Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
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Tuesday, September 14, 2021
-
Vol. 45 N° 117
Clause-by-clause consideration of Bill 59, An Act to modernize the occupational health and safety regime
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante-deux minutes)
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10 h (version non révisée)
(Reprise à 10 h 1)
M. Boulet : Merci. Donc,
l'amendement à l'article 48.1 de la Loi sur la santé et la sécurité du
travail proposé par l'article 142 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a)insérer, après
«élabore», «et met à jour»;
b)remplacer «de
l'Emploi» par «du Travail»;
2° remplacer, dans le deuxième alinéa, «par
le directeur national de santé publique» par «par celui-ci»;
3° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le directeur national de santé publique
peut consulter tout expert ou tout organisme public pour l'élaboration et la
mise à jour des protocoles.»
Explications : Cet amendement vise à
préciser que les protocoles élaborés par le directeur national de santé publique
doivent également être mis à jour par celui-ci et qu'il peut, dans le cadre de
leur élaboration et de cette mise à jour, consulter tout expert ou tout
organisme public. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement déposé? Oui? Alors, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour, M. le ministre. Bonjour, tout le monde. Content d'être
parmi vous ce matin, une nouvelle heure, hein, un horaire adapté. C'est correct,
on est présents.
«Le directeur national de la santé
public», là, vous ajoutez «et met à jour». Pourquoi vous dites «élabore et met
à jour»?
M. Boulet : Bien, parce
que ça peut changer, tenant compte des nouvelles organisations de travail, des
nouveaux facteurs, des nouvelles conditions environnantes, et donc on ne veut
pas que ce soit coulé dans le béton, on veut que ce soient des protocoles qui
peuvent potentiellement être évolutifs.
M. Leduc : Qui implante
ces protocoles-là?
M. Boulet : C'est la
direction nationale de santé publique.
M. Leduc : Est-ce qu'on
ne pourrait pas le préciser, dans ce cas-là?
M. Boulet : C'est
écrit : «...directeur national de santé publique élabore les protocoles
visant l'identification des dangers et les conditions de l'emploi...
M. Boulet : …nationale de santé
publique.
M. Leduc : Est-ce qu'on ne
pourrait pas le préciser dans ce cas-là?
M. Boulet : C'est écrit :
«directeur national de santé publique… élabore les protocoles visant
l'identification des dangers et les conditions de l'emploi».
M. Leduc : Mais l'élaborer
puis l'implanter, ce n'est pas nécessairement la même chose. Élaborer, c'est
l'écrire, non, c'est le préparer?
M. Boulet : Mais le protocole,
il contient des risques et des recommandations. Vous voulez dire… Son
implantation, sa mise en application, on va le voir dans les articles qui
suivent, là, mais là on parle des protocoles : Comment ils sont élaborés
puis c'est quoi, le contenu d'un protocole? C'est que ça vise à identifier les
dangers puis les conditions de l'emploi pour s'assurer que la travailleuse
enceinte puisse connaître ce qui peut potentiellement justifier l'émission d'un
certificat visant le retrait préventif.
Puis ce qui est visé, là, globalement, là,
quand on retouche au programme de maternité sans danger, c'est d'éviter que ça
aille à la va comme je te pousse, là, dépendamment des régions, là. Tu sais, il
y avait des directions régionales de santé publique qui faisaient des
protocoles plus ou moins suivis, mais qui n'étaient pas de même nature, qui
n'identifiaient pas nécessairement les mêmes facteurs de risque. L'intérêt
d'avoir des protocoles nationaux, c'est d'assurer une équité interrégionale
pour ne pas, parce que tu fais un métier x et que tu es une femme à Val-d'Or,
tu puisses bénéficier d'un retrait préventif, alors, si tu es la même femme qui
fait le même travail à Gaspé, ne puisse pas en raison des protocoles régionaux.
Et ça, je pense que la Direction nationale de santé publique adhère bien à
cette approche-là, d'avoir des protocoles nationaux.
Le but, essentiellement, c'est d'assurer
une égalité, une équité, je ne dirais pas une égalité, là, mais une équité
interrégionale.
M. Leduc : Vous ouvrez la
question des protocoles puis ça a fait couler beaucoup d'encre. Notamment, lors
du dépôt du projet de loi, je vous avais d'ailleurs posé des questions, au
salon bleu, à ce sujet-là. Peut-être aux fins de compréhension générale, un
protocole, ce n'est pas comme un règlement, là, ce n'est pas aussi contraignant
qu'un règlement.
M. Boulet : Non, puis on a
fait des amendements suite aux consultations particulières et j'ai donné des
explications. Puis le protocole, ce n'est pas une bible, le protocole, c'est un
guide. Parce qu'ultimement celui qui émet le certificat visant le retrait
préventif, c'est le médecin qui fait le suivi, donc il s'inspire, il regarde
les protocoles nationaux et il émet le certificat en n'en tenant compte.
M. Leduc : En fonction du cas
qu'il a à traiter, le médecin peut déroger du protocole.
M. Boulet : Bien, moi, je ne
parlerais pas de dérogation. Il peut émettre un certificat qui n'est pas
incompatible, mais c'est sûr que, s'il y a une condition que lui constate dans
l'environnement de travail, dont on ne fait nullement…
M. Leduc : ...du cas qu'il a à
traiter, le médecin peut déroger du protocole.
M. Boulet : Bien, moi, je ne
parlerais pas de dérogation. Il peut émettre un certificat qui n'est pas
incompatible, mais c'est sûr que s'il y a une condition que lui constate dans
l'environnement de travail, dont on ne fait nullement la mention dans le
protocole, lui, il pourrait le considérer puis émettre le certificat en tenant
compte de cette condition-là. Moi, je n'appelle pas ça une dérogation, mais, tu
sais, il ne faut certainement pas que ce soit en dérogation, mais pour
compléter. C'est complémentaire. Donc, je pense qu'il faut le voir vraiment
comme un guide. Puis c'est un guide d'interprétation et d'application qui
permet aux médecins qui font le suivi de grossesse de la femme enceinte de s'en
inspirer pour émettre le certificat.
M. Leduc : Je comprends, mais
je pense que c'est important d'aller au bout de cette idée-là, c'est-à-dire
qu'un règlement, c'est... on a eu le débat cent fois dans ce projet de loi là,
un règlement, c'est extrêmement contraignant. C'est ça, puis ce n'est rien
d'autre. Mon interprétation d'un guide rejoint en partie la vôtre, c'est-à-dire
qu'en fonction d'une série de critères, une série d'analyses, on produit des
grandes d'interprétation, mais en aucun cas elles sont restrictives. Un guide,
contrairement à un règlement, en fonction, évidemment, du cas devant nous, là,
on imagine qu'un médecin devrait défendre son choix devant ses collègues,
devant ses pairs, mais il pourrait, même, je dirais, à l'encontre du guide,
dépendamment d'un cas, là.
M. Boulet : Je reviens
là-dessus. Il n'ira pas à l'encontre du guide, mais il peut aller au-delà du
guide, tu sais. Puis on va le voir un peu plus loin dans un des articles
subséquents, s'il y a une condition qui n'est pas identifiée dans le protocole,
lui, la constatant, le certificat, le médecin qui fait le suivi de la
grossesse, il peut s'en... il peut la considérer pour émettre le certificat
visant le retrait préventif. Absolument. Je pense qu'on se comprend bien. Ce
n'est pas de dire : Je vais à l'encontre, mais je peux aller au-delà. Et,
si je constate, c'est ultimement lui qui est le maître de l'émission du
certificat du retrait préventif, et le protocole vise à l'inspirer, à le guider
pour assurer ce que, moi, j'appelle l'équité interrégionale.
M. Leduc : O.K. Oui, mais là,
vous ne me rassurez pas tant que ça, en fait, là. Vous avez tendance, on
dirait, plutôt à m'inquiéter. Parce que quand vous dites «une condition
identifiée par le protocole»... S'il n'y a rien dans le protocole, on peut
évidemment commencer à broder. Puis évidemment, là, si le protocole n'est pas
exhaustif puis qu'on a une situation avec laquelle on n'a aucune forme de guide
dans le protocole, on tricote, puis, en fonction des connaissances médecin puis
de la science, bien, il livrera bien une décision dans le sens du monde. Mais,
si sa patiente a toutes sortes de caractéristiques qui fait en sorte que selon
lui, selon le médecin traitant, le protocole ne devrait pas s'appliquer ou
s'applique mal à la situation présente avec sa patiente, moi, ce que j'en
comprends, c'est que comme c'est un guide...
M. Leduc : …en vient à une
décision dans le sens du monde. Mais si sa patiente a toutes sortes de caractéristiques
qui fait en sorte que selon lui, selon le médecin traitant, le protocole ne
devrait pas s'appliquer ou s'applique mal à la situation présente avec sa
patiente, moi, ce que j'en comprends, c'est que comme c'est un guide, il peut
faire fi, finalement, du guide.
• (10 h 10) •
M. Boulet : Ce qu'il est important
de dire, là, c'est qu'un protocole, ça contient des facteurs. Ça contient des
risques, des conditions d'emploi qui sont dangereuses pour la femme enceinte ou
celle qui allaite. Et donc ce n'est pas de déterminer si on peut aller à
l'encontre ou non. C'est sûr que, dans un protocole, je prends l'exemple… puis
là peut-être que je vais au-delà de mes connaissances, mais je veux juste que
ce soit un exemple. Si c'est une hygiéniste dentaire puis que, dans le
protocole, on dit : L'exposition à des rayons x ou à des radiographies,
donc, au-delà de 24 semaines, il y a un risque. Donc, ça, c'est un risque,
c'est un facteur qui est identifié. Le médecin ne pourrait pas aller à
l'encontre de ça si c'est un protocole, mais il pourrait y avoir des conditions
plus spécifiques à la femme dont lui fait le suivi, et il aurait à le
justifier, il aurait à l'expliquer. Mais ce n'est pas contraignant, ce n'est
pas… Je le répète, là, le protocole, ce n'est pas une bible, ce n'est pas une
loi puis ce n'est pas un règlement, c'est un protocole. C'est uniquement pour
éviter les cas où la même hygiéniste dentaire, à 20 semaines, à Val-d'Or,
obtient son retrait préventif, alors que l'autre, à 26 semaines, ne peut pas
l'obtenir à Gaspé. Je reprends ces exemples-là. On veut juste s'assurer qu'il y
ait une forme d'équité dans l'exercice du droit, que moi, je considère bien important,
d'une femme à son retrait préventif. Je ne sais pas si on suit, là.
Puis on va voir, dans les articles
suivants, là, je pense qu'il y a six articles, là, pour le programme de
maternité sans danger. Mais le protocole, là, tout ce qu'on vient dire, je
pense que ça accroît la sécurité des femmes. Parce que tu prends connaissance
du protocole, il est publié sur le site Internet de la commission, et tu sais
d'avance, en tenant compte de tel protocole national établi par la direction
nationale de la santé publique, que tu es exposé à un risque. Et cette information-là
devrait même inciter ou permettre à des femmes d'exercer leurs droits et de
consulter leurs médecins pour qu'ils puissent émettre le certificat.
M. Leduc : Pouvez-vous me
donner d'autres exemples de ces fameuses disparités régionales et en quoi elles
causent problème?
M. Boulet : Bien, il y en a…
L'exemple qu'on utilisait…
M. Boulet : Bien, il y en a...
L'exemple qu'on utilisait souvent,
collègue, c'est les professeurs. Il y avait beaucoup de disparité, disons, dans
l'émission des certificats visant le retrait préventif, d'une région à l'autre,
en tenant compte de ce que le médecin qui faisait le suivi déterminait, puis
des fois ça créait beaucoup d'inéquité puis ça engendrait énormément d'insatisfaction.
C'est pour ça qu'on fait ça, c'est... et c'est la seule raison pour qu'on ait
un guide.
M. Leduc : C'est-à-dire que
dans une région x, une professeure avait plus facilement accès au PMSD qu'une
région y?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : En fonction de la
face du médecin ou de la médecin, dans le fond?
M. Boulet : Non, non, mais le
risque de contacts physiques, le risque... jusqu'à combien de semaines on peut
se rendre. Ça fait que c'est surtout ça qu'il y avait, là, d'écarts. Et, comme il
y avait des protocoles dans les régions, dans les directions régionales, bien,
ça variait d'une région à l'autre. Puis ça va permettre, ces protocoles
nationaux là, d'égaliser l'approche, de faire comprendre que les réalités sont
les mêmes, peu importe où on est au Québec. Et, manifestement, c'est ce qui
avait été constaté : c'est que, dépendamment des régions, dépendamment des
directions régionales de santé publique, il y avait des protocoles qui étaient
variables, disons.
M. Leduc : Peut-être pour
rappeler, c'est que tout le débat alentour de ça est... le centre du débat,
c'est la prépondérance du médecin traitant. Puis, quand vous avez soumis votre
texte au début, là, l'année passée, déjà presque un an, tout le monde a eu très
peur, en se disant : Est-ce que ça vient réduire, voire anéantir, pour les
plus radicaux, peut-être, la prépondérance du médecin traitant? Vous nous aviez
rassurés verbalement à l'époque : Non, non, non, c'est un guide. Là, ce
que j'entends ce matin, c'est une version peut-être moins rassurante où c'est
un guide, mais tu ne peux pas vraiment y déroger. Si c'est un guide, puis tu ne
peux pas vraiment y déroger, on est plus proche du règlement que du guide, puis
en effet on vient réduire la prépondérance du médecin traitant, et donc je
retourne dans ma situation d'inquiétude qui m'animait il y a presque un an puis
que j'avais mise un peu de côté, selon ce que vous nous disiez, mais là on
dirait que le guide, le règlement, la frontière est un peu floue, là. Je trouve
ça inquiétant.
M. Boulet : Bon. C'est sûr
que... Non, mes propos sont de même nature. Il peut certainement ajouter au
guide, mais il ne peut pas soustraire. Puis il faut le prendre en sens inverse
aussi. Tu sais, je reviens à l'exemple de l'hygiéniste dentaire : 24
semaines, exposition à des rayons X, ça se justifie. Il ne peut pas dire non.
Il ne peut pas dire, le médecin : Ce n'est pas suffisant, 24 semaines, il
ne pourrait pas aller en bas de ça. Dans ce sens-là, il ne peut pas y déroger...
M. Boulet : ...puis il
faut le prendre en sens inverse aussi. Tu sais, je reviens à l'exemple de
l'hygiéniste dentaire, 24 semaines, exposition à des rayons X, ça se
justifie. Il ne peut pas dire non. Il ne peut pas dire, le médecin : Ce n'est
pas suffisant, 24 semaines. Il ne pourrait pas aller en bas de ça. Dans ce
sens-là, il ne peut pas y déroger. On se comprend-tu? Moi, pour moi, là, c'est
tu ne peux pas aller en bas de ça. Tu ne peux pas priver une femme qui est en état
de grossesse de l'exercice d'un droit alors que le protocole lui permet. Ça
fait qu'il faut le voir aussi dans ce sens-là. Puis là, il y aurait une
dérogation qui n'est pas permise. Donc, pour moi, c'est une façon claire de
l'exprimer. Mais les propos que j'ai tenus sont exactement de même nature,
c'est un guide. Puis j'aime ça que vous reveniez à la prépondérance parce que
jamais, moi, je veux m'attaquer à la prépondérance du médecin. C'est lui qui
fait le suivi. C'est lui qui connaît sa patiente. En même temps, je ne veux pas
que le médecin traitant, parce que les... puis je vais arrêter d'utiliser
Val-d'Or puis Gaspé, là, mais ça peut être Shawinigan et Sherbrooke, ça peut
être n'importe où au Québec, puis je ne veux pas qu'ils disent
non alors que le protocole dit oui, puis ça, là, collègue, là, il y avait des
protocoles régionaux qui disaient oui puis d'autres non pour des mêmes
situations. Ça fait que ça ne marche pas. C'est pour ça qu'il faut viser une
meilleure équité
M. Leduc :
Est-ce que je comprends bien qu'en quelque sorte ce protocole-là, c'est des
genres de normes minimales?
M. Boulet :
C'est une façon de l'exprimer.
M. Leduc :
Vous savez à quel point j'aime les normes du travail, et je voudrais qu'elles
soient plus fortes. Mais donc c'est un peu les normes minimales, on ne peut y
déroger, mais on peut en quelque sorte aller au-delà de ça.
M. Boulet :
Tout à fait.
M. Leduc :
Si on prend votre exemple de 24 semaines, le médecin traitant pourrait
décider que, dans cet environnement-là, x, ou considérant la condition
personnelle de la patiente, il y a d'autres facteurs de risque, et aller
au-delà de ces 24 semaines.
M. Boulet :
Il pourrait, tout à fait. C'est ma compréhension, puis c'est comme ça que ce
doit être appliqué.
M. Leduc :
O.K. C'est un peu plus clair.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres... Oui. Voulez-vous
intervenir, député de Robert-Baldwin?
M. Leitão :
Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non. D'accord. Alors, vous voulez poursuivre, député de... parfait, allez-y.
M. Leduc :
Vous connaissez mon amour des questions pour mon ministre préféré.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui.
M. Leduc :
Quoique j'ai une nouvelle responsabilité, je ne devrais pas dire ça, mon
ministre préféré. Il y en a peut-être qui vont... peut-être que le nouveau
ministre de la Justice va être jaloux.
M. Boulet :
Maintenant, c'est inscrit au bon endroit.
M. Leduc :
Dans le procès-verbal.
M. Boulet :
Bien, oui, absolument.
M. Leduc :
Je vivrai avec les conséquences.
M. Boulet :
Les micros étaient ouverts, hein, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...
M. Boulet :
Ah! ça me rassure, ça.
M. Leduc :
Je vivrai avec les conséquences.
Alors, à la fin de 48.1,
vous écrivez : «qui répondent notamment aux besoins que la
commission lui communique». Donc, on dit, là, les... on décrit le protocole visant
l'identification des dangers, les conditions de l'emploi qui sont associées aux
fins de l'exercice des droits prévus, blablabla, qui répondent notamment de la
commission que la commission lui communique. J'ai de la misère à saisir ce que
vous voulez dire par là.
M. Boulet : Bien, en
fait, la commission évidemment, avec ses...
M. Leduc : …donc on dit, là,
les… on décrit le protocole visant l'identification des dangers, les conditions
d'emploi qui sont associées aux fins de l'exercice des droits prévus,
blablabla, qui répondent notamment aux besoins de la commission… que la
commission lui communique. J'ai de la misère à saisir ce que vous voulez dire
par là.
M. Boulet : Bien, c'est parce
que la commission, évidemment, avec son personnel, peut constater des choses
sur le terrain et peut demander à la direction nationale une recommandation, ou
de préciser un facteur, ou de rajouter une condition d'emploi. C'est plus dans
ce sens-là, là, parce que la direction nationale de la santé publique n'a pas
la même présence terrain. C'est beaucoup plus en tenant compte de ça, là. La commission
peut constater des choses que la Santé publique ne constate pas.
M. Leduc : Mais là,
corrigez-moi si je me trompe, mais pour le volet prévention, PMSD, là,
programme de retrait préventif, c'est à peu près entièrement dans les mains de
la Santé publique, non?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : La CNESST n'a rien
à voir là-dedans.
M. Boulet : Non, la CNESST
peut demander, peut constater et demander à la Santé publique de faire un
suivi, mais c'est dans les mains de la Santé publique, vous avez raison, pour
les facteurs puis les conditions.
M. Leduc : Mais donc, ce que
je veux dire, c'est que l'expertise, c'est Santé publique déjà.
M. Boulet : Bien oui.
M. Leduc : Ça fait que
qu'est-ce que la CNESST pourrait venir demander? Ce n'est pas la CNESST
l'experte dans ce volet-là.
M. Boulet : Elle pourrait
dire, par exemple : On a besoin d'un protocole pour le métier x ou la
profession y, il n'y en a pas. Et donc la Santé publique va plus compléter sur
demande de la CNESST, mais ce n'est pas la CNESST qui a la maîtrise d'oeuvre,
là, si je peux m'exprimer ainsi, du contenu du protocole. C'est véritablement
la Santé publique qui détermine. Mais ça arrive qu'il y a des trous, ou qu'il y
a des manques, ou qu'on a besoin d'infos supplémentaires ou d'infos
complémentaires. C'est plus parce que la CNESST est là, sur le terrain, et
qu'elle peut poser des questions.
• (10 h 20) •
M. Leduc : …une communication,
un échange entre la CNESST puis la Santé publique, c'est l'évidence, ça va de
soi. Moi, il n'y a pas de problème avec ça. C'est vraiment le mot «besoin» qui
me chicote. Puis je vais être honnête avec vous, M. le ministre, vous avez
entendu comme moi, dans les audiences, une vieille rengaine patronale qui est
celle de socialiser le PMSD, de socialiser les coûts, bien sûr, et que ça sorte
de la CNESST, qui, on le sait, est financée par les cotisations des patrons, et
les organisations patronales réclament, à mon avis, de manière honteuse, mais…
le retrait du PMSD de la CNESST, que ça soit financé par nous, par l'impôt,
finalement, que ça devienne un programme social, alors que c'est clairement un
enjeu de prévention, de santé et sécurité. Mais, quand on dit «répondre aux
besoins de la commission», quand on regarde certains articles, puis on en a
longuement discuté, puis surtout dans la réparation, où on vient, à mon avis,
restreindre beaucoup la portée de la réparation, j'ai une inquiétude que cette
revendication-là honteuse de socialiser le PMSD, qui est celle des
organisations patronales, qui siègent…
M. Leduc : …les articles, qu'on
en a longuement discuté, puis surtout dans la réparation, où en vient, à mon
avis, restreindre beaucoup la portée de la réparation. J'ai une inquiétude que
cette revendication-là honteuse, de socialiser le PMSD, qui est celle des
organisations patronales, qui siègent sur la commission, qui forment le C.A. de
la commission en partie, la moitié, en tout cas, j'ai la crainte sérieuse que
cette idée-là de restreindre le PMSD percole dans ses transmissions de besoins,
puis que ça devienne la volonté de la commission, si d'aventure il y avait un
vote qui était pris, puis qu'il manquait une organisation syndicale ce soir-là
sur le C.A., puis qu'on vise à réduire la portée du PMSD, puis que ça soit ça
le message qui soit porté par la commission et que la Santé publique soit
tenue, en vertu de 48.1 de fonctionner comme ça.
M. Boulet : Non. Non,
absolument pas. Il n'y a aucune volonté de restreindre. Ce qui est important de
retenir, c'est que c'est la commission qui gère le programme de Maternité sans
danger, et on dit : Pour permettre l'exercice des droits prévus aux
articles 40 et suivants, là, qui concernent le retrait préventif, on
réfère à «notamment au besoin», si la commission
constate qu'il y a un besoin, elle demande à la Santé publique. Mais la Santé
publique demeure le maître d'oeuvre de déterminer ce qui doit être un facteur
ou une condition d'emploi devant faire partie intégrante des protocoles. Mais
c'est beaucoup plus un processus qui est harmonieux, qui va permettre, avec
plus d'efficacité, l'exercice des droits prévu à 40, 41, 46, et 47. Puis, c'est
répondre «notamment au besoin», parce que c'est sûr que la commission, comme
elle gère le programme, comme elle constate, elle exprime des besoins. Puis
encore une fois, ce n'est pas parce qu'elle exprime un besoin que c'est ça que
la Santé publique va mettre. C'est plus sous forme de question puis de volonté
d'obtenir l'information lui permettant de bien gérer le programme de Maternité
sans danger, puis j'ai donné l'exemple qui n'apparaît pas, je pense que c'est
l'exemple le plus manifeste qui démontre, là, quel type de besoin peut être
exprimé par la commission.
M. Leduc : Moi, je ne pense
pas que vous avez personnellement, M. le ministre, ou votre gouvernement,
l'intention d'aller sabrer dans le PMSD. Si c'était le cas, on aurait une discussion
d'une tout autre nature en ce moment. C'est vraiment les organisations
patronales qui sont venues ici, là, le plus étonnamment du monde, ramener cette
vieille revendication rétrograde qui m'inquiète. Alors, à moins qu'il y ait
d'autres personnes, Mme la Présidente, qui veulent intervenir, je vais peut-être
demander une suspension pour réfléchir rapidement à une façon de le rephraser
qui rejoindrait nos deux préoccupations.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres… Oui. M. le ministre. Pardon.
M. Boulet : C'est important de
repréciser qu'on suit véritablement les consultations particulières, hein. Puis
il y avait un consensus au comité consultatif du travail et de la
main-d'oeuvre, que vous connaissez, puis il demandait…
M. Leduc : …qui rejoindrait nos
deux préoccupations.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres… Oui, M. le ministre. Pardon.
M. Boulet : C'est important de
repréciser qu'on suit véritablement les consultations particulières, hein, puis
il y avait un consensus au Comité consultatif du travail et de la main-d'oeuvre,
que vous connaissez, puis il demandait d'accorder à la commission le pouvoir de
réglementer les dangers aux fins de l'application du programme de Maternité
sans danger, on n'est pas allé dans cette direction-là, ça, ça fait partie des
exemples où on a pris l'orientation que c'est une matière de la compétence
relevant de l'expertise de la santé publique, et c'est ça, qui est revendiqué
par les milieux qui visent à protéger l'exercice des droits des femmes
enceintes. Ça fait que c'est important pour moi de le souligner.
Ça fait que… puis je ne veux pas qu'il y ait
d'ambiguïté, puis je pense que j'ai répondu clairement à toutes vos questions,
pour éviter que, dans l'application, il y ait des enjeux qui soient négatifs ou
qui permettent une application qui est moins efficace, là, du programme.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, désirez-vous toujours… Oui. Avant je vais aller voir, est-ce qu'il y
aurait d'autres interventions? Non. Alors, nous allons procéder à une petite
suspension. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 25)
10 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 10 h 50)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors député d'Hochelaga-Maisonneuve, je comprends que vous voulez la parole, immédiatement,
c'est ça? Donc, vous vouliez, je crois, déposer… quand nous avons suspendu,
vous vouliez déposer un sous-amendement maintenant.
M. Leduc : Oui. Alors, je
pense qu'on va y aller pour un échange avec M. le ministre. Je reviens avec le
libellé de son texte de loi. Quand on dit : «qui répondent notamment aux
besoins de la commission lui communique», on a viré, là, de tous bords, tous côtés,
là, qu'est-ce qu'on pourrait dire, qu'est-ce qu'on pourrait écrire, puis on
avait écrit quelque chose, puis j'aurais juste voulu voir si M. le ministre
adhère, en quelque…
M. Leduc : …de son texte de
loi. Quand on dit : «qui répondent notamment aux besoins de la commission
lui communique.», que la commission lui communique, on a viré, là, de tous
bords, tous côtés le… qu'est-ce qu'on pourrait dire, qu'est-ce qu'on pourrait
écrire. Puis on avait écrit quelque chose, puis j'aurais juste voulu voir si,
M. le ministre, adhère, en quelque sorte, à cette intervention de la phrase,
là, «qui répondent notamment aux besoins de la commission lui communique.» On
avait écrit quelque chose qui ressemblait à, qui considèrent notamment les
remarques que la commission lui communique. Est-ce que c'est quelque chose qui
s'approche de l'interprétation que vous pourriez avoir du texte qui est devant
nous aujourd'hui?
M. Boulet : Oui, dans
l'application, pour moi, même si les textes ne sont les mêmes, c'est la même
chose. «qui considèrent notamment les besoins que la commission lui communique»
ou «qui répondent notamment aux besoins que la commission lui communique», pour
moi, c'est la même réalité.
M. Leduc : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, c'est tout? Alors, parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par le ministre à l'article 142? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
Veuillez répondre pour, contre ou abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 142 est adopté? Y a-t-il
d'autres interventions à l'article 142 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 142, tel qu'amendé, est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 139.
M. Boulet : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Il y aura un amendement aussi : Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 40, du suivant :
«40.1. Le certificat est délivré par un
médecin chargé de la santé au travail. Il peut aussi être délivré par le
professionnel qui effectue le suivi de grossesse si le danger est identifié par
un protocole élaboré conformément à l'article 48.1.
Si le danger n'est pas identifié par un
protocole, le professionnel doit, avant de délivrer le certificat, consulter un
médecin chargé de la santé au travail ou, à défaut, le directeur de santé
publique de la région dans laquelle se trouve l'établissement, ou la personne
que ce dernier désigne.»
Explications, donc : on prévoit
l'ajout de 40.1 en ce qui concerne la délivrance du certificat visant le
retrait préventif et l'affectation de la travailleuse enceinte. Le nouvel
article 40.1 remplace l'article 33 à cet égard.
