Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Seize heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): La
commission élue permanente du loisir, de la chasse et de la pêche
se réunit pour étudier, article par article, le projet de loi 9,
Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.
Les membres de la commission sont: MM. Pagé (Portneuf), Chevrette
(Joliette), Dauphin (Marquette), Houde (Berthier), LeBlanc (Montmagny-L'Islet),
Laplante (Bou-rassa), Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), Marquis
(Matapédia), Paré (Shefford), Perron (Duplessis), Vaillancourt
(Orford).
Les intervenants sont: MM. Assad (Papineau), Bisaillon (Sainte-Marie),
Desbiens (Dubuc), Mme Juneau (Johnson), MM. Léger (Lafontaine), LeMay
(Gaspé), Maciocia (Viger), Rocheleau (Hull).
J'appelle...
M. Chevrette: Non, avant, M. le Président, vous me
permettez?
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Oui, s'il
vous plaît!
Articles en suspens (suite)
M. Chevrette: Vous vous rappellerez qu'on avait un seul article
en suspens, qui était l'article 115 et l'Opposition nous avait
pressés de réintroduire... L'article 115, qui demande tout
simplement l'abrogation des articles 50 à 55 de l'ancienne Loi sur la
conservation de la faune, avait pour effet d'éliminer l'assurance
relative aux permis de chasse.
À la suite des discussions avec le représentant, le
député de Charlesbourg, on s'était donné un
délai de réflexion. J'avais, d'ailleurs, accepté le
principe. On avait cherché une formule de part et d'autre, mais je crois
que la formule la plus simple, c'est vraiment de réintroduire ces
articles 50 à 55 de l'ancienne loi de sorte que, si jamais le
gouvernement veut se départir de cette notion d'assurance, il devra
faire un amendement à la législation, soit au niveau d'un projet
de loi omnibus ou au niveau d'un amendement présenté à
l'Assemblée nationale.
Pour des fins de compréhension et pour le journal des
Débats, comme nous avons, au cours de l'étude, distingué
toujours chasse et piégeage, je vais donc vous relire les articles 50
à 55, en les introduisant à la place de l'article 115 et, bien
sûr, sur les concordances de numéros on fera une proposition
tantôt.
Je vais me permettre de vous les lire pour que l'on puisse très
bien démontrer où on fait les amendements.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors, si
je comprends bien, j'appelle l'article 115.
M. Chevrette: On l'abrogerait.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Oui. Vous
abrogez l'article 115 et vous avez un nouvel article 115
déposé.
M. Chevrette: Oui, mais, pour bien se situer, ce que je veux
dire, c'est qu'on réintroduit les articles 50 à 55 de l'ancienne
Loi sur la conservation de la faune. On avait un consentement pour le faire de
part et d'autre.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors, M.
le ministre, vous lisez le nouvel article 115.
Une voix: Non.
M. Chevrette: Un instant! Je vais vous dire exactement comment
procéder. On s'entend bien pour ne pas faire d'erreur. On sait que c'est
à la dernière minute, mais quand même. C'est seulement le
deuxième alinéa de l'article 115 tel que déposé que
nous faisons sauter.
M. Pagé: Est-ce qu'on pourrait l'avoir?
M. Chevrette: Oui. Je vais vous le passer. Il se lit comme suit,
pour les fins du journal des Débats: "Les articles 50 à 55 de la
Loi sur la conservation de la faune cesseront d'avoir effet à la date
qui sera fixée par proclamation du gouvernement." L'amendement que je
vous propose aujourd'hui, c'est de biffer ce deuxième paragraphe.
Après cela, on introduira par un autre amendement les articles 50
à 55. De sorte qu'il faudra nécessairement, à l'avenir, si
on veut ne pas les assurer, arriver avec des amendements à la loi...
M. Pagé: Et non pas une proclamation.
M. Chevrette: Non. Exact.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que
l'amendement proposé au nouvel article 115 est adopté, à
savoir qu'on retire le deuxième alinéa?
M. Chevrette: Exact.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors,
retiré. Ensuite, j'en viens à l'article 115. Est-ce que l'article
115, tel que proposé...
