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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Le mercredi 20 mars 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trente minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour, tout le monde. Donc, ce matin, je veux revenir sur notre demande hier de faire un front commun à Ottawa, malheureusement qui a été refusée par la CAQ. On s'attendait à ce que les libéraux, ayant des divergences de points de vue, n'en fassent pas partie, mais je m'explique très mal que le gouvernement du Québec ne veuille pas continuer l'initiative qu'il a lui-même entamée. À noter, par contre, qu'en Chambre le premier ministre a utilisé l'expression «pour l'instant». Parce que moi, j'ai dit très clairement : Si ce n'est pas un front commun à Ottawa, est-ce que c'est votre idée de référendum sectoriel ou est-ce que c'est d'autre chose? Mais dites-nous c'est quoi, votre option. Et, après six ans de caquisme dépourvu de réussite ou de victoire par rapport à des réclamations essentielles, des réclamations qui sont une question de la survie de la nation au dire du premier ministre, on ne peut pas ensuite dire : Non, je ne vous dis pas c'est quoi, mes options. Après six ans, j'ai encore du temps devant moi.

Donc, il y a une obligation d'arriver avec du tangible du côté de la CAQ et du gouvernement. Et il est arrivé, pour conclure cet échange-là, quelque chose d'inusité. Le Parti québécois a déposé une motion de solidarité envers le premier ministre pour l'encourager à continuer les démarches qu'il a faites vendredi dernier. Je vous la lis, là, parce qu'ils ont voté contre :

«Que l'Assemblée nationale condamne le refus catégorique du premier ministre du Canada à la demande légitime du gouvernement du Québec de rapatrier les pouvoirs en immigration;

«Qu'elle condamne le manque de considération des dirigeants fédéraux pour le Québec et ses élus vis-à-vis des demandes légitimes et fondamentales;

«Qu'elle exprime sa solidarité envers le premier ministre du Québec».

La CAQ a voté contre, et c'est vraiment inusité, pour le moins... pour dire... le dire poliment, parce que ça veut dire qu'on cherche un espace de collaboration, et, même lorsqu'on encourage ou on se montre solidaire de la démarche du gouvernement, le gouvernement ne veut absolument pas collaborer. Ça soulève des questions importantes sur quelles sont ces fameuses options qui permettront au gouvernement du Québec d'avoir un quelconque rapport de force. Parce que ce qu'on a vu vendredi, c'est qu'il n'y a pas de rapport de force avec Ottawa, et ça a un prix.

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon, le sondage Léger est assez favorable au Parti québécois en ce moment, 34 % des intentions de vote, je pense, c'est 42 % chez les francophones. Ça vous place en territoire majoritaire. Hier, je vous ai entendu... pendant la conférence de presse hier matin, vous avez dit... et ça n'a pas été relevé vraiment, mais que la prochaine élection allait... le thème de la prochaine élection allait être la souveraineté. Or, la souveraineté n'a pas la cote en ce moment. Ça stagne, l'appui à la souveraineté.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, ça n'a pas stagné. Il faut être factuel. Le sondage d'aujourd'hui montre une progression du Oui et un recul de trois points du Non. En d'autres mots, le «gap» vient de changer de quatre points. Et, bien évidemment, là, nous sommes une formation indépendantiste, c'est évident que les prochaines élections vont porter sur ce projet-là, ça me semble évident. Et on est très constants dans notre manière d'apporter le fait que nous sommes le parti avec un projet de société et nous avons des solutions pas mal plus réalistes à ce qui est vital à la survie de la nation en matière de transferts en santé, en matière d'immigration, en matière de tous les autres transferts qui font qu'on a fait un budget déficitaire de 11 milliards. Nous, on arrive avec une solution très concrète : rapatrier 82 milliards qu'on envoie à Ottawa, et balancer le budget, et faire nos choix en fonction de nos priorités. C'est une... Ça me semble incontournable que ce sera le thème le plus important de 2026.

Journaliste : J'ai une question : Est-ce que vous montez trop vite?

