Journal des débats (Hansard) of the Committee on Health and Social Services
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, March 23, 2023
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Vol. 47 N° 7
Clause-by-clause consideration of Bill 10, an Act limiting the use of personnel placement agencies’ services and independent labour in the health and social services sector
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Intervenants par tranches d'heure
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Zaga Mendez, Alejandra
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Zaga Mendez, Alejandra
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Blouin, Catherine
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Bogemans, Audrey
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Grondin, Agnès
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Zaga Mendez, Alejandra
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Zaga Mendez, Alejandra
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Zaga Mendez, Alejandra
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Blouin, Catherine
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Bogemans, Audrey
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Grondin, Agnès
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Zaga Mendez, Alejandra
14 h (version révisée)
(Quatorze heures cinq minutes)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leur
appareil électronique.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 10, Loi limitant le
recours aux services d'une agence de placement de personnel et à de la
main-d'œuvre indépendante dans le secteur de la santé et des services sociaux.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par Mme Grondin
(Argenteuil); M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par Mme Bogemans
(Iberville); Mme Poulet (La Porte) est remplacée par M. Tremblay (Dubuc); et M.
Marissal (Rosemont) est remplacé par Mme Zaga Mendez (Verdun).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux hier, le 22 mars, les échanges portaient sur un amendement
proposé par M. le ministre. Je vous rappelle que cet amendement introduirait un
paragraphe 2.1° à l'article 338.2 de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux, qui, lui, est introduit par l'article 1 du projet
de loi.
La parole était au député de Pontiac. M.
le député, aviez-vous une autre <intervention...
Le Président (M. Provençal)
:
...au député de Pontiac. M. le
député, aviez-vous une autre >intervention?
M. Fortin :Donnez-moi une seconde. Je me retrouve dans mes
amendements... les amendements du ministre.
Le Président (M. Provençal)
:L'amendement était en lien avec la
tarification, M. le député. On va le projeter à l'écran, d'ailleurs.
M. Fortin :O.K., oui. Là, je me souviens, M. le...
Le Président (M. Provençal)
:Bien là, il faudrait peut-être nous
donner une chance, madame, parce que...
Une voix : ...
M. Fortin :Mes yeux sont encore jeunes, mais ça étirait les limites de
ma jeunesse, ça, là, là.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Ça va. Merci beaucoup.
M. Fortin :O.K. Oui, O.K. Donc, dans le fond, là, ce que le ministre
est en train de nous dire, là, c'est que cet article-là lui permet d'établir
une tarification horaire maximale, essentiellement, pour chacun des... J'avais
encore quelques questions pour le ministre par rapport à ça. Là, est-ce qu'il
établit, dans ses... en quelque part dans ses... soit son article de loi, mais
sa réglementation, nécessairement, là...
Non. En fait, je vais m'y prendre d'une
autre façon. Dans l'arrêté de mars 2021, il y a toutes sortes de catégories
d'emploi, là : on parle des infirmières cliniciennes, les conseillers en
soins infirmiers, des IPS. Est-ce qu'on va... Puis la liste continue, là.
Est-ce qu'on va répliquer les professions qui sont mentionnées ici, à nos
points de référence 21, 22, 23, 23a, 24 et 25?
M. Dubé : ...M. le Président.
On est à l'aise...
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre, pouvez-vous vous
nommer et votre fonction, s'il vous plaît?
M. Paré (Daniel) : Oui,
Daniel Paré, sous-ministre associé, ressources humaines et rémunération, ministère
de la Santé et des Services sociaux. Bonjour. Ça fait que, oui, l'intention,
c'est d'être aussi détaillé, dans le projet de règlement, là, par profession, là,
un peu comme celles qui étaient... qui était identifiées, là, dans l'arrêté
ministériel. Et on pourrait même aller plus loin, encore là, là, selon d'autres
types d'emploi, parce que ça évolue, hein, ces domaines-là.
M. Fortin :Bien, c'était... vous êtes très habile, M. Paré, c'était ma
prochaine question. Parce que, là, on a une liste bien circonscrite, disons,
mais il y a d'autres gens qui sont affectés, là, par ce que le ministre nous
propose. Est-ce que c'est possible d'avoir une liste complète, à ce moment-ci,
des professions que vous visez? Parce qu'on le sait, qu'il y en a. Tu sais, on
a beaucoup parlé publiquement, là, puis là, j'y vais très, très, très
largement, mais on a beaucoup parlé des infirmières, des préposés aux
bénéficiaires, puis, dans les les listes que le ministre nous a fournies par
rapport au nombre d'employés d'agences dans chaque région, on fait référence à...
entre autres, à ces corps de métiers là. Les pharmaciens sont venus. Est-ce
qu'il y a... Est-ce que vous pouvez nous donner la liste d'emplois, de types
d'emploi qui vont être couverts par le règlement?
M. Paré (Daniel) : Oui. Oui,
carrément. Comme je vous dis, c'est le plus dans le détail possible, mais on
veut toujours se garder cette liberté-là, comme je vous dis, parce qu'on voit
qu'entre guillemets le marché... le marché a évolué, comme on a vu notamment
dans la région de Montréal pour les... pour les assistantes familiales, par
exemple, où est-ce qu'on a vu une croissance, là. Ça fait qu'on va vouloir
s'ajuster par rapport à ça.
M. Fortin :Mais je suis certain que vous le savez pas mal, là. Tu
sais, les pharmaciens d'établissement, par exemple, sont venus parce qu'ils se
sentent concernés par le projet de loi. Ils savent qu'ils vont tomber
là-dedans. Ils ne font pas partie de la liste de l'arrêté.
• (14 h 10) •
M. Dubé : Mais je comprends.
Mais est-ce que je pourrais intervenir? Je veux juste comprendre le sens de
votre question. Parce que, quand vous parlez, par exemple, des pharmaciens en
établissement, je pense qu'on peut assez rapidement faire une discussion sur un
amendement qu'on pourrait faire pour élargir le type d'activités qui pourraient
être faites ou le type... Est-ce que c'est à ça que vous faites référence ou
d'avoir la liste complète?
M. Fortin :Non, parce que... Non. Bien, je vais commencer par la liste
complète, parce que ce qu'on aimerait être capables de savoir en sortant d'ici,
là, puis en fermant le projet de loi, en se donnant une tape dans le dos, tout
le monde, c'est de savoir exactement pour quels types... Puis peut-être qu'il y
en aura, des ajouts, là, parce que le marché évolue, comme vous dites, M. Dubé...
Paré, mais est-ce qu'on peut avoir la liste de ce que vous visez de façon
préliminaire, disons?
M. Dubé : La plus complète
possible. Ce qu'il faut faire... Moi, en tout cas, je n'ai pas de problème avec
ça. Ce qu'il faut faire, c'est de... pour ceux qui nous écoutent, de bien
définir... d'avoir assez de marge <de...
M. Dubé :
...qu'il
faut faire, c'est de... pour ceux qui nous écoutent, de bien définir... d'avoir
assez >de marge de manoeuvre, puis on ne se fait pas prendre sur un titre
spécifique qui aurait été défini d'une façon... Vous me suivez?
M. Fortin :Non, il faut bien le définir. C'est ce que vous dites.
M. Dubé : Oui, mais le
définir le plus large possible pour être certain que quelqu'un dit : Bien,
moi, c'est ça que je vous envoie puis ça ne s'applique pas à...
M. Fortin :Je vais appeler ça d'autre chose puis...
M. Dubé : Je vais appeler ça
d'autre chose. Alors, moi, je pense qu'on pourrait vous donner... Il y en a
déjà beaucoup ici, là. Je pense qu'il y en a une dizaine qui sont dans le
décret qui nous sert de modèle.
M. Fortin :Oui. Bien, O.K., mais je vais le prendre comme ça dans ce
cas-là : Il y en a-tu, dans le décret, qui ne seraient pas couverts?
M. Dubé : Oh! je ne pense
pas. Dans le décret, qui ne serait pas dans la liste, c'est ça que vous
demandez?
M. Fortin :Oui, tout le monde qui est là, là : les
inhalothérapeutes, les chargés de l'enseignement clinique, les préposés aux
bénéficiaires, les préposés aux établissements nordiques, infirmières,
cliniciens, conseillers en soins infirmiers, IPS, la liste est longue, là. Mais
y a-tu quelqu'un que... quand vous regardez cette liste-là, que vous dites :
Non, ça ne s'applique pas?
M. Dubé : Non, je ne pense
pas.
M. Paré (Daniel) : Non. Ceux
qui étaient dans l'arrêté ministériel, c'est certain qu'ils vont être nommés,
toujours sur le principe, comme on dit, «minimalement», là. Mais, ça,
minimalement, eux autres sont reconduits, mais, encore là, on pense à la... on
pense à d'autres.
Mme Zaga Mendez : ...pour
aller dans le même sens, je me demandais, dans la liste, qui serait exclus,
j'ai... ce que j'ai cru comprendre des autres discussions puis même ce qui
était sur la table, pour les agents de sécurité, est-ce qu'ils vont se trouver
ou pas dans cette liste-là? Ça fait que je pense que ça rejoint un peu la
préoccupation de mon collègue de dire... d'avoir cette liste complète puis de
voir pourquoi certains sont inclus puis pourquoi certains ne sont pas inclus.
M. Dubé : Bien, je pourrais
vous donner une grande explication, mais je pense que la priorité est vraiment
sur le personnel infirmier et clinique. C'est vraiment ça, la priorité. Est-ce
que... Parce que c'est là qu'on a... je vais le dire, c'est là qu'on a des bris
de service. On est guidés par les bris de service puis les services aux
patients.
C'est sûr qu'il y a eu une grosse
augmentation des coûts, mais, ce que je dirais, la... je vais faire attention,
là, mais la valeur ajoutée, elle est là, avec des gardes de sécurité qu'on n'a
pas à former, puis etc. Mais, ce que je vous dirais, la priorité est du côté
clinique. Vous avez absolument raison. Est-ce qu'au fur et à mesure... qu'on va
avoir moins de mesures de protection à l'intérieur de l'hôpital? Mais on n'est
pas rendus là encore, parce que vous savez que le gros coût des gardes de
sécurité — puis vous en avez visité, des établissements, là, depuis
trois ans — c'est quoi? C'est les gardes qui sont à l'entrée, qui
s'assurent que vous avez un masque, tout ça. Alors donc, je pense qu'on a
encore besoin d'eux.
Mais on n'est pas du tout du côté clinique
où il y a des bris de service. Alors, en ce moment, notre priorité, c'est de
trouver une solution. Parce qu'on est beaucoup moins dépendants, je dirais, en
termes de réseau, si ça répond à votre question.
Mme Zaga Mendez : Ça répond. Je
veux juste ajouter, pour qu'on soit conscients aussi, qu'il y a différents RI
puis RPA qui nous ont parlé de l'importance d'avoir une certaine stabilité en
ce qui concerne les agents de sécurité.
M. Dubé : Oui, oui. Tout à
fait. Tout à fait.
Mme Zaga Mendez : Ce n'est pas
juste quelqu'un qui arrive, puis on peut apprendre la tâche comme ça, là, c'est
juste une question aussi de familiarité avec les lieux...
M. Dubé : Puis on ne parle
pas des mêmes coûts non plus, hein...
Mme Zaga Mendez : Non, je
comprends.
M. Dubé : ...en termes d'un
coût d'un garde de sécurité versus quand on regardait un inhalothérapeute ou
une infirmière clinicienne en raison de leurs formations. Ça fait que je pense
que, quand on a voulu faire des choix, on s'est dit : On va se concentrer
sur le personnel clinique.
Mme Zaga Mendez : Puis
peut-être, pour aller sur un autre sujet, j'avais une question sur... bien, les
enjeux. En fait, hier, on a soulevé différents enjeux en ce qui concerne la
tarification. On est tous conscients que... bien, on trouve que, bon, que ça
n'a pas d'allure quand, les prix, il y a un grand, grand écart. Puis je voulais
voir avec M. le ministre : Est-ce qu'il y a une ouverture pour inclure,
dans cet amendement-là, un certain principe d'équité entre la rémunération qu'on
a dans le réseau et la rémunération qui est donnée dans les agents au privé?
Je m'explique. Je le sais, qu'on ne peut
pas mettre...
M. Dubé : Non, mais allez-y,
allez-y.
Mme Zaga Mendez : On comprend
comment ça marche. On comprend, mais je veux savoir quelle est la marge de
manœuvre qu'on peut se donner pour ne pas créer des inégalités, qu'on le sait
que, sur le plancher, les gens le voient, les gens savent que le collègue, puis
on l'a dit hier, va gagner, en arrivant d'une agence privée, peut-être le
double, puis il va avoir des conditions qui sont différentes. Puis on disait,
peut-être dans l'amendement, de mettre «dans l'esprit d'une équité» ou «vers
une équité» pourrait faire en sorte qu'on encourage les agences privées à
respecter soit des rémunérations qui sont équivalentes avec des ratios qui ne
sont pas abusifs. Puis on s'entend là-dessus, que ce qu'on veut dans tout ça
aussi, puis hier <on...
Mme Zaga Mendez :
...qui
ne sont pas abusifs. Puis on s'entend là-dessus, que ce qu'on veut dans tout ça
aussi, puis hier >on on en parlait, le collègue de Pontiac le disait,
c'est qu'on ne veut pas non plus... Tu sais, la marge de profit, là...
M. Dubé : ...votre question,
je pense que... Puis, écoutez, là, tantôt, je suis certain qu'on va faire un
autre amendement à quelque part, là, hein? J'aimerais ça, en discuter, peut-être,
avec les... Parce que j'aime beaucoup votre point sur l'équité. J'aime beaucoup
ça. Est-ce que ça serait dans la loi, dans le règlement? Mais cette notion-là,
dans un objectif d'équité pour nos employés... en tout cas, laisse-moi juste
penser à...
Mme Zaga Mendez : Parfait.
M. Dubé : Puis les gens qui
sont avec nous, là, ils vont y penser aussi. On va... Je ne hais pas ça, cette
idée-là, de ramener ça... parce que c'est ça, dans le fond.
Alors, hier... puis là je pense qu'on est
rendus là, quand on aura répondu aux questions du député de Pontiac, moi, ce
que je voudrais, c'est être capable de faire l'article... l'amendement 2.1°.
Puis est-ce que, dans 2.1°, la notion d'équité pourrait être là aussi? Je ne
sais pas. On peut y penser. Mais on est en train de discuter ça, là, de...
Mme Zaga Mendez : Exact.
M. Dubé : Ce que vous nous
avez demandé dans les derniers jours, c'est de rajouter quelque chose, parce
qu'on disait... l'article 2 était plus général sur ce qu'on devait faire.
Vous nous demandez de rajouter quelque chose de spécifique sur la tarification.
On est prêts à le faire. Le député de Pontiac nous dit : Est-ce que c'est
la plupart des postes qui étaient ici? La réponse, c'est oui. Hein, c'est ça.
Laissez-nous y penser. Mais j'aime beaucoup cette idée-là, de faire référence à
l'équité pour les employés.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre, par contre, puis
c'est en tout respect de ce que vous demandez, puis je comprends très bien, il
faudra se rappeler, si vous allez vers un amendement, que cet amendement-là ne
doit pas dicter précisément des choix budgétaires du gouvernement, donc
présager des choix budgétaires. Je me permets de faire cette précision-là, M. le
ministre. C'est une question de prudence, là, par rapport à... Mais je
comprends très bien ce que vous dites, là.
M. Dubé : Mais c'est parce
que tantôt... Bien, en tout cas, moi, je vous demande conseil aussi, là. Mais
je regarde l'article 2.1° qu'on est en train de dire. Est-ce qu'il y a, à
quelque part là-dedans, que «dans un souci d'équité»...
Le Président (M. Provençal)
: Non. Ça, ça va.
M. Dubé : Je ne sais pas, là. Je
ne sais pas. En tout cas, regardons.
Mais je vais laisser... Je veux revenir,
peut être, à la... Est ce qu'on vous a répondu pour...
M. Fortin :Bien, j'attends la liste, là. Je n'ai pas vu...
M. Dubé : Est-ce qu'elle est
demandée, la liste, Daniel?
M. Paré (Daniel) : Oui, mais
on en a quelques-uns, là, qu'on vous a écrit, là, justement là-dessus qu'on
pourrait toujours bonifier, mais c'est toujours le danger d'avoir la liste
exhaustive, mais juste pour venir bonifier l'idée, là.
M. Fortin :Moi, je n'ai pas de problème, là, si... C'est parce que,
là, on parle de quelque chose qui va être présenté par règlement, là. Si vous
voulez juste nous donner une liste préliminaire, qu'on la regarde sans... tu
sais, d'autres façons...
M. Dubé : O.K., c'est ça.
M. Fortin :...puis qu'on puisse en discuter, là, moi, je n'ai pas de
problème avec ça. Mais...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 20)
(Reprise à 14 h 24)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va reprendre nos travaux.
Il y avait deux interventions ou deux questionnements qui avaient été soulevés,
un par le député de Pontiac concernant une liste possible et une autre qui
avait été soulevée par la députée de Verdun sur un principe d'équité.
Alors, M. le ministre, est-ce que vous
avez des réponses aux deux points?
M. Dubé : O.K. Je vais
commencer par la question d'équité, que je trouvais une très bonne question.
J'ai vérifié avec les légistes, puis on pourrait avoir un paragraphe, au début
du règlement, qui viendrait dire quelque chose comme : «Dans un souci
d'équité envers nos employés, on va tout faire pour avoir la meilleure
tarification possible», qui reflète une notion d'équité. Ça fait qu'on va
trouver quelque chose qu'on mettrait dans les règlements, on va regarder ça.
J'espère que ça répond à votre... Puis je trouvais que c'était une très bonne
idée.
