(Quatorze heures treize minutes)
La Présidente (Mme St-Pierre) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission des transports et de l'environnement ouverte. Je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est réunie afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi n° 22, Loi modifiant la Loi sur
l'assurance automobile, le Code de la sécurité routière et d'autres
dispositions.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Charbonneau (Mille-Îles) est remplacée par M. Ciccone
(Marquette), et Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), par Mme Dorion
(Taschereau).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Lors
de l'ajournement de nos travaux hier, la commission en était à l'étude de
l'article 12 du projet de loi.
Avant de poursuivre, j'ai besoin d'un
consentement, parce que nous avons une feuille, ici, pour pouvoir discuter du projet de loi par sujets. Alors,
est-ce qu'il y a un consentement? Et est-ce que tout le monde a eu
l'information?
Des voix : ...
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
O.K., il y a un consentement. Donc, nous étions, hier, à l'étude de
l'article 12 du projet de loi. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Et
je comprends, M. le ministre, que vous aurez un amendement.
M. Bonnardel : Ce n'est pas
moi, Mme la Présidente, c'est mon collègue de l'opposition officielle qui a un
amendement.
M. Fortin : ...je comprends... j'apprécie la collaboration du ministre.
J'aimerais qu'il le présente, parce que je ne suis pas sûr que ça répond à
100 % à ce que j'avais en tête, donc...
M. Bonnardel : O.K. Je vais lui
expliquer, O.K.
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, est-ce que l'amendement
est déposé dans le Greffier? Je pense que non.
M.
Bonnardel : Bien,
veux-tu qu'on en discute juste avant, pour que tu... que je vous explique...
La Présidente (Mme St-Pierre) : On
va suspendre un peu.
Nous suspendons nos travaux.
(Suspension de la séance à 14 h 14)
(Reprise à 14 h 16)
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, nous reprenons nos
travaux. M. le ministre, vous avez un amendement. Veuillez le lire, s'il
vous plaît.
M. Bonnardel : Oui.
Donc, Mme la Présidente, à l'article 12. Remplacer l'article 12 du
projet de loi par le suivant :
12. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 83.22, du suivant :
«83.22.1. À moins d'un avis contraire de la
victime, lorsque le montant de l'indemnité de remplacement du revenu à verser
tous les 14 jours est inférieur à 30 $, celle-ci peut être versée par
la Société semestriellement :
«1° au cours du mois de juin, pour les
indemnités payables pour les mois de janvier à juin; et
«2° au cours du mois de décembre, pour les
indemnités payables pour les mois de juillet à décembre.»
Commentaires : Cet amendement vise à
permettre que toute indemnité de remplacement du revenu versée en vertu de la Loi sur l'assurance automobile dont le
montant est inférieur à 30 $ puisse être versée par la société
semestriellement, à moins d'un avis contraire de la victime.
On va voter l'amendement, puis...
La
Présidente (Mme St-Pierre) : M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Merci, Mme la Présidente. Bien, effectivement, là,
j'apprécie l'amendement qui est présenté par le ministre, qui fait suite à
l'échange qu'on a eu hier, pour bien répondre à la préoccupation du Protecteur
du citoyen, si je ne me trompe pas. Et là ça fait du sens, là, pas juste les
personnes en haut de 68 ans, mais tout le monde qui reçoit l'indemnité qui
est en bas de 30 $ par deux semaines pourrait la recevoir sous cette
forme-là, de son choix. O.K.
J'ai peut-être une
autre préoccupation, là. Là, les gens qui choisissent de le recevoir aux six
mois le reçoivent après la période. Il y a-tu une raison pour ça? Pourquoi on
ne pourrait pas... Tu sais, quelqu'un qui, là, recevrait un montant le 14 janvier, le 28 janvier, le
12 février, etc., là, recevrait tout ça au mois de juin. Est-ce qu'on
pourrait le considérer au mois de janvier, au début de cette période-là,
pour ne pas qu'ils le reçoivent après?
• (14 h 20) •
M. Bonnardel :
Mme la Présidente, je vais permettre au représentant de la SAAQ de...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. Simard, veuillez décliner votre nom et
votre titre exact, s'il vous plaît. Est-ce qu'il y a un consentement?
M. Fortin : Bien sûr.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Allez-y.
M. Simard (Martin) : Martin Simard,
vice-président à l'indemnisation des accidentés de la Société
d'assurance automobile du Québec.
La raison pour
laquelle on verse la somme en juin, pour la période de janvier à juin, et en
décembre, pour la période de juillet à décembre, c'est qu'il faut que la somme
ait été gagnée, si vous voulez. Prenons l'exemple d'un travailleur, il va avoir sa paie une fois que les heures ont été
exécutées. Actuellement, quelqu'un qui reçoit de l'indemnité de
remplacement de revenu la reçoit toujours une fois que le temps est écoulé,
donc on ne reçoit jamais de l'indemnité de remplacement de revenu à l'avance.
Alors, dans le cas là, avec l'amendement qui a été déposé bien, l'avantage que
ça fait, c'est que, si quelqu'un, ça ne fait pas son affaire, bien, il peut
revenir à 14 jours puis, à ce moment-là, il va l'avoir au fur et à mesure.
M.
Fortin : O.K. Bien, une personne pourrait revenir à
14 jours, là, d'un coup qu'ils sont dans une situation financière
précaire, là, qu'ils disent : J'ai besoin de cette accumulation au fil du
temps.
M. Simard
(Martin) : Absolument. En tout temps.
M.
Fortin : O.K. Ce qui arrive juste... Puis là je veux juste bien
comprendre, là, parce que là, l'indemnité est payable après pour quand même une
longue période. Quelqu'un, pour l'indemnité payable de janvier à juin, qui
décède le 1er avril, mettons, la moitié du chemin dans la période, là,
cette personne-là, sa succession, peu importe, recevrait la moitié de
l'indemnité au moment de son décès.
M. Simard
(Martin) : Exact. Et, si vous me permettez, c'est aussi, si la
personne, on lui versait au 1er janvier, bien, si elle décède, bien là, il
y aurait comme un surpayé de... on lui aurait versé des sommes en trop. Donc
là, en le faisant au mois de juin, bien, on est sûrs de ne pas verser de somme
en trop.
M.
Fortin : O.K. Ça me va, ça me va. Je pense qu'on a une formule
qui permet aux gens là... Et je vous avoue que moi, j'aurais de la difficulté à
croire que quelqu'un voudrait avoir ça juste aux six mois, mais si on nous dit
que c'est quelque chose qui pourrait être souhaité, là, ça me va. Dépôt direct
aux deux semaines, ça me semble assez facile, merci, mais si vous me dites que
c'est quelque chose qui est souhaité par certaines personnes qui sont
indemnisées, je peux comprendre, d'un point de vue de simplification pour vous,
là.
M. Bonnardel : Comme on me dit, c'est quelque chose qui existe,
présentement, avec Retraite Québec, même principe.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le député de Marquette, vous voulez poser une
question?
M. Ciccone :
Oui, une petite question technique. Vous avez dit tantôt qu'on pouvait passer
du six mois puis revenir aux deux semaines, si on voulait. C'est quoi, le
délai? Puis il y a-tu une lourdeur administrative à ça, là, si on demande de
changer? Puis on sait, des fois, quand on demande ça, là, il peut y avoir un
délai, ça peut être difficile, ça peut se perdre. C'est-tu facile? La machine
est-tu trop lourde?
M. Simard
(Martin) : Bien...
M.
Bonnardel :
Allez-y, allez-y.
M. Simard
(Martin) : ...actuellement, là, lorsque quelqu'un a un accident, là,
le délai pour lui verser une indemnité de remplacement de revenu, son premier
versement, c'est 15 jours. Ça fait que là, pour faire un ajustement avec
un dossier qui est déjà là, ce n'est pas quelque chose de très lourd, là.
M. Ciccone :
O.K. Une quinzaine de jours, j'imagine?
M. Simard (Martin) : Ce sera du
cas par cas, mais ça ne dépassera pas ça.
M. Ciccone :
Parfait. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que l'amendement à l'article... Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à
l'amendement à l'article 12? Est-ce que l'amendement à l'article 12
est adopté?
M. Bonnardel : Adopté.
M. Fortin : Par
appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) :
Abstention. Alors, l'amendement à l'article 12 est adopté. Maintenant,
est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 12, tel qu'amendé?
M. Fortin :
...l'article 12 remplaçait l'autre, donc...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Oui,
c'est ça, mais je pense qu'il faut que je pose la question quand même, Mme la
secrétaire, n'est-ce pas?
Une voix : ...
M. Fortin : Oui? O.K., ça va.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors donc, est-ce que l'article 12, tel qu'amendé, est adopté?
M. Fortin : Par
appel nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Donc, l'article 12, tel qu'amendé, est adopté.
Si nous suivons la feuille de route, maintenant,
nous allons à l'article 77. C'est bien ça, M. le ministre?
M. Bonnardel : Exactement, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, allez-y.
M. Bonnardel : Donc, 77, on avait
déjà... je vais déposer un amendement, pardon, qu'on avait déjà, hier, discuté
avec mes collègues de l'opposition officielle.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que l'amendement est dans...
M. Bonnardel : Est-ce que vous
l'avez, messieurs, là?
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K.
Vous devez, M. le ministre, lire l'article en premier puis, après ça, parler de
l'amendement.
M. Bonnardel : Oui, d'accord. Alors, je vais lire l'article et,
par la suite, si vous me l'autorisez, l'amendement. Alors :
«Règlement sur le
calcul de l'indemnité de remplacement du revenu versée en application du
deuxième et du troisième alinéa de l'article 40 de la Loi sur l'assurance
automobile.»
Article 77 :
«Le Règlement sur le calcul de l'indemnité de remplacement du revenu versée en
application du deuxième et du troisième
alinéa de l'article 40 de la Loi sur l'assurance automobile, dont le texte
figure ci-après, est édicté.
«Règlement sur le
calcul de l'indemnité de remplacement du revenu versée en application du
deuxième et du troisième alinéa de l'article 40 de la Loi sur l'assurance
automobile.»
Article 1 :
«Le montant de l'indemnité de remplacement du revenu auquel une victime a droit
jusqu'à son décès, à compter de la date de son soixante-huitième
anniversaire de naissance ou, si elle est âgée de 64 ans au moment de
l'accident, à compter de la date qui suit de quatre ans celle de l'accident,
est calculé selon la formule suivante :
«40 % x A x
B / 14 610.
«Pour l'application
de la formule prévue au premier alinéa :
«1° la
lettre A représente le montant de l'indemnité de remplacement du revenu auquel
la victime a droit à la date de son
soixante-septième anniversaire de naissance ou, si elle est âgée de 64 ans
au moment de l'accident, à la date qui suit
de trois ans celle de l'accident, avant l'application de toute réduction prévue
par la Loi sur l'assurance automobile (au chapitre A-25), à
l'exception de [celle-ci] visée à l'article 55 de celle-ci;
«2° la lettre B
représente le nombre de jours, n'excédant pas 14 610, entre la date du
dix-huitième anniversaire de naissance de la victime et la veille de la date de
son soixante-cinquième anniversaire de naissance, pendant lesquels :
«a) la victime a
reçu une indemnité de remplacement du revenu à laquelle elle a toujours droit à
la date de son soixante-septième anniversaire de naissance ou, si elle est âgée
de 64 ans au moment de l'accident, celle à laquelle elle a toujours droit
à la date qui suit de trois ans celle de l'accident;
«b) le versement
de l'indemnité de remplacement du revenu a été suspendu en application de
l'article 83.29 de la loi.
«Toutefois, les jours
pendant lesquels la victime a reçu une indemnité de remplacement du revenu à
laquelle elle n'avait pas droit ne doivent pas être considérés dans le nombre
de jours que représente la lettre B.»
Commentaires :
L'article 77 du projet de loi propose d'édicter le Règlement sur le calcul
de l'indemnité de remplacement du revenu versée en application du deuxième et
du troisième alinéa de l'article 40 de la Loi sur l'assurance automobile.
L'article 1 du
règlement vient établir la formule de calcul de l'indemnité de remplacement du
revenu payable à compter de 68 ans ou à compter de la date qui suit de
quatre ans celle de l'accident pour les victimes qui sont âgées de 64 ans
au moment de l'accident, jusqu'au décès.
Donc, je peux lire
l'amendement, si vous êtes d'accord. Alors, l'amendement au projet de loi
n° 22, la Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile, le Code de la
sécurité routière et d'autres dispositions, article 77, article 1 du
Règlement sur le calcul de l'indemnité de remplacement du revenu versée en
application du deuxième ou du troisième alinéa de l'article 40 de la Loi
sur l'assurance automobile.
Remplacer
le paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 1 du Règlement sur le
calcul de l'indemnité de remplacement du revenu versée en application du
deuxième ou du troisième alinéa de l'article 40 de la Loi sur l'assurance
automobile proposé par l'article 77 du projet de loi par le suivant :
«1° la lettre A
représente :
«a) si
la victime est âgée de moins de 64 ans au moment de l'accident, le montant
de l'indemnité de remplacement du revenu calculé à la date de son
soixante-septième anniversaire de naissance avant d'appliquer la réduction
prévue à l'article 40 de la Loi sur
l'assurance automobile (chapitre A-25) ou toute autre réduction prévue par
cette loi, à l'exception de celle prévue à l'article 55;
«b) si la victime
était âgée de 64 ans au moment de l'accident, le montant de l'indemnité de
remplacement du revenu calculé à la date qui
suit de trois ans celle de l'accident avant d'appliquer la réduction prévue à
l'article 40 de la Loi sur l'assurance automobile ou toute autre
réduction prévue par cette loi, à l'exception de celle prévue à
l'article 55.»
Commentaires :
Cet amendement vise à clarifier le montant de l'indemnité de remplacement du
revenu qui doit être considéré pour établir la lettre A.
Est-ce que vous
voulez que je lise le texte modifié, Mme la Présidente? Ça va?
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Donc, est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Merci. Donc, là...
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Donc, suite à l'amendement, là.
M.
Fortin : Oui, sur l'amendement. Donc là, l'amendement que vous
présentez, c'est pour venir clarifier, là. Ce que vous avez lu, là, ça vise à
clarifier un peu, parce qu'il y avait beaucoup de gens qui se disaient :
Bien, je ne suis pas sûr, on se base-tu sur le 25 % avant de calculer le
45... le 40 %? Là, je veux juste le regarder, le décortiquer, bien le
comprendre. Parce que, je pense, votre intention, c'est la bonne, M. le
ministre, c'est de dire : Non, non, ça va être le montant précédent, là, sur
lequel on va calculer le 40 %, mais je le lis puis je trouve encore ça
compliqué. Pour la partie A, «si la victime
est âgée de moins de 64 ans au moment de l'accident, le montant de
l'indemnité de remplacement du revenu calculé à la date de son
soixante-septième anniversaire [...] avant d'appliquer la réduction», pourquoi
on... Là, on a l'air de dire qu'on va se rendre à 67 ans, mais on va
enlever la réduction de 75 %, 50 %, 25 %. Pourquoi on ne fait
pas juste prendre le montant à 64 ans, rendus là?
M. Bonnardel :
Mme la Présidente, je vais permettre à la SAAQ de...
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
Simard.
M. Simard (Martin) : Merci.
L'article 40 vient, dans la loi, dire qu'il y a une réduction automatique
de 75 %, 50 %, 25 %. Donc, il faut venir dire que cette
réduction-là ne s'applique pas. Donc, la lettre A, c'est ce qu'elle vient dire.
Elle vient dire : On va prendre le montant à 67 ans, mais on ne
tiendra pas compte de la réduction de 75 %, de 50 % et de 25 %.
M. Fortin : Mais pourquoi vous ne faites pas juste dire : Je vais
prendre le 100 % du montant à 64 ans, rendus là, au lieu de
descendre, 75 %, 50 %, 25 %, puis, après ça, de retourner à...
M. Simard (Martin) : C'est une
question... C'est à cause de la revalorisation.
