(Onze heures trente-quatre minutes)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Bienvenue à tous et à
toutes. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des
relations avec les citoyens ouverte.
La commission est réunie, je vous le rappelle,
afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 11, Loi modifiant
la Loi concernant les soins de fin de vie et d'autres dispositions législatives.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Picard (Soulanges) est remplacée par Mme Guillemette
(Roberval); Mme Garceau (Robert-Baldwin) est remplacée par Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis);
et Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques),
par Mme Labrie (Sherbrooke).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Donc, lors de l'ajournement de nos travaux hier en fin de journée, le nouvel
article 54.1 venait d'être adopté. Nous en serions donc à l'étude de
l'article 55, mais je comprends
que vous souhaitez l'étudier un peu plus tard, ce qui serait tout à fait
souhaitable. Donc, y a-t-il consentement pour suspendre
l'article 55? Consentement. Merci.
Donc, nous en sommes à l'étude des articles dont
l'étude a été suspendue. Je vous rappelle que l'étude des amendements et des
articles suivants a été suspendue. Je vais vous en faire la nomenclature :
il y a le 0... l'article 0.1 de la députée de Westmount—Saint-Louis,
les articles 1, 2, 11, 5, 14 et son amendement, 15 à 17, 28 à 35. Donc,
nous pourrions commencer par l'article 1. Est-ce que ça vous convient? On
y va avec l'article 1. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Bélanger : Oui.
Alors, concernant... L'article 1 de la Loi concernant les soins de fin de
vie (chapitre S-32.0001) est modifié :
1° par l'insertion, après le premier alinéa, du
suivant :
«De plus, la présente loi permet l'exercice de
certains de ces droits par des personnes qui ne sont pas en fin de vie afin
qu'elles reçoivent des soins de fin de vie lorsque leur état le requiert.»
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «De plus, la présente loi reconnaît»
par «Elle reconnaît enfin».
Commentaires : L'article 1 du projet
de loi vise à actualiser l'objet de la loi afin de refléter que des soins de fin de vie, et plus particulièrement l'aide
médicale à mourir, peuvent être offerts à des personnes qui ne sont pas en fin
de vie, lorsque leur état le requiert.
L'objet de la loi deviendrait ainsi conforme aux conclusions rendues dans la
décision Truchon, lequel a rendu inopérant le critère de fin de vie
prévu dans la loi. D'autres modifications sont proposées par le projet de loi
afin de donner suite à ce jugement.
Le texte proposé se lit ainsi :
«La présente loi a pour but d'assurer aux
personnes en fin de vie des soins respectueux de leur dignité et de leur
autonomie. À cette fin, elle précise les droits de ces personnes de même que
l'organisation et l'encadrement des soins de
fin de vie de façon à ce que toute personne ait accès, tout au long du
continuum de soins, à des soins de qualité adaptés à ses besoins,
notamment pour prévenir et apaiser ses souffrances.
«De plus, la présente loi permet l'exercice de
certains de ses droits par des personnes qui ne sont pas en fin de vie afin
qu'elles reçoivent des soins de fin de vie lorsque leur état le requiert.
«Elle reconnaît enfin la primauté des volontés
relatives aux soins exprimées clairement et librement par une personne,
notamment par la mise en place du régime des directives médicales anticipées.»
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci beaucoup, Mme la
ministre. Est-ce que j'ai des interventions sur l'article 1? Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis,
la parole est à vous.
Mme Maccarone : Merci. Lors de nos
échanges, quand nous avons débuté l'étude détaillée pour le projet de loi puis
quand nous avons discuté de l'article 1, on avait discuté beaucoup
d'insérer aussi la notion de l'aide médicale à mourir, parce que, là, on
comprend qu'on passe de... ce n'est plus l'État, mais on parle de maintenant la
maladie en question, peut-être. On va voir le résultat de qu'est-ce qu'il va se
passer aussi vendredi. Ça fait que je comprends que le gouvernement va nous
aider à préparer un amendement pour ajouter la notion dans cet article. Alors, je souhaiterais juste formuler un
amendement. On a un projet qui n'est pas envoyé au Greffier, hein, ça fait que
je vais vous demander peut-être une petite suspension juste pour s'assurer que
ce que nous avons reçu... juste pour corriger,
parce qu'il y a une petite lacune dans ce que nous avons reçu du gouvernement,
hein, puis il nous ferait plaisir de lire la suite de l'amendement pour
l'article en question.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : D'accord pour suspendre? D'accord.
Nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 39)
(Reprise à 11 h 44)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, à l'ordre tous, nous reprenons nos travaux.
Au moment de
suspendre, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, vous en étiez à préparer un amendement, qui est dans le
Greffier. Voulez-vous nous en faire la lecture?
Mme Maccarone : Oui. Article 1
(article 1 de la Loi concernant les soins de fin de vie).
Insérer, avant le paragraphe 1° de
l'article 1 du projet de loi, le paragraphe suivant :
0.1° par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «soins de fin de vie», de «,
notamment l'aide médicale à mourir,».
Les commentaires : L'amendement a pour but
de préciser, dans la disposition d'objet de la loi concernant les soins de fin
de vie, que les soins de fin de vie comprennent notamment l'aide médicale à
mourir, comme le prévoit par ailleurs la définition de «soins de fin de vie»,
prévue à l'article 3 de cette loi.
Alors, le texte modifié du premier alinéa de
l'article 1 se lira comme :
«La présente loi a pour but d'assurer aux
personnes en fin de vie des soins respectueux de leur dignité et de leur
autonomie. À cette fin, elle précise les droits de cette personne de même que
l'organisation et l'encadrement des soins de fin de vie, notamment l'aide
médicale à mourir, de façon à ce que toute personne ait accès, tout au long d'un
continuum de soins, à des soins de qualité
adaptés à ses besoins, notamment pour prévenir et apaiser ses souffrances.»
Ça fait que, juste pour situer les gens qui nous
suivent depuis le début, ça fait partie du débat que nous avons eu lors du
début de l'étude détaillée où on a parlé de... C'est la notion de changement,
un peu, de soins de fin de vie, parce que la fin de vie n'est plus le critère
nécessaire en ce qui concerne l'accès à l'aide médicale à mourir. Alors, je
remercie le gouvernement de leur souplesse et de nous avoir aidés à aborder un
amendement qui rejoint la demande de l'opposition officielle.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup, Mme la députée. Est-ce que j'ai d'autres
commentaires sur l'amendement? Mme la ministre.
