(Neuf
heures trente-cinq minutes)
Le
Président (M. Simard) : Très
bien, à l'ordre, s'il vous plaît!
Chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! La commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet
de loi n° 37, Loi visant principalement à instituer le Centre
d'acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec.
Mme la secrétaire, bonjour. Vous avez eu une grosse
soirée, hein, hier? On vous félicite pour le travail formidable que vous
faites. Parce qu'on oublie à quel point le personnel de l'Assemblée nationale
est dédié. Parce que, souvent en finissant
les commissions, même s'il est 18 heures, ils ont d'autres boulots qui les
attendent. Ce fut le cas de notre secrétaire, qui a travaillé très tard, hier, et qui va le refaire ce soir pour une
très bonne cause qui est celle du Parlement des jeunes. Certains sont venus nous visiter hier. Donc, merci
de ce que vous faites pour nous ici et en dehors des cadres habituels
qui sont les vôtres.
Donc, y a-t-il des
remplacements, ce matin?
La Secrétaire :
Oui, M. Simard... oui, M. le Président, pardon. Alors, M. Asselin
(Vanier-Les Rivières) est remplacé par Mme Samson (Iberville);
M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par M. Jacques (Mégantic);
M. Émond (Richelieu) est remplacé par M. Provençal (Beauce-Nord);
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)
est remplacée par Mme Dansereau (Verchères); M. Reid (Beauharnois)
est remplacé par M. Bélanger (Orford); et M. Derraji (Nelligan) est
remplacé par Mme Nichols (Vaudreuil).
Le Président (M.
Simard) : Alors, bienvenue à tous et à toutes.
Chers
collègues, nous devons malheureusement suspendre temporairement nos travaux le
temps de pouvoir arranger certains éléments techniques. Alors, nous
reviendrons le plus rapidement possible.
(Suspension de la séance à
9 h 37)
(Reprise à 10 h 18)
Le Président (M.
Simard) : Bien, chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît!
Étude détaillée (suite)
Nous allons reprendre
nos travaux. Hier soir, lors de l'ajournement, nos discussions portaient sur l'article 4
tel qu'il avait été amendé, d'ailleurs, par
le ministre. Alors, M.
le ministre, on va poursuivre sur l'article 4,
si vous le souhaitez.
M. Barrette :
M. le Président, avant de commencer...
Le Président (M.
Simard) : Oui?
M. Barrette :
Je voudrais, pour ceux qui nous écoutent... Évidemment, là, on est retard, et
c'est de ma faute. Et je veux remercier le ministre de m'avoir laissé le temps
d'aller faire un point de presse, ainsi que ses collègues...
Une voix :
...
M. Barrette : M. le Président, je tiens à souligner à mes
collègues, et de notre côté aussi, que la vie parlementaire est pleine d'imprévus. Sinon, ça serait trop
simple. Alors, merci, M. le ministre et aux collègues, de m'avoir permis de
faire ce point de presse. Et, si vous
le souhaitez ou s'ils le souhaitent, je suis disposé à prolonger la séance
avec... je consentis à l'avance à prolonger la séance.
Le Président (M.
Simard) : Merci beaucoup. Alors, nous allons poursuivre. M. le
ministre, à vous la parole.
M.
Caire : Alors, M. le Président, suite aux discussions que
nous avons eues hier sur l'article 4, et même après nos travaux, là, on a eu l'occasion de continuer à
échanger, donc je voudrais déposer un amendement à l'article 4, M. le
Président.
Le Président (M.
Simard) : L'amendement est déjà distribué.
M.
Caire : Parfait. Donc, j'en fais...
Le Président (M.
Simard) : Nous pouvons entreprendre nos discussions immédiatement.
M.
Caire :
Est-ce que j'en fais la lecture, M. le Président?
Le Président (M.
Simard) : S'il vous plaît.
• (10 h 20) •
M.
Caire :
Alors donc, remplacer, au paragraphe 6° de
l'article 4 de la Loi sur Infrastructures technologiques Québec proposé par l'article 2 du projet de
loi, «en contrer la désuétude» par «indiquer le cycle de vie de chacun de ceux-ci
dans son inventaire dressé et tenu
conformément au paragraphe 3 de l'article 13 de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement (chapitre G-1.03) afin de prévoir et en contrer leur
désuétude».
Donc,
M. le Président, la discussion s'était amorcée au paragraphe 2°,
mais, après réflexion et discussion, le
paragraphe 2° vise surtout à assurer une veille technologique,
donc de s'assurer que, dans l'univers des technologies de l'information,
le gouvernement du Québec, ITQ se tient à jour et est sensible aux avancées
technologiques, sans nécessairement avoir à introduire ces nouvelles
technologies là. Donc, il y a une certaine marge de manoeuvre.
Le
paragraphe 6°,
lui, qui se lit : «Prendre les mesures requises pour assurer la pérennité
des actifs informationnels sous sa
responsabilité et en contrer la désuétude», bon, comme on vient de le dire,
vise vraiment à s'assurer qu'on va contrer la désuétude, qu'on ne va pas
laisser des systèmes devenir désuets.
Et, à cet effet, la loi, la LGGRI, prévoit déjà
que chaque ministère et organisme, par règlement, doit déposer un bilan
de santé de ses articles... de ses actifs, pardon, informationnels. Donc, ce
qu'on vient faire ici, c'est ajouter à ce bilan la notion de cycle de vie, qui va nous permettre, annuellement, de faire
un suivi d'où est rendu l'actif dans son cycle de vie, qui aura préalablement été établi, et de s'assurer
qu'il y a un plan pour en contrer la désuétude. Donc, en même temps, ça va aussi être... Et le plan pour contrer la
désuétude est une obligation qui est faite à l'ensemble des ministères et
organismes.
Donc, par le cycle de vie établi par l'ITQ, ça va
permettre, par exemple, au DPI de s'assurer que les ministères et organismes ont une planification qui est en
concordance avec l'état de désuétude des actifs, pour s'assurer de ne pas
tomber dans la désuétude. Donc, en gros, c'est ce que l'amendement vient faire.
Le Président
(M. Simard) : Bien. Y aurait-il d'autres commentaires? M. le
député de La Pinière.
M. Barrette :
...commentaire dans la veine, la même veine que mon précédent, juste pour que
les gens nous suivent. Ils se
demandent... quand on fait des pauses. Hier, on n'a pas fait une pause, mais,
en sortant de la commission avec le ministre et son équipe, les
collègues, on est allés dans la pièce à côté, je pense qu'on a passé pas loin
d'une heure à discuter de ce sujet-là. Comme quoi...
Une voix :
...
M. Barrette :
...bien oui, mais comme quoi, là, ce n'est pas parce qu'on n'est pas là qu'on
ne travaille pas. Et j'avais même annoncé au
ministre, qui était d'accord, qu'on pouvait même suspendre 4, même si je suis
d'accord, quitte à penser à une
solution. Puis là, à matin, j'arrive avec cet amendement-là qui est vraiment
très élégant et qui fait la job. O.K.
Le
Président (M. Simard) : M. le député de Rosemont? Très bien. Y
aurait-il d'autres commentaires? Sans quoi nous sommes prêts à passer à
la mise aux voix sur l'amendement déposé par le ministre. Est-ce que cet
amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) : Bien. Nous pouvons donc revenir comme tel à
l'étude de l'article 4 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres
commentaires?
M.
Barrette : ...deuxième paragraphe. Maintenant, là, je vais... parce
que moi, j'avais annoncé que j'allais y aller, là, paragraphe par paragraphe, là. Alors, bon, le
troisième paragraphe, on ne peut pas être contre, là, mais c'est moins pire
en termes de... c'est une intention qui est la bonne intention, on vise à
optimiser.
Le quatrième
paragraphe, j'aimerais ça que le ministre aille un petit peu plus dans le
détail. Je ne pense pas que je vais avoir d'amendement
à déposer, mais qu'est-ce qu'il voit dans sa planification ou dans sa vision?
«Voir dans sa vision», c'est un petit peu, là aussi un gros pléonasme,
là. «Mettre en place [un] processus de gestion de la relation avec la clientèle pour soutenir les organismes
publics», qu'est-ce qu'il voit là-dedans, là? Manifestement, il y a du
personnel, il y a des... Comment il voit ça, là?
M.
Caire :
Bien, c'est de s'assurer... puis là je vais aller avec l'idée générale, puis
après ça on pourra décortiquer puis aller peut-être un peu plus en
détail dans le comment, mais c'est de s'assurer qu'ITQ, qui devient un
fournisseur de services communs à l'ensemble
des ministères et organismes, a un niveau de conscience acceptable que, quand
on est une entreprise de services, la
préoccupation première devrait toujours être sa clientèle. Et sans vouloir, là,
faire des procès inutiles, l'organisation d'origine de ce qui serait ITQ
n'a peut-être pas eu suffisamment cette sensibilité-là.
Puis
je nous ramène, M. le député de La Pinière, à l'article 3, quand on
parlait de fournir, puis on en a discuté, vous et moi, c'est vraiment de
faire une obligation, et à l'article 2... bien, c'est-à-dire, au
paragraphe 2° de l'article 4, assurer l'adéquation entre les services et les besoins, donc, on veut
vraiment mettre l'emphase sur la notion que la satisfaction de la clientèle, c'est quelque chose d'important.
Ceci étant dit, une fois qu'on a dit ce beau grand principe, s'assurer que,
d'abord, il y a effectivement des ressources qui sont mises en place pour
traiter avec la clientèle, deuxièmement que ces
mécanismes-là... qu'il y ait des mécanismes qui soient mis en place pour
s'assurer qu'on le fait conformément
aux bonnes pratiques et ensuite s'assurer qu'on mesure le taux de satisfaction...
Parce que,
par exemple, c'est bien beau dire que je fais une déclaration au niveau de ma
clientèle, je fais une déclaration de
service à la clientèle. Bon, on peut dire que c'est une mesure à mettre en
place. Puis là je prends un exemple très général. Ceci étant, là-dedans, il y a des objectifs à
atteindre. Bon bien, est-ce qu'on va les mesurer, ces objectifs-là? Est-ce que
le niveau de satisfaction est mesuré? Est-ce
que les services qui sont rendus sont conformes aux attentes? Est-ce que la rapidité
avec laquelle on va traiter les demandes des
clients, les plaintes des clients, est-ce que tout ça est mis en place? Est-ce
qu'il y a un processus qui est mis en place de plaintes? Est-ce que... Alors,
c'est tout ça, là, qu'on dit qu'il faut...
M. Barrette : M. le Président,
je comprends bien ce que le ministre nous dit. Ça, c'est après la dispensation des services. La question que... l'interrogation
que j'avais était plutôt... elle était celle-là aussi, mais ça, je m'attendais
à cette réponse-là, mais elle était
plutôt dans le quotidien, dans les opérations. Est-ce que je dois lire
là-dedans, là, que, là, on va mettre en place, par exemple, des équipes
suffisantes pour répondre au téléphone quand il y a un problème technologique?
M.
Caire : Bien...
M. Barrette : ...
M.
Caire : Oui, oui.
M.
Barrette : ...quand on va arriver à 5, là, on va parler, là,
d'infonuagique. Alors, en parlant d'infonuagique, va arriver un moment donné où il va y avoir un
bogue. Tel organisme va vouloir avoir accès à telle donnée, il ne l'a pas,
puis la réponse va être au centre de serveur, donc il faut qu'il y ait
quelqu'un qui puisse répondre, à son ordinateur, avec son clavier, puis qui fasse le chemin informatique, et ainsi de
suite, là. Je pense que le ministre comprend ce que je veux dire. C'est-u de ça qu'on parle ou on parle
simplement de mesurer la satisfaction... à la clientèle avec des questionnaires
annuels, là? Ça, c'est facile, ça.
M.
Caire :
Bien, oui, oui, tout à fait, mais c'est là où tout s'imbrique. Quand on parle,
à 3, de fournir le service, c'est une
obligation. Quand on parle, à 2°, de dire : Tu n'as pas juste l'obligation de
fournir le service, il faut que ça soit selon les attentes des clients. Quand on arrive à l'article 4, on
dit : Bien là, en plus, il faudrait que tu aies des équipes dédiées,
justement, à répondre aux besoins des
clients, s'assurer que les besoins des clients trouvent une réponse, une
réponse rapide. Et en finalité de ça,
bien, il faut se mesurer, parce que tu peux mettre en place toutes sortes de
mesures, mais est-ce que ces
mesures-là ont été efficaces? Est-ce qu'elles ont atteint les objectifs? Et
c'est là où on dit qu'il faut mesurer. Puis la façon de le mesurer,
c'est par la satisfaction du client, quand on est dans une entreprise de
services.
M. Barrette : ...
M.
Caire :
Mais au quotidien. C'est ça que je dis. Alors, la réponse à la question du
député, c'est : oui, oui, ça prend des équipes. Puis je vous prends
un exemple qui n'est pas au hasard du tout. J'entends, au ministère des
Affaires municipales, qu'on a besoin d'un projecteur pour faire des
présentations, c'est demandé à une organisation x, que nous connaissons tous, et, quatre ans plus tard, ils ne l'ont
toujours pas. Bien là, ça ne marche pas, là, je veux dire, ça ne peut pas arriver. Je veux dire, le client, dans ce
cas-là... Et c'est d'autant plus important que, dans bien des cas, là, on va se
le dire, les ministères et organismes
devront faire affaire avec ITQ, alors c'est d'autant plus important que l'ITQ
ait ces obligations-là de
performance, de mesurer sa performance, de mesurer la satisfaction du client,
parce que le client, dans bien des cas, pas dans tous les cas, mais dans
bien des cas, il va être captif.
• (10 h 30) •
M.
Barrette : O.K. M. le Président, moi, je recherche actuellement une
réponse dans le micro, parce qu'il n'y a pas d'amendement à déposer, ici. Ce que je recherche, c'est l'assurance,
exprimée par le ministre, que, lorsqu'il va mettre ça en place... Parce qu'au bout de la ligne, là, il
va y avoir, dans l'exercice de l'ITQ dans plusieurs domaines, une
centralisation d'une activité de
traitement de l'information. Ça va arriver, ça. Alors, au quotidien, là, est-ce
que le ministre peut nous dire qu'il
va s'assurer qu'en direct, instantanément, quelqu'un va répondre lorsqu'il y
aura un bogue, un problème, un enjeu informatique?
Je prends un exemple.
Aujourd'hui, dans les grands réseaux, je suis assis à mon ordinateur, il y a un
bogue. J'ai une application qui fonctionne
normalement, qui m'est essentielle. J'appelle aux TI de mon institution. Si
c'est urgent, il y a une ligne d'urgence, que tout le monde a appris à
utiliser en urgence seulement, et quelqu'un répond. Aujourd'hui, là, dans les grands... RTSS, par exemple. J'ai un problème,
à 3 heures du matin — je vous le dis, j'ai vécu ça plusieurs fois — j'ai un problème de communication entre certaines entités pour
accès à des données que j'ai de besoin. À 3 heures du matin, là, il y a un gars ou une fille qui répond,
ultracompétent, puis c'est vrai, là, ce n'est pas une téléphoniste, là — et
je ne dis pas ça négativement, là — c'est un informaticien qui
connaît le système, qui rentre dans le système, qui n'a pas méconnaissance et
corrige le problème. Puis il est là au bout de la ligne, là, il dit :
Cliquez là-dessus, cliquez là-dessus,
rentrez telle donnée, rentrez telle commande. Là, on l'écoute, là, parce qu'on
n'est pas capable de le faire, puis
ceux qui sont familiers avec ça peuvent le faire. Il prend contrôle à distance
de notre... et ainsi de suite. Est-ce que le ministre peut nous assurer
que, lorsqu'il aura fait ça, ça ne sera pas son talon d'Achille?
M. Caire :
Bien, en fait, je peux vous assurer que oui, oui, je peux vous assurer
qu'effectivement c'est mon objectif, c'est
l'objectif de la loi. Puis je pense, M. le Président, que le député de
La Pinière a donné de bons exemples de ce qui serait des processus de gestion de relation avec la
clientèle. C'est, par exemple, de se donner des temps de réponse par rapport à
des niveaux de criticité de certains problèmes. C'est sûr qu'un système
critique, bien, il faut être capable de répondre dans un délai très court. Alors, c'est tout ça qu'il faut mettre en
place. Mais je rajoute aussi, puis je pense que c'est important :
mesurer la satisfaction.
M. Barrette :
Non, mais juste... Ça va.
M. Caire :
Parce que ça, je pense qu'il faut... parce qu'à quelque part il faut se donner,
oui, des processus, il faut se donner
des normes, il faut que les bonnes personnes soient aux bons endroits pour bien
répondre aux attentes des clients. Puis, à la fin, ce qui va nous dire
si tout ça fonctionne, bien, c'est l'obligation qu'on fait à ITQ de mesurer le
niveau de satisfaction de sa clientèle.
Alors, oui, c'est ce qu'on entend par avoir des processus de gestion de
relations avec la clientèle, et l'objectif, c'est de s'assurer de donner
le meilleur service possible aux clients d'ITQ, surtout, surtout, et j'insiste,
dans un contexte où cette clientèle-là serait possiblement captive des services
d'ITQ.
M. Barrette :
O.K. C'est bon. Je n'ai pas d'autre commentaire.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Y aurait-il d'autres
interventions sur l'article... à tout le moins, sur le
paragraphe 3° de l'article 4.
M. Barrette :
Non, le paragraphe 4° de l'article 4.
M. Caire :
Paragraphe 4° de l'article 4, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Exactement.
M. Barrette :
Merci.
Le Président
(M. Simard) : Je vous remercie pour votre vigilance.
M. Caire :
C'était juste pour voir si on suivait, M. le Président?
Le Président
(M. Simard) : Ah! oui, oui, oui. Moi, j'essaie de vous suivre.
Vous allez tellement vite qu'à un moment donné vous me dépassez. Y aurait-il...
M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Bien là, vous venez de circonscrire les commentaires à l'alinéa 3°?
Le Président (M. Simard) :
Non, non, non. C'est très général comme discussion.
M. Marissal :
D'accord.
Le Président
(M. Simard) : Ça pourrait s'appliquer néanmoins à 3°.
M. Marissal :
D'accord. Non, mais je ne crois pas encore avoir parlé sur l'article 4 au
complet.
Le Président
(M. Simard) : Vous êtes libre, monsieur, de parler comme bon vous
semble sur l'article 4.
M. Marissal :
J'avais des questions, une assez sémantique, là. Hier, on a changé le mot
«accessibilité» par «disponibilité». Vous
vous souvenez de ça? Pourquoi, au premier alinéa, on garde «accessibilité»,
puisqu'on l'a changé hier seulement dans le... Attendez, là.
M. Caire :
...
M. Marissal :
Dans le 3, exact, merci.
M. Caire :
Parce qu'il n'est pas pris au sens qu'on donnait aux fameux «CIA», là :
confidentialité, intégrité et accessibilité. Donc, dans ce cas-là, c'est
vraiment de les rendre accessibles, ce n'est pas la... là, on n'est pas dans la
traduction de l'anglais.
M. Marissal :
Je comprends, c'est «accessibilité» au sens propre du terme en français.
M. Caire :
C'est ça, au sens propre d'«accessibilité» tel qu'on l'entend en français.
M. Marissal :
Très bien. La première phrase de l'article : L'«Infrastructure
technologique doit plus particulièrement».
Quand on met ça dans un article de loi, ce n'est pas ce qui suit, généralement,
qui m'intéresse le plus, c'est ce qui
ne suit pas. Parce que, là, on dit : «Plus particulièrement» faire ça, ça
veut dire que ça ouvre la porte à autre chose. À quoi, par exemple? Et
là, évidemment, M. le ministre, on n'est pas... On a le même document, là?
M. Caire :
Oui, oui.
M. Marissal : Je vois, par exemple, l'article 5, là,
duquel nous parlerons, je présume, d'ici peu. Ça ouvre la porte vers
quoi? Parce qu'on a un certain nombre de choses, de principes assez larges que
l'ITQ devra faire, mais en disant «doit plus particulièrement», ça ouvre quand
même la porte à autre chose.
M.
Caire : Bien,
c'est des... O.K., deux choses. Premièrement, le mandat d'ITQ, ce qu'on
souhaite, c'est qu'il soit circonscrit exclusivement par la fameuse
liste des services à pourvoir déterminée par le Conseil du trésor. Donc, comme
le soulignait le député de La Pinière, ça peut nous amener quand même dans des
braquettes assez larges.
Maintenant,
pour s'assurer que, dans l'exécution de sa mission, ITQ porte une attention
particulière à certains éléments, là, on va à l'article 4 pour lui
dire : Écoutez, votre mission, c'est d'assurer les services
d'infrastructures et de service de
soutien... et de systèmes de soutien, pardon, communs — ça, c'est la mission générale — selon les services qui seront édictés
par le Conseil du trésor. Donc, ça, c'est assez large.
Maintenant,
on souhaite, à l'article 4, qu'il y ait une définition plus précise sur le
comment de la mission et quelles sont
les obligations plus particulières à ITQ. Parce que, quand on fournit un
service — et on a,
dans l'article 3, la notion de
fournir le service — bien,
comme on le disait avec le député de La Pinière, ça peut être assez
large : Est-ce que je suis le
maître d'oeuvre, est-ce que je suis le maître d'ouvrage, ni un ni l'autre,
etc., est-ce que c'est des contractuels? Ça, il y a comme une flexibilité dans la façon de le faire.
Mais ici, il n'y pas... on ne veut pas qu'il y ait cette flexibilité-là sur
certains éléments dans la prestation de services, c'est pour ça qu'on en
fait un article particulier.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
O.K. Vos huit alinéas dans l'article 4, est-ce qu'ils sont ordonnés de
façon hiérarchique?
M.
Caire : Pas nécessairement. Pas nécessairement. Je veux
dire, ce n'est pas plus important d'assurer l'accessibilité des services en infrastructures que de prendre les
mesures requises pour contrer la désuétude. Ce sont des devoirs qui sont
équivalents mais qu'on doit énumérer,
évidemment, un après l'autre pour des raisons que le député comprend
parfaitement. Mais ça ne fait pas une hiérarchie dans les obligations,
ce sont des devoirs qui sont dévolus à Infrastructure Québec dans sa prestation
de services.
