L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle, M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, Mme Sona Lakhoyan Olivier, porte-parole de l’opposition officielle en matière de tourisme, M. Enrico Ciccone, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sports, de loisirs, de plein air et de saines habitudes de vie, M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice, Mme Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales et d’habitation, Mme Filomena Rotiroti, whip en chef de l’opposition officielle, Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière de culture et de communications, Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé mentale, et Mme Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle, M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, Mme Sona Lakhoyan Olivier, porte-parole de l’opposition officielle en matière de tourisme, M. Enrico Ciccone, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sports, de loisirs, de plein air et de saines habitudes de vie, M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice, Mme Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales et d’habitation, Mme Filomena Rotiroti, whip en chef de l’opposition officielle, Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière de culture et de communications, Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé mentale, et Mme Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine

Version finale

Le vendredi 8 décembre 2023, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures onze minutes)

M. Tanguay : Alors, très, très heureux d'être devant vous pour dresser un bilan de cette session parlementaire qui s'achève. Sur un mandat de quatre ans, ce n'est que la deuxième session parlementaire, et on peut voir l'ampleur du désastre caquiste. Après seulement une seule année d'un mandat de quatre ans, on peut constater qu'il s'agit d'un très, très mauvais gouvernement, François Legault et la CAQ, incapable de gérer les finances publiques, incapable de livrer les services essentiels. Rien ne bouge avec François Legault. Le Québec est à l'arrêt. Nous avons perdu cinq ans, les cinq ans caquistes.

Une question fondamentale nous vient à l'esprit lorsque l'on parle de la Coalition avenir Québec. Qu'est-ce que ça veut dire, «avenir» dans Coalition avenir Québec? Eh bien, ça veut dire justement, en deux mots, c'est à venir. Ils nous disent, en quelque sorte : Ça va venir, ça va venir, découragez-vous pas. Alors, la Coalition avenir Québec, ça veut dire que les négociations, ils vont les régler, faites-vous-en pas, c'est à venir. Le tramway de Québec, c'est à venir. Prise en charge 90 minutes aux urgences, c'est à venir. Régler la crise du logement à venir puis avoir un véritable plan, pour ne nommer que ces exemples fondamentaux là, bien, faites-vous-en pas, c'est à venir. C'est ça, la Coalition avenir Québec.

Le Québec stagne. François Legault est passé maître, il a un postdoc dans les promesses brisées. Que vaut la parole de François Legault? On constate que ça ne vaut pas grand-chose après cinq ans de gouvernement caquiste. La CAQ, c'est comme un GPS qui est constamment en recalcule en cours, sans jamais nous guider avec une vision claire.

Le bilan de la session. On peut le voir, les temps sont durs au Québec. L'inflation frappe comme jamais dans les 25 dernières années, vient affecter les citoyens et les citoyennes. On en entend parler évidemment dans nos comtés, mais partout au Québec, quand on visite les régions puis on va chercher le pouls des gens, des citoyens et des citoyennes. Les temps sont durs.

À travers ça, il y a un gouvernement qui a commencé à discuter avec les travailleuses et travailleurs des différents réseaux et qui n'a pas été capable de s'entendre depuis un an qu'ils discutent. Les conventions collectives sont échues depuis maintenant plus de huit mois. Et ce matin, nous avons la totale, 100 % des professeurs du secteur public sont en grève ce matin à cause de l'incapacité de François Legault à reconnaître leurs besoins, à reconnaître que non seulement les réseaux, nos travailleurs, travailleuses, les conditions de travail, notamment le salarial, ne sont pas à la hauteur, mais également quittent en masse. C'est sous François Legault que 6 200 professeurs ont démissionné. On exclut les départs pour la retraite. Et depuis la rentrée, depuis trois derniers mois, c'est 800 professeurs qui ont quitté. Et aujourd'hui, il y a 934, en date de novembre, postes non comblés pour les enseignantes et enseignants.

Alors, la Coalition avenir Québec de François Legault, c'est des mauvaises décisions puis c'est des fiascos. Fiasco, c'est le 41 millions de dollars qu'on a dépensé, qu'on a brûlé collectivement dans le fiasco de SAAQclic à cause d'une mauvaise décision d'un gouvernement qui ne prend même plus ses responsabilités. Fut un temps où François Legault était capable de reconnaître ses erreurs et même de s'excuser, il est rendu où ce François Legault là? On ne le voit pas, ne reconnaît pas ses erreurs. C'est de la faute de tout le monde, c'est de la faute des libéraux, c'est de la faute de la pandémie, c'est de la faute de la guerre en Ukraine, ce n'est jamais leur responsabilité, et le fiasco de la SAAQ aura été un exemple patent.

Mauvaises décisions. 7 milliards de dollars. Pour les Kings, encore une fois, il y a confirmé que c'était la bonne décision et François Legault a confirmé cette décision-là, 7 millions. 7 milliards, le 7 milliards du gouvernement libéral de Philippe Couillard, quand François Legault est arrivé en place en 2018, bien, il a évidemment tout dépensé ça par de mauvaises décisions.

Gouvernement déconnecté. Il faut rappeler la statistique, qui n'est pas une statistique uniquement, bien évidemment ce sont des femmes, des hommes, des mères, des pères de famille, 872 000 de notre monde, des Québécoises et Québécois, en sont réduits à avoir recours aux banques alimentaires à tous les mois, 872 000 Québécoises, Québécois.

