Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Je déclare la séance ouverte. Je vous rappelle le mandat
de la commission qui est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Énergie et des
Ressources, secteur forêts, pour les mois de septembre à
décembre 1987.
M. le secrétaire, est-ce que nous avons des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, nous avons un remplacement: M.
Charbonneau (Verchères) est remplacé par M. Desbiens (Dubuc).
Réponses déposées
Le Président (M. Baril): Nous avons un dépôt
de documents contenant les questions posées au ministre et les
réponses obtenues. J'imagine que vous l'avez tous. Merci.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Baril): Merci. Je veux aussi rappeler
à tout le monde que nous procédons ce matin, que nous avons
à travailler ensemble de 10 heures à 12 h 30, de 14 heures
jusqu'à 18 heures et de 20 heures jusqu'à 22 heures.
Si tout le monde est d'accord, nous sommes prêts à
vérifier l'engagement 2 de septembre. On se comprend bien, n'est-ce
pas?
M. Desbiens: M. le Président, est-ce que le
ministre...
Remarques préliminaires M. Albert
Côté
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le
président nous dit qu'on peut rentrer dans le vif du sujet.
Évidemment, il y a toujours beaucoup à dire sur la forêt,
M. le Président. Cette année, c'est une année un peu
spéciale pour la forêt étant donné que c'est la
première année du plus beau régime forestier en vigueur,
soit depuis le 1er avril 1987. Si on fait une rétrospective de tout
ça, si on regarde ce qui s'est passé de façon globale,
j'en suis très heureux car, aujourd'hui, avant de faire des choses en
forêt, on va prendre des habitudes, on va réfléchir aux
conséquences des actes qu'on y pose. On réfléchit aux
autres utilisations de la forêt. Avant - et je m'en confesse, j'ai
été un de ceux-là - quand on allait en forêt, on
allait couper du bois tandis qu'aujourd'hui on pense un peu à
l'environnement, aux autres utilisateurs: les chasseurs et les pêcheurs.
On pense un peu aussi à notre qualité de vie, à
l'érosion des sols, à la protection des rives et des cours
d'eau.
Ce que j'en perçois, après quasiment un an de mise en
application du nouveau régime forestier, celui-ci est attribuable
principalement et en grande partie à la volonté populaire,
à la volonté des Québécois et des
Québécoises de protéger notre avenir. La réponse
des individus, des personnes, comme la réponse des compagnies, à
mon avis, a été bonne. Évidemment, ce n'est pas parfait.
C'est un changement de mentalité important dans notre façon de
faire et on ne change pas de mentalité du jour au lendemain.
Je regarde ça actuellement et il y a des ajustements à
faire. Il y en aura à faire dans nos évaluations, dans notre
façon de faire sur le terrain. Il y aura des ajustements à faire
dans la Loi sur les forêts parce qu'il y a des petits points qui nous ont
échappé et qu'on voudra corriger pour l'améliorer. Au
ministère, nous avons beaucoup consulté, beaucoup
écouté. Nous sommes à l'écoute de tous. Il y a des
gens impliqués dans l'environnement, dans les loisirs, dans les
industries et cette façon de faire fait en sorte que l'harmonie
règne. Ce n'est pas parfait, il y a encore, comme je l'ai
mentionné, des ajustements à faire. On les fera. Actuellement, au
ministère, nous sommes à compiler les petits points qu'on devrait
peut-être suggérer comme amendements à la loi, non pas
à la prochaine session mais à l'autre de façon à
tout ramasser cela et d'être capable d'en discuter globalement.
Si je me réfère seulement au "Guide des modalités
d'intervention dans le milieu forestier", nous avons présenté un
projet de règlement dans la Gazette officielle. Il nous est revenu
plusieurs mémoires notamment ceux de l'Association des industries
forestières et de l'Association des manufacturiers de bois de sciage. Il
y a beaucoup de suggestions de leur part. Étant donné que ce
guide a été préparé par le ministère de
l'Environnement, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche et nous, le comité interministériel recevra encore
ces mémoires pour discuter avec les gens qui ont des choses à
dire, pour faire les ajustements nécessaires et, possiblement, des
amendements à fa loi.
C'est un bilan très positif. L'industrie forestière se
porte très bien. C'est pourquoi vous voyez dans les journaux beaucoup de
projets d'investissements d'un bout à l'autre du Québec, de
Blanc-Sablon jusqu'à la frontière de l'Ontario. Pensons au projet
de Normlck Perron, à Cascades qui dit: Moi, j'ai des projets pour
utliser 1 500 000 mètres cubes de bois de plus sur la
Basse-Côte-Nord, à Port-Cartier et qui prend la relève de
ITT. Pensons au projet de Kruger qui a une machine à papier en
entrepôt. Pensons au projet de Consol qu'on a annoncé il n'y a
pas
très longtemps à Grand-Mère et qui se
réalise actuellement. C'est une activité qui est
intéressante.
Évidemment, fa ressource ligneuse se fait de plus en plus rare et
est de plus en plus convoitée. Cela se traduira inévitablement
par des augmentations de coût. Quand la demande rejoint l'offre ou
qu'elle est un peu plus forte, les prix sont meilleurs pour les producteurs de
coupes ou pour tes producteurs de forêts privées. Ce sont les prix
que l'industrie paiera, selon sa capacité, pour demeurer concurrentielle
sur les marchés internationaux, parce que 75 % de nos produits
forestiers sont exportés aux États-Unis ou en Europe; au
Québec, nous ne consommons que 6 % ou 7 % de tout ce qu'on fait en
forêt.
Alors c'est important d'avoir les yeux sur le marché
international aussi. Le libre-échange nous sécurise d'une
certaine façon. C'est malheureux que ce traité soit arrivé
un peu tard. Il est arrivé après la taxe de 15 % sur le bois de
sciage. S'il était arrivé avant, on aurait pu éviter cette
taxe, probablement. Le traité sur le libre-échange gèle
toutes les tentatives protectionnistes de la part des Américains nous
concernant pour l'instant, mais malheureusement, il n'y a pas de
rétroactivité. On négocie actuellement la taxe de 15 %
avec les Américains en collaboration avec le ministère du
Commerce extérieur et le gouvernement fédéral pour faire
reconnaître l'augmentation des redevances comme faisant partie de
l'augmentation. Nous prétendons que les redevances actuelles
représentent la valeur marchande réelle du bois sur pied au
Québec. Pour cette raison, les Américains devraient abandonner
leurs récriminations sur la taxe de 15 %.
C'est difficile à négocier. Les Américains nous
trouvent compliqués. On est compliqués parce qu'on veut
être équitables envers ceux qui n'exportent pas, ceux qui
exportent, ceux qui achètent des billots du côté
américain et envers la forêt privée. Alors, c'est plus
compliqué, contrairement à la Colombie britannique qui a
augmenté les redevances ou les charges de l'industrie de 15 % et plus
pour tout le monde, peut importe s'ils exportent ou non du bois aux
États-Unis. Ceux qui n'exportent pas ne seront pas traités de
façon équitable. C'est une injustice envers eux. Nous, au
Québec, nous essayons de viser seulement ceux qui exportent du bois aux
États-Unis. J'ai rencontré des Américains l'autre jour,
pendant quelques minutes, et ils m'ont dit qu'ils trouvaient cela
compliqué. Ils nous trouvent compliqués, mais cela vaut la peine
d'être compliqués pour être équitables. Pour
être équitables, je pense que cela vaut la peine de le faire.
C'est plus d'ouvrage, cependant.
Cette semaine encore, des gens sont allés à Washington.
Les Américains nous posent des questions longues comme cela. C'est un
peu fâchant, vous l'avouerez, parce que, quelquefois, c'est de
l'intrusion dans notre gestion. Par contre, que voulez-vous? Les
Américains sont les clients et ils peuvent bien nous dire: on
n'achète pas vos produits ou on met des barrières, il faut
négocier et essayer de s'entendre. On le fait, mais c'est laborieux; je
vous avouerai que c'est laborieux. Il aurait été plus facile de
dire: On augmente tout le monde de 15 %, mais je pense que
l'équité doit primer la facilité.
C'est un peu le bilan, M. le Président, que je voulais tracer
depuis la mise en vigueur du nouveau régime forestier. On a coupé
cette année... Vous savez, les permis d'intervention étaient
basés sur la moyenne des cinq dernières années en tenant
compte de certains cas de force majeure dans les usines. En négociant,
en regardant tout cela, on a coupé autant de bois, si vous voulez, que
l'an passé, même un peu plus. Il y a des usines qui ont
fermé dans le passé pour des raisons de force majeure comme des
grèves, des incendies ou autres Quand on enlevait ces années,
cela nous situait dans la meilleure moyenne des cinq dernières
années Cette année, on a coupé, seulement dans les sapins,
épinettes et pins gris, au-delà de 23 500 000 mètres
cubes. C'est une augmentation de quelque 300 000 mètres cubes sur l'an
dernier. Évidemment, quand arriveront les négociations de
contrats en fonction de la loi sur la base du rendement soutenu ou sur la base
de ta capacité de la forêt de produire la matière ligneuse,
il y aura certainement des réductions. Par contre, s! nous faisons - ce
que nous entrevoyons - des travaux d'aménagement de façon
valable, de façon correcte, on prévoit, au Québec, -
évidemment, c'est global, c'est dans tout le Québec, il y a des
cas isolés où il y aura des problèmes - une
possibilité de 26 000 000 de mètres cubes de bois, ce qui laisse
peu de place pour l'expansion ou pour de nouvelles usines.
C'est important d'en arriver, aujourd'hui, avec une politique
d'aménagement forestier qui est valable. Pour être valable... Vous
connaissez nos traditions en aménagement forestier; jamais un
gouvernement dans le passé n'avait demandé aux industriels de
remettre la forêt en production, de faire des travaux
d'aménagement, n'avait dit qu'on les reconnaîtrait pour s'assurer
que la forêt se reproduise de façon acceptable, en qualité
et en quantité. Ce sera dans les objectifs des contrats que nous allons
négocier, que nous commençons à négocier.
La semaine dernière, nous avons proposé trois contrats,
ici, dans la région de Québec, à des industriels, en
faisant des projections sur le rendement de l'aménagement que projette
de faire soit l'industriel, soit le gouvernement. Le gouvernement se charge de
corriger des erreurs du passé, de fournir des plants de reboisement
à ceux qui en auront besoin: industriels et propriétaires de
forêts privées. L'industriel se charge de remettre en production
les territoires de coupe actuels et futurs qu'il utilisera.
Donc, c'est un virage, M. le Président, qui est très
important au Québec, mais c'est un virage que d'autres pays ont
vécu, que d'autres
provinces au Canada ont vécu, comme l'Ontario, le
Nouveau-Brunswick. Dans les pays Scandinaves, cela fait des années qu'on
fait cela et ces pays-là sont capables de nous concurrencer sur les
marchés internationaux. Je ne vois pas pourquoi, au Québec - on
est aussi intelligent, peut-être plus travailleur qu'eux - on ne serait
pas capable de faire pareil et de les concurrencer. Vous savez qu'en Finlande,
avec la moitié de la superficie forestière que nous avons au
Québec, la possibilité de la forêt est le double d'ici.
Dans ce pays-là, on coupe dans des forêts qui ont
été plantées de main d'homme. Nous, nous sommes encore
dans l'abondance relative avec des forêts vierges où on n'a pas
dépensé beaucoup d'argent et pas beaucoup d'efforts en
aménagement. On est rendu à ce tournant-là. C'est un
tournant que d'autres pays ont vécu, la Suède, la Finlande et la
France. Aujourd'hui, ces pays sont capables de nous concurrencer avec des
forêts plantées de main d'homme et de l'aménagement
forestier. L'aménagement forestier, c'est un investissement pour
l'avenir et, en même temps, la création d'une activité
économique intéressante au chapitre des emplois, des
connaissances C'est une activité qui vaut la peine d'être
vécue
Pour un gouvernement qui est le propriétaire de la forêt,
ce n'est pas une dépense comme telle, c'est un investissement qui nous
garantit un peu notre avenir. Pour cela, il faudra qu'on ait les moyens les
plus efficaces pour protéger nos investissements. Si je dis cela, c'est
parce que actuellement on a promis, en collaboration avec M. Lincoln, le
ministre de l'Environnement, une politique d'utilisation des phytocides dans la
forêt pour éliminer la végétation concurrente dans
les reboisements ou la régénération naturelle de nos
forêts. Si on veut que les sapins et les épinettes traversent la
végétation concurrente, c'est-à-dire les framboisiers ou
les aulnes, il faut l'éliminer. La façon d'éliminer. La
façon mécanique - on a des chiffres au ministère -
d'abord, c'est beaucoup trop cher, ce n'est pas abordable. On n'aura pas assez
d'argent et de monde pour faire cela d'une façon manuelle. Donc, il faut
utiliser des produits chimiques comme le glyphosate pour! éliminer cette
végétation concurrente et donner une chance aux arbres que nous
allons planter de percer et de trouver de la lumière. Ceci est pour vous
dire qu'en forêt on utilise ce phytocide une fois par 50 ans alors qu'en
agriculture, on va l'utiliser dix à douze fois par été
pour des produits que l'on mange tandis qu'en forêt on le fait une fois
par 50 ans et on ne mange pas du bois rond. '
II y aura une commission parlementaire sur le sujet à la fin de
mal pour entendre le point de vue de tous les intervenants et de tous les
intéressés. Évidemment, l'industrie aura son point de vue,
les gens intéressés par l'environnement auront le leur mais c'est
très important qu'on le fasse de façon correcte. II y a eu une
loi de votée sur les pesticides de façon à protéger
la santé, à ne pas prendre de risque avec la santé
humaine, à avoir une politique d'utilisation qui soit acceptable pour
les fins qu'on poursuit tout en s'assurant que la santé humaine ne sera
pas affectée Ceci fait suite à des audiences publiques. Les
propositions sont sur la table. Vers la fin du mois, on devrait les transmettre
à tous les groupes intéressés et Inviter les gens à
soumettre des mémoires en commission parlementaire pour déboucher
sur une politique d'utilisation en fonction de la Loi sur les pesticides
votée l'an passé. C'est un peu cela, M. le Président
que... D'ailleurs, on peut parler longtemps sur la forêt. Je veux laisser
un peu de temps à mon collègue.
Le Président (M. Baril): C'était bien
intéressant Est-ce que des députés auraient des
commentaires? M. le député de Dubuc.
M. Hubert Desbiens
M. Desbiens: Je n'ai pas de commentaires Je veux remercier le
ministre de ce bref tour d'horizon pour moi qui siège pour la
première fois à cette commission comme responsable de la
forêt. C'est intéressant pourtant d'avoir un peu l'idée du
ministre sur ce qui se passe présentement dans le domaine.
Évidemment, on aura l'occasion, lors de l'étude des
crédits dans quelques semaines, de voir tout cela plus à fond
Vous nous dites aussi qu'il y a une commission parlementaire de prévue -
elle est attendue, je pense - sur les pesticides et phytocides. Cela va nous
permettre d'aller plus à fond.
C'est la première occasion que j'ai de participer d'une
façon plus approfondie à cette commission parlementaire.