M. Fortin : De la...
M. Simard (Martin) : Le montant. On
veut s'assurer d'avoir le montant le plus à jour possible, donc le montant
revalorisé. Donc, à 67 ans, il est revalorisé.
M. Fortin : Ah! avec l'indexation.
M. Simard (Martin) : C'est ça. C'est
pour ça.
M. Fortin : Parce que si on faisait juste prendre le 64 ans, il
n'y aurait pas d'indexation augmentée, là. O.K., je comprends.
M. Bonnardel : C'est le fameux petit
calcul que je vous avais fait. Il y aurait 1 000 $, là, qui...
• (14 h 30) •
M.
Fortin : Oui, oui. O.K. La base, ce n'est plus le 100 %,
là. La base, c'est le 100 %, plus indexation, plus indexation.
M.
Bonnardel : C'est
ça.
M. Simard (Martin) : Exact.
M. Fortin : O.K. Si la... Puis là je passe à la partie B. À moins que
sur la partie A... Avais-tu des...
M. Ciccone : Bien, moi, c'était plus global, là. Je pense qu'on s'était
entendus, peut-être, à mettre un exemple, là. On a regardé des... Je suis
reconnu, Mme la Présidente? J'ai perdu...
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : On a regardé d'autres lois, là, justement, sur la sécurité
routière, puis on a vu qu'il y avait des annexes, puis c'est possible de le
faire, parce qu'hier vous aviez une petite... un point d'interrogation, si on
était capables de le faire selon la loi. Est-ce qu'on est capables de mettre un
exemple, pour que ce soit vraiment clair pour la personne qui aurait...
M. Bonnardel : Ce que je vous disais
hier, il y a un règlement sur la diffusion de l'information et la protection
des renseignements personnels, là, puis un organisme public doit diffuser, sur
son site Internet, les documents ou les renseignements accessibles à la loi.
Donc, on va... comme je vous le mentionnais, là, on va utiliser l'exemple, je
pense, qui est le plus simple, là, celui d'un 1 000 $ qui est indexé,
qui est réduit de 25 % par année jusqu'à 67 ans et qui, par la
suite... le fameux 40 % qu'on va chercher, là, qui n'est pas sur celui
réduit à 75 %, mais le montant de revenu indexé, en haut, qui est le plus
élevé, qui est le plus élevé des deux. Je pense que je me fais comprendre?
M. Ciccone : Oui, oui.
M. Bonnardel : Donc, c'est ça qu'on
va mettre sur le site de la SAAQ. C'est un exemple, je pense, assez simple pour
les gens, là.
M. Ciccone : O.K. Parce que... Est-ce qu'il y a moyen... je sais que je
suis fatigant, là, mais y a-tu moyen, dans le projet de loi, de donner un lien
directement...
M. Bonnardel : Ça, je ne peux pas,
non.
M. Ciccone : ...ou de voir... Non? Ça se fait-tu, ça?
M.
Bonnardel :
Non, je ne peux pas. Non.
M. Ciccone : Ça
ne se fait pas? Non?
M. Bonnardel : Mais je pense que la
communication doit être importante avec les organismes qui... des droits des
accidentés, puis je pense que c'est avec... pas «je pense», c'est avec eux
qu'on va travailler, puis qu'on va informer que cette information va être
disponible sur le site de la SAAQ, là.
M. Ciccone : Parfait. Merci, Mme la Présidente.
M. Bonnardel : Comme ça va être plus
simple, aussi, d'avoir tous les... tout ce qu'on parlait déjà, là, pendant la
consultation, d'avoir toutes les précisions sur les indemnisations, là.
M. Ciccone : Formidable. Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le ministre, hier vous aviez parlé, peut-être, de déposer un tableau ou...
M.
Bonnardel : Je ne
sais pas...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce que c'est à cet article-là ou si ça va être plus tard?
M.
Bonnardel : Oui,
mais ce n'est pas assez simple pour moi encore. Ça fait que je vais y revenir.
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K.
Alors, on va être patients.
M. Bonnardel : Oui, je vais le...
La Présidente (Mme St-Pierre) : On
est toujours sur l'amendement. Est-ce qu'il y a d'autres...
M.
Bonnardel : Bien,
le tableau, je vais vous le... je vais juste le rendre encore plus simple.
M.
Fortin : O.K. Juste parce qu'on est à l'article 67...
En fait, ça vous dérange-tu de suspendre quelques secondes, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme St-Pierre) : On
va suspendre quelques instants. On suspend.
(Suspension de la séance à 14 h 32)
(Reprise à 14 h 39)
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, nous reprenons nos travaux. Nous sommes à l'amendement à
l'article 77. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Oui. Merci, Mme la Présidente. Là, je regardais... Et
j'apprécie, le ministre nous a informés qu'il déposerait
un tableau plus tard, là, en lien avec l'article 77, mais je vous avoue
qu'à ce moment-ci, moi, je suis confortable, là, je comprends que jamais — puis
là je regarde la partie B, là — jamais quelqu'un n'aurait moins que
20 % de son indemnité de remplacement de revenu, là, même à 68 ans.
C'est ça? La formule qui est en B, là, ne peut jamais être moins que 20 %.
M. Bonnardel : Je vais laisser
M. Martin vous l'expliquer.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M. Martin.
M. Simard (Martin) : Merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M. Simard.
M.
Bonnardel :
Excusez. On l'appelle Martin, là, c'est quasiment un ami.
M. Fortin :
Quasiment.
Une voix : ...
• (14 h 40) •
M. Simard
(Martin) : Très content d'entendre ça. Comprenons-nous bien, le
20 %, c'est si on a eu 20 ans d'invalidité. Si tu as 10 ans
d'invalidité, bien, ça va être 10 %, puis si tu as 30 ans
d'invalidité, ça va être 30 %. Donc, c'est en fonction de la durée
d'invalidité.
M. Fortin : O.K. Mais donc ce que vous êtes en train de dire, quelqu'un
qui... et là si je comprends bien l'article B, là, quelqu'un qui aurait un
accident à 66 ans, pouvez-vous m'expliquer ce à quoi cette personne-là
aurait droit, là? Parce que je comprends qu'il aurait essentiellement 0 %
après 68 ans, c'est ça?
M. Simard (Martin) : Exactement.
Donc, dans le fond, la mesure est là pour les gens qui ont un accident avant
l'âge de 65 ans. Pourquoi? Parce que ces gens-là paient de la régie des
rentes jusqu'à 65 ans. Après 65 ans, ils n'en paient plus. Donc, le
préjudice par rapport à la régie des rentes, il n'y en a pas. Donc, nous, on
couvre un préjudice, le préjudice est disparaissant, bien, on n'a plus besoin
de le couvrir. Ce qui ne veut pas dire par ailleurs que les gens n'ont pas le
droit à une indemnité de remplacement de revenu après 65 ans.
M. Fortin : Entre 65 à 68 ans.
M. Simard (Martin) : Bien là,
je vais peut-être plus loin que ce qu'on me demande, mais, pour des fins de
compréhension, dans la loi actuellement, si vous avez un accident à
70 ans, par exemple, puis que vous travaillez encore, vous aurez droit à
un maximum de quatre années d'indemnité de remplacement de revenu, 100 %
la première année, 75 % la deuxième année, 50 % la troisième année et
25 % la quatrième année, en autant que vous soyez invalide ces quatre
années-là. Si vous avez un accident à 70 ans puis qu'au bout de trois mois
vous êtes rétabli, bien, ça va être pendant trois mois.
M. Fortin : Donc, si je ne travaille plus à 70 ans, je suis à la
retraite, là, et je n'ai plus de revenu de travail, disons, je n'ai pas
d'indemnisation de remplacement de revenu, là, on s'entend là-dessus. Si je
travaille encore, c'est 100 %, 75 %, 50 %, 25 % puis
0 % après.
M. Simard (Martin) : Exact.
M. Fortin :
On tombe tout de suite à 0 % parce que c'est zéro année avant 65 ans.
M. Simard (Martin) : C'est ça.
Cette situation-là... Le projet de loi ne change pas cette situation-là.
M. Fortin : O.K. Mais donc la personne de... entre 65 et 68 ans,
là, disons, là, là où vous venez accorder des montants
pour ces gens-là, la personne qui aurait un accident à 66 ans, c'est la
même formule, 100 %,75 %, 50 %, 25 %?
M. Simard
(Martin) : Dans le fond, la formule s'applique pour tout
accident... Il faut que la personne ait moins de 65 ans pour que la
formule s'applique. Donc, si on pousse l'exemple à l'extrême, la personne a son
accident à 64 ans et 11 mois, bien, elle, elle a vraiment droit à un
douzième...
M. Fortin : C'est ça, elle va avoir 100 %, 75 %, 50 %,
25 % puis un douzième de 1 sur 40, là, mettons.
M. Simard (Martin) : Exact.
Exactement, si elle est invalide pendant quatre ans.
M. Fortin : O.K., de un jour sur 14 610, là, c'est ça?
M. Simard (Martin) : C'est ça.
Exact.
M. Fortin : O.K., ça me va, je crois. M. le député, d'autres questions?
Une voix : ...
M. Fortin :
Non?
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Comme il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 77... Excusez, est-ce que l'amendement à l'article 77 est
adopté?
Des voix : ...
M. Fortin : Par
vote nominal, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. L'article... L'amendement à l'article 77 est adopté.
Maintenant, l'article 77, tel qu'amendé, est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Là, hier, on a eu un début de discussion, là, disons, sur
les finances ou l'état financier du régime d'indemnisation, là. Si j'ai bien
compris l'échange qu'on a eu hier, les modifications que vous faites
aujourd'hui, à travers l'article 77 entre autres, coûtent 12 millions
par année. Ça, c'est votre évaluation, c'est ça?
M.
Bonnardel : C'est ce que je vous ai...
M.
Fortin : Oui, c'est ce que vous m'avez
dit.
M.
Bonnardel :
C'est ce que je vous ai dit hier. Oui, c'est ça, le document qui est là,
excusez. Oui.
M.
Fortin : O.K. Le régime d'indemnisation, encore
là, je me fie aux chiffres que vous nous avez avancés hier, débourse environ
1 milliard par année. Je fais des chiffres ronds, là. Oui? O.K. Donc, en
pourcentage, les changements qu'on...
M.
Bonnardel : Il faut faire attention, c'est 1 milliard de
capitalisation, là.
M.
Fortin : O.K. C'est quoi, les...
M. Bonnardel :
C'est 750 millions de passif
actuariel, puis c'est 12 millions, pour chaque nouvelle année, qui
vont...
M.
Fortin : ...qui vont s'ajouter.
M.
Bonnardel : ...qui vont s'ajouter, pour une clientèle que la SAAQ
évalue à peu près à 700 clients.
M. Fortin : O.K. Je vais rendre ça simple pour que le plus de gens
possible comprennent, là. En termes d'indemnisations cette année, là, qu'est-ce
qui est versé au monde?
M.
Bonnardel : Il y a 5 400... pas patients, mais...
M. Simard
(Martin) : Victimes.
M. Bonnardel :
...clients... victimes,
5 400 clients, victimes, cette année, qui vont recevoir un montant
rétroactif. Et, par la suite, pour les... Parce qu'au total, si on calcule la
rétroactivité, là, de 1990 à 2021, il y a à peu près 23 700 clients. Sur ces 23 700 clients, il y en a
5 400 qui vont recevoir un montant rétroactif — vous
me corrigerez toujours, M. Simard — et, là-dessus, il y a
18 300 clients restants. Il y en a, là-dessus, 400 par année qui vont
s'ajouter...
M. Simard
(Martin) : Atteindre l'âge de 65 ans.
M.
Bonnardel : ...qui vont atteindre l'âge de 65 ans... pardon,
c'est ça, qui vont être assujettis.
M. Fortin : O.K.
Je reviens, là, sur le 5 400 rétroactifs, là. Ça, c'est des gens qui
ont au-delà de 68 ans en ce moment, là.
M.
Bonnardel : C'est ça, c'est ça. Ça fait qu'immédiatement, eux, à
partir du 1er juillet... juillet, c'est ça... immédiatement au
1er juillet, ces gens vont recevoir un chèque.
M.
Fortin : O.K. Ils vont recevoir un chèque
une fois, ça va être fini pour eux autres, là, après?
Des voix :
...
M.
Bonnardel : Ces gens-là vont recevoir un chèque une fois.
M.
Fortin : Un chèque une fois, puis parce
qu'ils ont en haut de 68 ans, ils vont continuer...
M.
Bonnardel : Je vais laisser M. Simard vous l'expliquer, oui.
M. Simard
(Martin) : Donc, pour la mesure en tant que telle, les gens qui ont
déjà 65 ans au moment... 67 ans, excusez-moi, au moment de... au
1er juillet prochain, eux auront droit à une rétroaction, un montant, un
«one-shot», un montant...
M.
Fortin : Ce qu'ils auraient eu entre 65 et
67 ans, peu importe...
M. Simard
(Martin) : En fait, il y en a qui ont eu 67 ans voilà
10 ans, donc eux autres, depuis ça, il y a un montant qui s'est accumulé.
Donc, ce montant-là va leur être versé dans le dernier semestre de
l'année 2022, et, à partir du 14 juillet ou le 15 juillet, là,
l'année que... la date que ça adonne, là, ils vont commencer à recevoir leur
montant, là, aux 14 jours, qui a été calculé en plus. C'est ça qu'ils vont
avoir.
M.
Fortin : O.K. Puis ça, c'est un montant en
dollars d'aujourd'hui ou en dollars...
M. Simard
(Martin) : Toujours revalorisé.
M.
Fortin : Oui, O.K., parfait. Donc, les
5 400, là, c'est tous des gens qui ont déjà 67 ans au minimum, c'est
ça? O.K.
M. Simard
(Martin) : La mesure, dans le fond, elle touche
23 700 personnes qui ont eu un accident entre 1990 et aujourd'hui.
M.
Fortin : Mais il y a des gens qui...
M. Simard
(Martin) : De...
M.
Fortin : Oui, allez-y, je vous laisse terminer.
M. Simard
(Martin) : ...excusez-moi...
M.
Fortin : Non, je vous laisse terminer.
M. Simard
(Martin) : De ce nombre, il y en a environ 5 400 qui ont déjà
atteint l'âge de 67 ans. Les autres personnes, les 18 000 qui
restent, n'ont pas encore atteint cet âge-là, donc ne sont pas encore
admissibles. Ils vont le devenir au fur et à mesure. Puis dans les premières
années, on évalue que ça va être à peu près 400 personnes par année, puis,
à un moment donné, bien, la courbe va augmenter, puis il va y en avoir plus,
pour que tout le monde...
Par ailleurs, chaque nouvelle année d'accidents,
donc 2023, mettons, nos actuaires, nos experts estiment que c'est
700 personnes qui vont être admissibles à la mesure lorsqu'ils atteindront
67 ans. Donc, j'espère...
M.
Fortin : Le 12 millions, là, ça,
c'est le montant que vous allez débourser le 1er juillet?
M. Simard (Martin) : Le
12 millions, c'est pour les 700 personnes. À chaque nouvelle année
d'accidents, ça coûte 12 millions.
M. Fortin : O.K. Le 1er juillet, c'est quoi, le chèque que vous
allez sortir du régime? C'est quoi, le montant qui va sortir du régime?
M. Bonnardel : On m'avait donné, je
pense, une moyenne de 72 millions. La rétro, c'est 72 millions.
M. Fortin : 72 millions...
M. Bonnardel : ...de rétroaction.
M. Fortin : ...divisés par 5 400 personnes, là, avec des
montants différents?
M. Bonnardel : C'est ça, à peu près,
oui.
M. Fortin : O.K. Puis les 18 300 autres, eux, ça va être au
moment où ils vont atteindre 67 ans?
M. Bonnardel : On prévoit qu'il y en
a 400 par année qui vont s'ajouter sur ces 18 300, qui vont atteindre
l'âge de 68 ans.
