(Onze heures vingt-huit minutes)
Le Président (M.
Bachand) : Bonjour, tout le monde. À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission des institutions ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 29, Loi visant à faciliter le
déroulement des prochaines élections générales au Québec.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y a-t-il
des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Jeannotte (Labelle) est remplacée par M. Campeau
(Bourget); M. Lamothe (Ungava) est remplacé par Mme Grondin
(Argenteuil); M. Lévesque (Chapleau) est remplacé par Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice);
M. Rousselle (Vimont) est remplacé par M. Tanguay (LaFontaine); et
Mme Hivon (Joliette) est remplacée par M. Bérubé (Matane-Matapédia).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Lors de
l'ajournement de nos travaux, le 12 mai dernier, l'article 5 amendé
du projet de loi venait d'être adopté. Nous en sommes donc à l'article 2.
Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme LeBel : ...à ce stade-ci,
si on pouvait suspendre. L'adoption de l'article 5, à la dernière séance,
là, demande qu'on ait quelques réflexions pour la suite de la structure du
projet de loi, qui avait été bâti selon l'article 5 original. Donc, ce
serait peut-être une bonne chose qu'on puisse se parler.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Donc, est-ce qu'il y
aurait consentement pour reprendre l'étude de l'article? Oui, consentement.
Et on pourrait suspendre quelques instants.
Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 11 h 30)
(Reprise à 12 h 14)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux.
Alors, si j'ai
compris, il y aurait d'abord une discussion générale avant d'y aller point par
point. Alors, Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Vous vous
souviendrez... Je vais y aller de façon, là, très macro, mon collègue... mes collègues de l'opposition pourront m'aider à
resituer le débat, mais, la dernière fois, on avait travaillé beaucoup sur
l'article 5. Finalement, on avait adopté, là, un amendement et un
sous-amendement, si je ne me trompe pas, où on venait établir, là,
qu'effectivement, quand on parle des... de commissions... voyons!
c'était...
Une voix : ...
Mme
LeBel : ...des commissions
de révision — merci,
je cherchais le terme qui est... Il faut être très précis, là, en matière de loi électorale. On voulait s'assurer,
là, que la règle, c'était qu'il... qu'elle devait se tenir et que... Donc,
c'est un peu dans ce sens-là qu'on est allés à l'article 5. Donc, compte
tenu de cette décision-là et compte tenu du débat... pas du débat mais de
l'allocution de mon collègue de...
Une voix : ...
Mme LeBel : ... — hein?
Bien oui, LaFontaine, coudon, excusez-moi, là, je suis vraiment... — mon
collègue de LaFontaine, sur ses intentions par rapport à l'article 9,
également, ce qu'on a proposé, c'est de faire une espèce... le terme est
inexact, M. le Président, mais c'est une espèce de refonte de ces articles-là.
Parce que la structure des articles 5 à 10 a été conçue selon
l'orientation de l'article 5 original, avant l'amendement et le
sous-amendement, et naturellement ça demande qu'on s'adresse par la suite à 6,
7, 8, 9 et 10, selon les nouvelles intentions qui ont été adoptées et débattues
lors de l'article 5 et les intentions qui ont été annoncées pour
l'article 9, auxquelles, je vous dirais d'entrée de jeu, on a une
ouverture certaine de notre côté.
Donc, ce qu'on a proposé à
l'opposition, c'est... au lieu d'y aller à la pièce et d'avoir peut-être
plusieurs amendements, de nombreux amendements pour corriger la structure,
bien, on a proposé d'y aller selon, je dirais, une réécriture, là, des articles
et de retirer certains articles pour en proposer d'autres.
Mes collègues, pendant la suspension, se sont
fait présenter la proposition. Je dirais que ça va exactement dans
l'orientation de nos débats. On n'est plus dans une façon... dans une structure
que dans le fond, on est plus dans la forme que dans le fond. Mais je comprends
que mes collègues, bon, de façon générale, adhèrent au principe de la nouvelle
structure mais veulent s'assurer, justement, que ce que l'on propose fait
exactement ce qu'on a l'intention que ça fasse, finalement, et que c'est
conforme à nos discussions.
Alors, peut-être M. le député LaFontaine ou un
autre de mes collègues aurait des commentaires. Mais est-ce que ça situe, là, à
votre convenance, le débat actuel?
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Oui. Merci beaucoup, M.
le Président. Oui, je suis d'accord avec Mme la ministre. Content, donc, de
retravailler avec vous tous autour de la table. Merci au Directeur général des
élections d'être présent puis de répondre à nos questions, et les personnes qui
l'accompagnent.
Essentiellement, ce qui est proposé, M. le
Président, c'est... Il y a deux éléments fondamentaux qui sont les deux piliers du projet de loi : la commission
de révision itinérante et le vote par correspondance. Puis, quand je dis
«vote par correspondance», on parle des lieux de votation, il va-tu y avoir un
lieu de votation physique là ou pas. Là, ce qu'on a mis de
côté, ce sont, dans les deux cas de commission de révision itinérante et de
l'actuel bureau de vote, que ce soit un
bureau de vote BVIE, BVIH, ainsi de
suite, qu'il n'y ait pas l'option, pour le directeur de scrutin, de dire :
Bien, je n'en fais pas, d'une part, ou, d'autre part : je n'en
fais pas, de commissions de révision itinérantes, à cause de la COVID, ou je
n'en fais pas, exceptionnellement à cette
élection-ci, contrairement aux autres années, de BVIE ou de BVIH, à cause de la
COVID.
Ce qui nous anime puis ce sur quoi on s'est
entendus, c'est le fait de dire : Ça va se faire, dans les deux cas, mais de façon encadrée, par la Santé publique, les
avis étant rendus publics et les électeurs et les candidats étant
informés. Bon, une fois qu'on a dit ça, puis
on avait travaillé, la ministre a raison, beaucoup sur l'article 5, ce qui
est proposé, c'est... et l'article 5, qui était pris dans 2 à 8,
traitait des bureaux de vote par... itinérants, bureaux de vote itinérants, et l'article 9, lui, traitait de
l'actuelle votation sur les lieux. Alors, on va faire écho, dans un nouvel
article... Alors, ce qui est proposé, c'est trois nouveaux articles, nouveaux,
nouveaux, nouveaux, 2, 3, 4, qui viendraient, puis c'est ça, ma première question à Mme la ministre... qui viendraient
remplacer... 2, 3, 4 viendraient remplacer 2 à 8 ou 3 à 8?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme LeBel : 2 à 8.
M. Tanguay : Parfait.
Mme
LeBel : Parce qu'il y aura
un 8.1 éventuellement, là, et on devra travailler sur 10, également, par la
suite, là.
M. Tanguay : O.K. Là, puis le
collègue de Chomedey puis les autres collègues, le collègue de Viau qui
m'accompagne puis le collègue de Jean-Lesage, pourront en débattre, le niveau
de discussion va être général... juste comprendre
avant que l'on consente à tout, juste de la compréhension. Il y a tellement de
portes à fermer, là, j'essaie de trouver
la première porte à fermer. Alors, pourquoi parlions-nous, à 2, d'une
définition de l'électeur visé, alors qu'après, à 3, on parlait des
lieux? De ce que je comprends...
Mme LeBel : ...origine?
M. Tanguay : Le 2... on va dire le 2
actuel versus... les articles actuels qui sont devant nous versus ceux qui
viendraient plus tard.
Mme LeBel : O.K. Parfait.
• (12 h 20) •
M. Tanguay : Alors, le 2 actuel :
«Le présent [...] s'applique à un électeur», puis là on définit les électeurs selon leur lieu de résidence et selon qui fait la
demande ou pas. Là, de ce que je comprends, les nouveaux articles 2,
3, 4 puis probablement 8.1 ne vont plus
s'attarder à définir l'électeur, mais ils vont s'attarder au lieu. Pourquoi
avions-nous... Puis je suis d'accord avec le fait de s'attarder au lieu.
Pourquoi avions-nous introduit à l'article 2 une définition d'électeur
visé?
Mme
LeBel : C'était pour répondre aux articles 6 à 8
actuels, parce que le processus de révision était différent. Donc,
c'était cohérent en fonction de la vision ou de l'orientation qui avait été
choisie dans l'article 5 d'origine, là, qui a été retravaillé. Maintenant
qu'on a changé ce paradigme, si je veux, bien, à ce moment-là, on doit
s'attarder au lieu plutôt qu'à l'électeur, là. Mais je ne suis pas la plus
grande experte, là, de la Loi électorale, là, je l'avoue.
M. Tanguay : Est-ce que madame qui
est à votre droite travaille au secrétariat?
Mme
LeBel : Oui. On peut lui donner...
M. Tanguay : J'aimerais
ça qu'on lui donne la parole, puis la ministre pourra toujours...
Mme LeBel : Oui,
oui, tout à fait. Mais je n'ai aucun enjeu avec ça, c'est même...
M. Tanguay :
Puis on pourra avoir un...
Mme LeBel :
On va aller... Effectivement.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, est-ce
qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Bachand) : Je vous
inviterais à vous identifier officiellement, s'il vous plaît.
Mme
Blais Delagrave (Annie) : Oui. Bonjour. Annie Blais Delagrave,
avocate au Secrétariat à la réforme des institutions démocratiques.
C'est qu'en fait, au
début, on avait un article 2 pour séparer, effectivement, les catégories
d'électeurs. Mais, étant donné que, là, on a modifié l'article 5 puis que,
par conséquent, on enlève les articles 6 à 8, qu'on va voir
éventuellement, on n'avait plus besoin d'avoir les catégories d'électeurs. Ça
fait que, dans le fond, on a apporté une modification, pour viser directement,
à 5. Au lieu de faire référence à 2, on va faire référence directement aux
articles de la Loi électorale.
Le
Président (M. Bachand) : Juste, peut-être,
si c'est possible pour vous de... Parce que le micro est en arrière de votre
ordinateur. Merci beaucoup.
Mme
Blais Delagrave (Annie) : Excusez-moi.
M. Tanguay : ...
Mme
Blais Delagrave (Annie) : Oui.
M. Tanguay : O.K.
Parfait. Parce que j'ai l'impression qu'on va se jaser plus d'une fois, alors
je veux juste être sûr de ne pas faire d'erreur dans votre nom.
Parfait. Ça répond à
ma première porte. Là, on s'en va... Avant de dire : Bien, on prend 2 à 8
puis on remplace ça par 2, 3, 4, moi, j'avais une lecture des actuels 6 et 8,
puis on va y aller, j'ai deux points où je me disais : Ah! il y a
peut-être de quoi là d'intéressant qu'on pourrait garder, ne pas perdre... ne
pas tout jeter. Alors, si je vais à l'article 6... Puis votre réponse... Puis, si le DGEQ, là, veut... j'invite M. le Directeur général des élections, il y a consentement ouvert, là, vous
pouvez nous dire : Aïe! Je... Allez-y, parce qu'on travaille ensemble, là,
je veux juste comprendre ce qu'on...
Mme LeBel :
...clair.
M. Tanguay :
Clair. Oui.
Le
Président (M. Bachand) : ...pour toute la
séance, avec le...
M. Tanguay : Consentement.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. Merci.
M. Tanguay :
Consentement ouvert. Consentement. Dans l'article 6, je comprends que 6,
il y a trois alinéas. Un, deux, je comprends qu'ils n'ont plus de raison d'être
parce que c'est : si on n'y va pas, voici ce qui va se passer. Mais là le
scénario de si on n'y va pas ne tient plus la route. On disait quand
même : «Un électeur qui est inscrit sur la liste électorale par une
commission de révision spéciale en vertu du présent article peut exercer son
droit de vote au bureau de vote par anticipation.»
Mon point. Là, je
sais que vous allez dire... Bien, il y a un un premier niveau de compréhension
que j'ai, qui était de dire : Si... dans la mouture actuelle, là, qu'on va
modifier, là, qui était de dire : On ne fait pas en tel lieu, à cause de
la COVID, un bureau de vote itinérant, quelle est la porte, le plan B?
Bien, le plan B, c'était la commission de révision spéciale, puis on
disait : Si, dans ce plan B là, vous allez vous inscrire à la commission
de révision itinérante, savez-vous quoi, en plus, vous pouvez voter au bureau
de vote par anticipation. Ne pourrions-nous pas nous poser la question de
conserver cela même dans un contexte de commission de révision itinérante, ou
de le mettre ailleurs pour — mon
point — faciliter
l'accès au vote? Il y a-tu quelque chose qu'on pourra faire là?
Mme Blais Delagrave
(Annie) : C'est que...
Le Président (M. Bachand) : Oui,
allez-y, maître.
Mme
Blais Delagrave (Annie) : O.K. Oui. Merci.
C'est qu'actuellement ce n'est pas prévu en vertu de la Loi électorale, quand
on va se faire réviser à une commission de révision spéciale, de voter par
anticipation. Parce que la commission de révision spéciale va jusqu'au jour
moins trois, si je ne me trompe pas, ça fait que, dans le fond, il faut laisser
un délai pour mettre à jour la liste électorale. Ça fait que c'est pour ça que
les gens, ils ne pouvaient pas aller voter le jour du vote par anticipation. Ça
fait que nous, on avait reproduit ça ici, mais, dans le contexte où ces gens-là,
comme tout autre électeur, pourraient aller se faire réviser à une commission
de révision spéciale, bien, on revient, dans le fond, à qu'est-ce qu'il y a
dans la Loi électorale, puis ces gens-là, ils ne pourraient pas y aller.
M. Tanguay : O.K. Pouvez-vous nous dire, commission de
révision, à l'heure actuelle, dans la loi, là... commission de révision
itinérante puis commission de révision spéciale, dans les deux cas, ils siègent
quels jours?
Mme
Blais Delagrave (Annie) : La commission de
révision itinérante, bien, en fait, c'est comme on le voyait à l'article 3
du projet de loi, là, c'était les 10e, neuvième, sixième, cinquième et
quatrième jours qui précèdent le jour du scrutin. Concernant la révision
spéciale, si je ne me trompe pas, jour moins 13 et jour moins quatre.
Mme LeBel : Vous
pouvez... Quand je dis «vous», là, je parle à l'équipe du DGE. Si vous voulez
renchérir, là, n'hésitez pas, là.
M. Tanguay :
Oui, on peut tout mettre...
Le
Président (M. Bachand) : ...
Des voix : Consentement.
Mme Ouellet
(Vicky) : Donc, bonjour. Vicky Ouellet, notaire au DGE.
Donc,
dans le fond, la commission de révision spéciale, elle, elle
peut siéger à partir du jour... jusqu'au jour moins quatre, là, dans le fond. Donc, elle prend le
relais de la commission de révision itinérante, là, à la suite de la commission...
Puis, si je peux
préciser, c'est que, quand on a une commission de révision spéciale puis qu'une
personne est inscrite à une commission de révision spéciale, elle ne peut pas
aller, en vertu de 225, actuellement, voter par anticipation. Donc, c'est un
petit peu pour ça qu'à l'article 6, troisième alinéa, on permettait, dans
le fond, par une commission de révision
spéciale, si quelqu'un était inscrit, de pouvoir aller voter par anticipation,
c'était pour écarter 225.
M. Tanguay :
...
Mme LeBel :
...peut-être, j'ai une réticence à ce qu'on le fasse. Parce qu'on le faisait
pour un but bien précis, compte tenu de la structure qu'on avait faite pour la
COVID, entre guillemets, mais là on viendrait faire une modification indirecte
à la Loi électorale, alors qu'elle n'a plus sa raison d'être, il faut retomber
sous le régime actuel, à partir du moment où on a modifié 5, comme on l'a fait
la dernière fois. Je ne dis pas que ce n'est pas une discussion qu'il pourrait
y avoir, un jour, au comité... à la table consultative puis qu'il y aurait un
consensus dans ce sens-là, mais j'ai, moi personnellement, une très grande
réticence à venir...
Parce que l'idée,
ici, n'est vraiment pas de modifier la Loi électorale, là. Là, on le faisait
parce qu'il y avait un but, un but précis,
c'est-à-dire d'avoir une solution en cas d'éclosion. La solution qu'on avait
proposée, ce n'est pas celle qui a été retenue, donc, à ce moment-là, je
pense qu'il faut... Avec beaucoup de respect, chers collègues, moi, j'aurais beaucoup réticence à aller dans cette
direction-là. Et, si le DGE veut donner sa voix à ça, je le vois opiner de la
tête, mais...
M.
Reid (Pierre) : Bien, c'est parce que, là,
effectivement, c'était permis, puis ça avait été prévu en raison d'un régime
particulier. Mais là on revient en arrière avec la Loi électorale. Donc là,
est-ce que ce serait bon de... là, il n'y a personne qui a regardé ça, là.
Donc, je ne pense pas que ça soit opportun de le maintenir, si on abroge, là,
les... en fait, le régime particulier qui était établi dans la loi.
M. Tanguay : ...donc
révision spéciale, selon le tableau que j'ai là, c'est les jours moins 13 au jour
moins quatre, c'est bien, ça? Et, vote par anticipation au sens de l'actuel 6,
troisième alinéa, c'est moins huit à moins sept. O.K. Dans un contexte où on
veut favoriser le vote... Parce que c'est bien beau, les D.G. de parti qui se
parlent entre eux autres, je veux dire, il y a des années où ça ne conclut pas
à des amendements à la Loi électorale. Puis nous, on est législateurs, puis, si
ça tient la route, y a-t-il, donc, un empêchement fonctionnel... Parce que
c'était viable, je suis d'accord, c'était viable sous un régime spécial, mais
on peut quand même se poser la question, parce qu'au-delà du régime spécial
c'était sensiblement les mêmes délais. Si la commission de révision spéciale,
qui commence à moins 13 jusqu'à moins quatre, vous permet d'être inscrit à
partir de moins huit et moins sept, je comprends que, si vous allez vous faire
réviser au jour moins cinq, ça ne marchera pas. Mais, si ça vous permet, parce
que vous êtes à moins 11, moins 10, moins neuf ou même moins huit, par rapport
à moins sept, il y a-tu un empêchement fonctionnel de dire : Ah! bien là,
ça ne marchera pas, on va tout être mêlé, là? Ils vont être inscrits sur la
liste électorale.
Le Président (M.
Bachand) : M. Reid.
M. Tanguay :
Oui, M. Reid.
M. Reid (Pierre) : Bien, ce serait, dans le fond, l'impression des listes à la
suite de la révision. Il faut imprimer, on
est encore au papier, là, il faut imprimer les listes, et là c'est tout le
délai d'impression et, à ce moment-là, d'acheminement des listes dans
les lieux de vote, là.
M. Tanguay : Et ça, ça peut être...
O.K. L'électeur qui s'est fait inscrire, O.K., il faut qu'il soit sur la liste
électorale. Ce n'est pas la question de dire : Je suis allé à la
commission de révision spéciale, je me suis fait donner un reçu ou un document.
Il ne peut pas arriver au bureau de vote, parce que le scrutateur va
dire : Bien, vous n'êtes pas sur la liste, puis ça va finir là. O.K.
Alors, il faut... Puis on est encore papier, alors il faut... On est encore
papier, alors ça, ça veut dire que vous, vous devriez dire : Bon, bien,
commission de révision spéciale, à moins 13 jusqu'à moins sept, mettons, j'ai
inscrit — je
dis n'importe quoi — 100 électeurs,
puis ils se répartissent dans ces 13 pôles là. Vous devriez dire :
Bien, je vais imprimer, à jour, ces 13 pôles là puis je vais envoyer ça au
directeur... Ça, c'était prévu que ça allait se faire dans le régime
particulier. Ne pourrions-nous pas quand même dire : Bien, on va le faire
quand même, puis la personne va avoir la capacité d'aller voter de façon plus
facile?
Mme LeBel : Je voudrais peut-être
juste rajouter quelque chose. Il ne faut pas oublier que ce qu'on est en train
d'adopter va vivre jusqu'à la prochaine élection et n'existera plus par la
suite.
M. Tanguay : C'est ça, la beauté de
l'affaire.
• (12 h 30) •
Mme LeBel : Mais qu'aussi, dans le
cadre du projet de loi précédent, qu'on a adopté... qu'on a travaillé ensemble,
la révision spéciale, la commission de révision spéciale est abolie, là, pour
le futur. Elle vit pour la prochaine élection, mais elle est abolie pour le
futur. Donc là, c'est comme... puis ça n'a pas vraiment lieu d'être dans la
prochaine, oui, ça fait que je pense que...
M.
Tanguay : Qu'est-ce qu'on a fait, donc? Vous en
rappelez-vous? On a fait quoi? On a fait une commission... On l'a
remplacé par quoi?
Mme LeBel : Juste une... oui, une
commission de révision ordinaire, parce que les termes sont très importants,
une commission de révision ordinaire. Elle existe encore pour la prochaine
élection, mais elle n'existera plus. Ça fait que, là, on fait quelque chose de
temporaire pour quelque chose qui n'existera plus, et ça n'a plus lieu d'être
par rapport à la nouvelle direction qu'on a prise. Puis je suis dans le même
état d'esprit que vous, là, faciliter l'accès, mais là je dis... Là, on vient
d'entrer... Là, on n'entre plus... On n'est plus dans le régime particulier
COVID, là. On vient...
M. Tanguay : O.K., je comprends.
Mme LeBel : Ça fait que ce n'est pas
que ce n'est pas nécessairement une idée qu'il faut réfléchir, mais je pense
qu'on n'est pas à ce stade-là.
M.
Tanguay : Et rafraîchissez ma mémoire, on a siégé là-dessus,
là, mais c'est parce qu'on a fait deux, trois choses depuis, là, on l'a...
Mme LeBel : Oui, j'ai quelqu'un qui
va me rafraîchir la mémoire aussi.
M. Tanguay : Pouvez-vous nous
dire... nous instruire sur qu'est-ce qu'on... c'est quoi qu'on a fait.
Mme LeBel : Beaucoup de choses.
M. Tanguay : Oui, on a fait beaucoup
de choses. On l'a remplacé. Donc, y aura-t-il toujours révision itinérante,
révision spéciale ou on a tout...
Mme LeBel : On a changé ça.
