Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, May 27, 2021
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Vol. 45 N° 100
Clause-by-clause consideration of Bill 78, An Act mainly to improve the transparency of enterprises
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-sept minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, votre attention! Alors, votre attention, s'il vous plaît! Ayant constaté
le quorum, nous déclarons la séance de la Commission de l'économie et du
travail ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 78, Loi visant principalement à améliorer la transparence des entreprises.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve) est remplacé par Mme Labrie
(Sherbrooke) et Mme Richard (Duplessis) est remplacée par Mme Hivon
(Joliette).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous avions terminé avec
l'article 24. Nous serions rendus, ce matin, avec l'article 25. M. le
ministre, est-ce que vous êtes prêts à faire la lecture?
M. Boulet : Merci. Bonjour,
tout le monde puis bienvenue à nos deux nouvelles collègues du Parti québécois
et de Québec solidaire.
L'article 25. Donc : L'article 1
du Règlement d'application de la Loi sur la publicité légale des entreprises
(chapitre P-44.1, r. 1) est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 1° du premier alinéa, de «35.1» par «35.2».
Commentaire. Modification de concordance,
là, c'est avec l'ajout de 35.2 de la loi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 25? Député de Nelligan.
M. Derraji : Très, très
rapidement. Juste... l'objectif, c'est juste pour la concordance, il n'y a pas
de... Et quand on dit concordance, c'est pour permettre de déclarer une adresse
professionnelle. Donc, c'est ce qu'on a ajouté dans le projet de loi?
M. Boulet : Absolument.
M. Derraji : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 25 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 26 et je sais qu'il y aura un amendement pour introduire un
nouvel article après, donc le 26.1. On doit d'abord y aller avec l'article 26.
M. Boulet : Merci. L'article 5
de ce règlement est modifié par le remplacement du paragraphe 1° du premier
alinéa par le suivant:
«1° le domicile visé au paragraphe 1° du
premier alinéa de l'article 33 de la loi et les informations visées aux
paragraphes 1° et 8° du deuxième alinéa de cet article;».
Commentaire. C'est une modification de
concordance avec l'article 8 simplement et, effectivement, nous avons un amendement
si vous me...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, on doit d'abord voter l'article 26.
M. Boulet : Ah! O.K., parfait.
D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parce que votre amendement introduit un nouvel article. Alors, est-ce qu'il y
a...
M. Boulet : Tout à fait, vous
avez raison. Je...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
pas de problème. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 26? Député
de Nelligan.
• (11 h 30) •
M. Derraji : Juste comprendre. C'est
que, cet article, il vise uniquement les services d'hébergement aux personnes
victimes de violence. Je comprends un peu l'idée derrière, mais est-ce que le
ministre peut juste nous l'expliquer?...
11 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...député de Nelligan.
M. Derraji : Juste comprendre.
C'est que cet article, il vise uniquement les services d'hébergement aux personnes
victimes de violence. Je comprends un peu l'idée derrière, mais est-ce que le ministre
peut juste nous l'expliquer?
M. Boulet : ...vous avez le
texte, le libellé intégral, là, effectivement, c'est : «L'assujetti qui
offre des services d'hébergement aux personnes victimes de violence», pour
protéger, là, ils sont dispensés de déclarer le nouveau libellé, tenant compte
des amendements qu'on a faits antérieurement, c'est le domicile visé au paragraphe
1° du premier alinéa de l'article 33. C'est simplement la concordance avec
les nouveaux libellés qu'on a adoptés.
M. Derraji : Donc, j'en ai un
déjà dans mon comté. Donc, les services d'hébergement pour les personnes
victimes de violence, mais quand on dit «violence», toute sorte de violence,
mais vous ciblez violence conjugale ou violence...
M. Boulet : Absolument.
M. Derraji : Tout type de
violence.
M. Boulet : Tous les types de
violence, oui.
M. Derraji : O.K. Ces organismes,
dans leur déclaration, ils ne seront pas obligés de déclarer le lieu physique
d'opération ou le lieu physique d'enregistrement? Parce que parfois tu as le
lieu d'enregistrement et tu as le lieu physique de la maison d'hébergement, par
exemple, les points de service.
M. Boulet : ...d'hébergement.
M. Derraji : Et on fait quoi
si l'adresse ou le siège est ailleurs que dans la maison? Parce qu'on a des
cas.
M. Boulet : On a l'information
au registre, c'est juste que ce n'est pas divulgué, c'est par souci de
protection, bien sûr.
M. Derraji : Donc, on ne fait
pas la divulgation de l'information que ça soit la maison, le lieu de la
maison, en fait, c'est ce qu'on m'a...
M. Boulet : Exact, ainsi que
les domiciles.
M. Derraji : J'ai un... dans
mon comté, je n'ai jamais pris de photo devant la maison, et je comprends
pourquoi, et j'adhère au principe de confidentialité. Mais là, parfois, ce qu'on
m'a informé, c'est qu'il y a une différence entre la maison d'hébergement où il
y a l'hébergement des personnes qui subissent la violence, mais
l'enregistrement de l'organisme lui-même, parce qu'on met en péril ces
personnes qui travaillent, et le souci de l'organisme, c'est avoir un lieu où
tu as tes employés qui travaillent pour l'hébergement. Moi, je veux juste
savoir, est-ce qu'on protège les deux? On protège la maison d'hébergement, s'il
vous plaît.
M. Boulet : ...sont protégés.
M. Derraji : O.K. Mais où je
peux l'interpréter dans l'article, s'il vous plaît? Désolé, parce que c'est un
cas qui est extrêmement...
M. Boulet : Non, non, mais
c'est comme ça que c'est appliqué. Puis, quand on dit : «L'assujetti qui
offre des services d'hébergement», donc les services d'hébergement sont fournis
dans les deux lieux, donc c'est protégé des deux côtés. Et on mentionne
d'ailleurs : «l'assujetti qui regroupe des personnes ou des groupements de
personnes offrant de tels services», donc la dispense, elle est applicable de
façon large.
M. Derraji : O.K. Donc, selon
votre interprétation, si j'ai le siège...
M. Boulet : Oui, et je le
mentionne.
M. Derraji : ...si j'ai le
siège social de l'organisme dans un lieu où il y a l'hébergement...
M. Boulet : ...et l'assujetti
qui regroupe des personnes ou des groupements de personnes offrant de tels
services. Donc, la dispense, elle est applicable de façon large.
M. Derraji : O.K. Donc, selon
votre interprétation, si j'ai le siège social de l'organisme dans un lieu où il
y a l'hébergement est considéré comme un lieu d'hébergement. C'est juste parce
qu'en fait, la lecture du premier paragraphe, M. le ministre, ça dit :
«l'assujetti qui offre des services d'hébergement aux personnes victimes de violence.»
Donc, ça reste vague, c'est très bien, mais on ne cible pas uniquement
l'endroit où le service d'hébergement est offert. Donc, l'organisme qui offre
d'une manière très large est protégé, l'information ne sera pas divulguée.
M. Boulet : Non, effectivement.
Puis l'article existe déjà, là. La modification de concordance, c'est pour
ajouter le domicile. Puis quand on réfère, d'ailleurs, dans le règlement
d'application de la loi sur la publicité légale, là, toutes ces
informations-là, là, sont prévues. Mais oui, je confirme de toute façon que
c'est comme ça que c'est appliqué.
M. Derraji : Excellent. Ça me
suffit, Mme la Présidente, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Donc, il n'y a pas d'autre intervention à l'article 26? Nous allons
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 26 est adopté. M. le ministre, avec votre
amendement qui introduit un nouvel article.
M. Boulet : Oui :
Insérer, avant l'article 27 du projet de loi, l'article suivant :
«L'assujetti n'est pas tenu de déclarer
les dates de naissance de toute personne et les informations relatives à ses
bénéficiaires ultimes prévues aux articles 33 à 35 de la Loi sur la
publicité légale des entreprises, tels que modifiés par les articles 8 à
10 de la présente loi, avant la production de sa première mise à jour annuelle suivant
la date d'entrée en vigueur des dispositions qui les exigent.»
Commentaires : Cet amendement propose
une disposition de nature transitoire afin d'accorder aux assujettis un délai
raisonnable pour déclarer au registres les nouvelles informations exigées par
le projet de loi. (panne de son) ...mentionnais, là, la pièce d'identité à la
prochaine mise à jour de leur déclaration.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des... Oui, député de Nelligan.
M. Boulet : Donc, on me
confirme, c'est qu'on retirerait cet amendement pour le remplacer par un
nouveau qui est déjà déposé au bureau du greffier.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, on retire cet amendement. Est-ce qu'on a le consentement pour retirer
l'amendement qui vient d'être lu?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'on a reçu le nouvel amendement introduisant le nouvel
article?
M. Derraji : …c'est ça?
M. Boulet : …je n'aurais pas
dû le déposer, là, c'est parce qu'il m'a été soumis ce matin, en tenant compte
de l'ajout de la pièce d'identité, là.
