Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Thursday, April 25, 2024
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Vol. 47 N° 56
Étude des crédits budgétaires du ministère du Tourisme
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11 h (version non révisée)
(Onze heures trente minutes)
La Présidente (Mme D'Amours) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de l'économie et du travail ouverte. La commission est réunie afin de procéder
à l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice
financier 2024-2025. Une enveloppe de 1h 30 min a été allouée pour l'étude de
ces crédits.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Boivin-Roy (Anjou-Louis Riel) est remplacée...
11 h 30 (version non révisée)
La Secrétaire : ...par M.
Caron, Portneuf; Mme Tremblay, Hull, est remplacée par Mme Dionne,
Rivière-du-Loup-Témiscouata; et M. Leduc, Hochelaga-Maisonneuve, est remplacé
par M. Grandmont, Taschereau.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs d'échange
incluant les questions et les réponses. La mise aux voix de ces crédits sera
effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, soit vers 13 h.
Je suis maintenant prête à reconnaître une
première intervention de l'opposition officielle pour un premier bloc d'échange.
Mme la députée de Chomedey, la parole est à vous.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, tout le monde. Bonjour, Mme la ministre. Bonjour, l'équipe
de... du ministère, de... les... mes collègues députés...
Des voix : ...
Mme Lakhoyan Olivier : ...de
la banquette gouvernementale. J'avais un autre mot. Opposition, mes collègues
de l'opposition, deuxième opposition, troisième opposition. Donc, bonjour à
tout le monde. Ça va être ma deuxième exercice de crédits. Donc ça me fait
plaisir d'être ici aujourd'hui.
Je vais tout de suite aller au sujet. J'aimerais
parler concernant l'hébergement touristique. Cela va bientôt faire un an depuis
l'adoption du projet de loi n° 25 qui venait resserrer la loi sur l'hébergement
touristique. Et ça m'a fait tellement plaisir de participer à l'élaboration de
la loi 25.
Tout au long des travaux parlementaires,
surtout lors des consultations particulières, plusieurs groupes avaient
souligné l'importance de mettre les ressources nécessaires sur le terrain pour
faire appliquer la loi. Parmi ces groupes qui ont émis cette recommandation, il
y a eu l'Union des municipalités du Québec, l'Association d'hôtellerie du
Québec ainsi que la Ville de Montréal. Malheureusement, nous avons vu plusieurs
reportages, plusieurs médias, que ça soient La Presse plus, Le Soleil, Ici
Radio-Canada, des informations inquiétantes.
J'aimerais aborder, si vous voulez, celui
de La Presse, la semaine dernière, qui montre que le tour de vis n'a pas changé
grand-chose sur le terrain. Plus d'Airbnb malgré un tour de vis, donc des faux
numéros d'enregistrement, numéros utilisés pour la mauvaise adresse, encore, ça
continue, des prête-noms prétendant louer leur résidence principale, plusieurs
résidences principales déclarées par la même personne, un logement loué sur
Airbnb par un locataire sans que le propriétaire ait donné son accord, et j'en
passe. Et puis le journal La Presse Plus mentionne : «Les stratagèmes pour
contourner la nouvelle loi provinciale sur les locations touristiques illégales
sont multiples et semblent entraîner peu de conséquences.»
En réponse à un reportage de La Presse,
votre cabinet a répondu que les municipalités ont déjà tous les outils
nécessaires pour appliquer leur réglementation et que, entre guillemets, «cela
dit, toutes les lois sont perfectibles et il y aura toujours des gens
malintentionnés pour essayer de les contourner. La loi visant à lutter contre l'hébergement
touristique illégal n'y échappe pas.»
Bon. Est-ce que ça veut dire qu'on a... en
tant que ministre, ministère, avez-vous baissé les bras dans la lutte contre
les Airbnb illégaux? Une question à la ministre, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
Allez-y.
Mme Proulx : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour à vous tous. Heureuse de vous retrouver ici. C'est vrai que
vous aviez contribué au projet de loi n° 25.
En décembre 2022, lorsque le premier
ministre m'a renommée en poste, on travaillait déjà, Mme la députée, sur le
projet de loi de 25. La première question que j'ai posée à mon sous-ministre et
à ma sous-ministre associée, la condition de base pour travailler sur ce projet
de loi là : est-ce que la loi va être applicable? C'est la première
question. Alors, ce que j'ai demandé, c'est qu'on me produise donc une loi qui
allait avoir des dents et qui allait avoir une applicabilité.
Donc, ce matin, on n'était pas peu fiers
de pouvoir présenter les résultats d'une étude qui est menée par les
partenaires du ministère du Tourisme du Québec. Sept mois plus tard, on a un
taux de conformité qui atteint le score de 90 %. On était, avant la loi...
Mme Proulx : ...en août
dernier, parce que, oui, ça va faire un an qu'on a adopté la loi, Mme la
députée, mais sa mise en opération, sa mise en fonction, c'est le 1er septembre
dernier, donc, 58 % en août dernier. Les exploitants, les plateformes, les
gens ont compris, après sept mois, qu'on était sérieux et qu'on offrait un
cadre réglementaire assez clair dans lequel ils allaient devoir opérer. Donc,
les plateformes transactionnelles sur lesquelles on s'est attaqué, 90 %
des annonces sont valides.
Maintenant, pour revenir... Peu de
conséquences, elles disaient, c'est ce que vous venez de rapporter, selon La
Presse, mais, là encore, il y a quelques chiffres à venir éclaircir. La Presse
s'est basée sur ce qu'on appelle Inside Airbnb qui, je le rappelle, aux
collègues, ce n'est pas un mandataire du gouvernement du Québec, il y avait le
RCLALQ également. Et des données de la journaliste, auxquelles le ministère, le
sous-ministre, la directrice de cabinet et la ministre elle-même n'ont jamais
eu accès.
Alors, dernières statistiques de Revenu
Québec. Vous savez qu'ils sont responsables de l'application de la loi, au 31
mars 2024, il y avait eu près de 2 888 inspections, les non conformes étaient à
881, pour un total de près de 5 millions de dollars d'amende, donc, qui
ont été distribués. Je parle pour l'ensemble du Québec. La donnée qui est
extrêmement intéressante également, c'est l'augmentation de la demande de
certificat de la Corporation de l'industrie touristique du Québec, un bond de
près de 67 % de demandes de la CITQ, conformément, évidemment, aux
réglementations des arrondissements ou des municipalités. Mais le chiffre que
j'aime le plus... Mme la Présidente, j'ai-tu le droit de présenter un tableau?
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
Mme Proulx :Oui. Merci. C'est ce tableau-ci, c'est ce tableau-ci.
Alors, le pourcentage de baisse d'annonces sur les plateformes
transactionnelles, alors on a vu... Et on pourra passer aux collègues ladite
feuille en question. Donc, on note là, en novembre, donc ce n'est pas...
La Présidente (Mme D'Amours) : Pouvez-vous
le déposer au secrétariat pour l'ensemble des collègues ici, s'il vous plaît.
Une voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Pardon?
Je suis en train de...
Mme Proulx : C'est dans le
rapport, Mme la Présidente. Donc, le graphique est déjà déposé, m'indique-t-on
du côté de mon cabinet. Est-ce que ça convient?
La Présidente (Mme D'Amours) : Il
est déjà déposé sur notre secrétariat.
Mme Proulx : Sur le site du
ministère, Mme la Présidente, du Tourisme.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
mais là je vous demande, je vous demande si vous le déposez au secrétariat ici.
Mme Proulx : Oui, on va le
déposer, absolument. On va le faire suivre du ministère...
La Présidente (Mme D'Amours) : ...s'il
vous plaît. Merci. Pour que tous les collègues puissent l'avoir.
Mme Proulx : Sans souci, sans
souci. Donc, merci, Mme la Présidente, pour les précisions. Donc, l'entrée en
vigueur, Mme la députée, des dernières dépositions au 1er septembre 2023, on a
vu une chute, là, de 7,5, 65 %; octobre, 12,47; novembre, 20,79. Ça, c'est
la variation annuelle de l'offre, à Montréal, en 2023, par rapport à l'année
précédente. Donc, deux phénomènes, une plus grande conformité. Ceux et celles
qui veulent se soumettre à la loi le font, vont chercher leur permis auprès de
la CITQ. Et les petits coquins qui ne voulaient pas se soustraire à la loi, on
le voit, se retirent donc du marché Airbnb.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Concernant
les rapports, comment ils ont été collecter les données?
Mme Proulx : Donc, c'est le
ministère du Tourisme, évidemment, c'est l'intelligence, le service de
l'intelligence. Si vous me permettez, je pourrais laisser à mon sous-ministre
donner le titre exact, si vous me l'autoriser, Mme la députée.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
qu'il y a consentement du... de la commission pour que M. puisse prendre
parole? Consentement.
Mme Proulx : Oui, merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.,
si vous voulez bien vous présenter, nommer votre titre, et ensuite répondre à
la question, s'il vous plaît.
M. Baron (Jessy) : Donc,
Jessy Baron, sous-ministre du Tourisme. Donc, la direction, en question, on a
la chance, au ministère, d'avoir une direction, qui est responsable des
connaissances stratégiques et des intelligences d'affaires, travaille avec
toute une série de banques de données pour s'assurer d'avoir les meilleures
données à jour, pour pouvoir avoir un portrait qui permet de définir là où il y
a eu des gains, là les choses qui sont à surveiller. Donc, une direction au
ministère qui est vraiment dédiée à ces mandats-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
• (11 h 40) •
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Un autre article de La Presse+, qui parle des voisins excédés par les parties,
dénoncent une location illégale dans Verdun. Même ma collègue de
Westmount-Saint-Louis m'a mentionné, elle a beaucoup de plaintes aussi, des
voisinages...
Mme Lakhoyan Olivier : ...des
familles, des mères avec enfants qui ne sont pas capables de dormir la nuit
parce qu'il y a des voisins qui font le party, puis les vidanges sont laissées
devant les portes. Donc, c'est beaucoup de problèmes, et puis la police ne peut
pas faire grand-chose. Aux municipalités, ils sont comme... ils ne savent pas
quoi faire. Donc, face aux révélations de la presse, allez-vous faire quelque
chose qui n'a pas déjà été fait pour corriger le tir? Ma... ma question à la
ministre.
La Présidente (Mme D'Amours) : Allez-y.
Mme Proulx : Bien, merci pour
la question, parce que le cas mentionné dans le dossier de La Presse, on parle
de M. Kamal, est actuellement entre les mains de Revenu Québec. Il a reçu
cinq... constats d'infraction en matière d'hébergement touristique. On se
rappelle que les constats, on additionne les sommes, hein, ce n'est pas
uniquement une somme pour un constat. Lorsqu'on avait débattu du projet de loi
avec vous, Mme la députée, on avait, donc, établi que, pour chaque infraction,
il pouvait y avoir, donc, une somme d'associée. Les infractions ont été
constatées, Mme la députée, en juillet 2023, les constats de la résidence du
côté de la rue... à Verdun ont été émis en septembre 2023. On risque, ici, là,
une contravention d'au minimum 2500$ par infraction, plus les frais juridiques.
Donc, il y a un processus qui est en cours, et, comme le dossier est
judiciarisé, je vais laisser les équipes de Revenu Québec mener, donc, la suite
de cette enquête-là qui avait été rapportée dans La Presse la semaine dernière.
Mme Lakhoyan Olivier : Je
remercie Mme la ministre pour ses explications, mais, dans cet article-là, ils
disent qu'«un porte-parole municipal indique que les dénonciations ont été
faites à Revenu Québec le 1er août, le 27 septembre 2023, puis 29 janvier 2024,
mais que l'arrondissement n'a pas eu de retour à la suite de ces plaintes à
Revenu Québec». Est-ce que la communication est ouverte avec Revenu Québec?
Mme Proulx : Bien, je tiens
juste à préciser, les infractions ont été commises et constatées en juillet 20
23. Les constats ont été émis en septembre 2023, donc deux mois après les
infractions constatées. Il y a eu des constats qui ont été émis en septembre
2023.