Mme
Bélanger : Mme la
Présidente, j'accueille, là, vraiment de façon très positive cet amendement. Je
pense que ça nous ramène au début de nos travaux, où on avait eu des
discussions, en partant, sur cet article. Et puis, quand on regarde le texte comme... tel qu'il est
proposé, bien, je pense qu'on a là, de façon très puissante, l'esprit de notre
projet de loi, puis ça vient bien mettre la table pour les articles
subséquents. Alors donc...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce que j'ai d'autres interventions sur l'amendement? Alors, si je n'ai pas d'autre
intervention, nous allons le placer aux voix. Est-ce que
l'amendement 0.1...
Une voix : ...
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : ...à l'article 1...
l'amendement à l'article 1 — on
ne va pas mêler les choses — est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Adopté. Alors, je reviens
à l'article 1. Est-ce que, l'article 1, j'ai d'autres
commentaires? Si je n'ai pas d'autre commentaire, est-ce que l'article 1
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Merci. Nous allons donc passer à l'article 2.
Mme la ministre.
Mme Bélanger : Oui. Alors, l'article 2
de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans les paragraphes 1°
et 2°, de «en fin de vie»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe 3°,
de «d'une personne en fin de vie» par «de la personne».
Commentaires : L'article 2 du projet
de loi vise à retirer le concept de fin de vie de l'article 2 de la loi.
Cette modification donne suite aux conclusions rendues dans la décision
Truchon.
Le texte proposé se lit ainsi :
«Les principes suivants doivent guider la
prestation des soins de fin de vie :
«1° le respect de la personne et la
reconnaissance de ses droits et libertés doivent inspirer chacun des gestes
posés à son endroit;
«2° la personne doit, en
tout temps, être traitée avec compréhension, compassion, courtoisie et équité,
dans le respect de sa dignité, de son autonomie, de ses besoins et de sa
sécurité;
«3° les
membres de l'équipe de soins responsable de la personne doivent établir et
maintenir avec elle une communication ouverte et honnête.»
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci beaucoup, Mme la
ministre. Est-ce que j'ai des interventions sur l'article 2? Alors, si je n'ai pas d'intervention, nous allons
placer l'article 2 aux voix. Est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Adopté. Merci beaucoup.
Nous allons donc passer à l'article 11. Mme la ministre.
Mme Bélanger : Alors,
l'article 18 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «en fin de vie» par «relatif à ces soins».
Commentaires : L'article 11 du projet
de loi vise à apporter une modification de concordance à l'article 18 de la loi, toujours pour retirer le concept de «fin
de vie». Ainsi, l'information donnée à la population doit concerner les droits des
personnes relatifs aux soins de fin de vie et non plus seulement les droits des
personnes en fin de vie.
Le texte
proposé : «L'agence doit informer la population de son territoire des
soins de fin de vie qui y sont offerts, des modalités d'accès à ces soins,
de même que des droits des personnes relatifs à ces soins et de leurs recours.
«Ces renseignements doivent notamment être
accessibles sur le site Internet de l'agence.»
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Est-ce que j'ai des interventions
sur l'article 11? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Bien, c'est juste
pour faire suite à ce que... Lors de la dernière session que nous avons débattu ceci, la collègue, elle avait posé la
question pour voir si le nécessaire a été fait avec le projet de loi
n° 15. Alors, peut-être la ministre peut nous expliquer qu'est-ce
qui est arrivé entre-temps.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Pour le mot «agence», si ma mémoire est bonne.
Mme Maccarone : Oui.
Des voix : ...
Mme
Bélanger : Oui, tout à fait. En fait, oui. Lors de ces
séances de travail... J'ai eu l'occasion de m'entretenir par la suite avec mon
collègue le ministre de la Santé et... En fait, j'ai clarifié avec lui, là,
parce que je lui disais un petit peu dans quoi on était, là, dans tous
nos articles, à toutes les fois qu'on voit le mot «agence», là. Puis on le
sait, juste pour qu'on se rappelle, que l'agence... depuis la loi n° 10 en
2015, les agences ont été abolies. Cependant, dans la LSSSS, la notion d'agence
est encore présente. Et il y a eu une loi n° 10 qui est arrivée par la
suite, qui est venue s'ajouter, mais qui n'est pas venue corriger la LSSSS.
O.K.? Donc, quand le projet de loi pour lequel on travaille aujourd'hui a été
réécrit... partie de la LSSSS, alors que les agences n'existent plus, ont été
pleinement... vraiment abolies, là, par l'ex-ministre de la Santé et des
Services sociaux en 2015 avec la grande réforme.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre.
Mme Bélanger : Donc...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ah, O.K. Allez-y.
Mme Bélanger : ...le fait qu'on
adopte ça aujourd'hui aura, par la suite... dépendamment les travaux des autres
projets de loi puis de la terminologie, ça sera ajusté.
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci. Est-ce que j'ai d'autres interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Bien, en fait, sur
la même chose, c'est juste pour avoir une réponse peut-être un peu plus
explicite, là, parce qu'à l'article 1054 du projet de loi n° 15,
en ce moment, il est question de remplacer «agence» par «Santé Québec», alors que ce dont on discutait ici, c'est qu'on voulait
que ce soit plutôt l'établissement. Donc, est-ce que le gouvernement
s'engage à déposer un amendement dans le projet de loi n° 15 pour que ce
ne soit pas Santé Québec tel qu'il est prévu actuellement à
l'article 1054?
Mme Bélanger : Bien, en fait, j'ai
discuté de ces éléments-là avec le ministre dans le cadre des travaux de la loi
n° 15 et, oui, tout à fait, là, la volonté par
rapport à la Loi sur les soins de fin de vie, c'est que ce soit fait le plus près possible par les établissements. Santé Québec, ça va
être beaucoup trop loin de ce qui se passe sur la réalité en termes de soins
palliatifs, là, ce n'est pas ça du tout, du tout l'esprit, de faire en sorte
que les soins palliatifs soient connectés à une agence à... oui, à Santé
Québec, je vais dire ça comme ça, je vais prendre le terme «agence» à Santé
Québec, alors donc il y aura une concordance, là, de fait.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Ça
va? Alors, est-ce que j'ai d'autres interventions sur l'article 11?
Mme
Maccarone : J'ai juste une question de précision suite à ça. Est-ce
qu'on n'a pas de moyen, dans les dispositions législatives, de s'assurer qu'il
y aura une harmonisation par la suite en ce qui concerne la terminologie? Ça, ce n'est pas quelque chose que nous pouvons
rajouter dans la loi pour qu'il y ait une conformité future, pour éviter
tout ce que Mme la ministre vient de faire? Tu sais, on fait toute une litanie
de tout l'historique de pourquoi on a ça. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut
mettre, comme une disposition, pour éviter... puis pour avoir vraiment cette
harmonisation? On n'a pas ce pouvoir-là?
