Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Tuesday, September 26, 2023
-
Vol. 47 N° 34
Clause-by-claude consideration of Bill 15, An Act to make the health and social services system more effective
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
-
-
Fortin, André
-
Dubé, Christian
-
Provençal, Luc
-
Marissal, Vincent
9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bon matin à tous. Merci beaucoup de
votre présence. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance à la Commission
de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et
je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir et la sonnerie
de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
Mme la secrétaire, il y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, lors de notre
ajournement, le 21 septembre dernier, nous avons terminé notre journée de
travail avec l'adoption de l'article 252. Nous en sommes donc rendus à l'article 253,
et je vais inviter, de ce pas, M. le ministre à nous en faire la lecture.
M. Dubé : Très bien.
Peut-être, M. le Président, je pourrais vous demander... On va avoir aujourd'hui,
en tout cas dans les prochaines heures, une vingtaine de...
M. Marissal : D'amendements.
M. Dubé : Pas d'amendement,
pas tout de suite, d'articles pour nous rendre jusqu'à à peu près à 282, si
vous regardez dans vos documents, où on va parler des établissements regroupés.
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : O.K. Je ne veux pas
nous faire d'objectifs, mais je dis juste qu'on a peut-être, là, disons, une
trentaine d'articles à faire dans les prochaines heures. Le bloc, sur les
établissements regroupés, là, on a peut être une vingtaine d'amendements qu'on
va... que j'aimerais déposer officiellement ce matin pour que les gens de l'autre
côté puissent en prendre connaissance avant qu'on arrive là. Parce qu'est-ce qu'on
y arrivera en après-midi ou demain? Ça fait que je voudrais les déposer tout de
suite. On en a peut être une vingtaine d'amendements sur... qui viennent un peu
préciser certains... je ne me souviens pas du nombre, là... mais... alors c'est
ma suggestion que je fais ce matin...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, il n'y a pas de problème.
M. Dubé : ...c'est de les
déposer tout de suite pour qu'on...
Le Président (M. Provençal)
:Qu'on puisse les...
M. Dubé : ...les avoir en
main.
Le Président (M. Provençal)
:Que Mme la secrétaire puisse les
déposer sur Greffier, les rendre accessibles aux membres de la commission. Ça
me va.
M. Dubé : Tout à fait. Pour
qu'ils puissent les avoir d'avance.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Si j'avais à vous taquiner ce
matin, je vous dirais que je pense que ce n'est pas un projet de loi qu'on a, c'est
un projet d'amendement.
M. Dubé : Ah! bien,
écoutez...
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'est là qu'on voit que tout,
tout ce travail, il devient plus- comment vous dites ça- perfectible.
M. Dubé : Puisqu'on est à l'écoute.
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Dubé : Puis c'est ce que
je vous dirais pour répondre à votre point.
M. Fortin :M. le Président, on apprécie la démarche du ministre, c'est-à-dire
de nous donner un petit peu de temps pour regarder, et je dis un petit peu de
temps pour regarder le tout. Mais je trouve ça, je vais le dire, je vais le
dire une fois, M. le Président, je trouve ça particulier, qu'en fin de semaine
le ministre parle de bâillon, puisqu'aujourd'hui il nous arrive avec 20 amendements.
Je trouve ça particulier.
M. Dubé : Je n'ai pas... j'ai
répondu, mais je ne répondrai pas là-dessus, M. le Président.
M. Fortin :Non, non, vous en avez assez dit là-dessus. C'est correct.
M. Dubé : Vous aussi. Alors, M.
le Président, moi, je suis prêt à commencer.
• (9 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:En tout cas, ça ne veut pas dire qui
ne dit mot, consent.
M. Dubé : Et voilà,
exactement ça. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Ceci étant dit, article 253, M.
le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors, l'article 253 se lit comme suit :
«Sous réserve du règlement intérieur de l'établissement
et sous l'autorité immédiate du président-directeur général, le directeur des
soins infirmiers doit :
«1° s'assurer de la distribution
appropriée des soins infirmiers au sein de l'établissement;
«2° planifier, coordonner et évaluer les
soins infirmiers en fonction des besoins de l'établissement;
«3° gérer les ressources humaines,
matérielles et financières sous sa gouverne;
«4° assumer toute autre fonction que lui
confie le président-directeur général.»
Le Président (M. Provençal)
:Et le petit... petit commentaire?
M. Dubé : Je ne l'ai pas
devant moi. Je vais juste vous demander, docteur. Alors, cet article prévoit d'autres
fonctions que doit exercer le directeur des soins infirmiers, et ce, sous
réserve du règlement intérieur de l'établissement. Voilà. Il n'y pas de. De.
Le Président (M. Provençal)
:Alors première intervention, M. le
député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, je veux commencer par peut-être demander une... bien,
je vais commencer par souhaiter un bon matin, M. le Président, aux collègues
aussi. Peut-être...
M. Fortin :...commencer en demandant au ministre ou son équipe, les
raisons pour lesquelles on vient dire : Sous réserve du règlement
intérieur de l'établissement. Et là, j'ai en tête les propos de l'Ordre des
infirmières qui nous a demandé de retirer ça. J'aimerais savoir pourquoi vous
considérez que c'est nécessaire de garder ce passage-là qui vient
essentiellement dire que la DSI a les responsabilités, mais que c'est le
règlement intérieur qui est... qui prime essentiellement.
M. Dubé : Peut-être, docteur
Bergeron, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour.
Stéphane Bergeron...
Le Président (M. Provençal)
:Et consentement pour que le docteur
Bergeron... s'exprimer, excusez-moi.
M. Fortin :...
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour,
Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint, direction générale des Affaires
universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au ministère de la
Santé et des Services sociaux. M. le Président, donc, vous avez vu dans
l'article précédent et dans celui-là qu'il y a une séparation en deux du type
de fonctions et des responsabilités du directeur ou de la directrice des soins
infirmiers.
Premièrement, il y en a un qui, pour nous,
est un incontournable, un type, là ou un... ce sont les fonctions qui ont
rapport avec la qualité du service, de l'acte, le côté professionnel. Ça, il
n'y a pas de sous réserve du règlement intérieur. Ce sont des fonctions très
clairement... direction des services infirmiers. Dans cet article 253, ce
que l'on voit, ce sont des fonctions qui sont de l'organisation du travail. On
parle de gestion de ressources financières, de gestion de ressources
matérielles ou de gestion de ressources humaines. Un peu comme on l'a fait dans
nos discussions dernièrement pour dire que, parfois, on peut avoir... on peut
allier pour la bonne gestion, ce qu'on va appeler de la cogestion, mais, même à
l'interne de l'établissement, donc, l'expertise professionnelle, avec
l'expertise de gestion, ça ouvre la porte, effectivement, à dire que, par exemple,
les ressources financières du département des soins infirmiers pourraient être
gérées par le directeur des ressources financières de l'établissement, puis que
le reste demeure à l'intérieur du giron de la directrice ou du directeur des
soins infirmiers. Donc, pour moi, il y avait l'aspect professionnel... qu'il
est campé très clairement pour dire que personne d'autre ne peut exercer ses
responsabilités, tandis qu'il y a une autre partie qui sont des parties de
gestion où on laisse la... une possibilité à l'établissement de définir un
modèle qu'il considérait plus adéquat à sa réalité, en fonction notamment des
personnes qui sont là et de leurs compétences.
M. Fortin :...fais part encore une fois, là, des préoccupations de
l'Ordre des infirmières qui vient dire essentiellement : Oui, mais vous
avez un système à deux vitesses, là, parce que le directeur médical n'a pas les
mêmes réserves, disons.
Le Président (M. Provençal)
:Docteur.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Ce commentaire là, à mon avis, est tout à fait adéquat parce
que le directeur médical n'a que des fonctions de coordination, des fonctions
professionnelles et n'a pas de fonction de gestion de ressources matérielles,
humaines et financières, notamment. Vous avez raison que c'est à deux poids,
deux mesures, parce qu'il y a des responsabilités données au directeur des
services infirmiers, puis on le verra plus loin, mais au directeur des services
multidisciplinaires qui ne sont pas données au directeur médical de
l'établissement.
M. Fortin :Oui. O.K., on peut l'expliquer comme ça, mais il y a des
fonctions qui sont données au directeur médical qui ne sont pas données au
directeur des soins infirmiers aussi, là. C'est vrai que ce sont des fonctions
différentes. Ceci étant, l'impression que ça donne, c'est que le directeur des
soins infirmiers a des responsabilités, mais qu'on peut en décider autrement,
qu'on peut décider de lui retirer certaines... certaines parties de ses
responsabilités là. Puis là, j'utilise l'exemple que le docteur Bergeron vient
d'utiliser, c'est-à-dire la gestion des ressources financières peut être faite
par quelqu'un d'autre à l'intérieur de l'établissement, mais c'est difficile de
gérer les ressources humaines sans gérer les ressources financières, c'est
difficile de gérer la distribution appropriée des soins infirmiers sans gérer
les ressources financières.
Alors, pour eux, pour l'Ordre des
infirmières, là, quand il nous fait leurs commentaires puis... on a écrit leur
amendement, M. le Président, on l'a déposé à la commission, mais je ne sais
pas... je ne sais pas encore, je veux voir... de la discussion, si ça vaut la
peine de le présenter ou non, ou si la porte, elle est déjà bien fermée, là...
M. Fortin :...mais je veux qu'on comprenne que ça vient mettre une
espèce de... disons, d'inquiétude auprès de ceux qui pourraient accepter des
rôles de directeur, directrice des soins infirmiers, parce qu'ils n'auraient
potentiellement, selon le règlement interne, pas le plein contrôle de ce qu'on
vient dire qu'un directeur des soins infirmiers devrait avoir.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
me permettrai un tout petit commentaire. Dans la... dans un établissement de
santé, sous le P.D.G., on retrouve un directeur des ressources financières, on
trouve un directeur des ressources humaines, on trouve un directeur,
généralement, des immobilisations, quelque chose du genre. Donc, on voit qu'il
est possible, dans une organisation, de scinder cela et de travailler ensemble.
Donc, je n'ai pas d'autre commentaire à faire à l'effet qu'il y a des fonctions
qui sont clairement de nature professionnelle et qui sont dévolues et qui ne
peuvent être attribuées à autre que le directeur professionnel, dans ce cas-ci
directeur des soins infirmiers. Et le projet de loi prévoit effectivement la
possibilité que des fonctions de gestion soient attribuées à d'autres mais les
délègue, au premier regard, au directeur des soins infirmiers ou au directeur
des services multidisciplinaires.
M. Fortin :O.K. Je veux déposer notre amendement, M. le Président, à
ce moment-ci, si vous le permettez.
Le Président (M. Provençal)
:Pendant qu'on projette, les
amendements qui ont été... que le ministre nous a fait parvenir, ils sont
uniquement accessibles aux membres de la commission, donc c'est important de
vous le dire, là.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Mais ils sont sur Greffier.
M. Fortin :Très bien. Alors, ça va, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y. Excusez-moi
M. Fortin :Alors, ce qu'on vient proposer, c'est : À
l'article 253, supprimer, dans le premier alinéa de l'article 253 du
projet de loi, les mots «sous réserve du règlement intérieur de l'établissement
est».
Et le commentaire : Le présent
amendement vise à uniformiser ce qui est prévu pour les différentes instances,
notamment entre le directeur médical et le directeur des soins infirmiers, au
point de vue de la gouvernance. Les responsabilités du directeur des soins
infirmiers comme celles du directeur médical sont essentielles à la
dispensation de soins de santé sécuritaires.
Et, M. le Président, dans la discussion
qu'on a eue avec l'Ordre des infirmières, c'est le dernier point qui est venu
les inquiéter particulièrement, là, c'est-à-dire qu'un directeur des soins
infirmiers qui ne pourraient, selon eux, pleinement assumer leurs... ses
responsabilités, que ce soit par la... entre autres, par la réglementation qui
est prévue dans le règlement intérieur, bien, ça pourrait compromettre la
sécurité des patients. Ça, c'est ce que l'Ordre des infirmiers et infirmières
nous dit. Et ça, ce n'est pas... là, on ne parle pas des syndicats, là, on parle
de l'ordre. Alors, j'aimerais comprendre en quoi docteur Bergeron ou le
ministre est en désaccord avec l'Ordre des infirmières quand ils avancent que
le fait de restreindre leur pouvoir d'assumer leurs responsabilités pleinement
pourrait mener à un enjeu de sécurité envers les patients.
• (10 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
M. le Président, je n'ai rien à rajouter à part ce que j'ai mentionné et je
suis en désaccord à l'effet de dire que, si on retirait la possibilité, par
exemple, de gérer des ressources financières de la part d'un directeur des
services infirmiers... mettrait en péril la sécurité des patients. Je ne peux
que m'inscrire en faux face à cette pensée.
M. Fortin :...de la façon que l'ordre le présente, et je pense qu'ils
ont raison là-dessus, là, ce n'est pas : un mène automatiquement à
l'autre, c'est : un peut mener à l'autre, il peut y avoir des enjeux de
sécurité des patients si le directeur des soins infirmiers n'a pas la pleine
autorité, pleine responsabilité sur l'ensemble de ce qui est élaboré ici. Si on
a pris le temps à...
10 h (version non révisée)
M. Fortin :...253 et, par le passé, là, à l'article 208 de la L4S
de mettre de l'avant l'importance de ces tâches-là, c'est parce qu'on croit
essentiellement que ça doit revenir au directeur des soins infirmiers alors de
venir mettre un... Là, je cherche le terme en français. Je suis certain qu'il y
a des députés autour de la table qui pourraient m'aider. Bien, le «caveat», là,
de venir mettre, disons, un bémol sur cette... ces responsabilités-là. Pour
nous, on se doit d'entendre le point de vue de l'ordre. On se doit d'entendre
le point de vue de ceux qui se sont penchés exclusivement ou presque
exclusivement dans le projet de loi sur la façon qu'on offre les soins
infirmiers et de ne pas simplement dire : Bien, non, il n'y en aura pas d'enjeu,
mais de considérer exactement ce que ça pourrait être.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : ...
M. Dubé : Bien, moi, la seule
chose que je rajouterais pour terminer mon commentaire, c'est que dans la L4S
actuelle l'article 208 fait un sous réserve de ce que prévoit le
règlement, etc. Et ça, cet article-là... cette portion-là n'a jamais été
utilisée, jamais utilisée à ce qu'on dit.
Alors, je pense qu'ici on se donne juste
un mécanisme comme on a dans la L4S que si des intervenants, comme en matière
financière, devaient intervenir, je pense qu'on se donne la flexibilité de
pouvoir le faire, ce qui n'est pas différent du tout de ce qui est dans la L4S
actuellement, alors... Puis je pense que c'est le commentaire que je voulais
rajouter, M. le Président. Je n'ai pas d'autre chose à rajouter.
Le Président (M. Provençal)
:Pas d'autre commentaire à côté? M. le
député.
M. Fortin :Simplement pour dire que pour quelque chose qui n'a jamais été utilisé,
je trouve qu'on en fait peut-être une, justement... On y tient beaucoup la
partie gouvernementale pour quelque chose qui n'a jamais été utilisé et qui,
selon nous, on n'en voit pas l'utilité non plus. Alors, on a peine à comprendre
pourquoi le gouvernement y tient à ce point-là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions en
lien avec l'amendement du député de monsieur.... Pontiac? Alors, M. le député
de Rosemont, bon matin.
M. Marissal : Bonjour. Bonjour.
Bonne semaine à vous, chers collègues. Rebonjour. On est repartis pour une
semaine. J'ai moi aussi sursauté un peu, là, en voyant le nombre d'amendements,
là, qui nous ont été déposés encore une fois ce matin, là. On ne joue pas à
armes égales ici, là. On est essentiellement deux avec des moyens plus réduits
de ce côté-ci de la table. Ça devient compliqué, là... pas de farce, là. Puis
vous allez me dire : Bon, on écoute puis on ajuste, là.
Mais cela dit, là, sur la trentaine d'amendements
que j'ai déposés depuis le début, à part deux amendements purement cosmétiques,
aucun n'a été accepté par le gouvernement. C'est correct. C'est la prérogative
du gouvernement, puis ça marche avec les maths ici. Tu es plus nombreux d'un
bord, c'est toi qui gagnes. Je comprends ça.
Le Président (M. Provençal)
:...sur l'article 167.
M. Marissal : Vous avez une
mémoire phénoménale, M. le...
Le Président (M. Provençal)
:Et c'était le 12 septembre en
plus.
M. Marissal : Arrêter, là, je
vais me sentir mal. Mais je sais qu'on peut compter sur vous en toutes
circonstances, M. le Président. J'ai fait cette remarque-là parce que... C'est
un peu une figure de style de dire qu'on a le temps de les étudier, là. Moi,
comme tout le monde ici, j'ai une journée à faire, là, puis on n'est pas mal
moins nombreux que nos amis d'en face, là. Puis ma collègue Audrey ici, qui est
extraordinaire et compétente, est toute seule, ce qui n'est pas le cas du
gouvernement. Ça fait que je fais juste dire que ce n'est pas la première fois,
là on arrive le lundi matin avec notre petit paquet cadeau, là, puis on
recommence la semaine avec ça. Ce n'est pas juste l'avion qu'on construit en
vol, là, on cherche l'aéroport aussi, là.
Le Président (M. Provençal)
:...un certain laps de temps avant de
s'y rendre, là, parce qu'on a un bloc quand même assez important d'articles à
élaguer avant.
M. Marissal : Oui, mais le
sable coule dans le sablier. J'ai lu les mêmes articles que mon collègue de
Pontiac...
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau.
M. Marissal : ...et puis,
bon, j'ai réalisé au même moment qu'on avait passé le cap des 100 heures.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Ce n'est pas
une limite, hein, ce n'est pas un objectif non plus.
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Marissal : Ça prendra le
temps que ça prendra. J'ai... Sur l'amendement, M. le Président, j'ai eu les
mêmes échanges que mon collègue de Pontiac, là, donc je partage sa préoccupation
et je suis en faveur de son amendement. Mais j'ai entendu les mêmes
explications, ça fait que je vais m'arrêter là pour tout de suite.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement qui a été déposé par le député de Pontiac par
appel nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Oui. M. Fortin,
Pontiac?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : M. Dubé,
La Prairie?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire : Mme Blouin,
Bonaventure?
Mme Blouin : Contre.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil,
Fabre?
Mme Abou-Khalil : Contre.
La Secrétaire : Mme Poulet,
Laporte?
Mme Poulet : Contre.
La Secrétaire : M. Chassin...
La Secrétaire : ...(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :Contre.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. L'amendement déposé par
le député de Pontiac à l'article 253 est rejeté.
Maintenant, nous revenons à l'article 253.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention à
l'article 253... Je peux vous laisser encore quelques minutes, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Bien, une différence qui est notable, là, c'est le
quatrième paragraphe. On vient dire «assumer toute autre fonction que lui
confie le président-directeur général», puis, dans la LSSSS, on parlait d'un
plan d'organisation. Qu'est-ce qui se passe avec ce plan d'organisation là? Il
a-tu pris le bord en quelque part le long de la route?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, maître, je vais vous demander
de vous nommer. Je ne l'oublierai pas cette fois-ci.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques au
ministère de la Santé et des Services sociaux.
Alors, oui, effectivement, là, comme on
l'a vu précédemment, la notion de plan d'organisation n'a pas été reprise dans
le projet de loi. C'est plutôt le président-directeur général qui va établir
l'organisation de l'établissement. Donc, c'est pour ça, ici, qu'on parle
directement des fonctions qui sont confiées par le président-directeur général.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, toujours
en référence, oui, en référence, j'allais dire concordance, mais, en fait, plus
en référence à 208, j'ai une question technique, ici, là. Le 5.1, avec un signe
grec en avant que je ne connais pas... Me Paquin va m'aider là-dessus,
j'imagine, là. Allez voir à 208 de la LSSSS, 5.1. Comment appelle-t-on le signe
qui est devant?
M. Dubé : Vous êtes de bonne
heure, ce matin... question existentielle.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Sauf erreur de ma part, ce petit signe qu'on voit là, assez
bizarrement, on va l'utiliser pour un intitulé qui ouvre une sous-section, mais
le nom particulier du signe serait un paragraphe.
M. Marissal : O.K., donc
c'était simplement le titre d'une sous-section qu'on a recopié tout simplement,
mais ça n'a aucun rapport avec 208, là.
M. Paquin (Mathieu) : Absolument,
M. le Président, ça n'a aucun rapport.
M. Marissal : C'est bon. Je
trouvais que ça n'avait aucun rapport, mais je voulais l'entendre. O.K., c'est
bon pour moi.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 253? Il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 253 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien. 254, M. le
ministre.
M. Dubé : Bien. «254. Un
établissement de santé Québec comprend un conseil des infirmières et des
infirmiers. Ce conseil est composé de l'ensemble des infirmières et infirmiers
qui exercent leur profession au sein de l'établissement.»
Commentaire. Cet article prévoit qu'un
conseil des infirmières et infirmiers est formé dans un établissement. Il
précise la composition d'un tel conseil.
Et l'amendement que je vais noter ici, si
vous permettez, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Dubé : Alors, insérer,
dans le deuxième alinéa de l'article 254 du projet de loi et après
«infirmiers», «incluant les infirmières praticiennes spécialisées ainsi que des
infirmières et des infirmiers auxiliaires».
Le commentaire. Cet amendement vise à
clarifier que les infirmières et les infirmiers auxiliaires font partie du
Conseil des infirmières et infirmiers, de même que les infirmières praticiennes
spécialisées.
• (10 h 10) •
Et on voit, à l'écran, si on va un petit
peu plus bas, exactement, que, maintenant, le conseil... lorsqu'on prend en
note l'amendement qu'on vient de proposer, que le conseil est composé de
l'ensemble des infirmières, incluant des infirmières praticiennes spécialisées
ainsi que des infirmières et infirmiers auxiliaires. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Est-ce que c'était juste un oubli ou si vous avez changé
d'idée en cours de route?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Il ne s'agit pas d'un oubli, c'était notre pensée dès le
départ. Certains ont demandé à ce que ce soit précisé encore plus clairement.
C'est ce qu'on a fait, mais, pour nous, ce n'est aucunement un changement
d'orientation.
M. Fortin :O.K.. Pour vous, c'était... infirmières, infirmiers, ça
incluait déjà les IPS et les auxiliaires.
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K.. Pas d'enjeu, pas d'enjeu particulier avec
l'amendement qui vient préciser la pensée de la partie ministérielle.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez... Oui, je pense que vous avez une...
Le Président (M. Provençal)
:...je pense que vous avez une
intervention.
M. Marissal : Bien oui,
j'étais pas mal à la même place. Il y a... Je me rappelle notamment du
plaidoyer des infirmières auxiliaires, qui étaient venues nous dire essentiellement
qu'elles existaient aussi puis qu'on avait tendance à les oublier. Je m'étonne,
parce que c'est quand même des entités distinctes, là, infirmières puis
infirmières auxiliaires, elles ont leurs propres regroupements. Je m'explique
mal que dans la LSSSS ça allait de soi. Pour moi, ça ne va pas de soi, là. Mais
je pense que c'est un ajout valable que de le mettre, là, ça va rassurer les
gens qui sont venus nous dire qu'ils se sentaient négligés dans le...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement de M. le ministre à l'article 254? S'il n'y a
pas d'autres interventions, est-ce que l'amendement à l'article 254 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, sur l'article
254, amendé, y a-t-il des interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Il y avait... Auparavant, là, dans l'article 219, on
disait qu'on venait former un conseil des infirmières juste pour des centres où
il y a au moins cinq infirmières qui travaillent. Là, on a enlevé ça, là, je
comprends, parce qu'on parle d'établissements qui sont...
M. Dubé : Vous avez dit 219?
M. Fortin :Bien, de la LSSSS, là, qui est dans la LSSSS, là.
M. Dubé : Ah! de la LSSSS.
Excusez-moi, excusez-moi.
M. Fortin :Oui. On venait dire que c'était uniquement pour les centres
où il y avait cinq infirmières qui travaillent. Là, je comprends que dans les
établissements de Santé Québec, il va toujours y avoir cinq infirmières, là, il
y a... Ça va de soi.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
dirais que dans les 84 établissements de Santé Québec et dans Santé Québec, il
va y avoir beaucoup d'infirmières, plus que cinq.
M. Fortin :La pénurie de main-d'oeuvre est vraiment rendue une mosus
de bonne affaire si on est à cinq, cinq infirmières au moins. O.K. Ça va.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :D'accord.
Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 254, amendé? S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 254, amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 255. M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir, M..
Alors :
«Conformément au règlement intérieur de
l'établissement, le conseil des infirmières et des infirmiers est responsable
envers le conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires et de
l'organisation clinique de donner son avis sur les sujets suivants :
«1° en les considérant du point de vue des
infirmières et des infirmiers :
a) les trajectoires de services cliniques
au sein de l'établissement, notamment en ce qui concerne leur pertinence et
leur efficience;
b) l'organisation technique, scientifique
et clinique de l'établissement;.
c) la distribution des services cliniques;
et
«2° tout autre sujet que le conseil
interdisciplinaire porte à son attention.»
Alors, vous ne serez pas...
Le Président (M. Provençal)
: Bien, vous avez un amendement pour être en cohérence
avec l'article 167.
M. Dubé : Qui était
d'ailleurs une suggestion du député de...
Le Président (M. Provençal)
:Rosemont...
M. Dubé : ...de Rosemont.
Le Président (M. Provençal)
:...faite le 12 septembre.
M. Dubé : Faite le 12
septembre, dont on a parlé un petit peu plus tôt ce matin. Alors, j'ai hâte de
voir s'il va avoir un amendement à faire, mais c'est son amendement. Alors, on
remplace l'article 255 du projet de loi par le suivant :
«Conformément au règlement intérieur de
l'établissement, le conseil des infirmières et des infirmiers est responsable
envers le conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires et de
l'organisation clinique de donner son avis sur les sujets suivants en les
considérant du point de vue des infirmières et des infirmiers :
«1° les trajectoires des services
cliniques au sein d'établissement, notamment en ce qui concerne leur pertinence
et leur efficience;
«2° l'organisation technique, scientifique
et clinique de l'établissement;
«3° la distribution des services
cliniques; et
«4° tout autre sujet que le conseil
interdisciplinaire porte à son attention.»
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions concernant
l'amendement qui a été déposé par M. le ministre? M. le député de Rosemont, je
devrais peut-être vous le demander, parce que c'est vraiment en cohérence avec
ce que vous aviez suggéré à l'article 167.
M. Marissal : Oui, je... puis
c'est parfaitement en cohérence. Je n'ai rien à ajouter. Je garde généralement
mes incohérences pour la fin de la semaine. Là, on est au début de la semaine.
M. Dubé : On est au début,
pas mal.
M. Marissal : Ça me convient.
M. Dubé : C'est bon de rire,
le premier matin, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'amendement déposé à l'article 255 par M. le
ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors l'article 255, amendé,
est adopté...
Le Président (M. Provençal)
:...amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:256, M. le ministre.
M. Dubé : Se lit comme
suit :
«Conformément au règlement intérieur de
l'établissement, le conseil des infirmières et des infirmiers est responsable
envers le directeur des soins infirmiers :
1° d'apprécier de manière générale la
qualité des actes infirmiers posés au sein de l'établissement et des activités
visées à l'article 36.1 de la Loi sur les infirmières et les infirmiers qui y
sont exercées;
2° de faire des recommandations sur les
sujets suivants :
petit a) les règles de soins infirmiers
applicables à leurs membres au sein de l'établissement;
petit b) les règles relatives aux soins
médicaux et à l'utilisation des médicaments applicables à ses membres;
petit c) la distribution appropriée des
soins dispensés par ses membres au sein de l'établissement;
3° de donner son avis sur les moyens à
prendre pour évaluer et maintenir la compétence des infirmières et des
infirmiers;
4° d'assumer toute autre fonction que lui
confie le directeur des soins infirmiers.»
Et je vais lire l'amendement qui s'y
rapporte...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...où on ne fait
que, entre autres... À l'article 256 :
1° insérer, dans le paragraphe 2° :
petit a) remplacer, dans le
sous-paragraphe :
a) «leur» par «ses»; et
petit b) remplacer, dans le texte anglais
du sous-paragraphe b, «their» par «its»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Dans l'exercice de ses responsabilités,
le conseil des infirmières et des infirmiers tient compte de la nécessité de
rendre des services adéquats et efficients aux usagers de l'organisation ou de
l'établissement et des ressources dont dispose cet établissement.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
corriger une rédaction fautive. Il vise également à ajouter une précision en
concordance avec l'article 168 du projet de loi. Il vise également à corriger
le texte anglais du projet de loi afin qu'il soit en adéquation avec la version
française.
Alors, je pense qu'on voit à l'écran
l'ajout, au petit a, donc les règles des soins infirmiers applicables à ses
membres. Et, deuxièmement, dans l'exercice de ses responsabilités, c'est le
paragraphe qui a été ajouté à 256.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement de M.
le ministre à 256? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, d'abord, j'aime bien l'expression du ministre, petit
a, petit b, petit c. C'est la première fois que j'entends ça en commission.
C'est exact.
Sur les corrections, disons, là, de
français et d'anglais, il n'y a pas d'enjeu. Sur la partie qu'on appelle une
partie de concordance avec les responsabilités du CMDP, donc l'article 168, on
s'entend sur la nécessité, là, que le conseil des infirmières va rendre des
services, les meilleurs possible, mais, ici, on vient dire «adéquats et
efficients». On ne fera pas le débat sur les mots, mais les meilleurs services
possible.
Mais on vient aussi dire au conseil des
infirmières de faire attention aux ressources qu'on a, c'est-à-dire de ne
pas... On ne peut pas nécessairement proposer n'importe quoi parce qu'il faut
tenir compte des ressources dont dispose l'établissement. Cette partie-là, j'y
tiens moins que la première, là, parce qu'on vient un peu, disons, baliser ce
que le conseil peut mettre de l'avant. Ceci étant, je n'en ferai pas un combat.
C'est la même disposition qu'on a au 168, mais je vous avoue que je l'aime
moins que la première partie. J'aime moins tendre à baliser ce que le conseil
peut ou ne peut pas dire.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:C'est une restriction qui vous rend
un petit peu mal à l'aise.
M. Fortin :Vous avez bien saisi mon propos, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Là, on est
toujours sur l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Oui. Non,
j'aurais quelque chose sur le fond, 256. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, on peut y aller pour
l'amendement?
M. Marissal : Bien oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 256, nous procédons à la
mise aux voix. Est-ce que l'article... l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Alors, on revient
maintenant à l'article 256 amendé, et, M. le député de Rosemont, vous aviez
mentionné que vous auriez une intervention.
M. Marissal : Oui. J'essaie
de voir s'il y a une différence entre 221, 2° de la LSSSS et le troisième
paragraphe de 256. C'est-à-dire que, dans la LSSSS, à 221, 2°, on disait «les
moyens à prendre pour évaluer et maintenir...
M. Marissal : ...la
compétence des infirmiers... des infirmières et des infirmiers, pardon.
Troisième paragraphe de 256, on dit : « De
donner son avis sur les moyens à prendre pour évaluer et maintenir la
compétence des infirmières et des infirmiers. »
Il semble y avoir une couche de plus... de donner son avis, puis des moyens à
prendre, là, mais peut-être que je le lis mal.
M. Dubé : Est-ce que je
pourrais demander au député de préciser? Je ne comprends pas... Je veux bien
comprendre votre question.
M. Marissal : Regardez,
ce cahier de concordance, là, que vous nous avez donné au début.
M. Dubé : Oui... on parle
de l'article 220, là.
M. Marissal : Moi, je
regarde 256 de la... du PL 15, mais évidemment, c'était lié au 220 de la
LSSS. Oui, oui. À la toute fin du 220 de la LSSS, on a 221, deuxième
paragraphe. On y indique les moyens à prendre pour évaluer et maintenir la
compétence des infirmières et des infirmiers. Est-ce que vous me suivez?
M. Dubé : Oui, très
bien.
M. Marissal : D'accord.
Et, dans l'article 256, donc, qui est devant nous en ce moment, troisième
paragraphe, on dit plutôt de donner son avis sur les moyens à prendre pour
évaluer et maintenir la compétence des infirmières et des infirmiers.
M. Dubé : ...M. le
Président, ça va.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président, en fait, ici, et c'est peut-être notre erreur, là, dans la
confection du tableau qui fait les comparaisons, c'est que, si on regarde à la
toute fin de la colonne, vous voyez l'article 221, et on vous cite le
paragraphe deux : « le
membre introductif de l'article 221 de la LSSS ne s'y trouve pas ». Et c'est dans cette... dans
ce membre introductif là de l'article 21 qu'on voit que le conseil des
infirmières et les infirmiers est responsable de donner son avis sur les
questions suivantes, deuxièmement, les moyens à prendre. Donc, lorsqu'on prévoit,
au paragraphe trois de 256 du projet de loi que le Conseil donne son avis sur
les moyens à prendre, en fait, c'est la même chose.
M. Marissal : O.K., je
comprends qu'il n'y avait pas de lien direct, donc vous avez mis 221 à la fin
pour fins de concordance, pour qu'il y ait un rapport avec 256.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président.
M. Marissal : O.K., O.K..
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Marissal : Oui, sur
le fond, là, je regarde les articles passés depuis tout à l'heure, là, sur le
conseil des infirmières et infirmiers. Puis il me semble qu'il y a quelque
chose qu'on ne voit pas, qui est pourtant cher au ministre puis dont il parle
souvent, peut-être que ça ne va pas là, peut-être que ça va ailleurs. Peut-être
que ça ne va pas dans... je parle de l'autogestion des horaires, quelque chose
qui revient souvent. Je ne vous dirai pas que c'est de la panacée,
l'autogestion des horaires, là, j'ai vu des endroits où ça marche superbien.
J'ai vu d'autres endroits où c'est à peu près inapplicable, là, mais c'est
quelque chose dont on parle très souvent. Je ne vois rien qui semble
s'approcher de ça dans les articles qu'on traite ici.
M. Dubé : Bien, écoutez,
c'est une très bonne question, mais c'est vraiment une question de convention
collective. Vous avez raison de dire que c'est très important pour moi, puis
pour notre ministère, pour notre gouvernement. Ça fait partie des négociations,
mais c'est vraiment un enjeu de convention collective.
M. Marissal : O.K..
C'est bon pour moi pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Des discussions avec l'Ordre des infirmières sur
l'article 256?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Nous
avons eu des échanges, ils nous ont fait part de recommandations et de
commentaires sur l'article 256, oui.
M. Fortin :Que vous avez choisi de ne pas inclure, de toute évidence?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, comme pour toutes les personnes, tous les groupes qui nous
écrivent, ils ont été réfléchis et requestionnés, et le positionnement suite à
cette réflexion est celui que vous lisez à l'article du p.l. 15.
M. Fortin :O.K., donc vous avez choisi de vous en tenir à l'article
initial avec l'amendement, disons, plus général, là, qui a été mis de l'avant,
hein, mais dans les recommandations de l'Ordre des infirmières, ils sont quand
même assez directs avec la partie gouvernementale, M. le Président. L'Ordre des
infirmières parle d'inclusion de façade quand on vient parler, là, des conseils
des infirmières et infirmiers...
M. Fortin :...de l'apport plus grand, parce que leur point de vue, et
je dois me rallier à ça, là, c'est de dire qu'ici, là, on donne le pouvoir au
conseil des infirmières de faire des recommandations sur les règles des soins
infirmiers applicables, mais ce qu'ils aimeraient, c'est pouvoir approuver des
règles de soins infirmiers applicables. Alors, pourquoi vous n'entendez pas...
vous les entendez, mais pourquoi vous n'acceptez pas d'inclure leur suggestion
ici? Pour nous, là, si on veut donner un réel... une réelle inclusion, un réel
pouvoir au conseil des infirmières, bien, leur donner la possibilité
d'approuver les règles de soins infirmiers applicables à leurs membres, il me
semble que c'est la moindre des choses.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, effectivement, parmi les commentaires qu'il y avait, il y
en a deux qui ressortaient du lot. Il y en avait un sur la manière dont était
formulé le contrôle et l'évaluation de la qualité de l'acte des membres du
conseil qui diffère entre celui des infirmières, celui des... et celui du CMDP.
Dans les deux cas... Et, pour l'autre, c'est, effectivement, comme vous avez
mentionné, on peut dire que la décision finale sur la règle de soins est
enchâssée différemment dans les deux conseils. Dans les deux cas, cela
s'explique par, encore une fois, le fait que l'un des groupes soit des
travailleurs autonomes. Et donc, dans ce cas-ci, ce n'est pas le... pour les
médecins, ce n'est pas le directeur médical qui est l'employeur des médecins,
et donc c'est un comité de pairs qui a la capacité d'évaluer la compétence et
les fautes de ses commettants, le cas échéant. Dans l'autre cas, nous sommes
dans une relation totalement différente entre un employeur et ses employés, et
il y a les droits qui sont associés à cela, les droits de gérance, les droits
de supervision de la qualité du travail. Et il est... il n'est pas considéré de
retirer à l'employeur, dans ce cas-ci l'établissement, la capacité d'évaluer la
qualité de ce que fait ses membres ou de laisser les membres déterminer par
eux-mêmes ce qui seront les règles qui vont les gouverner.
M. Fortin :Pouvez-vous répéter votre dernière phrase par rapport
aux...
M. Bergeron (Stéphane) : Je
parle des règles de soins infirmiers ici, donc qui sont des règles qui gouvernent
le travail infirmier. On va parler d'une gouvernance professionnelle et non pas
une gouvernance organisationnelle. Là, on parlait d'autogestion, c'est d'autres
choses, ce sont des matières de nature syndicale, mais, même dans cette
gouvernance-là, ce que je disais, c'est que l'établissement allait... ne
laisserait pas à ses employés le pouvoir de déterminer les règles
professionnelles qui les guident.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
• (10 h 30) •
M. Fortin :Oui, tu sais, le message... le message, le ministre envoie
des messages, disons, publiquement, depuis le dépôt de son projet de loi, qu'il
veut une collaboration plus grande, qu'il veut un apport plus important, entre
autres, des infirmières. Alors, je peux comprendre, à entendre les propos du
docteur Bergeron par rapport à la décision qui a été prise sur la
recommandation de l'ordre, que ça apparaît comme une inclusion de façade, je
peux comprendre qu'on ne se rend pas au bout de l'argument ici, là. Puis de dire
que, bien, parce que ce sont des employés, ils ne devraient pas être en mesure,
le conseil des infirmières ne devrait pas être en mesure d'approuver, pas
d'élaborer, là, juste d'approuver les règles de soins applicables, disons que
ça donne l'impression qu'on a un discours d'ouverture mais que, dans
l'application du texte de loi, c'est autre chose. Dans l'application des
pouvoirs et des responsabilités qui incombent au conseil professionnel, c'est
autre chose.
Parce que la demande qu'ils font aujourd'hui,
M. le Président, c'est simplement dire : Est-ce qu'on peut avoir un droit
de regard, c'est-à-dire de l'approuver, ces règles-là? On ne veut pas les
réécrire...
10 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...on ne veut pas les amender, on ne veut pas les modifier,
on ne veut pas... on veut juste dire : Est-ce qu'elles nous conviennent ou
est-ce qu'elles ne nous conviennent pas? J'encouragerais la partie
gouvernementale à reconsidérer sa position, parce que ce n'est pas une demande
qui est excessive, ce n'est pas une demande qui est... c'est une demande qui
est, disons, en lien avec l'évolution du discours sur le rôle des infirmières
et les prises de position publiques du ministre.
M. Dubé : ...simplement
signifier mon désaccord avec le commentaire du député, puis je n'ai pas rien à
ajouter. Je pense qu'on a vraiment augmenté le rôle des infirmières à l'essentiel
du p.l. n° 15. Il reste un devoir d'employeur, qui est important aussi.
Puis je n'ai pas d'autres commentaires.
M. Fortin :O.K. M. le Président, on va quand même déposer l'amendement,
permettre à tous les collègues autour de la table de se prononcer de la même
façon que le ministre vient de le faire ou d'une autre façon, si c'est leur
choix.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
M. Fortin :Pouvez-vous suspendre un petit instant? Juste parce qu'il
faut juste que... je veux juste nous... s'assurer que notre amendement est en
lien avec l'amendement qui a déjà été approuvé, là, par la commission.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va suspendre, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 33)
(Reprise à 10 h 41)
Le Président (M. Provençal)
:On reprend nos travaux. Pour une
question d'efficacité, j'ai demandé au député de Pontiac et au député de
Rosemont si on pouvait suspendre temporairement l'article 256 qui est déjà
amendé, le temps de finaliser puis de faire des vérifications. On traiterait
257 et 258, et, après ça, on va revenir à 256. Consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, 257, M. le ministre.
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le Président. Alors, 257 se lit comme suit :
«Le Conseil des infirmières et infirmiers
peut, avec l'autorisation du président-directeur général, s'adjoindre tout
expert ou toute autre personne pour l'assister dans l'exercice de ses fonctions
et pouvoirs. Cet expert, au même titre que le conseil, a accès au dossier d'un
usager lorsque les renseignements qu'il contient sont nécessaires à l'exercice
de ses fonctions.
«L'expert doit, avant de commencer à
exercer ses fonctions, prêter le serment prévu à l'annexe I.
«L'expert ne peut être poursuivi en
justice en raison d'un acte accompli ou omis de bonne foi dans l'exercice de
ses fonctions.»
