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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Le jeudi 9 mai 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trois minutes)

M. St-Pierre Plamondon :Bonjour, tout le monde. Je veux d'abord revenir sur les propos de Francis Drouin, à Ottawa, qui a qualifié de — puis là je le mets entre guillemets, là, désolé — «plein de marde et extrémiste»... il a qualifié le travail de témoins qui sont venus exposer le déclin du français sur la base de données de Statistique Canada, il a utilisé ces qualificatifs-là qui sont, bien sûr, inacceptables.

Mais je veux revenir sur le fond des choses. Ce que ça nous dit, c'est que, pour le gouvernement à Ottawa, ce genre de propos là, c'est acceptable. On a vu Mme Mélanie Joly, M. Pablo Rodriguez et, ensuite, le premier ministre du Canada lui-même, venir cautionner, confirmer ces propos-là. Et on ne peut pas s'empêcher de voir à quel point on peut être puritaniste, au Canada, sur des mots comme «wacko», et se scandaliser, mais, lorsqu'on verse dans le «Québec bashing» puis lorsqu'il s'agit de l'avenir du français au Canada, de toute évidence, ce ne sont pas les mêmes standards. M. Drouin qui a même dit que la machine péquiste est en marche contre lui. Rappelons qu'il y a quatre élus du Parti québécois à l'Assemblée nationale et que la taille de l'équipe du Parti québécois ne peut pas possiblement expliquer ce qui est une indignation partagée au Québec.

Parce que ce qu'est venu dire... les quelques témoins, les quelques experts, c'est que, si l'éducation se fait en anglais, bien, ça a des impacts sur l'anglicisation d'une société. Et j'aimerais, là-dessus, poser la question à la CAQ et à Québec solidaire : S'il y a vraiment une indignation par rapport à des propos qui remettent en question la véracité de ce que ces témoins-là avaient à dire, bien, ça soulève la question : Pourquoi le seul parti au Québec à vouloir appliquer la loi 101 au cégep, c'est le Parti québécois? Si la CAQ et Québec solidaire sont d'accord avec les propos de ces experts-là et considèrent qu'on ne devrait pas diminuer ou remettre en question ce qu'ils sont venus expliquer, ils devraient être cohérents et se joindre au Parti québécois dans la volonté d'appliquer la loi 101 au cégep. Donc, c'est les observations que j'ai pour vous.

On va déposer une motion qui se lit comme suit :

«Que l'Assemblée nationale dénonce les propos disgracieux envers des témoins tenus ce mardi au Comité des langues officielles du Parlement canadien;

«Qu'elle reconnaisse que les études supérieures en anglais peuvent être un facteur d'anglicisation selon les données de Statistique Canada;

«Qu'elle réitère qu'entendre des témoins en comité ou en commission fait partie des pratiques normales des institutions démocratiques;

«Qu'elle dénonce l'intimidation envers ceux qui s'inquiètent de l'avenir du français et envers l'ensemble des témoins.»

Donc, là-dessus, je vais prendre vos questions.

Journaliste : Déposer une motion sur ce qui se passe aux communes, ce n'est pas un peu...

M. St-Pierre Plamondon : Ça arrive des fois.

Journaliste : Vous n'aimeriez pas que ce soit l'inverse.

M. St-Pierre Plamondon : Ah! il y a plusieurs choses que je n'aime pas en provenance d'Ottawa. Non, ça arrive, des fois, que l'Assemblée nationale se penche sur ce qui se passe à Ottawa lorsque les intérêts du Québec sont en jeu. Et là, clairement, tu as deux experts québécois qui parlent de statistiques issues de Statistique Canada sur l'anglicisation et qui ont été traités avec un manque de respect évident. Oui, l'Assemblée nationale peut se pencher là-dessus.

Journaliste : Si M. Drouin s'excuse sincèrement, est-ce que ça change quelque chose pour vous?

