(Dix
heures cinq minutes)
Le Président
(M. Simard) : Alors, chers amis, bonjour. Bienvenue à toutes et à
tous. Je constate que nous avons quorum, et la Commission des finances
publiques est à même d'entreprendre ses travaux.
Comme vous le savez,
nous sommes réunis afin d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi
n° 90, Loi modifiant la Loi sur les impôts, la Loi sur la taxe de vente du
Québec et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire,
bonjour.
La Secrétaire :
Bonjour.
Le Président
(M. Simard) : Y a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire : Oui, M. le Président. Alors, M. Leitão
(Robert-Baldwin) est remplacé par M. Arcand (Mont-Royal).
Le Président
(M. Simard) : Merci. Bienvenue au député de Mont-Royal.
Avant
de débuter les remarques préliminaires, je vous rappelle que nous allons faire
nos votes par appel nominal, et ce, en vertu de l'entente du
11 juin dernier.
Remarques préliminaires
Et, comme le veut la
tradition, comme le veulent nos coutumes, M. le ministre, nous vous
cédons la parole pour les remarques préliminaires, et vous disposez d'un maximum
de 20 minutes.
M. Girard
(Groulx) : Combien de temps?
Le Président
(M. Simard) : Un maximum, un maximum de 20 minutes.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : D'accord, d'accord, je pense qu'on n'aura pas besoin de
20 minutes. Alors, bonjour à tous. Merci d'être là ce matin. C'est notre
deuxième omnibus fiscal cette année, c'est particulier, puis c'est relié à la pandémie, au budget fédéral. Puis, le
premier omnibus fiscal, on a fait de l'excellent travail, et je pense
qu'on va pouvoir... je m'attends à ce qu'on poursuive également
celui-ci.
Je pourrais déjà
souligner les gens de mon équipe qui sont ici : alors, j'ai
M. Jean-Philippe Fournier, de mon cabinet, merci; Mme Sonia Monnier,
directrice de la Direction des taxes, bonjour; Mme Johanne Forget, qu'on
connaît, puisque c'est notre deuxième omnibus fiscal et qu'on en a un à chaque
année, bonjour, directrice principale de la rédaction des lois; Bianca Truchon,
légiste, bonjour; François Lagacé, légiste, bonjour.
Bonjour aux membres
de la commission. Bonjour à mon député, c'est un plaisir. J'ai le privilège d'avoir
le député de Mont-Royal comme député. Alors, c'est un plaisir. Et bonjour au
député de Pontiac également.
Et je vais vous lire
un petit texte. Je soumets à la Commission des finances publiques pour l'étude
détaillée le projet de loi n° 90, intitulé loi modifiant la Loi sur les
impôts, la Loi sur la taxe de vente et d'autres dispositions.
Le projet de loi
n° 90, dont nous allons faire l'étude, a été présenté le 4 mai 2021
et a fait l'objet de l'adoption du principe le 25 mai 2021. Ce projet de
loi contient 215 articles. Il modifie cinq lois, dont la Loi sur les
impôts et la Loi sur la taxe de vente du Québec, et deux règlements.
Les légistes de Revenu
Québec ont préparé deux documents afin de faciliter l'étude du projet de loi.
Il s'agit de la Liste des sujets et du Recueil des notes techniques
détaillées. Le recueil, il est particulièrement étoffé, M. le Président,
là. Je vous conseille cette lecture, là, c'est accaparant.
La Liste des
sujets est le document avec lequel nous vous proposons l'étude du projet de
loi. Ce document décrit les principaux sujets contenus dans le projet de loi,
chacun étant résumé et accompagné d'une liste des dispositions législatives
qu'il édicte, remplace ou modifie. Et, comme d'habitude, on va essayer d'aller
au-delà des lois, M. le Président, et comprendre l'intuition de ce qu'on fait,
et chaque sujet vise une problématique précise, et puis c'est important qu'on
comprenne bien l'objet de ce que nous étudions.
Le deuxième document,
soit le Recueil des notes techniques détaillées, comprend l'ensemble des
dispositions du projet de loi n° 90, accompagnées des
notes explicatives et des références aux autorités. Il s'agit d'un document
plus détaillé que la Liste des sujets. Celui-ci est préparé en support à
l'analyse du projet de loi, advenant le cas où il s'avérait nécessaire d'y
recourir.
Par souci d'efficacité et compte
tenu de la façon habituelle d'étudier un projet de loi de nature fiscale, je
propose aux membres de cette commission de procéder à l'étude du projet de loi
par sujets plutôt que par appel de chacun de ses articles.
Enfin, M. le Président, j'aimerais déposer dès maintenant,
à l'intention des membres de cette commission, les amendements que j'entends
présenter lors de l'adoption des articles du projet
de loi qui suivra l'étude par sujets.
Est-ce que ça a déjà été fait,
ça?
• (10 h 10) •
Le Président (M. Simard) : Oui,
tout à fait, ça a déjà été fait. Maintenant, vous souhaitez les rendre publics,
M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : En fait,
c'est ce que je viens de dire, là, mais merci. Et j'en suis à ma conclusion. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. Merci à vous.
Je cède maintenant la parole au porte-parole de
l'opposition officielle, le député de Pontiac.
M. André Fortin
M. Fortin : Merci, M. le Président. Bonjour à vous. Content de vous
retrouver à la Commission des finances publiques, M. le Président, et vous et
votre splendide et fantastique équipe. Je salue le ministre. J'espère qu'il n'a
pas veillé trop tard hier soir, qu'il n'a pas trop célébré hier soir, mais
qu'il a quand même pris le temps d'appeler ou de texter quelques-unes de ses connaissances
et de ses collègues bancaires dans la région de Toronto, ne serait-ce que pour
les narguer quelque peu.
Sur le projet
de loi n° 90... Ah! je m'excuse. Cher collègue, je suis
content de vous avoir à mes côtés aujourd'hui et que le ministre puisse
retrouver son député ici, en commission parlementaire.
Sur le projet de loi n° 90,
on comprend que c'est le deuxième omnibus budgétaire. On comprend certaines, disons, impositions de la situation actuelle qui
peuvent mener à cette circonstance-là. On aura quand même des questions relativement pointues pour le ministre, là, sur
les raisons pour lesquelles il présente un deuxième omnibus budgétaire.
On aura des questions quand même pointues sur certaines des initiatives.
Vous comprendrez, M. le Président, puisque vous
avez, avec assiduité et intérêt, suivi les travaux des précédents omnibus
budgétaires, vous comprendrez qu'on aura des questions par rapport au
sujet 5, c'est-à-dire des mesures pour favoriser l'emploi en Gaspésie qui,
somme toute, nous apparaissent très positives. Mais, dans le contexte où le
gouvernement vient de réduire certaines aides à plusieurs autres régions, on
aura des questions très spécifiques là-dessus.
Mais, M. le Président, je ne veux pas
m'éterniser, là, dans les remarques d'ouverture, parce que je pense qu'on a
quand même un travail important à faire, alors je suggère que l'on commence ces
travaux, et j'accepte l'invitation du ministre à procéder par sujets.
Étude détaillée
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, consentement retenu pour valider selon la table des matières
présentée par le ministre et aussi pour pouvoir discuter, hein, simultanément
de l'ensemble des articles traités par chacun des sujets. Alors, M. le
ministre, la balle est dans votre camp.
M. Girard (Groulx) : Merci.
Alors, premier sujet, tout le monde est à la même page, «assouplissements
relatifs à des frais engagés pour suivre des cours à distance», ça va? Tout le
monde est là? Oui? Parfait.
Contexte : Les frais de garde d'enfants qui
sont engagés par les parents afin de leur permettre de fréquenter un
établissement d'enseignement peuvent donner droit au crédit d'impôt
remboursable pour frais de garde d'enfants.
De même, une personne handicapée peut déduire,
dans le calcul de son revenu, les frais qu'elle a payés pour se procurer
certains produits ou services de soutien lui permettant notamment de fréquenter
un établissement d'enseignement.
Pour être
considérée comme fréquentant un établissement d'enseignement, une personne doit
soit y être présente physiquement soit assurer une présence virtuelle à
heure fixe ou interactive avec le professeur ou la classe, ce qui exclut les
cours par correspondance, qu'ils soient donnés par courrier ou par Internet.
Modifications proposées : Il est proposé
d'assouplir les règles de sorte que les cours offerts par un établissement d'enseignement puissent être suivis
à distance sans qu'une présence physique ou virtuelle soit nécessaire.
Toutefois, une telle présence demeurera obligatoire pour les cours offerts par
une école secondaire.
Alors,
j'ajouterais quelques précisions qui ne sont pas dans le cahier, là. Il s'agit
évidemment d'un changement permanent, ce n'est pas un changement
temporaire. Avant, ça prenait une présence physique ou une heure fixe
virtuelle, et là on s'ajuste à la réalité des cours à distance, de la
flexibilité, de l'évolution de l'enseignement virtuel.
Et
puis peut-être deux précisions supplémentaires, pour le bénéfice de tous, ça
pourrait toucher approximativement 8 000 personnes, et le coût
serait approximativement de 1 million par année.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Je cède la parole au leader de l'opposition.
M. Fortin :
Oui. Je veux juste m'assurer, M. le Président, là, dans la façon qu'on procède,
là, c'est correct, là, le ministre lit les sujets, puis je n'ai aucun problème
là-dedans, mais je veux juste m'assurer d'avoir le temps de regarder les
articles quand même, puis, tu sais, c'est quand même assez clair, là, dans le
livre qu'on a devant nous, mais je veux juste m'assurer qu'on est tous à la
même place au même moment.
Le Président (M. Simard) :
C'est très sage, et prenez tout le temps requis. Au besoin, nous suspendrons.
M. Fortin :
Donc, ce que vous me dites, là, c'est qu'avant votre... avant vos changements,
les gens devaient être soit présents physiquement ou soit présents de façon
virtuelle à un temps bien précis. Là, ça peut être fait un peu n'importe quand.
M. Girard (Groulx) : Bien, on
était dans une définition traditionnelle de l'enseignement, là, présence ou
cours à heure fixe, et là on assouplit le critère pour mieux inclure les cours
à distance et les cours — en
fait, est-ce que c'est le bon terme, oui? — par correspondance.
M. Fortin : O.K. Donc, les
cours par correspondance, eux, n'étaient pas inclus avant.
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Fortin : O.K. Et ça, vous
faites ça en réponse à... parce que la pandémie a augmenté le nombre de cours
que les gens suivent à distance ou par correspondance, là, parce que c'est de
ça qu'on parle, je ne veux pas mélanger les termes, là, mais par
correspondance.
M. Girard (Groulx) : Oui. Et
puis peut-être que je demanderais à Mme Forget la précision aussi, parce
que, là, on a aussi... avec l'évolution des cours à distance, on a aussi les
cours qui ne sont plus à heure fixe, là, que les gens peuvent écouter quand bon
leur semble, là. Le professeur enregistre son cours, puis il y a un cours par
semaine. Est-ce qu'on vise aussi cette flexibilité-là ou on est vraiment
seulement pour les cours à correspondance? Et, de toute façon, les autres cours
étaient déjà couverts.
Le
Président (M. Simard) :
Alors, je crois comprendre que notre collègue de Sainte-Rose souhaitait intervenir.
M. Skeete :
Oui. C'était juste... bien, je peux laisser madame répondre, puis après ça moi,
j'aurais une question aussi à ajouter, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci, cher collègue. Alors, Me Forget... Y aurait-il consentement
afin que Me Forget puisse s'adresser à nous? Il y a consentement.
Me Forget, vous êtes une habituée, mais
néanmoins auriez-vous l'amabilité de vous présenter pour les fins de nos
procès-verbaux?
Mme Forget (Johanne) : Johanne
Forget, directrice principale de la rédaction des lois à Revenu Québec.
C'est effectivement l'ouverture que l'on fait,
c'est pour permettre les cours par correspondance, non à durée... à heure fixe,
donc soit par Internet ou par courrier aussi, s'il y a encore des cours par
correspondance par courrier. Alors, c'est l'ouverture que l'on fait par les
modifications.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre, souhaitiez-vous apporter un complément de réponse ou un
commentaire quelconque, à ce stade-ci?
M. Girard (Groulx) : Oui. En
fait, ma précision, là, pour le bénéfice de tous, c'est : Est-ce qu'un
cours traditionnel mais qui n'est pas à heure fixe était exclu? Est-ce qu'un
cours universitaire où on ne demande pas, par exemple, aux étudiants d'être
présents à heure fixe, mais qu'on leur laisse la flexibilité de gérer leur
écoute... est-ce qu'on a besoin de la
modification pour couvrir cette situation-là ou la modification n'est... était...
on n'avait pas besoin de cette modification-là, de toute façon?
Mme Forget (Johanne) : Je
dirais... Johanne Forget.
Je dirais qu'on a besoin de la modification
parce que ce qui était permis, c'était interactif, mais à heure fixe et en
classe, donc ça ne permettait pas ça.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, je dirais que c'est une... donc c'est une précision importante, parce
que la pandémie a provoqué beaucoup d'enregistrements de cours où il n'y a pas
d'interaction.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Je vais céder, maintenant, la parole au
député de Sainte-Rose.
M. Skeete : Merci beaucoup. Et
pardonnez-moi, Me Forget, j'ai dit «madame».
Petite question, juste pour comprendre le corps
de votre action et peut-être aussi m'éclairer sur les dispositions de la loi :
Est-ce que ça, c'est seulement pour les fréquentations d'institutions
québécoises ou ça peut être n'importe quelle institution canadienne ou
mondiale?
• (10 h 20) •
Le Président (M. Simard) :
Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : Il faut
aller dans la définition de l'établissement d'enseignement reconnu, et c'est
possible que ce soit une maison d'enseignement à l'extérieur.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin : Oui, merci. Donc, si je comprends bien, là, dans
la façon initiale que le crédit d'impôt remboursable pour des frais de garde d'enfants avait été mis de l'avant,
c'était... ce qu'on disait, c'est qu'essentiellement... et, si je
comprends bien l'intention initiale, c'est qu'un parent qui suit des cours par
correspondance, bien, il peut faire ça à n'importe quel moment. Il peut le
faire quand les enfants sont couchés. Il peut le faire à sa convenance, là,
dans un temps libre, disons, pour le peu de temps libre que les parents ont,
mais il n'est pas obligé de le faire à une heure fixe, donc il n'est pas obligé
d'envoyer son enfant à la garderie à cette heure-là. C'est bien... C'est à peu
près ça, l'idée initiale, j'imagine?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
serais d'accord avec votre interprétation, mais Mme Forget va nous donner
un élément supplémentaire.
Mme Forget (Johanne) : Si on
parle du crédit pour frais de garde d'enfants, le crédit pour frais de garde d'enfants, c'est pour permettre d'aller... de
travailler, c'est permettre d'aller à l'école. Donc, on est dans ce contexte-là
où on permet la fréquentation d'un établissement d'enseignement.
M. Fortin : O.K. Est-ce que le crédit pour frais de garde d'enfants, c'est
applicable quand j'envoie mes enfants dans un service de garde reconnu au Québec?
C'est ça, ça ne peut pas être si j'envoie mes enfants... je ne sais pas, je les
fais garder par la petite voisine d'à côté, là, c'est vraiment pour des
services de garde reconnus, si je comprends bien.
Mme Forget (Johanne) : Bien,
c'est avec... Le crédit d'impôt pour frais de garde, ça peut être un... dans un
centre de la petite enfance, mais ça peut être aussi dans un service de garde
privé.
M. Fortin :
Oui, mais qui est quand même... c'est un service de garde, là, ce n'est pas...
c'est des services de garde qui sont reconnus par le ministère de la Famille,
j'imagine?
Mme Forget (Johanne) : Ce sont
les critères du crédit d'impôt pour frais de garde qui sont prévus dans la Loi
sur les impôts, qui permet...
M. Girard (Groulx) : C'est...
J'ai le Bulletin d'information, ici, là : «Les frais engagés dans
le but d'assurer à un enfant des services de garde fournis par un particulier,
une garderie ou une colonie de vacances peuvent donner ouverture au crédit
d'impôt remboursable pour frais de garde d'enfants...» Donc, ça peut être un
particulier, pas nécessairement un service de garde reconnu par le ministère de
la Famille.
M. Fortin : O.K. Parfait. Est-ce que... Et là je comprends, là, que les...
pendant la pandémie, là, il y a eu un besoin
plus... disons, une offre plus grande de services par correspondance. Est-ce
que vous savez, tu sais, postpandémie, là, si on pense à l'après, ce que
ça pourrait occasionner comme coûts supplémentaires pour le gouvernement?
Est-ce que le gouvernement du Québec a l'intention d'augmenter ces cours-là par
correspondance? Est-ce que c'est quelque chose, quand vous avez regardé ça, que
vous dites : O.K., là, il y a un coût, là, pour cette année, qu'on
connaît, mais, si le gouvernement va offrir plus de... ou les différentes
universités québécoises ou autres vont offrir plus de cours par correspondance,
que les coûts vont grimper avec le temps?
M. Girard
(Groulx) : Je vous dirais que, puisque... On serait contents que les coûts augmentent, là, puisqu'on
veut investir dans le capital humain puis qu'on veut favoriser le... comment je
peux dire, donc, la formation continue. Pour l'instant, l'estimé que moi, j'ai,
c'est que ça pourrait toucher jusqu'à 8 000 personnes puis que ça
pourrait coûter approximativement 1 million par année.
M. Fortin :
Oui, mais ça, c'est en ce moment, là.
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Ça, c'est le nombre de gens qui ont des cours par correspondance maintenant.
Mais, quand vous avez présenté ça à vos collègues, est-ce que, je ne sais pas,
la ministre de l'Enseignement supérieur a dit : Bien, effectivement, là,
ça coûte... il y en a peut-être 8 000, mais on prévoit, nous, que, dans
deux ans, là, on va avoir une offre complètement différente, puis ça va
augmenter à 15 000, 20 000, 25 000, puis les coûts...
M. Girard (Groulx) : Non, je
n'ai pas ces estimés-là.
M. Fortin :
O.K. Bien, vous ne les avez pas... ils ne vous ont pas été fournis, là, donc
votre estimation, en ce moment, c'est que ça va coûter 1 million par
année, c'est ça?
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Fortin : O.K. Mais vous
n'avez pas non plus de contre-indication, c'est-à-dire vous ne savez pas que le
gouvernement n'augmentera pas, tu sais... En fait, ce que je vous demande, là,
c'est : Savez-vous si le gouvernement a l'intention d'augmenter le nombre
de cours par correspondance ou pas?
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas l'indication à ce sujet. Bien, la réponse précise à votre question, c'est
non.
M. Fortin :
C'est non. O.K. Bien, je suis d'accord avec le ministre, à la base, sur le...
quand il dit, là : Ce serait une bonne chose, hein, s'il y a davantage de
gens qui peuvent suivre des cours par correspondance, tant mieux, ça donne
accès à l'éducation, à l'enseignement supérieur à plus de gens. Si ça finit par
coûter plus cher en frais de garde, bien, c'est le moindre mal, disons, ces
frais-là. Mais, il me semble, ce serait responsable de savoir ce qui s'en vient, s'il y a un plan pour augmenter, pour
savoir si ces frais-là qui sont... qui vont coûter 1 million au
gouvernement vont en coûter 2, 3, 4 dans les années subséquentes, là. J'ai de
la misère à comprendre qu'on n'a pas cette... ces chiffres-là ou cette
pensée-là à regarder un petit peu plus loin que cette année. Est-ce que c'est
possible de poser la question, d'avoir ces orientations-là? Si vous me
dites : Non, nous, on veut faire plus de cours en présentiel, nous, on
veut faire plus de cours en... même en virtuel, mais à des heures fixes,
correct, mais j'aimerais ça avoir une quelconque indication. Est-ce que c'est
possible d'avoir ça, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Bien,
disons que je peux vous donner une indication que je ne pense pas qu'il y aura
plus de cours par la poste, là.
M. Fortin :
Vous êtes avant-gardiste.
M. Girard (Groulx) : Je vais
m'avancer, là, je vais prendre un risque de carrière là-dessus, là.
M. Fortin :
Je sais que je vous ai déjà accusé de retourner dans les années 50, là,
mais c'est un pas dans la bonne direction que vous êtes limité dans votre
retour en arrière. Très bien. Mais je ne peux pas dire que ça répond à ma
question, par exemple.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'il y aura plus de cours à distance? Je pense qu'après la pandémie il y aura
plus de flexibilité dans le travail, dans les études. Plus de cours à distance,
c'est possible. Mais là ce qu'on fait, dans l'omnibus fiscal, c'est s'assurer
que les gens qui ont des frais de garde dans le cadre de leur fréquentation à
ces cours-là, bien, en bénéficient, tout simplement. Je pense, c'est une bonne
mesure.
M. Fortin : Je suis d'accord avec vous, je vais voter pour la
mesure. Mais, je ne sais pas, contrairement à d'autres, j'aime ça savoir
combien ça coûte avant de voter pour. Et faire des chèques en blanc, ce n'est
pas nécessairement intéressant non plus. Bonne mesure, là, bonne mesure, puis
au net, ce n'est pas négatif pour l'État, on s'entend.
M. Girard (Groulx) : Au net,
c'est assez marginal, on parle de 1 million par année. Ça fait que, même
si ça doublait, ce serait très bien.
M. Fortin :
C'est vrai que je poserais plus de questions si c'était 10 milliards, mais
quand même.
M. Girard (Groulx) : Vous
pouvez poser toutes les questions que vous voulez.
M. Fortin :
Non, si je pose des questions sur le 10 milliards, le président risque de m'arrêter.
Mais, quand même, disons que j'en poserais plus dans ce cas-là. Mais c'est
quand même... tu sais, c'est quand même des frais, c'est quand même quelque
chose que... c'est des dépenses de l'État. Il y a beaucoup de monde qui paie
des impôts pour arriver à 1 million par année, donc je pense qu'on leur
doit minimalement d'essayer de comprendre.
