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(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre, s'il vous
plaîti
La commission de l'économie et du travail se réunit ce
matin pour procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources, en
particulier, le secteur de la forêt.
Comme nous avons quorum, je vais demander d'abord au secrétaire
de la commission de nous faire part des remplacements, s'il y en a.
Le Secrétaire: M. Chevrette (Joliette) est remplacé
par M. Perron (Duplessis). Il n'y a pas d'autres remplacements.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? Je vous rappelle
que ce matin, selon l'entente qui est intervenue, on va consacrer une heure
trente à la vérification des engagements financiers du secteur
forêts, du ministère de l'Énergie et des Ressources, sous
la direction du ministre délégué aux Forêts. Par la
suite, nous allons avoir une séance de travail concernant l'organisation
des travaux pour le projet de loi 102 pour la consultation sur les terres
publiques.
Je vous indique aussi que j'ai eu un avis du ministre
délégué aux Mines qu'il ne sera pas présent cet
après-midi ce qui va nous obliger à reporter la séance de
vérification des engagements financiers du secteur mines du
ministère de l'Énergie et des Ressources. S'il n'y a pas de
questions...
M. Claveau: M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Oui, M. le
député d'Ungava.
Organisation des travaux
M. Claveau: C'est sur l'organisation des travaux. La
séance de travail pour déterminer les auditions, on pourrait
peut-être la faire tout de suite. J'ai pris connaissance avec mon
recherchiste des discussions qui avaient eu lieu avec le bureau du ministre et
cela nous convient. Alors, la séance de travail, dans le fond, on
pourrait bâcler cela tout de suite, car c'est correct, le document qui
est proposé.
Le Président (M. Charbonneau): On n'a pas d'objection,
sauf que, comme on a quelques autres petits points à l'ordre du jour,
cela va aller aussi vite quelques minutes après. Comme le ministre et
les fonctionnaires du ministère sont ici, si on s'entend que cela va
aller vite, tant mieux. Ce sera une espèce de préavis qu'on aura.
Mais, en même temps, on a quelques autres éléments pas
très longs à discuter et, finalement, tout le monde pourra
être libéré autour de midi. Cela va? M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Des questions sur
l'organisation?
M. Perron: D'ordre général, sur les
engagements.
Le Président (M. Charbonneau): Attendez. Juste avant qu'on
commence les engagements, c'est sur l'organisation des travaux?
M. Perron: Non, cela va.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? Il n'y a pas
d'autres questions sur ce que j'ai indiqué. Nous allons donc
procéder aux engagements financiers du secteur forêts.
M. Perron: M. le Président, vous me permettrez
sûrement, dans un premier temps, de souhaiter la bienvenue à notre
collègue, le ministre délégué aux Forêts. Je
sais qu'il se rappelle très bien tous les grands débats que nous
avons eus ici en commission parlementaire sur le projet de loi 150 qu'il a
à mettre en application au cours des prochains mois.
Pour passer directement aux engagements financiers, je voudrais vous
dire, M. le Président, au nom de l'Opposition, que nous sommes
très déçus de voir qu'aujourd'hui, après quatorze
mois de pouvoir du gouvernement libéral, nous en arrivions à
étudier, pour la première fois, les engagements financiers du
gouvernement en rapport avec les forêts.
Lorsqu'on regarde l'ensemble des engagements financiers, on
réalise que, depuis décembre 1985 jusqu'au mois d'août
1986, il y a 86 engagements financiers que l'on se doit d'étudier, plus
d'un an après, d'une part. D'autre part, lorsqu'on parle de septembre
1986 à janvier 1987, tout ce qu'on
a eu, ce sont certains documents, mais, pour le moment, on ne sait pas
à quand le gouvernement a fixé l'étude des engagements
financiers de septembre 1986 jusqu'à janvier 1987. Je trouve cela
énormément déplorable aussi parce que, lorsqu'on regarde
le budget du ministre délégué aux Forêts, qui est de
l'ordre de 270 000 000 $ et plus, à mon sens et pour l'Opposition, il
serait effectivement nécessaire que, dans l'avenir, l'on procède
à l'étude des engagements financiers à tous les
trimestres, comme cela se fait dans d'autres ministères. Je
présume que le ministre délégué aux Forêts,
dans l'avenir, fera en sorte que nous puissions procéder de cette
façon au cours des années de pouvoir de ce gouvernement, tout en
espérant qu'il ne sera pas au pouvoir pendant trop longtemps.
M. le Président, quant à moi, je suis prêt, avec mes
collègues, à regarder les engagements financiers à compter
de décembre 1985. J'ai un de mes collègues, le
député d'Ungava, qui voudrait intervenir quelques minutes sur
l'annonce que vous venez de faire en rapport avec le ministre
délégué aux Mines.
Le Président (M. Charbonneau): On va suivre la
règle de l'alternance. M. le député de Vimont.
M. Théorêt: Oui, merci, M. le Président. Une
très brève remarque pour rappeler au député de
Duplessis qu'étant donné qu'il n'était pas membre de la
commission de l'économie et du travail ce sont les membres de la
commission qui ont décidé, par priorité, quels
ministères et quels engagements ils vont surveiller. D'autre part, si
j'étais à sa place, je ne me réjouirais pas trop vite
quant au changement de pouvoir ou de gouvernement, dans l'avenir. C'est tout,
M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
d'Ungava.
M, Claveau: Merci, M. le Président. Dans un premier temps,
je voudrais aussi me montrer particulièrement déçu du fait
qu'on apprend à la toute dernière minute que le ministre
délégué aux Mines ne se présentera pas devant cette
commission sans nous donner plus de raisons que cela. Il devrait être
conscient que des gens ont quand même eu à se déplacer sur
de lonques distances et à modifier même certains horaires afin
d'être ici aujourd'hui pour faire avec lui leur travail de parlementaires
en ce qui concerne l'étude des crédits et, enfin, la
vérification des dépenses du gouvernement dans le domaine minier.
Je crois que cela faisait assez longtemps que c'était à
l'horaire, au programme, pour que le ministre puisse s'en faire une
priorité, d'autant plus que, comme dans le cas des forêts, c'est,
encore là, la première fois qu'on en parle depuis quatorze mois.
Il aurait été de bon aloi, tout au moins, que l'on soit averti
à plus d'une demi-heure d'avis advenant le cas où le ministre ne
puisse pas se présenter.
Dans un deuxième temps, j'aimerais dire que, même si mon
collègue de Duplessis n'est pas membre de la commission, il reste que
c'est lui le critique des questions forestières pour l'Opposition. Dans
ce sens, son intervention concernant le peu d'intérêt que le
gouvernement a mis, à ce jour, à l'étude des
crédits ou, si vous vouiez, au questionnement de ses dépenses
dans l'ensemble du secteur énergie et ressources est tout à fait
justifié. Vous n'êtes pas sans savoir qu'à plusieurs
reprises on a essayé de s'entendre, on a demandé à
s'asseoir pour faire l'étude des crédits et toujours quelqu'un a
réussi à trouver une raison, une justification, à discuter
sur des questions de temps, de délais, bon, pour faire en sorte qu'on ne
puisse pas, nous, comme Opposition, faire le véritable travail de
critiques éclairés face aux dépenses que le gouvernement
fait dans le secteur de l'énergie. C'est le contraire dans d'autres
secteurs, dans d'autres domaines de l'activité gouvernementale où
l'étude des crédits, des engagements financiers, pardon, est
faite d'une façon très suivie. On me chuchote à l'oreille
que je n'utilisais pas le bon terme, je m'en excuse. On a fait étude des
engagements financiers d'une façon très systématique, ce
qui, malheureusement, n'a pas été le cas dans le domaine de
l'énergie et des ressources, en général.
Décembre 1985
Le Président (M. Charbonneau): Cela va! Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires préliminaires? S'il n'y en a pas d'autres, on va
immédiatement engaqer la discussion sur les engagements
spécifiques. D'abord, pour le mois de décembre 1985, l'engagement
2. "Contrats de services pour la réalisation d'études
diagnostiques et d'ingénierie de procédés des usines de
sciage en vue d'améliorer l'utilisation de la matière
première, d'augmenter la productivité et la rentabilité
des entreprises. Fournisseur: Consortium CRIQ-Forintek. Montant de
l'engagement: 600,000 $." Est-ce qu'il y a des questions?
M. Perron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Duplessis.
M. Perron: D'abord, je voudrais demander au ministre si les
études mentionnées à l'engagement 2 de décembre
1985 sont terminées actuellement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat,
M. le Président, qui est en voie de réalisation et les rapports
nous parviennent au fur et à mesure que les différentes
études sont finalisées. Ce n'est pas terminé.
M. Perron: Maintenant, M. le Président, lorsque le
ministre mentionne que c'est un contrat, on regarde le premier mot de
l'engagement et le mot "contrats" est au pluriel; donc, il y aurait plusieurs
contrats, au moins deux de signés pour la réalisation des
études en question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, cela fait partie d'une programmation et, en plus, il y a le
CRIQ qui est un organisme à part Forintek. Il y a certainement deux
contrats, un pour le CRIQ et un pour Forintek, mais qui se
complémentent.
M. Perron: En fait, il y aurait deux contrats.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a plusieurs
contrats.
M. Perron: Combien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
programmation quinquennale; c'est au fur et à mesure dans le
développement de l'industrie du bois de sciage. Chaque fois qu'un
industriel a une proposition pour faire de la recherche, cela s'inclut dans ce
contrat global.
M. Perron: Combien y a-t-îl de contrats de signés
actuellement avec l'industrie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a un avec
le Consortium CRIQ-Forintek.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et il y en a au
fur et à mesure qu'il y a des demandes pour faire des études avec
les scieries, dans le programme de consolidation et d'expansion de l'industrie
du bois. Je viens justement de parler avec M. Cayer, du CRIQ.
Évidemment, dans tout cela, il y a le programme SAWSIM aussi qui est
adapté à chacune des scieries avec lesquelles le CRIQ
travaille.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous déposer
à cette commission le contrat avec le Consortium CRIQ-Forintek?
M. Côté (Rivîère-du-Loup): Oui, M. le
Président, nous vous le ferons parvenir dès que possible, ces
jours-ci. Je ne l'ai pas en main.
M. Perron: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur cet engagement? M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Une question qui
pourrait s'appliquer à d'autres engagements aussi. Ce genre de contrat -
on a un contrat qui dépasse les 500 000 $ - s'octroie de quelle
façon? Qui fait le choix de la firme? Quelle est la procédure que
le gouvernement demande de respecter pour l'octroi d'un contrat semblable?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, cela a été un contrat négocié et
signé par M. Jolivet, qui était ministre dans le temps. C'est un
contrat de services qui a été négocié et nous
allons vous en déposer une copie. Aussi, il a été
ratifié par le Conseil du trésor, le 4 décembre 1985.
M. Claveau: Je reposerai ma question lorsque le ministre arrivera
avec ses propres contrats.
M. Perron: M. le Président, on dit que c'est un excellent
contrat.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Perron: J'aurais juste une question additionnelle à
poser au ministre, M. le Président. Le ministre a dit tout à
l'heure que des interventions étaient faites par l'industrie
auprès de son ministère et que certains contrats étaient
signés, si j'ai bien compris, entre le gouvernement ou encore entre le
consortium et l'industrie. Est-ce que le ministre pourrait nous dire quelle est
la proportion de la participation financière du gouvernement et de
l'industrie dans ces études concernées?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, la proportion payée par le ministère varie
selon l'importance des scieries. Dans le cas des résineux, on paie,
à même ce contrat-là, de 60 % à 95 % de
l'étude et dans le cas des résineux, on paie de 75 % à 95
% de l'étude selon l'importance du volume que la scierie
manufacture.
M. Perron: C'est tout pour moi, M. le Président, en ce qui
a trait à l'enqaqement 2.
Le Président (M. Charbonneau): S'il n'y a pas d'autres
questions, on peut considérer cet engagement comme
vérifié.
Une voix: Sous réserve de la réponse à la
question en suspens.
Le Président (M. Charbonneau): C'est cela. On attend une
réponse, de toute façon. J'imagine que la réponse, comme
dans n'importe quelle autre demande formulée, sera communiquée au
Secrétariat de la commission. Cela va? On va passer maintenant à
l'engagement 4 du mois de décembre 1985: "Contrat pour la location et
l'entretien d'un écran 4275-2 et d'une imprimante 4287-1, pour une
période de 36 mois. Fournisseur: Comterm Inc.; montant, 26 791,76 $."
Est-ce qu'il y a des questions?
M. Perron: Non, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Pas de questions?
M. Perron: Vérifié.
Le Président (M. Charbonneau): Engagement,
vérifié. Engagement no 5. S'il n'y a pas de questions, je ne
passerai pas mon temps à les lire pour rien. Est-ce qu'il y a des
questions à l'engagement 5?
M. Perron: M. le Président, en ce qui a trait aux
engagements 5 à 9, les questions seront d'ordre général,
puisque cela concerne des contrats de services pour effectuer des travaux de
cartographie forestière dans différentes régions du
Québec. Alors, elles peuvent porter sur l'ensemble . des engagements
financiers 5 à 9, globalement, et on continuera par la suite.
Le Président (M. Charbonneau): Parfait.
M. Perron: J'ai une question à poser au ministre. Est-ce
que ces contrats ont été donnés par soumissions sur
invitation ou par soumissions publiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a fait appel au
fichier des fournisseurs et les entrepreneurs ont été choisis par
un comité de sélection.
M. Perron: Maintenant, ces contrats ont été
signés à quelle date?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, cela découle des engagements de septembre, octobre et
novembre 1985. Cela a précédé le gouvernement actuel.
M. Perron: D'accord. Est-ce que le ministre peut nous fournir
l'évaluation du rendement par rapport à ces contrats qui ont
été signés? Si je pose la question, c'est parce que
beaucoup de contrats ont été donnés à
différents fournisseurs. Dans ce cas-là, il y en a, disons, cinq
qui se suivent. C'est la raison pour laquelle je demande s'il y aurait une
possibilité que nous obtenions une évaluation du rendement,
puisqu'il y en a plusieurs, et la liste, bien sûr, concernant le
sujet.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, ces contrats sont vérifiés et acceptés
par le Service de l'inventaire forestier du ministère. Un rapport
d'évaluation a été produit au fichier central des
fournisseurs. Si je comprends bien la question du député de
Duplessis, il voudrait avoir une copie du rapport d'évaluation qui a
été transmis au fichier central des fournisseurs.
M. Perron: C'est cela, M. le Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. On vous
fournira cela, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va?
M. Perron: M. le Président, effectivement, je remercie le
ministre de son ouverture ce matin. II l'est autant qu'il l'était
lorsque nous avons étudié le projet de loi 150 sur certains
sujets. Cela va pour mot, les engagements 5 à 9.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur les engagements 5 à 9?
M. Perron: Non, M. le Président. (10 h 30)
Le Président (M. Charbonneau): Alors, s'il n'y en a pas
d'autres, nous allons considérer ces engagements comme étant
vérifiés et nous allons passer à l'engagement 12, un
contrat de 60 000 $ pour des travaux d'élimination de feuillus
résiduels sur une superficie d'environ 100 hectares dans la
région de Saint-Gabriel-de-Valcartier, comté de Portneuf.