M. St-Pierre Plamondon : Je vous ai répondu souvent que les sondages, ils sont appelés à monter, à descendre, qu'on est encouragés puis qu'on l'apprécie, ce soutien de la population, mais qu'on ne fait pas tant d'analyse de ce que les sondages pourraient devenir ou pas. On se concentre sur la qualité du travail qu'on fait. Clairement, on a un potentiel qui est confirmé et on veut être à la hauteur de ces espoirs-là. Donc, on va bâtir l'équipe puis continuer à travailler avec la même éthique de travail.

Journaliste : ...la souveraineté ne risque pas d'être un handicap, justement, à l'élection d'un gouvernement du Parti québécois? En ce sens que vous-même êtes très populaire, là, quand on regarde le sondage, là, vous êtes très populaire en ce moment, vous gagnez en popularité. Alors, est-ce... Comme l'appui à la souveraineté n'est pas majoritaire, loin de là, est-ce que ça ne risque pas d'être un handicap à votre élection comme premier ministre?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, quand le Parti québécois était à 9 %, 10 %, 12 %, on me disait que, si on prônait l'indépendance, on ne pouvait pas augmenter dans les sondages. On me l'a souvent suggéré. Puis force est de constater que ce n'est pas le cas. Je ne vous dis pas que c'est le chemin le plus facile. Je vous dis que je veux donner l'heure juste sur tous les sujets, à commencer par les sujets fondamentaux pour notre avenir. Donc, ce n'est pas le chemin le plus facile, mais c'est le droit chemin, et c'est ça...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Il y a toutes sortes de risques en politique, dans toutes les directions. Il arrive plein de choses. Nous, on veut donner l'heure juste puis on veut se donner un avenir où on n'est pas dans une posture défensive, on n'est pas dans un déclin linguistique, on n'est pas à quémander un gouvernement qui clairement nous méprise, qui n'est pas le nôtre, ce gouvernement-là.

Journaliste : ...et Gabriel Nadeau-Dubois aussi, là, augmentent dans ce sondage-là. Est-ce que, pour vous, c'est un signe quand même que, bien, les partis souverainistes ont le vent dans les voiles?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, oui, dans la mesure où plus de 50 %, donc, dans ce sondage-là, donnent leur appui à un parti souverainiste. Ce n'est pas une virgule. Je constate que Québec solidaire aussi a changé un peu son discours pour introduire davantage l'indépendance du Québec et je trouve que c'est une bonne chose. Et donc chaque parti a son offre, mais clairement s'exprime une volonté de changement, et nous, on veut être à la hauteur de cette volonté de changement là.

Journaliste : ...est-ce que la volonté de changement, au fond, n'est-elle pas plus forte que l'appétit pour un référendum?

M. St-Pierre Plamondon : C'est parce que l'indépendance du Québec, c'est un changement qui est absolument nécessaire à la lumière de ce qui est frustrant pour la population. Un déficit de 11 milliards, c'est directement lié au transfert en santé de 5 milliards qui nous manque. Le déclin du français, c'est frustrant, mais c'est directement lié au fait qu'on ne contrôle ni nos frontières, ni notre aéroport, ni les langues officielles du Canada. Donc, il y a vraiment une progression qui, à mon avis, va continuer par rapport à l'indépendance parce que, sur le fond des choses, c'est la bonne réponse à une série de problèmes très tangibles dans la vie des gens. Et l'autonomisme... et là, vraiment, il y a une promotion à nouveau de la troisième voie, là, ses 30 ans, le livre, et tout, clairement, l'autonomisme n'est pas capable d'apporter des solutions aux problèmes importants de notre époque, parce qu'ultimement on ne décide pas, on quémande un gouvernement qui ne nous considère pas parce que notre poids politique dans le Canada n'est pas suffisant pour être entendu. Donc, je pense qu'on doit sortir des sondages et se poser la question : Quelle est la réponse juste et utile aux problèmes que vit le Québec... aux problèmes nombreux que vit le Québec en ce moment?

Journaliste : Donc, pour vous, là, l'option de l'indépendance, ça fait partie de ce désir de changement qui s'exprime, qu'on voit dans le sondage?

M. St-Pierre Plamondon : C'est-à-dire que c'est mon boulot d'établir que, si on veut du changement, on est mieux de faire un changement qui est susceptible d'apporter des solutions aux problèmes importants qu'un changement pour du changement, là. Et ça, c'est... Je ne dis pas que le travail est fait, le travail est devant nous, toujours, mais on progresse. Les gens nous écoutent puis ils apprécient notre travail, notamment, je pense, parce qu'on donne l'heure juste, même quand c'est moins facile, même quand ça prend un peu de courage, on donne l'heure juste sur ce qui donne un avenir au Québec.