J'aimerais juste ça savoir... Si le ministre n'a
aucune indication, s'il n'y a pas de... C'est du côté de l'offre, parce que
c'est vrai qu'il va y avoir une demande supplémentaire, là, de la part des gens
pour une certaine flexibilité, mais c'est du côté de
l'offre qui m'intéresse. Alors, si le ministre n'a pas d'indication, comme je
vous le dis, M. le Président, je vais m'en satisfaire, je vais voter pour. J'aurais
aimé ça que le ministre des Finances soit un peu plus curieux, c'est tout, M.
le Président, avant de dépenser des sommes comme celles-là.
Le
Président (M. Simard) : Merci à vous, cher collègue. Je cède
maintenant la parole au député de Mont-Royal—Outremont.
• (10 h 30) •
M. Arcand :
Merci, M. le Président. Moi, j'avais simplement une question parce que... qui
porte, en fait, sur ça, mais la question est bien simple : Est-ce que vous
avez un lien avec le gouvernement fédéral pour essayer d'avoir des programmes
qui se complètent? Parce que ce que j'entends dire, actuellement, c'est que...
moi, ma fille m'explique, là, qu'elle va
recevoir 2 500 $ de crédit d'impôt de la part du gouvernement
fédéral, qu'elle a reçu une formule puis, s'il y a des cours... si elle
est obligée de suivre des cours, elle va recevoir peut-être un montant
supplémentaire.
Alors, on ne peut pas être contre la vertu, la
seule chose, c'est que... est-ce qu'il y a, entre le ministère des Finances à
Ottawa et le ministère des Finances à Québec, un lien pour être certain qu'il
n'y ait pas de chevauchement de ces programmes-là, tout simplement, de ces
crédits d'impôt là?
M. Girard (Groulx) : Excellente
question. Je vous dirais qu'il y a une collaboration tout au long de l'année
puis qu'on essaie de faciliter la vie des gens puis de s'harmoniser. Puis
tantôt on va parler d'harmonisation, de fiscalité des entreprises, puis il y a
beaucoup de ça, là, qui vient du budget fédéral, puis tout ça.
Par contre, il n'y a pas de collaboration dans
la préparation du budget fédéral, par exemple. Je peux exprimer les souhaits du
gouvernement québécois dans le gouvernement fédéral, mais on sait très peu sur
le contenu du budget fédéral avant sa publication. Et donc, après publication,
il arrive fréquemment qu'on doit travailler pour assurer d'éviter des
situations sous-optimales. Dans le cas ici, Mme Forget, est-ce qu'il y a
harmonisation avec le fédéral sur les frais de garde?
Le Président (M. Simard) :
Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : Je pose
effectivement la question aux collègues qui sont à l'extérieur de la salle,
mais je pense qu'on élargit la définition de «fréquenter un établissement», là,
au Québec. Je pense qu'on est plus large que le fédéral.
M. Girard (Groulx) : O.K, on
est uniquement au Québec, ici.
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Girard (Groulx) : On n'est
pas... ici, on n'est pas dans l'harmonisation du fédéral. O.K. J'ai un élément
d'information supplémentaire pour monsieur, mais on va y aller une conversation
à la fois.
M. Arcand : Non,
ça va, moi. Encore une fois, on ne peut pas être contre la vertu, la seule
chose, c'est que ça fait, depuis le début de cette pandémie, beaucoup de
programmes, beaucoup d'aides qui sont apportées. Puis vous savez, la critique
qui, souvent, est là, c'est qu'il y a tellement d'aide à gauche et à droite
que, finalement, les gens... c'est une partie de l'explication de la pénurie de
main-d'oeuvre, actuellement, c'est que les gens reçoivent tellement d'aide de
la part des différents gouvernements que les... Puis, tu sais, je veux juste
vous donner un exemple, là, ma fille m'écrit en me disant que, bon, elle va
recevoir des montants réguliers, plus tous les frais, et ça totalise, avec les enfants qu'elle a, 1 600 $ ou 1 700 $ par mois, et que,
lorsqu'elle travaillait quatre jours-semaine comme
psychoéducatrice, elle faisait à peu près
2 500 $ par mois. Alors,
une fois que vous enlevez l'impôt, que vous enlevez tout ça, ce n'est
comme pas très, très motivant d'aller travailler, tu aimes mieux rester chez
vous, pour bien des gens. Alors, je fais juste poser la question parce que, si
les deux gouvernements ne se parlent pas ou, enfin, n'ont pas un lien, ça peut
avoir un effet pervers. C'est ça, ma question.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que votre point est juste. Est-ce que la générosité de l'ensemble des
programmes gouvernementaux a nui à l'incitatif au travail durant la pandémie?
Un peu. Indéniable. Est-ce que c'était possible de tout prévoir et de minimiser
ces conséquences-là dans l'action lors de la pandémie? On y allait souvent pour l'effet initial, là, on voulait aider
les gens qui étaient en difficulté. Puis une des conséquences qu'on
observe avec les données sur le taux
d'épargne, puis je voyais, ce matin, dans la revue de presse, là, augmentation
des dépôts dans les institutions
financières de 22 %, c'est qu'il y a eu... les programmes ont été
généreux, puis il y a de ces programmes-là qui ont été épargnés, puis,
quand tu accumules de l'épargne sans travailler, bien, tu es moins incité à
travailler.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Y aurait-il d'autres remarques
sur l'intervention du leader de l'opposition?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Bien, je voulais juste dire que moi, j'ai le... dans
mon document, j'ai le Bulletin d'information, qui accompagnait la mesure
au mois de juin 2020, et puis Mme Forget m'a pointé vers le quatrième
paragraphe de la page 9, et je vais vous le lire tout simplement : «...l'évolution
technologique des dernières années a fait augmenter de façon importante l'offre
de cours à distance, et plus particulièrement par Internet. En outre, pour plusieurs établissements d'enseignement, la crise sanitaire
actuelle a accru l'utilisation des technologies et accéléré le virage
technologique, obligeant même certaines formations à être données exclusivement
à distance.» Bon, alors, la réponse, c'est qu'on doit s'attendre à ce qu'il y
en ait plus par Internet et moins par la poste.
Le Président
(M. Simard) : D'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Je ne sais pas si la conversation avec mon collègue était... Oui, elle était
terminée? O.K. Tantôt, là, quand le ministre nous a fait la liste des
responsables de services de garde, ou autres, là, qui étaient... pour lesquels on pouvait être admissible, il nous a
parlé de particuliers, on peut faire garder ses enfants par des
particuliers, ça peut être des services de garde reconnus, puis il a parlé de
colonies de vacances. J'ai-tu bien compris?
M. Girard
(Groulx) : Je vais vous relire ce que j'ai dit, oui, «colonie de
vacances peuvent donner ouverture au crédit d'impôt remboursable pour frais de
garde d'enfants, sous réserve de certaines exclusions, dans la mesure où ils
sont engagés afin d'exercer des activités précises». Mme Forget.
M. Fortin :
C'est quoi, une colonie de vacances? C'est-tu... Moi, dans mon comté, j'ai le
camp B'nai Brith, là, qui est un camp organisé par une organisation juive, qui
envoient leurs enfants pendant une semaine, deux semaines, trois semaines. Il y
a le camp Tim Hortons dans mon comté. Ça, tu sais, c'est des enfants qui
partent pendant un certain temps. Je comprends que ça doit compter dans
«colonies de vacances», ça?
M. Girard
(Groulx) : Bien, ça pourrait être les camps de jour aussi.
M. Fortin :
Mais, ça, des camps de jour quotidiens, ça rentre-tu là-dedans?
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que les camps de jour sont éligibles aux frais de
garde?
Mme Forget
(Johanne) : Les colonies de vacances, ce qu'on appelle les camps
d'été, il y a une portion qu'il est possible de prendre en frais de garde.
M. Fortin :
O.K. Mais là vous me parlez des camps d'été, là, c'est des camps comme le camp
Tim Hortons, où ils vont pour la semaine, mettons, ce n'est pas le camp de jour
où j'envoie ma fille, puis je vais la porter à 8 h 30, je reviens la
chercher à 16 h 30, là.
Mme Forget
(Johanne) : Je vais vérifier pour ceux-là. Je sais que, pour les camps
d'été sur une semaine, oui. Par jour, je dirais que oui, mais je vais le
vérifier, j'ai la loi ici.
M. Fortin :
O.K. Puis c'est quoi, la portion, quand vous me parlez de la portion qui est
admissible?
Mme Forget
(Johanne) : Si vous me donnez quelques instants, je vais le vérifier
dans la loi.
M. Fortin :
Oui, oui, bien sûr.
M. Girard
(Groulx) : On peut suspendre pour trouver l'information, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10
h 38)
(Reprise à 10 h 45)
Le Président
(M. Simard) : Alors, chers amis, nous sommes en mesure de
reprendre nos délibérations, et, sur ce, je cède la parole à Me Forget.
Mme Forget
(Johanne) : Le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants est
possible pour les camps de jour. Et ensuite de ça, bien, c'est le taux du
crédit d'impôt qui s'applique selon le revenu des parents. Il y a également la possibilité
de prendre le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants pour ce qu'on
appelle les colonies de vacances, les camps d'été où, là, ils y vont pour une
semaine. Et là il y a des limites de montants, 275 $ si c'est un enfant
handicapé, 200 $ pour un enfant de moins de sept ans puis 125 $ pour
les plus grands.
M. Fortin :
Ça, c'est le montant qui est admissible au crédit d'impôt.
Mme Forget
(Johanne) : Le maximum admissible au crédit d'impôt. Ensuite, on
calcule sur le taux.
M. Fortin :
Le maximum hebdomadaire.
Mme Forget
(Johanne) : Oui.
M. Fortin :
O.K. Ça va. Dernière chose, dans les... quand vous parlez des cours offerts par
les écoles secondaires, le ministre, dans son explication tantôt, là, a dit que
la présence en personne, elle demeure obligatoire pour les cours offerts par
les écoles secondaires. Est-ce que ça s'applique aussi, par exemple, au D.E.P.,
ça?
Le Président
(M. Simard) : Me Forget.
Mme Forget (Johanne) :
Il est exclu toute école secondaire, tous les programmes de l'école secondaire.
M. Fortin :
Mais des programmes d'études professionnelles, c'est considéré être offert par
les écoles secondaires? C'est offert.... des
fois, c'est offert à l'intérieur des murs d'une école secondaire, mais est-ce
que c'est vraiment des cours du secondaire ou est-ce que c'est inclus
dans la catégorie où ça peut être admissible de le faire à distance?
Mme Forget
(Johanne) : La mesure qu'on introduit, l'élargissement qu'on apporte
ne concerne pas les cours donnés par des écoles secondaires.
M. Fortin :
O.K. Mais un diplôme d'études professionnelles, c'est considéré être donné par
une école secondaire ou pas? Oui?
M. Girard
(Groulx) : Bien, à ce que je sache, oui. Voulez-vous faire la
vérification?
M. Fortin :
Bien, c'est ma dernière question, je n'ai plus rien là-dessus, j'aimerais ça
avoir la réponse, là.
Mme Forget
(Johanne) : Oui, on va vérifier, mais c'est dans les programmes des écoles
secondaires, là.
M. Girard
(Groulx) : C'est dans les programmes d'études secondaires.
M. Fortin : O.K. Donc, vous considérez, là... votre analyse
rapide, là, c'est ça. C'est correct, là? C'est... Oui?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Mais en fait
ce qu'on va faire, c'est... si ce n'est pas ça, on va trouver l'information
puis on va vous le dire.
M. Fortin :
Tiguidou! Si ce n'est pas ça, revenez-nous.
M. Girard
(Groulx) : D'accord.
M. Fortin :
Si c'est ça, c'est fini. O.K., c'est bon.
Mme Forget
(Johanne) : Parfait.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Y aurait-il d'autres interventions
concernant les articles contenus dans le sujet 1? Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix.
Alors, Mme la
secrétaire, pour les articles 33 et 130.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Conséquemment, nous
passons au sujet 2. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Infirmières praticiennes spécialisées.
Contexte : La
loi contient divers allègements fiscaux qui tiennent compte des besoins
particuliers liés à l'état de santé. Pour en bénéficier, une personne doit
généralement fournir une attestation d'un médecin ou d'une infirmière praticienne spécialisée. Toutefois, pour l'application de
certains allègements fiscaux, il est requis que l'attestation soit faite par un
médecin exclusivement. Il en est ainsi, notamment, des crédits d'impôt relatifs
aux soins médicaux non dispensés dans la région de résidence.
Modifications
proposées : Il est proposé que les attestations faites par les infirmières
praticiennes spécialisées soient, dans tous les cas, reconnues pour
l'application des allègements fiscaux liés à l'état de santé d'une personne, et
ce, au même titre que celles faites par des médecins.
Alors, ça, c'est un Bulletin
d'information qui a été publié en juin 2020. C'est relié, évidemment,
au projet de loi n° 43, qui, je crois,
a été sanctionné en janvier 2021. Ça concerne approximativement
700 infirmières au Québec. Et, dans
le Bulletin d'information, on parle du crédit... ce qu'on va ajouter,
là, c'est que les IPS pourront... au même titre que les médecins, les IPS «pourront procéder à la
délivrance d'une attestation pour l'application des crédits d'impôt
suivants : le crédit d'impôt non
remboursable pour frais de déplacement et de logement relatifs à des soins
médicaux non dispensés, au Québec, à moins de 200 kilomètres de la
localité où habite le particulier; le crédit d'impôt non remboursable pour
frais de déménagement relatifs à des
soins médicaux non dispensés, au Québec, à moins de 200 kilomètres de la
localité où se situe l'ancienne résidence du particulier située au
Québec; le crédit d'impôt remboursable pour le maintien à domicile des aînés, en ce qui a trait à l'attestation écrite du
statut de personne non autonome pour l'application de ce crédit
d'impôt».
J'en ai un autre
ici : «De la même façon, pour l'application du crédit d'impôt pour frais
ou soins médicaux et du crédit d'impôt pour déficience grave et prolongée des
fonctions mentales ou physiques, les soins thérapeutiques qui sont essentiels
au maintien de l'une des fonctions vitales du particulier, devant être
prescrits par un médecin afin que les crédits d'impôt puissent être obtenus,
pourront également être prescrits par une IPS.»
Le Président
(M. Simard) : M. le leader de l'opposition.
• (10 h 50) •
M. Fortin : Ça, ça fait référence aux nouveaux pouvoirs que les IPS ont depuis la
sanction, que vous m'avez dit qui était en janvier 2021, du projet
de loi n° 43, c'est ça? Mais là ces changements-là, ils sont en date de
juin 2020?
M. Girard
(Groulx) : Ils vont être... Attendez, je crois que j'ai l'information.
Ça va être fait... Est-ce que c'est applicable pour l'année fiscale, l'application,
Mme Forget?
Mme Forget
(Johanne) : En fait, c'était subordonné à la sanction du projet de loi
n° 43, et c'est depuis le 25 janvier 2021.
M. Fortin : O.K. Puis la notion de juin 2020 que vous avez notée tantôt, M.
le ministre, là, je veux juste la comprendre. Je ne suis pas certain de l'avoir
bien comprise.
M. Girard
(Groulx) : C'est que la politique fiscale sous-tendant ce sujet a été
annoncée dans le Bulletin d'information du 29 juin 2020.
M. Fortin :
Ah! O.K., je comprends. Mais elle est en place depuis le moment de la sanction,
donc ce n'est pas des... ça ne peut pas être un crédit d'impôt sur quelque
chose que les IPS ne pouvaient pas faire avant d'avoir ces pouvoirs-là. O.K.
Là, vous faites
référence au projet de loi n° 43. L'autre projet de
loi, là, qui donnait des pouvoirs particuliers aux pharmaciens, je pense, de mémoire,
c'était le 39, là, mais je ne suis plus certain, là, mais il y avait deux crédits
d'impôt, essentiellement, là... deux projets de loi qui avaient été présentés
presque simultanément pour donner des pouvoirs supplémentaires, d'un côté, aux
IPS, de l'autre côté, aux pharmaciens, des très bons projets de loi puis qui
étaient... qui... en fait, je vous avoue que j'étais surpris que ça n'ait pas
été sanctionné jusqu'à janvier 2021, celui sur les IPS, parce qu'il y avait des
items qui auraient pu être particulièrement utiles au cours de la première
partie de la pandémie, mais néanmoins positifs. Mais est-ce qu'il n'y a pas non
plus... Est-ce que l'ensemble des nouvelles actions
possibles par les pharmaciens n'ont pas à être... n'ont pas à avoir des crédits
d'impôt similaires? Est-ce qu'il y a juste le projet de loi sur les IPS
qui mène à des changements comme ceux-là?
M. Girard
(Groulx) : À ce que je sache, il n'y a pas de modification législative
qui concerne les pouvoirs des pharmaciens, là, au niveau fiscal.
M. Fortin :
O.K. D'accord. Sur la notion du 200 kilomètres, là, vous l'avez
expliqué vite, là, mais... c'est peut-être moi, mais je ne suis pas certain
d'avoir compris qu'est-ce que vous êtes en train de me dire.
M. Girard
(Groulx) : D'accord. On va voir si on peut trouver des précisions.
Est-ce que, Mme Forget, vous avez des précisions sur la notion du
200 kilomètres?
Mme Forget
(Johanne) : En fait, c'est si les personnes doivent se déplacer pour
obtenir des soins qui ne sont pas dispensés dans leur région. Donc, à plus de
200 kilomètres, il y a un crédit d'impôt, là, de 20 % des frais de
déplacement et de logement qu'il est possible d'obtenir, mais il faut pouvoir
se déplacer. Et ce qu'on ajoute ici, c'est que ça prend une attestation pour
obtenir le crédit. Maintenant, l'attestation pourra être complétée par une infirmière
praticienne spécialisée, non plus seulement
qu'un médecin, pour attester du fait que les gens doivent se déplacer au-delà
de 200 kilomètres de leur région de résidence.
M. Fortin :
Oui. O.K. Donnez-moi une petite seconde, je veux juste voir un truc, ce ne sera
vraiment pas long. O.K., c'est ce que je pensais. Moi, j'ai entendu parler de
cet enjeu-là, là, juste dans ma circonscription, on m'en parle, parce que, si
je comprends bien, le critère, c'est... il faut que ce soit au-delà de
200 kilomètres puis il faut que ce soit à l'extérieur de la région
administrative, c'est ça, pour être admissible au crédit?
M. Girard (Groulx) : Je ne vois
pas la notion de région administrative, là.
M. Fortin :
Bien, dans les explications que Mme Forget ou Me Forget vient de
dire, il me semble que j'ai compris ça, moi aussi, si on se déplace à
l'extérieur de la région.
Mme Forget (Johanne) : C'était
une façon de nous exprimer, mais le critère, c'est 200 kilomètres du lieu
de la résidence.
M. Fortin :
Il n'y a aucune notion par rapport à la région administrative?
Mme Forget (Johanne) : On peut
le vérifier pour être certain.
M. Fortin :
Oui, j'aimerais ça, parce qu'honnêtement... Je vous donne l'exemple bien
simple, là, dans ma région, là, j'ai entendu parler de citoyens qui
disent : Bien, si on se déplace vers un hôpital à Montréal, on va avoir ce
crédit d'impôt là, mais, si je me déplace 200 kilomètres à l'intérieur de
l'Outaouais pour aller à Gatineau, bien, dans ce cas-là, je n'y ai pas accès.
Puis je me demande si c'est dans la loi ou si c'est un critère, par exemple, du
CISSS-O qui dit, là : Bien, moi, je n'offrirai pas ce papier-là.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que
c'est dans l'attestation ou dans la loi?
M. Fortin :
Oui. Si c'est l'attestation, puis là c'est le Centre intégré de santé et de
services sociaux qui traite ces citoyens-là
qui viennent d'au-delà de 200 kilomètres comme les autres citoyens, bien
là, c'est un enjeu qu'on pourra... auquel on pourra répondre localement
avec le centre, mais, s'il y a un enjeu avec la loi, j'aimerais ça le savoir.
Mme Forget (Johanne) : Le
critère, dans la loi, c'est 200 kilomètres.
M. Fortin :
O.K., parfait. Alors, je profite de la tribune, j'avertis le Centre intégré de
santé et de services sociaux de
l'Outaouais qu'on aura la discussion pour les gens de Rapides-des-Joachims, qui
habitent à plus de 200 kilomètres du centre intégré ou, disons, de
la maison mère du centre intégré et des hôpitaux de Hull et de Gatineau, qui
m'ont fait part de ce problème-là. Mais je voulais m'assurer que ce n'était bel
et bien pas dans la loi.
M. Girard (Groulx) : Ce que
vous dites, c'est qu'on leur refuse l'attestation parce qu'ils vont chercher le
service dans la même région administrative.
M. Fortin :
Dans le même centre de services, oui.
M. Girard (Groulx) : Ce qui ne
devrait pas être le cas.
M. Fortin :
Très bien. On a la bénédiction du ministre des Finances pour faire cette
dépense-là. Excellent. C'est tout, M. le Président.
M. Girard
(Groulx) : C'est correct. La loi parle
de 200 kilomètres. S'ils font plus que 200 kilomètres, je ne vois pas
pourquoi ils ne sont pas éligibles.
Le
Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, merci pour cette belle contribution. Y aurait-il d'autres
remarques?
M. Fortin :
En fait, si vous me permettez, juste une chose...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, je vous en prie.
M. Fortin : ...M. le Président, je veux juste... parce que, là, il y a
quand même une dizaine d'articles, là.
Le Président (M. Simard) : Il y
a beaucoup d'articles, oui.
M. Fortin :
Je veux juste prendre un instant puis regarder le texte de la loi.
Le Président (M. Simard) : ...le
temps qu'il faut. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 10 h 58)
(Reprise à 11 h 01)
Le
Président (M. Simard) :
Bien, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et, au moment de
suspendre, la parole appartenait au leader de l'opposition.
M. Fortin :
Donc, ça va, M. le Président, je voulais juste m'assurer... Parce qu'il y
avait quand même une dizaine d'articles, là, qu'on a étudiés à travers ce
sujet-là, alors je me sentais un devoir de simplement regarder l'ensemble des
articles. Mais c'est fait, je comprends très bien là où le ministre veut en
venir.
Le Président (M. Simard) :
Démarche très pertinente. Alors, y aurait-il d'autres remarques sur le
sujet 2? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire, pour les
articles 53 à 58, 68, 69, 127 et 128.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Conséquemment, nous passons au sujet 3.