Mme Blais Delagrave
(Annie) : La révision itinérante va rester.
On a aboli la révision spéciale, puis ça va être juste la révision... une
commission de révision ordinaire.
M. Tanguay : O.K., qui existe déjà,
qui est révision ordinaire, moins 21 à moins 12, c'est ça...
Mme LeBel : Non,
on l'a étiré...
M. Tanguay : ...ou on l'a même étiré
à moins quatre. On l'avait amendé.
Mme Blais Delagrave
(Annie) : C'est ça.
Mme LeBel :
C'est ouvert, mais ce n'est pas...
Le Président (M.
Bachand) : Je vais vous donner un petit
délai pour qu'on puisse comprendre la conversation.
Mme LeBel : Oui, mais on a...
M. Tanguay : On l'avait étiré
jusqu'à moins quatre. C'est ça, hein?
Mme LeBel : Oui, oui, on a... exact.
M. Tanguay : De moins 21 à moins
quatre. O.K. Donc, je reviens là-dessus, mais je comprends que... Si je
déposais un amendement, je comprends que vous allez voter contre, là. Ça fait
que mon point, c'est quand même de faire mon point...
Mme LeBel : Tout à fait.
M.
Tanguay : ...puis de dire : Bon, bien... puis d'essayer
peut-être même, à la limite, de vous convaincre. Même avec le bon
vocable, ça ne sera plus «révision spéciale», révision ordinaire, moins 21 à
moins quatre. Si mon vote par anticipation est à moins huit, moins sept, ne pourrions-nous
pas permettre au DGEQ, avec le DS, au DS, d'imprimer les listes puis de dire,
s'il y a une révision qui est faite entre moins 21 et moins huit, bien, que la
personne puisse aller voter par anticipation? On pourrait le faire, le
principe.
Mme Ouellet (Vicky) : Oui. Donc,
dans le fond, le délai, là... p.l. n° 7, le délai de révision ordinaire va
être de moins 14 à moins sept. Et puis il n'y a pas la restriction... Comme je
vous disais, là, à 225, ça n'a pas été repris, là. Donc, les gens qui vont
s'inscrire en commission de révision ordinaire vont pouvoir aller voter par
anticipation, là. Il n'y aura plus le...
M. Tanguay : Ah! O.K., c'est déjà le
cas.
Mme Ouellet (Vicky) : C'est ça,
exactement, là, mais pas présentement à cause que...
M. Tanguay : À cause de la dernière
élection, là.
Mme Ouellet (Vicky) : Oui, mais ça
va être pour la prochaine élection, 2026. Donc, à ce moment-là, la
révision spéciale n'existera plus, mais la commission de révision ordinaire va
siéger dans l'ancienne plage horaire de la commission de révision spéciale, et
il n'y aura plus la restriction de voter par anticipation, là.
M. Tanguay : O.K., puis là vous
allez dire : Les bons arguments qui faisaient en sorte que la mise en
application de ce qu'on a fait va être l'autre élection fait en sorte qu'on ne
fera pas le débat puis de dire : Bien, on n'aurait pas dû faire appliquer
ça à 2026 mais déjà l'appliquer à 2022. O.K. Alors, c'est bon, merci.
Le Président (M.
Bachand) : C'est bon? M. le député de
Chomedey, s'il vous plaît.
M. Ouellette : Ça va te permettre de
rafraîchir tes souvenirs sur l'ancien projet de loi. Effectivement, on a... Il
y a eu beaucoup de choses... il y a eu beaucoup de choses qu'on a... Il y a eu
beaucoup de discussions qu'on a eues.
M. le Président, j'avais demandé, lors du
passage du DGEQ en consultations, certains chiffres, puis je regarde aujourd'hui, mais... parce que ça a un certain
intérêt, là, on travaille pour combien de personnes, notre article 2 actuel,
où qu'on voulait avoir les... qu'on voulait
préciser les électeurs admissibles, et, je me souviens de votre réponse, vous
m'aviez dit : Bon, on sait
combien on en a dans les maisons d'hébergement. Ça touche combien de personnes?
Si on regarde juste l'article 2 actuel puis qu'on dit : Les
personnes qui sont domiciliées ou hébergées dans une installation
d'hébergement, là, ça toucherait combien de personnes? Ceux qui sont domiciliés
ou hébergés dans un lieu visé à 301.15, parce que, ceux qui nous écoutent,
301.15, là, ça les oblige à aller faire un paquet de recherches, on parle de
combien de personnes?
Puis les demandes de vote à domicile, c'est-tu
déjà compris? Il y a-tu déjà du monde qui se sont manifestés ou, quand les
élections vont être enclenchées ou quand la période électorale va être
enclenchée, il va y avoir certaines personnes qui vont demander le vote par...
le vote à domicile?
Je vous pose ces questions-là pour une raison
très précise. Vous savez, depuis le début de la pandémie, puis je l'ai mentionné
dans mes remarques préliminaires, on a un peu mis de côté ou ostracisé les
65 ans et plus, là, en leur disant : Vous ne sortez pas, vous essayez
de ne pas parler à personne, essayez de faire ci, essayez de faire ça, ou ne
faites pas ci, ou ne faites pas ça. Ça amène... ça a amené et ça amène encore
aujourd'hui beaucoup d'insécurité. Il y a beaucoup de gens qui se posent plein
de questions comment ça va se passer. Il y a... Depuis le 12 mai, depuis
notre première étude détaillée, moi, j'ai eu plusieurs personnes... parce que
j'ai un comté qui est très âgé et j'ai eu plusieurs demandes, plusieurs appels
reflétant cette insécurité-là.
Ça
fait que, dans un premier temps, si vous aviez quelques chiffres, là, pour
2.1°, dans les maisons d'hébergement, ça touche combien d'électeurs,
«dans un lieu visé à 301.15», peut-être nous définir ça toucherait combien
d'électeurs. Puis je présume que c'est pas mal tout du
65 ans et plus. Ça fait que ça nous situerait dans cette dynamique-là si
vous aviez les réponses.
M.
Reid (Pierre) : Dans les installations
d'hébergement, les BVIH, en 2018, c'était 71 719 votes qui ont été
effectués dans ces lieux-là. Et, quant au vote itinérant, ça veut dire les
autres lieux de vote, là, autres que les CHSLD puis RPA, qui ne sont dans la
liste du ministère de la Santé, avec le vote à domicile, c'était
13 139 votes.
M.
Ouellette : Ça, c'est les personnes qui ont voté. Les gens qui sont
inscrits sur la liste électorale, est-ce qu'on le sait? Parce que, si le taux
de participation est à 30 %, puis que vous me dites 71 000, c'est
30 % de toutes les listes... de tous les gens inscrits, c'est les gens qui
sont sur la liste électorale... Parce que plus ça va être facile, plus ça va
être sécuritaire, plus on va mettre en place des mesures pour que, les gens,
vous vous rendiez dans ces endroits-là pour les faire voter, qu'ils puissent
avoir accès au vote par correspondance, bien, j'ai l'impression que ça va aller
dans le sens de ce qu'on a voulu, que les gens puissent exercer leur droit de
vote et... Parce que la pire chose qui pourrait nous arriver au mois d'octobre,
là, c'est qu'on ait un taux de votation qui ressemble aux élections scolaires
ou qu'on ait un taux de votation qui ressemble aux élections partielles et que
les gens se disent : Bien, pour toutes sortes de raisons, parce qu'on est
insécures, on ne va pas voter. Et je pense qu'il faut garder ça... il faut
garder ça en mémoire. Puis je pense que c'est une des raisons pourquoi on a ces
discussions-là, pour permettre au plus de gens possible d'exercer leur droit de
vote, peu importe l'issue du vote. Donc, les gens qui sont inscrits sur la
liste électorale touchant ces établissements-là, est-ce que vous auriez, en
quelque part, ces chiffres-là?
M.
Reid (Pierre) : Aujourd'hui, puis je ne
sais pas si on peut les obtenir autrement, mais, si on prend... des gens qui
sont âgés de 70 ans et plus au Québec, c'est plus d'un
1 179 000, mais là...
M.
Ouellette : Les 70 et plus?
M. Reid (Pierre) : 70. Ça veut dire qu'ils sont partout, là, pas seulement dans des centres
d'hébergement, là, oui.
M.
Ouellette : O.K., 1 179 000 personnes de 70 ans et
plus. Bon, vous comprendrez que... Vous m'avez dit que, dans le BVIH, un vote
itinérant, là, il y a 84 000 votes qui ont été enregistrés.
M.
Reid (Pierre) : ...savoir, là, c'est quoi,
le taux de participation, là. Je ne sais pas si on peut l'obtenir, mais on
pourrait vérifier, puis vous donner ça, là. Il faut savoir qu'en 2018 le taux
de participation avait été quand même assez faible, là, de 66 %, là.
• (12 h 40) •
M. Ouellette : Oui, mais vous
comprendrez... vous comprenez mon inquiétude qu'on ait au Québec
1 179 000 personnes de 70 ans et plus... Il y en a
beaucoup qui sont à domicile. Il y a quand même cette insécurité-là. J'avais
retenu de votre intervention aux consultations qu'en partant du moment où...
dans les maisons d'hébergement ou dans des lieux visés par la Loi électorale,
vous saviez combien il y avait de personnes, mais je m'étais... j'avais eu la
réflexion suivante : Pourquoi est-ce qu'on ne s'assurerait pas, dans nos
discussions, que vous les fassiez voter, ces personnes-là, que vous preniez les
mesures pour que, tous ceux qui sont en maison d'hébergement, tous ceux qui
sont dans des maisons qui sont visées par
l'article 301.15, dans les OMH, dans les RPA, etc., on s'assure que ces
personnes-là votent, qu'on prenne les moyens pour que ces personnes-là
votent?
Je comprends qu'on a
regardé, avec l'article 5, puis qu'on va modifier, là, dans la nouvelle
mouture qu'on est en train de regarder, qu'il y aura toujours une possibilité
pour qu'ils puissent voter, mais, comme vous le savez d'avance, puis comme on
va essayer de vous donner cette loi-là pour que vous puissiez... pour que ça
puisse être efficient au mois d'octobre, bien, on pourrait définitivement dire,
bien : Tous ceux qui sont dans les établissements couverts, bien, moi, le
DGEQ, je prends tous les moyens pour que tout ce monde-là vote, que j'aille les
faire voter, qu'ils aillent... qu'ils puissent voter par correspondance, peu
importe la façon, bien, je m'organise pour que ces personnes-là votent. Ils
n'auront pas besoin de se casser la tête, il faut-tu qu'ils soient inscrits, il
ne faut-tu pas qu'ils soient... Ils sont inscrits, bon, mais est-ce que je dois
faire une demande, je ne dois pas faire une demande?
Et là où je veux
aller, c'est que l'État prenne la responsabilité de faire voter ces
personnes-là pour, justement, que notre démocratie puisse être bien servie. On
le sait, combien on en a. On le sait, où est-ce qu'ils sont. Et ce serait
simple de dire : Bien, notre bureau de vote itinérant va aller dans telle
résidence, on sait qu'on a 42 personnes qui sont inscrites sur la liste
électorale, on s'assure que ces 42 là votent, et c'est notre responsabilité à
nous autres, en tant qu'État, de favoriser le vote de ces personnes-là. C'est
pour ça que je vous posais ces questions-là, parce qu'il y a une grosse
différence entre 1 179 000, présentement, puis les 84 000 qui
ont voté dans des bureaux de vote spéciaux. Je veux essayer de réconcilier les
deux pour favoriser le vote du plus de personnes possible de 70 ans et
plus.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
J'aurais le député de Viau, s'il vous plaît.
M. Benjamin :
Merci, M. le Président. Donc, je
vais poursuivre aussi sur les questions de compréhension. Donc, bonjour,
membres de la commission. Donc, je salue le collègue de LaFontaine, Mme la
ministre, tous les membres de la commission.
À l'article 2... Peut-être que la question...
peut-être que je vais peut-être la diriger, si vous permettez, M. le Président,
au directeur général du scrutin... des élections, pardon. À l'article 2 du
présent article qu'on a devant nous, il y a une différence qui est faite entre
domicilier ou héberger, donc «est domicilié» ou «hébergé». Je ne sais pas si
vous pouvez faire... me situer cette nuance.
M. Reid (Pierre) : Bien, c'est parce que, dans les centres hospitaliers, les gens
vont être hébergés de façon temporaire, donc ils ne perdent pas leur domicile
comme tel, le domicile de leur résidence, alors que, dans un CHSLD, bien, en
fait, c'est des gens qui vont être domiciliés parce qu'ils sont là en
permanence. C'est juste là la distinction. Parce que, comme je vous le disais
précédemment, il y a du vote qui a lieu dans des centres hospitaliers où des
gens sont hospitalisés peut-être pour une période... une semaine, deux
semaines, trois semaines, donc, durant la période électorale. Donc, c'est des
gens qui sont plus hébergés, au sens de la loi, que domiciliés.
M. Benjamin : Merci. Donc, ça
voudrait dire que, donc, dans le troisième... Toujours dans l'article 2,
donc, lorsqu'on dit : «Qui fait une demande»... en fait, le dernier
paragraphe, «qui fait une demande de vote à son domicile», donc je dois
comprendre que «domicile» fait référence soit au lieu d'hébergement ou au lieu
de domicile. Est-ce que c'est ce que je dois comprendre?
M. Reid (Pierre) : Bien, «qui fait une demande de vote à son domicile», là on est
dans la catégorie des personnes qui votent à domicile, qui font une demande
pour voter à domicile. Donc, ils ne sont pas en hébergement, là. Ils ne sont
pas dans un centre hospitalier, ils ne sont pas dans un centre d'hébergement.
C'est des gens qui sont à domicile et, en raison de leur condition, demandent à
ce qu'un bureau de vote aille à leur domicile pour les faire voter.
Mme LeBel : ...actuelle de
l'article 2, qu'on va retirer, là, qui serait modifié puis qui
n'existerait plus, les trois paragraphes visent trois catégories différentes,
là, d'électeurs.
M. Benjamin : Merci. Autre question,
donc, toujours, si vous permettez, M. le Président, au Directeur général des
élections. Aux dernières élections québécoises, du Québec, au niveau des RPA,
est-ce que... combien de RPA ont été utilisés comme bureaux de vote? Est-ce que
vous avez une idée?
M. Reid (Pierre) : Bien, regardez, on va chercher l'information puis on pourra
vous la fournir.
M. Benjamin : S'il vous plaît.
Merci.
Le Président (M.
Bachand) : ...
M. Tanguay : Oui, merci. Dans
ce que l'on se propose, donc, de faire, de remplacer 2 à 8 par les
nouveaux 2 à 4, il reste une porte à fermer qui est l'article 8,
l'article 8 actuel : «L'électeur qui est le conjoint ou le parent, au
sens du deuxième alinéa de l'article 204 de la Loi électorale, d'un
électeur ou qui cohabite avec un électeur peut soumettre au nom de ce dernier
toute demande le concernant à une commission de révision spéciale.»
Alors, ce projet de loi là a pour but
exclusivement l'élection de 2022. L'élection de 2022, il y a trois types de
commissions de révision : ordinaire, itinérante et spéciale. Quand on va
lire... Parce que, là, je pourrais dire : Ah! bien, pourquoi ne pas perdre
en chemin ce qui pourrait être une possibilité, pour un conjoint, parent ou
personne qui cohabite, d'aller l'inscrire à l'une des trois commissions de
révision? Mais, quand je vais lire à 204, est-ce que vous allez me dire que ce
pouvoir-là existe déjà avec l'actuel 204, où on dit : «L'électeur qui est
le conjoint ou le parent d'un électeur, ou qui cohabite avec un électeur peut
soumettre au nom de ce dernier toute demande le concernant», donc incluant une
demande de révision à une commission ordinaire, itinérante ou spéciale?
Mme Ouellet (Vicky) : Juste pour
vous expliquer un petit peu le but de 8, c'était toujours dans l'optique d'une
commission de révision spéciale, 223 de la Loi électorale, où on dit que c'est
seul l'électeur qui peut se présenter. Il faut qu'il se présente devant la
commission de révision spéciale pour faire une demande de révision,
d'inscription ou de radiation. Donc, 8, c'était pour écarter l'application de
l'article 223 de la Loi électorale actuelle.
Dans le cadre de ce qui est proposé dans le
projet de loi, c'est que, dans le fond, si on conserve la commission de
révision itinérante, il n'y a pas d'enjeu, là, un parent pourrait venir déposer
la demande qu'une commission de révision itinérante se déplace pour aller faire
inscrire la personne. Donc, cet enjeu-là ne se pose pas dans le cadre d'une
commission de révision itinérante.
M.
Tanguay : Puis très bon point. Donc, dans la loi actuelle,
toute personne qui le demande, soit elle ou, via 204, un conjoint,
parent, pour une commission de révision spéciale, va... itinérante, pardon, va
avoir accès à une commission de révision itinérante. On va se déplacer dans
chacun des cas individuels.
Mme Ouellet (Vicky) : Oui, en fait,
là, il faut faire attention, c'est que c'est : la demande qu'une
commission de révision itinérante se déplace peut être faite par un parent,
mais la commission va aller voir l'électeur lui-même, là.
M. Tanguay : O.K., parfait. Et, dans
tous les cas d'espèce où la demande sera transmise, on va y répondre
favorablement. Systématiquement, on va se rendre chez la personne qui l'aura
requise directement ou indirectement de façon... la commission de révision
itinérante, pour aller l'inscrire. C'est ça?
Mme Ouellet
(Vicky) : Bien, à partir du moment où est-ce qu'on a une demande, il
faut se déplacer, il faut donner le service à l'électeur.
M. Tanguay : Donc, oui.
Mme Ouellet (Vicky) : Oui, c'est ça.
M. Tanguay : Ah! parfait. Merci
beaucoup. Ça règle l'article 8 pour moi, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci, M. le
Président. En fait, toujours à l'article 8, donc, M. le Président, on
parle des conjoints, des parents. Qu'en est-il des personnes qui sont sous
tutelle? Est-ce que quelqu'un qui n'est pas un parent, donc, qui n'est pas un
conjoint mais qui serait... pourrait faire cette demande-là?
Mme Ouellet (Vicky) : Oui, bon, pour
répondre à votre question, dans le fond, c'est que le régime de tutelle... le
tuteur est un représentant légal. Donc, à ce moment-là, c'est comme si la
personne ferait elle-même la demande. Donc, le tuteur exerce les pouvoirs, là,
de la personne qu'il représente à ce moment-là. Ça fait que c'est... On le considère
comme si ça serait l'électeur lui-même qui ferait la demande. Ça fait qu'il
peut faire la demande.
M. Benjamin : Donc, malgré qu'à
l'article 8 on ne parle pas de cette catégorie-là, donc...
Mme Ouellet (Vicky) : Non, bien,
c'est par l'effet de la tutelle en tant que tel, donc, le Code civil, là, c'est
ça.
Mme LeBel : ...lui-même. Donc, dans
la Loi électorale, quand on lit «électeur», on peut lire «électeur ou tuteur».
C'est implicite, compte tenu de la loi sur la tutelle, là.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Chomedey,
avez-vous levé la main? Non, c'est beau. Excusez, parfait, juste pour être sûr.
M. le député de LaFontaine.
• (12 h 50) •
M. Tanguay : Juste être sûr, donc,
de ma compréhension. Donc, l'article 223, vous dites, actuellement,
requiert que ce soit l'électeur lui-même qui en fasse la demande : «Seul
l'électeur concerné peut déposer une demande [...] commission de révision
spéciale.» O.K. Mais, «itinérante», il peut le faire par un tiers. Parfait.
Moi, à ce stade-ci, M. le Président... Donc, moi, je vais laisser d'autres
collègues, là... je serais prêt, donc, à ce qu'on fasse les procédures
nécessaires afin que l'on puisse remplacer, à la fin, là, 2 à 8 de l'actuel
projet de loi par ce qui nous a été distribué, là, 2 à 4, puis que, là, on
continue de travailler à partir de là, là.
Mme LeBel : ...qu'on suspende
pour se mettre d'accord sur la procédure, parce qu'ultimement il faut... Il y a
des retraits, des sous-amendements, des choses comme ça, mais on comprend que
l'objectif est de remplacer le 2 à 8 actuel par le 2 à 4 proposé dans nos
discussions hors micro. Et par la suite il y aura, naturellement, des actions à
faire avec l'article 9, et l'article 10 par la suite. Mais, si vous
permettez, juste pour qu'on prenne...
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 51)
(Reprise à 13 heures)
Le Président (M.
Bachand) : Alors, la commission reprend
ses travaux.
Mais, compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 14 heures. Merci. À tantôt.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
(Reprise à 14 h 05)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Bon
après-midi. La Commission des institutions reprend ses travaux.
Nous poursuivons donc l'étude détaillée du projet
de loi n° 29, la Loi visant à faciliter le déroulement des prochaines
élections générales au Québec.
Lors de la suspension de nos travaux, nous en
étions à l'étude...
La Secrétaire : De l'article 5.
Le
Président (M. Bachand) : ...5. Alors, Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme LeBel : Alors, on aurait
une petite procédure visant à faciliter le déroulement de l'étude de la Loi
visant à faciliter le déroulement, donc... je trouvais ça beau à dire. Donc,
sans blague, on a, après toutes les discussions qu'on a dites... qu'on a faites
hors micro, M. le Président, on s'est entendus aussi, tantôt, avec les
discussions avec le DGE, les différentes questions de mes collègues de
l'opposition, sur le fait que le contenu des amendements, ou de la façon dont
on voulait restructurer, si vous me permettez l'expression, les prochains
articles, était satisfaisant. Naturellement, il y aura quand même des
discussions article par article, ça, c'est normal, mais là on est dans la
procédure, dans la forme plus que dans le fond.
Alors, la première étape, là, serait de
retirer... ce sera mon collègue, mais, si on a le consentement de tout le
monde, de retirer le sous-amendement et l'amendement de l'article 5, qui
ont déjà été adoptés, pour, par la suite, déposer un nouvel amendement à
l'article 5 qui, pour fins d'enregistrement, contiendrait intégralement le
libellé de la copie que je vous ai passée pendant la pause, qui était numérotée
à 4. Donc, ce qui voudrait dire que, plus tard, on n'aura plus besoin de 8.1.