M. Claveau: Deux questions, M. le Président, concernant
l'enqagement 12. Les travaux sont-ils terminés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a 33 hectares
qui sont traités dans ce contrat. Il y a eu six soumissionnaires, nous
avons reçu quatre soumissions. M. le député veut-il
connaître les autres soumissionnaires^
M. Perron: Non, cela va. Donc, si je comprends bien, puisqu'il y
a 33 hectares qui sont traités, les travaux ne sont pas encore
terminés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est un
contrat pour une superficie de 100 hectares.
M. Perron: Puisque c'était dans les engagements financiers
de décembre 1985,
est-ce qu'il y a eu des crédits de 1985-1986 qui se sont
appliqués en 1986-1987, puisque le contrat n'est pas terminé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, l'entrepreneur, M. Sirois, a été payé
pour le travail accompli, soit 33 hectares. Le travail se trouve à
être terminé, il ne le complétera pas.
M. Perron: À quel coût, pour les 33 hectares?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): C'est
proportionnel au contrat.
M. Perron: Proportionnel au contrat.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 600 $
l'hectare.
M. Perron: Si je comprends bien, donc, le reste...
M. Côté (Rivière-du-Loup): N'est pas
fait.
M. Perron: ...a été périmé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Les travaux ne se sont pas continués au cours
de l'année financière 1986-1987?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
Président.
M. Perron: Le ministre a-t-il l'intention de continuer ces
travaux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a l'intention
de faire des travaux semblables, oui. Ce ne sera peut-être pas exactement
ce contrat qui se continuera, mais on a l'intention de faire des travaux
semblables dans le cadre du programme d'aménagement forestier.
M. Perron: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Y a-t-il d'autres
questions? Cela va? L'engagement 12 est considéré comme
vérifié. L'engagement 13: "Contrat pour l'achat de tuyaux
d'aluminium et de P.V.C avec raccord et accessoires d'irrigation pour les
besoins de la Pépinière de Grandes-Piles."
M. Perron: Je m'excuse, M. le Président. Pourrais-je
revenir sur l'engagement 12? Le ministre pourrait-il me dire pourquoi les
travaux n'ont pas été terminés quant aux 100 hectares qui
sont mentionnés dans les engagements financiers? En d'autres mots,
est-ce le ministère qui a décidé de ne pas aller de
l'avant afin de terminer les travaux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est tout simplement parce que l'entrepreneur ne voulait pas
aller plus loin et on l'a payé pour ce qu'il avait fait. 11 ne voulait
pas faire les 100 hectares proposés. On a payé le travail
accompli, et pas plus.
M. Perron: À 600 $ l'hectare?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 13?
M. Perron: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Y a-t-il d'autres questions
sur l'engagement 13? Alors, il est vérifié. On va aller à
l'engagement 19: "Contrat pour travaux de construction d'une salle d'empotage
à la Pépinière Grandes-Piles. Montant: 153,210 $."
M. Perron: Quant à l'engagement 19, est-ce que les travaux
de construction de cette salle sont actuellement terminés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président, c'est terminé.
M. Perron: II n'y a eu aucun dépassement des coûts
de l'engagement"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, il n'y a pas
eu de dépassement.
M. Perron: Est-ce que cet engagement 19 était directement
relié à l'engagement 13 que nous venons de vérifier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
Président, les deux ne sont pas directement reliés. Ce sont deux
choses indépendantes qui se sont passées dans la même
pépinière. Cela fait partie de l'organisation et de
l'infrastructure de la pépinière.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Est-ce qu'il y a eu des soumissions
rejetées parmi les sept qui ont été reçues? Quelles
seraient les trois autres entreprises à ce moment?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y en a pas eu
de rejetées. Je peux vous donner la liste des soumissionnaires, si vous
voulez.
M. Parent (Bertrand): On en a trois. Est-ce qu'on peut avoir les
trois autres, M.
le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup)î II y a Honco
Inc., Les constructions Real Cossette, Albert Gélinas Inc., Continental
asphalte Inc., Construction Garant Inc., Les entreprises Claude Caron Inc., et
Paul A. Bisson Inc., pour des montants qui varient de 153 210 $ à171 600 $.
M. Parent (Bertrand): Cela doit être additionnel à
cela, Albert Gélinas Inc., est à 179 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Écoutez, j'ai pris les deux derniers, excusez-moi. Réa! Cossette,
181 000 $ et Continental asphalte Inc., à 249 000 $.
Le Président (M. Charbonneau): Je voudrais juste faire remarquer
aux membres de la commission que c'est comme une espèce de convention
qui fait que, dans les cahiers des engagements financiers, on n'inscrit que
trois des plus bas soumissionnaires outre celui qui est retenu. Ceci, c'est
parce qu'à un moment donné il pourrait y avoir de longues
listes.
M. Parent (Bertrand): Je suis d'accord, M. le Président,
je voulais juste savoir s'il y avait eu des soumissions reçues parce que
c'est un marché excessivement compétitif et je me demandais
jusqu'à quel montant les soumissions avaient pu monter. On me donne 249
000 $ pour Continental asphalte Inc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 249 436,07 $
Continental asphalte.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie, M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de La Peltrie.
M. Cannon: Peut-être une question, M. le ministre. Il
s'agit, bien sûr, d'une salle d'empotage à une
pépinière qui est la propriété du gouvernement,
j'imagine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
cela, M. le Président.
M. Cannon: Votre ministère est propriétaire de
combien d'immeubles ou, enfin, de salles d'empotage comme cela dans la province
de Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Voulez-vous dire
dans tout le Québec?
M. Cannon: Oui, c'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous avons
plusieurs pépinières publiques au Québec. Il y en a une
à Normandin, Grandes-Piles, Trécesson, Saint-Modeste,
Sainte-Luce, Ber-thier. Les salles d'empotage, il y en a cinq au Québec
dans différentes pépinières. En somme, c'est un
édifice destiné à faire ce travail, tout simplement
M. Cannon: Dans le cas qui nous préoccupe,
c'est-à-dire celui de cette construction, j'imagine qu'il y a un plan
d'amélioration de toutes ces salles dans le Québec ou de celles
tout au moins qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
évident. Quand je regarde les projets que nous avons dans les
pépinières, la plupart du temps c'est examiné par des
ingénieurs, des architectes et par notre personnel également. II
y a un plan d'organisation et d'infrastructure pour l'efficacité de la
production de plants et le bien-être des employés
également.
M. Cannon: Je m'interrogeais tout au moins pour essayer de savoir
de votre part, M. le ministre, s'il existait un plan qui visait à
l'amélioration de l'ensemble de ce réseau ou de ces endroits dans
tout le Québec. Est-ce qu'il y a une politique d'arrêtée
là-dessus? Dans ce cas-ci, c'est que la bâtisse était
à ce point dépréciée qu'il fallait la remettre en
place.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas une
question de dépréciation ou de remplacement dans plusieurs cas.
C'est parce que la production de plants a évolué avec les
années au Québec. Il y a quelques années, nous ne faisions
que de la production de plants en racines nues, c'est-à-dire dans la
terre, dans le champ, tandis qu'aujourd'hui, on va faire de la production de
plants en récipients. Cela prend des abris et des salles d'empotage pour
que les employés soient à l'abri. Alors, c'est seulement une
évolution de la technique de production de plants. Vous allez avoir
également la production de plants dans les serres, dans les tunnels.
Mais cela, prend de la préparation et une salle d'empotage pour
préparer les contenants, si vous voulez, et après cela, pour les
transporter dans les tunnels ou dans les serres, plutôt que de racines
nues comme traditionnellement.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? M. le
député, pas d'autres questions?
M. Perron: Non, cela va.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Théorêt: M. le ministre, est-ce que c'est de
l'empotage d'arbres pour planter en forêt qui se fait
là-dedans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
destiné à la forêt, oui. Mais c'est du remplissage de
cavités, l'empotage et tout cela.
M. Théorêt: Étant donné la nouvelle
politique du ministre délégué aux Forêts en ce qui
concerne le reboisement - on abat un arbre, on en remplace un - est-ce que les
cabanes qu'on a, les salles d'empotage, on va en avoir assez ou est-ce qu'on
prévoit en construire d'autres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas une
politique qui est aussi claire que cela, on abat un arbre ou on en coupe un,
parce que cela simplifie les choses. Cela paraît bien, mais ce n'est pas
aussi simple cela. C'est plus compliqué que cela un peu. Pour l'empotage
en cavité, on a fait, mettons, l'an passé, 150 000 000
d'arbres.
M. Théorêt: Avec les salles qu'on a
actuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais
également avec les contrats qu'on donne à des firmes
privées en plus. Les firmes privées, évidemment, et
l'industrie participent maintenant à ce travail de production de
plants.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va, M. le
député de Duplessis?
M. Perron: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait, juste à l'intention des membres de la commission, nous dire...
Il parlait tout à l'heure de plants à racines nues et de plants
en pots. Est-ce que le ministre pourrait nous dire la proportion qu'il y a
actuellement, en 1987, en pourcentage, par rapport à ce qu'il y avait,
par exemple, en 1983? Parce qu'on sait qu'à un moment donné, les
racines nues étaient beaucoup plus populaires que les plants en
pots.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En 1983 -cela
répond un peu à la question - il n'y avait pas de production de
plants en contenants. Aujourd'hui, je viens de vous mentionner que, l'an
passé ou cette année, ce sont 150 000 000 de plants qu'on va
mettre en contenants.
M. Perron: Sur combien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur 220 000 000 de
plants.
M. Perron: Donc, la proportion serait à peu près 65
%-35 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Deux tiers.
Graduellement, on sera porté à éliminer la production de
plants à racines nues pour les mettre en contenants. C'est de la
production plus rapide, etc. et, souvent, le contrôle est meilleur et
plus facile aussi. La survie en forêt est meilleure lors du
reboisement.
M. Perron: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Je voudrais avoir un
éclaircissement. Quand vous parlez de 150 000 000, ce sont bien des
arbres produits dans les pépinières gouvernementales?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les
pépinières privées et gouvernementales.
M. Claveau: D'accord. Parce que, dans le plan de base de 300 000
000, on avait 100 000 000 au gouvernement, 100 000 000 aux grandes entreprises
forestières et 100 000 000 aux producteurs privés autres que des
forestiers. Est-ce que vous voulez respecter cette proportion ou est-ce qu'il y
a des modifications là-dedans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On essaie de la
respecter, parce que c'est une proposition qui était peut-être
envisageable et tout cela. On essaie de la respecter, évidemment, il y a
eu des ajustements. Il y aura encore des ajustements, parce que des calculs ont
été faits après l'annonce des 300 000 000 de plants. Mais
le calcul a effet de possibilités et, aujourd'hui, pour obtenir le
même effet de possibilités qu'on n'avait pas compris dans les
calculs, bien, avec 251 000 000 de plants, on devrait atteindre les objectifs
qu'on s'était fixés comme possibilités forestières
du Québec.
M. Claveau: Qui seraient répartis à un tiers
chacun, à peu près dans les mêmes...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À peu
près, sensiblement. Je ne peux pas vous le garantir, mais c'est à
peu près cela.
M. Claveau: C'est peut-être un peu hors sujet, mais est-ce
que vous pourriez, à ce moment-là, nous glisser un mot sur
l'état des négociations avec les entreprises forestières
qui, on le sait, n'ont jamais été plus friandes qu'il ne le faut
de produire elles-mêmes leurs propres plants?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Graduellement,
grâce à l'appui et l'unanimité de tous les
députés en Chambre sur la Loi sur les forêts, on a senti
qu'il y avait aussi au Québec une volonté de modifier un peu
notre gestion forestière, un peu beaucoup, parce que c'est un virage
assez exceptionnel. (10 h 45)
Les compagnies forestières recherchent des contrats
négociés avec nous, comme convenu, l'an passé ou il y a
deux ans, avec le Conseil du trésor. Dernièrement, j'ai
signé un contrat avec la compagnie Donohue pour des plants qui vont
être produits à Beaupré. Les compagnies Quebec North Shore,
Reed et Consol ont signé un contrat sur la Côte-Nord. Dorntar et
Kruger sont partenaires, avec For-Estrie, depuis quelques années, dans
les Cantons de l'Est et Domtar, actuellement, discute avec le ministère
pour un contrat de production de plants en Abitibi. Cela fait qu'il y a eu un
virage qui est agréable. Les compagnies collaborent correctement.
M. Claveau: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Théorêt: Oui, M. le ministre. Sur quels
critères se base-t-on pour choisir le comté où on va
construire une salle d'empotage?
M. Perron: Vous allez lui rappeler de mauvais souvenirs du
Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Une voix: Les comtés urbainsl
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est selon les
besoins des régions et des pépinières existantes.
Évidemment, quand j'ai choisi Forestville, disons, pour un centre de
production de plants, c'est parce que sur la Côte-Nord, il n'y avait
jamais eu de production de plants, alors qu'on y coupait des arbres depuis plus
de 50 ans. Cela a été une espèce d'équité
entre les régions et les besoins des régions, et les besoins pour
remplacer, disons...
M. Perron: M. le Président, on s'en vient sur un terrain
glissant.
M. Théorêt: Le comté de Laviolette
répondait-il à ces critères?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, comme les
autres comtés, au point de vue forestier. Cela dépend des besoins
de la région sur l'aspect forestier pour, évidemment, aussi
essayer d'obtenir l'effet de possibilités qu'on espère, à
travers tout le Québec. Mais ce n'est pas égal partout.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Duplessis.
M. Perron: Oui, M. le Président. En rapport avec la
question que vient de poser le député de Vimont, je pourrais
élaborer pas mal là-dessus, en disant, par exemple, que la
forêt de la Côte-Nord, comparativement a celle du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, est beaucoup moins en rupture de stocks. Il y a plus
de 80 % de la forêt de la Côte-Nord qui est vierge actuellement par
rapport au Saguenay-Lac-Saint-Jean où c'est en voie de rupture de
stocks. Je n'élaborerai pas là-dessus, je voudrais poser une
question au ministre. Le ministre pourrait-il nous fournir la liste, le type de
production et le nombre de plants produits, plants à racines nues et
plants en pots, par les pépinières gouvernementales et par les
pépinières privées? Je ne demande pas cela aujourd'hui, je
sais qu'il va y avoir une compilation à faire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À votre
première question, à votre première remarque, M. le
député... Pour la Côte-Nord, je pense que c'est vrai que la
Côte-Nord a une situation forestière meilleure qu'ailleurs, mais
il ne faut pas attendre d'être trop malade avant d'intervenir.
M. Perron: Là-dessus, on s'entend, M. le
Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous pensez que
la Côte-Nord doit être malade, on peut peut-être...
M. Perron: Non, il n'est pas question de cela. C'est que je
voulais justement, M. le Président... Si le ministre veut entreprendre
un débat là-dessus, en n'importe quel temps... Je voulais
seulement rappeler au député de Vimont ce qui existait en rapport
avec la forêt de la Côte-Nord par rapport à celle du
Saguenay-Lac-Saint-Jean se rapportant à l'approvisionnement où il
y a une région qui n'est pas en rupture de stocks pendant qu'une autre
l'est. Maintenant, si le ministre veut continuer, cela ne me dérange
pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'espère
que vous ne nous reprochez pas d'être prévenants, un peu?
M. Perron: Non, M. le Président, je n'ai jamais dit cela,
d'ailleurs.