En santé également. On est à la veille probablement d'un bâillon avec un p.l. n° 15 qui est un bouleversement dans les structures, semble-t-il, ils voudront nous le faire adopter par bâillon, mais on peut voir encore une fois, bâillon égal brouillon avec la CAQ.

Et on constate que les prises en charge, les médecins de famille... Vous ne pouvez pas remplacer un médecin de famille en disant : Allez entendre quelques heures en ligne puis peut-être que vous allez avoir, si vous êtes chanceuses, chanceux, un rendez-vous sans véritable prise en charge.

Alors, j'aimerais souligner la contribution tangible, positive de faire notre job comme opposition officielle. Et les femmes et les hommes, les députés qui sont derrière moi, à tous les jours, sont à l'Assemblée nationale dans tous les dossiers. On ne siège pas, nous, l'opposition libérale, l'opposition officielle libérale à temps partiel à l'Assemblée nationale, on est là à temps plein, chaque jour, chaque heure, chaque minute de tous les projets de loi. C'est notre travail, c'est le mandat qu'on a eu de la population.

Et je suis très fier des femmes et des hommes qui constituent l'équipe de l'opposition officielle libérale, je tiens à leur souligner. Bravo pour tout ce qu'ils font. Et on va continuer. On va continuer parce que, dans trois ans, il y aura, oui, une étape importante, une élection générale, mais d'ici ce temps-là, on va continuer à talonner ce mauvais gouvernement-là et à faire des propositions.

Et maintenant, sans plus tarder, j'aimerais céder la parole à notre leader Monsef Derraji.

M. Derraji : Merci, Marc. Bonjour à tous. Notre équipe libérale a effectué un travail colossal pendant cette dernière session, que ce soit au salon bleu, à intervenir dans les différents débats, qu'en commission parlementaire, à bonifier les projets de loi brouillons du gouvernement caquiste.

Nous avons déposé pendant la dernière année 17 projets de loi publics de députés qui visent à faire une différence dans la vie des Québécois.

D'ailleurs, je tiens à souligner quelques gains que nous avons eus. Grâce au projet de loi sur la présomption de consentement au don d'organes de mon collègue André Fortin, des consultations se tiendront finalement en février. C'est un gain important pour la population québécoise. Également assez rare, le gouvernement a accepté d'appeler le principe du projet de loi de ma collègue Linda, qui vise à réparer une injustice pour les aînés invalides. Il s'agit d'un dossier que nous ne lâcherons pas.

Enfin, nous saluons l'engagement reçu du leader du gouvernement à faire adopter au retour, au mois de février, le projet de loi de ma collègue Désirée visant à déclarer une journée québécoise de deuil périnatal.

Au salon bleu, nous avons fait ressortir par toutes nos interventions la vraie nature de la CAQ. À cause de leur mauvaise gestion, les Québécois n'ont pas les services auxquels ils ont droit. La crise du logement est loin d'être réglée. Les gens ont de la misère à joindre les deux bouts. Nous sommes face à un gouvernement qui est incapable de livrer quoique ce soit, qui brise ses promesses et qui gère très mal les finances publiques.

D'ailleurs, un exemple flagrant de mauvaise gestion, le ministre des Finances, qui est supposé veiller à la saine gestion des finances publiques, a décidé, sur un coup de tête, de dilapider 7 millions de dollars pour subventionner des équipes de la Ligue nationale de hockey. Plusieurs députés caquistes n'ont d'ailleurs pas été capables de cacher leur malaise face à cette mauvaise décision, mais ils ont finalement voté contre notre motion demandant de retirer la subvention de 7 millions de dollars.

Clairement, c'est une session parlementaire à oublier pour la CAQ, qui risque, en plus, de se conclure par un bâillon sur le projet de loi n° 15.

Cette session aura été marquée par l'amateurisme du gouvernement caquiste, qui a présenté pas mal de projets de loi mal ficelés. Les ministres caquistes ont pris l'habitude, je dirais, la mauvaise habitude, de réécrire entièrement leurs projets de loi au fur et à mesure de l'étude en commission. Imaginez, on s'est retrouvés dans bien des cas avec plus d'amendements que d'articles initiaux. C'est comme s'ils construisaient un avion en plein vol. En ajoutant à la dernière minute des dizaines d'amendements à leurs projets de loi, non seulement nos porte-parole doivent les analyser, mais le pire, c'est que les groupes concernés ne sont même pas consultés. Je vous donne un seul exemple : fiscalité municipale a été amendée 122 %. C'est du travail bâclé et brouillon.

En terminant, nous allons continuer notre travail pour s'assurer que le gouvernement améliore les missions essentielles de l'État, améliore l'accès au logement et mette en place des mesures structurantes pour améliorer les conditions de vie de la classe moyenne qui souffre du coût de la vie. Merci à tous. Merci à notre belle équipe.

M. Tanguay : Bravo! Bravo, Monsef! Merci. Bravo, Monsef!

Le Modérateur : Parfait. On va passer à la période de questions. Je vous invite à vous identifier ainsi que votre média. On va commencer avec le micro de droite.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : Claudie Côté, de TVA. Vous avez fait un bilan très critique de la CAQ. D'ailleurs, la CAQ, en ce moment, on le voit dans les sondages, souffre un peu d'un manque de popularité, mais vous ne semblez pas, vous, au Parti libéral, profiter de ça. Ça ne se traduit pas dans les sondages ou dans les intentions de vote à votre égard. Alors, malgré... Je vais reprendre une expression que vous utilisez, M. Tanguay. Est-ce que vos critiques, vos attaques, comme opposition, ne font pas patate en ce moment?