On est... Donc, on se colle beaucoup plus près des documents que je vous ai
passés, mais on est à la même place qu'on était, là.
Donc, on peut commencer par cette procédure-là
pour fermer le 5, qui a déjà été discuté. Par la suite, on devra régler le sort
de 2, de 3, 6 à 8, de 9 et de 10, et on pourra suivre la procédure qui avait
été discutée précédemment, à l'exception de 8.1, qui n'existera plus.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Chomedey, oui.
M. Ouellette : Oui, M. le Président.
Si je me réfère à ce qui normalement devrait être à l'écran, là...
Mme LeBel : Oui, l'amendement de 5,
peut-être.
M. Ouellette : Bien, c'est parce que
c'est écrit «sous-amendement», je ne sais pas si c'est une coquille.
Mme LeBel : Non, non, c'était autre
chose.
Le Président (M.
Bachand) : Mais c'est parce qu'il n'a pas
encore été...
Mme LeBel : Il n'est pas encore
affiché.
M. Ouellette : Ah! c'est une autre
affaire. O.K. Ce n'est pas encore...
Le Président (M.
Bachand) : Avant d'arriver là, on va faire
les différents consentements. Non, non, mais on l'a reçu, on va pouvoir
l'afficher rapidement.
M. Ouellette : O.K. C'est correct.
O.K., c'est beau. Je n'ai pas de trouble.
Le
Président (M. Bachand) :
Donc, nous sommes à l'étude de
l'article 5. Y a-t-il consentement pour reprendre l'étude de
l'amendement et du sous-amendement précédemment adoptés?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Bachand) :
Y a-t-il consentement pour
retirer le sous-amendement du député de LaFontaine?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Y a-t-il consentement pour
retirer l'amendement proposé par la ministre?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, Mme la ministre, avec
votre amendement.
Mme LeBel : Oui. Alors, peut-être
qu'on peut l'afficher. Par contre, juste pour fins d'enregistrement puis pour
mes collègues, il reprend ce que 4... qu'on vous a présenté à 4.
Donc, article 5 : Remplacer
l'article 5 du projet de loi par le suivant :
«5. Un directeur du scrutin, lorsqu'il constate
que l'accès à une installation d'hébergement visée à l'article 180 de la
Loi électorale ou à un lieu visé à l'article 301.15 de cette loi est
restreint en raison du risque de transmission de la COVID-19 afin d'y établir
une commission de révision itinérante ou un bureau de vote, avise le Directeur
général des élections, qui lui, consulte la direction de santé publique
concernée.
«Si la direction de santé publique concernée est
d'avis que cette restriction est justifiée, elle doit s'assurer que
l'établissement d'une commission de révision itinérante ou d'un bureau de vote
est fait de manière à protéger la santé de la population.
Elle rend un avis écrit de cette décision. Cet avis est rendu accessible par le
Directeur général des élections sur son site Internet.
«Le directeur du scrutin prend alors tous les
moyens nécessaires pour informer les candidats et les électeurs concernés.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Est-ce que la ministre
avait, donc, un sous-amendement pour enlever «ou un bureau de vote» ou on le
laisse là, finalement?
Mme LeBel : Non, on le laisse
finalement, vous... Ce qu'on avait discuté, c'est qu'on allait réintroduire la notion
par le 8.1., mais finalement on a refait ça dans le même article, là.
M. Tanguay : Donc, il n'y aura pas
de 8.1 tantôt.
Mme LeBel : Il n'y aura pas de 8.1,
non.
M. Tanguay : O.K., ce qu'on disait
tantôt.
Mme LeBel : Il est... c'est ça, on
est revenus au plus près, mais tout est autoportant, là.
M. Tanguay : O.K., parfait. Quand on
parle des articles 180... Puis, moi, ça me va, je veux dire, c'est
conforme à ce que l'on avait dit. Puis, ce faisant, on corrige l'erreur qu'on
avait commise avec le site Internet du directeur de scrutin qui n'a pas de site
Internet.
Mme LeBel : Ça reprend ce qu'on
avait déjà discuté à 5, là.
M. Tanguay : Mais donc une petite
question de compréhension : 180 de la... donc on parle de quelles
installations ici visées à 180 de la Loi électorale? Puis, en vous posant la
question, je vais aller le chercher.
Mme LeBel : Oui, c'est... j'essaie
de... au bon article ici, là, l'article ici, hein? «L'installation d'hébergement
doit répondre...»
Une voix : ...
Mme
LeBel : Un, deux,
trois : «Une commission de révision itinérante siège dans une installation
d'hébergement maintenue par un établissement
qui y exploite [...] longue durée visé par la Loi sur les services de santé et
[...] services sociaux ou une
résidence privée pour aînés identifiée au registre constitué en vertu de cette
loi.» Donc, il faut se référer à la Loi sur la...
M. Tanguay : C'est le troisième.
Mme LeBel : Oui, exactement.
M. Tanguay : Une commission...
Mme LeBel : CHSLD et RPA.
M. Tanguay : Donc, O.K. Est-ce qu'il
y a d'autre chose que CHSLD et RPA?
Mme LeBel : Non, pas à 180.
M. Tanguay : O.K. 180. La Loi
électorale... lieu visé... et 301.5 de cette loi est restreint... ou à un lieu
visé à l'article 301.5... 301.15, pardon.
• (14 h 10) •
Mme LeBel : Dans une installation,
ce sont... Bon, il y a quatre alinéas, hein, c'est ça?
Une voix : Oui.
Mme LeBel : Donc : «1° dans une
installation maintenue par un établissement qui y exploite un centre
hospitalier ou un centre de réadaptation;
«2° dans une installation maintenue par un
établissement qui y exploite un centre d'hébergement et de soins de longue
durée dans lequel un bureau de vote n'a pas été établi;
«3° dans une résidence privée pour aînés dans
laquelle un bureau de vote n'a pas été établi; ou
«4° dans une maison de soins palliatifs.»
Une
voix : ...
Mme LeBel :
Une autre, je m'excuse, il y a, sur la page suivante : «Dans une ressource
en dépendance».
M. Tanguay : En
dépendance. O.K. Là où... Mais la distinction... là où n'avait pas été
établi... là où un bureau de vote n'avait pas été établi. À partir de quel
moment les bureaux de vote sont établis?
Une voix :
...
M. Tanguay :
Au DGEQ.
Le
Président (M. Bachand) : M. Reid.
M.
Reid (Pierre) : Bien, il va être établi à partir des journées
qui auront été déterminées, là. Si je prends, à 180, donc, CHSLD puis RPA de
plus de 50, bien, ce sera à compter du huitième ou du septième jour, donc, du
vote par anticipation qu'ils sont établis. C'est la loi qui le fixe, là, déjà.
M. Tanguay : Mais
comment la loi fixe? C'est à quel article que la loi fixe? Vous parlez de plus
de 50 unités. C'est à quel article que la loi le fixe?
M.
Reid (Pierre) : En fait, c'est des
critères qui ont été établis, c'est toujours à l'article 180, puis on
dit : «L'installation d'hébergement doit répondre aux critères établis par
le DGE...» Donc, c'est là, dans des critères établis, qu'on a déterminé que
c'étaient les endroits de 50 et plus.
M. Tanguay : O.K.
Donc, 180, une commission de révision... au bureau principal du directeur... À
quel alinéa qu'on peut voir ça, à 180?
M.
Reid (Pierre) : 180, c'est le un, le deux,
le... quatrième alinéa.
M. Tanguay : «L'installation
d'hébergement doit répondre aux critères établis par le Directeur général des
élections et l'établissement...» O.K. Puis... O.K. Et ces critères-là, c'est
par directive que le DGEQ émet, c'est ça?
M.
Reid (Pierre) : Oui.
M. Tanguay :
Et à quel endroit pourrions-nous les trouver? J'imagine qu'ils sont sur le site
ou... Quels sont ces critères?
Des voix :
...
M.
Reid (Pierre) : C'est des critères qui
sont acheminés à l'ensemble des partis politiques autorisés.
M. Tanguay : Puis
c'est les partis politiques qui déterminent ces critères-là?
M.
Reid (Pierre) : Non, c'est... on les
informe, là.
M. Tanguay : O.K.,
donc c'est vous, le Directeur général des élections, qui les fixez. Et quels
sont ces critères?
Des voix :
...
Mme Ouellet
(Vicky) : Oui, donc, les critères sont établis... Dans le fond, c'est
plus de 50 électeurs. Il faut que la RPA ou le CHSLD ait une aire commune
pour que les gens puissent se déplacer pour aller voter ou se faire réviser.
Puis également il faut, naturellement, que ce soit sur le registre, là, qui est
visé à 180, qu'on a lu, là, le registre de la loi sur la santé et services
sociaux.
M. Tanguay : O.K.
Donc, automatiquement, dès qu'il y a plus de 50 électeurs, dès qu'il y a
une aire commune suffisante pour l'accueillir et que ce soit un centre visé,
automatiquement, c'est... Et là on parle de l'établissement d'une commission de
révision itinérante, ou on parle du vote ici, ou ça sera la même chose?
Mme Ouellet
(Vicky) : C'est la même chose.
M. Tanguay : C'est
la même chose, c'est les mêmes critères.
Mme Ouellet
(Vicky) : Oui, c'est les mêmes critères.
M. Tanguay :
O.K. Ça, ces critères-là, on les a... c'étaient les mêmes critères à la
dernière élection de 2018, et ça va demeurer les mêmes critères pour 2022. Vous
n'avez pas l'intention de changer ça, là, autrement dit.
M. Reid (Pierre) : Ça fait longtemps qu'ils sont là, ces critères-là.
M. Tanguay : O.K. Donc, c'est-à-dire
que moi, dans mon comté, de façon bien tangible, là, si j'avais l'habitude
d'avoir, à telle RPA ou à tel CHSLD, un bureau de vote ou une commission
itinérante, je vais l'avoir encore en 2022, là. Il n'y aura pas de
modification.
M. Reid (Pierre) : Il n'y a pas de changement.
M. Tanguay : Non?
M. Reid (Pierre) : Non, non.
M. Tanguay : O.K. Parfait. Parfait.
Et, les critères, vous avez dit que ce sont les seuls critères. O.K.
M. Reid (Pierre) : M. le Président, la seule exception, si, entre-temps, une
résidence pour personnes âgées qui répond aux critères aurait perdu sa
certification de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux, ce
serait là où ça pourrait changer.
M. Tanguay : Oui, c'est ça, mais en
vertu de la LSSSS.
M. Reid (Pierre) : Mais normalement il n'y a pas de changement, là.
M. Tanguay : O.K.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Ça touche autant le
public que le privé?
Une voix : Oui.
M. Ouellette : O.K. Donc, s'il y a
des gens qui nous écoutent aujourd'hui puis qui sont dans cette catégorie-là
mais que, pour toutes sortes de raisons, ils n'ont pas de bureau de vote chez
eux, ils appellent chez vous puis ils disent : On veut avoir un bureau de
vote. Et il n'y a pas de raison pourquoi il n'y aurait pas de bureau de vote
ou... je veux dire, dans leur établissement, à partir du moment où ils rencontrent
les critères.
Une voix : ...
M. Ouellette : C'est ça. O.K. Donc,
votre réponse, c'est oui. Ça fait que, donc, avis aux intéressés, parce qu'on a
aussi... on en a eu par le passé, là, des gens qui... Puis c'est toute une
question... puis je le mentionnais antérieurement, c'est toute une question de
prévisibilité, autant pour les électeurs que pour le Directeur général des
élections, que les gens sachent d'avance. Et là, si je comprends bien, on ne
sait pas où on sera rendu au mois de septembre. Si jamais, pour une raison ou
une autre, une septième vague arrivait, là, ça sera les dispositions de
l'article 5, qui va faire que vous, comme Directeur général des élections,
vous allez prendre les mesures pour les faire voter en fonction de l'avis de la
Santé publique, etc., là, selon ce qui vous... selon ce qui vous sera dicté par
le directeur régional de la santé publique à qui vous aurez demandé l'avis.
Une voix : Oui.
M. Ouellette : Bon. O.K.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Oui, je veux juste être
sûr de bien comprendre. Là, l'article 4, bon, réfère aux articles 180
de la Loi électorale et 301.15 de cette même loi là. Et l'article 4 vise
deux choses : commission de révision itinérante et bureau de vote. Un peu
plus tôt, j'avais posé la question : Est-ce à dire que... bon, est-ce à
dire que, toute personne qui lève la main, qui dit : Moi, je voudrais
m'inscrire puis j'aurais besoin d'une commission de révision itinérante, on va
lui envoyer une commission de révision itinérante?
Une voix : ...
Le
Président (M. Bachand) : Peut-être juste
vous identifier...
M.
Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : O.K. Bonjour. Jean-Thomas Bilodeau-Fortin,
conseiller stratégique au DGE.
Il y a deux types d'établissements qu'il faut
avoir en tête : les BVIH, qu'on appelle, c'est les 50 et plus, ceux qu'on
parlait, 50 et plus sur le registre, avec une aire commune. Ces endroits-là, on
se rend automatiquement. Puis, la plupart de ces endroits-là, on a déjà fait
des contacts avec les administrations de ces places-là, on va y être, et on
n'attend pas une demande, ils vont tous avoir la visite d'une équipe de vote et
de révision.
Il y a les
autres établissements, les plus petits établissements, ceux qui ne sont pas au
registre ou les autres qui étaient mentionnés, comme les ressources en
dépendance, les centres de réadaptation, etc. Ces centres-là, on va se rendre
dès qu'on a un électeur qui nous appelle et qui nous dit : Je veux me
faire réviser ou je veux voter, et là on va s'y rendre.
M. Tanguay : O.K. Donc, les
établissements de 180 et 301.15 qui ont 50 et plus électeurs, aire commune, de
facto, automatiquement, ils ont une commission de révision itinérante et un
bureau de vote.
M.
Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : 180, automatiquement, bureau de vote, commission
de révision; 301.15, suite à une demande.
M. Tanguay : O.K.Et 301...
Est-ce que c'est ça qu'on appelle BVIE? Ça, BVIE, c'est autre chose?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : BVI,
c'est 301.15. BVIH, c'est 180.
M. Tanguay : O.K. 315 pour BVI...
pardon, 301.15. O.K. Et, même s'il ne se qualifie pas, donc il n'est pas un
BVIH, une personne qui demeure dans une résidence ou un établissement visé,
puis ils sont juste 20 électeurs, il ne se qualifie pas, il lève la main,
puis vous allez envoyer un BVI, à ce moment-là, qui va être... Et qui va
couvrir les deux? Il va pouvoir avoir une révision et une votation, à ce
moment-là? Ou là on va parler d'un vote au domicile de l'électeur, là? Juste
démêler les concepts.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) :
Bien, dans le cas de ce projet de loi là, on ferait la révision et le vote en
même temps.
M. Tanguay : O.K. À la personne...
301.15, qui réside à 301.15, c'est ça?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Et
toute autre personne qui lèverait la main puis qui dirait : J'ai besoin de
voter ou de me faire réviser en même temps.
M. Tanguay : O.K. Parce que, là, on
traite, évidemment, de l'ancien 5 et l'ancien 9, là, on vide toutes
les questions. O.K. Quand on parle... O.K. Et ça, ce qui est intéressant, ce
qui est important, c'est les... O.K. Les jours, on va le voir peut-être dans un
article ultérieur, là...
Une voix : ...
M. Tanguay : Oui, on verra
les jours par rapport à ça. Donc, il y aura révision itinérante et bureau de
vote. Pour une personne qui est dans un BVI, vous allez ouvrir un bureau de
vote sur place ou vous allez vous déplacer à une journée donnée, dans le fond,
pour recueillir le vote, c'est ça?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : On
se déplace à une journée donnée, exactement.
M. Tanguay : O.K. Est-ce que le
nombre de jours est toujours le même? Est-ce que c'est une seule journée ou ça
peut être deux? Comment ça fonctionne?
• (14 h 20) •
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Je
vais vous donner un exemple. Quelqu'un appelle, on se rend au jour moins six,
on fait voter la personne. Le lendemain, quelqu'un rappelle encore, on peut y
retourner au jour moins quatre. On ne lui dira pas : On est déjà allé,
trop tard. On va s'y rendre si on a encore le temps.
M. Tanguay : O.K. Et le temps
va demeurer le même, soit du 10e jour, 10, neuf, six, cinq, quatre,
14 heures.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Exact.
M. Tanguay : O.K. O.K. Ça, on ne le
changera pas plus tard dans l'article, on ne changera pas ces jours-là,
n'est-ce pas?
Une voix : ...
M. Tanguay : Pas dans... Dans
le projet de loi n° 29, on ne change pas ces...
Des voix : ...
M. Tanguay : Pardon?
M. Reid (Pierre) : Parce que, là, vous parlez, 301.15, le vote itinérant?
M. Tanguay : Oui.
M. Reid (Pierre) : Mais, quand on parle des CHSLD et des RPA avec plus de 50,
on y va une fois, là, c'est les jours huit et sept.
M.
Tanguay : Oui, c'est ça, puis vous y allez une fois. O.K.,
c'est bon. Bonne précision. Puis ça, c'est de facto, vous y allez une
fois, puis c'est annoncé, puis tout ça, puis les gens le savent. O.K. O.K.
301.19 puis 301.21, le vote au domicile de
l'électeur. Ça, c'est un domicile qui n'est pas par ailleurs un établissement,
là, BVI puis BVIH, c'est ça? C'est juste ça la...
M. Reid (Pierre) : C'est le domicile, oui.
M. Tanguay : Et ça, ça ne sera pas
affecté par le projet de loi n° 29, le vote à domicile de l'électeur, ce
sera toujours 10, neuf, six, cinq, quatrième jour?
Une voix : Pour la tenue du...
M. Tanguay : Pour le vote au
domicile de l'électeur, ça ne change pas.
M. Reid (Pierre) : C'est la même... c'est les mêmes conditions, les mêmes
jours puis les mêmes...
M. Tanguay : On ne l'affecte pas
avec le projet de loi n° 29.
M. Reid (Pierre) :
Non.
M. Tanguay : Et ça, moi,
j'avais pris note que c'était en vertu de 301.21, 10e, neuvième, sixième,
cinquième, quatrième jour pour la possibilité d'avoir un vote au domicile de
l'électeur. Et ça, l'électeur lève la main, et tout ça.
M. Reid (Pierre) :
Oui.
M. Tanguay : Évidemment, vote
au domicile de l'électeur, il n'y aura pas question du mécanisme que l'on
étudie là avec le nouvel article, là, qui est le nouvel article 5, hein,
c'est ça? Il n'y a pas lieu, parce que c'est une résidence privée... privée,
là, je veux dire, c'est un domicile, alors il n'y aura pas lieu de santé
publique puis de demander des conseils pour y aller.
M. Reid (Pierre) : Non. Sauf que, si la personne, elle a la... est immunosupprimée
ou bien qu'elle a la COVID, là, à ce moment-là, elle rencontrerait... si
l'article est maintenu, à l'article 10, donc elle pourrait... elle serait
admissible au vote par correspondance.
M.
Tanguay : Elle pourrait le demander. Sinon, si elle vous
appelle puis elle dit... Si elle vous appelle... Il y en a qui pourraient peut-être dire : Bien, moi, je
ne sortirais pas de mon domicile, mais je serais prêt à accueillir deux
personnes qui viendraient me faire voter. Ça, allez-vous demander une opinion
de la Santé publique ou...
M. Reid (Pierre) : Non. Non, bien, je pense que c'est la personne elle-même
qui devrait nous informer si effectivement... Parce que, là, il y a du
personnel qui se déplace, là, il y a une question de sécurité pour le
personnel. Je pense que, quand les gens feront une demande de vote à domicile,
il faudrait peut-être s'assurer qu'il n'y a pas de conditions qui pourraient
porter atteinte, là, à la santé des travailleurs, du personnel électoral. Mais
il n'est pas question de faire une demande... Parce que c'est très... c'est des
gens qui sont en résidence privée, et on se déplace.
M. Tanguay : Oui. Mais c'est
important, la discussion qu'on a, comment vous allez, donc, vous gouverner si
la personne... Allez-vous... Si la personne, là, elle dit : Bon,
j'aimerais ça voter à domicile, ah! bon, bien, vous jasez un peu avec elle.
Puis, si ce n'est pas trop clair si elle a la COVID ou pas, comment vous allez
vous gouverner à ce moment-là? Allez-vous
avoir des lignes communes et des directives égales dans les
125 circonscriptions, à ce moment-là? Allez-vous demander un test
spécial? Je ne sais pas, là, on jase.
M. Reid (Pierre) : Je pense, ce sera... Bien, une fois que le projet de loi...
Tu sais, effectivement, dans ces conditions-là, et aussi compte tenu de la
situation qu'on ne connaît pas à ce moment-là... évidemment, s'il y a un risque
quelconque, puis c'est pour ça qu'on va être en lien direct avec nos directeurs
de scrutin, qui connaissent bien l'état de situation dans
leurs circonscriptions, mais également avec la Santé publique, et si jamais il
y avait des choses, c'est sûr que, pour le vote à domicile, je peux penser qu'à
un moment donné nos gens vont... pourraient se présenter avec masque et autre
protection, mais également, pour la personne qui va nous recevoir, de peut-être
également qu'elle soit tenue de porter un masque si on a accès à son domicile.