Mme Zaga Mendez : J'aime la
formulation, «le souci d'équité». Puis je comprends que l'intention, c'est le
mettre dans le règlement. Puis ma question, c'est : Pourquoi dans le
règlement et pas tout de suite dans l'amendement? Parce que ça donne un sens. Tu
sais, un souci d'équité, c'est... ça ne vient pas mettre... On n'est pas dans
le détail, là. Je comprends que, dans le règlement, on parle de tous les
détails de transition, etc., mais déjà, dans l'article 5, on va mettre un peu
plus dans la loi que dans le règlement. Moi, je trouve... Est-ce que vous
seriez ouvert, peut-être, de l'inclure dans l'amendement que vous présentez?
M. Dubé : Beaucoup plus
compliqué de le mettre dans la loi, parce qu'à ce moment-là je vais devoir
justifier comment je vais faire mon calcul pour m'assurer de l'équité, puis
tout ça.
Ce que je vous dis, c'est que le principe
d'équité que vous me demandez, je pense qu'il va faire le travail que vous
recherchez par règlement.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends, puis, écoutez, on va aller... on va suivre cette voie.
Ceci dit, <peut-être...
Mme Zaga Mendez :
...on
va suivre cette voie.
Ceci dit, >peut-être... je ne
sais pas si on pourrait savoir un peu aussi qu'est-ce qu'on entend par équité.
C'est aussi l'objectif d'amener cette conversation, considérant la
rémunération, mais aussi la question des conditions de travail, les
compétences. On a eu tout un exposé là-dessus.
M. Dubé : Quand on a eu
la... C'est un bon point. Nous, notre principe... Puis on a eu des bonnes
discussions quand les participants sont venus, puis M. Paré, puis il
pourra compléter, a bien dit qu'avec les bonnes agences, O.K., avec les bonnes
agences, on est capables d'avoir la même information, c'est-à-dire que
l'employé ait le bon pedigree, etc., qu'il a toute la formation nécessaire,
etc. Ça fait que, ça, c'est fait de façon courante, et c'est de ça qu'on va
s'assurer par règlement, qu'on a toute cette... Alors là, on n'est plus
seulement dans une question d'équité, mais on est dans une question de sécurité
pour les patients, etc.
Ce que je vous dis, pour la question
d'équité, moi, le principe qui me guide, puis d'ailleurs on en discutait, là,
c'est se rapprocher le plus de la rémunération de nos employés.
Mme Zaga Mendez : Bien
oui.
M. Dubé : Parce que
c'est ça qui fait que les gens trouvent ça injuste. C'est que, pour des raisons
de bénéfices sociaux ou de... de toutes sortes de raisons, qu'on soit obligés
de monter la tarification pour tenir compte. Alors... Mais, je vous dirais alors,
et c'est ça qui serait, à mon sens, compliqué d'expliquer au niveau de la loi,
si je le mets dans un règlement, puis on arrive avec une tarification qui va
tenter de se rapprocher le plus possible, je pense qu'on va atteindre nos
objectifs. C'est pour ça que... Je comprends très bien votre point, mais on a
quand même nos limitations, là, de...
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends le point du ministre, les points qui sont amenés par le ministre. En
ce qui concerne la rémunération, vous m'avez répondu, puis peut-être aussi sur
les exigences et les qualifications, je pense que le souci d'équité, il est là
aussi, là. Je voulais voir un peu... voir l'interprétation que vous faites.
M. Dubé : Encore une
fois, je vous dis ça dans les règlements, puis peut-être que Daniel peut
compléter, mais on demande pas mal de choses. Puis, rappelez-vous, il y avait
un monsieur qui représentait les agences privées. Il disait : Dans le
cas... Parce que, moi, je trouvais que ce monsieur-là, il avait deux chapeaux :
il avait son bon chapeau d'entrepreneur qui a son agence, puis on peut lui
faire confiance quand il parle de son agence, et, dans ça, il disait :
Bien, moi, je les rends disponibles, les qualités de mes employés, puis tout
ça. Mais ce n'est pas tout le monde qui fait ça puis ce n'est pas tout le monde
qui fait des fausses représentations sur l'expérience des... Vous me suivez?
Notre travail à nous, avec ça puis les
règlements, c'est de s'assurer que tout le monde fournit cette information-là.
Ça aussi, c'est équitable envers nos employés pour ne pas engager des employés
qui n'ont pas la formation nécessaire. Daniel, peut-être?
M. Paré (Daniel) : Si je
peux compléter, mais, au niveau du point 3°, là, du premier article, «déterminer
les obligations», c'est aussi par cet élément-là qu'on va demander des
obligations aux agences. On disait notamment pour la formation, notamment pour
aussi, là, tout ce qui est en lien avec les critères. Ça fait que, ça aussi, ça
va être le moyen pour nous, là, d'aller chercher, je pense, là, ce que... ce
que vous demandez d'avoir, cette équité, là, surtout par type d'emploi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Verdun.
• (14 h 30) •
Mme Zaga Mendez : Si je
peux ajouter un dernier point, je pense que ce qui vient un peu, comment je
peux le dire... qui vient avec le principe d'équité, c'est celui que M. Paré
fait référence, donc la transparence puis la reddition de comptes. Est-ce que
ces types d'engagement là vont se trouver... Là, on n'est pas rendus là, là. Je
ne veux pas faire tout de suite le débat sur la reddition de comptes, mais, sur
le principe de la transparence, là, un des enjeux avec les taux... la
tarification d'honoraires maximale, c'est le fait qu'on ne sait pas, des fois,
combien ils sont payés, combien c'est, la marge des profits. Ça fait que, dans
le souci d'équité, il y a une partie de demander des comptes aux agences. Ça
fait que est-ce possible de... avec ça, avoir, dans le règlement ou dans le
même alinéa, une référence à la transparence qu'on demande des agences privées?
M. Paré (Daniel) : Oui. Au
niveau de la reddition de comptes, comme vous savez, dans les états financiers,
là, notamment, toutes ces données-là sont... sont présentes. C'est public. Et
c'est surtout par cette voie-là que les données par établissement, là, sont
connues et automatiquement, là, très, très transparentes, là.
Mme Zaga Mendez : Mais
de la part des agences. Parce que je comprends pour les établissements. Ce que
je voulais dire, c'est pour les agences. Mettons, l'agence dit : Le taux
horaire maximal, c'est x. Mais qu'est-ce... Comment ils... Comment ils vont... Ça,
je sais que c'est une information qui est difficile à avoir, là, combien ils
vont payer et combien qu'ils vont garder en marge de manœuvre... en marge de
profit. C'est une discussion, je pense, que ça vaut la peine quand même d'avoir.
Puis je comprends très bien qu'il y a certaines choses qui sont issues d'une entreprise
...
14 h 30 (version révisée)
Mme Zaga Mendez : ...je
comprends très bien qu'il y a certaines choses qui sont issues d'une entreprise
puis dans la protection des informations, là. Mais avec le principe et le souci
d'équité vient aussi le fait que c'est bien de savoir comment cet argent-là...
Parce que c'est là qu'on crée les différences en salaires, puis en rémunération,
puis en conditions de travail, entre les deux.
M. Dubé : Bien, écoutez
lorsqu'on a eu des consultations, rappelez-vous qu'on a... le député de Pontiac
avait demandé s'il pouvait fournir ses états financiers.
M. Fortin : ...est-ce
qu'on les a eus, ces états-là?
Le Président (M. Provençal)
:...à vous les transmettre puis que c'était
uniquement les membres de la commission. Cependant, nous n'avons rien reçu.
M. Fortin :Ah! tiens. Tiens donc! L'art de se tirer dans le pied. Eh
bien!
M. Dubé : Moi, je crois... je
vous dis ça, là, je pense qu'on est mieux de travailler sur le haut du tarif, c'est-à-dire
le tarif qu'on va accepter de payer, en ayant ce qu'on a appelé hier, en
français, l'ingénierie inversée, c'est-à-dire : Nous, on sait ce qu'on
paie nos employés, on va avoir les calculs qu'on va faire, on n'est plus en
situation de décret, on a le temps, on est en appel d'offres, et je pense que,
si on fait une méthodologie serrée... J'ai dit, hier, qu'il y avait un code
régional; ça, ça veut dire qu'il y a une fourchette, puis on va s'assurer qu'on
est dans la fourchette qui est équitable pour nos employés puis qui tient compte
des circonstances. Je pense que, si on fait ça, on va être corrects.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, Mme la députée?
Mme Zaga Mendez : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que le député de Pontiac a une
autre intervention concernant l'amendement de...
M. Fortin :Bien, juste un instant, avant d'arriver, peut-être, à la
liste, juste sur les propos de la députée de Verdun, quand on parle de principe
d'équité, là, votre... Je vais le prendre comme ça, là. Pour un infirmier
clinicien, là, lui, il a un... à partir du taux 1, ou du niveau 1, ou
je ne me souviens plus comment on appelle ça...
Une voix : ...
M. Fortin :
...l'échelon 1, jusqu'au dernier échelon, il y a une grosse différence
dans son salaire, celui qui travaille pour le réseau public. Est-ce que votre
objectif à vous, c'est... quand vous dites : Établir une tarification
horaire maximale, c'est que, dans votre arrêté, vous allez mettre quelque chose
qui est dans le code régional, là, de 74,36 $ ou... donc un montant
précis, ou est-ce que vous allez dire que quelqu'un à l'échelon 1 devrait
gagner... Tu sais, il y a-tu une répartition où quelqu'un à l'échelon 1
puis à l'échelon 12 peuvent gagner la même affaire, quand ils sont
embauchés par une agence?
M. Dubé : Il y a plusieurs
façons de faire. On peut faire un tarif moyen puis on peut faire un tarif
spécifique.
M. Fortin :Mais c'est ce que vous aviez, le tarif moyen, là, disons, c'est
ce que vous aviez dans l'arrêté.
M. Dubé : C'était ça.
M. Fortin :Moi, je vous suggère que peut-être que, quelqu'un qui était à l'échelon 1
puis qui gagne, disons, 30 $ de l'heure, le 74 $, il est peut-être
bien plus intéressant pour lui que quelqu'un qui était à l'échelon 12 puis
que lui, il gagne...
M. Dubé : C'est pour ça
que... M. Paré pourra commenter, mais ça, pour nous, ce n'est pas encore
arrêté.
M. Fortin :Vous n'avez pas décidé encore?
M. Dubé : On n'a pas décidé
encore quelle méthode. Et c'est pour ça que, sans faire de jeux de mots, je
vous parle d'un code régional, parce qu'un code régional, ça couvre une région,
il y a une fourchette. Puis peut-être qu'on n'a pas besoin de faire une
fourchette pour tous les emplois. Il y en a où l'échelon est beaucoup plus
serré. Alors, ce qu'on va se garder comme marge de manœuvre... Mais je vous
dirais qu'en ce moment on était plus dans le tarif supérieur, étant donné qu'en
cas de pandémie, puis tout ça... Et c'est pour ça que je pense qu'il va y avoir
des baisses assez importantes.
M. Fortin :Bien, je vous dirais que l'idée d'avoir, peut-être pas dans
toutes les professions, mais dans certaines, d'avoir... d'utiliser la méthode
échelons, là, bien, ça contribue au principe d'équité puis ça contribue au fait
que peut-être qu'ils peuvent faire un petit peu plus, en agences, mais que ça
ne sera pas disproportionné, pour quelqu'un qui était à l'échelon 1, là.
M. Dubé : Daniel, veux-tu
commenter là-dessus?
M. Paré (Daniel) : Je nous
écoute, hein, puis c'est toujours la... je ne peux pas m'empêcher de nous dire :
La tarification qu'on fait, là, c'est vraiment dans la notion de transition, parce
qu'on sait...
M. Fortin :Oui, je suis d'accord.
M. Paré (Daniel) : ...qu'on veut
vraiment y mettre fin puis on a un objectif de ramener les gens. Et c'est pour
ça que les principes d'équité, etc., c'est tout très bien. Ça fait que, lorsqu'on
va déterminer nos salaires, il va falloir garder exactement, là, ce que vous
mentionnez là pour vérifier, pour essayer le plus possible... Parce que, je
pense, il faut dire cette terminologie-là aussi, parce qu'on... des fois, là,
les échelons, nous, on sait la date qu'ils ont rentré dans... au sein de notre
organisation, des <choses qu'on...
M. Paré (Daniel) :
...
échelons, nous, on sait la date qu'ils ont rentré dans... au sein de notre
organisation, des >choses qu'on sait moins, là, au niveau des
organisations.
Mais un peu, là, comme le ministre le
mentionne, par le taux moyen, déjà là, comme principe, là, déjà là, ça amène
une notion de négociation. Parce qu'encore là on était plus dans les notions,
dans le passé, de taux maximum et même plus, là, parce que vous voyez... avec
les taux, là, excessifs qu'on s'est fait facturer, là, dans le passé. Ça fait
que, nous, en limitant... puis quand on va déterminer notre taux, ça va être un
des grands principes de base, là, qui va être dit et qui va ramener le coût à
la baisse, là, carrément. Parce qu'en amenant un taux moyen, on pense que ça va
obliger les entreprises à dire : Bien, toi, je négocie parce que moi, je
n'ai pas le maximum, je ne te donne pas le maximum. Et il y en aura des plus
jeunes, il y en aura des plus âgés, ça fait que, ça, on va jouer avec ce
paramètre-là.
M. Fortin :...qui arrive, c'est que les employés plus jeunes, là, ceux qui
seraient à l'échelon 1, seraient beaucoup plus intéressés par le travail
en agence, là, tu sais, parce qu'il y a une plus grande marge, par rapport à ce
qu'ils peuvent faire, que quelqu'un qui est à l'échelon 12. Je ne voudrais
pas qu'on les perde, initialement, par rapport aux agences. Puis là, une fois
qu'ils sont là, c'est peut-être plus dur de revenir.
M. Dubé : Surtout quand la
fourchette est plus grande.
M. Fortin :Bien, voilà.
M. Dubé : Puis c'est pour ça
qu'on s'est... on a dit qu'on se gardait, là, dans les discussions qu'on a eues...
de regarder si ça s'appliquerait à chacune des catégories que je vais vous
nommer dans quelques minutes, là. C'est bon?
M. Fortin :O.K. Je pense que ça me va, sur la question de l'équité.
M. Dubé : Très bon point.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement 2.1°?
M. Fortin :...à la liste, là, parce que, là, on parle de la tarification,
je pense que la liste d'emplois va avec, parce que la tarification est liée
au...
M. Dubé : ...M. le Président,
avant de décider ce qu'on fait de 2.1°, je pourrais lire
la liste des emplois. Puis, si les deux députés sont d'accord, bien, à ce
moment-là, je l'ai dit à la caméra...
Le Président (M. Provençal)
:Je considère que c'est une très bonne
suggestion.
M. Dubé : On peut faire ça?
Le Président (M. Provençal)
:Ça va pour tout le monde? Alors, je
vous cède de la parole, M. le ministre.
M. Dubé : O.K. Alors, je vais
commencer par le plus facile. Les infirmières... En fait, ce qu'on a ici, dans
le décret, portait sur un ensemble de catégories qu'on appelle les catégories 1,
2, 3, 4. Bon, les catégories 1, c'est principalement des infirmières, des
infirmières auxiliaires et...
Une voix : ...
M. Dubé : ...et inhalothérapeutes.
Ça fait que ça, c'est sûr que c'est visé. Bon, ensuite, je vais prendre la
liste de l'appel d'offres qu'on a fait. Dans l'appel d'offres, qui sont
principalement la catégorie...
Une voix : ...
M. Dubé : 4, ah oui! Puis la
catégorie de tantôt, ça va être mes PAB. O.K. Je vais régler les PAB tout de
suite, on va y aller dans l'ordre. Alors, catégorie 1, je viens de vous le
dire. Catégorie 2, les préposés aux bénéficiaires. Catégorie 4, je
vais vous les nommer, d'accord : ergothérapeute; physiothérapeute;
assistant-chef physiothérapeute — puis je dis toujours le féminin,
là, hein; travailleur social; coordonnateur technique en inhalothérapie; chargé
de l'enseignement clinique, inhalothérapie; assistant chef inhalothérapeute;
technologue en physiothérapie; puis technicienne en travailleur social. Les
aides de service, on les met dans quelle catégorie?
Une voix : ...
M. Dubé : 2? Avec les PAB. O.K.
Est-ce que... voulez-vous que je le répète?
M. Fortin :...
M. Dubé : J'y vais
rapidement, là, mais juste... Ergothérapeute, physiothérapeute, assistant-chef
physiothérapeute, travailleur social, coordonnateur technique, chargé de
l'enseignement clinique, assistant-chef inhalothérapeute, technologue en
physiothérapie, technicien en travail social. Donc, on a des gens de catégorie 1,
catégorie 2 et catégorie 4.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui. Il y a une chose qu'on a entendue en commission
parlementaire, puis je veux m'assurer... Moi, ça m'a, disons, troublé, là, que
les agences ou de la main-d'oeuvre indépendante soient utilisées pour
intervenir à la DPJ. Est-ce que vous avez l'intention d'inclure les
intervenants de la DPJ là-dedans? Est-ce que ça tombe dans un des... une des
catégories ou des emplois que vous m'avez mentionnés?
M. Dubé : Bien, moi, je
dirais : Pas pour le moment. Est-ce que... En tout cas, je vais vous
donner ma réponse, là, que... Je n'ai pas vraiment eu à en parler avec le Dr Carmant,
à moins que je me trompe, là, mais je nous garderais la flexibilité de le faire
avec l'autre article qu'on va... quand on va discuter de... Mais, en ce moment,
ce n'est pas dans nos intentions.
M. Fortin :Ce n'est pas dans vos intentions pour l'instant?
M. Dubé : Pas pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Bien, je veux juste... Mais...
M. Dubé : Mais je vous dis <quand
même...