M. Tanguay : Non, pas du tout. Honnêtement, le retour que l'on a des interventions, quand on cite des témoignages à l'Assemblée nationale, et je l'ai fait notamment, on l'a fait notamment la dernière semaine et tout au long de la session parlementaire... Notre rôle, c'est d'être porte-parole. Alors, on porte cette voix-là à l'Assemblée nationale. Nous avons... Puis je ne vais pas commenter les sondages, mais je vais vous dire deux choses.

Vous savez, en démocratie, il y a des cycles, il y a des hauts, il y a des bas, puis on peut le voir pour tout le monde. Ça, ça s'applique à tout le monde, dans le positif comme dans le négatif, il y a des hauts, il y a des bas, il y a des cycles. Nous, au Parti libéral du Québec, on a un travail d'opposition, de porte-parole, d'opposition officielle, et c'est ce que nous faisons, porter la parole des gens à tous les jours, à toutes les semaines à l'Assemblée nationale. Et ça, tu ne te trompes pas quand tu le fais.

Et, dernier élément, nous avons une séquence devant nous. Nous aurons l'occasion, printemps 2025, d'être au terme d'une course à la chefferie, où nous aurons probablement... fin 2024, début 2025, on saura qui sera sur les rangs. Dans l'intervalle, la relance du parti, elle a débuté. Alors, on fait notre travail et on est confiants que, dans trois ans, on sera là.

Journaliste : Donc, votre objectif, pour essayer de redonner un peu... redorer le blason du Parti libéral, c'est 2025?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : L'objectif, pour vous, là, parce que vous me dites : On a une séquence, chefferie 2025, donc vous vous donnez jusqu'en 2025 pour redorer le blason du Parti libéral, dans les intentions de vote, notamment?

M. Tanguay : C'est-à-dire, la relance du parti, avec le comité de relance qui avait été coprésidé par Madwa-Nika Cadet et André Pratte, a déposé un rapport phare pour nous. La discussion, les débats au sein du parti sont déjà amorcés et vont se poursuivre de plus belle. Il y aura la séquence de la chefferie, et nous, notre objectif, dans l'intervalle, ici, à Québec, c'est d'être une opposition officielle forte, ce que l'on représente à tous les jours.

Journaliste : Bonjour. Je me demandais qu'est-ce qui arrivait finalement avec Fred Beauchemin.

M. Tanguay : Ah! rien de nouveau à annoncer aujourd'hui.

Journaliste : Mais est-ce que l'enquête est bientôt terminée?

M. Tanguay : Je comprends que c'est en cours. Rien de nouveau.

Journaliste : O.K. C'est sûr que, depuis la dernière élection... Puis là vous parlez de la séquence pour choisir le prochain chef, tout ça, dans le fond, vous êtes une équipe de transition, mais c'est une longue transition, là. Comment on se sent dans une transition qui se perpétue tout le temps?

M. Tanguay : Ah bien, écoutez, nous, là, ce n'est pas de même qu'on le voit, puis je suis certain que ce n'est pas du tout de même que les collègues le voient. À tous les jours qu'on se lève puis qu'on vient à l'Assemblée nationale, on est là pour défendre les Québécoises et Québécois, on est là pour défendre toutes les Québécoises et Québécois. Alors, on se sent réellement investis de cette mission-là, de ce mandat-là, qui est l'opposition officielle, et on le fait avec, évidemment, notre cœur, avec nos propositions pour être une opposition qui, réellement, talonne le gouvernement et fait des propositions.

Alors, nous, la relance du parti qui est en marche, la course à la chefferie qui est devant nous, l'échéance électorale finale, qui sera dans trois ans, fait en sorte que, nous aussi, parallèlement à ça, bien, on a une opposition officielle qui est excessivement vigoureuse et qui talonne ce gouvernement-là.

Journaliste : Mais ce n'est pas fatigant de toujours rappeler, justement, que vous n'êtes pas en attente de votre prochain chef? Parce que, regardez, à chaque point de presse, ça revient, cette question-là.

M. Tanguay : Ah bien, moi, vous me voyez avec le beau sourire. Moi, je veux dire... on n'est pas fatigués. Je vous avais dit, la bonne humeur... je vous avais dit que nous abordions, et moi le premier, cette session parlementaire avec une énergie renouvelée. L'énergie est là, là. Eh! on est faits solide, au Parti libéral du Québec. Amenez-en, des défis, amenez-en, des défis. Mais le plus important, c'est qu'on est là à tous les jours pour défendre les Québécoises et Québécois, tout le monde, face à un mauvais gouvernement.

Journaliste : Le comité de relance, est-ce que vous pouvez nous nommer un élément, là, qui est ressorti dans la dernière année, du comité de relance, sur lequel vous comptez travailler et plancher pour l'avenir? Vous parliez d'avenir, tantôt, là.

