(Neuf heures trente-cinq minutes)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Bon matin, tout le monde. Ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions
ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 64, Loi modernisant
des dispositions législatives en matière de protection des renseignements
personnels.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y a-t-il
des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Lamothe (Ungava) est remplacé par M. Caron (Portneuf); Mme Lavallée (Repentigny) est
remplacée par M. Lefebvre (Arthabaska); et Mme Hivon (Joliette) est
remplacée par M. Ouellet (René-Lévesque).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Je vous
rappelle qu'on doit maintenir les règles sanitaires. Cela dit, lorsque vous
êtes assis, vous pouvez enlever votre masque, il n'y a pas de problème.
Je vous
rappelle également que nous en sommes à l'étude des articles suspendus, soit
les articles 78 à 85, 93, 165, ainsi qu'à l'amendement proposé par le ministre
visant à introduire l'article 142.1. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Caire : Oui, merci,
M. le Président. À ce moment-ci, M. le Président, je demanderais le consentement
des collègues pour que mon collègue de Chapleau puisse procéder à la suite des
choses.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. M. le député de
Chapleau, s'il vous plaît.
M.
Lévesque (Chapleau) : Merci beaucoup, M. le Président. J'en profite pour
remercier le ministre, également
saluer les collègues ce matin. De consentement, j'aimerais qu'on commence nos
travaux, ce matin, avec l'article 81, s'il vous plaît, du projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Donc, est-ce qu'il y aurait consentement
pour réouvrir à 81?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Consentement. M. le député de Chapleau,
s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci
beaucoup. Donc, article 81 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 127.21, du titre suivant :
«Titre III.1.
«Protection des renseignements personnels des
électeurs.
«127.22. Sauf disposition inconciliable avec la
présente loi, la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le
secteur privé (chapitre P-39.1) s'applique aux renseignements personnels
d'électeurs détenus par une entité autorisée, à l'exception des
articles 4, 5, 12 et 23.»
Je pourrais lire le commentaire, mais nous avons
également un amendement à cet effet. Aimerions-nous déposer l'amendement à ce
moment-ci? Est-ce qu'on aimerait déposer l'amendement? Je pourrais déposer l'amendement à ce moment-ci.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, bien, vous avez lu l'article, là...
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, tout à
fait.
Le
Président (M. Bachand) :
Oui, vous avez lu l'article. Alors, vous avez juste à lire... à déposer l'amendement, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Parfait.
Jusqu'en bas? O.K., parfait.
Donc : «127.23. Une
entité autorisée ne peut recueillir que les renseignements personnels
d'électeurs qui lui sont nécessaires à des fins électorales ou de financement
politique conformément à la présente loi. Elle ne peut utiliser ces renseignements
personnels qu'à ces mêmes fins.
«De plus, une entité autorisée ne peut
recueillir ou utiliser des renseignements personnels sans le consentement de la
personne concernée.
«127.24. Une personne ne peut faire supprimer un
renseignement personnel qui la concerne et qui provient de la liste électorale.
«Elle ne peut non plus faire supprimer les
renseignements personnels la concernant qui sont nécessaires à l'entité
autorisée afin de respecter son refus de recevoir toute communication de la
part de cette entité.»
Donc, voilà pour l'article.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Je pense que le collègue
aurait un amendement, je crois, à 127.22?
M. Lévesque (Chapleau) : ...déposer l'amendement,
donc, à l'article 81, donc, qui modifie l'article 127.22. Je crois
que c'est au...
Le Président (M.
Bachand) : ...s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, c'est
au Greffier. Parfait.
Donc :
Remplacer l'article 127.22 de la Loi électorale, proposé par
l'article 81 du projet de loi, par le suivant, donc 127.22 se
lirait comme suit :
«127.22. Sauf disposition inconciliable avec la
présente loi, la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le
secteur privé (chapitre P-39.1) s'applique aux renseignements personnels
d'électeurs détenus par un parti politique,
un député indépendant ou un candidat indépendant, à l'exception des
articles 4, 5, 12, 23 et 27 à 41.
«Tout parti politique doit désigner, parmi ses
dirigeants, la personne qui exerce la fonction de responsable de la protection
des renseignements personnels.
«Aux fins de l'application de la Loi sur la
protection des renseignements personnels dans le secteur privé et du présent
titre, l'instance d'un parti politique est considérée comme partie intégrante
de celui-ci.»
Et aux commentaires : Cette modification
vise à remplacer la notion d'entité autorisée utilisée dans le projet de loi
par parti politique, député indépendant ou candidat indépendant. En effet, au
sens de l'article 43 de la Loi électorale, chapitre E-3.3, une entité
autorisée est un parti politique, une instance de parti, un député indépendant
ou un candidat indépendant qui détient une autorisation en vertu de cette loi.
Or, un député indépendant ou un candidat indépendant pourrait détenir des
renseignements personnels sans pour autant détenir une autorisation délivrée en
application de la Loi électorale.
L'amendement vise aussi à prévoir qu'un parti
politique doit désigner, parmi ses dirigeants, la personne qui exerce la
fonction de responsable de la protection des renseignements personnels.
De plus, l'amendement vise à exclure l'application de la section IV de la Loi sur la protection
des renseignements personnels
dans le secteur privé, chapitre P-39.1, soit le droit d'accès, de
rectification et de suppression accordé aux citoyens.
Enfin, afin de simplifier opérationnellement
entre eux la communication et l'utilisation de renseignements personnels
nécessaires à des fins électorales ou de financement politique
conformément à la Loi électorale,
chapitre E-3.3, il est précisé qu'une instance de parti est
considérée comme faisant partie intégrante de ce dernier.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
Chapleau... LaFontaine. Désolé, excusez.
• (9 h 40) •
M. Tanguay : Merci beaucoup,
M. le Président. Bien, vous saluer, saluer le ministre, saluer le collègue de Chapleau, les autres collègues également autour de
la table, saluer particulièrement, donc, le collègue de Chapleau, qui, ce
matin, comme adjoint parlementaire, met en pratique ce qui devrait être vu plus
souvent dans notre Parlement, notre Assemblée nationale, savoir plus de
rôles actifs de l'adjoint parlementaire. On le souhaite, puis ça ne fait
qu'ajouter de l'énergie, une vision, du temps puis un intérêt d'un autre
collègue à un ministre qui ont... tous les ministres, là, plein leur assiette,
plein leurs bottines.
Ça m'a toujours frappé, quand on était au
gouvernement, de voir que, les autres collègues, on n'était pas impliqués
réellement. Puis ça dépend dossier par dossier, là, je veux dire, il y a des
adjoints parlementaires qui se font confier
beaucoup plus de mandats par certains ministres que d'autres. Mais de voir la
gang du Conseil des ministres la broue dans le toupet puis les autres, adjoints
parlementaires ou autres députés, qui regardaient passer tout ça...
Alors, bravo! Je pense que c'est important, puis
ça fera partie, le cas échéant, d'une réforme de notre Parlement. Puis, à
Ottawa, il y a des adjoints parlementaires même qui, en l'absence du ministre,
peuvent répondre à des questions et qui peuvent, à ce moment-là, aussi... Des
débats de fin de séance aussi, ça pourrait être intéressant, plutôt que de se
faire déléguer... C'est le ministre qui doit répondre, mais, s'il n'est pas là,
si je pose une question au ministre responsable de la Protection des
renseignements personnels, puis c'est le ministre de l'Éducation qui vient répondre, bien, j'aime autant avoir son adjoint
parlementaire, tant qu'à ça, parce qu'il... En tout cas, je referme la
parenthèse.
Là,
M. le Président, ce que l'on a sur la table, ce matin, c'est le gros article,
l'article 81, qui introduit trois nouveaux articles. C'est le gros, gros,
gros. Alors, on va prendre, évidemment, quelques instants pour en constater les implications. Alors, 127.22, on a
l'amendement... dit : À l'exception des articles 4, 5, 12, 23 et 27 à
41, à l'exception de ces articles-là, la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé s'applique aux partis
politiques. Donc, il est important de voir ce qui est exclu, mais il est
important de voir ce qui demeure.
Alors, parmi les
éléments qui demeurent, M. le Président, j'aimerais ça qu'on puisse y aller sur
certains articles et que l'on... en commission parlementaire, c'est à ça que ça
sert, avec certains articles, que l'on puisse aller voir l'application qui en
sera donnée. Là, je vais retrouver ma loi consolidée, mais je vais aller avec
mes notes personnelles. L'article 3.2, lorsque l'on dit... puis ça, c'est
une question, je pense, assez évidente. À l'article 3.2, lorsque l'on
dit : «Toute personne qui exploite une entreprise...» Parce que, M. le
Président, il y a des articles de la loi
actuelle, mais il y a des articles également de la loi n° 64
qui sont venus ajouter et amender des articles de la loi actuelle.
Alors, lorsqu'on
utilise l'expression «toute personne qui exploite une entreprise», à 3.2, par
exemple, doit faire ça, ça, ça, par application de l'article 127.22, puis
qu'on me corrigera si j'ai tort, quand on dit «sauf disposition
inconciliable avec la présente loi», la loi sur le privé s'applique. Donc, dans
les expressions «toute personne qui exploite une entreprise», blablabla,
forcément, on n'est pas exclu des partis politiques, les partis... ça
s'applique aux partis politiques. Même si
l'expression est claire qu'un parti politique, ce n'est pas une entreprise,
«toute personne qui exploite une entreprise», par le truchement de
127.22, ça s'applique aux partis politiques. Donc, 3.2 s'applique aux partis
politiques.
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de Chapleau, oui.
M. Lévesque
(Chapleau) : ...ça s'applique aux partis politiques, comme le collègue
de LaFontaine nous en fait mention.
M. Tanguay :
Parfait. J'aimerais maintenant... À l'article 3.3., on parle,
article 3.3, des fameuses évaluations des facteurs de risque. Alors,
j'aimerais qu'on discute concernant comment les partis devront se gouverner à
la mise en application de la loi, mise en vigueur de la loi, qui probablement
sera dans deux ans, là, pour les partis politiques.
Les
partis politiques, du jour au lendemain, il y a le contenant, qui sont les
renseignements personnels, puis il y en a beaucoup, puis il y a le contenu. Un fichier membre, qui peut être sur
n'importe quel support... puis il peut même y avoir des boîtes, M. le Président, avec des vieilles
listes de membres des années 80 puis 90. Je ne le sais pas, moi, je ne
suis pas au parti puis je ne suis pas dans les autres partis, encore
moins, mais il y a des supports technologiques, des supports papier. Puis,
quand on dit supports technologiques, ça peut être des disquettes, ça peut être
des ordinateurs désuets mais qui sont mis de côté, et ainsi de suite.
Quand on dit qu'ils
devront procéder à une évaluation des facteurs de risque, ça, c'est pour les
nouveaux systèmes. Qu'est-ce qui arrive à
l'information qui est toujours
là, sur les anciens supports? Comment les partis devront se gouverner
pour respecter la loi?
Le Président (M. Bachand) : Juste avant de céder la parole au député de
Chapleau, je veux juste vous rappeler qu'il
y a un nouvel amendement à l'article 165 qui est maintenant
sur Greffier. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Donc, c'est vraiment pour l'avenir, donc, comme le
député de LaFontaine l'a dit, c'est pour les
nouveaux systèmes et les nouveaux... donc, le contenu dont il parle, là, pour
protéger l'information et les renseignements personnels à ce niveau-là.
M. Tanguay :
Pardon? Excusez-moi, je n'ai pas...
M. Lévesque
(Chapleau) : Donc, c'est vraiment pour les nouveaux systèmes. Vous en
faites mention, là, c'est vraiment, là, l'idée de protéger avec les nouveaux
systèmes qui seraient admis dans un parti politique.
M.
Tanguay : O.K.
Également, donc, il faut distinguer... Est-ce qu'on a raison, donc, de
distinguer le contenant du contenu?
Autrement dit, les protections liées à protéger l'information et les renseignements personnels, ça, c'est en vigueur au moment de la mise
en vigueur de la loi, mais, pour ce qui est des nouveaux systèmes
informatiques, c'est là où 3.3 va s'appliquer, là.