M. St-Pierre Plamondon : Ce sera déjà un départ.

Journaliste : Est-ce qu'il est trop tard pour s'excuser? Je veux dire, ça fait deux jours maintenant.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est un épisode parmi combien, de «Québec bashing», là? C'est... Moi, je reviens toujours au régime, là. C'est que, si on regarde dans l'histoire à moyen et à long terme, dans l'histoire longue, c'est tellement régulier, il y a... La dernière fois, on s'insurgeait contre une question, lors de la campagne électorale fédérale, qui, explicitement, disait que la laïcité, c'était une loi... je ne veux pas me tromper dans les mots, là, discriminatoire, même raciste ou... raciste. Est-ce qu'on veut vraiment, à long terme, vivre dans un pays qui n'est pas le nôtre et qui nous oblige périodiquement à demander des excuses puis demander à ce qu'on nous respecte? Moi, ma réponse, c'est qu'il faut sortir de là.

Journaliste : ...francophone, ce n'est pas pareil, là.

M. St-Pierre Plamondon : Non, c'est quand même une perspective sur le Québec. Ce sont des Québécois qui s'inquiètent de l'avenir du français au Québec et qui se font traiter de manière complètement irrespectueuse. Ça parle du régime francophone, anglophone, là, ça parle de ce qu'incarne le gouvernement d'Ottawa par rapport au Québec.

Journaliste : Mais les experts... parlaient...

M. St-Pierre Plamondon : En passant, en Ontario, les chiffres de recul du français sont indéniables, hein? Ce n'est pas que le Québec, là, le recul du français en Ontario, c'est... en 20 ans, c'est passé de 4,3 % de la population à 3,4 %. Et, si on va dans des données plus lointaines, là, le français est en recul marqué également en Ontario.

Journaliste : Mais les experts en question... quand il a fait sa déclaration, parlait de l'enseignement à l'université, là, l'enseignement... en fait, en anglais à l'université. Là, vous dites... Vous n'allez quand même pas demander que la loi 101 s'applique dans les universités non plus?

M. St-Pierre Plamondon : Non. Non, nous autres, on demande au cégep, mais la... les témoins...

Journaliste : Mais pourquoi au cégep, mais pas à l'université, justement, justement? Les deux, c'est des études supérieures.

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Je pense que les... En tout cas, ce qu'on avait étudié puis ce qui a mené à cette position-là, c'est que le cégep est un moment de socialisation déterminant où la socialisation prend forme sur le plan de quelle langue est utilisée sur le plan social, ça devient la langue du travail par après. Donc, ça nous semble la mesure la plus efficace, mais... mais c'est... ici, là, c'est le manque de respect sur la question du lien entre l'anglicisation à long terme et l'utilisation de l'anglais dans les études supérieures. Il n'y a aucune raison de manquer de respect à des experts qui viennent livrer, à titre de témoins...

Journaliste : ...utiliser des termes comme ça dans une enceinte publique, déjà, c'est déplacé, mais est-ce que ça a été étudié, ça, au Parti québécois, d'étendre encore plus loin? Est-ce que vous en avez discuté, de ça?

M. St-Pierre Plamondon : Non.

Journaliste : Ça n'a jamais été discuté, de dire, par exemple, on pourrait l'appliquer aussi aux universités?

M. St-Pierre Plamondon : Non. Il y a plusieurs composantes des études universitaires et du caractère international du savoir qui posent des difficultés vraiment différentes par rapport au cégep. On travaille des... on a étudié comment on peut valoriser le français au niveau universitaire, comment on peut s'assurer que, dans la mesure du possible, les publications soient faites en français, les échanges soient faits... on a étudié ça, mais on n'a jamais considéré, puis je ne pense pas que ça va jamais arriver, là, de considérer...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Je m'excuse. Je suis vraiment...

Journaliste : ...

Journaliste : ...bien, j'étais en train de parler aussi, mais vas-y.

Journaliste : Si la CAQ, aujourd'hui, s'oppose à votre motion, là, est-ce que ça veut dire qu'ils se rangent dans le camp du Parti libéral du Canada pour ce qui est de la lecture qu'ils font du français au Québec?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est un vote intéressant parce que soit ils considèrent que des experts qui font le lien entre l'anglicisation et la langue des études supérieures disent vrai, et, dans quel cas, ils sont en porte-à-faux avec leur propre position, ou soit ils considèrent que c'est faux puis, dans quels cas, bien, ils peuvent difficilement, plus difficilement s'insurger, parce qu'en fait, même si c'est impoli, le propos reflète... le propos de Drouin reflète leur... l'état de leur réflexion sur cette question-là. Donc, en effet, il y a là un vote difficile pour la CAQ, et pour Québec solidaire, également, sur cette question-là.

