Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Wednesday, May 24, 2023
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Vol. 47 N° 24
Clause-by-clause consideration bill 7, An Act respecting the implementation of certain provisions of the Budget Speech of 22 March 2022 and amending other legislative provisions
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Intervenants par tranches d'heure
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Simard, Jean-François
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Girard, Eric
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Beauchemin, Frédéric
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Beauchemin, Frédéric
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Girard, Eric
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Simard, Jean-François
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Bouazzi, Haroun
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Girard, Eric
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Beauchemin, Frédéric
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Simard, Jean-François
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Bouazzi, Haroun
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Simard, Jean-François
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Girard, Eric
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Beauchemin, Frédéric
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Girard, Eric
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Simard, Jean-François
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Simard, Jean-François
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Girard, Eric
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Beauchemin, Frédéric
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures quarante-trois minutes)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, bienvenue à toutes et à tous. Je constate que nous avons
quorum et nous sommes en mesure de pouvoir entreprendre nos travaux.
Comme vous le savez, la Commission des
finances publiques est aujourd'hui réunie afin d'entreprendre l'étude détaillée
du projet de loi n° 7, Loi concernant la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 22 mars 2022 et modifiant d'autres
dispositions législatives.
Mme la secrétaire, bonjour. Y aurait-il
des remplacements?
La Secrétaire : Non, M. le
Président.
Remarques préliminaires
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Donc, comme le veut la tradition, nous commençons par nos remarques
préliminaires, et, sans tarder, je cède la parole au ministre des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Bien,
M. le Président, c'est toujours avec beaucoup d'émotion que je me présente à la
Commission des finances publiques pour un omnibus budgétaire. Et ici on va discuter
des mesures, principalement... il y a, évidemment, d'autres mesures qui se sont
ajoutées, mais principalement du budget de mars 2022, qui a été, évidemment,
sanctionné par l'Assemblée nationale, mais aussi, je dirais, par une élection.
Et déjà, je me rappelle, en 2018, j'étais
tout jeune et tout naïf, comme parlementaire, et j'avais dû adopter l'omnibus
budgétaire du ministre précédent, le député de Robert-Baldwin, du précédent
gouvernement, et puis on avait fait ça dans la collaboration, et c'est là que j'ai
appris à connaître la Commission des finances publiques, son légendaire
président, l'efficacité du secrétariat, des membres du personnel de soutien. Et
là je remercie les députés qui sont avec moi, ici, aujourd'hui, le personnel de
Revenu Québec, le personnel du ministère des Finances, les membres de mon
cabinet, puis je pense même qu'on a des gens du ministère du Travail, de l'Emploi
et de la Solidarité sociale cet après-midi. C'était une annonce, M. le
Président, je vous annonce qu'on aura des renforts.
Alors, j'ai un discours préparé par mon
équipe, un discours-fleuve, M. le Président, qui va susciter des émotions. Alors,
je m'y lance. Nous entreprenons aujourd'hui l'étude détaillée du projet de loi n° 7, Loi concernant la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 22 mars 2022 et modifiant d'autres
dispositions législatives.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je
tiens... Bon, ça, je pense que je l'ai déjà fait, saluer mes collègues.
Le projet de loi n° 7
est assez costaud et il permettra notamment de mettre en oeuvre les mesures du
dernier budget. Il comprend également des initiatives qui n'ont pas été
annoncées dans le cadre du budget, mais qui sont incluses dans le projet de loi
afin de répondre à des préoccupations administratives. Ces mesures touchent une
multitude de sujets, dont la restauration et les bars, les pensions <alimentaires...
M. Girard (Groulx) :
...ces
mesures touchent une multitude de sujets dont la restauration et les bars, les
pensions >alimentaires, les produits financiers et biens non réclamés,
les infractions en matière de boissons alcooliques, la Caisse de dépôt et
placement du Québec, le remboursement des dettes d'études, les régimes
complémentaires de retraite, l'hébergement touristique, les sociétés par
actions, la transparence corporative et la Loi sur les autochtones cris, inuit
et naskapis.
Sans entrer dans tous les détails, je peux
vous dire que ce projet de loi permettra notamment au gouvernement de prévoir
les règles permettant de remplacer le module d'enregistrement des ventes, le
MEV, par un MEV Web dans les secteurs de la restauration et les bars, de
prévoir qu'une personne qui a présenté un avis d'opposition à une cotisation
puisse, lors d'une nouvelle cotisation ou d'une cotisation supplémentaire qui
concerne un montant visé dans cet avis d'opposition, déposer une contestation
auprès de la Cour du Québec sans avoir à présenter un nouvel avis d'opposition,
de prévoir qu'une demande péremptoire de produire un renseignement ou un
document requis en vertu de la Loi facilitant le paiement des pensions
alimentaires puisse être notifiée par un moyen technologique lorsqu'elle
s'adresse à une banque ou à une caisse d'épargne et de crédit et qu'une telle
banque ou une telle caisse puisse, elle aussi, produire le renseignement ou le
document exigé par un tel moyen, de prévoir que le délai de trois ans pour
qu'un produit financier soit considéré non réclamé puisse commencer à courir
dans les trois ans qui suivent la date à laquelle le bien a été accordé ou émis
pour la période commençant le 24 février 2022 et se terminant le jour de
sanction des modifications proposées.
Je continue, M. le Président, mais je
suis... J'étais surpris, là, je vois que les gens s'intéressent à notre commission.
Le Président (M. Simard) : Vous
avez de nombreux admirateurs, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Alors, je continue, je... d'augmenter les seuils applicables en matière
d'administration de biens non réclamés pour agir sans l'autorisation du
tribunal et de prévoir une indexation automatique du seuil applicable à
l'aliénation d'un bien à titre onéreux — en fait, M. le Président, je
n'avais jamais remarqué qu'il y avait des estrades aussi au salon rouge, alors
voilà; de modifier la Loi sur les infractions en matière de boissons
alcooliques afin de permettre à la Société des alcools du Québec de détruire ou
d'éliminer, sans autorisation judiciaire mais sous certaines conditions, les
boissons alcooliques et les récipients, les contenants qui auront été saisis,
dans la mesure où cette saisie aura entraîné l'imposition d'une sanction
administrative pécuniaire; de modifier certains articles de la Loi sur la
Caisse de dépôt et placement du Québec afin qu'elle devienne plus agile et se
démarque davantage dans le secteur des investissements en infrastructures; de
permettre certains assouplissements pour le remboursement des dettes d'études pour
la période du 1er avril 2022 au 31 mars 2023; de modifier certains aspects de
la Loi sur les régimes complémentaires de retraite pour offrir plus de
flexibilité aux Québécois qui doivent gérer de façon individuelle le risque à
la retraite et faciliter les stratégies de décaissement de l'épargne-retraite;
et de renforcer la transparence corporative; et de faciliter l'échange de
données du registre des entreprises.
Alors, voilà, M. le Président, pour le
résumé du projet de loi n° 7. Nous avons beaucoup de travail pour examiner
les nombreux articles qu'il contient, et c'est pourquoi nous suggérons d'y
aller par sujets, M. le Président. Mais je veux vous assurer, d'abord, que,
cette étude, je l'amorce avec enthousiasme et ouverture. Je suis convaincu que
nos échanges seront constructifs et qu'ils permettront d'en arriver à un projet
final satisfaisant pour tous les membres de cette commission, mais surtout qui
répondra aux attentes des Québécois. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, M. le ministre.
M. le député de Marguerite-Bourgeoys, vous
disposez également de 20 minutes.
M. Frédéric Beauchemin
M. Beauchemin : Merci,
M. le Président. D'emblée, simplement pour dire que ce ne sera pas une longue
présentation de ma part, je vais simplement dire qu'on avait quand même
quelques points qu'on a notés, où est-ce qu'on va avoir des questions, et puis
ça va être le focus. L'idée est de faire avancer le processus. Merci, monsieur.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, cher collègue.
Y aurait-il d'autres personnes qui
souhaitent formuler des remarques préliminaires?
Sans quoi nous allons procéder à l'étape
des motions préliminaires. Y aurait-il une motion que l'un d'entre vous
souhaite déposer?
Étude détaillée
Sans quoi nous allons immédiatement
procéder au début de l'étude détaillée de ce projet, mais avant j'aurais besoin,
donc, de votre consentement afin que nous puissions procéder par sujets, comme
il est proposé par le ministre. Y a-t-il consentement?
Des voix : Consentement.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Et nous pourrons voter, chemin faisant, pour les amendements que le
ministre nous déposera, mais on revotera ensuite par blocs, selon la feuille
qui nous a été distribuée avant le début de la commission. Alors, M. le
ministre, à vous la parole pour l'étude du sujet n° 1.
M. Girard (Groulx) : Oui,
M. le Président, et je tiens à <dire...
Le Président (M. Simard) :
...à vous la parole pour l'étude du sujet n° 1.
M. Girard (Groulx) :
Oui,
M. le Président, et je tiens à >dire que... ou redire que j'ai plusieurs
experts avec moi et qu'ils sont ici pour aider à la compréhension de tous, alors
nous n'hésiterons pas à faire appel à eux pour que tout le monde soit bien
conscient de ce sur quoi nous votons.
Alors, le chapitre I... non, le sujet
1, sujet.
Le Président (M. Simard) : Oui,
sujet. Les chapitres sont dans la loi.
M. Girard (Groulx) : Et
les sujets sont au menu.
Le Président (M. Simard) : Voilà.
M. Girard (Groulx) : Voilà.
Le sujet 1, facturation obligatoire dans les secteurs de la restauration et des
bars, ça correspond aux articles 1 à 10 et, dans le cahier, les
pages 2 à 77.
Je fais une mise en contexte, M. le
Président : L'exploitant d'un établissement de restauration doit remettre
une facture à l'ensemble de ses clients lorsqu'il effectue, dans le cadre de
cette exploitation, une fourniture taxable d'un repas. Cette facture doit
contenir les renseignements prescrits par règlement.
De plus, ceux qui sont inscrits au fichier
de la TVQ doivent produire cette facture au moyen d'un appareil appelé module
d'enregistrement des ventes, le MEV, M. le Président.
Le MEV a été conçu pour recevoir les
données relatives aux opérations commerciales, enregistrer dans une mémoire
sécurisée les informations relatives aux transactions, comme le total des
ventes et le total des taxes, transmettre à une imprimante de reçus les
informations nécessaires à l'impression de la facture.
L'exploitant dont l'établissement de
restauration est un bar et la personne qui fournit habituellement des biens et
des services dans un tel établissement est également assujetti à ces
obligations.
J'en arrive aux modifications proposées,
M. le Président. C'est, en fait, une modernisation de cette pratique. Les
modifications proposées à la Loi sur la taxe de vente du Québec consistent à
remplacer le MEV par un MEV Web. Il s'agit d'un environnement infonuagique qui
reçoit les données de transactions enregistrées par les systèmes
d'enregistrement des ventes, les valide et les conserve avant de les
transmettre à Retraite Québec de manière sécurisée.
Pour l'exploitant d'un établissement de
restauration, cette solution a notamment pour avantage de ne plus nécessiter la
présence d'un appareil physique et de diminuer le fardeau administratif en
éliminant la nécessité de produire mensuellement un sommaire périodique des
ventes pour chacun des MEV, M. le Président.
De plus, cette solution s'adapte mieux au
nouveau modèle d'affaires des entreprises et permet l'envoi électronique de
factures aux clients, ce qui n'est pas possible, actuellement.
Je m'arrête ici, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous. Alors, y aurait-il des commentaires sur l'un ou l'autre des articles
contenus dans le sujet 1?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, non.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Conséquemment, les articles 1 à 10 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
M. Beauchemin : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Merci.
Nous passons à l'étude du sujet n° 2,
qui concerne un seul article, l'article 11. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Alors,
ici, on parle du recours judiciaire à l'égard d'une cotisation.
Une personne qui a présenté un avis
d'opposition à une cotisation faite en vertu d'une loi fiscale peut déposer une
contestation auprès de la Cour du Québec dans les 90 jours qui suivent la
date où la décision du ministre lui a été transmise.
Elle peut aussi déposer une telle
contestation si le ministre n'a pas transmis sa décision sur l'opposition dans
un certain délai.
Ce délai correspond aux 90 jours
suivant l'envoi de l'avis d'opposition lorsque les mesures de recouvrement sont
suspendues et aux 180 jours suivant cet envoi dans les autres cas.
Il arrive parfois que, pendant le
processus d'opposition ou lors d'une contestation, le ministre procède par
ailleurs à une nouvelle cotisation ou à une cotisation supplémentaire, par
exemple à la suite d'une vérification, sans que celle-ci ne soit en réponse à
l'avis d'opposition déjà présenté. Or, une nouvelle cotisation qui annule la
cotisation précédente rend sans objet le processus d'opposition entrepris ou la
contestation déposée.
Il est proposé, M. le Président, de
modifier la Loi sur l'administration fiscale afin qu'une personne qui a
présenté un avis d'opposition à une cotisation puisse, lorsque le ministre fait
une nouvelle cotisation ou <établit...
M. Girard (Groulx) :
...fiscale
afin qu'une personne qui a présenté un avis d'opposition à une cotisation puisse,
lorsque le ministre fait une nouvelle cotisation ou >établit une
cotisation supplémentaire qui concerne un montant visé dans l'avis
d'opposition, la contester directement auprès de la Cour du Québec sans avoir à
présenter un nouvel avis d'opposition.
Pour ce faire, la personne peut soit
déposer la contestation dans les 90 jours de l'envoi de la nouvelle
cotisation ou de la cotisation supplémentaire, soit, si elle est déjà
déposée... si elle a déjà déposé une contestation relativement à la cotisation
d'origine, en étendre la portée à la nouvelle cotisation ou à la cotisation
supplémentaire.
Je m'arrête ici, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, cher collègue. Y aurait-il des commentaires, M. le député de Marguerite-Bourgeoys?
M. Beauchemin : Pas de commentaire.
Le Président (M. Simard) : Pas
de commentaire.
Conséquemment, l'article 11 est-il
adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
M. Beauchemin : Sur
division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
M. le ministre, nous poursuivons par
l'étude du sujet 3, concernant les articles 12 et 57.
M. Girard (Groulx) : Et
là on va discuter de la non-application de l'article 21.5.2 de la Loi sur
les contrats des organismes publics. L'article 21.1.1 de la Loi sur
les contrats des organismes publics permettait l'inscription d'une entreprise
au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics lorsque cette
entreprise ou une entreprise à laquelle elle était liée se voyait imposer une
pénalité en vertu de la Loi sur les impôts relativement à une planification
considérée comme de l'évitement fiscal, M. le Président.
La Loi sur les contrats des organismes
publics a été modifiée par le chapitre 18 des lois de 2022. Cette loi vise
essentiellement à promouvoir l'achat québécois, à renforcer le régime
d'intégrité applicable aux entreprises soumissionnaires et à accroître les
pouvoirs de l'Autorité des marchés publics.
Le nouvel article 21.5.2 qu'édicte
cette loi remplace l'article 21.1.1 de la Loi sur les contrats des
organismes publics, mais en conserve la substance. Toutefois, l'ancien
article 21.1.1 ne s'appliquait qu'à l'égard d'une pénalité imposée en
vertu de la Loi sur les impôts découlant d'une vérification ou d'une enquête de
l'Agence du revenu du Québec ou de l'Agence du revenu du Canada ayant débuté
après le 20 avril 2020. Or, cette restriction n'a pas été reprise dans le
chapitre 18 des lois de 2022 afin de limiter l'application de ce nouvel
article, 21.5.2 — je vous regarde, M. le Président, vous avez tout
compris, là, je m'en viens où avec cette modification proposée.
La Loi sur les contrats des organismes
publics est modifiée afin que l'application du nouvel article 21.5.2 soit
restreinte à une pénalité, imposée en vertu de la Loi sur les impôts, qui est
relative à une planification considérée comme de l'évitement fiscal et qui
découle d'une vérification ou d'une enquête de l'Agence du revenu du Québec ou
de l'Agence du revenu du Canada ayant débuté — et c'est là, M. le
Président — après le 20 avril 2020.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur ce sujet?
M. Beauchemin : La seule
question, c'est : Pourquoi la date du 20 avril? Qu'est-ce qui se
passe pour ceux qui auraient fait ça avant...
M. Girard (Groulx) : Notre
juriste spécialiste sur ce sujet...
Le Président (M. Simard) : Alors,
y aurait-il consentement afin que les personnes qui accompagnent le ministre
aujourd'hui puissent intervenir?
M. Beauchemin : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Il y a consentement.
Madame, vous êtes une habituée de ces
travaux, mais néanmoins auriez-vous d'abord l'amabilité, s'il vous plaît, de
vous présenter?
Mme Forget (Johanne) : Johanne
Forget, je suis directrice principale à la Direction générale de la législation
à Revenu Québec.
Le Président (M. Simard) : Nous
vous écoutons, madame.
• (12 heures) •
Mme Forget (Johanne) :
En fait, la date du 20 avril 2020, c'est la date de la sanction du projet
de loi qui a introduit l'article 21.1.1 de la Loi sur les contrats des
organismes publics. Cet article-là est très contraignant, considérant qu'une
entreprise pourrait se retrouver inscrite sur le régime... sur le RENA, le Régime
des entreprises non admissibles à des contrats publics. Donc, comme c'est une
mesure très contraignante, on a établi, dans le cadre du projet de loi qui a
introduit 21.1.1, que sa portée ne serait que pour des enquêtes ou des
inspections faites après la date de la sanction du projet de loi. Pour ne pas
faire de surprise à personne, là, on a ciblé la date de la sanction du projet
de loi pour <que la disposition prenne...
>
12 h (version révisée)
< Mme Forget (Johanne) :
...personne,
là, on a ciblé la date de la sanction du projet de loi pour >que la
disposition prenne effet.
M. Beauchemin : À partir
de cette date-là?
Mme Forget (Johanne) : La
date de la sanction du projet de loi... le projet de loi n° 37, de 2020.
M. Beauchemin : Mais
donc ceux qui, avant cette date-là, seraient en situation potentielle d'évitement
ou... donc, eux autres sont couverts comment, ils sont...
M. Girard (Groulx) : Ils
ne sont pas couverts...