Maintenant, vous rappeler tout le temps
qu'il y a eu une enquête, hein, du côté de Revenu Québec, un peu comme la
Sûreté du Québec, le SPVM, le BEI. Des enquêtes sont menées, et on doit aller
rechercher un maximum d'informations pour, après ça, donc, déposer des
accusations. Mais les constats ont été émis en septembre 2023. L'idée, ici, là,
puis dans n'importe quelle enquête, là, vous êtes au courant, c'est d'aller
amasser de la preuve, amasser de la bonne preuve pour les enquêteurs de Revenu
Québec, pour, après ça, pouvoir déposer des accusations.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Depuis l'adoption du projet de loi, l'année dernière, est-ce qu'il y a eu plus
d'inspecteurs de Revenu Québec sur le terrain?
Mme Proulx : Bien, en fait,
on ne dévoile pas les stratégies de Revenu Québec, comme vous le savez. Par
contre, là, aux données qu'on a publiées ce matin, les dernières statistiques
du côté de Revenu Québec, pour l'ensemble... Est-ce que vous le vouliez pour
l'ensemble du Québec ou pour Montréal, Mme la députée?
Mme Lakhoyan Olivier : Pour
l'ensemble du Québec.
Mme Proulx : Pour l'ensemble
du Québec, donc, inspections, 2888, inspections non conformes, 891. Ces
données-là peuvent être comparées aux années précédentes à la lumière du
tableau que vous avez, Mme la députée. Total d'infractions, 1658, total des
condamnations, 1184, total des amendes imposées, 4 997 321$.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Oui.
Merci, Mme la ministre. Le projet de loi prévoyait aussi la création d'un
registre public des établissements d'hébergement touristique, tenu par le ministre
du Tourisme pour un... par un organisme reconnu par ce ministre. Est-ce que le
registre est maintenant créé?
Mme Proulx : Bien, vous vous
souviendrez que, lorsqu'on a travaillé ce projet de loi là, on disait qu'au fur
et à mesure qu'on allait voir comment la loi allait être respectée ou non, que
nous avions le pouvoir, en temps réel, d'ajouter le nombre de règlements qu'on
souhaitait ajouter pour venir resserrer davantage la loi no 25...
Mme Proulx : ...il y a déjà un
règlement qui va être en opération en juin prochain, sauf erreur. On parlait de
la fameuse API. Vous vous rappellerez que des plateformes transactionnelles se
sont plaintes au cours de l'été dernier de devoir faire de façon manuelle la
concordance entre les informations qui sont données par la Corporation en
industrie touristique du Québec et les plateformes. Donc, il y a eu cette
obligation-là de le faire. Ce règlement-là va entrer en fonction en juin
prochain. Maintenant, pour ce qui est du registre, là aussi, c'est par voie
réglementaire. Ce sera la prochaine étape sur laquelle on va s'attarder et ce
sera à partir de l'automne prochain.
Mme Lakhoyan Olivier : Oui.
Est-ce que vous serez capable de nous donner un échéancier de quand est-ce
qu'on va l'avoir, ce registre public?
Mme Proulx : L'automne
prochain.
Mme Lakhoyan Olivier : L'automne
prochain?
Mme Proulx : Oui.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
Mme la ministre. La loi exige que l'exploitant d'une résidence de tourisme…
vous voyez, j'ai beaucoup de questions.
Mme Proulx : C'est parfait.
On est là pour ça.
Mme Lakhoyan Olivier : Qu'elle
soit ou non dans une résidence principale, affiche son certificat
d'enregistrement auprès de la CITQ, à l'entrée principale. D'après les
observations de la presse, encore, les certificats ne sont pratiquement jamais
visibles. Qu'allez-vous faire?
Mme Proulx : Bien, je répète
que, selon les données, là, puis le sous-ministre en a exposé la façon dont les
données ont été colligées. Après sept mois, on est toujours donc à un taux de
conformité de 90 %. Dans le taux de conformité, Mme la députée,
l'obligation d'afficher le certificat à l'entrée principale, par exemple, d'un
condo ou encore d'un plex, ça fait partie, donc, des infractions qui pourraient
être passibles d'amendes. C'est donc dans le lot du taux de conformité de
90 %, ces certificats-là sont affichés. Bien sûr, on parlait de loi qui
était perfectible, bien sûr, qu'il reste un 10 % sur lequel on va travailler
au cours des prochaines semaines puis des prochains mois. Mais, dans l'ensemble
des règlements qui doivent être respectés, l'affichage du certificat doit être
là. Et, s'il n'est pas là, bien évidemment, c'est une amende qui va être
déposée.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
En entrevue avec La Presse canadienne, en août dernier, vous avez lancé un
avertissement aux entreprises numériques comme Airbnb, en disant : Les
plateformes qui ont 8000, 10 000 ou 12 000 annonces en ligne, soyez
assurés que Revenu Québec au 1ᵉʳ septembre vous aura à l'œil. Avec les
reportages de la semaine dernière, qu'on a... que cette citation a mal vieilli.
Je comprends. Vous dites : C'est juste 10 %. Mais on dirait dans les
journaux tous les... tous les reportages qu'on a, ça a l'air plus gros que
10 %. Est-ce que... Est-ce qu'on peut garantir que c'est vraiment
10 %? Parce que ça a l'air plus gros, ça a l'air un gros problème.
Mme Proulx : Mme la députée,
je questionne certaines sources de la presse, disons que je peux dire ça comme
ça. Airbnb, mais le Inside Airbnb n'est pas un mandataire du ministère du
Tourisme. Il y a des doublons, il y a des erreurs. Ce n'est pas géré par un
mandataire du ministère du Tourisme qui ferait un répertoire en temps... et
une...
La Présidente (Mme D'Amours) : C'est
tout le temps que nous avions pour cet... première échange. Je vais céder la
parole maintenant au député de Matane-Matapédia, qui a peu de temps, Mme la
ministre. Donc, question courte, réponse courte, s'il vous plaît.
Mme Proulx : Autant que faire
se peut, Mme la Présidente. Bien sûr.
La Présidente (Mme D'Amours) : Allez-y,
M. le député.
M. Bérubé : Merci, Mme la
Présidente. Mme la ministre, chers collègues, je vais d'entrée de jeu saluer le
P.D.G. sortant de... qui aura œuvré sous trois gouvernements différents, de
façon exceptionnelle. Alors, je veux, au nom de ma formation politique, et
j'imagine les parlementaires, le remercier à ses derniers crédits pour un
travail fantastique, pour l'installation olympique qui nous est chère. Alors,
je voulais le dire devant témoins.
On va parler du Palais des congrès de
Montréal, une autre infrastructure qui est importante pour le tourisme, qui est
stratégique. Question simple : Est-ce toujours la volonté du gouvernement
du Québec de l'agrandir? Si oui, quand?
• (11 h 50) •
Mme Proulx : Bien là, on ne
s'avance jamais sur des dates, s'il... s'il aurait fallu qu'on... qu'on
s'annonce sur la date du remplacement de la toiture, je pense qu'on se serait trompés
souvent, M. le P.D.G. Comme vous le savez, ça a été le secteur, de tous les
secteurs économiques, l'industrie touristique, la plus sévèrement impactée,
puis d'autant plus le tourisme d'affaires, frontières, croisières, name it,
tout était fermé à Montréal. Donc, on a soutenu les équipes. Puis je salue la
P.D.G. qui est présente ici. Maintenant, en 2023, on a fait des études pour
voir... En fait, on s'est intéressé aux nouveaux modèles...
Mme Proulx : ...de clientèle
qui était dans les centres de congrès à travers le monde. Et là je cherche le
mot en français, là, accusez-moi pas, là, mais on combine ce qu'on appelle
du«bleasure», «business and pleasure», donc travail et plaisir. Les gens sont
de plus en plus jeunes, s'amènent, par exemple, à Montréal, deux jours avant,
télétravail, vont dans un congrès, deux autres jours de télétravail, ce qui
leur permet d'aller, par exemple, dans des activités touristiques et autres.
Ça fait qu'on est à colliger ces
données-là du portrait qui a complètement changé, du côté du tourisme
d'affaires. Reste que c'est important, là, parce qu'on a annoncé pas plus tard
que récemment, je ne me rappelle pas de la date, mais un investissement de 25
millions de dollars géré par Tourisme Laval, spécifiquement pour le
tourisme d'affaires partout, en région, particulièrement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M....
M. Bérubé : Très bien.
Spécifiquement sur le Palais du congrès de Montréal, vous évoquiez votre
P.D.G., qui est présente avec nous. Je la cite : «Si on n'agrandit pas le
Palais des congrès, qu'est-ce qui va arriver, les conséquences, si on ne prend
pas la décision gouvernementale? Une lente marginalisation et une performance
digne d'un établissement de seconde zone. C'est ce qui attend le Palais des
congrès de Montréal, faute d'un agrandissement, prévient sa
présidente-directrice générale, Emmanuelle Legault.» Un texte du 25 septembre
2023 de La Presse.
Une fois que je vous ai dit ça, comment
expliquer que vous ne disiez pas oui à un projet comme celui-là, qui est
nécessaire, selon la P.D.G. que vous avez nommée?
Mme Proulx : Oui. Il y a
différentes façons de maximiser les espaces au Palais des Congrès de Montréal,
et c'est ce à quoi la P.D.G. s'emploie, présentement, pour revoir à la lumière
des données qu'on a sur la nouvelle façon de faire du tourisme d'affaires au
Québec. Bien, c'est ce à quoi on s'emploie, on veut s'assurer que les deniers
qu'on va dépenser vont être dépensés de façon optimale et vont répondre aux besoins
de 2024 en ce qui a trait au tourisme d'affaires.
M. Bérubé : D'accord. Parlant
des retombées, la même P.D.G. parle d'une diminution marquée des retombées
économiques générées, des emplois créés, des recettes fiscales pour les
gouvernements. Donc, elle vous met en garde sur le fait que, non seulement on
est moins compétitif, mais qu'il y a une opportunité pour le gouvernement du
Québec. Et je vais vous donner un exemple d'une volonté gouvernementale qui
s'est manifestée en tourisme. Ça ne relève pas du ministère du Tourisme, mais
on a quand même décidé de procéder à la construction d'un hôtel à proximité du
Casino de Montréal.
Alors, le Palais des congrès, on le fait
pour les hôteliers, on le fait pour les restaurateurs, on le fait pour que les
gens qui viennent aient envie de revenir pour le tourisme. On a la même vision
là-dessus. Il y a-tu un obstacle qui ferait en sorte que ça serait difficile,
maintenant, d'aller de l'avant? Je comprends la recommandation puis je n'essaie
pas de vous mettre en porte-à-faux. S'il y a un obstacle, comment on peut
l'identifier, puis comment on pourrait y arriver, à ce qu'on demeure compétitif
avec le Palais des congrès de Montréal?
Mme Proulx : Il y avait la
même volonté du côté du Parc olympique. Ça a pris 25 ans, M. le député de
Matane-Matapédia.
M. Bérubé : Je suis au
courant.
Mme Proulx : 25 ans pour
débloquer le remplacement de la toiture du Stade olympique, imaginez-vous, 25
ans. Maintenant, du côté du palais, là, on veut juste s'assurer de faire les
choses de la bonne façon.
Si je vous ramène dans le temps un peu,
là, on a eu des difficultés à pouvoir s'entendre et avoir des discussions avec
le gouvernement fédéral. Comme vous le savez, on a fait des demandes à la
ministre de l'époque, Mme Joly, à M. Rodriguez, qui avait consenti à financer
au tiers, là, l'agrandissement du Palais des congrès ou du Centre des congrès,
du côté de Toronto ou du côté de Calgary.
Le fédéral a été assez silencieux dans les
demandes répétées du gouvernement du Québec. Il y avait également un enjeu de
lien architectural, vous vous rappellerez, dans l'agrandissement du Palais des
Congrès ce qui a fait qu'il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de
conversations qui ont dû avoir lieu avec la ville de Montréal qui n'étaient pas
simples.
M. Bérubé : Toujours sur le
Palais des congrès de Montréal, ça a déjà été un débat, je crois que c'est l'an
dernier, est-ce qu'il y a des événements qu'on a dû refuser pour des raisons de
sécurité, où on craignait que la sécurité des participants puisse être en jeu?
Est-ce que votre P.D.G. pourrait nous informer de ça?
