(Onze heures trente minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à tous et à toutes. Bon matin. On a vu les chiffres de l'économie de la
BDC, le déclin de façon générale au Canada de l'entrepreneuriat. Mais au
Québec, il y a une tempête parfaite. Au Québec, l'entrepreneuriat est
particulièrement touché. Les femmes et les hommes d'affaires, surtout dans un
contexte où le gouvernement de François Legault s'en lave les mains, ne s'occupe
pas suffisamment de nos PME.
Le contexte particulier pour nommer
quelques éléments est le suivant : une hausse des tarifs d'hydroélectricité
de plus de 6 % pour nos PME, ça vient les toucher durement. Pénurie de
main-d'œuvre, encore une fois qui a été niée pendant plusieurs années par
François Legault, vient toucher particulièrement aussi au Québec nos PME, taxes
sur la masse salariale. Ça fait longtemps qu'on propose qu'il doit faire en
sorte de réduire ça. Bref, l'obsession de François Legault pour les gros deals
fait en sorte qu'il ne s'occupe pas de nos PME des défis particuliers. Et je
vais vous donner une seule statistique, je reviens là-dessus, et François
Legault n'avait pas de réponse. Quand 61 % des faillites au Canada, c'est
au Québec, quand on sait que notre poids est un peu moins de 20 % au
Canada, 61 % des faillites, ça, c'est le mauvais bulletin, entre autres,
de François Legault. C'est un échec pour nos PME. Je vais maintenant céder la
parole à ma collègue, Madwa-Nika Cadet.
Mme Cadet : Merci, chef.
Donc, vous venez d'entendre notre chef intérimaire, Marc Tanguay, sur la
situation des PME au Canada dans leur ensemble, mais particulièrement au
Québec. Donc, on vit des défis. Je ne reviendrai pas sur les chiffres qui
viennent d'être mentionnés, mais j'ajouterais ceci nos entrepreneurs, ce qu'on
voit, non seulement, donc, à travers notre présence sur le terrain, mais
également à travers les chiffres, notamment, donc, ceux de la FCEI, de la
Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, c'est qu'ici, au Québec,
nos entrepreneurs ont peu confiance en l'avenir. Quand ils regardent leurs
perspectives dans les trois prochains mois, dans les 12 prochains mois, ce
qu'on voit, c'est qu'ils nous disent qu'ils ont moins confiance que les
autres... que les petites entreprises ailleurs au pays. C'est ce que les
données de la FCEI démontrent. Donc, le Québec est l'avant-dernière province au
Canada en termes de l'indice de confiance.
On voit aussi une baisse de
l'investissement. Donc, en raison de cette pénurie de main-d'œuvre, en raison
de la hausse des taux d'intérêt, de la hausse des coûts, en raison du vieillissement
de la population, ce qu'on voit, c'est que nos entreprises, elles, elles
cessent d'investir. Et selon l'Institut de la statistique du Québec, ce sont
39.1 % des entreprises qui nous disent qu'elles pourraient réduire
l'investissement. C'est six entreprises sur 10 dans le secteur de
l'agriculture, les forêts, les pêcheries, un peu plus de la moitié des
entreprises du secteur manufacturier qui pensent à réduire l'investissement.
Donc, quand le ministre Fitzgibbon nous
martèle que l'investissement... qu'en fait les entreprises, la réponse à la
pénurie de main-d'œuvre, c'est une augmentation de la productivité des
entreprises, bien, quand elles n'investissent pas, bien, il n'y en a pas, de
productivité, il n'y en a pas, de hausse de productivité. Donc, ça montre le
marasme dans lequel s'enlisent nos PME ici, au Québec, en raison de l'inaction
du premier ministre, en raison de l'inaction de la CAQ sur ce dossier. Donc,
nos entreprises, elles ont besoin d'être appuyées au niveau de leurs
compétences à l'interne, mais également, elles ont besoin d'être soutenues pour
faire face à un environnement externe, qui est la tempête parfaite pour
celle-ci.
