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(Onze heures cinquante-neuf minutes)
Le Président (M. Brouillet): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente de la justice est réunie pour
étudier article par article le projet de loi 50, Loi modifiant diverses
dispositions législatives.
Les membres de cette commission sont MM. Bédard (Chicoutimi),
Laplante (Bourassa), Charbonneau (Verchères), Mathieu (Beauce-Sud),
Dupré (Saint-Hyacinthe), Mme Juneau (Johnson), M. Kehoe (Chapleau), Mme
Lachapelle (Dorion), MM. Leduc (Saint-Laurent), Martel (Richelieu) et Marx
(D'Arcy McGee).
Les intervenants sont MM. Bisaillon (Sainte-Marie), Blank (Saint-Louis),
Boucher (Rivière-du-Loup), Dussault (Châteauguay), Fallu (Groulx),
Polak (Sainte-Anne), Marquis (Matapédia), Paradis (Brome-Missisquoi) et
Saintonge (Laprairie).
Il conviendrait de désigner un rapporteur des travaux de cette
commission. M. le député de Richelieu.
Une voix: Ah! oui, oui.
Le Président (M. Brouillet): Tout le monde est...
M. Martel: Mme la députée de Johnson.
Une voix: De Johnson?
M. Martel: Elle va être plus présente.
M. Marx: S'il doit y avoir une compétition pour le poste,
l'Opposition tranchera la question.
Le Président (M. Brouillet): Tout le monde est d'accord
pour Mme la députée de Johnson. Très bien, alors Mme la
députée de Johnson, vous serez le rapporteur des travaux de la
commission. J'invite le ministre à faire les remarques
préliminaires d'usage.
Remarques préliminaires
M. Bédard: M. le Président, je ne reprendrai pas
les remarques de la deuxième lecture de ce projet de loi. Comme vous le
savez, l'essentiel de ce projet de loi consiste en une série de mesures
qui ont pour but d'améliorer des mesures déjà existantes
ou d'abroger certaines dispositions qui ne sont plus en vigueur dans certains
cas ou ne répondent plus adéquatement aux besoins dans d'autres
cas.
Conformément à une habitude que nous avons prise
concernant la loi omnibus, nous avons fait parvenir à l'Opposition
plusieurs explications qui sous-tendent chacun des articles apportés ici
pour étude. Nous aurons quelques amendements en plus, peut-être
une quinzaine, dont huit peuvent être importants, mais où la
règle qui doit être suivie et qui a été
établie est que les ministres qui sont concernés par certaines
dispositions qu'on retrouve dans la loi omnibus, doivent, si l'Opposition en
fait la demande, être présents pour répondre aux questions
ou encore doivent préalablement avoir contacté, discuté,
avec leurs vis-à-vis au niveau de l'Assemblée nationale, dans
l'Opposition et être en mesure de nous dire que, après discussion,
un consensus a pu être obtenu.
Si vous n'avez pas d'objection, M. le Président, comme il y
beaucoup d'articles qui concernent plusieurs ministres, je proposerais à
mon collègue de D'Arcy McGee, de commencer, ce matin par les articles
qui touchent plus spécifiquement le ministère de la Justice,
c'est-à-dire les articles 1, 2, 6, 7 13, 36, 55 à 58, 63, 64, 77
à 96. Par la suite, selon la disponibilité tant des membres de
l'Opposition que des ministres, nous procéderons aux autres articles qui
demeureront en suspens.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
D'Arcy McGee.
M. Marx: Merci, M. le Président. Je ne vais pas
répéter ce que j'ai dit en deuxième lecture mais je trouve
qu'en ce qui concerne le cadre de travail et la procédure qu'on va
suivre, je suis d'accord avec le ministre. C'est une amélioration. Cela
rend le travail de l'Opposition plus agréable et je dirais, plus facile
aussi, étant donné que le ministre nous a fourni les explications
avec les commentaires sur les articles. Je pense que cela va rendre notre
travail plus rapide également. De plus, j'aimerais ajouter que c'est une
amélioration souhaitable de faire venir les ministres le cas
échéant pour expliquer leur projet de loi et permettre aux
porte-parole de l'Opposition de les questionner. Effectivement, nous allons
demander au président d'appeler peut-être un, deux ou trois
ministres au plus, si cela est nécessaire.
M. Bédard: Alors, M. le Président, je proposerais
que l'on commence dès maintenant. Article 1.
Étude article par article
Modifications au Code civil du Bas-Canada
Le Président (M. Brouillet): J'appelle l'article 1.
M. Bédard: Je vais donner quand même les
commentaires pour les fins du journal des Débats. Cet article vise a
éliminer une formalité qui judiciarisait inutilement le processus
de vente des biens donnés en garantie par nantissement agricole et
forestier. En 1982, des modifications étaient apportées aux
dispositions relatives à la publicité des avis de vente à
l'enchère des biens nantis, étant donné leur
caractère désuet. En vertu de ces modifications, c'est
désormais la procédure d'avis prévue à l'article
139 du Code de procédure civile qui s'applique, laquelle s'avère
beaucoup plus fonctionnelle, puisqu'elle permet non seulement la publication
des avis dans les journaux, mais aussi, en cas d'urgence, à la radio ou
à la télévision.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que les membres de
l'Opposition... Excusez-moi.
M. Bédard: Cependant, la procédure prévue
à l'article 139 comporte l'inconvénient de forcer le
créancier à demander au juge ou au protonotaire de
désigner le journal dans lequel l'avis de vente devra être
publié. Cette obligation, qui ne constitue en fait qu'une simple
formalité, suppose néanmoins la nécessité pour le
créancier de faire une requête formelle, ce qui judiciarise
inutilement un processus de réalisation de garantie qui ne l'avait
jamais été jusqu'à maintenant. Il en résulte un
alourdissement du processus que certains créanciers, comme la
Fédération des caisses populaires, ont déploré.
Cette obligation a également un impact administratif significatif pour
le système judiciaire, étant donné le nombre
considérable de nantissements commerciaux et agricoles consentis.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
D'Arcy McGee.
M. Marx: Oui, non pas sur le fond, mais sur la question de
procédure, pourquoi le ministre n'a-t-il pas fait cela en 1982? Je pense
qu'effectivement cet article a été modifié par le projet
de loi 67 en juin 1982.
M. Bédard: C'est à la suite de
représentations additionnelles qui nous ont été faites
entre autres par la Fédération des caisses populaires.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 1 est
adopté. J'appelle l'article 2.
M. Bédard: La lecture de cet article, M. le
Président... Cet article est au même effet que le
précédent, sauf qu'il a trait au nantissement commercial.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Marx: Oui.
Modifications à la Loi sur l'aide
juridique
Le Président (M. Brouillet): L'article 2 est
adopté. J'appelle l'article 6. Nous passons à l'article 6.
M. Bédard: Oui, M. le Président. Cet article
apporte à la Loi sur l'aide juridique une correction d'ordre strictement
technique. En effet, la section III de cette loi ne comporte qu'une seule
sous-section regroupant tous les articles de la section. Aussi l'intituler
sous-section I s'avère-t-il inutile. C'est vraiment une correction sans
conséquence.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Marx: Importante, mais sans conséquence.
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7.
M. Bédard: Comme le précédent, cet article
apporte à la Loi sur l'aide juridique une correction d'ordre strictement
technique. En effet, la section IV, qui comporte une sous-section II, ne
comporte pas de sous-section I pour coiffer les articles 22 et 23 de la loi,
d'où la modification proposée.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 7 est
adopté. J'appelle l'article 13.
Modification au Code de procédure
civile
M. Bédard: L'article 13. Cet article est de concordance
avec les articles 77 et suivants du projet de loi qui ont trait à la
nomination, par le ministre de la Justice plutôt que par le gouvernement,
des officiers de justice. Plus spécifiquement, l'article 4k) du Code de
procédure civile, qui vise les
protonotaires spéciaux. Présentement, M. le
Président, la plupart des officiers de justice, protonotaires,
greffiers, shérifs, etc., et les juges de paix sont nommés par
décret du gouvernement.
Ce processus se révèle inutilement lourd et monopolise le
temps fort précieux du Conseil des ministres. À titre d'exemple,
en 1982, le Conseil des ministres a adopté 21 décrets nommant ou
révoquant 250 juges de paix. Cette année, 28 décrets ont
déjà été adoptés concernant 150 personnes.
Ce nombre élevé de décrets s'explique par la
mobilité du personnel, ce qui oblige constamment le Conseil des
ministres à réviser ses décrets de nomination des
officiers de justice et des juges de paix. Or, si l'on considère que
certains officiers de justice, percepteurs des pensions alimentaires et
percepteurs des amendes, de même que les registrateurs, sont
déjà nommés par le ministre de la Justice, il n'y a pas de
raison qu'il en soit autrement des officiers de justice visés dans la
Loi sur les tribunaux judiciaires ou des juges de paix.
M. Leduc (Saint-Laurent): Est-ce que c'est nettement plus
long?
M. Bédard: Ah oui! À ce moment-là, c'est
l'obligation d'aller dans les décrets réguliers du Conseil des
ministres, que ceux-ci soient entérinés presque d'une
façon automatique, non seulement presque...
M. Leduc (Saint-Laurent): Alors, le ministre est plus efficace
que le gouvernement, en fait.
M. Bédard: C'est que le gouvernement, ce qui est assez
normal, fait une confiance sans limite au ministre de la Justice, alors...
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est possible que le ministre soit
plus efficace que le gouvernement.
M. Bédard: Ce n'est pas qu'il soit plus efficace mais cela
diminue, comme on peut le voir...
M. Leduc (Saint-Laurent): Une meilleure efficience.
M. Bédard: ...les comptes, la papeterie.
M. Marx: En parlant des décrets, est-ce que le Conseil des
ministres a adopté le décret pour prolonger le mandat de la
CECO?
M. Bédard: Croyez-vous que cela ait rapport avec cet
article? Oui.
M. Marx: Je profite de l'occasion juste pour avoir cette
information. Oui, cela a été fait?
M. Bédard: II y a un décret qui a été
adopté par le Conseil des ministres prolongeant le mandat de la
CECO.
M. Marx: Pour combien de mois? M. Bédard: Jusqu'au
31 juin. M. Marx: 31 juin.
M. Bédard: Ceci permettra à ce moment aux membres
de la CECO de finaliser leur rapport. On sait qu'il y a moins de deux mois,
toute une série de perquisitions ont été
effectuées. Beaucoup de documents doivent faire l'objet d'analyse. Par
la force des choses, ceci amène une augmentation du travail en ce qui a
trait à l'enquête. Mais le tout doit se terminer pour le 31
juin.
M. Marx: Je ne veux pas pousser sur ce point. Mais, supposons
qu'il y ait une autre saisie au mois d'avril ou au mois de mai, est-ce qu'il va
y avoir un autre prolongement?
M. Bédard: Je ne crois pas que ce soit le cas. Je suis en
mesure de vous dire que...
M. Marx: Je ne veux pas aller jusqu'à la nième
fois. On est à la onzième fois, maintenant.
M. Bédard: Quand une enquête commence, on ne sait
jamais quelles proportions elle peut prendre, surtout dans ce domaine
d'enquête. Il est évident que ni les commissaires, ni qui que ce
soit n'ont intérêt à prolonger ces travaux, mais à
partir du moment où de nouvelles preuves s'ajoutent, de nouvelles
facettes de l'enquête se manifestent à la connaissance des
commissaires, leur devoir est de faire toute la lumière possible.
M. Marx: Mais la commission n'a pas fait de rapport depuis trois
ans, maintenant.
M. Bédard: C'est-à-dire des rapports simplement
pour demander, avec argumentation à l'appui, des prolongements du
mandat.
M. Marx: Ces gens n'ont pas fait de rapport public sur leurs
activités.
M. Bédard: Non. Je pourrais bien en discuter plus
longuement mais le député de D'Arcy McGee sait qu'il y a eu aussi
à tenir compte du fait que le président de la CECO a
été victime d'un infarctus. Ceci, par la force des choses, n'a
pas eu pour effet de faire avancer plus rapidement les travaux de
la commission. On le comprend aisément. De plus, l'ampleur des
travaux a justifié jusqu'à maintenant les prolongations qui ont
été accordées en espérant fermement que la
présente prolongation soit vraiment la dernière.
M. Marx: Si je dis à qui de droit que le ministre m'a dit:
C'est la dernière fois...
M. Bédard: Vous aurez raison.
M. Marx: ...mais vraiment la dernière fois, non pas comme
les dix autres dernières fois, j'aurai raison et je ne serai pas
contredit.
M. Bédard: Si vous voulez rapporter mes paroles comme il
faut à qui de droit, probablement à des journalistes...
M. Marx: Pour dire la vérité, M. le ministre, j'ai
un interview à faire jeudi sur cette question. Je n'ai pas voulu trahir
la pensée ou les actions du ministre; donc, je vais demander au journal
des Débats de me transcrire vraiment.
M. Bédard: Je crois que c'est la première fois que
j'emploie l'expression "dernière fois".
M. Marx: Ah bon! Je vais rapporter cela aussi
fidèlement.
M. Bédard: Merci.
Le Président (M. Brouillet): S'il vous plaît, nous
allons revenir à l'article 13. Le député de
Verchères aurait quelque chose.
M. Bédard: Je vous écouterai attentivement.
M. Charbonneau: Juste sur cela, pour être sûr que
j'ai bien compris. Je ne partage pas nécessairement le point de vue du
député de D'Arcy McGee sur la valeur de la CECO et l'importance
que cela peut avoir. Est-ce que cela veut dire que cela ferme la porte à
tout mandat additionnel qui pourrait être confié à la CECO
dans d'autres champs d'activité?
M. Bédard: Nous avons adopté une attitude
concernant la CECO en ce sens que c'est seulement à partir de mandats
spécifiques que la CECO pourra continuer. De tels mandats
spécifiques ne sont pas à notre connaissance présentement.
(12 h 15)
M. Marx: Cela veut dire - c'est un point important - qu'il serait
possible à l'avenir, demain ou après-demain, de donner un mandat
spécifique à la CECO.
M. Bédard: Non, il faut qu'elle termine le travail. Elle a
un mandat très spécifique...
M. Marx: Ah bon!
M. Bédard: ...à l'heure actuelle.
M. Marx: Mais, après cela, un autre mandat
spécifique.
M. Bédard: À partir de dossiers qui pourraient
être portés à notre connaissance, mais il n'y en a pas au
moment où on se parle.
M. Marx: D'accord. Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Brouillet): L'article 13 est-il
adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
36?
Modification à la Loi sur les employés
publics
M. Bédard: M. le Président, l'article 36 du projet
de loi est modifié par la suppression à la troisième ligne
du nombre 19. Cet article est de concordance avec les modifications
apportées aux articles 77 et suivants du projet de loi qui ont trait au
mode de nomination des officiers de justice. Quant à l'amendement
proposé, il corrige simplement une erreur d'imprimerie. D'accord?
Le Président (M. Brouillet): Je vais essayer d'avoir le
texte de cet amendement.
M. Bédard: C'est une erreur d'imprimerie.
Le Président (M. Brouillet): C'est une correction de
concordance. Est-ce que vous êtes d'accord pour l'adoption de
l'amendement proposé, M. le député de D'Arcy McGee?
M. Marx: Pas de problème.
Le Président (M. Brouillet): Cela va? L'amendement
à l'article 36 est adopté. Maintenant, l'article 36, tel
qu'amendé, est soumis à votre considération.
M. Bédard: Pas d'autres commentaires, M. le
Président.
M. Leduc (Saint-Laurent): En fait, si je comprends bien, c'est de
diminuer les fonds affectés à ces fonctions. Est-ce que c'est
cela?
M. Bédard: Non, c'est simplement une continuation de
l'article précédent où on restreint les formalités
de nomination en en remettant la responsabilité entière entre les
mains du ministre de la Justice.
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est cela?
M. Bédard: Oui. Ce n'est pas autre chose. Cela va?
M. Leduc (Saint-Laurent): II n'est plus question de remplacer. Si
une personne cesse d'exercer ses fonctions, il n'y a pas une autre personne qui
est nommée. Est-ce que c'est cela?
M. Bédard: Voilà!
M. Leduc (Saint-Laurent): Mais pourquoi? Pour restreindre le
personnel?
M. Bédard: Mon nom est Louis Sormany, du cabinet de M.
Bédard. C'est tout simplement que la dernière partie de l'article
a été supprimée. C'est strictement qu'elle était
inutile. On disait que la personne continuait d'exercer jusqu'à ce
qu'une autre soit nommée, cela va de soi. C'est une partie qui
était inutile. Il a fallu moderniser un peu l'article parce qu'il y
avait beaucoup de choses dans cela. Le but de l'article, c'est que le ministre
de la Justice nomme à la place du gouvernement.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 36 est
adopté tel qu'amendé. L'article 55.
