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(Onze heures vingt-neuf minutes)
Le Président (M. Gratton): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission permanente des transports est réunie ce matin
pour étudier, article par article, le projet de loi no 48, Loi
favorisant la poursuite des objets de la Ligue de taxis de Montréal
Inc.
Pour la séance de ce matin, les membres de la commission sont les
suivants: M. Blouin (Rousseau), M. Bourbeau (Laporte), M. Clair (Drummond), M.
Desbiens (Dubuc), M. Lachance (Bellechasse), M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), M. Mailloux (Charlevoix), M. Middlemiss
(Pontiac); Mme Lachapelle (Dorion) remplacera M. Ouellette (Beauce-Nord); M.
Grégoire (Frontenac) remplacera M. Rodrigue (Vimont); M. Vaillancourt
(Orford).
Les intervenants sont: MM. Assad (Papineau), Baril (Arthabaska),
Beaumier (Nicolet), Caron (Verdun), Gauthier (Roberval), Maciocia (Viger),
Mathieu (Beauce-Sud) et Perron (Duplessis).
M. Bissonnet: M. le Président...
Le Président (M. Gratton): Pourrais-je demander à
la commission...
M. Bissonnet: ... Bissonnet (Jeanne-Mance) remplace M. Bourbeau
(Laporte).
Le Président (M. Gratton): Alors, M. Bissonnet
(Jeanne-Mance) remplace M. Bourbeau (Laporte).
La commission peut-elle suggérer un de ses membres pour agir
comme rapporteur?
M. Clair: Je suggérerais le député de
Rousseau, M. le Président.
Le Président (M. Gratton): Alors, le député
de Rousseau agira comme rapporteur.
M. Clair: M. le Président...
Le Président (M. Gratton): M. le ministre.
M. Clair: Je n'ai pas de commentaire préliminaire à
faire. Il s'agit d'une loi qui vise à favoriser la poursuite des objets
de la Ligue de taxis de Montréal Inc. Je serais immédiatement
prêt à entamer l'article premier, à moins que le
député...
M. Bissonnet: II n'y a pas de problème pour moi non plus,
mais je tiens à faire remarquer que la direction de la ligue A-11 a
écrit une lettre au ministre et elle en a envoyé une copie
à tous les membres de l'Opposition, alors j'apprécierais que vous
répondiez à cette lettre dans les plus brefs délais.
M. Clair: C'est mon intention de leur répondre, M. le
Président.
M. Bissonnet: J'apprécierais que vous m'en envoyiez une
copie.
M. Clair: C'est mon intention de leur répondre, M. le
Président, parce que je pense que les administrateurs actuels de la
ligue ont pu mal interpréter l'objectif même de la loi et les
propos du ministre. Je peux vous assurer qu'une réponse sera
apportée aux administrateurs qui m'ont écrit. L'objectif n'est
pas de faire la guerre à personne, ce n'est pas de faire de
procès à qui que ce soit, c'est de permettre à la ligue
A-11 de bien fonctionner.
M. Bissonnet: J'aimerais, si possible, que cette réponse
soit faite avant l'étude en troisième lecture.
M. Clair: Oui, je vais tenter de le faire, M. le
Président.
Dispositions générales
Alors, à l'article 1, je voudrais proposer un amendement à
la définition du mot "administrateurs". Simplement pour préciser
le texte, on le définirait comme suit: "Les personnes qui agissent
à titre de membre du conseil d'administration de la corporation le
(insérer ici la date du dépôt du projet de loi no 48) et on
ajouterait: "ou qui sont nommés par le ministre en vertu de l'article
9". Alors, à l'artice 9, le ministre a le pouvoir de nommer tout
administrateur qu'il détermine pour former quorum advenant la vacance,
l'incapacité d'agir ou la démission d'un administrateur. Les
juristes m'ont dit qu'il serait avantageux de préciser la
définition d'administrateur.
M. Bissonnet: M. le Président, sur l'amendement, je vais
vous lire la définition d'administrateur que j'aimerais voir
incluse:
"Les personnes élues le 8 juin 1980 à titre de membre du
conseil d'administration ou qui sont nommées par le ministre en vertu de
l'article 9". Je m'explique. Comme vous le savez, M. le ministre, le
président qui avait été élu le 8 juin 1980 a
été en Cour supérieure et la Cour d'appel l'a
reconfirmé dans son poste. Pour que ce soit bien clair qu'il puisse, en
vertu de cette loi... La Cour d'appel l'a évidemment rétabli
comme président, mais en indiquant "les personnes élues le 8
juin", au lieu de "les personnes qui agissent à titre de membre du
conseil", ce sera encore plus clair.
M. Clair: M. le Président, sur cela, on a
sérieusement examiné la proposition du député de
Jeanne-Mance qui m'en avait d'ailleurs fait part au cours du débat en
deuxième lecture, si ma mémoire est fidèle. Il nous semble
que le texte qu'on propose est suffisant pour garantir les droits de tous les
administrateurs de la ligue. On considère qu'il y a des limites à
s'immiscer dans le processus de fonctionnement du conseil d'administration de
la ligue A-11. Il est vrai que le président de la ligue, M. Pires, a
été rétabli dans ses fonctions par la Cour d'appel, mais
il est également vrai que depuis ce temps, de nouvelles mesures ont
été prises à son égard par les autres membres du
conseil d'administration. Je ne veux pas entrer là-dedans, parce que le
président a été absent - il ne m'appartient pas de juger
des causes - d'un certain nombre de réunions du conseil
d'administration. Il a de nouveau été destitué - c'est le
bon mot - de ses fonctions par le conseil d'administration. Il n'y a cependant
pas eu, je pense, de nouvelles procédures judiciaires
d'intentées. Mais le texte que nous proposons apparaît aux
juristes du contentieux du ministère, le plus sûr pour les
circonstances.
M. Bissonnet: M. le Président, ce sera adopté sur
division.
Le Président (M. Gratton): Alors, l'amendement est
adopté sur division. Est-ce que l'article 1 est maintenant adopté
tel qu'amendé?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Clair: Adopté. M. le Président, à
l'article 2 je n'ai pas d'amendement à proposer.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 3.
M. Clair: À l'article 3 on va demander votre attention
parce que c'est simplement deux virgules que nous changeons; ça arrive
qu'il faille s'occuper des virgules. On lit à 1 , "de soumettre aux
membres, pour adoption, aux lieu et place des administrateurs, un texte refondu
des règlements de la corporation;" ... Pour plus de clarté, on
éliminerait la virgule, tant dans ce paragraphe que je viens de lire que
dans le suivant, après le mot "adoption".
M. Bissonnet: Enlever la virgule.
M. Clair: Enlever la virgule parce qu'elle est de trop.
Le Président (M. Gratton): Cela va? L'amendement est-il
adopté?
M. Bissonnet: Cela va, adopté. M. Clair:
Adopté.
Le Président (M. Gratton): L'amendement est adopté.
Article 3, adopté tel qu'amendé?
M. Bissonnet: Non, ce n'est pas la même chose. Relativement
à l'article 3, M. le Président...
M. Clair: C'est tant au paragraphe 1° qu'au paragraphe 2°
qu'on enlève la virgule après "adoption".
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'article 3 est
adopté tel qu'amendé?
M. Bissonnet: Un instant, M. le Président. Cela va.
Le Président (M. Gratton): Article 4.
M. Clair: Je n'ai pas d'amendement à proposer.
M. Bissonnet: M. le Président, à l'article 4, on
pourra préparer un projet d'amendement, mais on va soumettre un projet
de refonte des règlements à l'assemblée qui sera
prévue le 26 septembre 1982. Les membres de cette assemblée
pourront apporter des modifications, mais en vertu de ce projet de loi aucun
membre ne pourra apporter, à l'intérieur du projet de
règlement, un ajout ou proposer un article nouveau.