M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Merci, M. le
Président. Le sujet 3 concerne l'abolition des crédits d'impôt pour les
titulaires d'un permis de chauffeur ou de propriétaire de taxi.
Contexte : Le titulaire d'un permis de
chauffeur de taxi peut bénéficier d'un crédit d'impôt remboursable pouvant atteindre
un montant de 594 $. Pour sa part, le titulaire d'un ou de plusieurs
permis de propriétaire de taxi peut également bénéficier d'un crédit d'impôt
remboursable, lequel est calculé en attribuant, à chacun de ces permis, un
montant pouvant atteindre 594 $.
À cette fin, un permis de chauffeur de taxi et
un permis de propriétaire de taxi désignent de tels permis visés par la Loi
concernant les services de transport par taxi. Or, cette loi a été abrogée le
10 octobre 2020.
Modifications proposées : Il est proposé
d'abroger le crédit d'impôt pour les titulaires d'un permis de chauffeur de
taxi à compter de l'année d'imposition 2022. Pour l'année 2021, seuls les
particuliers qui étaient titulaires d'un permis de chauffeur de taxi le
9 octobre 2020 pourront bénéficier de ce crédit d'impôt dont le montant
maximal sera de 301 $. Il est également proposé d'abroger le crédit
d'impôt pour les titulaires d'un permis de propriétaire de taxi pour toute
année d'imposition qui commence après le 9 octobre 2020.
Alors, M. le Président, je résumerais, ici.
Alors, on a une nouvelle loi, qui a été adoptée en octobre 2020, dans laquelle il n'y a plus de permis, et on a une
période de transition pour les chauffeurs en 2021 et pour... Alors, il y
a une transition graduelle et abolition finale en 2022 pour les
chauffeurs. Pour les proprios, c'est... pour les propriétaires,
excusez-moi, là, pas les proprios, c'est effectif dès l'année
fiscale 2021.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires?
M. Fortin :
Si je comprends bien la prémisse de base du ministre, là, c'est de dire,
essentiellement : plus de permis de taxi, plus besoin de crédit d'impôt
pour les permis de taxi.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
O.K. Pourquoi 301 $ pour l'année 2020... 2021, pardon?
M. Girard (Groulx) : Je pense
qu'on cherchait à atteindre 50 % dans la transition. Moi-même, en fin de semaine, je regardais ça puis je constate que
301 $, ce n'est pas 50 % de 594 $, là. Ça m'a laissé perplexe,
là, mais on...
M. Fortin :
Pourquoi 50 %? Pourquoi vous cherchiez à atteindre 50 %?
M. Girard
(Groulx) : C'est le concept de transition, là, de donner une année de
plus aux chauffeurs, à ceux... aux détenteurs d'un permis de chauffeur.
M. Fortin : O.K. Quand vous dites
«montant maximal de 301 $», c'est... comment quelqu'un pourrait avoir
moins que le montant maximum?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget, avez-vous cette réponse-là?
Mme Forget
(Johanne) : Ces crédits d'impôt là étaient calculés également avec une
limite de revenu qui n'excède pas 2 % du revenu. Il y avait une limite.
M. Fortin :
Il y avait une limite, excusez-moi, là, une limite du revenu qui n'excède pas
2 % du revenu?
Mme Forget
(Johanne) : Exactement. Donc, si on excédait 2 % du revenu, bien,
on avait moins.
M. Fortin :
Ah! si le crédit d'impôt excédait 2 % du revenu.
M. Girard
(Groulx) : Le crédit d'impôt est dégressif à partir de la situation où
on excède 2 % du revenu.
M. Fortin : O.K. Donc, à ce moment-là, il y a des gens qui
ont pu obtenir moins que 301 $ dans l'année 2021.
Mme Forget
(Johanne) : Effectivement.
M. Fortin :
O.K. Ça va. Je ne pense pas avoir beaucoup de questions pour le ministre là-dessus,
c'est pas mal clair. Le ministre
va comprendre que la réforme qui avait été présentée, là, par le ministre des Transports à l'époque, là, on a voté contre. On a
voté contre pour toutes sortes de raisons. On a voté contre parce que ça avait
des impacts financiers importants
sur des familles à situations financières pas toujours simples. Ce n'est pas
toujours facile, des gens qui ont basé leurs investissements... et pas juste celui pour le permis de taxi,
là, mais l'ensemble de leurs investissements et l'ensemble de leur vie financière, disons, autour de cette dépense-là.
Alors, pour les mêmes raisons, là, on va voter contre l'abolition du crédit d'impôt, pas parce que
ce n'est pas logique avec qu'est-ce
qu'ils ont fait, mais parce qu'on n'est pas d'accord avec qu'est-ce qu'ils ont fait. Cependant, M. le Président, là,
pour les mêmes raisons, je vais me permettre de prendre, si vous... avec votre bénédiction, quelques instants rapides
pour regarder le détail des six articles en question.
Le Président
(M. Simard) : Prenez le temps dont vous aurez besoin. Nous
suspendons.
(Suspension de la séance à 11
h 08)
(Reprise à 11 h 12)
Le Président
(M. Simard) : Bien. Chers collègues, à ce stade-ci, nous sommes
en mesure de reprendre nos travaux.
Nous en sommes au
sujet 3. Y aurait-il d'autres commentaires avant que nous procédions à la mise
aux voix? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Oui. Je suis à l'article 140, et on a dit, essentiellement, ici, là,
que... En fait, on nous donne les conditions
pour lesquelles... on dit : «Lorsque l'année donnée est l'année
d'imposition 2019, au moindre de 584 $[...]; lorsque l'année donnée
est l'année d'imposition 2020, au moindre de 594 $...» Et là on nous dit
«lorsque l'année donnée est l'année d'imposition 2021, au moindre de
301 $». Ça, c'est ce qu'on avait établi avec le ministre un peu plus tôt.
Et là, si je continue, à l'alinéa c, «si cet article se lisait, d'une
part, en remplaçant, dans la partie qui précède le paragraphe a,
"2 %" par "1 %"». Est-ce que vous avez... Ça,
c'est le 2 % auquel vous faisiez référence un peu plus tôt,
Me Forget. Mais pourquoi le remplacer par 1 %?
Mme Forget
(Johanne) : Comme on a réduit de moitié le montant du crédit d'impôt,
on a ramené la limite à 1 % du revenu.
M. Fortin :
Ah! parce que les gens vont faire moins cette année-là aussi, donc le
301 $ est moindre... les revenus sont moindres, donc le pourcentage
nécessaire pour atteindre ça est moindre. Donc, c'est une façon de le garder au
même niveau, c'est ça, de s'assurer qu'il y a à peu près le même nombre de gens
qui sont éligibles, là, ou les gens dans la même situation financière sont
éligibles?
Mme Forget
(Johanne) : Je ne crois pas que la décision ait été basée sur le fait
qu'il y ait moins de revenus. C'était vraiment un «phasing-out», là, 50 %
pour la dernière année. On voulait permettre un crédit d'impôt non plus de
100 %, mais de 50 %, puis on a ramené la limite de moitié.
M. Fortin :
Bien, le crédit d'impôt, en le mettant à 301 $, vous l'aviez déjà à
50 %. Là, si je comprends bien, la nécessité pour le 1 %, c'est parce
que les gens n'atteindront pas 2 % du revenu, là. Le revenu étant moindre,
ils vont atteindre 1 % du revenu, ou est-ce que c'est moi qui a la formule
mathématique incorrecte?
M. Girard
(Groulx) : C'est que le seuil à partir duquel votre 301 $
diminue, il est enclenché à 1 % du revenu plutôt que 2 % du revenu.
M. Fortin :
Parce que, sur six mois, vous n'atteindrez pas 2 % du revenu.
M. Girard (Groulx) : Non, ce
n'est pas une question temporelle.
M. Fortin :
Non? O.K.
M. Girard (Groulx) : C'est une
question de... Avant, ton 594 $, c'était le montant maximum. Là, le
montant maximum est de 301 $. Et la pente entre 301 $ et 0 $ s'amorce
au seuil de 1 % au lieu que la pente s'amorce au seuil de 2 %,
594 $.
M. Fortin : Mais c'est moins permissif, non? Là, vous me le
dites si je ne fais pas de sens, là, c'est correct, mais...
Une voix : ...
M. Fortin :
Bien, peut-être pas vous, M. le député, quand même, mais...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Au sens
large.
M.
Fortin : Mais le seuil n'a
pas... le pourcentage n'a pas à changer si... Je comprends, là, que le crédit
d'impôt est moindre, parce que vous me
dites : C'est un «phasing-out», c'est correct. Mais, ça, là, je peux le
comprendre, le 301 $, mais le
pourcentage aussi? Le pourcentage, j'ai de la misère à saisir qu'est-ce que ça
change pour... Je peux comprendre ce que ça change pour l'individu, mais
qu'est-ce ça change pour le gouvernement?
M. Girard
(Groulx) : Mais avant, si... fonctionnons avec 602 $, là,
602 $ aurait représenté 2 %, 301 $ représente 1 %
pour l'amorce du «phasing-out».
M. Fortin :
Donc, c'est une concordance avec le 301 $, pour vous,
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
O.K., ça, je peux comprendre ça. O.K., ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : Merci. Y aurait-il d'autres commentaires
sur les articles contenus dans le sujet 3?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix des articles 97, 98 et 139 à 143. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour le groupe... pour les membres, pardon, du
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Conséquemment, nous passons aux
articles du sujet 4. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : On
s'approche des sujets qui intéressent le député de Pontiac, là.
M. Fortin :
Oh! ils m'intéressent tous.
M. Girard
(Groulx) : «Instauration du crédit d'impôt favorisant la synergie
entre les entreprises québécoises.» Bonne réponse.
Contexte : Afin
d'inciter les entreprises à investir dans le capital-actions des PME innovantes
québécoises, il a été annoncé l'instauration d'un crédit d'impôt non
remboursable.
Modifications proposées : Le crédit d'impôt
favorisant la synergie entre les entreprises québécoises est accordé à une
société qui acquiert, après le 31 décembre 2020, des actions du
capital-actions d'une société émettrice qui détient une attestation de
placement autorisé.
Investissement Québec délivre une telle
attestation si, notamment, le capital versé de la société émettrice est inférieur à 15 millions de dollars et qu'elle
exploite au Québec une entreprise du secteur des technologies vertes, de
la fabrication ou de la transformation, des
technologies de l'information, des sciences de la vie ou de l'intelligence
artificielle.
D'un taux de 30 %, ce
crédit d'impôt est calculé sur le montant payé pour l'acquisition des actions,
lequel est limité à 750 000 $ annuellement, ce qui représente un
crédit d'impôt maximal de 225 000 $.
La partie de
ce nouveau crédit d'impôt qui ne peut être prise en compte dans le calcul du
revenu imposable d'une année
d'imposition peut être reportée aux trois années d'imposition précédentes et
aux 20 années d'imposition qui suivent.
Les fonds
obtenus par la société émettrice devront être utilisés pour des investissements
reliés à l'exploitation de son entreprise en lien avec son secteur
d'activité.
Alors, encore une fois, pour l'intuition, là, juste
préciser que c'est un crédit d'impôt non remboursable. C'est pour ça qu'on
parle des règles de report. Et ça, c'était dans le budget du 10 mars 2020,
mais ce sera en vigueur pour l'année fiscale 2021... bien, pour l'année qui...
pour les acquisitions qui se font après le 31 décembre 2020, pas l'année
fiscale, l'année calendrier.
Le Président (M. Simard) : M.
le leader.
M. Fortin :
Avez-vous eu beaucoup d'intérêt envers ce crédit d'impôt là jusqu'à maintenant?
• (11 h 20) •
M. Girard (Groulx) : Jusqu'à
maintenant...
M. Fortin :
Bien, en fait, est-ce qu'il y a des... Tu sais, je comprends que c'est pour
l'année fiscale en cours, là, mais est-ce qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs
qui sont venus vous voir en disant : Oui, nous, on a l'intention de
l'utiliser, c'est exactement ce qu'on recherche? C'est quoi, là, le feed-back
que vous avez eu?
M. Girard (Groulx) : Il y
aurait... D'abord, l'ensemble d'entreprises éligibles totaliserait 36 000
entreprises. On pense qu'à maturité, annuellement, on pourrait avoir jusqu'à 50
à 75 PME. Actuellement, trois dossiers actifs.
M. Fortin :
Trois dossiers actifs.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
50 à 75 PME, c'est votre estimation?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin : Quand vous dites «actifs», là, ça veut dire quoi?
Ça veut dire des gens qui déjà vous ont signifié leur...
M. Girard
(Groulx) : C'est Investissement Québec qui délivre... Je vous donne le... C'est... Le
certificat est délivré par Investissement Québec, alors on me dit qu'il
y a un certificat qui a été délivré et deux autres qui sont en analyse.
M. Fortin : Mais, quand vous me dites «certificat», là, vous
êtes essentiellement en train de dire : L'entreprise vient voir Investissement Québec pour se faire
dire : Oui, vous remplissez tous les critères, là, puis vous seriez
éligible à ce crédit d'impôt là?
M. Girard (Groulx) : Oui, bien,
l'intuition, dans le fond, c'est que des grandes entreprises investissent dans les petites dans des secteurs prometteurs. Alors,
c'est Investissement Québec qui va donner l'attestation que l'entreprise
est dans le bon secteur d'activité et qu'elle est effectivement une petite
entreprise, là, que son capital est de moins de 15 millions, qu'elle est
dans le secteur des technologies vertes, fabrication, transformation,
technologies de l'information, sciences de la vie ou intelligence artificielle.
M. Fortin : O.K. Puis ça, ça
s'applique partout au Québec.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin : O.K.
M. Girard (Groulx) : C'était de
l'humour.
Des voix : ...
M. Fortin :
C'était une question, vous l'interprétez comme vous voulez. J'essaie de faire
ça avec un sourire, mais, bon. O.K. Le crédit d'impôt, là, va à l'entreprise
acquérante.
M. Girard (Groulx) : Exact.
M. Fortin : O.K. Peu importe la
taille de cette entreprise-là.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
c'est limité à 750 000 $.
M. Fortin :
Oui, oui, oui, mais... Je comprends, mais peu importe la taille de l'entreprise
acquérante, c'est la taille de l'entreprise acquise qui...
M. Girard (Groulx) :
Effectivement, là, ça peut être une très grande entreprise. On favorise le
maillage, là.
M. Fortin : O.K. Pour vous, il
n'y avait pas besoin de mettre des limitations, là, ce n'est pas...
M. Girard (Groulx) : Non, mais
ça, c'est le... On a fait plusieurs heures de consultation avec les grandes
firmes comptables, pas à l'été dernier, celui qui précédait la pandémie, et ce
maillage-là, cette synergie-là, c'est effectivement des grandes entreprises qui
investissent dans des petites.
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : Quand vous me dites A.29, là, c'est... vous faites
référence à quoi, là?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : Ah! la page A.29 du bulletin?
Une voix : ...
M. Fortin :
Ah! c'était au budget de mars 2020, oui.
M. Girard (Groulx) : Ah! il y a
des investisseurs exclus. O.K. Merci, Mme Forget. «Un investisseur exclu
[...] désignera une société qui, pour l'année, est l'une des sociétés
suivantes : une institution financière désignée, une société de
placements, une société de placements hypothécaires ou une société d'investissement
à capital variable; une société dont l'entreprise principale consiste soit à
louer, à aménager ou vendre des biens immeubles dont elle est propriétaire,
soit à consentir des prêts ou investir des fonds sous forme [de]
capital-actions[...]; une société de la couronne ou une filiale entièrement...»
Donc, les institutions financières, les sociétés de la couronne sont exclues.
M. Fortin : O.K., ça s'adresse
à... on se comprend, là, ça s'adresse à l'entreprise privée, à l'exclusion des
banques, essentiellement, là.
M. Girard (Groulx) : Et les
coopératives.
M. Fortin : O.K. Ça me va, M.
le Président. Donnez-moi cinq minutes pour regarder la douzaine d'articles en
question.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 25)
(Reprise à 11 h 30)
Le
Président (M. Simard) :
Bien. Nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Nous en sommes au
sujet 4.
Avant de procéder à la mise aux voix, y
aurait-il d'autres commentaires? M. le député.
M. Fortin :
Oui, juste une chose. Quand on dit que les fonds obtenus par la société, là,
«devront être utilisés pour des investissements reliés à l'exploitation de son
entreprise en lien avec son secteur d'activités», on ne dit pas nécessairement
que ces fonds-là doivent être utilisés pour la PME, là, mais on parle de
l'ensemble des activités de l'entreprise acquérante.
M. Girard (Groulx) : Non, en
fait, d'après moi, les...
M. Fortin : Est-ce qu'il y a une
spécification à quelque part? Je ne la trouve pas.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Je vais essayer de la trouver dans le Bulletin
d'information... investissements admissibles... Non.
M. Fortin :
Parce que ça fait du sens, ce que vous me dites, M. le ministre, là,
que ces investissements-là devraient être faits dans la PME en question et non
dans...
M. Girard
(Groulx) : O.K. Activités admissibles : «Les activités
d'une société [...] seront principalement des
activités admissibles si la proportion de son revenu brut qui provient de
telles activités admissibles sur l'ensemble[...], pour l'exercice,
excède 50 %.
«Les activités
suivantes constitueront des activités admissibles pour l'application du crédit
d'impôt capital synergie : les sciences de la vie, plus précisément :
la recherche, le développement, la production[...], la conception, le
développement, la fabrication et la commercialisation[...], la recherche, le
développement[...]; la fabrication ou la transformation; les technologies
vertes[...]; l'intelligence artificielle[...]; les technologies de
l'information...»
M. Fortin :
Vous êtes où, là, M. le ministre?
M. Girard
(Groulx) : Ah! utilisation des fonds provenant... O.K.
M. Fortin :
Est-ce que c'est... Juste une petite question avant que vous le lisiez, là,
est-ce que c'est dans les... est-ce que c'est dans les articles en question
qu'on étudie?
M. Girard
(Groulx) : C'est dans le bulletin...
M. Fortin :
Mais ça doit être dans la loi aussi, j'imagine. Est-ce que c'est possible de
savoir à quel article vous êtes rendu? Je veux juste suivre. Je crois que
Me Forget a peut-être la réponse, M. le Président.
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que vous avez la réponse, Mme Forget?
Mme Forget
(Johanne) : Les activités admissibles sont définies dans la loi sur
les paramètres sectoriels de certaines mesures fiscales. On se trouve à être
aux articles 20.7 et suivants de l'annexe A de la loi. Donc, je me retrouve à l'article 163 du projet de loi,
qui introduit une série d'articles de la Loi concernant les paramètres
sectoriels.
M. Girard
(Groulx) : Et moi, j'étais dans les renseignements additionnels du
budget.
M. Fortin :
O.K.
M. Girard
(Groulx) : Essentiellement, M. le député de Pontiac, là, les
fonds peuvent être utilisés pour l'exploitation de l'entreprise dans
laquelle vous investissez, mais il y a des utilisations qui sont non
admissibles, là, comme le prêt d'argent, l'achat de terrains, l'achat d'une
autre entreprise.
M. Fortin :
O.K. Et la description détaillée, j'imagine, doit être envoyée à Investissement
Québec, hein?
Mme Forget
(Johanne) : C'est sur la base des...
M. Girard
(Groulx) : Des attestations d'Investissement Québec.
M. Fortin :
O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous. Y aurait-il d'autres commentaires?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix des articles 2, 62, 64, 86, 87, 144 à 146,
150, 153, 159, 161 et 163. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Nous passons au sujet 5. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) :
«Prolongation du crédit d'impôt favorisant l'emploi en Gaspésie et dans
certaines régions maritimes du Québec.»
Contexte :
Une société peut bénéficier du crédit d'impôt remboursable favorisant l'emploi
en Gaspésie et dans certaines régions
maritimes du Québec lorsqu'elle exploite une entreprise au Québec et y a un
établissement, sous réserve des
particularités applicables à chaque région concernée. Il est prévu que ce
crédit d'impôt se termine le 31 décembre 2020.
Il est proposé de prolonger de cinq ans la
période d'admissibilité de ce crédit d'impôt de sorte qu'elle se termine le
31 décembre 2025.
J'ajouterais, là, pour fins de précision, que
les régions admissibles sont Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, Côte-Nord et
Bas-Saint-Laurent.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des interventions?
M. Girard (Groulx) : Alors, ça,
c'était dans la mise à jour, et le Bulletin d'information a été publié
le 12 novembre 2020.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Fortin :
Pouvez-vous nous expliquer? Quand vous parlez du crédit d'impôt remboursable
favorisant l'emploi, là, qu'est-ce qui est remboursable? Pouvez-vous me donner
les critères de ça?
M. Girard
(Groulx) : Oui. O.K., ça, c'est la note 7, là, moi, je suis dans
le Bulletin d'information : «Le crédit d'impôt remboursable pour la Gaspésie et certaines régions
maritimes du Québec a été instauré le 17 novembre 2000. Il
s'adresse aux sociétés exerçant des activités dans les secteurs des ressources
maritimes ou éoliennes, dans le secteur manufacturier
ou dans le secteur récréotouristique, sous réserve de particularités
applicables à chaque région administrative. La période d'admissibilité
devait se terminer le 31 décembre 2020.»
Là, j'ai toute une note, là, que je pourrais
vous lire : «De façon sommaire, pour être des activités d'une entreprise reconnue, les activités du secteur de
la biotechnologie marine, du secteur de la mariculture ou du secteur de la transformation de la tourbe ou de l'ardoise
doivent être exercées dans la région administrative de la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine,
de la Côte-Nord ou du Bas-Saint-Laurent, celles du secteur de la transformation
des produits de la mer doivent être exercées
dans la région administrative de la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine ou de la Côte-Nord ou
dans la municipalité régionale de comté de
La Matanie, les activités relatives à la fabrication d'éoliennes ou à la
production d'énergie éolienne doivent être exercées dans la région
administrative de la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
ou dans la MRC de La Matanie, les activités du secteur manufacturier
doivent être exercées dans la région administrative de la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
et, enfin, celles du secteur récréotouristique doivent être exercées sur le
territoire de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine.»