Journaliste : ...cette motion-là, même s'il s'excuse. Disons qu'il s'excusait ce matin, allez-vous retirer votre motion ou vous la présentez quand même?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, la motion est envoyée à 8 h 15, hein, donc c'est pas mal fait, là, c'est pas mal confirmé.

Journaliste : Aujourd'hui, il va y avoir dépôt de deux projets de loi, là, concernant, là, toute la réorganisation des chantiers. Est-ce que vous craignez une baisse au niveau des vérifications? On a mis en place l'Autorité des marchés publics, il y a eu la commission Charbonneau. Là, le gouvernement veut aller beaucoup plus vite. Est-ce qu'il y a un risque?

M. Arseneau : Bien, en fait, je pense qu'on va prendre connaissance du projet de loi, là, avant de commenter.

Journaliste : ...des inquiétudes?

M. Arseneau : Moi, je n'ai pas... on n'a vraiment pas discuté de cette question-là, là, ce matin, donc on vous reviendra, mais je pense qu'on va considérer le projet de loi, on va l'étudier.

Journaliste : Pensez-vous que cette agence-là va permettre une dépolitisation?

M. Arseneau : Vous parlez de l'agence de mobilité?

Journaliste : Oui.

M. Arseneau : Oui. Bien, en fait, ce qu'on veut, d'abord, c'est une vision du gouvernement en matière de mobilité, puis on a vu, dans les dernières semaines, l'absence absolument totale d'une vision en matière de transport collectif, alors ce n'est pas le dépôt d'un projet de loi qui va changer les choses. Au pire, ça va tout simplement donner à la ministre une période supplémentaire pour continuer d'y réfléchir, et on va perdre du temps.

Alors, moi, je pense qu'il faut absolument éviter de repousser encore les échéances sur le prétexte, un peu comme on l'a fait en santé, qu'une agence va tout régler magiquement les problèmes en matière de mobilité. Le problème, là, il est au gouvernement, il n'est pas chez... ailleurs. Alors, le projet de loi va-t-il changer les choses à court terme? Absolument pas. Puis à moyen terme, bien, on jugera l'arbre à ses fruits. On n'est pas contre une agence, mais on a hâte de savoir quels seront les contours, puis il ne faut pas s'en servir comme écran de fumée.

Journaliste : M. Arseneau, on apprend ce matin que le gouvernement du Québec projette d'étendre la superficie des terres en culture au Québec et risque de mettre à risque, c'est le cas de le dire, là, les cours d'eau sur le... en bordure, là, des terres en culture. Est-ce que le gouvernement... est ce que... en fait, est-ce que le ministre Charette, en particulier, dans cette situation-là, fait son travail?

M. Arseneau : La volonté du ministre Charette de se faire le chien de garde de l'environnement au Québec, là, bien, il ne l'a pas prouvée encore, dans de multiples dossiers, et là il y a un dossier supplémentaire où on dit qu'on a mis en place une mesure pour préserver la qualité de l'eau des rivières puis, selon ce qu'on a comme information, c'est que la mesure, 20 ans plus tard, n'a pas encore pu modifier de façon importante la situation. Et là le ministre serait tenté de modifier la règle qui n'a pas donné les résultats, avec des conséquences qui peuvent être dramatiques pour la qualité de l'eau des rivières. Alors, moi, je veux dire au ministre, là, non seulement il faut faire votre travail de protéger l'environnement, mais écoutez la science au départ.

Journaliste : ...est dans un... 2.0, là?

M. Arseneau : Bien, ça ressemble effectivement à ce qu'on a vu dans d'autres dossiers, où les pressions politiques ou économiques dominent sur le rôle de protection de l'environnement que doit avoir le ministre. Et c'est... on verra, là, mais c'est ce qui domine, actuellement, là, dans les prises de position du ministre de l'Environnement ces dernières années. C'est comme s'il était le vassal du ministre de l'Économie.

Journaliste : Sur SAAQclic, on voit qu'il y a encore des gens qui ne peuvent soit pas conduire leur véhicule ou leur permis n'est pas valide. Ça fait 15 mois, 16 mois, SAAQclic.