Mme
Bélanger : Peut-être, Mme la Présidente... Personnellement, je ne
crois pas qu'on a besoin de faire ça. L'exemple,
je pense, qu'on peut prendre, ce qu'hier on a adopté, des articles de
concordance en lien avec une loi qui venait d'être modifiée, qui est la
loi n° 3, juste peut-être me rappeler le titre de
la...
Une voix : La
Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux.
Mme Bélanger :
Bon, la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux. Hier, on a adopté beaucoup
d'articles parce que cette loi-là a été adoptée il n'y a pas très longtemps.
Donc, alors, il y a un mécanisme qui se fait automatiquement. Peut-être que
Me Lavoie peut en parler, là, aussi.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Allez-y, Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Térésa) : En fait, c'est vraiment... Térésa Lavoie...
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Oui, oui, allez-y.
Mme Lavoie
(Térésa) : Oui, O.K. En fait, c'est une question de momentum aussi,
là, des fois, il y a des projets de loi qui
viennent avant d'autres. L'important, c'est vraiment qu'il n'y ait pas de vide
juridique. Puis, en ce moment, on n'a pas le vide juridique, là, c'est
la LMRSSS, la loi modifiant la gouvernance et l'organisation et le réseau de la
santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales, qui vient, par une disposition interprétative,
nous permettre de faire les ajustements quand on lit, quand on interprète la
loi. Donc, il n'y a pas de vide juridique. Là,
c'est juste une question de momentum, depuis 2015 qu'on attend pour faire
toutes les corrections parce qu'il y a un choix législatif qui a été
fait à l'époque de la loi n° 10 de faire une loi...
Mme
Bélanger : Plus rapide.
Mme Lavoie (Térésa) : ...à côté, là, de la
LSSSS qui s'ajoute à la LSSSS. Mais là, avec le projet de loi n° 15,
on vient harmoniser tous nos textes de loi, donc on ne se retrouvera plus avec
des références à «agence», on va tout harmoniser
les textes législatifs en conséquence, là. Donc, le momentum, il s'en vient,
là, pour faire ces corrections-là, là.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci.
Je pense qu'il y a une autre question du côté de Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui. Alors, bien, d'abord, merci, Mme la
Présidente. Puis merci pour l'explication, je comprends que ce que vous avez dit, donc il y aurait une
concordance, finalement, qui s'en viendrait bientôt, mais je me pose juste
la question, dans ce cas-ci, on dit,
bon : «L'agence doit informer la population de son territoire», donc c'est
assez évident que c'est... il s'agit
du CISSS ou du CIUSSS, donc, et puis la même chose à la fin, «le site internet
de l'agence», bien, c'est celui du CISSS et du CIUSSS. Est-ce qu'on est
obligé d'attendre le moment de la concordance ou est-ce ce qu'on... est-ce que
ce serait correct, légalement, de le modifier tout de suite, si c'est vraiment
le CIUSSS et le CIUSSS? Juste par souci
d'efficacité, là, que je pose la question, ou, à moins qu'on pense que... s'il
y a des changements qui s'en viennent
sur les CIUSSS et les CIUSSS, sur les appellations, bien là, on attend la
concordance, mais si on est certain?
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Mme la ministre.
Mme
Bélanger : Bien, personnellement, je préférais qu'on attende, parce
qu'on ne peut pas présumer de ce qu'il va se passer dans l'autre projet de loi,
alors...
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Est-ce que j'ai d'autres interventions sur
l'article 11? Alors, si je n'ai pas d'autre intervention, nous allons le
placer aux voix. Est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Adopté. Merci beaucoup.
Nous allons donc passer au bloc 2 où nous avions l'article 5
qui était suspendu. Mme la ministre, vous pouvez en faire la lecture.
Des voix : ...
La
Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Juste pour votre information, c'était la possibilité pour les infirmières
praticiennes spécialisées d'administrer l'aide médicale à mourir. Donc,
l'article 5 avait été suspendu.
Mme Bélanger : Alors :
L'article 5 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
quatrième alinéa, de «Le médecin» par «Le professionnel compétent.»
Commentaires :
L'article 5 du projet de loi propose une modification de concordance à
l'article 5 de la loi afin que
tant l'infirmière praticienne spécialisée que le médecin aient l'obligation de
s'assurer du caractère libre de la décision d'une personne qui refuse de recevoir un soin qui est nécessaire pour la
maintenir en vie ou qui retire son consentement à un tel soin.
Le texte
proposé : «Sauf disposition contraire de la loi, toute personne majeure et
apte à consentir aux soins peut, en
tout temps, refuser de recevoir un soin qui est nécessaire pour la maintenir en
vie ou retirer son consentement à un tel soin.
«Dans la mesure prévue par le Code civil, le
mineur de 14 ans et plus et, pour le mineur ou le majeur inapte, la personne
qui peut consentir aux soins pour lui peuvent également prendre une telle
décision.
«Le refus de soins ou le retrait de consentement
peut être communiqué par tout moyen.
«Le professionnel compétent doit s'assurer du
caractère libre de la décision et donner à la personne toute information lui permettant de prendre une décision
éclairée, notamment en l'informant des autres possibilités thérapeutiques
envisageables, dont les soins palliatifs.»
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Est-ce que j'ai des interventions
sur l'article 5? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Encore une
fois, pour nous ramener dans le passé, ça fait quelques semaines, la raison que
cet article était suspendu, c'est parce qu'on attendait que la ministre nous
revienne avec une explication ou bien une
suggestion. Parce qu'on parlait de «Dans la mesure prévue par le Code civil, le
mineur de 14 ans et plus et, pour le mineur ou le majeur inapte, la
personne qui peut consentir aux soins pour lui peuvent également prendre une
telle décision.» J'avais proposé, à ce moment, qu'on retire peut-être le
deuxième paragraphe, puis, comme mesure de clarté,
pour s'assurer que les gens comprennent qu'il faut être majeur pour avoir accès
à l'aide médicale à mourir. Alors, on attend peut-être l'explication de
la ministre.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme
Bélanger : Oui. En fait, Mme la Présidente, si cela est
possible, Mme Patricia Lavoie pourrait répondre à votre... aux
questions de la députée.
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Mme Lavoie, juste décliner votre
identité.
Mme Lavoie (Patricia) : Alors,
Patricia Lavoie, je suis la directrice des affaires juridiques du ministère de
la Santé et des Services sociaux. Alors, je pense que ça vaut la peine,
peut-être, de faire un historique de l'article 5, qui est actuellement
dans la loi. À l'époque, quand il y a eu les travaux de la Commission spéciale
sur la question de mourir dans la dignité,
un des éléments qui est ressorti, c'était que, oui, c'était important, l'aide
médicale à mourir, mais c'était aussi important de respecter l'autonomie
de la personne. C'était le principe de base, là.