M. Fortin : O.K. Mais le crédit d'impôt... Ça, c'est bon, ça,
c'est les secteurs d'activité, là, mais le crédit d'impôt lui-même,
comment il fonctionne?
M. Girard (Groulx) : Le crédit
d'impôt : «Le taux du crédit d'impôt diffère selon les activités de
l'entreprise reconnue exercées par la société admissible. Ainsi, lorsqu'il
s'agit d'activités [...] du secteur de la biotechnologie marine, du secteur de
la mariculture ou du secteur[...], le taux du crédit d'impôt est de 30 %.
Le crédit d'impôt remboursable peut ainsi atteindre, dans ce cas,
25 000 $ par employé par année.» Puis là, dans l'éolien, c'est
15 %, qui peut atteindre jusqu'à 12 500 $.
M. Fortin :
O.K., ça va. Il y a 25 000 $ par emploi par année... peut atteindre
jusqu'à 25 000 $ dans certains secteurs.
M. Girard (Groulx) : Là, on est
dans la biotechnologie marine, oui.
M. Fortin : Qui sont des emplois probablement mieux rémunérés
que d'autres secteurs que vous avez énumérés, là. Et vous choisissez,
là, M. le ministre, de reconduire tels quels ces crédits d'impôt là,
il n'y a pas de changement.
M. Girard
(Groulx) : Exact, il n'y a... on n'introduit aucun changement, c'est
uniquement une prolongation.
M. Fortin :
Parce qu'ils fonctionnent bien?
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que j'ai des statistiques sur combien ça coûte par
année qui pourraient certainement nous indiquer si ça fonctionne bien? Est-ce
qu'on a la section de la mise à jour qui indique le coût de cette mesure-là, de
la prolongation?
On va suspendre, M. le Président, je vais vous
trouver l'information.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Alors, nous allons suspendre
quelques instants.
(Suspension
de la séance à 11 h 40)
(Reprise à 11 h 41)
Le Président
(M. Simard) : M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Alors là, j'ai des statistiques pour 2017, on fait
référence aux statistiques sur les dépenses fiscales : 121 sociétés
ont bénéficié, et les coûts de la mesure, projections 2021, 22 millions.
M. Fortin :
22 millions?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Puis le coût, en 2017, était de 21 millions.
M. Fortin : O.K. Ce que vous... Et là je vais vous demander un peu de
détails, M. le ministre, là, quand même,
parce que c'est quand même un crédit d'impôt qui a plusieurs particularités,
qui a plusieurs secteurs spécifiques, qui a plusieurs régions
spécifiques. Est-ce que vous avez des statistiques qui nous disent
qu'absolument ça fonctionne bien dans certains secteurs en Gaspésie — je ne sais pas, vous
avez parlé de transformation des produits de la mer, vous avez parlé
d'éoliennes, tantôt — par
rapport à d'autres secteurs? Est-ce que ça vaut la peine de le continuer dans
chacun de ces secteurs-là?
M. Girard
(Groulx) : En fait, je vous
dirais que la grande intuition derrière cette question, ce qu'on
constate, c'est que le taux de chômage dans ces régions-là est plus élevé que
l'ensemble du Québec.
M. Fortin : Ah! Ha! D'accord.
Je reviens à ma question
sur le crédit d'impôt à l'investissement. La semaine dernière, il y a deux
semaines, je ne me souviens plus trop, quand on parlait du crédit d'impôt à l'investissement
dans certaines régions qui... certaines régions dont font partie... sont
incluses dans ce crédit d'impôt ci, là, mais vous nous avez dit : Oui,
bien, tu sais, ce qui nous a été dit, c'est que c'est difficile d'attirer des entreprises
dans des régions limitrophes. Là, est-ce qu'il y a des régions limitrophes qui vous ont fait
part de préoccupations par rapport à ce crédit d'impôt là, à celui-ci, là?
M. Girard
(Groulx) : Est-ce qu'il y a des régions...
M. Fortin :
Oui, limitrophes au Bas-Saint-Laurent, même à la Gaspésie, parce que vous avez
certains critères très spécifiques.
M. Girard
(Groulx) : Mais là je pense qu'on a couvert... M. le député,
je pense qu'on couvre l'ensemble des régions maritimes, là.
M. Fortin :
Oui, sauf que vous le faites pour certains items dans certaines régions. Si je
vous ai compris tantôt, l'éolien, c'est juste pour la Gaspésie, la
transformation de la tourbe, c'est juste pour le Bas-Saint-Laurent. Si je vous
ai bien compris, c'est ça. Alors, est-ce qu'il n'y a pas des entreprises, par
exemple, dans la transformation de fruits de mer dans le Bas-Saint-Laurent qui
pourraient être intéressées par...
M. Girard
(Groulx) : O.K. Bien, pour répondre à votre question, là, puis là je
vais parler en mon nom, là, moi, je n'ai reçu aucune plainte.
M. Fortin : O.K. Le ministère non plus, j'imagine? Vous n'en avez pas
entendu parler?
M. Girard
(Groulx) : Mais je n'en ai pas entendu parler, là. S'il y avait eu opposition
à la prolongation du crédit d'impôt, là, on en aurait entendu parler.
M. Fortin :
O.K., mais c'est une... le crédit d'impôt, là, avec... de façon sommaire, de la
façon que vous l'avez expliqué rapidement, là, et sans rentrer dans le détail
de est-ce qu'on a besoin de modifier certaines mesures pour certains secteurs,
d'augmenter... c'est peut-être possible, là, mais là je comprends que vous
n'avez pas ce niveau de détail là devant vous, mais, de façon générale, maudite
bonne affaire, très bonne affaire — je devrais faire attention à
mon langage — très
bonne affaire.
M. Girard
(Groulx) : Vous êtes en ondes.
M. Fortin : Oui, je suis en ondes, puis effectivement, dans la très faible
possibilité que ma mère décide d'écouter les échanges aujourd'hui, je
vais m'abstenir d'utiliser ce langage, mais...
M. Girard (Groulx) : Vous, vous
aimeriez parler du CII puis du CIII.
M. Fortin :
Non. En fait, non, non, mais ce que je vous dis...
M. Girard (Groulx) : Mais ce
n'est pas le sujet 5.
M. Fortin :
Mais ce que je vous dis, c'est qu'ici vous avez un crédit d'impôt qui
m'apparaît très positif pour ces régions-là qui en ont besoin, dans lesquelles
ce n'est pas tout le temps simple attirer des investissements, et les marges
sont peut-être plus faibles, les coûts sont peut-être plus grands, la
main-d'oeuvre a peut-être besoin d'être convaincue de s'établir en région,
d'autres ont peut-être besoin de formation supplémentaire. Vous reconnaissez qu'il y a des défis à s'établir dans ces
régions-là, mais que c'est important pour l'occupation du territoire, pour
l'avenir de ces régions-là, pour leur développement, pour leur économie. Et ce
crédit d'impôt là, là, quand moi, j'ai vu ça, prolongation du crédit d'impôt
favorisant l'emploi en Gaspésie et dans certaines régions maritimes, on s'est
tous dit, et je suis convaincu que
l'ensemble des formations politiques s'est dit : Bien, c'est une bonne
affaire, de faire ça, mais ça va à
l'encontre de ce que vous nous avez dit la semaine dernière. Vous nous avez
dit : Je suis prêt à enlever des crédits d'impôt de certaines
régions où l'emploi est plus grand, je suis prêt à... pas enlever, diminuer le
crédit d'impôt disponible pour l'investissement dans certaines régions. Mais la
réalité, c'est la même. C'est quoi, la différence entre le crédit d'impôt à
l'investissement, que vous avez diminué pour des régions comme la Côte-Nord,
puis celui-là, que vous choisissez de reconduire exactement de la même façon?
M. Girard (Groulx) : Bien, dans
les faits, lorsque vous... Là, M. le Président, on sort du
sujet 5...
M. Fortin :
Bien, pas tant.
M. Girard (Groulx) : ...mais le
député de Pontiac voulait avoir cette discussion depuis longtemps, alors on va
l'avoir.
Dans les faits, il y a le crédit d'impôt puis il
y a les dépenses admissibles. Alors, ce qu'on a fait dans le CIII, c'est qu'on a élargi les dépenses admissibles. Ça,
c'est très important. Donc, si vous appliquez un taux de crédit d'impôt
inférieur à des dépenses admissibles plus grandes, vous bénéficiez quand même.
D'autre part,
dans les cas extrêmement rares où la modification qui vise à stimuler
l'investissement dans l'ensemble du Québec défavoriserait certaines
entreprises, on a permis que vous conserviez l'ancienne définition, donc
l'ancien taux et les anciennes dépenses admissibles, si cette combinaison vous
donne plus que la nouvelle combinaison.
M. Fortin :
Je vais le prendre d'un autre angle, parce que ce que j'essaie de souligner,
là, c'est que ces régions-là, pour se développer, considèrent ça un atout, ces
crédits d'impôt là, un grand atout, et c'est pour ça que ça, ici, là, aujourd'hui,
je vous le dis tout de suite, M. le Président, on va voter en faveur, parce que
c'est une bonne affaire pour la Gaspésie, la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent,
les Îles-de-la-Madeleine. Mais le ministre me dit : Moi, je le reconduis
parce qu'il y a encore des enjeux de taux de chômage dans ces régions-là.
Est-ce que ça ne vous a pas tenté, en même temps, de dire : Je vais le
reconduire puis je vais regarder dans quelle autre région ils ont les mêmes problèmes
puis leur trouver quelque chose de similaire? Parce que, là, au net, là, tout
ce que vous avez fait pour les autres régions avec le projet de loi n° 82
puis celui-là sur le n° 90, c'est que pour eux, ici,
pour la Côte-Nord, vous avez reconduit une mesure puis vous en avez diminué une
autre; pour le Témiscamingue, par exemple, bien, vous avez juste diminué
l'autre.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
je ne suis pas d'accord avec votre interprétation de diminuer, là. Encore une
fois, je vous répète que l'assiette des dépenses admissibles n'est pas la même.
M. Fortin :
Mais ce que vous nous... puis je ne veux pas refaire le débat sur le 82, mais
vous nous avez dit, M. le ministre, que les régions limitrophes se plaignaient
que c'était difficile d'attirer de l'investissement parce que c'était démesuré
ailleurs. Si c'est démesuré ailleurs, c'est parce qu'ils en ont besoin, c'est
parce que c'est eux qui ont des taux de chômage difficiles. C'est la même chose
ici, là, vous établissez une limite, il y a une limite à la... entre le
Bas-Saint-Laurent puis Chaudière-Appalaches.
M. Girard (Groulx) : Mais c'est
d'ailleurs pour ça, M. le député, qu'on a trois taux, 10 % dans... parce
que, là, on parle du CIII, M. le Président, là, pour nos auditeurs, et non du
sujet 5, là, 10 %, 15 %, 20 %. 10 % s'applique Québec,
Montréal, 15 % l'ensemble du territoire, 20 % pour le 25 % des
territoires dont l'indice de vitalité économique est le plus faible au Québec.
Eux, on leur donne 20 %. Alors, on reconnaît donc que ces régions-là ont
besoin d'un taux...
M. Fortin :
Bien oui, mais vous reconnaissez, mais vous avez aplati les taux.
• (12 h 50) •
M. Girard
(Groulx) : Oui, je suis au courant de ça.
M. Fortin :
Vous avez aplati les taux. Je ne veux pas revenir sur le 82, mais ici, là, dans
le 90, ce que vous faites, c'est... vous reconnaissez le besoin d'une région
particulière. Le Bas-Saint-Laurent, je le prends en exemple, là, parmi les
quatre, là, le Bas-Saint-Laurent a une réalité particulière.
M. Girard
(Groulx) : Oui, ça se combine.
M. Fortin : Il y a un taux de chômage plus grand, il y a un taux de chômage plus
grand dans le Bas-Saint-Laurent, on va avoir... on va reconduire le
crédit d'impôt qui leur donne à eux un avantage comparativement à la région d'à
côté. Chaudière-Appalaches, avantages :
zéro avantage. C'est ça, là. Un crédit d'impôt, c'est ça, il s'applique
uniquement puis entièrement à une région. La région d'à côté, elle n'a rien.
Alors, pourquoi
est-ce que vous ne vous dites pas... Si le problème que vous tentez de régler à
travers le crédit d'impôt favorisant l'emploi dans les régions maritimes, c'est
une question de taux de chômage, pourquoi vous ne l'appliquez pas à certaines régions
autres qui ont des enjeux de taux de chômage?
M. Girard
(Groulx) : Mais on le fait. Je viens de vous dire, c'est 10 %...
M. Fortin :
Non, mais là vous me parlez du crédit d'impôt à l'investissement. Là, je vous
parle du crédit d'impôt, là, pour les régions maritimes. Vous avez trouvé...
Transformation de la tourbe, là, ça, ça se fait dans le Bas-Saint-Laurent, oui.
Ça peut se faire au Témiscamingue, ça peut se faire chez nous, ça peut se faire
dans la Vallée-de-la-Gatineau, ça peut se faire ailleurs, là. C'est... Est-ce
qu'ils ont une expertise particulière? Probablement. Mais est-ce que...
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Oui, ils l'ont. O.K. Ils l'ont, et je suis bien content pour eux, c'est une
bonne affaire pour ces gens-là, mais est-ce qu'il y a des items comme ça qui
peuvent être mis en place dans les autres régions? Est-ce qu'on... Si l'enjeu que vous tentez de régler en
disant : Je vais favoriser certaines régions de façon disproportionnée,
c'est l'enjeu du taux de chômage, bien, pourquoi vous ne le faites par partout
où il y a des enjeux de taux de chômage?
M. Girard
(Groulx) : Bien, écoutez, là, je vais vous rappeler l'intuition du
17 novembre 2000, quand ça a été créé, là, «s'adresse aux sociétés
exerçant des activités dans les secteurs des ressources maritimes ou éoliennes,
dans le secteur manufacturier ou dans le secteur récréotouristique».
M. Fortin :
Bien, du récréotourisme, il y en a dans le Témiscamingue.
M. Girard (Groulx) :
Il y en a partout, effectivement.
M. Fortin :
Alors, s'il y a un taux de chômage démesuré dans cette région-là, je m'avance,
là, mais je ne le sais pas, je m'avance, mais, s'ils ont du récréotourisme...
je vais parler de ma propre région, parce que c'est le cas puis je connais les
chiffres, mais, dans ce cas-là, pourquoi est-ce que vous... Si le problème que
vous essayez de régler, c'est le taux de chômage, pourquoi vous n'avez pas une
solution similaire pour ces régions-là?
M. Girard
(Groulx) : Bien, c'est la région qui a le taux de chômage le plus
élevé au Québec. Là, vous me dites : Pourquoi vous ne faites pas une
mesure comme ça pour toutes les régions? Dans le fond, ce que vous me dites,
c'est : Pourriez-vous avoir une mesure comme ça pour toutes les régions
qui seraient au-dessus de la moyenne du taux
de chômage du Québec? C'est un peu ça que vous me dites, là, parce
qu'on a un taux de chômage à 6,6 %,
là, puis, mettons, on arriverait avec un
crédit d'impôt pour tout le monde qui est en haut de 8 %, là, quelque
chose comme ça, là... Le crédit d'impôt à l'investissement, lui,
reconnaît, avec un taux plus élevé, les régions qui ont un indice de vitalité économique
plus faible. Alors, on fait un peu ce que vous suggérez dans le crédit d'impôt
à l'investissement.
Est-ce que le crédit
d'impôt pour régions maritimes pourrait s'appliquer dans d'autres régions? La
réponse, c'est non. Il va s'appliquer dans trois régions du Québec, puis elles
sont nommées, puis c'est ça qu'on prolonge.
M. Fortin : Mais elles ne sont pas celles où il y a un taux de chômage le plus démesuré. Le Bas-Saint-Laurent,
là, le taux de chômage, en 2020, c'est 7 %.
M. Girard
(Groulx) : Oui, mais là le crédit d'impôt, ce n'est pas 30 %, là,
à ce moment-là, là.
Le Président
(M. Simard) : Depuis un certain temps, le ministre... le député
de Sainte-Rose souhaite intervenir. Alors, je ne sais pas trop quand pouvoir
placer son intervention, mais...
M. Skeete :
Oui. Non, c'était juste...
Le Président (M. Simard) : À
vous, cher collègue.
M. Skeete :
Merci beaucoup, M. le Président. C'était juste pour revenir un peu plus sur le
sujet, ici. Ici, le ministre propose la prolongation du crédit d'impôt en lien
avec la Gaspésie et certaines régions maritimes. Puis, lorsqu'on lit les articles
concernés, bien là, on voit qu'il y a vraiment une emphase... Oui, c'est vrai, tout
le monde le reconnaît, que la Gaspésie a un taux de chômage plus élevé. C'est
un des critères. Mais l'autre critère, c'est aussi l'orientation sur les
secteurs biotechnologiques marins. On s'entendra que la région de Gaspésie est
leader en cette matière puis aussi la mariculture.
Alors, je ne suis pas certain que le collègue
donne assez d'importance sur la cible que vise le ministre à l'intérieur de
cette modification-là, la prolongation du crédit d'impôt. Je ne suis pas
certain que ça s'appliquerait dans d'autres régions. Alors, c'est un petit peu
comme ça, je pense qu'on devrait voir un petit peu ce que le ministre essaie de
faire et de savoir que c'est vraiment spécifique à une région. Donc, je ne suis
pas certain que je suis d'accord qu'on peut extrapoler puis assujettir d'autres
régions à ces conditions-là.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
L'enjeu, là, il vient du fait qu'à ma première question le ministre a répondu
que le problème qu'il essayait de régler, c'était le problème du taux de
chômage dans certaines régions. Mais le problème du taux de chômage en Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine,
là, je lui concède, il est beaucoup plus élevé qu'ailleurs au Québec, et il a
besoin de mesures particulières pour cette région-là, mais ça ne peut pas être
la seule, ça ne peut pas être le seul endroit. On ne peut pas dire : Ici,
pour ces régions-là, on va... nous, on va prendre la solution qui était là en
2000, en 2000, puis on va l'appliquer exactement de la même façon, puis on va
l'appliquer aux mêmes endroits avec les mêmes critères, puis on ne regardera
pas ailleurs c'est quoi, les enjeux. On ne regardera pas chez nous, dans le
Pontiac, on ne regardera pas dans la Vallée-de-la-Gatineau, on ne regardera pas
au Lac-Saint-Jean, on ne regardera pas au Témiscamingue, on ne regardera pas à
La Tuque, on ne regardera pas dans les autres régions, où le problème qu'on
devrait essayer de régler, c'est le problème du taux de chômage, on va juste
reconduire la mesure. C'est-tu une bonne affaire de la reconduire? Bien oui.
Mais on ne peut pas dire à toutes ces autres régions là : Bien, vous, on
n'en a pas, de solution pour vous, puis vous, vous avez un crédit à
l'investissement, là, puis, en passant, on a diminué le pourcentage pour
l'aplanir entre les régions. Mais vous ne pouvez pas dire à toutes ces
régions-là, au moment de reconduire, de prolonger le crédit d'impôt, là, que,
pour vous autres... pour eux autres, on a une solution, on veut la reconduire,
on va faire la même affaire qu'en 2000 — ça fait longtemps, en 2000,
là — puis,
pour le reste des régions, je n'en ai pas, de solution, même s'ils ont le même
problème, ils ont le même enjeu. C'est là où j'ai de la misère à suivre le
ministre.
Est-ce qu'il a l'intention d'arriver avec des
propositions, d'arriver avec des solutions pour ces autres régions là ou est-ce
que, pour lui, là, il va juste prolonger le crédit d'impôt puis il n'en
introduira pas de nouvelles? Peut-être que je lui mets une idée dans la tête
pour son prochain budget, là, peut-être que c'est juste à ça que ça va mener,
notre conversation, mais, si c'est juste ça, ce sera déjà ça. Parce que les
gens, dans ces régions-là, dans la région que, moi, je représente, mais dans
plusieurs autres régions à travers le Québec, ils se demandent pourquoi ils
n'ont pas de mesure similaire à celle-là dans les mêmes secteurs, exactement la
même mesure, peut-être pas, ce n'est peut-être pas ça, leur champ d'expertise,
ils en ont peut-être d'autres. Mais un crédit d'impôt, là, je m'arrête, crédit
d'impôt pour favoriser l'emploi en x régions, si c'est ça, l'objectif,
c'est de favoriser l'emploi, c'est de réduire le taux de chômage, bien, ce
n'est pas moins nécessaire.
Et il est là, l'enjeu. C'est que, d'un côté, le
ministre dit : C'est bon, faire des crédits d'impôt spécifiques à
certaines régions, ils en ont besoin, de l'autre, il aplanit avec l'autre main,
là, il aplanit les choses puis il dit : Bien, je vais équilibrer les
choses entre les régions. Puis toutes ces autres régions là, les régions
dévitalisées, c'est vous qui les avez appelées comme ça tantôt, parce qu'elles
le sont, bien, elles sont moins concurrentielles, elles ont moins cet avantage
compétitif là en ce moment. Le résultat net de l'action de votre gouvernement,
c'est que ces régions-là, elles ont moins de façons d'attirer les
investissements.
Puis je vous le dis, M. le Président, là,
quand on aura terminé sur le cinquième sujet, je vais voter pour, mais je ne
pense pas qu'on a terminé d'en parler. Puis j'aimerais ça qu'au cours de la
pause le ministre puisse avoir une certaine réflexion et voir est-ce qu'il y a
quelque chose qui peut être fait pour toutes ces autres régions là ou est-ce
qu'on veut juste reprendre la même formule qu'on a utilisée en l'an 2000
et dire : On continue, c'est ça qui est ça.
Le Président (M. Simard) :
Alors, merci beaucoup à vous, cher collègue.
Nous allons
suspendre nos travaux, revenir après les affaires courantes. Et à ce moment-là, lors du retour, si tant est
qu'il soit toujours parmi nous, je céderai la parole au député d'Outremont... de Mont-Royal—Outremont. À plus tard.
(Suspension de la séance à 12 heures)
(Reprise à 15 h 33)
Le
Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, à
l'ordre, s'il vous plaît! Je constate
que nous avons quorum. Nous pouvons reprendre nos travaux.
