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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Le mardi 17 octobre 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Bon matin. On a vu les chiffres de l'économie de la BDC, le déclin de façon générale au Canada de l'entrepreneuriat. Mais au Québec, il y a une tempête parfaite. Au Québec, l'entrepreneuriat est particulièrement touché. Les femmes et les hommes d'affaires, surtout dans un contexte où le gouvernement de François Legault s'en lave les mains, ne s'occupe pas suffisamment de nos PME.

Le contexte particulier pour nommer quelques éléments est le suivant : une hausse des tarifs d'hydroélectricité de plus de 6 % pour nos PME, ça vient les toucher durement. Pénurie de main-d'œuvre, encore une fois qui a été niée pendant plusieurs années par François Legault, vient toucher particulièrement aussi au Québec nos PME, taxes sur la masse salariale. Ça fait longtemps qu'on propose qu'il doit faire en sorte de réduire ça. Bref, l'obsession de François Legault pour les gros deals fait en sorte qu'il ne s'occupe pas de nos PME des défis particuliers. Et je vais vous donner une seule statistique, je reviens là-dessus, et François Legault n'avait pas de réponse. Quand 61 % des faillites au Canada, c'est au Québec, quand on sait que notre poids est un peu moins de 20 % au Canada, 61 % des faillites, ça, c'est le mauvais bulletin, entre autres, de François Legault. C'est un échec pour nos PME. Je vais maintenant céder la parole à ma collègue, Madwa-Nika Cadet.

Mme Cadet : Merci, chef. Donc, vous venez d'entendre notre chef intérimaire, Marc Tanguay, sur la situation des PME au Canada dans leur ensemble, mais particulièrement au Québec. Donc, on vit des défis. Je ne reviendrai pas sur les chiffres qui viennent d'être mentionnés, mais j'ajouterais ceci nos entrepreneurs, ce qu'on voit, non seulement, donc, à travers notre présence sur le terrain, mais également à travers les chiffres, notamment, donc, ceux de la FCEI, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, c'est qu'ici, au Québec, nos entrepreneurs ont peu confiance en l'avenir. Quand ils regardent leurs perspectives dans les trois prochains mois, dans les 12 prochains mois, ce qu'on voit, c'est qu'ils nous disent qu'ils ont moins confiance que les autres... que les petites entreprises ailleurs au pays. C'est ce que les données de la FCEI démontrent. Donc, le Québec est l'avant-dernière province au Canada en termes de l'indice de confiance.

On voit aussi une baisse de l'investissement. Donc, en raison de cette pénurie de main-d'œuvre, en raison de la hausse des taux d'intérêt, de la hausse des coûts, en raison du vieillissement de la population, ce qu'on voit, c'est que nos entreprises, elles, elles cessent d'investir. Et selon l'Institut de la statistique du Québec, ce sont 39.1 % des entreprises qui nous disent qu'elles pourraient réduire l'investissement. C'est six entreprises sur 10 dans le secteur de l'agriculture, les forêts, les pêcheries, un peu plus de la moitié des entreprises du secteur manufacturier qui pensent à réduire l'investissement.

Donc, quand le ministre Fitzgibbon nous martèle que l'investissement... qu'en fait les entreprises, la réponse à la pénurie de main-d'œuvre, c'est une augmentation de la productivité des entreprises, bien, quand elles n'investissent pas, bien, il n'y en a pas, de productivité, il n'y en a pas, de hausse de productivité. Donc, ça montre le marasme dans lequel s'enlisent nos PME ici, au Québec, en raison de l'inaction du premier ministre, en raison de l'inaction de la CAQ sur ce dossier. Donc, nos entreprises, elles ont besoin d'être appuyées au niveau de leurs compétences à l'interne, mais également, elles ont besoin d'être soutenues pour faire face à un environnement externe, qui est la tempête parfaite pour celle-ci.

Journaliste : M. Tanguay, je voudrais vous poser une question à l'international. Vous avez sans doute bien sûr été horrifié, comme tout le monde, de ce qui s'est passé avec le Hamas, l'attaque du Hamas. Mais moi, je veux vous parler de la réplique d'Israël. Comment vous la qualifier, cette réplique-là? Est-ce qu'elle est disproportionnée par rapport à l'attaque du Hamas? Parce que, là, il y a des populations civiles dans la bande de Gaza qui sont prises en otage, littéralement, qui n'ont pas de nourriture, qui n'ont pas de... Comment vous qualifiez cette réplique d'Israël?