En fait, les membres recevront un programme de refonte, ils pourront
modifier l'article qui sera proposé à l'intérieur de ce
projet de refonte des règlements de la ligue, mais aucun membre ne
pourra ajouter un article qui n'est pas prévu à
l'intérieur de ce projet de loi. À titre d'exemple, il se
pourrait, pour la poursuite des objets de la
ligue, qu'à l'intérieur de la refonte des
règlements - je ne sais pas quel article cela pourrait être - un
membre propose un nouvel article concernant une chose qui n'est pas
prévue à l'intérieur du projet de refonte, mais avec ce
projet de refonte tel qu'il est inscrit dans la loi, aucun membre ne pourra
apporter un article nouveau à l'intérieur du projet de refonte
soumis par les administrateurs ou soumis par le ministre, parce que le projet
de refonte doit être approuvé par le ministre.
M. Clair: On n'interprète pas le texte de la même
façon, parce que, au dernier alinéa, il est indiqué:
"Aucun autre projet d'un texte refondu des règlements de la corporation
ne peut être soumis lors de cette assemblée..." Cela, c'est le
texte refondu des règlements...
M. Bissonnet: D'accord.
M. Clair: Mais, après cela on dit: "... sous
réserve des modifications au projet visé dans le premier
alinéa qui peuvent être proposées par les membres lors de
l'assemblée."
M. Bissonnet: "Sous réserve des modifications au projet
visé", c'est cela que je veux dire. Ce sont ceux qui pourront proposer
des modifications au projet, mais est-ce que ça inclut qu'ils peuvent
proposer un article, un sujet qui n'est pas inclus dans la refonte des
règlements? À ce moment-là ce n'est pas une modification
au projet visé. Vous comprenez ce que je veux dire?
M. Clair: Oui.
M. Bissonnet: C'est qu'à l'intérieur du projet qui
a été adopté par le ministre et qui est soumis à
tous les membres, les membres peuvent modifier, en vertu de l'article 4,
peuvent ajouter, réduire ou quoi que ce soit, mais s'ils veulent ajouter
un nouvel article à l'intérieur de la refonte des
règlements ils ne le pourront pas.
M. Clair: C'est certain que si un chapitre entier était
proposé... Je vous le dis, l'objectif de la loi sur ce point-là
est d'essayer avec la ligue d'avoir un texte refondu qui soit à la
satisfaction du conseil d'administration, du ministère des Transports et
vraisemblablement de l'ensemble des membres. Si, dans le projet de
règlements à être soumis aux membres, un membre
soulève la question de savoir s'il ne devrait pas y avoir un chapitre
dans les règlements qui traite d'une éventuelle
intégration, des modalités d'intégration des transports en
commun, par exemple, il m'apparaîtrait qu'à ce moment-là la
discussion risquerait de tourner sur autre chose que le texte refondu des
règlements. Non seulement la plupart, mais, à mon avis, tous les
sujets qui intéressent les membres de la Ligue de taxis de
Montréal Inc., se retrouvent déjà dans le texte actuel du
règlement et il va s'agir simplement d'une refonte; étant
donné qu'il est possible d'y avoir des modifications, je pense que le
texte qu'on a devant nous est suffisant. Encore une fois, l'objectif, en tout
cas, ce n'est certainement pas de permettre d'enclencher un débat sur
toutes sortes d'autres préoccupations que celles qui sont contenues dans
le texte du projet de refonte.
M. Bissonnet: Je vais vous donner un exemple.
M. Clair: Allez-y.
M. Bissonnet: À l'intérieur du projet de refonte
des règlements qui sera soumis à cette assemblée,
l'éligibilité au conseil d'administration.
M. Clair: C'est déjà traité.
M. Bissonnet: C'est traité, d'accord, mais disons
qu'à l'intérieur de l'éligibilité au conseil
d'administration il y a quatre articles.
M. Clair: Oui.
M. Bissonnet: À ce moment, si un membre voulait proposer
un cinquième article, par exemple, en ce qui a trait à la
présence des membres aux assemblées générales,
comme cette disposition existe à l'intérieur de la ligue A-5, il
ne pourrait pas le proposer parce que cela ne modifierait pas les articles qui
sont présentés devant l'Assemblée.
M. Clair: M. le Président, s'il y a quatre articles,
admettons, qui traitent de l'éligibilité, il serait possible
d'avoir un cinquième article ou un 4A ou l'ajout d'un paragraphe
à un des articles. Ce serait possible. Mais ce qu'on ne voulait pas
permettre, c'est difficile à cerner, parce que je pense que ce n'est pas
cela que le conseil de la ligue...
M. Bissonnet: C'est un chapitre nouveau.
M. Clair: C'est un tout nouveau chapitre. Des propositions comme
celles-là avec le texte qu'on a là, on pense que c'est
couvert.
M. Bissonnet: Mais, à titre d'exemple, si c'est dans le
contenu même du chapitre, on pourrait ajouter des modifications qui ne
changent pas en tant que telles le projet de refonte qui est
proposé.
M. Clair: Ce serait difficile d'ajouter sans modifier parce que,
si on ajoute, c'est certain que cela modifie.
M. Bissonnet: Cela modifie un peu. M. le Président, nous
allons accepter cet article.
Le Président (M. Gratton): Article 4, adopté.
Article 5?
M. Clair: Pas d'amendement.
Le Président (M. Gratton): Cela va. Adopté. Article
6?
M. Bissonnet: Pas d'amendement.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 7?
M. Clair: Pas d'amendement.
Le Président (M. Gratton): M. le ministre, je soulignerai
le moment où il y en aura. Ce sera peut-être moins fastidieux pour
vous.
M. Clair: Oui.
Le Président (M. Gratton): Mme la députée de
Dorion.
Mme Lachapelle: M. le Président, à l'article 7, on
voit que tout membre qui a payé sa cotisation avant le 26 août
1982 sera éligible à l'assemblée générale et
a droit de vote à l'élection. Maintenant, qu'est-ce qui arrive
avec quelqu'un qui attend son transfert de permis? Est-ce que ce sera
vérifiable, tout cela?
M. Clair: M. le Président, c'est le comité qui va
voir à la tenue des élections. Il y a des articles qui traitent
de cette question en vue, justement, de s'assurer que tous les
détenteurs de permis puissent avoir droit de vote. On va y venir plus
loin dans d'autres articles; on me dit que c'est à l'article 17.
L'objectif, c'est de permettre à tous les détenteurs de permis de
taxi d'avoir droit de vote.
Le Président (M. Gratton): Article 7, adopté.
Article 8?
M. Clair: Je le propose.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 9, il y
a un amendement.
M. Clair: Alors, je propose de remplacer l'article 9 de ce projet
de loi par le suivant: "En cas de vacance, d'incapacité d'agir ou de
démission d'un administrateur après le (insérer ici la
date du dépôt du projet de loi no 48) le ministre peut nommer pour
la période qu'il détermine tout administrateur requis pour former
quorum -c'est ici que l'amendement arrive - qu'il soit ou non éligible
à un poste du conseil d'administration de la corporation. Un tel
administrateur peut ne pas être membre de la corporation."
M. Bissonnet: M. le Président, je pense que l'article 9
est dangereux, parce que le ministre peut nommer à l'intérieur de
la ligue de taxis un administrateur qui n'est pas membre de la ligue de taxis.
