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(Onze heures quarante-trois minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! Je déclare la séance de !a commission de
l'économie et du travail ouverte. La commission est rassemblée,
ce matin, pour étudier article par article le projet de loi 150, Loi sur
les forêts.
Lors de l'ajournement, nous étions...
Une voix: Les remplacements. Aménagement forestier
(suite)
La Présidente (Mme Bélanger): Avant, est-ce qu'il y
a des remplacements, M. le député, M. le ministre ou,
plutôt, M. le secrétaire, ce matin?
Le Secrétaire: Je ne sais pas si c'est une promotion! M.
Chevrette (Joliette) est remplacé par M. Perron (Duplessis), M.
Paré (Shefford) est remplacé par M. Jolivet (Laviolette).
La Présidente (Mme Bélanger): Merci. Lors de
l'ajournement, nous étions à débattre l'amendement
à Particle 113: "Le projet de loi est modifié par la suppression
de l'article 113." Vous avez le droit de débattre l'amendement.
M. Perron: Mme la Présidente, pour votre information et
l'information du ministre et des ministériels, nous n'avons pas
l'intention de faire un plat avec ce qui s'est passé hier, mais nous
voudrions dire trois choses. La première, c'est que nous admettons
difficilement la façon dont on a procédé en rapport avec
les articles 106 et 113. Il y avait ces deux articles dans le projet de loi 150
et le gouvernement a jugé bon d'amender la loi 153 sans nous informer
pour permettre de régler une certaine question dans un certain sens.
Mme la Présidente, lorsqu'on regarde l'amendement qui a
été apporté au projet de loi 153 afin d'ajouter,
après l'article 8 du projet de loi, le suivant: "8.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 36, du suivant: "36.1.
Nul ne peut chasser ou piéger sur le territoire d'un centre
éducatif forestier ou dans une station forestière
constitué en vertu de la Loi sur les forêts (1986, chapitre
(indiquer ici le numéro de chapitre du projet de loi 150)."
D'autre part, nous avions, à l'intérieur du projet de loi
150, l'article 106, qui se lisait comme suit: "La chasse et le piégeage
sont interdits sur le territoire d'un centre éducatif forestier." Quant
à l'article 113, il se lit comme suit: "La chasse et le piéqeage
sont interdits sur une station forestière." Nous avions l'intention de
regarder très attentivement les articles 106 et 113 et mon
collèque d'Ungava voulait intervenir pour avoir des informations sur
l'attitude du ministre délégué aux Forêts à
l'égard des Cris de la Baie James puisque ces derniers font partie de la
Convention de la Baie James et du Nord québécois.
Compte tenu que, par suite de discussions avec les représentants
des Cris, on me dit que, par le biais d'un des articles de la Loi sur la
conservation et la mise en valeur de la faune, quant à l'application,
l'article 185 se lit comme suit: "La présente loi s'applique sous
réserve de la Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les
territoires de la Baie James du Nouveau-Québec, (chapitre D-13.1,) 1983,
C.39, a.185.
Alors, Mme la Présidente, compte tenu que les Cris semblent
protégés par l'article 185 de la Loi sur la conservation et mise
en valeur de la faune, nous allons adopter l'amendement du ministre quant
à l'article 106 et adopter aussi l'amendement du ministre quant à
l'article 113.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
à l'article 106 est adapté. L'article 106 tel qu'amendé
est adopté. L'amendement à l'article 113 est adapté.
L'article 113 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 114.
Mise en valeur des forêts privées
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, il me fait plaisir de dire que nous sommes à
mi-chemin de l'étude...
M. Perron: Ce n'est pas dans le temps, c'est aux articles.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...de chacun des
articles du projet de loi sur les forêts. Une chance qu'on n'en fait pas
un plat! L'article 114 se lit comme suit: "Le ministre peut élaborer des
plans et des proqrammes pour procéder à l'inventaire et a la mise
en valeur des forêts privées ou en favoriser l'élaboration.
II peut accorder à cette fin, aux conditions qu'il détermine, une
aide financière à un producteur forestier reconnu
en vertu du chapitre II ou à un organisme regroupant des
producteurs forestiers."
Cet article était inscrit dans l'avant-projet de loi, Mme la
Présidente, et il détermine...
M. Perron: II n'y a pas un amendement, Mme la
Présidente?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. L'amendement
que j'aimerais proposer se lit comme suit: "L'article 114 du projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, des mots
"procéder à l'inventaire et à" par les mots "favoriser la
cueillette des données d'inventaire, le calcul de la possibilité
annuelle de coupe à rendement soutenu..."
M. Perron: "...et..."
M. Côté (Rivière-du-Loup): "...et..."
M. Perron: "...il peut accorder à cette fin..." ou
quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): "...et la mise en
valeur des forêts privées ou en favoriser
l'élaboration."
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
précise davantage les programmes, les plans et leurs objectifs.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: Oui, Mme la Présidente, mais on va revenir sur
l'article d'une façon globale.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 114 est adopté. M. le député de Duplessis.
M. Perron: Je m'excuse, Mme la Présidente, avant d'adopter
l'amendement, j'ai ici une note écrite à la main concernant
l'amendement à l'article 114: L'article 114 du projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, des mots
"procéder à l'inventaire et à". Est-ce bien cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Donc, les mots "et à" se trouvent à
sauter aussi pour être remplacés par les mais "favoriser la
cueillette des données d'inventaire, le calcul de la possibilité
annuelle de coupe à rendement soutenu et à la mise en
valeur..."
M. Côté (Rivière-du-Loup): Favoriser la mise
en valeur.
M. Perron: D'accord. Donc, l'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, dans un premier temps,
est-ce que le ministre peut faire le point sur la situation actuelle dans le
cas des forêts privées en rapport avec les programmes existants
pour apporter de l'aide financière et, dans un deuxième temps,
quant aux possibilités existant sur la forêt privée au
moment où on se parle?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, cette année, nous avons ajouté deux
activités à l'aménagement forestier, soit la construction
de chemins, c'est-à-dire la voirie, et le drainage. Comme
activités sur la forêt privée, il y a les autres
activités antérieures qui était le reboisement, les coupes
de récupération, !es coupes de conversion, évidemment le
reboisement aussi. Cette année sur la forêt privée, nous
avons reboisé avec quelque 50 000 000 de plants. Nous avions comme
budget, incluant le statut du producteur forestier, un montant de 36 000 000 $
et le statut du producteur forestier pouvait coûter, disons, au
Trésor québécois quelque 9 000 000 $. C'est donc dire que
nous avons investi l'équivalent de 45 000 000 $ sur la forêt
privée. Je ne sais pas si c'est ce que le député veut
entendre?
M. Perron: Oui, dans un premier temps. Toujours en rapport avec
cela, est-ce que le ministre pourrait fournir, pas nécessairement un
dépôt à cette commission, aux membres de l'Opposition les
programmes existants se rapportant à la forêt privée
actuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je pourrais
vous les déposer, je ne les ai pas en main.
M. Perron: Oui, disons d'ici à demain.
M. Côté (Rîvière-du-Loup): D'accord,
nous en prenons note et nous les déposerons.
M. Perron: Dans ma deuxième question, je demandais que le
ministre nous donne les informations se rapportant aux possibilités
forestières sur la forêt privée dans un premier temps et,
dans un deuxième temps, la coupe annuelle, disons, au cours de 1986.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, nous avons payé les plans de mise en valeur pour la
plupart des régions au
Québec sur la forêt privée et ces plans de mise en
valeur sont à peu près complétés à l'heure
actuelle. Dans ces plans de mise en valeur, évidemment, on
détermine la possibilité de chacune des régions. De
mémoire, je ne peux pas donner le chiffre exact de chacune des
régions, il y en a neuf. Je pourrais dire qu'on coupe environ 6 000 000
de mètres cubes sur la forêt privée de résineux, de
toute essence et de toute catégorie.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Au niveau des résineux, cela représente
combien à peu près?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
représente 5 500 000, 5 200 000.
M. Perron: 5 200 000?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est très
près de la possibilité de l'ensemble des plans de mise en valeur
qui ont été payés par le ministère pour venir en
aide aux producteurs forestiers. Cela fait partie de notre programme
d'aide.
M. Perron: Donc, on serait à peu près égaux
entre les possibilités et...
M. Côté (Rivière-du-Laup): ...les coupes.
M. Perron: ...les coupes, par rapport aux résineux
seulement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, mais au
niveau provincial. Du côté des feuillus, il n'y a pas de
problème parce qu'il y en a davantage. On ne coupe pas la
possibilité du côté des feuillus rémanents.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Est-ce que c'est dans les plans de mise en valeur qui
furent mentionnés par le ministre qu'on va empêcher que la
possibilité annuelle ne soit dépassée en rapport avec la
coupe à rendement soutenu par territoire de plans conjoints?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, quand on dit à l'article 42 que nous allons tenir
compte des autres sources d'approvisionnement, c'est bien évident qu'en
en tenant compte on ne dépassait pas les possibilités qui ont
été déterminées et pour lesquelles nous avons fait
des frais afin de connaître les données forestières.
M. Perron: Bon, maintenant, lorsque le ministre parle de
l'article 42, on parle à ce moment de la forêt publique, n'est-ce
pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, à l'article 42, j'ai mentionné que nous allons
tenir compte des autres sources d'approvisionnement et la forêt
privée est une source d'approvisionnement.
M. Perron: Un instant! Dans la loi, on mentionne qu'on ne doit
pas émettre de contrat qui dépasse les possibilités
forestières de la forêt publique, mais, par contre, que je sache,
on n'inscrit pas cela dans la loi en rapport avec la forêt privée.
Est-ce que le ministre pourrait me dire si, à l'intérieur de la
loi actuelle, dans un des articles qui s'en vient, il a l'intention d'apporter
un amendement quelconque pour corriger cette situation? Parce que si on veut
protéqer notre forêt publique au Québec, on doit aussi
faire en sorte de protéger notre forêt privée, même
si cette forêt appartient à des propriétaires
privés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, si le député de Duplessis a lu l'amendement
comme il faut, on parle de la "cueillette des données d'inventaire" et
du "calcul de la possibilité annuelle de coupe à rendement
soutenu." On en fait mention, c'est sûr. Mais dans le cadre du respect de
la propriété privée, si les propriétaires
privés veulent couper davantage, cela ne sera pas inclus dans les autres
sources d'approvisionnement qu'on va évaluer, qu'on va établir.
Probablement qu'ils ne le feront pas. C'est à la demande même des
syndicats et de la fédération, conjointement, les deux, la
fédération et le ministère, qu'on veut restreindre les
coupes à la possibilité calculée dans les plans de mise en
valeur.
M. Perron: Donc, si je comprends bien à ce
niveau-là, le ministre ne veut pas s'ingérer à la demande
des propriétaires et de la fédération.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On nous demande en
clair de respecter la possibilité déterminée dans les
plans de mise en valeur. C'est ce que nous allons faire lorsque nous
établirons les volumes en vertu de cette source d'approvisionnement.
M. Perron: Une dernière question pour le moment, Mme la
Présidente, en rapport avec l'article 114. Lorsque le ministre dit: "et
à la mise en valeur des forêts privées ou en favoriser
l'élaboration" et qu'il a mentionné tout à l'heure qu'il y
avait 55 000 000 de plants en 1986 qui ont été alloués au
secteur privé de la forêt québécoise, est-ce que le
ministre pourrait nous dire de quelle façon, au moment où on
se parle, il procède à l'octroi des contrats se rapportant
au reboisement?
Le Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, quant " aux producteurs privés, c'est surdemande et on leur fournit des plants. Dans nos programmes, cette
année, on leur donnait 0,06 $ le plant pour reboiser. Les OGC, c'est
négocié avec eux et cela tient compte également de leur
programme annuel. Nous faisans du reboisement également par soumissions
publiques, par appels d'offres.
M. Perron: Mises à part les...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par soumissions
publiques, c'est généralement sur les terrains publics, par
exemple.
M. Perron: Cela se fait par négociation et cela se fait
aussi par soumissions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les OGC, oui,
parce que c'est dans leur programme. C'est par négociation.
M. Perron: D'accord. Maintenant, lorsqu'on parle de 0,06 $ le
plant, c'est probablement une moyenne. Est-ce qu'il y a des régions du
Québec où on paie plus que 0,06 $ le plant pour la
reforestation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, 0,06 $ le
plant, c'est pour les producteurs individuels, pour l'aide individuelle. L'aide
aux producteurs regroupés se fait via les OGC, les coopératives,
les syndicats ou les offices. Dans toute la province, c'est 0,06 $ le plant
pour les particuliers. (12 heures)
M. Perron: À ce moment-là, on ne tient pas compte
des disparités régionales. On sait que cela coûte plus
cher. Â moins que je ne me trompe, mais je ne pense pas me tromper
là-dessus, cela coûte moins cher aux foresteries de faire du
reboisement dans l'Estrie que cela peut coûter, par exemple, dans le bout
de Comtois, de Lebel-sur-Quévillon ou encore dans l'ensemble de
l'Abltibi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comtois qui
est...
M. Perron: II y a une disparité régionale
exprimée dans les 0,06 $ le plant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comtois et
Quévillon, c'est en Abitibi. Actuellement, cette année, nous
étudions, justement, ces différences régionales qu'il peut
y avoir et aussi des différences en rapport avec les essences que nous
reboiserons.
Une voix: Et les types de plants.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et les types de
plants. Pour l'information du député de Duplessis, sur la
Côte-Nord, c'est peut-être plus difficile de faire du reboisement
à cause de l'épaisseur du sol.
M. Perron: La fameuse couche...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...qui est trop
mince et, généralement, c'est un peu plus difficile. On perd de
l'espace, on perd du terrain. C'est tout cela qu'on examine, mais on ne peut
pas tout faire en un printemps.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 114, te!
qu'amendé, est-il adopté?
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente. Cela va,
adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 114, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 115.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 115 se
lit comme suit: "Le ministre favorise le reboisement des forêts
privées par la récolte de semences forestières, le
maintien et le développement de pépinières, l'achat de
terrains et leur reboisement, la distribution de plants, la plantation
d'arbres, le prêt de machinerie et par toute autre mesure de même
nature." II n'y a pas d'amendement proposé dans cet article.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, le ministre pourrait-il nous
dire si le centre de Berthierville est assez important pour permettre
l'ensemble des opérations de déselage etc., en rapport avec les
cônes des résineux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une question
qui a été évaluée cette année. On a
décidé de concentrer cette opération à
Berthierville.
M. Perron: Par agrandissement ou quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu des
constructions importantes cette année à Berthierville.
M. Perron: À cause du feu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à la
suite du feu. Berthierville devrait répondre au traitement des semences
provinciales, sur
une base provinciale, oui.
M. Perron: Quant au traitement des semences à
Berthierville, quelle est la capacité de traitement du centre actuel?
D'abord, qu'est-ce qu'on y fait dans l'ensemble? Les cônes arrivent et on
y fait quoi? La séquence?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député...
M. Perron: C'est pour le bénéfice des
collègues du ministre, du côté ministériel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...je vous invite
dès aujourd'hui à venir à l'inauguration de la nouvelle
construction qui a été terminée cette année. On
fera cela au printemps, si vous voulez, sous un beau soleil et vous aurez un
bon aperçu des activités qui se font là.
M. Perron: Je remercie le ministre pour son invitation. C'est
sûr que je vais faire tout mon possible pour y aller parce que cela
m'intéresse énormément. D'autre part, le ministre
pourrait-il nous dire, en gros, la séquence des travaux qui sont faits
directement à Berthierville?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, d'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Perron: Brièvement, je ne demande pas...
M. Côté (Rivière-du-Loup): En tout premier,
quand les...
M. Perron: ...un cours technique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...cônes des
résineux arrivent là-bas, il faut les faire ouvrir; il faut un
peu de chaleur pour les faire ouvrir, selon les essences; si c'est du pin gris,
il en faut un peu plus et il faut les brasser pour faire sortir les semences.
Après cela, elles sont choisies. Avec l'équipement qu'on a mis en
place à Berthier, on récolte davantage de semences, on en perd
moins. Alors, c'est plus efficace. Une fois que ces semences sont
triées, elles sont entreprosées, c'est-à-dire mises au
frigo pour conservation. On tient toujours compte de la provenance pour,
évidemment, retourner ces semences dans les régions d'où
elles proviennent. C'est pour tenir compte de la génétique des
plants également.
Je vous invite, encore une fois, vous et votre collègue, à
venir à Berthier quand on fêtera l'inauguration de la construction
au printemps.
M. Perron: Mettons que j'accepte l'invitation du ministre. Cela
va nous faire plaisir de nous rendre à sa demande.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est
malheureusement pas dans le comté d'Ungava, mais c'est
traditionnellement à Berthier; c'est depuis le début des
années 1900 qu'on a une pépinière à Berthier.
M. Perron: Est-ce que la pépinière est très
dense? Pour ce qui est des hectares, est-ce que c'est grand?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est une
grande pépinière. C'était la seule dans la province et
d'autres pépinières sont venues se greffer par la suite, comme la
pépinière Normandin qui remonte à 1927, la
pépinière de Trécesson qui remonte peut-être aux
années trente, la pépinière de Grandes-Piles, la
pépinière de New-Carlisle que vous avez fermée.
Évidemment, il y a la pépinière de Saint-Modeste
qui est venue par la suite et la pépinière de Sainte-Luce.
Maintenant, on établit plutôt des centres de production que l'on
confie à l'entreprise privée par voie de négociation ou
par voie de soumissions publiques comme celui de la Côte-Nord, à
Forestville ou à Sainte-Thérèse-de-CoIombîer ou
Technofor dans la région de Matane ou Panpav ou d'autres.
Alors, cela la distinguait. Elle a aussi été la
première sous serre. C'est dans le comté de Mme la
Présidente.
Une voix: Vous n'allez pas fermer celle-là!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce fut la
pionnière. Elle a donné l'exemple pour le reste de la
province.
M. Perron: Le ministre informe donc les membres de la commission
qu'il n'a pas l'intention de procéder à la construction d'un
autre centre de traitement ailleurs au Québec, mais qu'il va s'en tenir
directement à celui de Berthierville pour le moment, puisque ce dernier
rencontre les demandes de chacune des régions du Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une question
qui a été examinée, mais on a jugé que celui de
Berthierville était suffisant pour l'instant. S'il arrivait un autre
changement, on l'examinera en temps et lieu.
M. Perron: Merci, pour le moment, Mme la Présidente. Le
député d'Ungava va intervenir.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, Mme la Présidente. Je pense que
l'article 115 est bien placé pour pouvoir déborder un peu sur la
question du reboisement, de la récolte. J'aimerais demander au ministre
s'il a l'intention de continuer la politique actuelle de récolte des
cônes par le biais de petits contrats qui sont donnés à des
gens dans le milieu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais ce n'est
pas la façon la plus recommandable de le faire. Du moment que le
ministère aura établi des vergers à graines à
partir d'arbres plus, ce sera dans les vergers à graines qu'on ramassera
les graines de façon à maximiser notre intervention en
forêt, à faire un gain.
M. Claveau: Ce n'est pas pour demain?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, mais cela va
venir dans quelques années. Mais je ne parle pas pour demain, parce
qu'en forêt c'est toujours à long terme. On va continuer
entre-temps à essayer de récolter des semences dans les meilleurs
endroits et sur cette base, probablement, à contrat, lorsque le besoin
se fera sentir.
M. Claveau: D'accord. En s'assurant que pour les périodes
de récoltes et tout cela, les 'rmomentums" dans
l'année soient respectés. Quelquefois, il y en a qui ont tendance
à déborder un peu, vous savez.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais cela a
été apprécié. Il y en a qui ont
débordé un peu, oui.
M. Claveau: Pour revenir plus spécifiquement à
l'article 115, il y a des choses que je trouve intéressantes
là-dedans étant donné que vous énumérez des
manières bien précises de favoriser le reboisement. On vient de
parler de la récolte de semences. Le maintien et le développement
de pépinières, est-ce que c'est en fonction du plan
gouvernemental qui a déjà été, du moins,
ébauché, de l'implantation de quelques pépinières
un peu partout dans le Québec? Est-ce que vous allez également
inciter les producteurs de boisés privés à se regrouper ou
à travailler d'une façon solidaire pour faire leur propre
pépinière et revendre dans le milieu?
C'est quoi, vos priorités par rapport à cela? Des gros
monstres qui vont produire 50 000 000 de plants par année ou des petites
pépinières qui vont en produire 4 000 000 ou 5 000 000?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, les
centres de production de plants ou les pépinières, c'est
pratiquement complété. Il en reste encore plusieurs à
venir, mais ce seront des centres de production de plants plutôt que les
pépinières traditionnelles.
Évidemment, cela entre dans le cadre du programme de reboisement
que l'on s'est fixé. L'autre jour, avec le député de
Laviolette - je ne sais pas si vous étiez ici -on a parlé de la
révision qui a été faîte en vue de rencontrer nos
objectifs de rendement et de possibilités. À la suite de cette
révision basée sur le rendement et les possibilités, on
établira les centres de production nécessaires et, de
préférence, dans chacune des régions où le travail
se fera.
M. Claveau: J'ai une bonne question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a une liste
des centres de production au Québec et, si le député est
intéressé, je peux la lui fournir. Il y en a à peu
près une cinquantaine. Évidemment, je ne peux pas vous les donner
par coeur, mais je sais qu'il y en a plusieurs. Cela ne donne rien
d'élaborer là-dessus. Je vous donnerai la liste de ceux qui
existent actuellement.
M. Claveau: Vous parlez des serres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les centres de
production de plants, soit en serres ou sous tunnel ou en
pépinières comme celles que l'on a connues dans le passé;
celle de Saint-Modeste, par exemple, où il y a également des
tunnels, mais où il y a aussi une pépinière.
M. Claveau: Cela comprend le privé et le public
finalement, tout cela ensemble. D'accord.
Quand vous dîtes que vous allez essayer de favoriser un centre de
production de plants par région ou par unité de gestion
forestière, entendez-vous "région" au sens de région
administrative ou au sens d'unité de gestion forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est une
région administrative de préférence. C'est pour
l'acclimatation des plants, etc. C'est préférable de le faire. Ce
n'est pas mathématique. Ce n'est pas toujours étanche parce qu'il
y a des révisions et il y a des éléments historiquement
dont il faut tenir compte.
M. Claveau: Je vous pose la question bien franchement, parce que
j'ai déjà eu à travailler, entre autres, sur la question
du reboisement au nord du 49e parallèle. On produit actuellement des
plants, soit en Abitibi-Témiscamingue ou au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Vous conviendrez avec moi que, pour ce qui est de la question climatique et de
l'organisation du milieu ambiant, entre le Saguenay, la région de
Chicoutimi et la région du lac Mistassini, il y a tout un monde.
Pourtant, on continue de maintenir
qu'il n'est pas possible de produire des plants dans la région de
Chapais-Chibougamau, entre autres, ou dans le secteur du lac Mistassini sous
prétexte que l'on fait partie d'une région administrative, avec
laquelle on ne se reconnaît pas, d'ailleurs, qui est aussi loin de chez
nous que Québec peut être loin de Montréal.
Est-il possible de penser que l'on pourrait produire des plants
là où le bois est coupé? Quand je dis là où
le bois est coupé, je ne parle pas de trois ou quatre mètres
cubes par année, mais de milliers de mètres cubes annuellement,
des dizaines de millions d'arbres qui disparaissent annuellement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, pour commencer, on ramasse les semences là
où le bois est coupé, puis on régionalise, si vous voulez,
puis on les retourne dans les centres de production de plants ou les
pépinières régionales, de préférence. Je ne
dis pas que c'est étanche, mais de préférence.
C'est certain que l'on peut produire des plants dans la région du
lac Mistassini ou de Chibougamau. Quand j'ai reçu des pétitions
concernant le centre de production de Forestville, il y a certaines
municipalités du Lac-Saint-Jean qui n'ont pas aimé cela. Elles
m'ont envoyé des commentaires en disant que les arbres poussaient mieux
au Lac-Saint-Jean qu'à Forestville en serre. Que ce soit une place ou
l'autre, en serre, cela ne change pas grand-chose, sauf que plus on va au nord
et plus cela coûte cher de chauffage.
M. Claveau: II y a une question de différence dans les
coûts, mais il reste, par contre, qu'il y a toutes sortes d'autres
hypothèses. Il n'y a pas uniquement la question du coût. Vous
savez, on peut toujours les jumeler avec des scieries qui ne savent pas quoi
faire de leurs copeaux parce que l'on ne nous permet pas de construire des
usines à papier. Cela peut être une façon comme une autre
de suppléer au manque à gagner de ces usines-là en
fournissant, entre autres, le chauffage des serres à partir de leurs
résidus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À ce jour,
vous n'avez pas été l'heureux élu pour avoir un centre de
production de plants. J'espère que cela viendra.
M. Claveau: Ce n'est pas parce qu'on n'a pas voulu, pourtant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, je le
sais.
M. Claveau: Ce n'est pas parce qu'on ne coupe pas d'arbres chez
nous. (12 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je sais cela
aussi. On verra.
M. Claveau: Je prétends qu'il y a une petite faille
quelque part dans cette logique. Je ne sais pas. Je n'ai pas réussi
à mettre le doigt sur le piton encore, mais je vais le trouver. Il y a
quelque chose là-dedans qui n'est pas conforme à l'argumentation
que l'on utilise pour justifier d'autre chose ailleurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. À ce
jour, vous avez la même argumentation que celle que j'ai eue lorsque j'ai
décidé d'installer un centre de production de plants à
Forestville. Cela fait assez longtemps que l'on coupe du bois sur la
Côte-Nord, c'est normal que l'on produise des plants sur la
Côte-Nord, chose qui n'était jamais arrivée avant.
M. Claveau: On va faire comme Forestville.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais cela
viendra. À Normandin, il y a une pépinière qui date de
1927. Les gens de cette région ont fait tout un plat pour Forestville,
ce qui, à mon avis, n'était pas justifié.
M. Claveau: Est-ce que les gens de Chibougamau-Chapais vont
devoir faire comme à Forestville pour que le ministre les
écoute?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous dis
que...
M. Claveau: On peut le faire, vous savez.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...cela viendra
peut-être.
M. Claveau: Ce n'est pas difficile, il y a des camions en masse.
Ce ne sont pas les bras qui manquent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Cela ne me
dérange pas.
M. Claveau: On peut le faire.
D'accord. Je pense que voilà un dossier pour lequel on aura
l'occasion de se rencontrer encore dans les mois qui viennent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à
l'occasion de la visite à Berthier.
M. Claveau: J'en profiterai, d'ailleurs, pour vérifier si
les graines de semence qui sont récoltées dans le secteur de
Chapais-Chibougamau, sont bien identifiées sur place, là-bas.
Une voix: C'est pour mieux connaître nos graines.
M. Claveau: II s'en récolte pas mal. Peut-être que
c'est pour d'autres régions, on ne sait pas, il n'en revient pas
beaucoup dans le coin.
L'autre chose que je constatais dans l'article 115, c'est quand vous
faites référence à l'achat de terrains. Est-ce qu'il
s'agit du même genre de terrains dont on parlait hier, entre autres, dans
un article concernant le reboisement de terres agricoles en bordure des
municipalités, d'anciennes terres agricoles abandonnées ou de
terres en friche? Ici, vous dites favoriser le reboisement, entre autres, par
l'achat de terrains et leur reboisement. Est-ce qu'on parle des mêmes
terres et des contrats dont il était question hier dans un autre article
de ce projet de loi dont, malheureusement, j'oublie le numéro?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, il se peut que, pour installer un centre de production de
plants ou pour créer une pépinière, il faille acheter du
terrain. On le met là; c'est seulement une possibilité.
M. Claveau: Dans le cadre de cela, est-ce qu'il s'agit de
terrains pour des pépinières ou de terrains qui vont redevenir
d'utilisation forestière courante?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II se peut que
l'on soit obligé d'acheter des terrains à certains endroits pour
installer des pépinières, des centres de production de plants.
C'est pour cela que c'est là.
M. Claveau: Le ministre favorise le reboisement des forêts
privées "par l'achat de terrains et leur reboisement". Je comprenais que
c'est pour les forêts privées et non pas pour créer des
pépinières.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Hier, on a
parlé du remembrement des lots isolés, ici et là, avec la
collaboration du ministère de l'Agriculture, des terres en friche dont
vous parlez. On a formé un comité, ensemble, pour examiner cette
question et pour favoriser le remembrement. Si quelqu'un achète des
terrains, ce sera probablement à des fins de reboisement. Si ce sont des
terres abandonnées, elles ne sont pas productives aujourd'hui.
M. Claveau: Hier, à l'étude de l'article 96, quand
je vous demandais quels allaient être les critères de
sélection qui allaient donner priorité à un acheteur
plutôt qu'à un autre, on peut sous-entendre, par l'application de
l'article 115, que l'acheteur privilégié, c'est celui qui va
déjà avoir des boisés privés dans les environs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cela peut
être un critère. Cela a été discuté de cette
façon, mais ce n'est pas définitif.
M. Claveau: D'accord. Cela semble déjà se dessiner
d'après l'interprétation de l'article 115.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, dans le gros
bon sens.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
115 est adopté?
M. Perron: Juste une question, Mme la Présidente, en
rapport à l'article... C'est l'article 115 ou 114?
La Présidente (Mme Bélanger): Article 115.
L'article 114 est adapté tel qu'amendé.
M. Perron: Vous avez raison, Mme la Présidente. Un
instant. Dans l'article 115, lorsque le ministre parle de favoriser l'achat de
terrains, cela veut dire, en fait, favoriser l'achat de terrains par des
compagnies privées et non pas par le ministère, peut-être
avec de l'aide gouvernementale pour l'achat et la reforestation, si
nécessaire, etc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est un
programme incitatif.
M. Perron: J'ai une dernière question à poser au
ministre. Dans le livre blanc, à la page 61, on lit ceci: "De
façon à assurer un rendement soutenu de la forêt
privée, le suivi non seulement des volumes disponibles par l'inventaire,
mais également des prélèvements, devient un
élément de connaissance essentiel. Le ministère, les
organismes oeuvrant en forêt privée - syndicats et offices - et
les propriétaires doivent être en mesure de contrôler les
prélèvements de façon à prévenir la
surexploitation de boisés privés assurant ainsi une production de
progression constante."
Je vais poser à nouveau la question au ministre pour voir si
c'est clair dans son esprit et dans le mien, puisque nous avions l'intention de
déposer un amendement à l'article 115. Si je me reporte à
l'article 35 de la loi 150, quant à l'octroi du contrat, il se lit comme
suit: "Le ministre peut consentir à une personne admissible un contrat
d'approvisionnement et d'aménagement forestier si la possibilité
forestière le permet..." Est-ce que "si la possibilité
forestière le permet", cela peut s'adapter dans le domaine de la
forêt privée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est clair
dans mon esprit, M. le député.
M. Perron: Donc, l'article 35 s'applique dans ce
cas-là.
M. Côté (Rîvière-du-Loup): Non.
L'article 35 tient compte des terres publiques.
M. Perron: Des contrats?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, sur les
terres publiques. Dans l'amendement à l'article 114, on a fait une
référence à la possibilité et au rendement soutenu.
Si on a payé pour la confection des plans de mise en valeur depuis
quelques années - cela se complète cette année - c'est
notre intention et l'intention de la Fédération des producteurs
de bois de respecter les possibilités déterminées dans les
plans de mise en valeur.
C'est clair dans mon esprit que, quand on évaluera les autres
sources d'approvisionnement, cette source d'approvisionnement sera
évaluée sur sa possibilité.
M. Perron: D'accord. Mme la Présidente, effectivement,
l'amendement à l'article 114 veut dire approximativement la même
chose que l'amendement que nous voulions déposer, qui se lisait comme
suit: "115.1 Le niveau de production des forêts privées ne peut
dépasser la possibilité annuelle de coupe à rendement
soutenu par territoire de plan conjoint." Je pense que cela veut dire pas mal
la même chose. Comme le ministre est un ingénieur forestier, c'est
sûr et certain qu'il, va y voir par cet article et, en particulier, par
l'amendement qu'il a apporté à l'article 114... Quant à
nous, l'article 115 est adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y a pas
d'amendement à l'article 115. L'article 115?
M. Perron: C'est cela. Il n'y a pas d'amendement à
l'article 115.
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y a pas
d'amendement à l'article 115.
M. Perron: Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'article
114 qui est amendé.
M. Perron: C'est l'article 114 qui est amendé. L'article
115 est adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que vous
déposez votre amendement?
La Présidente (Mme Bélanger): Non. Il ne le
dépose pas.
M. Perron: Non, Mme la Présidente. Pour clarifier les
choses, l'amendement que le ministre a déposé à l'article
114 rend, en quelque sorte, assez justice à l'amendement que nous
voulions proposer, dans sa forme, au moins, dans son esprit et même dans
sa lettre. À ce moment-là, on va oublier notre amendement et on
va procéder à l'adoption de l'article 115. Mon collègue
d'Ungava...
La Présidente (Mme Bélanger): M. !e
député d'Unqava.
M. Claveau: Avant que ce soit adopté, comme je n'avais pas
tout à fait terminé ma nomenclature... Quand le ministre parle,
à l'article 115, de "prêt de machinerie", qu'est-ce qu'il entend
par là? Est-ce qu'il entend subventionner des prêts de machinerie
pour les entreprises? Est-ce qu'il entend acheter de la machinerie et la leur
louer?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un
propriétaire privé ne peut pas posséder, disons, une
planteuse, une machine pour planter les arbres. On peut lui prêter une
des planteuses que l'on a au ministère. Ce ne serait pas rentable pour
un seul propriétaire d'avoir une planteuse pour planter 5000, 6000, 10
000 arbres par année. Une planteuse a plus de capacité que cela.
C'est cela; c'est pour de l'équipement semblable.
M. Claveau: En contrepartie, cela veut dire que, dans les
forêts publiques, les exploitants vont devoir s'équiper de
planteuses.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela,
lorsque le volume le justifie. Si le volume ne le justifie pas,
écoutez... Cela fait partie de l'aide individuelle que l'on apporte aux
propriétaires privés.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Juste pour revenir sur la question du prêt de
machinerie, au sujet du prêt de machinerie, le ministre n'ouvre-t-il pas
une trop large porte sur le prêt parce que le ministère va en
avoir besoin lui-même dans ses remises en production? Est-ce que cela
veut dire que le ministre a l'intention d'acheter de nouvelles planteuses?
Est-ce qu'il veut utiliser les planteuses qui existent dans les
pépinières actuelles? En fait, le ministre n'aurait-il pas
intérêt plutôt à inciter les gens à former une
sorte de société coopérative comme on a dans l'agriculture
pour l'utilisation de certaines machineries qui sont dispendieuses plutôt
que d'être lui-même le prêteur, je ne sais pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait
longtemps, M. le député, que cela se fait de cette
façon. Cela ne cause pas de problème. Ce n'est pas une machinerie
très dispendieuse sauf que c'est trop dispendieux, quand le volume n'est
pas là. Je ne sais pas si cela serait intéressant, même
avantageux, pour une coopérative ou un groupe, de se procurer une
planteuse parce que cela ne s'applique pas dans tous les cas. On n'est pas
capable de l'utiliser dans tous les cas. Il y a des terrains qui s'y
prêtent et d'autres terrains où c'est impossible d'utiliser une
planteuse. À ce jour, il n'y a pas encore de planteuse, disons,
complètement mécanisée et qui soit très efficace
dans nos terrains.
M. Jolivet: Ma question, je ne la posais pas sur le fait que cela
existe actuellement parce que je connais le projet qui est en marche. Ma
question était en ce sens que, compte tenu du nombre de millions de
plants à être plantés annuellement, cela devient une
demande plus forte avec une obligation possible pour le ministère
d'acheter d'autre machinerie pour pouvoir la prêter ensuite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'a pas eu de
problème jusqu'à maintenant. On n'en prévoit pas, non
plus.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
115 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 115 est
adopté. J'appelle l'article 116.
Producteur forestier
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 116 se
lit comme suit: "Une personne engagée dans l'aménagement et la
mise en valeur d'une superficie boisée peut être reconnue comme
producteur forestier et obtenir un certificat à cet effet." C'est le
chapitre II où l'on traite du producteur forestier.
Les articles suivants définissent le statut du producteur
forestier, mais, contrairement à l'avant-projet de loi, ils
décrivent les conditions de reconnaissance et d'obtention du statut de
producteur forestier, plutôt que de le référer à un
règlement.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez un
amendement, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai un amendement
qui se lit comme suit: "L'article 116 du projet de loi est modifié par
l'insertion dans la deuxième ligne, après le mot "reconnue", des
mots "par le ministre"."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Est-ce que le ministre veut dire per là, par
exemple, un individu qui est propriétaire d'un boisé
privé, mais qui le fait strictement à titre d'investissement
comme on sait que cela se fait, qui achète des terres, des boisés
et qui les remet en gérance à une association régionale?
Je ne me rappelle plus exactement le nom de l'association qui s'occupe de cela,
mais il y en a dans à peu près toutes les régions qui font
la gérance conjointe des boisés privés. Est-ce que cela
veut dire que le propriétaire qui n'a lui-même jamais mis les
pieds sur sa terre ou sur son boisé a un statut de producteur
forestier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est lui qui
aura le statut de producteur forestier, le propriétaire. Les conditions
sont déterminées aux articles suivants. Plutôt que les
déterminer par règlement, nous les avons indiquées dans le
projet de loi. C'est sûr, oui, s'il remplit les conditions.
M. Claveau: D'accord, c'était le sens de ma question.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, je me rappelle qu'hier j'ai
demandé au ministre en rapport avec le mot "une personne" si cela
voulait dire, dans l'ensemble de la loi - je ne reviendrai pas là-dessus
- une personne morale et physique. Est-ce que, dans ce cas-ci, cela veut dire
morale et physique aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, exactement.
C'est la même chose.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela voudrait
dire, par exemple, que la Banque de Montréal pourrait investir dans des
boisés et devenir un producteur.
M. Jolivet: Domtar.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La Banque de
Montréal, Domtar, l'Université Laval, le Parti
québécois...
Une voix: Joe Blow.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...une
personne.
M. Jolivet: Le Parti libéral dans les arbres de
Noël.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le Parti
libéral dans les arbres de Noël. C'est le temps, là.
M. Jolivet: 99 boules et 23 lumières.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela ferait une
belle décoration.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
d'objection aux boules rouges, par exemple.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous étiez un
peu hors du sujet.
M. Jolivet: J'y ai bien pensé.
M. Cannon: Mme la Présidente, 23 lumières qui ne
brillent pas toujours.
M. Jolivet: Justement dans l'ombre... C'est pour cela que vous
nous faites siéger la nuit. Dans l'ombre et dans la pénombre, on
brille plus.
La Présidente (Mme Bélanger): Ils
s'éteignent de temps en temps. À l'ordre, s'il vous plaît!
À l'ordre, s'il vous plaît! (12 h 30)
M. Perron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Jolivet: Mais c'était dans votre coin pour les arbres
de Noël.
M. Perron: ...en réponse au député de La
Peltrie, Mme la Présidente, pour qu'une lumière fonctionne, elle
ne doit pas nécessairement...
La Présidente (Mme Bélanger): Ce n'est pas
pertinent au débat.
M. Perron: ...être brillante.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, je regrette.
Là, je vous ai...
M. Perron: Pour autant qu'elle soit allumée, c'est
important.