Le commentaire : Cet article prévoit
la possibilité pour le Conseil des infirmières et des infirmiers de requérir le
soutien d'un expert ou d'une autre personne pour l'assister. Il précise que
l'autorisation du président-directeur général est alors requise.
Le Président (M. Provençal)
:...amendement.
M. Dubé : Je vais lire
l'amendement : Supprimer, dans le premier alinéa de l'article 257 du
projet de loi, «ou toute autre personne».
Commentaires : Cet amendement vise à
supprimer «ou toute autre personne» dans le premier alinéa de cet article en
concordance avec ce qui est prévu à l'article 169 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va...
M. Dubé : Puis on se rappelle
que 169, c'était le CMDP, là, c'étaient les mêmes règles...
Le Président (M. Provençal)
:Donc, vous avez la modification.
Interventions concernant l'amendement?
M. Fortin :Pas d'enjeu, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y a pas d'enjeu. Alors, s'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre à
l'article 257 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, interventions sur
l'article 257 amendé? Oui, M. le député de Rosemont, excusez-moi.
M. Marissal : Oui. Dans notre
feuille de route comparative, là, projet de loi n° 15-L4S, ça n'existait
pas dans la L4S. Qu'est-ce que vous cherchez à corriger ou à améliorer qu'on
n'avait pas dans la L4S ici?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, je pense que c'est un témoignage de l'importance que l'on veut
accorder dans les conseils infirmiers et infirmières à l'évaluation de la
qualité de l'acte et au renforcement de leur capacité à évaluer, à apprécier la
qualité de l'acte.
Donc, c'est une fonction qui est
essentielle, bien qu'on l'aborde différemment entre le CMDP et le... et le CII.
Il y avait lieu, quant à nous d'ajouter ce que la L4S ne prévoyait pas, la
possibilité d'avoir, de se doter d'une expertise, de doter le CII d'une
expertise à sa demande pour encore mieux se prononcer sur l'appréciation de la
qualité de l'acte et des recommandations.
M. Marissal : Donc, c'est
quelque chose qu'on ne pouvait pas faire avant. Vous voyez ça dans quelle
mesure où ça serait nécessaire que le CII... un expert à qui on donne quand
même le droit de regard sur le dossier d'un patient. Ça me paraît quand même
être une mesure assez exceptionnelle, là.
Le Président (M. Provençal)
:Docteur.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Donc, vous avez raison que même pour cette possibilité-là qui
existait du côté du CMDP, c'est une expertise qui n'est... à laquelle on ne fait
pas souvent appel. D'autant plus dans la réalité de grands établissements qui
sont dotés de fortes compétences, généralement avec le nombre, c'est donc
quelque chose auquel on peut faire appel ponctuellement. Mais ce n'est pas
prévu être la norme, c'est juste une possibilité supplémentaire au cas où un
CII dit : Je suis appelé à me prononcer ou à apprécier la qualité des
soins infirmiers, émettre des avis, des recommandations, mais je ne suis pas
sûr que je n'aurai pas besoin d'avoir une expertise de pointe pour un regard
différent, pour nous éclairer puis donner un meilleur avis ou recommandation à
la suite de tout ça.
M. Marissal : Mais ici il ne
s'agit pas d'un mécanisme...
M. Marissal : ...dans un
processus d'appel, par exemple, le CI ne serait pas d'accord avec une décision
disciplinaire, ferait réévaluer l'acte par quelqu'un. C'est quelque chose qui
se fait concurremment avec le processus en place. Ça ne fait pas partie d'un
processus d'appel ou de contre-vérification.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, effectivement, l'évaluation individuelle de l'acte et le jugement
sur la qualité n'est pas du ressort du CI ici. C'est pour ça qu'on parle
d'apprécier de manière générale les choses. Mais parfois, même pour apprécier
de manière générale, il faut échantillonner des dossiers, il faut regarder les
dossiers pour voir qu'est-ce qui a bien été, qu'est-ce qui a mal été, non pas
sur un cas en particulier, mais sur plusieurs.
Donc, en clair, pour votre réponse, il ne
s'agit pas d'un expert qui va être appelé à évaluer un cas en particulier pour
un ou une infirmière que l'on... sur lequel on questionne le geste. Ce n'est
pas ce processus-là qui est en cause.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 257 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 257 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 258, M. le ministre.
M. Dubé : Certainement. «En
plus des fonctions prévues aux articles 255 et 256, le conseil des
infirmières et infirmiers exerce, à l'égard des personnes qui exercent des
activités d'infirmières auxiliaires ou d'infirmières... ou d'infirmiers
auxiliaires, pardon, pour l'établissement, les fonctions suivantes :
«1° apprécier la qualité des soins
infirmiers qu'elles posent;
«2° donner son avis sur les moyens à
prendre pour évaluer et maintenir leur compétence; et
«3° faire des recommandations sur la
distribution appropriée des soins qu'elles dispensent.»
Cet article... Ça, c'est le commentaire,
pardon. Cet article précise certaines fonctions que le conseil des infirmières
et infirmiers exerce à l'égard des personnes qui exercent des activités
d'infirmières auxiliaires et infirmiers auxiliaires. Il énonce que ces
fonctions particulières s'ajoutent à celles prévues aux articles précédents,
soit les articles 255 et 256 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:...amendement, M. le ministre.
M. Dubé : J'ai un amendement
pour 258, qui dit : Retirer l'article 258 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que, dans votre commentaire, on
spécifie qu'il y aura des précisions dans l'article 259.
M. Dubé : Et voilà. Merci, M.
le Président. J'aurais dû le faire immédiatement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, y a-t-il des interventions
concernant l'amendement à l'article 258?
M. Fortin :...c'est parce que vous allez avoir un amendement au 259,
c'est ça?
M. Dubé : Oui, parce qu'on va
avoir un amendement au 259, effectivement.
Le Président (M. Provençal)
:Qui parle vraiment, là...
L'amendement est en lien avec le conseil des infirmières et infirmiers.
M. Fortin :C'est bon.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 258 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, ce qui signifie que
l'article 258 amendé est adopté. Maintenant...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut revenir?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Donc, l'article... Oui, c'est vrai.
Merci. L'article 258 est donc retiré.
M. Dubé : Très bien.
• (10 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant... Nous n'avons pas reçu
la version finale.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Hein?
M. Fortin :On est prêts, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui? O.K. Alors, on va revenir à
l'article 256. Nous allons recevoir l'amendement. Vous nous l'envoyez?
Merci.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre quelques minutes,
juste le temps de permettre à Mme la secrétaire de faire une validation, s'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 51)
(Reprise à 10 h 52)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors,
consentement pour revenir à l'article 256 amendé et permettre aux députés
de s'exprimer comme... Consentement. Alors, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Effectivement, là, je pense qu'on
avait l'intention initialement de présenter un amendement sur
l'article 256 en lien avec la discussion qu'on a eue sur le pouvoir pour
les infirmières, entre autres, de faire des recommandations, ce qui est prévu
dans le projet de loi, là, sur les... disons, sur les règles de soins
infirmiers applicables, sur les règles relatives aux soins médicaux, donc les
petits a et petits b, là, du deuxième paragraphe.
Je vous dirais, cependant, que le propos
du ministre est assez clair, le propos du docteur Bergeron est assez clair.
C'est malheureux. On aurait pu présenter l'amendement, mais disons que c'est un
petit peu plus compliqué qu'on pensait avec la balle courbe que le premier
amendement du ministre nous a lancée. Cependant, le point reste. Si on veut un
réel... dire aux infirmières qu'on leur donne un réel pouvoir, là, bien, celui
d'approuver les propres règles de soins, il me semble que c'est la base.
J'aurais aimé, disons, une ouverture différente au propos de l'Ordre des
infirmières de la part de la partie gouvernementale. Ceci étant, ils ont été on
ne peut plus clairs, alors je pense qu'on est prêts à passer au vote, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Rosemont,
est-ce que vous avez une intervention suite au commentaire du député de
Pontiac?
M. Marissal : Non, si ce
n'est que je suis d'accord avec mon collègue de Pontiac.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, concernant
l'article 256 amendé, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 256 amendé est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien.
M. Dubé : ...l'article 259,
si... Très bien, ce ne sera pas long.
Le Président (M. Provençal)
:250... oui, 59, c'est ça.
M. Dubé : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi.
M. Dubé : Il n'y a pas de
problème. J'y arrive. Alors : «Le Conseil des infirmières et infirmiers
doit constituer un comité des infirmières et infirmiers auxiliaires chargé
d'exercer des fonctions prévues à l'article 258. Ce comité est composé
d'au moins trois personnes choisies par et parmi celles qui exercent des
activités relevant de sa compétence.
«Ce comité peut adopter des règlements
concernant sa régie interne, son fonctionnement et la poursuite de ses fins.
Ces règlements entrent en vigueur après avoir été approuvés par le comité
exécutif du Conseil des infirmières et infirmiers.»
Maintenant, je vais aller tout de suite à
l'amendement, parce que c'est quand même un changement qu'on fait, là : À
l'article 259 du projet de loi :
1° remplacer le premier alinéa par le
suivant :
«Le Conseil des infirmières et infirmiers
peut constituer un comité formé d'infirmières et d'infirmières auxiliaires ou
un comité formé des infirmières praticiennes spécialisées et lui déléguer
l'exercice des fonctions prévues à l'article 256 à l'égard de ces personnes.
L'exercice de ses fonctions est soumis à l'approbation du comité exécutif du
Conseil des infirmières et infirmiers.»;
2° supprimer, dans le deuxième alinéa, «du
Conseil des infirmières et infirmiers».
Alors, le commentaire : Cet
amendement vise à conférer l'agilité nécessaire au Conseil des infirmières et
infirmiers afin de former des comités particuliers à certains de ses membres.
Puis on voit bien, je pense, à l'écran, l'impact, là, de cet amendement que
l'on propose à 259.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions sur
l'amendement?
M. Fortin :Oui, j'ai déjà eu la chance... de me prononcer sur notre
perspective par rapport aux fonctions prévues à l'article 256. Je n'y
reviendrai pas. Cependant, si je comprends bien l'amendement qui est présenté
par la partie ministérielle, c'est de dire que non seulement il peut y avoir un
comité des infirmières auxiliaires, là, comme c'était précédemment indiqué,
mais qu'il peut aussi y avoir un comité des IPS. Ça nous semble logique. Mais on
vient retirer le «doit» pour un «peut», le bon vieux débat. Alors, j'aimerais
juste comprendre pourquoi on vient changer la perspective qu'on disait... on
devait avoir un conseil des infirmières auxiliaires et là on dit : On peut
avoir... ou un comité, pardon...
M. Fortin :...des infirmières, mais on n'est pas obligé de le faire.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. De un, je pense que la réponse qui sous-tend ça, c'est
l'agilité, donner l'agilité aux établissements d'établir la configuration
qu'ils le veulent. On spécifie, effectivement, avant, il n'y avait qu'un seul
comité qui était celui des infirmières et infirmiers. On ouvre la porte à avoir
plus d'un comité pour regrouper les différents champs professionnels entre eux
et les doter de fonctions propres qui sont déléguées à partir du conseil... du
comité exécutif. Donc, je pense que c'est une question d'agilité.
M. Fortin :Je ne veux pas vous corriger, docteur Bergeron, mais ce
n'est pas une question d'agilité de l'établissement, là, c'est une question
d'agilité du conseil... de l'établissement n'a rien à voir là-dedans.
M. Bergeron (Stéphane) : Vous
avez raison, excusez, M. le Président, bien, vous avez raison à l'effet que
c'est le conseil des infirmières et infirmiers qui est autonome là-dedans.
C'est le conseil de l'établissement. C'est ce que je voulais dire, c'est-à-dire
que ce n'est pas à sens unique pour les 34 établissements. Chacun des conseils
peut décider en fonction de sa réalité propre, selon qu'il comporte plusieurs
ou peu d'infirmières auxiliaires ou plusieurs ou peu d'infirmières praticiennes
spécialisées.
M. Fortin :O.K. Ça va pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Comme je le
lis, là, l'amendement : « Le
Conseil des infirmières et infirmiers peut constituer un comité formé
d'infirmières et d'infirmiers auxiliaires ou un comité formé d'infirmières praticiennes. » Donc, je comprends que c'est
l'un ou l'autre. Expliquez-moi, c'est-tu veux vraiment l'un ou l'autre ou pas
du tout, hein, parce qu'il y a un « peut », là.
M. Bergeron (Stéphane) : Alors
là, je pense qu'on va demander à maître Paquin de nous clarifier le libellé.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, le « ou » ici laisse toutes les
options ouvertes au conseil des infirmières et des infirmiers. Donc, ils
peuvent former tous les comités, ils pourraient n'en former qu'un seul de ceux
qui sont prévus ou n'en former aucun et tout conserver au sein du grand... du
grand conseil.
M. Marissal : Le « ou » inclut un « et » ici, donc, on pourrait faire
les deux, mais on pourrait aussi ne pas le faire.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le Président.
M. Marissal : Mais c'est un
peu curieux de laisser le choix quand même. Pourquoi ce serait important dans
un établissement, pas dans l'autre? « Peut
constituer un comité formé d'infirmières et d'infirmiers auxiliaires et un
comité formé d'infirmières. »
Il semble que ça... ça, ça ne laisse pas de place à l'interprétation.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, il s'agit d'un reflet des différentes réalités des
établissements, où on peut comprendre que le Nunavik et la situation des
infirmières auxiliaires, IPS et autres, en termes de nombre, est différente de
celle d'un établissement comme le CHUM, par exemple. Donc, ça laisse la
possibilité pour se modeler en fonction de la réalité de l'établissement et du
conseil infirmières, infirmiers de l'établissement. Donc, c'est l'agilité.
• (11 heures) •
M. Marissal : Mais l'agilité,
moi, je la trouve dans « peut », là, « peut constituer ». Après ça, on comprend que,
s'il n'y en a pas, on ne peut pas former un comité avec quelqu'un qui n'existe
pas, là, avec des gens qui n'existent pas là, ça va de soi. Puis, de toute
façon, l'exemple du Nunavik, on pourrait écrire une annexe juste pour ça, là,
c'est tellement un endroit particulier et distinct, là, du reste du réseau. En
fait, je n'ai rien d'autre à dire de plus que je trouve que ça ouvre la porte à
une interprétation qui pourrait à un moment donné faire qu'on n'en aura pas,
l'un ou l'autre, alors que je pense que, dans le cas où ça s'applique, on peut
constituer les deux.
Le Président (M. Provençal)
:Mais moi, ce que j'ai compris de
l'explication de Me Paquin, c'est que, d'un point de vue juridique, il n'y a
pas d'interprétation possible. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
M. le Président, essentiellement, donc, le conseil est libre de constituer l'un
ou l'autre ou les deux comités. Donc, c'est une décision qui lui appartient,
mais il peut avoir un comité d'infirmières et d'infirmières auxiliaires et un
comité formé d'IPS, selon ce qu'il décide.
M. Marissal : On comprend la
même chose, on... ça, c'est le proverbial verre à moitié plein, à moitié vide.
Je le voyais d'une autre façon.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par M. le ministre? S'il n'y a pas...
11 h (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions, est-ce que
l'amendement déposé à l'article 259 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. On revient à l'article 259
amendé. Y a-t-il des interventions? Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 259 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 260, M. le ministre.
M. Dubé : Certainement.
Alors, 260 se lit comme suit, M. le Président :
«Les fonctions du Conseil des infirmières
et infirmiers sont exercées par un comité exécutif formé d'au -moins quatre
infirmières ou infirmiers désignés par le conseil, du président et d'un autre
membre du comité des infirmières et infirmiers auxiliaires, du directeur des
soins infirmiers et du président-directeur général de l'établissement.
Le comité exécutif dispose des pouvoirs du
conseil des infirmières et infirmiers nécessaires à l'exercice de ses
fonctions. Il supervise et coordonne les travaux des autres comités du conseil
le cas échéant.
Le directeur des soins infirmiers veille
au bon fonctionnement des comités du conseil des infirmières et infirmiers et s'assure
que le conseil apprécie adéquatement les actes infirmiers posés au sein de l'établissement.»
Je vais aller tout de suite si vous
permettez. Alors, remplacer le premier alinéa de l'article 260 du projet de loi
par les alinéas suivants :
«Les fonctions du conseil des infirmières
et infirmiers sont exercées par un comité exécutif formé d'au moins quatre
infirmières ou infirmiers, dont une infirmière praticienne spécialisée et un
infirmier ou infirmier auxiliaire désignés par le conseil et du directeur des
soins infirmiers.»
«Le président-directeur général de l'établissement
ou la personne qu'il désigne peut participer aux travaux du comité exécutif.»
Cet amendement propose un ajustement à la
composition du comité exécutif du conseil des infirmières et infirmiers afin qu'une
représentativité plus équilibrée de ses membres soit établie. De plus, il vise
à prévoir que le président-directeur général peut participer aux travaux du
comité exécutif du conseil des infirmières et infirmiers sans que sa présence
ne soit obligatoire. Il indique également que le président-directeur général
peut désigner une personne pour y participer. Et, encore une fois, on voit à l'écran
l'impact de l'amendement proposé sur l'article 260.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il vous plaît, on va garder
la partie... Excellent, merci.
M. Dubé : C'est beau. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, vous avez maintenant à l'écran
l'essentiel des de l'amendement. Y a-t-il des interventions concernant l'amendement
à l'article 260?
M. Dubé : ...M. le Président
qu'un peu plus bas on voit le parallèle entre 224 et 260, là, pour mes
collègues de la commission.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :Le «au moins», là, est-ce qu'il s'applique aux infirmières
praticiennes spécialisées et aux infirmières auxiliaires aussi? C'est-à-dire,
est-ce qu'on limite le nombre d'IPS et d'infirmières auxiliaires, là, à une?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, le «au moins» s'appliquerait à toutes les infirmières et
infirmiers qui sont dans l'énumération. Donc, je dois avoir au moins quatre
infirmières ou infirmiers, dont une infirmière praticienne spécialisée et une
infirmière ou un infirmier auxiliaire. Donc, dans le cas où je n'ai que quatre
membres, qui sont des infirmières ou des infirmiers, dans le conseil et... dans
le comité exécutif, j'aurai au moins, donc, dans ce cas-là, une IPS et une
infirmière ou un infirmier auxiliaire. Si j'ai plus d'infirmières au total, le
nombre d'IPS et d'infirmières ou d'infirmiers auxiliaires pourra augmenter.
M. Fortin :O.K. Donc, il pourrait y avoir un comité exécutif formé de
quatre infirmières, dont deux sont IPS et deux sont infirmières auxiliaires?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :O.K. Vous enlevez, à travers votre amendement, là... par
votre amendement, vous enlevez la notion d'une autre personne, à l'article 260,
là, initialement, dans la formulation initiale...
M. Fortin :...doit être composé d'au moins quatre infirmières
désignées par le conseil du président et d'un autre membre du comité des
infirmières et infirmières auxiliaires. Donc, il n'y a pas une autre personne,
là, il y a vraiment juste... Puis c'est correct, là, parce qu'on inclut la
notion d'infirmières auxiliaires, mais il y a vraiment juste quatre personnes
et le président, au minimum, là, disons, quatre personnes et le président.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est une modification qui découle du fait qu'on a
retiré l'article 258, qui prévoyait la formation obligatoire d'un comité
des infirmières et des infirmiers auxiliaires. Et donc là, plutôt que d'avoir
un membre de ce comité-là qui est membre du comité exécutif, on atteint le même
résultat en disant : Il doit y avoir au moins une infirmière ou une
infirmière auxiliaire qui est membre du comité exécutif.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : L'article 260
est moins directif que 224 sur la LSSSS sur la présence du directeur général.
Je comprends que, dans 260, c'est facultatif, c'est au choix. Juste m'expliquer
pourquoi on a fait ce choix-là.
M. Dubé : C'est quoi, l'autre
article, M. le député, que vous avez mentionné?
M. Marissal : 224 de la LSSSS
M. Dubé : Ah! de la LSSSS.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, il s'agit d'une discussion que nous avons déjà tenue en
rôle... en regard du CMDPSF, notamment sur le fait qu'en ce qui concerne les
trajectoires de soins, le CI peut également se prononcer sur les trajectoires
de soins, ça remonte au... ces avis et opinions là remontent au conseil
interdisciplinaire sur lequel le P.D.G. est. Tandis qu'au niveau du Conseil des
infirmières et infirmiers, pour la portion qui est pratiques professionnelles,
compétences, donc toutes ces choses-là, c'est plus en relation avec le
directeur professionnel, dans ce cas-ci le directeur des soins infirmiers.
C'est exactement la même logique qui a été faite au niveau du CMDPSF qui est
appliquée ici, au CI, puis qui va être appliquée également dans les conseils
multidisciplinaires.
M. Marissal : C'est bon. Je
comprends. Je vais me référer de nouveau à mon organigramme que j'avais mis de
côté. Juste pour être sûr, là, dans le libellé, là, 260 : «Les fonctions
du Conseil des infirmières et infirmiers sont exercées par un comité exécutif
formé d'au moins quatre infirmières ou infirmiers désignés par le conseil, du
président», on parle du président du conseil.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin. Est-ce que c'est...
• (11 h 10) •
M. Marissal : «Du président
ou d'un autre membre du comité des infirmières...» On fait référence à
président de quoi ici?
M. Dubé : ...c'est ça...
M. Marissal : Ah! non, je
suis dans le texte, là.
Le Président (M. Provençal)
:C'est dans le premier alinéa :
«Par le conseil, du président ou... et d'un autre membre du comité des
infirmières et des infirmiers...» On est dans le...
M. Marissal : Ah! mon erreur,
ça vient de sauter dans l'amendement. C'est bon. J'étais... C'est bon, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement de M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 260... 260, excusez-moi,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 260 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 260 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 261 maintenant.
M. Dubé : Merci. «Le Conseil
des infirmières et infirmiers peut adopter des règlements concernant sa régie
interne, la création et le fonctionnement des comités en plus du comité
exécutif et du comité des infirmières et infirmiers auxiliaires ainsi que la
poursuite de ces fins. Ces règlements entrent en vigueur après avoir été...
M. Dubé : ...approuvés par le
directeur des soins infirmiers de l'établissement.
Cet article prévoit la possibilité pour le
Conseil des infirmières et infirmiers d'adopter des règlements concernant
notamment sa régie interne et la création de comités. Il précise que ces
règlements doivent être approuvés par le directeur des soins infirmiers pour
entrer en vigueur.
Je vais lire l'amendement tout de suite.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Bien, oui,
certainement.
Alors, l'article 261 du projet de
loi : Premièrement, supprimer «et du comité des infirmières et infirmiers
auxiliaires» et, deuxièmement, insérer, après «ces règlements», «doivent
prévoir des règles de désignation du Président du Conseil et du président de
son Comité exécutif...»
Commentaires : Cet amendement en est
un de concordance avec les amendements proposés aux articles 258 et 259 du
projet de loi. Il prévoit aussi que les règlements de régie interne du conseil
doivent prévoir les règles de désignation du président du conseil et du
président de son conseil exécutif.
Puis on voit bien à l'écran ici l'impact
de cet amendement-là sur l'article 261.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement que M.
le Ministre vient de déposer?
M. Fortin :Pas à ce moment-ci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, ça va? Ça va. Alors, s'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 261 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Interventions maintenant sur
l'article 261 amendé? M. le député de Pontiac, ça va? M. le député de
Rosemont, ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 261 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 262, M. le ministre.
M. Dubé : Oui.
«Lorsqu'une recommandation du Comité des
infirmières et infirmiers auxiliaires n'est pas retenue par le comité exécutif
du Conseil des infirmières et infirmiers, elle doit être transmise au
président- directeur général de l'établissement accompagnée de la décision.»
Alors, un peu comme on le fait pour
d'autres comités, à l'article 262, on propose l'amendement suivant :
remplacer dans l'article 262 du projet de loi «du Comité des infirmières
et infirmiers» par «un comité formé en application de l'article 259».
Cet amendement propose un ajustement en
concordance avec l'amendement proposé à l'article 259. Et on revoit encore
une fois à l'écran l'impact de cet amendement-là sur l'article 262. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on peut voir à l'écran les
changements apportés par l'amendement à l'article 262. Y a-t-il des
interventions sur l'amendement déposé par M. le ministre? Ça va. M. le député
de Rosemont, est- ce que ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 262 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 262 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 262 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 263, M. le ministre.
M. Dubé : Le Conseil des
infirmières et infirmiers doit faire un rapport annuel au directeur des soins
infirmiers concernant l'exécution de ses fonctions et des avis qui en
résultent. Le Comité des infirmières et infirmières auxiliaires, dans la forme
et selon la teneur et la périodicité déterminées par le Comité exécutif du
Conseil des infirmières et infirmiers, lui fait rapport.
Cet article prévoit l'obligation, pour le
Conseil des infirmiers et infirmières, de faire un rapport annuel au directeur
des soins infirmiers. Il prévoit également que le Comité des infirmières et
infirmiers auxiliaires doit faire rapport au comité exécutif du conseil des
infirmiers.
L'amendement qui s'y rattache est le
suivant : à l'article 263 :
Premièrement, insérer, dans le premier
alinéa et après «soins infirmiers», «et au conseil d'établissement»;
Deuxièmement, supprimer le deuxième alinéa
de l'article 263 du projet de loi.
Cet amendement propose un ajustement en
concordance avec l'amendement proposé à l'article 259 du projet de loi.
Par ailleurs, l'article 261 du projet de loi permet au Conseil des
infirmières et infirmiers de prévoir une telle obligation dans ses règlements.
Il vise également à prévoir la transmission du rapport annuel au conseil
d'établissement. Je rajouterais, comme on l'a fait pour les autres conseils,
effectivement, que le rapport annuel...
M. Dubé : ...doit se rendre
jusqu'au conseil d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, quand le ministre dit : Comme on l'a fait pour
les autres conseils, je comprends qu'il va le faire pour les autres... on l'a
fait pour le CNDP, mais on va le faire pour les autres conseils.
M. Dubé : Exactement, M. le
député. C'est ça.
M. Fortin :O.K. Mais notre... le point qu'on a fait lors de l'étude de
l'article sur le CNDP vaut toujours ici pour le conseil des infirmières et infirmiers.
Pas contre l'ajout qu'on envoie le rapport annuel au conseil d'établissement,
mais on se souvient tous, M. le Président, que le conseil d'établissement n'a
pas les mêmes pouvoirs qu'un conseil d'administration, donc n'a pas les mêmes
pouvoirs décisionnels qu'un conseil d'administration, c'est-à-dire, qu'est-ce
qu'ils vont faire avec le rapport annuel lorsqu'ils vont le recevoir? C'est là
où notre enjeu demeure, et, encore une fois, puisqu'il reste beaucoup d'étude
du projet de loi, on aura la chance d'y revenir.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 263
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Y a-t-il des interventions
sur l'article 263 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y. Excusez.
M. Fortin :...M. le Président, puis peut-être qu'on a manqué, dans le
cas du CNDP, là... O.K., mais le conseil des infirmières, lui, doit faire un
rapport annuel au directeur des soins infirmiers. Les sous-comités... là, je
comprends qu'on enlève la partie sur le comité des infirmières auxiliaires, là,
mais des comités, que ce soit d'infirmières auxiliaires ou d'IPS, qu'on aura
choisi de faire, eux n'ont pas cette obligation-là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, le... Si on veut leur imposer formellement, elle pourra
être prévue dans le règlement qui sera pris par le conseil des infirmières et
des infirmiers, qui va créer ces comités-là. Donc, en venant créer le comité,
on va donner ces obligations et on pourra prévoir qu'il doit rendre compte
annuellement au conseil des infirmières et des infirmiers, qui pourra, lui,
ensuite, prendre les renseignements de ce rapport-là pour les inclure dans le
sien, qui est transmis au directeur des soins infirmiers et au conseil
d'établissement.
M. Fortin :O.K., mais avant d'accepter l'amendement, là, vous l'aviez,
là, le comité des infirmières auxiliaires, à tout le moins, là, eux, ils
devaient faire, selon la périodicité qu'ils voulaient, là, mais... dans la
forme qu'ils voulaient, mais ils devaient quand même leur faire rapport. Là, on
vient enlever cette obligation-là.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, M. le Président, certes, il y avait l'obligation, mais la forme, la
teneur et la périodicité étaient déterminées non pas par le comité des
infirmières et des infirmières auxiliaires, mais par le comité exécutif du
conseil des infirmières et des infirmiers. Donc, normalement, il y avait une
décision du conseil exécutif, du C.I., qui venait dire : Bien, voici la
fréquence, la teneur, ce que je veux comme rapport annuel. Là, on ne le prévoit
pas expressément, mais ça pourrait être prévu, toujours par le conseil, qui
agit par son comité exécutif, lorsqu'il va créer un comité d'infirmières
praticiennes spécialisées ou un comité d'infirmières et d'infirmières
auxiliaires.
• (11 h 20) •
M. Fortin :Mais je n'ai pas d'enjeu, puis on l'a enlevée, là, la
partie sur le rapport, appelons ça obligatoire, là, du comité des infirmières
auxiliaires, mais l'enjeu, là, c'est que, si, dans le règlement, on vient dire
quelque chose qui ressemble à ça, que le comité des infirmières puis le comité
des IPS fait rapport selon des modalités qui sont déterminées par le C.I., ça
veut dire que le comité des infirmières auxiliaires, le comité des IPS n'est
pas maître de ce qu'il peut acheminer au conseil des infirmières, là.
Si le comité des IPS voit quelque chose
d'aberrant puis qu'il dit : Moi, je veux faire rapport au comité des
infirmières, bien, c'est le comité exécutif du C.I. qui décide quand, comment
et sous quelles circonstances il peut lui faire ce rapport-là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Écoutez,
M. le Président, sur cet élément-là, je pense...
M. Paquin (Mathieu) : ...il
faut quand même faire attention sur les interprétations, a contrario, qu'on
pourrait vouloir faire des dispositions du projet de loi, en ce sens que, si on
oblige le comité des infirmières et des infirmiers auxiliaires ou un autre
comité ou le comité des IPS à faire rapport, à un moment donné, ce qu'on veut,
c'est un rapport annuel, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont obligés de se
taire et de ne parler que dans ces rapports-là s'il y a quelque chose à dire,
d'autant plus que le comité exécutif du conseil des infirmières et des
infirmiers comprend minimalement une IPS et une infirmière ou un infirmier
auxiliaire. Donc, ils sont représentés sur le conseil exécutif. Donc, ils sont
capables de faire valoir leur point de vue à cet égard-là.
M. Fortin :Représentés mais fort très... fort probablement
minoritaires. Donc, c'est pour ça qu'on vient... entre autres, là, c'est pour
ça qu'on vient dire qu'un comité des infirmières auxiliaires ou un comité des
IPS est possible et souhaitable dans la grande majorité des cas, probablement.
Alors, je comprends ce que vous dites. Ce
n'est pas une obligation. Ils ne sont pas obligés de se taire. Mais, en même
temps, on ne vient pas leur donner la possibilité de le faire. On vient
dire : C'est le règlement... C'est le règlement qui viendra décider du
tout ça. Pour quelque chose qu'on avait dans le projet de loi, peut-être pas
sous la meilleure forme possible, je trouve que c'est un recul, là, ce qu'on
vient dire. On ne leur donne même plus, à travers le projet de loi, la
possibilité de le faire. On dit : Le règlement viendra décider de tout ça.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, avez-vous la même
lecture que le député de Pontiac?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, je me souviens, il y a quelque temps, quand on a discuté de
pourquoi faire un rapport annuel, par exemple, au directeur médical ou au
directeur professionnel associé, on a discuté que le rapport annuel, ce n'était
pas juste l'état des travaux du comité exécutif mais que ça représentait l'état
des travaux de tous les sous-comités qui doivent être là. Donc, à mon avis, ça
fait partie du rapport annuel du grand conseil que d'explorer et d'expliquer
qu'est-ce que ces sous-comités ou les comités de travail ou les comités de
professionnels ont fait.
Par ailleurs, il m'apparaît qu'il ne faut
pas oublier la mesure importante qu'on a mise à 262, qui est assez unique, à
savoir qu'en ce qui concerne les comités ou les sous-comités formés dans le CI
on rappelle que, lorsqu'une recommandation n'est... d'un de ces comités-là
n'est pas retenue par le comité exécutif, elle doit être transmise au P.D.G..
Donc, je crois qu'on n'est pas dans la volonté d'éviter, de taire certains des
enjeux, mais je pense qu'on est dans une gouvernance normale de conseil et de
rapports annuels.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va-tu, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur l'amendement
à l'article... Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. C'est
peut-être le libellé, là, qui laisse entendre qu'on pourrait ne pas... Je
comprends qu'a contrario Me Paquin nous dit que ça va de soi puisqu'ils sont
membres d'office, je comprends bien, mais il aurait peut-être été plus clair
d'écrire «concernant l'exécution de ses fonctions touchant tous ces
professionnels ou des avis qui en résultent touchant tous ces professionnels».
C'est-à-dire que, là, à ce moment-là, on s'assure de couvrir tout et tout le
monde.
Rappelons-nous, là, puis je l'ai dit tout
à l'heure, mais je pense que c'était vrai, là, quand les... en particulier, les
infirmières auxiliaires sont venues nous voir pour nous dire qu'elles se
sentaient un petit peu comme la cinquième roue du carrosse, là, puis qu'on les
oubliait régulièrement. Je répète, je comprends, là, des articles précédents
qu'elles sont incluses dans le conseil, mais... dans le comité, c'est-à-dire,
mais moi, je l'aurais précisé ici.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, est-ce que c'est
nécessaire?
M. Paquin (Mathieu) : Écoutez,
M. le Président, certains ne seraient pas forcément tous d'accord avec ça,
mais, si on parle de l'exécution de ses fonctions, il n'y a rien dans le texte
du premier alinéa de 263 qui vient limiter ou restreindre la portée du mot «ses
fonctions». Donc, il faut donc les interpréter dans leur contexte et chercher à
leur donner un sens qui va générer un résultat. Les... Le conseil des
infirmières et des infirmiers comprend les IPS, il comprend les infirmières et
les infirmiers auxiliaires, il peut former des comités, mais tout ça fait
partie de l'exercice de ses fonctions. Donc, la généralité de «l'exécution de
ses fonctions» devrait comprendre tous les professionnels qui font partie du
comité à l'égard de...
M. Paquin (Mathieu) : ...toutes
les fonctions du comité.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, maître. Est-ce que ça va, M.
le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 263 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 263 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, nous allons
débuter la section qui va parler des règles particulières au personnel
multidisciplinaire des services de santé, et on commence avec
l'article 264, en lien avec le directeur du personnel multidisciplinaire
des services de santé. M. le ministre.
M. Dubé : Écoutez, M. le
Président, je vous demanderais peut-être, si les membres de la Commission sont
d'accord, d'inviter Mme Catherine Lemay qui est la sous-ministre adjointe,
puis qui va peut-être de pouvoir répondre aux questions de matières au
personnel multidisciplinaire. Alors, peut-être donner...
Le Président (M. Provençal)
:Les articles qui sont en lien avec
les services sociaux.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, ils ont plus aux alentours de
273 et suivants.
M. Dubé : Alors, oui, si vous
le permettez, on va donner un petit congé au Dr Bergeron, mais il ne sera pas
loin.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Dubé : Il ne sera pas
loin. Alors, est-ce que je peux y aller avec...
Le Président (M. Provençal)
:On va attendre que Mme s'installe.
M. Dubé : Bonjour, Catherine.
Une voix : Bonjour.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, 264.
M. Dubé : Très bien. Alors,
on est dans le bloc... Maintenant qu'on connaît le petit logo que vous nous
avez expliqué ce matin, donc c'est l'article 4. C'est bien ça, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Les règles
particulières au personnel multidisciplinaire des services de la santé. On
commence avec le directeur du personnel multidisciplinaire.
Alors, 264 se lit comme suit :
«Le président-directeur général d'un
établissement de santé Québec nomme un directeur du personnel
multidisciplinaire des services de santé.»
Commentaire. Cet article prévoit qu'un
directeur du personnel multidisciplinaire des services de santé est nommé par
le directeur général. Il n'y a pas d'amendement à cet article.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 264?
M. Fortin :Pas d'intervention, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, attendez, je veux vérifier
auprès du député de Rosemont.
M. Marissal : ...là, on part
du principe que tout le monde a une connaissance intime, là, de tout le jargon
puis que tout le monde sait très bien ce que c'est que le personnel
multidisciplinaire des services de santé. Moi, j'en ai une assez bonne idée,
là, mais je baigne là-dedans, là, depuis un petit moment, là. Peut-être nous
faire le portrait, là.
M. Fortin :Oui, mais on pourrait peut-être faire le lien... c'est un
bon point ça, M. le député, puis de faire le lien peut être avec le quatrième
bloc lorsqu'on ira spécifiquement sur les services sociaux, qui est quand même
un enjeu. Vous pouvez peut-être expliquer un peu la philosophie qu'on a eue
de... bien, suite à des demandes qu'on a eu de séparer le multidisciplinaire,
d'y sortir les services sociaux. Je pense que c'est un peu ça qui est votre
question. Puis, après ça, on pourra revenir sur...
Le Président (M. Provençal)
:...vous nommez, s'il vous plaît, et
votre fonction.
• (11 h 30) •
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
Bonjour. Alors, Catherine Lemay, sous-ministre associée aux Services sociaux et
directrice nationale de la protection de la jeunesse. Alors, peut être un petit
peu d'historique, là, pour comprendre dans quel contexte on arrive aujourd'hui
avec une demande de créer un directeur des services multidisciplinaires santé
et services sociaux dans la loi. En 1991, il y a eu la création officielle des
conseils multidisciplinaires. À l'époque, les établissements n'étaient pas
fusionnés, donc on avait des hôpitaux, des CLSC, des centres jeunesse, des
centres en déficience intellectuelle. Donc, chacun avait son CMDP, son conseil
des infirmiers et infirmières, et, en 1991, un conseil multidisciplinaire. Dans
les établissements où il y avait une vocation forte sociale, par exemple un
centre jeunesse ou un centre en déficience intellectuelle, c'était
majoritairement du personnel social qui y travaillait. Donc, les conseils
multidisciplinaires étaient essentiellement formés d'éducateurs, de
travailleurs sociaux, de psychoéducateurs, hein, parce qu'il n'y avait
pratiquement pas d'autres titres d'emploi, et les centres qui avaient des
infirmières, au moins cinq infirmières avaient un conseil des infirmiers et des
infirmières. Mais si tu n'avais pas au moins cinq infirmières, tu n'avais pas
de conseils infirmiers et infirmières. En 2015, avec la création des CISSS et
des CIUSSS...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Lemay (Catherine) : ...les
conseils multidisciplinaires qui sont essentiellement formés de tous ceux qui
ne sont pas couverts par le CMDP et par le Conseil des infirmiers et des
infirmières. Tous les autres types d'emplois, techniciens ou professionnels qui
sont en appui aux soins et services cliniques se sont retrouvés sous l'égide d'un
conseil multidisciplinaire. Donc, à plus ou moins 30 disciplines 30 professions
différentes, autour de 76 000 employés. Donc, vous comprenez qu'avec la discussion
qu'on a eue ce matin sur assurer que chacun des infirmiers et infirmières,
infirmières auxiliaires, infirmières praticiennes spécialisées soit représenté,
dans un contexte où on représente 30 professions différentes, ça devient
complexe de pouvoir assurer que la représentativité et la contribution
spécifiques de chacune des disciplines soient mises à contribution de façon
forte.
Donc, ce qu'on vient faire ici, c'est de
venir faire en sorte que les 30 personnes qui se retrouvaient formées dans
les conseils multidisciplinaires soient désormais sous deux égides différentes.
Dans un premier temps, les conseils multidisciplinaires à vocation, disons,
plus santé, on va le dire comme ça, là... il ne faut pas le prendre au sens
littéral du terme, mais on a essayé de faire des regroupements qui font du sens
sous l'angle de la contribution spécifique de chacun des... chacune des
disciplines. Donc, dans ce groupe-là, vous retrouveriez majoritairement les
ergothérapeutes, les audiologistes, les physiothérapeutes, tous les... dans le
fond, toutes les professions qui viennent davantage en appui au secteur de
santé. Et vous allez avoir, sous l'égide du conseil qui regroupe des
disciplines plus de nature des services sociaux, les travailleurs sociaux, les
psychoéducateurs, les éducateurs, les criminologues, pour, dans le fond,
assurer non seulement la représentativité plus grande de chacune de ces
disciplines-là, mais aussi la contribution spécifique qu'un travailleur social
et un... puis... puis, donnons deux exemples, un travailleur social puis un
physiothérapeute, ça n'a pas la même contribution dans une équipe de soins,
mais ces équipes... ces contributions-là sont tout à fait essentielles et
complémentaires. Il faut que chacun puisse mettre de l'avant davantage sa
contribution.
Donc, c'est pour ça aujourd'hui qu'on vous
arrive avec non seulement la création de deux conseils distincts, mais
également des directeurs qui y sont associés, qui vont voir au développement, à
la qualité de la pratique et à l'amélioration continue de leurs membres
respectifs, mais qui également vont faire partie de l'équipe de direction d'un
CISSS et d'un CIUSS. J'ai pris beaucoup de temps pour expliquer, mais je pense
que...
Des voix : ...
Mme Lemay (Catherine) : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Essentiellement, c'est... prochains
articles. Allez-y, M. le député.
M. Marissal : Je suis un
mauvais élève, là, et je m'en excuse. Votre nom déjà, Mme?
Mme Lemay (Catherine) : Catherine
Lemay.
M. Marissal : Je suis
désolé pour ça, je ne l'avais pas noté. Bien, bienvenue. Merci pour l'explication.