M. Fortin : O.K. Les 5 400, là, c'est tous des gens qui sont en
vie, là. Les gens qui sont décédés, disons, à 70 ans cette année, là, leur
succession n'a pas accès à ça?
M. Bonnardel : C'est ça, les
personnes vivantes.
M. Fortin : O.K. Puis je veux juste y revenir, le 12 millions que
m'avez dit, ça, c'est le montant qui va... ça va vous coûter, année après
année, là...
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Fortin : ...en tenant compte, là, de l'indexation puis des
changements... O.K., c'est bon. Donc, 12 millions, année après année, pour
couvrir cette clientèle-là, disons. Puis là, le montant total aujourd'hui, là,
en 2021, qui va être déboursé à des victimes, ça va ressembler à quoi? Je
fais... je mets de côté le 72 millions que vous allez sortir le
1er juillet, là, mais une année typique, là, ça ressemble à quoi?
M. Bonnardel : C'est ça, c'est
14 millions pour ce qui est des premières années, là.
M. Simard (Martin) : Les années
antérieures.
M.
Bonnardel : Les
années antérieures, pardon.
M. Fortin : Les années antérieures.
M. Bonnardel : Je vais laisser
M. Simard vous l'expliquer.
M. Fortin :
O.K.
• (14 h 50) •
M. Simard
(Martin) : Les gens qui... pour les gens qui ont eu leur accident
avant aujourd'hui, O.K., ces gens-là, le 400 personnes, représentent
grosso modo à peu près 14 millions de déboursés à chaque année. Pour les nouvelles... les nouveaux accidents à chaque
année, ça, c'est un 12 millions, mais ce 12 millions là, il n'est pas
déboursé tout de suite, il va être déboursé au fil du temps que les gens vont
atteindre 67 millions. Donc, vous donner un montant de déboursé pour la
mesure en tant que telle, c'est que ça varie avec l'âge des clients. Donc, en
tout cas, sur le banc, là, ça devient assez difficile de pouvoir vous répondre
exactement.
M. Fortin : Si je fais abstraction de la mesure que vous présentez
aujourd'hui, là, en 2021, combien est-ce que vous avez donné aux accidentés,
là, aux victimes?
M. Bonnardel : Entre 500 puis
525.
M. Fortin : O.K. 500, 525. Donc là, annuellement, si les nouveaux...
cette année, là, vous me dites que c'est à peu près 14 millions, là, sur
525 millions l'an passé qui étaient les indemnisations totales.
M. Bonnardel :
Ça, c'est les 400 sur les 18 300. Comme M. Simard vous l'a
mentionné, c'est les 400 qui vont s'ajouter, là. Et le 12 millions, ce
sont les 700 que la SAAQ évalue, évalue qui seront des nouveaux clients, je
vais les appeler nouvelles victimes, malheureusement, là.
M. Fortin : Oui. Ça, ça va s'ajouter au fil du temps, là.
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Fortin : Les gens qui vont tomber à 65 ans, là, ça, c'est le
14 millions. C'est ça?
M. Bonnardel : Oui.
M. Fortin : O.K. Donc là... En fait, ce que j'essaie de comprendre, là, c'est que
vous avez un fonds qui, grosso modo, à chaque année, je ne peux pas dire
compense, là, mais offre 525 millions aux accidentés de la route, à peu
près.
M. Bonnardel : Protection du
revenu, on va l'appeler ainsi.
M. Fortin : Oui, c'est ça. Là, vous rajoutez 14 millions, donc on
est à 14 sur 500, je ne sais pas, quelques pour cent, là, 3 %, 4 %,
mettons. Dans le fond, là, ça vous coûte 3 %, 4 % de plus, année après
année, si je fais abstraction du 72 millions déboursé tout de suite, là.
C'est ça?
M. Bonnardel : Bien, oui, c'est cumulatif, mais on pourrait... À
la fin, là, c'est certain que je pourrais vous donner les sommes du coût
annuel de tous les autres articles, puis à la fin vous allez comprendre le
pourcentage total, là, du... qui est
actualisé ou qui est augmenté, augmenté dans chaque... qui sera augmenté pour
chaque année ou un peu après, là.
M. Fortin : O.K. Là, votre fonds, il est capitalisé à, aujourd'hui,
156 %.
M. Bonnardel : C'était
156 % avant la réduction du permis de conduire.
M. Fortin : O.K., oui.
M. Bonnardel : Il est tombé
à... 138 %, pardon, après la réduction du permis de conduire, puis il va
tomber à 125 % après la réduction de... après l'augmentation du IRR pour
les accidentés.
M. Fortin : O.K. Puis, 125 %, ça, c'est ce que vous étiez prêt à
faire. Vous vous êtes dit, là : 125 %, moi, je n'irai pas plus bas
que ça. C'est «that's it, that's all», là, pour l'instant.
M. Bonnardel : Bien, écoutez,
il y a quelques points de pourcentage, tu sais, on serait tombé à 123 %,
126 %, là. On ne met pas le fonds en péril comme tel. Mais, comme je l'ai
déjà mentionné, le fonds, il y a deux tendances qu'il faut regarder, les
marchés comme tels, M. Simard peut vous l'expliquer aussi, puis le bilan
routier. Donc, on est à un pourcentage qui garde quand même une certaine... on
peut dire que...
M. Fortin : ...
M.
Bonnardel : Oui,
c'est ça, que le fonds est en bonne santé, là, présentement à 125 %. Je
vais laisser M. Simard, vous le... juste vous donner ce petit point, qui
est quand même important.
M. Simard (Martin) : Dans le
fond, la Société d'assurance automobile s'est donné une politique pour
s'assurer de toujours avoir les actifs suffisants pour payer la dette qu'ils
doivent à leur clientèle, et cette politique-là, c'est de s'assurer d'avoir ce
qu'on appelle un corridor de stabilisation entre 100 % et 120 %.
M. Fortin :
100 % et 120 %.
M. Simard (Martin) : C'est ça.
Lorsqu'on est au-dessus de ça, à ce moment-là, il y a différents choix qui
s'offrent au ministre: réduction de... redonner l'argent, donc réduction de
prime, bonifier la couverture ou faire des activités en prévention en sécurité
routière afin de diminuer les victimes au niveau du bilan routier. 120 %,
c'est parce qu'on est un organisme public.
Certains assureurs privés ont des corridors de stabilisation beaucoup plus élevés
que ça.
M. Fortin : O.K., mais là vous faites des
changements qui vous maintiennent quand même à l'extérieur de votre corridor, là, en haut, là. Vous avez plus d'argent
que ce qui est le corridor de... comment vous avez appelé, ça, sécurisation?
M. Simard (Martin) :
Stabilisation. C'est parce que, quand on l'a fait...
M. Fortin :
Stabilisation. Pourquoi vous restez en haut, d'abord?
M. Simard
(Martin) : C'est que, comme on vit dans un monde qui évolue, quand on
l'a fait, les rendements de la Caisse de dépôt, où est-ce qu'on a nos actifs,
bien, cette année, ont été très, très bons, ce qui fait que ça augmente
l'actif, et là, à ce moment-là, bien, on se retrouve avec un... ça vient
augmenter le taux de capitalisation à niveau. Donc là, on aura... le ministre
aura une nouvelle décision à prendre, à dire: Si c'est en haut de 120 %,
bien, qu'est-ce que je fais avec les surplus? Est-ce que je les redonne aux
payeurs de primes? Est-ce que je rebonifie un autre... la couverture d'assurance
ou il y a des activités encore une fois?
M. Fortin : O.K. Mais là où vous êtes en haut du 120 %, là. Ce que
M. Simard nous dit, c'est que vous avez une décision à prendre, M. le
ministre, vous êtes en haut du corridor de stabilisation, là, en haut de
l'objectif que la SAAQ se donne elle-même, où elle se dit: Voici notre
politique, puis on pense que, si on reste entre 100 %, 120 %, ça nous
donne une marge de manoeuvre. Là, vous êtes... même avec les changements que
vous faites, là, vous êtes en haut de ça.
Alors, est-ce qu'il n'y a pas lieu de bonifier ce que vous avez dans le projet
de loi pour des accidentés de la route? Vous avez plus d'argent que ce
que la SAAQ dit que vous avez besoin pour être stables.
M. Bonnardel : Je
pense qu'il faut se garder une marge de manoeuvre qui est juste, lucide dans
les circonstances, là. C'est vrai que les marchés ont été très, très
bons dans deux dernières années. C'est pour ça aussi que je vous ai dit... Puis
on ne peut pas prévoir... juste avant, on ne peut pas prévoir ce qui va se
passer cette année, là, les conditions de marché pourraient être un peu plus
compliquées. Notre 125 % pourrait être même un peu moindre à la fin de
l'année, puis c'est pour ça que je vous
disais aussi qu'on se donne quand même la possibilité d'entamer une certaine
forme de data, de documentation, là,
d'aide pour les piétons et les cyclistes qu'on parlait hier. C'est pour ça que
c'était peut-être prématuré de vous
dire: On embarque tout de suite puis on y va, sans trop avoir de vision
globale, d'information globale sur le coût futur. Il y en aura un, ça,
c'est certain, alors c'est pour ça qu'on... Je pense qu'à 5 %, même si on
est un peu au-dessus, là, c'est quand même une marge de manoeuvre qui est juste
correcte pour le moment, là, sans savoir non plus où on s'en va pour la suite,
avec une inflation qui est galopante, quand même. Mais les... certains
économistes qui parlent de récession possible, possible, possible d'ici six
mois, un an, je ne veux pas alarmer personne, mais... On garde quand même une
certaine forme de stabilité, je crois.
M. Fortin : Vous dites qu'on ne peut pas prévoir. On pourrait demander
au député de Robert-Baldwin de se joindre à nous, Mme la Présidente, il
pourrait venir nous donner un petit coup de main, peut-être. Mais je veux juste
m'assurer, là... Le ministre dit : Tu sais, c'est plus stable ou c'est
plus, disons, responsable, peut-être, de rester à 125 %, on ne connaît pas
exactement les conditions qui s'en viennent. Est-ce que la SAAQ aurait besoin
de changer son corridor de stabilisation pour refléter ça? Est-ce que
100 %, 120 %, dans une politique interne, ça vous apparaît trop
conservateur ou trop risqué, même, en fait? Pas conservateur, plutôt l'inverse,
là, plutôt risqué.
M. Bonnardel : On pense que
c'est raisonnable, comme corridor. On a pris des décisions, quand même,
importantes. On a pris des décisions importantes à partir de la capitalisation,
qui était à 156 % voilà deux ans. Puis la suite, bien, on pourra l'évaluer
très rapidement. Est-ce qu'il y aura d'autres congés de primes pour 2024? C'est
des choses qu'on va évaluer, là. Puis c'est pour ça que je vous dis: Il faut le
regarder année par année. Puis là, présentement, je trouve juste ça correct,
là, qu'on ait cette petite marge de manoeuvre additionnelle. Si on était tombés
à 118, vous m'auriez peut-être dit: Là, vous êtes un peu trop... peut-être un
peu trop conservateur, ou pas assez, ou...
M. Fortin : Bien, peut-être, mais vous auriez été dans le corridor qui
a été identifié par la SAAQ comme le corridor approprié.
M. Bonnardel : Qui est encore
identifié, qui est encore identifié, c'est certain. J'aime mieux qu'on soit
plus...
M. Fortin :
Conservateurs.
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Fortin : Oui, c'est correct. O.K. Je reconnais certains de vos
collègues en vous, mais c'est correct. Je veux juste m'assurer, par exemple, M. le ministre, que la marge de
manoeuvre que vous vous gardez, si vous me dites : Non, non, on évalue d'autres choses, on évalue l'impact
de peut-être ajouter les piétons, les cyclistes éventuellement, moi, ça
me va, ça, cet argument-là, je le comprends.
Mais quand vous me dites : Bien, peut-être, on pourrait regarder les
primes, vous n'allez pas nous mettre
dans une plateforme électorale que vous allez baisser les primes parce que vous
êtes à 125 %, là.
M. Bonnardel : Non, non, non,
ça, je peux vous le garantir. Non, non, non. Déjà là, on s'est fait accuser,
voilà deux ans, là, qu'on... parce que c'est un rôle triennal, là, le bilan
routier comme tel, là, on s'est fait accuser, voilà un an, là, d'être
électoralistes pour la baisse, mais c'est les années qui tombaient justement
sur cette année-ci, donc...
M. Fortin : O.K. Mais il n'y aura pas ça dans votre plateforme
électorale. Vous n'allez pas piger dans le régime d'indemnisation pour baisser
les primes?
M. Bonnardel : Non, non. Je
vous le garantis.
M. Fortin :
O.K., d'accord.
Une
voix : ...
M. Bonnardel : Oui, c'est ça.
Ça, je vous le garantis que ça n'arrivera pas.
M. Fortin : Pardon?
M. Bonnardel : Non, non, c'est
correct. Ça n'arrivera pas.
M. Fortin : Non, non, mais j'aimerais ça qu'il soit mon ami, moi aussi.
M. Bonnardel : Ça n'arrivera
pas.
M. Fortin : O.K. Ça va.
• (15 heures) •
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, juste une petite information. Vous parliez tantôt...
vous parlez de fonds, vous parlez de marché, vous parlez de précarité, on ne
sait pas ce que les marchés vont faire. J'imagine que c'est le fonds de la
SAAQ, ça. C'est investi où? Puis c'est qui, le gestionnaire de ce fonds-là?
M. Simard (Martin) : Dans le
fond, l'actif de la Société d'assurance automobile est investi à la Caisse de
dépôt et de placement. Donc, c'est la Caisse de dépôt et de placement, comme Retraite
Québec, comme la CNESST, comme plusieurs autres.
M. Ciccone : C'est eux autres, les gestionnaires. Est-ce qu'ils ont les
cartes blanches là-dessus ou...
M. Simard (Martin) : Non, il y
a une politique de placement...
M. Ciccone : Une politique de placement.
M. Simard (Martin) : ...avec
laquelle on collabore avec la Caisse de dépôt. On convient du risque qu'on est
prêt à prendre comme société d'État dans les placements qu'on fait, et ils nous
conseillent, ce sont des spécialistes. Et là, avec ça, bien, on en arrive à un
consensus qui est approuvé par le conseil d'administration, la politique de
placement doit être approuvée par le conseil d'administration, et c'est comme
ça que les argents sont placés.
M. Ciccone : Et c'est considéré comme étant moyen. Est-ce que c'est très
sécuritaire? Est-ce que...
M. Simard (Martin) : C'est
assez sécuritaire, je vous dirais, parce que...
M. Ciccone : Dépendamment des pourcentages où on décide de le placer?
M. Simard (Martin) : Une
compagnie d'assurance y va de façon assez sécuritaire parce que, justement, il
faut qu'elle s'assure d'avoir au moins 1 $ pour chaque dollar de dette à
ses clients, donc...
M. Ciccone : Ce n'est quand même pas garanti, ça non plus, quand on est
dans le marché.
M. Simard (Martin) : Bien,
c'est pour ça qu'il y a le corridor de stabilisation, dans le fond. Si on
ramène ça à 1 $, donc, pour chaque
dollar de dette, le corridor de stabilisation, quand qu'il vient dire entre
100 % et 120 %, il vient dire qu'entre 1 dollar et 1,20 $ d'actifs, ils doivent être là pour
chaque dollar de dette qu'il y a. Donc là, actuellement, 125 %...
M. Ciccone : O.K. Ça fait que c'est garanti, ça, c'est garanti que ça ne
descendra jamais en dessous, là.
M. Bonnardel : Bien, il ne faut
pas...
M. Ciccone : C'est ça, mais de la façon que... C'est ça. Je comprends
que c'est le marché, mais...
M. Bonnardel : C'est ça. La
dernière fois qu'on a eu un crash, là, en 2008, j'étais là. On a baissé, là.
