Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 2nd Session
(October 19, 2021 au August 28, 2022)
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Wednesday, April 27, 2022
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Vol. 46 N° 16
Étude des crédits budgétaires du ministère du Tourisme
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-cinq)
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
bonjour à toutes et à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice
financier 2022-2023. Une enveloppe de 1 h 30 a été allouée pour l'étude de ces
crédits. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Dansereau (Verchères) est remplacée par Mme Proulx
(Côte-du-Sud); Mme Jeannotte (Labelle), par M. Poulin (Beauce-Sud); M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), par Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue); et Mme Richard (Duplessis), par Mme Perry
Mélançon (Gaspé).
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Nous allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs d'environ 20
minutes, incluant les questions et les réponses. Les mises aux voix de ces
crédits sera effectuée à la fin du temps qui est alloué, soit vers 13 heures.
Je crois comprendre ou j'ai cru comprendre que, comme on vient de perdre
quelques minutes, nous pouvons...
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...mais
avec les minutes de retard, je crois comprendre qu'on a consentement pour que
ces minutes soient reprises sur le temps du gouvernement, c'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Oui, avec... Après discussion avec l'opposition officielle
et la députée de Jeanne-Mance-Viger, on accepte donc que le temps du
gouvernement soit coupé et que l'étude des crédits du ministère du Tourisme se
termine donc à 13 heures, tel que prévu initialement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Alors, nous avons le consentement? C'est parfait. Alors, nous sommes maintenant
prêts à reconnaître une première intervention de l'opposition officielle.
Mme Proulx (Berthier) : ...peut
faire ma déclaration d'ouverture, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non.
Non, non, on n'a pas ça, là, on est à l'étude de crédits.
Mme Proulx (Berthier) : Ah!
bon?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Tout
est bien, bien minuté, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : O.K.
Donc, je dis bonjour à personne, c'est ce que vous dites? Bon, bien, on le fera
une autre fois.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non,
non, vous ne pouvez pas.
Mme Proulx (Berthier) : On le
fera une autre fois, je vous salue quand même tous.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
le direz, si vous vous voulez, dans votre temps, tantôt. Alors, parce que, là,
tout est bien, bien minuté. Alors, merci d'accepter, Mme la ministre. Alors,
nous sommes maintenant prêts à reconnaître la députée de Jeanne-Mance, la
porte-parole de l'opposition officielle. Allez-y.
Mme Rotiroti : Oui, merci,
merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, effectivement, Mme la ministre, vous
aurez l'opportunité de saluer les gens dans votre réponse à mes questions.
Alors, bonjour, Mme la ministre, à tous les gens qui accompagnent le cabinet,
qui accompagnent la ministre, mes collègues du gouvernement et des oppositions
officielles. Alors, je suis très contente d'être ici ce matin pour parler de
l'industrie touristique. On sait tous que l'industrie touristique a été
durement frappée avec la COVID-19, avec la pandémie. Ça a été une industrie qui
a subi énormément de pertes, d'angoisses. Et ils ont été les premiers à être
fermés et les derniers à réouvrir. Alors, il y a des conséquences, évidemment à
ça, des enjeux que l'industrie subit et durant ces études crédits là, on aura
l'opportunité, j'aurai l'opportunité de questionner la ministre sur les actions
qu'elle a entreprises pour venir en aide à l'industrie.
Évidemment, je prendrais un petit peu la
balle au bond de la discussion de l'heure, la pénurie de main-d'oeuvre. Alors,
évidemment, la pénurie de main-d'oeuvre, ce n'est pas juste l'industrie
touristique qui en subisse, je pense, c'est à travers le Québec, dans toutes
les industries. Et ça a été un enjeu avant la pandémie, mais ça a été accentué
durant la pandémie. Et, quand on parle de pénurie de main-d'oeuvre, bien, on
parle, oui, de manque de bras, manque d'expertise avec la pandémie, qu'est-ce
qui a fait en sorte avec les programmes de requalification... Il y a une perte
d'expertise énorme dans l'industrie touristique. Les gens se sont requalifiés
pour aller ailleurs, dans des secteurs un petit peu plus stables, qui fait en
sorte que cette expertise-là est totalement perdue au niveau de l'industrie.
Alors, vous le savez sans doute, Mme la
ministre, que votre collègue à l'Emploi et Solidarité sociale a mis sur pied,
justement, pour stimuler la croissance économique par rapport à la pénurie de
main-d'oeuvre, un programme qui s'appelle opération main-d'oeuvre. Évidemment,
c'est des mesures ciblées pour les secteurs prioritaires, et dans ces secteurs
prioritaires, je vais vous les nommer, parce qu'il y en a six, domaines, qui
ont été priorités, tu as la santé, l'éducation, services de garde, technologies
de l'information, génie et construction. Il y a eu des investissements de 3,9 milliards de
dollars sur cinq ans, dont 2,9 milliards de dollars de crédits
additionnels. Et ça, évidemment, c'est d'attirer des travailleurs dans ces
domaines, dans ces six secteurs-là. Alors, ma question, ma première question
très, très simple, c'est : Pourquoi que l'industrie touristique ne se
trouve pas dans ces domaines prioritaires là?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Madame... pardon, Mme la Présidente. Ça fait longtemps que je ne suis pas venue
en commission. Je manque un peu de décorum.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Allez-y,
c'est bon.
• (11 h 40) •
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Je veux d'abord et avant tout saluer les collègues de Gaspé,
Rouyn-Noranda–Témiscamingue et Mme la députée de Jeanne-Mance-Viger, les
collègues du gouvernement et évidemment, toute l'équipe du ministère du
Tourisme du Québec, Mme Laberge, ma sous-ministre, mon chef de cabinet, M.
Boutin, conseillers et conseillères politiques et toute l'équipe de nos sociétés
d'État.
Oui, clairement, Mme la députée, on ne
peut pas nier, là, qu'il y a des enjeux liés à la main-d'oeuvre, puis c'est à
travers le Québec, là. Ce n'est pas uniquement l'industrie touristique qui en
est frappée. Je veux revenir, donc, sur les mesures effectivement annoncées par
le collègue ministre du Travail un peu plus tôt cette semaine. Donc, dans sa
stratégie, oui, il y a des secteurs prioritaires qui ont été identifiés...
Mme Proulx (Berthier) : ...Mme
la députée, par le ministre. Mais sachez que le ministère du Tourisme s'y
retrouve également et c'est vraiment intéressant de voir qu'on n'est pas, nous,
à Tourisme, un secteur qui est isolé, là, on travaille avec plein de
ministères. Mais effectivement le ministère du Travail est un ministère avec
lequel on travaille de très, très près.
Donc, la vaste tournée à laquelle vous
faites référence, Mme la députée, il y a 2 juin à décembre... et décembre
prochain, pardon, il va y avoir, donc, des missions qui vont se faire, de
recrutement, du côté de la France et de l'Europe. Et le ministère du Tourisme,
particulièrement, là, je vous dirais que les actions vont être menées d'abord
et avant tout en hébergement pour ces fameuses Journées du Québec, une vaste
campagne de séduction et de promotion. Donc, c'est le premier élément.
L'autre élément important, pour continuer
de parler des enjeux de la main-d'oeuvre, c'est lors de nos Assises du
tourisme, premières en deux ans, la semaine prochaine ici, à Québec. Le
ministère du Travail va être présent. Donc, dans toute la journée, on va avoir,
donc, des échanges avec nos ATR, nos ATS, donc tout le tissu touristique va
être présent. Et le ministère du Travail va venir présenter et détailler les
programmes qui sont là pour soutenir notre industrie. Peut-être qu'on les avait
mal communiqués, Mme la députée, les programmes disponibles, auprès de MTESS,
pour accompagner nos entreprises. Donc, ça, rapidement, là, c'est deux gestes
qui vont être posés très prochainement, la semaine prochaine, aux assises, et déjà,
en juin, pour les Journées du Québec et... dans cette campagne de séduction.
Mme Rotiroti : Merci,
Mme la ministre. On retournera sur les programmes qui ont été mis en place pour
l'industrie, mais ce n'est pas de ça que je parle. Je parle du programme qui a
été mis strictement pour attirer la main-d'oeuvre. Alors, il y a des domaines
qui ont été priorisés, je viens de vous les... Il y a
60 000 travailleurs dans les trois secteurs essentiels qui sont la
santé, éducation, services de garde. Et il y a 110 000 travailleurs
dans trois secteurs économiques stratégiques pour l'économie :
technologies, information-génie et construction.
Alors moi, je me demande... parce que,
pour nous, le parti, pour le Parti libéral du Québec, le tourisme a toujours été
un enjeu économique. C'est un moteur économique extraordinaire pour le Québec,
sans parler de l'accueil et le rayonnement que le tourisme amène à travers le
pays. Moi, je me demande comment ça se fait que le tourisme, en sachant les
défis qu'ils subissent, comment ça se fait que ça ne se retrouve pas dans les
six domaines prioritaires. Parce qu'avec ça il y a l'argent. Évidemment, je
viens de dire qu'il y a 3,9 millions de dollars sur cinq ans. Il y a
une bonification de 2,9 millions qui a été faite, justement, parce que le
besoin est là. Et moi, à ma grande surprise, bien, je ne vois pas que le
tourisme est inclus dans ces domaines prioritaires là. Alors, je me
demande : Est-ce qu'il y a eu discussion... Dans le fond, Mme la ministre,
avez-vous des discussions avec votre collègue? Et comment ça se fait que le
tourisme ne se retrouve pas là?
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
des discussions... Merci, Mme la députée. J'ai des discussions avec le ministre
de l'Emploi depuis notre arrivée à Tourisme, parce que, comme vous le savez, il
y avait des enjeux liés à la main-d'oeuvre avant la pandémie. Déjà, il manquait
15 000 employés dans le secteur touristique avant la pandémie. Donc,
déjà, on avait tiré la sonnette d'alarme.
Maintenant, je comprends, là, que vous
disiez qu'il ne soit pas identifié, là, de façon prioritaire, mais il est là.
Il y a d'autres secteurs identifiés dans le cadre de ces missions-là, que va
faire le ministère du Travail de ces Journées du Québec, et les secteurs
sensibles, si je peux les nommer, comme ceux-là, qui ont été identifiés, et où
on va aller à l'international pour faire du recrutement, hébergement,
restauration, même si, évidemment, c'est sous le portefeuille du ministère de
l'Économie et de l'Innovation, on comprend très bien que ça fait partie de
l'offre touristique, hein, la restauration, et l'hébergement.
Donc, tourisme, hébergement et
restauration, trois secteurs, donc, qui vont être présentés par le ministère du
Travail lors de ces missions-là. Ils sont identifiés, Mme la députée, là, je
veux vous rassurer, là : tourisme, hébergement, restauration font partie
des démarches à l'international de l'équipe du ministère du Travail pour aller
recruter, donc, des employés, en plus de la modification, là, des travailleurs
étrangers temporaires, comme vous le savez, où, évidemment, maintenant, en
tourisme, en hébergement, on peut faire appel à ces travailleurs étrangers
temporaires, formule simplifiée. Plutôt que d'être un an, on peut être là
pendant trois ans. Donc...
