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(Quinze heures sept minutes)
Le Président (M. Dauphin): Mesdames, messieurs, le quorum
étant constaté, je déclare donc la séance ouverte
et je rappelle le mandat qui est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 10, c'est-à-dire la Loi
modifiant la Loi sur les tribunaux judiciaires. J'aimerais en profiter aussi,
étant donné que c'est notre première séance
formelle, pour souhaiter la bienvenue à tous les membres de la
commission des institutions, aux nouveaux membres, souhaiter la bienvenue
également au ministre de la Justice ainsi qu'à la porte-parole de
l'Opposition officielle, députée de Terrebonne. Au nom de la
secrétaire de la commission et de notre autre secrétaire, on vous
souhaite la bienvenue à nos travaux.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a des motions
préliminaires, avant de commencer? Est-ce qu'il y a des
déclarations ou remarques d'ouverture? M. le ministre?
Remarques préliminaires
M. Rémillard: M. le Président, la seule remarque
d'ouverture, vous permettrez, sera très brève, pour vous dire
tout le plaisir que j'ai à participer à cette commission sous
votre présidence. J'ai eu l'occasion de travailler avec vous
étroitement dans bien des dossiers concernant la Justice, et en
particulier la Sécurité publique, où vous êtes une
de nos personnes ressources de première qualité dans ce domaine.
Je dois dire que j'ai toujours apprécié chez vous le sens de
l'institution, de la démocratie et c'est particulièrement heureux
pour moi de me retrouver à cette commission sous votre
présidence, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Terrebonne?
Mme Caron: Ne vous connaissant point, M. le Président, je
ne peux porter de commentaire à ce sujet, mais je suis convaincue qu'au
cours de nos séances, j'aurai la chance, moi aussi, d'apprécier
vos compétences.
Le Président (M. Dauphin): Vous êtes bien aimable.
J'appelle l'article 1 du projet de loi. M. le ministre?
Étude détaillée
M. Rémillard: M. le Président, cet article 1 du
projet de loi modifie la Loi sur les tribunaux judiciaires pour augmenter le
nombre de juges de six, c'est-à-dire qu'on passe de 279 juges, comme
c'est présentement, à 285.
Le Président (M. Dauphin): Mme la
députée?
Mme Caron: J'aurais seulement quelques questions, M. le
Président, uniquement d'information. Sur les six nouveaux juges qui sont
nommés, est-ce que M. le ministre a déjà prévu la
répartition entre la chambre civile, la chambre criminelle et la chambre
de la jeunesse?
M. Rémillard: C'est une très bonne question. Il y a
des besoins très importants en ce qui regarde la chambre criminelle et
pénale de Montréal et la chambre de la jeunesse aussi. Je laisse
le soin au juge en chef, comme c'est prévu dans la loi, de pouvoir faire
la répartition. Alors, c'est le juge en chef qui pourra dire par
exemple: Je mets deux juges du côté de la chambre de la jeunesse,
j'en ai quatre en ce qui regarde le pénal et le criminel. Je laisse au
juge en chef le soin d'apprécier, parce que, selon la loi, c'est lui qui
l'apprécie, en consultation aussi avec son juge en chef associé
responsable de la région. C'est dans ce contexte-là.
Mme Caron: D'accord. L'autre question est dans le même
sens: Est-ce le juge en chef aussi qui va désigner les lieux?
M. Rémillard: Excusez-moi, qui va désigner les?
Mme Caron: Les lieux d'assignation.
M. Rémillard: Les lieux d'assignation, par le fait
même.
Mme Caron: Aussi.
M. Rémillard: Suivant les besoins qu'il va
évaluer.
Mme Caron: D'accord. Dans votre discours cet avant-midi, vous
disiez que les besoins étaient très grands, principalement au
niveau de la chambre de la jeunesse. Est-ce que vous comptez à
brève échéance en ajouter d'autres?