M. Marissal : Très bien. Donc, je comprends qu'il n'y a pas de
hiérarchie particulière, et vous n'accordez pas plus d'importance, par exemple, au fait de contribuer à
des économies d'échelle, à l'alinéa 3°, que vous en faites, à
l'alinéa 5°... le respect des normes.
Donc,
je vais poser ma question autrement : Quelle importance vous accordez,
justement, à l'idée d'économie d'échelle? Parce qu'en général, puis je
veux juste préciser, 37, dans son entité, là... dans son entièreté, je devrais
dire, nous a été un peu présenté comme ça
dès le départ, ça a été présenté comme ça dans l'espace public aussi, pour le
peu que nos amis journalistes
s'intéressent au projet de loi n° 37. Mais c'est néanmoins un projet de
loi assez important, qui va changer
un certain nombre de choses, et votre collègue du Trésor nous l'a présenté et
l'a présenté dans l'espace public, effectivement, comme une mesure
d'économie d'échelle de l'ordre de 300 millions, là, si ma mémoire est
exacte, mais ça se peut que je me trompe.
Vous accordez quelle importance et est-ce que vous avez chiffré les économies
d'échelle possibles?
• (10 h 40) •
M.
Caire :
Bien, dans le contexte de 37, c'est difficile de chiffrer les économies
d'échelle. Je vais répondre à votre première
question d'abord. Quand je vous dis que c'est une importance qui est
équivalente, si vous placez les articles les uns après les autres, vous
vous rendez compte que, oui, on demande à l'ITQ, dans l'exécution de ses
mandats, comme on parle de services regroupés, de générer des économies
d'échelle. C'est une préoccupation. Ceci étant dit, je nous ramène au paragraphe 4°, où on dit : Mais attention,
parce que la satisfaction de la clientèle, elle est très importante et
elle sera mesurée aussi. Donc, il faut trouver...
Puis on compte sur ITQ, on met en place — puis ça je le dis puis je ne le répéterai
jamais assez — une
organisation de professionnels, puis je pense que c'est important de
leur donner des paramètres mais, après ça, de laisser à leur professionnalisme le soin de faire les arbitrages
qui seront nécessaires entre : J'ai une opportunité de faire une économie
d'échelle... ceci étant, cette opportunité-là pourrait — puis
je pense comprendre la préoccupation de mon collègue — avoir un impact sur la qualité des
services. Bien, compte tenu de ce que je lis, ITQ va se dire : Bien,
écoutez, compte tenu que je vais être mesuré
sur ma performance par ma clientèle, je ne ferai pas de compromis sur la
qualité des services, et donc, bien,
peut-être que l'économie d'échelle va être moindre, mais mon mandat premier,
c'est de donner des services de qualité, sur lesquels je serai évalué.
Et le collègue va... Puis je sais
qu'il est très avisé sur les questions de français, mais ça vise à optimiser
les coûts de conception, la réalisation,
l'exploitation. Alors, ça, ça vise à faire ça, Mais, au paragraphe 2°, c'est
assurer l'adéquation entre les
services. Donc, dans la gradation des mots, ce que ça me dit, c'est : Tu
dois assurer que ton service, il est de qualité et tu dois «viser», donc le mot, déjà, est moins fort, il est moins
contraignant, quand on parle des économies... de l'optimisation puis des
économies d'échelle.
Donc, dans
l'interprétation que nous, on en fait, il n'y a pas... ce n'est pas que ce
n'est pas important de faire des économies
d'échelle, mais, si je lis ça, ça ne se fera pas au détriment de la qualité des
services. Je ne sais pas si je réponds à la question de mon collègue.
M. Marissal : ...«for the record», comme on dit en latin,
voulez-vous maintenir cette citation-là ou la préciser? Vous venez de
dire : Ce n'est pas important de faire des économies d'échelle.
M.
Caire :
Non, je n'ai pas dit que ce n'était pas important, j'ai dit que...
M. Marissal :
C'est ce que j'ai entendu.
M.
Caire :
Mais ce que je dis, c'est que ça ne doit pas se faire au détriment de la
qualité des services. Mais c'est pour ça
qu'on parle d'«assurer l'adéquation des services». Donc, «assurer», il y a une
notion contraignante là-dedans, alors
que, paragraphe 3°, on dit : vise... «viser à optimiser les coûts de
conception», donc ça devient un objectif. Et je sais que, chez mes
collègues, on a fait cette distinction-là entre les obligations et les
objectifs.
M. Marissal :
Bien, vous savez pourquoi je vous pose cette question-là. Un, parce que 37,
sous son gros chapeau, avait été
présenté comme ça. De deux, vous savez mieux que moi que, dans le domaine de
l'approvisionnement informatique et
de ressources informationnelles, au gouvernement du Québec, des dépassements de
coûts et souvent des dépassements de coûts pour des affaires qui ne
marche pas, en plus, c'est malheureusement devenu la norme dans certains
secteurs, en tout cas, alors ce pourquoi je
tenais à vous entendre sur l'importance accordée à l'économie d'échelle. Parce
que c'est sûr que le gouvernement du
Québec peut exercer un certain poids dans l'achat de matériel informatique.
J'imagine. Je n'ai pas d'autre question.
Le Président
(M. Simard) : Merci, M. le député de Rosemont. M. le ministre.
M.
Caire : Mais je veux juste, peut-être, faire un commentaire,
puis très brièvement. En même temps, puis je suis sûr que le collègue va
être d'accord avec moi, on ne fera pas exprès pour que ça coûte cher, là, tu
sais? Je veux dire, quand on fait un... s'il
y a une possibilité... Puis la mise en commun, s'il y a une chose que la mise
en commun va nous permettre de faire, puis ce qu'on ne voit peut-être
pas, mais qui arrive trop souvent, c'est qu'en travaillant en silo chaque organisation, souvent, va développer une
même application avec des nuances différentes, alors que la mise en commun
de ça aurait permis les économies d'échelle et aurait donné un service de
qualité.
Ça
fait que c'est dans cette perspective-là qu'il faut, je pense, lire les deux paragraphes
de cet article-là. C'est de dire : Oui, un bon service, mais, tu sais, si on peut faire sauver de l'argent
aux contribuables, je suis convaincu que tous les collègues ici vont, de
façon unanime, dire : Oui, c'est une bonne idée de faire économiser de
l'argent aux contribuables quand c'est possible de le faire et quand ce n'est
pas au détriment des services. Alors, c'est un peu ça, l'équilibre, je pense,
qu'on retrouve dans l'article 4, avec les choix des mots qui ont été
choisis.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
C'est bon, merci.
Le Président
(M. Simard) : Ça va? M. le député de La Pinière.
M. Barrette :
Oui. Je vais continuer. Un dernier commentaire sur cet élément-là. Je pense que
vous ne sauverez pas d'argent, si
vous faites votre job correctement, parce que l'argent épargné dans l'économie
d'échelle devrait être réutilisé pour
augmenter la performance. Ça fait qu'au net ça ne devrait être pas moins cher.
C'est positif, ce que je viens de dire là.
M.
Caire :
Oui. Non, mais, possible, je...
M. Barrette :
Bon, on verra.
M.
Caire :
On verra.
M. Barrette :
Alors, 5°.
M.
Caire :
Notre devise.
M. Barrette :
Ça, là, là, il y a quelque chose qui m'achale dans 5°, je le
dis tout de suite, et on va peut-être
s'obstiner là-dessus, peut-être pas : «veiller au respect des normes».
J'oublie le reste parce que c'est... l'élément, c'est «normes». Quelles normes? Alors, le ministre, M. le Président, est
très conscient et au courant, ipso facto, que des normes, là, pour chacun des
éléments qui est écrit dans le cinquième paragraphe, il y en a plusieurs. Puis
qu'on ne me sorte pas des normes
d'agréments, là, parce que des agréments, là, on le sait que ce n'est pas
grand-chose. Moi, je peux vous dire que le commerce de l'agrément, là...
Maintenant, dans le monde de la sécurité, dans le monde des TI, il y a des
normes très spécifiques qui ne sont pas
uniques. Alors, moi, là, il y a deux questions que je pose. Est-ce que le ministre va identifier ces normes? Et à quelle
fréquence va-t-il faire une révision des normes?
Parce que
les normes, dans ce monde-là, là, elles changent. Il y a
des nouvelles, il y a des normes internationales, il y a
des normes nord-américaines, il y a des normes européennes. Sur un cycle de
10 ans, il y a des niveaux de normes, même pour la même organisation
qui établit les normes. On l'a vu, là, le meilleur exemple, là, c'est quand
j'ai posé des questions sur une entreprise
qui n'était pas choisie, là. Puis je ne veux pas revenir sur ce cas-là, mais la
norme SOC, il y a un chiffre qui vient après, puis SOC, bien, c'est une
norme qui est nord-américaine. Il y a une norme mondiale, il y a une norme
européenne, qui sont plus complexes et contraignantes que la SOC qui est
utilisée au Québec.
Alors,
moi, là, je regarde ça, et ça m'interpelle. Le texte qui est là, pas de
problème, mais sa force vient du fait de
l'identification de la norme pour le sujet traité et de sa mise à jour périodique. Bien, alors moi, je le dis tout de suite, M. le Président, là, je souhaite, puis je peux en faire un amendement,
que la norme soit identifiée et qu'elle soit révisée minimalement — puis je dis «minimalement», là, puis ce
n'est même pas un bon chiffre que je vais donner — aux 10 ans. Ça devrait être même moins
que ça. Alors, qu'en pense le ministre?
M.
Caire :
Bien, c'est parce qu'identifier une norme je pense que le...
M. Barrette :
...
M.
Caire :
Oui, oui.
M.
Barrette : M. le Président, pour être certain que le ministre ait bien
compris ma question, parce que je vois qu'il ne part pas dans la bonne
track, par rapport à ma question, ce n'est pas un reproche. Quand je dis
«identifier une norme», M. le Président, là...
M.
Caire :
Câline! je n'ai même pas eu le temps de «starter».
M.
Barrette : Non, mais le ministre a commencé par un soupir : Ah!
identifier une norme. C'est parce qu'elles existent, les normes. Moi, ce que je recherche, c'est qu'on dise, en
quelque part : La norme que j'utilise est la norme ABCD-8, qu'on sache c'est quoi, la norme qui est utilisée,
là, pour l'activité en question, et qu'on décide de sa périodicité de révision.
Alors,
je vais prendre un exemple très caricatural, O.K.? Ça ne s'applique pas à ce
monde-là. Mais on a tous connu la
norme ISO. Alors, quand ISO est arrivée, il n'y en avait pas, d'ISO, avant. Il
y a eu avant ISO, puis là ISO est arrivée, puis là... Bon, ce n'est pas vrai, ce que je vais dire, là, mais, à un
moment donné, il y a une ISO 1 — bon, c'était 1000, là — puis là on est rendus à 9000. Moi, pour les
chiffres... Il y a du commerce là-dedans, là. Mon point, c'est que les normes
évoluent dans le temps, puis aujourd'hui
quelqu'un qui est ISO 1000, il n'est pas aux normes parce qu'ISO est
rendue à 9000. Puis ISO, ça ne s'applique pas nécessairement,
évidemment, aux TI, mais il y en a, des normes.
Alors,
moi, là, quand je regarde ça, je vois la bonne intention, mais ce qui m'importe
aujourd'hui, c'est la mise en
application. Alors, je souhaite que la norme qu'on utilise soit identifiée,
donc publique, ainsi que la fréquence à laquelle on révise les normes
qu'on utilise. Voilà.
Le Président (M.
Simard) : Merci, M. le député. M. le ministre.
M.
Caire :
Donnez-moi 30 secondes de suspension.
Le Président (M.
Simard) : Nous suspendons.
(Suspension de la séance à
10 h 49)
(Reprise à 10 h 54)
Le Président (M.
Simard) : C'est beau. À l'ordre, à l'ordre, chers collègues!
Des voix :
...
Le Président (M.
Simard) : À l'ordre! Merci beaucoup. Bien, chers collègues, donc, sur
ce, nous reprenons nos discussions sur l'article 4. M. le ministre, la
parole est à vous.
M.
Caire :
Alors, pour répondre à la préoccupation du député de La Pinière, je
comprends ce qu'il veut dire, mais
effectivement, lorsqu'applicable dans l'offre de service, le gouvernement du
Québec va définir selon quelles normes... puis je dis bien «lorsqu'applicable», parce que tout n'est pas normé,
là, mais, lorsqu'applicable, le gouvernement du Québec va définir, dans
ses modalités, selon quelles normes il va agir.
Puis
je lui donne l'exemple de... qui est directement lié à ITQ et à un éventuel
mandat d'assurer le stockage des données en
infonuagique, pour lequel on a déjà dit qu'on demanderait à ITQ de se conformer
à la norme ISO 27001, qui est la
norme de sécurité la plus élevée. Bien, quand on va définir les offres de
service, quand ITQ va définir son offre de service en infonuagique, bien, dans les modalités, en
fonction de l'article 3 qu'on
a adopté, on va définir la norme qu'on va appliquer dans la prestation de services. Mais effectivement ça peut
aussi être... Par exemple, j'ai annoncé que le gouvernement du Québec entend déposer une politique de
cybersécurité qui va prescrire un certain nombre d'orientations. Bien,
d'emblée, ITQ devra se conformer à ça et des règles et des standards qui
en découlent.
Donc,
c'est pour ça que je ne peux pas préciser quelles normes vont être appliquées.
Parce que, comme le disait le député de La Pinière, dans certains
cas, il y en a différentes; dans d'autres cas, elles sont applicables d'emblée puisqu'adoptées par le Conseil des ministres. Mais
ce que l'article vise à faire, surtout, c'est de prescrire, de faire une
obligation à l'ITQ d'appliquer,
lorsque c'est possible, des normes qui vont assurer que le service va permettre
une meilleure protection des
informations des organismes publics. Donc, c'est de s'assurer, là, que... Parce
qu'actuellement, si je prends la situation actuelle, il n'y a aucun CTI
qui est détenteur de quelque norme que ce soit. Ce n'est pas une obligation. Ça
fait que...
M. Barrette :
...
M.
Caire : Non, mais c'est juste pour expliquer pourquoi on le
met là, parce qu'il faut que ça devienne une obligation de se conformer
à certaines normes. Mais je ne peux pas faire un listing, dire : Bien,
dans le cas du stockage, c'est l'ISO 27001.
Bon. Mais ça pourrait être la SOC type 2. Le député de La Pinière a
raison, on pourrait décider que c'est celle-là,
pour des raisons x, y. Dans le cas de développement, bien, on adopte des
standards de développement d'application numérique, bien, on adopte des standards. On n'est pas obligés de le
faire, mais là on va dire : Bien, écoutez, on va le faire selon certains standards. Dans le cas de
l'utilisation de certains services en infonuagique, bien, on peut prescrire un
certain nombre de standards.
Donc, c'est pour ça
que je dis : Là, ce qu'on souhaite, dans l'objectif de rendre ITQ
performant en matière de confidentialité de
l'information, de l'intégrité, de l'accessibilité, on souhaite qu'ITQ suive des
normes qui sont reconnues, sans en imposer une en particulier.
• (11 heures) •
M. Barrette :
M. le Président, ce n'est pas ça que je demande. Tout ce que le ministre vient
de dire est vrai, je ne le conteste pas,
tout ce qu'il vient dire est vrai. Ce que je recherche, c'est une garantie, une
obligation, là — il
faudrait que j'utilise un mot entre les deux, là — que,
un, on va le savoir, ce qui est utilisé, la norme. Le ministre me répond :
Bien oui, quand je vais faire un appel
d'intérêt, je vais acheter un produit, je vais développer quelque chose, ça va
être écrit dans l'appel d'intérêt. Bien, c'est correct. Là, on le sait,
dans ce cas-là, correct.
Mais
des normes, là, c'est aussi des protocoles, ce n'est pas juste physique, là. La
plupart du temps, même, ce sont des
protocoles, O.K.? Alors, ces normes-là, là, c'est clair à l'achat, à
l'installation, mettons. J'accepte cet argument-là, il est correct, cet
argument-là. L'enjeu, c'est de maintenir le haut niveau. 27001 puis SOC, là, ce
sont des normes nord-américaines. Et, quand
on regarde les normes, on constate que, dans le merveilleux monde des normes,
il y en a d'autres. Je ne dis pas que
27001 est mauvais, ce n'est pas ça que je dis, puis je ne dis pas que ce n'est
pas du haut niveau, ce n'est pas ça que je dis. Je dis qu'il y a des
différences entre les normes.
Les
normes européennes sont considérées plus contraignantes que les normes
nord-américaines, et, dans les normes nord-américaines, il y a des
grades, des niveaux de contrainte. Le problème qu'on voit, en matière de
sécurité, et ça, c'est démontré, en Amérique
du Nord, ça a été analysé, c'est que les gens mettent en place... les
compagnies, les organisations mettent
à la case départ une norme qui, souvent, est la bonne norme. À un moment donné,
l'idée n'est pas simplement de
s'obstiner entre la norme européenne puis nord-américaine, ce n'est pas ça.
C'est qu'à partir du moment où on a un bon niveau, on l'a. Correct.
Le
ministre nous dit : À la case départ, il va être bon. Parfait. Puis c'est
ça qui est écrit dans la loi puis c'est parfait. Mais ce qu'on voit,
puis ça, c'est démontré dans les analyses, là, c'est que le niveau de la norme
n'est pas maintenu. La norme 27001, là,
27001, là, ou SOC 2, là, bien, à un moment donné, il va arriver la SOC 3,
puis la 4, puis la 5, et ainsi de suite. Et là, parce que ce n'est pas
maintenu, là, la vulnérabilité entre en jeu.
Et
ce qu'on voit dans la grande industrie, qui, elle-même, l'admet, puis je l'ai
lu, ça, aux États-Unis dans certains rapports américains... du
gouvernement américain, le premier problème de sécurité informatique dans ce
monde-là, et certainement en Amérique du
Nord et aux États-Unis en particulier, c'est que la norme de départ n'est pas
maintenue au bon niveau. Le 27001,
qui est devenu le 29002, là, bien, ça n'a pas suivi. Et ce que je vois, dans ce
monde-là, c'est que même les gens qui
se préoccupent de sécurité en appellent au gouvernement, imaginez, en appellent
au gouvernement pour légiférer pour
forcer ce milieu-là à maintenir en permanence son niveau de sécurité. Alors là,
le ministre nous dit : Bien oui,
mais c'est bien sûr qu'en partant... C'est correct. Maintenant, la périodicité
de la mise à niveau, ça, c'est une autre affaire, et ça je m'adresse à
ça dans mon commentaire.
Alors là, on le disait hors d'ondes, hier, dans
notre conversation après 6 heures, bon, on a un ministre, actuellement,
qui est très, très, très intéressé, compétent dans la chose. Je ne doute pas
qu'il va tout faire pour maintenir la norme. Mais
la seule façon de prouver qu'on maintient la norme, c'est la divulguer. Puis il
me semble que, dans la loi, la meilleure manière de s'assurer que ça va
être fait, c'est d'ajouter un petit bout de phrase qui va dire : Et de
maintenir le niveau approprié périodiquement.
Moi, je vois, parce
que, ça, je l'ai un petit peu vécu, là, dans l'espace public, même chez nous,
là, au Québec actuellement les normes de
sécurité ne sont pas toujours du plus grand niveau. Ils restent au niveau,
souvent, précédent. Il y a des places
où c'est toujours à niveau. Mais c'est le même principe que le débat qu'on a eu
hier de la... au deuxième paragraphe,
là, «assurer l'évolution [des] services», les supports. Le ministre prenait
lui-même l'exemple de... il y a encore des textes informatiques, du code écrit en COBOL.
Quand il prend cette expression-là, M. le Président, pour ceux qui sont familiers avec le code, il a raison en titi, là,
je veux dire, c'est parce que, là, c'est l'âge de pierre, là. Écrire en COBOL,
encore aujourd'hui, là, c'est comme dans
Astérix, là, avoir un scribe qui écrit, en Égypte, sur une pierre. Alors, c'est
à peu près de ce niveau-là, en informatique. Je n'exagère à peu près
pas, là. Un petit peu peut-être, là, mais c'est ça.
Alors,
moi, là, ce que je recherche, c'est qu'on puisse le voir et que, dans la loi,
il y ait périodiquement l'obligation de
le mettre à niveau. Là, le ministre va me répondre : Bien oui, mais c'est
ça que ça veut dire, aussi, «veiller au respect des normes propres à assurer l'intégrité». Bien, moi, je pense qu'on
doit voir la norme qui est utilisée. Le ministre me dit : Bien oui, bien, dans les appels d'intérêt, on va
le voir. O.K., correct, mais ce serait le fun qu'on puisse avoir une garantie
plus forte d'une mise à jour périodique.
Parce que je m'attends... je prédis que, là, les gens vont dire : Bien
non, c'est bon encore, ça, c'est bon
encore puis c'est bon encore. Alors que ce que l'on voit, là... Puis dans les
événements qui ont été publicisés
dans les derniers mois, je suis convaincu qu'un jour quelqu'un aura fait une
enquête et aura constaté que le premier problème, c'est que les normes
n'étaient pas à jour. Moi, quand un P.D.G. me dit : J'ai un programme de
sécurité, là, ma première question, c'est : Êtes-vous à jour?
Et en passant, M. le ministre, lors de cette
commission-là, j'avais posé la question et, de façon peu surprenante
pour moi, je n'ai pas eu réponse. Qu'en pensez-vous?
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Oui. Y aurait-il d'autres commentaires? M. le
ministre.
M.
Caire :
Bien oui, dans ma... (Interruption) Excusez-moi. Dans ma compréhension, quand
je lis l'article... Puis là je comprends que
le député de La Pinière ne voie pas la même chose que moi, là, mais, quand
on parle effectivement de «veiller au
respect des normes propres à assurer l'intégrité, la confidentialité et
l'accessibilité», pour moi, ça implique qu'on fait la mise à jour des normes. Parce que, si la norme est
désuète, par définition, elle n'est pas propre à assurer l'intégrité, la confidentialité et l'accessibilité, donc on n'a
pas répondu à l'esprit de l'article. Et, pour moi, une révision périodique,
oui, je comprends ce que... mais, pour moi, d'emblée, c'est ce qui doit
se faire.
