Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, February 21, 2024
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Vol. 47 N° 69
Clause-by-clause consideration of Bill 37, an Act respecting the Commissioner for Children’s Well-Being and Rights
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11 h (version non révisée)
(Onze heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bon matin à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes les
personnes de la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La Commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi sur le
Commissaire au bien-être et aux droits des enfants.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le Président.
M. Chassin, Saint-Jérôme, est remplacé par Mme Picard, Soulanges; Mme Caron, La
Pinière, par Mme Prass, D'Arcy-McGee; M. Morin, Acadie, par Mme Garceau,
Robert-Baldwin; et M. Marissal, Rosemont, par M. Cliche-Rivard,
Saint-Henri-Sainte-Anne.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Je nous rappelle que,
lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous venions d'accepter l'article 23,
donc, de ce fait, M. le ministre, je vais vous demander de nous faire lecture
de l'article 24.
M. Carmant : Merci beaucoup, M.
le Président. Bonne journée, tout le monde. L'article 24 se lit comme suit :
«Le commissaire peut, par règlement, déterminer les conditions des contrats qu'il
peut conclure. Ce règlement entre en vigueur à la date de son approbation par
le Bureau de l'Assemblée nationale et il est publié à la Gazette officielle du
Québec.»
Cet article du projet de loi habilite le
Commissaire au bien-être et aux droits des enfants à prévoir par règlement...
M. Carmant : ...les conditions
des contrats qu'il peut conclure. Ce règlement est soumis à l'approbation du
Bureau de l'Assemblée nationale et doit être publié à la Gazette officielle du
Québec. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Y a-t-il des
interventions sur l'article 24? Oui, Mme la députée de Robert-Baldwin.
Mme Garceau : Merci beaucoup,
M. le Président. Concernant les règlements, déterminer les conditions des
contrats, et tout, est-ce que ça, ça se fait dans d'autres lois? Est-ce que
c'est prévu dans d'autres dispositions législatives?
M. Carmant : Pour le
Protecteur du citoyen, puis le Directeur général des élections aussi, entre
autres.
Mme Garceau : Est-ce que...
est-ce qu'il y a d'autres détails liés... d'autres détails prévus dans ces lois
concernant, je ne sais pas, en termes du processus, les délais pour
l'approbation des contrats?
M. Carmant : Encore une fois,
on leur laisse une certaine marge d'autonomie, d'indépendance, donc il n'y a
pas de précision. Évidemment, il faut que ce soit en lien avec sa mission. Je
n'ai pas d'autre détail additionnel.
• (11 h 20) •
Mme Garceau : Donc, d'après
l'article, est-ce que je comprends bien que le commissaire va avoir une
indépendance assez complète concernant les contrats à qui il va pouvoir ou à
qui le commissaire va pouvoir contracter... avec qui?
M. Carmant : Bien, c'est ce
que je comprends également, c'est ce qu'on veut, mais en sachant que la
Vérificatrice générale va vérifier, évidemment, en bout de ligne, tout ça.
Mme Garceau : Est-ce qu'il
doit obtenir... Parce que là, évidemment, juste le processus concernant toutes
ces questions des contrats... Parce que là, il ne pourra pas signer un contrat
avec une tierce personne ou avec un tiers sans avoir eu l'approbation
concernant les conditions de ce contrat-là au niveau de... du Bureau de
l'Assemblée nationale. C'est ça? Il y a comme une... un... si je peux dire, une
soumission qui est... qui est... qui est transmise au bureau?
M. Carmant : Vous me
permettez?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, consentement pour
permettre à Maître Bérubé de s'exprimer? Consentement?
Des voix : Consentement.
M. Bérubé (Mathieu) : Merci,
M. le Président. En fait, la particularité de cet article-là, c'est que les
personnes désignées par l'Assemblée nationale ne sont pas, d'entrée de jeu,
assujetties à la loi... la LCOP, là, excusez-moi, la loi concernant les
contrats des organismes publics, ce qui fait en sorte qu'il y a des
dispositions... c'est vraiment une disposition type, là, qui s'applique, autant
pour le Vérificateur général, on l'a pour le Protecteur du citoyen, le
directeur des élections... général des élections. Ce que vise le règlement que
peut prendre le commissaire, c'est à déterminer les conditions des contrats
qu'il peut conclure. On a des exemples, là, actuellement. D'ailleurs, ces
règlements-là sont publiés à la Gazette officielle du Québec. Pour le directeur
des... général, on le retrouve sur Légis Québec, même chose pour le Protecteur
du citoyen. Ça vise à prévoir les conditions, dans le fond. C'est...
L'approbation du Bureau de l'Assemblée nationale, c'est sur la teneur comme
telle de ce règlement-là pour prévoir les conditions. Ensuite, sur la conclusion
des contrats dans l'exercice des fonctions du commissaire, il n'y a pas besoin
de l'approbation, là, du bureau à chaque fois, là, pour agir, là.
Mme Garceau : O.K. Sauf qu'il
y a quand même besoin d'approbation. C'est parce que lorsqu'on parle des
conditions de travail, on inclut aussi le salaire, les avantages sociaux. C'est
tout ça, là, qui fait... qui font partie des conditions.
M. Bérubé (Mathieu) : Bien,
en fait, là, les conditions, tu sais, regardez, je peux peut-être vous donner un
exemple, là. Si j'ouvre le règlement qui a été pris par le protecteur du
citoyen en cette matière-là, on a le règlement sur les contrats du Protecteur
du citoyen. Tu sais, essentiellement, bon, on nous donne l'objet, le champ
d'application, les dispositions générales. «Le présent règlement a pour objet
de déterminer les conditions des contrats que le protecteur peut conclure avec
un contractant qui est une personne morale de droit privé, une société en nom
collectif», etc. On vient prévoir les conditions déterminées qui visent à
promouvoir la confiance du public, l'intégrité des concurrents, la
transparence. Donc, on se donne un petit peu des valeurs, des balises dans le
cadre de ce règlement-là. Ensuite, on prévoit une sorte de procédure
d'adjudication puis d'attribution des contrats, qui est probablement similaire,
un petit peu, à ce que prévoit la loi concernant les contrats des organismes
publics, mais qui est adaptée, là, à la réalité du protecteur. Ça fait
qu'essentiellement c'est comme une procédure maison, si on peut dire, là, pour
conclure des contrats.
Mme Garceau : ...je tente de
comprendre l'étendue ici, là. Parce qu'il n'y a rien qui réglemente, si je peux
dire, les conditions des conditions, les détails des conditions. Comprenez-vous
ce que je veux dire? En termes des... de la définition des conditions,
qu'est-ce qui...
Mme Garceau : ...des
conditions.
M. Cheang (Sokun
C.) :
...
Le Président (M. Provençal)
:...pour permettre à Me Cheang de nous donner...
M. Cheang (Sokun
C.) : Oui. Sokun Cheang, ministère de la Justice. Pour
peut-être... pour amener des précisions par rapport à vos interrogations, là on
parle vraiment des contrats de santé publique. Donc, ça concerne les appels
d'offres pour des biens mobiliers, systèmes informatiques. Quand vous parlez
des ressources... des ressources personnelles, gestion financière, gestion du
personnel, ça, c'est article 21, qu'on avait déjà étudié hier, parce que
là, on parle vraiment de la... de la politique de gestion des ressources
humaines, c'est dans ce cadre. Ici, c'est vraiment des contrats pour les
modalités des appels d'offres. Et c'est repris pas mal, les mêmes modalités,
qui est prévu dans la loi sur les... sur les contrats des organismes publics.
Ils ne sont pas... que les personnes désignées ne sont pas assujetties à cette
loi-là.
Mme Garceau : ...c'est ça...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, madame...
Mme Garceau : Non. On
continue. Juste parce que je vois ici le... Au niveau du Protecteur du citoyen,
il y a un règlement sur les contrats du Protecteur du citoyen. Donc, est-ce
qu'on va avoir la même chose pour le commissaire?
M. Bérubé (Mathieu) : ...
Mme Garceau : Qui va
devenir...
M. Bérubé (Mathieu) : Bien...
Bien, oui effectivement, un règlement, mais qui aura force de loi.
Mme Garceau : Un règlement.
Oui, O.K.
M. Bérubé (Mathieu) : Tout à
fait, oui.
Mme Garceau : C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions, Mme la
députée?
Mme Garceau : Non.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne, pas d'autres... pas d'intervention? Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 24 du projet de loi
no 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, on avait
mentionné que ce serait le seul article que nous allions traiter ce matin
puisque vous avez des... des... des amendements. Alors, sur ce, je vais suspendre
les travaux jusqu'à 15 heures. Ça va? Merci.
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez.
M. Cliche-Rivard : ...pour
procéder comme ça ou si c'est votre prérogative.
Le Président (M. Provençal)
:Non, je n'ai pas besoin du
consentement, compte tenu qu'au niveau de la partie du... ministérielle, ils ne
peuvent pas aller plus loin présentement pour avoir des échanges avec vous sur
les différents articles. Alors... mais si vous avez des questions à formuler ou
des explications à demander, il n'y a pas de problème, là. On peut le faire.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Quelques éléments juste pour qu'on se comprenne bien. Là, on a eu
l'engagement hier, puis si le ministre pouvait le réitérer, ça serait apprécié,
qu'on va donc reprendre à 15 heures, si je ne m'abuse. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:On devrait reprendre à
15 heures. Normalement, on va reprendre avec l'article cinq, à moins
que... et les amendements aussitôt qu'on... le secrétariat va les avoir reçus,
on va s'assurer de vous les transmettre rapidement. Et il avait été convenu
aussi hier qu'à partir de ces amendements-là vous auriez aussi un... un laps de
temps pour vous les approprier.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Est-ce qu'on parle... Puis là j'aimerais savoir, là. On s'attend à des
amendements, M. le ministre, sur l'article cinq uniquement. Est-ce qu'il y a
cinq... il y a...
M. Carmant : Non, tous
ceux... tous ceux qui vont être... À part le bloc autochtone, on va tout vous
transmettre.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
tout sera disponible, sauf... Je veux voir le bloc autochtone, vous dites.
C'est donc 13 à 19. C'est-tu ça?
M. Carmant : 14 à 18.
M. Cliche-Rivard : 14 à 18.
Donc, ça inclut 6 puis ça inclut 24 et suivants, là.
M. Carmant : Exact.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Carmant : Et le préambule.
M. Cliche-Rivard : 25 et suivants,
pardon.
M. Carmant : Et le préambule.
M. Cliche-Rivard : Et le
préambule. Vous aurez les amendements pour le préambule aussi.
M. Carmant : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'on aura du... on aura assez de travail. Puis ce que vous nous dites, c'est
qu'au retour du... de la pause parlementaire, là on devra attendre... ou là,les
amendements de Premières Nations seront prêts ou...
M. Carmant : Exact.
M. Cliche-Rivard : Ils seront
prêts avant qu'on commence la semaine ou il faudra le conseil des ministres de
cette semaine-là?
M. Carmant : Je ne peux
pas... je ne peux pas dire, là, mais... C'est beaucoup.
M. Cliche-Rivard : Mais on
peut penser...
M. Carmant : Un jour à la
fois.
M. Cliche-Rivard : ...qu'on
pourra entamer ça au retour de la période. Puis, le cas échéant, est-ce que là
aussi on aura les amendements un petit peu d'avance, parce qu'il va falloir
consulter, là...
M. Carmant : Oui, absolument.
M. Cliche-Rivard : ...on va
se le dire. Donc, est-ce qu'il peut... M. le Président puis M. le ministre, du
moment où ils sont adoptés par le conseil des ministres, est-ce qu'on pourrait
avoir aussi cet engagement-là que vous nous les transmettez?
M. Carmant : Bien, avant la
prochaine période de travail sans faute, là.
M. Cliche-Rivard : Je ne veux
juste pas que ça soit... sur le fly, là, ou à moins cinq, ou sur le moment
parce qu'il va falloir qu'on consulte, nous, avec nos...
M. Carmant : Bien, tu sais,
on va...
M. Cliche-Rivard : ...nos
alliés.
M. Carmant : ...on va vous
laisser le temps de...
M. Carmant : ...consulter,
là.
M. Cliche-Rivard : O.K. Je
fais juste le soumettre, M. le Président, parce que, si on reçoit le matin
même, je disais, le mardi, mettons, 9 h 30, les amendements, bien,
nous, pour avancer, il va falloir qu'on consulte avec les Premières Nations et
Inuits sur...
M. Carmant : O.K., je
comprends.
M. Cliche-Rivard : ...lesdits
amendements, puis je ne serai pas capable d'avancer si je les reçois le matin
même. Ça fait que je dis juste ça pour le bon usage de nos travaux. C'est sûr
que nous, on va aller chercher une rétroaction, c'est certain. C'est ça, le
principe de la co-construction, c'est ça. Donc, qu'est-ce qu'on... Je vous
soumets, là, mes besoins. Est-ce qu'on peut, au moins, s'engager à ce que ce
soit le lundi ou...
M. Carmant : Bien, je vais
tenter d'y répondre. Sincèrement, là, c'est tout ce que je peux vous dire, là.
M. Cliche-Rivard : Et, le cas
échéant, vous pourrez comprendre qu'on ne sera pas capables d'avancer très loin
le mardi matin...
