(Neuf
heures quarante et une minutes)
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, votre attention, s'il vous
plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la Commission des transports et de
l'environnement ouverte.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 65, Loi
modifiant principalement la Loi sur la qualité de l'environnement en matière de
consigne et de collecte sélective.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. M. Ciccone (Marquette) sera remplacé par M. Kelley (Jacques-Cartier) et M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine), par M. Gaudreault (Jonquière).
Étude détaillée (suite)
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, Mme la secrétaire. Je vous
informe que les votes pour ce mandat devront se tenir par appel nominal, et ce,
jusqu'au 2 avril 2021.
Lors de la
dernière... Non, je suis désolée. Donc, nous en étions, c'est ça, à l'article,
oui... Lors de la dernière séance, la commission était sur le point de débuter
l'étude d'un amendement du ministre proposant le nouvel article 11.1. Le ministre
l'a déposé juste avant l'ajournement des travaux. Cet amendement
vise à modifier cinq articles de la Loi sur la qualité de l'environnement. Comme chaque paragraphe de cet amendement
modifie un article différent
de la loi, je vous propose qu'on les étudie un à un, de sorte à étudier un seul
article modifié à la fois. Est-ce que cela vous convient? Parfait.
Donc,
M. le ministre, je vous invite donc à lire le paragraphe 1° de
l'amendement ainsi que les sous-paragraphes a, b, c qui en font partie
ainsi que le commentaire de l'article 53.31.4.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente. Un plaisir de vous retrouver, de retrouver les
collègues également. Si vous me permettez, je vais juste peut-être faire une
petite lecture. Le 11, il peut être costaud, hein? 11.1 à 11.19, c'est facile
de s'y perdre. Je vais peut-être juste faire une petite lecture, un commentaire
très, très général qui permet de mettre le 11 en perspective, et ensuite je
pourrai y aller, là, dans le détail avec chacune des sous-sections, juste pour
faciliter la compréhension.
Donc, les
articles 11.1 à 11.19 du projet de loi visent principalement à assurer
l'arrimage durant la période entre la date de la sanction de celui-ci et le
31 décembre 2024. On se souvient, c'est une date qui est importante. C'est
en lien avec la période de transition du régime de compensation actuel et du
futur système de collecte sélective.
Le nouvel
article 11.1 proposé modifie en effet plusieurs articles de la
sous-section 4.1 de la section VII du chapitre IV du titre I de
la LQE portant sur le régime de compensation pour les services fournis par les
municipalités en vue d'assurer la récupération et la valorisation de certaines
matières résiduelles. Quoiqu'il soit proposé que le régime actuel de
compensation visé par cette sous-section 4.1 soit abrogé le
31 décembre 2024, des modifications sont requises jusqu'à ce que cette
abrogation soit effective afin de permettre un arrimage entre celui-ci et le
futur système de collecte sélective
modernisé, qui coexisteront durant la période transitoire. L'ensemble de ces
modifications permettront, de manière générale, de diminuer la lourdeur du
processus de compensation actuel au bénéfice des entreprises visées par
l'obligation de compensation et des municipalités auxquelles cette compensation
est due.
Les articles 12
à 19 du projet de loi complètent cet exercice d'arrimage en prévoyant
principalement les modalités applicables aux contrats municipaux en vigueur
durant la période transitoire.
Donc, on pourrait
revenir à l'article lui-même. Donc, j'avais fait la lecture du 11.1. Là, vous
me demandiez de faire la lecture du commentaire. Donc, cet amendement vise à
permettre au gouvernement de prescrire par règlement la date limite à laquelle
doivent être transmis les règlements ou les documents que les municipalités
doivent transmettre à la Société québécoise de récupération et de recyclage
pour que celle-ci puisse déterminer le montant de la compensation annuelle due
à ces municipalités pour les services qu'elles ont fournis en vue d'assurer la
récupération et la valorisation des matières désignées en vertu de
l'article 53.31.2 de la loi.
Cet amendement
permettra donc que toutes les conditions relatives à la transmission de ces
renseignements ou ces documents se retrouvent au même endroit, à savoir dans le
Règlement sur la compensation pour les services municipaux fournis en vertu...
fournis en vue d'assurer, pardon, la récupération et la valorisation de ces
matières résiduelles, et donnera une souplesse au gouvernement pour les détails
qui seront applicables jusqu'au 31 décembre 2024 en matière de compensation.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il des
interventions?
Mme Melançon :
Bonjour, Mme la Présidente. À mon tour de saluer le ministre, et les collègues,
et les gens qui accompagnent, bien sûr, le ministre, mes collègues aussi, qui
sont avec nous, des oppositions.
Donc, si je comprends bien, les arrimages, donc,
avec la sanction — on
se rappelle du 31 décembre 2024 qui devient très important — lorsqu'on
dit : en supprimant, dans le premier alinéa, donc, «au plus tard le
30 juin de chaque année», donc on comprend que, parce qu'il va y avoir une
nouvelle façon de faire avec la REP, donc c'est pour ça qu'on vient soustraire
tout simplement ce règlement-là.
Moi, ce qui m'importe, puis vous allez voir, là,
ça va aussi... ça met la table pour la suite des choses, mais les municipalités
qui ont signé des contrats, il y en a qui signent cette année. Il y en a qui
vont signer probablement l'an prochain aussi. Les contrats vont se terminer,
parce que, parfois, ça peut être des contrats allant jusqu'à sept ans. Moi, ce
que j'ai besoin de savoir, c'est : À ce moment-ci, est-ce que pour ceux
qui... les municipalités qui vont devoir signer dans les prochains mois, est-ce
que la date de fin, la date d'échéance des contrats, donc, sera au
31 décembre 2024?
M. Charette : La réponse simple,
c'est oui, au maximum 31 décembre 2024, mais c'est davantage dans les
articles 12, 13 et 14 qu'on va y revenir. Mais, juste pour une
compréhension générale, effectivement, au 1er décembre 2025, on sera tous
en vertu du nouveau régime introduit.
Mme Melançon : Parfait. C'est tout
pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, Mme la députée. Y a-t-il d'autres
interventions sur ce paragraphe? Donc, M. le ministre, je vous invite à poursuivre avec le paragraphe numéro 2° ainsi
que son commentaire, s'il vous
plaît.
M. Charette : Parfait. Donc :
2° l'article 53.31.5 de la Loi sur la
qualité de l'environnement doit se lire :
a) en y supprimant le premier alinéa;
b) en y supprimant, dans le deuxième alinéa, le
mot «toutefois».
Suite de l'article après le commentaire. Donc,
voici : Cet amendement vise à éviter que le montant de la compensation
annuelle due aux municipalités ne doive obligatoirement être réparti entre les
matières ou catégories de matières soumises
à la compensation visée au paragraphe 6° du premier alinéa de
l'article 53.30, c'est-à-dire, comme c'est le cas actuellement dans
le Règlement sur la compensation pour les services municipaux fournis en vue
d'assurer la récupération et la valorisation
de matières résiduelles, entre les contenants et emballages, les journaux et
les imprimés.
Cet amendement permettrait ainsi que puisse être
adoptée une approche plus souple pour l'établissement des contributions
nécessaires pour acquitter le montant de la compensation due aux municipalités
pour qu'elle puisse se faire, comme c'est le cas actuellement en pratique, sur
la base des quantités réelles de matières, comme le papier ou le plastique, qui
composent les produits mis sur le marché par les personnes qui sont visées au
paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 53.30, pendant une
période donnée, comme le prévoient déjà les dispositions de
l'article 53.31.14 au moyen d'un tarif.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur ce paragraphe? Mme
la députée de Mercier.
• (9 h 50) •
Mme Ghazal : Merci. Juste une
question pour comprendre l'objectif de cet amendement-là et de l'article. Quand
je lis le commentaire, dans le fond, qu'en ce moment ce n'était pas assez
précis, c'était beaucoup plus... la façon que c'était calculé, la compensation,
c'était estimé, et on veut que, là, cette fois-là, ça soit des chiffres plus
réels au poids. Je ne suis pas certaine de comprendre l'objectif en lisant le
commentaire. Si c'était possible, peut-être, de nous l'expliquer.
M.
Charette : J'ai peut-être une petite note supplémentaire, là, qui
permettrait de comprendre. Il y a deux objectifs, essentiellement, à
travers cet article-ci ou cette portion-là de l'article. C'est éviter les
effets indésirables sur la détermination des contributions des entreprises dus
au décalage entre les données utilisées pour fixer, par règlement, la
répartition de la compensation entre les catégories de matières et l'évolution
souvent rapide des quantités de ces produits mis sur le marché au fil du temps.
Et l'autre objectif de cet élément-là de l'article,
c'est réellement de permettre un meilleur arrimage des processus de déclaration
et de détermination des contributions à verser, là, dans le cadre de l'actuel
régime de compensation et le futur système modernisé qui coexisteront pendant
la période transitoire. Comme je le mentionnais tout à l'heure, on a, au
1er janvier 2025, un nouveau régime qui va s'appliquer à tous de façon
relativement uniforme, mais, dans l'intervalle, il y a ces deux systèmes-là qui
vont évoluer en parallèle, et il faut éviter la confusion, il faut faciliter
cette transition-là. C'est un petit peu l'objectif poursuivi, là, à travers l'article
qui nous occupe présentement.
Mme Ghazal : O.K. Merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Ça va, Mme la députée? Y a-t-il d'autres
interventions sur ce paragraphe? Nous allons poursuivre avec le paragraphe 3°
qui introduit l'article 53.31.12. M. le ministre.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente. Donc :
3° l'article 53.31.12 de la Loi sur la
qualité de l'environnement doit se lire en y insérant, à la fin du premier
alinéa, «et déterminé conformément au deuxième alinéa de
l'article 53.31.3».
Et le commentaire très simple : C'est un
amendement qui vise à clarifier qui établit le montant de la compensation
monétaire auquel renvoi le premier alinéa de l'article 53.31.12 de la Loi
sur la qualité de l'environnement, et sur quelle base, et de quelle façon ce
montant est établi.
La
Présidente (Mme Grondin) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur ce paragraphe? Mme
la députée de Verdun.
Mme
Melançon : C'est simplement, là, pour savoir, parce que, comme il
s'agit, à ce moment-ci, d'un amendement du ministre, j'imagine qu'on l'a
amené en amendement parce que... Est-ce que c'était une omission? Pourquoi on
est arrivés avec un amendement sur le 11.1?
M. Charette : Avec consentement, on
pourrait donner la parole à notre légiste.
Mme Melançon : Bien sûr.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, y a-t-il consentement? Consentement. Mme la
légiste, je vous invite à vous présenter, s'il vous plaît.
Mme Fortin (Hélène) : Hélène Fortin,
avocate légiste à la Direction des affaires juridiques du ministère de
l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Alors, la personne, en fait, qui établit le
montant de la compensation est déjà prévue dans des articles qui précèdent l'article 53.31.12, mais, comme le
lien est loin, on a jugé opportun de venir le clarifier à
l'article 53.31.12. Il s'agit simplement d'un article qui précise ce qui est déjà
prévu, par ailleurs, dans les articles du début de cette sous-section.
Mme Melançon : Parfait. Merci.
La Présidente
(Mme Grondin) : D'autres interventions sur ce paragraphe?
Donc, nous poursuivons avec le paragraphe 4° qui introduit
l'article 53.31.14. M. le ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc :
4° l'article 53.31.14 de la Loi sur la
qualité de l'environnement doit se lire :
a) en y insérant, dans le premier alinéa et
après «visées», «et, dans le cas où un organisme est désigné en vertu d'un
règlement pris, notamment, en application de l'article 53.30.3, auprès de
cet organisme également»; et
b) en y insérant, après le premier alinéa, le
suivant :
«S'il y a plus d'un organisme agréé, un seul
tarif est établi par l'ensemble de ceux-ci, au plus tard à la date fixée par règlement
du gouvernement. S'ils ne parviennent pas à s'entendre avant cette date, le
tarif est établi par la Société québécoise de récupération et de recyclage, qui
dispose pour ce faire, à compter de cette date, d'un délai prévu par ce même règlement.»;
c) en y remplaçant, dans le cinquième alinéa, «gouvernement»
par «ministre».
Et le commentaire : C'est un amendement qui
vise, d'une part, à assurer que les organismes agréés pour représenter les
personnes sujettes à une obligation de compensation en vertu de la
sous-section 4.1 de la section VII du chapitre IV du titre I de
la Loi sur la qualité de l'environnement consultent, dans le cadre de l'établissement
d'un tarif servant à calculer les contributions de ces personnes à cette compensation,
l'organisme qui pourrait être désigné en vertu d'un règlement pris notamment en
application de l'article 53.30.3 proposé par l'article 4 du projet de
loi. Cette modification permettra un arrimage entre le régime actuel de
compensation municipale et le système de collecte sélective qui pourrait être
élaboré conformément à un règlement pris en application du sous-paragraphe b du
paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 53.30 de la Loi sur la
qualité de l'environnement, tel que modifié par l'article 3 du projet de
loi, et de l'article 53.30.1 édicté par l'article 4 de ce projet de
loi.
L'amendement vise, d'autre part, à unifier les
tarifs qui peuvent être établis par des organismes agréés différents, et ce,
afin de simplifier le fonctionnement du régime de compensation pour les
personnes qui doivent payer les montants prévus par ces tarifs.
Il vise aussi à permettre à la Société
québécoise de récupération et de recyclage d'établir un tarif unique, dans le délai
déterminé par règlement, lorsque les organismes agréés ne sont pas parvenus à
s'entendre sur celui-ci.
Il vise enfin à faire en sorte qu'il revienne au
ministre et non au gouvernement d'approuver le tarif établi par un ou par plusieurs organismes agréés, puisque la pratique a démontré qu'une
approbation de ce tarif par le gouvernement, en plus de générer des
délais plus longs, n'apportait aucune plus-value au processus.