Ce n'est pas si long que ça, parce que ça... je pense que c'était nécessaire
quand même de camper le décor pour la suite des choses. Puis j'avais une
question, mais je crois que j'y ai autorépondu à l'article 274, c'est-à-dire
qu'on va bel et bien séparer les deux. Ça fait que, our moi, ça va pour le
moment. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Merci de l'explication, Mme Lemay. Est-ce que c'est
possible d'avoir justement cette liste-là de professionnels, de part et d'autre,
là, qui sont représentés à l'intérieur de chacun des comités?
Mme Lemay (Catherine) : Je
peux y aller?
M. Dubé : ah , oui! Mais
il va peut-être vous demander de l'avoir par écrit aussi, je ne sais pas. Je le
connais un peu, là, ça fait que préparez-vous ou...
M. Fortin :Une chose à la fois, quand même, mais oui, mais oui.
Mme Lemay (Catherine) : Merci,
M. le...
M. Dubé : Non, mais allez-y
parce que vous êtes très connaissante de votre secteur.
Mme Lemay (Catherine) : Alors,
volontairement, on n'a pas inclus dans la loi la déclinaison de l'ensemble des
professions qui se retrouveraient de part et d'autre. Il y a des naturels, mais
il y a des opportunités, également. Donc, si vous me demandez une liste, on en
a fait une, je vous dirais, pour les fonctions de travail, mais on n'a pas
vraiment volontairement inscrit dans la loi pour deux raisons. La première, c'est
que, compte tenu que c'est nouveau, il faut se permettre de travailler
davantage avec l'ensemble. Et deuxièmement, il faut se donner l'opportunité
aussi que, s'il y avait émergence de nouveaux titres d'emploi, parce qu'on
travaille beaucoup en ce moment sur la déclinaison de différentes... Différents
contributeurs pour répondre aux soins et services, avec la pénurie de
personnel, bien, il faut prévoir qu'on va être capables de rallier dans un
conseil ou un autre et éviter d'être obligés de réouvrir la loi à...
Mme Lemay (Catherine) : ...chaque
fois.
M. Fortin :Cette deuxième partie là, Mme Lemay, fait beaucoup de
sens, là. Des titres nouveaux, ça arrive, ça arrive régulièrement avec des
avancées, donc on peut comprendre. La première partie de votre explication,
c'est-à-dire la première raison pour laquelle vous avez choisi de ne pas
l'indiquer, je ne suis pas certain je comprends ce que vous voulez dire. Vous
avez dit : C'est nouveau, puis on veut se permettre de travailler avec
l'ensemble. J'essaie juste de comprendre.
Mme Lemay (Catherine) : Bien,
en fait, il y a des naturels, hein? Travailleur social, psychoéducateur, c'est
clair que ça se retrouve du côté des services sociaux. Il pourrait y avoir
certaines disciplines ou certaines professions où on pourrait se dire : La
contribution pourrait être d'un côté ou d'un autre. Prenez, par exemple, les
psychologues, d'ailleurs les psychologues qui ont dit : Bien, d'abord,
nous, on voudrait faire partie du CMDP, sinon on voudrait faire partie du
conseil du côté de la santé. Or, quand on regarde les données objectives, sur
les 2 000 psychologues qui existent dans les établissements, en ce
moment, 80 % d'entre eux travaillent essentiellement dans des... du côté
des services dits sociaux dans les établissements. Donc... Mais, en même temps
que je vous dis ça, je pense que nous, on milite en faveur qu'ils se retrouvent
du côté des services sociaux, mais, de leur point de vue, de l'Ordre des
psychologues, ils se disaient : Bien, nous, on pourrait se retrouver de
l'autre côté aussi. C'est pour ça que... C'est un exemple que je vous donne,
là, de liste qui n'est pas exhaustive.
M. Fortin :O.K., mais est-ce que ça veut dire qu'on pourrait se
retrouver dans une situation où, je ne sais pas, moi, le Conseil des services
sociaux du Bas-Saint-Laurent inclut les psychologues puis celui de l'Abitibi ne
les inclut pas?
Mme Lemay (Catherine) : Non.
Dans le fond, on va s'assurer qu'on prend ces décisions-là à plus haut niveau
pour, dans le fond, avoir le plus d'homogénéité et d'harmonisation possible
dans les différents conseils mais qu'on puisse laisser de la marge de manœuvre
aussi pour discuter.
M. Fortin :O.K. Puis ça va être pris... Quand vous dites : Ça va être
pris à haut niveau, mais ça va être indiqué en quelque part, ça. Vous allez le
faire par règlement éventuellement? Comment est-ce que...
M. Dubé : On va le voir,
tout à l'heure, à 266, entre autres, là, qui...
M. Fortin :À 266.
M. Dubé : Oui, mais il
faut lire l'amendement que vous avez eu. Je m'excuse, vous avez raison, il faut
lire avec l'amendement, c'est là que ça va être précisé.
M. Fortin :O.K., parfait. Bon, bien, on y arrivera à 266 alors.
Le Président (M. Provençal)
:Il y aurait une intervention de la
part du député de Rosemont à 264.
M. Marissal : Oui, bien,
j'insiste, là, les 30 disciplines, là... Bien, vous avez dit : Plus ou
moins 30, là. Je préférais avoir un peu plus précis que plus ou moins, parce
qu'on va perdre du monde là-dedans, là. Ça, ça existe, là. Je veux dire, je
comprends qu'il y a des gens qui peuvent être un petit peu sur la ligne, mais
on ne peut pas avoir une moitié de profession, là. Ils ont une profession, ces
gens-là, donc la liste existe, les 30. Est-ce qu'on peut la consulter, ne
serait-ce que pour déterminer avec vous où est-ce qu'on les mettrait?
Des voix : ...
Mme Lemay (Catherine) : On
va vous... Je peux y aller?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, maître.
Mme Lemay (Catherine) : Merci,
M. le Président. On va vous trouver cette liste-là. J'ai déjà mon équipe qui
écoute et...
M. Marissal : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
le 264? M. le député de Pontiac.
• (11 h 40) •
M. Fortin :...simplement en appui à l'échange entre le député de
Rosemont et la directrice nationale de la protection de la jeunesse, là. Parce
qu'effectivement, bien, vous l'avez vu, M. le Président, depuis le début du
projet de loi, il y a des gens qui nous ont dit : Nous, on aimerait mieux
être dans tel secteur, dans le secteur, alors, de pouvoir comprendre et
d'obtenir cette liste-là et de valider avec les groupes aussi qu'ils sont
confortables là où ils seront, ce n'est pas une mauvaise chose du tout.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Bien, moi, je comprenais que
la liste existait déjà, mais elle était vraiment d'un niveau administratif
pour... C'est ça?
Mme Lemay (Catherine) : C'est
bien dit.
M. Fortin :Alors, elle va être déposée à la commission, si je
comprends bien?
M. Dubé : On va avoir la
liste puis on pourra la déposer, la liste...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, mais elle sera pour nos... les
Membres de la commission.
M. Fortin :Pas de problème, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur le 264? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que le... article 264 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 265, M. le ministre, et vous
avez un amendement.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Merci beaucoup. Alors, 265 : sous réserve du règlement
intérieur de l'établissement et ou sous l'autorité immédiate du
Président-Directeur général, le Directeur du personnel multidisciplinaire des
services de santé doit :
Premièrement, surveiller et contrôler la
qualité des actes posés, le personnel visé au paragraphe troisième du premier
alinéa de l'article 154;
Deuxièmement, planifier, coordonner et
évaluer l'exercice des activités de ce personnel en fonction des...
M. Dubé : ...de
l'établissement;
«3° gérer les ressources humaines,
matérielles et financières sous sa gouverne;
«4° contribuer au développement et au
soutien du service multidisciplinaire des services de santé au sein de
l'établissement; et
«5° assumer toute autre fonction que lui,
confie le président-directeur général.»
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Je vais aller à
l'amendement tout de suite, merci. À l'article 265 du projet de loi :
Premièrement, remplacer, dans le
paragraphe premier, «des actes posés par le personnel visés au paragraphe trois
du premier alinéa de l'article 154» par «services fournis par le personnel
membre du Conseil multidisciplinaire des services de santé visés à
l'article 266.»;
Deuxièmement, insérer, après le paragraphe
premier, le suivant :
«1.1. S'assurer de la distribution
appropriée des services fournis par le personnel membre de ce Conseil au sein
de l'établissement; et
Troisièmement, remplacer, dans le
paragraphe quatrième, «multidisciplinaire des services de santé au sein de
l'établissement» par «membre du Conseil multidisciplinaire des services de
santé».
Le Commentaire : Cet amendement
propose des modifications en concordance avec l'amendement proposé à
l'article 154 du projet de loi. Il ajoute également une fonction à ce
directeur. Et on le voit bien à l'écran l'impact de l'amendement qui est proposé
ici sur 265.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on voit très bien à l'écran où
se situent les modifications apportées par l'amendement. Y a-t-il des
interventions sur l'amendement à l'article 265?
M. Fortin :Oui. Services fournis puis... par... En fait, on vient
remplacer les actes posés par le personnel par des services fournis par le
personnel. Est-ce que c'est juste parce que c'est un enjeu de terminologie qui
est plus approprié ou... En fait, j'essaie juste de comprendre la nécessité de ce
changement-là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Mme Lemay.
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
Alors, votre réponse est la bonne. En fait, c'est davantage en concordance avec
le type de soins ou de services qui est donné par les professionnels ou les
techniciens qu'il y a dans ce secteur-là. Acte fait plus référence aux médecins
et aux infirmières.
M. Fortin :O.K. Pouvez-vous descendre juste un petit peu, M. le
Président? Je... Le quatrième point, là : «Contribuer au développement et
au soutien du personnel, membre du comité multidisciplinaire.» Pourquoi on
insère ça ici, alors qu'on n'avait pas fait ça pour les infirmières, M. le
ministre? Ce point-là, il n'existait pas, là. Dans le même le même article, là,
l'article qui énumère les fonctions... de 253...
M. Dubé : C'est quoi... C'est
une bonne question. Laissez-moi vérifier. Qu'est-ce qu'on a fait pour les
infirmières? Peut-être demander à Me Paquin de m'aider là-dessus, là, mais
votre question est bonne. Ça, c'était pour le conseil des infirmières ici.
Est-ce que j'ai l'amendement...
M. Fortin :C'est 253.
Le Président (M. Provençal)
:...253 qui est en lien avec la L4S,
208.
M. Dubé : 253. Et
rappelez-moi votre question. Vous dites?
M. Fortin :Bien là, ici au 265, qui est un nouvel article, là, qui ne
se réfère à rien à la L4S, là, on vient dire, le quatrième paragraphe :
«Contribuer au développement et au soutien du personnel multidisciplinaire.»
Bien, en fait du «personnel, membre du conseil multidisciplinaire des services
de santé» avec l'amendement que vous proposez. Mais tout ce point-là, là, il
n'existait pas lorsqu'on venait parler des responsabilités du directeur des
soins infirmiers, soit contribuer au développement et au soutien du personnel.
On vient l'ajouter ici, mais on ne l'a pas demandé au directeur des soins
infirmiers. Je trouve que c'est positif, là. Je me pose la question :
Est-ce qu'on a manqué quelque chose pour les infirmiers, infirmières?
M. Dubé : Parfait. Allez-y
donc.
Mme Lemay (Catherine) : En
fait, c'est vrai que c'est un nouvel amendement, parce que ce n'était pas des
fonctions qui existaient dans la loi. Et autant... C'est vrai autant pour le
Conseil multidisciplinaire des services de santé que des services sociaux.
Toute la notion de développement, de soutien et d'amélioration continue, on est
venu enchâsser ça de cette façon-là pour vraiment venir camper cette
responsabilité spécifique là, surtout dans un contexte de nouveaux personnels,
de mouvements de personnel. Alors, on est venu inscrire ça de cette façon, et
c'est de nouvelles responsabilités, donc...
Mme Lemay (Catherine) : ...qu'il
fallait venir les décrire de façon spécifique. C'est vrai qu'on s'est organisé
pour qu'il y ait le plus de ressemblance possible entre les quatre conseils,
mais, en même temps, le développement de la pratique du point de vue des
services multidisciplinaires se fait à géométrie variable contrairement à tout
le monde médical et infirmier où c'est très, très soutenu et organisé avec les
instituts universitaires, les maisons de recherche, les maisons d'enseignement.
Du côté social et d'autres professions de santé, c'est plus à géométrie
variable. Donc, il faut absolument que les établissements s'impliquent
davantage dans tout le développement et le soutien à la pratique, ce qui est
déjà tout organisé, structuré de l'autre côté.
M. Fortin :Bien, je suis d'accord avec vous que l'établissement a
peut-être besoin d'en faire davantage au niveau du multidisciplinaire, au niveau
des services sociaux. Là où je ne suis pas certain, c'est quand vous dites,
c'est vraiment... c'est peut-être encadré. Est-ce qu'on va au maximum? Puis
est-ce que le directeur des soins infirmiers, entre autres, ne devrait pas
avoir quand même, comme partie de ses responsabilités, de contribuer... pas de
s'assurer, il a déjà une fonction, là, mais de contribuer au développement puis
au soutien du personnel? C'est vrai qu'il y a des établissements universitaires
qui en font un bout. C'est vrai qu'il y a un encadrement différent, que ce soit
de l'ordre ou d'autres, mais il me semble que ça revient aussi... Parce que
votre idée est bonne, là, votre idée pour les services sociaux, pour le
multidisciplinaire, elle est bonne, mais j'ai de la difficulté à croire que
c'est déjà tout fait parfaitement du côté des infirmières puis que le directeur
ne devrait pas avoir cette réflexion-là ou cette responsabilité-là également
d'y contribuer.
M. Dubé : Mais je pense ici,
je vais juste faire le commentaire, que c'est pour ça qu'on l'a ajouté ici,
étant donné toutes les bonnes raisons qui ont été données. Ça ne veut pas dire
que «en vertu des CI» de ne devrait pas le faire mais dans un environnement,
comme elle a dit, M. le député, beaucoup plus contrôlé et organisé par les
différentes professions beaucoup plus spécifiques qu'on a dans les soins
infirmiers. Je pense que c'est un très bel ajout à 265 mais qui était peut-être
moins nécessaire à... comme vous l'avez dit, là, à 253.
M. Fortin :Ça va pour l'instant, M. le Président, si les collègues ont
autre chose.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont,
commentaires sur l'amendement de l'article 265.
M. Marissal : Oui,
pouvez-vous monter un peu, s'il vous plaît, retourner vers le 1?
Le Président (M. Provençal)
:Ça, c'est la première portion.
M. Marissal : Oui, c'est ça
que je voulais. Merci. «Services fournis», donc ça inclut les actes posés ou on
réserve «actes posés» à ce qu'on appelle l'acte médical ou l'acte infirmier,
là?
Mme Lemay (Catherine) : C'est,
dans le fond, la transposition en termes de terminologie pour les services qui
sont donnés par ces groupes de professionnels ou techniciens là. C'est comme ça
qu'on vient le libellé.
M. Marissal : Oui, parce que,
tu sais, un service fourni, tu sais, prenons un physio, là, ou une physio, là,
qui est en pure réadaptation, une ergo, il y a de la manipulation, là, ça
ressemble plus à un acte. Est-ce que ça couvre ça, «services fournis»?
• (11 h 50) •
Mme Lemay (Catherine) : Ça
couvre tout ce qui est fait par les professionnels en termes d'intervention,
que ce soit de l'intervention de manipulation physique ou de l'intervention de
plus de type psychosocial, là.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Marissal : Ça va pour
l'amendement, oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
déposé par M. le ministre à l'article 265 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. On revient à
l'article 265 amendé. Y a-t-il des interventions? Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : ...là, je vais
planter cette graine-là qui va peut-être fleurir dans les prochains articles,
là, et pour la suite, là, puis ça fait un moment que je l'ai en arrière de la
tête, là. Là, je comprends qu'on est en train de séparer santé, services sociaux.
C'est-tu une bonne idée? C'est-tu une mauvaise idée? Il y a eu des débats un
peu philosophiques là-dessus, ce n'est pas là que je m'en vais ce matin, là. Je
comprends, tu sais, donc, santé, santé, là, purement, là. Santé, des fois, on
pourrait dire maladie, en fait, le curatif, là, d'abord. Services sociaux, ça
aussi, là, pour le moment, ça va avec les nuances que Mme Lemay nous a
précisées tout à l'heure.
Mais tout ce qui est recherche et
prévention... Parce que de prévention, on ne parle pas souvent, hein...
M. Marissal : ...et ce n'est
pas un terme qui revient très, très, très souvent. Ça, on trouve ça où? Plus
loin ou ailleurs ou d'autres façons?
M. Dubé : Oui, bien, écoutez,
toute la question de la recherche, puis c'est d'ailleurs pour ça qu'on a pris
un petit peu de recul par rapport à la section sur les conseils
d'établissements, M. le député, là, qu'on a...
M. Marissal : Les centres de
recherche, oui.
M. Dubé : Vous allez voir
qu'on la traite abondamment. Dans les discussions qu'on a eues avec des
instituts, entre autres, comme, je pense, l'institut de cardiologie...
Deuxièmement, les grands... nos grands hôpitaux, comme... je pense au CHUM,
CSUM, etc., Sainte-Justine, qui ont une fonction recherche très importante,
très, très, très importante. Et cette fonction recherche là, elle est, entre
autres, financée soit par des fonds de recherche ou par des programmes
gouvernementaux fédéraux, donc fondations et programmes fédéraux, et même des
fonds de recherche québécois.
On l'a mis sur pause lorsqu'on a pris la
décision de regarder pour les conseils d'établissement. Puis sans vous donner
trop de détails aujourd'hui, mais je vous dirais qu'on a... on est prêt à
revenir sur le sujet, comme j'avais dit, lorsqu'on aura fini la section ici,
pour traiter toute la question de recherche, comment on va faire. Parce qu'un
des enjeux qu'on avait, qui, à mon avis, est très important, c'est qu'il y a
beaucoup de recherche qui se fait dans nos différents établissements, mais on
n'a pas grand, je dirais, vision globale de ce qui se fait au complet. On a des
informations, mais on n'en a pas beaucoup qui se fait en termes de recherche,
d'innovation.
Alors, on a pris la décision, puis
d'ailleurs vous l'avez accepté, là, de mettre ça sur pause il y a quelques
semaines. Alors, on va vous revenir avec ça, mais ce n'est pas par le rôle d'un
conseil interdisciplinaire, je pense, qu'on peut l'accomplir, mais à prendre
les meilleures pratiques qu'il y a en ce moment dans ces grands instituts, je
vais le dire comme ça, et avec qui on a eu beaucoup de discussions, dans les
derniers mois, pour en arriver à quelques amendements, là, qu'on vous déposera
dans les prochains jours. Ça va?
M. Marissal : Ça va pour la
partie recherche. Puis la partie prévention?
M. Dubé : Bon. La partie
prévention, vous savez qu'on a déjà fait deux annonces importantes, là, sur
toute la question du programme de prévention en santé, avec le Dr Arruda, puis,
etc., on a fait pour un programme qui est... qui se termine pour 2025. Alors,
on en parlait encore dans un comité de gestion hier. Il y aura un autre, mais
toute la question de la prévention, du rôle de la Santé publique, là, je
pourrais vous en reparler plus abondamment, mais, encore une fois, ici, ce
n'est pas au niveau des conseils disciplinaires ou multidisciplinaires, c'est
vraiment dans le rôle, entre autres, de la Santé publique, je dirais,
principalement de la Santé publique. Et avec la vision qu'il y aura... je l'ai
toujours dit puis je vais le redire, qu'il va y avoir, après ça, un changement
assez important au niveau de la Santé publique. Mais on voulait, à un moment
donné, prendre un certain nombre de bouchées, mais toute la question de la
prévention est au niveau de la Santé publique.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 266? S'il n'y a pas d'autre
intervention...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:265, excusez.
M. Dubé : Tel qu'amendé... On
a voté l'amendement de 265 puis là on est à voir... Vous vouliez juste voir si
on suit, hein, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Non, bien, c'est parce que je suis en
train de refaire une lecture pour bien m'assurer... alors, c'est moi qui est
coupable. Alors, concernant l'article 265 amendé, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 265
amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 266.
M. Dubé : Alors, 266 se lit
comme suit :
«Un établissement de Santé Québec comprend
un conseil multidisciplinaire des services de santé. Ce conseil est composé de
l'ensemble des personnes visées au paragraphe 3 du premier alinéa de l'article
154.»
Il y a un amendement. Je vais aller lire
l'amendement tout de suite, si vous permettez, parce qu'on remplace le dernier
alinéa, là. Ce conseil est... Je lis l'amendement de l'article 266,
pardon :
Remplacer le dernier alinéa de l'article
266 du projet de loi par l'alinéa suivant :
«Ce conseil est composé de l'ensemble des
personnes titulaires d'un diplôme de niveau collégial ou universitaire...
M. Dubé : ...exerçant
pour l'établissement des fonctions caractéristiques du secteur d'activité
visées par ce diplôme et liées directement aux services de santé ou à la
recherche ou à l'enseignement dans ce domaine, à l'exception de celles qui sont
membres du Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes, du
Conseil des infirmières et infirmiers ou du Conseil multidisciplinaire des
services sociaux.
Donc, le commentaire est le suivant :
le deuxième alinéa de l'article 266 du projet de loi comprend un renvoi au
paragraphe 3 de l'article 154 du projet de loi afin d'identifier les
personnes membres du Conseil multidisciplinaire des services de santé.
Considérant les modifications proposées à l'article 154 du projet de loi
par amendement qui ont pour effet de remplacer ce paragraphe, il est nécessaire
de modifier l'article 266 du projet de loi afin de reprendre la
description des personnes membres de ce conseil.
Il précise également que sont membres de
ce conseil ceux liés à la recherche ou à l'enseignement dans le domaine des
services de santé.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut aller... Merci.
Alors, nous avons maintenant projeté à l'écran le cœur de l'amendement proposé
à l'article 266. Y a-t-il des interventions?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut parler d'un
arrimage en même temps avec l'article 154?
M. Dubé : Oui. Me
Paquin, voulez-vous commenter là-dessus ou... Excusez-moi, vous aviez l'air...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, c'est qu'à l'article 154 du projet de loi, tel
qu'il était présenté, c'est là qu'on avait l'énumération, en termes généraux,
des membres du Conseil multidisciplinaire des services de santé. On a refait
l'article 154, vous vous en souviendrez, M. le Président, de telle sorte
qu'on ne peut plus y faire renvoie. Alors, la description, toujours en termes
généraux, des personnes qui composent le Conseil multidisciplinaire des services
de santé a été intégrée à l'article 266 avec l'amendement qui est sur la
table en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :Ce n'est pas clair, hein? C'est... Disons que c'est moins
clair que pour des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes puis pour
les infirmières. Puis je comprends que c'est un secteur qui est différent, là,
bien évidemment, on appelle ça multidisciplinaire en partant, alors on s'entend
qu'il y a beaucoup de disciplines différentes, sauf... Puis j'ai entendu
l'explication plus tôt, là. On a entendu l'explication à savoir pourquoi ce
n'était pas idéal de le mettre dans la loi tout de suite, mais, je pense, ce
serait important d'envoyer un signal aux différents professionnels, aux différents
travailleurs, d'où ils vont se situer dans ce mammouth-là, là.
• (12 heures) •
M. Dubé : Moi, je suis
d'accord avec vous. Je pense que le... Je vais commencer par dire que si on
prend l'article 226 de la LSSSS habituelle... Actuelle, pardon, je
m'excuse, ce n'est pas différent parce que dans ce temps-là, on n'avait pas les
services sociaux, on n'avait pas le quatrième conseil. Vous êtes d'accord avec
ça? Ça fait que là, dans le fond, on fait la même chose, on dit : mais on
exclut ceux qui vont être dans les travailleurs sociaux. C'est un peu la même
approche pour se donner la flexibilité et l'agilité, quand on va finaliser où
se retrouvent chacun, de dire : Bien, ce qui n'est pas dans un est dans
l'autre. Il faut qu'il soit à quelque part. Ça Fait que c'est pour ça que c'est
un peu la même approche que la LSSSS, je le dirais comme ça, mais il y aura une
décision à prendre par les deux conseils de qui fait partie de. Parce que si
vous lisez LSSSS, là, l'article 226, vous voyez que la... sensiblement la
même approche. Puis je ne sais pas, Me Paquin, si vous voulez commenter
là-dessus.
M. Fortin :Mais, mais la décision ne sera pas prise par les deux
conseils, là, comme vous dites, là.
M. Dubé : Bien, écoutez,
ce qu'on a dit tout à l'heure... Puis peut-être que Mme Lemay peut le
repréciser, comment va se faire ce processus-là, là, dans les...
Mme Lemay (Catherine) : En
fait... Excusez, je ne veux pas vous couper, allez-y.
M. Dubé : Non, non.
Allez-y, allez-y.
Mme Lemay (Catherine) : en
fait, ce qui est important, puis j'ai eu un bon mentor en matière de loi, mon
ancienne patronne me disait : Quand il y a des choses qui sont en
évolution, il faut s'assurer qu'on ne s'enchâsse pas les deux mains liées dans
la loi...
12 h (version non révisée)
Mme Lemay (Catherine) : ...donc
pour la séparation, puis, M. le ministre, je ne veux pas vous corriger, mais,
en fait, on est... les services sociaux étaient inclus dans le conseil
multidisciplinaire. On vient donner la juste place à chacun pour permettre de
jouer le maximum de rôles. Parce qu'on se souvient, là, ce qu'on veut, c'est
améliorer les services à la population. Ça fait que, si on veut que chacun soit
contributif, bien, ça leur donne davantage d'espace puis de marges de manœuvre
pour faire valoir leur rôle dans le continuum.
Maintenant, comme je le disais tantôt, il
y a des naturels à séparer. Il y en a pour qui ça pourrait être autant un
avantage d'être du côté des services sociaux que du côté des services de santé.
Puis comprenons-nous, l'idée, ce n'est pas de venir créer des silos dans les
établissements, au contraire. L'idée, c'est de mettre tout ce monde-là à
contribution dans le conseil interdisciplinaire pour venir travailler notamment
sur les trajectoires de services qui méritent d'être améliorées. Donc, il y a,
effectivement, la liste des professions. Il y aura des propositions de
séparation. Si tout le projet de loi est adopté, normalement cette décision-là
devrait se prendre à Santé Québec avec le maximum de contributeurs qui ont la
compétence pour bien venir apprécier de quoi on a besoin dans les
établissements.
M. Fortin :Est-ce que ces différents groupes de professionnels là ont
déjà été consultés? Est-ce que vous leur avez déjà parlé? Là, vous avez une
liste préliminaire, là. Est-ce que ces discussions-là ont déjà eu lieu? Vous
savez où tout le monde aimerait être? Est-ce que ça a déjà été fait, ça?
Mme Lemay (Catherine) : Non,
pas de façon aussi spécifique que vous le décrivez. C'est sûr que les conseils
multidisciplinaires actuels qui existent de même que les directeurs
multidisciplinaires ont été mis à contribution pour réfléchir, pour proposer.
Puis je vous dirais que ce n'est pas une position commune, hein, il y a des
pour et des contre dépendamment où tu t'adresses. Que tu t'adresses à l'association
des conseils multidisciplinaires, qui d'ailleurs ont déposé un mémoire, ou que
tu t'adresses à certains membres, il y a des pour et des contre. Ce que je
pourrais vous dire, par ailleurs, c'est que, lors de la commission Laurent, qui
a déposé son rapport il y a quelques années, c'était une recommandation forte
de Mme Laurent, de dire : Les services sociaux avec le PL 15 ont
perdu de la force d'impact et de décision dans les établissements pour bien
jouer leur rôle, alors il faut leur redonner une place et une opportunité qui
était...
Une voix : ...
Mme Lemay (Catherine) : Ah!
excusez-moi. C'est parce que la révision de la...
M. Fortin :Non, mais vous pouvez passer votre journée à vous corriger
l'un l'autre, moi, je n'ai pas de problème avec ça.
Mme Lemay (Catherine) : Excusez.
C'est parce que la loi de la protection de la jeunesse s'appelait le p.l. n° 15,
ça avait le même numéro de loi. Je m'excuse.
M. Fortin :On avait compris, on avait compris.
Mme Lemay (Catherine) : Excusez-moi,
excusez-moi.
M. Dubé : Je voulais juste le
préciser.
Mme Lemay (Catherine) : Oui,
vous avez bien fait de me corriger. C'est de bonne guerre.
Le Président (M. Provençal)
:De toute façon, tout le volet des
services sociaux, à partir de l'article 275 et suivants, on va vraiment
bien définir ce qu'ils vont jouer comme rôle à l'intérieur du projet de loi.
Mme Lemay (Catherine) : Bref,
on aura une liste. Elle existera.
M. Fortin :Ça va pour l'instant, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, mais j'ai le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, pour
revenir plus précisément...
Des voix : ...
M. Marissal : Vous avez
failli avoir une petite collision ici avec votre sous-ministre, M. le ministre.
Mme Lemay (Catherine) : Avec
beaucoup de bienveillance.
M. Dubé : Oui, voilà.
M. Marissal : Alors, je reviens
sur l'amendement, là, sur le... au pied de la lettre, là. «Un établissement de
Santé Québec comprend un conseil multidisciplinaire des services de santé.» Ça,
jusqu'à là, ça va, là. «Ce conseil est composé de l'ensemble des personnes
titulaires d'un diplôme de niveau collégial.» Ça risque de faire pas mal de
monde à la fin.
Mme Lemay (Catherine) : C'est
des gros groupes même actuellement. C'est 76 000 personnes
actuellement, là, qui constituent les conseils multidisciplinaires.
M. Marissal : Mais j'imagine,
par exemple, là, le CIUSSS de l'Est de Montréal, qui est probablement celui que
je connais le mieux, là, on va se retrouver avec combien de monde sur ce
conseil-là?
Mme Lemay (Catherine) : Je n'oserais
pas m'avancer sur un chiffre, là, mais plusieurs centaines, pour ne pas dire
probablement milliers. À l'est de l'île de Montréal? Oui, probablement en 1 000,
comme les conseils d'infirmiers, infirmières.
M. Marissal : Je vais
employer une expression en anglais, là, «too many cooks», là. À un moment
donné, ça fait bien du monde, là.
M. Dubé : Mais il faut faire
attention entre le conseil et le conseil exécutif, là...
M. Marissal : Oui, oui, je
comprends, je comprends bien, mais le conseil, autrement dit, ce que vous
dites, c'est que c'est un regroupement, mais...
M. Dubé : Bien, comme est le
CMDP, comme est le CI, c'est la même chose. Ces différents conseils là
regroupent l'ensemble des médecins et l'ensemble des infirmières.
M. Marissal : Avec beaucoup
moins de monde à la clé, là, tout de même, là.
M. Dubé : Oui, mais, les
infirmières, on parle de 75 000 personnes à l'échelle du Québec, là.
M. Marissal : O.K., je me
demande juste si, ce faisant, on ne crée pas un immense groupe, mais...
M. Dubé : ...Mais ils existent
déjà... Ce qu'on fait, M. le député, là, juste pour qu'on se comprenne bien, on
prend un conseil multidisciplinaire de 75 000 personnes et on
dit : On va séparer les travailleurs sociaux. Donc, on vient rendre ce
groupe-là plus petit et non plus gros.
M. Marissal : Oui, je
comprends, mais... C'est un regroupement, autrement dit, là. Ça n'a pas de...
M. Dubé : C'est un
regroupement, effectivement.
M. Marissal : C'est bon.
M. Dubé : C'est bon.
M. Marissal : Je le comprends
mieux comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions?
M. Dubé : C'est peut-être le
mot «conseil» des fois qui peut peut-être... Vous êtes très bon en
terminologie. Moi aussi au début j'ai eu besoin de me faire expliquer... Il y a
une grande différence entre le conseil et le conseil exécutif de quatre, cinq
personnes qui pilotent ce conseil-là. Mais vous avez raison, vous avez raison.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur l'amendement
à l'article 266? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement de l'article 266 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Fortin :La fameuse liste administrative qui est pour les membres,
là, est-ce qu'on va l'avoir avant la session de cet après-midi, si possible?
Mme Lemay (Catherine) : Ça
devrait, oui.
M. Dubé : Est-ce que c'est à
quelque part rendu à Drummondville, là? Ça s'en vient, là?
Mme Lemay (Catherine) : ...c'est
ça.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Y a tout un embouteillage à Drummondville, hein?
Mme Lemay (Catherine) : C'est...
M. Dubé : Je ne sais pas. On
me dit souvent que c'est là que ça bloque, alors...
Le Président (M. Provençal)
:Mais, M. le député, aussitôt que le
secrétariat le reçoit, on vous informe.
M. Fortin :Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, sur l'article 266
amendé, y a-t-il des interventions?
M. Fortin :Donnez-moi une petite seconde, M. le Président, ça ne sera
pas bien long.
Le Président (M. Provençal)
:Aucun problème.
M. Fortin :Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. O.K.. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 266 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:267 avec... pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre.
• (12 h 10) •
M. Dubé : Merci, M. le
Président.
Alors : «Conformément au règlement
intérieur de l'établissement, le Conseil multidisciplinaire des services de
santé est responsable envers le Conseil interdisciplinaire d'évaluation des
trajectoires et de l'organisation clinique de donner son avis sur les sujets
suivants :
Premièrement, en les considérant du point
de vue de ses membres :
a) les trajectoires de services cliniques
au sein de l'établissement, notamment en ce qui concerne leur pertinence et
leur efficience;
b) l'organisation technique, scientifique,
clinique de l'établissement;
c) la distribution des services cliniques;
Deuxièmement, tout autre sujet que le
Conseil interdisciplinaire porte à son attention.»
Alors, vous me voyez venir avec
l'amendement qui reprend... Moi je ne l'ai pas dans mes choses ici. Est-ce que
quelqu'un... Oui. Merci beaucoup, Étienne.
Donc, l'article se lit comme suit :
L'article 267 est remplacé par... de la façon suivante :
«Conformément au règlement intérieur de
l'établissement, le conseil multidisciplinaire des services de santé est
responsable envers le Conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires
et de l'organisation clinique de donner son avis sur les sujets suivants :
En les considérant du point de vue de ses
membres, premièrement, les trajectoires de services cliniques au sein de l'établissement,
notamment en ce qui concerne leur pertinence et leur efficience; deuxièmement,
l'organisation technique, scientifique et clinique de l'établissement;
troisièmement, la distribution des services cliniques et, quatrièmement, tout
autre sujet que le conseil interdisciplinaire porte à son attention.»
Encore une fois...
Le Président (M. Provençal)
:Et le commentaire que vous aviez
formulé précédemment s'applique à votre amendement. C'est ce que...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Je cherche la différence.
M. Dubé : Avec soit le CI ou
le comité... le CMDP?
M. Fortin :Non, avec l'article initial.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Normalement, il n'y en a pas. Essentiellement, c'est...
M. Fortin :O.K. J'aurais cherché longtemps.
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
ce qu'on a visé à faire, parce que c'est une discussion qui a eu lieu lorsqu'on
a fait le CMDPSF, c'était d'éviter qu'en les considérant du point de vue
comme... ses membres soient vus comme un sujet, ce que ce n'est pas.
Donc, il y a essentiellement un
déplacement de mots et une réorganisation du texte. Il n'y a pas de différence,
dans le fond.
M. Fortin :Pas de différence, pas de commentaire.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que c'est la même chose du
côté du député...
Le Président (M. Provençal)
:...député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :...M. le ministre, vous êtes certain? Vous ne voulez pas
lancer une discussion?
M. Dubé : ...
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 267 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le remplacement de l'article
267 est adopté. Maintenant, article 268.
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:Pour lequel vous avez aussi un
amendement.
M. Dubé : «Conformément au
règlement intérieur de l'établissement, le conseil multidisciplinaire des
services de santé est responsable envers le directeur du personnel
multidisciplinaire des services de santé :
1° de constituer, chaque fois que cela est
requis, les comités de pairs nécessaires à l'appréciation et à l'amélioration
de la qualité de la pratique professionnelle de l'ensemble de leurs membres au
sein de l'établissement;
2° de faire des recommandations sur la
distribution appropriée des services fournis par ses membres eut égard aux
conditions d'exercice requises pour assurer des services au sein de
l'établissement;
3° de donner son avis sur les moyens à
prendre pour évaluer et maintenir la compétence de ses membres;
4° d'assumer toute autre fonction que lui
confie le directeur du personnel multidisciplinaire des services de santé.»
Et je vais aller tout de suite à
l'amendement, qui se lit comme suit :
À l'article 268 du projet de loi :
1° remplacer, dans le paragraphe 1°,
«leur» par «ses»; et
2° ajouter, à la fin de l'alinéa :
«Dans l'exercice de ses responsabilités,
le conseil multidisciplinaire des services de santé tient compte de la
nécessité de rendre des services adéquats et efficients aux usagers de
l'organisation d'un établissement et des ressources dont dispose cet
établissement.
Cet amendement vise à corriger une
rédaction fautive. Il vise également à ajouter une précision en concordance
avec l'article 168 du projet de loi. On voit bien à l'écran l'ajout qui a été
fait. Je ne pensais pas besoin de dire qu'on est alignés avec les deux autres
sections précédentes qu'on a vues.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. C'est vraiment un arrimage.
M. Fortin :...mes commentaires, qui tiennent toujours,
Interventions sur l'amendement à 268?
M. Marissal : Attendez,
donnez-moi... si je vous dis : Donnez-moi une minute, ça va être l'heure
du lunch, là, mais j'ai besoin... Je ne suis pas prêt à intervenir, mais j'ai
besoin d'un peu de temps, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Ça ressemble sensiblement à l'article
qu'on a traité.
M. Marissal : Oui, oui, c'est
ça que je regarde.
M. Dubé : C'est lequel... on
a fait le C.I., c'était...
Le Président (M. Provençal)
:C'est lorsqu'on... Entre autres, le
député de Pontiac a voulu...
M. Dubé : Oui. S'assurer,
vérifier.
Le Président (M. Provençal)
:...des commentaires, aurait aimé
proposer un amendement, mais il y avait une petite problématique.
M. Fortin :256.
M. Dubé : C'est ça.
M. Marissal : 200 quoi, vous
dites?
M. Fortin :56.
M. Dubé : 256, qui a été
retiré.
M. Marissal : L'amendement
avait été retiré.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, l'amendement de... En fait,
le député n'a jamais déposé son amendement, mais, par contre, avait émis
plusieurs, plusieurs commentaires et... sur cet article-là. Il avait plusieurs
réserves, que je pourrais mentionner. M. le député de Rosemont, est-ce qu'on
vous aimeriez qu'on clarifie certains points?
M. Marissal : Ah bien, je
suis à clarifier, ici, avec ma collègue recherchiste, là. Comme je vous dis, je
ne suis pas prêt à intervenir maintenant, ça fait que donnez-moi 30 secondes,
là, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Je vais avoir
besoin d'une petite zone de discussion.
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous qu'on suspende?
M. Marissal : S'il vous
plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
(Reprise à 12 h 20)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Nous
sommes toujours à l'article 268 et sur l'amendement de l'article 268
déposé par M. le ministre. Alors, M. le député de Rosemont, vous m'aviez
demandé une pause, et je vous cède la parole.
M. Marissal : Oui, bien...
Désolé, d'abord, là, je me suis enfargé dans ma montre, là, je pensais qu'on
finissait à 12 h 15, c'est pour ça que je ne comprenais pas pourquoi
vous vouliez continuer absolument.
M. Dubé : ...
M. Marissal : C'est bon. Oui,
peut-être, oui, ça se pourrait. Alors, allons-y. Je cherche à voir si la
dernière partie de l'amendement, là, «dans l'exercice de ses responsabilités,
le conseil multidisciplinaire des services de santé tient compte de la
nécessité de rendre des services adéquats et efficients aux usagers de
l'organisation de l'établissement et des ressources dont dispose cet
établissement». Est-ce que, selon votre interprétation, ça, ça couvre
précisément spécifiquement l'organisation du travail de tout ce beau monde?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin ou Mme Lemay.
Mme Lemay (Catherine) : Oui,
M. le Président. Oui, je dirais que ça couvre l'organisation du travail.
M. Marissal : O.K. C'est
quelque chose qui nous a été noté, là, à quelques reprises, là, par certains
groupes, là, à savoir que tout ce monde s'imbrique les uns dans les autres, et
puis que ce n'était pas si simple que ça. C'est plus facile avec, par exemple,
les infirmières et les infirmiers, là, qui ont une tâche un peu plus... Vous me
dites que oui, ça couvre...
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
M. Marissal : O.K. Bon. Je
n'irai pas avec l'amendement, là, je vais y aller pour... comme ça pour le
moment...
Le Président (M. Provençal)
:...Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement de M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, sur l'article 268
amendé, y a-t-il des interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Donc, si je comprends bien le premier paragraphe, on
vient dire «de constituer chaque fois que cela est requis des comités de pairs
nécessaires à l'appréciation et l'amélioration de la qualité». Chaque fois que
c'est requis, ça veut dire que ce ne sera pas comme, par exemple, le comité
de... des IPS du CISSS-de-l'est-de-Montréal, par exemple, là. Ça serait
ponctuel et donc, lorsqu'il y a une situation qui le demande, si je comprends
bien?
Mme Lemay (Catherine) : Au
besoin, si requis, oui.
M. Fortin :Au besoin, mais ce ne sera pas fait de façon systématique,
là?
Mme Lemay (Catherine) : Non.