Cette nouvelle disposition simplifie…
M. Boulet : ...désigne.»
Explications. Donc, on prévoit l'ajout de
39.1 en ce qui concerne la délivrance du certificat visant le retrait préventif
et l'affectation de la travailleuse enceinte. Le nouvel article 40.1
remplace 33.
Cette nouvelle disposition simplifie la
procédure de délivrance du certificat visant le retrait préventif et
l'affectation de la travailleuse enceinte en prévoyant que ce sera le
professionnel qui effectue le suivi de grossesse ou le médecin de la santé au
travail qui pourra délivrer le certificat visant le retrait préventif et
l'affectation de la travailleuse enceinte. Dans le cas du professionnel, il
faut que le danger soit l'un de ceux identifiés par un protocole élaboré dans
le directeur national de santé publique. À défaut, le professionnel doit, avant
de le délivrer, consulter un médecin chargé de la santé au travail, le
directeur de santé publique de la région où se trouve l'établissement ou la
personne qu'il désigne.
Il y a un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, il est déjà affiché, il est déjà au
tableau.
M. Boulet : À
l'article 40.1 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail proposé
par l'article 139 du projet de loi :
1° remplacer le premier alinéa par le suivant :
«Le certificat est délivré par le
professionnel qui effectue le suivi de grossesse après avoir évalué,
conformément au protocole élaboré en vertu de l'article 48.1, que les
conditions du travail de la travailleuse enceinte comportent des dangers physiques
pour l'enfant à naître ou, à cause de son état de grossesse, pour elle-même»;
2° remplacer, dans le deuxième alinéa, «le
danger n'est pas identifié» par «les dangers et les conditions de travail qui y
sont associés ne sont pas identifiés».
Explications. Ça a pour objectif de
clarifier que le certificat visant le retrait préventif et la réaffectation de
la travailleuse enceinte est délivré par le professionnel qui effectue le suivi
de grossesse. Puis l'amendement vise également à préciser, au deuxième alinéa,
en parlant, là, des dangers qui ne seraient pas identifiés dans un protocole et
également les conditions de travail qui y sont associées car ceux-ci vont
nécessairement de pair lors de l'évaluation qui est faite par le professionnel
de la travailleuse enceinte.
Donc, c'était pour donner suite à des
préoccupations de la Santé publique. Merci. C'est complet.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à
l'amendement? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce que le
ministre peut juste nous expliquer la différence entre le texte de son projet
de loi puis de son amendement, là, qui est à l'étude?
M. Boulet : Bien, dans
l'amendement, on réfère non seulement aux dangers, mais on réfère aussi aux
conditions de travail qui y sont associées. Tu sais, on disait, à 40.1,
deuxième alinéa : «Si le danger n'est pas identifié», alors que là on vise
à préciser pas simplement les dangers, mais les conditions de travail qui y
sont associées, pour que ce soit plus complet.
M. Leduc : O.K. De
manière plus générale, on a quand même un changement, j'oserais dire, radical
de façon de fonctionner où auparavant ça se faisait pas région, mais donc il y
avait nécessairement...
M. Boulet : ...désigne.
Explication. Donc, on prévoit l'ajout de 40.1 en ce qui concerne la délivrance
du certificat visant le retrait préventif et l'affectation de la travailleuse
enceinte. Le nouvel article 40.1 remplace 33. Cette nouvelle disposition
simplifie la procédure de délivrance du certificat visant le retrait préventif
certificat visant le retrait préventif et l'affectation de la travailleuse
enceinte en prévoyant que ce sera le professionnel qui effectue le suivi de
grossesse ou le médecin de la santé au travail qui pourra délivrer le
certificat visant le retrait préventif et l'affectation de la travailleuse
enceinte.
Dans le cas du prolongement, il faut que
le danger soit l'un de ceux identifiés par un protocole élaboré par le
directeur national de Santé publique. À défaut, le professionnel doit, avant de
le délivrer, consulter un médecin chargé de la santé au travail, le directeur
de santé publique de la région où se trouve l'établissement ou la personne
qu'il désigne. Il y a un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, il est déjà affiché. Il est déjà au tableau.
M. Boulet : À
l'article 40.1 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail proposé
par l'article 139 du projet de loi :
1° remplacer le premier alinéa par le
suivant :
«Le certificat est délivré par le
professionnel qui effectue le suivi de grossesse après avoir évolué
conformément, évalué, conformément au protocole élaboré en vertu de
l'article 48.1 que les conditions du travail de la travailleuse enceinte comportent
des dangers physiques pour l'enfant à naître ou à cause de son état de
grossesse pour elle-même.»
2° remplacer dans le deuxième alinéa «le
danger n'est pas identifié» par «les dangers et les conditions de travail qui y
sont associés ne sont pas identifiés».
Explication. Ça a pour objectif de
clarifier que le certificat visant le retrait préventif et la réaffectation de
la travailleuse enceinte est délivré par le professionnel qui effectue le suivi
de grossesse. Puis l'amendement vise également à préciser, au deuxième alinéa,
en parlant, là, des dangers qui ne seraient pas identifiés dans un protocole et
également les conditions de travail qui y sont associées, car ceux-ci vont
nécessairement de pair lors de l'évaluation qui est faite par le professionnel
de la travailleuse enceinte. Donc, c'était pour donner suite à des
préoccupations de la Santé publique. Merci. C'est complet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...M. le ministre
peut juste nous expliquer la différence entre ce texte de son projet de loi
puis de son amendement, là, qui est à l'étude?
M. Boulet : Bien, dans
l'amendement, on réfère non seulement au danger, mais on réfère aussi aux
conditions de travail qui y sont associées. Tu sais, on disait à 40.1, deuxième
alinéa, «si le danger n'est pas identifié», alors que, là, on vise à préciser
pas simplement les dangers, mais les conditions de travail qui y sont associés
pour que ça soit plus complet.
• (11 heures) •
M. Leduc : O.K. De manière
plus générale, on a quand même un changement, j'oserais dire, radical de façon
de fonctionner, où auparavant ça se faisait par région, mais il y avait donc
nécessairement...
11 h (version non révisée)
M. Boulet : …ce ne sera pas du
jour au lendemain, ça va se déployer de manière ordonnée dans le temps, puis
c'est certain qu'on va prioriser certains métiers où les risques… où les
facteurs de risque… les dangers où les conditions… non, non, mais les dangers
puis…
M. Leduc : Non, pas les
niveaux de risque.
M. Boulet : Non, plutôt les
risques. Les dangers où les conditions d'emploi sont plus à risque que, disons,
pour les femmes enceintes.
M. Leduc : Mais donc, je
comprends qu'on aura peut-être le détail, le fin détail, là, dans les dispositions
transitoires, mais la question demeure : Est-ce qu'on parle d'un délai,
pour la première version du protocole, puis je comprends que c'est un document
vivant puis qui va évoluer dans le temps, là, ça, il n'y a pas de souci, mais
on parle d'un délai de quoi, six mois, un an, deux ans, quatre ans?
M. Boulet : Mon Dieu! Moi, je
souhaite que ce soit dans les meilleurs délais possible, en respectant les
besoins exprimés par la commission puis en respectant la capacité de la santé
publique de délivrer parce que, tu sais, il y a toujours des enjeux de ressource,
là, mais les gens vont se dédier et ça va être certainement de quoi qui va se
faire dans des délais raisonnables, disons.
M. Leduc : O.K. Mais, bon, la
V1, bon, la version originale, très incomplète parce qu'il y aura plein de
métiers qui ne seront pas couverts, à partir de la sanction de la loi, là, on
comprend que les médecins de la santé publique vont s'y mettre, vont commencer
à travailler, la CNESST va faire des commentaires potentiellement, on parle de
quoi, de mois, d'années?
M. Boulet : Bien, ça va entrer
en vigueur en même temps que les mécanismes de prévention puis, tu sais, les
protocoles nationaux, ça va être surtout par métier, ça fait que, moi, je pense
que ce n'est pas une affaire de mois, mais c'est une affaire de peu d'années,
là, selon mon estimation, peut-être que ça peut être plus vite, mais ça va,
encore une fois, dépendre de la rapidité de l'expression des besoins de la
commission, ça, je vais m'en occuper, que ce soit fait dans les meilleurs
délais possible, puis là je ne dis plus «délais raisonnables». Puis,
maintenant, la santé publique, il va falloir aussi, avec le ministère de la
Santé, qu'on puisse y répondre aussi dans les meilleurs délais possible.
M. Leduc : Actuellement, c'est
plusieurs personnes qui peuvent faire des suivis avec la santé publique, des
médecins, des infirmières praticiennes spécialisées, des sages-femmes, est-ce
que ça va continuer à être le cas dans votre système avec le protocole? Est-ce
que les sages-femmes, les infirmières praticiennes vont pouvoir continuer de
faire ça?
M. Boulet : C'est, selon la
définition de professionnels de la santé, là, c'est ce qui est prévu dans la
loi, c'est eux qui font les suivis de grossesse et tous les titres d'emploi qui
sont dans la définition…
(Consultation)
M. Boulet : Donc, actuellement,
les IPS, les sages-femmes puis les médecins.
M. Leduc : Mais ils vont
continuer à pouvoir faire la même chose, là, il n'y a pas une restriction…
M. Boulet : Non, non, s'il y a
de quoi, ça peut évoluer puis il y en a d'autres qui peuvent être ajoutés,
mais, actuellement, c'est les IPS, les sages-femmes puis les médecins.
M. Leduc : Est-ce que ces
trois personnes-là… ces trois métiers-là étaient impliqués dans le modèle
actuel, dans le protocole régional?
M. Boulet : …non, non. S'il y a
de quoi, ça peut évoluer, puis il y en a d'autres qui peuvent être ajoutés.
Mais actuellement c'est les IPS, les sages-femmes puis les médecins.
M. Leduc : Est-ce que ces
trois personnes-là, ces trois métiers-là étaient impliqués dans le modèle
actuel dans le protocole régional ou c'était vraiment la Santé publique qui
mettait en place le protocole régional?
M. Boulet : C'est la Santé
publique.
M. Leduc : De A à Z. Et ça, on
garde la même logique, mais on l'étend au niveau du Québec au complet. C'est
bien ça?
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Dans le système
actuel, ce que je comprends, c'est qu'il y avait quand même plusieurs milliers
de demandes, là, par année. J'ai trouvé un chiffre, là, en 2020, 40 000
demandes de consultation faites auprès des différentes directions régionales de
santé publique… un total d'à peu près 900 professionnels de la santé, incluant
les trois métiers, là, que je vous ai nommés.
Quand il y avait une consultation puis
qu'il y avait des dangers identifiés, ça donnait lieu à des statistiques, à des
éléments de données, en fait, qu'on introduisait dans le système informatique
en santé du travail, le SISAT, s-i-s-a-t. C'est un instrument de travail du réseau
de la santé, il est public, en santé au travail. Cette masse de données
permettait à la Santé publique de faire des analyses regroupées, de dire :
Ah bien, là, avec les 40 000 demandes de consultation qu'on a eues cette
année puis celles des dernières années, on est capable… ou identifier que, dans
tel secteur, on a tel problème qu'on n'avait pas vu ou un nouveau problème qui
se développe, d'avoir une visée régionale, nationale et de, comment je dirais
ça, faire évoluer, dans le fond, la pratique. Est-ce que cette masse de
données là… comment on va la faire vivre, maintenant que ce n'est plus
obligatoire de passer par le médecin de santé publique? Parce qu'on imagine que
s'il y avait 40 000 demandes en 2020, ça va baisser drastiquement, ça, à
partir de l'application du projet de loi.
M. Boulet : Les protocoles, ça
va contenir la substance de ces masses d'information là, les connaissances
communes qui découlent de la collection de ces données-là va être reflétées
dans le contenu des protocoles. Ça fait que ça ne sera pas perdu, là, il n'y a
rien de perdu, là.
M. Leduc : …j'entends, là, que
toutes ces données-là sont bonnes puis elles ont… pour bâtir un nouveau
protocole national, on va, j'espère, se baser sur ces données-là, c'est super.
Mais dans deux, trois, quatre, cinq ans, pour mettre à jour le protocole,
compléter le protocole, comme on vient d'en discuter, si on passe de
40 000 de consultation, l'année dernière, à, je ne peux pas croire, une
fraction de ça, là, là. Logiquement, là, si ce n'est plus obligatoire de passer
par la Santé publique pour avoir le certificat, comment cette base de données
là va être aussi pertinente que ce qu'elle est en ce moment?
M. Boulet : Bien, la CNESST
continue de recevoir les certificats, d'amasser les données…
M. Leduc : ...l'année dernière
à, je ne peux pas croire, une fraction de ça. Logiquement, là, si ce n'est plus
obligatoire de passer par la Santé publique pour avoir le certificat, comment
cette base de données là va être aussi pertinente que ce qu'elle est en ce moment?
M. Boulet : Bien, la CNESST
continue de recevoir les certificats, d'amasser les données, de les partager
avec la Santé publique, et ce sera refléter dans les protocoles nationaux.
Donc, ces données-là, ce n'est pas une masse d'information statique, elle va
être appelée à évoluer. Puis, tu sais, il y a des ententes entre la CNESST puis
la Santé publique, puis on va tenir compte de l'évolution de ce qui est commun,
de ce qui est accepté ou acceptable, puis la Santé publique va les... bien sûr,
comme on l'a vu tout à l'heure, en tenir compte, là, dans l'élaboration des
protocoles, là.
• (11 h 10) •
M. Leduc : Donc, est-ce que
j'ai bien compris que tous les certificats remis ou délivrés, plutôt, c'est le
bon terme, par la CNESST ou par la Santé publique... Le certificat est délivré
par la Santé publique?
M. Boulet : Le certificat
visant le retrait préventif, il est émis par le médecin qui fait le suivi de
grossesse...
M. Leduc : Qui l'envoie à la
CNESST.
M. Boulet : ...et il l'envoie
à la CNESST. Puis il a le versement d'indemnité de remplacement de revenu,
puis, plus tard, bien, il y a un arrimage qui se fait avec le Régime québécois
d'assurance parentale. Puis l'indemnité de remplacement de revenu, là, c'est
selon les calculs qui sont prévus dans la loi, là.
M. Leduc : Dans le système
actuel, est-ce que le médecin de Santé publique voyait la couleur du
certificat?
M. Boulet : Mon Dieu...
M. Leduc : Parce que lui, il
intervenait en amont, il avait la situation puis il disait : Oui, oui,
oui, non, non, non, puis là il...
M. Boulet : À mon avis, il ne
recevait pas systématiquement tous les certificats, parce que la gestion du
régime est faite par la commission, ça fait que c'est sûr que ce n'est pas la
Santé publique qui gère. La Santé publique contrôle le contenu des protocoles,
mais il ne gère pas le régime. Ça fait que si le médecin de la Santé publique
envoie des certificats, certainement, mais est-ce qu'il les voit tous? Non.
M. Leduc : Donc, pour
maintenir cette banque de données superpertinente pour l'élaboration ou la mise
à jour des protocoles, il faut qu'ils aient accès au certificat parce que,
sinon, la masse de données, elle va drastiquement baissée. Il faut qu'ils
trouvent d'autres sources ailleurs, ils ne peuvent pas dépendre de la CNESST
pour préparer ces données-là. Ou, est-ce que, dans le protocole d'entente entre
la CNESST et la Santé publique qui existe déjà, si j'ai bien compris, est-ce
que c'est prévu que la médecine de Santé publique ait accès à ces données-là?
M. Boulet : Bien, il y a un
échange d'information puis il y a un suivi qui se fait. Puis, comme on vient de
le voir, la commission exprime ses besoins puis s'assure que les protocoles
sont compatibles avec les constats faits par la CNESST. Donc, tout ce qui est
colligé à la CNESST, on s'assure qu'il y ait un suivi, que la Santé publique,
dans ses protocoles, ait un contenu qui est compatible avec les constats
effectués par la commission. Et donc la masse d'information, elle est évolutive
puis elle se fait de manière à ce qu'elle circule bien...
M. Boulet : …tout ce qui est
colligé à la CNESST, on s'assure qu'il y ait un suivi, que la Santé publique,
dans ces protocoles, ait un contenu qui est compatible avec les constats
effectués par la commission. Et donc la masse d'informations, elle est
évolutive puis elle se fait de manière à ce qu'elle circule bien.
M. Leduc : …bien. C'est juste
que là on passe d'un système où on avait une base de données gérée par la Santé
publique, qui était utilisée pour mettre à jour des protocoles régionaux, entre
autres. Là, cette base de données là va devenir presque impertinente
considérant la masse de données qui vont substantiellement baisser. Mais les
données alternatives qui pourraient être pertinentes, soit l'accès au
certificat de délivrance de retrait préventif n'est plus dans les mains de la
Santé publique et donc exclusivement dans les mains de la CNESST qui en voit
ses besoins. Ça fait que je trouve ça bizarre, il me semble que toute
initiative ou les principales initiatives, je le dirai comme ça, devraient
émaner de la Santé publique, ne devraient pas en mode attente de recevoir des
données de la CNESST qui disent : Oui, bien on a fait un constat. Ils
devraient être capables de faire leur propre constat, eux-mêmes, d'abord…
M. Boulet : Bien, oui, tout à
fait.
M. Leduc : …puis que la CNESST
arrive en complément.
M. Boulet : Mais je suis
d'accord, puis c'est comme ça qu'on le dit, d'ailleurs. C'est la Santé publique
qui les élabore, les protocoles, et les met à jour, donc en tenant compte des
informations dont ils ont besoin et qui sont partagées avec la commission, là.
Moi, je ne pense pas qu'il y ait de césure entre ce qui se fait actuellement et
ce qui va se faire. Le but, c'est essentiellement de s'assurer que la Santé
publique soit le maître d'oeuvre du contenu, de l'identification des dangers et
des conditions d'emploi qui peuvent être à risque pour la femme enceinte. Et
donc la Santé publique va recueillir, va obtenir, va demander, va avoir toute
l'information pertinente pour non seulement les élaborer, les protocoles, mais
les mettre à jour.
M. Leduc : Elle ne l'aura pas
sur sa propre base comme elle l'avait auparavant.
M. Boulet : Pourquoi? Parce
que vous me dites qu'actuellement la Santé publique a tous les certificats?
M. Leduc : Non, mais elle a
les 40 000 demandes par année, environ, et tout ça se transforme, ces
demandes-là, elles sont intégrées dans le système informatique de santé au
travail.
M. Boulet : Oui, mais
actuellement, c'est parce qu'il n'y en a pas de protocole national. C'est
justement ce que les protocoles nationaux vont permettre de faire non seulement
assurer une équité, mais une meilleure efficacité. Parce que la Santé publique
n'a pas besoin de tout avoir si elle dit : Telle condition, ça justifie,
ou telle condition, ça ne justifie pas le retrait préventif. Elle n'a pas
besoin d'accumuler des données. Mais la commission va s'assurer de transmettre
l'information ou de faire des recommandations ou de faire des constats terrain
pour permettre à la Santé publique de les mettre à jour. Et la Santé publique
est impliquée, là, aussi dans la rédaction de ces articles-là. Puis il faut
tenir compte aussi des ressources de la Santé publique, tu sais, des besoins
puis de la capacité aussi de la Santé publique de s'assurer de faire un suivi
adéquat…
M. Boulet : …terrain pour
permettre à la Santé publique de les mettre à jour, et la Santé publique est
impliquée, là, aussi dans la rédaction de ces articles-là. Puis il faut tenir
compte aussi des ressources de la Santé publique, tu sais, des besoins puis de
la capacité aussi de la Santé publique de s'assurer de faire un suivi adéquat.
M. Leduc : Bien, c'est intéressant
que vous souleviez ça parce qu'en effet on… est-ce que… Les ressources sont
importantes, est-ce qu'elles vont être bonifiées à l'issue du projet de loi?
M. Boulet : Pardon?
M. Leduc : Est-ce qu'elles
vont être bonifiées, les ressources de la Santé publique à l'issue du projet de
loi?
M. Boulet : Oh mon Dieu! Les
ressources… Puis je veux juste revenir, là, à l'article précédent aussi, on
avait l'entente, là, on référait à une entente, là, pour s'assurer qu'on rende
bien compte des informations entre la CNESST puis la Santé publique. Est-ce
qu'on va rajouter des ressources? J'oserais dire, les ressources seront
établies par mes collègues, notamment mon collègue à la Santé, et les besoins
seront bien exprimés, puis, oui, il y aura des ressources qui s'assureront de
répondre bien. Puis je pense qu'avec nouvelle façon de faire, ça va optimiser
la capacité de la Santé publique de répondre à nos besoins en matière de
retrait préventif. Puis pour la gestion du programme de maternité sans danger,
je répète, ce ne sera pas que de l'équité, mais aussi de l'efficacité.
M. Leduc : Est-ce que, puis je
reviens sur les 40 000 données… 40 000 demandes, pardon, de
consultations qui provoquent donc, j'imagine, presque autant de données dans
leur système information, est-ce que pour les 40 000 demandes de
consultations de 2020, vous avez fait des projections du nombre de demandes qui
va demeurer dans les prochaines années en vertu de votre nouveau système?
M. Boulet : C'est difficile à
prédire, hein, ça dépend de combien de femmes seront enceintes puis dans quel
métier, la répartition des femmes dans différents métiers où il y a plus de
danger. Ça fait que non, il n'y a pas de ce type de prédiction là,
malheureusement, collègue.
M. Leduc : …mettons, au RQAP
que je connais bien aussi, il y a toujours des prédictions qui, évidemment, vont
évoluer en fonction d'une tonne de facteurs, mais il y a des prédictions, puis
vous en avez faites vous-même dans votre analyse d'impact réglementaire, des
prédictions où vous donniez des fourchettes : On imagine que peut-être,
entre ça et ça, va arriver. Là on n'a pas cette fourchette-là non plus pour le
40 000.
M. Boulet : Non, parce que
c'est aussi dépendant, collègue, de quand les protocoles vont être élaborés, tu
sais. Puis, au fur et à mesure de l'élaboration des protocoles, le nombre de
consultations va aller en baisser. Il faut s'y attendre, je pense que c'est une
expectative raisonnable, parce que les protocoles vont venir au-delà d'assurer
une meilleure équité interrégionale, une meilleure efficacité dans la gestion
puis il n'y aura plus de consultations systématiques des médecins de la santé
publique parce que les protocoles vont servir…
M. Boulet : ...il faut s'y
attendre, je pense que c'est une expectative raisonnable, parce que les
protocoles vont venir... au-delà d'assurer une meilleure équité interrégionale,
une meilleure efficacité dans la gestion, puis il n'y aura plus de consultation
systématique des médecins de la santé publique parce que les protocoles vont
servir de guide permettant au médecin qui fait le suivi de grossesse d'exercer
complètement sa prépondérance et d'émettre le certificat.
Dans toutes les hypothèses dont nous
discutions un peu plus tôt, en cas d'imprécision, ou de protocole non complet,
ou d'information n'y apparaissant pas, ou s'il y a un problème d'interprétation
ou d'application puis là il y a une consultation, j'imagine que ça va, année
après année, diminuer puis à un moment donné se stabiliser. Puis on n'est
vraiment pas en mesure d'établir à quel... le nombre de ces consultations-là va
s'établir.
M. Leduc : À quel point vous
êtes certain que ça va effectivement baisser? Parce que, si la culture actuelle
est celle de venir faire valider son avis par un médecin de santé publique,
l'existence d'un nouveau protocole, un beau document bien léché, on imagine,
sur le site de la CNESST, en quoi vous pensez que ça va nécessairement créer
l'effet instantané de commencer une baisse de consultation?
M. Boulet : C'est une
excellente question puis à laquelle je peux simplement répondre par la
formation, la pédagogie que nous devrons faire sur le nouveau système de
programme de maternité sans danger. Ceci dit, lors des consultations
particulières, j'ai senti une compréhension fine des mécanismes d'application
du programme de maternité sans danger et une bonne compréhension de
l'orientation qui découle aussi des amendements que nous avons déposés il y a
un certain temps, en fait. Mais, oui, il va y avoir un travail, je vous dirais,
d'adaptation. Puis l'adaptation va dépendre de notre capacité de bien former
puis de bien faire de la pédagogie sur la nouvelle façon de fonctionner.
M. Leduc : Il existe déjà, sur
le site de l'INSPQ, l'Institut national de santé publique du Québec, depuis
2014, si je ne me trompe pas, des guides, ils l'appellent même de même, là, des
guides pour l'application, là, du PMSD. Il y en a, je vous le dis à la volée,
peut-être une douzaine, là, que je vois, rapidement, des avis en matière de
médicaments dangereux, épidémie saisonnière d'influenza, définition de
travailleuse enceinte considérée protégée contre la coqueluche, tu sais, il y a
plein d'éléments sur le site de l'INSPQ. Donc, ça existe un peu déjà, ces
guides-là qui sont disponibles pour un médecin traitant qui veut aller se
renseigner sur un aspect plus pointu auquel sa patiente fait face
potentiellement. Est-ce que ça va ressembler à ça, donc, ce qui va être sur le
site Internet de la CNESST?
M. Boulet : Je vous dirais
oui, mais ça va être mis dans un entonnoir pour donner une...
M. Leduc : ...pour un médecin
traitant qui veut aller se renseigner sur un aspect plus pointu auquel sa
patiente fait face potentiellement. Est-ce que ça va ressembler à ça, donc, ce
qui va être sur le site Internet de la CNESST?
M. Boulet : Je vous dirais
oui, mais ça va être mis dans un entonnoir, pour donner une information beaucoup
plus fine, beaucoup plus raffinée. Parce que malgré ces informations générales
là, on a réalisé, sur le terrain, qu'il y avait beaucoup d'inéquité. Les
métiers x... encore une fois, je ne référerai pas à des villes... donnaient
place à des interprétations variées ou à des applications, dépendamment des
médecins puis des directions, des médecins santé publique dans les régions.
Donc, les protocoles, l'objectif, c'est que ce soit beaucoup plus complet, puis
un meilleur guide, là, en fait, un vrai guide.
M. Leduc : Mais vous nous
disiez tantôt, dans l'échange, que c'est un... en tout cas, vous sembliez être d'accord
avec mon interprétation que le protocole sera un peu un équivalent de normes,
en deçà du... Mais une norme, ce n'est pas un maximum non plus. Ça, on a eu
l'échange aussi. Et dépendamment d'un médecin à l'autre, parfois dans la même
région ou entre des régions, il peut y avoir un médecin plus sévère, entre
parenthèses, ou plus soucieux, ou plus précautionneux que son voisin. En quoi
le protocole va venir gommer cette perception d'incohérence ou d'inéquité s'il
garde, lui, la décision de dire : Bien, je suis le médecin prépondérant,
je vois que la norme, sur la situation x, est telle, mais je trouve que,
considérant la situation x, y de mon patient... de ma patiente, pardon,
j'applique ça? Il n'est pas... Il n'est donc certainement pas impossible qu'il
y ait encore des soi-disant inéquités.
• (11 h 20) •
M. Boulet : Ah! tout à fait.
C'est intéressant qu'on ait cette discussion-là. Puis c'est important de redire
que c'est des protocoles nationaux, qui vont remplacer des protocoles qui
varient d'une région à l'autre. Puis je me souviens qu'il y avait, dans des
protocoles régionaux, des possibilités de retirer, mettons, une ambulancière de
son travail beaucoup plus rapidement que d'autres. Puis je parlais
d'hygiénistes dentaires, tout à l'heure, et ça variait.
Donc, les protocoles nationaux vont
aplanir les disparités interrégionales, puis je pense que c'est là que ça va,
sur le terrain, s'exprimer graduellement. Puis quand les protocoles nationaux
vont être élaborés de façon claire et précise, ça va donner place à une
meilleure équité. Puis ça va se faire progressivement, j'en suis convaincu.
Puis c'est comme ça que nous avons pensé la nouvelle façon de faire du PMSD.
M. Leduc : Un médecin de santé
publique… Pardon, un médecin traitant qui a une patiente, dans votre nouveau
système, il n'est pas… il n'y a personne qui va venir lui dire : Telle ou telle
situation, tu as le droit ou pas le droit d'appeler le médecin de santé
publique. Là, dans le libellé, là, il dit qu'on peut le faire si...