Journaliste : ...que M. Legault va être votre adversaire à la prochaine élection?

M. St-Pierre Plamondon : Pardon?

Journaliste : Est-ce que vous croyez que M. Legault sera votre adversaire?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne veux pas faire de spéculations sur ce qui se passe dans les autres partis. Nous, on se concentre sur la qualité de ce qu'on livre. On fait notre affaire en fonction de nos convictions puis de l'intérêt du Québec.

Journaliste : Quand M. Legault disait hier que la troisième voie a encore des belles années devant elle, donc vous pensez qu'il fait fausse route?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, il fait fausse route parce qu'il nous aura démontré, en deux mandats de la CAQ, l'échec assez cuisant de cette hypothèse de troisième voie, qui avait été essayée à d'autres... à d'autres époques au Québec et qui, à nouveau, produit le même résultat. C'est que, globalement, on recule, on recule sur le plan linguistique, on recule sur le plan des multiples invasions du gouvernement du Canada dans des champs de compétence du Québec, de sorte qu'il ne reste plus d'argent pour les missions fondamentales comme la santé et l'éducation. Donc, tous ces phénomènes-là s'accentuent, et c'est sûr que, si on défend une idée ou un concept, une doctrine, puis que, dans la réalité, elle s'avère être un échec cuisant, bien, je ne suis pas d'accord avec l'idée que ça a un avenir reluisant à ce moment-là, parce que la preuve est dans le pudding, là.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pouvez nous dire concrètement, là? Vous avez dit que vous êtes en train de bâtir votre équipe. Est-ce que vous pouvez nous dire à combien de candidats vous êtes rendus, par exemple...

M. St-Pierre Plamondon :Non, ça, je ne peux pas vous dire ça. Non, non, je fais plusieurs rencontres.

Journaliste : Est-ce que votre ministre des Finances est choisi? Est-ce que... Comment vous... Où vous êtes rendus, là, par rapport à ça? Quand vous dites : Je suis en train de bâtir mon équipe, c'est quoi, le bilan que vous pouvez nous présenter à cette heure-ci?

M. St-Pierre Plamondon :À cette heure précise, je n'ai pas de bilan à vous présenter. Je...

Journaliste : ...que vous vous lanciez...

M. St-Pierre Plamondon :Oui, que je fais des rencontres.

Journaliste : ...dans une préparation de l'équipe.

M. St-Pierre Plamondon :Exact.

Journaliste : Donc, vous préparez l'équipe actuellement.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, il y a des gens qui lèvent la main, je les rencontre.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :C'est ça, mais...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :Non, mais, évidemment, là...

Journaliste : Sur la une du journal, juste en dessous du sondage, une autre histoire, ce matin, de cocktail à 100 $. C'est la ministre Laforest, cette fois-ci, qui est associée à ça. Est-ce que ce n'est pas la démonstration, encore une fois, qu'il y a un mélange des genres?

M. Arseneau : Bien, en fait, c'est la mairesse elle-même et la directrice qui l'ont dit, qu'ils pensaient aller assister à une rencontre-conférence en présence de la ministre pour pouvoir justement discuter avec elle des enjeux municipaux. Il y avait visiblement, à leurs yeux, une confusion, et au point même où ils ont réclamé le remboursement des dépenses de la municipalité, inscrit au procès-verbal. Donc, tout ça a été fait au vu et au su de leurs propres citoyens, de bonne foi. Mais il y a une révélation qui est troublante. Lorsqu'on sait qu'il y a deux maires sur trois dans la région du... de Rivière-du-Loup—Témiscouata qui ont financé la CAQ, qu'en est-il des autres? Est-ce qu'ils pensaient aussi assister de bonne foi à un événement du ministère des Affaires municipales ou d'autres ministères ou est-ce que... est-ce qu'il y avait confusion pour eux également? Est-ce qu'ils ont fait des réclamations aussi pour être remboursés par leurs municipalités? Parce qu'il y a une phrase qui est assez troublante dans la révélation de ce matin où on dit que, si on avait voulu cacher les faits, bien, on aurait fait la réclamation via les frais de déplacement.