Comme vous le savez, nous sommes réunis afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 90,
Loi modifiant la Loi sur les impôts, la Loi sur la taxe de vente du Québec et
d'autres dispositions.
Au
moment de suspendre nos travaux cet avant-midi, nous en étions rendus à l'étude
de l'article 5, et la parole allait appartenir au député de Mont-Royal—Outremont.
M. Arcand :
Bien, merci, M. le Président. On reprend, cet après-midi, et ce que le député
de Pontiac a souligné depuis la dernière séance, c'est ce danger, si on veut,
de manque d'équité, si on veut, en matière de redistribution.
On comprendra que ce qui est arrivé... Si on regarde un peu l'histoire, ce qui
est arrivé, c'est qu'il y a eu, évidemment, une aide qui est arrivée à
partir de 2000 pour la Gaspésie, etc. Par la suite, on a ajouté des régions.
Par la suite, je me rappelle très bien d'un débat qu'il y a eu sur les régions ressources,
hein, où on voulait, encore là, aider la Gaspésie. Puis on s'est retrouvé, à un
moment donné, où il y a eu, je dirais, des interventions qui ont été faites et
qui ont fait qu'il y a eu là une absence d'équité, à l'époque, des régions ressources.
Il y avait des entreprises de Beauce qui quittaient pour s'en aller en Gaspésie
et qui bénéficiaient des avantages de pouvoir être en Gaspésie, ce qui a
provoqué, évidemment, ce qu'on appelait, à ce moment-là, les effets pervers de
certaines de ces mesures-là.
Alors, le point que
je voulais faire, c'est que ce que le député de Pontiac demande, peut-être pour
un prochain budget, c'est que le ministre regarde cette situation-là puis qu'il
y ait quelque chose qui soit le plus équitable possible dans les circonstances.
Je pense que c'est ce qui est demandé par le député de Pontiac, puis j'essaie
de voir, entre autres, des... Si je comprends les mesures qui sont là, par exemple,
en Gaspésie, vous avez une entreprise qui s'appelle LM Wind Power, par exemple, c'est une entreprise qui a quand
même au-delà de
200 employés. J'imagine qu'ils profitent... Parce qu'ils fabriquent des
éoliennes, donc ils profitent, évidemment, très directement... Puis c'est très
correct que ça fasse vivre les gens, mais je fais juste vous dire que... Puis,
sur la Côte-Nord, je ne sais pas exactement
quelles entreprises qui pourraient bénéficier de ça, là, j'essaie de
voir, certainement pas des minières, là. C'est vraiment... Je sais qu'on a le projet Apuiat, là, qui s'en
vient, entre autres. Mais juste essayer de bien voir, encore
une fois, jusqu'à quel point c'est important qu'on ait de l'équité dans cette
mesure-là. Je pense qu'il y a une réflexion à se faire là-dessus.
Le Président
(M. Simard) : Merci. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : ...d'abord, merci pour l'exposition de la problématique
puis l'historique. Je suis très ouvert à ce qu'on en discute dans un prochain
budget. Puis il y a toujours des consultations prébudgétaires, puis ça me fera
plaisir d'en discuter avec vous à ce moment-là. Je pense que l'origine était
pour l'industrie maritime et qu'il s'est ajouté des éléments autour des... dans
les régions maritimes, il s'est ajouté des éléments d'aide.
Donc, à la
question : Devons-nous prolonger ce crédit d'impôt?, je pense qu'on est
pas mal tous d'accord. On en a qui ne
s'exprimeront pas, mais je suis pas mal certain qu'ils seraient pour. On a...
Le député de Pontiac et moi,
on a appelé ça une forme de collaboration différente.
Pour
ce qui est de l'iniquité... puis on en a déjà discuté beaucoup, le député de
Pontiac et moi, c'est présumément l'iniquité qui nous a amenés à
modifier les aspects géographiques du crédit d'impôt à l'investissement, là, où
on avait une situation où des régions limitrophes... il y en a une qui avait le
crédit d'impôt à l'investissement puis l'autre ne l'avait pas du tout. Alors
là, en créant le 10 %, Québec, Montréal; 15 %, pour tout le monde;
20 %, pour ceux qui sont dans le 25 % des régions les plus
défavorisées, bien là, on garde l'objectif d'aider plus ceux qui sont le plus
défavorisés, mais on ne crée pas cette espèce de chute d'un crédit d'impôt à
24 % à 0 % simplement en traversant une route, là. Alors, je ne dis
pas que ce qu'on a fait est parfait, mais ce qu'on a fait était motivé par les
iniquités qui étaient vraiment, là, dans certains cas, deux MRC côte à côte,
une l'avait, l'autre ne l'avait pas.
Le Président
(M. Simard) : Merci. M. le leader de l'opposition.
• (15 h 40) •
M. Fortin :
...mon collègue avait terminé. Mais une chance que le ministre ne dit pas que
ce qu'il a fait pour le crédit d'impôt à l'investissement, c'est parfait, parce
que ça ne l'est pas.
Mais juste là-dessus,
là, j'ai juste une chose à dire au ministre. Si son objectif, son objectif avoué
un peu plus tôt aujourd'hui, c'est d'aider des régions qui ont les taux de
chômage les plus élevés, je l'encourage à vraiment prendre la carte du Québec,
à vraiment regarder les statistiques, à regarder les régions. Parlons
uniquement des régions rurales, s'il le faut, là, on ne s'embarquera pas dans
la question du taux de chômage à Montréal, qui est quand même assez élevé comparativement
à d'autres régions, mais prenez la question des régions rurales, regardez les
régions et même les sous-régions, les MRC, s'il le faut, qui ont les taux de
chômage les plus élevés, parce que ce qui est bon en Gaspésie, ce qui est bon
sur la Côte-Nord, ce qui est bon dans le Bas-Saint-Laurent, ce qui est bon aux Îles-de-la-Madeleine
devrait également... détails de côté, là, devrait également être bon pour la Haute-Mauricie,
devrait également être bon pour le Lac-Saint-Jean, le Pontiac, le
Témiscamingue, la Vallée-de-la-Gatineau et d'autres régions qui en ont bien
besoin, M. le Président.
Alors, effectivement,
là, si c'est pour un exercice futur, tant mieux. Si on lui... si on sème un
doute dans la tête du ministre, tant mieux. S'il se penche sur la question au
cours de la prochaine année, tant mieux. Mais je lui rappelle la motion qui
vient d'être adoptée à l'Assemblée nationale qui, veux veux pas, souligne la
nécessité d'avoir une certaine forme d'équité dans l'action gouvernementale.
C'est à ça que ça menait, la motion pour laquelle il vient de voter il y a une
trentaine de minutes, M. le Président. Alors, je lui soumets que, dans ce
cas-ci, ce qui est bon pour des régions, comme la Gaspésie, qui sont à haut
taux de chômage, est également... dans une forme peut-être un peu différente,
mais bonne dans d'autres régions.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Y aurait-il d'autres remarques sur le
sujet 5?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix pour les articles... et 162. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) : Abstention.
Ces articles sont donc adoptés.
Conséquemment, nous passons à l'étude du
sujet 6, qui est le plus volumineux de tout le projet de loi, qui contient
l'article 63. C'était là une petite ironie, bien sûr.
M. Girard (Groulx) : J'ai
manqué quelque chose, M. le Président? Je me concentrais sur l'article 6
puis là j'ai manqué...
Le Président (M. Simard) : Non.
Je disais que c'était l'article le plus volumineux, alors qu'en fait on sait
bien que c'est le plus petit.
M. Girard (Groulx) : O.K. Je me
concentre sur ma lecture. «Aide gouvernementale.»
Contexte : La loi accorde différents
incitatifs fiscaux relatifs aux entreprises, notamment sous la forme de crédits d'impôt remboursables ou non
remboursables. De façon générale, le montant d'une aide gouvernementale
reçu par un contribuable qui exploite une entreprise réduit le montant des
dépenses qui entrent dans le calcul de ces incitatifs fiscaux. Toutefois, certains montants d'aide prévus expressément ne sont
pas pris en compte dans le calcul de ces dépenses.
Modifications proposées : Il est proposé
que les montants d'aide financière accordés par la Société de développement des entreprises culturelles,
notamment dans le cadre du Plan de relance économique du milieu
culturel, soient les montants d'aide exclus pour l'application des crédits
d'impôt remboursables suivants : le crédit d'impôt pour le doublage de films, le crédit d'impôt pour la production d'événements
ou d'environnements multimédias présentés à l'extérieur du Québec, le
crédit d'impôt pour l'édition du livre.
Et c'est une
mesure qui a été annoncée dans le Bulletin d'information du
6 novembre 2020, qui est rétroactive au 31 mars 2020, M. le
Président.
Et j'ajouterais, à titre d'information...
Attendez. Non, je vais m'arrêter ici. Je pense que l'information que je veux
donner, je l'ai ailleurs. Mais je vais prendre des questions.
Le Président (M. Simard) :
Bien. D'accord. Des remarques sur l'article 63? M. le leader.
M. Fortin :
Oui, O.K. Donc, dans le calcul du montant d'aide... Non, ce n'est pas vrai, je
recommence. Dans le calcul du crédit d'impôt remboursable, les trois crédits
d'impôt nommés ici, là, les montants d'aide de la SODEC ne sont plus pris en
compte, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Exact.
M. Fortin : O.K. Juste l'aide
directe de la SODEC, là, on parle de subventions, là?
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Fortin : O.K. Est-ce qu'il y
a une raison? Parce que la SODEC aide à plusieurs égards, là. Vous me parlez de
films, production d'événements, livres.
M. Girard
(Groulx) : En fait, ce que je voulais vous préciser, c'est que cette
exclusion a cours dans de nombreux crédits d'impôt de l'industrie culturelle,
et là on s'assure que ces trois-là soient traités comme les autres. Ce n'est
pas... Ces trois-là ne seront pas les seuls qui bénéficieront de cette
exemption, mais c'est plutôt une pratique qui est très courante dans l'aide à
l'industrie culturelle de par sa spécificité. Normalement, on a des règles de
cumul, où l'aide gouvernementale québécoise, par exemple, pourrait... dans
d'autres industries, on va essayer que l'aide du Canada et du Québec ne
subventionne pas deux fois la même dépense ou etc. Dans l'industrie
culturelle, c'est un peu différent. Et ici on m'indique qu'il y aurait plus de
115 entreprises qui bénéficient actuellement de ces crédits d'impôt et qu'il y avait déjà... Alors, ce qu'on fait aujourd'hui,
c'est pour 115 entreprises, mais qu'il y en a déjà 750 qui
bénéficient de la même situation pour le crédit d'impôt pour la production
cinématographique ou télévisuelle québécoise, pour la production du spectacle
ou pour la production d'enregistrements sonores.
Alors, il y a la
SODEC mais il y a aussi l'Office national du film, où l'aide serait... ne
compterait pas... ne serait pas... l'aide ne
réduit pas le montant éligible pour le crédit d'impôt. Alors, finalement, c'est
une exception qui traite l'industrie culturelle d'une manière plus
généreuse que les autres industries.
M. Fortin :
Est-ce qu'il y a encore des crédits d'impôt pour lesquels les aides financières
accordées par la SODEC ou l'ONF, là, sont comptabilisées?
M. Girard
(Groulx) : Bien là, je regarde la liste, là, puis c'est certain que
les principaux, c'est la production cinématographique ou télévisuelle
québécoise, production de spectacles, production d'enregistrements sonores.
C'est les trois principaux crédits d'impôt. Alors, ceux-là, il y a déjà
exception.
Alors, c'est... À
moins que, Mme Forget, vous ayez de l'information additionnelle, moi,
c'est l'information...
Le Président
(M. Simard) : Me Forget.
Mme Forget
(Johanne) : À chaque fois qu'il y a une aide concernant le domaine
culturel, il y a une annonce de politique fiscale pour mentionner le fait que
la dépense ne doit pas être réduite de l'aide. On parle des domaines culturels.
Alors, dans la loi, c'est déjà prévu. À chaque fois qu'il y a une annonce, on
vient spécifiquement mentionner, et, tous les crédits du domaine culturel, on
leur... on mentionne les aides, là, qui ne doivent pas être prises en compte. Là, on vient régler le cas du
doublage de film, mais il y a les productions cinématographiques, il y a les services de productions
cinématographiques. Et donc on a toute la liste dans un article de la Loi sur
les impôts, où chaque aide est énumérée pour chacun des crédits d'impôt
culturels.
M. Fortin : O.K. Mais il
n'y a pas un autre secteur, il n'y a
pas un autre groupe qui va sortir en disant : Oui, mais, moi, mon crédit
d'impôt, là, moi, je... Les aides financières accordées par la SODEC, ils
comptent dans le calcul.
Mme Forget
(Johanne) : Bien, je peux continuer, là. On a les productions d'enregistrements
sonores, la production de spectacles, les
productions d'événements à
l'extérieur, édition de livres. Donc,
on couvre vraiment l'ensemble
des crédits d'impôt en matière culturelle.
M. Fortin :
O.K. Donc, ces trois-là, c'étaient les trois derniers, là, selon vous.
Mme Forget
(Johanne) : Oui.
M. Fortin : O.K.
M. Girard
(Groulx) : Mais cette
pratique-là, c'est vraiment particulier à l'industrie culturelle, là.
Normalement, les incitatifs fiscaux seraient réduits par une aide directe gouvernementale.
M. Fortin : Est-ce que... Et là je comprends que c'est la pandémie qui vous
a fait bouger là-dessus un peu. Si vous reculez au 31 mars 2020, là,
j'imagine qu'il y a un lien avec la pandémie.
M. Girard
(Groulx) : Bien, c'est-à-dire que la SODEC est l'outil que nous avons choisi d'utiliser spécifiquement,
là, pour aider l'industrie culturelle dans la pandémie, alors on a donné énormément
de ressources à la SODEC, parce que c'était... ils ont l'expertise pour déterminer non
seulement qui aider, mais comment aider.
M. Fortin :
O.K. Mais ça veut dire qu'en donnant des ressources additionnelles à la SODEC,
là, la SODEC va transmettre ces ressources-là additionnelles probablement à des
groupes qui oeuvrent dans le doublage de films, dans l'édition de livres, etc. Donc, vous vous êtes dit : O.K.
Bien, puisqu'on augmente l'aide à la SODEC, il ne faudrait
pas qu'elle soit pénalisée.
M. Girard
(Groulx) : Exactement.
M. Fortin : Est-ce que... Mais ce n'est pas une mesure temporaire que vous
mettez en place, là.
• (15 h 50) •
M. Girard (Groulx) :
Non.
M. Fortin :
C'est permanent, ça, là.
M. Girard
(Groulx) : Ces modifications-là sont permanentes. Mme Forget,
je...
M. Fortin :
Même si la réflexion vient peut-être de l'aide additionnelle pandémique envoyée
à la SODEC, là, les changements sont permanents.
M. Girard
(Groulx) : O.K. La question du député, c'est : Est-ce que les
changements sont permanents?
Mme Forget (Johanne) : Oui, effectivement,
les changements sont permanents, mais ce que je mentionnais, effectivement, l'annonce vient également dans le cadre d'une mesure reliée à la pandémie.
Ça donnait suite notamment au Plan de relance économique du domaine
culturel, qui a été présenté en juin. Ça découle un peu de ça aussi.
M. Fortin :
O.K. Avez-vous évalué combien ça coûte, cette mesure-là?
M. Girard (Groulx) : 4 millions.
M. Fortin :
Par année?
M. Girard (Groulx) : Ces programmes
pourraient représenter près de 4 millions par année d'aide financière.
M. Fortin :
Le coût des trois... Le coût de...
M. Girard (Groulx) : Le coût de
l'ajout des trois crédits d'impôt, 4 millions par année.
M. Fortin : O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il... Pardon, y aurait-il d'autres remarques sur l'article 63?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 63 est donc adopté.
M. le ministre, nous sommes en mesure de
passer au sujet 7.
M. Girard (Groulx) : «Mesures
fiscales désuètes.»
Le contexte : Le régime fiscal québécois
comprend différentes mesures fiscales incitatives visant, par exemple, à favoriser certaines activités ou à
encourager un comportement donné. Ces mesures fiscales peuvent prendre
la forme d'un crédit d'impôt, remboursable
ou non, ou d'un congé fiscal. Certaines de ces mesures sont permanentes,
alors que d'autres prévoient une période d'admissibilité limitée.
Modification proposée : Il est proposé de
retirer du corpus législatif plusieurs crédits d'impôt remboursables dont la
période d'admissibilité est terminée.
J'ai une liste, si jamais vous voulez que je
vous lise la liste, ça serait pertinent.
M. Fortin : Absolument.
M. Girard
(Groulx) : Liste des mesures
retirées. Les crédits d'impôt remboursables dont la période d'admissibilité
est terminée et dont le retrait du corpus législatif est proposé sont les
suivants : le volet Recherche précompétitive du crédit pour la recherche scientifique
et le développement expérimental, le crédit pour les sociétés établies dans la
Cité du commerce électronique, le crédit pour les activités d'affaires
électroniques, le crédit pour les salaires dans le cadre de la création de la
zone de commerce international à Mirabel, le crédit pour services de courtage
en douane dans le cadre de la création de la zone de commerce international à
Mirabel, le crédit pour frais d'acquisition ou de location dans le cadre de la
création de la zone de commerce international à Mirabel, le crédit pour la
construction, la rénovation ou la transformation de bâtiments stratégiques dans
la zone de commerce international à Mirabel, le crédit pour l'acquisition
d'installations de traitement du lisier de porc, le crédit pour la construction
et la réfection majeure de chemins d'accès
et de ponts d'intérêt public en milieu forestier, le crédit relatif à certains
frais d'émission d'actions dans le cadre du Régime
d'épargne-actions II, le crédit pour la création d'emplois reliés à
l'industrie de l'optique dans la région de Québec, le crédit pour la création
d'emplois reliés à l'industrie de l'aluminium dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
le crédit pour la création d'emplois reliés au secteur manufacturier ou environnemental
dans le Technopôle Angus, le crédit pour la création
d'emplois en Gaspésie et dans certaines régions maritimes du Québec,
le crédit pour le développement de la biotechnologie et de la nutraceutique, le
crédit pour la création d'emplois dans les régions ressources, le crédit
pour la création d'emplois dans les carrefours de l'innovation.
Peut-être que
Mme Forget pourrait nous dire à quel intervalle de temps Revenu Québec
fait ce nettoyage dans le corpus législatif.
Mme Forget
(Johanne) : On en fait régulièrement. Je vous dirais qu'on en a fait
dans le... on en a fait en 2010. On en a fait même, probablement, dans le
projet de loi...
M. Girard
(Groulx) : 74.
Mme Forget
(Johanne) : ...74, oui, effectivement.
Donc,
on en fait régulièrement. On en a fait en 2012. On a compté, là, qu'au fil du
temps il y aurait eu 94 crédits d'impôt remboursables qui
concernent les entreprises qui ont été instaurés au fil du temps. Il en reste
une quarantaine en vigueur. Donc, on en retire, ici, 17 qui sont depuis
longtemps fermés, là, plusieurs fermés depuis 2003, 2010.
Alors, régulièrement,
là, on retire du corpus législatif des mesures qui ne sont plus en vigueur
depuis plusieurs années.
M. Fortin : Le crédit pour la création d'emplois dans les régions ressources,
pouvez-vous me dire à partir de quel moment on a cessé de l'utiliser, celui-là?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget.
Mme Forget
(Johanne) : C'est 2003. Il y a eu, là... Tous les crédits pour la
création d'emplois, là, que ce soit dans l'optique dans la région de Québec,
aluminium, Saguenay—Lac-Saint-Jean,
ça a tout été annoncé, là, en même temps où il y a eu... il y avait eu des
coupures des taux mais aussi la cessation, là, de plusieurs crédits d'impôt à
ce moment-là.
M. Fortin :
O.K., mais ils ont été annoncés en 2003 ou ils ont été terminés en...
Mme Forget
(Johanne) : Non, abolis.
M. Fortin : O.K. Parfait. Mais donc on a cessé de les utiliser à
ce moment-là. Vous m'avez dit : Il y en a en 2003, il y en a en
2010. Y en a-tu qui ont été utilisés, disons, très récemment dans la liste que
le ministre nous a énumérée?
Mme Forget
(Johanne) : On fait toujours, là... on les laisse plus longtemps que
pas assez dans la loi. On respecte aussi le délai de prescription, donc,
souvent, on va attendre à peu près 10 ans avant de les retirer.
M. Fortin : O.K. Donc, en théorie, là, il n'y a rien qui a été utilisé
depuis 2011, mettons, pour être...
Mme Forget
(Johanne) : J'ai des 14 ans, 18 ans, 12 ans, plusieurs,
comme je vous dis, de 2003. Je fais le tour rapidement...
M. Fortin :
Oui, oui.
Mme Forget
(Johanne) : ...puis c'est pas mal ça.
M. Fortin : O.K. Bien, c'est correct, un crédit d'impôt, en théorie, là, c'est supposé d'être temporaire, en théorie.
C'est ça, un crédit d'impôt.
M. Girard
(Groulx) : Bien, il nous en reste 40.
M. Fortin :
Oui.
M. Girard
(Groulx) : On a encore du travail. On...
M. Arcand :
Dans ça, il n'y a pas d'économie, parce que...
M. Girard
(Groulx) : Non, ils sont échus.
M. Fortin : O.K., mais...
Le Président
(M. Simard) : ...
M. Fortin : Oui, oui, juste, une dernière chose. Ça, c'est
des crédits d'impôt, là, que... déjà, n'étaient pas
utilisés, là. Mais des crédits d'impôt que vous avez... vous choisissez
d'arrêter d'utiliser, là, qui vont se rendre à cette étape-là éventuellement, y
en a-tu, des crédits d'impôt, là... vous, vous les regardez en ce moment, vous
regardez la liste des 40 crédits d'impôt... vous dites : Oui, ceux-là, il faudrait peut-être
les faire passer dans un projet de
loi comme ça bientôt?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
n'annoncerais pas ça ici, M. le député de Pontiac, là.