Mme Proulx (Berthier) : ...et
en plus des campagnes de recrutement, là, du Conseil québécois des ressources
humaines en tourisme. Mais je pourrai revenir là-dessus.
Mme Rotiroti : Oui. Je
comprends que vous dites, Mme la ministre, mais le gouvernement limite la
portée de son initiative à seulement six domaines d'activité qu'il juge
prioritaire pour l'attraction des personnes immigrantes en région. Alors, vous
comprenez que le fait que vous me dites : Le tourisme se retrouve
là-dedans. Parfait. Alors, dites-moi, dans le 3,9 milliards, dans le...
bien, avec le 2,9, on parle d'à peu près 6 milliards de dollars sur
cinq ans, c'est quoi, la partie qui va au tourisme pour l'attraction des
immigrants? Parce que, là, on parle strictement de l'attraction. Vous vous
parlez des assises, et tout ça. Parfait. Je comprends. Mais l'opération
main-d'œuvre, là, c'est vraiment axé sur attirer les immigrants dans ces
domaines-là. Alors, quand je parle des six domaines que vous avez priorisés
comme gouvernement, le tourisme ne se retrouve pas là. C'est-à-dire que le
tourisme, dans le fond, là, ne peut pas faire appel à ces programmes-là pour
attirer à l'immigration dans ce secteur-là. Alors, pourquoi? Puis vous, vous
dites : Bien non, le tourisme se trouve là-dedans. Parfait, je vous crois.
Alors, dites-moi c'est combien d'immigrants on pourrait attirer avec le
programme, et, dans 6 milliards là, combien est dédié au tourisme.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Vous comprenez que c'est des crédits de tourisme, là, et non
des crédits du ministère du Travail. Donc, la ventilation des sommes, on
pourrait peut-être enquérir du côté de la sous-ministre, mais on ne les a pas
pour le moment. Ce que je veux vous dire, dans ces journées de recrutement là,
organisées par le ministère du Travail, il y a les jours du tourisme. On est
là, Tourisme. Je ne sais pas comment vous l'exprimer plus clairement. On sera
en France le 22 juin avec l'équipe du ministère et du ministre pour faire
du recrutement, aller présenter, donc, les offres d'emplois en hébergement, en
restauration, en tourisme au Québec. Donc, oui, il y a des actions 100 %
dédiées à l'industrie touristique. Puis, comme je vous le précise, là, ça se
passe le 22 juin prochain, et c'est grâce aux actions de mon ministère et
de nos équipes auprès du ministère du Travail pour venir contrer, donc, les
enjeux, là, le déficit qu'on vit dans l'industrie touristique.
Il y en aura d'autres, soit dit en
passant, si je peux me permettre de rajouter, Mme la députée, il y en aura
d'autres en décembre également. Donc, une première séquence qui va se passer en
juin prochain, mai et juin prochains, je dois préciser, et en plus il y aura
une autre attaque très, très forte du côté de la France en décembre prochain
pour deux raisons, là : la France, évidemment, au niveau de la langue
française, d'abord et avant tout, puis, comme vous le savez, c'est le premier
marché outremer du Québec. Donc, il y a une espèce de campagne de séduction
avec un marché qui est déjà, là, très favorable au Québec et à venir
s'installer ou travailler au Québec. Donc, deux actions très ciblées.
Mme Rotiroti : O.K. Bien, ça
ne répond pas tout à fait à la question, mais je comprends que c'est un
programme qui ne relève pas du ministère du Tourisme. Mais en même temps,
j'imagine que, dans vos crédits, vous avez le montant d'argent qui est dédié à
l'attraction des immigrants pour votre secteur précis. Ceci dit, ça veut dire
que, si je comprends bien, dans vos discussions avec vos collègues, vous ne souhaitez
pas... malgré que le secteur touristique demande cet arrimage-là avec
l'attraction dans ces pays-là, vous vous dites que le fait que ça ne se
retrouve pas dans les domaines prioritaires, que l'argent va être là et les
immigrants vont être... l'industrie va être capable de cibler ces
immigrants-là pour qu'ils viennent au Québec pour travailler dans l'industrie.
C'est ça vous dites?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
avec votre permission, peut-être que je pourrais passer, s'il y a autorisations
de la collègue, de passer la parole à ma sous-ministre pour la ventilation, là,
que vous souhaitez avoir pour Tourisme dans les mesures annoncées par le
collègue MTESS.
Mme Rotiroti : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce
que nous avons un consentement? Oui. Alors, je vous invite à bien vous
présenter avant de prendre la parole.
• (11 h 50) •
Mme Laberge
(Annick) : Oui, bonjour, Mme la Présidente. Annick Laberge. Je
suis sous-ministre au Tourisme. Merci, Mme la ministre. Mme la députée, en
complément d'information avec les commentaires de la ministre, je crois que
c'est important de mentionner que nous avons des liens très étroits avec
Emploi-Québec sur une base régulière, ministère avec nos collègues là-bas, et
avec Emploi-Québec en région. C'est un secteur transversal. Donc, plusieurs
actions de nos partenaires Emploi-Québec en région rejoignent le tourisme. Pour
ce qui est du volet concret lié au budget, important de parler du Conseil
québécois de ressources humaines en tourisme. La ministre...
Mme Laberge
(Annick) :...évoquer, organisation qui
est financée par le MTESS, mais aussi un soutien distinct du ministère du
Tourisme. Concrètement, des sommes de 2 millions de dollars, dans un
premier temps, et, récemment, une subvention de 3 millions pour la mise en
oeuvre d'actions qui vont favoriser l'attraction et la rétention de
main-d'oeuvre en tourisme jusqu'à la fin de l'exercice financier prochain. Au
31 mars 2022, donc tout récemment, Mme la Présidente, une somme
additionnelle de 2 millions avait été octroyée au CQRHT pour soutenir la
réalisation d'actions qui renforcent l'attractivité des emplois en tourisme.
Fidélisation de la main-d'oeuvre également, qui est fort important, selon les
principes de responsabilité sociale.
Alors, on est évidemment conscients de
cette situation-là. On met tout en oeuvre pour limiter les effets, trouver des
solutions innovantes. Peut-être quelques exemples de projets pour vous donner
plus d'informations. Projet de formation pour une meilleure adéquation
formation-emploi. Remboursement des frais de séjour pour les stages des
étudiants qui finissent en tourisme, en hôtellerie et en restauration. Mise en
place, également, d'une plateforme numérique pour faciliter le partage de main-d'oeuvre
entre entreprises. Il y a un projet pilote qui est actuellement en cours, entre
autres, dans la région de Charlevoix. Alors, simplement confirmer vraiment une
collaboration très étroite avec le MTESS pour des solutions conjointes.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Il vous reste 43 secondes dans ce
bloc-ci.
Mme Rotiroti : Mon Dieu!
O.K., ça va vite. Bien, écoutez, merci beaucoup pour la ventilation.
Évidemment, vous comprenez que ça répond en partie à la question. Je comprends
tout ce que vous dites, vous dites : vous êtes là, l'argent est au
rendez-vous. Et je ne comprends pas pourquoi ça ne se retrouve pas dans les
domaines prioritaires. Mais, ceci dit, l'important c'est que l'industrie va
recevoir les mesures, l'argent nécessaire pour être capable d'attirer des
migrations. Parce qu'effectivement la pénurie de main-d'oeuvre va faire en
sorte... C'est une question de relance aussi. Alors, si on veut que l'industrie
se prend en main et se relance, l'industrie se prend en main, et ils font tout
qu'est-ce qu'ils peuvent, mais sans des bras, malheureusement, ils n'y
arriveront pas. Alors, c'est non seulement la question de pénurie, mais c'est
aussi une question de relance de l'industrie complète.
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis totalement d'accord avec vous, mais il y a d'autres initiatives qu'on met
en place, Mme la députée, ne serait-ce que tout le volet innovation sur lequel
on a travaillé avant la crise sanitaire et pour laquelle on injecte beaucoup
d'argent. Parce que, l'innovation, on l'a échappé par le passé. Combien
l'innovation peut venir aider notre industrie touristique? De développer quatre
saisons, également, pour s'assurer d'avoir des employés... Développer
l'industrie touristique sur quatre saisons, ça nous permet d'attacher nos
employés. Et ça, c'est ce sur quoi on travaille. On devait présenter, vendredi
dernier, une stratégie en développement durable, entre autres, un plan montagne
où on va s'assurer que des montagnes puissent être exploitées sur quatre saisons
avec des budgets qui y sont... Excusez-moi, excusez-moi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...s'il vous plaît. S'il vous plaît, oui. Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
un plan montagne. Mais compte tenu du décès du numéro 10, de Guy Lafleur,
on n'a pas pu faire cette annonce-là. Donc, sur quatre saisons, ça aussi, c'est
un autre élément sur lequel on travaille pour pérenniser nos emplois sur quatre
saisons.
Puis la transformation numérique, c'est
hyperimportant. On a eu des projets pilotes avec le groupe Germain, entre
autres, où on a décidé de voir si on ne pouvait pas avoir une espèce de
«virtual from desk», un accueil virtuel, justement pour répondre aux enjeux
liés à la main-d'oeuvre. Un projet pilote au centre-ville de Montréal qui a extrêmement
bien fonctionné. Ce n'est pas la panacée, là, mais c'est des solutions qu'on
met en place à travers la transformation numérique pour venir répondre aux
enjeux liés à la main-d'oeuvre. Donc, ce sont d'autres initiatives qu'on met en
place.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Alors, maintenant, nous allons
poursuivre avec la porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de
tourisme, avec la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bonjour.
Mme Lessard-Therrien : Moi,
j'avais peut-être le goût qu'on discute de tourisme de plein air. Je pense que
c'est une de nos forces au Québec, l'immensité du territoire, l'abondance de
nos lacs, de nos rivières, de nos forêts. Je pense que c'est quelque chose qui
se vend très bien aussi à l'international. Tu sais, c'est un secteur qui est
plein de promesses. Puis on l'a vu aussi pendant la pandémie....
Mme Lessard-Therrien : ...les
Québécois ont aussi renoué avec le territoire du Québec, avec la nature
sauvage. En même temps, le gouvernement, les collègues n'ont pas nécessairement
fait la démonstration que la protection du territoire, c'était quelque chose
qui était important pour eux. On l'a vu sur la Côte-Nord avec l'annonce de
permettre à la mine du lac Bloom de rejeter 900 millions de tonnes de
résidus miniers dans des lacs. On le voit avec les coupes forestières qui
menacent, notamment, l'habitat du caribou forestier, qui est aussi un animal
emblématique du Québec, qui est très bon pour faire la promotion de notre
tourisme de plein air. Les Européens sont friands de voir nos caribous.