La Présidente (Mme Bélanger): ...donné la
parole pour autre chose.
M. Cannon: Le député vient de faire la
démonstration de ce que j'avançais.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! La journée commence, mes chers amis.
M. Perron: M. le député peut continuer à
dormir; on était tranquille jusqu'à maintenant, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est M. le
député de Laviolette qui a commencé le...
M. Jolivet: Moi, je m'en vais.
La Présidente (Mme Bélanger): ...bal.
Une voix: Pourriez-vous, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
M. Perron: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Je sais que cela va faire plaisir au ministre que je
le souligne, mais je voudrais bien qu'il prenne en considération le fait
que, lorsqu'on parle de reconnaissance des producteurs forestiers, c'est mon
collègue de Laviolette, qui était dans le temps ministre
délégué aux Forêts, qui avait déposé
un projet de loi omnibus à l'Assemblée nationale, mais qui
incluait, à la page 40, la reconnaissance de producteurs forestiers et
l'élarqissement de tout ce qui pouvait s'adresser aux producteurs
forestiers. Et j'en suis très heureux. D'ailleurs, ce projet de loi a
été présenté le 14 mai 1985; le principe a
été adopté le 5 juin 1985, et la loi a été
adoptée et sanctionnée le 20 juin 1985, la même
journée. Pour nous, cela avait beaucoup d'importance de faire exactement
une telle reconnaissance du statut. La preuve a été
confirmée dans le livre blanc. Lorsqu'on parlait des producteurs
individuels, c'est que la plus importante des nouvelles mesures est
certainement la mise en place d'un programme d'aide technique et
financière à tous les producteurs individuels pour la
réalisation de certains travaux de gestion et d'aménagement. Je
pense que, là-dessus, on peut dire au moins que ce n'est pas de la faute
de l'ancien qouvernement si on a adopté une telle loi, mais c'est
plutôt un bon coup que le gouvernement a fait en adoptant une loi comme
celle-là, qui permet une reconnaissance importante des producteurs
forestiers.
Quant à moi, Mme la Présidente, je n'ai plus de question
sur l'article 116.
La Présidente (Mme Bélanger): Avant, on va adopter
l'amendement. L'amendement est-il adopté?
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 116 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
117.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
117, j'aurais un amendement à proposer. L'article 117 du projet est
modifié: 1 par l'insertion, dans le paragraphe 2° du premier
alinéa, après le mot "boisée", des mots "qu'il
possède"; 2° par le remplacement de la partie introduciïve du
deuxième alinéa par ce qui suit: "Elle doit de plus, pour la
superficie boisée enregistrée et pour laquelle elle
réclame un remboursement de taxes foncières ou pour laquelle elle
demande une aide financière en vertu de l'article 114, s'engager
à respecter:"
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est-il
adopté?
M. Jolivet: Un instant, Mme la Présidente.
M. Perron: Un instant. Mme la Présidente, vous êtes
pressée que le diable!
La Présidente (Mme Bélanger): II me semblait que
vous aviez eu les amendements avant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous comprends,
Mme la Présidente.
M. Perron: Dans un projet de loi aussi important, Mme la
Présidente, il ne faut pas qu'on bouscule l'Opposition. Elle est
déjà assez bousculée comme cela à
l'Assemblée nationale, au salon bleu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec les
compliments que vous vous êtes faits en-premier lieu, je pensais que tout
était adopté parce que vous avez dit: On a endossé ce que
vous avez fait.
La Présidente (Mme Bélanger): Les lumières
brillentl
M. Perron: Je m'excuse, Mme la Présidente, mais le
ministre vient de soulever quelque chose de très important.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui, avec les
compliments que vous vous êtes faits.
M. Perron: Il est vrai qu'on s'est fait des compliments, et
même le ministre faisait des signes de tête pour nous
complimenter...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui.
M. Perron: ...quant à la reconnaissance des producteurs
forestiers dans la loi 45, adoptée en juin dernier. Cependant, il faut
faire bien attention pour s'assurer que les articles concernant les producteurs
forestiers dans la loi 150 ne vont pas en contradiction avec les choses
auxquelles nous avons toujours cru, d'une part et, d'autre part, qu'on ne
vienne pas léser les producteurs forestiers par des amendements ou des
modifications quelconques dans la loi, qui pourraient causer des
préjudices aux producteurs forestiers eux-mêmes. Je pense que je
viens de faire la mise au point face à ce que le ministre disait.
Une voix: Voyez-vous ce que cela amène, vos compliments,
M. le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas moyen de lui
en faire un. C'est ce qu'il y a de plus dangereux, les compliments, de toute
façon.
M. Perron: Mme la Présidente, je ne comprends pas lorsque
l'on dit "par le remplacement de la partie introductive du deuxième
alinéa par ce qui suit:"
Une voix: II faut tourner, l'article continue de l'autre
côté.
M. Perron: D'accord! C'est un article qui est long, on va pouvoir
en discuter longtemps, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est votre droit, M.
le député de Duplessis.
M. Perron: Dans le premier alinéa, "posséder une
superficie boisée d'au moins 10 hectares d'un seul tenant", est-ce que
c'est une reconduction de la loi actuelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du
règlement.
M. Perron: C'est le règlement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Que l'on met dans
la loi.
M. Perron: ...qui a été inclus dans la loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Est-ce qu'on peut se permettre de féliciter le
ministre?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est aussi votre
droit, M. le député de Duplessis.
M. Perron: Est-ce que cela prévoyait aussi l'inclusion des
arbres de Noël, antérieurement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On l'a
ajouté...
M. Perron: Vous l'avez ajouté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour le
bonifier.
M. Perron: Est-ce que le ministre a une évaluation des
coûts que cela pourrait comporter?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La production
d'arbres de Noël, c'était prévu.
M. Perron: C'était déjà prévu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Et les
érabtières aussi.
M. Perron: Dans le règlement ou dans l'ancienne loi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans l'ancien
règlement. C'est une superficie boisée pour produire du sucre
d'érable et des arbres de Noël.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui. J'aurais une question à poser au
ministre. Effectivement, il a raison quand on dit que l'on tire, de la
matière ligneuse, une partie qui s'appelle le sucre d'érable et
les arbres de Noël.
Je me souviens qu'il y avait une difficulté pour les producteurs
d'arbres de Noël. Ils disaient qu'ils ne voulaient pas être
subventionnés parce que le problème venait des États-Unis,
que les Etats-Unis n'en achèteraient pas et qu'ils mettraient une sorte
de "stumpage" sur l'arbre de Noël produit au Québec. Pourquoi
l'avoir inclus alors qu'il n'était pas prévu? En le voyant
là, si j'étais un gars qui vient des États-Unis, voyant
qu'une aide est apportée pour la remise en production, pour le
travail... On dit: "Pour être reconnu comme producteur forestier, une
personne doit satisfaire aux conditions suivantes..." Donc, cela, et
enregistrer... Et, ensuite, elle peut réclamer de l'argent, en vertu de
l'article 114, à la condition qu'elle fasse telle et telle chose.
Pourquoi avoir mis l'arbre de Noël alors que les gens disaient: On ne veut
pas être subventionnés, on ne veut pas d'argent, on ne veut pas
avoir de problèmes avec les États-Unis?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Heureusement que
vous n'êtes pas américain. De toute façon, à la
demande des producteurs, nous avons cessé de leur fournir gratuitement
des sapins. C'est cela que les Américains craignaient.
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour le reste, ils
sont traités comme les autres producteurs privés. Auparavant, ils
avaient un avantage: on leur fournissait les sapins. On a discontinué
cette pratique, à la demande même des producteurs, pour
éviter que les Américains nous reviennent avec un droit
compensatoire.
M. Jolivet: Compte tenu du fait que, dans la loi, pour la remise
en production de leur terrain, on leur demande, s'ils ont un plan simple de
gestion, de faire d'autres actions qui vont leur coûter de l'argent,
c'est un peu un retour sur leur investissement qui est prévu par le
retour des taxes foncières.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Aux États-Unis, ce n'est pas
considéré comme un danger parce que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, parce que les
producteurs l'ont considéré ainsi. C'est la dernière
année qu'ils ont eu des sapins de chez nous. Les producteurs vont
produire leurs propres sapins. Le groupe de producteurs...
M. Perron: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Dans le 1° de la dernière partie de
l'article 117, le ministre parle d'un plan simple. Est-ce qu'il pourrait
élaborer davantage, sur ce qu'est pour lui la différence entre un
plan simple et un plan général que doit fournir l'industrie? On
parle, dans le premier alinéa, d'un plan simple et dans le
deuxième, on parle d'un plan général.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le plan simple de
gestion décrit le propriétaire, la propriété. Quand
on décrit la propriété, on fait une description. On parle
des peuplements et tout cela. En même temps, on va décrire les
intentions du propriétaire de faire certains travaux.
M. Perron: Sans qu'il soit dans l'obligation d'élaborer
davantage sur le plan technique, je présume.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, sur le plan
technique. Mais il y a également la description de la
propriété. Quand on décrit la propriété,
évidemment, on va décrire la forêt et, en même temps,
on va décrire les travaux, compte tenu de la forêt, qui seront
susceptibles d'être réalisés. Le propriétaire
s'engage à respecter ce plan pour être subventionné ou pour
obtenir des subventions
pour différents travaux projetés dans le plan simple de
gestion, comme du drainage, des coupes d'éclaircies ou une coupe de
reconversion de peuplement, etc.
C'est un plan qui dure cinq ans. On confie souvent la confection de ces
plans aux offices de producteurs qui engagent des ingénieurs forestiers
qui vont voir leurs membres. Cela reste à améliorer, parce que
les plans simples de gestion n'ont pas tous la même valeur ici et
là au Québec. Cela dépend de qui le fait et de quelle
façon c'est fait.
M. Perron: Mais je présume qu'en le faisant approuver par
un ingénieur forestier, cela peut faire en sorte que, si les
ingénieurs forestiers se donnent des directives générales
quant au plan simple mentionné, cela pourrait être couv.ert dans
l'ensemble du Québec, peu importe le dossier concerné.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce qu'il
y a un suivi à faire dans tout cela. Souvent, si le plan n'est pas suivi
par le forestier, l'office, le syndicat ou i'OGC qui le fait, il y a une petite
faiblesse. C'est à améliorer.
M. Perron: II s'agit du suivi seulement, actuellement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela,
surtout.
M. Perron: De quelle façon le ministre entend-il corriger
cette question du suivi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On
réfléchit à cela. Ce n'est pas facile, parce que le suivi
serait là si on mettait beaucoup d'argent pour le faire, mais on essaie
de trouver la façon la plus économique de le faire.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette...
M. Perron: Mme la Présidente, pour ce qui est de
l'entreprise industrielle, lorsqu'on parle d'un plan général, je
présume que ce plan est beaucoup plus technique et qu'il s'adresse
surtout, à l'industrie forestière, à la grosse industrie
dans le domaine du sciage ou dans le domaine des pâtes et papiers?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même type de plan que...
M. Perron: Qu'il y a actuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour une
forêt publique. C'est un type de plan d'aménagement simple.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Étant
donné que cela ne concerne pas, la plupart du temps, dans ces cas, les
petites superficies, c'est le même type de plan. C'est une description de
la propriété et des travaux qu'il y a à faire ou qui sont
recommandés.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme ta Présidente, dans le 1° de la
dernière partie de l'article 117, on voit que le plan simple de gestion
confectionné doit être signé par un ingénieur
forestier. Pourquoi n'est-ce pas la même chose dans le deuxième
cas, dans le cas des industriels forestiers?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans quel cas,
dites-vous?
M. Perron: Dans le cas d'une entreprise forestière, on
remarque qu'il n'y a pas d'obligation que le plan général soit
signé par un ingénieur forestier. Est-ce que ce serait parce que
les compagnies ont déjà des employés qui sont des
ingénieurs forestiers?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
c'est déjà prévu dans la Loi sur les ingénieurs
forestiers.
M. Perron: Pour les industriels? (12 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ici, pour un
particulier, sur son terrain privé, ce n'est pas prévu, tandis
que, dans les autres cas, c'est prévu dans la Loi sur les
ingénieurs forestiers. Écoutez, M. le député,
l'individu peut bien se faire un plan simple de gestion lui-même. On ne
peut pas l'en empêcher, mais on lui dit qu'on ne le reconnaîtra
pas. On va reconnaître un plan simple de gestion fait par un
ingénieur forestier.
M. Perron: Maintenant, une dernière question quant
à l'article 117, mais qui se rapporte à l'article 118. À
l'article 118, on écrit: "Le producteur forestier reconnu en vertu de
l'article 116 peut réclamer le remboursement de taxes
foncières...". Est-ce que c'est le même cas qui s'applique
à l'entreprise industrielle pour le remboursement de taxes
foncières?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député.
M. Perron: Quand on parle d'entreprise industrielle, pour
insister quelque peu sur la question, dans ce cas-ci, on parle d'entreprise
industrielle privée qui exploite les boisés privés.
Une voix: C'est cela.,
M. Perron: Est-ce que, dans le cas des entreprises industrielles
qui exploitent les forêts publiques, elles ont une certaine forme
de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): De
remboursement?
M. Perron: ...de remboursement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas du tout, du
tout.
M. Perron: Même pas sur les immobilisations?
M, Côté (Rivière-du-Loup): Cela, c'est une
autre loi, ce n'est pas en vertu de la Loi sur les forêts.
M. Perron: C'est une autre loi. D'accord. Dans le cas de la
forêt privée, est-ce qu'il y a une limite de remboursement pour
l'entreprise industrielle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une question
qui a été discutée tout dernièrement au
ministère. Vous devez avoir des informations assez rapidement.
M. Perron: Le ministre pourrait-il nous donner ces informations
prochainement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, tout de
suite.
M. Perron: Vous êtes prêt à nous donner
l'information tout de suite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pensais que
vous l'aviez.
M. Perron: Non, non, on ne l'a pas. Mettons que je ne l'ai pas
ici, Mme la Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a
discuté entre 10 000 $, 15 000 $ ou 20 000 $ de remboursement maximum
pour les producteurs forestiers, c'est-à-dire de travaux.
Une voix: Pas de remboursement de taxes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des travaux, des
travaux. Des subventions, ce ne sont pas des taxes.
M. Perron: Est-ce qu'il y a une décision
d'arrêtée là-dessus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Perron: Ce n'est pas définitif encore.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont les
travaux. Ce ne sont pas les remboursements de taxes. Je m'excuse, j'ai
mêlé cela.
M. Perron: D'accord. Mais pour les remboursements de taxes, il
n'y a pas de limite.
M. Côté (Rïvïère-du-Loup): Non, il
n'y a pas de limite.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, on y reviendra aussi tout à l'heure, mais
un problème se pose en vertu de la charte. S'ils ont droit, en
général, d'avoir un remboursement, ils y ont droit au même
titre que tous les autres. C'est pour cela que cela posait un problème
pour le remboursement des taxes, mais on peut limiter, cependant, les travaux
admissibles. C'est une autre question. Ce faisant, on les diminue par le fait
même, mais ils sont remboursables à 100 % sur la taxe
foncière au même titre que les autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À 85 %.
M. Jolivet: Oui, je veux dire au même titre. C'est pour
cela que je n'ai pas donné de pourcentage. Je dis 100 % du montant
admissible.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Ma question porte sur l'ensemble de l'article 117. On
sait qu'il y a 120 000 propriétaires de boisés privés au
Québec. On sait qu'avant l'arrivée du certificat qui
détermine qui est producteur forestier il y avait environ 30 000
personnes qui produisaient du bois dont la forte majorité venait du
secteur de l'agriculture, donc, des aqriculteurs en particulier, même
s'il y avait aussi des gens qui faisaient des travaux sans faire aucune demande
de subvention à l'époque même s'ils faisaient partie
d'organismes de gestion en commun ou d'autres. Il y en a qui en faisaient
eux-mêmes et ils ne demandaient pas un cent de remboursement, mais ils
prévoyaient la remise en production de leur territoire.
Depuis l'application de la loi, depuis que les gens peuvent maintenant
se présenter comme producteur forestier, ils sont admissibles à
un remboursement de taxe foncière. Est-ce que le ministre peut nous dire
si le chiffre a varié sensiblement ou si ce sont les mêmes
producteurs qu'à l'époque qui produisent? Est-ce que cela a eu un
effet intéressant et important dans la remise en production du
territoire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député. C'est trop récent pour qu'on note un changement,
mais j'ai l'impression que les 5000 ou 10 000 producteurs forestiers reconnus
à cette date-ci sont des producteurs qui, mettons, étaient
productifs avant le statut de producteur forestier. Avec le temps, on
prévoit atteindre un chiffre supérieur à ceux qui
étaient actifs avant.
M. Jolivet: On y reviendra. Sur un autre article du projet de
loi, Mme la Présidente, en ce qui concerne justement une certaine forme
de limitation quant au droit... Je n'ai pas l'article par coeur, mais je sais
qu'il y a un article sur lequel je veux revenir et qui a trait, justement, au
fait que les gens reçoivent un remboursement et en recevant un
remboursement, il y a quelques petits problèmes qui peuvent surgir quant
au fait que l'évaluation foncière de la propriété
était gelée à l'époque. En tout cas, on y
reviendra, à moins que le ministre n'ait un amendement à ce sujet
qui viendrait permettre de régler la difficulté qui... Je pensais
que c'était environ 150. II faudrait que je le retrouve, mais en tout
cas, je sais qu'il y a un article sur lequel je me suis mis une note, sur
lequel on reviendra et qui a trait justement à ce
problème-là.
Dans l'article tel que présenté actuellement, le ministre,
au sujet du programme comme tel, dit qu'il est trop tôt pour
évaluer. Mais, quand même, il y a des gens qui ont fait des
demandes et qui y ont participé. Je ne vous demanderai pas aujourd'hui
ce que cela donne comme résultat en termes d'activités nouvelles.
Mais y a-t-il moyen de savoir si vraiment le programme tel que proposé
et qui était demandé a eu des effets positifs ou si des gens ont
été réticents à y participer'? La demande de plan
simple de gestion amenait automatiquement, dans les cinq prochaines
années, le plan quinquennal général de l'ensemble et
vraiment appuyé sur une recherche plus profonde, alors que des
subventions étaient accordées à des organismes de gestion
en commun qui le faisaient, soit par le gouvernement fédéral ou
par le gouvernement provincial, dans certains secteurs du Québec. Une
question peut surgir. Les gens, un jour, commencent à participer au
programme à partir d'un plan simple de gestion qu'un ingénieur du
syndicat des producteurs de bois ou de l'organisme de gestion en commun peut
signer en disant: Voici ce qu'est ta propriété et ce qui te
permet de participer au programme. Mais dans les cinq ans, par exemple, tu vas
devoir investir quant au plan lui-même, le plan général, un
plan sérieux. Et le ministre dit, comme il était prévu:
Débutez par un plan simple de gestion pour au moins être
participant et, après cela, engagez-vous sur l'ensemble du grand plan
général. Cela a-t-il eu comme effet de faire dire à des
gens: Oup! Je ne m'inscris pas tout de suite, je vais attendre de voir comment
on va réagir? Vous savez, les gens sont un peu conservateurs et ils font
attention è l'ensemble de leurs biens.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, pour avoir accès aux subventions à
l'avenir, il faudra nécessairement qu'ils soient producteurs
forestiers.
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et pour être
reconnu producteur forestier, il faudra un plan simple de gestion et qu'il
fasse des travaux aussi pour que ses taxes foncières soient
remboursées,
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais ce que je veux vous dire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais cela a eu un
effet bénéfique parce que, si cela a été mis en
vigueur au point de vue pratique - je ne parle pas du point de vue juridique
mais du point de vue pratique - ce printemps seulement et si, jusqu'à
maintenant, on a environ 10 000 inscriptions, c'est parce que cela a
été bien reçu. Et, évidemment, la publicité
concernant le statut du producteur forestier n'a pas été
énorme non plus. Du côté de la fédération des
producteurs, du syndicat des producteurs, vous devez savoir que cette mesure
était la bienvenue.
M. Jolivet: Oui, sauf que... Je comprends le ministre quand il me
dit cela, mais on dit qu'il y a 120 000 propriétaires de boisés
privés au Québec. Il y en a environ 10 000 à 35 000 qui
produisent. Parmi les gens qui produisent, il y en a au moins 30 000 qui
proviennent de l'UPA, en gros, et qui sont déjà admissibles
à une autre forme sans obligation qui est, comme ils sont dans la zone
verte, un remboursement des taxes foncières. Et ces taxes
foncières sont remboursables à B5 %. Ce que je vous dis, c'est
que des gens disent: Oui, mais cela n'est pas suffisant pour nous inciter
à... Et si, en plus de cela, on doit aller sur un plan
général, quinquennal, qui va coûter de l'argent... Personne
ne me le paie, alors qu'il y avait des places où il y avait des
subventions gouvernementales, soit par l'organisme de gestion en commun ou par
d'autre formule, soit fédérale ou provinciale, qui aidaient
à mettre ce plan général en place. C'est ce que je vous
dis. Si vous me dites que dans les 10 000 qui se sont inscrits, une forte
majorité n'est pas membre de l'UPA, je vais comprendre. S'ils sont
membres de l'UPA, c'est qu'ils ont fait un choix entre le montant qu'ils
reçoivent parce qu'ils sont dans la zone verte et qui est
équivalent à ce qu'ils peuvent recevoir de l'autre bord
parce qu'on a ajusté les lois au même niveau...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les 10 000 qui se
sont inscrits, j'imagine qu'ils ne peuvent pas avoir le remboursement des taxes
foncières du côté agricole et du côté
forestier; c'est l'un ou l'autre.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ces 10 000 ont
fait un choix du côté forestier...
Une voix: Où ils font plus d'argent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...probablement
parce qu'ils n'avaient pas tellement de choses du côté agricole ou
qu'ils n'avaient pas de propriété agricole.
M. Jolivet: En tout cas, je vous dis...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce que vous
savez...
M. Jolivet: C'est peut-être bon de savoir pour vous, comme
ministre, qui aurait participé au plan. Est-ce que ce seraient des gens
qui étaient déjà admissibles au remboursement de la taxe
foncière en vertu de la Loi sur la protection du territoire agricole?
Parce que, dans la zone verte, c'est 85 % et dans la zone blanche,
c'était autre chose. Et les autres qui sont des avocats, des notaires,
n'importe qui qui a le droit d'avoir un boisé privé et qui a
décidé, à la suite de cela, de se remettre à la
production en demandant son certificat de producteur forestier...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'a pas fait
d'analyse là-dessus encore.
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'a pas encore
de statistiques, mais il y a seulement 31 % d'agriculteurs qui font partie des
120 000 propriétaires forestiers privés dont vous parlez. Il y a
autant de cols bleus que de cols blancs qui possèdent un lot
boisé. Alors, ce serait intéressant, comme vous nous le dites, de
faire une analyse pour voir la provenance et le statut de chacun des
producteurs forestiers.
M. Jolivet: En tout cas, je trouve cela essentiel, parce que, au
fond, pour eux, c'est changer quatre trente-sous pour une piastre. Cela ne veut
pas dire nécessairement qu'ils vont remettre en production...
Ce que je veux bien que le ministre saisisse, c'est qu'on devra inciter
ces gens à faire de la mise en production. S'ils font couper et qu'ils
ne font pas d'autre chose, ils vont avoir des problèmes. Mais, s'ils
font partie des organismes de gestion en commun ou des syndicats producteurs de
bois et qu'ils ont des quotas de coupes à faire annuellement, ils vont
avoir tendance à protéger leur bien et non pas à le
dilapider. Le but, c'est de ne pas faire un gain rapide en dilapidant le bien
privé qui est là, mais qui a un incitatif public.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 117 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
117, tel qu'amendé, est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme ta Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
118.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 118 a
été lu par le député de Duplessis et je
proposerais...
M. Jolivet: II y a un amendement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...l'amendement
suivant: "Le producteur forestier reconnu en vertu de l'article 116 peut
recevoir le remboursement prévu à l'article 220.3 de la Loi sur
la fiscalité municipale à l'égard d'une unité
d'évaluation définie à l'article 34 de cette loi dont la
superficie à vocation forestière a été
enregistrée conformément à l'article 117 à la
condition que ce producteur ne reçoive pas déjà, à
l'égard de cette superficie, un remboursement de taxes
foncières." C'est pour qu'il n'y en ait pas deux encore.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cet amendement
supprime le renvoi à un règlement sur les unités
d'évaluation. Ce renvoi apparaît non nécessaire en raison
de l'article 34 de la Loi sur la fiscalité municipale qui y pourvoit
déjà.
M. Perron: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Je voudrais faire une correction à l'intention
des membres de cette commission. Je n'ai jamais lu l'article 118. Pour votre
information, j'ai lu l'article 35...
M. Côté (Rivière-du-Loup): En partie.
M. Perron: ...de la loi. J'ai juste mentionné le
remboursement d'impôt qu'il y avait à l'article 118, mais pas
l'ensemble de l'article. Mais cela ne fait rien. De toute façon, on sait
que le ministre est pressé d'avoir sa loi.
J'aurais quelques questions à poser en rapport avec les
remboursements. Le ministre a mentionné tout à l'heure qu'il y
avait quelque 10 000 producteurs inscrits, de mémoire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, une dizaine
de milliers de producteurs inscrits.
M. Perron: Pour 1986?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Jusqu'à
maintenant, aujourd'hui, pour Noël.
M. Perron: Cela représente combien pour ce qui est du
remboursement pour 1986?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On avait
estimé, si le programme allait très bien, que cela pourrait
coûter 9 000 000 $ à la caisse provinciale.
M. Perron: Au fonds consolidé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Évidemment,
c'est quand ils font la demande dans leur rapport d'impôt.
M. Perron: D'accord. Maintenant, dans le cadre de l'application
de sa loi, est-ce que le ministre a des prévisions pour 1987 en rapport
avec les remboursements d'impôt?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
fait. Mais je pense bien que, l'an prochain, cela devrait être environ 9
000 000 $, parce qu'on n'a pas atteint le nombre évalué du
début...
M. Perron: D'accord, M. le Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et on fait
l'évaluation entre 15 000 et 20 000 producteurs. Si, l'an prochain, nous
atteignons de 15 000 à 20 000 producteurs, ce sera un succès
aussi.
La Présidente (Mme Bélanger): II est 13 heures.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
M. Jolivet: Ils ont hâte d'aller en autobus, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 118 est-il adopté? L'article 118, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Perron: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): La commission suspend
se3 travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 55)
(Reprise à 15 h 11)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'économie et du travail reprend ses travaux afin d'étudier
article par article le projet de loi 150, Loi sur les forêts. Lors de la
suspension, nous étions à l'article 119. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
119, il n'y a pas d'amendement. Est-ce qu'il est adopté tel quel?
M. Perron: Soudainement, M. le ministre, vous êtes
pressé. Un instant, Mme la Présidente!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce
qu'hier vous m'avez dit d'arrêter de lire les articles. Je ne les lis
plus.
M. Perron: Là, on peut peut-être recommencer
à les relire à la suite de votre caucus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux
recommencer à les lire, cela ne me dérange pas.
Une voix: On va avoir le temps de les lire entre Noël et le
Jour de l'an.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le député
de Duplessis.
M. Perron: Si le ministre ne les lit pas, Mme la
Présidente, je vais les lire.
La Présidente (Mme Bélanger): Voulez-vous que la
présidente les lise?
M, Perron: Je vais faire son travail.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Que
voulez-vous?
M. Perron: Mme la Présidente, le troisième
alinéa de l'article 119 se lit comme suit: "3 présenter avec sa
demande un rapport faisant état des travaux de mise en valeur et de
récoltes de produits forestiers réalisés au cours des 12
derniers mois et représentant des dépenses au moins égales
au montant des taxes foncières à rembourser." Donc, c'est en
relation avec les articles 118 et 117. Concernant le premier paragraphe...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tout le chapitre
est en relation avec le producteur forestier.
M. Perron: D'accord. Je sais que c'est en relation, mais je parle
d'une relation directe...
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord.
M. Perron: ...avec le premier alinéa de la deuxième
partie de l'article 117. Le ministre a parlé, cet avant-midi, d'un suivi
qu'il fallait assurer. Est-ce que, d'après lui, le troisième
alinéa de l'article 119 représente en quelque sorte ce suivi dont
il a parlé ce matin?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est une
partie du suivi. Pour obtenir son remboursement de taxe, il faut qu'il
présente un rapport avec sa demande de remboursement de taxe. Cela fait
partie du suivi et il y aura éventuellement des vérifications ici
et là. Ce sera le rôle du ministère du Revenu de faire des
vérifications avant d'accorder des réductions de taxe; il faudra
des preuves.
M. Perron: Une dernière question concernant le
troisième alinéa de l'article 119: Est-ce que le ministre, en
plus du suivi qu'il vient de mentionner, a d'autres intentions pour que ce
suivi se fasse de la façon la plus impeccable possible pour s'assurer
que tout est dans l'ordre dans ce domaine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, on confie des contrats, disons, à l'office des
producteurs et aux organismes de gestion en commun, pour préparer des
plans de gestion. Évidemment, il y a des sommes là-dedans qui
sont prévues pour le suivi des plans de gestion qui ont
été élaborés par les ingénieurs forestiers
à leur emploi.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
119 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 119 est
adopté. J'appelle l'article 120.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
120, il y a un amendement qui se lit comme suit: L'article 120 est
modifié par le remplacement de la dernière ligne par ce qui suit:
"partie et obtenir un certificat à cet effet." La reformulation vise
à accorder cette partie de la phrase avec la première partie qui
prévoit que l'organisme peut être connu.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: L'amendement est adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 120 est adopté.
M. Perron: Un instant, pour le reste! Adopté tel
qu'amendé.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 120 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 121.
M. Perron: Sur les articles 121 et suivants concernant la
protection des forêts, étant donné que mon collègue
d'Unqava a dû s'absenter de l'Assemblée nationale pour des
funérailles, est-ce qu'on pourrait l'attendre jusqu'à 16 heures
à peu près - il doit être ici vers 13 h 45 - pour
procéder à l'étude de ces articles? On pourrait
procéder à l'étude des articles suivants. Cette partie III
du chapitre I concernant la protection des forêts.
La Présidente (Mme Bélanger): Y a-t-il
consentement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, tout ce qu'il
faut, madame, pour accommoder M. le député de...
La Présidente (Mme Bélanger): Ce qui veut dire
qu'on arriverait à l'article 141.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ... Duplessis.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'article
154.
M. Perron: Merci. Je voudrais profiter de l'occasion pour
remercier le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Utilisation et
transformation du bois.
M. Perron: Oui, cela irait à 154.
La Présidente (Mme Bélanger): Utilisation et
transformation du bois.
M. Perron: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Les articles 121
à 154 sont suspendus. J'appelle l'article 154. M. le ministre.
Utilisation et transformation du bois
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je mets un peu
d'ordre parce qu'on vient de sauter...
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...deux ou trois
marches. L'article 154 n'a pas d'amendement. Est-il adopté tel quel?
M. Perron: Est-ce que c'est une stratégie nouvelle que
vient d'adopter le ministre, Mme la Présidente?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
cela me prend du temps à comprendre. Vous m'avez dit cela hier et on m'a
signalé que vous me l'aviez dit. J'ai finalement compris.
M. Perron: Non, mais le ministre devra comprendre qu'il faut
faire attention maintenant, parce que, comme vous le savez, le ministre vient
de nous remettre les derniers amendements concernant l'ensemble du projet de
loi 150. Il nous en manque un de mémoire, actuellement, c'est
l'amendement à l'article 214.1, qu'on attend incessamment au cours de
l'après-midi. Pour votre information, cela fait quand même un
total de plus ou moins 200 amendements pour l'ensemble du projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, je ne
fais pas cela.
M. Perron: II faut comprendre que nous devons regarder ces
amendements en rapport avec les articles concernés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela ne change
rien à la lecture des articles. Voulez-vous que je les lise? Je vais les
lire.
M. Perron: Cela pourrait m'empêcher de les lire et de vous
faire attendre. Allez-y donc, lisez-les!
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, lisez
l'article.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Tous les bois
récoltés sur le domaine public, quel que soit la nature ou
l'objet du permis d'intervention autorisant la récolte, doivent
être entièrement ouvrés au Québec." Cela existait
dans l'ancienne loi.
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 154 est
adopté. J'appelle l'article 155.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le bois est
entièrement ouvré lorsqu'il a subi tous les traitements et
procédés de fabrication et passé par toutes les phases de
transformation nécessaires pour le rendre propre à l'usage auquel
il est finalement destiné." C'est une reconduction de ce qui existait
dans la Loi sur les forêts.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Est-ce que - je pose la question comme je le pense -
les copeaux sont compris là-dedans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les copeaux, ce
n'est pas entièrement ouvré, M. le député. "Propre
à l'usage auquel il est finalement destiné", il n'y a personne
qui mange les copeaux comme tels. Ce n'est pas final.
M. Perron: Pas encore, en tout cas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela pourrait
être transformé. Cela viendra.
M. Perron: Cela peut venir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut les
transformer avant de les utiliser.
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 155 est
adopté. J'appelle l'article 156. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le gouvernement
peut, aux conditions qu'il détermine, autoriser l'expédition hors
du Québec de bois non entièrement ouvré provenant du
domaine public du Québec s'il paraît contraire à
l'intérêt public d'en disposer autrement." Cela existe
actuellement. Il n'y a rien de nouveau là.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous dire combien de
volume est exporté par année à partir du
Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, je ne peux
pas vous le dire exactement, mais je peux vous dire qu'on importe beaucoup plus
de bois au Québec qu'on n'en exporte. Dans les statistiques, du
côté du Maine, de l'Ontario, on en exporte un peu,
c'est-à-dire qu'il y en a un peu qui sort de la province pour aller au
Nouveau-Brunswick, NBIP, en vertu d'une entente signée il y a plusieurs
années; du côté de l'Ontario, un peu aussi avec la
Braieside, mais c'est à peu près tout.
M. Perron: En rapport avec le marché européen?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'exporte pas
du tout de bois rond non ouvré en Europe. Vous parlez de bois non
ouvré?
M. Perron: Oui, c'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du tout,
à
ma connaissance.
M. Perron: Aucune exportation vers l'Europe ou ailleurs sur le
marché international?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a eu un
peu occasionnellement, mais il n'y en a pas vers l'Europe.
M. Perron: Dans le bois non entièrement ouvré
dirigé vers le Maine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu des
copeaux dans le passé. Les Américains exigeaient, pour les
billots qui traversaient au Québec et qui étaient
transformés au Québec en bois de sciage, qu'on leur retourne les
copeaux produits par ces billots.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'était
pas nécessairement de l'exportation.
M. Perron: Une dernière question relative à
l'article 156. Est-ce que !e ministre peut nous expliquer en gros ce qu'il
entend par "aux conditions qu'il détermine"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II peut y avoir
une espèce de droit de façon à ne pas encourager
l'exportation de bois non ouvré en dehors du Québec,
c'est-à-dire un droit de 1 $, de 0,50 $ ou de 0,25 $ le mètre
cube, selon les circonstances. Évidemment, cela peut aussi porter sur le
volume. On peut restreindre le volume également.
M. Perron; Donc, si je comprends bien, par cet article, lorsqu'il
mentionne "aux conditions qu'il détermine", le ministre fait en sorte
que le maximum de transformation primaire et secondaire se fasse d'abord au
Québec avant d'importer quelque produit que ce soit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cet article de loi
date quasiment du temps de M. Duplessis.
M. Perron: Oui. Ce n'était pas une méchante
idée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais non. Il y en
a d'autres qui ont eu de bonnes idées.
M. Perron: Au lieu de créer des emplois aux
États-Unis, on les crée chez nous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
156 est adopté? Vous avez dit que c'était une dernière
question.
M. Perron: Mme la Présidente, vous faites du patinage
artistique.
La Présidente (Mme Bélanger): J'aurais de la
misère.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 156 est
adopté. J'appelle l'article 157.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Nul ne peut
construire une usine de transformation du bois fsisant partie d'une
catégorie prévue par te gouvernement par voie
réglementaire, ni augmenter la capacité de consommation de bois
d'une telle usine, ni changer sa catégorie ou sa localisation sans avoir
obtenu au préalable l'autorisation du ministre." C'est un article qui
existait déjà également. On continue avec la lecture de
l'autre paragraphe: "Une usine de transformation du bois est un ensemble
d'installations servant à la transformation du bois brut ou
partiellement ouvré." C'est une définition.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait préciser ce
qu'il veut dire par "un ensemble d'installations", au dernier paragraphe de
l'article 157?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Certainement. Si
vous prenez un complexe de sciage, c'est un ensemble d'installations: la
scierie elle-même, le planeur qui peut être indépendant, le
séchoir, les bureaux administratifs... non, ces derniers ne sont pas
dans l'usine. Vous pouvez avoir...
M. Perron: En fait, c'est tout le système
intéqré...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, c'est
le complexe.
M. Perron: ...de ce qu'on retrouve dans les grosses scieries.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela,
c'est un ensemble.
M. Perron: Son. Comme, par exemple, la scierie Béarn.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, la scierie
Béarn.
M. Perron: ...ou encore à Comtois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils ont un
séchoir, ils ont un planeur séparé, il y a la scierie
elle-même.
M. Perron: D'accord. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article
157 est-il adopté?
M. Perron: Non, Mme la Présidente, vous êtes trop
vite.
La Présidente (Mme Bélanger): Je vous ai vu dire
à votre recherchiste que c'était adopté.
Une voix: Ce n'est pas moi qui mène.
M. Perron: L'article 157 est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 157 est
adopté, j'appelle l'article 158. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le ministre
accorde l'autorisation de construire s'il juge que les sources
d'approvisionnement en matière ligneuse sont suffisantes et que la
possibilité est respectée."
Cela va répondre à l'une de vos préoccupations, M.
le député. Ce matin, on parlait de possibilité pour la
forêt privée. Évidemment, là, on
généralise: forêt privée et forêt
publique.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Donc, le ministre m'assure... M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: ...que l'article 158 touche autant au domaine publique
qu'au domaine privé et qu'à ce moment-là il y a protection
de notre forêt par rapport à la possibilité. Donc, on
ferait en sorte de ne pas couper plus que ne le permet la forêt, toujours
en tenant compte des aménagements.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Cet article 158 est tout de même assez
relié à l'article 35 de la loi, c'est-à-dire celui qui a
été adopté. C'est strictement pour la bonne
compréhension des membres de la commission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a un qui
est pour le contrat d'approvisionnement, M. le député et l'autre,
c'est pour l'usine. C'est différent.
M. Perron: D'accord, mais l'un ne va pas sans l'autre, de toute
façon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, pas
nécessairement. C'est comme le cas de Soucy dont on a parlé
longuement hier. II n'a pas de contrat d'approvisionnement, mais cela lui prend
tout de même un permis d'usine. On a longuement parlé du permis
d'usine hier.
M. Perron: II n'a pas de contrat d'approvisionnement, mais il a
une garantie de suppléance.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais il a un
permis d'usine, par exemple.
M. Perron: Oui. C'est vrai que dans ces cas...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
cela.
M. Perron: ...cela prend toujours un permis d'usine, peu importe
où il va chercher l'approvisionnement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
là qu'on dit qu'on accorde l'autorisation de construire s'il y a des
possibilités.