M. Derraji : Ce n'est pas
grave. On vous croit, M. le ministre. Rendu à l'article 26, il n'y en
reste juste un, donc on vous croit...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…introduisant le nouvel article.
M. Derraji : …
M. Boulet : …le déposer, là,
c'est parce qu'il m'a été soumis ce matin, en tenant compte de l'ajout de la
pièce d'identité, là.
M. Derraji : Ce n'est pas
grave… M. le ministre. Rendu à l'article 26, il n'y en reste juste un,
donc…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, on va mettre le nouvel amendement également… C'est déjà fait? Non.
On va suspendre? O.K. Alors, on va
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 36)
(Reprise à 11 h 38)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, pouvez-vous nous expliquer le nouvel amendement que vous
venez de déposer?
M. Boulet : Oui. Insérer,
avant l'article 27 du projet de loi, l'article suivant :
«26.1. L'assujetti n'est pas tenu de
déclarer les dates de naissance de toute personne et les informations relatives
à ses bénéficiaires ultimes prévues aux articles 33 à 35 de la Loi sur la
publicité légale des entreprises, tels que modifiés par les articles 8 à
10 de la présente loi, avant la production de sa première mise à jour annuelle suivant
la date d'entrée en vigueur des dispositions qui les exigent.
«Il en est de même à l'égard de
l'obligation de l'assujetti de fournir, pour chacun de ses administrateurs, une
copie d'une pièce d'identité émise par une autorité gouvernementale à l'appui
de toute déclaration les concernant.»
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : …c'est beaucoup
plus clair…
M. Boulet : … des dispositions
qui les exigent.
«Il en est de même à l'égard de
l'obligation pour l'assujetti de fournir, pour chacun de ses administrateurs,
une copie d'une pièce d'identité émise par une autorité gouvernementale à
l'appui de toute déclaration les concernant.» Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : C'est beaucoup
plus clair. Merci, Mme la Présidente. C'est beaucoup plus clair. Deux questions,
je vais revenir à la campagne de sensibilisation par rapport aux mises à jour
annuelles, j'imagine que les gens seront contactés. Parce que je ne veux pas
qu'on tombe dans le cas de figure où il va y avoir des oublis, et j'en suis sûr
et certain qu'il va y avoir des oublis. On s'est habitués à ne pas divulguer
les dates de naissance, on s'est habitués à ne pas divulguer les documents nécessaires.
Dans ce cas, le registraire, il fera quoi si jamais, même s'il est inséré, même
avec une campagne publicitaire, la personne en question oublie d'ajouter les informations
qu'on lui a demandées? Est-ce que, dans la loi, on n'a pas prévu des mesures
autres?
• (11 h 40) •
M. Boulet : Bien, certainement,
comme en a déjà discuté, il va y avoir une campagne de sensibilisation.
Évidemment, c'est l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi, donc il y aura
certainement des informations qui vont être transmises pour s'assurer que les
personnes sont conscientes de leur nouvelle réalité obligationnelle et qui
s'assurent de pouvoir les respecter dans les délais prévus dans la loi. Oui,
tout à fait, il y aura des communications. Quand je parlais de campagnes de
sensibilisation, ça implique la communication qui va s'imposer. Puis on va
aussi aviser en plus que les déclarations ne sont pas complètes puis qu'elles
doivent être compatibles avec la nouvelle réalité légale.
M. Derraji : Oui, et ça se
fait de manière automatique.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Derraji : Parce que, quand
tu fais ta mise à jour au niveau du registre, il dit parfois : Des
documents. Donc, ça va se faire automatiquement. Donc, la personne va déjà être
courant qu'il manque des affaires dans son dossier.
M. Boulet : Exact, oui.
M. Derraji : C'est très
rassurant, oui. Bravo!
M. Boulet : Ça, ça fait partie
aussi du travail de conformité puis des...
M. Derraji : Oui, oui, c'est
très bien.
M. Boulet : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres…
M. Derraji : …registraire, M.
le ministre.
M. Boulet : Pardon?
M. Derraji : C'est du bon
monde. Il faudrait déposer une mention pour saluer leur travail. Je vais être
conjoint avec vous.
M. Boulet : On peut faire ça,
on peut la préparer conjointement aussi.
M. Derraji : Avec plaisir.
Pour le travail qu'ils font, aucun problème, leur donner les moyens puis je
vais surveiller l'étude des crédits l'année prochaine, combien vous allez leur
réserver aussi, hein, je vous assure.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, il n'y a pas d'autres interventions à l'amendement déposé par
le ministre? Parfait.
Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'amendement introduisant le nouvel article, 26.1.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le nouvel article 26.1 est adopté.
Nous poursuivons avec l'article 27. M. le
ministre. Et il y aura un amendement d'un ajout à la fin, mais il faudra
d'abord voter l'article 27.
M. Boulet : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est le député de…
Le Secrétaire
:
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le nouvel article 26.1 est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 27, M. le ministre. Et il y aura un amendement d'un ajout à la
fin, mais il faut d'abord voter l'article 27.
M. Boulet : …l'amendement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est le député de Nelligan qui va le déposer. Oui.
M. Derraji : …
M. Boulet : Ah, bon, c'est
vrai. Oui, tout à fait. O.K. «Les dispositions du Règlement d'application de la
Loi sur la publicité légale des entreprises prises en application de
l'article 149 de la Loi sur la publicité légale des entreprises sont
réputées avoir été prises en application du deuxième alinéa de
l'article 148 de cette loi.»
Donc, commentaire, c'est assez standard,
là. Ça permet, bien sûr, d'assurer la pérennité des dispositions réglementaires
dont le pouvoir a été intégré à l'article 148 de la loi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions? Alors, s'il n'y a pas
d'interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 27.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 27 est adopté. Merci. Nous y allons maintenant
avec un amendement déposé par le député de Nelligan introduisant un nouvel
article 27.1.
M. Derraji : Oui, donc, je
vais lire l'article, Mme la Présidente. Donc : Ajouter, à la suite de
l'article 27 le suivant :
27.1. Le ministre du Travail, de l'Emploi
et de la Solidarité sociale doit, au plus tard 90 jours suivant de
cinq ans la date de l'entrée en vigueur de l'article 1 de la présente
loi, faire au gouvernement un rapport sur la mise en oeuvre des dispositions de
la Loi sur la publicité légale des entreprises relatives aux bénéficiaires
ultimes et, le cas échéant, sur l'opportunité de modifier notamment le seuil de
25 % prévu à l'article 0.4 de cette loi.
Ce rapport est déposé par le ministre dans
les 30 jours suivants à l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas,
dans les 30 jours de la reprise de ses travaux.
Explications, Mme la Présidente, c'est
que, sans refaire tout le début par rapport au seuil, je pense que c'est un
compromis de voir un peu ce qui se passe sur le terrain par rapport au seuil de
25 %. Lors des audiences en commission parlementaire, il y a des groupes
qui nous ont dit : Écoutez, on peut aller même en bas de 25 %. Il y a
des groupes qui nous ont dit : Déjà, 25 %, c'est un bon pas. Donc,
aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on est pour ou contre 25 ou on est pour ou
contre 10 % comme seuil. Mais je pense que c'est un bon départ, un bon
point pour commencer avec un seuil de 25 %. On fait confiance à l'équipe
du registraire qui vont commencer à appliquer la loi. On compte beaucoup sur
vous et sur la mise en place de cette loi. Et au courant des
cinq prochaines années, on va avoir l'heure juste par rapport à…
M. Derraji : ...un bon point,
pour commencer avec un seuil de 25 %. On fait confiance à l'équipe du
registraire, qui va commencer à appliquer les lois. On compte beaucoup sur vous
et sur la mise en place de cette loi.
Et au courant des cinq prochaines années,
on va avoir l'heure juste par rapport à l'applicabilité de ce seuil. J'espère
qu'on va aller vers la baisse de ce seuil, et donc ne pas garder le statu quo.
Je pense que les gens vont être d'accord de divulguer leur information pour
éviter tout type de stratagème, ou autres, et on va avoir une bonne adhésion.
Mais surtout, surtout, le caractère sensible que j'avais, et que le ministre
aussi partageait au début, c'est éviter la bureaucratie pour certaines PME,
éviter que ça devienne un fardeau administratif pour certaines PME.
Donc, moi, je pense que c'est un bon point
de départ. On compte beaucoup sur l'équipe du registraire par rapport au
rapport qu'on va recevoir d'ici cinq ans. Je ne sais pas quel ministre du
Travail sera là en place, mais bon, écoutez, c'est nos magnifiques
fonctionnaires qui vont suivre ce travail et sa mise en place, et on compte sur
vous pour la suite. Voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Boulet : Rapidement,
souligner que cet amendement-là est le fruit de la très belle capacité du
collègue de Nelligan de collaborer en commission parlementaire. Puis je profite
de l'occasion pour le redire, c'est ce qui nous permet d'avancer, puis les
Québécois seraient fiers de nous voir travailler de cette manière-là. C'est un
compromis issu de nos discussions concernant le seuil d'admissibilité à
25 %. Et tant sur le fond qu'en ce qui concerne le libellé, moi, je suis
totalement confortable avec cet amendement-là à 27.1 et je remercie le collègue
de Nelligan.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, il n'y a pas d'autre intervention? Nous allons procéder à la
mise aux voix introduisant le nouvel article 27.1.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 27.1 est adopté. Nous poursuivons avec l'article
28. Je comprends, M. le ministre, qu'il y aura un amendement, c'est bien ça?
D'où vient l'amendement? Il n'y a pas d'amendement?