M. Tanguay : Je vous répondrais deux choses qui sont deux principes que je vais réitérer. D'abord, il faut respecter le droit international. Il faut respecter le droit international. Et deuxième des choses, les civils et les infrastructures doivent être protégés, tant du côté israélien que palestinien. Donc, ce sont les deux principes auxquels j'aimerais vous référer.

Journaliste : Mais, à votre avis, est-ce que la réplique d'Israël respecte le droit international? On s'entend, que l'attaque du Hamas est condamnable sur toute la ligne. Est-ce que la réplique d'Israël respecte, à votre avis, le droit international?

M. Tanguay : Je ne vais pas aller là-dessus, là, du haut de l'Assemblée nationale, à Québec. Encore une fois, la préoccupation que j'exprime, c'est que le droit international doit être respecté. Et les civils et les infrastructures, tant du côté israélien que palestinien, doivent être protégés.

Journaliste : ...devraient s'exprimer là-dessus.

M. Tanguay : Écoutez, je vais laisser la ministre des Affaires internationales et, le cas échéant, le premier ministre Legault émettre ses propres commentaires. Mais moi, les deux principes qui nous préoccupent sont ceux que je viens de vous exprimer.

Journaliste : Comment réagissez-vous à cette démission, là, du président du conseil régional de Laval.

M. Tanguay : Ah! Denis Piché. Écoutez, il y a beaucoup d'aspects à cela. Dans sa démission de Denis fait référence à la suspension de Fred Beauchemin, de un. Et, de deux, fait référence au moment de la chefferie. Il aurait aimé mieux, lui, automne 2024. Bon, une fois qu'on a dit ça... une fois qu'on a dit ça, ça a été une décision qui a été pesée et soupesée. Il y a eu des consultations, notamment les présidents de comté, le conseil de direction. Il y a évidemment d'autres consultations qui ont été faites de façon informelle. Et en fin de semaine, là... et rappelez-vous aussi qu'il y avait un comité des règles, une dizaine de militants qui sont arrivés avec cette recommandation-là, et, ultimement, le conseil exécutif, qui a voté unanimement pour 2025. En fin de semaine, au conseil général, plusieurs se sont exprimés, et vous l'avez vu clairement, la majorité nous disent : C'est le bon moment, 2025.

Journaliste : ...va avoir un impact?

M. Tanguay : Écoutez, c'est... Écoutez, c'est un choix personnel. J'ai noté que, dans sa lettre, il demeure membre du Parti libéral du Québec. Denis Piché, comme d'autres, Denis Piché, comme d'autres, aurait aimé 2024, mais encore une fois, je pense qu'on est à la bonne place. Et je pense que les instances ont été consultées, et qu'au conseil général, là, il y en a 13 qui ont dit 2025, quatre qui ont dit 2024. Alors, Denis Piché fait partie de ces gens-là.

Journaliste : Est-ce qu'il y a division?

Journaliste : Est-ce que que vous craignez un effet domino?

M. Tanguay : Écoutez, moi, là, je ne m'inscris pas dans cette logique de... dans cette logique-là. Moi, je constate qu'il y en avait certains qui tenaient à 2024 mordicus, mais que la nette majorité, c'est 2025. Et la décision a été prise en supposant le pour et le contre. Hein, il n'y a pas de solution parfaite, là, mais je pense qu'on est à la bonne place. Et encore une fois, Denis Piché, comme d'autres, ne partage pas cette opinion-là, puis ça, je respecte ça.

Journaliste : Quand même M. Tanguay, c'est une... M. Piché, là, il quitte ses fonctions tout ça.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Et j'imagine que ce n'est pas ce que vous souhaitez qu'il arrive, là, à un conseil général.

M. Tanguay : Ah! non, c'est sûr, c'est sûr. Par contre, nous, on a des décisions à prendre dans l'intérêt supérieur du parti, et le dénominateur commun qui revient, là, c'est qu'il doit absolument avoir une véritable course à la chefferie, là.

Journaliste : Il y en a qui voulaient 2024, tout ça. Mais est-ce que, ça, ce n'est pas le signe que vous avez sous-estimé, le...

M. Tanguay : Non, non.

Journaliste : ...l'appui des militants pour le choix du chef plus tôt que tard? 

M. Tanguay : Non, je pense que l'appui des militants pour 2025 est clairement majoritaire, et encore une fois, le conseil général qui entre nos congrès est l'instance suprême, on en a parlé, je ne sais pas combien de temps, là, plus d'une heure dimanche matin, la nette majorité, là, puis je ne veux pas être réducteur en termes de chiffres, là, 13, 2025, quatre, 2024. Alors, c'est normal qu'on ait des divergences d'opinions dans un parti politique. Denis Piché, comme d'autres, voulait autre chose. Nous, c'est l'intérêt évidemment supérieur en ayant considéré le pour et le contre qui nous fait dire qu'on est à la bonne place.