M. Lévesque
(Chapleau) : Exactement. Vous avez raison.
M. Tanguay :
O.K. On dit également : «tout projet d'acquisition, de développement ou de
refonte», alors ça va s'appliquer, évidemment, dans les systèmes qui seraient
modifiés, améliorés aussitôt aussi, ou, par exemple, on prend l'information puis on la met dans un nouveau système. C'est là où ça
s'applique. Il faut que le nouveau système, complètement nouveau... ou
améliorer un ancien, c'est là où ça prend une étude de facteurs de risque,
n'est-ce pas?
M. Lévesque
(Chapleau) : Tout à fait, c'est exactement ça.
M. Tanguay : Parfait. Il y a une disposition aussi dans la
loi, peut-être qu'on va retomber dessus en avançant,
c'est l'article 14. On voit que l'article 12 est exclu.
L'article 12, quant à la qualité du consentement, ça, on l'exclut parce qu'on se dit qu'au niveau du consentement à obtenir
l'article 14 est suffisant en lui-même. Autrement dit, un consentement
doit être manifeste, libre, éclairé et être donné à des fins spécifiques.
Pour les partis politiques, de ce que je
comprends, c'est : à la date d'entrée en vigueur, ils n'auront pas
l'obligation de démontrer que toute l'information qu'ils ont à la date d'entrée
en vigueur... de faire la preuve que le consentement, on présume que ça a été
de façon manifeste, mais là c'est manifeste, libre, éclairé et donné à des fins
spécifiques... ils n'auront pas à faire la preuve que toute l'information
qu'ils ont, bien, voici, pour telle pièce d'information,
la preuve que j'ai obtenue tel jour, telle heure, telle date, consentement en
vertu de 14, n'est-ce pas? Ils n'auront pas besoin de justifier
l'existence de ce qu'ils ont déjà.
M. Lévesque (Chapleau) : Non, vous
avez raison, tout à fait.
M. Tanguay : O.K. Parfait.
Puis vous voyez, M. le Président, ce qu'on fait là, c'est important, parce que
c'est des... Les partis politiques auront désormais plus qu'un seul... ils
n'auront plus qu'un seul meilleur ami, à savoir le DGEQ, ils vont avoir un
deuxième meilleur ami, qui vont marcher main dans la main, qui va être la Commission
d'accès à l'information. Alors, c'est important, pour les partis politiques, de
savoir se gouverner puis c'est important, parce que les législateurs, c'est
nous autres, hein, collègue de Chapleau... de mettre des balises puis de
dire : Ça, ça ne s'applique pas dans ce sens-là, puis ça, ça veut dire ça,
puis ça, ça veut dire pas ça. Bon.
Dans cette foulée-là, l'article 20
s'applique aux partis politiques. Allons voir l'article 20, parce qu'il y
a beaucoup de monde au DGEQ puis à la CAI... à la CAI, il va y en avoir
beaucoup plus, puis, à un moment donné, ils sont en mode enquête, puis ils
enquêtent, alors... puis ils font des vérifications. C'est bien correct, c'est
ça qu'on veut, mais il faut juste donner des balises pour dire : Le
terrain, il s'arrête là.
Alors, à l'article 20 : «Dans
l'exploitation d'une entreprise — on a dit que ça ne s'applique pas aux
partis politiques — un renseignement personnel n'est accessible,
sans le consentement de la personne concernée, à tout préposé ou agent
de l'exploitant qui a qualité pour le connaître qu'à la condition que ce
renseignement soit nécessaire à l'exercice de ses fonctions...»
Moi, Mme Bourette, qui est bénévole, à qui...
Une voix : ...
M. Tanguay : Tu avais
remarqué Bourette. C'est la même, mais elle est fictive. Elle est fictive. Elle
est bénévole, je lui donne le poll 36 des électeurs à appeler pour faire
du pointage, pour savoir si j'ai des amis dans ce poll-là. Puis, le jour de l'élection,
bien, je vais appeler ceux qui sont plus susceptibles de voter pour moi. Tu
sais, c'est de même que ça se fait, des élections, puis c'est bien correct.
Puis ça nous donne l'occasion de dire : Vous voulez lui parler, au
candidat, bien, vous allez lui parler, au candidat. Alors, elle, elle aura la
liste électorale, mais elle aura aussi, sur la liste électorale qu'on va lui
donner, dans le poll 36, je pense que c'est ça, le numéro que j'avais
donné, toujours le même poll, c'est un bon poll, c'est une bonne boîte, ça,
poll 36, il y a déjà un pointage, il y a déjà des renseignements, puis ils
ont été collectés selon... J'ai le droit, même si... j'ai le droit, à titre de
bénévole... Donc, il faut lire «tout préposé
ou agent». Mme Bourette, ma bénévole, elle embarque dans l'article 20,
elle a le droit d'avoir la liste et les renseignements qui s'y trouvent,
n'est-ce pas?
• (9 h 50) •
M.
Lévesque (Chapleau) :
...réponse, M. le Président, Mme Bourette aurait accès. Et, pour
l'anecdote, j'aimerais bien rencontrer Mme Bourette lorsque l'occasion
se présentera.
M. Tanguay : Elle est bonne.
Elle est bonne puis... mais ça n'ira pas jusqu'à lui demander de vous faire une
couple de polls. On va l'occuper, après le 36, il y a le 37, puis... dans le secteur.
«22. Toute personne qui exploite une entreprise
et qui utilise des renseignements personnels à des fins de prospection
commerciale ou philanthropique doit s'identifier auprès de la personne à qui
elle s'adresse et l'informer de son droit de
se retirer sans consentement à ce que les renseignements personnels la
concernant soient utilisés à ces fins.»
Donc, l'obligation, quand on appelle, de
dire : En passant, je me dois de vous informer que vous pouvez vous
retirer de la liste à partir de laquelle j'ai pu vous appeler, ça, ça ne
s'applique pas aux partis politiques, par définition, parce que, là, on ne
parle que dans un contexte double, commercial et philanthropique, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Effectivement,
les partis politiques ne sont pas associés, là, à la commercialité et la
philanthropie.
M. Tanguay : Parfait. Je
regarde mes notes, M. le Président. Puis, de toute façon, on ne sera pas
forclos, si, des fois, j'ai oublié de quoi en chemin, on pourra revenir.
À 127, donc, 127.22, on a vu les exclusions des
articles 4, 5, 12 et 23. Article 23... puis ça, c'est important,
c'est un choix du législateur. Le Directeur général des élections, dans son
mémoire, pages 14 et 15, disait : Ah! non, non, non,
l'article 23, il faut absolument qu'il s'applique aux partis politiques.
Autrement dit, l'obligation de détruire l'information, une fois que ce pour
quoi elle a été collectée, la mission, l'usage, l'objectif a été atteint, alors
qu'on sait qu'un parti politique, normalement, ça s'inscrit en continuité... Ce
n'est pas au lendemain de l'élection qu'on va aller vider les comités
électoraux puis qu'on va tout «deleter». Puis je vous dirais que les personnes
demeurent pour plusieurs élections, alors un pointage, par exemple, peut
demeurer.
Ça m'amène, cette
question-là... Nous pouvons considérer que, quand Mme Bourette appelle
l'électeur 123 à partir de la liste électorale, décroche : Bonjour,
Mme Bourette du Parti libéral du Québec, je vous appelle pour savoir si
notre candidat peut compter sur votre appui, la personne dit oui ou elle dit
non, bien, tout surpris, en répondant à la question, il suffit là... on atteint
le fardeau de dire : C'est un consentement en vertu de 14, consentement
libre, éclairé, express, n'est-ce pas? Quand j'appelle puis que je lui
demande... je fais un pointage puis je dis : Pouvez-vous l'appuyer?, elle
me dit : Oui, oui, je l'appuie, parfait, je marque ça, pouvez-vous me
confirmer au micro que... je n'ai pas besoin d'aller plus loin, je n'ai pas besoin
de parler de consentement : Bonjour, vous savez que vous devez... Non, non, je lui pose une question, je me
présente : Je suis du Parti libéral, elle me dit : Oui, je vous
appuie, parfait, merci, je raccroche, fin de la discussion, c'est
suffisant, de facto, implicitement, explicitement. C'est un consentement
suffisant en vertu de l'article 14, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, M. le
Président, il s'agit, en effet, d'un consentement suffisant en vertu de l'article 14. Il y a aussi toute la notion de
consentement implicite dans cet appel, et donc la personne qui répond donne,
en fait, son consentement.
M. Tanguay : Parfait. Là, on
a ajouté l'exclusion des articles... Non, là, je reviens à mon 23.
L'article 23, Destruction et anonymisation.
«23. Lorsque les fins auxquelles un
renseignement personnel a été recueilli ou utilisé sont accomplies, la personne
qui exploite une entreprise doit le détruire ou l'anonymiser», pour l'utiliser
à des fins sérieuses et légitimes, et ainsi de suite.
Donc, article 23 ne s'applique pas. Donc,
en aucun temps, les partis politiques ne devront... sous réserve qu'ils ont
respecté, par ailleurs, tous les autres impératifs de la loi, ne devront pas
jamais détruire des renseignements qu'ils ont, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Effectivement,
c'est la nature de l'exclusion de l'article 23.
M. Tanguay : Pouvez-vous nous en dire un peu plus? On avait eu des discussions, M.
le Président, préalables à la
séance de ce matin, et les articles nouvellement exclus sont les
articles 27 à 41. Pouvez-vous nous expliquer un peu la logique qui fait en
sorte que... parce que les discussions portaient sur 27, 28, mais là on se rend
jusqu'à 41. Pouvez-vous nous dire un peu plus, là, pourquoi on se rend jusqu'à
41 dans l'exclusion, s'il vous plaît?
M.
Lévesque (Chapleau) : Oui.
De consentement, j'aimerais peut-être faire intervenir
Me Miville-Deschênes pour ces articles supplémentaires.
M. Tanguay : On ne l'avait
pas entendu encore ce matin, là. On était dus.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement?
Alors, Me Miville-Deschênes, s'il vous plaît.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Oui. Bien, en fait, la section IV de la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé,
les articles 27 et suivants sont tous interreliés, parce que,
dans le fond, il y a le droit
à l'accès, le droit de suppression ainsi que les restrictions, c'est-à-dire les
situations dans lesquelles on peut refuser à une personne de donner accès. Il y
a la procédure.
Donc, c'est tout un bloc d'articles qui sont
interreliés, là, qui prévoient le droit d'accès, ses modalités, etc. C'est pour
ça qu'il nous semblait plus approprié, là, de l'exclure au complet, là, plutôt
que simplement le droit d'accès puis de conserver les articles qui, de toute
façon, ne pouvaient pas vraiment s'appliquer.
M. Tanguay : La
section V, Me Miville-Deschênes, M. le Président, commence à 41.1,
après ça 42, examen des mésententes, ça, c'est section V, c'est les
recours en vertu d'une demande de communiquer les renseignements. Puis elle
n'arrête pas à 47, elle arrête à 53. Parce qu'exemple : «53. En cas de
mésentente relative à une demande de rectification, la personne qui détient le
renseignement...»
O.K.,
question en amont, je me réponds à moi-même. Est-ce que l'article 40 du
Code civil du Québec s'applique aux partis politiques?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : L'article 40
par rapport au droit d'accès qui est prévu dans le Code civil?
M. Tanguay :
De rectification, le droit de rectifier des informations... de faire rectifier
des informations fausses ou...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Bien, je ne pourrais pas vous répondre avec conviction parce qu'il y a
différents courants de pensée par rapport à ça. Puis, à ma connaissance, ça n'a
pas été testé, à savoir... parce que la loi, le Code civil parle de personne.
Est-ce que le parti politique est une personne? Donc, je n'en suis pas certain,
je ne pourrais pas vous le garantir.