M. Fortin : O.K. Même ceux qui
n'ont pas été utilisés depuis cinq, six, sept ans, là?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est certain que, philosophiquement, là, un crédit d'impôt qui touche très peu
de contribuables ou d'entreprises
et dont la dépense est très faible, c'est suspect. Après ça, il faut faire
l'étude puis regarder ça. Mais ce
qu'on avait à faire, fiscal, ça a été fait dans le budget, la mise à jour. Bon,
il y a eu des mesures,
effectivement, un peu plus cette année entre les énoncés fiscaux en raison de
la pandémie, mais rien à annoncer aujourd'hui.
M. Fortin :
D'accord. Il serait un bon joueur de poker, le ministre, je trouve.
• (16 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Est-ce qu'on doit voir ça comme un compliment?
M. Fortin :
Bien oui. Je pense que oui.
M. Girard (Groulx) : Oui, oui,
tu sais, c'est un homme sincère, le député de Pontiac, là.
M. Fortin :
J'espère.
Le Président (M. Simard) : Je
n'y connais rien, je ne joue pas au poker.
M. Fortin :
Ah! bien, vous seriez bon à inviter à notre prochain match, dans ce cas-là.
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Girard (Groulx) : On va vous
enseigner.
Le Président (M. Simard) : Un
de mes chums me disait : Quand, autour de la table, tu ne sais pas qui est
le plus mauvais joueur, ça veut dire que c'est toi.
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Bien. Alors, nous serions prêts à procéder à la mise aux voix concernant les
articles du sujet 7, c'est-à-dire les articles 10 à 12, 49, 88 à 93,
95, 96, 99 à 125, 151, 152, 160, 164 et 169. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Bien.
Avant de passer au sujet 8, qui est un
sujet très volumineux qui comprend un peu plus de 75 articles à lui seul
et qui comprend sept sous-sections, je vous propose, puisque, d'ailleurs, on a
autant de notes explicatives que nous avons de sous-sections, que nous
puissions procéder par ordre selon la présentation chronologique qui nous est
faite dans le cahier, donc, de notes explicatives, qu'on commence à voter, là,
sous-section par sous-section plutôt que de débattre de manière simultanée, étant
donné le grand volume d'articles concernés. Ça vous va?
M. Fortin :
Tiguidou.
Le
Président (M. Simard) : Super!
Bien,
M. le ministre, nous sommes à votre écoute pour la première des
sous-sections, là, sur les frais canadiens.
M. Girard
(Groulx) : Et, M. le Président, pourriez-vous faire ouvrir la porte au
bout, que nous avions...
Le Président
(M. Simard) : Avec grand plaisir. Considérez que c'est comme déjà
fait.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Elle était ouverte ce matin, puis, je pense, ça fait
une différence.
Le Président
(M. Simard) : Tout à fait.
M. Girard
(Groulx) : Alors, le huitième sujet concerne uniquement les mesures d'harmonisation
avec la législation fédérale : «Frais canadiens de mise en
valeur et frais à l'égard de biens canadiens relatifs au pétrole et au
gaz.»
Contexte : Une
société de mise en valeur exploitant une entreprise minière peut déduire dans
le calcul de son revenu 100 % de ses frais cumulatifs canadiens de mise en
valeur. Il en est de même pour une société de mise en valeur exploitant une
entreprise pétrolière, mais seulement à l'égard de ces frais engagés au Québec.
Dans les autres cas, le taux de la réduction
applicable aux frais cumulatifs canadiens de mise en valeur est de 30 %.
En ce qui concerne les frais
cumulatifs à l'égard de biens canadiens relatifs au pétrole
et au gaz, le taux de la déduction applicable est de 10 %.
Modifications
proposées : Il est proposé d'accorder une déduction supplémentaire à
l'égard de tels frais qui sont engagés avant le 1er janvier 2028 et qui ne
sont pas par ailleurs admissibles à la déduction au taux de 100 %. Cette déduction
supplémentaire est égale à la moitié du montant autrement déductible, lorsque l'année
d'imposition se termine avant le 1er janvier 2024, et au quart du montant
autrement déductible par la suite.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires?
M. Fortin :
Pouvez-vous nous donner un exemple d'entreprise qui bénéficierait de...
M. Girard
(Groulx) : Oui, oui, oui. Ah! oui, j'ai ça ici. Là, le titre peut
être... attendez, là, j'ai-tu la bonne feuille? Non. Alors, le titre, là, juste
pour... On parle vraiment, ici, de frais de mise en valeur et de frais à
l'égard de biens relatifs... Attendez un instant. O.K. Alors, les entreprises...
exemples d'entreprise admissible au Québec : Questerre Energy. Ça, on peut
nommer les entreprises comme ça?
Une
voix : ...
M. Girard
(Groulx) : O.K. Alors, les... O.K., je comprends. Alors, juste les
deux activités dont on parle, là... À quel endroit, là? Parce que ça laisse
sous-entendre... ce n'est pas de l'exploration, là, c'est de l'aménagement. Une
société dont la... O.K. «Frais de mise en valeur : une société dont la principale
entreprise est une entreprise d'extraction de minéraux engage des frais pour la
construction d'une galerie d'accès ou d'une entrée souterraine...»
Des
voix : ...
M. Girard
(Groulx) : C'est les deux cas? O.K. Les frais... O.K., c'est ça, je
cherchais. Merci. Je veux que ce soit clair, là, ce dont on parle, puis après
ça vous allez comprendre quelles entreprises. Les frais canadiens de mise en
valeur ne visent pas l'exploitation elle-même d'une ressource mais plutôt la
préparation du site pour y permettre l'exploitation, et ce, n'importe où au Canada.
Ça fait que c'est l'aménagement du site. Les frais...
Alors, ça, c'est pour
la mise en valeur. Les frais à l'égard des biens canadiens relatifs au pétrole
et au gaz réfèrent aux frais des permis requis pour l'exploration et
l'exploitation des hydrocarbures n'importe où au Canada. Toutes les provinces
utilisent la même définition. Ces mesures ne touchent donc pas l'exploitation
même des ressources, là, O.K., mais c'est l'aménagement des sites, les permis.
Et le type
d'entreprise... J'hésite à nommer les entreprises pour des incitatifs fiscaux.
Je pourrais te fournir la liste des entreprises.
Le Président (M. Simard) :
Il peut y avoir des enjeux de confidentialité. Donc, ce n'est pas contre les
règlements de l'Assemblée, mais il y a toujours, néanmoins, des enjeux de
confidentialité.
M. Girard
(Groulx) : Je préférerais vous donner... te donner la liste
personnellement.
M. Fortin :
O.K. Ça va, pas de problème.
M. Girard
(Groulx) : Mais j'en ai... j'ai l'exemple ici, j'aurais huit
entreprises québécoises.
M. Fortin :
Et des entreprises, d'ailleurs, qui aménageraient un site pour exploitation
pétrolière éventuelle au Québec pourraient être admissibles à ça?
M. Girard (Groulx) : C'est des entreprises québécoises qui participent
à ces activités-là ailleurs, effectivement.
M. Fortin :
Des entreprises québécoises qui participent à des... qui préparent un site pour
de l'exploitation pétrolière, disons, ailleurs au Canada, seraient admissibles
à avoir une déduction supplémentaire de votre part?
M. Girard
(Groulx) : Ce serait l'harmonisation du régime fiscal québécois avec
le régime fiscal canadien puisque, dans le régime fiscal canadien, nous sommes
les seuls, avec l'Alberta, qui ont notre propre régime d'impôt. Les autres
provinces sont automatiquement harmonisées lorsque le fédéral fait son annonce.
Dans notre cas et dans le cas de l'Alberta, il faut qu'on harmonise la portion
de l'impôt corporatif ou provincial.
M. Fortin :
Mais je peux comprendre pourquoi d'autres provinces ou même le gouvernement
canadien pourraient vouloir un incitatif financier. En fait, je le comprends
difficilement, mais c'est son choix. Ça fait partie de l'économie dans
plusieurs autres provinces, là, l'exploitation pétrolière. Mais le gouvernement
du Québec a cette opportunité-là. Du fait que vous avez un régime... qu'on a
ici, au Québec, un régime différent, bien, ça veut dire que vous n'êtes pas
obligé de suivre la parade du fédéral.
M. Girard
(Groulx) : Bien, dans les faits, là, on parle des règles
d'amortissement, alors les déductions vont avoir lieu de toute façon, là. O.K.?
M. Fortin :
Oui, mais là...
M. Girard
(Groulx) : Là, c'est la question. Est-ce qu'on harmonise puis on
accélère les déductions? Et c'est... Normalement, on harmonise, là, quand on
parle des règles d'amortissement, les classes, les produits. Si on n'harmonise
pas, on complexifie le régime fiscal pour rien, là.
• (16 h 10) •
M.
Fortin : Oui, tu sais, on complexifie peut-être le régime
fiscal, là, mais ce que vous nous demandez, là, et là j'utilise... et
corrigez-moi si j'ai tort, là, mais ce que vous nous demandez puis ce que vous
nous avez dit, tout à l'heure, c'est que vous nous proposez d'accorder une
déduction supplémentaire pour des compagnies pétrolières lors de la
planification, la préparation de sites d'exploitation pétrolière. C'est ce que...
M. Girard
(Groulx) : Ce n'est pas une déduction supplémentaire, là, c'est un
amortissement accéléré. C'est les règles d'amortissement...
M. Fortin :
Bien, c'est votre explication.
M. Girard
(Groulx) : Non, mais vous allez... vos dépenses, vous allez les
amortir, de toute façon, là, c'est juste que vous passez aux dépenses plus
rapidement.
M. Fortin :
Philosophiquement, là...
M. Girard
(Groulx) : C'est les... Philosophiquement, on ne change pas ce qui est
éligible à l'amortissement, on permet de l'accélérer plus rapidement, ce qui,
dans les faits, réduit l'impôt corporatif à court terme et l'augmente à moyen
terme.
M. Fortin :
Êtes-vous en train de me dire que cette mesure-là ne coûte rien au Québec?
M. Girard
(Groulx) : Ça ne coûte pas grand-chose.
M. Fortin :
Non, non, mais il y a une différence entre rien puis pas grand-chose.
M. Girard
(Groulx) : 4 millions pour les mises en valeur puis
500 000 $ pour l'autre?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : Oui. 4 millions dans un cas puis 500 000 $
dans l'autre.
M. Fortin :
O.K. La mesure que vous nous proposez, là, elle coûte 4 millions dans un
cas, puis 500 000 $ dans l'autre.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Mais là, lorsqu'on parle d'amortissement accéléré, ça
veut dire que ce que ça nous coûte maintenant, on va le récupérer plus tard.
Mais il y a une valeur présente de l'argent, là, mais...
M. Fortin :
O.K. Est-ce que les entreprises voient ça d'un bon oeil?
M. Girard (Groulx) : Bien, oui,
l'amortissement accéléré, c'est apprécié par les entreprises.
M. Fortin : Pourquoi on veut aider
l'entreprise pétrolière à préparer, là, ces sites d'exploitation? Pourquoi on
veut, du point de vue de l'État québécois, aider ces entreprises-là à préparer
des sites d'exploitation?
M. Girard
(Groulx) : Bien, dans les faits, ce sont des entreprises québécoises.
Si on ne les aide pas comme... au même
niveau que les autres entreprises des autres provinces, on les met en... on les
désavantage en leur mettant un régime fiscal différent de celui qui est
en vigueur dans les autres provinces et on va nuire à ces compagnies-là.
M. Fortin :
Mais c'est un choix, ça, c'est un choix que vous faites, là, d'avoir le même
régime fiscal en vigueur dans les autres provinces, des provinces qui, dans
certains cas, sont des provinces où il y a de l'exploitation pétrolière, l'exploitation pétrolière fait partie
de leur économie. Dans certains cas, la Saskatchewan, l'Alberta, Terre-Neuve,
là, jusqu'à un... ça contribue de façon significative à leur économie. Qu'ils
fassent ce choix-là, c'est peut-être logique avec leur économie actuelle. Ici,
au Québec, est-ce que c'est ça qui pousse notre économie? Est-ce que c'est ça
qui, vraiment, là, est une immense valeur
ajoutée à notre économie? Je vous pose la question. Moi, j'ai des doutes, je ne
suis pas certain qu'on veut faire ça au Québec, qu'on veut donner des
incitatifs financiers additionnels à des pétrolières.
M. Girard
(Groulx) : Il y a trois provinces productrices d'énergie au Canada, et
la mesure est automatiquement en vigueur dans huit provinces, et il y a
deux provinces qui, puisqu'elles ont choisi d'avoir des régimes fiscaux
distincts, bien, doivent faire des harmonisations de ce type.
M. Fortin :
Je m'excuse, M. le ministre, mais ce n'est pas parce que le Québec a choisi
d'avoir un régime fiscal distinct qu'on doit faire des harmonisations.
M. Girard
(Groulx) : Non, mais attendez, là, c'est parce que, là, ce que je
viens de vous dire, c'est que, si on ne le fait pas, les entreprises
québécoises sont désavantagées.
M. Fortin :
C'est un choix.
M. Girard
(Groulx) : Alors, oui, on choisit d'harmoniser la législation de
l'impôt des corporations avec le fédéral. Il y a des modifications aux règles
d'amortissement, et on s'harmonise.
M. Fortin :
Est-ce qu'il va venir un temps où le gouvernement du Québec va dire :
Nous, on n'aide... à travers nos déductions,
à travers nos reports, à travers nos aides financières, on n'aide plus les
compagnies qui font de l'exploitation pétrolière?
M. Girard
(Groulx) : C'est fort possible. À ce moment-là, ce ne serait
certainement pas par les règles d'amortissement dans l'harmonisation avec les
règles fédérales, là, qu'on ferait de tels énoncés.
M. Fortin : Mais vous ne croyez pas qu'en ce moment on est rendus là au Québec?
Vous ne pensez pas qu'au Québec, en
2021, il est temps de dire aux compagnies qui font de l'exploitation
pétrolière : Ce n'est pas le gouvernement du Québec qui va vous
offrir des déductions, des reports, des aides financières? Vous ne pensez pas
qu'on est rendus là?
M. Girard
(Groulx) : Le but de l'harmonisation avec le fédéral, ce n'est pas de
faire un énoncé, là, sur les changements climatiques, là. Le but, ici, c'est
l'harmonisation de l'impôt des corporations avec le régime fédéral.
Le Président
(M. Simard) : Très bien.
M. Fortin :
Oui. Encore là, c'est un choix que vous avez, d'harmoniser...
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que... Je vais vous poser une question : Est-ce
que vous recommandez de ne pas faire l'harmonisation?
M. Fortin :
C'est un choix. Je veux comprendre votre perspective par rapport à ça, M. le
ministre, je veux vraiment comprendre.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Je ne veux pas... Ma perspective, c'est : je ne
veux pas mettre les entreprises québécoises dans une situation désavantageuse par
rapport aux entreprises du reste du Canada.
M. Fortin :
Vous ne voulez pas mettre les entreprises d'exploitation pétrolière québécoises...
M. Girard
(Groulx) : Ce ne sont pas des entreprises d'exploitation, là, ce sont
des entreprises qui font des travaux reliés à l'exploitation.
Le
Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, on va sûrement reprendre l'habitude de s'adresser à la
présidence. Et puis, comme le député de Sainte-Rose me fait signe depuis très longtemps,
il est très patient, monsieur, à vous la parole. Puis on pourra revenir, M. le
leader de l'opposition. M. le député de Sainte-Rose.
M. Skeete :
Merci beaucoup, M. le Président. Quelques questions, M. le ministre. Est-ce
que, dans ce projet de loi là, vous déterminez si, oui ou non, il va y avoir
exploitation, quelle que soit, là... de pétrole ou de gaz, ou c'est juste simplement
pour harmoniser le tout?
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : La question,
c'est quoi?
M. Skeete : La question,
c'est : Est-ce que ce projet de loi vise à déterminer si, oui ou non,
l'exploitation de... ou de recherche ou d'exploitation de pétrole et de gaz va
être permise sur le territoire du Québec?
M. Girard (Groulx) : Non. La question
est quelle règle d'amortissement s'appliquera aux entreprises québécoises dans
le cadre des travaux d'aménagement des sites.
M. Skeete : Et ma prochaine question
sur l'amortissement, lorsqu'on accélère l'amortissement, j'ai compris du collègue de Pontiac qu'on devance les déductions auxquelles on a
droit. Normalement, la période d'amortissement, elle est sur
combien d'années?
M. Girard (Groulx) : Bien, normalement,
vous amortissez jusqu'à tant que vous ayez amorti 100 %, là.
M. Skeete : Donc, si...
M. Girard (Groulx) : Alors,
dépendamment du pourcentage puis des classes d'actif, chaque amortissement est
distinct.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Skeete : Donc, juste, en
terminant...
Le Président (M. Simard) : Oui,
s'il vous plaît.
M. Skeete : Donc, si on devance
l'amortissement aujourd'hui... en fait, quand on considère qu'il y a de l'inflation sur les montants, dans le fond, ça
peut être vu comme une économie, si on amortit sur 15, 20 ans les
dépenses.
M. Girard (Groulx) : Lorsque
vous devancez l'amortissement, vous réduisez de l'impôt... vous échangez de
l'impôt immédiat contre de l'impôt futur, vous réduisez le revenu imposable. En
augmentant l'amortissement, vous réduisez le
revenu imposable. Et, comme ces déductions-là auraient été utilisées dans les
années futures, puisque vous l'utilisez
maintenant, vous ne l'avez pas dans le futur, donc votre impôt futur sera plus
élevé dans les années subséquentes.
M. Skeete :
Puis l'argent d'aujourd'hui est moindre que l'argent de demain. C'est ça que
j'essaie de déterminer.
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que, puisqu'on échange des cash-flows, là, aujourd'hui, contre des
cash-flows futurs, effectivement, il y a un aspect de valeur présente des flux
monétaires.
M. Skeete : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue de Sainte-Rose. M. le leader de l'opposition.
M. Fortin : O.K. On ne se fera
pas de cachotteries, là, M. le Président, ce qui est bien simple, là,
c'est que c'est une mesure qui vient d'une demande de l'entreprise, de l'entreprise
privée. Et peut-être qu'ils l'ont fait au gouvernement fédéral, mais c'est une
demande qui vient aider l'entreprise privée qui, elle, prépare des sites, met
en valeur des sites qui vont mener à de l'exploitation pétrolière.
Le ministre nous dit : Ça va nous coûter,
la première année, là, 4 millions d'un côté, 500 000 $ de
l'autre. Ce que le ministre vient nous dire, c'est qu'il est prêt à s'arrimer
avec le régime fédéral. Il n'est pas obligé de le faire, mais il choisit de
s'arrimer avec le régime fédéral, choisit de s'arrimer avec un régime fiscal
qui, ailleurs au pays, là, est peut-être très populaire pour des mesures
d'exploitation pétrolière ou de préparation de sites pour l'exploitation
pétrolière, mais je lui soumets que je ne suis pas certain qu'au Québec c'est
ça, la priorité, je ne suis pas certain qu'au Québec aujourd'hui, là, les gens
pensent qu'on devrait aider les entreprises qui font de la préparation de sites
pour l'exploitation pétrolière.
À un moment donné, si
on croit réellement aux changements et aux modifications dans notre mode de
consommation d'énergie, bien, il faut être conséquent avec nous-mêmes. Puis je
ne suis pas certain que le ministre est conséquent avec ce qui, à tout le moins,
m'apparaît un certain consensus québécois, peut-être pas à l'intérieur de la
Coalition avenir Québec, peut-être pas à l'intérieur de sa formation politique.
Mais, si on me dit très simplement, là : Aujourd'hui, vous avez le choix
de voter pour ou contre une mesure qui va aider des entreprises à préparer des sites d'exploitation pétrolière, moi, je vais voter contre.
Je le dis ouvertement, le ministre me pose la question, là, moi, je vais voter
contre. Lui va voter pour, le collègue de Sainte-Rose va voter pour, pas de
problème avec ça, mais c'est leur choix. Il va falloir qu'ils vivent avec le
fait que leur gouvernement choisit d'aider des entreprises qui font de la mise
en valeur de sites d'exploitation pétrolière, choisit d'utiliser les ressources
financières du gouvernement, les impôts qui lui sont consacrés par les
travailleurs, les travailleuses du Québec pour aider ces entreprises-là et,
ultimement, pour rendre plus simple l'exploitation pétrolière. C'est son choix,
il fait le choix de cette mesure-là, comme le gouvernement canadien l'a fait.
Je ne suis pas surpris du gouvernement canadien, mais du gouvernement du
Québec, je pense qu'on est ailleurs. C'est tout, M. le Président.
• (16 h 20) •
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, cher collègue. D'autres remarques sur
la sous-section concernant les frais canadiens?
Sans
quoi nous allons procéder à la mise aux voix sur les articles 28 ainsi que les
articles 34 à 40. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et nous passons à la
sous-section «Organisations journalistiques enregistrées».
M. Girard (Groulx) :
Oui. Contexte : Le régime fiscal autorise plusieurs catégories d'entités
exemptées d'impôt à délivrer des reçus à l'égard des dons qu'elles reçoivent de
particuliers ou de sociétés. Ces reçus permettent aux donateurs d'obtenir des
avantages fiscaux qui prennent la forme d'un crédit d'impôt non remboursable
pour les particuliers et d'une déduction dans le calcul du revenu imposable
pour les sociétés.
Modifications
proposées : Il est proposé de prévoir une exemption d'impôt pour les
organisations journalistiques enregistrées et à leur reconnaître le statut de
donataire reconnu pour l'application du crédit d'impôt non remboursable pour
dons et de la déduction pour dons.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires?
M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
C'est quoi, une organisation journalistique enregistrée, pour le ministre?
M. Girard
(Groulx) : Bien, dans le cas ici, je pense qu'on pourrait le donner,
le nom, là, c'est assez connu, là, on parle de La Presse,ici,
là. Je pense que, là, ce n'est pas... c'est du domaine public, là.
M. Fortin : O.K. Il y en a juste un dans cette situation-là.
Une voix :
...
M. Fortin :
Ce serait une autre discussion corsée, dans ce cas-là.
M. Girard
(Groulx) : On a un parlementaire d'expérience, il m'a fait un signe de
tête : Oui, on peut donner le nom. Merci.