M. Fortin :Et pérenne non plus. C'est-à-dire qu'un comité qui est
formé est formé pour une situation bien précise, puis après ça, c'est terminé.
Mme Lemay (Catherine) : Ce
n'est pas l'objectif, de multiplier ce genre d'intervention, si ce n'est pas
requis. Parce qu'il faut se rappeler que les gens qui forment ces conseils, ils
donnent des services, là, et des soins. Ça fait que s'ils passent plus de temps
à d'autres fonctions que de donner des services, on passe à côté, là.
M. Fortin :Je suis d'accord avec vous. Les comités de pairs en ce
moment, est-ce que c'est difficile, former des comités de pairs? Parce qu'on
parle de... tu sais, on n'est plus dans les infirmières, là, on parle de
professions où parfois il y a moins de monde, dans un établissement, de chaque
profession. Est-ce que c'est... est-ce que ça se fait bien? Est-ce que c'est
difficile, trouver du monde qui sont intéressés par ça et qui peuvent justement
offrir de temps nécessaire à l'appréciation et l'amélioration de la qualité de
la pratique?
Mme Lemay (Catherine) : Bien,
avec les CISSS et les CIUSSS, on a quand même augmenté le membership... La
représentativité, je devrais dire pour être plus en français, la
représentativité de chacun des groupes de professionnels. Donc, quand il y a
une problématique qui se présente, on a plus de facilité, je dirais, à trouver
des représentants de chacune des professions pou... Mais la contrepartie, c'est
qu'on a aussi l'opportunité d'avoir plus de monde qui ont des lunettes
différentes pour regarder la problématique. Puis ça, ça aide à faire cheminer
les choses. Il n'y a pas que des désavantages à être des groupes de disciplines
différentes. D'ailleurs, la preuve, la création de... du comité
interdisciplinaire vise justement de mettre la complémentarité de tout le monde
à contribution.
M. Fortin :Mais ça, c'est l'interdisciplinaire. Là, ici, on est dans
le multidisciplinaire. Alors, un comité de pairs, quand on dit, quand on
utilise les mots «comité de pairs», ça, ça veut dire que c'est... Pour
reprendre une profession dont on a discuté, le physiothérapeute, par exemple,
là, comité de pairs, ça veut dire comité de physiothérapeutes?
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
M. Fortin :Donc, c'est dans la profession bien précise?
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
M. Fortin :O.K. est-ce qu'on peut aller chercher... Est ce qu'on va,
par exemple... On a déjà utilisé l'exemple ici, là, du CISSS des Îles, qui est
un peu dans une catégorie à part, ne serait-ce parce qu'il couvre, quoi,
14 000 personnes environ, aux Îles-de-la-Madeleine, là, si je ne me
trompe pas, donc il y a peu de professionnels dans chacune des disciplines.
Est-ce qu'il est possible, pour ces comités-là, d'aller chercher à l'extérieur
des établissements, si c'est nécessaire? Est-ce que... Comment ça fonctionne au
quotidien en ce moment?
Mme Lemay (Catherine) : Dans
la... Excusez.
Le Président (M. Provençal)
:Mme Lemay, allez-y.
Mme Lemay (Catherine) : Dans
la vraie vie, ça, ça se fait indépendamment de l'article de loi. Mais, pour
certaines problématiques, si la... L'expertise n'est pas dans l'établissement,
c'est possible d'aller chercher dans l'établissement qui a l'expertise et de la
mettre à contribution.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, ça va pour cette question-là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 268 amendé? s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 268 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 269, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Le Conseil
multidisciplinaire des services de santé peut, avec l'autorisation du
président-directeur général, s'adjoindre tout expert ou toute autre personne
pour l'assister dans l'exercice de ses fonctions et pouvoirs. Cet expert, au
même titre que le conseil, a accès au dossier d'un usager lorsque les
renseignements qu'il contient sont nécessaires à l'exercice de ses fonctions.
L'expert doit, avant de commencer à exercer ses fonctions, prêter le serment
prévu à l'annexe I. L'expert ne peut être poursuivi en justice en raison d'un
acte accompli ou omis de bonne foi dans l'exercice de ses fonctions.
Je vais lire tout de suite l'amendement,
si vous permettez. Donc, à l'article 269, supprimer, dans le premier
alinéa de...
M. Dubé : ...269 du projet de
loi, ou toute autre personne.
Cet amendement vise à supprimer «ou toute
autre personne» dans le premier alinéa de cet article, en concordance avec ce
qui est prévu à l'article 169 du projet de loi. Et on voit encore une fois à
l'écran l'impact de cet amendement-là sur le 269 tel que proposé.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Fortin :Non, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Y a-t-il des interventions
maintenant sur l'article 269 amendé?
M. Fortin :Non plus, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 269 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 270.
M. Dubé : Oui. 270 se lit
comme suit :
«Les fonctions du conseil disciplinaire
des services de santé sont exercées par un comité exécutif formé d'au moins
trois personnes titulaires de titres d'emploi différents et, le cas échéant,
membres d'ordres professionnels différents, élus par et parmi les membres du
conseil du directeur du personnel multidisciplinaire des services de santé et
du président-directeur général de l'établissement.
Le comité exécutif dispose des pouvoirs du
conseil multidisciplinaire des services de santé nécessaires à l'exercice de
ses fonctions. Il supervise et coordonne les travaux des autres comités du
conseil, le cas échéant.
Le directeur du personnel
multidisciplinaire des services de santé veille au bon fonctionnement des
comités du conseil et s'assure que le conseil apprécie adéquatement la pratique
de ses membres au sein d'un établissement.»
Le Président (M. Provençal)
:Votre amendement.
M. Dubé : À l'article 270 du
projet de loi, remplacer, dans le premier alinéa, «du directeur du personnel
multidisciplinaire des services de santé et du président-directeur général de
l'établissement» par «et du directeur du personnel multidisciplinaire des
services de santé;
2° insérer, après le premier alinéa, le
suivant :
«Le président-directeur général de
l'établissement ou la personne qu'il désigne peut participer aux travaux du
comité exécutif.»
Donc, le commentaire. Cet amendement vise
à prévoir que le président-directeur général peut participer aux travaux du
comité exécutif du conseil multidisciplinaire des services de santé sans que sa
présence ne soit obligatoire.
Il indique également que le
président-directeur général peut désigner une personne pour y participer.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, les modifications sont
projetées à l'écran. Y a-t-il des interventions?
M. Fortin :Essentiellement, le même raisonnement que vous avez utilisé
pour le conseil des infirmières.
M. Dubé : Exactement.
M. Fortin :O.K. Sur l'amendement, je n'ai rien à ajouter. J'en aurai
sur l'article principal.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont,
intervention sur l'amendement?
M. Marissal : Non, c'est bon.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'intervention
sur l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 270 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 270 amendé?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Fortin :Voulez-vous qu'on commence tout de suite? On en a pour
quelques minutes, quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Ah mon Dieu! Je n'avais... Non. Vous
avez bien fait de me signaler ça. Merci.
Alors, compte tenu de l'heure, je suspends
les travaux de la commission quelques instants afin que les membres se
réunissent en séance de travail dans le cadre d'un autre mandat. Merci
beaucoup, beaucoup de votre collaboration, on a fait un excellent travail ce
matin.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 23)
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour à tous. Alors, nous allons
reprendre nos travaux. Lorsque nous avons quitté pour la pause, nous étions à l'article 270
amendé, et la parole était au député de Pontiac. Alors, de ce fait, je vais
céder... avant de céder la parole au député Pontiac, M. le ministre, vous avez,
d'entrée de jeu, mentionné qu'il y avait une certaine quantité de nouveaux
amendements qui étaient déposés. Je les ai rendus accessibles aux membres de la
commission, est-ce que vous voulez qu'ils soient aussi accessibles au public?
M. Dubé : Absolument.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors...
M. Fortin :...M. le Président, cette vingtaine ou trentaine d'amendements
là, là, ils étaient sur quelle partie du projet de loi?
Le Président (M. Provençal)
:Plus...
M. Dubé : Le bloc de 280 à
350.
M. Fortin :Ah, oui. O.K.
M. Dubé : À 371.
Le Président (M. Provençal)
:Quand on va parler des
établissements, je pense.
M. Fortin :O.K. Ça marche.
M. Dubé : Puis vous allez
voir qu'il y a beaucoup de concordances, là, mais c'est toujours un peu la même
chose.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, maintenant, nous revenons à l'article 270
amendé. M. le député de Pontiac, la parole vous appartient.
M. Fortin :Oui. Bon après-midi, tout le monde. Là, je lis que le
conseil multidisciplinaire, dont on discute depuis quelque temps maintenant, va
avoir un comité exécutif formé de trois personnes. Et le comité exécutif, bien,
on l'a vu dans les autres sections, là, sur le CMDP, sur le conseil des
infirmières, c'est quand même eux qui ont une grosse partie du pouvoir, disons,
là, du conseil multidisciplinaire. Alors là, ces trois personnes-là qui sont
titulaires de titres d'emplois différents, mais on s'entend qu'ils ont... ils
vont avoir, peut-être, si ce n'est pas plus que trois personnes, mais trois
types d'emplois sur une trentaine, là, qui vont être représentés par le conseil
multidisciplinaire. Alors, comment on s'assure, dans ce contexte-là, que ces
gens-là puissent bien représenter les intérêts, la façon de faire et les
trajectoires de services cliniques, l'organisation, la distribution des
services cliniques qu'on a identifiés comme étant leur rôle?
M. Dubé : Bonne question. Si
vous permettez, M. le Président, je demanderais à Mme Lemay de...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, alors Mme la sous-ministre.
Mme Lemay (Catherine) : Je ne
suis pas obligée de me renommer à nouveau, là? C'est... on est...
Le Président (M. Provençal)
:Non, une fois par jour, c'est assez.
Mme Lemay (Catherine) : C'est
bon. O.K., c'est bon. Bien, c'est une excellente préoccupation et c'est déjà
une préoccupation actuellement, parce que le conseil multidisciplinaire, là,
sans égard aux nouvelles dispositions... c'est déjà le cas de représenter de
nombreuses disciplines différentes. Donc, c'est sûr qu'on n'arrivera pas, comme
on l'a fait pour le CMDP et les conseils d'infirmiers, infirmières, à avoir une
représentativité de toutes les origines, mais il faut quand même que les gens
qui fassent partie de l'exécutif aient cette préoccupation et ce souci-là de
donner une voix à tout le monde, ce qui n'est pas une mince tâche, là. Je ne
prétends pas que le système est parfait, mais il faut au moins assurer que les
disciplines sont différentes pour l'exécutif et que dans les préoccupations qui
sont soit amenées par les membres ou soit qui sont demandées par le P.D.G. ou
par le conseil interdisciplinaire, qu'ils puissent être capable d'aller
chercher, s'ils n'ont pas eux-mêmes la compétence, la connaissance, les appuis
requis parmi leurs membres pour être capable de mener à bien, là, ce qui leur
est confié comme responsabilité.
M. Fortin :Et je comprends que c'est, par le propos de Mme Lemay,
que c'est une préoccupation. Est-ce qu'on... est-ce qu'ils réussissent en ce
moment? Est-ce qu'ils réussissent à aller chercher cette information-là? Parce
que, dans les 30 titres d'emploi, j'imagine qu'il y en a qu'il y a très
peu de professionnels de ce type-là dans un établissement, il y en a que...
pour lesquels les trois membres, par exemple, du comité sont très loin de cette
discipline. Il y a des disciplines qui sont peut-être plus connexes, mais il y
en a qui sont vraiment loin l'une de l'autre. Alors, est-ce que vous réussissez
en ce moment à faire cet exercice-là?
Mme Lemay (Catherine) : En
toute humilité, je ne prétends pas connaître tout ce qui se passe dans le fin
détail dans l'ensemble des établissements, mais c'est sûr que, comme
fonctionnement ministère réseau, on s'est donné des...
Mme Lemay (Catherine) : ...structure
de coordination qui regroupe non seulement les directeurs de... qui sont
responsables des services multidisciplinaires, qui sont capables de partager
ensemble, là, les différentes préoccupations, qui, par la suite, ces
préoccupations-là, peuvent retourner dans différents établissements, puis un
établissement, par exemple, peut prendre une problématique, la creuser
davantage, partager avec les collègues. Et le contexte de Santé Québec va
favoriser davantage ce partage d'expertise entre les établissements puisqu'ils
vont tous faire partie, maintenant, de la même entité. Donc, ça, on va être
capable encore plus d'aller chercher la valeur ajoutée, là, d'être... de se
mettre en réseau.
M. Fortin :Vous trouvez que les conseils... les conseils
multidisciplinaires, là, entre autres, ne réussissent pas à se parler les uns
les autres en ce moment.
Mme Lemay (Catherine) : Via
des dispositifs qui existent sur une base volontaire, par ailleurs, ce n'est
pas une base obligatoire...
M. Fortin :Volontaire mais utilisée, j'imagine.
Mme Lemay (Catherine) : Utilisée,
oui, oui, utilisée. C'est quand même des gens qui se mobilisent puis qui ont...
qui sont très engagés, là, dans leur profession respective. Ça fait que, oui,
ça donne les effets escomptés, mais on vient se donner des leviers
supplémentaires avec Santé Québec.
M. Fortin :Puis vous pensez... Parce que, là, c'est un mécanisme
qui... de conseil multidisciplinaire à conseil multidisciplinaire, là, c'est
des gens... puis vous l'avez dit, c'est des gens qui s'impliquent beaucoup, là.
Une voix : ...
M. Fortin :Pardon?
M. Dubé : C'est des pairs.
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais c'est des gens qui choisissent de
s'impliquer énormément, qui choisissent de prendre des responsabilités
additionnelles par rapport à leur travail régulier, disons. Vous l'avez dit,
là, c'est des gens qui offrent des soins à la population la plupart du temps.
Donc, est-ce que le fait d'encadrer ça, disons, cet échange d'information là,
de mettre ça dans un contexte d'établissement à établissement... est-ce que ça
peut venir, tu sais, surencadrer peut-être? Est-ce que ça peut être une
préoccupation, ça? Parce que, là, on a des gens, disons, qui se motivent
facilement, là, qui sont motivés à améliorer les choses. Est-ce que de le faire
de façon trop rigide, c'est une des préoccupations?
• (15 h 30) •
Mme Lemay (Catherine) : C'est
une excellente préoccupation. Et heureusement l'encadrement clinique, dans un
établissement, ne tient pas seulement au fait des conseils multidisciplinaires,
mais aussi il y a des structures cliniques qui permettent de faire avancer, des
fois, des problématiques plus spécifiques ou des trajectoires plus spécifiques.
Je vous donne un exemple que je connais bien, là. Dans le secteur de la
protection de la jeunesse, le conseil multidisciplinaire, tel que c'est conçu
actuellement, a un rôle, notamment, dans le soutien, l'appui au développement
du jeune personnel, mais, pour tout ce qui est l'encadrement de la pratique pure
en protection de la jeunesse, il y a tout un mécanisme qui existe dans chacune
des directions de protection de la jeunesse pour faire en sorte qu'il y a la
régulation, là, de l'ensemble des fonctions qui sont propres à la protection de
la jeunesse puis le développement de ces compétences-là également. Ça fait que,
oui, il y a un risque à encadrer, mais l'encadrement qu'on offre actuellement
est quand même, d'une part, pour assurer le bon fonctionnement, puis la
représentativité, et la voix à donner à... et l'avis à donner à
l'interdisciplinaire, mais également a une fonction pour venir soutenir le
développement de la pratique puis soutenir l'encadrement de la pratique. Ça
fait que je pense qu'on est venus se donner quand même des garde-fous. Et ce
qui n'est pas dans la loi, ça ne veut pas dire que ça ne peut pas s'actualiser,
là, sur la base clinicoadministrative. Donc, on a ces opportunités-là aussi.
M. Fortin :Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 270 amendé? Alors, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien, ma
première demande, c'est : est-ce qu'on peut le mettre à l'écran?
Une voix : ...
M. Marissal : Bien, oui,
l'article une fois amendé, là. Bien, je suis désolé pour Mme la secrétaire, qui
est obligée de courir d'une place à l'autre, mais c'est parce que nous, on ne
l'a pas, la version... on a ça séparément. On a l'amendement, M. le ministre,
mais on n'a pas le texte tel qu'amendé.
M. Dubé : ...seulement
l'écran... vous voyez.
Une voix : ...
M. Dubé : Comment?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, nous, on...
M. Dubé : C'est parce
qu'habituellement, Mme la secrétaire...
M. Marissal : Normalement, on
a le texte tel qu'amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, peux-tu le projeter, s'il vous
plaît? Dans ce qu'on va vous projeter, vous allez avoir le premier alinéa
avec...
M. Marissal : Tel que
modifié, voilà.
M. Dubé : Oui, merci
beaucoup. Merci, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Tel que modifié. C'est dans ce
sens-là. Merci beaucoup.
M. Dubé : Vous êtes
vraiment...
M. Marissal : J'en profite,
M. le Président, on vante souvent vos...
15 h 30 (version non révisée)
M. Marissal : ...on vante
souvent vos éloges et votre mémoire phénoménale, mais vous êtes bien secondé.
Le Président (M. Provençal)
:Je suis extrêmement bien...
M. Marissal : C'est peut-être
même vous qui secondez la secrétaire, qu'on remercie d'ailleurs pour son
professionnalisme. Ça fait quand même cinq ans que j'ai le plaisir de
travailler avec à l'occasion. Il faut que ça soit dit une fois de temps en
temps, quand même, hein...
Le Président (M. Provençal)
:Effectivement.
M. Marissal : ...pour les
gens qui travaillent pour nous. Alors, merci pour ça.
Si je compare 270 avec ce qui était avant
son genre d'équivalent à 230 dans la LSSSS... Vous me suivez, Mme Lemay,
jusque-là?
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
M. Marissal : Oui, c'est ça.
Vous aurez remarqué qu'on fait ça à l'occasion, là, on va comparer l'un à l'autre.
On nous a même fait un tableau, là, qui est assez utile, là, pour voir, là. La
grande nuance ici, là, c'est qu'à 270, donc, le nouvel article, là, «Le
directeur du personnel multidisciplinaire des services de santé veille au bon
fonctionnement des comités du conseil et s'assure que le conseil apprécie
adéquatement la pratique de ses membres au sein de l'établissement», ça, ça n'existait
pas dans la LSSSS, parce que ce poste-là n'existait pas, là, ce n'est pas la
même structure. Je comprends ça. Mais peut-être que, si j'étais un des membres,
un des trois membres, là, du conseil multidisciplinaire, peut-être que je n'aimerais
pas trop ça, savoir que le directeur, c'est ce directeur qui veille sur mon
comité. Est-ce qu'il n'y a pas un problème d'indépendance pour les gens qu'on a
nommés, justement, qui ont été élus, là? Ils sont même élus par à peu près tout
le monde dans la place, là. Alors, même le directeur général, si je comprends
bien, vote. Ça, c'est inusité, ça, me semble-t-il.
Mme Lemay (Catherine) : Je
comprends votre question. Sachez par ailleurs qu'actuellement, c'est vrai que
le directeur des services multidisciplinaires n'est pas dans la loi, mais il
existe dans les établissements actuellement. Il y a un poste de directeur qui s'appelle
«directeur des services multidisciplinaires», et il est déjà membre du conseil
multidisciplinaire. Ça fait que, pour les... Non. Je vous dirais que, pour les
professionnels, ce n'est pas inusité, là, que le directeur soit là, puis, je
vous dirais, à certains égards, c'est même souhaité, parce que, quand il
assiste aux délibérations, il est capable d'être sensibilisé aux préoccupations
des membres puis il est capable de mieux porter, là, l'ensemble des
préoccupations des... lors des discussions, notamment.
M. Marissal : O.K. Puis donc,
est-ce que je comprends bien qu'effectivement, même le président-directeur
général de l'établissement vote pour ces personnes-là, il est appelé à voter ou
elle est appelée à voter comme les autres?
Mme Lemay (Catherine) : Me
Paquin, est-ce que vous pouvez m'aider?
M. Marissal : Et «élus par et
parmi les membres»?
Mme Lemay (Catherine) : Je
pense que oui, effectivement, là, je...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, le président-directeur général ou la personne qu'il va
désigner va participer aux travaux du comité exécutif et, à ce titre, va voter
sur les décisions du comité exécutif. Toutefois, quand on regarde au niveau de
la composition du comité exécutif du conseil multidisciplinaire, lorsqu'on dit
«élu par et parmi les membres du conseil», il faut faire bien attention, on
parle ici du conseil lui-même et non de son comité exécutif, donc les membres
qui sont élus par les membres. Bien, dans ce cas-là, le directeur du personnel
multidisciplinaire et le président-directeur général, à mon sens, ne seraient pas
appelés à voter.
Mme Lemay (Catherine) : Je
pense qu'ils se gardent un devoir de réserve, parce que c'est disciplinaire,
hein? Donc, mettons que la directrice du conseil...
M. Marissal : Bien oui. Oui,
mais c'est pour ça que je pose la question, Mme Lemay.
Mme Lemay (Catherine) : ...du
service multidisciplinaire est travailleuse sociale, techniquement, elle peut
faire partie du conseil. Mais, pour les fins d'élections, je pense qu'ils s'abstiennent
de voter, même s'ils sont membres d'office par leur profession et par leur
titre.
M. Marissal : Oui. Je
comprends. Mais...
Mme Lemay (Catherine) : Ce n'est
pas l'exécutif qui vote le président, les différentes... C'est-à-dire, les
représentants de l'exécutif, pas le président, les représentants de l'exécutif,
c'est l'ensemble des membres, donc les... mettons, les 2 000 employés d'un
CISSS ou d'un CIUSSS qui votent pour élire les membres.
M. Marissal : O.K., je
comprends bien. Mais la formulation n'est peut-être pas de la plus grande
limpidité ici, là. Moi, j'avais compris que c'était... que le directeur général
votait aussi pour ces membres-là. Mais je comprends votre explication.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça vous satisfait?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Marissal : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
le 270, amendé? S'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce que l'article
270, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 271. M. le ministre...
Le Président (M. Provençal)
:...est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 271. M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président. Alors, il y aura aussi un amendement. Alors :
«Le conseil multidisciplinaire des
services de santé peut adopter des règlements concernant sa régie interne, la
création et le fonctionnement de ses comités, en plus du comité exécutif, ainsi
que la poursuite de ses fins. Ces règlements entrent en vigueur après avoir été
approuvés par le directeur du personnel multidisciplinaire des services de
santé.»
Je vais aller tout de suite à
l'amendement. Alors :
Insérer, à l'article 271, du projet de loi
et après «ces règlements», «doivent prévoir les règles de désignation du
président du conseil et du président de son comité exécutif. Il».
Alors, on voit à l'écran l'endroit où cet
amendement est inséré à l'intérieur de 271, tel que proposé, où on lit «doivent
prévoir les règles de désignation du président du conseil et du président de
son comité exécutif».
Le Président (M. Provençal)
:Alors, voulez-vous lire... est-ce que
le commentaire... voulez-vous le... parce que vous n'avez pas lu le
commentaire. Il y aurait peut-être à-propos de le faire, parce que c'est en
lien, globalement.
M. Dubé : Vous avez raison.
Cet article prévoit la possibilité pour le conseil multidisciplinaire de
services de santé d'adopter des règlements concernant notamment sa régie
interne et la création de comités. Il précise que ces règlements doivent être
approuvés par le directeur du personnel multidisciplinaire des services de
santé pour entrer en vigueur.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, au départ, y a-t-il des
interventions sur l'amendement à l'article 271, sur l'ajout qui a été inséré?
M. Dubé : Puis peut-être
juste pour information, c'est l'article 229 de la LSSSS qui sert de base à
l'article 271.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va pour l'amendement?
S'il n'y a pas d'intervention à l'amendement, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 271 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Y a-t-il, maintenant, des
interventions sur l'article 271 amendé? Oui, allez-y, M. le député.
M. Marissal : J'aurais pu le
faire à l'amendement, mais puisqu'on est au texte amendé, là, ça, c'est quelque
chose qu'on a vu, là, dans des articles précédents, là. C'était un oubli, quoi,
ou c'est un ajout? Pourquoi on ne l'avait pas mis d'office? C'est parce que
c'est quelque chose qu'on a vu quand même assez souvent, là.
M. Dubé : L'amendement?
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Bien, vous pouvez y
aller, mais on a fait à tous les... en tout cas.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, l'amendement qu'on a ici, à 271, on l'a apporté à deux
autres articles précédemment, concernant le conseil des infirmières et des
infirmiers puis le CMDPSF. Ça va d'abord être introduit au niveau des CMDPSF
pour prévoir expressément des règles sur la désignation du président du conseil
et du président du comité exécutif, puisqu'on s'en souviendra, lorsqu'on a
étudié la suspension provisoire des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes, il a été donné certaines responsabilités au président du comité
exécutif.
Donc, puisque, dans ce cas là, c'était
important de l'avoir, on en a parlé expressément, puis, par la suite, pour
assurer la symétrie des différents conseils professionnels, on fait des
amendements pour introduire la mention expresse des règles de désignation du
président du conseil et du comité exécutif pour chacun des comités
professionnels.
M. Marissal : Ça avait été
précédemment introduit par amendement aussi. C'est pour ça qu'on le fait
partout. D'accord. Ça va pour moi. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, 271 amendé... alors,
est-ce que l'article 271 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 272.
M. Dubé : Certainement, M. le
Président. Alors, il y aura un amendement aussi, là, qui suit la même logique.
Alors :
«Le conseil multidisciplinaire des
services de santé doit faire rapport annuellement au directeur du personnel
multidisciplinaire des services de santé concernant l'exécution de ses
fonctions et des avis qui en résultent.»
Le commentaire. Cet article prévoit
l'obligation du conseil multidisciplinaire des services de santé de faire
rapport de ses activités au directeur du personnel multidisciplinaire des
services de santé, et ce, annuellement.
Et l'amendement se lit comme suit :
Insérer, à l'article 272 du projet de loi
et après «personnel multidisciplinaire des services de santé...
M. Dubé : ...et au conseil
d'établissement».
Alors, on voit à l'écran, puis c'est le
même genre d'ajustement qu'on a fait maintenant pour pousser ce rapport-là
jusqu'au conseil d'établissement et non uniquement au directeur du personnel,
comme on l'a fait pour les autres articles.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Le conseil d'établissement demeure à l'article 272,
tel qu'il l'était aux articles précédents, un forum inadéquat pour nous
puisqu'il n'a pas les pouvoirs nécessaires pour faire des changements
nécessaires en lien avec les trouvailles qui pourraient se retrouver dans le
rapport annuel.
Alors, on apprécie que davantage de gens,
c'est-à-dire le conseil d'établissement, puissent être mis au fait du contenu
du rapport annuel, mais ça demeure comme ce l'était précédemment, insuffisant
pour nous, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le député. Autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 272 est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien. Maintenant,
l'article 272 amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 272 amendé est adopté?
M. Fortin :Juste, peut-être, une question, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, allez-y. Excusez.
M. Fortin :Là, encore une fois, là, on en a discuté au conseil des
infirmières, infirmiers, mais les, disons, les comités ad hoc, là, qu'on... qui
peuvent être... qui peuvent se rencontrer périodiquement, là, au besoin, d'être
formés et, après ça, retourner à leur travail principal. Il n'y a pas
d'obligation de faire rapport de la part de ces gens-là, il n'y a pas non plus,
je l'imagine, de, disons, de conseil d'établissement qui vient leur dire :
Je veux que tu fasses rapport sur tel ou tel incident ou telle ou telle
situation. Mais donc il n'y a pas de mécanisme de rapport pour ces comités
temporaires là, si je comprends bien.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la sous-ministre.
Mme Lemay (Catherine) : M. le
Président, dans le cadre de ce type de travail là qui est... où le conseil
multidisciplinaire peut être mandaté, c'est souvent des membres eux-mêmes qui
sont mandatés pour réfléchir à une problématique, par exemple pourrait donner
un avis sur le soutien à domicile puis comment améliorer, là, le fait que les
intervenants puissent avoir plus de temps à passer, par exemple, avec le
patient. Ce genre d'avis là, qui va être traité par un sous-groupe par exemple,
va remonter au niveau du conseil multidisciplinaire. Donc, dans la pratique,
actuellement, ces mandats-là, qui sont donnés à des groupes, remontent au
niveau du conseil multi, de l'exécutif du conseil multi, et se retrouvent dans
les rapports annuels. C'est la pratique actuelle même si ce n'est pas nommé
texto de cette façon-là. Puis ça s'explique parce que les membres du conseil
multidisciplinaire ont tout avantage à témoigner de ce qui a été fait comme
réflexion où le terrain a été investi, là, pour pouvoir le faire. Ça fait que
ça fait partie de ce qui est rendu par les conseils multidisciplinaires,
actuellement, dans leur rapport annuel, alors je ne vois pas pourquoi cette
pratique changerait.
M. Fortin :très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député.
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 272 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 273, M. le député.
M. Dubé : Alors, juste pour
revenir, c'est notre cinquième bloc, c'est notre cinquième paragraphe des
différents comités, et ce comité-là... Puis d'ailleurs vous faites un très bon
travail, Mme Lemay, merci de nous expliquer ça avec votre connaissance du
terrain. Et là c'est le quatrième groupe, le nouveau groupe qu'on crée pour
aller chercher nos travailleurs sociaux, je vais le dire comme ça, alors.
Mme Lemay (Catherine) : Entre
autres.
M. Dubé : Entre autres.
Alors, 273 : «Le président-directeur général d'un établissement de Santé
Québec nomme un directeur du personnel multidisciplinaire des services sociaux
pour l'établissement.»
Ça, c'est 273.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y a pas d'amendement?
M. Dubé : Non, mais je
voulais juste voir dans la LSSSS... Non, on va parler...
Mme Lemay (Catherine) : Il
n'existe pas.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'existe pas parce que...
M. Dubé : Non, mais c'est
parce que je voyais pourquoi quand il faisait référence à 227, c'était en
raison du rapport annuel. Oubliez ça. C'est beau. C'est correct.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Ça va très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 273? S'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'article 273 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
M. Dubé : 274.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : ...alors, sous
réserve du règlement intérieur de l'établissement et sous l'autorité immédiate
du président-directeur général, le directeur du personnel multidisciplinaire
des services sociaux doit :
1° surveiller et contrôler la qualité des
interventions du personnel visé au paragraphe quatrième du premier alinéa de
l'article 154;
2° planifier, coordonner et évaluer
l'exercice des activités de ce personnel en fonction des besoins de
l'établissement;
3° gérer les ressources humaines,
matérielles et financières sous sa gouverne;
4° contribuer au développement et au
soutien du personnel en services sociaux au sein de l'établissement; et
5° assumer toute autre fonction que lui
confie le président-directeur général.
Je vais aller tout de suite à
l'amendement, si vous permettez, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Dubé : alors, à
l'article 274 du projet de loi :
Premièrement, remplacer, dans le
paragraphe premier, «intervention du personnel visé au paragraphe quatrième du
premier alinéa de l'article 154» par «services fournis par le personnel
membre du Conseil multidisciplinaire des services sociaux visé à
l'article 275»;
2° insérer, après le paragraphe premier,
le suivant :
1.1. S'assurer de la distribution
appropriée des services fournis par le personnel membre de ce conseil au sein
de l'établissement; et
3° remplacer, dans le paragraphe
quatrième, «en services sociaux au sein de l'établissement» par «membre du
Conseil multidisciplinaire des services sociaux».
Cet amendement propose des modifications
en concordance avec l'amendement proposé à l'article 154 du projet de loi.
Il ajoute également une fonction à ce directeur. Puis on voit à l'écran
l'impact de ces deux modifications-là, ici.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Donc, les modifications sont au
premier paragraphe. On a introduit 1.1, quatrième paragraphe, qui est modifié.
M. Dubé : Puis je sais que
mes collègues l'ont déjà remarqué, là, mais je crois que 274, c'est
l'équivalent de 265, qu'on a fait pour l'équipe multidisciplinaire. Il n'y a
pas de...
• (15 h 50) •
M. Fortin :...trouvez, dans le... pour l'ajout du quatrième
paragraphe, là, «contribuer au développement et au soutien du personnel», ça,
vous continuez de penser que, dans le cadre actuel, là, ça mérite un... disons,
un Encadrement plus soutenu pour les mêmes raisons que vous avez évoquées à
l'article précédent?
Mme Lemay (Catherine) : Absolument.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres questions, M. le député?
M. Fortin :Non, non. En fait, bien, on enjeu, il n'est pas vraiment
sur celui-là. Mais enjeu est sur le conseil des infirmières. Je me pose
toujours la question à savoir pourquoi on ne l'a pas fait. Donc, je n'ai aucun
enjeu avec cette situation-là avec cet article-ci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. O.K.
M. Fortin :Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. J'avais tiqué à 265 sans être capable de mettre le doigt sur ce
qui me dérangeait... en fait, ça ne me dérange pas, sur ce qui me... sur un
questionnement que j'avais et j'allais à 274 sur la même chose. Il n'y a rien
là-dedans qui dit quelle est la mission de ça. On s'engage à faire fonctionner
quelque chose dont on n'a pas défini la mission, «sous réserve du règlement
intérieur de l'établissement et sous l'autorité immédiate du
président-directeur général, le directeur du personnel multidisciplinaire des
services sociaux doit», et là il y a les cinq, et on en a rajouté, là,
paragraphes. Ce n'est pas plus curieux qu'on ne dise pas d'abord quelle est la
mission de cette chose qui est maintenant gérée par le directeur du personnel
multidisciplinaire des services sociaux, parce qu'on a pris la peine d'aller
diviser. Tantôt, il y avait plus côté santé, là il y eut plus côté services
sociaux. Je ne sais pas. Je me pose vraiment la question sur quel est le but de
ça. Puis qu'est ce qu'on a comme mission? Qu'est-ce qu'on cherche avec ça?
Mme Lemay (Catherine) : En
fait, c'est vrai que quand on regarde ça sur le plan théorique, ça peut
paraître curieux de ne pas voir quelle est la fonction de gestion de ce
directeur-là, puisque, de façon traditionnelle, dans les établissements, les
directeurs ont en même temps des fonctions hiérarchiques comme des fonctions de
responsabilités transversales sur soit la pratique clinique, comme c'est le cas
ici, ou sur l'organisation des services. Ce directeur-là n'existe pas encore,
donc dans les établissements, et ça, ça sera sous l'égide de Santé Québec. Le
PCD, avec ses principaux collaborateurs, va devoir identifier le directeur...
Mme Lemay (Catherine) : ...directeur
multidisciplinaire des services sociaux va être associé à quelle direction pour
avoir à la fois une fonction hiérarchique et une fonction transversale, comme
c'est le cas pour le directeur des services multidisciplinaires actuels, comme
c'est le cas pour le directeur des soins infirmiers. Dans les CISSS et les
CIUSSS actuellement, la personne qui a une responsabilité transversale de
pratique a en même temps des... une fonction hiérarchique. Donc, comme la
fonction hiérarchique de ce directeur-là peut être associée à une fonction
différente d'un CISSS ou un CIUSSS à l'autre, on n'est pas venu le camper de
façon fixe dans la loi. Ce qu'on est venu circonscrire dans la loi, c'est
vraiment ses responsabilités propres de façon transversale envers les deux
champs de discipline. Là, je parle à la fois pour le directeur des services
multidisciplinaires de santé et celui des services sociaux. Je ne sais pas si
ça répond plus précisément à votre question.
M. Marissal : Oui, moi, je
vois toujours le vide, là. Puis d'abord, pour les non-initiés, le PCD,
président chef de la direction, c'est bien ça que vous vouliez dire, PCD, oui?
Mme Lemay (Catherine) : Oui.
Merci.
M. Marissal : C'est parce que
vous l'avez dit vite, puis je voulais juste être sûr de bien suivre les
acronymes ici, là. C'est bon, ça me va pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interrogations ou
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 274 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 275, s'il vous plaît.
M. Dubé : Certainement.
Alors, 275 se lit comme suit : «Un établissement de Santé Québec comprend
un conseil médical disciplinaire des services sociaux.
«Ce conseil est composé de l'ensemble des
personnes visées au paragraphe 4° du premier alinéa de l'article 154.»
Et, à l'article 275, on a
l'amendement, on le remplace, on remplace le dernier alinéa de
l'article 275 du projet de loi par l'alinéa suivant :
«Ce conseil est composé de l'ensemble des
personnes titulaires d'un diplôme de niveau collégial ou universitaire...»
Le Président (M. Provençal)
:...une seconde pour qu'on puisse le
projeter à l'écran, M. le ministre.
M. Dubé : Oh! excusez-moi. Bien,
oui, certainement. Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non. Vous pouvez y aller
maintenant.
M. Dubé : O.K. Alors :
Remplacer le dernier alinéa de l'article 275 du projet de loi par l'alinéa
suivant :
«Ce conseil est composé de l'ensemble des
personnes titulaires d'un diplôme de niveau collégial ou universitaire
exerçant, pour l'établissement, des fonctions caractéristiques du secteur
d'activité visé par ce diplôme et liées directement aux services sociaux ou à
la recherche ou à l'enseignement dans ce domaine à l'exception de celles qui
sont membres du Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes,
du Conseil des infirmières et infirmiers ou du Conseil multidisciplinaire des
services de santé.»
Le commentaire sur cet amendement-là que
vous voyez à l'écran : Le deuxième alinéa de l'article 275 du projet
de loi comprend un renvoi au paragraphe 4° de l'article 154 du projet
de loi afin d'identifier les personnes membres du Conseil multidisciplinaire des
services sociaux. Considérant les modifications proposées à l'article 154
du projet de loi par amendement qui ont pour effet de remplacer ce paragraphe,
il est nécessaire de modifier l'article 275 du projet de loi afin de
reprendre la description des personnes membres de ce conseil. Il précise
également que ce sont des membres de ce conseil... ceux liés à la recherche ou
à l'enseignement dans le domaine des services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, on va vous le projeter,
là. On va aller chercher la modification pour que vous puissiez voir vraiment
où elle se situe. Puis il y a deux autres phrases un petit peu plus bas, si on
est capable. C'est ça.
Des voix : ...
M. Dubé : Ça va être 266, je
crois.
Le Président (M. Provençal)
:De la LSSSS? Non. O.K.
M. Dubé : Non, de 266 qu'on a
adopté tout à l'heure, là, tu sais, qu'on a fait du côté du personnel
multidisciplinaire puis on fait le même amendement ici à 275 pour...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Dubé : ...multidisciplinaire
des services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :On n'a toujours pas la liste, hein, la liste qu'on nous
avait dit qu'on déposerait.
Le Président (M. Provençal)
:La liste, elle va être prête demain
parce qu'il y a... on veut vraiment la réviser. Il y a... On veut s'assurer que
les titres qui sont dans cette liste-là sont vraiment...
Le Président (M. Provençal)
:...en fonction présentement. Parce
qu'au fil des années, il y a des titres qui sont éliminés. Donc, normalement,
demain, en débutant notre séance de travail, vous aurez le dépôt de cette
liste-là, M. le député.
M. Fortin :O.K. Merci, M. le Président. Je vous fais entièrement
confiance là-dessus, M. le Président. Mais puisqu'on n'a pas cette liste-là, je
me permets de vous poser la question. Là, on vient dire, à l'article qui est
devant nous en ce moment, là, l'article 275, qu'un établissement de santé au
Québec comprend un conseil multidisciplinaire des services sociaux. On
s'entend, là, vu qu'on n'a pas la liste devant nous, là, je me permets de poser
la question. Peut-être que vous allez me dire : Bien oui, c'est normal.
Mais des établissements non fusionnés, là, je pense... je regarde, il y en a de
réadaptation, puis je vous avoue, je ne les connais pas, là, le centre de
réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay, là, je ne le connais pas. Est-ce qu'il y
a une équipe de services sociaux à ce centre-là, à cet établissement-là?
Mme Lemay (Catherine) : En
fait, votre question est excellente parce que, pour certains établissements,
par exemple, là vous donnez cet exemple-là, je peux vous donner l'exemple du
CUSM, du CHUM qui ont des plus petits volumes de disciplines, disons, qui
s'apparentent au conseil multidisciplinaire des services sociaux.
Effectivement, le membership, la représentativité, pardon, de ce groupe-là va
être plus petit, mais je peux vous donner a contrario, par exemple, au centre
sud, au CIUSSS Centre-Sud de Montréal, qu'il y a une grande représentativité de
disciplines sociales parce qu'ils ont la responsabilité à la fois de la mission
jeunesse, première et deuxième ligne, et missions en déficience, trouble du
spectre de l'autisme, première et deuxième ligne. Ils ont un gros volume, mais
un plus petit volume de disciplines, mettons, d'infirmières. Donc, c'est vrai
que les représentativités ne seront pas égales partout, mais comme on le disait
ce matin, et Mathieu, corrige-moi si je me trompe, est-ce qu'on a donné
l'exigence d'avoir au moins cinq membres aussi dans les différents conseils?
• (16 heures) •
M. Fortin :Je ne pense pas. On l'a enlevé.
M. Paquin (Mathieu) : Non.
Mme Lemay (Catherine) : Non,
on n'a pas ça. O.K. De toute façon, c'est sûr que, dans chacun des
établissements, il y a plus que cinq personnes de disciplines sociales, mais ça
pourrait... on pourrait retrouver des plus petits regroupements.