M. Leduc : …un médecin de
santé publique… pardon, un médecin traitant puis une patiente, dans votre
nouveau système, il n'est pas… il n'y a personne qui va venir lui dire :
Telle ou telle situation, tu as le droit ou pas le droit d'appeler le médecin
de santé publique. Là, dans le libellé, là, il dit qu'on peut le faire si le
protocole n'est pas clair ou s'il y a des… non traités par le protocole, mais
si un matin, le médecin traitant se lève puis dit : Même si tu écris ça
dans le protocole, moi, je trouve que ce n'est pas terrible, ou ce n'est pas
clair, ou je veux aller plus loin, il n'y a pas une autorité à quelque part qui
va l'empêcher d'appeler le médecin de santé publique, même si le protocole est
explicite.
M. Boulet : …non, il n'y
a rien, rien, rien qui empêche, absolument pas. Puis je pense que dans une
phase de transition, ça va peut-être se faire beaucoup plus régulièrement. Mais
il n'y a rien qui empêche un médecin qui fait le suivi de grossesse, encore une
fois, médecins qui ont toujours revendiqué leur droit à leur prépondérance, que
je respecte énormément, et il n'y a rien, même si, comme vous dites, une norme
minimale est claire, il n'y a rien qui empêche de consulter. Puis il n'y a rien
qui empêche de dire : Malgré ce qui est écrit, en raison de telle
condition d'emploi qui est vraiment particulière à ma patiente, je pense que le
certificat… absolument, vous avez raison. Je pense qu'il ne faut pas trop
généraliser en matière d'application de droits, en matière de santé et
sécurité, il faut coller à la personnalité puis à l'individu qui est affecté.
M. Leduc : Ça marche de
l'autre bord aussi, c'est-à-dire que quand le médecin traitant, malgré ce qui
écrit dans un protocole, va vouloir appeler un médecin de la santé publique, le
médecin de la santé publique, une fois qu'il voit le dossier, ne va pas être
obligé de dire : Désolé, le protocole est clair, je ne peux pas y déroger
ou de répondre…
M. Boulet : Je pense
qu'il va devoir faire une certaine pédagogie. Si le protocole est clair, qu'il
dit : Non, ça, ce n'est pas une condition d'emploi qui est dangereuse, le
médecin… Puis, tu sais, encore une fois, il y a des médecins qui font des
suivis de grossesse qui commencent. Tu sais, ils auront peu d'expérience, ils
vont consulter plus systématiquement. Je pense que le médecin de Santé publique
va faire plus de pédagogie, mais le médecin qui fait le suivi de grossesse peut
dire : Oui, mais il y a telle condition, puis le médecin de la Santé
publique… Aïe! Il faut que ce soit une médecine humaine, là, d'abord et avant
tout. On parle de… on vise le retrait préventif, mais, comme vous savez, quand
c'est un certificat visant le retrait préventif, l'employeur, il faut qu'il le
perçoive comme une demande de réaffectation. Si tu n'es pas capable de
réaffecter à un endroit où tu élimines le danger ou la condition d'emploi
dangereuse, bien là, la personne a droit à des indemnités de remplacement de
revenus. Mais, oui, ça va se faire dans le respect des connaissances, des
expériences, puis de manière à respecter la personne humaine, qui est la femme
enceinte, là.
M. Leduc : Je
comprends... ce que je voulais clarifier, là...
M. Boulet : Bien oui, je
comprends.
M. Leduc : ...c'est qu'en
effet il y a un échange, puis ils ne sont pas obligés d'être d'accord, puis
c'est bien normal, mais je voulais juste m'assurer que sur la forme, peut-être
plus que sur le fond, le médecin de santé publique ne soit pas tenu de...
comme, de raccrocher pour dire : Désolé, je ne peux pas te répondre, c'est
déjà prévu dans le protocole.
M. Boulet : Non, non.
M. Leduc : Ça…
M. Boulet : ...la personne
humaine, qui est la femme enceinte, là.
M. Leduc : Je comprends...
ce que je voulais clarifier, là...
M. Boulet : Bien oui, je
comprends.
M. Leduc : ...c'est qu'en
effet il y a un échange, puis ils ne sont pas obligés d'être d'accord, puis
c'est bien normal, mais je voulais juste m'assurer que sur la forme, peut-être
plus que sur le fond, le médecin de santé publique ne soit pas tenu de...
comme, de raccrocher pour dire : Désolé, je ne peux pas te répondre, c'est
déjà prévu dans le protocole.
M. Boulet : Non, non.
M. Leduc : Ça, ce n'est
pas du tout ça.
M. Boulet : On se
comprend bien.
M. Leduc : Parfait.
M. Boulet : On se
comprend.
M. Leduc : Peut-être une
dernière question, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
M. Leduc : Donc là, on
change de système. On va appliquer dans un délai... là, on n'a pas clarifié
tantôt, on a parlé plus d'années que de mois, là, mais on va... la transition
va se faire... en fait, quand on aura la première version d'un protocole qui
sera mis en ligne. Je veux clarifier que d'ici là c'est le système actuel qui
demeure.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Donc, tant qu'il
n'y aura pas le nouveau protocole, la v.1, là, tant qu'elle ne sera pas en
ligne sur le site de la CNESST, on doit passer par un médecin de santé publique
pour avoir la délivrance du certificat.
M. Boulet : Tout à fait.
Il y aura des dates d'entrée en vigueur des nouveaux mécanismes de prévention,
puis, après ça, ça va s'appliquer progressivement. Mais oui, je réponds oui.
M. Leduc : Parfait. Bien,
ça répond à plusieurs de mes questions. Je veux juste vous dire, je vais quand
même voter contre parce que j'aurais préféré qu'on continue à avoir
l'obligation de consulter la Santé publique, mais quand même les réponses du
ministre, là, apaisent quelques inquiétudes que j'avais ce matin.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'amendement déposé à l'article 139.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 139 est adopté. Y a-t-il
des interventions à l'article 139 tel qu'amendé? S'il n'y a... Y a-t-il
des interventions à l'article 139 tel qu'amendé?
M. Leduc : Légère
suspension, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 26)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 31)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, y a-t-il des interventions à l'article 139 tel qu'amendé?
M. Leduc : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : J'ai menti, Mme
la Présidente, ce n'était pas ma dernière question tantôt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah!
M. Leduc : J'en ai deux
autres. En matière de ressources, je reviens sur l'enjeu sur les ressources de
la Santé publique. En ce moment, ce qu'on a compris, là, dans les derniers
jours, quand on a eu des échanges par rapport à la façon dont la Santé publique
est rémunérée, on comprend qu'il y a probablement des protocoles ou des
ententes, entre la CNESST et la Santé publique, qui transfèrent des sommes pour
que la Santé publique puisse faire son travail en vertu des différentes
lois, notamment celle qui est en train d'être discutée. Comme on vient changer
de manière structurelle leurs fonctions, est-ce qu'il faut prévoir une baisse
de ces transferts de la CNESST envers la Santé publique ou, au contraire,
peut-on nous confirmer qu'il y aura les mêmes sommes qui seront transférées à
la Santé publique malgré ce qu'on va voter à l'instant, là?
M. Boulet : Il n'y aura
pas de baisse de transferts, donc la réponse est non. Donc, les sommes vont
être maintenues malgré ce que nous venons d'adopter.
M. Leduc : Parfait, merci.
C'est très clair.
Autre question, je reviens sur les données
parce que c'est quand même important, les données, on le sait, on en parle dans
toutes sortes de milieux. On en a parlé pas plus tard qu'à la dernière session,
les différentes données sur l'évasion fiscale et compagnie. Mais en ce qui a
trait aux données de santé publique, sur le PMSD qui était utilisé par nos amis
de la Santé publique pour prévoir les protocoles régionaux qui vont
nécessairement être impactés d'une manière forte ou moins forte à cause de ce
qu'on va voter tantôt, à savoir la baisse de la fréquentation, en tout cas la
baisse alléguée des fréquentations de la Santé publique pour l'obtention du
certificat. Ce que j'ai compris, puis vous pourrez me corriger si mon
information est erronée, mais la Santé...
M. Leduc : ...qui vont nécessairement
être impactés d'une manière forte ou moins forte à cause de ce qu'on va voter
tantôt, à savoir la baisse de la fréquentation, en tout cas la baisse alléguée
des fréquentations de la Santé publique pour l'obtention du certificat.
Ce que j'ai compris, puis vous pourrez me
corriger si mon information est erronée, mais la CNESST ne tient pas une banque
de données concernant les certificats. Ce que j'ai compris, puis, encore une
fois, je serais heureux que vous me corrigiez si je me trompe, le certificat de
PMSD est faxé — ça existe encore, semble-t-il — est faxé à
la CNESST qui le scan, mais ma compréhension, c'est qu'il n'y a pas une base de
données construites par la CNESST à partir de cette masse de certificats délivrés.
Comme, de toute façon, ils en ont plutôt besoin que d'un point de vue de
gestion, ce n'est pas des données qui sont computées, scanées, mises dans un
système informatique pour en faire des analyses globales. Est-ce que je me
trompe?
M. Boulet : Je vais
devoir le vérifier, je ne suis pas en mesure de répondre. Peut-être une
suspension d'une minute.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 34)
(Reprise à 11 h 35)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. le ministre, vous avez la réponse.
M. Boulet : Oui. Il n'y a
présentement pas d'analyse, il n'y a pas de banque de données. Mais, avec la
nouvelle façon de faire, oui. En raison des besoins qui vont devoir être
exprimés, des constats faits sur le terrain, ces analyses et donc les banques
de données qui en découlent vont devoir être construites. Mais présentement,
non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il...
M. Leduc : Parfait. Oui,
oui, quelques supplémentaires là-dessus. Donc, O.K. Donc, en ce moment, c'est vraiment
une optique plus de gestion, c'est dans le dossier de l'individu, de la femme
dans ce cas-ci, pour aller provoquer, donc, les inégalités. Là, ce que vous nous
dites, c'est qu'à partir de la transition, donc j'imagine à partir de la
sanction, il y aura une réflexion qui va être faite à la CNESST sur comment on
va traiter ces documents-là à partir de maintenant parce qu'il faut qu'il y en
ait une utilisation plus globale. Puis ça ne sert plus qu'à provoquer... de
faire avancer un dossier pour une indemnité, ça doit aussi servir comme lecture
globale...
M. Boulet : Pour aider à
l'élaboration puis la mise à jour des protocoles nationaux. Donc, oui, la CNESST
a un plan qui va lui permettre d'analyser et de colliger des données...
M. Leduc : ...de faire avance
un dossier pour une indemnité, ça doit aussi servir comme lecture globale.
M. Boulet : Pour aider à
l'élaboration puis la mise à jour des protocoles nationaux. Donc, oui, la
CNESST a un plan qui va lui permettre d'analyser et de colliger des données
pour alimenter la Santé publique.
M. Leduc : Puis est-ce que la
Santé publique aura un accès libre à ces données?
M. Boulet : Totalement.
M. Leduc : Ça, c'est très
clair aussi. Est-ce qu'une personne qui, sur les données comme telles... Une
personne qui change d'emploi, donc qui est accommodée en quelque sorte, on
assume qu'une personne qui change d'emploi, donc, n'a pas accès aux indemnités.
Elle est accommodée à même l'environnement de travail, c'est souvent pas ça qui
arrive, là, souvent, c'est une personne qui est retirée du travail, mais une
personne qui est changée de lieu de travail, dans le système actuel, avait quand
même eu une consultation avec son médecin, auprès de la Santé publique, et donc
son cas faisait partie des données, faisait partie de l'analyse globale des
données. Là, ce que je comprends, c'est que s'il n'y a pas de certificat à la
fin de l'exercice, son cas, un peu, disparaît de la banque de données générale.
Est-ce que je me suis bien exprimé?
Une voix : ...
M. Leduc : Bon. Bien, voilà,
la réponse est claire. Je recommence. Le certificat sert à obtenir des
indemnités de retrait préventif.
M. Boulet : En fait, le
certificat, là, ce qu'il vise, c'est à maintenir la job. Le certificat est
l'équivalent, puis vous le savez, les tribunaux l'ont constamment répété, d'une
demande de réaffectation. Il y a un danger x. Si tu ne peux pas réaffecter en
élimant le danger x, la personne ne travaille plus et reçoit les indemnités,
mais si elle peut être réaffectée dans un environnement de travail où il n'y a
plus le danger x, là, à ce moment-là, elle continue de recevoir son plein
salaire.
M. Leduc : Tout à fait. Tant
mieux, mais est-ce qu'une réaffectation… est-ce que pour une réaffectation, on
a besoin d'un certificat?
M. Boulet : C'est le
certificat visant le retrait préventif. D'ailleurs, je ne sais pas si on dit
encore «et la réaffectation», mais c'est ça qui déclenche le processus. C'est
sûr que si tu n'as pas de certificat visant le retrait préventif, c'est qu'on
n'a pas rempli la section où on identifie les dangers, puis là, à ce moment-là,
il n'y a pas de réaffectation. Il n'y a pas de l'équivalent de la demande de
réaffectation à laquelle je faisais référence.
M. Leduc : Je vais poser ma
question de l'autre bord. Je vais le prendre de l'autre bord. Comment on va,
dans la base de données que la CNESST doit construire pour prévoir les
protocoles, qui sera libre accès à la Santé publique, comment on va prendre en
compte les cas de réaffectation?
M. Boulet : Bien, ils vont
devoir être colligés. Ils vont devoir… tu sais, s'il y a un certificat visant
le retrait préventif, puis que l'on contribue à l'élaboration puis la mise à
jour de protocoles, on va devoir tenir compte des réaffectations. Puis les
réaffectations à quoi? À quel environnement? Puis comment le risque ou le
danger, il faudrait que je réfère plus souvent au danger ou aux conditions
d'emploi qui sont dangereuses, comment c'est éliminé. Puis ça, ça va…
M. Boulet : …on contribue
à l'élaboration puis la mise à jour de protocoles. On va devoir tenir compte
des réaffectations. Puis les réaffectations à quoi? À quel environnement? Puis
comment le risque ou le danger, il faudrait que je réfère plus souvent au
danger ou aux conditions d'emploi qui sont dangereuses, comment c'est éliminé?
Puis ça, ça va devoir être analysé. Absolument, vous avez raison.
M. Leduc : Parfait.
Merci.
• (11 h 40) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 139 tel qu'amendé.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 139 tel
qu'amendé est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 141.
M. Boulet : Merci.
«L'article 46 de cette loi est modifié : 1° par le remplacement, dans
le premier alinéa, de «un certificat attestant» par «le certificat prescrit par
la Commission qui atteste»; 2° par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant : «L'article 40.1 s'applique à la délivrance du certificat, compte
tenu des adaptations nécessaires. Le professionnel visé est celui qui effectue
le suivi postnatal.».
Explication : Cet article propose que
le certificat attestant que les conditions de travail de la travailleuse
comportent des dangers pour l'enfant qu'elle allaite soit dorénavant prescrit
par la Commission plutôt que par règlement. Concernant la délivrance du
certificat, la référence à l'article 33 est remplacée par le nouvel
article 40.1 compte tenu des adaptations nécessaires. Il est également
précisé que le professionnel visé dans le contexte de la travailleuse qui
allaite est celui qui effectue le suivi postnatal. Ces modifications sont
simplement, là, en cohérence avec celles prévues à 32 et 40, simplement. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à
l'article 141? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve. Non? Oui? O.K.,
excusez.
M. Leduc : Oui, oui,
question de compréhension, là, je ne vois… je ne comprends pas la cohérence
avec l'autre article qu'on a voté tantôt. Qu'est-ce qui provoque, là, la
modification ici, là? C'est peut-être parce que je ne l'ai pas lu aussi
rapidement, là.
M. Boulet : C'est
simplement que pour adapter les certificats au protocole, que la commission
puisse le faire sans nécessairement passer par un règlement. Tu sais, si un
protocole prévoit une condition particulière, que ce soit bien reflété dans le
certificat. C'est simplement ça. C'est simplement une concordance.
M. Leduc : Parce
qu'actuellement le format du certificat était prévu par règlement?
M. Boulet : Exact. Ça
n'avait pas de bon sens.
M. Leduc : Sur ce qu'il
devait y avoir comme implication.
M. Boulet : Exact. Le
contenu du certificat.
M. Leduc : Donc, ce
n'était pas évolutif, et là on voulait de la flexibilité.
M. Boulet : Exactement.
Je pense que vous l'exprimez très bien.
M. Leduc : C'est beau.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 141? Alors, si n'y a pas d'autres interventions, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.17907
M. Leduc : Sur ce qu'il devait
y avoir comme indications...
M. Boulet : Exact. Le contenu
du certificat.
M. Leduc : Donc, ce n'était
pas évolutif, et là on voulait la flexibilité.
M. Boulet : Exactement. Je
pense que vous l'exprimez très bien.
M. Leduc :O.K. C'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 141? Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 141 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons avec l'article
138.
M. Boulet : L'article 40 de
cette loi est modifié:
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «un certificat attestant» par «le certificat prescrit par la
commission qui atteste»;
2° par la suppression du dernier alinéa.
Explication. Bon, écoutez, c'est de la
concordance, là, simplement, là, que ça prévoit que le certificat visant le
retrait préventif et l'affectation de la travailleuse enceinte soit dorénavant
prescrit par la commission plutôt que par règlement, bien, en cohérence, là,
avec ce qu'on vient d'adopter puis les modifications proposées à 32. Puis la
référence à 33, c'est remplacé par l'article 40.1, simplement. Concordance. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Y a-t-il des interventions à l'article 138? Député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est une question
de curiosité d'écriture, parce que dans l'original on ne faisait pas référence
au règlement, on disait «à l'employeur un certificat attestant que les
conditions de son travail comportent des dangers physiques», mais là on fait
référence au fait que c'est prescrit par la commission. Le libellé original ne
faisait pas l'affaire, même s'il n'est plus envoyé par le... même s'il n'est
plus prescrit par la même personne, en fait?
M. Boulet : Oui, mais c'est ce
qui est rayé en rouge, collègue. Voyez dans la colonne du milieu, là, on a rayé
en rouge :«La forme et la teneur de ce certificat sont déterminées par
règlement.»
M. Leduc : Oui, je comprends.
Ma question était plutôt pour le bout que vous rajoutez. Vous remplacez «un
certificat attestant» par «un certificat prescrit par la commission qui
atteste».
M. Boulet : Oui, pour
remplacer... tu sais, parce qu'on élimine le deuxième alinéa...
M. Leduc : Ah! qui dit qu'il
était fait pareil. Je comprends.
M. Boulet : Exactement. C'est
simplement une concordance.
M. Leduc : Il faut écrire il
est prescrit par qui.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : On le disait. O.K.,
c'est bon, je comprends.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Alors...
M. Leduc : Mais je pose ces
questions-là parce que j'ai l'ambition d'écrire des projets de loi aussi, Mme
la Présidente.
M. Boulet : Vous serez très
bon, si on... Si ça reflète le nombre de questions puis la qualité des
questions posées, vous allez être un excellent rédacteur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 138.
La Secrétaire
: M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 138 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons avec...
La Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 138 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 140.
M. Boulet : Oui. Concordance,
encore, mais il y aura un amendement ici, là.
140. L'article 42.1 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «40 à 42» par «40, 41 et 42»;
2° par le remplacement, dans le
dernier alinéa, de «traitant ou de l'infirmière praticienne spécialisée de la
travailleuse» par «chargé de la santé au travail ou par le professionnel qui a
délivré le certificat».
Explications. Bon, c'est des modifications
de concordance qui tiennent compte, là, du nouvel article 40.1. Puis le
premier alinéa de 42.1 est modifié pour que 40.1 ne soit pas visé. Le second
alinéa, c'est pour remplacer le médecin traitant ou l'infirmière praticienne
spécialisée de la travailleuse par le médecin chargé de la santé au travail ou
le professionnel qui a délivré le certificat.
Amendement, maintenant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…reçu. Tout le monde, vous l'avez également, l'amendement à l'article 140?
Il va être projeté dans quelques secondes. Il est déjà à l'écran, donc vous
pouvez commencer à le lire, M. le ministre.
M. Boulet : Oui. Remplacer,
dans le paragraphe 2° de l'article 140 du projet de loi, «traitant ou de
l'infirmière» et «chargé de la santé au travail ou par le professionnel qui a
délivré le certificat» par, respectivement, «médecin traitant ou l'infirmière»
et «professionnel qui effectue le suivi de grossesse».
Explications. Concordance avec
l'amendement proposé à 40.1 proposé par 139. En fait, ça a pour objectif de
préciser que le certificat visant le retrait préventif et la réaffectation de
la travailleuse enceinte est délivré par le professionnel qui effectue le suivi
de grossesse, comme on vient de les adopter. C'est de la concordance, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement déposé à
l'article 140? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Je demanderais une
suspension, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 47)
(Reprise à 11 h 52)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais on va quand même se tenir loin de vous, M. Leitão. Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve,
vous avez des commentaires.
M. Leduc : Avec votre
permission, Mme la Présidente, puis de M. le ministre, ça ne serait pas des commentaires
directement sur l'article en question et l'amendement en question. C'est
des commentaires parce qu'on va terminer, là. Après cet article-là, je pense
qu'il en reste un seul. On va terminer la section PMSD. Alors, j'irais... Si
vous le permettez, un bref échange que je voudrais avoir avec vous sur le PMSD.
M. Boulet : ...deux articles
puis après ça qu'on ait l'échange.
M. Leduc : Donc, on serait...
M. Boulet : Je suis tout à faitd'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...va y avoir une influence, votre échange, sur l'amendement actuel et l'article?
M. Leduc : Non. Bien, si vous
voulez, moi, ça ne me dérange pas qu'on... les deux articles puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, on va terminer si vous voulez...
M. Boulet : Oui, j'aimerais
ça, oui.
M. Leduc : Avant de démarrer,
donc, l'autre bloc. Pas de problème.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, tout à fait.
M. Boulet : Ah oui! Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre, de la proposition également. Alors, y a-t-il des
interventions sur l'amendement déposé à l'article 140? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 140 est adopté. Y a-t-il des
interventions à l'article 140 tel qu'amendé? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 140 tel qu'amendé est adopté.
Nous allons poursuivre avec le dernier
article de cette section, le 263. M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Le règlement...
La Secrétaire
: …M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 140, tel
qu'amendé, est adopté. Nous allons poursuivre avec le dernier article de cette
section, le 263. M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Le règlement sur le certificat délivré pour le retrait préventif et
l'affectation de la travailleuse enceinte ou qui allaite est abrogé.
Explications. Donc, concordance. On abroge
le pouvoir réglementaire de déterminer la forme et la teneur du certificat
prévu à 34 proposé par 139. Donc, le certificat, comme on vient de l'adopter,
va être prescrit par la commission, non pas par règlement. C'est tout. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il des interventions à
l'article 263? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix.
La Secrétaire
: M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 263 est adopté.
Je pense que nous pouvons commencer l'échange entre le député d'Hochelaga-Maisonneuve
et le ministre.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Merci, M. le ministre. Ça concerne la construction et donc les
femmes enceintes dans le milieu de la construction. J'ai reçu une lettre il y a
quelques semaines déjà, quelques mois, d'un groupe qui s'appelle les Elles de
la construction, E-l-l-e-s, les Elles, dans le fond, de la construction. Et je
vais vous en lire un bref extrait pour vous résumer l'enjeu ici.
«La précarité des femmes de la
construction se reflète entre autres lorsqu'on aborde la maternité. Le
programme Pour une maternité sans danger, issu de l'article 40 de la Loi sur la
santé et la sécurité au travail, prévoit que la travailleuse enceinte ou qui
allaite a le droit de travailler sans danger ou d'être immédiatement affectée à
d'autres tâches ne comportant pas de danger et qu'elle est raisonnablement en
mesure d'accomplir. Si ce n'est pas possible, la travailleuse se retire et
reçoit une indemnité de la CNESST. Ce droit de retrait préventif est cautionné
par un médecin. Mais cette règle a été introduite à un moment où les femmes
n'étaient pas présentes en construction de manière significative. Les critères
d'admissibilité sont à réévaluer pour l'industrie de la construction, car ils
sont liés directement à l'emploi. Or, pour les femmes travaillant sur les
chantiers, s'il y a mise à pied, il y a interruption de l'indemnité de
remplacement de revenu. Dans l'industrie de la construction, les travailleurs
et les travailleuses sont appelés à changer fréquemment de chantier, ce qui a
pour effet de disqualifier la travailleuse lorsqu'un chantier se termine. Elle
perd donc son indemnité de remplacement de revenu sans pouvoir se faire
embaucher par un autre employeur. De plus, si une femme tombe enceinte entre
deux contrats, elle ne peut pas se trouver un nouvel emploi, car l'employeur ne
l'embauche pas pour ensuite la voir partir en congé de maternité. Elle doit
alors rester sur l'assurance-emploi tout au long de sa grossesse et s'en trouve
ainsi pénalisée.»
Je saute rapidement à une autre section où
ils parlent d'une proposition. «Nous appuyons donc la recommandation n° 10 du
mémoire du Conseil provincial international construction, La santé et sécurité
adaptée à la réalité des chantiers, demandant que le calcul salarial soit
révisé afin d'éviter que les femmes soient appauvries dans le calcul de revenu
admissible, cela contribuant…
M. Leduc : …s'en trouve ainsi
pénalisée.» Je saute rapidement une autre section où il parle d'une
proposition : «nous appuyons donc la recommandation n° 10
du mémoire du Conseil provincial international construction, la santé et
sécurité adaptée à la réalité des chantiers, demandant que le calcul salarial
soit révisé afin d'éviter que les femmes soient appauvries dans le calcul de
revenu admissible, cela contribuant grandement à l'accentuation des inégalités
hommes-femmes. De plus, le calcul des droits de la couverture MEDIC devra aussi
s'assurer de ne pas pénaliser une travailleuse enceinte ou en congé de
maternité. La reconsidération de ces éléments sera bénéfique également pour les
hommes puisque la vie de famille n'en sera que meilleure d'un point de vue
économique et moral.»
Donc, c'est un bref extrait d'une lettre
qui était signée par Josée Dufour et Myriam St-Pierre de Les Elles de la
Construction, qui parle d'une problématique, là, qui avait fait couler quelque…
un peu d'encre, là, il y a quelques mois. Et, dans le fond, ma question est à
deux niveaux, là. Je sais qu'on n'a pas nécessairement un élément pointu à ce
sujet-là dans le projet de loi n° 59, je sais que M. le ministre est
sensible à cette réalité-là. Je m'en voulais de terminer cette section-là sans
qu'on ait évoqué cet enjeu-là. Je voulais savoir, d'une part, est-ce qu'il y a
des réflexions, en ce moment, au ministère, par rapport à cette situation-là?
Et donc, d'autre part, si c'est le cas, est-ce qu'on peut espérer voir une
modification ou un changement qui pourrait venir régler la situation dans les
prochains mois, dans la prochaine année?
M. Boulet : Pouvez-vous me
rappeler les deux noms, Josée…
M. Leduc : Alors, cette lettre
est signée par Josée Dufour, présidente de Axiomatech, présidente du conseil
d'administration Les Elles de la Construction, et Myriam St-Pierre, la
directrice générale de Les Elles de la Construction.
M. Boulet : Bon. C'est important,
peut-être que je vais faire un plus long préambule, là, mais les femmes, dans
le secteur de la construction, ça me préoccupe beaucoup. D'ailleurs, il y a quelques
mois, j'ai lancé un plan, dans la construction, pour répondre à la pénurie de main-d'oeuvre.
Et, actuellement, il n'y a seulement que 2,4 % de nos travailleurs qui
sont des travailleuses dans le secteur de la construction. Puis on a un
objectif à la Commission de la construction du Québec d'augmenter ça à
3 %. En même temps, je lisais, dans un rapport, que le taux d'abandon des
femmes, dans les premiers cinq ans, était de 55 %. Les causes
d'abandon : menaces, intimidation, harcèlement. On n'est malheureusement
pas, les hommes, des bons collègues de travail tout le temps, puis ce n'est pas
la majorité, mais les femmes…
• (12 heures) •
Puis je lisais, dans un article d'un
média, il y a quelques mois, qu'il y avait un chantier de construction qui
était opéré par 25 % de travailleuses, et c'était un chantier modèle où la
qualité de travail, la quantité de travail dépassaient les objectifs. Ça fait
que c'est sûr, ça me préoccupe au point où j'ai demandé, devant les médias,
quand j'ai fait le point de presse avec ma collègue au Trésor puis la P.D.G. de
la CCQ, j'ai demandé à la CCQ de faire un plan de rétention, parce qu'on…
12 h (version non révisée)
M. Boulet : …travail, la
quantité de travail dépassait les objectifs. Ça fait que c'est sûr, ça me
préoccupe. Au point où j'ai demandé, devant les médias, quand j'ai fait le
point de presse avec ma collègue au Trésor puis la P.D.G. de la CCQ, j'ai
demandé à la CCQ de faire un plan de rétention. Parce qu'on parle souvent de
recrutement, mais il ne faut pas oublier la rétention, notamment des femmes,
dans le secteur de la construction. Et je sais qu'ils le font avec les acteurs
patronaux et syndicaux, et je m'attends à recevoir un plan de rétention, là,
d'ici un mois et demi, deux mois.