M. Fortin :
Alors, moi, je n'ai pas de question là-dessus, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : D'autres commentaires sous la section La Presse?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix concernant les articles 6, 81, 83, 85, 147 à 149 et
212. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Nous passons à la
section «Incitatif québécois à l'épargne-études». M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Contexte : L'incitatif québécois à l'épargne-études
est un crédit d'impôt remboursable qui est versé dans un régime enregistré
d'épargne-études lorsque des cotisations sont effectuées dans le régime pour le bénéfice d'un enfant. Cette aide
gouvernementale s'ajoute aux revenus accumulés dans le régime pour
éventuellement être versée à l'enfant sous la forme de paiements d'aide aux
études.
Modifications
proposées : Il est proposé de clarifier les règles de calcul visant à
déterminer la partie d'un paiement d'aide aux études qui est attribuable à
l'incitatif québécois à l'épargne-études. Il est également proposé de préciser
qu'une cotisation ne peut donner droit à l'incitatif québécois à
l'épargne-études que si elle est demeurée dans le régime jusqu'au versement de
cette aide fiscale.
Le Président
(M. Simard) : Des remarques?
M. Fortin : Pouvez-vous juste me donner un petit moment? Je veux juste regarder les
articles comme tels, là.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16
h 25)
(Reprise à 16 h 29)
Le Président
(M. Simard) : Bien, chers collègues, nous sommes en mesure de
reprendre nos travaux.
Et, au moment de
suspendre, nous en étions rendus à l'étude des articles concernant l'incitatif
québécois à l'épargne-études. Y aurait-il d'autres commentaires?
M. Fortin :
Non, ça va, de ma part.
Le Président
(M. Simard) : Alors, Mme la secrétaire, concernant les articles
131 à 138 et 158.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Nous
en sommes maintenant à la sous-section concernant les activités politiques non
partisanes des organisations de bienfaisance.
• (16 h 30) •
M. Girard
(Groulx) : Contexte : La loi prévoit que les organismes de
bienfaisance peuvent consacrer une partie de leurs ressources à des activités
politiques dans la mesure où ces activités sont accessoires à leurs fins de
bienfaisance et qu'elles ne comprennent pas d'activités politiques partisanes.
Modifications
proposées : Il est proposé de retirer les limites quantitatives imposées
aux organismes de bienfaisance à l'égard des
activités politiques non partisanes. Cette modification a pour but de permettre
explicitement aux organismes de bienfaisance de participer au dialogue sur les
politiques publiques, pour autant que ces activités soient accessoires à leurs
fins de bienfaisance et qu'elles contribuent à leur soutien. Par ailleurs,
l'interdiction, pour les organismes de bienfaisance, de consacrer des
ressources à des activités politiques partisanes est maintenue.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Y aurait-il des commentaires? M. le
leader de l'opposition.
M. Fortin : Oui. Je regarde l'article 76. À 985.2.4,
on me dit : «Pour l'application [d'un précédent] paragraphe[...],
lorsqu'une oeuvre consacre une partie de ses ressources à des activités
directes ou indirectes d'appui ou d'opposition à un parti politique ou à un
candidat à une fonction publique, elle est réputée ne pas être formée et gérée exclusivement [pour] des fins de bienfaisance.»
J'essaie de comprendre la définition. C'est quoi, une activité
indirecte, ou même une activité directe, d'appui ou d'opposition à un parti
politique ou à un candidat?
M. Girard (Groulx) : Ce qu'on
fait ici, là... puis là on s'harmonise avec la législation fiscale fédérale,
qui suit un rapport d'analyse de 2017, là.
Avant les modifications, cette dernière obligation était respectée si un organisme consacrait presque
toutes ses ressources à des fins de bienfaisance et ne consacrait qu'une partie
limitée, maximum 10 %, de ses ressources à des activités politiques non
partisanes, O.K.? Un groupe de consultation mis sur pied par le gouvernement
canadien recommandait d'abolir cette limite — ce qu'on veut faire — et
cette condition a été déclarée inconstitutionnelle par un tribunal ontarien.
Les modifications éliminent donc cette limite quantitative de 10 %.
Qu'en est-il
des activités politiques partisanes? Les restrictions qui concernent les
activités politiques partisanes continuent
de s'appliquer. Exemples d'activités politiques partisanes : appui direct
ou indirect ou opposition à un parti politique ou à un candidat à une
fonction publique.
M. Fortin : O.K. Mais, je ne
sais pas, moi, je vous donne un exemple, là, donc, vous allez... vous, là, vous
êtes le député de Groulx, vous allez à un organisme de bienfaisance dans votre
circonscription, puis lors de, je ne sais pas, moi, leur activité de financement,
ou leur activité caritative, ou peu importe, là... puis le président, il en
profite pour dire : Il y a des élections qui s'en viennent, moi, je l'aime
bien, le député de Groulx, votez pour lui, est-ce qu'ils ont le droit de faire
ça? Moi, je ne les encouragerais pas à le faire, mais, quand même.
M. Girard (Groulx) : Mais ce
qu'on élimine, là, c'était... Avant, il y avait un critère de pourcentage
d'activités, là on vient clarifier ce qui est permissible et non.
Mme Forget?
Mme Forget (Johanne) : En fait,
il y avait un critère, effectivement, là, qui était basé sur un maximum,
10 % des ressources. On a retiré ce critère-là pour permettre... puis
c'est exprimé comme ça, là, dans le bulletin fédéral, c'est pour qu'un
organisme de bienfaisance participe pleinement et sans restriction au dialogue
non partisan sur des politiques publiques ou l'élaboration des politiques
publiques.
M. Fortin :
Mais donc un organisme... je ne sais pas, moi, les West-Quebeckers, que le
collègue de Sainte-Rose est venu visiter dans ma circonscription, pourraient
décider d'avoir un débat sur les politiques publiques entre différents
candidats, ça, ce serait permis, puis il n'y aurait pas une limite de 10 %
de leurs activités par rapport à ça. Ce n'est pas partisan, dans ce cas-là, ça
devient un débat sur les politiques publiques. Est-ce que je l'interprète bien?
Mme Forget
(Johanne) : Ce serait ma
compréhension. Ce qui n'est pas permis, c'est vraiment d'appuyer un candidat.
M. Fortin :
Oui. À la fin de la soirée, ils ne peuvent pas dire : Le meilleur
candidat, c'est telle personne, c'est ça?
Mme Forget (Johanne) : C'est ce
qui est mentionné. Il est interdit que les organismes mènent des activités
politiques partisanes.
M. Fortin : O.K. Le concept qui
change, par exemple, là, quand je regarde le 985.2.4, là, c'est que vous
ajoutez à ça des ressources directes et... des activités directes et
indirectes, ce qui ne semblait pas être des termes qui étaient précédemment
dans la loi. Je veux essayer de comprendre qu'est-ce que... pourquoi vous les
ajouter, puis qu'est-ce que ça veut dire, ça.
M. Girard (Groulx) : Moi, je
pense que c'était déjà dans la loi. C'est «10 %» qu'on retire, là.
M. Fortin :
Mais ça, c'est dans l'explication. Mais, quand je regarde le texte puis les
changements qui sont suggérés, là, ça semble en être un.
Mme Forget
(Johanne) : On a évidemment
ajusté notre texte à celui du fédéral. On est en parfaite harmonisation
là-dedans. La principale modification qu'on a apportée, c'est effectivement de
retirer le critère qui était limitatif. Et, en
y ajoutant «activités directes ou indirectes», on comprend vraiment l'ensemble,
là. C'est une façon de s'exprimer, là.
M. Fortin :
C'est pour ne pas en manquer, hein? C'est ça que vous...
Mme Forget (Johanne) : Les
englober.
M. Fortin :
O.K. Je veux entendre le collègue de Sainte-Rose. Moi, pour l'instant, je vais
juste dire que j'ai terminé pour l'instant, là.
Le
Président (M. Simard) : Merci beaucoup. Cher collègue, à vous la
parole.
M. Skeete :
Juste pour partager un peu ma compréhension...
Le Président
(M. Simard) : Je vous en prie.
M. Skeete :
...mettons, les West-Quebeckers,
là, dans Pontiac, mettons qu'ils ont un budget,
je lance un chiffre, de 20 000 $ par année de budget, mais, s'ils font un
débat avant les élections avec tous les partis, bien, ils ne pourront
pas commander assez de bouffe pour en faire un événement de succès parce que...
à cause du 10 %. Là, on enlève cette limite-là, comme ça ils peuvent faire
ce qu'ils veulent. C'est un peu la compréhension que j'ai. Je pense aussi à
CJA, qui fait les organisations, un peu, avec tous les partis, là, tu sais, ça
fait que c'est dans cette optique-là où est-ce que je vois vraiment... le 10 % devient limitatif, même si c'est
non partisan. C'est un peu comme ça que je le vois, moi.
M. Fortin :
Ça, je comprends ça, puis c'est une mesure de... si c'est une mesure
d'harmonisation, là, que le fédéral a fait la même chose. Puis en fait je
comprends qu'on n'a pas le choix, selon le jugement de la cour, là, on est
obligés de procéder dans cette avenue-là?
Mme Forget
(Johanne) : Effectivement, le comité, là, qui avait été mis en place
faisait suite à un jugement.
M. Fortin :
O.K. Puis la notion de direct ou indirect, ce que vous me dites, c'est pour
s'assurer de ne rien manquer, là,
pour ne pas qu'il y ait... qu'on puisse procéder comme ça puis que le président
de votre association locale de je ne sais pas quoi puisse dire : Moi, je l'aime bien, le député de Groulx,
votez pour lui. O.K., c'est une oeuvre qui m'apparaît utile.
M. Girard
(Groulx) : ...qu'il ne le fait pas, là.
Des voix :
Ha, ha, ha!
M. Girard
(Groulx) : Mais ce n'est pas légal, alors c'est bien comme ça.
M. Fortin :
Qu'il ne soit pas tenté, qu'il se le tienne pour dit. D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Est-ce que le poker, c'est une activité politique non partisane, M. le leader?
M. Fortin :
Oui, mais vous ne seriez pas un organisme de bienfaisance, dans ce contexte-là,
là.
Le Président
(M. Simard) : Très bien.
Des voix :
Ha, ha, ha!
Le Président
(M. Simard) : Y aurait-il d'autres commentaires?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix des articles 31, 73 à 80 et 84. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et
nous en sommes à l'étude des articles 59 et 65 concernant le crédit
d'impôt pour frais de scolarité et d'examen.
M. Girard (Groulx) :
Contexte : La loi accorde un crédit d'impôt non remboursable à l'égard des
frais de scolarité payés afin de permettre à un étudiant de poursuivre des
études postsecondaires ou des études secondaires en formation professionnelle.
Le taux de ce crédit d'impôt est de 8 %.
Modifications
proposées : Il est proposé que les frais de scolarité qui sont remboursés
par l'intermédiaire du crédit canadien pour la formation, lequel est prévu dans
la législation fédérale, ne donnent pas droit au crédit d'impôt pour frais de
scolarité et d'examen.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Des remarques?
M. Fortin :
Le crédit canadien pour la formation, je vous avoue que je ne le connais pas
vraiment, là. Dans le fond, là, eux remboursent les frais de scolarité. C'est
un... c'est une bourse, ça, là?
M. Girard (Groulx) :
Mme Forget?
• (16 h 40) •
Mme Forget (Johanne) : En fait,
c'est sous forme de crédit d'impôt, c'est éligible pour les personnes de
25 ans et plus. Il y a un montant de 250 $ qui s'accumule dans un
compte annuellement pour vous permettre de payer des frais de scolarité. Au
moment où vous engagez la dépense, vous avez droit à un crédit d'impôt de
50 % du montant des frais.
M. Fortin :
O.K. Donc, cette portion-là des frais, je n'aurais pas droit au crédit d'impôt
de 8 %, mais l'autre portion des frais, celle-là, j'aurais droit au crédit
d'impôt de 8 %?
Mme Forget (Johanne) : Si, par
exemple, vous avez des frais de 1 500 $, vous allez avoir un crédit
pour 750 $. Vous allez pouvoir prendre votre crédit d'impôt de 8 %
sur l'autre 750 $.
M. Fortin :
O.K. Ça va.
M. Girard (Groulx) : Autrement
dit, il n'y a pas de crédit d'impôt sur la portion que vous n'avez pas payée.
Mme Forget (Johanne) : Sur le
montant remboursé.
M. Girard (Groulx) : Sur le
montant qui est remboursé.
M. Fortin :
Oui. Combien vous allez sauver avec ça?
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas d'estimé pour ça. Je n'ai pas d'estimé pour ça.
M. Fortin :
O.K. D'accord.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres remarques sur les articles 59 et 65? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix. Pas de remarque, M. le leader?
M. Fortin :
Non, ça va.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Abstention.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et nous passons à la sous-section «véhicules
zéro émission».
M. Girard (Groulx) : La
déduction pour amortissement permet à un contribuable de déduire, dans le
calcul de son revenu, un pourcentage donné du solde non amorti du coût de ses
biens compris dans une catégorie. En présence d'un amortissement accéléré, la
déduction fiscale est plus grande que la dépréciation économique des biens. Ce
montant déduit en trop est généralement inclus dans le calcul du revenu au
montant... au moment... excusez-moi, au moment de l'aliénation de tous les
biens de la catégorie.
Modifications proposées : Il est proposé
d'accorder une déduction pour amortissement accéléré à l'égard d'un véhicule
zéro émission acquis après le 18 mars 2019, mais avant 2028. Cette mesure
vise soit un véhicule à moteur qui est entièrement électrique ou alimenté à
l'hydrogène, soit un véhicule hybride rechargeable muni d'une batterie d'une capacité d'au moins sept kilowattheures.
Le taux de la déduction pour amortissement de la première année est de 100 %
pour les véhicules acquis avant 2024 et sera ensuite réduit progressivement. Un
plafond de la valeur amortissable est fixé à 55 000 $ pour les
voitures de tourisme zéro émission.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires?
M. Fortin :
Moi, j'ai pataugé dans ce milieu-là pendant un bout de temps puis je n'ai
jamais entendu ça, une «voiture de tourisme zéro émission». C'est quoi, ça?
Le Président (M. Simard) :
Me Forget?
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 43)
(Reprise à 16 h 47)
Le Président (M. Simard) :
Bien, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Me Forget, la parole
vous appartient.
Mme Forget (Johanne) : On
comprend que, quand on parle de véhicule zéro émission ou d'une voiture de
tourisme zéro émission, ce sont des définitions qui sont à l'article 1 de
la Loi sur les impôts. On a ça à l'article 9 du projet de loi, ce sont des
nouvelles définitions. Celle de véhicule zéro émission, c'est celle qu'on
retrouvait dans le... c'est la définition qu'on retrouve dans le sujet, là, une
voiture acquise après le 19 mars... le 18 mars 2019 puis avant le
1er janvier 2020 et...
Une voix : ...
Mme Forget (Johanne) : 2028,
excusez-moi. Donc, on a la définition ici. Puis, quand on arrive à la
définition de voiture de tourisme zéro émission, bien, on nous renvoie à une
catégorie d'amortissement, à la catégorie 54, qui se trouve à être à la
fin, là, du projet de loi, à l'article 213. On introduit ces nouvelles
catégories là, la nouvelle catégorie 54 et la nouvelle catégorie 55.
M. Girard
(Groulx) : O.K., mais la
question, je pense, fondamentale, c'était : Qu'est-ce qu'une voiture de
tourisme?
M. Fortin :
La différence entre le véhicule zéro émission puis la voiture de tourisme zéro
émission, là.
Mme Forget
(Johanne) : C'est une
définition, là, que... une définition, on s'entend, c'est un véhicule
automobile. Dans la catégorie 55, il peut y avoir des taxis, il peut y
avoir d'autres types de véhicules que ce qu'on entend comme une automobile. Il
peut y avoir...
M. Fortin :
Donc, le véhicule commercial est inclus là-dedans?
Mme Forget (Johanne) : Il peut
y avoir l'autobus, l'ambulance.
M. Fortin : O.K., O.K., mais ça
peut être commercial?
Mme Forget (Johanne) : Oui,
oui, oui parce que...
M. Fortin :
Les acquéreurs de ces véhicules commerciaux là ont la... sont éligibles à la
déduction?
Mme Forget (Johanne) : Oui,
parce qu'on est dans le cadre des déductions pour amortissement.
M. Fortin : Oui, O.K., mais vous me parlez d'autobus, et tout
ça, là, sociétés de transport sont éligibles aussi?
Mme Forget (Johanne) : À
vérifier, mais je dirais que oui. C'est pour... c'est une déduction dans le
calcul du revenu d'entreprise.
M. Fortin :
Les gouvernements sont éligibles?
Mme Forget (Johanne) : Je
pourrais... il faudrait que je le vérifie pour être certaine.
• (16 h 50) •
M. Fortin :
Oui, bien, pour les... ce serait intéressant pour les villes, des municipalités
qui pourraient vouloir s'en prévaloir, les organismes gouvernementaux, et
autres, là, ça pourrait être intéressant.
Pourquoi
vous voulez réduire... Vous dites que, dans le fond, là, le taux de la
déduction pour l'amortissement, là, c'est
100 % au début pour tout ce qui va être acquis avant 2024 puis ça va
être réduit progressivement par la suite. Pourquoi?
Mme Forget (Johanne) : C'est
l'annonce d'harmonisation avec le fédéral.
M. Girard (Groulx) : O.K. Bien,
c'est l'annonce du fédéral. J'imagine qu'ils veulent que ça coûte moins cher
après.
M. Fortin : O.K., mais, si
on... si le fédéral arrête là puis... Vous, est-ce qu'en 2024 vous
pourriez dire : Moi, je pense qu'il faut peut-être aller plus loin, il
faut peut-être la garder, du moins à votre niveau, ou est-ce que vous allez
juste suivre le fédéral dans ces mesures-là?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est arrivé dans le passé qu'on ait des amortissements différents.
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) :
Excusez-moi. Sur, par exemple, la production d'énergie verte, effectivement, si
on veut le garder, on pourrait.
M. Fortin :
Et là vous ne voulez pas aller plus loin, d'entrée de jeu. Vous voulez suivre
le fédéral pour tout de suite?
M. Girard (Groulx) : Bien là,
on harmonise, puis c'est le...
M. Fortin : O.K. Mais c'est ça,
mais vous ne voyez pas le besoin d'aller plus loin à court terme, là?
M. Girard (Groulx) : Pas pour
l'instant, là.
M. Fortin : O.K. Est-ce que ces
mesures-là visent uniquement les voitures neuves? Est-ce que les voitures usagées
sont... peuvent avoir accès à ces déductions-là?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget.
Mme Forget
(Johanne) : Ce sont des voitures neuves.
M. Fortin :
Uniquement les voitures neuves?
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Fortin : O.K. Peu importe la
revente, là, peu importe, s'il y a 72 kilomètres sur le véhicule, c'est
uniquement les voitures neuves?
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Fortin : O.K.
Mme Forget (Johanne) : Pour
répondre à votre question concernant les sociétés de transport, généralement
les municipalités, ce sont des organismes qui ne paient pas d'impôt, donc il
n'y aurait pas...
M. Fortin :
Donc... Parfait. O.K. Avez-vous mesuré le coût de cette mesure-là?
Des voix :
...
M. Girard (Groulx) : C'est ce
que j'allais répondre. La réponse, c'est non.
M. Fortin : Non. Est-ce que
vous savez si le fédéral l'avait mesuré? Tu sais, des fois, vous, vous me
dites : C'est l'harmonisation, là. Peut-être vous ne l'avez pas mesuré,
mais j'imagine que, quand ils l'ont introduit, ils ont dû avoir un débat
similaire, puis il a dû y avoir un député de l'opposition moindrement futé qui
a posé la question?
M. Girard (Groulx) : Non, je
n'ai pas le... Parce que qu'est-ce qui arrive, c'est que, souvent, ces
mesures-là sont groupées, là, tu vas avoir modifications à l'amortissement pour
favoriser l'investissement. Puis, dans le passé, nous, lorsqu'on... Là, on a plusieurs mesures qui concernent l'amortissement
accéléré. Dans le passé, la façon que nous, on aurait présenté ça, on
aurait dit, par exemple : 128 millions $, mais on ne donnera pas
chaque catégorie d'actif, là.
M.
Fortin : Ah! je le sais, que
les ministres des Finances, ils aiment ça annoncer des gros chiffres. C'est
correct.
M. Girard
(Groulx) : Ça, c'est... tu fais ça en sommant les années. Ça, c'est ce
que j'ai appris, M. le député.
M. Fortin :
O.K., M. le Président, ça va.
Le
Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques sur cette sous-section? M. le député de Mont-Royal—Outremont.
M. Arcand :
Je voulais juste comprendre. Est-ce que je comprends, par cette mesure-là,
qu'on prend pour acquis qu'à partir de 2024 les autos électriques vont coûter
moins cher ou... Est-ce que ça a un lien?
M. Girard
(Groulx) : Oui, ça a un lien.
M. Arcand :
Ça a un lien avec ça. C'est qu'on prend pour acquis que le consommateur va
économiser, éventuellement, donc il a moins besoin d'avoir...
M. Girard
(Groulx) : Ce qu'on appelle la prime verte, là, ou le «green premium».
Présentement, c'est plus cher, une voiture électrique. Plus ça... plus la prime
va fondre, moins il y aura besoin d'incitatifs fiscaux pour encourager
l'utilisation.
M. Arcand :
O.K. Merci.
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, cher collègue.
Bref, nous serions en
mesure de procéder à la mise aux voix sur les articles 9, 17, 18, 20, 21,
25, 26, 41 à 45, 172, 178, 179, 189, 204 à 211, 213 et 214. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et nous en sommes
rendus à la dernière sous-section du sujet 8 appelée «modifications
diverses».
M. Girard
(Groulx) : Contexte :
Plusieurs modifications à caractère technique, terminologique ou
grammatical sont apportées à la Loi de
l'impôt sur le revenu principalement par des projets de loi fédéraux
sanctionnés en 2018 et en 2019.
Modifications
proposées : La législation québécoise fait l'objet de modifications
semblables à celles qui ont été apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu par
ces projets de loi fédéraux.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires? M. le leader
de l'opposition.
M. Fortin :
Bien, «terminologique ou grammatical», ça me va, là, mais «technique», vous
n'avez pas rien de... rien qui va surprendre, là, rien qui va faire les
nouvelles là-dedans, hein? Il n'y a pas... On ne va se lever avec une grande
surprise demain matin.