Alors, dans le rapport de la commission, un des
éléments qui avait été soulevé, c'était qu'on devait mieux baliser, mieux encadrer le refus de soins et
l'arrêt de traitement. Ce qui est indiqué, c'est que, même pour ces éléments-là,
des fois, les familles avaient de la misère... les gens avaient de la misère à
faire respecter leur décision, par exemple, d'arrêter de... un traitement, par
exemple, de se nourrir ou de s'hydrater. Il y avait plusieurs cas que les gens
ont été obligés d'aller devant les tribunaux pour faire reconnaître leurs
droits. Je pense à M. Mayence, je pense au dossier du Manoir de la
Pointe-Bleue, il y a eu plusieurs dossiers qui se sont rendus devant les
tribunaux parce que les gens voulaient arrêter ou refuser des soins. L'équipe
de soins était d'accord pour respecter cet élément-là, mais des fois il y avait
des risques, par exemple, de poursuite, ils avaient peur de se faire
poursuivre, de se faire dire par après qu'ils n'avaient pas le droit. Puis,
même si le Code civil prévoit, à l'article 11, que «nul ne peut être
soumis sans son consentement à des soins» puis qu'on en déduit que, si tu ne
donnes pas de consentement, tu as le droit de ne pas avoir les soins, ce que les gens disaient, c'est : On peut-tu le
reconnaître, le droit, noir sur blanc? Ça fait que, l'article 5 de
la loi actuelle, on l'écrit dans le sens d'un droit positif de pouvoir arrêter
des soins ou de refuser un traitement.
Je vous rappelle aussi qu'à l'époque, dans les
travaux de la commission de mourir dans la dignité, la question se posait,
aussi : Avant de donner accès à l'aide médicale à mourir, est-ce qu'on
doit forcer la personne à avoir les traitements
avant de lui accorder l'aide médicale à mourir? Par exemple, quelqu'un qui a le
cancer, est-ce qu'on l'oblige à faire un certain nombre de traitements
de chimio ou de radiothérapie, avant de lui donner accès à l'aide médicale à mourir? La décision qui avait été prise, c'était de dire
non. Une personne a le droit de ne pas faire des traitements de chimio puis de quand même demander l'aide médicale
à mourir. Ça fait que l'article 5, dans le fond, venait rassurer...
Il n'était pas nécessaire, on aurait pu ne
pas le mettre, vous avez raison, mais ce qui avait été décidé, c'est quand même
de le mettre pour rassurer tout le monde.
Le deuxième alinéa,
particulièrement, de l'article 5, qui parle des mineurs, je pense que
c'est ça aussi qui avait le plus accroché,
la dernière fois, il n'était pas là quand on a introduit le... quand on a
déposé le projet de loi, à l'époque, il
y avait juste le premier alinéa. Et les personnes qui sont venues en commission
parlementaire, de mémoire, Me Ménard, notamment, étaient venus
dire : C'est comme si vous dites : Pour les majeurs, ce droit-là
existe, mais qu'est-ce qui arrive pour les
mineurs puis le majeur inapte? Ça fait qu'on avait ajouté par amendement, lors
des travaux de la commission parlementaire,
le deuxième alinéa, pour venir faire référence aussi à la manière de consentir
ou de refuser un traitement ou un soin pour les mineurs et les majeurs
inaptes.
Ça fait que l'article
est là pour rassurer. Si on l'enlève, le risque qu'on court, c'est que les gens
disent : Bien, retournez devant le tribunal pour aller faire reconnaître
votre refus de soins, votre arrêt de traitement. Puis là la question va se poser : L'article, il
existait, les parlementaires l'ont enlevé; c'est-tu parce qu'ils ne veulent
plus reconnaître ce droit-là ou pas?
Ça fait qu'on va être encore, peut-être, dans une pire situation que ce qu'on
était avant qu'on introduise l'article 5. Je ne sais pas si ça
répond à vos questions.
Mme Maccarone :
...les précisions sont très
bonnes. Et vous comprendrez que le but, ce n'était pas ça. Évidemment, le
but... C'est parce que, là, quand on parle de soins de fin de vie, on parle des
personnes majeures, c'est pour ça, quand on parle de l'aide médicale à
mourir, dans cette loi, on parle des personnes majeures. C'est pour ça qu'on ne voulait pas porter confusion, que les
gens, les personnes mineures, qu'ils soient mineurs, ou inaptes, ou autres,
on ne voulait pas que la population pense que, moins de 18 ans... On a
déjà discuté... la commission spéciale, il y a du monde qui parle de ça. Ça se peut qu'il va y avoir une évolution. Je
ne pense pas qu'on est rendus là. Ça n'a pas fait partie de nos débats
lors de tous les mois de travail pour notre commission spéciale. Comme
personnes en situation de handicap, non plus, ça ne faisait pas partie de nos
débats. Ça fait que c'est sûr, ça soulève des questions, quand on voit ça puis qu'on dit : Wo! Parce qu'il y a
du monde qui nous ont posé des questions, c'est écrit dans quelques mémoires
aussi. Ça fait qu'on veut juste éviter que
le monde prenne pour acquis que, maintenant, il y a comme cette ouverture-là,
parce qu'on n'a pas fait ce débat, encore une fois, ici.
Puis
ça me donne l'ouverture aussi de juste de faire la mention, «on the side», Mme
la Présidente, que, vendredi, on va avoir le forum qui va avoir lieu. Je
présume que le gouvernement va bientôt faire une annonce pour ceci. Ça
fait que la population qui nous écoute, qui
souhaite participer à ce forum où on va entendre les résultats du comité
d'experts qui a parlé de la notion de handicap qui est maintenant
introduite en ce qui concerne l'accès à l'aide médicale à mourir, puis c'est quoi, les résultats de ceux-ci,
il va y avoir ce forum où toutes les personnes en situation de handicap
sont invitées à venir participer, que ce soit en personne ou en audition en
ligne. Ça va être important pour vous de vous
exprimer là-dessus. Parce qu'encore une fois, pour revenir à «mineur», on n'a
pas fait ce débat encore. Alors, j'ai très hâte pour ce processus,
vendredi. Merci. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Bélanger :
Ça va, pour moi.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : O.K. Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci,
Mme la Présidente. Alors, merci pour l'historique. Je ne pense pas qu'on...
