(Huit heures deux minutes)
M. Ciccone :Alors, bonjour, bonjour, tout le monde. Je me présente
devant vous aujourd'hui... On se présente devant vous aujourd'hui, en compagnie
de ma collègue Madwa, qui est porte-parole en matière de jeunesse pour notre
formation, parce que nous sommes préoccupés aujourd'hui pour la santé de nos
jeunes. C'est un dossier qui nous tient à cœur. Suite à l'article hier de Mme
Marie-Ève Cousineau dans Le Devoir, à l'effet que la nutrition sportive rend
malade nos jeunes athlètes, moi, personnellement, par mon vécu, on ne peut pas
rester insensible à ça, malgré que ce n'est pas d'hier, là, ce n'est pas d'hier
qu'il y a une problématique. Mais ce qu'on dit aujourd'hui, c'est quand l'industrie
semble avoir un problème à garder nos jeunes en santé, alors que, alors que le
sport devrait être vu comme la santé, les saines habitudes de vie, le
développement personnel, alors que là, dans plusieurs occasions, à plusieurs
égards, ça rend malade nos jeunes, mais moi, ça, ça me rend tout simplement en
colère.
Alors, c'est pour cette raison-là qu'hier
nous avons fait une demande de mandat d'initiative formelle à la Commission de
santé et services sociaux pour entendre les groupes, pour entendre des groupes
importants comme, je vais vous donner quelques exemples, mais d'entendre la
ministre également, parce que la ministre, je suis persuadé qu'elle est très,
très, très touchée par cet enjeu-là, qui, elle-même, a une formation de
nutritionniste aussi, la docteure Julie St-Pierre, qui est une sommité en
matière d'obésité, l'Ordre des diététistes nutritionnistes du Québec, avec
lesquels j'ai parlé la semaine dernière, qui m'ont fait réaliser quelques
éléments aussi qu'on pourrait peut-être appliquer, dans le projet de loi n° 45,
pour la protection de l'intégrité chez nos jeunes. Alors, voilà.
Mme Cadet : Oui. Bien, j'ajouterais
tout simplement, on vous l'a dit qu'on a déposé une demande de mandat d'initiative
là-dessus, parce que c'est important de pouvoir entendre les experts sur la
question. De mon côté, dans la dernière année, j'ai posé énormément de
questions, notamment avec un autre de mes collègues, sur la santé mentale chez
nos jeunes, la question de l'anxiété. Puis on le voit, on le lisait dans l'article
d'hier, donc, l'impact que ça peut avoir sur la santé mentale des jeunes. Donc,
ça s'imbrique dans des préoccupations beaucoup plus larges sur les jeunes
générations. Donc, c'est pour ça qu'on a fait cette demande de mandat d'initiative.
Journaliste : Le ministre
Girard semble intéressé — ah! ça vous fait rire — à amener
les Canadiens à Québec, en plus des Kings.
M. Ciccone :Oui. Bien, je m'attendais à cette question-là ce matin.
Oui, oui, pourquoi pas? Moi je veux dire, c'est... il n'y a rien de mal à avoir
le Canadien à Québec. Cependant, il faut comprendre aussi qu'il y a une
certaine compétition, là, tu sais, je veux dire, il y a deux compagnies événementielles,
qui est Gestev ici, à Québec, puis qui est Evenko à Montréal. C'est un peu... C'est
deux grands compétiteurs, là, c'est O'Keefe puis Molson, à l'époque, avec le
Canadien, puis... Mais est-ce que les deux peuvent travailler ensemble pour
ramener des matchs ici, à Québec? Je le souhaite, le plus de matchs possible qu'il
va avoir ici, à Québec, tant mieux. Mais, en même temps, un souhait, est-ce que
ça peut devenir une réalité? Mais ça, encore une fois, je le répète, puis je l'ai
dit dans le passé : Ça, ça doit se passer dans les bureaux de ceux qui
sont spécialistes dans le domaine d'événementiel, soit Gestev et Evenko.
Journaliste : Mais donc vous
doutez de la collaboration éventuelle entre Gestev et Evenko?
M. Ciccone :Ah! pas du tout, pas du tout. Moi, ce que je dis c'est... c'est
que, si on est capable de s'entendre ensemble... Je sais que le Canadien est
déjà venu dans le passé, puis c'est correct, là, je veux dire, on peut avoir
cette négociation-là. Mais, je veux dire, si on est capable de s'entendre...