M. Tanguay : L'importance de nos régions. Le comité de relance a, à travers les 41 pistes de réflexion, entre autres, décidé de mettre de l'avant ce concept d'avoir des comités régionaux de concertation. Et ça, ça participe beaucoup aussi d'une réflexion qui avait été bien avancée et amorcée avec la charte des régions : comment on peut mettre dans le coup davantage les actrices et les acteurs régionaux, les décideurs, les acteurs économiques, sociaux, les représentants? La CAQ, qui a été élue avec 90 députés, est tout sauf un gouvernement des régions. Vous le savez, le dernier qui a essayé de défendre sa région, il s'est couché, c'était le député de Lac-Saint-Jean, quand il a dit : Le 7 millions aux Kings, c'est contre les valeurs de ma région puis c'est contre mes valeurs. Eh! on a dit : Wow! Il y en a un qui va se tenir debout. Première nouvelle, le lendemain, il votait contre notre motion qui dénonçait, alors il a voté contre ses valeurs. Mon point.

Comité de relance, un exemple : remettre les régions de l'avant du débat. J'ai eu l'occasion d'aller discuter avec les représentantes, représentants de l'UPA, cette semaine, beaucoup de dossiers, encore une fois, là, sont en dormance, n'avancent pas, avec la CAQ.

Journaliste : Le chef du Parti québécois, puis le co-porte-parole de Québec solidaire disaient tout à l'heure qu'ils souhaitent, pour le bien commun, là, que le gouvernement de François Legault se redresse, là, se ressaisisse pour le bien de tout le monde. Est-ce que vous êtes du même avis ou les déboires du gouvernement de la CAQ...

M. Tanguay : Qui qu'il faut qui se redresse?

Journaliste : Le gouvernement.

M. Tanguay : Je pensais que vous alliez dire que le Parti québécois, dans le dossier du projet de loi n° 15, va vouloir se redresser puis va vouloir travailler la semaine prochaine. Je pensais, honnêtement, que le début de votre question allait être là-dessus.

Chose certaine, nous, on est là pour travailler. Je vais laisser Paul St-Pierre Plamondon parler du redressement. On aurait aimé ça qu'il se redresse, en ce qui a trait au projet de loi n° 15, puis qu'il nous permette de travailler. Il a dit non à ce qui nous aurait permis de travailler quatre jours à l'article par article. On est à la veille d'un bâillon. Alors, quand on prône une chose, on doit d'abord donner l'exemple. J'invite Paul St-Pierre Plamondon à se tenir debout puis à dire : Oui, effectivement, on est prêts à travailler.

Journaliste : Bien, je vais rebondir sur cette question de mon collègue parce que vous n'avez pas du tout répondu à sa question. Est-ce que vous souhaitez que, dans les trois prochaines années, le Québec aille mieux et que le gouvernement se redresse?

M. Tanguay : Bien, c'est sûr, bien oui. Écoutez, c'est un mauvais gouvernement. Ça fait cinq ans qu'on dénonce ces mauvaises décisions-là. Je veux dire, François Legault, aujourd'hui, nommez-moi un seul dossier qui va mieux aujourd'hui que par rapport à il y a cinq ans. Alors, je veux dire... Mais maintenant c'est rendu une question... je ne suis pas sûr que c'est une question de volonté, c'est une question de capacité. Est-ce que François Legault a la capacité d'écouter le monde, d'écouter le monde qui sont dans la rue, là, qui font la grève, puis de dire : Ah! je vous ai écouté, je vous ai compris, je vais agir en conséquence? Alors, ce n'est pas une question de vouloir, je pense, rendu là, c'est une question de capacité.

Journaliste : Pour le Parti libéral, votre leader a dit cette semaine, par exemple, sur la Constitution, la signature d'une possible constitution canadienne, que tout est sur la table. Ça fait que, donc, on ne connaît pas la réelle identité encore du PLQ, là, donc, d'ici la fin de la course à la chefferie ou même, on espère, avant la prochaine élection. Donc, quelle crédibilité avez-vous à critiquer le travail de la CAQ, en ce moment, en leur reprochant tout le temps que c'est à venir, tu sais, tout est à avenir pour la CAQ...

M. Tanguay : À venir, oui.

Journaliste : ...à venir, alors que, vous-même, tout est à venir?

M. Tanguay : Non. Vous me parlez de la position constitutionnelle du Parti libéral du Québec, elle a toujours... Elle est constante, elle est claire. Robert Bourassa avait essayé, avec le lac Meech, de réintégrer la Constitution canadienne. Il y avait des conditions, reconnaître la société distincte, il y avait cinq grandes décisions. C'est encore et toujours, aujourd'hui, la position constitutionnelle du Parti libéral du Québec. Alors, signer la Constitution, comme une province... comme toutes les autres? Non. On est en pleine ligne avec la... à ce qu'entre autres Robert Bourassa avait tenté de faire. Il n'y a aucun changement là-dessus. Puis c'est nos valeurs fondamentales.

Journaliste : Donc, à la lumière des récents sondages qui disent que 47 % des Québécois la signeraient tel quel, est-ce que... et si un chef est élu et souhaite la signer tel quel, est-ce que vous allez le suivre?