Je pense que ce projet de loi, d'une part, veut la poursuite des objets de
cette ligue, mais si le ministre nomme un administrateur qui n'est pas un
artisan, un propriétaire de permis de taxi... Je pense, en tant que
membre de l'Opposition, que les propriétaires de taxi sont capables
d'administrer leur ligue. Le ministre veut ajouter un amendement;
évidemment, je comprends qu'il y aura des élections, mais il est
toujours possible de trouver des administrateurs, s'il y a des
démissions, pour la période de temps qui est très courte
avant l'élection, même si ces personnes n'ont pas l'intention de
se présenter à l'élection. Mais lorsqu'on permet au
ministre de nommer des administrateurs qui ne sont pas des
propriétaires, qui ne font pas partie de cette ligue... (11 h 45)
M. Clair: Je peux m'expliquer, M. le Président.
M. Bissonnet: Je ne suis pas convaincu du tout.
M. Clair: Je vais essayer de convaincre le député.
Le député a justement entre les mains une lettre qui m'a
été adressée par les administrateurs actuels, probablement
parce qu'ils n'ont pas bien compris le sens de mes propos en deuxième
lecture, ou encore parce que je n'ai pas été assez clair quant
aux objectifs positifs que poursuit le gouvernement, l'Assemblée
nationale en adoptant ce projet de loi. Il y a eu une menace de
démission de la part des membres du conseil d'administration actuel. Si
une telle démission, qu'on ne souhaite pas, devait survenir, je pense
qu'il vaudrait probablement mieux ne pas remplacer ces administrateurs par
d'autres personnes membres de la corporation de la ligue de taxis A-11 afin de
ne pas favoriser des personnes qui auraient l'intention, non pas cette fois-ci
peut-être mais dans une prochaine élection, de se présenter
au conseil d'administration. Si on devait nommer des personnes qui sont
déjà membres de la corporation, à ce moment, il faudrait
quasiment leur interdire de briguer les suffrages à des élections
au conseil d'administration pour les dix prochaines années, puisqu'elles
pourraient en tirer un
certain prestige.
Notre objectif n'est pas d'enlever quoi que ce soit à personne,
ni non plus de donner quelque chose, un avantage sur le plan de la politique
interne de la ligue A-Il. C'est pourquoi j'ai pensé qu'il serait
avantageux, advenant le cas où une démission collective
surviendrait, de ne pas être lié par la nomination de membres
actuels de la corporation afin que les personnes qui, de façon
très temporaire, agiraient comme administrateurs de la ligue se
retrouvent dans une situation de conflit d'intérêts ou dans une
situation où elles seraient, en quelque sorte, privées de toute
la liberté que comporte le fait d'être membre de la corporation,
quant à l'admissibilité à une élection.
M. Bissonnet: Nous allons l'adopter sur division, M. le
Président.
Le Président (M. Gratton): Adopté sur division.
L'amendement est adopté, l'article 9 est adopté tel
qu'amendé et nous passons maintenant à l'article 10, où il
y a également un papillon.
M. Clair: À l'article 10, je propose de remplacer le
deuxième alinéa par le suivant: "Ils doivent administrer les
sommes d'argent perçues en verdu des articles 15 et 16
conformément aux dispositions des articles 981o à 981v du Code
civil et s'abstenir d'en disposer sans l'autorisation du ministre, sauf pour
payer les dettes de la corporation au 31 décembre 1981 et pour couvrir
les dépenses d'opération courantes."
À la suite des représentations qui ont été
faites par les administrateurs de la ligue, je leur ai donné raison
là-dessus. Tel que libellé, à toutes fins utiles, le
projet de loi risquait d'empêcher la ligue de payer son loyer, son
téléphone et les dépenses d'opération courantes.
C'est la raison pour laquelle nous proposons cet amendement. Je sais que le
député de Jeanne-Mance va peut-être argumenter sur un
certain nombre de comptes que pourraient avoir à payer les
administrateurs actuels de la ligue. Je lui répondrai simplement que je
préfère faire confiance aux administrateurs qui seront en poste,
qui auront à rencontrer leur assemblée générale et
à défendre les décisions qu'ils auront prises quant au
paiement des comptes courants et des dépenses d'opération
courantes.
Je pense que l'article tel que je le propose, avec les amendements,
devrait répondre en même temps aux objectifs de la loi et à
l'intérêt public.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Bissonnet: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté.
M. Bissonnet: M. le Président, à l'article 10, je
voudrais proposer d'ajouter un alinéa, un troisième alinéa
qui se lirait comme suit: "Les administrateurs...
Le Président (M. Gratton): Est-ce qu'on peut m'en fournir
copie?
M. Bissonnet: Bien, je vais vous l'écrire. "Les
administrateurs n'auront aucune rémunération (à compter du
dépôt du projet de loi jusqu'à la tenue de
l'élection)." C'est la proposition d'amendement. Nous sommes en
présence d'un conseil d'administration qui est reconduit pour une
période de trois ou quatre mois. J'ai eu à cet égard
beaucoup de représentations de plusieurs propriétaires de taxis
qui voulaient une élection au mois de juin. Ils se disent que, vu que le
mandat est terminé, on ne donne pas une prolongation du mandat, compte
tenu que la situation financière de la ligue au moment où on se
parle, ni vous ni moi ne pouvons connaître d'avance l'expertise du
vérificateur qui analysera les comptes de 1979-1980, 1980-1981. Il y a
beaucoup de propriétaires de taxis qui sont inquiets actuellement de la
situation financière de la ligue, à tort ou à raison, je
ne peux pas vous le dire, je ne le sais pas. Je fais cette proposition dans
l'intérêt de la ligue de taxis. Je suis convaincu que les
administrateurs qui sont en place n'auront aucune objection à travailler
ces quelques mois qui restent dans une prolongation de mandat. J'apporte cet
amendement au nom de tous les artisans propriétaires de taxis de la
région de la ligue A-11. Je pense que les administrateurs qui sont en
place peuvent faire ce travail, durant les quelques mois qui restent, de
façon bénévole.
Alors, je fais cet amendement dans l'intérêt de la ligue de
taxis A-11, M. le Président.
M. Clair: M. le Président, les informations dont on
dispose indiquent que les administrateurs de la ligue, ou en tout cas un
certain nombre d'entre eux, le vérificateur nous le dira, ont
renoncé à toute ou à une partie de leur
rémunération depuis un certain temps déjà. Je pense
que sur le plan de leur intention à l'égard d'une
éventuelle candidature aux élections, ou que ce soit simplement
pour accomplir leur tâche de rapport annuel, il vaut mieux laisser aux
administrateurs, sur cette question, le soin de rencontrer leurs membres et ils
seront jugés sur les décisions qu'ils auront prises, en
particulier au cours de cette période de prolongation. Il faut
également tenir compte de la possibilité - comme je le disais
tout à l'heure, on ne le souhaite pas - que les membres du conseil
d'administration
démissionnent. S'il advenait que ces membres démissionnent
et que le ministre doive procéder à la nomination d'autres
administrateurs intérimaires, il serait bien évident, à
mon avis, qu'on ne pourrait pas demander, même si ce n'était pas
mon intention, que ces administrateurs exigent une rémunération
importante. Il serait assez évident qu'on ne pourrait pas demander
à des personnes d'aller agir comme administrateurs de la Ligue de
Montréal Inc., sans aucune rémunération. Alors, tant pour
respecter le fonctionnement de la ligue au maximum, pour que les membres
actuels du conseil d'administration soient jugés selon leur
mérite, au moment de leur rapport pour l'année qui va s'achever
à ce moment-là, que pour tenir compte de
l'éventualité où le ministre des Transports devrait nommer
les administrateurs, je pense que ce ne serait pas opportun de retenir
l'amendement du député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: M. le Président, de mon côté,
j'espère bien que les administrateurs actuels prolongeront leur mandat
jusqu'à l'élection pour qu'ils puissent continuer à agir
à titre d'administrateur jusqu'à l'élection. Mais je
maintiens ma proposition d'ajouter cet alinéa à l'article 10
compte tenu des revendications que j'ai eues et que je considère
très importantes.