M. Chevrette: Non. Là, je propose de réintroduire
les articles 50 à 55 de l'ancienne loi. Pour les fins du journal des
Débats, je devrai les lire parce que j'ajoute le mot "piégeage",
"chasse et piégeage".
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que
vous avez un texte, M. le ministre?
M. Chevrette: C'est l'ancienne loi, M. le Président, avec
un mot corrigé.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
D'accord.
M. Chevrette: Donc, l'ancien article 50 qui pourrait devenir
115.1...
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): 115.1.
M. Chevrette: Oui, oui. On les renumérotera.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
D'accord.
M. Chevrette: On va vous faire une proposition globale pour les
numéros, d'accord? "Le ministre accorde à tout titulaire de
permis de chasse ou de piégeage qui subit une blessure par suite d'un
accident qui résulte directement de la pratique, à des fins
récréatives, de la chasse ou du piégeage au Québec
ou, s'il meurt par suite d'un tel accident, à ses ayants droit, une
indemnité dont le montant est déterminé par
règlement; le montant de l'indemnité ne peut toutefois
excéder 5000 $ pour un même accident." C'est l'article 50 qui
devient l'article 115.1.
Article 115.2. Aimez-vous mieux y aller par paragraphe?
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): 115.2. Ce
sera plus facile comme cela. 115.2.
M. Chevrette: 115.2, c'est l'article 51 de l'ancienne loi. "Le
gouvernement est de plein droit subrogé au recours de toute personne qui
reçoit une indemnité visée à l'article 50 à
la suite d'une blessure ou de la mort d'un titulaire de permis de chasse ou de
piégeage causée par la faute d'un tiers, jusqu'à
concurrence du montant de l'indemnité; il n'est pas lié par un
règlement ou un désistement, sauf si le ministre de la Justice y
a participé." C'est 115.2. 115.3, ancien article 52 de la Loi sur la
conservation de la faune. Paiement des dommages-intérêts aux
tiers. "Le gouvernement paie les dommages-intérêts dont un
titulaire de permis est, dans l'opinion du ministre de la Justice ou suivant un
jugement du tribunal, responsable envers les tiers par suite d'un accident qui
résulte directement de la pratique, à des fins
récréatives, de la chasse ou du piégeage au Québec;
le montant payé par le gouvernement ne peut toutefois excéder 10
000 $ outre les intérêts et les frais à l'égard
d'une telle somme."
Deuxième alinéa de ce même article: Contribution au
cas d'assurances. "Nonobstant toute disposition d'un contrat d'assurance, le
gouvernement n'est tenu de contribuer au paiement des
dommages-intérêts dont le titulaire de permis de chasse ou de
piégeage est responsable que dans la mesure où ils
excèdent l'obligation d'un assureur en vertu d'une police d'assurance
responsabilité qui couvre les mêmes dommages." 115.4, qui est
l'ancien article 53. Avis de réclamation ou de poursuite civile. "Le
titulaire d'un permis de chasse ou de piégeage visé à
l'article 52 doit aviser par écrit, sans délai, le ministre de la
Justice de toute réclamation qui lui est faite ou de toute poursuite
civile qui lui est intentée. À défaut d'un tel avis ou
d'un avis donné par toute personne pouvant bénéficier de
l'article 52, le gouvernement n'est pas tenu de payer les
dommages-intérêts prévus audit article."
L'article 115.5. Réglementation. Ancien article 54 de la Loi sur
la conservation de la faune. "Le gouvernement peut faire des règlements
pour la mise en application de la présente section et notamment pour:
"a) déterminer la forme et le contenu des demandes d'indemnités
et des rapports d'accidents; "b) prescrire les délais pour faire un
rapport d'accident, faire une réclamation ou intenter une poursuite pour
la mise en application des articles 50 ou 52; "c) déterminer la nature
des accidents visés par la présente section; "d) préciser
ce que comprend la chasse ou le piégeage à des fins
récréatives; "e) déterminer les conditions que doivent
remplir un détenteur de permis ou, selon le cas, ses ayants droit pour
bénéficier de la présente section; "f) déterminer
les examens médicaux qui peuvent être exigés avant
d'accorder une indemnité en vertu de l'article 50;
"g) fixer un montant déductible des
dommages-intérêts pour dommages aux biens pour les fins de
l'application du premier alinéa de l'article 52; "h) déterminer
le coût supplémentaire d'un permis que doit payer chaque
requérant pour bénéficier de la présente section.