Puis là je nous
ramène, M. le Président, à quelque chose que je dis depuis 14, même. On veut
mettre en place des équipes, puis je sais
que le député de La Pinière est d'accord avec ça puis je sais qu'il est
sensible à ça... mais on veut mettre
en place, à l'interne, des équipes de professionnels, des équipes qui ont un
haut niveau d'expertise, des équipes qui ont un haut niveau de
conscience du mandat qui leur est confié, puis je pense que ce serait en...
Puis je ne dis pas que je suis hostile à ce que dit le député de La Pinière,
mais, quand on légifère, quand on met les éléments en place dans la loi, moi,
je pense que c'est important de ne pas avoir de contre-message.
Puis je ne dis pas
que c'est ce que le député de La Pinière veut faire, mais, si la loi
devient de plus en plus contraignante et de
plus en plus... À quelque part, il faut faire confiance à notre monde. Ceci
étant dit, il ne faut pas être naïf non
plus. La loi, il faut qu'elle soit là, il faut qu'elle prescrive un certain
nombre de choses. Et c'est pour ça que je dis : Une norme qui est
propre «à assurer l'intégrité, la confidentialité et l'accessibilité de
l'information», bien, pour moi, ça implique
que j'ai mis en place la meilleure norme possible en fonction de l'expertise
que j'ai du domaine et de l'analyse fine
que j'ai faite des besoins. Et, à partir de là, je me dis, bien : Je fais
confiance aux spécialistes de l'ITQ pour dire : Est-ce que vous
avez mis en place la norme qui est propre à assurer l'intégrité, la
confidentialité et l'accessibilité?
Et,
dans cette mission-là, puis on l'a dit, hein, l'article 4, c'est vraiment
des devoirs qu'on veut imposer à l'ITQ de façon très claire. Bien,
évidemment, pour moi, ça implique que, si les normes changent, ITQ, qui fait de
la veille technologique, selon le
paragraphe 2°... oui, mais doit faire aussi de la veille sur les
meilleures pratiques. Et ça, ça implique de dire : Bien, s'il y a une mise à jour de la norme, ou la norme
change, ou il y a une norme qui a été adaptée et adoptée de façon internationale, bien, oui, on est rendus
là, bien, je pense que le paragraphe 5° prescrirait à cette organisation-là,
dire : Bien, écoute, change ta norme puis adapte et adopte la nouvelle
norme.
Bon, maintenant, si
le député de La Pinière veut faire un amendement pour s'assurer que ça,
c'est révisé périodiquement, moi, je ne suis
pas hostile à ça, mais c'est juste que je me dis : Il me semble qu'on
envoie le message, on veut des professionnels, mais on va leur dire quoi
faire, quand le faire, où le faire. En tout cas, je...
M.
Barrette : M. le Président,
je vais prendre un exemple hors sujet. Il va être plus simple, il va être
simple à comprendre, il va être
compréhensible pour tout le monde. Puis je ne dis pas que le ministre n'a pas
compris, là. Je prends un exemple
pour illustrer mon propos. Quand le ministre dit : C'est clair que ça, là,
c'est écrit, là, c'est implicite, que ça soit les normes les plus élevées, bien, non, ce n'est pas implicite ni
explicite. Les mots «les plus élevées», le ministre les a prononcés, M.
le Président. Alors, je vais prendre un exemple qui n'a rien à voir.
Bon,
moi, là, je suis dans une situation d'autorité gouvernementale, publique, je
décide, là, qu'on va avoir une flotte automobile.
Je décide qu'on va avoir une flotte automobile puis là je mets de normes.
Pensez-vous vraiment, là, que, moi, au
gouvernement, là, ma norme va arriver, à la fin, que tout le monde va avoir une
Ferrari ou que tout le monde va avoir une
BMW, une Mercedes? Non. Alors, je vais mettre une norme qui va dire : Il
faut être capable de passer point a au point b, une automobile qui a une durabilité, qui a ci, qui a ça, et ainsi de
suite, puis à la fin on va se trouver avec des véhicules tout à fait
corrects, mais ça ne sera pas le véhicule de la qualité la plus élevée.
Alors,
une norme, là, à partir du moment où on dit : Je vais mettre des normes qui
vont assurer... Bon, moi, j'achète une flotte de véhicules qui va
assurer le transport de mon personnel de façon sécuritaire, au Québec. Alors,
c'est sûr que je n'achèterai probablement
pas des décapotables, c'est sûr que je n'achèterai probablement pas des
trottinettes, et ainsi de suite, et
je vais avoir des véhicules, de catégorie probablement moyenne, qui sont tout à
fait adéquats mais qui ne seront pas les véhicules de la plus grande
qualité possible pour la fonction.
Alors
là, ici, on dit «des normes». Alors, des normes qui assurent la qualité, il y a
des gradations, là-dedans, et c'est ça,
mon point. Alors, est-ce qu'on veut une norme qui le fait mais qui le fait
modérément ou on veut une norme qui
le fait maximalement? Un coup qu'on a dit ça, est-ce qu'on maintient ce
maximum-là tout le temps? C'est juste ça, mon point. Alors, ça
existe, là, des normes qui font la...
Alors,
je vais prendre un exemple encore mais là plus simple mais dans le monde
informatique. Il y a des logiciels antivirus qui sont pas mal plus ordinaires que d'autres, là, on s'entend
là-dessus, là. Il y en a qui sont moins performants.
Alors, si on met, dans une loi : Je
veux qu'il y ait un logiciel antivirus, bien, je vais prendre le moins cher, le
moins performant puis je vais être
vulnérable. Mais le ministre ne ferait jamais ça, je le sais. Mais c'est ça,
mon point. Alors là, là, la norme... Puis des normes changent.
Alors
là, on se retrouve dans une situation où l'intention est d'avoir une norme de grande
qualité, ce n'est même pas écrit — ce
n'est pas méchant, ce que je dis là, là — et ce n'est pas explicite. Et puis on n'a
pas l'obligation de la maintenir à jour,
puis ça, ce n'est même pas implicite. Alors, moi, ce que je recherche, c'est le
côté explicite et permanent de l'affaire.
À
la lumière des exemples que je viens de donner... Alors, je vais reprendre
maintenant les chiffres du... pas les chiffres mais les produits du
ministre. La norme ISO 28000, hein...
• (11 h 10) •
M.
Caire :
...
M.
Barrette : ...27001, cette norme-là, s'il advenait que, dans cinq ans,
elle soit supplantée par une autre norme et même, pire, que ça montre que l'autre a quelques failles mineures
mais qui existent, qu'est-ce qu'on fait, selon la loi?
M.
Caire : Bien, je reviens à ce que je disais, M. le
Président, puis là je pense que je comprends mieux l'intention du député
de La Pinière, mais là je ne suis pas d'accord. Sur le fait que, quand on
parle de «propres à assurer» et qualitativement et sur la périodicité, moi, je
pense que ces mots-là, ils sont très importants. Parce qu'on peut décider d'adopter une norme parce qu'elle n'est pas trop
contraignante, parce qu'elle ne demande pas trop d'efforts, parce qu'elle
n'est pas trop difficile à maintenir, mais
cette norme-là ne sera pas propre à assurer l'intégrité, la confidentialité et
l'accessibilité. Alors, c'est ça
qui est l'élément clé dans le paragraphe, et ça, bien, c'est... Puis c'est là où je vous
dis : Il faut laisser travailler notre monde. Bien, c'est selon
l'avis des experts que nous avons constitués avec l'ITQ.
Les
experts nous disent... Puis là je donne l'exemple en matière de sécurité
du stockage. On le sait, là, le député de La Pinière, il le sait, il
y a la norme 27001, ISO 27001, la norme SOC 2, type 2. Bon,
il y en a une qui est plus contraignante que l'autre, puis, bon, ils ont chacun
des caractéristiques. Mais est-ce que la norme SOC 2, type 2, par exemple,
est propre à assurer l'intégrité, la confidentialité et l'accessibilité des informations? C'est ça qui va guider le choix. Alors, on peut décider, malgré tout, de prendre la
plus contraignante, on peut décider de faire ça. Mais peut-être
qu'on peut dire : L'autre, elle
fait le travail, elle nous offre des garanties de sécurité qui sont très
acceptables. Par contre, sur certains aspects, elle est moins
contraignante que l'autre.
Puis là on fait un
débat qui est théorique dans les faits, là, mais c'est là où on se dit :
Bien, il y a des experts qui sont là, à
l'ITQ, qui vont nous dire : Bien, nous, la norme qu'on va utiliser, dans
la perspective d'assurer l'intégrité, la
confidentialité et l'accessibilité des données, qui est notre mandat, qui est
notre devoir, bien, c'est cette norme-là qu'on va utiliser.
Et,
sur la périodicité, d'abord, on ne sait pas, on ne peut pas deviner à quel
rythme les normes changent, puis c'est à géométrie variable, là. Il y en a qui sont stables depuis de très
longues années, il y en a d'autres qui changent plus rapidement. Souvent, les nouvelles technologies ou les
nouveaux créneaux technologiques vont amener des changements plus rapides
qui vont se stabiliser avec le temps,
mais... Bon. Et donc, sur la périodicité, bien, ça nous ramène à des normes qui
sont propres à assurer l'intégrité.
Est-ce que la norme
actuelle fait encore le travail? Puis ce n'est pas parce qu'il y en a une
nouvelle qu'il faut absolument l'adopter, mais c'est un peu la discussion qu'on
avait hors micro tout à l'heure, en disant : Dans le monde des technologies, là, il
y a plein de nouvelles affaires qui
arrivent, mais ça ne veut pas dire qu'il faut se garrocher là-dessus
puis que c'est toujours... parce que c'est nouveau, c'est ça que ça nous prend
puis c'est ça qui est bon. Peut-être que ce qui était en place continue à bien
faire le travail.
Donc,
la notion de propre à assurer l'intégrité, la confidentialité et l'accessibilité, elle est très importante. Et c'est pour ça que moi, je pense que la formulation qui est là est la bonne
formulation dans le contexte où on demande à des experts de l'appliquer
et de juger en conséquence.
M. Barrette :
M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Oui, M. le député.
M. Barrette :
Il est presque... J'aurai un amendement pour...
Le Président (M.
Simard) : Très bien, alors nous allons suspendre temporairement.
M. Barrette :
Ça ne sera pas long.
(Suspension de la séance à
11 h 16)
(Reprise
à 11 h 41)
Le Président (M.
Simard) : Alors, chers amis, à l'ordre, s'il vous plaît! Je pense que
nous avançons très, très bien dans l'étude
détaillée de ce projet de loi. J'ai eu l'occasion d'être moi-même témoin de
discussions très riches, très
soutenues et, au final, très constructives, ce qui me permet de laisser la
parole au député de La Pinière. Cher collègue, à vous la parole.
M.
Barrette : Merci, M. le Président. Donc, après ces fameuses discussions — vous avez raison — je dépose l'article...
l'amendement suivant : L'article 4 de la Loi sur Infrastructures technologiques Québec dont l'édiction est proposée par l'article 2 du projet de loi est modifié
par le remplacement, au paragraphe 5°, des mots «des normes», figurant
après les mots «au respect», par les mots «et au maintien des normes
adéquates, les plus performantes et».
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Auriez-vous des commentaires à formuler, M. le
député?
M.
Barrette : Écoutez, M. le Président, j'ai déposé un amendement qui va dans le même sens que le texte initial
qui serait amendé tel que proposé par le
ministre. Je viens ici simplement appuyer d'une façon plus forte sur
l'intention, parce que c'est une intention, ici... non, ce n'est même
pas une intention, c'est devenu une obligation de maintenir les normes
de sécurité en permanence les plus hautes en matière d'intégrité de la donnée.
Le Président (M.
Simard) : M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Ça me va. Je comprends qu'on ajoute «les plus performantes» manuellement? Parce
que moi, j'ai la version...
Une voix :
...
M. Marissal :
O.K., c'est bon. Ça me convient. C'est un ajout valable.
Le Président (M.
Simard) : Très bien, M. le député. M. le ministre.
M.
Caire :
Ça me va.
Le
Président (M. Simard) : Alors, conséquemment, l'amendement dont nous
venons de discuter est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Alors, nous poursuivons notre discussion sur
l'article 4 tel qu'amendé.
M.
Barrette : Alors, M. le Président, ça clôt mes commentaires au
paragraphe 5°. Au paragraphe 6°, on
l'a traité précédemment,
favorablement. Le paragraphe 7°, M. le Président, je ne peux pas être contre la
vertu, alors on énonce ici la vertu
et on espère qu'elle va se réaliser. Et évidemment le paragraphe 8°, je
n'ai pas de commentaire. Alors, ça termine mes interventions.
Le Président (M.
Simard) : Merci, M. le député. Y aurait-il d'autres interventions
concernant l'article 4? Oui, M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : Bien, à l'alinéa 7°, évidemment, il est question
ici du dirigeant principal de l'information. En ce moment, je crois
qu'il serait plus approprié de parler de la dirigeante principale de
l'information. Je comprends qu'on en parlera plus tard dans le projet de loi,
notamment, du processus de nomination. Je comprends donc que cette personne
devient le ou la superviseure en chef de ce qui précède à l'article 4.
Le Président (M.
Simard) : Très bien.
Une voix :
...
M. Marissal :
...mettre la table pour la suite.
Le
Président (M. Simard) :
Bien, d'ailleurs, parlant de table, on y arrivera sous peu. D'autres
commentaires? Alors, je mets maintenant aux voix l'article 4 tel
qu'amendé. Est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Passons à l'article 5. M. le ministre.
M.
Caire :
Merci, M. le Président. Donc : «Infrastructures technologiques Québec agit
à titre de courtier infonuagique pour le
compte des organismes publics, en rendant disponibles des offres infonuagiques
par type de biens ou par type de services.
«À cette fin, Infrastructures technologiques
Québec élabore un catalogue d'offres infonuagiques destinées à répondre aux
besoins de tels organismes et il les accompagne en telle matière.»
Donc, ce que l'article 5 propose, c'est de
confier la fonction de courtier infonuagique, qui existe déjà au sein du Conseil
du trésor, à Infrastructures technologiques Québec. Le courtier infonuagique est chargé d'obtenir
les offres d'infonuagique destinées à répondre aux besoins des
organismes publics et de les soutenir en telle matière, donc de les
conseiller...
Le Président (M. Simard) : M. le
député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, est-ce qu'on
doit comprendre, parce que ça ne suggère pas ça... donc, ça ne doit pas
comprendre. Est-ce qu'on peut comprendre ou est-ce que c'est l'intention du ministre
de faire en sorte qu'ITQ, Infrastructures technologiques Québec, soit le
courtier infonuagique exclusif des organismes publics?
M.
Caire : Absolument.
Oui, absolument.
M. Barrette : Ah oui?
M.
Caire : Absolument.
M. Barrette : Alors, est-ce
qu'on ne pourrait pas le mettre dans la loi?
M.
Caire : Bien, c'est
parce qu'il n'y a pas...
M. Barrette : Parce que, là, ce
n'est pas implicite, là.
M.
Caire : Non, non, mais, je veux dire, il n'y a
pas d'intention du gouvernement du
Québec et il n'existe pas actuellement...
Je veux dire, le courtier infonuagique est une entité qui existe déjà au sein
du Conseil du trésor, donc l'organisme est déjà présent, est déjà constitué. Ce
qu'on fait, c'est qu'on transfère cette fonction-là...
M. Barrette : Ça, je comprends
ça.
M.
Caire : ...sous la responsabilité, sous l'égide
d'ITQ. Et donc il n'y a aucune velléité d'avoir plusieurs
courtiers en infonuagique pour les...
M. Barrette : Alors, je vais vous poser ma question
différemment, à ce moment-là. Je ne lisais pas que c'était si évident
que ça. Ce n'est pas explicite, là, ni implicite. Et là je vais le prendre
dans...
M.
Caire : Non, je
comprends, mais...
M. Barrette : Non, non, mais je vais le prendre dans l'autre
sens. Un gros ministère, mettons le ministère de l'Éducation,
qui décide, lui... Parce que courtier en infonuagique, ça veut dire que c'est
du stockage de données. Où, dans les lois, est-il
indiqué que, mettons, un gros ministère comme l'Éducation, s'ils décident, eux autres, de
faire affaire avec Microsoft, qu'ils ne pourraient pas faire affaire
avec Microsoft en infonuagique?
M.
Caire : O.K. Bien, ce que j'ai déjà dit, c'est que la liste
des services, elle est établie par le président
du Conseil du trésor. Et j'ai bien spécifié que ces services-là
pouvaient ou non, mais pouvaient être, par un décret gouvernemental, déclarés obligatoires. Donc, dans la liste des services d'ITQ, on pourrait dire que le
courtier en infonuagique est un service obligatoire pour l'ensemble
des ministères et organismes.
M. Barrette : Donc, on doit
lire 5 en fonction de 3? C'est en fonction des choix?
M.
Caire : Oui. Oui,
c'est ça.
M. Barrette : Alors, ça veut
dire...
M.
Caire : C'est un choix, c'est un choix... ça pourrait — ça
pourrait — être
un choix du gouvernement de décider que ce service-là, il est
exclusif et donc obligatoire, comme le service de stockage, comme tous les
autres services. C'est le Conseil du trésor.
M. Barrette : Alors, si une
entité publique, un organisme public, pour une activité donnée, n'est pas
listée dans les choix du Conseil du trésor, elle pourrait aller ailleurs dans
l'infonuagique?
M.
Caire : Actuellement, les ministères et organismes
pourraient faire affaire, et c'est le cas, d'ailleurs... peuvent faire affaire avec des entreprises
qui donnent des services, différents services, parce qu'il faut bien
comprendre... Parce que
le député de La Pinière a dit quelque
chose : Infonuagique, on parle nécessairement de stockage. Pas exactement. Par exemple, les services...
M. Barrette :
C'est vrai, ça peut être des applications, on s'entend.
M.
Caire :
Les services de messagerie...
M. Barrette :
Oui, oui. Oui, oui, c'est correct.
M.
Caire : ...peuvent être en infonuagique. Et donc,
actuellement... Non, mais je ne voulais pas... Mais vous comprenez que, pour la compréhension générale, il y a
actuellement des ministères et organismes qui ont fait le choix d'avoir un
service de messagerie en
infonuagique, qui ne sont pas passés par le courtier en infonuagique. Donc,
oui, je comprends votre question, mais
le fait de le rendre exclusif et obligatoire revient à la décision du Conseil
du trésor dans la définition des services.
M. Barrette :
O.K. Alors, je veux vraiment préciser ça, le ministre, M. le Président, a
raison de me...
M.
Caire :
Attendez un petit peu, je vous ai peut-être...
M. Barrette :
Induit dans l'erreur?
M.
Caire : ...enduit d'erreur. Je vais peut-être laisser
Me Bacon, à ce moment-là, expliquer la loi, là, il y a peut-être un
petit...
Le Président
(M. Simard) : Y a-t-il consentement afin que Mme Bacon
puisse s'adresser à nous?
M. Barrette :
Ben, voyons! Quelle question!
Le
Président (M. Simard) : Il y a consentement. Mme Bacon, pour les
fins de nos travaux, auriez-vous l'amabilité de vous présenter, s'il
vous plaît?
• (11 h 50) •
Mme Bacon (Nathalie) : Bonjour, M. le Président. Nathalie Bacon, légiste
au Secrétariat du Conseil du trésor. Concernant
la fonction du courtier infonuagique, vous la retrouvez à la loi d'ITQ, à
l'article 5. L'article 3, c'est son article de mission. On a vu tantôt que, dans l'article de
mission, comme l'a dit le ministre, il y avait une offre de service qui était
déterminée par décret du gouvernement.
Pour la fonction
courtier infonuagique, ce qui est particulier, c'est que, c'est une nouveauté,
on enchâsse dans la loi la fonction de courtier infonuagique, qui était
auparavant confiée par décret qui était le décret 923-2015. Ce décret-là était pris en application de l'article du CSPQ où que le gouvernement peut confier tout autre mandat au CSPQ. Et en lien... pour
opérer l'application du décret, il y a un règlement sur les contrats des organismes
publics en matière de technologie de l'information qui s'applique et qui
est modifié par le présent projet de loi, le p.l. n° 37,
à l'article 82.
Ce qui fait que les
deux articles ensemble, c'est-à-dire l'enchâssement législatif de la fonction
de courtier gouvernemental, à l'article 5 de la loi sur ITQ, plus la
modification aux contrats applicables en vertu de la LCOP, fait en sorte que les organismes publics doivent
s'en remettre à ITQ pour les offres en infonuagique. Alors, c'est un rôle
exclusif, jusqu'à ce que... jusqu'à quand?
Jusqu'à ce qu'une autre loi confie une fonction similaire à un autre organisme
public. Mais, tant qu'il n'y aura pas d'autre
loi à cet effet-là, on ne passe pas par décret de l'article 3, c'est
directement l'article 5...
M.
Caire :
Et l'article 82.
Mme Bacon (Nathalie) : ...et l'article 82 du projet de loi qui fait
en sorte que les organismes publics s'en remettent à ITQ pour les offres
en infonuagique.
M.
Barrette : M. le Président, c'est une explication très précise et
complexe. Juste pour m'assurer que j'ai bien compris, donc, sans égard à 3, dans l'éventualité où un organisme public
veut stocker en infonuagique, l'autre chemin, là, qui vient d'être
décrit, ramène tout ça obligatoirement à ITQ?
M.
Caire :
Oui. Oui.
Mme Bacon (Nathalie) : La fonction en courtier infonuagique, elle n'est
pas complètement décrite à l'article 5.
M. Barrette :
Non, je comprends ça.
Mme Bacon (Nathalie) : C'est ça. Alors, au niveau du stockage, si le
CSPQ faisait le stockage comme courtier infonuagique...
M.
Caire : Bien, c'est-à-dire...
M. Barrette :
Je vais reposer ma question.
M.
Caire :
Non, non, non, mais l'acquisition de services...
M. Barrette : Non, non, non, je veux juste comprendre ce que Me
Bacon nous a dit, là. Je pense avoir compris, mais je veux juste m'assurer de l'avoir bien compris. Vous avez fait
référence à l'autre loi, là, dont j'ai oublié le numéro, déjà, comme...
Mme Bacon
(Nathalie) : La loi sur les contrats.
M. Barrette :
...oui, qui ramène à l'ITQ la responsabilité de stocker en infonuagique. Donc,
à ma question, puis c'est peut-être... Je vais juste...
M.
Caire :
Ce n'est pas le stockage... Oui, mais ce n'est pas le stockage.