M. Ciccone : Oui, oui, mais c'est pour ça. Mais, quand vous me parlez de
corridor, c'est pour ça que je veux savoir, là, vous parlez de... vous voulez
garder un standard, puis c'est normal. Moi aussi, j'aimerais ça garder mon
portefeuille à un certain standard, mais ce n'est pas moi qui décide parfois,
là, c'est le marché qui va dicter. Mais vous, vous n'avez aucune matière de
protection sur, justement, ce fonds-là.
M. Bonnardel : Bien,
à la fin, c'est pour ça qu'on prend la décision depuis... qu'on a pris la
décision, avec la capitalisation qu'on a aujourd'hui, de ne pas augmenter les
primes puis de redonner aux automobilistes. Bon, il y a eu une baisse de prime
du permis de conduire assez importante. Puis, de l'autre côté, bien, comme j'ai
déjà dit, là, l'erreur du passé qui date de 1990... Ça fait que, pour moi,
c'était important que cette capitalisation, qu'on soit capable de redonner aux
victimes
M. Ciccone : Puis advenant, là, une catastrophe, ça descend, puis on n'est pas
capable de... C'est quoi, le plan B? Quel est le plan B pour...
M. Bonnardel : C'est
ça, tu sais, on a... la SAAQ a 15 ans pour revenir au niveau de
stabilisation. Puis le but, bien, ce
n'est pas d'aller... Tu sais, on ne veut pas... Même si on tombait dans un
crash, on a 102 %, 98 % ou 103 %, le but, ce n'est pas d'aller refacturer plus les
automobilistes, là, c'est de souhaiter que le bilan reste un bon bilan — le
bilan routier quand je dis ça, là — puis, de l'autre côté, les
marchés qui se stabilisent et qui vont aller en progressant, on le souhaite.
M. Ciccone : Formidable. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions relativement à l'article 77, tel
qu'adopté... tel qu'amendé? Excusez-moi. Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Le rendement moyen, là, du fonds, les dernières années, ça
ressemble à quoi?
M. Simard (Martin) : Je n'ai
pas la réponse, il va falloir... je vais devoir vous revenir.
M. Fortin : O.K. L'indexation du montant, là, par exemple, quelqu'un
qui, tu sais, d'année en année, là, son indemnité de remplacement de revenu
augmente, elle augmente de 2 %, environ?
M. Simard (Martin) : Grosso modo. C'est basé sur l'IPC, donc...
M. Fortin : O.K., c'est basé sur l'IPC.
M. Simard (Martin) : C'est basé
sur l'IPC, oui.
M. Fortin : O.K. Non, ça me va, je voulais juste m'assurer... je
voulais juste m'assurer sur quoi c'était basé, mais, si vous avez des chiffres
sur le rendement du régime, j'aimerais ça les... ça ne presse pas, là,
éventuellement, ça pourrait être déposé à la commission, mais les points que
mon collègue de Marquette et moi avons faits, là, Mme la Présidente, c'était
vraiment pour s'assurer que les gens qui sont victimes, on va au bout de ce
qu'on peut faire pour eux aux aujourd'hui, là. L'idée, c'est justement de...
s'il y a des fonds qui leur seraient disponibles, qu'on fasse le maximum
possible. Le ministre en fait un bon bout, là, mais on voulait juste s'assurer
qu'effectivement on allait au bout de cet exercice-là, parce que, bien, ce sont
eux qui souffrent, ce sont eux qui ont des conséquences, graves, parfois, des
accidents qu'ils ont subis. Donc, on voulait s'assurer qu'on aille jusqu'au
bout.
Si le ministre nous dit : Je nous garde une
marge pour peut-être ajouter les piétons et les cyclistes une fois qu'on aura
terminé l'étude de ce dossier-là, je peux comprendre, mais c'était important
pour nous, à ce moment-ci, d'aller jusqu'au bout de l'exercice pour voir si les
victimes avaient le maximum des sommes possibles.
M. Bonnardel : Bien, Mme la
Présidente, j'apprécie le commentaire du collègue de l'opposition officielle.
60 secondes. Il y a des anciens gouvernements qui ont déjà pigé dans la
caisse, hein, du fonds d'assurance pour renflouer le fonds consolidé. Je pense
qu'aujourd'hui il faut remettre cet argent. Avec une capitalisation qui est à
156 %, je pense qu'il était sain de faire l'exercice de voir de quelle
façon... de quelle façon on peut remettre de l'argent ou récompenser, si je
peux le dire ainsi, grâce à un meilleur bilan, qui n'est pas parfait, mais qui
est un meilleur bilan quand même, puis un marché qui était bon, quand même,
pour la majorité de ceux qui placent des sous, là, à la caisse ou ailleurs.
Donc, voilà.
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 77, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix : Par appel nominal.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe :
Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, l'article 77, tel
qu'amendé, est adopté. Alors, selon notre feuille de route, nous revenons à
l'article 1.
M. Bonnardel :
...Mme la Présidente, excusez...
La
Secrétaire : Oui?
M. Bonnardel :
...il faut que je vous lise, à la page 201, l'autre article 77,
là.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Ah! excusez-moi, est-ce que j'ai fait une
erreur?
M. Bonnardel :
Non, non, c'est moi qui aurais dû vous le dire avant, là. Donc, à la
page 201 du document.
Des voix : ...
M. Bonnardel :
Ah! c'est le deuxième paragraphe, pardon.
Des voix : ...
M. Bonnardel :
C'est le troisième paragraphe de chaque... Comprenez-vous? Excusez-moi, là,
j'aurais dû vous l'indiquer, là. Donc, à la page 201 et à la
page 203, il faut juste que je vous...
Des voix : ...
M. Bonnardel :
On n'a pas les mêmes numéros, O.K. Donc, c'est un peu plus...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Je n'ai pas compris, là, parce que...
Des voix : ...
La
Secrétaire : Est-ce que vous aviez lu seulement que le premier?
M. Bonnardel : C'est ça.
La
Secrétaire : Ah! excusez-moi, ça m'avait échappé. Vous n'aviez pas
fait le deuxième.
M. Bonnardel :
Non, c'est ça. Désolé. Deuxième et troisième.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : On va suspendre quelques secondes, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à
15 h 08)
(Reprise à 15 h 09)
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Alors, nous reprenons nos travaux. Donc, pour le bénéfice
de ceux qui nous écoutent, nous allons à l'article 77 tel qu'amendé...
retourner à l'article 77 tel qu'amendé. M. le ministre, vous allez lire
les paragraphes 2 et 3, avec les explications. Vos collègues de
l'opposition officielle vont avoir quelques questions relativement à ces
articles-là.
M. Bonnardel :
Alors donc, à l'article 77, oui, l'article 2 : «Lorsqu'une
victime visée à l'article 1 a droit à plus d'une indemnité de remplacement
du revenu en raison d'accidents multiples, chacune des indemnités doit être
calculée de façon distincte selon la formule prévue à cet article.»
Et
l'article 3 : «Lorsque le résultat d'un calcul prévu par le présent
règlement est un nombre comportant une ou plusieurs décimales, seules les deux
premières décimales sont retenues et, si la troisième décimale est un chiffre
supérieur à 4, la deuxième est augmentée d'une unité.»
Commentaires :
L'article 3 du règlement dont le projet de loi propose l'édiction prévoit
une règle d'arrondi lorsque le montant final d'un calcul prévu dans la formule
comporte plusieurs décimales.
• (15 h 10) •
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, est-ce que ça vous convient, monsieur...
M. Ciccone : Oui, ça me convient, mais j'ai une question, juste sur le
deuxième paragraphe, si possible, là.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Merci beaucoup, Mme la Présidente. «Lorsqu'une victime
visée à l'article 1 a droit à plus d'une indemnité de remplacement du
revenu en raison d'accidents multiples, chacune des indemnités doit être
calculée de façon distincte selon la formule prévue à...» Mais, si c'est de
façon distincte, là, est-ce qu'on peut... est-ce qu'on s'assure qu'elle ne perd
pas au change, là, la victime? Pouvez-vous l'expliquer?
M. Bonnardel :
Je vais laisser M. Simard l'expliquer.
M. Simard
(Martin) : Effectivement, la personne ne perd pas au change. C'est que
chaque accident... Quelqu'un, mettons, a eu deux accidents dans sa vie, un à
18 ans puis un à 40 ans. Bien, à ce moment-là, si celui-là à
18 ans, suite à ça, il a le droit à une indemnité partielle à vie, bien,
elle, on va lui calculer, puis son accident à 40 ans, on va lui calculer
aussi. Les deux vont s'additionner. Mais c'est très... Ça touche très, très,
très peu... c'est une exception, là, il y a... sur 800 000 clients,
entre 1990 et 2022, ça en touche quelques dizaines.
M. Ciccone : Il faut être malchanceux pas à peu près.
M. Simard
(Martin) : Très malchanceux.
M. Ciccone : O.K., ça fait que, dans le fond, ce qu'on ferait, c'est qu'on prendrait le
même calcul qui est appliqué...
M. Simard
(Martin) : On va l'appliquer deux fois.
M. Ciccone : ...puis là vous allez le faire deux fois de façon
distincte, puis là vous allez prendre le montant final de chacun, puis vous
allez lui envoyer un chèque à ce montant-là.
M. Simard
(Martin) : Exact.
M. Ciccone : C'est ce que je comprends, O.K. Ça fait qu'on ne va pas...
on ne met pas tout ensemble, puis on fait le calcul, puis on se retrouve...
M. Simard
(Martin) : Non, non, non, chaque calcul est fait... distinct.
M. Ciccone : C'est vraiment distinct.
M. Simard (Martin) : Il reçoit
les deux chèques puis il n'est pas perdant au change.
M. Ciccone : O.K. Bon. C'est clair, Mme la Présidente. Merci beaucoup.
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Comme le vote a déjà eu lieu,
c'étaient des notes explicatives complémentaires, selon notre feuille de
route, nous allons, M. le ministre, à l'article 1, maintenant.
M. Bonnardel : Alors,
article 1. Donc là, on s'en va dans les blessés catastrophiques. Ça vous
va?
Article 1 : La Loi sur l'assurance
automobile (chapitre A-25) est modifiée par l'insertion, après
l'article 26, de la sous-section suivante :
«3.1. Victime atteinte de blessures ou de séquelles
de nature catastrophique
«26.1. La présente sous-section ne s'applique
pas à une victime âgée de moins de 16 ans, ni à celle âgée de 16 ans
et plus qui fréquente à temps plein un établissement d'enseignement de niveau
secondaire ou postsecondaire.
«26.2. La victime qui, en raison d'un accident,
est atteinte de blessures ou de séquelles de nature catastrophique déterminées
par règlement a droit, à compter de la date qui suit de 12 mois celle de
l'accident, à ce que l'indemnité de remplacement du revenu à laquelle elle a
droit à cette date en vertu de la présente section soit calculée à partir d'un
revenu brut qui ne peut être inférieur à celui égal à une moyenne annuelle,
calculée à partir de la rémunération hebdomadaire moyenne des travailleurs de
l'ensemble des activités économiques du Québec établie par Statistique Canada
pour chacun des 12 mois précédant le 1er juillet de l'année de
l'accident.»
Commentaires : L'article 1 du projet
de loi, qui introduit les articles 26.1 et 26.2 à la Loi sur l'assurance
automobile, prévoit que l'indemnité de remplacement du revenu d'une victime
qui, en raison d'un accident, est atteinte de blessures ou de séquelles de
nature catastrophique déterminées par règlement soit calculée à compter de la
date qui suit de 12 mois celle de l'accident, à partir d'un revenu brut
qui ne peut être inférieur à celui basé sur la rémunération hebdomadaire
moyenne des travailleurs de l'ensemble des activités économiques du Québec.
Il précise
également que cette règle ne s'applique pas à une victime âgée de moins de
16 ans et aux étudiants à temps plein âgés de 16 ans et plus.
En fait, ces victimes ont déjà la possibilité d'être indemnisées en fonction de
la RHMTQ.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce
qu'il y a des interventions? M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui. Le ministre vient de mentionner les étudiants à temps
plein. Est-ce qu'il y aurait une ouverture à inclure les étudiants à temps
partiel? Parce que ce n'est pas toujours la même réalité, il y a des gens, il y
a des étudiants qui doivent travailler pendant leurs études, alors ils se
mettent comme étudiants à temps partiel, mais ça n'enlève pas le fait que ce
sont des étudiants quand même.
Je vais laisser le temps au ministre de discuter
avec M. Simard. Est-ce qu'on peut suspendre, madame... Voulez-vous
suspendre?
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 15)
(Reprise à 15 h 17)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
nous reprenons nos travaux. M. Simard, il y avait une question de M. le
député de Marquette. Pouvez-vous redonner l'explication, maintenant que les
micros sont ouverts, s'il vous plaît?
M. Simard (Martin) : Oui. Alors,
dans la loi, actuellement, pour les gens de moins de 16 ans et les
étudiants à temps plein, il y a une disposition... article 32 et
article 38, là, pour les nommer, là, qui sont dans la loi, actuellement,
qui font en sorte que si ces gens-là ne sont pas capables de reprendre leurs
études et ne sont pas capables de travailler, ils
seront indemnisés en vertu du revenu... de la rémunération moyenne du
travailleur du Québec. Donc, cette disposition-là, elle existe déjà pour cette catégorie-là. Ce que
l'article 26.1... 26.2 vient faire... il vient étendre cette mesure-là à
l'ensemble de la clientèle lorsque cette clientèle-là subit une blessure de
nature catastrophique.
M. Ciccone : ...ça inclut les 16 ans et moins et les étudiants à
temps partiel.
M. Simard (Martin) : Oui, tous
les étudiants à temps partiel. Les 16 ans et moins, non, parce que ça,
c'est 100 % de la population, mais, en haut de 16 ans, ceux qui
seraient étudiants à temps partiel, bien là, ça va les inclure, comme les
travailleurs, comme les sans emploi.
M. Ciccone : O.K. Puis, si on regarde, là, la différence, justement, si
on prend en considération votre calcul, qui est quelqu'un qui est indemnisé,
puis, justement, qui est sur le régime de rémunération des revenus moyens, c'est...
est-ce qu'il y a une grosse différence entre les deux ou...
M. Simard (Martin) : En termes
de dollars?
M. Ciccone : D'indemnités, oui, de dollars.
M. Simard (Martin) : Bien,
prenons l'exemple d'un étudiant ou d'un jeune qui travaille sur le marché du
travail à 18, 19 ans. Généralement, il va gagner pas loin du salaire
minimum, il peut gagner un peu plus, mais il va gagner à peu près le salaire
minimum. Là, on vient lui donner... donc on parle... le salaire minimum est aux
alentours de 28 000 $, actuellement, au Québec, le revenu moyen est à
53 000 $, donc c'est quand même assez appréciable comme augmentation
d'indemnités.
M. Ciccone : O.K. Puis ça, c'est toujours indexé, encore une fois.
M. Simard (Martin) : Tout le
temps. Ça, c'est tout le temps indexé, à chaque année.
M. Ciccone : O.K. Ça fait le tour, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Donc il n'y a pas d'autre
intervention à l'article 1? Est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Ciccone :
Par appel nominal...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Appel
nominal, s'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Alors, l'article 1 est adopté. Toujours selon notre feuille de route, nous
allons maintenant à l'article 78. Alors, M. le ministre, vous avez
quelques minutes de lecture à faire à l'article 78. Nous vous écoutons.
• (15 h 20) •
M. Bonnardel : Je viens de voir
ça, Mme la Présidente, il y a quelques pages. Bon, on y va, alors :
Le Règlement
sur les blessures ou les séquelles de nature catastrophique, dont le texte
figure ci-après, est édicté.