Étant député du comté de Dubuc que le ministre
connaît, je sais qu'on est dans le bois. Si je n'avais pas voulu
m'occuper de bois, c'est le bois qui se serait occupé de mol. J'ai eu
beaucoup d'occasions de travailler, peut-être pas sur la technique, ce
n'est pas ma spécialité, mais de travailler beaucoup depuis onze
ans et plus, et même avant cela, avec les travailleurs forestiers. La
seule connaissance pratique personnelle que j'ai du bois, c'est celui du
travail d'étudiant dans un moulin à papier. Je me souviens que
les "quatre par dix" de seize pieds de long c'est lourd. Il reste qu'au plan
humain et organisationnel, dans Dubuc, on a un groupe de citoyens très
impliqués, très dynamiques et très dynamisants aussi qui,
je le dis avec fierté d'ailleurs, sont à l'avant-garde dans le
domaine coopératif particulièrement et font un travail que je
qualifie d'extraordinaire. La forêt m'a toujours intéressé.
J'ai toujours suivi du mieux que j'ai pu, comme député, les lois
ou les nouvelles lois. J'essayais de suivre cela du mieux que je pouvais mais
je me suis surtout attardé à travailler avec le monde dans le
champ pour essayer d'améliorer la situation dans les scieries entre
autres. C'est un domaine qui m'intéresse beaucoup Je ne trouvais pas non
plus puisque nous sommes à l'étude des crédits... On
pourra
parier des grandes politiques, comme je le disais tantôt, lors de
l'étude des crédits et non des engagements financiers.
Étant donné que c'est la première occasion que nous avons,
j'aimerais que vous me présentiez vos collaborateurs. On peut bien
prendre encore quelques secondes, si cela ne vous fait rien, pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous connaissez
mon adjoint parlementaire.
M. Desbiens: Oui, cela fait longtemps qu'on se connaît.
Une voix: M. Desbiens, mes hommages.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est votre
voisin, M. Maltais. (10 h 30)
M, Desbiens: Voisin et même concitoyen pendant un certain
temps. J'ai été député de ce coin-là pendant
un bout de temps.
M. Maltais: C'est mon ancien député.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Jean-Louis
Bussières qui est au ministère; M. Gilbert Paillé,
sous-ministre associé au secteur forêts; c'est le meilleur
sous-ministre au Québec,
M. Desbiens: J'ai déjà eu l'occasion de travailler
avec lui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Guy Boissinot
s'occupe des arrosages et de la protection des forêts contre les feux,
les insectes. C'est l'expert des dommages, de la prévention et de la
protection. M. Yvon Martin s'occupe du reboisement, secteur forêts. M.
Raynald Saint-Laurent, des inventaires et M. Piché des contrôles.
Vous avez à l'autre bout, M. Simard, un attaché politique.
M. Desbiens: C'est un autre de mes électeurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui?
M. Desbiens: Cela ne veut pas dire qu'il vote pour moi,
même s'il est dans ma circonscription.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous connaissez
tous les députés.
M. Maltais: Vous connaissez M. Lemire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Lemire, M.
Philibert, M. Hétu, M. Cannon, notre président,
évidemment. Il est neutre, lui, je ne vous le présente pas.
Le Président (M. Baril): Je demeure neutre.
M. Maltais: II paraît que M. Jolivet le connaît
bien.
Le Président (M. Baril): Est-ce que vous avez
terminé, M. le député de Dubuc?
M. Desbiens: Cela va. Je suis prêt à
procéder.
Le Président (M. Baril): Alors, est-ce que d'autres
députés auraient des commentaires?
M. Cannon: Oui.
Le Président (M. Baril): M. le député de La
Peltrie.
Discussion générale
M. Cannon: Je ne sais pas si c'est l'occasion, mais étant
donné qu'on en est aux remarques préliminaires, je me permettrai
peut-être de poser une question au ministre sachant très bien
qu'il faudra y revenir, bien sûr, à l'étude des
crédits, au moment du budget. Les dispositions de la nouvelle loi
prévoyaient évidemment l'élimination des concessions
forestières qui étaient remplacées par un contrat entre le
gouvernement et les propriétaires - tout au moins pour ceux qui
exploitaient les forêts du domaine public. Je voudrais poser deux
questions au ministre: d'abord, où en sommes-nous rendus avec la
signature des contrats de ceux qui exploitent la forêt? Et,
deuxièmement, comme corollaire à cette question, est-ce que tout
le monde adhère volontairement à ce plan? Est-ce qu'il y en a qui
sont réfractaires et qui seront, bien sûr, obligés de subir
un peu les dispositions de la loi quant à l'éventuel
aménagement ou le reboisement auquel on tes obligera après deux
ou trois ans? Je ne me rappelle pas. C'est vague un peu. C'est simplement pour
évaluer, au moment où on se parle, la mise en application des
nouvelles dispositions de la loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous vous
souvenez, M. le député, que lors de la présentation de la
loi, on s'était donné trois ans - jusqu'au 1er avril 1990 - pour
négocier les contrats avec chacun des industriels. Il y a 350 contrats
à négocier. On s'était dit également qu'on ferait
cela au fur et à mesure que les nouvelles données d'inventaire
seraient compilées - le nouvel inventaire décennal de la
forêt - parce qu'il fallait baser la négociation des contrats sur
des données récentes. Au cours des quinze dernières
années - le dernier inventaire date de 1972 - II s'est évidemment
passé en forêt des perturbations qu'on compile mais il y en a
d'autres qui nous échappent: la tordeuse des bourgeons de
l'épinette, les chablis, les chantiers, etc. C'est normal de faire des
inventaires, Quand on a un magasin on fait un inventaire annuel ou à
tous les six mois. On veut toujours
connaître notre stock. On se disait que pour négocier des
contrats de 25 ans, renouvelables à tous les cinq ans, il fallait avoir
les meilleures données possibles. Et, pour finaliser notre inventaire,
cela nous prenait les données jusqu'à la fin de 1989.
C'est grand le Québec et on ne peut pas tout faire dans la
même année. On n'a pas les disponibilités humaines,
techniques et financières pour le faire dans la même année,
,non plus. C'est fait par des bureaux de consultants. Cela prend presque trois
ans pour faire un inventaire. Pour commencer il y a la prise de photos,
après cela, les tests d'échantillons permanents, tes
vérifications sur le terrain et ensuite la compilation. C'est long
à faire. Évidemment il y a des disponibilités. Il y a des
bureaux de consultants qui peuvent le faire. On n'en a pas assez au
Québec pour tout faire dans une année. On s'était
donné trois ans. C'était un défi en soi parce que c'est
beaucoup de travail. Ici, je voudrais rendre hommage à toute
l'équipe au ministère des Forêts, au sous-ministre et
à son équipe pour le travail qu'ils ont fait. C'est un virage.
Dans mes remarques d'ouverture, j'ai mentionné que c'était un
travail très important. C'est un changement de mentalité, il faut
beaucoup d'évaluations, de jugement pour en arriver à proposer
des contrats sur une base de rendement soutenu. Évidemment, les
concessions n'existent plus mais elles existent, peut-être, dans l'esprit
de certains parce que c'est récent. Vous savez, une compagnie qui est
concessionnaire depuis 50 ans agit encore, malgré elle, comme
concessionnaire même si, en fait ou légalement, il n'y a plus de
concession! Cela va changer et cela s'en vient.
Je veux rendre hommage à M. Paillé et à toute son
équipe pour le travail formidable qu'ils ont accompli depuis deux ou
trois ans sur le problème forestier au Québec, un problème
que tout le monde ressent. On nous dit: Oui, faites quelque chose, on vous
appuie. Tout le monde dit cela, mais quand on arrive à un cas
particulier... Je vais vous donner des exemples. On nous dit: Fermez-en, des
usines - ce n'est pas notre objectif de fermer des usines, mais on simplifie
cela de même - mais ne fermez pas la nôtre. Ou: Diminuez le volume,
mais pas le mien. C'est toujours pour les autres. L'objectif est de maintenir
notre activité économique et même de l'augmenter, mais if y
a des cas particuliers qui seront difficiles à résoudre.
Hier soir, on a eu une grande réunion au ministère avec
douze à quinze fonctionnaires et le sous-ministre en titre pour parler
de ces problèmes-là, notamment comment on va aborder ces
problèmes dans des endroits en particulier où on a, si vous
voulez, dans le passé et surtout depuis les dix dernières
années, autorisé des coupes supérieures à la
capacité de la forêt. Quand on va jusqu'à 40 % de plus que
la capacité de la forêt, c'est évident qu'on se dirige
inévitablement vers des problèmes. Heureusement i qu'on ne coupe
que 20 % de plus que la capacité et non pas 40 %. Mais ces 20 %, c'est
20 % de trop parce qu'on ne faisait pas d'aménagement.
Il y a des endroits où il y aura des problèmes
particuliers à faire de l'aménagement forestier. Ce n'est pas
partout pareil au Québec, Vous savez, quand vous allez dans le
Grand-Nord, si vous passez le Grand-Nord, disons de Quévillon en
montant, vous avez beaucoup de savane et beaucoup d'eau. S'il s'y fait des
chantiers, la nappe phréatique augmente. Et, comme cela ne pousse pas
dans l'eau, alors il n'y a pas de régénération. Il y
aurait une étude intéressante à faire sur le drainage. Les
Finlandais l'ont faite; ils ont récupéré beaucoup de
forêts et beaucoup de savanes en faisant du drainage. Est-ce qu'il y
aurait lieu de proposer un grand programme de drainage - parce que ce sont des
sols productifs - pour faire produire ces sols? En effet, une fois que la
forêt est coupée, il n'y a plus de
régénération à cause de l'élévation
de la nappe phréatique.
Comment est-ce accepté? C'est accepté. Tous nous appuient
dans ce cas-là mais pour autant qu'ils ne soient pas touchés
personnellement. C'est humain. Alors, dans ce temps-là, on s'explique,
on se parle. C'est pour cela que je mentionnais qu'on avait beaucoup
consulté et qu'on avait été à l'écoute de
tous les groupes de l'industrie, tout comme des groupes environnementaux ou des
groupes de loisirs.
J'ai rencontré les pourvoyeurs lors du congrès de
l'Association des pourvoyeurs pour leur parier des modalités
d'intervention, etc. Quand cela se fait ouvertement comme on le fait, les gens
se comprennent et ils acceptent des choses. De cette façon, je vous
dirai: Oui, c'est accepté. On commence à négocier les
contrats. Les données d'inventaire, on les a pour la région de
Québec et le début de la Côte-Nord et, la semaine
dernière, on a proposé trois contrats à trois industriels.
La semaine prochaine, on doit en proposer six autres. C'est le début. Je
vous dirai que les trois premiers n'étaient évidemment pas les
trois plus difficiles. Il y a des endroits où cela va être plus
difficile, plus compliqué. La réception a été
bonne. On aura des cas plus compliqués que d'autres.
Évidemment, dans ces contrats, le ministère propose de
faire des travaux en forêt pour en assurer le rendement mais il propose
aussi à l'industriel qui est responsable de ses coupes actuelles et de
ses chantiers futurs, de faire également des travaux. Avec des
projections, on se dit: Oui, avec cela, on va atteindre tel rendement.
Évidemment, il faut s'assurer que ces travaux se fassent. L'industriel
aura le loisir de nous en proposer d'autres, s'il le veut, mais il n'aura pas
le loisir de jouer sur les objectifs. Il faudra qu'il atteigne les objectifs
d'une façon ou d'une autre selon ce qu'on lui proposera ou ce qu'il nous
proposera, mais il faudra qu'il atteigne les objectifs. À tous les cinq
ans, il y aura révision et évaluation. S'il n'a pas atteint
ses
objectifs, il s'expose à une diminution de son contrat qui est
à perpétuité, en somme, s'il atteint les objectifs et
respecte les engagements pris. C'est de ceta qu'on discute actuellement, on
commence. Les trois premiers, c'était la semaine dernière, c'est
tout récent. II va y en avoir six autres la semaine prochaine et cela va
aller comme cela.
M. Cannon: Merci, M le ministre.
Le Président {M. Baril): Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires?
M. Desbiens: J'aimerais profiter de la question. L'an
passé, vous aviez parlé d'un objectif de 50 contrats
signés pour 1987-1988. II y a à peu près au-delà de
300 contrats à signer comme cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il y en aura
environ 350.
M. Desbiens: À peu près 350 C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Environ 316, 317
à négocier.
M. Desbiens: Et votre objectif n'était-il pas d'en signer
environ 50 cette année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, environ.
C'est le début mais cela va aller plus vite après. On commence
avec la région de Québec. La semaine prochaine, on va toucher
à la Côte-Nord, à votre région, M le
député, et les Appalaches dans une couple de semaines. Je ne sais
pas si on atteindra les 50 mais on devrait se rattraper, oui.
M. Desbiens: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour
négocier 350 contrats d'ici au 1er avril 1990, iI faut en faire
quelques-uns.
M. Desbiens: C'est cela. Si vous ne réussissez pas vos 50
cette année, cela va finir par s'embourber à quelque part.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Le
Président (M. Baril): On est prêt?M.
Desbiens: Excusez-moi, M le Président. Le Président (M.
Baril): Allez-y, allez-y.
M. Desbiens: C'est nouveau. Peut-être comme responsable de
l'Opposition, on oublie cela. Je suis habitué de le voir dans le
décor. C'est mon recherchiste, M Pierre Boutet qu'il faut toujours
prendre avec circonspection et une autre Simard de La Baie, Mme Simard, mon
attachée politique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont de vos
électeurs.
Une voix: On l'a déjà vu dans d'autres commissions.
II travaille bien, Pierre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce parent avec
Mario? Non? Vous ne voulez pas.
Une voix: Pas toujours.
Engagements financiers
Le Président (M. Baril): Alors, on est prêt pour
débuter l'engagement 2?
M. Desbiens: L'engagement 2. Le Président (M.
Baril): De septembre 1987 Septembre
M. Desbiens: Vous avez parlé un peu, tantôt, dans
vos remarques préliminaires, des modalités d'intervention et du
projet de règlement. Je pense que les 45 Jours doivent être plus
ou moins écoulés maintenant depuis la parution dans la Gazette
officielle. Comme vous l'avez souligné, vous avez eu des
représentations de la part de certains organismes. Au moment où
l'on se parle, je pense que la période est bien terminée pour les
recevoir. C'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Desbiens: Au moment où l'on se parle, est-ce que vous
avez déjà des modifications de prévues au règlement
initial?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le
ministère de l'Environnement, le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche et le nôtre rencontreront ceux qui nous ont
soumis des mémoires pour en discuter et proposer des ajustements qui...
Évidemment, on ne fera pas cela seuls, parce que c'est un manuel qui a
été rédigé en collaboration avec d'autres
ministères. Des rencontres prochaines sont prévues avec tous les
organismes, toutes les personnes qui nous ont soumis des mémoires pour
discuter des modalités. Nous n'avons pas encore eu celui des
prospecteurs, celui de l'Association de l'industrie forestière. II y a
moyen de s'entendre mais étant donné que c'est un guide qui a
été fait en collaboration avec d'autres ministères, il
faut s'assurer que les mêmes collaborateurs proposeront ou accepteront
des modifications.
M. Desbiens: Mais justement, une des revendications ou des
craintes, de l'Association des industries forestières - j'ai lu cela
dans les journaux, à un moment donné - semble-t-il, c'est
que le règlement soit appliqué de façon trop
uniforme, ne tenant aucunement compte des diversités régionales.
Est-ce que le ministre lui-même a eu une réaction à cela?