Le Président (M. Charbonneau): Le président va
être un peu prévenant et il vous rappelle que vous n'aurez pas
trois heures aujourd'hui pour vérifier tous vos engagements.
M. Perron: Oui, d'accord, mais la question que j'ai posée,
M. le Président, la liste...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président, nous fournirons un rapport, une liste là-dessus. Il
n'y a pas de problème.
M. Perron: Parfait.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je voudrais juste demander au ministre si le
raisonnement qu'il applique à Forestville est bon pour d'autres secteurs
du Québec, entre autres l'Ungava, par exemple, où il y aune situation très semblable à celle de Forestville.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, nous négocions actuellement des contrats dans la
région de l'Abitibi, justement pour... mais ce n'est pas
instantané, cela prend du temps à réaliser et quand j'ai
mentionné Domtar tout à l'heure, c'est pour la région de
l'Abitibi aussi. Il y a la CIP qui a signé un contrat avec le
ministère et il y a Rexfor qui va en produire aussi pour le
ministère, en société, parce que Rexfor est un industriel,
il opère des scieries, il opère en forêt.
M. Claveau: Je voudrais juste reparler sur les sites où
cela va être produit.
Le Président (M. Charbonneau): Très bien.
L'engagement 19 est-il vérifié?
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? L'engagement 20. Y
a-t-il des questions?
M. Perron: Oui, une question, M. le Président. Quelles
sont les différentes pépinières touchées par ce
projet d'achat de palettes-échafaud et accessoires fabriqués en
acier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À quelle
place est-ce que cela a été? La fabrication de ces 3024
palettes-échafaud et accessoires était requise pour le transport
des semis en récipients en provenance des différents centres de
production de Berthierville, Planfard Inc., Pépinière Argenteuil
Inc. et les Serres Richer. Leur utilisation devrait - c'est pour le transport
des plants - se poursuivre au cours des prochaines années où
l'objectif prévu est d'environ 12 000 000 de semis en récipients
par année.
M. Perron: Quant à moi, c'est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): Pas d'autres questions sur
l'engagement 20? L'engagement 20 est vérifié.
Janvier 1986
On doit passer maintenant au mois de janvier 1986, à l'engagement
6: "Contrat pour l'achat de trois micro-ordinateurs Philips avec disques
riqides, loqiciels et autres bebelles techniques. Montant de l'engagement, 25
282,95 $." Est-ce qu'il y a des questions?
M. Perron: M. le Président, on pourrait peut-être
procéder aux engagements 4, 5 et 6 du mois de janvier 1986 parce que
cela concerne des contrats: deux pour les systèmes de traitement de
texte et l'autre pour les micro-ordinateurs.
Une voix: Les engagements 4 et 5 ne relèvent pas de son
ministère.
Le Président (M. Charbonneau): Ce n'est pas le même
ministre qui est responsable, semble-t-il, des engagements 4 et 5,
d'après les renseignements que j'ai ici.
M. Perron: Qu'est-ce que cela veut dire? M. le Président,
lorsqu'on regarde la synthèse des variations budgétaires en
1985-1986 et en 1986-1987, c'est que, pour le secteur des forêts, on
indique que le montant de l'engagement 5-1, cela relève du ministre
délégué aux Forêts à moins que le ministre
n'ait perdu des pouvoirs au cours des dernières années.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Duplessis, on m'indique que, d'après le livre des crédits et
des vérifications qui ont été faites, c'est le ministre de
l'Énergie et des Ressources qui serait responsable des engagements 4 et
5.
Une voix: S'ils veulent répondre...
Le Président (M* Charbonneau): Si le ministre a des...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
compris, mais c'est pour nous, cela concerne les forêts.
Une voix: C'est pour vous les engagements 4 et 5
M. Côté (Rivîère-du-Loup): Oui.
Le Président (M. Charbonneau): C'est pour vous. Si c'est
pour vous, allez-y. On va faire... Cela va.
M. Perron: M. le Président, c'est ce que j'allais
expliquer. Lorsqu'on regarde la synthèse des variations
budgétaires en 1985-1986 et en 1986-1987, il y a des secteurs
différents quant au ministère de l'Énergie et des
Ressources. Le ministre délégué aux Forêts est
responsable du secteur des forêts et quand on voit secteur, programme et
élément, le secteur des forêts cela va des engagements 1
à 7 quant au programme et à
chacun des programmes il y a des éléments. Cela fait
partie du programme 5, élément 1 actuellement.
Le Président (M. Charbonneau): On ne perdra pas de temps,
cela a l'air que le ministre est d'accord. Cela clarifie. Aux engagements 4, 5
et 6, vous dites que vous avez des questions en bloc.
M. Perron: Juste une question. Est-ce que ces systèmes de
traitement de texte et les trois micro-ordinateurs dont on parle à
l'engagement 6, c'est pour le ministre délégué aux
Forêts ou pour l'ensemble des exploitations du ministère de
l'Énergie et des Ressources? Est-ce que c'est seulement pour le secteur
des forêts ou si c'est pour l'ensemble des exploitations du
ministère de l'Énergie et des Ressources?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour le
secteur des forêts.
M. Perron: C'est strictement pour le secteur des
forêts.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Quant aux trois engagements 4, 5 et 6.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Non, cela va. Alors, les engagements 4, 5 et 6 sont
considérés comme vérifiés. J'appelle l'engagement
7. C'est un contrat pour l'achat de deux camionnettes familiales.
M. Perron: J'aurais une question d'ordre général.
II faut s'entendre sur les engagements financiers, à savoir qui fait
quoi et qui autorise quoi et qui autorise qui, en fait.
Est-ce que le ministre pourrait nous confirmer aujourd'hui, lorsqu'on
parle des engagements financiers du secteur des forêts, lorsque les
dépenses sont effectuées, si ces dernières dépenses
sont directement reliées avec le secteur des forêts ou si c'est
pour l'ensemble du ministère de l'Énergie et des Ressources?
Là, je parle des programmes 1 à 7 du ministère de
l'Énergie et des Ressources, le secteur des forêts, incluant tous
les éléments qui se rapportent à chacun de ces
programmes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les programmes 1
à 7, oui, c'est le secteur des forêts, à l'exception du 5.1
ou 5.2 qui est commun à Énergie et Ressources, à tous les
secteurs.
M. Perron: 5 et...?
M. Côté (Rivière-du-Loup): 5.1, 5.2.
M. Perron: La gestion interne et soutien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Perron: Commun aux trois secteurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président.
M. Perron: Mines, forêts et énergie? Quatre
secteurs, plutôt.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et
l'administration du ministère, les bureaux des sous-ministres, et tout
cela...
M. Perron: D'ordre général, pour ne pas revenir
là-dessus; de quelle façon, au ministère,
procède-t-on actuellement lorsqu'il s'agit d'achats de services,
d'achats d'équipements, etc.? De quelle façon procède-t-on
au ministère, au moment où l'on se parle? Est-ce par soumissions
publiques, par soumissions sur demande ou si c'est à même le
fichier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous suivons, M.
le Président, la réglementation gouvernementale là-dessus,
soumissions sur invitation, soumissions publiques, ou aller au fichier, suivant
les cas. Pour les contrats de services, on suit la réglementation. Selon
les montants, c'est la réglementation gouvernementale.
M. Perron: Entre quel montant et quel montant va-t-on en
soumissions sur demande, entre quel montant et quel montant va-t-on en
soumissions publiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai ici en main
la liste des montants. Voulez-vous que je vous les donne tous ou que je vous en
remette une copie?
M. Perron: J'aimerais plutôt en avoir une copie, M. le
Président. Comme cela, cela empêcherait le ministre de commencer
à nous lire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, nous
allons déposer cette copie. Les contrats de construction, les contrats
de service ou les contrats d'approvisionnement, selon les montants...
M. Perron: Cette directive date de quand?
Une voix: C'est une directive du Conseil du trésor.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 1er février
1985. Situation effective au 1er février 1985.
M. Perron: Donc, il n'y a pas eu de changement à ce niveau
depuis ce temps, jusqu'à ce jour?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
été révisé au mois de mars 1985, cela fait...
M. Perron: Mars de quelle année? M. Côté
(Rivière-du-Loup): En 1985.
M. Perron: Cela n'a pas été révisé
depuis ce temps-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, cela n'a pas
été révisé, c'est la plus récente.
M. Perron: Cela répond à ma question, M. le
Président. Cela va pour l'engagement 7, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Y a-t-il d'autres questions
sur l'engagement 7? Cela va? Engagement vérifié. Engagement 8:
"Contrat pour l'achat de 320 chariots métalliques avec quatre roues
pivotantes: 27 552 $." Y a-t-il des questions?
M. Perron: Cela concerne effectivement le reboisement. Le
ministre pourrait-il nous dire dans quelles pépinières ont
été distribués les chariots en question et,
deuxièmement, pourrait-il nous fournir la ventilation de cette
distribution?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
été livré à la Pépinière
forestière de Trécesson.
M. Perron: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Trécesson.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En Abitibi.
M. Perron: Pour une pépinière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Près
d'Amos, oui, c'est cela, 320 chariots.
M. Perron: D'accord. Privé ou gouvernemental?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Celle-là
est gouvernementale, M. le Président.
M. Perron: Donc, à ce moment-là, puisqu'il n'y a
qu'une pépinière, M. le ministre, je crois que vous n'avez pas
besoin de nous fournir la ventilation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien non.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Pas d'autres questions?
L'engagement est vérifié. Nous allons passer à
l'engagement 9: "Contrat pour l'achat de 38 500 cadres en acier
galvanisé pour les besoins de certaines pépinières: 352
044,39 $." Y a-t-il des questions?
M. Perron: Juste une: Est-ce que cela a été par
soumissions sur demande ou soumissions publiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par soumissions
publiques, M. le Président.
M. Perron: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Alors, l'engagement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...soumissions
reçues.
M. Perron: C'est cela.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 9 peut
être considéré comme vérifié. On va passer
maintenant à l'engagement 11: contrat pour l'achat de 478 tonnes
métriques d'engrais chimiques pour livraison à différents
endroits... (11 heures)
M. Perron: M. le Président, concernant l'engagement 10, si
je comprends bien, en vertu de la directive, cela relève du
ministère de l'Energie et des Ressources et cela se rapporte au
programme 5, Gestion interne et soutien, 5.1 et 5.2 comme
éléments.
Le Président (M. Charbonneau): Je vous signale aussi que
cela concerne d'autres commissions. J'ai l'impression que c'est un stock de
voitures pour...
M. Perron: Juste une question là-dessus, puisqu'on
mentionne à l'intérieur qu'il y a 65 voitures qui vont au
ministère de l'Energie et des Ressources, selon la liste qui nous a
été fournie, parce qu'on écrit: Voir liste jointe qui a
huit pages. Le montant de l'engagement est de 2 595 872,18 $. Des 65 voitures
qui sont en liste, en annexe, combien de ces voitures vont au secteur des
forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Toutes les 65, M.
le Président.
M. Perron: Cela me fait plaisir, M. le Président. À
ce moment-là, le ministre de l'Énergie et des Ressources a
laissé le paquet à son collègue.
Le Président (M. Charbonneau): II se promène en
avion.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On- perd les
pouvoirs, M. le Président.
M. Perron: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 10, en ce qui
concerne, est donc vérifié, puisque la partie....
M. Perron: Cela, c'étaient des soumissions publiques, je
crois?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 11,
maintenant.
M. Perron: L'engagement 11.
Le Président (M. Charbonneau): Cela concerne à la
fois le ministère de l'Énergie et des Ressources et le
ministère de l'Agriculture. Je présume que l'engrais chimique,
cela ne doit pas être pour le secteur minier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oest de l'engrais
chimique pour toutes les pépinières. Évidemment - on l'a
mentionné tout à l'heure - il faut fertiliser surtout les plants
à racines nues et les contenants également, parce que la silice
et la tourbe qu'on met dans les contenants, ce n'est pas assez riche pour
produire des plants forts.
M. Perron: Juste une question, M. le Président. Dans le
montant global de l'engagement, on retrouve 238 352,31 $ pour le grand total.
Mais, par contre, on retrace un montant de 28 957,50 $ à une compagnie
ontarienne, de St. Catherines, en Ontario. Est-ce que le ministre pourrait me
dire pourquoi on a pris une compagnie ontarienne? Est-ce que c'est parce qu'il
n'y a pas eu de soumissionnaire québécois là-dessus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, cela a été négocié par le Service
des achats pour un produit spécifique qu'on n'avait pas au
Québec.
M. Perron: Donc, le ministre délégué aux
Forêts fait en sorte que la politique d'achat au Québec soit
suivie à la lettre, si je comprends bien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comptez sur moi,
M. le Président. Autant que possible, je surveille cela.
M. Perron: Cela inclut aussi sa région et son
comté, je présume?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Surtout!
M. Perron: Justement, M. le Président, on va en parler
prochainement.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 11?
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement est
considéré comme vérifié. L'engagement 12, contrat
pour l'achat de 1550 paniers en fil métallique et accessoires pour les
besoins de la Pépinière de Trécesson.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Pas d'autres questions.
L'engagement est vérifié. L'engagement 14. C'est dans le
comté du député de Duplessis.
Une voix: Encore!
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...vérifier
celui-là également?
Le Président (M. Charbonneau): Je pense que ce n'est pas
nécessaire.
M. Perron: Oui, M. le Président, c'est nécessaire.
Si vous le permettez, est-ce que le ministre pourrait nous dire, quant à
l'engagement 14, c'est-à-dire la subvention à la Compagnie
ITT-Rayonier représentant le paiement des frais encourus pour le
chauffage de l'usine de Port-Cartier, pour la période s'étendant
du 20 décembre 1985 jusqu'au 28 février 1986, dans le cadre du
projet de relance de cette usine... On sait que l'usine est actuellement
relancée. De la construction, des modifications sont en train de se
faire à l'intérieur de l'usine et que la production devrait
débuter l'automne prochain. Est-ce que le montant de 1 200 000 $, c'est
un montant ferme? Sinon, est-ce qu'il y a eu des ajouts à ce
montant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un montant
maximum à la suite de la demande du député de Duplessis
à l'Assemblée nationale pour sauver l'usine, sauver...
M. Perron: C'est exact, M. le Président. Maintenant,
combien cela a-t-il coûté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
coûté 790 915 $. Un rapport des coûts a été
transmis.
M. Perron: II y a un rapport de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...coûts qui
a été transmis.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait déposer ce
rapport de coûts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président.
M. Perron: M. le Président, ce dossier, on le sait
très bien, en date du 1er novembre 1985, le ministre
délégué aux Forêts du temps, mon collègue de
Laviolette, avait présenté un mémoire au Conseil des
ministres du gouvernement du Parti québécois qui a
été adopté le 7 novembre 1985 et qui, à ce moment,
confirmait, par écrit, que le dossier d'ITT à Port-Cartier quant
à la relance était relié directement au dossier de la
papeterie de Matane face aux négociations entre les instances et en
particulier face au gouvernement fédéral.
Je suis parfaitement d'accord que l'usine d'ITT soit en progression de
réouverture à Port-Cartier. Mais tout le monde sait très
bien que le gouvernement libéral, le ministre de l'Énergie et des
Ressources en tête et le ministre délégué sont
actuellement pris avec le problème de Matane-Rivière-du-Loup. Le
gouvernement, à la mi-décembre, a décidé de
dissocier le dossier de Matane et le dossier de Port-Cartier, ce qui lui a
enlevé des pouvoirs de négociation face au gouvernement
fédéral et face aux compagnies pour qui il était possible
d'investir à Matane.