M. Fortin :O.K., mais des établissements comme ceux-là, là, puis la
liste qui est à l'annexe deux a des... effectivement des centres de
réadaptation, certains CHSLD qui gardent leur, disons, leur statut
d'établissement. Ils vont toujours y avoir un groupe de personnes en service
social, là, services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y aurait peut-être un complément de réponse aussi
dans le cas précis de l'établissement qui a été mentionné par le député. Il
s'agit d'un établissement regroupé. Et là on va le voir plus tard quand on va y
arriver, mais les établissements regroupés ont cette particularité d'être
rattachés à un CISSS et leurs instances vont être celles du CISSS. Donc, dans
ce cas précis là, ça va être le conseil multi du CISSS qui va faire les
fonctions à l'égard du regroupé.
M. Fortin :O.K. Donc, cette liste-là, là, de... que j'ai entre les
mains, là, eux, ils n'ont pas de conseil multi qui leur appartient. Ce sont les
conseils multi des établissements comme ceux que vous avez mentionnés, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : ...
M. Fortin :O.K. O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de questions? Alors, est-ce que
l'amendement à l'article 275, s'il n'y a pas d'autre intervention, est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Est-ce que
l'article 275 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Avant d'aller à 276,
je suis allé un petit peu trop rapidement tout à l'heure, même si vous m'avez
dit que l'article 274 amendé était adopté, j'ai oublié de vous faire
adopter l'amendement. Donc, j'en déduis, et là j'en prends le blâme à
100 %, M. le député, que, par ricochet, l'amendement a été adopté, est-ce
que je dois comprendre que c'était le cas?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Excusez-moi. 276, M.
le ministre.
M. Dubé : Certainement.
Alors, 276 : «Conformément au règlement intérieur de l'établissement, le
Conseil multidisciplinaire des services sociaux est responsable envers le
conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires et de l'organisation
clinique de donner son avis sur les sujets suivants :
«1° en les considérant du point de vue de
ses membres :
«a) les trajectoires de services cliniques
au sein de l'établissement, notamment en ce qui concerne leur pertinence et
leur efficience;
«b) l'organisation technique, scientifique
et clinique de l'établissement;
«c) la distribution des services sociaux;
«2° tout autre...
16 h (version non révisée)
M. Dubé : ...un sujet que le
conseil interdisciplinaire porte à son attention. Et vous allez me voir venir
avec l'amendement qui vient avec l'article 276, c'est qu'on remplace
l'article 276 par le suivant: «Conformément au règlement intérieur de
l'établissement, le Conseil multidisciplinaire des services sociaux est
responsable envers le Conseil interdisciplinaire d'évaluation des trajectoires
et de l'organisation clinique de donner son avis sur les sujets suivants en les
considérant du point de vue de ses membres:
1° les trajectoires de services cliniques
au sein de l'établissement, notamment en ce qui concerne leur pertinence et
leur efficience;
2° l'organisation technique scientifique
et clinique de l'établissement;
3° la distribution des services cliniques;
et.
4° tout autre sujet que le conseil
interdisciplinaire porte à son attention.
Le commentaire. Cet amendement visant à
harmoniser des termes utilisés au sein de cet article et ceux utilisés dans les
dispositions portant sur le Conseil interdisciplinaire d'évaluation des
trajectoires de l'organisation clinique.
Le Président (M. Provençal)
:Ça ressemble étrangement à l'article 267 que
nous avions adopté ce matin.
M. Dubé : Suite à la
suggestion du député du député de Rosemont.
Le Président (M. Provençal)
:Sur ce, y a-t-il des interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 276 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, ça signifie que
l'article... le nouvel article 276 est adopté. Le 277, M. le ministre.
M. Dubé : Alors, conformément
au règlement intérieur de l'établissement, le conseil multidisciplinaire des
services sociaux est responsable envers le directeur du personnel
multidisciplinaire des services sociaux:
1° de constituer, chaque fois qu'il est
requis, des comités de pairs nécessaires à l'appréciation et à l'amélioration
de la qualité de la pratique professionnelle de l'ensemble de leurs membres au
sein de l'établissement;.
2° de faire des recommandations sur la
distribution appropriée des services fournis par leurs membres, eu égard aux
conditions locales d'exercice requises pour assurer des services au sein de
l'établissement;.
3° de donner son avis sur les moyens à
prendre pour évaluer et maintenir la compétence de ses membres; et.
4° d'assumer toute autre fonction que lui
confie le directeur du personnel multidisciplinaire des services sociaux.
À l'article 277 du projet de loi;
1° remplacer, dans les paragraphes 1
et 2 «leur» par «ses», et
2° ajouter, à la fin de l'alinéa suivant:
dans l'exercice de ses responsabilités, le Conseil multidisciplinaire des
services sociaux tient compte de la nécessité de rendre des services adéquats
et efficients aux usagers de l'organisation de l'établissement et des
ressources dont dispose cet établissement».
Cet amendement vise à corriger une
rédaction fautive. Il vise également à ajouter une précision en concordance
avec l'article 168 du projet de loi. Et on voit bien à l'écran la
correction de «ses membres», »ses membres» et l'ajout qu'on a eus au même... au
paragraphe équivalent un peu plus tôt. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur cet
amendement? Oui, Monsieur le Député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, Monsieur
le Président. Sauf erreur, c'est le calque de 268, ça?
M. Dubé : C'est exactement
ça. Exact.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, autre intervention. M. le
député? Prenez votre temps, là.
M. Marissal : Bien, en fait,
là, j'ai devancé, là, je ne parlais pas tant de l'amendement que le résultat
final qui est le calque de 268.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Marissal : Non, c'est bon,
on a fait ça tantôt.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va aller.
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement du ministre à l'article 277 est
adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, si on revient à
l'article 277 amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 277 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 278.
Des voix : Le Conseil
multidisciplinaire des services sociaux peut, avec l'autorisation du président-directeur
général, s'adjoindre tout expert ou toute autre personne pour l'assister dans
l'exercice de ses fonctions et pouvoirs. Cet expert, au même titre que le
conseil, a accès au dossier d'un usager lorsque les renseignements qu'il
contient sont nécessaires à l'exercice de ses fonctions. L'expert doit, avant
de commencer à exercer ses fonctions, prêter le serment prévu à l'annexe I.
L'expert ne peut être poursuivi en justice
en raison d'un acte accompli ou omis de bonne foi dans l'exercice de ses
fonctions...
M. Dubé : ...l'exercice de ses
fonctions.»
Il y a aussi un amendement que je fais
rapidement : Supprimer, dans le premier alinéa de l'article 278 du
projet de loi, «ou toute autre personne».
Et cet amendement vise à supprimer «ou
toute autre personne» dans le premier alinéa de cet article, en concordance
avec ce qui est prévu à l'article 169 du projet de loi. Et, merci, Mme la
secrétaire, d'avoir mis à l'écran ce que ça a de l'air une fois qu'on a
ajouté... on a apporté cette correction, devrais-je dire.
Le Président (M. Provençal)
:Comme vous pouvez le voir, il y a
beaucoup de calques par rapport à des articles précédents.
M. Dubé : C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement, est-ce que
l'amendement, à l'article 278, est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, interventions sur
l'article 278 amendé? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, encore
là, M. le Président, c'est le calque de 269, là. Je pense qu'on est dans une
séquence gutenbérienne, je dirais, nous ne faisons que reproduire ce qui a déjà
été imprimé. Alors, ça va. Alors, on continue.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que 278 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : «279. Les fonctions
du conseil multidisciplinaire des services sociaux sont exercées par un comité
exécutif formé d'au moins trois personnes titulaires de titres d'emploi
différents et, le cas échéant, membres d'ordres professionnels différents,
élues par et parmi les membres du conseil, du directeur du personnel
multidisciplinaire des services sociaux et du président-directeur général de
l'établissement.
«Le comité exécutif dispose des pouvoirs
du conseil multidisciplinaire des services sociaux nécessaires à l'exercice de
ses fonctions. Il supervise et coordonne les travaux des autres comités du
conseil, le cas échéant.
«Le directeur du personnel
multidisciplinaire des services sociaux veille au bon fonctionnement des
comités du conseil et s'assure que le conseil apprécie adéquatement la pratique
de ses membres au sein de l'établissement.»
Est-ce que j'ai un amendement? Oui. Alors,
à l'article 279 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa, «du
directeur du personnel multidisciplinaire des services sociaux et du
président-directeur général de l'établissement» par «et du directeur du
personnel multidisciplinaire des services sociaux»;
2° insérer, après le premier alinéa, le
suivant :
«Le président-directeur général de
l'établissement ou la personne qu'il désigne peut participer aux travaux du
comité exécutif.»
Et encore une fois, à l'écran, merci
beaucoup, Mme la secrétaire d'être multitâche comme vous le faites, et on voit
à l'article 279 l'effet combiné de ces amendements-là à
l'article 279.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? Pas
d'intervention. S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement de
l'article 279 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur 279 amendé? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, c'est une
question pour Mme Lemay qui a une connaissance du terrain, là. «Le président-directeur
général de l'établissement ou la personne qui le désigne peut participer aux
travaux du comité exécutif», j'aurais dû poser la question avant, là, mais
c'est un work in progress, notre affaire, dans la vraie vie, là, est-ce que ça
risque d'être le président-directeur général ou plutôt quelqu'un qui serait
désigné? Si oui, qui?
Mme Lemay (Catherine) : Dans
la vraie vie, effectivement, le P.D.G. pourrait, le président-directeur général
pourrait être là, mais il pourrait désigner son président-directeur général
adjoint ou un directeur général adjoint, il y a plusieurs cas de figure, là,
qui sont possibles.
M. Marissal : O.K., mais ma
question, au-delà du texte, là, qui est devant nous, là, c'est... dans la vraie
vie, généralement, ce n'est pas le P.D.G. qui fait ça, là.
Mme Lemay (Catherine) : Euh
non, je ne dirais pas ça comme ça, parce que certains établissements où le
président-directeur général tient à être présent sur les trois conseils, mais
présentement, à la tête des établissements, c'est un duo, puis je dirais un
trio, parfois, là, avec un directeur général adjoint. Donc, les hauts
dirigeants se partagent la responsabilité de la présence et...
Mme Lemay (Catherine) : ...l'investissement
des différents comités. Ce n'est pas seulement cosmétique, là, c'est un réel
investissement.
M. Marissal : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 279 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 280.
M. Dubé : Très bien. «Le
Conseil multidisciplinaire des services sociaux peut adopter des règlements
concernant sa régie interne, la création et le fonctionnement de comités en
plus du comité exécutif, ainsi que la poursuite de ses fins. Ces règlements
entrent en vigueur après avoir été approuvés par le directeur du personnel
multidisciplinaire des services sociaux.»
Commentaire : cet article prévoit la
possibilité pour le Conseil multidisciplinaire des services sociaux d'adopter
des règlements concernant notamment sa régie interne et la création de comités.
Il précise que ces règlements doivent être approuvés par le directeur du personnel
multidisciplinaire des services sociaux pour entrer en vigueur.
L'amendement 280 se lit comme suit — un
peu comme on a fait pour les autres : Insérer à l'article 281 du
projet de loi et après «Ces règlements», «doivent prévoir des règles de désignation
du président du conseil et du président de son comité exécutif.»
Puis, encore une fois, vous avez fait
votre magie, on le voit à l'écran, le 280 tel qu'amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? Pas
d'intervention. Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 280 du ministre est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, sur
l'article 280 amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, alors nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 280 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté, merci. 281.
M. Dubé : Oui, 281, M. le
Président : «Le Conseil multidisciplinaire des services sociaux doit faire
rapport annuellement au directeur du personnel multidisciplinaire des services
sociaux concernant l'exécution de ses fonctions et des avis qui en résultent.»
Vous ne serez pas surpris de voir qu'on a
un amendement qui se lit comme suit : Insérer à l'article 281 du
projet de loi et après «personnel multidisciplinaire des services sociaux», «et
au conseil d'établissement.»
Alors, un peu comme on le fait pour les
groupes précédents, le conseil précédent... Merci beaucoup, Mme la secrétaire.
À l'écran, on voit où on insère «et au conseil d'établissement» et non
seulement au directeur du personnel. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement de 281
qui est une réplique? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 281 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant? Y a-t-il des
interventions sur l'article 281 amendé? Ça va? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 281 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, vous avez un
article 281.1.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:C'est un engagement que vous aviez
fait en lien avec une reddition de comptes.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous laisser le
présenter.
M. Dubé : Est-ce qu'il fait
partie de l'autre bloc ou il fait partie de...
Une voix : ...
M. Dubé : Il fait partie de
l'autre bloc, non? Il est son propre bloc. Tabarnouche, O.K. Peut-être juste...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On va le projeter à l'écran, puis on
pourra demander à Me Paquin...
M. Dubé : Je l'ai-tu ici?
Ah! je l'ai ici. Excusez-moi, je le cherchais, là. O.K. Ça, c'était... il me
semble que ça a l'air loin, là, mais on avait pris cet engagement-là, mais
c'était dans le cadre de... voulez-vous que je le lise tout de suite, M. le
Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, s'il vous plaît.
M. Dubé : Alors,
l'article 281.1 qui vient compléter la partie qu'on est en train de faire,
c'est sur la reddition de comptes. Alors, il se lit comme suit : «Un
établissement de Santé Québec doit, au plus tard le 30 juin de chaque
année, produire au président et chef de direction un rapport annuel de gestion
pour l'exercice précédent.
«Ce rapport doit être produit suivant la
forme déterminée par le ministre et contenir tout renseignement qu'il
requiert.»
Je vous demanderais peut-être, M. le
Président, pour m'aider moi, là, puis je ne sais pas, peut-être que ça pourra
aider les collègues, pourquoi qu'on le met à la fin de ce bloc-là? Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît...
M. Paquin (Mathieu) : ...Oui,
M. le Président. En fait, on essaie de présenter nos dispositions, en fait,
suivant deux principes, soit du général au particulier ou, parfois, en suivant
l'ordre chronologique. Ici, en fait, c'est qu'on termine, avec cette section V
qu'on introduit, et qui comprend seulement l'article 281.1, l'ensemble des
règles particulières à l'organisation, à la gouvernance des établissements de
Santé Québec. Alors, c'est un peu comme la cerise sur le sundae, à la toute
fin, et c'est là où on vient parler de la reddition de comptes, puisque,
normalement, c'est ce qui se passe une fois que tout a été fonctionné et
organisé.
M. Dubé : Puis c'est un
engagement qu'on avait pris de rajouter cette reddition de comptes là.
M. Paquin (Mathieu) : Que
vous aviez pris.
M. Dubé : Oui, c'est parfait.
Le président me le rappelle régulièrement.
Le Président (M. Provençal)
:Je prends des notes pour... Je veux
une mémoire de papier, M. le ministre. Alors, y a-t-il une intervention sur
l'amendement qui introduit le nouvel article 281.1? M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien, Me
Paquin m'a un peu devancé sur la première question, intervention que j'avais.
Tu sais, généralement, quand on arrive à un autre sujet, là, comme «reddition
de comptes», là, on aura le... Parce que le chapitre «reddition de comptes»,
là, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, cette affaire-là, mais je
peux comprendre, là, pourquoi il arrive là. Ça, c'est ma première question.
Ma deuxième question, et, de mémoire, il
me semble qu'on a déjà traité de ça, ou peut-être que mes idées se télescopent,
là, avec mes souvenirs, là, ça se peut. Un rapport annuel de gestion, ce n'est
pas un rapport financier et d'activité. On a déjà eu cette discussion-là, il me
semble que j'avais même été chercher des rapports financiers de CIUSSS, de...
Et là on précise vraiment «rapport annuel de gestion», là. On peut en regarder
un, un rapport de gestion, là, pas dans le menu détail, là, mais on a, par
exemple, ici, là, celui du Centre intégré de santé et de services sociaux du
Bas-Saint-Laurent. C'est tombé, par hasard, que ce soit lui, là, je n'ai rien à
dire en particulier sur ça, là. Ce n'est pas la même chose qu'un rapport annuel
financier et d'activité, qui est beaucoup plus détaillé.
• (16 h 20) •
M. Dubé : Vous souvenez-vous,
Me Paquin, qu'on a déjà eu cette discussion-là, là, qu'un contient l'autre, là?
Peut-être pour revenir à...
Le Président (M. Provençal)
:À savoir est-ce que ça contient...
M. Dubé : Ou c'est... Est-ce
que c'est...
Le Président (M. Provençal)
:...est-ce que les avis sont inclus,
puis il y avait eu des questions, à un moment donné, de soulevées.
M. Dubé : Peut-être juste, M.
le député, me rappeler c'est quoi, votre question? Parce que, oui,
effectivement, on a déjà eu ces discussions-là, mais je pense qu'elles étaient
dans le cadre spécifique d'un groupe. Parce que, dans chacun des conseils... à
chacun des conseils, on a parlé d'une reddition de comptes. Là, ici, on la met,
plus globale, à Santé Québec. Est-ce que c'est...
M. Marissal : Donnez-moi
juste une petite seconde, là.
M. Dubé : Oui, il n'y a pas
de problème. Prenez votre temps, parce que je veux juste bien comprendre votre
question.
M. Marissal : On avait eu
cette discussion-là autour de 100, 101, oui, et là il ne faudrait pas m'en
tenir rigueur, là, moi, j'ai le texte originel, là, donc je n'ai pas les
amendements, là. Selon mes notes, ils n'ont pas été amendés. De toute façon,
100 a été assez clair, là. L'exercice de Santé Québec se termine le 31 mars,
ça, ça va. Ensuite, 101: Santé Québec doit, au plus tard, le 30 juin de
chaque année, produire au ministre des états financiers ainsi qu'un rapport
annuel de gestion pour l'exercice.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a deux amendements, monsieur le
député. Il y avait eu un amendement du député de Pontiac, qui a été adopté, et
un amendement, par la suite, du ministre qui a été adopté. Puis on parlait
d'une notion de loi sur le préhospitalier en même temps. J'avais mis une petite
note.
M. Dubé : Là, je me souviens.
Me Paquin, je vais m'essayer. Vous me direz si je me trompe parce que ça fait
un petit bout de temps.
Quand on a discuté 101, vous avez raison,
monsieur le député, à la fin de 101, on dit: Les états financiers et leurs
rapports annuels de gestion doivent également contenir tout renseignement exigé
par le ministre. Puis je vous avais donné l'exemple des différentes sections
qu'il peut y avoir dans les états financiers. Des regroupements qu'on voit,
d'ailleurs, M. Coubat, notre responsable des finances était là à ce
moment-là. Et je pense, de mémoire, que l'engagement que j'ai pris d'aller...
Parce qu'ici on ne parle pas de la reddition de comptes, on dit qu'est ce que
ça doit contenir. Puis ce serait probablement à ce moment-là...
M. Dubé : ...sauf avis
contraire, qu'on avait pris l'engagement d'avoir la reddition de comptes, parce
que c'est une chose de dire : Voici ce qu'il va y avoir dedans, mais
d'avoir la reddition de comptes avec le rapport annuel, c'est ici qu'on l'avait.
Alors c'est pour ça que vous avez suggéré, Me Paquin, de le mettre à la fin de
cette section là? C'est bien ça. Est-ce que ça va?
M. Marissal : ...des notes,
aussi, là.
M. Dubé : Prenez votre temps.
Le Président (M. Provençal)
:On a traité ça, si vous avez une
référence en termes de jours, c'est 29 août qu'on avait fait le 101.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que Me Paquin a autre chose à
ajouter? Les commentaires ont été donnés par M. le ministre, en lien avec votre
questionnement, M. le député. Y a-t-il autre chose?
M. Marissal : Oui. Je suis en
train de fouiller mes notes. Nous, ce que nous avions compris de l'engagement
du ministre, c'est un nouvel article dans un nouveau chapitre à 281.1.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Donc, on
parlait déjà de ça pour que chaque établissement publie un rapport financier
annuel, parce que moi, je me souviens que j'ai... on a eu cette conversation-là
et il avait été clairement indiqué que ça, ça restait pour chaque
établissement, comme c'est le cas en ce moment, là, avec beaucoup de détails.
M. Dubé : Où on a un écart,
entre votre compréhension puis la mienne, puis rappelez-vous ce que M. Coubat
avait mentionné, qui est notre directeur financier, c'est qu'on ne veut pas
aller dans le même détail pour chacun des CISSS et des CIUSSS, chacun des
établissements, je vais le dire comme ça. Alors, ce qu'on avait convenu, je
crois, qu'on était prêt à faire, c'était... puis je vous avais même montré dans
le... Daniel, tu te souviens? On avait pris le rapport du Trésor, puis on
disait : Il y a 16 ou 17 sections, là, de ce qu'un budget de santé
contient, parce qu'on ne veut pas avoir l'état financier détaillé de chacun des
établissements. C'est ça que Pierre-Albert Coubat avait dit. Et rappelez-moi la
terminologie qu'on a dans nos cahiers du Trésor, c'est les postes... C'est
quoi, le terme que je cherche?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, permission que M. le
sous-ministre Paré puisse parler? Consentement. M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Bonjour à
tous. Poste budgétaire?
Le Président (M. Provençal)
:Vous devez vous nommer avant tout, M.
Paré, avec votre titre, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:Vous devez vous nommer avec votre
titre, même si vous êtes une personne très connue du public.
M. Paré (Daniel) : ...non,
non, je m'habitue. Daniel Paré, sous-ministre de la Santé et Services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, pour répondre à la... ce qu'on
vient de… ce que M....
M. Paré (Daniel) : C'est les
postes... c'est le terme, là, dans le fond, que M. le ministre mentionne, c'est
la notion de poste budgétaire.
M. Dubé : Alors, M.... parler
directement au député de Rosemont, parce que sa question est pertinente, ce
qu'on avait convenu, puis je pense qu'il va... Puis là, je voudrais que
quelqu'un me montre le niveau de granularité, là, qu'on montre lorsqu'on parle
des postes budgétaires, je vous donne un exemple de... Santé Québec a un
poste... a, je pense que c'est 17 ou 18 postes budgétaires, de mémoire,
là. Et ça, ça totalise, admettons, 51 milliards de dépenses. Si je m'en
vais dans l'établissement, Centre-du-Québec ou l'Outaouais, ce qu'on est prêt à
faire, puis, je pense, qui était un compromis correct, c'est de prendre ces
17 postes là puis de dire, par exemple, au CISSS de l'Outaouais :
C'est 1,5 milliard, puis 1,5 milliard avec les mêmes postes. Parce
que je pensais que c'était le... ce qu'on avait convenu. Donc, reddition de
compte, oui, dans la reddition de comptes, il va y avoir un rapport annuel de
gestion, mais qui inclurait cette granularité-là que l'on voit dans les postes
du Conseil du trésor lorsque les budgets sont acceptés.
Puis la raison pour laquelle on était prêt
à faire ça, donc d'aller un petit peu plus loin que le rapport annuel, c'est
qu'on est capable...
M. Dubé : ...de présenter ça
avec la même... Rappelez-vous toute la discussion qu'on a eue, là. Puis je
prends un petit peu de recul. Je vais essayer d'y aller rapidement. Le ministre
de la Santé discute avec le Conseil du trésor de son budget. Une fois qu'il a
eu son budget approuvé par le Conseil des ministres, il se retourne puis là
dit : Maintenant, je vais le... je vais le donner à Santé Québec qui, lui,
va devoir faire rapport, pas toujours sur le même format qu'il est. Mais on
veut s'assurer au moins qu'il va être donné de deux façons, d'un format, par
exemple, on a parlé de financement à l'activité. Vous vous souvenez de ça? Mais
il faut s'assurer qu'il soit au moins... que la reddition de comptes soit faite
sur la même terminologie que le Trésor aussi. Et c'est pour ça que je pense
qu'on avait convenu qu'on était capables de faire ça sans aller dans le détail
de ce qui est pour l'ensemble des états financiers de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont. Ça va?
M. Marissal : Bien, oui,
mais, tu sais, l'important ici, là, je pense que tout le monde l'aura compris,
là, c'est de ne pas perdre en transparence, là, en chemin, là.
M. Dubé : Bien, le mot que je
cherchais, puis je m'excuse, pour compléter le point, c'est vraiment les
programmes, puis c'est ça qui est... Quand on fait nos crédits, là...
M. Marissal : Les, 17, 18,
là.
M. Dubé : Les 17,
18 programmes, c'est le mot que je cherchais. Et donc ça va être très
facile pour... Vous, comme... hein, c'est ça?
Des voix : ...
M. Dubé : À moins que je me
trompe, là, il y en a 17 ou 18, là. Alors, je pense que c'est ça qu'on avait eu
comme discussion qu'il faut au moins avoir cette granularité-là pour que, si
vous preniez les 36 ou 37 CISSS et CIUSSS puis les mettez un à côté de
l'autre, vous retrouvez votre 52 milliards, selon la même terminologie de
ces programmes-là : santé publique, déficience physique, jeunes en
difficulté, dépendance. On va être capable de le voir comme ça. Ça va?
• (16 h 30) •
M. Marissal : Oui. J'avais
une note à l'amendement de 101 qui nous envoyait à 347.
M. Dubé : Ne bougez pas, 347.
M. Marissal : 347, 3-4-7.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, moi, je peux vous dire que la
note que j'avais, c'est que, lorsqu'on traitera 347, il y aura un amendement
sur la reddition de comptes qui sera 347.1 et 347.2. C'est ce qui avait été
mentionné. Donc, je confirme qu'on a les mêmes notes, vous et moi.
M. Marissal : Amendements que
nous n'avons pas encore?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ces amendements-là ont été
distribués? Pouvez-vous me faire une vérification? 347.1 et 347.2. Selon moi,
on les a.
M. Marissal : On les a.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Oui, c'est bon.
C'est bon, oui, je pense qu'on a fait le tour pour moi en ce moment, oui, en ce
moment-ci.
M. Dubé : Bien, merci. Parce
que ça fait quand même un petit bout de temps qu'on a fait 100 puis 101, là.
Le Président (M. Provençal)
:Un mois.
M. Dubé : Un mois?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, 29 août.
M. Marissal : C'était l'été
passé.
M. Dubé : Dit de même, ça a
l'air encore plus loin.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement qui introduit l'article 281.1? S'il n'y a
pas...
M. Fortin :...M. le Président, puis je m'excuse, j'ai manqué quelques
minutes de l'échange entre le député de Rosemont et le ministre. Le rapport
annuel de gestion, là, vous en déposez un à l'Assemblée, vous l'avez fait
aujourd'hui si je ne me trompe pas. Là, on parle des rapports annuels de
gestion pour les établissements. Est-ce qu'eux vont demeurer publics?
M. Dubé : Oui, on avait pris
cet engagement-là.
M. Fortin :O.K. Parfait, c'est bon.
M. Dubé : Tout à fait.
M. Fortin :J'ai déjà hâte au 347, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit le nouvel article 281.1
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Conséquemment, le nouvel
article 281.1 est adopté.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:282. M. le ministre.
M. Dubé : Bon, peut-être, là,
que...
Le Président (M. Provençal)
:Et là on commence un nouveau... la
section sur les établissements regroupés. Ce seront les articles 282 à
293.
M. Dubé : Encore une autre
expression qui fait partie du jargon et qui serait peut-être bon d'expliquer,
je ne sais pas. Là, je vous ramène à notre table des matières juste pour voir
où est-ce qu'on est rendus, si vous le permettez. On est toujours dans la
section... à la table des matières, la page 296. On vient de terminer la
section 4...
16 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...de la partie
deux... de la partie trois, voyons, on avance, et on vient de finir la
gouvernance clinique, qui est quand même un gros...
Le Président (M. Provençal)
:Un bon morceau.
M. Dubé : Un très gros
morceau. Et là on tombe dans les établissements regroupés. Il y a une dizaine d'articles,
puis, après ça, on aura les établissements privés, que l'on pourra définir
aussi. C'est ça. Alors donc, c'est pour ça que, ce matin, je pensais qu'on
allait peut-être aller à... être capable de rattraper ce groupe-là. Alors, on y
est déjà, ça va très bien.
Peut-être, messieurs les députés, parler
un petit peu, avant de rentrer dans le détail des articles, ça veut dire quoi,
les établissements regroupés. Puis ça, si vous vous permettez, un peu comme l'a
fait Mme Lemay, ce matin, donner un petit peu de recul. Qu'est-ce qui s'est
passé dans la réforme de M. Barrette? Parce que c'est une notion, l'établissement
regroupé, que les gens du réseau comprennent bien, maintenant, mais c'est quand
même assez nouveau, là, ça date de 2015. Puis j'ai pensé peut-être, que M. Paré
pourrait nous donner un petit... et peut-être notre experte en établissements
regroupés, notre avocate, pourrait peut-être compléter, mais j'aimerais ça que
tout le monde comprenne un peu, sur les 10 prochains articles, là, de quoi on
parle puis pourquoi on veut... je vais résumer, faire le moins de changements
possible. C'est ça que...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui. Bien,
M. Dubé l'a bien... M. le ministre l'a bien présenté, là. Avant 2015, il y
avait plus de 180 établissements de santé, là, qui existaient, dont 17, c'est
le chiffre qu'il faut retenir, là, pour les établissements, là, qui sont
maintenant... 17 qui avaient été, là, créés, institués par des lois spéciales,
dans le temps, et qui avaient vraiment des caractéristiques historiques,
culturelles, linguistiques.
Je vous donne des exemples, peut-être,
dans les 17 établissements. Ici, pas loin, à Québec, on a l'Hôpital
Jeffrey-Hale, qui en est un, on pourrait voir l'Hôpital général juif aussi, là,
à Montréal, l'Hôpital Santa Cabrini, dans l'est de Montréal. Eux, c'est des
établissements regroupés. Ça fait que, souvenons-nous, maintenant, dans les
180, on a créé les CISSS et les CIUSSS. Donc, il y en a plusieurs qui ont été
fusionnés, qui ont été intégrés, mais les 17 que je vous mentionne là, dû aux
caractéristiques que je vous ai mentionnées, eux, qu'on dit regroupés, ont été
attachés, regroupés au niveau de CISSS et de CIUSSS.
Ce qu'il faut en comprendre, c'est que c'est
le même P.D.G. du CISSS ou du CIUSSS qui est responsable, toute la gestion.
Tantôt, on parlait au niveau des comités, là, comités-conseils, là, des
établissements, ça s'applique à eux aussi. Petite particularité, ils ont leur
comité d'usagers, donc, eux... est séparé.
Et la particularité qu'ils ont aussi, c'est
par rapport à leurs immeubles, donc, il y a une corporation, dans le fonds, qui
appartient... l'immeuble. Et ils ont aussi une voix... comme ça, une voix par
rapport au changement, qui peut être en lien avec, justement, les
caractéristiques que je mentionnais, tantôt, linguistiques, culturelles,
historiques. Donc, ils peuvent faire des recommandations, là, directement,
aujourd'hui, au CISSS... mais, dans le cadre du projet de loi, là, qu'ils
pourraient faire... qu'ils pourraient appliquer exactement la même pratique au
niveau de Santé Québec par rapport à ces éléments-là? Je pense que ça résume
bien.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous voudriez ajouter
quelque chose, Me Côté?
Mme G. Côté (Geneviève) : Non.
M. Dubé : Ne restez pas loin,
il y aura peut-être des questions.
Mme G. Côté (Geneviève) : Je
ne me sauve pas.
M. Fortin :...peut-être une, question... section, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Fortin :Les établissements regroupés, vous avez dit tantôt qu'ils
sont propriétaires de leur immeuble, ils ont une corporation qui est
propriétaire de leur immeuble. Alors, l'exemple que vous avez utilisé, Santa
Cabrini, là, il y a un projet d'agrandissement, de modernisation, à Santa
Cabrini. Puis là, honnêtement, je ne me souviens plus c'est lequel, où vous
êtes rendu puis... où vous êtes rendus spécifiquement, mais ça veut dire que ce
que... celui qui est porteur du projet, ce n'est pas le CIUSSS, là, c'est la
corporation?
M. Paré (Daniel) : Non.
M. Fortin :C'est le CIUSSS?
M. Paré (Daniel) : C'est
toujours le CIUSSS, avec ses fonds, etc. Et, dans le cadre de l'étude des
articles qu'on va faire tantôt, je pense qu'on va revenir à la notion...
justement, que, oui, on les rénove et on les améliore, mais, après ça, s'il y
avait, ultimement, une vente, qu'est-ce qu'on ferait avec les revenus, ces
choses-là? Ça fait qu'il y aura d'autres articles, là, qui seront discutés
tantôt.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Peut-être juste une
chose, Daniel, à la page 293, on voit l'annexe II...
M. Dubé : ...Qui met les
17 établissements regroupés, là, si vous avez besoin d'aller voir ça, là,
c'est très clair. C'est bon? Alors, l'exemple que vous donniez, par exemple, de
Santa Cabrini, M. le député de Rosemont connaît très bien parce que c'est
regroupé au CIUSSS-de-l'Est-de-Montréal, par exemple.
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
:Du projet de loi.
M. Dubé : Du projet de loi
lui-même.
Des voix : ...
M. Fortin :C'est le même. C'est la même pagination.
M. Dubé : C'est juste avant
la table des matières, M. le député.
M. Marissal : Je ne l'ai pas
là-dedans. Je vais le trouver par ailleurs. Puis puisque je suis dans ma
paperasse, là, on avait jusqu'à 281, les équivalences avec la LSSSS?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Je présume que
ça a été fait pour le reste aussi?
M. Dubé : Ne bougez pas, je
vais vous en trouver un, là, si je peux y arriver.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous avez un comparable
concernant des articles qui seront traités pour les établissements regroupés,
c'est-à-dire de 282 à 293? Est-ce qu'il y a un tableau qui fait un parallèle
avec la LSSSS?
M. Dubé : Dans mon document
que moi j'ai devant moi, je l'ai. Mais je veux juste vérifier.
Des voix : ...
M. Dubé : Merci pour la
question. Désolé, je pensais que c'était...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, ça veut dire que c'est un
document que les députés de l'opposition n'avaient pas mais qu'on...
M. Dubé : Jusqu'à maintenant,
ils vont l'avoir, là. Parce que l'autre fois on a... vous vous avait donné un
bloc, je ne sais pas, d'une autre quarantaine, là, mais là...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:O.K. alors, je comprends que vous
allez nous... Le transférer à la secrétaire, et on va le rendre disponible.
M. Dubé : Mme Rainville va le
faire immédiatement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Fortin :Vous ne vous attendiez pas à ce qu'on se rende à 282
aujourd'hui, hein? C'est ça?
• (16 h 40) •
M. Dubé : Ah non, je vous
l'ai même dit ce matin, que je déposais pour être sûr qu'on pouvait le faire.
Ah non, mais vous êtes tellement collaborateur que ça va tellement bien.
Je voudrais aller... J'aime ça quand vous
souriez comme ça, M. le député de Pontiac. J'ai... moi aussi, j'aimerais ça
jouer au poker contre vous, ça serait... j'aimerais beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:M., pas de provocation, s'il vous
plaît.
M. Dubé : Non, non, ce n'est
pas...
M. Fortin :Ah! après 1 200 articles, on se payera un
petit...
M. Dubé : Un poker.
M. Fortin :...une petite game de poker, oui.
M. Dubé : O.K. Une petite...
ou du sirop d'érable. Je voudrais juste, par exemple, vous avertir, M. le
Président, puis je pense, ça a déjà été convenu avec Mme la secrétaire, que des
articles... Peux-tu me les remontrer, Étienne, s'il vous plaît? Qu'on a trois
articles, 282... Ne bougez pas, je les dis, là, 283, 284 et 284.1, qui est un
amendement, réfèrent à des articles... puis là je vous les donne, là, 94... 125
et 107, qu'on aimerait suspendre parce qu'on va référer, par exemple... Je vous
donne l'exemple, dans 284... C'est bien ça? Le 283, pardon, excusez. On réfère
ici avec... à l'égard des... le conseil d'administration. Parce qu'on se réfère
au conseil d'administration, qu'on n'a pas encore défini, mais je pense qu'on
est capable de le suspendre. Puis, quand on aura réglé toute la question des
conseils d'administration, tout ça, je pense qu'on pourrait revenir.
Ça fait que, moi, ma suggestion pour qu'on
puisse finir cette partie-là... Parce que cette partie-là, quand je vous ai
montré dans la table des matières, ça serait important qu'on la finisse dans
les prochains jours. Il nous reste à peu près une centaine d'articles. Et,
après ça, on pourrait revenir régler nos universités, régler nos... Mais ça
nous demanderait de suspendre ces trois articles-là.
Le Président (M. Provençal)
:Aucun problème.
M. Dubé : Est-ce que ça va
pour...
M. Marissal : Lesquels trois
déjà?
M. Dubé : Je vous les répète.
283, 284 et 284.1, qui est introduit aujourd'hui par un amendement.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Ça vous va?
M. Marissal : Bien, ça
n'empêche pas qu'on peut disposer de... et débattre de 282 avec l'amendement.
M. Dubé : Oui, oui, tout à
fait.
M. Marissal : On peut y aller
avec ça. En fait, M. Paré, pendant que vous êtes encore là... Si je peux, M.
Présent.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y. Pour votre information,
le tableau comparatif est maintenant sur greffier dans le cahier du député.
M. Marissal : Super. Merci. À
l'annexe 2, là, des établissements regroupés... Bien, oui, comme le
ministre l'a dit, je connais bien Santa Cabrini, là, c'est dans ma circo, puis
c'est essentiellement un hôpital de la communauté italienne, historiquement
avec une grosse communauté italienne...
M. Marissal : ...avec une
grosse communauté italienne très, très impliquée, mobilisée, et tout. Mais,
dans le cas de certains autres, là, dont un que je connais, Douglas, dans le
centre-ouest de Montréal... sud-ouest de Montréal, je devrais dire, ça, ce sont
des vestiges de communautés religieuses, généralement?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) : Je
m'excuse. Il y en a plusieurs. Effectivement, c'étaient des affiliations
religieuses, là, du passé, mais qui avaient un statut particulier, là. Mais,
aussi, ce n'est pas nécessairement tous comme ça, il y en a qui sont vraiment
attachés... C'est pour ça que c'est vraiment attaché à leur loi...
M. Marissal : Constitutive.
M. Paré (Daniel) : ...constitutive,
merci beaucoup, qui est vraiment, là, un des impacts, là, spéciaux. Mais il y
en a, effectivement, qu'il y a un mixte au niveau religieux, là, par le passé,
qui sont référés ici, mais qui ont plus une affiliation, comme on dit
aujourd'hui, culturelle, là, par rapport à ça, et, pour le Douglas, il pourrait
y avoir aussi une affiliation linguistique aussi.
M. Marissal : O.K. Bien, je
pense que j'aurai des réponses à mes questions à l'amendement qu'on devra
traiter, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, je vous
suggère qu'on débute maintenant 282.
M. Dubé : Très bien. Merci,
M. Paré, pour les explications. Je pense que les gens vont comprendre un peu
plus où on veut aller avec ça.
282 se lit comme suit :
«Les établissements regroupés sont ceux
visés à l'annexe II. Ils sont des établissements publics même s'ils ne sont pas
institués en vertu de l'article 37.
«Chaque établissement regroupé fournit
tout ensemble de services déterminé par le conseil d'administration de Santé
Québec parmi ceux prévus à l'article 3.».
Le Président (M. Provençal)
:Amendement à l'article 282.
M. Dubé : J'y arrive. Juste
me démêler dans ma nouvelle section, qui est ici, excusez-moi, là, je vais...
O.K., bon. Pardon. Alors, à l'article 282 du projet de loi :
1° ajouter, à la fin du premier alinéa, la
phrase suivante : «Le ministre détermine à quel établissement de Santé Québec
chacun d'eux est rattaché;
2° insérer, à la fin du deuxième alinéa,
«à l'exception des services communautaires locaux et des services de protection
de l'enfance et de la jeunesse;
3° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Les articles 40 et 41 s'appliquent à un
établissement regroupé avec les adaptations nécessaires. De même, la résolution
du conseil d'administration déterminant les services qu'il offre contient les
mentions prévues au paragraphe 1°, 3° et 4° de l'article 40.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir que le ministre détermine pour chaque établissement regroupé à quel
établissement de Santé Québec il est rattaché. Il vise également à ajouter
certaines précisions quant au type de services offerts et aux types de centres
exploités par les établissements regroupés.
Les précisions apportées correspondent à
la réalité actuelle pour ces établissements.
Alors, en voit à l'écran ce que 282...
bon. Maintenant, je ne sais pas si je peux le faire, là, peut-être, pour
expliquer. On vous a dit : Ça a été créé au moment de la réforme du Dr
Barrette, en 2015, ce regroupement-là, là, plutôt que de les fusionner
directement dans les CISSS. La chose que je dirais, aujourd'hui, quand on lit
282... puis là soit Me Côté ou Daniel, vous me contredirez ou vous me
reprendrez, mais, pour moi, il est important de... que les changements qu'on
n'a pas à faire, de ne pas les faire. Et je m'explique.
Ici, ce qu'on crée avec 282, c'est
exactement de répliquer ce qui a été fait en 2015. Ça va-tu, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui.
M. Dubé : Bon. O.K..
Le Président (M. Provençal)
:Je veux être sûr qu'on voie
l'ensemble des modifications.
M. Dubé : Alors, la création
des établissements regroupés, on ne veut pas la changer, parce que c'est quand
même délicat, on est dans la langue, on est dans la religion, etc. On pensait
qu'il était préférable de dire... Et c'est pour ça que 282 dit que le
ministre... qu'ils sont institués en vertu de l'article... Par contre, ce que
j'aimerais vous dire, puis je vais être très transparent avec vous... durant...
après avoir déposé le projet de loi, il y a quelques établissements de ceux-là
qui ont dit : Nous, on aimerait peut-être ça être regroupés avec un autre,
avec l'expérience qu'on a aujourd'hui, des six, sept dernières années. Puis là
je ne rentrerai pas dans le détail de qui nous a dit quoi...