Je n'ai pas vu cela nulle part.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme vous le
soulignez, on nous demande de regarder d'une façon particulière
certaines actions en forêt. Mais, les principales remarques qui nous sont
faites concernent les bandes riveraines des cours d'eau intermittents. Dans le
guide, on demande de mettre des "calvettes" ou des ponceaux sur les cours d'eau
Intermittents. II y a des remarques de l'Industrie forestière. Sur les
bandes riveraines, elles ont dit: Vous allez exploiter 30 % des arbres de dix
décimètres ou plus; on dit de quelle façon on va le faire
parce qu'on ne peut pas se promener sur une bande riveraine - où on
demande 20 mètres de protection pour les cours d'eau - avec des
débusqueuses. II faut changer la méthode de coupe. Cela n'est pas
fait encore. On nous a fait des propositions là-dessus et on en
discutera. (10 h 45)
M. Desbiens: Vous-mêmes, au ministère, vous n'avez
pas de position d'arrêtée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. On
arrêtera nos positions à la suite des discussions ou des
rencontres qu'on aura avec les intervenants.
M. Desbiens: L'Association des prospecteurs du Québec a
fait des revendications. On a une copie du mémoire quelque part, il me
semble. On a son mémoire. L'association mentionne, entre autres... Elle
veut ajouter une section... C'est-à-dire... C'est cela. Je pense que
cela les touche particulièrement dans leur travail d'exploration. Les
revendications, si je comprends là réponse que vous m'avez
donnée précédemment, l'ont pas encore été
étudiées de façon...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. À
prime abord, l'Association des prospecteurs nous demande d'être
exemptée, ou pratiquement de toute forme de conduite en forêt.
Vous savez, on nous demande de ne pas mettre de ponceaux sur les ruisseaux.
L'Environnement aura peut-être des choses à dire à ce
sujet. Si on le demande aux forestiers, moi, |e pense que dans certains cas il
y a des interventions ou des façons de faire en forêt qui
concernent les prospecteurs, | qui font partie, si vous voûlez, des
coûts de prospection ou des coûts d'établissement d'une
mine. Ce n'est pas parce qu'ils ont une activité parallèle qu'ils
doivent ignorer l'environnement ou la protection de ta forêt. Cela fait
partie d'un guide de bonne conduite.
On en discutera avec l'Environnement, avec les prospecteurs, etc.
Évidemment, quand on leur demande d'élaborer un plan
d'intervention avec l'aide d'ingénieurs forestiers, on dit: Cela
coûte trop cher de faire cela. Mais, si on veut faire les choses
correctement, il faut se donner les moyens de les faire. Encore là, on
en discutera avec l'Association des prospecteurs et on va en arriver à
une entente. Quand on s'explique, quand on a la chance de s'expliquer, comme je
l'ai fait avec les pourvoyeurs, tes gens comprennent des choses qu'ils ne
voyaient pas du même oeil que chez nous. C'est important parce que les
deux font des affaires. Que ce soient les prospecteurs, que ce soient les
pourvoyeurs ou que ce soient les industriels forestiers, les gens sont en
affaire. Quand ils se parient, qu'ils ont la chance de se parler, qu'ils se
donnent la peine de se parler, ils finissent par s'entendre.
C'est la même chose au ministère. On va arbitrer cela du
mieux qu'on peut pour protéger l'intérêt
général, l'intérêt public.
M. Desbiens: M. le ministre délégué aux
Forêts, concernant la bande riveraine de 20 mètres qui
était de 60 mètres avant et qui a été
réduite à 20 mètres, est-ce que vous êtes d'accord
avec leur demande?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La demande de
l'industrie forestière?
M. Desbiens: Non, celle des prospecteurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des prospecteurs?
Non. Les prospecteurs nous demandent... Ils ne voudraient pas faire de plans.
Pour obtenir un permis d'intervention en forêt, cela prend un plan de
gestion, cela prend un plan de... On voudrait éviter de mettre des
ponceaux dans les cours d'eau intermittents. L'industrie forestière
parle également des cours d'eau intermittents. Elle nous demande
d'être plus précis en ce qui concerne ces cours d'eau.
M. Desbiens: Ils demandent d'obtenir une autorisation du
régisseur d'unité de gestion dans la bande des 20 mètres.
On aura l'occasion d'y revenir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils veulent avoir
des autorisations locales plutôt que des autorisations qui fassent tout
le circuit. On verra pour cela.
M. Desbiens: Cela va. Quant à moi, c'est
vérifié.
Le Président (M. Baril): Alors l'engagement 2 est
vérifié? L'engagement 3 de septembre 1987?
M. Desbiens: II semble y avoir un seul fournisseur et c'est une..
22 000 récipients forestiers en mousse de polystyrène. Il n'y a
pas eu de soumission publique là-dessus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
négocié. Ces récipients de mousse font partie d'une
expérience du ministère pour préciser notre
choix. Nous ne sommes pas encore fixés sur le genre de
récipients que nous voudrons utiliser pour les plants de feuillus. En
attendant, évidemment, on en achète un peu ici et là, en
France également. Nos gens sont allés en France. On a des
récipients français et des récipients faits en Alberta. Au
Québec, il n'y a pas de fabricants de ce genre de récipients.
Lorsque nous serons fixés sur le genre de récipients que nous
devrons utiliser pour les feuillus, on essaiera, probablement, d'inciter un ou
plusieurs Québécois à les produire et, dans ce
temps-là, on demandera des soumissions. C'est la raison pour laquelle ce
contrat-là a été négocié par le Service des
achats.
M. Desbiens: C'est de la recherche, ni plus ni moins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Le Président (M. Baril): L'engagement 3 est
vérifié. L'engagement 4. Nous avons trois éléments
qui concernent les machines, dont un intéresse Énergie et
Ressources à propos des motoneiges.
M. Desbiens: Évidemment, il n'y a pas 56 compagnies de
motoneiges. Il n'y a pas eu de soumissions?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une masse,
un achat de groupes. On faisait partie du groupe. Sur les 39 on en a eu 4, je
pense, trois ou quatre.
M. Desbiens: II y en a quatre pour Énergie et Ressources.
Est-ce que c'est un contrat négocié, cela aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: Ah oui, contrat négocié. Cela va.
Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est
vérifié?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5?
M. Desbiens: Les engagements 5, 6, 7 également
jusqu'à 9, je pense. II y a 350 contrats en tout. Il y a 350 contrats
qui sont listés sur les feuilles. C'est la première fois que je
vois ce genre de présentation. Est-ce qu'il y a une raison
spéciale? Habituellement, chacun de ces contrats, quand même...
Pour les aéronefs, peut-être que cela peut être
présenté... Je ne sais pas. Il y a des contrats
négociés. Il y a des contrats par soumissions publiques, sur
invitation. Je vais poser toutes mes questions. Les soumissions sur invitation,
est-ce qu'il y en a eu une, deux, trois, dix dans chacun de ces
cas-là?
Ce n'est pas indiqué. Est-ce que c'est le plus bas
soumissionnaire ou pas? On ne le sait pas. Je ne voudrais pas les passer un par
un, quand même.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
indiqué dans la colonne Réglementation. CN voudrait dire contrat
négocié.
M. Desbiens: Oui, oui, cela c'est correct.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si, sur
invitation.
M. Desbiens: On ne commencera pas à poser des questions
sur chacun des contrats. Est-ce que trois soumissionnaires ont
été invités? Est-ce que c'est le plus bas soumissionnaire?
Habituellement c'est toujours présenté comme les autres
engagements. Par exemple, dans 5, vous avez 63 contrats pour 6 000 000 $. Ce
sont quand même des montants assez importants. Si on fait le total de ces
350 contrats, on en arrive à au-delà de 34 000 000 $. C'est assez
difficile de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On pourrait, parmi
les contrats sur invitation, en prendre quelques-uns au hasard si vous voulez,
mais je peux vous donner mon idée là-dessus. Contrats sur
invitation...
M. Desbiens: C'est la première fois que je vois ce genre
de présentation. C'est peut-être comme cela habituellement, mais
dans les autres ministères... D'où cela vient-il? Du Conseil du
trésor? C'est le Conseil du trésor, M. le Président, qui
nous présente cela ainsi? Pourquoi nous présente-t-il cela d'une
façon différente ici? Ce serait peut-être à vous de
vérifier cette présentation auprès du Conseil du
trésor. D'aucuns détails...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce serait
mieux...
M. Desbiens: Oui, c'est cela. Si on avait eu les 350 contrats
avant, on aurait peut-être dit: Bon, il y en a peut-être 349, bon,
adopté, adopté, adopté. Si on veut poser une question sur
un contrat, on la pose mais on arrive prêt. Il me semble que cela
épargnerait beaucoup de temps.
Le Président (M. Baril): Je vous comprends.
On me dit que c'est le Conseil du trésor qui présente cela
de cette façon mais je poserai la question, M. le député
de Dubuc.
M, Desbiens: Vous savez sans doute, M. le Président, que,
dans les autres.. Je ne sais pas pourquoi c'est comme cela aux Forêts,
mais dans les autres ministères cela arrive séparément. On
nous donne les détails tout de suite. Cela
épargne beaucoup de temps. Là, théoriquement
parlant, je devrais poser une question sur chacun de ces 350 contrats, ce
matin. SI je les avais eu d'avance, je n'aurais peut-être eu que trois ou
quatre questions à poser.
M. Côté (RivIère-du-Loup): Oui, je vous
comprends, M. le député, mais il y a des catégories comme
celle des contrats négociés. La majorité des contrats
négociés ont été accordés à des
coopératives et à des associations forestières...
M. Desbiens: Oui, j'ai remarqué cela. C'est pour cela que
je vous dis que j'aurais peut-être juste trois ou quatre questions si
j'avais les détails.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour faire
suite, si vous voulez, à un décret qui date de 1985, de votre
temps, qui nous permet de négocier des contrats d'aménagement
forestier avec des compagnies forestières et qui réserve aux
coopératives jusqu'à 50 % de nos activités et de nos
contrats en forêt.
Ces types de contrats, la plupart du temps, sont des contrats
négociés basés sur le décret 580 de 1985 qui nous
autorise à agir ainsi. Les coopératives ont une protection de
cinq ans avec ce décret-là.
M. Desbiens: Pour essayer d'accélérer, je vais
demander au ministre de nous dire, prenons-les par catégorie, dans le
cas des soumissions publiques, par exemple, sans les passer un par un, si, pour
tous les contrats par soumissions publiques, c'est le plus bas soumissionnaire
qui apparaît là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, il n'y a pas
de problème.
M. Desbiens: Est-ce le cas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'a pas de cas
en mémoire, mais, de façon générale, c'est le plus
bas soumissionnaire. À l'heure actuelle, je peux vous dire qu'on demande
des soumissions pour du reboisement l'été prochain.
Évidemment, quand on demande des soumissions, on s'engage à ne
pas donner le contrat ni au plus haut, ni au plus bas, nt à personne.
Occasionnellement, on a un contrat qui dépasse notre estimation.
Alors, on se demande si on doit retourner en soumission ou négocier avec
le plus bas soumissionnaire. C'est à peu près la pratique. C'est
généralement le plus bas soumissionnaire, à moins qu'on
soit capable - et cela n'arrive presque pas, - de déceler qu'il! n'a pas
la compétence et la capacité de réaliser le contrat. C'est
très rare. Je ne pense pas que cela soit arrivé dans notre cas.
La politique du plus bas soumissionnaire, dans certains cas, surtout
dans les cas d'aména- gement et de reboisement, nous cause des
problèmes. On s'imagine que c'est facile de faire pousser des arbres et
de faire du reboisement. Ce n'est pas si facile que cela. Cela prend une
certaine expertise.
Pour les productions de plants, on a donné des contrats de
production de plants sans soumission. On les avait réservés pour
certains groupes comme des coopératives ou des organismes de gestion en
commun qui n'avaient pas les compétences ou l'expertise pour
réaliser ces travaux. Donc, cela fait défaut, cela ne se
réalise pas. Cela compromet un peu nos travaux de reboisement. Cela nous
coûte de l'argent également parce qu'on donne des avances
là-dessus et, une fois que le type ou l'organisme est en
difficultés financières et qu'il ne peut plus réaliser ces
travaux, on a évidemment de la misère à
récupérer nos avances. Dans certains cas, il faut évaluer
la capacité et l'expertise des soumissionnaires, mais, de façon
générale, à ma connaissance ce n'est pas arrivé. Je
dirais qu'à 100 %, de façon générale, ce sont les
plus bas soumissionnaires. Il y a des fois où on prend des risques. (11
heures)
M. Desbiens: Je comprends bien que vous ne pouvez pas me dire
que... Dans ta liste des 350 qu'on a là, ce matin, vous ne pouvez pas
m'affirmer comme cela que, dans le cas des soumissions publiques, ce sont
toutes les plus basses soumissions...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne peux pas
l'affirmer mais...
M. Desbiens: C'est conforme, bien sûr, oui. Oui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: Bon. Cela va nous éviter de les regarder cas
par cas, au moins pour ceux-là. Est-ce que sur invitation...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...c'est
également cela.
M. Desbiens: Les soumissions sur Invitation, est-ce que c'est
aussi une question de plus bas ou de...?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur invitation,
c'est ie fichier central qui nous indique cinq noms et c'est le plus bas
soumissionnaire. Souvent, on va négocier avec le plus bas quand cela
dépasse notre estimation Mais sur invitation, c'est le plus bas
soumissionnaire. J'en ai eu connaissance.
M. Desbiens: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Baril): Je comprends qu'on les passe par
numéro.
M. Desbiens: On va les passer quand même mais on va aller
plus vite, n'est-ce pas?
Le Président (M. Baril): Oui. C'est comme vous le voulez.
Mais est-ce qu'on peut dire que l'article 5 est adopté?
M. Desbiens: Non. On va les passer rapidement.
Le Président (M. Baril): D'accord. Comme vous
voûlez.
M. Desbiens: M. le Président, si mes collègues sont
d'accord, je pense que - de toute façon, cela accélère les
travaux et cela simplifie le travail pour tout le monde - le Conseil du
trésor devrait nous présenter cela comme il le fait pour les
autres, comme il l'a fait dans les autres commissions aussi.
Le Président (M. Baril): Je vais certainement vous donner
une réponse là-dessus.
M. Desbiens: Vous allez faire des représentations?
Merci.
Le Président (M. Baril): Je vais prendre les informations,
savoir les raisons pour lesquelles c'est présenté de cette
façon. Je vous fournirai une réponse, M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Merci. Donc, la plupart du temps, les contrats
négociés pour le reboisement ou l'aménagement, le sont
avec des coopératives ou des regroupements forestiers.
M. Côté (Rivière-du-loup): Les contrats de
reboisement, d'aménagement forestier, de préparation de terrain
sont faits avec des coopératives, des associations forestières,
des organismes de gestion en commun...
M. Desbiens: Bon, je comprends. Les premiers séquentiels,
locations d'aéronefs, pourquoi est-ce?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour de
l'inventaire, du survol pour les incendies forestiers.
M. Desbiens: Sur la page 2... Prenons le séquentiel 8, le
"Centre de la montagne, réalisation de programmes forestiers pour fins
d'éducation en conservation". Est-ce que c'est... Est-ce qu'il y a
plusieurs programmes forestiers pour fins d'éducation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
programmes éducatifs forestiers pour la conservation...