M. Carmant : Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : ...et que
la même demande de suspension que vous me faites maintenant... Parce que nous,
on est prêts, là, les oppositions sont prêtes à avancer en ce moment. Vous nous
faites la demande qu'on suspende après 29 minutes d'une séance de
travail...
M. Carmant : Avancer sur
quoi?
M. Cliche-Rivard : Bien, moi,
j'ai... tous les articles sont là, là, c'est votre projet de loi, là. Là, qu'on
se le dise, puis qu'on soit clairs, les oppositions collaborent, et on suspend
la séance actuellement, alors que nous, on est prêts à travailler.
M. Carmant : Vous ne trouvez
pas que je collabore?
M. Cliche-Rivard : Oui, oui.
Je veux juste qu'on ait cet engagement-là que quand, nous, on fera cette
demande-là, le cas échéant, le mardi matin, pour, nous, aller consulter, qu'il
y aura la même collaboration. C'est juste ça que je veux m'assurer.
M. Carmant : Moi, je suis en
mode collaboration, vous le savez.
• (11 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Alors, ça, c'est... pour moi, c'est fondamental, parce qu'on peut jouer à... on
doit jouer à deux, là, c'est une collaboration, et des deux côtés. C'est ce que
je vous demande.
M. Carmant : Exact. Je donne
le ton, vous donnez le rythme. C'est bon?
M. Cliche-Rivard : Excellent.
Alors, ceci étant clarifié, M. le Président, moi, je n'aurais pas d'enjeu à
consentir à suspendre en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
:Je veux simplement vous rappeler que
l'article 44 permet au président, à tout moment, de suspendre ou de lever
la séance, donc, et, de ce fait, je vais suspendre les travaux jusqu'à
15 heures.
Mme Garceau : Excusez...
Le Président (M. Provençal)
:Oui? Finalement, je n'ai plus aucune
autorité, là, à ce que je comprends.
Mme Garceau : ...tellement
déçue. Moi, je veux juste comprendre un petit peu. Oui, on revient à
15 heures, mais à quoi on s'attend? Parce que vous avez parlé des
amendements au niveau de l'article 5. Il va y avoir des... Est-ce qu'il va
y avoir d'autres amendements, à l'article 6...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Mme Garceau : ...à
l'article 8...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Mme Garceau : ...et tout?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui.
Mme Garceau : Parce que là ça
va dépendre... et je vais vous dire... Et je remercie mon collègue pour les
commentaires, parce que, dépendamment du nombre d'amendements et surtout parce
qu'il y a... c'est interlié, là, un peu le cinq, le six, le huit, et donc il va
falloir prendre connaissance de tout pour... pour déterminer un petit peu la
suite des choses et nos commentaires. Je ne suis pas certaine, là, si on reçoit
même à 14 h 30, là, qu'on va être prêts à 15 heures. Moi, je
fais... Parce que c'est des articles hautement importants.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais formuler un commentaire,
madame... Je reçois très bien ce que vous dites. Mais cependant, lorsqu'on
recommencera à faire nos travaux, n'oubliez pas que ces amendements-là, qui
seront déposés par la partie gouvernementale, on va prendre le temps
d'expliquer aussi ces amendements-là puis de répondre à vos questions. C'est ce
qui se fait toujours, d'ailleurs. Alors, moi, je pense qu'il y aura moyen de
fonctionner, de travailler, peut-être pas au rythme qu'on peut... qu'on
pourrait avancer, si ces amendements-là, on les avait eus une journée, deux
jours à l'avance, parce que je comprends très bien que vous avez des équipes
avec lesquelles vous travaillez. Mais moi, je suis très confiant qu'on va être
capable d'avancer quand même avec les explications qui sont fournies par M. le
ministre.
Une voix : Parfait.
Mme Garceau : O.K. C'est
bien.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Garceau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Puis ne vous en faites pas, aussitôt
que notre secrétariat va... va avoir reçu vos... les amendements, on va
s'assurer de vous les transmettre immédiatement. Ça va?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Et sur ce, on suspend définitivement jusqu'à
15 heures.
(Suspension de la séance à 11 h 33)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Provençal)
:Rebonjour à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 37, Loi sur le commissaire au bien-être et
aux droits des enfants. Lorsqu'on a... on s'est quittés, nous venions d'adopter
l'article 24 et maintenant nous allons reprendre notre étude à l'article 5.
Alors, consentement pour réouvrir l'article cinq...
Mme Garceau : J'ai une
remarque préliminaire à faire, M. le Président, si vous me permettez, avant d'ouvrir
l'article, parce que, tel que convenu... Nous venons de recevoir environ une
dizaine d'amendements il y a cinq minutes, donc c'est sûr que je n'ai même pas
encore pris connaissance des amendements du gouvernement. Donc, tel que
convenu, j'aimerais... on va suspendre pour qu'on puisse, les deux, prendre
connaissance des amendements, pour pouvoir continuer nos travaux.
Le Président (M. Provençal)
:Juste... C'est plus technique. On ne
peut pas refaire de remarques préliminaires parce que les remarques
préliminaires sont toujours en début de... Mais moi, je comprends que vous avez
une demande pour pouvoir prendre connaissance des... des amendements qui
viennent de... d'être déposés. Cependant, moi, ce que je vais vous demander, c'est
que dans un premier temps, l'article cinq soit lu parce que... La procédure
présentement, c'est que, dans un premier temps, étant donné que l'article cinq
était suspendu, l'article cinq... on a consentement pour revenir à l'article
cinq.
Deuxièmement, le ministre se doit de lire
l'article cinq et, par la suite, on pourra... avec le consentement, on pourrait
suspendre pour que vous puissiez prendre connaissance des amendements qui
viennent d'être déposés à l'article cinq, avant que le ministre prenne le temps
de lire les amendements et de les commenter. Normalement, c'est la procédure.
Mme Garceau : O.K. Juste...
Donnez-moi juste cinq secondes de suspension. Je veux juste vérifier quelque
chose.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, il n'y a pas de problème.
Mme Garceau : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 07)
(Reprise à 15 h 11)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on reprend nos travaux, M. le
ministre. Comme je l'ai mentionné, nous sommes à l'article 5, et je vais vous
demander de faire lecture de l'article cinq. Et, avant de nous présenter votre
amendement, on prendra quelques minutes de suspension. Alors, je vous invite à
lire 5 et à nous donner... et à formuler les commentaires qui vont avec.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Donc, l'article 5 se lit comme suit, et il est un peu long :
«Le commissaire a pour fonction de promouvoir le bien-être et le respect des
droits des enfants et de veiller à la protection de l'intérêt de l'enfant.
«À ces fins, il doit notamment :
«1° mettre en place des moyens pour
recueillir les préoccupations et les opinions des enfants, entre autres en ce
qui a trait aux enjeux de société;
«2° analyser l'état de bien-être des
enfants au Québec et réaliser annuellement un portrait de cet état;
«3° analyser les impacts des politiques
gouvernementales sur le bien-être des enfants;
«4° informer le public au sujet du
bien-être et des droits des enfants et le sensibiliser aux questions qui s'y
rapportent, notamment par des programmes d'information et d'éducation;
«5° soutenir les enfants dans l'exercice
de leurs droits en les dirigeant vers les ressources appropriées et en les
accompagnant lorsque nécessaire dans leurs démarches;
«6° évaluer la mise en œuvre des
programmes et la prestation des services qui sont destinés aux enfants et qui
relèvent des organismes publics;
«7° effectuer une veille de tous les décès
d'enfants pour lesquels une investigation ou une enquête a été effectuée en
vertu de la Loi sur les coroners 9 chapitre C-68.01);
«8° former un comité consultatif composé
d'enfants et de jeunes adultes afin d'obtenir leurs avis sur toute question
concernant une matière relevant de ses fonctions;
«9° lorsqu'il le juge nécessaire ou sur
demande de l'Assemblée nationale, du gouvernement ou de tout ministre, leur
fournir les avis et les recommandations qu'il estime appropriés sur toute
question concernant une matière relevant de ses fonctions.
«Le commissaire exerce également à l'égard
des jeunes adultes les fonctions prévues aux paragraphes 3° à 6° du deuxième
alinéa.
«Aux fins de l'application de la présente
loi, l'expression :
"enfant" désigne une personne
âgée de moins de 18 ans;
"jeune adulte" désigne une
personne âgée d'au moins 18 ans et d'au plus 25 ans dont la situation a déjà
été prise en charge par le directeur de la protection de la jeunesse ou qui a
déjà fait l'objet d'une mesure de garde ou de surveillance en vertu de la Loi
sur le système de justice pénale pour les adolescents (Lois du Canada, 2002 ,
chapitre 1) :
"organisme public" désigne un
ministère ainsi qu'un organisme visé à l un des articles 4 à 7 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1). »
Le présent article du projet de loi en
introduit le chapitre II, lequel porte sur les fonctions et les pouvoirs du
Commissaire au bien-être et aux droits des enfants. Plus spécifiquement,
l'article introduit la section I de ce chapitre, laquelle section concerne les
fonctions du commissaire. Le premier alinéa de l'article prévoit que le
commissaire a pour fonction de promouvoir le bien-être et le respect des
droits...
M. Carmant : ...enfants ainsi
que de veiller à la protection de l'intérêt de l'enfant.
Le deuxième alinéa de l'article détaille
plus spécifiquement les fonctions attendues du commissaire en matière de
promotion du bien-être et du respect des droits des enfants et de veille de la
protection de leur intérêt.
Le troisième alinéa de l'article prévoit
que certaines des fonctions du commissaire énumérées au deuxième alinéa de l'article
doivent être exercées autant à l'égard des enfants que des jeunes adultes.
Enfin, dernier alinéa de cet article
prévoit une définition des expressions «enfants», «jeune adulte» et «organisme
public» utilisées dans le projet de loi.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, tel qu'il a été
convenu, je vais suspendre pour que vous puissiez prendre connaissance de
l'amendement qui a été déposé à l'article 5. Oui, avant de suspendre, je
vais prendre votre commentaire. M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Pour bonne
gestion de nos travaux, M. le Président, suspendons. Et est-ce qu'on prend
connaissance ou on se prépare sur l'ensemble des amendements, donc aux autres
articles, ou si vous nous dites : Finalisez votre préparation sur 5 puis
allons sur 5? Juste être sûr de... Quand est-ce qu'on vous fait signe qu'on est
prêt finalement, là?
Le Président (M. Provençal)
:Je ne veux prendre la place de M. le
ministre, mais, moi, dans ma tête, on traitait l'article 5. Donc, vous
avez un amendement qui a été déposé sur article 5. Et, éventuellement, si
vous avez des propositions, des suggestions à faire, vous pourrez les faire,
mais on travaillait vraiment sur l'article 5, là, cet après-midi, et,
dépendamment du temps, s'il y a d'autres articles. Mais principalement c'était
l'article 5 qui était visé. Est-ce que je me trompe, M. le ministre?
M. Carmant : Et il y a
plusieurs amendements qui sont en lien avec l'article cinq. Donc, prenez le
temps.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Donc, le cas échéant, si jamais on devait se rendre aux autres articles, on
pourra faire le même exercice puis prendre connaissance, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, mais c'est ce qui...
M. Cliche-Rivard : C'est bon.
Parfait. Super.
Le Président (M. Provençal)
:D'ailleurs, c'est ce qui avait été
convenu.
M. Cliche-Rivard : J'achète
ça, qu'on vous donne le go quand on est prêts pour 5, pour l'article 5.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que, présentement, moi, j'ai
simplement un des amendements, mais on me dit qu'il y en a plus d'un,
amendements à l'article 5.
M. Cliche-Rivard : Je pense,
c'est sur les autres articles.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. C'est beau?
Alors, on suspend, s'il vous plaît. Ça va?
(Suspension de la séance à 15 h 16)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 48)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons poursuivre nos travaux.
Alors, M. le ministre, vous aviez lu l'article cinq. Vous avez déposé un
amendement. Les oppositions ont pu en prendre connaissance. Maintenant, je vais
vous demander de nous faire l'article... lecture de votre amendement et de le
commenter, s'il vous plaît.
M. Carmant : D'accord. Merci,
M. le Président. Alors, l'amendement se lit comme suit : À l'article cinq
du projet de loi...
M. Carmant : ...premièrement,
dans le deuxième alinéa, remplacer, dans le paragraphe quatre, «public, aux»
par «public sur son rôle, sur les principes et les dispositions de la
Convention relative aux droits de l'enfant, ainsi qu'aux»;
b : Insérer, dans le paragraphe sept,
et après «d'enfants», «notamment ceux»;
c : remplacer, dans le paragraphe
huit, «comité consultatif composé d'enfants et de jeunes adultes» par «Comité
consultatif national et des comités consultatifs régionaux composés d'enfants
et de jeunes adultes»;
2 : Insérer, dans la définition de
jeune adulte du quatrième alinéa et après «25 ans», «en situation de
vulnérabilité, y compris celles».