Compte tenu de ce que je viens de mentionner, le ministre est
actuellement en train d'échapper le dossier de Matane qui va se diriger
directement, d'après ce qu'on peut voir, vers Rivière-du-Loup. Je
voudrais rappeler, M. le Président, au ministre
délégué aux Forêts ce qu'il déclarait cette
semaine à une station de radio de Rimouski, CFLP. Il disait ceci: C'est
très préliminaire la proposition de Donohue. Quant à
Soucy, le gouvernement a fait une proposition et on attend sa réponse.
Il continuait: F.F. Soucy, je penserais qu'il est plus avancé au point
de vue du financement et au point de vue de l'examen par les
propriétaires ou par les promoteurs. Il disait plus loin: II n'y a pas
suffisamment de bois pour les deux projets actuels qui sont sur la table,
à moins qu'on les modifie.
Au début de son intervention, le ministre disait ceci: Les deux
dossiers, c'est-à-dire le dossier de Matane et le dossier de
Rivière-du-Loup, sont traités sur le même pied. Par contre,
plus loin, il mentionnait aussi: que F.F. Soucy avait une longueur d'avance.
C'est sûr, et en ce qui nous concerne, que le ministre tire bien plus sur
le dossier de Rivière-du-Loup pour la troisième machine que sur
le dossier de Matane à cause des approvisionnements qui seraient
prévus à 1 000 000 de mètres cubes pour approvisionner
l'usine de Matane parce que c'est du papier journal qui s'en viendrait au lieu
du supercalandré, contrairement à ce qui était pour se
faire avec Saugbrugs.
Le marché du papier étant saturé, cela nous
démontre et cela démontre à beaucoup de gens partout au
Québec que le projet de Donohue n'est pas plus sérieux qu'il ne
le faut actuellement. On a l'impression que le 1 000 000 de mètres cubes
prévu pour du papier journal à Matane va saturer carrément
les approvisionnements. Cela va même dépasser les
possibilités forestières du coin, en particulier et largement si
la troisième machine de Rivière-du-Loup est mise en place.
M. le Président, je voudrais savoir d'abord pourquoi le
gouvernement a décidé de dissocier les deux dossiers pour
négocier avec le fédéral parce qu'à ce moment cela
lui enlevait des pouvoirs de négociation. Tout le monde sait que dans le
cas de Port-Cartier c'était dans le comté de Duplessis, bien
sûr, mais aussi dans le comté du premier ministre
fédéral. Si on négociait les deux dossiers en même
temps, cela permettait une force politique et une force populaire même
pour que les deux dossiers soient réglés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, j'aimerais beaucoup répondre et discuter de ce cas
avec le député de Duplessis, mais je voudrais avoir une
directive. Est-ce que je dois répondre ou si cela fait partie, disons,
des études des engagements financiers?
M. Perron: M. le Président, il faut dire qu'après
dix ans comme député à l'Assemblée nationale, je
pense qu'on procède normalement assez largement quant aux dossiers, lors
des commissions parlementaires où on étudie les engagements
financiers.
Le Président (M. Charbonneau): Je pense que, si on veut
être strict à l'égard des règles de fonctionnement,
c'est évident que les interventions peuvent se limiter exclusivement aux
engagements financiers. Par ailleurs, la tradition veut que, un peu comme pour
les crédits, on puisse déborder des sujets, et qu'un engagement
financier devienne le prétexte à une discussion plus large. Sauf
que c'est au ministre à accepter ou non, à cet égard,
l'ouverture qui lui est faite par un membre de la commission.
Donc, vous avez le loisir de choisir de répondre ou non au
député de Duplessis et d'interpréter, d'une certaine
façon, la tradition qui veut que les engagements financiers, suivant les
ministres et la conjoncture, puissent être des occasions de
discussion plus larges à partir du prétexte que ce sont
des engagements financiers ou des discussions très strictes uniquement
sur les engagements financiers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Très bien.
Rapidement, M. le Président. Je dirai que les projets du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie sont sur la table depuis plusieurs
années. Ce qui me regarde principalement, c'est la capacité
forestière de répondre au projet qu'on pourrait étudier.
À la suite du retrait des Norvégiens, avec qui il y a eu de
longues négociations, des efforts ont été faits, on nous a
présenté un projet de papier journal. Le député de
Duplessis a entièrement raison quand il dit que c'est un projet
différent. C'est un projet qui a été
présenté par les cadres de Donohue. C'est un projet qui requiert
575 000 mètres cubes de bois pour la première machine, si on fait
du papier à journal, et c'est autant de bois pour la deuxième
machine. Il est évident que la capacité forestière, ou le
rendement soutenu, ou la possibilité forestière est discutable
dans ce cas. Et il y a aussi le projet de Rivière-du-Loup pour une
machine à papier journal qui requiert également le même
volume de matière ligneuse.
J'ai dit: Si on ne modifie pas ces deux projets, il est bien
évident que la forêt ne pourra pas les soutenir. Par contre, ce
que j'ai dit, contrairement à un ministre de l'ancien gouvernement, je
ne veux pas prendre la population en otage. Si nous avons un engagement ferme
d'un promoteur, que ce soit Donohue ou que ce soit Soucy qui nous propose
quelque chose, on le fera. Et le deuxième projet, on verra s'il y a des
disponibilités forestières pour le faire. Cela veut dire tout
simplement: Premier arrivé, premier servi à moins qu'on ne
modifie des projets et qu'il y ait de la place pour les deux.
M. Perron: M. le Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En 1980, quand on
a bloqué le projet de Rivière-du-Loup, Soucy avait proposé
de construire une troisième machine à Rivière-du-Loup. On
l'a bloqué pour dire: Non, vous allez construire à Matane
plutôt. On ne vous donne pas la permission de contruire à
Rivière-du-Loup. On a privé la région d'un investissement
majeur, on a privé la région d'emplois et de développement
économique. Cela n'a pas donné de résultat...
M. Perron: Matane, là! (11 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, je dis, M. le
député, premier arrivé, premier servi. S'il y a un
deuxième projet, on regardera la capacité forestière pour
le satisfaire.
M. Perron: Il y a quelque chose qui se passe actuellement, M. le
Président, parce que la population de Matane a déposé une
pétition hier de près de 25 000 signatures qui dit oui à
une papeterie à Matane et le ministre vient de nous dire que le premier
arrivé est le premier servi. Je me rappelle très bien -
d'ailleurs, j'ai certains écrits là-dessus ici - que, lorsque le
gouvernement du Québec a endossé le projet de Matane le 7
novembre 1985, il y avait, à ce moment-là, des approvisionnements
prévus de l'ordre de 300 000 mètres cubes.
Il est arrivé, techniquement sur papier, à peu près
au même moment, le dossier de la troisième machine - je dis bien
techniquement - à Rivière-du-Loup. Tout le monde sait aussi que
le projet de Matane, on en parle depuis une trentaine d'années, qu'il y
a une volonté populaire dans le milieu. Mais il ne semble pas y avoir de
volonté politique, pas plus de la part de la députée de
Matane que de la part des députés de la région du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie. J'ai la forte impression que le ministre va
avoir gain de cause là-dessus dans ce dossier, en rapport avec le
dossier de Rivière-du-Loup, parce qu'il laisse entendre, dans sa
déclaration qu'il a faite tout dernièrement que le dossier de la
troisième machine à Rivière-du-Loup était plus
avancé que l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président.
M. Perron: Si le ministre me le permet, je voudrais lui poser une
question. Est-il exact qu'en ce qui concerne le projet de Matane, avec la
présence de Donohue, on pourrait en arriver à une demande
d'approvisionnement de l'ordre d'à peu près 1 000 000 de
mètres cubes, puisque cela s'en va dans le papier journal?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est sûr que le dossier de Rivière-du-Loup
était assez avancé en 1980, puisque M. Bérubé leur
a refusé la permission de construire. On est revenu encore avec un
projet à Rivière-du-Loup et les études sont faites. Tandis
qu'en ce qui concerne la proposition des gens de Donohue, on a parlé de
papier journal; on parle de papier supercalandré et de catégorie
B.
C'est pour cela que je dis que dans ce dossier, les études sont
moins avancées que dans l'autre. Tout simplement parce qu'on n'est pas
encore fixé sur le produit. On n'est pas encore fixé. Alors, on
est au stade des études de préfaisabilité, tandis que
l'autre dossier est plus avancé au point de vue des études. C'est
simple. Cela ne veut pas dire que l'on privilégie l'un plus que l'autre.
C'est l'état des travaux, des études, aujourd'hui.
M. Perron: II y a deux catégories de
supercalandrés, de mémoire. Il y a la catégorie A
et la catégorie B. De mémoire aussi, dans le dossier Saugbrugs,
c'était de catégorie A, qui demandait un approvisionnement de
l'ordre d'à peu près 300 000 mètres cubes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Dans le cas de la catégorie B dont parle le
ministre, pour le supercalandré, cela prendrait combien
d'approvisionnement pour Matane en ce qui a trait au supercalandré,
catégorie 8?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pourl'instant, pour le supercalandré, catégorie B, à
Matane, on prévoit que, pour une machine, cela en prendrait 450 000 ou
445 000 mètres cubes.
M. Perron: Donc, il y aurait un dépassement par rapport au
dossier de Saugbrugs d'à peu près 150 000 mètres
cubes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Exactement.
M. Perron; Si, Donohue, tel que préconisé et
probablement discuté très fort entre le ministre
délégué aux Forêts, le ministre de l'Énergie
et des Ressources et les instances qui proposent le dossier de Matane,
c'est-à-dire Donohue... Est-ce que le ministre pourrait nous dire
combien d'approvisionnement en mètres cubes serait nécessaire
pour le papier journal à Matane?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, j'ai reçu les gens de Matane à plusieurs
reprises et j'ai reçu les gens de Donohue avec une
délégation de Charlevoix et les gens de Matane sont très
satisfaits de ma position dans le dossier, à savoir premier
arrivé, premier servi; même, ils ont trouvé cela
généreux, M. le Président.
Quant à la question du député de Duplessis, une
machine à papier journal, à Matane, requiert 575 000
mètres cubes de bois, si on tient compte de la densité des bois
de la Gaspésie, qui est principalement le sapin. Celle de
Rivière-du-Loup a sensiblement le même volume.
M. Perron: 570 000 mètres cubes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 532 000,
sensiblement le même volume. Mais cela varie un peu avec la
densité des bois, principalement le sapin, l'épinette, etc.
M. Perron: Dans l'éventualité où le projet
de Rivière-du-Loup irait de l'avant avant celui de Matane, est-ce que le
ministre peut nous dire si la région, si les possibilités
forestières de la région vont permettre quand même la
construction d'une papeterie à Matane ou encore d'une usine de
supercalandré, catégorie B?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je dis que les
disponibilités ne permettent pas deux machines à papier journal
à Matane et une machine à papier journal à
Rivière-du-Loup.
M. Perron: Si je comprends bien...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pourquoi, M.
le Président, je dis: premier arrivé, premier servi, parce que je
sais que la capacité forestière ne peut pas répondre au
projet de papier journal dans les deux cas. Tandis que, dans l'ancien projet
avec les Norvégiens, cela prenait seulement 300 000 mètres cubes
pour Matane et, évidemment, le même volume pour
Rivière-du-Loup. Rivière-du-Loup déborde un peu sur la
réqion de Québec et il y avait suffisamment de bois dans la
région Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie pour une machine
à Matane et une machine à Rivière-du-Loup.
Évidemment, la deuxième machine de supercalandré,
catégorie A, à Matane, nous obligeait à aller sur la
Côte-Nord ou à Anticosti.
M. Perron: Le ministre parle-t-il de machines à papier
à Rivière-du-Loup et Matane ensemble, ou parle-t-il d'une machine
à papier à Rivière-du-Loup et de supercalandré,
catéqorie B, à Matane?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous ai
donné les volumes, supercatégorie... supercalandré,
catéqorie B, 450 000 mètres cubes. La possibilité dans
l'Est, si on ne tient pas compte de la région de Québec, pour
Matane, il y a 573 000 mètres cubes disponibles, selon les chiffres
fournis par mes fonctionnaires.
M. Perron: J'ai une dernière question à poser; en
fait, j'en ai deux. Quelles sont, actuellement, les possibilités
forestières dans la région du Bas-Saint-Laurent~Gaspésie
et quelles sont les garanties d'approvisionnement qui sont données par
contrat, au moment où l'on se parle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne peux pas
voua donner exactement, de mémoire, ce qu'il en est, mais la
possibilité forestière Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, les
unités de gestion 11, 12, 13, 14, 15, de mémoire, je peux me
tromper, mais c'est 2 600 000 mètres cubes environ, 2 580 000.
Évidemment, dans ces projets, M. le député, du bois
est déjà attribué à des scieries, ce sont des
productions de copeaux qu'il y a là et aussi - cela provient des
forêts publiques - il y a la possibilité forestière sur les
terrains privés, qui contribue à ces projets également.
Dans le projet de Saugbrugs, il y
avait 100 000 mètres cubes et ils provenaient des forêts
privées...
M. Perron: Un tiers, deux tiers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...100 000 qui
venaient des scieries indépendantes, privées, 100 000
mètres cubes qui venaient des scieries du bois de l'Est. Ce sont
déjà des volumes qui ont été attribués, en
grande partie.
M. Perron: Le ministre pourrait-il déposer les
informations se rapportant aux possibilités forestières du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie ainsi que les contrats qui sont
déjà attribués et les garanties de suppléance qui
sont déjà données pour la même région, en
mètres cubes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, les contrats ou seulement la liste des contrats?
M. Perron: La liste...
M. Côté (Rivière-du-Loup): La liste.
M. Perron: ...des contrats et le volume attribué à
chacun de ces contrats, que ce soient des contrats fermes ou des garanties de
suppléance qui ont été données.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, la liste de
ces contrats.
M. Perron: Oui, mais qu'on se comprenne bien, M. le ministre. Je
voudrais avoir la liste des bénéficiaires de ces contrats ainsi
que les garanties d'approvisionnement en mètres cubes pour chacun de ces
intervenants, plus les garanties de suppléance qui sont données
à certains de ces intervenants.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on vous
fournira cela, M. le député.
M. Perron: Est-il exact, si on donne une garantie de
suppléance, qu'il n'y a pas de prélèvements qui se font
sur ce territoire en garantie de suppléance à d'autres
compagnies?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, la garantie
de suppléance ne donne pas l'exclusivité du secteur.
M. Perron: D'accord. Maintenant, je vais juste terminer en disant
que, quant à moi, à la suite de ce que vient de nous dire le
ministre se rapportant à Rivière-du-Loup par opposition à
Matane, il semble donc que, pour le ministre délégué aux
Forêts, ce sera Rivière-du-Loup avant Matane.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous demande
pardon, parce que...