«Règlement sur les blessures ou les séquelles de
nature catastrophique
«1. La détermination des blessures ou des
séquelles de nature catastrophique est effectuée au moyen d'une évaluation de
l'état de la victime lorsque les examens réalisés et les connaissances
médicales reconnues ne permettent pas de prévoir, à court ou moyen terme, une
amélioration ou une détérioration notable de son état;
«2. L'évaluation doit considérer les
blessures et les séquelles subies antérieurement dans un accident ou une
rechute;
«3. Lorsqu'il s'agit
d'une séquelle, l'évaluation se fait suivant les règles d'évaluation prévues au
Répertoire des séquelles permanentes d'ordre
fonctionnel ou esthétique du Règlement sur l'indemnité forfaitaire pour
préjudices non pécuniaires
(chapitre A-25, r.10), à l'exception de celles qui font référence aux
dispositions de la section II de ces règlements.
«L'évaluation doit,
selon les modalités prévues au premier alinéa de l'article 6 de ce
règlement, identifier les unités fonctionnelles ou esthétiques atteintes et
déterminer la classe de gravité représentative de la situation de la victime
ainsi que le pourcentage correspondant à cette classe. Toutefois, dans le cas
où la victime avait des séquelles antérieurement à l'accident ou à la rechute,
le pourcentage correspondant à la classe de gravité de l'unité fonctionnelle ou esthétique représentative de la situation
antérieure à l'accident n'a pas à être déduit si l'accident ou la rechute a eu
pour effet d'aggraver ces séquelles antérieures.
«La
classe de gravité de l'unité fonctionnelle ou esthétique atteinte est
déterminée par la situation ayant l'impact le plus important parmi les
situations qui correspondent aux résultats de l'évaluation des séquelles
permanentes. Une seule classe de gravité peut être déterminée pour chaque unité
atteinte et le pourcentage correspondant à cette classe ne peut être accordé
qu'une seule fois.
«4. Le résultat de
l'évaluation doit pouvoir être expliqué par les connaissances médicales
reconnues, appuyées par des données objectives retrouvées à l'examen clinique;
«5. Sont des
blessures ou des séquelles de nature catastrophique celles dont l'évaluation
établit que la victime :
«1° a des brûlures au
troisième degré qui causent une atteinte à plusieurs unités fonctionnelles ou à
l'unité relative à l'esthétique du visage prévues au répertoire, dont le cumul
des pourcentages correspondant aux classes de gravité des unités concernées est
d'au moins 75 %;
«2° a subi au moins
deux amputations, à des membres différents, parmi les suivantes, dont au moins
une mentionnée aux sous-paragraphes a et b :
«a) amputation
au-dessus du coude;
«b) amputation
au-dessus du genou;
«[d)] désarticulation
du coude — pardon,
j'ai dit... —
«c) désarticulation
du coude;
E«d) amputation
au-dessous du coude [ou] au niveau de l'avant-bras;
«e) désarticulation
du poignet;
«f) désarticulation
du genou;
«g) amputation
au-dessous du genou au niveau de la jambe;
«3° a une ou
plusieurs altérations fonctionnelles du cerveau parmi celles énumérées
ci-après, dont le cumul des pourcentages
correspondant aux classes de gravité des unités fonctionnelles prévues au
répertoire est d'au moins 50 % :
«a) une atteinte de
la fonction cognitive qui correspond aux classes de gravité 2 à 6 de
l'unité fonctionnelle 1 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 5 % à 100 %;
«b) une perturbation
de l'état de conscience qui correspond aux classes de gravité 2 à 5 de
l'unité fonctionnelle [...] prévue au répertoire, dont le pourcentage
[correspond] à ces classes varie de 15 % à 100 %;
«c) une atteinte à
l'aspect cognitif du langage qui correspond aux classes de gravité 2 à 5
de l'unité fonctionnelle 3 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 20 % à 100 %;
«4° a un trouble
affectif ou mental qui correspond aux classes de gravité 5 ou 6 de l'unité
fonctionnelle [...] prévue au répertoire;
«5° a une perte
fonctionnelle de la vision qui correspond à la classe de gravité 85 de
l'unité fonctionnelle 4.1 prévue au répertoire;
«6° est atteinte de
paraplégie ou de tétraplégie (niveau moteur entre la vertèbre cervicale C1
et la vertèbre lombaire L5) qui correspond aux classes de gravité 1 à
6 de l'unité fonctionnelle 24 prévue au répertoire;
«7. a plusieurs des
atteintes parmi celles-ci énumérées ci-après, dont le cumul des pourcentages
correspondant aux classes de gravité des unités fonctionnelles prévues au
répertoire est d'au moins 85 %;
a) un trouble
affectif ou mental qui correspond à la classe de gravité 4 de l'unité
fonctionnelle 1 prévue au répertoire, dont le pourcentage correspondant à
cette classe est de 35 %;
b) une perte
fonctionnelle de la vision qui correspond aux classes de gravité 45 à 84
de l'unité fonctionnelle 4.1 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 45 à 84 %;
c) une atteinte
relative à la fonction cardiorespiratoire qui correspond aux classes de
gravité 4 à 8 de l'unité fonctionnelle 20 prévue au répertoire, dont
le pourcentage correspondant à ces classes varie de 20 % à 100 %;
«d) une ou des
atteintes fonctionnelles, d'origine orthopédique ou neurologique, ou résultant
d'une ablation d'un ou de plusieurs organes
internes, parmi celles-ci énumérées ci-après, dont le cumul des pourcentages
correspondant aux classes de gravité des unités fonctionnelles prévues au
répertoire est d'au moins 30 % :
«i. une atteinte de
la fonction cognitive qui correspond aux classes de gravité 4 à 6 de
l'unité fonctionnelle 1 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 35 % à 100 %;
«ii.
une perturbation de l'état de conscience qui correspond aux classes de
gravité 1 à 5 de l'unité fonctionnelle 2 prévue au répertoire,
dont le pourcentage correspondant à ces classes varie de 5 % à 100 %;
«iii.
une atteinte à l'aspect cognitif du langage qui correspond aux classes de
gravité 1 à 5 de l'unité fonctionnelle 3 prévue au répertoire,
dont le pourcentage [correspond] à ces classes varie de 5 % à 100 %;
«iv. un trouble de
l'équilibre qui correspond aux classes de gravité 3 à 6 de l'unité
fonctionnelle 8 prévue au répertoire, dont le pourcentage [correspond] à
ces classes varie de 15 % à 100 %;
«v. une atteinte relative à la phonation qui
correspond aux classes de gravité 3 à 5 de l'unité fonctionnelle 9
prévue au répertoire, dont le pourcentage [correspond] à ces classes varie de
10 % à 30 %;
«vi. une atteinte relative au
déplacement ou au maintien de la tête qui correspond aux classes de
gravité 4 ou 5 de l'unité fonctionnelle 11 prévue au
répertoire, dont le pourcentage [correspond] à ces classes varie de 15 % à
30 %;
«vii. une atteinte
relative au déplacement et au maintien du tronc qui correspond aux classes de
gravité 4 ou 5 de l'unité fonctionnelle 12 prévue au répertoire, dont
le pourcentage [correspond] à ces classes varie de 15 % à 30 %;
«viii.
une atteinte relative au déplacement et au maintien du membre supérieur qui
correspond aux classes de gravité 5 à 7 de l'unité fonctionnelle 13 prévue au répertoire, dont le
pourcentage [correspond] à ces classes varie de 15 % à 30 %;
«ix. une atteinte
relative à la dextérité manuelle qui correspond aux classes de gravité 5 à
8 de l'unité fonctionnelle 14 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 12 % à 50 %;
«x. une atteinte
relative à la locomotion qui correspond aux classes de gravité 4 à 7 de
l'unité fonctionnelle 15 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 20 % à 60 %;
«xi. une atteinte
relative à l'ingestion qui correspond aux classes de gravité 4 à 6 de
l'unité fonctionnelle 19.1 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 10 % à 40 %;
«xii. une atteinte
relative à la digestion et à l'absorption qui correspond aux classes de
gravité 3 à 6 de l'unité fonctionnelle 19.2 prévue au répertoire,
dont le pourcentage correspondant à ces classes varie de 10 % à 50 %;
«xiii. une atteinte
relative à l'excrétion qui correspond aux classes de gravité 3 à 5 de
l'unité fonctionnelle 19.3 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 10 % à 40 %;
«xiv. une atteinte
relative aux fonctions hépatiques et biliaires qui correspond aux classes de
gravité 3 à 5 de l'unité fonctionnelle 19.4 prévue au répertoire,
dont le pourcentage correspondant à ces classes varie de 10 % à 40 %;
«xv. une atteinte
relative à la fonction rénale qui correspond aux classes de gravité 4 à 6
de l'unité fonctionnelle 21.1 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 30 % à 90 %; et
«xvi. une atteinte
relative à la miction qui correspond aux classes de gravité 3 ou 4 de
l'unité fonctionnelle 21.2 prévue au répertoire, dont le pourcentage
correspondant à ces classes varie de 10 % à 20 %.»
La Présidente
(Mme St-Pierre) : M. le ministre, est-ce que vous allez lire les
commentaires ou si...
M. Bonnardel :
Excusez-moi, oui. Là, je vais aller...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : J'aurais une question, moi, pour ma
connaissance personnelle. Pourquoi on parle de chiffres romains et non pas de
chiffres arabes? Est-ce que... Pour nous éclairer ou éclairer les... Pourquoi
on saute soudainement à des chiffres romains?
Des voix :
...
M. Simard
(Martin) : C'était rendu une nouvelle séquence. Donc, pour ne pas
répéter a, b, c, d, on a fait un choix d'y
aller avec des chiffres romains, pour qu'on soit capable de référer à... au
lieu de «aa», «ab», pour faciliter la lecture.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
je vous proposerais peut-être de faire une petite pause santé de cinq
minutes, si c'est possible, puis, après ça, on pourra reprendre. Merci.
(Suspension de la séance à
15 h 29)
(Reprise à 15 h 35)
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Alors, nous reprenons les travaux. M. le ministre, vous
aviez terminé la lecture de l'article 78. Est-ce qu'il y a des
commentaires relativement à l'article 78?
M.
Bonnardel : Bien, c'est un... juste pour votre gouverne, c'est un
règlement, donc, que je vous ai lu, qui est édicté aussi... qui est le même
règlement édicté dans d'autres provinces, donc le Manitoba... pour votre
gouverne, là, le Manitoba, la Saskatchewan, B.C. Donc, ce que je vous ai lu, ça
englobe pas mal les mêmes règles qu'on voit dans d'autres provinces.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je veux juste tenter, là, vraiment de
le comprendre. Quand on dit qu'un projet de loi doit être écrit pour le
citoyen, on vient de... on l'a manqué, celui-là, là, c'est... avec les
pourcentages. Mais là je vais avoir des questions, aussi, à poser à cet
effet-là. Là, ce que je comprends, c'est qu'on a rajouté une catégorie de
blessures catastrophiques, c'est ce qu'on vient faire, puis là on vient définir
qu'est-ce qui est une blessure catastrophique.
M.
Bonnardel : Exactement.
M. Ciccone :
À l'époque, ce que je crois comprendre, c'est que tout ça, là, tout ce qu'on
est... tout ce qu'on vient de créer, qu'on ajoute dans «blessures
catastrophiques», était dans «blessures», où on a créé d'autres catégories, on
a défini un peu plus c'était quoi, les blessures. C'est-tu ça qu'on vient
faire?
M.
Bonnardel : Je vais laisser M. Simard vous le...
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. Simard.
M. Simard
(Martin) : Actuellement, dans la Loi sur l'assurance automobile, il y
a un barème des blessures, il y a une liste des blessures, hein, qui vont des
plus graves jusqu'aux plus légères, O.K.? On est venus extraire, dans ce qui
existe déjà, les blessures de nature catastrophique et on est venus les édicter
dans ce règlement-là pour en faire un règlement à part pour, justement, qu'on puisse...
que ça ne soit pas mêlé avec l'autre, donc prendre l'information puis venir la
mettre là. Parce que le barème qui existe actuellement sert pour déterminer les
montants qu'on va verser en séquelles aux gens. Donc, tu te fais arracher un
bras dans un accident d'auto, ça vaut tant de dollars, on va te donner un
montant forfaitaire pour ça. Donc, c'est ça qui... c'est ça qu'on a fait. Donc
là, ici, cette liste-là est plus restreinte que l'ensemble des blessures parce
qu'on a mis le focus sur les blessures et séquelles de nature catastrophique.
M. Ciccone :
Oui, mais, à l'époque aussi, ils étaient catastrophiques, là. Je veux dire,
dans... Si on regarde dans l'ensemble, tu te fais arracher un bras, même s'il
n'y avait pas l'appellation «catastrophique», c'était, dans les faits, une
catastrophe, là. Mais pourquoi avoir senti le besoin de rajouter cette
catégorie-là? C'est ça, ça change quoi dans le calcul ou dans l'indemnisation
pour quelqu'un?
M. Simard
(Martin) : Les blessures de nature catastrophique, ça vient assurer à
ceux qui subissent ça d'avoir... d'être indemnisés en fonction du revenu moyen
du travailleur. Donc, si la personne, elle subit une blessure comme ça puis
elle gagne 35 000 $ par année, bien là, on va l'indemniser pas en
fonction de 35 000 $, on va l'indemniser en fonction de
53 000 $. Donc, pour qu'elle ait droit au 53 000 $, il faut
qu'elle ait eu une des blessures qui sont dans le règlement que M. le ministre
vient de lire. C'est pour ça.
M. Ciccone :
Qui a déterminé quelles blessures étaient de nature catastrophique? Ça vient de
qui, ça?
M. Simard
(Martin) : Des médecins. C'est notre équipe de médecins à l'interne.
Puis ils n'ont pas sorti ça de leur chapeau parce que c'est une notion qui
existe déjà chez les assureurs publics et privés ailleurs au Canada, dans
plusieurs provinces, dont une qui l'a implantée au printemps 2021, Colombie-Britannique,
pour ne pas la nommer. Donc, les médecins chez nous ont pris cette liste-là et
se sont assurés que c'était équivalent. Donc, on peut vous assurer que
quelqu'un qui est blessé catastrophique au Manitoba, par exemple, il va être
blessé catastrophique au Québec.
M. Ciccone : O.K. O.K.
M.
Simard (Martin) : O.K.?
M.
Ciccone : Dans le fond, c'est un copier-coller que vous avez
fait?
M. Simard
(Martin) : C'est un copier-coller adapté à la réalité du Québec.
M. Ciccone :
O.K. Bien, j'imagine que vous avez la réponse quand même, là, même si c'est un
copier-coller avec le Manitoba. Moi, je regarde ici, là, les pourcentages. Tu
sais, pour le commun des mortels qui lit ça... puis je comprends que les
médecins doivent le comprendre aussi pas mal plus que nous, là, mais comment on
peut arriver... Par exemple, là, «perte fonctionnelle de la vision qui
correspond aux classes de gravité 45 à 84», puis là on fait «45 % à
84 %». Quand on passe dans une autre catégorie, c'est 20 % à
100 %, 35 % à 100 %, 5 % à 100 %... Vous comprenez que
ça peut être mêlant, là, pour... puis, même pour un médecin, ça peut être
mêlant aussi, parce que j'imagine que, quand il est évalué, c'est évalué avec
des... n'importe quel médecin ou un médecin qui est reconnu par la SAAQ?
• (15 h 40) •
M. Simard
(Martin) : Dans le fond, les médecins des clients font des rapports
médicaux que nos médecins à l'interne analysent, parce que les médecins des
clients n'ont pas toute la connaissance, très technique, pour interpréter le
barème. Donc, les médecins, nous, à l'interne sont formés pour ça. Et c'est un
outil de travail médical, pour les médecins, pour en venir à être capable de
dire : Bon, bien, telle blessure, telle séquelle va donner droit à tel
montant. Donc, c'est des tables de correspondances qui en viennent à ça.
Quand vous
dites : Comment vous avez établi le 15 %, le 20 %?, bien, c'est
exactement ça. C'est qu'on a regardé ce qui se faisait dans les autres
provinces canadiennes et on est venus le mettre pour que ça soit un
quasi-copier-coller, là, justement. Donc, quand on est arrivés à 15 %...
pourquoi qu'on est arrivés à 15 %? Bien, c'est à cause que, dans l'autre
province, ils avaient fait 15 % aussi.