M. Beauchemin : Bien,
«couverts», ce n'est pas le bon terme, là, mais...
M. Girard (Groulx) : ...par
la loi sur les contrats publics.
M. Beauchemin : Pardon?
M. Girard (Groulx) : Par
les restrictions qui ont été amenées par la loi sanctionnée en 2020.
M. Beauchemin : O.K., c'est
bon. Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques?
Sans quoi les articles 12 et 57
sont-ils adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et nous passons maintenant à l'étude du
sujet 4, qui concerne l'article 13, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui,
et là on va parler, M. le Président, de la production d'un renseignement ou d'un
document par un moyen électronique.
L'article 57.1 de la Loi facilitant
le paiement des pensions alimentaires prévoit que, pour assurer le recouvrement
d'un montant dû, le ministre peut exiger la production de tout renseignement ou
document.
Cette demande peut être adressée à toute
personne, qu'elle soit redevable ou non d'un montant exigible en vertu de cette
loi. Elle est notifiée par poste recommandée ou par signification en mains
propres, et les renseignements ou documents demandés doivent être produits en
utilisant l'un ou l'autre de ces moyens.
Modifications proposées — et là,
M. le Président, c'est comme si on passait à l'ère moderne : Il est d'abord
proposé de modifier l'article 57.1 de la Loi facilitant le paiement des
pensions alimentaires pour que la demande qu'elle prévoit puisse également être
modifiée par un moyen technologique lorsqu'elle s'adresse à une banque ou à une
caisse d'épargne et de crédit qui a consentie par écrit à être ainsi notifié.
Il est également proposé de modifier cet
article pour qu'une telle banque ou caisse d'épargne et de crédit puisse
produire les renseignements ou documents exigés en utilisant ce même moyen,
pourvu qu'elle le fasse conformément aux conditions et aux modalités que le
ministre indique.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur le sujet 4, concernant l'article 13?
Sans quoi cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
M. Beauchemin : Sur
division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Passons maintenant à l'étude de l'article 5...
pardon, du sujet 5, dis-je, qui concerne les articles 14 et 15.
M. Girard (Groulx) : Alors
là, j'avise les députés qu'il y aura un test à la fin de la commission où la
définition des termes «chapitre», «bloc» et «sujet» ainsi qu'«article» vous
sera demandée. Alors, on vous donne les questions, préparez-vous. C'est bon
pour moi aussi, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Pour
moi également, soit dit en passant.
M. Girard (Groulx) : Alors,
on est bien dans le sujet 5, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : On
est bien dans le sujet 5, on ne peut rien vous cacher.
M. Girard (Groulx) : Et
celui-ci comprend les articles 14 et 15 du projet de loi?
Le Président (M. Simard) : Totalement.
Tout à fait.
M. Girard (Groulx) : Alors,
voilà. Puis je répète ces choses qui sont évidentes pour que tous nos collègues
de la commission soient bien impliqués dans ce qui se passe.
La Loi sur les biens non réclamés prévoit
que certains produits financiers sont considérés non réclamés s'ils ne font l'objet
d'aucune réclamation, opération ou instruction pendant trois ans.
C'est notamment le cas des biens devant
être accordés en raison de la transformation d'une mutuelle d'assurance en
société par actions ainsi que les actions et titres de participation émis par
un émetteur assujetti qui sont négociables sur une bourse ou sur les marchés de
capitaux sans faire l'objet d'un titre intermédiaire.
Modifications proposées : Il est
proposé de modifier la Loi sur les biens non réclamés afin de prévoir que le
délai de trois ans pour que des tels produits financiers soient considérés non
réclamés puisse, à défaut d'une réclamation, d'une opération ou d'une
instruction à l'égard de ces biens, commencer à courir dans les trois ans qui
suivent la date à laquelle ils ont été accordés ou émis.
Il est aussi proposé de prévoir la
suspension des intérêts de retard à l'égard de tout bien qui serait devenu non
réclamé par l'effet des modifications proposées par le présent projet de loi, pour
la période commençant à la date de l'entrée en vigueur des dernières
modifications législatives sanctionnées à l'égard de bien viser, soit le
24 février 2022, jusqu'à la date de la sanction <des présentes
modifications.
Le Président
(M. Simard) :
Très bien. Des commentaires...
M. Girard (Groulx) :
...sanctionnées
à l'égard de bien viser, soit le 24 février 2022, jusqu'à la date de la
sanction >des présentes modifications.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur ces deux articles? M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Oui. En
fait, ça, ça en est un que j'ai quelques questions, en fait, pour le ministre.
Pourquoi revoir la méthode de fixation du délai? Pourquoi?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est que l'esprit, c'est vraiment le trois ans, pas de mouvement pendant trois
ans. Et puis là, à l'usage, ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu'il y avait...
on ne tenait pas compte de... C'est parce que l'idée, c'était qu'il n'y ait
aucun mouvement sur le titre pendant trois ans, mais là on s'est rendu compte
que, s'il n'y a jamais eu aucun mouvement, on n'avait pas la période. On ne
disait pas : Ça ne fait pas trois ans qu'il y a eu un mouvement s'il n'y a
rien eu depuis la date d'échéance, depuis la date d'émission ou de la prise en
possession. Et, trois ans plus tard, on considère que le trois ans est
complété. Avant, c'était trois ans depuis la dernière... le dernier mouvement,
si on veut. Ça fait que c'est une précision.
M. Beauchemin : «Le
dernier mouvement», voulant dire la dernière fois que le chèque aurait été
émis, par exemple, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Par
exemple, c'est que la période de trois ans... Bien, d'abord, il y avait la... par
exemple, là, s'il y avait un dividende ou un versement de taux d'intérêt
automatique, on pouvait considérer qu'il y avait eu comme de l'activité dans le
compte, et donc, là, on repartait le compteur sur trois ans. Alors, on est
venus corriger cette chose. Et puis on corrige aussi le fait qu'on n'avait pas
bien pris en compte qu'il ne pouvait y avoir aucune activité pour une période
de trois ans dès le départ, dès l'émission du titre. Alors, c'est deux
précisions qu'on vient apporter pour que l'esprit... L'esprit, c'est que, s'il
ne s'est rien passé depuis trois ans, le bien peut être considéré non réclamé.
M. Beauchemin : Ça
représente combien de transactions annuellement, approximativement?
M. Girard (Groulx) : Je
n'ai pas le nombre de transactions annuellement, mais je pourrais vous dire que,
lorsque cette mesure a été introduite au budget de 2022, il y avait des
hypothèses de revenu qui totalisent... et là je vais y aller de mémoire,
c'était de l'ordre du milliard... 1 milliard de dollars sur cinq ans.
Et 500 millions est... la première chose que Revenu Québec fait, c'est
chercher des bénéficiaires à qui cet argent-là pourrait revenir. Alors, en
ayant les pouvoirs pour réclamer les biens qui dormaient dans les institutions
financières, on en retourne approximativement 50 %, c'est-à-dire qu'on
trouve des destinataires. Dans le cas où on n'en trouve pas, ça revient au trésor
public plutôt que de dormir chez les institutions financières. Et l'ordre de
grandeur, de mémoire, c'était 500 millions sur cinq ans. Et là j'ai un
expert qui va me donner le chiffre exact, qui y va d'un...
Une voix : On cherche.
M. Girard (Groulx) : On
cherche. Je vais... Je peux vous donner le chiffre exact, mais, mon ordre de
grandeur, là, je suis à peu près certain qu'il est bon.
M. Beauchemin : De
l'ordre d'à peu près 100 millions par année.
M. Girard (Groulx) : Par
année, pour le... Ah! voilà, 550 sur cinq ans. Ça, c'est le bénéfice pour le trésor
public, donc 1,1 milliard au total, parce qu'on dit qu'il y a à peu près
50 % des biens, on trouve les détenteurs.
M. Beauchemin : Puis
donc, si après le délai le bien financier non réclamé vient à être réclamé, il
y a-tu un mécanisme quelconque pour permettre à ces gens-là d'y avoir accès?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a un tel mécanisme? Je vais m'en remettre à Mme Forget, qui va
peut-être appeler un autre spécialiste.
Le Président (M. Simard) : Alors,
maître.
• (12 h 10) •
Mme Forget
(Johanne) :
Johanne
Forget.
À Revenu Québec,
les mécanismes pour... Revenu Québec, tout d'abord, est administrateur
provisoire des biens non réclamés, c'est une direction qui s'occupe de ce secteur-là.
Et les mécanismes, bien, on les connaît, on a beaucoup de moyens pour retrouver
les ayants droit, beaucoup plus que le détenteur, souvent. C'est pour ça, la
période de trois ans. S'il n'y a pas de mouvement pendant trois ans dans le
dossier bien, on exige que ce soit un bien non réclamé. Donc, à partir du trois
ans, le détenteur a quand même des obligations <de communiquer...
Mme Forget (Johanne) :
...bien,
on exige que ce soit un bien non réclamé. Donc, à partir du trois ans, le
détenteur a quand même des obligations >de communiquer avec la personne
dans un délai de six mois, puis, à chaque année, elle doit remettre à Revenu
Québec les biens qui sont venus à échéance sans mouvement pendant trois ans.
Quand ça arrive à Revenu Québec, on a tout un processus qui s'enclenche, et
notamment vous voyez dans les journaux, hein, on publie encore dans les
journaux la liste des personnes qui ont des biens non réclamés à Revenu Québec,
là, des grandes listes, on les voit dans les journaux régulièrement, et Revenu
Québec, là, a tout un attirail de possibilités, là, pour retrouver les ayants
droit.
M. Beauchemin : Bien,
pouvez-vous me donner un exemple, comme, concret, là, d'une personne que ça
fait plus de trois ans, l'argent est retourné à Revenu Québec? Ça fonctionne
comment pour cette personne-là? Je veux dire, à part peut-être tomber sur
l'annonce dans LeJournal de Montréal comme quoi qu'il y a
effectivement un chèque à son nom, ou à son numéro de compagnie, ou peu
importe, là, comment ça fonctionne pour cette personne-là pour qu'elle
puisse... Est-ce que c'est une barrière additionnelle, donc, en d'autres mots,
là?
Mme Forget (Johanne) : Non,
c'est facilitant, là. Tout ce qui est mis en place à Revenu Québec, c'est
vraiment pour faciliter la remise des biens. Puis ce n'est pas parce que c'est
rendu à Revenu Québec qu'immédiatement ça va s'en aller au fonds des...
M. Girard (Groulx) : Au
fonds consolidé.
Mme Forget (Johanne) : ...au
fonds consolidé. À Revenu Québec... j'ai perdu le fil de ce que je voulais dire,
mais on a des moyens, on a des informations. Alors, pour nous, c'est plus
facile de jumeler les informations puis de communiquer. On va communiquer aussi
avec la personne, on va envoyer un avis. Il y a quand même des moyens. Puis, en
bas d'un montant de... en bas de 500 $, bien, c'est prescriptible pour 10 ans,
mais au-dessus de 500 $ c'est imprescriptible, donc les montants vont
toujours appartenir... la personne va toujours pouvoir venir récupérer, peu
importe où c'est rendu dans le processus.
M. Beauchemin : Ça ne
m'est jamais arrivé, ça fait que je posais la question. J'imagine que, donc,
c'est 1-800 Revenu Québec : Je devais avoir un chèque, comment je
fais pour l'avoir? Mon numéro d'assurance sociale, etc., puis là le lien se
fait à ce moment-là.
Mais vous m'amenez sur une autre question.
Supposons que la personne se réveille cinq ans plus tard, l'intérêt sur ce
chèque-là, ce montant-là, il va être versé à la personne?
Mme Forget (Johanne) : C'est
une question technique. Est-ce qu'on peut demander au légiste responsable?
M. Girard (Groulx) : Bien
sûr, bien sûr.
Le Président (M. Simard) : Alors,
vous pouvez rester à votre place, madame, mais laissez le temps à la caméra de
pouvoir vous rejoindre.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Il
n'y a pas de micro? Ah! bien, on va devoir vous demander d'avancer, désolé.
J'aurais bien voulu vous épargner... Ça va? Très bien.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Non,
il n'y a pas de quoi, madame. Et, juste à côté de vous, maître, il y aurait une
place disponible et un micro fonctionnel. Voilà. Alors, merci à vous, madame. Désolé
pour ce dérangement. Auriez-vous d'abord l'amabilité de vous présenter, s'il
vous plaît?
Mme Geoffroy-Corriveau
(Anne-Pierre) : Anne-Pierre Geoffroy-Corriveau, légiste à Revenu
Québec.
Donc, oui, il y a des intérêts qui sont
payables à l'ayant droit lorsqu'il réclame son bien, pour autant que ce ne soit
pas prescrit.
M. Beauchemin : Ce
montant-là d'intérêts, c'est basé sur quoi? Est-ce que c'est le même montant
qui est chargé comme quand quelqu'un doit de l'argent ou...
Mme Geoffroy-Corriveau
(Anne-Pierre) : Les intérêts de l'article 28 de la LAF pour les
remboursements par le ministre en matière fiscale.
M. Beauchemin : O.K. Je
peux-tu avoir un exemple, aujourd'hui, qu'est-ce que ça représente, le chiffre,
le montant ou le pourcentage?
M. Girard (Groulx) : Je
pense qu'aujourd'hui c'est 7 %, puis, sur vos... lorsque vous devez de
l'argent, c'est de l'ordre de 10 %; lorsqu'on vous en doit, c'est de
l'ordre de 7 %.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Beauchemin : Moi, je
pense, je n'avais pas d'autre question... je pense que je n'avais pas d'autre
question. Merci.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va?
M. Beauchemin : Oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien, cher collègue. De toute manière, vous pourrez revenir.
Je cède la parole au député de
Maurice-Richard. Ça vous va, cher collègue? Soit dit en passant, bienvenue.
Alors, y aurait-il d'autres remarques sur
les articles 14 et 15?
Sans quoi nous allons procéder à la mise
aux voix. Ces articles sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et nous passons à l'étude de l'article 6,
qui concerne, quant à lui, l'étude des articles 16 à 18.
M. Girard (Groulx) : Alors,
vous aurez compris, M. le Président, que nous sommes dans le sujet 6, qui
concerne l'autorisation judiciaire en matière d'administration des <biens
non réclamés....
M. Girard (Groulx) :
...qui
concerne l'autorisation judiciaire en matière d'administration >des
biens non réclamés.
Alors, si nous avions fait preuve d'imagination,
on aurait presque pu faire un bloc avec le sujet précédent.
Le Président (M. Simard) : Ne
m'en donnez pas la tentation.
M. Girard (Groulx) : Selon
la Loi sur les biens non réclamés, il est possible, en matière d'administration
provisoire d'un bien non réclamé et sans l'autorisation du tribunal, de
provoquer un partage, d'y participer ou de transiger si la valeur des
concessions faites n'excède pas 5 000 $.
L'autorisation du tribunal n'est pas non
plus requise lorsqu'il s'agit d'aliéner, à titre onéreux, un bien dont la
valeur n'excède pas 25 000 $.
Modifications proposées : La Loi sur
les biens non réclamés est modifiée afin d'augmenter la valeur maximale des
concessions faites dans le cadre d'un partage ou d'une transaction relativement
à un bien ou un patrimoine non réclamé, sans l'autorisation du tribunal, au
montant le plus élevé entre 15 000 $ et 15 % de la valeur des
biens visés par le partage ou de la valeur en litige visée par la transaction.
Cette loi est également modifiée afin
d'augmenter à 40 000 $ la valeur maximale d'un bien non réclamé qui
peut, sans l'autorisation du tribunal, être aliéné à titre onéreux et de
prévoir l'indexation de ce montant au 1er avril 2032, et par la suite tous
les 10 ans, selon la variation de l'indice moyen des prix à la consommation
pour les cinq années précédentes en prenant comme base l'indice établi pour
l'ensemble du Québec par Statistique Canada.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques sur les articles 16 à 18?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
ces articles sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous procédons donc à l'étude du sujet 7,
concernant les articles 19 et 20. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Nous
sommes dans le sujet 7, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : Totalement.
M. Girard (Groulx) : Totalement.
Le Président (M. Simard) : Sur
la destruction des boissons alcooliques saisies.
M. Girard (Groulx) : Et
c'est les articles 19 et 20 du projet de loi, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Voilà.
M. Girard (Groulx) : Et
ça, ça couvre les pages 98 à 101 de votre cahier de député. Je veux être
sûr que tous sont avec nous.
Actuellement, les contenants de boissons
alcooliques et les boissons alcooliques qu'ils renferment et qui sont saisis
notamment dans le cadre d'une inspection ou d'une perquisition ne peuvent être
détruits sans qu'un juge ne l'ait autorisé.
L'obtention d'une telle autorisation
demande notamment la participation des personnes qui ont procédé à la
perquisition, ce qui, lorsque les quantités saisies sont faibles, entraîne une
utilisation inefficace de ces personnes, notamment des policiers.
Il est proposé de modifier la Loi sur les
infractions en matière de boissons alcooliques afin de permettre la destruction
des contenants de boissons alcooliques saisis et des boissons alcooliques qu'ils
renferment sans qu'une autorisation du tribunal ne soit requise.
Une telle destruction ne serait possible
que sous certaines conditions et que lorsque la saisie effectuée aurait
entraîné l'imposition d'une sanction administrative pécuniaire par la Régie des
alcools, des courses et des jeux, soit lorsque les quantités saisies n'excèdent
pas quatre litres de spiritueux, six litres de vin, six litres de cidre ou 10 litres
de bière.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires?
M. Beauchemin : ...juste
pour voir. Quel était le volume de perquisition? Qu'est-ce que ça représente,
en termes de... «overall», là, l'ensemble du volume de boissons alcooliques?
Le Président (M. Simard) : Alors,
M. le sous-ministre, bonjour.
M. Hudon (Alain) : Non,
légiste.
Le Président (M. Simard) : Pardon?
Légiste?
M. Hudon (Alain) : Légiste.
Des voix : Non, mais vous ne
voulez pas de promotion comme sous-ministre?
M. Hudon (Alain) : Ce ne
sera pas pour aujourd'hui.
Le Président (M. Simard) : Ah
bon, d'accord. Auriez-vous d'abord l'amabilité de vous présenter, s'il vous
plaît?