M. Dubé :
... pour
le moment.
Le Président (M. Provençal)
:
Ça va?
M. Fortin :
Bien, je veux juste... Mais...
M. Dubé :
Mais je
vous dis >quand même que les travailleurs sociaux...
M. Fortin :Ça fait partie de ceux qui interviennent à la DPJ, sans
inclure l'ensemble des intervenants, là. Mais je veux juste vous sensibiliser,
peut-être... Bien, un, vous le savez, là, les besoins à la DPJ sont immenses,
ça, on va s'entendre là-dessus, là, que nos intervenants sont débordés.
M. Dubé : Tout à fait. Tout à
fait. Oui.
M. Fortin :Mais, quand on a entendu ici, et je pense que c'est l'APTS
qui nous en a parlé, si je ne me trompe pas... qui nous ont dit qu'il y avait
des intervenants de la DPJ qui venaient d'agences, là, donc on n'a aucun
contrôle sur qui ils nous envoient, il n'y a aucun lien régulier avec une
famille ou une autre. Ce n'est pas comme un intervenant qui sait : Telle
famille, là, c'est moi qui s'en occupe, c'est moi qui vais les voir, l'enfant
me connaît, il peut me parler, etc. Là, on se trouve avec un travailleur
d'agence qui est, disons, instable par nature, là, ce n'est pas le même qui
revient tout le temps. Il me semble que c'est un des endroits qui devraient...
qu'on devrait être capable de dire : Voici ton intervenant à toi, plutôt
que se fier sur une agence qui peut nous envoyer n'importe qui n'importe quand,
formé, puis tout, là, mais sur lequel on n'a aucun contrôle par rapport à qui
est l'intervenant d'une famille ou d'une autre.
M. Dubé : Bien, dans les... les
gens qu'on va... les demandes qu'on va faire, de qualification, dans le cas des
travailleurs sociaux, je pense qu'on pourrait passer par ça. C'est un très bon
point que vous faites, là. Mais, moi, c'est pour ça qu'on l'a inclus dans
l'appel d'offres, de façon générale. Mais, Daniel, je ne sais pas si tu veux
ajouter quelque chose, mais...
M. Paré (Daniel) : Bien, moi,
si vous me permettez, M. le ministre, juste... Puis je comprends très bien
l'enjeu de la DPJ, mais la DPJ, c'est un ensemble, hein, c'est une équipe
autour de nos enfants. Et il se pourrait qu'on pourrait avoir une main-d'oeuvre
indépendante, dans un type d'emploi, mais qui serait...
M. Fortin : ...
M. Paré (Daniel) : Mais qui
travaille... qui pourrait, un, soit, justement, être consultant pour un dossier
comme ça et/ou travailler au niveau de l'équipe, mais... des fois, pour une
analyse de dossier. Mais le leadership, je dis toujours, auprès d'une famille,
etc., ça, c'est certain qu'on veut que ça soit nos employés. Ça fait que c'est
pour ça, dans... la nuance, c'est que la DPJ, il se pourrait qu'on ait de la
main-d'oeuvre indépendante, des fois, pour des révisions de dossiers, c'est
plus administratif, etc., et ça aiderait, ça aiderait pour, justement, libérer
des gens, qu'ils soient plus en aide au niveau des familles.
Mais le sens que vous le mettez, bien ça,
ça fait partie, entre guillemets, là, de... Dans le sens que vous... en tout
cas, si je comprends bien, là, c'est de dire : Bien, la personne référente
à une famille ou un enfant, etc., je ne voudrais pas que ça soit toujours une
personne différente, selon la main-d'œuvre indépendante. Ça, c'est clair, et
ça, ça vient dans les besoins, puis ça, déjà, je vous dirais... dans les
besoins déterminés. Puis ça, déjà, bien, la DPJ ne voudrait pas ça non plus, là.
M. Fortin :O.K. Ça me va. Je comprends l'idée de l'intervenant, celui
qui interagit, là, avec la famille concernée puis celui qui fait plus du
traitement de dossier, là, à l'interne, là, et je comprends la différence. Puis
effectivement, là, moi, le traitement de dossiers à l'interne, là, la partie
administrative m'inquiète moins que l'intervenant qui est en lien direct avec
une famille ou une autre.
Les pharmaciens ne se retrouvent pas dans
votre liste.
M. Dubé : Non, mais on va le
mettre par exception, parce qu'en ce moment on n'en a pas besoin, autre que si
on allait avec le pharmacien en établissement. Puis, comme on a donné notre
intention, encore une fois, par caméra, aujourd'hui, que, si on voyait dans nos
discussions qu'on aurait besoin de le faire, on va le faire.
M. Fortin :O.K., mais vous ne pensez pas que vous avez besoin de le
faire?
M. Dubé : Pour le moment,
non.
M. Fortin :Parce que ce qu'ils nous disaient, c'est qu'ils finissent
par en faire beaucoup, là, dans certaines régions.
M. Dubé : Mais il y a des...
En tout cas. Veux-tu commenter? Oui? Tu avais l'air de vouloir dire...
M. Paré (Daniel) : Ah! bien,
écoutez, je m'excuse, mais, dans le fond, si je me souviens bien, là, de la
présentation des pharmaciens, c'est qu'eux voulaient maintenir le système
qu'ils avaient, actuellement, qui sont des pharmaciens d'établissement qui vont
donner de l'aide au système d'établissement et que, en tout cas, ce que j'ai
compris... à défaut, à défaut d'avoir une entente dans la convention
collective, etc. Ça fait que ça, je peux vous dire que j'ai très bien entendu,
là, cet élément-là. Et ça, ils nous demandaient de continuer de maintenir ça,
point, ça fait que c'est pour ça que je pense qu'encore là, pour maintenir les
services, le modèle qui est là est à peaufiner. Puis, si j'ai bien entendu
l'association, bien, de le maintenir mais aller corriger la façon que c'est
fait. Puis j'ai senti l'appel envers moi, par rapport à ça, et on va... Il y a
des futures négociations qui s'en viennent, là. Ah! ils parlaient de poste réseau,
notamment, là.
M. Fortin :Entre autres, mais de ce qu'ils nous ont expliqué, puis
encore là, là, on y va de mémoire, mais je pense l'avoir saisi, <moi
aussi...
M. Fortin :
... nous ont expliqué, puis, encore là, là, on y va
de mémoire, mais je pense l'avoir saisi, >moi aussi, ce qu'ils nous
disaient, c'est que ça arrive, là, qu'on va passer une semaine de vacances, une
semaine de vacances du CIUSSS de la Capitale-Nationale, par exemple, qu'on va
la passer sur la Côte-Nord pour dépanner l'établissement, mais que le tarif, là,
qu'on charge à la Côte-Nord, il est pas mal plus élevé que celui qui est dans
la convention, là. Alors, ça, vous ne voulez pas mettre une limite sur ce
tarif-là?
M. Paré (Daniel) : Bien,
c'est un peu comme M. le ministre dit, c'est que, peut-être, dans une
transition, on va le mettre. Mais, si on est capables d'avoir une entente plus
tôt pour moduler, moduler et, je pense, rencontrer la demande, là, la demande
qui a été faite, bien, ça nous permettrait d'atteindre l'objectif, et de ne pas
aller dans des taux, là, qui sont, entre guillemets, hors normes, etc., puis
s'assurer de la couverture des services.
M. Fortin :Si on est capables d'en venir à une entente plus tôt. Votre
règlement, il va sortir dans trois, quatre semaines, un mois. Vous allez avoir
une entente, avant ça? Vous le savez comme moi que vous n'aurez pas d'entente
avant ça.
M. Dubé : Je pense que ce qui
peut se faire par convention, on devrait le laisser en convention.
M. Fortin :Ça se fait par convention? Vous êtes convaincu?
M. Dubé : Bien, je pense.
M. Fortin :Que ça se fait?
M. Dubé : Tout se discute.
M. Fortin :Tout se discute?
M. Dubé : Tout se discute.
M. Fortin :Au bon forum?
M. Dubé : Au bon forum. Mais
on a la latitude de le faire avec le changement qu'on veut faire avec le
règlement, parce que... Ça, je pense, gardons-nous cette flexibilité-là que
vous nous avez suggérée puis qui s'appliquerait parfaitement aux pharmaciens en
établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Je
voulais d'abord renchérir sur la discussion qu'on vient d'avoir sur la DPJ. Je
partage les mêmes préoccupations, c'est, genre, des soins puis des intervenants
que... Vous l'avez dit, là, il faut assurer ce suivi-là pour la santé puis la
sécurité des jeunes. Puis, dans la liste que j'ai entendue, puis vous me direz,
là, si on a peut-être manqué cette information-là, en ce qui concerne l'aide à
domicile, les différentes aides à... des préposés à l'aide à domicile, est-ce
qu'ils sont aussi inclus dans cette liste-là?
M. Dubé : Ils peuvent passer
par les préposés aux bénéficiaires, ils peuvent passer par les aides de
service, qu'on appelle...
M. Paré (Daniel) : Les aides
familiales.
M. Dubé : ...les aides
familiales. Voilà, voilà.
Mme Zaga Mendez : Puis
toutes, toutes les personnes à domicile seraient incluses dans cette liste-là
aussi? C'est bon.
M. Dubé : C'est bon?
Excellent.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement de M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Fortin : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Pour.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : Et M.
Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement
proposé par M. le ministre, qui introduit au... paragraphe 2.1° à l'article 338.2
de la Loi sur les services sociaux et les... de santé et services sociaux, qui,
lui, est introduit par l'article 1 du projet de loi, est adopté à la
majorité.
Maintenant, on revient à notre projet de
loi, nous en sommes... On vient de faire le... on avait brièvement discuté sur
le troisième point, qui disait... troisième alinéa...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: ...paragraphe, excusez, qui disait : «Déterminer les
obligations qui incombent à un organisme, à une agence de placement de
personnel ou à la main-d'oeuvre indépendante.» Alors, est-ce que... M. le
Ministre, vous n'avez pas de... Avez-vous un...
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Il y a-tu un... Il n'y a pas
d'amendement, hein?Alors, il y a des interventions, des commentaires?
M. Fortin :...«selon les catégories d'emplois», dont on s'était parlé,
ce n'est pas à...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Il est dans le sixième?
• (16 h 50) •
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui, O.K.
M. Dubé : C'est là qu'on va
mettre nos fameux pharmaciens.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Le quatrième : «Établir toute
autre condition ou modalité relative au recours aux services d'une agence de
placement de personnel ou à de la main-d'oeuvre indépendante.» M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Moi, j'ai un paquet de questions là-dessus, M. le
Président, mais j'ai besoin de cinq minutes. Donc, je ne sais pas si ma
collègue a des questions puis si...
Mme Zaga Mendez : ...mais je
prendrais aussi un petit cinq minutes, là.
M. Fortin :Oui? Bon, bien, si ça ne vous dérange pas...
Mme Zaga Mendez : J'avais des
questions.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous allons suspendre, s'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 51)
(Reprise à 14 h 57)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors, le
député de Pontiac avait demandé une pause pour réfléchir à certains éléments.
Est-ce que c'est un amendement qui était en préparation? Alors, nous allons
avoir le verdict maintenant.
M. Fortin :Non, j'avais demandé une pause, peut-être, juste pour que
je puisse, dans ma propre tête, là, faire le tri de mes idées. Et j'apprécie
que tout le monde nous permette de faire ça. Alors là, le quatrième point, là,
«établir toute autre condition ou modalité relative aux services d'une agence»,
est-ce que ça, c'est... Quand vous dites «condition»... En fait, je vais
commencer par ça : peut-être que M. le ministre ou M. Paré peuvent nous
expliquer c'est quoi, les conditions que vous avez en tête quand vous
dites : Voici les conditions pour utiliser une agence?
M. Dubé : M. le député... Est-ce
que je peux lui demander s'il est avocat, lui?
M. Fortin :Non, je ne suis pas avocat.
M. Dubé : Ah!O.K.
Bon.
M. Fortin :Il me semble que ce serait plate, être avocat, non? Je ne
sais pas.
M. Dubé : Bien non, je n'ai
rien contre, mais, des fois, je veux vérifier avant de poser mes questions.
M. Fortin :Bien, certains jours, peut-être, certains jours, ce serait
le fun, mais, en tout cas... Non, ça n'a pas été un choix.
M. Dubé : Ce que je veux dire :
ça, je pense, c'est vraiment un langage légal, puis je vais demander à nos
légistes, là. C'est un peu comme établir toute autre chose qui pourrait être
jugée nécessaire. Tantôt, on vous a donné des exemples, sur 3°,
hein, quand on a regardé c'est quoi, les... on parle d'obligation, soit pour
l'organisme. Ici, c'est «toute autre modalité», mais je pourrais peut-être
demander, je ne sais pas, des exemples. Parce que c'est beaucoup plus un
langage pour dire : S'il advenait autre chose qu'on aurait besoin de
mettre, mais qui n'est pas prévu dans les exemples que je vous ai donnés tout à
l'heure... Mais je ne sais pas si je peux aller plus loin que ça. Est-ce que...
s'il peut intervenir.
Des voix : ...
M. Fortin :Oui, on l'apprécie, on l'apprécie grandement, bien
évidemment. Puis ce n'était pas une pointe envers votre profession, là, qui est
tout à fait honorable et nécessaire.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour faire intervenir
maître? Consentement. Alors, je vous demanderais de vous nommer et votre
fonction, s'il vous plaît.
M. Cheang (Sokun
C.) :Oui. Sokun Cheang, avocat à la
Direction des services juridiques du ministère de la Santé et des Services
sociaux. Donc, pour donner un éclairage à la question du député de Pontiac,
lorsqu'on fait référence à des conditions, à des modalités, c'est plutôt sur le
processus au niveau administratif... doit remplir les formules... l'obligation
de remplir les formulaires, de fournir tel, tel document. Dans un règlement,
souvent, c'est comme ça... Lorsqu'on a un permis, vous devez, à ce moment-là,
fournir tel document, telle exigence, telle assurance ou le fait d'avoir un
permis, en tant qu'agence de placement, délivré en vertu de la... par la
commission sur les normes. Donc, c'est ça, les processus, quand on parle des
conditions et des modalités.
• (15 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : ...collègue
a des questions, donc je reviendrai.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : J'avais la
même question, pour comprendre un peu plus les conditions. Mais pour revenir,
tantôt, on parlait des obligations puis des conditions, comment vous voyez la
différence. Parce que l'obligation, là, on a eu la discussion sur différents
types, on a ramené aussi la question de la planification, des plans dans les
établissements. Est-ce que cette condition-là... Est-ce qu'on parle de la même
chose? Est-ce qu'il y en a d'autres, conditions qui pourraient être mises
pour...
M. Dubé : ...de compléter ce
que je vais dire. Mais, dans 3°, quand on vous a donné des
exemples, on dit... moi, je dirais, c'est l'obligation de fournir du personnel,
qui a été convenue. Quand on rentre dans les modalités ou dans les processus,
c'est tout ce qui se rapporte : le temps qu'il va être là, est-ce qu'il va
pouvoir voyager, etc. Vous me suivez? Donc, il y a une obligation de fournir,
mais il y a aussi le processus de permis, puis tout ça. Ça fait que c'est deux
points, 3° et 4°, qui se complètent,
en fait, je le dirais comme ça, là.
Le Président (M. Provençal)
: ...puis l'encadrement.
M. Dubé : Est-ce qu'on peut
dire ça comme ça, Sokun...
M. Cheang (Sokun
C.) :Oui, mais aussi, juste pour ajouter,
ce que le ministre a fait part, quand on parle obligations, il y a comme...
comme M. le ministre nous a fait part hier, comme par exemple pour que l'agence
de placement...
15 h (version révisée)
M. Cheang (Sokun C.) :...comme il nous a fait part hier, comme par exemple pour
que l'agence de placement ne puisse pas aller embaucher des membres du
personnel du réseau. Ça s'appelle une obligation, une interdiction qui empêche…
et, après coup, il y aurait des sanctions possibles qui pourraient s'appliquer
à cette obligation de ne pas aller embaucher du personnel durant 90 jours
avant… la même chose aussi pour un organisme de ne pas déplacer le plan de quarts
de travail de son personnel pour répondre à la demande… de l'agence. Ça, ce
serait une obligation qu'il y aurait une sanction, ce qui est différent par
rapport aux conditions, qui est le processus.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends mieux. Ça fait que de ce que... Les conditions seront applicables aux
agences ou aux établissements également? C'est juste mieux comprendre… «modalité
relative au recours», c'est…
M. Cheang (Sokun C.) :Ça peut aller aux deux, autant ça peut aller au niveau des
conditions qu'on peut demander aux organismes, de demander, d'exiger de tels
documents, la même chose aussi… qui vont être des conditions qu'on peut imposer
aux agences, en les mettant indépendantes, de fournir de tel document, telle
exigence.
Mme Zaga Mendez : Parfait. Et
puis peut-être juste parce que je lis les 3°, 4°, 5° en bloc, là... parce que,
dans le 5°, là, on parle des mesures administratives. Ça fait que j'essaie de
différencier ce que vous nous avez dit tantôt. Je comprends que, dans l'obligation,
dans un règlement, il y a une sanction pécuniaire, peu importe, là, mais, dans
les conditions, quel... Est-ce que vous pouvez juste me donner un exemple pour
mieux comprendre une condition qui n'est pas une mesure administrative puis qui
n'est pas une obligation?
M. Cheang (Sokun C.) :Bien, par exemple, je vais donner une condition, c'est que
l'agence doit détenir un permis d'agence de placement du personnel délivré par
la Commission des normes du travail. Ça, c'est une condition pour, à ce moment-là,
être accepté ou faire partie de la liste des agences qui pourraient être
embauchées ou être servies par un organisme, là.