Mme Proulx : Bien, je demande
la permission à la présidente et aux collègues de pouvoir ramener la P.D.G. du
Palais des congrès de Montréal.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dépêchez-vous,
il reste 20 secondes. Consentement, tout le monde?
M. Bérubé : Sinon, de nous
fournir la liste s'il y en a. Il n'y en a pas?
Mme Proulx : Il n'y en a pas.
M. Bérubé : Puis au Centre
des congrès de Québec.
Mme Proulx : La question
était quoi pour le Centre des congrès de Québec?
M. Bérubé : Même question.
Est-ce qu'il y en a qui ont été refusés depuis la dernière année?
Mme Proulx : Non, il n'y a
pas d'événement qui a été refusé.
M. Bérubé : D'accord. Merci,
Mme la Présidente. Merci à la ministre.
Mme Proulx : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup. Nous revenons maintenant à l'opposition officielle. Mme la députée
de Chomedey, la parole est à vous.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
Mme la Présidente. J'aimerais me pencher sur le Stade olympique... parlant de
Stade olympique. Le 5 février dernier, vous avez annoncé que le projet de
remplacement de la toiture du Stade olympique et de l'anneau technique...
Mme Lakhoyan Olivier : ...va
coûter 870 millions. La nouvelle toiture sera fixe, rigide et comportera
un cerceau transparent en verre. Lors de l'annonce de cet investissement
majeur, vous avez été questionnée sur le coût de l'option de démolir le stade.
Face à ces questions des médias, vous avez répondu que cette option aurait
coûté 2 milliards à cause du béton précontraint. Or, à la suite d'une
demande d'accès à l'information qu'on a faite, on apprend que le chiffre que
vous avez... vous avez avancé repose sur une étude effectuée en 2003. Depuis
cette révélation, est-ce que vous avez commandé de nouvelles études pour avoir
des chiffres plus récents et à jour?
Mme Proulx : Je m'excuse
déjà, Mme la Présidente, de la... de la réponse un peu longue au sujet, donc,
des coûts associés à la démolition. Il n'y a jamais eu d'intention du
gouvernement du Québec de démolir le Stade olympique, là. On va être clairs
là-dessus.
D'abord, il y a eu un premier dossier d'opportunité
qui a été produit à la demande du gouvernement libéral, quelques mois avant
l'élection de 2018, qui allait permettre donc d'apprécier la pertinence du
projet et de recommander la meilleure option à long terme. Et là, en 2015, je
vais citer le ministre des Affaires municipales de l'époque, M. Moreau, et
j'ouvre les guillemets, Mme la Présidente : «Ce dernier précise que la
RIO, c'était la RIO à l'époque, présentera le 25 mai prochain un dossier
d'opportunité au conseil d'administration du Parc olympique, dans lequel seront
présentées toutes les options possibles, avec leurs avantages et leurs coûts
respectifs, puis ce sera au tour du gouvernement de connaître les résultats de
l'étude de la Régie des installations olympiques. Une décision sera prise par
la suite, avait assuré le ministre Moreau.» Quelle a été la décision du
gouvernement libéral? D'aller de l'avant avec le remplacement de la toiture.
Donc, on nous reproche d'avoir... de ne
pas avoir d'études qui sont mises à jour sur la démolition, par contre, à
l'époque, le Parti libéral avait utilisé une étude de 2003 pour actualiser son
propre coût de démolition. Donc, nous aussi, à partir des coûts de démolition
actualisés sur 2003, on a donc déposé une évaluation à près de 2 milliards de
dollars. Et à coût complet, là. On ne prend pas l'impact, le résidentiel, les
camions, les bras, les blocs, découper, l'obligation d'avoir un dossier
d'opportunité et un dossier d'affaires. S'il avait été réfléchi d'aller vers
une démolition, là, ça prend des DO, DDA, au même titre qu'au remplacement de
la toiture.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Est-ce
qu'elle peut déposer les rapports en commission?
Mme Proulx : Quels rapports?
La Présidente (Mme D'Amours) : De
quels rapports vous parlez, Mme la députée?
Mme Lakhoyan Olivier : Les
rapports que vous avez mentionnés.
Mme Proulx : Non, je
rapportais des...
Mme Lakhoyan Olivier : Tu
sais, l'estimation.
Mme Proulx : Oui, je
rapportais des citations du ministre des Affaires municipales de 2015, de M.
Moreau, le 25 mai 2015, de M. Moreau.
Mme Lakhoyan Olivier : Oh!
2015. Ah oui, oui. Non, 2015, là... Bon, nous, on veut savoir maintenant
qu'est-ce qui se passe.
Bon, bien, également, lors de l'annonce du
5 février dernier pour le remplacement de la toiture, de l'anneau
technique, vous avez dit que l'investissement gouvernemental de
870 millions rapporterait des retombées économiques de 1.5 milliard
sur 10 ans une fois la nouvelle toiture et anneau technique installés.
Bien que nous voulons que le Stade olympique rapporte plus de retombées, nous
tenons à ce que ce projet soit mené avec rigueur et transparence. Ce qui nous
amène à quelques questions encore que nous voulons vous poser. Avez-vous avec
vous aujourd'hui les études sur lesquelles s'appuient ces chiffres?
Mme Proulx : Bien, Mme la
Présidente, partons du principe que, d'abord et avant tout, on en a fait une
société commerciale, donc c'est une obligation et de rentrer donc des revenus
autonomes. Si vous souhaitez poser davantage de questions au P.D.G. M.
Labrecque, n'hésitez pas. Donc, ça, c'est la première des choses.
On va doubler le nombre d'événements qui
vont être tenus au stade olympique, parce qu'aujourd'hui, Mme la députée, là,
ce qu'on n'avait pas, avant le mois de février dernier, c'était une date.
Alors, on parlait à des promoteurs, des gens qui voulaient tenir des foires,
des festivals, des événements, des concerts chez nous, et le truc, c'est qu'on
n'a pas de date de remplacement de la toiture. Là, maintenant, on a un
échéancier, on a des équipes, on a une date. On sait qu'en juin on commence à
démanteler la toiture. Et là, les équipes sont sur le terrain pour aller chercher
donc des contrats. Et ce sera évidemment le double de ce qu'on pouvait tenir
jusqu'à présent du côté du Parc olympique, et des événements qui se tiennent au
Palais des Congrès pourront enfin retourner du côté du Parc olympique.
• (12 heures) •
Mme Lakhoyan Olivier : Ma
question... Ma question sur les retombées économiques.
12 h (version non révisée)
Mme Lakhoyan Olivier : ...1,5 milliard
sur 10 ans, c'est... Vous devriez avoir des études là-dessus. Sur quoi
vous vous reposez, Mme la ministre, sur 1,5 milliard sur 10 ans?
Mme Proulx : Bon, je
vous rappelle que c'est une stratégie commerciale. Donc, le Parc olympique,
prochainement, va déposer des mises... Avec des Evenko de ce monde, des Gestev
et tout ça, c'est une stratégie commerciale. C'est vrai que c'est nouveau, là,
la loi qui rend la société d'État commerciale, mais c'est des stratégies
commerciales. On ne peut pas publier, ou on ne peut pas rendre publiques les
stratégies du Parc olympique parce qu'on présenterait nos stratégies aux
Evenko, Groupe CH, Gestev de ce monde. Alors, le gouvernement du Québec en
a fait une société commerciale. Puis ce qu'on souhaite, c'est que lorsqu'il y
aura des événements qui vont se tenir à Montréal ou qui ont l'intention de se
tenir à Montréal, bien, le Parc olympique a toutes les équipes compétentes pour
aller donc séduire ces événements et s'assurer que ça... qu'ils rentrent au
Parc olympique.
Mme Lakhoyan Olivier : Donc,
bien, à prendre vos mots, donc, dans 10 ans, on va avoir 1,5 milliard
de retombées économiques à Montréal.
Mme Proulx : Hein?
Mme Lakhoyan Olivier : Vous
me... Vous me garantissez...
Mme Proulx : Oui, oui.
Non, non, mais... Mais c'est après, après l'ouverture, évidemment. Il y a
quatre ans de travaux d'ici là, là, qu'on commence.
Mme Lakhoyan Olivier : Oui,
oui. O.K. Mais 10 ans après, 1,5 milliard.
Mme Proulx : Sur 10 ans.
Sur 10 ans, oui.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Mme la ministre le garantit. On va être correct avec ça. Outre les travaux sur
la toiture et l'anneau technique, on sait que des travaux nécessaires doivent
être effectués pour corriger notamment l'acoustique. Moi, qui a... Ça ne me
rajeunit pas, mais je suis allée voir l'opéra Aïda, puis c'était horrible. C'était
beau, mais l'entendre, c'est quelque chose. Refaire les toilettes, les sièges,
etc. Avant même de penser à tenir des concerts tels que Taylor Swift, que vous
aimez bien prendre en exemple... D'ailleurs, votre collègue le ministre de l'Économie
confirmait... a confirmé en étude de crédits la semaine dernière, et je le cite :
«Il va y avoir des dépenses additionnelles pour l'intérieur, c'est sûr.» C'est
ça qu'il a dit. À ce sujet, le 19 février 2024, le Journal de Montréal
aussi publie un article qui énumère les travaux nécessaires qui coûteraient
plusieurs centaines de millions de dollars. Selon le professeur du département
du génie civil de Polytechnique de Montréal, Bruno Massicotte, il ne serait pas
surpris s'il faut ajouter 200 millions à 300 millions de travaux pour
maintenir l'ouvrage de béton en bonne santé. Donc, on voit déjà des extras s'ajouter.
Moi, ma question, c'est plus précisément quels sont les autres travaux à venir
au Stade olympique et les améliorations à apporter que les citoyens ont besoin
de savoir?
Mme Proulx : Je vais
commencer, puis, avec votre permission, je vais laisser privilège à mon cher P.D.G.
de pouvoir s'exprimer aussi. On l'a amené ici pour qu'on puisse jaser du bébé
qu'il porte depuis 10 ans.
Mme Lakhoyan Olivier : Moi,
j'aimerais la réponse de la ministre.
Mme Proulx : Non, mais
je vais répondre, mais je souligne que c'est la dernière présence de Michel
également, M. Labrecque, qui a passé 10 ans de sa vie, dédiés au
projet du remplacement de la toiture. Pour faire ça simple, on n'ouvrira pas la
rue deux fois. C'est ce qu'on ne fera pas. Donc, il y a le remplacement de la
toiture et il y a le remplacement de l'anneau technique. On nous aurait blâmés
de changer les éclairages, de changer la sonorisation sans avoir la
confirmation du remplacement de la toiture. Là, on a le remplacement de la
toiture. On ne fera pas la job deux fois. On ouvre la rue, on va changer la
sonorisation, on va changer l'éclairage. Pour ce qui est de la sonorisation,
là, il y a des évaluations qui vont être faites également. Avec la nouvelle
toiture et la toiture interne, on va venir modifier considérablement non
seulement l'acoustique, mais la sonorisation également. Puis il y a des projets
intégrés, oui, qui vont être faits par le groupe GPC, l'éclairage de l'enceinte
principale, les équipements de sonorisation, génératrices électriques, plans et
devis des travaux, système mécanique de l'enceinte, système électrique de l'enceinte,
infrastructures... et télécommunications. Donc, tout ça va être un appel d'offres.
Mais c'est clair que, avant qu'on ait un dossier qui puisse être présenté au
Conseil des ministres avec l'autorisation du remplacement de la toiture, on
a... on nous aurait taxés, et vous auriez eu raison, de faire ces travaux-là
avant le remplacement de la toiture. Maintenant, pour faire ça simple, on n'ouvrira
pas la rue deux fois. Tout est ouvert. On en profite donc pour faire ces
projets intégrés là.
Mme Lakhoyan Olivier : Donc,
quelles sont les prochaines étapes pour les travaux à l'intérieur pour vous? D'après
vous. D'après vous.
Mme Proulx : Bien, je ne
connais pas... Mme, je ne suis pas la P.D.G. du Parc...
Mme Proulx : ...olympique, là,
je suis la ministre du Tourisme, responsable des installations olympiques. Je laisserais
le soin à M. Labrecque, avec votre permission, évidemment, de pouvoir
s'exprimer sur le dossier.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai consentement pour que M. puisse prendre la parole?