M. Boulet : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, d'accord. On nous avait remis un amendement ici. C'est beau, alors il
n'y a pas d'amendement. C'est parfait.
M. Boulet : ...c'est des
amendements pour la Loi sur l'assurance parentale, mais c'est postérieur. Il
n'y a pas d'amendement à l'article 28.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est beau, c'est beau. Alors, il n'y a pas d'amendement. Excellent.
M. Boulet : Il y a des
amendements à la loi, qui sont attendus impatiemment.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Alors, on y va avec le dernier article, le 28, s'il vous plaît.
M. Boulet : Oui, merci :
«Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur à la date ou aux dates déterminées par le gouvernement.»
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 28?
M. Derraji : Bien, oui, très rapidement.
Est-ce que… Les dates déterminées par le gouvernement, est-ce qu'on a une idée
ou ça va être…
M. Boulet : …l'idée qu'on a,
c'est qu'on va mettre en...
M. Boulet : …les dispositions
de la présente loi entrent en vigueur à la date ou aux dates déterminées par le
gouvernement.» Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 28?
M. Derraji : Est-ce que… les
dates déterminées par le gouvernement, est-ce qu'on a une idée ou ça va être…
M. Boulet : …l'idée qu'on a,
c'est qu'on va mettre en place toute la structure informatique. La date
projetée, ce serait en octobre 2022, pour les bénéficiaires ultimes, puis après
ça, ils vont alimenter la banque des bénéficiaires ultimes pour permettre de
faire la recherche par nom, pour ne pas que la recherche par nom soit
incomplète. Et ça, ces dispositions-là, pour la possibilité de faire la
recherche par nom physique, ce serait le 1er octobre de l'année
suivante.
M. Derraji : Donc, en quelque
sorte, le registraire a un an devant lui pour s'adapter.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Derraji : Excellent. D'ici
un an, il y aura un autre budget, c'est sûr, l'année prochaine. Comment
évaluez-vous les besoins par rapport au registraire, en termes… capacités
humaines, financières, informatiques et autres, équipes TI? Parce que ça, il va
y avoir un changement. Est-ce qu'il y a une étude de faisabilité qui a été
faite?
M. Boulet : Oui, tout à fait,
puis ça fait, je vous dirais, trois ou quatre…
M. Derraji : Ce n'est pas une question
piège, je vous assure.
M. Boulet : Non, non, mais ça
avait commencé avec notre… tu sais, le collègue de Robert-Baldwin, qui, dans
son budget, avait prévu aussi les montants. Il y a eu, cette année, des
annonces, 8 millions répartis sur une période de cinq ans pour atteindre,
là, le niveau de ressources qui va être requis par les nouvelles mesures.
M. Derraji : Mais quand on
parle de ressources, combien de ressources, présentement, et c'est quoi…
M. Boulet : 33 nouvelles
personnes à temps complet.
M. Derraji : Temps complet.
33. Et maintenant, le registraire, il roule à combien?
M. Boulet : 110.
M. Derraji : 110. Donc, la
capacité, c'est passé de 110 à 140.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : O.K. C'est des
profils en quoi, TI?
M. Boulet : Bien, puis c'est à
Québec et Montréal. Bien, ça, je pourrai vous le fournir, éventuellement, la
liste des titres d'emplois, là, mais beaucoup de TI, oui.
• (11 h 50) •
M. Derraji : Oui, bien, ça
m'intéresse, parce que ce qui m'intéresse, c'est que vous avez lancé, très récemment,
une formation TI, donc pour ces gens, je ne sais pas, par rapport au profil
recherché, s'ils peuvent se recycler directement au registraire, parce que vous
savez qu'on a une pénurie énorme en TI. Si vous me dites que le registraire
cherche du personnel, 33 personnes en TI… j'espère que ce n'est pas le cas,
j'espère que c'est des profils diversifiés.
M. Boulet : Oui, c'est ça, il
y a beaucoup de techniciens, de professionnels en analyse, de…
M. Derraji : Est-ce qu'on a
une idée sur la moyenne salariale ou… c'est en bas de 56 000 $ ou en
haut de 56 000 $?
M. Boulet : Bien oui, je
pourrais vous donner l'information, mais j'aimerais mieux vous dire que vous
savez que ma porte est toujours ouverte, on peut faire des rencontres avec des
sujets thématiques, puis posez-moi les questions, moi, je vais partager toute
l'information qui est disponible. Mais je sais que, là, on peut entrer dans un
autre débat…
M. Boulet : …oui, je pourrais
vous donner l'information, mais j'aimerais mieux vous dire que vous savez que
ma porte est toujours ouverte, on peut faire des rencontres avec des sujets
thématiques, puis posez-moi les questions, moi, je vais partager toute l'information
qui est disponible. Mais je sais que là on peut entrer dans un autre débat qui
peut être…
M. Derraji : Non, non, non,
mais je vous assure que je ne veux… je n'ai aucun objectif de rentrer dans
aucun débat. moi, je fais juste… j'ai une bonne mémoire comme, vous aussi, vous
le savez que j'ai une bonne mémoire. C'est sûr que cet échange, on va l'avoir à
l'étude de crédits, si je reste porte-parole du travail et l'emploi et si vous
restez ministre de l'Emploi et du Travail, mais peu importe, la commission,
elle est faite pour avoir une bonne documentation et de l'enregistrement. Aujourd'hui,
ce que j'ai, c'est qu'on donne une bonne mission au registraire. Soyons fiers
de ce que nous avons accompli, en tant que législateurs, aujourd'hui. Ce que
j'ai devant moi, j'ai l'équipe du registraire à 110 personnes, il y a du budget
qui est sur la table. Il y a 33 postes à combler pour que le registraire soit
prêt pour octobre, si ma mémoire, elle est bonne, octobre 2022. Donc, ils ont
une année devant eux pour s'organiser, s'organiser d'un point de vue
informationnel, s'organiser d'un point de vue recrutement. C'est ce qui se
passe au niveau de la pénurie, je ne vous apprends rien, vous êtes le ministre
qui doit combler les postes et les pénuries.
Donc, c'est pour cela ma question, dans un
ordre informationnel, l'équipe, elle est là, ils ont évalué leurs besoins. Je
ne veux juste pas, hein, je ne veux juste pas qu'octobre 2022, on va avoir… on
va être devant le fait qu'il manque de ressources, on vit une pénurie de
techniciens et de personnel en TI, et qu'on va retarder la mise an place de ce
virage du registraire. C'est ça, ma question, M. le ministre.
M. Boulet : C'est plus les
structures informatiques puis, en plus, au registraire, on est soutenu par Revenu
Québec, là, pour tout ce qui concerne l'informatique puis les aspects plus
techniques qui vont permettre la mise en application de la loi, là, les équipes
travaillent encore en collaboration. Mais non, ce n'est pas anticipé, on n'est
pas… c'est sûr qu'il y a des problèmes de recrutement, mais je pense qu'on
retient bien notre personnel, il n'y a pas un taux de rotation élevé. Et évidemment,
si jamais… tu sais, en matière de recrutement de personnel, c'est toujours un
enjeu, un défi important, mais, vous savez, le plan d'action que nous avons
pour la main-d'oeuvre, en matière d'intégration de toutes les clientèles au
Québec qui sont disponibles, l'adaptation de la main-d'oeuvre, le développement
par la formation de la main-d'oeuvre future puis l'augmentation de la productivité,
vous le savez.
Et c'est important de dire que les milieux
de travail se transforment en lieux apprenants, il faut développer, au
Québec — vous le savez, vous avez participé au forum puis vous vous
intéressé beaucoup à la Commission des partenaires du marché du
travail — une philosophie de formation continue. Puis c'est ce qui va
permettre au Québec de se distinguer en matière de main-d'oeuvre. Puis on
l'applique chez nous, au registraire, on l'applique à mon ministère. Puis j'apprécie
d'ailleurs que vous ayez des bons mots pour les organismes de mon ministère que
vous avez…
M. Boulet : …une philosophie de
formation continue. Puis c'est ce qui va permettre au Québec de se distinguer
en matière de main-d'oeuvre. Puis on l'applique chez nous, au registraire, on
l'applique à mon ministère. Puis j'apprécie d'ailleurs que vous ayez des bons
mots pour les organismes de mon ministère que vous avez côtoyés à l'étude de
crédits et lors de nos commissions parlementaires. Puis je vous refais l'invitation
en tout temps. Moi, je ne suis pas propriétaire des informations puis je ne
suis pas propriétaire de rien. On est là… moi, je me considère comme étant
temporaire, puis moi, de partager avec vous… puis surtout que j'ai totalement
confiance en vous, puis j'ai beaucoup d'estime pour vous. Ça fait que n'hésitez
pas, on pourra faire des rencontres plus approfondies.