M. Tanguay : Oui. Ce bout-là est
quand même important, là, comment on va se gouverner, parce qu'on ne veut pas
que personne n'attrape la COVID, puis on veut quand même que... Parce que là,
si on se dit... La nouvelle philosophie qu'on introduit ensemble au projet de
loi, qui est de dire : Bien, on ne va pas annuler la commission de
révision itinérante puis on ne va pas annuler le fait d'aller tenir le vote sur
les lieux qui sont prévus, il ne faudrait pas aussi, par rapport au vote à
domicile de l'électeur... Vous savez, dans le temps, là, quand on était au
«peak», là, on rentrait chez une entreprise,
là, on remplissait un formulaire : Avez-vous eu des symptômes? Avez-vous
ci? Avez-vous fait ça? On répondait honnêtement. Allez-vous... Je
voudrais savoir, vous, ça va être quoi, votre gabarit d'intervention. Parce que, là aussi, il y aurait peut-être lieu,
puis je ne le vois pas prévu dans la loi, je sais que vous n'êtes pas interdit
d'avoir... prendre le téléphone puis parler à la Santé publique, mais j'imagine
que le DGEQ va dire aux 125 DS : Bien, pour le vote à domicile, posez
telle, telle, telle question. Puis, à un moment donné, c'est triste à dire,
puis c'est là où j'aimerais ça qu'on ait le débat, à un moment donné, vous
allez dire : Bien là, c'est la ligne, si la personne a eu des symptômes
forts mais qu'elle n'a pas été dépistée, bien, on n'y va pas. Tu sais, à un
moment donné, il va falloir que vous tiriez la ligne, puis c'est là où je ne
voudrais pas que ce soit dans le non-dit de ce qu'on fait là, là.
M. Reid (Pierre) : Et c'est là que ça va être important pour nous d'échanger
et de voir avec la Santé publique régionale aussi. La situation peut être
particulière dans une circonscription, dans une région, et ça va être en
fonction, là, de l'évolution de la
situation. Mais c'est sûr que... la personne, si, effectivement, on peut
évaluer qu'elle peut présenter un risque pour notre personnel, bien,
c'est sûr qu'elle aura toujours l'option de pouvoir voter par correspondance...
Une voix : À son choix.
M. Reid (Pierre) :
...à son choix. Parce qu'elle-même pourrait nous dire : Je ne veux pas
vous voir chez moi, mais je veux voter.
M. Tanguay : Oui. Non, c'est sûr. Ça
nous arrive souvent...
Une voix : ...
M. Tanguay : Non, quand on va
reprendre le bâton du pèlerin puis qu'on va faire le porte-à-porte, des fois ce
n'est pas toutes des bonnes portes. Ça dépend où puis ça dépend qui.
Mme LeBel : C'est au choix de celui
qui l'ouvre.
M. Tanguay : Non, c'est ça, c'est
sûr. Ça fait que c'est sûr que, là, le plan B, à ce moment-là, c'est le...
Mais, quand même, mon point, c'est... Nécessairement, M. Reid, vous allez
être... vous allez demander un gabarit d'intervention pour une personne qui
pourrait dire : Bien, moi, je ne veux pas me déplacer pour voter, puis,
savez-vous quoi, ça ne me tente pas de voter par correspondance, je trouve ça
trop compliqué, peu importe. Puis là il dit... O.K. Là, elle va se qualifier, vous allez faire le vote au domicile de
l'électeur, vous allez vous déplacer. Là, à un moment donné, vous
allez... pour protéger vos employés, vous allez poser des questions.
Alors, à un moment donné, je veux juste savoir
quand, comment, et, le cas échéant, est-ce qu'on pourrait rendre public l'avis
qui dirait : Bien, c'est correct, dans ce cas-là, monsieur est seul, ne
veut pas se déplacer pour voter, il ne veut pas voter par correspondance, pour
x raisons, bonnes ou pas bonnes, c'est son choix, on n'a pas à juger, mais
il veut vote à domicile de l'électeur, parfait, il se qualifie en vertu de
301.19, 301.21, il est dans les délais, mais là on commence à lui poser des
questions puis... Tu sais, à un moment donné, ça va prendre un avis clair.
M. Reid (Pierre) : ...je pense que... Écoutez, là, on réfléchit peut-être
ensemble, mais ce sera de prévoir, dans des situations... Puis, c'est ça, moi,
je m'étais noté... La Santé publique, écoutez, depuis deux ans et demi, ils en
ont eu, des scénarios, puis, je pense, c'est à partir de là... Par exemple, de
se présenter chez quelqu'un pour un vote à domicile, puis nous, on sait l'âge
de la personne, puis peut-être aussi que, si elle vote à domicile, c'est parce
que ses conditions personnelles ne lui permettent pas de se déplacer, donc,
dans ces cas-là, bien, je pense qu'on va se faire conseiller par la Santé
publique, les questions qu'on devrait poser.
Parce que j'ai quand même une obligation à
l'égard du personnel électoral, là, je suis quand même... Donc, c'est pour ça
que ça va être bien important que les gens qui se déplaceraient, bien, le
fassent dans un milieu qui ne portera pas atteinte à leur santé. Mais c'est sûr
que... sans demander un avis, je pense qu'on va, comment je pourrais dire,
peut-être avoir un protocole d'intervention, élaboré avec la Santé publique,
pour dire : Écoutez, pour le vote à domicile, voici, dans telle situation,
ce qu'on va demander ou ce qu'on va faire.
M. Tanguay : Est-ce que ce serait
possible, au même titre que ce qu'on voit là, dans l'article 5 qu'on
travaille, là, «le directeur de scrutin prend alors tous les moyens nécessaires
pour informer les candidats et les électeurs», ou peut-être
les partis politiques... On pourrait-tu avoir un mécanisme ou... Peut-être vous
allez dire : Non, bien, ça, on le fait déjà à la veille de chaque élection
générale, où le comité ou les partis politiques vont être avisés de comment
vous comptez vous gouverner dans ces cas-là. Je ne sais pas s'il y a déjà...
Mme LeBel : ...le protocole en
général...
M. Tanguay : Le protocole en...
Mme LeBel : ...d'un domicile
particulier, là, parce que...
M.
Tanguay : Bien, le protocole sur le vote à domicile, quand
les gens... Vous dites : Bien, dans ce cas-là, la dame, elle a des symptômes, puis, dans ce cas-là, on n'y
va pas, même... ou vous dites : On y va, mais on va être masqués, et ci,
et ça.
M.
Reid (Pierre) : C'est là que la Santé publique, sans que ce soient
des avis particularisés pour chaque domicile ou chaque résidence privée,
pourrait arriver : Écoutez, vous pouvez demander à la personne chez qui
vous allez vous déplacer... surtout s'il y a un risque potentiel à ce
moment-là, bien, écoutez, posez-lui telle question, puis, si elle répond oui, oui, oui, bien, la Santé publique va
peut-être dire : Moi, je ne vous recommanderais pas de vous déplacer. À
moins qu'ils disent : Oui, mais à condition que vos gens soient, je
ne sais pas... les gants, le masque, et tout. Ça, ça pourrait être... En fait,
on essaierait de... bien, «on essaierait»... on respecterait les conditions que
la Santé publique nous recommande, et ça, autant pour protéger la personne que
de protéger notre personnel électoral.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
• (14 h 30) •
Mme LeBel : Bien, moi, j'allais
dire : Ça va ressembler un peu à l'exemple que vous avez donné, qu'on a vu
beaucoup dans les entreprises ou dans les endroits qu'on visitait pendant la
COVID, c'est-à-dire : ce n'est pas un avis de la Santé publique à chaque
fois, est-ce que vous devriez y aller ou pas, mais c'est plutôt une façon de se
présenter sur des lieux en protégeant le maximum de... les intervenants, là.
M. Tanguay : ...cette politique
d'intervention générale d'application, mille fois, deux mille fois, trois mille
fois, mais...
Mme LeBel : O.K., je comprends.
M. Tanguay : ...quand,
comment va-t-elle être rendue publique?
Mme LeBel : O.K.
M. Reid (Pierre) : Tout ce que... En fait, ce qu'on vient de dire puis tout ce
qui peut être rattaché au vote à domicile ou à d'autres endroits, ça, c'est...
ça va faire l'objet d'information qu'on va transmettre à l'ensemble des partis
politiques. Et, vers la mi-août, je rencontre en présentiel l'ensemble des
représentants de tous les partis politiques, et c'est toute cette
information-là qui va leur être donnée pour qu'ils... en toute transparence,
pour qu'ils sachent comment nous allons appliquer les diverses modalités, par
exemple, pour du vote à domicile, si on est dans une situation où la personne a
des symptômes ou a la COVID.
M. Tanguay : O.K. Et ce sera
communiqué, donc, aux... Et ça fera... ça découlera d'un avis qui sera demandé
à la Santé publique, j'imagine?
M. Reid (Pierre) : Bien, en fait, ça va être un avis où on va leur demander,
par exemple... vote à domicile, par exemple, les conditions pour effectuer une
visite à cet endroit en toute sécurité alors qu'il y a peut-être des raisons de
croire que la personne, en tout cas, a des symptômes, et tout, quelles
conditions... dans quelles conditions devons-nous le présenter.
Le
Président (M. Bachand) :
M. le député de LaFontaine. Après
ça, j'aurais le député de Chomedey, s'il vous plaît.
M. Tanguay : Oui. Moi, ce que
je recommanderais, c'est que l'on mette aussi un article concernant le cadre
d'intervention pour le vote à domicile : un avis est demandé par le Directeur
général des élections, un avis écrit qui est publié sur son site Internet.
M. Reid (Pierre) : Je ne demanderai pas un... Oui, mais, en fait, ce que vous
voulez dire, c'est que, dans le fond, un avis qui est... au regard de la
situation de vote à domicile...
M. Tanguay : Le protocole.
M. Reid (Pierre) : ...quelles seraient les conditions pour pouvoir se
présenter à un domicile, de façon générale.
M. Tanguay :
Oui, c'est ça.
Mme LeBel : ...c'est plus un
protocole...
M. Tanguay : Un protocole.
Mme LeBel : Oui. Mais là on jase,
là, mais ça serait... je ne suis pas sûre que c'est dans le cadre de l'article
qu'on est en train d'étudier.
M. Tanguay : ...
Mme LeBel : O.K., parfait.
Bien...
M. Tanguay : Ce serait tout
simple, là. Relativement au vote à domicile qui est prévu aux
articles 301.19... qui est prévu à l'article 301.19, le Directeur
général des élections demande à la Santé publique un protocole d'intervention,
le rend public sur le site, tu sais?
Mme LeBel : O.K. Bien, on va
regarder. Mais on ne le fera pas dans celui-là.
M. Tanguay : Non, non, c'est
ça.
Mme LeBel : Parfait.
M. Tanguay : Mais, tout
simplement, si vous pouvez nous revenir là-dessus...
Mme LeBel : C'est noté.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Je pense qu'effectivement,
M. le Président, ça nous aide d'avoir ce genre de discussion là, parce que,
pour le vote à domicile, présentement, le protocole, c'est que, si tu es
positif, tu as un confinement obligatoire de cinq jours. Ça fait qu'il faut
que, dans la période électorale... après ta période de confinement de cinq
jours, bien, tu pourras, avec des directives bien précises... tu pourrais avoir
un vote à domicile qui pourrait être différent d'un par rapport à l'autre. Mais
ça, c'est des choses que la Santé publique va prévoir.
Pas j'avais un peu de regret, mais je pensais,
tantôt, quand j'ai fait un appel à tous pour les 50 électeurs et plus dans
des résidences, qu'il était pour y avoir un bureau de vote, j'ai souvenir de
certains endroits de 50 et plus qui n'ont pas eu de bureau de vote. Puis je pense
qu'on a eu cette discussion-là, puis c'est pour ça que je l'amène de façon à ce
que vous puissiez publiquement le mentionner, il y a des endroits où les
propriétaires ou les administrateurs ne veulent pas avoir de bureau de vote,
même s'il y a 50 et plus. Est-ce que ça va être encore la même chose cette
année ou, automatiquement, quand on va avoir voté cette loi-là, 50 et plus,
c'est vous autres qui allez installer un bureau de vote là, puis il n'y aura
pas de «je n'en veux pas»? Comment ça va...
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Ce n'est pas un choix qu'on offre aux
administrateurs de ces centres-là. On va être présents.
M. Ouellette : O.K.
Mme LeBel : ...juste préciser,
ce n'est pas par rapport à la loi qu'on vote présentement, c'est par rapport à
la Loi électorale actuelle. S'ils rencontrent les trois critères, c'est-à-dire
la certification, le 50 et plus et l'aire commune suffisante, c'est
automatique. Donc, potentiellement, les endroits auxquels vous pensez, il y a
un des critères qu'ils ne rencontrent pas, peut-être, là.
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Exact. Souvent, c'est le critère du registre qui
fait défaut. L'établissement a l'aire commune, a le nombre de résidents
mais n'est pas sur le registre.
M. Ouellette : O.K. O.K. Mais
c'est...
Mme LeBel : C'est en vertu de
la Loi électorale...
M. Ouellette : O.K. Mais ça
faisait... C'est important de le mentionner, là, justement. Oui?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Même
s'ils ne répondent pas aux trois critères, ils peuvent quand même être inclus
au BVI, à l'autre type de vote, et, là aussi, on va forcer, on va y aller s'il
y a un électeur qui est là. Ce n'est pas un administrateur qui va nous
empêcher.
M. Ouellette :
Mais je suis content, là, on a ces informations avant le mois d'août. Et
vous penserez inviter des indépendants, pas
juste les partis autorisés, là, pour votre rencontre du mois d'août, pour avoir
ces informations-là.
M. Reid (Pierre) : Les indépendants, il faut que je les connaisse.
M. Ouellette : Ah! bien, vous
allez avoir amplement le temps de les connaître d'ici à ce temps-là.
Ça répond effectivement à mes questions, M. le
Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. D'autres interventions?
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Sur l'article 5 qu'on a devant nous, je ne sais pas si cette
question a été posée, mais, en tout cas, pas en ma présence, quand on parle de
tous les moyens, «prendre tous les moyens nécessaires», est-ce qu'on peut avoir
quelques exemples de moyens que...
M. Reid (Pierre) : En fait, c'est... «tous les moyens nécessaires», c'est que
ça ne nous restreint pas seulement, par exemple, à l'envoi de... à une
publication dans un journal ou bien... En fait, c'est de prendre tous les
moyens pour les informer, donc les... Comment je pourrais dire? On pourrait
même, à l'égard des candidats... peut-être que ce sera un appel en direct, là,
un appel qui sera logé directement auprès des candidats. Et les directeurs
concernés, bien, bien sûr, ils vont être circonscrits. Là encore, ce sera une
information qui pourrait être transmise à des personnes, par exemple, du lieu
où il y a une restriction, là, puis des affiches, l'affichage aussi dans ces
lieux-là.
M.
Benjamin : Et je sais que, d'habitude, en fait, le directeur
du scrutin est en communication avec le représentant officiel du
candidat. C'est ça? Est-ce que c'est encore le mécanisme que vous privilégiez
dans ce contexte-là?
M. Reid (Pierre) : Ça pourrait, avec le RO, là.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
le RO et le candidat, dans ce contexte-là. Les deux.
M. Benjamin : Les deux. O.K.
Parfait.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Nous sommes maintenant
à l'article 5 tel qu'amendé. Interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 5, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme LeBel : Alors, je vais demander
qu'on puisse revenir à l'article 2, s'il vous plaît. Alors, je pense que
je n'avais jamais fait la lecture. Alors, je vais faire la lecture et j'aurai
un amendement qui demande le retrait. J'annonce mes couleurs, là, mais je vais
quand même faire la lecture.
Donc, article 2 : «Le présent chapitre
s'applique à un électeur :
«1° qui est domicilié ou hébergé dans une
installation d'hébergement maintenue par un établissement qui y exploite un
centre d'hébergement et de soins de longue durée visé par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux ou une résidence privée pour aînés
identifiée au registre constitué en vertu de cette loi qui répondent aux
critères établis par le Directeur général des élections conformément au
quatrième alinéa de l'article 180 de la Loi électorale;
«2° qui est domicilié ou hébergé dans un lieu
visé à l'article 301.15 de la Loi électorale et qui a fait une demande de
révision de la liste électorale;
«3° qui a fait une demande de vote à son
domicile et pour qui une révision de la liste électorale est requise.»
Donc, ça
prévoyait plusieurs modalités, mais dont on n'aura plus besoin. J'aurai donc un
amendement à proposer.
Article 2, amendement : Retirer
l'article 2 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Donc, l'article 2
est retiré. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
LeBel : Oui, alors, j'aimerais qu'on passe à
l'article 3, c'est la logique, donc article 3. Il y aura un
amendement également à l'article 3.
Donc, article 3 tel que présenté dans le
projet de loi :
«Une commission de révision itinérante siège aux
mêmes jours et aux mêmes heures que ceux déterminés par le directeur du scrutin
pour :
«1° le vote
dans une installation d'hébergement visée au paragraphe 1° de l'article 2,
les huitième et septième jours qui précèdent celui du scrutin;
«2° le vote itinérant dans un lieu visé au
paragraphe 2° de l'article 2 ainsi que pour le vote au domicile de
l'électeur visé au paragraphe 3° de cet article, les dixième, neuvième,
sixième, cinquième et quatrième jours qui précèdent celui du scrutin.»
Commentaire. Cet article prévoit qu'une
commission de révision itinérante siège au même moment que se tient le vote
dans une installation d'hébergement, le vote itinérant et le vote au domicile
de l'électeur, selon le cas, afin de limiter le nombre de déplacements dans les
lieux où doit se tenir la révision et le vote.
Et j'aurai un amendement à proposer, qui est
déjà, d'ailleurs, affiché à l'écran, merci beaucoup.
Amendement : À l'article 3 du projet
de loi :
1° remplacer, dans le paragraphe 1°, «au paragraphe
1° de l'article 2» par «à l'article 180 de la Loi électorale»;
2° remplacer, par le paragraphe 2°, «au
paragraphe 2° de l'article 2 ainsi que pour le vote au domicile de
l'électeur visé au paragraphe 3° de cet article» par «à l'article 301.15
de la Loi électorale ainsi que pour le vote au domicile de l'électeur visé à
l'article 301.19 de cette loi».
Donc, il n'y a pas de commentaire. Ça va bien.
C'est parfait.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Donc,
interventions sur l'amendement? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Pouvez-vous nous
expliquer qu'est-ce qu'on fait là, au-delà de la concordance, là, avec ce qu'on
vient de faire, j'imagine, à l'article 5?
Mme LeBel : Je vous dirais que c'est
de la concordance parce qu'on a retiré l'article 2, ce qui découle du
retrait de l'article 2, je vais le dire comme ça.
• (14 h 40) •
M. Tanguay : Alors, ça, c'est...
Alors, une commission... Alors, l'article tel qu'amendé, il se lirait comme
suit... L'article tel qu'amendé, dans le fond, ce serait l'article que vous
nous avez donné, là, sur l'ancien document...
Mme LeBel : Exactement.
M. Tanguay : «...itinérante
siège aux mêmes jours et aux mêmes heures que ceux déterminés par le directeur du scrutin...» O.K. Alors, une commission de
révision itinérante, quand on dit : «siège aux mêmes jours et aux mêmes
heures que ceux déterminés par le directeur de scrutin», dans la loi actuelle,
c'est les jours 21 à 12, c'est ça? Oui? Il faudrait...
Mme Ouellet (Vicky) : C'est
194, qui réfère à 193 de la loi actuelle.
M. Tanguay : Donc, c'est 21 à
12. C'est ça?
Mme Ouellet (Vicky) : C'est ça.
M. Tanguay : O.K. Quand on
dit : «Une commission de révision itinérante siège aux mêmes jours et aux
mêmes heures que ceux déterminés par le directeur du scrutin», comme l'a
mentionné le DGEQ un peu plus tôt, pour ce qui est... donc, il s'agit d'une
fenêtre d'opportunité, 21 à 12. Pour ce qui est des BVIH, vous allez y aller
dans cette fenêtre-là une seule fois? Est-ce que c'est ça?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Exact.
M. Tanguay : Oui? Parfait. Il
faut juste répondre, parce qu'on n'a pas le...
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
c'est ça.
M. Tanguay : Oui,
parfait, merci. Et ça va être une seule journée puis ça va être d'office, c'est
ça, dans les BVIH?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Une ou deux. Dans certains gros centres, on y va
pour les deux journées.
M. Tanguay : Puis ça va être
d'office? Vous allez y aller de facto, là?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Exact.
M. Tanguay : Parfait. Et, pour
ce qui est des autres établissements, donc 301.15, les BVI, ce sera sur
demande. Puis vous pourrez y aller... Vous
pourriez même être appelés à y aller le lendemain, si quelqu'un vous a appelés
aujourd'hui, puis vous y allez. Puis elle vous rappelle... une autre vous
appelle demain, puis vous allez y aller. C'est bien ça?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Exact.
M. Tanguay :
O.K. Et ça, ça se fait toujours
dans... Et ça, par contre... Ça, c'est commission de révision itinérante. O.K.
Et la révision, le bureau de... le BVIH, est-ce que je dois comprendre que la
révision se fait en même temps que le vote?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : C'est
ça, oui.
M. Tanguay :
O.K., O.K., d'où... On s'écarte
de ce qu'on disait un peu plus tôt, quand on disait : On ne peut pas
envoyer dans chaque pôle de vote par anticipation une liste des électeurs à
jour. Là, dans le fond, elle est évolutive en temps réel sur le lieu même,
alors il n'y a pas d'enjeu.
Et, dans le BVI, est-ce que les deux opérations
se font aussi en même temps?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
oui.
M. Tanguay : O.K.
10e, neuvième, sixième, cinquième, quatrième jour, huitième... O.K. Donc, ça me
semble... ça me semble... O.K.
Pourquoi était-il donc utile... Parce que, là,
on n'ajoute pas puis on ne réduit pas, pourquoi l'article 2 était-il
nécessaire versus ce qui était déjà prévu dans la loi?
Une voix : ...
M. Tanguay : Excusez-moi,
l'article 3.
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme Blais Delagrave
(Annie) : O.K. Oui. Excusez-moi. En fait,
c'est qu'actuellement c'est le... la révision et le vote ne se tiennent pas en
même temps. Nous, ce qu'on fait... en vertu de la Loi électorale, actuellement.
Nous, ce qu'on fait pour limiter les déplacements, on tient la révision et le
vote le même jour. Ça, c'est en vertu de l'article 3 qui est dans le
projet de loi.
M. Tanguay : Puis ce n'était
pas le cas à l'heure actuelle?
Une voix : Non.