Donc, moi, je me pose la question :
Comment vous réconcilier, vous, cette vision-là de développer un tourisme qui a
plein de potentiel puis qui nous permettrait, en fait, d'atteindre nos
objectifs de protection du territoire? Avec cette vision-là où on annonce des
projets d'aires protégées à la pièce, alors qu'il y a des... il y a maintenant
70 projets, il y en a une dizaine qui ont été acceptés depuis les 83 qui
avaient été déposés, mais qui sont sur la table, qui sont prêts à être
acceptés, qu'on a des citoyens mobilisés aux quatre coins du Québec puis qu'on a
des gens qui sont friands de ces territoires sauvages là. Comment est-ce que
vous réconciliez ça cette double vision de protection du territoire, tourisme
de plein air et développement industriel?
Mme Proulx (Berthier) : Merci
pour la question. Moi, je ne suis pas peu fière que, dans le premier mois où je
suis arrivée à titre de ministre du Tourisme, j'ai demandé à mon collègue des
Finances d'avoir une division de développement durable en tourisme. C'est la
première fois de l'histoire du ministère du Tourisme où je suis allée chercher
30 millions pour du développement durable en tourisme. Comme je le
mentionnais à la collègue de Jeanne-Mance-Viger, la semaine dernière, vendredi
dernier, on devait présenter... puis je vais me garder les sommes, là, parce que
l'annonce va être faite lundi prochain, mais je veux quand même répondre à
votre question... où on présente, conjointement avec le ministre de
l'Environnement, une stratégie en développement durable, qu'on va présenter,
donc, lundi prochain avec des sommes assez colossales.
Maintenant, la protection du territoire,
les aires protégées, bien, là aussi, on fait la démonstration que tourisme, on
est un secteur transversal. Mon collègue, en 2020... ont été les premiers au
Canada, là, quand même, à atteindre la cible, là, de protection de 17 % de
notre territoire, entre autres, une partie des Chic-Chocs. En février dernier,
on a annoncé, à travers, donc, toujours, le ministre de l'Environnement, des
nouveaux... 10 nouveaux territoires protégés qui représentent à peu près
300 kilomètres carrés. Puis là on va du côté de la Côte-Nord, des
Laurentides, on va chez nous, du côté de Lanaudière. Et Benoît me dit : Ce
n'est pas un couvercle de verre qu'on doit mettre au-dessus des aires
protégées, il faut amener les touristes québécois et internationaux à rentrer
dans ces territoires-là, d'en voir la beauté, mais de le faire de façon
responsable et durable. Et moi, à travers le 30 millions que j'ai en
développement durable, je disais à mon collègue ministre : Bien, tu sais,
nous, on peut faire des ponceaux avec du bois 100 % du Québec, des
bâtiments d'accueil.
Donc, c'est vraiment un travail conjoint
de protéger le territoire, mais de le rendre accessible aux clientèles
québécoises et aux clientèles internationales. Parce que nos lacs, nos
rivières, nos forêts, bien, c'est une des choses qui attire non seulement les
Québécois à redécouvrir le territoire, mais à l'international également. Je
regarde les cartes, durant la pandémie, de la Sépaq, ils ont eu un succès monstre.
Des Québécois n'avaient pas découvert la Sépaq. Ça a été un succès monstre. On
a eu aussi des sommes l'année dernière et cette année, on fera les annonces
très prochainement, là, de l'investissement qu'on a fait pour les parcs
régionaux, vous avez raison de le mentionner, les Québécois ont découvert ou
redécouvert leurs parcs régionaux, 5 millions l'année dernière, sauf
erreur, 6 millions, Mme la sous-ministre, cette année? 6 millions,
donc, cette année. Donc, il y a moyen, comme vous le mentionnez, de protéger le
territoire, de le faire de façon responsable, de le faire de façon durable et
de permettre aux Québécois et à l'international de découvrir ces
territoires-là.
Mme Lessard-Therrien : Combien
de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
vous reste sept minutes.
• (12 heures) •
Mme Lessard-Therrien : O.K.
Bien, je reviens quand même sur le dossier des aires protégées parce que c'est
majeur, là, les 70 projets qu'il reste sur la table. Moi, j'en ai visité
plusieurs, de ces projets-là, c'est des... Puis bien sûr que c'est des projets
d'aires protégées pour permettre l'accès à la nature aux citoyens et aux
citoyennes, c'est l'objectif, puis c'est ce qui nous permet d'atteindre tous
les...
12 h (version non révisée)
Mme Lessard-Therrien : ...les
Objectifs qu'on veut en termes de santé publique, en termes de protection de la
biodiversité, en termes de sensibilisation des gens aux enjeux
environnementaux. Tu sais, ils en ont annoncé, mais c'est une poignée de ce qu'ils
pourraient annoncer encore, je pense au Mont Kaaikop dans les Laurentides, je
pense à la rivière Péribonka, je pense au... il y en a plein, Lac à la Truite,
au Témiscamingue, qui mériteraient d'être protégés.
Parce que, vous l'avez dit, on veut que ce
soit accessible pour les gens sur les territoires, mais qui veut aller marcher
dans une forêt ou la «skideuse» est passée? C'est ça, l'enjeu, il faut
préserver des bouts de territoire encore vierges pour s'assurer que ça reste
intéressant pour nos gens. Puis vous pouvez le prendre par le bout touristique,
j'en suis, on peut le prendre aussi par le bout conservation, Je pense qu'on
est capables d'atteindre plusieurs objectifs. Mais il va falloir, à un moment
donné, que le mot se passe au ministre des Forêts pour dire : Là, comme,
ça suffit, là, il faut les protéger, ces territoires-là, puis ça va nous
permettre d'atteindre plusieurs objectifs.
J'ajouterais aussi la question de l'accès
au territoire, notamment, l'accès à nos plans d'eau. Puis ça, ça fait partie de
votre programme, à la Coalition avenir Québec, et c'est très difficile pour les
citoyens d'avoir accès à des plans d'eau, qui sont de plus en plus privatisés,
juste d'avoir accès à des rampes de mise à l'eau où ça ne coûte pas 300 $
par jour pour mettre son canot à l'eau, son embarcation. Où est-ce que vous
vous positionnez là-dessus à l'heure actuelle? Parce qu'on n'a pas de sons de
cloche qu'on va faciliter l'accès, notamment, aux plans d'eau.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Je veux revenir, là, parce que vous y avez fait référence, sur
les aires protégées. Je fais juste rappeler que c'est les crédits de tourisme,
là, puis pas de MELCC. Mais néanmoins, il y a, donc, d'autres territoires,
comme vous le savez, qui ont été annoncés en février, il y en a d'autres qui s'en
viennent, là, très prochainement, où on aura l'occasion de parler d'aires
protégées, puis vous avez raison de le mentionner, avec un volet
récréotouristique. Alors, moi, là, comme ministre du Tourisme, c'est clair que
je veux m'assurer que nos paysages ne soient pas défigurés.
Maintenant, pour ce qui est de l'accès aux
plans d'eau, vous le savez autant que moi, ce sont des compétences qui sont
partagées : des fois, c'est le municipal, des fois, c'est le provincial,
des fois, c'est le fédéral. Je le vis comme ministre responsable du
Bas-Saint-Laurent, où on parle beaucoup de l'accès à l'eau, mais je le vis
également comme ministre du Tourisme et responsable de Lanaudière, où on a
beaucoup de lacs et de rivières. Donc, ce sont des compétences qui sont
partagées, c'est complexe, ce n'est pas simple, de travailler avec le fédéral
pour permettre d'améliorer, par exemple, l'accès aux berges le long du
Saint-Laurent. C'est des dossiers qui sont de longue haleine, qui sont
complexes et qui ne relèvent pas, là, nécessairement du ministère du Tourisme,
mais davantage Sécurité publique, MAMH, et qui relèvent également du
gouvernement fédéral.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 3 minutes.
Mme Lessard-Therrien : Bien,
je vais aller sur le deuxième volet sur lequel je voulais vous aborder, sur la
question des festivals, parce qu'on risque de renouer aussi avec nos festivals,
cet été, je pense que tout le monde a très, très, très hâte. Vous avez annoncé
des sommes aussi dans le dernier budget, vous parlez beaucoup aussi d'achat
local, l'importance de l'achat local, et cetera. En même temps, quand on va
dans nos festivals, c'est difficile de trouver de la bière locale à consommer
dans nos festivals. Il y a une espèce de monopole qui s'est un peu installé
avec les grandes, grandes, grandes brasseries de ce monde qui, en échange de
commandites, se gardent certains monopoles. Puis c'est extrêmement frustrant,
quand on se présente dans un festival de musique émergente, par exemple, ou un
Festival d'été de Québec, puis qu'on n'arrive pas à avoir de la bière du
Griendel, ici, en bas, ou du Trèfle Noir à Rouyn-Noranda, c'est difficile.
Est-ce que vous... est-ce que ça fait partie de vos préoccupations? Est-ce que
vous comptez poser des gestes en ce sens-là, pour favoriser la présence de nos
bières de microbrasseries dans tous les festivals au Québec?
Mme Proulx (Berthier) : D'abord
et avant tout, merci pour la question. D'abord et avant tout, le renouvellement
de nos ententes avec nos ATR, nos ATS puis nos festivals et événements... ce n'est
pas «si», là, ils doivent avoir du développement durable, c'est dorénavant
une...
Mme Proulx (Berthier) : ...pour
mes festivals, mes événements, mes ATR, d'avoir du développement durable. Dans
l'aspect de développement durable, évidemment, on parle d'économie circulaire,
de se faire approvisionner, pardon, dans un cercle de kilomètres qui est le
plus petit possible, c'est ça, et d'acheter des produits locaux. Donc, je ne
veux pas dévoiler, là, tout le contenu des ententes qu'on renouvelle avec nos
festivals et nos événements parce que ça se fait jeudi prochain, dans le cadre
des assises auxquelles, d'ailleurs, je vous invite à assister, mesdames, ce
serait chouette de vous avoir là. Donc, il y a... Ce n'est pas «si», là, il y a
une obligation dans le renouvellement de mes ententes, dans mes programmes
aussi, là, le PARIT, là, que tout le monde attend ici impatiemment, dans le
PARIT, le programme d'aide à la relance de l'industrie touristique, il y a un
volet développement durable, économie circulaire, et de faire en sorte qu'on
puisse s'approvisionner, pardon, localement.
Mme Lessard-Therrien : Donc,
j'en conclus que vous seriez favorable à des quotas ou des cibles de bières de
microbrasseries dans les festivals.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
je ne veux pas aller avec des quotas. Mon objectif, c'est de faire en sorte
qu'à travers nos festivals et nos événements on puisse mettre l'accent encore
plus fortement sur le développement durable. Le développement durable, c'est
l'économie circulaire. Donc, pour approvisionner, par exemple, en pommes de
terre frites de la région, en framboises, en bleuets et, idéalement, bien entendu,
de pouvoir avoir nos microbrasseries, nos distilleries, qui, à terme,
pourraient fournir.
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...poursuivons.
Nous continuons avec... cette fois-ci, le temps de parole est très limité.
Alors, nous poursuivons, cette fois-ci, ou nous revenons à la porte-parole de
l'opposition officielle, alors, avec la députée de Jeanne-Mance-Viger.