Mme Zaga Mendez : Parfait. Ça
fait que peut-être pour compléter la discussion sur le fond des types de
conditions que vous serez porté, dans le premier règlement, à inclure, là, je
comprends que, là... Je comprends mieux la différence en termes de... légales,
là, des dispositions légales, mais plus sur le fond des conditions, là, on a eu
toute… on a eu une discussion sur l'équité, on a eu d'autres discussions
là-dedans en ce qui concerne aussi les... Je reviens sur le fait de la
planification parce que c'est une demande, entre autres, de la FIQ, là, d'avoir…
une demande pour approuver un plan d'action qui serait approuvé par le
ministre, adopté à l'intérieur de chaque établissement. Est-ce que ce type de
mesure là peut se trouver dans les conditions?
M. Dubé : Pas pour la
planification. Je pense qu'on en a discuté un petit peu. Quand est-ce qu'on s'est
vus? C'est-tu hier ou c'est...
Mme Zaga Mendez : Hier.
M. Dubé : Hier. Non, je ne pense
pas pour la planification parce que… Puis je donnais l'exemple un petit peu
plus tôt aujourd'hui sur la façon dont, en ce moment, tous les CISSS et les
CIUSSS planifient pour leur horaire d'été, mais ça, c'est fait individuellement
dans le courant de leur travail régulier, là. Mais je ne pense pas qu'on a
besoin de... Je peux comprendre que le syndicat le demande, puis tout ça, mais
juste vous dire que ça fait partie du travail quotidien de nos gestionnaires.
Mme Zaga Mendez : Peut-être,
le collègue a d'autres questions.
M. Fortin :Dans les conditions, là, est-ce qu'une condition de
transparence peut être incluse là-dedans? Là, on parle d'«établir toute autre
condition ou modalité relative au recours aux services d'une agence de
personnel». Est-ce qu'on pourrait se dire que, lorsqu'un établissement X,
disons, une résidence de personnes aînées, je ne sais pas, ici, à Québec, là,
sur le boulevard René-Lévesque, fait affaire avec une agence, il doit le dire,
il doit le déclarer? Est-ce que c'est quelque chose qui est souhaitable, ça? Je
me pose la... Je pose la question à voix haute, là, mais... parce qu'on s'en va
vers un moment où il y aura de moins en moins de recours aux agences. De le
demander aujourd'hui, là, on se retrouverait avec une grosse pile de
déclarations, mais, éventuellement, là, quand il n'y en aura presque plus, là,
est-ce que ce ne serait pas bon, à un moment donné, dire : Oh! voici, il y
a quelqu'un qui a eu recours à une agence, parfait, c'est une RI, il en avait
besoin, c'était exceptionnel, il y a une exception particulière, ou est-ce qu'on
a... Est-ce qu'on fait confiance qu'il n'y en a pas, il n'y en a pas, puis c'est
tout? Vous comprenez ce que je veux dire?
M. Dubé : ...M. le député,
là, mais je voudrais juste voir à quoi on s'embarque si on est obligés de dire <pourquoi...
M. Dubé :
...de dire
>pourquoi pointer l'agence... Je ne sais pas, là. Oui, allez-y.
M. Fortin :Bien, je me demande si, à un moment donné, là... O.K., là,
on s'en va vers... Puis, en fait, ça me permet peut-être de faire un «recap» ou
un récapitulatif, ce n'est même pas un anglicisme, c'est juste un
raccourcissement… un raccourci, mais là, M. le ministre, là, vous nous dites
essentiellement : À partir du 31 janvier... décembre 2024, à
Montréal, à part s'il y a certains enjeux dans certains RLS, là, il n'y en aura
plus, d'agences, il n'y aura plus de recours aux agences à Montréal. Là, il y a
une RI qui lève la main, là, qui vous dit : J'ai un gros problème en fin
de semaine ou la semaine prochaine, là, j'ai besoin de quelque chose, j'ai
besoin... puis là vous dites : Bien, je n'ai pas le choix, hein, il y a
des usagers qui ont besoin de soins, est-ce que… si vous avez le pouvoir de
leur permettre de recourir aux agences, est-ce que ce ne serait pas… dans cette
situation-là, là, où ça devient exceptionnel, là, est-ce que ce n'est pas bon
d'avoir une certaine transparence?
M. Dubé : Il faut que j'y
pense parce que... J'essaie juste de penser... Je vais revenir sur ma mère,
O.K.? Ma mère est dans une RPA, O.K.? Je ne suis pas sûr que je lui rends
service si, quand elle rentre dans la cafétéria, puis aujourd'hui vous dites… servie
par une agence. Je ne le sais pas. Je comprends ce que vous dites. J'essaie
juste de voir, parce qu'il y a quand même...
M. Fortin :Il y a le résident, O.K., mais ce que je veux éviter, là,
c'est que ça…
M. Dubé : Oui, mais je réfléchis,
là, vous me demandez...
M. Fortin :Non, non, c'est correct, on réfléchit ensemble, puis, des
fois, réfléchir à quelques personnes autour de la table, c'est mieux que
réfléchir tout seul. Mais une RI qui ferait ça, puis, tout à coup, on se rend
compte : Oui, mais là elle le fait chaque samedi, là… Elle a un problème
récurrent, régulier, on le voit, ça a été… parce que c'est transparent, puis on
est capables de voir : Oupelaïe! Cette RI là, elle a vraiment un gros
enjeu…
M. Dubé : Mais là parlez-vous
de l'afficher à la résidence même?
M. Fortin :Non, pas nécessairement, mais qu'il y ait un mécanisme… ça
peut être dans un... Ça peut être un…
M. Dubé : Ah! de reddition de
comptes envers l'établissement?
M. Fortin :Oui, bien, pas nécessairement envers l'établissement, envers
le public, là, ça peut faire partie des données que vous mettez sur la place
publique. Vous en mettez une tonne, là. Donc, tu sais, à un moment donné, il
faut qu'on soit capables de se rendre compte qu'à un certain endroit il y a un
problème qui revient tout le temps.
M. Dubé : Mais, ça, en termes
de... Là, je n'ai pas tous nos gens de données ici, là, mais on fait ça, là. On
a ces... Hier ou avant-hier, je vous ai donné les heures puis tout ça, là. On
devient... Je ne sais pas si c'est le bon terme, là, mais on a une granularité
assez fine de l'information qu'on a. Là, je comprends plus votre question,
c'est... ce qu'on veut voir, en fait, là, pour d'ici 2024, c'est de voir une
baisse importante de l'utilisation, et, ça, on va être capables de vous le
fournir.
M. Fortin :O.K., mais je vais vous le donner comme ça, O.K.? Là,
aujourd'hui, vous êtes ministre de la Santé. L'abolition des agences, c'est
quelque chose qui vous tient à cœur.
M. Dubé : Ah oui!
M. Fortin :Bon, en 2026, là, il y a un autre parti politique, mettons
que ce n'est pas le vôtre, ce n'est pas le mien puis ce n'est pas celui à ma
gauche, littéralement et philosophiquement, là,mettons qu'il y en a un autre,
parti, puis, lui, ça ne l'intéresse pas, le recours aux agences, il y a un
autre ministre de la Santé qui est un peu plus lousse, là, un peu plus de
laisser-faire là-dedans, est-ce que vous ne pensez pas que ce serait bon de
savoir qu'un petit peu par petit peu il en permet pas mal plus? Parce que, là…
M. Dubé : Qui en permet… ah! O.K.
M. Fortin :
Tu sais, ce qui s'est passé dans les cinq dernières années, là, vous l'avez
dit, là, ça a explosé. Puis je pense qu'il y a bien du monde qui se sont
réveillés peut-être pas la première année, la deuxième année, mais, rendus dans
la dernière année, là, ils ont...
• (15 h 10) •
M. Dubé : Ça fait 20 ans que
ça dure, là, c'est comme...
M. Fortin :O.K., mais vous l'avez vu comme moi, là, même dans les
dernières années, là, c'est...
M. Dubé : Oui, oui, mais la
pandémie a été épouvantable.
M. Fortin :Alors, est-ce qu'on ne veut pas se donner une façon de
savoir plus rapidement, là, qu'il est en train de se passer quelque chose?
M. Dubé : Bien, moi, je ne
suis pas fermé à ça. Puis d'ailleurs je crois que... Puis, ça, je peux non
seulement en prendre l'engagement, mais ce n'est pas juste le ministre actuel…
mais, si on commence à publier des données comme, là, là, qu'on a, dans le
tableau de bord, on le publie en pourcentage... Quand j'ai regardé, je me dis,
maintenant, avec l'intérêt qu'on va avoir de suivre ça de proche, je pense
qu'on va aller plus loin que les pourcentages. On va être capables de... Puis
rappelez-vous quand la <FTQ…
M. Dubé :
...quand
la >FTQ est venue puis ils ont dit : Est-ce qu'on pourrait l'avoir
non seulement par établissement, mais par installation?, il faut qu'on demande
quelques modifications au tableau de bord, là, mais je pense que c'est là qu'on
aurait ça, M. le député, puis je trouve que c'est... Moi, je pense que ça, ça
nous... Puis d'ailleurs on s'en va là parce que moi, je veux... Ils me
connaissent, je veux le savoir, mais la journée qu'on a commencé ça… Les
Québécois s'habituent à ces données-là. Moi, il y a des... P-A Normandin, de LaPresse,
là, il suit ça, là, il regarde ça tous les jours, les…
M. Fortin :Autant que vous et moi.
M. Dubé : Ah! plus même. Vous,
vous les regardez pas mal. Mais je pense que votre... Là, je comprends plus
votre objectif.
M. Fortin :Non, non, ce n'est pas d'informer la personne que c'est un
travailleur d'agence qui est là, là.
M. Dubé : Non, non. J'avais
mal compris, mais je vous dirais que, ça, on s'en va là. Puis je pense que, si
on prend cette tendance-là qui est déjà commencée, ce n'est pas un nouveau
ministre qui pourrait inverser ça. Je ne pense pas. Je ne pense pas parce que
c'est de l'information qui... C'est aussi important, à mon sens, que suivre les
urgences ou les chirurgies, à mon sens, en termes de personnel.
M. Fortin :O.K., mais, si vous... Là, vous avez... Tantôt, vous avez
parlé d'engagement, là. Vous pouvez prendre un engagement que ça va faire
partie des tableaux de bord éventuellement.
M. Dubé : Ah! bien oui, ça,
je peux m'engager tout de suite parce que, comme je vous le dis, quand j'ai
regardé... parce qu'on n'avait rien il y a deux ans, là. Quand on a commencé
ça, on n'avait aucune statistique sur ça et...
M. Fortin :Sur les agences, vous voulez dire, sur le recours aux
agences?
M. Dubé : Oui. L'enjeu que je
vous dis, puis il va falloir trouver la façon de... Dans les établissements
dits publics, je pense aux CHSLD, puis tout ça… Quand on arrive dans les RPA,
ce sont des établissements privés, on s'entend, ça fait qu'il va falloir que
j'aie l'information pour les établissements privés, mais, en tout cas, je pense
qu'avec le p.l. n° 3… la façon dont il est
construit, je pense qu'on est corrects.
M. Fortin :Bien, vous n'avez pas le choix d'avoir cette information-là
parce qu'ils ont besoin d'une exemption à un moment donné pour...
M. Dubé : Et c'est pour ça
que je vous dis : Je crois qu'avec le p.l. n° 3
on rentre les RPA dans le paramètre d'information qui peut être demandé.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Peut-être
pour ajouter à ce que le collègue a amené sur le principe de transparence, parce
qu'on avait la discussion sur les conditions, puis on entend l'engagement du ministre
de vouloir bien faire les choses puis amener ces informations-là de façon
publique, ce qui est différent… Ce qu'on disait tantôt, les redditions de
comptes à l'intérieur d'un établissement à l'intérieur d'un réseau, c'est une
chose, mais que cette information-là sert aux gens de comprendre qu'on est dans
la bonne voie, je voulais voir si cet engagement-là pourrait aller même… à
l'avoir à l'intérieur des conditions, parce que, là, on dit : On établit
toute autre condition ou modalité. Est-ce qu'il pourrait y avoir quelque chose
dans le règlement, je pense que c'est ça qu'il s'agit, qui nomme le principe de
transparence? Tantôt, on a eu une discussion sur le principe d'équité. Est-ce
que c'est quelque chose qui peut aller ensemble? Parce que c'est ça qui nous
permettrait justement de faire cette transition-là. L'objectif, bien sûr, c'est
d'en sortir, mais, pour en sortir, il faut qu'on sache qu'on est... qu'on s'en
va dans la bonne voie.
M. Dubé : Là, je veux
simplifier la discussion.
Mme Zaga Mendez : Parfait.
M. Dubé : Vous avez mon
engagement. Je veux juste dire : L'engagement, il est ministériel. Je
pense que... En tout cas, je vous résume ça, là, moi, je vous le dis, ça va
arriver puis c'est déjà commencé. Alors là, en ce moment, on met juste le
pourcentage. En fait, ce qu'on dit aujourd'hui, là, vous l'avez par
établissement, on dit : C'est 4 %, il se fait 10 millions
d'heures, il y a 4 millions d'heures... il y a 400 000 heures.
Mais là on va le faire par établissement, par installation, puis il va être
publié. Alors, je vous dis juste qu'il y a…
M. Fortin :…
M. Dubé : Comment?
M. Fortin :Par établissement, par installation.
M. Dubé : Par installation.
M. Fortin :O.K., ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Puis je suis
certain que vous allez surveiller ça.
Le Président (M. Provençal)
:Assurément.
M. Dubé : Assurément, mais
c'était un très bon point, O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Le cinquième point, «déterminer les
mesures administratives applicables en cas de défaut de respecter les
dispositions d'un règlement pris en application du présent article», interventions?
M. Fortin :Ça, ce n'est pas l'article sur... Il y en a un, article,
plus loin, sur les pénalités, hein? Alors, vous parlez de quoi dans ce cas-là?
Les mesures administratives applicables, si ce n'est pas les pénalités
financières, là, monétaires, de quoi on parle?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que c'est le sous-ministre,
maître, le ministre…
M. Fortin :Oui, parce que les amendes, vous avez raison, c'est à
l'article 4.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça.
M. Paré (Daniel) : Un
exemple, là, qu'une agence ne facturerait pas les bons taux, etc., on pourrait
les suspendre de les utiliser pendant un mois. Tu sais, ça peut être… Ça fait
que ça, c'est une mesure administrative pas financière, mais ça, c'est un
exemple qui pourrait être fait pour un fournisseur. Tantôt, on <parlait…
M. Paré (Daniel) :
...tantôt,
on >parlait d'une RPA, d'une mairie. Il y a une certification qui est
liée avec ça. Ça fait qu'on... Dans un des exemples qu'on pourrait utiliser,
c'est que, si on a une ressource qui est vraiment, entre guillemets, déviante
par rapport à tout ça, bien, on pourrait mettre une mauvaise note sur la
certification puis même, ultimement, la retirer parce que ça peut être un
danger à la qualité des soins. Ça fait que ça pourrait être un exemple de
mesure administrative qui pourrait, là, être utilisé.
M. Fortin :Vous ne pouvez pas suspendre une agence qui ne fait pas une
reddition de compte appropriée ou qui envoie des travailleurs pas formés ou peu
importe, là?
M. Paré (Daniel) : Mais elle
n'est pas aussi spécifique que de dire «l'utilisation des agences». Ça fait
que, là, on est toujours en lien avec le... On est en lien avec le projet de
loi. L'utilisation des agences, bien, ce sera un autre critère qu'on pourrait,
là, rajouter, là, pour s'assurer de la bonne gestion de la ressource.
M. Fortin :O.K. Donc, dans le règlement, vous allez déterminer les
mesures administratives dans le cas du défaut de respecter les dispositions du
règlement.
M. Paré (Daniel) : Le projet
de loi, comme ça, nous permettrait d'aller là. Ça fait que c'est ce qui est
souhaité, là, pour justement... Puis je dis toujours la même chose, là. On veut
toujours éliminer, mais, en même temps, on veut soutenir, mais on veut
s'assurer quand même que tout le monde adhère au principe.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Dans le 6°, «identifier, parmi
les dispositions d'un règlement pris en application du présent article, celles
dont la violation constitue une infraction et rend le contrevenant passible de
l'amende prévue à l'article 531.0.2», il y a un amendement de la part de
M. le ministre.
M. Dubé : ...de concordance.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous demander quand
même de le lire.
M. Dubé : Voulez-vous... Si
vous êtes d'accord, je pourrais le...
M. Fortin :Votre amendement, c'est de la concordance?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K., bien…
Le Président (M. Provençal)
: Oui, il est déjà sur le Greffier. On va vous le projeter à
l'écran. Alors, je vous invite à en faire la lecture, M. le ministre.
M. Dubé : C'est beau. Puis on
m'explique à... On vient juste de compléter le fameux p.l. n° 3
sur les données, puis c'est ça qui fait qu'il y a un changement de concordance.
Alors, l'article 1,
l'article 338.2, paragraphe 6° de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux. Remplacer, dans le paragraphe 6° du deuxième alinéa de
l'article 338.2 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux, proposé par l'article 1 du projet de loi, «531.0.2» par «531.4».
Et le commentaire, c'est : Le présent
amendement propose une modification de concordance, laquelle est nécessaire
pour prendre en compte le changement devant être apporté au numéro de l'article
qui comprend la disposition pénale visée à l'article 4 du projet de loi.
Un autre amendement pour effectuer le changement de ce numéro d'article est
requis. Merci beaucoup.
M. Fortin :…il fallait le rechanger pour que ce soit la même… O.K., pas
de problème avec ça, mais j'en profite, là, pendant qu'on est dans le sixième
alinéa qui sera modifié, là...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je vous suggère qu'on adopte
l'amendement vu que c'est simplement une concordance puis, après ça, on
rediscute du 6°... dans le paragraphe 6° amendé, puis là vous poserez vos
questions pour aller plus loin.