M. Derraji : Oui, oui, je vous
remercie, et c'est toujours le cas, et c'est toujours à votre image, depuis le
début de notre collaboration, dans les projets de loi. Mais je me dis que quel
beau… quel exemple parfait de joindre l'utile à l'agréable. Votre propre
ministère va supporter de la formation pour le technicien en TI qu'il va payer
par semaine. L'équipe du registraire est en train de chercher
33 personnes. Ça en dit que des environnements stimulants pour apprendre,
bien, ces personnes qui vont suivre des formations, que ce soit à Montréal ou à
Québec, quelle opportunité de, probablement, les jumeler le plus tôt possible
avec l'équipe du registraire. Comme ça, en temps et lieu, octobre 2022, nos
équipes… les équipes vont être sur le plancher pour livrer la nouvelle mission
du registraire.
M. Boulet : Merci de vos
précieux conseils, appréciés.
M. Derraji : C'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout? Députée Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Je vais
poser la question tout de suite, là, parce que j'ai entendu le ministre parler
d'octobre pour l'entrée en vigueur de la plupart des articles du projet de loi.
J'aimerais juste vérifier si ça va aussi concerner les dispositions concernant
le RQAP ou si ça va pouvoir être appliqué avant, celle-là.
M. Boulet : Mon Dieu! Le RQAP,
je vais déposer l'amendement, puis dès son adoption, ça va entrer en vigueur
dès son adoption. Moi, que j'anticipe… puis moi, que je vais mettre de la
pression pour que ce soit… bien, de la pression, je vais demander à notre
leader et les autres leaders que ça puisse être adopté la semaine prochaine.
Donc, ça va entrer en vigueur, puis, après ça, on va faire les paiements.
Mme Labrie : Parfait. Puis on
n'a pas besoin d'inscrire ici, dans le projet de loi, que ces dispositions-là
vont entrer en vigueur avant?
M. Boulet : Non, parce que
c'est des amendements à la Loi sur l'assurance parentale. Donc, ce n'est pas le
même… on appelle ça un papillon, là, ceux qui sont des… notre collègue de Joliette
connaît ça mieux que moi, là, c'est un papillon qui nous permet d'agir
rapidement pour des besoins urgents, de nature profondément humaine, là. Vous
le savez, là, il y a 30 000 jeunes parents qui sont affectés, puis
c'est une moyenne de 3 500 $ par… puis il y en a une, Marie-Ève
Bédard, parce que je peux la nommer, là, c'est le double de ça, là, c'est des
montants qui sont attendus. Ça fait que ça, ça va entrer en vigueur tout de
suite.
Mme Labrie : Parfait. Je vous
remercie.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien? Alors, écoutez, s'il n'y a pas d'autre intervention à
l'article 28, nous ne pouvons pas quand même l'adopter immédiatement…
M. Boulet : …Marie-Ève Bédard,
parce que je peux la nommer, là, c'est le double de ça, là. C'est des montants
qui sont attendus. Ça fait que ça, ça va entrer en vigueur tout de suite.
Mme Labrie : Parfait. Je vous
remercie.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien? Alors, écoutez, s'il n'y a pas d'autres interventions à
l'article 28, nous ne pouvons pas quand même l'adopter immédiatement parce
que dans le projet de loi justement sur l'assurance parentale, il y a un
amendement à l'article 28. Et comme on utilise ce projet de loi ci pour
ajouter les trois amendements, bien, je ne peux pas les voter, là. Alors,
le 28, si j'ai votre consentement, on va le suspendre. Député de Nelligan,
vous me suivez? On le suspend?
M. Derraji : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : …l'amendement à la
Loi sur l'assurance parentale qui prévoit que ça entre en vigueur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait.
M. Boulet : Puis ça, il faut
que ça fasse partie de 28.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça.
M. Boulet : O.K. Je ne savais
pas ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on doit suspendre notre 28 du projet de loi n° 78 en ce moment
pour pouvoir voter un amendement, à 28.
M. Derraji : Juste une chose.
L'équipe du registraire va quitter?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Derraji : Ils ne vont pas
revenir?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, c'est ça.
M. Derraji : Oui, bien, je
vais juste prendre quelques secondes. Merci, merci pour votre présence, pour
accompagner l'équipe du ministre, nous accompagner, pour vos réponses très
éclairées. Nous vous souhaitons une bonne mise à jour du registraire.
Une voix
: …
M. Derraji : C'est fabuleux,
ce qu'on a au Québec, d'avoir un registre public à la disposition du grand
public. Donc, mes salutations à l'ensemble des membres, des 110 personnes
pour… bientôt, qui vont être 143 personnes, mes salutations et bon début
de nouveau… de mandat pour vous. Merci encore une fois, merci, merci.
M. Boulet : C'est très
courtois. Marie-Claude, merci, Yves, Thalia, Pierre, merci de votre
collaboration.
M. Derraji : Merci à vous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Effectivement, merci de votre présence.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants afin d'accueillir le prochain groupe. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 59)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 5)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, tel que discuté hier et ayant... vous avez consenti, c'est qu'on va maintenant
aborder trois articles ou trois amendements d'articles sur la Loi de
l'assurance parentale. Alors, M. le ministre, je vous invite... nous avons toujours
le consentement pour y aller avec cette façon-là? Oui?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça avait été consenti hier. Alors, M. le ministre, je vous invite à lire
l'article 24.1 ou l'amendement à l'article 24.1, pardon.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Merci. Insérer, après l'article 24 du projet de loi, ce qui suit:
«Loi sur l'assurance parentale
«24.1. La Loi sur l'assurance parentale
(chapitre A-29.011) est modifiée par l'insertion, après l'article 121.1,
du chapitre suivant:
«Chapitre VII.1
«Mesures temporaires
«121.2. Un...
M. Boulet : …l'article 24
du projet de loi, ce qui suit :
«Loi sur l'assurance parentale
«24.1. La Loi sur l'assurance parentale
est modifiée par l'insertion, après l'article 121.1, du chapitre suivant :
«Chapitre VII.1
«Mesures temporaires
«121.2. Un prestataire dont la période de
prestations est en cours le 27 septembre 2020 et dont le montant de
la prestation hebdomadaire déterminé conformément aux articles 18 et 21
est inférieur à 500 $, a droit à un ajustement afin que la prestation
hebdomadaire qui lui est payable soit de 500 $ pour chaque semaine de
prestations versées à compter de cette date, et ce, jusqu'à la fin de sa
période de prestations.
«121.3. Lorsqu'un prestataire visé à
l'article 121.2 a droit à un montant forfaitaire hebdomadaire déterminé en
application des articles 44 à 49 du Règlement d'application de la Loi sur
l'assurance parentale, ce montant s'ajoute à la prestation hebdomadaire ajustée
et visée à l'article 121.2.
«121.4. En cas de décès d'un prestataire
visé à l'article 121.2, les prestations payables au parent survivant en
application de l'article 17 ne peuvent être inférieures à 500 $ par
semaine.»
Je pense que c'est… Les commentaires que
je peux faire, c'est que le libellé est, à notre avis, très clair. C'est un
nouveau chapitre. C'est des mesures temporaires. Il y a trois articles. Et
bien sûr, comme je l'ai expliqué hier, ça fait suite à des inquiétudes qui
avaient été exprimées. Souvenons-nous, les prestations d'assurance emploi, la
PCRE, qui a succédé à la PCU, ont été ajustées pour qu'il y ait un seuil
minimal de 500 $. Administrativement, on s'était assurés d'appliquer ça de
la même manière que ça avait été fait à Ottawa. Donc, les personnes qui
débutaient leur période de prestation, après le 27 septembre, pouvaient
bénéficier de la prestation minimum de 500 $. Donc, tous les parents qui
avaient en bas de 500 $ bénéficiaient d'un paiement équivalent à la
différence.
Et ce qui a été exprimé… Puis j'avais
souligné la contribution de mes collègues de Nelligan, mon collègue de Québec
solidaire et du Parti québécois aussi. Moi, j'ai fait une rencontre avec les
pétitionnaires, ceux qui ont dirigé la pétition. On les a entendus. Il y avait
une perception d'iniquité, que j'ai partagée.
Et donc pour s'assurer qu'il y ait une
habilitation permettant au Conseil de gestion de faire les paiements
rétroactivement au 27 septembre… Donc, tous les parents qui ont débuté
avant le 27 septembre, à compter du 27 septembre, conformément aux
revendications qui m'ont été présentées vont pouvoir bénéficier de ce
montant-là. Ça représente 106 millions de dollars. Ça va bénéficier à
30 000 parents.
Il y avait, souvenez-vous, un rapport
actuariel au 31 décembre 2019 qui…
M. Boulet : ...revendications
qui m'ont été présentées vont pouvoir bénéficier de ce montant-là. Ça
représente 606 millions de dollars, ça va bénéficier à 30 000
parents.