Mme Bacon
(Nathalie) : ...
M.
Caire :
Oui, c'est ça.
M. Barrette :
Bien, c'est ça, ma question, moi.
Mme Bacon (Nathalie) : O.K. Si vous me permettez, M. le Président, juste
pour vous lire rapidement l'article du
règlement qui est associé à l'article 5 de la loi ITQ qu'on va modifier
par l'article 82 du projet de loi, là, dans le fond, ce que ça fait pour... Ce n'est pas ITQ qui fait
le stockage, c'est les organismes publics qui vont pouvoir conclure un contrat
avec un prestataire ou un fournisseur de
services qui a conclu une entente-cadre avec ITQ. Donc, dans le fond, courtier
infonuagique, c'est intermédiaire pour aller chercher des offres en stockage...
M. Barrette :
Je comprends.
Mme Bacon
(Nathalie) : ...mais ce n'est pas ITQ qui stocke lui-même.
M.
Barrette : Alors, ITQ, dans l'explication que vous me donnez, devient
le courtier, devient l'entité qui négocie le contrat avec Amazon?
M.
Caire : Dans le cas de données qui ne seraient pas stockées
par ITQ, parce qu'ITQ va stocker de la donnée, selon ce qu'on a déjà annoncé publiquement, mais il y a une certaine
quantité de données qui ne seront pas obligatoirement stockées chez ITQ. Là, les organismes peuvent
passer par le courtier... C'est comme ça que ça fonctionne, maintenant,
ils passent par le courtier en infonuagique.
M. Barrette :
Là, à ce moment-là, là, je pourrais faire... M. le Président, on peut-u
suspendre un instant?
Le Président (M.
Simard) : Volontiers.
Nous suspendons
quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 54)
(Reprise à 11 h 56)
Le
Président (M. Simard) : Très bien.
Alors, nous reprenons nos discussions sur l'article 5. Sur ce, je
cède la parole au député de Rosemont.
M. Marissal :
Non, on s'est mal compris. Continuez.
Le
Président (M. Simard) : On
s'est... Très bien. Alors, si vous souhaitez revenir, vous me ferez
signe, cher collègue.
M. Marissal :
Je souhaitais que vous suspendiez pour compléter la discussion hors micro.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Alors, nous allons à nouveau suspendre.
(Suspension de la séance à
11 h 57)
(Reprise
à 11 h 59)
Le Président (M.
Simard) : Bien, alors, au moment de suspendre nos travaux, nos
discussions portaient sur l'article 5. Je cède maintenant la parole au
député de La Pinière.
M.
Barrette : Alors, M. le Président, avec les discussions qu'on a eues hors d'ondes, là, on se comprend très bien, il y a des enjeux qui sont importants
et complexes, on a convenu... bien — on
a convenu — je
propose, s'il y a consentement, de suspendre 5 et d'avancer dans le projet de loi jusqu'à ce soit opportun... pas opportun, mais que ce soit le
moment de revenir.
Le
Président (M. Simard) : D'accord.
Je comprends qu'il y a une proposition de suspension. Y a-t-il consentement afin de suspendre l'étude de l'article 5? Il
y a consentement. Très bien.
Nous procédons maintenant à l'étude de l'article 6. M. le
ministre.
• (12 heures) •
M.
Caire : M. le Président, donc article 6 : «Infrastructures technologiques Québec peut
fournir ses services à toute autre personne ou [...] toute autre entité
désignée par le président du Conseil du trésor.»
Donc,
il s'agit effectivement de dire qu'Infrastructures Québec peut décider ça, si le président du Conseil du
trésor, là, consent à étendre ses
services, par exemple, à des entreprises du gouvernement, à des municipalités.
Puis ça pourrait être possible.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires?
Pas d'autre commentaire. Sans quoi... Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Entité publique, je présume?
M.
Caire : Pas nécessairement, parce qu'il y a une volonté
aussi de s'inscrire dans l'écosystème. Par exemple, M. le député, on parlait d'identité numérique que
le gouvernement va éventuellement rendre disponible, on pourrait décider
que cette identité numérique là peut être
utilisée par le citoyen, s'il le désire, avec son institution financière, avec
sa municipalité, avec... donc, d'étendre ce service-là aux différentes
sphères d'activité de nos concitoyens, donc pas nécessairement des organismes
publics.
M. Marissal : Ah! c'est peut-être une question de nuance, M. le
Président, mais l'identité numérique appartient à la personne à qui elle est reliée. Elle est fournie par, dans ce
cas-ci, ITQ, donc le gouvernement du Québec, ça va de soi, mais, si je m'en sers pour identification, par
exemple, pour ouvrir un compte chez Vidéotron ou chez Bell, c'est mon identité
pareil, ce n'est pas un service qui est offert par le gouvernement ou par ITQ à
une entreprise privée.
M.
Caire :
C'est-à-dire que l'identité appartient au citoyen, mais le service qui permet
d'attester de l'identité, ça, c'est
un service qui est... C'est qu'il y a des processus qui sont gérés par le
gouvernement, M. le député. Ce service-là... si je dis, par exemple, que
le service d'ITQ se limite aux organismes publics, bien, si le citoyen veut que
son service d'identification et
d'authentification soit utilisé à son institution financière, si je limite ça
aux organismes publics, la loi va dire
non, je ne peux pas faire ça parce qu'ITQ ne peut pas fournir un service à une
entité autre qu'une entité publique, si on désire le faire. Donc, c'est pour ça qu'on laisse la possibilité que ça
soit à d'autres organisations que des organisations publiques mais sous
l'autorisation du président du Conseil du trésor.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Merci, M. le ministre. M. le député.
M.
Marissal : La formulation «peut fournir» exclut-elle une transaction
d'affaires? C'est-à-dire que c'est un service qui est offert, autrement
dit, ce n'est pas une transaction commerciale qui aurait un prix, là, qui
serait vendue, autrement dit?
M.
Caire :
Je veux juste être bien certain que je comprends votre... Si on parle du
service, donc, vous dites : La
prestation de services qui est offerte par ITQ serait une prestation de
services d'identification et d'authentification et non une prestation de services de transaction
bancaire. C'est bien ça, votre question? La réponse à cette question-là,
c'est : vous avez raison. Le
service qui serait offert par ITQ, c'est d'identifier, authentifier la
personne. Une fois ça fait, après ça, ça devient une relation entre la
banque, dans ce cas-ci, et le citoyen.
M.
Marissal : O.K. Une dernière question pour l'article 6, en ce qui
me concerne. Là, vous nommez l'identité numérique. Y a-t-il d'autres
exemples qui vous viennent spontanément en tête?
M.
Caire :
Bien, d'autres services, vous voulez dire?
M. Marissal :
Oui, bien sûr. Oui, je fais référence...
M.
Caire : Comme ça, honnêtement, non, mais ce qui ne veut
pas... Sur le coup, non, là, je vois vraiment l'identité numérique puis je vous dirais que c'est
probablement l'exemple le plus évident que je vois. Parce que, dans les autres
services, à court
terme, je ne vois pas de service où il aurait un intérêt à étendre à d'autres
entités que des entités municipales. Ceci étant dit, il faut comprendre
que le CSPQ, dans sa forme actuelle, va donner des services à des
municipalités, par exemple Montréal et Québec. Ça, c'est déjà le cas. Donc, ça,
c'est le genre de chose qui pourrait être reconduite avec la constitution de
l'ITQ.
M. Marissal :
Très bien. Je n'ai pas d'autre question.
Le
Président (M. Simard) : Merci beaucoup. Y aurait-il d'autres
interventions sur l'article 6? Sans quoi nous allons procéder à la
mise aux voix. L'article 6 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à l'article 7. M. le
ministre.
M.
Caire : Oui. Article 7 : «Infrastructures
technologiques Québec doit aviser le président du Conseil du trésor lorsqu'un organisme public refuse ou omet de recourir
aux services d'Infrastructures technologiques Québec alors que le gouvernement exige l'utilisation de tels
services suivant un décret pris en application [avec le premier] paragraphe [...]
du premier alinéa de l'article 22.1 de
la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement.»
Donc,
en fait, ce que ça dit, c'est qu'Infrastructures
Québec, si un service est rendu obligatoire — et on sait que, comme je l'ai
mentionné, c'est un décret du gouvernement — et qu'un organisme ne
requiert pas les services d'Infrastructures
dans un contexte où c'est obligatoire, bien, Infrastructures Québec va en
aviser le président du Conseil du trésor pour s'assurer que des mesures
sont prises pour corriger la situation.
Le Président (M.
Simard) : Bien. M. le député de La Pinière... Oh! M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Bien, oui, juste avant, M. le Président, ce
serait bien, je pense, que le ministre délégué lise les commentaires
tels qu'écrits dans le cahier, ne serait-ce que pour le service de
retranscription, qu'on travaille avec les mêmes mots. Je comprends qu'il
maîtrise son sujet et qu'il improvise autour, mais nous, on fonctionne avec des
textes sur lesquels on travaille par la suite.
M.
Caire :
Je vous présente mes excuses, M. le député.
M. Marissal :
Non, non, je vous en prie.
M.
Caire : Je m'exécute immédiatement. Donc, l'article 7
proposé prévoit une obligation de dénonciation de la part
d'Infrastructures technologiques Québec lorsqu'un organisme public refuse ou
omet de recourir à ses services, lorsque le
gouvernement l'exige conformément à la Loi
sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement du Québec.
Le
Président (M. Simard) : Très bien.
Tout simplement pour éclaircir, là, pour des fins de jurisprudence,
je viens de parler avec ma
secrétaire, elle qui est une science infuse en matière de droit parlementaire, vous savez qu'il n'y a pas de règle, hein, qui oblige un ministre
à lire les commentaires qui sont ajoutés au cahier?
M.
Caire :
Non, mais ça ne me dérange pas.
Le
Président (M. Simard) : Je
voulais simplement le formuler, pas pour le cas qui nous concerne.
Je trouve ça pertinent que vous ayez
soulevé ce point. À la rigueur, même, la secrétaire m'indique que le ministre
ne serait même pas obligé de lire l'article. Voyez, donc, ça peut aller
aussi loin que ça. Mais ce ne serait pas l'idéal.
M.
Caire :
Ça va me faire plaisir, M. le député.
Le Président (M.
Simard) : Enfin. Excusez-moi, l'occasion était trop belle. Y a-t-il
d'autres commentaires sur les commentaires ou l'article en lui-même? Mme la
députée de Vaudreuil, je vous en prie.
Mme
Nichols : Bien, peut-être juste... je connais la réponse, là, mais
peut-être pour vérifier, là, s'il y a des sanctions qui doivent s'appliquer ou les règles de
gouvernance, relativement à quelqu'un qui est... un organisme qui est
indiscipliné. On se réfère...
M.
Caire :
...c'est ça, c'est le pouvoir de contrainte qu'a le Conseil du trésor qui
s'applique. C'est pour ça qu'on dit : On va le signaler au
président du Conseil du trésor, puis le Conseil du trésor, lui, évidemment,
vous connaissez, là, vous avez été... a des pouvoirs de contrainte qui sont
prévus.
Mme
Nichols : Bien, ils sont enchâssés dans une loi, ils sont déjà prévus
dans les lois et règlements constitutifs au Conseil du trésor.
Le Président (M. Simard) :
Y a-t-il d'autres commentaires? Très bien. Nous sommes donc prêts à passer à la mise aux voix sur l'article 7. L'article 7 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. M. le ministre, nous passons à l'article 8.
M.
Caire :
Oui, M. le Président. Donc, le chapitre III, le fonctionnement d'ITQ. Article 8 :
«Les affaires d'Infrastructures
technologiques Québec sont administrées par un président-directeur général
nommé par le gouvernement, qui en détermine la rémunération, les
avantages sociaux et les autres conditions de travail.
«La
durée du mandat du président-directeur général est d'au plus cinq ans. À la fin
de son mandat, il demeure en fonction jusqu'à ce qu'il soit remplacé ou
nommé de nouveau.»
Alors,
les commentaires. L'article 8 proposé prévoit que les affaires d'Infrastructures technologiques Québec sont administrées
par un président-directeur général qui est nommé par le gouvernement pour un mandat d'une durée de cinq ans. Il prévoit la pérennité
du fonctionnement de ce nouvel organisme.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Y aurait-il des interventions? M. le député de La Pinière.
M.
Barrette : Très simple, M. le Président, je propose de suspendre l'étude de l'article pour la raison
suivante. Alors, comme ce sont deux projets de loi... En réalité, c'est un projet
de loi qui en a deux, là, dans un. On
a suspendu 18 dans le premier, qui
est le miroir de 8, et le débat n'est pas terminé, et, lorsqu'il sera terminé par le président du Conseil
du trésor, ce qui sera conclu là-bas sera
reproduit ici. Alors, je propose au ministre délégué de laisser la joie à son
ministre en titre de terminer son débat, et, quand on reviendra, bien,
ça va être du... de l'étampe de caoutchouc.
• (12 h 10) •
M.
Caire : En fait, M. le Président, je vais effectivement
consentir à la suspension de l'article puis je comprends que les
collègues veulent faire le débat. Mais je veux quand même porter à leur
attention que le Centre d'acquisitions gouvernementales et ITQ sont, oui,
constitués dans une même loi, issus d'un même organisme qu'on abolit, mais, dans leur fonctionnement et dans leur finalité, ce sont deux organisations qui sont complètement différentes, et la gouvernance d'un et la gouvernance de l'autre ne peuvent pas
être comparées. Ceci étant, je comprends que le débat qui a été initié par mes collègues se situe à un autre niveau et je
vais laisser cet autre niveau là faire le débat qui convient. Donc, je consens.
Mais gardons en tête qu'ITQ a quand même des spécificités et que ce qui
s'applique au centre gouvernemental d'acquisitions ne s'applique pas nécessairement
à ITQ.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Je comprends qu'il y a...
M.
Barrette : Alors, M. le Président, je veux juste dire au ministre qu'on a compris ça mais que l'enjeu ici est
l'enjeu de la nomination...
M.
Caire :
À un autre niveau.
Le Président (M.
Simard) : Oui, très bien.
M. Barrette :
...du P.D.G. de n'importe quelle organisation publique.
M.
Caire :
Je comprends. Je comprends parfaitement l'enjeu.
Le
Président (M. Simard) : Bon.
Je comprends que nous nous comprenons. Y
a-t-il, donc, consentement afin de
suspendre l'article 8?
M.
Caire :
Consentement.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Nous passons donc à l'article 9. M. le
ministre.
M.
Caire :
Merci, M. le Président. Donc : «Le président-directeur général est
responsable de l'administration et de la direction d'Infrastructures
technologiques Québec. Il exerce ses fonctions à plein temps.»
Donc,
l'article 9 proposé prévoit les responsabilités du président-directeur
général et l'obligation pour ce dernier d'exercer ses fonctions à temps plein.
Le Président (M.
Simard) : Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette :
Non... c'est-à-dire, non, je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M.
Simard) : Très bien, merci. M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Non, ça me semble couler de source.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres interventions? Est-ce que l'article 9 est adopté?
Des voix : Adopté.
M.
Barrette : Bien, en fait, M. le Président, il est adopté, mais on peut-u retirer... revenir, avant l'adoption, à l'autre projet de loi?
Le
Président (M. Simard) : C'est-à-dire que... écoutez, on se comprend, formellement, l'article 9
est adopté, au moment où on se
parle.
M. Barrette : Je le sais, mais y
a-t-il consentement pour rouvrir pendant 30 secondes l'article?
M.
Caire : Oui, oui,
consentement.
Le Président (M. Simard) : Est-ce
qu'il y a...
Une voix : Avec consentement,
on peut tout faire.
M. Barrette : Bien oui, on peut tout
faire avec consentement.
Le
Président (M. Simard) : Oui,
je comprends, mais consentement pour rediscuter, parce que, là, il est adopté.
M. Barrette : Bien oui, même s'il
est adopté, on peut le réouvrir.
Le
Président (M. Simard) : Très bien,
pour discuter. Formidable. On se comprend bien. M. le député de La Pinière, à vous la parole.
M.
Barrette : Pour le même article,
dans l'autre projet de loi, la réponse devrait être la même, je pense, là,
ce n'est pas une fonction exclusive.
Ou c'en est une? Puis la question que j'avais posée était de l'ordre
suivant : Est-ce qu'il peut, par exemple, ce P.D.G.-là, être
membre d'un conseil d'administration de fondation? C'est tout. Merci. Terminé.
Le Président (M. Simard) : ...bien
précisé le sens de votre demande. Je vous remercie. Y aurait-il d'autres
commentaires?
Une voix : ...
M.
Caire : Oui, c'est
ça, il ne peut pas faire ça à temps partiel.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Donc, conséquemment, puisque l'article était adopté, nous poursuivons à l'article 10. M.
le ministre.
M.
Caire : Donc, M. le
Président, article 10 : «Le gouvernement peut, sur la recommandation
du président du Conseil du trésor, nommer
des vice-présidents au nombre qu'il fixe pour assister le président-directeur
général. Il en détermine la rémunération, les avantages sociaux et les
autres conditions de travail.
«Ces vice-présidents exercent leurs fonctions à
plein temps. La durée de leur mandat est d'au plus quatre ans et chacun d'eux
demeure en fonction jusqu'à ce qu'il soit remplacé ou nommé de nouveau.»
Donc, l'article 10
proposé confère au gouvernement le pouvoir de nommer des vice-présidents au nombre qu'il fixe pour assister le président-directeur
général. Il prévoit également la durée de leur mandat.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
M. Barrette : Pas de commentaire.
Le Président (M. Simard) : Pas de
commentaire. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Non plus. Merci.
Le Président (M. Simard) : Pas de
commentaire. Est-ce que l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Bravo! Passons maintenant à l'article 11. M. le ministre.
M.
Caire : L'article 11 : «Le président-directeur général
désigne un vice-président pour le remplacer en cas d'absence ou
d'empêchement.»
Donc, l'article 11
proposé confère au président-directeur général l'obligation de désigner un vice-président
pour le remplacer en cas d'absence ou en cas d'impossibilité d'agir.
Le Président (M.
Simard) : Des commentaires? Sans quoi nous sommes prêts à passer à la mise
aux voix de l'article 11. L'article 11 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Passons maintenant à l'article 12.
M.
Caire : Article 12 : «Infrastructures technologiques
Québec peut, par règlement, pourvoir à sa régie interne.»
Donc, l'article 12
proposé prévoit la prise d'un règlement concernant le fonctionnement
d'Infrastructures technologiques Québec.
Le
Président (M. Simard) : Très bien.
Des commentaires? Pas de commentaire. Est-ce
que l'article 12 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Passons maintenant à l'article 13.
M.
Caire : Article 13 :
«Tout document d'Infrastructures technologiques Québec certifié conforme par le
président-directeur général, un vice-président, le secrétaire ou toute
autre personne autorisée à cette fin par Infrastructures technologiques Québec,
est authentique. Il en est de même des copies d'un tel document émanant
d'Infrastructures technologiques Québec ou faisant partie de ses archives
lorsqu'elles sont ainsi certifiées.»
L'article 13
proposé prévoit une règle d'authentification des documents d'Infrastructures
technologiques Québec afin de
faciliter la preuve de ceux-ci devant les tribunaux.
Le Président
(M. Simard) : Bon, très bien. Merci. M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
On a eu ces conversations-là préalablement avec le président du Conseil du
trésor et avec Me Bacon, c'est un article usuel, me semble-t-il,
qui revient presque systématiquement? Très bien. Merci.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. D'autres commentaires? Est-ce que
l'article 13 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à
l'article 14. M. le ministre.
M. Caire :
Article 14 : «Aucun document n'engage Infrastructures technologiques
Québec ni ne peut lui être attribué s'il n'est signé par le
président-directeur général, un vice-président, le secrétaire ou un membre du
personnel d'Infrastructures technologiques
Québec, mais, dans ce dernier cas, uniquement dans la mesure déterminée par le
règlement d'Infrastructures technologiques Québec.
«Les règles de
délégation de signature peuvent prévoir la subdélégation et ses modalités
d'exercice.»
Donc l'article 14 proposé permet d'établir le
régime juridique de la signature des documents d'Infrastructures
technologiques Québec, qui, M. le Président, est un article aussi usuel.
Le Président
(M. Simard) : J'ai presque lu «subjugation». Mais, non, c'était
bien «subdélégation».
M. Caire :
Subdélégation.
M. Barrette :
...l'article similaire de l'autre loi. Il était là, ce mot-là? Puis je n'ai pas
tiqué là-dessus, moi?
Mme Bacon
(Nathalie) : C'est l'article... non, 24.
M. Caire :
Mais c'est correct, ça, on peut... miroir, hein? Tu ne tiques pas sur un
article...
M. Barrette :
Non, non, mais je veux dire... Oui, je le sais bien.
M. Caire : Don't stick to the word.
M. Barrette :
Bien, oui, il était là!
Mme Bacon
(Nathalie) : Exact.
M. Barrette :
Bon, bien...
Une voix :
Il est subjugué.
M. Barrette :
Ah! il paraît que j'ai fait la blague que j'étais subjugué, en plus, par le
mot.
M.
Caire :
Voilà.
M. Barrette :
Bon, bien, au moins, j'ai réagi de la même manière, c'est déjà ça.
Le Président
(M. Simard) : C'est quand même pas mal, c'est quand même pas mal.
M. Caire :
Une belle constance.
Le
Président (M. Simard) : Y aurait-il d'autres subjugations à
soulever? Sans quoi, nous pouvons passer au vote. L'article 14
est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. M. le ministre, l'article 15.
M. Caire :
Alors, article 15 : «Infrastructures technologiques Québec peut
permettre, aux conditions et sur les
documents qu'il détermine par règlement, qu'une signature requise soit apposée
au moyen de tout procédé faisant appel aux technologies de
l'information.»
Alors,
M. le Président, vous comprendrez que l'article proposé précise la façon que
pourra être apposée, sur un document, une signature officielle
d'Infrastructures technologiques Québec.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Des commentaires? M. le député
de Rosemont. Non? M. le député de La Pinière.
M. Barrette :
Non.
Le Président
(M. Simard) : Est-ce que l'article 15 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous passons à l'article 16. M. le
ministre.
M. Caire :
Article 16 : « Infrastructures
technologiques Québec transmet au président du Conseil du trésor son plan
stratégique, et toute modification à celui-ci, aux fins de l'examen de sa
conformité aux orientations ministérielles et gouvernementales.