Mme Lakhoyan Olivier : Oui,
c'est beau.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
M., si vous voulez bien vous présenter et répondre à la question, s'il vous
plaît.
M. Labrecque (Michel) : Oui,
Mme la Présidente. Michel Labrecque, président-directeur général du Parc
olympique, le nom de société de développement et de mise en valeur.
Écoutez... Donc, les prochaines étapes, le
démantèlement de la toiture qui est en place, la Birdair, qui va se faire au
cours de cette année. Remplacement de l'anneau technique et des systèmes
embarqués, qui ont près de 50 ans. Les systèmes intégrés, éclairage qui est
présentement au mercure va être remplacé par des diodes électroluminescentes,
mécanique, électricité, ventilation. Par la suite, donc, la nouvelle toiture va
être mise. Ses propriétés acoustiques, on va en tenir compte pour la
sonorisation. Et il y a toute une analyse qui est en cours, qui nous avait été
demandée par la ministre en 2017, avec le regretté Denis Jean, qui était
secrétaire du Conseil du trésor. Il nous avait dit, quand il y aura une
décision documentée auprès du gouvernement, les étapes à venir.
Le Parc olympique, c'est 5 milliards,
entre 4 milliards et demi et 5 milliards et demi d'actif. Bon an mal an, si
vous regardez au PAGI, il y a 40 à 50 millions qui sont investis par les
contribuables pour le maintenir en vie, hein, ça... La règle du pouce, c'est
1 % à peu près. Et donc on va y aller progressivement à la suite du
remplacement, donc dans la période 2028-2038, donc, il y aura... et même par la
suite.
Je dois ajouter aussi qu'avec la nouvelle
loi, on va pouvoir faire des partenariats avec des entreprises privées.
Parlons, disons, de sonorisation. On va pouvoir s'associer sur... avec des
groupes qui font de la sonorisation, sur des périodes 10, 20 ans comme on a
fait avec le parc... Pour les concessions alimentaires, elles vont devoir être
rénovées. On pourrait avoir un partenariat sur 10, 15 ans avec un
concessionnaire alimentaire. Donc, ça va se faire progressivement, ça va être
documenté et ça va être présenté aux parlementaires par le biais du PAGI que
dépose le ministre des Finances. Mais, à l'époque, en 2017-2018, la ministre
avait été très claire, elle avait dit : Vous ferez ça quand, la toiture,
le go sera donné. Avec Mme Proulx, ça a été la même chose. Une fois qu'on aura
autorisé, il y a l'obligation dans l'anneau technique, il y a les systèmes à
changer... et documenter après, dans l'ordre de priorité, ce qui devra être
remplacé.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Mme... Mme la ministre, donc, ce que... ce qu'on a... on a vu dans l'actualité,
lorsque le ministre Fitzgibbon a dit qu'il va y avoir des dépenses
additionnelles, il va y en avoir parce qu'il y a d'autres projets, puis c'est à
voir en temps et lieu. On n'a pas de chiffre en ce moment, si je comprends
bien.
Mme Proulx : ...bien, il y a
toujours des investissements qui sont faits en temps réel au Parc olympique.
Michel... M. Labrecque, pardon, parlait de la règle du pouce. Donc, on parle
d'un actif d'à peu près 4 milliards et demi. C'est 40 millions par année en
subventions d'équilibre qui sont faites au parc, avec une priorisation des
travaux qui doivent être faits pour le parc, que ce soient des dalles et autres
installations. Donc, c'est comme ça.
Maintenant, avec le remplacement de la
toiture, ce à quoi faisait référence M. Fitzgibbon, c'est que, sur les 50
prochaines années, hein, la toiture, c'est pour 50 ans, on va faire également
des améliorations pour les 50 prochaines années, au fur et à mesure, pour...
par exemple, on a parlé souvent des bancs, de l'accès aux salles de bain.
Alors, ça, ça va faire... ça va se faire, évidemment, comme chaque année, les
équipes du... du parc font de la planification pour le maintien d'actif.
Mme Lakhoyan Olivier : Je
comprends pour les améliorations sur les années. Toute structure, il faut
garder en forme, là. Mais, en gros, le 870 millions, on ne s'arrête pas là. Il
va y avoir d'autres investissements pour que ça soit fonctionnel, le Stade
olympique.
Mme Proulx : Comme le...
Mme Lakhoyan Olivier : Est-ce
que c'est... Est-ce que j'ai bien compris ça?
Mme Proulx : Oui, mais, comme
le mentionnait Michel, il est possible, puisqu'on en a fait une société
commerciale, d'avoir des partenariats. À l'époque, sous l'ancienne loi de la
Régie des installations olympiques, on ne pouvait pas avoir des baux d'une
durée plus grande que de trois ou de cinq ans. Donc, un concessionnaire qui
venait voir... alimentaire, par exemple, qui venait voir le parc n'était pas
nécessairement intéressé à investir plusieurs millions de dollars, un, en
ne sachant pas s'il y aurait un remplacement de la toiture... mais, deux,
d'être obligé de négocier un bail de 3 à 5 ans. La nouvelle loi, celle qu'on a
adoptée en 2019, sauf erreur, en fait une société commerciale.
• (12 h 10) •
Donc, ce qu'on va faire, c'est des
partenariats. Si une concession décide, avec le remplacement de la toiture, de
venir s'installer au parc, bien, on va faire un partenariat avec lui. On va
pouvoir signer un bail sur une durée de 10 ans, 12 ans, 15 ans, 20 ans s'il le
souhaite. Et donc c'est ça qui fait en sorte que ce n'est pas uniquement le
parc qui va assumer les coûts, par exemple, de l'installation d'une concession,
ça va être partagé, et on pourra avoir des ententes long terme, enfin, avec
des...
Mme Proulx : ...des
partenaires comme on l'a fait d'ailleurs dans... dans la tour avec Desjardins,
avec Sigma RH. Ce sont des ententes long terme qui ont été signées avec ces
partenaires-là.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
beaucoup à vous deux. Lors des... lors des études des crédits, la semaine
dernière, le ministre de l'Économie a dit qu'il vous poussait à aller plus
vite. Dans quoi exactement le ministre vous a poussée à aller plus vite?
C'est... on est curieux, là.
Mme Proulx : Le ministre est
un humoriste qui s'ignore.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Mme Proulx : Je ne pourrais
pas être dans la tête du ministre et je ne sais pas ce à quoi il peut faire
allusion particulièrement.
Mme Lakhoyan Olivier : C'est
parce que d'après... Je m'excuse, je ne voudrais pas vous couper la parole.
Mais d'après... d'après cet énoncé, on dirait que cela implique que des étapes
soient sautées ou il y a quelque chose, tu sais, la façon qu'il a parlé. Donc,
c'est pour ça, la question.
Mme Proulx : C'est un dossier
très complexe, Michel des équipes sous-ministre, directrice de cabinet, c'est
un dossier extrêmement complexe. Il faut prendre le temps de bien faire les
choses. Il y a une chose dont on voulait être certain, Michel, le ministère, le
cabinet et moi, c'est qu'on ne se trompe pas comme on s'est trompé par le
passé.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Mme Proulx : Ça fait que ça a
pris six ans. Sur 25, je trouve que c'est un bon score, à ne pas faire grand
chose en six ans, mais on voulait juste s'assurer avec la SQI qui est ici
d'ailleurs, que je veux saluer, qui a fait un travail extraordinaire, les
équipes de la présidente du Conseil du trésor également, qui nous ont accompagnés
dans chacune des étapes, le ministre responsable des Infrastructures également,
et j'en profite pour publiquement les remercier. Travail long, travail
rigoureux avec les Directions des affaires juridiques aussi. Je suis satisfaite
de six ans.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Mme la ministre, l'article de La Presse + qui dit : S'il vous plaît, pas
un deuxième fiasco financier pour le stade. Comment on peut réconforter la
population?
Mme Proulx : Ah bien ça, on
n'est pas peu fier d'être ça et ça aussi on a travaillé longtemps, puis je vous
invite, M. Labrecque, à partager le fameux mode collaboratif. Alors, on a vu...
puis je remercie la SQI d'ailleurs de m'avoir initiée à ce qu'était le mode
collaboratif en pleine pandémie. Je me farcissais des... des formations sur ce
qui était le mode collaboratif. D'ailleurs, c'est les intentions du
gouvernement du Québec, ne serait-ce que dans les infrastructures publiques
comme des écoles et des hôpitaux, d'aller vers ce mode-là. On partage le
risque, c'est aussi simple que ça. Alors le risque est partagé entre le
consortium et le gouvernement du Québec.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
à vous deux.
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
passe maintenant la parole au député de Taschereau. La parole est à vous.
M. Grandmont : J'ai combien
de temps, Mme la Présidente, 18?
La Présidente (Mme D'Amours) : 18 minutes
environ.
M. Grandmont : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Salutations aux collègues. Salutations à Mme la
ministre. À mon tour de saluer Michel Labrecque qui a été P.D.G. du Parc
olympique depuis 2014. Donc, pour la suite de vos projets, je vous souhaite
bonne chance puis une agréable saison de vélo également.
M. Labrecque (Michel) : Merci,
ça fait plaisir.
M. Grandmont : On va aller,
Mme la ministre, si vous le voulez bien, sur Airbnb, les plateformes
d'hébergement touristique. Je vous ai posé une question hier qui concernait une
demande en fait toute simple qui est de rendre disponible les informations
provenant de Revenu Québec à l'effet de pouvoir identifier plus facilement,
pour les municipalités, le lieu de résidence principale. Ça semble être un
enjeu compliqué pour les municipalités. Donc, j'aimerais vous entendre
là-dessus. Est-ce que c'est possible de parler, de demander à Revenu Québec de
fournir cet outil-là?
Mme Proulx : Mme la
Présidente, Revenu Québec, il n'y a pas de registre de résidence principale.
Comme vous le savez, c'est une notion fiscale. Lorsque vous faites votre
déclaration de revenus et d'impôt, ça approche, vous avez la notion de
résidence principale et/ou de résidence secondaire. Donc, il y a des déductions
fiscales qui sont associées à une résidence secondaire qui ne le sont pas à une
résidence principale, et vice et versa, mais c'est une notion fiscale
uniquement de définition de résidence principale auprès de Revenu Québec, et il
n'y a pas de registre auprès de Revenu Québec, pas plus qu'auprès de l'UMQ, de
la FQM, ou des municipalités.
M. Grandmont : Ça semblait
très très clair, qui n'avait pas de registre actuellement. Mais là, ce que vous
êtes en train de me dire, c'est que c'est impossible pour Revenu Québec de
fournir un tel registre.
Mme Proulx : Bien, je ne
parlerai pas, au nom de Revenu Québec. Ce que Revenu Québec me dit, c'est qu'il
n'a pas de registre sur les résidences principales, et que la notion de
résidence principale est en définition d'une notion fiscale.
M. Grandmont : Donc vous me
dites en fait, si... de vos discussions avec Revenu Québec, ça ne sera pas
possible de demander à Revenu Québec de fournir un registre des résidences
principales.
Mme Proulx : Ce n'est pas son
mandat. Le mandat de Revenu Québec, dans le cadre de la loi sur l'hébergement
touristique, est de s'assurer d'émettre des constats d'infraction lorsqu'il y
a... en marge de la loi sur le projet de loi... la loi n° 25.
M. Grandmont : Donc, Revenu
Québec n'offre pas de registre...
M. Grandmont : ...pour les
résidences, pour être capable d'identifier les résidences principales des...
Mme Proulx : Bien, s'il y en
avait un, de toute façon, ce serait secret, là. Vous comprenez que Revenu
Québec a des méthodes d'enquête qui sont quand même secrètes.
M. Grandmont : Oui,
évidemment. Évidemment, ce serait confidentiel.
Mme Proulx : Oui.