M. Tanguay : On fera le débat, on fera le débat. Cette personne-là, si d'aventure, désire le proposer, elle le proposera, puis les membres décideront, entre autres, par le vote final, à savoir : Est-ce qu'on veut que cette personne-là soit notre leader? Mais moi, ce que je vous traduis, c'est la position constitutionnelle constante du Parti libéral du Québec. Le Québec est une société distincte, une nation francophone forte, et, en ce sens-là, il n'est pas question de signer la Constitution demain matin sans avoir la reconnaissance de cela et de tous les autres éléments, notamment, qu'avaient demandés Robert Bourassa. Et je constate également que la large majorité des Québécoises et Québécois ne sont pas là. En ce qui a trait à la séparation du Québec, là, ils ne sont pas là du tout, là, appuient le Québec au sein du Canada.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : Est-ce que vos députés ont annulé leurs vacances, puis vous espérez travailler encore la semaine prochaine? Est-ce que vous, vous y pensez encore?

M. Tanguay : Ah! bien, écoutez, il n'y a pas de vacances de cédulées, pas de vacances de fixées. Nous autres, on est là pour travailler, on est là pour travailler. Là, on regarde nos... On regarde les cellulaires, on regarde les communications, là. Le bâillon, il n'a pas encore été convoqué, vous me corrigerez si j'ai tort. Il est toujours temps, il est toujours temps au gouvernement de dire... Le gouvernement a reconnu une chose en faisant l'offre de quatre jours, c'est qu'on pourrait travailler pendant quatre jours sur des centaines d'articles. Les bâillons, avec la CAQ, riment avec brouillon. Et, dans ce dossier-là, vous allez me permettre de saluer, on parle de près de 240 heures d'article par article, il y a des collègues qui l'ont épaulé, mais de saluer le travail de notre collègue député de Pontiac qui a été là à toutes les heures, André Fortin. Bravo, André! Bravo!

(Applaudissements)

M. Tanguay : Désolé. Désolé, je ne pouvais pas m'empêcher.

Journaliste : Oui, je comprends tellement.

M. Tanguay : Ah oui?

Journaliste : Est-ce que, pour vous, pour votre part, M. Tanguay, votre meilleur coup cette session-ci... en fait, c'est avant la session, c'était de décider, là, de ne pas vous lancer à la chefferie, vous pensez?

M. Tanguay : Ah! il y en a peut-être qui vont dire : Aie! Ça, c'est son meilleur coup, à Marc, de ne pas être candidat, aïe! Écoutez, moi, je pense...

Journaliste : Ce n'est pas une affirmation, c'est une question, là.

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Ce n'était pas une affirmation, c'était une question.

M. Tanguay : Bien, question. Mon meilleur... non. Écoutez, je ne ramènerai pas ça à ma petite personne. Honnêtement, là, je vous dirais...

Journaliste : Non, mais ça a quand même mis les choses claires dans votre...

M. Tanguay : Ah! oui. Oui, c'est ça. Je veux dire... Alors, ça, c'est puis il n'y a aucune ambiguïté là-dessus. Et, en ce sens là, si vous m'emmenez sur le terrain des bons coups, je pense que l'on a su démontrer, par un travail rigoureux et constant, démontrer la pertinence de la position officielle libérale.

Journaliste : Bonjour. Au début, vous avez nommé beaucoup de sujets. En septembre dernier, au début de la session, là, c'était le coût de la vie qui était la préoccupation que vous disiez, la préoccupation principale des Québécois. À bientôt Noël, si on réfléchit, quel sera le sujet, selon vous, que les Québécois débattront entre eux?

M. Tanguay : Autour de la dinde?

Journaliste : Oui.

M. Tanguay : J'attendais le bout : autour de la dinde, parce que, d'habitude, on colle les deux. Honnêtement, en début de cette session parlementaire, parmi nos priorités, évidemment, il y avait la crise du logement. Rien de réglé. Il y avait, effectivement, vous l'avez dit, le coût de la vie. Rien de réglé. Et, rappelez-vous, on en avait trois puis on en avait discuté : Valorisez celles et ceux qui tiennent nos réseaux, nos services publics à bout de bras. Qu'en est-il aujourd'hui? Ils sont dans la rue, ils sont des milliers dans la rue.

Alors, autour de la dinde, je pense que ce soit sur l'ensemble de l'oeuvre. Ce qu'on risque d'entendre, c'est : Aïe, tombe pas malade durant le temps des fêtes parce que tu ne veux pas te ramasser à l'urgence. Ce n'est pas normal qu'on dise ça. Moi, je l'entends dans ma famille : Aïe, ce n'est pas le temps de tomber malade. Ça fait cinq ans que ce n'est pas le temps de tomber malade avec la CAQ. En ce sens là, je pense que le non-accès aux services publics, aux enfants qui ne sont pas à l'école... Si je compte bien, là, c'est la 11 ᵉ journée qu'ils ne sont pas à l'école, là, les enfants, là, pour ce qui est de celles et ceux qui sont en grève. Je pense que ça va être ça, le sujet autour de la dinde : Il est-u mauvais ce gouvernement-là, on n'a pas les services.

Journaliste : Lorsque le Parti québécois organisait une course à la direction, je suis pas mal certain que si un candidat s'était présenté puis il avait dit : Moi, je veux être le candidat de celui qui signe la Constitution, le parti aurait répondu : Non, tu n'es pas le bienvenu chez nous. Pourquoi est ce qu'au Parti libéral tout peut être débattu dans votre course à la direction puis vous ne dites pas : Non, non, non, un candidat qui propose de signer la Constitution telle quelle, c'est contre nos valeurs, tu n'es pas le bienvenu? Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas capable de dire ça?