La Présidente (Mme Grondin) : Merci, M.
le ministre. Donc, y a-t-il
des interventions? Mme
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. À la lecture, donc, de l'explication puis à l'intérieur, donc, de
l'article, on revient souvent... parce qu'il me semble qu'il y a longtemps que
je n'en ai pas parlé avec le ministre, il va sourire puis
il va être content. On parle de règlements ici puis on sait que tout va se
retrouver à l'intérieur des règlements. J'en ai parlé à plusieurs reprises, on
est ici dans une loi habilitante. Et bien sûr qu'on ne va pas s'opposer, à ce
moment-ci, là, là où nous sommes rendus. Cependant, vous comprendrez, Mme la
Présidente, que, lorsqu'on parle ici que tout sera à l'intérieur du règlement
puis que les dates vont se retrouver à l'intérieur du règlement, c'est un peu
difficile pour nous, les législateurs.
• (10 heures) •
Puis je l'ai dit, puis je l'ai répété souvent au
ministre, et je fais une xième demande ici. Je pense qu'il sera intéressant de
voir les règlements et de les revoir, peut-être, en commission, si le ministre
accepte, parce qu'il y en aura beaucoup, de règlements. On sait que tout sera
rattaché aux règlements qui seront publiés à l'intérieur de la Gazette
officielle. Je ne sais pas exactement à quel moment, là. Peut-être que le ministre
pourra nous rafraîchir la mémoire à toutes et à tous quant au moment où le règlement
sera versé à la Gazette officielle. Mais j'invite encore une fois le ministre
à peut-être revenir devant la commission avec les règlements pour que,
minimalement, nous, à titre de législateurs, nous puissions prendre
connaissance, bien, non seulement de la volonté du législateur, parce que, là,
on est dans une loi habilitante, mais d'aller même plus loin.
Puis on arrive de deux semaines en circonscription,
et, durant ces deux semaines-là, moi, j'ai fait de nombreuses rencontres.
J'étais accompagnée de Marc-Antoine Rioux, mon recherchiste. Et les groupes que
nous avons rencontrés, qui seront directement touchés, qui feront partie... qui
seront des personnes, donc dans la REP, sont inquiets, sont inquiets quant au règlement,
quant à son contenu, quant au moment où tout ça sera publié à l'intérieur de la
Gazette officielle, mais aussi sur la durée des consultations à la suite
de la sortie de ce règlement-là. Je ne sais pas qu'est-ce qu'on prévoit
exactement, si c'est un 45 jours de consultations, 30 jours,
60 jours.
Moi, j'invite le ministre peut-être à calmer le
jeu, parce que je vous le dis, là, ce n'est pas une rencontre, c'est plusieurs
rencontres, puis les gens ont suivi les travaux, les gens ont tout autant de questions
que les oppositions pouvaient en avoir tout au long, sinon plus, principalement
avec ce qu'il y aura à l'intérieur des règlements, là. Je sens qu'il y a des
liens qui vont devoir être peut-être recréés avec certains membres de l'équipe
ou avec le ministre, là, je ne le sais pas, mais il y a beaucoup d'inquiétude.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Merci à la collègue pour son intervention. Peut-être déjà l'article
que nous étudions précise des éléments précis. Ce n'est pas uniquement dans le règlement
que ça va se préciser. On aborde la question de l'homogénéité des tarifs. On
aborde le pouvoir du ministre et de RECYC-QUÉBEC pour justement s'assurer, là,
qu'il y ait cette cohérence-là peu importe qu'il y ait un organisme désigné ou
plusieurs. Donc, ça, déjà, l'article est assez précis.
Mais de façon générale, pour ce qui est du
calendrier, malheureusement, là, on ne peut pas le projeter à l'écran, mais
c'est un des documents qu'on avait transmis, là, il y a quelques semaines. Et
ce document-là confirmait un petit peu le calendrier des deux... bien, en fait,
des prochaines étapes. Puis, d'ici la fin de la présente année, normalement,
les règlements devraient être présentés.
Et, concernant le délai de consultation, c'est
vrai que c'est crucial. C'est vraisemblablement la formule du 45 jours,
donc c'est un minimum de 45 jours qui sera prévu. Il est arrivé qu'on ait
prolongé ce délai-là. Je ne peux pas présumer de rien à ce moment-ci, mais
c'est un 45 jours minimum, là, qui sera prévu pour l'occasion. Autant les
parties prenantes que les différents groupes parlementaires, là, pourront
apporter leurs voix au moment de cette consultation-là.
Et, pour ce qui est des parties prenantes
elles-mêmes, il n'y a pas une journée où il n'y a pas des rencontres ou des
échanges, là, que ce soit à travers le cabinet, que ce soit à travers le
ministère, que ce soit à travers RECYC-QUÉBEC.
Donc, oui, il peut y avoir encore des questions, c'est bien normal, mais on est très, très
disponibles, là, pour échanger, là,
avec chacune des parties impactées, là, autant par le volet consigne que par le
volet de la collecte sélective.
Mme Melançon : Donc, si
j'entends bien le ministre, ces deux semaines-là ne l'ont pas fait changer nécessairement
d'avis quant à savoir s'il voulait revenir auprès de la commission avec les règlements,
parce qu'on l'avait demandé. Je me rappelle, jour 1, là, on avait lancé
l'idée de peut-être tenter de revoir ou d'avoir une présentation particulière.
Est-ce que le ministre, à ce moment-ci, peut s'engager auprès des élus et des
membres de la commission d'avoir un briefing que pour les élus sur les
règlements?
M. Charette : En fait, la
question est très pertinente, et, oui, tout à fait. Tout à fait. La
collaboration est totale à ce niveau-là pour la consultation. À partir du
moment où le projet de règlement est publié, s'il y a une demande, s'il y a un
souhait, là, exprimé par les différentes formations politiques, par les élus,
on se rend disponibles, autant RECYC-QUÉBEC, que le ministère, que le cabinet,
là, pour qu'on ait tous la même interprétation, là, de la réglementation qui
est proposée.
Mme Melançon : Et j'ignore si
ça se fait, Mme la Présidente, je pose une question pleine de naïveté
ici : Est-ce que c'est possible qu'auprès de la commission on puisse
déposer une demande pour que le ministre puisse venir faire une présentation?
Bien, pas le ministre, ce n'est pas vrai, si on peut avoir un briefing
technique pour tous les membres de la commission, mais que ce soit bien inscrit
à l'intérieur de la commission. Parce que moi, je n'ai pas envie qu'on
manque... Parce que vous le savez, là, dans les oppositions, puis le
ministre a déjà testé la chose des oppositions, à un moment donné, là, on
tombe dans d'autres choses puis... pas qu'il y a un manque d'intérêt de notre
part, mais parfois on a plusieurs dossiers, puis je n'ai pas envie qu'on
échappe cette opportunité-là.
Donc, j'aimerais ça savoir
s'il est possible ici, dans la commission, de demander, dès que les règlements
seront publiés, d'avoir un breffage technique pour tous les membres de la
commission.
La Présidente
(Mme Grondin) : On me dit que normalement... On va
prendre... On va suspendre.
(Suspension de la séance à 10 h 06)
(Reprise à 10 h 07)
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous reprenons nos travaux. Donc, Mme la
députée de Verdun, vous faites la demande, s'il est possible, une fois que les
règlements sont sortis, que nous puissions... que vous puissiez, en fait, les
membres de la commission, vous réunir à nouveau dans le cadre d'un briefing
technique afin de discuter des règlements. Ça ne s'est pas vu. Normalement,
c'est comme si vous demandiez un genre de mandat d'initiative ou toute autre
demande aux membres de la commission. Donc, ce que je vous invite à faire, c'est
à faire la demande, officiellement, à la présidence, et les membres pourront en
discuter.
Mme Melançon : ...avait une
ouverture tout de même de la part du ministre, là.
La Présidente (Mme
Grondin) : Mais, vous savez, on peut tout faire par
consentement.
Mme Melançon : Bien, c'est pour ça.
C'est...
La
Présidente (Mme Grondin) :
Mais moi, je vous donne la règle du jeu, mais, par consentement, il
semblerait qu'on peut déplacer le monde.
M. Charette : ...si on a la même compréhension.
Oui, au breffage technique, ça, il n'y a aucun, aucun problème, on se rend
disponibles, mais c'est une séance de travail, donc ce n'est pas une commission
parlementaire, là. C'est réellement... Donc, on se rejoint, là. Un breffage
technique entre les élus, entre nos équipes respectives, là, volontiers, là,
sans aucun problème.
Mme Melançon : ...possible de le
faire mettre directement dans votre calendrier? Tu sais, une fois que ce sera
sorti, ça prend un breffage auprès des élus qui sont membres de la commission.
Je tiens à le répéter ici, là, si jamais il y avait, je ne sais pas, moi, je ne
dirai pas une pandémie, parce qu'on a été dans le film, mais si par hasard il
arrivait quelque chose d'assez majeur puis que, finalement, les choses vont
vite de votre côté, de notre côté aussi, je ne veux pas qu'on manque cette
fenêtre-là. Je pense que je ne suis pas la seule, du côté des oppositions, à
penser qu'il serait important de peut-être le mettre directement dans l'agenda,
dans ce qui est prévu.
Le ministre dépose quand même des documents ici,
au Greffier, pour les membres de la commission. Je pense que ce serait intéressant
de pouvoir l'inclure à l'intérieur de son calendrier de faisabilité,
d'introduire une séance de breffage sur l'ensemble des règlements pour les
membres de la commission.
M. Charette : Sans problème, là. Dès
que la prépublication est faite, on va pouvoir partager l'information, réunir
les élus, là, pour un briefing technique, là, sans aucun problème.
• (10 h 10) •
Mme Melançon : Et, sans vouloir
abuser de la bonté du ministre, j'aimerais savoir... j'imagine qu'il y aura des
rencontres avec les différents groupes sur les règlements. Je ne sais pas
comment ces rencontres-là sont faites, mais si jamais il y avait des documents
de travail qui permettaient aussi la meilleure compréhension pour arriver, justement,
à ce breffage-là avec une idée, là. Le ministre nous a parlé souvent de ces
différents comités qui se rassemblent. Si,
en toute transparence, le ministre était aussi en mesure de nous partager un peu d'information pour ne pas qu'on arrive lors de la lecture des règlements...
parce que vous comprenez que ça va être volumineux, là. Je
n'ose même pas imaginer le nombre de règlements qu'il y aura à
l'intérieur pour venir appuyer l'actuelle future prochaine loi.
Donc, j'aimerais juste savoir s'il était
possible d'obtenir certains documents pour nous permettre d'arriver en phase,
dans le fond, un peu avec le ministre et son équipe, là, dans la compréhension
de la lecture des règlements lorsque le temps sera venu.
La Présidente (Mme
Grondin) : M. le ministre.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Bien, déjà peut-être rassurer la collègue, ce ne sont pas des
règlements qui s'annoncent très, très volumineux. Donc, on n'en a pas pour des
cartables et des cartables de réglementations. Et, oui, on regardera volontiers
ce qui peut être partagé comme information à ce moment-là et au préalable, là,
pour être sûr, là, que le briefing soit le plus constructif et qu'on ait
réellement la même compréhension, là, des impacts de la réglementation.
La Présidente (Mme
Grondin) : ...convient? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal :
Merci beaucoup. Moi, j'avais des questions plus précises, là, sur le 53.31.15.
Mais je veux remercier ma collègue d'insister sur la question des règlements et
de les rendre disponibles. Et je suis contente qu'il va y avoir ce briefing
technique.
Moi, ce que j'entends aussi, c'est que les... Ce
qui inquiète les gens, c'est que les règlements vont être sortis, adoptés,
alors que les projets pilotes... on n'aura même pas eu les résultats des
projets pilotes. À moins que le ministre me dise : Oui, mais c'est parce
que les projets pilotes, on n'a même pas les détails, ils ne sont pas tous
complétés.
Et d'ailleurs, j'en profite aussi pour poser la
question... Il y a deux semaines, donc avant les semaines de circonscription,
j'avais posé des questions sur les projets pilotes en cours, ceux qui sont
projetés, etc., et le ministre m'a dit qu'on allait tout avoir ça très bientôt.
Est-ce que ce «très bientôt» est arrivé? Est-ce que c'est possible d'avoir tout
ça en détail? Soit le ministre nous en parle, et on prend en note, ou déposer
quelque chose, un document sur l'ensemble des projets pilotes peut-être, s'ils
ne sont pas tous prêts, au moins ceux qui le sont et aussi le rapport du comité
des producteurs. Je me rappelle qu'il avait dit qu'il avait l'intention de le
déposer. Est-ce qu'il n'est pas venu le temps de le déposer maintenant?
M. Charette : Je voulais m'assurer,
là, d'avoir les informations les plus à jour possibles. On est encore à
quelques jours, quelques semaines, là, de pouvoir confirmer les projets
pilotes. Malheureusement, je n'ai pas d'élément nouveau à ce niveau-là. Il y a
des projets qui sont encore en ballottage, que je vous mentionnais, et toujours
bons. Mais il reste à savoir, là... je pense qu'on évoquait... on est passés de
quatre à six. J'évoquais, là, quelques détails pour quatre d'entre eux, mais il
y a encore des éléments en ballottage. Mais, pour le projet pilote versus la
publication du règlement, il n'y a pas d'inquiétude. On est sous un principe de
REP, donc la réglementation va préciser ce qui est possible de faire, mais
l'organisme de gestion désigné aura toute l'information nécessaire issue des
projets pilotes pour orienter la logistique de la mécanique.
Donc, le projet pilote, versus la
réglementation, versus l'organisme de gestion désigné, il ne faut pas... ce
n'est pas des étapes qui se suivent et qu'une étape doit être complétée avant
de passer à la suivante, là. La réglementation va préciser les modalités, et
ensuite l'organisme de gestion désigné, en vertu de la réglementation, en vertu
des résultats des projets pilotes va pouvoir choisir la logistique qui est la
plus appropriée, là, pour ses opérations. Mais il n'y a pas de conflit de
calendrier, là, à ce niveau-là.