Mme Rotiroti : Merci, Mme la
Présidente. Alors, juste parce que la ministre a parlé brièvement sur le virage
numérique que l'industrie est en train de prendre, alors juste, peut être,
rappeler qu'effectivement, oui, l'industrie est ouverte à faire ce virage-là.
Je vous dirais que, dans l'industrie, c'est plutôt où est-ce qu'il a une
quantité d'employés déjà un petit peu plus élevée, où est-ce que ce virage là
se fait, et pas nécessairement dans où est-ce qu'ils ont moins d'employés.
Puis, je vais vous dire, il y a quand même cette crainte-là en disant : Tu
sais, il ne faut pas tout... la numérisation, le virage numérique se fait, mettons,
vous dites «virtual checkout», mais ça ne remplace pas les bras, en bout de
ligne. Ça ne remplace pas les femmes qui font l'entretien des chambres, etc. Et
il y a aussi cette sensibilité-là à tout... tu sais, l'expérience client. Tu
sais, nous, on a une réputation, ici, au Québec, d'être un peuple chaleureux et
accueillant. Alors, ça demeure quand même... Oui, le virage se fait, mais je
vous dirais, dans des moments... dans des secteurs très précis. Et évidemment,
je vous dirais qu'ils sont... l'industrie est très sensible à maintenir la
réputation qu'on a, c'est-à-dire, ce peuple chaleureux et accueillant en tout
temps.
Alors, j'aimerais ça revenir sur les
différents programmes qui ont été offerts pendant la pandémie, qui sont venus
pallier, évidemment, à aider l'industrie pendant ces moments difficiles. Alors,
il y a plusieurs programmes qui ont été mis en œuvre. Et là, je sais que la
ministre va se dire : Bien, la plupart des programmes, ce n'est pas le
ministère du Tourisme, c'est d'autres ministères, mais... Et là, on entend
beaucoup... parce que ces programmes là, évidemment, ne peuvent pas durer
éternellement. Et on s'en va vers... En espérant qu'on s'en va vers une fin de
pandémie et qu'on n'aura pas une autre vague, et on entend souvent : Bien,
on verra, tant que la situation exigera, on va garder les programmes en place.
Pas plus tard qu'hier, aux crédits, avec le ministre du Développement
économique, il a dit à mon collègue : Bien, on verra, bientôt... on n'est
pas capable d'avoir aucune prévisibilité. D'ailleurs, c'est un mot qui revient
souvent dans l'industrie, qu'ils veulent avoir cette prévisibilité-là pour être
capables de planifier, que ça soit au niveau de la relance, planifier les
activités qu'ils ont à faire.
• (12 h 10) •
Alors, je me demande... j'aimerais ça, si
la ministre est capable d'être un peu plus précise que d'autres collègues, à
quand on mettra terme, fin à ces programmes d'aide d'exception? Je tiens à le
dire. Est-ce qu'il y a un moment précis qu'elle pourrait nous donner? Une date
qui pourrait permettre à l'industrie...
Mme Rotiroti : ...de se
prendre en main et de déjà travailler à comment qu'ils vont faire face à ne pas
avoir cette aide, cet argent-là, dans le fond.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Bien, en fait, dès le départ, la première semaine de la
pandémie, on a agi hyper rapidement pour qu'il n'y ait pas une déstructuration
de l'offre. Ça, c'était... L'idée de base, c'est qu'on ne voulait pas que le
Québec, après la pandémie, ait à rebâtir au pic puis à la pelle. Et on s'est
assuré de préserver, donc, la capacité d'accueil et qu'il n'y ait pas de
déstructuration de l'offre au Québec.
Premier geste festivals et événements.
Vous le savez, vous êtes toutes des consommatrices de festivals et
d'événements. Les trois dernières années, là, on a injecté massivement, là,
pour préserver. Même s'il n'y avait pas de festivals, pas de tenue de
festivals, les subventions ont été versées pour nos festivals, nos événements.
On est allé pour nos hôtels, nos gîtes, nos spas, nos stations de ski. On est
allé injecter de l'argent pour les aider avec une dépense qui est quand même
assez considérable, les coûts en énergie.
On a eu... Eh! là, ça fait un bout, je
veux juste repasser à travers toutes mes mesures. On a eu le PACTE tourisme,
des prêts, des garanties de prêts où il y avait une partie pardon. Si on
ajoutait les frais en hydroélectricité, ça peut aller, par établissement, là,
jusqu'à quelque chose comme 460 000 $ de remboursement ou de subventions
directes à nos hôtels. Là, on est dans le PARIT le programme d'aide à la
relance. C'est ça, là, c'est de la subvention pure qu'on offre à nos
entreprises touristiques et à nos attraits, là, ce n'est pas juste pour
l'hébergement, c'est nos attraits aussi. 280 projets déposés, des sommes
colossales de demandes. Les premières annonces vont être faites très
prochainement.
Le fonds de financement pour les
établissements hôteliers, le fameux PADAT, qui a marché à mort, c'est 250
millions. 73 millions en TSH qu'on a retournés pour nos hôteliers depuis le
début de la pandémie. Les ententes de partenariat régional en tourisme. Des
plus petits projets, là, des gens qui ont besoin d'être soutenus avec des
investissements un peu moins grand, 17 millions. 5 millions à l'Alliance de
l'industrie touristique, 2,5 millions au Palais des congrès de Montréal, CQRHT,
on en a parlé, puis ça, ça inclut, là, encore aujourd'hui, du budget 2022-2023,
un autre 5 millions de dollars. Bref, je peux vous détailler, là, les
mesures, mais elles sont encore là, puis le soutien est encore là. Puis, s'il
devait y en avoir d'autres, demandes, on va être là.
Mme Rotiroti : J'apprécie le
bilan de la ministre. Je connais les programmes qui sont en place, avec les
montants qui ont été distribués. Ma question était très simple, c'est que ces
programmes-là vont venir à échéance. On parle de... On ne sait pas quand, on
dit : Bien, tant et aussi longtemps que la situation l'exigera. Il y a
d'autres ministres qui disent`Bien, ça peut se terminer bientôt, on verra.
Alors, on questionne au nom de ll'industrie touristique puis on parle de
prévisibilité, Mme la ministre.
Alors, moi je demande une date, je
demande : Dans trois mois, dans six mois? Vous connaissez très bien que
l'industrie demande un horizon de plancher de trois mois, minimum, et, si on
peut aller jusqu'à six mois encore, ça aiderait énormément. Alors, entre le
trois mois puis le six mois, vous vous situez où?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Pour ce qui est du PADAT, dont on a fait l'annonce hier d'un
renouvellement d'une enveloppe de 50 millions de dollars, là, c'est
jusqu'en 2023. Donc là, on est là jusqu'en 2023. Bien, le PARIT, c'est pour
deux ans. Donc, on va voir, à la lumière des investissements qui sont demandés,
si on renouvelle l'enveloppe, mais là on est là pour les deux prochaines
années, là. Juste pour être bien certaine de vous donner les bonnes sommes,
2022-2023, dans le PARIT, on est, total, à 134 millions. Donc, la prévisibilité
est là, là.
Mme Rotiroti : ...une
précision, parce que, là, on fait le tour de tous les programmes, mais moi, je
parle essentiellement du programme aide d'urgence aux petites et moyennes
entreprises, le PAUPME.
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis désolée, Mme la députée, mais ce n'est pas les crédits du MEI, c'est les
crédits du Tourisme, et ces programmes-là ne sont pas chez nous.
Mme Rotiroti : Bien oui.
C'est l'institut touristique qui a bénéficié de ces programmes-là. C'est dans votre...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
la restauration, qui en a bénéficié, parce que tous les autres secteurs
d'activité, les 50 qui sont chez nous, ont été couverts par nos programmes.
Pour ce qui est de l'AERAM, puis de PAUPME, puis du soutien pour la fermeture
des restaurants en zone rouge, tel que demandé par la Santé publique, ce sont
des programmes qui sont gérés par le ministère de l'Économie et de
l'Innovation. Ce ne sont pas là, au risque de me répéter, les crédits du MEI.
Mme Rotiroti : Alors,
pourquoi que les rencontres que j'ai faites avec l'institut touristique, ça a
été une demande qui venait récurrente en me demandant de vous questionner sur
le fait... si on est capable de prolonger ces programmes-là de trois à six
mois? Si vous dites que ce programme-là ne relève pas de toi, alors comment ça
se fait que...
Mme Rotiroti : ...s'il le
demande. Alors, j'essaie juste de voir. Est-ce que vous, vous ne faites pas de
pression sur le ministre de développement économique?
Mme Proulx (Berthier) : Ah!
Vous parlez plus précisément, là. Nommez-moi un secteur précis.
Mme Rotiroti : Mais le volet
tourisme.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
qui relève de ma responsabilité, là, qui relève de ma responsabilité.
Mme Rotiroti : Exact.
Mme Proulx (Berthier) :
Lequel, vous me demandez? Parce que les restaurants, ce n'est pas chez moi, les
bars, les discothèques, ce n'est pas chez moi, les microbrasseries, ce n'est
pas chez moi, tu sais, les arcades, ce n'est pas chez nous, donc ça relève, je
suis désolée, du ministère de l'Économie et de l'innovation. Donc je ne peux
pas connaître tous les programmes de tous les ministères. Je vais saigner du
nez, là. Mais ce n'est pas chez nous, Mme la députée, je suis désolée.
Mme Rotiroti : ...pas capable
de me dire si...
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
ce n'est pas que je ne suis pas capable, c'est que ça ne relève pas de mon
ministère.
Mme Rotiroti : O.K.
Mme Proulx (Berthier) : ...embêtée
de vous répondre, là, sur la fin des programmes qui sont sous la
responsabilité, l'AERAM n'a jamais été sous la responsabilité du ministère du
Tourisme.
Mme Rotiroti : Je comprends,
mais tous les programmes d'Investissement Québec, il y a un volet touristique,
il y a un volet tourisme. Ça, ça relève de vous.
Mme Proulx (Berthier) : ...ça,
c'est le PADAT, donc, qui est un programme de prêts, de garanties de prêts, qui
est géré par IQ Tourisme, ça c'est vrai. Mais le PADAT est là, on a encore
50 millions qu'on a annoncés hier, qui est là. Il est là, donc, moi, le
volet tourisme, là, PADAT, IQ Tourisme, chez nous. 50 millions, annoncés hier.
Le programme est là, on a annoncé un autre 50 millions d'investissements
encore hier pour soutenir nos hôteliers. Donc ça, c'est là. Mais maintenant,
restauration, bar et discothèques, ce n'est pas chez moi. Ça relève du
ministère de l'Économie et de l'innovation. Je suis désolée.
Mme Rotiroti : Alors si on
parle du PACTE, le p-a-c-t-e.
Mme Proulx (Berthier) : Le
PACTE, oui. PACTE Tourisme, oui.
Mme Rotiroti : Alors, il y a
eu une somme de 6 millions pour 2022-2023, pour le volet tourisme.
Mme Proulx (Berthier) : ...le
volet dépenses énergétiques, c'est un 6 millions pour les dépenses
énergétiques.