M. Tanguay : Ah! Bien, écouter, moi, j'entends qu'il n'y a aucun candidat ou candidate qui propose ça, là. Il n'y a aucun candidat, candidat qui propose ça.

Journaliste : Il n'y a pas de candidat en ce moment là, ça fait que...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Il n'y a pas de candidat en ce moment. Donc, pourquoi est-ce que, alors que vous vous tenez la porte, là, vous dites : Venez-vous-en, là? Pourquoi est-ce que vous ne dites pas : Non, si tu penses ça, te n'es pas le bienvenu?

M. Tanguay : Oui. Première des choses, vous faites bien de le dire, il n'y a aucun candidat, évidemment, parce que la course n'est pas officiellement lancée. Mais chose certaine, cette question-là est très, très hypothétique après que j'aie répondu clairement en vous disant que nous, au Parti libéral du Québec, on est en droite ligne, notamment avec un Robert Bourassa. C'est ça, la position constitutionnelle depuis toujours du Parti libéral du Québec et ça le demeure aujourd'hui très, très clairement, là. Alors, est-ce qu'il va y avoir un candidat, une candidate qui pourrait proposer ça? C'est purement hypothétique. Chose certaine, vous savez où on loge au Parti libéral du Québec, là.

Journaliste : Bonjour. Je me permettrais juste de vous demander une réaction pour un collègue avant mes questions. Avant vous, le chef du PQ a dit qu'un Québec souverain pourrait garder la monnaie canadienne. Est-ce que c'est un recul de sa part?

M. Tanguay : Excusez-moi, j'ai de la misère à vous entendre. C'est sûrement... c'est peut-être moi, là.

Journaliste : C'est peut-être moi aussi. J'ai dit : Avant vous, le chef du PQ a dit qu'un Québec... Est-ce que c'est mieux?

M. Tanguay : Non, non, je vous entends. Là, je vous entends bien, là.

Journaliste : ...un Québec indépendant pourrait garder la monnaie canadienne. Est-ce que c'est un recul de sa part?

M. Tanguay : Écoutez, je pense que c'est une incohérence. Si d'aventure... puis je n'ai pas vu les propos. Ce que Paul St-Pierre Plamondon a proposé, c'est d'avoir une monnaie québécoise, ce qui est une totale contradiction avec ce qu'avaient décidé de mettre de l'avant les Jacques Parizeau, Bernard Landry, Lucien Bouchard. Alors, maintenant, qu'il fasse un 180 degrés là-dessus, je vais le laisser commenter. Honnêtement, on peut voir que c'est un 180 degrés, là. C'est une contradiction.

Journaliste : On finit la session. Vous avez 5 % d'appuis dans la population quand on demande : Qui ferait le meilleur premier ministre? Est-ce que c'est de votre faute, à vous personnellement, ou est-ce que c'est la faute du véhicule politique dans lequel vous êtes?

M. Tanguay : Honnêtement, là, je vais être très honnête avec vous, très honnête avec vous, nous, on a un mandat, on a 100 % d'une chose, c'est 100 % de l'opposition officielle, et tous les jours, on donne notre 100 %. Ça, c'est la statistique sur laquelle on peut travailler. Est-ce qu'on est parfait? Bien non, puis moi le premier. Est-ce qu'on peut toujours s'améliorer? Oui. Puis ça participe aussi d'une période où, là, on termine la session parlementaire, on va revenir entre collègues pour dire : Bon, bien, on va faire le post-mortem, qu'est-ce qu'on peut améliorer? Toujours, on peut améliorer des choses. Mais, chose certaine, je ne l'analyse pas de cette façon-là. Nous, quand on se lève à tous les jours, on est là pour défendre les Québécoises, Québécois dans tous les dossiers.

Journaliste : Il y a un an, il y a 13 mois, quand vous avez été nommé à l'intérim, vous aviez dit : Je veux réintégrer Mme Nichols dans le caucus. Ça n'a pas été fait. Est-ce que, ça, vous mettez ça dans la colonne de vos déceptions ou de vos échecs comme chef intérimaire?

M. Tanguay : Écoutez, beaucoup de choses ont été dites. La porte est grande ouverte pour Marie-Claude et la porte demeure grande ouverte pour Marie-Claude.

Journaliste : Quel bilan vous faites de votre tentative de la ramener?

M. Tanguay : Ah! écoutez, je ne vais pas commenter ou qualifier. Chose certaine, vous me donner l'occasion de réitérer à Marie-Claude que la porte est ouverte si elle désire revenir.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Bonjour à tous. M. Tanguay, vous avez attaqué ouvertement la Coalition avenir Québec, sans surprise, mais ça fait quelque temps que vous attaquez aussi le Parti québécois, notamment sur le fait que, bon, il ne siège pas de manière assidue. Je veux savoir quelle image ça donne. Ça ne donne pas un peu l'image d'un parti qui panique quand l'opposition officielle est obligée de s'attaquer à un parti qui a quatre députés à l'Assemblée nationale, à moins que vous regardiez beaucoup les sondages?