M. Dubé : ...mais moi, j'ai
dit : Écoutez, on est ouverts, mais on va trouver... Puis c'est d'ailleurs
pour ça qu'on fait des modifications ici, d'être capable, pas aujourd'hui, mais
dans le futur, sans avoir à changer la loi, de venir donner au ministre la
capacité de faire les changements qui seraient demandés, par exemple, par un
établissement regroupé qui dirait : Moi, aujourd'hui, avec six, sept
années de recul, j'aimerais peut-être mieux être regroupé avec un autre qui
avait été plus, je vais le dire poliment, imposé en 2015.
Alors, moi je vous le dis, c'est pour ça
que 282, on fait non seulement l'instituer, mais ce que je vous demande ou ce
que je vous propose comme amendement, c'est d'être capable, une fois que Santé
Québec aura été créée, si un président-directeur général de l'un de ces
17 établissements-là disait : Moi, je voudrais être regroupé avec un
autre, ça serait plus peut être approprié, ou il y a plus de synergie, ou peut
importe, bien, je pense qu'on doit se donner ce moyen-là.
Alors, moi, je me suis engagé envers ces
gens-là de dire : Pas tout de suite, mais on le fera une fois qu'on aura
fait le transfert. Alors je vous le mentionne parce que c'était quelques-uns
qui me l'ont demandé, puis c'est pour ça qu'on fait la modification qu'on veut
apporter ici.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : ...on le fera,
c'est le ministre...
M. Dubé : C'est le ministre.
M. Marissal : ...ou Santé
Québec?
M. Dubé : C'est le ministre.
M. Marissal : C'est le
ministre.
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : O.K. Bien,
clairement vous ne voulez pas rentrer dans le détail de qui demande quoi, là,
mais...
M. Dubé : Non. Non.
M. Marissal : Dites-moi
juste, là... Je ne veux pas vous «scrummer» là-dessus, là, mais c'est-tu pour
des raisons régionales ou des raisons organiques d'organisation de travail?
• (16 h 50) •
M. Dubé : Des raisons qui
peuvent varier d'organiques, d'organisation de travail, mais aussi de peut-être
mandats qui ont changé au cours du temps. Il y a des gens qui, dans certains,
par exemple, établissements regroupés, qui se retrouvent plus aujourd'hui
peut-être être avec un autre établissement qui a pris une certaine spécialité.
Quand même, dans sept ans, les choses ont changé, puis, dans les prochaines
années... Regardez des établissements quaternaires... tertiaires et
quaternaires, comme on a avec le CHUM et le CUSM, c'est des mandats qui ont
beaucoup évolué dans le temps. Il y a peut-être des gens qui voudraient se
rapprocher de ces établissements-là, entre autres. Ça fait qu'on n'est pas fermés
du tout à ça, mais de dire qu'il faudrait réouvrir la loi. Parce qu'en ce
moment, on ne peut pas changer ça, là, ce regroupement-là, il est fixe dans la
loi avec l'annexe.
Alors, moi, c'est pour ça que je vous
dis : Donnons-nous la capacité de faire ces changements-là s'ils sont
intéressants à faire.
M. Marissal : Puis quelle est
la provision qui nous permettrait de faire ça sans rouvrir la loi?
M. Dubé : 282, entre autres,
la façon dont il est écrit, parce que quand on dit... Avec l'amendement qu'on
vient d'ajouter...
Le Président (M. Provençal)
:...expliquer.
M. Dubé : Oui. Allez-y,
Me Côté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour que Me Côté puisse
s'exprimer.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Côté, vous allez vous
nommer puis vous répondez.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
Geneviève Côté, avocate à la Direction des affaires juridiques, santé et
services sociaux.
En fait, la liste des regroupés, prévue à
l'annexe... elle, elle ne change pas à moins de modifications législatives.
Mais présentement le rattachement des établissements regroupés aux CISSS et
CIUSSS auxquels ils sont rattachés est en annexe de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux,
notamment par l'abolition des agences régionales, communément appelée la
réforme Barrette, là.
Donc, c'est en annexe de cette loi-là que
le rattachement est prévu, donc on n'a pas de... Non seulement on a prévu qui
était les regroupés, mais à qui ils étaient rattachés, ce qu'on ne fait pas
dans l'annexe II du projet de loi n° 15, donc... Et comme on
détermine dans l'amendement à l'article 282 que le ministre détermine
à quel établissement de Santé Québec chacun d'eux est rattaché, bien, c'est le
ministre qui pourra aller prévoir le rattachement, là. Dans un premier temps,
on comprend que ça sera le statu quo, mais qu'il pourrait y avoir des
rattachements différents au fil du temps.
M. Marissal : O.K. Donc, par
défaut et jusqu'à la réorganisation, Santa-Cabrini reste dans le CIUSSS de
l'Est. Bien, ça ne s'appellera plus CiUSSS de l'Est de Montréal, mais ça
s'appellera quelque chose Est de Montréal.
Mme G. Côté (Geneviève) : C'est
ce qu'on prévoit, oui.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...à l'exception des services communautaires locaux et des
services de protection de l'enfance et de la jeunesse. Ce que vous venez de
dire, c'est que les établissements regroupés, là, ceux... 17, là, ne peuvent
offrir ces services-là, si je comprends bien...
M. Fortin :Oui, oui.
M. Dubé : Parce qu'on en a
parlé un petit peu tantôt, mais...
M. Fortin :Mais la question des services communautaires locaux, là, je
regarde la liste, puis il y en a un qui me saute aux yeux, le Centre de santé
et services sociaux du Haut-Saint-Laurent qui est... puis disons... tantôt,
vous avez parlé de situation de langue, de situation religieuse, etc., disons
que la raison d'être de celle-là saute moins aux yeux, puis des CSSS à une
certaine époque, avaient entre autres des services communautaires locaux sous leur
gouverne, si je ne m'abuse, alors je veux juste comprendre, là, si on dit
qu'ils ne peuvent pas le faire, qui est en charge des services communautaires
locaux dans cette région-là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Côté.
Mme G. Côté (Geneviève) : Ce
serait l'établissement territorial qui offrirait les services communautaires
locaux.
M. Fortin :O.K. Et donc, bien évidemment, il y a des situations qui
s'entrecoupent, là, par exemple, un travailleur de la DPJ peut se pointer dans
un de ces établissements-là, un hôpital, par exemple, Santa Cabrini ou un
autre, où un enfant est présent ou... et puis il y a une interaction, là, qui
est faite entre les différents services du CISSS ou du CIUSSS et de
l'établissement regroupé, là, de la même façon qu'un patient peut être référé,
j'imagine, de l'hôpital au service spécialisé du CIUSSS.
Le Président (M. Provençal)
:...je me demandais à Mme la
sous-ministre Mme Lemay.
Mme Lemay (Catherine) : La
réponse à votre question, c'est oui. Dans le fond, un directeur de protection
de la jeunesse qui délègue son personnel pour aller intervenir, peu importe où
est l'enfant, s'il est hospitalisé ou s'il est dans un CLSC, est légitimé
d'aller agir, que ce soit un établissement regroupé, un établissement non
fusionné ou un établissement fusionné.
M. Fortin :Est-ce qu'il y a des enjeux de, appelons ça de guerre de
territoires, ou peu importe, là, mais est-ce qu'il y a des enjeux où cette
fluidité-là que vous décrivez, là, d'un travailleur social qui, par exemple, se
pointe dans un établissement hospitalier ou ailleurs, il y a de la... est-ce
qu'il y a de la réticence? Est-ce qu'il y a de... Ou est-ce que ça fonctionne
toujours comme ça devrait fonctionner?
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je vais demander une suspension
parce que Me Côté vous entend, vous entend, puis je pense qu'elle aimerait
avoir une petite pause. Alors, suspension des travaux, s'il vous plaît.
M. Fortin :D'accord.
M. Dubé : Si Me Côté le
demande.
(Suspension de la séance à 16 h 55)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Suite au
questionnement qui a été soulevé par le député de Pontiac, au niveau du
juridique, ils ont constaté qu'ils avaient besoin d'une correction. Et, de ce
fait, je veux vous demander, M. le ministre, de retirer l'amendement 282
avec le consentement des gens. Consentement? Et, maintenant, nous allons
redéposer un nouvel amendement à l'article... à l'article 282. Et je
vais... on va le... Est-ce que c'est celui qui est à l'écran? Alors, il est à l'écran
maintenant. Vous pouvez nous en faire la lecture, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Attendez, je
veux juste me replacer, là, dans... Est-ce que je suis au début... Oui, c'est
ça, en fait, c'est au deuxième alinéa, quand on disait : Insérer à la fin
du deuxième alinéa. Avant, on disait : «à l'exception des centres locaux
de services sociaux». Et, maintenant, on ne met que «à l'exception des services
de protection de l'enfance et de la jeunesse», pour corriger... pour ne pas
avoir un problème avec, entre autres, les CLSC, qui étaient dans un des 17 établissements
du Haut-Saint-Laurent. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:...détecter...
Le Président (M. Provençal)
:...pas le député de Pontiac. Il faut
saluer cet élément-là.
M. Dubé : Oui, puis ça aurait
été très désagréable de faire cette heure-là. Alors, on la corrige, et je
remercie le député et son équipe d'avoir fait... d'avoir la rigueur habituelle,
de l'avoir mentionné pour qu'on puisse faire cette correction-là. Très
apprécié.
M. Fortin :Vous l'avez dit, plus tôt, M. le Président, quand ça va
bien, c'est grâce à nos équipes. Quand ça va moins bien, c'est probablement de
notre faute, à nous autres. Le crédit ne me revient pas, mais on salue les
de... au passage.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions,
maintenant, sur le nouvel amendement déposé par M. le ministre? Oui, M. le
député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, dans le
même ordre d'idées, mais concernant la protection de l'enfance et de la
jeunesse, est-ce que Douglas n'est pas intimement lié, par certains de ses
programmes, à la protection de l'enfance et de la jeunesse?
Des voix : ...
M. Marissal : Douglas. J'ai
peut-être dit «Dawson», mais je voulais absolument dire Douglas.
Mme Lemay (Catherine) : Je ne
suis pas sûre de comprendre votre préoccupation.
M. Marissal : Bien, est-ce
que l'Institut Douglas n'a pas des programmes spécifiques et spécifiquement
liés à la protection de la jeunesse et de l'enfance?
M. Lemay (Christian) : En
fait, tous les directeurs de protection de la jeunesse du Québec sont rattachés
à un établissement territorial. Si on parle de l'Hôpital Douglas, cet
établissement ou cette installation a uniquement une fonction de centre
hospitalier.
Par contre, si un jeune est en besoin de
protection et est temporairement hospitalisé à Douglas, le directeur de la
protection de la jeunesse peut aller intervenir dans l'établissement en
question et légitimer d'aller intervenir dans l'établissement en question.
M. Marissal : O.K.. C'est
clair.
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
de M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
est adopté?
• (17 h 10) •
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur
le 282 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 282 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Nous avions convenu que le
283 était suspendu. Alors, consentement pour suspendre 283?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Merci. Article 284. M.
le ministre.
M. Dubé : Oui, on est rendu
là :
«La structure organisationnelle d'un
établissement regroupé...
M. Marissal : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : Moi, j'avais
283, 284...
M. Dubé : Ah! O.K.. Ah! vous
m'avez...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! c'est 284.1
qu'il fallait qu'on lise, quand même, excusez-moi. Oui.
M. Marissal : On a suspendu
284.
M. Dubé : Tout à l'heure, je
m'excuse, j'ai dit 283, 284 et 284.1.
Des voix : ...
M. Dubé : Excusez-moi, je
pensais qu'on l'avait réglé. Excusez-moi, là, on va se démêler.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Il y a eu consentement pour suspendre
283. Maintenant, consentement pour suspendre 284? Il y aura un 284.1, mais on
le suspend pour le moment. C'est ça?
M. Dubé : Oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. M. le ministre, moi je vais
vous demander de lire 284.1.
M. Dubé : C'est ça que
j'avais mal compris.
Le Président (M. Provençal)
:Qu'on puisse vraiment le suspendre,
parce qu'il ne faisait pas partie intégrale.
M. Dubé : Il faut le lire
pour le suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Alors, 284.1, je vous
demanderais d'en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Dubé : On va y arriver...
M. Dubé : ...284.1. Donc, on
insère 284.1, après l'article 284 du projet de loi, le suivant :
«Malgré le deuxième alinéa de
l'article 107, le Conseil d'établissement de l'établissement de Santé
Québec, auquel est rattaché un établissement regroupé, comprend, selon le cas,
le président de la fondation de l'établissement de Santé Québec ou de
l'établissement regroupé ou, s'il existe plus d'une fondation, la personne
désignée en vertu du deuxième alinéa ou, en l'absence d'une fondation, un
usager de plus que ceux visés au paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 107.
«Lorsque plus d'une fondation existe pour
un établissement regroupé et pour l'établissement de Santé Québec auquel il est
rattaché, l'ensemble des fondations concernées désigne l'un des présidents de
celles-ci pour agir comme membre du conseil d'établissement de l'établissement
de Santé Québec. Son mandat est d'une durée maximum de quatre ans.»
Alors, le commentaire, là, je le lis quand
même : Le présent amendement précise des adaptations à la composition du
conseil d'établissement pour tenir compte des fondations des établissements
regroupés.
Et je vais vous demander de le suspendre
en raison de la référence à l'article 107, qui est suspendu.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement? Consentement.
Maintenant, je vous invite à nous faire la lecture d'un nouvel article, qui est
284.2, parce que j'ai consulté, puis il n'y a pas de problématique à le
traiter.
M. Dubé : Il n'y a pas de...
de ce que je comprends. Je voudrais juste me prendre une petite note ici,
excusez-moi. Alors, 284.2 se lit comme ci... comme suit : Insérer, après
l'article 284.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«Les mécanismes de l'allocation des
ressources établies par Santé Québec en vertu de l'article 93 doivent
prévoir l'allocution... l'allocation, pardon, d'une enveloppe budgétaire unique
à l'établissement de Santé Québec, auquel est rattaché un établissement
regroupé pour l'ensemble de ses activités et celles de l'établissement
regroupé.
«De même, un établissement de Santé Québec
et un tel établissement regroupé sont considérés comme un tout aux fins de ces
états financiers produits par Santé Québec en vertu de l'article 101.
Santé Québec ou son établissement, selon le cas, produit également de façon
unifiée tout acte de nature administrative, rapport ou tout autre document qui
doit être produit par l'un d'eux.»
Le commentaire, c'est que le présent
amendement reprend la substance du troisième alinéa de l'article 5 de la
Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales, qui prévoit
la mise en commun du budget, des états financiers et des actes administratifs
de l'établissement regroupé avec eux, selon le cas, de Santé Québec ou de
l'établissement auquel l'établissement regroupé est rattaché.
M. Fortin :On n'a pas avec nous le tableau comparatif, mais vous nous
dites que c'est le même article, là, il n'y a pas de changement.
M. Dubé : Vous ne l'avez pas
reçu encore, non? Non, mais juste pour vérifier si...
M. Fortin :Oui, excusez-moi. Non, non, ça va, c'est moi. Non, non, ça
va, c'est moi.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il a été transmis, bien, je
pense.
Une voix : ...
M. Fortin :Ah! oui, effectivement, c'est ça. On a les articles
initiaux, mais pas...
M. Dubé : Oui, c'est ça, mais
est-ce que... Bougez pas. Me Côté, 284.2, est-ce qu'il y a l'équivalent dans
la... si... Ce n'est peut-être pas la LSSSS, ce serait donc la LMR.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Côté.
M. Dubé : C'est quel article?
Si vous êtes capable de nous dire ça.
Mme G. Côté (Geneviève) : L'équivalent
serait à l'article cinq de la LMRSSS. Puis, dans le tableau, là, effectivement
le tableau n'a pas été fait pour les amendements, mais vous pouvez le voir à
l'article 83. L'article cinq avait été recollé, là, dans le... sous la
colonne LMRSSS, donc.
M. Dubé : ...excusez-moi,
vous avez dit : On voit... quand je regarde...
Mme G. Côté (Geneviève) : ...pas
l'article 83, 283 pardon, donc, dans le tableau qui avait été fourni pour
l'article 283, vous l'avez, là, l'article cinq de la LMRSSS, là, ça
serait... ça serait le troisième alinéa, là, de cet article-là qui serait l'équivalent
de ce qu'on retrouve, là.
M. Dubé : Qui commence par...
Mme G. Côté (Geneviève) : Un
budget unique.
M. Dubé : Un budget unique.
M. Fortin :Donc, quand vous faites le budget pour le CISSS des
Laurentides, vous calculez ce que...
M. Fortin :...ce que, là, disons, pour offrir des soins, la résidence
de Lachute, c'est ça? Donc, c'est tout inclus. ...
M. Dubé : Ça fait que c'est
ça, exactement, exactement.
M. Fortin :Ça fait que c'est un transfert de Santé Québec vers son
établissement de Santé, Québec Laurentides.
M. Dubé : C'est exactement
ça. Merci, Me Côté. Donc, on reprend exactement ce qui est dans la...
M. Fortin :O.K. Et même chose pour les états financiers produits ou
par après.
M. Dubé : O.K. Oui, c'est
exactement ça, M. le député.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous avez d'autres
interventions sur le nouvel article 284.2? Non. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article... le nouvel article 284.2 est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Ce qui veut dire que le
nouvel article 284.2 est adopté.
Maintenant, vous avez... vous nous déposez
aussi un nouvel article 284.3 qu'on pourrait traiter aussi à ce
moment-ci.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:On va aller le projeter.
M. Dubé : Oui. Merci
beaucoup. J'y arrive, ce ne sera pas long.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Ça, c'est
l'amendement 284.3. O.K.
Insérer, après l'article 284.2 du projet
de loi tel qu'amendé, le suivant :
«Un établissement regroupé ne peut
contracter aux seules fins de la conservation de l'administration et de la
disposition de ses immeubles.
«Malgré le premier alinéa, un
établissement regroupé peut conclure tout contrat avec Santé Québec.»
Je vais lire le commentaire si vous
permettez. Le présent amendement limite la capacité de contracter des
établissements regroupés. En effet, à l'exception des contrats liés à la
conservation, à l'administration et à la disposition de leurs immeubles et de
ceux conclus avec Santé Québec, l'ensemble des contrats nécessaires au
fonctionnement des établissements regroupés, qu'il s'agisse de contrats de
travail, d'approvisionnement, de services, etc., devront être conclus par Santé
Québec.
• (17 h 20) •
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non,
semi-nouveau. Voulez-vous l'expliquer peut-être? Parce ce ça part du principe
qu'ils sont propriétaires de leurs immeubles, comme on le disait tout à
l'heure. Mais là, on veut que les... En tout cas, je vous laisser aller.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
En fait, ça ne se retrouve pas écrit carrément comme ça dans la LMRSSS. Donc,
en quelque sorte, c'est nouveau, mais ça correspond à la réalité actuelle,
bien, sauf contracter avec Santé Québec parce que Santé Québec n'existe pas,
là. Mais ça correspond à la réalité actuelle. C'était un peu dans l'implicite.
Il faut savoir que les établissements regroupés, la façon dont la LMRSSS a été
faite, c'est qu'on disait : Bien, c'est des établissements qui existent,
qui sont des établissements en vertu de la LSSSS, qui ont tous les attributs
des établissements de la LSSSS auxquels on est venu enlever des morceaux par la
LMRSSS.
Là, on les introduit d'une façon un peu
différente. On a parlé des établissements publics, puis de toutes les... pour
les établissements territoriaux et autres que territoriaux, tout ce qu'ils
peuvent faire. Plutôt que de le répéter, de les regrouper avec des adaptations,
là, on est venu dire pour... au niveau contractuel, là, de ce qui vise des
contrats, puis des limites, puis de parler au Conseil du trésor, puis tout ça,
là, on s'est limité à venir dire que c'est seulement pour la conservation et
l'administration de la disposition de leurs immeubles parce que c'est ça en
réalité. Le reste, en pratique, c'est tout fait là, présentement, par le CIUSSS
auquel ils sont rattachés avec le avec le projet de loi n°15 par Santé Québec,
les contrats de travail, les employés sont ceux de ce sont ceux du CIUSSS.
L'approvisionnement, ça se fait par le CIUSSS. Donc, tout autre type de contrat
qu'il pourrait avoir en pratique, c'est le CIUSSS, et ce sera Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :
Je ne questionne pas ce que vous avancez. Bien, en fait, je vais le
questionner. Vous êtes certaine que c'est déjà comme ça partout? La résidence
de Lachute, là, ils n'ont pas de contrat de déneigement, eux autres, avec leur
petite entreprise locale. C'est les contrats, à moins que ce ne soit Santé
Québec, c'est ça qui est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
Mme G. Côté (Geneviève) : Ce
qu'il faut savoir, c'est qu'en pratique, le CA, c'est le CA de Santé Québec, le
P.D.G., c'est... bien, pas de Santé Québec, là, on va parler de la réalité
actuelle. Ça serait du CIUSSS auquel ils sont rattachés, le P.D.G., ça fait que
c'est le CISSS qui signe, c'est le CISSS qui a le budget, c'est le CISSS qui...
Les deux sont intimement intégrés, là. Là où il y a vraiment une distinction
qui a été conservée pour les...
Mme G. Côté (Geneviève) : ...réalités
historiques dont il a été fait mention tout à l'heure, c'est vraiment par
rapport aux immeubles.
M. Fortin :O.K., alors, disons que l'Hôpital Jewish, par exemple,
l'hôpital juif a un... je ne sais pas, moi, ils veulent lancer un projet à
l'hôpital juif. Là, aujourd'hui, là, ils se tournent... un projet en recherche
ou, peu importe, là, ils se tournent vers le CIUSSS, qui est le
CIUSSS-Centre-Ouest, j'imagine? Oui? Alors, ils se tournent vers le
CIUSSS-Centre-Ouest, le Centre-Ouest dit : Parfait, oui, le conseil
d'administration approuve votre demande, vous pouvez émettre un contrat pour
telle innovation que vous voulez mettre de l'avant, là. Là, aujourd'hui, ils
vont se tourner vers Santé Québec, si je comprends bien, ce ne sera pas
l'établissement comme tel, là. Des contrats, ça peut être...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Côté. C'est intéressant qu'on
comprenne, qu'on ait tous la même explication.
Mme G. Côté (Geneviève) : En
fait, la personnalité juridique qui conclut le contrat, ce sera Santé Québec,
mais ça ne veut pas dire que ce sera toujours le président et chef de la
direction de Santé Québec qui va signer tous les contrats, là. Selon les plans
de délégation, tout ça, ça pourrait encore se faire par l'établissement, là.
M. Fortin :Ça pourrait, mais...
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
en pratique, ça devrait.
M. Dubé : Mais l'exemple que
vous donnez, puis, peut-être... Bonjour, Daniel.
M. Fortin :Bonjour, Daniel.
M. Dubé : L'exemple que vous
donnez est très à-propos. On a, au Jewish, le Dr Rosenberg, qui est le P.D.G.
du CIUSS, mais, lorsque le Jewish, comme l'hôpital, fait des choses, bien,
c'est le président-directeur général du CIUSSS qui s'en occupe, pour la
question que vous venez de poser en innovation, parce qu'il se retourne devant
le conseil d'administration où est M. Rosenberg. Il n'y aura pas de
changement de ce côté-là. La responsabilité ultime est à Santé Québec, mais ça
ne change pas le quotidien de...
M. Fortin :Bien, le conseil d'administration, le conseil
d'établissement qu'il aura.
M. Dubé : Bien, dans le cas
de... puis là vous me parlez du Jewish, je ne vous parle pas du CIUSSS. En ce
moment, il n'y a pas de conseil d'administration du Jewish, là. On s'entend que
le Jewish est propriétaire de son immeuble pour les raisons... Ça fait que ça,
ça ne change pas avec Santé Québec. À moins que je ne comprenne pas votre
question, là.
M. Fortin :Non, mais je pense que c'est ça qui inquiète beaucoup de
gens, c'est que, là, aujourd'hui, ils peuvent se tourner... Dans un cas comme
celui-là, là, par exemple, d'un établissement regroupé, lié, appelons ça comme
on veut, là, là, ils peuvent se tourner vers le conseil d'administration, le
docteur que vous avez mentionné, et dire : Bien, parfait, nous, on a un
projet. Le conseil d'administration l'approuve ou le désapprouve, et soit ça
fait ou ça ne se fait pas. Le fait que ça va être approuvé par le P.D.G. de
l'établissement, peut être, là, qu'il n'y aura plus de conseil d'administration
fait en sorte que c'est là qu'il y a beaucoup de gens qui sont inquiets. C'est
que la directive va venir d'en haut à chaque fois, là, qu'il n'y aura plus
cette espèce d'indépendance là des établissements.
Alors, pour des établissements regroupés
ou même pour l'ensemble d'un CIUSSS comme celui qu'on a mentionné ou un autre
qui voudrait faire un projet d'innovation, un projet de recherche, un projet à
l'extérieur de la boîte traditionnelle, là, puis on aime ça d'habitude quand
notre expertise québécoise se lance dans des projets d'innovation, des projets
qu'on n'a pas... qui ne vient pas de la boîte traditionnelle, puis je pense que
l'exemple, entre autres, du Jewish, c'en est un, là, c'est un de nos
établissements qui fait les choses un peu différemment puis ça marche bien
souvent, mais il ne faut pas donner l'impression à ces gens-là que cette
innovation-là va être stoppée. Mais c'est l'impression qu'on donne à bien du
monde en ce moment. C'est l'impression que le projet de loi n° 15
donne en ce moment.
M. Dubé : ...clairement, là,
parce que je comprends votre question, puis c'est pour ça que je n'ai pas peur
de prendre l'exemple du Dr Rosenberg, qui est le P.D.G. du CIUSSS en ce moment.
Ce que vous dites, un projet qui lui serait présenté et qui aurait été présenté
au conseil d'administration va être présenté au Dr Rosenberg, là. C'est lui qui
va l'approuver, là.
M. Fortin :Oui, mais....
M. Dubé : Il n'y a pas de...
Il n'y a aucun changement avec...
M. Fortin :Sauf qu'on met tout ça dans les mains d'une personne plutôt
que d'un conseil d'administration.
M. Dubé : Ah! bien là, on
revient à la même discussion. Quand vous me demandez : Qu'est ce que ça va
changer dans le quotidien? C'est le docteur Rosenberg qui fait ce travail-là en
ce moment. Il y a une approbation du conseil, mais...
M. Dubé : ...en ce moment, ce
que je vous dis, c'est qu'on simplifie le processus parce qu'il y a le rôle
de... là, on est dans les établissements regroupés, mais il a aussi son rôle,
lui, de P.D.G. du CIUSSS au complet.
Le Président (M. Provençal)
:De P.D.G.
M. Fortin :Bien, de toute façon, on va y arriver à cette section-là.
Vous voyez que j'ai bien hâte d'y arriver, non?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Bien, je suis content
que vous ayez hâte d'y arriver, on va y arriver un jour. Mais aujourd'hui...
M. Fortin :Mais la raison pour laquelle on a hâte d'y arriver, c'est
parce qu'il y a des gens qui sont inquiets de ça. On ne l'a pas inventée, là,
cette inquiétude-là, donc on pourra en discuter. Mais encore là, si vous me
dites le lien, puis je comprends que ce n'est pas écrit, là, c'est
explicitement, mais que le lien, il est fait pour vers le P.D.G. plutôt que
vers Santé Québec. Moi, je ne le lis pas comme ça, cet article- là. Je
comprends que tout contrat, c'est un contrat de Santé Québec. Les
établissements font partie de Santé Québec, ce n'est plus des entités
juridiques. Mais c'est moins clair, c'est moins clair quand on dit : C'est
tel établissement, l'établissement auquel il est rattaché, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien prenons un
exemple simple, voir si je comprends bien, là. Santa Cabrini n'aurait pas pu
contracter pour ses deux nouvelles salles d'opération, il fallait que ça passe
par le CIUSSS. Santa Cabrini n'aurait pas pu elle-même lancer cet appel
d'offres-là puis...
M. Dubé : Vous parlez de
l'actuel.
M. Marissal : Oui, en ce
moment.
M. Dubé : C'est ça, ils doivent
passer par le conseil d'administration du CIUSSS de l'Est-de-Montréal dans la
situation actuelle.
M. Marissal : Puis, avec p,
l. 15, ils passeront par Santé Québec.
M. Dubé : Ils vont passer par
le président-directeur général qui est Jean-Louis Fortin-Verreault,
Jean-François Fortin-Verreault, que vous connaissez bien, et lui va avoir soit
reçu une délégation de la part de Santé Québec pour tel niveau d'approbation
ou, etc. Mais celui qui pilote le dossier des salles d'opération à Santa
Cabrini, c'est Jean-François Fortin-Verreault, la même chose.
M. Marissal : Par contre,
s'il faut faire refaire le toit de la vieille partie à côté, là, de l'hôpital,
ça, Santa Cabrini peut contracter ça?
• (17 h 30) •
M. Dubé : Bien, on est dans
certains types de contrats. Là, je ne veux pas rentrer dans ce détail-là. Je
pense que Me Côté l'a bien expliqué. Mais il y a des contrats de maintenance,
etc. là. Mais lorsqu'on parle... parce que lorsqu'on parle de, je dirais, la
valeur de l'immeuble, on parle d'investissements. Comme vous savez, hein, une
salle d'urgence, c'est 50 millions, c'est 100 millions. On l'a vu
cette semaine, et on ne parle pas... on ne parle pas de la même dynamique, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement qui introduit l'article 284.3, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc, le nouvel
article 283 est adopté... 284.3, excusez-moi, c'est vraiment le nouvel
article 284.3 est adopté. Maintenant, 285 pour lequel vous aurez un
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. C'est beau.
Lequel? Il était suspendu. On avait dit tantôt... Excusez-moi, là, je reviens à
mes notes.
Une voix : 284.1.
M. Dubé : O.K. Ça fait que
284.1... 285, on peut y aller?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Je veux juste être
sûr que je n'induis pas personne en erreur, là, puis il y a un amendement. O.K.
«285. Le conseil d'administration de Santé
Québec doit s'assurer que les membres d'un établissement regroupé déterminent,
par règlement, les conditions pour être admis comme membre de l'établissement,
les droits et les obligations des membres ainsi que les critères ou les
conditions relatifs à leur démission, à leur suspension ou à leur exclusion.
«À défaut par les membres de
l'établissement de se faire, le conseil d'administration y pourvoit.
«Toute modification au règlement des
membres de l'établissement doit, pour entrer en vigueur, être soumise à
l'approbation du conseil d'administration.»
Donc, je vais aller tout de suite à
l'amendement. Merci.
Remplacer, dans le troisième alinéa de
l'article 285 du projet de loi, «Toute modification au règlement des
membres de l'établissement» par «Tout règlement des membres de l'établissement
pris en vertu du premier alinéa.»
Donc le commentaire : cet amendement
vise à prévoir que le règlement des membres de l'établissement doit être soumis
à l'approbation du conseil d'administration et non seulement une modification à
ce règlement.
Là, si on regarde 285 tel qu'amendé... Est
ce que je peux me permettre?
Le Président (M. Provençal)
:C'est le troisième alinéa qui subit
une modification.
M. Dubé : Oui. Non, je
voulais voir ce qu'on avait dans la LSSSS, là, qui pouvait...
Une voix : 179.
M. Dubé : Pardon? 179, puis
peut-être m'aider, Me Côté. Est-ce qu'il y a un parallèle? Est-ce que c'est pas
mal la même chose?
Le Président (M. Provençal)
:Me Côté...
17 h 30 (version non révisée)
Mme G.
Côté (Geneviève) : ...oui, en fait, l'article 179, là, prévoit
que...
M. Dubé : De la LSSS.
Mme G. Côté (Geneviève) : ...de
la LSSS, oui, pardon, prévoit que les modifications... bien, prévoit juste la
modification... nous, on l'étend à l'adoption, là. En fait, oui, c'est ça, le
premier alinéa de 179 prévoit qu'il y a une détermination par règlement, puis
ensuite qu'il y a... que la modification doit être soumise à l'approbation du
conseil d'administration. On l'a élargi à ce que le règlement en soi doit être
approuvé par le conseil d'administration, là, pas juste une modification.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? M. le
député de Pontiac? Non, ça va.
M. Fortin :...M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : C'est quoi, les
conditions relatives à leur démission? C'est la suite, quoi, c'est la
séparation?
Mme G. Côté (Geneviève) : Ça
pourrait être le remplacement à la suite de, je présume. Bien honnêtement, je
ne les ai jamais vues, les règles qui sont établies, là, par les membres, là.
M. Marissal : Mais... bien, c'est
parce qu'on comprend que les conditions, ce serait... relatives, là, mais ça s'accorde
avec critère aussi, là, ça fait que les conditions relatives à leur démission,
ce n'est pas ce qui a causé leur démission. On s'entend que ce n'est pas ça,
là, c'est les conditions subséquentes à la démission, je présume. Est-ce qu'ils
ont droit à une prime de départ? Est-ce que c'est ci, est-ce que c'est ça? Je
présume que c'est ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'est vraiment spécifié par
règlement, là. Est-ce que je me trompe, maître?
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui,
c'est... effectivement, là, c'est dans le règlement... c'est dans le règlement,
mais on me donne comme exemple, là, que ça serait par exemple le préavis qui
doit être donné avant de démissionner. Ça pourrait être une condition relative
à la démission. Mais on parle de membres d'établissement, je serais vraiment
très, très étonnée que ce que ce soient des primes de départ, parce que je
serais vraiment très, très étonnée à la base d'apprendre qu'il y en a qui sont
rémunérés, là, je... c'est essentiellement, là, des gens de la communauté qui
a... qui a mené à la création de l'établissement à la base, là, qui agissent
comme membres puis qui ont un certain rattachement à l'établissement et qui
doivent être consultés en cas de disposition de l'immeuble, là. Ce n'est pas...
on n'est pas dans une... on n'est pas dans quelque chose de rémunéré à ma
connaissance.
M. Marissal : O.K. Je vois.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y aurait d'autres
interventions concernant l'amendement de l'article 285? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement de l'article 285 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 285 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 285
amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, article 286. M.
le ministre.
M. Dubé : Oui. Ça va bien.
286 : « Les membres
d'un établissement regroupé peuvent par règlement former un bureau de
gouverneur ou de délégué pour les représenter et déterminer sa composition, les
règles de sa régie interne et ses fonctions et devoirs, ainsi que le mode de
nomination, la durée du mandat et le mode de destitution des gouverneurs ou des
délégués. Les avis qui doivent être transmis aux membres de l'établissement le
sont alors valablement s'ils sont adressés au bureau des gouverneurs ou des
délégués. Le règlement des membres de l'établissement peut prévoir que l'exercice
des pouvoirs attribués par le présent chapitre à ses membres peut être confié
au bureau des gouverneurs ou des délégués. »
Laissez-moi juste vérifier. Il n'y a pas d'amendement
ici à 286.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y a pas d'amendement à 286, ça
va être à 287.
M. Dubé : Alors, je vais...
Merci beaucoup. Le commentaire. Cet article prévoit la possibilité qu'un bureau
des gouverneurs ou de délégués soit formé par les membres d'un établissement
regroupé, et ce, par règlement. Il précise que ce règlement prévoit notamment
la composition de ce bureau, sa régie interne et ses fonctions. Il ajoute que
les avis devant être transmis aux membres sont valides lorsqu'ils sont transmis
à un tel bureau. Et voilà.
Est-ce qu'on a besoin de faire la
référence à la LSSS pour les membres de la commission? C'est 181.1 et 181.2 que
l'on voit dans les documents de support qu'on vous a donnés...
Le Président (M. Provençal)
:...y a-t-il des interventions sur
l'article 286? S'il n'y a pas d'intervention sur l'article 286, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 286 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 287, M. le ministre, pour
lequel vous aurez un amendement.
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le Président. Alors, j'y vais tout de suite. Excusez-moi, on dirait que ça a
gelé. 287, c'est bien ça? O.K.
«L'établissement territorial responsable
du territoire de réseau local de services santé et de services sociaux sur
lequel se trouve un établissement regroupé inscrit dans un registre le nom,
l'adresse et l'occupation de chacun des membres de l'établissement regroupé et,
le cas échéant, ceux de ses gouverneurs ou de ses délégués. De même, il inscrit
dans ses livres les règlements adoptés par ces membres et les procès-verbaux de
leurs assemblées ainsi que, le cas échéant, les règlements adoptés par ces
gouverneurs ou ces délégués et les procès-verbaux de leurs assemblées.»
Je vais aller tout de suite à l'amendement
pour qu'on ait une vision globale de ce que ça a l'air. On remplace par...
L'amendement : Remplacer, dans 287 du projet de loi, «territorial
responsable du territoire de réseau local de services de santé et de services
sociaux sur lequel se trouve» par «de Santé Québec auquel est rattaché».
Cet amendement est en concordance avec
celui présenté à l'article 282 par lequel le ministre détermine
l'établissement de Santé Québec auquel est regroupé un établissement regroupé.
Et on voit à l'écran la modification de l'amendement de 287, là, inclus dans le
nouvel article 287.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement à
l'article 287?
• (17 h 40) •
M. Dubé : Oui, puis j'ai
oublié de mentionner... Merci Daniel. J'ai oublié de mentionner que c'est
l'article 168 de la LSSSS qui est la source principale, totale de 287. On
est vraiment dans le copier-coller, là, en ce moment. D'accord, Me Côté?
Une voix : ...
M. Dubé : Oui? O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 287 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 287 amendé? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 287 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 288, maintenant, puis il n'y
a pas d'amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Il n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : «Le conseil
d'administration de Santé Québec doit obtenir l'accord d'au moins les deux
tiers des voix exprimées par les membres d'un établissement regroupé pour toute
décision relative à l'accès aux services de nature culturelle ou linguistique
rendus dans les installations de cet établissement.»
Cet article prévoit que l'accord des
membres d'un établissement regroupé doit être obtenu par le conseil
d'administration pour certaines décisions.
Et je vais aller voir dans la... Ce n'est
pas dans la LSSSS, mais dans la LMRSSS, qui est l'article 28, qu'on avait
vu.
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon?
Une voix : Le deuxième
alinéa.
M. Dubé : C'est le deuxième
alinéa, donc, qui commence à : «De plus, le conseil...» C'est ça. C'est
textuellement ce qu'on a dans le nouvel article 288, là : «De plus,
le conseil d'administration doit obtenir l'accord d'au moins les deux tiers...»
Le Président (M. Provençal)
:Interventions à 288? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 288 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 289, s'il vous plaît.
M. Dubé : Merci. On dirait
que ça gèle des fois. «L'acte constitutif d'un établissement regroupé ne peut
être modifié, révoqué ou abandonné sans l'autorisation écrite du ministre. Le
ministre peut toutefois, avec les mêmes effets, donner une telle autorisation
dans le cas où l'acte constitutif de l'établissement a été modifié, révoqué ou
abandonné sans cette autorisation.
«Pour l'application du présent chapitre,
on entend par "acte constitutif" la loi spéciale qui constitue
l'établissement, les lettres patentes, les lettres patentes supplémentaires,
les statuts de constitution ou de continuation et tout autre document ou charte
accordé par sa constitution...
M. Dubé : ...le commentaire.
Cet article prévoit que l'autorisation du ministre doit être obtenue pour la
modification, la révocation ou l'abandon d'un acte constitutif d'un
établissement regroupé. Il précise également que le ministre peut donner une
autorisation rétroactive. Il définit également ce que signifie acte constitutif
d'un établissement pour les fins de ce chapitre.
Et, oui, merci, Daniel. On parle de
l'article, dans la LSSSS, puis vous allez m'aider, Me Côté, pour voir, c'est
315 et 316, qu'on vient chercher effectivement dans la LSSSS. Il n'y a pas de
référence ici à la... J'ai de la misère avec ce mot-là.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Fortin :Là, on parle de nouveau de nouveaux établissements
regroupés? La modification, la révocation de l'abandon, donc... Non, en fait,
on vient parler de tout sauf d'un nouveau. On dit que, pour enlever un
établissement regroupé, il faut l'approbation du ministre, pour modifier sa
charte ou pour abandonner un acte constitutif. Donc, si on veut dire, bon,
bien, parfait, l'hôpital juif est maintenant dans le CIUSSS-Centre-Ouest, ça
prend l'autorisation du ministre.
M. Dubé : Bien, je pense que
c'est deux choses. Tantôt, à 282, on a dit que ça prenait l'autorisation du
ministre pour changer le regroupement. Ici, on parle plus des actes
constitutifs. Peut-être que... parce que... Je ne sais pas, M. le député, là,
mais je voudrais que Me Côté précise. Ici, je pense qu'on est plus... ce n'est
pas tellement de le changer d'un endroit à l'autre, c'est est-ce que, pour x
raisos, on aurait besoin de modifier son acte constitutif. Là, il faut qu'il y
ait l'approbation du ministre, même s'il restait sous la même responsabilité
d'un établissement. Est-ce que je suis correct de dire comme ça?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Me Côté.
M. Dubé : Allez-y. Donnez un
exemple, je pense que ça peut aider.