Mme Rotiroti : Exact. Alors
vous avez... Il y a des conditions à ces programmes-là, pour la possibilité de
convertir en pardon une partie des prêts.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Mme Rotiroti : O.K. Alors,
pouvez-vous pouvez vous m'expliquer c'est quoi les conditions qui sont
possibles pour convertir en pardon?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, il faut contracter un prêt pour pouvoir avoir, donc, accès à ce fameux
6 millions de dollars là, là, en frais énergétiques. Donc il faut
avoir contracté un prêt dans le cadre du programme PACTR, où effectivement il y
a des prêts, des garanties de prêts, puis il y a une partie qui est convertible
en subventions directes. On parle ici, là, des frais en énergie auxquels vous
faites référence avec le 6 millions de dollars. Quand on veut se
faire rembourser, bien, évidemment, il faut déposer en preuve qu'on a payé
notre compte d'Hydro-Québec, là. Une gestion, une saine gestion des finances
publiques exige qu'on dépose en preuve, par exemple pour un spa ou un hôtel,
qu'on a acquitté nos factures d'hydroélectricité et qu'on veut être remboursé.
Donc c'est pour de janvier à juin, maximum 35 000 $ par mois, pour un
maximum de 210 000 $ pour la période de janvier à juin. Parce qu'à la lumière
de nos rencontres, entre autres avec les spas puis les grands hôtels, ils nous
disaient : Mme Proulx, c'est là que notre poste de dépenses en énergie est
le plus élevé, ça fait qu'on souhaiterait que... lorsqu'on a apporté ces
modifications-là au fur et à mesure dans le PACTE Tourisme, donc, on a décidé,
conjointement avec nos conversations avec les grands hôtels et les spas, de,
donc, amener ces remboursements-là de frais en... hydroélectricité, pardon, entre
janvier et juin.
Mme Rotiroti : Ça fait que
l'aide va durer jusqu'à 2023, à la fin, c'est ça?
Mme Proulx (Berthier) : Exactement.
Mme Rotiroti : Parfait.
Excellent.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
reste trois minutes à l'échange. Trois minutes pour ce deuxième bloc, avec
vous. Mais vous en avez un autre après, là.
Mme
Rotiroti
:
Oui. Non, tout à fait. J'essaie de voir si je vais avoir assez de temps de
faire peut-être une question plus rapide. On parle des ententes que vous avez,
Mme la ministre, avec nos ATR, qui sont nos associations régionales. Et
évidemment, vous êtes... Il y a des ententes qui doivent se faire et les
ententes, normalement, c'est sur trois ans, hein, que vous signez les ententes
avec les ATR. Est-ce que vous... Un, est-ce que les négos vont bien? Et deux,
est ce que vous vous prévoyez la possibilité de faire des ententes sur cinq ans
au lieu de trois?
• (12 h 20) •
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
les négociations avancent extrêmement bien. Ça marche bien avec nos ATR. Même
chose avec nos festivals et nos événements. On comprendra, là, qu'en temps de
pandémie on a renouvelé juste pour un an, là, nos ententes avec les ATR, ne
sachant trop, là, quel allait être le portrait de la...
Mme Proulx (Berthier) : ...situation
de la pandémie. Mais ça va très bien. Puis je ne brûlerai pas mon... des
assises. Alors, je vous réinvite encore pour pouvoir présenter... parce que
chacune de nos associations touristiques régionales vont être présentes aux
assises. Je vais me parler... je vais me permettre de me garder le privilège de
faire ces annonces-là. On a eu un budget record à Tourisme, cette année, à la
hauteur de 304 millions de dollars. Il y a évidemment un soutien qui
va être là pour mes associations touristiques régionales. Puis je vais me
garder, avec cette permission, le privilège de leur annoncer, après deux ans de
pandémie où on n'a pas pu tenir les Assises du tourisme... il y a déjà plus de
425 personnes qui ont confirmé leur présence ici, à Québec, la semaine
prochaine, dont nos ATR. Très hâte de les voir. Ça fait que je vais me
permettre de leur annoncer en chair et en os la semaine prochaine. Mais je vous
rassure tout de suite, nos ATR vont être très satisfaites des ententes qu'on a travaillées,
sur lesquelles on travaille, là, depuis un bon moment déjà.
Mme Rotiroti : Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Bienvenue.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous poursuivons cette fois-ci
avec la porte-parole du troisième groupe d'opposition, avec la députée de
Gaspé.
Mme Perry Mélançon : Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bonjour,
Mme la députée.
Mme Perry Mélançon : ...toute
votre belle équipe. Je souhaite la bienvenue à l'Assemblée nationale.
Également, les collègues. Je vais partir mon chrono aussi. J'aimerais ça qu'on
revienne sur le travail qu'on a fait au mois d'août, je crois, sur le projet de
loi no 100, hébergement touristique, pour en savoir un peu... parce que
c'est encore, quand même... on a des enjeux, là, d'hébergement touristique,
versus toute la question des logements, de la possibilité pour les gens de se
loger convenablement sur une base annuelle, tout ça. Et j'en ai beaucoup parlé
dans ce projet de loi là.
Donc, j'aimerais peut-être avoir une idée
des impacts. Est-ce qu'on a des chiffres sur... dans l'hébergement
collaboratif? Combien se sont enregistrés selon les nouvelles modalités du
projet de loi qui a été adopté? Est-ce qu'on a une idée un peu du portrait?
C'était ça, le but.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
vous comprenez que le règlement, là, le règlement est en analyse, les
45 jours d'analyse pour les règlements, qui vont entrer en vigueur quelque
part en juin. Justement, je discutais avec ma sous-ministre hier. Il y a eu
beaucoup de commentaires, il y a beaucoup de gens qui ont levé la main pour
continuer de participer à la réflexion d'une vaste modernisation, pour laquelle
vous avez voté oui, pour le projet de loi no 100. Je vous en remercie.
Donc, on est encore dans le 45 jours d'analyse. On pourra partager avec
vous le résultat de ces analyses-là, peut-être un peu plus tard, si vous le
souhaitez. Peut-être que ma sous-ministre a davantage de détails qu'elle
pourrait partager avec vous avant que, donc, les règlements soient édictés
quelque part en juin, si vous le souhaitez.
Mme Perry Mélançon : Oui,
puis, bien, de savoir, justement, les gens qu'on disait qu'on allait former, on
va en avoir plus sur le terrain pour faire l'inspection, tout ça. Est-ce qu'on
est prêts, là, pour la saison touristique qui commence? Parce que l'hébergement
touristique illégal, c'était une façon de l'éviter au maximum...
Mme Proulx (Berthier) : Mais
vous vous rappelez, là, que, pour contrer le phénomène de l'hébergement illégal
de type Airbnb, là, on avait convenu qu'on appelait ça comme ça, on est arrivés
avec la résidence principale. Vous vous rappellerez, on a créé une nouvelle
catégorie de résidence principale, sous laquelle, si on voulait avoir de
l'exploitation, ça devait être hyperbien encadré. Parce que ce n'était pas
loyal pour les gîtes puis les hôtels qui prélevaient la TVQ puis la TSH pour
aider à nos régions touristiques, comme chez vous, à Gaspé. Donc, résidence
principale, vous êtes dans un plex, c'est votre résidence principale. Vous
devez avoir l'autorisation écrite du propriétaire du plex pour en faire
l'exploitation. Vous devez présenter, donc, cette preuve-là à la CITQ,
Corporation de l'industrie touristique du Québec, qui, si tout est en règle,
vous donne un numéro d'enregistrement pour faire l'exploitation. C'est moins le
cas chez vous, dans des tours à condos, mais c'est le même principe. Donc, le
syndicat de copropriété doit donner l'autorisation pour exploiter sa résidence
principale.
Mme Perry Mélançon : Mais
moi, je connais bien le projet de loi, vous savez, hein, Mme la ministre, là.
Donc, ce n'était pas de refaire toute la description du projet de loi, mais
plutôt de savoir où on en était. Donc, les règlements sont en cours
d'élaboration. On n'a pas encore rien de... pas d'inscription de faite. Les
gens ne sont pas encore... Tu sais, quand on se parlait de l'affichage sur...
justement, on avait fait ce gain-là, d'aller... de devoir inscrire son numéro
d'enregistrement sur les grandes plateformes. Donc, ça, ça va être fait pour la
saison touristique qui commence.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
je le souhaite, puis on est encore, là, dans le 45 jours. Vous savez,
quand on dépose un règlement à la Gazette officielle, il y a un 45 jours
où les partenaires peuvent déposer des commentaires. Et là ce sont ces
commentaires-là qui sont analysés présentement par le ministère du Tourisme...
Mme Proulx (Berthier) : ...Annick,
peut être que... Mme la sous-ministre peut-être...
Mme Perry Mélançon : Oui.
Mme Laberge
(Annick) : Bien, c'est ce un complément d'information.
Effectivement, on analyse, on est en période justement jusqu'à 45 jours et
on recueille tout ça., et les équipes sont à pied d'oeuvre pour faire le point
là-dessus.
Mme Perry Mélançon : Puis
on aura... on aura recruté à ce moment-là, quand on sera prêt à tout déployer
le nouveau fonctionnement, là, et on aura nos agents, inspecteurs, tout ça, ce
sera... Puis on parlait d'avoir plus de gens qui vont faire l'inspection aussi
sur le terrain.
Mme Laberge
(Annick) :En fait, la période... juste
pour compléter la période est jusqu'au 14 mai pour la publication. Pour ce
qui est de... agent, tout ce qui touche le côté pénal, c'est de la
responsabilité de Revenu Québec. Alors, l'équipe de Revenu Québec connaît les
stratégies tout ça, là. Alors, on collabore avec eux.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Là, je suis dans un bloc l'image du Québec et la cohésion de l'industrie. Donc,
ça va un petit peu... peut être que vous allez trouver qu'il n'y a pas de fil
conducteur nécessairement, mais c'est que j'entends des échos du terrain.
L'industrie touristique, je la connais assez bien pour être formée là-dedans,
mais avoir aussi des bons contacts dans l'industrie. Chez nous, c'est une des
principales. Donc, j'en ai déjà parlé avec la ministre justement peut être des
relations entre la SEPAQ que je sais qui n'est pas sous votre responsabilité,
mais tout de même, elle fait affaire avec quand même plusieurs entrepreneurs
touristiques qui ont, des fois quelques préoccupations sur le développement,
comment la SEPAQ, la vision de la SEPAQ, de son développement, mais la
difficulté aussi peut être pour le secteur privé de pouvoir être partenaire,
travailler avec la SEPAQ pour certaines infrastructures, là, où ça a été le
cas. Puis je me demandais : La ministre du Tourisme, est-ce qu'elle pense
que la SEPAQ est à la bonne place ou est-ce qu'on devrait l'organiser sous une
autre... sous votre responsabilité peut-être?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
j'adore la SEPAQ, puis, dans le plan de relance, rappelez-vous juin 2020, là,
on est arrivé avec les passeports attraits, explore Québec sur la route, puis
la carte de la SEPAQ. C'est nous, à Tourisme, qui avons assumé les frais pour
faire une espèce d'offre, un panier d'offres touristiques. Vous avez étudié en
tourisme. Vous savez que le plein air, ça fait partie, à travers la SEPAQ, de
ces offres-là. Maintenant, au risque de me répéter, ce n'est pas les crédits du
ministère de la Forêt, des Faunes et des Parcs. Donc, dans le détail, quelles
sont les stratégies mises de l'avant de la part de la SEPAQ pour continuer de
la développer avec le secteur privé? De façon précise, là, je ne peux pas... je
ne peux pas vous en informer. Je vous donne des données que vous connaissez
déjà, là, qu'on n'a vendu 141 000 cartes la première année, puis
234 000... 200 000, l'année suivante, 15 % des gens n'avaient
pas... Je comprends votre question...