Comme a dit ma collègue, on n'a pas
l'intention d'obliger une personne de 14 ans qui peut décider de ne pas
avoir d'acharnement thérapeutique, disons, je vais utiliser cette
expression-là, quand elle est dans... qu'elle souffre d'un cancer, qu'elle est
en fin de vie, et tout ça. Il n'est pas question de revenir là-dessus.
Là
où le bât blesse, c'est qu'en ne précisant pas, en n'ajoutant pas de
précisions, le fait de mentionner les 14 ans et plus, de facto, on les
rend admissibles aussi à l'aide médicale à mourir, avant qu'ils soient en fin
de vie. Parce que le projet de loi, c'est ça. Mais c'est comme ça que ça
risque d'être compris. Et comme a dit ma collègue, on n'a pas fait de discussion, on n'a pas ouvert la porte à l'aide
médicale à mourir non en fin de vie pour les mineurs. Et je pense que c'est
un... c'est... En tout cas, je pense qu'il n'y aurait pas d'acceptation encore
pour un tel projet de loi.
Alors,
c'est là... c'est ça que j'avais soulevé, également, que ça risquait de
confondre les choses. Peut-être que c'est très clair pour les juristes, mais,
pour la population, ça l'est moins. Ça l'est moins pour moi, d'ailleurs. Alors,
je pense que c'est pour ça qu'on avait suspendu, pour qu'il y ait une
précision. Vous avez très bien précisé l'historique. Maintenant, je pense qu'il
manque un petit bout, encore, à ces amendements-là.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : À cet article-là. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Caron : À
cet article-là, oui. Merci.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Mme la... Est-ce que j'ai des réponses du
côté...
Mme Lavoie (Patricia) : Oui. Bien,
en fait, il y a une distinction à faire dans la loi. Quand on... Des fois, on parle de soins puis des fois on parle de soins de
fin de vie. Ça fait que, les soins en général, on ne vise pas nécessairement
les soins de fin de vie qui sont les deux soins, soit les
soins palliatifs et l'aide médicale à mourir. Ça fait que ça, c'est le premier
élément que je vous dirais. Ça fait que, quand on parle de soins en général, ce
sont tous les soins.
Puis, pour l'aide
médicale à mourir, on a des dispositions particulières dans la loi. Si on
regarde, pour la demande contemporaine, l'article 26, au paragraphe 1°, on dit : La personne, une des conditions pour pouvoir
obtenir l'aide médicale, «elle est majeure et apte à consentir aux soins». Ça
fait que, ça, même si on parle... Parce qu'à l'article 5 on parle du refus
de soins puis de l'arrêt de traitement, tandis que l'article 26, au niveau
de la demande contemporaine, c'est pour
l'aide médicale à mourir. Ça fait que ça, c'est des conditions qui s'ajoutent
aux soins habituels qu'on a.
On
a ça pour la demande contemporaine, à 26, et on a la même formulation à 29.1,
pour la demande anticipée. Donc, au moment où la personne formule la
demande, elle doit être majeure et apte à consentir aux soins. C'est le
paragraphe 1°a. Donc, encore là, on vient dire qu'un
mineur n'est pas admissible à l'aide médicale à mourir, dans les deux cas, que ce soit la demande contemporaine ou
anticipée. Si jamais, éventuellement, on voulait permettre au mineur
d'avoir l'aide médicale à mourir, il faudra nécessairement modifier ces
articles, là. J'espère, ça vous rassure.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci
beaucoup. Est-ce que j'ai d'autres interventions? Je pense avoir vu la
députée de Sherbrooke lever la main.
• (12 h 10) •
Mme Labrie : Non,
c'était précisément pour dire ça.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : C'était ça? Parfait. Est-ce que j'ai d'autres
interventions sur l'article 5? Alors, si tout est clarifié, que je n'ai
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Adopté.
Merci beaucoup. Nous en serions donc... On va retourner à l'amendement visant à introduire
l'article 0.1, qui était de... qui a été proposé par la députée de Westmount—Saint-Louis. La parole est à vous.
Mme Maccarone :
...nous resituer. Alors, c'était
l'article 0.1 : Le projet de loi est modifié par l'insertion, avant
l'article 1, de l'article suivant :
0.1 La
Loi concernant les soins de fin de vie est modifiée par l'ajout, avant
l'article 1, de l'article suivant : «0.1. Toute personne
a le droit de recevoir les soins et services requis par son état.»
Ça fait que le débat
que nous avons eu, à l'époque, Mme la Présidente, c'était pour parler du droit
de vivre. On a entendu beaucoup de gens qui ont passé en commission
parlementaire, quelques-uns, notamment les personnes en situation de handicap, qui ont raconté des histoires à friser les
cheveux, en disant qu'ils se sont fait offert, sur un soin de fin de
vie, l'aide médicale à mourir au lieu de leur offrir des soins pour vivre, pour
améliorer leur environnement, que ça soit en santé, services sociaux ou accès
aux transports, accès à un logement, accès à l'emploi. Alors, le sens de cet
amendement ou l'introduction de cet article, un amendement à la loi, c'était
pour s'assurer une compréhension commune qu'avant de demander un accès à l'aide
médicale à mourir, c'est parce que l'État, tout le monde, tous les citoyens confondus, on a vraiment tout fait pour
essayer d'apaiser la souffrance de la personne et de la réintégrer dans leur
environnement, pour leur bien-être, pour assurer qu'ils ont une vie pleine, une
vie avec beaucoup de dignité.
Alors, le but de cet
article, c'est vraiment ça, c'est de s'assurer qu'avant qu'on arrive à faire
cette offre dans un continuum de soins, c'est qu'on fait tout le nécessaire,
par la suite, avant, avant d'arriver à ce point. Alors, évidemment, j'y tiens, Mme la Présidente, je souhaite que... Puis je
comprends que l'esprit puis la façon qu'on travaille, ce n'est pas ça
qu'on souhaite, mais la réalité sur le terrain, pour ces personnes, souvent,
c'est ça qui se passe. Alors, ça fait qu'encore une fois j'ai hâte à entendre
les témoignages puis le débat, lors du forum, parce que je pense que ça va nous
éclaircir, je pense que les gens vont s'exprimer de ce désir aussi, le droit de
vivre en dignité. Ça fait que c'est ça, le point, c'est ça, l'esprit de cet
amendement, qui ne dénature pas la loi.