Mme
Ghazal : Je comprends que le ministre me dit : Il n'y en a pas,
mais normalement, un projet pilote, il y a aussi les modalités puis les
façons de fonctionner. Je comprends que ce n'est pas dans les détails, combien
de machines, etc., où vont être placés les centres de dépôt, ce ne sera pas
écrit dans le règlement, mais il y a quand même certaines modalités ou certains
détails qui vont être dans les règlements, qui... Peut-être ça aurait été bien
d'attendre d'avoir au moins les résultats des projets pilotes, mais, bon, je ne
vais pas discuter plus longuement de ça.
En plus des détails des projets pilotes où le
ministre me dit : encore quelques jours ou quelques semaines... Je
comprends, là, qu'ils sont en train d'être établis. Il y avait aussi le rapport
du comité des producteurs. Ça aussi, le ministre avait dit : Oui, je vais
le déposer. Est-ce que... Vu qu'il avait été présenté, ça fait quand même un
bout de temps, donc j'imagine qu'il existe, qu'il est écrit. Est-ce que c'est
possible de le déposer, ce rapport-là, de nous le rendre public?
M. Charette : ...mentionnais, je le
réitère, là, on est... C'est un rapport préliminaire qui était présenté lors de
la rencontre, je ne me souviens plus de la date, là, mais effectivement il y a
peut-être deux ou trois semaines de ça. Ils ont encore quelque deux
semaines pour nous présenter le rapport final issu de la documentation, on s'en
était parlé, là, qui pourra être partagé à
ce moment-là. Peut-être que le projet de loi, et je ne présume de rien, mais
peut-être que le projet de loi sera
adopté à ce moment-là. Je le souhaite, mais, dans tous les cas, l'information,
là, on pourra la partager.
Mme Ghazal : Oui. Même s'il est
adopté, ça demeure pertinent.
Je veux revenir sur 53.31.14. Quand je regarde
le... Je vois qu'on a ajouté aussi les organismes, puis il y en a deux, etc.
Juste pour comprendre, les... Si je regarde dans la version actuelle, là, dans
la LQE : «Les contributions exigibles doivent être établies sur la base
d'un tarif ayant fait l'objet d'une consultation particulière auprès des personnes
visées», ça, c'est ce qui existe déjà. Ça va continuer. Puis on ajoute, après
«visées», les OGD. Ces consultations-là sont faites par qui? C'est RECYC-QUÉBEC
qui fait ces consultations-là? Comment ça fonctionne? Là, je sais, c'est la
façon actuelle, avec laquelle je ne suis pas familière.
M. Charette : En fait, à ce
stade-ci, il faut réellement comprendre la séquence au niveau de la
tarification. C'est réellement un mandat qui revient à l'OGD, en quelque sorte,
de déterminer les tarifs qui pourront supporter tout le système, là, à être
mise en place.
Mme Ghazal : ...OGD qui consulte ses
membres. S'il y en a plusieurs, elles, elles vont... S'il y a plusieurs OGD,
elles vont consulter les membres.
Et il y a aussi ce qui est écrit dans la loi
actuelle, et ça, ce n'est pas modifié : «Ce tarif peut couvrir une période
d'au plus trois [ans].» Et après on dit que les critères doivent prendre en
compte, avec les années, la manière de responsabiliser les catégories de
personnes — j'imagine,
les producteurs, par exemple — quant aux conséquences environnementales
des produits, etc.
Donc,
trois ans, on a convenu, depuis le temps que ce système-là fonctionne. C'est
une bonne fréquence, ce trois ans-là. Je comprends qu'ils ne voudraient
pas réduire ça. Mais pour s'assurer qu'ils paient le tarif réel qui va
permettre de réduire et qui va devenir un incitatif pour réduire les produits
non recyclables, si on veut, les emballages non recyclables pour... est-ce que
c'est assez sévère? Est-ce qu'on s'est rendu compte qu'à chaque trois ans le
tarif, quand il a été établi, il était
vraiment augmenté, ou est-ce que c'était toujours le même tarif, ce qui faisait
qu'il n'y avait aucun incitatif pour faire plus d'écoconception? Quel
bilan on fait de cette pratique-là, puisqu'on la maintient puis on ne la
modifie pas avec le nouveau système?
M. Charette :
Je veux juste voir au niveau des différentes réponses qui me parviennent. En
fait, j'essaie de voir... Non, bien, en fait, ce n'était pas problématique,
puis les tarifs eux-mêmes sont... et, si je fais erreur, là, les collègues,
n'hésitez pas à me corriger, mais les tarifs sont déposés tous les ans pour
avoir les... pour ne pas qu'il y ait de délais dans les remboursements.
Donc,
il y a quand même un ajustement qui se fait. Il y a une prévision sur trois
ans, mais les tarifs sont confirmés, là, à tous les ans. Comme ça, toute
la chaîne peut recevoir, là, les paiements, là, sans trop de délais
supplémentaires.
Et le trois
ans, complément d'information, là, c'est un délai maximum. C'est
trois ans maximum, mais avec une tarification, là, qui est établie sur une base
annuelle.
Mme Ghazal :
O.K. Donc, je pensais que le tarif... Par exemple, là, je ne sais pas comment
c'est établi, un tarif, là, tant de sous par tant de cartons. Je ne sais pas
comment c'est établi, mais admettons... Moi, je pensais que ce chiffre-là, ce
montant-là était établi pour trois ans, mais il est payé annuellement. Puis,
après ça, on révise, mais c'est vraiment chaque année. Donc, ce trois ans-là
n'est pas vraiment pertinent.
M. Charette :
Non, effectivement, et les tarifs évoluent et peuvent évoluer d'année en année.
Mme Ghazal :
Et ils augmentent, donc, d'année en année où ils sont... C'est sûr que moi, si
on me consulte : Combien est-ce que vous voulez payer? Bien, je ne veux
pas payer plus cher. Ça, c'est sûr et certain.
• (10 h 20) •
M. Charette :
En fait, c'est... et chaque année les villes déclarent ce que ça leur coûte.
Donc, ce n'est pas tant par... il ne faut pas voir uniquement le producteur
dans cette chaîne-là. C'est la mécanique générale, d'où l'ajustement, là,
annuel, là, qui est possible...
Mme Ghazal :
O.K. Puis le fait qu'on...
M. Charette :
...pour couvrir les frais réels, là, de cette opération-là.
Mme
Ghazal : Ah! O.K. Je comprends puis... Oui, c'est ça, j'avais comme
oublié un peu les municipalités. Et «ce tarif peut couvrir une période d'au plus trois [ans]», dans le fond,
c'est là juste au cas où, mais ça aurait pu être enlevé.
M. Charette :
Bien, en fait, on est toujours sur une base de planification. On le voit, là,
pour les plans de gestion de la matière résiduelle, on a du sept ans, on a...
Il faut avoir quand même une base de référence, mais avec une annualisation des
frais qui est faite malgré tout.
Donc, je ne serais
pas prêt à dire qu'on pourrait enlever cette référence-là du trois ans. Trois
ans, c'est le cadre en quelque sorte, et, à chaque année, les tarifs sont
ajustés.
Mme Ghazal :
...cet article-là, mais, comme le ministre en a parlé, on a reçu beaucoup,
beaucoup de résolutions de MRC par rapport à la période de... au lieu que ça
soit aux cinq ans, le plan de gestion des matières résiduelles, de le mettre
aux sept ans. Est-ce que c'est possible d'avoir une réponse du ministre?
M. Charette :
Oui. En fait, on est en communication avec FQM, les MRC, qui ont déposé des
résolutions à ce niveau-là. Ce n'est pas abordé dans le projet de loi, mais il
va y avoir un omnibus réglementaire, là, dans la prochaine année, qui va
permettre cet arrimage-là, le cinq ans versus le sept ans. Donc, oui, on va
répondre aux municipalités, mais ça ne s'applique pas dans le cadre, là, du
projet de loi.
Donc, il va y
avoir... Là, je ne peux pas vous dire le calendrier, mais, dans les prochains
mois, il y aura dépôt d'un omnibus réglementaire qui va permettre, là, de
répondre à la préoccupation des municipalités.
Mme Ghazal :
Et donc ça va être changé, au lieu de cinq ans, ça va devenir sept ans? Est-ce
que la décision du ministre est déjà prise?
M. Charette :
Il va y avoir effectivement un arrimage, parce que là, il y a un décalage entre
le cinq ans et le sept ans. Il va y avoir vraisemblablement une uniformisation
à ce niveau-là.
Mme Ghazal :
Très bien. Merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, Mme la députée. Y a-t-il d'autres
interventions sur ce paragraphe? Donc, nous allons poursuivre avec le cinquième
paragraphe, qui introduit l'article 53.31.15. M. le ministre.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente. Donc, l'article 53.31.15 de la Loi sur la
qualité de l'environnement doit se lire :
a) en y remplaçant le premier alinéa par le
suivant :
«La proposition de tarif doit être transmise par
l'organisme agréé ou, s'il y en a plus d'un, par l'ensemble de ces organismes,
s'ils sont parvenus à s'entendre dans le délai fixé en vertu de
l'article 53.31.14, à la Société québécoise de récupération et de
recyclage, accompagnée d'un rapport sur les consultations prescrites en vertu
de cet article, dans le délai que fixe le gouvernement par règlement, lequel ne
peut excéder le 31 décembre de l'année d'échéance du tarif en vigueur.»;
b) en y remplaçant, dans le deuxième alinéa,
«gouvernement» par «ministre»; et
c) en y remplaçant, dans le troisième alinéa,
«l'organisme agréé fait» par «le ou les organismes agréés font», «sa
proposition» par «leur proposition» et, partout où il se trouve, «gouvernement»
par «ministre».
Donc, cet amendement vise à apporter les modifications
de concordance nécessaires en lien avec les modifications proposées à l'article 53.31.14
de cette même loi par l'article 6.5 du présent projet de loi.
En effet, l'article 53.31.14 modifié
prévoit l'obligation, s'il y a plusieurs organismes agréés, que ces derniers
établissent un tarif unique qui constitue la base des contributions exigibles
des personnes sujettes au paiement d'une compensation à une municipalité en
vertu de l'article 53.31.1 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
L'établissement d'un tarif unique par plusieurs
organismes agréés doit donc être pris en considération dans l'obligation de
transmettre la proposition de tarif à la société québécoise de récupération et
de valorisation, prévue à l'article 53.31.15.
Et l'amendement vise par ailleurs à prévoir, conformément
à la modification proposée au dernier alinéa de l'article 53.31.14 de la Loi
sur la qualité de l'environnement, qu'il revient au ministre d'approuver le
tarif établi.
Bref, c'est une question essentiellement de
concordance par rapport à l'élément adopté précédemment, là, c'est-à-dire le
53.31.14.
La Présidente (Mme
Grondin) : Y a-t-il des interventions sur
ce paragraphe? Je ne vois donc aucune intervention.
Nous allons donc procéder à la mise
aux voix de cet amendement
qui introduit le nouvel article. Mme
la secrétaire, par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Veuillez
répondre pour, contre ou abstention. M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté, introduit
donc l'article 11.1.
Nous poursuivons avec les dispositions
transitoires et finales, donc l'article 12. M. le ministre, je vous invite
à le lire. Je sais que vous avez déposé un amendement
ainsi que la députée de Verdun. Donc, je vous invite à lire l'article...
M. Charette : Parfait. L'article
original.
La Présidente (Mme
Grondin) : ...et, par la suite, votre amendement.
• (10 h 30) •
M. Charette : Parfait. C'est gentil.
Merci, Mme la Présidente. Donc, 12, la version originale, donc :
La compensation prévue à l'article 53.31.1
de la Loi sur la qualité de l'environnement qui, au 31 décembre 2024, n'a
pas été payée doit l'être conformément aux articles 53.31.1 à 53.31.20 de
cette loi et du Règlement sur la compensation pour les services municipaux
fournis en vue d'assurer la récupération et la valorisation de matières
résiduelles, tels qu'ils se lisaient avant leur abrogation par la présente loi,
au prorata du nombre de mois pendant lesquels les services visés à
l'article 53.31.1 ont été fournis.
Par ailleurs, une personne
visée à l'article 53.31.1 n'est pas tenue de verser la compensation qui y
est prévue, lorsque les services ont été fournis par une municipalité ou une communauté
autochtone dans le cadre d'un contrat conclu par l'une ou l'autre d'entre elles
avant le 31 décembre 2024 en vertu d'un règlement pris en application du
sous-paragraphe b du paragraphe 6° du premier alinéa de
l'article 53.30, tel qu'il est modifié par l'article 3 de la présente
loi, et de l'article 53.30.1, édicté par l'article 4 de la présente
loi.
Je lis quand même le commentaire parce qu'il va
s'appliquer en partie à l'article. Donc, l'adoption du projet de loi devra être
suivie de plusieurs modifications réglementaires afin de mettre en oeuvre ses dispositions.
En conséquence, le projet de loi prévoit des mesures transitoires afin notamment
de régir les situations en cours lorsque ces dispositions réglementaires seront
adoptées et les mécanismes de collecte sélective actuels abrogés.
Ainsi, l'article 12 prévoit qu'au
31 décembre 2024, date à laquelle devraient être abrogés la
sous-section 4.1 de la section VII du chapitre IV du titre I
de la Loi sur la qualité de l'environnement et le Règlement sur la compensation
pour les services municipaux fournis en vue d'assurer la récupération et la
valorisation de matières résiduelles, si une compensation n'a pas été payée à
une municipalité ou à une communauté autochtone pour des services qui sont visés à l'article 53.31.1
de cette sous-section et qui ont été fournis avant cette date, cette
compensation devra être payée conformément aux articles 53.31.1 à 53.31.20
de cette sous-section et aux dispositions de ces règlements, tels qu'ils se lisaient avant leur abrogation. La
compensation, normalement calculée sur une période d'une année complète, sera, dans un tel cas, calculée au
prorata du nombre de mois pendant lesquels les services ont été fournis.
Par contre, le deuxième alinéa de
l'article 12 du projet de loi prévoit que si une municipalité ou une
communauté autochtone concluait un contrat en vertu d'un règlement visant
l'élaboration et la mise en oeuvre d'un système de collecte sélective par
lequel elle aurait, avant le 31 décembre 2024, fourni des services de
même nature que ceux visés à l'article 53.31.1, ces services seront payés
en vertu du contrat et aucune autre compensation ne pourra être versée pour ces
mêmes services, ceux-ci ne devant pas pouvoir être compensés en double. Donc,
je ferais la lecture de l'amendement.