M. Perron: L'article 158 concerne aussi le fait que le ministre
puisse donner son autorisation pour un agrandissement d'usine. Parce qu'un
agrandissement d'usine comprend normalement un ajout d'approvisionnement, peu
importe sa provenance.
Une voix: On est obligé de reculer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je pense
qu'on va reculer, là. On vient de dire que l'article 157 a
été approuvé: "...ni augmenter la capacité de
consommation de bois d'une telle usine..."
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela veut dire
ça aussi.
M. Perron: Quand j'ai lu l'article 157 et l'article 158, j'avais
compris que cela formait pratiquement un tout. En fait, cela touche à
l'ensemble des autorisations que le ministre doit donner.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 158 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 158 est
adopté. J'appelle l'article 159.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Nul ne peut
exploiter une usine de transformation du bois sans être titulaire d'un
permis délivré à cette fin par le ministre."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis. (15 h 30)
M. Perron: Le projet de loi 150, tel que libellé à
l'article 159, dit: "Nul ne peut exploiter une usine de transformation du bois
sans être titulaire d'un permis délivré à cette fin
par le ministre." Si on se reporte à l'avant-projet de loi sur les
forêts, l'article 82 nous semblait beaucoup plus pertinent par rapport
à l'article 159 du nouveau projet de loi. Il dit: "Nul ne peut exploiter
un établissement de transformation sans être titulaire d'un permis
délivré à cette fin par le" ministre. Ce permis doit
être affiché dans un endroit accessible de
l'établissement." Est-ce que le ministre peut nous dire pourquoi on a
enlevé cette phrase à l'article 159, puisque le début est
le même?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit que
l'article a été réaménagé et qu'on a mis la
phrase à l'article 160.
M. Perron: Vous l'avez mise à l'article 160.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous voulez
vérifier.
M. Perron: On va regarder l'article 160. Adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 159 est
adopté. J'appelle l'article 160.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a presque lu
l'article 160, mais on va recommencer. "Le permis d'exploitation d'usine de
transformation du bois est délivré sur paiement des droits et aux
conditions que le gouvernement fixe par voie réglementaire. "Il indique
la catégorie d'usine et ta consommation annuelle autorisée pour
les diverses essences. Il doit être affiché dans un endroit bien
en vue de l'établissement. "Il est valable pour une période d'un
an. Il peut être renouvelé aux conditions et sur paiement des
droits prescrits par le gouvernement par voie réglementaire."
Cet article est nouveau dans le sens que le gouvernement peut exiger des
droits pour l'émission ou le renouvellement d'un permis. Les frais
exigés devront couvrir les frais d'administration reliés à
cette activité.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous allez
retrouver, M. le député...
M. Perron: Allez-y!
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...à la
page 12 du synopsis, à la question des droits exigibles, les registres
des usines de transformation du bois, section 13.
M. Perron: Mme la Présidente, en attendant que je regarde
la section 13, est-ce que le ministre ne pourrait pas regarder le
libellé de la dernière partie du deuxième paragraphe?
Lorsqu'on dit: "II doit être affiché dans un endroit bien en vue
de l'établissement", cela ne me semble pas du bon français.
Est-ce qu'on ne pourrait pas plutôt dire: dans l'établissement
concerné?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quant au
français, je m'en remettrais au député de Laviolette.
Une voix: On va suspendre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II m'a dit hier
qu'il était un professeur expert en cette matière et il nous a
corrigé quelques fautes.
M. Perron: Je voudrais souligner au ministre, Mme la
Présidente, que j'avais deux matières très fortes lorsque
j'étais aux études, c'étaient le français et
l'histoire du Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aimerais voir le
diplôme.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, vous pouvez
faire la correction, M. le député de Duplessis?
M. Perron: Mme la Présidente, le député de
La Peltrie est extrêmement agressif aujourd'hui. Il n'a pas dormi la nuit
dernière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est: "bien en
vue dans l'usine".
M. Perron: II a les yeux pas mal "poqués", Mme la
Présidente. C'est peut-être pour cela qu'il parle quand ce n'est
pas à son tour de parler.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député de Duplessis, si on disait "dans" plutôt que "de",
comme vous le suggérez, et changer "établissement" par "usine",
en disant "dans l'usine", est-ce que cela vous irait?
M. Perron: Oui. Cela serait mieux "dans l'usine".
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord?
M. Perron: Oui. Cela serait: II doit être affiché
dans un endroit bien en vue dans l'usine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Parfait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On remettra au
secrétariat l'amendement s'il est adopté.
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 160 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 161.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 161 du
projet est remplacé par le suivant - c'est l'amendement que je propose:
"Le titulaire d'un permis doit informer le ministre par écrit de tout
acte ou de toute opération ayant pour effet de produire une modification
dans le contrôle de l'usine de transformation ou, le cas
échéant, de la personne morale qui l'exploite, "Cet avis doit
être donné avant l'expiration d'un délai de 60 jours de la
date de l'acte ou de l'opération en cause."
C'est un gros changement, M. le député, parce que, dans
l'avant-projet de loi, on le mentionnait avant qu'il y ait un changement de
contrôle, et, à notre avis, c'était une indiscrétion
financière ou une indiscrétion de commerce de le faire avant.
C'était mettre en péril la transaction, et c'est mieux que ce
soit fait après pour respecter la confidentialité.
M. Perron: D'accord, l'article est relié à
l'article 77. Maintenant, est-ce que le ministre pourrait me dire ce qu'il
entend par "modification dans le contrôle", si je peux me permettre,
"dans le contrôle", entre guillemets?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'achat,
c'est la transaction sur un bloc d'actions qui...
M. Perron: En fait, c'est le contrôle des actionnaires, des
actions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
le contrôle de la propriété.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: Mme la Présidente, pourquoi un délai de
60 jours?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On peut discuter
longuement, on peut le mettre de 30 ou 45 jours, mais je pense que, 60 jours,
c'est un délai régulier dans les affaires. Je ne discuterais pas
longtemps sur 50 ou 65 jours.
M. Perron: Moi non plus, remarquez bien, Mme la
Présidente, c'était juste une question que je posais en passant
au ministre pour la bonne compréhension du député de La
Peltrie.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 161 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
M. Cannon: Mme la Présidente, je suis très heureux
de voir que le député de Duplessis fait participer les
ministériels à ces délibérations.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article 161 tel
qu'amendé est adopté''
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article 162.
M. Perron: Je vous ferai remarquer, Mme la Présidente,
que, comme les ministériels n'interviennent jamais, on intervient pour
eux.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est très
bien, M. le député. M. le ministre.
M. Cannon: On s'aperçoit que ses interventions deviennent
de plus en plus rapides étant donné que son boss vient de le
voir.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le titulaire d'un
permis...
La Présidente (Mme Bélanger): Les travaux vont bon train,
ne les interrompons pas.
M. Perron: Mme la Présidente, je vais juste vous passer un
petit message que vous pourriez passer aux ministériels. Si les
ministériels veulent absolument que l'on intervienne à chaque
article et demander les définitions de "le", "la", "les" et ce qu'entend
le ministre par tel ou tel mot, on peut le faire. Je voudrais bien qu'en face
on nous laisse tranquilles et qu'on procède à l'étude du
projet de loi tel que, nous de l'Opposition, nous l'entendons. Les
ministériels, au moment où l'on se parle, ne sont pas
placés dans une position de force face à toute la
législation qu'ils veulent faire adopter dans cet imbroglio de fin de
session parlementaire.
M. Maltais: Mme la Présidente, sur la
question de règlement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: J'aimerais rappeler au député de
Duplessis que ce n'est pas une question de force, on est ici pour
siéger, étudier article par article, et on va prendre tout le
temps nécessaire. On ne vous interrompt pas, sauf que vous passez des
remarques continuellement sur nos collègues. Il est normal de temps en
temps, lorsqu'on tire des pois qu'on reçoive le tire-pois. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Saguenay.
M. Perron: Mme la Présidente, je voudrais répondre
au député de Saguenay, par votre intermédiaire, que
j'interviens lorsque les ministériels interviennent eux-mêmes au
moment où on étudie des articles du projet de loi.
M. Maltais: On a le droit de passer les remarques qu'on veut.
M. Perron: Oui, mais pas n'importe quelle remarque tout à
fait folichonne.
La Présidente (Mme Bélanger): Tous les membres ont
passé leur petit message, nous revenons à l'article 162. M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 162 se
lit comme suit: "Le titulaire d'un permis qui utilise le bois non ouvré
comme matière première et toute personne qui fait le commerce de
bois peuvent être requis de déclarer sous serment au ministre la
provenance du bois dont ils sont en possession et de donner tous les
renseignements nécessaires pour prouver que les droits relatifs à
ce bois ont été acquittés. "Le refus de donner ces
renseignements autorise le ministre à faire saisir ce bois et à
en disposer conformément à la loi."
Il y aurait un amendement, Mme la Présidente. L'article 162 du
projet est modifié par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du premier alinéa, des mots "fait le commerce de
bois peuvent être requis de" par les mots "en fait le commerce peuvent
être requis par le ministre de lui".
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: En fait, c'est de le lui déclarer sous
serment.
M. Côté (Rivière-du-Loup): De le lui
déclarer sous serment...
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait me dire quelles
modifications cela apporte par rapport à la loi actuelle sur les
forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, l'amendement précise que la déclaration
doit être faite au ministre et restreint l'application de son pouvoir
d'exiger une déclaration à ceux qui font le commerce du bois non
ouvré. Ceux qui font le commerce du bois ouvré ne sont pas soumis
de faire une déclaration sous serment pour en établir la
provenance. Vous savez, lorsqu'on a parlé - c'est avec vous qu'on en
avait parlé - d'aller saisir du bois dans la cour d'un
détaillant, c'est pour éviter cela. On a suivi votre
recommandation de cette façon.
M. Perron: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Dans une lettre qui a été envoyée
le 11 décembre dernier au secrétaire de la commission et qui nous
fut remise par le secrétariat de la commission en provenance du Barreau
du Québec et sous la signature de Mme Marie-Michèle Daigneault,
avocate au Service de la recherche et de la législation, il est
mentionné à la page 11, concernant les articles 162, 183 et
suivants se rapportant aux saisies, parce que c'est assez
généralisé de ce côté: "Outre le fait que le
législateur ait défini un peu plus les situations donnant
ouverture à la saisie, il n'a pas beaucoup retravaillé cet aspect
de la loi. "Force nous est donc de rappeler les points suivants: 1. Les
pouvoirs de saisie accordés au ministre apparaissent
disproportionnés en regard des obligations qu'ils sanctionnent. À
titre d'exemple, nous vous rappelons les articles 85 et 86 de l'avant-projet de
loi qui ont été repris par les articles 162 et 163 du projet de
loi 150. Ces articles obligent l'exploitant à tenir un registre sur la
quantité de bois consommé selon sa provenance ou les
quantités de produits facturés. En plus, cet exploitant peut se
voir requis de fournir à nouveau sous serment les renseignements
nécessaires à la preuve que les droits prescrits ont
été acquittés sous peine de voir ce bois saisi, ce qui
nous semble être une sanction exorbitante puisque le ministre
possède déjà d'autres moyens de sanctions comme, par
exemple, le non-renouvellement du contrat, pour faire respecter ce genre
d'obligation. 2. Le Barreau s'interroge sur la légalité
même des pouvoirs de saisie tels qu'ils sont octroyés au ministre
de même que sur les conséquences de l'absence d'exigence de
motifs raisonnables de croire à la commission d'une infraction ou
de l'absence d'autorisation judiciaire préalable à la saisie. La
rédaction des dispositions qui accordent ces pouvoirs est tellement
large que le Barreau considère qu'elles ne pourraient que difficilement
résister à une analyse des tribunaux eu égard aux chartes
québécoise et canadienne des droits et libertés."
Quant à la dernière partie qui est mentionnée par
le Barreau et qui mentionne la rédaction des dispositions qui accordent
ces pouvoirs tellement larges que le Barreau considère qu'elles ne
pourraient que difficilement résister à une analyse devant les
tribunaux eu égard aux chartes québécoise et canadienne
des droits et libertés, le ministre a-t-il un avis du ministère
de la Justice se rapportant à cette question soulevée par le
Barreau?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, oui, il y a un avis là-dessus. Les procureurs du
ministère ont travaillé et ils ont préparé beaucoup
d'amendements aux articles 183, 184, 185 et 186 pour répondre à
cette préoccupation. Je dirai que les autres moyens de sanction que le
Barreau signale, le non-renouvellement d'un contrat, cela ne s'applique pas
seulement à ceux qui ont des permis d'intervention et des contrats. Cela
s'applique à ceux qui en font le commerce. L'ancienne Loi sur les terres
et forêts était beaucoup plus exigeante quant à la
déclaration sous serment de déterminer la provenance des bois en
leur possession. On allait pas mal plus loin que l'article actuel. Nous avons
tenu compte des recommandations du Barreau aux articles 183, 184, 185 avec les
amendements. (15 h 45)
M. Perron: Écoutez, on va prendre note des articles 182,
183, 185.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les articles 183,
184, 185, 186. Avant d'oublier, j'aimerais dire que les mots "fait le commerce
du bois peuvent être requis de déclarer sous serment au ministre"
sont remplacés par les mots "en fait le commerce peuvent être
requis par le ministre de lui déclarer sous serment". On avait
oublié d'écrire "sous serment", comme vous l'avez
mentionné...
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et d'enlever
"déclarer sous serment au ministre".
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait
répéter?
M. Côté (Rivière-du-Loup):D'accord, je vais
répéter: Par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du premier alinéa, des mots "fait le commerce de
bois peuvent être requis de déclarer sous serment au ministre",
par les mots "en fait le commerce peuvent être requis par le ministre de
lui déclarer sous serment".
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
D'accord?
M. Perron: Amendement adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 162 est adopté. Est-ce que l'article 162 tel qu'amendé
est adopté?
M. Perron: Mme la Présidente, je voudrais savoir du
ministre, si on adopte cet article, s'il nous permettrait... On peut l'adopter
tel qu'amendé, mais avec la certitude qu'on pourra revenir sur cet
article lorsqu'on arrivera aux articles 183 à 186 pour regarder
l'ensemble de ces cinq articles.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez
l'assentiment du ministre, M. le député de Duplessis.
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 162 est
adopté tel qu'amendé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je comprends la
prudence du député.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
163. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le titulaire d'un
permis d'exploitation d'une usine de transformation du bois doit tenir un
registre dans la forme déterminée par le gouvernement par voie
réglementaire. Ce registre indique la quantité de bois
consommé selon les provenances et les quantités de produits
manufacturés. "Il doit transmettre au ministre au plus tard le 30 avril
de chaque année une copie certifiée de la partie du registre qui
couvre la période s'étendant du 1er avril au 31 mars
précédents."
Il y a un amendement à l'article 163 qui se lit comme suit:
L'article 163 du projet est modifié par la suppression, dans la
première ligne du deuxième alinéa, des mots "au plus tard
le 30 avril de". La date du 30 avril n'apparaît pas indiquée sur
le plan administratif. Cela se lirait comme suit: II doit transmettre au
ministre chaque année...
M. Perron: Amendement adopté, mais pas l'article pour le
moment.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 163 est adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un registre
qui est très utile et, pour fins de contrôle des statistiques, on
en a besoin parce qu'il y a beaucoup de questions. C'est une bonne gestion, je
pense, de connaître ce qui se passe.
M. Perron: C'est un article tout à fait nouveau concernant
le registre lui-même qui doit être tenu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
nouveau. Il existait dans l'ancienne loi. Cela était dit
différemment, mais cela existait. Je peux vous lire le texte de
l'ancienne toi. D'abord, je suis bon en lecture.
M. Perron: Oui, oui, on le sait, Mme la Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "À
l'expiration du permis, celui qui l'a obtenu doit produire à l'officier
ou à l'agent qui l'a accordé, ou au ministre, un rapport
indiquant le nombre et les espèces d'arbres qu'il a coupés, la
quantité et la description des billots de sciage, ou le nombre et la
description des pièces de bois carré qu'il a manufacturé
et enlevées en vertu de ce permis. "Cet état doit être
attesté sous serment par le détenteur du permis..." C'est celaqu'on disait dans l'ancienne loi. C'est une nette amélioration.
M. Perron: Oui, c'est remarquable, d'ailleurs. En fait, l'article
163 par rapport à l'article actuel de la loi qui définit presque
la longueur du bois équarri. C'est tout un changement, c'est beaucoup
moins...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux continuer,
il y en a encore.
M. Perron: Non, non, vous pouvez laisser tomber. Mme la
Présidente, le ministre peut laisser tomber, on a compris le message. Si
le ministre tient à la lecture, il peut le faire, mais pas nous. On a
compris, dès le début, que l'article 163 permet une nette
amélioration de l'ancien article se rapportant à cet
ensemble.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous savez, M. le
député, quand vous demandez des statistiques, le livre dont on se
sert est compilé à partir de toutes ces données.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
163 tel qu'amendé est adopté?
M. Perron: Juste un commentaire. Si on remarque l'ancien article
par rapport au nouveau, l'article actuel par rapport à celui du projet
de loi 150 - parce que cette loi n'est pas encore adoptée ni mise en
vigueur - c'est usine par usine et les usines sont extrêmement
différentes les unes des autres par rapport à l'approvisionnement
et à la production. À ce moment-là, un registre
étant tenu dans l'usine aux fins du rapport annuel au ministre, en fait,
c'est beaucoup moins compliqué que ça ne l'était
antérieurement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est aussi un
moyen, M. le député, pour nous permettre de connaître les
quantités de bois qui se coupent sur les terrains privés. C'est
notre seule façon de le savoir.
M. Perron: D'accord. Est-ce que cela existait
antérieurement pour les boisés privés aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Cela s'appliquait aux deux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme je le
disais, ils étaient obligés de le rapporter mais...
M. Perron: C'était moins clair.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui,
c'était moins clair.
M. Perron: D'accord. Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 163 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 164, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le ministre peut
requérir d'un titulaire de permis tout renseignement qu'il estime utile
à l'application de la présente loi. L'exploitant est tenu de
fournir les renseignements demandés avec la copie du registre qu'il doit
transmettre conformément à l'article 163."
C'est un article un peu plus général, celui-là, que
celui de l'avant-projet de loi puisque les mots "à des fins
statistiques" ont été rayés. Ce peut être à
d'autres fins aussi, des fins non précisées.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: L'explication que donne le ministre par rapport
à l'article 87 de l'ancien projet de loi qui, lui, spécifiait que
c'était seulement à des fins de statistiques,
c'est que, là, ce peut être à d'autres fins. M.
Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Lorsque le ministre parle d!"Iautres fins",
est-ce qu'il pourrait préciser en donnant quelques brefs exemples?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ce peut
être une étude sur le rendement des usines, ce peut être une
étude sur une meilleure utilisation des bois, une étude sur la
compétitivité, notre capacité concurrentielle que vous
souhaitez avoir mais qui n'est pas faite.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente, je vais le
relire! Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 164 est
adopté. J'appelle l'article 165.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le ministre peut
révoquer l'autorisation visée à l'article 157 ou le permis
d'exploitation d'usine de transformation du bois lorsque le titulaire ne se
conforme pas à la présente partie, bien qu'il ait
été mis en demeure par le ministre de s'y conformer depuis plus
de 30 jours."
C'est un article semblable à celui qu'il y avait dans
l'avant-projet de loi, sauf qu'on a précisé le délai.
M. Perron: Le délai n'était pas
précisé dans l'article 83 de l'avant-projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 165 est
adopté. M. le député de Duplessis, étant
donné le retour du député d'Ungava, est-ce qu'on retourne
à la partie III?
M. Perron: On vient de battre un record, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Bien oui,
félicitationsl
M. Perron: Onze articles en l'espace d'une demi-heure!
M. Claveau: Une fois n'est pas coutume.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
vous aviez pris le contrôle de votre affaire, M. le député.
Ha! Ha! Ha!
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Perron: Ha! Ha! Ha! M. le ministre, il ne faudrait pas
que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 166: "Le
gouvernement peut,..."
M. Perron: ...vous poussiez trop fort, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "...par voie
réglementaire..."
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant, M. le ministre!
J'ai demandé au député de Duplessis s'il voulait revenir
à l'article 121 étant donné le retour du
député d'Ungava.
Protection des forêts Incendies
M. Perron: Oui, Mme la Présidente. De retour à
l'article 121, s'il vous plaît, pour le bénéfice des
membres de la commission puisque mon collègue d'Ungava qui s'occupe du
SAGMAI dans ses fonctions de critique, donc des Cris et de l'entente de la Baie
James et du Nord québécois au nom de l'Opposition...
Mme la Présidente, pour votre information, nous avons
déposé cet avant-midi, je crois, des amendements que nous voulons
suggérer au nom des Cris face à l'entente de la Baie James et du
Nord québécois, face au projet de loi sur les forêts, le
projet de loi 150. Je voudrais informer le ministre que le juriste a
déjà cela dans les mains pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
à compter de l'article 166, n'est-ce pas?
M. Perron: Oui, mais on touche aux articles 121 et suivants aussi
concernant la protection de la forêt.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il n'y a pas
eu d'amendement de déposé.
M. Perron: Non, mais c'est que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous en aurez?
M. Perron: Non, on n'a pas d'amendement, mais c'est juste un
commentaire. C'est que le projet de loi est silencieux concernant la partie
protection de la forêt, articles 121 et suivants. Le projet de loi est
silencieux sur la question de la protection de la forêt en dehors des
limites des unités d'aménagement qu'il définit. À
tout le moins, le projet de loi devrait prévoir une disposition
permettant au ministre de prendre des mesures particulières pour la
protection de la forêt située hors des limites des aires faisant
l'objet de contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier.
En fait, c'est un commentaire qui vient directement des
représentants des Cris. Il me semble que le ministre pourrait regarder
la possibilité d'ajouter un article quelconque à
l'intérieur de la partie III, Protection des forêts, chapitre I,
se rapportant aux incendies. Est-ce que le ministre pourrait regarder cette
facette?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais on le
verra au fur et à mesure qu'on va étudier les articles, M. le
député. Je ne sais pas, mais avec des amendements... Je pense
qu'au fur et à mesure, s'il y a des questions particulières
concernant des territoires où les Cris... Mais votre demande est trop
générale pour que je m'engage sur ce terrain.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Effectivement, on pourra préciser à
travers les articles la demande en question, mais, pour partir, c'est tout ce
qui fait référence à la...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...cela a
été collé.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Claveau: II faut prendre appui solidement si on ne veut pas
glisser. C'est, entre autres, le problème des territoires sur la
rivière Rupert à partir du 51e en montant, où il n'y a pas
de protection des forêts comme telle. Il y a quand même des
secteurs où il y a du beau bois, il ne faut pas s'en faire. Je prends
toute la partie nord du lac Assinica, par exemple, qui est au-delà, qui
se trouve...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est au nord du
52e? (16 heures)
M. Claveau: Du 51e. Le 50e passe... Cela dépend. Ce n'est
pas une limite très précise. Le 51e passe à mi-hauteur du
lac Mistassini, juste au sud de la rivière Rupert. Il y a effectivement
des forêts assez intéressantes, entre autres, dans la
réserve Assinica, et on peut dire, par exemple, qu'on les laisse
carrément brûler. On fait juste regarder la direction des vents,
comment ça va, et, si cela n'est pas trop dangereux, on dit: Cela va
aller se perdre sur tel lac et on n'en entendra plus parler, alors on laisse
brûler. Cela représente quand même des dommages terribles
pour la faune, en plus de la perte de volume de bois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on
commençait... Je répète, c'est trop général
pour que je m'engage sur ce terrain. À l'étude article par
article, on va retrouver ces problèmes ou ces remarques que vous voulez
faire et, à ce moment, je pourrai peut-être vous
répondre.
M. Claveau: Une réflexion pour partir.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Si on revient plus précisément à
l'article 121, c'est la définition des sociétés de
conservation qu'on connaît actuellement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pardon!
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava vous a posé une question.
M. Claveau: À l'article 121, pour reprendre l'étude
article par article, ce qu'on a là, c'est la définition des
sociétés de conservation telles qu'on les a actuellement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le ministre peut
reconnaître comme organisme de protection de la forêt, pour un
territoire qu'il délimite, un organisme regroupant des
bénéficiaires de contrats d'approvisionnement - c'est exactement
cela - et d'aménagement forestier et des propriétaires de
forêts privées." C'est ce qui existe actuellement. "Cet organisme
est chargé de la protection des forêts contre les incendies et de
l'extinction des incendies en forêt."
M. Claveau: Cela veut dire que vous allez reconduire dans leurs
fonctions et leurs responsabilités actuelles les sociétés
de conservation telles qu'on les connaît, en leur gardant les mêmes
limites territoriales, à toutes fins utiles. Vous ne jouez pas dans
cette partie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Rien
n'empêche de prendre les ententes particulières que vous avez
mentionnées tout à l'heure. Il peut y avoir des ententes
particulières. Le service de la protection a pris des ententes
particulières dans bien des cas. Si on prend des ententes
particulières à l'extérieur du Québec, on peut en
prendre à l'intérieur du Québec, mais actuellement le
territoire qu'on protèqe se rend jusqu'au 50e. La forêt qu'on
protège va jusqu'au 50e, mais en haut du 50e on appelle cela une
protection extensive: on protège des villages, des installations,
etc.
M. Claveau: Le genre d'entente que la Société de
conservation du Nord-Ouest a, par exemple, pour couvrir le territoire de la
Baie-James, les installations autour de Radisson et sur les
réserves.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
cela.
M. Perron: Est-ce que cela inclut, si vous le permettez, Mme la
Présidente, les territoires forestiers en haut du 50e?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Claveau: Ils ne sont pas protégés, c'est cela,
le problème.
M. Perron: Donc, le problème soulevé par les
représentants des Cris, à savoir que le projet de lot est
silencieux sur la question de la protection de la forêt en dehors des
limites des unités d'aménagement qu'il définit, ce
problème est réel?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu une
étude conduite, il y a plusieurs années, sur l'opportunité
de protéger le nord. La protection qu'on y fait actuellement ou qu'on a
faite alors était suffisante pour tenir compte des
coûts-bénéfices.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a
discuté avec le SAGMAI et les Cris d'un système de protection,
mais on n'a pas le budget, il faut que quelqu'un paie, si on offre des
services, c'est évident.
M. Claveau: Combien cela pourrait coûter, ce serait
peut-être intéressant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tout dépend
de l'intensité de la protection qu'on exigera.
M. Claveau: Je suppose que s'il y a eu des discussions
là-dessus, on a dû avancer des chiffres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne peux pas
vous donner de détails, M. le député.
M. Claveau: Ce serait peut-être intéressant de le
savoir, entre autres, du moins pour pouvoir alimenter le débat.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une question
qui nous préoccupe et qu'on examine actuellement. On n'est pas contre
cela. Il faut arriver à quelque chose d'acceptable du point de vue du
coût-bénéfice, etc.
M. Claveau: Quand vous parlez du nord du 50e, du
côté de Matagami, entre autres, toutes les concessions de coupe
qui sont données sur ce qui va éventuellement être
inondé un jour ou l'autre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Autour du lac
Evans, un peu plus haut.
M. Claveau: C'est qu'à Matagami on est à environ 30
à 35 milles au sud du 50e, peut-être un peu moins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Autour de 30
à 49 milles environ.
M. Claveau: Environ 49, 50 milles, cela joue là-dedans.
Cela veut dire que c'est très proche de Matagami. À partir du
moment où vous faites en sorte que les entreprises forestières de
la région d'Amos, entre autres, malheureusement, viennent chercher leur
bois, 50 % de leurs approvisionnements au nord de Matagami, c'est-à-dire
au nord du 50e, est-ce que l'entente avec ces entreprises va faire partie des
négociations des organismes regroupant les bénéficiaires
de contrats d'approvisionnement dans l'unité de gestion ou dans la
société de conservation du Nord-Ouest? Est-ce que ces gens vont
pouvoir étendre le territoire protégé à leur limite
de coupe au nord du 50e étant donné que ce seront des contrats
d'approvisionnement en bonne et due forme?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce seront les
bénéficiaires de contrats d'aménagement et
d'approvisionnement forestier, le regroupement de ces gens qui forment une
société de conservation. Le ministre est membre de ces
unités, de ces sociétés de conservation.
M. Claveau: Ce sont les territoires.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Évidemment,
si la société de conservation veut étendre la protection
en tenant compte des coûts et des bénéfices qu'elle peut en
retirer, il n'y a pas de problème à le faire.
On dit à l'article 121: "Le ministre peut reconnaître comme
organisme de protection de la forêt, pour un territoire qui est
délimité..." Actuellement, la question que vous soulevez nous
préoccupe puisqu'on ta discute avec le SAGMAI et les Cris.
Évidemment, cela va être une question de coûts.
M. Claveau: L'autre affaire, actuellement, dans l'autre salle,
pas loin, le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche est à
faire l'étude article par article de son projet de loi 153. D'ailleurs,
on a vu qu'il pouvait y avoir des interférences dans les articles d'un
projet de loi à l'autre. Est-ce que les propriétés, les
installations fauniques, les pourvoiries et tout ça peuvent ou pourront
participer à ce genre de protection?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les pourvoiries
qui sont situées au sud du 50e en forêt sont quasiment
automatiquement protégées sans payer la note. Ce n'est pas
à
nous qu'ils payent les frais de protection. Ils sont
protégés quasiment gracieusement- Ils profitent du système
sans payer la note. C'est pourquoi je dis souvent que tous les utilisateurs
doivent payer et doivent contribuer à l'aménagement de la
forêt parce que la protection, l'aménagement, c'est essentiel,
pour commencer. Ceux qui profitent de la forêt doivent contribuer
à l'aménagement. Je sais que, peut-être dans l'autre salle,
M. le député, on n'est pas d'accord avec cela, mais je le pense,
moi.
M. Claveau: C'est un peu ce à quoi je voulais en venir
parce que, entre autres, lors de la consultation, vous avez fait très
souvent référence au fait que la plupart des feux de forêt
étaient allumés par des gens qui n'étaient pas de
l'industrie forestière, mais par des touristes, des chasseurs, des
pêcheurs, des gens qui utilisaient les services des pourvoiries.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous parle de
contribuer à l'extinction des feux de forêt. Je vous parle de
contribuer à la protection ou à l'aménagement de la
forêt.
M. Claveau: D'accord. Quand vous disiez - vous ameniez des
chiffres énormes -je ne sais pas, que 70 % des feux de forêt sont
causés par des causes externes...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 80 %.
M. Claveau: Cela a augmenté? H me semble que
c'était 70 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est 80
%.
M. Claveau: C'est à 80 %. Quand vous dites cela, est-ce
que votre étude est complète relativement à l'importance
des feux de forêt? Par exemple, il y a des étés où
il y a eu... Et je pense que je ne me tromperais pas en disant qu'à
l'été 1981 il y a eu 70 à 75 feux de forêt en
même temps le long de la route de la Baie James. Ce ne sont pas tous des
feux qui ont été allumés par des touristes, des gens de
passage. Tout cela pour dire que, quand vous dites le nombre de feux de
forêt, est-ce que vous prenez en considération l'importance
relative des feux de forêt, par exemple, qui sont allumés par la
foudre ou les autres facteurs par rapport à ceux qui sont allumés
par les touristes et qui seraient les plus gros?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous n'avez pas
reçu...
M. Claveau: Personnellement, je ne l'ai pas vu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela aété envoyé à tous les députés.
M. Claveau: Ah oui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est
confirmé par votre collègue.
M. Claveau: On est tellement occupé, M. le ministre, qu'on
n'a plus le temps de regarder notre correspondance.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous verrez,
à la page 19 du "Portrait statistique", édition 1985, "Ressource
et industrie forestières", les causes et l'importance que vous soulignez
des feux de foudre. Les feux de foudre ne sont pas tellement nombreux mais ils
causent des dommages importants. En 1984, les chemins de fer, les
opérations forestières, les opérations industrielles, les
incendiaires, les résidents, les activités
récréatives... Les activités récréatives,
c'est 35,2 %.
M. Claveau: Des petits feux ou des gros feux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est moyen. Il y
a les autres qu'on...
M. Claveau: C'est important pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...ne peut pas
déterminer. Si vous additionnez les résidents avec les
activités récréatives, vous êtes rendu à 52
%. Avec les incendiaires, vous êtes rendu à 58 %, avec
l'industriel, à 69 %, les opérations forestières, chemins
de fer, à 82 %. C'est ce que je vous disais tantôt.
M. Claveau: C'est important de le spécifier, parce que
vous pouvez avoir un feu qui va vous manger 100 000 000 de mètres cubes
de bois et qui va être allumé par la foudre et vous allez avoir
à côté 50 feux qui vont vous en manger 250 000
mètres cubes et qui vont être des petits feux. Mais la proportion
en pourcentage de nombre d'allumages de feux est différente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Lorsqu'un feu
commence, peu importe la cause, on ne sait jamais où il va arrêter
et quelle va être son ampleur. C'est souvent comme cela. On ne peut pas
cataloguer et dire que les gens qui font de la récréation en
forêt allument seulement des petits feux. On ne peut pas cataloguer cela
comme cela.
M. Claveau: Là-dessus, je vous donne tout à fait
raison. C'est très difficile de savoir avant l'importance qu'un feu va
avoir. Juste à titre d'exemple, le printemps dernier, dans la
dernière semaine de mai, si la société de conservation
avait cru que l'importance du feu serait ce qu'elle a été,
probablement qu'elle n'aurait pas attendu ou agi de la même
façon concernant, entre autres, le feu de la réserve de Waswanipi
où la réserve a failli y passer. C'était un feu
d'apparence anodine, au départ, mais qui s'est propagé
très rapidement à cause d'un changement de direction des vents.
Je suis d'accord avec vous là-dessus. On ne sait pas comment cela peut
tourner, un feu de forêt. Par contre, en termes d'impact
économique à la fin, une fois qu'on a fait le bilan des feux
qu'on a eus, il faudrait faire attention pour ne pas culpabiliser ceux
qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez un
peu, on ne culpabilisera jamais trop les personnes qui mettent le feu en
forêt, que ce soit pour n'importe quelle fin. Il y a des pays où
les gens sont plus sensibilisés à l'importance de la forêt,
ils sont plus respectueux de la forêt et on invite les gens à
aller en forêt. Ils n'en ont pas de feux de forêt comparativement
à nous.
M. Claveau: C'est vrai.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il faut commencer
à se dire qu'on ne sait pas se conduire en forêt.
M. Claveau: Quand je dis "culpabiliser", je ne dis pas qu'il faut
absoudre la personne responsable d'un feu de forêt, bien au contraire. La
prudence en forêt, étant moi-même un utilisateur
récréatif de la forêt... Je suis d'accord avec vous qu'on
ne fera jamais assez attention en ce qui concerne les interventions des
particuliers en forêt. Mais quand on donne des statistiques sur le nombre
de feux allumés et combien ont été éteints, cela
risque de fausser les choses, parce que, souvent, les feux les plus importants
sont là où cela n'est pas habité. Les feux mis par la
foudre dans des zones inhabitées sont déclarés beaucoup
plus tard parce qu'il n'y a personne pour en prendre connaissance sur le coup.
Cela arrive souvent aussi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous
concède cela. Mais on ne devrait pas avoir de feux causés par
l'homme.
M. Claveau: Je suis tout à fait d'accord avec vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En Suède,
ils n'ont même pas de service de protection contre le feu.
M. Claveau: J'espère qu'on va en arriver là, M. le
ministre. Je suis avec vous là-dessus. J'en suis, comme vous dites.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Oui, Mme la Présidente, on pourrait
peut-être passer assez rapidement sur la partie III. Quand je dis assez
rapidement, c'est en tenant compte de chacun des articles. Si le ministre
pouvait nous répondre dans un délai assez court relativement
à l'amendement qu'il a lui-même proposé au projet de loi
150, à l'article 187.1... Je vais vous le lire, vous allez comprendre le
cheminement. On dit à l'article 187.1, amendement du ministre: Le projet
de loi est modifié par l'insertion, après l'article 187, de
l'article suivant: "187.1 Sur les terres déterminées comme terres
de catégorie I en vertu de la Loi sur le régime des terres dans
les territoires de la Baie James et du Nouveau-Québec (Lois refondues du
Québec, chapitre R-13.1), le ministre délivre des permis
d'intervention pour l'exploitation commerciale des ressources de la forêt
à l'administration locale et à l'administration locale naskapie
conformément aux articles 58 et 191.40 de cette loi."
J'ai déposé, ce matin, un amendement qui est
proposé à 187.3 et qui nous a été
suggéré par les représentants des Cris et qui est le
suivant: Le projet de loi est modifié par l'insertion, après
l'article 187.2 - dont on a et dont vous avez la teneur aussi - de l'article
suivant: "187.3 Nonobstant le chapitre I de la partie III - qui concerne, au
moment où on se parle, l'article 121 et les suivants - de la
présente loi, le ministre peut prendre des mesures particulières
pour la protection de la forêt située sur les terres visées
à l'article 187.1 après consultation avec l'administration locale
concernée."
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'abord, M. le
député, vous aviez eu l'amendement alors que, du
côté ministériel, je ne l'avais pas encore. Vous devez
avoir des influences indues ou je ne sais pas...
M. Perron: ...indiennes.
M. Côté (Rivïère-du-Loup):
...obscures...
M. Perron: Des influences indiennes, Mme la Présidente.
Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha! Ha! Ha!
M. Perron: Et non pas indues; des influences indiennes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous êtes
rendu loin, là.
M. Perron: Oui, mais ce que je veux dire, c'est que si le
ministre acceptait le principe de l'amendement proposé à 187.3,
qui parle du chapitre en question...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Attendez un
peu.
M. Perron: Mme la Présidente, le ministre, tout à
l'heure, dans son intervention, à la suite d'une question que je iui ai
posée, a parlé d'ententes particulières, mais d'ententes
particulières avec les Cris et en rapport avec l'entente de la Baie
James et du Nord québécois, ententes qui ne sont pas incluses
dans le projet de loi 150. Je me reporte, ici, à ce que j'avais dit au
début. Dans son ensemble, le projet loi est silencieux sur la question
de la protection de' la forêt en dehors des limites des unités
d'aménagement qu'il définit; à tout le moins, le projet de
loi devrait prévoir une disposition permettant au ministre de prendre
des mesures particulières pour la protection de la forêt
située hors des limites des aires faisant l'objet des contrats
d'approvisionnement et d'aménagement forestier. Cela revient exactement
à ce que le ministre disait, à moins qu'il pourrait faire des
ententes particulières, mais sans parler du fond, qui ne sont pas
inscrites dans la toi.
Pourquoi ne pas inscrire au moins cette partie dans la loi actuelle afin
de permettre justement des ententes particulières et que ce soit non
seulement en paroles, mais dans les écrits de notre loi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous voulez me
donner le temps de regarder cela, je vais l'examiner.
M. Perron: Sûrement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député, voulez-vous dire que l'amendement que vous voulez
apporter à l'article 187.1 résumerait la partie III sur la
protection des forêts?
M. Perron: Non, non. Ce que je veux dire, c'est qu'on va
procéder. Au lieu de présenter un amendement
immédiatement, dans la partie III, Protection des forêts, au
chapitre I, dans le domaine des incendies, on va passer article par article
jusqu'à ce qu'on arrive à 187.1 et c'est là que viendrait
l'amendement qu'on a suggéré à la demande des
représentants des Cris.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord.