"Ces règlements doivent être publiés à la Gazette
officielle du Québec."
On l'a gardé textuellement.
Il reste maintenant 115.6...
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
115.6.
M. Chevrette: ...qui est le paiement sur fonds
consolidé.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): C'est
l'ancien article 55.
M. Chevrette: Ancien article 55.
M. Pagé: Comprenez bien, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): II le
faut.
M. Chevrette: "Les indemnités payées pour la mise
en application de la présente section sont prises à même le
fonds consolidé du revenu." Cela règle donc le problème
sur lequel nous avions convenu du principe, mais on réintroduit ces
articles.
M. Pagé: M. le Président, je dois, au nom de mon
collègue, le député de Charlesbourg, le porte-parole
officiel de notre groupe politique sur toutes les questions portant sur le
loisir, la chasse et la pêche, témoigner de mon
appréciation et de l'appréciation de notre groupe à
l'égard des modifications au projet de loi original qui sont
déposées cet après-midi par le ministre du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Cela démontre clairement que le ministre a
donné non seulement une bonne réception, mais une suite
immédiate aux représentations et aux demandes insistantes
formulées par le député de Charlesbourg.
On sait que notre groupe souhaite, depuis quelques années
déjà, depuis l'abolition du permis de pêche - j'ai eu
l'occasion de le demander, alors que j'étais porte-parole de ce
dossier-là - que l'assurance sur le permis de pêche soit
rétablie. Je n'ai, malheureusement, pas pu participer aux débats
jusqu'à maintenant, étant retenu par d'autres activités
parlementaires. Mais j'ose espérer que le ministre pourra, dans des
délais qu'on espère les plus brefs, proposer à
l'Assemblée, comme membre du gouvernement, des modifications à
apporter aux lois et aux règlements, qui seront de nature à
donner suite et à accepter la demande formulée et
réitérée avec beaucoup d'insistance de la part de tous les
amateurs de la pêche et de la chasse au Québec, que l'assurance
sur le permis de pêche - l'assurance-vie - soit rétablie.
C'est un pas assez intéressant. On sait que le projet de loi 9
original prévoyait d'autres dispositions que celles adoptées
aujourd'hui. On a maintenant l'assurance, la garantie du ministre que, si le
gouvernement veut apporter des modifications, il devra rouvrir la loi. Force
nous est, encore une fois, de constater que c'est grâce à la
vigilance du député de Charlesbourg que nous sommes réunis
aujourd'hui pour pouvoir accepter ces dispositions au bénéfice
des milliers de chasseurs du Québec, dont plusieurs d'entre nous faisons
partie. (16 h 30)
Je dois aussi exprimer ma satisfaction de constater que le ministre a
étendu ce programme d'assurance qui s'appliquait à ceux qui font
du trappage, à ceux qui s'occupent de piégeage. On sait que ce
sont plusieurs centaines de concitoyens et, peut-être dans certains cas,
de concitoyennes du Québec qui s'adonnent au piégeage, qui en
font, dans certains cas, un revenu d'appoint. Il suffit de venir dans des
comtés comme celui de Portneuf pour voir tout le capital humain qui est
investi et dans ce sport, et dans cet emploi pour certains, pour constater
comme cela peut être une fonction importante au chapitre du loisir dans
des comtés comme le mien et dans ceux de beaucoup de mes
collègues ici.
M. le ministre, au nom du député de Charlesbourg, merci
beaucoup d'avoir accepté ces propositions. Cela s'est fait vite et on
l'apprécie. On attend avec impatience et intérêt le moment
où des dispositions analogues pourront nous être proposées
à l'égard des pêcheurs.
M. Chevrette: Est-ce que, de consentement, M. le
Président, on pourrait, pour mieux situer cela dans le projet de loi,
placer ces ajouts au niveau des indemnités comme telles, à la
section IV.1 du chapitre III, pour qu'on puisse vraiment agencer?