M. Rémillard: Je pense que l'idéal serait qu'on
puisse en ajouter quelques-uns, mais nous
sommes dans une période de restrictions budgétaires
importantes et je dois vous dire qu'il faut essayer de trouver d'autres moyens
qui vont nous permettre d'être efficaces, de donner un service de bonne
qualité, mais sans trop ajouter de juges. D'ailleurs, vous savez, ce
matin on a aussi fait l'adoption du principe du projet de loi 12. Le projet de
loi 12 qui est la réforme du Code de procédure pénale
prévoit et limite, entre autres, les possibilités
d'emprisonnement. C'est un projet de loi aussi qui, sur certains aspects,
pourrait peut-être nous amener à avoir moins recours directement
aux tribunaux. D'une façon générale, si vous me permettez,
sans élaborer trop sur cet aspect, le problème que nous avons
présentement, surtout en matières criminelle et pénale,
c'est donc une augmentation des causes, parce que nous sommes
particulièrement vigilants concernant certains crimes qui
n'étaient pas considérés, il y a encore quelques
années, comme vraiment criminels. Je pense, entre autres, à la
violence conjugale. La violence conjugale, il y a à peine quelques
années, c'était quelque chose qui se passait dans la famille;
ça regardait l'intimité d'une famille. On n'intervenait pas dans
ça. Maintenant, on intervient avec des moyens très
compétents et nos procureurs et les juges, ainsi que les policiers sont
très sensibilisés à cette question. Résultat: nous
avons plusieurs causes donc qui se rapportent à la violence conjugale.
La même chose en ce qui regarde la conduite en état
d'ébriété ou la même chose en ce qui regarde nos
jeunes où on donne une attention particulière à la
situation des jeunes qui sont parfois très difficiles.
Alors, le résultat de ça, c'est que ça nous
amène un surplus. Mais ce surplus, on pourrait lui accorder, en
matières criminelle et pénale, encore plus de juges. S'il nous en
fallait moins en matière civile, par exemple... Il me semble qu'on
utilise trop souvent, beaucoup trop souvent le juge, qu'on utilise trop souvent
le procès ou le tribunal dans sa forme formelle.
Nous avons l'intention de développer de plus en plus, dans tous
les projets de loi qui peuvent s'y prêter, la possibilité d'avoir
recours à la médiation, la conciliation et l'arbitrage. Au
printemps dernier, par exemple, nous avons fait une loi qui a amendé la
Commission des droits de la personne pour créer un tribunal d'arbitrage.
Nous avons aussi établi un dispositif pour permettre, pour offrir
l'arbitrage. Alors, avant d'aller au tribunal, vous avez une possibilité
d'arbitrage.
Autre chose. Ici, à Québec et à Montréal, en
matière familiale, il y a la médiation. Et ça, c'est un
élément très important. Il faut absolument qu'on puisse
trouver les moyens pour étendre ce service sur tout le territoire
québécois. Alors, ce que je veux donc dire, en conclusion, M. le
Président, c'est que, oui, il faudrait probablement avoir d'autres
juges. On a des problèmes au point de vue budgétaire. Mais ce
n'est pas la seule solution. Il faut aussi trouver d'autres moyens pour avoir
une justice plus accessible et qui serait peut-être moins formelle en
fonction du juge, du tribunal, mais plus axée sur la médiation,
la conciliation et l'arbitrage.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. Mme la
députée. Ensuite, je vais reconnaître M. le
député de Chapleau.
M. Kehoe: Je ne sais pas si vous avez une autre question...
Mme Caron: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Allez-y, Mme la
députée de Terrebonne.
Mme Caron: D'accord, merci. Merci, M. le Président. Du
côté de la médiation familiale, vous nous parlez
d'étendre à d'autres régions. Est-ce que vous avez
déjà un échéancier?