La Présidente (Mme
Grondin) : S'il vous plaît.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Il y aurait un commentaire, également, là, d'ajustement.
Donc : Insérer, à la fin de l'article 12 du projet de loi, les
alinéas suivants :
«Un organisme désigné en vertu d'un règlement
pris en application du paragraphe b du paragraphe 6° du
premier alinéa et de l'article 53.30 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, tel qu'il est modifié par l'article 3 de la présente loi,
et des articles 53.30.1 et 53.30.3 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, édictés par l'article 4 de la présente loi, peut,
jusqu'au 31 décembre 2024, établir, sur la base du même tarif
que celui prévu au premier alinéa de l'article 53.31.14 de la Loi sur
la qualité de l'environnement, tel qu'il se lit le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi), le montant que les personnes qui en sont membres
devraient lui verser pour qu'il puisse assumer ses obligations à l'égard d'un
système de collecte sélective. La détermination du tarif doit, dans ce cas,
tenir compte du fait qu'il servira également à établir ce montant, et les
critères considérés pour ce faire sont les mêmes que ceux visés au
troisième alinéa de cet article 53.31.14.
«Outre ce qui est prévu au quatrième alinéa
de l'article 53.31.14 de la Loi sur la qualité de l'environnement, tel
qu'il se lit [...] le tarif peut aussi préciser les modalités de paiement du
montant à l'organisme désigné.».
Le commentaire sera plus simple. Cet amendement
vise à prévoir un arrimage entre le régime actuel de compensation prévu par la
sous-section 4.1 de la section VII du chapitre IV du
titre I de la loi et un nouveau système de collecte sélective qui pourrait
être prévu par un règlement pris en application du sous-paragraphe b du
paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 53.30 — bref,
ce n'est pas beaucoup plus simple, mais, quand même, on comprend le principe — tel
qu'il est modifié par l'article 3 de la présente loi, et des
articles 53.30.1 et 53.30.3, édictés par l'article 4 de la présente
loi.
C'est un arrimage qui serait effectif pour toute
la période pendant laquelle le régime actuel et le nouveau système seraient en
vigueur en même temps, soit jusqu'au 31 décembre 2024. Il vise à
permettre que les personnes tenues de verser un montant de compensation en
vertu du régime actuel puissent également être tenues de verser à un organisme
désigné par règlement en vertu du nouvel article 53.30.3 un montant qui
servirait à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'un autre système visant la collecte
sélective en utilisant la même base tarifaire.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il
des interventions sur cet amendement? Aucune intervention? Ça va. Donc,
je vais procéder à la mise aux voix de cet amendement par appel nominal. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Oui. M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal :
Pour.
La Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Pour.
La Secrétaire :
Et Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'amendement
est adopté. Nous revenons à l'article 12 tel qu'amendé. Nous avons un amendement
qui a été déposé par la députée de Verdun. Donc, est-il possible de suspendre,
pour le moment, l'article 12 tel qu'amendé?
M. Charette :
En fait, je n'ai pas d'objection. Est-ce que le collègue voulait prendre là où
était la collègue? Ce n'est pas quelque chose de très
complexe, on pourrait en discuter ouvertement. Mais, si le collègue
préfère suspendre, on peut suspendre sans problème.
M. Kelley :
Je pense que c'est mieux de suspendre. Puis c'est aussi possible, M. le
ministre, que l'amendement que vous avez fait réponde aux inquiétudes
de la députée de Verdun, mais je ne veux pas prendre... Alors, on
va suspendre puis revenir. Puis c'est possible que, quand même, on peut finalement
retirer notre amendement, mais c'est à discuter. Alors, si on peut suspendre l'article
comme prévu...
La
Présidente (Mme Grondin) : Donc, j'ai consentement pour
suspendre l'article 12?
M. Charette :
Consentement.
La Présidente
(Mme Grondin) :
Parfait. Donc, consentement. Nous poursuivons avec l'article 13.
M. le ministre.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente. Donc :
Malgré
l'article 53.31.0.2 de la Loi sur la qualité de l'environnement, édicté
par l'article 6 de la présente loi, les contrats conclus par une
municipalité, un groupement de municipalités ou une communauté autochtone
représentée par son conseil de bande avant le (indiquer ici la date de la
présentation du présent projet de loi) qui visent, en tout ou en partie, à
fournir des services visés à l'article 53.31.1 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, tel qu'il se lisait avant son abrogation par la présente loi,
et qui, à cette date, ne sont pas échus, demeurent en vigueur jusqu'à leur
échéance, sauf si la municipalité, le groupement de municipalités ou la
communauté autochtone concerné décide d'y mettre fin.
Si la date d'échéance
du contrat est antérieure au 31... 2024, il ne peut être prolongé ou renouvelé
que pour une période n'excédant pas cette date, et ce, malgré ce qui est prévu
au contrat.
Si la date d'échéance
du contrat est le 31 décembre 2024 ou postérieure à cette date, il ne peut
être ni prolongé, ni renouvelé, et ce, malgré ce qui est prévu au contrat.
Le commentaire :
L'article 13 du projet de loi est une disposition transitoire qui vise à
prévoir la date à laquelle certains contrats qui seraient conclus par une municipalité,
un groupement de municipalités ou une communauté autochtone avant la date de la
présentation du projet de loi prendront fin.
Ainsi,
les contrats qui visent à fournir des services en vue d'assurer la récupération
et la valorisation de certaines matières
résiduelles déterminées par règlement demeureront en vigueur jusqu'à
leur échéance, sauf si la municipalité, le groupement de municipalités
ou la communauté autochtone concerné décide d'y mettre fin avant cette
échéance.
Toutefois, si la date
d'échéance du contrat est antérieure au 31 décembre 2024, date à laquelle
le régime de la compensation pour les
services municipaux fournis en vertu
de l'article 53.31.1 de la loi prendra fin, le contrat pourra être
prolongé ou renouvelé, mais pas au-delà du 31 décembre 2024, et ce, même
si le contrat prévoit autre chose.
Cette disposition
permettra ainsi au gouvernement de prendre un règlement en application des dispositions
proposées à l'article 53.30.1, introduit par l'article 4 du projet de
loi, et de faire en sorte que le nouveau système de collecte sélective soit, à
partir du 31 décembre 2024, mis en place et fonctionnel pour l'ensemble
des municipalités et des communautés autochtones représentées par leur conseil
de bande et de permettre l'atteinte des objectifs qui seront fixés par le gouvernement
en matière de récupération et de valorisation de certains contenants,
emballages, matériaux d'emballage, imprimés et autres produits.
Ça peut sembler ardu,
ne serait-ce qu'au niveau de la lecture, mais on veut une chose essentiellement.
Au 1er décembre 2025, on sera tous sous un même régime. Entre-temps, il y
a des renouvellements de contrats qui peuvent, oui, se faire, mais ces
renouvellements-là ne peuvent pas excéder la date du 31 décembre pour être
bien certains qu'au 1er janvier 2025 on soit tous sous la même base de
référence.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il
des interventions sur cet article? Donc, je vais procéder à la mise aux voix de
l'article 13 par appel nominal. Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley :
Pour.
• (10 h 40) •
La Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
La Secrétaire :
Et Mme Grondin (Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'article 13
est adopté. M. le ministre, l'article 14, s'il vous plaît.
M. Charette :
Merci, Mme la Présidente.
Malgré
l'article 53.31.0.2 de la Loi sur la qualité de l'environnement, édicté
par l'article 6 de la présente loi, les contrats conclus après le
(indiquer ici la date de la présentation du présent projet de loi) par une
municipalité, un groupement de municipalités ou une
communauté autochtone représentée par son conseil de bande qui visent, en
tout ou en partie, à fournir des services visés à l'article 53.31.1 de la
Loi sur la qualité de l'environnement, tel qu'il se lisait avant son abrogation
par la présente loi, prennent fin au plus tard le 31 décembre 2024. Le
renouvellement d'un tel contrat prend également fin à cette même date.
Commentaire :
L'article 14 du projet de loi est une disposition transitoire qui vise
certains contrats conclus après la date de présentation du projet de loi par
une municipalité, un groupement de municipalités ou une communauté autochtone
représentée par son conseil de bande. Les contrats concernés sont ceux qui ont
pour objet, en tout ou en partie, de fournir
des services de collecte sélective de certaines matières résiduelles visées à
l'article 53.31.1 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
L'article 4... 14, plutôt, prévoit que ces contrats prendront fin le
31 décembre 2024 et qu'il en sera de même pour tout renouvellement d'un
tel contrat.
Cet article du projet
de loi vise à permettre la transition, dans un délai raisonnable, du système
actuel de compensation pour la fourniture de tels services de collecte
sélective vers un nouveau système de collecte sélective qui serait visé par un
règlement pris en application du paragraphe 6° du premier alinéa de
l'article 53.30 de la Loi sur la qualité de l'environnement et de
l'article 53.30.1 que l'article 4 du projet de loi propose d'ajouter
à cette loi et qui serait sous la responsabilité des personnes déterminées par ce
règlement.
Cet article permet
également de restreindre la durée de coexistence de ces deux systèmes. De la
sorte, le nouveau système de collecte sélective serait, à partir du
31 décembre 2024, le seul applicable pour l'ensemble des municipalités et
des communautés autochtones représentées par leur conseil de bande, permettant
ainsi l'atteinte des objectifs qui seraient alors fixés par le gouvernement en
matière de récupération et de valorisation de certains contenants, emballages,
matériaux d'emballage, imprimés et autres produits.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M.
le ministre. Y a-t-il des interventions sur l'article 14? Donc, aucune intervention.
Je vais donc procéder à la mise aux voix par appel nominal de l'article 14.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley :
Pour.
La Secrétaire :
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. Donc, l'article 14
est adopté. M. le ministre, l'article 15.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente.
Une entente visée à l'article 468 de la Loi
sur les cités et villes (chapitre C-19) ou à l'article 569 du Code municipal
du Québec (chapitre C-27.1) qui prévoit la constitution d'une régie
intermunicipale n'est pas visée par les articles 13 et 14 de la présente
loi.
Commentaire : L'article 15 du projet
de loi vise à confirmer que les ententes qui prévoient la constitution d'une
régie intermunicipale ne sont pas des contrats visés par les articles 13
et 14 du projet de loi, écartant ainsi toute interprétation à l'effet contraire
qui pourrait éventuellement survenir.
La Présidente
(Mme Grondin) : Merci, M. le ministre.
Y a-t-il des interventions sur l'article 15? Aucune intervention. Donc, je vais procéder à la mise aux voix par appel nominal de l'article 15.
Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) : Abstention. L'article 15 est donc adopté. Nous poursuivons avec
l'article 16. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc :
16. Un règlement pris en application de l'article 53.30
de la Loi sur la qualité de l'environnement, tel qu'il est modifié par l'article 3
de la présente loi, et de l'article 53.30.1 de cette loi, édicté par l'article 4
de la présente loi, peut, pour les cas prévus au troisième alinéa de l'article 13
de la présente loi, prévoir un mécanisme de compensation pour les services
visés à l'article 53.31.1 de la Loi sur la qualité de l'environnement, tel
qu'il se lisait avant son abrogation par la présente loi, et fournis le ou
après le 31 décembre 2024.
Commentaire : L'article 16 du projet
de loi est une disposition transitoire qui donne la possibilité au gouvernement
de prévoir, dans un règlement visant la collecte sélective de certaines
matières résiduelles, un mécanisme de compensation pour les municipalités et
les communautés autochtones représentées par leur conseil de bande qui
pourraient subir des pertes financières si un contrat visant, en tout ou en
partie, à fournir des services de collecte sélective et conclu par l'une ou
l'autre d'entre elles avant la date de la présentation du projet de loi prenait
fin au 31 décembre 2024 comme le
prévoit le troisième alinéa de l'article 13 du projet de loi, alors que la
date effective de fin de ce contrat est à cette date ou postérieure à
celle-ci. Dans un tel cas, les dispositions de la Loi sur la qualité de
l'environnement qui prévoient un régime de compensation pour la fourniture de
tels services seront abrogées et il sera opportun, le cas échéant, de compenser
ces municipalités et ces communautés autochtones d'une autre façon.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il
des interventions sur l'article 16? Donc, aucune intervention. Mme la
secrétaire, nous procédons à la mise aux voix par appel nominal, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire :
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La
Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. L'article 16 est donc adopté. Nous poursuivons avec
l'article 17. M. le ministre.
M. Charette : Donc, 17 : Malgré
l'article 10 de la présente loi, tout permis délivré en application de la
Loi sur la vente et la distribution de bière et de boissons gazeuses dans des
contenants à remplissage unique et toute entente conclue conformément au Règlement
sur les permis de distribution de bière et de boissons gazeuses qui sont en
vigueur à la date de l'entrée en vigueur de cet article le demeurent jusqu'à ce
qu'un règlement pris en application du sous-paragraphe b du paragraphe 6° du
premier alinéa de l'article 53.30, tel qu'il est modifié par
l'article 3 de la présente loi, et de l'article 53.30.2, édicté par
l'article 4 de la présente loi, y mette fin.
Commentaire : Donc, l'article 17 du projet
de loi, encore une fois, est une disposition transitoire qui maintient en
vigueur, malgré l'abrogation de la Loi sur la vente et la distribution de bière
et de boissons gazeuses dans des contenants à remplissage unique, tout permis
délivré en application de cette loi et, malgré l'abrogation du Règlement sur les permis de distribution de bière
et de boissons gazeuses, toute entente conformément à ce règlement.
En effet, l'abrogation de cette loi et de son règlement
d'application devrait être effective seulement au moment où un nouveau système
de consigne, qui remplacera celui prévu par ces derniers, sera mis en oeuvre.
Toutefois, l'échéance des permis et des ententes concernés nécessitera des
aménagements en fonction de leur contenu. Il n'est pas possible de les prévoir
actuellement, tant qu'un règlement visant un nouveau système de consigne ne
sera pas édicté. Dans l'intervalle, il sera nécessaire de les maintenir en
vigueur.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions
sur l'article 17? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Juste une question ici.