Journaliste : M. Tanguay,
je voudrais vous poser une question à l'international. Vous avez sans doute
bien sûr été horrifié, comme tout le monde, de ce qui s'est passé avec le
Hamas, l'attaque du Hamas. Mais moi, je veux vous parler de la réplique
d'Israël. Comment vous la qualifier, cette réplique-là? Est-ce qu'elle est
disproportionnée par rapport à l'attaque du Hamas? Parce que, là, il y a des
populations civiles dans la bande de Gaza qui sont prises en otage,
littéralement, qui n'ont pas de nourriture, qui n'ont pas de... Comment vous
qualifiez cette réplique d'Israël?
M. Tanguay : Je vous
répondrais deux choses qui sont deux principes que je vais réitérer. D'abord,
il faut respecter le droit international. Il faut respecter le droit
international. Et deuxième des choses, les civils et les infrastructures
doivent être protégés, tant du côté israélien que palestinien. Donc, ce sont
les deux principes auxquels j'aimerais vous référer.
Journaliste : Mais, à votre
avis, est-ce que la réplique d'Israël respecte le droit international? On
s'entend, que l'attaque du Hamas est condamnable sur toute la ligne. Est-ce que
la réplique d'Israël respecte, à votre avis, le droit international?
M. Tanguay : Je ne vais pas
aller là-dessus, là, du haut de l'Assemblée nationale, à Québec. Encore une
fois, la préoccupation que j'exprime, c'est que le droit international doit
être respecté. Et les civils et les infrastructures, tant du côté israélien que
palestinien, doivent être protégés.
Journaliste : ...devraient
s'exprimer là-dessus.
M. Tanguay : Écoutez, je vais
laisser la ministre des Affaires internationales et, le cas échéant, le premier
ministre Legault émettre ses propres commentaires. Mais moi, les deux principes
qui nous préoccupent sont ceux que je viens de vous exprimer.
Journaliste : Comment
réagissez-vous à cette démission, là, du président du conseil régional de
Laval.
M. Tanguay : Ah! Denis Piché.
Écoutez, il y a beaucoup d'aspects à cela. Dans sa démission de Denis fait
référence à la suspension de Fred Beauchemin, de un. Et, de deux, fait
référence au moment de la chefferie. Il aurait aimé mieux, lui,
automne 2024. Bon, une fois qu'on a dit ça... une fois qu'on a dit ça, ça
a été une décision qui a été pesée et soupesée. Il y a eu des consultations,
notamment les présidents de comté, le conseil de direction. Il y a évidemment
d'autres consultations qui ont été faites de façon informelle. Et en fin de
semaine, là... et rappelez-vous aussi qu'il y avait un comité des règles, une
dizaine de militants qui sont arrivés avec cette recommandation-là, et,
ultimement, le conseil exécutif, qui a voté unanimement pour 2025. En fin de
semaine, au conseil général, plusieurs se sont exprimés, et vous l'avez vu
clairement, la majorité nous disent : C'est le bon moment, 2025.
Journaliste : ...va avoir un
impact?
M. Tanguay : Écoutez,
c'est... Écoutez, c'est un choix personnel. J'ai noté que, dans sa lettre, il
demeure membre du Parti libéral du Québec. Denis Piché, comme d'autres, Denis
Piché, comme d'autres, aurait aimé 2024, mais encore une fois, je pense qu'on
est à la bonne place. Et je pense que les instances ont été consultées, et
qu'au conseil général, là, il y en a 13 qui ont dit 2025, quatre qui ont dit
2024. Alors, Denis Piché fait partie de ces gens-là.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a division?
Journaliste : Est-ce que que
vous craignez un effet domino?