Le président du Conseil du trésor peut demander à Infrastructures
technologiques Québec de remplacer ce plan ou cette modification.»
Donc,
l'article 16 proposé prévoit un examen de la conformité du plan
stratégique d'Infrastructures technologiques Québec. Ce plan ou toute modification à celui-ci doit être conforme aux
orientations ministérielles et gouvernementales. Les dispositions proposées prévoient également la possibilité pour le
président du Conseil du trésor de demander le remplacement de ce plan ou
la modification de celui-ci.
Le
Président (M. Simard) : Merci beaucoup. Y aurait-il des
commentaires sur l'article 16? Est-ce que l'article 16 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à
l'article 17. M. le ministre.
M.
Caire :
Merci, M. le Président. 17 : «Un comité de vérification est constitué au
sein d'Infrastructures technologiques
Québec. Ce comité est formé de trois membres indépendants nommés par le
président du Conseil du trésor. À
l'expiration de leur mandat, ces membres demeurent en fonction jusqu'à ce
qu'ils soient remplacés ou nommés de nouveau.
«Le
secrétaire du Conseil du trésor siège à ce comité à titre permanent sans droit
de vote; il peut désigner une personne pour le suppléer.
«Est un membre indépendant celui qui se qualifie,
de l'avis du président du Conseil du trésor, comme administrateur
indépendant au sens de l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État (chapitre G-1.02).
«Les dispositions des
articles 5 à 8 et 25 de cette loi s'appliquent, avec les adaptations
nécessaires.»
Donc,
l'article 17 proposé prévoit la constitution, au sein
d'Infrastructures technologiques
Québec, d'un comité de vérification. Il précise sa composition et le mode de nomination
de ses membres. Il prévoit que secrétaire
du Conseil du
trésor siège à ce comité mais sans droit de vote. Cet article prévoit un critère d'indépendance pour
les membres qui feront partie de ce
comité. Ce critère, tel qu'on le retrouve en gouvernance des sociétés d'État,
favorise l'efficacité et la transparence en matière de gestion.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je vais demander une
courte suspension.
Le Président (M. Simard) : Très bien,
nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 20)
(Reprise à 12 h 26)
Le
Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre nos travaux
jusqu'à 14 heures. Bon repas à tous et à toutes.
(Suspension de la séance à 12 h 27)
(Reprise à 14 h 04)
Le Président (M. Simard) :
Alors, bienvenue à tous. Nous reprenons nos travaux.
Au moment de
suspendre, nous en étions à l'étude de l'article 17. Et j'ai cru
comprendre que le député de La Pinière souhaitait nous proposer un
amendement. M. le député.
M. Barrette : Alors, M. le Président, je dépose l'amendement
suivant : L'article 17 de la Loi sur Infrastructures
technologiques Québec, dont l'édiction est proposée à l'article 2 du
projet de loi, est modifié par :
1° l'ajout, après le premier alinéa, du
suivant :
«Les membres
du comité de vérification doivent collectivement posséder la compétence et
l'expérience appropriées, notamment l'expertise en comptabilité et en
technologie de l'information.»;
2° l'ajout, après le troisième alinéa, du
suivant :
«Les
membres du comité de vérification ne sont pas rémunérés. Ils ont cependant
droit au remboursement des dépenses faites dans l'exercice de leurs
fonctions aux conditions et dans la mesure que détermine le gouvernement.»
M. le Président, c'est un amendement, lui aussi,
miroir, de l'autre amendement identique qu'on avait déposé, avec une seule modification qui est celui du sujet
de l'amendement. Ce n'est pas celui de l'achat d'acquisitions et de biens
mais bien d'expertise en technologies de l'information.
Le Président (M. Simard) : Un
amendement de concordance, pourrions-nous dire.
M. Barrette : Oui, de
l'autoconcordance, dans le cas présent.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le ministre.
M.
Caire : Moi, M. le
Président, ça me convient parfaitement.
Le
Président (M. Simard) : Y aurait-il d'autres commentaires... d'autres
commentaires, dis-je, sur l'amendement déposé
par le député de La Pinière? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Nous revenons donc à l'étude de
l'article 17 tel qu'amendé. Y a-t-il d'autres commentaires? Est-ce
que l'article 17, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, l'article 18.
M.
Caire : Merci, M.
le Président. L'article 18 : «Le comité de vérification a notamment
pour fonctions :
«1° de
s'assurer qu'un plan visant une utilisation optimale des ressources
d'Infrastructures technologiques Québec soit mis en place et d'en assurer
le suivi;
«2° de
veiller à ce que des mécanismes de contrôle interne à l'égard des opérations et
des pratiques de gestion soient mis en place et de s'assurer qu'ils
soient adéquats et efficients;
«3° de
s'assurer qu'un processus de gestion des risques soit mis en place;
«4° de
réviser toute activité susceptible de nuire à la bonne situation financière
d'Infrastructures technologiques Québec.»
Et, M. le Président,
avant de faire des commentaires, je vous annonce que j'ai un amendement à
déposer.
Le Président (M.
Simard) : Voudriez-vous y aller d'ores et déjà, M. le ministre?
M.
Caire :
Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Alors, nous allons suspendre momentanément, le temps de
distribuer les...
M.
Caire :
...les amendements.
Le Président (M.
Simard) : ...les amendements.
(Suspension de la séance à
14 h 06)
(Reprise à 14 h 09)
Le
Président (M. Simard) : Cher
collègue, voilà le signe dont nous parlions. À vous la parole, sur l'article 18,
bien entendu.
M.
Caire : Oui. Merci, M. le Président. Donc, l'amendement se lit comme suit : Insérer, à la fin de
l'article 18 proposé par l'article 2 du projet de loi, les
paragraphes suivants, donc :
«5° de veiller à
ce qu'Infrastructures technologiques Québec applique son code d'éthique;
«6° de s'assurer
que les décisions d'Infrastructures technologiques Québec ou plus généralement
ses activités respectent les lois, les politiques et les directives
applicables;
«7° de s'assurer
que le rapport annuel de gestion visé à l'article 24 de la Loi sur
l'administration publique (chapitre A-6.01) contiennent les éléments ou
les renseignements déterminés par le Conseil du trésor.»
M. le Président, il s'agit d'un amendement miroir avec ce qui a été déterminé, si j'ai bien compris, pour le Centre
d'acquisitions gouvernementales.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Y aurait-il des commentaires, M. le député de La Pinière?
M. Barrette :
Non, autre que je suis bien content.
Le
Président (M. Simard) : D'accord.
Y aurait-il d'autres commentaires sur l'amendement déposé par le ministre? Conséquemment, nous allons passer à la mise aux
voix de l'amendement. Est-ce que l'amendement proposé à l'article 18
est accepté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Bien. Nous revenons à l'étude de
l'article 18 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
Est-ce que l'article 18, tel qu'amendé, est accepté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Bien. M. le ministre.
• (14 h 10) •
M.
Caire :
M. le Président, j'ai un amendement pour introduire de nouveaux articles.
Alors, M. le Président, l'amendement se lirait ainsi : Insérer, après l'article 18
du projet de loi, les articles suivants :
«18.1. Le comité de
vérification se réunit au moins deux fois par an et aussi souvent que
nécessaire.
«Il peut siéger à
tout endroit au Québec.
«18.2. Le comité de vérification peut, dans
l'exercice de ses fonctions, exiger que lui soit communiqué tout document
ou renseignement et lui en faciliter l'examen.
«18.3. Le comité de
vérification est sous l'autorité du président du Conseil du trésor.
«Le comité de
vérification doit aviser le président-directeur général d'Infrastructures
technologiques Québec et le président du Conseil du trésor dès la découverte
d'opérations ou de pratiques non conformes.»
Le Président (M.
Simard) : Très bien.
M.
Caire :
Il s'agit, M. le Président, de trois nouveaux articles qui viennent définir le
mandat du comité de vérification, son fonctionnement, et qui vont s'insérer entre l'article 18
et l'article 19, conséquemment, s'ils sont adoptés,
bien sûr.
Le Président (M.
Simard) : D'accord. M. le député de La Pinière.
M.
Barrette : Là aussi, on est
dans le miroir. Là, je lis rapidement 18.2, parce que 18.2, il n'est pas totalement miroir de 27.2. Le premier
alinéa est le même parce qu'on comprend qu'il n'y a pas de comité de
gouvernance, là.
Juste une
chose, laissez-moi juste terminer. Regardez-les, vous autres aussi, pourquoi il
y a une différence, là. «Le comité de
gouvernance et le comité de vérification»;
bon, on comprend que ça, ça devient
le comité de vérification, parce qu'il
n'y a pas de comité de gouvernance; «peut — au lieu de "peuvent" — dans
l'exercice de leurs fonctions», c'est
la même chose; «exiger que [lui] soit communiqué tout document ou renseignement
utilisé par le centre», là, on n'a pas mis
«par le centre», on n'a pas mis «par l'ITQ», c'est correct, ça ne fait pas une
grosse différence. «Ou renseignement»...
Une voix : ...
M.
Barrette : O.K. c'est que, «les dirigeants, employés et mandataires du
centre doivent, sur demande, communiquer», là, vous avez
essentiellement... O.K. Ça fait que, là, vous avez enlevé «les dirigeants,
employés et mandataires».
Mme Bacon
(Nathalie) : On peut préciser — excusez-moi — mais
on a comme rapetissé le libellé, oui.
M.
Barrette : Oui, c'est ça que
je vois, là. Parce que, là, le 27.2, lui, c'était le comité, mettons, de vérification, puis là on avait, à 27.2,
élargi... on avait élargi ceux qui étaient obligés de donner les documents.
Mme Bacon (Nathalie) : ...je vais
l'arranger.
M. Barrette : Oui? O.K. Qu'est-ce
qu'on fait?
M.
Caire :
Bien, on peut-u le modifier...
M.
Barrette : Manuellement.
M.
Caire : ...manuellement
ou il faut retirer l'amendement, redéposer un amendement?
Le Président (M. Simard) : On va
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 13)
(Reprise à 14 h 20)
Le
Président (M. Simard) :
Bien, chers amis, nous sommes de retour. Permettez-moi de faire le point sur la
question qui nous concerne ici.
Donc, chemin
faisant, des discussions nous ont permis d'esquisser des amendements...
des améliorations, dis-je, à l'amendement
déposé, améliorations qui ont été partagées, durant la pause, à tous les
collègues, qui semblent faire consensus. Donc, je déduis, et j'aimerais simplement votre approbation officielle,
là, que nous allons retirer le précédent amendement pour discuter sur la base du nouvel amendement
distribué durant la pause. Il y a consentement pour ce faire? Consentement.
Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
M.
Caire : Merci, M.
le Président. Donc, essentiellement, c'est le même amendement, sinon que nous
avons modifié le libellé de 18.2, qui se lirait maintenant comme suit :
«18.2. Le
comité de vérification peut, dans l'exercice de ses fonctions, exiger que lui
soit communiqué tout document ou renseignement utilisé par
Infrastructures technologiques Québec.
«Les dirigeants, employés et mandataires
d'Infrastructures [...] Québec doivent, sur demande, communiquer à ce comité
ces documents ou renseignements et lui en faciliter l'examen.»
Donc, on
vient préciser, M. le Président, que les individus impliqués ont l'obligation de
communiquer les documents qui leur sont demandés.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y
aurait-il des commentaires sur l'ensemble du nouvel amendement?
M. Barrette : C'est parfait, tout va
bien, là. On est contents.
Le
Président (M. Simard) : Ça
vous va? Pour les trois sous-articles, tout est beau? Donc, l'amendement
déposé par le ministre est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous poursuivons, conséquemment, à l'article 19. M. le ministre.
M.
Caire : Merci, M.
le Président. L'article 19 se
lit comme suit : «Les membres du personnel d'Infrastructures
technologiques Québec sont nommés suivant la Loi sur la fonction publique
(chapitre F-3.1.1).»
Donc,
l'article 19 prévoit le mode de nomination des membres du personnel
d'Infrastructures Québec. Il propose que les membres du personnel d'Infrastructures Québec
soient des fonctionnaires nommés suivant la Loi sur la fonction publique, de sorte que ce nouvel organisme devra
suivre les règles prévues à cette loi lorsqu'un emploi sera à pourvoir.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Commentaires? Est-ce que l'article 19 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Nous passons à l'article 20. M. le ministre.
M.
Caire : Merci, M. le Président. Donc, au chapitre IV, maintenant, qui concerne les dispositions
financières d'infrastructures Québec. L'article 20 se lit comme
suit : «Infrastructures technologiques Québec finance les services qu'il offre ou fournit par les sommes provenant du
Fonds des infrastructures et des services numériques gouvernementaux;
ses charges administratives sont financées par les sommes allouées à cette fin
par le Parlement.»
Donc,
l'article 20 proposé prévoit que les sources de revenus distinctes pour
les activités d'Infrastructures technologiques
Québec... des sommes proviennent d'un
fonds dédié et d'autres sommes sont les crédits votés par le Parlement.
Le Président (M.
Simard) : Merci beaucoup. Y aurait-il des commentaires sur
l'article 20?
M.
Barrette : Oui. M. le Président, je dois avouer que, quand j'avais lu ça la première fois, j'avais été
surpris parce que je n'ai pas... J'allais dire : Ce n'est pas
que je ne suis pas familier, là, ce n'est pas ça, là, mais il me semble que
c'est une structure de financement
étonnante. Peut-être que je me trompe, là, mais... Alors, il y a un
fonds qui va être créé. Hier,
justement, au début, début, à l'article 1, là, j'étais allé directement à
l'annexe, là, où on voyait un fonds de 400 millions. Alors, le 400 millions est donc vrai. Ce
n'est pas un débat, là, mais ce 400 millions, ce n'est pas un exemple, ça
va être ça, là.
M.
Caire : C'est-à-dire, non, non, non... Bien, oui, c'est-à-dire qu'il est réel, les sommes sont réelles, mais le
calcul peut être amendé. Parce que,
dans ce qui vous est proposé en annexe, c'est tributaire d'à quel moment ITQ va
être créé. Mais le 400 millions...
M. Barrette :
C'est correct, je comprends. Mais le 400 millions, là, ça va être le
montant de départ?
M.
Caire : Plus le
résiduel de ce qui va rester au moment de l'abolition du CSPQ et la création
d'ITQ. Donc, il y a des portions du
budget qui vont être transférées au fonds, plus ce qui est le budget annuel...
ce qui va être le budget annuel d'ITQ, qui est en fonction de ce que le
CSPQ avait.
M. Barrette :
O.K. Bon, les charges administratives, là, je postule qu'elles vont être bien,
bien, bien moins importantes que les sommes engagées ou générées par les
services fournis.
M.
Caire :
C'est un postulat qui se défend. Mais je ne pourrais pas vous donner des
proportions.
M. Barrette :
Là, j'essaie de construire des questions, là, parce que ce n'est pas simple,
cette affaire-là, là. Alors, moi, je veux
voir, j'essaie de comprendre jusqu'où va la contribution qui vient du fonds.
Alors là, il y a les charges administratives
qui viennent des crédits votés. Les charges administratives, là, on comprend...
est-ce que je comprends que c'est le P.D.G., le vice-président, la
secrétaire...
M.
Caire :
Ressources humaines, le compte d'hydro du siège social...
M. Barrette :
Toutes les ressources humaines, le centre téléphonique.
M.
Caire : Le
compte de téléphone du siège social, si on change l'ameublement aussi.
M.
Barrette : Le personnel, le «staff».
M.
Caire :
Le personnel du siège social, parce que, si le personnel est attitré à la
prestation de services...
M. Barrette :
Ce n'est pas là.
M.
Caire : ...ça, ça
tombe dans le calcul des charges liées aux services. Par exemple, ma directrice
ou directeur...
M. Barrette :
Ça va. Ça, ça va.
M.
Caire :
O.K.
M.
Barrette : Alors, bon, le
fonds, là, dans l'esprit du ministre et de cette loi-là, là, c'est un fonds
fixe ou c'est un fonds qui est réapprovisionné périodiquement?
M.
Caire : Bien, c'est
un fonds qui se finance à même les charges qui sont facturées aux clients. Par
contre, l'objectif, puis je pense que le
député l'a bien saisi, c'est de ne facturer à la clientèle que les coûts qui
sont liés aux services offerts et non
pas aux frais d'opération de l'organisme, ce qui est nouveau. Et le député de La Pinière a raison, c'est nouveau, parce qu'anciennement, quand le CSPQ
faisait ses... chargeait ses services, il incluait dans le coût des services
toutes les charges administratives. Donc
ici, on fait une distinction et ce qu'on veut, c'est ne facturer que les coûts
qui sont liés directement à la prestation de services aux clients d'ITQ.
M.
Barrette : Bon, je vais
continuer dans la construction de cette information-là, là. Est-ce que je me
trompe, là, mais si je dis que, dans
les faits, on vient fixer les limites de la boîte, de la patinoire? C'est comme
si on disait ici, là : Si vous avez des problèmes administratifs,
on va ajuster vos budgets, mais vous allez toujours fonctionner à l'intérieur
de 400 millions.
M.
Caire : Bien...
M. Barrette : Là, je vais préciser
ma question, O.K.?
M.
Caire : O.K.
M.
Barrette : Quand on va à 25,
là, à 25, là, ça traite d'entrées de fonds au fonds. 25, ce que ça dit, là,
c'est que moi, je vais donner des
services, là, et puis un organisme, il va me payer telle affaire, puis... et
ainsi de suite, là. Ça, là, à 25, c'est
des entrées de fonds qui vont aller dans le fonds. Ça fait qu'on a un fonds à
400 millions au départ, et il va y avoir des dépenses pour faire
des affaires, puis il va y avoir, entre guillemets, autofinancement venant de
sommes perçues par des services rendus. Donc, on va demander au fonds de
toujours travailler à l'intérieur de 400 millions et, potentiellement, peut-être un petit peu plus. À la
case départ, là, si le fonds arrivait, à la case départ, puis que tout était
en place, c'est 400 millions plus les frais facturés aux organismes.
M.
Caire : Bien, c'est-à-dire que le 400 millions,
c'est un montant de départ qu'on met qui est un montant qui est proportionnel à ce que le CSPQ fait. Ça, c'est la
première étape. Après ça, le fonds, effectivement, il y a différentes entrées
de fonds qui sont possibles, mais toujours reliées à la prestation de services.
M. Barrette : On comprend ça...
• (14 h 30) •
M.
Caire : Non, mais... juste me laisser finir, M. le député
de La Pinière. Parce que l'idée, dans le fond — c'est
un mauvais jeu de mots — c'est
de dire : Oui, il y a une facturation pour la prestation de services, mais
aussi, dans la reddition de comptes,
il n'y a pas d'amalgame entre ce que ça coûte pour opérer ITQ et ce que ça
coûte pour consommer un service d'ITQ. Donc, ça, c'est deux éléments de
reddition de comptes différents. Et le fonds ne va servir qu'au financement des
services.
Donc, le
roulement du fonds, ça vient de la tarification, des transferts de fonds mais
qui sont liés à des services, et les crédits
qui sont donnés à ITQ, votés par le Parlement, sont en lien avec les besoins
administratifs des opérations de
l'organisation. Donc, on fait une distinction entre les deux. Et, dans la
reddition de comptes, ça permet de dire qu'ITQ ne peut pas refiler à sa
clientèle des frais de fonctionnement et ça nous permet de dire : Bon,
bien, vos frais de fonctionnement sont tant, puis la reddition de comptes se
fait en fonction de ça.
Donc, moi, je
trouve que cette façon de faire là garantit aux organismes qui font affaire
avec ITQ de ne payer que pour les
services, de ne pas se faire refiler d'autres frais que ce pour quoi ils
paient, puis ça oblige ITQ, dans son administration, à
avoir une rigueur et une transparence. Parce que, là, tu ne peux pas te tromper, là, tu
demandes des crédits à l'Assemblée, puis,
si tes crédits, d'une année à l'autre, augmentent d'un % x, bien, j'imagine que
les collègues de l'opposition et même de la partie gouvernementale
auront des questions à poser.
M.
Barrette : O.K. On
va recommencer. Pas, M. le Président, que je ne suis pas satisfait, là, ce n'est pas
ça du tout, là, mais, comme souvent ça arrive, là, on n'est pas sur la
même coche, là.
M.
Caire : Je ne
réponds pas à la question?
M. Barrette : On est chacun sur
notre coche, mais on n'est pas sur la même coche.
M.
Caire : O.K.
M.
Barrette : Bon, alors, on va
prendre une image, O.K.? Ici, dans le salon dans lequel on est, là, dans
la salle dans laquelle on est, Louis-Hippolyte, admettons qu'on est le
quartier général d'ITQ. Alors, j'ai ici, là... Puis mettons que la salle est plus grande, puis on a 50
employés, là. Ici, c'est le quartier général, là, et ça, c'est payé par des
crédits, voté. Dans la salle à côté,
là, il y a du monde qui font partie d'ITQ, là, mais qui, eux
autres, vont sur le terrain implanter une application, un service. Eux autres vont être
payés par le fonds, n'est-ce pas? Bon, ici, dans cette salle, on ne consomme
pas un sou du fonds. D'accord? Parfait.
Donc là je
vais prendre un scénario extrême. La gang qui est l'autre bord, là, qui eux
autres s'occupent des services, là...
Admettons, admettons, juste pour la fin de la discussion, l'hypothèse
suivante, c'est une hypothèse. Dans l'hypothèse
en question, là, il
y a zéro tarification pour tous les services qui sont développés pour ceux qui ont été
choisis par le Conseil du trésor. Le 400 millions va finir par
tomber à zéro, n'est-ce pas? Ça va?
M.
Caire : Bien, non.
Non, mais je vous laisse finir, M. le député. Mais non.
M. Barrette : Non, non, non, au
contraire, au contraire.
M.
Caire : O.K. Bien,
je vous arrête.
M. Barrette : Pourquoi?
M.
Caire : Bien non,
parce que, si vous regardez les sources de financement qui sont possibles pour
le fonds, qui sont reliées à un service, si
la décision est prise d'offrir un service sans tarification, à ce moment-là, il y aura un transfert de fonds du ministère ou de l'organisme qui est mandaté pour payer le service. Parce que
le service, il va se payer, là, c'est sûr, et, à partir de là, ça va se
faire par un transfert de fonds sans facturation. Si vous regardez à
l'article 25, là, vous allez
retrouver... c'est un virement qui va se faire du ministère
en charge d'assumer les frais du service, si tant est...