M. Perron: Ce serait l'article 187.3, qui n'est pas encore
déposé en commission. C'est une suggestion que je fais au
ministre pour voir s'il ne pourrait pas fignoler lui-même, avec ses
juristes, un article dans ce sens-là, qu'il pourrait apporter
lui-même et déposer à la commission pour qu'on puisse
procéder et avoir l'assurance que la question des ententes
particulières soit inscrite dans la loi actuelle des forêts.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
voulez suspendre quelques instants, M. le ministre?
M, Perron: On peut peut-être suspendre quelques instants,
Mme la Présidente, le temps que le ministre regarde de son
côté et, moi, de l'autre.
Une voix: ...confusion dans les...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, je suspends
les travaux de la commission pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 21)
(Reprise à 16 h 32)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission reprend
ses travaux. Nous étions à l'article 121 et la parole
était au député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, compte tenu des discussions
qu'on vient d'avoir avec le ministre délégué aux
Forêts... Est-ce que c'est à l'article 121 qu'on va apporter un
court amendement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est ce que
les procureurs disent. C'est un amendement qui correspond à ce que vous
voulez et qui permettra des ententes particulières pour la protection
des forêts.
M. Perron: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Après
entente, par exemple.
M. Perron: Après entente et discussion avec les personnes
concernées.
M. Côté (Rivîère-du-Loup): Oui. M.
Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On s'engagerait
à discuter et à consulter...
M. Perron: C'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...mais c'est
sujet à entente. S'il n'y a pas d'entente, il n'y en a pas.
M. Perron: Je pense que c'est dans ce sens-là que les
représentants des Cris le voulaient et que moi je le veux, par exemple,
dans le cas des Naskapis en rapport avec Schefferville.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce que je veux
signaler, c'est qu'actuellement on discute avec le SAGMAI pour la protection de
certains territoires du Nord.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans
l'orientation qu'on a prise.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, si j'ai bien
compris, l'amendement vient à l'article 121?
Une voix: Pas nécessairement...
M. Perron: Oui, selon ce qu'on me dit, il viendrait à
l'article 121 et couvrirait le chapitre en entier, à ce
moment-là.
Une voix: Ce serait un article... M. Perron: Les articles
127 et 128?
M. Côté (Rivière-du-Loup):Le principal, c'est
qu'il soit là, M. le député, n'est-ce pas?
M. Perron: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord.
M. Perron: II se lirait comme...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À partir de
l'article 187.3, c'est ce qui est suggéré.
M. Perron: Entre les articles 128 et 129?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 127.
M. Perron: Ah! Les articles 127 et 128?
La Présidente (Mme Bélanger): Les articles 128 et
129.
Une voix: Entre les articles 128 et 129.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah bon!
Excusez-moi.
Une voix: Jusqu'à l'article 128 on parle des organismes de
protection.
M. Perron: D'accord. Donc, à ce moment-là, Mme la
Présidente, on peut aller peut-être à l'article 121 en
attendant que le libellé soit préparé et, par la suite,
lorsqu'on arrivera à l'article 128, le ministre pourra procéder
au dépôt de l'amendement d'une façon officielle.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, M. le
député de Duplessis. Est-ce que l'article 121 est
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 121 est
adopté. J'appelle l'article 122. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Pour être
reconnu par le ministre, l'organisme doit lui transmettre pour approbation ses
règlements portant sur les cotisations des membres et le financement de
ses activités, de même qu'un plan d'organisation pour la
prévention et l'extinction des incendies. "Le plan fait état
notamment des effectifs, des équipements et des moyens que l'organisme
entend utiliser pour la prévention et l'extinction des incendies. Il
doit être maintenu à jour jusqu'à ce qu'un nouveau plan
soit requis par le ministre. "Si l'organisme fait défaut de se conformer
au présent article, le ministre établit un mode de protection
qu'il juge convenable aux frais de cet organisme ou aux frais de chacun de ses
membres."
M. Perron: "Ou aux frais de chacun de ses membres", est-ce que
cela veut dire que le ministre peut charger plus à un membre qu'à
un autre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non,
généralement, c'est au prorata des activités, surtout au
prorata de la superficie. Dans ce cas-ci, ce sera des superficies.
Actuellement, il existe deux modes de facturation pour la protection. Il y en a
un qui est basé sur les volumes de bois coupés et un autre sur
les superficies. On tend à en arriver à un seul mode de
facturation, c'est-à-dire sur les superficies.
M. Perron: La facturation actuelle est-elle
préparée par le gouvernement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, par la
société de conservation.
M. Perron: Approuvée par le gouvernement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On le dit
précédemment.
M. Perron: Non, actuellement et non pas dans la loi. Au moment
où on se parle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Le
gouvernement est informé.
M. Perron: D'accord. Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 122 est
adopté. J'appelle l'article 123.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Tout
bénéficiaire d'un contrat d'approvisionnement et
d'aménagement forestier doit adhérer à l'organisme de
protection de la forêt reconnu par le ministre pour le territoire dont
fait partie son unité d'aménagement. "Il en est de même de
tout propriétaire d'une forêt privée d'au moins 800
hectares d'un seul tenant. "Le ministre devient membre d'office de tout
organisme de protection qu'il reconnaît."
Surtout s'il y a des réserves forestières sur ce
territoire; il y a des territoires qui ne sont pas attribués en vertu
d'un contrat.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Ouplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, est-ce que c'est la
règle actuelle, ce qu'on mentionne au deuxième paragraphe de
l'article 123, c'est-à-dire "800 hectares d'un seul tenant"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est la
règle actuelle, M. le député. Il n'y a pas de changement
pour la superficie. Avant, on disait 2000 acres.
M. Perron: Avant, c'était 2000 acres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Une voix: Cela augmente pas moi. Ce n'est pas la même
chose.
M. Perron: Non, c'est la même chose. Cela
équivaut...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Perron: Le ministre vient de me surprendre en disant 2000.
J'avais compris "hectares".
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 2000
acres.
M. Perron: Pendant qu'il me disait que c'était la
même chose, j'avais compris 2000 hectares. Adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de...
M. Perron: Un instant!
La Présidente (Mme Bélanger): ...d'Un-gava.
M. Perron: II me fait signe qu'il veut parler.
M. Claveau: J'ai fait signe, mais vous ne me regardiez pas.
M. Perron: Oui, mais vous me donnez une claque sur...
M. Claveau: ...sur la caboche.
Une voix: C'est pour cela qu'il n'a plus de cheveux.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Vous donnez une claque sur la lumière.
Merci, Mme la Présidente. Je veux bien croire que l'affaire des
800 hectares, c'est la règle actuelle et que cela a peut-être fait
ses preuves dans le passé, je ne suis pas en mesure d'en juger au moment
où on se parle, sauf que personnellement je trouve cela
préoccupant d'une certaine façon, étant donné qu'on
parle d'hectares d'un même tenant. Dans la mesure où on veut
accentuer la protection de la forêt sous toutes ses formes, qu'on veut
travailler à améliorer le reboisement, qu'on incite ou qu'on
oblige même, à toutes fins utiles, les propriétaires
privés à s'intéresser de plus en plus à leurs
boisés et à la remise en état d'exploitation de leurs
boisés par toutes sortes d'incitatifs, on arrive avec 800 hectares, ce
qui pourrait finalement créer une brèche. J'imagine que, si on
s'en tient au pied de la lettre, il est assez intéressant pour un
propriétaire de boisé privé qui pourrait en avoir pour
2500 au 3000 hectares - je ne sais pas, on achète des lots - de
s'organiser pour ne jamais avoir plus de 800 hectares d'un seul tenant et,
à ce moment-là, il n'a pas à participer aux coûts du
maintien de la société de conservation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est une
question qui a été discutée avec mes collègues lors
de la rédaction du projet de loi. Du point de vue pratique, si vous avez
40 hectares ici, 40 hectares là, pour l'organisme de protection, surtout
si c'est dans différents territoires, sous différentes
juridictions de la société, c'est assez difficile de rassembler
toutes ces superficies pour en arriver à 800 hectares au point de vue de
l'administration.
M. Claveau: Là-dessus, je vous l'accorde, c'est certain
que si j'ai trois lots au lac Bouchette et cinq lots en haut de
Trois-Rivières, cela devient compliqué. Mais, par exemple, dans
une même municipalité ou dans un même canton, quand on parle
d'un seul tenant, est-ce que le fait d'avoir un lot boisé, un lot en
culture et un autre lot . boisé, cela fait que les deux lots ne sont pas
d'un seul tenant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une question
que j'ai posée ce que vous me
demandez là. J'aurais aimé qu'on trouve peut-être
une autre façon pratique, par exemple, parce que, si cela n'est pas
pratique ni opérationnel, cela ne nous donne rien de le mettre
là. Cela existait avant.
Je n'ai pas de proposition à faire. Est-ce que vous en avez une
à faire, M. le député?
M. Claveau: C'est une préoccupation que j'ai. Cela
existait avant. Personnellement, je ne suis pas en mesure de voir si cela
était vraiment efficace avant, si c'est une mesure qu'on doit
perpétuer. Est-ce que c'est vraiment ce qu'il y a de mieux?
Personnellement, j'émets l'hypothèse que cela pourrait être
un incitatif pour quelqu'un qui veut se développer du boisé
privé. À partir du moment, entre autres, où on parlait
dans l'article 89, si je ne me trompe pas, de la possibilité de remettre
en production des boisés à proximité des
municipalités, des villages agricoles, des anciennes terres
abandonnées, des choses comme cela, quelqu'un qui prend au pied de la
lettre cet article pourrait en arriver à avoir de grands boisés
privés, mais s'organiser pour laisser une bande de terre en culture de
temps en temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on disait "dans
le territoire délimité par le ministre sous", est-ce que cela
vous irait mieux? "...d'au moins 800 hectares dans le territoire
délimité par le ministre sous la gouverne d'une
société de conservation". C'est dans le même groupe, c'est
cela que vous voulez dire?
M. Claveau: Dans un même territoire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est cela
que vous voulez dire? Cela vous irait? Oui?
M. Claveau: Oui, je pense que cela irait plus dans le... Je ne
sais pas. M. le député de Duplessis. Il y a un amendement qui est
en voie de poindre à l'horizon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, cela nous oblige à compiler toutes les
propriétés qui existent dans un territoire. C'est beaucoup de
travail. Il faut que cela soit opérationnel. Il faut que cela soit
quasiment évident. C'est évident qu'on reconnaît les
grands, mais, si vous êtes obligés de compiler la
propriété de tous les lots qu'il y a dans un grand territoire, je
me demande si c'est opérationnel et si cela vaut le coup. Cela va
coûter plus cher que cela va rapporter.
M. Claveau: Oui, mais on est capable de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut que ce
soit pratique.
M. Claveau: II y a beaucoup de choses qu'on est capable de
compiler par les temps qui courent. Ce n'est quand même pas vraiment
sorcier. L'ensemble des "claims" prospectés au Québec sont tous
compilés. II y en a sûrement autant qu'il y a de boisés
privés.
M. Perron: Juste à titre d'information, Mme la
Présidente, quel serait l'amendement que le ministre apporterait
à la suite de la discussion qu'il a eue avec le député
d'Ungava?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
proposé d'amendement. J'ai juste discuté avec le
député d'Ungava pour voir si cela améliorerait l'affaire,
si cela rejoignait son idée. Mais il faut que ce soit
opérationnel, il ne faut pas que cela coûte plus cher que cela va
rapporter.
M. Perron: Coût-bénéfice.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Perron: L'étude qu'on n'a toujours pas par rapport
à l'ensemble du projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va nous
prendre des registres. (16 h 45)
M. Perron: Vous avez raison jusqu'à un certain point.
M. Claveau: En tout cas, vous comprenez le sens de ma
préoccupation...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre,
est-ce que j'en déduis que l'article 123 est adopté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, après
discussion, cela coûtera plus cher que ce que cela va rapporter. Si vous
prenez, par exemple, la Gaspésie, où il y a 30 % de forêts
privées, il faudrait fouiller tous les titres et additionner cela. Mais,
de façon générale, les gens sont intéressés
à être protégés. Ceux qui détiennent 800 ou
1000 hectares s'inquiètent de cela et sont intéressés
à être protégés.
M. Perron: Est-ce que les gens peuvent devenir membres s'ils ont
moins de 800 hectares? Parce que l'on sait qu'il y a l'article 125, Mme la
Présidente, qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont
obligés s'ils ont 800 hectares et plus. Mais ils peuvent devenir membres
même s'ils en ont moins, oui.
M. Perron: Même s'ils ont moins de 800 hectares, ils
peuvent devenir membres s'ils le veulent?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Rien ne les
oblige.
M. Perron: Rien ne les oblige, mais ils peuvent quand même
participer. Ils ont les mêmes droits.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: 800 hectares, cela équivaut à une
vingtaine de lots. Cela fait pas mal de terre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
équivaut à 20 lots.
M. Claveau: Oui. Est-ce qu'il y a beaucoup de boisés
privés qui sont supérieurs à 20 lots au Québec?
Est-ce qu'en faisant cela, par exemple, on n'est pas en train de diviser les
propriétaires de petits boisés privés de 5 ou 6 lots ou de
8 à 10 lots de terres à bois et les autres, les grands
propriétaires? J'ai l'impression qu'il ne doit pas y en avoir tellement
entre les deux. Ce sont des petits ou de très gros.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, cela existe
depuis une cinquantaine d'années. N'importe quel propriétaire va
tenter de regrouper ses propriétés pour être capable de les
aménager pour ne pas qu'il y ait trop de frais, plutôt que de les
acheter de façon disparate, d'un côté et de l'autre. Les
chances que cela soit regroupé, en ce qui concerne ces
propriétaires, sont très grandes.
M. Claveau: Excepté dans le cas, par exemple, des
investisseurs. Il y a certains artistes, ou des gens semblables, qui
achètent des terres à bois un peu partout.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai plus
d'argument.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
123 est adopté?
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente. On parle de 800
hectares, à Particle 123, d'un seul tenant et, si j'ai une bonne
compréhension de l'article 125, toute personne qui a moins de 800
hectares est, d'une certaine façon, protégée par l'article
125. Mais, par contre, l'organisme de protection peut réclamer du
propriétaire les dépenses qu'il a engagées pour lutter
contre l'incendie en question.
En rapport avec l'article 123, M. le ministre, il n'est pas
mentionné, que je sache, dans le projet de loi, qu'un
propriétaire d'une forêt privée de moins de 800 hectares
puisse y adhérer. Mais vous dites qu'il en a le droit.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire qu'il n'y a rien qui l'empêche d'y
adhérer. Mais s'il y adhère, évidemment, il doit payer
les...
M. Perron: Vous considérez que si rien ne l'en
empêche, automatiquement, il peut en avoir le droit?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
société de conservation sera très heureuse de le recevoir,
parce que...
M. Perron: Pour autant qu'il paie. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Bien oui.
M. Perron: Vous avez raison, M. le ministre. Adopté, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 123 est
adopté. J'appelle l'article 124.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Dans le
territoire approuvé par le ministre, l'organisme de protection doit
assumer les dépenses de prévention et d'extinction des incendies
forestiers. "Les dépenses reliées aux opérations
d'extinction engagées par l'organisme de protection lui sont
remboursées par le ministre en tout ou en partie suivant le taux que
détermine le gouvernement par voie réglementaire sur production
des pièces justificatives."
C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui. C'est ce qui se passe
aujourd'hui et c'est ce qui se passait dans le passé.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Quel est le pourcentage actuel se rapportant au
remboursement du ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En ce qui concerne
les incendies forestiers, c'est 50 %. C'est dans le synopsis des
règlements.
M. Perron: D'accord. Donc, le ministre a l'intention de
reconduire la politique actuelle concernant les remboursements du
gouvernement?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On dit, à
la page 9 du synopsis: "Dans cette section est déterminé le taux
des frais réels que le ministre peut rembourser à un organisme
de
protection lors de l'extinction d'un incendie forestier. Le
remboursement total ne peut excéder 50 % des coûts d'extinction
encourus par l'organisme de protection."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Perron: La question que je voudrais poser, Mme la
Présidente, est la suivante: Pourquoi ne pas mettre ça dans le
projet de loi plutôt que dans le règlement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, on ne mettra
pas des pourcentages de coûts dans une loi. C'est par voie
réglementaire, parce que cela peut changer, que cela peut s'ajuster.
M. Perron: Est-ce qu'actuellement il y a des ajustements selon
les cas? Est-ce que le ministre pourrait donner des exemples?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais
m'informer.
M. Perron: Des cas de feux de forêt, par exemple, où
le gouvernement paie moins de 50 % de la facture totale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
M. Côté (Rivière-du-Loup): À la paqe
20 du "Portrait statistique", l'État ou le Québec a payé
pour les frais de protection, c'est-à-dire les coûts
d'organisation, 66,7 %, soit les deux tiers. Les membres ont payé,
évidemment, 21,9 %. Puis, les détenteurs de permis de coupe... Je
vous disais tout à l'heure qu'il y a deux façons, actuellement,
soit sur le volume coupé ou sur les superficies. Alors, les
détenteurs de permis de coupe, ceux qui ont coupé, ont
défrayé 11,4 %. C'est-à-dire que les membres et les
détenteurs de permis ont défrayé 33 % et le gouvernement,
66 %.
Dans le cas de l'extinction, ce dont on parle actuellement, le
gouvernement a payé 78,7 % des coûts contre 21,3 % par les
membres.
M. Perron: Donc, éventuellement, en vertu de la nouvelle
loi et de la réglementation qui en découlera, le gouvernement ne
paiera pas plus de 50 % des coûts dans les cas d'extinction?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À la page
actuelle, on discute d'une formule pour faire participer également les
détenteurs de contrats d'approvisionnement et d'aménagement
à la lutte contre les insectes.
M. Perron: Des insectes ou des incendies?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des insectes.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Donc, ce seront
les deux. On essaie d'avoir une concordance entre les deux. Ce que l'on vise,
je ne sais pas si c'est en discussion actuellement, ce n'est pas
réglé, ce n'est pas final, c'est 50-50 dans les deux cas. Dans le
cas des arrosages contre les épidémies d'insectes, contre la
tordeuse, le taux était de beaucoup inférieur à celui que
l'on propose actuellement. On essaie de ne faire qu'un seul système de
protection: système de protection contre le feu et système de
protection contre les insectes.
M. Perron: Mais, à ce moment-là, si le ministre
entend réduire la participation gouvernementale à 50 % et moins
et que l'on dit dans le synopsis "...ne peut excéder plus de 50 % des
coûts d'extinction encourus par l'organisme de protection", n'y a-t-il
pas danger que l'organisme de protection, où des industriels sont
impliqués, puisse remettre éventuellement ces 50 % en discussion
puisque, dans des cas où il y a eu extinction, le ministre a
subventionné jusqu'à 78 % selon le cas? En fait, cela ressemble
à du cas par cas. Au moment où on se parle, il n'y a pas de
règle établie à 50 %?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est
régi. Il y a un règlement.
M. Perron: II y a un règlement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
règlement qui n'est pas encore adopté, mais que l'on proposera.
Si vous regardez plus loin dans le règlement, dans le synopsis, on parle
des dépenses de...
M. Perron: Les insectes, aussi, à 50 %? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M. Perron:
D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En ce qui concerne
les insectes, actuellement, le gouvernement payait pratiquement tout.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on fait une
moyenne des deux, on va maintenir à peu près le même niveau
de dépenses dans les deux cas, et pour le gouvernement et pour les
industriels.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: J'aimerais avoir une précision, Mme la
Présidente, au sujet de l'utilisation des Canso et des CL-215. Est-ce
que cela fait partie du coût? Quand vous parlez des 50 %, est-ce que cela
comprend la participation des CL-215?
Une voix: Aux coûts réels. M. Claveau: Aux
coûts réels...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les chiffres que
je vous ai donnés tout à l'heure comprennent le coût des
CL-215.
M. Claveau: Mais, parce qu'en commission parlementaire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais cela ne
comprend pas les déboursés que l'on fait aux
sociétés de conservation qui ont combattu un feu. C'est pour
cette raison que l'on veut inclure, dans l'avenir, tous nos frais, inclure la
valeur des CL-215. On parle de 50 %, et on parle de 50 % pour les insectes.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire que les $7 000 000 que
coûtent actuellement au gouvernement l'utilisation des CL-215 - il me
semble que ce sont les chiffres que l'on donnait en commission parlementaire,
en consultation - seraient coupés en deux. On demanderait à
l'entreprise de participer pour $3 500 000 de plus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Ce sont les
coûts réels.
M. Claveau: D'accord. Cela augmente la facture de l'entreprise,
en général, de 3 000 000 $ à 4 000 000 $ par
année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela diminuera la
facture pour le feu, car le taux sera inférieur. On dit 50 %, alors que
l'on est actuellement à 78 %. Cela l'augmentera pour les insectes. Alors
l'ensemble de la protection devrait coûter sensiblement le même
prix aux deux parties.
M. Claveau: Combien est-ce? Environ 15 000 000 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le service de
protection coûte 20 000 000 $ à 21 000 000 $. L'extinction, en
1984, a coûté 12 000 000 $. Mais c'est variable. Cette
année, c'est plus cher.
M. Claveau: Cela veut dire que les 50 % s'appliqueront sur la
totalité des 21 000 000 $? À peu près?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur
l'extinction.
M. Claveau: Sur les 12 000 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Et la différence de 8 000 000 $ ou 9 000 000
$, selon les années, sera absorbée à...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas de
différence. Ce sont deux activités différentes.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour la
protection, les membres paient au prorata de leurs superficies ou de leurs
coupes de bois, et le qouvernement en fait partie, parce qu'il y a des terrains
qui ne sont pas concédés.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Chaque membre paie
sa part et le gouvernement est un membre. C'est pour la protection.
M. Claveau: C'est financé à 100 % par la
participation des membres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le gouvernement
contribue à l'extinction, mais il y contribue, en plus d'être
membre, à 50 %. C'est ce que l'on propose.
M. Claveau: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
124 est adopté?
M. Jolivet: J'aurais une question pour le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Cela a coûté plus cher cette
année. Quel est le pourcentage d'augmentation par rapport à
l'année dernière? Est-ce à cause du nombre de feux
additionnels?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cette
année, il y a eu plus de feux, il y a eu des grands feux, principalement
dans la région de Waswanipi, qui ont coûté très
cher.
M. Jolivet: Même malgré le fait que -on a
peut-être eu une journée de soleil cette année - il y a eu
beaucoup de pluie cet été?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Curieusement, dans
la région de Waswanipi, il y a eu
des feux causés par la foudre. C'était froid, il y avait
même de la neige lorsqu'il y a eu les feux dans cette région. II
neigeait. Il a neigé à quelques reprises et il y avait des feux
de forêt. C'était curieux. C'était une température
difficile à expliquer, M. le député.
M. Jolivet: D'ailleurs, ils ont dit que l'été avait
été remis à cause de la pluie.
Une voix: Ce ne sont pas les feux de forêt...
Une voix: C'est du soleil liquide qu'on a eu cet
été.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
124 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 124 est
adopté. J'appelle l'article 125.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 125 se
lit comme suit: "Chaque fois qu'un feu prend naissance dans une forêt
dont le propriétaire n'est pas membre de l'organisme de protection ayant
juridiction sur ce territoire, tout représentant de cet organisme est
autorisé à pénétrer dans cette forêt et
à prendre toutes mesures nécessaires pour éteindre
l'incendie. "L'organisme de protection peut réclamer du
propriétaire les dépenses qu'il a engagées pour lutter
contre cet incendie."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela correspond
à ce qui existait dans le passé, mais c'est dit
différemment. Je pense que cet article est plus respectueux.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, je voudrais seulement poser
une question sur l'article 125. Est-ce que, avant l'application de la loi,
c'est-à-dire dans la loi ou la réglementation actuelle, c'est
à peu près identique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je peux vous
le lire, si vous le voulez.
M. Perron: Non, ça va.
M. Claveau: J'aurais une brève question à
poser.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
(17 heures)
M. Claveau: L'article 125 s'applique pour les
propriétés de 800 hectares et moins, si je comprends bien,
étant donné que tous les autres sont obligés... C'est
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela: qui
n'est pas membre.
M. Perron: Mais, par contre, ce propriétaire peut quand
même être membre, même si ce n'est pas écrit dans la
loi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. C'est
cela.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Je voudrais seulement faire une petite
vérification pour être sûr que l'on comprend bien. On dit,
à l'article 125, que l'organisme peut prendre tous les moyens qui
s'imposent et toutes les mesures nécessaires pour éteindre
l'incendie. Au deuxième alinéa, on dit que l'organisme de
protection peut réclamer du propriétaire les dépenses
qu'il a engagées pour lutter contre cet incendie. Est-ce que cela
pourrait aller jusqu'à une possibilité de constestation où
l'individu dirait: Même s'il est venu faire du travail chez nous, moi
aussi j'ai engagé des dépenses et je peux réclamer
auprès du ministère. Le "qu'il" représente l'organisme et
non pas le propriétaire, mais est-ce qu'il n'y aurait pas danger que
l'on veuille interpréter cela d'une quelconque façon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'organisme de
protection peut réclamer du propriétaire les dépenses
qu'il a engagées pour lutter contre..."
M. Jolivet: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
indépendant de ce que le propriétaire peut avoir
dépensé. C'est une contribution.
M. Jolivet: C'est ce que l'organisme dépense?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela,
seulement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Est-ce que le propriétaire a droit de recours,
par exemple, s'il croit que les moyens qui ont été pris sont trop
coûteux par rapport aux besoins?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le droit de
recours habituel s'il se croit lésé.
M. Jolivet: L'article 1053 du Code civil.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'article
1053 du Code civil, M. le député.
M. Claveau: On va étudier le Code civil après.
Une voix: Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
125 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 125 est
adopté. J'appelle l'article 126. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le
représentant d'un organisme de protection peut réquisitionner
tout appareil nécessaire pour combattre un incendie forestier, quelqu'en
soit le propriétaire. "L'organisme doit accorder au propriétaire
de tout appareil réquisitionné une compensation
déterminée par le ministre sur la base du prix courant de
location applicable au type d'appareil en cause."
C'était courant. Cela existait dans le passé pour la
protection contre les feux de forêt. Je ne vois pas de problème
là.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente. Il y a un
problème qui pourrait exister en vertu de la nouvelle Charte des droits
et libertés de la personne ainsi que de la charte
fédérale. On avait autrefois la clause suivante: Toute personne
qui se trouve sur les lieux est réquisitionnée pour travailler,
pour éteindre le feu. On a enlevé cette clause, parce qu'il
s'agissait de l'individu. L'article 126 dit qu'on peut réquisitionner
tout appareil nécessaire à combattre un incendie, quel qu'en soit
le propriétaire. Il s'agit d'un bien. Est-ce qu'il n'y aurait pas
danger... Je pose cette question, car il s'agit d'un individu et de ses droits
et libertés. Il est propriétaire de certains appareils et si on
vient réquisitionner ses appareils, est-ce qu'il ne pourrait pas revenir
en injonction et dire: Vous ne toucherez pas à cela? Par exemple, s'il
est dans un camp de travaux forestiers de la compagie CIP et qu'il a besoin des
appareils. Il leur dit donc: J'ai besoin de ceci et j'ai besoin de cela. Il les
prend pour éviter, justement, qu'en plus les biens de l'individu soient
en péril, parce que, s'il ne les prenait pas pour éteindre le
feu, il y aurait des risques que le camp forestier brûle
également.
Je voudrais seulement savoir s'il n'y a pas un danger, au même
titre que l'article qui considérait l'individu comme étant
réquisitionné au travail et qui a été enlevé
à cause des chartes. Est-ce que le ministre a demandé au
Procureur général responsable de l'application des chartes un
avis dans ce sens, au niveau à la fois des appareils et du
matériel?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le fait d'enlever
la réquisition des personnes vient justement d'un avis du Procureur
général disant que cela pouvait porter atteinte aux droits de la
personne. Celui-là, il l'a laissé passer, évidemment,
parce que l'on paie sur la base du prix courant de location, etc. Je n'en sais
pas plus, M. le député.
M. Jolivet: L'individu aussi était remboursé pour
les pertes qu'il avait encourues, pour le salaire perdu ou ces
choses-là. Le gars qui était en forêt pendant une
période de chasse ou de pêche, qui était en vacances,
lorsque le feu se déclarait et qui ne pouvait pas travailler pendant une
semaine parce qu'il était réquisitionné à cause du
feu, les frais inhérents à cela lui étaient
remboursés. Ce n'est pas parce que le ministre dit, au deuxième
alinéa, qu'il va rembourser selon le taux basé sur le prix
courant de location du type d'appareil en cause que,
nécessairement...
Je ne voudrais pas que des gens, à cause de l'argumentation qui a
été apportée sur le reste, l'utilisent plus tard. Je me
dis qu'il doit y avoir quelque chose relativement à la clause
"nonobstant".
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est en cas
d'urgence. S'il y avait eu problème, le Procureur général
nous l'aurait signalé parce qu'il l'a siqnalé dans le cas de la
réquisition des personnes. C'est un cas d'urgence.
M. Jolivet: Je me posais la question parce que je sais que les
autres avaient été enlevés à cause de cela.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Deux choses, Mme la Présidente.
Premièrement, le prix courant de location applicable à ce type
d'appareil, est-ce que ce sont les tarifs fixés par le gouvernement, par
le ministère des Transports, par exemple, pour l'allocation de
machinerie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont ceux du
gouvernement qui sont publiés dans un recueil de taux.
M. Claveau: Ce n'est pas le tarif des entreprises dans le milieu,
c'est le tarif payé par le gouvernement quand il a besoin de
machinerie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: D'accord. Deuxièmement, je prends
l'hypothèse que vous réquisitionnez à la course un
"loader", une machine d'une valeur d'environ 120 000 $ à 125 000 $ pour
commencer à faire des éclaircies ou préparer des
tranchées pour arrêter le feu. Vous perdez le contrôle, le
chauffeur saute en bas et se sauve à la course ou il y a un bris de
machine qui vous empêche de la sortir ou elle passe au feu. Qu'est-ce qui
arrive?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a des
assurances.
M. Claveau: Ce sont les assurances de la compagnie, les
assurances du gars.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les assurances du
gars, parce que l'appareil qu'on va louer, souvent cela va être
l'opérateur du propriétaire. Évidemment, il y va avec
toutes les responsabilités.
M. Claveau: Peut-être qu'il va le parquer pour la fin de
semaine près du camp, les gars vont tous être partis et si vous en
avez besoin à ce moment, vous le faites démarrer avec un
tournevis et vous sacrez votre camp avec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on fait cela,
on paiera le préjudice. Si on prend l'initiative de faire fonctionner
l'appareil sans permission, on prend la responsabilité. S'il est
assuré, il est assuré.
M. Claveau: Mais il pourrait arriver...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. S'il y a
préjudice, on paiera, c'est sûr...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'article...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...s'il n'est pas
payé autrement.
M. Claveau: Cela pourrait être intéressant de mettre
"libre de préjudice" ou n'importe quoi, je ne sais pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a toujours le
recours régulier, l'article 1053 que votre collègue vous
mentionne. C'est toujours là. Si, chaque fois qu'on écrit quelque
chose, il faut...
M. Claveau: Le problème, M. le ministre, lorsqu'on parle
de machines en forêt, c'est qu'une machinerie forestière peut
s'amortir assez facilement et être utilisée pendant des
années. S'il arrive un bris semblable et que le type est compensé
pour la valeur résiduelle de sa machine, il faut qu'il s'en
achète une qui vaut deux ou trois fois le montant qu'il aura obtenu pour
la remplacer, je ne suis pas sûr qu'il va trouver cela très
drôle. II va aller à l'article 1053.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, il va aller
à l'article 1053. C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
126 est adopté'?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 126 est
adopté. J'appelle l'article 127.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le ministre fixe
les indemnités payables aux personnes qu'un organisme doit recruter pour
combattre un incendie."
C'est une modification de la loi actuelle qui disait qu'on pouvait
réquisitionner les personnes de 18 à 55 ans, etc., et qu'on a
enlevé. Adopté?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Juste une petite question, Mme la Présidente.
Il avait été question, à un moment donné, de
l'enlever en disant: Ces gens se débrouilleront avec cela, le fait que
ce soit le ministre qui détermine le prix. Est-ce que le ministre a
envisagé cela ou il répond à la demande des gens en
disant: On va avoir tellement de problèmes, le ministre est aussi bien
de le fixer?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, parce que le
ministre paie une partie, il paie 50 %, il paie la grande partie. Il en paie
une autre partie en tant que membre de la société de conservation
et il ne faut pas que cela devienne une occasion de mettre le feu parce qu'il y
aurait de gros salaires. C'est ce qui est arrivé dans certains cas. Les
gens mettaient le feu pour avoir des salaires. Si les salaires sont
élevés, c'est plus payant d'aller au feu que de faire autre
chose. Les gens mettront le feu probablement.
M. Jolivet: Est-ce que cela veut dire parce que là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par exception.
M. Jolivet: Je prends cela à l'inverse.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Dans la mesure où les gens sont
recrutés pour cela, et sont engagés par la compagnie ou
l'organisme et qu'ils signeraient une convention collective prenons le pire -
est-ce que cela veut dire que l'article de loi empêcherait de
négocier une convention collective? Est-ce que cela veut dire
qu'à ce moment le ministre serait celui qui déciderait du prix et
qu'il n'y aurait pas d'autre recours que celui-là en vertu de la loi,
qu'en bas de cela il n'y a plus rien?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cas de la
prévention des incendies, quelques-unes des sociétés de
conservation, ou peut-être toutes, je ne le sais pas, ont des conventions
collectives. Mais, dans le cas des combats, c'est le ministre qui fixe les
salaires. Si vous voulez, c'est une espèce de cas d'urgence, n'est-ce
pas?
M. Jolivet: Oui, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour cette
raison que c'est là. Puis, au conseil canadien des ministres que vous
connaissez, il a été question de rendre ces gens admissibles
à l'assurance-chômage. Il y a beaucoup d'objection de la part des
provinces, justement pour les raisons que j'ai mentionnées
précédemment.
M. Jolivet: Quand on regarde cela... Est-ce que, sur ce point,
vous avez demandé un avis? J'ai lu rapidement l'avis demandé au
ministre du Travail. Je ne me souviens pas avoir vu cette partie. En fait,
c'est quasiment dire que c'est la convention collective qui pourrait, si jamais
les gens devenaient syndiqués, les gouverner, c'est-à-dire que
c'est le ministre par décret qui détermine. En fait, c'est cela.
Dans ce cas, il n'y a rien à faire. C'est le ministre qui décide
parce qu'il dit: J'en paie 50 % d'abord, puis je paie une partie des 50 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est mon opinion,
M. le député. Il n'y a rien à faire. C'est comme cela.
M. Jolivet: Bien non! La convention collective ne prime pas un
décret. Si le ministre décrète cela, cela veut dire que ce
sera cela qui sera le point final. Il n'est pas question qu'il signe autre
chose à moins que, dans la convention collective, on subordonne le
décret à la convention de travail. Autrement dit, est-ce que ce
serait l'objet qui serait non négociable? C'est ce que cela veut dire en
fait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. À
mon avis, c'est cela.
M. Jolivet: Le ministre a apporté une argumentation qui
est peut-être vraie, je ne le nie pas parce que je n'ai pas eu l'occasion
de vérifier, mais je prends la parole du ministre. Je pense qu'il nous
dit ce qui s'est passé. C'est que des gens, parce que les organismes
payaient trop cher d'une certaine façon, étaient incités
à mettre des feux parce que c'était payant. Mais je vous dis que
ce sont des choses qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des choses
qui sont arrivées, M. le député.
M. Jolivet: Oui, mais les gens ont été punis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, punis...
seulement celui qui a mis le feu, ceux qui ont mis le feu.
M. Jolivet: C'est ce que je dis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parfois, cela
prend plus de monde que cela pour éteindre le feu, n'est-ce pas? Si vous
avez quelqu'un à qui il manque une semaine ou deux pour avoir ses
timbres d'assurance-chômage, comme on dit couramment, c'est
peut-être dangereux que les gens mettent le feu en forêt pour ces
raisons.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Evidemment,
surtout si c'est payant.
M. Claveau; Dans un autre ordre d'idées; Mme la
Présidente, advenant le cas où - je ne sais pas comment cela se
passe -l'ensemble des travailleurs d'une industrie forestière sont
réquisitionnés pour aller combattre un feu, comme cela peut
arriver, est-ce que c'est le montant de 6,25 $ l'heure qui est
décrété par le ministre ou si c'est le salaire de la
convention collective qui s'applique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le ministre paie
suivant les indemnités qui ont été fixées. Libre
à l'entreprise, si elle le veut, de payer son monde qu'on
réquisitionne pour combattre un feu. Si elle veut payer davantage, elle
le fait. Cela arrive dans certains cas que l'entreprise, la compagnie XYZ,
continue à payer le salaire à ses ouvriers comme s'ils occupaient
leurs fonctions régulières, mais le ministre rembourse suivant
les indemnités qui ont été fixées. Cela existe.
Quand j'ai commencé à faire de la protection contre les feux
de
forêt, c'est comme cela que cela se passait et cela se passe
encore comme cela.
M. Jolivet: Est-ce que je peux comprendre, parce que le ministre
a dit autre chose...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente. Le ministre a dit que
c'est un montant de base, que d'autres peuvent... Et cela enlèverait mon
argumentation de tout à l'heure, s'il dit cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela arrive, M. le
député, que des compagnies, j'en ai eu connaissance, maintiennent
le salaire de leurs ouvriers qui sont réquisitionnés pour le
feu.
M. Jolivet: Donc, cela dépend des conventions collectives
qui sont signées ailleurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Mais le
remboursement du ministère est fixé là.
M. Jolivet: À l'employeur est de tant. M.
Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Au lieu d'être à l'individu, dans ce
cas-là.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
127 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 127 e3t
adopté. J'appelle l'article 128.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le ministre peut
autoriser toute personne désignée à cette fin par un
organisme de protection à agir comme garde-feu."
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 128 est
adopté. J'appelle l'article 129.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente! II y a un
papillon qui doit nous parvenir concernant un amendement apporté par le
ministre se rapportant à la question qui a été
soulevée.
La Présidente (Mme Bélanger): Qui va faire un
article 128.1? (17 h 15)
M. Jolivet: On les numérotera à la fin.
La Présidente (Mme Bélanger): II faut le
présenter à 128.1. Cela va être 128.1.
Est-ce qu'on peut continuer? On peut revenir avec le texte à
128.1.
M. Perron: Oui, pour autant que le ministre peut me confirmer
qu'on va avoir l'amendement avant la fin du chapitre.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, ouL Vous savez
que ce que le ministre vous a promis durant toute la commission, c'est toujours
venu.
M. Perron: Oui, madame. C'est que je n'ai pas confiance dans la
personne qui est tuteur. J'avais peur que parfois on ait pu le rencontrer ou
lui envoyer un message.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Qui est cette
personne tuteur?
Une voix: II parle de M. Ciaccia, vous savez bien.
M. Perron: Et que le ministre change d'idée. Article 129,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article 129.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Quand il est
d'avis que les conditions climatiques l'exigent, le ministre peut prohiber ou
restreindre l'accès et la circulation en forêt et prescrire toute
autre mesure propre à diminuer les risques d'incendie."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un article
qui n'est pas nouveau. Cela existe dans la loi actuelle. Cela existait dans
l'avant-projet de loi.