M. Rémillard: Nous sommes à discuter de cet
échéancier. Tout d'abord, vous savez que les expériences
qu'on fait à Québec et Montréal ne sont pas tout à
fait les mêmes. C'est-à-dire qu'à Montréal, c'est
encore plus complet, ça couvre plus de secteurs. On vient de me faire
part des résultats vraiment de l'expérience depuis que cette
expérience de médiation est menée. Les résultats
sont très positifs. Alors, je prévois pouvoir m'asseoir avec le
ministre responsable de la Santé et discuter avec lui de quelle
façon on pourra établir un plan d'action pour établir ces
services un peu partout au Québec.
Maintenant, il va falloir y aller graduellement, en fonction des
possibilités que nous avons Mais, pour moi, c'est un objectif qui est
très important.
Mme Caron: Nous le partageons!
Le Président (M. Dauphin): Mme la
députée.
Mme Caron: Dernière question. Dans le cas d'un changement
du nombre de juges, est-ce que ça aurait été possible de
le faire par un décret ou un règlement pUitôt que par une
loi?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Rémillard: Votre question est très
intéressante et, selon la loi, il faut le faire par une loi. C'est une
bonne chose que l'Assemblée nationale conserve cette prérogative
en ce qui regarde le pouvoir judiciaire. Le pouvoir judiciaire est
indépendant de l'exécutif, de l'administratif. Le pouvoir
judiciaire a une relation même au niveau de l'exécutif par le
gouverne-
ment qui n'est pas de subordination, mais strictement une relation
d'administration.
Or, par conséquent, il m'apparaît important que l'on
conserve la possibilité que ce soit l'Assemblée nationale qui
détermine par une loi le nombre de juges. Ce serait plus facile de dire:
On fait ça par arrêté en conseil, mais il me semble que
c'est une prérogative qui doit demeurer à l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Dauphin): Merci. M. le
député de Chapleau.
M. Kehoe: M. le ministre, à la question posée par
la porte-parole de l'Opposition, vous avez répondu que ce sera le juge
en chef qui décidera des lieux où les six juges seront
nommés. Vous êtes sans doute au courant des revendications faites
par le Barreau de Hull, les magistrats du district judiciaire de Hull,
où chaque semaine, parce qu'il manque un juge, justement, dans le
district judiciaire de Hull, ils sont obligés de faire venir un juge de
Montréal quasiment sur une base permanente. Cette situation dure depuis
plusieurs années.
Je remarque, dans le deuxième article, que l'entrée en
vigueur sera le 1er janvier. Les nominations ne seront pas faites si vite que
ça. D'ici le 1er janvier, sans doute. Mais je me demande, dans
l'ensemble de cette affaire, si c'est déjà décidé
où les juges seront nommés. Dans quels districts de la province
de Québec? Est-ce en discussion actuellement entre le juge en chef, le
Barreau, les magistrats des différents districts judiciaires ou est-ce
laissé exclusivement au juge en chef de faire le choix pour les
différents districts?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, bien sûr,
comme je l'ai mentionné tout à l'heure, c'est le juge en chef qui
va apprécier les besoins et certainement qu'il prendra en
considération les demandes qui peuvent lui parvenir par le Barreau,
c'est évident. De par la loi, cependant, c'est le gouvernement qui nomme
les juges, donc, sous le Grand Sceau. L'acte de nomination, selon l'article 86,
détermine notamment la division régionale à laquelle le
juge est affecté ainsi que son lieu de résidence. Mais c'est
vraiment le juge en chef qui va apprécier, selon l'administration qu'il
fait de nos ressources, où il a besoin de ces nouveaux juges.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Kehoe: Effectivement, votre ministère est-il
impliqué d'une façon quelconque dans les pourparlers ou les
discussions? Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, j'ai eu des
revendications du Barreau de Hull et des différents juges qui
siègent actuellement à la Cour du Québec à Hull,
justement.