M. Ciccone : O.K. Hypothétiquement, j'arrive, j'ai une blessure sévère,
j'ai un sévice, on détermine, par exemple, là, perte fonctionnelle de la vision.
Le médecin : Tu es à 42 %, là. Là, je ne rentre pas dans le 45 %
à 100 %.
M. Simard
(Martin) : Non, parce que là, à ce moment-là, c'est une perte de
vision partielle. Donc, vous voyez encore. À 85 %, vous ne voyez plus.
M. Ciccone : Bien, moi... Mais comprenez-vous qu'arriver avec un chiffre
comme ça, de 45 %, l'autre va dire 42 %... Moi, est-ce que j'ai le
droit de... d'avoir une seconde opinion? Est-ce que j'ai des recours?
M. Simard (Martin) : Tout à
fait.
M. Ciccone : Mais qui je peux aller voir pour ça?
M. Simard (Martin) : Bien, c'est...
M. Ciccone :
Est-ce que je peux avoir n'importe quel médecin ou juste des médecins
déterminés par la SAAQ, qui sont reconnus par la SAAQ?
M. Simard (Martin) : Dans le
fond, c'est... c'est le médecin traitant qui va faire son rapport, qui va venir
dire... ou les médecins à l'hôpital, là, parce que, dans ces cas-là, souvent ce
n'est pas le médecin traitant. Vous comprendrez que les gens ont été
hospitalisés plusieurs jours. Des fois, ils font un an, deux ans de centre de réadaptation. Donc, ces... tous les professionnels
de la santé qui s'occupent de soigner ces gens-là font des rapports, qui
évoluent au fil de l'année, puis, à un moment donné, ça se stabilise dans le
temps. Puis là, bien, une fois que c'est stabilisé, là, c'est là qu'ils
envoient leur rapport final à notre équipe médicale, qui va l'analyser pour
venir dire : Bon, bien, avec les blessures que le corps... les
professionnels de la santé traitants ont observées et nous disent qu'ils ont,
ça correspond à telle, telle, telle séquelle.
M. Ciccone : Puis là vous dites «dans le temps», mais, avant d'arriver
avec le pourcentage final, là, dans le temps, où on doit vivre avec ça le
restant de nos jours, il y a eu une période, là, où, vraiment, là, on n'est pas
capable de déterminer qu'il est entre tant et tant de pourcentage parce il n'a
pas eu sa réhabilitation. Il arrive quoi avec ça, là? Parce qu'on sait qu'il va
être invalide, là, on le sait, là. Il arrive quoi dans le temps où il est... la
journée qu'il est blessé puis... Parce qu'il a besoin de survivre quand même,
là.
M. Simard (Martin) : Bien, en
fait, s'il a un revenu au moment de l'accident, il va être... la première
année, il va être indemnisé en fonction de son revenu réel. Puis, à partir du
12e mois, il va être... si son revenu réel est en bas du revenu moyen du
travailleur, on va augmenter son indemnité pour que, jusqu'à 65 ans, il
ait droit au revenu moyen du travailleur. Puis, après 65 ans, bien là,
c'est l'autre mesure...
M. Bonnardel : Pour répondre à
votre question tantôt, M. le député, là, la contre-expertise, là, on va en
discuter un peu plus loin dans le projet de loi. C'est les articles 14,
82. Quand vous disiez : Est-ce que la victime peut aller voir son docteur,
là, oui, mais c'est le 14, article 14, article 82.
M. Ciccone : Est-ce que ça arrive des fois que la SAAQ n'accepte pas une
évaluation d'un médecin? Est-ce que c'est déjà arrivé? Que moi, j'arrive, là,
avec mon médecin : Voici le pourcentage, centre de réhabilitation, voici,
l'étude a été faite sur mon cas, puis la SAAQ, ils disent : Non, non, non,
on n'accepte pas, vous allez retourner vous faire évaluer, c'est-tu déjà
arrivé?
M. Simard (Martin) : Ça arrive
dans des cas de blessures... Je vous dirais que, dans le cas des blessures
graves, je n'ai pas souvenir que ça soit arrivé, parce que c'est... les
blessures catastrophiques sont très facilement objectivables, plus facilement
objectivables qu'une blessure légère, je vais dire, O.K.? Mais, oui, ça arrive.
Mais je vous dirais qu'on rend 300 000 décisions par année, puis on
va chez... on fait la demande d'expertise médicale, parce qu'à l'interne,
justement, il y a une divergence d'opinions, à peu près 4 000 expertises
médicales par année. De ce... nombre-là, pardon, il y en a à peu près la moitié
qui donne raison aux médecins traitants puis il y a à peu près la moitié qui
donne raison à la SAAQ. Ça fait que c'est 2 000 sur 300 000, à la fin
de la journée, que ce n'est pas tout à fait... on n'est pas d'accord,
totalement ou partiellement.
M. Ciccone : O.K. Je vais me faire l'intermédiaire de l'Office des personnes
handicapées, qui disait, là : Revoir la terminologie «blessé
catastrophique», «handicapé», «contraintes sévères à l'emploi». Quelles sont
les différences dans l'intérêt, là, des autres lois?
M. Simard
(Martin) : Le terme «blessé catastrophique» est un terme,
j'oserais dire, là, en tout respect, là... c'est le terme consacré au niveau des assureurs privés et
publics. Donc, c'est vraiment... si vous allez lire les autres lois qui
traitent de la même affaire, c'est vraiment
le mot «catastrophique» qui est utilisé partout. Donc, si on veut être capable
de faire référence à des comparables, on a utilisé le même mot, O.K.?
Puis, «catastrophique», bien, pourquoi que c'est «catastrophique», c'est parce
que les gens qui ont ces blessures-là, là, ne retourneront... c'est tes
exceptions, ceux qui vont retourner travailler. Il y en a qui y vont, vous
allez m'en trouver, c'est sûr, mais c'est exceptionnel. Je vous dirais, la
moitié de ces gens-là, souvent, sont des traumatisés crâniens, n'ont plus de
mémoire à court terme, ont de la grande fatigabilité.
M. Ciccone : O.K. Alors, une personne qui est blessée de façon
catastrophique peut être déclarée handicapée aussi. Ça ne change pas, là, ça ne
change pas dans le... dans l'indemnisation ou...
M. Simard
(Martin) : Non.
M. Ciccone : C'est... O.K. O.K. Ça fait le tour. Ça... Merci beaucoup,
madame... Je pensais en même temps. C'est qu'on n'est pas capables de faire
deux choses en même temps, Mme la Présidente. Ça m'a pris un peu plus de temps.
Merci beaucoup. Ça va... Ça me va.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Donc, s'il n'y a pas d'autre commentaire
relativement à l'article 78, est-ce que l'article 78 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Appel nominal. Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire :
M. Reid (Beauharnois)?
M. Reid :
Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
La Secrétaire :
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe :
Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Absention. L'article 78 est adopté. Nous
allons, selon notre feuille de route, M. le ministre, à l'article 5
maintenant.
M. Bonnardel :
Exact. Alors, l'article 5, Mme la Présidente, de cette loi est modifié
par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le présent article
ne s'applique pas à une victime qui est atteinte de blessures ou de séquelles
de nature catastrophique visées à l'article 26.2.»
Commentaires :
L'article 5 du projet de loi prévoit que les règles d'indemnisation
applicables lorsqu'une victime subit une rechute de son préjudice corporel ne
s'appliquent pas à celle qui est atteinte de blessures ou de séquelles de
nature catastrophique.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Avez-vous un commentaire, M. le ministre?
Avez-vous une explication?
M. Bonnardel :
Oui. Donc, l'objectif...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Allez-y donc.
M. Bonnardel :
C'est une... C'est un article qui propose des règles d'indemnisation
adaptées aux articles 57.1 et 57.2, qu'on va voir, donc, au prochain, là,
qui est l'article... qui est à l'article 6.
La Présidente (Mme St-Pierre) : D'accord.
Monsieur... Député de Marquette.
M. Ciccone : Oui. Une petite question : On fait quoi avec les gens
qui ont une rechute, dans cet article-là?
La Présidente (Mme St-Pierre) : M. Simard.
Excusez. Monsieur...
M.
Bonnardel : M.
Simard, oui, allez-y. Oui, oui.
M. Simard (Martin) : Dans le
fond, l'article 5 vient exclure la clientèle «blessés catastrophiques»,
parce que, justement, aux deux prochains
articles, on a prévu quelque chose de spécial pour les rechutes pour les
gens... pour ces gens-là.
La Présidente (Mme St-Pierre) : S'il
n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que l'article 5 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Donc, l'article 5 est adopté. M. le ministre. Nous allons à
l'article 6 maintenant.
M. Bonnardel : Oui. Donc, cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 57, des suivants :
«57.1. La victime qui est atteinte de
blessures ou de séquelles de nature catastrophique visées à l'article 26.2
et qui subit une
rechute de son préjudice corporel est indemnisée, à compter de la date de la rechute, comme si son
incapacité lui résultant de l'accident n'avait pas été interrompue.
«Toutefois, si l'indemnité calculée à partir du
revenu brut effectivement gagné par la victime au moment de la rechute est
supérieure à l'indemnité à laquelle la victime aurait droit en vertu du premier
alinéa, la victime reçoit la plus élevée.»
«57.2. La victime
qui, en raison d'une rechute de son préjudice corporel, est atteinte de
blessures ou de séquelles de nature catastrophique visées à l'article 26.2
est indemnisée suivant les règles prévues à l'article 57, selon le moment
où survient la rechute.
«Toutefois, la victime a droit, à compter de la
date qui suit de 12 mois celle de la rechute, à ce que l'indemnité de
remplacement du revenu à laquelle elle a droit à cette date soit calculée à
partir d'un revenu brut qui ne peut être inférieur
à celui égal à une moyenne annuelle, calculée à partir de la rémunération
hebdomadaire moyenne des travailleurs de l'ensemble des activités
économiques du Québec établie par Statistique Canada pour chacun des
12 mois précédant le 1er juillet de l'année de la rechute.»
Commentaires, si vous permettez :
L'article 6 du projet de loi introduit les articles 57.1 et 57.2 à la
Loi sur l'assurance automobile.
Le nouvel article 57.1 prévoit les règles
d'indemnisation applicables à une victime déjà atteinte de blessures ou de
séquelles de nature catastrophique qui subit une rechute.
Dans un tel cas, il est précisé que la victime
est indemnisée comme si son incapacité n'avait jamais cessé. Ainsi, le montant de l'indemnité à laquelle la
victime a droit, à la date de la rechute, correspond à celui qu'elle recevait
au moment où a cessé son incapacité précédente, lequel a été calculé à partir
d'un revenu brut au moins égal à celui basé sur la RHMTQ.
Il est également prévu que la victime conserve
la possibilité de recevoir un montant d'indemnité de remplacement du revenu
plus élevé si elle gagne, au moment de la rechute, un revenu brut supérieur.
Donc, l'objectif, c'est ça, c'est qu'on vise à
s'assurer que la victime puisse toujours avoir droit à une indemnité de
remplacement de revenu calculée sur un revenu qui est brut au moins égal à
celui basé sur la rémunération hebdomadaire moyenne, là, de... la RHMTQ, peu
importe à quel moment survient sa rechute.
• (15 h 50) •
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le député de Marquette.
M. Ciccone :
Oui. Juste une petite précision ici, là, encore une fois, là, juste bien
comprendre, là, on parle de rechute ici, là. Ça peut arriver que... si on
qualifie la rechute, que, là, je reviens aux pourcentages qu'on a parlé avant,
ça devienne encore plus grave, là. Alors, on détermine que c'est plus grave que
ce l'était vis-à-vis la rechute. Pourquoi on attend encore, si je comprends
bien, mais corrigez-moi si j'ai tort, pourquoi on attend 12 mois si on
détermine rapidement que, oui, il y a une rechute, effectivement, puis elle
change de catégorie, puis elle devrait être indemnisée de façon plus
importante? Pourquoi le 12 mois? Juste me l'expliquer.
M. Bonnardel : Oui... Monsieur...
M. Simard (Martin) : Donc, le
12 mois n'est pas à l'article 57.1, là. Ici, la personne, dans le
fond, là...
M. Ciccone :
Oui, mais je parle de l'article 6, mais, tu sais, j'ai fait un...
M. Simard (Martin) :
L'article 6, le 12 mois de l'article 6, ça, c'est parce que ça
prend un an avant... au moins un an, souvent, avant d'être capable de
stabiliser les blessures pour être capable de dire... Tu sais, au moment... le
lendemain de l'accident, la personne est dans le coma, ça fait que, là, bien,
sa gravité est dans... est au maximum, puis, à un moment donné, elle finit par
s'améliorer, puis, à un moment donné, il commence à y avoir une stabilisation,
puis là on voit qu'il n'y aura plus d'amélioration ni de détérioration
possible. Et ça, généralement... Il y en a que ça prend même plus que
12 mois, mais on a mis la ligne à 12 mois parce que, de façon
générale, c'est le délai, à peu près, qui est correct à ce niveau-là.
M. Ciccone : Oui, O.K., mais là c'est parce que l'exemple que vous
m'avez donné, là, ça... on ne parle pas de rechute ici, là.
M. Simard (Martin) : Non, non. Là,
ça, c'était pour vous expliquer le 12 mois. Maintenant, 57.1, ce qu'il
vient faire, lui, c'est qu'il vient garantir que, si la personne a une
rechute... Prenons l'exemple d'un paraplégique que son... il devient
paraplégique à 25 ans, par exemple, mais... un paraplégique, il y en a qui
retournent sur le marché du travail, on en connaît tous, mais, au bout de
20 ans, il a des problèmes avec ses épaules, il a des problèmes... Puis là,
bien, au moment où est-ce qu'il a eu son accident, à 20 ans, il gagnait
35 000 $ par année. Donc là, on est venus, avec l'article, donner
53 000 $. Puis là, bien, il a eu un nouvel... il a eu un emploi, il
s'est mis à travailler, puis là, rendu au moment de la rechute, il gagne plus
que le revenu moyen. Bien, c'est ça qu'on vient protéger avec
l'article 57.1, c'est que vous n'aurez jamais moins que le revenu moyen du
travailleur, mais, si, parce que vous avez eu une carrière dans un emploi
sédentaire, par exemple, vous gagnez plus, bien là, on va venir vous indemniser
selon le revenu réel.
M. Ciccone :
O.K. Parce qu'on va toujours...
M. Simard (Martin) : Vous allez
avoir le meilleur des deux tout le temps. On s'organise pour que ça soit
toujours le meilleur des deux.
M. Ciccone : O.K. Ça fait qu'on va prendre en considération
la... le salaire ou le temps qu'il a fait, qui a augmenté.
M. Simard
(Martin) : Exact.
M. Ciccone :
O.K. O.K. Est-ce que le nombre de jours calculé pour les 68 ans et plus va
s'additionner, à ce niveau-là?
M. Simard (Martin) : Je ne suis
pas sûr de bien comprendre la question.
M. Ciccone : Bien, quand... Sans interruption, là. Est-ce que, quand,
justement, il va avoir la rechute... est-ce qu'à l'âge de 68 ans il va...
ça va changer ou on va...
M. Simard (Martin) : Donc, dans
le fond, si la personne, les cinq premières années, elle a été... elle a reçu
de l'indemnité de remplacement de revenu, elle est retournée sur le marché du
travail pendant 10 ans, puis elle est revenue en rechute, puis là elle a
reçu de l'indemnité pendant 15 ans, bien, 15 plus 5, donc elle va avoir
droit à 20 années d'invalidité. Parce que, pendant qu'elle travaillait, elle
cotisait à la Régie des rentes, donc elle va avoir droit à un petit montant de
Régie des rentes aussi.
M. Ciccone : O.K. Ça fait que ça, c'est inclus, c'est considéré. O.K. Ça
fait le tour, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire, il y a une demande d'appel nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire :
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire :
M. Bussières (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire :
M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. Alors,
l'article 6 est adopté. Maintenant, nous allons à l'article 9.