M. Tanguay : Écoutez, moi,
là, je ne m'inscris pas dans cette logique de... dans cette logique-là. Moi, je
constate qu'il y en avait certains qui tenaient à 2024 mordicus, mais que la
nette majorité, c'est 2025. Et la décision a été prise en supposant le pour et
le contre. Hein, il n'y a pas de solution parfaite, là, mais je pense qu'on est
à la bonne place. Et encore une fois, Denis Piché, comme d'autres, ne partage
pas cette opinion-là, puis ça, je respecte ça.
Journaliste : Quand même M.
Tanguay, c'est une... M. Piché, là, il quitte ses fonctions tout ça.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Et j'imagine
que ce n'est pas ce que vous souhaitez qu'il arrive, là, à un conseil général.
M. Tanguay : Ah! non, c'est
sûr, c'est sûr. Par contre, nous, on a des décisions à prendre dans l'intérêt
supérieur du parti, et le dénominateur commun qui revient, là, c'est qu'il doit
absolument avoir une véritable course à la chefferie, là.
Journaliste : Il y en a qui
voulaient 2024, tout ça. Mais est-ce que, ça, ce n'est pas le signe que vous
avez sous-estimé, le...
M. Tanguay : Non, non.
Journaliste : ...l'appui des
militants pour le choix du chef plus tôt que tard?
M. Tanguay : Non, je pense
que l'appui des militants pour 2025 est clairement majoritaire, et encore une
fois, le conseil général qui entre nos congrès est l'instance suprême, on en a
parlé, je ne sais pas combien de temps, là, plus d'une heure dimanche matin, la
nette majorité, là, puis je ne veux pas être réducteur en termes de chiffres,
là, 13, 2025, quatre, 2024. Alors, c'est normal qu'on ait des divergences
d'opinions dans un parti politique. Denis Piché, comme d'autres, voulait autre
chose. Nous, c'est l'intérêt évidemment supérieur en ayant considéré le pour et
le contre qui nous fait dire qu'on est à la bonne place.
Journaliste : Est-ce que le
DGE est sur le point de commettre un outrage au Parlement en refusant de...
Journaliste : Juste... juste
avant, sur le même sujet, là, sur la...
Journaliste : Oui.
Journaliste
: M. Piché
a écrit aussi que Fred Beauchemin a fait l'objet de jugements expéditifs et
sommaires. Il déplore le traitement qu'il a reçu. C'est quoi votre avis sur cet
aspect-là, la critique...
M. Tanguay : Je ne suis pas
de son avis. Je pense que la décision concernant Fred Beauchemin était la
bonne, et elle a été prise de manière à assurer la quiétude des processus en
cours et la confidentialité desdits processus. Alors, afin de protéger cela,
j'ai procédé à la suspension jusqu'à ce qu'on ait toute la lumière sur ce qui
est en train d'être vérifié. Voilà. Et je pense que c'est... je pense que c'est
clairement la bonne décision qui a été prise.
Journaliste : Selon vous,
est-ce que M. Piché a fait cette sortie-là parce qu'il serait lui, un disciple
de Fred Beauchemin, mécontent de son expulsion?
M. Tanguay : Je n'irai pas
là.
Journaliste : Je ne suis
pas... C'est bon? Est-ce que le DGE est sur le point de commettre un outrage au
Parlement en affirmant qu'une motion était suffisante pour qu'il divulgue les
documents de la commission Grenier?
M. Tanguay : Oui. Le DGE a
raison lorsqu'il dit qu'une motion de l'Assemblée nationale n'a pas le même
impact juridique qu'une loi de l'Assemblée nationale. Et dans le document, là,
qui a été communiqué, je pense que c'était autour du 26 septembre, très
étoffé. Il fait état de risques liés à la divulgation, de potentielles poursuites
basées sur des droits et libertés fondamentaux et ainsi de suite. Je pense
qu'il faut écouter ce qu'il nous dit et respecter les droits et libertés
fondamentales de tout le monde.
Mais sur votre question, il est clair
qu'une motion de l'Assemblée nationale, même en spécifiant que c'est un ordre
de l'Assemblée nationale, évidemment on ne peut pas comparer ça à une loi qui
vous donne le cadre juridique.