Quand, dans le commentaire, c'est écrit : «Toutefois, l'échéance des
permis et des ententes concernés nécessitera des aménagements en fonction de
leur contenu», dans le fond, la date à laquelle
ça va être modifié, c'est quand? Là, ce n'est pas en 2024, là. La date où ce
changement-là va être fait, c'est quand?
M. Charette : En fait, c'est en
fonction... comme c'est dit dans la dernière portion, là, du deuxième
paragraphe : «Il n'est pas possible de les prévoir actuellement, tant
qu'un règlement visant un nouveau système de consigne ne sera pas édicté.»
Donc, la date n'est pas connue, mais, à partir
du moment où le règlement sur le nouveau système de consigne sera édicté, c'est
là où on pourra intervenir. Et, dans l'intervalle, c'est nécessaire de
continuer l'application, là, de la réglementation actuelle.
Mme Ghazal : Puis le règlement, là,
je n'ai pas en tête puis je n'ai pas sorti... Il y a tout un échéancier.
J'imagine que ce règlement-là était marqué dans l'échéancier, dans le... Donc,
c'était combien... c'était quand?
M. Charette : En fait, la
réglementation pour l'implantation du nouveau système de consigne prévoit...
c'est fin 2022, essentiellement.
Mme Ghazal : Ah! O.K., 2022.
M. Charette : Oui, l'année prochaine
pour l'entrée en vigueur, là, du nouveau système de consigne.
La Présidente (Mme
Grondin) : D'autres interventions sur l'article 17? Ça va.
Donc, Mme la secrétaire, nous procédons à la mise aux voix de l'article 17
par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
groupes... pardon, pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
• (10 h 50) •
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme Grondin) :
Abstention. L'article 17 est donc adopté. M. le ministre,
l'article 18.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc :
18. Le gouvernement peut, par règlement pris
avant le (indiquer ici la date qui suit de deux ans celle de l'entrée en vigueur
du présent article), édicter toute autre mesure transitoire nécessaire pour
permettre l'application de la présente loi.
Donc, c'est un article qui permet au
gouvernement d'édicter des mesures transitoires supplémentaires à celles
prévues aux articles 12 à 17 si, au moment de prendre un règlement en
application du sous-paragraphe b du paragraphe c du premier alinéa de
l'article 53.30 et, selon le cas, du nouvel article 53.30.1 ou
53.30.2, une situation non prévue par les articles 12 à 17 se présentait
et qu'il faille y pourvoir de façon transitoire.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Y a-t-il
des interventions sur l'article 18? Je vais donc procéder à la mise aux
voix de l'article 18. Par appel nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. L'article 18 est donc adopté. Nous
poursuivons avec l'article 19. M. le ministre, je vois que vous avez également
un amendement. Donc, je vous invite à lire l'article et, par la suite, l'amendement,
s'il vous plaît, ainsi que leurs commentaires respectifs.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Donc :
19. Les
dispositions de la présente loi entrent en vigueur le (indiquer ici la date de
la sanction de la présente loi), à l'exception :
1° des articles 10 et 18, qui entrent en
vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement;
2° des articles 7 et 11, qui entrent en
vigueur le 31 décembre 2024.
Le gouvernement peut, avant le
31 décembre 2023, reporter la date du 31 décembre 2024
prévue à la présente loi, à une date ultérieure.
Donc, le commentaire : L'article 19 du
projet de loi est une disposition qui fixe la date de l'entrée en vigueur des articles
du projet de loi à la date de sa sanction, sauf pour les articles 10 et 18
qui devraient entrer en vigueur à une date qu'il n'est possible, pour
l'instant, de prévoir. En effet, la date d'entrée en vigueur de ces articles
dépend du moment où le gouvernement sera en mesure de
prendre un règlement en application du sous-paragraphe b du paragraphe 6° du
premier alinéa de l'article 53.30 et, selon le cas, de
l'article 53.30.1 ou 53.30.2, moment qui permettra de fixer la date à
laquelle sera abrogée la loi visée à l'article 10 et, accessoirement, le
règlement pris en application de cette loi et qui permettra, si nécessaire,
d'ajouter des dispositions transitoires pour assurer l'application de la loi.
Quant aux articles 7 et 11, qui concernent,
pour le premier, l'abrogation de la sous-section de 4.1 de la section VII
du chapitre IV du titre I de Loi sur la qualité de l'environnement et,
pour le second, le règlement pris en application
des pouvoirs réglementaires prévus à cette sous-section, leur entrée en vigueur
a été fixée au 31 décembre 2024. En effet, il est prévu qu'à
cette date, le nouveau système de collecte sélective soit mis en place et
fonctionnel pour l'ensemble des municipalités et des communautés autochtones
représentées par leur conseil de bande visées par le régime de compensation
actuel.
Enfin, cet article prévoit que le gouvernement
peut, si nécessaire, avant le 31 décembre 2023, reporter à une date
ultérieure la date du 31 décembre 2024 prévue au projet de loi, date à
laquelle l'actuel régime de compensation pour la fourniture de services de
collecte sélective prendra fin.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre.
M. Charette : Donc, je pourrais
faire lecture de l'amendement.
La Présidente (Mme
Grondin) : Oui, oui, oui. Désolée.
M. Charette : Parfait. Merci.
Donc : Remplacer, dans le paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 19 du projet de loi, «des articles 7 et» par «de
l'article 7, sauf en ce qui concerne l'article 53.31.6 de la Loi sur
la qualité de l'environnement, du paragraphe 2° de l'article 8.2 et de
l'article».
Le commentaire : C'est un amendement qui
est nécessaire puisque l'article 7 du projet de loi propose d'abroger les
articles 53.31.1 à 53.31.20 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
L'abrogation de ces articles devrait entrer en vigueur, selon ce qui est
proposé par le paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 19 du projet
de loi, le 31 décembre 2024. Jusqu'à cette date, certains de ces articles
doivent être modifiés pour les motifs exprimés au nouvel article 11.1 du projet de loi tel qu'amendé. La date
proposée par l'article 19 du projet de loi pour l'entrée en vigueur de la majorité de ces dispositions
correspond à celle de la sanction du projet de loi. Elle est applicable pour
les modifications proposées au nouvel
article 11.1. Considérant le fait que l'abrogation de
l'article 53.31.6 de la Loi sur la qualité de l'environnement forme un tout avec ces modifications, elle
doit entrer en vigueur à la même date que celles-ci.
En effet, l'abrogation de l'article 53.31.6
est une modification de concordance en lien avec celle proposée à
l'article 53.31.5 de la Loi sur la qualité de l'environnement. La
mécanique prévue à l'article 53.31.6 n'a d'utilité que dans la mesure où
la compensation annuelle due aux municipalités a été répartie entre les
matières ou catégories de matières soumises à la compensation, ce qui ne sera
plus le cas à la suite de la modification proposée à l'article 53.31.5.
C'est un amendement qui est également nécessaire
afin que l'abrogation de la disposition pénale applicable en cas d'infraction à
l'article 53.31.12 de la Loi sur la qualité de l'environnement, proposée
par le paragraphe 2° du nouvel article 8.2 du projet de loi, tel qu'il est
amendé, entre en vigueur à la même date que celle prévue par le paragraphe 2°
du premier alinéa de l'article 19 du projet de loi pour
l'article 53.31.12, dont l'article 7 du projet de loi propose l'abrogation.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, y a-t-il des commentaires
sur l'amendement? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui, merci, Mme la
Présidente. Quand je lis... À la fin, il y a un tableau pour l'article 19
et... mais ça, c'était écrit déjà dans la loi actuelle. O.K., ce n'est pas dans
l'amendement... Bien, pas dans la loi actuelle, mais dans l'article du projet
de loi, ce qui a attiré mon attention, c'est que le gouvernement peut, avant le
31 décembre 2023, reporter la date de 2024. Mais là, ce n'est pas l'amendement,
c'est dans l'article lui-même. Je ne sais pas si on peut quand même avoir la discussion.
Pourquoi il y a cette disposition-là?
M. Charette : En fait, si jamais...
on sait que c'est une réforme, là, qui engendre un jeu de dominos assez important,
et c'est par précaution. Il n'y a strictement rien qui nous indique qu'on aura
recours à cette disposition-là, mais, si jamais, au niveau des municipalités ou
au niveau de l'organisation du système, il y avait des problématiques
particulières, on pourrait décréter une date ultérieure à celle qui est
autrement prévue, celle du 31 décembre 2024. Mais, dans les faits, il n'y
a rien qui nous indique qu'on aura recours à cette possibilité-là.
Il faut savoir que les parties prenantes, autant
les municipalités, Éco Entreprises Québec, bref, tous les partenaires, autant, je
vais le résumer ainsi, autant le volet consigne suscitait des réactions chez
certaines parties prenantes, autant le volet modernisation de la collecte
sélective faisait l'unanimité. Donc, la disposition y est, mais il n'y a pas...
il n'y a rien qui nous indique qu'on aura à reporter la date, là, du
31 décembre 2024.
Mme Ghazal : Parce que ce n'est pas
le genre de disposition... Parce que moi, je me rappelle, quand cette date-là a été annoncée, bien, on disait : Mon
Dieu! C'est très loin, c'est même après les élections. Et, avec la pandémie, bien,
cette date-là n'a pas changé. C'était le cas dès le début, là. Donc, au moins,
cette fois, la pandémie n'a pas le dos
large. Mais c'était déjà très, très loin. On trouvait que c'était loin. Oui,
c'est bien, je comprends qu'il y a beaucoup, beaucoup de changements,
c'est énorme, mais c'est très loin. Et là on a presque terminé le projet de
loi, et là les projets pilotes... c'est-à-dire
que, oui, c'est important de le faire plus rapidement, pour moi, mais il y a
cette ouverture-là que... Si elle n'est pas si nécessaire, si on ne
pense pas qu'elle aura lieu, pourquoi est-ce qu'on trouvait que c'était
important de la mettre, déjà qu'on prenait beaucoup, beaucoup notre temps?
Mais, de l'autre côté, une des choses qui
m'inquiètent, c'est les projets pilotes qui vont se faire très, très vite. Et
moi, je me demande comment est-ce qu'on va avoir le temps d'avoir aussi toutes
les leçons et toutes les, si on veut, les données, les étudier bien comme il le
faut pour, après ça, implanter un programme de recyclage et des centres de
dépôt partout au Québec, basés sur cette expérience-là. Mais ça, c'est pour les
projets pilotes. Autant je me dis que ça, on doit prendre le temps de bien le
faire et le faire comme il faut, autant je trouve que cette disposition-là, de
dire qu'on pourrait encore reporter, je ne la comprends pas.
Est-ce qu'il y avait une inquiétude
particulière? Est-ce que, peut-être, ceux qui veulent devenir une OGD ont dit
au ministre qu'il y a des éléments qui les inquiètent et que peut-être qu'on
devrait reporter plus longtemps? Parce qu'on sait, ils sont venus, il y a
encore des gens qui n'aiment pas cette réforme, mais qui s'y conforment parce
qu'ils n'ont pas le choix. Donc...
• (11 heures) •
M. Charette : Si je peux tenter de
rassurer la collègue, lorsqu'on parle du 31 décembre 2024, c'est
réellement le volet collecte sélective. Lorsqu'on parle de possiblement
modifier cette date-là et qu'on aurait jusqu'au 31 décembre 2023 pour
le faire, c'est uniquement le volet modernisation de la collecte sélective.
Mais, comme je le mentionnais tout à l'heure, des deux aspects de la réforme,
c'est le seul volet qui faisait vraiment l'unanimité, celui de la modernisation
de la collecte sélective, donc il n'y a rien qui indique qu'on va reporter
au-delà du 31 décembre 2024. Mais ce n'est pas du tout, du tout en
lien avec la modernisation et l'élargissement de la consigne, par contre.
Donc...
Mme Ghazal : La consigne,
rappelez-moi, c'est 2022? J'ai oublié la date.
M. Charette : La consigne, elle sera
en place dès la fin de l'année prochaine, donc c'est quand même assez rapide,
pour les principaux contenants.
Mme Ghazal : Ça, c'est 2022.
C'est ce qu'on disait.
M. Charette : Et on se donnait un
échéancier un petit peu plus long pour ce qui est Tetra Pak, multicouches. Mais
sinon, les contenants usuels, verre, plastique, aluminium, dès la fin de
l'année prochaine, c'est un système, là, qui sera effectif.
Mme Ghazal : Mais 2022, ce n'est pas
écrit dans le projet de loi?
M. Charette : La date de 2022? Non,
mais c'est dans la réglementation.
Mme Ghazal : C'est ça.
M. Charette : Mais, comme on l'a
mentionné dès le départ, là, c'est un calendrier qui n'a pas changé non plus,
là. Que ce soit à cause de la pandémie, que ce soit l'ajustement accordé aux
différents groupes de travail, donc, 2022, c'est la référence, là, qui demeure
la bonne, là, pour la mise en place de la consigne élargie.
Mme Ghazal : Donc, il n'y a pas de risque
que ça revienne puis que ça soit finalement reporté pour une raison x, y, parce que la réglementation,
elle, elle va suivre l'échéancier qui est écrit dans le document qui nous a été
déposé.
M. Charette : En fait, même dans le
napperon où vous avez... le 2022 est clairement, clairement indiqué. Nous, tous
les groupes de travail, tout le calendrier est déterminé en fonction, là, de
l'entrée en vigueur à la fin de l'année 2022. Mais l'article, encore une
fois, 19, là, c'est réellement collecte sélective et non pas consigne.
Mme Ghazal : O.K. Merci.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, Mme la députée. Y a-t-il... M. le
député de Jonquière.