M. Tanguay : Je ne sais pas... On peut me qualifier de plusieurs choses, mais de paniquer... Je ne pense pas qu'on ne panique sous aucun dossier. Ça a fait 24 heures que j'ai critiqué le Parti québécois parce qu'il s'enligne pour nous empêcher de travailler sur le p.l. n° 15. Avant ça, vous ne m'avez jamais entendu parler des absences longues du Parti québécois en commission parlementaire. Mais, quand le Parti québécois a l'outrecuidance de venir nous dire : On n'est pas là, à la majorité du temps, sur le 15, puis, savez-vous quoi, on va vous empêcher de travailler, pas de consentement, quatre jours pour faire avancer le Québec, là c'est fort de café, puis c'est là que vous m'avez entendu, oui, attaquer le Parti québécois là-dessus. Qu'il nous laisse travailler. Sinon, nous, notre objectif, c'est de dénoncer ce mauvais gouvernement-là.

Journaliste : Puis leur remontée dans les sondages, c'est un pur hasard?

M. Tanguay : Pardon? Excusez.

Journaliste : Leur remontée, dans les sondages, avec vos attaques, c'est un pur hasard?

M. Tanguay : Bien, écoutez, chose certaine, c'est que Paul St-Pierre Plamondon, dans les 24, 36 dernières heures, c'est là où il a dit : Vous ne travaillerez pas sur le p.l. n° 15 pendant quatre jours. Pas de consentement. Là, ça, ça vient nous chercher, surtout quand je vois un André Fortin, député de Pontiac, qui est là pendant les 240 heures puis qui veut continuer, avec toute l'équipe, à travailler. Aïe là! On est ici pour travailler, là. Si ça ne lui tente pas, Paul St-Pierre Plamondon... Vous allez dire : Ah! il attaque encore le Parti québécois. Mais c'est un sujet qui nous tient à cœur. Aïe! On parle d'une réforme majeure en santé. Il faut qu'il réponde de ça, là, Paul St-Pierre Plamondon, puis c'est indépendamment des sondages, qu'on ne commente pas.

Journaliste : Sur votre intérim, M. Tanguay, bon, on l'a dit, vous n'avez pas eu une année qui est facile. Est-ce que vous nous assurez que vous allez rester le chef par intérim du Parti libéral jusqu'à ce que le prochain chef soit élu?

M. Tanguay : Moi, écoutez, tant que j'aurai la confiance de mes collègues, je serai là pour servir le caucus.

Des voix : ...

M. Tanguay : Merci, collègues. Merci beaucoup...

Des voix : ...

M. Tanguay : Confiance de mes collègues et du parti, et du parti, comme chef intérimaire du parti.

Journaliste : Merci.

Journaliste : ...en français. Je profite du fait que presque tout le caucus est là pour faire une dernière petite vérification... ça peut être à main levée, là, mais est-ce qu'il y a des gens qui pensent encore à se présenter à la chefferie du parti? Et la question est très sérieuse.

M. Tanguay : La question est sérieuse.

Journaliste : Oui, oui. Bien, vous pouvez lever la main, ceux qui y pensent encore ou que ça revient.

Des voix : ...

M. Tanguay : C'est la première fois que je l'entends... À main levée, une question collective à main levée.

Des voix : ...

Journaliste : D'accord. Merci.

Journaliste : Petite dernière. Marc-André Gagnon, du Journal de Québec. Concernant la taxe additionnelle sur l'immatriculation, je voyais ce matin que les concessionnaires automobiles reprochent au gouvernement d'alourdir, avec l'amendement qui a été adopté, là, le fardeau fiscal des contribuables. Mais je comprends qu'au Parti libéral vous êtes d'accord avec cet amendement-là. Et est-ce que vous êtes d'accord aussi à ce que ça puisse être modulé selon la cylindrée?

M. Tanguay : Vous savez, le principe... nous sommes d'accord sur le principe, qu'on avait avancé en 2016 : faire en sorte de donner aussi plus de moyens aux municipalités. Mais ce principe-là doit être nécessairement accompagné par un gouvernement qui accompagne nos municipalités, qui ne vienne pas réduire ou limiter leur capacité à les épauler. Ultimement, on peut voir, dans ce dossier-là aussi, l'hypocrisie de la CAQ, l'hypocrisie de la CAQ, qui indirectement le disait en campagne électorale, il n'est pas question d'aller là, et qui, là, donne le pouvoir. La CAQ est en contradiction par rapport à ses propres affirmations de la dernière campagne électorale.

Journaliste : Mais, sur le paramètre, là, de la cylindrée, de la taille du moteur, parce que c'était une proposition de Québec solidaire, sur cet élément-là précis, est-ce que le Parti libéral est d'accord?

M. Tanguay : Nous, on n'est pas là. Nous, on n'est pas là. On n'est pas là du tout.

Journaliste : Vous ne voulez pas aller jusque là. Ça va trop loin, ça?

M. Tanguay : On n'est pas là du tout, nous.

Journaliste : O.K. Merci.

Journaliste : Good morning.

M. Tanguay : Good morning.

Journaliste : On Bill 15, we still don't know whether work on the bill will continue or whether the province will invoke closure. If the Government does go head and invoke closure on Bill 15, what message do you think that sends and what risk do you think that presents to the Québec population?

M. Tanguay : The risks are huge and multiple. Why? Because there's still hundreds of articles to be analyzed, and they are constantly putting forward new amendments. So, if we go... they go ahead with the closure procedure, we will not have the time to study properly what's behind the Government's intention and we will not be able to do our job. So, it's dangerous.

And, again, we hope that the Parti québécois and Québec solidaire will allow us at least to work an extra four days, because we need to do our job and we need to discuss and potentially amend lots of CAQ's proposals.