Puis je comprends
qu'on peut retrouver le même sens, dans la loi de santé et services sociaux,
mais, comme on a fait avec l'article 5, on a repris les notions qui
existent dans le Code civil, que Me Lavoie a dit que ça ne va pas empêcher personne à avoir accès, mais c'était une
précaution, c'est le même sens que je soulève ici, dans l'introduction
de cet article, c'est de s'assurer que les gens comprennent qu'on comprend que
ça fait partie de notre responsabilité, on vous a entendus. C'est la raison que
nous avons des auditions, c'est la raison qu'on lit tous les mémoires, c'est la
raison qu'on fait des débats, c'est pour
bonifier des lois. Puis je pense que c'est un amendement qui pourra vraiment
aider les gens à vivre, avant de leur aider à mourir.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Alors, je me tourne du côté de Mme la
ministre.
Mme
Bélanger : Mme la Présidente, bien, ça nous permet de nous... revenir
au début de nos travaux, quand on a eu la
discussion, et tout ça. Puis, depuis les heures qu'on a tenues en commission
parlementaire, la question du droit de
recevoir des soins et des services est revenue régulièrement dans différents
articles, nous avons amené des amendements à plusieurs articles pour le
droit de recevoir des services.
Je comprends l'amendement et je suis à l'aise
avec le fait qu'on le mette en préambule, je veux quand même le mentionner. Mais j'aimerais quand même, avant
qu'on prenne une décision, là, ici, que Me Lavoie nous explique aussi pourquoi il était... pourquoi on n'avait pas... pourquoi ce
n'était pas mis dans un préambule, ce que l'amendement nous amène aujourd'hui.
Alors, je laisserais la parole à Me Lavoie.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Merci. Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Térésa) : Oui. En fait, dans le fond, je sais que des fois c'est des
principes de rédaction législative qui nous amènent à faire des choix. Ici,
c'en est un. La LSSSS est la loi générale, la loi sur les services de santé, qui prévoit les droits des usagers d'avoir
des soins et des services, dans quel... avec respect, avec... donc, tout le cadre
juridique pour le... Ma réponse est très juridique, là, mais tout le cadre
juridique est dans la LSSSS.
Donc,
la Loi concernant les soins de fin de vie, c'est une loi plus particulière qui
concerne les soins de fin de vie. Mais néanmoins, à l'époque, il y avait
probablement eu une préoccupation de la nature de celle que vous soulevez. Et je vous amène à l'article 4 de la Loi
concernant les soins de fin de vie, qui est le premier article d'une section,
et on parle des droits des personnes relatifs aux soins de fin de vie. Mais,
même si le chapitre s'appelle «Droits des personnes relatifs aux soins
de fin de vie», on a prévu, au troisième alinéa de l'article 4, le fait
que les dispositions de cette loi particulière là sont complétées par les lois
générales en matière de santé et de services sociaux, qui s'appliquent. Et
elles ont été, ces lois-là, expressément mentionnées lorsqu'à la dernière
phrase de cet alinéa-là on mentionne : «Elles complètent celles de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux et celles de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris portant sur les droits des usagers et des
bénéficiaires.»
Donc, ce n'est
peut-être pas... ça ne frappe peut-être pas, là, mais plus je le relis, plus je
me dis que cette préoccupation avait probablement été soulevée à ce moment-là.
Et le levier qui avait été trouvé, la voie de passage, c'était de faire cette
référence-là à la loi sur les services de santé, qui est... Dans le fond, avec
un renvoi aussi général, on ramasse tout, là, je n'aime pas le mot «ramasse», mais
on ramasse tous les principes, les droits, les règles qui sont prévues dans la
loi sur les services de santé pour les fins de l'application de la Loi
concernant les soins de fin de vie. Donc, l'explication juridique, c'est
celle-là.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Merci beaucoup, maître.
Mme
Maccarone : Si vous me permettez, d'emblée, je veux juste vous dire
comment je vous apprécie puis... Mais c'est sincère, c'est très sincère que...
Ça fait maintenant... je suis dans ma cinquième année. Chaque fois que je vous vois en commission, je suis rassurée parce
que je sais que vous amenez une expertise importante. Puis votre voix, vous êtes sage, la façon que vous vous expliquez,
on vous comprend. Ça fait que je veux vous remercier pour ça parce que
c'est grandement apprécié de la banquette des oppositions. Ça fait que merci
beaucoup. Ça fait que... puis je suis en désaccord avec votre proposition puis
vos explications, mais ce que vous venez de dire, vraiment, c'est votre
explication juridique. Moi, ma solution est humaine. Puis c'est ça que je
souhaite amener en cette loi, c'est la voix des
citoyens. Ça fait que c'est pour ça que je souhaite amener une proposition, un
amendement, une solution à cette notion.
Vous avez tout à fait
raison, puis je ne pourrais pas faire un débat avec vous en ce qui concerne le
cadre législatif de la LSSSS puis... tout à fait. Mais y a-tu un moyen d'amener
cet esprit dans cette loi? C'est une autre loi. Toutes les lois qu'on adopte... Puis je dis tout le temps : C'est
très humain, que ce soit la réforme sur la Loi sur la police, hein, parce qu'on parle vraiment des personnes,
c'est des êtres humains... Est-ce qu'on a un moyen d'amener cette humanité ici,
dans cette loi? On a entendu des cris de coeur, c'est des éléments tellement
importants, c'est du monde qui sont en
situation de vulnérabilité ou qui sont vulnérables. Je pense qu'on a une
responsabilité d'amener cet élément-ci dans cette loi, malgré que c'est quelque chose qui est écrit ailleurs, que ce
soit une question éthique ou légale, mais vraiment, l'humanité, pour
moi, je pense que c'est primordial.
Alors,
je cherche une solution. S'il n'y en a pas, c'est clair, je souhaite voter sur
un amendement, mais je fais ça vraiment
avec une grande tristesse, si cet amendement ou un type d'amendement qui suivra
ne pourra pas se retrouver à l'intérieur du projet de loi n° 11.
Mais merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
• (12 h 20) •
Mme Bélanger :
Oui, Mme la Présidente.
Peut-être, pour poursuivre la discussion, là, à ce niveau-là, Me Lavoie
a parlé de l'article 4, que nous avons adopté, donc je pense que c'est
important qu'on puisse regarder l'article 4.
Parce que, dans le
fond, ce qu'elle mentionnait, c'est qu'il est déjà prévu dans l'article 4,
à la toute dernière phrase : «Elles
complètent celles de la loi...» On parle de la loi ici, là : «Elles
complètent celles de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et celles de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris portant sur les droits des usagers et des
bénéficiaires.» Ça fait que ça, c'est ce qui est écrit, actuellement, à
l'article 4, qui est très... qui est juridique, là, on s'entend, et
ça fait une référence à des cadres légaux.