Modifications à la Loi sur la
protection des personnes et des
biens en cas de sinistre
M. Bédard: Article 55. La Loi sur la protection des
personnes et des biens en cas de sinistre prévoit que le Bureau de la
protection civile du Québec est administré par un directeur. Cela
se retrouvait dans une réforme que nous avons faite concernant la
protection des personnes et des biens en cas de sinistre. Or, dans les faits,
le bureau est dirigé par un directeur général,
assisté de directeurs. Aussi, afin d'éviter toute confusion, il y
a lieu de faire la concordance dans la loi.
M. Marx: Est-ce que cela change quelque chose au point de vue du
salaire?
M. Bédard: Non.
M. Marx: Absolument rien?
M. Bédard: Absolument rien. C'est simplement qu'au niveau
des dénominations, à partir du moment où il y a des
directeurs, il faut un directeur général. Il est opportun de le
dire dans la loi.
M. Marx: C'est-à-dire qu'il est maintenant directeur
général, mais il n'a pas le titre, quoiqu'il...
M. Bédard: C'est exact.
M. Marx: ...ait tous les autres avantages, le cas
échéant.
M. Bédard: Vous avez tout deviné, cher ami.
M. Marx: Merci.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'article 55 est
adopté?
M. Marx: Sauf si...
Le Président (M. Brouillet): Et l'article 56?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 55 est
adopté. Article 56?
M. Bédard: II est de concordance tout simplement avec le
précédent.
Le Président (M. Brouillet): L'article 56 est
adopté. Article 57?
M. Bédard: L'article 12 est modifié afin que le
Bureau de la protection civile puisse approuver, non seulement les cours de
formation préparés en matière d'urgence par un organisme
du gouvernement ou une corporation municipale, mais également ceux
préparés par un ministère ou par une personne de qui un
plan et un programme de prévention des sinistres et de mesures d'urgence
ont été requis. On y ajoute les plans qui sont
préparés par un ministère ou par une personne à qui
on en a demandé, tout simplement.
Le Président (M. Brouillet): L'article 57 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): ...par un organisme du gouvernement,
préparé par un ministère.
M. Bédard: Avant on disait: Par un organisme du
gouvernement ou une corporation municipale. C'était limitatif, mais
maintenant on dit également ceux préparés par un
ministère ou par une personne de qui un plan et un programme de
prévention des sinistres et de mesures d'urgence ont été
requis.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 57 est
adopté. Article 58?
M. Bédard: Cet article a pour but de permettre que le
Bureau de la protection civile soit rapidement avisé lorsqu'un sinistre
se produit. La transmission d'un avis au bureau lui permettra d'exercer
efficacement ses fonctions en cas de sinistre, comme donner des conseils,
prêter assistance aux personnes en danger et s'assurer de
l'efficacité des programmes de mesures d'urgence qui sont mis en
place.
M. Marx: Adopté.
Modifications à la Loi sur les salaires
d'officiers de justice
Le Président (M. Brouillet): L'article 58 est
adopté. Article 63?
M. Bédard: C'est exact, M. le Président. Il s'agit
d'une modification de concordance avec les articles 77 et suivants du projet de
loi concernant la compétence territoriale des officiers de justice.
Le Président (M. Brouillet): L'article 63 est-il
adopté?
M. Marx: Un instant.
M. Bédard: On remplace l'intitulé...
Le Président (M. Brouillet): L'article 63 est
adopté. Article...
M. Marx: Excusez!
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
D'Arcy-McGee.
M. Marx: Juste une question à titre d'information. Si on
change l'intitulé, cela ne change rien dans la loi effectivement. Cela
ne fait même pas partie de la loi.
M. Bédard: C'est que c'est plus clair.
Le Président (M. Brouillet): L'article 63 est
adopté. Article 64?
M. Bédard: On essaie de tout rendre plus clair. Cet
article est de concordance avec les articles 77 et suivants du projet de loi
qui ont trait au mode de nomination des officiers de justice.
Le Président (M. Brouillet): L'article 64 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): ...par le ministre de la Justice.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 64 est
adopté. Article 77?
Modifications à la Loi sur les tribunaux
judiciaires
M. Bédard: Cet article prévoit que les officiers de
justice seront désormais nommés par le ministre de la Justice
plutôt que par le gouvernement et qu'ils pourront avoir compétence
dans plus d'un district judiciaire.
Tantôt j'ai donné de plus amples spécifications. Je
ne crois pas que ce soit ...
M. Leduc (Saint-Laurent): Veut-on en diminuer le nombre?
M. Bédard: Non. C'est tout simplement l'explication de
tout à l'heure. À l'heure actuelle, le processus est inutilement
lourd et oblige, après qu'il y ait recommandation par le ministre de la
Justice, qu'il y ait un décret par le gouvernement. Je pense vraiment
que c'est une formalité qui alourdit le processus inutilement, puisque
c'est évident que c'est le genre de chose qui passe dans des
décrets réguliers et qui, à la fin, représente
simplement plus de paperasserie et c'est tout.
M. Marx: Dans une de mes études sur les lenteurs de la
justice, j'ai suggéré que l'on utilise davantage le personnel,
qu'il y ait meilleure utilisation du personnel dans les palais de justice.
J'espère que cela vous aidera à mieux rationaliser le
personnel.
M. Bédard: Surtout augmenter l'efficacité du...
M. Marx: Je suis tout à fait pour toute modification qui
va rendre la justice plus efficace.
M. Leduc (Saint-Laurent): Le ministre a été
inspiré par vos recommandations.
M. Bédard: C'est sûrement un volume que vous avez
publié quelque part. En tout cas, on retracera cela avec le temps.
M. Marx: J'espère que cela donnera quelque chose.
Le Président (M. Brouillet): L'article 77 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Donc, l'article 77 est
adopté. J'appelle l'article 78.
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
avec l'article 77. Cet article
précise, en outre, qu'il y a deux greffiers des appels et non un
seul, ce qui est conforme à la réalité et concordant avec
l'article 15 actuel de la Loi sur les tribunaux judiciaires.
Le Président (M. Brouillet): L'article 78 est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 78 est
adopté. J'appelle l'article 79.
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
avec l'article 77.
Le Président (M. Brouillet): L'article 79 est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 79 est
adopté. J'appelle l'article 80.
M. Bédard: II s'agit également d'une modification
de concordance avec l'article 77.
Le Président (M. Brouillet): L'article 80 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 80 est
adopté. J'appelle l'article 81.
M. Bédard: Même chose, M. le Président.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 81 est
adopté. J'appelle l'article 82.
M. Bédard: Concordance également, M. le
Président.
Le Président (M. Brouillet): L'article 82 est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 82 est
adopté. J'appelle l'article 83.
M. Bédard: Les articles 83 et 84, ce sont des
concordances...
Le Président (M. Brouillet): Pouvons-nous les prendre un
par un, s'il vous plaît?
M. Marx: L'article 83 est adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 83 est
adopté. J'appelle l'article 84.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 84 est
adopté. J'appelle l'article 85.
M. Bédard: L'article 85, même chose. M. Marx:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 85 est
adopté. J'appelle l'article 86.
M. Bédard: II y a un amendement, M. le Président,
qui se lirait comme suit: "L'article 86 du projet de loi est remplacé
par le suivant: "86. Le texte anglais de l'article 106 de cette loi est
modifié: "1° par le remplacement, dans la quatrième ligne, du
mot "his" par le mot "the"; "2° par le remplacement, dans les
sixième et septième lignes, des mots "for his life-time while he
remains a surviving spouse" par les mots "throughout the lifetime of the
surviving spouse while in widowhood".
M. Marx: J'imagine qu'ici on a voulu éviter de faire une
erreur de traduction sur la correction de l'erreur de traduction.
M. Bédard: C'est un article sur lequel je vous permettrai
de donner les explications, M. le député de D'Arcy McGee.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Marx: C'est quoi? Je n'ai pas saisi: "such pension shall be
paid for the lifetime".
M. Bédard: C'est ça.
M. Marx: "Throughout the lifetime".
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article, tel
qu'amendé, est adopté? L'article 86?
M. Bédard: Ce sont toutes des corrections qui ont pour
fins d'améliorer.
Le Président (M. Brouillet): L'article 86, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 86, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 87.
M. Marx: Un instant1.
Le Président (M. Brouillet): Une minute, s'il vous
plaît. M. le député de D'Arcy McGee a quelques
hésitations.
M. Marx: ...while in widowhood". M. Leduc (Saint-Laurent):
D'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 86 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 87.
M. Bédard: L'article 87 est de concordance avec l'article
77, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): L'article 87 est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 87 est
adopté. J'appelle l'article 88.
M. Bédard: Même chose, de même que l'article
89; cela concerne...
Le Président (M. Brouillet): Je vais les appeler un par
un.
M. Bédard: ...la nomination des officiers de justice par
le ministre.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'article 88 est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 88 est
adopté. J'appelle l'article 89.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 89 est
adopté. J'appelle l'article 90.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 90 et
adopté. J'appelle l'article 91.
M. Bédard: Même chose, l'article 92
également..
Le Président (M. Brouillet): L'article 91 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 91 est
adopté. J'appelle l'article 92.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 92 est
adopté. J'appelle l'article 93.
M. Bédard: Également, M. le Président. M.
Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 93 est
adopté. J'appelle l'article 94.
M. Bédard: Même chose, M. le Président.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 94 est
adopté. J'appelle l'article 95.
M. Bédard: Même chose: le ministre de la Justice
peut, par arrêté, nommer des juges de paix avec juridiction sur
tout le Québec.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet); L'article 95 est
adopté. J'appelle l'article 96.
M. Bédard: À l'article 96, nous avons un amendement
qui se lirait comme suit: "L'article 96 du projet de loi est modifié par
l'insertion, dans la première ligne du paragraphe 1°, après
le mot "du", des mots "premier alinéa du". Pas besoin de dire que c'est
très technique comme amendement, et l'article dans son ensemble est
également un article de concordance avec l'article 77. (12 h 30)
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 96, tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 96 est
adopté tel qu'amendé.
M. Bédard: Alors, M. le Président, cela
règle les articles qui concernaient, d'une façon spéciale,
le ministère de la Justice. Nous avons ici présent, un
représentant du ministre de l'Éducation qui, semble-t-il,
concernant l'Office des professions, aurait eu à discuter avec le
député de Saint-Laurent qui est ici présent. Nous
pourrions peut-être l'adopter si cela ne pose pas de problème.
M. Marx: Quel article, s'il vous plaît?
Le Président (M. Brouillet): Si vous pouviez me donner la
liste des articles dont nous allons traiter immédiatement?
M. Bédard: M. le Président, je vous la donne
immédiatement: l'article 8, les articles 14 à 25, l'article 28,
les articles 33 et 34, l'article 39 et il s'en ajoute un également,
l'article 41.2, l'article 44, les articles 51 à 54.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que vous pourriez vous
identifier, s'il vous plaît? Alors, l'article 8...
M. Bédard: M. le Président, il y a les dispositions
transitoires et finales, aux articles 106, 107, 108, 109.
Le Président (M. Brouillet): Articles 106, 107, 108 et
109. Bien.
M. Marx: Y a-t-il quelqu'un du ministère de
l'Éducation au cas où on aurait besoin d'explications?
M. Bédard: II y a, ici, un fonctionnaire du
ministère de l'Éducation qui va donner les explications. Je sais
que déjà les discussions ont eu lieu.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons commencer par
l'article 8.
Modification à la Loi sur les
arpenteurs-géomètres
M. Bédard: L'article 8, M. le Président, concerne
la Loi sur les arpenteurs-géomètres. Il s'agit d'une modification
de concordance qui découle de la modification apportée à
l'article 86 du Code des professions par le deuxième paragraphe de
l'article 21 du présent projet. Nous verrons les commentaires au sujet
du paragraphe 2 de l'article 21.
Le Président (M. Brouillet): L'article 8 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Modifications au Code des professions
Le Président (M. Brouillet): L'article 8 est
adopté. J'appelle l'article 14.
M. Bédard: Cet article concerne le Code des professions.
Cette modification vise à libérer l'Office des professions de son
obligation de publier toutes les décisions disciplinaires. Certaines
décisions étant à peine motivées, d'autres
présentant un caractère répétitif, il serait plus
économique et surtout plus opportun de ne publier que certaines de ces
décisions.
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 14 est
adopté. J'appelle l'article 15.
M. Bédard: Article 15. La formule actuelle de composition
des bureaux des corporations professionnelles se caractérise par une
certaine rigidité. Je vous avais expliqué, lors de la
deuxième lecture, que, pour les corporations dont le nombre de membres
franchit le seuil de 500 et de 1500 personnes, il s'ensuit des modifications
importantes quant au nombre d'administrateurs composant les bureaux et quant
à la représentation régionale des administrateurs
élus.
De plus, une augmentation du nombre d'administrateurs entraîne
inévitablement une augmentation des dépenses affectées
à la rémunération et aux frais de déplacement et de
séjour de ces derniers, sans que cette croissance concoure
nécessairement à améliorer la protection du public. La
proposition a pour effet de permettre aux corporations professionnelles de
déterminer, par règlement, le nombre de membres de leur bureau
respectif, sous réserve des paramètres déterminés
par le code. Cette formule sera d'application beaucoup plus souple.
M. Leduc (Saint-Laurent): Bon, d'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 15 est
adopté. J'appelle l'article 16.
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
compte tenu de la modification apportée à l'article 61 du Code
des professions. Cela se réfère aux commentaires faits à
l'occasion de l'article 15, et vous avez l'article 66.1, tel que
rédigé, le premier alinéa de l'article 71 actuel qui
semble indiquer, d'une part, que les conditions de l'électorat
coïncident avec les conditions d'éligibilité et, d'autre
part, que la qualité de membre est requise à tout moment pour
voter. Le nouvel article 66.1 proposé ici prévoira les conditions
d'éligibilité par opposition aux conditions de l'électorat
qui seront prévues dans la nouvelle formulation du premier alinéa
de l'article 71.
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 16 est
adopté. J'appelle l'article 17.
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance
rendue nécessaire par la proposition faite dans l'article qui suit et
qui vise notamment à remplacer le deuxième alinéa de
l'article 71.
M. Leduc (Saint-Laurent): Cela va.
Le Président (M. Brouillet): L'article 17
est adopté. J'appelle l'article 18.
M. Bédard: L'article 18 concerne les articles 17,
alinéa 1, et 71, alinéa 2. Pour ce qui est de l'article 71,
alinéa 1, il s'agit d'une modification de concordance rendue
nécessaire à la suite de la proposition d'édicter une
nouvelle disposition, soit l'article 66.1 portant sur les conditions
d'éligibilité. Le premier alinéa de l'article 71 est ici
reformulé de manière à ne viser que les conditions de
l'électorat.
M. Leduc (Saint-Laurent): Est-ce qu'il y a un amendement à
l'article 18?
Le Président (M. Brouillet): Y a-t-il un amendement
à l'article 18?
M. Bédard: Non. On n'en a pas porté à ma
connaissance... Ah bon! L'article 18 du projet de loi est modifié par
l'insertion, dans la cinquième ligne, après le mot "dans", du mot
"un".
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Bédard: Vous aviez raison, mademoiselle.
M. Leduc (Saint-Laurent): Bon, d'accord. Le Président
(M. Brouillet): L'article... M. Bédard: Les articles 18 et
19...
Le Président (M. Brouillet): ...excusez-moi, est-ce que
l'article tel qu'amendé est adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 19.
M. Bédard: II est de concordance concernant la
manière...
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'article 19 est
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): J'appelle l'article 20.
M. Bédard: M. le Président, il existe actuellement
des disparités de traitement entre les administrateurs nommés aux
divers bureaux. Cette situation ne favorise pas leur participation aux travaux
du bureau et diminue l'efficacité de cette formule de
représentation du public, aux tables de décision des
corporations. La modification proposée permettra au gouvernement de
fixer par règlement l'allocation de présence des administrateurs
nommés par l'Office des professions pour siéger au bureau des
corporations professionnelles.
Le Président (M. Brouillet): L'article 20 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Est-ce que Me Duchesne pourrait donner
certains commentaires là-dessus.
Le Président (M. Brouillet): Avez-vous une question
précise à lui poser?
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est sur l'article 20, qui dit que
cette réservation ne favorise pas leur participation aux travaux.
M. Bédard: Je suis André Ouimet, de l'Office des
professions. En fait, la modification a pour but de permettre aux
administrateurs élus de bénéficier d'une
rémunération pour assister aux réunions du bureau.