M. Hudon (Alain) : Avec
plaisir, M. le Président. Je suis en train de prendre le micro. Alors, bonjour,
Alain Hudon, légiste à la Direction des affaires juridiques, Finances, Économie
et Tourisme.
Je n'ai pas... bien, moi, personnellement,
je n'ai pas le chiffre exact de toutes les perquisitions, les inspections qui
sont faites dans l'année, mais, à l'égard de celles qui entraînent l'imposition
d'une sanction administrative pécuniaire, il y en a autour de 200 par année,
dans la dernière année financière, là, du 1er avril 2022 au 31 mars
2023.
M. Beauchemin : Puis
est-ce que ça, ça avait une conséquence sur le système judiciaire en tant que
tel, ce nombre-là?
• (12 h 20) •
M. Hudon (Alain) : Bien,
ça, ces dossiers-là de <sanction administrative pécuniaire...
M. Beauchemin :
...puis
est-ce que ça, ça avait une conséquence sur système judiciaire en tant que tel,
ce nombre-là?
M. Hudon (Alain) :
Bien,
ça, ces dossiers-là de >sanction administrative pécuniaire, ça ne va pas
dans la justice, là, c'est vraiment carrément administratif. Donc, on peut en
appeler si jamais on considère que c'est illégal, là, puis là il y aura un
tribunal administratif qui pourra se pencher là-dessus, mais sinon l'objectif
des sanctions administratives pécuniaires, c'est justement d'alléger le
fardeau.
M. Girard (Groulx) : De
ne pas avoir besoin qu'un juge l'autorise.
M. Hudon (Alain) : Exact.
M. Girard (Groulx) : La
modification qu'on amène, c'est pour ne plus avoir la nécessité qu'un juge
autorise la destruction.
M. Beauchemin : Bien,
c'était un petit peu ça, ma question, dans le sens que, là, maintenant, on
simplifie, donc, ce processus-là.
M. Girard (Groulx) : On
simplifie, et ça... le système de la justice en a bien besoin.
M. Beauchemin : Et donc,
ma question, c'était de savoir ça représente annuellement, en moyenne, combien
de simplifications au niveau du processus avec un juge.
M. Hudon (Alain) : Bien,
c'est autour de 200 dans la dernière année.
M. Beauchemin : 200, O.K.
Je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? Cher collègue de Maurice-Richard, ça va? Je vous en prie.
M. Bouazzi : Oui, bien,
une remarque. Quand on parle de la destruction, et j'y pense à cause de mon
autre chapeau sur toutes les questions d'énergie et puis d'aluminium, etc.,
est-ce qu'on détruit le contenu et on peut sauver le contenant? On détruit
tout? Ça se passe comment?
M. Girard (Groulx) : Oh!
comment la... M. Hudon, est-ce que vous avez des informations?
M. Hudon (Alain) : L'autorisation
qui est demandée, actuellement, devant le juge, c'est de détruire à la fois le
contenu et les contenants. Donc, je ne sais pas si, une fois détruit, c'est
envoyé au recyclage, là, je n'ai aucune précision là-dessus, mais l'autorisation,
elle vise les deux, là, tant les contenants que le contenu.
M. Bouazzi : Moi, je
sauverais l'aluminium, mais j'imagine...
M. Girard (Groulx) : Mais
ce n'est pas une mauvaise idée, je dirais qu'on pourrait trouver précisions sur
l'heure du midi. C'est peut-être plus une question pour la Sécurité publique, la
RACJQ, c'est sûrement ça. On va vous trouver une réponse qu'on vous
communiquera cet après-midi. Par exemple, si c'étaient des bouteilles de vin,
qu'est-ce qu'on fait avec les bouteilles de vin? Je présume qu'on ne lance pas
les bouteilles de vin à l'incinérateur, qu'on peut trouver des façons plus
écologiques de faire ça. On s'informe.
M. Bouazzi : Exact. L'aluminium
coûte tellement plus cher à produire qu'à recycler que c'est vraiment... ce
serait plus pour les bouteilles, les canettes en tout genre.
M. Girard (Groulx) : Oui,
on va vous trouver des informations sur la procédure.
Le Président (M. Simard) : D'autres
questions concernant les articles 16 à 18?
Sans quoi nous allons procéder à la mise
aux voix. Ces articles sont-ils... à 19, pardon. Bien oui, je crois que c'est
le temps que je remette mes lunettes.
M. Girard (Groulx) : 19
et 20.
Le Président (M. Simard) : Tout
à fait. Les articles 19 et 20 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
M. Girard (Groulx) : Et,
M. le Président, j'ai une précision, on me dit que c'est recyclé. Merci.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous.
Nous poursuivons par l'étude du sujet 8,
concernant les articles 21 à 23, et ça va vraiment mieux avec des
lunettes.
M. Girard (Groulx) : Alors,
nous allons discuter des politiques d'investissement de la Caisse de dépôt et
placement du Québec.
La Loi sur la Caisse de dépôt et placement
du Québec limite le pourcentage d'actions d'une société que la caisse peut
détenir lorsqu'elle investit dans le secteur des infrastructures. Ces
limitations oscillent entre 30 % et 51 %.
De telles limitations ne s'appliquent pas
pour le secteur immobilier ou pour certains secteurs spécifiques, comme ceux
des ressources minérales, pétrolifères et gazières.
Il est proposé de modifier la Loi sur la
Caisse de dépôt et placement du Québec afin de supprimer les limitations
touchant le pourcentage d'actions d'une société que la caisse peut détenir
lorsqu'elle investit dans le secteur des infrastructures.
La limite de 3,5 % de l'actif total
de la caisse est cependant maintenue en ce qui concerne la taille qu'un
investissement en infrastructures peut atteindre.
Il est également proposé d'actualiser, en
lien avec la stratégie climatique de la caisse, les secteurs spécifiques pour
lesquels aucune limite de détention n'est actuellement prévue en ajoutant le
secteur forestier et le secteur favorisant la transition énergétique et en
retirant celui des ressources pétrolières.
Alors, j'ajouterais qu'on vise de
permettre à la caisse d'être plus agile dans le secteur des infrastructures et
que cette classe d'actifs génère <des rendements...
M. Girard (Groulx) :
...alors
j'ajouterais qu'on vise de permettre à la Caisse d'être plus agile dans le
secteur des infrastructures, et que cette classe d'actifs génère >des
rendements attrayants pour les déposants. Voilà.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Beauchemin : Comment
en est-ce arrivé à ce que la caisse a senti le besoin, justement, de ne plus
être contrainte, là, à ces limites de détention?
M. Girard (Groulx) : Bon,
O.K. En fait, ce qu'on dit, c'est que, dans ce secteur-là, dans les
infrastructures, il arrive des situations où la caisse peut être le seul
détenteur d'un projet. Donc, c'est une demande de la caisse. Il arrive qu'il y
ait des projets spécifiques ou la caisse pourrait, par exemple, détenir, si on
prend le cas extrême puisqu'on passe au-delà de 50 %, 100 % de
projets d'infrastructures. Alors, la caisse demande ce pouvoir, et ce qui est
proposé avec le sujet 8, c'est de leur accorder.
M. Beauchemin : Donc,
juste pour regarder de façon macro, prenons, par exemple, des parcs éoliens,
comme exemple, O.K.? Un parc éolien, généralement, ça peut être fait par,
disons, un consortium, décider de développer une certaine région, et puis ce
consortium-là est partie prenante dans ce développement-là. La Caisse de dépôt,
quand elle devient 100 % actionnaire de ça, c'est...
M. Girard (Groulx) : Présentement,
elle ne pourrait pas.
M. Beauchemin : Elle ne
pourrait pas.
M. Girard (Groulx) : Après
ces modifications, elle le pourrait.
M. Beauchemin : Donc, si
elle devient 100 % actionnaire de ça, c'est elle, maintenant, qui va donc
faire la gestion du quotidien?
M. Girard (Groulx) : Bien,
comme vous le savez, dans ces transactions-là, il y a la propriété puis il y a
la société opérante. Alors, ici, ce qu'on parle, c'est de la propriété qui,
généralement, si vous avez 100 % de la propriété, vous pouvez déterminer
qui opère, et donc, oui, on pourrait dire... C'est-à-dire qu'il aurait pu être
possible, dans le passé, que, par exemple, on ait 100 % de la compagnie
opérante sans avoir 100 % de la détention. Mais, à la base, la caisse
n'est pas un opérateur, c'est un investisseur. C'est un cas particulier que
nous avons à Montréal, présentement, où la caisse va opérer CDPQ Infra, là
M. Beauchemin : Mais
justement c'est là où est-ce que j'en viens. Dans un contexte où est-ce que,
justement, tu deviens 100 % détenteur de l'actif, on s'entend que les
gestionnaires en tant que tels sont à «arms length», là, ils sont vraiment des
employés indirects de la Caisse de dépôt, maintenant, donc ça devient la Caisse
de dépôt qui gère l'actif, qui fait la... l'opérationnel de l'actif en tant que
tel, c'est... Est-ce que... C'est rendu à ce niveau-là que je me pose la
question : Il y a-tu comme une espèce de système de protection ou des
garde-fous? Je ne sais plus trop comment...
M. Girard (Groulx) : Bien,
il y a une gouvernance. Par exemple, si c'est une société avec sa direction,
son conseil d'administration, le conseil d'administration relève... rapporte à
l'actionnaire. Si l'actionnaire est unique, il contrôle le conseil
d'administration, mais il y a quand même une société opérante, là.
M. Beauchemin : O.K.
Puis, quand vous parliez, tantôt, d'autres secteurs, comme transition
énergétique, ressources naturelles, ressources pétrolières, forestières, etc.,
la définition, ici, d'infrastructures, elle est faite, mais c'est quoi,
exactement, juste pour qu'on soit clairs?
M. Girard (Groulx) : Ah!
bien, c'est la définition telle que dans les politiques d'investissement.
Alors, les grandes classes d'actifs : revenus fixes, actions. Dans
actions, il y a placements privés, entreprises publiques; dans revenus fixes,
il y a crédit gouvernemental et/ou obligations gouvernementales, crédit. Après
ça, on arrive à ce qu'on appelle les investissements alternatifs, puis là on a
immobilier, infrastructures et «hedge funds», par exemple. Et donc on est dans
le «autres actifs», et puis on le sépare... Puis présentement, à la caisse, la
politique de placement... je l'ai quelque part, mais immobilier puis
infrastructures, c'est à peu près la même taille.
• (12 h 30) •
M. Beauchemin : Mais
donc, juste pour qu'on soit clairs, infrastructures, dans la définition, ça
inclurait, donc, les ressources <pétrolières...
>
12 h 30 (version révisée)
<19307
M. Beauchemin :
...mais donc, juste pour qu'on soit clairs, «infrastructures», dans
la définition, ça inclurait, donc, les ressources >pétrolières,
forestières...
M. Girard (Groulx) : Bien
là, ici, si on parle d'infrastructures pétrolières, par exemple, là on le
retire, hein, alors ce n'est pas le bon exemple auquel on veut référer, parce
qu'on... La modification qu'on apporte vise à retirer les infrastructures
pétrolières, mais ça aurait pu être, par exemple, un pipeline, qui est une
infrastructure de transport de gaz, ou... un oléoduc ou un gazoduc.
M. Beauchemin : Puis
est-ce qu'il y a des comparables à l'échelle mondiale pour juger si cette
approche-là que la caisse suggère via le projet de loi représente la bonne façon
de faire, avec d'autres grandes caisses de retraite, que ce soient canadiennes
ou à l'international? Est-ce qu'il y a d'autres gestionnaires dans le monde, du
genre caisse de retraite comme la Caisse de dépôt, qui ont demandé ce même
genre de relaxation sur la détention?
M. Girard (Groulx) : J'ai
certaines informations comme ça. On m'a dit que le Régime de pensions du Canada
peut détenir, par exemple, 100 % d'une infrastructure en énergie
renouvelable. Ce n'est... Ce ne sont pas... On a huit grandes caisses de
retraite au Canada, ce ne sont pas toutes les grandes caisses qui ont ce
pouvoir-là. Le Régime de pensions du Canada l'a. La caisse, dans sa stratégie d'investissement,
nous demande ce pouvoir dans l'intérêt des déposants.
M. Beauchemin : O.K. Ma
question, c'est vraiment au niveau, comme, mondial, parce que le Canada, c'est
vraiment petit, 2 % de la capitalisation. Je me posais la question...
M. Girard (Groulx) : Bien,
le Canada, c'est petit, mais nos caisses de retraite sont grosses, alors je
pense qu'on a... Là, je vous dirais qu'à ce que... Avec l'information que j'ai,
je vous dirais que la caisse serait la deuxième, au Canada, sur huit à pouvoir
détenir 100 % d'une infrastructure.
M. Beauchemin : O.K.,
mais donc, dans le monde, à l'extérieur, CalPERS, etc., cette information-là n'est
pas...
M. Girard (Groulx) : Je
n'ai pas d'information là-dessus, je préfère ne pas répondre, puis je
risquerais de vous donner une mauvaise réponse.
M. Beauchemin : O.K.
Donc, ce n'est pas de l'information qui est disponible.
En fait, l'autre question que j'avais, c'est...
Quand on regarde, des fois, le marché public des actions boursières, des fois,
il y a des compagnies qui sont dans l'industrie de l'infrastructure définie,
là, comme ce que la caisse peut faire. Est-ce que ça, ça pourrait aussi,
potentiellement... Étant donné la mission de la compagnie XYZ, disons, O.K.,
est-ce que ça pourrait éventuellement faire aussi partie d'un... parce que la
Caisse de dépôt, donc, a aussi des placements.
M. Girard (Groulx) : Bien,
par exemple, si on a un fonds spécialisé en infrastructures et que la caisse
détient x pour cent de ce fonds, est-ce que cet investissement-là est dans...
vu que ce sont des actions dans un fonds, est-ce que cet investissement-là se
retrouve dans la classe d'actifs placements privés ou infrastructures? Je
dirais que, si c'est un fonds d'infrastructures, il est sûrement dans la classe
d'actifs infrastructures.
M. Beauchemin : Mais le
concept de ce que ça semble suggérer ici, c'est vraiment plus de...
M. Girard (Groulx) : L'actif.
M. Beauchemin : ...l'actif,
c'est vraiment l'actif.
M. Girard (Groulx) : Ici,
on parle, par exemple... Je pense, c'est bien connu que, par exemple, la caisse
est propriétaire... a une portion d'Eurostar, qui relie Londres et Paris sous
la Manche, O.K.? Alors, ce qu'on dit ici, c'est que, selon l'ancienne loi, la
caisse n'aurait pas pu détenir plus que 50 % de ce tunnel... de ce lien
entre Londres et Paris, et là, avec la nouvelle loi, cet actif aurait pu être
détenu à 100 %.
M. Beauchemin : Oui. Ça,
ça revient encore à ma question que j'avais, tantôt, à propos de, bon, est-ce
qu'il y a des... y a-tu des modèles de référence qu'on pourrait regarder. Mais
j'ai compris, là, que ça n'a pas été fait. La raison pour laquelle je pose
cette question, c'est que c'est quand même... Dans la diversification du
risque, à un moment donné, quand on arrive à détenir 100 % d'un actif, là,
le portefeuille doit être... Bien, dans une diversification classique, là, c'est
125 unités de projet. Est-ce qu'on est...
M. Girard (Groulx) : C'est
pour ça qu'on limite à 3,5 % de l'actif total. Donc...
M. Beauchemin : Exactement.
Mais, dans le contexte de l'infrastructure, ça devient différent <parce
qu'il y aurait... Il y a...
M. Beauchemin :
...exactement.
Mais, dans le contexte de l'infrastructure, ça devient différent >parce
qu'il y aurait... Il y a combien de...
M. Girard (Groulx) : Mais,
si on prend 400 milliards d'actifs, 3,5 %, ça veut dire que vous ne
pouvez pas détenir une infrastructure de plus de...
M. Beauchemin : Un
projet d'infrastructure.
M. Girard (Groulx) : Un
projet ne peut pas valoir plus de...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : ...14 milliards,
merci. J'allais dire...
M. Beauchemin : C'est
combien, encore, le pourcentage que la caisse peut détenir en infrastructures
par rapport à son portefeuille?
M. Girard (Groulx) : Ça
dépend des politiques de placement. Ça dépend des politiques de placement des
déposants.
M. Beauchemin : O.K. Mais
actuellement, si on prend une photo du portefeuille de la caisse, le
portefeuille infrastructures...
M. Girard (Groulx) : Une
photo du portefeuille de la caisse, je vais essayer de vous trouver ça, mais...
Je cherche ma photo personnelle, que je garde avec moi. Vous me dites combien?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : 13,6 %
du portefeuille.
M. Beauchemin : 13,6 %.
Donc, je fais l'avocat du diable, s'il y avait, je ne sais pas, moi, cinq
superprojets, chacun à 3,5 % de la valeur de la Caisse de dépôt, ça, ça
pourrait être la diversification que la caisse aurait en projets
d'infrastructures de façon mondiale.
M. Girard (Groulx) : J'imagine
que, si vous aviez cinq REM, par exemple...
M. Beauchemin : Cinq REM,
oui.
M. Girard (Groulx) : ...vous
auriez atteint cette limite.
M. Beauchemin : C'est
ça. Donc, c'est un peu, là, dans ce contexte-là, j'imagine que c'est rare que
la caisse touche ou s'approche du 3,5 %, mais c'est un peu ça, dans ce
contexte-là, où est-ce que la diversification du portefeuille...
M. Girard (Groulx) : Une
position de 14 milliards, c'est énorme.
M. Beauchemin : Effectivement,
effectivement, c'est pour ça que je me posais la question, étant donné cette
limite-là de 3,5 %, dans un contexte où est-ce que quelqu'un peut détenir
100 % d'un projet x, y, z en infrastructures, c'est...
M. Girard (Groulx) : Bien,
par exemple, si la caisse veut acquérir un aéroport... Il y a des pays qui
privatisent leurs aéroports, O.K.? Le Canada n'a pas fait ce choix, mais la
caisse pourrait détenir 100 % d'un aéroport en Nouvelle-Zélande.