M. Desbiens: Est-ce que le ministère est le seul... Est-ce
que c'est un programme du mi- nistère ou si c'est en collaboration avec
l'éducation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, il y a plusieurs ministères qui collaborent. Le
Centre de la montagne, il y a plusieurs ministères qui y collaborent.
C'est à Montréal sur le Mont Royal. Il y a plusieurs
ministères qui sont impliqués.
Le ministère des Forêts gère neuf centres
éducatifs forestiers au Québec. On vient d'en acquérir un,
celui de Bois de Belle-Rivière dans Mirabel, du gouvernement
fédéral qui ne voulait plus le gérer. On
considérait que c'était très important au point de vue
éducatif pour la population montréalaise. C'est un centre
forestier très bien équipé à l'heure actuelle et on
ne voulait pas le laisser tomber.
Evidemment, on en accorde dans certains cas, comme vous le voyez dans
les engagements financiers, au Centre de la montagne qui organise des
tournées éducatives pour la population dans la montagne.
M. Desbiens: Excusez. Ce n'est pas une corporation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un organisme
sans but lucratif.
M. Desbiens: C'est un organisme sans but lucratif, c'est
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Desbiens: D'accord Donc, ils peuvent obtenir des subventions
aussi d'autres endroits ou d'autres ministères.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Oui.
Celui de fa montagne, oui. Les autres, comme l'Association forestière
Abitlbi-Témiscamingue, celle de Lac-Saint-Jean, c'est le
ministère seul qui les appuie.
M. Desbiens: Oui. D'accord. Merci. Le séquentiel 15.
Évidemment, Question de parfaire mon éducation, qu'est-ce que des
placettes- échantillons? On va finir par s'habituer aux termes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Quand on fait
l'Inventaire forestier, on commence par prendre la photographie aérienne
de ta forêt. Après, on identifie sur les photos les
différents types de peuplement. Vous pouvez avoir des peuplements de
pin, d'épinette noire, d'érable, de bouleau ou des peuplements
mélangés. Après cela, on retourne sur le terrain pour
mesurer, calibrer, si vous voulez, pour valider l'interprétation des
photos aériennes qu'on a faites à l'aide de
stéréoscopes. Les placettes-échantillons, c'est pour
valider, pour mesurer notre interprétation de la forêt, notre
évaluation de la forêt. Il faut
faire les placettes-échantillons sur le terrain pour valider
notre travail, notre cartographie.
M. Desbiens: Placettes, cela vient de quoi? De place?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, si vous
voulez, c'est une...
M. Desbiens: Un petit carreau, quoi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela peut
être un carreau grand comme l'appartement ici.
M. Desbiens: Une petite surface. Cela va.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans laquelle on
mesure tous les arbres, leur croissance, leur hauteur, la
végétation, etc.
M. Desbiens: Biais, McNeil et associés, ce sont des
arpenteurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
Ingénieurs forestiers consultants. Tout comme Gauthier et Parent,
Couillard, Darveau, Poulin et Thériault.
M. Desbiens: Puisqu'on est ... Cela va. Un peu partout c'est la
même chose. Ce sont des soumissions sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exact.
M. Desbiens: Je ne demanderai pas, comme je le disais
tantôt. Je vais attendre ce que le Conseil du trésor va dire. Oui.
On est dans le reboisement ni plus ni moins l'aménagement Pour
1987-1988, vous aviez un objectif de reboisement de 200 000 000 de plants? Dans
la forêt privée, c'était 70 000 000, et 130 000 000 dans la
forêt publique. Est-ce que ce sont les bons chiffres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai la
réponse, mais je vais la vérifier pour être certain de
donner la bonne. Jusqu'à maintenant, M. le député, on a
planté en forêt privée 66 497 000 plants et en forêt
publique, 119 552 000, soit un total d'environ 186 000 000 de plants.
M. Desbiens: Ce n'est pas loin de l'objectif de 200 000 000.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
l'estimation, mais ce que j'en sais, c'est qu'on a reboisé 205 000 000
de plants en tout au Québec.
M. Desbiens: L'objectif est bien atteint.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'estimation
à ce jour. Si vous voulez l'avoir par région, je peux vous
déposer...
M. Desbiens: Ce serait peut-être intéressant, oui.
On n'a jamais assez d'information.
Le Président (M. Baril): On va faire faire des photocopies
et on va en remettre une à chacun des députés.
M. Desbiens: Bon. Les travaux de plantation. No 63, tiens, on va
sauter là. On va aller dans mon comté. La compagnie Price, 63,
séquentiel 63, le dernier: Travaux de préparation de terrain en
vue du reboisement dans la région du lac Lamothe, comté de
Dubuc". Est-ce que la compagnie Price va devoir... Ils ont fait
disparaître l'usine et ils vont mettre des plants à la place,
c'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'avais mis le
doigt sur votre comté et on est arrivé juste Non, c'est un
contrat qui a été négocié avec la compagnie Price
en vertu d'un CT, c'est le CT 8608 du ministère, qui nous permet de
négocier des contrats d'aménagement, de reboisement ou de travaux
forestiers avec les industries forestières. Cela a été
négocié dans le cadre du programme de reboisement, du programme
d'aménagement qu'on a au ministère. C'est justement pour
sécuriser, pour s'assurer que les usines restent en marche qu'on fait
des choses comme cela.
M. Desbiens: ...pas celle du lac Lamothe parce qu'elle a
été vendue pièce par pièce. Ils ont joué un
vilain tour à la population, je n'ai pas à féliciter la
Compagnie Price là-dessus.
Une question générale, peut-être, là-dessus
Est-ce que... C'est toujours sur les plantations... Vous offrez aux coops, il y
a 50 % offert aux coopératives, c'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Jusqu'à 50
%. M. Desbiens: Jusqu'à 50 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Jusqu'à 50
% en vertu d'un décret qui a été passé au printemps
1985, qui leur garantit, qui leur donne accès à 50 % de nos
travaux pour une période de cinq ans.
M. Desbiens: C'est toujours la même politique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est toujours le
même décret.
M. Desbiens: Mais est-ce qu'il arrive que cela ne se rende pas
à cinquante... Est-ce qu'il y a des refus des coops parfois ou de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela ne se rend
pas à 50 %...
M. Desbiens: Cela ne se rend jamais à 50 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non,
généralement cela ne se rend pas à 50 %, mais les
coopératives sont également invitées à
soumissionner lorsqu'on demande des soumissions. Ce ne sont pas toutes les
coopératives qui ont la capacité de faire 50 % des travaux qu'on
a à faire. Graduellement, cela augmente d'année en
année.
M. Desbiens: C'est une question de capacité, c'est
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
cela.
M. Desbiens: C'est parce qu'ils ne peuvent pas en prendre
plus?
Le Président (M. Baril): Est-ce que je comprends que
l'engagement 5 est vérifié?
M. Desbiens: Oui, vérifié.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela se
ressemble.
Le Président (M. Baril): C'est un petit peu la même
chose, n'est-ce-pas?
M. Desbiens: Avant de passer à l'engagement 7, vous avez
mentionné que vous vouliez tenir une commission sur les pesticides, ce
sera général?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sera sur
Invitation. Il faut inviter les intervenants concernés.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 6 est
vérifié?
M. Desbiens: Oui, cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7? Je ne sais pas si
je pourrais me permettre une question, M. le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous en prie,
M. le Président.
Le Président (M. Baril): Le séquentiel 146. Est-ce
qu'on sait a peu près... reste-t-il beaucoup de chemin à faire
pour que la route entre Manlwaki et Témiscamingue soit
reliée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II en reste
beaucoup à faire.
Le Président (M. Baril): En kilométrage, oui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, il en reste
beaucoup à faire. Je vais vous donner le kilométrage. Les travaux
que nous faisons, dont il est question ici, ce sont les travaux pour relier les
tronçons de route qui avaient été faits à la route
publique dans la région de Manlwaki-Montcerf, parce que ce
n'était pas relié. Lors du sommet économique de
l'Outaouais, j'avais pris l'engagement de relier ce bout-là. Si,
éventuellement, il y a des industries qui sont intéressées
à aller s'établir dans ce coin-là pour exploiter la
forêt, bien là, on verra s'il y a lieu d'amorcer un nouveau
programme de voirie forestière, de collaborer de cette façon
mais, pour l'instant, ce n'est pas nécessaire. Je sais que du
côté du Témiscamingue, on n'est pas tellement
Intéressé à ce que cela débouche actuellement,
à moins qu'il n'y ait une industrie qui justifie ces investissements.
(11 h 15)
Le Président (M. Baril): Au sommet, est-ce que ce n'est
pas quelque chose où vous vous êtes engagé à mettre
de l'argent, soit 300 000 $ par année pour quelques prochaines
années?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on s'est
engagé pour 1 500 000 $ par année pendant trois ans...
Le Président (M. Baril): D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour relier le
tronçon de route Maniwaki-Témiscamingue à la route
publique, dans la région de Montcerf.
Le Président (M. Baril): Merci.
M. Desbiens: C'est une route forestière. Le
ministère se lançait dans la construction de routes. 79.
Transport de plants en récipients pour diverses unités de gestion
dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean". C'est une soumission sur
invitation. Est-ce qu'il s'agit de transport par camion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: C'est un montant assez important. On a
transporté beaucoup de plants, comme cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a
transporté 21 535 000 plants.
M. Desbiens: Ce sont des plants pris dans des serres qui sont
transportés sur les lieux de plantation, est-ce que c'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Ils
viennent probablement de la pépinière de Normandin pour
être répartis.
M. Desbiens: Dans les aires de plantation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: C'est une soumission sur invitation. Est-ce qu'il y
a plusieurs...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a eu aucun
autre soumissionnaire.
M. Desbiens: Est-ce que cela veut dire que vous n'en avez pas
invité d'autres ou si c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour le transport
de plants, cela prend des camions réfrigérés. Quand il n'y
a pas de disponibilité, les gens ne soumissionnent pas. Quand on invite,
celui qui n'a pas de disponibilité ne se présente pas. II y en a
seulement un qui s'est présenté. Dans ce temps-là, on
négocie avec lui. Cela arrive souvent dans le camionnage. C'est
principalement au printemps que le transport de plants se produit. Tous les
camions ou les semi-remorques disponibles sont occupés.
M. Desbiens: C'est quand même un contrat assez important.
Des camions réfrigérés, la plupart des compagnies en ont.
Comme vous le dites, c'est peut-être à cause de la période.
C'est un peu surprenant. Dans ce temps-là, quand il y en a juste un,
vous ne recommencez pas. Vous négociez avec lui, plutôt.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme je vous le
dis, M le député, cela dépend des disponibilités.
Si on n'en trouve pas, on ne peut pas attendre le mois suivant ou dans deux,
trois mois parce que la période de reboisement est assez courte sur le
terrain.
M. Desbiens: Le contrat que vous avez là, vous avez dit
que c'était pour 21 000 000 de plants?
M. Côté (Rivière-du-Loup): 21 535 000 de
plants Évidemment, cela ne se fait pas.
M. Desbiens: D'année en année, c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...seulement dans
un voyage.
M. Desbiens: Je n'en doute pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II va, il
revient.
M. Desbiens: Mais, d'année en année, ce n'est pas
la première année que cela se produit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
la première année que cela se produit.
M. Desbiens: Est-ce que tes coûts sont comparables? Est-ce
que vous avez été obligé de négocier ou si vous
avez été obligé de payer plus cher qu'habituellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Les
coûts sont comparables Les tarifs de transport sont connus C'est
publié par la Commission de transport. On ne dépasse pas
cela.
M. Desbiens: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'ailleurs, il y a
d'autres contrats de transport qui ont été donnés sur
invitation et où il y avait plusieurs soumissionnaires, ce qui fait
qu'on a des références pour s'ajuster.
M. Desbiens: Séquentiel 111. C'est un contrat
négocié . "Travaux de préparation de terrain en vue du
reboisement dans le comté de Laviolette Gérard Crête et
fils, c'est la scierie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cest exact. C'est
un industriel avec qui on peut négocier des contrats et...
M. Desbiens: Comme tantôt avec Price ou un autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...le Conseil du
trésor nous met des balises, c'est-à-dire qu'il ne faut pas que
nos contrats négociés dépassent les coûts qu'on a
obtenus autrement par soumissions publiques à d'autres occasions. C'est
la même chose que les coopératives.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Baril): Vérifié.
L'engagement 7, toujours de septembre 1987.
M. Desbiens: Dans les travaux de plantation, ça fait un
bout de temps qu'on n'en a pas entendu parler au bureau de comté, mais
je me souviens que cela a créé des problèmes, au
départ en tout cas.
Les gens, comme vous le disiez tantôt, prenaient des contrats
beaucoup trop bas. Ils pensaient que c'était bien facile de faire de la
plantation pour pas cher Ceux qui payaient très souvent pour ça,
c'étaient les travailleurs qui devaient les piquer, les planter en
terre. Est-ce que les salaires - en fait, ce ne sont pas des salaires, c'est
payé à la pièce, je pense - est-ce que vous avez encore
des revendications de travailleurs là-dessus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, nous avons eu
des revendications sur les conditions de travail des travailleurs concernant
les travaux d'aménagement, les travaux de plantation. Comme
vous le dites, quand quelqu'un soumissionne trop bas... C'est beau
d'avoir une politique du plus bas soumissionnaire, mais souvent cela se fait
sur le dos de l'ouvrier. Puis, je vous avouerai que je n'aime pas ça.
J'aime mieux payer un peu plus cher et qu'on ait des conditions de travail
acceptables en forêt. Évidemment, on en fera peut-être un
peu moins, mais ce sera bien fait et ce ne sera pas fait sur le dos des
ouvriers. C'est ça.
Il est arrivé des choses semblables surtout dans les cas
où les gens soumissionnaient à trop bon marché. Ce matin,
j'en discutais un peu au bureau. On regardait une soumission qui était
à 0,179 $ et qu'on évalue à 0,16 $. Par contre, on a des
soumissions publiques à d'autres endroits qui sont à 0,08 $ du
plant. C'est évident qu'on se dirige vers des problèmes. On se
dit: La règle du plus bas soumissionnaire. Le Conseil du trésor
ou l'Opposition dit: Écoutez, qu'est-ce que vous faites là? Je ne
suis pas d'accord pour les accorder dans des conditions inacceptables comme
Ça. Cela va se faire sur le dos de l'ouvrier.
M. Desbiens: Oui, c'est cela, mais dans les demandes de
soumissions publiques, on n'a pas pu développer des critères, des
exigences?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député.
M. Desbiens: Les travailleurs qui s'engagent là-dedans
n'ont aucune protection ou presque. Ils y vont ou ils n'y vont pas. C'est
très dur quand même. Pour pouvoir se faire un salaire convenable,
selon ce qu'on me dit, il faut qu'ils en plantent des petits arbustes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est relatif,
mais avec un salaire raisonnable, cela fait un revenu qui a du bon sens Pour
avertir nos entrepreneurs, parce que ces problèmes de conditions de
travail relèvent surtout de la CSST et non du ministère des
Forêts, j'ai fait ajouter une clause aux demandes de soumission et aux
contrats, disant de bien vouloir respecter les conditions de travail
édictées par la Commission de santé et de
sécurité du travail. Normalement, on n'a pas besoin de
l'écrire parce que c'est sous-entendu, mais on l'a fait ajouter pareil.
Puis, on a pris une entente avec la CSST et on l'avertit de tous les contrats
qu'on donne...