M. Tanguay : Il n'y a pas un
article 40 qui dit... il n'y a pas un article qui dit que
l'article 40 s'applique pour les partis politiques? L'article 40 du
Code civil, là, c'est l'article qui dit... Bon, il y avait 28 : Outre les
mesures... Outre les droits prévus au premier alinéa de
l'article 40, toute personne peut... Donc, il y avait l'article 28,
mais là il est exclu.
Mon point, là, donc,
si on exclut... puis ça, c'est une question importante, là. Est-ce qu'on peut
avoir l'article 40, Code civil, s'il vous plaît? L'article 40, Code
civil, donne le droit à une personne, justement, de demander que ses
renseignements soient rectifiés. Alors, si Mme Bourette, elle appelle l'électeur 137
dans le poll 36 puis qu'elle dit : Bonjour, on prépare la prochaine
élection, on vous avait pointé le Parti libéral, puis là, finalement, il
dit : Non, non, non, je n'ai jamais été libéral, et tout ça, est-ce qu'il
a le droit de le faire rectifier en vertu de l'article 40? C'est
important.
Une voix :
...
M. Tanguay :
Du Code civil, parce que les articles 35 à 40 du Code civil s'appliquent
au public puis au privé, puis ça, c'est... Puis c'est même le socle du droit
commun à partir duquel on part de la loi. Puis là, je veux dire, la loi
l'étaie.
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : ...vous dites, l'article 37 à
40 s'appliquent à tous, c'est comme le régime général. Puis, dans le privé, il
y a un régime particulier, on va sur le privé, avec un droit d'accès plus...
comment dire, plus détaillé, puis un recours devant la commission, puis, dans
le public, c'est la même chose. Donc, l'article 40, lui, c'est un droit
d'accès devant les tribunaux communs, là. Ce n'est pas un droit d'accès qui
irait devant la Commission d'accès.
Puis la réponse à
savoir est-ce que ça s'applique aux partis politiques, bien, je vous dirais que
ce n'est pas clair, à savoir qu'à ma connaissance ça n'a pas été testé. Puis,
quand on parle de personne, je sais qu'on a déjà eu la conversation, là, avec
d'autres intervenants, à savoir est-ce que, vraiment, un parti politique, c'est
une personne. Donc, je ne pourrais pas vous garantir que l'article 40 peut
être utilisé pour faire une demande d'accès auprès d'un parti politique. Il y a
un flou ici, là.
M. Tanguay :
O.K. L'article 40, on va le lire, là : «Toute personne peut faire
corriger, dans un dossier qui la concerne, des renseignements inexacts,
incomplets ou équivoques; elle peut aussi faire supprimer un renseignement
périmé ou non justifié par l'objet du dossier, ou formuler par écrit des commentaires
et les verser au dossier.
«La rectification est
notifiée, sans délai, à toute personne qui a reçu les renseignements dans les
six mois précédents et, le cas échéant, à la personne de qui elle les tient. Il
en est de même des demandes de rectification, si elle est contestée.»
Est-ce que c'est
l'intention du législateur, ce matin, en excluant 27 à 41, d'exclure, ce
faisant, le droit pour un électeur de faire
rectifier les renseignements qu'un parti politique détient sur ledit électeur?
Est-ce que c'est l'intention du législateur de l'exclure?
• (10 heures) •
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : C'est effectivement l'intention du
législateur, dans le sens qu'en lien avec le
fait qu'il n'ait pas le droit d'accès, nécessairement, aux renseignements personnels, de par le fait même, la rectification
devient caduque, en quelque sorte, et donc l'intention est inférée par le
retrait de l'article... l'exclusion, c'est-à-dire, de l'article 27.
M.
Tanguay : Est-ce
qu'on peut m'indiquer — parce
que j'essaie d'aller chercher — dans
le projet de loi n° 64,
concernant les organismes privés, ou dans la loi actuelle privée, à quels
endroits on réfère aux articles 35 à 40 ou à l'article 40 du Code
civil? Est-ce qu'on a la réponse? L'article 1.
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : ...à l'article 1, au 1, puis
il me semble...
M. Lévesque
(Chapleau) : ...l'article 93 également, là, on en faisait
mention.
M. Tanguay :
Est-ce qu'on l'avait modifié, le 93?
M. Lévesque (Chapleau) :
Elle est encore à l'étude.
M. Tanguay :
Donc, article 1 : «La présente loi a pour objectif d'établir, pour
l'exercice des droits conférés par les articles 35 à 40 du code en matière
de protection des renseignements personnels...» Bon, ça, c'est le principe
général. Mais, si on exclut 27 à 41, il faut savoir l'effet que ça va avoir.
Donc, je peux bien garder en vie l'article 1, qui dit plein, plein de
choses fondamentales, mais, dans le... le particulier bat toujours le général.
Dans le particulier, à 127.22, on exclut 27
à 41, qui est un peu les détails, la nomenclature qui visent à mettre en
exercice le droit prévu à 40, mais ça, on l'exclut.
Donc,
encore une fois, je veux juste m'assurer, là, qu'on est clairs là-dessus.
L'article 40, est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait être plaidé, Me Miville-Deschênes... si on
exclut 27 à 41, est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait être plaidé tel que rédigé? Parce que l'intention
du législateur... je comprends, M. le ministre, l'intention du législateur,
c'est de ne pas appliquer l'article 40 aux partis politiques, n'est-ce
pas?
M.
Caire : ...
M.
Tanguay : Pardon?
M.
Caire :
Exact.
M. Tanguay :
Exact. Alors...
M. Lévesque
(Chapleau) : ...
M.
Caire :
Exact. Excusez...
Le
Président (M. Bachand) : Juste pour qu'on puisse entendre.
M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque
(Chapleau) : Est-ce que l'inquiétude du député de LaFontaine, M. le
Président, est que... si, justement, un justiciable, un citoyen n'est pas en
mesure d'utiliser les articles 27 à 41 prévus à la loi, qu'il se rabatte
sur le Code civil à l'article 40? Est-ce que c'est... C'est ce que je
comprends de son propos?
M. Tanguay :
C'est juste que l'intention... Bonne question. L'intention du législateur, en
excluant 27 à 41, c'est de faire en sorte que, pour les partis politiques, les
24 partis politiques autorisés, les 6,2 millions d'électeurs inscrits — j'arrondis — n'aient
pas loisir d'interpeler n'importe quel parti politique pour lui demander de lui
donner copie du dossier qu'il a sur lui et
de le faire rectifier, dans un deuxième temps. Là, clairement, on exclut le
droit pour un électeur de demander, en excluant 27, 28 et suivants,
copie des informations qu'ils ont sur vous. Donc, en l'excluant, a fortiori, il
ne pourra pas demander que ce soit rectifié par la suite, s'il n'a pas accès à
cette information-là.
Alors, je veux juste
m'assurer, puis, encore une fois, c'est important, qu'il n'y ait pas un
article à quelque part... On a parlé de l'article 1 de la loi. Je ne sais
pas si on peut faire une recherche rapide, sur la loi actuelle puis sur la loi n° 64, si on ne parle pas de l'article 40 ailleurs
aussi. Est-ce qu'on peut...
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : On en parle à 28, 29 et 35.
M. Tanguay :
Parfait. Ça, on les exclut. Puis on en parlait à l'article 1.
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : L'article 1, bien, c'est pour
dire que... L'article 1, tu sais, c'est comme
un article de principe un peu pour dire que la loi met en oeuvre et précise les
principes généraux de 37 à 40, là.
M.
Tanguay : O.K. Je
reviens donc à la question. Pourquoi ne pas se rendre à l'article 56 — c'est-tu
ça? — jusqu'à la fin de la section V, Examen des mésententes? Jusqu'à la fin,
donc... Pourquoi on n'exclut pas la section V dans son entier?
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : Bien, ça pourrait être une option,
parce qu'en fait, en excluant le droit d'accès au complet, bien, évidemment, on
perd le recours, parce qu'on n'a pas le droit d'accès. On pourrait aussi exclure le recours. Je pense que ça va de
soi parce que le citoyen n'a aucun droit d'accès, là, donc il perd le recours.
Mais ce que... Je veux dire, ça pourrait être une option, de l'exclure
également, là, explicitement, par l'article 127.22.
Le
Président (M. Bachand) : ...sur l'amendement.
M. Tanguay :
Est-ce qu'on peut suspendre, M. le Président?
Le
Président (M. Bachand) : Oui. Alors, on va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à
10 h 05)
(Reprise à 10 h 27)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il
vous plaît! La commission reprend ses travaux. M. le député de Chapleau, s'il
vous plaît.
M.
Lévesque (Chapleau) : Oui, merci, M. le Président. De consentement, j'aimerais qu'on retire l'amendement en cours, s'il vous plaît.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, est-ce qu'il y a consentement
pour que l'amendement soit retiré?
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Bachand) : Consentement. M.
le député de Chapleau, oui.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci
beaucoup. J'aimerais déposer un nouvel amendement.
Le Président (M. Bachand) : Allez-y.
M. Lévesque
(Chapleau) : Je vais en faire la lecture. Donc : Remplacer
l'article 127.22 de la Loi électorale, proposé par l'article 81 du
projet de loi, par le suivant :
«127.22. Sauf
disposition inconciliable avec la présente loi, la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1)
s'applique aux renseignements personnels d'électeurs détenus par un parti politique, un député indépendant ou un
candidat indépendant, à l'exception des articles 4, 5, 12, 23 et 27 à 60.
«Tout parti politique
doit désigner, parmi ses dirigeants, la personne qui exerce la fonction de
responsable de la protection des renseignements personnels.
«Aux fins de
l'application de la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le
secteur privé et du présent titre, l'instance d'un parti politique est
considérée comme partie intégrante de celui-ci.»
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. M.
le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
Oui, merci beaucoup, M. le Président. Alors, sur ce volet-là, merci beaucoup au
collègue d'avoir déposé l'amendement. Donc, ça nous va, donc, 27 à 60.
Et, pour plus de
précision, j'aimerais qu'on puisse confirmer en micro que, nonobstant le fait
que les articles 1.1 et 93.1 réfèrent notamment à l'article 40 du Code
civil du Québec, que ça n'a pas pour effet de faire renaître indirectement un
droit que, de façon spécifique, on vient d'exclure, à savoir consulter, obtenir
copie et faire rectifier, pour un électeur, au sein d'un parti politique, les renseignements
qu'il détient sur lui, alors que... autrement dit, question simple, que l'article 40 du Code civil
du Québec ne s'applique pas aux partis politiques nonobstant le fait qu'il est mentionné aux
articles 1.1 et 93.1 de la loi sur le privé.
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : ...ce droit aux articles mentionnés par le député de
LaFontaine.
M.
Tanguay : Parfait. Merci beaucoup. M. le Président, deuxième
alinéa : «Tout parti politique
doit désigner, parmi ses dirigeants,
la personne qui exerce la fonction de responsable de la protection des
renseignements personnels.» Qui sont les dirigeants d'un parti politique?
Je veux dire, nous,
on a chacun nos structures. Au premier titre, il y a le chef qui... après ça, il
y a le président ou la présidente, après ça,
il y a un conseil exécutif, conseil de direction, et il y a
les employés, employés de direction et employés qui ne sont pas de
direction. Alors, qu'entendons-nous ici, «parmi ses dirigeants»?
M.
Lévesque (Chapleau) :
Dirigeants, c'est sûrement les... ceux qui sont en contrôle d'un certain
pouvoir sur l'organisation et sur le travail du parti politique. Mais, pour plus de spécificités, peut-être que
Me Miville-Deschênes pourrait nous éclairer, là.
• (10 h 30) •
M. Tanguay :
Parce que rappelons-nous qu'on a eu effectivement des débats là-dessus.
Exemple, les ordres professionnels, c'est un
peu un animal à deux têtes. Les ordres professionnels, il y a la plus haute autorité, qui est le président
de l'ordre... et, entre autres, le suivi qui, dans tous les autres organismes
publics, doit être fait au niveau du comité sur les renseignements personnels
par la plus haute... les ordres professionnels ont dit : Bien, ça va être
la direction générale, le ou la directice générale.