M. Beauchemin : Non, je
comprends. Le seul point que j'apporte, c'est justement en termes de
diversification de risques.
M. Girard (Groulx) : Bien,
la limite à la diversification du portefeuille, c'est de 3,5 %.
M. Beauchemin : Oui,
mais une diversification de risque dans son ensemble, dans une classe d'actifs,
généralement, c'est entre 100 à 125 actifs sous-jacents. On fait
3,5 %, ici, parce ce qu'on veut avoir un petit peu plus...
M. Girard (Groulx) : Je
dirais 60.
M. Beauchemin : C'est
ça, on veut avoir un petit peu plus, là. Mais, dans ce contexte-là, ça
deviendrait quand même des positions assez significatives, je suis d'accord. Mais
là la capacité de pouvoir bouger ces actifs-là, la liquidité du portefeuille
devient un peu affectée aussi, d'une certaine façon, c'est un peu ça. Un
instant, juste pour voir... O.K. C'était ma dernière question.
M. Girard (Groulx) : O.K.
On me dit aussi — merci de cette précision — qu'il y a
aussi une sous-limite, dans le portefeuille infrastructures, à 10 %, et
puisque le portefeuille d'infrastructures, présentement, totalise
60 milliards, ça veut dire que les positions maximales seraient de
6 milliards.
M. Beauchemin : O.K.,
donc 6 milliards, ça serait le ticket le plus...
M. Girard (Groulx) : Il
y a une limite sur le portefeuille global puis il y a une limite sur la classe
d'actifs infrastructures à 10 %; 10 % de 60 milliards, donc, un
actif ne peut pas valoir plus de 6 milliards.
M. Beauchemin : Donc, ça,
ici, ce serait un peu la limite. Si jamais un jour la caisse avait à détenir
100 % d'un actif x, y, z, il ne faudrait pas que le prix soit de
6 milliards?
M. Girard (Groulx) : Effectivement.
Ça veut dire que la position n'aurait pas plus de 6 milliards.
M. Beauchemin : O.K. D'accord.
M. Girard (Groulx) : Ça
veut dire que c'est la limite de la classe d'actifs qui serait la plus
contraignante plutôt que la limite totale.
M. Beauchemin : Puis je
comprends un peu la motivation en arrière, parce que... dans le sens que la
capacité d'obtenir ce genre d'investissement là est relativement limitée, c'est
un marché qui est extrêmement compétitif, puis, de temps en temps, l'avantage
de pouvoir être le seul détenteur simplifie la transaction, en tant que tel. Tout
ça, je comprends. C'est juste au niveau du risque, de la diversification du
portefeuille.
M. Girard (Groulx) : En
fait, je pense que, là où on s'entend, c'est que c'est un domaine où il n'y a
pas suffisamment d'offres d'actifs.
M. Beauchemin : Exact.
M. Girard (Groulx) : Alors,
dans la mesure où la capacité financière de la caisse, son expertise, ses
relations lui permettraient d'acquérir un actif de grande valeur, moi, je pense
qu'on peut... Je vais reprendre le même exemple de l'Eurostar, bien, si
l'opportunité est là, pourquoi ne pas en détenir 100 %?
M. Beauchemin : Ça va. Je
n'ai plus de question.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires? Cher collègue de Maurice-Richard.
• (12 h 40) •
M. Bouazzi : Merci, M.
le Président. Donc, juste <pour être sûr de...
Le Président (M. Simard) :
...d'autres commentaires? Cher collègue de Maurice-Richard.
M. Bouazzi :
Merci,
M. le Président. Donc, juste >pour être sûr de comprendre ce qu'on dit, c'est
qu'en gros, actuellement, il y a une limite, suivant le type d'actifs
d'infrastructures, qui oscille entre 30 % et 51 %, qui maximise les
parts de la caisse, et actuellement on va enlever cette limite-là. Et, de
l'autre côté, en fait, il y a deux règles : il y a la règle du 10 %,
qui revient aux 6 milliards, et par ailleurs il y a la règle du 3,5 %,
qui revient, en fait, à...
M. Girard (Groulx) : À l'actif
total.
M. Bouazzi : ...exact,
qui reviendrait à 14 milliards. Donc, c'est le plus petit des deux. Dans
ce cas-ci, le 3,5 % est très loin. Et la raison derrière ça, vous avez
dit, c'est que vous avez reçu une demande de la caisse et de... Ça, ce n'est
pas... Pourquoi est-ce qu'on en parle dans ce projet de loi, en fait?
M. Girard (Groulx) : Ah!
parce que, pour modifier cet élément de la politique de placement, il faut
aller dans la loi constitutive de la Caisse de dépôt, et le ministre des
Finances, d'un point de vue gouvernance, est responsable de la Caisse de dépôt,
parce qu'il y a indépendance de placement, et donc c'est nous qui doivent
apporter ces modifications.Mais c'est certain que, si on nous avait
demandé quelque chose avec lequel nous n'étions pas d'accord... Parce que je ne
veux pas botter ça en touche complètement, là. Je veux dire, ils nous font une
demande; avant que moi, je mette ça dans l'omnibus budgétaire, ça a été
analysé, comparé. Et étant le plus gros déposant à la caisse, en vertu du Régime
des rentes, des fonds qui permettent d'apparier les passifs des régimes de
retraite, c'est certain qu'on a un intérêt à ce que la politique de placement
de la caisse soit prudente, responsable, conservatrice.
M. Bouazzi : Je comprenais
déjà pourquoi est-ce que vous seriez responsables de modifier le projet de loi,
ne vous inquiétez pas.
M. Girard (Groulx) : Mais
je ne voulais pas botter en touche la responsabilité...
M. Bouazzi : Je
comprends.
M. Girard (Groulx) : ...puis
dire : C'est la caisse qui veut ça, c'est pour ça qu'on fait ça. Le ministère
des Finances est d'accord avec ce qui est proposé.
M. Bouazzi : Donc, et la
caisse veut ça, et le ministère des Finances, d'abord, parce qu'il a la
prérogative de faire la modification, évidemment, l'a analysé, mais en plus, en
tant que... étant donné la quantité d'actifs qui se rapportent directement au
RRQ, entre autres...
M. Girard (Groulx) : On
est concernés.
M. Bouazzi : ...donc,
vous êtes concernés. Pourquoi il y avait... Et puis j'essaie vraiment juste de
comprendre pourquoi il y avait une limite, en fait, de 51 % ou de
30 % avant. Elle servait à quoi?
M. Girard (Groulx) : Je
vous dirais que ces limites-là se réfèrent à la détention des compagnies
publiques. On met... il y a des seuils. Le seuil de 30 %, le seuil de
50 % amènent des obligations de divulgation, de contrôle. Alors, ce sont
des limites standards dans les politiques d'investissement. Et puis là, de
passer à 100 %, bien, c'est... on passe à travers ces seuils.
M. Bouazzi : Donc, les
limites étaient là parce qu'elles empêchaient la caisse de prendre plus de
responsabilités en fonction d'un certain nombre...
M. Girard (Groulx) : Elles
empêchaient la caisse d'avoir le contrôle total sur une infrastructure.
M. Bouazzi : O.K. Bien, en
fait, je vous pose des questions parce que, quand on a vu le projet de loi, et
puis étant donné la sensibilité puis la quantité de milliards, je veux dire, on
ne parle pas de 12 caisses de vin qui vont disparaître si on les détruit,
que ça soit juxtaposé, on se posait la question, en gros... C'est-à-dire, c'est
dur pour nous de comprendre vraiment les conséquences de ça, là, évidemment, on
parle de beaucoup, beaucoup de milliards qui sont en jeu, et, d'un côté,
comprendre pourquoi est-ce qu'il y avait des limites et pourquoi, maintenant,
on considère que ces limites-là n'ont plus lieu d'être, il faudrait qu'on
comprenne plus largement pourquoi, pendant toutes ces années, il y avait des
limites, et puis elles étaient au moins assez importantes pour qu'on ne les
enlève pas, à ce moment-là.
M. Girard (Groulx) : Ma
compréhension, et puis je regarde... Est-ce que j'ai un spécialiste de la
politique de placement de la caisse, ici? C'est vous? Est-ce que vous aimeriez
venir au micro et expliquer l'origine des limites de 30 % à 51 %?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, peut-être, on va valider si le micro devant <vous
fonctionne, monsieur...
Le Président (M. Simard) :
...M. le ministre, peut-être, on va valider si le micro devant >vous
fonctionne, monsieur. Ce n'est pas encore en fonction? Très bien. On l'a
demandé, ça viendra un jour ou l'autre. Alors, vous pourriez venir juste ici, à
côté du ministre, monsieur, puisque notre micro ne fonctionne pas.
M. Girard (Groulx) : Alors,
on va donner l'origine des limites 30 % à 51 %, puis je pense que ça
va permettre de comprendre pourquoi elles sont là et en quoi...
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie, monsieur.
M. Girard (Groulx) : Là,
dans le fond, ce qu'on vous dit, c'est que, dans le secteur immobilier, ces
limites-là ne s'appliquent pas, et là on veut étendre ça à des infrastructures.
Mais les origines du 30 % à 51 %...
Le Président (M. Simard) : Alors,
bonjour. Bienvenue. Pourriez-vous...
M. Girard (Groulx) : Vous
présenter.
Le Président (M. Simard) :
...c'est ça, d'abord, l'amabilité de vous présenter, s'il vous plaît?
M. Hareb (Samir) : Donc,
Samir Hareb, je suis directeur principal au ministère des Finances.
Le Président (M. Simard) : Bienvenue
parmi nous.
M. Hareb (Samir) : Donc,
pour les cibles initiales de 45 %, 51 %, elles ont été établies, au
fait, en 2015. Et depuis, au fait, les choses ont évolué, la caisse veut avoir
plus d'agilité. Ce qu'il est important de dire, c'est que la limite de
3,5 % demeure. Le reste est vraiment une question d'agilité.
M. Girard (Groulx) : Et
le 30 % à 50 % s'applique dans les actions publiques, les placements
privés. Dans le fond, le 30 % à 50 % s'applique à l'ensemble des
classes d'actifs depuis 2015, sauf pour l'immobilier et les infrastructures
pétrolifères, gazières, ressources minérales, puis là on retire pétrolifères et
gazières...
M. Hareb (Samir) : Si je
peux...
M. Girard (Groulx) : Allez-y.
M. Hareb (Samir) : Si je
peux ajouter, au fait, le 30 %, c'est la norme pour les fonds de pension.
Et, comme disait M. le ministre, effectivement, pour l'immobilier, il y avait
déjà la possibilité d'acquérir 100 % d'une société. Ce qu'on vient de
faire, c'est qu'on vient changer, modifier la possibilité d'avoir 100 %
pour les infrastructures aussi.
M. Girard (Groulx) : Pour
la compréhension de tous, 30 % pour les caisses de retraite au Canada.
Est-ce que la limite de 51 % a été introduite en 2015?
M. Hareb (Samir) : Oui.
M. Girard (Groulx) : Alors,
voilà, évolution, le 30 %, qui est un standard pour nos grandes caisses de
retraite, a été amené jusqu'à 51 % en 2015 pour l'ensemble des classes
d'actifs, sauf l'immobilier, et là on ajoute l'infrastructure.
M. Bouazzi : Peut-être
avant de continuer sur les questions, ma question, en fait, c'est :
Pourquoi ne pas avoir eu des consultations, aussi petites soient-elles, sur
quelque chose comme cela? En 2015, est-ce que c'était dans un omnibus aussi,
que les...
M. Hareb (Samir) : Non,
c'était dans le cas du REM. C'est né dans le projet de loi qui concernait
principalement le réseau...
M. Bouazzi : O.K. Ça
aurait été intéressant d'écouter des intervenants, sans vouloir vous décrire de
partisan.
M. Girard (Groulx) : Alors,
vous auriez aimé avoir... de partir en consultations particulières sur un
omnibus budgétaire?
M. Bouazzi : Non,
justement, l'idée, ce serait... Pourquoi les mettre dans un omnibus... Encore
une fois, je veux dire, c'est quand même...
M. Girard (Groulx) : Ah!
mais on aurait pu en discuter aux crédits, lorsque la caisse était avec nous.
M. Bouazzi : Effectivement,
on aurait pu. Mais, ceci étant dit, c'est le projet de loi qui est devant nous,
actuellement. Ça fait que, donc, en 2015, on a jugé bon d'augmenter la limite
de 30 % à 51 %, c'est ça?
M. Hareb (Samir) : Pour
les infrastructures, il a été jugé bon d'aller jusqu'à 51 % pendant une
certaine période et revenir à 45 % ensuite.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a le 51 % dans les actions publiques aussi?
M. Hareb (Samir) : Non,
c'est juste pour les infrastructures.
M. Girard (Groulx) : Seulement
pour les infrastructures. Donc, on se limite à 30 % dans les actions
publiques.
M. Bouazzi : O.K. Et
donc, maintenant, donc, on est passés à 51 %, mais la loi précisait qu'on
redescendait à 45 % un moment, c'est ça?
M. Hareb (Samir) : Après,
oui, après quatre ans d'exploitation, de mémoire.
M. Bouazzi : O.K. Et
c'est pourquoi on a jugé bon de passer de 51 % à 45 % en 2015? Nous ne
voulons pas, donc, rester à 51 %?
M. Hareb (Samir) : Bien,
dans le moment, il a été décidé de réduire à 45 %, je vous dirais,
honnêtement.
M. Bouazzi : Non, je
comprends, mais ça, ça ne me dit pas pourquoi est-ce que c'était important de
passer de 30 % à 51 % momentanément, et puis... et puis ensuite ce
n'était pas une bonne idée de rester trop longtemps à 51 %, donc on s'est
dit : Dans le temps, il va falloir redescendre à 45 %.
M. Hareb (Samir) : ...pour
qu'il n'y ait peut-être pas de...
M. Bouazzi : Et
maintenant on se dit : On oublie tous les...
Le Président (M. Simard) : ...un
à la fois. Alors, veuillez poursuivre, M. le député.
M. Bouazzi : Oui,
pardon. Et maintenant on se dit : Oublions le 30 %, le 51 % et
le 45 %, plus de limite à 100 %, pour avoir plus d'agilité.
M. Girard (Groulx) : Mais
on conserve les limites en fonction de la classe d'actifs et la taille de la
caisse, les deux limites contraignantes qui font qu'un seul investissement ne
pourra avoir plus de 6 milliards.
M. Bouazzi : Exact.
C'est quand même... On comprend que la caisse brasse plusieurs centaines de
milliards, mais 6 milliards, ça reste quand même beaucoup, là, évidemment.
C'est sur... actuellement, on est un peu en dessous du...
• (12 h 50) •
M. Girard
(Groulx) :
400.
M. Bouazzi :
Pardon?
M. Girard (Groulx) : 400.
M. Bouazzi : Exact,
exact, mais il y a 60 milliards <en infrastructures...
M. Bouazzi :
...peu
en dessous du...
M. Girard
(Groulx) :
400.
M. Bouazzi :
Pardon?
M. Girard
(Groulx) :
400.
M. Bouazzi : Exact,
exact, mais
il y a 60 milliards >en infrastructures, donc
c'est quand même... J'imagine qu'il y a plus que 10 projets en
infrastructures à la caisse, ça fait que ça... la limite est quand même élevée.
On peut très bien se retrouver à plusieurs projets à 100 %. Encore une
fois, je vous dis, vraiment, là, je ne suis pas du tout contre.
M. Girard (Groulx) : Vous
n'êtes pas contre le principe, vous auriez aimé avoir un...
M. Bouazzi : Bien,
j'aurais aimé...
M. Girard (Groulx) : ...un
gestionnaire de la caisse pour expliquer les motifs.
M. Bouazzi : Exact. Et
puis, si en plus, dans un... Je veux dire, ce n'est pas comme si c'étaient des
limites qui traînaient là depuis plusieurs décennies, là, 2015. Je comprends
que les choses évoluent, mais les choses... Ce n'est pas une... C'était après
la crise de 2008, il n'y a pas eu des... Ça fait que... ça fait que... voilà.
Bon, donc, en résumant, en 2015, on s'est
dit : 30 %, ce n'est pas assez, soyons momentanément à 51 % pour
redescendre à 45 %. Et en 2023 on nous dit : Faites-nous confiance,
c'est une bonne idée, on va gagner plus d'argent en faisant sauter toutes les
limites, à part d'autres limites qui nous empêchent de dépasser le
6 milliards.
M. Girard (Groulx) : Mais
il y a peut-être un élément supplémentaire, où, en général, les actifs en
infrastructures sont sobres en carbone. Et là on a des exigences
supplémentaires d'actifs sobres en carbone, et là c'est peut-être plus facile
d'atteindre les objectifs ambitieux qu'on se donne, avec des actifs plus
importants.
M. Bouazzi : Je vous
propose un amendement, M. le ministre, de rajouter des objectifs de sobriété
carbone dans les investissements.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est déjà dans les politiques d'investissement.
M. Bouazzi : Mais ce
n'est pas dans la loi.
M. Girard (Groulx) : Pas
dans ce cas-ci.
M. Bouazzi : Parce qu'on
a, justement, proposé un projet de loi qui va dans ce sens pour que... Et puis
Dieu sait que la caisse est un meilleur élève que l'extrême majorité des élèves...
des institutions financières et puis même un certain nombre de sociétés d'État.
Ceci étant dit, quitte à donner de l'agilité, il faudrait aussi... si c'est ça,
l'objectif, il faudrait s'assurer de le mettre clairement dans les... dans la
loi. Est-ce que vous seriez ouvert à ce qu'on travaille un amendement?
M. Girard (Groulx) : Non,
on n'est pas ouverts aux amendements dans les omnibus budgétaires, mais je
comprends le principe.
M. Bouazzi : O.K.
D'accord.
M. Girard (Groulx) : Nous
aurons l'occasion d'en discuter à nouveau.
M. Bouazzi : J'espère
qu'on ne va pas attendre un an, aux crédits de l'année prochaine. Mais je pense
que monsieur va rajouter quelque chose.
M. Hareb (Samir) : Non, en
fait, je voulais juste ajouter qu'on a ajouté, dans l'article 37.1, la
transition énergétique, les actifs de transition énergétique.
M. Girard (Groulx) : Dans
la loi constitutive?