M. Grandmont : Mais l'idée,
en fait, derrière tout ça, c'était d'avoir un registre de Revenu Québec que seuls
les inspecteurs ou l'agent autorisé de la municipalité puissent consulter. Il
n'y a rien de public là-dedans, évidemment, pas comme les inscriptions pour
l'hébergement touristique. On parle vraiment juste d'une plateforme qui est
consultable uniquement par les personnes autorisées par les municipalités pour
être capables de vérifier, de valider que l'adresse qui est indiquée sur une
demande d'enregistrement correspond à une résidence principale, parce qu'on se
rend compte en fait que plusieurs... que des personnes utilisent des...
différents stratagèmes - on les a appelés, là, «les coquins», j'ai vu que vous
avez réutilisé, j'étais très content, ce terme-là dans les entrevues que vous
avez données récemment - dans le fond, utilisent plusieurs adresses principales
pour être capables d'utiliser... de faire la location touristique.
Mme Proulx : Oui. Ça,
c'est... on parle du fameux 10 % de non conformes, là, de petits coquins
qui contournent la loi.
Mais je veux juste vous partager, là, un
échange qu'il y a eu entre Revenu Québec et la ville de Montréal, parce que je
pense que vous faites davantage référence à la ville de Montréal, M. le député,
là. Il y a eu donc une correspondance le 28 mars dernier entre Revenu Québec
et, entre autres, Mme Parent, qui est la coordonnatrice de l'escouade contre
l'hébergement touristique illégal. Donc, c'est à elle qu'il faut qu'on parle du
côté de chez Revenu Québec. Deux, trois éléments. Revenu Québec n'a donc pas de
registre de résidences principales. Comme je le mentionnais, c'est une notion
de fiscalité. La ville de Montréal a des rencontres avec Revenu Québec où on a
donné toutes les coordonnées pour les aider, la ville de Montréal, dans
l'identification de gens qui contreviennent à la loi. Revenu Québec achemine...
Pas Revenu Québec, la CITQ, pardon, achemine à tous les mois, à Montréal, à
Québec, à Mont-Tremblant et toutes les municipalités qui souhaitent l'avoir, le
nombre d'enregistrements sur son territoire et ses arrondissements. Tous les
mois, systématiquement, c'est envoyé à la ville de Montréal.
Donc, Revenu Québec a également envoyé à
la ville de Montréal la liste de tous, et je cite, «de tous les constats
d'infraction délivrés sur le territoire de la ville de Montréal au courant de
la dernière année.» Revenu Québec a donc acheminé cette liste-là à Mme Parent,
qui en mars dernier s'était engagée à faire le tri de cette liste et à
acheminer les informations à chacun des arrondissements de la ville de
Montréal. J'étais avec M. Rabouin pas plus tard que mardi, du Plateau
Mont-Royal, il n'avait pas eu cette liste-là. Donc, il semble, là, avec la
coordonnatrice qui est en charge de l'escouade contre l'hébergement touristique
illégal, de l'information... puis je disais à M. Rabouin, là, il faut
s'arranger que l'information de Revenu Québec, ou du ministère, ou de nous
autres puisse vraiment descendre, là, dans les équipes de l'escouade de la
ville de Montréal pour contrer l'hébergement touristique illégal.
Maintenant, dernier élément, vite, vite,
si la ville... l'arrondissement décide d'avoir des règlements qui sont propres
à l'arrondissement, il peut y en avoir x dans Hochelaga-Maisonneuve puis il
peut y en avoir y dans le Plateau Mont-Royal. On se rappelle que c'est leur
responsabilité d'appliquer leurs règlements. Vous étiez là en commission
parlementaire?
M. Grandmont : Évidemment,
évidemment. C'est une question de zonage.
Mme Proulx : L'UMQ, la FQM,
tout ça?
M. Grandmont : Oui, oui,
absolument. Ça, on est bien d'accord là-dessus.
Mme Proulx : O.K.
M. Grandmont : Il reste quand
même qu'il reste... ça reste complexe. Je prends les paroles, là, de la
responsable de ce dossier-là à la ville de Québec, qui dit que la complexité et
le temps qui est pris pour être capable de faire ces enquêtes-là est quand même
considérable, le nombre d'enquêtes qui donnent des résultats à la fin, à
Montréal comme à Québec, c'est quand même fastidieux. Est-ce qu'il n'y a pas
moyen de faciliter, finalement, pour... Parce que la clé, là, de ça, là, c'est
beaucoup l'identification de la résidence principale, puis, malheureusement,
bien, dans le spectre de ce qui est donné comme outils potentiels, il y a
Revenu Québec, qui a cette... cette définition-là, qui a cet outil-là. Mais je
comprends que vous me dites que, finalement, Revenu Québec, ça ne pourra pas
être un mandat qui lui soit donné.
Mme Proulx : Bien, la clé,
c'est de se conformer. Puis on regarde le nombre d'infractions qui ont été,
donc, données par Revenu Québec, mais n'oubliez pas qu'il faut qu'il y ait des
enquêtes, là.
M. Grandmont : Oui,
évidemment. Mais il faut être capable...
Mme Proulx : Tu sais, il y a
des enquêtes sérieuses qui sont menées par Revenu Québec. Maintenant, moi, je
parlais avec M. Rabouin cette semaine...
M. Grandmont : Je vous
demanderais de faire court, j'ai plusieurs sujets.
Mme Proulx : Oui, mais je
disais à M. Rabouin : Moi, quand je vais chercher ma carte d'Accès
Montréal...
La Présidente (Mme D'Amours) : S'il
vous plaît!
Mme Proulx : ...je vous l'ai
dit cette semaine...
La Présidente (Mme D'Amours) : S'il
vous plaît, est-ce que vous pouvez attendre que la personne ait terminé de
parler?
M. Grandmont : Oui,
absolument.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parce
que vous êtes dans votre bulle, tout va bien, vous êtes courtois, mais à la
régie on a besoin, là, d'un temps... Merci.
Mme Proulx : Vous aidez la
régie.
M. Grandmont : Il n'y a pas
de problème, Mme la Présidente. C'est que j'ai oublié de le dire d'emblée, en
fait, j'ai quand même quelques sujets que je voulais aborder avec Mme la
ministre, donc je lui demanderais de garder ses réponses succinctes, si
possible.
Je vais garder le meilleur pour la fin, le
plus facile. Là, je vais aller sur le Club Med...
Mme Proulx : Oui.
• (12 h 20) •
M. Grandmont : ...dans
Charlevoix. C'est un projet que, j'imagine, vous connaissez, qui a été
d'ailleurs subventionné, là, par le... votre ministère, en fait, là, sur le
Programme d'appui au développement des attraits touristiques du ministère du
Tourisme, c'est un 5 millions qui avait été versé. Là, on apprend, puis ça n'a
pas beaucoup fait la manchette, mais on apprend qu'il y a des...
M. Grandmont : ...des
témoignages, en fait, qui permettent de vérifier qu'il y a... notamment des
employés d'origine mexicaine qui travaillent là, donc des employés temporaires
avec des contrats fermés qui sont victimes de toutes sortes d'enjeux, de
l'intimidation, du racisme, discrimination, insécurité, des salaires
différenciés notamment, puis après ça on... Donc, ils gagnent moins cher que
les employés québécois d'origine, on va le dire comme ça, puis ils sont envoyés
après ça vers les ressourceries, les banques alimentaires pour être capables de
se nourrir avec le salaire qu'ils ont reçu. Est-ce que vous avez été mis au
courant de ce dossier-là au Club Med?
Mme Proulx : Bien, écoutez,
on en a eu écho, ça relève évidemment, là... S'il y a des... des dénonciations
a être faite, évidemment que j'invite les employés à le faire. C'est
extrêmement important de le faire. Maintenant, ça relève de la CNESST, et
j'invite ces gens-là, s'il y a plainte à déposer, de le faire du côté de la... de
la commission, et c'est extrêmement important de le faire.
M. Grandmont : Évidemment, je
suis d'accord, ça relève aussi du ministère de l'Immigration aussi. Moi, je me
pose quand même des questions parce qu'il y a des... il y a de l'argent qui a
été donné. Là, on peut voir que finalement, le Club Med a des méthodes de
travail qui sont pour le moins étranges, inquiétantes, je le dirais comme ça.
Est-ce qu'il y a une certaine supervision qui se fait ou un... des
vérifications qui se fait du côté du ministère du Tourisme quand on accorde des
subventions pour des compagnies qui commencent à avoir finalement un
historique, disons, inquiétant?
Mme Proulx : Moi, ma
responsabilité, lorsqu'il y a une subvention qui est donnée à une entreprise,
c'est de s'assurer qu'elle respecte le contrat qu'elle a signé. Ça, c'est la
job du ministère et de la ministre de s'assurer que le contrat qui a été signé
entre le Club Med de Charlevoix soit respecté. Maintenant, ce à quoi vous
faites référence est en marge des obligations du ministère du Tourisme, et je
vais le répéter, M. le député : S'il y a des déclarations à faire, s'il y
a de la maltraitance qui est faite, j'invite ces employés-là à dénoncer.
M. Grandmont : On s'entend
là-dessus. Donc, je comprends, de par votre réponse aussi, que, quand on signe
des contrats avec des entreprises de ce type-là, il n'y a pas de... il n'y a
rien en lien avec le respect des lois québécoises ou le respect des bonnes
pratiques en matière, par exemple, de respect des droits des travailleurs. Ce
genre de choses là, ce genre de clause là ne se retrouve pas dans les contrats
que vous signez avec un bénéficiaire, là, d'une subvention du ministère du
Tourisme.
Mme Proulx : D'office, ils
sont obligés de se soumettre aux lois du Québec.
M. Grandmont : O.K. Donc,
après ça, une fois que ça, c'est fait, vous... vous demandez simplement de
suivre... à vos employés de suivre... Il n'y a pas de... de tape sur les doigts
ou il n'y a pas de rencontre avec le Club Med pour essayer de corriger les
choses.
Mme Proulx : Bien, c'est
comme si je donnais une subvention au Grand Prix de Montréal, puis qu'on
pognait Lewis Hamilton à faire un excès de vitesse sur la 15. Je veux dire, ce
n'est pas moi, là. C'est la Sûreté du Québec qui va s'assurer que le pilote
contrevenant est arrêté... par la Sûreté du Québec, puis chaque corps, chaque
ministère s'occupe de son carré de sable. Moi, je fournis une subvention pour
l'opération du Grand Prix de Formule un du Canada. Maintenant, s'il y a un
excès de vitesse sur l'autoroute 15 pour rentrer au Grand Prix de la part d'un
pilote, ça relève du ministère de la Sécurité publique.
M. Grandmont : Je comprends
où vous voulez en venir. En même temps, je trouve que votre exemple est un
petit peu étiré dans la mesure où le Club Med, c'est une entreprise à but
lucratif qu'on subventionne. Et ce qui se passe actuellement, c'est sur le lieu
du Club Med, c'est dans le cadre de ses opérations. Lewis Hamilton, s'il se
fait arrêter sur la 15, c'est à l'extérieur du cadre du Grand Prix.
Mme Proulx : On peut débattre
de ça là-dessus, mais je répète, là : S'il y a des employés qui sont
victimes de harcèlement, qui sont mal payés, il y a des organismes au Québec
qui sont là pour s'occuper de ces gens-là. Puis je ne peux pas dire plus haut
et plus fort, qu'ils sont... S'ils sont victimes de quelque maltraitance, de
discrimination que ce soit, je vous en prie, contactez la... la CNESST.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Troisième et dernier sujet, normalement. Je peux vous poser une
question un peu indiscrète? Est-ce que vous buvez de la bière?
Mme Proulx : Bien, ça va me
faire plaisir de vous annoncer que je suis sur le point de célébrer
500 jours sans alcool.
M. Grandmont : Ah! bien,
toutes mes félicitations. Toutes mes félicitations.
Mme Proulx : Voilà. Alors...
M. Grandmont : Je ne voulais
pas...
Mme Proulx : Mais je
consomme...
M. Grandmont : Je ne voulais
pas vous mettre sur le spot comme ça.
Mme Proulx : ...je consomme
de la bière...
M. Grandmont : Sans alcool.
Mme Proulx : ...sans alcool.
M. Grandmont : Et ça il y a
beaucoup de microbrasseurs québécois qui en fabriquent de plus en plus et de la
très bonne aussi. Donc, d'abord, toutes mes félicitations pour votre
accomplissement. Mais autre chose, c'est ça, c'est que j'imagine que vous êtes
au courant aussi de l'importance de l'industrie de la microbrasserie au Québec.