M. Clair: M. le Président, je comprends le point de vue du
député de Jeanne-Mance mais...
M. Bissonnet: Je suis convaincu que s'il y a démission, M.
le ministre, vous êtes capable de trouver des personnes qui agissent
à titre de bénévole pour les quelques mois qui restent, je
pense qu'on peut en trouver sûrement parmi des propriétaires de
taxis et vu que nous n'avons évidemment pas accepté l'amendement
permettant que vous alliez à l'extérieur, je souhaite que vous
alliez à l'intérieur de la ligue. Je crois que vous pourriez
trouver de très bons administrateurs qui pourraient accepter ce
défi s'il y avait démission pour une période de quelques
mois.
M. Clair: Si les administrateurs actuels, au cours des
récentes semaines ou des récents mois, nous avaient donné
quelque indication que ce soit dans le sens qu'ils voulaient abuser de la
situation et se payer des gros salaires, l'argumentation du
député de Jeanne-Mance me convaincrait davantage. Compte tenu du
fait qu'il semble qu'ils aient déjà renoncé à leur
rémunération, je pense que ce serait porter un jugement trop
sévère sur eux. C'est la raison pour laquelle je demanderais
à mes collègues, si le député en fait une
proposition formelle, de voter contre sa proposition d'amendement même
si, encore une fois, je suis bien sensible à son argumentation.
M. Bissonnet: M. le Président, je n'ai pas dit que les
administrateurs avaient obtenu de gros salaires, d'une part.
M. Clair: Je ne dis pas que vous avez dit cela.
M. Bissonnet: Je sais également qu'il y a des
administrateurs, selon les informations qui m'ont été
données par eux, qui n'ont pas touché de
rémunération depuis un bon bout de temps. Compte tenu que c'est
une loi spéciale et compte tenu que le mandat est terminé,
probablement que les administrateurs qui sont en fonction ne retireront pas
d'émoluments pour les mois qui restent. C'est une question de principe
pour moi. Compte tenu qu'on prolonge le mandat de trois mois et que c'est un
projet de loi spécial, pour ces trois mois, je souhaite qu'à
l'intérieur de ce projet de loi il n'y ait pas de
rémunération. Cela ne veut pas dire qu'ils vont en prendre une.
Ce n'est pas pour m'opposer à ce qu'il y ait une
rémunération, parce que je sais qu'ils n'en ont pas touché
depuis quelques mois. C'est une question de principe pour moi d'avoir un
article à l'intérieur de ce projet de loi.
M. Clair: M. le Président, mon dernier argument sera le
suivant. Je me sentirais un peu mal à l'aise de prolonger par la loi le
mandat d'administrateur. Vous savez que pour ces administrateurs c'est une
tâche assez difficile. Le projet de loi, jusqu'à maintenant, ils
l'ont accepté, mais ils y ont senti - à mauvais droit, à
mon avis - un jugement sur eux et je me sentirais très mal à
l'aise de leur proposer, comme ministre des Transports, de prolonger le mandat
de ces administrateurs et de leur interdire toute rémunération,
avec les indications qu'ils nous ont données quant à leurs
émoluments. Les preuves qu'ils nous ont données au cours des
récents mois, M. le Président, c'est un argument
déterminant pour moi. Je ne voulais pas proposer un projet de loi qui
prolonge le mandat des gens et leur demande d'assumer des
responsabilités, leur disant par ailleurs: On vous avertit, dans la loi,
que c'est interdit d'avoir quelque émolument que ce soit pour la
période de prolongation.
Je comprends quand même l'argumentation du député de
Jeanne-Mance. J'ai pesé le pour et le contre...
M. Bissonnet: C'est une question de principe, M. le
Président. Cela n'a pas rapport du tout avec les administrateurs qui
étaient en poste avant la fin de leur mandat. On fait un prolongation de
mandat et cette prolongation de mandat, compte tenu que même si vous
nommez... Par exemple, s'il y a des démissions, je souhaite qu'il n'y en
ait
pas, mais s'il y a démission de la part d'un des membres et que
vous décidez de nommer un propriétaire d'auto-taxi au conseil
d'administration, à ce moment-là, il sera clair que, pour le
terme qui est prolongé, c'est du bénévolat pour les
administrateurs. Je maintiens ma proposition. Question de principe.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'amendement
proposé par le député de Jeanne-Mance sera
adopté?
M. Clair: Rejeté.
Le Président (M. Gratton): L'amendement est rejeté.
Est-ce que l'article 10 est maintenant...
Mme la députée de Dorion.
Mme Lachapelle: J'aimerais quand même intervenir sur
l'alinéa premier. Quand on dit que le ministre interviendra lorsque ce
sera des dépenses excédant 1000 $, je vois peut-être un
danger là-dedans. C'est mon côté prudence qui revient en
surface. Ne pensez-vous pas que, s'ils prenaient plusieurs engagements de 900
$, c'est aussi grave et ne devrait-on pas, plutôt, avoir un
contrôle absolu sur toutes leurs dépenses? (12 heures)
M. Clair: Cette question a été envisagée, M.
le Président, également, mais on m'a indiqué que, sur le
plan juridique, s'il y avait multiplication des engagements par multiples de
999 $, les administrateurs s'exposeraient face à la loi et qu'on
pourrait prendre des recours judiciaires contre eux. J'ai eu toutes les
assurances des administrateurs actuels que ce n'était absolument pas
leur intention de jouer à contourner la loi parce qu'ils savent fort
bien, M. le Président, que ce serait un geste irresponsable qui les
rendrait blâmables face à l'opinion publique, face aux membres de
la corporation. Il nous est apparu qu'avec un article libellé de cette
façon on est en mesure de permettre à la ligue de fonctionner le
plus normalement possible et, en même temps, de s'assurer que des
engagements dépassant 1000 $ ne seront pas pris.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'article 10 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Lachapelle: Adopté. Le Président (M.
Gratton): Adopté. Une voix: Sur division. Cotisations Le
Président (M. Gratton): Article 11?
M. Clair: Aucun amendement, M. le Président.
M. Bissonnet: À l'article 11, je ne sais pas si le
ministre accepterait cet amendement. Avant de le proposer, je voudrais qu'au
deuxième alinéa, on ajoute l'année 1978 à 1979,
1980, 1981, et jusqu'au dépôt de la loi. On dirait, en fait: Ces
états financiers, comprennent un état détaillé du
montant des cotisations payées pour les années 1978, 1979, 1980,
1981 et jusqu'au dépôt de la loi. Je m'explique. C'est que le
rapport financier de 1978, ce ne sont pas des états financiers
vérifiés. Je peux vous citer la conclusion, d'ailleurs, que j'ai
citée en Chambre. Non, c'est parce qu'en 1978, M. le Président,
il y a eu un rapport des états financiers et, lorsqu'on lit la
conclusion du vérificateur, il mentionne - je l'ai ici, voyez-vous,
c'est le rapport qui a été fait le 16 mars 1979 par la firme
Ronald Lapierre et Associés. - "En vue de dresser ces états
financiers, nous avons procédé à un examen qui a
consisté essentiellement à poser des questions, à faire
des comparaisons et à avoir des discussions concernant ces
renseignements. Cependant, n'ayant pas reçu mandat de le faire, nous
n'avons pas procédé à une vérification. Par
conséquent, nous n'exprimons pas d'opinion sur ces états
financiers."
C'est à cet effet que je vous demande d'inclure l'année
1978.