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article...
M. Perron: Un instantl Un instant! Si je comprends bien, "toute
autre mesure", c'est une décision ministérielle. Oui, "le
ministre peut prohiber", c'est une décision ministérielle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M. Perron:
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 129 est
adopté. J'appelle l'article 130.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Du 1er avril au
15 novembre, nul ne peut faire un
feu en forêt ou à proximité de celle-ci à
moins de détenir un permis délivré à cette fin par
un garde-feu. "Le garde-feu détermine lors de la délivrance d'un
permis les précautions à prendre selon les circonstances propres
à chaque demande. "Il délivre le permis aux conditions que le
gouvernement fixe par voie réglementaire."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Oui. Concernant l'article 130, feux de forêt, le
droit des Cris d'exploiter le territoire en tout temps inclut, entre autres, le
droit de voyager et d'établir tout campement nécessaire à
l'exercice de ce droit en vertu du paragraphe 24.3.13 de la convention, article
18b de la Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les territoires
de la Baie James et du Nouveau-Québec. Il est par ailleurs
spécifié que l'exercice du droit d'exploiter n'est pas assujetti
à l'obtention de permis, de licences ou d'autres autorisations en vertu
des paragraphes 24.3.10, 24.3.13 et 24.3.18 de la convention, ainsi que des
articles 18 et 20 de la Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les
territoires de la Baie James et du Nouveau-Québec.
L'article 130 du projet de loi mentionne cependant qu'il est interdit de
faire un feu de forêt ou à proximité de celle-ci entre le
1er avril et le 15 novembre à moins de détenir un permis
délivré à cette fin par un garde-feu. Les
représentants des Cris sont d'avis qu'une telle exigence entre en
conflit avec l'exercice du droit d'exploitation prévu dans l'entente de
la Baie James et du Nord québécois. Qu'est-ce que le ministre
peut répondre à cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La loi sur la
Convention du Nouveau-Québec a préséance sur la Loi
sur les forêts. Ils peuvent dormir tranquilles. On ne les
dérangera pas. Sauf que je ne sais pas si on fait
référence à des feux de lunch ou à d'autres feux
comme cela, de ce genre, mais il ne s'agit pas d'un feu pour se faire à
manger, ici.
M. Perron: D'accord, mais il est par ailleurs
spécifié que l'exercice du droit d'exploiter n'est pas assujetti
à l'obtention de permis, de licences ou d'autres autorisations. Cela
semble assez clair dans l'entente de la Baie James et du Nord
québécois ainsi que dans les articles qui sont inclus dans la Loi
sur les droits de chasse et de pêche dans les territoires de la Baie
James et du Nouveau-Québec. Si le ministre peut me certifier que cet
article ne vient pas en contradiction avec l'entente, je vais prendre sa parole
là-dessus. Si jamais cela vient en contradiction, à ce moment, il
va sûrement entendre parler de l'Opposition et des Cris.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Cette loi a
préséance sur celle des forêts. Cela ne peut pas venir en
contradiction. Les Cris sont gouvernés par cette loi suivant la
convention. Elle a préséance sur celle des forêts.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, Mme ta Présidente. Je voudrais demander
au ministre si cet article remplace ou se veut l'équivalent de l'ancien
article 123 de la Loi sur les terres et forêts concernant les feux
d'abattis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 123,
c'est un peu cela: "Nul ne doit mettre le feu dans la forêt, ou à
proximité, à quelque tas de bois, de branchages, de brousailles,
à quelque arbre, arbuste ou autre plante debout, à quelque terre
légère ou terre notre, à quelque tronc d'arbre, abatis et
autres bois, ni les faire brûler dans aucun temps de l'année."
Cela remplace l'article 123 en partie.
M. Claveau: Mais en ce sens-là, l'article 123, ce sont des
feux d'abatis. On sait ce que c'est. Ce sont des feux de nettoyage de lignes,
d'affaires semblables, de gros feux. Mettre le feu dans la forêt et faire
un feu en forêt, c'est un autre concept. Faire un feu en forêt,
cela s'applique à n'importe quel petit feu. Par exemple, la
période de chasse étant avant le 15 novembre, est-ce qu'on va
empêcher les chasseurs de se faire un feu le matin pour se
réchauffer un peu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, si vous lisez
l'article 131, on dit: "Malgré l'article 130, toute personne peut, sans
permis, faire un feu de camp en forêt ou à proximitié de
celle-ci ou un feu pour nettoyer un terrain résidentiel ou de
villégiature. Toutefois, cette personne doit..." À certaines
conditions, on peut I'autoriser malgré l'article 130.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est sûr
que le feu de camp en forêt est permis à certaines conditions.
M. Claveau: On s'entend bien que l'article 130 s'applique
spécifiquement aux feux d'abatis ou aux feux de nettoyage "at large", de
gros feux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Claveau: Ce n'est pas un petit feu pour faire chauffer un
brochet et se faire griller un "marshmallow".
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. On le
précise à l'article suivant. Malgré cela, on peut
permettre des feux de camp, des feux de lunch.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Une voix: Faire griller des "marshmallows". Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
130 est adopté?
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
130 est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Jolivet: Non, j'aurais une question.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente. Juste une petite
question. Dans le texte qui précède, on parle de l'obligation
pour la personne qui a une forêt privée de 800 hectares d'un seul
tenant d'être membre de l'organisme de protection. Donc, on ne le fait
pas, par le fait même, pour ceux qui ont une forêt de moins de 800
hectares. La question qui peut surgir, le cas qui nous préoccupe
à l'article 130, c'est: "Du 1er avril ou 15 novembre, nul ne peut faire
un feu en forêt ou à proximité de celle-ci", est-ce que
cela veut dire que j'interprète mal si je dis qu'il pourrait en faire
dans une forêt qui n'est pas de 800 hectares d'un seul tenant ou est-ce
toute forêt, peu importe la grandeur?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, la superficie des forêts n'a aucun rapport. C'est
"en forêt" dans cet article.
M. Jolivet: Donc, cela veut dire les deux...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'autre, c'est
l'appartenance à une société de conservation ou une
participation.
M. Jolivet: Non, non, je comprenais cela, mais je voulais juste
m'assurer que cela voulait dire: Peu importe où tu te trouves, dans
quelque forêt que ce soit au Québec, lu n'as pas le droit de faire
des feux à ces dates-là ou à proximité. C'est
correct.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 130 est
adapté. J'appelle l'article 131.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, est-ce qu'on peut revenir à l'article 128.1 pour,
encore une fois, tenir parole?
M. Perron: L'article 130 est adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 128.1,
M. le député.
M. Perron: L'article 128.1? Oh! avec plaisir, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous revenons
à l'article 128.1.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On dit: Le projet
de loi est modifié par l'insertion après l'article 128 de
l'article suivant: "Dans les territoires situés au nord du 50e
parrallèle et sous réserve de l'article 59 de la Loi sur le
régime des terres dans les territoires de la Baie James et du
Nouveau-Québec (L.R.Q., chapitre R-13.1), le ministre ou un organisme de
protection peut conclure des ententes particulières aux fins d'assurer
la protection des forêts." C'est un amendement qui vient du
député de Duplessis.
M. Perron: Et bien préparé par le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
128.1 est adopté?
M. Jolivet: D'une très grande collaboration.
Une voix: Oui.
M. Perron: Est-ce qu'on pourrait en avoir une copie, Mme la
Présidente, même si c'est une écriture manuscrite?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est nouveau au
Québec.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 131. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Malgré
l'article 130, toute personne peut, sans permis, faire un feu de camp en
forêt ou à proximité de celle-ci ou un feu pour nettoyer un
terrain résidentiel ou de villégiature. Toutefois, cette personne
doit: "1° nettoyer au préalable l'endroit où elle doit
allumer le feu, en enlevant de la surface, dans un rayon suffisant pour
empêcher le feu de se propager, toute terre végétale et
tout bois mort, ainsi que toutes branches, broussailles et feuilles
sèches;
"2° éteindre complètement le feu avant de quitter
l'endroit." Cela n'est pas tellement nouveau.
M. Perron: L'article 131.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Mme la Présidente, au sujet de l'article 131,
la Fédération des sociétés de conservation du
Québec, lors de sa présence en commission parlementaire, à
la suite de questions qu'on lui avait posées, avait
démontré un intérêt certain de faire parvenir des
recommandations et des renseignements concernant la future loi,
c'est-à-dire le projet de loi 150 que nous avions devant nous. Le 14
octobre 1986, ladite Fédération des sociétés de
conservation du Québec a fait parvenir, à tous les membres de la
commission, des renseignements et son attitude face à certains articles
de la loi.
Je voudrais me servir de l'occasion qui m'est donnée pour donner
le début se rapportant à l'article 131, non pas à
l'ensemble des articles, je reviendrai avec cette société
relativement aux autres articles: Consultation particulière sur
l'avant-projet de loi sur les forêts. Messieurs, lors de la
présentation de notre mémoire le 24 septembre dernier à
cette commission parlementaire, il nous fut demandé d'expliquer plus en
détail certains points contenus dans notre mémoire. Voici les
explications, éléments actuels qui ne se retrouvent pas dans la
loi proposée. Au point "Autres affaires", page 11, troisième
paragraphe - de son mémoire - nous disons au sujet de la loi
proposée: Elle est plus générale à certains
égards, mais semble également ne pas couvrir certains points qui
le sont dans la loi actuelle. À notre avis, la loi ou les
règlements à venir devraient toucher les points suivants. Pour
l'article 131, l'obligation d'éteindre les feux autorisés, soit
par permis ou sans permis, c'est-à-dire l'article 125, alinéa
3°, l'aide accordée par le ministère de l'Énergie et
des Ressources aux organismes de protection pour recouvrer les créances
auprès des personnes ou organismes concernés par les articles
129, alinéa 3, et 131. Ces deux articles assurent présentement
une certaine garantie aux sociétés de conservation qu'elles
seront payées pour les services qu'elles rendent à leurs membres.
Il ne faut pas oublier que la cotisation des membres est l'unique source de
revenu des sociétés de conservation qui sont des compagnies
à but non lucratif.
Mme la Présidente, si je comprends bien, dans le nouvel article
131, le ministre a corrigé certaines anomalies face à l'ancien
article 69 qu'il y avait dans son avant-projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans
l'avant-projet de loi, on n'inscrivait pas l'obligation d'éteindre
complètement le feu avant de quitter l'endroit. On disait, par exemple,
qu'il était également permis de faire un feu de camp ou un feu
pour nettoyer.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
131 est adopté?
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente! Une
deuxième courte question. Est-ce que ce type d'article existe
actuellement dans la loi sur les forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
123 de la loi actuelle, le deuxième paragraphe est exactement le premier
paragraphe de l'article 131, mot pour mot.
M. Perron: Adapté, Mme ia Présidente. (17 h 30)
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 131 est
adopté. J'appelle l'article...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le
troisième, c'est le deuxième paragraphe mot pour mot.
M. Perron: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
132.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Toute personne
qui fait un feu en forêt ou à proximité de celle-ci doit
rester sur les lieux jusqu'à ce que le feu soit complètement
éteint."
Cela est nouveau. Cela n'existait nulle part. C'est de la
responsabilité, je pense.
M. Claveau: Est-ce que, par rapport à un garde-feu, par
exemple, qui arrive, il y a une limite de territoire qui signifie "rester
autour de"? Si ta tente est à 30 pieds du feu... Comment cela peut-il
s'appliquer?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela veut dire que
le garde-feu ne mettra pas le feu, n'est-ce pas? C'est: "Toute personne qui
fait un feu en forêt...", en relation avec l'article 131.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle doit rester
sur les lieux jusqu'à ce que le feu soit complètement
éteint parce qu'on lui donne l'obligation, au deuxième
paragraphe, d'éteindre complètement le feu avant de quitter
l'endroit.
M. Claveau: D'accord, mais quand on dit rester sur les lieux,
est-ce que cela veut
dire se faire chauffer les doigts, les mains au-dessus de la flamme, ou
si cela peut vouloir dire que vous pouvez être en train de pêcher
sur le bord de l'eau et que le feu brûle à 20 pieds
derrière vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela veut dire de
surveiller le feu.
M. Claveau: À portée visuelle du feu. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Ah ouil
M. Claveau: Non, mais cela risque d'avoir des problèmes
d'application à un moment donné. Cela dépend de la
sévérité avec laquelle le garde-feu va opérer.
Comme on dit, il y en a toujours des plus zélés que les autres
là-dedans. Quelle est la distance pour rester autour du feu?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
132 est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Claveau: Bien, je n'ai pas eu de réponse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Je n'ai
pas fini. J'ai une question là-dessus.
M. Claveau: Dans un rayon de 30 pieds? Un rayon de 10 pieds?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, M. le
député, vous m'avez. Il ne faut pas que cela sente la couenne,
n'est-ce pas? Il doit surveiller son feu. Pour le surveiller, il n'est pas
obligé de se brûler. Une surveillance, cela se fait à
distance acceptable. S'il surveille, il faut qu'il soit assez près et
pas trop loin non plus. C'est une question de jugement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
132 est adopté?
M. Perron: Adopté. Les ministériels parlent pour
adopter des articles de loi.
La Présidente (Mme Bélanger): Je ne prends pas cela
en considération, je vous le demande à vous autres.
M. Perron: C'est parce qu'on s'énerve vers la fin du
projet de loi. Mme la Présidente...
Une voix: Non, mais quand on a envie de faire une
proposition...
M. Perron: Ah! Vous en avez fait pas mal depuis le début,
vous autres. L'article 132 est adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 132 est
adapté. J'appelle l'article 133.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Du 1er avril au
15 novembre, il est interdit de fumer en forêt ou à
proximité de celle-ci dans l'exécution d'un travail ou au cours
d'un déplacement, à moins que ce ne soit dans un bâtiment
ou un véhicule fermé."
Il y a une modification avec le passé parce qu'avant il
était même défendu de fumer dans un véhicule ou au
cours d'un déplacement en forêt et en travaillant.
M. Claveau: Cela n'implique pas les déplacements sur des
superficies d'eau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, parce que
vous êtes sur l'eau.
M. Claveau: Bien, les rivières sont en forêt et les
ruisseaux sont généralement en forêt, n'est-ce pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Les
déplacements sur un ruisseau ne sont pas tellement longs, mais je pense
bien que, lors d'un déplacement sur un lac, vous n'êtes plus en
forêt, vous êtes sur un lac, sur un plan d'eau.
M. Claveau: Oui, mais je prends des exemples parce que ce sont
des choses qui arrivent, n'est-ce pas? Si vous pêchez la petite truite
dans un petit canot de douze pieds dans une rivière où les deux
bouts du canot touchent quasiment chaque côté du ruisseau, dans
les criques, comme on dit, est-ce que vous avez le droit de fumer?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député, vous avez le droit de fumer. On dit "ou au cours d'un
déplacement". Il ne se déplace pas, il pêche.
M. Claveau: Vous savez, quand vous descendez une crique en petit
canot...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez les deux
mains pleines: vous avez votre aviron...
M. Claveau: Non, non, mais je vous pose la question. Ce sont des
choses qui arrivent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait un petit
bout de temps que vous avez lâché votre canne.
M. Claveau: Vous avez la cigarette au bec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous n'êtes
pas en forêt, vous êtes sur l'eau.
M. Claveau: Non, non, ce sont des précisions. Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous n'êtes
pas en forêt, vous êtes sur l'eau.
M. Claveau: On est sur l'eau. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: D'accord. Peu importe la largeur de la crique, on est
sur l'eau.
Une voix: Si c'est au-dessus...
M. Claveau: Aie! Il n'est jamais allé à la
pêche, lui.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Adopté, M.
le député?
M. Claveau: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 133 est
adopté. J'appelle l'article 134.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 134 est
adopté, M. le député?
M. Claveau: Je vais attendre que mon collègue ait le temps
de se rasseoir pour... "Quiconque opère..." Est-ce qu'on peut le mettre
au courant de la teneur de l'article?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous voulez me le
faire lire. "Quiconque opère un lieu d'élimination de
déchets industriels et domestiques en forêt ou à
proximité de celle-ci doit nettoyer l'endroit et se conformer à
toute autre condition déterminée par le gouvernement par voie
réglementaire. "En outre, le garde-feu peut ordonner au
propriétaire ou à l'opérateur d'un tel lieu
d'élimination d'éteindre immédiatement un feu qu'il juge
dangereux pour la forêt. C'est l'obligation d'éteindre. "À
défaut par le propriétaire ou l'exploitant de se conformer
à l'ordre donné par le garde-feu, l'organisme de protection
chargé de la protection du territoire où se trouve le lieu
d'élimination peut prendre les mesures nécessaires pour
éteindre le feu aux frais de ce dernier."
Il s'agit des feux de dépotoirs, en somme, qui sont souvent
à proximité de la forêt. En temps de sécheresse,
évidemment, il faut en prendre soin.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Généralement, à moins que je ne
m'abuse, pour des feux de dépotoirs et de déchets, il faut des
permis. Le permis, on le demande la journée même ou la veille
où l'on fait le feu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Il faut un
permis pour s'occuper d'un dépotoir, surtout s'il y a du feu. En temps
de sécheresse, évidemment, on va demander aux
municipalités qui s'occupent du dépotoir -c'est
généralement une municipalité - d'en prendre soin,
c'est-à-dire d'éteindre le feu.
M. Claveau: Ou des camps forestiers, des camps miniers...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. M.
Claveau: ...à l'extérieur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il y a
d'autres dépotoirs, aussi. Souvent, dans les camps forestiers, il n'y a
pas de feu au dépotoir.
M. Claveau: Ce sont des tranchées. Est-ce que cela veut
dire que le ministre intervient dans les règlements qu'on essaie de
mettre en place concernant les affaires municipales pour faire en sorte, entre
autres, que tous les camps, les municipalités, etc., aient des
tranchées où on ne doit plus faire de feu? Normalement, on a
l'enfouissement par tranchées auquel on oblige actuellement les
compagnies minières et forestières, et on n'a pas à faire
de feu ou on brûle le minimum.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si c'est en
forêt, je pense que cela nous touche. Je ne veux pas introduire
d'articles d'autres lois, mais, en forêt, cela me touche et je veux en
parler.
M. Claveau: C'est toujours possible. Entre autres, les
pourvoyeurs et des choses semblables...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Claveau: ...ils ont souvent de petits dépotoirs
à côté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est couvert par
cela. Cela n'empêche pas le ministère de l'Environnement de
prendre soin des dépotoirs. Cela n'empêche pas les
municipalités d'en prendre soin.
M. Claveau: Je pense qu'il faut s'entendre quand même sur
les permis pour faire du feu. On parle bien de permis momentané pour une
opération en soi. On ne parle pas d'un permis qui pourrait
s'étendre sur quelques semaines. À chaque fois qu'on allume une
allumette pour faire un feu, il faut un permis.
M. Jolivet: Même une cigarette.
M. Claveau: Non, ce n'est pas tout à fait pareil. Cela
fait de la boucane, mais il n'y a pas de feu. C'est ça, l'affaire. Entre
autres, je sais que, dans les municipalités nordiques où il y a
des dépotoirs à ciel ouvert, il faut demander un permis. On
téléphone au ministère et on dit: Est-ce que je peux faire
un feu aujourd'hui? On répond: Oui, oui, il n'y a pas de
problème, vous pouvez en faire un. Pour autant qu'ils sont avertis.
M. Côté (Rïvière-du-Loup): L'article
130, M. le député.
M. Claveau: Dans ce cas...
M. Côté (Rïvière-du-Loup): Cela prend un
permis.
M. Claveau: Le permis n'avertit pas s'il y a des dangers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, vu qu'on vient de discuter
du ministère de l'Environnement du Québec et que, normalement, il
est de rigueur que le ministère de l'Environnement du Québec
émette des permis concernant les lieux d'élimination de
déchets industriels et domestiques, est-ce que le ministre peut nous
confirmer qu'il y a concordance de cet article 134 avec la Loi sur le
ministère de l'Environnement du Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'il est question
de feu, cela prend un permis émis par le ministre
délégué aux Forêts, par le garde-feu.
M. Perron: D'accord. Donc, il y a deux permis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Le permis du
ministère de l'Environnement va concerner, mettons, des déchets
toxiques et d'autres déchets. C'est-à-dire que le
ministère de l'Environnement va émettre un permis pour ces
dépotoirs. S'il est question de feux, c'est nous qui allons
émettre le permis. Cela va être le garde-feu qui va
l'autoriser.
M. Perron: Un permis additionnel?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ce sera un
permis additionnel.
M. Perron: Au permis du ministère de l'Environnement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Est-ce que le ministre délégué
aux Forêts a eu un avis de son collègue de l'Environnement en
rapport avec la teneur, le libellé de cet article?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. M. Perron:
Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas eu
d'avis parce que je n'ai pas senti le besoin. C'est dit là. Lorsque nous
avons soumis le projet de loi au COMPADR, te ministre de l'Environnement
était là. Il n'a pas fait de commentaire là-dessus.
M. Perron: D'accord. Donc...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: J'ai un petit cas. Quand on parle de déchets
industriels, cela peut être aussi bien des résidus du sciage
qu'est l'écorce. Vous avez souvent dans des lieux... Je sais qu'il y a
des gens qui font des représentations actuellement dans le milieu de
Parent. Pour la scierie Bienvenu qui est dans le coin, la municipalité
demande même que, pour les odeurs qui existent, cela traite surtout de
l'environnement... Mais, dans le cas où le feu prendrait dans cela, vous
savez quelle difficulté il y a d'éteindre des choses semblables.
Quelles sont les obligations qui arriveraient aux gens? On dit: Peut ordonner
aux propriétaires d'éteindre immédiatement. Mais quand
cela fait longtemps que cela couve et qu'il y a des gaz qui s'échappent,
que ce n'est presque pas éteignable, que fait-on dans ce cas-là?
On doit l'enfouir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela reste la
responsabilité du propriétaire. Il faut intervenir du mieux qu'on
peut. C'est sûr qu'un feu qui couve dans un tas d'écorces ou de
bran de scie, c'est un gros problème. Souvent, ce n'est pas
éteignable. Cela prend un hiver complet pour éteindre ces
feux-là. C'est un problème, surtout avec un été
sec. Mais, si le propriétaire a de la misère, il demande de
l'aide à la société de conservation, etc. Il reçoit
un compte, c'est bien évident.
M. Jolivet: Dans le cas où une scierie passe au feu et
qu'il y a ces fameux tas, est-ce qu'an demande l'élimination de ces tas
dans la mesure où on ne rebâtit pas parce que, des fois, cela
pourrait couver et exploser, dans certains cas? Si on prend du bran de scie
à un moment de chaleur...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
ministère de l'Environnement qui s'occupe de cela,
M. Jolivet: Cela va au ministère de l'Environnement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
134 est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Perron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Je vous regarde, M.
le député de Duplessis. J'attends votre approbation.
M. Perron: Pourriez-vous rappeler à l'ordre votre
collègue de Rouyn-Noranda?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député, à l'ordre, s'il vous plaîtl
M. Perron: S'il veut qu'on s'amuse en commission parlementaire,
je vais demander au ministre la définition du mot "exploitant" pour
faire en sorte qu'il prenne son dictionnaire forestier, etc., etc. Je ne
passerai pas là-dessus pour le moment, mais je pourrais le demander au
ministre. Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 134 est
adopté. J'appelle l'article 135.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le
propriétaire ou l'exploitant d'un lieu d'élimination de
déchets en forêt ou à proximité de celle-ci doit
installer le long du chemin d'accès à ce lieu des affiches
rappelant au public l'interdiction de mettre le feu aux déchets et
l'incitant à la prudence."
Dans l'ancienne loi, on obligeait quelqu'un qui exploitait un
dépotoir en forêt à surveiller le feu, etc., toutes ces
questions-là.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un exploitant
forestier, M. le député, évidemment, c'est un
entrepreneur...
M. Perron: Il ne faut pas que le ministre oublie que c'est
à la suite de l'intervention du député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue que j'ai posé cette question. Qu'il
se le rappelle!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je les accepte
toutes.
M. Perron: Je parle de l'autre, je ne parle pas du ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...s'occupant en
général d'abattage, de débardage de bois et souvent aussi
de transport, de conversion et transformation primaire.
M. Perron: A toutes tes fois qu'il va intervenir, je vais...
Une voix: On peut utiliser cela pour le feu de camping.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah ouil Cela aide.
Surtout au temps des fêtes...
M. Perron: Je remercie le ministre de ces informations.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec les
enfants.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 135 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article...
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Toute personne
qui possède ou...
La Présidente (Mme Bélanger): Une minutel L'article
135 est adopté. J'appelle l'article 136.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Toute personne
qui possède ou utilise en forêt ou à proximité de
celle-ci une machine, un bâtiment ou toute autre installation doit se
conformer aux normes de sécurité prescrites par voie
réglementaire par le qouvernement pour la prévention des
incendies forestiers." (17 h 45)
La voie réglementaire, cela se retrouve dans le synopsis à
la page 10, section 9. On y décrit les normes de sécurité
qui doivent être respectées dans le cas de l'utilisation de
machineries en forêt ou à proximité, l'aménagement
des bâtiments, la réalisation des travaux et l'opération
d'une scierie.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava? De Laviolette?
M. Jolivet: De Laviolette, oui. Est-ce que ce règlement
reprend à peu près le règlement actuel?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 137.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Tout
opérateur de chemin de fer doit, lorsqu'il exerce ses fonctions en
forêt, se conformer aux règles sur la prévention et la
répression des incendies forestiers qui sont applicables à
l'opération d'un chemin de fer en forêt. "Les règles
applicables sont celles que prescrit de temps à autre en ces
matières la Commission canadienne des transports, sauf dans la mesure
où le gouvernement les prescrit par voie réglementaire."
Cela existait dans l'ancienne loi. Il y avait des conducteurs de train
et des responsabilités concernant l'opération de chemin de fer en
forêt.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: En fait, Mme la Présidente, si on regarde
l'actuelle Loi sur les terres et forêts, puisque cette dernière
est encore en application, l'article 137 tel que libellé dans le projet
de loi 150, c'est un regroupement des articles 132 à 136.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les articles 133,
134, 135, oui, c'est cela.
M. Perron: Les articles 132, 133, 134, 135. Est-ce que cela
inclut aussi 136?
M. Côté (Rîvière-du-Loup): Non, pas
dans mes notes, M. le député.
M. Perron: Non. C'est un nouvel article comparativement à
l'avant-projet de loi lui-même.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y en avait
pas dans l'avant-projet de loi, on ne l'avait pas mentionné.
M. Perron: D'accord. Mme la Présidente, j'ai juste une
question technique. S'il n'y en avait pas dans l'avant-projet de loi, cela veut
dire que les articles que nous avons ici dans l'actuelle Loi sur les terres et
forêts devenaient caducs à ce moment-là? Non?
Était-ce couvert ailleurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On avait
l'intention d'en mettre, vous savez.
M. Perron: Ah, vous ne nous avez pas tout donné?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, pas le
premier coup.
M. Perron: Si je comprends bien, c'était un avant
avant-projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 138 est-il
adopté?
M. Jolivet: J'ai une question.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: On dit, au deuxième alinéa: "Les
règles applicables sont celles que prescrit de temps à autre en
ces matières !a Commission canadienne des tansports, sauf dans la mesure
où le gouvernement les prescrit par voie réglementaire." Comme on
n'a pas de définition à l'article 1, on peut conclure que le
gouvernement dont il est question, c'est le gouvernement du Québec et
non pas le gouvernement du Canada.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
gouvernement du Québec.
M. Jolivet: Dans le contexte actuel, est-ce un article dont te
ministre se prévalait et s'en est-il prévalu souvent dans le
passé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mon
expérience dans ce domaine-Ià est que les chemins de fer avaient
leurs propres règlements de sécurité contre le feu, etc.,
et obligeaient leurs employés à s'y restreindre et on pouvait,
nous, pour la protection, ajouter des exigences. C'est un peu ce que l'on
traduit dans cela. Si on n'est pas satisfait ou si on juge que ce n'est pas
à propos ou dans une période de sécheresse, on peut
demander à la compagnie de chemins de fer d'en mettre un peu plus, de
faire plus attention.
M. Jolivet: À l'usure, cela n'a-t-il pas eu pour effet que
les règles applicables par la Commission canadienne des transports et la
compagnie de chemins de fer n'ont pas été d'appliquer les normes
maximales? Ce qui fait que, finalement, c'est redondant de le dire. Ou est-ce
que le ministre veut se prémunir au cas où?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
redondant de le dire, M. le député, parce que les normes de la
Commission canadienne des transports, celles que j'ai connues, prennent soin
des circonstances régulières. Mais, s'il arrive des circonstances
particulières, une sécheresse ou autre, on est obligés
d'intervenir, puis cela nous permet d'intervenir de cette
façon-là et c'est ce que j'ai vécu à quelques
occasions.
M. Jolivet: Donc, on dirait quelles "sont
celles que prescrit de temps à autre en ces matières",
sauf dans la mesure où le gouvernement du Québec les prescrit par
voie réglementaire. C'est donc de temps à autre, c'est la
même suite logique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137 est
adopté. J'appelle l'article 138.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Toute personne
qui exécute ou fait exécuter des travaux en forêt, sauf
s'il s'agit d'activités d'aménagement forestier exercées
dans le cadre d'un plan approuvé par le ministre en vertu de la
présente loi, doit aviser l'organisme de protection opérant sur
le territoire concerné de son intention et obtenir de cet organisme un
plan de protection. "Ce plan doit être soumis à l'approbation du
ministre dans la forme et selon la teneur que détermine le gouvernement
par voie réglementaire. "Le plan approuvé par le ministre est
obligatoire et les coûts engendrés par les activités de
surveillance qui y sont prévues sont assumés par la personne qui
exécute les travaux en forêt."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: On dit: ..."dans la forme et selon la teneur que
détermine le gouvernement par voie réglementaire." Dans le cas
où une compagnie ou une personne qui exécute ou fait
exécuter des travaux refuserait de faire un tel plan, y a-t-il des
pénalités, y a-t-il des mesures que le ministre doit prendre pour
l'obliger? On dit que le plan approuvé par le ministre est obligatoire,
mais tant qu'il n'est pas approuvé, on pourrait sous-entendre qu'il
n'est pas obligatoire et si quelqu'un, pour ne pas s'y soumettre refuse de
faire le plan, le ministre se donne-t-il des moyens de l'obliger à faire
ce plan? Est-ce que ce serait comme le contrat où le ministre dit: S'il
n'en fait pas, j'en fais un, je le dépose, et cela devient
obligatoire'?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous soulevez un
point que, s'il n'était pas prévu dans la loi, il faudrait
prévoir, mais je pense qu'il est prévu ailleurs, à
l'article 90.
M. Jolivet: C'est le même article dont on faisait mention,
c'était celui qui parlait d'obligation...?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Jolivet: Je n'ai pas terminé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un bon
point, M. le député, et si cela n'est pas prévu ailleurs
dans la loi, il faudrait le prévoir.
M. Jolivet: Je pense.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, à l'article 172, on dit: "Quiconque contrevient
à une disposition des articles 129 à 134 ou à une norme de
sécurité prescrite en vertu du paragraphe 12° de l'article
167 est passible, outre le paiement des frais, d'une amende de 100 $ à
1000 $." Il faudrait peut-être ajouter l'article 138?
M. Jolivet: En fait, ce qui arrive, c'est cela... Ce serait
là qu'il faudrait le mettre, parce que ce qui est important, c'est que
le ministre doit approuver un plan. Si la personne refuse d'en faire un, il
faut absolument que le ministre se donne le moyen. Une amende de 100 $ à
1000 $ pour un feu qui pourrait arriver et qui coûterait des milliers de
dollars, c'est peut-être...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Outre les
frais...
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...outre le
paiement des frais, et il y a une amende en plus...
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous
suggérez qu'on fasse un amendement à l'article 138?
M. Jolivet: Cela peut être ailleurs, cela peut être
à l'article 172...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...ou à
l'article 172?
M. Jolivet: ...et on étudierait l'article 138.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. On
l'insérera lorsqu'on sera rendu à l'article 172.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Merci, Mme la Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
été un oubli, M. le député, c'était couvert
avant.
M. Perron: Merci, Mme la Présidente. Selon la
Fédération des sociétés de conservation, la loi ou
les règlements qui doivent prévoir des mécanismes pour
l'application des sanctions à l'endroit des contrevenants, la loi
proposée donne peu de moyens aux organismes de protection pour la faire
respecter, si ce n'est une amende de 100 $ à 1000 $, en plus du paiement
des frais à quiconque contrevient aux articles 64, 66, 61 et 71 et
commet une infraction. C'est en vertu de l'article 172 que vient de mentionner
le ministre.
La question posée par l'organisme est la suivante: Qu'arrive-t-il
avec des équipements mécaniques non sécuritaires contre le
feu? Ils ne sont pas visés par la loi. Qu'arrive-t-il avec des travaux
exécutés non sécuritaires en forêt? Ils ne sont pas
visés dans la loi. L'organisme continue: Nous croyons que, pour les
travaux en forêt, les détenteurs de contrats d'approvisionnement
et d'aménagement forestier devraient faire connaître à leur
organisme de protection régionale leurs plans de prévention. Si
ce plan n'est pas respecté, il pourrait y avoir des
pénalités de prévues. Celles-ci pourraient être
spécifiées au contrat d'approvisionnement et d'aménagement
forestier.
La question que je pose au ministre est celle-ci: Est-ce que, dans la
loi 150, il y a quelque part des pénalités prévues envers
les organismes de protection régionale, d'une part, et, d'autre part,
est-ce son intention d'apporter, soit à l'article 172 ou à un
autre, un amendement en rapport avec la position de la Fédération
des sociétés de conservation du Québec?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, je
ne crois pas que cela existe, M. le député, qu'un membre puisse
déroger à une directive ou aux exigences d'une
société de conservation, sauf que les membres doivent soumettre
leur programme d'opération à la société de
conservation dont ils font partie.
M. Perron: Les membres seulement? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Mais oui.
M. Perron: Qu'arrive-t-il aux autres qui ne sont pas membres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les autres qui ne
sont pas membres, ce sont les petits propriétaires privés
protégés par le gouvernement.
La Présidente (Mme Bélanger): II est 18 heures.
À moins d'un consentement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Voulez-vous me
prêter la copie de la demande de la Fédération des
sociétés de conservation? Vous avez un point qui vaut la peine
d'être regardé, parce que c'est peut-être un oubli. On va
vérifier si c'est couvert.
M. Perron: Mme la Présidente. On pourrait peut-être
suspendre la commission et le ministre pourra nous répondre à 20
heures.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, à
moins que... La commission de l'économie et du travail suspend ses
travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 20 h 15)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! Je déclare la séance de la commission de
l'économie et du travail ouverte. La commission se réunit pour
étudier article par article le projet de loi 150, Loi sur les
forêts. Au moment de la suspension, nous étions à l'article
138 et la parole était au député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, j'avais posé au
ministre quelques questions sur les sanctions et sur ce qui était
prévu è l'intérieur de la loi, à la suite d'un
écrit provenant de la Fédération des
sociétés de conservation du Québec. Est-ce que le ministre
pourrait me répondre maintenant?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Au pragraphe
12° de l'article 167, on peut lire: "prescrire des normes de
sécurité pour la prévention et l'extinction des incendies
forestiers que doivent respecter les personnes visées aux articles 136
et 137". À l'article 136, on dit: "Toute personne qui possède ou
utilise en forêt ou à proximité de celle-ci une machine, un
bâtiment ou toute autre installation doit se conformer aux normes de
sécurité prescrites par voie réglementaire..." Cela inclut
les détenteurs de permis, les détenteurs de contrats
d'approvisionnement et d'aménagement forestier.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Merci, Mme la Présidente. J'aurais une autre
question en rapport avec l'article 138: "Toute personne qui exécute ou
fait exécuter des travaux en forêt, sauf s'il s'agit
d'activités d'aménagement forestier exercées dans le cadre
d'un plan approuvé par le ministre en vertu de la présente loi,
doit aviser l'organisme de protection opérant sur le territoire
concerné de son intention et obtenir de cet organisme un plan de
protection." Le minsitre pourrait-il nous dire pourquoi "sauf s'il s'agit
d'activités d'aménagement forestier", dans la deuxième
ligne?
M. Côté (Rivière-du-Loup); C'est parce que
les autres sont déjà couverts par les articles que je vous ai
mentionnés. Ceux-là, il faut les couvrir parce que,
occasionnellement, il y aura un entrepreneur qui va réaliser des travaux
en forêt et, pour les couvrir, il faut leur dire: Vous allez nous
soumettre un plan. Leur intervention en forêt va être ponctuelle.
Occasionnellement, il y aura un entrepreneur qui viendra faire des travaux. Ces
personnes devront soumettre un plan approuvé par le ministre en vertu de
la présente loi et aviser l'organisme de protection opérant sur
le territoire, de façon que l'on sache ce qui se passe, de façon
qu'ils sachent quoi faire pour protéger la forêt et,
également, en cas d'incendie forestier. Cela fait partie du plan.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
138 est adopté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour ceux qui ont
un contrat, M. le député...
M. Perron: Non, madame.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...c'est la
société de conservation qui prépare le plan. Pour ceux qui
sont membres, pour ceux qui ont un contrat d'aménagement et
d'approvisionnement, la société prépare le plan qui est
approuvé par le ministre.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 138 est
adopté. J'appelle l'article 139.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
139, on dit: "Le titulaire d'un permis d'intervention qui utilise le feu comme
traitement sylvicole doit alors se conformer aux directives que peut donner
à cette fin l'organisme de protection avec l'approbation du
ministre."
Il y a un amendement qui dit ceci: L'article 139 est modifié par
le remplacement, dans la troisième ligne, des mots "avec l'approbation
du" par les mots ", lesquelles doivent être approuvées au
préalable par le", par le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 139 est adopté.
M. Perron: Dans l'article 139, Mme la Présidente, lorsque
l'on parle de l'utilisation du feu comme traitement sylvicole, est-ce que le
ministre peut nous dire, d'une part, quelles sont les occasions où,
normalement, on fait usage du feu, et, d'autre part, s'il y a des dates
prévues où l'on peut se servir du feu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À titre
d'exemple, je peux dire au député de Duplessis que, dans un
peuplement de pins gris, si on veut favoriser la
régénération après la coupe, c'est souhaitable que
le feu passe. Évidemment, il faut choisir les dates où il y a le
moins de chances d'échapper le feu. Il faut aussi éviter - c'est
arrivé cette année - de déranger les chasseurs, si
possible.
Il y a des ajustements qui vont se faire avec la pratique, parce que
c'est une pratique qui demande beaucoup de couraae et beaucoup de jugement dans
l'évaluation des conditions d'humidité et des prévisions
atmosphériques. Il faut faire en sorte de ne pas l'échapper. J'ai
vu à quelques reprises ces opérations. C'est souhaitable et c'est
une bonne pratique sylvicole dans certaines occasions pour favoriser la
régénération naturelle.
M. Perron: J'ai une autre question, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Je comprends que l'on doit se servir du feu dans
certaines occasions propices pour empêcher que cela ne se propage dans
d'autres territoires où on ne voudrait pas que cela se propage, c'est
sûr et certain. Mais dans l'usage que l'on fait du feu, est-ce qu'on le
fait dans le cas des framboisiers, par exemple?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans ce
cas-là, non. Quand on fait un coupe-feu pour combattre un feu de
forêt, ce n'est pas couvert dans cet article-là. C'est le combat
d'un feu régulier, normal, sauf qu'encore là je signale que cela
prend du courage pour le faire.