Il y a énormément d'entreprises depuis 2010, là... puis peut-être que vous les
avez vous-même rencontrés récemment, là. Ils ont fait une journée de lobby ici,
là, à l'Assemblée nationale...
M. Grandmont : ...mais, depuis
2010, là, on est rendu à 330 entreprises de microbrasseries, dans le fond. Plus
de la moitié des microbrasseries ont moins de cinq ans d'existence. C'est
énorme. Des retombées pour le Québec d'environ 714 millions de dollars
annuellement. Puis ils sont présents dans 164 villes, 17 régions administratives,
ils sont présents partout, en fait. Et plus de 33 % de leur industrie est
située dans des villes de moins de 10 000 habitants. Donc, c'est vraiment un
vecteur économique important. Je ne sais pas si mon collègue... si votre
collègue au Parc... au Parc olympique, là, a fait du cyclotourisme, mais je
pense que oui, mais c'est une étape importante, quand on se déplace à travers
le Québec aussi, à... quand on se déplace à vélo, ou peu importe le moyen de
transport, mais c'est une industrie qui est très importante.
Il y a des enjeux qui sont vécus, là, par
l'industrie, là, de la microbrasserie. D'abord, ils ne sont pas capables de
pouvoir vendre leurs produits dans les marchés publics, contrairement aux
compagnies... aux vignobles ou encore aux cidreries, par exemple. Est-ce qu'il
y a moyen d'arranger ça à quelque part?
Mme Proulx : J'espère que
vous ne faites pas du vélo en ayant bu une petite IPA à 6,5%.
M. Grandmont : Non, je garde
ça pour le soir. Je garde ça pour le soir.
Mme Proulx : Excellent. Il
paraît que ça fesse, la 6,5%. C'est vrai que... bien, semble-t-il que ça fesse.
Oui, on m'en a parlé plus souvent, il y a eu une espèce d'éclosion, hein, des
microbrasseries et des distilleries durant le temps de la pandémie, d'ailleurs,
tu sais, on a beaucoup favorisé l'achat local. Il y en a beaucoup qui se sont
amenées.
Comme vous le savez, ça relève du
ministère de l'Économie et de l'Innovation. Ça fait partie du grand panier
touristique, me direz-vous, là, d'arrêter dans les microbrasseries ou encore
les distilleries, mais je vous mentirais de vous dire, là, que je connais le
fin détail de tout ça. Ceci dit, ceci dit, dans un plan de développement
durable et responsable de l'industrie touristique, je favorise l'économie
circulaire. Tu sais, dans le plan montagne, là, de diversifier la station de
ski pour l'opérer quatre saisons puis d'être alimenté à 100 % par les
producteurs locaux, c'est ma volonté, là, puis on va faire des appels à projets
pour... assez prochainement, sur le plan montagne. Bien, c'est ça, c'est
d'encourager nos brasseries locales, nos distilleries locales, nos agriculteurs
locaux. C'est vraiment dans cet esprit-là, entre autres, à travers le plan
montagne, qu'on souhaite aider les... les distilleries, pardon, et les microbrasseries
au Québec.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. Je vous entends bien. Puis moi, aujourd'hui, là, je vous approche en
sachant très bien que ça ne relève pas directement de vous, mais c'est un...
Mme Proulx : Dans le panier.
M. Grandmont : C'est un
corollaire, ça va avec. C'est comme dans le panier, en fait, là, touristique,
qui est très important. Même aussi un enjeu qui est très important, c'est la
question de la taxe spécifique sur la bière. Actuellement, il y a le premier
palier, c'est un peu technique, là, mais le premier palier est de 75 000
hectolitres, pour les producteurs, alors que la plupart de ces... de ces broues
pubs, là, il y en a plusieurs qui sont très petits, ne produisent même pas 5000
hectolitres. Donc, ils paient une taxe très grande pour des volumes qu'ils
n'atteindront même jamais. Ce n'est même pas dans leur ambition que de se
rendre à 75 000 hectolitres. Donc, encore une fois, c'est un frein au
développement.
Même chose aussi pour la question du
timbre, une espèce de mécanisme, là, pour éviter la... en tout cas, c'est un
mécanisme qui date de la prohibition, là, qui est un frein, encore une fois, à
leur développement. Moi, j'ai envie de vous tendre la main là-dessus. Si vous
avez le goût de travailler sur la question de cette industrie-là, qui est
importante pour le Québec, qui est... on ne peut plus dire qu'elle est
naissante, elle est comme assez solide, donc on a besoin de... continuer à
développer. Beaucoup de gens qui viennent de l'extérieur du Québec font des
tours de bière au Québec parce que notre industrie est très florissante. Bref,
c'est un beau projet, puis j'ai envie de travailler avec vous, là, si ça vous
tente, je vous tends la main, qu'on aille convaincre les personnes qui sont responsables
de ce dossier-là, je pense, entre autres, au ministre des Finances, notamment.
Mme Proulx : Quel paradoxe!
Une fille qui ne consomme pas, qui va venir travailler sur l'industrie de la
bière et de la...
M. Grandmont : Mais il faut voir
les retombées à la fin, là, c'est ça.
Mme Proulx : Oui, oui, mes
propres et les leurs.
M. Grandmont : Exact. Donc,
voilà, c'est juste ça. J'ai envie de vous sensibiliser là-dessus. Puis est-ce
que vous les aviez rencontrés, vous? Est-ce qu'ils vous ont approchée?
Mme Proulx : Bien, je les ai
rencontrés, bien, du côté de... avec mon ancienne attachée de presse, la
députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata. J'étais responsable du Bas St-Laurent.
Il y en a beaucoup, dans le Bas-Saint-Laurent, des microbrasseries, il y a des
distilleries. On avait rencontré bon nombre de ces gens-là. Je ne suis vraiment
pas rentrée, là, dans le microdétail de ce à quoi vous faites référence les
hectolitres, les timbres, tout ça. On s'en est fait parler à quelques
occasions. Je suis consciente que ça fait partie du panier de l'industrie
touristique, comme vous le mentionnez. Je ne suis pas néophyte, mais je ne peux
pas prétendre que je connais dans le microdétail, là, la réalité de cette
industrie-là. Je vous mentirais.
M. Grandmont : Parfait. Bien,
merci beaucoup.
Mme Proulx : Merci à vous.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Je cède maintenant la parole à Mme la députée de Chomedey. La parole est à
vous.
• (12 h 30) •
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
Mme la Présidente. J'aimerais me pencher sur les stations de ski...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Lakhoyan Olivier : ...à
l'étude des crédits, l'an dernier, nous avons posé des questions sur la
nécessité de venir en aide aux stations de ski et sur l'importance de
moderniser la flotte des canons à neige dans un contexte d'hiver plus clément
et d'une saison de ski plus courte. Encore une fois, cet hiver, la saison de
ski a été en dents de scie. Dès la mi-décembre, des pluies abondantes, vous
vous rappelez, ont fait fondre la neige qui était au sol, privilégiant les
stations de ski de surface skiable de revenus importants pendant le temps des
fêtes. Selon la directrice des communications marketing de l'Association des
stations de ski du Québec, l'achalandage, pour les deux semaines de la période
des fêtes, pourrait avoir diminué jusqu'à 50 %, imaginez.
À Québec, le directeur général de l'Office
du tourisme, Robert Mercure, a déclaré que les conditions météorologiques en
décembre ont probablement réduit le trafic de visiteurs vers les stations de
ski entourant la Capitale-Nationale, qui n'ont reçu que 19 % de leurs chutes
de neige habituelles en décembre, seulement en décembre. Selon les estimations,
bien sûr, le même scénario météorologique a eu lieu juste avant la semaine de
relâche, on se rappelle. L'an dernier, face aux questions sur cet enjeu, vous
aviez répondu, en parlant de votre Plan montagnes, est de diversifier l'offre
sur quatre saisons. Mais reste que le gagne-pain principal de ces stations,
c'est la pratique du ski alpin. Après l'hiver que nous venons d'avoir, l'aide à
l'activité principale, pour de nombreuses stations, est plus que nécessaire.
Selon une quarantaine de stations de ski sondées par l'ASSQ, il y aurait tout
près de 70 millions de dollars à investir dans la fabrication de neige.
Depuis l'étude des crédits en 2023, madame la ministre, pouvez-vous me dire ce
qui a été réalisé pour venir en aide aux stations de ski afin de maintenir leur
surface skiable?
Mme Proulx : Ce qui est
important de préciser, merci pour la question, c'est que les... les
infrastructures, pardon, en ski, ont droit au programme du ministère du
Tourisme, première chose, peuvent toujours déposer dans le Programme d'aide de
la relance de l'industrie touristique pour les infrastructures de ski. Les
feux, les inondations, on... personne ne peut ignorer vraiment les changements
climatiques auxquels on fait face. Maintenant, nos stations de ski doivent non
seulement mettre à jour leurs infrastructures, mais, depuis l'année passée, il
n'y a pas moins, madame la députée, de 75 projets qui ont été soutenus, dans
nos stations de ski, pour une somme qui avoisine les 64 millions de
dollars en subvention directe à ces projets-là dans les stations de ski. Reste
que, oui, les hivers sont difficiles, et, oui, je vais revenir sur le Plan
montagnes, d'où l'idée de diversifier l'offre de nos stations pour ne plus
s'asseoir uniquement sur un seul modèle qui est l'exploitation hivernale de ces
infrastructures, de faire du ski, et donc de pouvoir développer une offre sur
quatre saisons. C'est ça, le Plan montagnes. Au dernier mandat, on a
annoncé, avec mon ministre de l'Environnement... mon collègue à
l'environnement, pardon, 22 millions de dollars pour la mise en place de
mesures qui vont appuyer la transition vers un tourisme responsable et durable.
Puis la moitié de cette enveloppe-là est réservée, entre autres, au Plan
montagnes qui vise, justement, à développer, comme je le mentionnais, une offre
sur quatre saisons. Reste que fabriquer de la neige à 15 degrés, ce ne sera pas
possible, là, madame la députée. Donc, raison pour laquelle, avec les hivers
très difficiles, on souhaite aider nos entreprises.
Maintenant, il y a une nouvelle stratégie
qu'on va développer, on va en discuter d'ailleurs, au cours des assises, le 8
mai prochain, avec l'ensemble de nos partenaires, une nouvelle stratégie pour l'industrie
touristique. Vous savez qu'en pandémie on est allé avec un plan d'intervention
pour être agile puis aider l'industrie au fur et à mesure. Donc, on a une
nouvelle stratégie qui va être déployée. On est évidemment sensible aux enjeux
liés aux changements climatiques, hors de question de baisser les bras à cet
égard-là. Donc, il y aura des consultations non seulement pour les stations de
ski, mais pour les incendies, dont les entreprises ont été victimes l'année
passée, des inondations, des stations de ski vont être là-dedans. Donc,
évidemment, on aura ces grandes réflexions là qui vont s'amorcer dans quelques
semaines dans le cadre des assises du tourisme.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Nous avons également fait une demande d'accès à l'information sur les demandes
faites...
Mme Lakhoyan Olivier : ...par
les stations de ski au Programme d'aide à la relance de l'industrie
touristique. Dans le cas du deuxième appel de projets, sur 18 demandes reçues
pour des projets, 13 n'ont pas été soutenus. Il me semble tout de même étrange
de constater qu'ayant en tête l'objectif du gouvernement de développer le
tourisme hivernal le ministère du Tourisme a approuvé aussi peu de projets dans
les stations de ski. Pouvez-vous expliquer pourquoi autant de refus de votre
ministère pour cette industrie primordiale dans le tourisme hivernal?
Mme Proulx : On appelle ça
des enveloppes limitées. Puis je déçois souvent nombreux de mes collègues parce
qu'il y a des enveloppes qui sont épuisées. C'est un programme
extraordinairement populaire. Vous pourrez demander au député Dubuc, député de
Portneuf, la députée de Rivière-du-Loup—Témiscouata, député de
Nicolet-Bécancour. Tout le monde souhaite avoir son Programme d'aide à la
relance de l'industrie touristique. Maintenant, dans le détail, parce que,
comme vous le savez, c'est un programme qui est normé, il n'y a pas
d'intervention de la ministre, alors, je vais, avec votre permission, laisser,
si vous m'autorisez, mon sous-ministre, M. Baron, vous donner davantage
d'explications.