M. Desbiens: Ah bon!
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour que la
CSST puisse les suivre. On peut collaborer, mais on ne peut pas imposer les
conditions de travail. Ce n'est pas notre responsabilité, quoique
ça peut nous agacer et nous affecter un peu parce qu'on n'aime pas
ça.
M. Desbiens: Avez-vous eu un rapport de la CSST sur des cas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a eu
quelques-uns qui nous ont été rapportés. La CSST...
M. Desbiens: La CSST est intervenue?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est à la
suite de ça qu'on a rencontré les gens du ministère du
Travail pour en venir à un accord et pour les informer à quelle
place et à qui on donne des contrats. Sur nos contrats à nous, on
a ajouté cette clause-là.
M. Desbiens: Je comprends que vous n'êtes pas responsable
de la CSST, mais êtes-vous au courant si ta CSST est intervenue dans
certains cas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas eu de
nouvelle cette année; l'an passé, oui. Il y a eu des articles
dans les journaux sur les conditions de travail en forêt à
certains endroits et j'ai personnellement aussi invité REXFOR à
faire attention à cela. Vous savez, quand on parte des anciens camps de
bûcherons puis de ces histoires-là...
M. Desbiens: ...ce sera de cette politique-là Cela demande
des ajustements, mais cela a été fait sur le dos des travailleurs
dans bien des cas.
Le séquentiel 146, M. le Président avait posé la
question tantôt, c'est une route forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'était
pas loin de son comté.
M. Desbiens: Oui, c'est cela, il avait l'air
Intéressé. Quant à moi, M. le Président, ce serait
vérifié.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'engagement 7 est
vérifié, j'appelle l'engagement 8. M. le
député.
M. Desbîens: Photographies aériennes. Vous avez une
liste de... C'est toujours la même politique. Vous avez une série
de compagnies qui sont spécialisées un peu là-dedans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
tellement de compagnies, ce sont les mêmes qui reviennent tout le
temps.
M. Desbiens: C'est pour cela que c'est sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est
à l'aide du fichier, ce sont les compagnies qui...
M. Desbiens: Québec Aviation, 211, location
d'aéronefs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour la
surveillance aérienne, pour survoler et détecter les feux de
forêts, les incendies forestiers du 6 juin au 4 juillet. C'est un contrat
qui a été négocié par le service aérien et
qui relève principalement du ministère des Transports. Il y a eu
deux soumissionnaires et il y en a trois qui n'ont pas répondu.
M. Desbiens: C'est le plus bas. Québec Aviation est le
plus bas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le plus bas, c'est
cela.
M, Oesbiens: 216, c'est du transport de plants. Vous en avez
combien de plants dans ce cas-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une bonne
question. Celui-là, je ne l'ai pas, mais je vais le trouver.
C'est un contrat qui a été donné sur la base du
millage à un taux reconnu par fe ministère des Transports pour
transporter des plants à partir de la pépinière de
Saint-Modeste, dans le comté de Rivière-du-Loup, de Somival,
d'Amqui et de la pépinière de Sainte-Luce dans le comté de
Rimouski. (11 h 30)
M. Desbiens: C'était donné au kilométrage.
Tantôt, est-ce que c'était donné au kilométrage
aussi? Je ne savais pas... 79 qu'on a regardé tantôt ou si
c'était... Vous avez mentionné le nombre de plants, 21 000 000 de
plants.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui c'était
au kilométrage, mais c'était réparti sur le nombre de
plants. J'ai donné le nombre de plants tout à l'heure, mais, pour
celui-ci, je ne l'avais pas Ce n'est pas basé sur le volume.
M. Desbiens: C'est toujours au kilométrage finalement,
sauf que, s'il y a plus de plants à transporter...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait plus de
voyages.
M. Desbiens: Est-ce que les coûts unitaires sont semblables
dans les deux cas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Suivant les tarifs
connus et publiés.
M. Desbiens: Ce sont les mêmes tarifs que ceux du
ministère des Transports.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: D'accord. S.E.R. ça veut dire quoi? 230, par
exemple, Société, j'imagine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): S.E.R. de la
Vallée?
Dans cette région, il y a certaines sociétés
d'exploitation ou des organismes de gestion en commun qui atteignent les 50 %,
régionalement. Cela se réalise.
M. Desbiens: Chez nous, j'arrive au séquentiel 243 et
suivants: Laterrière, Sainte-Rose, Petit Paris, Glrardville... Dans la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, est-ce qu'il y a pas mal...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a de bonnes
coopératives dans cette région. Elles sont efficaces et
dynamiques. Je ne peux pas vous donner le taux, le pourcentage, mais ce sont
des coopératives efficaces, Laterrière, Sainte-Rose, Petit Paris,
Girardville.
M. Desbiens: La coopérative de L'Anse Saint-Jean, 261,
pour des travaux de plantation dans la région de Québec.
J'imagine que pour l'unité de gestion, elle fait partie de
Québec, c'est pour ça que c'est comme cela. Mais, c'est dans le
coin...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On essaie
d'atteindre les 50 % et quand on a l'occasion de négocier un contrat et
qu'une coopérative se manifeste, on lui répond.
M. Desbiens: Dans le cas de L'Anse Saint-Jean, est-ce que vous
avez des chiffres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): 448 000 plants ont
été plantés.
M. Desbiens: Mais cela peut représenter quoi par
rapport... Est-ce que vous pourriez leur offrir? Vous ne le savez pas, vous
n'êtes pas en mesure de répondre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, je ne peux
pas vous répondre là-dessus. Ce sont des plants qui provenaient
de Duchesnay, de Beaupré, de Saint-Modeste, de Rivière-du-Loup et
d'Argenteuil. On a reboisé 448 000 plants. Cela veut dire que c'est plus
qu'une douzaine de sous du plant.
Si on va un peu plus loin, le séquentiel 265 c'est encore la
coopérative.
M. Desbiens: Préparation de terrain.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont d'autres
travaux. On leur donne. C'était pour préparer 200 hectares de
terrain.
M. Desbiens: C'était pour vérifier leur
capacité de travail?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est votre
responsabilité, M. le député.
M. Desbiens: Il y a d'autres travailleurs dans le coin qui
veulent travailler. Si elle peut prendre plus de contrats, elle pourra faire
travailler plus de monde.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a aussi la
coopérative Ferland-Boileau dans votre comté, qui est le
suivant.
M. Desbiens: Oui, celle-là, je n'ai pas besoin de m'en
occuper. Elle s'occupe pas mal de ses cas. Oui cela va. Ce sont toutes des
coops.
Les séquentiels 292 et 295, les transporteurs. C'est encore sur
les mêmes bases que tantôt?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur la même
base et sur le kilométrage. Transport Sacré-Coeur a
transporté, cette fois-là, 2 031 000 plants.
M. Desbiens: 292?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: Cela dépend des distances?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
des distances.
M. Desbiens: Transport Forestville, 295...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas le
nombre de plants. Il y a eu trois autres soumissionnaires.
M. Desbiens: IE y a eu trois autres soumissionnaires dans...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Saguenay Transit,
Transport Morneau et Transport Sacré-Coeur.
M. Desbiens: Dans le cas de Forestville, dans le cas de
295...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cas de
Sacré-Coeur, il y a eu Saguenay Transit et Transport Forestville. Ils
sont arrivés chacun leur tour.
M. Desbiens: Les deux sont dans le même coin.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est selon les
disponibilités.
M. Desbiens: L'engagement 8 est vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9.
M. Desbiens: Le séquentiel 307. Ce sont des
ingénieurs aussi, j'imagine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'engagement 307,
c'est sur invitation.
M. Desbiens: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu d'autres
soumissionnaires comme Perreault, Gauthier et associés, une firme
d'ingénieurs et de consultants en transport, Timmerlin Itée et
Julien F. Rivest, ce sont des firmes d'ingénieurs consultants.
M. Desbiens: C'est te plus bas. L'engagement 308, c'est le plus
bas aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Marcel Sirois,
c'est une firme d'ingénieurs. Il y a eu là aussi, avec l'aide du
fichier, quatre autres soumissionnaires.
M. Desbiens: À l'engagement 309, une question de
vocabulaire. C'est quoi, médélisation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
modélisation.
M. Desbiens: Ah, c'est modélisation. Là, je
comprends mieux, je connais. Les sociétés de conservation en
général, comme celle du Saguenay-Lac-Saint-Jean, par exemple, en
plus de leur accorder des subventions, vous les soutenez directement. Elles ont
un montant annuel de base.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le
ministère est membre des sociétés de conservation. On
payait au prorata des superficies qui étalent sous la
responsabilité du ministère et les concessionnaires payaient leur
partie. Évidemment avec l'abolition des concessions, on change un peu la
méthode de calcul mais c'est basé sur les volumes
coupés.
M. Desbiens: Est-ce que cela va représenter une plus
grande participation des compagnies ou du gouvernement ou si cela va être
à peu près semblable?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, on
prévoit que pour la protection des forêts contre le feu et contre
les insectes, la facture sera partagée à 50-50 avec
l'industrie.
M. Desbiens: A 50-50.
Au séquentiel 325, les travaux de mise en andains d'aires
d'ébranchage à Chibougamau. Ce ne sont pas les compagnies qui
sont obligées de faire cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est sur
invitation. Ce sont des travaux que je n'aime pas particulièrement.
M. Desbiens: C'est quoi le...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On déblaie
le terrain, on ramasse tes déchets et on les met en andains.
M. Desbiens: Oui, c'est très bien, en andains.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On perd de la
superficie inévitablement...
M. Desbiens: De replantation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour
reboiser.
Cela fait du terrain improductif. Si on pouvait trouver une autre
méthode de le faire, je le souhaiterais grandement.
M. Desbiens: Mais pourquoi le font-ils? Si vous le faites, il y a
un objectif à cela. Est-ce une expérience?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est que
nous n'avons pas d'autres méthodes. C'est peut-être aussi en
raison des coûts. C'est pour préparer du terrain à meilleur
compte mais je n'aime pas cela.
M. Desbiens: Est-ce qu'il n'y a pas une expérience qui se
fait de ramasser les branches, de les apporter au bord des routes et de les
faire brûler?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On essaie de
brûler les andains, par après.
M. Desbiens: Tous les andains qui sont faits comme cela, c'est
pour brûler.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On souhaite les
brûler par après, mais ce n'est pas toujours possible.
M. Desbiens: Ce n'est pas possible?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
toujours possible.
M. Desbiens: Ce n'est pas toujours possible.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II reste un tas de
débris qui rendent ce terrain improductif. C'est également une
question de coût ou de disponibilité de machinerie. Il y a
d'autres façons de préparer le terrain en écrasant toute
la végétation, par exemple, mais cette machinerie-là est
spécialisée et il n'y en a pas tellement de disponible au
Québec tandis qu'on trouve des tracteurs et des bulldozers.
M. Desbiens: On en trouve et on ramasse cela...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous n'aimez pas
cela, vous non plus?
M. Desbiens: Bien, moi je ne connais pas cela. C'est vous qui
pouvez m'éclairer là-dessus, vous êtes ingénieur
forestier. Si c'est bon pour la forêt, c'est bien; si ce n'est pas bon,
je ne le sais pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas ce
qu'il y a de meilleur. Ha, ha, ha!
M. Desbiens: Ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur, c'est cela.
Dans le cas - prenons ce cas-là - de 325, cela a été fait
avec des tracteurs, je crois?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: C'est une soumission sur invitation. Y en avait-Il
d'autres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas eu
d'autres soumissionnaires.
M. Desbiens: II n'y a pas eu d'autres soumissionnaires. Le
séquentiel 331. Ah! C'est une soumission publique, cela va.
D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu un autre
soumissionnaire.
M. Desbiens: 333. Travaux de coupe de
récupération." Une soumission sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait partie,
si vous voulez, M. le député, des travaux de préparation
de terrain. Quand il reste un peu de bois marchand, pour aider la
préparation de terrain on essaie de le récupérer. Cela
fait partie du scénario de la préparation de terrain. Il y a eu
deux autres soumissionnaires dans ce cas-là.
M. Desbiens: Pour eux, qu'est-ce qui arrive dans ces
conditions-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était
pour préparer...
M. Desbiens: Vous leur donnez le contrat...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils
récupèrent le bois.
M. Desbiens: Ils le revendent eux-mêmes ou...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a deux
façons de le faire. Souvent, on va le laisser sur le bord des routes, le
vendre à l'enchère pour du bois de chauffage ou autre chose et
les gens vont venir chercher. Quelquefois, on va leur dire: Le bois vous
appartient. Dans ce temps-là, on
ajuste le prix. L'engagement, c'était pour préparer 110
hectares de terrain. C'était en vue de la préparation au
reboisement.
M. Desbiens: Travaux d'accentuation d'images". Le
séquentiel 346.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des photos
qui nous viennent du satellite Landsat et qu'on a fait accentuer pour
être en mesure de tes interpréter. On le fait pour la photographie
aérienne ordinaire qu'on Interprète, mais on est obligé
d'accentuer ces photos avant de les interpréter.
M. Desbiens: Y a-t-il plusieurs soumissionnaires ou s) c'est sur
invitation? (11 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y avait un
autre soumissionnaire, M. le député, il s'appelait Digem inc.
C'est aussi pour mesurer les perturbations qu'on a en forêt, vous savez,
les coupes, les chablis. La télédétection sert
également pour localiser les attaques d'insectes. Si les arbres
subissent des stress quelconques, avec la télédétection,
on peut les localiser.
Le Président (M. Baril): Est-ce que je comprends que
l'engagement...
M. Desbiens: Alors, l'engagement 9 est vérifié.
Le Président (M. Baril): ...est vérifié.
L'engagement 10?
M. Desbiens: Subvention, Conférence des
coopératives forestières, est-ce une subvention annuelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Attendez un petit
peu. Non, ce n'est pas annuel. C'était une nouvelle activité. La
Conférence des coopératives est très récente, toute
jeune. Elle nous demande de l'aide pour organiser ses activités. Ce
n'est pas annuel et on n'a pas promis que cela va se répéter;
c'est un départ. J'espère bien qu'on ne nous le demandera pas
à tous les ans.
M. Desbiens: Mais s'il y a une demande, vous allez être
disposé à écouter.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, mais il
faudrait que ce soit justifié.
M. Desbiens: Ah, bien sûr!
M. Côté (Rivière-du-Loup): On veut les aider
à démarrer, mais on ne veut pas les garder en...
M. Desbiens: ...parce qu'elle joue un rôle important. C'est
vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement est
vérifié. L'engagement 11?
M. Desbiens: C'est la même chose pour l'Association
forestière québécoise?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est annuel.
C'est pas mat traditionnel. L'an dernier, nous avons demandé à
l'association qui était en difficulté financière, de
resserrer son administration et d'essayer d'éliminer son déficit,
chose qui a été faite. On a dit à l'association: On va
vous aider, mais vous allez faire des efforts chez vous. C'est ce que le
président, Yvon Dubé, a fait avec beaucoup de succès.
M. Desbiens: Mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous avons
versé la subvention.
M. Desbiens: C'est une subvention annuelle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
annuel.
M. Desbiens: Mais est-ce que c'est toujours le même montant
ou si...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Depuis plusieurs
années, c'est le même montant, oui.
M. Desbiens: C'est 100 000 $. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: Pour tes 4-H aussi, la subvention est annuelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même chose, oui Évidemment, les 4-H dépendent de
l'Association forestière québécoise.