Journaliste : Est-ce que le DGE est sur le point de commettre un outrage au Parlement en refusant de...

Journaliste : Juste... juste avant, sur le même sujet, là, sur la...

Journaliste : Oui.

Journaliste : M. Piché a écrit aussi que Fred Beauchemin a fait l'objet de jugements expéditifs et sommaires. Il déplore le traitement qu'il a reçu. C'est quoi votre avis sur cet aspect-là, la critique...

M. Tanguay : Je ne suis pas de son avis. Je pense que la décision concernant Fred Beauchemin était la bonne, et elle a été prise de manière à assurer la quiétude des processus en cours et la confidentialité desdits processus. Alors, afin de protéger cela, j'ai procédé à la suspension jusqu'à ce qu'on ait toute la lumière sur ce qui est en train d'être vérifié. Voilà. Et je pense que c'est... je pense que c'est clairement la bonne décision qui a été prise.

Journaliste : Selon vous, est-ce que M. Piché a fait cette sortie-là parce qu'il serait lui, un disciple de Fred Beauchemin, mécontent de son expulsion?

M. Tanguay : Je n'irai pas là.

Journaliste : Je ne suis pas... C'est bon? Est-ce que le DGE est sur le point de commettre un outrage au Parlement en affirmant qu'une motion était suffisante pour qu'il divulgue les documents de la commission Grenier?

M. Tanguay : Oui. Le DGE a raison lorsqu'il dit qu'une motion de l'Assemblée nationale n'a pas le même impact juridique qu'une loi de l'Assemblée nationale. Et dans le document, là, qui a été communiqué, je pense que c'était autour du 26 septembre, très étoffé. Il fait état de risques liés à la divulgation, de potentielles poursuites basées sur des droits et libertés fondamentaux et ainsi de suite. Je pense qu'il faut écouter ce qu'il nous dit et respecter les droits et libertés fondamentales de tout le monde.

Mais sur votre question, il est clair qu'une motion de l'Assemblée nationale, même en spécifiant que c'est un ordre de l'Assemblée nationale, évidemment on ne peut pas comparer ça à une loi qui vous donne le cadre juridique.

Journaliste : Votre analyse à vous, est-ce que c'est à l'effet qu'il devrait se conformer à l'ordre de l'Assemblée nationale ou est-ce qu'effectivement il peut...

M. Tanguay : Oui, il aurait pu dire : J'ai fait mon analyse, et il n'y a pas de problème, je me conforme à la loi de l'Assemblée... à l'ordre de l'Assemblée nationale, à la motion. Mais là il a fait son analyse puis il a dit : Wo! Ça prend un changement de loi plus qu'une motion... C'est clair que nous, on vote en faveur de motion, on veut qu'elle soit respectée. Mais l'institution indépendante et hautement qualifiée, compétente du DGEQ nous revient avec une opinion juridique étoffée. J'appellerais ça, sa lettre, une opinion juridique. Puis moi, je lui donne raison là-dessus.

Alors, la motion «insuffisant», ça prend un débat législatif. On va voir ce que proposera le gouvernement. Mais DGEQ, même si une loi était adoptée après-midi, là, soulève bien, bien des drapeaux rouges.

Journaliste : Donc, vous, est-ce que vous pensez que le Parti libéral du Québec serait disposé à appuyer une loi qui, finalement, là, serait dans les mêmes termes que la motion?

M. Tanguay : Moi, là, ça fait 11 ans que je suis législateur, j'ai toujours fonctionné par étapes, d'abord, lire le projet de loi et, de deux, entendre les parties intéressées. Alors, au Parti libéral du Québec, le cas échéant, nous lirions un projet de loi qui serait appelé par le leader et, après ça, on voudrait prendre le temps de s'asseoir avec le DGEQ et d'entendre tout ce qu'il a à nous dire avec ses avocates et avocats.

Journaliste : Donc, vous avez de sérieux doutes sur la légitimité d'une loi qui le forcerait à...

M. Tanguay : Il y a un travail excessivement rigoureux à faire, dont on ne peut pas faire l'économie, et ça, ça voudrait dire, lire le projet de loi, en faire notre analyse et entendre le DGEQ, il faut entendre le DGEQ.