La Présidente (Mme D'Amours) : Allez-y,
M. Baron.
M. Baron (Jessy) : Donc,
c'est important de mentionner, évidemment, avec des enveloppes qui sont
limitées, mais aussi toute une série de facteurs qui tiennent compte de tout le
potentiel touristique de tous les projets qui nous sont transmis. Un facteur
qui est vraiment important, c'est le fait que, dans l'analyse des dossiers,
particulièrement dans ce programme-là, on travaille main dans la main avec les
associations touristiques régionales, là. Donc, l'idée, c'est de s'assurer que,
dans la sélection des projets, on ait en tête, aussi, la réalité terrain, et
puis ça tient compte de ça. Puis ensuite, les projets sont choisis à l'interne,
selon une série de facteurs. On a reçu énormément de projets dans les derniers
appels de projets. On a eu aussi, dans le dernier budget, des sommes
supplémentaires. Donc, ce sera intéressant de voir, dans le prochain appel de
projets, quel soutien pourra être apporté. Mais on a toute une série de sources
de financement qui permettent aux stations de ski de pouvoir avoir un soutien
supplémentaire.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Est-ce que... Mme la ministre, la question est pour vous, je reviens avec
vous : Est-ce que vous vous engagez à aider les stations de ski dans la
modernisation des canons à neige, afin de permettre un prolongement de la
saison de ski, puisqu'ils disent que les nouveaux canons sont plus efficaces à
des températures plus hautes?
Mme Proulx : Malheureusement,
ils ne sont pas efficaces rendus à 6, 7, 8, 9°. On a eu, malheureusement, six
semaines d'hiver cette année. On a eu un hiver qui a commencé, là, grosso modo,
là, entre le 9 janvier, puis ça a fini le 6 mars. Alors, on soutient,
à travers nos différents programmes, nos stations de ski, pas spécifiquement
pour les canons à neige. Mais je répète l'importance de nos stations de ski, de
continuer à travailler avec nous pour le développement quatre saisons de nos
stations de ski, puis de diversifier leur offre, puis, comme je vous le
mentionnais, on va en discuter, là, dans le cadre des assises et de cette
grande tournée là, de voir... À la lumière des changements climatiques, là,
parce qu'il n'y a pas juste les stations de ski qui sont impactées. Des pourvoiries,
on l'a vu, des campings ont été impactés également. Donc, l'idée, c'est de
s'asseoir avec l'ensemble des partenaires puis de réfléchir, donc, à cette
stratégie de croissance, comment on va venir soutenir davantage nos entreprises
qui sont liées à des impacts liés... redondant... aux changements climatiques.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Concernant le dossier de mont Sainte-Anne, il y a du nouveau dans les dernières
semaines, plusieurs articles dans Le Journal de Québec, Le Soleil,
La Presse+. On parle... Il y a du nouveau, dans les dernières semaines,
avec l'homme d'affaires franco-suisse Christian Mars, qui a déposé une
proposition écrite au gouvernement du Québec, où il prévoit investir
100 millions de dollars dans la montagne. En tant que ministre du
Tourisme, vous en pensez quoi? Vous en pensez quoi, de la proposition de M.
Mars? Bonne nouvelle.
Mme Proulx : Malheureusement,
je ne peux pas répondre à cette question-là. On n'a pas déposé à mon bureau
l'offre de M. Mars, alors je ne sais pas sur... et à quel ministère est-ce que
ces documents-là ont été déposés. Alors, je ne peux pas commenter un dossier
d'affaires qui n'a pas été déposé, je suis désolée.
Mme Lakhoyan Olivier : Est-ce
que vous dites qu'il ment, le journaliste?
• (12 h 40) •
Mme Proulx : Non, non, non,
ce n'est pas ce que je dis. C'est que moi, à mon cabinet, à mon ministère, ce
plan d'affaires là...
Mme Proulx : ...n'a pas été
déposé à mon cabinet. Je peux demander la question à mon sous-ministre, s'il a
reçu, lui, le document?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.,
oui.
M. Baron (Jessy) : Donc, le
document n'a pas été reçu au ministère. Je... Évidemment, il y a toutes sortes
de discussions qui sont faites, entre autres avec le milieu municipal, sur le
projet. Mais du côté du ministère du Tourisme, on n'a pas reçu de plan
d'affaires à cet égard-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
pour votre réponse. Croyez-vous qu'il est plus précieux que RCR dans
l'intention de moderniser le Mont-Sainte-Anne?
Mme Proulx : Moi, je suis
confiante que Resort RCR va... va... va aller de l'avant avec des
investissements. Parce que je vais être claire et nette, là, il n'est pas
question ici d'exproprier RCR. Et j'ai confiance qu'ils vont faire les
investissements requis du côté de la montagne Mont-Sainte-Anne.
Mme Lakhoyan Olivier : Excusez-moi.
Des voix : ...
Mme Lakhoyan Olivier : Est-ce
que vous avez parlé dernièrement, récemment avec le ministre de l'Économie?
Mme Proulx : À quel sujet?
Mme Lakhoyan Olivier : À ce
sujet-là?
Mme Proulx : Ah non. Bien,
moi, je n'ai pas eu de plans de RCR qui m'ont été déposés. Je n'ai aucun plan
d'affaires pour des investissements du côté de Mont-Sainte-Anne qui ont été
déposés ni à mon cabinet ni à mon ministère.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci.
Votre collègue le ministre de l'Économie a dit, la semaine dernière, qu'il est
relativement confiant qu'il y aurait des investissements dans le mont
Sainte-Anne et que le gouvernement était prêt à aider. Pouvez-vous nous dire
plus clairement les intentions du gouvernement, sur son rôle dans le mont
Sainte-Anne?
Mme Proulx : Malheureusement,
je ne peux pas. Je n'ai pas le plan d'affaires ni de RCR ni de toute autre
proposition d'investissements qui ont été faits. Je vous inviterais à poser les
questions à mon collègue le ministre de l'Économie et de l'innovation et de...
et de l'énergie.
Mme Lakhoyan Olivier : Une
dernière question pour les stations de ski. Le 70 millions de dollars
qui est demandé à investir dans la fabrication de neige, c'est... c'est toute
une économie du Québec, avec toutes nos montagnes partout. Puis ils souffrent
tous. Puis c'est l'économie qui souffre, parce que les restaurants, les
manteaux de ski, les skis, les planches à neige, est-ce qu'on va dire aux gens,
à la population du Québec : puisqu'il n'y a pas de neige, la température a
changé, puis la ministre a son projet de montagne, n'achetez plus puis laissez
faire vos trucs de ski, parce qu'il n'y en aura plus, de neige?
Mme Proulx : Ce n'est
absolument pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est qu'on est là pour aider les
stations de ski, là. À preuve, les 74 projets soutenus à la hauteur de
64 millions de dollars en subventions directes pour nos stations de
ski, directes à nos stations de ski. Maintenant, est-ce qu'on doit parler
davantage sur l'adaptation aux changements climatiques et le peu de neige qu'on
a, par exemple, cette année au Québec? Bien sûr. Je m'y engage, d'avoir des
discussions dans le cadre, donc, de la... de la rédaction, pardon, de la
nouvelle stratégie de croissance de l'industrie touristique. Les stations de
ski feront partie de la conversation.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
Mme la ministre.
Mme Proulx : Merci à vous.
Mme Lakhoyan Olivier : J'aimerais
passer aux petits festivals. Je veux aussi aborder la question du soutien aux
événements touristiques et les festivals. Au début de 2024, M. Patrick Kearney,
président de REFRAIN, qui est le Regroupement des festivals régionaux
artistiques indépendants, a lancé la sonnette d'alarme quant au financement des
petits festivals partout au Québec. Il déplore que les gros joueurs obtiennent
la majorité des subventions disponibles. Je le cite : «L'argent public est
là, il est juste mal distribué. Plus ton festival est gros, plus tu en
obtiens.» Est-ce que vous pouvez nous dire combien les membres du REFRAIN ont
généré en retombées économiques au Québec?
Mme Proulx : Je n'ai pas les
détails du REFRAIN, madame, je suis désolée. Par contre, ce qui est important
de répondre ici, c'est que, un, je suis issue du tissu des festivals et des
événements, deux, durant la pandémie, on a offert et maintenu les subventions,
que les festivals se tiennent ou non, qu'ils soient en mode réduit, pas réduit,
passeports, pas de passeports, clôtures, pas clôtures, on a donné l'argent
100 % à nos festivals, à nos événements...
Mme Proulx : ...on a ajouté un
10 millions de dollars de notre programme d'aide afin donc de les aider à
traverser la crise. 2023, soutien additionnel dans un contexte inflationniste à
nos festivals et événements. On a ajouté 25 millions sur trois ans. Donc,
annuellement, on parle de 30 millions de dollars. Et ça, c'est une
hausse de près de 40 % depuis 2018. Et ça donne beaucoup de prévisibilité,
surtout. À nos festivals et événements.
Maintenant, dans le cadre du financement des
festivals et événements, il n'y a pas d'intervention de la ministre, c'est des
analyses qui sont faites par le ministère. Tous les festivals, qu'ils soient
grands ou petits, sont analysés de la même façon. Donc, il y a des
critères : l'achalandage, les retombées économiques, la provenance des
touristes qui s'amènent dans lesdits festivals sont des critères d'évaluation,
deux fois par année, où il y a un appel à projets pour festival, événements,
été et hiver, qui sont analysés par la grille du ministère du Tourisme. Soutien
maximum jusqu'à 1 million de dollars. Mais ces critères-là sont les
mêmes pour tout le monde. Il n'y a pas des règles qui sont variées parce que
c'est un gros ou un petit festival, mêmes règles pour tout le monde.
Mme Lakhoyan Olivier : On l'a
entendu. Bon nombre d'acteurs de l'industrie touristique soulignent fréquemment
que ce sont les festivals qui génèrent le plus de nuitées dans les
établissements hôteliers. Il s'agit donc de revenus importants pour une région,
mais aussi pour l'ATR qui gère un fonds sur l'industrie touristique à partir de
ces revenus. N'y aurait-il pas lieu d'évaluer la possibilité d'utiliser une
partie de la taxe sur l'hébergement pour soutenir directement les festivals qui
semblent être des générateurs importants de revenus?
Mme Proulx : Bien, moi, je
pense que les festivals et les événements, comme on en a fait la démonstration,
sont extrêmement bien soutenus par notre ministère. Je l'ai mentionné, là, je
suis issu de festivals et événements, là, je les aime d'amour. On s'occupe bien
de nos festivals et événements. La taxe sur l'hébergement, ça... c'est aux ATR.
Nos ATR ont besoin, au Témiscouata, en Abitibi-Témiscamingue, du côté de Dubuc,
du côté de chez Portneuf, de pouvoir faire leur promotion et leur mise en
marché qui est spécifique à leur territoire. Le lac Témiscouata, bien, on ne le
verra pas du côté de Portneuf, puis on ne verra pas le fleuve de la même façon
que du côté de... bien, il n'y en a pas du côté de l'Abitibi-Témiscamingue, il y
a autre chose. Il y a de la belle pêche, il y a de la belle chasse, M. le
député, mais on ne touchera pas à ça, là. Il y a des leviers qui sont là de la
part du ministère pour soutenir les festivals et l'événement et les taxes sur
l'hébergement sont aux ATR pour faire leur promotion et leur mise en marché de
leur territoire sur l'ensemble du territoire du Québec, mais également à
l'international.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
Mme la ministre. Concernant les pourvoiries, je ne sais pas si on a le temps,
les pourvoiries ont été affectées par les feux de forêt l'année dernière, avec
une perte de revenus entre 10 et 15 millions, au pire de la situation, 325
étaient inaccessibles sur environ 510 en opération. Des pourvoyeurs qui
sont demeurés ouverts ont aussi eu beaucoup d'annulations parce que les clients
étaient craintifs. Plusieurs propriétaires songent à fermer et les membres de
la Fédération des pourvoiries du Québec compilent plus de 10 millions en
dettes. Le FPQ déplore que l'aide financière de 50 millions pour les
entreprises ait la forme d'un prêt, d'une garantie de prêt, ce n'est pas
suffisant, selon le P.D.G. Dominic... Je cite : «Quand tu perds 70 %
de ton chiffre d'affaires, ce n'est pas un prêt qui va venir te sauver.» Allez-vous
répondre présent aux propos du P.D.G. de la Fédération?