Alors, pour un parti
politique, il y a l'aspect bénévole. Je veux dire, il y a... La présidente,
elle n'a pas de salaire, au Parti libéral, c'est une bénévole. Est-ce que ça
peut être elle ou pas? Ou est-ce que ça doit nécessairement être la directrice
générale du parti? Qui peut être nommé?
Le
Président (M. Bachand) : Me Miville-Deschênes.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui. Bien, en fait, cette disposition-là spécifique
a été mise dans la Loi électorale justement parce qu'on a compris que les
différentes structures de partis politiques font en sorte qu'on ne peut pas, contrairement
au public ou au privé, désigner vraiment, pour tous les partis, la même personne.
Donc, de là le deuxième alinéa qui dit que, dans le fond, c'est au parti
politique de désigner son responsable. Puis le terme «dirigeant» vise à s'assurer
que la personne qui est désignée ait un pouvoir de gestion, là, un pouvoir, c'est
ça, de gestion ou d'encadrement, parce que le responsable, c'est toujours une personne
qui a un pouvoir de gestion ou d'encadrement. Dans les organismes publics, là, il
faut que ça soit un personnel d'encadrement. Dans le privé, c'est le P.D.G.,
là.
Mais ça ne répond pas
à votre question, j'en suis conscient, parce que c'est justement du fait de la difficulté
à identifier cette personne-là, qui est le plus haut dirigeant, qu'on a mis
cette disposition particulière. Donc, l'essentiel, dans le fond, c'est que la personne
ait un certain pouvoir de gestion, d'encadrement au sein du parti politique pour être
désignée responsable.
M. Tanguay : ...contrairement
aux organismes publics et privés, le plus haut dirigeant, c'est la présidente,
c'est le numéro un, c'est la tête. Alors, pour les partis politiques, c'est la
cheffe ou le chef. Là, ici, on dit : «Tout parti doit désigner parmi ses
dirigeants...» Ça veut dire que ça pourrait ne pas être le ou la cheffe.
O.K.
Une fois qu'on a dit ça, est-ce que l'on veut que ça soit quelqu'un... Exemple,
on a une commission juridique. Le président de la commission juridique, très
connaissant... mais il n'est pas dans le jour le jour, là, le président de la commission
juridique. Alors, est-ce que l'on veut, pour les partis politiques qui ont une
masse salariale, que ça soit la directrice générale ou le directeur général?
Puis, si on se dit : Bien, ça serait mieux ça, il y a des petits partis
politiques qui n'ont pas réellement d'employé, là, alors là, ça serait le chef,
à ce moment-là.
M. Lévesque
(Chapleau) : ...de gestion, d'encadrement et de contrôle sont les trois points à retenir. Donc, prenons l'exemple
d'un petit parti politique qui... bon, ils sont deux, trois. Bien, il y a quand même,
dans ces deux, trois là, quelqu'un qui a quand même un contrôle, une
gestion puis un encadrement, même si ce n'est pas immense, mais c'est un peu
l'idée du concept derrière ça.
M. Tanguay :
En tout cas, il y aura sûrement... Je lance l'idée, là. Je veux dire, pour les
partis politiques, de toute façon, qui ne voudront pas l'échapper, là, les
principaux partis politiques, qui ont cinq, 10, 12,
30 employés, ils ne vont pas nommer un bénévole, tout président de la
commission juridique soit-il, en charge de ça, parce que tu ne veux pas
l'échapper. Ça va prendre quelqu'un qui est là dans le jour le jour, du lundi
au vendredi, de neuf heures à cinq heures, mais sans être ferme en le
disant, que c'est un employé qui est à un poste de direction, parce que le
Parti 51 ou le Parti culinaire — il y en a 24 — ils
n'ont pas d'employé. Là, à ce moment-là, la Commission d'accès va dire :
Bien, ça va être ton chef ou ta cheffe, j'imagine.
M. Lévesque
(Chapleau) : C'est ça. Il y a une flexibilité, effectivement, dans cet
article-là pour permettre aux différents partis de déterminer.
M. Tanguay :
Et à... O.K. C'est bon. Parfait. J'aurais une question sur le troisième
alinéa : «Aux fins de l'application de la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé et du présent titre, l'instance d'un parti politique est considérée
comme partie intégrante de celui-ci.» Autrement dit, il y a le parti national
puis il y a les associations de comté. Alors, l'association de comté de LaFontaine
ne pourra pas se dissocier. Puis, si l'association de comté de LaFontaine fait
une coche mal taillée, ça relève... Là, qu'est-ce qu'on veut dire ici? Ça veut
dire que c'est tout le parti qui en est responsable, là, et il fait partie
intégrante. On ne pourra pas dire : Bien là, moi, c'est le chef-lieu, puis il y a 125 associations de comté
autonomes. Ils ne le sont pas, autonomes. Alors, c'est ce qu'on veut
dire, dans le fond?
M. Lévesque
(Chapleau) : ...demande du parti... de Québec solidaire, qui voulait
s'assurer, justement, que toutes ces
instances soient assimilées au même parti et qu'il n'y ait pas de distinction
entre, justement, une association, par exemple, de LaFontaine ou de Chapleau
avec le parti national.
M. Tanguay :
La commission jeunesse ou...
M. Lévesque
(Chapleau) : Commission jeunesse, toutes les institutions.
M. Tanguay :
...la commission des communautés culturelles, et ainsi de suite. O.K. Moi, M.
le Président, ça compléterait sur cet amendement-là.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y aurait d'autres
interventions? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 81 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. M. le député
de Chapleau, s'il vous plaît... Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
bloc 127.22?
M. Tanguay :
Pour l'instant, non, mais on pourra peut-être y revenir.
Le
Président (M. Bachand) : O.K. On pourra revenir. Donc, M. le
député de Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Donc, pour, donc, l'article 127.23, nous
aurions un autre amendement à présenter. Donc, on remplacerait
l'article 127.23 de la Loi électorale, proposé par l'article 81 du
projet de loi, par le suivant, donc :
«127.23. Un parti
politique, un député indépendant et un candidat indépendant ne peuvent
recueillir que les renseignements personnels d'électeurs qui leur sont
nécessaires à des fins électorales, de financement politique ou aux fins d'une
activité politique au sens de l'article 88 conformément à la présente loi.
Ils ne peuvent utiliser ces renseignements personnels qu'à ces mêmes fins.
«De plus, ils ne
peuvent recueillir ou utiliser des renseignements personnels sans le
consentement de la personne concernée.»
Donc, commentaires : Cette modification vise
à remplacer la notion d'entité autorisée, utilisée dans le projet de loi, par «parti politique, député indépendant ou
candidat indépendant». Elle vise également à préciser que les renseignements
peuvent être utilisés aux fins de toute activité politique au sens de
l'article 88 de la Loi électorale.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. M. le député de LaFontaine,
s'il vous plaît.
M.
Tanguay : Donc, très
clairement... Puis je salue le fait que l'on ajoute, à «fins électorales» et
«financement politique», «aux fins d'une activité politique». Ici, dans
le fond, l'intention du législateur est clairement de ne pas... du jour au
lendemain de la mise en vigueur de la loi, de ne pas dire à un parti
politique : Bien, tu organisais une université d'été, tu organisais un
congrès, tu organisais des colloques de réflexion, par interprétation de la
loi, du jour au lendemain, tu ne peux plus faire ça. Alors, l'objectif, c'est
de faire en sorte que, du jour au lendemain, il n'y a aucune activité — ce
qui respecte, par ailleurs, tous les impératifs de protection des
renseignements personnels, là — qui
soit empêchée par une interprétation restrictive de cet article-là, n'est-ce
pas?
M. Lévesque
(Chapleau) : Effectivement, c'est l'objectif, que les partis puissent
poursuivre leurs activités et leurs rassemblements qu'ils veulent tenir, là,
dans le respect, évidemment, de la protection des renseignements personnels.
M.
Tanguay : Parce que
les fins électorales, M. le Président, lorsqu'il n'y a pas... Les
élections, normalement, c'est aux quatre ans. «Fins électorales», c'est
une campagne électorale, puis «financement politique», bien, c'est du financement
politique.
Alors,
lorsqu'il y a un congrès-jeunes... on s'était posé la question, pour être plus
clair, là, bien, un congrès-jeunes, à l'année 2 d'un mandat de
quatre ans, ce n'est pas du financement politique. Puis est-ce que c'est une
fin électorale? Non. C'est de recueillir l'opinion des jeunes, puis de
discuter, puis de faire des propositions publiques. Ce n'est pas une fin
électorale pour se faire élire comme tel. Puis là on aurait pu dire : Oui,
mais, dans le fond, ça participe de bâtir une réflexion qui va aboutir dans
trois ans. Non. Là, en mettant «activité politique», bien, il n'y a rien qui va
empêcher les partis politiques, toujours en respectant les impératifs de
protection des renseignements personnels, de faire les activités qu'ils ont toujours
eu coutume de faire. C'est ça?
M. Lévesque
(Chapleau) : Tout à fait.
M. Tanguay :
C'est bon. Et ici on réfère, au deuxième alinéa... «...personnels sans le
consentement de la personne concernée.» On a exclu la nomenclature, le détail
et les impératifs de l'article 12, mais demeure... et il faut se référer à
l'article 14 de la loi, à savoir un consentement. Et là il faudrait
retrouver... Avez-vous, collègue de Chapleau, les qualificatifs de
l'article 14? Alors, je vais aller le chercher, M. le...
M. Lévesque
(Chapleau) : Libre et éclairé, là.
M. Tanguay :
Ça, c'est à l'examen, c'est matière à l'examen, ça. Vois-tu, je ne suis pas
près. «Un consentement prévu à la présente loi doit être manifeste, libre,
éclairé et être donné à des fins spécifiques.» Donc, le consentement de 127.23,
on se réfère à 14, c'est ça?
M. Lévesque
(Chapleau) : Tout à fait.
M. Tanguay :
Je pense, ça fait le tour sur cet amendement, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 81 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le député de... Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur 127.23 pour l'instant?
Une voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Donc, on continue. M. le
député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque
(Chapleau) : Excellent. Donc, je passerais à l'article 127.24.
Nous avons un amendement également. Donc : Retirer l'article 127.24
de la Loi électorale, proposé par l'article 81 du projet de loi.
Commentaires :
L'article 127.24 est retiré, considérant l'exclusion, prévue à
l'article 127.22, des articles 27 à, cette fois-ci, 60 qui concernent
le droit d'accès, de rectification et de suppression, également les recours.
Merci.
Le Président (M.
Bachand) : ...interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement à
l'article 81, tel que...
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Bon, merci. Excusez-moi. Adopté, donc.
Merci. On continue. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 81?
M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay :
Donc là, on a adopté... Je fais juste un peu de ménage, M. le Président,
puis c'est correct, là, on avait beaucoup de... Donc, il n'y a pas d'autre amendement.
127.23, on l'a adopté. 127.24 a été retiré. Juste avant qu'on ferme l'article,
M. le Président... Je pense que ça complète bien, puis, après ça, on pourra
voir, dans les autres articles... Je regarde mes notes...
Aux articles... On
pourrait peut-être prendre le temps, par contre, de regarder, à l'article 8
de la loi, qui va s'appliquer, à l'article 8 de la loi : «La personne
qui recueille...» parce que, l'article 8 et 8.1, ces deux articles-là
s'appliquent aux partis politiques. Alors : La personne qui recueille des
renseignements personnels auprès de la personne concernée doit, lors de la
collecte, sur demande... de l'informer... O.K. Ça va. Je pense qu'ils sont
assez...
M. Lévesque
(Chapleau) : ...
M. Tanguay :
Pardon? À moins que vous ayez des commentaires spécifiques là-dessus.
M. Lévesque
(Chapleau) : Non, on avait répondu, je pense, à ça.
M. Tanguay :
Oui. Ils sont assez spécifiques... Alors, moi, ça me va, M. le Président.
• (10 h 40) •
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur 81? Donc, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 81,
tel qu'adopté... tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. M.
le député de Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Avec le consentement, j'irais à l'article 78.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. Est-ce qu'il y a...
Des voix :
Consentement.