M. Leduc (Saint-Laurent): Alors qu'avant, ils n'en recevaient
pas.
M. Bédard: Pas nécessairement.
M. Leduc (Saint-Laurent): Pas nécessairement. Alors que,
là, cela va être inscrit qu'il faut.
M. Bédard: Oui.
C'est pour uniformiser aussi.
M. Leduc (Saint-Laurent): Par règlement?
Une voix: C'est cela.
M. Bédard: Cela va?
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Article 20, adopté.
Article 21?
M. Bédard: À l'article 21, nous avons un
amendement. L'article 21 du projet de loi est modifié par le
remplacement du sous-paragraphe ii du paragraphe 1 de l'article 86 du Code des
professions par le suivant.
Une voix: Paragraphe 1. M. Bédard: Pardon?
Une voix: On me dit que c'est le paragraphe 1.
M. Bédard: Ce serait le paragraphe 1 plutôt que 1,
M. le Président. Alors, il se
lirait comme suit: "qui, dans le délai fixé, n'ont pas
fourni une garantie contre leur responsabilité professionnelle ou, dans
le cadre d'un régime collectif, n'ont pas versé la somme
prévue pour en défrayer le coût."
La modification proposée dans l'ensemble permettra au bureau
d'une corporation professionnelle de radier du bureau les membres qui ne
fournissent pas dans le délai requis une garantie contre leur
responsabilité - en pensant au public, c'est bien important - ou qui
n'ont pas versé la somme prévue pour défrayer le
coût d'un régime collectif d'assurance-responsabilité
professionnelle. Actuellement, les corporations professionnelles qui veulent
obliger un membre à conclure et à maintenir en vigueur un contrat
d'assurance-responsabilité professionnelle en saisissent le
comité de discipline. Il ne s'agit pas d'un recours expédient,
compte tenu des délais inhérents à la procédure
devant un comité de discipline.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, d'accord. M. Bédard:
Ils devront être en règle.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 21
tel qu'amendé est-il adopté?
M. Bédard: Adopté. L'article 22...
Le Président (M. Brouillet): Une minute, s'il vous
plaît, je n'ai pas appelé l'article 22 encore.
M. Bédard: D'accord, M. le Président. Le
Président (M. Brouillet): J'attends... M. Bédard:
Est-ce que cela va? Le Président (M. Brouillet): Oui? M. Leduc
(Saint-Laurent): Cela va.
Le Président (M. Brouillet): L'article 21 est
adopté tel qu'amendé. Article 22?
M. Bédard: À l'article 22, il s'agit d'une
modification de concordance qui découle des modifications
apportées au premier alinéa de l'article 61, eu égard
à la composition des bureaux des corporations professionnelles.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
23?
M. Bédard: La modification proposée à
l'article 156 du code permettra aux comités de discipline de fixer les
conditions et modalités des sanctions qu'ils imposent. Actuellement,
certains comités de discipline accordent à l'intimé un
délai pour le paiement de l'amende ou ordonne sa radiation du tableau
jusqu'à paiement de l'amende en dépit du fait que de tels
pouvoirs ne leur sont pas conférés.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Leduc
(Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
24?
M. Bédard: Pas de remarque particulière à
l'article 24 et à l'article 25.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Leduc
(Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 25,
est-il adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Modification à la Loi sur les comptables
agrées
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 28; est-il adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Modifications à la Loi sur les
dentistes
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
33?
M. Leduc (Saint-Laurent): Article 33, adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adapté. Article
34?
M. Bédard: Une seconde, M. le Président. Cela
concerne les étudiants. Actuellement, les étudiants inscrits au
programme collégial en technique d'hygiène dentaire peuvent
être appelés à poser certains actes qui relèvent du
champ d'exercice de l'art dentaire sans bénéficier d'aucune
immunité. La modification proposée permettra notamment aux
étudiants en hygiène dentaire de bénéficier d'une
immunité accordée aux étudiants en art dentaire et aux
hygiénistes dentaires lorsqu'ils agissent conformément au
règlement sur la délégation d'actes dentaires,
adopté par la corporation et par l'Ordre des dentistes.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Leduc
(Saint-Laurent): Adopté.
Modifications à la Loi sur les
ingénieurs
Le Président (M. Brouillet): Article 34, adopté.
Article 39?
M. Bédard: Deux secondes.
M. Leduc (Saint-Laurent): Les ingénieurs.
M. Bédard: Oui. Le paragraphe g de l'article 11 de la Loi
sur les ingénieurs ne permet pas à l'Ordre des ingénieurs
d'adopter des règlements qui permettent à des personnes qui ne
sont pas membres de l'ordre, tels les conjoints des ingénieurs et les
membres du secrétariat de l'ordre, de bénéficier de la
caisse de retraite et des plans d'assurance-collective. La modification
proposée vient remédier à cette situation en
élargissant la portée du paragraphe. (12 h 45)
M. Leduc (Saint-Laurent): Pensez-vous que cet article sera
suffisant pour établir et administrer dans l'intérêt des
membres? Est-ce que cela veut dire l'épouse, dans l'intérêt
des membres?
M. Bédard: Tels les conjoints... C'est pour
l'étendre...
M. Leduc (Saint-Laurent): À l'article 39, en fait,
l'intérêt des membres, cela voudrait dire les épouses et
les membres du secrétariat.
M. Bédard: Cela peut aller facilement jusqu'aux
épouses. C'est dans l'intérêt du membre de la
corporation.
M. Leduc (Saint-Laurent): L'intérêt d'un membre
d'une caisse de retraite. Je n'ai pas du tout compris ce que cela voulait
dire.
M. Bédard: Par association.
M. Leduc (Saint-Laurent): Une chance que j'avais l'explication au
bas. On dit: "pour établir et administrer dans l'intérêt
des membres une caisse de retraite".
M. Bédard: Je sais qu'à ce moment-là...
M. Leduc (Saint-Laurent): Dans l'intérêt des
membres, cela veut dire ceux qui font partie des membres.
M. Bédard: C'est qu'on élargit la portée du
paragraphe en spécifiant que, quand on parle des membres, cela comprend
les conjoints.
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, mais cela ne le dit pas. J'essaie
de comprendre, remarquez bien. Selon moi, l'article ne dit pas ce qu'il devrait
dire.
M. Bédard: C'est probablement l'Office des professions qui
a négocié cette clause avec...
M. Leduc (Saint-Laurent): Est-ce que c'est l'office ou si...
M. Bédard: C'est une demande de l'Ordre des
ingénieurs.
M. Leduc (Saint-Laurent): Et c'est leur texte?
M. Bédard: C'est leur texte. Avant, le texte, tel qu'il se
lisait, s'appliquait seulement aux membres de l'ordre, toujours très
particulier.
M. Leduc (Saint-Laurent): Dans l'intérêt des
membres, j'essayais de comprendre ce que cela voulait dire, les épouses
et... En tout cas, si c'est leur article, cela va.
M. Bédard: Cela va.
Le Président (M. Brouillet): L'article 39 est
adopté. Article 41.2?
M. Bédard: C'est l'article 42.1, M. le
Président.
Le Président (M. Brouillet): Au lieu de l'article 41.2,
c'est l'article 42.1. C'est un amendement, je crois.
M. Bédard: C'est un amendement. Il y a l'article 42, mais
celui-là ne nous concerne pas.
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est la Loi sur l'instruction
publique.
M. Bédard: Oui, mais c'est la question de la
vérification à l'article 42.1. Ah oui!
C'est uniquement à ce titre que je... D'accord. Pas
d'objection.
Le Président (M. Brouillet): Si vous voulez nous lire
l'amendement.
M. Bédard: Le projet de loi est modifié par
l'insertion, après l'article 42... Est-ce qu'on a adopté
l'article 42?
Non.
Le Président (M. Brouillet): II ne concerne pas... Est-ce
qu'il vous concerne? Vous ne l'avez pas mentionné tantôt.
M. Bédard: II concerne le ministère de
l'Éducation, mais pas nécessairement l'Office des
professions.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons attendre pour ce
qui est de l'article 42.
M. Leduc (Saint-Laurent): Cela regarde...
M. Bédard: Pardon?
M. Leduc (Saint-Laurent): II serait peut-être
préférable d'attendre...
M. Bédard: Je pense qu'on pourrait adopter l'article 42.
C'est vraiment...
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est la Loi sur l'instruction
publique. Je n'ai pas regardé l'article. Il faudrait peut-être que
je le regarde.
Modifications à la Loi sur l'instruction
publique
M. Bédard: II y en a d'autres concernant l'instruction
publique? L'article 42.1, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): II s'agit d'introduire un
amendement.
M. Bédard: Le projet de loi est modifié par...
M. Leduc (Saint-Laurent): Encore là, c'est la Loi sur
l'instruction publique. Cela va avec l'article 42.
M. Bédard: Non.
M. Leduc (Saint-Laurent): Non.
M. Bédard: Cela n'a rien à voir. On va le voir, les
CGA et les...
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
M. Bédard: Le projet de loi est modifié par
l'insertion, après l'article 42, du suivant: "42.1 L'article 330 de
cette loi est modifié: "1 par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant: "Peut être ainsi nommé
vérificateur par la commission scolaire: "1 toute personne qui a obtenu
ou obtient l'autorisation préalable écrite accordée par la
Commission municipale du Québec en vertu de l'article 85 de la Loi sur
la Commission municipale (L.R.Q., chapitre C-35); si cette autorisation n'a pas
été révoquée, les paragraphes 1 à 5° de
cet article s'appliquent alors en les adaptant; "2 tout membre d'une
corporation professionnelle de comptables mentionnée au Code des
professions (L.R.Q., chapitre C-26); 2° par l'addition, à la fin de
l'alinéa suivant: "Le deuxième alinéa est
déclaratoire"." Est-ce que vous l'avez, M. le Président?
Le Président (M. Brouillet): Oui. Merci, M. le ministre.
Cet amendement est-il adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: L'article 44.
Modification à la Loi médicale
Le Président (M. Brouillet): Article 44?
M. Bédard: II s'agit d'une modification de concordance qui
découle de la modification apportée à l'article 86 du Code
des professions par le deuxième paragraphe de l'article 21 du
présent projet. Ce sont les commentaires que...
M. Leduc (Saint-Laurent): Sur l'article 44?
M. Bédard: Oui.
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
M. Bédard: Ce sont les commentaires que j'ai faits au
paragraphe deuxième de l'article 21.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
Modifications à la Loi sur le notariat
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
51?
M. Leduc (Saint-Laurent): On va l'adopter.
M. Bédard: Adopté. L'article 52 est de concordance
également.
Le Président (M. Brouillet): Adopté, article
52?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Modifications à la Loi sur l'optométrie
et la Loi sur la pharmacie
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
53?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
54?
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté. Article 106.
Le Président (M. Brouillet): Article 106?
M. Leduc (Saint-Laurent): De concordance, adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 106 est
adopté. Article 107?
M. Bédard: II s'agit d'une disposition transitoire, de la
même nature que celle de l'article 106 s'appliquant au...
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
108?
Une voix: Ce n'est pas à l'article 107 que le projet est
modifié...
M. Bédard: L'article 108... Une voix: L'article
107.
M. Bédard: Y avait-il un amendement? Il y avait un
amendement.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons revenir à
l'article 107.
M. Bédard: Oui. Une voix: C'est cela.
M. Bédard: Un amendement, M. le Président, qui fait
en sorte que l'article 107 du projet de loi est modifié par le
remplacement, à la quatrième ligne, du nombre 16 par le nombre
24. Cet amendement est d'ordre technique et vise à corriger une erreur
d'imprimerie. Pour le reste, ce sont les commentaires que je viens de
faire.
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord. Le Président (M.
Brouillet): Adopté? M. Leduc (Saint-Laurent):
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 107 est
adopté, tel qu'amendé.
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui.
Le Président (M. Brouillet): L'article 108?
M. Bédard: L'article 108 est de concordance.
M. Leduc (Saint-Laurent): Concordance, d'accord.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
109?
M. Bédard: Ce sont des dispositions transitoires, M. le
Président.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté. Le Président
(M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: L'article 109.1, on ne l'a pas
celui-là.
M. Leduc (Saint-Laurent): Non.
Le Président (M. Brouillet): Alors avec l'article 109,
nous complétons la série des articles du Code des
professions.
M. Bédard: Parfait.
M. Marx: On peut prendre l'article 110 tout de suite.
M. Bédard: ...110?
M. Leduc (Saint-Laurent): L'article 110, ah oui, tout de
suite.
M. Marx: Adopté sur division, étant donné
que le ministre réduit une autre fois la protection des droits et
libertés des Québécois.
M. Leduc (Saint-Laurent): Aurons-nous un vote
enregistré?
M. Bédard: Adopté, sur division.
Le Président (M. Brouillet): Adopté, sur
division.
Une voix: Adopté.
M. Bédard: Je ne commencerai pas à argumenter, M.
le Président. Un long débat a déjà
été fait sur ce point.
M. Marx: Le ministre a appris déjà de ne pas faire
de débat avec moi sur cette question.
M. Bédard: Cela se termine toujours de la même
façon.
M. Marx: L'article 111. M. Bédard: Alors, allons-y.
M. Marx: L'article 111...
M. Bédard: L'article 111, cela va?
Le Président (M. Brouillet): Écoutez, l'article
111, on peut bien le... Si vous voulez....
M. Marx: Est-ce qu'on adopte l'article 111?
Le Président (M. Brouillet): Article 111,
adopté?
M. Marx: Cela touche quelle loi?
M. Bédard: Je peux vous donner des explications.
Une voix: Le régime de rentes est dans cela.
M. Marx: Le régime de rentes, on va y revenir.
Le Président (M. Brouillet): On peut revenir sur cela,
oui.
M. Marx: Est-ce qu'on revient à 15 heures?
M. Bédard: Oui. M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Alors, à 15 heures, il
y aurait...
Alors nous allons...
M. Bédard: M. le Président, si vous me donnez
quelques instants.
Le Président (M. Brouillet): Oui, avant de suspendre les
travaux.
M. Bédard: Je voudrais simplement demander à mes
collègues quels sont les ministres qui devraient être entendus
pour donner des explications.
M. Marx: Bien, le ministre de l'Énergie...
M. Bédard: M. Duhaime, d'accord.
M. Marx: Peut-être le ministre des Affaires sociales.
M. Bédard: En tout cas...
M. Marx: Mais, pour le moment, le ministre de l'Énergie et
que les autres soient prêts, au pied levé, comme les
députés ordinaires, à être présents pour
servir le peuple.
M. Leduc (Saint-Laurent): Le jour et la nuit, en tout temps.
Le Président (M. Brouillet): Alors, très
bien...
M. Bédard: C'est évident que lorsqu'ils ne servent
pas la population ici, ils la servent ailleurs.
M. Leduc (Saint-Laurent): À toute heure du jour et de la
nuit.
M. Bédard: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Je vais me permettre de
suspendre les travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 54)
(Reprise de la séance à 15 h 28)
Le Président (M. Brouillet): La commission parlementaire
de la justice reprend ses travaux et je soumets à votre attention un
amendement qui consiste à insérer l'article 102.2.
Modifications à la Loi constituant
le Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec
M. Bédard: C'est cela, M. le Président. Le projet
de loi serait modifié par l'insertion, après l'article 102.1, du
titre et de l'article suivants: "Loi constituant le Fonds de solidarité
des travailleurs du Québec (FTQ). "102.2 L'article 14 de la Loi
constituant le Fonds de solidarité des travailleurs..." Est-ce qu'il est
nécessaire, M. le Président, que je le lise au complet?
M. Marx: Ce serait mieux pour le journal des Débats.
Le Président (M. Brouillet): Ce serait peut-être
préférable de le lire au complet pour les fins du journal des
Débats.
M. Bédard: D'accord, je reprends: "Larticle 14 de la Loi
constituant le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec
(FTQ) (1983, chapitre inscrire ici le numéro de chapitre du projet de
loi 192 de 1983) est remplacé par les suivants: 1 "14. Aux fins de la
présente loi, une entreprise est une société ou une
personne morale poursuivant des fins économiques; un investissement
comprend toute aide financière accordée à une entreprise
sous forme de prêt, de garantie, de cautionnement, de participation au
capital-actions ou autrement. "14.1 Aux fins de la présente loi, on
entend par "entreprise québécoise" une entreprise
exploitée activement dont la
majorité des employés résident au Québec et
dont l'actif est inférieur à 25 000 000 $ ou dont l'avoir net est
inférieur à 10 000 000 $. "Aux fins du présent article,
l'actif ou l'avoir net d'une entreprise québécoise est l'actif ou
l'avoir net montré à ses états financiers pour son
année financière terminée avant la date où
l'investissement est effectué, moins le surplus de
réévaluation de ses biens et l'actif intangible. S'il s'agit
d'une entreprise qui n'a pas complété une première
année financière, un expert comptable doit confirmer par
écrit au fonds que l'actif ou l'avoir net d'une entreprise, selon le
cas, est inférieur, immédiatement avant l'investissement, aux
limites prévues dans le présent article".