Cet amendement a pour but de modifier les
fonctions du commissaire en précisant qu'il doit informer le public sur son
rôle et sur les principes et les dispositions de la Convention relative aux
droits de l'enfant, effectuer une veille de tous les décès d'enfants, former un
comité consultatif national et des comités consultatifs régionaux composés
d'enfants et de jeunes adultes. Il a également pour objet de modifier la
définition de l'expression jeune adulte. Merci, M. le Président.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions sur
l'amendement? Mme la députée, vous pouvez y aller.
Mme Garceau : Merci, M. le
Président. Donc, commençons avec l'amendement à l'alinéa quatre. Pourquoi
est-ce que c'est limité, M. le ministre, à informer le public sur son rôle, sur
les principes et les dispositions de la Convention relative aux droits de
l'enfant? Pourquoi est-ce que c'est limité seulement à informer le public
concernant les droits liés à la Convention et pas d'autres droits?
M. Carmant : Bien, c'était
pour venir au clin d'oeil qu'on voulait faire à ce que cette convention... on
appuyait cette convention. Parce qu'on... hier on disait que, s'il fallait...
s'il fallait... il faudrait faire un projet de loi, là, par exemple, comme ce
qui a été fait pour la convention de La Haye, si on voulait... pour reparler de
cette convention-là. Mais ici c'est juste pour faire un clin d'oeil que... pour
dire qu'on respecte cette convention-là, qu'on est... que c'est une chose qu'on
nous avait demandée puis qu'on a faite de cette façon-là.
Mme Garceau : Bien là, nous
sommes dans le cadre des fonctions du commissaire. Et donc, à ce paragraphe, on
parle vraiment de l'information qu'on va donner au public. Et au public, on
parle seulement... on ne parle pas de la loi sur la protection de la jeunesse,
on ne parle pas des autres lois, la charte, et tout, on vise seulement la
convention. C'est ça que je trouve... c'est ça, ma question : Pourquoi
est-ce qu'on est limité? Est-ce que le commissaire ne sera pas juste limité à
informer? Il... C'est pour ça, là. Donc, c'est pour ça que je questionne.
Comment se fait-il qu'on... vous avez limité cet aspect d'informer le public
seulement à la convention? Parce qu'il me semble que ça devrait être beaucoup
plus large que ça.
M. Carmant : O.K., mais moi,
je pense qu'on répondait à ce qu'on nous demandait, mais peut-être M....
parler... parler aux juristes, qu'ils nous expliquent pourquoi.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, Maître Bérubé. Vous allez
vous renommer, s'il vous plaît.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui,
merci, M. le Président. Mathieu Bérubé, avocat à la direction des affaires
juridiques, santé et services sociaux. L'amendement, en fait, ce qu'il vise à
faire ici, c'est d'insérer... plutôt, de remplacer un passage du paragraphe
quatre pour préciser qu'effectivement, dans les fonctions du commissaire, il y
a le fait d'informer le public à l'égard de son rôle sur les principes et les
dispositions de la Convention relative aux droits de l'enfant, ça, c'est une
chose, mais ainsi qu'au sujet du bien-être et des droits des enfants, donc,
autrement dit, il informe toujours le public au sujet des droits qui ne sont
évidemment pas seulement ceux prévus à la Convention relative aux droits de
l'enfant.
Mme Garceau : O.K., c'est
parce que je sais que lorsqu'on avait... on avait discuté de la question de la
convention. C'était lié évidemment à la charte et tout l'aspect, parce que
c'était aussi mentionné au préambule de ce projet de loi. Donc, c'est pour ça.
Et évidemment, la charte étant une recommandation phare et... de la commission
Laurent, on a eu beaucoup de discussions à ce sujet. Mais encore, il me semble
que le commissaire, comme mandat...
Mme Garceau : ...va avoir...
va devoir informer le public, pas seulement les droits liés à la convention,
c'est ça, là, il va y en avoir... il va y avoir d'autres lois qui détaillent
les droits des enfants, donc il devrait...
M. Carmant : C'est ça, mais
ça, on l'a ajouté en réponse à ce qu'on a entendu aux consultations
particulières... pas d'enjeux à l'enlever, là.
Mme Garceau : Bien, ce n'est
pas vraiment d'enlever, ce serait d'ajouter, ce serait d'ajouter...
M. Carmant : Mais, au début,
on avait «au sujet du bien-être et des droits des enfants» ce qui englobe tout
notre corpus, et c'est encore là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri
Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien,
juste pour clarifier. Je pense, M. le ministre, quand, un petit peu plus loin
dans la phrase, là, ça dit : «ainsi qu'au sujet du bien-être et des droits
des enfants». Dans ça, il y a la LPJ, dans ça, il y a la Charte des droits et
libertés qui inclus les enfants, dans ça, il y a l'ensemble du... le Code
civil, je veux dire l'ensemble des droits qui sont consentis aux enfants sont
là, là. Est-ce que j'ai raison de dire ça?
M. Carmant : Exact. Exact.
M. Cliche-Rivard : Puis je
vois que les lèvres brûlent à votre juriste, donc...
Le Président (M. Provençal)
:Me Bérubé lève la main puis il est à
se mettre debout, là.
M. Bérubé (Mathieu) : Petit
élément à soulever, excusez-mois. Le...effectivement, oui, ça vise tous les
droits des enfants, il ne faut quand même pas perdre de vue, toutefois,
l'article 6 qui prévoit le respect des responsabilités dévolues à la
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse en vertu de
la Loi sur la protection de la jeunesse et de la Charte des droits et les...
des libertés de la personne. Autrement dit, cette fonction-là, ou cette
responsabilité-là, d'informer le public, il y en a une très, très, très
similaire dans la Loi sur la protection de la jeunesse qui est dévolue à la
Commission des droits de la personne. Donc, ce volet là de la promotion ou de
l'information du public à l'égard des droits de la LPJ sont maintenus auprès de
la commission.
M. Cliche-Rivard : Les droits
seuls de la LPJ ou...
M. Bérubé (Mathieu) : Et de
la charte.
M. Cliche-Rivard : Et de la
charte. Bon, là, on a un petit enjeu quand même, parce qu'on l'a vu ensemble,
M. le ministre, là, puis quand on a étudié le rapport de la commission sur le
volet information des droits, là, on avait un enjeu qui a été relaté au niveau
de comment la CDPDJ exerçait ou n'exerçait pas son mandat, puis ça, c'est 23D,
si je ne m'abuse, de la LPJ.
M. Bérubé (Mathieu) : C'est
des enquêtes en lésions, 23B.
M. Cliche-Rivard : Non, mais
D. D, c'est éduquer la population... en fait, c'est «élabore et applique des
programmes d'information et d'éducation destinés à renseigner la population
générale et les enfants, en particulier sur les droits de l'enfant», c'est ça
que vous dites qui pourrait, au regard de 6, en fait, qui sera limité. Et donc,
ce que vous me dites, c'est que, finalement, ce qui reste au commissaire au bien-être
des enfants, c'est le Code civil, c'est quoi? Les droits seuls consentis au
Code civil?
M. Bérubé (Mathieu) : Le...
bien, en fait, oui, au Code civil, effectivement, il y a des droits qui sont
dévolus plus spécifiquement aux enfants, mais aux personnes aussi qu'elles
soient majeures ou mineures. Il y a des droits ailleurs dans le corpus,
évidemment, qui vont s'appliquer aux enfants, on parle des droits en matière de
scolarité, on parle des droits en matière d'accès aux services de santé, on parle
des droits en matière de travail, droit à la protection aussi, effectivement,
qui est prévu au Code civil, donc une panoplie d'autres droits dans le corpus
législatif, là, mais oui, tout à fait, tous les autres droits, autrement dit.
M. Cliche-Rivard : Et donc
notre commissaire n'aura aucun rôle d'information du public et des enfants en
lien avec la LPJ et les droits qui sont consentis à la Charte des droits et
libertés?
M. Bérubé (Mathieu) : C'est
l'effet de l'article 6 du projet de loi.
M. Cliche-Rivard : M. le
ministre, je voudrais vous entendre, là, parce que, je veux dire, on a
tellement parlé du rôle du commissaire, on a tellement parlé d'à quel point il
allait être en mode prévention, information, et là ce que j'entends, c'est que
son seul mandat va être limité à des droits qui sont importants, là, mais les
droits au Code civil ou les droits accessoires et que... bien non, pas
accessoires, ce n'est pas le bon mot, mais des droits qui sont un petit peu
partout éparpillés dans le corpus législatif, et que le coeur, le coeur des
droits consentis à l'enfant, le commissaire ne pourra pas en faire la promotion
et l'information, j'aimerais ça vous entendre, M. le ministre, sur cette
nouvelle information-là est qui nous est apportée.
M. Carmant : Je pense, je
vais suspendre, M. le Président, pour en discuter.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 59)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 09)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors...
Oui, allez-y? Non? M. le ministre avait demandé une suspension suite à un
questionnement qui a été soulevé par le député de Saint-Henri-Saint-Jacques...
Saint-Henri-Sainte-Anne, excusez-moi. Alors, M. le ministre, je pense que vous
avez consulté vos légistes. Je vous cède la parole.
M. Carmant : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Donc, en conclusion, tous les enfants auront accès
au commissaire, mais, pour faire ces actions de promotion dans le contexte de
la... ce sera fait en concertation avec la CDPDJ.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça, c'est...
c'est bien de l'entendre, on s'entend. Là... Puis ça, cette lecture-là, c'est...
puis là nous, on n'a pas vu l'article 6, là, est-ce que ça veut dire qu'il
va y avoir une modification? Là, je sais que vous n'allez pas me parler du
libellé, là, mais le libellé, tel quel, aujourd'hui, de 6, ce n'est pas ça qui
dit, il dit : En... en respectant... je ne l'ai pas...
Des voix : ...
M. Carmant : C'est ça.
• (16 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Ça fait qu'en
ce moment le libellé de 6, puis vous me l'avez bien précisé, maître, c'est
chacun de son bord, là. La CDPDJ, ses affaires, 23, puis, si ce n'est pas 23, c'est
correct, tu peux y aller. Alors, si j'entends bien, il y a une volonté de
modifier l'intention de 6.
M. Carmant : C'est plus dans
l'article 11, on définit la concertation, les différentes concertations.
Puis c'est pour ça que c'est une des parties du travail qui est importante, c'est
de savoir le rôle de chacun, chacune de ces personnes qui sont désignées par l'Assemblée
nationale par rapport aux enfants.
M. Cliche-Rivard : O.K. 11, c'est
l'article de collaboration.
M. Carmant : Exact.
M. Cliche-Rivard : Mais 6, c'est
l'article de : ça, c'est mon carré de sable, ça, c'est ton carré de sable.
On... Est-ce que j'ai une lecture correcte? Je sens qu'il y a des commentaires
du côté de votre banquette. Pardon, Mme, je ne connais pas votre nom de
famille. Mme la ministre.
M. Carmant : Je passe la
parole.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la sous-ministre. Oui?
M. Carmant : ...
M. Cliche-Rivard : Avec
grand...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, quand vous dites «je passe la
parole», il y en a quand même quelques-uns de ce côté-là.
M. Carmant : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Mme la sous-ministre, s'il
vous plaît, avec votre consentement pour permettre à Mme Lemay.
Mme Lemay (Catherine) : Alors,
Catherine Lemay, directrice nationale de la protection de la jeunesse et
sous-ministre associée aux services sociaux au ministère de la Santé et des
Services sociaux. Alors, si je peux me permettre, l'article 6, pour parler
en langage clair, c'est vrai que ça vient départager ce qui est dans la
responsabilité, dans le giron du Commissaire au bien-être et aux droits des
enfants et qu'est-ce qui appartient à la CDPDJ. Et le fait de venir le
clarifier et le camper clairement dans la loi, ça évite de tomber entre deux
chaises dans le cadre des responsabilités. Maintenant, comme l'a exposé le
ministre, dans le cadre de l'article 11, rien n'empêche et surtout tout
favorise que les gens travaillent en concertation autant la CDPDJ avec le
Commissaire au bien-être, mais également avec le Protecteur du citoyen, avec le
Protecteur national de l'élève, avec les coroners, tous. Cette concertation-là
est majeure autant pour la promotion que la défense des droits et le bien-être
des enfants.
M. Cliche-Rivard : Je...
Merci, M....
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Cliche-Rivard : Je vous
entends puis je pense que ça, c'est la finalité qu'on recherche, en effet. Je
me questionne sur la différence entre ce que vous exprimez puis le libellé. Et,
pour moi, il y a une... on n'est pas exactement au diapason de ce que... ce qui
est formulé maintenant puis de ce qui est écrit à l'article 6. Et là,
quand on dit «en respectant les responsabilités autrement dévolues à la CDPDJ»,
donc qui ne sont pas dévolues au commissaire, du moment où ces
responsabilités-là ne lui sont pas dévolues, là, et donc qu'il n'a pas cette
fonction-là à l'article 5, le commissaire, là, avec égard, ce n'est pas
son travail, là, si on le lit comme ça.
Mme Lemay (Catherine) : Je
peux y aller, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:...
Mme Lemay (Catherine) : Effectivement,
c'est ce que j'ai dit et ça permet de venir savoir à qui doit rendre des
comptes. Ce n'est pas les deux ensemble, c'est un d'un côté, un de l'autre
devant le public, devant la loi, devant l'Assemblée nationale.