M. Girard
(Groulx) : En tout cas, ce n'est pas le but. Mme Forget.
Mme Forget
(Johanne) : Il n'y a absolument rien. Souvent, ce sont des modifications
qui... des... qui concernent un article, alors on ne peut pas en faire un
sujet, là, parce qu'autrement on aurait autant de sujets que de modifications.
Mais effectivement on fait l'analyse de chacune des modifications, et il n'y a
rien de surprenant, là, dans la liste.
M. Fortin :
O.K. Il n'y pas rien qui coûte des sommes astronomiques au gouvernement ou qui...
Non?
Mme Forget
(Johanne) : Non.
M. Fortin :
O.K., je vous fais confiance.
M. Girard
(Groulx) : Puis là on les voit, les articles, là?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard
(Groulx) : Non. Je m'engage à vous le dire lorsque ce sera le cas.
Non, parce que ce n'est pas le but, là, de la section «modifications diverses».
M. Fortin : O.K. D'accord.
Le Président
(M. Simard) : D'autres remarques à cet égard?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix concernant les articles 13 à 16, 19, 22, 23,
27, 32, 50 à 52, 66, 67, 71 et...
Une voix :
...
Le Président
(M. Simard) : ...alors, 67, 171, pardon, et 173 à 176. Aurais-je
oublié une modification diverse par inadvertance? Non, elles sont toutes là.
Bravo! Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Nous passons maintenant
au sujet 9, M. le ministre, qui contiendra, cette fois-ci, un premier amendement.
M. Girard
(Groulx) : Je lis d'abord le sujet?
Le Président
(M. Simard) : S'il vous plaît.
M. Girard
(Groulx) : «Modifications techniques, terminologiques et de
concordance.»
Modifications proposées : Plusieurs
dispositions de la loi doivent être corrigées pour assurer la cohérence de
celle-ci.
Diverses
modifications à caractère technique, terminologique ou grammatical sont aussi
apportées à la loi afin d'en préciser certains aspects.
Là, Mme Forget,
j'imagine qu'ici on parle de la législation québécoise, tandis que, tout à
l'heure, c'était l'harmonisation avec la législation fédérale?
Mme Forget
(Johanne) : Oui, exactement.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Et j'ai un amendement, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Oui, qui se retrouve sur Greffier.
M. Girard
(Groulx) : J'y vais?
Le Président
(M. Simard) : S'il vous plaît.
M. Girard
(Groulx) : Tout le monde suit? L'article 203 de ce projet de loi
est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 3, de «(indiquer ici la
date qui suit de trois mois la date de la présentation du présent projet de
loi)» par «31 octobre 2021».
Le Président
(M. Simard) : Merci.
M. Girard
(Groulx) : Motifs... Non, je vais continuer la lecture, je pense, ça
va aider.
• (17 heures) •
Le Président
(M. Simard) : D'accord.
M. Girard
(Groulx) : Motifs de la motion d'amendement concernant
l'article 203 du projet de loi n° 90.
Commentaires :
L'article 549 de la Loi modifiant la Loi sur les impôts, la Loi sur la
taxe de vente du Québec et d'autres
dispositions législatives (2019, chapitre 14) est modifié afin de préciser
que les concessionnaires automobiles doivent verser graduellement, pour
les années 2018 à 2020, et à l'instar de toutes les autres grandes
entreprises, la taxe à payer sur le montant
de l'avantage imposable lié aux automobiles utilisées comme démonstrateurs ou
véhicules de courtoisie, au plus tard le 31 octobre 2021.
Le Président
(M. Simard) : Merci, M. le ministre. Des commentaires sur l'amendement
d'abord?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Et, à partir de maintenant,
différentes voies s'offrent à nous. Je vous suggère que nous revenions à
l'étude de l'article 203 tel qu'amendé pour voir s'il y aurait d'autres
remarques que vous souhaitez formuler.
M. Fortin :
On est juste sur l'article 203...
Le Président
(M. Simard) : Oui, pour l'instant.
M. Fortin : ...ou on est sur 1, 4, 5, 7, 8, 24?
Le Président
(M. Simard) : Non, pour l'instant, nous serions, là, seulement
sur 203.
M. Fortin : O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Mme la secrétaire, sur l'article 203
tel qu'amendé.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cet article, tel qu'amendé, est donc
adopté.
Et nous revenons au
restant des articles concernant le sujet 9. M. le ministre ou,
éventuellement, M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Ce ne sont que des technicalités, n'est-ce pas?
M. Girard
(Groulx) : Oui, dans la loi, dans les lois québécoises.
Le Président
(M. Simard) : Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 17
h 03)
(Reprise à 17 h 04)
Le Président
(M. Simard) : Bien. À ce stade-ci, nous en étions rendus à
l'étude des articles du sujet 9, à l'exception de l'article 203, tel
qu'amendé, qui avait été adopté. Y aurait-il d'autres remarques?
Nous allons donc
procéder à la mise aux voix pour les articles 1, 4, 5, 7, 8, 24, 29, 30, 46 à
48, 60, 61, 70 à 72, 82, 94, 126, 129, 155 à 157, 165 à 168, 177, 180 à 185,
187, 188 et 190 à 201. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc amendés.
Et avant d'aborder le
sujet 10, tel que convenu avant de réamorcer nos travaux, nous allons
suspendre temporairement pour préciser la suite de nos démarches.
(Suspension de la séance à 17
h 05)
(Reprise à 17 h 21)
Le Président
(M. Simard) : Bien. Chers collègues, nous sommes maintenant prêts
à poursuivre nos travaux.
Nous
en sommes rendus à l'étude du sujet 10, qui comprend environ
34 amendements. Donc, on va y aller étape par étape, et, à ce stade-ci, le ministre va nous faire la présentation,
donc, globale de l'explication de ces ajouts. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Très bien. Merci, M. le Président. C'est un sujet
important, «harmonisation des dispositions de la TVQ aux mesures fédérales
concernant le commerce électronique».
Contexte : Le
gouvernement fédéral a, à la suite de son énoncé économique du 30 novembre
2020 et de son budget du 19 avril 2021, proposé des modifications
législatives relatives aux produits numériques et aux services
transfrontaliers. Ces modifications visent à instaurer, à l'intention des
exploitants de plateformes de distribution et des vendeurs qui ne résident pas
au Canada et n'y exploitent pas d'entreprise, un cadre simplifié d'inscription
et de versement pour l'application de la TPS/TVH. Les plateformes qui
permettent la fourniture au Canada de logements provisoires, c'est-à-dire
fournis pour une période de moins d'un mois, sont également visées par ces
modifications. Modifications proposées :
1. Fourniture de
biens meubles et de services.
Depuis le
1er janvier 2019, la Loi sur la taxe de vente du Québec prévoit un système
d'inscription particulier auprès de Revenu Québec pour les fournisseurs qui
n'exploitent pas d'entreprise au Québec, si la valeur des fournitures qu'ils y
effectuent excède 30 000 $. Ce système d'inscription permet la
perception et le versement de la TVQ sur la fourniture au Québec, notamment par
l'entremise de plateformes numériques, de biens meubles incorporels, par
exemple un jeu vidéo en format numérique, et de services, par exemple des
services de diffusion de films ou de musique sur demande. Lorsque de tels
fournisseurs sont situés au Canada, ce système d'inscription s'applique
également à la vente de biens meubles corporels qui sont délivrés au Québec.
Il est proposé que
les dispositions de la loi concernant le système d'inscription particulier,
auprès de Revenu Québec, des fournisseurs
étrangers qui n'exploitent pas d'entreprise au Québec soient harmonisées aux
propositions fédérales.
Alors, ça, ça couvre la partie que nous faisions
déjà, c'est-à-dire les services ou ce qu'on appelle les biens incorporels.
2. Fourniture de
biens meubles corporels par l'entremise de plateformes ou d'entrepôts de
distribution.
Actuellement, même si
les biens meubles corporels importés qui sont destinés temporairement à un
entrepôt de distribution sont taxés à la frontière canadienne, le montant de la
taxe n'est pas perçu sur le prix final payé par le consommateur, lorsque la
vente est faite par un fournisseur étranger.
Pour corriger cela, il est
proposé d'harmoniser la loi aux propositions fédérales de sorte que la TVQ
puisse être perçue lorsqu'un bien meuble corporel provenant de l'extérieur du
Canada est vendu par un fournisseur étranger à un consommateur québécois à
partir d'un entrepôt situé au Canada.
Si la vente est effectuée par l'entremise d'une
plateforme de distribution par un fournisseur étranger qui n'est pas inscrit au
régime de la TVQ, la taxe sera perçue et remise par l'exploitant de la
plateforme si celui-ci est inscrit à ce
régime. Par contre, si le fournisseur est déjà inscrit ou qu'il effectue
directement la vente sans passer par la plateforme, c'est lui qui devra
percevoir et remettre la TVQ.
Il est à noter qu'un fournisseur étranger ou un
exploitant d'une plateforme n'a l'obligation de s'inscrire au régime de la TVQ,
aux fins de percevoir et de remettre la taxe, que si la valeur des fournitures
qui sont effectuées au Québec par ce fournisseur ou par l'entremise de cette
plateforme excède ou devrait excéder 30 000 $ sur 12 mois.
Alors, ça, c'est la partie «biens et plateformes
étrangères situées au Canada».
3. Fourniture d'un logement provisoire par
l'entremise d'une plateforme.
Actuellement, l'exploitant d'une plateforme de
logements n'a l'obligation de percevoir la TVQ que sur des fournitures qu'il
effectue, le cas échéant, et qui sont accessoires à la location d'un logement
provisoire, par exemple des frais de réservation.
Il est proposé, en harmonisation avec les
propositions fédérales, de modifier la loi afin que la TVQ doive être également
perçue sur la fourniture de logements provisoires situés au Québec qui est
effectuée par l'entremise de telles plateformes. Plus précisément, la taxe sera
perçue et remise par l'exploitant de la plateforme, sauf si le propriétaire du
logement est inscrit au régime de la TVQ.
Et, M. le Président, j'ai plusieurs amendements
que j'aimerais déposer.
Le Président (M. Simard) : Un à
la suite de l'autre, bien sûr.
M. Girard (Groulx) : Un à la
suite de l'autre, merci.
Le Président (M. Simard) : Et
donc je comprends qu'on commencerait... à moins que le leader ne souhaite
intervenir, à ce stade-ci, pour des clarifications sur l'explication de cette
section 10, mais je comprends que vous souhaitez déposer un amendement
introduisant l'article 0.1.
M. Girard (Groulx) : Alors là,
la convention serait que je dirais : Je dépose un amendement qui concerne
l'article 0.1.
Le Président (M. Simard) :
C'est ça, donc un amendement introduisant l'article 0.1, tout à fait. Et
puis, si d'aventure il y avait des interrogations émanant de l'un ou l'autre
des collègues autour de la table, en particulier du leader, nous ferons le
débat.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
sinon je fais la liste des 34.
Le
Président (M. Simard) :
Oui, mais on va voter chacun d'eux, entre-temps, à la pièce et non pas d'un
bloc.
M. Girard
(Groulx) : O.K.
Le
Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, à ce stade-ci, vous venez de déposer l'amendement introduisant l'article 0.1.
Est-ce qu'il y aurait des débats, des remarques, des questions sur cet objet?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand : Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement introduisant l'article 0.1 est adopté.
M. le ministre, à ce stade-ci, je crois
comprendre que vous souhaitez déposer un amendement à l'article 3.
M. Girard (Groulx) : Alors,
j'aimerais effectivement déposer l'amendement à l'article 3.
Le Président
(M. Simard) : Formidable. Y aurait-il des questions sur cet amendement?
Pas de question.
Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire : M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand : Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Conséquemment, nous revenons à l'étude de l'article 3,
maintenant, tel qu'amendé. Y aurait-il des remarques supplémentaires à
formuler?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire : M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand : Pour.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 3, tel qu'amendé, est donc adopté.
M. le ministre, à ce stade-ci, je crois
comprendre que vous souhaitez déposer un amendement introduisant
l'article 4.1, n'est-ce pas?
• (17 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Oui,
j'aimerais...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires à cet égard? Pas de commentaire.
Mme la secrétaire, si nous allons trop vite,
vous nous le dites.
La Secrétaire : Merci. Alors,
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand : Pour.
La Secrétaire : Merci. M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 4.1 est donc adopté.
M. le ministre, à ce stade-ci, je crois
comprendre que vous souhaitez déposer un amendement introduisant l'article 4.2.
M. Girard (Groulx) : C'est le
cas, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : Y aurait-il des remarques à cet égard?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. L'article 4.2 est donc adopté.
Nous passons maintenant
à l'article... à un amendement que le ministre souhaite déposer à l'article 170.
M. Girard
(Groulx) : C'est bien le cas, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci, M. le ministre. Alors, y aurait-il des commentaires
sur cet amendement?
Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le... formant... le groupe
parlementaire formant le... Voyons! Désolée.
Des voix :
...
Le Président
(M. Simard) : Il en reste 27.
Des voix :
...
La Secrétaire :
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Merci. Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Nous revenons donc à
l'étude de l'article 170 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires?
Sans quoi nous
procédons à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire : Merci. Et M. Simard
(Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 170, tel
qu'amendé, est donc adopté.
À ce stade-ci, M. le
ministre, je crois comprendre, et je les lirai en bloc, que vous souhaitez
déposer des amendements introduisant les articles suivants : articles
173.1, 176.1, 179.1, 179.2, 185.1 et 185.2.
M. Girard
(Groulx) : Vous lisez dans mes pensées, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des questions sur ces amendements introduisant de nouveaux articles?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
À ce stade-ci, M. le
ministre, je crois comprendre que vous souhaitez déposer un amendement à
l'article 186.
M. Girard
(Groulx) : C'est bien le cas, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Y aurait-il des questions à cet égard?
Sans quoi nous allons
procéder, si vous êtes en mesure de le faire, Mme la secrétaire, à la mise
aux voix.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cet amendement est donc adopté. Nous
revenons à l'étude de l'article 186, maintenant, tel qu'amendé. Y
aurait-il des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. L'article 186, tel qu'amendé, est
adopté.
M. le ministre, à stade-ci, je crois comprendre
que vous souhaitez déposer deux amendements ajoutant les articles 186.1 et
186.2.
M. Girard
(Groulx) : Exactement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des questions à cet égard?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Nous entrons, à stade-ci, dans une sorte de
sous-section du sujet 10. Et je crois comprendre que vous souhaiteriez, M. le ministre, apporter un amendement
introduisant les articles suivants : les articles 189.1, 189.2,
189.3, 189.4, 189.5, 189.6, 189.7, 189.8,
189.9, 189.10, 189.11, 189.12, 189.13, 189.14, 189.15, 189.16, 189.17, 189.18.
Ce sont bien 18 amendements
individuels ajoutant, chacun d'eux, un nouvel article. Y aurait-il des
questions sur cette sous-section?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand : Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'ensemble de ces articles introduisant... l'ensemble de ces
amendements introduisant de nouveaux articles est donc adopté.
Nous en sommes maintenant rendus à
l'article 202. En fait, vous souhaitez, M. le ministre, apporter un
amendement introduisant l'article 202.
M. Girard (Groulx) : C'est bien
le cas, M. le Président.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : On
va suspendre quelques instants pour ne pas l'échapper, parce qu'il y a, ici,
une toute petite subtilité législative.
(Suspension de la séance à 17 h 37)
(Reprise à 17 h 40)
Le
Président (M. Simard) :
Chers collègues, à ce
stade-ci, nous sommes en mesure de
reprendre nos travaux.
Et au moment de suspendre, nous en étions
rendus, M. le ministre, si je lis bien dans vos pensées, à votre volonté de
déposer un amendement à l'article 202.
M. Girard
(Groulx) : C'est exactement
ça, M. le Président, je voulais déposer un amendement à
l'article 202.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des commentaires à cet égard?
Sans
quoi nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc adopté.
Nous revenons à
l'étude de l'article 202 tel qu'amendé. Y aurait-il des remarques?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. L'article 202, tel qu'amendé, est
adopté.
À ce stade-ci, M. le
ministre, je crois comprendre que vous souhaitez déposer un amendement à
l'article 215.
M. Girard
(Groulx) : Je souhaite déposer un amendement à l'article 215, M.
le Président.
Le Président
(M. Simard) : Y aurait-il des commentaires?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cet amendement est adopté.
Et nous revenons à
l'étude de l'article 215 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires?
Mme la secrétaire, si
vous êtes prête à procéder.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cet article est donc adopté.
Nous en sommes maintenant
à la fin de l'étude détaillée, et, comme le veut la tradition, je me dois de
vous poser les questions suivantes : Est-ce que le titre du projet de loi
est adopté? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
Excusez-moi, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
Le Président
(M. Simard) : Mais, Pontiac, c'est quand même un beau comté.
La Secrétaire :
Oui. M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Donc, le projet... le titre du projet
de loi est adopté.
Je propose également
que la commission recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Cette
motion est-elle adoptée?
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. Cette motion est donc adoptée.
Je propose que la
commission adopte une motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle
adoptée?
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M. Arcand :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est donc adoptée.
Remarques finales
Nous en sommes rendus, maintenant, à l'étape des
remarques finales.
Je cède d'emblée la parole au député de Mont-Royal—Outremont. Cher collègue.
M. Pierre Arcand
M. Arcand :
Merci, M. le Président. Je remercie le ministre, les équipes qui ont travaillé,
également, à ce projet de loi.
Mes remarques seront brèves parce que je crois
que le député de Pontiac, lors de la prise en considération, aura l'occasion de
parler davantage des sujets, mais je vous dirais qu'il y en a trois sur
lesquels on a certaines questions, évidemment, que ce soit la question des
permis de chauffeur, entre autres, c'en est un. Évidemment, on a posé des
questions sur l'aide à la Gaspésie, non pas que ce n'est pas une bonne chose,
mais on a parlé d'équité pour toutes les régions du Québec, c'était un des
éléments importants, et aussi, évidemment, l'aide aux compagnies pétrolières,
qui, je pense... sur laquelle on avait certaines réserves de ce côté-là.
Alors, essentiellement, c'est un projet de loi
qui est de nature extrêmement technique, mais je remercie le ministre de nous
avoir donné... et les gens du ministère... de Revenu Québec, en fait, de nous
avoir donné les réponses de la façon la plus franche possible dans les circonstances.
Alors, on
aura l'occasion, certainement, de se retrouver en Chambre très bientôt pour la
prise en considération. Et, encore une fois, merci, M. le Président,
de votre efficacité habituelle comme président de la commission. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue, cela est fort apprécié.
Je cède maintenant la parole au ministre des
Finances.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Merci, M.
le Président. C'est toujours un plaisir de travailler à la Commission des
finances publiques parce que, d'une part, on a un personnel de grande qualité,
on a un président qui facilite les échanges constructifs. J'aimerais remercier
tous les légistes qui sont avec nous, Mme Forget, particulièrement, mais
aussi toutes les autres personnes qui nous accompagnent — et là
je vais rapidement trouver ma liste qui était ici : Mme Truchon,
M. Lagacé, Mme Monnier, mon équipe, M. Fournier. Les équipes de
l'opposition, merci. Les députés de l'opposition, l'excellente collaboration du
député de Pontiac, du député de Mont-Royal—Outremont. L'équipe du gouvernement, le député de Sainte-Rose...
un peu plus, j'oubliais votre comté.
Mais je tiens à dire qu'on collabore, et ça
permet de comprendre... Les projets de nature fiscale sont, par définition,
complexes et peuvent être obscurs. On fait un effort pour comprendre
l'intuition — l'intuition,
c'est le sens de ce qu'on fait — et
les impacts financiers. Et, avec l'aide de nos légistes, on peut répondre aux
technicalités ou aux questions qui sont plus précises. Et aujourd'hui on avait
toutes les réponses très rapidement, alors ça a permis d'aller rapidement,
alors c'est très apprécié.
Alors, moi, je pense que le 10e sujet,
c'est peut-être le plus important, parce que c'est quand même un effort... on
parle, ici, de corriger une inéquité envers les entreprises du Canada et du
Québec. C'est un avantage comparatif que les entreprises étrangères avaient,
c'est qu'ils vendaient des biens et services aux citoyens canadiens et
québécois sans payer... sans qu'il y ait taxe de vente. Ça leur donnait,
essentiellement, un avantage de 15 % par rapport aux fournisseurs de
services, aux producteurs de biens québécois. Et le gouvernement précédent
avait amorcé cet effort, et on avait réussi pour les services, et nous n'avions
pas réussi pour les biens. On avait un projet pilote. Le projet pilote n'avait...
le projet pilote a fonctionné, mais nous a appris que ce n'était pas à la
frontière que ça se passait, ça se passait au niveau des entrepôts. Et là, pour
agir sur les entrepôts, on avait besoin du fédéral, et puis on a travaillé avec
le fédéral, on les a sensibilisés. Et, bien sûr, eux étaient, initialement,
réfractaires. En 2015, ils étaient contre. Et, en 2021, on a enfin eu le
mouvement que nous cherchions. Et là le 1er juillet, finalement, TPS/TVQ
sur biens et services étrangers au Québec. Je pense que c'est un succès dont on
peut être fiers, et puis ça, je pense qu'on a accompli ça aujourd'hui, puis
c'est important.
Alors, je remercie tout le monde de l'excellente
collaboration. Merci au travail remarquable des légistes, là, ce n'était pas
simple. Et je pense qu'aujourd'hui on doit une mention particulière à la
greffière, parce que c'était une façon de procéder efficace, mais différente de
ce qu'on fait habituellement. Alors, merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre, M. le député de Mont-Royal, M. le député de Sainte-Rose. Et puis effectivement je joins ma
voix à vous, M. le ministre, pour saluer toute l'équipe du secrétariat,
la secrétaire elle-même et toute l'équipe
qui l'accompagne, qui travaille d'arrache-pied pour la comptabilité du temps,
etc.
Alors, ceci étant dit, notre commission,
croyez-le ou pas, vient d'accomplir son mandat. Conséquemment, nous ajournons
nos travaux sine die. Merci à tous et à toutes. Bonne soirée.
(Fin de la séance à 17 h 50)