M. Hareb (Samir) :
Exactement, dans la loi constitutive de la caisse.
M. Bouazzi : Bon, bien,
on continue à être tristes de ne pas avoir eu juste quelques intervenants pour
nous expliquer plus profondément les raisons de ces pourcentages qui fluctuent
et même disparaissent, dans le cas actuel.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : J'ai une
petite question pour monsieur, ici, spécifiquement. M. le ministre pourra...
M. Girard (Groulx) : Bien,
on va attendre la question.
M. Beauchemin : On va
attendre la question. Est-ce que, dans la gestion du portefeuille de la caisse,
lorsqu'on parle du 30 %... est-ce que c'est parce que, par exemple, dans
le monde des actions, au-delà du 30 %, il doit y avoir une consolidation
de la compagnie XYZ qui est détenue par la caisse sur le bilan de la Caisse de
dépôt? C'est-tu la raison pour laquelle on se limite à 30 %?
M. Hareb (Samir) : Le
30 %, là, que moi... comme je vous dis, c'est un petit peu la norme dans
les fonds de pension. Maintenant, la raison, c'est peut-être... Bien, je ne
veux pas avoir des réponses hypothétiques, là, mais, honnêtement, c'est
sûrement par rapport au contrôle, par rapport à la gestion.
M. Beauchemin : Oui,
c'est ça.
M. Hareb (Samir) : Donc,
je ne pourrais pas... je n'ai pas le détail ou la réponse précise.
M. Beauchemin : Mais
vous ne savez pas si, par exemple, pour la Caisse de dépôt...
M. Girard (Groulx) : Si,
à 31 %, tu dois consolider dans tes états financiers? Non, on n'a pas la
réponse.
M. Beauchemin : À
31 %, pour la Caisse de dépôt?
M. Girard (Groulx) : Non,
non. Mais, par exemple, si vous détenez 30 % d'une compagnie publique, est-ce
que vos obligations de divulgation changent lorsque vous passez au-delà du
seuil de 30 %?
M. Beauchemin : Exact. Si
c'est à 31 %.
M. Girard (Groulx) : Je
pense que c'est l'esprit de votre question.
M. Beauchemin : C'est ça,
exactement.
M. Girard (Groulx) : Oui,
et je n'ai pas la réponse. On va vérifier si le seuil de 30 % enclenche
des obligations supplémentaires de consolidation d'états financiers ou de
divulgation, et c'est ce qui aurait amené l'ensemble des fonds de pension du
Canada de respecter cette limite de 30 %.
M. Beauchemin : Oui, je
sais que, dans votre ancien rôle, c'était différent. Du point de vue bancaire,
il y a des restrictions qui sont plus strictes, là, que dans... du point de vue
des gestionnaires de portefeuille.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est certain que, quand vous détenez plus que 51 %, vous devez consolider
les états <financiers...
M. Girard (Groulx) :
...mais
c'est certain que, quand vous détenez plus que 51 %, vous devez consolider
les états >financiers.
M. Beauchemin : Exact. Il
y a aussi la disposition de contrôle de la compagnie, dans le sens que, bon,
c'est...
M. Girard (Groulx) : Effectivement.
M. Beauchemin : Détenir
30 %, s'il y a deux ou trois autres personnes qui se partagent le reste,
c'est une chose, mais, s'il y a 50 personnes qui se partagent le reste, c'en
est une autre, là.
M. Girard (Groulx) : On
pourrait peut-être faire venir un avocat en valeurs mobilières cet après-midi.
M. Beauchemin : Mais...
O.K. Donc, bien, donc, ça répond un peu à la question. L'objectif, c'était
juste de clarifier s'il y avait une conséquence au niveau du bilan de la Caisse
de dépôt.
M. Girard (Groulx) : Je
pense qu'on serait prêts à voter sur ces articles, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur les articles 21 à 23?
Sans quoi ces articles sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous poursuivons par l'étude du
sujet 9, qui touche aux articles 24 à 26.
M. Girard (Groulx) : M.
le Président, étant donné l'heure, j'allais vous proposer d'ajourner.
Le Président (M. Simard) : En
fait, on pourrait suspendre. Ça ferait la même chose?
M. Girard (Groulx) : Suspendre.
Ça fera partie de l'examen de terminologie.
Le Président (M. Simard) : Question
n° 2.
Alors, nous suspendons, et on se retrouve
ensemble à 15 heures. Au plaisir.
(Suspension de la séance à 12 h 57)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons quorum,
et nous sommes en mesure de pouvoir reprendre nos travaux.
Je vous rappelle que notre commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi numéro... n° 7 — vous
êtes bien à l'écoute — Loi concernant la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 22 mars 2022 et modifiant
d'autres dispositions législatives.
Alors, lors de la suspension de nos
travaux, nous venions d'adopter les articles contenus dans le sujet n° 8,
et nous pouvons poursuivre avec l'étude des articles 24 à 26. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
merci, M. le Président, puis c'est toujours un plaisir d'être avec vous cet
après-midi... bien, toujours un plaisir d'être avec vous. Je suis content <d'être
ici après-midi...
M. Girard (Groulx) :
...bien,
merci, M. le Président, puis c'est toujours un plaisir d'être avec vous cet
après-midi... bien, toujours un plaisir d'être avec vous. Je suis content >d'être
ici après-midi.
Là, on est dans le sujet 9, M. le
Président, puis, vous savez, ce matin, on a eu plusieurs discussions pour savoir
si c'était par blocs, par sujets, par chapitres, et on a conclu que nous étions
dans un sujet. C'est bon?
Le Président (M. Simard) : C'est
un très bon sujet de discussion.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Et ce sujet 9 concerne l'intérêt sur le remboursement de l'aide financière aux
études, articles 24 à 26 et, pour ceux qui ont un souci de perfection,
articles 115 à 120.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Pages,
pages 115 à 120.
Alors, je vous fais la mise en contexte, la
modification proposée :
Le régime d'aide financière aux études
applicable actuellement est entré en vigueur le 1er mai 2004.
Toutefois, certains emprunteurs remboursent encore aujourd'hui aux institutions
financières des prêts consentis sous le régime antérieur au 1er mai 2004.
D'autres remboursements actuellement, au ministre de l'Enseignement... non,
d'autres... On est rouillés, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ça
va très bien, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Non,
je recommence ma lecture.
Le Président (M. Simard) : Ça
va très bien.
M. Girard (Groulx) : Ce
n'est pas des remboursements, c'est des...
D'autres remboursent actuellement au
ministre de l'Enseignement supérieur des prêts consentis sous le régime
antérieur au 1er mai 2004 sur la base d'un jugement ou d'une entente
mettant fin à une procédure judiciaire confirmant l'exigibilité de cette dette.
Dans le contexte de la pandémie de la COVID-19,
certaines mesures ont été prises afin d'offrir un congé d'intérêts aux
personnes ayant à rembourser des montants d'aide financière aux études.
Le 1er avril 2022 est entré en
vigueur le Règlement visant le taux d'intérêt à appliquer à certaines mesures
prévues à la Loi sur l'aide financière aux études et au Règlement sur l'aide
financière aux études pour les années d'attribution 2021‑2022 et 2022‑2023.
Ce règlement vise à faire en sorte que les personnes qui doivent rembourser aux
institutions financières des sommes obtenues dans le cadre des programmes
d'aide financière aux études n'aient pas à payer d'intérêts sur ces sommes
pendant la période du 1er avril 2022 au 31 mars 2023.
Pendant cette période, les intérêts étaient payés par le gouvernement aux
institutions financières grâce aux sommes prévues lors du
budget 2022-2023.
Un règlement semblable avait été édicté
pour couvrir la période du 1er avril 2021 au 31 mars 2022.
Ces règlements ne s'appliquent pas aux dettes remboursables au ministre de
l'Enseignement supérieur ni à celles contractées sous le régime antérieur au 1er mai 2004.
Modifications proposées. Il est proposé :
1° de fixer à 0 % le taux d'intérêt
applicable du 1er avril 2022 au 31 mars 2023 sur les
versements effectués par toute personne qui doit rembourser au ministre de l'Enseignement
supérieur, selon le cas, son prêt garanti ou les montants d'aide financière
reçus sans y avoir droit ou que le ministre a dû rembourser à un établissement
financier;
2° de prévoir le remboursement par le
ministre de l'Enseignement supérieur aux établissements financiers des intérêts
accumulés du 1er avril 2022 au 31 mars 2023 sur le solde du
prêt consenti à un emprunteur en vertu de la Loi sur l'aide financière aux
études, selon les modalités établies au Règlement sur l'aide financière aux
études, tel qu'il se lisait avant le 1er mai 2004;
3° de prévoir la renonciation par le
ministre de l'Enseignement supérieur au paiement des intérêts à la charge d'un
emprunteur sur le solde d'un prêt qui lui a été consenti en vertu de la Loi sur
les prêts et bourses aux étudiants ou en vertu de la Loi sur l'aide financière
aux études, selon les modalités établies au Règlement sur l'aide financière aux
études, tel qu'il se lisait avant le 1er mai 2004, et qui a fait
l'objet d'une procédure judiciaire qui a pris fin par le prononcé d'un jugement
ou par une entente confirmant l'exigibilité de ce solde;
Et 4°, M. le Président, de permettre aux
personnes visées par les mesures qui précèdent de demander pour cette même
période à leur établissement financier ou au ministre de l'Enseignement
supérieur, selon le cas, qu'une réduction équivalente au montant du congé
d'intérêt soit appliquée sur le montant de chacun des versements à faire sur
leurs dettes d'études.
Alors, j'ai terminé la mise en contexte et
les modifications proposées. Je rappelle que nous sommes dans l'omnibus <budgétaire...
M. Girard (Groulx) :
...montant
de chacun des versements à faire sur leurs dettes d'études.
Alors, j'ai terminé la mise en contexte
et les modifications proposées. Je rappelle que nous sommes dans l'omnibus >budgétaire
du budget 2022, qui a précédé l'élection, et que, durant la pandémie, le
gouvernement fédéral et le gouvernement québécois ont travaillé pour aider
plusieurs parties prenantes, notamment les étudiants, et que les frais
d'intérêt ont été annulés, ou pris en charge par le gouvernement, ou que les
emprunteurs ont payé 0 % d'intérêt pour deux ans, soit l'année 2021‑2022
et l'année 2022‑2023. Alors, c'est ce dont il est question dans l'omnibus
aujourd'hui.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, M. le ministre. M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Merci,
M. le Président.
Donc, juste pour donner des exemples
simples et concrets, là, avant la pandémie, le taux d'intérêt était de
2,25 %, n'est-ce pas?
M. Girard (Groulx) : Je
n'ai pas dit ça.
M. Beauchemin : Non?
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Beauchemin : C'était...
Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait...
M. Girard (Groulx) : Avant,
il y avait des taux d'intérêt sur les prêts étudiants, et puis on a pris en
charge les intérêts durant la pandémie.
M. Beauchemin : Avant la
prise en charge durant la pandémie, est-ce qu'on a une idée c'était quoi le
taux, d'abord? Parce que moi, j'avais cru comprendre que c'était 2,25 %.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on a quelqu'un qui aurait le taux qui était payé en 2021? Oui? Vous pouvez
venir prendre place. On a des experts du ministère de l'Enseignement supérieur...
des expertes, en fait.
Le Président (M. Simard) : Alors,
il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Il
y a consentement.
Donc, madame, merci de vous joindre à
nous. Auriez-vous d'abord l'amabilité de vous présenter, s'il vous plaît?
Mme Grétas (Catherine) : Oui.
Catherine Grétas, je suis directrice générale de l'aide financière aux études
au ministère de l'Enseignement supérieur.
Donc, le taux d'intérêt, en 2021‑2022, qui
était payé, c'était 3,18 %, là, si on fait la moyenne.
M. Beauchemin : 3,18 %?
Mme Grétas (Catherine) : Oui.
M. Beauchemin : O.K.,
d'accord.
M. Girard (Groulx) : Et 2022‑2023?
Mme Grétas (Catherine) : 2022‑2023,
celui qui serait en vigueur, là, en fait, que le ministère de l'Enseignement
supérieur a payé durant la période des intérêts, on serait, en moyenne, là, à 6,10 %.
M. Beauchemin : Et c'est
le taux... Excusez-moi, 6 point quoi?
Mme Grétas (Catherine) : 6,10 %.
M. Girard (Groulx) : 6,10 %.
M. Beauchemin : ...6,1 %,
O.K. Ça, ça a été... 6,1 %, ça, c'est le taux qui a été payé par le
ministère.
Mme Grétas (Catherine) : Exact.
M. Beauchemin : O.K.,
d'accord.
Mme Grétas (Catherine) : Bien,
c'est le taux qui était en vigueur, là, donc que le ministère a assumé, là, lorsqu'on
a assumé les frais d'intérêt, c'est le...
M. Girard (Groulx) : Jusqu'au
31 mars 2023, qui reflète la hausse de taux de 400 points qu'on a connue
en 2022.
M. Beauchemin : D'accord.
Donc, avant le COVID, c'était 3 point quelque chose, là.
M. Girard (Groulx) : Bien,
durant la COVID, les taux d'intérêt ont baissé...
M. Beauchemin : Ça a
descendu.
M. Girard (Groulx) : ...donc
les frais d'intérêt étaient plus bas. Après 2022, les taux d'intérêt ont
remonté.
M. Beauchemin : O.K. Puis
l'Ontario, si j'ai bien compris, là, à partir de... en fait, maintenant, là,
passé le... la date du 1er...
M. Girard (Groulx) : 31 mars 2023.
M. Beauchemin : ...31 mars 2023,
l'Ontario reste à 0 %...
M. Girard (Groulx) : En
fait, le... Ça, je vais prendre cette question-là...
Mme Grétas (Catherine) : C'est
parfait.
M. Girard (Groulx) : ...mais
ne partez pas trop loin...
M. Beauchemin : Pas trop
loin.
M. Girard (Groulx) : ...monsieur
aime les chiffres précis.
En fait, le gouvernement canadien... Le
Québec... L'éducation, une responsabilité du gouvernement du Québec, le Québec
a son propre régime de prêts et bourses. Le gouvernement fédéral a indiqué
qu'il voulait poursuivre le gel des taux d'intérêt, et il y a un transfert qui
est fait au Québec. Et, au Québec, ce qui a été annoncé dans le
budget 2023-2024, qui n'est pas l'objet de cet omnibus budgétaire, on aura
l'occasion de parler du budget 2023-2024 à l'omnibus budgétaire qui sera
déposé à l'automne... a choisi plutôt de bonifier les frais de subsistance pour
les étudiants. Alors, le Québec assume ses responsabilités dans un champ de
juridiction qui est le sien. On a... Le fédéral nous envoie notre... on
pourrait dire, notre quote-part en fonction du poids démographique du Québec,
22,6 % de la population canadienne. Et puis la ministre de l'Éducation a
indiqué au budget... puis le budget... le ministre des Finances a indiqué, pour
la ministre de l'Éducation, que le Québec choisissait de bonifier les frais de
subsistance...
M. Beauchemin : O.K. Est-ce
qu'il y a, donc...
M. Girard (Groulx) : ...plutôt
que de geler le taux d'intérêt.
M. Beauchemin : Puis
est-ce que le montant absolu, en dollars, que la bonification des frais de
subsistance représente aurait été l'équivalent de laisser les frais d'intérêts
à <zéro?...
M. Beauchemin :
...que
la bonification des frais de subsistance représente aurait été l'équivalent de
laisser les frais d'intérêts à >zéro?
M. Girard (Groulx) : C'est
le même ordre de grandeur. Il faut savoir que les régimes sont différents. Le
fédéral ne nous transférerait pas de somme si nous n'avions pas un régime qui
est équivalent dans son ensemble, et... Mais il reste qu'on n'a aucune
reddition de comptes à faire au fédéral, là, c'est... on est dans un champ de juridiction
du Québec. Et puis c'est certain que ce n'est pas les mêmes clientèles, là, je
veux être pleinement transparent avec vous. Dans un cas, on favorise ceux... on
favorise... c'est-à-dire qu'on aide ceux qui ont gradué et qui remboursent
leurs prêts; dans l'autre cas, on bonifie l'aide à ceux qui étudient.
M. Beauchemin : C'est ce
qu'on fait au Québec?
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais l'ordre de grandeur... C'est sûr que les sommes du fédéral sont utilisées
dans la vocation du Programme de prêts et bourses du Québec, qui n'est pas le
même que le fédéral, puisqu'on assume notre responsabilité.
M. Beauchemin : Puis
pourquoi avoir fait ce choix-là?
M. Girard (Groulx) : Là,
je pense que ce serait plus une question pour les crédits de la ministre de
l'Enseignement supérieur, mais je peux m'essayer de répondre. Elle a des
consultations avec les associations étudiantes. C'est une nouvelle ministre,
d'ailleurs. Elle a eu tout son briefing avec son ministère et elle a choisi, je
dirais, l'endroit où intervenir qui aurait l'effet maximum. Et notre
gouvernement a jugé que d'aider les étudiants avec les frais de subsistance,
c'était le geste à poser. Encore une fois, je tiens à dire que c'est un débat
pour l'omnibus 2023-2024, mais...
M. Beauchemin : Non, bien,
je comprends, sauf que j'essaie de me mettre dans la...
M. Girard (Groulx) : C'est
sûr que ce n'est pas les mêmes clientèles, là.
M. Beauchemin : Ce n'est
pas la même... c'est...
M. Girard (Groulx) : Dans
un cas, c'est... on peut... si je suis sursimplifie, là, parce qu'il y en a qui
ont gradué qui étudient encore puis, etc., là...
M. Beauchemin : Bien,
c'est un peu ça.
M. Girard (Groulx) : ...si
je sursimplifie, dans un cas, on a gradué et on rembourse ses prêts, dans
l'autre cas, on étudie, et en voie de graduer, et on bénéficie de prêts.
M. Beauchemin : C'est un
peu ça, parce que, justement, dans le contexte où est-ce qu'on a fini de
graduer, où est-ce qu'on a eu des prêts, qu'on continue encore à graduer, là...
à graduer... excusez, à étudier, un autre postdoctorat, ou quelque chose du
genre, on se trouve à être dans une situation où, là, ça coûte, évidemment,
beaucoup plus cher.