M. Fortin :
Moi je vous suggère, M. le Président, que, parce qu'on a 20 minutes pour
discuter de tout ça, là, qu'on discute dans l'amendement juste... Je ne veux
pas...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va revenir de toute façon.
Là, moi, je veux juste élaguer l'amendement qui est un amendement de
concordance.
• (15 h 20) •
M. Fortin :Non, non, je comprends, mais mon point, c'est qu'il ne doit
pas me rester tant de temps que ça pour discuter de l'ensemble de
l'article 1, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, il vous en reste, faites-moi
confiance.
M. Fortin :O.K., je vous fais confiance, mais, si j'en manque, je vais
venir vous voir.
Le Président (M. Provençal)
:Devant la caméra, je serai coupable.
M. Fortin :C'est un homme digne de confiance.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'amendement déposé par M. le ministre, est-ce que cet
amendement-là est adopté? Adopté. Merci. Alors, on revient toujours pour
discussion sur le sixième point qui vient d'être amendé, c'est-à-dire : «…parmi
les dispositions d'un règlement pris en application du présent article, celles
dont la violation constitue une infraction et rend le <contrevenant...
Le Président (M. Provençal)
:
...et rend le >contrevenant
passible de l'amende prévue…» Et maintenant ça va se lire «à l'article 531.4».
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Alors, qu'est-ce que vous avez en
tête, là? C'est quoi, les violations qui pourraient mener à des amendes, quand
je regarde l'article 4, là, de 1 000 $ à 25 000 $?
M. Paré (Daniel) : Encore
là...
M. Fortin :Bien non, mais, en fait, celui-là, je veux le pousser un
peu plus que des exemples, là. Quand le projet de loi a été présenté, vous avez
été clair, dire : Pour ceux qui sont en violation de ce qui serait la loi,
il y aura des amendes, et des amendes qui ne s'appliquent, si j'ai bien
compris, là, pas nécessairement aux agences, mais aux CISSS, aux CIUSSS,
peut-être à votre superagence que vous allez créer, je ne le sais pas, aux
établissements, aux RPA. Qu'est-ce que... Qui est visé puis à quel moment vous
voulez donner des amendes?
M. Dubé : Bien, je peux
peut-être commencer, puis il y a une chose qui m'a beaucoup dérangé, je dois
dire, puis que j'ai beaucoup écoutée quand j'entendais particulièrement les RI
puis les RPA, c'est qu'il y a un message qui a été très clair de leur part,
c'est que c'est déjà difficile pour eux autres de payer, puis pourquoi qu'on
sent le besoin de charger une amende en plus s'ils sont obligés de payer en ce
moment. Je pense que... Puis je peux vous dire qu'en ce moment ma réflexion,
puis j'aimerais vous entendre, elle n'est pas arrêtée encore là-dessus. C'est
sûr que, pour moi, la pénalité, je ne me pose aucune question pour les agences.
M. Fortin :Pour les agences?
M. Dubé : Pour les agences de
placement, là, pour la main-d'oeuvre indépendante. Mais, quand j'entendais les
RI ou quand j'entendais particulièrement les RPA, ça me posait un peu un
problème. Par contre, si on ne fait pas ça, c'est tellement facile de dire :
Bien, je n'avais pas le choix. Alors, je dois vous dire, je suis un peu
tiraillé là-dessus en ce moment, là-dessus, puis c'est pour ça que... On fait
ce projet de loi là ensemble, là, ça fait qu'en ce moment il n'est pas changé,
puis je n'ai pas encore changé, mais ça m'a frappé, ça, un peu. Alors, si c'est
ça, la question que vous me posez, je vous le dis, j'aimerais ça qu'on en
parle.
M. Fortin :O.K., enlevons les établissements hors réseau, là, O.K., on
peut en parler, là, essayons de...
M. Dubé : Quand on parle des
RPA, là.
M. Fortin :Oui, RI, RPA, là, pour l'instant, là, puis on y reviendra
parce qu'il faut en parler, puis vous avez une question qui est légitime, puis
tout le monde a sa perspective, j'en suis certain, mais, pour le réseau, là, ça
veut dire quoi? Ça veut dire que le CIUSSS du Bas-Saint-Laurent qui décide de
faire appel à une agence sans avoir l'autorisation préalable du ministre est
passible d'une amende. Je reprends mon exemple, là. Le CIUSSS du
Bas-Saint-Laurent décide : Je fais affaire avec une agence pour x, y
raisons, il n'y a pas eu d'autorisation au préalable. Là, vous dites :
Moi, je vous charge une amende, CIUSSS. Est-ce que ça va au gestionnaire?
Est-ce que ça va au CIUSSS? Est-ce que ça va à votre future agence que vous
voulez créer? Ça va à qui? Qui va payer?
M. Dubé : Bien, l'idée,
c'était de le faire par l'organisation elle-même, par le CIUSSS.
M. Fortin :Le CIUSSS, O.K.
M. Dubé : Par le CIUSSS. Puis
c'est sûr que... Là, je ne peux pas parler de ce qui n'existe pas aujourd'hui,
mais...
M. Fortin :Vous en avez parlé pas mal quand même.
M. Dubé : Non, non, mais le
CIUSSS, il va être encore là, il ne disparaît pas. Donc, ça va être encore une
obligation de cette entité-là. C'est pour ça que je suis tenté... Puis je vous
donne mon idée avant, mais peut-être que je ne devrais pas le faire, mais je
continue de penser que je veux être sûr que ce n'est pas une solution de
facilité qui est faite par le CIUSSS. Je ne pense pas que ce l'est
habituellement, mais je n'aime pas la pénalité au réseau. Je n'aime pas ça.
M. Fortin :Mais ça ne fait pas de sens.
M. Dubé : Non, non, mais...
M. Fortin :Honnêtement, en théorie, là, ça ne fait pas de sens. C'est
vous, le ministre responsable. C'est comme si vous vous imposiez une pénalité,
là.
M. Dubé : Mais, regardez, c'est
parce que j'ai eu des cas durant la pandémie où il y en a qui se sont faits par
facilité, et là je me dis : Est-ce que... Parce que, quand on va avoir
fini tout ça, on va avoir une vue d'ensemble. Est-ce que j'ai assez de
protection pour dire : Bien, ça, je n'en ai plus besoin? C'est une des
questions que je me pose en ce moment parce que je <regarde...
M. Dubé :
...je >regarde...
En tout cas, on évolue tous, là, puis les témoignages que j'ai entendus, et j'en
ai parlé à de mes collègues et des P.D.G., ils ont dit : Bien, maintenant
que la volonté est si claire que ça, est-ce que j'ai besoin... J'ai d'autres
mesures administratives que je peux prendre envers un P.D.G. qui ne suit pas
ces règles-là. Alors, aujourd'hui, je ne change pas un iota sur les pénalités
aux agences de placement, aucun.
M. Fortin :O.K. Là, on s'entend, là, votre idée initiale, quand vous
aviez évoqué la possibilité d'avoir une pénalité pour le CIUSSS puis une
pénalité pour des agences, c'était que les deux aient une pénalité.
M. Dubé : Les deux.
M. Fortin :O.K. Donc là... Puis je ne veux pas me faire l'avocat des
agences, là, surtout que je ne suis pas avocat, mais là l'agence devrait
valider avec le CIUSSS à savoir s'ils ont eu la permission du ministre pour
qu'ils aient recours à l'agence en question…
M. Dubé : Non, non, non.
M. Fortin :…mais parce que, si vous imposez une pénalité à l'agence,
là, elle, il faut qu'elle ait un mécanisme de vérification. L'agence reçoit un
appel du CIUSSS, O.K., le CIUSSS appelle l'agence : J'ai besoin de tes
services. Là, si le CIUSSS n'a pas la permission de faire ça, mais l'agence,
elle fait affaire… puis elle est passible d'une pénalité, donc il faut qu'elle
ait un moyen de vérifier si le CIUSSS a votre permission ou pas.
M. Dubé : C'est pour ça
qu'initialement on avait fait ça. C'est pour ça qu'initialement on avait mis
les deux, mais quelle formule administrative je peux trouver pour dire... Puis
c'est... On est surtout en tarification, O.K.? L'enjeu, là, c'est de la
tarification. Alors là, quand on va dire : Maintenant, ce n'est plus...
restons avec l'inhalothérapeute à 80 $ de l'heure, mettons, ce n'est pas
qu'il ne changera pas, là, mais prenons l'exemple, puis qu'un CIUSSS disait :
Bien, moi, je vous charge... pas un CIUSSS, mais l'agence dit : Je vous
charge 100 $, bien, il va y avoir une pénalité à l'agence de placement. Je
ne suis pas sûr que je veux en faire une, bien qu'on le…
M. Fortin :Pour le CIUSSS, bien, moi non plus, je ne suis pas sûr
parce que...
M. Dubé : Je ne suis pas sûr
si on a mis tous les autres mécanismes qu'on est en train de mettre.
M. Fortin :Parce que vous savez ce que, puis je l'ai déjà dit comme
ça, là, puis... ce que vous finissez par faire, là, c'est faire payer une
pénalité à une agence publique… par une agence publique à une agence publique lorsqu'elle
est en contravention du règlement du ministre de la Santé. Alors, il y a
quelque chose qui...
M. Dubé : C'est parce
qu'entre le temps... Puis vous le savez, hein, vous le savez, comment ça
fonctionne, là, entre le moment où on a concocté le projet de loi, qu'on l'a
discuté et qu'on l'a déposé, on continue d'avoir des discussions puis on
écouté... Ce n'est pas pour rien qu'on a les commissions, vous le savez, là.
Moi, je suis moins là maintenant et je pense... C'est clair pour moi, là, je
vous le dis, vous me connaissez, là, mais c'est sûr que je ne bougerai pas d'un
centimètre sur...
M. Fortin :…de problème avec les agences, là, mais le fait qu'on
prendrait de l'argent public pour payer...
M. Dubé : Parce que je trouve
que le réseau... Je vous avoue...
M. Fortin :...quelqu'un d'autre dans le public parce qu'il a
contrevenu à un règlement du public...
M. Dubé : Je trouve que le
réseau est déjà assez pénalisé que, si j'apprenais…
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Si j'apprenais
qu'une instance administrative quelconque à l'intérieur du réseau a accepté de
payer un frais supplémentaire, c'est sûr que l'agence paierait, mais il y
aurait des mesures administratives.
M. Fortin :Ah! pour celui qui a choisi de faire ça. Là, on est
d'accord.
M. Dubé : Et voilà, et je ne
pense pas que...
M. Fortin :Mais de prendre de l'argent qui est destiné à des soins du
public...
M. Dubé : Voilà, je ne suis
pas sûr.
M. Fortin :Pas sûr moi non plus.
M. Dubé : Non. Tu sais, on
avait pensé à toutes sortes de formules, de le réinvestir dans un...
• (15 h 30) •
M. Fortin :Oui, oui, j'ai un amendement qui dit exactement ça,
d'ailleurs, mais...
M. Dubé : Comment?
M. Fortin :J'ai un amendement qui est préparé, qui dit ça, mais…
M. Dubé : Ah oui? Non, mais
je vous le dis, M. le député, là, avec du recul puis tout le monde qui nous
commente comme… moi, je suis là. Puis, si ça vaut la peine puis que vous êtes
d'accord, moi, je suis très, très flexible pour l'enlever.
M. Fortin :O.K., moi, je suis d'accord, pour le réseau public, là.
M. Dubé : Puis j'aimerais ça
avoir l'opinion de...
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...déposer
un amendement dans ce sens.
M. Fortin :Non, vas-y, c'est... Moi, je vais retenir mon amendement
pour l'instant. Si la députée de Verdun en a un, je n'ai pas d'enjeu.
Mme Zaga Mendez : Non,
c'était plus une question, parce que, de notre côté, on n'a pas préparé
d'amendement dans ce sens-là.
Le Président (M. Provençal)
:...explications que le ministre vient
de donner sont satisfaisantes?
Mme Zaga Mendez : Oui, ça me
satisfaisant. Oui, ça me va, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Dubé : Parce que je pense
que les gens qui nous écoutent, là…
15 h 30 (version révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...ça va.
M. Dubé : Parce que je pense
que les gens qui nous écoutent, là, puis c'est un petit peu insultant quand...
vous savez, quand un gestionnaire de réseau... de voir des gens qui... parce
que ce n'est pas toujours le P.D.G. qui prend cette décision-là, là, puis c'était
ça qui était l'idée. Mais là maintenant qu'on a... on a, premièrement, des
meilleurs outils pour suivre, parce que quand... Vous m'auriez demandé la liste
des 9 millions d'heures, l'année passée, je ne vous l'aurais même pas
donnée, elle n'existait pas. Maintenant, on a toute cette information-là, puis
là on a les tarifs moyens, puis on a, etc. Ça fait que des fois il y a des
décisions qui sont prises dans... à un certain étage du réseau que le P.D.G.,
il n'est même pas au courant. Ça fait que je me suis dit : Peut-être qu'aujourd'hui,
avec l'information qu'on a, on n'a peut-être pas besoin d'aller jusque-là. Mais
est-ce que, si vous voulez suggérer un amendement...
M. Fortin :Non, mais, en fait, mon amendement, là, je pense qu'il
serait... il viendrait à l'article 4 plutôt que maintenant.
M. Dubé : Il viendrait à 4,
mais, je veux dire, si vous me demandez dans 6, on peut s'entendre sur le
principe qu'on va en tenir compte dans 4.
M. Fortin :En fait, dans... Non, dans 6, ce que je veux... ce que je
veux terminer d'approfondir avec vous, là, c'est quand vous parlez des
dispositions qui pourraient mener à une amende possible. C'est ça, le 6, là, c'est
que, par règlement, vous pouvez identifier quelles dispositions vous mènent à
imposer une amende. Là, vous avez... vous en avez suggéré une, c'est-à-dire
dépasser le montant maximal identifié. Quoi d'autre pourrait mener à une
amende, dans votre tête, qui est évident, là, O.K., que ça, c'est fait, là, ça,
c'est clair, ça mène à une amende?
Le Président (M. Provençal)
:Maître...
M. Cheang (Sokun C.) :Sokun.
Le Président (M. Provençal)
:Sokun, excusez.
M. Dubé : Voulez-vous
commenter là-dessus? Non, non, mais allez-y.
M. Cheang (Sokun C.) :Les obligations qu'on avait... qu'on vous a fait part, l'interdiction
à une agence d'embaucher du personnel du réseau, si elle contrevient à cette disposition-là,
ça, c'est vraiment une obligation qui pourrait, à ce moment-là, être
sanctionnée par... que ce soit constituer une infraction pénale, par exemple.
M. Fortin :O.K.
M. Cheang (Sokun C.) :La même chose aussi, si l'agence attribue des clauses de
non-concurrence, de non-sollicitation, tu sais, ces éléments-là aussi, c'est...
Les obligations sont prévues dans l'arrêté ministériel, à ce moment-là, on...
qui sont applicables à une agence, qui sont imposées à une agence pourraient, à
ce moment-là, constituer des manquements à ces obligations-là qui pourraient
constituer une infraction pénale. Là, on pourrait les identifier dans le...
M. Dubé : Fournir un
personnel non qualifié.
M. Cheang (Sokun C.) :Exact.
M. Fortin :Oui. Ça, c'est celles qui me viennent en tête, là, charger
trop, personnel non qualifié. Ça, j'imagine, il y a déjà des... il doit déjà y avoir
des pénalités pour ça, là, dans les contrats que vous signez avec les agences,
il doit y en avoir.
M. Dubé : Je ne suis pas sûr
que, dans le décret, il y a eu des choses pour ça, non.
M. Fortin :Non?
M. Dubé : Non, parce qu'on
est...
M. Fortin :Aujourd'hui, une agence qui envoie une infirmière qui n'est pas
pantoute une infirmière, là, ou qui n'a pas... qui n'a pas ses cartes à jour,
ou peu importe, là...
M. Dubé : Je ne suis pas sûr
que toutes les vérifications ont pu se faire dans la... bon, pour être honnête,
là.
M. Fortin :O.K.
M. Paré (Daniel) : Et l'obligation
est à l'établissement de s'assurer que la personne qui arrive est qualifiée
parce qu'encore là c'est eux, c'est les établissements qui ont la
responsabilité pour la qualité des services, etc. Mais je bonifie, là, ce que
mon collègue a dit, dans le fond, c'est... il y a des obligations et, dans le
non-respect des obligations, il y a une conséquence. C'est un peu... c'est un
peu comme ça, là, que c'est écrit ou c'est le principe, là, par rapport aux
exemples que vous demandiez.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Maître... excusez, Mme la députée de
Verdun. Excusez-moi.
M. Fortin :Tout le monde est avocat aujourd'hui, hein?
Des voix : ...
Mme Zaga Mendez : Dans la
discussion sur les pénalités, puis là, tantôt, M. le ministre parlait que, des
fois, ce n'est pas la faute... c'est difficile de trouver d'où vient la... le
manquement, on va dire comme ça, puis je veux juste m'avancer sur une
discussion, peut-être on peut l'avoir en 4, là.
M. Dubé : C'était... c'était
difficile de le trouver.
Mme Zaga Mendez : Là, c'est
plus facile?
M. Dubé : Ça va être plus
facile maintenant.
Mme Zaga Mendez : Ça va être
plus facile, mais aussi d'avoir des mécanismes qui vont permettre de le
faire... Là, j'ai la... je pense, c'est l'ARIHQ, pardon, qui parlait des...
peut-être des processus qui viendraient des plaintes, dans lesquels on peut
avoir comme un canal de communication pour dénoncer des pratiques, qui
faciliterait justement de mieux comprendre, là. Parce que, là, vous dites que
ça va être plus facile, là, peut-être on va avoir la discussion dans le 4, mais
il y avait l'idée d'avoir un canal de communication plus direct pour que les
gens à l'intérieur des établissements ou du réseau, même, puissent dire quand
ils voyaient des pratiques qui sont... une malverse des agences, comme là,
tantôt, maître, il a donné une liste des choses qu'on veut éviter, là.