M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui. Alors,
article 9 : L'article 79 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans le deuxième alinéa, de «, mais ne peut toutefois excéder 614 $ par
semaine» par «jusqu'à concurrence des montants maximaux déterminés par
règlement, lesquels ne peuvent cependant être inférieurs à [940] $ par
semaine.»
«...949 $ par semaine.» Pardon.
Commentaires :
L'article 9 du projet de loi modifie l'article 79 de la Loi sur
l'assurance automobile afin que soient prévus par règlement les montants
maximaux des frais qui pourront être remboursés à une victime qui a des besoins
pour une aide personnelle à domicile. Ces montants ne pourront pas être
inférieurs à 949 $ par semaine, ce qui correspond au montant actuel
indexé, 614 $ indexé depuis 1990.
Donc, encore un objectif, là, pour se donner de
la souplesse pour suivre l'évolution des coûts. Ça instaure un minimum, comme
vous le comprenez.
M. Ciccone :
...M. Gardner, vous vous étiez engagé, là, à indexer...
Une voix : ...
M. Ciccone :
...oui, plusieurs frais, pour les frais. Vous vous rappelez de cette...
Des voix : ...
M. Ciccone : Parce qu'il y a plusieurs frais par règlement, là, mais, tu
sais, c'est d'indexer ces frais-là.
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...c'est que,
là, c'est un plancher qu'on met, là, on ne peut pas aller en bas de ça, en bas
de 949 $. Puis le 614 $, lui, bien, il est indexé, vous comprendrez,
là, depuis 1990, là. Donc, on va... ça va nous permettre de continuer
l'indexation par la suite.
M. Ciccone : Mme la Présidente, est-ce qu'on peut juste...
M. Bonnardel :
...coût du kilométrage, c'est-tu ça?
M. Ciccone : Bien, on va... on va juste prendre une petite pause, là, parce qu'on
avait pris des notes à cet effet-là, puis je veux... je veux bien...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 58)
(Reprise à 16 h 01)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
nous reprenons nos travaux. Est-ce que, M. le député de Marquette, vous avez un
commentaire?
M. Ciccone : Oui. Je suis retourné dans mes notes, Mme la Présidente,
puis effectivement je ne voulais pas le manquer quand on était pour parler,
justement, des frais. Je faisais référence à M. Gardner, qui avait demandé
qu'on fasse vraiment une... qu'on regarde l'ensemble, l'ensemble des frais. Là,
je comprends qu'on ne parle pas tous des frais ici, là, c'est très spécifique,
mais je voulais juste m'assurer que le ministre se rappelle qu'il avait dit...
il avait donné sa parole de revoir, là... faire le travail de fond. Alors, c'est
cet élément-là que je voulais amener. Mais, sur cet article-là, je n'ai plus de
questions, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que l'article 9 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Appel
nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M.
Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
Des voix : ...
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Oui. Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, l'article 9 est adopté.
Nous allons maintenant à l'article 80.
M. Bonnardel : Alors, Mme la
Présidente, article 80.
«Règlement sur le remboursement de certains
frais
80. L'article 3 du Règlement sur le
remboursement de certains frais (chapitre A-25, r. 14) est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par l'insertion, après «l'article 2», de
«, sur une base hebdomadaire,»;
b) par le remplacement de «jusqu'à concurrence
du montant maximum prévu à l'article 79 de la loi» et de «montant maximum
prévu à l'article 79 de la loi» par, respectivement, «jusqu'à concurrence
d'un montant maximal de 949 $» et «949 $»;
2° par l'ajout, à la fin du deuxième
alinéa, de la phrase suivante : «Un nombre total de points supérieur à 174
donne droit au remboursement des frais engagés jusqu'à concurrence d'un montant
maximal de 1 500 $.»;
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «du montant hebdomadaire maximum prévu à l'article 79 de la
loi» par «d'un montant maximal de 1 500 $».
Commentaires : L'article 80 du projet
de loi propose, en premier lieu, de prévoir au règlement le montant maximal du
remboursement des frais qu'une victime peut recevoir. Il supprime ainsi les
références à l'article 79 de la Loi sur l'assurance automobile et fixe à
940 $ le montant maximal, lequel correspond au montant actuel indexé prévu
à l'article 79 de la loi, qui était de 614 $, indexé depuis 1990.
Et, deuxièmement, il est proposé d'augmenter le
montant maximal remboursable à 1 500 $ pour une victime qui obtient
plus de 174 points à la suite de l'évaluation de ses besoins en aide
personnelle ou pour qui une présence continuelle est nécessaire auprès d'elle.
Ça veut dire qu'il y a à peu près, pour votre
gouverne, 360 victimes qui vont pouvoir bénéficier de cette hausse à
partir de cet été, là, du 1er juillet. Donc, comme je vous disais, là,
c'est une hausse qui est proposée afin de favoriser les soins à domicile, puis... suivent nécessairement l'évolution des
coûts lorsque les besoins sont plus qu'importants, là.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : Ce
n'est pas rétroactif, ça?
M.
Bonnardel : Non.
M. Ciccone :
Non? Je vois la déception dans vos yeux, M. Simard. Vous auriez aimé ça,
je le sais, vous êtes un homme de grand coeur.
Là, vous avez
ajouté le mot «base hebdomadaire», c'était payé... pour ma gouverne, c'était
payé sur quelle base, là?
M. Simard (Martin) : Ça a
toujours été hebdomadaire.
M. Bonnardel : Ça
a toujours été — à
ma connaissance, là, mais je vais aller confirmer — ça a toujours été hebdo.
M. Ciccone : Ça a toujours été hebdomadaire, mais là on l'ajoute parce
que ce n'était pas là avant.
M. Simard (Martin) : Et on le
précise.
M.
Ciccone : C'est beau, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Ça va? Donc, s'il n'y a pas
d'autre commentaire, est-ce que l'article 80 est adopté?
Des voix : ...
M. Ciccone : Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Par
appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, l'article 80 est adopté. Nous allons à
l'article 81. M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article 4
de ce règlement est modifié, dans le deuxième alinéa :
1° par l'insertion, après «au présent article»,
de «, sur base hebdomadaire,»;
2° par le remplacement de «le montant prévu à
l'article 79 de la loi» par «949 $».
Et commentaire : Étant donné que les
montants maximums remboursables pour les besoins en aide personnelle seront
désormais prévus par règlement, l'article 81 du projet de loi remplace, à
l'article 4 du Règlement sur le remboursement de certains frais, les références
de l'article 79 de la Loi sur l'assurance automobile par le montant
maximum remboursable indexé. Il s'agit uniquement d'une modification d'ordre
technique.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Il
n'y a pas de commentaires? Donc, s'il n'y a pas de commentaire, est-ce que
l'article 81 est adopté?
Des voix : ...
M. Ciccone : Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel :
Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone :
Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Abstention. L'article 81 est adopté. Nous allons, selon notre feuille de
route, à l'article 7 maintenant. M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui. Alors,
l'article 7 :
L'article 63 de cette loi est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de «, par le facteur prévu à l'annexe I en fonction de
l'âge de la victime à la date de son décès,» par «par cinq»;
b) par le remplacement, dans le
paragraphe 2, de «49 121 $» par «148 605 $»;
2° par la suppression du dernier alinéa.
Commentaires : L'article 7 du projet
de loi propose des modifications de deux ordres à l'article 63 de la Loi
sur l'assurance automobile.
La première vise à revoir la méthode de calcul
actuelle de l'indemnité de décès payable au conjoint d'une victime décédée
faisant en sorte que le conjoint, invalide ou non, recevra cinq fois le revenu
brut servant au calcul de l'indemnité de remplacement du revenu à laquelle la
victime aurait eu droit au 181e jour qui suit la date de l'accident.
Ainsi, il n'y aura plus de variation de l'indemnité selon l'âge de la victime
au moment de l'accident.
La deuxième vise à augmenter le montant minimal
de cette indemnité à 148 605 $, laquelle est actuellement de
75 840 $, 49 121 $ indexés depuis 1990.
Pour votre gouverne, depuis 2016, la société
verse, en moyenne, là, à 150 forfaitaires par année, avec... un montant
moyen de 152 000 $.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui, j'aimerais ça que... Répétez-moi ce que vous m'avez
dit, je veux comprendre ce que vous m'avez dit.
M. Bonnardel : Ah! bien, à la fin,
là, c'est... juste pour votre gouverne, là, c'est que la société, depuis 2016,
là, a versé, en moyenne, à 150 forfaitaires, là, par année, par année, là, un
montant forfaitaire d'à peu près 152 000 $. Donc, l'indemnité
minimale que les gens recevaient était de 75 840 $, puis là ce qu'on
dit, c'est que basé sur l'équivalent d'un salaire minimum, comme monsieur...
comme on vous l'a mentionné tantôt, là, qui est 28 157 $, on
multiplie par cinq, donc, ce montant, ce qui veut dire que le montant, là, que
j'ai devant moi, là — c'est
ça, 148 605 $ — est
l'indemnité minimale qu'un conjoint ou une conjointe pourrait recevoir, ou un
membre de la famille.
M. Ciccone : O.K. Ça fait qu'on vient augmenter...
M. Bonnardel : De façon...
M. Ciccone : Considérable.
M. Bonnardel : Considérable.
M. Ciccone : O.K. Puis quand vous dites «fois cinq», là, c'est fois cinq
quoi?
M.
Bonnardel : C'est
fois cinq le salaire, l'indemnité de remplacement de revenu, là.
M. Ciccone : O.K. Le 35 000 $, là.
Une voix : ...
M. Bonnardel : Je vais laisser M.
vous expliquer celle-là.
M. Ciccone :
Oui.
M. Simard (Martin) : Donc,
l'indemnité de décès est basée sur le revenu brut à l'accident et non pas sur
l'indemnité de remplacement de revenu. Donc, si vous décédez puis que vous
gagnez 50 000 $ par année, votre conjoint survivant va avoir droit à
cinq fois 50 000 $, 250 000 $.
M. Ciccone : Est-ce qu'il y a un montant maximal?
M. Simard (Martin) : Oui.
M.
Bonnardel :
440 000 $.
M. Ciccone : 440 000 $?
• (16 h 10) •
M. Simard (Martin) : Pourquoi? C'est
que le revenu maximal pour l'indemnité de remplacement de revenu, cette année,
est 88 000 $, cinq fois 88 000 $, 440 000 $.
M. Ciccone : O.K. Ça fait que ça va toujours avec le revenu.
M. Simard (Martin) : Ça va toujours
avec le... Au même titre que l'indemnité minimale aussi.
M. Ciccone : O.K., O.K. Ça me va.
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Donc, il n'y a pas d'autre commentaire de
l'article 7. Est-ce que l'article 7 est adopté?
M. Ciccone : Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire, il y a un appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention. Donc, l'article 7 est adopté.
Nous allons à l'article 19, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Oui. Donc,
article 19 : Les annexes I et II de cette loi sont abrogées.
Commentaires : L'article 19 du projet
de loi abroge les annexes I et II de la Loi sur l'assurance automobile par
concordance aux modifications apportées par l'article 7 — qu'on
vient d'adopter — du
projet de loi, à l'article 63 de la Loi sur l'assurance automobile qui a
uniformisé la méthode de calcul de l'indemnité de décès versée au conjoint
d'une victime décédée.
Donc, vous avez à votre gauche, là, la
suppression, là, des annexes.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
il n'y a pas de commentaire?
M. Ciccone : Non, pas de commentaire.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
est-ce que l'article 19 est adopté?
Une voix : ...
M. Ciccone : Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Campeau
(Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La
Secrétaire : M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Abstention.
Alors, l'article 19 est adopté. M. le ministre, l'article 8, s'il
vous plaît.
M.
Bonnardel : Oui. L'article 70 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«70. La succession
d'une victime a droit à une indemnité forfaitaire pour les frais funéraires
dont le montant est déterminé par règlement; ce montant ne peut cependant être
inférieur à 7 500 $.»
Commentaires :
L'article 8 du projet de loi modifie l'article 70 de la Loi sur
l'assurance automobile afin que soit désormais déterminé par règlement le
montant de l'indemnité forfaitaire pour les frais funéraires, lequel ne pourra
être inférieur à celui prévu par la loi. De plus, il augmente ce montant,
lequel passera de 5 683 $ — qui est 3 000 $,
indexé depuis 1990 — à
7 500 $.
Depuis, pour votre
gouverne, donc, les cinq dernières années, on a versé... pas «on a», la société
a versé en moyenne 300 indemnités forfaitaires de frais funéraires par
année. Si, à votre question, vous me dites : La Régie des rentes, le 2 500 $
qui est octroyé aussi présentement pour les frais, ça reste ça aussi, il n'y a
pas de pénalité, là, donc c'est une somme qui s'ajoute à celle qui est déjà
versée.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Oui. Ce que je comprends ici — «L'article 70
cette loi est remplacé par» — c'est... 7 500 $, c'est le
minimum, ça.
M.
Bonnardel : Bien, c'est le montant qu'on va... que les gens vont
recevoir, qui va nécessairement être indexé aussi par la suite, là.
M. Ciccone : O.K. Mais quand vous dites «être inférieur», c'est... ça
fait que ça ne peut pas être plus.
M.
Bonnardel : Pas pour le moment.
M. Ciccone : Puis ça ne va pas être moins.
M.
Bonnardel : C'est ça.
M. Ciccone :
Ça fait que c'est 7 500 $.
M.
Bonnardel :
7 500 $
M.
Ciccone : O.K. C'est de la façon que c'est écrit : «La
succession d'une victime a droit à une indemnité forfaitaire pour les frais
funéraires dont le montant est déterminé par règlement; ce montant ne peut
cependant être inférieur à 7 500 $.»
Une voix :
...
M.
Bonnardel : ...qu'on vient mettre, là, par règlement, donc on ne
pourra jamais aller en bas de ça, là.
M. Ciccone :
O.K. vous ne paierez pas jamais... Ça, ça va être indexé.
M.
Bonnardel : C'est ça. C'est ça que le Pr Gardner demandait aussi, là,
sur ça. Donc, il va être par règlement, plancher,
donc jamais en bas de ça. On part donc à 7 500 $ qui va être indexé
par la suite. Et le 2 500 $ que la défunte ou le défunt reçoit
en termes de Régie des rentes aussi, 2 500 $, là, qui est séparé, ça,
c'est aussi à la disposition de la famille.
M. Ciccone : Oui. O.K.
Une voix :
...
M.
Ciccone : Mais, si c'est par règlement, pourquoi vous avez
choisi 7 500 $? Pourquoi pas 9 000 $?
M.
Bonnardel : Bien, c'est une somme...
M. Ciccone : Qui qui est arrivé avec le 7 500 $?
M.
Bonnardel : C'est les thanatologues, là, puis on a... bien,
pas moi, là, mais la SAAQ a consulté les thanatologues pour en arriver à
une somme moyenne, je vais le dire ainsi, présentement, là, qui est un peu plus
élevée que celle que la SAAQ payait présentement, là.
M. Ciccone : Est-ce que ça peut être changé, ça, n'importe quand? Est-ce
que...
M. Bonnardel : Bien, par règlement,
oui.
M. Ciccone : Par règlement. O.K.
M. Bonnardel : Oui, oui.
M. Ciccone : O.K. Parce que je trouve que 7 500 $... Vous
n'êtes jamais allés dans des funérailles italiennes, vous, hein, M. le
ministre?
M. Bonnardel : Non, M. le député.
M. Ciccone : Ah! O.K. non. Mais c'est parce que je ne comprends pas
comment on en est arrivés à 7 500 $. Tu sais ce que je veux dire, on
fait une moyenne, je comprends qu'on fait une moyenne, là, mais je veux dire,
pour ceux qui ont vécu des décès dernièrement, ça coûte...