Il y avait, souvenez-vous, un rapport
actuariel au 31 décembre 2019 qui anticipait qu'en 2024 il y ait un peu
plus de précarité financière. Cependant, en 2020, il y a eu beaucoup plus
d'entrées que prévu, et ça a permis de dégager les sommes suffisantes. Et,
quand Ottawa a monté son seuil, puis que nous, on s'est assuré que ceux qui ont
débuté la prestation après le 27 septembre puissent bénéficier des mêmes
montants, moi, j'ai eu des discussions avec mon homologue à Ottawa,
Mme Qualtrough, pour qu'on puisse faire bénéficier les parents du Québec
d'un montant équivalent, en raison de l'obligation d'équivalence qui avait été
négociée, à l'époque, par le Parti québécois, en 2006, là, quand on a créé
notre régime indépendant d'assurance parentale. Et, dans le dernier budget
fédéral qui est tout récent, Ottawa transfère 130 millions à notre Conseil
de gestion de l'assurance parentale.
• (12 h 10) •
Donc, les entrées supérieures en 2020, le
130 millions, les hypothèses actuarielles qui ont été utilisées par les
actuaires font que la marge de manoeuvre est suffisante pour payer ce
606 millions de dollars là sans avoir d'impact, quoi qu'il en soit, sur
les taux de cotisation. Donc, il n'y aura pas d'incidence sur l'augmentation du
taux de cotisation.
Je suis touché de ces amendements-là, puis
je vais profiter de l'occasion, en finissant, pour vous présenter l'équipe du
Conseil de gestion d'assurance parentale. D'abord, Marie, Marie Gendron, qui
est la nouvelle présidente-directrice générale du Conseil de gestion
d'assurance parentale, pas la même, collègue de Joliette, que celle qui était
là lors du projet de loi n° 51. Il y a Francis Gauthier, qui est
sous-ministre associé à mon ministère. Il y a Claudia Giguère, Claudia, qui est
là-bas, qui est l'actuaire du conseil de gestion. Puis il y a Valérie et
Ghislaine, qui sont deux légistes avec lesquelles j'ai eu aussi l'opportunité
de travail si jamais il y avait des questions.
Évidemment, sans que ce soit l'opportunité
de faire des débats de fond, je suis avec ces personnes-là, qui seront aussi
disposées à répondre à des questions en dehors de ces amendements-là, là. Comme
je l'ai mentionné tout à l'heure, puis mes collègues de Joliette et de
Sherbrooke le savent, ma porte est ouverte. S'il y a des questions à poser,
n'hésitez pas...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons commencer par le député de Nelligan, ensuite la députée de
Sherbrooke. Député de Nelligan, à vous.
M. Derraji : Oui. Bon, je l'ai
mentionné hier, mais je vais saisir l'occasion de... Félicitations, bon début
de mandat, Mme Gendron, très heureux de vous rencontrer avec l'ensemble de
votre équipe. Toute l'équipe, nous avons eu pas mal de...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...Nelligan ensuite la députée de Sherbrooke. Député de Nelligan, à vous.
M. Derraji : Oui. Bon, je l'ai
mentionné hier, mais je vais saisir l'occasion de... Félicitations, bon début
de mandat, Mme Gendron, très heureux de vous rencontrer avec l'ensemble de
votre équipe. Toute l'équipe, nous avons eu pas mal de... un bel échange lors
du projet de loi sur l'assurance parentale. Tant mieux qu'on ne parle
plus de précarité financière, c'est très rassurant. Je dois vous avouer
qu'après avoir étudié en long et au large le RQAP, et les mises à jour, et tout
ce qu'on a ajouté, voir dans les médias que le régime s'en va vers le mur et
une précarité financière, ça m'a un peu surpris parce que je me dis qu'on l'a
échappé quelque part. Mais tant mieux si le conseil de gestion se porte bien,
c'est très, très rassurant. C'est très rassurant parce qu'aussi, encore une
fois, on parle du registraire des entreprises, mais souvenez-vous que lors de
nos échanges sur ce projet de loi, c'est aussi un conseil de gestion unique,
hein? On a été les pionniers et je suis très heureux de dire que les pionniers
dans ce régime, ça remonte à plusieurs années. Je pense à la mise en place de
ce régime, j'étais à l'Université Laval, encore étudiant à l'Université Laval.
Donc, bravo. Le régime continue, le régime a une bonne santé financière. Tant
mieux s'il y avait un bon transfert de 130 millions, c'est excellent.
Bravo. Remercions aussi le fédéral par rapport à ce transfert. Merci à l'équipe
qui travaille au niveau du conseil de gestion du RQAP, ça va permettre de
continuer à livrer ce qui a été déjà... ce que nous avons déjà étudié ensemble
lors du dernier projet de loi.
Je veux juste me permettre... et je sais
que le ministre est au courant de ce que je vais ramener sur la table, c'est
qu'aujourd'hui vous avez pris la décision d'éviter cette iniquité. Au fait,
vous voulez régler l'iniquité par rapport à un traitement qui a été soulevé par
plusieurs groupes. Nous avons tous... je parlais avec le collègue tout à
l'heure, il m'a dit : Écoute, nous avons tous reçu des appels de plusieurs
familles qui se demandaient sur cette iniquité. Donc, bravo de... premièrement,
de reconnaître l'iniquité. Deuxièmement, d'agir. Troisièmement, de procéder
immédiatement à résoudre cette iniquité. Pour moi, ce processus est tellement
positif, ça démontre l'agilité que, quand on constate un fait, quand on a les
moyens, on agit très rapidement et résoudre l'iniquité.
Je vais me permettre d'utiliser le même
argumentaire, la même logique par rapport à une iniquité que j'aimerais bien
qu'on règle. Et je vais saisir l'occasion que j'ai toute l'équipe devant moi du
conseil de gestion et vous-même, M. le ministre, de rappeler un enjeu
d'iniquité qui a été soulevé par la Jeune Chambre de commerce de Montréal et il
le mentionnait dans leur livre blanc. Et j'insiste encore une fois. Pourquoi?
Il y a trois éléments. C'est un livre blanc qui est appuyé par plusieurs femmes
d'affaires...
M. Derraji : …toute l'équipe
devant moi du conseil de gestion et vous-même, M. le ministre, de rappeler un
enjeu d'iniquité qui a été soulevé par la Jeune Chambre de commerce de Montréal
et il le mentionnait dans leur livre blanc. Et j'insiste encore une fois, pourquoi?
Il y a trois éléments.
C'est un livre blanc qui est appuyé par
plusieurs femmes d'affaires du Québec. Et je suis très sensible à cette question
parce que j'ai été très, très proche de ce milieu pendant quelques années où
j'ai vu une réalité de femmes entrepreneures qui, devant un choix de maternité
ou affaires, bien, elles retardent un choix personnel de maternité. Pourquoi?
Pour une prospérité économique du Québec. Et pour moi, ça me touche
profondément que des femmes en affaires mettent sur le deuxième range, parfois
troisième rang, parfois quatrième rang, l'opportunité de devenir maman au
Québec. Donc, les enjeux, c'est des enjeux financiers, des enjeux sociaux, des
enjeux familiaux. Mais j'en suis sûr et certain que toute l'équipe est au
courant de cet enjeu. Il y a un magnifique livre blanc de 15 pages très
bien détaillé, qui explique en long et en large le processus qui a été mené
d'une manière très professionnelle par l'équipe d'une direction que je salue de
la Jeune Chambre de commerce de Montréal et qui représente beaucoup de femmes
entrepreneures québécoises qui souffrent de cette iniquité.
Donc, le même principe, et je sollicite
votre bienveillance, M. le ministre, vous avez agi par rapport à cet enjeu qui
touche ces femmes, vous avez eu l'occasion de les rencontrer, vous étiez témoin
de leurs problématiques et vous avez agi. Bravo! Mes félicitations! J'espère
qu'on va faire la même chose avec l'équipe de la Jeune Chambre de commerce de
Montréal, avec les femmes qui représentent ces femmes entrepreneures,
entrepreneures parfois, des femmes immigrantes entrepreneures qui souffrent de
cette iniquité.
Et j'espère que dans les prochains, on va
encore une fois se réunir et recevoir de votre part deux amendements, trois amendements
ou bien la solution, vous l'avez déjà dans le projet de loi que nous avons adopté,
c'est les projets pilotes. Mais je vous offre deux possibilités, ce que vous…
vous pouvez nous convoquer, aucun problème. Mme la Présidente commence à
s'habituer à notre bonne humeur de travailler ensemble et moi aussi. Sinon,
vous avez la solution entre les mains, c'est les projets pilotes que nous avons
déjà adoptés et votés dans le cadre du dernier projet de loi que nous avons eu l'occasion
d'étudier ensemble.
Donc, je compte sur vous, je compte sur
votre équipe d'agir.