Alors, M. le Président, cet amendement vise à qualifier le
Fonds de solidarité des travailleurs du Québec de corporation
à capital de risque afin de lui permettre de procéder à sa
première émission d'actions de catégorie A. Ainsi, le
crédit de 35% accordé au particulier qui achète des
actions de catégorie A du fonds ne réduira pas le prix de base
rajusté de ces actions pour les fins de l'impôt sur le revenu
fédéral.
En effet, pour être considéré comme corporation
à capital de risque, il faudrait que le fonds ne puisse investir que
dans des petites entreprises privées alors que, actuellement, le fonds
peut investir dans toute entreprise québécoise sans limite de
taille.
La solution envisagée par le fonds est de limiter sa
possibilité d'investissement dans des entreprises
québécoises dont l'actif est de moins de 25 000 000 $ ou l'avoir
net des actionnaires de moins de 10 000 000 $. Ces niveaux d'actif et d'avoir
net des actionnaires sont les mêmes que ceux utilisés pour la
définition de corporation en voie de développement pour les fins
de la réduction de 150% au titre du régime
d'épargne-actions et du programme d'aide à l'entrée sur le
marché public des corporations en voie de développement.
Comme ces limites ont pour effet de circonscrire les investissements du
fonds dans les petites et moyennes entreprises, le gouvernement
fédéral pourra donc considérer le fonds comme une
corporation à capital de risque.
Le ministère du Revenu du gouvernement fédéral a
été consulté et est d'accord avec les fins visées
par cet amendement, de même qu'avec sa teneur.
Ce serait les remarques que nous aurions à faire concernant cet
article. Je sais qu'il y a eu des consultations avec le député de
Prévost, présent à la commission, qui pourrait
peut-être ajouter quelques mots.
M. Dean: C'est strictement pour rendre possible au niveau de
l'imposition fédérale ce qui est possible en fonction de nos lois
québécoises. C'est pour uniformiser le tout et c'est à la
demande du gouvernement fédéral; c'est leur condition
d'acceptation du fonds de solidarité comme fonds de capital de risque
pour fins d'impôt. C'est strictement pour satisfaire l'exigence du
gouvernement fédéral que cette proposition est faite. Le premier
alinéa de l'article est inchangé, le deuxième et le
troisième alinéas explicitent en termes d'actif ou d'avoir net ce
qu'est une petite ou moyenne entreprise.
M. Marx: Quand c'est avantageux pour les Québécois,
nous sommes toujours d'accord pour collaborer avec le gouvernement
fédéral. Donc, il n'y aura pas de problème avec cet
article.
M. Bédard: Nous sommes sur la même longueur d'onde,
il n'y aura pas de problème pour s'entendre.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: Quand ils veulent s'entendre, on est bien
content.
M. Dean: Merci, M. le ministre, merci, M. le Président,
merci aux membres de l'Opposition.
Le Président (M. Brouillet): Merci, M. le
député de Prévost.
M. Bédard: Merci, M. le député de
Prévost pour votre valeureuse contribution aux travaux de la
commission.
Le Président (M. Brouillet): Maintenant, j'attends des
suggestions pour les prochains articles.
M. Bédard: Nous avons avec nous le ministre...
M. Marx: M. Ryan va venir...
Une voix: M. Ryan a demandé d'attendre cinq minutes. Ce
n'est même pas sûr qu'il va être prêt.
M. Bédard: Est-ce qu'on pourrait savoir d'ici cinq minutes
si, effectivement, il viendra?
M. Marx: Donc, on peut étudier les articles sur les
institutions financières.
M. Bédard: Je pense que cela avait fait l'objet non
seulement de consultations, mais
d'accord.
M. Marx: Sur le fonds de solidarité, je veux simplement
dire que nos députés concernés ont été
avisés et consultés, c'est-à-dire les
députés de Portneuf et de Vaudreuil-Soulanges, et qu'ils sont
d'accord.
Le Président (M. Brouillet): Merci. Si vous voulez
m'énumérer les articles concernant les finances.
M. Bédard: Les institutions financières.
Le Président (M. Brouillet): Les institutions
financières, exeusez-moi!
M. Bédard: Les articles 11...
Le Président (M. Brouillet): Les articles 11...
M. Bédard: ...26...
Le Président (M. Brouillet): ...26...
M. Bédard: ...27. Je les ai ici, M. le Président.
Les articles 11, 12, 26, 27, 32, 37, 40, 41, 61, 62, 69 à 75
inclusivement, 76, 101 et 102. Je pense qu'on va être passablement
avancé quand on aura terminé cela.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. J'appelle
l'article 11.
M. Bédard: Nous avons avec nous Me Lamy, M. le
Président...
Le Président (M. Brouillet): Article 11, s'il vous
plaît.
Modifications à la Loi sur les
assurances
M. Bédard: Les articles 79 et 80 de la Loi sur
l'inspecteur général des institutions financières ont
modifié l'article 109 de la Loi sur les assurances pour y remplacer,
dans le premier cas, les mots "le ministre" par les mots "l'inspecteur
général" et, dans le second cas, les mots "le surintendant" par
les mots "l'inspecteur général".
En conséquence, l'article 109 se lit actuellement comme suit:
"Après avoir demandé l'avis de l'inspecteur
général, l'inspecteur général peut..." La
modification proposée fera en sorte que le pouvoir prévu à
l'article 109 sera exercé par le ministre des Finances, après
consultation de l'inspecteur général.
M. Marx: Pour ces articles sur les institutions
financières, j'aimerais seulement dire que notre porte-parole, le
député de Notre-Dame-de-Grâce, a consulté des
personnes intéressées, de même que certaines personnes
informées en ce qui concerne ces articles. Il m'a dit qu'il est
d'accord. Donc, l'article 11 est adopté.
M. Bédard: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Parfait.
M. Bédard: Article 12?
Le Président (M. Brouillet): Excusez-moi, M. le ministre.
Vous avez lu ce que va devenir l'article 109. Ce que vous avez lu ne correspond
pas à ce qu'il y a dans le texte du projet de loi que nous avons ici.
Voulez-vous le relire, s'il vous plaît? "Après avoir
demandé l'avis de l'inspecteur général", ce que j'ai ici,
c'est "le ministre peut modifier..."
M. Bédard: C'est cela.
Le Président (M. Brouillet): Ah bon! Mais ce n'est pas ce
que vous avez lu.
M. Bédard: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Cela
va.
M. Bédard: C'est extrait du commentaire, M. le
Président. Je n'ai pas lu l'article.
Le Président (M. Brouillet): Ah bon! Cela ressemblait
étrangement à l'article. Cela va. Très bien. Je croyais
qu'il pouvait y avoir un amendement.
M. Bédard: II est peut-être assez important que le
commentaire ressemble un peu à l'article.
Le Président (M. Brouillet): Au niveau du verbatim, comme
on dit dans le langage... Cela va très bien. L'article 11 est
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 12?
M. Bédard: L'article 12 du projet de loi est
remplacé par le suivant: "12. L'article 411 de cette loi, modifié
par l'article 75 du chapitre 52 des Lois de 1982, est remplacé par le
suivant: "411: La poursuite de toute infraction à la présente loi
ou à un règlement est intentée par le Procureur
général ou par une personne qu'il autorise
généralement ou spécialement à cette fin. "Dans
toute poursuite de ce genre, il n'est pas nécessaire de produire
l'original d'un livre, document, ordonnance ou registre en la possession de
l'inspecteur général, mais
une copie ou un extrait certifié par lui constitue une preuve
suffisante du contenu de l'original.
M. Marx: Est-ce que le ministre va faire tout cela sans avoir un
adjoint parlementaire?
M. Bédard: Vous voyez! Mon rythme serait trop fort, s'il
fallait que j'aie un adjoint en plus. Vous ne seriez plus capables de me
suivre.
M. Marx: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Brouillet): D'abord, il y a un amendement
à l'article 12. Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'article 12 tel
qu'amendé est adopté?
M. Marx: Oui, adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté tel
qu'amendé. Article 26?
M. Bédard: Pour l'article 12.1, nous allons attendre le
ministre responsable de la colonisation.
Le Président (M. Brouillet): Nous passons à
l'article 26?
Modification à la Loi sur les
compagnies
M. Bédard: Oui. Article 26. Lors de l'élaboration
de la Loi sur l'inspecteur général des institutions
financières, on a omis de modifier l'article 219 de la Loi sur les
compagnies afin d'y remplacer les mots "le ministre" par les mots "l'inspecteur
général". Comme on peut le voir, il s'agit simplement d'une
modification technique.
M. Marx: Une correction à la loi que nous avons
adoptée l'an dernier. D'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 26 est
adopté.
Modification à la Loi sur les compagnies de
fidéicommis
M. Bédard: L'article 27, c'est la même chose, c'est
une modification technique également.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
Nous allons maintenant à l'article 32.
Modification à la Loi sur les
déclarations des compagnies et
sociétés
M. Bédard: À l'article 32, il est proposé,
M. le Président, d'abroger le quatrième alinéa de
l'article 3 de la Loi sur les déclarations des compagnies et
sociétés, puisqu'il n'est jamais entré en vigueur, faute
de proclamation. Sa mise en vigueur entraînerait un double contrôle
sur les raisons sociales des compagnies, l'un à la direction des
compagnies et l'autre au bureau du protonotaire.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Marx: C'est un exemple de lois qu'on a adoptées
à la fin des sessions qui n'ont jamais été
proclamées en vigueur. Il y en a quelques-unes comme cela dans ce bill
omnibus. Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 32 est
adopté.
M. Bédard: C'est justement à ma demande qu'on fait
le ménage de toutes ces dispositions.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons maintenant
à l'article 37.
Modifications à la Loi sur les
évêques catholiques romains
M. Bédard: L'article 37, c'est une modification technique,
M. le Président. La Loi sur l'inspecteur général des
institutions financières a remplacé le ministre des Institutions
financières et Coopératives par l'inspecteur
général en ce qui concerne le pouvoir de constituer un
évêque - est-ce un évêché? Non, un
évêque - en corporation, conformément à l'article 3
de la Loi sur les évêques catholiques romains.
Par ailleurs, le pouvoir de constituer un conseil, un comité, un
organisme ou une oeuvre en corporation à la demande d'un
évêque est actuellement octroyé au lieutenant-gouvernement,
conformément à l'article 19 de cette loi.
De plus, l'article 3 précise que les lettres patentes
délivrées par l'inspecteur général ont le
même effet que si elles étaient délivrées par le
lieutenant-gouverneur.
La modification proposée a donc pour but de s'assurer que la
même autorité, soit l'inspecteur général des
institutions financières, délivre les lettres patentes en vertu
de cette loi, afin d'accorder aux lettres patentes délivrées en
vertu de cet article le même effet que celui accordé aux
lettres patentes délivrées en vertu de l'article 3.
Le Président (M. Brouillet): L'article 37 est-il
adopté?
Une voix: Oui.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
40?
Modifications à la Loi sur l'inspecteur
général des institutions financières
M. Bédard: La proposition a pour but de distinguer le mode
de nomination des surintendants des autres membres du personnel de l'inspecteur
général, en précisant que ceux-là sont
nommés par le gouvernement.
M. Marx: Adopté. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
41?
M. Bédard: L'article 41. La proposition a pour objet de
recommander l'abrogation de l'article 234 de la loi sur l'inspecteur
général, afin d'établir clairement que le ministre de
l'Habitation et de la Protection du consommateur est le seul à exercer
le pouvoir de dissoudre un office municipal d'habitation.
M. Marx: C'est un exemple d'un article qui a été
modifié par deux lois différentes en même temps, en 1982.
Je pensais que tout cela était sur ordinateur. Est-ce que ce n'est pas
sur ordinateur?
M. Bédard: Non.
M. Marx: II faut mettre les lois sur ordinateur.
M. Bédard: J'aurais le goût de faire une remarque,
mais comme je veux...
M. Marx: De cette façon, ce serait l'ordinateur qui
trouverait les erreurs et on n'aurait pas de coquilles en commission.
M. Bédard: ...qu'on procède assez vite, je ne la
ferai pas.
Le Président (M. Brouillet): L'article 41 est-il
adopté?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
61?
M. Laurin: Est-ce qu'on peut passer aux articles 42 et 43?
M. Marx: On peut faire cela.
M. Bédard: M. le ministre de l'Éducation, c'est
parce qu'on procède...
M. Laurin: Ah bon! En avez-vous pour longtemps encore?
M. Marx: Cinq minutes.
M. Bédard: Non.
M. Laurin: C'est d'accord.
M. Bédard: On procède par séries
complètes pour rester sur le même sujet. Sinon, cela devient assez
difficile.
M. Laurin: Parfait. Très bien, parfait.
M. Bédard: II y a un papillon à l'article 61.
Le Président (M. Brouillet): L'article 61.
Modification à la Loi sur le
Régime de retraite des
fonctionnaires
M. Bédard: L'article 61 du projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la troisième ligne, du nombre
"24" par le nombre "23". C'est tout simplement pour corriger une erreur
d'imprimerie. Pour le reste, c'est un article de concordance.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
adopté. L'article 61 tel qu'amendé est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté tel
qu'amendé.
M. Bédard: C'est pour clarifier l'article 2. C'est une
correction technique qui est nécessaire.
M. Marx: C'est l'article 62?
Le Président (M. Brouillet): Nous allons à
l'article 62 maintenant. (15 h 45)
Modification à la Loi concernant les
renseignements sur les compagnies
M. Bédard: C'est cela. C'est une proposition qui a pour
effet de modifier l'article 2 de cette loi afin d'y apporter la correction
technique nécessaire: inspecteur général.
M. Marx: C'est une erreur de traduction, je pense.
Le Président (M. Brouillet): L'article 62 est-il
adopté?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
maintenant à l'article 69.
Modifications à la Loi sur les
sociétés d'entraide économique
M. Bédard: La modification proposée permettra au
gouvernement d'exclure une société d'entraide économique
de l'application de la partie I de la Loi sur les compagnies ou de
prévoir que certaines dispositions de cette loi s'appliqueront à
une société en y faisant les adaptations nécessaires.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 69, adopté.
Article 70.
M. Bédard: Adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, d'accord.
Le Président (M. Brouillet): Article 70, adopté.
Article 71?
M. Bédard: Le paragraphe 1° de l'article 53
prévoit qu'une société d'entraide ne peut payer les
actions qu'elle a acquises que si, après ce paiement, elle peut
acquitter son passif à échéance. Ces articles
étaient censés reproduire une règle énoncée
à l'article 123.52 et suivants de la Loi sur les compagnies.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Marx:
Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
72?
M. Bédard: La modification proposée ici est au
même effet et poursuit les mêmes objectifs que celle
proposée à l'égard de l'article 53 de la Loi sur les
sociétés d'entraide économique par l'article 71 du
présent projet.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Marx:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
73?
M. Bédard: La modification vise à faire
référence aux détenteurs des dépôts
visés dans l'article 36 de la Loi concernant certaines caisses
d'entraide économique. Sans ce renvoi, les personnes dont les actions
ont été acquises, mais non payées occuperaient un rang
différent selon qu'il s'agit d'une société
constituée en vertu de la Loi sur les sociétés d'entraide
économique ou d'une société constituée en vertu de
la Loi concernant certaines caisses d'entraide économique.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Marx:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
74?
M. Bédard: On propose de supprimer un alinéa
puisqu'il n'a tout simplement plus d'objet.
M. Marx: II n'a jamais été mis en vigueur.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Marx:
Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
75?
M. Bédard: C'est la même chose. M. Leduc
(Saint-Laurent): Adopté.
M. Marx: II n'a jamais été mis en vigueur.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
maintenant à l'article 76.
Modification à la Loi sur les syndicats
professionnels
M. Bédard: L'article 258 de la Loi sur l'inspecteur
général des institutions financières a modifié
l'article 9 de la Loi sur les syndicats professionnels afin d'y remplacer les
cinquième, sixième et septième lignes. Or, dans la version
anglaise, ces lignes ne correspondent pas exactement à l'objet
visé par la modification.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Marx:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
maintenant à l'article 101.
Modification à la Loi modifiant la Loi
sur les compagnies et la Loi sur les
déclarations des compagnies et
sociétés
M. Marx: C'est un article qui n'a jamais été mis en
vigueur; donc, on n'a pas d'objection à ce qu'il soit abrogé.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: On est en train de faire le ménage.