Une voix : ...
Mme Zaga Mendez : Exact.
Des voix : ...
Mme Zaga Mendez : Parce que
là, on est là-dessus.
M. Dubé : Excusez-moi, c'est
parce que je demandais à M. Paré, là, si je comprenais bien votre
question, là. Bien, c'est sûr qu'on est sensibles à ça parce que surtout les
plus petites <organisations...
M. Dubé :
...Bien,
c'est sûr qu'on est sensibles à ça parce que surtout les plus petites >organisations,
les RI, là, qui ont un personnel de quatre ou 10 employés, qui n'ont pas
toutes les ressources administratives puis qui se sentent sous le poids d'une
agence, disons, qui voudrait exagérer dans sa tarification, c'est un peu ça que
vous demandez. Mais ça, je pense qu'il y a une plus grande sensibilité
populationnelle de nos gestionnaires maintenant, par rapport au réseau privé.
Je dois vous dire que les événements de la pandémie ont fait... ont fait
prendre à nos gestionnaires que ce n'est pas uniquement les établissements
publics dont ils s'occupent, mais qu'ils ont la responsabilité de ce qui est
sur leur territoire en établissement privé.
Alors, ce que vous demandez, je pense que
quand on va clarifier ce que ça veut dire, une responsabilité populationnelle
d'un établissement, là, d'un CISSS ou des CIUSS, ça inclut ça. Ça fait que ce vous...
ce qui a été demandé, là, par la... comment ça s'appelle, l'ARIHQ, je pense,
c'est très légitime d'avoir cette ligne de communication là qu'ils ont
demandée.
Mme Zaga Mendez : Oui. Je
pense qu'on va pouvoir avoir la discussion quand on va être à l'article 3
et 4, là, sur ce type de guichet, de canal communication, mais je voulais juste
l'insérer dans l'importance qu'il peut avoir pour les pénalités.
M. Dubé : Très bon point.
O.K. Bon. Excellent.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va pour ce point-là? Sinon, on va
aller au paragraphe suivant...
M. Dubé : Qui commence par
les dispositions.
Le Président (M. Provençal)
:Les dispositions, et vous avez un
amendement, monsieur le...
M. Dubé : Oui, puis je pense
que d'ailleurs on s'entend sur ça assez bien. Est-ce qu'il a été... Je pense,
je l'ai soumis, tout à l'heure, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va vous le projeter. Pour les
gens qui nous écoutent, on est à... on travaille le paragraphe qui dit que «les
dispositions d'un règlement du gouvernement peuvent varier selon les catégories
d'organismes, les régions sociosanitaires ou les territoires qu'il détermine».
Mais, M. le ministre, vous avez un amendement qui vient ajouter ou insérer des
termes.
M. Dubé : Bon. À l'article 1...
Merci. À l'article 1, l'alinéa trois de la loi : Insérer, dans le
troisième alinéa de l'article 338.2 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux, proposé par l'article 1 du projet de loi, et après «d'organismes,»,
«les secteurs d'activités des agences de placement de personnel ou de
main-d'œuvre indépendante, les catégories de personnel, et les titres d'emplois,».
Commentaires : C'est que l'amendement
a pour but de préciser que les dispositions du règlement pris par le
gouvernement peuvent également varier selon les secteurs d'activité des agences
de placement de personnel ou de la main-d'œuvre indépendante, des catégories de
personnel et des titres d'emploi que le gouvernement détermine. Et ça, si vous
vous souvenez, c'était justement pour tenir compte que si on voulait s'ajuster,
entre autres pour les pharmaciens en établissement, que ça nous donnerait cette
flexibilité-là, parce qu'on l'avait discuté amplement, ça.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, vos règlements, là, ils vont nécessairement évoluer
avec le temps, parce que le tarif que vous mettez dans un mois, ce ne sera
peut-être pas les tarifs que vous allez vouloir après la négociation de la
convention collective, ils ne seront peut-être pas... Puis, tu sais, dans ce
qu'on a parlé, des régions, bien, vous vous êtes encore laissé la latitude pour
la troisième année, là. Donc, ça, ça va nécessiter un autre règlement, à un
moment donné, ou une modification au règlement.
Donc là, vous nous dites : Dans les
dispositions des règlements puis de ceux qui seront à venir, bien, on pourra
jouer dans quelle catégorie, quelle région, quel type d'emploi, etc. O.K. Mais
ce que j'aimerais savoir, c'est d'une région à l'autre, là, est-ce que vous
pensez que... Parce que je comprends que vous vous donnez ce pouvoir-là, mais
je veux savoir que votre vision, ce n'est pas ça. Est-ce que les mêmes
obligations vont, à terme, là, être dans toutes les régions? Par exemple,
est-ce que vous allez nous dire : Après que tout est fini, là, puis que
Montréal, et Québec, et l'Outaouais, et la Côte-Nord sont inclus, mais à
Montréal j'inclus les pharmaciens puis, sur la Côte-Nord, je ne les inclus pas?
Tu sais, une fois que c'est... votre vision est menée à terme, là, est-ce qu'il
va y avoir des disparités régionales dans les champs d'application? Ce n'est
pas ça votre vision, j'imagine.
M. Dubé : Je vous dirais que
ma vision, à terme, c'est que dans trois ans, qu'on n'en ait plus. C'est ça, ma
vision, à terme, qu'on n'en ait plus, que ce soit ce que ça a <déjà...
M. Dubé :
...on
n'en ait plus. C'est ça, ma vision, à terme, qu'on n'en ait plus, que ce soit
ce que ça a >déjà été, là, quand les personnes ont commencé à penser à
ça, que c'était une mesure d'exception quand on était mal pris, pas rendu une
méthode de gestion à 10 millions d'heures par année, là. Ça fait que
peut-être que je ne vous réponds pas, mais, moi, pour moi, c'est clair que... puis
je le dis souvent, à chaque fois qu'on peut améliorer nos conditions de
travail, on travaille dans la bonne direction. Ça, c'est une mesure temporaire.
Ce qu'il faut, c'est qu'il n'y en ait plus, d'agence.
M. Fortin :Ce n'est pas une mesure d'amélioration des conditions de
travail, ça, là, c'est une... là, on...
M. Dubé : Non, c'est
complètement... ça, là, c'est un garde-fou, là. Puis, pendant qu'on améliore
nos conditions, on va avoir de moins en moins besoin du garde-fou. Mais je vous
dis, moi, je ne l'ai pas caché, je l'ai dit publiquement depuis, je ne sais
pas, un an, j'aimerais ça qu'on ait notre propre agence de placement qui soit à
l'intérieur du gouvernement, ce qu'ils appelaient des équipes volantes.
M. Fortin :Oui. Il faut faire attention à comment vous faites ça, par
exemple. Parce qu'il y a du monde qui vont vous dire : Je contribue,
là, c'est un peu une agence, ça, c'est un peu ça, dans le sens où vous avez du
personnel, vous le savez, là, qui a quitté le réseau public pour appliquer sur
Je contribue puis que, là, ils se retrouvent avec les meilleurs quarts de
travail, là. Il y a du monde qui ont fait ça. Je ne sais pas, ce n'est pas une
énorme... mais il y a du monde qui le font.
M. Dubé : Mais, quand, au
plus gros de la vague, puis là c'est... on est en dehors du sujet, là, qu'on
avait une trentaine de mille personnes qui travaillaient dans Je contribue,
c'était du personnel qui avait déjà travaillé dans le réseau, qui était parti,
pour des raisons de retraite ou pour des raisons x, puis qui ont dit :
Les conditions de travail que vous nous donnez nous font revenir dans le
réseau.
M. Fortin :Mais là...
M. Dubé : En tout cas, c'est
un beau débat.
M. Fortin :Mais là, aujourd'hui, là, ce n'est plus ça, là. Aujourd'hui, ce
n'est plus ça. Non, mais vous nous dites : Je veux créer une banque
interne.
M. Dubé : Non, non, on n'est
pas rendus là, mais ça... puis ça, ça va aussi se faire par négociation, là, on
se comprend bien, là.
M. Fortin :O.K. Mais, en fait, c'est intéressant de savoir que vous
voulez le faire par négociation. Je n'étais pas trop sûr à quel moment l'amener
dans le projet de loi, là, parce qu'il y a quand même bien des intervenants qui
nous ont dit ou il y a quelques intervenants qui nous ont dit...
M. Dubé : Dans quel projet de
loi vous parlez?
M. Fortin :Non, non, dans ce projet de loi, je ne savais pas à quel
moment du projet de loi l'amener, ce point-là, là.
M. Dubé : Ah! ici, non, non,
ça... Ah! non, non, non. Non, mais je vous dis juste...
M. Fortin :Mais il y a des intervenants qui nous ont dit : Ça va
prendre une banque, ça va prendre un...
M. Dubé : Bien oui, bien oui,
c'est exactement ça, c'est ça, c'est ça que je veux dire, la... L'enjeu, là, puis
pourquoi Je contribue a si bien fonctionné, puis je fais juste dire ça
aujourd'hui, c'est parce que des gens disaient : Moi, je suis prêt à vous
donner 15 heures par semaine, je ne veux pas me faire imposer de
travailler un soir, moi, je suis prêt à travailler les fins de semaine.
M. Fortin :Mais comment vous allez faire ça, dans le contexte où ces
gens-là risquent de vous dire : Moi, je vais faire 15 heures par
semaine, je veux juste les meilleurs quarts de travail, je veux juste... ils
vont prendre... Les conditions que les agences ont, là, puis qui sont décriées
par le personnel du réseau public, bien, les gens de Je contribue font un
peu la même affaire. Donc, les gens de votre banque risquent de faire la même
chose.
M. Dubé : On débat, mais, M.
le député, c'est parce que moi, je vous dis...
Le Président (M. Provençal)
:...de l'amendement, là. Je vais vous
ramener.
M. Dubé : Je vais juste
terminer, si vous permettez?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Moi, je vous dis
qu'en parallèle il faut avoir des conditions dans le réseau qui font que les
gens vont avoir ces choix-là de façon éclairée. Et je crois que c'est possible
de le faire. Je ferme la parenthèse, parce que c'est un autre sujet, mais je
peux vous dire que, quand j'entendais des gens qui nous parlaient d'une banque
de personnel, des équipes volantes pour venir dépanner, ça va tout se faire
dans le cadre des négociations. Mais, moi, je pense, ce sont des excellentes
idées qu'il faut regarder.
M. Fortin :O.K. Ça se fait dans le cadre des négociations, mais...
Le Président (M. Provençal)
:J'aimerais qu'on revienne vraiment à
l'amendement.
M. Dubé : O.K. Mettez-nous à
l'ordre.
M. Fortin :On n'est pas si loin que ça, M. le Président. Parce que
l'idée du ministre, là, c'est de dire : Bien, dans des régions puis dans
des corps... dans des emplois spécifiques, je vais avoir besoin d'un autre
mécanisme, là.
M. Dubé : Pourquoi ça ne
pourrait pas être des employés de l'État qui feraient exactement ça? C'est ça
qui est ma question.
M. Fortin :Ah! si c'est les employés de l'État...
M. Dubé : Bien, c'est exactement
ça.
M. Fortin :
...ça, c'est une autre affaire, là, mais employés de l'État au sens où les
employés comme Je contribue en ce moment, ce n'est pas des employés de
l'État, là.
M. Dubé : Non, non, mais
c'est ça que je dis, quand je dis : Une équipe interne...
M. Fortin :Oui, interne, O.K., interne.
M. Dubé : ...interne, puis c'est
pour ça que je dis que ça se fait par des négociations. Je veux juste finir
pour qu'on se comprenne bien.
Le Président (M. Provençal)
:À l'intérieur du réseau.
M. Dubé : À l'intérieur du
réseau. En ce moment, c'est parce qu'on a toutes sortes de contraintes sur la
mobilité, puis tout ça. Et c'est pour ça que si on veut ça, parce que ça
fonctionne, pourquoi ne pas le faire à l'intérieur de l'État?
M. Fortin :...
M. Dubé : On se comprend.
M. Fortin :À l'intérieur de l'État... Parce que, je pense, vous avez
utilisé le terme «volante», au début, mais sans utiliser le terme «interne». Si
vous me dites «interne», on est à la même place.
M. Dubé : Bien, je suis
content que vous soyez... parce que ça, pour moi...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que la clarification vient
d'être faite, là, c'est vraiment à l'intérieur du réseau.
Une voix : ...
M. Dubé : Là, on est sur
l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:On est sur l'amendement de ce...
M. Dubé : Du <paragraphe...
Une voix : ...
M. Dubé :
Là, on
est sur l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:
On est sur l'amendement de
ce...
M. Dubé :
Du >paragraphe
après 6°.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de cet...
M. Fortin :...une petite seconde.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, sur le
paragraphe que nous venons... de l'alinéa que nous venons d'adopter, est-ce
qu'il y a d'autres commentaires? Sinon, on va aller à l'alinéa suivant qui dit :
«Aux fins de l'application du présent titre, l'expression "organisme du
secteur de la santé et des services sociaux" désigne un établissement, une
ressource intermédiaire, une ressource de type familial, une résidence privée
pour aînés visée à l'article 346.0.1, une maison de soins palliatifs
titulaire d'un agrément délivré par le ministère en vertu de l'article 457
ou une institution religieuse qui exploite une infirmerie et qui maintient une
installation d'hébergement et de soins de longue durée pour recevoir ses
membres et ses adhérents.» Alors, y a-t-il des commentaires sur cet alinéa?
M. Fortin :Ça, c'est-tu une définition utilisée régulièrement, ça, là?
M. Dubé : Oui, c'est...
Une voix : ...
M. Fortin :Je m'excuse, je n'ai pas entendu.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, vous allez vous nommer, s'il
vous plaît, et votre fonction.
M. Beaudoin (Jocelyn) : Jocelyn Beaudoin,
avocat pour le ministère de la Santé.
Le Président (M. Provençal)
:Et j'en déduis qu'on avait
consentement?
Des voix : Consentement.
M. Beaudoin (Jocelyn) : Donc,
pour répondre à la question de M. le député, oui, effectivement, c'est une
définition qu'on va retrouver un petit peu partout dans la loi, une fois
adoptée, et dans le règlement. Ce n'est pas une définition standard que l'on
retrouve quand on parle du réseau de la santé et des services sociaux en
général, parce que normalement on inclut seulement les établissements publics
et privés conventionnés. Là, on va un petit peu plus loin pour s'assurer, là,
de ratisser tous les organismes qui recourent à de la MOI, que ce soient des
établissements qui offrent des soins ou des milieux de vie privée.
M. Fortin :C'est quoi, une institution religieuse qui exploite une
infirmerie? Qu'est-ce que vous avez en tête quand vous écrivez ça? Parce que là,
je comprends que c'est une définition, comme vous l'avez dit, là, qui est faite
pour la loi et les règlements mais qui n'est pas... que vous avez créée, là,
dans le fond.
M. Beaudoin (Jocelyn) : De
mettre l'ensemble des établissements dans cette définition-là, effectivement,
mais le terme «infirmerie» que vous évoquez est déjà reconnu, là, au sein du
ministère. Il existe encore des institutions religieuses au Québec qui
hébergent certains de leurs membres, entre autres des nonnes, donc on veut
s'assurer qu'ils puissent bénéficier, entre autres, par exemple, du maximum de
taux horaire afin de les protéger de taux, disons, plus élevés et, comme le
ministre avait déjà mentionné par le passé, les exclure cependant de
l'interdiction, étant donné que c'est quand même des petits milieux de vie.
M. Fortin :O.K. Non, mais je comprends, ça, c'est la partie «une
institution religieuse qui maintient une installation d'hébergement», mais la
partie infirmerie, ça, ça veut dire que souvent... qu'il peut y avoir une
infirmière sur place, là, pendant...
• (15 h 50) •
M. Beaudoin (Jocelyn) : Tout
à fait.
M. Fortin :...un certain moment de la journée. O.K. «Maison de soins
palliatifs titulaire d'un agrément délivré par le ministre», là, moi, je...
aidez-moi, là, parce que ce n'est pas un milieu que je connais tant que ça, le
milieu de soins palliatifs, là. Est-ce que ça, c'est la plupart des maisons de
soins palliatifs au Québec qui ont un... Oui?
M. Beaudoin (Jocelyn) : C'est
une obligation pour pouvoir en opérer une.
M. Fortin :O.K., donc c'est toutes les maisons de soins palliatifs.
M. Beaudoin (Jocelyn) : Oui.
M. Fortin :O.K. On n'a pas oublié quoi que ce soit, M. le ministre?
Tout le monde que vous avez en tête est là?
M. Dubé : Je pense, ça va
très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...juste
pour être certaine. J'étais satisfaite de la réponse à... tantôt, puis je l'ai
posée, dans la liste, pour toute la panoplie de soins à domicile, ils se
retrouveraient en nommant juste les établissements où est-ce qu'il faut faire...
les nommer de façon spécifique, là?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça ne rentre pas dans ce <paragraphe-là...
Mme Zaga Mendez :
...les
nommer de façon spécifique, là?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:
Ça ne rentre pas dans ce >paragraphe-là,
là.
Mme Zaga Mendez : Parce
que c'est... si je peux ajouter, c'est... ce n'est pas à l'intérieur d'un
établissement. Comme c'est à l'extérieur...
M. Dubé : Non, mais
c'est ça, mais vous connaissez l'expression les EESAD, là, c'est le personnel
qui est rétribué, c'est plus ça qui s'en occupe. Alors, non, ça, ça ne
s'applique pas aux soins à domicile.