M. Barrette : Juste de même, là,
c'est 25...
M.
Caire : Mais là
pour que... Trois.
M. Barrette : On vient de changer.
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de La Pinière, ce serait peut-être bien de laisser le ministre
terminer.
M.
Caire : Mais là, M.
le député de La Pinière, ce que je comprends de votre question, parce que je veux être sûr de bien y répondre, c'est dans le contexte où il y a
une décision qui est prise de rendre un service obligatoire, pour lequel
le gouvernement dit qu'il n'y aura pas de tarification à l'usage. C'est-u de ça
dont on parle?
M. Barrette : C'est-à-dire que, là,
je reviens à ma question. C'est une hypothèse.
M.
Caire : Oui, oui,
oui, je comprends.
M.
Barrette : Dans l'hypothèse
où ceux qui sont l'autre bord ont déployé, installé, mis en opération des
services qui auront été payés, là, le
développement, le déploiement, le maintien desdits services,
là, ça, ça va consommer une partie du fonds, ça va être payé par le
fonds?
M.
Caire : Oui.
M. Barrette : Bon, on arrête là. Ça
va être payé par le fonds.
M.
Caire : Oui.
M.
Barrette : Alors, toujours
dans cette hypothèse-là, s'il
y a zéro tarification, on va arriver, à un moment
donné, s'il n'y a pas de contribution
extérieure, à la consommation complète du fonds.
M.
Caire : C'est parce
que votre hypothèse dit : S'il n'y a pas de contribution extérieure.
M. Barrette : Bien oui...
M.
Caire : Mais la
réponse à ça c'est que ça...
M. Barrette : Non, non, non. Je
demande au ministre, M. le Président, de me suivre.
M.
Caire : O.K.
Excusez.
M. Barrette : On est dans une hypothèse,
c'est pour comprendre le fonctionnement financier. Donc, dans mon hypothèse, va
arriver un moment donné où le fonds va être consommé au complet.
M.
Caire : Oui.
M. Barrette : Parfait. Là,
on comprend. Maintenant, je fais un pas de recul, j'ajoute un élément à mon
hypothèse. S'il y a des
tarifications, bien là, à un moment
donné, le fonds va être complètement
consommé, mais il va y avoir un point d'équilibre qui vient à la tarification,
et le fonds, là, ça va être la somme des tarifs.
M.
Caire :
Oui.
M. Barrette :
Bon, parfait. Donc, quand je dis, moi... Pour le moment, là, dans l'hypothèse,
on travaille dans un environnement de départ de 400 millions qui, à la fin, s'il n'y a pas d'entrée
externe, va avoir une valeur qui va être entre zéro dollar et la somme
des tarifs payés. À la limite, ça pourrait revenir à 400 millions.
M.
Caire :
À la limite.
M. Barrette :
À la limite?
M.
Caire :
Oui.
M.
Barrette : Bon, et là ma question
aurait été : Y a-tu du financement qui vient d'ailleurs? Là, le ministre
me dit : Oui. Moi, j'avais dit
précédemment : Je vois qu'à 25, là, il y a des entrées de fonds. Les
entrées de fonds, c'est des tarifs, des dons, des legs, des
contributions, des intérêts, parce que le fonds va avoir... manifestement, il
va être capitalisé parce qu'il y a des
intérêts. Maintenant, où est-ce que j'ai, parce qu'il me semble que ce
n'est pas écrit clairement comme ça, là,
que le Trésor — j'imagine,
c'est du Trésor qu'on parle — va
transférer les fonds périodiquement ou à la demande? C'est où, ça? Où
est-ce qu'on comprend ça, là, dans 25?
M.
Caire :
C'est au paragraphe 3° : 25, 3°.
M. Barrette :
Bien, ça dit ça. Y a-tu une obligation, ça?
M.
Caire :
Bien, il y a une obligation dans la mesure où on parle d'un service non tarifé,
non tarifé à l'usage et à l'usager. Je veux dire, à un moment donné, le
service, il va coûter quelque chose. Ce n'est pas compliqué, là. Soit on fait
une tarification à l'usage, à l'usager...
M. Barrette :
Ça va, moi, ça, ça va, là...
M.
Caire : S'il n'y a pas de tarification, soit il y a le
président du Conseil du trésor ou le ministère des Finances qui vont
payer le coût du service et donc qui font des transferts de fonds.
M. Barrette :
O.K. Oublions ça, maintenant, oublions ça, là. Moi, là, 20 m'étonne parce qu'on
crée... Normalement, là, cette patente-là, elle devrait... ça devrait être des
crédits votés, l'ensemble de ça. Bien oui.
M.
Caire :
Bien, le choix qu'on fait... Puis moi, je pense, puis je le soumets très
respectueusement...
M. Barrette :
Il y a une finalité dans la décision de financer par un fonds. Un fonds, là, par
définition, là, c'est une entité définie,
donc en quelque part fermée, là, c'est une boîte. Et là, là, je veux bien que
l'argent puisse arriver sur une décision, mais tout ce que va faire
l'ITQ, là, normalement, ça devrait être des crédits votés.
M.
Caire :
Là, je ne suis pas d'accord.
M. Barrette :
Pourquoi?
• (14 h 40) •
M.
Caire : Parce qu'on est dans une dynamique de prestation de
services. Mais moi, je pense qu'il y a une logique, d'ailleurs, qui est appliquée par le CSPQ, présentement,
avec, à mon avis, le problème dont je vous parle qui est le fait qu'à
l'intérieur de la tarification on est capable d'inclure des sommes qui n'ont
rien à voir avec la prestation de service. Ça, c'est le problème qu'on veut
régler avec ça.
Mais
l'idée même de dire : Vous consommez un service pour lequel il va y avoir
une tarification, c'est le modèle qui
est en place puis qui, à mon avis, est le bon modèle. Vous consommez des
services de stockage, vous consommez des
services de messagerie, vous consommez des services x, y, bien moi, je pense
que ça fait partie de la budgétisation d'un
ministère et ça fait partie d'une saine pratique de dire : Il y a une
tarification en fonction du service que vous consommez.
Maintenant,
il peut arriver que, pour certains services, on dise : Non, ça, la
tarification, on pense que ce n'est pas une bonne idée, ce n'est pas un
service pour lequel il est pertinent d'avoir une tarification. À ce moment-là,
on fait un transfert du fonds d'un ministère qui va assumer les charges de ça
vers le fonds qui, lui, a l'objectif de financer les services.
Et
en plus, au niveau de la reddition de comptes, bien moi, je trouve que vous
avez l'avantage, parce que le fonds, à quoi il sert, comment ça a été
dépensé, qui a financé pour les services, ça vous donne une image assez claire.
Puis, sur les coûts
d'opération, comme vous les mettez à part et que vous les financez, oui, à même
des crédits votés par l'Assemblée nationale, bien, vous avez une
reddition de comptes sur les coûts d'exploitation de l'organisation, qui sont
clairs et transparents et qui ne sont pas amalgamés avec les coûts générés par
l'offre de service.
M.
Barrette : Le ministre,
M. le Président, nous parle de reddition de comptes. Je sens que
cette mécanique-là vise une plus grande précision de la reddition de
comptes. Je sens ça. On la voit où, la reddition de comptes?
M.
Caire : Bien,
d'une part, quand on parle de crédits de l'Assemblée nationale, là,
j'imagine que ça, ça va assez bien, c'est voté...
M. Barrette :
...
M.
Caire :
Bien, c'est voté dans les...
M. Barrette :
...crédits, ce n'est pas toujours très précisément...
M.
Caire :
Non, mais c'est voté dans les budgets.
M. Barrette :
Oh! je sais bien, mais il y a un petit flou là-dedans, mettons, là.
M.
Caire :
D'autre part...
Une voix :
...
M.
Caire :
Oui, la section VI. Bien, Me Bacon, je vais vous laisser expliquer,
si vous voulez bien.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, vous avez... Compte tenu
qu'ITQ est un organisme budgétaire, il est assujetti à la Loi sur
l'administration publique, et la
reddition de comptes se fait à la section V du chapitre II de cette loi, à l'article 24 qui prévoit
la préparation d'un rapport annuel de gestion avec reddition de comptes à l'Assemblée nationale. Ça, c'est en fin de
cycle budgétaire. En début de cycle budgétaire, vous avez une autre loi qui est
la Loi sur l'administration
financière, qui requiert la présentation des crédits avec tout le cycle... la
loi sur les crédits, le début du cycle budgétaire gouvernemental.
M. Barrette :
...reddition de comptes, ça, assez macroscopique, là.
M.
Caire :
Bien, là-dessus, on...
M.
Barrette : Bon, là, je
réfléchis à voix haute, là. Je regarde ça, là, puis je comprends ce qui est
écrit là, là, mais... bien de la
misère à figurer, là, pourquoi c'est comme ça. L'ITQ, là, qui va tarifer les
services, l'organisme qui paie les services, ses crédits à lui sont votés, eux autres. Alors,
c'est correct de voter des crédits pour le payeur, mais ce n'est pas correct
de voter des crédits pour le payé.
M.
Caire :
Bien, je vous ramène au fonctionnement du CSPQ puis je pourrais appliquer la
même logique. Quand on a créé le CSPQ, on a
dit : Les services sont tarifés. Moi, je pense que c'est la bonne façon de
le faire parce que, dans
la planification des ministères et organismes, il y
a cette obligation-là de planifier ce
qu'il entend mettre en services informationnels
communs, ce qu'il entend consommer. Ça amène une planification qui est plus
précise parce qu'elle va rentrer
dans la budgétisation du ministère. Ça va amener aussi un certain niveau de
conscience sur ce que je vais consommer parce que je le paie. De notre
côté, l'engagement est de dire : Bien, on va vous tarifer, oui, mais
exclusivement pour les services. Il n'y aura
pas d'autres frais cachés, là, si vous me passez l'expression, même si je
l'aime plus ou moins, là. Mais ça va être exclusivement les services.
Donc, moi, je pense qu'on trouve un bel équilibre
entre la nécessaire prestation de services et cette tarification
juste et équitable puis la planification, je dirais, assez serrée qu'on doit
faire de la consommation qu'on va faire de ces services-là, de l'utilisation
qu'on va faire de ces services-là en fonction du fait qu'ils sont tarifés.
M. Barrette :
Oui, mais la tarification, pour un gouvernement, là, c'est du déplacement, là.
M.
Caire :
Oui, c'est sûr.
M.
Barrette : C'est du
déplacement, là. Là, là, l'ITQ, là, pourrait très bien arriver puis dire,
là : Moi, pour être rentable, là,
si un tarif est facturé à un niveau x, bon, pour ma rentabilité, je vais
le facturer au niveau y, puis là l'organisme va être obligé de payer le montant y. Mais le
montant y, il va être voté dans les crédits, alors... pas voté pour ça, il
va être voté pour l'organisme
en question. Et là l'organisme va être obligé de choisir entre tel ou tel
service qu'il donne, de donner... continuer à le donner ou ne plus le
donner pour payer sa facture à ITQ. C'est ça que ça crée, comme dynamique, là.
M.
Caire :
Oui, mais de toute façon il va payer pour le service, là, on s'entend là-dessus.
M. Barrette : C'est ce que je viens
de dire, là.
M.
Caire : Non, mais,
je veux dire, il va le payer, je veux dire, il a besoin du service, donc il
faut...
M. Barrette : Mon point, c'est que,
si l'ITQ, là... L'ITQ, pour son niveau de rentabilité, là...
M.
Caire : Mais, si je
peux me permettre, c'est parce que le gouvernement va le payer de toute façon.
M. Barrette : Je le sais.
M.
Caire : Ce que le député dit, c'est : Si vous faites
un service sans tarification... Bien, je comprends, mais vous ne ferez pas un service sans paiement. S'il y a
un service quelque part, il y a quelqu'un qui paie. Donc, la façon de le faire,
puis, moi, ce qui m'apparaît le plus équitable, c'est, au lieu de dire :
Je vote des crédits globaux, je donne un service puis j'ai un contrôle, oui, mais peut-être pas autant que je le
souhaiterais, sur comment c'est dépensé, comment c'est organisé puis jusqu'à quel point c'est efficient, bien là
je dis aux différents organismes, ministères et organismes du gouvernement
du Québec : On ne va vous tarifer que le coût du service; par contre, on
va vous le tarifer. Puis, à ce moment-là, dans la planification puis dans
comment l'argent...
Oui, c'est du
déplacement d'argent, on est tous d'accord avec ça, mais c'est du déplacement
d'argent qui nous permet d'avoir un
suivi, à mon avis, pas mal plus serré. Et justement, si ITQ tarifait un service
x au niveau y et qu'on se rend compte
que cette tarification-là est excessive par rapport à la véritable valeur du
service, bien, ça va être assez évident en partant. Si vous mettez ça
dans un budget ou s'ils sous-tarifent, là, tu sais, ça, c'est un autre débat,
mais, bon... Mais, si vous le mettez dans
une espèce de grand budget global, ça a-tu vraiment coûté ça, pas coûté ça? Ça
fait que moi, je pense que ça nous donne une juste évaluation du coût et
une meilleure planification de l'utilisation.
M.
Barrette : Ce n'est pas ça, les enjeux, pour moi, là. Moi, ce que je
vois là-dedans, là, c'est qu'après la première année d'exercice, là, l'ITQ ne pourra jamais faire de développement qui
va aller au-delà de la somme de ce qui provient de sa tarification. En faisant un fonds, là, vous lui fermez sa boîte,
là, pas au sens de le faire taire, là, mais vous fermez sa boîte en ce sens que vous amenez l'ITQ dans une
dynamique que je comprends, là, je ne dis pas que c'est mauvais, mais c'est surprenant. Vous dites : Vous
devez être autonomes, dans le fond, là. Le Trésor n'a pas l'intention de
remettre de l'argent de plus, là, dans cette affaire-là, là, à moins
qu'il décide de développer des nouvelles affaires.
M.
Caire : Effectivement. Puis,
si le Trésor décide qu'ITQ doit être le maître d'oeuvre d'un projet en
développement, ce qui n'est pas
exclu, bien, effectivement, il va falloir le financer, ce développement-là.
Maintenant, dans la structure qu'on
met en place, je pense que le député de La Pinière a compris que
généralement, quand on va être dans une phase de développement, c'est plutôt le Centre québécois d'excellence
numérique qui va avoir à charge de développer les produits. Et, une fois
qu'ils sont développés en exploitation et qu'ils sont communs, on transfère la
responsabilité à l'ITQ. Mais il n'est pas
exclu, effectivement, il n'est pas exclu que l'ITQ soit partie prenante d'un développement
et qu'à ce moment-là, dans la façon de budgéter le projet, on s'assure
que les ressources financières sont données à ITQ.
M.
Barrette : Le ministre, M. le Président, il voit quelle proportion des
services que l'ITQ va faire, dans sa tête, là, va fournir, qui vont être
tarifables de quelque manière que ce soit, soit pour un montant à transférer
annuellement, ou à l'utilisation, ou ainsi de suite, là.
M.
Caire :
C'est une bonne question, M. le Président. Je suis un peu embêté. Honnêtement,
c'est difficile à dire. Parce que je
vous dirais que... Il y a des choses pour lesquelles, pour moi, c'est évident.
Le stockage de données, je pense qu'on
n'aura pas un grand débat là-dessus, là. Mais, par exemple, le service
d'identité numérique, bon, aller en tarification pour ça? Pas sûr. Pas sûr, moi, que j'aie envie de tarifer le citoyen
pour qu'il utilise une identité numérique. Donc, je vous dirais que ça
va dépendre. Puis, à ce moment-là, il y a aussi, je vous dirais, une
prérogative du gouvernement...
(Interruption)
M. Barrette : Hein? Qu'est-ce qu'il
dit, le Web?
M.
Caire : Es-tu gêné?
Une voix : Je n'ai rien fait.
M.
Caire : O.K.
Une voix : Il a juste parlé
tout seul.
M.
Caire : On va juste
arrêter 30 secondes, juste pour que tu sois vraiment... Mais, bref...
Une
voix : ...parlé tout seul.
M.
Caire : Mais ça demeure une prérogative du gouvernement, ça
demeure une prérogative du gouvernement de décider si le service commun
doit être en tarification ou doit être à la charge d'un ministère, le Conseil
du trésor, le cas échéant, là. Mais, dans
quelle proportion, c'est un peu difficile pour moi de vous dire parce qu'on va
développer plusieurs nouveaux services, du moins je le souhaite, dans
les prochaines années.
M.
Barrette : Et, dans la comptabilité de l'affaire, là, s'il est à la
charge de l'ITQ, mettons qu'il n'est pas tarifé, il va être indiqué comme ça, il y a un coût, dans la reddition de
comptes, qui va être indiqué sur la
ligne : Tel service assumé par ITQ, et un montant d'argent?
M.
Caire :
C'est un transfert sans facture : 25, paragraphe 3°.
M. Barrette :
Oui, mais ça, un transfert sans facture, ça, c'est de l'organisme?
• (14 h 50) •
M.
Caire :
Mais, dans la comptabilité du fonds... puis là, je veux dire, je ne sais pas
comment la comptabilité va se faire, puis là vous comprendrez qu'on est
un peu loin de mon champ d'expertise, mais j'imagine qu'il va y avoir une colonne pour les services qui ont été tarifés,
pour les services qui sont non tarifés, pour les entrées d'argent qui
représentent des dons. Puis ça, j'imagine que les montants annuels ne
devraient pas être exorbitants, mais bon, etc., là.
Une voix :
...
M.
Caire :
Ça fait que, c'est ça, il y a déjà des postes budgétaires.
M. Barrette :
Bon, ça fait que le «bottom line» de cette affaire-là, là, c'est que le niveau
d'affaires, le chiffre d'affaires de l'ITQ, c'est 400 millions.
M.
Caire : Bien, c'est-à-dire que c'est une projection des
budgets qui ont été octroyés au Centre de services partagés du Québec
en...
M. Barrette :
Bien, je ne demande pas, là...
M.
Caire :
Non, mais ce que je veux dire, c'est que ce qui va être intéressant...
M. Barrette :
Je ne demande pas comment vous êtes arrivés à ce chiffre-là. Moi, ce que je
dis, c'est que...
M.
Caire :
Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que... ce qui est intéressant dans la
question du député, M. le Président, c'est
que c'est justement ce que le fonds, à mon avis, va nous permettre de
déterminer de façon plus précise. Actuellement,
on a des budgets dédiés qui sont donnés puis on a une tarification qui comprend
toutes sortes d'affaires au final, là, alors que là on va vraiment avoir
une distinction assez claire entre la tarification, les services non tarifés et
les coûts d'opération. Puis là, le chiffre d'affaires de l'ITQ, là, on va
l'avoir pas mal plus en détail avec la façon qu'on propose de le faire.
M. Barrette :
Bien, je comprends ça, là, sur le plan comptable, M. le Président, mais, au
bout de la ligne, c'est quand même une mécanique qui a une finalité limitative.
M.
Caire :
Oui, oui.
M. Barrette :
C'est ça que c'est, là.
M.
Caire :
Mais non contraignante.
M. Barrette :
Bien, contraignante... elle est contraignante.
M.
Caire :
Pas dans la mesure où les budgets ou les montants seront toujours à la
hauteur...
M. Barrette :
Non, non, non, si le Trésor n'en rajoute pas, là, ça arrête là, là.
M.
Caire : Oui, oui, mais ça, c'est vrai dans n'importe quoi,
là. Tu sais, si on ne donne pas l'argent au ministère de l'Éducation, ça ne va pas bien, là. Mais, tu
sais, c'est sûr que, si on décide de se lancer dans un projet puis qu'on ne met
pas l'argent, bien là...
M.
Barrette : Mais là, au moment où on se parle, là, par rapport à ce
moment-là... Là, je vais poser la question directement, là : Par rapport au CSPQ, on est dans un différentiel
positif ou négatif? On reproduit le chiffre d'affaires du CSPQ, là, ou
on additionne?
M.
Caire :
Je ne sais pas. Là, je...
M. Barrette : On peut-u l'avoir, la
réponse?
M.
Caire : Bien, oui,
bien, on va poser la question...
M. Barrette : Non, non, mais, je
veux dire, si on ne l'a pas tout de suite...
Le Président (M. Simard) : On va
suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 14 h 53)
(Reprise à 15 h 03)
Le Président (M. Simard) :
Bien. À l'ordre, s'il vous plaît!
Alors, chers
collègues, nous allons reprendre nos discussions sur l'article 20. M. le
député de La Pinière, à vous la parole.
M. Barrette : M. le Président,
la discussion hors d'ondes que nous venons d'avoir était très éclairante. On ne
la refera pas, mais on va aller directement
aux conclusions qu'on a tirées, parce que, là, M. le Président, c'est beaucoup
plus clair.
M. le
Président, là, je vous annonce que le gouvernement est en train de créer le
ministère parfait dont vont rêver tous
les ministres. C'est vraiment extraordinaire. Mais ça peut causer un certain
nombre de problèmes. M. le Président, j'en rêve moi-même. J'ai hâte de
revenir au pouvoir, je vais le demander.
Le Président (M. Simard) :
Pensez-vous qu'on a besoin d'une suspension, là?
M. Barrette : Non. Alors, M. le
Président, ce que je comprends, là... On a compris, là, dans la discussion...
Je veux juste que ceux qui nous suivent, qui s'interrogent peut-être, là, le
comprennent aussi. Oublions la partie administrative,
on a tous compris, là, ce que c'était. Je reviens à l'exemple que je donnais,
là : ici, on est dans le quartier général;
ça, c'est les crédits votés; tout ce qui touche aux services dans
l'opérationnalité des choses, c'est financé par le fonds. Le fonds, lui, là, M. le Président, il y a un
maximum de services qu'il peut donner, là, il y a un chiffre d'affaires maximal
qui, à la case départ, on va le dire comme ça... c'est 400 millions plus
le résiduel qui vient du CSPQ, qu'on connaîtra au 31 mars. C'est correct,
à date?
M.
Caire : C'est
correct.