M. Pagé: La section IV, c'est quoi?
M. Chevrette: La section IV.1 du chapitre III s'intitulerait
"Indemnités" et on...
M. Pagé: Ah, d'accord. M. Chevrette: D'accord?
M. Pagé: Ce serait une nouvelle section dans...
M. Chevrette: Au chapitre III. M. Pagé: ...un
chapitre existant.
M. Chevrette: Pour un meilleur agencement du projet de loi.
M. Pagé: Le législateur doit toujours parler
clairement pour être bien compris, pour être bien
interprété. Comme cela, il y a moins de problèmes et il y
a moins de chicanes d'avocats.
M. Chevrette: Merci.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Et dans ce
but de clarté, je vais appeler officiellement l'article 115.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): II est bien
sûr qu'on a retiré l'alinéa...
M. Pagé: Le deuxième alinéa.
M. Chevrette: Le deuxième.
M. Pagé: Le deuxième paragraphe.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): ...le
deuxième paragraphe, pardon. Est-ce que l'article 115, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
M. Pagé: Adopté, M. le Président, à
l'unanimité de tous les membres présents qui sont nombreux. On le
voit au signe de tête qu'ils manifestent.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Parfait.
Alors, j'appelle l'article 115.1. Est-ce que l'article 115.1 est
adopté?
M. Chevrette: Adopté.
M. Pagé: Vous devinez nos pensées, M. le
Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): D'accord,
l'article 115.1 est adopté. J'appelle l'article 115.2, qui est l'ancien
article 51. Il est adopté?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté. Article 115.3?
M. Pagé: Aussi.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté. Article 115.4?
M. Pagé: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Article
115.5?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Et
l'article 115.6?
M. Chevrette: Adopté. M. Pagé:
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté.
M. Chevrette: M. le Président, je voudrais
également déposer les notes explicatives maintenant.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Telles
qu'amendées?
M. Chevrette: Elles se trouvent modifiées à cause
des principes que nous avons introduits de consentement unanime.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors, les
notes explicatives, telles qu'amendées, sont-elles adoptées?
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté.
M. Chevrette: Je veux également déposer dans ce
cas, M. le Président, la nouvelle table des matières, qui
s'impose, bien sûr, parce qu'on met toujours une table des
matières. Pour l'amendement qu'on déposait tantôt, on fera
les agencements au secrétariat. Il n'y a pas de problème? En
tenant pour acquis que ce que j'ai proposé tantôt et qui a
été accepté en principe sera corrigé
automatiquement dans la table des matières.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que
la table des matières, telle qu'amendée, est adoptée?
M. Pagé: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté.
M. Chevrette: J'aurais également, M. le Président,
à faire adopter le titre du projet de loi qui change. Avant,
c'était la Loi sur la conservation de la faune. Le projet de loi 9, qui
deviendra la loi 9, s'intitulera Loi sur la conservation et la mise en valeur
de la faune.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors,
est-ce que le titre, tel qu'amendé, est adopté? Vous avez
parlé d'amendement, M. le ministre?
M. Chevrette: Oui, c'est un amendement au titre de l'ancienne
loi. Cela va d'office.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Oui,
d'accord, à partir de l'ancienne loi, mais ici... Enfin, le titre...
M. Chevrette: Mais par rapport au projet de loi, on n'a jamais
voté ici sur le titre.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): D'accord.
Alors, le titre du projet de loi...
M. Chevrette: Je vous demande d'adopter le titre du projet de
loi, qui est Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté?
M. Pagé: Oui, oui, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté.
M. Chevrette: Également.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Le titre
des chapitres et des sections, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Pagé: M. le Président, on voit: "Projet de loi
9, Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Première
lecture. Présenté par M. Guy Chevrette." Pourquoi n'est-ce pas:
Présenté par l'honorable Guy Chevrette?
M. Chevrette: C'est sûrement parce qu'on l'a
oublié.
M. Pagé: Vous avez le droit, vous savez. Vos
privilèges comme membre de la couronne vous donnent le droit de porter
le titre d'honorable.
M. Chevrette: Je comprends, mais ne m'étant jamais pris
pour un autre, j'accepte ce qui est écrit là.