Mais je ne vois pas pourquoi... Je comprends que c'est un souhait du ministre,
là.
Journaliste : Mais,
justement, c'est arrivé par le passé, qu'il y ait des matchs du Canadien à
Québec. Et même le ministre Girard soulignait, lorsqu'il y a eu l'annonce des
matchs avec les Kings, que le Canadien, à ce moment-là, avait amené des... tu
sais, des quatrièmes, des cinquièmes trios. Est-ce que ça, c'est une crainte
que vous avez s'ils viennent... s'ils reviennent à Québec?
M. Ciccone :Bien, écoutez, vous savez que, pendant un camp
d'entraînement, le temps qu'on... qu'on va amener une équipe, qu'on va mettre
des joueurs sur la glace... et c'est le temps d'analyser les joueurs, c'est le
temps aussi de savoir si on... ils ont le talent nécessaire pour jouer dans la
Ligue nationale. Maintenant, c'est sûr que, si on s'approche plus de la saison,
il va y avoir l'équipe complète. Mais là, encore une fois, si on parle de
matchs, est-ce que c'est un match de saison, deux matchs de saison? Mais là on
n'a pas ce problème-là.
Journaliste : Et tout ça sans
argent public, j'imagine...
M. Ciccone :Ah! bien là, ça, c'est clair que ce n'est pas... ce n'est
pas... ce n'est pas du tout aux citoyens de payer pour le Canadien pour venir
jouer ici, à Québec.
Journaliste : Si vous aviez
encore votre chapeau d'analyste à TVA Sports, là, est-ce que vous diriez que le
Canadien de Montréal devrait peut-être mieux traiter ses amateurs de la grande
région de Québec?
M. Ciccone :Je dirais que je pense que c'est la responsabilité du
Canadien de Montréal de promouvoir le hockey puis les...
Journaliste : Ils ne le font
pas beaucoup à Québec.
M. Ciccone :Non, mais c'est sûr. Et effectivement c'est un appel. Moi,
si on peut... on peut aller dans toutes les grandes villes du Québec puis se
faire... faire sentir sa présence, je veux dire, c'est... Le Québec vit pour le
Canadien de Montréal, vit pour le hockey, ici, au Québec. C'est sûr et certain
que le Canadien peut en faire plus, ça, c'est sûr.
Journaliste : Est-ce que le
ministre crée des faux espoirs pour les amateurs de hockey de Québec? Puis là,
hier, on attendait, dans certains médias sportifs américains, que c'est Salt
Lake City qui était considérée pour remplacer les Coyotes l'année prochaine,
pas Québec. Donc, est-ce que...
M. Ciccone :Mais c'est sûr que c'est populaire, hein? C'est sûr que se
faire du capital politique avec les Nordiques de Québec, ça peut... ça
semble... il pense que c'est payant, là. Mais, en même temps, je dis puis je le
redis, là, ce n'est pas au rôle... ce n'est pas le rôle du ministre de
s'occuper d'un dossier comme ça. Je comprends que le ministre puis le ministre
de l'Économie, notamment, vont côtoyer des gens qui ont les poches pleines, là,
puis, si on est capable de monter, faire un plan de match pour ramener les
Nordiques à Québec... mais tant mieux. Mais, en même temps, tu sais, le faire
publiquement, alors que la Ligue nationale déteste ça...
Moi, j'ai été à TVA Sports puis je me
rappelle, à l'époque, avec M. Péladeau, on disait : Les gars, voici ce
qu'il en est, mais il ne faut pas en parler en ondes parce qu'on veut régler le
problème. Il y avait monsieur... Il y avait M. Brian Mulroney, à l'époque, qui
était là, puis c'est lui qui s'occupait du dossier. Il faut que ça se fasse
entre portes closes. Puis moi, si j'étais M. Girard, le gouvernement,
j'écouterais. C'est eux autres qui ont tous les pouvoirs, là. Ils n'aiment pas
ça, négocier sur la place publique ce genre de chose là.
Journaliste : Pensez-vous que
les gens à Québec y croient vraiment ou ils sont rendus à se dire : Bof?