M. Gaudreault : Bien, moi, je suis
assez sensible à ce que disait la députée de Mercier là-dessus, parce que,
j'écoutais les échanges entre la députée de Mercier puis le ministre, je
n'arrête pas d'avoir en tête la loi sur les milieux humides. On a été obligés
de reporter, je pense, trois fois. On a adopté deux fois une loi transitoire
avant d'arriver à la réforme comme telle de la loi sur les milieux humides. Et,
à chaque fois, les ministres disaient : Ah! ce n'est pas dans notre objectif
de reporter, ce n'est pas dans notre objectif de reporter, mais, finalement,
ils reportaient. Puis on s'est retrouvés à être obligés d'adopter à deux
reprises une loi transitoire jusqu'à ce qu'on ait finalement la loi sur les
milieux humides et hydriques. Alors, cette expérience m'enseigne que j'aurais
tendance à être plus prudent. Puis, même si je vous dis qu'on
a été obligés de reporter deux fois, au moins, le ministre était obligé de
venir devant les parlementaires pour reporter.
Alors, je
comprends que c'est sur l'élargissement de... c'est-à-dire de la collecte
sélective, ces dispositions-là, mais je me demande si on ne serait pas
mieux de se mettre un petit peu plus de pression, tout le monde, pour le milieu
de l'environnement, pour le milieu des municipalités, et que, si jamais il y a
un report de la date, on soit obligés de revenir devant les parlementaires. Il
va y avoir une beaucoup plus grande reddition de comptes. Parce qu'«avant le
31 décembre 2023, reporter la date du 31 décembre 2024», il peut y
avoir un autre gouvernement, là... en tout cas, je souhaite qu'il y ait un
autre gouvernement après 2022. Donc, on ne sait jamais ce qui peut
arriver, là, après ce moment-là, là.
Alors, moi, je me demande si on ne serait pas
mieux juste d'enlever ça puis de se faire l'obligation, nous, d'arriver avec la
meilleure réforme dans les délais. Si jamais ce n'était pas possible, bien, le
gouvernement en place serait obligé de revenir devant les parlementaires, comme
on l'a fait avec la loi sur les milieux humides et hydriques. Donc là, il y a
une reddition de comptes, il y a un débat parlementaire qui se fait. Sinon, je
trouve que ça donne un grand pouvoir au gouvernement en disant qu'il peut, de
lui-même, reporter la date du 31 décembre 2024.
M. Charette : Je comprends tout
à fait l'intervention du collègue. Je vais tenter de le rassurer. Si on
enlevait cette disposition-là et si, pour une raison, là, hors de notre
contrôle, il fallait modifier la date du 31 décembre 2024, il faudrait
littéralement déposer un nouveau projet de loi. Et ce que ça implique, c'est-à-dire
consultations, étude article par article, bien que ce soit très, très bref, on
pourrait le deviner, mais ça nous retarde encore davantage.
Et là, pourquoi on se donne cette possibilité-là
d'une modification d'ici 2023? Rappelons-nous tous les articles précédents qui
ont été adoptés. Ils font référence, pour tous les contrats signés, à cette
date du 31 décembre 2024. Donc, si jamais on doit la changer, ça a une
implication au niveau des contrats aussi. Donc, si on se retrouve d'avant ce
vide-là, ça pourrait être problématique pour l'interprétation, là, des clauses
précédentes adoptées. Mais, encore une fois, je comprends l'exemple et je le
saisis très bien, celui des milieux humides. Cependant, on est dans l'aspect du
projet de loi qui fait réellement l'unanimité. Toutes les parties prenantes ont
intérêt à ce que ce changement-là intervienne au 1er janvier 2025, autant
les municipalités, tous les producteurs impliqués dans la chaîne et toutes les
parties prenantes. Puis c'est vrai, consigne, il y a des questionnements chez
certains, mais là c'est un volet qui est réellement perçu et reçu de la même
façon par tous les partenaires.
Donc, il n'y a aucun, aucun indice qui nous
laisse croire que le 31 décembre 2024 ne sera pas la bonne date. Mais
l'enlever, pour tous les contrats qui sont signés et qui seront signés d'ici
là, ça pourrait être réellement problématique.
M. Gaudreault : Ça va aller,
Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Grondin) : Ça va aller, M. le député. Y a-t-il
d'autres interventions sur cet amendement?
Je vais donc procéder à la mise aux voix de l'amendement à l'article 19.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente
(Mme Grondin) : Pardon. Abstention. Donc, l'amendement est
adopté. Nous revenons donc à l'article 19 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions?
Je vais donc procéder à la mise aux voix de l'article 19 tel qu'amendé. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'article 19, tel qu'amendé,
est adopté. Il nous reste un article, donc l'article 12. Nous revenons à l'article 12.
Il y avait le groupe parlementaire de l'opposition officielle qui souhaitait
déposer un amendement. Donc, M. le député de Jacques-Cartier.
M. Kelley : Finalement, on a
décidé que l'amendement que le ministre a déposé répond à nos inquiétudes.
Alors, c'est correct, on peut continuer de procéder avec l'article 12.
La Présidente (Mme
Grondin) : Donc, nous allons donc... M. le ministre, vous
souhaitez intervenir.
M. Charette : Juste un commentaire. J'apprécie
le commentaire du collègue, mais juste pour se rappeler, à nous, c'est un amendement
qui avait été déposé à l'article 4. Et effectivement, ces éléments-là — négociation,
on présume naturellement de la bonne foi, et tout — ça a été précisé à
travers les différents articles adoptés. Donc, je veux rassurer le collègue,
là, de Jacques-Cartier, c'est des éléments, là, qui sont effectivement pris en
compte, et, oui, on va favoriser cette négociation-là entre les différentes
parties prenantes.
La Présidente (Mme
Grondin) : Parfait. Merci, M. le ministre. Y a-t-il, donc,
des commentaires sur l'article 12 tel qu'amendé? Nous allons donc procéder
à la mise aux voix du dernier article de ce projet de loi. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, l'article 12, tel qu'amendé,
est adopté. Nous sommes donc rendus à la fin
de l'étude détaillée. Je vais maintenant procéder à la mise aux voix du titre du projet de loi. S'il n'y a pas d'intervention, Mme la secrétaire, veuillez
procéder à l'appel nominal.
La Secrétaire :
M. Charette (Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
• (11 h 10) •
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Le titre est donc adopté, du projet de
loi. Je propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Mme la secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal : Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, la renumérotation du projet de loi
amendé est adoptée. Je propose que la commission adopte une motion d'ajustement
des références. Mme la secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
La Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
La Secrétaire : Mme Ghazal
(Mercier)?
Mme Ghazal :
Pour.
La Secrétaire : M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Grondin
(Argenteuil)?
La Présidente (Mme
Grondin) : Abstention. Donc, la motion d'ajustement des
références est adoptée.
Remarques finales
Nous sommes maintenant rendus à l'étape des remarques
finales. Je cède la parole au porte-parole du troisième groupe d'opposition et député
de Jonquière. M. le député, la parole est à vous.
M. Sylvain Gaudreault
M. Gaudreault : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Honnêtement, je ne pensais pas faire les remarques
finales ce matin — ce
n'est pas grave, là, je vais les faire, et avec plaisir — dans
le sens que je ne pensais pas que ça allait rouler aussi vite. Mais tant mieux,
on n'est pas là pour faire de l'obstruction. Au contraire, on est là pour que
ça avance puis que ça prenne forme parce que c'est quand même un projet de loi
important.
Ça fait longtemps qu'on parle de modifier la
consigne, d'améliorer la collecte sélective. Je pense que depuis, en tout
cas, mon adolescence, j'ai l'impression qu'on entend parler de ça. Alors,
j'ai hâte de voir un selfie du ministre qui dépose son pot de cornichons dans
un bac à quelque part. Ce sera probablement un événement historique qui aura
lieu à ce moment-là, parce qu'on en a tellement parlé, de ce fameux pot de
cornichons, dans ce projet de loi. Ceci étant dit, moi, je n'en dépose jamais
parce que je n'aime pas les cornichons à l'aneth, là. C'est une des choses que
je déteste le plus au monde. Je ne comprends pas que ça existe d'ailleurs. Mais
bon, moi, ça sera d'autres types de pot que je vais déposer dans ma collecte
sélective.
Pour le reste, on fait bien des blagues, là,
mais la question du règlement d'application quand même est majeure, Mme la
Présidente. On a de plus en plus de projets de loi, dans ce gouvernement, qui
donnent beaucoup de pouvoir aux ministres, aux ministres au pluriel, et qui
donnent un pouvoir réglementaire. Alors, nous, comme parlementaires, on arrive,
on étudie le projet de loi, on adopte des dispositions générales qui donnent
des pouvoirs réglementaires aux ministres. J'ai vécu ça dans le projet de loi
n° 66 sur la relance économique, là, post-COVID, sur l'accélération des infrastructures.
Je vis ça présentement aussi à travers le projet de loi n° 60 sur la
dotation dans la fonction publique. Là, on a vécu ça ici, dans le 65 sur la
consigne et la collecte sélective. Puis je ne suis pas dans tous les projets
de loi, là. J'ai des collègues qui me
disent la même chose sur d'autres projets
de loi, où il y a beaucoup de pouvoirs réglementaires.
Alors, moi, je veux dire, je comprends, là, qu'il
faut qu'un gouvernement se donne une marge de manoeuvre par règlement, mais il
y a comme une tendance, là, qui me questionne, qui m'interpelle sur
l'élargissement ou sur la discrétion que se donne un gouvernement par pouvoirs réglementaires.
Alors, moi, je voudrais au moins, là, que le gouvernement
soit attentif à ça, que le gouvernement entende les préoccupations des
oppositions. Déjà que nous, comme opposition, on a peu ou pas de moyens parce
que le gouvernement est majoritaire, donc c'est par discussion. Je reconnais
que le ministre a marqué beaucoup d'ouverture pour des amendements, puis c'est
parfait, mais, quand on n'a pas les règlements, c'est complexe.
Alors, je comprends qu'on sera invités éventuellement
à un briefing technique par le gouvernement quand il sera prêt à aller en
prépublication de ses règlements. Je trouve que c'est une belle suggestion de la
députée de Verdun. Alors, nous, on va y participer, c'est sûr, parce que c'est
important. Puis nous, comme députés aussi, dans nos circonscriptions, c'est nous qui sommes interpelés par les
citoyens qui appellent puis : Ah! M. le
député, comment ça va marcher,
la consigne, comment ça va marcher, la collecte sélective? Ça m'interpelle, je
veux être sûr de recycler mon pot de cornichons. Je vais où? Bon, donc... et
ils vont nous appeler, alors c'est important qu'on soit capables de donner la
bonne information. Ça fait que, dans ce sens-là, d'avoir les briefings
techniques, ce sera certainement utile.
Pour le reste, je pense, ça fait pas mal le
tour. Peut-être une dernière chose que je voudrais quand même mentionner, c'est
qu'on aura d'autres types de projet de loi, je l'espère en tout cas, qui vont
aller dans ce sens, parce que, de plus en plus, le Québec avance vers l'intégration,
dans sa législation, de l'économie circulaire. Puis il va falloir qu'on regarde
comment adapter l'ensemble des lois, notamment la Loi sur la qualité de
l'environnement, pour nous assurer que l'économie circulaire, au Québec, soit
bien intégrée. Parce que ce qui est important, à la base, là, c'est qu'on
réduise à la source les déchets ultimes, je sais qu'il y a un BAPE qui s'en
vient là-dessus, mais qu'on soit capables de réduire à la source les déchets,
qu'on soit capables de réutiliser davantage les biens qui circulent, de là
l'économie circulaire, qu'on soit capables de s'assurer qu'ils sont soit
recyclés, réutilisés et valorisés. Donc, pour ça, il faut qu'on change notre
façon de voir les choses, notre façon de voir l'économie, et, dans ce sens-là,
le Québec aurait tout avantage à être un leader, un vrai leader dans l'économie
circulaire. On a des chaires de recherche, des groupes de recherche sur
l'économie circulaire, au Québec, qui pointent de plus en plus. Il faut qu'on
soit capables de les écouter pour intégrer
leurs recommandations puis leurs suggestions ou leurs analyses dans le corpus
législatif québécois.
Alors,
voilà. Évidemment, je souhaite que les projets pilotes soient rapidement mis en
place, qu'on soit capables de les évaluer, qu'il y en ait partout. Je ne veux
pas que ce soient des projets pilotes concentrés dans une seule région. Et il
faut être capables de bien comprendre l'impact de ce qu'on est en train
d'adopter sur l'ensemble du territoire québécois, ce qui signifie les régions
ressources, ce qui signifie les milieux ruraux, ce qui signifie les milieux
semi-urbains, les milieux urbains aussi. Donc, il va falloir s'assurer, là,
d'une grande application, là, quand même, des projets pilotes.
• (11 h 20) •
Ça fait qu'en gros,
Mme la Présidente, je pense que je mettrais fin ici à mes remarques
finales. Il y aura encore d'autres interventions, au salon bleu, sur la prise
en considération du rapport, sur l'adoption finale également, donc on aura
l'occasion de se reparler de tout ça.
Je veux remercier les
équipes de la fonction publique qui entourent le ministre. Merci beaucoup. Je
vous avoue que, les derniers articles qu'on a adoptés, j'avais l'impression de
lire du mandarin, là. C'est très, très, très complexe, très, très dur à bien
saisir, alors il y a un peu un acte de confiance envers les légistes qui nous
rédigent tout ça. Je sais qu'ils font un travail extraordinaire, alors je veux
les remercier, tous les membres du cabinet qui accompagnent le ministre, les
collègues députés qui sont ici, Thierry Bilodeau, qui, présentement, est sur un
autre projet de loi avec un collègue, parce qu'on est obligés de se partager
aussi, nous, nos ressources de notre côté, mais qui m'a beaucoup accompagné
dans le projet de loi n° 65, ma collègue députée de Gaspé, qui a fait une
bonne partie aussi du travail, notamment lors des consultations, parce qu'on se
partage le travail, je veux la remercier également. Et puis je pense qu'on a
fait le tour, Mme la Présidente. Merci.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, M. le député. Je cède
maintenant la parole à la porte-parole du deuxième groupe d'opposition et
députée de Mercier. Mme la députée.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal :
Merci. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je pense que le fait qu'on
vienne... on n'a pas encore adopté, là, mais terminer l'étude détaillée, c'est
quand même un message fort qui dit que cette réforme était très, très attendue
par beaucoup, beaucoup de gens, par le milieu puis aussi par l'ensemble des
élus, là, à l'Assemblée nationale du Québec. C'est ce que ça démontre. On n'a
pas fait ça trop... on n'a pas rendu la vie trop, trop difficile au ministre.