M. Reid (Pierre) : On y va deux fois.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
c'est ça.
Mme Blais Delagrave
(Annie) : C'est ça.
M. Tanguay : Dans les deux cas,
BVIH et BVIE, vous pouviez y aller deux fois ou vous y alliez deux fois?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui.
Mme LeBel : Dans le fond,
c'était la fusion en une seule qui était nécessaire dans l'article.
M. Tanguay : Des deux étapes,
inscription et votation.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
c'est ça.
M. Tanguay :
O.K. Merci. Ça me va, M. le
Président.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Oui?
Le Président (M.
Bachand) : Oui, allez-y, M. le député.
M. Ouellette :
Merci, M. le Président. Effectivement, pour le deuxième paragraphe, quand
on parle du bureau de vote itinérant, puis particulièrement pour le vote à
domicile d'électeur, on devra tenir compte, dans la discussion qu'on a eue au
préalable, des conditions mises par la Santé publique. Et ça veut dire que ça
ne sera pas un carcan, là, le 10e, neuvième, sixième, cinquième et quatrième
jour. Je reprends toujours la personne qui est covidienne, qui a la COVID,
c'est cinq jours de confinement. Si, en fonction des conditions de la Santé
publique, ça nous amène en dehors de ces cinq jours-là, est-ce qu'il passe son
tour ou est-ce que vous allez vous adapter?
M. Reid
(Pierre) : Bien, nous adapter... C'est
que, là, on a prévu les journées, donc jusqu'au quatrième jour, donc, qui se
trouve à être le jeudi qui précède le vote, la journée du scrutin. En dehors...
Si la personne, par exemple, elle attrape la COVID le troisième jour avant le
BVO, bien là il y a l'opportunité qu'elle vote par correspondance. Parce que,
là, c'est toute l'idée : Est-ce qu'on fait du vote à domicile jusqu'à la
veille du jour du scrutin?
M. Ouellette :
Non, mais c'était pour ça que
j'amenais ce point-là. Parce que, tantôt, on a mentionné les consignes
de la Santé publique. Puis là les consignes qu'on a présentement, c'est que, si
tu es positif à la COVID, tu es confiné cinq jours. Bon.
Dans le paragraphe...
dans le deuxième paragraphe, on dit que le vote à domicile de l'électeur, là,
c'est le 10e, neuvième, sixième, cinquième
et quatrième jour. Ça fait qu'il faudra que... Ma question était... C'est qu'en
fonction des consignes de la Santé publique allez-vous vous ajuster
ou... en fonction des consignes, là, je ne vous dis pas que vous allez être
obligés de vous ajuster, mais allez-vous vous ajuster en fonction des consignes
ou si le vote à domicile va toujours rester le 10e, neuvième, sixième,
cinquième et quatrième jour, puis, si la personne qui a la COVID est en dehors
de ça, elle ne votera pas?
C'est juste ça, là.
Je veux juste m'assurer que toutes les possibilités ou toutes les... qu'on va
avoir tout prévu pour permettre à la personne qui, par hasard, mettons, le
11e jour avant l'élection, aurait pogné la COVID puis elle a ses cinq
jours de confinement, on suit les règles de la Santé publique et... que le
bureau de vote au domicile de l'électeur va
lui être aussi permis, là. C'est juste ça que je veux m'assurer, pour ne pas
qu'il y ait... qu'on tombe assis entre deux chaises parce qu'on est en
dehors du 10e, neuvième, sixième, cinquième et quatrième jour.
C'est toujours des
cas hypothétiques. On n'est pas en septième vague. On travaille sur des choses,
mais c'est des choses qu'à un moment donné il faut regarder pour aller en
fonction de notre article 1, permettre à tout le monde de pouvoir voter.
M.
Reid (Pierre) : Bien là, vous arrivez à
une situation que, par exemple, la personne fait sa demande, disons, pour le
quatrième jour, mais en même temps elle a la COVID. Donc, c'est sûr que, là, la
possibilité... là encore, je reviens à l'article 10, que la personne vote
par correspondance, mais il y a toujours la possibilité... là encore, ça
revient un peu, est-ce qu'on peut considérer comme une circonstance
exceptionnelle que... dans le fond, qu'on puisse permettre à une personne de
voter en présentielle à son domicile à un jour, je vous dirais même, qui
pourrait quasiment aller jusqu'au dimanche, là? Mais là, parce qu'on considérerait
qu'il y a une situation où la personne voulait bien voter, mais il y a une situation, dans le fond, que,
pour... elle n'avait pas prévu que... Mais, si elle a la COVID
depuis une semaine, là, puis elle
attend le dernier jour, là, puis, dans le fond, qu'il n'y a pas de condition...
il n'y a pas de raison pour laquelle elle va nous dire : Moi, je
suis... je suis confinée puis je n'ai pas fait de demande, bien là, à un moment
donné, il faudra...
M.
Ouellette : Je comprends les explications, M. le Président, de
M. Reid, mais j'ai eu ma réponse : vous allez prendre toutes les
mesures pour que cette personne-là puisse exercer son droit de vote. Vous avez
ces pouvoirs exceptionnels là. On en parle justement parce que c'est des cas...
aujourd'hui, ils sont hypothétiques, mais il y en aura peut-être. Et vous
jugerez au mérite, en fonction de cette personne-là, mais ça ne sera pas... on
ne sera pas enfermé dans le carcan de 2°, qui nous dit qu'il faut que ça soit
10, neuf, six, cinq et quatre. Ça, c'est la règle, mais, M. le Président, le Directeur
général des élections pourra, pour des circonstances exceptionnelles, permettre
une autre journée ou une autre occasion où
la personne pourra exercer son droit de vote en fonction de l'examen des
circonstances exceptionnelles puis des consignes qui seront données par la
Santé publique.
M. Reid (Pierre) : Oui, et que je serai en mesure de démontrer la circonstance
exceptionnelle et, à ce moment-là, d'autoriser la personne à voter à une
autre journée que celle prévue dans la loi pour le vote à domicile.
M.
Ouellette : Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
Une voix :
...
M.
Reid (Pierre) : C'est que les gens votent.
Ça, là-dessus, c'est notre première règle.
• (14 h 50) •
M.
Ouellette : Mais c'est l'endroit pour en parler. On a vécu... On ne
pensait jamais qu'on en parlerait encore deux ans après, là. Puis on ne sait
pas où on va être cet automne par rapport à ça. Mais effectivement il faut tout
prévoir. Puis, il ne faut pas s'encarcaner parce que, là, on amende un article
puis qu'on se dit : Il y a juste ces journées-là. Vous me rassurez en me
disant qu'en fonction des consignes de la Santé publique puis des pouvoirs qui
vous sont octroyés vous allez tout faire pour que cette personne-là puisse
exercer son droit de vote.
Le Président (M. Bachand) : Merci.
M. le député de Viau, s'il vous plaît.
M. Benjamin :
Merci. Merci, M. le Président. J'ai quand même fait quelques élections,
donc, et j'ai eu à transiger avec des directeurs de scrutin, donc, les uns plus
rigides que d'autres. Est-ce que je comprends, dans la foulée de la question que vient de poser le collègue de
Chomedey... est-ce que ces circonstances exceptionnelles qu'il évoquait,
qui pourraient arriver feront l'objet d'une directive? Est-ce qu'il y aura une
directive du Directeur général des élections qui irait vers l'ensemble des directeurs de
scrutin, donc, pour pouvoir analyser les circonstances exceptionnelles,
éventuellement?
M.
Reid (Pierre) : Ce ne sera pas une directive, ça va être une
décision particulière dans... chaque cas devra être évalué, et la décision
appartient au DGE. Donc, en vertu de 490, chaque cas sera... Il n'y aura pas
une directive pour dire : Bien, écoutez, peu importe s'il y en a qui font
une demande le jour trois, vous pourrez aller à domicile. Il faudra que chaque
situation... Ce ne sera pas la décision du directeur de scrutin, c'est une
demande qui nous sera adressée, peut-être par l'électeur ou via le directeur ou
la directrice de scrutin, et là ce sera évalué en fonction de
l'article 490 de la Loi électorale, si effectivement on adapte la Loi
électorale. Je ne légifère pas, là. Ce n'est pas une nouvelle disposition.
C'est d'adapter une disposition de la loi en vertu d'une circonstance
exceptionnelle pour permettre à une personne de voter à une journée qui n'est
pas prévue dans la loi, à son domicile.
M. Benjamin :
Et, au premier paragraphe de l'article 3, «ceux déterminés», en fait,
à la fin du premier paragraphe, «ceux déterminés par le directeur du scrutin»,
est-ce que les heures... est-ce que ce sont les mêmes heures partout au Québec?
Ce sont les mêmes heures partout?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : On parle des établissements d'hébergement ici? Des
installations d'hébergement? Non, ce n'est pas les mêmes heures partout au
Québec. Ça, c'est établi en collaboration avec le directeur du scrutin et l'administration du centre d'hébergement. Et le
nombre d'heures est basé sur le nombre d'électeurs dans l'établissement.
M. Benjamin :
O.K. Donc, est-ce que c'est ce qui explique que c'est au... directeur du
scrutin qui le détermine, et non pas le Directeur général des élections?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Exact, parce que c'est le directeur de scrutin qui est
au courant de la situation dans le centre et de combien de temps ça lui prend,
normalement, pour faire voter les gens.
M. Benjamin :
Parfait. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Donc, on
revient à l'article 3 tel qu'amendé. Interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce qu'article 3, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci.
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme LeBel : Oui.
L'article 4. Donc : «Une commission de révision itinérante est
composée de trois réviseurs, dont un président nommé conformément à
l'article 185 de la Loi électorale, ainsi que du scrutateur et du
secrétaire du bureau de vote, nommés conformément à l'article 310 de cette
loi, qui agissent à titre de réviseurs. Le scrutateur agit à titre de
vice-président de la commission.»
Cet article prévoit
donc la composition de chaque commission de révision itinérante.
Il n'y a pas
d'amendement en vue non plus.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le
député de LaFontaine.
M. Tanguay : Je
veux juste voir qu'est-ce que l'on change ici par rapport à la loi actuelle.
Mme LeBel : C'est
un cumul de fonctions.
M. Tanguay : Autrement
dit, la commission... Dans la loi actuelle, la composition de la commission de
révision itinérante, c'est l'article 182. Le président est nommé... le
président de la commission de révision itinérante est nommé conformément à
l'article 185.
Mme LeBel : Peut-être juste revenir
un petit peu en arrière. Compte tenu que, dans les articles précédents qu'on
vient de faire, on a fusionné deux actions en une même journée, on cumule les
deux fonctions en une personne.
M. Tanguay : La
révision et le vote.
Mme LeBel : Et voilà. Parce que,
comme on ne fera pas deux étapes... on prend deux étapes en une seule, bien, on
prend deux personnes en une seule. Je vais le dire comme ça, là.
M. Tanguay : O.K. Donc, la
composition demeure de trois. La présidence est nommée par le DGEQ en vertu de
185, le scrutateur et le secrétaire, en vertu... donc, le scrutateur, 310...
qui agissent à titre de réviseurs.
Mme LeBel : C'est ça. Lui agirait à
titre de vice-président de la commission.
M. Tanguay : Il a les deux chapeaux,
dans le fond.
Mme LeBel : C'est ça. Exactement. On
met sur une tête deux chapeaux, compte tenu qu'on fait deux actions dans un
même geste, là
M. Tanguay : O.K. Et celles et ceux
qui nommaient tantôt le vice-président, c'est le parti qui a fini premier, puis
qui nommait le scrutateur, c'est le parti qui a fini premier, puis le
secrétaire, c'est le parti qui a fini deuxième.
Mme LeBel : C'est la même chose.
M. Tanguay : C'est les mêmes
personnes qui nomment, là.
Mme LeBel : Oui.
M. Tanguay : O.K. C'est bon. Ça me
va.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions sur
l'article 4? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme LeBel : Oui. Alors,
l'article 5 a été fait. Donc, l'article...
Des voix : ...
Mme LeBel : Juste pour fin de
compréhension, compte tenu que, là, on est rendu dans le processus de retirer 6
à 8, est-ce qu'on... comment on doit le faire? On peut peut-être prendre une
petite pause.
M. Tanguay : Juste avant ça,
j'aurais un amendement à 5.1, à moins que vous travailliez là-dessus?
Mme
LeBel : Bien, peut-être qu'on peut prendre une suspension
puis voir ensemble pour la suite des événements. Est-ce que ça vous va?
M. Tanguay : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Ça va?
Alors, on va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 56)
(Reprise à 15 h 07)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme LeBel : Alors, peut-être, M. le
Président, juste annoncer un peu l'objectif, puis ensuite on pourra suivre avec
vous l'ordre des consentements nécessaires pour ce faire, si mes collègues y
agréent. Donc, on pourrait traiter en bloc 6, 7, 8. Et, compte tenu que j'ai
déjà annoncé mon intention de les retirer, j'aimerais bien qu'on consente à ce
que je n'aie pas à les lire. Donc, on pourrait consentir à les étudier en bloc,
consentir à ce que je ne fasse pas la lecture, bien que je sais que ça vous
enchante chaque fois que je vous le fais, et retirer les articles 6, 7, 8
par le même... si ça convient à tout le monde, on pourra faire les
consentements nécessaires.
Le Président (M. Bachand) : Merci.
Alors, y a-t-il consentement pour étudier simultanément les articles 6 à
8?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Y a-t-il consentement pour permettre
à la ministre de proposer... de ne pas lire les articles 6 à 8?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Y a-t-il consentement pour
permettre à la ministre de proposer un amendement visant à modifier plusieurs
articles à la fois?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, est-ce que l'amendement
est adopté? Adopté. Alors, les articles 6 à 8 sont retirés. Merci. Mme la
ministre.
Mme LeBel : C'est presque trop
simple.
Alors, article 9 : «Un directeur du
scrutin, lorsqu'il constate que l'accès à un lieu visé à l'un des
paragraphes 1° à 3° du deuxième alinéa
est restreint en raison du risque de transmission de la COVID-19 ou qu'il n'est
pas opportun, pour ce même motif, d'y établir un bureau de vote, peut
être autorisé par le Directeur général des élections à ne pas y établir un tel
bureau. À cette fin, le Directeur général des élections consulte la direction
de santé publique concernée.
«Lorsqu'un bureau de vote n'est pas établi, est
alors admissible au vote par correspondance prévu au présent chapitre un
électeur :
«1° qui est domicilié ou hébergé dans une
installation d'hébergement maintenue par un établissement qui y exploite un
centre d'hébergement et de soins de longue durée visé par la Loi sur les
services de santé et [...] sociaux ou une résidence privée pour aînés
identifiée au registre constitué en vertu de cette loi qui répondent aux
critères établis par le Directeur général des élections conformément au quatrième
alinéa de l'article 180 de la Loi électorale;
«2° qui est domicilié ou hébergé dans un lieu
visé à l'article 301.15 de la Loi électorale;
«3° qui a fait une demande de vote à son
domicile;
«4° qui agit comme proche aidant d'un électeur
visé au paragraphe 3° et qui a fait une demande de vote au domicile de cet
électeur; et donc
«Le directeur
du scrutin prend alors tous les moyens nécessaires pour informer les candidats
des électeurs concernés.»
Compte tenu que nous avons discuté de cette
notion-là, donc, du contenu de l'article 9 dans le cadre de
l'article 5 qui a été adopté, je vais proposer l'amendement suivant :
Retirer l'article 9 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Pouvez-vous nous le faire
parvenir?
Mme LeBel : Ah! excusez-moi, j'étais
convaincue... oui, absolument.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, on va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 09)
(Reprise à 15 h 13)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend
ses travaux. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui.Alors,
maintenant, l'amendement à l'article 1 est maintenant disponible sur Greffier,
donc, et on l'a à l'écran. Je vais le lire.
Donc, il se lit comme suit : Retirer
l'article 9 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, l'article 9 est
retiré. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme LeBel : Oui,
article 10 : «Est également admissible au vote par correspondance un
électeur :
«1° qui est plus à risque de développer des
complications en cas de contamination à la COVID-19 en raison de son état de
santé, selon les autorités de santé publique;
«2° qui est
en isolement ordonné ou recommandé par les autorités de santé publique en
raison de la COVID-19.»
Donc, ça prévoit la
possibilité de voter par correspondance à deux autres catégories d'électeurs,
mais, compte tenu de ce qu'on vient de faire dans les articles précédents,
j'aurais un amendement également à proposer. Je ne sais pas s'il est déjà
disponible.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, il est sur Greffier. On va
le publiciser.
Mme LeBel : Il n'y a pas de
problème.
Donc, l'amendement se lirait comme suit :
Supprimer, dans l'article 10 du projet de loi, «également».
C'est une modification de concordance, comme je
viens de le mentionner, par rapport à ce qu'on vient de faire précédemment.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions?
M. Tanguay : On pourrait évacuer cet
amendement-là puis aller sur le 10 tel qu'amendé, si vous voulez. Bien, moi, je
suis prêt à voter sur ça.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 10 est adopté? Adopté. Donc, on revient à
l'article 10 tel qu'amendé. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Donc, sur le fond des
choses, les questions que j'avais, c'étaient des questions d'ordre de
protection de la vie privée. Le DGEQ, les directeurs de scrutin et celles et
ceux qui vont travailler au nom du directeur de scrutin auront des obligations
de vérification minimales, mais je veux juste m'assurer, dans la discussion
qu'on va avoir, qu'on va respecter la vie privée des gens puis jusqu'à quand on
va arrêter de poser des questions, et ainsi de suite, comment ça va fonctionner
dans le pratico-pratique.
Donc : «Est admissible au vote par
correspondance un électeur», puis on va voir à 11 comment on fait la demande. À
11, on va dire, c'est important de l'avoir en tête tout de suite : «Un
électeur admissible au vote par correspondance doit faire une demande au directeur
de scrutin [...] afin de s'en prévaloir.»
Alors, moi, j'appelle et je dois démontrer que
je me qualifie en vertu de 10. Alors, je suis à risque de développer des
complications. Moi, je prends le téléphone, je suis dans LaFontaine, je suis un
électeur de LaFontaine, je prends le téléphone, j'appelle le directeur de
scrutin : Bonjour, voici mon nom, j'aimerais ça voter par correspondance.
Ah! pourquoi, monsieur? Bien, je suis à risque de développer des complications.
Est-ce que là va s'arrêter les questions ou vous allez faire de plus amples
vérifications? Est-ce que vous allez vous fier sur la personne qui va
dire : Je suis à risque de développer des complications?
M. Reid (Pierre) : C'est un peu la même chose que la personne qui nous fait un
appel pour aller voter à domicile, elle nous dit : Je suis incapable de me
déplacer, on ne fait pas d'enquête, là, bien que c'est arrivé que... Je pense
qu'on s'était déjà présentés à un endroit, mais la dame était partie chez le
coiffeur. Mais, au-delà de ça, je pense qu'il faut laisser le bénéfice du
doute, et je pense que, si les gens l'exercent, c'est... Puis d'ailleurs ils
vont faire une... Dans leur déclaration pour le vote par correspondance, ils
vont déclarer qu'ils sont admissibles et ils vont signer. Donc, dans ce cas-là,
moi... On ne poussera pas... À partir du moment où les gens nous déclarent
qu'il y a un risque pour eux de développer des complications, je veux dire, on
va l'accepter, là.
M. Tanguay : O.K. Donc, il n'y aura
pas de question.
M. Reid (Pierre) : Il n'y aura pas d'enquête.
M.
Tanguay : Bien, sans dire une enquête, parce que... de zéro
puis 100 kilomètres-heure... Sans dire qu'il y a une enquête, il n'y aura pas de vérification :
Ah! oui, en vertu de quelle réalité de votre vie... Tu sais, on ne posera pas
cette question-là, là. Je ne veux pas que la personne soit obligée de
dire : Bien oui, je suis diabète type 2, puis ci, puis ça, là.
M.
Reid (Pierre) : En fait, c'est un renseignement médical, là. Nous,
on nous dit... La personne fait une déclaration comme quoi elle peut
développer des... commencer à lui demander pourquoi, qu'est-ce que vous avez,
non.
M. Tanguay : Non, c'est ça, c'est
ça. Et ça, comment s'assure-t-on... Oui, elle va recevoir... mais comment
s'assure-t-on que ce sera appliqué de cette façon-là partout au Québec de façon
uniforme pour celles et ceux qui recevront les demandes?
M. Reid (Pierre) : Ça va être au moyen de directives ou d'information auprès
de nos directeurs de scrutin, pour qu'on ait tous la même... qu'ils aient tous
la même information dans les 125 circonscriptions.
M. Tanguay : C'est ça, parce qu'on
va voir plus tard que la personne pourra le faire par téléphone.
M. Reid (Pierre) :
Aussi.
M. Tanguay : Donc,
il y a des directives qui vont dire : Lorsque vous recevez un téléphone,
vous êtes au DS... Vous recevez un téléphone, puis la personne dit :
J'aimerais ça voter par correspondance, la seule question que vous posez :
Cadrez-vous dans l'une des deux catégories là? Si la réponse est oui, parfait,
on vous envoie... fin de la discussion là-dessus, on vous envoie une trousse,
c'est ça, puis il y a des directives claires là-dessus, là.
M. Reid (Pierre) : Oui, qui vont être claires pour que ça soit le même
traitement partout.
M.
Tanguay : ...qui est en isolement, ordonner, recommander...
O.K., moi, ça me va, M. le Président, je n'ai pas de...
Le Président (M.
Bachand) : ...de Chomedey.
M.
Ouellette : Bon, pour le vote par correspondance, là, si je me
fie à l'article 10, si on adopte l'article 10 ainsi amendé, il
y aura ces deux catégories-là.
M. Reid (Pierre) : Qui seront uniquement... en fait, qui vont être admissibles
au vote par correspondance, oui, et ça peut être des personnes qui sont dans un
BVIH, qui sont dans une résidence pour personnes âgées, qui... Et, je vous
dirais même, si, sur recommandation de la Santé publique ou l'avis de la Santé
publique, il est recommandé d'isoler les gens qui sont dans une RPA ou dans un
CHSLD, bien, ça sera le moyen pour ces résidents-là de voter par correspondance
s'il n'y a vraiment pas moyen d'entrer, là.