Le Président (M. Brouillet): Article 102?
M. Marx: II y a plus que cela à faire.
M. Bédard: Ceux qui me suivront n'auront pas besoin de le
faire.
M. Marx: II ne faut pas commencer par les articles; il faut
commencer par autre chose.
M. Bédard: Ah oui? M. Marx: Ah! Ah! Ah!
M. Leduc (Saint-Laurent): On finira la "job".
M. Bédard: On aura l'occasion d'en reparler. Cela me fera
plaisir.
Le Président (M. Brouillet): Article 102?
M. Leduc (Saint-Laurent): Ce sera aussi facile que de corriger
les articles.
M. Marx: Tout ce qu'on veut dire, c'est qu'il faut commencer par
les lois et non par les articles. Après les lois, on va atteindre les
ministres.
M. Bédard: Oui? Cela va bien, à part cela?
Le Président (M. Brouillet): Article 102?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Marx: Nous sommes très patients.
M. Bédard: Et nous aussi.
M. Marx: Le trou s'élargit.
Le Président (M. Brouillet): Nous avons terminé les
articles qui se référaient aux institutions
financières.
M. Bédard: Merci. M. Marx: Merci.
M. Bédard: Quand le travail est bien fait, c'est plus
facile.
M. le ministre de l'Éducation est ici avec deux articles sur
lesquels il semble que toutes les consultations ont été
faites.
Le Président (M. Brouillet): Pourriez-vous m'indiquer les
deux articles, s'il vous plaît?
M. Laurin: Les articles 42 et 43, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Nous allons
considérer l'article 42.
Modifications à la Loi sur l'instruction
publique
M. Bédard: C'est vraiment une simple modification.
M. Laurin: C'est une coquille qui s'est glissée lors de la
remise à jour des Lois refondues du Québec le 1er novembre 1980.
Une erreur s'est glissée au premier alinéa de l'article 15.1 de
la Loi sur l'instruction publique. On a ajouté un "s" à la fin du
mot "admissible" contenu à la quatrième ligne de cet
alinéa; par la suite, il y a eu une ambiguïté. On a
pensé que, comme le mot qui précédait "admissibles"
étaient "dépenses", c'étaient les dépenses qui
étaient admissibles, alors que c'est le montant qui était
admissible. C'est la correction de cette erreur.
M. Bédard: Alors, "admissibles" sera au singulier...
M. Laurin: Au singulier.
M. Bédard: ...pour respecter le désir du
législateur.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Marx: Le porte-parole en matière d'éducation, le
député d'Argenteuil, a dit qu'il n'a pas d'objection en ce qui
concerne l'adoption de cet article et de l'article 43.
M. Bédard: Après une longue réflexion. Pas
de problème.
Le Président (M. Brouillet): Article 43?
M. Laurin: L'article 43, M. le Président, c'est une
modification à l'article 657. Auparavant, on prévoyait un
comité d'école pour les écoles du Nord. Il y a le cas de
deux écoles qui n'était pas réglé, à
Povungnituk et à Ivujivik, parce qu'on avait affaire aux écoles
dissidentes par rapport à la commission scolaire. On a envoyé une
mission de bonne entente et, finalement, cette mission a connu d'heureux
résultats. On a pu faire accepter un compromis par la commission
scolaire et les deux comités d'école.
Le texte qui est là correspond à l'entente qui a
été conclue entre la commission scolaire et les deux
comités d'école. Il y a deux éléments nouveaux:
l'entente n'excédera pas deux ans et durant ces deux ans, un
comité conjoint composé de représentants du comité
d'école et de la commission scolaire est établi pour trouver une
solution permanente à l'intérieur de la juridiction de la
commission scolaire au sujet des services d'éducation dans chaque
municipalité visée.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
terminer avec les articles relatifs à l'éducation.
M. Bédard: Nous avons avec nous le ministre de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme du Québec qui se fera un plaisir
de répondre à certaines questions du député
de...
M. Marx: Viger.
M. Bédard: ...Viger.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce qu'on pourrait
m'indiquer la série d'articles relatifs au ministère de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme?
M. Biron: ...et 109.
Le Président (M. Brouillet): Les articles 3, 38 et 109.
Article 3?
Une voix: Pardon?
Le Président (M. Brouillet): L'article 109.1.
M. Marx: Si on ne veut pas faire une autre correction l'an
prochain.
M. Biron: Oui, l'article 109.1, M. le Président.
L'article 3, c'est...
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Les
articles 3, 38.1 et 109.1. Il ne faut pas le .1.
Article 3?
Modifications à la Loi sur l'aide au
développement touristique
M. Biron: C'est pour abroger 16 à 36, les articles de la
Loi sur l'aide au développement touristique qui n'ont jamais
été en vigueur. Comme le dit mon collègue, le ministre de
la Justice, c'est pour faire le ménage pour un de mes successeurs qui
viendra peut-être dans une dizaine ou une quinzaine d'années.
Des voix: Ah!
M. Bédard: Adopté.
M. Marx: Nous avions pensé qu'il y aurait un
réaménagement du Conseil des ministres.
M. Bédard: Est-ce qu'on peut adopter l'article sans
nécessairement souscrire à tous les commentaires?
M. Leduc (Saint-Laurent): Sûrement.
M. Maciocia: Oui, sans commentaire!
M. Bédard: On ne veut pas vous prendre de front.
M. Marx: II ne souhaite pas au ministre quinze ans à ce
ministère.
M. Bédard: D'accord.
M. Marx: On peut toujours changer de parti et devenir ministre
avec un autre parti après les prochaines élections.
M. Bédard: Adopté?
Le Président (M. Brouillet): Je m'excuse.
M. Leduc (Saint-Laurent): Pas avec le Parti libéral.
M. Maciocia: Pas avec les libéraux. M. Bédard:
Adopté?
Le Président (M. Brouillet): On me dit qu'il y a un
amendement à l'article 3.
M. Bédard: Bon!
Le Président (M. Brouillet): II se lit
comme suit: "L'article 3 du projet de loi est remplacé par le
suivant...
M. Bédard: Ce doit être une autre suggestion du
député de D'Arcy McGee.
Le Président (M. Brouillet): ..."La section V de la Loi
sur l'aide au développement touristique (L.R.Q., chapitre A-13.1),
comprenant les articles 16 à 36, est abrogée."
Si vous voulez faire des commentaires sur l'amendement.
M. Biron: C'est la même chose techniquement; c'est dit
différemment. Au lieu de dire "les articles 16 à 36", on dit "La
section V comprenant les articles 16 à 36".
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Nous
allons, quand même, adopter le texte de l'amendement. L'amendement est
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 3 tel
qu'amendé est adopté? Adopté tel qu'amendé.
M. Bédard: Les articles 4 et 5, M. le
Président...
M. Biron: C'est de concordance.
M. Bédard: ...sont des modifications de concordance.
Le Président (M. Brouillet): Article 4?
M. Bédard: Ce sont des modifications de concordance, aux
articles 4 et 5, qui sont nécessaires étant donné
l'abrogation des articles 16 à 36.
Le Président (M. Brouillet): L'article 4 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 5
est-il adopté?
M. Bédard: Cela va.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
à l'article 38.1.
Modifications à la Loi sur
l'hôtellerie
M. Maciocia: C'est un nouvel article, M. le Président.
M. Biron: C'est un nouvel article.
Le Président (M. Brouillet): C'est un amendement qui
consiste à insérer l'article 38.1 au projet de loi.
M. Maciocia: C'est cela.
M. Bédard: Avez-vous des commentaires à faire
concernant l'article 38?
M. Biron: C'est pour modifier la Loi sur l'hôtellerie afin
de permettre la location de chambres dans des résidences privées
à l'occasion d'événements d'envergure. Ce qu'on vise par
cet article, en fait, ce sont les deux événements d'envergure
dans la région de Québec l'an prochain, 1534-1984, de même
que la visite du pape. Nous voulons l'autorisation de mandater les gens qui
vont faire les réservations nécessaires. Enfin, notre objectif,
c'est de mandater l'organisme 1534-1984 pour s'occuper des réservations
des chambres des hôtels, des auberges et des résidences
privées.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer les articles 38.1 et 38.2 au projet de loi est-il
adopté?
M. Maciocia: Oui, mais je veux faire une mise au point, M. le
Président. On en a discuté avec le ministre et, apparemment, cet
article ne devrait avoir effet que jusqu'au 31 décembre 1984.
M. Biron: M. le Président, il faudrait lire l'article
109.1 en même temps. L'article 109.1 fait exactement ce que vient de dire
le député de Viger, c'est-à-dire qu'il fait en sorte que
les articles 38.1 et 38.2 cessent d'avoir effet le 31 décembre 1984.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement qui
consistera à insérer l'article 109.1 vous satisfait, M. le
député de Viger?
M. Maciocia: Parfait.
Le Président (M. Brouillet): Oui, cela va très
bien. L'amendement qui consiste à insérer les articles 38.1 et
38.2 est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
maintenant à l'article 109.1. Est-il adopté?
M. Biron: C'est l'engagement que j'ai pris vis-à-vis du
député de Viger pour abroger les articles que nous venons
d'adopter le 31 décembre 1984.
M. Bédard: Ils cesseront d'être en vigueur.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer l'article 109.1 est-il adopté?
Adopté.
M. Maciocia: Adopté.
M. Bédard: Parfait. Merci, M. le député de
Viger et M. le ministre.
M. Eiiron: Merci.
M. Bédard: Bonjour. Que reste-t-il?
Le Président (M. Brouillet): Nous pouvons peut-être
suivre l'ordre des articles.
M. Bédard: Les affaires sociales.
Le Président (M. Brouillet): Les affaires sociales,
très bien.
M. Marx: Les affaires sociales.
Le Président (M. Brouillet): Les articles relatifs aux
affaires sociales.
M. Bédard: M. le Président, je pense que votre
suggestion - oui, je suis seul, avec deux amis - est heureuse de recommencer
à partir de l'article 1 et d'adopter tous ceux qui n'ont pas
été adoptés jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Brouillet): L'Opposition a
suggéré qu'on voie les articles relatifs aux affaires sociales.
Je ne sais pas si l'Opposition a une raison pour cela.
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est parce qu'on est prêts.
M. Bédard: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Vous êtes prêts
à étudier les articles relatifs aux affaires sociales. Vous
préféreriez qu'on s'en tienne à ces articles. Très
bien.
M. Bédard: Faisons-le.
Le Président (M. Brouillet): Voulez-vous
m'énumérer les articles relatifs aux affaires sociales?
M. Marx: On va commencer avec l'article 9.
Le Président (M. Brouillet): L'article 9. Avez-vous la
série? Ce serait peut-être préférable de l'avoir, si
vous l'avez.
M. Bédard: M. le Président...
Le Président (M. Brouillet): Pourriez-vous attendre une
petite minute?
M. Marx: On peut y aller article par article et, si on bloque sur
un...
Le Président (M. Brouillet): On pourra le suspendre et y
revenir. C'est bien. Nous sommes rendus à l'article 9.
M. Bédard: Les autres sont tous adoptés à
partir de l'article 1?
Le Président (M. Brouillet): Oui, les articles 1, 2, 3, 4,
5, 6, 7, 8 sont adoptés.
Une voix: Oui, article 9.
Le Président (M. Brouillet): Article 9? (16 heures)
Modifications à la Loi sur
l'assurance-maladie
M. Bédard: L'article 9, M. le Président, c'est une
modification qui permettra à une personne résidant au
Québec de souscrire un contrat d'assurance prévoyant le
remboursement de la différence entre le coût des services
assurés reçus hors du Québec et les barèmes
payés pour de tels services par la Régie de l'assurance-maladie
du Québec. Actuellement, cette assurance ne peut être souscrite
que pour les services assurés reçus hors du Canada.
M. Marx: J'aimerais signaler que tous ces articles qui touchent
les affaires sociales ont été étudiés par le
député de Brome-Missisquoi qui est tout à fait d'accord.
Donc, ils sont adoptés.
M, Bédard: Alors, nous allons les adopter.
Le Président (M. Brouillet): Article 9, adopté.
Article 10?
M. Marx: Adopté.
M. Bédard: M. le Président, je m'excuse. On me dit
que...
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que cela concerne
l'article 10?
M. Bédard: Non.
Le Président (M. Brouillet): Non. Alors, on peut adopter
l'article 10?
M. Bédard: Adopté.
M. Marx: Oui. Est-ce que le ministre veut faire des
remarques?
M. Bédard: Oui. L'article 19.1 de la Loi sur
l'assurance-maladie prévoit que le ministre peut conclure, avec un
organisme représentatif des médecins internes ou des
médecins résidents, une entente sur les conditions de
travail applicables aux internes ou aux médecins résidents en
stage de formation dans les établissements affiliés à une
université. La modification proposée est nécessaire afin
de s'assurer que les membres de cet organisme seront liés par cette
entente.
M. Marx: II y a une erreur de traduction, je crois. Non, je
m'excuse. De quel article s'agissait-il?
Le Président (M. Brouillet): De l'article 10.
M. Marx: L'article 10, d'accord. Oui. M. Bédard: Cela
va.
Le Président (M. Brouillet): Article 10, adopté.
Nous allons maintenant à l'article 29.
Modification à la Loi sur les
conditions de travail et le
régime de pension des membres
de l'Assemblée nationale
M. Marx: À l'article 29, il y a une erreur de
traduction.
M. Bédard: C'est simplement un amendement visant à
corriger le texte anglais.
M. Marx: D'accord.
M. Bédard: Pas de problème.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 29, adopté.
Article 30?
Modifications à la Loi sur la consultation
populaire
M. Bédard: Lors de l'impression de la Loi modifiant
certaines dispositions législatives en matière de financement des
partis politiques et en matière d'élection municipale, deux
lignes ont été omises dans la modification à l'article 97
de la section 2 de l'appendice 2 de la Loi sur la consultation populaire. Il
s'agit donc ici d'ajouter les lignes manquantes.
M. Marx: Je voudrais poser une question au ministre. Le ministre
a dit que, lors de l'impression de la loi, on a oublié deux lignes. Mais
qu'est-ce qu'on a fait en commission parlementaire? Qu'est-ce qu'on a fait
à l'Assemblée nationale? C'est ce qu'on fait ici qui compte et
non l'impression des lois. Est-ce qu'on a adopté ces deux lignes ou
non?
M. Bédard: Elles avaient été
adoptées, sauf qu'il y a eu une erreur d'impression.
M. Marx: S'il y a eu une erreur d'impression, il n'est pas
nécessaire de faire une correction parce qu'elles ont déjà
été adoptées. Non?
M. Bédard: Non.
M. Marx: Si on oublie d'imprimer quelque chose qu'on a
adopté et qui est déjà dans le procès-verbal, c'est
une erreur d'impression. Ce n'est pas une erreur dans l'adoption de la loi. Si
l'impression a été mal faite, ce n'est pourtant pas l'impression
qui fait la loi.
M. Laplante: C'est le texte qui devient public. Vis-à-vis
de la cour, c'est ce qui compte.
M. Marx: J'aimerais le savoir pour une future cause. Je ne
comprends pas.
M. Bédard: C'est le texte qui devient public qui doit
être sanctionné.
M. Marx: C'est-à-dire que le lieutenant-gouverneur a
signé...
M. Laplante: II l'a sanctionné, mais ce n'était pas
le bon texte.
M. Marx: ...le mauvais texte. M. Bédard: Cela
va?
M. Marx: Je n'en suis pas sûr, mais j'accepte cela
comme...
Le Président (M. Brouillet): L'article 30 est
adopté.
M. Marx: Je ne suis pas sûr. En tout cas, on peut lui
donner un nouveau texte, étant donné qu'on l'a adopté.
Une voix: On ne fera pas de "filibuster" là-dessus.
M. Bédard: Article 31?
Le Président (M. Brouillet): Article 31?
M. Marx: En tout cas, c'est un bon problème juridique.
M. Bédard: Le premier alinéa de l'article 108 de la
section 2 de l'appendice 2 de la Loi sur la consultation populaire prescrit le
remplacement, dans le paragraphe 2 de l'article 108 de la Loi sur le
financement des partis politiques, du mot "électorales" par le mot
"réglementées". Or, le mot "électorales" ne se retrouve
pas dans
le paragraphe 2 de cet article, mais bien dans le paragraphe 3. Il
s'agit donc de rectifier la référence.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Très bien.
Adopté. Nous sommes rendus à l'article 35.
Modifications à la Loi sur le
développement des entreprises
québécoises dans le domaine du
livre
M. Bédard: La modification qui est proposée
à l'article 35 vise à étendre les conditions
d'admissibilité à l'agrément des corporations à
fonds social. Ceci permettra, notamment...