M. Desbiens: Est-ce que la subvention est versée à
l'association forestière ou directement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
l'association forestière.
M. Desbiens: À l'association forestière.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais c'est pour
être versé aux 4-H.
M. Desbiens: II y a 70 000 $ qui sont destinés
directement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement est
vérifié. L'engagement 14. Entre ces deux-là, c'est
Énergie et Ressources, mais c'est M. Ciaccia.
M. Desbiens: Oui, c'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne touche pas
à cela.
M. Desbiens: La papeterie de Matane, est-ce que cela va voir le
jour, M. le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pardon?
M. Desbiens: Est-ce qu'elle va voir le jour?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, je
l'espère beaucoup parce que dans cette région qui est
défavorisée, on a un haut taux de Chômage... Quand on
regarde la MRC de Denis-Riverin, la MRC Des Basques et d'autres MRC de la
région, ce sont les plus pauvres au Québec, J'espère bien
que dans le Bas-Saint-Laurent - Gaspésie, on aura un projet majeur pour
donner un regain à l'économie, à l'actitivité
économique pour ces régions. Pour la papeterie de Matane, je
regrette bien gros de ne pas avoir fixé un échancier afin d'avoir
la décision parce que là, cela traîne un petit peu et on ne
semble pas tellement pressé. Avec un échéancier, souvent
on force une décision plus rapide.
M. Desbiens: Mais l'étude en question, est-ce que c'est
l'étude qui a été confiée à la firme
montréalaise Simons ou quelque chose comme cela? Est-ce que c'est cela
qui a été commandé, l'automne dernier?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que... L'automne dernier ou au début de l'hiver, on
a confié une étude de 600 000 $, conjointement avec Donohue et
REXFOR...
M. Desbiens: C'est cela. Quelle part paie REXFOR?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 50 %.
M. Desbiens: Est-ce 500 000 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 50 %.
M. Desbiens: 50 % sur une étude de 1 000 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
L'étude totale est de 600 000 $.
M. Desbiens: L'étude totale est de 649 000 $, c'est le
montant...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Lequel
avez-vous?
M. Desbiens: Le 14. C'est l'engagement 14.
Une voix: Je ne comprends pas, on ne l'a pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je suis au courant
de ces paiements...
M. Desbiens: C'est: "Paiements à REXFOR
représentant le remboursement des dépenses encourues pour
réaliser des études de faisabilité en vue de
l'implantation d'une usine de papier surcalandré à Matane."
M. Côté (Rivière-du-Loup): 649 000 $?
M. Desbiens: 649 895 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela, c'est un
autre sujet. Je ne l'avais pas, là. Sous le gouvernement
précédent, on a confié à REXFOR le mandat de
rechercher un investisseur pour Matane et elle a engagé des frais.
REXFOR a également fait des frais avec des partenaires
norvégiens, Saugbrugs, dont il a été question pendant un
certain temps. Étant donné que c'était un mandat
gouvernemental et que le partenaire norvégien s'était
retiré, il fallait rembourser REXFOR des frais qu'elle avait faits
à cette époque. REXFOR n'a pas fait cela de sa propre
volonté, c'est le gouvernement qui lui avait demandé d'agir
ainsi. C'est ce qu'on fait effectivement, on rembourse les frais que REXFOR a
encourus durant sa recherche d'un partenaire et avec Saugbrugs.
M. Desbiens: Donc, ces 649 000 $ ne sont pas reliés
à l'étude que vous avez commandée, l'autome dernier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'automne dernier,
l'étude de Simons...
M. Desbiens: ...Simons..
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...était
pour définir la compagnie c'est-à-dire vérifier, quasiment
placer des commandes pour l'équipement et s'assurer que les prix
étaient encore les mêmes. C'était une étude de
vérification importante avant de s'engager dans un investissement aussi
considérable que celui-là. On parle de 450 000 000 $ aujourd'hui.
C'est ce qu'on a confié à Simons de Montréal et de
Vancouver. Simons est en train de faire son travail. On devrait avoir une
réponse sur l'évaluation des coûts dans le courant du mois
de mars et, à partir de là, les partenaires, REXFOR et Donohue,
prendront une décision.
M. Desbiens: Donc, votre ministère n'a pas de montant
à débourser pour cette étude spécifique...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, l'engagement
qui...
M. Desbiens: C'est REXFOR qui paie cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. L'engagement
qu'on a pris... l'exemple de REXFOR vient de quelque part...
M. Desbiens: Oui, je comprends, mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...c'est que s'il
y a une réalisation, s'il y a un projet, cela fera partie des
investissements de REXFOR dans la compagnie...
M. Desbiens: ...dans la compagnie...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...dans le projet
et s'il n'y a pas de projet, le gouvernement devra rembourser REXFOR.
M. Desbiens: Ce rapport-là n'est pas produit encore?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Cela va aller
dans le courant du mois de mars.
M. Desbiens: On écoutait aux nouvelles cette semaine MM.
Péladeau et...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...Maxwell...
M. Desbiens: ...Maxwell et je ne sais pas, ils laissaient
l'Impression, surtout M. Maxwell, que tout était pas mal
décidé. Ils parlaient même d'une annonce pour
bientôt, au mots de mars...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, je le
souhaite, M. le député mais...
M. Desbiens: ...par M. Bourassa, entre autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien sûr.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Desbiens: Alors, il n'y a pas plus de précisions que
cela? Quel est... Il y a un engagement d'aide financière du
Québec, sans doute, mais quelle est l'importance de...
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire qu'il y a eu...
M. Desbiens: Ce sera nécessairement par REXFOR, si je
comprends bien et...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...un
décret de passé concernant la papeterie de Matane et il y avait
des propositions financières. Dans ce décret évidemment,
on exposait la participation du Québec par l'entremise du REXFOR et la
garantie de prêt ou la prise en charge d'intérêts par la
SDI, comme dans d'autres projets de ce genre-là. Le gouvernement
fédéral, lui, a statué quant à sa participation. Il
veut contribuer à Matane selon ses programmes réguliers, à
savoir tes crédits d'Impôt à l'investissement; la
participation au paiement d'une partie de l'infrastructure sur la base de 50-50
avec le Québec. Il restera, selon la révision ou la
définition que Simons fera du projet au mois de mars, à savoir si
les coûts sont dans le même ordre que ceux prévus ou s'ils
ont changé, à examiner, possiblement le décret en
question. On verra dans ce temps-là.
M. Desbiens: Cela soulève évidemment un autre type
de problème, celui de l'approvisionnement. Le ministre croit-il pouvoir
approvisionner la papeterie Donohue de Matane sans...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: ...aller puiser dans les réserves de la
Côte-Nord?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas de
problème pour approvisionner Matane selon les chiffres que nous
détenons au ministère.
M. Desbiens: Matane. c'est 800 000 mètres cubes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 800 000
mètres cubes. C'est 200 000 de plus que les Norvégiens
demandaient. Si on réalisait le projet de Matane et si Soucy à
Rivière-du-Loup, dans mon comté, parlait d'une troisième
machine avec 536 000 mètres cubes, aujourd'hui, nous aurions des
problèmes pour les approvisionner à partir de la forêt du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie. Actuellement, le projet de la
troisième machine de Soucy à Rivière-du-Loup a
été mis de côté; on n'a jamais eu de réponse
de la part de Soucy.
Un autre projet avait été proposé par
Chapelle-Darblay qui utilisait 50 % de trembles et 50 % de résineux. La
pression était moins forte sur la forêt, de ce
côté-là, C'était un projet intéressant.
Malheureusement, Chapelle-Darblay, en France, a éprouvé des
difficultés financières et vous savez que Cascades et le Groupe
Pineault ont pris la relève du premier groupe, John Kila.
On sait que Cascades et Pineault ont actuellement assez de travail avec
leur nouveau projet pour que le projet de Rivière-du-Loup soit
oublié pour l'instant.
Mais, avec les première et deuxième machines de Matane, il
n'y aura pas de place dans le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie pour un autre
projet majeur comme celui de Matane. C'est certain.
M. Desbiens: Alors cela veut dire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Même si on
allait, M. le député, chercher quelques dizaines de mille
mètres cubes, soit à l'île d'Anticosti qu'il faudra
probablement exploiter un jour pour des fins fauniques c'est-à-dire pour
donner de la
nourriture aux chevreuils ou à Natashquan où il n'y a pas
du tout de projet d'usine, je pense que cela vaut le coût pour consolider
et fournir du travail et une activité économique à une
population sur place où l'infrastructure est toute installée.
M. Desbiens: Pour mon information, il me semblait que la
capacité du Bas-Saint-Lau-rent-Gaspésie était de 600 000
mètres cubes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Desbiens: Vous allez pouvoir, fournir Matane à...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...800 000,
oui.
M. Desbiens: ...800 000 mètres cubes à partir de la
forêt du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, oui. Mais c'est comme je vous dis: II n'y a
pas de place pour un autre projet majeur dans le
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie.
M. Desbiens: Oui, qui pourrait donner suite. Et...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À 600 000,
on aurait eu des espoirs ou des espérances de pouvoir réaliser le
projet de troisième machine à Rivière-du-Loup.
M. Desbiens: Donc, finalement, vous me dites que vous n'avez pas
besoin d'aller chercher du bois sur la Côte-Nord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On ne le
prévoit pas pour l'instant, pour Matane, à moins qu'il n'y ait
d'autres projets, mais je pense qu'on ne pourra pas réaliser des projets
majeurs.
M. Desbiens: S'il y avait un manque, ce serait vers l'île
d'Anticosti.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Anticosti et
Natashquan.
M. Maltais: Si vous me le permettez, M. le député
de Dubuc, prévoyez-vous, dans le même sens puisqu'on parle de la
Côte-Nord, de refouler Consol, qui s'avance de plus en plus sur la
Côte-Nord, dans ses terres du Lac-Saint-Jean?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À quelle
place?
M. Maltais: Par Laroche, Forestville, par en arrière,
à partir de... On parle toujours du bloc B qui est sur les limites de la
Côte-Nord et qui se fait gruger par l'arrière par Consol. À
mon avis, Consol devrait retourner darts ses terres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous avons
effleuré la question du bloc B hier au ministère. Actuellement,
on prépare justement la négociation de contrats avec tous ces
industriels et on arrive à celui-là. Dans ce temps-là, on
délimitera correctement le terrain pour Consol et les autres compagnies
en leur disant: Voici votre secteur. Savoir si ce sera interprété
comme un refoulement, là, c'est autre chose.
M. Maltais: Avant que la population refoule Consol, je pense que
le ministre doit regarder cela sérieusement. Je sais que le
député de Dubuc tient particulièrement aux
électeurs de son comté et je ne voudrais pas qu'ils viennent
partager nos ressources, chez nous. Non seulement on ne veut pas que le bois de
la Côte-Nord aille en Gaspésie, mais on ne veut pas, non plus,
qu'il aille dans ie Lac-Saint-Jean.
M. Desbiens: Y a-t-il une partie de cela qui touche le projet de
Cascades à Port-Cartier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cascades à
Port-Cartier vient tout juste de soumettre son projet, il vient tout juste de
le soumettre. Précédemment, nous avions déjà
gardé, réservé des bols à d'autres fournisseurs.
Moi, au ministère, je me dis: Premier arrivé, premier servi. Le
premier qui a un projet sérieux, un projet concret, je lui donne la
préférence parce que je ne veux pas prendre la population d'une
région ou d'une municipalité en otage au cas où,
peut-être, un jour, quelqu'un aurait un projet. Je me dis: Premier
arrivé, premier servi, pour autant que c'est sérieux et que c'est
un projet concret.
M. Desbiens: C'est cela que Consol fait. (12 heures)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cascades demande
beaucoup actuellement. Elle demande de lui réserver, si vous voulez,
toute la forêt disponible ou toute la possibilité de la
forêt de la Basse-Côte-Nord, d'un coup sec. Cela veut dire, en
gros, 1 500 000 mètres cubes de bois... Elle en parle dans son
mémoire. Cascades se félicite de ses performances, de son
agressivité et de son efficacité aussi, surtout pour diriger la
main-d'oeuvre. La main-d'oeuvre est heureuse de travailler pour Cascades, de
travailler pour le maire. Je pense que c'est une grande partie de son
succès.
On évalue actuellement si on donnera suite exactement à
tout ce qu'ils demandent. Comme je vous le disais: Avant, on avait
déjà parler de réserver certains bols à certains
industriels pour du développement. Cette forêt-là
était et est encore inexploitée et dépasse la
maturité. Elle est en perdition, si vous voulez. C'est bon d'avoir des
projets, de trouver une façon d'exploiter ces forêts qui sont
inexploitées.
Les gens de Natashquan sont venus au
bureau à une couple de reprises pour nous demander de faire
démarrer les opérations forestières chez eux, de
recommencer pour se remettre au travail. Vous savez, depuis que REXFOR a
été mis de côté à Natashquan par l'ancien
ministre, M. Bérubé, c'est seulement du bien-être social
qu'il y a là. Nous avions comme mandat, avec M. Drummond, d'essayer de
former les gens, de leur montrer à travailler, de leur montrer tout
ça, mais, on a mis fin à ce programme, c'est malheureux.
Aujourd'hui, ils souhaitent qu'on retourne travailler là.
M. Desbiens: L'Association des industriels forestiers a
émis une opinion concernant Matane, Val-d'Or et la question des copeaux.
Elle semble craindre que l'approvisionnement en copeaux ne soit trop
diminué pour les usines déjà existantes. Est-ce que le
ministre croit que ces craintes sont fondées?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez,
Matane... Matane... Matane. Ce n'est pas parce que l'Association de l'industrie
forestière a fait une déclaration que cela a changé le
bilan forestier. Le bilan que j'avais lorsqu'on a accepté ou
proposé le projet de la Donohue nous permettait de le faire. Nous sommes
à négocier, à réviser la possibilité
forestière sur les forêts privées du Bas-Saint-Laurent et
de la Gaspésie avec les syndicats des producteurs.
On envisage une diminution. C'est ennuyeux parce que ce n'est pas le
chiffre du début. Mais seulement, ce n'est pas assez pour compromettre
le projet et pour dire: On n'a pas de bois pour Matane. On l'a, le bois pour
Matane; il n'y a pas de problème. Quant au projet de Cossette, Perron en
Abitibi, c'est évident que si on y donne suite, les copeaux actuellement
usinés dans les papeteries du Sud et celles de La Tuque ne seront plus
là. Il va y avoir des ajustements.
Dans le Saint-Maurice, nous avions une certaine marge de manoeuvre. Les
papeteries de la région s'approvisionnaient beaucoup en copeaux en
provenance de l'Abitibi et n'exploitaient pas la région du Saint-Maurice
à sa capacité. C'est la seule place où on avait une marge
de manoeuvre dans le Québec central, mise à part la
Côte-Nord.
C'est une question assez compliquée à examiner parce que
cela a des répercussions. Vous savez, si on fait quelque chose à
quelque part, cela a des répercussions dans d'autres régions. On
ne peut pas mettre des barrières entre les régions parce que,
historiquement, cela s'est fait comme ça, ta transformation et le
transport du bols.
On ne peut pas non plus favoriser la fermeture d'usines dans le Sud du
Québec pour en construire des nouvelles dans le Nord, actuellement.