• (15 h 20) •
M. Ouellette : Ça sera la
possibilité pour ces gens-là de voter par correspondance, parce qu'avant les
explications du Directeur général des élections je me posais la question,
depuis deux ans et demi, là, depuis le début de la pandémie, dans combien de
cas est-ce qu'on avait recommandé un isolement spécifique d'un individu. Là, je
pense qu'on va... avec les explications qu'on vient d'entendre, bien, c'est
beaucoup plus un cas d'éclosion dans un milieu de vie où est ce que la Santé
publique a recommandé... Donc, si c'est ça, il va y avoir un avis écrit qu'on
va avoir pu consulter sur le site du Directeur général des élections. Et, avec
l'autre amendement qu'on va voir tantôt, qui va nous préciser les modalités
d'intervention pour s'assurer que les gens puissent voter, là, je pense qu'on
couvre pas mal toutes les... On a la ceinture puis les bretelles, là. Il nous
manquait bretelles. C'est les bretelles, l'article 10, si j'ai bien
compris. Ça fait que ça me va, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Viau,
s'il vous plaît.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. En fait, je voulais savoir... En fait, quand on dit : «En
raison de son état de santé, selon les autorités de santé publique», est-ce que
ça veut dire que... Est-ce qu'il y a déjà une liste préétablie par les
autorités de la Santé publique à cet effet ou, du moins, si c'est au cas par
cas?
M. Reid (Pierre) : Bien, je pense, entre autres, aux gens qui sont
autosupprimés...
M. Benjamin : Immunosupprimés.
M. Reid (Pierre) : ...immunosupprimés, donc, les gens qui soit ont des
traitements de... puis les dialysés aussi, donc, de chimio, de radiothérapie,
qui ont subi une opération ou bien dont le système immunitaire... les gens
prennent de la médication ou dont le système immunitaire est affecté.
Mme LeBel : ...mon collègue, il
y a une liste, déjà, qui est établie par la Santé publique, ce sont des
maladies comme les maladies chroniques suivantes : le trouble du coeur,
des poumons, le diabète, le trouble du foie ou des reins. Donc, il y a une...
Je ne les nommerai pas toutes, là, mais il y a déjà une liste qui est établie...
M. Benjamin : Oui, oui. Ah! il y a déjà
une liste.
Mme LeBel : ...par la Santé
publique, de gens qui se catégorisent comme étant à risque de développer des complications en cas de contamination. Elle
existe, là, je pourrais la nommer au complet, là, mais il y a une dizaine de
cas, là.
M. Benjamin : Oui, excellent.
Donc...
M. Reid (Pierre) : Ça va être important de communiquer à la personne les
raisons, les motifs qui la rendent admissible, mais je n'irai pas lui
demander : Laquelle vous avez, là,
comme... Vous comprenez?
Est-ce que... Dans le fond, la personne dit : Bien, moi, je risque de
développer des complications. Bien, normalement, l'information devait
être : Bien, voici quels sont les... parce qu'on relie tout ça aux autorités
de la Santé publique. Donc, l'information, ce sera : Bien, voici la liste.
Bon, si la personne se qualifie, on ne va pas plus loin, là. Ça, c'est la
personne qui va dire : Oui, je suis une personne qui est visée, mais sans
trop savoir la raison pour laquelle... pas savoir s'il est en chimiothérapie ou
dialysé.
Mme LeBel : Ça va être sur
simple déclaration de la personne.
M. Reid
(Pierre) : C'est ça.
Mme LeBel : Elle devra déclarer
qu'elle est... qu'elle a une maladie prévue sur la liste, qui la met à risque,
mais elle n'aura pas à préciser laquelle des maladies, mais il faut qu'elle
soit dans les 10... Bien là, j'en nomme 10, il faudrait que je compte, là, mais
il y en a une dizaine. Naturellement, si... je ne sais pas, moi, si la maladie
que j'ai n'est pas là-dedans, je ne suis pas dans l'article 10, mais elle
n'aura pas à dire : Bien, moi, c'est parce que j'ai un trouble du foie ou
du poumon. Elle va juste dire : Je suis à risque de développer des
complications de la COVID parce que j'ai une des maladies qui est, par la Santé
publique, déclarée comme étant une maladie à risque, «that's it». C'est tout, «that's it,
that's all». C'est tout.
M. Benjamin : J'aime beaucoup...
J'aime beaucoup la précision qu'apporte la ministre. Ça va dans le sens de la question que mon collègue le député de
LaFontaine a posée tantôt. Donc, il ne serait pas fait obligation à la personne
de spécifier ou de préciser quelle maladie, mais cependant je conçois aussi...
Donc, je comprends qu'il y a un minimum...
Mme LeBel : ...se qualifier, et
donc de déclarer, à tout le moins, qu'on fait partie de la catégorie générale,
mais on n'ira pas chercher... Ça va être sur simple déclaration de l'électeur,
là.
M. Benjamin : Merci pour la
précision. Quand on parle ici d'isolement ordonné par ou recommandé...
Mme LeBel : Bien, la Santé
publique, pour une raison quelconque, décide qu'une catégorie de personnes doit
rester cinq jours à la maison, ou j'ai eu la
COVID, mais je dois faire 10 jours au lieu de cinq jours, mais... tu sais,
donc... mais il faut... La personne va
dire : Bien, moi, la Santé publique me demande d'être en confinement. Ça
va être tout ce qu'elle aura à dire, là.
M. Benjamin : Et un isolement
ordonné ou recommandé... Un isolement ordonné, qu'est-ce que c'est par opposition
à un isolement recommandé?
Mme LeBel : Bien, c'est
mandatoire. Recommandé, c'est au choix de la personne, mais, même s'il est
recommandé, on va lui donner l'occasion de voter par correspondance, on ne
dirait pas : C'est juste recommandé de t'isoler, ça fait que viens voter
au bureau, là, donc. Parce que la Santé publique, tout au long de la pandémie,
a fait les deux types de décisions. Il y a des fois que c'était obligatoire
puis des fois que c'était recommandé. Je vais penser au télétravail, à titre
d'exemple, il y a des fois où le télétravail est devenu obligatoire puis il y a
d'autres fois où il était fortement recommandé ou recommandé. Mais, même dans la
catégorie «recommandé», où on pourrait prétendre : C'est juste recommandé,
bien, déplacez-vous puis venez voter, ce qu'on va dire, c'est : Non, à
partir du moment où c'est ordonné ou
recommandé, la personne est éligible au vote par correspondance. Maintenant, si
c'est recommandé, puis elle décide,
elle, de se déplacer, ce sera son choix, mais elle aura l'occasion de se
prévaloir, sur simple déclaration, de dire : La Santé publique m'ordonne ou me recommande...
Elle aura le pouvoir de se... le privilège de se prévaloir de
l'article 10.
M. Benjamin : Alors donc, vous
me confirmez, Mme la ministre, que c'est sur simple déclaration, donc.
Mme LeBel : Oui, comme ça se
fait déjà pour la capacité de se déplacer.
M. Benjamin : O.K., merci.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Et puis c'est bon,
ce qu'on fait là. On a une discussion qui prélude des discussions qu'on va
avoir quand on va aller aux articles 11 à 26, sur les gabarits, là,
qu'est-ce qui va être dans les enveloppes, puis tout ça. Là, j'entends que vous
avez déjà commencé, M. le DGEQ, à travailler sur des gabarits simplifiés, puis
peut-être... Nos travaux vont terminer, je pense, à 16 h 30. Si
d'aventure on ne se rendait pas là, je ne sais pas s'ils sont suffisamment
terminés pour que vous puissiez nous les soumettre... qu'ils ne seront pas
déposés. Je ne les rendrais pas publics, mais que ça soit un peu des documents
de travail pour qu'on puisse déjà, en amont, nous, se faire une tête sur...
mais merci beaucoup pour nous les communiquer. Donc, c'est une chose.
Deuxième des choses, pourquoi je dis ça, vous
savez, notre travail, c'est de s'assurer que les personnes sont... ont toute
l'information puis sont conscientes de ci, de ça. Je lance ça dans l'univers,
c'est une réflexion. Je suis pas mal sûr que ma réflexion est terminée, mais,
dans ce qu'on va envoyer, là, vote par correspondance, il va y avoir une
enveloppe, il va y avoir des documents. Ils devront signer une déclaration à
l'effet qu'ils se qualifient en vertu de 10, soit en vertu de 10.1° ou 10.2°.
J'exprime à chaud le souhait que l'on n'ajoute pas à ça deux feuilles ou des
documents qui, par ailleurs, listeraient les 10 maladies.
Autrement dit, on veut simplifier, je n'en
rajouterais pas trop, parce que, s'ils rouvrent l'enveloppe puis que les
feuilles tombent toutes à terre, tout ça, puis c'est compliqué... Moi, je
dirais juste, si c'est une simple déclaration : Vous ne pouvez pas vous
déplacer au domicile de l'électeur, vous êtes à risque, ou vous êtes
recommandé, ou en isolement, oui, non, signez, je n'essaierais pas de les
instruire, par ailleurs, sur le mandat qui est déjà donné à la Santé publique,
pas dans l'enveloppe, puis je n'en rajouterais pas. Puis, même dans le
formulaire, là, je ne mettrais pas que «vous vous
qualifiez notamment en vertu de». Je dirais : Vous, on prend pour acquis
que vous connaissez les règles, un paragraphe. À la limite, je reprendrais,
genre, 10 tel quel : Vous qualifiez-vous en vertu de a, b, oui? Signez. Je
ne sais pas si c'est ça, votre intention.
M.
Reid (Pierre) : ...parce que j'en ai discuté avant le début de la
rencontre, c'est d'avoir seulement une feuille...
M. Tanguay : Simple.
M. Reid (Pierre) : ...simple, mais, en même temps, si on peut l'illustrer
par... à l'aide de notre graphiste pour que ça soit visuel, que les gens,
au-delà des mots, puissent voir, là, comment le... quel est, je dirais, le
processus pour faire... effectuer le vote par correspondance, vraiment, là, que
la personne, en regardant ça, puisse se dire : O.K., je suis les étapes,
c'est illustré. Donc, c'est sur ça qu'on travaille pour... Parce qu'il faut se
placer qu'il y a des gens dont la... je dirais, ça peut être difficile pour eux
même de lire des instructions.
M. Tanguay : C'est sûr.
M.
Reid (Pierre) : Et donc c'est ça qu'on veut vraiment, là... qu'on
fait dans toutes nos... dans toutes les informations qu'on transmet.
C'est l'objectif aussi.
M. Tanguay : Non, non, puis c'est
une réalité de la vie, là, 48 % de nos électeurs sont analphabètes
fonctionnels. On va se le dire, c'est un tabou dans la société québécoise, mais
ce n'est pas pour rien que c'est important puis
que l'on a mis dans la loi, ce qui était une bonne pratique, de mettre les
photos des candidats. C'est pour ça que, déjà, vous me voyez venir, j'aimerais ça qu'on regarde la possibilité de,
peut-être, selon les délais, les ci, les ça... On sait que la coupure,
c'est le 16e jour, pour un parti politique, de déclarer ses candidats. À
partir de là, on peut avoir les photos.
Moi, j'aimerais ça, puis on va en reparler, on
n'est pas rendus là, que, dans l'enveloppe de vote par correspondance, on ait
le bulletin avec le nom déjà inscrit, le parti politique puis la photo pour que
la personne puisse voter, parce qu'à l'heure actuelle c'est le bulletin de vote
qui est prévu à l'annexe pour le vote à l'étranger, où, là... dans le temps,
l'étranger, c'est cinq jours, la lettre, à se rendre, cinq jours, la lettre, on
comprenait, c'était «write-in», c'était : Mets le nom puis le parti. Puis
c'est là qu'il y avait des causes de rejet. Alors, je ne sais pas si vous vous
enlignez là-dessus, mais on pourra en reparler rendus là, là.
M. Reid (Pierre) : Bien, je peux vous dire en quelques mots... dans la
trousse, ce qu'on veut y mettre, c'est, bien sûr, le bulletin en blanc, mais
avec la liste des candidats et candidates.
M. Tanguay : Et la photo?
M.
Reid (Pierre) : La photo aussi, oui, ça va être... mais ça ne
pourra pas être le bulletin, parce que les bulletins, au moment où ça
commence, ne seront pas imprimés.
• (15 h 30) •
M. Tanguay : O.K., parfait. Bien,
merci beaucoup, ça répond... Est-ce qu'on pourrait imaginer un processus où ce
ne serait pas le bulletin comme tel mais que la personne pourrait faire ce
qu'on connaît tous, là, depuis plus d'un siècle, là, une marque distinctive
sans avoir à réécrire le nom? Parce que, mon analphabétisme fonctionnel, là, je
veux dire, il y a des causes de rejet
là-dessus, là. Les élections municipales, sur 30 000 votes exprimés,
3 500 se sont ramassés dans les poubelles pour raisons x, y, z,
c'est 11,4 %.
M. Reid (Pierre) : Ce serait intéressant de savoir où ce...
M. Tanguay : Bien, c'est dans le
rapport qui a été rendu public.
M. Reid (Pierre) : Oui, mais... C'est ça, mais... Puis, dans le fond, ce qu'on
n'a pas été capables d'obtenir... À Montréal, vous savez que les gens avaient
peut-être cinq, six votes à réaliser. Donc, pour... il y en a que... pour des gens, c'est sûr que ça a été une grande
difficulté, là, pour cela. Puis, je dirais, même en présentiel, c'est déjà une
difficulté, imaginez-vous par correspondance. Mais, écoutez, on est prêts à
tout regarder la possibilité... puis je pense qu'on va se revoir la semaine
prochaine.
M. Tanguay : Oui, c'est ça, quitte à
ce que... sur la liste, avec les photos, si on peut mettre une petite case puis
que, là, vous... Puis il faut juste innover. Puis moi, je suis le premier...
J'aimerais ça que ça marche, le vote par correspondance, mais, je vais vous le
dire de même — là,
vous allez dire, oui, le député ne fait pas de nuance — je
considère que ce n'est pas réellement dans la catégorie «satisfaisant», le vote
par correspondance, je ne trouve pas que ça marche tant que ça. J'aimerais ça
que ça marche. Alors, si on pouvait s'assurer... Puis ça, si j'étais réconforté
puis qu'on voyait, les taux de rejet se rapprocher... on ne se rapprocherait
pas du 1,31 des sept dernières élections, mais, si on pouvait être dans la même
ligue, là, peut-être on pourrait dire, à ce moment-là : On va libéraliser
ça un peu plus.
Mme LeBel : ...augmenter le taux de
vote effectif, comme vous l'avez mentionné.
M.
Tanguay : Oui.
Mme LeBel :
Mais, moi, la question que j'avais, puis j'imagine que ce n'était pas dans le
rapport, puis je ne me souviens pas : On n'a pas la ventilation des
raisons de rejet, hein, c'est ça, dans les... O.K., c'est bon.
M. Tanguay : ...
Mme LeBel : Il y avait des commentaires, mais ce n'était
pas... Tu sais, on ne peut pas dire : 10 % sont, parce que...
M. Tanguay : Et
ce qu'on va parler, ce dont on va parler, puis je sais que... j'aimerais ça,
puis j'en avais parlé, je pense, à Mme la ministre, qu'on mette, à un moment
donné, une ligne, dans le projet de loi n° 29, où il y ait, je dirais ça
de même, là, c'est l'idée, là, je n'ai pas le... une obligation de
collaboration des directions des établissements quant au bon déroulement de
cela.
Puis, à la limite, on
disait qu'il y a eu des établissements, des CHSLD où tu avais du personnel qui
ont été beaucoup plus proactifs et consciencieux, puis que ça a bien été, puis
que, dans d'autres établissements, il n'y avait pas de personnel. Je sais que
les personnels sont débordés, c'est les premiers soins, puis tout ça. Mais une
obligation que les directions, on parle beaucoup d'imputabilité... les
directions — puis
je ferme la parenthèse, là — aient
une sorte d'obligation, en vertu de la loi, d'être proactifs puis que le
directeur de scrutin ne soit pas la 100e priorité du... que ça soit mis
dans la loi que... Moi, j'aimerais ça que le directeur de scrutin dise :
Écoutez, bonjour, monsieur, madame, vous êtes directrice de la RPA, sachez
qu'il y a huit résidents qui vont voter par correspondance — à la
limite, on pourra voir si on peut les dédouaner pour identifier qui, puis ça
garde l'intégrité du vote — puis
sachez que ça se peut qu'on vous demande de l'aide pour avoir accès puis pour
faciliter le vote, puis ainsi de suite, puis l'accès.
Surtout,
si on veut être raccords avec ce que, peut-être, la Santé publique nous aura
dit, si madame est en isolement, on ne va peut-être pas envoyer... on va
peut-être envoyer l'infirmière qui est là, ou l'infirmier, ou le préposé aux
bénéficiaires. Qu'il y ait une obligation... Vous savez, dans le rapport, il
est dit que c'était très épars, la collaboration, puis ça, c'était comme... Ça
aurait été le fun. Je ne sais pas comment vous recevez ça, M. le DGEQ.
M.
Reid (Pierre) : Oui, mais, comme je vous dis, au niveau
municipal, déjà, la difficulté de voter pour plus d'une personne, c'est très
différent que pour les élections provinciales, où les gens vont avoir à voter
pour une personne. Et on me disait que le taux de rejet, je dirais, des votes
sur, je dirais... en blanc, là, qui ont voté sur... ça, ça veut dire le vote
hors circonscription, ça veut dire le vote étudiant et le vote hors Québec, le
taux de rejet n'est pas plus élevé que le taux de rejet des bulletins de vote qu'on
connaît.
M. Tanguay : Moi,
j'ai 12,8 % pour les électeurs non domiciliés.
M.
Reid (Pierre) : Au municipal?
M. Tanguay : Oui.
M.
Reid (Pierre) : Municipal, ça, je vous le
concède. Je vous le concède, au municipal.
M. Tanguay : Là,
vous parlez au provincial?
M.
Reid (Pierre) : Provincial. Le provincial,
c'est que... Au municipal, c'est la multiplicité des votes.
M. Tanguay :
Je comprends.
M.
Reid (Pierre) : Montréal, bon, vous le
connaissez mieux que moi. Mais, au provincial, les gens ne votent que pour une
personne, ça devrait simplifier, là, de beaucoup par rapport aux élections
municipales.
M. Tanguay : On
est-tu en train de parler d'un argument contre la réforme du mode de scrutin où
on voterait deux fois? Je referme la parenthèse, je ne veux pas rembarquer
là-dedans.
Une voix :
...
M.
Tanguay : J'ai fermé
la parenthèse. Mon point... Pouvez-vous me répéter... Parce que c'est
intéressant, c'était une question que
j'avais. Donc, au provincial, les dernières statistiques, je ne sais pas si
vous pourriez nous les communiquer.
M.
Reid (Pierre) : Bien, en fait, les
bulletins rejetés sur des... où les gens ont inscrit le nom du candidat, donc,
c'est du vote...
M. Tanguay :
Hors Québec.
M. Reid (Pierre) :
...les gens qui votent hors circonscription, hors circonscription, hors Québec,
le vote étudiant aussi. Le taux de rejet n'est pas plus élevé que le taux de
rejet sur le bulletin ordinaire, si on peut dire.
M.
Tanguay : Puis vous dites... J'ai-tu compris 3 %? J'ai-tu compris
ça? Non? Je ne le sais pas...
M.
Reid (Pierre) : Ah non! Je pense qu'on est...
M. Tanguay :
Non, mais j'ai compris ça.
M.
Reid (Pierre) : Non, c'est dans le 1...
M. Tanguay : Pourriez-vous...
J'imagine, ça doit être sur le site du DGEQ?
M.
Reid (Pierre) : Oui, oui, on va vous
transmettre...
M. Tanguay : Si
vous pouvez nous envoyer ça, genre, pour les dernières élections générales,
cinq dernières élections générales, puis, peut-être, si vous l'avez par
catégories : étudiants, hors circonscription, hors Québec. Parce que les
étudiants, ils n'ont sûrement pas des condos dans le Sud, là. Hors Québec, des
fois, c'est déjà un peu plus âgé. Hors circonscription puis étudiants, alors,
si vous pouviez nous ventiler ça, faire une ventilation selon les trois catégories, peut-être, pour les cinq dernières
élections, je voudrais ça... puis, à la limite, rassurant, pour moi, pour peut-être
aller dans votre sens, autrement dit, là. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. M. le
député de Chomedey.
M.
Ouellette : Merci, M. le Président. Pour le vote à domicile puis pour
le vote par correspondance, c'est quoi, votre mécanisme de contrôle? Parce que,
là, en vertu de 10, le vote par correspondance, ça va être des gens, puis on a
établi des conditions.
J'appelle au
directeur de scrutin puis je dis : Je veux voter par correspondance, ou
j'appelle au directeur de scrutin : Je
veux voter à domicile. Quels moyens de contrôle vous avez? Est-ce que mon appel
est enregistré? Vous avez une
conversation avec moi pour regarder est-ce que je rencontre les critères? Parce
que ça pourrait être un autre moyen de simplifier
le vote. Si déjà, quand je fais ma demande pour un vote par correspondance ou
un vote à domicile, vous avez posé
les questions préalables pour vous assurer de l'identité de l'électeur, vous
avez juste à lui envoyer ses cossins, ça peut être... — ses
cossins! — vous
avez juste à lui envoyer ce qu'il a besoin pour voter, vous avez déjà fait la
vérification.
Ça fait que c'est
pour ça que je me demande c'est quoi, votre moyen de contrôle. Ou pourrait-on
penser à ce que, les gens qui vont faire une demande de vote à domicile ou de
vote par correspondance, en vertu des dispositions de la loi, bien, ça soit
enregistré par le directeur de scrutin ou que vous ayez un moyen de contrôle
quelconque pour vous assurer de l'intégrité de la personne qui fait cette
demande-là?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Il y a deux choses, ici. D'abord, le vote à domicile
de l'électeur, lorsque l'équipe de vote se présente devant vous, vous vous
identifiez exactement de la même manière que si vous étiez au bureau de vote
ordinaire. Vous déclinez votre nom, votre adresse, vous présentez une pièce
d'identité.