M. Barrette :
Parfait. Quand je dis que c'est un ministère parfait, M. le Président, c'est
que l'ITQ, par le biais de la
rédaction du projet de loi du ministre et de son équipe, se retrouve avec un
pouvoir que personne d'autre n'a. C'est-à-dire
qu'à l'ITQ... ce que je comprends, c'est qu'à l'ITQ on a un pouvoir de
tarification, un choix de tarification, on a choisi de tarifer. C'est un
choix qui est légitime, mais ce choix-là vient avec la possibilité de changer
son tarif. Et, à la question : Est-ce
que le fonds peut faire des déficits?, je pense avoir compris que la réponse,
c'est non. Point d'interrogation.
Le Président (M. Simard) : M. le
ministre.
M.
Caire : Bien, oui,
effectivement, M. le Président, c'est... Oui, c'est non.
M.
Barrette : Alors, ça, ça veut dire que, dans l'équilibre que doit
maintenir le P.D.G. et donc le ministre du fonds... de l'ITQ, le fonds
peut augmenter sa tarification pour garder son équilibre budgétaire.
M.
Caire : Mais, en
même temps, ce qui peut causer son déséquilibre budgétaire, c'est une
sous-tarification par rapport au véritable coût de production du service.
M. Barrette : Oui, on s'entend,
donc...
M.
Caire :
Mais, si je peux me permettre, et comme l'objectif de l'ITQ n'est pas de faire de
profits ni des déficits, on s'entend,
bien... et dans les autres articles de loi, là, sur l'efficience, la réduction
des coûts, là, qu'on en a discuté quand même à l'article 4 et autres articles, tenant compte de ça et donc
que c'est son devoir, bien, la finalité, c'est qu'on arrive à une juste
tarification par rapport à la production du coût de service, sans autres frais
que les seuls frais inhérents à la production du service.
M.
Barrette : Je n'ai pas suggéré, M. le Président, que le fonds avait
comme finalité, même non avouée, de faire des profits. J'ai simplement dit, et la réponse, je pense, que le
ministre vient donner confirme la chose : Il y a un équilibre que le fonds doit
conserver. Il ne peut pas donner des services tarifés en... (panne de son)
...moins le coûtant. Donc, peu importe la
circonstance, il peut arriver une circonstance où il y aurait un déséquilibre
en défaveur du fonds, c'est-à-dire qu'on est en dessous du coûtant. À ce
moment-là, il va l'augmenter.
Alors,
l'impact va être évidemment, dans un ministère, sur ses crédits votés. Alors,
comme, dans les crédits votés, M. le
Président, il n'y aura pas de ligne «service rendu... fourni par l'ITQ», il est
très probable que... et même s'il y a une ligne, que, si le ministère en
question ou l'organisme voit une facture augmenter, justifiée par le
fonctionnement qu'on a actuellement, bien,
le Trésor dise : Bien non, là, tu vas trouver ça à l'intérieur de ton
ministère. Et là le ministère, lui, le ministre va se retrouver avec l'obligation de faire des choix entre ce qu'il fait
à l'intérieur des crédits votés et ce qu'il doit payer pour des services qui sont rendus par l'ITQ qui,
lui, lui, a le pouvoir d'augmenter ses tarifs parce qu'il ne peut pas faire
de déficit et il a l'obligation d'être au coûtant. Ce scénario-là est bon?
M.
Caire :
Ça paraît bon.
M.
Barrette : Bon, très bien. Alors, on comprendra que, là,
potentiellement, là, il y a des ministres qui vont finir être malheureux. Mais le ministre, lui, qui
s'occupe de l'ITQ, va être heureux. Il va être heureux aussi parce que, on va
probablement voir ça plus loin — parce que je le sais qu'on va le voir plus
loin, un peu plus loin — ce ministre-là va aussi avoir la joie de potentiellement
garder ses surplus. N'est-ce pas?
M.
Caire :
Ah! non, non, non.
M. Barrette :
C'est un fonds.
M.
Caire :
...mais on le verra plus tard, mais il sera transféré au fonds consolidé.
M. Barrette :
On le verra? Mais, si c'est le cas, là, c'est vraiment un ministère parfait.
M.
Caire :
Oui. Mais non, ce ne sera pas ça.
M. Barrette :
En tout cas, on verra à ce moment-là.
M.
Caire :
Mais, si le député veut faire un amendement, le ministre va être très ouvert à
l'écouter.
M. Barrette :
Bon, O.K. M. le Président, j'ai bien compris la mécanique de l'affaire, là, et
ses conséquences. Le ministre...
Une voix :
...
M. Barrette :
27 quoi?
M.
Caire : L'article 27 dit que les surplus sont versés au
fonds consolidé. Mais, comme je dis, si le député veut faire un
amendement, on sera prêts à l'écouter.
Une voix :
Il est déjà adopté.
M.
Caire :
Peut-être que le premier ministre aurait des objections.
• (15 h 10) •
M.
Barrette : Bon, je vois comment ça marche, là. Donc, c'est une boîte qui limite le chiffre d'affaires mais qui a
le luxe administratif ministériel de pouvoir moduler les tarifs en fonction du coût.
M.
Caire :
Oui.
M.
Barrette : Rien que là-dessus, là, c'est quelque chose. Là, ça devient
un ministère presque parfait. Il aurait pu être parfait et même plus que
parfait; là, il est presque parfait. C'est quelque chose, c'est un luxe que
personne n'a. Bien, tant mieux. C'est du
pelletage, là, c'est vraiment, vraiment... les situations budgétaires
problématiques sont pelletées dans les ministères et les ministères vont
être confrontés au choix de se faire dire par le Trésor : Bien, non, je
n'ai pas d'argent pour ça, tu trouves ça à
l'intérieur de tes affaires. Et puis là il y a des choix qui devront être pris.
Eh! c'est-u le fun, rien qu'un peu. Y en a-tu d'autres que je n'ai pas
vus comme ça, là?
M.
Caire :
Bien, je ne dirai pas que vous ne l'avez pas vu, par exemple.
Le Président (M.
Simard) : Sur ce, serions-nous prêts à procéder à la mise aux voix de l'article 20?
M. Barrette :
Pardon?
Le
Président (M. Simard) : Sommes-nous prêts à passer à la mise aux voix
sur l'article 20? Très bien. L'article 20 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Des voix :
Sur division.
Le Président (M.
Simard) : Adopté sur division.
M. Barrette :
...je m'assume totalement.
Le Président (M.
Simard) : Nous passons maintenant à l'article 21, M. le ministre.
M.
Caire :
Merci, M. le Président. Alors : «Infrastructures technologiques Québec
détermine la...»
M. Barrette :
...à 21, est-ce que les collègues du ministre sont au courant de ça, les autres
ministres?
M.
Caire :
Donc, à l'article 21, M. le Président...
Des voix :
Ha, ha, ha!
M.
Caire : Mes
collègues sont tellement occupés avec leurs propres projets de loi, je ne voulais pas les déranger.
M. Barrette :
Vous êtes magnanime.
M.
Caire : Absolument. Donc, M.
le Président, à l'article 21 : «Infrastructures technologiques Québec
détermine la tarification ainsi que
les autres formes de rémunération payables pour la prestation des services
qu'il fournit. Ce tarif et ces autres formes de rémunération peuvent
varier selon le service fourni ou selon la clientèle desservie.
«Ces formes de
rémunération sont soumises à l'approbation du Conseil du trésor.»
En fait, l'article 21 propose... en fait,
proposé confère à Infrastructures technologiques Québec le pouvoir d'établir
une tarification et d'autres formes de
rémunération liées à la mission dont il est chargé, mais ces formes de
rémunération sont soumises à l'approbation du Conseil du trésor.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Et je crois comprendre, M. le ministre...
M.
Caire :
Non, ça va, M. le Président. Non, non.
Le Président (M.
Simard) : Vous ne souhaitez plus déposer d'amendement?
M.
Caire :
On garde ça comme ça.
Le Président (M.
Simard) : Très bien.
M.
Barrette : En tout cas, si je vote contre ça, ça va rendre le ministère imparfait. Bien, de
toute façon, je ne gagnerai pas mon vote.
M.
Caire :
Non.
M.
Barrette : Bon, je comprends
qu'à chaque fois qu'il va y avoir une modification tarifaire, là, incluant la première, ça
doit passer au Trésor?
M.
Caire :
...autorisé par le Conseil du trésor.
M. Barrette :
O.K. C'est bon. Alors...
M.
Caire :
Donc, ça vient restreindre un peu, là, ce que...
M. Barrette : Alors, question... Non, non, ça ne le restreint
pas du tout, ça fait juste demander une approbation qui va être
automatique. Est-ce que ça va être rendu public, ces tarifications, modifications-là,
là?
M.
Caire :
Oui, oui.
M. Barrette :
Où? Par...
M.
Caire :
Oui, oui, bien, ça va venir avec l'offre de service, là. Par quel moyen on...
Je veux dire...
M. Barrette :
Non, non, non, la question est très importante, là.
M.
Caire : Bien, en
partant il faut que la clientèle soit avisée de combien ça va leur coûter,
donc...
M. Barrette : Mais est-ce que ça va
être rendu public? Est-ce que ça va être facilement...
M.
Caire : C'est l'organisme, tu sais, ce n'est pas un
secret, dans le sens où, quand un client vient chez vous, dire : Je
veux consommer des services, voici le tarif...
M.
Barrette : O.K.
Bien, alors là, je vais être plus précis, là. C'est-u écrit à quelque part, là, que c'est public?
M.
Caire : Non, ce
n'est pas écrit que c'est public.
M. Barrette : Alors, on va faire un amendement,
d'abord.
Mme Bacon (Nathalie) : ...
M.
Caire : Je vous en
prie.
M. Barrette : Pardon?
M.
Caire :
Permettez-vous à Me Bacon de...
M. Barrette : Oui.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, quand on a parlé de tarification pour le Centre d'acquisitions gouvernementales, nous avions justement précisé que ce n'était pas, à la base, publié ou
nécessaire de mettre un amendement
pour ça puisque c'est une tarification qui était administrative, qui
concernait les organismes publics, mais que, par contre, si la tarification concernait des entités privées,
des personnes physiques ou des personnes morales, alors les citoyens... que la loi a des règlements qui s'appliquaient
puis que la tarification devait faire l'objet d'une publication dans la Gazette
officielle en vertu de la Loi sur les règlements. Donc, la publication dans
la Gazette officielle dépendra de la portée de la tarification, si elle
est à l'interne, dans l'appareil gouvernemental, ou si elle affecte le citoyen.
M. Barrette : Oui, mais c'est
ça qui est fatigant parce que...
Une voix : ...
M.
Barrette : Non, c'est fatigant parce que, quand on veut réfléchir,
quand on est un observateur extérieur, là, puis qu'on veut aller voir comment ça coûte, ça, là, on n'est pas
capable d'avoir la... de trouver ça, jamais, là, c'est enfoui, là, dans
les dédales de nos systèmes. Je comprends qu'on n'est pas obligé, là, mais on
pourrait le faire, là.
M.
Caire : Mais ceci
étant, puis si le député de La Pinière veut en faire un amendement, moi,
je n'ai aucune objection à ce que le Conseil
du trésor publie ou l'ITQ publie les tarifs en fonction des services. Je veux
dire, il n'y a pas de secret d'État là-dedans, là. Ça fait que je n'ai
pas de problème.
M. Barrette : Parfait. Alors,
je vais en faire un amendement.
M.
Caire : Je n'ai pas
de problème avec ça, sérieux, là.
M. Barrette : C'est bon.
Le Président (M. Simard) : On
va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 16)
(Reprise à 15 h 30)
Le Président (M. Simard) : Très bien.
À l'ordre, s'il vous plaît!
Une voix : ...
Le
Président (M. Simard) : Non,
non. Nous allons reprendre nos travaux. Nos discussions portent sur l'article
21. M. le ministre, vous souhaitez déposer un amendement?
M.
Caire : En fait, M. le Président, c'est plus le député de La Pinière.
Le Président (M.
Simard) : Oh! Désolé, M. le ministre. M. le député de La Pinière,
vous souhaitez déposer un amendement?
M. Barrette :
Oui, mais ça ne l'a pas offusqué. Oui. Alors, qui se lit comme suit :
L'article 21 de la Loi sur Infrastructures
technologiques Québec, dont
l'édiction est proposée par l'article 2 du projet de loi, est modifié par
l'ajout, à la fin de l'article, de l'alinéa suivant :
«Infrastructures
technologiques Québec rend publiques sur son site Internet, dans un délai
raisonnable, sa grille tarifaire et toute modification à celle-ci.»
Le Président (M.
Simard) : Bien. Y aurait-il des commentaires?
M. Barrette :
Bien, je pense que c'est assez clair, là.
Le Président (M.
Simard) : Bien. L'amendement déposé par le député de La Pinière
est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) : Nous reprenons nos discussions sur l'article 21
tel qu'amendé. L'article 21, tel qu'amendé, nécessite-t-il d'autres échanges entre vous? Sans
quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. L'article 21, tel
qu'amendé, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Nous passons maintenant à l'article 22. M. le ministre.
M.
Caire : Oui, M. le Président. «22. Infrastructures technologiques Québec transmet au président
du Conseil du trésor tout renseignement ou tout autre rapport que
celui-ci requiert sur ses activités.»
Donc,
l'article 22 proposé crée l'obligation à Infrastructures
technologiques Québec de transmettre
au président du Conseil du
trésor tout renseignement ou tout rapport concernant les activités du nouvel organisme.
Le Président (M.
Simard) : Bien. Des commentaires?
M. Barrette :
Non.
Le Président (M.
Simard) : L'article 22 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Article 23, M. le ministre, au chapitre, maintenant, V.
M.
Caire : Chapitre V, effectivement, qui traite du
Fonds infrastructures et services numériques gouvernementaux. Donc, l'article 23 : «Est institué à Infrastructures
technologiques Québec un fonds spécial appelé "Fonds des infrastructures
et des services numériques gouvernementaux".»
Donc, l'article 23
proposé prévoit la création d'un fonds spécialement dédié en matière de
ressources informationnelles, le Fonds des infrastructures et des services
numériques gouvernementaux. Ce fonds sera affecté au financement des infrastructures
technologiques et des services de... et des systèmes, pardon, de soutien
communs des organismes publics et des services qu'offre le nouvel organisme.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Y aurait-il des commentaires à formuler sur cet
article?
M. Barrette :
Non.
Le Président (M.
Simard) : L'article 23 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Passons à l'article 24. M. le ministre.
M.
Caire :
Oui. Alors, M. le Président, l'article 24 : «Le fonds est affecté au
financement des infrastructures technologiques
et des systèmes de soutien communs des organismes publics, de même que des
services offerts ou fournis par Infrastructures technologiques Québec.
«Le financement d'une
infrastructure technologique peut couvrir notamment sa conception, sa
réalisation, son entretien, son évolution et son exploitation.»
Donc,
l'article 24 proposé prévoit les fins auxquelles peuvent être affectées
les sommes à être prises sur le fonds.
Le Président (M. Simard) : Très bien. Y aurait-il des commentaires sur cet
article? M. le député de La Pinière.
M. Barrette :
Non.
Le Président (M.
Simard) : Mme la députée de Vaudreuil. Non? L'article 24 est-il
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Procédons maintenant à l'article 25. M. le ministre.
M.
Caire :
Oui, M. le Président. Donc, article 25 : «Les sommes suivantes sont
portées au crédit du Fonds :
«1° les sommes
perçues par Infrastructures technologiques Québec pour les biens et les
services qu'il a servi à financer;
«2° les sommes virées par le ministre des
Finances en application des articles 53 et 54 de la Loi sur
l'administration financière (chapitre A-6.001);
«3° les sommes
virées par un ministre ou par un organisme budgétaire énuméré à l'annexe 1
de la Loi sur l'administration financière
sur les crédits alloués à cette fin par le Parlement, notamment pour assurer la
centralisation du financement de
certains services offerts ou fournis sans facturation aux organismes publics
visés par la présente loi;
«4° les dons,
les legs et les autres contributions versées pour aider à la réalisation des
objets du fonds;
«5° les intérêts
produits par les sommes portées au crédit du fonds.»
Et, M. le Président,
j'aurais un amendement à déposer sur l'article 25.
Le Président (M.
Simard) : Très bien, très bien. A-t-il été déposé à tous les membres
de cette commission? Je crois comprendre que oui. Veuillez en faire la lecture,
M. le ministre.
M.
Caire :
Merci, M. le Président. Donc, l'amendement se lit comme suit : Supprimer,
dans le paragraphe 3° de l'article 25
proposé par l'article 2 du projet de loi, «, notamment pour assurer la
centralisation du financement de certains services offerts ou fournis
sans facturation aux organismes publics visés par la présente loi [sans
facturation]».
Donc,
l'amendement proposé vise à simplifier le texte de l'article proposé. Les fins
pour lesquelles les sommes peuvent être virées par un ministre ou par un
organisme budgétaire sont multiples.
Le
Président (M. Simard) : D'accord. Est-ce qu'il y aurait des
commentaires sur cet amendement? M. le député de La Pinière.
M. Barrette :
Bien, le commentaire... je pense que c'est le ministre qui devrait faire les
commentaires, parce que je ne comprends pas l'utilité de cet
amendement-là.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. M. le ministre.
M.
Caire :
Bien, c'est pour simplifier le texte, là, parce que les raisons... Bien, c'est
parce que les raisons pour lesquelles un
ministre va virer des sommes au fonds sont quand même... peuvent être assez...
un peu plus exhaustives. Donc, il y a différentes raisons...
M. Barrette :
...vraiment pas la raison de... Il y avait une raison pour l'écrire. Je ne
comprends pas la raison de le soustraire, ce texte-là.
Le Président
(M. Simard) : Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le Président, vous savez, lorsqu'on rédige les
dispositions financières, lorsqu'on est à l'étape de l'élaboration d'un
projet de loi, on a des échanges avec nos collègues des autres ministères,
notamment le ministère des Finances. Et je vous avoue qu'il y a eu un grand,
grand tour de roue sur les dispositions financières, notamment en raison de la
création d'un fonds spécial.
Et, à ce
paragraphe-là, ce qui a été... le commentaire qui a été émis, c'est que le
«notamment» avait le défaut de colorer la
direction de la destination des sommes qui pourraient être virées par un
ministre ou un organisme, pour toute raison, ça fait qu'il était tout
simplement préférable de le retirer et d'alléger le texte, plutôt que de lui
mettre des mots supplémentaires ou de créer
un précédent législatif. C'est simplement cela. Parce que, dans le fond, ce
qu'il est important de dire dans le
micro, c'est que la destination des sommes virées par un ministre ou un
organisme peuvent être multiples et non seulement une seule fin qui est
la centralisation mais de multiples fins autres que la centralisation. C'est
tout.
M. Barrette :
Bien, je suis content, M. le Président, que Me Bacon nous dise ça. Parce que
moi, quand j'ai lu ça la première
fois, là, ça venait faire quelque chose de vraiment inusité qui... ça venait formaliser
l'intention de centraliser. Et là Me Bacon nous
dit qu'il y avait beaucoup d'insistance sur la centralisation puis qu'on ne
voulait pas comme... on voulait comme enlever cet aspect-là, cette couleur-là.
Mme Bacon
(Nathalie) : Entre autres,
puisque, de toute façon, au paragraphe... pas au paragraphe mais à l'article
précédent, le ministre vient de dire dans
les galées du débat de cette commission que le financement servait notamment
à la centralisation, puis c'est ce qui est
envisagé avec la création d'Infrastructures technologiques Québec. donc la
précision à ce libellé est superflue.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député.
M. Barrette : L'essence de tous les commentaires que le
ministre a dits, là, c'est que, dans la vie de l'ITQ, le financement, il
est centralisé, il est fermé, il est codé. Puis ça, ça venait juste dire ça,
puis là on l'enlève. On l'enlève-tu parce que ces
sommes-là pourraient aller ailleurs? Je comprends, là, l'argument que ça
apparaît superflu, là, mais c'est comme... En même temps, en l'enlevant,
est-ce que ça fait juste enlever une superficialité, ou ça enlève aussi une
possibilité, ou ça ouvre une autre porte?
Le Président (M. Simard) : Me
Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, ça évite de fermer des portes et notamment parce que le libellé non
seulement a une direction mais également comporte les mots «sans facturation»,
alors qu'il peut y avoir aussi des facturations entre ministères sous forme de
transfert de crédits d'un ministère, d'un organisme à ITQ.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. M. le député.
M. Barrette : Bon, je vais rester avec un doute, là, mais... Je
comprends l'explication, là, mais... Je ne conteste pas l'explication,
là.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, cet amendement est-il adopté?
M.
Caire : Adopté.
M. Barrette : Bien, sur
division.
Le
Président (M. Simard) :
Adopté sur division. Très bien. Nous revenons donc à l'étude de
l'article 25 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
Est-ce que l'article...
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il d'autres commentaires sur 25?
M. Barrette : Non.
Le Président (M. Simard) : Non?
Très bien. Alors, est-ce que l'article 25, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) :
Adopté sur division. Très bien. Adopté sur division. Maintenant,
l'article 26, M. le ministre.
• (15 h 40) •
M.
Caire : Merci, M. le
Président. Donc : «Sont portées au débit du fonds les sommes requises pour
le paiement de toute dépense
nécessaire au financement des infrastructures, systèmes et services visés à l'article 24, excluant
toutefois les charges administratives d'Infrastructures technologiques
Québec.»
Donc,
l'article 26 prévoit que soient portées au débit du fonds les sommes
requises pour le paiement des dépenses nécessaires au financement des
infrastructures et de systèmes visés par l'article 24. Les charges
administratives d'Infrastructures Québec
sont expressément exclues de cette énumération. Ça vient dans la lignée de ce
dont on a discuté à l'article 20.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
Est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Article 27.
M.
Caire :
L'article 27 : «Les surplus accumulés par le fonds sont virés au
fonds général aux dates et dans la mesure que détermine le
gouvernement.»
Donc, M. le
Président, ça fait écho un peu aux discussions qu'on a eues. L'article 27
proposé prévoit la possibilité pour le gouvernement de virer au fonds
général les surplus accumulés par le fonds. Cette disposition est usuelle lors
de la création d'un fonds spécial.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M.
Barrette : Alors, M. le Président, là, dans les faits, sur le plan
juridique, le cycle de versements pourrait être un cycle de mandats. Ça
pourrait être versé aux quatre ans?
M.
Caire : Bonne question,
je...
Mme Bacon (Nathalie) : ...
M. Barrette : Non, ce n'est pas
écrit que c'est annuel.
Mme Bacon (Nathalie) : Bien, c'est
quand ils veulent.