M. St-Pierre Plamondon :Comme d'autres villes...

M. Arseneau : Comme d'autres villes. Alors, elle semble savoir qu'il y a eu réclamations par d'autres moyens. Nous, ce qu'on demanderait, c'est au Directeur général des élections de faire enquête, particulièrement sur la déclaration puis sur ce que ça peut révéler comme façon de faire, comme manœuvre pour se faire rembourser.

Journaliste : ...plus large, compte tenu qu'il semble que cette hypothèse-là, que les frais soient remboursés d'une autre façon... est-ce que ça implique une enquête plus large qui toucherait toutes les municipalités du Québec?

M. Arseneau : Ce sont des allégations qui touchent actuellement, là... qui sont... qui sont faites par la mairesse d'une municipalité du Bas-Saint-Laurent. Nous, ce qu'on demande simplement, c'est au Directeur général des élections de se pencher sur ce cas-là, sur cette allégation-là, d'aller faire les vérifications. Comme je vous dis, il y a deux tiers des maires du Bas-Saint-Laurent qui ont participé au financement de la CAQ, mais il y en a la moitié au Québec qui ont participé à des activités de financement. Donc, je laisse au... le soin au directeur d'élargir la portée de l'enquête ou pas.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en français.

Journaliste : Les transferts en santé, M. St-Pierre Plamondon, c'est mieux qu'une claque dans la face ou... 900 millions de dollars?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, je veux dire, c'est une claque dans la face, la même qu'il y a quelques mois, là, il n'y a rien qui a changé. On a obtenu moins de 1 milliard sur les 6 milliards requis pour notre système de santé, une demande très légitime parce que les autres provinces avaient les mêmes demandes. Où est passé ce 5 milliards? Bien, dans toutes sortes d'empiétements et de programmes qui sont lancés par le fédéral, alors qu'il ne devrait pas. Mais, pendant ce temps-là, on n'est plus capables de soigner nos gens. Donc, hier, on a confirmé la claque au visage parce qu'en plus le fédéral avait le culot, pour ce milliard sur six, de tenter d'empiéter davantage, de poser des conditions, mais ça demeure le même échec de moins de 1 milliard sur six. C'est très triste.

Journaliste : ...quel bilan vous faites du deuxième anniversaire du Plan santé?

M. St-Pierre Plamondon :Vas-y, Joël.

M. Arseneau : Bien, écoutez, c'est intéressant de lire les propos du ministre Dubé, qui, encore une fois, met des lunettes roses puis il regarde son bilan puis il se dit très satisfait de son bilan. Évidemment, l'autocongratulation a ses limites lorsqu'on regarde évidemment la progression, par exemple, du recours aux agences de placement. Il y a une loi qui a été adoptée, il y a des objectifs qui sont fixés pour cette année, l'année prochaine, l'année suivante, et c'est exactement l'effet inverse qu'on souhaitait, c'est-à-dire qu'on a davantage recours aux agences puis on a moins d'infirmières dans le réseau. On a encore 12 200 personnes qui sont en attente d'une chirurgie, puis les taux d'attente, par exemple, sur les... sur civières sont passés de 17 heures à un peu moins de 17 heures, mais on oublie que, l'année dernière, l'objectif était de 14 heures. Et là on s'applaudit parce qu'on a relevé la barre pour avoir de meilleures statistiques, mais l'objectif n'est pas atteint. Et ça, je pourrais continuer avec des exemples comme ça.

Donc, que le ministre, lui, s'autocongratule, c'est une chose. Les Québécois sont les juges et sont très insatisfaits des services à l'heure actuelle.

Journaliste : ...vous notez quand même que c'est une opération généralement qui est très longue à faire, qu'il a quand même posé certains gestes qui auront des répercussions à long terme? Ça, est-ce que vous le voyez?

M. Arseneau : Bien, de façon générale, on ne peut pas dire que le système de santé s'améliore, non, ce n'est pas le constat qu'on fait. Et les indicateurs ne... sont... On a bien beau modifier, là, les indicateurs, mais les faits sont têtus, et puis les Québécois n'en ont pas pour leur argent dans le système de santé.

Journaliste : ...