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
un exemple de modification d'un acte constitutif, ça pourrait être un
changement de nom, par exemple. Ça fait que ce n'était pas... il n'est pas
question du rattachement, là, ce qu'on a vu à l'article 282, mais, dans l'acte
constitutif qui a créé un établissement, mais on le créait avec un nom en
particulier, puis, chaque fois qu'on veut changer de nom... il y en a eu, dans
le passé, dans l'histoire, là, des établissements qui changent de nom, bien,
c'est une modification de l'acte constitutif qui peut... Puis, selon le moment
où l'établissement a été créé, là, il y a différents types d'actes
constitutifs, mais on peut aller les modifier, puis ça, bien, c'est toujours avec
l'autorisation du ministre.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va... Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 289? S'il n'y a pas d'autres interventions...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi.
M. Marissal : Je veux être
sûr de comprendre, là, parce qu'il me semble que la phrase... la première et la
deuxième phrase du premier alinéa disent une chose et son contraire, là. Ça ne
peut pas être modifié, puis je comprends qu'on ne parle pas du lien de
l'établissement, là, on parle d'un nom, par exemple, ne ne peut pas être
modifié sans l'autorisation écrite d'un ministre, puis ça, c'est au préalable.
Par contre, s'il est dans le fait accompli, le ministre peut quand même
ratifier. C'est ça?
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
M. Marissal : O.K.. C'est
curieux.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Vous en aviez fait une bonne lecture. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 289? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 289 est adopté?
Des voix : Adopté.
4pro 290.
M. Dubé : «Lorsqu'un
établissement regroupé a été constitué par loi spéciale, le Registraire des
entreprises peut, malgré toute disposition législative inconciliable, délivrer
les lettres patentes supplémentaires pour modifier les dispositions de l'acte
constitutif de l'établissement à la demande de Santé Québec autorisée par le
ministre, conformément à l'article 289.
Le Registraire des entreprises fait
publier ses lettres patentes supplémentaires à la Gazette officielle du Québec
avec un avis indiquant la date de leur prise d'effet. L'Éditeur officiel du
Québec doit insérer dans le Recueil annuel des lois du Québec, dont
l'impression suit la délivrance de ces lettres patentes supplémentaires, un
tableau indiquant la date de leur prise d'effet et les dispositions
législatives qu'elles modifient.
La demande visée au premier alinéa doit
être signée par le président et chef de la direction de Santé Québec et par le
président de son conseil d'administration. Elle doit également être appuyée
d'une résolution adoptée par ce conseil, laquelle doit être approuvée par au
moins les deux tiers des voix exprimées par les membres de cet établissement.»
Cet article prévoit les règles applicables
pour que les lettres patentes supplémentaires soient accordées à un
établissement regroupé qui a été constitué par loi spéciale et dont l'acte
constitutif doit être modifié.
Encore une fois, si je vais à la LSSSS, on
est à l'intérieur de 322...
M. Dubé : ...je pense qu'on a
l'essentiel de cette demande-là, ici. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:interventions sur l'article 290?
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Ah bien, là, ici, on vient dire «lorsqu'un établissement...
a été constitué par loi spéciale», est-ce qu'il y en a beaucoup? On doit le
savoir, on doit avoir une idée de...
Le Président (M. Provençal)
:Me Côté.
Mme G. Côté (Geneviève) : Je
n'ai pas la liste exacte de ceux qui ont été constitués par loi spéciale et pas
par loi spéciale, parce qu'il faut aller voir, ouvrir le dossier de chacun, là.
Je n'ai pas fait l'exercice exhaustif mais j'avais fait quelques vérifications,
là. Donc, par exemple, on parlait tout à l'heure de Santa Cabrini, n'a pas été
constitué par loi spéciale, mais l'Hôpital général juif a été constitué par loi
spéciale. Essentiellement, je crois que c'est en fonction du moment où ça a été
créé. Il y a, à une certaine époque... on faisait ça par loi spéciale puis,
éventuellement, on l'a fait par d'autres moyens, créer un établissement.
Puis ça, bien, c'est une procédure
exceptionnelle, à 290, OÙ on modifie une loi autrement que par une loi, parce
que c'est des choses qui aujourd'hui ne se font plus par loi, là.
M. Fortin :Bien, si on le faisait aujourd'hui, là, si on avait un
établissement regroupé, là, qui devait être créé, donc, je ne sais pas, moi,
on... vous choisissez de nationaliser un CHSLD, là, disons, en particulier,
juste... j'en prends un au hasard, là, mais Herron, là, disons, là, puis on
dit : O.K., bien, ce... au hasard, hasard le plus total, mais on
choisissait de nationaliser celui-là. Puis, parce qu'il y a une communauté
anglophone importante, par exemple, j'ose croire, c'est à Dorval, j'imagine
qu'il y a une communauté anglophone importante, on disait : bien, parfait,
ça va... ça ne sera pas à l'intérieur du CISSS-de-l'Ouest-de-l'Île, ça va être
un établissement regroupé, comment est-ce que ce serait formé, à ce moment-là,
si ce n'est pas par loi spéciale?
Le Président (M. Provençal)
:Me Côté.
Une voix : ...
• (17 h 50) •
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui,
c'est ça. En fait, si on voulait en faire un établissement public, présentement,
ce qu'on ferait, c'est un achat d'actifs. Puis ça va devenir... et ça va être
intégré à un établissement territorial ou autre que territorial.
M. Fortin :Mais ma question, c'est : si on choisissait... Vous
m'avez dit tantôt, ces établissements regroupés là, là, on a choisi de les
garder, puis je pense que c'est le ministre qui disait ça, pour des raisons
religieuses ou des raisons de langue ou des raisons... Donc, si on a un CHSLD
dans une situation comme celle-là, qui a un impératif différent, comment on s'y
prendrait? Est-ce que la loi, en ce moment, là, le projet de loi 15, là,
elle est la nouvelle LSSSS qui en découlera, nous permet de faire ça?
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
Mme G. Côté (Geneviève) : on
n'a pas de mécanisme particulier pour la création d'établissements regroupés.
M. Fortin :On ne peut plus en...
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
à moins de modifier la loi.
M. Fortin :Bien, je pose la question au ministre : C'est-tu un
problème? On a une liste de 17 puis on se dit on ne peut plus jamais en avoir
d'autres?
M. Dubé : Bien, mon...
L'exemple que vous me donnez, c'est pour ça que, je pense, je regardais M.
Paré, je ne vois pas d'aller créer un établissement regroupé, si on devait acheter
un actif, comme vous me dites. Il s'agirait de savoir quel est le meilleur
établissement pour l'acheter. Parce que, si c'est une question de langue ou de
religion, je pense qu'on a assez d'établissements maintenant, qui... alors, je
ne vois pas pourquoi on aurait besoin de passer par une loi spéciale. Mais
peut-être, Daniel, tu veux commenter?
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : L'esprit
des établissements regroupés, c'était respecter le passé, ça fait que ça a été
fait à cet état-là. Dans le scénario que vous proposez, on achèterait, tout
court, et pas sur cette voie-là, de regrouper, parce que là, on est dans le
moment présent, et ils seraient achetés, ils seraient intégrés automatiquement.
M. Fortin :Ils seraient intégrés automatiquement. O.K. je vous soumets
un scénario. Je ne le sais pas, moi, un jour, un de ces CHSLD là, là, qui est
sur la liste, là, il y en a plusieurs... tiens, on parlait de la résidence de
Lachute tantôt. La résidence de Lachute est pleine, là, est pleine à craquer.
Il y a une liste d'attente, et cetera. Il y a un building à côté qui est à
vendre. On l'achète, on dit : parfait, ça devient partie du... de la
résidence de Lachute. Est-ce que ça, ça peut se faire? Est-ce qu'on peut ajouter
aux établissements regroupés?
Des voix : ...
M. Dubé : Allez-y parce que
c'est exactement...
Mme G. Côté (Geneviève) : ...Dans
l'hypothèse mentionnée, ce serait... on ajouterait une installation à un
établissement existant, donc on rajouterait un édifice. Mais l'établissement,
la structure, ça demeurerait le même établissement, mais on y rajouterait une
deuxième bâtisse, là...
M. Fortin :O.K. Donc, c'est un...
Mme G. Côté (Geneviève) : ...une
deuxième installation.
M. Fortin :Dans le fond, on peut ajouter à des établissements
regroupés, là.
Mme G. Côté (Geneviève) : On
n'ajouterait pas un nouvel établissement regroupé, mais effectivement, on
pourrait bonifier un établissement regroupé existant en lui ajoutant une installation.
M. Fortin :Ça, on peut le faire dans la loi. Ça, il n'y a pas de
projet. C'est un achat, puis on choisit l'endroit où le faire.
M. Dubé : ...processus
d'approbation du conseil d'établissement, etc., là, qu'on discutait, là.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
Puis, comme il est question d'immeubles, bien là, il faudrait aller chercher le
conseil... les membres ou le conseil des gouverneurs, là, parce qu'on est
touchés...
M. Fortin :O.K. Je trouve qu'on se lie les mains, là. Regardez le
nombre d'établissements, peut-être privés, là, ça peut être des CHSLD ou
autres, là, mais qui ont des enjeux peut-être linguistiques, peut-être
religieux, peut-être autres, là, des spécialités, là, mais je trouve qu'on
s'attache les mains un peu en se disant : Bien, il n'y en aura plus
jamais. Tu sais, c'est des établissements qui ont une particularité très
différente, donc peut-être qu'ils seraient prêts à devenir un jour publics, ça
serait nécessaire qu'ils deviennent un jour publics... Ça ne veut pas
nécessairement dire qu'ils seraient prêts à se faire absorber par un CISSS ou
un CIUSSS, là.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour que M. Desmarais puisse...
Des voix : Desharnais.
Le Président (M. Provençal)
:Desharnais. Desharnais, excusez-moi.
M. Desharnais (Daniel) : Il
n'y a pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre... je vais être
sûr de ne pas me tromper.
M. Desharnais (Daniel) : Il
faut, je me nomme. Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination
réseau et ministérielle et aux affaires institutionnelles.
En fait, dans la dynamique actuelle, la
situation que vous décrivez est la même, c'est-à-dire qu'un établissement qui
est privé actuellement, qui déciderait d'intégrer le réseau public, il
aurait... Là, si on parle d'un CHSLD, il y aurait deux possibilités, soit un
achat pour venir être rattaché à un établissement, l'établissement territorial
sur lequel il est, donc il deviendrait totalement public, ou il y a le
processus de conventionnement également qui pourrait être permis, pour lequel
le propriétaire demeure privé, mais c'est des règles du public qui
s'appliquent. Donc... Mais les dispositions sur les établissements regroupés,
c'était vraiment pour préserver un caractère historique quand qu'il y a eu des
transferts d'établissements qui appartenaient à des communautés, qui avaient
été bâties par des communautés. Donc, c'est ça le principe du
conventionnement... pas du conventionnement de... excusez, du regroupement,
d'établissements regroupés.
M. Fortin :Je ne sais pas si le député de Rosemont a des questions,
là, mais donnez-moi une minute.
M. Marissal : Je comprends
qu'il n'est pas question, il n'y a pas de projet, là, d'ajouter, là, des regroupés,
peut-être en changer quelques-uns, là, de lieux d'affiliation ou
d'établissement d'affiliation. Ça, on l'a traité tantôt. Mais est-ce qu'il est
possible qu'on diminue cette liste-là de ceux qu'on a déjà à 17?
M. Dubé : Il n'y a pas de
pourparler là-dessus en ce moment. C'est beaucoup plus, comme j'ai expliqué,
peut-être un ou deux changements qui pourraient être demandés, mais il n'y a
pas... Encore une fois, je dis : Il y a assez de changement qu'on fait en
ce moment. Ce qui fonctionne bien, là, pour moi, ce n'est pas l'intention de le
changer.
M. Marissal : O.K. Parce que
je pense, par exemple, dans l'est de Montréal, à Grace Dart, là, qui a été au
cœur de beaucoup de rumeurs de changements au fil des années, là. Ce n'est pas
l'endroit le plus neuf et le plus moderne non plus, là. Pour le moment, on
maintient cette liste-là.
M. Dubé : Oui. Oui, tout à
fait.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce que
vous avez trouvé votre intervention?
M. Fortin :Bien, j'ai trouvé ma question, mais je me pose... je me
demande si elle est bonne.
Le Président (M. Provençal)
:Toute question mérite d'être posée.
M. Fortin :
O.K., M. le Président. Vous me direz si je suis sur une track intéressante ou
si je suis dans le champ gauche. Le Shriners, là, c'est un établissement
public, ça? Non, c'est ça?
M. Dubé : C'est privé.
M. Fortin :Et voilà.
M. Dubé : Privé-conventionné.
M. Fortin :Oui. Mais si un jour le Shriners... un jour, là, puis ce
n'est pas dans leur plan, là. Je ne suis pas en train de dire que c'est quelque
chose qui s'en vient, là, mais s'ils choisissent d'être un établissement
public, vous allez juste l'intégrer au réseau rendu là? On parle de particularités
très différentes, là, ça en est un, là. Tu sais, c'est le genre d'exemples
qu'on veut vous amener. Je trouve...
M. Fortin :...on s'attache les mains en ne se donnant même pas la
possibilité de le faire. Pour nous, c'est exactement ce genre d'établissement
qui, justement, a un historique différent. Je comprends qu'il n'y a peut-être
pas la clause grand-père de par le fait qu'il n'est pas dans le public là, mais
c'est le genre d'endroit que, s'il était pour intégrer le réseau public un jour...
je ne dis pas... encore là, je ne suis pas dans le secret des dieux, là, je ne
pense pas que c'est quelque chose qui s'en vient. Je ne veux pas de titre dans
le journal demain qui dit ça, là, ce n'est pas ça, le point là, c'est que, si
on en venait à ça un jour, bien, il me semble qu'il cadrerait exactement dans
ce type d'établissement là.
M. Paré (Daniel) : ...2015,
hein? En 2015, quand on disait qu'il y avait des... les regrouper pour
respecter ça, et il y avait la notion de privé conventionné, comme mon collègue
le mentionnait tantôt. Le... c'est un privé conventionné, ça fait qu'ils ont le
meilleur des deux mondes, ils sont privés, dont il respecte les valeurs, qu'il
y a là. Ils sont conventionnés, ils sont... dans le fond, c'est qu'ils peuvent appliquer
toutes les conditions du réseau et au niveau de l'établissement, là, ils sont
rattachés, là,à un établissement. Il n'y aurait pas d'avantage, là, à avoir cet
élément-là. Ils ont déjà les avantages du privé, conventionné. Ça fait que
c'est pour ça que la réponse : Il n'y a pas de mécanisme pour l'intégrer
parce qu'il n'y aurait pas d'avantage à l'intégrer.
M. Fortin :Mais le privé implique toujours une certaine notion de
risque aussi, là. Je comprends que vous me dites qu'il y a des avantages
indéniables... du privé, dire qu'un jour, il y a des intérêts privés qui
décident de faire autre chose, là, qui décident que ce modèle-là ne marche plus
pour eux autres, là, que ce modèle-là, il n'est plus bon. Alors là, on se
retrouve avec un hôpital qui, pour une raison d'une décision privée, n'offre
plus des services.
M. Dubé : ...bien, c'est ça,
s'il revient dans le public, M. le député, il revient dans le public, puis ça
serait de l'acheter.
• (18 heures) •
M. Fortin :Oui, je comprends, mais on est d'accord là-dessus, mais je
ne suis pas sûr que le... à cause de son historique, à cause de sa situation, à
cause de la langue, à cause de toutes sortes de choses, si ça devrait être un
établissement public intégré au CIUSSS plutôt qu'un établissement regroupé avec
peut-être une vocation ou une réalité différente. C'est qu'on fait ce choix-là
aujourd'hui, mais on ne le sait pas, ce qui s'en vient.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, je ne pense pas qu'on se lie les mains comme telles dans le cas des
Shriners, il y aurait diverses possibilités. J'en vois deux, là, qui pourraient
se présenter à nous. En fait, c'est que Santé Québec, dans...cette
éventualité-là, Santé Québec pourrait le désigner comme un établissement non
territorial, au même titre que les autres qui sont non territoriaux...
M. Fortin :Pinel et les autres, là, oui.
M. Desharnais (Daniel) : Pinel,
Sainte-Justine, le CHUM, le CUSM, donc il pourrait le désigner comme ça.
L'autre possibilité, si les gens des Shriners cheminées voudraient avoir le
même statut qu'un établissement regroupé, là, ça prendrait un amendement
législatif pour uniquement venir changer l'annexe de la loi actuelle pour
inscrire les Shriners également.
M. Fortin :Mais il n'y a pas... il n'y a rien qu'on... dans la loi
actuelle, il y a-tu quelque chose qu'on peut faire pour se permettre ce
mécanisme-là sans faire un amendement législatif à chaque fois?
M. Desharnais (Daniel) : La
réponse est non. C'est... du moment qu'on met une annexe dans une loi où est-ce
qu'on désigne des établissements, il faut faire un amendement législatif pour
venir changer l'annexe.
M. Fortin :Mais on désigne dans la loi Pinel et les autres aussi, non?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
ce n'est pas la même chose. Les... Pinel et les autres non territoriaux, eux,
ils n'auraient pas de modification législative. C'est un... ça serait un acte
de désignation ou un acte d'institution de Santé Québec qui vient désigner un
établissement autre que territorial, mais dans l'hypothèse que les Shriners
voudraient intégrer pleinement le réseau public avec les mêmes avantages qu'un
établissement regroupé, c'est uniquement dans cette situation-là qu'il faudrait
faire un amendement législatif pour venir modifier l'annexe.
M. Dubé : Je pense que...
c'est un petit peu ça qu'on se dit, c'est que, bon, premièrement, ça n'a jamais
été soulevé, là. Il n'y a pas personne qui nous a... tu sais, j'ai été très
transparent. Ce qu'on a en ce moment devant nous, c'est peut-être un ou deux
changements. Il n'y a pas personne qui nous a demandé ça. Je pense que la
réponse de M. Desharnais, M. le député, est bonne, c'est que ce serait beaucoup
plus un établissement comme Sainte-Justine qui justifierait d'être... non
territorial, par exemple, par sa spécialité pour les soins pédiatriques...
18 h (version non révisée)
M. Dubé : ...en anglais, par
exemple. Je pense que ça serait plus... Je comprends votre question, mais je
pense, avec la réponse de M. Desharnais, ce serait plus la voie à prendre
pour arriver à ça si jamais c'était le cas.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 290 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 291.
M. Dubé : Très bien. Alors :
«Le conseil d'administration de Santé Québec doit viser les membres d'un
établissement regroupé de toute mesure susceptible de réduire la valeur ou de
modifier la destination des immeubles de cet établissement.
Le conseil d'administration de Santé
Québec ne peut aliéner les immeubles d'un tel établissement ni en changer la
destination sans l'accord d'au moins les deux tiers des voix exprimées par ses
membres».
M. Dubé : Est ce que là-dessus?
Je ne crois pas. Je ne crois pas. O.K.. Alors donc, le commentaire...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, merci.
Commentaire. Cet article prévoit l'obligation que les membres d'un
établissement regroupé soient avisés lorsqu'une mesure est susceptible de
diminuer la valeur ou de modifier la destination des immeubles de l'établissement
regroupé. Il ajoute que les membres doivent donner leur accord pour qu'un
immeuble et un établissement regroupés soient aliénés ou pour que la
destination de cet immeuble soit modifiée.
Que soit ce qu'on avait dans la LSSS, c'est
sensiblement la même chose. C'est l'article 180 puis je pense que c'est
exactement la même chose.
M. Fortin :C'est bon.
M. Dubé : O.K., merci.
Le Président (M. Provençal)
:Intervention sur l'article 291?
M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Avez-vous un
exemple passé d'une situation comme celle-ci?
M. Dubé : De baisse de valeur
ou de protection de...?
M. Marissal : Ou de
changement de vocation ou de destination?
M. Dubé : Daniel, toi, tu en avais...
il y en avait-tu qui avaient été discutées? Excusez-moi, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème. Est-ce
qu'un des deux sous-ministres, de par leur expérience...
M. Desbiens (David) : Je n'ai
pas souvenir, mais c'est des choses qui se règlent au niveau local avec l'établissement.
C'est l'établissement qui est en relation avec la corporation de propriétaires.
S'il y a des changements de vocation à l'immeuble, tout ça, ça doit être
discuté avec les gens de la corporation pour avoir leur aval. Mais c'est des
choses qui se font au niveau local. Ça peut arriver que ça vienne à Québec
actuellement si ça vient toucher l'offre de service, mais c'est quand même...
il faut avoir l'approbation de la corporation locale. Mais ces discussions-là
se font au niveau local.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que...
M. Dubé : J'essaie de voir...
au cours des trois dernières années, on a fait quand même des fois des
dispositions d'immeubles ou de terrains, mais je ne me souviens pas
spécifiquement sur les établissements regroupés. Vas-y, Daniel.
M. Paré (Daniel) : Là, on me
mentionne, là, qu'il y a eu une partie, là, des immeubles de Grace Dart qui
auraient été vendus dans le passé. Puis il y a d'autres articles plus loin...
Le Président (M. Provençal)
:Ça remonte quand même à un certain
temps, ça? C'est ça?
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
Mais encore là, cet exemple là, bien, ça amène que ça ne peut pas se faire
unilatéralement, ça doit être discuté, là. Et, souvent, ça vient dans les
discussions avec les propriétaires, là, dans le fond, là, de l'immeuble qui est
la corporation.
M. Marissal : Donc, c'est la
partie du centre hospitalier, l'hôpital Grace Dart, qui avait été vendu à des
promoteurs pour du logement, mais on a gardé le CHSLD.
M. Paré (Daniel) : C'est ça.
Mais c'est un bel exemple de changement, carrément. Mais pour arriver à la
transaction immobilière, ça a pris l'accord. Ça vient... Je pense que ça vient
bien illustrer l'esprit de cet article-là.
M. Marissal : O.K..
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 291?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 291 est adopté?
Est-ce que c'est adopté?
M. Dubé : Oui. Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Adopté. Merci. 292 pour lequel
vous aurez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Alors, 292 se lit
comme suit : Lorsque l'acquisition d'un immeuble excédentaire ou d'un
établissement regroupé, sa construction ou les travaux exécutés sur celui-ci
ont été financés par des fonds autres que les fonds provenant en tout ou en
partie de subventions du gouvernement ou autres que des fonds provenant
entièrement de souscription publique et que ces investissements n'ont pas fait
l'objet de remboursement ou de désinvestissement, le produit de l'aliénation de
cet immeuble et les revenus qu'il génère peuvent être cédés à une fondation de
l'établissement ou être versés dans un fonds spécial dont l'administration est
confiée aux membres de cet établissement afin d'être utilisés, à l'une des fins
suivantes :.
1° l'achat, la construction, la
rénovation, l'amélioration, l'agrandissement ou l'aménagement...
M. Dubé : ...des biens
immobiliers de l'établissement;
«2° l'achat, l'installation,
l'amélioration ou le remplacement de l'ameublement, de l'équipement ou de
l'outillage de l'établissement;
«3° les activités de recherche de
l'établissement;
«4° l'amélioration de la qualité de vie
des usagers de l'établissement; et
«5° la formation et le développement des
ressources humaines de l'établissement pour des besoins spécifiques.
«Le produit de l'aliénation de cet
immeuble et les revenus qu'il génère peuvent également être cédés à une autre
personne morale sans but lucratif dont les activités sont liées au domaine de
la santé et des services sociaux si l'autorisation requise en application du
sous-paragraphe b du paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 84, le
cas échéant, en dispose ainsi.
«Les règles prévues aux premier et
deuxième alinéas s'appliquent également aux fonds constitués par des membres de
l'établissement avant le 23 juin 1992 et qui ont traditionnellement été
administrés par ces derniers.
«Un immeuble excédentaire peut être aussi
transféré a soit une fondation de l'établissement, soit, si l'autorisation
requise en application du sous-paragraphe b du paragraphe 2° du premier alinéa
de l'article 84, le cas échéant, en dispose ainsi, à une autre personne
morale sans but lucratif dont les activités sont liées au domaine de la santé
et des services sociaux.
«Aux fins du présent article, on entend
par "immeuble excédentaire" un immeuble pour lequel ni
l'établissement, ni Santé Québec, ni le ministre ne prévoit, aux fins d'un
autre établissement, une quelconque utilisation pour les cinq années
subséquentes.»
Est-ce que j'ai un amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, vous avez un amendement.
M. Dubé : Alors :
Remplacer, dans le paragraphe 5° du premier alinéa de l'article 292 du
projet de loi, «de l'établissement» par «fournies par l'établissement de Santé
Québec auquel est rattaché l'établissement regroupé,».
Cet amendement apporte une précision
compte tenu qu'en vertu de l'article 284 le personnel d'un établissement
regroupé lui est fourni par l'établissement auquel il est rattaché.
• (18 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va aller voir la
modification, descendez plus bas, s'il vous plaît. Allez plus bas. Non, c'est
beau. Remontez. Parce qu'il y a simplement une petite modification, pas besoin
de diminuer. Allez chercher juste la modification...
M. Dubé : Est-ce que j'ai
mentionné, M. le Président, là, l'équivalent dans la LSSSS, qui était 262.1?
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : Je m'excuse. Est-ce
que, Me Côté, c'est... je peux vous demander que c'est essentiellement la même
chose? Il n'y a pas de...
Le Président (M. Provençal)
:261 point...
Mme G. Côté (Geneviève) : 262.1.
Le Président (M. Provençal)
:262.1, merci. Interventions sur
l'amendement? Non. S'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, sur le 292
amendé, interventions?
M. Fortin :...je pense que je suis déjà tombé dans la zone vers la fin
de la semaine, là, dont parlait le député de Rosemont un peu plus tôt, là,
donc... Puis le paragraphe ou la phrase qui fait neuf lignes, en haut, là, ne
me semble pas clair à première vue. Donc là, je veux juste qu'on comprenne
l'article. L'article au complet vient dire essentiellement qu'un établissement
regroupé, là, s'il a quelque chose d'excédentaire, ça peut être vendu, puis
l'argent peut retourner à la fondation de l'établissement regroupé, «that's
it», là.
M. Dubé : En autant qu'il n'y
ait pas eu de fonds qui soit venu du gouvernement ou du ministère.
M. Fortin :Pour cette bâtisse...
M. Dubé : Pour cet
immeuble-là, pour cette bâtisse-là, effectivement.
M. Fortin :...ce bâtiment ou cette partie-là.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'était une bonne précision que
vous venez de faire là.
M. Dubé : Puis c'est bon
poser cette question-là, parce que c'est le principe que ce sont ces
communautés-là qui ont fondé, et c'est un des principes qu'on voulait respecter
avec les établissements regroupés. Ça fait que je pense qu'il est tout à fait
normal que, si c'est eux qui les ont faits... qu'ils puissent au moins en
garder l'usufruit, en autant que ça respecte les conditions qui sont là, que
c'est pour d'autres... de réinvestir dans leurs établissements.
M. Fortin :Oui, oui, puis c'est la fondation de santé, là, ça ne va
pas enrichir personne d'autre que...
M. Dubé : Exactement. Non, je
pense que c'est un principe qui était dans la LSSSS puis qu'on veut
reconstruire ici, là.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le...
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien,
poursuivons la réflexion, là, sauf s'il y a eu des fonds publics, vous les
nommez, là, d'une certaine façon, là, mais appelons ça des fonds publics,
auquel cas, qu'est-ce qu'on fait? Si, par exemple, on autorise, oui, d'accord,
c'est excédentaire, vous pouvez le vendre.
M. Dubé : M. le Président...
c'est qu'il n'y a tellement pour beaucoup de cas que... C'est pour ça que je
demandais à Daniel Desharnais, pardon... Daniel, peux-tu juste donner l'ordre
de grandeur, lorsqu'on parle, quand s'est fait Grace Dart.
M. Desharnais (Daniel) : Sur la
vente de Grace Dart, on mentionne que c'est environ 10 millions qui a été versé
à la fondation, qui assume la gestion de Grace Dart. Mais je ne sais pas s'il y
avait eu un investissement gouvernemental, je présume que non, à cet égard-là,
lors de la vente.
M. Dubé : Donc, il faudrait
qu'il y ait... Bien, en tout cas, moi, ma réaction à votre question, là, qui
est pertinente, s'il y avait une contribution, par exemple, gouvernementale,
bien, il faudrait qu'il y ait une négociation pour dire, bien, O.K.
Une voix : Proportionnelle.
M. Dubé : Proportionnelle, je
pense que c'est le bon mot, de dire : Écoutez, on a mis 50 millions dans
cet immeuble-là, qui en vaut 300, libérez-nous notre 50 millions, puis on vous
laissera faire ce que vous voulez avec... Écoutez, je pense, ce serait ça, le
principe, mais ce n'est tellement pas arrivé souvent.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
Dans les cas où est-ce qu'il y aurait eu un investissement, dans l'immeuble,
fait par le gouvernement, fait par des contribuables, mais, naturellement, il y
aurait une proportion qui reviendrait sur l'investissement qui a été fait par
les contribuables et le reste irait à la fondation. On me mentionne que, dans
le cas de Grace Dart, il n'y avait pas de somme qui a été récupérée par le
gouvernement, c'est l'entièreté de la vente qui a été remise à la fondation.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 292... Oui. Oh! excusez-moi.
M. Fortin :C'est bizarre que les montants, les montants sont
relativement petits, là. Je parlais du CLSC d'Ormstown tantôt. La ville décide
d'élargir la rue pour mettre une piste cyclable ou peu importe. Il y a une
partie du terrain du CLSC qui est expropriée. Il y a une compensation qui est
offerte au CLSC d'Ormstown donc au Centre de santé services sociaux du
Haut-Saint-Laurent. Ce n'est pas des grosses sommes, là. Donc là, c'est
parfait. Ces sommes-là, on va les mettre dans le fonds, le fonds de la
fondation. Mais là ils sont obligés de faire une de ces cinq ou six affaires-là
avec ces sommes-là qui sont relativement petites. Est-ce que... Tu sais, je
comprends, quand on parle de 10 millions, là, Grace Dart, là, 10 millions,
parfait, bien, on va acheter quelque chose d'autre ou on va mettre ce10
millions là vers des activités de recherche, on va l'investir dans des
activités. Mais, si on vient qu'à parler de plus petites sommes, tu sais, je ne
sais pas, moi, ça peut être...
M. Dubé : De plus petites
sommes.
M. Fortin :...de plus petites sommes. Je vous donne l'exemple, là, le
CLSC d'Ormstown se fait exproprier une petite partie de son terrain par la
municipalité, parce qu'ils veulent agrandir la rue, par exemple. Ils ont, je ne
sais pas, moi, 10, 15, 20 000 dollars.
M. Dubé : Non, ça peut être
un cas, ça.
M. Fortin :Mettre 10, 15 ou 20 000 $ pour une activité de
recherche, tu sais, on n'ira pas bien, bien loin, là, mettre 10, 15,
20 000 $ pour l'achat ou l'installation d'un bâtiment, on n'ira pas bien,
bien... Donc, est-ce que c'est, tu sais, quand on a des petites sommes, est-ce
que ça, c'est l'entièreté des choses que les fondations dans lesquelles ils
peuvent dépasser? Dans le fond, je ne veux juste pas qu'une fondation soit, tu sais,
limitée par la chose, là, après.
Le Président (M. Provençal)
:Votre question est très bonne. M.
Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, il y a, dans les dispositions qui sont prévues, il y a quand même des
choses qui sont quand même assez larges, qui sont liées à une mission générale
qu'on trouve en santé et services sociaux, comme l'amélioration de la qualité
de vie des usagers de l'établissement, ça pourrait être investi, là. Mais, en
même temps, je veux dire, la corporation décide aussi du moment qu'elle va
faire un investissement, donc elle pourrait garder ces sommes-là pendant un
certain temps puis l'investir quand elle le souhaite.
M. Fortin :Puis dire : Dans mon investissement de 1 million,
bien, il y a 10 000, là, qui vient de la municipalité, on va le mettre
là-dedans.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, ou faire une levée de fonds pour d'autres choses aussi, pour joindre un
montant plus élevé.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : C'est un bon point.
Merci, Daniel.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'article...
Le Président (M. Provençal)
:...292 amendé, est-ce que ce dernier
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 293.
M. Dubé : Certainement. J'y
arrive. 293 : «À la demande d'un ou de plusieurs groupes formés d'employés
ou de professionnels oeuvrant au sein d'une installation d'un établissement regroupé
ou de personnes appartenant à un milieu qu'il dessert, Santé Québec doit
constituer pour cet établissement un seul comité consultatif chargé de faire
des recommandations au conseil d'administration de Santé Québec sur les moyens
à mettre en place pour préserver le caractère culturel, historique,
linguistique ou local de cet établissement et d'établir, le cas échéant, les
liens nécessaires avec les fondations de l'établissement ainsi qu'avec les
responsables des activités de recherche.
«Ce comité est composé de sept membres qui
ont les qualités requises pour en exécuter le mandat et qui sont nommés par le
conseil d'administration de Santé Québec. À cette fin, le conseil
d'administration doit inviter les groupes intéressés à lui fournir des listes de
noms parmi lesquels il choisit les membres du comité.
«Le comité doit établir ses règles de
fonctionnement.»
Je veux juste être certain...
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y a pas d'amendement.
M. Dubé : Non, non, je
comprends. Je veux juste être certain...
Des voix : ...
M. Dubé : Je veux juste être
certain que... de l'information. Je me... On n'a pas d'impact du tout avec nos
fondations, nos centres de recherche...
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non.
• (18 h 20) •
M. Dubé : Non, parce que ça
prend l'autorisation du conseil. Vous me suivez? Excusez-moi, là, je vais juste
vérifier quelque chose avec...
(Consultation)
M. Dubé : Excusez-moi,
j'avais une vérification à faire, puis il n'y a pas de...
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 293?
M. Dubé : Est-ce que je l'ai
mentionné, que c'était 148 de LMRSSS?
M. Desharnais (Daniel) : ...il
me regardait puis il riait. Ça me rappelle des souvenirs.
M. Dubé : Oui, je peux
imaginer, je peux imaginer.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre... S'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'article 293 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, nous allons à la section
sur les établissements privés, où on aura les articles 294 à 305. Alors,
je vous invite à nous faire lecture de l'article 294.
M. Dubé : Peut-être, avant de
commencer, parce que je pense qu'on le fait assez bien, là, s'entendre
qu'est-ce qu'on veut dire lorsqu'on parle d'établissements privés. Peut-être,
M. le Président... un peu comme on a fait tantôt, ça veut dire quoi, des
établissements regroupés, c'est quoi, cette terminologie-là. Peut-être...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que c'est...
M. Dubé : Bien, moi, je pense
que...
Le Président (M. Provençal)
:...M. le sous-ministre Desharnais?
M. Dubé : ...il connaît pas
mal ça, là. On pourrait lui demander de nous faire une petite description de...
Parce que, quand on entend établissements privés, on peut peut-être penser à
autre chose, puis je pense qu'il faut peut-être bien le contenir. Puis après
ça, je vous dirai, il y en a peut-être quelques-uns qu'on doit suspendre étant
donné qu'ils font référence à des articles qui ont été suspendus.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème.
M. Dubé : Je vais laisser M.
Desharnais... Me Desharnais...
M. Desharnais (Daniel) : Non,
je ne suis pas maître, mais Me Paquin peut... pourra peut-être m'aider par
contre sur cette question-là, mais...
M. Dubé : ...rapidement...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
rapidement, bien...
M. Dubé : ...des exemples...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
des exemples d'établissements privés...
M. Desharnais (Daniel) : ...et
il y aurait... Me Paquin, n'hésitez pas à me corriger...
M. Paquin (Mathieu) : Les
Shriners.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
les Shriners, c'est des établissements privés. Également, des CHSLD privés
actuellement. Il y aurait également des CMS, si je ne me trompe pas?
M. Paquin (Mathieu) : Non,
pas des CMS.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
pas des CMS? O.K., je pense que... Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : Michel-Sarrazin.
M. Desharnais (Daniel) : Michel-Sarrazin,
oui, c'est vrai, des maisons...
Le Président (M. Provençal)
:...de soins palliatifs.
M. Desharnais (Daniel) : ...de
soins palliatifs. Me Paquin, je vous céderais le relais, si vous avez d'autres
exemples.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin. Probablement que
vous connaissez toute la liste de la province de Québec, alors on va vous
laisser aller.
M. Paquin (Mathieu) : Détrompez-vous,
M. le Président, je ne connais pas toute la liste des établissements privés.
Mais, essentiellement, pour essayer de décrire, de façon générale, qu'est-ce
qu'on a dans les établissements privés, ce sont, en fait, généralement, des
personnes morales privées, qui vont exercer quatre des cinq missions qu'on
retrouve, généralement, dans les établissements publics, donc centres
hospitaliers, centres de réadaptation, CLSC et CHSLD. Dans le cas du CLSC, il y
en a un, c'est la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, qui est un
CLSC privé. CHSLD, il y en a plusieurs. Des centres hospitaliers, il y en a
peu. Et puis centres de réadaptation, il y en a un certain nombre, mais je
n'aurais pas la liste, par coeur, à fournir, par contre.
M. Dubé : C'est le
principe...
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président. C'est le principe que je viens de vous présenter.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais poser une question, moi,
pour... une question de planification : Quand on va traiter de la notion
des établissements privés, est-ce qu'on parle d'établissements privés
conventionnés, ou non conventionnés, ou ce sont des deux? Ma question n'est
peut-être pas bonne, là, mais... Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, ici, dans le chapitre qu'on s'apprête à entamer, on vise
tous les établissements privés.
Le Président (M. Provençal)
:Ça répond à ma question. Alors, 294,
M. le ministre.
M. Dubé : Peut-être juste un
dernier... Bien, juste vous demander la permission de suspendre — vous
avertir à l'avance, M. le Président, étant donné votre grande patience — des
articles, qu'il faudrait suspendre en raison de ce qui a déjà été fait.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je vais les noter immédiatement.
M. Dubé : 295, parce qu'il y
a un renvoi à 120 à 124. D'accord? On demande de suspendre 295. Et 296 à 298,
qui fait le lien avec 295.
Le Président (M. Provençal)
:296 à 298?
M. Dubé : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Dubé : Tandis que 295, je
le répète, là, fait référence à 120 à 124, qui ont été suspendus.
Le Président (M. Provençal)
:Excellent. Alors...
M. Dubé : Et cette
section-là... je ne veux pas abuser de votre...
Le Président (M. Provençal)
:Non, c'est parce que j'ai un certain
empressement.
M. Dubé : Oh! je sens ça,
puis ça va très bien. Je veux juste dire un peu ce qu'on a fait, le point, à
l'heure du midi. On avait dit qu'on faisait les établissements regroupés, qui
étaient 282 à 293. On a fait les établissements privés, 294, et là on va
jusqu'à 321.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Dubé : C'est cette
section-là qu'on appelle le chapitre III, de cette section-là. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : O.K., c'est beau.
Alors, on y va?
M. Fortin :...de définition d'établissement privé, là. Vous avez fait
état de CHSLD, de maisons de soins palliatifs, d'hôpitaux, et puis il y en a un
quatrième, j'oublie, c'est...
Des voix : CLSC.
M. Fortin :...CLSC, oui, Pointe-Saint-Charles. O.K. Pardon?
Des voix : ...réadaptation.
M. Fortin :Oui. Bien, il y en a cinq, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Une
correction, M. le Président, parce qu'on a parlé de maisons de soins
palliatifs. En fait, on a parlé de la Maison Michel-Sarrazin, qui est une
maison de soins palliatifs, mais qui est, en fait, un centre hospitalier,
alors... Parce qu'il faut faire attention, toutes les maisons de soins
palliatifs ne sont pas, forcément, des établissements. Michel-Sarrazin en est
une, parce que c'est un centre hospitalier.
M. Fortin :O.K. Donc, on parle d'hôpitaux, du CLSC de
Pointe-Saint-Charles, de CHSLD, de ressources de réadaptation.
M. Paquin (Mathieu) : Centres
de réadaptation, oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :O.K. Non, j'essaie de penser... Des OSBL, là, qui
remplissent l'un ou l'autre de ces rôles-là ne se retrouvent pas comme
établissements privés, là. Tu sais, je vous donne un exemple bien simple. Moi,
dans mon comté, il y a un OSBL qui est, essentiellement... bien, honnêtement,
c'est pas mal un...
M. Fortin :...ça, c'est pas mal dans les mêmes eaux qu'un CHSLD au
niveau de ce que ça l'offre comme services. Mais est-ce que ça se retrouverait
sous un établissement privé?
M. Dubé : Jusqu'à ce qu'elle
est la propriété d'un OSBL, c'est ça que vous demandez?
M. Fortin :
Oui. Bien, c'est parce que le mandat n'est pas dit similaire. Le mandat n'est
pas si loin que ça quand je pense à ce qu'ils offrent comme services versus ce
qu'un CHSLD de petite taille, mais privé, pourrait offrir comme services.
M. Dubé : ...
M. Fortin :
Oui. Ça, là, des maisons de soins palliatifs, j'y pense, là, mais vous me
dites que les maisons de soins palliatifs, de façon générale, ce n'est pas
inclus, là.
M. Desharnais (Daniel) : Mais
ça ne serait pas plus de type mission résidence pour personnes âgées ou...
M. Fortin :Bien, c'est là que ça... c'est là que ça devient... disons,
les eaux sont peut-être brouillées, là, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Parce
que les CHSLD, il y a certaines choses qui encadrent la mission choses qui
encadrent la mission CHSLD, dont les règles d'admission, et tout ça, quand
c'est dans le réseau public.
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Puis,
il y a certains profils de clientèle qui sont admis en CHSLD, ça fait que, là,
des fois, la ligne peut être mince entre un OSBL qui offre des services dans le
cadre d'une offre de service de résidences de personnes âgées. Ça dépend du niveau
de services.