M. Ciccone :Non, je pense qu'on y croit encore. Je pense qu'on y croit
encore. Moi... C'est sûr qu'il y en a qui sont sceptiques, mais moi, j'y crois.
Moi, j'entendais un député, dans le salon bleu, je pense, c'était le député de
Montmorency, qui disait qu'il y a deux clans : le clan de ceux qui veulent
revenir, puis le clan de ceux qui veulent que les Nordiques reviennent, puis
ceux qui ne veulent pas qu'ils reviennent. Ce n'est pas vrai du tout, là. Je
pense que le Québec en entier aimerait revoir les Nordiques à Québec.
Journaliste : Mais le prix
qui est avancé, là, par les promoteurs à Salt Lake City, c'est 1,3 milliard.
Est-ce que vous pensez qu'il y a des entreprises au Québec qui ont les moyens
de payer un montant comme celui-là? Là, c'est 1,3 milliard pour une équipe
moribonde, là.
M. Ciccone :Non, mais là... là, vous parlez de... Parce qu'il y a deux
prix, là, il peut y avoir le prix d'un achat d'une équipe qu'on va transférer,
qu'on va amener ici, à Québec...
Journaliste : ...
M. Ciccone :...puis il y a le prix d'une nouvelle franchise. La
dernière franchise, c'était 650 millions. Ça, c'était le Kraken de Seattle.
Cinq ans plus tôt, c'était 500 millions. Aujourd'hui, ça serait quoi? Si on se
fie à peu près à la moyenne, là, ça serait, quoi, alentour de 800 millions?
Puis ça, c'est seulement le prix d'entrée. Maintenant, il faut mettre une
équipe en place, puis ça, ça peut coûter cher.
Journaliste : Pensez-vous
qu'il y a des entreprises au Québec qui ont les poches suffisamment profondes
pour ça?
M. Ciccone :Je ne suis pas dans le domaine de la finance puis de
l'économie. C'est pour ça que j'ai dit tantôt : Les ministres Fitzgibbon
et Girard côtoient ces gens-là, puis c'est à eux autres de voir, là, de
mettre... Oui.
Journaliste : Je veux revenir
sur la nutrition. Vous, vous avez été athlète professionnel, à l'époque, quand
vous... Tu sais, le cliché qu'on a des joueurs de hockey professionnel, la
nutrition, c'est plus un gros steak, des patates pilées, là, puis...
M. Ciccone :C'était ça.
Journaliste : Mais est-ce que
c'était un problème, la nutrition, chez vous, à votre... Avez-vous pris des
suppléments, par exemple?
M. Ciccone :Oui, bien oui.
Journaliste : Avez-vous pris
des... Avez-vous pris des substances qui étaient à la limite du légal?
M. Ciccone :Non, pas de substance illégale, mais tout ce qui est
éphédrine à l'époque, tout ce qui est caféine à l'époque, c'était... c'était
comme des... un plat de bonbons, là, dans nos... dans la chambre de hockey.
Puis c'était comme ça pourquoi? Parce qu'on arrivait dans la Ligue nationale
puis on voyait les plus vieux le faire, ça fait qu'on se disait : Ah!
c'est ça qu'il faut faire, c'est ça qu'il faut prendre. Puis aujourd'hui...
mais c'est... Ça se transforme parce qu'aujourd'hui, là, ça... On ne voyait pas
ça chez les jeunes à l'époque. Là, aujourd'hui, on le voit chez les jeunes, à
l'époque... parce que c'est plus facile s'en préoccuper. Puis ce n'est pas avec
de l'éphédrine puis de la pseudoéphédrine, là, puis ce n'est pas des Sudafed,
là, qu'on prend aujourd'hui, là, c'est du Red Bull, c'est des... c'est des...
Journaliste : Oui, mais...
mais avec...
M. Ciccone :...des boissons énergisantes. C'est ça qui est dangereux
aujourd'hui, là.
Journaliste : Vous dites que
c'était comme des bonbons dans la chambre.
M. Ciccone :Oui.
Journaliste : Est-ce que
c'était fourni par l'équipe? Est-ce que les équipes encourageaient ça? Est-ce
que le personnel, par exemple, des équipes encourageaient ça?