Le Président (M. Simard) : Alors, Me
Bacon, veuillez parler au micro, je vous prie.
Mme Bacon
(Nathalie) : M. le Président, le gouvernement peut prendre cette décision-là à chaque fin
d'exercice financier, là.
M.
Barrette : Oui, oui. Ça veut
dire que, dans le parfait ministère qui est en train d'être construit, là, on
pourrait garder les surplus, les
capitaliser, et donner de la marge de
manoeuvre sur un cycle de quatre ans
au fonds, puis de faire un transfert à la fin du mandat. C'est possible,
légalement, avec ce texte-là?
Mme Bacon (Nathalie) : C'est
possible, aux dates et dans les mesures que détermine le gouvernement.
M.
Barrette : Bon, maintenant,
aux dates et dans la mesure que détermine... dans la mesure que détermine le
gouvernement, dans la mesure, donc ça pourrait être 50 % de surplus?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, ça peut être 50 % de surplus.
M. Barrette : Ministère parfait!
Mme Bacon
(Nathalie) : Si vous me
permettez, M. le Président, j'ajouterais que cette disposition-là, M. le ministre vient de le dire lorsqu'il a fait son commentaire sur l'article... disposition usuelle dans la création d'organismes
qui relèvent de d'autres ministres.
M. Barrette : Oui, mais une disposition
usuelle dans un environnement inusité, ça fait quelque chose de potentiellement
extraordinaire.
M.
Caire : Wow!
Sérieux, je veux une citation de ça.
M. Barrette : C'est dans les
archives, M. le ministre, à partir de maintenant.
M.
Caire :
Merveilleux!
M. Barrette : Plus rien à dire.
Le Président (M. Simard) : Sur cette
prose, pouvons-nous considérer que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 28, M. le ministre.
M.
Caire : L'article 28 se lit comme suit :
« Le président-directeur général est responsable de la gestion du fonds.»
Donc, l'article 28 proposé prévoit les responsabilités
juridique et comptable du fonds.
Le Président (M. Simard) : Bien. Y
aurait-il des commentaires?
M. Barrette :
Oui, une question. Pourquoi ce n'est pas le ministre qui est responsable de ça?
M.
Caire : Parce que
le gestionnaire de l'organisme, le premier gestionnaire de l'organisme, c'est
le P.D.G..
M. Barrette : Non, non, je
comprends, mais normalement la personne qui est ultimement responsable, là,
c'est le ministre.
M.
Caire : Bien, ici, il y a toujours
la notion de responsabilité ministérielle qui s'applique, mais, quand on
parle de responsabilité quant à la... S'il y avait, par exemple,
j'imagine, une malversation ou un détournement de fonds, bien, le P.D.G. est responsable de s'assurer que ça ne se produit
pas, là. Au quotidien, là, celui qui gère le fonds, ça ne peut pas être le ministre, ça, je pense que le député
de La Pinière comprend ça, là. Donc, ultimement, oui, il y a toujours
la notion de responsabilité ministérielle, là, on s'entend. Puis ça, je pense que ça ne doit pas
être spécifique à ITQ, là, d'après moi, ça doit être usuel que le P.D.G. d'un organisme doté d'un fonds spécial ait une responsabilité légale quant à la gestion du fonds, qui est inhérente à son organisme.
Moi, ça, je pense que c'est...
M.
Barrette : Mais là, M. le Président, là, est-ce que je comprends que le ministre
ne voit aucune utilité à ce que ce soit le ministre qui soit officiellement
responsable de la gestion du fonds?
M.
Caire : Ce que je
dis, c'est que je vois une grande utilité, outre la notion de responsabilité
ministérielle. Parce qu'on s'entend qu'il y aura toujours cette notion-là, un ministre
ne se dédouanera jamais de ce qui se passe dans son ministère. Maintenant, dans
la gestion quotidienne du fonds, on comprend tous que le ministre ne peut pas, au quotidien, gérer le fonds, ne peut pas gérer...
En fait, il ne peut pas gérer les fonds et la gestion de tous les organismes.
Donc, que le P.D.G. de l'organisme ait une responsabilité, quant au fonds qui
est constitué, inhérente aux opérations de
son organisme, bien, non seulement c'est usuel, parce que c'est usuel, mais,
en plus, je pense que c'est souhaitable.
M. Barrette : C'est souhaitable. Donc, ce n'est pas souhaitable
que le ministre soit responsable de la gestion du fonds?
(Consultation)
M. Barrette : Alors, M. le Président,
j'ai posé une question, là...
M.
Caire : Je
m'excuse, M. le député, là, mais...
M.
Barrette : Non, je
comprends, je ne critique pas le fait, c'est normal, là. Donc, je comprends,
là, de la réponse du ministre, que, pour lui, ce n'est pas souhaitable
que le ministre ou un ministre soit responsable de la gestion de son fonds?
M.
Caire : Bien, la
responsabilité, au sens où on le fait là, je...
M. Barrette : Bien...
M.
Caire :
Non, mais un instant. Parce que c'est déjà prévu pour les ministres de faire
les prévisions, les fonds spéciaux
qui sont à des organismes de leurs portefeuilles. C'est déjà prévu pour le
ministre d'avoir une responsabilité sur la... voyons, comment on dit ça, là, conjointement... les fonds spéciaux
préparés conjointement par le ministre ou par l'organisme responsable.
Ça, c'est déjà prévu. Maintenant, qu'il y ait expressément une
responsabilité...
Parce que
là, on est en train de constituer ITQ. Ça fait qu'on n'est pas dans les
généralités usuelles de fonctionnement du
gouvernement, qui sont déjà prévues dans la loi sur le financement. Là, on est
dans la constitution spécifique d'un
organisme, donc ça ne dédouane pas le ministre de ses responsabilités
ministérielles, là. Ça vient dire que le fonds qui est constitué et qui est sous l'égide de l'organisme qu'on est en
train de constituer, bien, le P.D.G., il a une responsabilité quant à la
gestion du fonds. Donc, ce n'est pas dédouaner un, c'est de responsabiliser
l'autre.
Le Président (M. Simard) : Me Bacon,
peut-être?
M.
Caire : Avez-vous
un complément? Oui?
Mme Bacon (Nathalie) : Oui, M. le
Président, si vous me permettez.
Le Président (M. Simard) : Je vous
en prie.
Mme Bacon
(Nathalie) : Vous avez l'article 39,
dans votre cahier de député, où qu'on
parle... pour le président du Conseil
du trésor qui est chargé de l'application de la loi, et, dans le commentaire,
on dit qu'il y a la responsabilité politique
et juridique. Ça fait que vous voyez la différence entre les deux
responsabilités. C'est que vous avez le P.D.G. qui a la responsabilité juridique et comptable du fonds et vous avez,
ultimement, le président qui a la responsabilité juridique et politique
d'ITQ, donc de la loi d'ITQ. Et vous avez une combinaison des lois du Québec,
où, à la fois en amont dans ses prévisions budgétaires, et notamment pour le
fonds, le ministre responsable d'un organisme doit présenter conjointement les prévisions budgétaires pour les
fonds spéciaux. Et, en reddition de comptes, c'est le ministre qui dépose
à l'Assemblée nationale le rapport annuel de
gestion de son organisme. Alors, la reddition de comptes se fait conjointement,
également, à l'Assemblée nationale. Ça fait que vous avez, et en amont et en
aval, la responsabilité ultime, politique du ministre responsable de
l'organisme.
M. Barrette : Une question à Me Bacon.
Je pense que c'est vous qui avez la réponse plus que le ministre, là. Dans le gouvernement, là, dans l'entité qu'est le
gouvernement, il y a un certain nombre de fonds, là. Ce n'est pas le seul
fonds, là, qui va exister. L'usuel, là... est-ce qu'un fonds a, normalement,
toujours un P.D.G.?
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, oui. On est allés voir, on a fait la validation.
M. Barrette : Un fonds, ça a un
P.D.G.?
Mme Bacon
(Nathalie) : Bien non, si le
fonds est à un ministère, comme... Vous en avez un, un fonds, au ministère
de la Santé. À ce moment-là, c'est le ministre de la Santé. Alors, dépendamment
où est le fonds...
M. Barrette : Je ne comprends pas.
Mme Bacon (Nathalie) : Si le
fonds...
M. Barrette : Prenons l'exemple du
ministère de la Santé, là. Là, je ne comprends pas.
Mme Bacon
(Nathalie) : Vous avez un
fonds concernant les technologies numériques, à la Santé — là, je vais dire le mot de
mémoire — le
FRISE...
M. Barrette : Ah! le FRISSSS.
Mme Bacon (Nathalie) : Excusez.
M. Barrette : Oui, d'accord. O.K.
M.
Caire : Comme dans
la police : «Freeze!»
M. Barrette : Oui.
Mme Bacon
(Nathalie) : Et ce fonds est
sous la responsabilité du ministre de la Santé, puisqu'il est au ministère
de la Santé.
M. Barrette : Oui,
mais ce fonds-là... Oui, oui, mais lui, il s'en va dans le budget... En tout
cas, je comprends ce que vous dites, d'accord, mais ce fonds-là, ce n'est pas un fonds...
c'est un fonds, là, mais qui n'a pas la même finalité que celui de
l'ITQ, là.
Mme Bacon (Nathalie) : Exactement.
M.
Barrette : O.K. Maintenant, là, je vais prendre la... je vais poser ma
question a contrario, là, dans l'autre sens : Est-ce que, pour le
ministre, il y a des circonstances où un fonds devrait être sous la
responsabilité du ministre?
• (15 h 50) •
M.
Caire :
Bien, j'imagine, comme l'expliquait Me Bacon, que, si un fonds était dévolu directement à un
ministère plutôt qu'à un organisme, oui, je pense que ça devrait être
sous la responsabilité du ministre.
M. Barrette : Bon, bien, c'est bon.
O.K., c'est tout.
Le Président (M. Simard) : Bien. Y
aurait-il d'autres commentaires? Est-ce que l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'article 29.
M.
Caire : M. le
Président, article 29 :
«Les livres et les comptes du fonds sont vérifiés chaque année par le Vérificateur général et chaque fois que le
gouvernement le décrète.»
Donc,
l'article 29 proposé prévoit la vérification par le Vérificateur général des livres et des comptes du fonds.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y a-t-il des commentaires? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 29 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à l'article 30, au
chapitre VI.
M.
Caire :
Chapitre VI, donc, les dispositions transitoires, M. le Président, à
l'article 30 : Infrastructures technologiques
Québec est substitué au Centre de services partagés du Québec à l'égard des
fonctions qui lui sont confiées par la présente loi; il en acquiert les
droits et en assume les obligations.
Les actifs et les passifs du Centre de services
partagés du Québec à l'égard des fonctions confiées à Infrastructures
technologiques Québec par la présente loi sont identifiés par le président du
Conseil du trésor. Ils sont partagés entre Infrastructures
technologiques Québec et le Fonds des infrastructures et des services
numériques gouvernementaux comme suit :
1° les actifs et les passifs afférents aux
activités administratives sont transférés à Infrastructures technologiques
Québec;
2° les actifs et
les passifs afférents aux services offerts ou fournis par Infrastructures
technologiques Québec à sa clientèle sont transférés au Fonds des
infrastructures et des services numériques gouvernementaux.
Ce partage s'effectue
selon la valeur et aux conditions que détermine le gouvernement.
M. le Président, à
l'article 30, j'ai un amendement à déposer...
Le Président (M.
Simard) : Oui.
M.
Caire :
...que vous avez reçu?
Le
Président (M. Simard) : Est-ce que
tous les collègues en ont reçu copie? Est-ce
que les collègues de la partie
gouvernementale en ont copie? Non plus?
Alors, je vais
suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à
15 h 52)
(Reprise à 15 h 53)
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Alors, l'amendement ayant été distribué, nous
pouvons poursuivre nos discussions. M. le ministre.
M.
Caire :
Bien, l'amendement se lirait comme suit : Les sommes nécessaires afin de
pourvoir au paiement des passifs visés au paragraphe 1° du premier alinéa
sont prises sur le fonds consolidé du revenu.
Le Président (M.
Simard) : Très bien.
M.
Barrette : M. le Président, ce que le ministre veut dire, c'est que la ligne qui se lit comme
suit est ajoutée à la fin de l'alinéa?
Le Président (M.
Simard) : C'est ça.
M. Barrette :
Ça, c'est procédural.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Alors, l'amendement, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 30 tel qu'amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à l'article 31.
M.
Caire :
Les dossiers, les archives et les autres documents du Centre de services
partagés du Québec, liés aux fonctions confiées à Infrastructures
technologiques Québec par la présente loi, deviennent ceux de ce dernier.
Donc, je pense que...
M. Barrette :
C'est clair.
M.
Caire :
...c'est assez clair.
Le Président (M.
Simard) : Y aurait-il d'autres commentaires?
M.
Barrette : Non.
Le Président (M.
Simard) : Est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Passons à l'article 32.
M.
Caire : Les appels
d'offres publiés le... — là, on comprend ici qu'il y a un indiqué de
date — dans le système électronique d'appel d'offres approuvé par le gouvernement pour
l'application de la Loi sur les contrats des organismes publics (chapitre C-65.1), sous la
responsabilité du Centre de services partagés du Québec et liés aux fonctions
confiées à Infrastructures
technologiques Québec par la présente loi, se poursuivent sous la
responsabilité de ce dernier, sans interruption.
M. Barrette :
Nous avons compris.
Le Président (M.
Simard) : Y aurait-il des commentaires sur l'article 32?
M. Barrette :
Non.
Le Président (M.
Simard) : L'article 32 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Nous passons à l'article 33.
M.
Caire : Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur de la
première décision du Conseil du trésor prise conformément au troisième alinéa de l'article 3,
Infrastructures technologiques Québec fournit les services à la clientèle qui,
le... — on comprend
ici qu'il y a un indiqué de date — était
desservie par le Centre de services partagés du Québec, mais uniquement dans la mesure où ces services à obtenir sont liés
aux fonctions qui sont confiées à Infrastructures technologiques Québec
par la présente loi.
M. Barrette :
Pas de commentaire?
Le Président (M.
Simard) : Pas de commentaire? L'article... Vous lisez dans mes
pensées.
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté pour l'article 33. L'article 34.
M. Barrette :
...comme une question à votre égard.
Le Président (M.
Simard) : Pratiquement. Article 34.
M.
Caire :
Alors, article 34 : La réalisation du projet «Programme de
consolidation des centres de traitement informatique
et de l'optimisation du traitement et du stockage» visé par le décret
n° 38-2019 du 29 janvier 2019 se poursuit aux mêmes conditions sous
l'égide d'Infrastructures technologiques Québec.
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Article 34, adopté. Article 35.
M.
Caire : Les
employés du Centre de services partagés du Québec, affectés à des fonctions
liées à celles confiées à Infrastructures
technologiques Québec par la présente loi et identifiés par le président du
Conseil du trésor au plus tard le... — il y aura indiqué de date — deviennent
sans autre formalité des employés d'Infrastructures technologiques Québec.
Le
Président (M. Simard) : Très
bien. Y avait-il des commentaires? Très bien. Alors, l'article 35
est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. L'article 36.
M.
Caire : Les
prévisions de dépenses et d'investissements du Fonds des infrastructures et des
services numériques gouvernementaux, présentées à l'annexe I, sont
approuvées pour les exercices financiers 2019-2020 et 2020-2021.
Le Président (M.
Simard) : Y aurait-il un commentaire?
M.
Barrette : ...bien, pas de
commentaire, là, il y a... Mais je ne l'avais pas lu ou je l'ai lu trop vite,
là, je l'ai vraiment lu trop
vite, celui-là.
M.
Caire : Je peux le
relire, si tu veux.
M.
Barrette : Non, pas du tout.
C'est parce que, quand j'étais allé à 36, là... quand j'étais allé dans
l'annexe I, je vous avais dit : C'est-u un exemple ou la réalité?
Mais je n'avais pas réalisé que c'était pour deux années.
M.
Caire : Oui, bien,
c'est parce que, là, au 31 mars, tu tombes sur la nouvelle année
financière 2020‑2021...
M.
Barrette : Non, non, non,
c'est correct, j'avais bien lu. C'est là que je viens de mal lire. Ce n'est pas
2020‑2021, 2021‑2022, c'est
2019‑2020.
M.
Caire : Oui, oui,
c'est ça.
M. Barrette : Adopté.
M.
Caire : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Voilà.
Alors, l'article 36 est adopté? Adopté. Nous sommes rendus maintenant à
l'article 37.
M.
Caire : Alors, au
chapitre VII, les dispositions diverses et finales : À moins que le
contexte ne s'y oppose ou que la présente loi n'y pourvoie autrement, dans
toute loi ou tout autre document :
1° une
référence au Centre de services partagés du Québec est une référence à
Infrastructures technologiques Québec, en regard des fonctions confiées
à ce dernier par la présente loi;
2° un
renvoi à la Loi sur le Centre de services partagés du Québec
(chapitre C-8.1.1) ou à l'une de ses dispositions est un renvoi à la présente loi ou à la
disposition correspondante de celle-ci, en regard des fonctions confiées à
Infrastructures technologiques Québec par la présente loi.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Y aurait-il des commentaires sur
l'article 37? L'article 37, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Article 38, M. le ministre.
M. Barrette : ...pause?
Le Président (M. Simard) : Ça s'en
vient.
M.
Caire : Le secrétaire du
Conseil du trésor peut, jusqu'à la date précédant celle de l'entrée en fonction
du premier président-directeur général d'Infrastructures technologiques
Québec, conclure au nom de cet organisme tout contrat qu'il estime nécessaire
pour assurer l'établissement de celui-ci et favoriser le bon fonctionnement de
ses activités et de ses opérations. À ces
fins, il peut prendre tout engagement financier nécessaire pour le montant et
la durée qu'il estime appropriés.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires?
M. Barrette : Non.
Le Président (M. Simard) : L'article 38
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Et voilà nous en sommes rendus à notre
dernier article. À moins que vous n'ayez un amendement, M. le ministre?
M.
Caire : Non, pas du
tout.
Le Président (M. Simard) : Bon,
allons-y pour le 39.
M.
Caire : Je voulais
juste savourer le moment, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Ah!
M.
Caire : Alors,
l'article 39 se lit comme suit : Le président du Conseil du trésor
est chargé de l'application de la présente loi.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires?
M. Barrette : Non.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
L'article 39 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Alors, récapitulons la chose. Nous sommes rendus au terme des articles composant le volet II du présent projet de loi. Nous avions, comme vous vous en souvenez, suspendu l'article 5
pour les raisons évoquées précédemment. Donc, compte tenu de l'étape où
nous sommes actuellement rendus, je propose d'ajourner nos travaux sine die.
• (16 heures) •
M. Barrette : Nous comprenons
que l'article 2 en entier est suspendu.
Le Président (M. Simard) : En
fait, on pourrait en convenir lors de notre prochaine rencontre.
M. Caire : En
fait, on a suspendu l'article 5 et 8.
Le Président (M. Simard) :
C'est 5, que nous avons suspendu. Il y aurait peut-être lieu éventuellement
de...
M. Barrette : Non, et 8.
M. Caire : Il y a
deux articles : 5 et 8.
M. Barrette : Et 8 aussi.
M. Caire : Il y a
deux articles : 5 et 8 sont suspendus.
M. Barrette : Mais on s'entend
que 2, par la force des choses, est suspendu aussi.
Le
Président (M. Simard) :
D'une certaine façon, mais nous pourrons reconvenir de ça lors de notre prochaine rencontre.
M. Barrette : Mais là, M. le
Président, vous m'étonnez, parce que 2 ne peut pas ne pas être suspendu.
Le Président (M. Simard) :
Bien, d'une certaine façon, oui, mais...
M. Barrette : Ben non!
M. Caire : Non,
non, il n'est pas suspendu, on n'a pas complété l'étude. Mais il n'est pas
suspendu.
Le
Président (M. Simard) : C'est-à-dire que nous pourrions revenir,
à notre prochaine séance, à l'étude de l'article 5, sans avoir
forcément suspendu l'article 2.
M. Barrette : Ah! c'est vrai,
c'est vrai, c'est vrai.
Le
Président (M. Simard) : Mais nous pourrions aussi,
éventuellement, décider de le suspendre. Donc, ça dépendra un peu de la
stratégie que nous pourrons regarder une fois de retour.
M. Barrette : On prend notre
temps, hein, là.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Les nuits pourront porter conseil.
M. Caire : On n'a
pas adopté l'annexe.
(Consultation)
Une voix : ...
Le Président
(M. Simard) : Non, c'est ça.
Des voix : ...
Le
Président (M. Simard) : Un instant, s'il vous plaît! Écoutez, là,
il y a un peu de va-et-vient, puis j'ai de la difficulté à pouvoir
suivre exactement.
M. Caire : ...
Le
Président (M. Simard) :
Oui. Alors, le secrétariat m'indiquait que, de facto, compte tenu de nos
discussions, il avait été adopté, puisque nous avions fait référence,
lors des discussions...
M. Caire :
...qu'il fallait l'adopter nommément, mais moi, je n'ai pas de problème.
Le Président (M. Simard) :
Alors, écoutez, ce que je vais faire, là, je vais prendre le temps, là, de
consulter comme il faut le secrétariat,
parce que je ne voudrais pas qu'on l'échappe puis je ne veux pas qu'on se
précipite non plus. On a du temps,
donc je vais suspendre momentanément, je vais voir où est-ce qu'on s'en va,
pour être certain de savoir si, bel
et bien, l'annexe a été adoptée. Et je vous remercie beaucoup, Me Bacon,
de nous avoir signalé ce fait fort important.
On suspend momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 02)
(Reprise à 16 h 03)
Le Président (M. Simard) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît!
Donc, effectivement après vérification, l'annexe
avait bel et bien été adoptée, puisque nous en avons discuté lorsque nous avons fait l'étude de
l'article 36, on l'a clairement évoquée. Donc, les annexes étaient bel et
bien adoptées.
Sur ce, sur
ce, nous ajournons sine die. Mais je tenais à vous remercier pour votre
extraordinaire collaboration tout au long de nos travaux dans cette
première semaine de travail.
Une voix : Et pas la
dernière.
Le
Président (M. Simard) : Et pas la dernière. Ça augure très bien
l'année 2020. Merci encore de votre présence. Au plaisir.
(Fin de la séance à 16 h 04)