Dans cet article-là, c'est aussi pour se débarrasser des
empilements de branches le
long des routes, parce qu'aujourd'hui on ébranche les arbres
entiers près des routes. C'est aussi pour la
régénération naturelle dont je vous ai parlé.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'article...
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente. Adopté
tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis, vous êtes un bébé
gâté.
M. Perron: Non, madame, je suis un homme sérieux.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
139, tel qu'amendé, est adopté?
M. Perron: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 139, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 140.
M. Perron: Mme la Présidente, je vous ai dit que je vous
jouerais le tour que j'ai joué à un de vos collègues
aujourd'hui si cela continuait comme cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, mais je vous
pose la question, je ne dis pas qu'il est adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
140, on lit: "Les dépenses d'extinction d'un incendie
déclaré à l'occasion de l'exercice de fonctions
visées à l'article 137 ou de l'exécution de travaux
visés à l'article 138 sont entièrement à la charge
de la personne qui les exécute, à moins qu'elle ne prouve que
l'incendie n'est pas dû à sa faute ou à celle de ses
employés."
M. Perron: Un instant. Adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 141.
Maladies et épidémies
M. Perron: Mme la Présidente, en ce qui concerne les
maladies ou les épidémies...
La Présidente (Mme Bélanger): On va donner la
parole à M. le ministre.
M. Perron: Oui, allez-y.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous changeons de
chapitre et de section. Il s'agit d'un chapitre concernant les maladies et les
épidémies en forêt et du plan d'intervention à ces
occasions.
C'est un nouveau chapitre, si on se réfère à
l'ancienne loi des terres et forêts. Avec ce que l'on a vécu
pendant la dernière épidémie, il faut prévoir dans
la loi de quelle façon cela va fonctionner. C'est aussi pour
prévoir le partage des coûts de telles opérations.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, est-ce que le ministre a
déposé l'amendement? Oui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement à l'article 141, M. le député.
M. Perron: D'accord. On peut dire que l'amendement est
adopté et, avant d'adopter l'article tel qu'amendé, on va parler
sur l'ensemble.
Mme la Présidente, le ministre se rappellera sûrement que,
lorsque nous avons entendu les mémoires en commission parlementaire se
rapportant à l'avant-projet de loi, nous avions entendu la
Fédération des sociétés de conservation du
Québec et, à un moment donné, j'avais posé une
question directement reliée à la conservation de la forêt
non seulement en rapport avec les feux de forêt, mais aussi en rapport
avec les insectes et les maladies des arbres.
La question que j'avais posée au représentant de la
fédération, M. Caron, était la suivante: Quelles sont les
raisons fondamentales, autres que celle de l'efficacité que vous
mentionnez à la page 9 de votre mémoire, qui vous portent
à croire que les activités de protection des forêts contre
les insectes et les maladies des arbres pourraient être assurées
par un organisme autre que le ministère de l'Énergie et des
Ressources, si j'ai bien compris? Le ministre se rappellera que, dans mon
allocution d'ouverture se rapportant à l'avant-projet de loi sur les
forêts, j'avais mentionné que, quant à nous, pour le
moment, nous verrions très bien que la question de la maladie des arbres
et des insectes soit remise à une société et, en
particulier, à une société de conservation du
Québec.
Au cours de la commission parlementaire, on nous a fait comprendre - et,
d'ailleurs, j'avais révisé ma position sur cette question - qu'il
serait plutût intéressant d'avoir un organisme parallèle
à celui de la fédération puisque la
fédération était déjà assez
surchargée. D'ailleurs, dans la réponse que me donne M. Caron, ce
dernier mentionne: Si on veut à la fois que ces mêmes
sociétés qèrent la protection contre les insectes et les
maladies, à ce moment, on intervient dans un domaine fort complexe et
aussi spécialisé que la protection contre le feu. D'ailleurs,
c'est M. Caron qui m'avait fait comprendre que, effectivement, cela
aurait pu causer énormément de problèmes aux
utilisateurs, c'est-à-dire aux membres qui font partie des
sociétés de conservation. Il y avait une question
régionale aussi et une question d'envergure de l'ensemble du territoire
québécois. Il ajoutait: De sorte que je verrais difficilement les
sociétés gérer ce nouveau champ d'activité. Par
contre, il semblait d'accord, en principe, à ce qu'il y ait une
société parallèle qui soit formée. Je remarque que
dans l'article 141 ou, tout au moins, dans le chapitre II se rapportant aux
maladies et épidémies, section I, plans d'intervention, le
ministre ne parle pas de la création d'une telle société.
Peut-on savoir pourquoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député. Nous avons consulté abondamment les
sociétés de conservation et la Fédération des
sociétés de conservation et celles-ci ont réalisé
que l'expertise concernant cette activité était
entièrement localisée au ministère actuellement. II est
reconnu que ce groupe a fait un très bon travail lors de
l'épidémie que nous venons de traverser et aussi pour d'autres
raisons, à savoir que les officiers du ministère, que le
ministère avait à sa charge la détection des
épidémies. Évidemment, une épidémie va
démarrer dans une région du Québec, dans un coin du
Québec et les sociétés de conservation ne peuvent pas,
évidemment, avoir chacune leurs experts dans ce domaine et les envoyer
partout au Québec, puisque c'est une recherche qui se fait au
début pour détecter les épidémies. À la
suite de ces consultations sur le sujet, les sociétés de
conservation préféraient qu'on les consulte en vue, mettons, des
arrosages pour combattre les incendies plutôt que d'en prendre la
responsabilité, étant donné l'expertise qu'il y avait au
ministère et étant donné que le ministère
était responsable de la détection. En ce qui concerne le feu,
c'est un peu différent. Ils font de la détection en même
temps qu'ils le combattent; ils sont, évidemment, répartis dans
chacune des régions et ce sont deux comptes séparés. Le
ministère fait, à tous les ans, l'inventaire des insectes et des
maladies à l'échelle du Québec. Chaque année, c'est
fait par le ministère, mais il n'y a rien qui empêche les
sociétés de conservation, dans cet article de loi, de se
regrouper en fédération et de former, justement, le groupe dont
parle le député. C'est possible en vertu de cela. Quand on dit:
"Après avoir consulté les bénéficiaires"
regroupés ou non, cela n'a pas d'importance. Elles veulent participer
à l'élaboration du plan, c'est ce que nous allons faire, c'est ce
qu'elles nous ont demandé, et, ensuite, combattre les
épidémies, comme on le précise à l'article du
projet de loi. Évidemment, chacun doit contribuer au coût. Pour
contribuer au coût, ils veulent être consultés, ce que nous
avons accepté. Évidemment, M. le député, tous les
bénéficiaires de contrats d'aménagement et
d'approvisionnement forestier voudront inévitablement protéger
leur investissement en forêt. C'est comme une obligation que nous
prenons, comme ministère, de collaborer avec les investisseurs en
forêt pour protéqer tous leurs travaux.
M. Perron: Je remercie le ministre pour sa réponse et,
d'ailleurs, nous sommes parfaitement d'accord avec le fait que, dans le
deuxième paragraphe de l'article 141, on mentionne: "après avoir
consulté les bénéficiaires de contrats d'approvisionnement
et d'aménagement forestier intéressés". Selon les
informations que nous avons, il est arrivé à quelques reprises au
cours des dernières années, qu'on a pris des décisions
vraiment discutables sur le choix et cela a soulevé par la suite
certains problèmes concernant d'autres sous-régions ou d'autres
régions. Je crois que, si le ministre a présenté cet
amendement à l'article 141, par rapport, d'ailleurs, à
l'avant-projet de loi lui-même, il l'a sûrement fait à la
suite des recommandations qu'il a reçues autant lors de l'audition des
mémoires que lors de certaines prises de position de notre
côté. Il est bien sûr qu'après discussion cela a
apporté un résultat concret au niveau de l'article 141.
Maintenant, je vais faire référence, Mme la
Présidente, à la lettre du 28 novembre 1986 adressée au
ministre délégué aux Forêts par l'Association des
manufacturiers de bois de sciage, qui parle de l'article 141. On dit: "L'AMBSQ
croit que le deuxième paragraphe de cet article est très
restrictif et que son contenu pourrait faire peser sur quelques
bénéficiaires seulement le poids d'une lourde facture.
L'as3ociation recommande que, lorsqu'il y a application dans une région
d'un plan d'intervention en vue de la lutte contre les insectes, on
considère, pour le paiement des coûts, les
bénéficiaires impliqués sur le territoire correspondant
à celui de l'organisme de protection contre le feu dont ils font
partie." D'après le ministre, est-ce que son amendement corrige
directement ou indirectement la position de l'AMBSQ lorsque cette association
fait référence à l'article 141 du projet de loi 150?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, parce que
dans l'amendement proposé on dit, M. le député: "Les
dépenses reliées à l'application du plan d'intervention
assumées par les bénéficiaires leur sont
remboursées par le ministre en tout ou en partie, sur production de
pièces justificatives." Évidemment, si un
bénéficiaire n'a pas participé et si ce n'est pas
arrivé chez lui, il n'aura pas de pièces justificatives à
nous soumettre.
(Panne d'électricité à 20 h 34)
(Reprise de la séance à 20 h 41)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaîtl
La commission reprend ses travaux. Nous étions à
l'amendement à l'article 141. M. le député de Laviolette,
est-ce qu'il y a quelques commentaires?
M. Jolivet: Je n'ai aucun commentaire, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va
commencer par adopter l'amendement. L'amendement à l'article 141 est
adopté.
M. Perron: Il est temps.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 141, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 142.
M. Perron: On a adopté l'amendement deux fois, Mme la
Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 142.
La Présidente (Mme Bélanger): II est bien
adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Lorsqu'il estime
qu'une épidémie d'insectes ou une maladie cryptogamique affectant
une forêt du domaine privé menace de s'étendre à une
forêt avoisinante du domaine public et que cette épidémie
est susceptible de causer des pertes économiques d'importance, le
ministre prépare un plan d'intervention sur le territoire en cause et
veille à son application. "Le ministre peut réclamer de tout
propriétaire de forêt du domaine privé où il
intervient pour appliquer le plan un remboursement des coûts de cette
intervention."
Il n'y a pas d'amendement proposé, M. le député.
Cet article correspond à l'article 76 de l'avant-projet de loi avec,
cependant, une diminution du pouvoir discrétionnaire du ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, je n'ai pas de question
à poser au ministre, sinon deux commentaires. Lorsqu'on fait une
comparaison entre l'article 142 du projet de loi 150 et l'avant-projet de loi
sur les forêts, il y a une nette amélioration par rapport au
libellé lui-même? d'autre part, comme l'a mentionné le
ministre, on remarque qu'il y a une diminution du pouvoir réglementaire
que se réservait le ministre. Je pense que c'est une chose qui est
excellente à l'intérieur d'une loi comme celle-là.
Peut-être que mon collègue de Laviolette voudrait intervenir, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. te
député de Laviolette.
M. Jolivet: Merci, Mme la Présidente. J'ai une question au
ministre. Étant donné que fort probablement il y avait dans la
loi actuelle une clause identique... Non, elle n'y était pas, c'est
nouveau? D'accord. Donc, si c'est un nouvel article, est-ce que le ministre a
demandé, dans ce cas, à son collègue, le Procureur
général, s'il y avait des difficultés au point de vue des
droits de la personne dans le sens où c'est le ministre qui
prépare tout, qui exige et qui demande à l'autre de payer? Dans
la mesure où il est indiqué que cela peut s'étendre
à une forêt avoisinante du domaine public ou à un autre
voisin du secteur privé ou à la forêt domaniale, à
une forêt du domaine public, comme on l'appelle maintenant, est-ce que le
ministre ne s'arroge pas certains droits qui pourraient être
définis par une forme de consultation avant la mise en place du
plan?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député, c'est un article analogue à une situation de feu,
si vous voulez, une situation d'urgence. Le ministère de la Justice a
été abondamment consulté lors de la préparation de
ce projet de loi, avec notre collègue du ministère de
l'Énergie et des Ressources. Cela a été assimilé
à un cas d'urgence, un cas de désastre naturel, si vous voulez,
qu'on combat. C'est peut-être plus spectaculaire lorsqu'il y a un
incendie; on s'organise pour le combattre parce que c'est plus évident,
mais cela a le même effet. Le ministère de la Justice est d'accord
avec cela et il y a un article semblable en cas de feu; c'est l'article
125.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Oui, Mme la Présidente, cela m'amène
à une question. Dans l'application du plan d'intervention du ministre
sur le territoire en cause, de quelle façon le ministre
procède-t-il pour mettre en application son plan d'intervention? Est-ce
qu'il le fait par soumissions ou si ce sont les
fonctionnaires de son ministère qui s'en occupent? De quelle
façon procède-t-il?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On dit, M. le
député: "...le ministre prépare un plan d'intervention
(...) et veille à son application." Cela veut dire qu'il
l'exécute lui-même ou le fait exécuter, mais il en garde la
responsabilité.
M. Perron: Mais s'il le fait exécuter, cela veut dire
qu'il peut le faire exécuter sur demande auprès d'une entreprise
privée, par exemple?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Auprès d'une société
quelconque?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela peut arriver
qu'on utilise les sociétés de conservation existantes et qui ont
du personnel pour faire des travaux en forêt ou, disons, le personnel du
ministère qui est également entraîné à
manutentionner, si vous voulez, les produits comme le BT ou d'autres. Il faut
aller du côté des experts pour cela, pour ne pas prendre de
risques. Ce serait regrettable de prendre des risques.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 142 est
adopté. J'appelle l'article...
M. Jolivet: Avant d'appeler l'article 143, Mme la
Présidente, je m'excuse d'être désagréable
peut-être, mais, comme il y a des gens qui sont dans l'assistance pour
écouter ce qu'on a à dire, il serait peut-être bon que le
député de Vimont écoute et n'empêche pas les gens
d'entendre ce qu'on dit, avec son collègue d'à
côté.
M. Théorêt: Un instant, Mme la Présidente. Je
n'ai pas dit un mot, j'avais même les yeux et la bouche fermés, il
est difficile de m'entendre parler.
Une voix: Le reste aussi.
M. Jolivet: Mme la Présidente, je faisais allusion
à d'autres signes que je vous ai faits avant parce qu'il parlait tout
à l'heure. C'était simplement parce que je ne voulais pas
interrompre les discussions sur l'article 142.
M. Cannon: C'est une attitude que vous avez, M. le
député. Continuez donc et laissez faire les autres.
M. Jolivet: Mme la Présidente, je m'excuse. Il y a des
gens qui sont dans l'assistance pour écouter tout ce qu'on dit.
Ils prennent des notes, ils vérifient ce qu'on dit et ils ont le
droit, comme public, de ne pas être dérangés par des gens
qui ne participent pas aux débats. Le règlement est clair aux
articles 35 et 36.
La Présidente (Mme Bélanger): Je demanderais la
collaboration de la commission et je demanderais l'ordre, s'il vous
plaît! L'article 142...
M. Théorêt: Mme la Présidente, quand je ne
parle pas, qu'on ne vienne pas me rappeler à l'ordre.
La Présidente (Mme Bélanger): Deux minutes avant,
le député de Laviolette me faisait la remarque que vous parliez
et, effectivement, vous parliez, M. le député de Vimont. Je
demanderais l'ordre, s'il vous plaît!
M. Jolivet: Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 142 est
adopté. J'appelle l'article 143.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 143 se
lit comme suit: "La production, la vente et le transport de plants d'arbres
à des fins autres qu'ornementales sont assujettis à un
contrôle phytosanitaire par échantillonnage." On vient de changer
de section, MM. les députés de Laviolette et de Duplessis, pour
parler du contrôle phytosanitaire. Les articles 143 à 153 de cette
section sont semblables à l'avant-projet de loi, sauf pour les
éléments suivants qui ont été
précisés. À l'article 144, on tient compte de la
nomination des inspecteurs, à l'article 147, de la possession, de la
vente ou de l'utilisation, à l'article 150, de l'obligation pour les
producteurs de plants de fournir un inventaire annuel de leurs plants, à
l'article 153, des dépenses nécessaires pour empêcher une
épidémie parmi les plants. Et le pouvoir discrétionnaire
du ministre, M. le député, est disparu.
M. Perron: Mais là, voulez-vous qu'on
procède...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: ...avec tous les articles que vous avez
mentionnés ou quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai donné
un aperçu de la section.
M. Perron: D'accord, de l'ultérieur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais l'article
143, je veux...
M. Perron: Donc, si cette section a été
ajoutée pour donner au ministère de l'Énergie et des
Ressources, pour les arbres, les mêmes pouvoirs de contrôle
phytosanitaire qu'a le MAPAQ actuellement en vertu des Lois refondues du
Québec, chapitre P-39, pour les plantes et les arbres ornementaux, cela
a une liaison directe avec cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On ne veut
pas transporter des maladies sur les plants d'une région à
l'autre, surtout lors de reboisement important ou autre.
M. Perron: Mme la Présidente, quand je faisais le
commentaire se rapportant aux Lois refondues du Québec, chapitre P-39,
pour les plantes et les arbres ornementaux, n'est-il pas évident que ces
nouveaux articles se rapportant au contrôle phytosanitaire peuvent
être adoptés sans modifier la définition de
"pépiniériste" de la Loi sur la protection des plantes? Lorsqu'on
regarde la définition de "pépiniériste", le mot
"pépiniériste" signifie "toute personne qui cultive, pour la
multiplication et la vente, des arbres, arbrisseaux, arbustes, plants fruitiers
ou d'ornement ou d'autres végétaux". Ne serait-il pas
nécessaire de modifier, d'apporter un amendement, en fait, au chapitre
P-39, Loi sur la protection des plantes, article 2, premier alinéa?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On ne fait pas
référence, M. le député, à cette loi. On
dit: "De plants d'arbres à des fins autres qu'ornementales."
M. Perron: Je vais relire l'article, Mme la Présidente.
Une chose est intéressante: on voit que la référence "par
règlement" qu'il y avait à l'article 77 de l'avant-projet de loi
est actuellement disparue. Je pense que c'est une chose extrêmement
importante qui permet de clarifier le projet de loi lui-même en
particulier quant à l'article 143 et à la section II
elle-même. Cela me va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 144? M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Mme la Présidente, je suis en retard, parce
que j'ai été obligé d'aller à une autre
réunion précédemment. Je demande la permission au ministre
de lui poser une question qui pourrait être d'intérêt,
même si c'était à un des articles qu'on a adoptés
tout à l'heure sur l'ensemble des maladies
épidémiques.
On parle du contrôle phytosanitaire. J'aimerais savoir de la part
du ministre, puisqu'on va planter les plants quelque part et qu'on va devoir
les protéger par tous les moyens, quelles sont ses intentions au sujet
de la protection contre les maladies et les insectes quant à
l'utilisation de moyens autres que ceux qu'on connaît actuellement et qui
sont biologiques - le BT - dont il a fait mention lors de certaines
discussions, qui étaient des phytocides.
Les compaqnies disent qu'on doit protéger l'argent qu'on a mis en
terre contre les épidémies potentielles. Dans ce contexte, le
ministre avait fait mention de l'utilisation potentielle des phytocides et le
ministre de l'Environnement doit avoir un regard là-dessus.
Est-ce que le ministre pourrait nous dire brièvement où en
est rendue sa réflexion avec le ministre de l'Environnement sur
l'utilisation des phytocides dans les plantations futures?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai signé
une lettre dernièrement avec le ministre de l'Environnement par laquelle
nous nous engageons à élaborer une politique sur l'usage des
phytocides et des pesticides en forêt. Il faut absolument qu'on
élabore une politique afin de protéger adéquatement la
santé des personnes et de protéger les investissements des gens
qui font de l'aménagement, du reboisement ou qui favoriseront la
régénération naturelle de nos forêts contre les
plantes concurrentes et également contre les
épidémies.
Cette politique doit être rendue publique d'ici quelques mois.
C'est l'engagement que nous avons pris de travailler ensemble pour
élaborer une politique. Le but premier, c'est de protéger la
santé des personnes, de ne pas exposer la santé des personnes et
le deuxième, c'est de protéger contre les épidémies
les investissements qui sont faits en forêt.
M. Jolivet: II y avait une indication, d'après les
renseignements que nous avions, voulant que le ministre de l'Environnement
s'apprête à déposer un projet de loi sur l'ensemble de
l'utilisation des pesticides et des phytocides en particulier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je dirai au
député que le ministre de l'Environnement s'apprête
à déposer un avant-projet de loi et qu'il appellera une
commission parlementaire pour entendre toutes les parties. Ceci me convient
parfaitement. Tous les intéressés dans mon secteur, l'industrie
forestière, les organismes de protection, pourront exposer leurs points
de vue comme ils l'ont fait sur l'avant-projet de loi sur les forêts.
Ceci amènera probablement un consensus sur l'utilisation des
pesticides et des phytocides. Cela a été bénéfique
de tenir une commission parlementaire sur l'avant-projet de loi comme on peut
le constater par les amendements que nous y avons apportés.
M. Jolivet: C'est pour cela que le
ministre va certainement faire le lien avec une question que je posais
antérieurement. Sur l'ensemble des forêts publiques, au lieu que
ce soit le ministre qui utilise l'arrosage de certains phytocides, qu'il soit
fait par l'intermédiaire de gens qui auront un contrat de façon
à éviter que les 700, 800 ou 1000 hectares ne s'appliquent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un des
aspects qui ont été évalués par la
société de conservation parce qu'évidemment, si chaque
utilisateur employait des phytoeides ou des pesticides, les risques seraient
plus grands pour la santé. Je pense qu'on doit concentrer cela dans le
domaine forestier entre les mains d'un responsable. Plus il y aura de personnes
qui joueront avec ces produits, plus on s'exposera et plus on augmentera nos
risques. Je pense que c'est très bien que le ministère se charge
de cela et suive les directives ou la politique qui sera élaborée
avec le ministère de l'Environnement.
M. Jolivet: On reviendra plus tard sur la question qu'on avait
mentionnée à l'époque, soit de demander la mise sur pied
d'une société privée au même titre que la
société de conservation, mais pas nécessairement dans
chacune des régions parce que les épidémies ne sont pas
concentrées dans chacune des régions. Mais d'après
l'amendement que le ministre a apporté, c'est après
consultation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est qu'on a
convenu, à leur demande, de les consulter afin d'être capable
d'élaborer un plan ett évidemment, de partager les
coûts. Le plan sera exécuté par les personnes les plus
expérimentées dans le domaine et actuellement, ces experts se
trouvent au ministère.
M. Jolivet: Au premier abord, je peux dire, tout en
réservant mon jugement quant à la commission parlementaire, au
moins une chose, c'est que, s'il y a un débat public qui doit se faire,
ce débat doit être le plus large passible pour permettre à
tout le monde de s'exprimer pour enlever un peu la crainte que les gens
ont.
Le dessin que j'avais, c'était celui où on indique la
forêt en noir avec les utilisations de produits chimiques alors qu'on
regarde la partie ici qui est l'ensemble de l'agriculture avec l'utilisation
qui se fait et l'autre, c'est la partie qui est l'ensemble de ce qu'on met sur
nos gazons chez nous. Effectivement, c'est une des choses sur lesquelles, je
pense, le ministre a raison. C'est le ministre de l'Environnement qui sera le
porteur du dossier. Qu'une consultation, qu'une discussion franche soit faite
parce que, si des gens mettent cela en terre, que ce soit le ministère,
les producteurs de boisés privés ou les compagnies qui se
trouvent dans les secteurs des contrats d'aménagement et
d'approvisionnement forestier, qu'au moins on ait une chance de s'assurer que
ce qu'on va mettre en terre, ce n'est pas de l'argent jeté par les
fenêtres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
ce qu'on vise, M. le député.
M. Jolivet: Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous revenons
à l'article 143. Est-ce que l'article 143 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 143 est
adopté. J'appelle l'article 144.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Pour
l'application du contrôle phytosanitaire, le ministre désigne des
personnes pour agir comme inspecteurs."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Si je comprends bien, dans les vues du ministre, en
vertu de l'article 144, les personnes qui agiront comme inspecteurs seront des
personnes ayant des connaissances très approfondies concernant le
contrôle phytosanitaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va de
soi.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 144 est
adopté. J'appelle l'article 145.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Si l'inspecteur
est d'avis qu'un lot de plants d'arbres qu'il examine ne risque pas de causer
une épidémie, il délivre un certificat l'attestant. "S'il
est d'avis que les plants sont affectés d'une maladie ou d'un insecte
susceptible de causer une épidémie, l'inspecteur peut en
interdire la vente et son utilisation. Il peut également en ordonner la
destruction."
C'est un article qui correspond à la protection exercée
dans la plupart des pays pour éviter de transporter ou de voyager des
plants qui sont affectés par la maladie ou un insecte. C'est courant
dans chacun des États américains, tout spécialement en
Californie où le transport de plants est prohibé par la douane,
à moins qu'il n'y ait eu une quarantaine pour s'assurer qu'ils ne sont
pas porteurs de maladies ou d'insectes.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis. (21 heures)
M. Perron: Si on prend l'article 78, deuxième paragraphe,
de l'avant-projet de loi, si je comprends bien, dans son projet de loi 150, le
ministre a fait un nouvel article qui se rapporte à ce deuxième
paragraphe. D'autre part, il a amélioré cet article dans le
deuxième paragraphe de l'article 145, en y ajoutant que "l'inspecteur
peut en interdire la vente". Je pense que c'est tout de même assez
important. Quant à moi, c'est adopté. Mon collègue de
Laviolette?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 145 est
adopté. J'appelle l'article 146.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Nul ne peut
transporter sur un site d'utilisation un plant d'arbres destiné à
être utilisé à des fins autres qu'ornementales s'il n'est
titulaire du certificat attestant du contrôle phytosani-taire." Cela va
avec l'article précédent.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 146 est
adopté. J'appelle l'article 147.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Nul ne peut
garder en sa possession, offrir en vente ou utiliser un plant d'arbre
affecté d'une maladie ou d'un insecte susceptible de causer une
épidémie." Si on fait le contrôle sanitaire, il faut,,.
Oui, monsieur.
M. Perron: Est-ce que le ministre a enlevé le dernier
paragraphe de l'article 147?
La Présidente (Mme Bélanger): Vous n'avez pas lu le
deuxième paragraphe.
M. Perron: S'il l'a enlevé, il faut un amendement. Je n'ai
pas vu d'amendement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Excusez-moi!
"Dès qu'une personne sait qu'elle a en sa possession un tel plant, elle
doit en informer sans délai un inspecteur." C'est le deuxième
paragraphe que j'avais oublié.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Mme la Présidente, est-ce que je peux demander
au ministre de faire un amendement à l'article 172, si
nécessaire? Une personne qui ne le ferait pas serait susceptible de
quoi?
À l'article 172, on dit: "Quiconque contrevient à une
disposition des articles..." Â l'article 147, on dit: "Dès qu'une
personne sait qu'elle a en sa possession un tel plant, elle doit en informer
sans délai un inspecteur." Si elle ne le fait pas, qu'est-ce qui lui
arrive? Est-ce qu'il y a des pénalités? Est-ce qu'il y a quelque
chose?
Une voix:
C'est l'article 174.
M. Jolivet: L'article 174' D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Quiconque
contrevient à l'article 147 est passible..."
M. Jolivet: Pourquoi ne pas l'avoir inclus à l'article
172? C'est le même montant; c'est pour cela que j'avais regardé
là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce que c'est un
autre chapitre, M. le député.
M. Jolivet: D'accord. Vous avez mis les contraventions chapitre
par chapitre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est chapitre par
chapitre pour les sanctions. C'est une façon, mais on aurait pu les
regrouper.
M. Jolivet: D'accord. Je ne m'obstinerai pas, parce que c'est une
liqne de plus.
La Présidente (Mme Bélanger): M, le
député de Duplessis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
un article de plus.
M. Perron: Mme la Présidente, est-ce qu'il n'est pas
d'usage, dans notre législation, que, lorsqu'on parle de
pénalités comme à l'article 172, par exemple, on inscrive,
à l'article 147, que les pénalités, en cas de
contravention, sont prévues à tel article? Il me semble que cela
pourrait compléter de façon très correcte un projet de
loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Aujourd'hui, c'est
la mode... Les avocats suivent la mode aussi, il n'y a pas seulement les...
Une voix: Ils font les modes.
M. Jolivet:La mode de M. Brière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On regroupe les
dispositions générales et les pénalités et les
infractions dans le même chapitre.
M. Perron: Mme la Présidente, justement, je voudrais
souligner le fait que les avocats font la mode. À la suite de ce qui a
été dit à cette commission parlementaire concernant les
définitions qui sont normalement prévues à l'article 1, je
voudrais souligner, Mme la Présidente, que j'ai fait
des vérifications auprès de sept avocats de mes amis et
que ces derniers n'ont jamais entendu parler - c'est vrai, ils ne demeurent
peut-être pas à Québec ou à Montréal -d'une
loi faite de cette façon. Ils sont tellement habitués à
travailler en fonction du droit britannique et du droit français.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, nos avocats, ce sont des Christian Dior; ils font la
mode.
M. Perron: À ce point-là!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont en avant
des autres.
M. Perron: Ils sont en avant des autres?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: J'ai fait la même réflexion. Elle ne
m'est pas venue à cause des autres questions. Je m'aperçois,
effectivement, que les autres articles qui précèdent... On parle
des articles 145 et 146, avec les pénalités prévues
à l'article 173. Je dois vous dire que la fonction publique - du moins
dans mon esprit - a toujours été considérée comme
étant le wagon de tête, la locomotive. Est-ce que cela veut dire
que c'est la même chose quant au changement de nos lois?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Possiblement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
147 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente. M.
Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 147 est
adopté. J'appelle l'article 148.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'inspecteur
peut, dans l'exercice de ses fonctions, pénétrer à toute
heure raisonnable dans un lieu où se trouvent des plants destinés
à des fins autres qu'ornementales ou ordonner l'immobilisation de tout
véhicule qui en transporte pour les inspecter ou en faire l'analyse.
"Lorsque l'inspecteur constate que les plants sont affectés d'une
maladie ou d'un insecte susceptible de causer une épidémie, il
peut les saisir pour leur donner l'application d'un traitement ou ordonner leur
destruction."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, je voudrais revenir sur la
question de l'inspection. Au Québec, dans nos universités ou dans
nos cégeps, a-t-on plusieurs personnes qui sont formées
annuellement et qui sont compétentes en rapport avec ce type
d'inspection?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, nous en avons
plusieurs. Il y en a quelques-uns au ministère, mais il y en a d'autres:
les entomologistes, les pathologistes. Il y en a au ministère de
l'Aqriculture; il y en a dans tout ce qui concerne ou qui a un rapport avec le
monde végétal.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente, je voudrais juste
constater une chose. Quand je regarde les articles qu'on vient d'adopter, dans
ce qui avait été prévu à l'article 77 de
l'avant-projet de loi, on disait: Le ministre peut. Dans ces cas, on indique
bien que la personne qui peut faire ces choses pour et au nom du ministre,
c'est l'inspecteur visé par les articles et que le ministre ne s'est pas
arrogé le même droit que le ministre du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche d'aller faire la vérification du braconnage en
forêt. En conséquence, effectivement, en vertu de la loi, la
personne qui est autorisée, c'est l'inspecteur et non pas le ministre.
Le ministre peut bien aller voir ce qui se passe, mais il n'a aucun pouvoir
d'intervention, il n'est pas considéré comme l'inspecteur
général.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
à lui de faire cela, à moins que je ne me nomme inspecteur
général.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: En rapport avec l'article 148, au deuxième
paragraphe, il est mentionné: "Lorsque l'inspecteur constate que les
plants sont affectés d'une maladie ou d'un insecte susceptible de causer
une épidémie..." Ce mot "susceptible" ne causerait-il pas
préjudice envers un producteur? Si oui, pourquoi ne pas avoir
prévu un certain mécanisme d'appel?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le mot
"susceptible" qui est là veut dire...
M. Perron: Le ministre va me retourner à l'article 1053 du
Code civil.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Lorsqu'il y a
un doute sérieux, suivant ses connaissances en entomologie ou en
pathologie, s'il y a un danger et s'il y a un
doute sérieux et qu'il ne peut pas attendre. C'est ce que cela
veut dire. Évidemment, c'est suivant sa compétence et ses
connaissances professionnelles.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Si je comprends bien, à ce moment-là, si
la personne n'est pas satisfaite, elle peut appeler le sous-ministre?
Une voix: C'est ça.
Des voix: Ha! Ha!
M. Jolivet: C'est un réflexe normal.
M. Perron: Cela va être le réflexe normal de la
personne en question, ou bien elle va appeler son député, qu'il
soit libéral ou péquiste. Ou encore, le maire de sa
municipalité ou un de ses conseillers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À la suite
de tout cela, il y aura, évidemment, une vérification, un examen
sérieux et une contre-vérification. Mais, cela sécurisera
les gens.
M. Jolivet: Ou encore, au pis-aller, il convoquera un avocat qui
enverra une injonction au ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, d'accord.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 148 est
adopté. J'appelle l'article 149.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 149 du
projet est remplacé par le suivant, avec la permission de Mme la
Présidente: "Sur demande, l'inspecteur doit produire une carte
d'identité attestant sa qualité." Je pense qu'il est
nécessaire de le faire.
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 149 est adopté. C'est l'article qui est adopté, il est
remplacé.
M. Perron: L'article 149 est adopté tel
qu'amendé.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 149 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 150.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 'Tout producteur
de plants d'arbres à des fins autres qu'ornementales doit fournir .
annuellement au ministre dans la forme et à l'époque
déterminées par le gouvernement par voie réglementaire
l'inventaire détaillé de Ses plants d'arbres. Il doit
également fournir les dates prévisibles d'extraction et
d'expédition de ces plants."
C'est une obligation qui existe. Mettons que les plants sont produits en
grande partie pour le gouvernement et pour le ministère. C'est une
obligation qu'on met dans nos contrats réguliers. Si jamais il y en
avait qui produisaient des plants forestiers autres que ceux payés par
le ministère, on veut savoir ce qui se passe. C'est ce qui se produit
dans le cas des quelques centres de production de plants qui ont
été mis au monde par le gouvernement fédéral.
M. Perron: II pourrait y avoir des productions qui ne sont pas
conformes au voeu du gouvernement du Québec et, en particulier, du
ministère des Forêts. Mme la Présidente, le ministre parle
dans ta troisième ligne de "voie réglementaire". A-ton des
renseignements là-dessus dans le synopsis qui nous a été
remis?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à la
page 11, section II.
M. Perron: À la page 11.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette section
précise les renseignements nécessaires permettant au ministre ou
à l'inspecteur désigné d'effectuer le contrôle
phytosanitaire des plants produits en pépinières. Ce
contrôle permettra de minimiser les risques d'épidémies
dans les plantations.
M. Jolivet: Comme on a vu dans une autre loi, Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: ...la propagation rapide des maladies chez les
étalons, il est évident qu'il y a une propagation qui peut se
faire rapidement dans le cas des... Pardon?
Une voix: Lorsqu'on parle des étalons, cela...
M. Jolivet: Non, c'est tout simplement parce que, l'autre jour,
on avait la langue dans les talons à force de parler. Je dois vous dire
que, effectivement, il y a danger de propagation rapide quand la
température est là et qu'il y a l'humidité
nécessaire. Cela peut aller tellement vite qu'il faut absolument
régler cela au plus vite pour éviter que cela ne se propage et,
à ce moment-là, il faut absolument qu'on connaisse l'ensemble des
plants qu'il a
produits pendant l'année et où Us sont rendus pour
s'assurer que, s'il y a une épidémie qui se répand dans
ses serres à lui, cela ne se reproduise pas sur le terrain
là-bas, et il faut aller voir ce qui se passe avec les plants qu'il a
déjà plantés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, parce
que le risque est grand quand les conditions sont là. On veut
prévenir...
M. Jolivet: Je vous donne un exemple qui est humain, juste pour
montrer le danger qui peut exister dans des arbres. Une personne de chez moi,
durant l'hiver, est allée manger un souvlaki. Comme elle l'a
mangé en plein hiver, il n'y avait pas de problème. Mais, quand
elle s'est rendue aux États-Unis, en Floride, elle est tombée
malade là-bas et ils ont découvert qu'à cause du souvlaki
qu'elle avait mangé dans un climat froid, lorsqu'elle est arrivée
dans un climat chaud, la maladie s'est développée On se demandait
ce qu'elle avait et c'est au moment où on a pensé que
c'était ce qu'elle avait mangé au Québec qui était
la cause de son état aux États-Unis qu'ils ont découvert
rapidement comment la guérir. Donc, le but, c'est justement de faire en
sorte que si quelque chose est fait dans un lieu où c'est correct, que
cela est transporté ailleurs, et que, tout à coup, dans le lieu
où il y a déjà eu quelque chose, une
épidémie se déclare, il faut aller voir ce qui se trouve
dans l'inventaire qu'il a dispersé pendant les années
précédentes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tous ces articles,
du côté phytosanitaire, ont un objectif de protection.
M. Jolivet: C'est cela. Il faut protéger ce qu'on
investit.
M, Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 150 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 150 est
adopté. J'appelle l'article 151.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "II est interdit
d'entraver un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions. "Lepropriétaire ou le responsable d'un immeuble ou d'un véhicule
qui fait l'objet d'une inspection, ainsi que toute personne qui s'y trouve,
sont tenus de prêter assistance à l'inspecteur dans l'exercice de
ses fonctions."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente. J'ai fait une
vérification précise pour savoir s'il arrivait quelque chose
à quelqu'un qui nuirait au travail de l'inspecteur et, là, je ne
l'ai pas trouvé dans les articles 170 en montant, à moins qu'on
ne l'ait mis dans un autre article. (21 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement à l'article 174 qui se lit comme suit: L'article 174 du
projet de loi est modifié par l'insertion dans la première ligne,
après le chiffre "147", ce qui suit "ou à l'article 151".
M. Jolivet: On peut l'adopter immédiatement, Mme la
Présidente; ce sera fait rendu là.
M. Perron: J'ai une question, Mme la Présidente. Dans le
deuxième paragraphe de l'article 151, lorsque l'on dit "prêter
assistance", c'est prêter assistance à qui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
l'inspecteur.
M. Perron: Oui, mais pour faire quoi''
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans l'exercice de
ses fonctions.
M. Jolivet: Est-ce que ce serait pour aider celui qui entrave le
travail? Non?
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Perron: Cela porte à confusion. Je vais vous le dire
honnêtement, en premier lieu, c'est ce que j'ai pensé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui?
M. Perron: Ensuite, j'ai vu que ce n'était pas cela. En
premier lieu, j'ai pensé que c'est au cas où une personne entrave
les fonctions de quelqu'un.
M, Côté (Rivière-du-Loup): Je pense que vous
avez tous les deux un esprit tordu. Vous pensez la même chose.
M. Jolivet: J'ai simplement continué sa pensée.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 151 est
adopté. J'appelle l'article 152.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'inspecteur ne
peut être poursuivi en justice pour les actes qu'il accomplit de bonne
foi dans l'exercice de ses fonctions."
M. Perron: C'est la non-application de
l'article 1053 du Code civil...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Perron: ...si j'ai bien compris.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
cela. Il faut qu'il soit de bonne foi. S'il est de mauvaise foi, l'article 1053
peut s'appliquer.