Alors, la proposition
que vous faites, c'est un amendement à 0.1. La discussion que... et dans la
réponse que Me Lavoie a donnée, c'est : On a déjà prévu, dans
l'article 4, ce que je viens de vous lire. Est-ce qu'on bonifie cet article-là au lieu de l'introduire dans un
article 0.1? Je ne veux pas être hors d'ordre, là, mais c'est juste pour
comprendre où on s'en va, là. Mais donc, voilà.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : ...députée
de La Pinière qui a levé la main, ensuite la députée de Sherbrooke.
Mme
Caron : Oui. Alors, merci, Mme la Présidente. Je ne vais pas aller sur
l'article 4 parce que je suis très visuelle
et je ne l'ai pas devant moi. Mais ce que je voulais contribuer à la
discussion, c'est que je comprends qu'il y a une loi qui dit déjà que
les gens ont droit à des soins et des services sociaux. Malgré l'existence de
cette loi, malgré que ce soit indiqué, on a des personnes qui sont venues nous
rencontrer et qui nous ont dit : Est-ce qu'on peut avoir l'aide à vivre avant
d'avoir l'aide à mourir? Notamment, une personne en situation de handicap qui
s'était fait offrir par un professionnel de la santé : Tu sais, il y a
toujours l'option d'aide médicale à mourir, alors que lui avait reçu ça comme
une grande violence, qu'il était... qu'il a fini par réussir à sortir du CHSLD
où il était, d'être... d'avoir des accommodements pour vivre dans un
appartement, d'avoir une vie pleine, entière et qu'il contribue à la société. C'est ça qu'il voulait le plus, contribuer à la
société. Donc, il nous demandait : Est-ce qu'on peut... Oui, c'est bien,
l'aide médicale à mourir, mais, avant d'en arriver là, est-ce qu'on peut
avoir l'aide médicale à vivre? Et c'était là le sens de cette demande-là.
Maintenant, on
comprend que ça existe dans une autre loi. Mais l'autre loi, quand elle a été
faite, il n'y avait pas l'aide médicale à mourir. Là, on est sur l'aide
médicale à mourir avant d'arriver en fin de vie. Est-ce qu'on ne peut pas
trouver un moyen, que ce soit l'article 1, en préambule ou ailleurs, mais
de préciser que l'aide médicale à mourir est offerte, mais que l'aide médicale
à vivre doit être... toutes les options doivent être explorées avant d'en
arriver à l'aide médicale à mourir? Il y avait cette personne-là et d'autres
qui nous l'ont signalé aussi. Alors, je pense que
c'est assez important pour la population, pour les groupes, aussi. Alors, si on
peut voir une façon de modifier, là, dans ce sens-là, ce serait
important, je pense.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Je
vais laisser le droit de réponse, ensuite je vais aller à la députée de Sherbrooke. Allez-y.
Mme
Bélanger : Mme la Présidente, c'est une question de précision par
rapport à ce que vous venez de mentionner,
de voir une possibilité de le modifier. Est-ce que, là, vous parlez de votre
amendement ou votre amendement est...
Et ce qui est sur la table, actuellement, c'est votre amendement. C'est juste
parce que vous avez dit : Est-ce qu'on peut le modifier?, dans le
fond, en fonction de l'amendement que vous avez déposé.
Mme Caron : Je
ne voulais pas... Je suis allée peut-être dans la technicalité, en parlant de
modifier. Ce que je voulais contribuer, c'est qu'on voulait s'assurer que
l'aide médicale à vivre est offerte avant de l'aide médicale à mourir. Si cet
amendement fait le travail, c'est bien. Si cet amendement ne convient pas,
est-ce qu'on peut trouver un autre moyen,
ailleurs, de le faire? C'est dans ce sens-là, là, que je disais : Est-ce
qu'on peut trouver un moyen de l'insérer?
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Il y a la députée de Sherbrooke aussi qui a
levé la main.
Mme Labrie : Oui.
Bien, je pense que je l'avais mentionné, quand on avait discuté, la première
fois, de cet article-là. Mais comme, là, je sens qu'on va s'apprêter à voter
là-dessus, je veux juste le redire pour que ce soit clair, ma position
là-dessus. Je partage à 100 %, là, les préoccupations de ma collègue, puis
c'est vrai, ce qu'on a entendu, c'est extrêmement préoccupant. Mais, pour moi,
le problème est plutôt dans le fait que la LSSSS, elle n'est pas tout à fait respectée, dans le sens où il y a des
personnes dont les droits ne sont pas respectés, actuellement, ne reçoivent pas
les services.
Bon, je vais
m'abstenir sur cette proposition d'amendement là, parce que la formulation, je
la trouve moins complète que l'article 5 de la LSSSS où, à cet endroit là,
c'est plutôt écrit : «Toute personne a le droit de recevoir des services
de santé et des services sociaux adéquats sur les plans à la fois scientifique,
humain et social, avec continuité et de
façon personnalisée et sécuritaire.» C'est une formulation que je préfère, donc
c'est pour ça que je vais m'abstenir là-dessus.
Mais, sur le fond, on a quand même un problème. L'article que je viens de vous
lire, l'article 5 de la LSSS, ce n'est pas vrai qu'il est respecté, en ce
moment.
Donc,
moi je réitère ce dont on avait discuté à plusieurs reprises, là, avec la
ministre, il y a eu un appel à ce qu'il y
ait une grande consultation qui soit organisée, là, auprès des personnes qui
vivent avec un handicap, pour leur offrir un espace pour qu'ils puissent exprimer l'ensemble de leurs besoins dans
toutes les sphères de leur vie, pour un épanouissement, une
participation sociale complète. Ce besoin-là, il existe encore, puis on aura le
temps d'en discuter. Mais assurément, pour qu'il y ait une notion de réel libre
choix, on ne l'atteindra pas si on ne prend pas le temps de répondre aux
demandes de ces personnes-là pour une meilleure intégration de participation sociale.
Donc, je tenais à le
réitérer ici puis à expliquer pourquoi je vais m'abstenir, là. Ce n'est pas
parce que je suis en désaccord avec ce que
ma collègue dit, là, bien au contraire, là, je partage 100 %, mais le
problème, ce problème-là, pour moi,
on ne le réglera pas en ajoutant un article dans la loi. On a déjà un article
qui dit ça puis qui n'est pas respecté, dans une autre loi.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Merci. Mme la ministre.
Mme Bélanger :
Oui. Oui, on peut suspendre...
Est-ce qu'on peut suspendre quelques instants, Mme la Présidente? Puis
on va revenir.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 26)
(Reprise
à 12 h 48)
La Présidente
(Mme Lecours, Les Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux.