M. Perron: Je présume qu'au cours des prochaines semaines
on va voir que c'est la réalité.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous demande
pardon là-dessus parce que j'ai dit: Premier arrivé, premier
servi. Si on a une proposition ferme pour Matane, ce sera Matane; si c'est
Rivière-du-Loup, ce sera Rîvière-du-Loup. Là-dessus,
je n'ai pas d'hésitation et c'est toujours le lanqaqe que j'ai tenu et
que je tiendrai encore. Les qens de Matane sont satisfaits de cette
réponse ainsi que ceux de Rivière-du-Loup. Je vous dirai que mon
coeur est à Rivière-du-Loup, mais je vais traiter le dossier avec
justice et équité. Ce n'est pas mon coeur qui va juger.
M. Perron: M. le Président, en terminant, il ne faut pas
oublier que le ministre a déclaré que les deux dossiers
étaient traités sur le même pied. Par contre, il a
déclaré aussi - sa deuxième déclaration est
contradictoire - la chose suivante: que le dossier de F.F. Soucy à
Rivière-du-Loup était beaucoup plus avancé que celui de
Matane actuellement. Cela laisse présumer que le dossier de
Rivière-du-Loup est pratiquement réglé par rapport
à celui de Matane à cause de tous les détails techniques
qui sont plus avancés dans un cas que dans l'autre.
M. Côté (Rivlère-du-Loup): Bien oui, M. le
Président, j'ai expliqué que les études étaient
plus avancées.
M. Perron: C'est facile d'avoir un premier arrivé, premier
servi dans ce temps-là, M. le Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Donohue n'est
même pas fixée sur le produit qu'elle va faire.
M. Perron: Je pense que c'est le projet du ministre de
l'Énergie et des Ressources bien plus que c'est le projet du
ministre.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député,
à ce stade-ci, vous avez le droit d'émettre vos opinions. Je vous
rappelle qu'il nous reste quinze minutes pour compléter l'étude
des engagements financiers, tel qu'on l'avait initialement indiqué. Oui,
M. le député de... Est-ce qu'il y a d'autres questions? Cela
va?
M. Cannon: Juste une petite question. Je ne veux pas
empiéter trop sur le temps du député de Duplessis non
plus. Si je lis bien, ce sont des subventions à la compagnie
ITT-Rayonier représentant le paiement des frais encourus pour le
chauffage de l'usine
de Port-Cartier. Je n'ai aucune espèce d'idée de la
dimension, mais 1 200 000 $ pour une période d'environ un mois... C'est
effectivement cela, 1 200 000 $ pour chauffer....
M. Perron: Cela a coûté 790 915,18 $, je crois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas les
cents, M. le Président.
M. Cannon: C'est déjà beaucoup d'argent pareil.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux vous
les...
M. Cannon: Le reste, c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
coûté 790 000 $. C'est grand et c'est spécial.
M. Perron: Le ministre a déjà déclaré
qu'il savait qu'il faisait froid sur la Côte-Nord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai
constaté cela avec le député de Duplessis.
M. Cannon: Si le député de Duplessis était
plus chaleureux, peut-être que cela changerait un peu.
Une voix: Ce n'est pas ta meilleure!
M. Perron: M. le Président, le député de
Ouplessis est très chaleureux, mais en temps et lieu.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Théorêt: M. le ministre, est-ce que je comprends
bien...
M. Perron: Pas en politique.
M. Théorêt: ...quand vous dites que cela a
coûté 790 000 $, est-ce que le reste de la subvention
jusqu'à 1 200 000 $ a été versé quand
même?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. On a
payé le montant coûtant, c'est-à-dire 790 000 $.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce qu'on peut
considérer...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'engagement
était jusqu'à un maximum de 1 000 000 $.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce que l'engagement 14
est vérifié?
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Février
Le Président (M. Charbonneau): Très bien. On passe
maintenant au mois de février 1986, l'engagement 3. Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Perron: Dans !e cas de l'engagement 3 se rapportant à
un contrat de services pour assurer le transport et l'élimination de
déchets liquides de pesticides, de Rivtère-du-Loup où ils
sont accumulés à Sarnia en Ontario pour incinération,
est-ce que le ministre pourrait nous dire pourquoi pas une soumission sur
invitation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce qu'il
y a seulement une compagnie spécialisée dans la disposition de
déchets de ce genre.
M. Perron: Juste une dernière question: Pourquoi ce n'est
pas dirigé à Mercier, au Québec, plutôt que
dirigé à St. Catherines, en Ontario?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce qu'ils ne
font pas l'incinération, M. le Président.
M. Perron: De ces produits?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Vérifié, quant à moi, M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 3 est
vérifié. Est-ce qu'il y a des questions sur l'engagement 4?
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va. L'engagement 4 est
vérifié. Est-ce qu'il y a des questions à l'enqagement 7?
(11 h 30)
M. Perron: Vérifié, M. le Président,
à moins que mes collègues aient des questions à poser.
Le Président (M. Charbonneau): Je présume que s'il
y a un problème on va m'avertir.
M. Perron: C'est cela, on vous le fera savoir, M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): Très bien.
L'engagement 9? On pourrait peut-être prendre l'enveloppe des engagements
9 à 13 ou même 9 à 15. Ce sont tous des contrats de
services pour des travaux de cartographie.
M. Perron: M. le Président, vu que le ministre m'a
confirmé que, dans les engagements 5 à 9 de décembre 1985,
il nous transmettrait les études de rendement et la liste en question,
est-ce que le ministre peut faire la même chose en rapport avec les
engagements de février quant aux engagements 9 à 15
inclusivement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II s'agit
sensiblement des mêmes fournisseurs et des mêmes firmes
d'ingénieurs qui fonctionnent depuis plusieurs années au
Québec. Oui, M. le Président, on va transmettre les fiches
d'évaluation.
M. Perron: C'est cela. Merci beaucoup. Quant à moi, c'est
vérifié de 9 à 15, M. le Président.
Le Président (M- Charbonneau): S'il n'y a pas d'autres
questions, les engagements 9 à 15 du mois de février sont
considérées comme vérifiées. Engagement 17?
M. Perron: M. le Président, simplement une ou deux
questions. Les travaux de reconstruction sont-ils terminés à
Berthierville?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai dit, lors de
la commission parlementaire, que j'inviterais le député de
Duplessis à l'inauguration et à la visite des
pépinières de Berthier.
M. Perron: Est-ce que le ministre maintient cette invitation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président, pour le printemps. On s'organisera pour que cela corresponde
avec votre programme.
M. Perron: Donc, on peut se coordonner sur les deux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Ce serait prévu vers la fin de mars aux
alentours du 27, je crois?
Le Président (M. Charbonneau): Pour-riez-vous vous occuper
de cela après?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est possible. Je
ne suis pas certain; je ne suis pas fixé.
M. Perron: M. le Président, je voudrais demander au
ministre s'il serait d'accord que les membres de la commission, d'un
côté comme de l'autre, puissent être invités en
même temps - puisque ces derniers ont contribué au projet de loi
150 et aussi à certaines études se rapportant au reboise- ment
que nous faisons au Québec - aux centres de production de plants qui
sont directement reliés avec Berthierville. Est-ce que le ministre
serait d'accord pour inviter l'ensemble des députés de la
commission parlementaire de l'économie et du travail qui s'occupe du
dossier de la forêt et de l'énergie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec plaisir, M.
le Président. Évidemment, les programmes vont peut-être
être plus difficiles à coordonner mais, tout de même, on
fixera une date et ceux qui peuvent venir, cela me fera plaisir.
M. Perron: Mettons qu'on va mettre une priorité sur nos
deux programmes et, pour le reste, on s'arrangera.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les autres
suivrontl
Le Président (M. Charbonneau): Dans ces circonstances, on
ne prendra pas plus de temps de la commission, étant donné
que...
M. Perron: Je voudrais vous mentionner, M. le Président,
qu'il y a des collègues à ma gauche qui ne sont pas d'accord avec
moi!
M. Théorêt: ...et en face. M. Perron: Et en
face aussi.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Théorêt: M. le ministre, est-ce qu'il est de
coutume d'acheter des équipements usagés pour les
pépinières dans ce secteur? Je vois que c'est pour un tracteur
usagé. Est-ce que c'est à cause...
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, c'est un tracteur un peu spécial, à
vitesses variables et pour réaliser des gros travaux en
pépinière. C'est une commande un peu spéciale. Un chargeur
s'adapte à ce tracteur et cela nous a évité d'acheter,
mettons, un chariot-élévateur. Alors, c'est un peu pour cela
qu'on s'est dirigé vers un tracteur usagé.
M. Théorêt: Ah bon! Merci.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II était
pratiquement neuf.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Dans ce cas, l'engagement
17 est vérifié. À l'engagement 18, est-ce qu'il y a des
questions? II y a beaucoup de récipients.
M. Perron: Juste une question, M. le Président. On
remarque que dans les engagements de février 1986 à l'engagement
18 c'est un montant de 761 027,10 $ qui est mentionné,
c'est-à-dire un contrat à Industries Provinciales Ltée,
mais par contre, dans un article du Journal de Québec le 15
janvier 1987 on lit le titre suivant: "IPL, de Saint-Damien, obtient un contrat
de 4 300 000 $ du Québec. L'un des plus gros employeurs de Bellechasse,
IPL Inc., de Saint-Damien, un important manufacturier canadien de produits de
matière plastique moulés par injection a annoncé hier
qu'il avait obtenu un contrat de 4 338 000 $ du gouvernement du Québec
pour la fabrication de 2 000 000 d'unités de récipients
destinés au départ des pousses d'arbre dans les serres". Est-ce
que le ministre pourrait m'expliquer le rapport entre les dossiers? Est-ce que
c'est le même dossier?
Le Président (M. Charbonneau): II y a l'engagement 19.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas le
même dossier. Cela en est un...
M. Perron: Oui, mais il y a l'engagement 19 aussi qui suit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui et il y en a
plusieurs. Des achats de récipients il y en aura éventuellement
fréquemment.
M. Perron: Ce n'est pas nécessairement signé avec
IPL.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, parce qu'il y
a des demandes de soumissions. Cela a été demandé sous
soumissions publiques.
M. Perron: Cela va par tranches.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela.
Ce sont des besoins de développement, des nouveaux centres de production
qui s'installent, etc. On a encore des centres de production à
négocier, on en a parlé il y a un instant.
M. Perron: Donc, ce n'est pas la réalité qu'il y a
un contrat de 4 300 000 $ signé avec IPL.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
peut-être vrai, M. le Président, mais pas au mois de
février 1986. Actuellement pour la prochaine...
M. Perron: Est-ce qu'il y a d'autres compagnies qui
bénéficient de ces contrats à part IPL?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien sûr, ce
sont des compagnies du Québec comme vous pouvez voir. Il y a Plastiques
Gagnon Inc., cela fait partie...
M. Perron: Qu'on rencontre plus loin effectivement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Perron: D'accord, cela va.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
beaucoup de producteurs de ce genre au Québec.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les deux
soumissions.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 18 est
vérifié. J'appelle l'engagement 19.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Ces deux engagements sont
vérifiés.
Mars
En mars 1986, engagement 9, est-ce qu'il y a des questions?
M. Perron: Mars, engagement 9. Mars 1986, est-ce cela, M. le
Président?
Le Président (M. Charbonneau): C'est cela.
M. Perron: Juste une question. Dans cet engagement, il est
question d'un contrat de services pour la réalisation d'une étude
sur l'exposition professionnelle des travailleurs forestiers. Est-ce que le
ministre pourrait nous fournir une copie de l'étude qui a
été effectuée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
compris... Je m'excuse.
M. Perron: Est-ce que les membres de la commission pourraient
avoir une copie de l'étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce qui est fait
jusqu'à maintenant? Oui, on va vous transmettre une copie de ce qui est
fait jusqu'à maintenant.
M. Perron: De ce qui est fait jusqu'à maintenant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le rapport
d'étape si...
M. Perron: Si je repose la question au ministre, c'est parce que
c'est drôlement intéressant d'obtenir cette étude à
cause de la question environnementale et la loi sur les pesticides qui s'en
vient, qui va être discutée, si cela n'a pas déjà
été fait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour nous aussi
c'est également important, M. le Président, et le rapport
d'étape du Centre de toxicologie du Québec devrait nous
être remis au mois de mars. Aussitôt que nous l'aurons en main,
nous en transmettrons une copie.
M. Perron: Juste une dernière question sur l'engagement 9.
Quels étaient en gros les objectifs de l'étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette étude
a été confiée au Centre de toxicologie du Québec
qui, en réalité, est le seul qui dispose de l'expérience
et des compétences nécessaires pour mener à bien les
phases d'un projet semblable. Cela concerne la mise au point, la technique
d'analyse dans les urines à l'aide des chromatographes liquides et
à haute pression, la prise des échantillons sur les travailleurs
et l'interprétation des données. Cette dernière, entre
autres, ne pourrait être réalisée par le ministère,
puisqu'elle est en dehors des champs de notre compétence. De plus,
l'expertise et la crédibilité du centre de toxicologie est un
atout important pour la crédibilité du rapport, etc. En plus de
cela, c'est indépendant de notre influence, si vous voulez. Étant
donné qu'il s'agit de santé, je pense qu'on ne doit pas prendre
de risque et qu'on doit prendre les experts dans le domaine.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Duplessis, cela va?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un herbicide
qui présente une faible toxicité chez l'animal ainsi que chez
l'homme.
M. Perron: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'engagement 9 étant
vérifié, à ce moment-ci, je dois vous dire que nous avons
épuisé le temps que nous avions prévu consacrer pour la
vérification des engagements financiers du secteur forêts pour
décembre 1985 à août 1986.
M. Perron: M. le Président, je voudrais vous demander une
directive. Est-ce qu'il est possible en vertu de nos règlements, avec
l'accord unanime de la commission, de procéder à l'étude
pour une demi-heure additionnelle à peu près, pour
compléter jusqu'au mois d'août?
Le Président (M. Charbonneau): C'est toujours possible
avec l'accord.
M. Perron: Parce que je trouve cela déplorable qu'on ne
puisse pas étudier... Là, il nous reste avril, mai, juin,
juillet, août. Il faut admettre que ce n'est pas la faute de l'Opposition
si on en arrive à avoir cinq mois complets d'enqaqements financiers
qu'on ne peut pas étudier. C'est la planification gouvernementale qui
fait qu'on en arrive là. C'est vrai. Bien, voyons! Vous n'avez rien
compris.
M. Théorêt: M. le Président, d'abord, je veux
rappeler au député de Duplessis qu'il y avait eu une entente sur
une heure et trente minutes. D'autre part, je veux lui rappeler
également que, s'il avait passé moins de temps à discuter
de la papeterie de Matane, peut-être qu'on serait rendu plus loin dans
l'étude des engagements financiers. La troisième raison, c'est
que nous avons des engagements à remplir et il n'est pas question pour
nous, à ce stade-ci, de prolonger.
M. Perron: Mais, comme le ministre délégué
aux Mines n'est pas ici aujourd'hui, on ne pourrait pas avoir l'accord des
ministériels pour pouvoir procéder une demi-heure de plus? Le
ministre délégué aux Mines nous est arrivé comme un
cheveu sur la soupe en nous disant qu'il ne pouvait pas être ici
aujourd'hui pendant qu'on devait étudier les engagements financiers dans
le domaine des mines.
Le ministre de l'Énergie et des Ressources ne peut même pas
venir aujourd'hui, comme c'était prévu, parce qu'il a d'autres
engagements. Donc, lui aussi...