M. Lévesque (Chapleau) :
Merveilleux.
Le
Président (M. Bachand) : Ça va? Alors, 78, M. le député de Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, donc : L'article 659 de la Loi sur les
élections et les référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2) est
modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «70» par «68».
L'article 659 de
la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités est modifié
en raison de l'abrogation des articles 68.1 et 70 de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels effectuée par le projet de loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 78 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le député de
Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque
(Chapleau) : 79 : L'article 282 de la Loi sur les élections
scolaires visant certains membres des
conseils d'administration des centres de services scolaires anglophones
(chapitre E-2.3) est modifié par le remplacement, partout où ceci
se trouve, de «70» par «68».
L'article 282
de la Loi sur les élections scolaires visant certains membres des conseils
d'administration des centres de services
scolaires anglophones est modifié en raison de l'abrogation des
articles 68.1 et 70 de la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels effectuée
par le projet de loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 79 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque
(Chapleau) : Article 80 : L'article 40.38.3 de la Loi
électorale (chapitre E-3.3) est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «doit s'engager» par «la reçoit après s'être engagé».
L'article 40.38.3
de la Loi électorale est modifié afin de préciser le fait que le député ou la
personne désignée par le parti politique pour recevoir la liste électorale la
reçoit après s'être engagé par écrit à en protéger le caractère confidentiel.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 80 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. M. le député
de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Donc, j'aurais un amendement, donc un nouvel
article. Donc...
Le
Président (M. Bachand) : ...consentement?
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, pardonnez-moi.
Le
Président (M. Bachand) : Consentement. M. le député de
Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : Donc, nouvel article 80.1, donc 40.42 de la Loi
électorale. Donc : Insérer, après l'article 80 du projet de loi,
l'article suivant :
80.1.
L'article 40.42 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa, par le remplacement de «le
deuxième alinéa» par «les deuxième et quatrième alinéas»;
2° par l'ajout, à la
fin, de l'alinéa suivant :
«Le directeur général
des élections peut conclure une entente, conformément aux articles 67.2.1
à 67.2.3 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1), afin de communiquer
des renseignements personnels contenus à la liste électorale permanente à une personne ou à un organisme qui souhaite utiliser
ces renseignements à des fins d'étude, de recherche ou de production de
statistiques.»
L'ajout de
l'article 80.1 du projet de loi vise à maintenir la possibilité pour le
Directeur général des élections de communiquer, sans le consentement des
personnes concernées, des renseignements contenus à la liste électorale à des
fins d'étude, de recherche ou de statistique.
Le Directeur général
des élections peut actuellement autoriser la communication de renseignements
personnels à de telles fins en vertu de l'article 570 de la Loi
électorale. L'amendement proposé vise à maintenir cette possibilité suite à
l'amendement de l'article 570 dans le contexte des modifications apportées
à l'encadrement des communications à des fins d'étude, de recherche et de
statistique dans la Loi sur l'accès.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? M. le
député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M.
Tanguay : Juste une question de compréhension. Est-ce que l'on
sait... Donc, on voit qu'il s'agit de maintenir cette possibilité-là, pour le
Directeur général des élections, de transférer les renseignements personnels
contenus dans la liste électorale. Est-ce qu'il l'a déjà fait par le
passé? Est-ce qu'il l'a fait? Je ne sais pas.
M.
Lévesque (Chapleau) : Ce serait une bonne question à lui poser, là. Je
n'ai pas cette information pour le député de LaFontaine, M. le
Président. Je ne sais pas si...
M.
Tanguay : On ne sait pas, hein? Bien, en tout cas, il a le
droit, là, chose certaine. Ça m'aurait intéressé de voir s'il l'a déjà
fait, mais on lui posera la question quand on le verra...
M. Lévesque
(Chapleau) : En commission.
M. Tanguay :
C'est correct. Mais qu'il ait ce droit-là, je pense, c'est sain, c'est bien.
Et,
«pour des fins d'étude, de recherche et production statistique», là, c'est sûr
qu'on ne parle pas de renseignements, évidemment, dépersonnalisés. C'est, par
définition... Il n'y aura pas de dépersonnalisation là-dessus, là. Alors...
M.
Caire :
...67.2.1 à 67.2.3 qu'on a appliqués au public et au privé, là. C'est les mêmes
dispositions qu'on applique au DGE.
M. Tanguay : Oui, c'est ça.
M.
Caire :
C'est vraiment de la concordance.
M. Tanguay : C'est bon. C'est
beau, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel article 80.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. M. le député de Chapleau.
M.
Lévesque (Chapleau) : Oui.
81 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 127...
Ah! non, pas 81, excusez-moi, on n'est plus là. Désolé.
Le Président (M.
Bachand) : ...dans la procédure, que l'amendement est adopté.
Donc, le nouvel article 80.1 est adopté aussi. Désolé. Alors donc, 82.
Interventions?
M. Lévesque (Chapleau) : 82. C'est
bien ça?
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Allez-y.
M.
Lévesque (Chapleau) :
Donc : L'article 146 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin
du deuxième alinéa, de la phrase
suivante : «Un candidat reçoit les listes après s'être engagé par écrit à
prendre les mesures appropriées pour protéger leur caractère
confidentiel et pour que ces listes soient utilisées aux seules fins prévues
par la présente loi.»
L'article... 146, pardon, de la liste électorale
est modifié afin de prévoir qu'un candidat reçoit les listes visées au premier
alinéa de cet article après s'être engagé par écrit à prendre les mesures
appropriées pour protéger leur caractère confidentiel et pour que ces listes
soient utilisées aux seules fins prévues par cette loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
83 : L'article 551.1.1 de cette loi est modifié par le remplacement
de «1 000 $ à 10 000 $, ou, s'il s'agit d'une personne
morale, d'une amende de 3 000 $ à 30 000 $, quiconque» par
«5 000 $ à 50 000 $, ou, dans les autres cas, d'une amende
de 15 000 $ à 150 000 $, quiconque recueille,».
Et donc l'article 551.1.1 de la Loi
électorale est modifié afin de rehausser le montant des amendes qu'il prévoit en matière de protection des renseignements personnels et afin d'assurer une concordance avec le montant
des amendes prévues à la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Est-ce que le
fameux article, j'oublie le numéro, là, où on disait... on a fait un amendement
pour la capacité de payer de l'entreprise, là, j'imagine...
Une voix : ...
M. Tanguay : Pardon?
Une voix : ...
M. Tanguay : Oui. Les
critères, oui, au deuxième alinéa, là, j'imagine que ces critères-là
s'appliquent aussi à un parti politique. Donc, un petit parti politique qui n'a
pas d'employé puis qui a un revenu de 12 000 $ par année versus un
parti majeur représenté à l'Assemblée nationale, bien là, il y aura... Ils
s'appliquent dans la détermination.
M.
Caire : ...une SAP.
M. Tanguay : D'une... pardon?
M.
Caire : D'une
sanction administrative pécuniaire, parce que la même disposition n'existe pas
au niveau pénal, souvenons-nous.
M.
Tanguay : O.K. Mais ça, c'est pénal, alors ça s'appliquerait...
je ne sais pas si ça s'appliquerait...
M.
Caire :
...151 qui s'applique.
M. Tanguay :
Puis là il n'y a pas ces critères-là.
M.
Caire : Non. Mais là, quand
on parle de pénal, souvenez-vous, on parle de cacher de l'information, de
récidive. On parle de faute lourde, là.
M.
Tanguay : Oui, oui,
oui. Mais, de toute façon, le juge, même quand il est en pénal, il a discrétion
pour dire que ça va être 5 000 $ ou 50 000 $. Alors...
M.
Caire : Oui, c'est ça.
Ce n'est pas dans les critères, mais le juge a le
pouvoir. Puis justement on ne l'a pas mis au niveau pénal parce qu'on est dans
un procès plus formel avec juge et avec des représentations des parties, etc.,
là, ce qui n'est pas le cas d'une SAP.
M. Tanguay :
C'est bon.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce
que l'article 83 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : 84 : L'article 551.2 de cette loi est modifié
par le remplacement de «10 000 $, ou,
s'il s'agit d'une personne morale, d'une amende de 10 000 $ à
30 000 $» par «50 000 $ ou, dans les autres cas, d'une
amende de 15 000 $ à 150 000 $».
L'article 551.2
de la Loi électorale est modifié afin de rehausser le montant des amendes qu'il
prévoit en matière de protection des renseignements personnels et afin
d'assurer une concordance avec le montant des amendes prévues à la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 84 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M.
le député de Chapleau.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. L'article 85 : L'article 570 de cette
loi est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
L'article 570 de
la Loi électorale est modifié en raison de l'abrogation de l'article 125
de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels effectuée par le projet de loi.
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
Oui. C'était quoi, l'abrogation? On a abrogé quoi?
M. Lévesque
(Chapleau) : Attendez un petit peu. Vas-y.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : Bien, en fait, c'était la possibilité de communiquer des renseignements à des fins de recherche, qui
était à 570. Ça fait que, grosso modo, c'est un changement d'emplacement, là.
M. Tanguay :
Ce qu'on vient de faire tantôt.
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : Oui, c'est ça. Exact.
M. Tanguay :
O.K. Ça me va.
Le Président (M. Bachand) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 85
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci
beaucoup. M. le député de Chapleau.
• (10 h 50) •
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. Donc,
ça nous amènerait à l'article 93, à moins que je ne m'abuse, là. C'est
bien ça? O.K.
Article 93, donc : L'article 1 de
la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé
est modifié :
1° par
l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «renseignements», de «, que leur
[conversation] soit assurée par l'entreprise ou par un tiers,»;
2° par
l'insertion, dans le troisième alinéa et après «(chapitre C-26)», de «et à
ceux détenus par une entité autorisée dans la mesure prévue par la Loi
électorale»;
3° par l'ajout, à la fin du cinquième alinéa, de
la phrase suivante : «Elles ne s'appliquent pas non plus aux renseignements personnels qui concernent l'exercice
par la personne concernée d'une fonction au sein d'une entreprise, tel
que son nom, son titre et sa fonction, de même que l'adresse, l'adresse de
courrier électronique et le numéro de téléphone de son lieu de travail.»
Donc, nous aurions un amendement à cet article.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Vous pouvez en faire lecture, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, je
peux lire? Bon, parfait. Remplacer le paragraphe 2° de l'article 93
du projet de loi par le paragraphe suivant :
2° par
l'insertion, dans le troisième alinéa et après «(chapitre C-26)», de «et à ceux
détenus par un parti politique, un député indépendant ou un candidat
indépendant dans la mesure prévue par la Loi électorale».
Cette
modification vise à remplacer la notion d'entité autorisée, utilisée dans le
projet de loi, par «parti politique, député indépendant ou candidat
indépendant».
Le Président (M.
Bachand) : Interventions sur l'amendement? Donc, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 93 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Donc, on revient à l'article 93 tel qu'amendé. Interventions?
M. Tanguay : Oui. Sur 93, là,
ici, qu'est-ce qu'on fait, si vous me l'expliquez dans vos mots, là? «Elles ne
s'appliquent pas non plus aux renseignements personnels qui concernent
l'exercice par la personne concernée d'une fonction au sein d'une
entreprise...» O.K. Bon, ça, c'est public. Autrement dit, on dit que ça, c'est
public, ces renseignements-là. Mais qu'est-ce qu'on vient faire à
l'article 93?
M.
Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : Oui. Bien, en fait, pour cette portion-là, c'était une recommandation de la Commission d'accès à
l'information, là, pour ce qui est des renseignements relatifs à l'exercice
d'une personne dans une entreprise. La commission soulevait, dans son rapport
quinquennal, qu'il y a... disons qu'on fait une demande d'accès, que ce soit au
public souvent, puis là il y a les renseignements sur une personne qui agit à
titre de président-directeur général ou à titre de représentant d'une entreprise,
ces renseignements-là étaient considérés personnels. Ça fait que la commission
disait que... elle donnait l'exemple de d'autres juridictions dans lesquelles
ce n'était pas le cas puis elle disait que l'équilibre était peut-être rompu
quand on considère comme personnels des renseignements d'une personne qui agit
dans un cadre professionnel au sein d'une entreprise.