C'est comme ça que cela a été fait. Qu'est-ce que vous
voulez? Si, dans les années passées, on n'avait pas,
régionalement, la capacité, d'établir une papeterie et
qu'aujourd'hui, le groupe Perron peut l'avoir, tant mieux, j'en suis
très fier. Mais cela ne veut pas dire de faire une croix sur le
passé, de tout renier et de tout défaire. C'est cela qu'on
examine au ministère. Je vous disais précédemment qu'hier,
on a eu une réunion concernant ces cas-là, l'approche, la
stratégie à prendre pour essayer de donner suite à ce
projet, de le favoriser, mais de la façon la plus équitable et la
plus logique possible pour tout le monde. C'est un projet compliqué. Le
ministère devrait prendre un peu l'initiative et essayer de guider
l'industriel de ce coin-là pour faire le meilleur projet au meilleur
endroit, de façon à ne pas mettre en danger d'autres industries
existantes. C'est un défi.
M. Desbiens: Leurs craintes semblent porter aussi, sinon plus,
sur l'augmentation du coût des copeaux due à une demande plus
forte. Comme vous l'expliquiez au début, plus il y a de demande, moins
il y a de copeaux et plus il faut les payer cher.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la grande
loi de l'offre et de la demande.
M. Desbiens: ...de l'offre et de la demande.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas un
gouvernement qui va changer cela. S'il y a un surplus quelque part, on coupe
les prix et quand c'est rare, on paie plus cher.
M. Desbiens: On pourrait peut-être finir par les payer
selon leur valeur.
Le Président (M. Baril): M le député de
Dubuc, dans le nord-ouest du Québec, une chose est certaine, cela
devient, je pense, l'endroit le plus critique de la province pour le bois parce
que les scieurs vont le chercher à 280 et 300 kilomètres. S'il
n'y a pas une intégration dans le nord-ouest du Québec pour
mettre un peu de pression sur les copeaux pour que les scieurs compensent un
peu, parce qu'ils vont chercher leur bois à 300 kilomètres, c'est
voué à l'échec. Tout à l'heure, ils n'auront plus
les moyens d'aller chercher ce bois. Des usines vont fermer en Abitibi. Il faut
se rendre compte de cela. En ce qui me concerne, dans le nord-ouest du
Québec, je privilégie ce moulin-là. On en a besoin,
peut-être pas de dix mais d'au moins un, justement pour monter la
pression un peu sur les copeaux. On sait que ces gens-là vendent leurs
copeaux 30 $ la tonne et, souvent, meilleur marché. En tout cas, on
privilégie beaucoup cela en Abitibi.
M. Desbiens: Je n'en doute pas. Le Président (M.
Baril): Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai reçu
une requête de votre comté, M. le Président, disant
que tout le bois du Témiscamingue devrait être
transformé au Témlscamingue. Vous savez que c'est...
Le Président (M. Baril): Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...impossible de
donner suite à des suggestions semblables parce que le
Témiscamlngue reçoit beaucoup de bois de l'Abitibi aussi,
n'est-ce pas?
M. Desbiens: Les copeaux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'il n'y a rien
qui entre, il n'y a rien qui sort. Alors, je ne sais pas qui sera gagnant.
Le Président (M. Baril): II est sûr que l'initiative
du ministère devra être un peu pareille et diriger un peu le
débat, que ce soit sur la Côte-Nord ou en Abitibi. Tout à
l'heure, que les gens de la Côte-Nord disent: Nous autres, notre bois ne
s'en ira pas au Lac-Saint-Jean, cela se reflète sur nous aussi, un
moment donné. Les gens de l'Abitibi disent: Écoutez, si nous
avons des pertes d'emplois parce que, tout à l'heure, ce sera difficile
pour les scieurs... Leur marge de profit n'est pas très grande et va
être réduite lorsque vous accorderez les nouvelles cartes à
une moyenne de je ne pas quoi par district. Cela va faire mal à
quelqu'un tout à l'heure.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y aura
probablement et certainement à envisager une nouvelle philosophie de
transformation. Qu'il y ait de l'intégration, ce serait bon; qu'il y ait
une nouvelle orientation, cela va compenser peut-être,
éventuellement, les fermetures d'usines de sciage. Vous savez que, dans
plusieurs usines de sciage, c'est du bois à pâte qu'on transforme.
Évidemment, cela cause des problèmes, mais c'est du bois à
pâte. Quand vous parlez d'aller chercher du bois au nord de Matagami, ce
bois n'est pas tellement gros, c'est quasiment du bois à pâte.
Qu'on regarde aussi Perron associé avec Donohue à Amos, il
fait beaucoup d'argent avec son investissement dans la papeterie. Cela donne
des emplois et cela crée une activité économique
importante, valable. C'est peut-être des choses comme cela qu'il faut au
ministère. Dans notre réflexion, hier soir... Peut-être
qu'on prendra l'initiative pour dire: on va essayer d'orienter cela de
façon que ce soit plus équitable pour tout le monde, qu'il y ait
une valeur ajoutée et une meilleure utilisation de tous ces
produits-là. L'intégration est peut-être la clé de
fa rentabilité, dans certains cas.
Le Président (M. Baril): Oui. Je sais que vous avez eu une
requête de mon comté, surtout dans le secteur du
Témiscamingue. Il est sûr que ces gens-là - par exemple,
vous parlez des
Perron - viennent chercher tout près de 500 000 mètres
cubes de bois par année dans mon comté. Cela fait vivre un gros
moulin. Une partie du bois est distribuée à La Sarre et l'autre
partie à Amos. Il est sûr que... C'est pour cela que je disais,
tout à l'heure, qu'il devrait y avoir des approches au
ministère... Vous savez, dans le Témiscamingue, ces
gens-là essaient de se prendre en main. Lorsqu'il y a un petit moulin,
dans une petite paroisse, qui pourrait engager treize, quatorze ou quinze
personnes et que, présentement, on accorde des permis qu'aux grosses
usines... Les petites usines qui nous font des demandes pour 20 000
mètres cubes sont toutes refusées. Alors, c'est un peu cela
aussi; à un moment donné, ta population se pose des
questions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, ce n'est pas parce que ce sont de grosses usines qu'on leur
donne des permis. C'est parce que cela a évolué dans cette
direction. Les petites usines ont été petites pendant un bout de
temps, elles ont grossi et sont devenues les grosses usines d'aujourd'hui.
Seulement, quand it en arrive de nouvelles, s'il n'y a plus de
disponibilité en forêt... On pourrait dire oui. Ce n'est pas parce
qu'elles sont petites, c'est parce qu'il n'y a plus de disponbilité.
Plusieurs petites usines se sont installées en comptant sur la
forêt privée et quand elle fait défaut, on se retourne, on
va voir le ministre délégué aux Forêts et on lui
dit: donnez-nous du bols de la forêt publique. Quand on n'en a pas, on
n'est pas capable de le donner. C'est cela qui arrive. Ce n'est pas parce que
c'est petit, mais c'est l'évolution.
Si vous vous souvenez - vous êtes beaucoup plus jeune que moi -
à l'époque où je suis arrivé en Abitibi, il y avait
142 moulins à scie et quand je suis parti de là, il en restait
une trentaine. C'est l'évolution.
M. Desbiens: Ce n'est pas vous qui les avez fait partir, non?
M. Côté {Rivière-du-Loup): Non, non. Cela a
été une évolution naturelle. On cherche toujours à
augmenter et à grossir. Les premiers gros moulins à scie du
nord-ouest ont été à Sen-neterre avec Nottaway. Lumber et
J.-A. Thérien à Amos. Dans ce temps-là, il n'y avait pas
de concession et ces gens-là ont bâti des moulins de 30 000 000 de
pieds; dans ce temps-là, c'était beaucoup. Les gros moulins,
pendant mes premières années en Abitibi, avaient 4 000 000 de
pieds de bois. Que voulez-vous? C'est l'évolution normale. Quand il en
arrive un nouveau, aujourd'hui, il est évident qu'il est petit, mais on
ne peut pas lui dire oui parce qu'on n'a pas de bois, surtout dans votre
région où on a accordé 140 % de la capacité de la
forêt et qu'on en coupe 120 %. Vous en avez un exemple frappant à
Belleterre.
M. Desbiens: Mais quand vous dites que l'on coupe 120 % de la
capacité, il y a quand même... Quel pourcentage
représentent tous les copeaux qui sont expédiés d'Abitibi
vers la Mauricie?
Le Président (M. Baril): 900 000 tonnes.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que...
Le Président (M. Baril): Je veux dire que tous les
moulins, incluant Masson ou...
M. Côté {Rivière-du-Loup): De la production
de copeaux - 1 300 000 tonnes en Abitibi - 750 000 tonnes sont
transformées dans la région, au moutin de Quévillon, au
moulin de Tembec ou au moulin d'Amos. Il y en a 550 000 tonnes
expédiées au sud dont 350 000 à La Tuque. Si on coupait
les 350 000 tonnes à La Tuque, votre collègue de Lavlolette ne
serait pas heureux. D'ailleurs, il m'a mis en garde là-dessus. C'est
pour cela que c'est une question délicate et qu'elle doit être
jugée et évaluée correctement. Je pense qu'on y arrivera
parce qu'il serait souhaitable qu'il y ait une nouvelle papeterie dans cette
région. Je le souhaite autant que le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Desbiens: Je reviendrais avec une dernière question sur
ce domaine. Vous avez soulevé la question d'Anticosti tantôt. Vous
avez parlé d'une possibilité - vous avez été vague
- d'une dizaine de mille mètres cubes par année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si nous allons, M.
le député, sur la Côte-Nord ou à Anticosti chercher
des volumes pour compléter l'alimentation ou l'approvisionnement de
Matane, ce seront des volumes d'appoint, ce seront toujours de petits volumes,
peut-être quelques dizaines de milliers de mètres cubes,
peut-être 30 000 ou 40 000, je ne sais pas. Si jamais on était
pris pour le faire... Cela ne peut pas être des volumes pour
approvisionner totalement une entreprise. Ce serait trop cher. Mais comme
volume d'appoint, c'est envisageable. C'est d'ailleurs ce qui se produit dans
la plupart des compagnies. Quelquefois, on va payer beaucoup plus cher pour
compléter un approvisionnement.
M. Desbiens: Je pense qu'il y a des négociations avec te
MLCP sur ce sujet?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, nous
sommes à rédiger un plan d'aménagement pour l'île
d'Anticosti avec le MLCP. Cela allait très bien jusqu'à tout
dernièrement. Je ne sais pas ce qui arrive, le MLCP semble moins
pressé qu'avant. C'est de l'exploitation forestière qui sera
toujours...
M. Desbiens: Est-ce une SEPAQ?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...dirigée
par le MLCP, c'est-à-dire commandée par le MLCP pour respecter ia
fin première de l'île qui est la chasse et la pêche.
M. Desbiens: De la façon dont on exploite la ressource
faunique de l'île, d'ici à une dizaine d'années, vous allez
pouvoir exploiter seulement le bols, c'est tout ce qui va rester.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! je ne suis
jamais allé moi. Vos collègues y sont allés, mais je n'y
suis jamais allé. (12 h 15)
M. Desbiens: Ce sont surtout des Américains qui y
vont.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce ne sera jamais
bon marché.
M. Desbiens: Cela veut dire que, pour l'instant, il n'y a pas
encore de conclusion, il n'y a pas.., Loin de là, comme vous dites. Il
semble qu'il y a éloignement quant à l'entente ou à la
coordination avec le MLCP. Est-ce que c'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va essayer de
rectifier cela correctement parce que c'est pour le plus grand bien de
l'île, pour favoriser ou améliorer sa réserve faunique,
particulièrement le chevreuil, et pour nous.
M. Desbiens: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Alors, je comprends que les
engagements financiers du mois de septembre 1987, Énergie et Ressources,
secteur forêts, de 2 à 11 et 14, sont vérifiés.
M. Desbiens: Oui. Peut-être que le ministre pourrait, en
terminant, m'apporter une précision. Je reviens toujours un petit peu
sur la consultation dont on a parlé tantôt. Il m'a dit que
c'était une consultation sur invitation, cela veut dire que vous allez
fournir... Est-ce que vous allez fournir une liste...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
l'Opposition.
M. Desbiens: ...à l'Opposition afin que nous puissions,
s'il y a lieu, vous soumettre les noms d'organismes qui pourraient être
entendus à cette commission, comme cela se fait, je pense, de
façon générale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme cela se fait
normalement, par te biais de la commission.
M. Desbiens: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va vous
soumettre la liste, oui.
M. Desbiens: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Évidemment,
sur ces questions, on pourrait avoir des débats à n'en plus
finir. Il faudrait les limiter. Nous, nous souhaitons que ce soit limité
à une vingtaine de mémoires. Je pense qu'avec une vingtaine de
mémoires, on aura le point de vue de tout le
Québec, pour autant qu'ils soient représentatifs.
M. Desbiens: C'est cela. Alors, on {peut donc compter pouvoir
vous soumettre, aussi...
M. Côté (Rivière-du-Loup) : Oui.
M. Desbiens: On a parfois des points de vue un petit peu
différents et il y a aussi certains organismes qu'on
préférerait entendre sur ce sujet-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous avons les
mêmes objectifs...
M. Desbiens: On peut compter sur votre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...mais des moyens
différents...
M. Desbiens: Des moyens différents.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...des fois, pour
y arriver.
M. Desbiens: Nous autres, comme toute Opposition, nous
prétendons toujours avoir de meilleurs moyens. Alors, on compte sur ta
collaboration du ministre là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous pouvez
être assuré qu'on le fera, M. le député.
M. Desbiens: Merci.
Octobre
Le Président (M. Baril): Nous en sommes rendus aux
engagements financiers du mois d'octobre 1987. L'engagement 1? Non, c'est
plutôt les engagements 7, 8 et 9. Excusez-moi, c'est l'engagement 7.
L'engagement 7?
M. Desbiens: "Contrat pour l'achat d'un analyseur de carbone,
hydrogène, azote, oxygène et soufre." À quoi est-ce que
cela sert? Est-ce pour les usines?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
cadre des études sur le dépérissement des
forêts...
M. Desbiens: Ah!
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...principalement
des érablières. Nous sommes à installer au
ministère des stations de mesurage. On en a une qui est installée
à Duchesnay, actuellement. Le ministère de l'Environnement fera
de même. Le ministère de l'Agriculture y a installé son
analyseur, C'est pour mesurer principalement les polluants
atmosphériques liquides et solides. Cela nous prend des appareils de
laboratoire et c'en est un.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7 est
vérifié. L'engagement 8?
M. Desbiens: "Subvention à l'Institut canadien de
recherche en génie forestier." C'est une entente? C'est en vertu d'une
entente, si je comprends bien, le programme de recherche et de
développement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Dans ce
cas-là...
M. Desbiens: C'est un institut; est-ce un institut
indépendant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Desbiens: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sans but
lucratif...
M. Desbiens: Sans but lucratif.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...qui est
spécialisé, localisé dans l'Est du Canada. Notre
participation est proportionnelle à la participation du gouvernement
canadien et des autres provinces. C'est une contribution globale pour... C'est
principalement pour faire de la recherche pour de petits équipements qui
seraient utilisés dans la forêt privée.
M. Desbiens: L'étude se fait au Québec...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de la
recherche, oui.