M. Fortin :Même si ses résidents sont référés par le réseau public,
là? C'est le réseau public y réfère des résidents.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
peut arriver si, dans le cas des RPA, selon le profil de la personne, si son niveau
de soins nécessite des soins dans une unité prothétique qui est dans une RPA,
ça pourrait arriver, oui, qu'il y ait des contrats de service qui seront...
M. Fortin :O.K. O.K. Je n'ai pas de problème. On peut procéder, M. le
Président, là, je...
Le Président (M. Provençal)
:294, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors : «Un établissement privé doit déterminer son organisation
administrative, professionnelle et scientifique.»
Alors, le commentaire : cet article prévoit
qu'un établissement privé détermine son organisation. Et il n'y a pas
d'amendement, et je...
Le Président (M. Provençal)
:Et vous aurez 294.1 qui va être un
nouvel article.
• (18 h 30) •
M. Dubé : Non. J'essayais de
voir, Me Paquin, s'il y avait quelque chose dans la LSSSS.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Dubé : Je pense que c'est
dans l'article 183. C'est ça?
Une voix : Oui.
M. Dubé : Mais on ne le voit
pas dans notre document, par exemple, hein? Tu l'as, toi? Tu l'as vu où? Non,
mais moi, je ne le vois pas pour une raison que j'ignore, là. Me Paquin,
voulez-vous y aller, s'il vous plaît?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : J'aimerais,
j'apprécierais.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, et on en a déjà discuté, là, le plan d'organisation, il
n'est pas repris tel quel dans le projet de loi n° 15, mais il y a
certaines dispositions qui vont parler de l'organisation. Dans la LSSSS,
actuellement, les dispositions qui s'appliquent aux établissements vont tantôt
s'appliquer à tous les établissements, tantôt s'appliquer seulement aux
établissements publics, et il n'y a pas de division parfaitement claire et
limpide dans la loi.
Alors, ici, on a un chapitre qui est à
part. Si on regarde, le tableau, on va, à 294, mettre en en vis-à-vis
l'article 183 qui est le même qui s'applique aux établissements publics,
qui dit : «Ils doivent préparer un plan d'organisation». Ici, en fait, ce
que 294 fait, c'est effectivement il se veut la reprise, en quelque part, de la
substance de 183, et c'est aussi ce qui correspond à... ou l'équivalent de,
parce que ce n'est pas textuellement la même chose, de 131 pour les établissements
publics. Donc, de dire bien il y a quelqu'un, quelque part, qui doit déterminer
l'organisation administrative, professionnelle et scientifique de
l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Interventions sur le 294? Oui,
M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui. Bien,
c'est parce que je vous avais fait signe tantôt, mais vous ne m'aviez pas vu,
alors... Non, non, mais ça va, là. Ça va. On n'en est pas là, M. le Président.
Je ne vous en tiendrai pas rigueur certainement. Puis je ne ferai pas tous les
établissements, là, pour essayer de tous les placer sur la carte de ce qui est
privé ou pas, mais je pense, par exemple, à une institution assez unique qui
est dans ma circonscription et qui s'appelle Le Phare, Enfants et Familles qui
est un centre de soins palliatifs pour enfants. Ça, ça... de mémoire, c'est un
OBNL, mais c'est privé, ce n'est pas lié directement au CIUSSS que je sache en
tout cas, là. Donc ça, ça se qualifierait d'établissement privé dans ce cas-ci.
M. Dubé : M. Desharnais,
c'est-tu un centre de répit? Avez-vous dit que c'était un centre de répit ou un
centre de soins palliatifs?
M. Marissal : Palliatifs,
mais pour enfants.
M. Dubé : O.K. Ce n'est pas
un centre de répit. Excusez-moi parce qu'il y a un phare qui est un centre de
répit.
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Peut-être...
M. Marissal : Bien, par le
fait même, il y a le répit, mais c'est pour les enfants qui sont vraiment en
fin de vie, là. Ce n'est pas...
M. Dubé : O.K. J'étais
peut-être...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Comme
Me Paquin l'a expliqué...
18 h 27 (version révisée)
M. Fortin :...ça, c'est pas mal dans les mêmes eaux qu'un CHSLD au
niveau de ce que ça l'offre comme services. Mais est-ce que ça se retrouverait
sous un établissement privé?
M. Dubé : Jusqu'à ce qu'elle
est la propriété d'un OSBL, c'est ça que vous demandez?
M. Fortin :Oui. Bien, c'est parce que le mandat n'est pas dit similaire.
Le mandat n'est pas si loin que ça quand je pense à ce qu'ils offrent comme
services versus ce qu'un CHSLD de petite taille, mais privé, pourrait offrir
comme services.
M. Dubé : ...
M. Fortin : Oui. Ça, là, des maisons de soins palliatifs, j'y pense,
là, mais vous me dites que les maisons de soins palliatifs, de façon générale,
ce n'est pas inclus, là.
M. Desharnais (Daniel) : Mais
ça ne serait pas plus de type mission résidence pour personnes âgées ou...
M. Fortin :Bien, c'est là que ça... c'est là que ça devient... disons,
les eaux sont peut-être brouillées, là, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Parce
que les CHSLD, il y a certaines choses qui encadrent la mission choses qui
encadrent la mission CHSLD, dont les règles d'admission, et tout ça, quand c'est
dans le réseau public.
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Puis,
il y a certains profils de clientèle qui sont admis en CHSLD, ça fait que, là,
des fois, la ligne peut être mince entre un OSBL qui offre des services dans le
cadre d'une offre de service de résidences de personnes âgées. Ça dépend du
niveau de services.
M. Fortin :Même si ses résidents sont référés par le réseau public,
là? C'est le réseau public y réfère des résidents.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
peut arriver si, dans le cas des RPA, selon le profil de la personne, si son
niveau de soins nécessite des soins dans une unité prothétique qui est dans une
RPA, ça pourrait arriver, oui, qu'il y ait des contrats de service qui
seront...
M. Fortin :O.K. O.K. Je n'ai pas de problème. On peut procéder, M. le
Président, là, je...
Le Président (M. Provençal)
:294, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir. Alors :
«Un établissement privé doit déterminer son organisation administrative,
professionnelle et scientifique.»
Alors, le commentaire : cet article prévoit
qu'un établissement privé détermine son organisation. Et il n'y a pas d'amendement,
et je...
Le Président (M. Provençal)
:Et vous aurez 294,1 qui va être un
nouvel article.
M. Dubé : Non. J'essayais de
voir, Me Paquin, s'il y avait quelque chose dans la LSSSS.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Dubé : Je pense que c'est
dans l'article 183. C'est ça?
Une voix : Oui.
M. Dubé : Mais on ne le voit
pas dans notre document, par exemple, hein? Tu l'as, toi? Tu l'as vu où? Non,
mais moi, je ne le vois pas pour une raison que j'ignore, là. Me Paquin,
voulez-vous y aller, s'il vous plaît?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : J'aimerais, j'apprécierais.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, et on en a déjà discuté, là, le plan d'organisation, il
n'est pas repris tel quel dans le projet de loi n° 15, mais il y a
certaines dispositions qui vont parler de l'organisation. Dans la LSSSS,
actuellement, les dispositions qui s'appliquent aux établissements vont tantôt
s'appliquer à tous les établissements, tantôt s'appliquer seulement aux
établissements publics, et il n'y a pas de division parfaitement claire et
limpide dans la loi.
Alors, ici, on a un chapitre qui est à
part. Si on regarde, le tableau, on va, à 294, mettre en en vis-à-vis l'article 183
qui est le même qui s'applique aux établissements publics, qui dit : «Ils
doivent préparer un plan d'organisation». Ici, en fait, ce que 294 fait, c'est
effectivement il se veut la reprise, en quelque part, de la substance de 183,
et c'est aussi ce qui correspond à... ou l'équivalent de, parce que ce n'est
pas textuellement la même chose, de 131 pour les établissements publics. Donc,
de dire bien il y a quelqu'un, quelque part, qui doit déterminer l'organisation
administrative, professionnelle et scientifique de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Interventions sur le 294? Oui,
M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui. Bien, c'est
parce que je vous avais fait signe tantôt, mais vous ne m'aviez pas vu,
alors... Non, non, mais ça va, là. Ça va. On n'en est pas là, M. le Président.
Je ne vous en tiendrai pas rigueur certainement. Puis je ne ferai pas tous les
établissements, là, pour essayer de tous les placer sur la carte de ce qui est
privé ou pas, mais je pense, par exemple, à une institution assez unique qui
est dans ma circonscription et qui s'appelle Le Phare, Enfants et Familles qui
est un centre de soins palliatifs pour enfants. Ça, ça... de mémoire, c'est un
OBNL, mais c'est privé, ce n'est pas lié directement au CIUSSS que je sache en
tout cas, là. Donc ça, ça se qualifierait d'établissement privé dans ce cas-ci.
M. Dubé : M. Desharnais, c'est-tu
un centre de répit? Avez-vous dit que c'était un centre de répit ou un centre
de soins palliatifs?
M. Marissal : Palliatifs,
mais pour enfants.
M. Dubé : O.K. Ce n'est pas
un centre de répit. Excusez-moi parce qu'il y a un phare qui est un centre de
répit.
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Peut-être...
M. Marissal : Bien, par le
fait même, il y a le répit, mais c'est pour les enfants qui sont vraiment en
fin de vie, là. Ce n'est pas...
M. Dubé : O.K. J'étais
peut-être...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Comme
Me Paquin l'a expliqué...
18 h 30 (version non révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...tantôt,
les maisons de soins palliatifs ne sont pas considérées comme des
établissements. On faisait référence à la Maison Michel-Sarrazin, qui était
considérée comme un hôpital, donc ça ne serait pas considéré comme un
établissement privé au sens des articles qui sont présentés.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Parce que c'est
soins palliatifs.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Dubé : L'exception, c'est
Michel-Sarrazin.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
qui est considéré comme un hôpital.
Le Président (M. Provençal)
:À ce moment-ci, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 294? Sinon, est-ce que le 294 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, je vais avoir
besoin de votre consentement pour suspendre l'article 295.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah, excusez, avant... oui,
excusez-moi. On vient de me souligner que M. le ministre, vous voulez déposer
un amendement qui va introduire l'article 294.1.
M. Dubé : O.K.. Ne bougez
pas. Je ne le vois pas dans mon document, ça fait que... O.K.. Merci. Merci
beaucoup. Je ne l'avais pas dans mes documents. Alors, 294.1 se lit comme suit :
Insérer, après l'article 294 du projet de loi, le suivant : « 294.1. L'article 40 s'applique
avec les adaptations nécessaires à un établissement privé. »
Le commentaire, c'est le présent
amendement vise à ajouter l'article 40 aux articles visant les établissements
publics qui s'appliquent aux établissements privés. Cet article prévoit que des
activités des établissements sont exercées dans des centres et prévoit l'appellation
de ces centres selon le type d'activité exercé.
M. Fortin :C'est peut-être moi, M. le Président, je ne comprends pas
la façon dont le commentaire est écrit, puis le commentaire... c'est pour ma
compréhension, c'est pour notre compréhension collective, là, mais le présent
amendement vise à ajouter l'article 40 aux articles visant les
établissements publics qui s'appliquent aux établissements privés. Je suis-tu
tout seul dans ma gang, moi, là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin...
M. Dubé : Moi, je pense que
M. Paquin va nous éclairer.
Le Président (M. Provençal)
:C'est parce qu'on... ça peut amener
une certaine confusion d'introduire la notion du public à travers le privé.
M. Dubé : Entre autres.
Le Président (M. Provençal)
:Mais je pense qu'on veut faire un parallèle.
Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, si on regarde l'article 40 du projet de loi, on
vient dire : « Pour
l'application de la présente loi, tout lieu où sont concentrées les activités d'un
établissement de santé Québec nécessaire à la prestation de l'ensemble des
services visés à chacun des paragraphes suivants, est un centre dont l'appellation
est celle prévue à ce paragraphe, les centres de... les services communautaires
locaux, centre local de services communautaires, ainsi de suite. » Donc, on détaille dans quel
centre les services sont rendus, mais l'article 40, lorsqu'on le lit, il
ne vise que les établissements de Santé Québec, qui sont des établissements
publics. Pour que cette même classification là, simplement, s'applique aux
établissements privés, il faut qu'on lui fasse renvoi, d'où l'insertion de l'article 294.1.
M. Fortin :Donc, les établissements privés doivent offrir un de ces
services-là.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, exactement. On va regrouper les différents services qui vont se
retrouver... soit en services communautaires locaux, services hospitaliers,
services d'hébergement et de soins de longue durée, ainsi de suite, dans les
centres qui correspondent.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, je relis l'article 40.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui.
M. Fortin :Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Y a-t-il d'autres
interventions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement qui introduit l'article 294.1 est adopté? Adopté. Donc,
le nouvel article 294.1 est adopté.
Maintenant, j'ai besoin de votre
consentement pour suspendre l'article 295. Consentement. Pour suspendre
296? Consentement. Pour suspendre 297? Consentement. Et pour suspendre 298?
Consentement. Ce qui nous amène, M. le ministre, à 299.
M. Fortin :...je pense qu'il aurait voulu le faire pour le symbole.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Vous lisez dans mes
pensées. Mais, s'il avait fallu le faire, on l'aurait fait.
Le Président (M. Provençal)
:299.
M. Dubé : 299. Ne bougez pas,
une petite seconde, je l'ai dans mes papiers ici, merci, Étienne, je veux juste
aller le chercher ici pour être sûr. O.K. 299 : « Tout établissement privé doit se doter d'un code
d'éthique qui prévoit : premièrement, les droits des usagers,
deuxièmement, les pratiques, les conduites...
M. Dubé : ...attendu des
personnes qui, au sein de l'établissement, exercent des activités à l'endroit
des usagers
«3° les règles d'utilisation des
renseignements visés à l'article 321.
«L'établissement doit remettre une
reproduction de ce code d'éthique à tout usager qui l'héberge ou qui lui en
fait la demande.»
Donc, le commentaire : Cet article
prévoit l'obligation pour un établissement privé de se doter d'un code
d'éthique. Il indique ce sur quoi ce code doit porter, notamment le droit des
usagers et les pratiques attendues des personnes qui exercent des activités à
l'endroit des usagers. Et je mentionne que cet article reprend
l'article 233 de la loi sur la LSSSS, sensiblement dans les mêmes mots, je
pense. Me Paquin, oui? Ce qu'on voit dans vos documents aussi d'ailleurs.
Le Président (M. Provençal)
:On avait quelque chose de semblable
auparavant, qui était presque libellé de cette façon-là.
M. Dubé : 234 de la LSSSS,
exactement.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur le
299? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 299 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Article 300.
M. Dubé : «300. Un
établissement privé doit nommer un responsable de la qualité des services
cliniques.
«Ce responsable...» Excusez-moi, on dirait
que c'est gelé, mon affaire. Excusez-moi, là. Probablement que c'est l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:On est vraiment à l'article 303.
M. Dubé : 300, oui, oui. Il
doit y avoir quelque chose. «Un établissement privé doit nommer un responsable
de la qualité des services cliniques.
«Ce responsable doit notamment surveiller
et contrôler la qualité des services cliniques offerts aux usagers et veiller à
la détection en temps utile des situations anormales. Le responsable doit
disposer de l'autorité permettant de remédier avec diligence à une telle
situation ou d'un libre accès à la personne disposant d'une telle autorité.»
• (18 h 40) •
Est-ce que j'ai un amendement? Non, même
pas. Alors, le commentaire : Cet article prévoit l'obligation pour un
établissement de nommer une personne responsable de la qualité des services
cliniques. Il énonce, à son deuxième alinéa, les fonctions de ce responsable
dont la surveillance de la qualité des services cliniques offerts est de
veiller à la détection des situations anormales. Et ici on parle de faire une
harmonie avec l'article 132 du projet de loi. Je pense qu'on n'a pas
l'équivalent. On n'a pas de l'équivalent dans 300 dans la LSSSS.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ce n'est pas 132.
M. Dubé : 132, c'est de la
loi actuelle, pardon.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Oui, c'est ça. Parce
que j'étais allé voir, puis là...
M. Dubé : Voulez-vous le
regarder, là?
M. Fortin :...avait pas dans notre tableau, là. Mais dans la LSSSS,
là...
M. Dubé : Oui... Non, non.
M. Fortin :Ah! dans le projet de loi n° 15, là.
M. Dubé : Dans le projet de
loi n° 15, oui.
M. Fortin :O.K. On s'assure de la désignation pour chaque installation
d'une personne responsable de veiller à la bonne marche et à la détection des
situations anormales. O.K. Donc, ça, c'est l'équivalent pour le privé. Là, on
vient appeler ça un responsable de la qualité des services cliniques, là. On
lui donne un titre, j'imagine qu'on ne s'attend pas à ce que ce titre-là soit
exactement le même, mais c'est plus la fonction, là, de veiller à la détection
des situations anormales puis des services cliniques qui sont offerts aux
usagers, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement,
vous avez raison. Puis on vient reprendre quasiment de façon texto, là, ce qui
est prévu à l'article 132 : «Le responsable doit disposer de
l'autorité permettant de remédier avec diligence à une telle situation ou d'un
libre accès à la personne disposant d'une telle autorité.»
M. Fortin :Bien, j'imagine qu'ils en ont un déjà. J'imagine que la
plupart en ont, là, des établissements privés ont déjà quelqu'un qui surveille,
contrôle la qualité des services cliniques offerts.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Je
ne pourrais pas répondre avec exactitude avec la question... à la question,
mais je sais qu'il y a des obligations contractuelles, des fois, quand qu'on a
des ententes de service avec les établissements privés qui prévoient ce type de
dispositions là, mais je ne crois pas que c'était nécessairement prévu dans le
corpus législatif actuel. Donc, Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin...
M. Paquin (Mathieu) : ...en
fait, M. le Président, il y avait peut-être un certain flou dans la loi
actuelle ou un certain... Oui, effectivement, je pense que la seule façon de
l'exprimer, c'est un certain flou à savoir si les règles qui s'appliquait à cet
égard-là s'appliquaient seulement aux organismes publics ou aux établissements
privés, également.
De sorte qu'ici on vient préciser, en
ayant clairement un responsable clinique dans les établissements privés.
Puisque, par ailleurs, tous les établissements privés peuvent avoir des tailles
quand même très variables, c'est difficile d'imposer un modèle qui est celui de
la taille d'un établissement public de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : ...peut-être
que je me trompe, mais on dirait qu'on pourrait appeler ça l'article Herron,
là.
Des voix : ...
M. Dubé : Qui n'existait pas
dans la loi.
M. Marissal : Bien, c'est ça.
C'est pour ça que vous l'ajoutez, il n'existait carrément pas, hein? C'est quand
même...
M. Dubé : C'est pour ça que
je demandais à...
M. Desharnais (Daniel) : Il y
a, oui, le tristement célèbre cas Herron, mais il y a eu d'autres situations
qu'on a vécu durant la pandémie, concernant d'autres établissements, qui ont
été moins médiatisées, qui ont fait en sorte que, dans les réflexions qu'on a
faites lors de l'élaboration du projet de loi, on voulait qu'il y ait un
responsable qui soit nommé dans la loi.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:On a eu un établissement à
Saint-Romuald.
M. Marissal : C'est tout de
même assez incroyable que ça n'existait pas avant.
M. Dubé : Bien, ça fait
partie...
M. Marissal : En fait, ça
n'existe toujours pas, parce qu'on n'a toujours pas adopté le projet de loi
no15, mais ça...
M. Dubé : Mais ce que... je
ne sais pas si, Daniel, tu veux commenter, mais, si vous permettez, on demande,
en ce moment, aux P.D.G., depuis un certain temps, depuis la crise, de
s'assurer qu'il y a une personne, même si ce n'est pas dans la loi. Leur
responsabilité territoriale doit s'assurer que les gens, par exemple, dans ces
CHSLD privés, ont cette personne-là. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui c'est
tellement évident, là, d'avoir cette responsabilité clinique là. La qualité,
entre autres, mais, maintenant, de le mettre dans la loi, c'est comme la base.
M. Marissal : Oui, je suis
d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va M. le député?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article
300? S'il n'y a pas...
M. Fortin :Est-ce que l'idée, est-ce que le... pas l'idée, est-ce que
l'idéal, ici, ce n'est pas juste qu'il doive nommer quelqu'un, mais c'est que
cette personne-là doit être en lien régulier avec l'établissement, qu'elle
doit, je ne sais pas, faire rapport régulièrement à l'établissement, que cette
personne-là doit... C'est une chose de nommer, là, mais il me semble qu'on
doit, au-delà de ça, lui donner certaines responsabilités bien arrêtées.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, la... ce qu'on souhaite, dans ce cas-là, c'est que la... c'est la
responsabilité populationnelle de l'établissement qui s'exprime, donc c'est
dans les obligations de l'établissement, puis ça, on le fait, on le fait, je
l'ai fait, pas plus tard que ce matin, où on voit qu'il y a une montée des cas
COVID, j'ai bien indiqué au P.D.G., au comité de gestion du réseau, aux
présidents-directeurs généraux des établissements de s'assurer qu'ils soient en
contact avec les exploitants, les responsables des installations pour voir s'il
y a des problématiques particulières.
C'est plus... on veut avoir une personne
responsable sur le site, qu'elle soit clairement identifiée puis que le lien
s'établisse entre l'établissement et cette personne-là.
M. Fortin :O.K.. Et vous considérez que, justement, cette question-là,
de lien, là, est clairement établie à travers l'article 300? Parce que, moi,
l'article 300 me dit, essentiellement, qu'on doit nommer quelqu'un, puis qu'il
a des responsabilités internes, mais la question du lien est moins claire.
M. Dubé : ...on cherche
une...
Le Président (M. Provençal)
: L'article qui viendrait donner le filet de sécurité aux
questionnements du député de Pontiac?
M. Dubé : C'est-tu 345? Une
petite minute.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, bien, au niveau des
responsabilités des établissements.
M. Dubé : Oui, parce que, là,
ici, on identifie, le député l'a bien dit, c'est qui la personne. Parce que,
déjà, avant, il y avait un enjeu, on ne savait pas s'il y avait une personne
qui était effectivement identifiée. Là, maintenant...
M. Dubé : ...qui était
effectivement identifiée. Là, maintenant, la question qu'il pose, c'est :
Quelle est la responsabilité de l'établissement territorial, c'est-à-dire de
l'établissement du CIUSSS par rapport à ces établissements privés là? On le fait
au niveau des établissements publics, mais on va trouver la place où...
Le Président (M. Provençal)
:Parce que, quand on regarde votre
projet de loi, au niveau de l'article 345, on va tomber dans la section des
responsabilités des établissements, mais ça va être territoriaux, mais je sais
que vous aurez même un amendement à cet article-là.
M. Dubé : Oui, effectivement.
M. Desharnais (Daniel) : À
l'article 346, on vient établir dans des responsabilités... des établissements
territoriaux et ceux du président-directeur général de l'établissement les
liens qui doivent être faits avec différents groupes, dont les établissements
privés.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, en
attendant, vous pouvez poser votre question.
M. Marissal : Oui. Là, on
parle d'un responsable de la qualité des services cliniques. Les problèmes,
là... Puis je pense aux CHSLD, là. Puis vous savez comme moi, M. le ministre,
vous êtes député aussi, là, que les gens viennent nous voir, des fois, dans nos
bureaux de comté, là. J'ai un cas, encore récemment, assez horrible, là, de
quelque chose qui s'est passé. Je n'en parlerai pas tout de suite aujourd'hui,
parce que je n'ai pas l'autorisation de le faire, puis je ne veux pas dévier le
débat, là. Mais les services cliniques, je comprends que c'est essentiellement
les services de santé, là. Mais est-ce qu'on inclut là-dedans, par exemple, tu
sais, les services alimentaires, la salubrité des lieux, l'accès, l'accès aux
visiteurs et aux proches aidants, la sécurité des résidants aussi? Est-ce qu'on
inclut ça? Parce qu'on a parlé à l'article précédent d'un code d'éthique, là.
Donc, les droits des usagers, ça va de soi, là. Mais le responsable de la
qualité, moi, je le comprends... En tout cas... Ou alors expliquez-moi ce que
c'est, «services cliniques».
• (18 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : On a
suspendu certains articles qui font référence, je crois, à la qualité. Là, il
faudrait que je... Excusez, je vais juste aller voir les articles qu'on a
suspendus, là, dans les différents comités...
M. Marissal : Moi, je suis
allé voir les articles qui s'en viennent, je ne suis pas allé voir ceux qu'on
avait suspendus, mais je n'ai rien trouvé de semblable dans ce que j'ai lu dans
les articles à venir, à moins que j'aie...
Le Président (M. Provençal)
:Dans les articles précédents...
M. Marissal : ...peut-être
mal lu, là aussi, là. Ça se peut que j'aie lu vite, là.
M. Dubé : En parlant de
suspendre, peut-être qu'on pourrait suspendre peut-être une petite minute, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, ça me convient, je n'ai pas de
problème avec ça. Alors, suspension.
(Suspension de la séance à 18 h 51)
(Reprise à 18 h 59)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Suite
à... aux interventions qui ont été faites par les oppositions, particulièrement
par les derniers questionnements formulés par le député de Rosemont, il y a eu
une réflexion du côté de la partie ministérielle, alors, M. le ministre, je
vous cède la parole.
M. Dubé : oui. Alors, ce
qu'on voudrait préparer comme amendement, c'est assez simple. Et je vais vous
expliquer l'objectif, c'est de rendre la responsabilité de la qualité des
services, mais d'enlever le mot «cliniques». Parce qu'en parlant de la qualité
des services de façon globale, je pense qu'on rejoint tout ce que vous disiez.
On suggérerait... C'est pour ça que je voulais vous en parler avant de préparer
l'amendement, puis la suggestion du président est bonne, mais on laisserait
quand même, dans le deuxième paragraphe... Parce qu'on dit «notamment
surveiller, contrôler la qualité des services cliniques offerts», dans le
premier paragraphe, on parle de qualité des services, mais dans... on garderait
le «notamment». Ça fait que je pense qu'on couvre les deux. Parce qu'il était
important pour nous... Alors, quand vous parlez de services alimentaires, et
cetera... ça fait qu'on pourra le discuter au moment de l'amendement.
Mais je trouvais que votre point était bien
important, puis c'est pour ça qu'après avoir bien discuté avec nos légistes, on
s'est dit on est mieux d'élargir. Alors, si vous voulez, on peut le préparer.
On peut le préparer en votre nom, si vous voulez, là, je... comme on fait
habituellement. Mais j'apprécie beaucoup la suggestion que... ou la question
que vous avez faite là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Étant donné qu'on va préparer
l'amendement, puis que je veux vraiment capitaliser sur le temps qu'on passe en
commission, je vous demanderais la... votre consentement pour suspendre
l'article 300. Puis on pourra travailler l'article 301 de façon à ce
que l'amendement soit préparé par les légistes. Oui, allez-y, M. le député.
M. Marissal : Oui. On a
l'objectif d'adopter cet article-là, là. Je ne veux pas étirer pour étirer, là,
mais moi, je peux accepter ça, l'amendement qui est proposé. Ça, ça va être
l'amendement le plus court de l'histoire, là. On enlève un mot. Mais qu'est-ce
que vous pensez de : «un établissement privé doit nommer un responsable de
la qualité des services et de l'environnement»? Je ne parle pas
d'environnement, la crise climatique, là, je parle de l'environnement des
lieux. Ce n'est peut-être pas le bon terme.
Parce que moi, ce qui m'est souvent
rapporté, puis j'ai un cas en ce moment, là, dans Rosemont, c'est quelqu'un qui
a bien de la misère aller voir sa femme. Puis, il a bien du trouble avec des
autorités du CHSLD. Puis les proches aidants ont souvent ce genre de problèmes
là. Il s'agit, là, de l'environnement, ce n'est pas un service. Ce n'est pas un
service qui est fourni par...
M. Dubé : ...
M. Marissal : Bien,
l'environnement hostile, on ne le laisse pas accéder, c'est compliqué, il a
toujours l'air de déranger. Il y a toujours quelqu'un pour lui passer un
commentaire : vous êtes encore ici, vous, des affaires comme ça. Parce que
ça devient tellement important, la proche aidance,dans ces milieux-là, qu'il
faut que les gens soient capables d'accepter...
M. Dubé : ...comprendre votre
point parce que je pense qu'on a la réponse, là. Mais...
Le Président (M. Provençal)
:Tu as raison, là, pour ça.
M. Dubé : Me Paquin
peut-être, là-dessus avant qu'on...
Le Président (M. Provençal)
:Paquin ou... Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, en écoutant le député, j'en viens à la conclusion que
lorsqu'on parle de services pour les cas de figure qui ont été présentés, ce
serait couvert. Si le personnel n'est pas invitant, empêche un proche aidant
d'arriver, personnel fait partie des gens qui fournissent des services. Donc,
la qualité des services, il faut l'interpréter largement. C'est une disposition
qui est là pour protéger le public. Elle s'interprète de façon large et
libérale. Normalement, ça devrait être couvert dans les services.
M. Marissal : Ça me va. Si
vous pensez qu'on couvre, allons-y ainsi, là.
M. Dubé : C'est pour ça qu'on
a pris le temps de dire: est-ce que «qualité des services» est assez large pour
pouvoir englober tout ça.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Content d'entendre
votre point. Alors, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a consentement pour
suspendre temporairement l'article 300? Consentement?
Des voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Et on irait à l'article 301, M.
le ministre...
19 h (version non révisée)
M. Dubé : ...beau
travail. Alors, 301. Un établissement privé doit nommer un responsable de la
qualité des... Je suis en train de lire 300. Excusez-moi. Excusez-moi. Là, je
me reconnaissais, je dis...
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, je l'aime,
le 300. Il est... Il faut que je décolle. Il faut que je décolle le 300. Merci,
M. le député.
«Un établissement privé qui exploite un
centre hospitalier, un centre d'hébergement et de soins de longue durée ou un
centre de réadaptation doit nommer un directeur des soins infirmiers qui doit
être une infirmière ou un infirmier;
«Santé Québec peut exempter un
établissement privé de l'obligation de nommer un tel directeur lorsque le
nombre de lits dont cet établissement dispose dans ses installations pour l'hébergement
des usagers ne justifie pas qu'un tel directeur soit nommé.
«Elle peut en outre exempter un
établissement privé qui exploite un centre de réadaptation de cette obligation
si la nature des services qu'il fournit ne justifie pas qu'un tel directeur
soit nommé.»
J'y vais pour le commentaire. Cet article
prévoit l'obligation pour un établissement privé de nommer un directeur des
soins infirmiers lorsqu'il exploite un centre hospitalier, un centre d'hébergement
et de soins de longue durée ou un centre de réadaptation. Il précise que ce
directeur doit être une infirmière ou un infirmier. Il ajoute à sa deuxième et
troisième alinéa qu'un tel établissement peut néanmoins être exempté de cette
obligation par Santé Québec dans certaines circonstances.
M. Fortin :...quand
on parle d'infirmières, là, plus tôt dans un autre article, vous nous avez dit :
Là, on va jouer ceinture, bretelles, on va dire infirmières, infirmières
praticiennes spécialisées, infirmières auxiliaires. Mais dans la définition que
vous aviez déjà, ça incluait les trois. Ça, c'est... On a fait ça dans un
article de ce matin, là, rappelez-vous, là. Donc là, je dois comprendre, que la
personne qui est nommée directeur/directrice des soins infirmiers peut être une
IPS ou une auxilière.
M. Dubé : Je pense que c'est
dans le sens large, mais je demanderais peut-être à Me Paquin ou à... Vous avez
compris la question?
M. Paquin (Mathieu) : Oh
oui! M. le ministre... M. le Président, j'ai très bien compris la question.
Sans doute, ça peut être une IPS. Je voudrais peut-être faire une vérification
pour l'infirmière auxiliaire. Bon. Alors, on me répond sans l'ombre d'un doute
derrière : Non, ça ne pourrait pas être une infirmière auxiliaire.
M. Fortin :O.K. Mais ça pourrait être une IPS.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :C'est-tu du clair comme c'est là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Bien, expliquez-le-moi. Parce que tantôt... Tantôt, on a eu
la même discussion, là, sur la définition d'infirmier puis on a dit :
Bien, on va le spécifier. On va dire IPS et infirmière auxiliaire. Mais pour
nous c'est toute la même affaire. Là, ici, on ne le spécifie pas. Alors, vous
pouvez juste peut-être m'expliquer, ce qui légalement justifie votre propos.
M. Paquin (Mathieu) : Pas
moi, M. le Président, mais j'ai un collègue qui pourrait le faire.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je donne la... à Maître...
M. Paquin (Mathieu) : Côté.
Le Président (M. Provençal)
:...Côté. D'accord. Me Côté, s'il
vous plaît.
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui. En fait, l'article 250, le deuxième
alinéa, dit que le directeur des soins infirmiers d'établissement doit être une
infirmière ou un infirmier. Une infirmière ou un infirmier, sans autre précision,
c'est un membre de l'Ordre des infirmières et des infirmiers. Les IPS sont des
infirmières membres de l'Ordre des infirmières et des infirmiers, mais les
auxiliaires ont leur propre ordre qui est autre que l'Ordre des infirmières et
des infirmiers. Donc, si on dit «infirmière», sans autre précision, on réfère
vraiment à l'Ordre des infirmières et des infirmiers. Si on dit «auxiliaire»,
là, on couvre les auxiliaires. Puis on a dit dans un autre article, là, que
je... dont je cherche le numéro, mais qu'on couvrait les infirmières
auxiliaires par le conseil des infirmières et des infirmiers. Mais ce ne sont
pas des infirmières, infirmiers tout court. Ils sont vraiment le... C'est
vraiment une profession à part.
M. Fortin :O.K. C'est ça. L'intention du législateur, c'est de dire
«une infirmière ou une infirmière praticienne spécialisée».
Pourquoi on exempterait un établissement
privé de cette obligation-là? Puis là je comprends qu'on parle d'un centre
hospitalier, d'un centre d'hébergement de soins de longue durée, d'un centre de
réadaptation. Donc, on a déjà tassé le CLSC de Pointe-Saint-Charles, là. Donc,
dans les autres établissements privés, pourquoi on exempterait un établissement
de cette obligation?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : On
fait... Dans l'article, on fait référence au poste de direction de soins
infirmiers. L'exemption est faite en fonction d'un petit nombre de lits. Donc,
on est vraiment...
M. Desharnais (Daniel) : ...dans
des installations où est-ce qu'il y a de l'hébergement. Donc, c'est de
l'obligation d'avoir un poste de direction de soins infirmiers qui... pour
lequel on pourrait exempter certaines installations de petite taille. Mais ça
ne veut pas dire qu'il n'y a pas de soins infirmiers. C'est juste qu'on
n'exigerait pas la fonction de direction de soins infirmiers.
M. Fortin :O.K. Est-ce que le directeur ou la directrice des soins
infirmiers peut être le responsable de la qualité des services cliniques?
M. Desharnais (Daniel) : Juste...
Si le...
M. Fortin :Le directeur des soins infirmiers, indiqué à
l'article 301, peut-il également être responsable de la qualité des
services cliniques, identifiés à l'article 300?
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous que je cède la parole à
Me Paquin ou...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, peut-être juste une précision sur ma réponse tantôt. L'article 304
vient prévoir aussi, lorsqu'un établissement privé se prévaut de l'exemption de
nommer un directeur de soins infirmiers, prévue à l'article 301, il doit
alors nommer un responsable des soins infirmiers qui doit être une infirmière
ou un infirmier. C'est juste ça...
M. Fortin :C'est quoi la différence entre le directeur puis le
responsable? Ça coûte moins cher?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
sûr que s'il y a un poste de direction avec l'imputabilité, qui vient avec un
poste de direction, c'est différent.
M. Fortin :O.K. Pas de problème. Pas de problème. O.K. Je reviens à ma
question. Merci, M. Desharnais. Je reviens à ma question. Est-ce que le
directeur des soins infirmiers ou le responsable, identifié à
l'article 304, peut être le responsable de la qualité des services
cliniques?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. La réponse est oui, M. le Président. C'est à l'article 305.
On va prévoir que ça peut être cumulé.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
301? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Santé Québec
peut exempter un établissement privé l'obligation de nommer un tel directeur
lorsque le nombre de lits... Est-ce que c'est déterminé le nombre de lits?
• (19 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a deux éléments. Le nombre de lits dans
l'établissement va se retrouver dans son autorisation. Ça, c'est des
dispositions qui vont venir plus tard, qu'on va voir. Maintenant, quand le
nombre de lits ne justifie pas qu'un tel directeur soit nommé, la loi ne
détermine pas ce nombre-là. Santé Québec pourra avoir une réflexion là-dessus
pour savoir à quel niveau ça se place.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions... excusez-moi,
sur l'article 301? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 301 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, nous...
Consentement pour revenir à l'article 300.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Donc, à
l'article 300... qu'il y a un amendement qui est déposé maintenant par le
député de Rosemont.
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:On va le projeter à l'écran.
M. Dubé : L'amendement le
plus simple, mais tellement important.
Le Président (M. Provençal)
:Simple, mais qui donne un bon filet
de sécurité. Alors, M. le député.
M. Marissal :
Article 300 : Donc, supprimer, dans le premier alinéa de
l'article 300 du projet de loi, «cliniques».
Ça se lit ainsi : «Un établissement
privé doit nommer un responsable de la qualité des services.»
Le Président (M. Provençal)
:Et on a dit que «services» était
vraiment global.
M. Marissal : Un vaste
parapluie.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'amendement? Sinon, est-ce que l'amendement déposé par le député de Rosemont
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, est-ce que
l'article 300 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:J'aurais dû dire : Est-ce qu'il
y a des interventions avant...
M. Dubé : Excusez-moi.
Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:...sur l'article 300 amendé?
S'il n'y en a pas, est-ce que cet article 300 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Ce qui veut dire, M. le ministre, 302.
M. Dubé : «302. Sous
l'autorité immédiate du plus haut dirigeant d'un établissement privé, le
directeur des soins infirmiers exerce les fonctions suivantes :
1. surveiller et contrôler la qualité des
soins infirmiers dispensés par l'établissement;
2. s'assurer de l'élaboration des règles
applicables aux soins infirmiers qui tiennent compte de la nécessité de rendre
des services adéquats et efficients aux usagers ainsi que de l'organisation et
des ressources dont dispose l'établissement...
M. Dubé : ...«3° s'assurer de
la distribution appropriée des soins infirmiers dans l'établissement;
«4° planifier, coordonner et évaluer les
soins infirmiers en fonction des besoins de l'établissement;
«5° gérer les ressources humaines,
matérielles et financières sous sa gouverne;
«6° le cas échéant, tenir et mettre à jour
un registre des infirmières et des infirmiers habilités à exercer des activités
visées à l'article 36.1 de la Loi sur les infirmières et les infirmiers;
et
«7° assumer toute autre fonction que lui
confient le plus haut dirigeant de l'établissement.»
Est-ce que j'ai... ne bougez pas, est-ce
que...
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y a pas d'amendement.
M. Dubé : Je n'ai pas
d'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : Plus ici on est...
il n'y a pas d'équivalent, là. C'est vraiment la continuité de 300, là, de 301
aussi.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des commentaires de
la part de la partie ministérielle, non? Alors, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, je comprends qu'il y a une... que l'État ici vient
imposer à un employé du secteur privé des fonctions bien précises qui lui sont
imparties. Ça arrive, ça arrive régulièrement, là. Je peux penser à toutes
sortes de métiers différents, les agronomes, peu importe, là, qui ont des
obligations qui lui incombent, qui viennent de l'État. Mais le lien...
Qu'est-ce qui arrive, par exemple, dans la situation où il ne répond pas
adéquatement à l'une ou l'autre de ces fonctions-là? Par exemple, un jour
donné, s'il ne s'assure pas de la distribution appropriée des soins infirmiers
dans l'établissement une certaine journée, ou des médicaments, ou peu importe,
qu'est-ce qui... C'est quoi, le lien? Je comprends qu'il y a des impositions
qui sont faites, mais, dans la rétribution, ça vient comment?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qu'on vient préciser, c'est les obligations qu'on s'attend pour les
personnes responsables des soins infirmiers, le directeur des soins infirmiers.
C'est le même type de responsabilité qu'on s'attend qu'il y a dans les
établissements publics, ce qu'on n'avait pas, les mêmes obligations, pour les
établissements privés dans notre corpus législatif. On faisait beaucoup
confiance au conseil d'administration de l'établissement pour se régir,
s'autoréguler. Malheureusement, il y a eu des événements dans les dernières
années qui ont fait en sorte qu'on croyait bon, dans la réforme actuelle, de
venir préciser ce qu'on attend comme... à cet égard-là dans la loi. À votre
question, qu'est-ce qui arrive?, bien, naturellement, il y a plusieurs choses
qui peuvent arriver. Dans le cas des soins infirmiers, on peut loger une
plainte à l'ordre. Mais on vient camper le fait qu'il y a un responsable des
soins infirmiers puis il y a les obligations... il y a ces obligations-là,
qu'on retrouve également dans les mêmes obligations qu'on a pour les
établissements publics.
Le Président (M. Provençal)
:...considérant l'heure, je vous... on
reprendra à l'article 302 lors de nos prochains travaux.
Je suspends les travaux de la commission
quelques instants afin que les membres se réunissent en séance de travail dans
le cadre d'un autre mandat. Merci beaucoup pour votre contribution et votre
collaboration.
(Fin de la séance à 19 h 16)