Mme Zaga Mendez : Puis comment...
Ça fait que... Donc, je suis un peu confuse. Je vais juste regarder, deux
secondes, là. C'est-à-dire que l'article... Les applications, donc, tout ce
qu'on a discuté ne s'applique pas en soins à domicile. Désolée, j'ai peut-être
manqué...
M. Dubé : Non, on est
vraiment ici dans les installations. Les installations incluent les RPA. Est-ce
que... En tout cas, on a fait un choix que le soin à domicile qui s'établit par
les EESAD n'était pas... n'était pas couvert par ça, parce qu'on a une
tarification qui est complètement différente, entre autres, là... Je ne sais
pas si tu veux compléter pour...
M. Paré (Daniel) : Ils
ne se qualifient pas dans la définition d'une main-d'œuvre indépendante parce
qu'il y a, au niveau... au niveau des organismes communautaires, c'est des
ententes qui existent, qui sont... qui sont vraiment déjà, entre guillemets,
normés, là, ça fait que ce côté-là... c'est pour ça qu'ils ne sont pas inclus,
là.
Mme Zaga Mendez : Ils
sont... Est-ce que je pourrais avoir juste... prendre une minute pour regarder
les détails puis peut-être pour revenir avec une question plus précise?
M. Dubé : Certainement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 53)
(Reprise à 15 h 56)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors, la
députée de Verdun avait besoin d'un temps d'arrêt pour pouvoir réfléchir à la
prochaine intervention. Alors, je vous donne la parole, Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : Merci
beaucoup. Alors, je voulais revenir sur la question concernant les soins à
domicile, laissant de côté les EESAD, juste revenir aux soins à domicile qui
sont offerts dans le réseau public, c'est-à-dire, mettons les CLSC, on parlait
des CIUSSS, on peut parler d'autres... Parce qu'il y a l'hospitalisation à
domicile mais aussi d'autres soins qui sont donnés par les CLSC. Donc, je
voulais juste être certaine que, dans la liste qui est là, on est en train
d'aussi inclure l'appel à la main-d'œuvre qui se fait, là, pour le soutien à
domicile.
M. Dubé : Oui, parce que ce
qu'on... l'application qu'on fait ici, prenons un exemple clair, si le CIUSSS
décide qu'il a besoin d'avoir du monde pour travailler sur le soin à domicile,
il peut engager, en ce moment, la main-d'oeuvre indépendante jusqu'au mois de
décembre 2024 sur l'île de Montréal, mais il est réglé... il est sous la
férule de cette protection-là. Il va avoir les mêmes limitations parce que
c'est le CIUSSS qui engage. Là, maintenant, si quelqu'un dans une RPA veut
engager en dehors de ces normes-là, bien, ça, c'est son choix. Nous, ce qu'on
veut, c'est protéger, ce qu'on dit, les établissements, s'ils s'en servent pour
faire du soin à domicile, c'est...
Mme Zaga Mendez : Je pense
que ça répond à ma question.
M. Dubé : Bon, ça répond.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Ça va? Alors, il nous reste à voter, on va aller ici?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre, je vais vous inviter maintenant à faire la
lecture du 338.3 et de nous donner les commentaires, en sachant qu'une fois que
vous aurez fait votre lecture vous avez un amendement qui sera déposé.
M. Dubé : O.K., ça va bien.
Alors, 338.3, merci, M. le Président :
«En raison de circonstances
exceptionnelles, le ministre peut, de sa propre initiative à l'égard d'un
organisme du secteur de la santé et des services sociaux ou à la demande d'un
tel organisme, accorder une autorisation permettant à cet organisme de
continuer à recourir, pour la période qu'il détermine, aux services d'une
agence de placement de personnel ou de la main-d'œuvre indépendante, dans la
mesure où la période fixée par règlement pris en vertu du paragraphe 2° du
deuxième alinéa de 338.2 n'est pas échue. Si le ministre le juge opportun, il
peut renouveler cette autorisation pour toute période qu'il détermine.
«Les dispositions prévues par règlement
pris en vertu de 338.2 continuent de s'appliquer à l'organisme visé au premier
alinéa durant toute la période déterminée par le ministre, avec les adaptations
nécessaires. Le ministre peut assortir son autorisation ou son renouvellement
de conditions additionnelles à celles prévues par un tel règlement, s'il le
juge nécessaire.»
• (16 heures) •
Je vais juste vous lire le commentaire, si
vous voulez bien. En fait, le premier alinéa du nouvel article 388.3 de la
loi confère au ministre de la Santé le pouvoir d'accorder, en raison de
circonstances... exceptionnelles, pardon, une autorisation permettant à un
organisme du secteur de la santé et des services sociaux de continuer à
recourir, pour la période qu'il détermine, aux services d'une agence de
placement de personnel ou à de la main-d'œuvre indépendante, dans la mesure où
la période fixée par règlement du gouvernement n'est pas échue. Il est
également prévu que cette autorisation puisse être renouvelée par le ministre.
Enfin, le deuxième alinéa de cet article
maintient l'application des dispositions prévues au règlement du gouvernement à
l'organisme qui a obtenu l'autorisation du ministre et permet également que ce
dernier l'assortisse de conditions additionnelles. C'est bon? Voulez-vous que
je vous lise l'amendement tout de suite?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, s'il vous plaît, parce qu'il
touche chacun des deux alinéas.
M. Dubé : Des deux alinéas.
Merci beaucoup. Alors, à l'article 338.1... 338.3, pardon, de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, proposé par l'article 1 du projet
de loi :
1° supprimer, dans le premier alinéa,
«continuer à» et «, dans la mesure où la période fixée par règlement pris en
vertu du paragraphe 2° du deuxième alinéa de l'article 338.2 n'est
pas échue»; et
2° remplacer, dans le deuxième alinéa,
«continuent de s'appliquer» par «s'appliquent»...
16 h (version révisée)
M. Dubé : ...remplacer, dans
le deuxième alinéa, «continuent de s'appliquer» par «s'appliquent».
En fait, l'amendement... le commentaire, c'est
que l'amendement a pour but de donner au ministre de la Santé le pouvoir d'accorder
à un organisme du secteur de la santé et des services sociaux une autorisation
de recourir, en raison de circonstances exceptionnelles et pour la période qu'il
détermine, aux services d'une agence de placement de personnel ou à de la
main-d'œuvre indépendante, et ce, même si la période fixée par le règlement du
gouvernement est échue.
M. Fortin :
Là, je vais...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Fortin :Je vais jouer à l'avocat amateur, là, pour deux secondes.
Si je comprends bien, avec les termes «continuer à», il aurait fallu que cet
établissement-là, auquel vous donnez certaines permissions, utilise déjà les
services d'une agence, donc de main-d'oeuvre indépendante?
M. Dubé : Je pense que c'est
ça, là. Il faut juste que je prenne un peu de recul. Avant l'amendement que je
viens de lire?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Oui, je pense que c'est
ça, c'est exactement ça.
M. Fortin :Oui. O.K. Bien, moi, je n'ai pas de problème avec ça. Ça
veut dire, essentiellement, que quelqu'un qui a une RI, une RTF, là, qui n'a
jamais utilisé les services d'une agence puis tout à coup il se retrouve
vraiment mal pris, peut venir vous voir, là.
M. Dubé : Oui. Bien, c'est
ça. C'est ça. C'est exactement ça. L'ajout du «continuent» versus, oui, voilà.
M. Fortin :
Ça me va, l'amendement.
M. Dubé : Est-ce que notre
interprétation est bonne? C'est exactement ça? O.K.
M. Fortin :
Pas pire pour un amateur.
M. Dubé : On ne veut pas jouer
aux avocats ni un ni l'autre.
M. Fortin :Je ne demanderai pas au Barreau de me donner une licence à
cause de ça, ne vous en faites pas.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui, sur...
merci pour la clarification sur le premier, sur la deuxième partie qui va être
biffée. Alors, on dirait que, si une agence... Bien, si un établissement à
Montréal, une autre RI, a une question, a besoin de faire appel à une agence,
au-delà de la limite dont on a discuté, elle pourrait le faire. Puis est-ce
que... Parce qu'on le discute, ça, dans l'objectif de s'en débarrasser. Puis,
quand on vient faire cette exception-là, comment il voit, le ministre, comme,
jusqu'à où est la limite? Parce que, par... En cherchant extension par extension,
est-ce qu'à un moment donné... Si l'objectif, c'est ne plus en faire appel,
est-ce qu'il n'y a pas là un enjeu ou une situation qui...
M. Dubé : Écoutez, je pense
que... Là, vous me donnez l'exemple des RI. Il n'y a pas personne qui aime payer
ces tarifs-là en ce moment, là. Je pense que, hein...
Mme Zaga Mendez : Je
comprends.
M. Dubé : ...on s'entend. Ça
fait que je pense que c'est vraiment en situation d'urgence.
Alors, si quelqu'un vient nous voir — puis
ils l'ont dit quand on les écoutait — ce qu'on veut et ce que tout le
monde veut éviter, c'est des bris de service, hein? C'est ça. Alors, je pense
que... en tout cas, à votre question, je pense qu'on a... juste dire : Si
jamais ça arrivait que ça soit nouveau pour eux, comme disait le député, ou qu'il
faudrait l'extensionner pour trois mois parce que, pour x raisons, ils ont
trouvé le personnel, mais il va arriver seulement dans quelques semaines, moi,
je pense qu'il faudrait... qu'il faut avoir cette flexibilité.
Alors, en fait, pour moi, je vois ça comme
une dérogation.
Mme Zaga Mendez : C'est ça,
aller chercher...
M. Dubé : Le ministre a, dans
bien des cas, des choix de dérogation qu'il signe. En tout cas, moi, j'en signe
plusieurs par semaine sur un ensemble de sujets. Je pense que les gens... les
gens, ici, savent ce que c'est. Moi, je pense que c'est ça, ici : c'est
une dérogation pour le grand principe dans des cas où une dérogation le
justifie.
Mme Zaga Mendez : Puis est-ce
que vous voyez une limite dans le temps pour aller chercher ce type de
dérogation ou ce type d'extension?
M. Dubé : Bien, je vais vous
répondre la même réponse que j'ai dite au député : J'espère que, dans trois
ans, on parlera d'autre chose.
Mme Zaga Mendez : Je pense
que tout le monde souhaite ça. C'est juste de voir, là : Est-ce que... Est-ce
que c'est quelque chose que, par dérogation... Est-ce que la loi va être... dans
trois ans, est-ce que la loi existera toujours? Ça fait que...
M. Dubé : Toujours. Toujours.
Mme Zaga Mendez : Donc, par
dérogation, un établissement pourrait encore chercher...
M. Dubé : Mais j'espère.
Tantôt, le Président m'a disputé un peu parce qu'on était hors sujet en parlant
des banques. Il y aura peut-être une banque de personnel qui pourra avoir des
équipes volantes dans ce temps-là et qui pourra faire œuvre utile dans ces
cas-là.
Le Président (M. Provençal)
:Toujours à l'intérieur de notre
réseau.
M. Dubé : Toujours à l'intérieur
de notre réseau. Merci pour la précision, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Zaga Mendez : Ça va.
M. Dubé : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement déposé par M. le
ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, sur le
338.3 qui vient d'être amendé, est-ce qu'il y a des interventions? M. le député
de <Pontiac...
Le Président (M. Provençal)
:
...qui vient d'être amendé, est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député de >Pontiac.
M. Fortin :...nos discussions avec les RPA, si je ne me trompe pas, on
leur a demandé : Est-ce que vous pensez que ça va être simple, demander
une dérogation au ministre? Parce que c'est vous qui faut qui la signiez, là,
la dérogation. Puis, vous le savez, là, avant que les... avant que les piles se
rendent sur votre bureau, des fois, ça peut prendre un temps, hein? On en a
discuté hier, de dossiers qui n'arrivent pas assez vite sur votre bureau, à
votre goût, certainement, à notre goût, encore plus.
M. Dubé : Des fois, qui
n'arrivent pas.
M. Fortin :Ah! qui n'arrivent pas pantoute.
M. Dubé : Puis, des fois, qui
n'arrivent pas pantoute.
M. Fortin :
Ça, c'est la tristesse incarnée, ça, là. Mais, dans cette situation-là, là, une
RPA qui est mal prise, qui dit... qui demande une dérogation, il faut que ce
soit simple, là. Si ça prend trois semaines avant que vous répondiez, il est
trop tard, peut-être bien. Alors, comment vous allez vous assurer que ça va
fonctionner correctement puis rapidement? Ça m'inquiète que ça doit être... Ça
me rassure, mais ça m'inquiète que ça doit être vous qui signe la dérogation.
M. Dubé : Non, non, je
comprends très bien. Bien, je vais commencer, puis, Daniel... M. Paré,
j'aimerais ça qu'il puisse compléter. Mais je vais vous donner un élément de
réponse. Moi, j'ai établi un processus au cabinet. Là, je vous parle du côté
politique, là, où j'ai des séances de signature trois à quatre fois par semaine.
Puis c'est un processus qui est maintenant beaucoup plus efficace parce qu'il
n'y a plus aucun papier, O.K., pour toutes les dérogations. Des fois, c'est
en... Je peux penser à un immigrant irrégulier qui a besoin d'avoir une
dérogation de la RAMQ, là je pourrais vous donner des exemples sur une foule de
sujets, et j'ai dit au ministère, en tout cas, tant que c'est moi qui va être
là, que jamais je ne veux entendre dire que vous n'aviez pas le temps de signer
une dérogation, parce que... non, non, mais je vous le dis, parce que,
maintenant... Vous savez, dans le temps où c'étaient des chemises, là...
M. Fortin :Les chemises rouges.
M. Dubé : Ça n'existe plus,
ces chemises-là, là, les gens qui connaissent ça, ici, là.
M. Fortin :O.K. Oui.
M. Dubé : Ça n'existe plus
ça. Moi, ce que j'ai, là, j'ai mon iPad, là, puis les 17 signatures de la
journée, je les ai toutes. Tous les gens du cabinet sont là, puisque j'ai une
recommandation du ministère, puis on signe à l'écran quatre à cinq fois par
semaine. J'en ai fait une tout à l'heure, à l'heure du midi, pendant une
demi-heure, ça fait que... Non, mais c'est important d'expliquer ça parce que
j'ai mis la pression sur le ministère que jamais on ne peut me dire que c'est
le ministère... que le ministre n'a pas eu le temps de signer une formule.
M. Fortin :Mais le ministre n'est pas tout seul là-dedans. Pour que ça
se rende à votre signature, ça prend une demande, une analyse, une... vous
savez.
M. Dubé : Mais laissez-moi
juste continuer. Puis votre question est très bonne. Je vais essayer d'aller
rapidement. J'ai demandé aussi... j'ai dit : Maintenant, le deuxième
défi... Je vous le dis, moi, ce n'est pas moi qui retarde. Le deuxième défi,
c'est que je veux savoir entre la date de la demande puis la date où vous me
l'envoyez, c'est quoi? Ça, on ne faisait pas ça, avant. Moi, là, quand vous
m'envoyez une demande... Des fois, vous m'envoyez des demandes, M. le député?
M. Fortin :Ça arrive.
M. Dubé : Ça arrive.
M. Fortin :Une fois de temps en temps, vous les approuvez.
M. Dubé : Oui, oui, mais des
fois... Moi, ce que je veux savoir, comme je vous dis — elle est
bonne — c'est combien de temps ça a pris pour réagir?
M. Fortin :Ça dépend.
M. Dubé : Des fois, c'est
long.
M. Fortin :Des fois, c'est long.
• (16 h 10) •
M. Dubé : Alors, moi, j'ai
dit, puis c'est pour ça que je vous dis qu'on est en train d'améliorer ça :
Est-ce que la demande m'a été faite en novembre puis je signe une lettre en
mars? Ça, ça n'a pas de bon sens. Ça fait qu'on est en train d'améliorer ce
processus-là, qui n'existait pas avant avec ça.
Alors donc, je fais juste répondre que,
ça, pour moi, c'est important, parce que, regardez, une dérogation pour une
femme enceinte qui accouche puis qui ne veut pas payer les frais, bien, le bébé
ne peut pas attendre. Non, mais ça n'a l'air de rien, là, mais on en signe
plusieurs.
Donc, quand je prends cet engagement-là,
là, c'est ça que ça veut dire. Je veux juste que les Québécois qui nous
écoutent, là... Alors, s'il y a quelqu'un qui dit : Bien, je ne l'ai pas
montée, la demande, ça, ce n'est pas mon problème, mais il y a quelqu'un qui va
la monter, puis je vais dire : Quand est-ce que vous avez reçu la demande?
Parce que, souvent, c'est ça qui est le problème, c'est que la machine est
grosse, c'est vrai, mais moi, maintenant, je n'ai plus de problème parce que je
dis : Si quelqu'un vous a demandé ça par courriel ou par texto, je veux
savoir c'est quoi, la date de la demande puis à quelle date vous m'avez soumis.
Je veux juste dire ça.
Maintenant, si Daniel veut compléter, mais
je pense que c'est important de voir l'engagement que le ministre prend en
faisant ça. Parce qu'avant, pour ceux qui connaissent ça, ces grosses
chemises-là, là, tu voyais arriver quelqu'un puis tu te dis : Je n'ai pas
tout ça à <signer...
M. Dubé :
...tu
voyais arriver quelqu'un puis tu te dis : Je n'ai pas tout ça à >signer?
Maintenant, tout est électronique et très bien fait.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Dubé : Vous êtes contente
d'entendre ça, hein?