M. Pagé: Ah non! Ce n'est pas se prendre pour un autre,
vous savez. C'est la couronne. Vous êtes le représentant de Sa
Majesté Elizabeth II.
M. Chevrette: Je suis très heureux que vous me
considériez très honorablement et je l'accepte.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que
vous désirez apporter l'amendement, M. le ministre? Non, vous n'apportez
pas l'amendement.
M. Pagé: Donc, le ministre renonce à son titre
d'honorable.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): J'ai bien
appelé tout à l'heure les titres des chapitres et des sections
tels qu'amendés.
M. Chevrette: Avec la réserve qu'on a demandée pour
les indemnités.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Vous
adoptez ces changements-là?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que,
dans l'ensemble, le grand projet de loi 9, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Pagé: Oui.
M. Chevrette: Oui, M. le Président, mais j'ai une motion
finale à faire, c'est de présenter une motion pour que, à
la suite des modifications apportées au projet de loi par la
présente commission, il y ait une renumérotation du projet de loi
et pour que soient faits en conséquence tous les changements de
concordance et toutes les modifications relatives aux renvois qui
s'avèrent nécessaires.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté.
M. Chevrette: M. le Président, vous me permettrez, en
conclusion, de remercier l'Opposition. Je pense que nous avons travaillé
d'une façon efficace pendant une dizaine d'heures à modifier et
à bonifier le projet de loi. Je suis persuadé que l'ensemble des
utilisateurs de la ressource et ceux qui sont intéressés à
la conservation des espèces seront heureux de pouvoir compter sur un
nouveau projet de loi qui leur permettra, d'ailleurs, soit dit en passant,
d'être beaucoup plus au fait des règlements, parce qu'il y aura
une prépublication de presque la totalité, à l'exception
de quelques règlements d'ordre technique. Nous aurons, par le fait
même, une meilleure collaboration de ces associations et de ces
fédérations, ce qui nous permettra de bonifier
régulièrement l'ensemble de la législation en ce qui
regarde la faune.
Je voudrais remercier à nouveau mes collègues du
côté ministériel qui ont travaillé à des
comités de travail auparavant, ainsi que l'Opposition pour tout l'aspect
positif qu'on a su y apporter, dans un climat très serein. Merci.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): M. le député.
M. Pagé: Essentiellement, M. le Président, on a
été heureux de s'associer à la démarche du projet
de loi 9. Notre contribution a certes été utile. Nous remercions
le ministre d'avoir donné suite à des représentations
qu'on a formulées, qu'il a considérées comme
justifiées et qu'il a réintroduites dans le projet de loi. On lui
dit que la collaboration de l'Opposition est toujours acquise aux bons
ministres et aux bons projets de loi, ce qui n'est pas toujours le cas.
Personnellement, en tant que député de Portneuf, je dois
dire, M. le Président, que j'ai bien hâte de voir le ministre du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche donner des informations ou des
indications sur ce que son ministère entend faire à
l'égard de tout le trappage au Québec. On sait qu'il y a toute la
question de la délimitation et celle des permis. Je
référais, dans une missive que je lui faisais parvenir
récemment, à une école de trappage. Éventuellement,
on sait que c'est en train de devenir une véritable industrie au
Québec. J'ai bien hâte, parce que c'est un aspect du dossier de la
chasse et de la pêche qui nous intéresse beaucoup.
M. le Président, on veut vous remercier aussi. Vous avez
très bien fait cela.
M. Chevrette: On ne vous a pas donné trop de
misère?
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Non. Moi
aussi, je veux vous remercier de votre collaboration. Je pense que cela s'est
fait dans un climat de sérénité grâce à
vous.
Je voudrais rappeler au député de Matapédia qu'il
devra faire rapport dans les plus brefs délais à
l'Assemblée nationale. Sur ce, la commission élue permanente du
loisir, de la chasse et de la pêche ajourne ses travaux sine die, parce
qu'elle a accompli le mandat qui lui était confié, à
savoir faire l'étude, article par article, du projet de loi 9, Loi sur
la conservation et la mise en valeur de la faune. Merci.
(Fin de la séance à 16 h 40)