Maintenant, pour le
vote par correspondance, par définition, on ne peut pas faire ça. Lorsqu'un
électeur va appeler au bureau du directeur du scrutin, va demander le vote par
correspondance, il va s'identifier, il va donner son adresse, sa date de
naissance aussi, pour qu'on puisse s'assurer qu'il est bien inscrit à la liste
électorale. Parce que nous, on va envoyer le bulletin à l'adresse d'inscription
de l'électeur, à sa liste électorale. S'il dit : J'habite à Québec
normalement, mais là je veux avoir mon bulletin à mon chalet, dans les
Laurentides, désolé, nous, on envoie le bulletin à l'adresse dans la liste
électorale. Et ensuite ça va être avec la déclaration de l'électeur et la
comparaison de signatures dans la trousse qu'on va pouvoir vérifier que c'est
bien la personne qui a fait la demande qui va voter... qui a voté.
M.
Ouellette : O.K. Donc, je comprends vos explications. Je fais une
demande pour un vote à domicile. La vérification de l'intégrité de l'électeur
se fait sur place, quand vous allez?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Exact.
M.
Ouellette : Bon, et ils vous donnent les circonstances, puis là, selon
les différentes directives de la Santé publique et les décisions qui seront
prises par le Directeur général des élections, la personne... votre équipe va
se rendre pour qu'il y ait un vote, mais vous allez vous assurer de l'intégrité
de la personne.
Pour le vote par
correspondance, là aussi vous allez poser les bonnes questions en fonction de
l'inscription sur la liste électorale, qui va amener l'envoi de la trousse. O.K.
Ça fait que, donc, la personne qui va recevoir cette demande-là du vote par
correspondance, c'est un peu le but de mon intervention, c'est que vous allez
être capables, en fonction de l'article 10, là, d'avoir une catégorie ou
une façon de procéder que... Si je vous demande, après l'élection, je ne sais
pas, moi, dans la circonscription de Chomedey, vous allez avoir eu
32 demandes de vote par correspondance qui correspondent à ces 32 électeurs
là qui ont fait leur demande tel jour, telle date, telle heure à M. Untel?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : On n'a pas le choix d'avoir un registre, parce qu'il
faut qu'on puisse faire un suivi puis le contrôle de ce vote-là. Alors, oui, il
va y avoir un registre.
M. Ouellette : Donc... puis ce
registre-là qui n'existe pas présentement...
M.
Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Non.
M.
Ouellette : O.K., donc il va falloir prévoir que ce registre-là, il
pourra être consulté ou consultable à un moment donné, en cas de besoin, ou ça
reste à votre niveau?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : C'est
parce que c'est des gens qui nous demandent le vote par correspondance
pour des raisons médicales, alors on préférerait que ça reste à notre niveau.
M.
Ouellette : Bien, c'est pour ça qu'on en parle. C'est pour ça qu'on en
parle, pour s'assurer... Parce que, je reprends les explications de mon
collègue de Lafontaine, la vie privée, c'est très important, et, je veux dire,
ça ne sera pas disponible sur le site du DGEQ, savoir que monsieur, monsieur,
monsieur ont demandé le vote par correspondance. Mais, dans les statistiques,
le rapport statistique, on va pouvoir le savoir, qu'il y a 32 personnes, à
Chomedey, qui ont demandé le vote par correspondance.
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Absolument. Oui.
M.
Ouellette : O.K.
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de
LaFontaine.
• (15 h 40) •
M. Tanguay : Je
trouve ça intéressant. Quelle est la règle actuelle? La règle que l'on connaît
tous, là, c'est : lorsqu'il y a vote par anticipation... Vote par
anticipation, si je regarde mon grand tableau, je pense que c'est ça, c'est
huitième et septième jours, c'est-tu ça? Oui. Aux huitième et septième jours,
on a... le directeur du scrutin envoie aux candidats
la liste de celles et ceux qui ont voté par vote par anticipation. De toute
façon, là, il y a des releveurs de liste, puis tout ça, puis ça... Ceux qui votent BVI puis BVIH, est-ce que ça aussi,
c'est communiqué dans les heures, jours qui suivent?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Oui, oui, on le communique à tous les jours.
M. Tanguay :
O.K., parfait. Vote au domicile de l'électeur, ça aussi, c'est communiqué,
c'est mis... La liste est mise à jour pas mal à tous les jours, j'imagine?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : ...
M. Tanguay :
O.K. Puis là, sur le point, je veux juste être sûr de comprendre, celles et
ceux qui auront demandé, puis on va regarder les jours tantôt... qui
auront reçu la trousse et qui l'auront retournée... il serait possible, même, de retourner la trousse, là, avant...
évidemment, avant le jour du vote. Est-ce que l'on va savoir que l'électeur
X a voté, mais... Je ne suis pas obligé de savoir qu'il a voté par
correspondance, là, mais est-ce qu'on va savoir qu'il a voté, également,
découlant de la correspondance?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Oui. Du moment où l'électeur va faire une demande de
vote par correspondance, vous allez être... vous, vous allez seulement recevoir
comme information — je
dis «vous», les candidats — que
l'électeur a voté.
M. Tanguay :
A voté, c'est ça. Ça, on le sait en temps... en temps opportun, là.
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Mais ça ne sera pas écrit «vote par correspondance» à
côté de...
M. Tanguay :
Non, c'est ça, exactement, exactement. O.K., merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci.
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme LeBel :
L'article 11... J'aurai également un amendement, je l'annonce, mais je
lis l'article 11 :
«Un électeur
admissible au vote par correspondance doit faire une demande au directeur du
scrutin de sa circonscription afin de s'en prévaloir.
«Toutefois, lorsqu'un
électeur visé à l'un des paragraphes 2° à 4° du deuxième alinéa de
l'article 9 a déjà fait une demande de vote itinérant ou une demande de
vote au domicile de l'électeur, cette demande est réputée être une demande de
vote par correspondance.
«L'électeur visé au
paragraphe 1° de l'article 10 qui a déjà fait une demande de vote par
correspondance n'a pas à en faire une nouvelle si le jour du scrutin est
reporté dans le cas du décès d'un candidat d'un parti autorisé ou si une
nouvelle élection a lieu en cas d'égalité des voix à l'occasion des prochaines
élections générales.»
Donc,
ça porte sur l'obligation ou non de faire une demande de vote par
correspondance pour l'électeur admissible.
Et j'ai un amendement, est-ce qu'il est...
Une voix : ...
Mme LeBel : Oui. Supprimer le
deuxième alinéa de l'article 11 du projet de loi.
Cette modification-là est une modification de
concordance à la suite de la suppression de l'article 9 qu'on...
précédemment.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions sur
l'amendement?
M. Tanguay : ...de
l'article 11. Alors...
Mme LeBel : Le paragraphe
commence par «Toutefois».
M. Tanguay : «...visé à l'un
des paragraphes [...] a déjà fait une demande [...] ou une demande de vote
[...] demande est réputée être une demande de vote par correspondance.» O.K.
Donc, ça, on l'enlève, «par concordance». C'était dans le cas de l'application
de 2° à 4° de l'article 9. C'est ça?
Mme LeBel : Oui.
M. Tanguay : O.K., je
comprends.
Le
Président (M. Bachand) :
Autres interventions sur
l'amendement? M. le député de Chomedey, s'il vous plaît.
M. Ouellette : Question de
détail, M. le Président. Le premier paragraphe : «Un électeur admissible
au vote par correspondance doit faire une demande au directeur du scrutin de sa
circonscription afin de s'en prévaloir», est-ce que, de la façon que c'est
écrit, ça implique que c'est une demande orale ou écrite, ou est-ce qu'on va
avoir besoin de le spécifier, ou il y a juste besoin d'appeler, ou... Parce que,
là, on dit qu'il doit faire une demande, mais on n'a pas précisé. Il remplit-tu
un formulaire ou il fait juste appeler, puis le vote par correspondance
s'enclenche?
Mme LeBel : ...
M. Ouellette : Pardon?
Mme LeBel : «...correspondance
est faite par écrit, par téléphone ou par un mode de transmission adapté à
l'environnement technologique du directeur général de [scrutin].»
M. Ouellette : Ah! c'est le
bonheur!
Mme LeBel : Oui. Je lis dans
votre...
M. Ouellette : Mais on n'aurait
pas pu le mettre à 11, pour éviter d'écrire 12?
Mme LeBel : Non, il y a
d'autres choses dans 12.
M. Ouellette : Ah! O.K.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Avant d'aller plus loin,
est-ce qu'il y aurait consentement pour que la députée de Sherbrooke remplace
le député de Jean-Lesage? Consentement?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Bienvenue. Autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre d'intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) :
Adopté. Donc, on revient à
l'article 11 tel qu'amendé. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : ...11, premier
alinéa de deux : «Un électeur admissible au vote par correspondance
doit faire une demande au directeur du scrutin [...] afin de s'en
prévaloir.» O.K. Deuxième alinéa : «L'électeur visé au paragraphe 1°
[...] qui a déjà fait une demande de vote par correspondance n'a pas à en faire
une nouvelle si le jour du scrutin est reporté...» Pourquoi le cas d'espèce...
Pourquoi on n'inscrirait pas 2° également? Pourquoi c'est juste à 1°?
Mme LeBel : Ah!
Bien oui, 2°, c'est parce que c'est une personne qui est en isolement ordonné
ou recommandé, donc on pense à une personne qui a la COVID. Donc, c'est
possible que, si le vote est reporté, elle ne l'ait plus, la COVID, par la
suite. Alors que l'état de 1° devrait être un état, en principe, qui est...
M. Tanguay : Permanent.
Mme LeBel : ...qui est permanent ou
durable, là, dans le temps, là. Puis, comme c'est une exception, bien, il
faudra se... Bien, il pourrait refaire une demande, par contre, en vertu de 2°,
de dire : Bien, je suis encore dans la... Mais, tu sais, là, on parle de
cinq jours d'isolement, présentement. Habituellement, le vote devrait être
reporté à plus que cinq ou 10 jours. Donc, il faudrait qu'elle ait une
deuxième situation qui survienne. Elle aura l'occasion de faire une deuxième
demande en vertu de 2°, mais son droit au vote par correspondance va
s'éteindre. Mais elle pourrait le réactiver si une deuxième situation... si
elle avait la malchance d'attraper la COVID deux fois de suite, là.
M. Tanguay : Autrement dit... C'est
parce que c'est le cas d'espèce, là, on parle...
Mme LeBel : C'est celui où on est en
isolement.
M.
Tanguay : Cas du décès d'un candidat... n'a pas à faire une
nouvelle demande dans le cas du décès d'un candidat.
Mme LeBel : Dans le cas où la...
M. Tanguay : «A lieu en cas
d'égalité des voix».
Mme LeBel : Oui. Dans le cas où, si
le... Dans le fond, le cas, c'est si le jour du scrutin est reporté. Et dans
quel cas, là, de figure le jour du scrutin peut-il être reporté? C'est en cas
du décès d'un candidat d'un parti autorisé ou si une nouvelle action a lieu en
cas d'égalité des voix. Donc, dans ces deux cas de figure là, on s'entend qu'on
va être potentiellement à plus de
10 jours entre le scrutin, je vais dire, 3 octobre, là... ce
n'est peut-être pas la date, je ne sais pas, mais le scrutin, le premier
scrutin et le reporter. Donc, la condition prévue à 10.2°, en principe, ne
devrait plus être là.
M. Tanguay : O.K. Je comprends. Je
vais juste sur la mécanique, un pas en arrière. Qu'est-ce qui arrive lorsque le
jour du scrutin est reporté à cause du décès ou... à cause du décès d'un
candidat, qu'est-ce qui arrive aux votes qui ont déjà été exprimés par
anticipation ou même par correspondance?
M. Reid (Pierre) : ...
M. Tanguay : Ça fait qu'ils sont
détruits?
M. Reid (Pierre) : Oui.
Mme LeBel : On recommence.
M. Tanguay : Ils sont détruits, puis
on recommence l'élection. Là, ça veut dire que la personne qui a déjà une
précondition va, de facto... vous avez gardé la liste, va de facto recevoir une
nouvelle trousse. En cas d'égalité des voix aussi, elle va recevoir une autre
trousse.
Mme LeBel : Et l'autre devra en
faire une demande, si...
M. Tanguay : On l'exempte donc de
faire une demande, c'est ça, le point?
Mme LeBel : Exactement.
M.
Tanguay : Par contre, la personne... Puis il est clair que,
je veux dire, il n'y aura pas concomitance de deux élections à
l'intérieur de 10 jours. Autrement dit, les règles de la Santé publique
pour vous mettre en isolement vous ne permettront pas si large que vous pourrez
couvrir deux élections. C'est pour ça qu'on exclut 2°?
Mme LeBel : Oui. Il pourrait y avoir
un cas de figure où une personne a la... je ne sais pas, la COVID longue, mais
ce que...
M. Tanguay : Elle reprend la COVID,
mais c'est un nouveau...
Mme LeBel : ...ou elle reprend la
COVID, mais elle pourrait refaire une demande pour le deuxième scrutin, en
vertu de 10.2°.
M. Tanguay : C'est ça.
Mme
LeBel : Parce que n'oublions pas que ce projet de loi là, lorsqu'il
sera une loi, s'éteint au jour du scrutin, mais, s'il est reporté, s'éteint au
jour du scrutin reporté.
M. Tanguay : Oui,
article 1. Oui, c'est ça qu'on a parlé.
Mme LeBel : C'est
l'article 1.
M. Tanguay : Et
juste pour ma gouverne, lorsqu'une élection est reportée pour décès ou égalité
des voix, c'est un processus qui reprend exactement le même calendrier, qui
reprend le calendrier électoral... qui reprend un calendrier électoral complet,
autrement dit, entre 33 et 39 jours?
Une voix :
...
Mme
LeBel : Je ne pense pas non plus... moi non plus.
Une
voix : ...
Mme
LeBel : Oui, il y a des étapes qui ne sont pas à refaire, j'imagine,
toute la mise en place de la liste électorale, la révision. Habituellement,
elle devrait être constituée, cette liste-là?
Une
voix : ...
Mme
LeBel : C'est ça. Là, je spécule, mais j'imagine qu'il y a des
étapes... Donc, «lorsque le scrutin est reporté, les déclarations de
candidature sont produites au plus tard le deuxième jour...» Donc, il y a un
nouveau calendrier, parce qu'on considère qu'il y a des choses qui sont fixes
ou fixées, là.
M. Tanguay :
O.K. Est-ce que, tantôt... Tantôt, on va tenir compte de cela, quant aux
délais... On va en parler à 12, là, j'imagine, les délais. «Demande de vote
reçue au plus tard», article 13. J'imagine qu'on va tenir compte, dans les
délais, de ce calendrier-là ou on va avoir... On verra à 13, là, autrement dit,
là, si ça s'applique, parce que ça se peut que le calendrier soit tellement
vers la fin qu'il soit déjà couvert par une reprise, là.
Mme LeBel : C'est
ça, on pourra voir.
M. Tanguay : Même
dans un contexte de calendrier écourté, peut-être qu'on couvre déjà. O.K.,
c'est beau.
Le
Président (M. Bachand) : ...
• (15 h 50) •
M. Benjamin :
Merci, M. le Président. Il arrive des cas où des gens déménagent, donc ils
ne sont pas sur la liste électorale. Ils doivent faire une demande, donc,
auprès du directeur du scrutin, de les inscrire sur la liste électorale de
leurs circonscriptions. Donc, maintenant, est-ce que les délais qu'on a devant
nous pour faire une demande de vote par correspondance tiennent compte de ces
cas de figure aussi? Ou, du moins, est-ce que cette demande-là...
Par exemple, moi
j'habite une... je suis dans une circonscription où mon nom n'est pas sur la
liste électorale, est-ce que je pourrais me présenter auprès du directeur du
scrutin et dire : Je fais une demande simultanée, c'est-à-dire m'inscrire
sur la liste électorale et signaler tout de suite que je veux faire une demande
de vote par correspondance?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Bien,
en fait, vous pouvez faire une demande de révision par correspondance,
c'est-à-dire que vous pouvez faire votre demande de révision à distance
avant... pendant la période du jour moins 21 au jour moins 14, et ensuite être
admissible à recevoir une trousse de vote par correspondance. Après ça, pendant
la période de révision spéciale des jours moins 13 à moins quatre, vous pouvez
vous rendre au bureau du directeur du scrutin, parce que, là, les demandes de
révision par correspondance... Elles sont-tu permises, avec le projet de loi
n° 29?
Une
voix : ...
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Non, il n'y a pas de révision spéciale... il n'y a pas
de révision par correspondance, à la révision spéciale, alors là il faut vous
rendre au bureau du directeur du scrutin pour vous faire réviser, et là, quand
vous êtes là, vous pouvez voter immédiatement, tout de suite après.
M. Benjamin :
O.K. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 11, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : Article 12 :
«Une demande de vote par correspondance est faite par écrit, par téléphone ou
par un mode de transmission adapté à
l'environnement technologique du Directeur général des élections déterminé par
ce dernier.
«Cette demande peut être faite par un
électeur :
«1° qui est visé aux paragraphes 1° à 4° du
deuxième alinéa de l'article 9, à compter du jour où celui-ci est informé
qu'un bureau de vote ne sera pas établi dans un lieu visé à l'un de ces
paragraphes;
«2° qui
est visé au paragraphe 1° de l'article 10, à compter du jour de la prise
du décret ordonnant la tenue de l'élection;
«3° qui
est visé au paragraphe 2° de l'article 10, à compter du vingt et unième
jour qui précède celui du scrutin.»
Donc, ça prévoit, donc, par quel moyen une
demande de vote par correspondance peut être faite et à partir de quel moment.
Donc, non seulement le moyen, mais le délai.
Et j'ai un amendement à proposer, donc... Est-ce
que vous l'avez?
Une voix : ...
Mme LeBel : Oui. Supprimer le
paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 12 du projet de loi.
Et c'est
encore une modification de concordance qui découle du fait que nous avons
retiré l'article 9 du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.Interventions sur
l'amendement? Sur l'amendement? M. le député de Chomedey, oui.
M. Ouellette : Donc, je présume que
le premier paragraphe : «Une demande de vote par correspondance est faite
par écrit, par téléphone ou par un mode de transmission adapté à
l'environnement technologique du Directeur général des élections déterminé par
ce dernier»... Est-ce que ça va amener la publication d'une directive? Ou de
quelle façon est-ce que le mode écrit, téléphone ou mode de transmission, là,
va être connu des gens, compte tenu du fait que c'est le Directeur général des
élections qui va le déterminer?
M. Reid (Pierre) : Bien, en fait, c'est de l'information qui sera transmise
aux électeurs. Puis, le mode de transmission adapté, bien, en fait, on a bâti
un portail, justement, pour que les gens puissent faire une demande à même un
portail, là, sur le site du DGE, d'Élections Québec.
M. Ouellette : O.K. Donc, ça peut
être par téléphone, au directeur de scrutin, par écrit... bon, je pourrais
écrire au directeur de scrutin ou je vais faire une demande directe sur le
portail en ligne, qui va s'en aller à Québec et qu'après ça va s'en venir au
directeur de scrutin?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Ça
va être redistribué automatiquement au directeur de scrutin de la
circonscription concernée.
M. Ouellette : O.K. Et ces
informations-là, compte tenu du fait que ça va être déterminé par le Directeur
général des élections, ça va faire partie de l'information qui va être
transmise à la population dans le cadre du vote, ça ne fera pas nécessairement
l'objet d'une directive du Directeur général des élections?
M. Reid (Pierre) : C'est de l'information qu'on va adresser aux deux
catégories d'électeurs qui sont admissibles au vote par correspondance, en leur
indiquant comment est-ce qu'ils peuvent procéder pour exercer leur droit de
vote par correspondance.
M. Ouellette : O.K.
Le
Président (M. Bachand) :
Autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. On revient à 11... à 12, pardon, tel
qu'amendé. M. le député de la LaFontaine.
M.
Tanguay : «Cette demande peut être faite par un électeur»,
donc, qui est visé au paragraphe 1° de 10 — ça, c'est complications — «à
compter du jour de la prise du décret». Donc, ça, c'est le jour le plus éloigné,
là, c'est soit le 39e ou...
Une voix : ...
M. Tanguay : ...le 33e, là,
c'est entre 39 et 33, au déclenchement, au déclenchement. Et pourquoi ça peut
ne pas être au déclenchement pour le cas de la personne qui est en isolement?
Mme LeBel : Bien, c'est parce que...
bien, je ne sais pas, je me lance dans une réponse, si elle est en isolement au
déclenchement, elle a 39 jours devant elle pour filer mieux. Je dis ça de
même, là.
M. Tanguay : Oui,
mais, si elle veut voter comme sa voisine qui a des complications?
Mme LeBel : Bien, on lui donne quand
même une plage assez élevée, on lui donne à partir du 21e jour, là, qui
précède le scrutin. Mais, à un moment donné, le vote par correspondance étant
une exception, on veut quand même s'assurer... Donc, si elle est au
21e jour, ça la rend jusqu'au 11e, tu sais, là, on... Et là, le temps
que... On garde quand même une période quand même assez, je dirais, flexible,
mais, il faut comprendre, c'est une exception.
Et, si au 31... mettons qu'au 31... Toujours 39,
je vais prétendre que c'est 39, là, aux fins de discussion. Si, à
39 jours, au déclenchement, elle est en isolement, mais elle est au
10e jour de son isolement, ça, ça veut dire que, dans le fond, au 38, elle
file bien, mais elle va se prévaloir d'un vote par correspondance que tout le
reste du Québec n'aura pas le droit de
faire, là. Donc, l'idée, c'est quand même de circonscrire un peu, alors que la
condition visée au paragraphe 1°, elle existait avant, elle existe
pendant puis elle va exister après, en principe, là.
M.