Ça fait que je suis hypersensible à ce que
Josée et Myriam soumettent. Un, moi, je suis prêt à les rencontrer avec mon
équipe. Deux, je suis prêt à analyser la question en collaboration avec la Commission
de la construction du Québec. Parce que c'est sûr que le régime, de la façon
dont il est bâti, c'est un régime de remplacement de revenu. Puis, tu sais, si
la femme quitte un emploi puis travaille pour un autre et reçoit… aurait reçu
un revenu… Mais, tu sais, c'est sûr que leurs possibilités sont à peu près
anéanties. Mais comme ils n'ont plus de revenu à remplacer, bien, le régime, de
la manière dont il est bâti, fait en sorte qu'ils ne reçoivent plus
l'indemnité. Il faut trouver une solution, puis ça ne sera pas dans le cadre,
bien sûr, de la loi santé et sécurité du travail, mais il faut trouver une
façon sociale de répondre à ce besoin-là.
Puis je n'ai pas d'idée précise, collègue.
Mais je suis heureux que vous le souleviez, ça m'avait été rapporté un peu, à
gauche et à droite, mais pas nécessairement de manière structurée. Mais
j'aimerais les rencontrer. Ce sera à vous de voir comment on peut le faire.
Mais Mme Josée puis Mme Myriam, je pourrais les rencontrer, puis qu'on analyse,
puis qu'on fasse une réflexion pour répondre à ce besoin-là. Ça ferait partie,
selon moi, des mesures permettant un meilleur recrutement puis une meilleure
rétention des femmes dans le secteur de la construction, d'où l'utilité du
préambule que je faisais. Merci, collègue.
M. Leduc : Bien, merci de
votre ouverture pour la discussion. Je pense que c'est toujours une bonne idée
de rencontrer des groupes qui nous soumettent des enjeux assez pointus puis
bien argumentés comme ça. Ça fait que tant mieux si vous allez être capable de
trouver un peu de temps pour les rencontrer. Puis je terminerais en disant que
vous avez raison d'identifier qu'on a une pénurie de main-d'oeuvre assez forte
dans la construction. Une des solutions, c'est, notamment, donc, s'assurer que
les femmes qui y sont déjà ne quittent pas, d'abord, puis ensuite s'assurer
qu'il y en ait plus qui désirent venir et y rester. Puis vous avez raison aussi
de préciser que, des fois, on a des modèles, des structures, j'oserais dire des
systèmes, qui ne sont pas toujours fabriqués, pensés, ou qu'on n'a pas construits
pour accueillir différentes populations, différents profils. Et visiblement
celui de la construction a des croûtes à manger par rapport à l'inclusion,
notamment des femmes. Et si on a, donc, une solution structurelle pour
améliorer… pour faire en sorte qu'une femme…
M. Leduc : …on n'a pas
construit pour accueillir différentes populations, différents profils, et
visiblement celui de la construction a des croûtes à manger par rapport à
l'inclusion, notamment des femmes. Et si on a, donc, une solution structurelle
pour améliorer, pour faire en sorte qu'une femme qui désire s'engager dans
l'industrie de la construction dans la vingtaine, par exemple, ne se dise pas
que ça va se faire au détriment de son plan de famille. Bien, là, on vient peut-être
de se donner des chances d'améliorer ce système-là. Ça fait que tant mieux si
ça vous sensibilise, tant mieux qu'on ait eu le bref échange, puis on pourra
communiquer avec Mme Dufour, Mme St-Pierre, là, pour leur dire qu'il
y aura une suite à ce dossier-là. Merci.
M. Boulet : Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, merci. Merci pour le bel échange. Alors,
nous poursuivons, nous sommes toujours dans le bloc Prévention,
section 5.2, Soutien au milieu de travail, mais nous rentrons dans la sous-section 5.2.2,
Identification des contaminants et des matières dangereuses. M. le ministre,
pour l'article 144…
M. Boulet : Suspension de
quelques minutes s'il vous plaît, juste pour me remettre…
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous aimeriez une suspension? Parfait. Alors,
nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 4)
(Reprise à 12 h 8)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. le ministre, vous êtes prêt à lire
l'article 144?
M. Boulet : Oui, merci.
L'article 52 de cette loi est remplacé par le suivant : «L'employeur
dresse et maintient à jour un registre des contaminants et des matières
dangereuses identifiées par règlement qui sont présentées dans son
établissement. Le contenu du registre, qui peut notamment inclure la liste des
travailleurs exposés à ces contaminants ou à ces matières dangereuses, ainsi
que les modalités de transmission de celui-ci à la commission, seront
déterminés par règlement.»
Explications. Donc, l'article prévoit un
pouvoir réglementaire afin que la commission puisse identifier par règlement
les matières dangereuses et les contaminants présents dans l'établissement de
l'employeur pour lesquels ce dernier doit dresser et maintenir à jour un
registre. Le contenu du registre, qui pourra notamment inclure la liste des
travailleurs exposés à ces contaminants ou à ces matières dangereuses, ainsi
que les modalités de transmission de celui-ci à la commission, seront également
déterminés par règlement.
Le pouvoir réglementaire prévu au paragraphe 10°
de l'article 233 est modifié afin de tenir compte du nouveau libellé.
Peut-être, d'emblée, ce que je peux
mentionner, c'est qu'actuellement il y a une obligation...
M. Boulet : ...déterminé
par règlement, pouvoir réglementaire prévu au paragraphe 10° de
l'article 233 est modifié afin de tenir compte du nouveau libellé.
Peut-être d'emblée, ce que je peux
mentionner, c'est qu'actuellement il y a une obligation de tenir un registre,
là, des contaminants et matières dangereuses, puis ce n'est pas fait, ce n'est
pas mis en application, collègue. Et le Comité consultatif travail et
main-d'oeuvre a fait un consensus en recommandant de conférer à la CNESST un
pouvoir réglementaire lui permettant de requérir, au besoin, la déclaration
obligatoire de certains contaminants ou de certaines matières dangereuses.
Donc, cette section-là sur les contaminants et matières dangereuses, c'est
véritablement un reflet du consensus qui a été fait au Comité consultatif
travail et main-d'oeuvre. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il donc des interventions à
l'article 144? Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, la question que j'ai ici sur les matières
dangereuses : Est-ce qu'il y a un mécanisme de prévu d'échange
d'information entre la CNESST et le ministère de l'Environnement? Je parle du
ministère de l'Environnement parce que souvent... bon, les matières dangereuses
et contaminants, bien sûr, c'est... il y a la santé des travailleurs, mais il y
a aussi des fois des questions de santé publique, d'information du public, de
comment on traite ces matières dangereuses. Et le ministère de l'Environnement
a des pouvoirs de réglementation. Alors, est-ce qu'un ministère... est-ce que
la CNESST avertie le ministère de l'Environnement, et vice versa? Est-ce qu'il
y a un échange d'informations entre les deux?
M. Boulet : Moi, je suis
convaincu que, si on regarde la Loi sur la qualité de l'environnement, quand il
y a des informations qui doivent être transmises quand ça concerne la santé de
la population, c'est fait. Mais ici ça vise les travailleurs. Je ne sais pas si
précisément la commission s'impose un devoir d'informer le ministère de
l'Environnement. C'est plus pour permettre à ceux qui agissent en prévention de
bien identifier ces risques-là dans le programme de prévention. Puis le but de
la loi, c'est de non seulement d'identifier, mais aussi de contrôler puis
d'éliminer. Ça fait que c'est plus à des fins de prévention en santé et sécurité
par établissements. Donc, comme ce n'est pas la santé populationnelle, ça n'a
pas la même incidence, là, ça fait que je ne pense pas qu'on transfère
automatiquement au ministère de l'Environnement tous les contaminants qui sont
identifiés dans chaque établissement.
M. Leitão : Très bien.
Écoutez, je comprends bien et je ne pensais pas non plus que c'est question de
présenter quelque amendement que ce soit pour faire ça, mais je pense que c'est
dans...
M. Boulet : …qu'on
transfère automatiquement au ministère de l'Environnement tous les contaminants
qui sont identifiés dans chaque établissement.
M. Leitão : Très bien. Écoutez,
je comprends bien et je ne pensais pas non plus que c'est question de présenter
quelque amendement que ce soit pour faire ça, mais je pense que c'est dans les
bonnes pratiques gouvernementales, et c'est certainement quelque chose que je
vais soulever avec le ministre de l'Environnement, parce que je veux juste
m'assurer que, voilà, une source d'information disponible qui existe et que le ministère
de l'Environnement, lui, soit au courant que ça n'arrive pas juste comme une
surprise, si, avant la surprise, quelqu'un l'avait déjà remarqué, dans l'entreprise
en question. Donc, ça serait une question de suivi avec le ministère de
l'Environnement.Merci.
M. Boulet : Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions? Oui. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : On va vous
acheminer un amendement, mais je peux en discuter tout de suite, si vous le
souhaitez.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, allez-y. Est-ce que...
M. Leduc : Il est assez
simple, là. C'est à savoir le deuxième paragraphe de l'ancien, là, 52 :
«L'employeur doit mettre ses registres à la disposition des membres du comité
de santé et sécurité et du représentant à la prévention», on désirerait le
maintenir dans le nouveau 52. Donc, on va vous acheminer le libellé, là,
exact, mais...
M. Boulet : ...c'est
juste prévu à un autre article, là, si je me souviens bien, peut-être qu'on
peut l'identifier, mais c'est maintenu.
M. Leduc : Ah! bien, dans
ce cas-là, on peut peut-être suspendre, question de le clarifier, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, pour la clarification, parfait.
Alors, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 14)
(Reprise à 12 h 19)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, je vous
laisse la parole.
M. Leduc : Merci. Donc,
on va juste répéter ce qu'on s'est dit, là, à micro fermé, pour être certain
que tout le monde suive, là. À 52, là, qu'on vient modifier par votre article 144
du projet de loi, il y avait un paragraphe que vous effaciez, qui disait :
«L'employeur doit mettre ses registres à la disposition des membres du comité
de santé et de sécurité et du représentant à la prévention.» Vous m'avez
dit : Ce n'est pas grave parce qu'à 51 de la loi, que nous allons aborder
juste après à l'article 143 du projet de loi, à 51 de la LSST, donc, au
paragraphe 13° : «L'employeur doit communiquer au travailleur, au comité
de santé et sécurité, à l'association accréditée — vous allez
rajouter "au directeur de santé publique" — la liste des
matières dangereuses utilisées dans l'établissement et des contraintes qui
peuvent y être émises.» C'est la même obligation, la même liste,
essentiellement les mêmes personnes, à la nuance près qu'on ne nomme plus le
représentant à la prévention, mais que, de toute façon, comme on en a déjà
discuté, fait partie d'office du comité de santé et sécurité. Il peut y arriver
qu'il y ait plus qu'un représentant à la prévention. Ils ne seront pas tous
nécessairement sur le comité de santé et sécurité. Il y en aura nécessairement
par contre au moins un qui y fera partie. Si j'ai bien compris... J'ai bien
résumé?
• (19 h 20) •
M. Boulet : Ah! vous avez
très bien compris, puis c'est bien exprimé. Puis c'est une obligation de
communication qui est large, qui est bien prévue à 51, le paragraphe 13°.
M. Leduc : C'est parfait.
Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions à
l'article 144? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pou.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 144 est adopté.
M. le ministre, nous allons à l'article 143.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Excusez-moi, Mme la Présidente, je n'ai pas voté, moi, on ne m'a pas nommée.
La Secrétaire
:
Excusez-moi, je ne la voyais pas.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! Pardon. Elle avait... On va recommencer...
La Secrétaire
: ...M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 144 est adopté.
M. le ministre, nous allons à l'article 143.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Excusez-moi, Mme la Présidente, je n'ai pas voté, moi, ils ne m'ont pas nommée.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! pardon. On va recommencer. Parfait. On peut
l'inclure?
La Secrétaire
: Oui. Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Merci de votre intervention.
Nous poursuivons avec l'article 143.
M. Boulet : Oui. Merci.
L'article 51 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
10°, de «l'agence et le médecin responsable» par «le centre intégré de santé et
de services sociaux et un médecin chargé de la santé au travail»;
2° par le remplacement, dans le texte
anglais du paragraphe 11°, de «health and safety devices or equipment» et de
«common protective devices or equipment» par, respectivement, «means and
equipment» et «collective protective means and equipment»;
3° par le remplacement, dans le paragraphe
13°, de «, au directeur de santé publique et à la Commission» par «et au
directeur de santé publique»;
4° par l'ajout, à la fin, de ce qui
suit :
«16° prendre les mesures pour assurer la
protection du travailleur exposé sur les lieux de travail à une situation de
violence physique ou psychologique, incluant la violence conjugale ou
familiale.
Aux fins du paragraphe 16° du premier
alinéa, dans le cas d'une situation de violence conjugale ou familiale,
l'employeur est tenu de prendre les mesures lorsqu'il sait ou devrait
raisonnablement savoir que le travailleur est exposé à cette violence.»
Donc, les explications : je pense
qu'il faut saluer d'emblée… Puis il y a un amendement aussi. Le nouvel article…
Le nouveau paragraphe 16, on met l'accent, dans la loi, sur les
obligations de l'employeur concernant la violence en général dans les milieux
de travail, ce qui inclut la violence conjugale et familiale.
Donc, je suis fier que nous puissions tous
contribuer à l'intégration, dans la loi santé-sécurité de cette nouvelle mesure
de prévention qui va aider à bien encadrer, à bien accommoder, à bien s'occuper
des personnes qui sont victimes de violence conjugale et familiale.
Amendement, Mme la présidente…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…instant, on va s'assurer qu'il va être présenté. Est-ce que vous l'avez? Les
députés, l'avez-vous? Tout le monde l'a. Parfait, on va le projeter. C'est
beau, vous pouvez poursuivre, M. le ministre.
M. Boulet : Oui, à l'article 143
du projet de loi :
1° insérer, avant le paragraphe 1°, le suivant
:
0.1° par l'insertion, dans ce qui précède
le paragraphe 1° et après «physique», de «et psychique»;
2° remplacer, dans le paragraphe 16°,
proposé par le paragraphe 4°, «ou familiale» par «,familiale ou à caractère
sexuel».
Donc, explications, donc, on ajoute le
terme «psychique» conformément à ce qu'on a déjà à la notion d'intégrité.
Puis, 2°, on réfère à la violence, aussi à
caractère sexuel. Donc, je pense que dans les deux…
M. Boulet : …par «familiale ou
à caractère sexuel». Donc, explications. Donc, on ajoute le terme «psychique»,
conformément à ce qu'on a déjà, à la notion d'intégrité. Puis, deux, on réfère
à la violence aussi à caractère sexuel. Donc, je pense que, dans les deux cas,
ça fait écho à des consultations puis à des échanges lors du processus d'étude
détaillée. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé par le ministre à l'article
143? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Peut-être si le ministre
pouvait nous donner un peu plus de détails sur le rajout, le deuxième, là, «à
caractère sexuel». De mémoire, on n'a pas utilisé ce terme-là à date dans le
p.l.
M. Boulet : C'est une demande
de certains groupes, effectivement, pour préciser que la violence conjugale
inclut la violence à caractère sexuel. C'était une précision qui avait été
demandée.
M. Leduc : O.K. Mais est-ce
que ça doit être une violence à caractère sexuel dans un contexte conjugal?
M. Boulet : Oui. C'est la
violence, oui…
Une voix : …
M. Boulet : Pas
nécessairement. Ça peut être autrement. Ça peut être une travailleuse qui est
victime de violence sexuelle… Vous voulez dire dans un contexte non conjugal?
Oui, tout à fait. Tout à fait.
M. Leduc : O.K. Ça fait que la
façon qu'on va l'écrire, c'est : «incluant la violence conjugale,
familiale ou à caractère sexuel».
M. Boulet : Exactement. Vous
avez…
M. Leduc : Ce n'est pas
nécessairement un dans l'autre.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : C'est une série.
M. Boulet : «…ou à caractère
sexuel»
M. Leduc : Il peut y avoir,
évidemment, deux variables dans une même situation.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Mais ce n'est pas
nécessairement une addition.
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention à l'amendement déposé par le ministre à l'article 143, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)… Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous poursuivons cette fois-ci avec
l'article 143 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 143 tel
qu'amendé.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 143, tel qu'amendé, est adopté. Oui, j'ai une
question de la part du député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est très simple,
Mme la Présidente. C'est qu'avant de passer à 134 moi, je vais vouloir déposer
les 143.1, 143.2, 143.3.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un amendement introduisant un nouvel article, c'est bien ça?
M. Leduc :
Exact. J'aurais besoin de suspendre. Je ne sais pas si…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…abstention, donc l'article 143 tel qu'amendé est adopté. Oui, j'ai une
question de la part du député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est très simple,
Mme la Présidente, c'est qu'avant de passer à 134, moi, je vais vouloir déposer
les 143.1, 143.2, 143.3.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un amendement introduisant un nouvel article, c'est bien ça?
M. Leduc : Exact. J'aurais besoin de suspendre, mais je ne sais pas si
compte tenu de l'heure on… c'était à12 h 30 qu'on arrête aujourd'hui
ou 12 h 45? Je suis un peu confus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
À 12 h 30. On arrête à 12 h 30. Mais est-ce qu'il est prêt,
votre amendement?
M. Leduc : Bien, non. Il faut
que je le révise un peu, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous devez le réviser, d'accord.
M. Leduc : On peut suspendre
jusqu'à et 30, ça ne me dérange pas, mais…
M. Boulet : …question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez… vous voulez, d'accord. Donc, si je comprends bien, on va suspendre
pour la période actuelle? C'est ça, compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre les travaux? Parfait. Alors, nous allons suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 28)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 2)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour. Attention, s'il vous plaît. La Commission de l'économie et du
travail reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de
loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité
du travail.
Lors de notre suspension de nos travaux,
cet avant-midi, nous en étions à l'étude… ou nous commencions l'étude de
l'article 134. M. le ministre, je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
Merci.
M. Boulet : Merci. L'article 32
de cette loi est modifié par le remplacement de «un certificat attestant» par
«le certificat prescrit par la commission qui atteste».
Explication : Bon, c'est modifié, là,
afin que le certificat de retrait préventif soit dorénavant prescrit par la commission
plutôt que par règlement, donc c'est de la concordance corollaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 134? Est-ce
qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 134 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 136.
M. Boulet : Oui. L'article 34
de cette loi est modifié par la suppression du paragraphe 4°.
Explication : Encore une fois,
concordance prévoit que le pouvoir réglementaire de déterminer la forme et la
teneur du certificat est…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…abstention. Donc, l'article 134 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 136.
M. Boulet : Oui.
L'article 34 de cette loi est modifié par la suppression du paragraphe 4°.
Explication. Encore une fois, concordance,
prévoit que le pouvoir réglementaire de déterminer la forme et la teneur du
certificat est supprimé, conformément à ce qui a déjà été adopté. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 136? S'il n'y a pas
d'intervention à l'article 136, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) ::
Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: M.Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 136 est adopté. Nous poursuivons toujours dans
le bloc Prévention, 5, le bloc 5, section 5.2, Soutien au milieu de
travail. Et nous commençons la sous-section 5.2.3, Association sectorielle
paritaire.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, pouvez-vous nous lire l'article 168?
M. Boulet : Oui.
L'article 98 de cette loi est remplacé par les suivants : Une ou
plusieurs associations d'employeurs et une ou plusieurs associations syndicales
peuvent conclure une entente constituant une association sectorielle paritaire
de santé et de sécurité pour couvrir un ou plusieurs secteurs d'activités
auxquelles elles appartiennent. L'entente doit contenir tous les éléments
prescrits par règlement et elle entre en vigueur sur approbation de la
commission. En l'absence d'entente, un ou plusieurs représentants des
employeurs et un ou plusieurs représentants des travailleurs peuvent en
conclure une pour couvrir un ou plusieurs secteurs d'activités auxquels ils
appartiennent. Un secteur d'activités ne peut être couvert par plus d'une
association sectorielle paritaire. Une association sectorielle est administrée
par un conseil d'administration paritaire composé de membres qui appartiennent
à chacun des secteurs d'activités qu'elle couvre.
98.1. Une association sectorielle peut
conclure une entente avec une ou plusieurs associations sectorielles en vue
d'échanger des formations et des services.
98.2. L'association sectorielle est tenue
d'élaborer une programmation d'activités qui respecte les priorités que lui
communique la commission.
Explication. Donc, ça élargit les
situations où une entente constituant une association sectorielle paritaire en
santé, sécurité peut être conclue. Tout d'abord, on permet à une ou plusieurs
associations d'employeurs et à une ou plusieurs associations syndicales de
conclure une telle entente, même si ces associations n'appartiennent pas au
même secteur, l'entente pourra couvrir plusieurs secteurs d'activités auxquels
les associations appartiennent et non plus limiter à un seul secteur. Il
demeure qu'un secteur d'activités ne peut être couvert par plus d'une
association sectorielle.
Enfin, le troisième alinéa proposé
permettra la conclusion d'ententes entre…
M. Boulet : ...pourra couvrir plusieurs
secteurs d'activité auxquels les associations appartiennent, et non plus
limités à un seul secteur. Évidemment qu'un secteur d'activité ne peut être
couvert par plus d'une association sectorielle.
Enfin, le troisième alinéa proposé
permettra la conclusion d'ententes entre des groupes autres que les
associations d'employeurs et autres que les associations syndicales, tels que
dans les milieux non syndiqués. Alors, c'est ce qui m'apparaît être
l'avancée... une des plus importantes, là. 98.1, c'est que les associations
sectorielles peuvent conclure des ententes entre elles pour échanger des
services, des formations, puis 98.2, que la commission communiquera aux
associations sectorielles les priorités qu'elles devront respecter pour
l'élaboration de leur programmation d'activités.
Donc, je pense, une avancée quand même
intéressante, dans le contexte où ça va être une réforme assez importante. Ça
fait que... formation, formation, formation. Puis les associations sectorielles
paritaires, comme vous savez, c'est au coeur de leur mission.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...y a-t-il des interventions à l'article 168? Députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Quand vous parlez des associations dans les milieux non syndiqués,
comment ça va fonctionner?
M. Boulet : Ça peut être fait
de différentes façons, mais la commission va essayer de le susciter, notamment
en utilisant les comités sectoriels de main-d'oeuvre, que vous connaissez
sûrement, qui relèvent de la Commission des partenaires du marché du travail.
Il y en a 26, 27, des comités sectoriels. Il y en a dans tous les secteurs
d'activité socioéconomique. Et donc pour voir comment on peut regrouper des
secteurs, des entreprises ou des travailleurs pour former une association
sectorielle paritaire, dont la mission sera de faire de la formation, comme ce
qui se fait actuellement avec les associations sectorielles paritaires. Et moi,
je pense que ça va être un grand bénéfice, là, notamment pour les travailleurs
non syndiqués. Et ça se fait dans différents... de différentes façons, là, mais
ça, c'est la façon classique, à mon avis, qui va être utilisée.
M. Leduc : ...quelqu'un qui
désire s'impliquer... Ou du moins, tu sais, quand on dit «en l'absence
d'entente, un ou plusieurs représentants des employeurs et un ou plusieurs
représentants des travailleurs», c'est ce mot-là, «représentants des
travailleurs», plutôt qu'«association de travailleurs», qui fait en sorte qu'on
peut avoir des non-syndiqués?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Puis ils peuvent approcher la commission pour s'assurer d'exprimer leur volonté
de former une association sectorielle paritaire, et après ça, ça va suivre son
cours.
M. Leduc : Mais, après ça, ils
sont redevables de qui...
M. Leduc : ...l'association de
travailleurs qui fait en sorte qu'on peut avoir des non-syndiqués?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Puis ils peuvent approcher la commission pour s'assurer d'exprimer leur volonté
de former une association sectorielle paritaire, et, après ça, ça va suivre son
cours.
M. Leduc : Mais, après ça, ils
sont redevables de qui? Redevables de quoi? Ils sont nommés à vie?
M. Boulet : Ah mon Dieu! ils
élaborent des programmes d'activités, ils font des programmes de formation, ils
font des suivis avec la commission puis ils font, si je ne m'abuse, des
redditions de comptes à la Commission des normes pour s'assurer qu'ils font
véritablement de la formation qui est compatible avec les objectifs.
• (16 h 10) •
M. Leduc : Ce que je veux
dire, c'est, un représentant de l'association, par définition, qu'il soit élu
par une assemblée ou qu'il soit nommé par l'association, est toujours révocable
en quelque sorte? Il y a toujours une instance, un endroit où est-ce qu'on peut
se présenter pour critiquer la gestion, critiquer le travail de ce représentant-là?
M. Boulet : Ah mon Dieu, oui!
M. Leduc : Dans un milieu non
syndiqué, qu'est-ce qui va se passer?
M. Boulet : Bien, la même
chose, ça va être une association sectorielle, qui est paritaire, puis il y a
des formations, puis il y a les... (Interruption) s'exprimer, là, les personnes
qui participent à la formation peuvent s'exprimer, là, absolument.
M. Leduc : Mais comment
s'exerce, ce que j'appellerais, le sain rapport de force entre les patrons puis
les salariés? Dans un contexte non syndiqué comme ça, la personne doit se
présenter, elle va avoir des demandes, des demandes qu'elle aura un peu
inventées toute seule de son expérience? La formation, les éléments qu'elle
voudra faire rajouter, elle va sortir ça de son chapeau ou...
M. Boulet : Bien, la personne
va être avec d'autres, puis la CNESST fait une programmation d'activités puis
de formation puis elle détermine le contenu de la formation. Et donc les
personnes s'en inspirent, là, il y a des capsules de formation, il y a des
vidéos de formation, il y a différentes façons dont la formation est dispensée
parmi les personnes qui sont dans l'association sectorielle paritaire. En fait,
c'est véritablement des organes de formation qui sont... qui travaillent de
pair avec la CNESST. Et le but, c'est d'en diffuser le plus possible.
M. Leduc : Je ne critique pas,
là, l'existence de l'association paritaire, je ne critique pas le mandat de
l'association paritaire, je pose des questions sur comment... C'est parce que
c'est facile de dire qu'on peut intégrer des gens non syndiqués, mais, après
ça, dans le concret, comment ça va fonctionner? À qui seront-ils redevables?
Qui va les nommer? Combien de temps ils seront nommés? Tout ça est
particulièrement flou, là. Parce que, dans un milieu syndiqué, avec une
association syndicale, tout ça est très normé puis irrévocable. Puis il y a des
mandats puis il y a des élections.
M. Boulet : ...non, non, non,
il ne faut pas, à mon avis, compliquer ce qui ne l'est pas. Un exemple
peut-être un peu... dont je pourrais m'inspirer, c'est, les travailleurs, dans
le secteur hôtelier, qui ne sont pas syndiqués, pourraient décider de se
regrouper puis de travailler avec l'Association des hôteliers. Tu sais, les
comités sectoriels, il y en a. D'ailleurs, c'est ce qui... Un des éléments...
M. Boulet : …peut-être un peu…
dont je pourrait m'inspirer, c'est : les travailleurs dans le secteur
hôtelier, qui ne sont pas syndiqués, pourraient décider de se regrouper puis
travailler avec l'Association des hôteliers. Tu sais, les comités sectoriels,
il y en a. D'ailleurs, c'est ce qui… Un des éléments distinctifs du Québec,
c'est qu'on a un réseau de partenaires du marché de l'emploi qui est
extrêmement sophistiqué. Puis à la Commission des partenaires du marché du
travail, il y a beaucoup de comités sectoriels, puis c'est tant dans les
milieux syndiqués que non syndiqués. Ça peut être dans l'agriculture, avec
l'Union des producteurs agricoles, ça peut être les travailleurs hôteliers, tu
sais avec les hôteliers. C'est véritablement de quoi qui va donner une
possibilité de créer un canal pour former une association sectorielle paritaire
pour faire de la formation.
En fait, ça existe et ça marche très bien.
Je pense que ça n'existe que dans les milieux syndiqués, et, avec les
employeurs desdits milieux syndiqués, là, on ouvre la porte pour que ça puisse
se faire, notamment, dans les milieux non syndiqués et qu'on puisse avoir une…
Tu sais, on peut avoir plusieurs associations sectorielles paritaires
nouvelles, là.