Donc, la modification vise à donner suite à
cette recommandation-là puis dit : Effectivement, ces renseignements-là,
quand tu agis à titre professionnel au sein d'une entreprise, ce n'est pas un
renseignement personnel qui doit être, tu sais, caviardé à chaque fois.
M. Tanguay : Donc, il ne
bénéficie pas d'une protection particulière...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
C'est ça.
M. Tanguay : ...il peut être
rendu public, puis on ne peut pas dire : C'est un renseignement personnel
pour s'opposer à la divulgation de ça.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Exact.
M. Tanguay : O.K. C'est bon.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 93,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. M. le député de
Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci. Nous
aurions un amendement pour un nouvel article, donc le 142.1, avec consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Il a déjà été lu. Il était suspendu.
M. Lévesque (Chapleau) : Oh! Ah!
d'accord. Oui, avec le consentement, nous aimerions rouvrir cet article ou du
moins...
Une voix : ...
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. Il
avait été lu, même, par le ministre, je pense. On peut...
Le Président (M.
Bachand) : Il avait été déposé pour la séance du 17 août.
M.
Lévesque (Chapleau) : M. le
Président, il y avait eu le dépôt, je crois, et lecture également par le
ministre?
Le Président (M.
Bachand) : Oui, la lecture avait été faite.
M. Lévesque (Chapleau) : D'accord.
Mais on peut peut-être le relire pour...
M. Tanguay : Oui, si on peut
le relire. Je l'ai ici.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, avec
plaisir, pour le bénéfice de tous. Donc, insérer, après l'article 142 du
projet de loi, le suivant :
142.1. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 80.1, du suivant :
«80.1.1. Aux fins de l'application des
sous-sections 4.1 et 5, un parti politique est assimilé à une personne
physique.»
Donc, l'amendement vise à indiquer qu'un parti politique
est considéré comme une personne physique aux fins de l'application des
sous-sections 4.1 et 5 de la section VII de la Loi sur la protection
des renseignements personnels dans le secteur privé.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Là, c'est... de
la section VII, sous-section 4.1... 4.1, on l'a ajoutée, hein, c'est
ça?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
M. Tanguay : 5, c'est les
dispositions pénales?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, c'est
ça.
M. Tanguay : 5, c'est les
dispositions pénales, article 91 et suivants, et
4.1...
Des voix : ...
M. Lévesque (Chapleau) : La volonté
derrière ça, c'est évidemment que les partis politiques soient soumis aux
montants des amendes applicables, là, en lien avec les personnes physiques.
M. Tanguay :
4.1, c'est sanctions
administratives pécuniaires. O.K. Autrement
dit, 4.1, c'est notre ancien 150,
puis section 5, c'est le 151 du projet de loi. Donc, la question, c'est
que les sanctions administratives pécuniaires vont être imposables, évidemment,
aux partis politiques.
M. Lévesque (Chapleau) : Exactement,
sous la forme de... donc attribuable à une personne physique.
M. Tanguay : O.K. Ça me va,
M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement créant le nouvel
article 142.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) :
Donc, le nouvel article 142.1 est adopté. Merci. M. le ministre... M. le
député, pardon.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, bien, vous aviez raison de dire «M. le ministre»
parce que je céderais, à ce moment-ci, la parole à M. le ministre pour
compléter en beauté le projet de loi. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci...
M. Lévesque (Chapleau) : Ou en
bonté.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup, M. le député de Chapleau.
M.
Caire : En beauté,
bien oui. Checke le bonhomme. Écoute, écoute, écoute.
Le Président (M.
Bachand) : Alors...
M.
Caire : Oui, merci,
M. le Président. Donc, nous en serions, si je ne m'abuse, à l'article 165.
L'article 165 se lit comme suit : La présente loi entre en vigueur le
(indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la présente
loi), à l'exception de l'article 30 et 112, dans la mesure où il édicte le
troisième alinéa de l'article 27 de la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1), qui
entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de trois ans celle de la
sanction de la présente loi).
Et, M. le Président, j'ai un amendement à
déposer à l'article 165, qui se lirait comme suit : Remplacer
l'article 165 du projet de loi par le suivant :
165. Les dispositions de la présente loi entrent
en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de deux ans celle de la sanction
de la présente loi), à l'exception :
1° du paragraphe 2° de l'article 38 et
des articles 69, 148, 162.1 et 162.2 qui entrent en vigueur le (indiquer
ici la date de sanction de la présente loi);
2° les
articles 1, 3 et 7, des sous-paragraphes c et d, en ce que ces
derniers concernent les articles 63.7 et 67.2.1 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1), du paragraphe 2° de
l'article 12, de l'article 14 en ce qu'il édicte les
articles 63.7 à 63.10 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels, de
l'article 23, de l'article 24 en ce qu'il concerne l'article 62...
67.2.1 — pardon — de la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, du paragraphe 2° de l'article 33, des
articles 35.1 à 37, du paragraphe 1° de l'article 38, des
articles 39 à 49, 52 à 61, de l'article 62, à l'exception des
paragraphes 4.1° et 6.2° du premier alinéa de l'article 155 de la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels édictés par le paragraphe 2° de cet article, des
articles 63, 76 à 77, 80.1 à... 85 à 86.1, 91 à 92.1, de l'article 95
en ce qu'il édicte les articles 3.1 et 3.5 à 3.8 de la Loi sur la
protection des renseignements personnels dans le secteur privé
(chapitre P-39.1), des sous-paragraphes c, en ce que celui-ci concerne l'article 18.4 de la Loi
sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé, et d du
paragraphe 1° de l'article 104, de
l'article 107 en ce qu'il édicte l'article 18.4 de la Loi sur la
protection des renseignements personnels dans le secteur privé, des
articles 110, 124, 125, 127 à 134, 141, 142 à... 144 à 147 et
l'article 149 en ce qu'il édicte les paragraphes 3° et 3.1° de
l'article 90 de la Loi sur la protection des renseignements personnels
dans le secteur privé, des articles 155, 156, 159, 161 et 162, qui entrent
en vigueur (indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la
présente loi);
3° l'article 30 et de l'article 112,
dans la mesure où il édicte le troisième alinéa de l'article 27 de la Loi
sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé
(chapitre P-39.1), qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui
suit de trois ans celle de la sanction de la présente loi);
4° de l'article 151 en ce qu'il édicte le
paragraphe 2.1° de l'article 91 de la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé, qui entre en vigueur à la date
de l'entrée en vigueur de l'article 108 de la Loi sur les agents
d'évaluation de crédit (2020, chapitre 21).
Donc, M. le Président, en gros, c'est une entrée
en vigueur par étapes de la loi. L'obligation de nommer le responsable entre en
vigueur... le responsable de la loi entre en vigueur la première année. Les
pouvoirs de la commission, donc, les nouvelles dispositions qu'on a prises,
c'est dans la première année. Donc, toutes ces choses-là vont être mises en
place dans la première année. La possibilité aussi pour la recherche, parce que
les chercheurs nous ont demandé de ne pas trop tarder avant d'appliquer les
dispositions de la loi, donc, ça, ça va rentrer en vigueur la première année.
Les autres dispositions, tel qu'on avait discuté, qui étaient d'un an, on les
étire à deux ans, puis certaines dispositions seront étirées à trois ans.
• (11 heures) •
M. Tanguay : ...c'est le
dernier... à moins que je me trompe, M. le Président, c'est le dernier article.
On pourrait peut-être juste prendre quelques minutes, puis ce qu'on pourrait
faire... on pourrait peut-être juste passer rapidement puis dire : Ça,
c'est quoi, ça, c'est quoi, si ça vous va. Alors...
M. Caire : Bien,
ça me va. Ça me va parfaitement.
M. Tanguay : Oui, oui,
avec Me Miville, là, ça va être en rafale, autrement dit, là, parce que...
M. Caire : Oui,
voilà. Je comprends. Même moi, je le lisais puis je n'étais pas... Tout ça, là.
M. Tanguay :
165. Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur, indiquer ici la
date qui suit... Donc, la règle de base, c'est que c'est : entre en
vigueur dans deux ans pour l'article 165.
M. Caire : C'est
ça.
M. Tanguay : Deux ans,
bon, à l'exception de... et là le premier paragraphe, lui, c'est à la sanction.
Alors, premier paragraphe, à la sanction, c'est l'article 38. C'était
quoi, l'article...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
38, c'est le pouvoir du ministre de demander à la CAI de traiter un sujet dans
son rapport annuel.
M. Tanguay : O.K.
Parfait. 69, c'était quoi, 69? Là, comme vous allez voir, ça va être en rafale,
là, c'est un examen...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, je peux... Oui, oui, je me suis préparé.
M. Tanguay : Vous êtes
prêt, là?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 69, c'est
le rapport... le report de la date de dépôt du rapport quinquennal de la
commission. La commission était supposée déposer un rapport cette année. Donc,
on le reporte en 2026.
M. Tanguay : Parfait.
148.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ah! c'est
la même chose, dans le privé, public, le rapport quinquennal.
M. Tanguay : O.K. 162.1
et 162.2.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça, c'est deux modifications à la Loi sur les agents
d'évaluation de crédit. Puisque cette loi-là rentre en vigueur sur décret,
bien, la disposition, nous, qu'on modifie, on la fait rentrer en vigueur immédiatement.
De toute façon, ça va être sur le décret du ministère des Finances.
M. Tanguay : O.K. Parfait. Donc, ici... Après ça, le prochain bloc,
deuxième paragraphe, c'est un an, donc entre en vigueur dans un an. 1, 3 et 7, ça, c'est les organismes
publics. C'était quoi, ça?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 1, c'est les fonctions du responsable des comités.
3, c'est, bien, une concordance avec le comité pour la délégation. Puis 7,
c'est le principe de responsabilité, d'obligation.
M. Tanguay : Parfait.
Puis on va voir ça au privé aussi, la même chose, j'imagine.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui.
M. Tanguay : 63.7 et
67.2.1?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 63.7, c'est les incidents de confidentialité, 63.7.
M. Caire :
67.2.1, c'est la recherche.
M. Tanguay : C'est la
recherche?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui.
M. Tanguay : Puis 63.7?
M.
Caire : 67.2.1,
vous allez voir plus tard, 67.2.2, 67.2.3, c'est tout relié à la recherche.
M. Tanguay : Puis 63.7?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 63.7, c'est les incidents de confidentialité, tout
l'encadrement des incidents de confidentialité.
M. Tanguay : O.K., ça
fait que les... O.K., l'encadrement des...
M. Caire : L'encadrement, ça, ça rentre en vigueur
dans la première année. De le dire à la commission, ça, ça
rentre en deuxième année.
M. Tanguay :
C'est-à-dire après un an.
M. Caire :
Oui, c'est ça, dans la première année.
M. Tanguay :
C'est bon. Articles 12 et 14.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, 12 et 14...
M. Tanguay :
C'est en concordance avec ce qu'on a vu...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui, c'est ça, c'est aussi les incidents de
confidentialité et la recherche. C'est des dispositions de concordance.
M. Tanguay :
On est dans le même lot aussi, je pense. 23, 24, c'était quoi, par rapport à
67.2.1, 23, 24?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, c'est ça, 23, c'est la communication à des
fins de recherche puis 24 aussi. C'est, dans le fond, l'inscription au registre
des communications à des fins de recherche. Ça fait que c'est deux dispositions
qui portent sur la communication, là, à des fins de recherche.
M. Tanguay :
O.K. Articles 33, 35.1 à 37.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 33, c'est de la concordance par rapport à la
désignation du responsable, là, c'est une modification de concordance. 35.1 à
37, c'est différentes fonctions du président puis du V.P., incluant le nouveau
vice-président responsable de la... avec des compétences en technologies de
l'information.
M. Tanguay :
Tous les processus de nomination, justement, ils rentrent en vigueur... ils ne
rentraient pas en vigueur immédiatement, à la sanction de la loi?