M. Rémillard: Je sais, M. le député, vous
vous préoccupez de cette question-là et ce n'est pas nouveau pour
moi. Vous m'en avez parlé à plusieurs reprises. Je pense que
c'est tout à votre crédit parce que vous vous préoccupez
de l'accessibilité à la justice dans votre comté, dans
votre région. Je pense que c'est excellent. Cependant, ce que je peux
vous dire, c'est qu'on aimerait avoir beaucoup plus de juges dans toutes les
régions. Il y a une appréciation des besoins qui se fait et celui
qui doit être en mesure d'apprécier ces besoins, c'est
certainement le juge en chef qui administre la Cour avec le juge en chef
associé qui est responsable du secteur de la région.
Et mon sous-ministre et moi pouvons y mettre la main aussi, en
communiquant avec le juge en chef et en faisant part des réactions que
nous avons, réactions d'un Barreau, réactions d'autres
intervenants pour déterminer vraiment où sont les besoins et
comment on peut y remédier.
M. Kehoe: Si je ne me trompe pas, M. le ministre, il n'y a pas
plus d'un an que la loi fut changée pour augmenter, je pense, de 272
à 279. Il y a, si je ne me trompe pas, un an, peut-être dix-huit
mois, je me souviens, à ce moment-là, le Barreau de Hull et les
juges du district judiciaire de Hull ont nourri beaucoup d'espoir qu'il y
aurait une chance d'avoir un juge permanent qui serait nommé.
Effectivement, je pense que les districts de Québec, Chicoutimi et
Montréal ont vu augmenter le nombre de juges pour chacun de ces
districts judiciaires. L'importance, encore une fois... J'ai bien l'impression
que le nombre de juges ne sera pas augmenté tous les dix-huit mois, un
an. Avant qu'il y ait une autre augmentation du nombre de juges, le district
judiciaire de Hull peut attendre peut-être plusieurs années.
Donc, je me demande si... Effectivement, ça fait un an, je pense,
la dernière fois que la loi fut révisée pour augmenter le
nombre de juges?
M. Rémillard: C'est à l'automne 1987 qu'on a
augmenté le nombre de juges et on a ajouté six juges. Dans ce
temps-là, il n'y avait pas la Cour du Québec et il y avait une
Cour provinciale, qu'on appelait. On a ajouté un juge; la Cour des
sessions de la paix, un juge et le Tribunal de la jeunesse, quatre juges.
Maintenant, nous ajoutons six autres juges.
M. Kehoe: À l'heure actuelle, au moment où on se
parle, vous ne savez pas les lieux ni quelles cours vont...
M. Rémillard: Normalement, ce que je peux
vous dire, c'est que ça doit être dans le district de
Montréal, en fonction de la chambre criminelle et pénale et du
Tribunal de la jeunesse.
M. Keh?: Et non dans les régions?
M. Rémillard: Pas pour le moment, ce n'est pas
prévu comme tel pour le moment.
Le Président (M. Dauphin): C'est tout, M. le
député?
M. Kehoe: C'est tout, oui.
M. Rémillard: C'est un peu court, comme dirait... Mais ce
que je veux dire au député, c'est que je suis très
conscient des besoins de sa région, du Barreau de Hull et d'autres
régions aussi. Nous allons voir ce que nous pouvons faire aussi pour
développer cette accessibilité. Je pense que le
député comprend aussi qu'il faut y aller par étapes et
c'est ce que nous allons faire.