Mais la question que je me posais, puis je
pense que ma collègue de Saint-Laurent avait posé, en fait, la même question,
c'est... dans ce contexte-là, où est-ce qu'on veut stimuler les jeunes à aller
aux études, aux études supérieures, évidemment, parce que ça va être valeur
ajoutée pour l'ensemble de l'économie du Québec, on a comme une espèce de
contrat social, sans vraiment être béton, là, mais on a un contrat de les
motiver à étudier, d'essayer de faire en sorte qu'ils se rendent plus loin dans
leurs études, et donc la... la charge d'intérêts, par la suite, c'est comme un
peu briser l'atmosphère qui était dans l'engagement initial, quand on le
compare, surtout, à... par rapport à quand tu peux aller faire un poste à... en
Ontario, où, là, ça ne t'aurait pas coûté la charge d'intérêts que ça coûte
ici, au Québec. C'est dans ce contexte-là que le questionnement peut se poser,
à savoir pourquoi avoir fait ce choix-là, là.
• (15 h 20) •
M. Girard (Groulx) : ...et,
je veux dire, on peut avoir une... un débat philosophique. Je rappellerais, là,
que les frais de scolarité du Québec sont bien inférieurs de ceux de l'Ontario,
ce qui est un élément important dans cette discussion. Bien que la situation du
logement au Québec s'est grandement resserrée, le coût de logement est
nettement inférieur au Québec par rapport à l'Ontario, ça fait que je pense
qu'on ne peut pas comparer la situation d'un étudiant au Québec et de
l'Ontario. Mais certainement, si j'avais à résumer, en une phrase, ce qu'on
essaie de faire en enseignement supérieur... puis là il y a beaucoup de gens
des... de l'Enseignement supérieur ici, vous me corrigerez si vous n'aimez pas
ma phrase, mais on veut favoriser l'accès, la persévérance et la graduation.
M. Beauchemin : Est-ce
que... Puis j'ai fait ces calculs-là en regardant rapidement, là, les fichiers
qu'on avait, le fédéral, donc, a donné 1,8 milliard pour aider les jeunes
à étudier, grosso modo, si j'ai bien vu le chiffre, là, O.K.?
M. Girard (Groulx) : Ça,
c'est dans son budget fédéral, là? C'est quoi, ce 1,8 milliard là?
M. Beauchemin : Ça, c'est
dans le budget du fédéral, effectivement. La part du Québec, c'était
187 millions <de dollars, O.K.?
M. Girard (Groulx) :
O.K.,
sur cinq ans...
M. Beauchemin :
...ça,
c'est dans le budget du fédéral, effectivement. La part du Québec, c'était
187 millions >de dollars, O.K.?
M. Girard (Groulx) : O.K.,
sur cinq ans.
M. Beauchemin : Sur cinq
ans, effectivement. Et il y a eu 75 millions qui semblent avoir été, donc,
injectés pour les études, puis donc la balance, si je comprends bien, elle,
elle va avoir été totalement donnée à... les frais de subsistance, c'est bien
ça? Ça représente combien, en d'autres mots, les frais de subsistance que...
M. Girard (Groulx) : ...je
vais regarder si le... ce qui a été annoncé au budget. O.K., 75 millions
par année, la bonification des frais de subsistance, ce qui a été annoncé au
budget 2023-2024.
M. Beauchemin : O.K., donc...
malheureusement, je n'ai pas la... je n'ai pas le fichier avec moi, là, mais la
part du Québec, c'est 187 millions. 75 millions pour les frais de
subsistance, il reste donc 112 millions de dollars. Il y a-tu... Ma
question, que j'ai posée tout à l'heure : Est-ce que l'ensemble de
l'argent d'Ottawa qui a été redistribué au Québec a été entièrement redonné à
l'enseignement supérieur?
M. Girard (Groulx) : Bien,
écoutez, est-ce que l'ensemble... Je peux vous dire que, depuis que je suis
ministre des Finances, on a supporté l'enseignement supérieur, on va continuer
à supporter l'enseignement supérieur. Lorsqu'il y a un transfert comme ça dans
un champ de juridiction du Québec, je n'ai pas à dire au gouvernement fédéral :
Tu as annoncé... par exemple, supposons que mon 375 millions... ce n'est
pas cinq fois 75, juste, mais supposons que nous, on a annoncé
375 millions et que notre quote-part de ce que le fédéral avait annoncé,
supposons que ça donnait 431,6, ce que je n'ai pas calculé d'aucune façon, je
n'ai à justifier au gouvernement fédéral que ce que je fais correspond au
montant qui m'a été alloué parce que c'est notre responsabilité, on administre
notre programme.
Ce qui est important, c'est que le
principe général... que l'aide financière au Québec soit équivalente à ce qui
se fait en Ontario dans l'ensemble, parce que les particularités du Québec ne
sont pas les mêmes que l'Ontario, à commencer par les frais de scolarité, qui
sont beaucoup plus bas. Et donc ce qui est évalué, c'est est-ce que le régime
de prêts et bourses du Québec est équivalent à ce qui est fait au fédéral. Et,
si oui, bien, on a notre transfert, et puis après ça on décide. Alors, je ne
rends pas de comptes au gouvernement fédéral sur l'utilisation des sommes de
façon précise.
M. Beauchemin : Donc,
dans l'enveloppe, «overall», qui a été donnée au Québec pour ce qui est de
l'aide à l'enseignement supérieur, est-ce que c'est juste de dire que, donc,
directement ou indirectement, tout cet argent-là a été utilisé pour
l'enseignement supérieur, ou il y en aurait, de cet argent-là, qui aurait été
ailleurs, dans d'autres...
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
qu'on a investi plusieurs fois... Les sommes qui ont été investies en
enseignement supérieur, au budget, sont beaucoup plus importantes que ce qui a
été transféré, en vertu de la décision du gouvernement fédéral de ne pas
réclamer de taux d'intérêt.
M. Beauchemin : Mais c'est
des vases communicants.
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais je n'ai pas à justifier que... par exemple, je reprends mon exemple, je
n'ai pas à justifier où est la différence entre le 431,6 et le 375 et à dire,
par exemple, qu'il a été mis dans le maintien d'actifs des cégeps. D'aucune
façon je n'ai à faire ça avec le gouvernement fédéral parce que c'est notre
responsabilité, où nous investissons nos sommes. Mais c'est certain que le
fédéral ne nous transférera pas des centaines et des centaines de millions si
on n'a pas un programme de prêts et bourses qui aide nos étudiants dans
l'esprit de ce qui est fait dans le reste du Canada.
M. Beauchemin : Est-ce
que, selon vous, au Québec, par étudiant québécois qui va faire des études
supérieures, on est en train d'investir dans nos étudiants à la même hauteur
que le reste du Canada?
M. Girard (Groulx) : On
est équivalents. Le programme de prêts et bourses, de soutien aux études, au
Québec, n'a rien à envier aux programmes des autres provinces.
M. Beauchemin : Puis,
dans les institutions en tant que telles, le ministère, en tant que tel, de
l'Éducation, etc., ça, le...
M. Girard (Groulx) : Exact.
En fait, l'avantage du <Québec...
M. Beauchemin :
...le
ministère, en tant que tel, de l'Éducation, etc., ça, le...
M. Girard (Groulx) :
Exact.
En fait, l'avantage du >Québec, c'est que notre programme est conçu pour
le Québec. Ce n'est pas clair, au fédéral, que ce qui est adéquat pour un
étudiant dans une grande ville comme Toronto est idéal pour ce qui... un
étudiant à Saskatoon. Mais je les laisse administrer leurs programmes, j'ai
assez de mes... des nôtres. C'est grand, le Canada, il y a beaucoup de
diversité. Alors, nous, au Québec, on a un bon régime qui aide à soutenir les
études.
M. Beauchemin : Bien,
pour nous, en tout cas, pour le Parti libéral, ce qui est important, c'est que le...
l'ensemble des étudiants qui veulent aller plus loin dans leurs études puissent
avoir le plus de support possible. C'est le meilleur investissement qu'on peut
faire à long terme, c'est ce qui va distinguer notre économie par rapport à
d'autres. Le plus de maîtrises puis de Ph. D. qu'on va avoir, le mieux
notre économie va se développer dans l'avenir. Donc, le plus d'investissements
qu'on peut faire, puis, dès qu'on reçoit l'argent qui vient d'ailleurs, que ça
vienne d'Ottawa ou peu importe, évidemment, pour nous, ce qui est important,
c'est qu'on l'investisse dans l'enseignement supérieur. Donc...
M. Girard (Groulx) : Puis
peut-être un point supplémentaire... puis je m'excuse, M. le Président, je ne
peux pas croire que je n'ai pas mentionné ça plus tôt, mais non seulement on a
les frais de scolarité plus bas, mais on a aussi les bourses Perspective pour
encourager les étudiants qui étudient à temps plein et puis qui complètent au
moins quatre cours dans les secteurs où on a identifié des besoins de main-d'oeuvre
importants, là. On a des secteurs stratégiques dans le secteur privé et les
secteurs stratégiques tels que les enseignants, les sciences infirmières et les
services de garde.
Alors, non seulement les frais de
scolarité plus bas, mais en plus on a conçu un programme de bourses
supplémentaires qui, je dirais, complète l'aide financière aux étudiants. Mais
c'est un programme à part, là, parce qu'il est universel. Par exemple, tous les
étudiants qui complètent quatre cours en génie mécanique sont éligibles aux
bourses Perspective, mais tous les étudiants en génie mécanique ne sont pas
éligibles à l'aide financière aux études.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques, M. le député?
M. Beauchemin : Bien, en
fait, c'est... dans le contexte, là, on parle de les amener à être sur les
bancs d'école, puis ça, c'est bien, évidemment, puis l'objectif, c'est de faire
en sorte qu'on en ait le plus possible qui se rendent sur les bancs d'école,
évidemment. C'est juste qu'une fois sortis des bancs d'école, comme n'importe
quel étudiant, qu'ils soient en Ontario ou ailleurs dans le monde, ils ont à
faire face à la crise d'inflation, les loyers qui ont augmenté, etc., et donc,
dans le contexte où est-ce qu'ils ont des prêts et bourses à rembourser à
7,75 % ou 7,2 % de taux d'intérêt maintenant, c'est sur un emprunt
qui peut être, des fois, jusqu'à 100 000 $, c'est quand même beaucoup
d'argent. Ça fait que c'est dans ce contexte-là que la lignée de
questionnements était, pour dire que ça ne les aide pas une fois qu'ils ont
fini.
M. Girard (Groulx) : Oui,
bien, vous avez raison, les prêts et bourses visent l'accès et la persévérance,
puis la... les bourses Perspective sont plus dans la persévérance, et c'est...
Je pense que... l'ensemble de ce qu'on fait, encore une fois, M. le Président,
je le résume : accès, persévérance, diplomation, et c'est certain qu'on va
continuer. Et l'initiative du gouvernement fédéral, elle nous donne des moyens.
On a choisi, dans notre cas, de bonifier les frais de subsistance.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'un des articles contenus dans le sujet 9?
Sans quoi les articles 24 à 26
sont-ils adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous passons à l'étude du sujet 10, qui
concerne les articles 27 à 30. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Il
n'y a pas d'amendement au sujet 10?
Le Président (M. Simard) : Non,
non, ça viendra au sujet 12.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, dépêchons-nous.
Alors, régimes complémentaires de
retraite, et là c'est l'équipe de Retraite Québec qui pourrait nous aider, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : Ils
ne sont pas loin, je les ai vus tout à l'heure.
M. Girard (Groulx) : Ils
ne sont pas loin. On a bénéficié de l'aide de l'Enseignement supérieur.
Alors, on file, nous sommes <dans le
sujet 10...
>
15 h 30 (version révisée)
<5369
Le
Président (M. Simard) :
...je les ai vus tout à l'heure.
M. Girard (Groulx) :
...ils
ne sont pas loin. On a bénéficié de l'aide de l'Enseignement supérieur.
Alors, on file, nous sommes >dans
le sujet 10, régimes complémentaires de retraite, articles 27 à 30,
et je peux même vous donner les pages, M. le Président, 121 à 131. Je vous fais
une mise en contexte?
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Les
règles d'immobilisations prévues par la Loi sur les régimes complémentaires de
retraite imposent plusieurs limites quant au retrait possible de l'épargne-retraite
provenant entre autres des régimes complémentaires de retraite.
Ces règles complexifient la planification
du décaissement de l'épargne-retraite et restreignent plusieurs Québécois dans
leur planification financière à la retraite, notamment à l'égard de l'âge de
versement de la rente de retraite du Régime de rentes du Québec.
Modifications proposées : Il est
proposé de modifier la Loi sur les régimes complémentaires de retraite afin de
conférer au gouvernement le pouvoir de déterminer par règlement les conditions
liées à l'utilisation de l'épargne-retraite immobilisée pour les personnes
âgées d'au moins 55 ans.
Et là je vais vous faire une explication
supplémentaire, M. le Président, c'est-à-dire qu'en permettant aux gens d'avoir
plus de liberté dans leur gestion de leur épargne privée, on leur permet donc
de retarder, dans certains cas, lorsque ça leur convient, le déclenchement de
leur Régime des rentes du Québec. Et donc, vous le savez, on a eu une
consultation publique sur le Régime des rentes, plus vous retardez le début du
moment où vous recevez votre rente, plus votre rente sera importante pour le
reste de votre vie.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires, M. le député de Marguerite-Bourgeoys?
Alors, les articles 27 à 30 sont-ils
adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous passons à l'étude du sujet 11,
qui touche aux articles 31 et 32.
M. Girard (Groulx) : Alors,
le sujet 11 concerne le Fonds de partenariat touristique.
Excusez-moi, hein, M. le Président, j'ai
une gestion de mes feuilles poinçonnées, là, c'est...
Le Président (M. Simard) : Ça
va très bien. Et on salue, d'ailleurs, l'équipe de l'Enseignement supérieur,
qui nous quitte.
M. Girard (Groulx) : On
a perdu deux équipes, là, l'Enseignement supérieur et Retraite Québec.
Le Président (M. Simard) : Et
Retraite Québec. Bien, salutations également à Retraite Québec.
M. Girard (Groulx) : O.K.
La Loi sur l'hébergement touristique et son règlement d'application prévoient l'enregistrement
et le renouvellement annuel de l'enregistrement des établissements d'hébergement
touristique en contrepartie du paiement d'un droit payable à l'un des trois
organismes reconnus par la ministre du Tourisme, organismes qui reçoivent par
ailleurs un financement de la ministre.
Actuellement, ces organismes remettent au
ministère du Tourisme les droits d'enregistrement qu'ils perçoivent. Le
ministère dépose ces sommes au fonds général du fonds consolidé du revenu et
effectue ensuite les demandes au Conseil du trésor afin de pouvoir rétribuer
les organismes délégataires.
Et là, M. le Président, une modification
est proposée — c'est de l'efficience à son plus pur, écoutez ça, M.
le Président : Il est proposé de modifier la Loi sur le ministère du
Tourisme afin d'inclure, dans les sommes portées aux crédits du Fonds de
partenariat touristique, les droits perçus lors de l'enregistrement et du
renouvellement de l'enregistrement des établissements d'hébergement touristique
et d'autoriser la ministre du Tourisme à porter au débit de ce fonds les sommes
requises pour le financement des organismes délégataires.
Alors, M. le Président, on avait une
structure où on percevait la taxe d'hébergement, on passait par le fonds
consolidé pour amener ça dans les Fonds de partenariat touristique. Et là il y
a un expert en processus qui a dit : Mais pourquoi qu'on ne prendrait pas
la taxe sur hébergement puis qu'on l'enverrait directement au Fonds de
partenariat touristique? C'est ce qu'on vous propose, M. le Président. Je pense
qu'on est prêts à voter.
Le Président (M. Simard) : Alors,
mais avant, mais avant, par acquit de conscience, M. le député, souhaitez-vous
intervenir?
Alors, les articles 31 et 32 sont-ils
<adoptés?
M. Girard (Groulx) :
Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté...
Le Président (M. Simard) :
...alors, les articles 31 et 32 sont-ils >adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et nous en sommes à l'étude du sujet 12,
suite auquel nous proposerons vos amendements.
Une voix : …
M. Girard (Groulx) : C'est
13?
Le Président (M. Simard) : On
étudie 12. À la suite de ça, nous procéderons à l'étude des articles 36.1
et 36.2, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Vous
ne voulez pas que je lise... Vous voulez... O.K.
Le Président (M. Simard) : Ah!
oui, oui, comme d'habitude. Les deux amendements iront après.
M. Girard (Groulx) : Mise
en contexte, amendements, débat, on vote en bloc sur un sujet.
Le Président (M. Simard) : Oui,
voilà.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
on va y arriver.
Responsabilités du Registraire des
entreprises, articles 33 à 36 du projet de loi.
La Loi sur les sociétés par actions
prévoit des dispositions pénales en cas d'infraction à certaines de ses
obligations.
Les infractions visées par ces
dispositions sont, par exemple, de faire une fausse déclaration dans le cadre
d'une correction des statuts de la société ou de manquer à l'obligation de
tenir les livres et registres de la société, tels les livres comptables, le
registre des valeurs mobilières et une liste des actionnaires de la société.
Bien que déjà responsable de l'application
de certaines parties de la Loi sur les sociétés par actions et disposant, par
ailleurs, de pouvoirs d'enquête, le Registraire des entreprises n'est pas
responsable de ces dispositions pénales. Leur administration revient plutôt au
ministre des Finances, lequel n'est pas habilité à enquêter, alors qu'il s'agit
d'un pouvoir nécessaire pour quiconque administre un régime de sanctions pénales,
créant un certain vide juridique dans la Loi sur les sociétés par actions.
Modifications proposées : Il est
proposé de modifier la Loi sur les sociétés par actions afin, d'une part, de
conférer au Registraire des entreprises ou à toute autre personne que le
ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale autorise le pouvoir de faire
une enquête pour l'application du régime de sanctions pénales de cette loi et, d'autre
part, de confier à ce ministre la responsabilité de l'application des
dispositions pénales.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
Conséquemment, les articles 33 à 36
sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et, M. le ministre, nous en sommes à
l'étape de vos amendements à l'article 36.1.