Il doit nous en remercier, j'espère qu'il va le faire à la fin.
Et donc c'est ce qui
doit être entendu, ce message-là, que cette réforme tant attendue était
importante, mais, par rapport au pot de cornichons, il est exclu de cette
réforme-là. Il va falloir continuer à le mettre dans notre bac de recyclage,
parce que, les citoyens qui vont le porter dans un conteneur de récupération,
les citoyens qui se sont mobilisés pendant l'inaction des gouvernements
précédents, eh bien, le ministre, de ce que je comprends, c'est qu'il ne fera
pas beaucoup d'efforts pour le supporter. Il ne l'interdira pas, mais ça va
continuer à exister. Mais les gens, peut-être, iront de moins en moins porter,
en tout cas, leurs contenants consignés et non consignés comme le cornichon.
Donc, ils vont continuer à le mettre pêle-mêle dans le bac de recyclage.
Mais, de toute façon,
j'ai invité... Le ministre m'a dit qu'il était prêt à rencontrer les citoyens
et les gens, aussi, les industriels, les municipalités qui aimeraient garder,
maintenir ces bacs-là, qui permettent de nettoyer le bac de recyclage au lieu
de le contaminer, notamment avec le verre. Et j'ai répondu à l'appel, j'ai
parlé avec ces... Opération V-V et d'autres personnes qui les accompagnent, et
le ministre va les rencontrer très, très bientôt. Il a accepté, donc je l'en
remercie, et on va voir qu'est-ce que ça va donner. Ils vont pouvoir, mieux que
moi, lui expliquer pourquoi il ne faut pas mettre tous nos oeufs dans le même
panier. Et le plus qu'il y a de diversité, de façons de sauver de
l'enfouissement nos matières recyclables, le mieux c'est.
Encore aujourd'hui,
au moment où on se parle et probablement encore pendant quelque temps, comme on
n'interdit pas cette pratique d'enfouir le verre comme couche de recouvrement,
elle n'est pas interdite, eh bien, cette pratique continue. Et le projet de loi
n'y change rien encore, pour le moment, malgré la commission qu'on a mise sur
pied. Et, un des aspects qui choquait les gens, c'était la quantité
industrielle de verre qui est enfoui dans nos sites d'enfouissement, alors que
le verre est recyclable à l'infini.
Ce n'est pas parfait,
ce qu'on vient d'adopter en ce moment, ça, c'est sûr, et il y a beaucoup de
choses qui sont inconnues et qui vont être dans la réglementation, mais on va
le voir à l'usage. Je m'attends déjà peut-être, je ne sais pas quand mais
j'espère un peu plus long dans le temps... mais il va y avoir des éléments qui
ne marcheront pas, des choses qu'on a faites trop vite peut-être, et ça va
ressortir. Mais ce qui est important, par exemple, c'est la confiance des
citoyens, qui a été en partie perdue, pas totalement puisque les gens
continuent à récupérer, pas à recycler, ils continuent à mettre des contenants
dans le bac de recyclage. On est les champions dans la récupération. Ça
continue et ça montre une certaine confiance quand même, même si on se sent
impuissants quand on entend qu'il y a beaucoup de matières qui ne sont pas
recyclées malgré les efforts qui sont faits par les citoyens. Il y a quand même
une certaine confiance. Il faut s'assurer de ne pas la perdre, et c'est pour ça
que cette réforme, bien, elle a lieu en ce moment et qu'elle est supportée par
les partis d'opposition.
Je ne veux pas
répéter tous les éléments, je vais avoir l'occasion de le faire pendant les...
à l'adoption finale et aussi lors de... j'oublie toujours cette étape, mais le
dépôt du rapport, donc je vais pouvoir amener ces éléments-là. Mais il y a un élément, par contre, qui est
important, le député de Jonquière l'a évoqué, sur la question de la
réduction aussi à la source. Le ministre a parlé, récemment, dans un article du
Devoir, d'une révolution dans la gestion des déchets. Il nous dit : Attendez-vous à ce
qu'il y ait une révolution. Et il a dit ça quelque temps après avoir signé des décrets qui permettent l'agrandissement de sites
d'enfouissement à Drummondville, à Sainte-Sophie. Et il y a d'autres
sites d'enfouissement qui pourraient être agrandis. Si je prends celui de
Drummondville, il a permis un agrandissement sur une période de
10 ans, la compagnie demandait plus, alors que son propre
ministère a proposé cinq ans.
Là,
finalement, la municipalité et les citoyens, ils se sont mis ensemble pour dire non à
cet agrandissement-là, attendons au moins le BAPE générique,
qui va étudier toute la question, pour dire comment est-ce qu'on va pouvoir
régler ce problème de société, qui est toute cette... notre mode de vie, notre
mode de consommation fait en sorte qu'on génère énormément de déchets et ça
génère des problèmes. Attendons de l'étudier, d'entendre tout le monde dans la
société civile, d'entendre les groupes, les experts dans ce BAPE là, qui va
produire un rapport à la fin de l'année, un an, juste attendre un an avant de
faire ces agrandissements-là. Eh bien, là, le ministre a verrouillé pour
10 ans. Il y a des agrandissements de ces sites d'enfouissement. Mais là
il y a eu un gain où la municipalité a tenu son bout, est allée en cour pour
dire que non, on n'ira pas contre notre schéma d'aménagement, on ne va pas
aller agrandir et réduire des milieux humides, etc. Donc, j'ai hâte, on a hâte
d'entendre ce que le ministre a à dire par rapport à ce jugement de la Cour
supérieure du Québec, mais je me demande encore c'est quoi, cette
révolution-là.
Un des éléments aussi
qui inquiète, peut-être que ça va être mentionné, probablement, sûrement,
pendant le BAPE générique, dans les audiences, toute la question de la
valorisation énergétique. Ça fait, je pense, depuis 2011 qu'on parle qu'il faut
l'encadrer. Parce qu'il ne faut pas penser que, parce que c'est valorisation
énergétique que c'est... oui, c'est mieux que l'enfouissement, mais que ça devienne
la façon qu'on fasse du recyclage ou qu'on se dise : Bien, finalement, on
va faire de la valorisation énergétique, c'est bon, bravo. Donc, on est en
train d'enfouir moins parce qu'on fait de la valorisation énergétique. J'espère
que ce n'est pas de cette révolution-là dont le ministre parle. D'ailleurs, la
CMM aussi consulte en ce moment par rapport à cette question-là. Et ça, ça
serait bien d'encadrer la valorisation énergétique, qu'est-ce que ça veut dire
exactement, quelles sont les pratiques qui... parce que ça a un impact sur
l'environnement, même si on fait de la valorisation énergétique.
La vraie révolution
doit arriver. Il faut revenir à la base. C'est écrit dans la LQE, on se l'est
fait répéter, on a été avec... Mme la Présidente, lors de la commission
sur la crise du verre... c'est aller à la base, les 3 R. Le premier, c'est
réduire à la source. Il y a même des citoyens qui nous disent : Non, ce
n'est pas réduire à la source, c'est refuser. C'est ça, le premier R, il faut
refuser de consommer certains produits. Mais c'est sûr qu'il faudrait que...
les citoyens, ça ne peut pas être sur leurs épaules, ils pourraient se faire
aider. Si les producteurs faisaient un effort pour qu'ils mettent un produit
sur le marché ou des emballages qui soient facilement recyclables, mais réduire
à la source avec l'écoconception, avec... On a introduit la circulation...
voyons, l'économie circulaire, pardon, l'économie circulaire, donc, dans la loi
pour la première fois. Il faut que ça veuille dire quelque chose, que ça soit
encadré, que ça soit encouragé. Et c'est là, je pense, que le chemin de la
révolution dans la gestion des déchets doit avoir lieu.
• (11 h 30) •
Donc, je suis
heureuse de cette réforme. Elle est attendue. Il y a des éléments qui
m'inquiètent, qui me font peur, parce qu'il y a beaucoup d'inconnu avec les règlements,
avec les projets pilotes. J'ai hâte de voir. On parle beaucoup... Par exemple,
il y a toute la question, oui, les centres de dépôt qui vont avoir lieu, qui
vont être dans les endroits où il n'y a pas beaucoup de densité de population,
mais il y a quand même aussi une inquiétude dans les milieux urbains très,
très, très densément peuplés, où il y a peu d'espace pour... par exemple, la
SAQ, pour qu'on rapporte les bouteilles de verre. Mais aussi il ne faut pas que
les... il ne faut pas réduire le nombre de centres de dépôt en disant :
Bien, les détaillants vont les prendre. Je veux dire, moi, je suis celle qui
dit : Tu es un détaillant, tu vends un produit consigné, bien, il faut que
tu aies l'obligation de le reprendre.
Mais il faut quand
même aussi les entendre, et j'entends les détaillants qui disent : Il faut
s'assurer qu'il y ait suffisamment aussi de centres de dépôt en milieu urbain
très densifié, et ce n'est pas si évident, ce n'est pas si facile. Et c'est là qu'il y a, par exemple, des organismes comme
Les Valoristes, qu'eux sont prêts à les avoir. Il faut y réfléchir
différemment. On ne peut pas penser à ce système de modernisation... pas de la
collecte, mais de la modernisation de la consigne de la même façon et faire du
mur-à-mur partout, qu'on soit dans un endroit densément peuplé ou pas. Il faut
écouter les gens qui sont sur le terrain et ne pas se précipiter. Moi, je suis
la première à vouloir que tout change rapidement, mais il faut aussi tirer le
maximum de données, d'informations par rapport à ces... les projets pilotes
pour après ça... avant d'étendre un modèle mur à mur partout. Ça, ça va être
extrêmement, extrêmement important d'y faire
attention, sinon on va s'en mordre les doigts et on va se retrouver avec les
mêmes problèmes qu'on avait avant.
Donc, voilà, je vais
m'arrêter là. Puis je vais remercier aussi tout le monde, mes collègues les
députés, M. le ministre, Mme la Présidente, les gens aussi qui ont travaillé
auprès du ministre pour le conseiller. Je remercie aussi ma recherchiste non
plus... qui n'est pas ici.
Et on va suivre ça de
très, très, très près, et j'ai déjà hâte à la séance de travail sur la
réglementation. Et nous, c'est sûr qu'on se fait appeler par beaucoup, beaucoup
de gens qui suivent la réforme, qui ont des inquiétudes, et je sais que le ministre aussi parle avec ces groupes,
mais on va continuer à lever le flag quand... ou le drapeau, quand il y
a des problématiques ou des problèmes qui
vont se présenter. Inévitablement, il va y avoir des problèmes, des
difficultés qui vont se présenter. Ce qui est important, c'est qu'il y ait une
écoute et une flexibilité de la part du ministre et que RECYC-QUÉBEC soit le
leader qu'on attend en matière de recyclage au Québec puisque c'est son mandat.
Voilà. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Grondin) : Merci, Mme la députée. Je cède
maintenant la parole à la porte-parole de l'opposition officielle et députée de
Verdun. Mme la députée.
Mme Isabelle Melançon
Mme Melançon : Merci, Mme la Présidente.
On l'a dit, jour 1, lorsqu'on a débuté l'étude de ce projet de loi, que le
ministre pouvait compter sur la collaboration, bien sûr, de l'opposition
officielle. On a fait des constats, tout le monde ensemble, comme quoi le statu
quo était intenable actuellement au Québec. On a démontré, de notre côté, qu'on
souhaitait bonifier le projet de loi. Et je ne cacherai pas une forme de
déception, et je l'ai dit, et je l'ai répété, bien sûr, tout va se retrouver
dans le pouvoir réglementaire. Donc, on a ici... on est dans une loi
habilitante où tout sera introduit par règlement.
On n'a pas vu les règlements, Mme la Présidente.
Donc, j'ai demandé... et je remercie le ministre pour son ouverture, bien
entendu, de voir avec nous, avec les membres de la commission, pour faire une
séance de travail, là, pour regarder, sous forme de briefing technique, là, les
règlements. Parce qu'il y a beaucoup d'inconnu dans ce que nous avons étudié
aujourd'hui et les jours précédents, beaucoup d'inconnu où on nous demande, dans
le fond, un peu à l'aveugle, de faire confiance, puis faites-moi confiance, ça
va être dans le règlement. Qu'est-ce qu'il y aura dans le règlement? Je ne vous
le dis pas, mais faites-moi confiance. Ça devient lourd. Et honnêtement, c'est
une façon de faire actuellement que j'ai aussi vue au projet de loi n° 69,
celui pour le patrimoine immobilier en culture. C'était exactement la même
façon de faire.
Je comprends que le gouvernement veuille aller
rapidement dans l'étude des différents projets de loi, mais ça ne peut pas être
une façon de faire que de demander au législateur de faire confiance
aveuglément au gouvernement, et ça, ça m'inquiète. Ça m'inquiète pour la suite
des choses aussi, parce que, là, on s'en va dans un nouveau système, et c'est
gros, là, ce nouveau système là. J'ai demandé au ministre combien il va y avoir
d'argent, ça représente quoi exactement, puis on ne le sait pas à ce moment-ci.
Mais je vous fais une prédiction. Je vous fais
une prédiction, Mme la Présidente, ça va être beaucoup d'argent. On va
sursauter, quand on va voir les chiffres qui seront reliés à cette nouvelle
REP. On va sursauter, quand on va voir que pour s'autofinancer... parce que le
ministre dit que tout va s'autofinancer. Moi, je sais qu'il y a des membres
dans le cabinet du ministre qui disent : Bien, ça va s'autofinancer avec
tous ceux qui n'iront pas pour la consigne, là, qui n'iront pas la déposer à la
consigne pour se faire rembourser, donc sous forme de taxe déguisée, on va dire
ça comme ça, là. Donc, tous ceux et toutes celles qui vont acheter des
contenants, qui vont payer pour la consigne et que plutôt que de dire :
Ah! bien, non, moi, je ne vais pas porter ça à la consigne, je le mets dans le
bac bleu, donc, à chaque fois, c'est un geste, c'est une taxe déguisée, ça,
dans le fond. Et ce qu'on nous dit, du côté de certains groupes qui sont en
discussion avec le cabinet, c'est qu'on est très au fait de ça du côté du
cabinet du ministre, et c'est une façon d'autofinancer tout ce nouveau modèle
qui est réfléchi.