M. Boulet : Absolument. Puis
vous faites bien d'y référer. Puis moi, j'ai une sensibilité profonde pour les
jeunes femmes entrepreneures qui sont de plus en plus nombreuses. D'ailleurs,
au Québec, il y en a un pourcentage important qui sont dans la Jeune Chambre de
commerce de Montréal. Ça fait partie des projets pilotes que nous avions
discutés et qui ont été intégrés dans le projet de loi n° 51. Et vous
allez m'avoir comme partenaire. Et l'équipe de Marie Gendron, qui est notre
nouvelle présidente-directrice générale, les rencontre, d'ailleurs, les représentants
de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, le 3 juin, Marie. Donc, déjà,
il y a un début de collaboration…
M. Boulet : …et vous allez
m'avoir comme partenaire. Et l'équipe de Marie Gendron, qui est notre nouvelle présidente-directrice
générale, les rencontre, d'ailleurs, les représentants de la Jeune chambre de
commerce de Montréal, le 3 juin, Marie. Donc, déjà, il y a un début de collaboration,
il va y avoir des échanges, et souhaitons, je le souhaite aussi, que ça
aboutisse à la mise en place d'un projet pilote qui répondra à vos aspirations,
que vous exprimez très clairement. Merci.
M. Derraji : Bien, je vous
remercie de, premièrement, initier cette première rencontre. Ça serait probablement
un de vos premiers projets de… pilotes, Mme Gendron, donc on compte sur vous.
Je me permets de m'adresser à vous parce que vous allez chapeauter cela et vous
allez nous envoyer une note, une bonne note favorable à M. le ministre pour
qu'il puisse agir. Donc, j'ai hâte à vous lire et à lire votre note et votre recommandation,
que… Je vais essayer de reposer la question à M. le ministre, parce qu'il
m'ouvre toujours la porte que sa porte, elle est grand ouverte, et je vais la
saisir quand on m'ouvre la porte. Donc, j'ai bien hâte à voir, à rencontrer le ministre
le 4 juin, donc, le lendemain de votre rencontre avec la Jeune chambre de
commerce de Montréal. Donc, merci beaucoup, et je sais que l'équipe du conseil
de gestion fait un excellent travail. Et, écoutez, vraiment, bravo! Et bien
hâte à voir la solution que le conseil de gestion va proposer à la Jeune
chambre de commerce de Montréal, mais surtout, surtout, au-delà d'un organisme,
c'est les jeunes femmes entrepreneures du Québec. C'est à elles qu'on doit
répondre aujourd'hui, donc je compte sur vous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Merci beaucoup. Alors, nous poursuivons avec la députée de Sherbrooke.
• (12 h 20) •
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. J'ai des questions à poser au ministre, quand même, là-dessus,
parce que ça a été une iniquité très importante au jour un, l'automne dernier,
où la correction a été faite pour s'arrimer avec le fédéral. Ça a été une
iniquité majeure dès le moment où ça a été décidé qu'il fallait bénéficier de
ce régime seulement après le 27 pour pouvoir y être admissible. Et ça a été
dénoncé très, très rapidement, il y a eu une mobilisation très rapidement de la
part des parents concernés. Il y a eu des interventions politiques qui ont été
faites, en particulier de la part de mon collègue d'Hochelaga-Maisonneuve — j'allais
le nommer.
Et j'aimerais comprendre qu'est-ce qui
fait en sorte que, des mois plus tard, le ministre s'est finalement rendu à
l'évidence qu'il y avait une iniquité et qu'il a décidé de la régler.
J'apprécie qu'il le fasse, je reconnais que c'était absolument nécessaire, mais
qu'est-ce qui l'a fait changer d'idée et reconnaître à quel point c'était
nécessaire de corriger cette iniquité?
M. Boulet : Bien, c'est un
argument de mise à niveau avec Ottawa. À Ottawa, ça a été fait exactement
comment on l'a appliqué, à partir de décembre, je pense que… en décembre que
finalement on a reculé au 27 septembre pour les parents qui commençaient à
recevoir leurs prestations après cette date-là. Oui, ça… puis je vais le dire
comme ça s'est passé, là, ça m'ennuyait, parce que, déjà, on m'en parlait de
façon contemporaine, mais bon, autour, on se disait : Non, Ottawa a fait
comme ça, puis on va respecter la façon de faire…
M. Boulet : …qui commençaient à
recevoir leur prestation après cette date-là. Oui, ça… puis je vais le dire
comme ça s'est passé, là, ça m'ennuyait parce que, déjà, on m'en parlait de
façon contemporaine, mais bon, autour, on se disait : Non, Ottawa a fait
comme ça, puis on va respecter la façon de faire d'Ottawa. Puis c'est comme ça
que je répondais aux médias, collègue : Non, c'est comme ça que ça a été
fait à Ottawa. Puis je sais qu'il y a des parents dans le reste du Canada qui
revendiquent aussi. Ici, le mouvement, il a quand même été assez fort, mais je…
moi, en janvier et février, je n'en ai pas véritablement entendu parler, mais
j'ai assez rapidement demandé à mes équipes du ministère : Y a-tu des
solutions? Trouvez-moi des scénarios. Puis c'est sûr que la précarité de la
situation financière était… faisait partie des éléments où on me disait :
Mais là, si on le fait, il va y avoir des répercussions financières. Il va
peut-être falloir augmenter les taux de cotisation. Est-ce que l'acceptabilité
sociale sera la même? Donc, c'est ça, là, qui s'est déroulé dans le temps. Puis
à l'étude de crédits, notre collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, il m'a demandé de
les rencontrer. Et là j'ai demandé à mon équipe où on en était rendu, un état
de situation. J'ai écouté les trois jeunes mamans qui sont venues me faire
des présentations. Puis après ça, on a décidé d'aller… parce que, là, j'ai
réalisé que c'est… en plus, c'était urgent, là, pour répondre à des besoins
fondamentaux et concrets le plus rapidement possible. Et finalement, avec mon
équipe, on a décidé d'agir de cette manière-là, puis c'est mon intention…
c'était mon intention ferme à partir de ce moment-là. Et c'est la raison pour
laquelle on se voit aujourd'hui. Ça fait que c'est la situation financière du
fonds, les aspects techniques, la procédure qui a été utilisée à Ottawa. Il y a
des juristes… tu sais, je suis un juriste, là, il y a des juristes qui me
disaient : C'est comme ça que ça fait. Ça prend une date, puis ça prend
une condition d'éligibilité. Mais ça m'a toujours préoccupé, puis ça, c'est un
sentiment que je partage avec vous.
Mme Labrie : J'entends quand
même que la rencontre a été décisive avec les parents.
M. Boulet : Elle a été
certainement déterminante. Je cheminais vers ça, puis ça a été un élément que
je considère important.
Mme Labrie : Mais je pense que
ça vaut la peine de remercier au micro, aujourd'hui, les parents qui se sont
mobilisés parce que ce n'est pas évident, on va se le dire, là, avec un jeune
bébé à la maison, de se mobiliser pour une cause comme celle-là. Les jeunes
parents n'ont pas juste ça à faire. Puis la détermination des quelques parents
qui l'ont fait, qui ont fait la pétition, qui sont venus faire des
manifestations, ici, devant l'Assemblée nationale, qui ont présents dans les
médias, qui sont allés à votre rencontre, ça va bénéficier, finalement, à
30 000 parents. Donc, c'est vraiment digne de mention.
Puis je me permets d'ajouter que ça
vaudrait la peine de rencontrer plus souvent des citoyens qui dénoncent des
problématiques. Très régulièrement, on voit des refus de la part du gouvernement
de rencontrer des pétitionnaires sur toute sorte de sujets; j'en ai vu qui
étaient vraiment à fendre le coeur. Des parents d'enfants autistes qui se
mobilisent, puis il y a des refus de les rencontrer. Puis pourtant, ce qu'on
voit ici c'est…
Mme Labrie : …ça vaudrait la
peine de rencontrer plus souvent des citoyens qui dénoncent des problématiques.
Très régulièrement, on voit des refus de la part du gouvernement de rencontrer
des pétitionnaires sur toutes sortes de sujets, j'en ai vu qui étaient vraiment
à fendre le coeur, des parents d'enfants autistes qui se mobilisent, puis il y
a des refus de les rencontrer. Puis pourtant ce qu'on voit ici, c'est qu'il y a
une prise de conscience qui peut se passer au moment de rencontres avec des
parents qui vivent des iniquités comme celles-là. Donc, j'apprécie que la
ministre ait trouvé une voie de passage pour corriger la situation.
Je trouve ça dommage que ça ait pris
autant de temps, parce que c'est un stress financier énorme, là. Le ministre a
nommé tout à l'heure les montants que ça peut représenter. On peut imaginer
quel soulagement ça va être pour ces familles-là de recevoir plusieurs milliers
de dollars rétroactivement comme ça, mais ils ont payé peut-être des intérêts,
sur des cartes de crédit, énormes, là, pendant ce temps-là, pendant tout le
temps que ce n'était pas réglé. Donc, le plus tôt sera le mieux. Le ministre
nous a dit tout à l'heure que, dès la prochaine semaine…
M. Boulet : À la sanction,
oui, tout à fait. La semaine prochaine.