Tanguay : O.K. Ça, c'est la demande qui est faite. Le délai,
c'est uniquement pour inscrire, ce délai-là, pour inscrire la demande, dire : Moi, je vais
vouloir voter par correspondance. Parfait, on prend votre nom en note, on le
note, et, quand les trousses seront prêtes, on va vous les envoyer, là. C'est
ce que... Il faut dissocier le délai pour la demande versus l'envoi de
trousses, qu'on va voir plus loin, ça. C'est ça?
M.
Reid (Pierre) : Oui, parce que vous allez voir plus loin qu'il y a
un délai, là, où le directeur... doit transmettre la trousse, là.
M. Tanguay : Oui. Parfait. «Une
demande de vote par correspondance est faite par écrit, par téléphone, par mode
[...] adapté...» Je pense que vous en avez discuté avec mon collègue de
Chomedey, «par courriel», c'est ça que vous avez discuté?
M. Ouellette : Oui, oui.
Mme LeBel : ...projet de loi
n° 7, on a eu à faire...
M. Tanguay : Environnement
technologique?
Mme LeBel : Oui. Donc, c'est le même
libellé qu'on a fait dans le cas du projet de loi n° 7, et ça fait
référence à l'environnement technologique du DGEQ, parce que c'est lui qui doit
décider. Mais, à quelque part, il pourrait, théoriquement, dire «par courriel».
Mais ce n'est pas ça qu'il va faire, il va avoir un portail. Donc, c'est pour
ça qu'il faut lui laisser cette latitude-là. Et c'est le même libellé qu'on a
introduit dans la Loi électorale par le biais du projet de loi n° 7, qu'on
reproduit ici, là.
M. Tanguay : O.K. Quand on
dit : «Cette demande peut être faite par un électeur», j'avais
l'impression qu'on pouvait élargir. Puis je prends l'analogie de
l'ancien 8, là, qu'on a abrogé, là. Je jase, là, on pense tout haut, là.
Madame est réellement malade, là, réellement malade. Son conjoint, en vertu de
l'article 204, ne pourrait-il pas faire la demande pour elle?
Le Président (M.
Bachand) : Donc, M. Reid, peut-être? Oui.
M. Reid (Pierre) : Je pense qu'il y a des situations. Je vais donner
l'exemple : si l'électeur est muet, il faut bien que quelqu'un le demande
pour lui, par exemple, là. La personne peut être dans une...
Une voix : ...
M. Reid (Pierre) : Oui, ou par le portail. Mais si elle décide de le faire,
disons, par téléphone, là.
M. Tanguay : O.K. Je repose ma
question. Si madame est réellement malade, pourquoi ne pourrions-nous pas
permettre que... «Cette demande peut être faite par l'électeur»... ou par
l'électeur qui est le conjoint ou le parent, au sens du deuxième alinéa de
l'article 204 de la Loi électorale, ou d'un électeur qui cohabite... Moi
je proposerais l'amendement. Si vous voulez, on peut suspendre.
Le Président (M.
Bachand) : M. Reid, oui.
M. Reid (Pierre) : Je comprends qu'on peut essayer d'adapter, à un moment
donné, mais, si on commence à le mettre trop large, là, c'est... n'importe qui
pourrait quasiment demander au nom d'un électeur, là. (Panne de son) ...c'est
l'électeur qui doit... Il est en état de voter, il devrait être en condition de
voter, donc électeur. Mais on peut comprendre pour des situations
exceptionnelles. Puis, comme vous le disiez tantôt, si ce n'est pas par
téléphone, il y a l'écrit puis il y a le portail, là, il y a deux autres modes,
là, pour transmettre sa demande, là.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, M. le député de
LaFontaine.
M. Tanguay : On
va suspendre, on va vous préparer l'amendement.
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 heures)
(Reprise à 16 h 15)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. La commission reprend ses travaux. Monsieur... Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme LeBel : Oui, je pense,
c'est mon collègue qui avait un amendement à proposer à 12.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, M. le député de
LaFontaine.
M. Tanguay : Oui, M. le
Président. Je fais l'amendement suivant : Article 12,
l'article 12 du projet de loi est modifié par l'ajout du troisième alinéa
suivant :
«L'électeur
qui est le conjoint ou le parent, au sens du deuxième alinéa de
l'article 204 de la Loi électorale, d'un électeur ou qui cohabite avec un électeur peut soumettre au nom de ce
dernier une demande de vote par correspondance.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions?
Mme LeBel : Non, bien, on a... je
n'ai pas de commentaire comme tel. Ça reprend une notion qu'on a vue
précédemment. Et on a fait les vérifications appropriées avec le Directeur
général des élections, et qui pourra le préciser, à l'effet qu'il n'a pas
d'objection à ce que ce soit fait de cette façon-là.
M. Reid (Pierre) : Ça va.
Le Président (M.
Bachand) : Ça va? Merci. Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention... Oui, Mme la députée de Sherbrooke, pardon.
Mme Labrie : J'ai quand même
une question de compréhension, parce qu'il a été question tout à l'heure d'un
portail sur lequel les gens pourraient demander la trousse de vote par
correspondance. A priori, un portail, c'est sur Internet, là. Quelles vont être
les questions pour demander une trousse sur ce portail? Parce qu'on ne sait pas
qui va être devant l'écran. Là, a priori, c'est sur un portail, n'importe qui
pourrait le faire. Donc, j'aimerais juste savoir un petit peu plus c'est quoi,
la procédure via le portail. Qu'est-ce qui est envisagé en ce moment?
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) :
En fait, l'électeur va devoir entrer son nom, son adresse et sa date de
naissance, et le système va tout de suite vérifier s'il est bel et bien inscrit
sur la liste électorale, et, si oui, l'électeur, après ça, va pouvoir continuer
le processus pour faire la demande, ou, sinon, bien, on va lui indiquer qu'il
doit faire une demande de révision par correspondance avant de pouvoir faire
une demande de vote.
Mme Labrie : Et donc, dans le
processus, s'il est inscrit, il va continuer de remplir ça, mais, à la limite,
quelqu'un qui connaît l'adresse et la date de naissance de n'importe qui
d'autre pourrait remplir ça pour lui ou...
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Il
pourrait, mais c'est que, lorsqu'il va recevoir la trousse, il ne sera pas
capable de voter à la place de cette personne-là parce qu'il n'a pas accès à la
pièce d'identité puis à la signature de cette personne-là, qu'il a besoin pour
qu'on puisse valider son bulletin.
Mme Labrie : Mais la trousse va
être envoyée à l'adresse, de toute façon, de l'électeur. Donc, c'est l'électeur
qui va le prévoir.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
oui. Donc, si quelqu'un fait une blague et le demande au nom d'un autre
électeur, bien, c'est l'autre électeur qui va la recevoir, puis là il pourra
s'adresser à nous : Je n'ai jamais reçu de... je n'ai jamais fait de
demande. Mais on ne pourrait pas, par exemple, faire une demande pour un autre
électeur et la demander à son adresse à soi. Nous, on envoie vraiment à
l'adresse de l'électeur sur la liste électorale.
Mme Labrie : Je comprends.
Donc, techniquement, via le portail, en tout cas, ça aurait déjà été possible
que le conjoint le fasse, ou même le voisin à la limite, pour aider quelqu'un
qui se trouve à être très malade, par exemple.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Tout
à fait.
Mme Labrie : C'est déjà
possible sur le portail. Donc, on parle plus par téléphone à ce moment-ci.
Mme LeBel :
...s'assurer que les gens sont dans la loi, compte tenu que ça dit
«l'électeur».
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de
Chomedey.
M. Ouellette :
Et, comme vous avez mentionné tantôt, automatiquement, dès que ça va être
enregistré dans le portail, là, sur votre site, le directeur de scrutin de la
circonscription est nommé, va recevoir une copie comme quoi quelqu'un a fait
cette demande-là.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Oui,
bien oui, c'est ça, oui. Ça va être distribué dans les circonscriptions
selon les circonscriptions des électeurs qui font les demandes.
M. Ouellette :
O.K., mais c'est toujours en fonction... parce que, si on prend pour acquis
que c'est l'adresse de la liste électorale, donc, je veux dire, ça s'en va au
directeur de scrutin de l'adresse de la liste électorale.
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Exact.
M. Ouellette :
O.K.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce qu'il y a... Oui, M. le député de Viau, pardon.
M. Benjamin :
Merci, M. le Président. Je voulais savoir la mécanique... Je suis un
citoyen, j'appelle, je fais une demande d'une trousse pour voter par
correspondance, qu'est-ce qui... Donc, pouvez-vous m'expliquer comment ça...
qu'est-ce qui se passe par la suite?
M. Bilodeau-Fortin
(Jean-Thomas) : Du moment que votre demande est acceptée, nous, à ce
moment-là, on va avoir des trousses déjà préparées, il suffit, pour nous, de vous
la transmettre. Ce n'est vraiment pas plus compliqué que ça. Puis, après ça, on
attend que vous... on attend le retour de la trousse quand vous allez avoir
voté puis l'avoir remise à la poste ou venir nous la faire porter, livrer en
personne.
M. Benjamin :
Le Directeur général des élections, tout à l'heure, a ouvert une porte que
j'ai essayé de franchir avec lui en évoquant...
en donnant en exemple, tout à l'heure, la situation des personnes... d'une
personne sourde, que vous avez
évoquée tout à l'heure. En fait, je voulais savoir... Actuellement, en fait...
et je pense en particulier à la Maison des sourds, donc, qui est une
maison dans ma circonscription, qui réunit beaucoup de personnes sourdes.
J'aimerais savoir... Pouvez-vous nous dire qu'est-ce que le Directeur général
des élections a mis en place comme mesures pour favoriser la participation
électorale, que ce soient des personnes sourdes, des personnes... Qu'est-ce
qu'il y a comme mesures?
• (16 h 20) •
M. Reid
(Pierre) : Bien, comme mesures, j'ai mis
en place, il y a presque... après mon arrivée, un comité accessibilité où il y
a des représentants de ces personnes qui ont des, je dirais, handicaps, donc,
pour, à un moment donné, les informer de ce
qu'on fait mais également pour recueillir des idées pour faciliter... Et,
justement, une personne représentant... Puis, justement, c'était l'école
des personnes sourdes qui est arrivée avec beaucoup de précisions et de
demandes un peu d'adapter nos façons de faire, et on l'a fait également pour
l'accessibilité aux lieux de vote puis également pour la transmission de
l'information. Donc, on est constamment... On les réunit au moins deux fois par
année pour valider, bien souvent, les mesures qu'on veut mettre en place, en
disant : Bien, écoutez, on pense faire ceci, faire cela, est-ce que c'est
adapté? Donc, on reçoit leurs commentaires.
Il y a à peu près
deux mois, j'ai rencontré le conseil d'administration de l'Office des personnes
handicapées du Québec, là encore, pour échanger avec eux sur les mesures que
nous mettons en place pour les élections de 2022. Et on comprend qu'à la suite
de ça on recontacte ces gens-là pour avoir un peu, là... comme on a fait au
lendemain des élections de 2018, avoir, je dirais, un débriefing, là, de ce qui
s'est passé dans les différentes circonscriptions, pour s'ajuster, là, à... ou
ajuster nos mesures pour les prochains scrutins.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 12 amendé est adopté? Adopté. Donc, on revient à
l'article 12 amendé. Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 12 amendé est adopté? Adopté. Merci.
Mme LeBel : ...en
arrière pour pouvoir déposer 5.1. Est-ce que vous voulez le déposer?
Une voix : ...
Mme LeBel : Ça
va? Je peux en faire la lecture, mais c'est un amendement qui a été préparé en
collégialité, je vais le dire de cette façon-là, avec tous les collègues de
l'opposition, mais j'ai le privilège de le lire, M. le Président.
Donc, insérer, après
l'article 5 du projet de loi, l'article suivant :
«Le Directeur général
des élections consulte la direction de santé publique afin d'obtenir son avis
concernant la procédure à suivre pour protéger la santé de la population dans
les bureaux de vote au domicile de l'électeur établis conformément à
l'article 301.20 de la Loi électorale.
«Le Directeur général des
élections rend accessible cet avis sur son site Internet. Il prend alors tous
les moyens nécessaires pour informer les candidats et les électeurs concernés.»
Ça ressemble beaucoup... Là, c'est sur le même
état d'esprit que ce qu'on a fait précédemment, mais là on parle nécessairement
d'un protocole, là, pour intervenir ou pour faire voter dans un cas... pour
assurer la sécurité et la santé de tout le monde.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Et, comme dans cet amendement... Dans cet article qu'on a devant
nous, M. le Président, la direction de la santé publique... On ne parle pas de
la direction de la santé publique concernée. Est-ce que je comprends que c'est
la direction nationale de la santé publique? Est-ce que c'est le directeur de
la santé publique ou une direction de santé publique concernée régionale?
Mme LeBel : C'est la nationale parce
que, là, on est dans un protocole d'intervention qui va s'appliquer à
l'élection en général, alors que, dans le cas précédent, on était dans un cas
d'un établissement dans une circonscription particulière où là c'est la santé
publique concernée qui a autorité. Mais là on parle d'un protocole
d'intervention qui va s'appliquer à la grandeur du Québec. Donc, ce sera la
Santé publique nationale, oui.
M. Reid (Pierre) : M. le Président, je voudrais juste préciser que, lors des
élections municipales et les nombreuses partielles... les partielles qu'on a
eues, on a travaillé avec la Santé publique nationale pour établir différents
protocoles, les protocoles qui étaient applicables suivant la situation, et ces
protocoles-là, bien sûr, ont été rendus publics de divers... par divers moyens.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de
LaFontaine.
M. Tanguay : Merci. Je sais qu'on
réfère... parce que la disposition de vote à domicile de l'électeur, c'est les
quatre articles 301.19 à 301.22. À 301.20, c'est juste la rédaction, là,
puis on ne va pas aller l'amender, mais ça dit... On sait que, lorsque vous faites une demande de vote à domicile, vous...
bon, vous en faites la demande, puis on va établir un bureau de vote à domicile chez vous, dans votre
résidence. 301.20 dit... Le 301.20 est écrit de la façon suivante :
«Le directeur du scrutin établit autant de
bureaux de vote qu'il le juge nécessaire.» Tel que rédigé, je veux juste
m'assurer, dans le fond... Puis, encore une fois, ce n'est pas le
premier article où on se dit : Oui, peut-être qu'on pourrait modifier la
Loi électorale. C'est sûr que la Loi électorale mériterait, mais on ne fera pas
ça après-midi, beaucoup de modifications. Mais, dans le fond, la discrétion
ici, «qu'il le juge nécessaire», on réfère tout simplement... de dire :
Est-ce que les conditions de 301.19 sont
rencontrées? Puis on y va. Il ne faut pas dire que, si... 301.19 sont
rencontrées, mais je vais aller juste à la moitié de ceux qui sont
rencontrés. Ce n'est pas ça, là, mais, tel que rédigé, c'est pour le moins
ambigu, là.
Une voix : ...
M. Tanguay : Autant que nécessaire,
c'est ça, mais...
M. Reid (Pierre) : ...en fonction des demandes qu'on reçoit. Donc, chaque
demande va nécessiter, bien sûr, là, autant de bureaux de vote, là.
M. Tanguay : C'est ça, c'est
du un pour un.
M. Reid (Pierre) : L'article... ça allait un peu de soi, là, sans qu'on ait
peut-être à le dire, là, à partir du moment qu'on a une demande, c'est sûr
qu'on va au domicile...
M. Tanguay : On y va.
M. Reid (Pierre) : ...ou que ça constitue déjà un bureau de vote.
M. Tanguay : Autrement dit, il faut
le lire, cet article-là, dans l'interprétation, qu'il... dans des cas qu'il ne
le jugerait pas nécessaire, ça va vouloir dire : Non, non, il ne se
qualifie pas en vertu de 301.19.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Non,
non.
M. Tanguay : Non?
M.
Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Par exemple, un directeur du scrutin
qui aurait seulement 10 visites... 10 demandes pourrait faire un seul
bureau de vote. Ça veut dire une seule équipe qui ferait les 10 résidences
où est-ce qu'on fait voter un électeur, mais, s'il y a 60 électeurs, il
pourrait dire : 60, c'est trop, je vais faire deux équipes qui vont en
faire 30 chacune. Ça fait que c'est... Tout le monde va être rencontré, mais le
nombre d'équipes va dépendre de la décision du DS, de combien est-ce qu'il en
met en place.
M. Tanguay : Ah!
O.K., parce que, pour vous, la définition de «bureau de vote», c'est l'équipe
qui est volante.
M. Bilodeau-Fortin (Jean-Thomas) : Exact,
avec son urne.
M. Tanguay : Ah! ça, vous voyez, je
n'avais pas capté cette distinction-là. C'est pour ça que je trouvais ça bizarre,
la rédaction d'une demande... Puis, si je vais voir 301.19...
Mme LeBel : ...c'est ça qui est...
M. Tanguay : Ils vont tous être
visités.
Mme LeBel : C'est ça.
M. Tanguay : Ah! c'est ça.
M. Reid (Pierre) : ...deux, trois ou quatre équipes en fonction du nombre de
demandes.
M. Tanguay : Équipes volantes pour
voter à un bureau de vote à son domicile. O.K., c'est ça, c'est le bureau de
vote qui se déplace à son domicile. O.K., c'est bon. Ça me va, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Adopté. Donc, le nouvel article 5.1 est donc adopté. Merci.
Mme LeBel : Donc, on reviendrait à
13.
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît, oui.
Mme LeBel : Parfait, merci.
Donc : «Une demande de vote par
correspondance doit être reçue au plus tard, selon le cas :
«1° le huitième jour qui précède celui du
scrutin;
«2° le
quatrième jour qui précède celui du scrutin lorsqu'un bureau de vote n'est pas
établi dans un lieu visé à l'un des
paragraphes 1° à 3° du deuxième alinéa de l'article 9 entre le dixième et
le quatrième jour qui précèdent celui du scrutin.»
Donc, ça prévoit le délai maximal pour faire une
demande de vote par correspondance.
Mais on aurait un amendement à proposer. Je
pense qu'il est sur... oui, parfait.
Donc, remplacer l'article 13 du projet de
loi par le suivant :
«Une demande de vote par correspondance doit
être reçue au plus tard, selon le cas :
«1° le huitième jour qui précède celui du
scrutin pour un électeur visé au paragraphe 1° de l'article 10» — donc
c'est celui qui a la...
Je continue : «2° le jour qui précède celui
du scrutin avant la fermeture du bureau du directeur du scrutin par un électeur
visé au paragraphe 2° de l'article 10.»
Donc, le premier vise le cas où c'est la
situation... la liste des maladies visées, donc, qui connaît son état à tout
moment, mais, le deuxième cas, on a quand même élargi la possibilité, compte
tenu qu'on parle d'un isolement dû à potentiellement attraper la COVID, qui
pourrait être plus tard. Donc, on est venus repousser, là, à juste avant la
fermeture, là... le jour qui précède, pardon, la fermeture. Donc, on est venus élargir...
au lieu du quatrième jour, je pense, hein,
le huitième jour. On est passés du huitième jour au jour qui précède, mais dans
le cas de... dans le deuxième cas.
M. Tanguay : ...deux choses, là,
puis la chose qu'on va évacuer tout de suite, c'est que la rédaction originale
du deuxième paragraphe de 13 allait partir, de toute façon, avec
l'article 9 qui a sauté.
Mme LeBel : Absolument, absolument,
absolument.
M. Tanguay : Bon, ça fait que, ça,
on n'a pas besoin de le considérer.
Mme LeBel : Non. On laisse tel quel
le premier paragraphe, à part le fait qu'on précise que c'est simplement pour
les gens qui sont visés par le paragraphe 1° de l'article 10. Donc, eux
demeurent au huitième jour qui précède celui du scrutin. On le comprend, ils
connaissent leur état depuis le début. Ils sont capables de le faire. Ils sont
même capables de demander la trousse, n'oubliez pas, à partir du déclenchement.
Donc, ils ont beaucoup plus de possibilités et de latitude, et ce n'est pas un
état soudain, alors que, dans le cas du paragraphe 10.2°, c'est un
isolement recommandé ou obligatoire qui découle d'un état qui se déclenche à un
moment x, qui peut varier. On peut demander la trousse à partir du
21e jour avant le scrutin. C'est toujours des comptes à rebours à
l'envers. Mais là, ici, là, à l'origine, on arrêtait, pour ces cas-là aussi, au
huitième jour qui précède. Là, on les amène jusqu'au premier jour qui précède
pour leur donner le plus de possibilités. Il va toujours demeurer une petite...
mais là on a réduit au strict minimum la possibilité de ne pas être capable de
s'en prévaloir, disons-le comme ça, mais, à un moment donné, il faut tirer la
ligne. Il faut que la trousse se rende, là.
M. Tanguay : C'est
ça, le jour... Donc, c'est ça, pour la personne, là, le cas soudain, là, elle a
la COVID ou elle est en isolement, le jour qui précède le jour du scrutin,
donc, dans notre cas, c'est le 3 octobre, ça veut dire qu'elle pourrait le
demander jusqu'au 2 octobre.
Mme LeBel : Oui, mais sauf qu'il va
falloir qu'elle aille la remplir puis qu'elle aille la reporter dans la même
journée. Mais là, à un moment donné, il y a quelque chose dans ça qu'il faut
qui...
M. Tanguay : Puis ça, le retour de
la trousse, on va le voir à quel article?
Mme LeBel : ...c'est ça, qu'on va
amender, qu'il va falloir...
M. Tanguay : Puis on va se rendre
jusqu'au 3, 20 heures, 3 octobre.
Mme LeBel : Oui, puis il va falloir
qu'à un moment donné, dans un certain délai, elle aille chercher la trousse ou
que quelqu'un aille la chercher, là, parce qu'on ne pourra pas la poster. Là,
les délais postaux, on ne peut plus... mais on va le voir plus tard.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup.
Compte tenu
de l'heure, la commission ajourne ses travaux au vendredi 27 mai, à
10 heures, où elle va entreprendre un autre mandat. Merci. Bonne
soirée.
(Fin de la séance à 16 h 30)