M. Kehoe: Mais c'est ça. On nourrissait l'espoir, lorsque
que ce fut augmenté la dernière fois, que cette étape
serait cette fois-ci. La dernière fois, je pense que si on fait le
relevé du Journal des débats, c'était à peu
près la réponse que vous m'aviez donnée il y a un an et
demi. Là, je ne sais pas si ça va être la prochaine
étape ou quand va être la prochaine étape. C'est parce que
je trouve ça... Quand on pense à l'accessibilité et
à la question de dépenses, quand ils sont obligés
d'envoyer un juge de Montréal, toutes les semaines, pour siéger
à Hull - le district de Hull englobe Manlwaki, jusqu'à Maniwakl,
Campbell's Bay. Hull, en tout cas, la région surtout, étant
près de l'Ontario, étant une région frontalière, le
nombre de causes augmente considérablement - justement, je trouve qu'il
y a des dépenses assez importantes à faire venir
régulièrement des juges de Montréal pour siéger
à Hull. En tout cas, je ne sais pas ce que c'est. Je comprends qu'on est
en période de contraintes budgétaires et tout le reste, mais
quand il s'agit de... Je me demande si, effectivement, votre ministère
sauve de l'argent avec les dépenses que ça coûte pour faire
venir, sur une base quasiment permanente, des juges de Montréal pour
siéger à Hull, quand le problème pourrait être
réglé en grosse partie par la nomination d'un autre juge pour le
district judiciaire de Hull.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre?
M. Rémillard: M. le Président, je me permets
peut-être de faire remarquer au député qu'il existe,
maintenant, à la Cour du Québec, des juges qu'on dit polyvalents,
c'est-à-dire qui vont d'un district à l'autre. C'est une bonne
chose, dans une certaine mesure. Reste à voir jusqu'où on peut
aller avec ce système sans causer des problèmes sur
l'administration de la justice dans le comté même, dans la
région. Je veux dire au député que je prends bonne note de
ses commentaires et je vais voir quelle est la situation.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Terrebonne?
Mme Caron: Dans son intervention, avant l'adoption du principe du
projet de loi 10, mon collègue, le député de Joliette et
leader de l'Opposition, soumettait à votre attention le dossier de la
Cour de Sept-îles, c'est-à-dire du second poste de juge
résident qui avait été octroyé à
Sept-îles. A la suite du départ du juge Dionne, le poste est
resté vacant. Qu'entendez-vous faire dans ce dossier-là?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, présentement
on a 279 juges. Alors, il y a 279 juges parce que le poste laissé vacant
par le juge Dionne, c'est un autre juge qui a été nommé,
mais pour la région, je pense à la région de
Québec, je crois que c'est ça. Dans les six juges qui sont
prévus cette fois-ci, je ne crois pas qu'il y ait un juge de
prévu pour Sept-îles. Cependant, nous sommes à analyser la
situation pour voir si le besoin doit être comblé à
brève échéance et de quelle façon on peut y
remédier. Il y a toujours la possibilité d'un juge polyvalent,
mais nous sommes à apprécier toute la situation de
Sept-îles pour voir ce que nous devrions faire dans ce cas-là.
Le Président (M. Dauphin): Mme la
députée.
Mme Caron: Merci. Est-ce possible de connaître
l'évolution du nombre de juges depuis les dix dernières
années environ?
M. Rémillard: Sans doute. Il doit y avoir des tableaux.
Maintenant, il y a dix ans, comme vous le savez, la Cour du Québec
n'existait pas Donc, on ferait la répartition en fonction de la Cour
provinciale, de la Cour des sessions et du Tribunal de la jeunesse et ensuite,
en fonction de la Cour du Québec. Je ne crois pas avoir ça
présentement ici, mais si vous me le permettez, je serais prêt
à vous communiquer l'information dès que possible.
Mme Caron: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1? Alors, est-ce que l'article 1 est
adopté?
Mme Caron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Rémillard: M. le Président, l'article 2 est donc
en fonction de l'entrée en vigueur de la loi qui sera fixée au
1er janvier 1990, donc dans quelques jours. L'article 2 fixe donc une date
très précise, qui est très rapprochée, parce que
les besoins sont immédiats.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
Mme Caron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Mme Caron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi est adopté?
Mme Caron: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, je vous
remercie, mesdames et messieurs, de votre collaboration. Nous ajournons nos
travaux sine die, constatant que la commission a accompli et bien accompli son
mandat.
M. Rémillard: Merci, M. le Président.
(Fin de la séance à 15 h 30)