M. Ciccone :Non. Non, pour ça, là, non, je n'irais pas jusque là. Ce
n'était pas encouragé, mais il y avait tellement cette pression-là de vouloir
performer, de s'assurer d'être... d'être prêt, d'être alerte. Puis on le
faisait sans comprendre les conséquences aussi, là, parce que, quand il y a des
joueurs qui se retrouvaient... à un moment donné, qui faisaient de l'arythmie
ou des problèmes de cœur, puis ils étaient obligés d'arrêter, mais...
Journaliste : ...
M. Ciccone :Bien là... Exactement, c'était la résultante de ça. Je ne
peux pas dire... je ne porte pas un diagnostic sur tout le monde, mais j'ai été
assez proche de certains joueurs pour savoir que ça venait de là. Alors... Et
aujourd'hui... Mais là on ne voit pas ça chez les professionnels, on voit ça
chez les jeunes, puis ce n'est pas juste dans le hockey, c'est partout.
Problème de poids aussi. Moi, j'avais un petit bonhomme qui jouait sur la ligne
offensive puis il me disait toujours : Papa, il faut que j'engraisse, il
faut que j'engraisse, il faut... Puis je disais : Arrête, arrête de... Ne
mange pas n'importe quoi, c'est la santé. Mais c'est difficile, même s'il y
avait un papa qui était dans ce milieu-là, qui connaissait bien ça, c'est dur
en maudit à contrôler. Ça fait que c'est ceux qui les entourent au niveau de
l'entraînement aussi, puis les entraîneurs, là, qu'il faut former, là.
Journaliste : Mais je comprends
que vous faites la différence entre les jeunes puis le professionnel, mais les
jeunes, ils regardent ce que font les pros...
M. Ciccone :Exact.
Journaliste : ...puis ils
essaient de les imiter.Bien souvent...
M. Ciccone :Exact.
Journaliste : ...si ça
marche pour les pros, ça marche pour les jeunes. C'est ce qu'ils se disent.
M. Ciccone :Oui, mais ce que je dis, ce que je dis, M. Lacroix, juste
pour... pour clarifier, là, c'est qu'à l'époque tu ne voyais pas des jeunes
prendre de l'éphédrine, tu achètes ça... tu sais, ou des Sudafed, tu achètes ça
à la pharmacie, alors que nous autres, on avait ça dans des pots, là, dans
l'infirmerie. C'est qu'aujourd'hui le jeune...
Journaliste : Vous aviez ça
dans des pots dans l'infirmerie?
M. Ciccone :Bien oui, tu avais besoin de Sudafed quand tu es
congestionné, on en prenait deux, puis... avant de jouer, puis c'était comme
ça, là. Mais aujourd'hui c'est... Les jeunes ne prennent pas du Sudafed, là,
parce qu'ils ne s'en procurent pas. Qu'est-ce qu'ils font? Ils prennent une
canette au dépanneur de Red Bull, puis de Monster, puis toutes ces affaires-là,
puis là, ça cause des problèmes de cœur. C'est ça qu'on dit dans l'article
aujourd'hui, là... hier. Alors, c'est pour ça qu'on est ici aujourd'hui, là.
Journaliste : Et vous, est-ce
que vous avez déjà eu des problèmes de palpitations, des problèmes...
M. Ciccone :Non. Non.
Journaliste : Est-ce que
vous... Il n'y a pas eu d'alerte qui a sonné où vous vous êtes dit à un moment
donné : Peut-être que j'en prends trop?
M. Ciccone :Pas depuis que je suis en politique, depuis 2018.
Journaliste : Pour revenir
sur le dossier...
Journaliste : ...si je
comprends bien votre propos de tout à l'heure, dans le fond, vous êtes d'avis
que les sorties publiques, les propos du ministre des Finances sont de nature à
nuire au retour d'une franchise de hockey éventuel, là, à Québec.