M. Clair: M. le Président, le litige entre le
ministère des Transports et la Ligue de taxis de Montréal
Incorporée est né après l'année 1978. En principe,
je n'aurais pas d'objection à indiquer 1978, mais je vois mal quel est
l'avantage de faire vérifier, d'avoir un état
détaillé du montant des cotisations payées pour 1978. Le
mandat du vérificateur risque d'être plus compliqué, cela
risque de coûter plus cher. Si je comprenais, peut-être que
j'accepterais.
M. Bissonnet: Je vais vous expliquer pourquoi. À l'article
11, on dit: "Le ministre nomme un vérificateur pour vérifier les
comptes et les livres de la corporation au 31 décembre 1981...
M. Clair: C'est ça.
M. Bissonnet: ... en adresser, à cette date les
états financiers et pour accomplir toute autre fonction qu'il juge
opportun de lui confier." Lorsqu'on dit au 31 décembre 1981, on ne
mentionne pas à quel moment le vérificateur va faire l'analyse
des états financiers, à compter de quelle date, de quelle
année. Ce n'est pas mentionné. Par contre, on a une disposition
qui est spécifique quant au montant des cotisations, mais on n'a pas une
disposition spécifique du
mandat qu'on va donner au vérificateur. Le mandat que vous allez
donner au vérificateur en vertu de cette loi, c'est: Faites-nous la
vérification des comptes au 31 décembre 1981. On ne mentionne pas
à partir de quelle année, je trouve cela important. Allez-vous
demander à votre vérificateur de vérifier juste les
comptes de l'année 1981? Pour vérifier l'année 1981, il
faut avoir vérifié ceux de 1980.
On pourrait peut-être dire, M. le ministre, pour que cela soit
plus complet, au premier alinéa: "Le ministre nomme un
vérificateur pour vérifier - ce n'est pas que les cotisations de
1978 m'importent, c'est en 1979 - les comptes et les livres de la corporation
pour les années 1978, 1979, 1980 et 1981." En 1978, je vous dis que cela
n'a pas été fait.
La vérification des états financiers, ce n'est pas clair,
il devra remonter à 1978 parce qu'en 1978 cela n'a pas été
fait. Cela a été fait en posant des questions à un et
à l'autre, c'est ce qui est inclus dans le rapport. Vous n'avez pas un
rapport des états financiers de la ligue en 1978, vous ne l'avez
pas.
M. Clair: Juste à titre tentatif... M. Bissonnet: ... pas
vérifié.
M. Clair: Si on disait: Le ministre nomme un vérificateur
pour vérifier les comptes et les livres de la corporation au 31
décembre 1981, sans remonter plus loin qu'en 1978. Je ne suis pas un
comptable, mais, en vérifiant les comptes et les livres de la
corporation au 31 décembre 1981, nécessairement, le
vérificateur va devoir remonter dans le temps pour établir, au 31
décembre 1981, la situation financière de la ligue.
M. Bissonnet: Au 31 décembre 1981, sans remonter...
M. Clair: ... sans remonter plus loin. Je ne sais pas comment on
pourrait l'écrire, mais il ne faudrait pas que le vérificateur
soit tenu de remonter jusqu'à 1975. Qu'on dise: Sans remonter plus loin
qu'en 1978, le vérificateur pourra établir...
M. Bissonnet: D'accord.
M. Clair: Qu'en pensez-vous? M. le Président, on va
revenir à l'article 11. Je pense que le député a
raison.
M. Bissonnet: Sur le premier exemple, le deuxième...
M. Clair: Le deuxième, M. le Président, pour
l'année 1978...
M. Bissonnet: Je retire ce que j'ai dit, l'année 1978
n'est pas pertinente, mais, en l'obligeant à faire les états
détaillés des cotisations de 1978, le vérificateur aurait
dû soumettre un rapport financier de l'année, par ricochet.
Comprenez-vous? Vu que c'était indiqué comme cela au premier
paragraphe, j'insistais pour mettre 1978 parce qu'il n'y a pas eu de bilan
vérifié pour cette année. On va suspendre l'article
11.
Le Président (M. Gratton): On suspend l'article 11,
oui.
M. Clair: À l'article 12, M. le Président, je
propose de remplacer le deuxième alinéa par le suivant: "II est
de plus investi des pouvoirs prévus aux paragraphes 3, 4 et 5 de
l'article 110 de la Loi sur les compagnies (LRQ, chapitre C-38) qui
s'appliquent aussi en les adaptant aux administrateurs même
démissionnaires de la corporation." Cela va dans ce sens: advenant qu'il
y ait une démission en cours d'exécution, après le
dépôt de la loi, les administrateurs seraient couverts pour la
période pendant laquelle ils ont agi.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'article 12 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Lachapelle: J'aimerais poser une question.
Le Président (M. Gratton): Mme la députée de
Dorion.
Mme Lachapelle: M. le ministre, vous m'excuserez de poser tant de
questions. Après avoir étudié la loi, je pense qu'il est
normal qu'on veuille vérifier des choses. Si le vérificateur,
durant sa vérification, connaissait des faits ou des
irrégularités de la part des administrateurs actuels; est-ce
qu'il pourrait empêcher ces mêmes administrateurs de se
présenter comme membre de la ligue à la prochaine
élection?
M. Clair: S'il s'agit de jugement quant à
l'opportunité de telle ou telle dépense, non, il ne le pourrait
pas. La seule circonstance, c'est si le vérificateur - en cela je n'ai
aucune indication - en venait à la conclusion qu'il y a eu commission
d'acte criminel par exemple et que des accusations étaient
portées, là je n'ai aucune idée. L'objectif, ce n'est pas
de permettre au vérificateur de porter un jugement...
Mme Lachapelle: ... sur les gens.
M. Clair: ... sur l'éligibilité de telle ou telle
personne et dire: Toi, tu pourras te présenter, toi, tu ne pourras pas
te présenter. Non, c'est un processus démocratique et s'il y a eu
des mauvais choix faits par les administrateurs, ils auront le jugement de
leurs membres. Le vérificateur n'a pas pour mandat de...
Mme Lachapelle: II revoit les livres et les comptes.
M. Clair: ... porter des jugements sur telle ou telle personne en
particulier, mais de vérifier les livres et les comptes de la
corporation et de faire rapport au ministre.
Mme Lachapelle: Merci.
Le Président (M. Lévesque,
Kamouraska-Témiscouata): Est-ce que l'article 12 est
adopté?
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Lévesque,
Kamouraska-Témiscouata): Adopté.
M. Clair: Je n'ai pas d'amendement avant l'article 19, quant
à moi.
Le Président (M. Lévesque,
Kamouraska-Témiscouata): L'article 13?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Lévesque,
Kamouraska-Témiscouata): Adopté. L'article 14?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata): Adopté. L'article 15?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata):Adopté. L'article 16?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata):Adopté. L'article 17?
M. Bissonnet: Une minute! À l'article 16.
Le Président (M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata):Oui.
M. Bissonnet: "Le ministre peut déterminer le montant
d'une cotisation spéciale par permis qu'il juge opportun
d'établir pour réduire le déficit accumulé par la
corporation au cours des années 1979, 1980 et 1981." Voici la
proposition que je fais: Avant le 15 juillet 1982, pour permettre au type de
pouvoir le savoir longtemps avant le 26 août. S'il y a une cotisation
spéciale à payer, il ne faut pas l'annoncer quatre jours à
l'avance. J'espère qu'il n'y en aura pas. Vous savez, M. le ministre,
pourquoi je veux indiquer cela.
M. Clair: Oui, oui.
M. Bissonnet: J'espère qu'il n'y aura pas de cotisation
spéciale, parce que la guerre va prendre à l'intérieur de
cela, mais s'il y a une cotisation spéciale, je pense qu'il faudrait
l'annoncer à tous les détenteurs de permis pour qu'ils puissent
le savoir, parce qu'ils doivent payer avant le 26 août pour être
habiles à se présenter et pour que leur permis soit en vigueur.