M. Arseneau : Bien oui, bien, ça ne clique pas, du tout du côté de la SAAQ, en ce qui concerne l'efficacité des services, on... le fiasco se continue. On n'a jamais vraiment pu clarifier les choses, à savoir pourquoi cette façon de faire là n'avait... avait été aussi mal gérée. Et c'est une crise qui n'a pas vraiment trouvé d'aboutissement, Écoutez, nous, on n'est pas surpris, on entend des commentaires, à gauche, à droite, puis c'est...

Journaliste : À qui la faute?

M. Arseneau : Bien, à qui la faute, la responsabilité ministérielle, on l'a toujours dit, doit être primordiale. On a vu ce qui est arrivé, on a fait rouler des têtes, mais le problème demeure.

Journaliste : Quelle place devraient avoir les Premières Nations dans le prochain musée national du Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, je pense que le gouvernement se montre ouvert à ce qu'il y ait une place pour chaque nation. Maintenant, je ne pense pas que c'est déraisonnable d'essayer de trouver une place pour tout le monde dans un musée consacré à la nation québécoise. Les nations autochtones sont des nations distinctes, doivent être reconnues telles quelles.      Et là la question que ça pose, c'est est-ce qu'on veut un musée à part, entièrement consacré aux nations autochtones, ce qui est, à mon avis, une avenue pour donner tout l'espace possible, aller vraiment... parce que ce sont plusieurs nations avec des histoires distinctes, donc on pourrait prendre ce chemin-là, ou on peut essayer, dans ce musée-là d'histoire nationale québécoise, de consacrer un espace. Mais ça, de mon point de vue, ça se discute, là. Toutes les options sont possibles.

Journaliste : ...commence où, l'histoire?

M. St-Pierre Plamondon :On commence où l'histoire?

Journaliste : Par rapport aux Premières Nations.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, moi, je leur poserais la question. Dans le sens... Je trouverais ça déplorable qu'on ne trouve pas une solution en discutant avec des nations, tu sais. C'est un dialogue de nation à nation. Ce genre de situation là, là, tu as des nations avec des histoires, puis toutes les solutions se valent, ça se discute. Donc, moi, j'entreprendrais simplement une discussion puis je regarderais c'est quoi les avenues. Étant donné que ce sont des nations distinctes avec leur propre histoire puis, en effet, une histoire qui est riche dans le temps, tu sais, qui remonte à plusieurs années, on a peut-être intérêt à donner le plus d'espace dans un autre cadre ou, si on l'intègre dans le musée qui a été inauguré par le gouvernement, bien, discuter de comment ça pourrait se faire à la satisfaction de tout le monde.

Journaliste : ...on commence avec Jacques Cartier? Parce que le premier...

M. St-Pierre Plamondon :Mais, attention, le rôle des politiciens, ce n'est pas de s'inventer en historien, là. Donc, moi, je pense que ça se discute puis qu'on peut regarder toutes les avenues, à la satisfaction de tout le monde, mais, au final, ce seront des historiens qui trancheront sur...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :Bien c'est ça, mais moi, que vaut mon avis si je ne suis pas historien?

Journaliste : ...évolué dans les dernières semaines sur la possibilité d'interdire le téléphone cellulaire dans les écoles.

M. St-Pierre Plamondon :Bonne chose.

Journaliste : Avec Gabriel Attal, il disait : On n'est pas rendus là. Là, cette semaine, il a dit : On y réfléchit. Alors, comment vous voyez ça? Est-ce qu'il vous en a parlé? Est-ce que...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, comme dans plusieurs dossiers avec la CAQ, on se souviendra que, pour le cellulaire en classe, on avait commencé par des questions, des motions, des pétitions puis on se faisait dire non, puis, tout d'un coup, la CAQ a décidé de changer son fusil d'épaule. On est un peu devant le même scénario où, à force de persévérance, moi, je pense qu'on va finir par obtenir des changements importants dans le milieu scolaire par rapport aux écrans.

Journaliste :  ...vous l'avez convaincu?

M. St-Pierre Plamondon :Bien non, je ne prétendrai pas ça. Nous avons été persévérants, et cette persévérance-là amène, de toute évidence, un changement de position graduel du côté de la CAQ. Mais nous allons maintenir cet engagement-là jusqu'à tant qu'on ait des changements qui sont à la hauteur de ce que les experts et les multiples études à travers le monde nous disent de faire dans les circonstances, compte tenu de la gravité des impacts sur la santé des jeunes. Donc, c'est la constance, de notre côté, et, oui, ça portera fruit, il y aura des résultats, et on va maintenir cette persévérance-là tant que les résultats ne seront pas à la hauteur de la santé de nos enfants.