Cela étant
dit, est-ce qu'on aurait pu regarder à changer... plutôt qu'à tout changer le
système, de regarder les centres de
tri, ceux qui font de la qualité? J'ai souvent parlé... j'ai souvent nommé ici
VIA, qui font de la qualité dans leurs centres de tri. Est-ce qu'on
pouvait changer les modèles d'affaires des centres de tri? On le sait, les
centres de tri qui étaient plus problématiques, et on connaît les raisons, on
les a connues, on a fait face à une crise, on a pris des moyens, on s'est assis avec ces centres-là, on les a
rencontrés. Je le sais, j'ai eu le grand privilège que le ministre a
actuellement, donc, d'être à la tête de ce ministère, et il y avait beaucoup
d'études, déjà, qui avaient été faites. Ça aurait pu être fait. Je pense que, très honnêtement, il y a un consensus
sur la bouteille de vin. Ceux qui n'avaient pas de consensus, c'est la
SAQ, puis il y a un changement de ton soudain. J'ai hâte de savoir qu'est-ce
qui a amené ce changement de ton soudain.
Je pense qu'il y a un marché, donc, pour le
verre, pour le plastique, pour l'aluminium. On le connaît. Lorsque j'ai posé la
question au ministre, à savoir s'il y avait un marché pour le multicouches, là,
on est un peu dans le flou, on est un peu dans : on pense que peut-être.
Il y a des grands spécialistes qui sont venus nous voir, lorsque nous étions
aux consultations, qui nous disaient : multicouches, on n'est pas sûrs, un
peu partout dans le monde. On a décidé de l'ajouter ici. C'est hypothétique,
actuellement, les marchés sur le multicouches. On verra. C'est pour ça,
d'ailleurs, qu'il y a... on l'a allongé dans le temps, pour le multicouches.
Ce qui m'a vraiment étonnée aussi, lors de
l'étude de ce projet de loi, c'est de voir que RECYC-QUÉBEC avait donné un
mandat de modélisation opérationnelle à une entreprise, en gré à gré, de 99 990 $,
si ma mémoire m'est fidèle, à 10 $ du bonheur, comme diraient certains, et
qu'on a donné ce contrat-là en janvier dernier. Donc, la modélisation, on est
en train d'étudier le projet de loi, puis la modélisation, ce qu'on apprend,
c'est qu'elle n'était pas faite. Donc, quand on dit de faire confiance
aveuglément, on en a un exemple supplémentaire ici et on va devoir suivre tout
ça de très près.
Je le disais tout à l'heure, il va y avoir... il
y a beaucoup d'inconnu. On va suivre les règlements. Et je le répète, là, ici,
bien entendu, je remercie le ministre d'avoir démontré son ouverture pour
pouvoir offrir un breffage technique aux membres de la commission, aux membres
des oppositions, pour pouvoir essayer de suivre en temps réel puis pour pouvoir
aussi arriver avec des commentaires. Ils sont nombreux, ceux et celles qui sont
inquiets actuellement, parce que les questions que nous nous posons, on n'est
pas les seuls à se les poser, et on est en lien avec les différents groupes. Et
je sais que le gouvernement est aussi en relation notamment avec... les groupes
sont en relation avec le ministère, et c'est bien ainsi.
• (11 h 40) •
J'ai hâte de voir les projets pilotes aussi. Il
faut qu'il y en ait, bien sûr, dans les centres urbains, dans les régions,
comme on le disait, rurales, semi-rurales, pour voir ce qui va, ce qui ne va
pas. Cependant, on comprend que certains projets pilotes n'auront pas terminé
alors que l'entrée en vigueur va se faire.
Bref, on va suivre tout ça de proche, mais
j'espère que les membres du gouvernement nous entendent bien, parce qu'on parle
de lois habilitantes comme celles-là. Puis quand on parle de faire confiance,
c'est difficile pour un législateur, c'est difficile de
faire notre travail comme on doit le faire puis comme on aime le faire aussi,
hein, dans le détail, dans le souci du détail. Là, on ne peut pas aller dans le
détail, on n'était même pas capable de mettre, à l'intérieur du projet de loi,
de simples définitions. On le sait, on a passé je ne sais pas combien de
longues minutes à quémander une définition, puis on n'a pas été en mesure de
l'obtenir. C'est à démontrer à quel point c'est large, lorsqu'on parle d'une
loi habilitante, puis qu'on n'est pas capable de rentrer, malheureusement, dans
le coeur du projet de loi complet.
Je vais revenir sur ce que la collègue de
Mercier disait tout à l'heure, les 3R, hein, la réduction à la source. Parce
que, dans le fond, pourquoi on fait ça? C'est pour empêcher de l'enfouissement.
C'est ce qu'on vise, puis on l'a dit. Et souvent ce qu'on m'avait répété,
lorsque j'avais été nommée ministre de l'Environnement, c'était de dire :
Le meilleur des déchets est celui qu'on ne va pas créer. Alors, lorsqu'on parle
de réduction ou de refus, parce que c'est vrai que c'est devenu un terme à la
mode, je pense qu'on est sur une piste, mais ça ne peut pas être que ça, parce
que, malheureusement, l'humain que nous sommes, bien, consomme, puis on
consomme différents produits qui arrivent dans différents emballages, puis
malheureusement on crée des déchets. Donc, la réduction, le réemploi, le
recyclage et, bien sûr, la valorisation doivent être au coeur de nos vies.
On aura le temps, lors de la prise en
considération, bien sûr, de revenir plus dans le détail, ainsi que lors de
l'adoption, parce qu'on l'avait annoncé, hein, nous ne serons pas contre. Nous
serons pour, malgré le petit côté aveuglement, bien involontaire de notre part,
bien malheureusement, parce qu'on aurait souhaité avoir beaucoup plus de
détails, on aurait souhaité pouvoir entrer dans le détail. Je comprends que
c'est les règlements, je comprends que c'est la LQE, mais, quand même, j'invite
le gouvernement, pour la suite des choses, à éclaircir, lorsqu'il y aura des
projets de loi comme ceux-ci.
Je ne pourrai pas passer sous silence, bien
entendu, Mme la Présidente... j'ai été bien accompagnée, lors de l'étude de ce
projet de loi, notamment avec mon collègue de Jacques-Cartier, qui a eu la
gentillesse de m'épauler dans le travail
d'étude du projet de loi, le député de Marquette aussi, le député de Viau, qui a été avec nous, alors je tiens à
les remercier. Des remerciements tout spéciaux à Marc-Antoine Rioux, qui est
mon recherchiste et qui travaille jour et
nuit, bien sûr, pour pouvoir tenter de faire notre travail d'opposition et de
pouvoir amener des améliorations dans les différents projets de loi. Je tiens à remercier les collègues des
différentes oppositions aussi pour leur travail. Ça a été... puis je
pense que le ton était formidable. Je me rappelle, quand on s'est vus la
première fois, Mme la Présidente, je pense que vous vous demandiez quel était
pour être le ton des oppositions. Je pense que ça a été très agréable.
Mes derniers commentaires, je vais bien sûr les
adresser au ministre et à ses équipes, que je tiens à remercier. Alors, on
avait des questions parfois pointues, puis Me Fortin a été là pour nous
rappeler... parce que c'est vrai que, des fois, ça a l'air du mandarin, puis
parfois on doit comprendre pourquoi on arrive, à ce moment-ci, avec une
nouvelle lecture ou de nouveaux ajouts. Alors, je tiens à remercier les
équipes.
Et mon dernier mot sera bien sûr pour le ministre.
Je pense qu'on a fait ça de façon très agréable, cette étude de projet de loi.
Je tiens quand même à lui rappeler qu'on aura un travail d'opposition, de notre
côté, à faire lorsqu'on verra les règlements. Puis, si le ministre le souhaite,
je suis vraiment disponible et disposée à pouvoir regarder les règlements,
lorsque le moment sera venu. Parce que moi, ce que je veux, c'est que ça puisse
fonctionner, parce que je ne pense pas qu'il
n'y ait personne ici, en cette salle, qui dise : Aïe! Si on peut se
planter, là, puis si on peut arriver
avec un système, là, qui va demander des millions, voire peut-être des
milliards de dollars de fonds publics parce qu'on a oublié des trucs dans le système... Ce n'est vraiment pas la
volonté de personne ici, surtout pas la volonté de dire : On va se casser le nez puis on va recommencer à
faire de l'enfouissement. Ce n'est pas la volonté de l'opposition
officielle.
Alors, souhaitons-nous, souhaitons aux gens
aussi du ministère, beaucoup de longues heures, beaucoup de travail à venir.
Mais je tends la main au ministre en lui disant que, s'il a besoin de tester,
de voir, nous serons à sa disposition, bien entendu, parce que ce qu'on veut,
au final, c'est que le Québec puisse être fier, fier de voir comment on traite ce qui nous est prêté, en fin de
compte. La planète nous est simplement prêtée, et, pour les générations
qui vont nous suivre, le travail est déjà amorcé. Donc, souhaitons-nous du
succès pour la suite des choses.
Et, sur ce, Mme la Présidente, merci à vous.
Vous avez fait ça de main de maître, et, bien sûr, les gens du secrétariat
aussi qui nous ont bien appuyés. Parfois, c'était complexe un peu, là, pandémie
oblige, hein, on a de nouvelles façons de travailler, mais tout de même, je
pense que, dans l'ordre des choses, on peut se dire qu'on a bien travaillé,
comme élus. Alors, merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci beaucoup, Mme la députée.
Je cède donc, s'il n'y a pas d'autre intervention de la part de mes collègues
députés, je cède la parole au ministre. M. le ministre.
M. Benoit Charette
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Je vais commencer d'ailleurs par des remerciements à vous, dans un
premier temps. Un beau travail de présidence que vous avez assumé de main de
maître depuis les débuts de l'étude article par article du projet de loi, mais
également tout le personnel, autant le secrétariat, aussi essentiel dans un
travail comme celui-ci, les gens qui vous accompagnent.
Les collègues de l'opposition, c'est vrai que ça
a été un beau projet de loi, travaillé dans la collaboration avec une belle
dynamique constructive. Donc, les collègues des trois formations politiques,
merci. Merci. Les gens qui vous accompagnaient aussi ont pu faire la
différence. Merci également.
Vous me permettrez de saluer mon ami le député
de Bourget qui, aussi, offre une présence toujours très, très constructive et
réconfortante.
Et, Mme Fortin,
peut-être passer le mot à votre équipe, au niveau de l'équipe de légistique,
c'était du mandarin pour certains, de très, très, très longs paragraphes à lire
pour d'autres, mais, dans tous les cas, un travail essentiel. Vous avez fait
une différence. Un gros merci.
Au niveau du cabinet, vous avez Emmanuelle Géhin
qui, pour nous, est Mme consigne. C'est elle qui, depuis les tout débuts,
a pu porter ce projet-là. Donc, très heureux du résultat. Merci, Emmanuelle.
Et, M. le sous-ministre adjoint, à vous et à toute votre équipe, merci.
C'était une réforme qui était attendue, oui,
depuis plusieurs années, qui est en branle. Et, oui, pour reprendre les mots de
la collègue de Mercier, c'est une révolution qui est en marche au niveau de la
consigne, oui, mais tout le volet collecte sélective, vous avez sans doute vu
comme moi, hier, à Radio-Canada, les reportages sur les défis qui se
présenteront à nous au niveau de l'enfouissement.
• (11 h 50) •
Vous avez, certains, fait référence au mandat
qui a été accordé au BAPE pour justement arrêter d'y aller à la pièce, année
après année, avoir une vision à long terme de ce que doit être la gestion de
nos matières résiduelles. Et bien d'accord avec l'idée de les réduire à la
source, mais le projet de loi d'aujourd'hui permet cette révolution, en quelque
sorte, permettra de la mettre en place très certainement. Parce que, non, on ne
peut pas continuer de faire comme on l'a fait depuis trop longtemps,
c'est-à-dire y aller de renouvellement en renouvellement.
Et la donne a changé. Radio-Canada le
mentionnait à juste titre, hier, on est passé de plusieurs dizaines de sites
d'enfouissement au Québec à quelques dizaines beaucoup plus spécialisés. Mais
qui dit spécialisation dit des quantités encore très, très importantes, sinon
phénoménales. Et, oui, je comprends que ça peut interpeler les gens qui vivent
aux alentours de ces sites-là. Donc, c'est une réflexion qui est nécessaire,
mais, avec l'adoption du projet de loi n° 65, déjà, on va dans la bonne
direction.
La commission, le mandat d'initiative sur le
verre mené par plusieurs de nos collègues ici présents, a fait aussi une
différence de façon également très constructive. Donc, on bâtit quelque chose...
et convaincu qu'on fera une différence notable. Et, en 2022, donc l'année
prochaine, lorsqu'on aura à déposer nos contenants dans des machines pour
récupérer notre consigne, on pourra se dire, oui, qu'on y a tous contribué. Mais
au final, pour l'environnement, ce sont des tonnes et des tonnes qui seront
détournées de nos sites d'enfouissement. Donc, pour ça, à tout le monde, un
gros merci.
Et on continue, et, oui, il y a d'autres belles
étapes. Et, oui, soyez assurés de notre collaboration, autant au niveau
des briefings qu'au niveau de la transmission d'informations. La collaboration, dans un dossier comme celui-là, sera toujours de mise, et je
suis déjà en mesure, là, de vous assurer de notre collaboration pour les
prochaines étapes. Donc, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Grondin) : Merci, M. le ministre. Donc, à
mon tour de vous remercier, chers collègues, de votre collaboration à cette étude
détaillée. La consigne et la collecte sélective sont des enjeux
incontournables et importants.
La commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 11 h 53)