M. Cliche-Rivard : Mais là on
revient au problème, M. le ministre, avec égard. Puis les collègues le savent,
on a entendu, là, on entend qu'aucun atelier sur les droits n'est donné... là,
ça, c'est le rapport, là, de la CDPDJ, là...
M. Cliche-Rivard : ...en
centre de réadapt, en foyer de groupe, que ça a été dénoncé à la commission
Laurent, que les jeunes eux-mêmes sont rarement le public ciblé puis que
finalement, à chaque fois qu'on donne des formations, c'est pour des
professionnels qui oeuvrent auprès des enfants, mais on ne donne pas de...
d'information ou de promotion des droits. Ça fait que moi, j'ai un problème, là.
Qu'ils collaborent ensemble puis qu'ils fassent un plan de match ensemble puis
qu'ils œuvrent ensemble à faire la promotion des droits, parfait, mais 6 vient
dire : Ça, c'est mon carré de sable, ça, c'est ton carré de sable, puis 11
vient dire : «By the way», tu peux collaborer si tu veux, on peut faire un
plan, mais, si la CDPDJ... ou n'embarque pas ou ne le fait pas, ce n'est pas
dans les fonctions du commissaire, ce n'est pas dans les rôles du commissaire,
puis le commissaire, lui, il reste de son bord du carré de sable, puis tout le
volet prévention, là, tout le volet information de droit, tout ce que vous
dites, de diminuer les signalements en amont, là, le commissaire, ce n'est pas
ça, son rôle. Ça m'inquiète.
M. Carmant : Bien, je pense
que ça reste son rôle, puis il faut qu'il le fasse en collaboration avec la
CDPDJ. C'est la... C'est la limitation qu'on en trouve.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée.
Mme Garceau : Avec le plus
grand respect, avez-vous vraiment pensé à comment tout ça va fonctionner sur le
terrain, en termes de... Parce qu'on sait très bien qu'avec l'article tel que
rédigé le commissaire au bien-être et aux droits des enfants va avoir un mandat
très restreint, et là il va y avoir du chevauchement concernant... parce qu'il
n'y a pas de collaboration ici, là, avec le 6. Donc, soit que vous allez
amender le 6, et là il va falloir... parce que tous les groupes nous ont dit,
leur préoccupation, c'est les chevauchements de responsabilités et que ça va être
très, très important de définir les rôles et fonctions du commissaire, et c'est
pour ça que c'était... Moi, je trouvais, compte tenu de qu'est-ce que la CDPDJ
fait depuis des années... je m'excuse, là, mais, en termes d'éduquer la
population puis les droits des jeunes, et tout, là, vous avez juste à lire le
rapport annuel de 2022-2023. Donc, leur rôle... un des rôles principaux du
commissaire, c'était ça, de faire... de promouvoir, d'éduquer tous les enfants,
donc... Et peut-être... puis moi, je ne sais pas, si vous allez laisser
l'article 6 tel quel... puis on aurait pu avoir des discussions en termes
de : est-ce qu'il va y avoir des modifications à la Loi sur la protection
de la jeunesse, puis je vais l'ouvrir, là, pour déterminer : Le commissaire
va avoir certaines fonctions, et la CDPDJ va avoir certaines fonctions. Mais
là, en ce moment, là, si on le laisse comme ça, puis là vous êtes en train de
dire : Collaborez, on ne peut pas, parce que là on va avoir des... on va
avoir du... juste en termes de... puis je ne veux pas... je ne veux pas que le
commissaire se retrouve dans cette situation-là où on a la CDPDJ qui est en
train de dire : Non, non, non, tu ne peux pas aller faire ce travail-là,
tu ne peux pas aller... parce que c'est sous notre juridiction ou notre
compétence, parce que là, là, il y a du chevauchement en termes de... j'ai
juste à prendre droit... droit à la vie privée, droit à s'exprimer, droit à la
religion, et tous ces droits-là qui sont dans la Convention relative aux droits
sont aussi dans la charte, il y en a aussi dans la Loi sur la protection de la
jeunesse. Ça fait que je ne veux pas qu'on se retrouve dans une situation où,
bon : quel droit est-ce que le commissaire va pouvoir éduquer la
population et les enfants puis là quel droit est-ce que la CDPDJ va pouvoir...
de son côté. C'est pour ça qu'il y avait la recommandation de tout transférer
au commissaire aux droits des enfants...
Mme Garceau : ...que c'était
au cœur des recommandations. Ça faisait partie du mandat. C'était d'éduquer, de
faire... de promouvoir les droits, pas juste la question du respect et de
protection des droits, mais aussi de promouvoir les droits. Là, on ne va pas
avoir une distinction, on parle pas mal des mêmes droits, là. Donc, ça veut
dire que la plupart tombent dans la charte et la Loi sur la protection de la
jeunesse, mais là, il y a à peu près les mêmes droits aussi dans la Convention
des Nations Unies, il y a un chevauchement clair. Donc, quels droits est-ce
que... parce qu'il n'y a pas de collaboration, là, dans votre article six,
c'est pas mal défini.
M. Carmant : ...protection,
sécurité, l'attention, l'existence des services des ressources disponibles dans
son milieu en matière de santé et services sociaux, le droit à propos du
travail, le... droit à une... effectuer un travail, l'éducation, les services
de garde éducatifs, les différents droits que les enfants peuvent obtenir...
peuvent obtenir. Puis qu'encore une fois, tu sais, ils vont... il va y avoir
une collaboration qui va exister.
• (16 h 20) •
Mme Garceau : Mais de la
façon que l'article 6 est rédigé, il n'y a pas de collaboration, là, c'est
ça que mon collègue mentionnait, c'est... qu'est-ce qui tombe sous la
responsabilité de la CDPDJ en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse
et la charte, ça, c'est leur responsabilité. Le commissaire n'a pas un mot à
dire, ça veut dire : Il y a... il ne fait aucune promotion, aucune
indication concernant les droits qui sont liés à ces deux documents
législatifs. Sauf qu'on retrouve à peu près les mêmes droits dans la convention
relative. Il y en a 54, puis c'est... et c'est plus, même, élaboré. Donc, qui
va faire la promotion des droits des enfants?
M. Carmant : Comme je disais,
le commissaire en collaboration avec la CDPDJ.
Mme Garceau : Donc, il va
falloir modifier l'article six. Donc, c'est pour ça, M. le Président...
M. Carmant : Mais la
collaboration est dans l'article 11.
Des voix : ...
Mme Garceau : Oui, 6 va
beaucoup plus loin, M. le ministre, en termes de... vraiment de champ de
compétence, concernant les fonctions, concernant les différentes fonctions que
le commissaire va avoir le mandat, là, d'exécuter, d'exercer.
M. Cliche-Rivard : Pour bien
comprendre, dans la lecture actuelle, là, il y a 23, puis il y a les fonctions
que, là, on est en train d'établir. 6, est-ce qu'il donne préséance ou est-ce
que... Qui a préséance sur qui, là, dans l'exercice des droits quand ils sont
similaires, entre ce qu'on vote, là, à cinq, puisqu'on a 23...
M. Carmant : Je passe la
parole, préséance, je ne le sais pas.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui,
bien, en fait, le... il n'a pas tant de question de préséance, là, c'est
vraiment comme... Bien, ce qui est prévu à six fait en sorte que la Commission
des droits de la personne, des droits de la jeunesse conserve sa compétence à
l'égard de la promotion eu égard aux droits qui sont prévus dans la Loi sur la
protection de la jeunesse et ceux prévus dans la Charte. Quant au... pardon,
quant au commissaire, lui, bien, évidemment, c'est la promotion des
dispositions des principes qui sont prévus à la Convention relative aux droits
de l'enfant, bon, ou les autres droits prévus dans le corpus législatif. Quand
bien même qu'il y ait des droits qui se recoupent entre la Convention puis la
Charte des droits et libertés, ce n'est pas grave, dans le sens où est-ce que
le principe comme tel, qui découle de la convention, pourra être promu par le
commissaire, de la même façon que le Code civil prévoit certains droits qui
sont repris dans la Charte des droits et des libertés de la personne, notamment
le droit à la sécurité de l'enfant, etc., là, je ne me souviens plus des
articles précis, là. Ça fait qu'il y a déjà, disons, certains doublons des
droits. Donc, ça va être possible pour le commissaire de quand même faire la
promotion des droits qui sont prévus, par exemple, à 32 du Code civil du
Québec, à la CDPDJ de faire la promotion des droits qui sont prévus à l'article
x qui prévoit sensiblement la même chose, mais de la Charte des droits et
libertés de la personne.
M. Cliche-Rivard : Je vais
être franc, là, ça m'inquiète d'autant plus, cette réponse-là...
M. Cliche-Rivard : ...moi, je
vois 23 a, b... bien, pas tous les pouvoirs, là, mais a, c'est :
«...assure, par toutes les mesures appropriées, la promotion et le respect des
droits de l'enfant reconnus par la présente loi et... par le système de la
justice». Donc, par 23a et 6, le commissaire n'a aucun rôle de promotion et
d'assurance de respect des droits de la justice pénale puis de la présente loi.
C'est son carré de sable à la commission, 23a.
M. Bérubé (Mathieu) : ...concertation
entre les organisations.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
concertation, mais ce n'est pas son rôle.
M. Bérubé (Mathieu) : Effectivement.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends que vous me dites : Oui, tu peux le faire, mais ce n'est même
pas ma fonction.
M. Bérubé (Mathieu) : C'est
l'effet de l'article 6.
M. Cliche-Rivard : Moi, M. le
Président, je pense qu'on bénéficierait d'une suspension, là. Je ne sais pas si
le ministre est d'accord, mais je, sincèrement, ne pense pas, puis je peux me
tromper, là, c'est mon opinion, mais qu'il y a accord ou compréhension et
complète de ce que veut dire 6 dans ce cadre-là, là? Puis je... Moi, j'entends
ce que vous nous expliquez puis j'entends ce que vous souhaitez, M. le
ministre, puis ce n'est pas ce que j'entends de l'équipe légale.
M. Carmant : Dans quel sens?
M. Cliche-Rivard : Dans le
sens où vous m'avez parlé puis vous nous parlez depuis des jours d'un
commissaire tous azimuts à la prévention, qui va se battre et qui va avoir
comme mandat, et bec et ongles, de s'assurer d'une promotion des droits,
d'information des droits puis de diminuer les signalements en amont. Puis là ce
que l'équipe légale nous explique aujourd'hui, c'est qu'il va avoir des
articles subsidiaires de responsabilité avec des droits qui sont importants,
là, mais, en ce qui a trait à ce qui est dans la LPJ, c'est non, en ce qui a
trait à la convention... à la charte relative aux droits de la personne, c'est
non. Puis on me dit : Oui, oui, il va pouvoir collaborer. Mais ce n'est
même pas son travail, ça ne sera même pas sa fonction, de par l'effet de 6,
alors que le cœur, le fondement, la base du commissaire qu'on crée aujourd'hui,
c'est ça, la promotion des droits. Puis là il va lui rester quelques
dispositions analogues de la convention internationale, il va lui rester
quelques éléments du Code civil, notamment adoption, intérim ou... mais le cœur
de ses droits, notamment la Charte des droits et libertés de la personne, puis
le cœur des droits de l'enfant ne sera pas de compétence de notre nouveau
commissaire. Moi, je suis bouche bée, là, pour être franc, là, parce que c'est
ça, le cœur dont on parle depuis des semaines. Et je pense sincèrement... puis
là vous allez peut-être me dire que je me trompe, mais est-ce que ce n'est pas
ça que vous aviez en tête non plus?
M. Carmant : O.K., mais...
Mme Garceau : Si vous me
permettez, je vais juste ajouter quelque chose en réponse... en termes du
légiste, parce que, là, je regarde l'article 23 d, Loi sur la protection
de la jeunesse. Qu'est-ce qu'on a comme fonction? Éduquer la population et plus
particulièrement les enfants au sujet de leurs droits, qui est à peu près ce
qu'on a dit à 4, sauf qu'on a mis la convention. Donc, c'est pour ça qu'il y a
un chevauchement, là, parce que, si... c'est à peu près les mêmes droits.
M. Carmant : Pourtant, à...
tu sais, à l'alinéa deux, paragraphe trois, on reprend le même texte que celui
de la charte et de la LPJ parce que les deux peuvent coexister. La promotion
des droits, ça inclut la promotion des droits LPJ et de la charte. Il faut lire
les articles en cohérence.
M. Cliche-Rivard : ...juste
pour bien vous suivre.
M. Carmant : Bien,
l'article 5, alinéa 2, paragraphe 4. Ça reprend le même texte
que celui de la charte et de la loi de la protection de la...
M. Cliche-Rivard : C'est 6,
le problème, pas 5.
M. Carmant : Non, non,
l'article 5, alinéa 2, paragraphe 4.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Carmant : Donc, c'est en
cohérence avec ce qui est dans la charte et dans la LPJ.
M. Cliche-Rivard : Le problème,
c'est qu'avec l'article 6 vous venez enlever toute substance à ça parce
que, quand ces compétences-là sont autrement dévolues à un autre organisme, en
l'occurrence, la CDPDJ, le commissaire n'a plus compétence. Ce n'est plus son
travail. C'est ça que ça dit, 6. Ça dit : Quand quelqu'un d'autre le fait,
tu respectes ce que quelqu'un d'autre fait puis ce n'est pas ta job.