M. Leduc : …
M. Boulet : C'est une demande
du milieu, véritablement, là.
M. Leduc : Mais de quel
milieu?
M. Boulet : …agriculture, notamment,
qui le demandait beaucoup, là, qu'ils puissent avoir la possibilité de former
une association sectorielle paritaire.
M. Leduc : Mais, dans l'agriculture,
c'est beaucoup des propriétaires, non? Ils ne vont pas être du côté de
l'employeur?
M. Boulet : C'est paritaire,
là, c'est des associations sectorielles paritaires qui peuvent être établies
par des associations d'employeurs puis des associations accréditées, ou des
travailleurs non syndiqués, ou des entreprises non syndiquées.
M. Leduc : Je vais le dire
différemment. Moi, la crainte que j'ai, quand vous ouvrez la porte à la
création d'une association paritaire sur la base de milieux non syndiqués, la
porte que vous ouvrez, sans la baliser, d'ailleurs, c'est ça, mon enjeu... mais
la porte que vous ouvrez, c'est que le patron se nomme des béni-oui-oui,
identifie des béni-oui-oui, qu'il dise : Viens-t-en, mon chum, tu vas être
le représentant des salariés, puis ensemble on va faire un beau programme, puis
que le patron l'écrive, son programme, dans son bureau, puis fasse signer ledit
représentant des travailleurs, nommé par personne, redevable à personne, puis
voilà, tu sais?
M. Boulet : Mais moi,
là-dessus, collègue, ceci dit avec respect, c'est de la formation. Puis, quand
on fait l'entente, il y a un règlement de la CNESST, puis on explique les
règles de fonctionnement, puis les programmations d'activités puis de formation
sont encadrées, aussi, par la CNESST. Je ne pense pas qu'un employeur pourrait
confisquer…
M. Boulet : ...c'est de la
formation, puis, quand on fait l'entente, il y a un règlement à la CNESST, puis
on explique les règles de fonctionnement, puis les programmations d'activités
puis de formations sont encadrées aussi par la CNESST. Je ne pense pas qu'un
employeur pourrait confisquer ça, se former en association, puis il n'aurait
pas besoin de le faire. Un employeur qui décide de faire une formation, entre
guillemets, biaisée ou pas compatible avec les objectifs de la loi, il n'y a
rien qui l'empêche de le faire. Un syndicat ou une association de travailleurs
non syndiqués pourrait également le faire. Mais, moi, je n'ai pas ce type
d'appréhensions là. C'est plutôt, encore une fois, de donner un canal qui va
permettre à des personnes, qu'elles soient ou non syndiquées, de former des
associations dont le but, c'est de faire de la formation.
M. Leduc : Oui, mais la
formation n'est pas apolitique, elle n'est pas neutre, la formation. La
formation, le programme de formation, il est construit dans le cadre du rapport
de force capital-travail, dans le cadre des accidents qui ont lieu dans le
milieu de travail, dans le cadre des revendications des problèmes qui sont
potentiellement non traités dans un milieu de travail.
M. Boulet : Absolument.
Puis c'est pour ça qu'on dit, au troisième alinéa, tu sais, il peut y avoir une
entente. Mais en l'absence d'entente, tu peux en former. Tu sais, ça peut être
des employeurs, ça peut être des représentants de travailleurs qui peuvent en
conclure une pour couvrir un ou plusieurs secteurs d'activité, là, ce n'est
pas... Moi, je ne vois pas d'enjeu à cet égard-là. Puis, encore une fois, c'est
pour faire de la formation. Puis est-ce qu'il y a des associations d'employeurs
qui font de la formation en santé et sécurité? Oui. Est-ce qu'il y a les CRHA
qui font faire de la formation en santé et sécurité? Oui. Est-ce qu'il y a des
syndicats qui vont faire de la formation en santé et sécurité? Oui. Ici, on
réfère à des associations sectorielles paritaires parce que ça, c'est
chapeauté, parrainé par la commission.
M. Leduc : Prenons
l'exemple, là, qui a fait beaucoup trop les manchettes, d'ailleurs... d'un
entrepôt, là, chez Dollarama, où c'est bien reconnu, bien documenté qu'il y a
plusieurs problèmes de santé et sécurité. Spontanément, je doute fort, c'est un
environnement non syndiqué, évidemment, mais spontanément je doute fort que
quelqu'un se lève pour dire : Je vais créer une association non
accréditée, donc de type non syndical, pour aller former une association
sectorielle pour aller faire de la formation. Je veux dire, ça n'arrivera pas.
Ça fait que ce que je critique de votre proposition, c'est deux choses, soit
elle aura un effet complètement nul, c'est-à-dire qu'il n'y a rien qui va se passer
d'autres qui ne se passe pas en ce moment, ou soit elle va créer un effet
quasiment néfaste, c'est-à-dire il y aurait besoin d'un vrai programme de
prévention puis d'un vrai programme de formation dans un entrepôt comme celui
de Dollarama. Puis, à la place de faire un vrai programme, bien, peut-être que
le patron va décider de se créer une petite association maison avec laquelle
vous ouvrez la porte d'un milieu non syndiqué pour...
M. Leduc : …ou soit va créer un
effet quasiment néfaste, c'est-à-dire il y aurait besoin d'un vrai programme de
prévention puis d'un vrai programme de formation dans un entrepôt comme celui
de Dollarama. Puis à la place de faire un vrai programme, bien, peut-être que
le patron va décider de se créer une petite association-maison avec laquelle
vous ouvrez la porte d'un milieu non syndiqué pour faire la moitié du job qui
aurait besoin d'être fait.
M. Boulet : Mais je ne
comprends pas, collègue, qu'est ce qui, dans le système actuel, empêcherait quelqu'un
de le faire hors association sectorielle paritaire, hors supervision de la
CNESST. J'en vois des syndicats puis j'en vois des associations de non
syndiqués. Je vois des associations d'employeurs faire de la formation, puis
ils peuvent déterminer le… Tu sais, les CRHA en font de la formation. Je pense
qu'on doit enseigner comment interpréter, comment appliquer la loi. Ici, ces
associations-là, bien, leur but, c'est des organes, c'est des groupements qui
ont été constitués sous l'égide de la loi, mais c'était limité à des milieux
syndiqués et ça n'était pas ouvert aux milieux non syndiqués. Tout ce que ça
vient faire, c'est d'offrir cette possibilité-là, notamment aux milieux non
syndiqués, puis ils vont se donner des règles de fonctionnement puis ils vont
respecter le règlement puis ils vont être encadrés par la commission. Puis on
dit qu'un secteur ne peut pas être couvert par plus d'une association
sectorielle paritaire, mais un secteur pourrait être couvert par plus… En fait,
il ne peut pas être couvert par plus d'une association sectorielle paritaire.
Mais, moi, je ne vois pas… Mais je comprends ce que vous dites. Est-ce qu'il y
en a qui peuvent confisquer l'association puis ne faire que de la formation en
fonction d'intérêts patronaux, par exemple, moi, je n'ai jamais entendu parler
de ça. Ils pourraient le faire autrement de toute façon. Ils n'ont pas besoin
de se constituer en association, même que c'est une protection ou une barrière
de protection, parce que l'association est finalement redevable à la commission,
puis c'est la commission qui encadre puis qui fait son calendrier de programme
puis de formations. Ça fait que c'est suivi. Moi, je pense que c'est une façon
de baliser la formation, de s'assurer que la formation soit la plus
objectivement paritaire possible.
• (16 h 20) •
M. Leduc : …poser ma question
différemment. Vous présentez l'ouverture à de milieux non syndiqués, comme
ayant la possibilité de créer une association sectorielle, comme une avancée.
Moi, la question que je vous pose c'est : Sur quoi vous vous basez? Sur
quel bilan extraordinaire actuel d'une association dite sectorielle ayant des
non-syndiqués ou s'est intéressée à des non-syndiqués a vu de la formation
spontanément naître dans des milieux comme ça, sur lequel vous dites :
Wow! quel super modèle, on devrait l'élargir et le mettre dans la loi, ou, si
un tel bilan n'existe pas, sur quelle forme de projection...
M. Leduc : ...ayant des
non-syndiqués ou s'étant intéressé à des non-syndiqués, a vu de la formation, spontanément,
naître dans des milieux comme ça, sur lequel vous dites : Wow, quel
supermodèle! On devrait l'élargir et le mettre dans la loi ou, si un tel bilan
n'existe pas, sur quelle forme de projection vous vous basez pour dire :
C'est ça qui va fonctionner, puis qui va nous faire avancer dans le milieu non
syndiqué?
M. Boulet : Évidemment,
on n'a pas de données colligées actuellement dans les milieux syndiqués, parce
qu'il n'y en a pas. Puis dans les milieux syndiqués, bien, les syndicats s'assurent
de faire de la formation, puis la CNESST encadre. Ça fait qu'il n'y a pas de
bilan per se, là, en soi, mais je ne sais pas quelles données... à quelles
données vous feriez référence.
Puis encore une fois, il n'y a rien qui
empêche à des groupements de non-syndiqués, puis je ne veux pas les identifier,
de faire de la formation. Ce n'est pas un canal obligé, c'est une possibilité.
Je pense que c'est surtout ça qui est important de retenir, ce n'est pas un
impératif, c'est une possibilité.
M. Leduc : Mais il n'y a
pas nécessairement une analyse entre... là, je ne cherchais pas des données...
M. Boulet : Non.
M. Leduc : ...mais une
analyse qualitative d'un secteur ou d'un milieu qui a fait de la super
formation de manière paritaire, mais sans avoir une association syndicale.
M. Boulet : On pourrait
en parler à des syndicats. On pourrait en parler à des associations
d'employeurs ou à des associations sectorielles paritaires. Vous avez peut-être
déjà fait de la formation à des ASP, là, qu'on appelle dans le milieu. Ils ont
probablement des bilans : le nombre de personnes présentes, l'ordre du
jour, le contenu des formations, l'impact des formations. Puis, les ASP, je
sais qu'il y en a beaucoup qui sondent leurs membres pour adapter les
formations à leurs besoins parce que c'est véritablement par secteur
d'activité. Puis si je me fie au nombre de comités sectoriels de main-d'oeuvre
qu'on a au Québec, il y a probablement entre 26 et 28 secteurs d'activité,
là. C'est simplement, encore une fois, pas une obligation, c'est une faculté
qui est offerte en fonction des secteurs, puis on fait simplement dire que les
milieux non syndiqués y ont accès maintenant.
M. Leduc : Comment ça va
marcher dans un secteur où il y a à la fois du syndiqué et du non syndiqué?
Est-ce que c'est un peu comme les fameux décrets de conventions collectives?
Une fois qu'un décret est négocié, il s'applique à tout le monde qu'ils fassent
partie ou non d'un syndicat. Est-ce qu'une association sectorielle qui se crée
pour un secteur donné, qui compose à la fois des gens syndiqués, non syndiqués
qui sont membres ou pas de l'association, est-ce que son programme de
prévention va s'appliquer à tout le monde nonobstant sa participation à
l'association?
M. Boulet : Est-ce qu'on
peut ajourner deux minutes, s'il vous plaît?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 16 h 24)
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je crois comprendre que M. le ministre a une réponse à donner.
M. Boulet : Je veux faire un commentaire,
simplement, pour éviter la confusion, là, parce qu'on a référé…
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je crois comprendre que M. le ministre a une réponse à donner.
M. Boulet : Je pense… je veux
faire un commentaire simplement pour éviter la confusion, là, parce qu'on a
référé à une entreprise, là, notamment, Dollarama. Je pense qu'il ne faut pas
confondre la prévention qui doit se faire dans un établissement. Ici, on réfère
véritablement à un secteur d'activité. Je dis : Le tourisme, l'hôtellerie,
l'aéronautique, il y en a 26, 27, là, la culture, la restauration. Ils ont tous
un comité sectoriel de main-d'oeuvre. Et ici, c'est des associations
sectorielles paritaires qui sont formées, pas pour faire de la prévention, ni
par établissement ni par secteur d'activité, puis ça n'a pas rapport avec les
programmes de prévention, c'est uniquement pour faire de la formation. C'est
simplement une avenue additionnelle, puis ça, c'est compatible, d'ailleurs,
avec le rapport du Vérificateur général du Québec de s'assurer que, quand il y
a cohabitation de syndiqués et non-syndiqués, ça puisse se faire. Donc, on y
donne suite, puis c'est compatible aussi avec les voeux, bien sûr, du comité
consultatif du travail et de la main-d'oeuvre. Je pense qu'on donne une
nouvelle option de créer de quoi qui est fait conformément à un règlement de la
commission et dont les activités et le contenu, la nature de la formation,
c'est aussi encadré par la commission. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Dans l'histoire, il
y en a des tonnes et des tonnes, des moments où un patron a tenté de manipuler
un syndicat local ou de manipuler les travailleurs pour désamorcer un mouvement
de revendication ou un mouvement contestataire. Il y a 1 000 façons qui
ont été tentées 1 000 qui existent encore aujourd'hui, mais le
principal blocage qui existe contre ça, c'est l'accréditation syndicale. Un
patron peut quand même vouloir manipuler les salariés dans le cadre d'une
association syndicale, en promettant à un président de syndicat, par exemple,
un poste de cadre si la négo se passe bien, ou autre. Ça existe encore, ce
genre de manipulations là. Ce n'est pas toujours… évidemment, c'est rarement à
visage découvert, mais au final, il reste toujours la protection de
l'accréditation, donc soit l'assemblée générale des membres qui peuvent poser
des questions, qui peuvent critiquer l'attitude d'un élu, ou soit le syndicat
mère, j'oserais dire, qui peut constater qu'il y a une section locale qui s'en
va sur un drôle de chemin, qui est présidée par une drôle de personne, puis qui
peut intervenir. Ça fait qu'il y a des mécanismes de protection pour éviter la
manipulation des salariés par un patron.
• (16 h 30) •
Dans un contexte non syndiqué, il n'existe
rien ou à peu près rien. Les normes du travail sont, à ma connaissance, plutôt
timides là-dessus…
16 h 30 (version non révisée)
M. Leduc : ...qui est présidé
par une drôle de personne, puis qui peut intervenir. Ça fait qu'il y a des
mécanismes de protection pour éviter la manipulation des salariés par un
patron.
Dans un contexte non syndiqué, il n'existe
rien ou à peu près rien. Les normes du travail sont, à ma connaissance, plutôt
timides là-dessus, d'où mon étonnement qu'on ouvre une porte, qui n'est pas, en
soi, une mauvaise porte, je ne suis pas contre une meilleure participation des
non-syndiqués, on a eu le débat sur d'autres articles précédemment, ce que je
critique, c'est qu'on ouvre cette porte-là sans la baliser d'aucune manière.
Quand on a fait des suggestions sur le
secteur de la construction, là, il y a deux semaines, à savoir qu'il y a des
chantiers mal représentés, des petits chantiers qui devraient avoir des équipes
volantes qui se promènent, c'était une espèce de modèle hybride où on avait des
chantiers très bien syndiqués, très bien organisés, qui ont des représentants
formés qui pourraient aller faire un tour sur les petits chantiers souvent très
mal organisé d'un point de vue syndical. Bien, c'est un peu la même question
que je pose ici : Qu'on ouvre la porte et qu'on intègre les non-syndiqués
dans l'association sectorielle paritaire, bien, à la limite, bravo, mais
comment le fait-on? Et surtout comment le fait-on pour s'assurer d'éviter la
manipulation de ces salariés-là ou la potentielle manipulation de ces
salariés-là par les employeurs?
M. Boulet : Je pense que c'est
votre deuxième interrogation qui m'apparaît la plus fondamentale. Peut-être que
je suis un peu naïf, là, mais, moi, je ne vois pas comment un employeur ou des
employeurs peuvent manipuler dans un contexte ou dans un environnement de pure
formation. Mais, bon, admettons cette hypothèse-là, collègue, qu'un employeur essaie,
il pourrait le faire. Il ne ferait pas... De toute façon, un employeur
manipulateur, puis là, je fais attention à mes mots, comme un syndicat qui
pourrait l'être, c'est une infime minorité, selon moi. Les syndiqués puis les
syndicats avec lesquels j'ai fait affaire étaient de bonne foi. Les employeurs
avec lesquels j'ai travaillé étaient de bonne foi. Mais, mettons, cette
hypothèse-là ou ce qu'on appelle le pire scénario, il n'irait pas par le
véhicule de l'association sectorielle paritaire puis demander que la CNESST
parraine ce qu'il fait. Au contraire, il le ferait isolément, et il risquerait...
Parce que 100.1 prévoit quand même la possibilité pour la commission de
révoquer l'approbation de l'entente visée à l'article qu'on vient d'étudier ou
de réduire le montant prévu à l'article 100. Et donc, s'il y a une enquête
de la CNESST, moi, si j'étais un salarié ou un employeur puis que je voyais qu'il
y avait des tentatives, même, de manipulation, sans que ce soit de la
manipulation réelle, je dirais : Bien, là, ça n'a pas de bon sens, tu sais,
vous essayez de torturer les fins de la loi à des fins de formation qui peuvent
mener à des comportements patronaux abusifs, par exemple. Ça serait extrêmement....
M. Boulet : …sans que ce soit
de la manipulation réelle, je dirais : Bien, là, ça n'a pas de bon sens.
Tu sais, vous essayez de torturer les fins de la loi à des fins de formation
qui peuvent mener à des comportements patronaux abusifs, par exemple, ça serait
extrêmement répréhensible, puis c'est sûr que ça serait révoqué, puis c'est sûr
qu'il n'y aurait plus de subvention. Ce n'est pas ce que l'expérience nous a
permis de constater. Moi, les associations sectorielles paritaires que j'ai
vues aller, c'est véritablement par secteur, puis ils font… tu sais, ça se
résume à un mot : de la formation. Puis de la formation, bien, il y en a à
tous les niveaux, mais il y en a en santé, sécurité, puis je pense que c'est
bénéfique pour tout le monde. Puis s'il y a un employeur malveillant, bien, il
payera pour, puis il ne travaillera pas dans une association sectorielle
paritaire.
Je vais même aller plus loin. L'employeur
malveillant auquel vous faites référence, ou l'employeur manipulateur, il va
être facilement dénoncé. Qu'on soit en milieu syndiqué ou non syndiqué, qu'ils
le dénoncent, qu'ils fassent une plainte à la CNESST, il va y avoir une
enquête, puis cette personne-là ou cette entreprise-là, il y a toujours moyen
de trouver des dispositions statutaires qui permettent de considérer
l'employeur en violation avec certains articles ou le syndicat ou le
travailleur, et il pourrait ultimement être confronté à un constat d'infraction
puis devoir payer une amende. Mais, bon, encore une fois, c'est purement
hypothétique, c'est hors, moi, de l'expérience que j'ai vécue puis c'est hors
de ce que les gens de la CNESST qui sont autour de moi m'ont rapporté. Ce qu'on
fait là, c'est assez bon, en fait, c'est uniquement pour s'assurer d'avoir une
offre de formation qui est nouvelle.
M. Leduc : Merci de vos
explications. C'est sûr que par définition un peu, le syndicat de boutique est
rarement rapporté, parce qu'il est mis en place pour éviter qu'il y ait un vrai
syndicat. Bon. Est-ce que ces cas-là seront légion? J'espère que non, j'imagine
que non. Je ne parle pas du syndicat de boutique, bien, de toute façon il n'y
en pas des légions, des syndicats de boutique, là, mais je parle du cas qui est
en l'espèce, là, à l'article 168, la création des associations
sectorielles paritaires. Moi, je me questionne seulement sur la façon dont vous
ouvrez cette porte-là sans la baliser. Je me serais attendu à ce qu'il y ait,
par exemple, une précision sur comment ces personnes-là sont nommées, pour une
durée de combien de temps. Parce qu'il n'y a rien, tu sais. Dans un milieu
syndical, tout ça est encadré, normé. En milieu non syndiqué, il n'y a rien,
c'est le vide total. Alors, je me serais attendu à un minimum de normes, de
redevabilité, de qui le nomme, combien de temps. Là, c'est le flou, je trouve
ça malheureux. Ça aurait mérité, je pense, un petit coup de réflexion, là,
supplémentaire pour boucher ce petit trou-là dans la proposition. Je vous
laisse donc avec…
M. Boulet : Non, mais ça a été
loué lors des consultations particulières, puis les associations sectorielles
paritaires, comme les CSMO, là, ce qu'on appelle les comités sectoriels de
main-d'oeuvre, sous l'égide de la commission, elles se donnent leurs règles de…
M. Leduc : …pour boucher ce
petit trou là dans la proposition. Je vous laisse donc avec…
M. Boulet : Non, mais ça a été
loué lors des consultations particulières. Puis les associations sectorielles
paritaires, comme les CSMO, là, ce qu'on appelle les comités sectoriels de main-d'oeuvre,
sous l'égide de la commission, elles se donnent leurs règles de fonctionnement,
elles créent un véhicule qui va permettre de former. Ça fait qu'on à s'immiscer
dans toutes leurs règles de fonctionnement, mais il y a quand même un
encadrement de la CNESST, qui donne des subventions, qu'on prévoit, le
calendrier puis la programmation d'activités puis de formation, là. C'est
simplement une option. Mais je comprends votre point. Je pense que le message
que vous voulez faire… Soyons attentifs. Puis il y a des syndicats contrôlés,
et vous faites référence à des syndicats de boutique. Évidemment, là, on s'en
va dans le champ de l'application du Code du travail du Québec, puis il y a
d'autres dispositions pénales statutaires qui pourraient permettre de
contrôler, là, les espèces d'abus dans l'arrivée ou dans l'octroi
d'accréditations syndicales où c'est des syndicats de boutique… peut-être dit
un peu, là… des syndicats contrôlés, là, par les employeurs. Il y en a, je ne
suis pas naïf, ça, je sais que ça existe. J'ai vu l'inverse aussi, là, tu sais,
ça fait que… Oui.
M. Leduc : … syndicat qui
contrôle le patron
M. Boulet : Bien, il y a des
PME qui sont sujettes à des comportements qui peuvent être incompatibles avec
l'objectif du Code du travail. Tu sais, c'est la libre négociation, mais je
sais que ça existe, des syndicats qui sont contrôlés par des employeurs, on le
sait tous puis on n'a pas inventé ça. Mais c'est vraiment un autre sujet de
discussion.
M. Leduc : À micro fermé, tantôt,
vous me donnerez les noms des employeurs que vous avez connus qui étaient
contrôlés par leur syndicat, je serais curieux d'entendre ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'article 168? Député de Jonquière.
M. Leduc : …un amendement que
j'ai achemine, mais on peut y aller avec monsieur… de Jonquière, là, monsieur…
Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez acheminé un amendement?
M. Leduc : C'est fait, mais je
n'ai pas de problème à ce qu'on passe la parole à monsieur…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. On va écouter le député de Jonquière puis on va…
M. Gaudreault : M. de
Jonquière.
M. Leduc : Oui, c'est ça, je
vous ai rebaptisé avec un titre de noblesse.
M. Gaudreault : En fait,
c'était le Marquis de Jonquière, oui, c'est ça. C'était le Marquis de Jonquière.
Bonjour. Alors, il y avait une tempête de
neige dans le parc, ce matin, Mme la Présidente. Ça fait plaisir de revenir
ici, à cette commission. Vous savez, il y a une expression qui dit : C'est
une fausse bonne idée. On dit ça souvent, c'est une fausse bonne idée, parce
que ça a toutes les apparences d'une bonne idée, mais quand on l'applique puis
quand on regarde le détail, bien, finalement, ça peut ouvrir la porte à toutes
sortes de dérapages, ou on n'atteint pas les objectifs qu'on s'était visés au
point de départ avec cette idée. Donc, il peut arriver, parfois, qu'on a des
fausses bonnes idées.
Et moi, ma crainte, c'est qu'en apparence
cet article 98 est une bonne idée, mais il pourrait devenir une fausse bonne
idée. Là, j'attire l'attention du ministre sur le quatrième alinéa de 98…
M. Gaudreault : …fausses bonnes
idées. Et moi, ma crainte, c'est qu'en apparence cet article 98 est une bonne
idée, mais il pourrait devenir une fausse bonne idée.
Puis là j'attire l'attention du ministre
sur le quatrième alinéa de 98… oui, 98. Quand on dit «un secteur d'activités ne
peut être couvert par plus d'une association sectorielle paritaire», qu'est-ce
que ça veut dire précisément? Est-ce que ça veut dire que, s'il y a un… Comment
je pourrais dire ça? Il y a une entreprise, dans un secteur, qui se grouille
plus que les autres du même secteur puis il plante son drapeau, entre
guillemets, en disant : Moi, je vais créer une ASP, mais qui est une ASP
fantoche, comme le disait le député d'Hochelaga… M. d'Hochelaga-Maisonneuve, M.
de Maisonneuve. Donc, si, effectivement, cette entreprise dit : Bon, bien,
moi, là, je vais créer une ASP fantoche, et là ça veut dire qu'il vient comme
s'approprier l'ensemble du secteur. Parce qu'un secteur d'activité ne peut être
couvert par plus d'une association sectorielle paritaire. Est-ce que ça
signifie qu'à ce moment-là cet employeur, un peu avec des objectifs… des
objectifs plus ou moins louables ou de contrôle, va venir prendre le monopole,
au fond, de son secteur d'activité, au détriment des autres joueurs-employeurs
qui auraient des ambitions plus nobles, là? Donc, est-ce que ce quatrième
alinéa n'est pas un risque de fausse bonne idée pour l'ensemble de l'objectif
du ministre?
• (16 h 40) •
M. Boulet : Non. D'abord,
rebienvenue. Puis on vous a manqué. On a parlé de vous constamment, ce matin,
sans faire référence au marquis de Jonquière puis sans faire référence à la
tempête de neige, qui devait être plus aiguë à L'étape, hein, tu sais, ça
devait… quelques kilomètres.
M. Gaudreault : …localisé à
L'étape, essentiellement.
M. Boulet : Parce qu'à
Saguenay on m'a dit qu'il n'y avait pas de neige. Il y a la possibilité d'avoir
une association sectorielle paritaire multisectorielle. Je veux juste réitérer
que ce n'est pas par établissements, mais on ne veut pas qu'il y a une ASP,
dans un secteur, qui s'additionne à une association sectorielle paritaire qui
viserait ce secteur-là.
Puis un secteur… parce qu'on dit qu'un
secteur ne peut pas être couvert par plus d'une association sectorielle
paritaire, mais — mon Dieu! comment je pourrais redire — que
le but, c'est uniquement de dispenser de la formation. Ce n'est pas autre chose
que ça. Puis ce n'est pas comme… je ne veux pas qu'on fasse d'analogie avec les
comités paritaires, là, par secteurs d'activité, où, là, vous avez totalement
raison, il y a comme un comité paritaire, mettons, sur l'entretien des édifices
publics de la région de Montréal où il y a eu des problèmes de gouvernance.
Ici, ce n'est pas la même chose, parce que ces comités paritaires là voient
l'application…
M. Boulet : …pas qu'on fasse
d'analogie avec les comités paritaires, là, par secteur d'activité où là, vous
avez totalement raison, il y a comme un comité paritaire, mettons, sur
l'entretien des édifices publics de la région de Montréal où il y a eu des
problèmes de gouvernance. Ici, ce n'est pas la même chose parce que ces comités
paritaires là voient à l'application de décrets de convention collective en
vertu de la Loi sur les décrets de convention collective. Ici, ce ne sont que
des groupements par secteur d'activité qui dispensent de la formation. Puis je
dirais au collègue de Jonquière pour le rassurer : en pratique, ça
fonctionne super bien. Ils se donnent des règles de fonctionnement, ils se
constituent, puis ils vont le faire sous l'égide des comités sectoriels de
main-d'oeuvre qui sont sous le parapluie de la Commission des partenaires du
marché du travail. Ils vont se faire appuyer par la CNESST puis ils vont
dispenser de la formation. C'est magique parce que c'est paritaire puis c'est
magique parce que ça donne de la formation puis les formateurs sont invités par
les associations sectorielles paritaires puis ils ont un ordre du jour puis ils
font approuver les formations puis, non, je n'ai pas d'appréhension que ça
puisse être détourné à des fins autres que de la formation parce que, sinon, il
y aurait révocation puis perte de subvention.
M.
Gaudreault : Le ministre parle de formation, là, c'est vraiment une question
purement bête, là, de ma part, mais c'est où qu'on précise que c'est juste
juste de la formation? Parce que le ministre nous dit tout le temps ça :
Ça va servir juste à de la formation. C'est où qu'on retrouve que c'est juste
là-dessus?