Journaliste : You've called the CAQ Government a failure several times over the past few months. In your opinion, since September, what were some of the bigger examples of that? What stands out to you?

M. Tanguay : We just have to look on the streets. We see that workers… the Government was incapable of reaching a deal with our essential workers, at schools, in hospitals, so that's a huge failure, and that Government incapacity as well to manage public finance properly. They said, last November the 7th, that they don't have any space available for new spending and they have to borrow money. Can you imagine? So, bad decisions, no vision, incapacity to render the public services.

Journaliste : Are you asking Premier Legault to pull himself together or, no, no, no, because the fact that he's making so many mistakes in the… over the last few months helps you to do your job as the official opposition leader?

M. Tanguay : The way we're seeing it, it's we're here, we have a clear mandate to defend every Quebecker. And the incapacity, the systematic incapacity from François Legault to be a good… to put forward good decisions, public decisions, impairs and has a very negative impact on everyone's life. So, that being said, this is our job to denounce that Government, to propose as well. But again, it's a question of capacity. Is Premier Legault capable of putting forward good public policies? We can see that it's a total failure for the last five years. Again, we cannot have just one file, one aspect of his Government, which is more positive today than five years ago. So, this is unacceptable.

Journaliste : And, regarding the negotiations for Bill 15, do we have an idea at this point what will happen? Because you don't want to work with an ultimatum as well. Like, all the opposition parties agree. So, you prefer to have four more days to make this bill better, or it's a waste of time because you know that, next Friday, we'll be probably… maybe the CAQ will invoke closure?

M. Tanguay : Plan A: no closure at all. Give us the time, as we have done for the last months, to work properly, article by article. Remember one thing, in June, I asked Premier Legault a simple question: Are you going to put forward closure proceedings for Bill 15? And he answered me, basically, no, clearly no, because if you're working on a constructive mode, they will not have closure proceedings. He told me that back in June. Today, we see that he wants to put forward this.

So, plan A is to work properly without any closure. Now, we see that there's a closure proceeding pending potentially. So, can we have an extra four days at least before the closure to work? This is something that we will take, of course, but unfortunatelyQuébec solidaire and the Parti québécois will not allow Quebeckers to learn more prior to adopting a very important piece of legislation, to learn more about what's behind all of these sections.

Journaliste : And, on Bill 15, yesterday, in commission, you were debating once again the amendment 111.1, I might have that wrong, I wanted to know what you thought of Dubé apologizing for that amendment. And, as I understand it, English services could still be taken away. So, are you concerned about that?

M. Fortin : Well, I appreciate the explanation from Minister Dubé. He's still the one who introduced the bill, and your responsibility, as a minister, is, when you put forward legislation, at a very minimum, your responsibility is to understand what you're putting forward and understand the implications that it can have. So, for him to admit openly that he presented something without understanding how it worked, what the repercussions could be, is unthinkable. So, he was right to apologize, but he was absolutely wrong to introduce it in the first place.

Can there still be an impact? It's not… the amendment that he presented is better that the one he had last week, but it's not full proof either, so the protections for the English language minority are not, in our view, as strong as they were before he presented the amendment altogether.

Journaliste : I also want to ask about looking towards the New Year for your party, you know, given that you won't have a new leader until 2025. How do you feel you'll be effective? Will you be able to be very effective as the opposition?

M. Tanguay : I feel great about being able to be effective every day in every piece of legislation and also during the question period asking this bad government to provide the essential services to all Quebeckers. So, we have 100 % of a full mandate as the official opposition and, with a renewed energy, that's the way we are doing our work. We do our job as the official… the liberal official opposition and that will not change, that will not change.

Journaliste : Good morning.

M. Tanguay : Good morning.

Journaliste : We're seeing some comments about the tuition increase from McGill, even thinking possibly of moving some operations out of the province if the tuition increase went through. What's your take on that? And they promise to look in… after they met the rectors, the Government said they would meet with the rectors and there doesn't seem to be any results yet.

M. Tanguay : We'll see. I will not be commenting on their discussion, internal discussion. That being said, what we see, this is a very, very… another bad example… a good example of bad policies from that CAQ government. They have to withdraw that policy that they're trying to put forward and not even part of it. I think that it's important to continue to support our institutions, McGill, Concordia and Bishop's, and I think that it's another… and additional example from the CAQ and François Legault that they are putting forward very, very bad policies.

Journaliste : Should McGill be talking about leaving? Like, that kind of language, that kind of… Mr. St-Pierre Plamondon described it as a threat.

M. Tanguay : It's not… You will not be… You cannot justify that bad policy by saying that we want to enhance French language in Québec, there's no rational between these two. So again, the only thing to do, and we can see that the Parti Québécois is supporting François Legault… we are against it from day one and we will continue to defend our institutions. We're so proud of McGill, Bishop's and Concordia. We will want to support them, and we are urging François Legault to back down on this.

M. Ciccone : Yes, sir.

M. Tanguay : Alors, je crois que ça termine. Vous allez me permettre une liberté, j'aimerais saluer et remercier celles et ceux qui nous aident à être de meilleurs députés à l'Assemblée nationale, puis ils sont là, ils sont derrière vous. Alors, du caucus à vous, chers collègues, merci pour tout. Merci. Merci à tous.

(Fin à 9 h 51)