M. Carmant : Mais leur job,
c'est de travailler ensemble.
M. Cliche-Rivard : Mais ce
n'est pas ça ta job. Moi, je peux collaborer avec quelqu'un, là, le week-end...
M. Cliche-Rivard : ...une fois
par semaine, ce n'est pas ça, ma job. 6 m'empêche d'en faire ma job. Bien,
c'est grave. Ce n'est même pas ça dans mes fonctions. Moi, je n'ai pas de
fonction de faire la promotion de la LPJ, je n'ai pas de fonction de faire la
promotion de la loi... de la charte des droits de la personne, je n'ai pas de
fonction, mais je vais collaborer avec toi, là, c'est correct, là. Dis-moi
qu'est-ce que tu as besoin, je vais arriver avec mes affaires. C'est correct,
je vais venir te donner le PowerPoint. Je vais collaborer, mais ce n'est pas ma
job. Alors que le cœur de votre commissaire, c'est la prévention puis la
promotion de ces droits-là. C'est là où ça me choque, là. Ça ne sera pas sa
job.
M. Carmant : ...suspendre, M.
le Président. Je vais... Je vais... Je vais consulter un peu plus.
Le Président (M. Provençal)
:...s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 30)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 23)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va reprendre nos travaux. M.
le ministre, je vais vous céder la parole.
M. Carmant : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Après moult discussions, j'aimerais, pour clarifications,
céder la parole à Maître Bérubé, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Maître Bérubé.
M. Bérubé (Mathieu) : Merci, M.
le Président. Donc, effectivement, après discussion avec des collègues, longue
réflexion et relecture, à tête reposée, de l'article 6, il est possible
effectivement d'en tirer une interprétation qui ferait en sorte que les deux
organisations, soit la CDPDJ et le commissaire, puissent chevaucher leur rôle
de promotion et d'éducation, sensibilisation, bref les fonctions qui sont
similaires en matière de promotion des droits. Ce serait possible effectivement
de l'interpréter de cette façon-là.
M. Cliche-Rivard : Vous
voulez ajouter, M. le ministre?
Mme Garceau : Donc?
M. Carmant : Et ici, au
besoin, on peut clarifier en...
M. Carmant : ...un amendement
qui va... tu sais, qui va satisfaire à tout le monde. Mais ça, je pense qu'on
devrait se donner un peu le temps pour ça.
M. Cliche-Rivard : Moi, je
suis très ouvert à vous laisser du temps parce que vous dites : Bon, il
est possible qu'une interprétation... mais là toute la game et tout le jeu,
c'est une question d'interprétation, et tout ce qu'on vient d'entendre sur
l'article 23 de la LBJ, c'est toute une game d'interprétation. C'est ce
qu'on vient d'entendre pendant plusieurs jours, que 1 interprète 23 plus
restrictif, l'autre, plus ouvert. Donc, moi, j'accueille avec immense ouverture
et j'en suis heureux, là, d'entendre dire qu'on va aller clarifier, parce que
de laisser ça à la seule lecture d'une interprétation, là, je n'en serai pas
satisfait. Ça fait que moi, la porte est ouverte. On va attendre votre
proposition d'amendement pour être certain que notre commissaire fasse vraiment
ce qu'on veut qu'il fasse. C'est de ça dont on parle depuis des jours,
c'est-à-dire qu'il ait le champ libre en matière de prévention et de promotion
des droits, tous les droits, tous les droits de tous les enfants, dans la
Charte, dans la Convention, dans le LPJ, et que son pouvoir de promotion et de
prévention ne soit pas limité et que, s'il veut aller là, puis s'il doit
enquêter... pas enquêter, pardon, s'il veut aller là, s'il veut aller là, en
termes de promotion, il peut y aller, et que jamais on ne pourra lui invoquer 6
comme pare-feu, parce que la CDPDJ a ce pouvoir-là puis qu'il y a un
dédoublement puis qu'il ne doit pas y aller. Donc, si c'est ça qu'on s'en va
faire, moi, je suis très ouvert.
M. Carmant : Et vous?
Mme Garceau : Et moi, vous
savez également, évidemment, moi aussi, parce que, comme mon collègue a
mentionné, et c'était une inquiétude, évidemment, on ne veut pas restreindre
les pouvoirs du commissaire au bien-être et aux droits des enfants dans la
promotion surtout des droits de tous les enfants. Et donc, si on peut clarifier
les fonctions comme tout le monde a mentionné, tous les témoins, il faut qu'on
ait des fonctions qui soient claires, le Commissaire et CDPDJ.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Carmant : S'il vous plaît.
M. Arseneau : J'ajoute ma
voix à celle de mes collègues en proposant au ministre et à ses collaborateurs
d'envisager la possibilité, en fait, de... non seulement de clarifier, mais de
faire en sorte que le commissaire ait, en quelque sorte, une voix prépondérante
sur la question des droits et du bien-être des enfants. Je ne sais pas si vous
comprenez ce que je veux dire. C'est-à-dire que l'architecture du projet de loi
devrait nous permettre de dire que le commissaire, c'est véritablement la voix
des enfants, on l'a répété à plusieurs reprises, et, en aval, il peut y avoir
des rôles qui sont dévolus à d'autres institutions et d'autres organismes,
notamment la CDPDJ et, bon, le Protecteur, et ainsi de suite. Mais là, l'article
tel qu'on le lisait, c'était un peu l'inverse. Tu sais, son rôle se définit par
rapport aux autres qui agissent déjà dans le domaine de leur compétence. Moi,
je vous suggère que c'est l'inverse qu'on devrait faire, tout simplement.
M. Carmant : On en tiendra
compte, M. le Président. Merci beaucoup. Et sur ce, j'aimerais qu'on suspende
et qu'on... peut-être pas qu'on suspende, mais qu'on... qu'on suspendre
l'article.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, on va... Dans un premier
temps, j'ai besoin du consentement pour suspendre l'amendement qui avait été
déposé à l'article 5. Consentement... Consentement pour suspendre
l'article cinq. Et je vais avoir besoin de votre consentement pour qu'on puisse
aller à l'article 29. Consentement. Merci beaucoup. Sur ce, M. le
ministre, je vais vous inviter à nous faire lecture de l'article 29. C'est
le chapitre six, Dispositions modificatives. Alors, Loi sur les coroners.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. Merci à tout le monde, là, pour votre collaboration, là, puis le
délai qu'on a eu. L'article 99 de la loi sur les coroners,
chapitre C-68.01, est modifié par l'ajout à la fin de l'alinéa
suivant : «Le coroner ou le coroner en chef transmet au commissaire au
bien-être aux droits des enfants une telle copie de tout rapport
d'investigation concernant le décès d'une personne âgée de moins de
18 ans.»
Le texte actuel : «Sur demande du
ministre de la Sécurité publique ou du directeur des poursuites criminelles et
pénales, le coroner ou le chef... le coroner en chef leur transmet une copie
certifiée conforme du rapport non modifié des documents... annexés.» Le texte
proposé : «Sur demande du ministre de la Sécurité publique ou du directeur
des poursuites criminelles et pénales...
M. Carmant : ...le coroner ou
le coroner en chef leur transmet une copie certifiée conforme du rapport non
modifié et des documents y annexés.
«Le coroner ou le coroner en chef
transmet au Commissaire au bien-être et aux droits des enfants une telle copie
de tout rapport d'investigation concernant le décès d'une personne âgée de
moins de 18 ans.»
Le présent article du projet de loi en
introduit le chapitre VI, lequel prévoit une disposition modifiant la Loi
sur les coroners.
• (17 h 30) •
En effet, il modifie l'article 99 de
la Loi sur les coroners afin de prévoir la transmission au Commissaire au
bien-être et aux droits des enfants, par le coroner ou le coroner en chef,
d'une copie de tout rapport d'investigation concernant le décès d'un enfant. La
transmission de tout rapport d'enquête concernant le décès d'un enfant serait
prévue par l'article 162 de la Loi sur les coroners.
La transmission de ce rapport vise à
permettre au commissaire de remplir ses fonctions liées à la veille des... à la
veille, excusez-moi, des décès d'enfants pour lesquels une investigation ou une
enquête a été effectuée en vertu de la Loi sur les coroners et prévues au
paragraphe 7° du deuxième alinéa de l'article 5 du projet de loi.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre. Alors, je suis
prêt à recevoir les interventions à l'article 29. Alors, Mme la députée, à
vous la parole.
Mme Garceau : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Je vais juste vérifier, et on est en train de regarder
l'article 162 de la Loi sur les coroners, mais en termes de délai, est-ce
qu'il y a un délai prévu à la loi pour la transmission d'un rapport du coroner
à...
M. Carmant : Je ne sais pas,
mais on va vérifier. Mais c'est juste pour vous dire que...
Mme Garceau : ...à une
instance, à une entité, là.
M. Carmant : Juste pour vous
dire que...
Mme Garceau : Parce que je
sais qu'il fait affaire avec d'autres.
M. Carmant : On ne voulait
pas que ce soit une... nécessairement une... tu sais, une... L'intention, là,
ce n'est pas que ce soit une veille en continu, là, que chaque décès soit
transmis tout de suite. Puis c'est pour ça qu'au début on avait même limité au
coroner, justement pour ne pas que le commissaire soit submergé, là, de tous
les décès d'enfants, tu sais, incluant potentiellement les... tu sais, les
fausses couches, les pertes, etc. Mais ce qu'on voulait, c'est vraiment une
veille sur une base annuelle puis que, chaque année, dans son rapport, le
commissaire, tu sais, étudie ces décès-là. Puis c'est pour ça que, en tout cas,
dans les articles précédents, on va inclure aussi les... toutes les causes de
décès puisqu'on a découvert... dans nos consultations particulières, la base de
données du ministère de la Santé publique, qui inclut tous les décès des
Québécois, et, de cette base de données, il va pouvoir retirer les
0-18 ans ou les 25 ans et plus... ou les 18-25 vulnérables. Donc, tu
sais, on veut vraiment un suivi comme plus aux six mois, une fois par année
pour qu'on puisse suivre le décès, mais pas nécessairement au jour le jour.
Mme Garceau : Mais je
pense... Donc, c'est pour ça, M.... Je voulais juste vérifier, vérifier pour
voir s'il y a déjà un délai ou non prévu au niveau de la loi. Si on...
Le Président (M. Provençal)
:...
Mme Garceau : Oui, la loi...
exactement. Et intéressant que vous venez de mentionner les enfants les plus
vulnérables. Bien, là, on parle de 18 à 25. Parce qu'on a eu des témoignages à
ce sujet, les préoccupations, surtout les jeunes qui font la transition à la
vie adulte, et tout ça, puis il y en a qui quittent les centres jeunesse, les
centres de réadaptation, et on a entendu auberges des coeurs, des ex également.
Il y a une préoccupation au niveau de santé mentale de ces jeunes, peut-être
suicide, et tout. Et j'étais pour... j'étais pour suggérer : Est-ce qu'on
peut étendre, si je peux dire, toute cette question de la vérification, là, de
ces rapports? Ça serait lié aussi aux jeunes jusqu'à l'âge de 25 ans.
Donc, il y aurait... on inclurait la tranche de 18 à 25. Donc, ce serait... À
votre amendement, on inclurait à la toute fin : Concernant le décès d'une
personne âgée de... de moins de 25 ans.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Carmant : Bien, je
passerais peut-être la parole au...
Le Président (M. Provençal)
:À Me Bérubé?
M. Carmant : Oui, Me Bérubé.
Mais quand même, tu sais, parce que, si on avait fait l'article 5, on
aurait élargi non seulement à 18 ans, mais aux vulnérables jusqu'à
25 ans. Peut-être juste pour clarifier, là, l'aspect légal, là.
M. Bérubé (Mathieu) : Merci,
M. le Président. En fait, ici, là, c'est ça, cette disposition-là du projet de
loi vient permettre au commissaire d'avoir l'information dont il a besoin, là,
pour sa veille concernant les enfants, puis là, dans la version actuelle du
texte prévu au paragraphe 8 du deuxième alinéa de l'article cinq...
17 h 30 (version non révisée)
M. Bérubé (Mathieu) : ...c'est
une veille du décès des enfants pour lesquels il y a eu une investigation ou
une enquête par un coroner. Comme cette fonction-là se limite à la veille du
décès des enfants, c'est pour ça que cet article-ci réfère aux mineurs. Donc,
tu sais, dans un premier temps, ce serait de voir qu'est-ce qu'il en est par
rapport aux fonctions du commissaire avant d'amender cet article-là, là.
Mme Garceau : O.K. Il me
semble... Oui, il faudrait le suspendre, donc, parce qu'il me semble que ça
serait important que les jeunes, je devrais dire, jusqu'à l'âge de 25 ans,
fassent partie de ce groupe.
M. Cliche-Rivard : On peut le
faire ici puis revenir plus tard, là. Ce n'est pas la fin du monde.
M. Carmant : Bien, peut-être
répondre...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Me Bérubé.