Journaliste : Les prestations, les prestations d'assistance sociale versées aux demandeurs d'asile ont pratiquement triplé de juin 2022 à juin 2003, puis ça met beaucoup de pression sur les programmes québécois d'assistance sociale. Est-ce que c'est quelque chose qui vous inquiète puis qu'est-ce qu'il faut faire avec ça?

M. Tanguay : Moi, quand vous me parlez de cela, c'est l'être humain, tout de suite, auquel je pense. Les personnes qui sont arrivées au Québec, qui sont en attente d'un statut qui, aujourd'hui, est précaire, un statut permanent font, j'assume, leurs demandes pour une résidence permanente, le cas échéant, d'être reçus citoyens du Canada et résidents du Québec. Moi, je vois beaucoup de drames humains là-dedans. Je pense qu'au Québec on est prêts à aider. Maintenant, ça nous ramène à quoi? Vous parlez du volume. Alors, avant de vous parler du volume puis du poids financier, je vous ai parlé de l'être humain, puis ça, pour moi, c'est fondamental.

Maintenant, il y a une question d'efficacité ou pas de notre système d'immigration, tant Québec et Ottawa, est-ce qu'ils se parlent? Est-ce qu'ils sont suffisamment performants? Il y a beaucoup à faire là-dessus. Et aussi on sort de consultation trois semaines sur, justement, les nouveaux arrivants qui ont des statuts précaires puis les travailleurs temporaires, dont le nombre a augmenté, a explosé. C'est une question qui est complexe. Mais, sur l'être humain, je pense qu'il faut aider celles et ceux qui viennent ici. Mais ils ne peuvent pas rester dans le limbo longtemps parce qu'ils veulent reprendre contrôle de leur vie.

Journaliste : ...de payer tout le temps ou...

M. Tanguay : Bien, justement, je pense qu'il faut répondre à la détresse humaine. Une fois que j'ai dit ça, à un moment donné, il va falloir être plus efficace en matière d'immigration au Québec, puis il va falloir dire aux gens : Oui, vous pouvez rester, vous êtes citoyens et citoyennes du Canada, acceptés CSQ par le Québec. Et vous avez donc droit des citoyens où, finalement, bien, les gens, les gens décident d'aller ailleurs ou de ne pas appliquer, alors... Mais on ne peut pas rester éternellement dans le limbo. Puis des cas de comté, puis Madwa, je suis certain que c'est la même chose, là, des gens qui attendent une réponse après plusieurs années, là, ça n'a pas de bon sens.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Pour savoir mon statut, là, je suis résident, je suis résident... je suis invité au Québec, je suis résident permanent, j'ai la citoyenneté ou pas. Moi, j'ai des cas de comté, que les personnes, ça fait des années, là, qu'ils n'ont pas eu de retour sur leur demande de résidence permanente. Ça n'a pas de bon sens.

Journaliste : En sachant que la course va être en 2025, est-ce que vous, ça pourrait vous intéresser, sachant que vous avez le temps, là?

Mme Cadet : Ah! de la course, non, pas du tout, pas du tout, du tout. Non, ça ne m'intéresse pas, je suis très heureuse de mon rôle actuellement.

Journaliste : Moi, je voulais vous entendre sur le vote de grève des syndicats. Quel message ça lance, à votre avis, le résultat?

M. Tanguay : Le message, qui est lancé par nos travailleuses et travailleurs dans le système de santé, services sociaux et éducation, est le suivant : On est à bout, on est à bout. 95 % disent, savez-vous quoi : Envoye, grève illimitée, 95 %. On dit que ce qui est devant nous, c'est quelque chose qu'on n'a pas vu depuis 40 ans. Alors, c'est vous dire comment nos travailleurs, travailleuses, qui sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier, ça fait six mois, sont à bout. Alors, le gouvernement, que fait-il pendant ce temps-là? Pendant ce temps-là, bien, le gouvernement négocie sur la place publique, réduisait ça, là, à cinq points, là, il y en a trop, puis pas sûr qu'on va vous renouveler vos primes. Imaginez- vous donc!

Journaliste : Alors, vous, vous augmenteriez l'offre du gouvernement.

M. Tanguay : Bien, il faut que le... C'est la responsabilité du gouvernement, c'est la responsabilité du gouvernement de régler le dossier, de s'asseoir, pas négocier sur la place publique, de s'asseoir puis de régler. J'entendais les syndicats...

Journaliste : ...vous dites la responsabilité du gouvernement de régler, je comprends.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Mais est-ce qu'il faut l'augmenter si vous étiez à la place du gouvernement?