M. Claveau: C'est comme cela depuis quatorze mois.
M. Perron: Bon! II y a tout de même des limites à se
faire passer pour des imbéciles à cette commission, M. le
Président.
M. Claveau: Si le ministre délégué aux
Forêts l'avait su, il aurait trouvé une excuse aussi.
M. Théorêt: M. le Président, je vais juste
vous rappeler qu'il y avait eu entente. Les arguments fournis par le
député de Duplessis n'ont rien à voir avec le principe si
on doit dépasser une heure et trente minutes. Que le ministre des Mines
soit présent ou non, vous n'avez pas l'accord des membres
ministériels de la commission.
M. Perron: M. le Président, je vous ai demandé une
directive et je voudrais avoir
votre réponse, à savoir si c'est possible.
Le Président (M. Charbonneau: C'est-à-dire que ce
que je vous ai dit, M. le député de Duplessis - et c'est pour
cela que j'ai permis les interventions - s'il y a consentement unanime des
membres de la commission, on peut revenir. Mais, comme il y adéjà eu une motion sur l'organisation des travaux qui a
été adoptée, on a donc une motion adoptée en bonne
et due forme.
La seule façon de renverser cette motion, ce serait d'en faire
une autre et qu'elle soit adoptée. Mais, autrement, l'autre
façon, c'est le consentement unanime... Or, si je comprends bien
l'intervention du député de Vimont, il n'y a pas de consentement
pour prolonger. Donc, dans ces circonstances, c'est la motion adoptée
lorsqu'on a fait la séance de travail qui s'applique, à ce
moment-ci.
M. Perron: M. le Président, je pourrais très bien
présenter une motion ici pour demander... On pourrait même
discuter une demi-heure sur la motion de part et d'autre. Cela ferait que les
ministériels perdraient leur demi-heure, de toute façon, pour
discuter de la motion en question. Étant donné la
non-transparence du député de Vimont et de ses collègues
que nous avons en face de nous... Je trouve cela très déplorable,
d'ailleurs, parce que ces gens, au cours de la campagne électorale de
1985, se sont vantés d'être transparents et très
ouverts.
Lorsqu'on en arrive à étudier les engagements financiers
d'un ministère, engagements qu'on n'a pas pu étudier depuis
quatorze mois, je trouve cela déplorable qu'on n'arrive pas à un
consensus pour permettre l'étude et quelques questions sur les
engagements financiers des mois d'avril, mai, juin, juillet et août 1986.
Je voudrais terminer en vous disant, M. le Président, que la prochaine
fois qu'on négociera quelque chose ou qu'on fera une entente quelconque
sur le temps, cela va être long. Vous, les libéraux, vous devrez
passer au vote, à ce moment-là, pour dire si vous ajoutez ou si
vous recoupez du temps. Je sais que ce n'est pas la faute du ministre
délégué aux Forêts. La décision a
été prise surtout par le député de Vimont qui n'est
pas plus intéressé aux forêts que d'autres que je connais
dans le Parti libéral, M. le Président. (11 h 45)
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Théorêt: M. le Président, je rappellerai
au député de Duplessis que les engagements financiers des autres
ministères qui relèvent de notre commission et qui ont
été vérifiés ont pu l'être dans le temps qui
avait été prévu pour la simple et unique raison que les
critiques officiels s'en tenaient aux engagements financiers et n'essayaient
pas de discourir pendant 15, 20 ou 25 minutes sur d'autres dossiers. Le
député de Duplessis a strictement lui-même à
blâmer si on n'a pas été plus loin que cela dans les
engagements financiers aujourd'hui. Alors, c'est la raison majeure pour
laquelle nous refusons notre consentement pour prolonger le débat.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Roberval.
M. Gauthier: Je ne veux pas envenimer la discussion, bien au
contraire. Je veux simplement faire remarquer au député de
Vimont... Les travaux en commission parlementaire fonctionnent assez bien de
façon générale, par ententes. On est toujours très
flexibles. Je vous avoue que quand le ministre de l'Énergie et des
Ressources m'a rencontré la semaine dernière - lorsqu'on
rencontrait les parlementaires nord-américains - il m'a dit qu'il ne
pourrait pas être ici, s'il y avait des problèmes majeurs... Bon,
est-ce que je voyais des inconvénients majeurs? Je vais vous dire
franchement, compte tenu de la nature de l'étude des engagements
financiers, de bonne foi, j'ai dit au ministre: II n'y a pas de
problème, on va s'entendre, si vous avez un empêchement, on va
s'organiser. Ce matin, le ministre délégué aux Mines, qui
est pas mal moins courtois que le ministre de l'Énergie et des
Ressources à ce sujet, nous dit à une demi-heure d'avis - mon
collègue d'Ungava a quand même fait un bon bout de chemin, vous en
conviendrez, pour venir le rencontrer - qu'il ne pouvait pas être
là. Il a peut-être une excellente raison, je ne voudrais pas en
juger. Je trouve cela un peu cavalier comme procédure, sauf qu'on n'en
fait pas un plat à n'en plus finir, finalement. J'appelIe cela de la
collaboration dans les travaux parlementaires. C'est peut-être vrai que
le député de Duplessis a eu l'occasion d'aller un peu plus
longuement sur certains engagements financiers mais je pense que cela
procède du souci de vouloir faire un bon travail, un travail
sérieux. Compte tenu du fait... Écoutez, si on avait passé
des heures et des heures en études d'engagements financiers depuis
plusieurs mois, je comprendrais la réaction du député de
Vimont. Il y a aussi le fait qu'on avait prévu de faire les mines et
qu'on ne les fait pas, et qu'on pourrait bien, vous le savez bien - je ne le
ferai pas, personnellement - présenter une motion et en parler
longuement, et on passerait le même temps ici. Ne pourrait-on pas
convenir, il me semble que ce serait un arrangement de bonne foi, de permettre
au député de Duplessis, au moins, de compléter rapidement
ce qui reste? Je pense que ce n'est pas une demande déraisonnable,
je
pense que si vous reconsidériez votre position on pourrait
procéder assez rapidement et cela serait mieux pour tout le monde.
D'ailleurs, le ministre doit être intéressé, je pense,
à finir l'explication de ses engagements financiers, comme nous sommes
intéressés à finir le travail. Il me semble que cela fait
partie de ce que j'appelle la courtoisie parlementaire. On en fait preuve,
à l'occasion, de ce côté-ci de la Chambre, je pense que
vous pourriez accéder à cette demande. Elle ne m'apparaît
pas déraisonnable - je ne voudrais pas avoir l'air d'insister plus qu'il
ne le faut - mais je fais encore appel à votre bon sens
là-dessus, si on accordait quelques minutes supplémentaires au
député de Duplessis, je suis certain que cela lui permettrait de
finir son boulot, dans le fond, et de faire la "job" correctement.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Théorêt: M. le Président, ce n'est pas une
question de mauvaise volonté, on se fait faire cela à chaque
fois. On discourt pendant quinze à vingt minutes sur d'autres dossiers
que les engagements financiers et, après, on nous dit: Donnez-nous plus
de temps. Si on s'en était tenu aux engagements financiers, je puis vous
assurer que vous auriez eu la collaboration des membres de la commission pour
continuer quelques minutes de plus. On nous demande une demi-heure
supplémentaire parce qu'on a voulu faire de la politique sur le dossier
de Matane, ce qui n'avait rien à voir avec les engagements financiers.
Je maintiens donc la décision des membres ministériels.
M. Claveau: M. le Président, si je prends le raisonnement
du député de Vimont pour expliquer son point de vue, cela veut
dire qu'à peu près n'importe qui pourrait bâillonner
l'Opposition n'importe quand à cette commission. Lorsqu'on a
parlé de Matane, la question a été posée par le
ministre et les explications sont venues du président à l'effet
qu'il était loisible au ministre d'accepter d'en débattre,
à sa volonté, et de s'expliquer, et, s'il ne voulait pas le
faire, à ce moment-là, on écartait le problème, on
écartait la question. Cela a été expliqué ainsi. Le
ministre a voulu s'y prêter, a bel et bien répondu,
honnêtement, sincèrement, franchement aux questions qui lui
étaient posées. À ce moment-là, cela veut dire que,
si le ministre avait voulu, avec la collaboration de ses collègues
ministériels, étirer le débat pendant une heure ou une
heure et quart, il y avait moyen de bâillonner le travail de l'Opposition
et de faire en sorte qu'on n'étudie pas les crédits.
Vous me permettrez de dire sans me gêner que je trouve le parti
ministériel, en ce qui concerne le travail des commissions
parlementaires, particulièrement obtu, particulièrement
borné et que, dans ce cadre, il est très difficile de fonctionner
à l'intérieur d'une démarche sincère,
honnête, de commissions parlementaires qui veulent faire un travail non
partisan à l'égard des intérêts de la population.
Quand je vois de quelle façon le ministre délégué
aux Mines traite ses collègues autant du côté
ministériel que de l'Opposition en annonçant à la toute
dernière minute qu'il ne viendra pas parce qu'il a des
dérangements imprévus, à ce moment-là, je dis que
cela fait encore partie du jeu. Quand est-ce qu'on va se retrouver pour
discuter des mines? Quand est-ce qu'on va se retrouver pour discuter de
l'énergie? Cela fait déjà quatorze mois, cela en prendra
peut-être encore trois ou quatre avant qu'on réussisse à
s'entendre sur une autre date qui risque d'être encore une fois
reportée. Où est-ce qu'on s'en va?
À partir du moment où on peut réussir à
avoir enfin un ministre, à l'asseoir et à lui poser quelques
questions, on trouve le moyen de s'organiser pour liquider cela en trois quarts
d'heure alors qu'on a plus d'un an de travail en retard derrière nous.
C'est ce que j'appelle un manque de volonté évident de la part de
nos collègues ministériels, enfin de quelques-uns. Je ne crois
pas que ce soit tous nos collègues ministériels qui soient de
cette opinion. De la part de quelques-uns, cela dénote un manque
évident de volonté de faire en sorte que le Parlement du
Québec puisse accomplir son véritable travail et le fasse pour le
mieux-être et pour l'information générale de l'ensemble des
citoyens du Québec. S'il n'y a rien à cacher, on ne devrait pas
avoir peur de parler des dépenses.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Duplessis.
M. Perron: J'aurais une question à poser au
député de Vimont. Est-ce que ses collègues et lui seraient
prêts à ce qu'on termine les travaux vers 12 h 20, de consentement
unanime?
M. Théorêt: M. le Président, je
m'étais informé auprès de vous, quand le
député de Duplessis discourait sur la papeterie de Matane, je
vous avais fait part de mon inquiétude à savoir si on avait le
temps nécessaire, - dans l'heure et demie, pour passer à travers
tous les engagements financiers du ministère. Vous m'avez fait remarquer
à ce moment-là que le temps que le député de
Duplessis utilisait était à même l'heure et demie de
discussions sur laquelle on s'était entendus. Je vous ai fait part de
mes craintes à ce moment-là justement
parce que je prévoyais - ce qui est effectivement arrivé -
une demande de délai pour l'étude des engagements financiers.
Je pense qu'avec toutes les commissions parlementaires, les
études et les séances de travail qu'on a à faire il faut
une discipline et on ne peut pas commencer, à chaque commission,
à demander du temps supplémentaire parce qu'on en a perdu sur
d'autres sujets que ceux dont on doit discuter. C'est la raison pour laquelle
je maintiens ma position.
Motion proposant de terminer la vérification
des engagements financiers
M. Perron: M. le Président, compte tenu de ce que vient de
dire le député de Vimont, je fais motion pour que les travaux de
cette commission se continuent jusqu'à 12 h 25 pour étudier les
engagements financiers des mois d'avril, mai, juin, juillet, août 1986,
tout en sachant qu'il faut terminer l'étude des engagements financiers
de mars 1986 à compter de l'engagement 11.
Le Président (M. Charbonneau): Donc, la motion est ainsi
libellée: Que la commission de l'économie et du travail mette fin
à ses travaux à 12 h 25 pour terminer la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Énergie et des
Ressources, secteur forêts.
M. Théorêt: M. le Président, est-ce que cette
motion est admissible'
Le Président (M. Charbonneau): Oui, je pense qu'elle est
recevable et, donc, débattable. C'est la seule façon, à
moins d'un consentement unanime, pour revenir sur une décision que la
commission a elle-même prise. Si elle ne l'était pas, cela
voudrait dire qu'une commission qui prend une décision une fois est
liée ad vitam aeternam avec sa décision, ce qui serait un peu
aberrant, finalement.
M. le député de Duplessis.
M. Perron: Pour en revenir à ce que disait...
Le Président (M. Charbonneau): Je m'excuse, juste avant de
commencer, une précision.
Une voix: Vingt minutes pour chacun?
Le Président (M. Charbonneau): Non, c'est une motion de
forme. On vérifie, en tout cas, et je vous le dirai. Normalement, ce
serait peut-être dix minutes, étant donné que c'est une
motion de forme et non de fond, mais allez-y.
M. Denis Perron
M. Perron: Je présume que tout le monde va comprendre que
les ministériels libéraux ne sont pas plus
intéressés qu'il ne le faut à étudier les
engagements financiers de leur propre gouvernement. Ces gens savent très
bien que nous, de l'Opposition, au cours des quatorze mois de pouvoir des
libéraux, nous avons fait le maximum pour justement permettre, et ce
à tous les niveaux, la transparence de ce gouvernement qu'il s'est
d'ailleurs refusé à démontrer dans plusieurs domaines,
cette transparence tant préconisée au cours de l'élection
de 1985.
Personne dans cette salle ne peut venir me dire que les engagements
financiers d'un gouvernement, à la suite du dépôt des
crédits gouvernementaux et à la suite du dépôt du
budget et du discours sur le budget du gouvernement, ne sont pas assez
importants pour être étudiés point par point. Le
député de Vimont m'a reproché d'avoir parlé du
dossier de Port-Cartier et du dossier de Matane. Je n'ai aucun regret, lors de
ces engagements financiers, d'avoir parlé du dossier de Matane qui, au
début, il ne faut pas l'oublier, c'est-à-dire en novembre 1985,
était relié directement à celui de Port-Cartier puisque
l'ancien gouvernement s'était engagé à faire en sorte que
les deux dossiers soient indissociables face au gouvernement
fédéral de M. Mulroney.