Mme Zaga Mendez : Oui.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : Je profite,
bon, pour amener la discussion, peut-être, bien, sur les premières phrases de
l'article 338.3. Donc, on nous parle des circonstances exceptionnelles. Donc,
j'aimerais entendre le ministre. Qu'est-ce que c'est, les circonstances
exceptionnelles, selon lui? Et l'objectif, je pense que, dans la discussion qu'on
doit avoir, c'est d'être capable de le définir pour ne pas donner... je pense
qu'on est entre les deux, ne pas donner un chèque en blanc, mais, de l'autre
côté, entendre le milieu. Je pense qu'on a tous des exemples en tête dans lesquels
ça pourrait être justifié d'aller voir, tu sais, comme une circonstance
exceptionnelle.
M. Dubé : Très bonne
question. Mais je vais vous donner une réponse très simple : bris de
service. Moi, là... Regardez, là, on avait une discussion... on avait une
discussion aujourd'hui, là, à savoir c'est quoi, une situation exceptionnelle
qui fait qu'on décide de demander à du personnel de faire... par exemple, de
rentrer un week-end pendant qu'on trouve d'autres solutions, etc.
Moi, là, c'est le service au patient qui
est le plus important. Si on n'est pas capables de donner ce service-là puis
qu'un groupe de gestionnaires, qu'il soit dans une RPA ou qu'il soit dans un
CHSLD, peu importe, dit : Écoutez, moi, je viens d'avoir... Puis je pense
surtout aux petites organisations, Mme la députée, là. À un moment donné, il y
a des gens qui ont tenu pendant trois ans à tour de bras les... nos petites
installations. Mais, à un moment donné, il y a deux personnes qui tombent
malades puis qui t'appellent, bien, je pense que c'est ça, des...
Alors, la ligne générale, pour donner une
réponse simple, c'est : bris de service. Moi, pour moi, c'est ça. C'est ça
qui nous guide.
Mme Zaga Mendez : Donc, on partage,
je pense, cette préoccupation. Dans le cas d'une pandémie, est-ce que la
pandémie... considérée dans les conditions exceptionnelles? Je pense qu'ici, l'objectif,
M. le ministre, c'est d'être capable de définir est-ce que c'est dans la loi,
est-ce que c'est dans le règlement, mais d'une façon de mieux circoncire. Puis
je pense qu'ici, on est d'accord, le bris de service, puis on peut parler de
pandémie, on peut parler du non-respect du seuil minimum de professionnels
présents, on en parlait tantôt, des cas des pharmaciens. De voir comment...
comme je vous dis, pour ne pas tomber dans un chèque en blanc, mais ne pas
tomber non plus...
M. Dubé : J'ai une suggestion
à vous faire puis je vais poser la question en même temps. Parce que, là, vous
me demandez de rentrer au niveau de règlements, mais je trouve que votre
question est bonne parce que les gens veulent comprendre. Moi, ce que
j'aimerais demander à M. Paré, c'est que, dans les règlements, par exemple, on
pourrait dire que cette autorisation-là soit définie dans le temps. Parce que
si quelqu'un vient me voir puis me dit : J'ai un problème de personnel à
court terme parce que... je ne sais pas quoi...
Mme Zaga Mendez : Exemple.
M. Dubé : O.K.? Donc, j'ai
peur d'un bris de service. Remplie, la première condition. Mais je vais dire :
Oui, je vais vous donner la dérogation, à condition qu'on la renouvelle dans un
mois si on n'a pas... vous n'avez pas trouvé une solution, pour ne pas donner
une idée de permanence. Vous me suivez?
Mme Zaga Mendez : Je comprends.
M. Dubé : Mais ça, pour moi,
ça va dans un règlement. Mais je le dis, je le dis ici pour que les gens
entendent, parce que je trouve que votre question, elle est très pertinente,
mais je pense que ça... Mais là je l'ai peut-être mis dans le trouble, mais je
voudrais l'entendre parce que c'est lui qui va gérer ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Paré (Daniel) : Oui, M. le
Président. Ce n'est pas la première fois qu'il fait ça. Mais, d'une façon plus
sérieuse, de façon plus sérieuse, M. le ministre, vous avez raison, je
pense que la notion d'exceptionnel... lorsque l'autorisation va se faire, c'est
là qu'on va venir carrément cadrer, là, dans le fond, les... justement...
M. Dubé : Les paramètres.
M. Paré (Daniel) : ...les
paramètres, là, dans le fond, de la permission exceptionnelle. Et c'est de
cette façon-là, je pense, qu'on... si je prends vos mots, là, qu'on ne donnera
pas un chèque en blanc. Ça ne sera pas : Oui, je le veux, mais ça va être :
Oui, pour les raisons exceptionnelles, de cette façon-là. Et, par le règlement,
on pourra venir, justement, là, venir, là, harmoniser, là, et de venir
structurer, là, l'autorisation en tant que telle.
Le Président (M. Provençal)
:Oui?
Mme Zaga Mendez : Est-ce que
je pourrais avoir un peu de temps d'arrêt, peut-être, pour revenir sur cette
question?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 16)
(Reprise à 16 h 21)
Le Président (M. Provençal)
:...nos travaux. Nous sommes toujours
à l'article 300... à l'article 1, mais 338.3 de l'article 1. Et
Mme la députée <de...
Le Président (M. Provençal)
:
...à l'article 1, mais
338.3 de l'article 1. Et Mme la députée >de Verdun avait demandé
une pause parce qu'elle avait besoin d'une réflexion. Alors, madame, à vous la
parole.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Donc, on parlait des conditions... circonstances exceptionnelles, M. le
ministre nous a parlé des bris de service, mais je voulais parler d'une autre
situation en lien avec les bris de service, on s'entend. Qu'est-ce qu'on...
Qu'est-ce qui arrive? Est-ce qu'il considère une circonstance exceptionnelle un
établissement qui n'est pas encore en bris de service, mais qui est dans un
manque de personnel récurrent et, on va dire, est sur la limite? Ils
n'atteignent pas le bris de service, mais presque. Et, par exemple, on voit le
ratio patients-infirmière, je vous donne un exemple comme ça, n'est pas
respecté. Puis on l'a vu dans certains établissements, là, comment ça atteint
un peu la... Ce n'est pas encore la catastrophe, ce n'est pas encore le bris de
service, mais on est... on est en voie. Est-ce que c'est une circonstance qui
est exceptionnelle?
M. Dubé : ...parce que
le bris de service, c'est la fin de la fin, hein? Quand on est... En tout cas,
je pense qu'on le voit beaucoup dans le réseau en ce moment, il y a des gens
qui ne sont pas encore en bris de service, mais qui est... Prenons... Je veux
faire attention à mes exemples, là. Mais, quand on planifie la main-d'œuvre de
l'été prochain, on n'est pas en bris de service aujourd'hui, mais on sait qu'on
va l'être parce que le personnel va prendre ses vacances.
Alors... Alors, je réponds à votre
question : Est-ce qu'on va avoir la qualité de service qu'on a besoin, puis
tout ça? Moi, je mets ça ensemble. Mais, mais ça ne veut pas dire qu'on pourrait
engager des gens tout de suite, là, si c'est ça que vous me demandez, mais il
faut être capable de dire : Avertissez-nous assez d'avance pour qu'on
n'ait pas à décider une dérogation qui se fait comme ça, à la dernière minute.
Oui, on peut autoriser rapidement, mais on peut s'entendre que, si vous aviez
tel problème de personnel, de commencer à le planifier.
Ça fait que... Mais, je vous dis, les gens
puis nos... Là, je ne veux pas faire le procès du passé parce que, moi, je l'ai
vécu aussi. Nos gestionnaires, puis je l'ai vécu, là, depuis la pandémie, nos
gestionnaires, ils ont des choix. Ils font un bris de service, ils font du TSO
ou ils font de la MOI. C'est ça, les choix qu'ils ont. Ça fait que, là, on leur
dit : Ça ne pourra plus être la MOI. O.K.? Mais il ne faut pas que ça soit
des bris de service.
Mme Zaga Mendez : Ou du
TSO.
M. Dubé : Alors, qu'est
ce qu'il faut régler? Il faut régler les conventions collectives pour qu'on ait
meilleur arrangement.
Alors... Mais c'est pour ça que je pense
qu'on a mis, je veux donner une réponse courte, c'est pour ça qu'on a mis
«circonstances exceptionnelles». Mais, comme j'ai déjà répondu, puis je pense
que tout le monde est d'accord avec ça, c'est le patient qu'on a la tête puis de
dire : Regardez, si on pense que le patient peut souffrir, que ce soit une
question de qualité ou d'offre de services comme telle, je pense qu'on...
Mme Zaga Mendez : Merci
pour la réponse. Puis je pense que vous avez bien justifié aussi le souhait
qu'ont eu divers intervenants d'avoir des critères pour mieux comprendre ce
qu'on entend par «circonstances exceptionnelles», «situations exceptionnelles».
Je me demande quel type... Parce que, là, on donne des exemples, puis ça peut
laisser à l'interprétation. Puis ce qu'on ne souhaite pas non plus, c'est que...
comme je l'avais lu dans un des mémoires, je pense à l'APTS, on veut que la
société civile soit outillée pour juger un choix, donc donner une attestation, en
tout cas, pour avoir l'autorisation de faire appel à une agence privée, mais
qu'on se dise : C'est basé sur des critères qui sont clairs, c'est
justifiable.
Ça fait que est-ce que vous serez ouvert à
inclure des critères qui délimitent qu'est-ce que c'est, une circonstance exceptionnelle?
M. Dubé : Bien, écoutez,
je vais être très honnête avec vous, là, il y a tellement de cas, de différents
cas que, si on essaie de définir dans quelles circonstances exceptionnelles est
une exception, je vous avoue qu'on va passer énormément de temps.
Moi, ce que je vous dis, c'est que... en
tout cas, je pense que nos gens ont assez de jugement, là, je dis «nos
gestionnaires», là, pour être capables... Puis maintenant c'est pour ça que je
fais le lien avec ce qu'on disait tantôt, on est capables, nous, de réagir
maintenant très rapidement, pour les raisons que j'ai expliquées au collègue,
là.
Moi, je vous dirais, si on commence à
essayer de définir les circonstances exceptionnelles, on n'en finira pas. Mais
il faut avoir la vitesse de réaction. Puis, ça, je pense que Daniel a... En
tout cas, j'apprécierais qu'on laisse ça assez large pour laisser le jugement à
nos gestionnaires de bien réagir au réseau. Moi, je pense qu'où on a besoin de
s'améliorer, puis la pandémie nous l'a montré, c'est l'interface <entre...
M. Dubé :
...bien
réagir au réseau. Moi, je pense qu'où on a besoin de s'améliorer, puis la
pandémie nous l'a montré, c'est l'interface >entre les établissements
qu'on dit publics et ceux privés. C'est là qu'on a fait les erreurs de ne pas
être assez attentifs à ce qui se passait dans ces établissements-là. Et, ça,
pour moi, en tout cas, s'il y a quelque chose qu'on a appris de ça, c'est
qu'ils sont dans les réseaux. Oui, il y a un propriétaire privé, il y a des
gestionnaires, mais il faut être proche d'eux autres. Alors, quand ils sont
dans le trouble, on est capables de réagir. Puis on a établi une procédure
maintenant pour ça. Mais, voilà.
Alors, moi, j'apprécierais qu'on le laisse
comme ça, là, mais... parce que je pense que, si on rentre dans des cas
d'espèce, je pense qu'on va se compliquer la vie pour rien.
Mme Zaga Mendez : Je ne sais
pas si mon collègue veut y aller là-dessus.
M. Fortin :Je ne le sais pas, si la modification, elle doit être
législative. Je ne suis pas sûr que la modification doit être dans le texte de
loi, mais je tiens à vous sensibiliser à ça.
Puis, vous avez raison, le public-privé,
là, c'est là qu'il y a eu des manquements, là. Bien, Herron, c'est le meilleur
cas, là.
M. Dubé : Bien oui. C'est le
meilleur exemple.
M. Fortin :Combien de fois que, d'un côté puis de l'autre, là, le monde
disait : On appelait, on appelait, on n'avait pas de réponse, on n'était
pas capables, on ne savait pas.... mais c'est le genre de choses qui ne peut
pas se reproduire, même à petite échelle, là, pas à... Je ne pense pas quand on
parle d'une situation comme celle-là, mais, à petite échelle, une RI où il
manque deux employés un samedi soir, là, c'est du monde qui n'ont pas de
service puis qui sont tout seul dans la ressource intermédiaire. Alors, il faut
qu'ils soient capables d'avoir un mécanisme.
Puis je vous entends sur votre... c'est
anecdotique, là, votre affaire : Ça va plus vite signer parce que c'est
électronique que quand j'avais un «docket» papier...
M. Dubé : Oui, j'ai même fait
une démonstration tantôt.
M. Fortin :Oui, je... puis je m'excuse de l'avoir manqué, ça, mais
c'est ce qui vient avant. Avant qu'il y ait un petit ding, là, dans votre
téléphone, qui vous dit : Vous avez des nouvelles affaires à signer, là, moi,
je suis convaincu que vous êtes un ministre qui, quand il y a quelque chose en
avant de lui, il s'en occupe relativement rapidement. Je vous donne le bénéfice
du doute sur ces affaires-là. Mais, vous le savez comme moi, là, entre le temps
où la RPA va prendre le téléphone ou la RI va prendre le téléphone en disant :
Je suis dans le trouble puis que ça se rende à vous, moi, ça m'inquiète, ce
bout-là.
M. Dubé : Mais ce que je veux
dire, moi, la signature, pour moi, c'est anecdotique. Ce que je vous dis, c'est
qu'il faut avoir des outils pour pouvoir réagir rapidement. Et c'est pour ça
que... là, je ne le ferai pas une troisième fois, mais le sujet dont on ne peut
pas parler, pour moi, doit être mis en place avant les échéances. Vous me
suivez? Ça, c'est une façon de réagir. Il y a quelqu'un qui est dans le trouble,
puis tu dis : Je t'envoie une équipe volante là. Puis je n'ai pas besoin
d'avoir une autorisation d'un P.D.G. qui me dit : Je te laisse partir une
ressource parce qu'elle est reliée à tel établissement.
M. Fortin :Mais, ça, vous pourriez faire ça vers le privé à ce
moment-là.
M. Dubé : Comment?
M. Fortin :Vous pourriez faire ça vers le privé.
M. Dubé : Ben oui, tout à
fait.
M. Fortin :Quand tu dis... Quand vous dites, pardon : Je t'envoie
une équipe volante, bien...
M. Dubé : Mais ce que je ne
peux pas faire en ce moment. C'est pour ça que je vous suggérerais : On
peut peut-être essayer de finir la journée sur ça. Je pense qu'on a accompli
beaucoup à date, là. Je ne sais pas, M. le Président, combien il nous reste de
temps. J'aurais aimé ça, qu'on finisse l'article 1.
Le Président (M. Provençal)
:Il reste une minute. Alors, je ne
sais pas si les interventions sur le 338.3 sont terminées, mais il faudra
revenir sur l'article 1 tel qu'amendé pour savoir s'il y a d'autres
interventions ou commentaires.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Dans l'ensemble. Exact.
M. Dubé : On est pas mal là,
hein?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, si, présentement, il n'y a pas
d'autre intervention sur le 338.3...
M. Fortin :Bien, moi, je veux juste un engagement de la part du
ministre. Puis là je me fie à sa bonne foi, là. Puis je le sais, M. le
Président, qu'il est 4 h 30, là.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, non. C'est votre droit de
parole.
• (16 h 30) •
M. Fortin :Je me fie à sa bonne foi puis à sa parole pour nous dire :
Je vais — je ne peux pas vous nommer — m'assurer qu'il y
ait un mécanisme en place, là, pour que, quand une RPA appelle ou une RI
appelle, qu'on soit capables de réagir.
Puis je vous ai entendu, du coin de
l'oreille, tantôt dire : Oui, mais peut-être que ça prend un délai
d'avance pour nous avertir, là. Ça, ça ne marchera pas, ça. Ça, ça ne peut pas
nécessairement marcher, là, parce que l'usager, à la fin de la journée, il ne
peut pas être prisonnier du fait que sa RPA n'a pas appelé une semaine
d'avance, là. Donc...
M. Dubé : Mais, moi, ce que
je vais prendre l'engagement, là, c'est qu'on va avoir les outils pour faire
ça. Parce je peux bien prendre l'engagement, mais, si je n'ai pas les outils
pour l'appliquer, ça ne marchera pas. Ce que je vous dis : Dans les
négociations que ma collègue est en train de faire, tout ce qu'on va faire,
quand on sera rendus aux échéances dont on parle là, moi, je veux être sûr
qu'on va avoir les outils. Je ne nommerai pas encore, mais ça fait partie de
nos outils.
M. Fortin :Moi, j'ai terminé sur le trois 338.3, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1 tel qu'amendé?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons faire la mise aux voix de l'article 1.
M. Fortin :Je n'ai pas vu ça, M. le Président. Je n'ai rien vu, hein...
16 h 30 (version révisée)
Le Président (M. Provençal)
:... d'autre intervention, nous allons
faire la mise au point de l'article 1.
M. Fortin :Je n'ai pas vu ça, M. le Président. Je n'ai rien vu, hein?
Je suis prêt à voter par appel nominal.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Même si on dépasse le temps, j'apprécie
énormément votre collaboration puis votre contribution. Par appel nominal, Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Oui, alors M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Pour.
La Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 1,
tel qu'amendé, est adopté. Maintenant, je tiens à vous remercier de votre
collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux sine die. Je vous remercie énormément de l'ensemble de la
collaboration puis des discussions. Et, sur ce, soyez très prudents parce que
la température semble ne pas être dans notre côté. Puis je sais que le député
de Pontiac, entre autres, à plusieurs heures de route, cinq heures de
route, M. le ministre trois heures, madame un bon deux heures, alors
soyez tous prudents. Merci beaucoup de votre contribution puis votre
collaboration. Et bon week-end à tous.
(Fin de la séance à 16 h 32)