M. Perron: S'il l'a fait de mauvaise foi. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Bien oui.
M. Jolivet: M. Mathieu pourrait certainement témoigner
d'un problème semblable qui est apparu, à un moment donné,
à Val-d'Or, avec Forex. Une des clauses principales que je retiens
toujours des conventions collectives que j'ai eu à négocier dans
le passé, c'est qu'à moins de faute lourde l'employeur doit
prendre fait et cause pour son employé.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 152 est
adopté. J'appelle l'article 153.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Lorsqu'un
traitement s'avère nécessaire pour empêcher une
épidémie, les dépenses engagées pour son
application sont à la charge du producteur de ces plants."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Mme la Présidente, je trouve l'article 153 pas
mal raide, surtout face aux petits producteurs et face aux gros producteurs
aussi. À ce moment-là, je comprends que les traitements qui
s'avèrent nécessaires... Est-ce qu'il est prévu, à
l'intérieur d'un des programmes du gouvernement, qu'ils puissent avoir
de l'aide financière pour être soutenus, pour empêcher que
leur entreprise ne soit mise en péril?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Cela fait
partie des modes de culture, de la façon de cultiver les arbres, les
semis. S'ils ne le font pas, évidemment, ils peuvent déclencher
une épidémie. Â ce moment, on peut les obliger à le
faire. Lors de la production de plants forestiers, c'est prévu qu'ils
font les traitements nécessaires pour les garder en santé pour
que cela ne dégénère pas en épidémie. Cela
fait suite aux autres articles, au fond, et, comme le député de
Laviolette le mentionnait, c'est pour empêcher que cela ne se propage
dans toute la province.
M. Perron: Tout le monde sait qu'actuellement il y a des maladies
qui sont connues, mais que d'autres sont inconnues. On le voit, d'ailleurs,
avec le problème qui existe face aux érablières.
Aujourd'hui, je lisais justement un article de journal se rapportant à
ce problème. Les gens ne savent même plus si c'est à cause
du sot ou si cela vient des pluies acides qui s'en vont dans le sol, etc. On
mentionnait même dans l'article que le gouvernement avait
décidé, dans les coupures budgétaires, d'éliminer
les subventions aux études qui étaient en cours.
Dans le cas précis qui nous touche, si une maladie qui n'est pas
connue arrive dans cette plantation, à ce moment-là, c'est la
personne qui est propriétaire qui va supporter tous les coûts
inhérents, à cause de cet article.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il reste que
la plupart de ceux qui produisent des plants forestiers sont à la solde
du gouvernement provincial ou du gouvernement fédéral. Dans les
prix payés, tous ces traitements sont prévus. Il peut arriver
quelque chose d'imprévu ou d'inconnu, mais il peut se produire aussi
que, à la suite de négligence ou parce qu'on n'a pas donné
les traitements voulus, il se développe une maladie qui peut causer une
épidémie. Mais on dit ici: Cela fait partie de votre
responsabilité. Quand c'est inconnu, évidemment, cela fait encore
partie de la responsabilité, mais que peut-on y faire?
M. Perron: Si le ministre peut me dire que le propriétaire
pourrait faire appel à une subvention discrétionnaire que le
ministre aurait sous sa juridiction ou "avait" sous sa juridiction...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour autant qu'il
reste de l'argent.
M. Perron: En passant, ce budget discrétionnaire n'est-il
pas entre les mains du ministre de l'Énergie et des Ressources
actuellement?
M. Jolivet: Cela se négocie.
M. Perron: Le ministre a-t-il une enveloppe
discrétionnaire avec possibilité de 4999 $?
La Présidente (Mme Bélanger): Ce n'est pas
pertinent, M. le député de Duplessis.
M. Jolivet: Non, mais on pourrait l'aider à
négocier, par exemple.
M. Perron: On pourrait l'aider à négocier, Mme la
Présidente.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
pertinent, mais je doute que le- député de Duplessis ait
quelque chose à demander.
M. Jolivet: Mais moi, j'en aurais eu.
M. Perron: Attention! Passons, Mme la Présidente, on se
comprend.
La Présidente (Mme Bélanger): Je ne savais pas
qu'il y avait un budget discrétionnaire.
M. Jolivet: Vous, Mme la Présidente, vous êtes
neutre, ne posez pas de questions immédiatement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ne vous
mêlez pas de cela!
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: Mme la Présidente, je voudrais simplement
savoir ceci de la part du ministre: Parmi les gens qui ont des contrats de
production de plants, que ce soit les syndicats de producteurs de plants, que
ce soit les coopératives ou les autres, dans les cas que mon
collègue soulève, est-ce qu'il n'y a pas plutôt une sorte
d'assurance qu'ils peuvent payer de telle sorte qu'on ne prévoit en
aucune façon une aide gouvernementale dans ce sens? Le contrat ne
devrait-il pas - c'est une première idée qui me vient à
l'esprit - leur dire de prendre une sorte d'assurance-responsabilité?
Cela existe-il ou non?
Une voix: L'assurance-maladie.
M. Joiivet: L'assurance-maladie, mais là, on coupe...
M. Côté (Rivière-du-Loup): La carte. M.
Jolivet: La carte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La carte soleil.
Non, je ne peux pas vous affirmer qu'il y a une assurance, mais il est possible
de s'assurer.
M. Jolivet: Bon, d'accord, c'est cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est possible de
le faire. Je pense bien qu'on devrait conseiller aux producteurs de plants de
s'assurer contre des éventualités semblables parce qu'ils
risquent beaucoup dans le fond, n'est-ce pas?
Une voix: Quand la loi va entrer en vigueur, ils vont y
penser.
M. Jolivet: En fait, ce que je voudrais, Mme la
Présidente, c'est que ce soit dans le sens que le ministre l'a dit. On
devrait peut- être prévoir cela dans le contrat. Je ne pense pas
que ce soit prévu comme tel, mais au moins on pourrait les inciter parce
que si ces gens ont à payer des choses...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: ...avec le nouveau projet de loi, il faudrait
à ce moment-là leur donner les conditions pour s'assurer en
conséquence et que le ministre n'ait pas à revenir chaque fois
pour dire: Écoutez, vous n'avez pas pris vos responsabilités,
bien payez pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez
raison.
M. Jolivet: ...et les subventionner.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez raison,
M. le député. C'est la même chose, en somme, que lorsqu'on
prend une assurance sur une hypothèque importante pour ne pas laisser
les autres dans le trouble et cela règle le cas.
M. Perron: Mme la Présidente, pour faire suite à ce
que mon collègue de Laviolette disait, si on achète une auto, on
est dans l'obligation, si on fait un emprunt bancaire, de l'assurer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un emprunt
bancaire?
M. Perron: Bien oui. Si on achète une auto, on est dans
l'obligation...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. M.
Perron: ...de l'assurer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on prend un
risque...
M. Perron: C'est inscrit dans le contrat. Ne serait-il pas
possible pour le ministre de les obliger, dans le contrat, à avoir une
assurance, avec preuve à l'appui?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire qu'avec cette nouvelle loi on va suggérer
fortement aux producteurs de plants de s'assurer pour éviter des
désastres semblables, pour éviter qu'ils ne viennent nous
demander une subvention spéciale alors qu'il serait impossible de le
faire.
M. Perron: D'accord. Je comprends le ministre là-dessus.
Je comprends aussi qu'il est assez difficile d'obliger quelqu'un, dans un
contrat, à prendre une assurance. À ce moment-là, les
compagnies d'assurances pourraient se servir d'une telle demande pour faire
monter les primes assez vite, merci! Cela pourrait causer, encore là,
des
préjudices aux personnes qui sont propriétaires.
Adopté, Mme la Présidente.
M. Jolivet: Une chose est certaine, Mme la Présidente,
c'est que le gouvernement, quel qu'il soit, n'a pas à payer pour je ne
devrais pas dire les incompétences, mais du moins les erreurs notoires
que pourraient faire des gens en ne remplissant pas leur contrat
convenablement.
M. Perron: Mme la Présidente, je voudrais poser une
question au ministre. Est-ce qu'il serait prêt à
reconsidérer les articles 154 à 165 qui ont été
adoptés"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 153 est
adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais voir si le
discours va changer.
La Présidente (Mme Bélanger): Je vous trouve
très tolérant, M. le ministre.
M. Perron: On passe à l'article 166, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 153 est
adopté. Nous passons à l'article 166.
M. Perron: Puisque les articles 154 et 165...
La Présidente (Mme Bélanger): À 165. M.
Perron: ...è 165 ont été adoptés.
La Présidente (Mme Bélanger): Ils ont
été adoptés cet après-midi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, nous arrivons aux dispositions réglementaires.
M. Perron: Oh! Là, par exemple!
Dispositions réglementaires
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
166 on lit: "Le gouvernement peut, par voie réglementaire, prescrire
à l'égard des forêts du domaine public, des normes
d'intervention portant sur: "1° la superficie et la localisation des aires
de coupe; "2° la protection des rives, des lacs et des cours d'eau; "3°
la protection de la qualité de l'eau; "4° l'implantation et
l'utilisation des aires d'empilement, d'ébranchage et de
tronçonnage; "5° le tracé et la construction des chemins; "6
° l'emplacement des camps forestiers; "7° le choix des techniques
sylvicoles en fonction des sites et des ressources à protéger:
"8° l'application de traitements sylvicoles. "Ces normes peuvent varier
selon les différentes zones du plan d'affectation approuvé par le
gouvernement conformément à l'article 18 de la Loi sur les terres
du domaine public."
Il y a un amendement proposé qui se lit comme suit: "1° par
l'insertion, dans la deuxième ligne de la partie introductive du premier
alinéa, après le mot "intervention", du mot "forestière";
"2° par le remplacement, dans la première ligne du paragraphe 7°
du premier alinéa, des mots "te choix des" par le mot "les"; "3° par
le remplacement, dans le paragraphe 8° du premier alinéa, du mot
"de" par le mot "des"; "4° par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant: Ces normes peuvent varier selon les
différentes unités territoriales établies par le
gouvernement pour l'affectation des terres du domaine public."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Est-ce que je dois comprendre que l'amendement no 4 a
pour effet de ne pas faire référence à la loi 102?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Jolivet: C'est une concordance avec la décision que
vous avez prise de ne pas appeler la loi 102 cette fois-ci. Est-ce que c'est
bien ce que je comprends?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Dans l'alinéa 3, comme on parle de "la
protection de la qualité de l'eau", cela n'a pas seulement trait aux
lacs, mais aussi aux rivières qui peuvent être des sources
d'approvisionnement en eau potable.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: La rivière Saint-Maurice -j'en reviens
à cela - chez moi, étant une rivière qui...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'amendement?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'on
adopte l'amendement avant de
commencer à discuter de l'article?
M. Jolivet: Quant à moi, oui, parce que ce sont .des
concordances.
M. Perron: L'amendement est adopté, mais non l'article
166.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 166 est adopté.
M. Jolivet: La rivière Saint-Maurice se jette en trois
parties dans le fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de la ville de
Trois-Rivières. C'est une source d'eau potable, en cours de route, pour
différents endroits et, en particulier, pour Trois-Rivïères.
Vous savez, M. le ministre, qu'il y a, sur la rivière Saint-Maurice, du
flottage de bois. C'est une vieille coutume qui a fait l'objet de beaucoup de
discussions dans mon milieu, qui a fait aussi l'objet de beaucoup de rapports,
qui a fait l'objet, de la part de la Compagnie de flottage du Saint-Maurice -
en partie, au moins, en attendant - de discussions énormes, surtout
à propos du bassin Grand-Mère-Matawin. Il y avait, en vertu de la
loi fédérale des voies navigables et flottables, beaucoup de
difficultés à utiliser à d'autres fins que le flottage du
bois la rivière Saint-Maurice. On sait que dans le passé les
réserves que l'on appelait les magasins étaient en plus grand
nombre qu'elles le sont aujourd'hui. Il y a eu beaucoup d'améliorations
apportées, du fait que le fédéral a subventionné
énormément l'aide à ces estacades qui permettent de
contenir le bois.
J'en ai déjà fait mention dans des lettres que je vous ai
envoyées, vous savez qu'il y a des gens qui ne demandaient pas
nécessairement - je pense que c'est un rêve à long terme -
l'abolition du flottage, mais, du moins, une utilisation multifonctionnelle de
la rivière Saint-Maurice. (21 h 30)
Vous n'êtes pas sans savoir qu'un rapport a été
demandé à la firme Pluritec et ses composantes parce qu'elle
n'était pas capable de le faire toute seule. Normalement, ce rapport
devait être déposé et présenté au ministre
avant la fin de l'année 1985, mais un délai leur a
été accordé compte tenu de la difficulté dans
l'ensemble. Les gens nous disent aussi: On est d'accord que la CIP et la
Consol, qui sont les deux responsables de la mise sur pied de la Compagnie de
flottage du Saint-Maurice Ltée pour éviter tous les
problèmes qu'ils ont entre eux parce que Kruger n'y participe pas...
À ce moment-là les gens disent: Le ministre va devoir, à
un moment donné, rendre public le rapport, on l'espère.
 ce sujet, j'aurais donc une question à vous poser:
Avez-vous le rapport? Si vous l'avez, avez-vous l'intention de le rendre public
et, quand? Vis-à-vis de cela, je vous pose la question suivante: Dans la
mesure où vous devez consulter à nouveau comme ministre avant de
prendre une décision finale dans le dossier, est-ce que vous avez
l'intention de consulter l'organisme qui représente les vacanciers et
les utilisateurs de la rivière au même titre que les compagnies
forestières pour qu'ils donnent leurs idées? Car vous savez que
le but du groupe n'est pas de faire disparaître le flottaqe, mais
plutôt de le contenir, comme cela, se faisait sur la rivière
Saint-Maurice autrefois, au Lac-Saint-Jean en particulier ou sur le lac
Mékinac dans mon coin. Enfin, je vous parle de choses que vous
connaissez, j'en suis sûr. On y transportait du bois par la formule - on
ne peut pas Sire de radeaux - de cordons qui amenaient le bois et qui
évitait de faire en sorte que le bois ne voyage au gré des
courants de vent d'ouest dans toute la rivière et qu'il n'obstrue la
rivière comme telle.
J'aimerais savoir ce que le ministre en pense et qu'il me dise où
en est rendue l'étude du dossier commandée à Pluritec et
à ses groupes acolytes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, le rapport dont vous faites mention a été
déposé au bureau du sous-ministre associé vendredi
dernier.
M. Jolivet: Bonne nouvelle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un rapport
très volumineux. C'est évident qu'on ne le rendra pas public pour
toute la province, mais il est disponible pour consultation ou discussion. J'en
suis rendu là, je n'y ai pas touché du tout. Je ne sais pas ce
qu'il contient. Je ne connais pas les recommandations du rapport.
Évidemment, à la lumière du résumé du
rapport - parce que probablement que moi, non plus, je ne le lirai pas au
complet; on verra - je pense qu'on consultera les personnes s'il y a lieu ou
les groupes intéressés à utiliser la rivière
à d'autres fins que le flottage. Je pense que c'est important que les
utilisateurs autant en forêt que sur une rivière se respectent et
respectent les droits de chacun. Je pense qu'il y a moyen d'y arriver en se
parlant, en se consultant et en discutant de bonne foi.
M. Jolivet: Justement, moi aussi, j'ai rencontré les gens
samedi matin, à la maison. Ils m'ont posé la même question.
On a fait des démarches ensemble auprès de vous pour le
connaître et vous m'avertissez, aujourd'hui, que le rapport a
été déposé vendredi. Donc, c'est la première
nouvelle que j'en ai et je suis heureux que le rapport soit maintenant rendu
entre les mains de l'administration et de vous comme ministre. S'il est
disponible pour consultation, est-ce
que cela veut dire qu'on pourrait comme gens du milieu, le groupe
concerné et moi comme député du comté, en avoir une
copie? Ce document n'est certainement pas déposé en une seule
copie, il doit y en avoir plusieurs copies. Une demande a dû être
faite pour qu'on puisse, nous aussi, de notre côté, nous
préparer et faire des recommandations au ministre eu égard aux
recommandations qui y sont contenues avant que le ministre prenne des
décisions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne sais pas
s'il y a plusieurs copies ou non, mais il doit certainement exister un
résumé. Je pense que, si on vous fournissait une copie du
résumé, cela pourrait susciter des questions et vous
éclairer sur l'état du dossier.
M. Jolivet: En tout cas, si je pouvais l'avoir avant de partir
pour les vacances de Noël.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pense bien
qu'on a des copies.
M. Jolivet: Non, écoutez, je ne vous demande pas
l'impossible, une chose est certaine, c'est que je peux vous dire que les gens
sont intéressés de façon très positive. C'est un
vieux dossier qui traîne et on doit certainement traiter de l'utilisation
du bois au fond de la rivière, des pourcentages perdus annuellement qui
font que cela coûte quand même quelque chose à la compagnie.
Et le ministre a certainement intérêt à ce que la
matière ligneuse ne se perde pas. Le bois submergé est un bois de
bonne qualité pour la pâte en particulier, dans la mesure
où on le nettoie. Ce n'est pas un bois pourri, les gens n'ont pas
à s'inquiéter.
D'un autre côté, il y a deux sortes de pollution qui
existent. Je suis assuré que votre collègue de l'Environnement
est du même avis que moi sur cela. Il y a, d'abord, une pollution
physique pour la non-utilisation multifonctionnelle de la rivière. Il y
a aussi une pollution chimique compte tenu des dégagements qui se font.
Prenez le barrage de Grand-Mère avec la pression qui se fait là,
on doit continuellement le nettoyer, d'ailleurs, pour éviter que la
pression ne soit trop forte. Si jamais ce barrage éclatait, il pourrait
y avoir des répercussions à Shawinigan, mais Grand-Mère ne
serait jamais touchée puisqu'elle est sur la montagne. Ceux qui sont en
bas, eux, ils y goûteraient.
Dans ce contexte, je dis simplement au ministre que je suis
intéressé, de même que le groupe, à avoir un
résumé du rapport. Je vois entrer le député de
Saint-Maurice. Il serait vraiment intéressé à avoir ce
rapport du flottage du bois sur la rivière Saint-Maurice. Vous pourriez
lui donner ce rapport.
Par conséquent, il y a certainement des gens de son comté
qui sont du même avis que moi. Si c'est possible, j'aimerais en avoir au
moins une copie. Je ne demande pas une trentaine de copies, mais au moins une,
pour consultation à mon bureau, de l'ensemble des documents. Je vous dis
d'avance que... vous n'avez qu'une seule copie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en a seulement
une copie. Nous allons l'analyser. S'il n'existe pas un résumé,
on fera le résumé et on vous en fournira une copie.
Évidemment, il sera toujours possible de le consulter avec plaisir ou de
le vous prêter pour quelque temps, je ne sais pas.
M. Jolivet: En faire une photocopie. Vous avez un meilleur
système de reproduction au ministère que moi, dans mon petit
bureau, mon "pinero" ici, à l'Assemblée nationale. M.
Brière m'a fait un signe tout à l'heure. Je suis sûr que,
comme résident de la ville de Grand-Mère et des environs à
l'époque, ses parents étant là, il va être
intéressé à ce qu'on regarde cela à fond.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va faire notre
possible pour vous accommoder, M. le député.
M. Jolivet: Vous êtes bien gentil, M. !e ministre. Je suis
sûr que les gens qui composent le comité de citoyens ont un esprit
très positif dans le dossier. Je suis prêt à vous donner
mon appui dans un sens très positif. C'est un dossier qu'il faut
utiliser pour ne pas nuire aux compagnies papetières qui ont besoin de
la rivière et qui sont prêtes à faire ce qui s'impose pour
permettre une utilisation mulitifonctionnelle de la rivière.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
166 est adopté?
M. Perron: Non, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Un instantl
M. Jolivet: Mme la Présidente, avant que mon
collègue de Duplessis prenne la parole. Vous avez plusieurs
éléments dans le dossier. Je viens juste d'en toucher un qui est
celui de la qualité de l'eau. J'en aurais d'autres aussi sur d'autres
sujets. Comme nous avons le droit en vertu du règlement de dire que nous
voulons étudier chaque alinéa de cet article, on pourrait
étudier le premier, le deuxième, le troisième, le
quatrième et le cinquième. À moins que vous juqiez qu'on
peut poser des questions sur I'ensemble sans calculer le temps, 20 minutes
par 20 minutes, on va être obligés de vous demander de les
séparer un par un.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, non, d'accord,
M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: D'accord, cela peut dépasser 20 minutes. Si le
député de Duplessis le permet, je peux poser, en attendant, une
autre question qui a trait à l'ensemble des problèmes qui
existent, toujours en ce qui concerne la question de la protection de la
qualité de l'eau, la protection des rives, des lacs et des cours d'eau
et ensuite la localisation des aires de coupe en fonction de la superficie.
Ici, je donne l'exemple typique au ministre. J'ai eu à discuter de cela
comme simple député et aussi comme ministre à
l'époque. Il s'agit de toute la question du grand lac Wayagamac qui est
la prise d'eau de la ville de La Tuque. À la suite de l'ensemble des
discussions qu'on a eues avec la municipalité de Haute-Mauricie, la
municipalité de La Tuque et avec tous les gens, nous sommes quand
même arrivés à des ententes intéressantes à
la suite de la parution du Guide des modalités d'intervention en
milieu forestier, dans la mesure où vraiment on protège cette
qualité dont les gens ont besoin là-bas.
Il y a une autre chose: le professeur d'université dont vous
faisiez mention, si je ne me trompe pas, c'est M. André Plamondon qui a
fait plusieurs études au Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le guide
d'intervention en forêt en ce qui concerne la protection des rives et des
cours d'eau, évidemment ce sont des experts comme André Plamondon
qui ont fait des études. L'article 166 vous réfère
beaucoup aux normes d'intervention en milieu forestier dans le domaine public.
Vous l'avez dans le synopsis à partir de la page 1.
M. Jolivet: En fait, ce que je veux dire, c'est que ces gens
font... Je n'ai pas le mot exact, je ne peux pas dire "faire époque". Ce
n'est pas cela que je veux dire. Ce sont des gens importants... mais je n'ai
pas le mot. Je m'excuse, c'est un blanc de mémoire. Ce que je veux dire,
c'est que ces gens représentent quand même dans le cahier avec
l'ensemble des discussions qu'il y a eu avec les trois ministères, que
ce soit le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, que
ce soit le ministère de l'Environnement, que ce soit le ministère
de l'Énergie et des Ressources... Dans d'autres cas - c'est pour cela
que j'y reviens - la protection des rives des lacs et des cours d'eau, c'est la
discussion que noua avions eue avec le ministère qui continue, à
ma connaissance, avec le ministère de l'Agriculture qui a un
intérêt, c'est de sauver le plus possible de terres, et celui du
ministère de l'Environnement, c'est de protéger le plus possible
les lacs, les rivières et les cours d'eau. À un moment
donné, il y a des différences qui font que l'un veut en avoir
plus et l'autre veut en donner moins. D'un autre côté, le
ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur forêts, a
intérêt à ce que les milieux soient le plus possible remis
en production forestière. Dans ce contexte, est-ce que le ministre peut
me dire où en sont rendues les discussions assez intenses qu'il y avait
entre le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, l'Environnement et vous autres du secteur forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, je
pourrais dire au député que les deux ministres se sont entendus
sur des normes de protection en milieu agricole pour protéger les rives
des cours d'eau. Les deux ministres ont rencontré la table
Québec-municipalités pour en discuter avec et proposer quelque
chose.
M. Jolivet: L'UPA aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Ce
n'est pas finalisé, mais c'est en bonne voie. Les deux ministres
s'accordent sur la protection à accorder aux rives des cours d'eau.
M. Jolivet: En tout cas, on peut dire que, depuis un couple
d'années, il y a eu beaucoup de revirements dans chacun des
ministères. II faut s'asseoir ensemble et discuter. Le ministère
de l'Énergie et des Ressources, secteur forêts, a
intérêt à avoir le plus possible de bois, de matière
ligneuse. L'Agriculture ne veut pas qu'on en coupe trop, mais, d'un autre
côté, ne veut pas, non plus, empêcher quelqu'un d'avoir du
terrain pour aller jusqu'au lac, à la rivière, afin de produire
le plus possible de grains de mais ou des choses semblables. Il y a des
divergences d'opinions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. Cela en
est rendu là et cela va très bien dans ce domaine. C'est
important, ce que vous mentionnez, parce que ce sont des dossiers, comme vous
dites, où chacun défend ses intérêts. C'est la
même chose en forêt publique, forêt privée.
M. Jolivet: Alors, M. le député de Duplessis, vous
pouvez y aller si vous avez des questions.
Le Président (M. Lefebvre): M. le député de
Duplessis.
M. Perron: M. le Président, j'ai presque le goût de
demander d'attendre que la présidente revienne.
Le Président (M. Lefebvre): II ne veut rien me devoir.
M. Perron: M. le Président, je voudrais rappeler au
ministre une partie de mon allocution du 25 novembre dernier se rapportant
à la question de la réglementation et des pouvoirs
discrétionnaires. Je prononçais à l'Assemblée
nationale, au salon bleu, les paroles suivantes: "Quant à la question
des pouvoirs réglementaires et discrétionnaires, nous serions
portés à féliciter le ministre
délégué aux Forêts qui, après s'être
fait reprocher à maintes reprises en commission parlementaire leur trop
grand nombre, les a réduits ou balisés ou encore en a
abandonné douze dans la loi, sauf que le projet de loi 150
présente treize nouveaux projets de règlements, ce qui laisse le
problème en son entier. "Le projet de loi sur les forêts demeure
donc aux antipodes du rapport Scowen sur la déréglementation.
Avec cette avalanche de règlements que nous annonce ce projet de loi
150, les députés ont une intéressante occasion d'exercer
un droit de regard sur la réglementation. Le nouveau règlement de
l'Assemblée nationale et la récente Loi sur les règlements
permettent à une commission parlementaire d'étudier des
règlements lorsqu'ils sont encore au stade de projet et nous comptons
bien présenter des amendements en ce sens. Dans un premier temps, je
pense au volet fixant la base et les modalités des droits de coupe."
Je veux bien admettre, Mme la Présidente, que le projet de loi
150 avant l'étude article par article était en nette
amélioration par rapport à l'avant-projet de loi lui-même.
Je veux bien comprendre aussi que les amendements qui lui ont été
apportés en cours de route par le ministre délégué
aux Forêts ont permis aussi d'éliminer plusieurs formes
réglementaires, plusieurs voies réglementaires. (21 h 45)
En passant, Mme la Présidente, avant de continuer mon allocution,
je voudrais annoncer immédiatement les intentions de l'Opposition. On
veut déposer à l'article 190 un amendement qui se lirait comme
suit: L'article suivant est ajouté: "190.1 Le gouvernement publie le
projet de règlement prévu aux articles 166, 7° et 8° et
167, 1° , 6° et 7° à laGazette officielle du
Québec avec un avis indiquant le délai après lequel,
ce projet sera déposé devant la commission parlementaire
élue de l'économie et du travail et indiquant qu'il pourra
être adopté après l'expiration des 30 jours suivant le
dépôt du rapport de cette commission devant l'Assemblée
nationale. Le gouvernement peut, par la suite, modifier le projet de
règlement. Il doit alors, dans ce cas, publier le projet modifié
à la Gazette officielle du Québec dans un avis indiquant
qu'il sera adopté sans modification à l'expiration des 30 jours
suivant cette publication. Le règlement entre en vigueur à la
date de sa publication à la Gazette officielle du Québec
ou à une date ultérieure qui y est indiquée."
Mme la Présidente, je voudrais vous souligner que, lorsqu'on
regarde le synopsis qui a été déposé par le
ministre concernant les alinéas des articles 166 et 167, tels que
mentionnés dans la motion d'amendement qui va éventuellement
arriver lorsqu'on en aura terminé avec l'article 190, dans le synopsis,
le tout se rapportant aux bénéficiaires du contrat
d'approvisionnement et d'aménagement forestier, par exemple, on peut
lire ceci: 1° Le taux unitaire applicable est exprimé en dollar
mètres cubes pour chaque essence ou groupe d'essences selon leur
qualité et par zone de tarification. Une zone de tarification peut
être équivalente à une unité d'aménagement ou
en regrouper plusieurs. 2° Le taux unitaire correspondant à la
valeur marchande du bois sur pied. 3° La valeur marchande est
établie directement par le ministre sur la base des ventes aux
enchères de bois récolté dans les réserves
forestières (article 91) ou sur la base des transactions privées.
4° Cette valeur est obtenue en soustrayant du prix de vente le coût
de la récolte et du transport jusqu'au lieu de vente selon les
techniques applicables en semblable matière. 5° En l'absence de
données suffisantes, le ministre fixe la valeur marchande sur la base
des transactions privées relevées en 1985 et indexées
annuellement. 6° Les droits que prescrit le ministre comprennent des droits
basés sur le volume attribué et des droits basés sur le
volume récolté. 7° Les droits basés sur le volume
attribué sont égaux à 75 % du produit du volume
attribué par le taux unitaire applicable. 8° Les droits basés
sur le volume récolté sont égaux à 25 % du produit
de volume récolté par le taux unitaire applicable. 9° Les
droits prescrits sont payables en argent et dans la mesure où ils sont
requis par le ministre pour atteindre le rendement annuel prévu dans la
zone de tarification en traitement sylvicole. Les traitements requis par le
ministre sont ceux qu'il estime nécessaire pour atteindre le rendement
annuel prévu dans la zone de tarification. 10° La valeur des
traitements à réaliser est fixée par le ministre sur ta
base du coût unitaire de traitement similaire réalisé par
le ministère. Seul ce montant vaut pour le paiement des droits
prescrits. 11° Les traitements sylvicoles utilisés par le
bénéficiaire pour atteindre le rendement prévu à
son contrat peuvent différer de ceux requis par le ministre. 12° En
aucun cas, la valeur des travaux requis par le ministre ne peut excéder
les droits prescrits.
Je n'ai pas l'intention de passer tous les alinéas. Nous
demandons que cela paraisse à la Gazette officielle et que
cela vienne en commission parlementaire, etc. Si j'ai fait la lecture,
Mme la Présidente, de cette partie du synopsis touchant les
bénéficiaires de contrats d'approvisionnement et
d'aménagement forestier, c'est pour démontrer l'importance pour
les membres de la commission parlementaire et pour l'ensemble de l'industrie
forestière que l'on puisse, sur le fond, regarder l'ensemble de chacun
de ces règlements qui seront soulevés éventuellement dans
l'amendement que j'apporterai par un article 190.1. Bien sûr que, si le
ministre se rend à notre demande d'y penser comme il faut d'ici à
ce qu'on arrive à la fin de l'article 190 du projet de loi 150, on
pourra aller de l'avant.
Je voudrais, Mme la Présidente, revenir sur un fait que j'ai
déjà soulevé en commission parlementaire, au début
de cette commission, face à la réglementation du projet de loi
19, c'est-à-dire la Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile,
où le ministre des Transports, lors de l'étude article par
article du projet de loi, avait approuvé un article à ajouter
dans le projet de loi 19, projet de loi qui était présenté
le 27 mars 1986. Le principe était adopté le 13 juin 1986,
l'adoption a eu lieu le 19 juin 1986 et H a été sanctionné
le 19 juin 1986.
Je voudrais que le ministre délégué aux
Forêts se réfère au projet de loi 19, article 3, 155.3,
deuxième paragraphe. Il est inscrit ceci: "Le projet de décret
est déposé devant la commission de l'aménagement et des
équipements. Il peut être adopté à l'expiration des
30 jours suivant le dépôt du rapport à cette commission
devant l'Assemblée nationale. "Le gouvernement peut modifier le projet
de décret et doit alors, dans ce cas, publier le décret à
la Gazette officielle du Québec."
Tout cela pour vous dire, Mme la Présidente, que ce n'est pas un
précédent que nous demandons actuellement comme Opposition. Cette
question a déjà été réglée par
l'adoption de la loi 12 qui nous permet de déposer un tel amendement en
commission parlementaire, afin que le ministre puisse se prononcer sur la
question.
En terminant, Mme la Présidente, je voudrais vous souligner que
l'Opposition trouve important que cet amendement soit déposé
immédiatement, parce que nous passons à toutes les dispositions
réglementaires de la partie V de la loi 150 et, pour nous, il est
important que, d'ici à ce qu'on arrive à la fin de l'article 190,
le ministre puisse réfléchir d'abord et aviser par la suite pour
nous donner une réponse qui, je l'espère, sera positive face
à la demande que nous lui faisons.
Comme l'industrie forestière, autant dans le domaine des
papetières que dans le domaine du sciage, des coopératives
forestières et des boisés privés, est extrêmement
intéressée à obtenir cette réglementation, c'est la
raison fondamentale pour laquelle nous présentons un tel amendement
à l'article 190.
Comme la réglementation est surtout appliquée par
l'administration gouvernementale dans la grande majorité des cas, il est
important pour nous comme pour l'ensemble des citoyens et des citoyennes du
Québec que l'on puisse prendre connaissance de toutes ces dispositions
réglementaires, en particulier sur des points aussi importants qui vont
être soulevés éventuellement, mais qui ont
été annoncés par un amendement à l'article 190 par
le biais du nouvel article 190.1 et relevant certains alinéas des
articles 166 et 167 de la loi du ministre délégué aux
Forêts, c'est-à-dire la loi 150 sur les forêts. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente, je lis la galée de l'enqagement qu'a pris le ministre
Côté en commission qui disait: "Le projet de décret est
déposé devant la commission de l'aménagement et des
équipements. Il peut être adopté à l'expiration des
30 jours suivant le dépôt du rapport de cette commission devant
l'Assemblée nationale." Est-ce que l'amendement du député
correspond aux galées de la commission de l'aménagement et des
équipements'?
M. Perron: Mme la Présidente, j'ai encore mieux. J'ai ici
le projet de loi 19, tel qu'il fut amendé. Si le ministre veut en
prendre connaissance, il n'y a aucun problème. Je peux même
remettre ce projet de loi directement dans les mains du ministre par le biais
du secrétaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le projet de
loi que me soumet le député, on dit que le projet de
décret est déposé devant la commission de
l'aménagement et des équipements. Ce que le député
propose, en premier lieu, c'est que le gouvernement publie les projets de
règlements prévus aux articles 166, 167, etc., à la
Gazette officielle du Québec, avec un avis indiquant le
délai après lequel ce projet sera déposé devant la
commission. Il y a là un changement important. Il y a une publication
précédant cela. Mais vous essayez de m'en passer une petite?
M. Perron: Moi? Je n'en ai aucune idée.
M. Jolivet: 1 000 000 000 $.
M. Perron: Mme la Présidente, je n'en
ai aucune idée si c'était une petite, une grosse ou une
moyenne, mais je peux dire que j'ai annoncé cet amendement. Le ministre
peut y penser fortement et on pourra en discuter lorsqu'on arrivera à ce
point précis de l'article 190. Mais nous avons déposé
l'amendement immédiatement et on l'a fait de bonne foi pour que le
ministre soit informé. En cours de route, pendant que nous
étudierons les autres articles, le ministre pourra faire regarder cet
amendement que nous allons proposer par les fonctionnaires de son
ministère ou encore les juristes intéressés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous remercie
de me prévenir et, pendant qu'on regardera d'autres articles, on
examinera votre amendement, M. le député, avec plaisir.
M. Perron: Mme la Présidente, je remercie le ministre pour
son ouverture officielle face à l'Opposition de l'Assemblée
nationale.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'ouverture
forcée.
M. Perron: Mme la Présidente, ouverture forcée, je
m'excuse, mais je voudrais souligner au ministre que j'ai ici devant moi le
projet de loi 12 (1986, chapitre 22, Loi sur les règlements)
présenté le 11 mars 1986. Le principe fut adopté le 19
mars 1986 et la loi fut adoptée et sanctionnée le 19 juin 1986.
C'est en fonction de cette loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, vous allez plus loin que la loi en question. À
l'article 21 de cette loi, on dit: "L'Assemblée nationale peut,
conformément à ses règles de procédure,
désavouer par vote tout règlement ou toute disposition d'un
règlement." On ne parle pas de les soumettre à une commission et
de publier des règlements. Vous allez un peu plus loin. C'est le
désaveu des règlements.
M. Jolivet: D'ailleurs, Mme la Présidente...
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le
Secrétaire général de l'Assemblée nationale fait
publier sans délai à la Gazette officielle du Québec
un avis annonçant qu'un règlement ou, le cas
échéant, l'une de ses dispositions a été
désavoué et indiquant la date du désaveu."
La Présidente (Mme Bélanger): M, le
député de Laviolette.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les
règlements sont publiés à la Gazette officielle du
Québec.
M. Jolivet: Me permettez-vous de faire un petit message à
M. le ministre en disant que, s'il acceptait l'amendement d'aller en commission
parlementaire, cela nous éviterait, à nous membres de
l'Opposition, de proposer des motions préliminaires dans le but
d'entendre des gens en commission parlementaire pour étudier telle ou
telle chose. S'il l'adoptait, au moins il sauverait du temps.
La Présidente (Mme Bélanger): M, le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai dît
qu'on y réfléchirait en cours de route.
La Présidente (Mme Bélanger): Je pense que
l'entente avait été prise selon laquelle on continuait
l'étude article par article et, rendus à l'article 186, on
prendra la décision d'accepter ou de rejeter l'amendement.
M. Jolivet: Lisez-le, M. le ministre.
M. Perron: Comment? On prendra la décision de rejeter
l'amendement?
La Présidente (Mme Bélanger): Non, d'accepter ou
de...
M. Perron: Je m'excuse, Mme la Présidente, j'avais
compris: "rejeter".
La Présidente (Mme Bélanger): J'ai dit "d'accepter
ou de rejeter".
M. Perron: Mme la Présidente, parfait, merci des
explications et je m'excuse d'avoir manqué un petit bout ou même
un mot qui était très important.
J'aimerais que le ministre délégué aux Forêts
se réfère à ce qui est communément appelé le
rapport Scowen du nom d'un de nos illustres collègues de la
majorité ministérielle et se rapportant à la
recommandation no 25. Ce cher collègue de l'Assemblée nationale
disait ceci: Que tous les règlements en vigueur le 1er mars 1986, tels
qu'ils apparaissent au tableau des modifications et index sommaires des
règlements refondus du Québec, du 71 décembre 1981 au 1er
mars 1986, cessent d'avoir effet le 31 décembre 1989 ou à des
dates antérieures fixées dans un calendrier de révision de
règlements.
J'invite le ministre à le lire attentivement. S'il veut en avoir
une copie, je vais lui en fournir une n'importe quand, mais je suis
assuré que le ministre faisant partie de ce gouvernement a vraiment lu
tout ce qui concerne la déréglementation. (22 heures)
Par contre, je voudrais lui rappeler que, dans les commentaires
soulignés au rapport
Scowen, on peut lire ceci: "Les recommandations 25 à 28 traitent
de la révision de la réglementation actuelle par le conseil de la
législation et de l'introduction, dans notre législation, de
clauses de type soleil couchant." Pour s'assurer que tout le monde comprenait,
on a mis entre parenthèses ce que l'on appelle une "sunset clause". "Une
clause ferait en sorte que la réglementation actuelle cesserait d'avoir
effet le 31 décembre 1989 et une autre viserait à faire mourir
automatiquement, au bout de cinq ans, certains types de règlements. Va
pour une révision automatique par le conseil de la législation,
mais pour ce qui est des clauses guillotines, il n'est pas évident
qu'elles constituent un gage d'un meilleur contrôle. Dans un sens, elles
engendrent plus d'insécurité que d'autre chose et elles ne
remplacent pas une volonté du gouvernement et des parlementaires
d'insérer dans les lois habilitantes des clauses de contrôle
adaptées sur mesure aux problèmes de réglementation
anticipés."