M. Girard (Groulx) : C'est
ça?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, je vous le lis dans la plus pure tradition de la Commission des finances
publiques.
Le Président (M. Simard) : Tout
à fait.
M. Girard (Groulx) : Excusez-moi,
excusez-moi.
Le Président (M. Simard) : ...
• (15 h 40) •
M. Girard (Groulx) : Article 36.1 — alors
là, je suis dans la loi concernant la mise en oeuvre... bien là, je suis dans
la loi du p.l. n° 7, parfait :
Insérer, avant l'article 37 du projet
de loi, le suivant :
36.1. L'article 0.4 de la Loi sur la
publicité légale des entreprises (chapitre P-44.1), édicté par l'article 1
du chapitre 19 des lois de 2021, est modifié par le remplacement des
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa par les paragraphes suivants :
«1° elle contrôle ou détient, même
indirectement, un nombre d'actions, de parts ou d'unités de l'assujetti, ou en
est bénéficiaire, qui lui confère la faculté d'exercer 25 % ou plus des
droits de vote afférents aux actions, aux parts ou aux unités émises par
l'assujetti;
«2° elle contrôle ou détient, même
indirectement, un nombre d'actions, de parts ou d'unités de l'assujetti, ou en
est bénéficiaire, d'une valeur correspondant à 25 % ou plus de la juste
valeur marchande des actions, des parts ou des unités émises par l'assujetti;».
Commentaires : Cette modification
vise à ajouter la notion de contrôle aux conditions prévues par les paragraphes
1° et 2° du premier alinéa de l'article 0.4 de la Loi sur la publicité
légale des entreprises. Cette mesure était initialement prévue dans le projet
de règlement sur la publicité légale des entreprises qui a fait l'objet d'une
publication à la Gazette officielle du Québec du 21 décembre 2022. Par
souci d'améliorer la compréhension de la Loi sur la publicité légale des
entreprises et d'assurer une cohérence dans son application, il est proposé de
modifier directement cette loi plutôt que de créer une condition supplémentaire
par règlement pour laquelle une <personne...
M. Girard (Groulx) :
…il
est proposé de modifier directement cette loi plutôt que de créer une condition
supplémentaire par règlement pour laquelle une >personne physique est
considérée être un bénéficiaire ultime, laquelle est directement liée au
paragraphe premièrement et deuxièmement du premier alinéa de l'article 0.4
de cette loi.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des commentaires sur cet amendement introduisant un nouvel article?
Conséquemment, l'article 36.1 est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous poursuivons par l'étude de l'article
36.2.
M. Girard (Groulx) : Concernant
l'article 33 de la Loi sur la publicité légale des entreprises :
Insérer, après l'article 36.1 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
36.2. L'article 33 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 2.1° du deuxième alinéa, édicté par
le sous-paragraphe a du paragraphe 2° de l'article 8 du chapitre 19
des lois de 2021, par le paragraphe suivant :
«2.1° les nom, domicile et date de
naissance de chaque bénéficiaire ultime, tout autre nom qu'il utilise au Québec
et sous lequel il s'identifie ainsi que, selon les modalités déterminées par
règlement du gouvernement, la condition en vertu de laquelle il l'est devenu,
le pourcentage des droits de vote qu'il peut exercer en fonction du nombre
d'actions, de parts ou d'unités de l'assujetti qu'il détient ou contrôle ou
dont il est [le] bénéficiaire ou le pourcentage de la juste valeur marchande
correspondant à la valeur du nombre d'actions, de parts ou d'unités de l'assujetti
qu'il détient ou contrôle ou dont il est bénéficiaire;».
Commentaires : Cet amendement propose
de modifier la Loi sur la publicité légale des entreprises plutôt que la Loi
visant principalement à améliorer la transparence des entreprises en raison de
l'entrée en vigueur au 31 mars 2023 de l'article 8 de cette loi. Le
nouvel article 36.2 reprend la modification proposée par l'article 47
du projet de loi. L'article 36.2 proposé vise à préciser les informations
à déclarer aux fins de déterminer sur quelle base une personne est considérée
être un bénéficiaire ultime d'un assujetti.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, y aurait-il des commentaires sur cette section?
Alors, nous allons poursuivre en étudiant
les amendements. Ils sont assez nombreux, il y en a cinq qui sont dans cette
section.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Ah oui, c'est vrai, excusez-moi, d'abord, merci beaucoup, j'étais déjà dans la
suite des choses.
M. Girard (Groulx) : On
serait rendus à voter, je pense, 36.2.
Le Président (M. Simard) : Oui,
oui, c'est ça, mais j'étais déjà dans la section suivante, je m'excuse.
M. Girard (Groulx) : Vous
voliez vers la section 13.
Le Président (M. Simard) : Oui,
tout à fait, j'étais trop empressé.
Alors, l'article 36.2 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté,
merci beaucoup. Adopté sur division, bien entendu.
Alors, nous allons, bien sûr, enclencher
l'étude du sujet suivant, du sujet 13, dont je vous parlais maladroitement
à l'instant. Alors, M. le ministre, nous pourrions faire comme d'habitude, en
faire la présentation générale, après quoi nous pourrons travailler sur les
amendements.
M. Girard (Groulx) : Et
on est toujours, M. le Président, un peu dans le bloc, là, sur la publicité
légale des entreprises, bien qu'on y va par sujets, hein?
Le Président (M. Simard) :
C'est en plein ça.
M. Girard (Groulx) : C'est
en plein ça, on est dans le sujet 13, M. le Président :
L'article 121 de la Loi sur la
publicité légale des entreprises permet la conclusion d'une entente avec un
ministère, un organisme et une entreprise du gouvernement afin que le
Registraire des entreprises leur communique des informations contenues au
registre. Cette communication doit toutefois être nécessaire à leur
attribution, et ce, même si le regroupement d'informations contenant les nom et
adresse d'une personne physique pour des fins autres que celles prévues par
certaines dispositions de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels est interdit.
Par ailleurs, les dispositions pénales
contenues dans la Loi sur la publicité légale des entreprises relatives au
défaut de produire certains documents ou concernant la production de
déclarations fausses ou trompeuses ne sanctionnent que l'entreprise assujettie
et l'administrateur du bien d'autrui plutôt que l'ensemble des personnes
appelées à les produire. Ces dispositions ne visent, par ailleurs, que les
documents devant être produits au Registraire des entreprises en vertu de cette
loi plutôt qu'en vertu de toute loi.
De plus, cette loi a récemment été
modifiée par la loi sur... par la loi sur la visant... Il doit manquer un mot,
ici, là.
Une voix : …
M. Girard (Groulx) :
Voilà. Alors, je reprends la lecture, M. le Président, et je m'excuse.
De plus, cette loi a récemment été
modifiée par la Loi visant principalement <à améliorer…
M. Girard (Groulx) :
...voilà.
Alors, je reprends la lecture, M. le Président, et je m'excuse.
De plus, cette loi a récemment été
modifiée par la Loi visant principalement >à améliorer la transparence
des entreprises de façon à pouvoir déterminer les personnes physiques qui sont
les bénéficiaires ultimes des entreprises immatriculées au registre des
entreprises.
Parmi les conditions à satisfaire pour
être considéré comme un tel bénéficiaire, on retrouve la détention par une
personne d'un nombre d'actions ou de parts d'une entreprise qui lui confère la
faculté d'exercer au moins 25 % des droits de vote ou qui représente au
moins 25 % de la juste valeur marchande de l'ensemble des actions ou des
parts de l'entreprise. Or, les informations à déclarer ne permettent pas de
s'assurer de la présence de ces conditions.
Modifications proposées, M. le Président :
1° de modifier l'article 121 de la
Loi sur la publicité légale des entreprises en retirant, dans le cas des
ententes de communication d'informations contenues au registre des entreprises,
l'obligation pour les ministères, organismes et entreprises du gouvernement de
démontrer que la communication est nécessaire à leurs attributions;
2° d'élargir à toute personne ainsi qu'à
tout document de vente produit au Registraire des entreprises la portée des
dispositions pénales relatives au défaut de produire un document ou au fait de
produire un document faux ou trompeur;
3° de supprimer dans l'annexe I de la Loi
sur les contrats des organismes publics les infractions de la Loi sur la
publicité légale des entreprises qui s'y retrouvent;
4° de modifier la Loi visant principalement
à améliorer la transparence des entreprises afin de préciser dans les
dispositions de la Loi sur la publicité légale des entreprises qu'elle modifie
les informations à déclarer aux fins de déterminer sur quelle base une personne
est considérée comme être un bénéficiaire ultime d'un assujetti.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci pour ces explications.
Alors, nous allons procéder à l'étude des
amendements que vous souhaitez nous proposer, en débutant par l'article 38.1.
M. Girard (Groulx) : Combien...
Le Président (M. Simard) : Cinq,
dans la présente section.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous voulez que je lise les cinq amendements puis qu'on ait une discussion
en bloc, ou on ne devrait pas voter le sujet 13 avant?
Le Président (M. Simard) : Non,
non, parce que nous allons voter le sujet 13 avec les amendements
contenus.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, est-ce que je lis les cinq amendements ou...
Le Président (M. Simard) : Bien,
on va y aller un à la fois pour les voter un à la fois.
M. Girard (Groulx) : Comme
vous voulez, M. le Président.
Alors, j'y vais avec l'article 38.1,
concernant l'article 98 de la Loi sur la publicité légale des entreprises.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Insérer,
après l'article 38 du projet de loi, le suivant :
38.1. L'article 98 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 6.2° du premier alinéa, édicté par le
paragraphe 3° de l'article 16 du chapitre 19 des lois de 2021, par le
paragraphe suivant :
«6.2° les nom et domicile de chaque
bénéficiaire ultime ainsi que la condition en vertu de laquelle il l'est
devenu, le pourcentage des droits de vote qu'il peut exercer en fonction du
nombre d'actions, de parts ou d'unités de l'assujetti qu'il détient ou contrôle
ou dont il est bénéficiaire ou le pourcentage de la juste valeur marchande
correspondant à la valeur du nombre d'actions, de parts ou d'unités de
l'assujetti qu'il détient ou contrôle ou dont il est le bénéficiaire;».
Commentaires : Cet amendement propose
de modifier la Loi sur la publicité légale des entreprises plutôt que la Loi
visant principalement à améliorer la transparence des entreprises en raison de
l'entrée en vigueur au 31 mars 2023 de l'article 16 de cette loi. Le
nouvel article 38.1 reprend la modification proposée par l'article 48
du projet de loi.
Il s'agit d'une modification de
concordance avec l'article 36.2 du projet de loi tel qu'amendé.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Donc, y aurait-il des commentaires sur l'amendement introduisant le nouvel
article 38.1?
Sans quoi celui-ci est-il adopté?
Des voix
: ...
• (15 h 50) •
Le Président (M. Simard) : Sur
division ou adopté tout court? Sur division. Très bien.
Nous poursuivons avec l'étude de l'article
39.1.
M. Girard (Groulx) : Je
vais reprendre mon souffle, M. le Président...
Le Président (M. Simard) : Oui,
oui, ça en fait beaucoup, ça en fait beaucoup, il n'y aucun doute.
M. Girard (Groulx) : ...je
me sens comme si j'étais à la 28e longueur d'un projet de 50 longueurs de
crawl, je suis essoufflé.
Le Président (M. Simard) : Prenez
votre temps. Est-ce qu'il vous reste de l'eau, toujours?
M. Girard (Groulx) : Il
me reste de l'eau.
On y va, M. le Président. Je suis à
l'article 39.1, concernant l'article 150 de la Loi sur la publicité
légale des entreprises :
Insérer, après l'article 39 du projet
de loi, le suivant :
39.1. L'article 150 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 5°, édicté par le paragraphe 2° de
l'article 25 du chapitre 19 des lois de 2021, par le paragraphe
suivant :
«5° des modalités relatives à la
déclaration de la condition en vertu de laquelle chaque bénéficiaire ultime
l'est devenu, du pourcentage des droits de vote qu'il peut <exercer en...
M. Girard (Groulx) :
...de
la condition en vertu de laquelle chaque bénéficiaire ultime l'est devenu, du
pourcentage des droits de vote qu'il peut >exercer en fonction du nombre
d'actions, de parts ou d'unités de l'assujetti qu'il détient ou contrôle ou
dont il est bénéficiaire et du pourcentage de la juste valeur marchande
correspondant à la valeur du nombre d'actions, de parts ou d'unités de
l'assujetti qu'il détient ou contrôle ou dont il est le bénéficiaire;».
Commentaires : Cet amendement propose
de modifier la Loi sur la publicité légale des entreprises plutôt que la Loi
visant principalement à améliorer la transparence des entreprises en raison de
l'entrée en vigueur au 31 mars 2023 de l'article 25 de cette loi. Le
nouvel article 39.1 reprend la modification proposée par l'article 50
du projet de loi.
Il s'agit d'une modification de
concordance avec les articles 36.2 et 38.1 du projet de loi tel qu'amendé.
Et, M. le Président, qui dit article de concordance dit consensus,
généralement, à la Commission des finances publiques.
Le Président (M. Simard) : C'est
ce que nous allons voir. Y aurait-il des commentaires sur l'amendement
introduisant l'article 39.1?
Sans quoi celui-ci est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division? Adopté sur division.
M. Girard (Groulx) : M.
le Président, je regrette de vous dire que la responsabilité du Registraire des
entreprises, la publicité légale des entreprises ont vidé les estrades, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Bien
triste nouvelle.
Alors, cher collègue, nous allons
poursuivre avec un amendement que vous souhaitez apporter à l'article 40.
M. Girard (Groulx) : Concernant
l'article 155 de la Loi sur la publicité légale des entreprises :
Insérer, dans l'article 155 de la Loi
sur la publicité légale des entreprises, proposé par l'article 40 du
projet de loi et après «immatriculé», «, notamment parce qu'il a omis de
produire la déclaration d'immatriculation visée à l'article 32 ou la
demande de révocation de la radiation visée à l'article 63,».
Commentaires : La modification
apportée à l'article 155 de la Loi sur la publicité légale des entreprises
vise à éviter le dédoublement des infractions, puisque le défaut général de
produire une déclaration est prévu à l'article 152 de cette loi, tel que
proposé par le présent article du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des commentaires sur cet amendement?
L'amendement apporté à l'article 40
est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous poursuivons. Ah oui, à ce stade-ci,
j'aurais besoin d'un consentement, puisque le présent amendement vise le
retrait de deux articles simultanément, ce qui n'est pas, bien sûr, comme vous
le savez, la règle habituelle.
M. Girard (Groulx) :
Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Y aurait-il consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Consentement.
Alors, M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Vous
savez, M. le Président, je ne veux pas faire preuve de trop d'émotion, mais,
quand je vois un amendement si court, j'ai des émotions.
Alors, j'y vais, articles 47 et 48,
concernant les articles 8 et 16 de la Loi visant principalement à
améliorer la transparence des entreprises : Retirer les articles 47
et 48 du projet de loi.
Commentaires : Il s'agit d'une
modification de concordance avec les amendements qui proposent d'insérer les
articles 36.2 et 36... 38.1... Je relis pour être sûr : D'insérer...
Non, je relis au complet.
Il s'agit d'une modification de
concordance avec les amendements qui proposent d'insérer les articles 36.2
et 38.1 au projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, concernant le retrait de ces deux articles, y aurait-il demande
d'intervention?
Alors, cet amendement est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et voilà que nous en sommes rendus à
l'étude...
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait.
M. Girard (Groulx) : Il
faut l'adopter, là.
Le Président (M. Simard) : Non,
en fait, c'est ça, c'est que les articles 47 et 48 sont conséquemment
retirés.
M. Girard (Groulx) : Parfait.
Le Président (M. Simard) : C'était
simplement une validation, là, supplémentaire, comme on disait, la ceinture et
les bretelles.
M. Girard (Groulx) : Et
est-ce qu'on...
Le Président (M. Simard) : Là,
je ne sais pas si c'était la bretelle ou les ceintures, mais enfin...
M. Girard (Groulx) : Mais
est-ce qu'on doit adopter le sujet 13?
Le Président (M. Simard) : Ah
oui, le 50? Là, on est rendus à 50, l'article 50, l'amendement à
l'article 50.
M. Girard (Groulx) : On
le cherche et on le trouve, si vous vous demandez pourquoi j'ai de l'aide à
droite et à gauche, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Mais
moi, j'ai une très bonne aide à gauche, de toute façon.
M. Girard (Groulx) : Oui,
voilà. Et encore un amendement qui me génère des émotions, M. le Président.
Article 50, concernant
l'article 150 de la Loi sur la publicité légale des entreprises : Retirer
l'article 50 du projet de loi.
Commentaires : Il s'agit d'une
modification de concordance avec l'amendement qui propose d'insérer
l'article 39.1 au projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des commentaires sur cet amendement?
Conséquemment, l'article... l'amendement
retirant l'article 50 est-il <adopté...
Le Président (M. Simard) :
...sur cet amendement?
Conséquemment, l'article...
l'amendement retirant l'article 50 est-il >adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Cet article est retiré.
Alors, nous revenons à une discussion
générale concernant le sujet 13, sur l'ensemble des articles qu'il
contient, notamment les articles, maintenant, tels qu'amendés.
M. Girard (Groulx) : ...pas
de discussion sur ce sujet, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
conséquemment, les articles 37 à 50, incluant les amendements que nous venons
de voter, sont-ils adoptés?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Merci pour votre collaboration. Il y avait un petit peu de
gymnastique légistique dans cette partie.
Nous poursuivons avec l'étude du
sujet 14 qui concerne les articles 51 à 54.
M. Girard (Groulx) : Vous
vous référez bien au sujet 14, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : Au
sujet 14, tout à fait, qui concerne les pages 178 à 188 du cahier
d'étude.
M. Girard (Groulx) : Et
les articles 51 à 54.
Le Président (M. Simard) : Tout
à fait.
M. Girard (Groulx) : Alors,
allons-y avec la mise en contexte :
En conformité avec la Convention de la
Baie James et du Nord québécois conclue avec les Cris et les Inuits et la
Convention du Nord-Est québécois signée avec les Naskapis, le Québec a adopté
un ensemble de lois et mis en oeuvre une série de programmes permettant
notamment d'offrir à la population autochtone vivant dans le Nord du Québec les
mêmes services que ceux qui sont disponibles au sud.