Au moment de
suspendre, nous en étions... nos discussions, pardon, portaient sur un
amendement déposé par la députée de Westmount—Saint-Louis. Mme la députée, je
vous laisse sa parole.
Mme Maccarone : Oui, merci beaucoup.
Suite aux discussions que nous avons eues hors micro, je comprends le point de
vue puis je comprends la complexité de la notion de l'ajout de l'article en
question, le 0.1 qu'on souhaitait introduire, parce que c'est sûr,
le but, c'est de ne pas mettre le gouvernement à risque des poursuites, par
exemple. Ce n'est pas ça qu'on souhaite faire. On souhaite avoir un projet de
loi qui est rigoureux puis un projet de loi qui, encore une fois, est à l'image
des citoyens. Alors, pour cette raison, Mme la Présidente, je serais à l'aise
de retirer, avec le consentement des
collègues, mon introduction de l'article en question pour être en mesure de
déposer un autre article qui rejoint
les demandes... la demande des citoyens en question qui disaient que, parfois,
on faisait accès à d'autres services.
La Présidente
(Mme Lecours, Les Plaines) : ...le consentement pour retirer
l'amendement qui introduisait l'article 0.1. Est-ce qu'il y a consentement
pour retirer?
Des voix :
Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Consentement. Merci. Maintenant, vous allez...
Est-ce que ça va? Maintenant, vous allez déposer un nouvel article.
Mme Maccarone : Alors, j'introduis
l'article 4.1, article 4 de la Loi concernant les soins de fin de
vie. Insérer, après l'article 4 du projet de loi, le suivant :
4.1. L'article 4
de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du troisième alinéa, de «,
notamment celui de recevoir les services requis par son état».
Le texte modifié de
l'article 4 se lira comme :
«Toute
personne, dont l'État le requiert, a le droit de recevoir des soins de fin de
vie, sous réserve des exigences particulières prévues par la présente
loi.
«Ces
soins lui sont offerts dans une installation maintenue par un établissement,
dans les locaux d'une maison de soins palliatifs ou à domicile.
«Les
dispositions du présent article s'appliquent en tenant compte des dispositions
législatives et réglementaires relatives
à l'organisation et au fonctionnement des établissements, des orientations, des
politiques et des approches des maisons
de soins palliatifs ainsi que des ressources humaines, matérielles et
financières dont ils disposent. Elles complètent celles de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
(chapitre S-4.2) et celles de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les autochtones cris (chapitre S-5) portant sur
les droits des usagers et des bénéficiaires, notamment celui de recevoir les
services requis par son état.»
• (12 h 50) •
Encore
une fois, comme explication, Mme la Présidente, le but, c'est de s'assurer
qu'on parle de l'aide médicale à vivre. On parle de notre responsabilité
de s'assurer que tous les usagers, les bénéficiaires, les patients, les
citoyens et citoyennes qui souhaitent avoir accès à des soins pour vivre auront
cet accès, hein, puis qu'on comprend que c'est de notre responsabilité de
prendre soin de ces personnes avant d'arriver dans un continuum de soins où
l'offre de l'aide médicale à mourir fait partie de la discussion.
Comme on a entendu,
encore une fois, en commission, beaucoup de personnes en situation de handicap,
beaucoup de personnes en situation de vulnérabilité se sont fait offrir l'aide
médicale à mourir avant même de leur faire
offrir un environnement où ils peuvent vivre pleinement en société, que ce soit
au niveau de soins de santé et services sociaux, que ce soit au niveau
de transport, que ce soit au niveau du logement, emploi, l'accessibilité.
Alors, notre rôle, évidemment, c'est de
s'assurer qu'on fait cet accompagnement avant de leur offrir un soin tel que
l'aide médicale à mourir. Ça fait que
ça rejoint, je pense, cette notion de responsabilité. Et, encore une fois, je
comprends la complexité de ce que nous avons à faire dans une première
ébauche.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Merci beaucoup. Mme la ministre.
Mme
Bélanger : Mme la Présidente, je remercie la députée pour le dépôt de
cet amendement et j'accueille favorablement, là, cet amendement qui, en fait,
reflète les discussions qu'on a eues depuis le début de nos travaux et qui me
semble davantage répondre aux besoins puisqu'il fait aussi mention de la LSSSS,
notamment, et de la Loi des services de
santé et services sociaux pour les autochtones et les Cris. Alors, ça vient
compléter pour moi. C'est quelque chose qui est beaucoup plus, je
dirais, intégré de le voir comme ça dans un article en soi.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Merci
beaucoup. Est-ce que j'ai d'autres interventions sur l'amendement? Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je veux juste dire,
en terminant, que j'espère que cet amendement va rejoindre quand même les préoccupations des citoyens qui se sont
exprimés pour leur soulager... et évidemment de remercier Me Bérubé pour son excellent travail à nous avoir aidés à rédiger cet
amendement, sous le tutorat de Me Lavoie. Alors, merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Est-ce que j'ai d'autres interventions sur
l'amendement? Alors, si je n'ai pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
Mme
Maccarone : ...par appel nominal.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Bien sûr, on va faire ça sur appel nominal.
Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme
Maccarone : Pour.
La Secrétaire :
Mme Prass (D'Arcy-McGee)?
Mme Prass :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Bélanger (Prévost)?
Mme
Bélanger : Pour.
La Secrétaire :
Mme Guillemette (Roberval)?
Mme
Guillemette : Pour.
La Secrétaire :
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais
(Abitibi-Ouest) : Pour.
La Secrétaire :
Mme Gendron (Châteauguay)?
Mme
Gendron :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Schmaltz (Vimont)?
Mme
Schmaltz : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté et le
nouvel article 4.1 est donc
adopté. Merci beaucoup à toutes. Donc, nous en serions rendus au bloc 5
avec les articles 14, et son amendement, 15, 16 et 17.
Mme Bélanger :
Mme la Présidente, je demande de
garder suspendus ces articles puisque nous avons d'autres réunions avec
des groupes et notre comité d'experts.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Parfait. Je comprends également que le
bloc 13 va demeurer suspendu et, bien évidemment, l'article 55, le
bloc 16, pour les dispositions transitoires et finales. C'est ça?
Mme
Bélanger : Exact.
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Donc...
Une voix :
...
La Présidente (Mme
Lecours, Les Plaines) : Ah! bien oui, d'accord. Je m'en allais faire
une motion d'ajournement des débats, mais, étant donné l'heure avancée, nous
allons donc suspendre nos travaux... ajourner, par contre... Voyons, je mâche
mes mots ce matin, pardonnez-moi.
Donc, nous allons donc ajourner les travaux sine
die. Merci. Bon dîner.
(Fin de la séance à 12 h 55)