M. Marx: Peut-on suspendre cet article pour qu'on puisse
consulter notre porte-parole?
M. Bédard: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Alors, nous allons suspendre
l'article 35.
M. Marx: Je m'excuse.
M. Bédard: Non, je vous en prie. Parfait. Je me permettrai
peut-être de terminer ma remarque...
M. Marx: D'accord.
M. Bédard: La modification permettra notamment à
une société dont une corporation est actionnaire, ainsi
qu'à une corporation qui a réalisé une distribution
publique de ses valeurs mobilières de solliciter l'agrément.
Alors, on va le suspendre.
M. Leduc (Saint-Laurent): Quelles compagnies seraient
visées par cet article?
M. Bédard: C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
compagnie en particulier. C'est tout simplement que le fait de ne pas admettre
les corporations dont les actions et le capital-actions sont cotés en
Bourse créerait des problèmes lorsque certaines
sociétés québécoises voudraient devenir
propriétaires ou actionnaires d'un réseau de librairies, de
maisons d'édition ou de maisons de distribution. Elles sont exclues
automatiquement par la loi actuellement. Par exemple, Bombardier pourrait
peut-être, dans une diversification de ses opérations,
s'intéresser à l'édition ou à la distribution.
Actuellement, c'est impossible.
M. Marx: Mais, si on admet des corporations...
Une voix: N'importe qui, vous, moi, une corporation.
M. Marx: ...cette corporation pourrait être canadienne ou
québécoise, mais les actionnaires ne le seraient pas
nécessairement.
M. Bédard: II pourrait y avoir un certain nombre
d'actionnaires qui ne le seraient pas; par exemple, dans l'article 16, on
précise quand même que le siège social de ladite
corporation doit être au Québec et que la majorité des
membres du conseil d'administration soient domiciliés au Québec.
Je pense que c'est une garantie.
M. Marx: S'il s'agit d'une corporation fédérale, je
ne sais pas comment cela serait valide. Ce ne serait pas mon problème,
mais, s'il s'agit d'une corporation fédérale, le Québec ne
peut stipuler les qualifications des directeurs. Bon, on va le suspendre pour
un certain temps.
Le Président (M. Brouillet): Nous maintenons la
suspension.
M. Marx: Oui, pour quelques minutes, je m'excuse.
Le Président (M. Brouillet): Si vous voulez, nous allons
aller à l'article 38. Il n'a pas été adopté.
L'article 38, s'il vous plaît!
Modification à la Loi sur la
formation et la qualification
professionnelles de la main-d'oeuvre
M. Bédard: L'article 38 propose tout simplement
l'abrogation du paragraphe f de l'article 30 de cette loi, puisqu'il n'est
jamais entré en vigueur. Il n'a jamais été
nécessaire de faire entrer en vigueur cet article, puisqu'il n'apporte
aucune indication supplémentaire par rapport au paragraphe 1 du
même article.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. J'appelle
l'article 45.
M. Bédard: On va à l'article 45, M. le
Président?
Modifications à la Loi sur les mines
Le Président (M. Brouillet): Oui.
M. Marx: Notre porte-parole, le député de Chapleau,
a dit qu'il n'avait pas d'objection à ce que soient adoptés tous
ces articles de la Loi sur les mines.
Le Président (M. Brouillet): Alors, je peux les appeler
à la suite?
M. Bédard: C'est cela.
Le Président (M. Brouillet): L'article 45 est-il
adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Marx: Sauf si le ministre veut faire des commentaires pour le
journal des Débats.
M. Bédard: Pour le journal des Débats?
Le Président (M. Brouillet): Mais ce n'est pas une
nécessité.
M. Marx: Non, non, mais ce serait peut-être utile, parce
que quelqu'un peut vouloir le consulter avant.
M. Bédard: M. le Président, cette modification a
pour but de faciliter l'obtention d'une mainlevée des hypothèques
sur les baux emphytéotiques accordés par un concessionnaire
minier. Le problème vient du fait que la plupart des compagnies
minières qui ont accordé de tels baux n'ont plus d'existence
corporative. En outre, ces hypothèques protègent une somme
généralement minime. La modification proposée a pour but
de convertir l'hypothèque en une créance personnelle que le
créancier pourra toujours réclamer sans que le titre soit
entaché d'une première hypothèque pour toute la
durée du bail et pour laquelle le détenteur ne peut obtenir de
mainlevée.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Ceci valait
pour l'article 45.
M. Bédard: Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Nous avons adopté
l'article 45. J'appelle l'article 46.
M. Bédard: II ne cause pas de problème. Le
remplacement de l'article 223 de la Loi sur les mines poursuit trois objectifs.
Nous avons avec nous M. Jean Hamel, conseiller au ministère de
l'Énergie et des Ressources.
La première raison est que la loi actuelle prescrivait que le
cédant d'un titre minier devait présenter des documents pour
l'enregistrement alors que, généralement, c'est
l'acquéreur qui fait enregistrer son titre. C'est simplement pour que
l'obligation ne soit pas indiquée pour une personne ou pour l'autre; on
a simplement fait l'obligation de déposer le document pour
l'enregistrement.
Le Président (M. Brouillet): Donc, l'article 46 est
adopté.
M. Bédard: Adopté. M. Marx:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 47,
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article 48,
adopté?
M. Bédard: C'est pour indexer le montant de l'amende
prévue pour toute infraction à la Loi sur les mines.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
49?
M. Bédard: L'article 49 permettra au gouvernement
d'imposer un intérêt sur toute somme qui lui est due en vertu de
la Loi sur les mines. Le taux de cet intérêt sera celui qui est
fixé en vertu de la Loi sur le ministère du Revenu.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
50?
M. Bédard: De concordance, M. le Président,
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: Article 51?
Le Président (M. Brouillet): II est adopté; nous
allons à l'article 59.
M. Bédard: Merci. M. Marx: Merci.
Modification à la Loi sur le Régime de
rentes du Québec
M. Bédard: Article 59. Je crois que les consultations ont
eu lieu entre Mme la ministre de la Main-d'Oeuvre et son vis-à-vis.
M. Marx: Nous avons eu des consultations avec notre porte-parole,
le député de Laurier, qui a dit qu'il a eu des
conversations avec Mme la ministre et il est d'accord. Au moins, il n'y
a pas d'objection.
Mme Marois: On parle de l'amendement en même temps, on
l'introduit ici. Cela concerne le RRQ, justement.
M. Bédard: C'est cela, c'est 59.1.
Mme Marois: C'est cela. On en avait discuté.
M. Bédard: Nous allons adopter l'article 59.
Le Président (M. Brouillet): Oui, l'article 59 est
adopté.
M. Bédard: L'article 59.1, voulez-vous qu'on le lise?
Le Président (M. Brouillet): L'amendement consiste
à insérer l'article 59.1.
M. Bédard: C'est cela.
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est la correction de
l'introduction?
Modification à la Loi sur le
régime de retraite des employés
du gouvernement et des organismes publics
M. Bédard: Le projet de loi est modifié par
l'insertion, après l'article 59, du titre et de l'article suivants: Loi
sur le régime de retraite des employés du gouvernement et des
organismes publics. "59.1: Le texte anglais de l'article 198 de la Loi sur le
régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes
publics (L.R.Q., chapitre R-10) remplacé par l'article 1 du chapitre 24
des Lois de 1983 est modifié par le remplacement, dans la
première ligne du premier alinéa, des mots "at least" par les
mots "less than".
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, d'accord.
M. Bédard: C'est simplement une modification pour corriger
le texte anglais.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 60.
Modification à la Loi sur le
régime de retraite des
enseignants
M. Bédard: Article 60.
M. Marx: C'est une correction d'une erreur de traduction.
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: Pour que le texte soit bien rendu en anglais,
c'est une erreur de traduction.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes rendus à
l'article 65.
Modifications à la Loi sur les
services de santé et les
services sociaux
M. Bédard: Article 65. Il y aurait un amendement.
Le Président (M. Brouillet): Pour insérer l'article
65.1.
M. Bédard: Oui. La modification proposée à
l'article 18.1 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux permettra d'instaurer un système régional d'inscription,
d'admission, de transfert et de sortie devenu nécessaire pour s'assurer
que les bénéficiaires seront acheminés vers les ressources
adéquates. Actuellement, le système d'admission est individuel
pour chacun des établissements du réseau des affaires
sociales.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes à
l'article 65.
M. Marx: Adopté.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
M. Bédard: Je crois que cela a fait l'objet d'un
consensus.
Le Président (M. Brouillet): Maintenant, l'amendement qui
consiste à insérer l'article 65.1. Le projet de loi est
modifié par l'insertion, après l'article 65, du suivant: "65.1:
L'article 79 de cette loi est modifié par le remplacement, dans la
première ligne du paragraphe a du premier alinéa, du mot
"prolongés" par les mots "de longue durée". Cette modification a
pour but de remplacer, partout où elle se trouve dans la Loi sur les
services de santé et les services sociaux, l'expression "centre
hospitalier de soins prolongés" par "centre hospitalier de soins de
longue durée". En fait, il s'agit...
M. Leduc (Saint-Laurent): ...de terminologie.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: C'est simplement pour inscrire le terme
exact.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
adopté. (16 h 15)
M. Bédard: L'expression a été trouvée
plus exacte.
Nous allons continuer. Nous aurons peut-être un amendement
à l'article 65, M. le Président, dans quelques instants.
Le Président (M. Brouillet): À l'article 65.
M. Bédard: L'article 65.1 est adopté.
Le Président (M. Brouillet): Je fais part aux membres de
l'Opposition qu'il y aura éventuellement un amendement de
suggéré à l'article 65 que nous venons d'adopter; il y
aura lieu de le rouvrir pour prendre en considération un amendement qui
nous parviendra tantôt. Est-ce que cela va?
M. Bédard: Les articles 65.1, 65.2, 65.3 sont tous
pareils.
Le Président (M. Brouillet): II faut y aller
progressivement. Nous avons adopté l'amendement qui consiste à
insérer l'article 65.1. L'amendement suivant, qui consiste à
insérer l'article 65.2, est-il adopté? Adopté.
Une voix: L'article 65.3 est adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer l'article 65.3 est adopté.
M. Leduc (Saint-Laurent): Changement de terminologie encore.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous avons
terminé pour ce qui est des articles 65.1, 65.2 et 65.3. Nous sommes
à l'article 66.
M. Marx: C'est cela. Cela fait de bonnes questions d'examen,
l'étude de ce projet de loi.
M. Bédard: Ce sont des modifications de concordance
rendues nécessaires par l'instauration éventuelle de
systèmes régionaux d'admission des bénéficiaires,
conformément à l'article que nous venons d'adopter dans ce
sens-là, il y a quelques instants.
Le Président (M. Brouillet): L'article 66 est
adopté. Article 67?
M. Bédard: La modification proposée permettra au
gouvernement de déterminer par règlement les statuts que le
conseil d'administration pourra accorder à un pharmacien dans un centre
hospitalier.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
68?
M. Bédard: Ce nouveau pouvoir réglementaire
consacrera une pratique administrative déjà instaurée dans
le réseau des affaires sociales...
M. Marx: Un instant, M. le ministre.
M. Leduc (Saint-Laurent): Rien ne va plus.
M. Marx: Le député de Beauce-Sud viendra dans
quelques minutes et le ministre sera également ici pour discuter cet
article.
Le Président (M. Brouillet): On suspend l'article 68.
M. Bédard: Lequel? Une voix: L'article 68.
M. Leduc (Saint-Laurent): On suspend l'article 68.
M. Marx: L'article 68. Le Président (M. Brouillet):
Très bien. M. Bédard: L'article 67 est adopté.
M. Marx: L'article 97 aussi.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes rendus à
l'article 97 et on le suspend aussi.
M. Marx: Oui, s'il vous plaît!
Le Président (M. Brouillet): Les articles 97, 98...
M. Bédard: Les articles 68, 97...
M. Marx: L'article 98, c'est une abrogation d'un article qui n'a
jamais été mis en vigueur.
M. Bédard: L'article 76, on nous dit qu'il n'aurait pas
été adopté. Est-ce possible, M. le Président?
Le Président (M. Brouillet): L'article 76 est
adopté.
M. Bédard: II y a l'article 65 sur lequel on reviendra.
L'article 68, nous allons attendre, de même que l'article 97.
Le Président (M. Brouillet): Il y a aussi l'article 35 que
nous avons déjà suspendu.
M. Bédard: Et l'article 36.
Le Président (M. Brouillet): L'article 36? Non, l'article
36 est adopté, tel qu'amendé.
M. Bédard: Oui?
Le Président (M. Brouillet): C'est seulement l'article
35.
M. Bédard: Tant mieux.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes rendus à
l'article 98.
Modifications à la Loi sur les mines
(suite)
M. Bédard: L'article 98.
M. Marx: Il n'a jamais été mis en vigueur. On n'a
pas d'objection, parce qu'on ne peut pas le mettre en vigueur dans
l'Opposition. Donc, on peut l'abroger.
Le Président (M. Brouillet): L'article 98 est
adopté.
M. Bédard: L'Opposition est d'une logique infernale, M. le
Président.
M. Marx: On souhaite que le gouvernement ait une telle logique,
mais...
M. Bédard: Toujours.
Le Président (M. Brouillet): Article 99?
M. Marx: ...c'est trop souhaiter.
M. Leduc (Saint-Laurent): Même chose.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Leduc (Saint-Laurent): Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 100?
M. Leduc (Saint-Laurent): Même chose. Adopté.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Leduc (Saint-Laurent): L'article 101?
M. Bédard: L'article 101 est déjà
adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 101 est
adopté. L'article 102 est adopté. Article 103?
M. Marx: Il y a l'article 102, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Il y a l'article 102 qui est
adopté et il y a l'article 102.2 qui est adopté. Il doit y avoir
un article 102.1 à venir.
M. Marx: C'est cela. Il y a un article 102.1.
M. Bédard: L'article 102.1 qui vient.
Le Président (M. Brouillet): Nous avons un amendement qui
consiste à insérer l'article 102.1.
Modifications à la Loi favorisant
la retraite anticipée et
améliorant
la rente des conjoints survivants
M. Bédard: Oui, M. le Président. Le projet de loi
est modifié par l'insertion, après l'article 102, du titre et de
l'article suivants: "Loi favorisant la retraite anticipée et
améliorant la rente des conjoints survivants". "102.1 La Loi favorisant
la retraite anticipée et améliorant la rente des conjoints
survivants (1983 - on a inscrit "chapite", cela doit être
"chapitre"...
Une voix: Chapitre.
M. Bédard: bon - chapitre 12)" est modifiée par
l'insertion, après l'article 28, du suivant: "28.1 L'abaissement de
l'âge d'admissibilité à une rente de retraite prévue
par le paragraphe a de l'article 105 de la Loi sur le Régime de rentes
du Québec, modifié par l'article 10, ou le versement d'une telle
rente ne peut avoir pour effet de réduire une rente ou un autre
bénéfice accordé à une personne âgée
de moins de 65 ans par une convention collective au sens du Code du travail
(L.R.Q., chapitre C-27) conclue avant le 20 juin 1983 ou par une sentence
arbitrale en tenant lieu et rendue avant cette date."
Cette modification a pour but de rétablir la situation qui
prévalait lors de la conclusion de certaines conventions collectives et
qui a été modifiée par la Loi favorisant la retraite
anticipée et améliorant la rente des conjoints survivants. Cette
loi vise, en effet, à permettre le versement de la rente de retraite
dès qu'un bénéficiaire atteint l'âge de 60 ans.
Cette rente subira cependant une réduction actuarielle. Certaines
conventions collectives conclues avant l'adoption de la Loi favorisant la
retraite anticipée et améliorant la rente des conjoints
survivants ont instauré des régimes
de retraite favorisant la retraite anticipée, qui
prévoyaient le paiement de crédits supplémentaires
payables jusqu'à ce que le bénéficiaire devienne
admissible aux prestations du Régime de rentes du Québec.
Étant donné qu'au moment où ces conventions
collectives ont été signées l'âge
d'admissibilité à une rente de retraite était de 65 ans,
l'interprétation de ces conventions collectives pourrait permettre aux
employeurs de cesser de payer la partie des avantages dont le versement cesse
au moment de l'arrivée de l'âge d'admissibilité à
des prestations du Régime de rentes du Québec.
Nous avons avec nous Mme la ministre de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu, et c'est à la suite d'une demande qui
nous a été acheminée.
Mme Marois: J'ai même remis, en fait, essentiellement le
texte des commentaires qui ont été faits par le ministre de la
Justice et un peu plus de détails à cet effet au
député de Laurier qui a consulté aussi son
collègue, le député de Portneuf, et il n'y avait pas de
problème.