Mme Perry Mélançon : Je
suis plus en... oui.
Mme Proulx (Berthier) : ...mais
je ne suis pas en mesure d'y répondre. Peut être qu'on peut la prendre en
délibéré, puis quelqu'un au ministère...
Mme Perry Mélançon : Mais,
dans le fond, là, ce que je comprends, c'est qu'on ne travaille pas à cette
vision d'une meilleure cohésion entre les activités, les infrastructures de la
SEPAQ et d'essayer de développer autour une offre qui serait complémentaire.
Mais je vous le dis, ce n'est pas toujours évident pour les acteurs de
l'industrie touristique de pouvoir offrir des nouvelles activités et de pouvoir
travailler à ça avec... Et c'est là où je me demande le rôle de la ministre du
Tourisme là-dedans. Quel est-il? Est-ce qu'il y en a un d'exercé? Je l'espère.
Mais parce qu'on vous en a déjà parlé, il y a quand même, je pense, presque un
an. Donc, qu'est ce qu'on a fait depuis ce temps-là pour améliorer la
situation?
Mme Proulx (Berthier) : Le
plan montagne qu'on devait présenter la semaine passée, on va le présenter le
2 mai, sauf erreur. Je pourrai vous partager d'ailleurs l'information. Le
plan montagne qu'on développe et qu'on va présenter le 2 mai et travailler
conjointement avec la SEPAQ. Souvent, nos montagnes, au Québec, sont
développées autour d'un seul axe, c'est-à-dire le ski alpin. Et pour répondre à
des enjeux de main-d'œuvre, de développement durable, de s'approvisionner
autour et dans le pourtour de la montagne, de rallonger nos séjours, de
diminuer notre empreinte environnementale, d'aller manger dans nos restaurants
locaux qui sont approvisionnés par nos agriculteurs et nos commerçants locaux.
Donc, on va présenter ça la semaine prochaine. On a beaucoup d'argent qu'on a
mis là-dedans, qu'on va présenter donc lundi prochain. Et la SEPAQ travaille
avec nous autres, là, parce que oui, on a des montagnes de ski, mais ce n'est
pas juste le ski, c'est la randonnée, c'est la raquette, c'est le ski de fond,
qui, elles, ces activités-là peuvent être pratiquées avec des gens de... sur
les terrains de la SEPAQ ou dans les parcs de la SEPAQ, je devrais dire, et
donc on travaille avec des gens de la SEPAQ.
• (12 h 30) •
Mme Perry Mélançon : Et
c'est ça, c'est...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Perry Mélançon : ...parce
qu'il y a quand même beaucoup d'argent en jeu, que je me... que je me
questionne et que je veux m'assurer qu'ils prennent leurs responsabilités aussi
pour être de bons... de bons partenaires finalement du milieu touristique.
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
qu'il est songé d'amener la Sépaq au Tourisme ?
La question se discute.
Mme Perry Mélançon : La
question se discute ?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Au micro en plus. C'est quand même des discussions sérieuses.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Mme Perry Mélançon : Hein,
c'est...
Mme Proulx (Berthier) : On
réfléchit. On réfléchit.
Mme Perry Mélançon : L'évolution
serait intéressante. À suivre. Ça va très rapidement, mais... Puis je sais...
Bon. C'est encore un dossier que vous allez dire que ce n'est peut-être pas
sous votre gouverne, mais c'est toujours dans la vision, l'image du Québec.
Vous le savez, nos haltes routières, moi, je m'en fais parler comment est-ce
que c'est, tu sais, pas beau. Ce n'est pas pratique, ce n'est pas... Il n'y a
pas... On ne met pas en valeur toutes nos belles richesses du Québec,
nécessairement, dans nos haltes routières. Est-ce que, ça aussi, il y aurait
quelque chose à faire d'un point de vue touristique pour améliorer nos
infrastructures ? Et qu'est-ce
que... C'est quoi, les chiffres ?
Y a-t-il déjà quelque chose qui est présenté pour ça ?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Je vais prendre un exemple. Par hasard, ça adonne que c'est dans Berthier. Je
vais prendre la halte routière Pointe du jour sur la 40, à la hauteur de
Joliette. Donc, sauf erreur, c'est un PPP qui a été travaillé là-dedans, entre
autres avec le MTQ. Dans les haltes routières, par exemple, à celle de... sur
la 40, à la hauteur de l'autoroute 31, il va avoir un volet de Tourisme
Lanaudière qui va être là en virtuel, qui va faire des propositions de comment
vous déployer sur le territoire de Lanaudière dans cette halte routière là,
avec un kiosque d'information virtuel, Mme la députée de Viger, donc la
technologie... Jeanne-Mance-Viger. Donc, tout l'aspect innovation, on va être
là pour nos haltes routières. Bien, on a ramené Bonjour Québec, comme vous le
savez, partout sur le territoire québécois. Puis évidemment ils vont se
retrouver sur et dans nos haltes routières.
Mme Perry Mélançon : Est-ce
qu'on sait de quel programme ça vient ?
Vous me parlez d'innovation. C'est-u dans le 10 millions ? Est-ce qu'on sait un peu
ce... C'est pris où, ces sommes-là ?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
c'est le ministère des Transports du Québec qui a, évidemment, pardonnez-moi l'anglicisme,
mais le lead sur les haltes routières, parce que ça ne relève pas évidemment du
ministère du Tourisme. Mais on travaille avec le MTQ pour s'assurer qu'il y a
une vitrine d'ATR dans nos haltes routières.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Écoutez, il ne reste que 40 secondes.
Mme Perry Mélançon : Bien,
c'est... Je n'aurai peut-être pas la réponse à ma question, mais j'avais quand
même aussi quelques interrogations dans le budget sur le tourisme régional.
Mais ça, c'est technique. Donc, c'est... En 40 secondes, on n'aurait
peut-être la réponse. Il y a une diminution de 58% du budget pour ce qui est du
programme 2 de développement du tourisme, l'appui aux organisations de
développement touristique régional. Est-ce que c'est parce qu'on a transmis ça
ailleurs, que c'est une refonte ou une diminution de budget ?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En 15 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
les EPRT, ce à quoi vous faites référence ?
Mme Perry Mélançon : Ça
passe... En fait, là, il y a des organisations de développement touristique
régional passent de 30 millions à à peu près 12,5 millions dans le
budget, là, une diminution de 17 500 000 $.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est tout le temps que nous avons avec la députée de Gaspé.
Une voix : ...parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors nous continuons pour le dernier bloc avec la députée de
Jeanne-Mance-Viger. Et vous avez 15 minutes 44 s.
Mme Rotiroti : Oh! Le
bloc est plus petit, cette fois-ci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attension, s'il vous plaît. Merci...
Mme Rotiroti : Merci, Mme
la Présidente. Juste... J'aimerais ça faire un petit retour sur le projet de
loi no 100. Effectivement, on avait convenu que... La ministre, d'ailleurs,
avait promis des sommes précises d'économies à la suite de l'allègement
bureaucratique. On avait... Je voulais savoir si la ministre s'engage à rendre
public un rapport à l'Assemblée à l'effet net sur l'économie des coûts de
conformité de l'industrie suite à l'abolition de la classification obligatoire.
Tu sais, on avait dit... On avait parlé de... Bien, évidemment, le projet de
loi, c'est ça que ça fait, ça enlève...
Mme Proulx (Berthier) : L'allègement
réglementaire ?
Mme Rotiroti : Oui.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
ce qu'on sauve en termes d'argent ?
Mme Rotiroti : D'argent...
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, c'était plus en centaines et milliers d'heures travail des
entrepreneurs qu'on sauvait. Parce que, rappelez-vous, tout le processus de
classification était long. Il y avait plusieurs pages à remplir. Puis peut être
moins de votre côté, Mme la députée, mais du côté de la députée de Gaspé, c'est
de petites entreprises, ce sont de petites entreprises, un, deux employés.
Donc, c'était vraiment la charge de travail qui était énorme pour ces
entrepreneurs-là, où avec l'allègement réglementaire, où on aura juste à terme
un numéro d'enregistrement. Et s'il n'y a pas de modification ou de
bonification...
Mme Proulx (Berthier) : ...pas
de modifications à l'offre d'hébergement, bien, l'année suivante, on fait
juste, pardonnez-moi l'expression, cliquer sur les cases et on redépose, donc,
notre formulaire. C'est surtout en termes de centaines et de milliers d'heures
qu'on sauvait, là, avec l'abolition de la classification obligatoire en
hébergement touristique.
Mme Rotiroti : Les économies
financières étaient minimes, c'est ça?
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
mais c'était après cinq ans, là, qu'on allait faire un rapport. C'est un
amendement que vous aviez déposé, sauf erreur?
Mme Rotiroti : Oui. En effet,
oui.
Mme Proulx (Berthier) : On s'était
entendus, donc, à faire un rapport après cinq ans pour faire un tour de
l'exercice, faire un tour du dossier, et là, s'il y avait des ajustements
réglementaires à faire, qu'on pourrait les faire après cinq ans.
Mme Rotiroti : Parfait,
merci.
Mme Proulx (Berthier) : Mais
c'est des milliers d'heures, là.
Mme Rotiroti : C'est ça.
C'est plus par rapport à la paperasse, la lourdeur bureaucratique, qu'au niveau
de l'argent, d'économies d'argent.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
exact. Bien, il y a quand même des coûts qui vont être moindres, là. On n'a pas
encore la grille finale, là, pour les trois catégories si, à terme, le
règlement est accepté, le coût final des enregistrements. Mais
l'enregistrement, le coût de l'enregistrement, évidemment, là, va être...
impossible de le comparer avec ce que ça coûtait précédemment.
Mme Rotiroti : Puis dans les
projets pilotes... on avait convenu qu'il y aurait des projets pilotes dans le
p.l. n° 100... est-ce qu'il y en a qui ont pu commencer ou débuter? Est-ce
que vous avez des idées comment qu'ils vont? Ça va-tu bien? Il en a-tu...
Malgré la pandémie, ils ont-u été capables de débuter, ou pas encore?