J'ai pensé au 15 juillet, cela peut être le 1er août si vous
voulez, mais je pensais que le 15 juillet, compte tenu du fait que vous allez
recevoir le rapport du vérificateur avant le 1er juillet, je compte dans
les quinze jours qu'à l'intérieur de votre ministère, vous
pourriez décréter le processus de la cotisation spéciale
s'il y a lieu. C'est pour cela que je ne veux pas en faire une proposition
formelle parce que je veux savoir avant à quelle date vous pourriez
annoncer cela. Peut-être le 1er août.
Alors, je propose d'amender l'article 16, premier alinéa, en
ajoutant après 1981: "avant le 1er août 1982".
M. Clair: J'accepterais cet amendement, il coïnciderait avec
l'article 21.
Le Président (M. Gratton): Alors, il s'agirait de
remplacer le point par une virgule. Voulez-vous me dire comment écrire
cela?
M. Clair: Je pense que pour les fins... il faudrait
peut-être l'insérer ailleurs parce que cela risquerait de donner
un autre sens. Le ministre peut déterminer, et là
j'inclurais...
M. Bissonnet: Avant...
M. Clair: ... "avant le 1er août 1982"
M. Bissonnet: ... le 1er août 1982, exactement, le montant
d'une cotisation spéciale. Exactement.
Le Président (M. Gratton): Bon. Avant le 1er
août...
M. Clair: 1982
Le Président (M. Gratton): ... 1982. Alors, l'amendement
ferait en sorte que l'article se lirait comme suit: "Le ministre peut
déterminer, avant le 1er août 1982," et continuer le texte tel
quel.
M. Clair: C'est cela.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que l'article 16 est
adopté tel qu'amendé?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Comment ai-je dit cela? Tel
qu'amendé. Article 17?
M. Bissonnet: Adopté.
Assemblée générale et élection Le
Président (M. Gratton): Article 18? M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): À l'article 19, il y a
un amendement.
M. Clair: Un amendement de forme, "bulletin" prend deux "1".
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): L'amendement est adopté
et l'article 19 est adopté tel qu'amendé. Article 20?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 21?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 22, est-ce qu'il y a
des amendements? (12 h 15)
M. Clair: Je vais avoir un amendement de concordance qui va
revenir aux articles 22, 23 et 31. On propose de remplacer le troisième
alinéa de l'article 22 de ce projet de loi par le suivant: "Elle doit
contenir les nom, prénom, date de naissance et adresse des titulaires de
permis de propriétaire de taxi de l'agglomération de
Montréal qui ont payé les cotisations prévues aux articles
15 et 16. Dans le cas d'une corporation, cette liste doit contenir sa
dénomination sociale et le lieu de son siège social."
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): L'amendement est adopté.
L'article 22 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 23. Le même
amendement est-il adopté, ou l'amendement de concordance?
M. Clair: L'amendement de concordance, M. le Président, je
ne sais pas si vous voulez que je le lise?
Le Président (M. Gratton): Oui.
M. Clair: L'article 23 se lirait comme suit, au premier
alinéa: "Chaque titulaire de permis de propriétaire de taxi de
l'agglomération de Montréal peut, pendant la période du
1er septembre au 10 septembre 1982 et selon les règles
déterminées par le comité, demander au
secrétaire-trésorier de la corporation ou, le cas
échéant, à la personne désignée par le
comité, de l'inscrire sur la liste ou d'apporter toute correction
à la liste à l'égard des nom, prénom, date de
naissance et adresse des membres de la corporation et la dénomination
sociale ainsi que le lieu du siège social dans le cas d'une
corporation." Encore là, c'est le même amendement que
tantôt; c'est pour tenir compte des représentations qui ont
été faites par les administrateurs de la ligue.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. L'article 23 est
adopté tel qu'amendé. Article 24?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 25?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 26?
M. Bissonnet: Adopté. M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 27?
M. Bissonnet: Adopté. M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 28.
Article 27, Mme la députée de Dorion.
Mme Lachapelle: L'article 27 se lit
comme suit: "Une copie de cette liste peut être remise à
chacun des candidats." Est-ce qu'on ne pourrait pas ajouter "qui en fait la
demande"?
M. Bissonnet: Doit.
Mme Lachapelle: Ou "doit"; je pense que "doit" serait encore
mieux parce que "peut être"...
M. Bissonnet: C'est normal qu'on ait la liste des candidats.
C'est mieux "doit". "Peut être", ça veut dire qu'à ce
moment-là il n'est pas obligé de lui en donner une.
Mme Lachapelle: C'est cela. Alors, "doit être remise
à tous les candidats qui en font la demande".
M. Bissonnet: C'est exact.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que cet amendement sera
adopté, M. le ministre?
M. Clair: Laissez-moi y réfléchir deux
secondes.
Le Président (M. Gratton): Alors, suspendons l'article 27
et passons à l'article 28. Article 28?
M. Bissonnet: M. le Président, à l'article 28 je
voudrais faire deux amendements. L'article 28 se lit comme ceci: "Le
président du comité est président de l'assemblée et
président de l'élection."
Il nomme... Je ne vois pas pourquoi il aurait beaoin de l'autorisation
du ministre pour nommer les scrutateurs qui vont agir lors de
l'élection. Je pense qu'un président d'élection, dans
n'importe quelle élection, n'a pas à demander d'autorisation
à un ministre pour, qui il devrait agir comme scrutateur.
Je voudrais ajouter également - je ne fais pas un amendement
formel à ce moment-ci; ce sont des suggestions que j'apporte au ministre
- après le deuxième alinéa: Chaque candidat aura droit de
désigner un représentant pour chaque bureau de scrutin.
Évidemment, les types qui vont se présenter à
l'élection...
M. Clair: Chaque candidat à chacun des postes, il va y
avoir du monde dans les bureaux de scrutin.
M. Bissonnet: Je pense que c'est logique qu'une personne qui veut
se présenter à un poste électif ait le droit d'avoir un
représentant à un bureau de scrutin.
M. Clair: Sur la deuxième possibilité je ne suis
pas d'accord avec le député, dans la mesure où - je vais
lui donner raison sur l'autre point par ailleurs - le déroulement du
scrutin va se faire sous la surveillance d'un comité. Si on entre dans
la représentation des représentants, comme dans les
élections provinciales et municipales, pour chacun des candidats, ma
crainte est qu'on se retrouve avec 25 personnes autour de chaque table de
scrutin et que ce soit très difficile. Alors, sur ce, j'indique
immédiatement que je ne retiendrai pas sa suggestion.
Quant à l'autre, je peux dire au député -
peut-être qu'il y a moyen de libeller cela autrement - que ce n'est pas
que le ministre veuille choisir les personnes qui vont agir lors de
l'assemblée, lors du scrutin. Regardez bien l'objectif: c'est simplement
qu'étant donné que vous allez voir un article qui dit quelque
part que ce qu'on fait est pris à même le fonds consolidé
du revenu - à l'article 43 - que les frais encourus sont pris sur le
fonds consolidé du revenu dans la mesure que détermine le
gouvernement, on voulait simplement s'assurer que, quant au nombre de personnes
à nommer, on ne se retrouverait pas avec un appareil qui va nous
coûter les yeux de la tête et qu'il n'y aurait pas un trop grand
nombre de personnes qui seraient nommées.