M. Caire :
Bien, ça va être un an.
M. Tanguay :
Ça va être un an. Autrement dit, on a mis, dans la loi, on se rappelle...
M. Caire :
Non, «indiquer ici la date d'un an», c'est ça, c'est dans un an.
M. Tanguay :
Les deux vice-présidences aux deux tiers puis c'est ça...
M. Caire :
La nouvelle vice-présidence, ça va rentrer en vigueur d'ici un an, parce que,
là, on parle de la nouvelle vice-présidence, là.
M. Tanguay :
Oui, oui, oui, et... Mais ça ne change rien que dans la loi actuelle la
présidence et les commissaires sont nommés aux deux tiers?
M. Caire :
Oui.
M. Tanguay :
Ça ne change rien, ça?
M. Caire :
Non, non.
M. Tanguay : Là, c'est juste la nouvelle mouture qu'on leur
donne un an pour se revirer de bord, autrement dit.
M. Caire :
C'est ça. Exactement.
M. Tanguay :
39 à 49, 52 à 61.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : ...la sensibilisation, demandes péremptoires,
plaideurs quérulents.
M.
Caire :
Ça, il faut que ça rentre en vigueur rapidement, parce que, justement, on lui
demande d'émettre des lignes directrices puis un cadre sur les SAP. Donc, il
faut que ça arrive en vigueur au moment où... parce que ça les guide, dans le
fond, là, pour l'application de la loi. Il faut que ça rentre en vigueur avant,
là.
M. Tanguay :
63, 65 à 77, les sanctions.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça, c'est de la concordance pour la recherche dans
d'autres lois. Puis aussi, la divulgation, on avait mis un délai pour qu'une entreprise
divulgue à la CAI une banque de données biométriques, un délai de 60 jours
qui rentrait en vigueur, là, après un an.
M. Tanguay :
80.1, puis 85 à 86. 80.1, on vient de le voir, c'était...
M.
Caire : Ce sont les
droits des...
M. Tanguay : C'était
quoi, déjà?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : ...c'est les communications à des fins de recherche
par le DGE.
M. Tanguay : Ah! O.K.,
puis 85 à 86.1, ça, c'est dans l'année.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 85, c'est aussi la recherche par le DGE. 86, 86.1,
c'est des modifications à la Loi sur l'ISQ par rapport à la communication des renseignements.
M. Tanguay : Oui, oui,
oui. 91 et 92.1.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est des modifications de concordance à la Loi
concernant le partage de certains renseignements de santé en matière de
recherche aussi, là.
M. Tanguay :
Article 95.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 95, là, on
rentre dans le privé. C'est la désignation d'un responsable, la
responsabilité puis les incidents de confidentialité, 3.1, 3.5 à 3.8.
M. Tanguay : Dans un an.
O.K. Donc, ça veut dire, pour un parti politique puis pour le privé, s'ils
changent leur système dans l'année qui suit,
ça ne sera pas... il n'y a pas besoin de faire l'évaluation, mais pour la...
dans un an, pour tout nouveau système ou refonte...
M. Caire :
Refonte, acquisition puis développement.
M. Tanguay : ...il devra
faire une évaluation des risques.
M. Caire : Oui.
M. Tanguay : Ça, c'était
95. Sous-paragraphe... 95, en ce qu'il édicte 3.1... sous-paragraphe c de
l'article... Ça, c'est l'effet de 95. Et l'article 104?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, 104, c'est la liste des communications
permises. Donc, les deux qui sont entrées en vigueur, c'est la communication
aux fins d'une transaction commerciale puis la recherche.
M. Tanguay : Comment
vous dites? Communication fermée?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Une communication lors d'une transaction commerciale
puis la communication à des fins de recherche.
M. Tanguay : O.K. Puis
c'est quoi, 104? Excusez-moi, je reviens là-dessus.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Non, bien, 104, en fait, il liste toutes les
communications qui sont permises dans la loi. Puis les deux qui seraient
entrées en vigueur après un an, c'est celle à des fins de recherche, dans le fond, qu'on a déjà vue dans les articles
spécifiques, là, mais c'est de la concordance un peu, puis la communication
aux fins d'une transaction commerciale quand il y a une fusion, acquisition,
etc., là.
M. Tanguay : Parfait.
110?
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
110, encore la communication à des fins de recherche.
M. Tanguay : 124, 125?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 124, 125, ça, on tombe dans les pouvoirs de la CAI
qu'il y avait aussi dans le public, donc le plaideur quérulent, l'autorisation
de ne pas tenir compte d'une demande abusive.
M. Tanguay : Puis 27 à
34?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Là, c'est tout le régime d'appel et de contestation.
Il y a des modifications de concordance un peu... bien, de concordance, pour
distinguer l'appel de la contestation, qui font l'objet
de procédures distinctes, entre autres, là. Ça fait que c'est vraiment dans le
fonctionnement de la Commission d'accès à l'information, là.
M. Tanguay :
O.K. 41, 42, c'est la concordance. 44 à 47, ça, c'est les représailles, 44.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Puis demande péremptoire, caractère exécutoire des
ordonnances de la commission.
M. Tanguay :
Ça veut dire que la... O.K. Ça fait que, dans le fond, il y a une phase où la
commission va émettre les bulletins, va s'organiser, les nominations, puis après
ça, dans un an, là, la commission commence réellement. Elle est lancée, là.
M. Caire :
C'est ça.
M. Tanguay :
80... à 147 de l'article 149.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : 149, c'est les SAP. Dans le fond, il y en a juste
deux qui rentreraient en vigueur...
M. Tanguay :
Les quoi, les...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Excuse, les sanctions administratives pécuniaires.
M. Tanguay :
Sanction administrative pécuniaire. O.K., les SAP.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : Les sanctions, là, pour lesquelles il faut tenir
en... prendre en considération la capacité de payer. Dans le fond, il y
aurait la...
M. Caire :
...les SAP, ça rentre en vigueur...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Non, il y en a juste deux.
M. Caire :
Oui, c'est ça.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça serait celle pour les incidents de
confidentialité, si une personne, si un organisme ou une entreprise n'informe
pas la... bien, une entreprise n'informe pas la commission ou les personnes
concernées qu'il y a eu un incident, bien là, il y a une sanction pour ça. Puis
deux, c'est pour les mesures de sécurité, l'obligation de prendre les mesures
de sécurité qui sont nécessaires compte tenu de la sensibilité ou du nombre de
renseignements détenus, là.
M. Tanguay :
Les sanctions administratives pécuniaires, ce n'était pas 150, ça?
M. Caire :
Oui, 150, qui est l'article 91?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Non, 150, c'est les sanctions pénales, de mémoire,
là.
M. Caire :
150?
M. Tanguay :
Non, c'est 151.
M. Caire :
Non, c'est 151, les pénales? 150, ce n'est pas les SAP, c'est 149?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, c'est parce que je veux voir, là.
M. Caire :
Ça se peut, je suis peut-être en décalage.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Je vais regarder, je ne suis pas sûr non plus. J'ai
un petit doute, là.
M.
Caire :
Il me semble c'était 150, 151.
M. Tanguay :
Oui, 150, c'est les SAP.
M.
Caire :
Puis 151, c'est les pénales, il me semble, Me Miville-Deschênes.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui, oui, oui. Mais 149, est-ce que je me serais
trompé? 149, c'est les pouvoirs réglementaires.
M.
Caire :
Parce que les sanctions comme telles ne rentrent pas en... C'est ça, il me
semblait que les SAP puis les sanctions pénales, ce n'était pas un an, là.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça serait plus urgent.
M. Tanguay : 151, on l'a dans le quatrième paragraphe de cet amendement-là : Les dispositions de la présente
loi entrent en vigueur, indiquer ici la date qui suit de deux ans... à
l'exception de...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : En fait, là, j'ai commis une erreur. 149, c'est les
pouvoirs réglementaires.
• (11 h 10) •
M. Tanguay :
Oui. C'est correct.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est ça. Donc, c'est deux pouvoirs réglementaires
en lien avec les incidents de confidentialité.
M. Tanguay :
Puis là on fait juste un petit saut, parce que, là... O.K., 149, mais là on
reviendra tantôt. 151, je le vois au quatrième paragraphe : «À l'exception
de l'article...» Donc, le début de l'amendement dit : C'est dans deux ans,
à l'exception de ce qui suit : «4° de l'article 151 en ce qu'il
édicte le paragraphe 2.1° de l'article 91 de la loi...» Regarde, autrement
dit, 150 et 151, les SAP puis les pénalités, à l'exception du 2.1°, là,
s'appliquent dans deux ans?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est ça.
M. Tanguay :
O.K. Pourquoi, si la commission est en fonction après un an, tu sais, puis
qu'elle a tout, puis qu'elle surveille, papi, papa... Dans un an, la
commission, elle roule, là, elle...
M.
Caire :
Elle, elle roule, mais ça veut dire que son...
M. Tanguay :
Mais les sanctions, ça veut dire que mon monde public est...
M. Caire :
Je lui donne un an de plus pour... parce qu'on se dit que la commission va
s'organiser, va émettre ses directives, elle va émettre son cadre au niveau des
SAP puis elle va émettre les cadres au niveau des évaluations relatives aux
facteurs. Donc, elle a tout... dans le fond, un an pour se mettre en place
là-dessus, puis, après ça, il faut quand même laisser du temps aux entreprises
puis aux organismes publics.
M. Tanguay :
De toute façon, ils ont deux ans.
M. Caire :
À partir de ça. C'est pour ça qu'il y a un an de plus.
M. Tanguay :
Oui, oui. De toute façon, ils ont deux ans, eux autres. La loi va être en
vigueur. Leur nouveau comportement, le Code civil, le code de bon comportement,
c'est deux ans. Alors, tu ne peux pas avoir des pénalités un an avant, là. O.K.
M. Caire :
C'est ça. C'est ça, mais on demande à la commission de donner les «guidelines»
avant pour que tout le monde sache c'est quoi, les... avec quels règlements on
va jouer.
M. Tanguay :
À 155, 6, 9, 61, qui entrent en vigueur...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 155, 156, c'est des modifications de concordance à
la Loi sur la publicité légale par rapport à la communication.
M. Tanguay :
O.K. Loi sur la régie d'assurance... Elle n'est pas là. 159, loi santé et
sécurité dans...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) : Des modifications de concordance en matière de recherche, là,
pour mettre les mêmes exigences dans cette législation.
M. Tanguay :
C'est bon. Troisième paragraphe «de l'article 30 et de l'article 112»,
c'est quoi, ça, 30?
M. Caire :
L'article initial, là.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est le
droit à la portabilité des renseignements
personnels, le droit d'exiger
la communication dans un format structuré couramment utilisé.
M. Tanguay : C'est quoi,
ça, «portabilité»? C'est...
M. Caire : C'est
le droit de partir avec vos informations personnelles.
M. Tanguay : O.K. Et le
pendant... et de l'article 112... 30, c'est public, 112, c'est privé?
M. Caire : 112,
c'est au privé. C'est ça, c'est au privé. 30, c'est au public.
M. Tanguay :
L'article 27, qui entre en vigueur dans la mesure où il édicte...
M. Caire : Ça,
c'est celui qu'on a reporté.
M. Tanguay : C'est bon,
112.
M. Caire : Oui,
c'est ça.
M. Tanguay :
Puis 151 en ce qu'il édicte... 151, O.K., ça, on l'a vu. Donc, je fais juste résumer, M. le Président,
c'est deux ans, sauf 1°, à la sanction; 2°,
dans un an; puis à 3°, c'est trois ans. Pourquoi trois ans,
portabilité? Pourquoi trois
ans, 30 et 112?
M. Caire : Bien,
c'est parce que ça nécessite une organisation, ça nécessite...
M. Tanguay : ...une mise
en place d'un système pour qu'il fasse le... qui tienne la route.
M. Caire : ...une
mise en place des systèmes. On a eu quand même pas mal, là, d'échos,
c'est-à-dire de pouvoir être capable de...