Mme Proulx (Berthier) : Ça,
c'était une autre proposition d'amendement que vous aviez déposée, qu'on avait
acceptée. Comme je vous dis, là, on est dans la prépublication, on est dans le
45 jours, donc tant que le 45 jours, Mme la députée, n'est pas complété... On a
encore des conversations, là, avec l'industrie touristique, sur une base
régulière, avec toute l'équipe du ministère, qui est derrière moi. Donc,
pardonnez-moi, Mme la sous-ministre, la date, c'est le?
Mme Laberge
(Annick) : 14 mai.
Mme Proulx (Berthier) : 14
mai? Donc, on pourra faire un suivi avec la collègue de Gaspé et avec vous, Mme
la députée.
Mme Rotiroti : Parfait,
merci. J'irais sur un autre dossier, sur l'agrandissement du Palais des
congrès, à Montréal. Alors, c'est un projet qui est en phase d'étude depuis
sept ans, hein, évidemment, et on sait que, dans un rapport annuel, le P.D.G.
explique que... attend l'appel au gouvernement, à la fois pour approuver son
plan de maintien d'actif sur 10 ans, et approuver la rédaction d'un dossier
d'affaires pour l'agrandissement.
Évidemment, je n'ai pas à vous expliquer
qu'est-ce que le Palais de congrès représente pour Montréal. C'est l'attraction
majeure pour tous les événements, congrès, conférences. Et, oui, la pandémie a
fait en sorte qu'il a fallu un peu se... je te dirais, changer un petit peu nos
façons de faire, mais évidemment, cet agrandissement-là est toujours souhaité,
pour être capables de compétitionner avec les grands pays, comme New York,
Chicago, etc. Et pas plus tard qu'en juin Michel Leblanc, qui est le président
et chef de direction de la Chambre de commerce de Montréal, disait à quel point
que ce projet était essentiel. Et on ne comprend pas pourquoi c'est bloqué.
C'est rendu à quelle étape dans le processus? Je vous dirais que, même, il y en
a qui disent... qui questionnent si, vraiment, il y a une volonté, au niveau du
gouvernement, pour aller de l'avant avec l'agrandissement. Si oui, quand? Et ça
bloque où, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Je veux m'adresser à la députée de Gaspé et de Jeanne-Mance-Viger,
deux femmes. Je suis très heureuse de vous annoncer que, pour la première fois
de l'histoire du Palais des congrès de Montréal, on a nommé une femme à sa
présidence, pour la première fois. Alors, moi, je suis particulièrement
heureuse de dire qu'on a une femme à la tête du Palais des congrès, qui vient
de Tourisme Montréal, avec qui Tourisme Montréal a collaboré en étroite
collaboration, depuis des années, pour s'assurer d'attirer des congrès
internationaux. Donc, Mme Legault connaît très, très bien le tissu du tourisme
d'affaires, son importance, à Montréal, pour remplir, donc, nos hôtels. Et si
vous aviez d'autres questions à Mme Legault, n'hésitez pas, mais je vais,
d'emblée, plonger.
• (12 h 40) •
Tu sais, la pandémie, ça n'a pas eu d'impact
sur notre volonté, comme gouvernement, de mener à terme l'agrandissement du
Palais des congrès de Montréal. Initialement, quand je suis rentrée en poste,
j'ai parlé avec le gouvernement fédéral, qui s'était engagé pour
l'agrandissement de deux autres palais des congrès, un en Ontario, et un en
Alberta, où le gouvernement fédéral avait levé la...
Mme Proulx (Berthier) : ...pour
qu'on puisse travailler un tiers, un tiers, un tiers sur l'agrandissement du
Palais des congrès de Montréal. Est arrivée donc une élection au fédéral, puis
une pandémie à travers le Canada. Et donc, on est en train de réévaluer
maintenant, là, de prendre un pas de côté pour réévaluer les priorités à court,
à moyen et à long terme pour le Palais des congrès de Montréal. On veut juste
bien, bien faire les choses avec le Palais. Et j'ai entièrement confiance en
notre nouvelle P.D.G., Mme Legault, pour continuer de travailler sur
l'agrandissement du Palais des congrès. Il y avait également à l'époque, vous
vous souviendrez, vous qui êtes dans la grande région métropolitaine de
Montréal, qu'il y avait un enjeu avec le lien architectural pour
l'agrandissement. Donc, enjeux qui ont été réglés avec Mme la mairesse,
Mme Plante. Je ne sais pas si vous souhaitez vous adresser à Mme Legault.
Mme Rotiroti : Bien,
premièrement, bonjour, Mme Legault. Bienvenue. Merci d'être là. Je ne sais
pas si vous voulez ajouter quelque chose.
Mme Proulx (Berthier) : Viens
au micro. Ça va prendre un micro pour Mme Legault.
Mme Legault
(Emmanuelle) :Non, mais en fait, c'est
parfait ce qui a été dit. Merci, Mme la ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Donc, est-ce que vous avez une question précise
pour Mme Legault ou pas?
Mme Rotiroti : Non, ça
va. C'est juste que je réitère que c'est... on parle du fédéral. L'enjeu avec
la mairesse, c'était plutôt dans les expropriations. Puis le dossier de
l'agrandissement, bien, ça appartient à Québec. Ce n'est pas le fédéral, là. Je
veux juste qu'on soit clair. Puis quand on parle de l'agrandissement, puis on
parle des étapes à cheminer, ça bloque. Ça bloque chez nous. Ça bloque au
Québec. Alors, je me demandais... alors, ça veut dire que vous êtes en train de
revoir l'ensemble du projet, si l'agrandissement est nécessaire, si je
comprends bien de votre intervention.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
ce n'est pas ce qu'on dit, ce n'est pas ce qu'on dit. C'est qu'on a eu des
enjeux avec le lien architectural, là, Mme la députée, là, je ne veux pas vous
obstiner là-dessus, mais ça a été de longues négociations. Et il y avait une
préoccupation tout à fait justifiée avec l'agrandissement au-dessus de la rue
Saint-Urbain, de ne pas bloquer donc la vue vers le Vieux-Montréal. Il y a eu
des discussions qui ont été menées tant par le ministère que par moi avec
l'administration Plante. Là aussi, il y a eu une élection municipale, ce qui a
fait de ralentir donc les discussions. On comprend ce qu'est une campagne
électorale. Suite à la victoire de Mme Plante, on a eu une rencontre,
évidemment, moi, mon chef de cabinet, l'équipe et le ministère de Mme Plante,
et je suis très heureuse de dire que ce problème-là avec le lien architectural
qui était réel, là, je ne veux pas vous obstiner, mais il était réel, là, on va
poursuivre l'analyse et on veut vraiment avoir déposé une stratégie qui va
répondre exactement à ce que le Palais des congrès de Montréal souhaite faire
parce qu'avec la pandémie il y a eu une division virtuelle. Est-ce qu'on va
garder ces éléments-là? Comment le Palais va travailler pour aller chercher des
conférences internationales, sachant que donc la technologie, l'innovation va
également faire partie du développement du Palais des congrès de Montréal? On
parlait de l'innovation en tourisme, le Palais des congrès et le tourisme
d'affaires n'y échappera pas. Et donc, avec Mme Legault, on travaille sur
ces aspects-là.
Mme Rotiroti : Parfait.
Merci pour la précision. Alors, je comprends que c'était juste une question de
revoir comment on peut être le plus efficace possible.
Mme Proulx (Berthier) : Le
meilleur palais.
Mme Rotiroti : Le
meilleur palais.
Mme Proulx (Berthier) : On
veut le meilleur palais des congrès, puis comme le modèle d'affaires a
complètement changé avec la pandémie, mais complètement, c'est une... Il y a
des opportunités qui sont arrivées avec la pandémie. Ça a été dur pour nos
entrepreneurs. Ça a été dur pour nos entreprises. Le gouvernement du Québec a
été là, mais à la lumière de ce qu'on a vécu, il y a des nouvelles façons de
faire et de penser. Et en termes de tourisme d'affaires, on a réalisé, et avec
la collègue Mme Legault, combien l'innovation maintenant doit être partie
intégrante du tourisme d'affaires au Québec.
Mme Rotiroti : Tout à
fait. Parfait. Merci, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bienvenue.
Mme Rotiroti : Alors, je
vais vous garder à Montréal, mais je vais vous amener un petit peu vers l'est
de Montréal, parler du fameux Stade olympique. Je pense que depuis que je suis
élue qu'on parle de ce dossier-là, alors ça revient à chaque étude de crédits.
Alors, là, on est rendu qu'évidemment, je n'ai pas à vous expliquer, c'est une
icône le Stade olympique. Tout le monde connaît.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
l'image la plus publiée à travers le monde.
Mme Rotiroti : L'image
la plus publiée. Alors, je pense qu'on est tous d'accord avec ça. Sauf que là,
on est rendu où ce que le patchage, excusez l'anglicisme, n'est plus possible
parce que si on continue, bien, il n'y aura plus de toile sur le stade. Nous,
nous avons, en 2017, on avait démarré le projet qui devrait être terminé à
l'automne 2022. Et la seule étape...
Mme Rotiroti : ...il y a eu...
de votre part, il y a eu une lettre qui confirme l'absence des budgets. Je me
demande vous vous situez où dans ce... dans la toile du stade? Vous êtes...
Est-ce que c'est quelque chose qui est dans vos priorités ou est-ce que c'est
quelque chose que vous voulez que ça se fasse rapidement? C'est quoi
l'échéancier de tout ça?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
premièrement, de changer la Régie des installations olympiques qui datait de — 1976,
1974? 1975, Michel. Je n'étais pas loin — qui datait de 75, et
d'avoir fait la Société de développement et de mise en valeur, le projet de loi
n° 15 qui a été adopté en 2019, c'est de donner tous les outils au Parc
olympique pour en faire une société commerciale. Ça fait que ça, c'est la
première pierre d'assise qu'on a déposée, premier projet de loi au tourisme en
beaucoup trop longtemps, si vous voulez mon avis. Donc, projet de loi
n° 15.
Après avoir adopté le projet de loi
n° 15, on a donc lancé l'appel à qualification, l'appel à qualification,
parce que le remplacement de la toiture... Puis au sujet des déchirures, là, je
veux vous rassurer, là, c'est sécuritaire. Il y a du monitoring qui se fait en
temps continu du côté de l'équipe du parc, avec son P.D.G., Michel Labrecque,
qui est présent aujourd'hui. Donc, on a eu un appel à qualification à l'international
où on a demandé aux gens, aux consortiums, à des constructeurs : Levez la
main ceux qui croyez être habiletés pour le remplacement d'une telle structure.
On a eu une candidature. C'est le groupe Pomerleau-Canam, donc, qui a remporté
l'appel à qualification.
Maintenant, on est dans l'appel à
propositions, quels types de propositions le Groupe Pomerleau-Canam va déposer
à l'équipe de Michel Labrecque et du gouvernement du Québec pour le
remplacement de la toiture. Parce qu'il faut se rappeler que dans ce projet-là
de remplacement de toiture du Stade olympique, on est dans un mode de
réalisation, conception, construction, financement, entretien. Donc, le
consortium, le Groupe Pomerleau-Canam, eux, vont faire conception,
construction, financement, entretien. Donc, on poursuit des discussions avec le
groupe Pomerleau pour l'appel à proposition. Comme je vous dis, là, c'est une
structure qui est assez imposante, le remplacement de la toiture. Donc, d'ici
là, Michel... M. Labrecque, pardon, travaille avec le groupe Pomerleau pour
déposer une proposition qui va être, Mme la députée, là, conforme aux
exigences, entre autres, de la SQI, de la Régie du bâtiment du Québec. C'est un
dossier qui est très complexe. Moi, j'ai confiance en Michel Labrecque et toute
l'équipe au Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...