M.
Boulet : Attendez, je vais vous trouver la… À l'article 101, collègue,
on dit : «L'association sectorielle paritaire… c'est vrai que, des fois,
quand on fait un projet de loi, bien, on s'attache à certains articles, mais on
ne revient pas à la compréhension, à l'économie générale, comme on dit en…
«L'association sectorielle paritaire a pour objet de fournir aux employeurs et
aux travailleurs appartenant au secteur d'activité qu'elle représente, des
services de formation, d'information, de recherche et de conseil. Elle peut,
notamment — puis là, il y a 11… aider à la formation, concevoir des
programmes de formation, faire des recommandations, etc., là. Puis ils ont
possibilité d'adopter des règles de régie interne, puis il y en a combien
d'associations sectorielles paritaires actuellement?
Une
voix : …neuf.
M.
Boulet : Neuf, actuellement.
M.
Gaudreault : Neuf. Mais donc, c'est plus que de la formation. Si je…
Si on prend l'article 101 que j'ai devant moi, là : «Concevoir et réaliser
des programmes de formation et d'information, faire des recommandations,
collaborer avec la commission et les directeurs de santé
publique — là, je suis dans l'article d'origine,
là — élaborer des guides de prévention particuliers aux activités
d'établissement, etc. Donc, c'est plus que de la formation, quand même.
M.
Boulet : Ah! Tout à fait. Bien, ils font de la formation le coeur de
la mission des associations…
M. Gaudreault : …et d'information…
faire des recommandations… collaborer avec la commission et les directeurs de santé
publique», là, je suis dans l'article d'origine, là, «élaborer des guides de
prévention particuliers aux activités des établissements», etc.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Gaudreault : Donc, c'est
plus que de la formation quand même.
M. Boulet : Ah! tout à fait.
Bien, ils font de la formation. Le coeur de… la mission des associations
sectorielles paritaires, telle que vécue conformément à l'objet de 101, c'est véritablement
de faire de la formation. Mais, quand tu formes, évidemment, tu aides, quand tu
formes, tu conseilles puis quand tu formes, bien, tu peux t'assurer
d'accompagner, puis les règles de régie interne, puis conclure des arrangements
pour des locaux, pour des équipements, pour des services. La formation,
évidemment, c'est hypertentaculaire, là, mais pour donner de la formation, ça
te prend des outils, ça te prend des moyens électroniques, ça… C'est
l'infrastructure, là, qui est nécessaire au fonctionnement d'une association
sectorielle paritaire. Mais c'est vraiment, collègue, c'est issu du milieu,
puis il y en a neuf, puis ça fonctionne bien, puis… Bon, mais je pense que je
réponds à votre question, là. C'est prévu à 101.
M. Gaudreault : Oui. Bien,
vous y répondez, mais ça, je suis désolé de dire ça, mais ça m'inquiète
quasiment plus, parce que, si je vois, là, dans l'article 101, que vous voulez
modifier par le projet de loi, on va ajouter le picot 2.1 qui est de
«collaborer à l'élaboration et à la mise en application des programmes de
prévention visés par la présente loi auxquels sont assujettis les
établissements qui en sont membres;». Donc, ça va quand même plus loin, là. Si
jamais on adopte ce 2.1 là… Puis je ne veux pas être hors d'ordre, mais par
rapport à la discussion qu'on, on n'a pas le choix d'en tenir compte du 2.1 de
l'article 101, là. «collaborer à l'élaboration et à la mise en application des
programmes de prévention», moi, ça m'apparaît plus large que strictement de la
formation. Et c'est là que je dis : Est-ce que ça va être une fausse bonne
idée si un employeur lance une ASP et qu'il plante son drapeau sur ce secteur,
là, là, avec des mauvaises intentions?
M. Boulet : Mais c'est parce
que le problème, c'est que, tu sais, collègue, ce n'est pas un employeur, c'est
un secteur, donc… Puis, tu sais, ce à quoi vous faites référence, bien sûr,
quand tu formes, t'accompagnes, bien sûr, quand tu formes, tu aides et tu
conseilles. Puis on est dans une dynamique d'accompagnement sectoriel, parce
que ce n'est pas une entreprise qui va former une association sectorielle
paritaire, quand je vous dis : Les comités sectoriels de main-d'oeuvre
sont déjà en place, notamment.
M. Gaudreault : Le ministre
disait tout à l'heure, en répondant à mon collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
que, écoutez, s'il y a un employeur délinquant, ça va se savoir puis il peut y
avoir des procédures d'enquêtes qui vont se mettre en place, mais est-ce que
c'est réaliste, est-ce que c'est… Il y a quand même une brèche, là, qui est
possible. Avec ce que le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve a soulevé, avec ce
que moi, je vois, dans le quatrième alinéa, comme risque, est-ce qu'il n'y a
pas une brèche possible qui pourrait être difficilement…
M. Gaudreault : …en place, mais
est-ce que c'est réaliste, est-ce que c'est… Il y a quand même une brèche, là,
qui est possible. Avec ce que le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve a soulevé,
avec ce que moi, je vois, dans le quatrième alinéa, comme risque, est-ce qu'il
n'y a pas une brèche possible qui pourrait être difficilement colmatée par…
Oui, il existe des processus d'enquête puis des procédures, mais ce n'est pas
tous les employés, là, qui ont les capacités ou la possibilité de faire une
plainte à un employeur qui peut être intimidant ou quoi que ce soit puis qui
contrôle vraiment verticalement et horizontalement son secteur.
Alors, je suis inquiet de ça, là. Est-ce
qu'il n'y a pas un peu de pensée magique? Puis ce n'est pas… c'est en tout
respect, là, ce n'est pas contre le ministre que je dis ça, mais est-ce qu'il
n'y a pas un peu de pensée magique de dire : Ah! le système va
s'autoréguler? Est-ce qu'on n'est pas mieux de mettre nous-mêmes les meilleures
balises?
M. Boulet : À mon avis, le
présent est un garant d'un avenir qui est positif en matière d'association
sectorielle paritaire. On aurait pu ne pas y toucher, mais on a voulu l'élargir
pour permettre que ça puisse couvrir des personnes qui sont non syndiquées dans
des secteurs. Et, tu sais, vous le savez que n'importe qui peut faire une
plainte, et c'est possible, et c'est facile. Il y en a beaucoup, des plaintes.
Puis il y a des inspecteurs qui ont tous les pouvoirs des commissaires
d'enquête, je le dis souvent. Mais, tu sais, 236 puis 237 de la loi, quelqu'un
qui, par action ou par ambition, contrevient ou compromet directement la santé
et sécurité… puis c'est large, large, large, à 236, 237. Et quelqu'un qui fait
de quoi qui n'est pas compatible avec l'objet de la loi, bien, il s'expose à
recevoir un constat d'infraction puis à payer une amende.
Mais, ceci dit, je ne vois pas comment…
Mais je respecte ce que le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve… puis vous
renchérissez là-dessus. Si ce n'est pas fait convenablement, bien, les
personnes vont devoir rendre des comptes, puis devant, ultimement, le Tribunal
administratif du travail. Mais je veux redire que le but visé ici, là, c'était
simplement de donner une nouvelle option pour former, encadrer puis accompagner
des travailleurs puis des employeurs d'un secteur d'activité, donc qui ont des
intérêts communs.
M. Gaudreault : Ça va aller
pour l'instant, Mme la Présidente. Je pense, le collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve avait un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, tout à fait. Alors, merci. Alors, je laisse la parole au député
d'Hochelaga-Maisonneuve. Nous avons reçu une copie de son amendement qui va
être également affichée. Alors, je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
• (16 h 50) •
M. Leduc : Merveilleux! L'article
98.2 proposé par l'article 168 du projet de loi est modifié par l'insertion,
après le mot «les», des mots «objectifs de prévention de la présente loi, les
besoins particuliers de son secteur et les».
C'était pour mettre dans le… «et les
priorités que lui communique la commission». Et le but, ici, recherché, c'est vraiment
de baliser les priorités. Sa… n'est pas si éloignée de celle qu'on avait tantôt
sur les…
M. Leduc : ...objectif de
prévention de la présente loi, les besoins particuliers de son secteur et les».
Peut-être pour vous mettre dans le bain, là, ça donne : «...et les
priorités que lui communique la commission».
Et le but ici recherché, c'est vraiment de
baliser le «priorités». Cette discussion n'est pas si éloignée de celle qu'on
avait tantôt sur les besoins de la commission. C'est, encore une fois,
transversal dans le projet de loi, la commission déploie des nouveaux pouvoirs,
tantôt des pouvoirs réglementaires, tantôt des pouvoirs d'intervention. Ça,
c'en est un autre. Alors, l'association sectorielle est tenue d'élaborer un programme
d'activité qui respecte les priorités que lui communique la commission. C'est
le 98.2 tel quel, là, dans la proposition du ministre. On est en train de se
demander, dans le fond, c'est qui qui est en train de l'écrire, là, le programme.
C'est-u l'association ou c'est la commission? S'il doit respecter les
priorités, il est comme un peu télégraphié.
Puis que la commission, encore une fois,
communique des analyses, communique une certaine lecture de la situation, il
n'y a jamais aucun problème. Mais là la façon que c'est écrit qu'il respecte
les priorités que lui communique la commission, ça peut nous sembler une drôle
de façon de procéder. Puis, par exemple, ce qu'on m'indique, c'est qu'en ce
moment les priorités de la commission, puis vous corrigerez si j'ai été mal
informé, il y en a plusieurs, mais il y a la prévention du bruit, il y a
prévention des chutes en hauteur. Ça, c'est deux priorités de la commission,
mais pas nécessairement, par exemple, l'exposition au... formaldéhyde, pardon.
Mais il pourrait y avoir une association sectorielle qui ait besoin d'une
formation particulière sur ce produit-là. Est-ce qu'elle pourrait le faire même
si son programme doit respecter les priorités de la commission?
Bref, c'est quoi, la marge de manoeuvre, là, que
le ministre nous offre? Je lui propose un autre texte, dans le fond, où on
vient faire référence aux objectifs de prévention plus générale de la loi, de
la présente loi, et aussi les besoins particuliers de son secteur. Ça fait
qu'on garderait, dans le fond, le texte, là, qui était demandé par le ministre,
les priorités qui lui communique la commission, mais elle s'additionne à
d'autres facteurs, à d'autres déterminants qui sont les objectifs de la loi et
les besoins particuliers du secteur.
M. Boulet : O.K. Avec
votre permission, on va suspendre deux minutes, je vais juste...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 53)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 15)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je comprends, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve que vous voulez
retirer votre amendement et en déposer un nouveau. C'est bien ça?
M. Leduc : Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que j'ai le consentement pour qu'il puisse retirer son premier amendement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Consentement. D'accord. Alors, je vous invite à lire votre deuxième version de
votre amendement.
M. Leduc : Ajouter à la fin de
l'article 98.2 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, proposé
par l'article 168 du projet de loi, «Elle doit également tenir compte des
objectifs de prévention de la présente loi et des besoins particuliers de
chacun des secteurs d'activités qu'elle couvre.»
Dans le fond, c'est une réécriture de ce
que j'avais proposé, puis ça me convient.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve à l'article 168? Non, alors nous allons procéder à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 168 est adopté. Nous
poursuivons, cette fois-ci, avec l'article 168, tel qu'amendé. Y a-t-il
des interventions? S'il n'y a pas d'intervention… Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Peut-être juste
avant qu'on passe au vote, Mme la présidente, je remercie le ministre, là, pour
l'amendement accepté à 98.2. Mais je vais quand même voter contre 168 de
manière générale, parce que je trouve vraiment, là, que toute la question du
mileu non syndiqué est mal attaché et que ça ouvre des drôles de portes. Donc,
voilà, je voulais juste un peu expliquer d'avance, là, le sens de mon vote que
nous allons faire à l'instant. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix s'il n'y a pas d'autre
intervention. Alors, nous procédons à la mise aux voix de l'article 168,
tel qu'amendé.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 168, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 169.
M. Boulet : Oui. Merci. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 100, du suivant :
«100.1. Lorsqu'une association sectorielle
manque à ses obligations, la commission peut révoquer l'approbation de
l'entente visée à l'article 98 ou réduire le montant de la subvention
prévue à l'article 100.»
Explication : Bon, c'est, comme on a
discuté déjà, là, le pouvoir de la commission de révoquer l'approbation de
l'entente constituant une association sectorielle ou de réduire le montant de
la subvention si elle manque à ses obligations. Donc, c'est suspendre ou…
M. Boulet : ...prévu à l'article 100.
Explications : bon, c'est, comme on a
discuté déjà, là, le pouvoir de la commission de révoquer l'approbation de
l'entente constituant une association sectorielle ou de réduire le montant de
la subvention si elle manque à ses obligations. Donc, c'est suspendre ou de
réduire comme c'est prévu normalement. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, je crois que le député
d'Hochelaga-Maisonneuve... Oui.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. D'abord, question de forme, ça n'existait pas avant ce pouvoir-là,
parce que, là, on n'invente pas, là, les associations sectorielles, elles
existaient déjà, et on en a nommé neuf, je pense, tantôt.
• (17 h 20) •
M. Boulet : On avait...
il y avait le pouvoir de suspendre, si je me souviens bien, mais pas de
réduire, puis là on prévoit le pouvoir de réduire pour éviter de tuer, là, l'association.
Donc, on réduit le montant de la subvention, puis l'association peut continuer
et respecter ses obligations. Mais le pouvoir de révoquer l'approbation de
l'entente, c'était à quel article?
(Consultation)
M. Boulet : Donc, c'est à
101.
(Consultation)
M. Boulet : Oui, c'est à
l'article 24 du règlement sur les associations sectorielles paritaires.
M. Leduc : Il précise, dans
le fond, qu'il y avait une seule posture, c'était la vie ou la mort de l'association.
M. Boulet : Oui, c'est
ça. Oui, prévoir que l'association doit être conforme aux termes de l'entente
et avoir exécuté ses obligations, puis les versements, bon, sont conditionnels
à cette absence de défaut. Puis là, on prévoyait que la commission peut
suspendre le versement d'une entente aussi... le versement d'une subvention,
ils ne pouvaient pas réduire. Ils pouvaient suspendre, mais pas réduire.
Exactement.
M. Leduc : Et là vous
rajoutez cette possibilité-là qui est une forme de tape sur les mains.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : On a vu des
manquements, on a perçu des façons de faire qui ne nous plaisent pas...
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : ...une tape
sur les doigts, on t'offre une occasion de te redresser.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Quels sont les
types de manques à cette obligation qu'on peut relever, à la CNESST, par
rapport à une association sectorielle?
M. Boulet : Bon... bon,
moi, je vais vous dire, ce n'est pas arrivé à ce jour, ça fait que c'est
difficile, mais je vais essayer de... tu sais, quand on dit : Peut aider à
la formation, mais, si, dans le cadre de son activité de formation, elle n'aide
ou elle ne réalise pas, ou... c'est plus dans ce sens-là, là, qu'elle
manquerait à ses obligations, mais je n'ai pas d'exemple précis à donner...
M. Boulet : ...mais, si, dans
le cadre de son activité de formation, elle n'aide pas, ou elle ne réalise pas,
ou... c'est plus dans ce sens-là, là, qu'elle manquerait à ses obligations.
Mais je n'ai pas d'exemple précis à donner.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez répéter votre question, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Je pense que M. le
ministre...
M. Boulet : Bien, parce qu'on
me mentionnait, si, par exemple, elle ne respecte pas la programmation
d'activités de la CNESST ou ne respecte pas le contenu des formations, ça
serait manquer à ses obligations.
M. Leduc : Pouvez-vous répéter
le premier élément? Si elle ne respectait pas quoi?
M. Boulet : La programmation
d'activités, là, par exemple...
M. Leduc : ...tantôt, là, à
98.2?
M. Boulet : Tu sais, on dit, à
98.2, «est tenue d'élaborer une programmation d'activités qui respecte les
priorités que lui communique la commission». Puis là on dit, avec ce que vous
avez rajouté : «Elle doit également tenir compte des objectifs de
prévention de la présente loi et des besoins particuliers de chacun de ces
secteurs d'activités». Ça fait que la façon pratique de le résumer, ce serait
de ne pas respecter les priorités, ou de ne pas respecter les objectifs de
prévention de la loi, ou de ne pas respecter les besoins particuliers de
chacun... du secteur d'activité dans lequel exerce...
M. Leduc : Non, mais ça, c'est
des éléments qu'on vient...
M. Boulet : Ce seraient les
cas classiques, là.
M. Leduc : Ça, c'est ce qu'on
vient de rajouter, mais, quand vous l'avez écrit, votre article, on n'avait pas
ces deux autres références-là.
M. Boulet : C'étaient les
priorités de la commission, essentiellement, là, que lui communique la
commission.
M. Leduc : Donc, une chance
qu'on a rajouté les... sinon, ça aurait renforcé ma crainte à 98.2.
M. Boulet : Bien, non, parce
que la commission communique les priorités, puis on veut s'assurer qu'il y ait
une adéquation entre les priorités communiquées par la commission puis
l'exercice des activités de l'association sectorielle paritaire, là.
M. Leduc : Est-ce que c'est
déjà arrivé, une révocation d'approbation de l'entente?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : On avait neuf
associations sectorielles, tantôt, qu'on a dit?
M. Boulet : Il y en a
actuellement neuf, c'est ce qu'on me dit.
M. Leduc : Ce n'est jamais
arrivé qu'on en révoque une.
M. Boulet : Il n'y avait pas
le pouvoir de révoquer, il y avait le pouvoir de suspendre la subvention, mais
pas de révoquer l'entente.
M. Leduc : Ah! bien, dans le
fond, ma question était plutôt là-dessus, là, est-ce que c'est déjà arrivé
qu'on ait suspendu la formation?
M. Boulet : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 169? Oui?
M. Leduc : Bien, juste
repréciser, dernier là-dessus. Donc, si ce n'est jamais arrivé qu'on ait
suspendu, est-ce que le fait de rajouter le pouvoir, de réduire la subvention,
c'est parce qu'on aurait voulu une mesure moins forte, qu'on aurait appliquée
dans un cas particulier?
M. Boulet : Non. Je pense
qu'on n'a pas eu de cas, mais ça donne une option additionnelle.
M. Leduc : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, la parole est au député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. On
s'entend que la création des associations sectorielles...
M. Boulet : …eu de cas, mais ça
donne une option additionnelle. Je pense…
M. Leduc :O.K. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, la parole est au député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. On
s'entend que la création des associations sectorielles, associations
sectorielles paritaires, c'est volontaire, en vertu des articles 98 et
98.1, 98, 2, c'est ça?
M. Boulet : Oui.
M. Gaudreault : Bon. Là, on
arrive avec 100.1 : Lorsqu'une association sectorielle manque à ses
obligations. Bon. Créer une association sectorielle, c'est volontaire. Là, on
arrive avec un nouvel article où on parle d'obligation, et s'il manque à ses
obligations, qu'on ne sait pas trop c'est laquelle, ou comment on pourrait les
manquer, ces obligations, parce que les questions du député d'Hochelaga-Maisonneuve
étaient ça serait quoi, un manquement, puis ce n'est pas vraiment clair. Donc,
la commission peut révoquer l'approbation de l'entente visée à
l'article 98 et réduire le montant de la subvention.
J'essaye de comprendre la logique. Comment
on peut avoir une initiative volontaire en vertu de 98, donc un pouvoir, ce
n'est pas une obligation, mais après ça, on dit que l'association sectorielle
manque à ses obligations. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose d'un peu
antinomique, là, sur le point de vue du droit? C'est comme… tu embarques ou tu
n'embarques pas. Si tu embarques, là, tu as des obligations, puis on peut te
taper sur les doigts. Moi, je trouve que ça ne me donnerait pas le goût de
partir volontairement l'association sectorielle, à ce moment-là.
M. Boulet : …collègue, que ces
associations-là sont 100 % subventionnées par la commission, puis ils font
une entente, puis ils ont des engagements dans l'entente. Puis peut-être un
autre exemple que je pourrais donner, les engagements qui sont dans l'entente
ne sont pas respectés, donc tu ne respectes pas tes obligations. Il y a les
trois autres avenues que j'explorais, mais ça peut être aussi dans l'exercice
de ses pouvoirs, comme association sectorielle, qu'on a vu à 101, où ce n'est
pas respecté, il y a des obligations de moyens, ce n'est pas des obligations de
résultat, mais dans la mesure où ce n'est pas respecté… la commission, dans le
fond, elle finance. Elle veut s'assurer que les objets qui sont prévus dans la
loi sont bien respectés. Le coeur de ces objets-là, c'est la formation. C'est
fait simplement. Puis vous le dites bien, collègue, c'est sur une base
volontaire, il n'y a rien d'imposé là-dedans. Puis à ce jour, ça a démontré un
effet qui est quand même souhaité dans les milieux sectoriels, au point où,
lors des consultations particulières, c'était loué, là, on disait que c'était
une bonne avenue pour accroître la formation en matière de santé, sécurité.
M. Gaudreault : Donc…
M. Boulet : …un effet quand
même qui est souhaité dans les milieux sectoriels au point où, lors des consultations
particulières, c'était noué, là, on disait que c'était une bonne avenue pour
accroître la formation en matière de santé, sécurité.
M. Gaudreault : Donc, la loi
donne la possibilité de former une association sectorielle, elle met une
carotte qui est la subvention. Donc, si vous créez une association sectorielle,
vous avez une carotte, bien… ou, plutôt, l'inverse, vous avez une carotte pour
créer une association sectorielle parce que vous allez être subventionné. Mais
une fois, par exemple, que tu as embarqué là-dedans, puis là tu as un bâton,
parce que si tu ne respectes pas les obligations, bien, on peut révoquer ton
approbation et réduire le montant de la subvention.
M. Boulet : Oui, tout à fait,
puis c'est administratif, mais c'est un mécanisme qui… moi, que je trouve
simple d'application, puis on ne le veut pas complexe. Puis, tu sais,
souvenez-vous de 212 à LATMP, tu sais, qui prévoit la possibilité pour la commission
de suspendre ou réduire une indemnité s'il y a des obligations a, b, c, qui
sont bien décrites, ne sont pas respectées. Je pense que c'est un mécanisme qui
est simple d'application. On te forme, tu établis tes règles de fonctionnement,
il y a un règlement sur les associations sectorielles paritaires. Puis, dans
ton entente, tu prévois des engagements, puis assure-toi de les respecter puis
assure-toi de respecter les obligations de prévention prévues dans la loi,
assure-toi de respecter les priorités établies par la commission comme le VG le
soumettait à défaut, bien, il y a un risque. Mais, à ce jour, collègue, ce
n'est jamais arrivé puis est-ce que ça peut arriver un jour, oui, mais, bon,
c'est vraiment hypothétique.
M. Gaudreault : Bien,
présentement, il y en a, des ententes, avec les neuf associations.
M. Boulet : Oui, exact.
• (17 h 30) •
M. Gaudreault : Donc, les
ententes existent déjà, pourtant, l'article 100.1 n'est pas dans la loi
actuelle, alors qu'est-ce que ça vient ajouter, 100.1, par rapport à la
situation actuelle?
M. Boulet : Bien, je peux
relire l'article du règlement, là. Donc, à 100.1…
(Consultation)
M. Boulet : Donc…
17 h 30 (version non révisée)
Des voix : …
M. Boulet : Donc…
Des voix : …
M. Boulet : Donc, c'est
l'article 24, là, des associations… du règlement, là, sur les associations
sectorielles paritaires où on prévoit que les versements périodiques de
subventions sont conditionnels à l'absence de défaut, là, puis on parle
d'exécuter les obligations. La commission ne peut toutefois… puis là, on parle
de réduire le versement ou révoquer l'approbation de l'entente qu'après avoir
donné un préavis de trois mois à l'association en défaut. Donc, c'est à
l'article 24 du règlement sur les associations sectorielles paritaires.
M. Gaudreault : Ça existe
déjà.
M. Boulet : Non, ça a été
rajouté.
M. Gaudreault : Mais ce
que le ministre vient de me lire, c'est quelque chose qui est présentement en
vigueur.
M. Boulet : Non, qui est
rajouté dans le règlement, à l'article 24.
M. Gaudreault :
Ah! O.K.
M. Boulet : La réduction
du versement d'une subvention ou révoquer l'approbation de l'entente,
exactement comme c'est prévu à 100.1, c'est le même libellé.
M. Gaudreault : Donc,
100.1 devient un peu…
M. Boulet : Exact.
M. Gaudreault :
…l'article habilitant pour faire ça.
M. Boulet : Exactement.
Tout à fait.
M. Gaudreault : O.K., ça
va aller pour l'instant, Mme la Présidente.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 169? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 169 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 170.
M. Boulet : Merci.
L'article 101 de cette loi est modifié dans le deuxième alinéa, 1 par le
remplacement, dans le paragraphe 2, de «et les comités de chantier» par
«les comités de chantier, les représentants en santé et en sécurité et les
coordonnateurs en santé et en sécurité», 2 par l'insertion, après le paragraphe 2,
du suivant :
2.1 Collaborer à l'élaboration et à la
mise en application des programmes de prévention visés par la présente loi
auxquels sont assujettis les établissements qui en sont membres.
3 par l'insertion, après le paragraphe 4,
du suivant :
4.1 Collaborer avec la commission à des
comités de travail sur des sujets liés à la prévention des lésions
professionnelles.
Il y aura un amendement.
Explications. Donc, on prévoit au
paragraphe 2 des représentants et les coordonnateurs avec les nouveaux
mécanismes de prévention. C'est de la concordance, en fait, de ce qui a été
adopté. Puis les nouveaux paragraphes 2.1 et 4.1…
M. Boulet : …la prévention des
lésions professionnelles. Il y aura un amendement. Explication, donc : On
prévoit, au paragraphe deux, des représentants et des coordonnateurs avec les
nouveaux mécanismes de prévention. C'est de la concordance, là, en fait, ce qui
a été adopté. Les nouveaux paragraphes, 2.1 et 4.1, précisent le rôle de collaboration
des associations sectorielles avec la commission et les employeurs en matière
de prévention.
Amendement…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…amendement est déjà exposé sur l'écran.
M. Boulet : Insérer, dans le paragraphe
2.1 de l'article 101 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail proposé
par le paragraphe 2 de l'article 170 du projet de loi et après «prévention», «ou
des plans d'action».
Donc, explication. C'est de la concordance,
encore une fois, avec 149.1, qui prévoit, là, la notion de plan d'action, là,
pour les moins de 20 salariés dans la loi santé et sécurité. C'est complet.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement déposé par le ministre à
l'article 170? Il n'y a pas d'intervention? Donc, nous allons procéder à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 170 est adopté. Y a-t-il des interventions,
cette fois-ci, à l'article 170 tel qu'amendé? Député d'Hochelaga-Maisonneuve,
oui.
M. Leduc : Je vais vous
demander une suspension, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 35)
(Reprise à 17 h 42)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, est-ce que vous voulez la parole?
M. Leduc : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Leduc : Est-ce qu'il
existe, M. le ministre, dans la définition actuelle ou dans la pratique
actuelle, une forme de suivi ou une forme de rapport d'efficacité de ce que
l'association sectorielle met en place avec ses partenaires membres?
M. Boulet : Donc, oui.
L'article 32 du règlement, c'est sur les associations sectorielles paritaires.
Ils doivent faire parvenir à la commission, avant le 31 mars de chaque année,
un rapport annuel d'activité qui comprend beaucoup d'informations, là, le nom
des signataires, le nom des membres du conseil d'administration, comité
consultatif, nombre de représentants que chacun des signataires est autorisé à
déléguer, le nombre de réunions, la description des objectifs, le programme d'activité,
l'évaluation du programme d'activité, le nombre de comités de santé… et de
représentants. Oui, oui, tout à fait. C'est un rapport annuel assez complet,
là.
M. Leduc : Bien, je comprends
que le rapport annuel, c'est qu'est-ce qu'il fait, mais est-ce que ce qu'il
fait fonctionne? Est-ce que ça… Est-ce que ça va assez loin?
M. Boulet : Oui, parce qu'il y
a même une obligation de faire l'évaluation du programme d'activité réalisé eu
égard aux objectifs généraux poursuivis au cours du dernier exercice financier.
C'est quand même…
M. Leduc : C'est assez clair.
Puis ça, c'est dans les règlements… dans le règlement plutôt.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Est-ce que c'est le
même règlement qui va être réévalué dans trois ans?