Mme Labrie : La semaine
prochaine, les parents vont recommencer à recevoir des versements?
M. Boulet : Bien, oui. Dès que
la loi sera sanctionnée, la rétroactivité s'applique, et le conseil de gestion
va commencer à émettre…
Une voix
: …
M. Boulet : Trois semaines,
tout le monde va avoir reçu…
Une voix
: …
M. Boulet : O.K.
Mme Labrie : Trois semaines
après la sanction, les versements rétroactifs vont être…
M. Boulet : Oui, oui, oui.
Mme Labrie : O.K.
M. Boulet : Puis vous avez
raison, les rencontres citoyennes, ils ont une valeur. Puis ma directrice
adjointe de cabinet me le mentionnait, ce n'est pas vous qui refusez des
rencontres, puis j'en fais des rencontres, énormément. Puis, oui, ça nous
permet de raffermir nos décisions, souvent, de les confirmer, souvent,
d'accélérer des processus décisionnels, comme dans le cas présent. Puis je
partage le fait que le temps… oui, ça aurait pu ou dû être fait plus
rapidement, mais c'est fait, puis…
Mme Labrie : Bien, je remercie
le ministre pour ça, puis je… Mon collègue de Nelligan a fait un très beau
plaidoyer, là, par rapport au livre blanc de la Jeune Chambre de commerce de
Montréal.
M. Boulet : Il est très bon,
hein?
Mme Labrie : Oui, je suis
contente de voir que le ministre l'a lu. Je l'invite à aller de l'avant avec ça
aussi. Puis je me permettrai peut-être d'en faire un très court sur la question
de l'équité salariale, hein, qui est une autre iniquité non réglée. Il y a des
plaintes en suspens depuis très longtemps. Peut-être que, si le ministre
rencontrait les personnes concernées par ça, des plaintes qui datent de plus de
10 ans, qui ne sont pas réglées, peut-être qu'il prendrait la mesure aussi de
toute l'importance que ça peut représenter pour ces personnes-là et puis qu'il
pourrait trouver une solution plus rapidement.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous poursuivons avec la députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, cet amendement-là était très, très
attendu, et puis je remercie le ministre de le déposer. On avait eu la chance
d'échanger privément sur cet enjeu, et j'en avais parlé publiquement
rapidement. Parce que, oui, j'ai été interpelée par des parents de Joliette, de
ma circonscription, très, très rapidement, et on était entrés en contact vite
avec son cabinet, puis il y avait vraiment des absurdités. Là, on ne fera pas
toute la nomenclature des absurdités qui découlaient de la date, mais,
évidemment, c'était la demande…
Mme
Hivon
: …j'ai
été interpellée par des parents de Joliette, de ma circonscription très, très rapidement,
et on était entrés en contact vite avec son cabinet, puis il y avait vraiment
des absurdités. Là, on ne fera pas toute la nomenclature des absurdités qui
découlaient de la date, mais évidemment c'était la demande, le jour de la
demande, et je… qui faisait foi de tout, même si vous étiez ou non un congé,
donc, de maternité ou parental, et j'avais porté à l'attention du ministre une situation
même où, nous, on avait une citoyenne qui avait décidé de refaire une demande,
et donc qui avait réussi à faire annuler son ancienne demande pour faire une
nouvelle demande, puis là on se demandait si c'était la nouvelle voie à
prendre. En tout cas, c'était un peu surréaliste comme histoire, et donc on ne
savait plus quoi conseiller aux gens, puis il y avait des disparités entre les
régions par rapport au traitement de ces situations-là qui créaient énormément
d'inéquités. Mais je comprenais en même temps que c'est un peu le gouvernement
fédéral qui a créé l'inéquité, puis dans le fond on devait nous répondre, et je
suis heureuse de voir que le ministre a bien compris aussi qu'on a notre propre
régime, il le sait très bien, mais que ça nous permet aussi d'être plus justes,
d'être plus équitables, et il y a une grande plus-value à avoir notre propre
régime et de ne pas être toujours à la remorque du fédéral. Ça s'applique ici,
ça pourrait s'appliquer dans plein de choses. Mais c'est important, je pense,
de le rappeler.
Donc, je remercie le ministre. Mais, moi
aussi, je veux remercier les parents, parce qu'en ce moment on assiste au
Québec à une mobilisation extraordinaire, les jeunes parents avec de jeunes
bébés, et on l'a vu dans ce dossier-là des congés parentaux, et on le voit
aussi à chaque jour pour les places, donc, en service de garde éducatif à la
petite enfance avec le mouvement Ma place au travail, et c'était extraordinaire
de voir ça. Parce que je veux juste dire aux parents de ne jamais lâcher et aux
citoyens de manière plus générale le pouvoir qu'ils peuvent avoir quand ils
s'expriment, ils se mobilisent de belle façon, de bonne façon, et ça fait toute
la différence, ça peut faire toute la différence. Nous, on est là, on pense
qu'on fait une énorme différence comme députés puis on essaie de faire le maximum,
mais, quand il y a des mouvements citoyens, ça ajoute énormément. Ça fait que
je veux les remercier de l'avoir fait aujourd'hui, c'est une victoire pour les
milliers de parents, puis je veux remercier le ministre d'avoir cette
écoute-là. Je l'ai vécue avec lui dans un dossier dossier, les parents, donc,
adoptants, qui encore une fois n'avaient pas la même équité, et puis, après
m'avoir entendue, après surtout les avoir entendus, il a bougé, et je pense
qu'il devrait inspirer ses collègues. Donc, je le dis. Donc, s'il a des trucs,
des cours à donner à ses collègues, je pense que ce serait une bonne idée, sur
l'importance d'être à l'écoute des citoyens quand il y a des enjeux aussi
importants que ceux-là.
Donc, merci beaucoup, et puis je suis
heureuse de voir qu'on peut avancer encore une fois vers plus de justice avec
notre Régime québécois d'assurance parentale.
• (12 h 30) •
M. Boulet : Merci, collègue,
hein? Puis, oui, dans mes remarques préliminaires, j'ai salué tous les parents,
je…
12 h 30 (version non révisée)
Mme
Hivon
: ...l'importance
d'être à l'écoute des citoyens quand il y a des enjeux aussi importants que
ceux-là.
Donc, merci beaucoup, et puis je suis
heureuse de voir qu'on peut avancer, encore une fois, vers plus de justice avec
notre Régime québécois d'assurance parentale.
M. Boulet : Merci, collègue,
hein? Puis oui, dans mes remarques préliminaires, j'ai salué tous les parents,
je les ai remerciés, puis particulièrement les trois jeunes mamans que j'ai
rencontrées. Puis il y en avait une qui «leadait», là, Marie-Ève Bédard, qui
est de Mascouche, là, tout près de Joliette. Elle a une personnalité forte,
attachante, elle est extrêmement déterminée. Puis elle a été une porte-parole
remarquable de tous ceux et celles, bien sûr, qui sont dans la situation qui
nous concerne. Merci.
Puis moi, je m'ennuie de vous, collègue de
Joliette, hein, parce qu'on a fait une réforme du RQAP que j'ai tellement
appréciée, puis qui va avoir marqué beaucoup mon mandat actuel. Merci pour vos
propos.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci. Nous allons donc... S'il n'y a pas d'autre commentaire sur
l'amendement déposé introduisant l'article 24.1, nous allons procéder à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le nouvel article 24.1 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'amendement introduisant le nouvel article 27.2.
M. Boulet : Merci : Insérer,
après l'article 27 du projet de loi, le suivant:
«27.1. Les dispositions des articles 121.2
à 121.4 de la Loi sur l'assurance parentale, édictés par l'article 24.1 de la
présente loi, ont effet depuis le 27 septembre 2020.»
Commentaires. Donc, c'est l'amendement qui
propose que les articles que nous venons d'adopter aient une portée rétroactive
au 27 septembre 2020. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement introduisant le nouvel article
27.2.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le nouvel article 27.2 est adopté. Nous poursuivons cette
fois-ci avec l'amendement à l'article 28.
M. Boulet : Merci :
Insérer, à la fin de l'article 28 du projet de loi, «, à l'exception de celles
des articles 24.1 et 27.1 qui entrent en vigueur», puis là ça va être la date
de la sanction, là.
Donc, les commentaires. C'est pour
s'assurer que ça rentre en vigueur à la date de la sanction de la présente loi.
Et ce sera vraisemblablement adopté et sanctionné la semaine prochaine. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Alors, est-ce que l'amendement
déposé à l'article 28 est adopté? Nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour...
M. Boulet : ...la semaine
prochaine. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Alors, est-ce que l'amendement
déposé à l'article 28 est adopté? Nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 28 est adopté. Nous allons maintenant
procéder à la mise aux voix de l'article... Oui, excusez, députée Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui, ça ne sera
pas très long. C'est juste que le ministre puis son équipe ont mentionné tout à
l'heure que le régime était maintenant redevenu en bonne forme, si je peux
nommer ça comme ça. Quand va-t-elle être publiée, la prochaine mise à jour?