Mme Proulx : D'ailleurs,
j'étais chez le collègue d'Abitibi-Est pour faire l'annonce du soutien aux
pourvoiries qui sont très, très présentes sur son territoire. Merci d'être
présent, M. le député. Ça date de quelle date, la déclaration, M. le Président
de la Fédération des pourvoiries du Québec?
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
C'est tout le temps que nous avions pour cette période d'échange, je vais
maintenant céder la parole...
Mme Lakhoyan Olivier : ...4 juillet.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...du
côté de la partie gouvernementale qui sera, oui, Mme la députée de
Rivière-du-Loup–Témiscouata.
• (12 h 50) •
Mme Dionne : Incluant les
Basques. Merci, Mme la Présidente. Désolée. Alors, bonjour, chers collègues,
Mme la ministre, les équipes du ministère, on sait que l'étude des crédits,
c'est un travail colossal. Alors, je tiens à vous remercier, à vous féliciter
pour le travail, même si on est encore en cours et que ce n'est pas terminé,
alors, collègues... collègues de la banquette gouvernementale. Mme la
Présidente, comme plusieurs, j'ai lu le dossier qui est paru dans la presse la
semaine dernière concernant le cas d'Airbnb... des cas de Airbnb illégaux à Montréal.
Je voudrais revenir là-dessus parce qu'en même temps, je...
Mme Dionne : ...voyait dans
l'actualité que des grandes villes canadiennes comme Toronto ou Vancouver
tentent aussi de s'attaquer à ce phénomène. Et quand je lis ce qui se fait ailleurs,
bien, on est loin d'être aussi sévère qu'au Québec.
Pour revenir à l'article, ce qui m'a
surpris là-dedans, c'est qu'on semble prendre pour acquis que la loi que la
ministre a fait adopter semble inefficace et manque de mordant. Alors, je tiens
à vous dire, chers collègues, que c'est mal...
(Interruption)
Une voix : ...
Mme Dionne : C'est le temps
de dîner, monsieur le...
Une voix : ...
Mme Dionne : J'espère.
Revenons aux choses sérieuses. Désolée, Mme la Présidente, désolée.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...ça
fait du bien, rire.
Mme Dionne : Oui, je vais
essayer d'arrêter de rire, par exemple, si je veux continuer. Alors, je disais
que c'était mal connaître la ministre, parce que s'il y en a une qui a du mordant
et qui a aussi fait preuve de leadership face à Airbnb, eh bien, c'est... c'est
très certainement notre ministre actuel.
On dit même que depuis son adoption de la
loi, le nombre d'hébergements à court terme à Montréal aurait augmenté de
manière significative. Alors, je ne sais pas trop sur quoi on se base pour ces
chiffres, mais vous saurez peut-être me dire, Mme la Présidente, parce que,
quand on prend les chiffres qui proviennent d'une analyse rigoureuse, en
passant, effectuée par la direction des connaissances stratégiques et de
l'intelligence d'affaires du ministère du Tourisme, qui est, dans le fond, que
c'est à partir de données recueillies auprès de RDNA, qui est un fournisseur
officiel de données sur l'hébergement collaboratif, eh bien, on constate plutôt
que c'est une diminution de l'offre d'unités disponibles sur Airbnb et Vrbo à
l'automne 2003 par rapport à 2022. Puis cette baisse à Montréal serait de
l'ordre de 20 %. Alors là, on est en contradiction de chiffres.
Donc, Mme la Présidente, quand on compare
ce qui se fait ailleurs aussi, je pense qu'on est la seule juridiction,
justement, à encadrer la loi sur tout le territoire. Donc, ce n'est pas rien,
ça aussi, honnêtement, là.
On est les seuls aussi à rendre les
plateformes imputables. On est aussi les seuls à les forcer de vérifier la
conformité de leurs annonces. Alors, puis pour Vancouver, je lisais que les
contraventions allaient augmenter de 1 000 $ à 3 000 $ par
infraction. Alors, si je me trompe, Mme la Présidente, ici les plateformes
peuvent avoir à payer jusqu'à 100 000 $ par annonce illégale. Donc,
ma question est simple, Mme la Présidente : Est-ce que Mme la ministre
considère que sa loi fonctionne? Et est-ce que les chiffres avancés dans le
dossier de La Presse sont exacts?
Mme Proulx : Oui, bien,
c'était approprié, là, c'était une étude sur laquelle, là, l'équipe du
ministère... travaillait. Drôle de conjoncture, allez-vous me dire, la semaine
dernière, il y a un article de La Presse, avec des données qui étaient, à notre
avis, questionnables, et des sources également de ces données-là qui n'ont pas
été rendues disponibles auprès de la ministre. Je pense que vous avez bien
expliqué, là, c'est ça, le résultat, la baisse du côté de Montréal.
Ceci dit, est-ce qu'il reste de l'ouvrage
à faire? La réponse, c'est oui, en continu, mais... mais tout n'est pas... Tu
sais, Airbnb, somme toute, là, s'est... s'est assez bien comporté ces derniers
temps. Puis, tu sais, en dehors des grands centres, là, quand on parle de
Rivière-du-Loup, Témiscouata, Les Basques, quand on parle de
l'Abitibi-Témiscamingue, quand on parle au nord du Lac-Saint-Jean, il y a
parfois un déficit d'hébergement touristique. Et si on veut accueillir des
événements... d'envergure, pardon, du côté du... du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de
l'Abitibi, d'avoir des tournois de hockey, ou autre type de tournoi, ou chez
vous, Mme la députée, la tenue, par exemple, des... des Jeux du Québec qui
pourraient être tenus chez vous. Je suis contente de voir le taux de conformité
qui est à 90 % et où, en région, on pourrait, entre autres, répondre, et
c'est un dossier sur lequel vous travaillez, puis je tiens publiquement à vous
féliciter pour l'ouvrage que vous accomplissez pour essayer de répertorier,
donc, où il y aurait du... du déficit d'hébergement au Québec.
Donc, tu sais, Airbnb, Vrbo, les
plateformes transactionnelles, lorsqu'elles se soumettent aux règles et au
carré de sable du Québec, lorsqu'elles respectent les lois du Québec, bien,
c'est une source de revenus qui est importante pour nos régions. On le répète,
on est le gouvernement des régions. J'ai à cœur les régions du Québec,
particulièrement à travers notre industrie touristique. Et si des plateformes
transactionnelles, qu'elles soient québécoises ou internationales, se
soumettent à la loi du Québec, puis qu'on puisse accueillir davantage de
touristes en région, moi, vous m'en voyez réjoui...
La Présidente (Mme D'Amours) : ...merci.
Maintenant, je vais céder la parole au député de Portneuf. La parole est à
vous.
M. Caron : Merci. Désolé
de vous avoir distrait un peu avec la sonnerie de mon téléphone. Écoutez, très
heureux, Mme la Présidente, de prendre la parole et de rappeler à la ministre à
quel point je suis fier de collaborer au dossier du tourisme dans la
Capitale-Nationale, mais surtout fier de travailler avec les équipes en place,
que ce soit le ministère, mais Destination Québec Cité aussi, qui font un
travail extraordinaire pour stimuler toute cette économie qui est tellement
importante pour la Capitale-Nationale, mais aussi pour essayer de créer un
tourisme que je qualifierais de revisité. On parlait tout à l'heure des enjeux
de climat, des enjeux de climat, mais hier on avait une belle rencontre,
justement, avec des gens qui s'impliquent dans la Capitale-Nationale dans DQC,
et ils nous rappelaient que la fréquentation dans les hôtels, due à cette
douceur, avait quand même été excellente dans la région de la
Capitale-Nationale. Donc ça ne veut pas dire qu'on n'est pas inquiets de ces changements
climatiques et ça ne veut pas dire qu'il ne va pas falloir réagir pour essayer
d'y pallier, pour aider notre industrie, mais ça n'a pas que, que des mauvais
côtés.
Et, bon, il y a aussi toute cette période
de transition entre les saisons qui... cette période qui est un petit peu plus
difficile parfois pour l'industrie touristique. Et on a la chance d'avoir le
Centre des congrès de Québec qui attire beaucoup, beaucoup de gens chez nous.
Je voulais justement saluer par la même occasion la nouvelle P.D.G. que je n'ai
pas eu l'occasion de rencontrer encore, Mme Lepage, mais aussi saluer pour
son excellent travail Pierre-Michel Bouchard. Et je voulais vous entendre, et
je vois que le temps file vraiment vite, sur justement la vision que vous avez,
Mme la ministre, sur le tourisme d'affaires et sur les impulsions que vous
souhaitez y apporter.
Mme Proulx : Merci, M.
le député. Je vais profiter de l'occasion également, Mme la Présidente, pour
saluer l'arrivée de Mme Lepage à la tête du Centre des congrès de Québec.
Deux sur deux dans nos sociétés d'État, Mme la Présidente. Qui sait, il reste,
M. Labrecque qui est encore là, mais... Non, non, je vous garderais, puis
je vous garderais longtemps, mais je suis très contente de saluer l'arrivée, première
femme à la tête du Centre des congrès de Québec, en plus de Mme Legault qui a
été nommée, il y a quelques années, première femme à la tête du Palais des
Congrès de Montréal, important de mentionner. 27 millions qu'on a annoncés,
donc, pour la mise en œuvre d'une stratégie de tourisme d'affaires qui vient
répondre, comme vous le savez, à l'intersaisonnalité, novembre, mars, avril.
Partout en région, pas uniquement dans les grands centres comme le Centre des
congrès de Québec, Palais des congrès de Montréal, mais tu sais parce que
tantôt on parlait du gouvernement des régions, que c'est important aussi, le
tourisme d'affaires dans les régions, qui génère beaucoup, beaucoup de
retombées économiques, qui fait en sorte aussi que ça amène des touristes, des
visiteurs, des voyageurs dans nos régions pour tenir des congrès, que ce soit
rive sud, rive nord, c'est un... C'est deux fois plus que... Ça rapporte deux
fois plus et ça génère deux fois plus que le tourisme d'agrément. C'est une
industrie qui est très importante.
Puis on le mentionnait au début de l'étude
des crédits, ce qu'on appelle le... jeu. Donc, maintenant, combiner le travail
et le plaisir à travers le tourisme d'affaires, ça, je trouve ça vraiment
chouette cette nouvelle tendance là. On va aller au théâtre, on va aller au
restaurant, on va aller voir des pièces de théâtre. Le matin, on va travailler
à la maison, on va aller dans le congrès deux jours, deux jours et demi. On
reste deux jours additionnels en région pour continuer. Et ça prend une bonne connexion
Internet, mais ça, le gouvernement du Québec l'a bien coché dans son premier
mandat. Et donc on va pouvoir rester à nos deux jours additionnels, continuer
de découvrir l'agrotourisme, le tourisme gourmand, les gens chaleureux de
partout au Québec. Ça fait que c'est une belle combinaison, là, la
transformation...
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Et là, maintenant, on va aller dîner. Le temps alloué à l'étude des crédits
budgétaires du portefeuille Tourisme étant presque écoulé, nous allons
maintenant procéder à la mise aux voix des crédits.
Le programme 1, intitulé Direction,
administration et gestion des programmes, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté
sur division.
Le programme 2, intitulé
Développement du tourisme, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté
sur division.
Le programme 3, intitulé Organismes
relevant du ministre, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
• (13 heures) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté
sur division.
Finalement, l'ensemble des crédits
budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice
financier 2024-2025...
13 h (version non révisée)
La Présidente (Mme D'Amours) : ...est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté
sur division. En terminant, je dépose les réponses aux demandes de
renseignements de l'opposition.
Compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 14 heures, où elle entreprendra l'étude du volet
Solidarité sociale et action communautaire autonome des crédits budgétaires du
portefeuille Emploi et Solidarité. Merci, tout le monde.
(Fin de la séance à 13 h 01)