M. Ciccone :Oui, c'est dommageable, c'est dommageable, c'est ce que je
dis. Ce n'est pas la façon de faire. C'est pour ça que j'ai toujours... Puis je
l'ai même... j'ai eu un débat de fin de séance avec M. Girard dans le temps,
justement, du 7 millions, là, accordé, puis je lui avais dit... j'ai
dit : Eric, si tu veux qu'on-t-en parle... Tu sais, j'ai été mêlé à ça
directement, là, parce que la création de TVA Sports à l'époque, c'était en
prévision de l'arrivée des Nordiques, là. Puis on était... on était bâti... on
était élevé avec ça, là. Ça fait qu'on avait une marche à suivre, puis ça n'a
malheureusement pas fonctionné, là, mais... Puis, encore une fois, on ne tire
pas au bon endroit. On va voir Gary Bettman. Je comprends que c'est lui, le
patron, là, mais les vrais patrons, là, c'est le conseil exécutif. Que ce soit
M. Vinik, M. Tanenbaum, M. Leipold, Geoff Molson, c'est eux autres qui sont sur
le conseil exécutif, qui a comme mandat d'avoir de l'expansion, entre autres,
ils ont la convention collective et... Ça fait que c'est... Il faut avoir comme
allié le meilleur allié, M. Molson, là. Il faut que M. Molson aille parler aux
membres du conseil exécutif, là, pour aller chercher des appuis. C'est eux
autres qui vont décider.
Journaliste : Quelles sont
vos attentes à propos du discours, là, du premier ministre français cet
après-midi?
Mme Cadet : Bien, écoutez, on
est très heureux d'avoir le premier ministre français ici, donc, de renouer
avec notre tradition des rencontres.... des rencontres des premiers ministres.
On a une relation privilégiée avec la France, le Québec. On se rappelle qu'à
l'époque de M. Charest, quand il était premier ministre, donc, il avait réalisé,
donc, des ententes avec la France. Donc, on a très hâte de le voir être
enthousiaste face à cette relation France-Québec.
Journaliste : Est-ce que vous
avez des attentes?
Mme Cadet : Bien, écoutez, je
vous dirais, donc, qu'on n'a pas nécessairement, donc, d'attentes
particulières, là. Ce qui... ce qui nous anime, donc, c'est le fait que le
premier ministre, donc, il soit là. Évidemment, donc, le premier ministre,
donc, il a été, bon, ministre, donc, de l'Éducation, ministre d'État à la
Jeunesse. Donc, je ne sais pas... peut-être que cette expérience-là va
ressortir lors de son intervention aujourd'hui, là, mais certainement, je pense
que sa présence, ce que ça témoigne, là, c'est qu'il privilégie, il priorise la
relation France-Québec. Puis on a très hâte... on a très hâte de l'entendre.
Journaliste : En termes de
relations de commerce, par exemple, est-ce que vous vous attendez à quelque
chose?
Mme Cadet : Nous, au
niveau... bien, au niveau commercial, bien, c'est sûr que, bon, avec... bon,
avec tout ce qui se passe avec, donc, le Sénat français et l'AECG, donc, je ne
sais pas si le premier ministre va décider de se mouiller dans son allocution
cet après-midi à ce sujet-là, mais on comprend que, du côté du gouvernement
Macron, donc, qu'il y a un enthousiasme face aux relations commerciales. On va
avoir... on va être aux aguets.
Journaliste : François Legault,
bon, dans les dernières années, avait déjà parlé de doubler les échanges entre
le Québec et la France. Ensuite, en Tunisie, il avait parlé de même tripler ses
échanges. M. Fitzgibbon, le ministre de l'Économie, hier, n'a pas voulu répéter
nécessairement cet objectif-là. Est-ce que François Legault a fait une espèce
de surenchère inatteignable des échanges éventuels entre le Québec et la
France?
Mme Cadet : Bien, je ne me
prononcerai pas aujourd'hui sur les propos du premier ministre, là, de notre
premier ministre à nous. Je...
Journaliste : ...
Mme Cadet : Pardon? Bien,
écoutez, je... le premier ministre... Donc, vous parlez, donc, de surenchère
verbale, donc c'est un peu son... c'est un peu dans ses habitudes. Maintenant,
est-ce que... si le ministre de l'Économie, de son côté, donc, il a décidé
d'être prudent, il a peut-être une raison à ça. Dans le discours de M. Attal
aujourd'hui, probablement, donc, qu'il évoquera, donc, les... nos relations
commerciales. Mais, écoutez, je n'ai pas d'attentes, là, particulières...