M. Boulet : Non, non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 170?
M. Leduc : …toujours mon
explication de tous les règlements, hein, sur une feuille 8 ½ X 11. 8 ½ X 14, peut-être,
je peux tolérer 8 ½ X 14, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'article 170 tel qu'amendé?
Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 170, tel qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons,
M. le ministre, avec l'article 258.
M. Boulet : Oui. L'article 18
de ce règlement est modifié par la suppression, à la fin du premier alinéa, de
«, notamment à l'occasion d'une adhésion»…
Le Secrétaire
: ... Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 170, tel
qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 258.
M. Boulet : Oui. L'article 18
de ce règlement est modifié par la suppression, à la fin du premier alinéa, de
«notamment à l'occasion d'une adhésion».
Explication. Bon, ça supprime l'expression
«notamment à l'occasion d'une adhésion» à la fin du premier alinéa puisque ça
crée de la confusion auprès des associations sectorielles paritaires. C'est
tout.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il des interventions?
M. Leduc : ...compris l'explication.
Qu'est-ce qui crée de la confusion?
M. Boulet : C'était que
les associations sectorielles, ce qu'ils disaient, c'est que cette mention-là à
l'article 18 peut laisser croire, pour certains, qu'une approbation par la
commission est requise à chaque fois qu'il y a une nouvelle adhésion à une
entente. Or, l'article 17 prévoit la possibilité d'adhérer à une entente
sans qu'il y ait nécessité d'approbation par la commission. Donc, c'est la
raison pour laquelle on l'a enlevé.
M. Leduc : Dans les
faits, est-ce que c'était le cas? Est-ce qu'il y avait une obligation de...
M. Boulet : Non,
absolument pas, mais il y a des associations qui disaient : Ça, ça laisse
croire que.
M. Leduc : ...
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Ça pourrait
quoi, laisser entendre que c'est difficile de joindre l'association?
M. Boulet : Non, mais que
ça pouvait laisser entendre que ça requérait l'approbation de la commission,
tout simplement.
M. Leduc : Je comprends.
C'est que je ne suis pas seul des fois à vouloir clarifier des choses, même si
elles ne sont pas...
M. Boulet : Oui, je
comprends.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions à
l'article 258? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 258 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 249.
M. Boulet :
L'article 21 du Règlement sur l'association paritaire pour la santé et la
sécurité du travail du secteur de la construction est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «suspendre le versement» par «réduire
le montant».
Explication. Bon, c'est simplement la
concordance, on vient d'en parler, avec ce qui était proposé à 169. Donc, quand
une association manque à ses obligations, la commission peut réduire le montant
d'une subvention, là, après avoir donné un préavis de trois mois à l'association
en défaut, comme on vient de discuter. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Mais, comme on
vient de discuter, ce n'était pas l'un qui remplaçait l'autre. C'était une
addition de moyens maintenant, mais là on dirait qu'on biffe...
M. Boulet : Non, c'est
qu'on le rajoute.
M. Leduc : Parce qu'on
disait «ne peut suspendre le versement» puis on remplace «suspendre le
versement» par «réduire le montant». Comme si on ne pouvait plus suspendre le
versement.
M. Boulet : Oui, mais on
peut révoquer l'approbation de l'entente puis on peut réduire le montant.
M. Leduc : Je
comprends...
M. Leduc : …parce qu'on
disait : «Ne peut suspendre le versement.» Puis on remplace «suspendre le
versement» par «réduire le montant», comme si on ne pouvait plus le versement.
M. Boulet : Oui, mais on peut
révoquer l'approbation de l'entente, puis on peut réduire le montant.
M. Leduc : Ça, je comprends,
mais la façon que vous l'avez écrit ici, c'est comme s'il y en a un qui
remplaçait l'autre.
M. Boulet : Mais ça, c'est
pour le secteur de la construction. Après ça… on peut peut-être suspendre deux
minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, d'accord. Nous allons suspende quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 48)
(Reprise à 17 h 53)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Pour le bénéfice
des gens qui nous écoutent, on a eu un échange, là, pour essayer de clarifier.
Je pourrais le résumer, puis vous me direz, M. le ministre, si je le résume
bien. On a rajouté tantôt, à la suspension du versement, la possibilité de
réduire le montant. Moi, je m'attendais à ce qu'ici on ne fasse que rajouter la
possibilité de réduire le montant. Mais là on supplante la possibilité de
suspendre le versement par la seule possibilité de réduire le montant. Et vous
me disiez que cette façon-là de faire, en tout cas, dans cet article-là, 21, du
règlement, là, c'était parce qu'on parlait spécifiquement de l'association dans
le milieu de la construction. Et comme elle est, elle, précisée dans la loi,
contrairement aux huit autres qui sont créés, je dirais spontanément, quelque
part, là, elle, elle est précisée, elle existe à cause de la loi, elle a comme
une espèce de…
M. Leduc : ....façon-là de
faire, en tout cas, dans cet article-là, 21, du règlement, là, c'était parce
qu'on parlait spécifiquement de l'association dans le milieu de la
construction. Et comme elle est, elle, précisée dans la loi, contrairement aux
huit autres qui sont créés, je dirais spontanément, quelque part, là, elle est
précisée, elle existe à cause de la loi, elle a comme une espèce de statut qui
l'empêche d'être révoquée. Et on pourrait plaider que suspendre le versement,
ça provoque de facto une révocation. Donc, pour l'association de la
construction, on ne pourra pas suspendre le versement, on ne pourra que réduire
le montant.
M. Boulet : Tout à fait. Je
pense que vous le résumez bien. Dans le secteur de la construction,
l'article 99 de la loi santé-sécurité prévoit l'association sectorielle
paritaire pour les associations représentatives et l'Association des
entrepreneurs en construction du Québec, et la suspension aurait pu être
interprétée comme une possible incompatibilité entre ladite suspension et
l'obligation prévue dans la loi d'avoir une association sectorielle paritaire.
C'est la seule raison.
M. Leduc : J'ai compris tantôt
qu'une suspension de versement n'était jamais arrivée.
M. Boulet : Non.
M. Leduc : Mais là, ce que je
comprends aussi, c'est que, si d'aventure c'était arrivé dans celle de la
construction, peut-être que l'article 22 aurait été déclaré inopérant. Ça
aurait pu être contesté.
M. Boulet : À mon avis, ça
aurait pu. Puis là, c'est une interprétation.
M. Leduc : On spécule un peu,
oui.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Et donc, si on peut
juste réduire le montant, on comprend que, si je le réduis à 95 %, le
montant, je suis dans la même fourchette d'application que la suspension du
versement. Donc, il y aura une appréciation de la quantité qu'on réduit pour ne
pas que ce soit, dans les faits, une suspension.
M. Boulet : Absolument.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 249? Non. Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 249 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 250.
M. Boulet : Merci.
L'article 23 de ce règlement est modifié :
1° par la suppression, dans ce qui précède
le paragraphe 1°, de «, par poste recommandée,»;
2° par l'insertion, à la fin du paragraphe
2°, de «, dans le respect des priorités que lui communique la commission»;
3° par la suppression du sous-paragraphe cdu paragraphe 4°.
Explication : Bon, c'est modifié
puisque la formalité de transmission uniquement par poste recommandée n'est
plus adéquate. Toute autre modalité de transmission est suffisante. Puis le
reste c'est des modifications de concordance, là, pour tenir compte du nouvel
article 98.2. Puis le sous-paragraphe c est supprimé parce que la description
sommaire des tâches et responsabilités assignées à chacun n'est pas utile à la
commission pour traiter une demande de subvention. Voilà, c'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 250? Oui. Alors, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Est-ce que les
demandes de subvention peuvent toujours arriver par fax...
M. Boulet : ...description
sommaire des tâches et responsabilités assignées à chacun n'est pas utile à la
commission pour traiter une demande de subvention. Voilà, c'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 250? Oui. Alors, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Est-ce que les
demandes de subvention peuvent toujours arriver par fax?
M. Boulet : Oui. Oui.
M. Leitão : C'était juste...
M. Boulet : Mais c'est une
bonne question. Je pense que...
M. Leitão : Parce qu'il faut
préserver cette méthode de communication.
M. Boulet : Absolument.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, j'ai pensé au
fax, moi aussi. Quel bon... Bon commentaire, cher collègue.
Au deuxième paragraphe, quand on dit «du
programme d'activités qu'elle se propose de réaliser au cours du prochain
exercice financier», et là vous rajoutez «dans le respect des priorités que lui
communique la commission», je comprends que c'est une concordance avec ce qu'on
vient de discuter à 168. Mais, justement, on a modifié 168 suite à notre
discussion. Ça serait donc logique de le modifier, là aussi.
M. Boulet : Oui, mais il y a
un «notamment» en haut, là, de toute façon, là. Mais ce que vous demandez,
c'est qu'on fasse un amendement pour refléter ce qui a été fait. Moi... Il
faudrait le... C'est parce que c'est un règlement, collègue, hein, puis la loi
a préséance sur le règlement, ça fait que ça ne serait pas nécessaire.
M. Leduc : Bien, on aurait pu
à la limite le suspendre, le temps de l'écrire, puis continuer, là. Ça ne
m'aurait pas dérangé.
M. Boulet : Mais ce n'est pas
nécessaire.
M. Leduc : Pour vous, c'est
très clair que...
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : ...la loi est
explicite, on a discuté tantôt...
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : ...et que ce qu'on
a rajouté dans la loi se rajoute de facto ici?
M. Boulet : Absolument.
M. Leduc : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 250? S'il n'y a pas
d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 250 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons avec
l'article 251.
M. Boulet : Merci.
L'article 27 de ce règlement est modifié
par le remplacement, dans le paragraphe 4°, de «objectifs prioritaires
qu'entend poursuivre la Commission au cours du» par «priorités déterminées par
la Commission pour le».
C'est complet. Donc, c'est encore une fois
la même concordance pour l'élaboration, là, du programme d'activités de
l'association sectorielle paritaire. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 251?
M. Leduc : Je vous demanderais
une suspension, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 heures)
18 h (version non révisée)
(Reprise à 18 h 1)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 251? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Dans le fond,
c'est la même question que l'article précédent. Là, on rajoute les priorités
déterminées par la commission, je veux m'assurer que les deux autres éléments
qu'on avait rajoutés tantôt, à savoir les objectifs de la loi, puis les besoins
particuliers des secteurs, ça aussi c'est entendu que comme on l'a rajouté dans
la loi, ça doit être interprété, ce règlement-là, en fonction de ça.
M. Boulet : Oui, puis
procède à l'évaluation de la demande, eu égard aux critères, là, qui sont bien
définis, là, de 1 à 5. Oui.
M. Leduc : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 251? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 251 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 252.
M. Boulet : Avec le
consentement des collègues, je lirais 252 à 257. C'est toute la même affaire.
C'est une modification de concordance, et c'est exactement le même libellé, là.
Ça fait que si j'ai le consentement des collègues, je les lirais un à la suite
de l'autre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, vous aimeriez les lire un après l'autre. On en discuterait un après
l'autre, et on ferait un vote simultané, là, simultanément.
M. Boulet : Exactement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K., un seul vote pour les…
M. Leduc : O.K., mais on
peut poser une question alternativement à n'importe lequel. On fait comme un
bloc, dans le fond, une fusion des articles.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Boulet : Oui, c'est
ça…
M. Boulet : …je les lirais un à
la suite de l'autre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, vous aimeriez les lire un après l'autre, on en discuterait un après
l'autre et on ferait un vote simultané, là… simultanément.
M. Boulet : Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Un seul vote pour les…
M. Leduc : O.K., mais on peut
poser une question alternativement à n'importe quelle… On fait comme un bloc, dans
le fond, une fusion?
M. Boulet : Oui, c'est ça,
exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Vous êtes à l'aise avec ça? Oui.
M. Leduc : Oui, tant qu'on
peut bouger de l'un à l'autre avant qu'on vote, il n'y a pas de problème.
M. Boulet : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On pourra bouger d'un article à l'autre, oui. Est-ce que nous avons le
consentement? Mais il n'y aura qu'un seul vote à la fin.
M. Leduc : Oui, d'accord.
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On a le consentement. Parfait. Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Oui… puis je vais
lire l'explication juste au premier, là, mais… L'article 1 du Règlement sur les
associations sectorielles paritaires de santé et de sécurité du travail est
modifié :
1° par le remplacement, dans la définition
de «signataires», de «signataires syndicaux» par «signataires-travailleurs»;
2° par le remplacement, dans la définition
de «signataire employeur», de «visés» par «ou le ou les représentants des
employeurs selon les cas prévus»;
3° par le remplacement de la définition de
«signataire syndical» par la suivante :
«"signataire-travailleur" :
la ou les associations syndicales ou le ou les représentants des travailleurs
selon les cas prévus à l'article 98 de la Loi qui ont conclu une entente ou y
ont adhéré;».
Donc, explications, comme je disais, c'est
de la concordance avec 98 proposé par 168, puis ça… permettront dorénavant, là,
comme on a discuté, la conclusion d'ententes entre des groupes autres que les
associations d'employeurs et les associations syndicales, tels les milieux non
syndiqués. Puis on fait des ajustements aux définitions à l'article 1 du
Règlement sur les associations sectorielles paritaires qui sont nécessaires,
là, pour tenir compte de cette nouvelle possibilité-là qu'on a adoptée.
Donc, je vais lire les autres
rapidement : 253. L'article 3 de ce règlement est modifié par le
remplacement de «et associations syndicales» par «, associations syndicales,
représentants des employeurs et représentants des travailleurs».
254. L'article 8 de ce règlement est
modifié par le remplacement de «signataire syndical» par
«signataire-travailleur».
255. L'article 10 de ce règlement est
modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «signataire syndical»
par «signataire-travailleur».
256. L'article 11 de ce règlement est
modifié :
1° par le remplacement, dans le
sous-paragraphe a du paragraphe 2°, de «, union, fraternité ou autrement» par
«ou non»;
2° par le remplacement, dans le
sous-paragraphe b du paragraphe 2°, de «membre d'un groupement de syndicats,
unions, fraternités ou autres groupements de travailleurs constitués autrement»
et de «ce groupement de syndicats, unions, fraternités ou autres groupements de
travailleurs constitués autrement» par, respectivement, «membre d'un groupement
de syndicats ou d'un autre groupement de travailleurs» et «ce groupement de
syndicats ou de cet autre groupement de travailleurs».
257. L'article 17 de ce règlement est
modifié…
M. Boulet : ...union,
fraternité ou autre groupement de travailleurs constitué autrement» par,
respectivement, «membre d'un groupement de syndicats ou d'un autre groupement
de travailleurs» et «ce groupement de syndicat ou de cet autre groupement de travailleurs».
257. L'article 17 de ce règlement est
modifié par le remplacement de «ou une association syndicale» par «un représentant
des employeurs, une association syndicale ou un représentant des travailleurs».
Donc, ça complète, et c'est la même
explication de 252 à 257.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, y a-t-il des interventions sur ces articles? Je vous invite, s'il
y a des interventions, à bien nommer le numéro de l'article. Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Je vais aller sur le 252, qui est probablement le plus important,
là, du groupe. Quand on veut, dans le fond, modifier la définition de
signataire syndical par «signataire travailleur», ça fait un peu le suivi de la
discussion qu'on avait plus tôt, à savoir que là, maintenant, on ouvre une
porte, qui est celle d'avoir des gens non syndiqués au sein d'une association
sectorielle paritaire.
Me voilà donc devant une possibilité...
puis là je vais appeler peut-être à votre créativité et à celle de votre
équipe, M. le ministre... de venir boucher les trous que j'identifiais, de
peut-être mieux ficeler l'article que vous nous proposez, en ouvrant la porte
envers les non-syndiqués, pour ajouter un peu de texte dans cette
définition-là, afin d'éviter les écueils que je vous ai mentionnés, à savoir
des possibilités de manipulation, donc comment un représentant non syndiqué est
choisi, à qui il est redevable. On peut certainement écrire quelques mots, une
phrase supplémentaire pour baliser ne serait-ce qu'un minimum cette
possibilité-là que vous ouvrez, qui n'est pas banale, qui n'est pas
inintéressante non plus, mais qui, hou! je trouve, comme je l'ai dit tantôt,
s'aventure dans des terrains mal balisés, mal connus.
Tu sais, on a eu des bonnes discussions
sur des plans d'action dans des plus petits que 20, dans les endroits non
syndiqués, comment ça allait fonctionner. Moi, j'en ai fait beaucoup, de la
syndicalisation, dans ma carrière, avant de devenir député. C'est toute une
aventure, c'est toute... c'est un terrain très hostile, un milieu non syndiqué,
très hostile à l'organisation, très hostile à la revendication, très hostile à
toute forme de demande, même, j'oserais dire. Alors, qu'est-ce qu'on peut venir
écrire ici pour jouer, là, un minimum dans l'encadrement de ce phénomène-là
dont... vous voulez apporter?
M. Boulet : Je vais être
créatif, là. C'est sûr que, dans les pratiques interdites, là, on embarque dans
le champ d'application du Code du travail, les articles 12, 13 et 14, qui
balisent les interventions malveillantes des employeurs, 12, 13 et 14. Il y a
les articles... Puis dans le Code du travail, il y a aussi des dispositions
statutaires pénales. Mais 236 puis 237 de notre loi santé et sécurité sont
quand même assez larges, là : «Quiconque contrevient à la présente loi ou
au règlement, ou refuse de se...
M. Boulet : ...12, 13 et
14, il y a les articles puis, dans le Code du travail, il y a aussi des
dispositions statutaires pénales. Mais 236 puis 237 de notre loi santé et
sécurité sont quand même assez larges, là : Quiconque contrevient à la
présente loi ou au règlement, ou refuse de se conformer, ou incite une personne
à ne pas s'y conformer, commet une infraction, puis là, il y a la personne
physique puis la personne morale. Puis l'autre est encore beaucoup plus large,
puis les pénalités sont plus élevées. 237, c'est : Quiconque par action ou
par omission agit de manière à compromettre directement, sérieusement la santé,
sécurité ou intégrité physique d'un travailleur commet une infraction et est
passible... puis là, il y a des amendes dans le cas d'une personne physique
puis d'une personne morale, là. Et je pense que ça balise amplement. Puis, tu
sais, je ne veux pas embarquer non plus dans le Code du travail, là, puis
l'employeur qui, à des fins autres, ou dans la loi... dans chaque loi, il y a
quand même des dispositions statutaires punitives, puis, dans celle-là, elles
existent aussi.
• (18 h 10) •
M. Leduc : Je comprends
ce que vous dites, puis c'est correct qu'il y ait des mécanismes pour défaire
des situations problématiques. Est-ce qu'on ne peut donc s'assurer ou, en tout
cas, faire le plus possible en amont pour éviter que ces situations-là se
produisent? Et c'est là que je me dis :Est-ce qu'on pourrait rajouter, par
exemple... puis là, je le mentionne à la volée, là, mais on dit donc : le
signataire travailleur, là, ou les associations syndicales, là, ou... là, ou
les représentants des travailleurs démocratiquement désignés selon les cas
prévus à l'article 98. Ça fait que déjà là on vient de dire qu'au moins le
représentant des travailleurs est démocratiquement désigné, ce qui n'est même
pas implicite dans représentant des travailleurs.
M. Boulet : Non. Il y a
des règles de fonctionnement dans le règlement sur les associations
sectorielles paritaires. Et là je ne veux pas qu'on aille... bien, c'est ça,
s'ingérer au point de dire : il faut que tu t'assures que tel et tel
membre... puis, tu sais, c'est autant du côté patronal que syndical. C'est
présumer qu'on ne rencontre pas les objectifs, qu'on ne respecte pas sa
mission. Tu sais, dans les critères pour la subvention, on parle bien... il
faut que les objectifs soient pertinents avec ceux définis à 101. Il faut qu'il
y ait une adéquation entre le programme d'activité puis les priorités notamment
déterminées par la commission. Mais, sur les règles de fonctionnement, il y
aurait certainement une intervention de la commission qui pourrait se faire. Et
si, après enquête, on constate une infraction dans la façon de nommer... Tu
sais, c'est parce que c'est vraiment un cas hypothétique, un employeur qui
contrôle la façon dont sont nommés les représentants des travailleurs, moi, je
le répète, ça serait matière à enquête, et 237 par action ou comme... ou
omission agit de manière à compromettre, puis ça, on ne peut pas... dire, il
s'expose à des amendes quand même assez importantes, là.
M. Leduc : Est-ce que...
la porte que vous ouvrez...
M. Boulet : …et 237, par action
ou omission, agit de manière à compromettre. Puis ça, on ne peut pas… je veux
dire, il s'expose à des amendes quand même assez importantes, là.
M. Leduc : Est-ce que… parce
que la porte que vous ouvrez, je trouve vraiment… encore une fois, elle est
intéressante, mais vous êtes… vous faites peut-être trop confiance à cet
environnement-là. Une association syndicale, quelqu'un qui prétend vouloir
représenter des travailleurs, là, il faut qu'il se lève de bonne heure le
matin, là. Une association syndicale, là, ça ne se crée pas en criant ciseau,
ça ne se maintient pas dans le temps en criant ciseau non plus. C'est toute une
tâche, il faut qu'il y ait en permanence un nombre de cartes qui soient signées
dans le membership, dans le membrariat, comme on dit, en bon français, pour
qu'on maintienne le caractère représentatif, parce que ça peut se faire mettre
au défi n'importe quand. Il faut s'assurer d'avoir toutes sortes de rencontres
avec des institutions financières, il faut remettre des rapports, il faut
faire… il faut tenir une assemblée générale annuelle, il faut être accrédité.
Il y en a qui décident de s'incorporer avec un OBNL aussi.
Ce n'est pas simple, il y a toute une
mécanique qui a été pensée au quart de tour pour gérer et organiser. Certains
voudraient que ça soit beaucoup plus spontané, du syndicalisme spontané, je ne
suis pas… nécessairement ces cas-là, mais le Code du travail est bourré
d'exemples et de contraintes dans lesquels doivent évoluer des associations de
travailleurs, bref avec lesquels doivent fonctionner des gens qui prétendent
représenter le ou les travailleurs. Puis là on arrive dans un milieu non
syndiqué, puis on leur dit : Vous n'avez absolument aucune condition pour
assumer ce rôle.
M. Boulet : Oui, mais le Code
du travail… attendez-moi, je vais vous le… C'est la même affaire pour une
association d'employeurs, hein, il y a des règles. Puis le maintien d'une
association d'employeurs, c'est la même dynamique, selon moi, le même niveau de
difficulté. Mais, tu sais, 12 du Code du travail… tu sais, si on avait besoin
d'un complément légal, ce n'est pas rien que pour les syndicats, là :
«Aucun employeur ni aucune personne agissant pour un employeur ou une
association d'employeurs — on va loin — ne cherchera
d'aucune manière à dominer, à entraver, financer la formationd'une association de
salariés, qu'elle soit ou non accréditée, ni à y participer.» Puis il y a le
pendant, après ça, à l'autre paragraphe, que les associations de salariés ne
peuvent pas non plus s'ingérer dans une association d'employeurs pour la
dominer, l'entraver ou… tu sais, mais c'est très, très large, puis je pense que
le grand complément légal à vos appréhensions, si je peux dire, de manière
respectueuse, à ce que je vous ai donné, 237, 238, c'est l'article 12 du
Code du travail.
M. Leduc : L'article 12
du code s'applique à des associations accréditées.
M. Boulet : Non, c'est large.
Les activités, on parle de domination…
M. Boulet : ...de manière
respectueuse à ce que je vous ai donné, 237, 238, c'est l'article 12 du Code
du travail.
M. Leduc : L'article 12
du code s'applique à des associations accréditées.
M. Boulet : Non, c'est
large. Les activités, on parle de domination, d'entrave, de financement, de formation,
puis c'est les activités d'une association de salariés.
M. Leduc : ...va
mobiliser ça dans un endroit non syndiqué pour dénoncer que son patron est en
train de se sélectionner un béni-oui-oui pour aller...
M. Boulet : ...tout à
fait, puis l'association de salariés...
M. Leduc : Oui, non,
mais, M. le ministre, je vous parle de l'effectivité du droit, là. Ça
n'arrivera pas, là.
M. Boulet : Non. Puis
l'association de salariés, c'est le groupement de salariés constitué en syndicat
professionnel, en union, en fraternité ou autrement constitué et ayant pour but
l'étude, la sauvegarde, le développement des intérêts économiques, sociaux et
éducatifs de ses membres, etc. Ça fait que ce n'est pas simplement les syndicats.
M. Leduc : Le terme «syndicat»,
à la limite, est secondaire... c'est qu'il y ait une organisation accréditée.
On sous-entend que c'est ça, là, dans votre définition.
M. Boulet : Non, non,
non, ça s'applique même pour les non-syndiqués. La défense, la prohibition d'un
employeur ou d'un représentant d'un employeur de s'immiscer. C'est l'article
classique, là, en matière de relations de travail qui prohibe l'ingérence d'un
employeur dans les activités soit d'une association accréditée ou non.
M. Leduc : Mais qui est surtout
utile dans une situation où on vise à créer un syndicat. Donc... où il n'y a
pas de syndicat, il n'y a pas rien, et là on veut prévenir que le patron ne
s'ingère pas pour empêcher la création du syndicat.
M. Boulet : Oui, mais ce
n'est pas limité à ça.
M. Leduc : Mais dans quel
autre contexte il y a association de salariés non accréditée?
M. Boulet : Bien, tu
sais, peut-être que j'extensionne, là, mais, tu sais, c'est parce que vous
faites référence à des possibilités de volonté patronale de contrôler, de
dominer la création d'une association sectorielle paritaire, mais, tu sais, encore
une fois, une association sectorielle paritaire, ce n'est pas pas établissement,
c'est un secteur d'activité, ça fait que le risque est largement diminué, là.
M. Leduc : C'est que vous
créez une nouvelle patente, qui s'appelle le représentant des travailleurs,
mais vous ne le définissez pas, c'est qui ça, qu'est-ce qui fait, pourquoi il
est là, c'est quoi, ses mandats.
M. Boulet : Bien, c'est
simplement, au lieu de dire «le représentant syndical», c'est «le représentant
des travailleurs». C'est simplement... Si vous avez une autre idée,
soumettez-moi-la, mais c'était simplement pour éviter de continuer à limiter
les associations sectorielles paritaires là où c'était syndiqué. C'est
simplement ça. Moi, je...
M. Leduc : Vous en
voulez, des idées? On va en mettre une autre sur la table. Est-ce que le
représentant des travailleurs... on parle toujours d'un endroit non syndiqué,
là, parce qu'on s'entend que, pour l'endroit syndiqué, c'est clair, là. Est-ce
qu'un représentant de travailleurs d'un endroit non syndiqué doit
nécessairement, par exemple, être référé par un OBNL? Est-ce qu'il doit être le
produit d'un OBNL?
M. Boulet : Encore une
fois, il ne représente pas les travailleurs d'un établissement, c'est d'un
secteur, collègue. Puis, tu sais, tout ce qu'on fait, c'est de dire : Au
lieu d'être des signataires syndicaux, c'est des signataires travailleurs,
c'est...
M. Leduc : …nécessairement, par
exemple, être référé par une OBNL, parce qu'il doit être le produit d'une OBNL.
M. Boulet : Encore une fois,
il ne représente pas les travailleurs d'un établissement, c'est d'un secteur,
collègue, tu sais. Puis tout ce qu'on fait, c'est de dire : Au lieu d'être
des signataires syndicaux, c'est des signataires travailleurs, c'est… On a pris
la voie la plus simple, tu sais, parce qu'une loi, ça s'adresse à des personnes
qui vont l'appliquer, puis il ne faut pas lire l'article isolément, tu sais. Vous
le savez, en vertu de la loi sur l'interprétation des lois du Québec, les
articles s'interprètent les uns avec les autres. Puis, tu sais, tout ce qu'on a
adopté précédemment, bien, on vient juste le compléter. C'est pour ça que je
dis c'est simplement de la concordance avec ce qu'on a adopté. Si on prévoit
des associations sectorielles paritaires, pas seulement dans les milieux
syndiqués mais aussi dans les milieux non syndiqués, il faut arrêter de dire
«signataires syndicaux» mais «signataires travailleurs». C'est le concept qui
reproduit ou qui reflète bien ce qu'on a adopté précédemment.