M. Bissonnet: M. le Président, je tiens à informer
le ministre qu'à l'intérieur de l'article 18 il y a une personne
qui est désignée par le ministre, il y a une personne qui est
désignée par les administrateurs ou, à défaut par
le ministre; c'est-à-dire si les deux parties ne s'entendent pas, et
"une personne désignée à titre de président
conjointement par les deux autres membres du comité ou, à
défaut d'entente, par le ministre." Je ne pense pas qu'il y ait
intérêt à ce que le président d'élection
fasse trop...
M. Clair: M. le Président, pour tout vous dire, c'est
qu'en fait le comité de législation a suggéré que
dans ce genre de disposition législative il fallait qu'il y ait une
limite. Compte tenu du fait qu'on permettra à des tiers d'engager des
sommes sur le fonds consolidé du revenu, le comité de
législation nous a demandé d'avoir un contrôle sur
cela.
M. Bissonnet: À l'article 43, votre
ministère...
M. Clair: "Dans la mesure que détermine le
gouvernement."
M. Bissonnet: "Dans la mesure que détermine le
gouvernement." À ce moment, si vous donnez un budget de tant pour faire
l'élection au président d'élection, il est limité
par le montant que vous lui allouez à l'intérieur de son budget
pour faire une élection. Donc, vous avez une assurance qu'il ne peut pas
dépasser tel montant d'argent pour faire cette élection.
M. Clair: Je sais que c'est une ceinture et des bretelles, mais
on m'a demandé de les installer.
M. Bissonnet: J'ai agi en tant que président
d'élection et, pour nommer des scrutateurs, il n'a pas fallu qu'on
envoie la liste au ministre pour qu'il autorise la liste des scrutateurs. Je
pense qu'il faut, tout de même, faire confiance au comité qui va
être désigné par l'article 18 pour tenir l'élection.
Je pense que c'est une marque de confiance qu'on doit leur faire que le
président d'élection nomme les personnes qu'il juge
nécessaires pour agir lors de l'assemblée, lors du scrutin. De
plus, on a l'article 43 où c'est le gouvernement qui déterminera
la mesure en ce qui a trait aux dépenses.
M. Clair: On dit: "dans la mesure que détermine le
gouvernement." Il y a un article qui précède qui dit qu'on va
payer un certain nombre de frais. C'est bien certain que, par ailleurs, le
gouvernement serait assez malvenu de dire: On détermine moins que ce qui
est raisonnable dans les circonstances. Ecoutez, comme je vous dis...
M. Bissonnet: Je vais convenir avec vous, M. le ministre, que,
s'il y a 25 candidats, 25 représentants, cela va être le bordel.
Vu que ce sont des élections "at large" où on vote pour des
administrateurs, s'il y a huit postes, ils ont droit à huit votes.
M. Clair: S'il y a trois candidats à chaque poste.
M. Bissonnet: À ce moment, compte tenu de la formation du
comité pour tenir l'élection, compte tenu qu'il y a un
président qui sera neutre à l'intérieur de cette
élection, je m'en remettrai à lui pour la bonne tenue de
l'élection, mais je ferai un amendement formel pour que le
deuxième alinéa soit amendé en biffant: "avec
l'autorisation du ministre".
Le Président (M. Gratton): Cet amendement est-il
retenu?
M. Clair: Rejeté.
Le Président (M. Gratton): Rejeté.
M. Clair: Rejeté sur division.
Le Président (M. Gratton): Rejeté sur division.
L'article 28 est-il adopté sur division?
M. Bissonnet: II est adopté sur division.
Le Président (M. Gratton): Adopté. L'article
29?
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Article 30?
M. Bissonnet: M. le Président, à l'article 30, on
fixe le quorum de l'assemblée à 150 membres sur 3500. Lorsqu'on
fait une loi spéciale pour la poursuite des objets de la ligue de taxis,
je trouve que le quorum à 150 membres, ce n'est pas beaucoup de monde;
c'est 5% de tous les propriétaires de taxi. Je fais un amendement pour
que le quorum soit fixé à 300 membres.
En plus de cela, s'ils n'atteignent pas le quorum, le lendemain on
reprend l'assemblée et le quorum est alors constitué des membres
présents. Si la première journée vous avez 140 personnes
et que, le lendemain, il en vient 40, alors 40 personnes vont décider de
tout l'avenir de la ligue de taxis A-11 alors qu'il y a 3500 membres. Je pense
qu'à l'intérieur de cet article il faut fixer un quorum et, s'il
n'est pas atteint, il ne faudrait pas que le lendemain on reprenne
l'assemblée avec une quarantaine ou une cinquantaine de personnes.
M. Clair: C'est une situation qui est bien improbable, le
député en conviendra certainement avec moi. Maintenant, au cas
où il y aurait des interprétations juridiques, judiciaires des
textes de loi que nous adoptons, encore là, le comité de
législation nous a demandé de nous limiter autant que possible,
pour ces dispositions, au texte d'une loi qui a déjà
été adoptée, utilisée, à savoir le projet de
loi no 60 sur les caisses d'entraide, afin de ne pas avoir deux ou trois
textes, deux ou trois libellés. Je pense que si cette disposition
était acceptable dans le cas des caisses d'entraide, ça devrait
être acceptable ici aussi.
Quant au quorum, je n'aurais pas d'objection à mettre 300 membres
parce que je serais très déçu s'il n'y avait pas 300
membres qui se présentaient dès la première
réunion. Encore là, c'était pour respecter les us et
coutumes de la ligue qui avait dans ses règlements 150 membres comme
quorum. On ne voulait pas être tatillon inutilement, leur dire que 150,
ce n'est pas suffisant, ça devrait être 300. Il y aura un texte
refondu qui sera proposé et, si les membres de la ligue décident
de porter à 300 ce quorum -Dieu nous garde d'avoir jamais à
réintervenir dans les affaires de la ligue A-11 - on mettra le quorum
à 300 membres. Mais il nous est apparu que 150, c'est quand même
un nombre important, et c'est le nombre que la ligue a déjà dans
les règles qu'elle s'est données. On voulait respecter cela.
M. Bissonnet: M. le Président, compte tenu que dans le
règlement actuel de la ligue c'est 150, je vais accepter qu'on le
limite à 150, mais s'il n'y a pas 150 membres à cette
assemblée je ne voudrais pas par ailleurs que, le lendemain, on fasse
une autre assemblée à laquelle il y aurait 40 personnes. Je pense
qu'il faudrait amender le troisième alinéa pour que le quorum
soit de 150 membres également le lendemain. Il faut comprendre que
certains chauffeurs de taxi ne peuvent peut-être pas être
présents à cause de certains travaux qu'ils ont à faire,
certaines obligations mais si, après l'adoption de cette loi, on
n'atteint pas le quorum la première journée et le lendemain on se
ramasse avec 40 personnes, c'est quoi la ligue de taxis, à ce moment?
C'est quoi?
M. Clair: Je pense que ce serait une toute nouvelle dynamique et
le ministre des Transports devrait porter un jugement sur la situation s'il
advenait qu'il n'y a pas 150 membres à la première réunion
et qu'à la deuxième réunion seulement une quarantaine de
membres se présentent. Cela serait, à toutes fins utiles, la
preuve évidente que la ligue ne correspond plus aux besoins pour
lesquels elle a été créée; je ne pense pas que ce
soit une situation susceptible de se produire.
M. Bissonnet: M. le Président, on va espérer que,
tel que l'ont formulé certains intervenants lors de la deuxième
lecture -nous nous permettrons de les y inviter de façon très
brillante en troisième lecture -tous les propriétaires de taxis
seront présents à cette assemblée et nous souhaitons qu'il
y en aura plus de 150.