Mme Garceau : On peut faire l'amendement.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui, il
y a peut-être une petite précision, puis là, évidemment, je comprends que là,
on devance peut-être les discussions, là, sur les fonctions comme telles par
rapport à la veille. Là, c'est limité, évidemment, aux enfants mineurs
actuellement qui ont fait l'objet, là, d'une investigation ou d'une enquête du
coroner. Il y a un amendement qui a été proposé, sauf erreur, effectivement,
qui vient dire «notamment». Donc, ce n'est plus exclusivement les... ce ne
seraient plus exclusivement les enfants qui ont fait l'objet d'une telle
investigation, ce seraient tous les enfants décédés. Là, si on l'étend aux 25
ans, vite comme ça, c'est sûr qu'il peut y avoir des enjeux pratiques, parce
que, là, notre définition de jeune de 25... de... les jeunes, nos jeunes
adultes pourrait potentiellement s'élargir à des personnes vulnérables. Alors
là, comment identifier quelqu'un de vulnérable parmi les jeunes de 25 ans
décédés? Ça va devenir particulièrement complexe pour le commissaire.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends ce que vous voulez dire, puisque là, ça va être difficile de juger de
qui est vulnérable dans le 18-25. Bon. Est-ce que la voie de passage, c'est le
lien qu'on avait avec ceux qui ont été, dans le réseau, visés par la LPJ, ce qu'on
avait comme définition initiale, là? Si au moins on pouvait l'ouvrir à eux dans
le 18-25, on aurait là... le pratico-pratique que vous mentionnez comme plus
compliqué me semble être moins compliqué, là.
M. Bérubé (Mathieu) : Bien,
il demeure quand même certains éléments, puisqu'évidemment les renseignements
qui concernent la protection de la jeunesse sont ultraconfidentiels. Donc, c'est
sûr que tout ça nécessiterait d'autres modifications ou d'autres réflexions,
là, avant d'aller de l'avant, là. Mais, chose certaine, ça nécessiterait également
des modifications à l'article 5 pour venir prévoir que dans la veille, ce
n'est pas uniquement les enfants, c'est les jeunes adultes. Là, si on élargit
la définition de «jeunes adultes», il faut en plus, dans le paragraphe 8°,
venir limiter notre définition de «jeunes adultes» uniquement à ceux... Tu
sais, il y a...
M. Cliche-Rivard : Étant
entendus comme jeunes adultes, pour le présent article, voici... Je veux dire,
c'est très simple comme article, là. Je veux dire, avec égards, hein, on le met
en fin de 29 puis on dit : Pour le présent article, la définition de
«jeune adulte» est la suivante...
M. Bérubé (Mathieu) : Oui,
quand même. Je présente un peu le...
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. Parce que c'est un peu ça aussi, la question. La question, c'est
après 18, puis c'est le 18-25, c'est un peu le nerf de l'histoire, ou qu'est ce
qui arrive avec ces jeunes-là après. Et là, de passer à côté de la question, le
commissaire se saisirait des rapports pour les 18-25, puis là il y avait plein
de discussions, puis... rester en dessous de 25, mais il y avait des
discussions à 30, 35. Là, je comprends qu'à un moment donné, il faut limiter un
peu. Mais, si on ne se donne pas ce rôle-là, puis ce mandat-là, puis ce
pouvoir-là pour ceux qu'on veut suivre, finalement... On se pose beaucoup la
question de l'après, là, puis on travaille beaucoup là-dessus, et, je veux
dire, les enjeux sont là, avec les risques d'itinérance, les risques de...
malheureux de suicide post-DPJ. Je veux dire, les documents, vous les avez, les
statistiques, vous les avez. Moi, je comprends que ça peut être une embûche.
Cela dit, c'est ça qu'on vient créer, là
aussi, là, c'est un commissaire qui va être capable de nous faire des
recommandations spécifiquement sur cette... bien, pas que, mais de manière
importante sur cette population-là. Je pense que vous êtes ouverts, là. Après,
des jeunes qui meurent de 18-25 qui ont fait l'objet d'un rapport du coroner,
il n'y en a pas 500, là. Je veux dire, les rapports du coroner, ce n'est pas si
fréquent que ça non plus. Permettons-nous d'ouvrir un petit peu cette porte-là
pour les 18-25 qui ont fait l'objet, dans les deux... non, qui ont fait l'objet
d'un... à quelque part dans leur vie... - je ne me souviens plus comment c'est écrit
à l'article... sur la définition, là - qui ont été pris en charge, qui ont...
dont la situation a déjà été prise en charge par le directeur de la protection
de la jeunesse ou qui ont déjà fait l'objet d'une mesure, et...
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Cliche-Rivard : ...et,
pour moi, on aurait une belle proposition d'ouverture pour 29.
M. Carmant : Ça fait que,
moi, je dirais «de moins de 25 ans». Je crois que ça réglerait tous les
problèmes.
M. Cliche-Rivard : Ah bien!
regarde, c'est plus que ce que je demandais. Alors...
Mme Garceau : C'est ça que j'ai
demandé.
Le Président (M. Provençal)
:Mais je pense que Mme... Mme la
sous-ministre voudrait...
Mme Lemay (Catherine) : ...fait
une petite nuance, peut-être.
Le Président (M. Provençal)
:...nuancer.
Mme Lemay (Catherine) : En
fait, là, j'essaie de réfléchir, puis les juristes... et mon équipe est quand
même assez d'accord avec moi, dans le cadre d'un jeune qui vient cogner à la
porte du commissaire qui a plus de 18 ans, il se déclare lui-même : Je
suis un ancien de la protection. Mais, dans le cas où il est décédé, j'essaie
de voir le cas de figure, comment le...
Mme Lemay (Catherine) : ...coroner
va faire en... va faire pour savoir que ce jeune-là a été suivi par les
services de protection de la jeunesse.
M. Cliche-Rivard : Ça va...
ça va faire peut-être partie des... de ce qu'on va demander. Le coroner nous
parlait de toutes les...
Mme Lemay (Catherine) : Demander
à qui, par exemple?
M. Cliche-Rivard : Le coroner
nous parlait de tous les marqueurs de vulnérabilité qui sont capables, dans
leur système, d'inclure ou de ne pas inclure. Avec égards, si le coroner ne
sait pas ça, avec respect, là, de son travail, bien là, on va rater à côté de
beaucoup de choses, parce qu'on vise justement à émettre des recommandations
qui vont faire beaucoup de bien à ces gens, à cet... à ce groupe de population
là.
• (17 h 40) •
Mme Lemay (Catherine) : Je
comprends tout à fait votre... votre volonté, là.
M. Cliche-Rivard : Et je
comprends votre pratico-pratique.
Mme Lemay (Catherine) : Oui,
c'est... j'essaie juste de voir. Vous permettez, je vais vérifier avec le
coroner qu'est ce qu'il est possible de faire pour lui.
Mme Garceau : ...je vais
juste mentionner. Parce qu'on avait parlé aussi, le dernier rapport du coroner,
là, du mois de novembre 2022, puis il y avait toute la question aussi de... il
avait fait une vérification, là, c'était très, très détaillé, au niveau de
chaque incident, toutes les étapes, incluant s'il y avait eu des signalements à
la DPJ, c'était quel genre de signalements, et tout ça. Donc...
Une voix : ...
Mme Garceau : Oui, mais...
Mme Lemay (Catherine) : Mais
passé 18 ans, je me demande juste comment il va avoir accès à l'information,
mais peut-être qu'il l'a, que c'est une méconnaissance de ma part, là.
Mme Garceau : Mais compte
tenu et aussi ça touche le niveau prévention parce que le Canard va pouvoir
faire des recommandations, surtout s'il voit, à un moment donné, qu'il y a
comme une tendance, une tendance, surtout les jeunes qui, peut-être, sont dans
le programme, là, ils font la... sont dans le programme de la DPJ, toute la transition,
la vie adulte, on le sait, là, qu'il y a des enjeux. Et si le taux de suicide
est plus élevé, peut-être qu'il peut y avoir des mesures de prévention. Donc,
il me semble que ça serait assez important de faire cette modification-là.
M. Carmant : Bien, tu sais,
on regarde ce qui est... ce qui est... ce qui est possible, là. C'est sûr que,
quand ils sont venus, ils nous on dit que le taux de suicide à la... en centre
jeunesse n'était plus un... c'est ce que le coroner nous a dit, là, mais je suis
d'accord que cette veille là, moi, je pense que... je pensais que... je pense
qu'on peut l'élargir, il faut voir ce qui ce qui est faisable,
pratico-pratique, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri
Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Dans le
pratico-pratique, M. le ministre, si vous êtes prêt à tout simplement dire
25 ans, la question du pratico-pratique est terminée, là. C'est si on
vient dire le lien avec la DPJ, là, effectivement, il y a une question de divulgation
d'informations, mais si vous venez tout simplement dire que c'est 25 ans
et moins, bien, il n'y a pas de question pratico-pratique, là, le coroner voit
large puis il transfère le rapport, ça fait que, vrai, qu'il y a un
pratico-pratique pour DPJ, puis si on le laisse 25, là, il n'y en a pas.
M. Carmant : C'est ça, mais
là il y a un enjeu, est-ce qu'on élargit trop le rôle du commissaire, là? Donc,
on est en train de faire les vérifications, je pense que... par prudence, là,
par...
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous qu'on suspende, le temps
que vous faites la vérification, M. le ministre?
M. Carmant : D'accord, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 43)
(Reprise à 17 h 51)
Le Président (M. Provençal)
:Nous sommes revenus en onde, alors il
y a.... il y aura un... excusez, il y a un amendement qui va être déposé par
Mme la députée à l'article 29. Et je vous... je vous invite à nous faire
la lecture de cet amendement.
Mme Garceau : Merci, M. le
Président. Donc, on vient de faire une petite modification. L'article 29
du projet de loi : remplacer, à la fin de l'alinéa de l'article 99 de
la Loi sur les coroners, les mots «de moins de 18 ans» par «de 25 ans
ou moins», pas «et moins». Ça fait qu'on va transmettre un autre...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:...alors je comprends que cet
amendement-là est... ne deviendra pas force de loi. On va suspendre quelques
minutes.
Mme Garceau : Bien, je... je
retire l'amendement. Je vais retirer l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va le retirer. On suspend,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 53)
(Reprise à 17 h 56)
Le Président (M. Provençal)
:...en ondes. Alors, dans un premier
temps, je vais demander à Mme la députée de Robert-Baldwin de retirer
l'amendement qu'elle avait déposé. Est-ce que vous retirez votre amendement?
Mme Garceau : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, consentement pour retirer
l'amendement. Et maintenant, je vais vous inviter à nous faire lecture du
nouvel amendement que vous déposez à l'article 29.
Mme Garceau : Merci beaucoup,
M. le Président. Donc : Remplacer l'article 29 du projet de loi par le
suivant : L'article 99 de la Loi sur les coroners (chapitre C-68.01) est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le coroner ou le Coroner en chef transmet
au commissaire au bien-être et aux droits des enfants une telle copie de tout
rapport d'investigation concernant le décès d'une personne âgée de 25 ans ou
moins.»
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Merci, Mme la députée. M. le
ministre.
M. Carmant : Je pense que
c'est en concordance avec les changements qu'on avait prévus, discutés à
l'article 5, là, oui, donc au chapitre... oui, c'est ça. Donc, moi, je suis en
accord avec cette modification, tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions? Oui, M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Juste une
petite question : Ma compréhension, c'est qu'avec les pouvoirs qu'on va
donner au commissaire à l'article 9, lui pourrait demander à la DPJ si cet
enfant-là est passé par le système?
Une voix : Bonne question.
M. Carmant : Bien, je ne
pense pas que ce soit nécessairement...
M. Cliche-Rivard : Le
commissaire, il a le pouvoir... On dit : Un organisme public doit, sur
demande, permettre au commissaire de prendre communication et de tirer copie
des registres, des rapports.
M. Carmant : Ah! oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Donc, si
lui veut, par exemple... ou si le rapport ne lui indique pas, lui, il pourrait
communiquer une demande, au sens de 9, et, de cette façon-là, ce que je
comprends, c'est qu'il pourra, lui, avoir l'information, à savoir si oui ou si
non...
M. Carmant : C'est mon
interprétation.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Me Bérubé.
M. Bérubé (Mathieu) : Merci,
M. le Président. En fait, c'est... oui, 9 donne le pouvoir d'avoir accès à des
renseignements, mais ça n'écarte pas nécessairement les régimes de protection
plus sévères des renseignements, ce qui fait en sorte que là, il faut se
référer aux différentes lois, qui prévoient, des fois, des régimes plus stricts
que ce que pourrait prévoir, par exemple, la loi sur l'accès à l'information.
Puis là, à ce moment-ci, pour les renseignements protection de la jeunesse,
c'est la Loi sur la protection de la jeunesse, puis c'est assez cadenassé, là,
oui.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et
c'est toujours cette loi-là qui va avoir préséance sur la loi sur le
commissaire?
M. Bérubé (Mathieu) : Là,
dans le cas des renseignements confidentiels, toujours, qui concerneraient, par
exemple, un enfant en protection...