Journaliste : Votre analyse à
vous, est-ce que c'est à l'effet qu'il devrait se conformer à l'ordre de
l'Assemblée nationale ou est-ce qu'effectivement il peut...
M. Tanguay : Oui, il aurait
pu dire : J'ai fait mon analyse, et il n'y a pas de problème, je me
conforme à la loi de l'Assemblée... à l'ordre de l'Assemblée nationale, à la
motion. Mais là il a fait son analyse puis il a dit : Wo! Ça prend un
changement de loi plus qu'une motion... C'est clair que nous, on vote en faveur
de motion, on veut qu'elle soit respectée. Mais l'institution indépendante et
hautement qualifiée, compétente du DGEQ nous revient avec une opinion juridique
étoffée. J'appellerais ça, sa lettre, une opinion juridique. Puis moi, je lui
donne raison là-dessus.
Alors, la motion «insuffisant», ça prend
un débat législatif. On va voir ce que proposera le gouvernement. Mais DGEQ,
même si une loi était adoptée après-midi, là, soulève bien, bien des drapeaux
rouges.
Journaliste : Donc, vous,
est-ce que vous pensez que le Parti libéral du Québec serait disposé à appuyer
une loi qui, finalement, là, serait dans les mêmes termes que la motion?
M. Tanguay : Moi, là, ça fait
11 ans que je suis législateur, j'ai toujours fonctionné par étapes, d'abord,
lire le projet de loi et, de deux, entendre les parties intéressées. Alors, au
Parti libéral du Québec, le cas échéant, nous lirions un projet de loi qui
serait appelé par le leader et, après ça, on voudrait prendre le temps de
s'asseoir avec le DGEQ et d'entendre tout ce qu'il a à nous dire avec ses
avocates et avocats.
Journaliste : Donc, vous avez
de sérieux doutes sur la légitimité d'une loi qui le forcerait à...
M. Tanguay : Il y a un
travail excessivement rigoureux à faire, dont on ne peut pas faire l'économie,
et ça, ça voudrait dire, lire le projet de loi, en faire notre analyse et
entendre le DGEQ, il faut entendre le DGEQ.
Journaliste : Les
prestations, les prestations d'assistance sociale versées aux demandeurs
d'asile ont pratiquement triplé de juin 2022 à juin 2003, puis ça met beaucoup
de pression sur les programmes québécois d'assistance sociale. Est-ce que c'est
quelque chose qui vous inquiète puis qu'est-ce qu'il faut faire avec ça?
M. Tanguay : Moi, quand vous
me parlez de cela, c'est l'être humain, tout de suite, auquel je pense. Les
personnes qui sont arrivées au Québec, qui sont en attente d'un statut qui,
aujourd'hui, est précaire, un statut permanent font, j'assume, leurs demandes
pour une résidence permanente, le cas échéant, d'être reçus citoyens du Canada
et résidents du Québec. Moi, je vois beaucoup de drames humains là-dedans. Je
pense qu'au Québec on est prêts à aider. Maintenant, ça nous ramène à quoi?
Vous parlez du volume. Alors, avant de vous parler du volume puis du poids
financier, je vous ai parlé de l'être humain, puis ça, pour moi, c'est
fondamental.
Maintenant, il y a une question
d'efficacité ou pas de notre système d'immigration, tant Québec et Ottawa,
est-ce qu'ils se parlent? Est-ce qu'ils sont suffisamment performants? Il y a
beaucoup à faire là-dessus. Et aussi on sort de consultation trois semaines
sur, justement, les nouveaux arrivants qui ont des statuts précaires puis les
travailleurs temporaires, dont le nombre a augmenté, a explosé. C'est une
question qui est complexe. Mais, sur l'être humain, je pense qu'il faut aider
celles et ceux qui viennent ici. Mais ils ne peuvent pas rester dans le limbo
longtemps parce qu'ils veulent reprendre contrôle de leur vie.
Journaliste : ...de payer
tout le temps ou...