Parce que le dernier rapport qu'on a eu était plutôt inquiétant, là.
M. Boulet : Le prochain
rapport actuariel, c'est-u... À l'automne, Christine, oui.
Mme Labrie : À l'automne, O.K.
M. Boulet : Donc, à l'automne,
c'est à peu près septembre, octobre? Septembre, octobre, Christine.
Mme Labrie : Donc, ce n'est
pas possible d'avoir accès à ce que vous, vous avez en ce moment comme
évaluation de l'avenir du régime.
M. Boulet : Les hypothèses
actuarielles puis tout ça.
(Consultation)
M.
Boulet : Vous pourrez me demander de l'information. Moi, je...
Posez-moi des questions puis je vais m'assurer d'avoir les réponses.
Mme
Labrie : Parfait, on fera les demandes. Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous avions suspendu notre
article 28 du projet de loi n° 78. Est-ce que vous acceptez... j'ai
le consentement pour l'ouvrir? Nous l'ouvrons. Alors, maintenant, est-ce que...
Nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 28 tel qu'amendé.
Le
Secrétaire
: Pour, contre, abstention. M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
: Pour.
Le
Secrétaire
: Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 28, tel
qu'amendé, est adopté.
Écoutez,
avant de terminer, nous allons y aller avec la mise aux voix de certains
intitulés et autres. Alors, les intitulés des chapitres et des sections
sont-ils adoptés? M. le secrétaire.
Le
Secrétaire
: Pour, contre, abstention. M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
: Pour.
Le
Secrétaire
: Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, les intitulés, les
chapitres et les sections sont adoptés.
Est-ce
que le titre du projet de loi est adopté? M. le secrétaire.
Le
Secrétaire
: Pour, contre, abstention. M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
: Pour.
Le
Secrétaire
: Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le titre du projet de
loi est adopté.
Nous
poursuivons cette fois avec... Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Le
Secrétaire
: Pour, contre, abstention. M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Pour.
Le
Secrétaire
: Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
Le
Secrétaire
: Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
: Pour.
Le
Secrétaire
: Mme IsaBelle...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…la renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, la renumérotation du projet de loi est acceptée, oui, est
adoptée.
Maintenant, la commission adopte une
motion d'ajustement des références. Est-ce que c'est accepté ou adopté?
M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, je comprends qu'il y aura l'ajustement des références. C'est
adopté.
Nous en sommes maintenant rendus aux
remarques finales. Alors, je comprends que nous y allons directement avec le
porte-parole de l'opposition officielle en matière de travail et d'emploi et le
député de Nelligan. C'est bien ça? Pour la députée de Sherbrooke, j'ai bien
compris? Députée de Joliette, j'ai bien compris? Parfait. Alors, nous
commençons par vous et nous allons terminer par notre ministre. Alors, pour les
remarques finales, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Bien, merci, Mme
la Présidente. Écoutez, ce que j'ai apprécié dans ce projet de loi, c'est le
deux pour un. On a réglé le registre des entreprises avec un beau mandat et la
cerise sur le gâteau, à la fin, c'est répondre à cette iniquité. Mais je dirais
même un trois pour un parce qu'il y a un début d'une solution avec le projet, le
livre blanc de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, et bien hâte d'avoir
le suivi.
Donc, écoutez, encore une fois, un projet
de loi qui a été, je dirais, bénéfique pour les Québécois pour plus de
transparence au niveau des entreprises, accessible, gratuit à l'ensemble du
public. Des amendements qui sont là et que l'ensemble des collègues ont ramenés
sur la table pour ramener plus de transparence. Je garde en tête le seuil pour
les cinq prochaines années, du 25 %. Donc, bien hâte d'avoir le rapport du
registraire. Je ne peux pas m'empêcher de ne pas parler du RQAP, qui continue,
encore une fois, à jouer son rôle. Le conseil de gestion joue aussi son rôle
pour l'ensemble des familles québécoises.
Donc, merci, Mme la Présidente, encore une
fois, comme je l'ai mentionné, à l'équipe du ministre tout à l'heure, l'équipe
du registraire. Je remercie l'équipe qui travaille sur le conseil de gestion du
RQAP. Continuez votre beau travail de bien gérer ce fonds, parce que... de bien
gérer le régime qui est très important pour l'ensemble des familles
québécoises, et continuez votre beau travail. Voilà, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, député de Nelligan. Nous poursuivons maintenant avec les remarques
finales avec le ministre.
M. Boulet : Simplement merci.
Merci aux collègues de Nelligan, de Robert-Baldwin, d'Hochelaga-Maisonneuve, de
Gaspé, de Mégantic, de Bourget...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…de Nelligan. Nous poursuivons maintenant avec les remarques finales avec le
ministre.
M. Boulet : Simplement merci.
Merci aux collègues de Nelligan, de Robert-Baldwin, d'Hochelaga-Maisonneuve, de
Gaspé, de Mégantic, de Bourget, de Joliette, de Sherbrooke et tous ceux qui ont
exprimé un intérêt envers un projet de loi qui fait du registre des entreprises
du Québec un des plus avancés au monde, qui permet dorénavant, qui permettra de
faire des recherches pour identifier les bénéficiaires ultimes des entreprises
et de faire des recherches par nom de personnes physiques permettant ainsi aux
citoyens, aux Québécois et aux Québécoises de se protéger à l'encontre des
sociétés-écrans, les paradis fiscaux, l'évitement fiscal, la fraude, la
corruption dans une certaine mesure. On ne pourra pas éliminer ces
phénomènes-là totalement mais, à tout le moins, on donne des outils pour se
protéger contre les personnes qui abusent, qui ne paient pas, et qui ne
respectent pas les organismes et les ministères qui oeuvrent au Québec.
• (12 h 40) •
Il y a eu des amendements qu'on a faits,
relativement intéressants, là, bon : collègue de Nelligan a parrainé celui
concernant le rapport de mise en ouvre au bout d'une période de cinq ans,
celui aussi concernant la pièce d'identité valide des administrateurs des
assujettis, le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, notamment, pour les noms
utilisés au Québec, et la collègue de Gaspé, pour les moyens nécessaires pour
recueillir l'information sur les bénéficiaires ultimes alors que nous avions
«les moyens raisonnables», et notre collègue de Gaspé était particulièrement
préoccupée par ce libellé-là.
Je pense que c'est un projet de loi de
grande qualité qui va avoir un effet dissuasif. Il va falloir qu'il soit
accompagné d'une belle campagne de sensibilisation, d'information, de
formation, de communication aux personnes qui utilisent, là — c'est
près d'un million d'entreprises au Québec — ce registre-là, pour
s'assurer que les nouvelles obligations soient connues et bien respectées.
En ce qui concerne le RQAP, moi, je suis,
encore une fois, éminemment fier. Je remercie les parents, je remercie les
collègues, qui ont contribué à notre sensibilisation par rapport à cette
perception d'iniquité ou à cette iniquité réelle là. Et je pense qu'on démontre
tous ensemble aujourd'hui qu'on est préoccupés par le sort des familles. Il y a
eu une année exceptionnelle qui a été difficile pour tout le monde, et de façon
plus aiguë au sein des jeunes familles qui ont eu à accueillir des nouveaux
bébés, là. Puis c'est, je pense, des amendements à la Loi sur l'assurance
parentale qui vont rejaillir positivement sur le…
M. Boulet : ...pour tout le
monde, et de façon plus aiguë au sein des jeunes familles qui ont eu à
accueillir des nouveaux bébés, là. Puis c'est, je pense, des amendements à la
Loi sur l'assurance parentale qui vont rejaillir positivement sur le travail
que nous faisons. Et je sais qu'on est venus faire de la politique pour des
journées comme celles d'aujourd'hui. Et je suis aussi content de le faire en
votre compagnie.
Merci beaucoup puis merci, encore une
fois, à l'équipe du registraire puis l'équipe du conseil de gestion de
l'assurance parentale. À mes collègues, encore une fois, merci beaucoup. Merci,
Mme la Présidente, à vous aussi, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...merci. Moi, je veux en profiter... c'est rare qu'on prend le temps de le
faire, mais à l'équipe, hein, qui nous aide, là, je pense à la secrétaire ou le
secrétaire pour aujourd'hui et les... je ne sais pas quel est votre nom en
principe, là, mais je tiens vraiment à vous remercier, là, de toujours être là
pour nous aider quand il arrive des pépins et autres.
Je veux aussi remercier les députés. Hein,
c'est vrai que c'est toujours un plaisir d'être avec vous, le ministre et ses
équipes, pour votre collaboration, les informations riches aussi que vous nous
donnez, tant à nous, à la commission, mais aussi à la population.
Et la commission ayant accompli son
mandat, bien, nous ajournons les travaux, sine die. Bonne fin de semaine à tous
et à toutes... Merci.
(Fin de la séance à 12 h 43)