M. Clair: M. le Président, je voudrais...
M. Bissonnet: Si, par contre, la première journée
il n'y a pas 150 personnes et qu'on fait l'assemblée le lendemain avec
60 personnes, le ministre des Transports devra faire un inventaire de la valeur
des ligues de taxis. Il y a des difficultés, je tiens à vous le
dire, au niveau de la ligue A-5 actuellement où, cette année, on
a tenu deux assemblées. À une assemblée, il y avait 32
personnes, donc pas quorum et, à la deuxième assemblée, on
a eu un quorum. Dans cette ligue, tous les propriétaires de taxis qui
n'ont pas assisté à l'assemblée n'ont pas pu se
présenter à l'élection qui a eu lieu lundi dernier, parce
qu'ils ont manqué la seule assemblée de l'année. C'est
comme si, dans chaque syndicat ouvrier, un article disait que lorsqu'un membre
d'un syndicat manque une assemblée dans l'année,
l'assemblée générale de l'année, il ne peut pas se
représenter, alors qu'il est cotisant. Alors, on va à l'encontre
de la démocratie dans la ligue A-5 et c'est un problème qui est
contesté actuellement par plusieurs chauffeurs-propriétaires.
Plusieurs chauffeurs-propriétaires remettent en cause le principe des
ligues de taxis.
M. le Président, nous allons insister là-dessus en
troisième lecture, autant pour le gouvernement que pour l'Opposition,
dans les jours précédant la tenue de cette assemblée afin
de motiver les chauffeurs de taxi à prendre leurs responsabilités
en main. (12 h 30)
M. Clair: M. le Président, un dernier petit amendement de
forme, vous vous rendrez compte qu'à la dernière ligne...
Le Président (M. Gratton): Un instant, M. le ministre.
J'aimerais pour la bonne compréhension au journal des Débats
indiquer que le député de Jeanne-Mance a retiré
l'amendement qu'il proposait au premier alinéa de l'article 30. Je vous
permets ensuite de proposer le vôtre.
M. Clair: C'est un tout petit amendement, à la
dernière ligne de l'article 30 on y lit: est "consituté", au lieu
de "constitué", il ne faudrait pas forcer nos...
Le Président (M. Gratton): II s'agit d'ajouter un
"t"...
M. Bissonnet: Est-ce qu'il y a eu des coupures parmi les
secrétaires aussi?
M. Clair: II faudrait s'assurer qu'on ne forcera pas nos
tribunaux à se contorsionner pour interpréter ce mot.
Le Président (M. Gratton): L'article 30 est adopté
sur division?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Non, adopté tout
simplement. À l'article 31, un papillon.
M. Clair: Oui, l'article 31 est remplacé par le suivant:
"Pour exercer son droit de vote lors de l'assemblée ou lors de
l'élection, un membre doit être inscrit sur la liste des membres
de la corporation établie en vertu de l'article 25. "Dans le cas d'une
corporation, une résolution de son conseil d'administration doit
être produite lors du scrutin indiquant les nom, prénom, date de
naissance et adresse du mandataire dûment autorisé à agir
en son nom." C'est, encore là, pour tenir compte des
représentations qui ont été faites par la ligue.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): L'amendement est adopté
et l'article 31 est adopté tel qu'amendé?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 32.
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 33.
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 34.
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
M. Blank: Est-ce qu'on a la permission, je ne suis pas membre de
cette commission...
Le Président (M. Gratton): Est-ce que la commission permet
que le député de Saint-Louis prenne la parole?
M. Bissonnet: Un ancien chauffeur de taxi, on est les deux seuls
dans le parlement.
M. Clair: Oui, s'il me permet d'aller rencontrer le ministre de
l'Ontario, je n'ai pas d'objection.
M. Blank: Oui, oui, je vais vous le permettre. Ici, vous ouvrez
la porte à des contestations. II n'y a rien dans cette loi qui dit
quelle cour et de quelle façon. C'est-à-dire que s'il y a une
contestation de ce côté, je pense que cela doit se rendre à
la Cour supérieure, les droits communs et avec les délais
normaux, et avec peut-être des procédures préliminaires ou
même des brefs de prohibition, mandamus, etc., d'essayer d'arrêter
la patente, on peut annuler la loi complète ici par cet article. Cela
veut dire que les résultats de cette loi, l'action peut être
annulée en commençant des procédures longues devant la
Cour supérieure. Il y a seulement une suggestion à penser dans la
Loi électorale pour des contestataires aux élections, cela
s'avère par priorité très vite et des fois sans appel
qu'on ait un règlement de l'affaire dans une ou deux semaines ou un
mois. Mais ici avec l'article 34, vous ouvrez la porte jusqu'aux affaires en
Cour suprême et avec tout ce qui peut arriver; à mon avis, s'il y
a des gens qui veulent arrêter le fonctionnement de la ligue, avec
l'article 34...
M. Clair: Alors, ce serait une proposition de biffer...
M. Blank: ... avant la troisième lecture de trouver une
façon de...
M. Clair: De dire: Toute cause doit être inscrite et
jugée d'urgence... mettons, dans ce style-là.
M. Blank: Oui, quelque chose comme cela, suivant le droit...
M. Clair: On va examiner cela, M. le Président, et s'il y
a lieu, je reviendrai au moment de la troisième lecture.
Le Président (M. Gratton): Entre-temps, l'article 34 est
adopté?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Règlements
Le Président (M. Gratton): Article 35?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 36?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Infractions et peines
Le Président (M. Gratton): Article 37?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 38?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 39?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 40?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 41?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Dispositions diverses
Le Président (M. Gratton): Article 42?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 43?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 44?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 45?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 46?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 47?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Article 48?
M. Clair: Adopté.
M. Bissonnet: Adopté.
Mme Lachapelle: ... pour l'article 27.
Articles suspendus
M. Bissonnet: On revient à l'article 11.
M. Clair: Alors, à l'article 11, qu'est-ce que
c'était déjà?
M. Bissonnet: C'est pour vérifier les...
M. Clair: M. le Président, au premier paragraphe,
après le 31 décembre 1981, on ajouterait: "et se rapportant aux
années 1978, 1979, 1980 et 1981."
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Gratton): L'amendement vise à
inscrire ou à ajouter, après le chiffre 1981, les mots "et se
rapportant aux années 1978, 1979, 1980 et 1981." Cet amendement est-il
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. L'article 11
est-il adopté tel qu'amendé? Article 27.
M. Clair: M. le Président, je propose qu'effectivement on
modifie l'article 27 pour dire: "Une copie de cette liste doit être
remise à chacun des candidats qui en fait la demande."
Mme Lachapelle: Je pense que cela devrait aller de soi. À
tous les candidats.
M. Clair: Je pense que ce serait superfétatoire.
M. Bissonnet: L'amendement, c'est: "Une copie de cette liste doit
être remise à chacun des candidats..."
Le Président (M. Gratton): II s'agit de remplacer le mot
"peut" par le mot "doit". L'amendement est-il adopté?
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. L'article 27
est-il adopté tel qu'amendé?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi, Loi favorisant la poursuite des objets de la Ligue de
taxis de Montréal Inc. est adopté?
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gratton): Adopté.
M. Clair: M. le Président, j'aurais un conseil à
vous demander. Est-ce qu'on adopte les notes explicatives ou pas? Il y a une
petite erreur. On lit au 31 décembre 1982, dans les notes explicatives,
alors qu'en fait on devrait lire au 31 décembre 1981. Est-ce qu'on peut
faire la modification, puisque cela ne correspond pas au texte de la loi?
Le Président (M. Gratton): D'accord. L'ensemble des
articles du projet de loi no 48 ont été adoptés avec
amendements. J'inviterais le rapporteur de la commission, le
député de Rousseau, à faire diligence pour faire rapport
à l'Assemblée nationale.
Je remercie les membres de la commission de leur bonne collaboration et
j'ajourne les travaux de la commission sine die.
(Fin de la séance à 12 h 39)