M. Bérubé (Mathieu) : ...de la
jeunesse, oui, il faut se référer à la Loi sur la protection de la jeunesse
pour voir comment on peut avoir accès à ces renseignements-là. Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : O.K. Je
comprends la réponse. Est-ce que c'est possible, du côté légal, de vérifier,
là, qu'elle serait la... est-ce qu'effectivement ça sera toujours bloqué, puis
le commissaire ne pourra pas le savoir? Est-ce que c'est possible de faire la
demande?
M. Bérubé (Mathieu) : Ce qui
est fait actuellement avec la Loi sur la protection de la jeunesse,
techniquement, ça ne permettrait pas au commissaire d'y avoir accès d'emblée.
• (18 heures) •
M. Cliche-Rivard : D'emblée?
M. Bérubé (Mathieu) : Effectivement.
Puis peut être juste peut être une précision avec l'amendement, là, on vise
toute personne âgée de 25 ans ou moins, pas nécessairement en lien avec
son statut d'ex-DPJ... d'ex... voyons, DPJ, c'est un mot... Bref...
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Bérubé (Mathieu) : O.K.
M. Cliche-Rivard : J'entends.
Cela dit, ça doit faire partie de son travail de déterminer des causes
systémiques qui pourraient, le cas échéant, avoir joué ou non un rôle dans...
dans le décès, là. C'est ce qu'on disait. Ces jeunes-là, le fait que le
commissaire sera en tout temps incapable — serait, là, parce que je
ne suis pas sûr d'avoir la réponse — serait, en tout temps, incapable
d'avoir la réponse à l'effet si cet enfant-là était ou était non... a passé du
temps dans un système ou pas va être un petit peu... s'il ne peut jamais le
savoir, ça va demeurer dommage quand même, là.
M. Carmant : Mais s'il peut
faire des enquêtes systémiques, je ne vois pas pourquoi il serait incapable
d'avoir accès à l'information.
M. Cliche-Rivard : Sur cet
enfant-là précisément?
M. Carmant : Exact.
M. Cliche-Rivard : Est-ce que
vous souscrivez à l'analyse que...
M. Bérubé (Mathieu) : En
fait, il faut faire attention, là, le régime de protection, encore une fois,
des renseignements confidentiels qui prévu à la Loi sur la protection de la
jeunesse est assez sévère. Puis je suis convaincu que 9 dédouane l'ouverture à
ces renseignements-là. Encore une fois, par rapport au coroner, là, ici, ce
qu'on vient imposer au coroner, c'est de transmettre les rapports
d'investigation ou d'enquête qui ont concerné, qui concerne une personne âgée
de 25 ans ou moins, sans égard au fait qu'elle a été suivie en DPJ ou pas
dans le passé. Là, une fois que le rapport est communiqué, j'ai un jeune, par
exemple, de 23 ans, pour que le commissaire puisse savoir que ce jeune-là
a été suivi en DPJ, ce n'est pas nécessairement le coroner qui a l'info, là.
M. Cliche-Rivard : Non, non.
M. Bérubé (Mathieu) : Ça
fait que, là, il faudrait comme que systématiquement ils communiquent pour
avoir...
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Bérubé (Mathieu) : Puis
ça, effectivement, le texte ne le prévoit pas, là. Puis là, actuellement, je ne
suis pas capable de vous répondre qui est capable d'avoir l'information, les
deux ensemble en même temps.
M. Cliche-Rivard : Et moi, ce
que je demanderais... Je vais laisser le... moi, ce que je demanderais, c'est
qu'on obtienne cette réponse-là, là, si... pour être sûr, si vous permettez,
puis on peut revenir avec ça la... dans deux semaines. Vous dites que vous
n'êtes pas certain sur le régime légal. Moi, je n'ai pas de problème à ce qu'on
aille chercher la réponse puis qu'on puisse avoir finalement confirmation, oui
ou non, si c'est la Protection de la jeunesse puis la confidentialité de la
Protection de la jeunesse qui at préséance, puis que le commissaire ne le saura
jamais. On en tirera les conclusions politiques, puis on fera des propositions
d'amendement le cas échéant, puis là, ça, ça appartiendra à la discussion
politique. Mais si jamais le commissaire jamais ne peut-il savoir que l'enfant
ou le jeune pour lequel il y a enquête, oui, tire des conclusions sur le
rapport du coroner, n'est passé par la DPJ, on va rater une partie de ce qu'on
essaie de faire, là, s'il ne peut jamais le savoir à cause des protections.
M. Bérubé (Mathieu) : Si je
pouvais peut être juste me permettre, là, ce ne serait plus une considération
juridique. Mais là, en ouvrant la porte à toute personne âgée de 25 ans ou
moins, dans le fond, là, on cherche l'idée de... d'ex-placés DPJ, ça ne serait
peut être pas mieux de limiter dans le fond à ce qu'on entend par la loi comme
jeune adulte, c'est-à-dire quelqu'un qui a été suivi DPJ.
M. Cliche-Rivard : Non, non,
je ne veux pas modifier l'article. Je veux que le commissaire soit capable de
le savoir pour en tirer des conclusions systémiques. Ça, c'est un volet. Après,
les autres jeunes aussi m'intéressent, là.
M. Bérubé (Mathieu) : O.K.
M. Cliche-Rivard : Mais il y
a des jeunes peut-être en lien avec, bon, des handicaps, des milieux
sociodémographiques, des milieux environnementaux, parce qu'il y avait une
usine de pollution.
M. Bérubé (Mathieu) : Je
comprends.
M. Cliche-Rivard : Peu
importe. Mais, parmi ces facteurs-là de vulnérabilité, il y a comme le critère
racisé comme tous les autres, il y a avoir passé du temps dans le réseau. On
l'a vu, là, les statistiques sont telles vont faire diminuer sur le taux de
suicide, tant mieux. Mais je veux dire, historiquement, on le sait, le niveau
l'itinérance, le niveau de scolarité, le niveau de grossesse... Je veux dire,
les statistiques sont là.
Une voix : Je ne sais pas si
on a toutes ces infos-là.
M. Cliche-Rivard : Je finis
puis je te laisse.
Ça fait que, moi, je lisais 9 comme
permettant au commissaire de savoir effectivement le... là.
M. Carmant : S'il fait... s'il
fait une recherche en ce sens.
M. Cliche-Rivard : Oui. S'il
le fait.
M. Carmant : Exact.
M. Cliche-Rivard : Je ne vais
pas l'obliger à le faire. Mais s'il demande à la DPJ, moi, j'aimerais ça qu'on
ait la réponse, puis on peut y revenir, là, qu'on ait la réponse légale, à
savoir, effectivement, la DPJ... la DPJ va lui dire : Oui, c'est un jeune
qui est dans nos registres.
M. Carmant : Mais je ne vois
pas qu'est-ce qui vient l'empêcher s'il fait la recherche là-dessus.
M. Cliche-Rivard : Bien, on
nous dit que c'est empêché.
Mme Garceau : Parce que c'est
confidentiel. La question de confidentialité...
Une voix : ...
Mme Garceau : Il devrait
être...
Une voix : ...
Mme Garceau : À titre de
commissaire...
M. Cliche-Rivard : Non, pour
les mineurs, c'est correct ça a l'air...
18 h (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...on m'a
répondu que, pour les mineurs, c'était correct.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, suite au questionnement qui a
été soulevé, M. le ministre propose de suspendre l'amendement, avec votre consentement.
Consentement. Et de suspendre l'article aussi, de façon à pouvoir aller
chercher les réponses.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
que, M. le ministre, vous avez un enjeu à adopter l'amendement, même l'amendement,
ou... On peut adopter l'amendement puis...
M. Carmant : Non, on
suspendrait tout.
M. Cliche-Rivard : O.K., c'est...
M. Carmant : Vu l'élargissement
qui est demandé, là, on va tout suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et consentement pour suspendre l'article
29... Consentement?
Mme Garceau : Je pensais que
vous étiez d'accord avec l'amendement à l'article 29.
M. Carmant : Mais le point
qui a été discuté, ça complique les choses, malheureusement.
Mme Garceau : O.K.
Consentement...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Maintenant, au niveau de....
Consentement pour aller à l'article 30?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Puis, en plus, c'est un
amendement, là. Alors, M. le ministre, je vous invite à nous faire la lecture
de l'article 30.
M. Carmant : L'article 30 se
lit comme suit :
«Le commissaire doit, au plus tard cinq
ans suivant la date de l'entrée en vigueur de la présente loi, faire à l'Assemblée
nationale un rapport sur la mise en oeuvre de celle-ci.
«Il transmet ce rapport au président de l'Assemblée
nationale qui le dépose dans les 30 jours de sa réception ou, si elle ne siège
pas, dans les 30 jours de la reprise des travaux.»
Le présent article du projet de loi en
introduit le chapitre VII, lequel prévoit les dispositions diverses et la
disposition finale du projet de loi. L'article prévoit l'obligation, pour le
commissaire au bien être aux droits des enfants, de faire rapport à l'Assemblée
nationale de la mise en oeuvre de la nouvelle loi dans un délai de cinq ans
suivant la date de l'entrée en vigueur de celle-ci.
Le deuxième alinéa de l'article confie au
président de l'Assemblée la responsabilité de déposer devant celle-ci le
rapport du commissaire.
Le Président (M. Provençal)
:...allez nous lire votre amendement,
qu'on va projeter.
M. Carmant : Je peux suivre
tout de suite.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on...
M. Carmant : Je peux y aller?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, je vous invite à en faire la
lecture, mais on ne peut pas le projeter pour le moment.
M. Carmant : Tout le monde
est correct? O.K. L'amendement se lit comme suit : À l'article 30 du
projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«cinq» par «trois»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«La commission compétente de l'Assemblée
nationale étudie ce rapport dans les trois mois suivant son dépôt.»
L'amendement vise à diminuer à trois ans
le délai dont dispose le commissaire pour faire rapport à l'Assemblée nationale
sur la mise en oeuvre de la nouvelle loi. Il vise également à prévoir que ce
rapport doit faire l'objet d'une étude par la commission compétente de l'Assemblée
nationale dans les trois mois suivant son dépôt.
C'est en réponse de ce qu'on a entendu à
la... aux consultations particulières. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:On va vous remettre une copie
papier...
Le Président (M. Provençal)
:...vive la technologie.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors maintenant qu'à la fois l'Internet
fonctionne, et que vous avez une copie papier, est-ce que vous avez des
interventions sur cet amendement? Oui, M. le député de Saint-Henri Sainte-Anne.
• (18 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, M. le Président. D'abord, je suis très heureux de lire ça, vraiment,
je trouve que c'est un très beau... une très belle marque d'ouverture, M. le
ministre, je veux le souligner, là, le trois ans est très important, mais
l'autre élément l'est encore plus, là, qu'on puisse ensuite s'en saisir en
commission. La commission compétente, qu'elle pourra étudier le rapport de mise
en oeuvre, c'est... c'est quelque chose qui ne nous n'est pas offert dans...
dans tous les instruments puis dans tous les outils, ça fait que je tiens à
le... à le souligner, là, pour le travail des parlementaires, c'est une belle
ouverture, puis il faut reconnaître les bons coups, puis là je... je réitère
une troisième fois que c'est un très bon coup, donc j'en suis très... très
heureux qu'on puisse faire ce travail-là ensemble dans trois ans.
Je me pose la question, cela dit, une fois
qu'on l'a fait, il y avait une discussion ensuite sur la... la récurrence de
tels rapports de mise en oeuvre, là. Vous, vous le voyez une fois, il fait son
rapport de mise en oeuvre et il continue sa business avec le rapport annuel.
Comment vous voyez les choses?
M. Carmant : C'est ça, le
rapport de mise en oeuvre ne se dépose qu'une seule fois, là, donc les rapports
annuels suivront, par la suite.
M. Cliche-Rivard : Parce que
je... corrigez-moi si je ne m'abuse, là, mais la commissaire à l'éthique et à
la déontologie, elle, elle a déposé il y a plusieurs... il y a eu un premier
rapport de mise en oeuvre, là, il y en a eu un deuxième, je ne sais pas s'il y
en a qui sont un peu plus familiers que moi, là, il y a un processus qui est...
qui est continu?
M. Carmant : On a dit qu'il y
avait juste un rapport de mise en oeuvre.
M. Cliche-Rivard : Juste un?
M. Carmant : Oui.
M. Cliche-Rivard : O.K. C'est
comme ça, hein, juste un. Parfait. Bien, tant mieux. Et donc ils font des
recommandations, nous, on va l'étudier une fois. Qu'est-ce que vous voyez qui
peut déboucher de ça? Est ce qu'on... pourra déboucher de ça en des correctifs
de la loi? Qu'est-ce que... qu'est ce que vous imaginez à la suite de cette
étude-là du rapport de mise en oeuvre?
M. Carmant : Bien, toute
amélioration qui sera mise en évidence pourrait éventuellement être adaptée,
là. Nous, ce qu'on veut, c'est que ce soit le plus performant possible.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Et le commissaire sera invité à... serait invité à présenter son rapport,
j'imagine, on pourra lui poser des questions, ou c'est vous qui prendrez sa
place, puis on vous posera des questions à vous?
M. Carmant : Non, c'est le
commissaire.
M. Cliche-Rivard : C'est le
commissaire.