M. Arseneau : Paul, est-ce que je pourrais juste dire un petit mot? Parce qu'il y avait quand même un rendez-vous important hier sur le maintien à domicile, une coalition sur la... pour la dignité des aînés, des recommandations importantes qui ont été faites. La ministre Bélanger était là, elle a fait état d'une amélioration de la situation pour les premiers services en maintien à domicile, tout en admettant, en baissant les bras sur l'objectif d'éliminer la liste d'attente pour les premiers services de soins à domicile, ce qui est assez surprenant.

Chose nouvelle aussi, on convient, les partenaires, les participants conviennent qu'il faut redonner du tonus aux CLSC, les mettre au cœur des services de proximité. La ministre semble avoir ouvert la porte à redonner un certain rôle aux CLSC. C'est ce qu'on demande depuis au moins 2015, 2018. Et ça, c'est une bonne nouvelle, mais c'est un changement de cap important, parce que, lorsqu'on regarde le plan santé du gouvernement de la CAQ, on ne retrouve le mot «CLSC» ou l'expression nulle part dans le plan. Alors, enfin, ils se rangent à une proposition que le PQ fait depuis nombre d'années, ce que les défenseurs, là, du maintien à domicile chez les aînés font également, alors on va voir la suite, là, mais il faut qu'il y ait une suite à ça.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On this idea of… I understand you haven't seen the bill yet, but on this idea, Mr. Arseneau, of having a new agency for transport, what… are you in favor of that? Do you think it would make any difference?

M. Arseneau : At this time, we don't need an agency, we need a vision. If they want to table a bill and discuss while we're wasting time, it's not a good idea. We, once upon a time, suggested an agency for a number of reasons, la CAQ opposed it, we had two bills, and, both times, they were rejected by la CAQ. And now they seem to use this stratagem or strategy to delay action on the ground, which is, you know, disappointing. So, we'll look at the bill, but we're looking for more than a bill and more than a smokescreen, we need action.

Journaliste : Ministers Julien and Guilbault will table their own bill to make infrastructure projects, including complex public transit projects, more efficient, less costly, so the execution to be more efficient. Don't you think it's a good thing? Is it like, now, they are proving that they can do big things?

M. Arseneau : They are proving that once upon… once again, they promised, and they've proven in the past that they never deliver on their promises. So, now, what you're asking me is whether their plan will work. If we base our judgement on the past, it probably won't. Can we judge on the intentions? Yes, we can applaud, we always do. I mean, they always have the best of intentions. They never deliver, they never delivered, in terms of transportation, in terms of environment, of economy, healthcare, and whatnot. So, right now, they're saying : Here are our intentions, you should be happy, Quebeckers, you should be happy, because we have, you know, interesting intentions. But we can't judge a government on the intentions, because they don't deliver. So, right now, we'll wait and see.

Journaliste : Just on your motion today, why is it so important to you to come out against what Mr. Drouin said and what do you make of the reaction in Ottawa yesterday?

M. St-Pierre Plamondon : Well, it's obviously disrespectful, but it's disrespectful on a very delicate topic, which is the trajectory of the French language within Canada and more specifically within Québec.

And, for any other topic, what I see in Ottawa is a form of «puritanisme», whereby every word, such as «wacko», becomes a big thing, and people need to apologize, it's so unacceptable, but then, on this one, you see Mélanie Joly, Pablo Rodriguez and the Prime Minister of Canada himself just applauding such behaviour. And that's just another case of this double standard when it comes to Québec and when it comes to language issues.

It's important to notice as well that «plein de marde» is not only very vulgar, but it means a form of hypocrisy, of dishonesty, and the irony here is that, in terms of hypocrisy, Justin Trudeau, on language issues, if you look at the laws on the language in Canada, the immigration policy that discriminates Francophones, files that are not moved forward… and if you look at how Québec has a diminished weight in that so-called Confederation, it is really a hypocrite discourse on the part of the Trudeau administration on a constant basis. So, it's very ironic and it's really a double standard, as far as I'm concerned.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 25)

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