D'autre part, lorsqu'on voit ce qui se passe actuellement en rapport
avec le dossier de Rivière-du-Loup, avec le dossier de Matane et peu
importe ce qui se passe dans le dossier de ITT-Rayonier, à Port-Cartier,
où Papiers Cascades fait un travail excellent, il est facile de voir que
nos engagements financiers, qui n'ont pas été
présentés, n'ont pas été étudiés
depuis décembre 1985... Cela fait quatorze mois. Et qu'on ne vienne pas
dire que c'est la faute de l'Opposition, parce que l'Opposition a parlé
du dossier de Matane, parce que l'Opposition veut parler des
pépinières, parce que l'Opposition veut parler des contrats qui
ont été donnés par le ministre
délégué aux Forêts et par le ministère de
l'Énergie et des Ressources. Qu'on ne vienne pas me dire qu'on n'est pas
en droit, nous, de l'Opposition, d'aller de l'avant, de regarder et,
après, discuter de chacun des engagements financiers pour chacun des
mois qui nous concernent. (12 heures)
Je répète ce que j'ai dit tout à l'heure. Nous
avons étudié décembre 1985, janvier 1986, février
1986, mars 1986 en partie et, là, nous voulons étudier avril,
mai, juin, juillet, août 1986. Il ne faut pas oublier que nous sommes
rendus au mois de février et qu'on n'a pas encore parlé
d'étudier septembre, octobre, novembre, décembre 1986 et janvier
1987. Je me demande ce qui va maintenant se passer, ce qu'on peut attendre des
ministériels lorsqu'on arrivera à
l'étude des engagements financiers. On est presque à la
fin d'une année financière du gouvernement; on a même
étudié des engagements financiers de la dernière
année financière, c'est-à-dire celle qui s'est
écoulée avant la nouvelle. Je n'en reviens pas, M. le
Président, qu'on puisse organiser les travaux parlementaires de cette
façon. Je répète, qu'on ne vienne pas me dire du
côté ministériel que c'est la faute de l'Opposition et des
membres de l'Opposition. La planification gouvernementale, cela ne vient pas de
l'Opposition, mais du gouvernement, donc des ministériels, en
particulier du leader du gouvernement, particulièrement la planification
que prévoit régulièrement le député de
Gatineau, l'actuel leader parlementaire du gouvernement.
Avant de passer la parole à mes collègues soit d'en face
ou soit à ma gauche, M. le Président, je voudrais vous parler du
temps qu'on aurait pu prendre pour étudier les engagements financiers.
J'ai demandé, de bonne foi, un ajout d'une demi-heure. Je peux vous dire
que les ministériels vont prendre la demi-heure
précisément pour discuter si, oui ou non, on devrait
procéder à l'étude des engagements financiers d'avril,
mai, juin, juillet et août 1986. Vous ne serez pas gagnants de toute
façon et votre refus démontre votre manque d'intérêt
pour la transparence que vous avez prêchée au cours des
dernières années, et même au cours de la dernière
année que nous venons de passer dans l'Opposition et que vous venez de
passer comme gouvernement. Je présume que la population du Québec
va vous en tenir rigueur à un moment donné lorsque arrivera une
certaine période électorale. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Vimont.
M. Jean-Paul Théorêt
M. Théorêt: M, le Président, le
député de Duplessis continue dans la même veine que lors de
la fin de session et démontre encore une fois que, si on ne se plie pas
continuellement à ses demandes, ce sont des menaces de "filibuster",
c'est du chantage. Je vous dis et je préviens immédiatement le
député de Duplessis, M. le Président, qu'il ne sera plus
question pour nous de céder constamment à ce chantage de
"filibuster". S'ils veulent discourir durant une demi-heure pour ne rien dire,
pour nous punir, puisque le député mentionne qu'on ne sera pas
gagnants, mais qu'on sera perdants d'avoir refusé encore cette demande,
je lui dis: Qu'il parle, on va rester. Mais il n'est pas question qu'on
cède continuellement à des menaces et à du chantage. Le
député de Duplessis s'est fait un spécialiste de cela.
Quant à nous, c'est fini de continuer à travailler de cette
façon.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
d'Ungava.
M. Christian Claveau
M. Claveau: Merci, M. le Président. Je voudrais, dans un
premier temps, réagir aux propos que vient de tenir le
député de Vimont qui n'a sûrement pas en mémoire les
discussions qu'on a eues au cours des derniers mois concernant la
préparation des travaux de la commission parlementaire. Je lui
rappellerai que, bien au contraire, c'est l'Opposition qui a presque toujours
cédé sur toutes les demandes pour faire plaisir aux
ministériels. Lorsque, entre autres, on revendiquait à juste
titre un certain nombre d'heures pour l'étude en commission des
engagements financiers, nous savions qu'il y aurait matière à
remplir toutes ces heures sans problème parce qu'on était loin...
Si on avait pris la démarche d'une heure ou d'une heure et demie
à tous les trois mois, il n'y aurait pas de problème, mais on n'a
pas voulu le faire. Chaque fois qu'on a voulu en discuter, il y a toujours eu
des raisons pour reporter à plus tard. Maintenant, on accuse un retard
de quatorze mois dans l'étude des engagements financiers et on voudrait
qu'on la liquide en une heure et demie ou deux heures de la même
façon que cela se ferait si on le faisait tous les trois mois. Vous
comprendrez, M. le Président, qu'on se trouve dans un drôle de
cul-de-sac. Si le parti ministériel ne modifie pas son point de vue par
rapport à l'approche qu'on doit avoir dans les travaux de la commission
parlementaire, je me demande jusqu'où va aller cette escalade de prise
de position vraiment intransigeante. J'ai l'impression que les travaux de la
commission vont être drôlement bloqués par manque de bon
vouloir de la partie ministérielle d'accéder, à
l'occasion, à des revendications de notre part. On a déjà
énormément plié en termes de revendications, de
demandes.
On nous accuse d'avoir un peu étiré la question de la
papeterie de Matane. Encore là, je voudrais dire qu'on l'a fait avec
l'assentiment du ministre dans le cadre, d'ailleurs, de ce qui se fait
normalement au cours des travaux de la commission et tel que l'a très
bien expliqué le président quand la question lui a
été posée concernant le travail que l'on peut faire lors
de l'étude des engagements financiers. Malheureusement, on n'a pas
réussi encore là à trouver d'autres moyens, d'autres
endroits pour en parler parce qu'on ne nous a pas donné le temps qu'on
aurait souhaité. Nous nous sommes pliés pratiquement de force aux
exigences de la partie ministérielle l'automne dernier. Maintenant qu'il
nous faudrait à peine quelques minutes de plus pour compléter le
travail eh bien! là on nous le refuse.
D'ailleurs, je me souviens de la
discussion concernant le nombre d'heures qu'on devait allouer à
l'étude des engagements financiers; on avait bien dit du
côté ministériel qu'on appliquerait une certaine
flexibilité. Ce n'était pas quelques minutes de plus qui feraient
la différence et que finalement on devait s'entendre sur un nombre
d'heures restreint mais qu'on ne ferait pas de problème pour quelques
minutes de plus. Il ne semble pas que ce soit cela que le porte-parole de la
partie ministérielle ait compris.
Pour revenir sur la question de Matane, puisqu'on veut en parler et
qu'il est probablement bon d'en parler, étant donné qu'on ne veut
pas nous donner de parole autrement qu'en nous servant des technicités
prévues dans les règlements des commissions parlementaires, eh
bien! nous allons nous servir de ces technicités pour en parler. Je
voudrais simplement dire, en ce qui concerne la question de Matane, que nous
avons tous le droit de nous en préoccuper. Il ne faut pas oublier - si
on se réfère en tout cas à un mémoire qui a
été déposé devant le Conseil des ministres le 30
octobre dernier -qu'il est bien évident que la question de la papeterie
de Matane était directement reliée au dossier de Port-Cartier.
Et, dans la mesure où le gouvernement du Québec investirait dans
la papeterie de Port-Cartier le gouvernement d'Ottawa serait prêt
à revenir et à appuyer le dossier de la papeterie de Matane.
Par contre dans la mesure où le gouvernement du Québec
faisait fi de son intérêt à investir dans le secteur de
Port-Cartier, il était bien évident que dans la même
optique le fédérai se repliait par rapport à son
investissement dans la papeterie de Matane, ce qui fait qu'on se retrouve
aujourd'hui dans le cul-de-sac que nous avons. Ce que je dis là est
clairement exprimé dans un mémoire qui a été
déposé au Conseil des ministres le 30 octobre dernier.
Il y a tout lieu de se poser des questions en cette commission
parlementaire sur la façon dont le gouvernement du Québec et le
ministre délégué aux Forêts en particulier ont
abordé le dossier de la papeterie de Matane et sur ce vers quoi cela
risque de nous mener. Il semble de plus en plus évident que vous allez
devoir encore, en tant que parti ministériel, vous rétracter d'un
de vos engagements électoraux et que finalement la papeterie de Matane
va rester sur les tablettes comme elle l'a été pendant plusieurs
années auparavant.
Je pense que vous devriez vous-mêmes, en tant que parti
ministériel, vous poser sérieusement la question et même
vouloir de bonne foi étudier avec nous les répercussions de cette
décision que vous aurez à prendre prochainement par rapport au
développement économique dans toute la région du
Bas-du-
Fleuve et en particulier dans la région de Matane. Il s'agit d'un
dossier très important. Je ne crois pas que ce soit de mauvaise guerre
d'avoir pris quelques minutes ici aujourd'hui pour en discuter avec
l'assentiment du ministre et après avoir eu des explications concernant
la possibilité de le faire à l'intérieur des travaux de
cette commission au moment des engagements financiers.
Je voudrais aussi en profiter pour dire qu'au moment même de
parler entre autres des engagements ou des travaux concernant le reboisement le
ministre a lui-même ouvert une porte en nous parlant de sa
décision de Forestville. Encore là, il était de bon aloi
de notre part de vouloir lui faire préciser un peu son point de vue
là-dessus étant donné que, si on applique la thèse
sur laquelle le ministre semble s'appuyer pour justifier sa position par
rapport à Forestville, il faut entendre que si c'est vrai pour
Forestville c'est vrai pour beaucoup d'autres endroits au Québec. Par
exemple, j'identifie tout de suite un milieu comme le secteur de
Chapais-Chibougamau où on coupe du bois de plus en plus. Des dizaines et
des dizaines de camions sont sur la route et font le transport quotidien de
bois en longueur, sans compter le travail dans les scieries et tout cela. On
reboise ou on a une capacité de reboisement de l'ordre de 14 000 000
d'arbres par année dans ce seul secteur. Je ne peux que souhaiter, je ne
peux qu'insister aussi pour que le ministre applique le même raisonnement
pour le secteur de Chapais-Chibougamau que celui qu'il a eu pour Forestville.
Dans ce sens, on peut s'attendre qu'il intervienne prochainement pour qu'on
produise quelques-uns des quelque 14 000 000 d'arbres qui seront plantés
annuellement dans ce secteur au cours des prochaines années et, que ces
arbres soient produits dans le secteur. La demande qu'on a faite jusqu'à
maintenant au ministère et qui a toujours été
refusée - j'espère que les refus sont finis - est d'environ 5 000
000 à 6 000 000 d'arbres qui pourraient être produits dans le
secteur de Chapais-Chibougamau. Ce n'est même pas 50 % de ce qu'on
reboise.
Quand le ministre nous ouvre une porte béante en intervenant
lui-même ou en introduisant lui-même le dossier de Forestville, il
me semble, encore là, tout à fait de bon aloi, à
l'intérieur de cette commission parlementaire, sur des crédits
où on parle de dépenses relatives au reboisement, de lui demander
au moins de s'expliquer pour savoir si la thèse sur laquelle il s'appuie
à un endroit est bonne pour le reste du Québec. Dans ce sens,
j'espère et je suis convaincu, d'ailleurs, que, dans toute sa sagesse,
le ministre saura sûrement faire en sorte que sa thèse ne soit pas
une vision sectorielle ou une vision parcellaire du problème
donné, mais qu'elle
saura vraiment s'appliquer d'une façon unilatérale pour
l'ensemble des besoins des différentes régions forestières
du Québec.
De quoi peut-on nous accuser? On essaie de nous dire ici que l'on fait
mal notre travail. On a essayé de justifier le refus d'une prolongation
des travaux de quelques minutes, en disant: Vous n'avez qu'à ne pas
déborder du sujet. Mais, M. le Président, c'est justement
à l'intérieur du sujet que nous étions afin d'essayer de
comprendre l'essence même, la justification de certaines dépenses
qui ont été engagées par le gouvernement du Québec
par le biais du ministre délégué aux Forêts dans un
secteur clé de l'économie québécoise. C'est
justement là-dedans que nous étions. Comment peut-on,
après cela, arriver et venir nous dire comme cela: Si vous avez
manqué de temps, c'est parce que vous étiez en dehors du sujet?
C'est là une excuse tout à fait inacceptable.
Le Président (M. Charbonneau): Merci, M. le
député d'Ungava. S'il n'y a personne du côté
ministériel, je vais céder la parole au député de
Roberval.
M. Michel Gauthier
M. Gauthier: Merci. Je ne sais pas si c'est parce que le
député de Vimont n'a pas pris les renseignements
appropriés au moment où il aurait dû le faire, mais, dans
ce Parlement on n'est pas dans une dictature. Quand on est élu au
pouvoir, le lendemain d'une élection, on n'a pas le pouvoir absolu. En
plus d'avoir le pouvoir de voter - et, évidemment, tous les votes sont
gagnés par la majorité ministérielle, cela se comprend -on
n'a pas tous les pouvoirs de diriger les travaux comme on veut et de faire ce
qu'on veut ici, dans ce Parlement. On a des comptes à rendre. Et
l'Opposition, au cas où certains ne le sauraient pas, est là pour
que le gouvernement rende des comptes à la population. On a l'intention
de faire notre travail de la façon dont il nous plaira de le faire. On
rendra, nous aussi, à la population des comptes au moment où cela
sera opportun de le faire.
M. le Président, je vous ferai remarquer que, dans le
passé, il y avait la commission des engagements financiers où on
étudiait les engagements financiers des ministères avec beaucoup
de latitude. On les regroupait dans une commission. La personne qui
était de l'Opposition - dans ce temps-là, c'était
quelqu'un du Parti libéral - avait la possibilité à
l'intérieur de cela de convoquer les ministres, dé leur poser des
questions, de revenir, d'organiser les travaux comme elle l'entendait.
Cela a toujours été une tradition de respecter cela. Il y
en a qui ont de l'expérience parlementaire antérieure plus grande
que celle du député de Vimont. Ils savent que, dans les
engagements financiers, la tradition est d'étudier les engagements
financiers, de se comprendre, de se donner mutuellement des consentements et
enfin, de réussir à passer à travers le boulot qui nous
est donné. (12 h 15)
D'autant plus que cela fait curieux - on en a parlé tantôt
- quand on parle d'un gouvernement qui veut être transparent, de voir un
gouvernement qui ne trouve pas le moyen de venir s'asseoir en commission
parlementaire pour étudier les engagements financiers. Quand il trouve
le moyen de le faire, c'est plus d'un an après que ces engagements sont
faits. Tout à l'heure, on étudiait un engagement qui avait
été pris par un ministre de l'ancien gouvernement. On commence
à remonter loin pas mal. Cela m'étonne. Je ne sais pas quelle
aurait été la position du ministre, il ne nous l'a pas
donnée, ce n'était pas à lui de la donner non plus
puisqu'il comparaît à cette commission. J'imagine que le ministre
doit trouver ses collègues un peu intransigeants. Après quatorze
mois de silence, cette commission se réunit pour étudier pendant
une heure et quelque les engagements financiers du ministre
délégué aux Forêts. Il y en a plus de 80 qui
étaient soumis aujourd'hui à notre étude, et parce qu'on
demande 15 ou 20 minutes de plus, cela semble être une tragédie,
on nous accuse de faire du chantage. Le député de Duplessis fait
du chantage, disait le député de Vimont.