M. Carmant : Oui, oui. Il est
autonome.
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
ça. Ça va ressembler à la forme puisque moi, je n'ai jamais fait ça, là, une
étude de rapport en commission, je vais être franc, là. Donc, toute information
que vous avez à nous partager sur comment ça se passe, ne serait-ce que
quelqu'un d'autre, moi, je suis ouvert à les entendre pour bien comprendre.
M. Carmant : C'est comme le
vérificateur général.
M. Cliche-Rivard : Comme le
VG. O.K. Donc, les groupes parlementaires sont là, on peut poser les questions
qu'on veut. Puis, à la suite de ça, on voit, de manière consensuelle, qu'est-ce
qu'il en... qu'est-ce qu'il en retire, il y a un rapport, il n'y a pas de
rapport?
M. Carmant : Devrait avoir un
rapport.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, ce qui est marqué, dans le
dernier alinéa, «la commission compétente étudie ce rapport». Donc,
normalement, ça va avec les membres qui sont sur cette commission-là qui vont
être présents pour poser des questions, et autres.
M. Cliche-Rivard : Et nous,
on en fera éventuellement un rapport ou... Qu'est-ce... qu'est-ce qui sort de
cet exercice-là, habituellement?
M. Carmant : On s'attend à ce
qu'il y ait un rapport, effectivement, une analyse.
M. Cliche-Rivard : O.K. On
s'attend à ce qu'il y ait un rapport. Puis là, après, bien, la suite du
rapport, ça, ça appartient à la partie gouvernementale, à savoir si elle le met
en oeuvre, si elle ne le met pas en oeuvre, s'il y a des recommandations
législatives, si c'est de bonifier les moyens, si c'est d'élargir. Ça, après,
bien, c'est le choix législatif de... des...
M. Carmant : Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Voilà, moi, je... C'est tout pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles-de-la-Madeleine
m'avait signifié qu'il voulait émettre un... faire une intervention.
M. Arseneau : Oui. Bien, je
voulais également remercier le ministre pour son ouverture, c'est effectivement
le type d'amendements qu'on voulait déposer, alors on remercie le ministre de
l'avoir fait pour... pour nous. Je pense que, trois ans, c'est raisonnable,
c'est dans un espace-temps, là, qui nous permet justement de prendre acte de ce
qui s'est fait pendant la mise en oeuvre et de corriger au besoin, là,
j'imagine, parce que c'est ça, c'est... l'idée, c'est de faire un certain
rapport puis d'apporter des modifications si on le juge à propos.
Ma question, et je remercie aussi le
ministre d'avoir ouvert la porte et inscrit dans la loi, ou en tout cas dans
l'amendement, l'idée que la commission compétente, j'imagine que... bien,
enfin, ce pourrait être celle-ci, étudie ce rapport dans les trois mois de son
dépôt, ma question était à savoir si...
M. Arseneau : ...la commission
prendrait acte du rapport dans une commission tenue publiquement, comme
celle-ci, ou dans un cadre plus restreint de rencontres à huis clos, là, parce
qu'il arrive que les commissions se rencontrent davantage pour des fins de
discussion sans la présence du public ou des caméras. Je voudrais savoir ce que
vous avez en tête. Voilà.
M. Carmant : Bien, il va
falloir que je fasse des vérifications, mais, tu sais, en tête, je n'avais pas
nécessairement pensé que ce serait à huis clos, moi, je pensais que ce serait
comme une commission actuelle, mais il faut que je fasse des vérifications. Moi
non plus, je n'ai jamais participé à un tel processus, là.
M. Arseneau : Mais, en fait,
moi, je pense que ce serait hautement important que l'on puisse s'assurer que
la commission étudie ce rapport en rencontres publiques. Je ne sais pas comment
on les définit, exactement, là, parce qu'il arrive, par exemple, qu'une
commission soit saisie d'une pétition, et vous savez comment ça se déroule, là,
souvent, c'est une prise en compte pendant une demi-heure, c'est très, très
court, puis évidemment c'est difficile pour les gens qui s'intéressent au
dossier, là, de comprendre la teneur, de savoir, en fait, la teneur des propos
des membres de la commission.
On pourrait aussi s'inspirer de ce qui est
fait dans la Commission de l'administration publique, il peut y avoir aussi des
rencontres, disons, de travail, mais il est, à mon sens, impératif qu'il y ait
une réunion qui soit tenue, comme celle-ci, là, avec le public qui est en
mesure de vérifier, comme nous, ce que...
M. Carmant : ...public.
M. Arseneau : Oui, d'accord.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...mentionner, c'est que, quand c'est
un mandat qui a été conféré par la loi, puis là vous pouvez me reprendre, là,
ça peut prendre la forme d'une consultation particulière, d'une audition ou
autre. Donc, il y a quand même une grande latitude. Puis ce rapport-là, il ne
faut pas oublier que c'est un rapport qui devient public, donc qui est
accessible à tout le monde.
M. Arseneau : Oui, oui, bien,
on comprend effectivement que le rapport, il est déposé à l'Assemblée nationale
et il devient public lors de son dépôt, effectivement... intéressant, je pense,
pour tous ceux qui sont impliqués ou interpellés par la question, qu'ils
puissent aussi entendre les parlementaires discuter de ce rapport-là et de voir
quelles sont les pistes qui ont été amenées, l'état de situation, et ainsi de
suite, les propositions, s'il y en a, là, pour la suite des choses. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a une autre
intervention?
Mme Garceau : ...je veux
juste remercier le ministre pour cet amendement. C'est un amendement très
important, et je vous remercie.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre
intervention... Oui, excusez, M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : M. le
ministre, je voudrais vous entendre. Avec ce que vous nous avez dit, on
réfléchissait à ajouter, là, une phrase qui dirait : La commission dépose
ensuite son rapport à l'Assemblée nationale, pour bien nommer que, nous-mêmes,
les membres de la commission, un peu comme dans une consultation générale...
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Non, non,
le rapport de la commission.
M. Carmant : Et ce serait
déposé où?
M. Cliche-Rivard : Bien, j'ai
fait, par exemple, les travaux de la planification pluriannuelle en
immigration, par exemple. On a fait ça à l'automne, et il n'y avait pas de vote
là-dessus, là, à la fin, les membres de la commission ont fait un rapport, puis
le rapport a été déposé à l'Assemblée nationale, puis ça s'est arrêté là. Il
n'y a pas de vote, c'est juste un dépôt dans le cahier des recommandations des
parlementaires. C'est ce que vous m'avez nommé, de toute façon, avec
l'intention, là, que nous, à la fin, on fasse un rapport puis qu'on le...
M. Carmant : On le dépose.
M. Cliche-Rivard : Qu'on le
dépose. Donc, c'est la seule... c'est l'ajout que je ferais, là, à l'article,
en disant qu'après la... «après avoir entendu le commissaire, les membres de la
commission produisent le rapport qu'ils déposent à l'Assemblée nationale».
M. Carmant : O.K., bien, je
ne suis pas certain, là, de l'importance de la nuance, là, donc...
Le Président (M. Provençal)
:...pas que ça fasse partie de... la
procédure n'est pas comme ça.
M. Carmant : Oui, exactement.
Je ne suis pas nécessairement à l'aise avec ça, là.
M. Cliche-Rivard : Bien, on
dépose plein de rapports à l'Assemblée, là, tous les rapports de consultations
particulières, on les dépose à l'Assemblée, tous les... de consultations, dès
qu'il y a un mandat d'initiative, on dépose le rapport.
M. Carmant : Le président de
l'Assemblée.
M. Cliche-Rivard : Il y a
plein de rapports qui sont déposés à l'Assemblée par les membres de la
commission, là, ça arrive fréquemment...
M. Cliche-Rivard : ...moi, je
vous le dis dans une logique où vous m'en parlez, là, puis je suis d'accord
avec vous. Là on va faire quelque chose après avoir entendu le commissaire, on
va produire un document...
M. Carmant : Exact.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Puis on va...
M. Carmant : Lui dépose son
rapport puis, nous, on va déposer... C'est ça que je ne comprends pas.
M. Cliche-Rivard : Bien,
peut-être qu'il y a un imbroglio sur ce qu'on s'était dit, mais c'est ce que
j'ai compris de vous, là, qu'après avoir questionné le commissaire sur son
rapport de mise en œuvre, j'ai cru comprendre que nous-mêmes, membres de
commission, on rédigerait un rapport...
• (18 h 20) •
M. Carmant : D'accord.
M. Cliche-Rivard : ...puis ce
rapport-là, on va faire quoi? Il va être dans le vide, on va le déposer à
quelque part, je veux dire, il ne peut pas juste être dans l'espace-temps, dans
l'espace flou de...
M. Carmant : Le ministre est
responsable...
Le Président (M. Provençal)
:Je vais demander à Me Cheang.
M. Cheang (Sokun
C.) :Oui, peut-être... À mon avis, c'est
plutôt... ça fait partie de la procédure parlementaire. C'est dans votre
processus, dans vos règles parlementaires, par rapport à ce fonctionnement-là,
qui fait qu'après coup vous déposez ça à l'Assemblée... Le président de la
commission va déposer à l'Assemblée nationale le rapport. À mon avis, c'était
déjà prévu dans vos règles de procédure parlementaires.
M. Cliche-Rivard : Bien, ça,
ça s'applique, avec égard, dans le contexte d'un projet de loi ou dans une
consultation législative où il y a les trois étapes qu'on connaît. Quand c'est des
consultations qui dépassent ce cadre-là ou quand on entend une commission, ce
n'est pas prévu outre que ce qu'on prévoit, nous, là, à ma connaissance. J'ai
peut-être tort, là, maître.
Le Président (M. Provençal)
:Mais ça dépend du type, là, c'est
parce que je pense qu'il y a une confusion, là. M. le député, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne, le peu d'expérience que j'ai, c'est que, quand on se
saisit d'un rapport à une commission, exemple, qui était dans le cadre d'un
mandat qui a été conféré par la loi, les membres vont avoir... faire des
observations, et ces observations-là, de toute manière...
M. Cliche-Rivard : De toute
manière, bien, si c'est de toute manière...
Le Président (M. Provençal)
:...vont être, et là je vais regarder
du coin de l'oeil ma secrétaire, vont être déposées à l'Assemblée nationale. Si
un membre en fait la demande, puis c'est en lien avec l'article 176 dans notre
code de procédure.
M. Cliche-Rivard : Pas
besoin... Bon, bien, si c'est superflu, moi, je n'ai pas besoin...
Le Président (M. Provençal)
:La protection que vous vouliez avoir
est déjà là.
M. Cliche-Rivard : Elle est
déjà là. Bien, disons ça «on record», puis je finis mon intervention.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : On n'a
jamais suspendu. Mon Dieu! C'est rendu... pas confondant, c'est quoi, le bon
terme? Mélangeant. Bien, alors, très bien, M. le Président. J'accepte vos
explications, donc, au sens de l'article 176 de nos règlements, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Cliche-Rivard : J'en ferai
éventuellement la demande puis on le déposera alors de facto. Et donc ma
question est superflue... bien, pas superflue, elle était... je pense que ça
nous a permis d'éclairer des choses, mais...
Le Président (M. Provençal)
:On a simplement clarifié...
M. Cliche-Rivard : Oui, il
n'y a pas d'amendement, cela dit.
Le Président (M. Provençal)
:Et là je reviens à l'amendement.
Est-ce que l'amendement, à l'article qui a été déposé par M. le ministre, à
l'article 30, est adopté? Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 30
amendé? S'il n'y a pas... Oui, M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne...
M. Cliche-Rivard : ...C'est
bon, M. le Président, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'intervention
sur l'article 30, amendé, est-ce que cet article-là est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, l'article 30, amendé, est donc
adopté. Pourriez-vous nous faire la lecture de l'article 31, M. le ministre?
M. Carmant : Oui, M. le
Président. L'article 31 se lit comme suit :
«Le ministre de la Santé et des Services
sociaux est responsable de l'application de la présente loi.»
Cet article du projet de loi attribue au
ministre de la Santé et des Services sociaux la responsabilité de l'application
de la loi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Oui, Mme la députée de
Robert-Baldwin.
Mme Garceau : Non, excusez,
excusez. Non.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Est-ce qu'on peut faire la
lecture de l'article 32, monsieur....
M. Carmant : On a des
amendements...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! O.K. Me Bérubé.
M. Bérubé (Mathieu) : Il
faudrait attendre.
Le Président (M. Provençal)
:Mais est-ce qu'on peut en faire la
lecture ou il faut... on doit attendre?
M. Bérubé (Mathieu) : Ce
serait préférable d'attendre.
Le Président (M. Provençal)
:C'est préférable d'attendre? Parce
que moi, je veux savoir, là, les... est-ce qu'il y a d'autres articles que l'on
peut traiter?
Une voix : Non...
Le Président (M. Provençal)
:Est ce que le serment, l'annexe du
serment, on peut...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:L'annexe doit être traitée à la toute
fin, donc je ne peux pas la traiter. Ce qui veut dire, M. le ministre, que,
présentement, on doit se limiter à... ce qu'on pouvait faire. Alors, ceci étant
dit, merci de votre participation.
Et je vais suspendre les travaux sine die.
Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 18 h 26)