M. Bonnardel : C'est ça, regardez,
là, j'ai le... Selon la Corporation des thanatologues, là, il faut prévoir une
moyenne, selon eux, là, de 7 500 $, puis il y a certains frais dans
certaines coopératives qui sont moindres, selon ce que j'ai. Donc, je peux...
M. Ciccone : O.K., donc, ça peut être plus aussi?
M. Bonnardel : Bien, je pense que
oui, ou sûrement, là, mais c'est pour ça que la SAAQ est allée selon les
chiffres que la corporation des thanas ont donnés.
M. Ciccone : O.K. Puis ça, ils ont fait une moyenne sur une période de
temps ou sur...
M. Bonnardel : Sur 2022, là, 2022,
là.
M. Ciccone :
2022.
M.
Bonnardel : Oui.
M. Ciccone : O.K. Mais c'est parce que de la façon que c'est écrit,
encore une fois, ça, c'est le minimum, là.
M. Bonnardel : Exact, c'est un
plancher.
M. Ciccone : Est-ce que vous pouvez en rajouter plus?
M. Bonnardel : Si on le voulait.
Une voix : ...
M.
Bonnardel : Bien,
c'est ça. Écoutez, c'est sûr qu'on ne souhaite pas un marché des thanatologues
qui...
M. Ciccone : Non, non, ce n'est pas ça que je dis, là, ce n'est pas ce
que je souhaite non plus, là.
M. Bonnardel : Non, je le sais, mais
je veux...
M. Ciccone : Mais je veux juste m'assurer que ça peut être modifié.
M. Bonnardel : Mais, oui, ça
pourrait être modifié, oui, si on voyait que les coûts, pour des raisons x,
augmentaient. C'est pour ça que par règlement, ça va permettre à la SAAQ...
M. Ciccone : O.K. Parce que vous savez que, depuis un certain temps, avec la
main-d'oeuvre, les produits, ça a...
M.
Bonnardel : Oui,
oui.
M. Ciccone :
Parce que ça, ce montant-là, ça a été fait en 2022...
M. Bonnardel : Non,
non, mais c'est pour ça que ce n'est pas basé sur une moyenne de 2019.
M. Ciccone : Ah! c'est pris en considération des prix réels
d'aujourd'hui.
M. Bonnardel : 2022, c'est ce que
j'ai comme info.
M. Ciccone : O.K. Mais je veux que ça soit bien...
M. Bonnardel : Et ce qui est
important pour les gens qui nous écoutent, c'est que le 2 500 $ de la
Régie des rentes, là...
M. Ciccone :
Aussi, oui, oui.
M.
Bonnardel :
...c'est un ajout, là. Donc, au total, c'est 10 000 $ que les
familles recevraient, si accidenté de la route, là.
M. Ciccone :
Parfait. Je trouve ça bas un peu, mais, bon, c'est correct, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
s'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme St-Pierre) : L'article 8
est adopté? D'accord. Alors, nous...
M. Ciccone : Par appel nominal, excusez-moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : D'accord.
Alors...
M. Ciccone : ...par appel nominal, excusez-moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Nous
allons... Oui, appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Oui. Pour, contre,
abstention. M. Bonnardel (Granby)?
M. Bonnardel : Pour.
La Secrétaire : M. Reid
(Beauharnois)?
M. Reid : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf).
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
M. Ciccone : Pour.
La Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
La Présidente (Mme St-Pierre) : Absention.
Alors, l'article 8 est adopté. L'article 11. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Bonnardel : Oui.
Donc, l'article 11 : L'article 83 de cette loi est modifié par
le remplacement du troisième alinéa par le suivant :
«Ces frais sont remboursés en fonction du nombre
de personnes visées au premier alinéa, sur une base hebdomadaire et sur
présentation de pièces justificatives, jusqu'à concurrence des montants
maximaux déterminés par règlement, lesquels ne peuvent cependant être
inférieurs aux montants suivants :
«1° 330 $ lorsque la victime prend soin
d'une personne;
«2° 360 $ lorsque la victime prend soin de
deux personnes;
«3° 410 $ lorsque la victime prend soin de
trois personnes et plus.»
Commentaires : L'article 11 du projet
de loi modifie l'article 83 de la Loi sur l'assurance automobile afin que
soient également prévus par règlement les montants maximums des frais
remboursables à une victime qui engage des frais de garde pour prendre soin de
personnes qui sont sous sa responsabilité. Ces montants ne pourront pas être
inférieurs à ceux prévus par la loi, lesquels sont d'ailleurs augmentés.
Alors, présentement, les montants, vous les
avez, je pense, à votre... bien, les montants indexés, là, qui sont les
suivants, là : 144 $ lorsqu'une victime... d'une personne, 189 $
pour deux, 240 $ pour trois et 286 $ pour quatre.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Est-ce
qu'il y a un commentaire?
M. Ciccone :
Oui, je veux juste comprendre la philosophie derrière ça. Je suis heureux de
voir que, les montants, ils ont augmenté de façon considérable, là. Cependant,
pourquoi on arrête à 410 $ quand c'est trois personnes de plus? Pourquoi
qu'on ne suit pas la même logique, là, puis on n'augmente pas?
M. Bonnardel : J'ai posé la même
question. C'est... On s'arrime à la CNESST. La CNESST...
M. Ciccone : Oui, mais la CNESST, peut-être qu'eux aussi font une
erreur, là.
M. Bonnardel : Oui, sauf que, là, on
est arrimés à eux, puis, comme vous le voyez, là, on était assez inférieurs, en
termes de sommes, là, en termes de sommes versées présentement, alors c'est
pour ça qu'on est similaires, maintenant, à la CNESST.
• (16 h 20) •
M. Ciccone : Donc, d'entrée de jeu, j'ai dit que c'était une
augmentation considérable puis j'étais content de voir ça, mais, en même temps,
ce n'est pas parce que le CNESST a le même modèle que ça veut dire que c'est
correct non plus, là. Je veux dire, prendre soin des gens, là, c'est quand
même... ce n'est pas évident, puis je ne comprends pas pourquoi qu'on n'a pas
rajouté une catégorie ou deux de plus, là. Je comprends que c'est... Là, quand
on... Je trouve que c'est pas mal une minorité quand on se retrouve avec quatre,
cinq, six personnes, là, mais, en même temps, ce n'est pas des gros montants,
là. On parle d'augmentation de 30 $ pour une deuxième personne, une
augmentation de 50 $ pour trois personnes et plus. Mais là, quand on
rajoute des personnes...
M. Bonnardel : On
peut déduire, peut-être que ce n'est peut-être pas assez pour vous. C'est des
remboursements de frais de garde, là. Je pense que la SAAQ fait un pas
raisonnable, là, quand on regarde, juste pour la... J'avoue que, quand on
arrive à trois ou quatre personnes, là, vous pourriez dire que les sommes ne
sont peut-être pas assez fortes, mais quand on regarde l'augmentation d'une
personne, là, plus... on double, plus qu'on double, 189 $ aussi, là, on
est à... on est au double, ou presque. C'est à partir de trois... puis même,
trois personnes ou plus, là, c'est une augmentation de 170 $, là, quand
même, là.
M. Ciccone : Est-ce qu'on pouvait...
M.
Bonnardel : Pour votre gouverne, c'est un peu moins de
100 clients qui utilisent ces frais ou ces sommes demandées.
M. Ciccone : M. le ministre, seriez-vous ouvert à rajouter une catégorie
de plus?
M. Bonnardel : Une catégorie?
M. Ciccone : Bien, je veux dire, une ligne de plus, un 50 $ pour
une quatrième personne et plus, ou par personne supplémentaire?
M. Bonnardel : Non, parce que
l'arrimage... tu sais, l'harmonisation de ces sommes avec la CNE, c'est ce qui
nous interpellait, là, avant toute chose, là. Donc, je pense que... puis, comme
je vous le mentionnais, là, le pas entre les frais avant puis les frais
aujourd'hui, là... Regardez les sommes, là, de 144 $ à 330 $,
189 $ à 360 $. Trois personnes, on passe de 240 $ à 410 $.
M. Ciccone : Je comprends, mais c'est parce que la CNESST, puis les
accidents de la route, là, on ne parle pas de la même chose, là. Tu sais, je ne
comprends pas pourquoi qu'on veut se coller sur la CNESST. Il y avait quatre
catégories avant, ça fait que je ne comprends pas pourquoi qu'on vient d'en
couper une. Tu sais, je pense qu'on a fait un bond considérable, puis je vous
l'ai dit, puis je suis d'accord avec ça, mais pourquoi on arrête là? On
pourrait...
M. Bonnardel : Je
vais laisser la SAAQ juste vous donner un petit portrait de quoi ça englobe,
quoi ça... qu'est-ce ça englobe comme tel, ces frais, puis vous démontrer,
encore une fois, là, que les sommes, les augmentations, on les considère
importantes. L'harmonisation, c'est ce que tout le monde nous demandait.
M. Ciccone : Oui, mais ce n'est pas sur les sommes. Vous comprenez que
ce n'est pas sur les sommes, là, parce qu'on est d'accord avec ça, là, ce n'est
pas ça. C'est juste que je ne comprends pas pourquoi qu'il y avait quatre
lignes avant, quatre catégories, un montant différent. Là, oui, les montants
ont augmenté, mais on en coupe une, là. Tu sais, on arrête à quatre personnes,
c'est trois personnes et plus, ça.
M. Bonnardel : Allez-y.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
Simard.
M. Simard (Martin) : Alors,
peut-être un pas en arrière. Au niveau des frais de garde, cette indemnité-là
sert à quoi? Elle sert à... Vous, vous travaillez, puis vous avez recommencé à
travailler, par exemple, mais vous avez encore besoin de traitements de
physiothérapie le soir. Vous avez des enfants, votre conjoint travaille, vous
devez faire garder les enfants. Donc là, vous allez aller aux traitements de
physiothérapie puis vous allez avoir droit, dépendamment du nombre de personnes
que vous occupez à un enfant, deux enfants ou trois enfants. On bonifie le
montant à trois enfants et plus, supérieur à ce qu'il y avait avant pour quatre
enfants et plus, O.K.? Donc, ça, il y avait, un, cette volonté-là. Comme M. le
ministre l'a dit, il y avait aussi une volonté de s'harmoniser avec ce que la
CNESST a fait, puis on essaie le plus possible, dans l'ensemble des frais,
quand on est capables, d'avoir une couverture uniforme pour que les citoyens
puissent s'y retrouver.
Par ailleurs, en termes d'utilisation de ce
remboursement de frais là, parce qu'on ne peut pas appeler ça une indemnité,
c'est un remboursement de frais, c'est quand même peu utilisé. C'est moins de
100 clients par année qui l'utilisent, puis pour des montants qui sont
inférieurs à 200 000 $.
M. Ciccone : Je comprends. Mais vous comprenez que le législateur parle
pour tout le monde, là. Puis, même si c'est juste 100 personnes, pour moi,
ces 100 personnes-là, c'est très, très important. Sur 8 millions de
personnes, 100 personnes, c'est aussi important. 410 $, quand tu
t'occupes de trois personnes, mais tu vas avoir 410 $ si la personne... si
tu as des frais, parce que la personne qui va venir garder tes enfants, si tu
en as cinq ou six, là, il ne te chargera pas la même chose, là.
M. Simard (Martin) : Mais c'est une
utilisation souvent temporaire, là. Tu sais, la personne, c'est sporadique, elle doit s'absenter une couple d'heures, elle y
va trois, quatre fois par semaine. Donc, ce n'est pas utilisé pendant six
mois de temps, c'est utilisé selon une
courte période. En moyenne, ils utilisent ça à peu près six fois, là, dans...
chaque personne qui l'utilise l'utilise 6 fois en moyenne. Donc, ce
n'est pas une indemnité comme l'aide personnelle, par exemple, que la personne
va bénéficier pendant une longue période de temps. Donc là, c'est vraiment de
quoi de sporadique, un peu comme un frais de déplacement qu'on paierait.
M. Ciccone : Oui, mais je comprends que c'est sporadique, mais, en même
temps, est-ce que la personne va... est-ce qu'elle va en avoir assez pour trois
personnes? Oui. Peut-être pour cinq... pour quatre, cinq, six, peut-être pas,
là. Puis elle n'est pas pour finir dans... je ne vais pas dire dans le trou,
mais je veux dire, elle devrait être capable de payer ces services-là avec ce
qui est donné par la SAAQ, là, parce que, là, je veux dire, même si c'est juste
cinq, six fois, sept fois en moyenne, pensez-vous que, 410 $, elle va en
avoir assez pour six personnes?
M.
Bonnardel : Bien,
c'est...
M. Ciccone :
D'un coup que c'est sept, M. le ministre. Ça arrive peut-être à trois
personnes, mais moi, je vais parler pour ces trois personnes-là.
M. Bonnardel : Écoutez, c'est
certain que j'avoue, là, c'est comme M. Simard vous l'a mentionné, là,
c'est des montants qui sont... qu'on peut considérer non significatifs, mais ça
peut peut-être toucher trois familles, trois familles. Mais, dans ces
conditions, je pense que 410 $ pour prendre soin de quatre enfants ou
plus, trois enfants ou plus, c'est des sommes qui sont, je crois, adéquates pour
le moment, pour le moment.
Donc, est-ce qu'on pourrait un jour s'harmoniser
avec la CNESST? De toute façon, c'est ce qu'on nous demande aussi, là.
Plusieurs qui sont venus, qui nous ont dit : Ah! Vous devez vous...
harmoniser, pardon. Là, on le fait parce qu'on considère qu'on était en retard,
puis je pense que, ça, vous le considérez puis vous le voyez, là.
M. Ciccone :
Oui, oui.
M.
Bonnardel : Puis
c'est certain que, si, par la suite, on voyait qu'il y avait une augmentation,
je vais le dire ainsi, c'est toujours par règlement, ça, là.
M. Ciccone :
Oui.
M.
Bonnardel :
Donc, la SAAQ et le ministère... le ministre peut toujours dire : On
modifie ces sommes. Et, si aussi la CNESST y voyait une occasion d'augmenter
ses montants, on le ferait aussi, là.
M. Ciccone : Je comprends. Mais vous ne voulez pas toujours vous
harmoniser avec la CNESST, là, parce qu'on a entendu des groupes, là, puis,
souvent, ils demandent de le faire. Sur certains... à certains endroits, vous
voulez le faire, d'autres endroits, d'autres articles, vous ne voulez pas le
faire. Là, dans ce cas-ci, vous voulez le faire. Mais, si je prends votre
logique, M. le ministre, vous me parlez de trois, quatre personnes, là, bien,
trois ou quatre personnes, 50 $ de plus par personne... ou pour prendre
soin d'une personne de plus, si on parle de 50 $ de plus, là, ce n'est pas
des gros montants, là, mais, au moins, on est sûrs de bien servir les quatre,
cinq, six personnes à qui ça va servir, tu sais. Puis, si on parle de 100... de
100 personnes, là, c'est quoi, là, un 50 $ de plus pour bien les servir,
eux autres?
On ne parle pas des... Ce n'est pas un gros
montant, M. le ministre, là. Tu sais, vous me donnez l'argumentaire que... Oui,
mais ça ne servira pas grand de personnes. Bien, justement, si ça ne sert pas à
grand de personnes, pourquoi ne pas l'inclure? Au moins ces gens-là vont être
bien servis puis ces gens-là ne mettront pas leurs mains dans leurs poches.
Non, mais ils viennent de subir un sévice, là, puis là on va peut-être leur
demander 410 $ pour s'occuper de six personnes, six fois, là, ils n'en ont
pas assez.
M. Bonnardel : L'erreur — c'est
particulier de dire ça — c'est
que nous autres, on avait une classe de plus que la CNESST n'avait pas.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Je
vais devoir vous interrompre, parce que nous arrivons à la fin de la session.
Donc, je vous remercie pour votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux au mardi 29 mars 2022, à 9 h 45, où elle
poursuivra son mandat. Merci beaucoup. Bonne route à ceux qui prennent la
route.
(Fin de la séance à 16 h 30)