M. Desbiens: ...et dans les provinces maritimes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous invite, M.
le député. Nous tenons actuellement à Québec, au
Concorde, le Carrefour de la recherche forestière.
M. Desbiens: Au moment où on se parle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Au moment
où on se parle. Je vous invite à aller y faire un tour. Vous
allez voir que c'est intéressant. Il y a une quinzaine d'organismes qui
y participent dont
FERiC, Forlmtek, l'Université Uval, l'Université du
Québec et fe ministère, évidemment.
M. Desbiens: Au Concorde?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Au Concorde,
oui.
M. Desbiens: On vous remercie de l'invitation. Pardon?
Une voix: On pourrait peut-être suspendre les travaux pour
y aller.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On pourrait y
aller tous ensemble. Vous savez, c'est important la recherche, C'est rentable
aussi. Ce serait rentable qu'on aille tous ensemble faire un tour au Carrefour
de la recherche forestière. Vous savez, les chercheurs ont besoin
d'être appuyés, d'être reconnus et d'être
encouragés. Je le fais parce que j'y crois beaucoup. Je ne suis pas le
seul, évidemment. C'est une activité qui démontre au
public - le public est invité - qu'il se fait des choses dans le domaine
des forêts qui ne sont pas toujours spectaculaires mais qui sont
là. La recherche sur l'aménagement et la génétique
des plants, etc., c'est important qu'on réalise cela. Actuellement, on
parle d'usines de panneaux particules qui utilisent le tremble. Avec des
hybrides de tremble, près des usines, on pourra probablement implanter
d'autres usines comme cela au Québec. C'est grâce à la
recherche qu'on fait des choses comme cela.
M. Desbiens: C'est fondamental.
Le Président (M. Baril): Est-ce que vous avez
terminé? Le député de La Peltrie voudrait poser une
question.
M. Cannon: M. le ministre vous avez indiqué que la
subvention à l'Institut canadien de recherche en génie forestier
servait essentiellement à faire des études pour développer
de petits équipements. Ma question consiste essentiellement à
savoir - bon, oui le gouvernement du Québec participe à cela,
bien sûr, avec d'autres gouvernements dans tout le pays - plus
précisément où nous nous situons, nous, au Québec,
au chapitre des entreprises manufacturières qui développent de
l'équipement forestier. Est-ce que nous sommes une province où le
développement des équipements est pas mal prioritaire? Est-ce
qu'on est un exportateur net de ce genre d'équipement ou plutôt
est-on un utilisateur des équipements qui nous sont acheminés par
d'autres pays?
La raison pour laquelle je vous pose cette question c'est que, lorsque
la commission s'était déplacée au Nouveau-Brunswick, chez
M. Irving, je crois, on a eu l'occasion de voir - des serres. Ces serres
étaient, je pense, de fabrication allemande ou finlandaise.
Immédiatement, je me suis demandé: est-ce qu'au Québec,
par l'entremise des subventions que nous accordons, il y a des entreprises
manufacturières qui produisent ce genre d'équipement qui pourrait
servir à développer nos produits forestiers? C'est une
très vaste question, remarquez, mais j'aimerais simplement savoir
où on se situe sur le plan mondial?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, j'aimerais être en mesure de vous faire un bilan
comparatif avec d'autres pays ou d'autres provinces. Si on regarde la
performance des Québécois dans la fabrication
d'équipements forestiers, c'est assez extraordinaire. Les
Québécois, tout comme les Scandinaves, sont de grands voyageurs
et sont probablement ceux qui ont le plus produit d'équipements
forestiers mobiles pour l'exploitation forestière, l'aménagement
ou la production de plants en serre etc. Regardez ce que Bombardier a fait du
côté de l'équipement forestier avec les J-5, ce que Dion a
fait du côté des F-4 Dion, ce que Équipements Denis a fait
pour les ébrancheuses. Ce sont des Québécois. Forano en a
fait aussi avec les B-J20. Tous ces Québécois ont
innové.
L'été dernier, j'ai accompagné une mission
québécoise en Chine. M. Denis faisait partie de la mission. Les
Chinois ont eu un feu de forêt d'une grande étendue. Nos
Québécois étaient prêts. M. Denis en est à
son troisième voyage depuis ce temps pour essayer de vendre de
l'équipement et participer à une récupération avec
les Chinois De ce côté-là, on a une performance assez
remarquable grâce, si vous voulez, à des hommes de la trempe de
Bombardier, de Denis ou de M. Arcand, à Amos, qui fabrique des
ébrancheuses également et d'autres équipements forestiers.
De ce côté-là, on a raison d'être fiers. Je ne suis
pas capable de comparer notre performance avec celle des autres, mais ce que je
vois se compare avec l'équipement Scandinave.
Le Président (M. Baril): Merci. Je comprends que
l'engagement 6 est vérifié?
M. Desbiens: Si vous voulez, on va le laisser en suspens, M. le
Président. J'aurais peut-être quelque chose d'autre à
apporter là-dessus.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9?
M. Desbiens: Je voudrais aussi peut-être, étant
donné l'heure... Je pense qu'on termine nos travaux à 12 h 30,
mais...
Le Président (M. Baril): ...12 h 30.
M. Desbiens: ...si les membres de la commission sont d'accord, on
pourait continuer jusqu'à 13 heures et terminer tout cela. Je ne sais
pas si vous êtes pris ou si c'est...
Le Président (M. Baril): Moi, s'il y a un consensus, je
suis prêt.
M. Desbiens: Au lieu de revenir à 15 heures... Oui, on est
capable de terminer, il n'y a pas de problème. Mais cela va certainement
dépasser un peu.
M. Cannon: M. le député, croyez-vous qu'on soit en
mesure de vérifier l'ensemble des engagements d'ici...
M. Desbiens: Quant à mol, en tout cas, on est en mesure de
terminer.
M. Cannon: S'il n'y a pas d'objection de la part du ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président...
Le Président (M. Baril): Moi, je suis disponible. Si j'ai
un consensus, je continue.
M. Cannon: Oui, il y a un consensus
Le Président (M. Baril): D'accord. Alors, revenez-vous
à l'engagement 8?
M. Desbiens: Non, je vais attendre mon document.
Le Président (M. Baril): D'accord. On reviendra.
L'engagement 9?
M. Desbiens: L'engagement 9. Quel est l'objectif de l'engagement
9? Quels sont ces travaux de mise en valeur sur les forêts
privées?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On à un
programme d'aide aux travaux de mise en valeur de la forêt privée.
Les grands propriétaires, comme les petits, ont accès à ce
programme. On a mis une limite, par exemple.
M. Desbiens: Domtar est l'un de grands propriétaires de
forêts privées en Estrie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Domtar est
propriétaire de forêts privées.
M. Desbiens: C'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est
vérifié. Reviendrons-nous.,.? On peut peut-être attendre
une minute si vous êtes prêt à revenir sur l'engagement 8,
M. le député de Dubuc?
M. Desbiens: Ce ne sera pas long, si vous me permettez.
Le Président (M. Baril): Oui, oui, on va attendre.
M. Desbiens: L'Institut canadien des pâtes et papiers et
l'institut canadien de la recherche, ce n'est pas la même chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Desbiens: D'accord, cela va. L'engagement 8 est
vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié. Je comprends que les engagements financiers du mois
d'octobre 1987, secteur forêts, 7, 8 et 9 sont vérifiés.
Nous nous rendons au mois de novembre, secteur forêts, à
l'engagement 4.
Novembre
M. Desbiens: L'engagement 4? Le Président (M. Baril):
Oui. M. Desbiens: Je n'ai pas cela. Le mois de... Le
Président (M. Baril): ...novembre.
M. Desbiens: ...novembre. Pour les engagements 4 et 5, je vais
faire les mêmes remarques, M. le Président. Comme on
s'était entendu, vous allez vérifier avec le Conseil du
trésor sur la présentation des engagements.
Le Président (M. Baril): Exactement. Lorsque j'aurai la
réponse, je ferai...
M. Desbiens: Bon Les séquentiels 371, 372, 373 - j'imagine
que c'est de l'aérien, aussi -est-ce de l'aérien aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de la
photo-interprétation. (12 h 30)
M. Desbiens: De la photo-interprétation, c'est sur le
terrain? Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): De laphoto-interprétation? Non, c'est au bureau.
M. Desbiens: À partir...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est à
partir de photos...
M. Desbiens: ...de photos aériennes... M.
Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Desbiens: C'est fait par des ingénieurs aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Ils iden-
trfient les peuplements et les sites... M. Desbiens:
D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...sur les photos.
Cela prend des photos-interprètes pour faire cela.
M. Desbiens: Ils interprètent la
réalité.
M, Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à
partir de la...
M. Desbiens: Ils transforment cela, ils vous donnent des chiffres
à partir de ces photos.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...c'est la
cartographie. On évalue les sites. On détermine les superficies
et les terrains accessibles et inaccessibles et, après ça, les
calculs se font à partir des volumes. C'est pour ça qu'on
retourne faire des placettes-échantillons pour déterminer,
vérifier et valider la photo-interprétation et valider
également les volumes. À partir de ces données-là,
on établit les volumes de chacune des essences et, ainsi, on peut en
arriver à évaluer le rendement ou la possibilité de la
croissance annuelle de la forêt.
M. Desbiens: D'accord. C'est... N'importe lequel... Disons 371...
C'est sur invitation? est-ce qu'il y a...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui. C'est avec
le fichier, ça, généralement. Il y en a cinq, M le
député. Il y avait quatre autres soumissionnaires dont M. V.
Mercier & Associés, Couillard, Samson & Associés, Biais,
McNeil & Associés et le groupe Dryade.
M. Desbiens: C'est toujours ia plus basse soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est toujours le
plus bas soumissionnaire. Souvent, on négocie avec le plus bas
soumissionnaire.
M. Desbiens: Le séquentiel 391, par exemple, travaux de
préparation de terrain pour du reboisement. Est-ce qu'il y a beaucoup
de... Cela me semble être une entreprise privée et non une
coopérative ou une société. Est-ce qu'il y en a
beaucoup...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Lequel? Le
séquentiel 391?
M. Desbiens: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Raoul
Guérette? Ce sont des industriels. On a l'autorité de le faire,
l'autorisation de le faire, pour autant qu'on respecte les coûts et que
ce sont des coûts semblables ou inférieurs à ceux qui ont
été obtenus par soumissions publiques.
M. Desbiens: Par soumissions publiques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même directive qu'avec les coopératives forestières.
M. Desbiens: Et le 50-50 dans le coin est atteint ou pas, je
suppose. Non? Pas nécessairement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ou pas. Mais,
souvent, il n'y a pas de coopérative pour le faire.
M. Desbiens: Ah, d'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cas des
contrats sur invitation, il y a un comité de sélection qui donne
des points et c'est à partir de là qu'on attribue les
contrats.
M. Desbiens: Mais ce sont des contrats
négociés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ceux-là
sont négociés.
M. Desbiens: Le séquentiel 409. Institut
Grâce ou Grace, je ne le sais pas. Ce n'est pas pour la
forêt, ça? Ah! L'économie de l'énergie, c'est vrai.
Cela va pour l'engagement 4, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 du mois de
novembre est vérifié. L'engagement 5?
M. Desbiens: L'engagement 5, c'est la suite. Le séquentiel
434, travaux d'élimination de tiges résiduelles. C'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...la
préparation de terrain, c'est une autre formulation.
M. Desbiens: Ah! C'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faudrait
peut-être utiliser toujours le même vocabulaire. De temps en temps,
il y a des variantes mais cela veut dire la même chose.
M. Desbiens: Oui, d'accord. C'est un contrat assez Important.
C'est un contrat négocié de 120 000 $. C'est sur une grande
étendue ou quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour 322
hectares en vue d'un reboisement de 322 hectares. Il y a eu un CT pour
autoriser ce contrat. C'est le CT des coopératives qui nous permet de
négocier des contrats de ce genre-là.
M. Desbiens: Au même prix qu'avec les coops?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à un
prix comparable ou inférieur.
M. Desbiens: D'accord. Mais au séquentiel engagement 442,
par exemple - c'est dans le comté de Dubuc - cette fois-ci, c'est sur
invitation. Le précédent, c'était un contrat
négocié...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Desbiens: Là, c'est sur invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et la
Coopérative forestière de Saint-Honoré a
soumissionné.
M. Desbiens: Et le plus bas soumissionnaire était
Ex-fo-Sag. Inc?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ex-fo-Sag.
inc.
M. Desbiens: Cela va pour l'engagement 5, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5 est
vérifié. Nous sommes à l'engagement 6.
M. Desbiens: L'engagement 6. Voyez-vous, là, on a un
exemple. Est-ce une seule soumission? C'est une soumission sur invitation mais
le détail est de...
Le Président (M. Baril): Vous en avez invité 15, si
je comprends.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a
demandé 15 soumissions.
Le Président (M. Baril): Ils ont choisi la meilleure.
M. Desbiens: Oui, la plus basse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Celle de
Ville-Marie.
Le Président (M. Baril): C'est chez nous.
M. Desbiens: Non, mais c'est pour comparer avec ces
listes-là. Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est
vérifié. L'engagement 7?
M. Desbiens: ...55 000 morceaux de jute. C'est pour envelopper
les plants, j'imagine?
Une voix: Les plants.
M, Desbiens: C'est cela, mais ce que je trouve drôle, ce
sont les 13 500 sacs de jute pour pommes de terre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais cela a
été fait en collaboration avec l'Agriculture...
M. Desbiens: Ah! D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour le centre
de production de Pointe-Lebel.
M. Desbiens: Oui, Pointe...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ici, on dit
Pointe-aux-Outardes, mais je suis familier avec la région...
M. Desbiens: C'est le centre... Comment appelle-t-on cela? N'y
a-t-il pas un autre nom?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un
dénommé Campagna en était directeur, à mon
époque.
M. Desbiens: Production de pommes de terre de semence...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desbiens: Ce n'est pas l'usine, non pas l'usine mais en tout
cas... Ce n'est pas le centre de production spécialisé en
recherche? C'est celui-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
celui-là. C'est pour cela que c'est fait en collaboration avec
l'Agriculture.
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (NI. Baril): L'engagement 7 est
vérifié. Je comprends que les engagements de novembre 1987,
secteur forêts, 4 à 7, sont vérifiés. Les
engagements du mois de décembre 1987, secteur forêts. L'engagement
3?
Décembre
M. Desbiens: II était plus haut de toute façon,
mais je trouve bizarre que la couleur du matériel soit une raison de
non-conformité. Cela veut dire que le deuxième plus bas
soumissionnaire est non conforme parce qu'il n'a pas la bonne couleur de
matériel? Décembre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a deux
raisons pour ne pas avoir pris Emballage Coderre: il était le plus haut
et il n'était pas de la bonne couleur. Ha, ha, ha!
M. Desbiens: De toute façon, il était plus haut,
mais fa bonne couleur...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...c'est
important.
M. Desbiens: Ils n'en disent pas plus que cela. Vous n'avez pas
plus de raison que cela? En tout cas, c'est correct.
Le Président (M. Baril): L'engagement 3 du
mois de décembre 1987 est vérifié.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour en revenir
à la couleur; une couleur foncée, cela garde la chaleur.
M. Desbiens: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et il fallait une
couleur pâle.
M. Desbiens: Ah! bon.
Le Président (M. Baril): D'accord. La commission, ayant
rempli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
M. Desbiens: Merci, M le Président.
(Fin de la séance à 12 h 42)