Puis, tu sais, ça veut dire aussi être capable de faire le recensement de tout
ce que je possède, donc de s'organiser et d'organiser les systèmes, d'être
capable de faire la trace de tout ce que j'ai. Tu sais, vous le disiez
vous-même, M. le député, là, des fois, moi, je peux recueillir des
renseignements depuis déjà un certain temps, là. Puis faire le ménage
là-dedans, là, ce n'est pas toujours simple. Ça fait qu'on se dit, on va donner
trois ans pour être capables de restructurer tout ça. Puis après trois ans,
bien là, si je te demande de me donner les informations que tu possèdes sur
moi, normalement, tu as eu le temps de t'organiser pour avoir un recensement
qui est précis.
M. Tanguay : Puis il y
a... Ça, ça va s'appeler le grand ménage, là.
M. Caire : Ça
veut dire beaucoup de grand ménage.
M. Tanguay : Ils vont...
Bien, il y a des... Ils vont dire : Oh! moi, je ne veux plus répondre de
ça, ça, ça. Puis ça va détruire, détruire, détruire, ce qui est une bonne
chose.
M.
Caire : Bien, juste
pour nos organismes publics, là, juste pour nos organismes publics, M. le
député, imaginez-vous, là,
304 organismes publics qui collectent de l'information sur les citoyens,
là, faire l'arrimage de ça, là. Trois ans?
M. Tanguay : Puis pour
les privés aussi, ils vont «deleter»...
M. Caire : Bien,
le privé, c'est la même chose. On ne peut pas...
M. Tanguay : Ils vont
faire du ménage.
M. Caire : Tu
sais, on ne peut pas se donner des privilèges puis...
M. Tanguay : Non, non,
c'est ça. Alors, il va falloir qu'ils investissent. Il va falloir qu'ils
investissent puis qu'ils... parce que ça va coûter... Ça ne sera pas gratuit,
là, pour personne, là.
M. Caire : Non.
M. Tanguay : Puis c'est
correct, il faut qu'ils fassent le ménage, puis qu'ils détruisent, puis qu'ils
encadrent, puis qu'il y ait des pare-feux, puis tout ça. O.K., moi, ça me va,
M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 165 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
165 tel qu'amendé?
M. Tanguay : Non.
Le Président
(M. Bachand) : Donc, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 165, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Est-ce que le titre
du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Je propose que la commission adopte une
motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
Le
Président (M. Bachand) :
Nous sommes maintenant aux remarques finales. M. le député de René-Lévesque, s'il vous plaît.
M. Ouellet : Merci beaucoup, M.
le Président. Je vais réserver mes commentaires lors de l'adoption finale au
salon bleu. Merci.
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup. M. le député de LaFontaine.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. C'était un projet de loi qui, au départ, on
l'avait... on l'avait décrié, là, qui
ratissait très, très large, parce qu'il visait à régler trois secteurs
distincts, organismes publics, organismes privés et partis politiques, d'où, je pense... c'est notre
18e séance, à moins que je me trompe, là, alors, on a passé
énormément d'heures, mais c'était nécessaire parce qu'on a pu voir qu'on ne
peut pas réellement faire du copier-coller. Et on a, je pense, M. le Président,
avec le travail qu'on a accompli... Il y a eu des échanges, on s'est entendus sur quand même beaucoup de choses. On ne s'est pas
entendus sur d'autres, mais à la fin, c'est la commission qui décide, et ce
sera l'Assemblée nationale qui décidera avec la majorité. Mais, chose certaine,
je pense que foncièrement c'est un pas, un très grand pas dans la bonne
direction.
Heureux d'avoir pu, à plusieurs occasions, voir
l'ouverture du ministre à des idées, des suggestions. Et, comme vous avez vu,
M. le Président, là, qu'on se le tienne pour dit, qu'on le sache, qu'on le
note, 18 séances, on pourra calculer, là, on est au-dessus de 100 heures
de travail pour un projet de loi qui avait 165 articles, plus d'autres par
amendements, c'est ça que ça prend pour faire un travail intelligent. Puis je
ne pense pas, malgré les dizaines, et les dizaines, et les dizaines d'heures...
il y a beaucoup de journées de sept heures là-dedans, on doit friser... on doit
être au-dessus de 150 heures, M. le Président. Tout ça pour dire que c'est
ça que ça prend pour faire du travail intelligent, et ce n'est pas le nombre
d'heures qui dit : Ah! bien là, il y a du temps qui est perdu. Je ne pense
pas qu'on pourrait dire : Il y a une seule minute de ces dizaines et
dizaines d'heures là qui a été perdue en pure perte, sauf peut-être pour les
farces, mais, M. le Président, à un moment donné, on peut travailler puis avoir
un peu d'humour, puis des fois ça aide à nous calmer puis à revenir à des
propos plus constructifs.
Mais, au-delà de ça, je pense que... Je tiens à
saluer, donc, l'ouverture du ministre, à remercier, évidemment, le collègue de
Chapleau avec lequel on a fait le dernier pan, là, partis politiques, remercier
les collègues, également, autour de la table, qui ont été là en présentiel, en
virtuel et en présentiel, et à remercier les collègues de la deuxième et
troisième opposition, vous remercier, M. le Président, le secrétariat. Et je
tiens évidemment à remercier, encore une fois, Sophie Chateauvert et Oscar
Lescarbeau, Sophie qui nous a suivis jusqu'à la mi-juin, qui a quitté pour
d'autres fonctions, on lui souhaite tout le meilleur, et Oscar Lescarbeau, qui
nous a aidés à la fin.
Et là les gens
vont dire : Ça ne se peut pas, il l'a oublié. Il l'a oublié, ça ne se peut
pas, il a oublié Me Miville-Deschênes. Ça ne se peut pas que je l'aie
oublié. Je ne l'avais pas oublié, je le gardais pour le dessert et le remercier
pour sa compétence. Il nous a fait gagner, je pense, beaucoup de temps, avait
des remarques pertinentes qui nous donnaient l'éclairage rapidement.
Alors, lui souligner, M. le Président, et souligner à la commission toute la
valeur que j'accorde au travail qu'il a fait. Merci beaucoup, on vous en doit
une fière chandelle, et je pense que c'est important de le souligner.
Alors, on aura l'occasion de faire des commentaires,
il y a énormément de choses. Donc, je réserverai mes commentaires, pour ce qui
est du fond des choses, de ce qu'on a accompli, des bouts de chemin qu'on
aurait pu faire, mais somme toute c'est un
exercice que je qualifie... que je catégorise du côté très positif de notre
travail parlementaire. Alors, sur le fond des choses, j'aurai l'occasion
de revenir en prise en considération puis à l'adoption finale. Mais voilà,
alors fier du travail, quand même, qui a été accompli. Voilà, M. le Président.
Merci.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. Avant de céder la parole au ministre,
M. le député de Chapleau.
M. Mathieu Lévesque
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Alors, quelques mots rapidement, là, d'abord pour
remercier le ministre de sa confiance pour m'avoir accordé la possibilité de
faire le volet, là, sur les partis politiques. Je remercie également le
collègue, les collègues qui ont bien travaillé dans ce sens-là, également les collègues
de l'opposition. Puis remercier nos directions générales des différents partis,
là, qui ont également mis la main à la pâte,
puis évidemment les légistes de l'État,
Me Miville-Deschênes, également l'ensemble de l'équipe au cabinet du ministre.
Je crois que
c'est un excellent projet de loi, qui va dans la bonne direction de la protection des renseignements personnels.
Donc, merci beaucoup, puis à vous aussi, M. le Président, et le secrétariat.
Merci.
• (11 h 20) •
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup, M. le
député de Chapleau. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Éric Caire
M. Caire : Merci,
M. le Président. Mon écran me cache la vue de... Bien, écoutez, moi aussi, je
serai bref, à l'image des collègues. J'aurai plus de commentaires à faire à l'adoption
finale, mais je veux, au premier chef, vous remercier,
M. le Président. Je veux remercier la secrétaire de la commission
pour l'excellent travail et tous les membres de la commission pour
l'excellent travail que vous faites toujours et le support que vous nous donnez
pour ces travaux parlementaires qui sont importants.
Je veux aussi remercier les juristes de l'État
qui nous ont accompagnés tout au long de cette aventure, ceux qui ne sont pas
ici et ceux qui sont ici, avec un remerciement particulier pour Me Miville-Deschênes,
moi aussi, puis que j'ai vu grandir à travers cette expérience parlementaire.
Je ne pense pas me tromper en disant qu'il y a des choses qui ont été modifiées
de la première journée à cette journée-ci. Puis j'espère qu'ils ont apprécié
l'expérience avec nous, comme nous avons apprécié l'expérience avec eux.
Remercier le collègue
de René-Lévesque, le collègue de Jean-Lesage, le collègue de Gouin pour leur participation. Je n'ai pas, M.
le Président, oublié mon collègue de LaFontaine. Je voulais juste avoir des
mots particuliers pour lui, parce que, compte tenu du travail qu'on a fait et
de l'accompagnement, du début à la fin, lui dire que ça a été très agréable de
travailler avec lui. J'apprécie énormément le travail de fond qui a été fait.
Moi, je pense qu'au niveau des médias on aurait intérêt à regarder un peu plus
ce qui se passe ici puis peut-être un peu moins, en tout cas, ce qui se passe
au salon bleu, parce que c'est la preuve que... oui, il y a un travail partisan
qui se fait à l'Assemblée nationale, puis c'est normal, on fait tous partie de
familles politiques puis on a ça... il y a ce volet-là qui est indissociable
dans notre travail, mais il y a aussi un chapeau de législateur qu'on porte.
Et j'ai travaillé avec des collègues qui avaient
à coeur l'intérêt du Québec, à coeur de doter le Québec d'une législation
solide et qui n'avaient aucun autre intérêt que de produire la meilleure loi
possible. Puis je salue le travail de fond qui a été fait, oui, par le collègue
de La Pinière, mais particulièrement par le collègue de LaFontaine. Ça a
été extrêmement agréable de travailler en sa compagnie. Et, oui, il y a eu des
moments d'humour, puis je pense que ça fait partie du fait qu'ici, bien, à un
moment donné, il faut qu'on ait ces petits moments d'écart là.
Je veux remercier mes collègues de la partie
ministérielle qui nous ont accompagnés, merci beaucoup, avec un remerciement
évidemment particulier à mon collègue de Chapleau. Il me remercie pour la
confiance, mais de retour je veux le remercier de l'excellent travail qui a été
fait, parce qu'on a vu une partie ici de ce qui a été fait sur les partis
politiques, mais c'est des longues heures de discussion, d'être capable de
fédérer l'ensemble des partis politiques autour d'une idée qui était le fait
qu'on doit aussi resserrer les règles autour de comment nous traitons les informations, les renseignements personnels des
Québécois, mais aussi de concilier l'apport social des partis politiques,
parce qu'effectivement les partis politiques, pour moi, sont des mouvements qui
sont extrêmement importants qui représentent des courants de pensée, des
courants de la société.
Et ces véhicules-là doivent aussi être capables
de faire ce travail-là, qui est très particulier, qui ne peut pas être associé
à une entreprise, qui ne peut pas être associé à un organisme public. Donc, on
a cette espèce de bibitte là qu'il faut être capable de caser, puis ça n'a pas
été... ça n'a pas toujours été simple, puis mon collègue de Chapleau, en
collaboration avec les directions générales, notamment des autres partis
politiques, l'a fait de main de maître. La preuve
en est le travail qu'on a fait aujourd'hui et le consensus qui s'est établi
autour des articles. Donc, je le remercie infiniment. J'espère qu'il a
apprécié l'expérience, mais moi, je peux lui dire que je suis extrêmement fier
du travail qu'il a accompli aujourd'hui, vraiment très fier de ce qui a été
fait.
Donc, M. le Président, sur
le fond, à l'image de mon collègue de LaFontaine, je garderai mes commentaires
pour les deux dernières étapes, qui sont la prise en considération et
l'adoption finale. Merci, M. le Président.
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup, M. le ministre.
Sur ce, la commission, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup. À bientôt.
(Fin de la séance à 11 h 24)