M. Tanguay : Bien, justement,
je pense qu'il faut répondre à la détresse humaine. Une fois que j'ai dit ça, à
un moment donné, il va falloir être plus efficace en matière d'immigration au
Québec, puis il va falloir dire aux gens : Oui, vous pouvez rester, vous
êtes citoyens et citoyennes du Canada, acceptés CSQ par le Québec. Et vous avez
donc droit des citoyens où, finalement, bien, les gens, les gens décident
d'aller ailleurs ou de ne pas appliquer, alors... Mais on ne peut pas rester
éternellement dans le limbo. Puis des cas de comté, puis Madwa, je suis certain
que c'est la même chose, là, des gens qui attendent une réponse après plusieurs
années, là, ça n'a pas de bon sens.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Pour savoir mon
statut, là, je suis résident, je suis résident... je suis invité au Québec, je
suis résident permanent, j'ai la citoyenneté ou pas. Moi, j'ai des cas de
comté, que les personnes, ça fait des années, là, qu'ils n'ont pas eu de retour
sur leur demande de résidence permanente. Ça n'a pas de bon sens.
Journaliste : En sachant que
la course va être en 2025, est-ce que vous, ça pourrait vous intéresser,
sachant que vous avez le temps, là?
Mme Cadet : Ah! de la course,
non, pas du tout, pas du tout, du tout. Non, ça ne m'intéresse pas, je suis
très heureuse de mon rôle actuellement.
Journaliste : Moi, je voulais
vous entendre sur le vote de grève des syndicats. Quel message ça lance, à
votre avis, le résultat?
M. Tanguay : Le message, qui
est lancé par nos travailleuses et travailleurs dans le système de santé,
services sociaux et éducation, est le suivant : On est à bout, on est à
bout. 95 % disent, savez-vous quoi : Envoye, grève illimitée,
95 %. On dit que ce qui est devant nous, c'est quelque chose qu'on n'a pas
vu depuis 40 ans. Alors, c'est vous dire comment nos travailleurs, travailleuses,
qui sont sans convention collective depuis le 31 mars dernier, ça fait six
mois, sont à bout. Alors, le gouvernement, que fait-il pendant ce temps-là?
Pendant ce temps-là, bien, le gouvernement négocie sur la place publique,
réduisait ça, là, à cinq points, là, il y en a trop, puis pas sûr qu'on va vous
renouveler vos primes. Imaginez- vous donc!
Journaliste : Alors, vous,
vous augmenteriez l'offre du gouvernement.
M. Tanguay : Bien, il faut
que le... C'est la responsabilité du gouvernement, c'est la responsabilité du
gouvernement de régler le dossier, de s'asseoir, pas négocier sur la place
publique, de s'asseoir puis de régler. J'entendais les syndicats...
Journaliste : ...vous dites
la responsabilité du gouvernement de régler, je comprends.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Mais est-ce
qu'il faut l'augmenter si vous étiez à la place du gouvernement?
M. Tanguay : Si l'offre est
refusée, c'est au gouvernement à la bonifier. Maintenant, le gouvernement
détient toutes les données et voit toutes les demandes précises des syndicats.
À un moment donné, ils n'ont pas le choix de s'entendre. Ça va-tu se faire
longtemps sur le dos des Québécoises et Québécois? Puis je ne vise pas les
syndicats, pas du tout. Le gouvernement a la responsabilité d'offrir les
services et aussi de bien gérer les fonds publics. J'en suis. Mais il n'y a pas
le choix de s'entendre. Alors, plutôt que de menacer de couper les primes, là,
Sonia LeBel aurait été bien avisée de s'asseoir puis dire : O.K. Comment
on peut s'entendre, là?
Bien, ça ne va pas bien quand tu es obligé
de sortir public puis elle a dit : Je leur ai demandé cinq points, là,
puis je ne les ai pas eus, puis les primes, ce n'est pas sûr que je vais les
renouveler. Quand tu es obligé de sortir sur la place publique, ça ne me dit
pas qu'elle est en contrôle du dossier, ça ne me dit pas qu'elle est en
contrôle du dossier.