M. Marx: Effectivement, j'ai une note du député de
Laurier dans laquelle il me dit qu'il est d'accord avec cet article.
Mme Marois: D'accord. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement est
adopté.
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 103?
Dispositions transitoires et finales
M. Bédard: II est retiré, M. le
Président.
M. Marx: II est retiré.
Le Président (M. Brouillet): II y a donc un
amendement.
M. Marx: On n'a pas d'objection, M. le Président.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): II est retiré purement
et simplement.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Brouillet): L'article 103 est
retiré.
M. Bédard: C'est cela.
M. Leduc (Saint-Laurent): C'est-à-dire qu'il demeure.
Mme Marois: Non.
M. Marx: Non, il est retiré, ce ne sera pas adopté
cette année.
Mme Marois: II est retiré.
M. Leduc (Saint-Laurent): Ah bon!
M. Marx: Le ministre pense-t-il à modifier la loi par un
autre règlement?
M. Bédard: Non. M. Marx: Ah non!
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes à
l'article 104.
M. Bédard: Soyez calme.
M. Marx: Non pas comme l'an dernier.
Une voix: Du calme!
M. Marx: Article 104.
Mme Marois: L'article 48 de la Loi sur la sécurité
du revenu des chasseurs et piégeurs cris bénéficiaires de
la Convention de la Baie James et du Nord québécois (L.R.Q.,
chapitre S-3.2) ne s'applique pas depuis le 1er juillet 1982 jusqu'au 30 juin
1984. Aussi, "le premier alinéa est déclaratoire."
Vous savez qu'il y a - en guise d'explication, je vais lire ce qui est
là - en vertu de cette convention, un maximum d'heures possibles pour
des activités traditionnelles par les chasseurs et piégeurs cris,
qui leur permettent d'accéder aux avantages reliés à
l'aide sociale. Comme on avait placé un plafond et que ce plafond a
été dépassé, on suggère de suspendre
l'article, finalement, de telle sorte qu'on puisse avoir le maximum d'heures
réalisées par ces personnes.
D'ailleurs, cela fait suite aussi au rapport du Vérificateur
général qui a été déposé à
l'Assemblée nationale et qui nous demandait, justement, de
prévoir en ce sens des règles, puisque le plafond avait
été fixé et qu'on risquait de le dépasser, qu'on le
dépassait même.
M. Marx: Nous n'avons pas d'objection de notre porte-parole.
Donc, nous sommes d'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 104 est
adopté.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 105?
M. Bédard: Article 105. Cet article vise à valider
les traitements versés depuis le 1er janvier 1983 aux membres du
personnel de la Direction générale du financement des partis
politiques devenus, à la suite de l'adoption de la Loi sur
l'intégration de l'administration du système électoral,
des employés de la Direction générale des
élections.
En effet, ces employés ont subi, entre le 1er janvier 1983 et le
1er avril 1983, les coupures appliquées aux employés de la
Direction générale des élections alors que la loi
concernant les conditions de travail dans le secteur public ne les visait pas.
La disposition est déclaratoire de manière que la loi concernant
les conditions de travail dans le secteur public soit interprétée
comme s'appliquant et s'étant toujours appliquée aux
ex-employés de la Direction générale du financement des
partis politiques.
Le Président (M. Brouillet): L'article 105 est-il
adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui.
Entrée en vigueur
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous en sommes
à l'article 111. Il y a un amendement à l'article 111 et je vais
vous le lire.
L'article 111 du projet de loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2 par le suivant: "2° les articles 59 et 102.1 qui entreront en
vigueur le 1er janvier 1984."
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Marx: Mais on n'a pas reçu l'amendement, M. le
Président. Notre porte-parole ne l'a pas vu non plus.
Le Président (M. Brouillet): Article 111. Un amendement
à l'article 111. Vous avez l'article 111 entre les mains. Je vais vous
relire l'amendement.
M. Bédard: C'est dans le sens de ce que nous avons
adopté tout à l'heure.
Le Président (M. Brouillet): Je crois que nous avons
adopté l'article 102.1...
M. Bédard: Oui. Cet amendement vise à faire entrer
en vigueur le 1er janvier 1984 l'article 102.1 du présent projet de loi.
Cet article modifie la Loi favorisant la retraite anticipée et
améliorant la rente des conjoints survivants qu'on vient juste
d'adopter.
Le Président (M. Brouillet): Cela va?
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, c'est la même chose.
M. Bédard: L'article 59...
Le Président (M. Brouillet): Une minute, s'il vous
plaît! Ah bon! Cela va. Voulez-vous donner un autre commentaire sur
l'amendement?
M. Bédard: Oui. L'article 59 modifie l'article 134.4 de la
Loi sur le Régime de rentes du Québec, édicté par
l'article 20 de la Loi favorisant la retraite anticipée et
améliorant la rente des conjoints survivants. Or, comme nous venons de
le signaler dans le commentaire sur l'amendement, cette loi entrera en vigueur
le 1er janvier 1984.
Le Président (M. Brouillet): Donc, l'amendement est
adopté. L'article 111, tel qu'amendé, est-il adopté?
Adopté. Il reste à revenir aux articles que nous avons suspendus.
J'ai aussi un autre amendement à ajouter à l'article 111. Je l'ai
entre les mains. Je peux vous faire part de l'amendement.
M. Bédard: M. le Président, je crois que nous
devons attendre le ministre de l'Énergie et des Ressources.
Le Président (M. Brouillet): C'est qu'on a un
deuxième amendement pour l'article 111. Est-ce qu'on doit attendre pour
considérer ce deuxième amendement? Très bien. Donc,
l'article 111 est ouvert, il n'est pas encore adopté. On vient seulement
d'adopter un amendement; il y en a un deuxième à venir et nous le
considérerons tantôt.
Modification à la Loi sur les services de
santé et les services sociaux (suite)
M. Bédard: Nous pourrions revenir à l'article 65;
nous avions dit qu'on devait le suspendre, parce qu'on aurait un amendement
à apporter. Me Allaire va le lire.
Le Président (M. Brouillet): On n'a pas de copie de
l'amendement. Est-il long?
M. Bédard: Non, non. Cela vient tout juste d'arriver.
Le Président (M. Brouillet): Non. Bon, cela va. Si vous
voulez bien, MM. les députés de l'Opposition, porter attention
à la lecture de l'amendement apporté à l'article 65. Si
l'amendement n'est pas trop long...
M. Marx: M. le Président, il faut qu'il
soit approuvé par notre porte-parole. (16 h 30)
M. Bédard: M. le Président, disons que nous allons
le lire pour commencer et, si l'Opposition veut quatre ou cinq minutes
pour...
M. Marx: L'Opposition, M. le Président, veut consulter son
porte-parole sur cet article pour éviter des pépins de vin.
Le Président (M. Brouillet): Nous pouvons faire part de
l'amendement. Nous verrons à vous fournir le texte et vous pourrez aller
vous consulter.
M. Bédard: Si vous voulez, M. le Président, Me
Allaire va lire l'amendement et Me Demers, des Affaires sociales, qui est ici
avec nous, va en donner l'explication. On verra. On avisera ensuite.
M. Marx: On verra.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Si vous
voulez lire l'amendement.
M. Bédard: Le projet de loi est modifié par le
remplacement de l'article 65 par le suivant: "65. L'article 18.1 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux (L.R.Q., chapitre S-5) est
modifié par l'addition, après le premier alinéa, du
suivant: "Un conseil régional ainsi désigné doit
établir un système régional pour l'admission et le
transfert des bénéficiaires en soins de longue durée, en
hébergement et en réadaptation, à l'exception des
bénéficiaires des centres de réadaptation pour personnes
handicapées physiques et des centres de réadaptation pour
personnes toxicomanes."
Le but de l'amendement, c'est de restreindre l'article 65, tel que
libellé. On a fait un projet de règlement pour lequel il y a eu
une commission parlementaire au mois d'octobre. Or, dans ce projet de
règlement, le système régional d'admission ne couvrait que
les soins prolongés, certains centres de réadaptation et les
centres d'hébergement. Au lieu de donner au gouvernement la
possibilité de faire un règlement pour permettre aux conseils
régionaux de faire des systèmes régionaux d'admission pour
les centres hospitaliers de soins de courte durée et tous les
établissements, on vient les restreindre. On dit: C'est seulement pour
les soins prolongés et les soins d'hébergement et certains soins
de réadaptation.
M. Marx: M. le Président, on va demander de suspendre cet
article amendé pour quelques minutes, afin qu'on puisse consulter notre
porte-parole, le député de Brome-Missisquoi.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Je
demanderais à quelqu'un de faire des photocopies de l'amendement et de
les remettre aux membres de l'Opposition.
Il y a l'article 35, qu'on avait également laissé en
suspens.
M. Marx: Nous avons consulté notre porte-parole, le
député de Saint-Henri, sur l'article 35 et il est d'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 35 est
adopté.
M. Bédard: Adopté. L'article 65 vient de
l'être.
Le Président (M. Brouillet): L'article 65 est
suspendu.
M. Bédard: II est suspendu. M. Marx: Oui,
suspendu.
Le Président (M. Brouillet): II est suspendu.
M. Bédard: D'accord.
Une voix: Il reste les articles 68, 97 et 111...
Le Président (M. Brouillet): Il reste les articles 68 et
97.
M. Marx: C'est cela, et l'article 111.
Le Président (M. Brouillet): Et un autre amendement qu'on
a apporté à l'article 111.
M. Bédard: Avant de suspendre les travaux, M. le
Président, si l'Opposition n'a pas d'objection, à l'article 42.1,
qui a été adopté... C'est exactement le même
contenu, mais nous croyons avoir - les légistes l'ont travaillé -
une rédaction encore plus valable, juridiquement parlant. Si cela ne
doit pas soulever une longue discussion, nous remplacerions tout simplement
l'article 42.1 qui a été adopté par l'article 42.1 que
nous soumettons présentement et qui se lirait comme suit...
Le Président (M. Brouillet): Écoutez! Il faudrait
qu'on ait tout d'abord le texte de l'article 42.1 qu'on a déjà
adopté et le comparer avec le nouveau texte. Nous allons avoir le texte
de l'article 42.1 tel qu'adopté déjà.
M. Marx: J'aimerais aussi consulter notre porte-parole en
matière d'éducation juste pour être...
M. Bédard: C'était correct.
M. Marx: Il a été consulté sur le
deuxième amendement.
M. Bédard: Ce sont des CA et des CGA. Il n'y a pas de
problème.
M. Marx: Je m'excuse, c'est le député de
Saint-Laurent.
M. Bédard: Cette formulation est plus claire et...
M. Marx: D'accord. Le député de Saint-Laurent peut
parler pour lui-même.
Le Président (M. Brouillet): J'ai ici le texte tel que
nous l'avons adopté tantôt.
M. Bédard: C'est exactement la même chose, sauf que
nous croyons que c'est exprimé plus clairement. Je laisse le
député de Saint-Laurent regarder l'article.
M. Marx: On attend MM. Mathieu et Duhaime.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons suspendre nos
travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 37)
(Reprise de la séance à 16 h 54)
Le Président (M. Brouillet): La commission reprend ses
travaux. Je proposerais qu'on reconsidère l'amendement qui consistait
à insérer l'article 42.1. Il y a un nouveau texte qui nous a
été proposé et je crois que tout le monde est d'accord sur
le nouveau texte.
Modification à la Loi sur l'instruction
publique (suite)
M. Marx: Oui, d'accord.
M. Leduc (Saint-Laurent): Oui, d'accord, M. le
Président.
M. Bédard: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Alors, nous retirons l'ancien
texte pour adopter le nouveau texte. Est-il adopté?
M. Bédard: Il se lirait comme suit. N'est-il pas
nécessaire de le lire, M. le Président?
Le Président (M. Brouillet): Ne l'a-t-on pas lu
tantôt?
M. Bédard: Il se lirait ainsi, pour être sûr
de prendre toutes les précautions.
Le Président (M. Brouillet): Lisons le nouveau texte qui
est adopté.
M. Bédard: L'article 42.1 qui a été
adopté a été retiré pour être remplacé
par l'article 42.1 que je vais lire.
Le Président (M. Brouillet): Très bien.
M. Bédard: Le projet de loi est modifié par le
remplacement de l'article 42.1 par le suivant: "42.1 L'article 330 de cette loi
est modifié par l'insertion, après le premier alinéa, du
suivant: "Peut être ainsi nommé vérificateur par la
commission scolaire: "1° Toute personne qui a obtenu, conformément
à l'article 85 de la Loi sur la Commission municipale (L.R.Q., chapitre
C-35), l'autorisation préalable écrite accordée par la
Commission municipale du Québec en vertu de cet article, sauf si cette
autorisation a été révoquée; "2° Tout membre
d'une corporation professionnelle de comptables mentionnée au Code des
professions (L.R.Q., chapitre C-26). "Le premier alinéa est
déclaratoire." Ceci représenterait le nouvel article 42.1.
Le Président (M. Brouillet): Le texte est-il
adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Bédard: Ensuite, l'article 12.1.
Le Président (M. Brouillet): L'article 12.1.
M. Marx: Notre porte-parole est ici, c'est le
député de Saint-Laurent.
M. Bédard: Il a dit que c'était une
amélioration, de même que M. Ciaccia. L'article 42.1 est
réglé.
M. Marx: L'article 42.1, d'accord.
Le Président (M. Brouillet): Oui, cela est
terminé.
M. Marx: Sur quoi porte l'article 12?
M. Bédard: L'article 12.1, c'est un amendement concernant
la Loi sur les chemins de colonisation. Maintenant, je comprends que, d'ici
quelques instants, nous aurons les commentaires du député de
Richmond.
M. Marx: Le député de Richmond va venir...
M. Bédard: Nous y reviendrons dans quelques instants.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Alors, nous
suspendons les travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 57)
(Reprise de la séance à 17 h 4)
Le Président (M. Brouillet): La commission reprend ses
travaux. Nous pouvons considérer l'article 65, qui a déjà
été adopté, mais il y a un amendement qui a
été proposé depuis et...
M. Bédard: II y a acceptation pour rouvrir l'article et
proposer un amendement qui est celui qui a été lu.
Le Président (M. Brouillet): Oui, on en est là.
L'amendement a été lu tantôt. L'Opposition a
consulté son porte-parole officiel dans le domaine et il a donné
son accord.
M. Vallières: Peut-être, M. le Président,
oui...
Le Président (M. Brouillet): Donc, est-ce que l'amendement
à l'article 65 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 65
tel qu'amendé est-il adopté?
Des voix: D'accord.
Modification à la Loi sur les chemins de
colonisation
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous pouvons
aborder l'article 12.1.
M. Bédard: L'article 12.1, est-ce que je vais le lire?
Le Président (M. Brouillet): Oui, sur les chemins de
colonisation.
M. Bédard: L'article 12.1.
Le projet de loi est modifié par l'insertion, après
l'article 12, du titre et de l'article suivants: "Loi sur les chemins de
colonisation. "12.1 L'article 16 de la Loi sur les chemins de colonisation
(L.R.Q., chapitre C-13), remplacé par l'article 67 du chapitre (inscrire
ici le numéro du chapitre du projet de loi 18 de 1983) des lois de 1983,
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: "Cependant, le
ministre peut, par arrêté ministériel, dans les cas et aux
conditions qu'il détermine, céder à une
municipalité ou à une autre personne la propriété
des chemins et des ponts de colonisation, de même que la
propriété des terrains visés à l'article 12, sous
réserve de ce qui suit: "1° les chemins doivent avoir fait l'objet
de la déclaration prévue à l'article 4; "2° dans le
cas d'une cession à une municipalité, les chemins, les ponts et
les terrains doivent être situés à l'intérieur des
limites de la municipalité; "3° dans le cas d'une cession à
une autre personne, les chemins, les ponts et les terrains doivent être
contigus aux terrains qui sont la propriété de cette personne.
"L'arrêté ministériel constitue l'acte de cession. Il peut
être enregistré par dépôt. Lorsqu'il est
enregistré, l'inscription doit en être faite à l'index aux
immeubles à l'égard des lots mentionnés à cet
arrêté. Ces chemins, ces ponts et ces terrains doivent être
décrits conformément à l'article 2168 du Code civil du
Bas-Canada."
Le Président (M. Brouillet): Nous avons devant nous
l'amendement qui consiste à insérer l'article 12.1.
M. Bédard: C'est cela. Cet amendement - je vais donner les
commentaires - qui modifie la Loi sur les chemins de colonisation a pour but de
permettre au gouvernement de céder par décret les emprises des
chemins de colonisation déclassés. Avant 1972, environ 9000
kilomètres de chemin ont été déclarés
chemins de colonisation par arrêté en conseil, selon l'article 2
de la Loi sur les chemins de colonisation.