M. Tanguay : Si l'offre est refusée, c'est au gouvernement à la bonifier. Maintenant, le gouvernement détient toutes les données et voit toutes les demandes précises des syndicats. À un moment donné, ils n'ont pas le choix de s'entendre. Ça va-tu se faire longtemps sur le dos des Québécoises et Québécois? Puis je ne vise pas les syndicats, pas du tout. Le gouvernement a la responsabilité d'offrir les services et aussi de bien gérer les fonds publics. J'en suis. Mais il n'y a pas le choix de s'entendre. Alors, plutôt que de menacer de couper les primes, là, Sonia LeBel aurait été bien avisée de s'asseoir puis dire : O.K. Comment on peut s'entendre, là?

Bien, ça ne va pas bien quand tu es obligé de sortir public puis elle a dit : Je leur ai demandé cinq points, là, puis je ne les ai pas eus, puis les primes, ce n'est pas sûr que je vais les renouveler. Quand tu es obligé de sortir sur la place publique, ça ne me dit pas qu'elle est en contrôle du dossier, ça ne me dit pas qu'elle est en contrôle du dossier.

Journaliste : If you're in charge of these negotiations, what would you be doing differently?

M. Tanguay : Saying, acting good fight with the workers who voted in favor of a mandate for a general strike at the level of 95%. So, the Government has the responsibility... It's his responsibility to negotiate in good faith and to make sure that, at the end of the day, we will continue to offer the services that Quebeckers are entitle to.

Journaliste : Are you concerned that we could see services disruptions because of the strike?

M. Tanguay : Yes, of course. We're deeply concerned about that, and I'm not... I'm not throwing any stone to the workers. I mean, they need to have a new bargaining agreement and they have no agreement since the last six months, and that is the reason why they voted in favor of a general strike at the level of 95%. So, of course, we're concerned.

And quand François Legault says : Oh! we're going to have «un automne chaud», it's not reassuring. And it's his responsibility that the Quebeckers will not have «un automne chaud». But otherwise, they'll have... they wouldn't be receiving the services that they are entitled to receive.

Journaliste : François Legault thinks that a new roof should be installed in the Olympic Stadium.

M. Tanguay : Yes!

Journaliste : Do you think that's a good idea?

M. Tanguay : I read that we will have... there is more than one option on the table. We need to have way more transparency. What's the plan? And again, François Legault says, this morning, that for him, it's a top priority. Well, what is... What's behind that? So, what's the project that they decided to go ahead with? What's the cost? What's the calendar? We need to have more information about this.

Journaliste : There have been some comments, this morning, by the PQ about the tuition increase, and that the PQ is in favor of the tuition increase, but they don't see that it will help French. Have you seen any studies on the effect that... or any indication that this measure well improve the status of French?

M. Tanguay : Not at all, and can you imagine if even the PQ recognize that there is no study, there is no rational between these decisions and the positive impact on the French language, imagine if even the PQ recognize this... for our part, of course, we haven't seen any study dressing  a direct and rational link between these two things.

Journaliste : Some of the business communities are starting to speak up as well. We saw the  Conseil du patronat this morning...

1tan Yes.

Journaliste : ...saying that it is a bad move. Do you think there is any indications or chances that the Government will back down?

M. Tanguay : I'll let... On the Conseil du patronat, I'll let Madwa-Nika Cadet answer because she's in charge of the economy, and I know that she's in touch with the Conseil du patronat and the other organizations. But again, I think that the Government should back down from that proposal, this very bad proposal that we will not help French language, that will impair our institutions which are our universities, and that will have a negative impact on Québec economy and Québec growth. On the Conseil du patronat.

Mme Cadet : Yes. Well, maybe like, first, on studies like that, I think that it is something we would like to see. So, the Government is telling us, well,  this is first and foremost a proposal that is supposed to have an impact on the decline of the French language in Québec and in Montreal in particular, and there is absolutely nothing, in everything that was... well, that was presented by both Minister Déry and Minister Roberge that tells us anything about it. And even when we hear Minister Déry, like, in interviews talking about this reform, there is nothing about it that tells us that this is even slightly about the decline of French language.

And even more, like, I would say so, last week, we know that McGill was supposed to announce, well, investments to be able to do some francization of the students and of the professors in the university. This is exactly the type of proposal that would help promote and protect the French language in Montréal and in Québec. And we see how, like, unfortunate it is that what was put forward by the CAQ Government is impairing actual proposals that serve the purpose of protecting the French language here, so, we're really disappointed about it.

And we… and when it comes to the business community, well, of course, like, we would like the Government to back down on this proposal or at… well, definitely, but at least show us impact, analysis of what they put forward to support their claims.

M. Tanguay : Merci. Thank you.

(Fin à 11 h 52)

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