Journaliste : If you're in charge of these negotiations, what would you be doing
differently?
M. Tanguay :
Saying, acting good fight with the
workers who voted in favor of a mandate for a general strike at the level of
95%. So, the Government has the responsibility... It's his responsibility to
negotiate in good faith and to make sure that, at the end of the day, we will
continue to offer the services that Quebeckers are entitle to.
Journaliste :
Are you concerned that we could see
services disruptions because of the strike?
M. Tanguay :
Yes, of course. We're deeply concerned
about that, and I'm not... I'm not throwing any stone to the workers. I mean,
they need to have a new bargaining agreement and they have no agreement since
the last six months, and that is the reason why they voted in favor of a
general strike at the level of 95%. So, of course, we're concerned.
And quand François
Legault says : Oh! we're going to have «un automne chaud», it's not
reassuring. And it's his responsibility that the Quebeckers will not have «un
automne chaud». But otherwise, they'll have... they wouldn't be receiving the
services that they are entitled to receive.
Journaliste :
François Legault thinks that a new roof
should be installed in the Olympic Stadium.
M. Tanguay :
Yes!
Journaliste :
Do you think that's a good idea?
M. Tanguay :
I read that we will have... there is
more than one option on the table. We need to have way more transparency.
What's the plan? And again, François Legault says, this morning, that for him,
it's a top priority. Well, what is... What's behind that? So, what's the
project that they decided to go ahead with? What's the cost? What's the
calendar? We need to have more information about this.
Journaliste :
There have been some comments, this
morning, by the PQ about the tuition increase, and that the PQ is in favor of
the tuition increase, but they don't see that it will help French. Have you
seen any studies on the effect that... or any indication that this measure well
improve the status of French?
M. Tanguay :
Not at all, and can you imagine if even
the PQ recognize that there is no study, there is no rational between these
decisions and the positive impact on the French language, imagine if even the
PQ recognize this... for our part, of course, we haven't seen any study
dressing a direct and rational link between these two things.
Journaliste :
Some of the business communities are
starting to speak up as well. We saw the Conseil du patronat this morning...
1tan Yes.
Journaliste :
...saying that it is a bad move. Do you
think there is any indications or chances that the Government will back down?
M. Tanguay :
I'll let... On the Conseil du patronat,
I'll let Madwa-Nika Cadet answer because she's in charge of the economy, and I
know that she's in touch with the Conseil du patronat and the other
organizations. But again, I think that the Government should back down from
that proposal, this very bad proposal that we will not help French language,
that will impair our institutions which are our universities, and that will
have a negative impact on Québec economy and Québec growth. On the Conseil du
patronat.
Mme Cadet :
Yes. Well, maybe like, first, on
studies like that, I think that it is something we would like to see. So, the
Government is telling us, well, this is first and foremost a proposal that is
supposed to have an impact on the decline of the French language in Québec and
in Montreal in particular, and there is absolutely nothing, in everything that
was... well, that was presented by both Minister Déry and Minister Roberge that
tells us anything about it. And even when we hear Minister Déry, like, in
interviews talking about this reform, there is nothing about it that tells us
that this is even slightly about the decline of French language.
And even more, like, I
would say so, last week, we know that McGill was supposed to announce, well,
investments to be able to do some francization of the students and of the
professors in the university. This is exactly the type of proposal that would
help promote and protect the French language in Montréal and in Québec. And we
see how, like, unfortunate it is that what was put forward by the CAQ
Government is impairing actual proposals that serve the purpose of protecting
the French language here, so, we're really disappointed about it.
And we… and when it comes
to the business community, well, of course, like, we would like the Government
to back down on this proposal or at… well, definitely, but at least show us
impact, analysis of what they put forward to support their claims.
M. Tanguay
: Merci. Thank you.
(Fin à 11 h 52)