L'article 12 de cette loi permettait de devenir propriétaire de
l'emprise du chemin sans verser d'indemnité. L'arrêté en
conseil ne faisait qu'indiquer le lot traversé par le chemin de
colonisation, sans préciser davantage de site et sans indiquer les
dimensions de l'emprise du chemin. Cet arrêté en conseil
n'était pas enregistré. Actuellement, les propriétaires
qui réalisent que leur titre de propriété n'est pas
parfait font des demandes de rétrocession, mais les articles 16 de la
Loi sur les chemins de colonisation et 18 de la Loi sur les travaux publics ne
permettent la rétrocession que par acte de vente. La
détermination de la valeur marchande de ces emprises est cependant
arbitraire, étant donné qu'elle est établie en fonction
d'une superficie approximative, qu'il n'y a pas de vente comparable et
qu'aucune indemnité n'avait été versée pour son
acquisition.
C'est donc le but poursuivi par l'article.
M. Leduc (Saint-Laurent): Si vous me permettez...
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Saint-Laurent.
M. Leduc (Saint-Laurent): ...est-ce qu'il peut arriver que, dans
des cas, il y aurait un net avantage à ce que ce soit cédé
aux riverains et que, dans d'autres cas, il y aurait un avantage à ce
que ce soit cédé à la municipalité?
M. Bédard: Oui, sûrement. Dans le cas des chemins
municipaux, dans le cas où le chemin de colonisation recoupe exactement
le chemin municipal, c'est évident que cela ne peut pas être fait
autrement qu'aux municipalités.
M. Leduc (Saint-Laurent): Dans le cas des particuliers.
M. Bédard: Dans le cas des particuliers, c'est que vous
avez souvent un chemin de colonisation qui traverse un lot complet. La personne
veut vendre ce lot, s'aperçoit qu'elle a un titre imparfait, parce que
le gouvernement, par décret, a pris ce qu'il fallait comme assiette pour
construire le chemin qui est présentement désaffecté.
M. Leduc (Saint-Laurent): En fait, il utilisait une assiette, une
lisière de terrain qui appartenait...
M. Bédard: Exactement.
M. Leduc (Saint-Laurent): ...aux riverains.
M. Bédard: Exactement.
M. Leduc (Saint-Laurent): En vertu du décret.
M. Bédard: En vertu du décret et sans
indemnisation.
M. Leduc (Saint-Laurent): Il est devenu propriétaire et
sans aucune indemnisation.
M. Bédard: C'est cela.
M. Vallières: Parce qu'il est mentionné, M. le
Président, que le ministre fixe les conditions de la
rétrocession. Est-ce que cela veut dire qu'on pourrait exiger, par
exemple, le versement d'une somme d'argent pour rétrocéder ce
terrain à un propriétaire qui serait adjacent à cette
partie de chemin qui, anciennement, était un chemin public? Ce
chemin-là, au départ, a été donné par le
propriétaire de la terre. Donc, est-ce que, d'abord, les conditions dont
on parle, que le ministre va fixer, vont varier selon les cas, et est-ce que
cela voudrait dire qu'on pourrait exiger des sommes d'argent pour l'acquisition
de ces terrains?
M. Bédard: Non. Justement, le but de procéder par
arrêté ministériel, c'est d'éviter tous frais et
aussi de pouvoir transmettre à titre gratuit ces terrains-là,
étant donné qu'ils ont été pris sans
indemnité. Les conditions que l'on peut voir, ce sont des conditions
qu'on retrouve actuellement dans des contrats qui rétrocèdent ces
terrains-là, parce qu'il faut procéder par contrat notarié
et c'est toujours évidemment sous réserve de la valeur du titre
que possède le gouvernement, parce qu'on peut difficilement, dans
certains cas, déterminer exactement où se trouvait le chemin de
colonisation sur le lot en question. C'est évidemment sous condition de
ce que nous connaissons de ces terrains.
M. Vallières: D'accord. Je pense que l'article est quand
même bien rédigé. Quand on dit "le ministre peut", c'est
donc dire que, dans le cas de la municipalité et de l'individu, si la
personne refusait, le ministre demeurerait le propriétaire de cette
section de terrain qui est un chemin de colonisation. C'est quand même un
pouvoir soumis à la volonté de l'individu et de la
municipalité.
M. Bédard: Comme c'est inscrit dans les notes
explicatives, c'est à la demande de ces personnes que cela se fait.
M. Vallières: Je ne vois pas de problème, M. le
Président.
Le Président (M. Brouillet): C'est très bien.
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
adopté.
M. Bédard: Je demanderais peut-être à mon
collègue, le ministre de l'Industrie, du Commerce...
Le Président (M. Brouillet): Excusez... M.
Bédard: Je m'excuse, le ministre...
Le Président (M. Brouillet): Savez-vous...
M. Bédard: ...de l'Énergie et des Ressources, de
s'approcher de nous, de même que le député de
Beauce-Sud.
M. Duhaime: On est bien ici, on va rester ensemble.
Une voix: Ce sont les gens d'en face.
M. Duhaime: On va laisser les gens de Montréal discuter
des chemins de colonisation et on va s'occuper du reste.
M. Bédard: M. le Président, pour terminer
sérieusement l'étude de ce projet de loi, nous...
Le Président (M. Brouillet): L'article 68?
M. Duhaime: Je peux y aller, M. le Président?
Le Président (M. Brouillet): Très bien, oui,
l'article 68.
Modification à la loi sur la
société REXFOR
M. Duhaime: M. le Président, l'article 68 du projet de loi
50 vise à abroger l'article 18 de la Loi sur la Société de
récupération, d'exploitation et de développement
forestiers du Québec, REXFOR, pour les intimes. Cet article 68, pour la
bonne compréhension de notre discussion, doit se lire à la
lumière de l'article 97 du projet de loi 50, que vous retrouvez un peu
plus loin et qui est une modification apportée à l'article 3 de
la Loi sur l'utilisation des ressources forestières.
Pour faire une histoire courte, M. le Président, il faut d'abord
dire une chose. C'est que ces deux amendements ne portent pas sur les
propriétés privées, mais portent sur des bois en
provenance de la forêt publique. C'est la première chose à
dire.
Deuxièmement, l'article 18 de la loi actuelle de REXFOR est un
article qui permet au gouvernement d'autoriser REXFOR à exporter du bois
non ouvré et aucune autre association, groupe ou compagnie qui
s'approvisionnerait à partir de la forêt publique ne peut, dans
l'état actuel de notre législation, exporter sans transiter sa
vente par REXFOR.
L'objectif des deux amendements est de faire en sorte que REXFOR n'ait
plus le droit exclusif d'exporter du bois non ouvré à
l'extérieur du Québec, mais que cela puisse s'étendre
à d'autres intervenants, sans avoir pour autant l'obligation de passer
par REXFOR. Cela reste, bien entendu, soumis à l'approbation du
ministère, et je pense que c'est un assouplissement que nous
introduisons dans notre législation.
D'aucuns vont croire qu'il s'agit là de la poule aux oeufs d'or.
Non, les quantités de bois non ouvré qui sont exportées
actuellement sont minimes. Je parle toujours de bois non ouvré
exporté dont la provenance est la forêt publique. En 1981, par
exemple, il y en a eu 1600 cunits; en 1982, 7000 cunits; en 1983, 6000 cunits
plus 150 000 tonnes de copeaux vers l'Europe par le consortium Sovebec. En
fait, pourquoi ces amendements? C'est un nouveau marché qui se
développe; c'est un marché d'appoint. Cela pourra très
certainement aider des producteurs, ou des commerçants plutôt, sur
les marchés du Québec et sur le marché international; cela
peut également, en dégageant le marché ici, permettre une
percée plus grande de la part des producteurs privés. Enfin,
bref, c'est une espèce de discrimination qui existe actuellement dans
nos lois que de permettre exclusivement à REXFOR d'oeuvrer sur les
marchés internationaux. C'est le sens des deux modifications aux
articles 68 et 97 du projet de loi 50. (17 h 15)
M. Bédard: M. le Président, lors de la
deuxième lecture, le député de Beauce-Sud avait
exprimé plusieurs interrogations concernant cet article. Je sais que
l'Opposition a eu l'occasion de discuter avec le ministre de l'Énergie.
Le député est ici présent, peut-être aurait-il des
commentaires à ajouter?
M. Mathieu: Oui, M. le Président, merci. À
première vue, l'article 68 du projet de loi 50 abroge l'article 18 de la
loi de REXFOR. L'article 18 de la loi de REXFOR dit que la
société peut faire l'expédition, en dehors du
Québec, de bois provenant du domaine public et demande également
à REXFOR de déposer l'arrêté en conseil devant
l'Assemblée nationale dans les quinze jours.
Je suis d'accord avec les explications du ministre, parce que, à
première vue, je voulais bien m'assurer que le bois à
l'état brut ne serait pas dirigé à l'extérieur du
Québec sans être transformé au moins partiellement ici,
parce que je crois que, si on va alimenter des usines de papier ou d'autres
à l'extérieur du Québec, c'est de la main-d'oeuvre qu'on
peut faire travailler ici. Je trouve recevable l'explication du ministre, quand
il nous démontre que c'est un marché d'appoint seulement qui peut
permettre, en période de crise comme celle que nous connaissons
présentement, à cause de l'épidémie de la tordeuse
du bourgeon de l'épinette - on a beaucoup de bois à
récupérer, tant du domaine public que privé - d'avoir un
exutoire pour du bois qu'on pourrait perdre autrement.
Il y a seulement une question que je voudrais poser, avec votre
permission M. le Président, au ministre de l'Énergie et des
Ressources: REXFOR n'aura plus le contrôle... Serait-il pensable que les
arrêtés en conseil puissent être déposés,
comme c'était le cas à l'article 18, lorsqu'il y a de ce bois qui
est expédié hors du Québec, pour que nous en soyons
informés?
M. Duhaime: Je n'aurais pas d'objection. Il n'y a pas de
problème à cela.
M. Bédard: À partir du moment où il y a des
arrêtés en conseil, ne sont-ils pas publics?
M. Duhaime: Voulez-vous qu'on amende l'article 97.3 du projet de
loi 50?
M. Bédard: Une seconde. Les arrêtés en
conseil sont publics.
M. Mathieu: M. le Président, il y en a parfois qui ne sont
pas publiés.
M. Duhaime: J'aurais le goût de dire oui à votre
demande, mais, si vous le permettez, M. le Président, je vais aller voir
mon collègue, parce que je peux vous faire un amendement très
rapidement.
M. Mathieu: ...c'est que cela donne une information qui, parfois,
nous échappe autrement. Vu, que dans la loi actuelle, c'était
ainsi...
Le Président (M. Brouillet): Nous suspendons les travaux
pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 19)
(Reprise de la séance à 17 h 20)
Le Président (M. Brouillet): La commission reprend ses
travaux.
M. Duhaime: Je vous soumets l'amendement suivant, qui consiste
à ajouter, à l'article 97, paragraphe 3, après le premier
alinéa de 3 - ce sont les trois lignes plus le mot "autrement" -
l'alinéa suivant: "Tout arrêté en conseil adopté en
vertu du présent alinéa doit être déposé
devant l'Assemblée nationale..." du premier alinéa, je
m'excuse.
Le Président (M. Brouillet): Voulez-vous reprendre, s'il
vous plaît? Tout arrêté en conseil...
M. Duhaime: "Tout arrêté en conseil adopté en
vertu du premier alinéa..." Oh! excusez! on ne parle plus des
arrêtés en conseil. Ce sont de vieilles lois, M. le
Président. Alors: "Tout décret...
M. Leduc (Saint-Laurent): Ou arrêté en conseil!
M. Duhaime: ...adopté en vertu du premier alinéa
doit être déposé devant l'Assemblée nationale, si
elle est en session, dans les quinze jours de son adoption ou, si elle ne l'est
pas, dans les quinze jours de la session suivante..." avec une copie, poste
restante, Beauce-Sud, à l'attention de l'honorable
député!
Alors, je relis, M. le Président?
Le Président (M. Brouillet): Si...
M. Duhaime: "Tout décret adopté en vertu du premier
alinéa doit être déposé devant l'Assemblée
nationale, si elle est en session, dans les quinze jours de son adoption ou, si
elle ne l'est pas, dans les quinze jours de la session suivante."
M. Marx: Quel est l'effet de cet amendement, M. le ministre, le
dépôt?
M. Duhaime: C'est votre collègue qui l'a demandé,
demandez-le-lui.
M. Marx: C'est pour qu'on sache ce que vous avez fait; est-ce
cela?
M. Duhaime: C'est cela. Exactement cela. Pour que ce soit
public.
M. Marx: Pour que ce soit public, d'accord.
M. Duhaime: Cela vous donnera l'occasion de faire une motion non
annoncée pour féliciter le ministre de son bon travail!
M. Marx: On aimerait vous féliciter, M. le ministre, mais
on trouve cela bien difficile.
M. Mathieu: Cela n'arrive pas souvent.
M. Bédard: Une seconde. On va essayer de bien se
comprendre jusqu'à la fin.
Le Président (M. Brouillet): S'il vous plaît, je
demanderais à quelqu'un de rédiger le texte qu'on vient de lire,
de me le soumettre, pour que j'y oppose mes initiales.
Alors, ce texte, tel que nous venons de le lire, est adopté?
M. Mathieu: Adopté. M. Bédard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
Alors, cela consiste en un amendement à l'article 97. L'article
97, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Mathieu: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Adopté, tel
qu'amendé. L'article 68 est-il aussi adopté?
M. Mathieu: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Mathieu: En vous remerciant de votre hospitalité.
Le Président (M. Brouillet): Merci bien, M. le
député de Beauce-Sud.
M. Bédard: Deuxième amendement à
l'article 111.
Le Président (M. Brouillet): Alors, nous avons
déjà adopté un premier amendement à l'article 111,
nous en avons un deuxième. Je peux bien vous lire l'amendement.
M. Bédard: Oui, allez-y, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): L'article 111 du projet de
loi est modifié par l'addition, après le paragraphe 2° du
suivant: "3° l'article 12.1, qui entrera en vigueur le jour de
l'entrée en vigueur de l'article 67 de la Loi sur la
Société immobilière du Québec (1983, chapitre
-inscrire ici le numéro du chapitre du projet de loi 18 de 1983)."
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 111,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Le titre du
projet de loi, est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): II y aurait une correction
à apporter au titre, à la page 7; on a oublié un "s" dans
le mot "disposition". Ce sera fait.
Les titres et sections du projet de loi sont adoptés?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'ensemble du projet de loi
est-il adopté?
M. Bédard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Je propose...
M. Marx: Adopté, tel qu'amendé. Oui, avec
les...
Le Président (M. Brouillet): Le projet de loi est
adopté tel qu'amendé.
M. Marx: Tel qu'amendé, oui. M. Bédard:
Voilà!
Le Président (M. Brouillet): Je propose la
renumérotation et la réimpression du projet de loi, parce qu'il y
a les pages 28 et 29 qui sont en trop, à la fin.
M. Bédard: Non, une seconde, M, le Président. Je
crois qu'il y a un article qui pourrait s'ajouter à ce projet de loi,
qui fait présentement l'objet de consultations entre l'Opposition et le
gouvernement. Je ne sais pas quelle est la meilleure des procédures;
c'est peut-être de suspendre les travaux avant de compléter
l'adoption du projet de loi...
M. Marx: Ou ne peut-on... M. Bédard: ...ou
d'ajourner...
M. Marx: ...pas ajouter cet amendement...
Le Président (M. Brouillet): En troisième
lecture?
M. Marx: ...sur le rapport de la commission?
M. Bédard: Je pense que toutes les ententes sont dans le
sens qu'il serait préférable que ce soit fait en commission.
Alors, il s'agit tout simplement de suspendre l'adoption définitive du
projet de loi.
Le Président (M. Brouillet): Oui, mais il faut suspendre
la commission aussi. On n'attendra pas une demi-heure ici.
M. Bédard: C'est évident.
M. Bertrand: C'est exact. Quand les députés de
l'Opposition auront tenu leur caucus, on pourra probablement à ce moment
revenir pour disposer de cet aspect, et la commission conclura ses travaux.
M. Marx: Donc, on fait tout, sauf...
Le Président (M. Brouillet): Alors, tout est
adopté, sauf le projet de loi dans son ensemble et tel
qu'amendé.
M. Marx: C'est cela. Merci.
Le Président (M. Brouillet): Je suspends
immédiatement les travaux de cette commission.
(Fin de la séance à 17 h 26)