Journaliste
:If I can jump in in English. I would like to have the reaction of
the Québec Liberal Party regarding the fact that the English Montréal School
Board, EMSB, took the decision last night, that it will take its challenge of
Québec secularism law to the Supreme Court of Canada. Is it… is the EMSB
exaggerating or its basically following the right path…
Mme Cadet : Well, it's their right, obviously, it's their legal right to challenge the decision of the court of
appeals, but I won't have any… any further comments on this decision, now that
it's going… now that… I mean, it's been judicialized, and it's… and the request
of the Supreme Court to hear their case, but it's definitely their legal right
to do so.
Journaliste
: But is it too much? It costs a lot for a school board to undertake
this challenge. Do you think it's going to cost too much to EMSB?
Mme Cadet : I'll say the same thing, it's their legal right to make this
decision, and I won't comment further.
Journaliste
: What are your hopes, Mme Cadet, for the… for today's visit from
Prime Minister Attal? Do you have any expectations or anything you'd like to
see him address?
Mme Cadet : Well, the Prime Minister Attal has been Minister of Education and
Youth, in the past, and these are files that I hold right now, so, of course,
from a personal basis, we do hope that he'll address… address these topics. We
also know that the commercial relationships between France and Québec is
important. But otherwise, we're really happy to see the renewal of the
France-Québec relationship. We remember that… during the Jean Charest era, that
we signed partnerships, agreements with France, and this is… this is definitely
important for the privileged relationship that Québec has with France that we
see this tradition being renewed.
Journaliste
: Why is that, excuse-me, why is that commercial relationship so
important in your view?
Mme Cadet : Well, I mean, it's the «francophonie internationale», right? I
mean, from… like, I mean, I'm also a spokesperson for the French language, and,
from this perspective, I've met… I've met with people from the «francophonie»,
and we do know that «la francophonie économique», so the economic from the… the
economic relationship between all the different states who share French as a
common language, is something that is bet to increase, because we know that the
market of the French-speaking people across the planet is about to increase.
So, being able to hold dear this specific relationship, makes sure that we are…
that we tighten our… tighten our relationship is something that is definitely
positive for Québec, and we have a particular role that we can play within the
economic francophony.
We know that, here in
Québec, le Conseil du patronat du Québec is really
passionate about everything related to increasing the… our commercial
relationships among the francophone countries, including France obviously. So,
it's… that's something that Québec can definitely benefit from.
Journaliste :
If I can jump back to the Bill 21
challenge, will the Liberals not be supporting the MSP in its next steps then?
Mme Cadet :
I will say… it's their legal right to
pursue… to pursue to the Supreme court, but obviously I am not going to comment
further because the case is judicialized.
Journaliste :
The Québec superior court judge
authorises the class action lawsuit against the Québec Maritimes Junior Hockey
League, how do you see this?
M. Ciccone :
Well, again, you know, this is in front
of the courts now. As legislators, we cannot comment, but I will be happy,
Cathy, to comment after the decision.
Journaliste :
How do you feel to not see Québec city as
a possible location for an expansion team, especially after all these past
kinds of discussions and meetings…
M. Ciccone :
Well, it's very sad. It's very, very
sad because we all know that Québec city can… can receive an NHL hockey club
here. I remember when I was playing in 1995, when they lost a concession, it
was across the board in the NHL, all the players were sad to see the team
leave. But, you know, I think there's ways to do things. I don't think this is
a right way, I don't think this the way that… as Minister Girard is doing is
just to make… try to bring some hope. It's OK to have some hope, it's O.K. to
talk about it, it's O.K. to approach people who have deep pockets to bring a
club. That's O.K. to talk about it, put a plan down, talk to the commissioner
Bettman. That's O.K., but I mean to do it publically, as I know personally,
that the NHL doesn't like to do that, doesn't like to go on record all the time
and always be confronted with that situation.
I was a part of the TVA
sports back then, when we… the station was created and to bring… it was to
bring the Nordiques back here at the Centre Videotron, and they always told
us : Guys, you are on TV, you're commentating, you know what's going on,
but don't talk about it, because the NHL doesn't like that and we have somebody
like Brian Mulroney who is taking care of it. And don't put in the media…they
had the power, they had the power right now, so let's work with them. So, I
don't feel that the way they're doing things right now is good for bringing a
team back. Merci.
Journaliste
:Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 23)