Cela fait un peu bizarre, le gouvernement qui refuse ou qui prend les
moyens qu'il faut pour qu'on ne puisse pas passer au travers de ces engagements
financiers. De toute façon, on en parlera en temps et lieu et aux
endroits où ce sera approprié de le faire. Des gens auront
à répondre à des questions qui seront posées
publiquement concernant cette transparence dont on se gargarisait avant
l'élection et dont on se gargarise moins maintenant.
Les conséquences néfastes d'un fonctionnement comme celui
que veut imprimer le député de Vimont à la commission, il
y en a plusieurs. Le processus parlementaire a toujours fait que cela reposait
sur une négociation. On ne se le cache pas, ce n'est pas du chantage,
c'est le moyen que notre système parlementaire a donné à
l'Opposition. Qu'on soit 6, 7, 25 ou 40, quand on est dans l'Opposition, on a
des moyens de se faire entendre et on a des moyens de faire parler le
gouvernement. Si on veut enlever ces moyens, il faudra qu'on procède
à une réforme du parlementarisme. Je ne pense pas que le
député de Vimont soit la personne indiquée pour entrer
dans une telle procédure. On radicalise les débats en commission
parlementaire, on n'accepte jamais de donner de consentement et, par la
suite, on voudrait que cela fonctionne dans un bon esprit. Nous, quand
c'est le temps de donner des consentements, il faudrait en donner
régulièrement.
Je peux vous dire qu'avec l'attitude du député de Vimont
aujourd'hui... Il peut bien prévenir son collègue de
l'Énergie et des Ressources que, dorénavant, les engagements
financiers du ministère se feront en temps et Heu. On prendra le temps
qu'on va réussir à négocier là-dessus et il n'y
aura pas de quartier puisque c'est ainsi. Il peut aussi dire au ministre de
l'Énergie et de Ressources qu'on s'en vient vers un projet de loi 102
dont l'étude risque d'être passablement longue. Ce projet de loi
sera déposé beaucoup plus tard au cours de la session,
après qu'on aura fait les auditions de groupes. Il sera
déposé par le ministre et référé par le
leader pour étude en commission parlementaire. M. le Président,
si le ministre de l'Énergie et des Ressources veut des consentements de
ma part à ce moment-là, il pourra toujours aller les chercher
auprès du député de Vimont. Ce n'est pas vrai qu'à
23 on va toujours donner des consentements alors que, de l'autre
côté, quand on demande 10 ou 20 minutes, on ne les donne pas.
C'est une question de principe, le chantage du député de
Duplessis.
Le député de Duplessis n'aurait pas dû parler de la
papeterie de Matane! Voyons donc! Ils n'ont qu'à relire les
transcriptions des années passées, et ils verront de quoi leurs
collègues parlaient quand ils étaient en commission parlementaire
à l'étude des engagements financiers, de quoi ils parlaient quand
ils se réunissaient. Ils parlaient des sujets qui leur convenaient, et
c'est comme cela que ça fonctionne dans le parlementarisme. Je ne sais
pas s'il y a quelqu'un de l'autre côté - peut-être le
député de Viau qui a plus d'expérience que les autres -
qui pourrait leur expliquer comment cela fonctionne.
Ce n'est pas vrai que nous allons donner des consentements à tour
de bras, ce n'est pas vrai qu'à 23 nous allons passer pour les
méchants qui bloquent ce puissant gouvernement de 99
députés.
Une voix: ...majorité, M. le Président.
M. Gauthier: M. le Président, je dirai simplement que je
n'ai interrompu personne, et je voudrais qu'il en soit ainsi pour moi. Je peux
vous dire que le ministre de l'Énergie et des Ressources devra savoir
que l'attitude du député de Vimont nous amènera
très certainement à faire des études relativement longues
pour les projets de loi. Les consentements qui nous seront amenés, qui
nous seront demandés pour faciliter la tâche du ministre ou des
députés ministériels, tout type de consentement, on devra
les refuser à l'avenir. Que voulez-vous, on ne nous les autorise pas. Je
vois le député de Vimont qui opine du bonnet. Il se trouve
drôle, ce matin; il se trouvait moins drôle lors de l'étude
du projet de loi 150 quand il avait besoin du consentement du
député de Duplessis et que le ministre en avait besoin aussi. Il
avait besoin de la collaboration de l'Opposition, à la fin de la
session, pour terminer l'étude du projet de loi 150, malgré que
mon collègue avait des dizaines et des dizaines de questions à
poser. Il aurait très bien pu prolonger. Vous savez comment les
règles parlementaires nous permettent de faire ce travail à fond
quand on veut le faire à fond. Pour accélérer l'adoption
du projet de loi 150, le député de Duplessis a sacrifié
des lots complets de questions qu'il avait envie de soulever auprès du
ministre délégué aux Forêts. Le ministre nous avait
dit: C'est important que j'obtienne son adoption avant l'ajournement de
Noël, c'est absolument essentiel. Le député de Vimont,
à ce moment, trouvait le député de Duplessis moins
ennuyeux. Il avait un peu plus le goût d'être souriant et de dire:
Oui, oui, oui, donnez-nous un consentement et procédons plus rapidement.
Le ministre implorait notre critique officiel de procéder et les
députés d'en face se réjouissaient quand on acceptait,
nous, de donner du temps et de dire: Cela va, on passe là-dessus, on
adopte. Cela n'est pas tout à fait clair, on demande des explications.
On procédait le plus rapidement possible pour accommoder le ministre.
C'était plaisant, dans ce temps, de demander des consentements au
député de Duplessis.
Aujourd'hui, ce n'est pas compliqué, on lui aurait offert dix
minutes pour finir ses engagements financiers et probablement que le
député de Duplessis aurait accepté. II demandait une
prolongation d'une vingtaine de minutes. De toute façon, le temps, on le
passe ici à la commission parlementaire. Tous les hauts fonctionnaires
du ministère sont là et perdent leur temps. Pourquoi? Non pas
pour répondre à des questions sur les engagements financiers
qu'on n'a pas étudiés depuis quatorze mois, ils perdent leur
temps à écouter un débat de procédure qui est
dû à quoi? Strictement à l'intransigeance incomparable du
député de Vimont.
Je lui ai ouvert la porte, tout à l'heure, en lui disant:
Écoutez, M. le député de Vimont, il me semble qu'on
pourrait s'entendre et donner quelques minutes de plus, compte tenu que le
ministre délégué aux Mines a fait déplacer mon
collègue d'Ungava pour se faire dire, à une demi-heure d'avis: Je
ne serai pas là aujourd'hui. On ne sait pas encore pourquoi. Le ministre
de l'Énergie et des Ressources dit: Cela ne fait pas tellement mon
affaire, y aurait-il moyen de reporter cela? Nous autres, on dit: Oui. On
demande vingt minutes pour finir le travail de quatorze mois, qui n'a pas
été fait
par ce ministre et par la commission et, non, c'est impossible. Le
député de Duplessis n'aurait pas dû parler de politique, du
dossier de Matane. Bien oui, on va en parler, du dossier de Matane. Il a bien
fait d'en parler et j'espère qu'il va continuer d'en parler. Nous aussi,
on va en parler, et on va parler de bien d'autres choses dans ces
commissions.
Des consentements, M. le député de Vimont, quand vous
présiderez, vous en aurez besoin. Comme vice-président et comme
membre de la commission, vous en avez besoin, de votre côté, des
consentements. Vous n'avez pas gagné cinq minutes, de toute
façon, cela ne vous a rien donné et vous passez pour des gens qui
n'offrent pas de collaboration. On l'a demandé poliment, on l'a
demandé en donnant des explications qui nous paraissaient en tout cas
intéressantes. On l'a demandé après avoir accepté
de bon gré, finalement, que le ministre délégué aux
Mines ne se présente même pas aujourd'hui alors que le ministre de
l'Énergie est Dieu sait où. On l'a demandé et après
cela, malgré tout, cela n'a pas été accordé. Les 99
sont tout à fait, comment dire, dérangés par l'attitude de
l'Opposition qui, à 23, essaie de temps en temps de faire
répondre le gouvernement. C'est le job de l'Opposition, ce sont des
mécanismes qui sont prévus dans le règlement, qui sont
prévus dans notre système parlementaire. Vous avez besoin de
notre consentement quand c'est le temps, vous allez voir qu'ils vont être
plus "dull", les consentements, tant et aussi longtemps que le
député de Vimont gardera cette attitude ridicule, que je trouve
absolument sans aucun "fair play", sans aucune espèce -comment dire? -
de reconnaissance.
Peut-être que le ministre délégué aux
Forêts reviendra un de ces jours devant cette commission parlementaire
avec des projets de loi substantiels. Peut-être aura-t-il besoin de la
grande compréhension de l'Opposition. Peut-être que cette
journée-là -je termine, M. le Président, parce que vous
m'indiquez que mon temps est fini - le député de Duplessis se
souviendra qu'aux engagements financiers faits avec quatorze mois de retard...
D'ailleurs, à l'avenir, je peux vous dire qu'ils vont se faire, les
engagements financiers, quand ce sera le temps et tel que prévu dans le
règlement. Fini, le "fun" pour les ministres qui ne peuvent pas et qui
ne sont jamais disponibles. Ils livreront la marchandise quand ce sera le temps
et tel que prévu dans le règlement! Vous allez voir qu'on va
l'exiger, à part cela. Le ministre de l'Énergie et des Ressources
fait mieux de se préparer, il va passer au "cash" et bien vite à
part cela! Dans ce temps-là, le ministre délégué
aux Forêts...
M. Théorêt: Des menaces, du chantage!
M. Gauthier: Oui, monsieur! Vous n'aurez plus... Ce n'est pas du
chantaqe, monsieur, ce sont des moyens qui sont consacrés par le
parlementarisme et qui permettent à l'Opposition de faire
reconnaître ses droits. Les droits de l'Opposition, c'est aussi, quand le
gouvernement ne veut pas en donner, de ne pas donner de consentement. Nous n'en
donnerons plus de consentement, M. le député de Vimont, tant et
aussi longtemps que vous n'aurez pas changé d'attitude ou qu'on ne vous
aura pas enlevé de ce poste, où vous nuisez à la bonne
marche des travaux de la commission.
M. Théorêt: Vous avez fini de nous faire chanter,
vous autresl Je te le disl
M. Gauthier: On va régler cela!
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre! À
l'ordre!
M. Théorêt: Menaces et chantage!
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre!
M. Gauthier: Parles-en à tes ministres parce qu'ils vont
avoir besoin de nous autres tantôt! Tu vas être populaire dans ton
parti!
M. Théorêt: Je ne suis pas inquiet pour mon job.
Le Président (M. Charbonneau): Y a-t-il d'autres membres
de la commission...
M. Gauthier: Le député de Vimont va être
très populaire un peu partout!
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre! À
l'ordre!
M. Théorêt: Sûrement plus que vous!
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre! Y a-t-il
d'autres membres de la commission qui ne sont pas intervenus et qui veulent
intervenir? S'il n'y a pas d'autres demandes d'intervention, on va passer au
vote. Quels sont ceux...
M. Perron: M. le Président, j'ai une demande de directive.
Est-ce que j'ai un droit de réplique vu que je suis le proposeur de la
motion?
Le Président (M. Charbonneau): Non, pas en commission,
monsieur. Pas en commission.
M. Perron: Je ne posais pas la question au député
de Vimont; il est coulé dans le ciment, lui. Je parlais à vous,
M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): C'est moi qui vous donne la
réponse. C'est non.
M. Perron: D'accord.
Le Président (M. Charbonneau): Selon les règles,
à l'article 218. Est-ce bien cela?
Le Secrétaire: L'article 217.
Le Président (M. Charbonneau): L'article 217. En
commission, il n'y a aucun droit de réplique. Donc, nous allons passer
au vote.
Le Secrétaire: Mme Bélanger
(Mégantic-Compton)?
Mme Bélanger: Contre.
Le Secrétaire: M. Cannon?
M. Cannon: Contre.
Le Secrétaire: M. Charbonneau?
Le Président (M. Charbonneau): Pour.
Le Secrétaire: M. Perron?
M. Perron: Pour.
Le Secrétaire: M. Claveau?
M. Claveau: Pour.
Le Secrétaire: M. Cusano?
M. Cusano: Contre.
Le Secrétaire: M. Gauthier?
M. Gauthier: Pour, M. le Président.
Le Secrétaire: M. Hétu?
M. Hétu: Contre.
Le Secrétaire: M. Parent?
M. Parent (Bertrand): Pour.
Le Secrétaire: M. Philibert?
M. Philibert: Contre.
Le Secrétaire: M. Rivard?
M. Rivard: Contre.
Le Secrétaire: M. Théorêt?
M. Théorêt: Contre.
Le Secrétaire: Elle est rejetée.
Le Président (M. Charbonneau): La motion est
rejetée à sept contre cinq.
M, Perron: J'ai juste un mot à dire. Le
Président (M. Charbonneau): Oui.
M. Perron: ...M. le Président, si vous me le permettez. Je
veux bien qu'on comprenne que, dans les discussions que nous venons d'avoir, je
ne remettais pas en cause le ministre délégué aux
Forêts. C'était plutôt l'attitude des gens d'en face parce
qu'ils se trouvent à être témoins ici, devant cette
commission.
M. Théorêt: M. le Président, question de
règlement.
M. Perron: Je voudrais le remercier de son attitude, M. le
Président; il a répondu à nos questions d'une façon
directe et correcte.
Le Président (M. Charbonneau): Je voudrais qu'on s'entende
sur une chose. On devait procéder aux engagements financiers jusqu'au
mois d'août 1986. Il y a deux possibilités et j'aimerais que tout
le monde écoute. Par consentement, on reporte à la prochaine
séance l'étude des engagements financiers des mois qu'on n'a pas
étudiés aujourd'hui avec, en surplus, ce qui devra s'ajouter.
S'il n'y pas consentement, je devrai considérer que, jusqu'au mois
d'août 1986, ces engagements sont vérifiés et il n'y a pas
de débat.
M. Perron: M. le Président, je demande le consentement
pour qu'on étudie, lors d'une prochaine séance, les engagements
financiers qu'il nous reste à faire, c'est-à-dire terminer mars,
faire avril, mai, juin, juillet et août 1986 et, probablement, d'autres
engagements qui pourraient s'ajouter.
Le Président CM. Charbonneau): Écoutez! Ce que j'ai
demandé, c'est: Est-ce qu'il y a consentement?
M. Théorêt: II n'y a pas consentement, M. le
Président, pour la simple et unique raison que, lorsque je
m'étais informé de ce qui arriverait si on discourait pendant
plusieurs dizaines de minutes sur un sujet hors contexte, c'est-à-dire
pas sur les engagements financiers, vous m'avez dit que les engagements
financiers, au bout d'une heure et demie, selon le mandat que nous avons eu,
seraient considérés comme vérifiés.
Le Président (M. Charbonneau): C'est cela, à moins
qu'il n'y ait consentement pour les reporter.
M. Théorêt: II n'y a pas de consentement.
Le Président (M. Charbonneau): Bon. Donc, ceci suspend la
séance de vérification des engagements financiers. Je vous
rappelle que j'avais informé les membres de la commission qu'on aurait,
par la suite, une séance de travail. Je vous propose qu'on la fasse
maintenant.
Une voix: II y a consentement.
Le Président (M. Charbonneau): De consentement. Il n'y a
pas beaucoup de points, de toute façon. Normalement, cela ne devrait pas
prendre de longues minutes.
(Fin de la séance à 12 h 29)