Journaliste : ...rapidement, juste sur... Excuse-moi. Juste vraiment très, très rapidement, sur Northvolt, est-ce que le ministre Charette ment quand il dit que l'usine va faire réduire le bilan de GES au Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est un peu induire en erreur. Je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, là. «Mentir», ce n'est peut-être pas le mot que j'utiliserais, mais, clairement, il y a une confusion, là. C'est-à-dire que, oui, produire des batteries électriques si on veut sortir du pétrole puis conduire électrique, c'est nécessaire, donc à l'échelle de la planète. Bien que les transports collectifs soient la solution principale, là, il demeure que c'est une contribution que de rouler électrique, et ça veut dire produire des batteries. Là où il y a une confusion, c'est de dire : C'est lié à notre objectif québécois pour 2030. Et ça, en effet, il n'y a pas de lien, là, c'est à impact nul, si on regarde l'objectif pour le Québec, parce que, quand on veut décarboner, ce qu'il faut faire, c'est changer la manière de fonctionner de chacun de nos secteurs économiques, et ça n'a rien à voir avec l'introduction d'une nouvelle industrie, là, tout simplement.

Journaliste : And the $900 million per year, for 10 years, it's a good deal for Québec?

M. St-Pierre Plamondon : OK. You smiled, you smiled. No, no, of course not, of course not. If all provinces agreed based on historic data of what was the federal transfers... Because what's happening is that the federal Government takes almost half of our income tax, and they don't have those very costly programs such as health care and education. So, historically, they were more generous to provinces, less busy inventing new programs. So, all provinces made demands. Québec's demand is $6 billion. If you get less than $1 billion, you're missing $5.1 billion every single year, and it's a huge difference in terms of the health system but also in terms of deficit. That would mean that the deficit would be $6 billion, not $11 billion, and that's without considering the other 900 that is due for medication insurance and the other $3 billion that is due for dental programs. So, at the end of the day, we are not getting our own money back from the federal, who's too busy working on things that are not as essential... programs that we didn't decide, not as essential as health care.

Journaliste : But don't you think the CAQ Government can use this tentative deal to say : Well, we'll improve the health care system, and then that can help the party, the Government to forget about the poll results?

M. St-Pierre Plamondon : No, it's the exact opposite. They used to budget explicitly, two years ago, the $6 billion. So, if you go back two years ago in the budget, you would have $6 billion transfer from the federal, and they would count on it. So, they actually had a drawback of $5 billion in their planification. Those $5 billion are missing, and that's why independence kicks in, is a direct solution. If we keep the $82 billion that we send to Ottawa, we can make the choice to say : Those $5 billion, they go to health care because it's urgently needed, and that's our point.

Journaliste : ...the money was a slap in the face, but, in most negotiation, you don't always get what you want, you don't actually get. You can ask for $6 billion, but, realistically, you're not going to get that. In any negotiating process, there's always a give-and-take. Is it $900 million better than nothing?

M. St-Pierre Plamondon : Of course, if you start with the standard of «better than nothing», does this guarantee you a health system that works? No. So, the standard should not be «better than nothing», the standard would be : It's our own money, it's not the federal's money, it's our own money sent to Ottawa, are we able to make our health system work or are we missing $5 billion to make this work? And, if we're missing money and it doesn't work, then it's a problem, and no, it's not satisfactory.

Journaliste : Just on Minister Dubé's health plan, quickly, it's been two years now since it was tabled, what do you make of the way it's been working or not working so far?

M. Arseneau : Well, I think, Mr. Dubé is wearing his pink glasses in saying that, you know, he's done well, and, you know, the system is improving. When you look at some of the indicators, they've changed them to make them appear in a better light. For example, you know, waiting time in the emergency ward, you know, it's down from 17 hours to 16,5, but the objective, a year ago, was 14, so, you're really far. It's like taking care of more people through, you know, having doctors' appointments. They consider that, if you ask for an appointment, you're done, but you still haven't seen a doctor. So, there's all sorts of indicators that seem positive but, in the end, don't change anything for the patient or the citizen.

So, it hasn't improved. Facts are, you know… Would you say in English «hardheaded»? The facts are there, and the opinion of the Minister… of course, he will self-congratulate, but that's all it is.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 51)

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