Des registres ont été créés afin de
dresser la liste complète des bénéficiaires de ces conventions. Les registres
des bénéficiaires cris et naskapis sont actuellement tenus par le ministère de
la Santé et des Services sociaux. Le registre des bénéficiaires inuits est
quant à lui tenu par le Bureau d'inscription du Nunavik au sein de la Société
Makivik.
La Loi sur les autochtones cris, inuit et naskapis
prévoit qu'un bénéficiaire cri ou naskapi qui a établi sa résidence principale
à l'extérieur du territoire auquel s'applique cette loi, pendant 10 années
consécutives ou plus est privé de l'exercice des droits et des avantages qui
lui sont reconnus à titre de bénéficiaire, et son nom est alors transféré sur
la liste des bénéficiaires inactifs résidents hors du territoire.
Cette loi prévoit toutefois que cette
exclusion ne s'applique pas dans le cas d'un bénéficiaire inuit qui a établi sa
résidence principale à l'extérieur du territoire pendant 10 années
consécutives ou plus pour des raisons de santé, afin de poursuivre des études
ou afin d'occuper un emploi dans une organisation ayant pour fonction de faire
la promotion du bien-être des Inuits.
Modifications proposées : Il est
proposé de permettre que la gestion des registres des bénéficiaires cris et naskapis
puisse être transférée au secrétaire général du ministre que désignera le
gouvernement.
Il est également proposé de ne pas tenir
compte, dans la détermination du statut d'un bénéficiaire cri, des périodes
pendant lesquelles celui-ci demeure à l'extérieur du territoire pour des
raisons de santé, pour étudier ou pour travailler pour des organismes dont le
mandat est de veiller au bien-être des Cris.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, des commentaires sur les articles 51 à 54? Pas de
commentaire.
Sans quoi ces articles sont-ils adoptés?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Alors, nous passons à l'étude du
sujet 15, qui concerne les articles 55 et 56. Par la suite, il y aura
des amendements. En fait, il y en aura quelques-uns...
M. Girard (Groulx) : Bien
là, il y en a un, principalement, ici, là.
• (16 heures) •
Le Président (M. Simard) : Oui,
c'est ça, mais on va faire comme on fait d'habitude, M. le ministre, on va
disposer de la présentation générale, après quoi nous pourrons travailler sur
nos amendements.
M. Girard (Groulx) : Bien,
en fait, l'amendement vise à retirer la... le sujet, parce qu'on l'a traité
dans l'omnibus fiscal.
Le Président (M. Simard) : Très
bien, très bien.
M. Girard (Groulx) : Alors,
si vous me permettez de lire l'amendement, je pense que tout le monde va être à
la même page.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, avec grand plaisir.
M. Girard (Groulx) : Articles 55
et 56 : Retirer le chapitre XV du projet de loi, comprenant les
articles 55 et 56.
Commentaires : Le retrait du
chapitre XV du projet de loi comprenant les articles 55 et 56 est
requis en raison du fait que ces articles ont été introduits par amendement
dans la Loi donnant suite à des mesures fiscales annoncées à l'occasion du
discours sur le budget du 22 mars 2022 et à certaines <autres
mesures...
>
16 h (version révisée)
<17929
M. Girard
(Groulx) :
...fiscales annoncées à l'occasion du discours sur
le budget du 22 mars 2022 et à certaines >autres mesures (2023,
chapitre 3) de façon à s'assurer de leur entrée en vigueur avant la fin de
l'année financière 2022‑2023.
Alors, ce qu'on dit, M. le Président, c'est
que la Commission des finances publiques est tellement efficace et que c'est...
ce chapitre... cette... ce sujet était tellement important qu'il devait être
adopté avant la fin de l'année financière et qu'on l'a plutôt introduit dans l'omnibus
fiscal, et, puisqu'ils sont déjà adoptés, nous n'en avons plus besoin, ici.
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci pour ces précieuses explications. Y aurait-il des commentaires?
Conséquemment, cet amendement est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
les articles 55 et 56 sont retirés.
Donc, M. le ministre, nous avons terminé l'étude
du sujet 15. Et, si je comprends bien la suite des choses, il y a une
suite d'amendements que vous souhaitez maintenant nous présenter et déposer à
cette commission.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Il y en a combien?
Le Président (M. Simard) : Six,
si mes calculs sont bons.
M. Girard (Groulx) : Six.
Puis ça, c'est 1?
Le Président (M. Simard) : Alors,
on commençait par le chapitre XV.1, concernant l'article 56.1.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, chapitre XV.1 et article 56.1, concernant le chapitre III.1
et l'article 52.1 de la Loi concernant le transport rémunéré de personnes
par automobile. On n'a pas de mise en contexte, hein? On n'en a pas? O.K.
Insérer, après l'article 56 du projet
de loi, le chapitre suivant :
Chapitre XV.1
Transport rémunéré de personnes par
automobile
Section I
Dispositions modificatives
Loi concernant le transport rémunéré de
personnes par automobile
56.1. La loi concernant le transport
rémunéré de personnes par automobile (chapitre T-11.2) est modifiée par l'insertion,
après l'article 52, du chapitre suivant :
«Chapitre III.1
«Obligation générale
«52.1. Nul ne peut, dans le cadre de la
sollicitation d'une personne en vue de lui offrir un transport rémunéré de
personnes par automobile, adopter tout comportement susceptible d'importuner ou
d'intimider la personne sollicitée, notamment :
«1° la menacer ou l'injurier;
«2° la suivre ou gêner son déplacement;
«3° la toucher, toucher ses biens ou
tenter de le faire;
«4° la solliciter d'une façon persistante
malgré son refus ou l'absence de réponse.»
Commentaires : L'article 56.1 modifie
la Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile afin d'y
ajouter un encadrement relatif à la sollicitation des usagers. En effet, le
nouvel article 52.1 qu'il propose prévoit que nul ne peut adopter, dans le
cadre de la sollicitation d'une personne en vue de lui offrir un transport
rémunéré de personnes par automobile, tout comportement susceptible
d'importuner ou d'intimider la personne sollicitée. Afin de soutenir l'interprétation
de cet encadrement, l'article comprend des exemples de comportements interdits,
mais il ne s'agit pas d'une énumération exhaustive.
L'introduction de cette nouvelle règle a
pour but de renforcer l'un des objectifs énoncés à l'article 1 de cette loi,
soit «la surveillance et le contrôle du transport rémunéré de personnes par
automobile afin de s'assurer la sécurité des passagers». Ces derniers temps,
une hausse des plaintes a été notée en lien avec des chauffeurs qui
interpellent avec insistance des clients pour leur offrir leurs services. Il
est important de protéger la clientèle des chauffeurs qualifiés autant lors de
la sollicitation d'un transport que pendant qu'il est effectué, d'autant plus
que celle-ci peut être captive et qu'elle compte des personnes vulnérables.
Bien que tout chauffeur soit déjà tenu de compléter une formation portant sur
le service à la clientèle, notamment sur les notions d'éthique, de courtoisie
et de confort, cela n'a pas suffi à éviter que les chauffeurs adoptent des
comportements indésirables pour la sécurité des passagers et des clients
potentiels. Cette problématique est susceptible de se poser partout sur le
territoire québécois. En outre, la mesure vise à renforcer la confiance de la
clientèle à l'égard de cette industrie.
Cette hausse des plaintes pour <sollicitation...
M. Girard (Groulx) :
...de
cette industrie.
Cette hausse des plaintes pour >sollicitation
agressive est partiellement attribuable au fait que, depuis l'entrée en vigueur
de cette loi, le Règlement sur les services de transport par taxi de la ville
de Montréal a cessé d'avoir effet. Celui-ci prévoyait une interdiction complète
de la sollicitation sur le territoire de la ville de Montréal, sur lequel a
lieu une proportion importante des transports rémunérés par personne.
Le Président (M. Simard) : ...c'en
était tout un. Y aurait-il des commentaires?
Conséquemment, l'amendement à l'étude est-il
adopté?
M. Girard (Groulx) : Excusez-moi,
M. le Président?
Le Président (M. Simard) : L'amendement
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Conséquemment, l'article 56.1 est adopté.
Nous poursuivons par l'étude de
l'amendement introduisant l'article 56.2, M. le ministre. Prenez votre temps.
M. Girard (Groulx) : Oui,
concernant l'article 61.1 de la Loi concernant le transport rémunéré de
personnes par automobile.
Insérer, après l'article 56.1 du projet de
loi tel qu'amendé, l'article suivant :
56.2. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 61, du suivant :
«61.1. Un chauffeur qualifié qui offre un
transport rémunéré de personnes par automobile dont le point de départ est un
lieu déterminé par règlement du ministre doit y être autorisé par le
responsable du lieu. Il doit alors avoir en sa possession une reproduction de
l'autorisation ainsi délivrée. Ce règlement précise la forme et la teneur de
l'autorisation.
«Le responsable du lieu doit avoir la
tenue d'un registre des autorisations qu'il délivre. Les conditions et les
modalités relatives à la tenue et à la conservation du registre et celles
relatives au partage des renseignements qu'il contient avec la société, la commission
et les personnes agissant comme inspecteurs pour l'application de la présente
loi sont prévus par règlement du gouvernement.»
Commentaires : L'article 56.2 modifie
la Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile afin d'y
prévoir une obligation pour un chauffeur qualifié d'être autorisé par le
responsable d'un lieu et d'avoir en sa possession une reproduction de
l'autorisation lorsqu'il effectue un transport rémunéré de personnes par
automobile ayant pour origine un lieu déterminé par règlement du ministre des
Transports.
Ce règlement prévoira les lieux visés ainsi
que la forme et la teneur de l'autorisation afin d'en assurer l'uniformité et
de faciliter les vérifications par les personnes chargées d'appliquer la loi.
Le responsable d'un lieu déterminé par
règlement devra tenir un registre. Un règlement du gouvernement prévoira
également les conditions et les modalités de tenue et de conservation du
registre ainsi que celles applicables à l'accès au registre par les personnes
chargées de l'application de la loi.
Bien qu'un propriétaire soit le premier
responsable d'encadrer la circulation des véhicules sur sa propriété, il arrive
que la situation soit telle que l'obtention d'une autorisation écrite soit
requise. Cette mesure a pour but de renforcer la sécurité des usagers dans les
lieux à fort achalandage et à des périodes précises, par exemple une salle de
spectacle, une gare d'autobus ou un aéroport.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires concernant cet amendement? Pas de commentaire.
Conséquemment, l'amendement introduisant
l'article 56.2 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
M. le ministre, concernant
l'article 56.3.
• (16 h 10) •
M. Girard (Groulx) : Concernant
l'article 169 de la Loi concernant le transport rémunéré de personnes par
automobile.
Insérer, après l'article 56.2 du
projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
56.3. L'article 169 de cette loi est
modifié par l'insertion, après le paragraphe 2°, du suivant :
«2.1° le chauffeur qualifié qui offre du
transport rémunéré de personnes par automobile sans avoir en sa possession une
reproduction de l'autorisation délivrée par le responsable d'un lieu déterminé
par règlement du ministre;».
Commentaires : L'article 56.3
modifie l'article 169 de la Loi concernant le transport rémunéré de personnes
par automobile afin de prévoir les montants minimum et maximum d'amendes dont
un chauffeur qualifié sera passible s'il n'a pas en sa possession une
autorisation délivrée par le responsable d'un lieu visé par le règlement
lorsqu'il offre un transfert... un transport rémunéré de personnes par
automobile dont l'origine est ce lieu.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur cet amendement?
Conséquemment, l'amendement introduisant
l'article 56.3 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Bien.
Nous en sommes rendus à l'étude de
l'amendement introduisant <l'article 56.4.
M. Girard (Groulx) :
Insérer,
après l'article 56.3...
Le Président (M. Simard) :
...l'amendement introduisant >l'article 56.4.
M. Girard (Groulx) : Insérer,
après l'article 56.3 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
56.4. L'article 171 de cette loi est
modifié par l'insertion, après le sous-paragraphe b du paragraphe 1°, du
sous-paragraphe suivant :
«b.1) offre du transport rémunéré de
personnes par automobile dont le point de départ est un lieu déterminé par
règlement du ministre sans y avoir été autorisé par le responsable du lieu;».
Commentaires : L'article 56.4
modifie l'article 171 de la Loi concernant le transport rémunéré de personnes
par automobile afin de prévoir les montants minimum et maximum d'amendes dont
un chauffeur qualifié sera passible s'il offre un transport rémunéré de
personnes par automobile dont l'origine est un lieu déterminé par règlement du
ministère des Transports sans y avoir été autorisé par le responsable de ce
lieu.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques?
Conséquemment, l'amendement introduisant
l'article 56.4 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Merci.
Nous en sommes à l'étude de
l'amendement 56.5. Y aurait-il des commentaires?
M. Girard (Groulx) : Voulez-vous
que je le lise?
Le Président (M. Simard) : Il
serait préférable.
M. Girard (Groulx) : Merci.
C'était un bon commentaire, M. le Président.
Insérer, après l'article 56.4 du
projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
56.5. L'article 172 de cette loi est
modifié dans le paragraphe 1° :
1° par l'insertion, dans le
sous-paragraphe e et après «l'article 52», de «ou celui visé à
l'article 61.1»;
2° par l'insertion, dans le
sous-paragraphe g et après «contrevient», de «à l'article 52.1,».
Commentaires : L'article 56.4
modifie l'article 172 de la Loi concernant le transport rémunéré de personnes
par automobile afin de prévoir les montants minimum et maximum d'amendes dont
une personne sera passible si elle inscrit au registre des autorisations prévus
à l'article 61.1 des renseignements faux ou trompeurs, si elle partage de
tels renseignements ou y donne accès. Il prévoit également l'amende dont une
personne est passible si elle adopte, dans le cadre de la sollicitation d'une
personne en vue de lui offrir un transport rémunéré de personnes par
automobile, tout comportement susceptible d'importuner ou d'intimider la
personne sollicitée.
Le Président (M. Simard) : Bien.
D'autres remarques?
Alors, l'article 56.5 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et nous en sommes maintenant à l'étude du
dernier amendement. M. le ministre, pour 56.6.
M. Girard (Groulx) : Insérer,
après l'article 56.5 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
«Section [III]
«Autre disposition
«56.6. Tout premier règlement pris en
vertu de l'article 61.1 de la Loi concernant le transport rémunéré de
personnes par automobile (chapitre T-11.2), édicté par l'article 56.2
de la présente loi, peut être publié avec un délai plus court que celui prévu à
l'article 11 de la Loi sur les règlements (chapitre R-18.1), lequel
ne peut être inférieur à 20 jours. Malgré l'article 17 de cette loi, ce
règlement entre en vigueur le cinquième jour qui suit la date de sa publication
ou la date ultérieure qui y est indiquée.»
Commentaires : L'article 56.6
proposé par cet amendement vise à permettre une entrée en vigueur accélérée
pour le premier règlement pris en vertu de l'article 61.1 de la Loi
concernant le transport rémunéré de personnes par automobile. Il y est prévu
d'écourter à 20 jours au lieu de 45 le délai à l'expiration duquel le règlement
pourra être édicté et à cinq jours au lieu de 15 le délai entre la publication
du règlement et son entrée en vigueur. Cela permettra à la ministre des
Transports et de la Mobilité durable d'intervenir rapidement pour donner plein
effet à la nouvelle obligation pour un chauffeur qualifié d'avoir en sa
possession une autorisation du propriétaire d'un lieu pour effectuer un
transport rémunéré de personnes par automobile à partir de ce lieu.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur cet amendement?
Conséquemment, l'amendement introduisant
l'article 56.6 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Et nous en sommes maintenant rendus au
sujet 16, concernant nos dispositions finales. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Aucune
discussion sur le sujet 15 dans son ensemble?
Le Président (M. Simard) : Il
ne semblait pas y en avoir.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Donc, le sujet 15, dans l'ensemble, est adopté?
Le Président (M. Simard) : Oui,
parce qu'on les a adoptés un après l'autre.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est parfait comme ça. Alors, je n'ai pas de commentaire sur les dispositions
finales, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Pas
de commentaires sur les dispositions finales, de part et d'autre?
Conséquemment, l'article 58 était-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, nous en sommes rendus à la fin de
l'étude détaillée. Il me faut vous poser les traditionnelles questions qui
s'imposent... Oui, monsieur?
M. Hudon (Alain) : ...
Le Président (M. Simard) : 55
a été <retiré.
M. Hudon (Alain) : 57.
Le Président (M. Simard) :
57...
Le Président (M. Simard) :
...55 a été >retiré.
M. Hudon (Alain) : 57.
Le Président (M. Simard) :
57. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 16)
(Reprise à 16 h 17)
Le Président (M. Simard) : Bien.
Alors, est-ce que les intitulés des chapitres et sections sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Pas
sur division, adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Je
propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi amendé.
Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Je
propose enfin que la commission adopte une motion d'ajustement des références.
Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Remarques finales
Nous en sommes maintenant à l'étape des
remarques finales, et je cède de la parole au député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que moi, j'ai des remarques finales aussi après?
Le Président (M. Simard) : Oui,
mais elles sont vraiment finales, finales. Le député de Marguerite-Bourgeoys, c'est
final, mais vous, c'est final, final.
M. Beauchemin : Il n'y a
pas de commentaire, M. le Président, c'est beau.
Le Président (M. Simard) : Pas
de commentaire. Merci à vous pour votre précieuse collaboration. M. le
ministre.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, j'aimerais remercier tous les gens qui ont été impliqués, un travail
remarquable. Et permettez-moi de dire que le budget du 22 mars 2022
était un excellent budget, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Alors, M. le ministre, cher collègue de Marguerite-Bourgeoys, je salue
également l'ensemble des fonctionnaires qui nous ont accompagnés toute cette
journée. Alors, merci également aux collègues pour leur présence, merci au
secrétariat.
Notre commission ayant accompli son
mandat, j'ajourne à nos travaux sine die. Au plaisir de vous retrouver.
(Fin de la séance à 16 h 18)