M. Leduc : Je vais vous
raconter une anecdote qui va peut-être mieux expliquer mon propos. Quand
j'étais jeune et fou, cette période-là est derrière moi, bien sûr, quand
j'étais jeune et fou, j'étais à l'UQAM et j'étais à l'association des sciences
humaines. Il y avait sept facultés à l'UQAM, puis là, il y avait la radio
étudiante, qui était une OBNL, qui venait d'avoir des cotisations automatiques
à l'ensemble des étudiants, et pour légitimer cette cotisation-là qui était quand
même un peu contestée, sur son C.A., avait créé sept sièges pour représenter
les sept facultés. Mais ces sept personnes-là représentant les sept facultés
étaient nommées par la radio étudiante. Elle allait chercher des personnes
qu'elle connaissait pour venir sur son C.A. représenter les sept facultés et
donc se prétendre légitime, en disant : Vous voyez, je représente
l'ensemble de l'université, j'ai un étudiant par faculté. Moi, je disais :
Bien, c'est bien correct d'avoir un étudiant par faculté, mais il faudrait
qu'il vienne se présenter à l'assemblée générale de la faculté de sciences
humaines puis qu'il y ait un échange puis qu'il y ait potentiellement des
mandats puis qu'il soit au courant de c'est quoi les demandes pour aller
représenter les étudiants de sciences humaines à cette faculté-là. Donc, je
vous explique cette anecdote-là parce que je me dis si quelqu'un est allé… a
l'intention d'aller jouer dans les associations sectorielles paritaires pour
représenter pas nécessairement un établissement, mais un secteur, il faudrait
bien qu'il soit connecté à cedit secteur-là. Et là, on n'a absolument aucune
balise pour s'assurer de ce lien de causalité, ce lien de connexion entre la personne
et le milieu dont il provient. On improvise complètement, ou en tout cas on
souhaite de l'improvisation et on se croise les doigts que ça se passe bien.
• (18 h 20) •
M. Boulet : Bien, non, quand
même. Il y a un règlement. Ça, encore une fois, là, il faut éviter de
déconnecter un article de l'économie générale de la loi, de tous les articles
qui concernent les associations sectorielles paritaires puis le règlement. Puis
vous allez voir, dans le règlement, il y a toutes les règles de fonctionnement,
puis il y a toutes les règles qui s'appliquent pour s'assurer d'éviter les
situations que vous appréhendez, puis il ne faut pas oublier qu'ultimement,
c'est la commission qui approuve l'entente, puis c'est… la commission
n'approuvera pas des affaires bidon, ou des affaires que vous appréhendez, là.
Moi, je pense…
M. Boulet : …qui s'applique
pour s'assurer d'éviter les situations que vous appréhendez. Puis il ne faut
pas oublier qu'ultimement c'est la commission qui approuve l'entente puis
c'est… la commission n'approuvera pas des affaires bidon ou des affaires que
vous appréhendez, là. Moi, je pense que ce type de scénario, même s'il n'est
pas impossible, n'est pas envisageable. Puis si ce type de scénario là se
réalisait, il serait détecté par la commission. C'est des personnes qui voient
comment fonctionnent les associations sectorielles paritaires. Puis il y a même
un règlement qu'on doit tous s'inviter à lire, mais c'est quand même assez
global et complet, là. Ce n'est pas une patente, là, une association
sectorielle paritaire, c'est de quoi d'extrêmement structuré. Puis vous allez
voir, contrairement au comité paritaire, qui voit à l'application de décrets de
convention collective qui sont beaucoup plus sophistiqués, ici, les objets,
comme on en parlait avec le collègue de Jonquière, sont assez délimités, puis
il y a un règlement d'application. Moi… Mais je comprends que vous puissiez
avoir cette appréhension-là, là, que… Même si je ne la partage pas, je la comprends.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Est-ce qu'il y a d'autres interventions aux
articles 252, 253 jusqu'à 257? S'il n'y a pas d'autre intervention… Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Légère suspension, s'il
vous plaît, madame.
(Suspension de la séance à 18 h 22)
(Reprise à 18 h 30)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous désirez la parole?
M. Leduc : Oui. C'est bon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Leduc : Dans le fond, une
autre piste que je viens de réfléchir. Pour s'assurer qu'une personne, là,
soit… une personne non syndiquée voulant, prétendant représenter les
travailleurs ne soit pas partie prenante d'un stratagème, ne pourrait-elle pas,
cette personne-là, être reconnue…
18 h 30 (version non révisée)
M. Leduc : …que… qu'on…
que je viens de réfléchir. Pour s'assurer qu'une personne, là, soit… une
personne non syndiquée voulant… prétendant représenter les travailleurs ne soit
pas partie prenante d'un stratagème, ne pourrait-elle pas, cette personne-là,
être reconnue, agrémentée ou peu importe l'équivalent par le C.A. de la CNESST?
De cette manière, on s'assurerait que cette personne ait le feu vert des deux
parties, syndicale et patronale, qui sont, on se le rappelle, puis comme vous
le disiez vous-même, M. le ministre, dans l'économie générale de la loi, le
paritarisme, c'est au centre de la SST. Ça permettrait donc que les deux
parties, patronale et syndicale, voient une nouvelle personne qui va arriver et
se joindre une association paritaire sectorielle et évaluer, faire une mini
enquête pour voir en effet si cette personne-là n'est pas en mission commandée
d'une partie. Et elle aurait l'approbation des deux et puis elle procéderait.
Et l'intérêt de ça, c'est que s'il y en
avait 50 personnes, demain matin, qui voulaient commencer à aller jouer
dans les associations sectorielles paritaires, bien, j'espère qu'on soulèverait
l'enjeu au C.A. de la CNESST pour dire : Oh! bien là, attendons, là, il y
a comme un mouvement qui est en train de se passer, il y a peut-être lieu de
faire enquête supplémentaire. Mais en tout cas, si au moins on pouvait comme
faire approuver cette personne-là par le C.A., puis comme je vous dis, je serais
surpris qu'il y en ait 50 par année, ça ne sera pas quelque chose qui va être
impossible en termes d'espace-temps, bien, on aurait le feu vert des deux
parties. Puis la personne pourrait aller dans l'association sectorielle jouer
un rôle intéressant, pointer des enjeux qui ne sont pas nécessairement toujours
traités par la partie syndicale ou la partie patronale, et jouer un rôle
intéressant. Mais elle aurait au moins l'approbation politique syndicale et
patronale, qui est le paritarisme au centre de la loi.
M. Boulet : Déjà, dans…
tu sais, puis je ne veux pas complexifier le processus outre mesure, mais dans
100.1, qu'on a déjà discuté avec le collègue de Jonquière, il faut aussi que
l'association sectorielle paritaire établisse ses règles de régie interne. Puis
normalement, on s'assure de l'intégrité et de la probité des personnes qui vont
contribuer à l'entente. Puis moi, je peux vous mentionner que dans
l'approbation des ententes, la commission va s'assurer que les nominations ou
que les nominations soient faites convenablement, là, que ça ne soit pas… qu'on
évite les risques que vous soulevez, là.
Ça fait que je veux juste, sans
complexifier outre mesure, vous rassurer que les personnes qui vont être ce
qu'on appelle les signataires travailleurs ou les signataires autres ne soient
pas des personnes qui sont contrôlées ou manipulées ou… Puis encore une fois,
je reviens toujours à mes articles clés, 236, 237, de la Loi sur la santé et
sécurité puis l'article 12 du Code du travail. Mais je pense que si ça
peut contribuer à vous rassurer, là…
M. Leduc : Si vous me
dites que la CNESST va, dans le fond, je ne sais pas si c'est le verbe que vous
avez utilisé, mais approuver ces personnes-là, ou en tout cas superviser leur
nomination, on pourrait l'écrire carrément dans la définition.
M. Boulet : …parce que ça
peut être un critère pour l'octroi de la subvention, tu sais. La CNESST donne
la subvention puis…
M. Boulet : …à vous rassurez,
là.
M. Leduc : Vous dites que la
CNESST va, dans le fond, je ne sais pas si c'est le verbe que vous avez
utilisé, mais approuver ces personnes-là, en tout cas, superviser leur
nomination. On pourrait l'écrire, carrément, dans la définition.
M. Boulet : Non, mais c'est
parce que ça peut être un critère pour l'octroi de la subvention. Tu sais, la
CNESST donne la subvention, puis respecte les critères et s'assure que c'est
fait de manière légitime tout ça. Puis que, tu sais, sans tout écrire, là, mais
que les nominations sont faites adéquatement puis convenablement, puis que les
règles de fonctionnement, qui sont d'ailleurs prévues dans le règlement, sont
bien respectées, là. Je pense que mon propos devrait normalement contribuer à
diminuer le risque que vous soulevez.
M. Leduc : Si on écrivait, par
exemple : Signataires, travailleurs. Là où les associations syndicales ou
le, les représentants des travailleurs reconnu par le CNESST selon les cas
prévus, etc., etc.
M. Boulet : Bien, c'est parce
que ça commence à être compliqué, là. Ce que vous souhaiteriez, c'est que
chaque membre soit reconnu par la CNESST. Donc, ça, c'est demander à la CNESST
de faire une enquête sur chaque personne, alors que c'est un processus qui est…
M. Leduc : Sur chaque
représentant de travailleurs non syndiqués.
M. Boulet : Non, parce que
l'appréhension que vous avez, c'est que ce soit une taupe, là, qu'on appelle,
là, entre guillemets, là. Non, je veux dire, la CNESST n'a pas les outils pour
aller faire des enquêtes, puis il y a des agences de sécurité qui font de tels
types d'enquêtes, là, mais la CNESST ce n'est pas non plus une agence de
sécurité, là.
M. Leduc : Mais vous venez de
soulever, à l'instant, là, que la CNESST aurait un rôle à jouer, là, alentour
de ces personnes-là. J'ai peut-être pas mal compris, là, vous avez fait
référence que la CNESST allait être dans les alentours d'une personne nommée,
là, qu'elle allait avoir un rôle d'observation.
M. Boulet : Bien, c'est
qu'elle octroie une subvention. Puis, tu sais, il ne faut pas… il faut tout le
temps revenir à la mission de base, c'est de former, de faire du conseil, de
l'accompagnement. Le risque que s'immisce quelqu'un qui, sous le chapeau d'un
travailleur ou d'un employeur, représente les intérêts de l'autre partie, bon,
le paritarisme a toujours ses enjeux, là, mais, tu sais, c'est un risque qui
m'apparaît tellement marginal. Et même s'il existait, encore une fois, ça
serait une contradiction directe, une violation directe de l'article 12 du
Code du travail. Puis ce serait aussi, selon moi, une violation assez claire de
236 ou 237, là, dépendamment des faits et circonstances du cas, là.
M. Leduc : Bien, écoutez, j'ai
proposé quelques avenues, ça ne semble pas déboucher. Je vais être forcé de
voter contre, quand même, là. Encore une fois, pas parce que je suis contre la
présence en soi des représentants de travailleurs non syndiqués, au contraire,
mais je… on n'est souvent pas d'accord sur plein d'enjeux, M. le ministre, de
votre projet de loi, mais je trouve toujours que toujours tout est bien
ramassé, bien ficelé, mais cet article-là, ce concept-là, je pense que vous
l'avez peut-être un peu échappé en oubliant plusieurs ficelles. Et puis ce que
vous dites, là, ce n'est pas… c'est intéressant, puis merci pour l'échange,
mais au final…
M. Leduc : ...on est
souvent pas d'accord sur plein d'enjeux, M. le ministre, de votre projet de loi,
mais je trouve toujours que tout est bien ramassé, bien ficelé. Mais cet article-là,
ce concept-là, je pense que vous l'avez peut-être un peu échappé en oubliant plusieurs
ficelles. Et puis ce que vous dites, là, c'est intéressant, puis merci pour
l'échange, mais au final ça ne me rassure pas tant que ça. Alors, je me vois
contraint de voter contre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions aux articles 252
à 257? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix une seule fois pour l'article 152... Pardon, c'est 252, les
articles 253, 254, 255, 256 et 257. Nous votons une seule fois.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, les articles 252, 253,
254, 255, 256 et 257 sont adoptés. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 259.
M. Boulet : Merci.
L'article 24 de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «suspendre le versement d'une subvention» par «réduire le
versement d'une subvention ou révoquer l'approbation de l'entente visée à
l'article 98 de la Loi».
C'est complexe. Explication, bon, évidemment,
on en a discuté. Modification de concordance avec le nouvel article 100.1
de la loi adopté prévoit, là, que, si l'association sectorielle manque à ses
obligations, la commission peut révoquer ou réduire le montant de la
subvention. Merci, Mme la Présidente. Puis on en avait parlé, de l'article 24.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 259?
Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Mais c'est-u
encore l'association de la construction ici, là?
M. Boulet : Non, là,
c'est le général, comme on avait parlé avec...
(Consultation)
M. Leduc : Bien là, ça ne
marche pas plus parce que là...
M. Boulet : Non, non,
mais c'est parce qu'on peut révoquer parce que l'association sectorielle peut
être remplacée par une autre, donc on révoque celle antérieure. Et c'est le
pouvoir aussi de réduire le montant de la subvention qui lui a été accordé, là,
c'est le même raisonnement, là. On n'a plus besoin de suspendre.
M. Leduc : O.K. Là, ça
veut dire que ce n'est pas la même explication que tantôt. Ce que je comprends,
là, c'est fini, ça, les suspensions de versement. On remplace les suspensions
de versement de manière complète par la révocation. Ce n'est pas ça que vous
aviez tantôt, par exemple.
M. Boulet : Oui, bien,
peut-être que je ne me suis pas bien exprimé, mais c'est effectivement ça. Il y
a deux avenues, c'est la révocation ou la réduction du montant de la subvention
qui a été accordée.
M. Leduc : Actuellement,
il y a aussi deux avenues...
M. Leduc : …on remplace les
suspensions de versements de manière complète par la révocation. Ce n'est pas
ça que vous aviez tantôt, par exemple…
M.
Boulet : Oui. Bien peut-être que je ne me suis pas bien exprimé, mais
c'est effectivement ça. Il y a deux avenues : c'est la révocation ou la
réduction du montant de la subvention qui a été accordée.
M.
Leduc : Actuellement, il y a aussi deux avenues, donc on peut
suspendre ou révoquer en ce moment.
M.
Boulet : Exact.
M.
Leduc : Là, ce que vous dites, c'est : Suspendre, ça ne sert à
rien. Tant qu'à faire, on révoque.
M.
Boulet : Exact. On révoque ou on réduit.
M.
Leduc : Ça fait que les endroits où vous aviez écrit «suspendre», vous
l'avez remplacé par «réduire».
M.
Boulet : Tout à fait.
M.
Leduc : Je comprends mieux maintenant.
M.
Boulet : Puis probablement que je me suis mal exprimé tout à l'heure.
M.
Leduc : Bien, c'est parce que c'était au tout début à la première
occurrence. Je pensais que ça s'additionnait.
M.
Boulet : Exact. C'est là que… Bien, après ça, j'ai donné les bonnes
explications, notamment pour la construction.
M.
Leduc : Je vous laisse apprécier la qualité de vos explications, M. le
ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions à l'article…
M.
Boulet : La première, mon explication, était correcte, ça fait que je
vous laisse apprécier de votre intervention.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions à
l'article 259?
Une
voix : …
• (18 h 40) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pour aujourd'hui ou pour… jusqu'à la fin du projet?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 259.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme
Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M.
Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais
(Abitibi-Ouest) : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M.
Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M.
Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 259 est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 260.
M.
Boulet : Merci. L'article 26 de ce règlement est modifié :
1° par la
suppression, dans ce qui précède le paragraphe 1°, de «, par poste
recommandée,»;
2° par
l'insertion, à la fin du paragraphe 2°, de «, dans le respect des priorités que
lui communique la commission»;
3° par la
suppression du sous-paragraphe cdu paragraphe 4°.
Donc,
explications, est-ce que c'est requis? C'est de la concordance puisque la… Bon,
je l'ai mentionné, la formalité de la transmission uniquement par poste
recommandée n'est plus adéquate. Paragraphe 2°, concordance avec ce qu'on
adopté, 98.2. Puis la description sommaire des tâches, bien, c'est la même
affaire. C'est purement de la concordance.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Tout à fait. Alors, y a-t-il des interventions à
l'article 260?
M.
Leitão : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non, vous n'en parlerez pas, là.
M.
Leitão : On a déjà fait ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bien. Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M.
Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais
(Abitibi-Ouest) : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M.
Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M.
Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M.
Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 260 est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 261.
M.
Boulet : Merci. L'article 30 de ce règlement est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 4°, de «les objectifs prioritaires qu'entend
poursuivre la commission au cours…
Le Secrétaire
: ...M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 260 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 261.
M. Boulet : Merci. L'article
30 de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 4°, de
«les objectifs prioritaires qu'entend poursuivre la commission au cours du» par
«les priorités déterminées par la commission pour le».
Explications. Bon, même affaire, là, c'est
de la concordance avec ce qu'on a adopté dans plusieurs articles.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 261? Député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Encore une
fois, simplement pour faire préciser au ministre que ça inclut aussi les deux
autres objectifs, c'est-à-dire l'objectif de la loi et les secteurs
prioritaires... les priorités du secteur, pardon.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 261.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 261 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 262.
M. Boulet : Merci. L'article
32 de ce règlement est modifié par l'insertion, dans le paragraphe 10° et après
«de comités de santé et de sécurité», de «et de représentants en santé et en
sécurité», partout où cela se trouve.
Explications. Concordance avec 87 et suivants,
proposé par 162 en ce qui concerne la désignation, là, d'un représentant en
santé et en sécurité. Merci. C'est complet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Y a-t-il des interventions à l'article 262? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 262 est adopté.
Toujours dans le bloc 5, Prévention,
section 5.2, Soutien au milieu de travail, nous commençons la sous-section
5.2.4, Financement d'organismes et attestation de formation. M. le ministre,
nous y allons avec l'article 207.
M. Boulet : Oui. Merci. En
fait, c'est le seul article, qui en est un de concordance, puis il y a un
amendement.
L'article 167 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, à la fin du paragraphe
1°, de «ainsi que les priorités que doit respecter une association sectorielle
paritaire de santé et de sécurité du travail pour la programmation de ses
activités»;
2° par le remplacement du paragraphe 15°
par les suivants :
«15° accorder une aide financière à une
association ou à un organisme pour un projet visant la formation ou
l'information en matière de santé et de sécurité du travail qui tient compte
des priorités que la commission a établies pourvu que l'association ou
l'organisme n'ait pas reçu d'autre somme pour une même période en vertu de la
présente loi;
«15.1...
M. Boulet : … «15° accorder une
aide financière à une association ou à un organisme pour un projet visant la
formation ou l'information en matière de santé et de sécurité du travail qui
tient compte des priorités que la commission a établies pourvu que
l'association ou l'organisme n'ait pas reçu d'autre somme pour une même période
en vertu de la présente loi;»
«15.1° délivrer les attestations de
formation aux fins de l'application des lois et des règlements qu'elle
administre et reconnaître les personnes ou les organismes habilités à délivrer
de telles attestations;»;
3° par le remplacement, dans le paragraphe
16°, de «des programmes de santé et s'assure» par «de l'offre de services
contenue au contrat conclu en vertu de l'article 109.2 et s'assure, aux fins de
l'application des programmes de santé au travail et de la prestation des autres
services prévus au cahier des charges,»;
4° par l'ajout, à la fin, du paragraphe
suivant :
«18° en son nom ou pour le fonds, selon le
cas, transiger ou faire des compromis sur des matières pour lesquelles la
présente loi ou la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles lui confère une compétence.».
Donc, les explications à 1, c'est de la
concordance, 2 aussi, c'est pour l'aide financière à des organismes ou
associations autres que celles définies dans la loi. 15.1°, c'est analogue aux
autres fonctions de la commission. Puisque c'est implicite, on l'ajouté
expressément. 16°, c'est concordance, 18°, c'est aussi de la concordance.
Puis il y avait un amendement, Mme la
Présidente, à… on disait : insérer, après le paragraphe 1° de l'article
207 du projet de loi, le paragraphe suivant :
«1.1° par l'insertion, dans les
paragraphes 5° et 12° et après "physique", de "et
psychique";».
Explications, bien, c'est la concordance,
là, pour… de rajouter psychique à la notion d'intégrité, proposé déjà à
l'article 229. C'est tout. C'est complet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Donc, l'amendement a été lu et vous l'avez également à l'écran
pour ceux qui ne l'ont peut-être pas, là. Il est là, l'amendement, l'amendement
reçu à l'article 207. Y a-t-il des interventions pour l'amendement? S'il n'y a
pas d'intervention pour l'amendement à l'article 207, nous allons procéder à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement, à l'article 207, est adopté. Nous revenons,
cette fois-ci, à l'article 207 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions? Oui,
député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : À moins qu'il y ait
d'autres personnes qui veulent parler, je demanderais une suspension.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions à l'article tel qu'amendé? Non.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 18 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : À moins qu'il y ait
d'autres personnes qui veuillent parler, je demanderais une suspension, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions à l'article tel qu'amendé? Non.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 18 h 48)
19 h (version non révisée)
(Reprise à 19 h 6)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je comprends, là, que, député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous voulez la
parole.
M. Leduc : Oui. Merci, Mme la Présidente.
On a travaillé cinq amendements, et là ce que j'ai convenu avec M. le ministre,
c'est que je lui envoie avant de déposer, voir ce qu'il est possible de faire,
pour qu'il puisse en faire une analyse, et que j'allais donc un peu expliquer
les cinq sujets soulevés par les cinq, donc, amendements. C'est quand même un
article important, là, qui est ouvert ici, là, à savoir les fonctions de la commission.
C'est assez central pour le… comme le ministre et moi aimons le dire, l'économie
générale de cette loi. Donc, cinq sujets que je veux soulever à travers cet
article-là. Le premier, ce serait de pouvoir donner à la commission un devoir,
un pouvoir, mais aussi un devoir d'information. En gros, vous le savez, qu'à la
CNT, l'ancienne commission des normes du travail, elle avait une fonction de représentation,
mais aussi d'information envers les non salariés… les non-syndiqués, pardon,
les salariés non syndiqués. Lorsqu'il y a eu la fusion, il y a quelques années,
avec la CSST pour créer la CNESST, avec la commission, donc, des normes du
travail, on a comme voulu élargir cette question-là du devoir d'information au
volet SST. Ça n'a pas été tout à fait fait, il y a un petit peu de suivi qui
peut être fait, quand on appelle à la CNESST avec une question sur la SST, mais
là on voudrait clarifier «devoir». Le pouvoir, mais surtout le devoir
d'information qui incomberait à la CNESST en vertu de la LSST ici.
Le deuxième sujet, ce serait des mesures
de soutien et d'encadrement pour les non syndiqués ça fait un peu le pont, là.
Donc, on informe, mais, après ça, on doit soutenir. Surtout que, là, on vient
de créer toutes sortes de nouveaux mécanismes de prévention pour les non-syndiqués.
Ils ont accès à des nouveaux mécanismes, c'est bien, mais comment on les
exerce, ce n'est pas simple. Tantôt, on a eu un échange sur ce que je trouvais
être des lacunes dans la rédaction de sa loi quant à la représentation des
milieux non syndiqués. Bien, je pense que la CNESST peut jouer, doit jouer un
rôle en cette matière-là. Donc, ça, c'est notre deuxième sujet qu'on va
soulever à travers l'amendement.
Troisième, c'est d'instaurer une
évaluation périodique de cinq ans. Je sais qu'on a déjà eu des discussions, M.
le ministre et moi, à savoir qu'il y aurait, dans les dispositions transitoires,
un rapport, un bilan qui serait présenté, là. On avait encore à discuter sur l'échéancier
de ce bilan-là. Je pense qu'il y avait déjà deux échéanciers qui étaient
évoqués, là, je ne me rappelle plus, il y avait comme deux marqueurs, mais, en
tout cas. C'est une chose d'avoir un bilan, puis je suis content que ça soit
déjà entendu, mais après ce bilan, là, il faut qu'il y en ait d'autres. On aura
lieu d'en discuter, mais ce qu'on a trouvé, c'est que dans certaines
législations européennes entre autres il y a des évaluations comme ça…
M. Leduc : ... parce qu'il y
avait déjà deux échéanciers qui étaient évoqués, là. Je ne m'en rappelle plus. Il
y avait comme deux marqueurs. Mais en tout cas... C'est une chose d'avoir un
bilan. Je suis content que ça soit déjà entendu, mais après ce bilan, là, il
faut qu'il y en ait d'autres. On aura lieu d'en discuter, mais ce qu'on a
trouvé, c'est que dans certaines législations européennes entre autres il y a
des évaluations comme ça de manière périodique aux cinq ans sur l'application
des différents mécanismes dans l'économie du Québec.
Quatrième sujet, la possibilité de pouvoir
faire de l'aide financière pour des groupes communautaires, des associations
communautaires pour les non-syndiqués. Parce que, là, on a eu aussi tantôt des
questions de formation, des questions de suivi. Il existe des associations qui
font de la défense de droits. Ça, c'est une chose, mais il existe aussi des
associations qui aident, accompagnent et représentent un peu des non-syndiqués
pour... On pense qu'ils devraient pouvoir avoir accès à ce genre de formation
là, à ce genre d'aide financière là. Donc, ça serait un article qui permettrait
à la CNESST de la faire.
• (19 h 10) •
Et finalement le cinquième sujet, c'est
l'ADS plus. On en a discuté abondamment dans le cadre de cette commission, à
savoir qu'il faut... Maintenant, je pense que ça doit être transversal dans
l'ensemble des discussions, ici, là, dans cette enceinte, mais en particulier
dans un projet de loi sur la santé et sécurité avec toutes les discussions
qu'on a eues sur les fameux niveaux de risque, qu'il y avait un biais sexiste
ou du moins une perception de biais sexiste. Pour éviter de devoir refaire à
chaque fois ce débat-là, on pense qu'une analyse, en particulier ce qui s'en
vient entre autres sur le cinq ans, là, ce qu'on proposerait, une évaluation
cyclique aux cinq ans, et qu'elle soit faite à travers la méthode d'analyse qui
s'appelle analyse différenciée selon les sexes, l'ADS plus. Donc, ça, c'est le
cinquième sujet qu'on soulèverait. Les amendements ont été acheminés à M. le
ministre, là, il y a quelques minutes. Il aura donc tout le loisir de les
évaluer, là, avant qu'on... Bien, peut-être pas avant qu'on se revoir demain
matin, mais en tout cas dans le cadre du suivi de la commission, là, comme on
termine bientôt, là.
M. Boulet : Si vous me
permettez.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, M. le ministre. Oui.
M. Boulet : Oui. Donc, je
comprends. On va prendre connaissance de l'amendement à cinq volets, là. De
voir l'information, je comprends bien. Le deuxième, soutien au milieu de
travail dans la mise en application des nouveaux mécanismes de prévention, je
comprends. On pourra réagir demain matin. L'évaluation périodique, on pourra
réagir. L'aide financière, on l'a déjà, hein? Le point quatre que vous
soulevez, l'aide financière à une association ou à un organisme pour un projet
visant la formation ou l'information en matière de santé et sécurité, selon
moi, il est déjà couvert. Puis quand vous dites un groupe ou un organisme
communautaire pour les non-syndiqués, selon moi, ça en fait partie. Le libellé
est clair à cet effet-là. Le point cinq, je pense qu'on avait un libellé qui
était... Parce que l'ADS, c'est une des options. Évidemment, on a déjà des
libellés qu'on a adoptés sur de tenir compte de la réalité homme et femme. Par
cohésion, on va...
M. Boulet : ...est clair à cet
effet-là.
Le point 5°, je pense qu'on avait un
libellé qui était... Parce que l'ADS, c'est une des options. Évidemment, on a
déjà des libellés qu'on a adoptés sur... de tenir compte de la réalité homme et
femme. Par cohésion, on va reprendre ce libellé-là. Mais ça, je suis assez
favorable, là, dans tout ce qu'on fait, de reprendre un libellé de cette
nature-là. Ça pourrait me convenir, là, selon ce que nous pourrons proposer
demain.
Ça fait que je pense que 4° et 5°, les
autres évaluations, on verra comment vous libellez vos amendements, là, mais on
pourra réagir de façon plus précise et plus détaillée demain matin, là, mais je
comprends que c'est un sujet qui est cher. On en avait parlé, d'ailleurs, de
financer des organismes pour faire de la formation, notamment pour les
travailleurs non syndiqués. Et vous savez, collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
que sur l'objectif que vous recherchez, vous allez me trouver, parce que je
suis assez partenaire de vous là-dessus, là. Ça fait que, voilà, c'était les
commentaires.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout? C'est parfait.
Bien, écoutez, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die. Et bonne journée... bonne soirée,
plutôt, et bonne journée demain.
(Fin de la séance à 19 h 13)