Mme Proulx (Berthier) : Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
ne reste que 40 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
pour le moment, le Parc olympique est en discussions pour arriver, donc, à
l'appel à propositions que le consortium va déposer pour le remplacement d'une
nouvelle structure de la toiture du Parc olympique... du Stade olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
merci pour l'échange. Je veux juste bien m'assurer, vous avez mentionné tantôt
que, pour le projet de loi n° 100, il y avait une entente qui se terminait
le 14 mai, mais vous vous êtes engagé à peut-être fournir de
l'information. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, c'est le règlement qui est en analyse pour 45 jours. Ce
45 jours-là va se terminer le 14 mai. Après ça, bien, je pourrai
rencontrer de façon individuelle ou collective avec mes porte-parole officiels
en matière de tourisme des oppositions officielles, le résultat, donc, de...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ça
sera de façon informelle. Donc, il n'y aura pas de dépôt officiel.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
bien, si ça vous convient, mesdames. Mme la députée de Gaspé, ça vous va?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui.
Je pense, j'ai eu des signes de tête que, oui, ça convenait.
Mme Proulx (Berthier) : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci,
Mme la ministre. Donc, nous poursuivons cette fois-ci avec le bloc du
gouvernement. Nous y allons avec la députée de Repentigny.
• (12 h 50) •
Mme Lavallée : Merci
beaucoup. Merci, Mme la ministre. Merci à mes collègues de l'opposition. La
pandémie a engendré son lot de défis, notamment dans le secteur du tourisme.
Puis je vais profiter de l'occasion, Mme la ministre, pour vous remercier, mais
aussi remercier toute l'équipe derrière vous et tous ceux qu'on ne voit pas,
parce que le travail a été colossal pour soutenir une industrie qui en avait
besoin dans une période de grosses turbulences qu'on vit depuis deux ans. Donc,
félicitations, parce que je pense qu'on... les actions ont porté et les gens...
Mme Lavallée : ...profité de
la beauté du Québec depuis deux ans. Au début de l'année...
Mme Proulx (Berthier) :
...comme vous, Mme la députée, qu'il y avait des festivals importants sur votre
territoire: Oktoberfest, pour ne pas le nommer, où vous avez cogné à notre
porte pour dire: Vous allez continuer d'aider nos festivals et nos événements
même s'ils ne se tiennent pas cet été? Ça fait que je vous retourne le
compliment, Mme la députée.
Mme Lavallée : Bien, je vous
remercie, puis on a tellement une belle région dans Lanaudière aussi, donc il y
a beaucoup d'endroits à visiter. Mais il y a aussi en Gaspésie, que j'ai eu
l'occasion de visiter dans le passé et qui est vraiment une très belle région.
Donc, je pense qu'on a tout intérêt à encourager cette industrie-là et aussi à
encourager les gens qui viennent d'ailleurs d'aller visiter nos belles régions
du Québec.
Donc, je voulais revenir au début de
l'année 2021. Vous avez lancé le Plan pour un tourisme durable et responsable.
J'aimerais ça, savoir, Mme la ministre, comment ce plan-là s'est matérialisé,
et entre autres quel a été l'impact de ce plan jusqu'à maintenant.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la députée. Bien, dans tous nos programmes, dans toutes nos
conventions, dans le renouvellement de nos ententes avec nos ATR, avec nos
festivals, nos évènements, c'est une obligation maintenant d'avoir du
développement responsable et durable dans les ententes qu'on signe avec chacune
de ces ATS et de ces ATR-là.
Le Québec a une responsabilité de
s'afficher à l'international comme étant une destination, un, de calibre
international, certes, mais une destination durable et responsable, tu sais, de
s'approvisionner dans la construction d'hébergements touristiques avec des
matériaux 100 % québécois. Dans le programme d'aide à la relance de
l'industrie touristique... Je vois des députés du gouvernement assis ici qui
ont tous hâte d'avoir des nouvelles de leur PARIT, je vois des gens hocher de
la tête, et de la Gaspésie; en fait, tout le monde, je vous dirais. Bien, dans
ce programme-là, Mme la députée, on a exigé... En fait, on n'a pas exigé. Ce
qu'on a dit, c'est: Si vous avez du développement durable et responsable, bien,
on vient vous subventionner, là, c'est de la subvention pure, on peut aller
jusqu'à 10 % de plus en subventions si vous avez un volet durable et responsable.
Moi, je pense que le Québec, on n'a plus
le choix, là, on doit s'afficher à l'international comme étant durable,
responsable. Le Plan montagne, qu'on devait présenter vendredi prochain,
qu'on... Je suis tannante avec ça, mais c'était... L'idée, c'était vraiment de
le présenter avant l'étude des crédits. Mais, là aussi, on est dans le tourisme
responsable, durable. Puis, tu sais, on finance des économusées, des
distilleries, de l'agrotourisme, du tourisme gourmand... du tourisme lent. Tout
ça, là, c'est... Pour les gens, c'est peut-être difficile à concevoir c'est
quoi, une économie circulaire. Bien, c'est ça, c'est de s'approvisionner
localement avec nos produits du Québec. Pas plus tard que lundi, le
gouvernement du Québec a donné 900 000 $ à des chefs qui ne sont pas sous
de grandes bannières. Je pense à mon amie Colombe St-Pierre, qui est du côté du
Bic, avec Chez St-Pierre, qui elle aussi fait la promotion des produits de la
mer du Québec, l'achat local. Donc, le développement durable doit être vu
très... Dans chacune des sphères d'activité de notre industrie, on doit
continuer avec l'ensemble des partenaires, là, de faire en sorte que le Québec
continue fièrement de s'afficher à l'international comme étant durable et
responsable.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous poursuivons avec la députée, cette fois-ci, de
Côte-du-Sud.
Mme Proulx (Côte-du-Sud) :
Merci, Mme la Présidente. Mme la ministre, on sort à peine d'une pandémie, vous
en avez abondamment parlé tout au cours de cette intervention. Je pense que les
deux dernières années, je tiens à le souligner, tout le ministère du Tourisme,
sous votre orientation, votre leadership, a fait des efforts monumentaux pour
sauver le secteur touristique, mais aussi développer le tourisme au Québec pour
nous amener à cette après-pandémie. C'est fantastique, je tiens à le souligner.
On ne le souligne pas assez, on ne le dit pas assez, on ne le met pas assez en
avant, à mon avis, parce qu'au Québec on sous-exploitait toutes nos ressources
touristiques potentielles disponibles et à venir.
Dans cette perspective-là, j'avais envie
de vous demander, Mme la ministre, qu'est-ce que vous faites pour attirer...
Parce que, là, il est temps, là, qu'on attire des touristes internationaux, je
pense que tout le monde a hâte de recommencer à voyager. Qu'est-ce que vous
avez fait? Qu'est-ce que vous prévoyez faire? Avec qui prévoyez-vous travailler
au cours des prochaines
Mme Proulx (Berthier) : ...merci,
Mme la députée pour la question. Parfois, dans une perspective publique, on
peut se demander à quoi ça sert, un ou une ministre en mission. Qu'est-ce que
c'est que ça rapporte, là, comme concret? Bien, le 20 mai prochain, pour
la première fois de l'histoire d'Air France, il y aura un vol direct entre
Paris et l'aéroport international de Québec, avec des chiffres, ma foi, plus
qu'encourageants, des Français qui choisissent la destination du Québec. On est
allés deux fois en France avec l'équipe du ministère et du cabinet à rencontrer
Air France. On a eu une superbelle collaboration. Donc, le 20 mai avec une
députée qui est pilote, qui a ses ailes, un premier vol, donc, direct
Paris-Québec. C'est le 17? Merci, c'est le 17 mai. Transat Londres...
Transat, pardon, entre Londres et Québec. Ça aussi, c'est de l'argent qu'on
avait injecté pour s'assurer, donc, d'une liaison directe entre Londres et
Québec. Et ça, ça va être le 11 mai prochain. Parce que le gouvernement du
Québec investit dans le Club Med qui est à moins d'une heure de l'aéroport international
Jean-Lesage.
Donc, c'est des gestes combinés, c'est des
espèces de morceaux de casse-tête qu'on met ensemble pour s'assurer qu'on
continue d'être la destination de calibre international qu'on est. Puis, quand
on a des transporteurs aériens comme Air France, comme Air Transat, qui lèvent
la main et qui disent oui aux propositions du gouvernement du Québec pour
amener des touristes internationaux, bien, moi, ça, ça me remplit de joie. Puis
l'Alliance de l'industrie touristique est le mandataire du ministère pour faire
la promotion à l'international du Québec. Durant la pandémie, là, on a réussi,
quand on a rouvert les frontières, à amener beaucoup d'Ontariens. Je ne sais
pas si vous avez remarqué, beaucoup de plaques ontariennes, beaucoup de plaques
des États-Unis. Très heureuse de voir que, durant le week-end de Pâques, des
hôteliers, ici, à Québec, qui l'ont eu très dur, très, très dur durant la
pandémie, affichaient d'excellents chiffres. Moi, j'ai bon espoir avec les
croisières, croisières qui sont rentrées hier du côté... la première croisière
qui est rentrée hier du côté de Québec. Croisières internationales qui étaient
allées dans le fjord tout juste avant, donc des touristes internationaux qui se
ramènent, Mme la députée. Moi, ça me réjouit de voir qu'on va pouvoir faire un
beau gros «Bonjour, Québec!» à tous ces touristes internationaux et les
Québécois qui, je le souhaite, vont continuer de choisir la destination du
Québec, parce qu'il reste encore bien, bien, bien des affaires à découvrir.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, merci pour les échanges. Le temps
alloué à l'étude du portefeuille Tourisme étant presque terminé, nous allons
maintenant procéder à la mise aux voix des crédits. Le programme 1
intitulé Direction, administration et gestion des programmes est-il adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Le programme 2 intitulé Développement du
tourisme est-il adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Le programme 3 intitulé Organismes relevant
du ministre est-il adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Finalement, l'ensemble des crédits budgétaires
du portefeuille Tourisme pour l'exercice financier 2022-2023 est-il
adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition. Compte tenu de l'heure... Mais,
avant ça, je veux vous dire merci pour les beaux échanges. Franchement, oui,
c'était cordial, et tout a été parfait.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission suspend ses travaux jusqu'à 15 heures, où elle entreprendra
l'étude du volet Emploi et Solidarité sociale des crédits budgétaires du
portefeuille Tourisme, Emploi et Solidarité sociale. Bonne fin de journée à
tous et à toutes. Merci.
(Fin de la séance à 13 heures)