Je voudrais souligner, Mme la Présidente, que j'ai fait un lapsus
tout à l'heure lorsque j'ai dit que les commentaires étaient du
rapport Scowen. Les commentaires sont effectivement de l'Opposition. Je le dis
pour que ce soit clair entre nous, pour ne pas induire les membres de la
commission en erreur.
Écoutez, je pourrais lire l'ensemble des commentaires qui sont
faits en rapport avec les articles 25 à 28 qui traitent de la
réglementation, donc, de la législation. Pour nous, en tout cas,
il est important que le ministre regarde attentivement notre position
là-dessus. Lorsque l'on arrivera à l'article 190, on
déposera un amendement, après avoir demandé au ministre
s'il est d'accord ou non. On déposera sûrement un amendement se
rapportant à la question de la réglementation. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: À l'article 166, au cinquière
paragraphe, "le tracé et la construction des chemins"... M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: À l'article 166, au cinquième
paragraphe, "le tracé et la construction des chemins". Dans le Guide
des modalités d'intervention en milieu forestier, est-ce que vous
avez retenu - vous avez eu des discussions avec les autres ministères
-la règle que l'on appelle la "golden rule" qui consiste à dire
que le ministre, par l'intermédiaire des compagnies forestières
ou autres qui font des travaux en milieu forestier pour des chemins - ces
compagnies ne sont pas soumises à la loi sur l'environne- ment
actuellement, sauf aux études d'impact... Il y a des normes
précises quand une route est faite par le ministère des
Transports, mais elles sont différentes pour le ministre
délégué aux Forêts, dans la mesure où les
modalités prévues par le guide n'obligent pas le ministre
à se soumettre aux normes strictes sur l'environnement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mon impression,
sans l'affirmer catégoriquement, c'est que certaines routes, en
forêt, sont soumises à des études d'impact, selon
l'importance des routes. Elles sont également soumises à des
normes d'environnement, entre autres pour la protection des rives des cours
d'eau, sur les distances. Dans le guide d'intervention, à la page 19, il
y a un lot de recommandations. Il y a plus que cela. En même temps, il y
a les dimensions des ponceaux. Il y a beaucoup d'instructions concernant
l'environnement, concernant la façon de construire des routes en
forêt. Elles sont soumises, dans certains cas, aux normes sur
l'environnement. Ce n'est pas parce que c'est en forêt qu'il n'y a pas
d'environnement à protéger. Il y en a autant à
protéger en forêt qu'il peut y en avoir sur les routes
publiques...
M. Jolivet: Peut-être que je m'exprimais mal. Je comprends
que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...qui relient les
municipalités.
M. Jolivet: En fait, ce que je veux dire, c'est que, dans le cas
d'une route que l'on doit construire pour le ministère des Transports,
il y a de longues études d'impact qui font qu'à la fin il y a un
certificat d'autorisation de construire, donné par le ministère
de l'Environnement. C'est ce que je voulais dire. Je m'excuse. Je sais qu'il y
a des normes pour préserver les cours d'eau, pour faire les ponceaux de
telle façon, pour des lieux où il y a des zones à
protéger pour la faune aquatique et qu'il y a aussi des façons de
présenter le travail. Est-ce que vous n'êtes pas soumis
à... Vous êtes soumis au certificat d'autorisation au même
titre que pour la route?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Selon l'importance
des routes, certaines routes...
M. Jotivet: Oui, la voie de pénétration, d'accord,
mais je parle des autres voies secondaires.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non,
certaines routes forestières sont soumises à des études
d'impact....
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rïvière-du-Loup): ...comme les
autres, selon l'importance. Evidemment, les routes secondaires qui ne seront
utilisées que quelques années ou qui n'ont pas beaucoup
d'importance - c'est pour cela qu'elles sont secondaires - ne seront pas
soumises à des études d'impact; évidemment, cela implique
l'obtention d'un certificat pour construire la route.
M. Joli vet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: On est à l'article 166, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Toujours à
l'article 166.
M. Perron: À l'article 166, permier alinéa - est-ce
qu'on dit alinéa ou...?
Une voix: Oui.
M. Perron: Premier alinéa: "!a superficie et la
localisation des aires de coupe;". Est-ce que le ministre va permettre dans sa
réglementation de la coupe à blanc?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): Oui, il va
permettre la coupe à blanc suivant les normes d'intervention et les
modalités en forêt.
M. Perron: Dans quels secteurs en particulier? Dans quelles
conditions va-t-il les émettre?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): Partout
où cela sera nécessaire pour assurer la
régénération de la forêt, de
préférence naturelle plutôt qu'artificielle.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre,
est-ce que vous avez donné votre réponse complète?
M. Côté (Rïvière-du-Loup):Oui, mais je
peux la répéter; Partout où ce sera nécessaire pour
autant qu'on respecte l'objectif de la remise en production, sauf dans certains
cas pour protéger certains sites comme c'est prévu au guide des
modalités d'intervention, si cela explique mieux.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait nous en donner les
grandes lignes? Est-ce que le ministre pourrait nous dire quels seraient les
unités de gestion ou les secteurs qui seraient le plus affectés
par la coupe à blanc autorisée en vertu de la
réglementation au premier paragraphe de l'article 166, ou si cela sera
fait cas par cas?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): II n'y a pas
de différence, cela va dépendre, M. le député, des
sites, cela va dépendre des peuplements, des essences, cela va
dépendre d'un lot de choses, parce qu'il faut assurer la remise en
production. On dit - et votre collègue le mentionne depuis fort
longtemps - que la récolte fait partie de l'aménagement et qu'on
prendra les moyens pour assurer la régénération naturelle
ou artificielle, mais le meilleur marché, c'est la
régénération naturelle, cela s'adapte à chaque type
de peuplement, sol, essence, groupe d'essences.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente. Lorsqu'on parle
des coupes à blanc dans le plan d'aménagement, est-ce qu'on va
prévoir les endroits où il va y avoir de la coupe à
blanc?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): Cela va
être prévu dans le plan d'aménagement, oui. C'est fait pour
cela, prévoir la façon de fonctionner, ce qu'on va faire,
prévoir les chemins, prévoir tout le plan d'opération, en
somme, en plus des interventions pour favoriser la remise en production
des...
M. Perron: L'article 166 est adopté, Mme la
Présidente. Oh! Un instant, s'il vous plaît! À 4°, dans
les dispositions réglementaires de l'article 166, à la suite de
l'utilisation des aires d'empilement, lorsque le bois sera parti, aura pris la
direction qui est prévue, a-t-on l'intention de faire
l'aménagement sur ces sites?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): Oui, c'est
prévu, M. le député. On recommande, dans certains cas, de
faire le brûlage pour favoriser la régénération ou
la production de ce terrain sur lequel on a empilé des déchets,
quelquefois sur des hauteurs de cinq, six, huit ou dix pieds.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis, l'article 166, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Perron: Les amendements ont-ils été
adoptés?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, l'amendement a
été adopté.
M. Perron: Cela m'a passé... Deuxièmement,
troisièmement, quatrièmement, c'est adopté?
M. Jolivet: Oui.
M. Perron: Est-ce que le ministre a
reçu l'amendement que nous lui avons remis ce matin se rapportant
à un huitième alinéa de l'article 166? C'est un
huitième paragraphe à ajouter à l'article 166. Un
huitième . ou un neuvième? Un neuvième, plutôt.
Cet amendement se lirait comme suit: "Ces normes devant tenir compte de
l'occupation et de l'utilisation par les Cris du territoire régi par la
Loi sur le régime des terres dans les territoires de la Baie James et du
Nouveau-Québec (Lois refondues du Québec, chapitre R-13.1) et la
Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les territoires de la Baie
James et du Nouveau-Québec (Lois refondues du Québec, chapitre
0-13.1)."
Le ministre pourrait-il nous donner ses impressions sur cet amendement
que nous n'avons pas encore déposé à la présidence,
mais que nous pourrions éventuellement déposer pour
discussion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, il n'est pas nécessaire de faire une
référence à la Loi sur le régime des terres dans
les territoires de la Baie James et du Nouveau-Québec. Elle a
préséance, elle s'applique sans qu'on en parle.
M. Perron: Maintenant, on va essayer d'être le plus clair
possible. Je ne connais pas toutes les lois du Québec. Vous avez un
juriste derrière vous, M. le ministre. Pourriez-vous me donner, me
fournir une preuve, dans la législation québécoise - il ne
faut pas oublier que j'ai travaillé là-dessus en 1977-1978; cela
fait quelques années - qui nous confirme que cette loi a
préséance sur toute autre loi que nous pourrions adopter à
l'Assemblée nationale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour autant que je
me souvienne, l'autre soir, en commission, M. le député, je vous
ai cité l'article de loi qui le dit. Je ne l'ai pas devant moi, mais on
va le trouver. Mais, pour autant que je me souvienne, je vous ai cité
l'article qui dit que la loi sur la convention de la Baie James et du
Nouveau-Québec a préséance sur les autres lois.
M. Perron: Je me rappelle que le ministre m'ait cité cela,
mais ce que je voudrais, c'est voir la loi, l'article de la loi
lui-même.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va le chercher,
cela va... En attendant...
M. Perron: On le regardera...
M. Côté (Rivière-du-Loup): En attendant,
j'aimerais suspendre un peu les travaux pour me dégourdir.
M. Perron: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): On suspend les
travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 22 h 15)
(Reprise à 22 h 25)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission
reprend ses travaux. Nous sommes toujours à l'étude de l'article
166. M. le député de Ouplessis. Est-ce que l'article 166 tel
qu'amendé est adopté?
M. Perron: L'article 166 tel qu'amendé est
adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 166 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 167. M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup); C'est long, c'est
long, c'est épouvantable! Il y a beaucoup d'amendements.
M. Perron: Mme la Présidente... La Présidente
(Mme Bélanger): Oui.
M. Perron: Pour les besoins de la cause, comme il y a des
amendements à différents paragraphes, est-ce qu'on pourrait y
aller par élimination: procéder à l'article 167, disons,
premièrement, deuxièmement et troisièmement et on adoptera
les amendements tout de suite, à chacun des articles et on va parler sur
le paragraphe concerné, on va l'éliminer...
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, M. le
député de Duplessis.
M. Perron: ...en avançant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le gouvernement
peut, par voie réglementaire...
M. Jolivet: Comme j'ai reçu deux séries
d'amendements, je veux bien m'assurer que la bonne est celle qui est sur deux
pages et dont les commentaires se trouvent sur la deuxième et non pas
celle de deux pages dont les commentaires se trouvent sur la
première.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est celle
de deux pages dont les commentaires sont sur la deuxième.
M. Jolivet: Parfait!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce qu'on
adopte l'amendement ou si on adopte aussi les 1° , 2° et 3° ?
M. Jolivet: On va y aller un par un comme cela a
été décidé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À vingt
minutes chacun, on en a pour...
M. Jolivet: Non, pas nécessairement, malgré que le
règlement nous le permet quand même.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce n'est pas 10 fois
20, M. le ministre, c'est 10 fois 40.
Une voix: Ne le découragez pas, vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Article 167. "Le
gouvernement peut, par voie réglementaire:..." Il y a remplacement du
paragraphe 1° par le suivant. "1° déterminer pour toute essence,
tout groupe d'essences et toute qualité de bois, le taux unitaire ou les
règles de calcul du taux unitaire selon lequel le ministre prescrit,
pour toute catégorie de permis d'intervention, les droits que va payer
le titulaire;".
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: C'est ce qu'on a utilisé à travers
l'ensemble de la loi. C'est simplement d'écrire, dans le paragraphe, ce
qui a été dit pendant tout ce qu'on a discuté
jusqu'à maintenant.
Je n'ai pas de problème.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté?
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "l°.l
établir des zones de tarification forestière pour
l'établissement des taux unitaires selon lesquels des droits sont
prescrits par le ministre;". Mêmes remarques, M. le
député?
M. Jolivet: Mêmes remarques, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "1°.2
déterminer les règles de calcul de la valeur des traitements
sylvicoles admis è titre de paiement des droits prescrits;".
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Jolivet: Un instant, Mme la Présidente!
Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "2°
déterminer les méthodes de mesurage des bois
récoltés dans les forêts du domaine public;"
Dans le cours des discussions, on a parlé des différentes
méthodes de mesurage, pesée, etc., diamètre, masse,
volume.
M. Jolivet: Mais, comme on est dans le domaine public et non pas
dans le domaine privé, la loi des mesureurs est en vertu de la loi sur
le mesurage qui a été adoptée et qui fait suite à
la loi normale du mesurage. C'est le mesurage qui est du domaine public.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Pas de problème, Mme la Présidente.
M. Côté (Rïvière-du-Loup): C'est
écrit: "les forêts du domaine public".
M. Jolivet: Je voulais juste m'assurer si dans le domaine public,
c'est en vertu de la Loi sur les forêts.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Joiivet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Jolivet: Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "3° prescrire
les renseignements que doit fournir au ministre la personne qui demande un
permis de culture et d'exploitation d'érablière et les normes que
le titulaire de ce permis doit respecter lorsqu'il effectue l'entaillaqe des
érables et les autres travaux requis par cette culture et cette
exploitation;"
M. Jolivet: Mme la Présidente, ici, est-ce que le ministre
peut m'exptiquer la façon dont il va demander les renseignements par
rapport à ce qui est demandé par le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation parce qu'il y a une
partie qui touche à l'agriculture? N'y a-t-il pas danger que l'un et
l'autre en viennent finalement à demander tellement de renseignements
aux producteurs de sirop d'érable qu'on va devenir tatillons?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela se fait
conjointement avec le ministère de l'Agriculture.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais le gars ou la femme qui a la
responsabilité d'une érablière est pris avec deux
ministères. Si deux fonctionnaires arrivent avec deux séries de
normes différentes l'une de l'autre, finalement, qu'est-ce qui arrive?
Ils vont dire: C'est fatigant. On est en train, actuellement, de
préparer une nouvelle loi qui va déterminer quelque chose pour le
ministre délégué aux Forêts et déjà
pour le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation, c'est autre chose. Est-ce qu'on peut penser que les
producteurs pourront avoir l'assurance qu'ils ne se feront pas recevoir deux
fois par deux personnes qui vont venir le même après-midi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député. Le ministère de l'Agriculture ne demande pas les
informations qui nous intéressent.
M. Jolivet: C'est justement ce que je dis. Ce qui
m'inquiète, c'est que vous, vous allez demander des renseignements, le
ministère de l'Agriculture va demander d'autres renseignements et il
pourrait arriver que les deux personnes arrivent dans là même
journée et que le gars soit en train de faire quelque chose d'urgent.
Cela dérange pas mal dans un après-midi, cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais cela se
fait conjointement aussi, comme je l'ai dit. Le régisseur et l'agronome
se consultent avant cela. Je pense que le titulaire doit fournir des
renseignements au ministre parce que pour le permis d'une
érablière, on fixe certaines normes et on détermine
également la destination des bois lorsqu'il y en a de
récolté. C'est de la forêt publique, cela. Le
ministère de l'Agriculture ne s'inquiète pas de la destination
des bois et nous, cela nous intéresse.
M. Jolivet: Je comprends cela. J'ai un petit problème qui
est le suivant. C'est que j'ai devant moi un gouvernement qui, lorsqu'il
était dans l'Opposition, disait: On va essayer de moins tatillonner.
Maintenant, 'on vient de mettre de nouvelles prescriptions, des renseignements
pour toutes sortes de choses, mais le monde va être encore plus en
"mosus" de voir arriver deux personnes, une l'avant-midi, l'autre
l'après-midi, qui vont demander des renseignements différents,
j'en suis sûr, parce qu'elles ne demandent pas les mêmes sortes de
renseignements, de sorte que la personne qui a planifié sa
journée de travail va s'apercevoir au bout de la journée qu'elle
n'a rien fait parce que deux personnes sont venues la déranger.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En premier lieu,
on se situe par rapport à la demande de permis. Celui qui demande un
permis doit fournir des renseignements sur son expérience, et tout cela.
Il nous le demande à nous.
M, Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'il nous demande
quelque chose, il faut qu'il nous fournisse des renseignements.
M. Jolivet: J'ai bien compris cela, c'est la demande de
permis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Après avoir
obtenu son permis, il doit respecter les normes fixées par le ministre
délégué aux Forêts.
M. Jolivet: Lorsqu'il effectue l'en-taillage des érables
et les autres travaux requis par cette culture il peut aller même
jusqu'à couper des arbres de façon sanitaire, de façon
à protéger l'ensemble de l'érablière. Je connais
tout cela, c'est ce que je dis. C'est que l'un va demander des renseignements
sur la gestion des arbres en bois debout par rapport à l'autre qui va
faire la gestion du sirop qui en écoule. Entretemps, vous allez
vérifier pour que l'entaillage soit fait de façon à ne pas
briser l'arbre et à ne pas lui donner des maladies, et l'autre va
s'assurer que la qualité du sirop est réglementaire en vertu de
l'alimentation et de la protection des consommateurs. Je comprends tout cela.
C'est cela que je vous dis. Il va y avoir deux personnes. Est-ce qu'on peut
espérer - je ne peux pas demander au ministre l'impossible - que
l'ensemble de cela fera en sorte qu'on n'additionne pas de façon
tatillonne des demandes à des personnes qui ont autre chose à
faire que de répondre à des inspecteurs gouvernementaux de
quelque ministère que ce soit? Ce n'est pas fini après cela. Il
va y avoir le gars des impôts qui va venir. Il va y avoir toutes sortes
de gens qui vont aller voir ce qui se passe dans son affaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je le souhaite
tout comme vous, M. le député, qu'il y ait la plus grande
harmonisation, possible entre les deux ministères et que nos normes ne
viennent pas s'ajouter à d'autres. Les renseignements, c'est lors de la
demande. Les normes d'exploitation de l'érablière ne viendront
pas s'ajouter ou doubler celles du ministère de l'Agriculture.
M. Jolivet: En tout cas, espérons-le, M. le ministre. On
adopte le paragraphe 3°.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 4°
. M, le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est
modifié par le remplacement du paragraphe 4° par le suivant: "4°
prescrire des normes de circulation applicables aux personnes circulant tant en
forêt que sur les chemins forestiers ainsi que des normes sur la
pesanteur et la dimension des véhicules, sur l'arrimage de leur
chargement et sur la signalisation routière;"
M. Jolivet: ...Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté. M.
Jolivet: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "5°
déterminer la forme du plan général d'aménagement
forestier, du plan quinquennal, du plan annuel d'intervention, de la mise
à jour du plan général et la forme et la teneur des
rapports d'activités que le bénéficiaire doit soumettre au
ministre ainsi que l'époque où ils doivent être
soumis;"
C'est modifié par le remplacement dans la quatrième ligne
du paragraphe 5°, du mot "ils" par les mots "ces plans et rapports".
M. Jolivet: C'est la logique même, Mme la
Présidente, avec tout l'ensemble. Donc, l'amendement et l'article sont
adoptés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "6°
déterminer la base et les règles de calcul que le ministre
utilise pour fixer la valeur marchande du bois sur pied, conformément
à l'article 83;"
M. Jolivet: Qui est remplacé par...
M. Côté (Rivière-du-Laup): Qui est
remplacé par "déterminer les règles de calcul et la valeur
marchande à laquelle correspond le taux unitaire des droits prescrits
par le ministre pour l'exécution d'un contrat d'approvisionnement et
d'aménagement forestier."
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de...
M. Jolivet: Juste un instant, Mme la Présidente. Je n'ai
pas d'objection à adopter cet...
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le 7° est
remplacé par le suivant: "déterminer des échéances
selon lesquelles les droits prescrits en vertu de la présente loi
deviennent exigibles;"
M. Jolivet: Cela clarifie toute la question des droits prescrits
et des droits exigibles qu'on avait au départ.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Jolivet: Adopté, Mme la Présidente. La Présidente
(Mme Bélanger): Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "8° fixer les
droits exigibles en vertu de l'article 100;". Il y aurait un amendement par le
remplacement, dans le paragraphe 8 du mot "exigibles" par le mot "dûs".
"Fixer les droits dûs en vertu de l'article 100."
Une voix: II n'y a pas d'accent sur le "u".
M. Jolivet: C'est une bonne question de français. Est-ce
qu'il y a un accent circonflexe quand il y a un "s"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le professeur,
à vous la réponse.
M. Jolivet: II n'y en a pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y en a pas.
Bon, on va l'enlever. Je m'en souviendrai.
M. Jolivet: C'est mon voisin, M. Mathieu, qui m'a fait penser
à cela parce que je ne l'aurais pas eu. Je veux être honnête
envers lui.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Félicitations aux ingénieurs forestiers. Le 9° est
supprimé complètement.
M. Perron: Mme la Présidente, est-ce que cela vaudrait
dire un règlement de moins ou une partie de rèqlement de
moins?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...vous faire
plaisir.
M. Perron: Pourquoi est-il supprimé?
M. Jolivet: Pourquoi ne devrait-il pas rester?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
cela a été prévu dans la loi.
M. Jolivet: C'est cela. M. Perron: Dans la loi. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: II est prévu à l'article 220.3 je
présume?
Une voix: Non.
M. Perron: D'accord.
M. Jolivet: L'article 118.
M. Perron: La loi sur la fiscalité...
M. Côté (Rivière-du-Loup): "10°
déterminer le taux de remboursement des dépenses reliées
aux opérations d'extinction visées à l'article 124;" II y
a un amendement
par l'addition, à la fin du paragraphe 10° de ce qui suit:
"et à l'application d'un plan visé à l'article 141;"
M. Jolivet: Par concordance. le paragraphe 10° devient le
paragraphe 9 .
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Juste un instant, à l'article 141. C'est le
plan que le ministre, à l'article 141, après avoir
consulté les bénéficiaires, va appliquer dans le cas d'une
épidémie d'insectes ou de maladies. Un instant.
M. Perron: Là, on va dire...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Dans l'amendement qu'on vient de présenter en
ajoutant "et à l'application d'un plan visé à l'article
141", on dit bien "déterminer le taux de remboursement des
dépenses reliées aux opérations d'extinction", alors que
dans le cas qui nous préoccupe à l'article 141, on dit que le
bénéficiaire - si j'ai bien compris -"doit contribuer aux
coûts de cette mise en application selon la proportion
déterminée par entente entre eux ou, à défaut, par
le ministre".
Dans un cas, on parle de taux de remboursement et dans l'autre cas, ce
n'est pas tout à fait un taux" de remboursement, à moins que je
ne me trompe.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 141 aété amendé.
M. Jolivet: Ah, excusez-moi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a
été amendé.
M. Jolivet: Je m'excuse, de toute façon, je suis
arrivé juste après.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela;
on recommence. L'article 141 a été modifié par l'addition
de l'alinéa suivant: "Les dépenses reliées à
l'application du plan d'intervention assumées par les
bénéficiaires leur sont remboursées par le ministre en
tout ou en partie, sur production de pièces justificatives, suivant le
taux que détermine le gouvernement par voie réglementaire." On
arrive à ce règlement.
M. Jolivet: Donc, c'est cela qui vient faire la concordance.
Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Non, cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui? D'accord.
M. Perron: Mon collègue de Laviolette s'en est
occupé.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "11°
déterminer les conditions que doit remplir une personne qui sollicite un
permis en vertu de l'article 130 et celles auxquelles doit se conformer celui
qui opère un lieu d'élimination des déchets industriels ou
domestiques en vertu de l'article 134;"
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Jolivet: Il n'y a pas de problème, quant à
moi.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "12° prescrire
des normes de sécurité pour la prévention et l'extinction
des incendies forestiers que doivent respecter les personnes visées aux
articles 136 et 137;" On en a parlé il n'y a pas tellement
longtemps.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Perron: Mme la Présidente, juste une petite question
sur 11°. C'est là qu'il y a deux permis d'émis, un par
l'Environnement et un par le ministère dont on a discuté cet
après-midi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les
dépotoirs, oui.
M. Perron: C'est cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui.
M. Perron: D'accord. 12°, adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "13°
déterminer la forme et la teneur du plan de protection contre les
incendies que doit obtenir d'un organisme de protection une personne
visée à l'article 138;"
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "14°
déterminer la forme de l'inventaire de plants d'arbres qu'un producteur
doit fournir au ministre en vertu de l'article 150 et l'époque où
il doit le faire;"
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. C'est la
concordance...
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "15°
établir des catégories d'usines de transformation du bois;"
M. Jolivet: Dans le règlement... C'est cela qui est
prévu au synopsis à la page 11, les catégories
visées?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont dans le
synopsis à la page 11, section XII.
M. Jolivet: Oui. Il y a une nouvelle machine qui est apparue dans
le portrait avec la possibilité de faire des lattes, un peu comme le
système de patates frites, quand on met la patate et qu'elle sort en
lattes au bout. Est-ce que vous avez cela, ce qu'on appelle des...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est...
M. Jolivet: On le considère comme étant un
fabricant de lattes, mais il peut faire... C'est vrai que ce sont des
lattes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
lattes.
M. Jolivet: C'est cela, mon problème. J'essayais de voir
s'il y avait quelque chose. Donc, ce sont des lattes. Il ne peut pas faire
autre chose. C'est une nouvelle machine qui est apparue par rapport à
celle que l'on connaît actuellement qui est par sciage, par
tranchant.
Ce qui m'avait sauté aux yeux, c'était l'autre qui
était pour les établissements fabriquant les placages par
tranchage ou déroulage. Comme c'est une forme de tranchage qui n'est pas
faite de la façon habituelle, mais selon un système où on
pousse, j'avais mal interprété ce que j'avais dans la tête.
Cela va pour le paragraphe 15°.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Fixer... Non?
Une voix: Est-ce que le paragraphe 15° est adopté?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui',
adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le paragraphe
15° est adopté?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "16° fixer les
conditions que doit remplir la personne qui sollicite la délivrance ou
le renouvellement d'un permis d'exploitation d'usine ou de transformation du
bois, les droits qu'elle doit payer pour la délivrance ou le
renouvellement du permis ainsi que la forme du registre qu'elle doit tenir en
vertu de l'article 163;"
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté? M.
Jolivet: Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À la page
12 du synopsis, section XIII, nous en avons parlé il n'y a pas tellement
longtemps, M. te député.
M. Jolivet: Vous parlez du registre et à la page 12,
permis, droits exigibles et registre des usines de transformation de bois, vous
dites: Cette section précise les informations que doit contenir le
registre que tout propriétaire d'usine de transformation de bois doit
tenir et transmettre annuellement au ministre. Est-ce que c'est le registre
actuel ou si on a l'intention de changer le registre dans lequel le
propriétaire doit tenir et transmettre annuellement au ministre les
informations?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un registre
que les propriétaires d'usines vont produire.
M. Jolivet: Actuellement, ils tiennent un registre pour autre
chose que pour le ministère du Revenu. Je veux savoir s'il va y avoir un
nouveau registre qu'ils devront tenir pour d'autres raisons.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si le registre
tenu pour d'autres fins - comme celui pour le ministère du Revenu - peut
servir, il peut nous le montrer, mais je ne pense pas que ce soit
celui-là qu'il veuille nous montrer.
M. Jolivet: C'est ce que je veux savoir: Quel est le registre que
vous voulez avoir? Quelles sont les informations que vous voulez avoir dans le
registre? Dans le synopsis, on dit: Cette section précise les
informations que doit contenir le registre. Donc, si les informations sont
autres que celles du ministère du Revenu, je vous fais juste mention que
ce sera un registre additionnel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, dans l'article 163 auquel on fait
référence, on dit: "Ce registre indique la quantité de
bois consommé selon les provenances et les quantités de produits
manufacturés." Ce sont les informations que nous demandons.
M. Jolivet: Vous allez convenir avec moi que, si quelqu'un doit
payer des redevances au ministère des Finances, soit
fédéral ou provincial, dont les montants sont
perçus par le ministère du Revenu, en vertu des taxes sur
la transformation du bois, en fait, les 12 % ou les 8 % selon les
années, ils tiennent déjà un registre de cela. Voulez-vous
avoir un deuxième registre pour donner les mêmes renseignements ou
encore pouvez-vous organiser votre règlement pour qu'au moins les
renseignements de l'un puissent servir à l'autre?
En fait, ce que je veux éviter, c'est ce que les entreprises
disent et vous avez été sensible à cela quand vous
étiez dans l'Opposition... Donc, je voudrais voir si cela a une
connotation avec ce que vous disiez dans le temps et une application
immédiate maintenant que vous êtes ministre, avec
responsabilité.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. Le
registre pourrait contenir, M. le député, la quantité
totale de matières ligneuses consommées dans
l'établissement et réparties selon la forme, l'essence et la
provenance.
La quantité totale de produits manufacturés est
répartie par catégorie de produits. Ces données-là
sont fournies pour la période s'étendant du 1er avril au 31 mars
de chaque année. Ces données seront colligées sur le
formulaire préparé à cette fin par le ministre. Il existe
aussi des ententes pour qu'il n'y ait pas de demande exagérée de
renseignements provenant du ministère de l'Environnement, du
ministère des Transports et de nous. (22 h 45)
M. Jolivet: Êtes-vous en train de me dire que,
actuellement, les données que le contrat d'approvisionnement fournit
à une entreprise... Je prends l'exemple de la Consol qui, actuellement,
doit tenir compte dans ses concessions des coupes annuelles faites, des sortes
de bois qu'elle utilise, de l'endroit où elle envoie le bois propre au
déroulage, le bois propre au sciage. J'essaie de savoir si c'est un
nouveau registre qu'elle va devoir tenir ou si c'est un registre qu'elle tient
déjà et, à partir de ce registre, vous lui demandez des
renseignements pour vos propres besoins comme ministre, eu égard au fait
qu'elle doit certainement tenir un registre pour le ministère du Revenu.
Elle doit faire valoir ses coûts, par rapport à l'argent investi
et par rapport aux sorties qui vont être les ventes qu'elle va faire pour
la transformation de la pâte, en fin de compte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, actuellement, il existe un formulaire qui est
adressé de temps à autre à l'industrie pour des fins de
statistiques.
M. Jolivet: ...l'inventaire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il n'y a rien
qui les oblige à répondre à cela. Cet article va les
obliger à y répondre, c'est ce qu'on va appeler le registre,
basé sur les informations dont on a besoin et mentionnées
précédemment.
M. Jolivet: Donc, vous allez définir quelle est la forme
de registre qu'elle devra tenir désormais, même si elle en a
déjà un, mais elle n'a pas l'obligation de vous répondre,
à moins que vous ne disiez: Écoutez, si tu veux un contrat, tu
vas me donner des renseignements parce que je ne suis pas sûr de ce que
tu as été chercher dans le bois et qui est transformé, en
fin de compte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Cela fera un registre de plus, mais je vais vous dire
que, pour la personne qui fera la transformation de l'érable, en plus de
l'autre chose que vous demandiez tout à l'heure, vous lui en demandez
une autre. Il va falloir que vous ajustiez vos flûtes avec les autres
ministères.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela est fait.
M. Jolivet: Qu'est-ce qui est fait?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit qu'il y
a une entente avec les autres ministères pour ajuster ces questions,
mais les questions qui nous concernent les intéressent moins. De toute
façon...
M. Jolivet: Non, non, ce n'est pas de toute façon, M. le
ministre... M. le ministre, je veux bien me faire comprendre, ce n'est pas de
toute façon. Tout à l'heure, je vous ai demandé: Est-ce le
registre qu'elles tiennent déjà? Vous . me dites: Non; et
maintenant, vous me dites: Ouiï
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. J'ai
dit: C'est le formulaire que nous avons actuellement au ministère et que
l'on transmet de temps à autre à l'industrie. Celle-ci n'est pas
obligée de le remplir, mais on veut l'obliger à le faire. Ce
formulaire va devenir le registre et contenir les informations dont on a
parlé précédemment.
M. Jolivet: Je vais vous poser une question: Le ministère
a besoin de renseignements, le ministère de l'Énergie et des
Ressources, secteur des forêts, a besoin de renseignements; s'il y a
avait un seul formulaire ou si vous vous entendiez sur cela, après cela,
vous sortiriez les renseignements dont vous avez besoin et l'autre pourrait
sortir les renseignements dont il a besoin, mais pourquoi faire recopier deux
fois la même demande? C'est un peu ce que je dis. Avez-vous
accordé vos flûtes avec les autres ministères pour
éviter de demander
deux fois les mêmes renseignements en additionnant une partie des
vôtres et, de l'autre bord, une partie des leurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On ne mêle
pas les informations concernant le revenu parce qu'on dit que c'est
confidentiel. Le formulaire a été préparé
conjointement avec le ministère de l'Environnement, le ministère
des Transports et le Bureau de la statistique du Québec, mais il est
expédié par le ministère de l'Énergie et des
Ressources.
M. Jolivet: D'accord, parfait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est difficile
d'avoir une meilleure concordance.
M. Jolivet: En tout cas, on verra. Je croîs comprendre que
ce qui n'était pas obligatoire le devient et, en conséquence, ce
sont des...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...
M. Jolivet: C'est cela, ce sont des tatillonnages additionnels
pour l'industriel. C'est tout ce que je voulais vous entendre dire à ce
sujet. Les gens regarderont cela en disant: II avait dit qu'il en mettrait
moins et il en met plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je suis prêt
à appuyer cela.
M. Jolivet: Ah! Vous avez le droit. M. Perron: Avez-vous
terminé? M. Jolivet: Oui, monsieur. M. Perron: On va
terminer la..
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: L'article 167 est-il terminé? Des voix:
Non.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, on est rendu
à 17°.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "17°
déterminer la méthode de calcul de la valeur résiduelle
des travaux visés à l'article 196;"
M. Jolivet: Un instant:
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous voulez
suspendre pour deux ou trois minutes? Aussi longtemps que vous voulez. Deux
minutes, cinq minutes, quatre minutes...
La Présidente (Mme Bélanger): Après
l'article... M. le député de Laviolette.
Une voix: Cela va?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va
suspendre pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 22 h 51)
(Reprise à 22 h 56)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'économie et du travail reprend ses travaux. Nous sommes rendus
à l'article 167, alinéa 17°.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 17°, 18°
de l'article 167.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: 17°, adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): 18°?M. Perron: 18°, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 167, tel
qu'amendé, est-i! adopté?
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
M. Jolivet: Juste une petite chose, Mme la Présidente. Je
ne veux pas faire de chichi, mais j'aurais vu le 17° après le
18° et le 18° avant le 17° parce qu'ils sont suivis dans la liste
de 158, 150, 163, 196, 177. Mais cela ne fait rien, on l'adopte pareil.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
168.
Sanctions
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un petit
amendement qui dit: "en contravention d'une prescription de son permis",
après le mot "permis" de la première ligne.
M. Perron: Madame...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la section
des sanctions et des infractions qui a été rédigée
par le ministère de la Justice. Je n'ai pas de commentaire à
faire sur cette partie, sauf que les avocats du ministère de la Justice
connaissent mieux les sanctions qui doivent être imposées.
M. Perron: Amendement adopté.
Infractions
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 168 est adopté. L'article 168, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Jolivet: Juste une question, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Je ne sais pas pourquoi il y a eu tant de changements
entre l'article 89 de l'avant-projet de loi où on parlait de 50 $
à 500 $ et de 100 $ à 1000 $, et l'article 168 du nouveau projet
de loi. N'est-ce pas une erreur de frappe?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Où sont les
500 000 $?
M. Jolivet: Non, non, je n'ai pas dit 500 000 $, là, wo!
De 50 $ à 500 $, de 100 $ à 1000 $. Vous avez l'article 89 qui
donnait des pénalités. Dans l'autre cas, c'est de 5 $ à 50
$ et de 10 $ à 100 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous vous
référez à l'avant-projet de loi. Je ne l'ai pas, M. le
député.
M. Jolivet: Ah! Excusez-moi. L'article 168 et l'article 89 de
l'avant-projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
ministère de la Justice qui a réévalué tout cela et
qui a mis les montants qu'il fallait. J'ai dit que je n'ai pas de commentaire
à faire sur le ministère de la Justice.
M. Jolivet: Je le sais, mais vous me permettrez quand même
de faire la correspondance. Je me demandais pourquoi, dans un cas, on
dît, aujourd'hui, de 5 $ à 50 $ pour chaque arbre ainsi
coupé et que, dans l'autre cas, on disait d'au moins 50 $ et d'au plus
500 $, et ce, pour chaque arbre ainsi coupé. Après cela, on parle
d'une amende de 10 $ à 100 $ pour chaque arbre ainsi coupé, alors
que, dans l'autre, on disait d'au moins 100 $ et d'au plus 1000 $ pour chaque
arbre ainsi coupé. Alors, je me demandais pourquoi il y avait eu une
diminution. Le ministre avait certainement une raison de dire tel montant
à l'époque et de donner tel autre montant maintenant. Même
s'il dit que c'est le ministère de la Justice...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le
ministère de la Justice a fait de la concordance avec d'autres lois
pénales. Ce n'est pas moi qui l'ai évalue, c'est le
ministère de la Justice parce que cela fait partie de son
rôle.
M. Jolivet: Donc, on a voulu être trop sévère
avant et, là, ils vous ont dit: Vous êtes trop
sévères, les "chums".
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Comme ils ne sont pas capables de payer, on est
obligé de les mettre en prison. Comme le Solliciteur
général dit qu'il ne faut pas en envoyer trop en prison, en
conséquence, on va demander des amendes moins fortes. S'ils ne paient
pas, ils auront des travaux communautaires à faire.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
168 tel qu'amendé est adopté?
M. Perron: Adopté. Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
169.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente! J'ai fait une
petite erreur technique à l'article 166. J'avais suggéré
un amendement au ministre et, de mémoire, le ministre m'a dit qu'il
n'avait pas besoin d'apporter cet amendement à cause de l'article 6 du
chapitre C-67, Loi approuvant la Convention de la Raie James et du Nord
québécois, qui se lit comme suit: Article 6 "En cas de conflit ou
d'incompatibilité, la présente loi l'emporte sur toute autre loi
qui s'applique au territoire décrit dans la convention, dans la mesure
nécessaire pour résoudre le conflit ou l'incompatibilité."
Disons qu'on prend la parole du ministre là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans la loi des
forêts, on n'en parle pas. À moins qu'on le spécifie...
M. Perron: Mme la Présidente, à ce
moment-là, je vais demander au juriste de venir dire lui-même
qu'il n'y aura aucun problème face à cet article. Le ministre
parle au nom de son gouvernement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a aucun
problème.
M. Perron: S'il prend l'engagement de dire qu'il n'y a pas de
problème à cause de l'article 6 du chapitre C-67, je prends sa
parole, mais il faudrait qu'il maintienne sa parole, par exemple. T'est cela
que je veux dire. Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous revenons
à l'article 169. M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Article 169. On dit que quiconque contrevient
à l'article 26... À l'article 26, il y a des amendes de 200 $
à 1000 $. J'ai cru comprendre que l'article 169 faisait aussi
référence à d'autres articles du projet de loi. J'essayais
de faire la concordance et de voir si on les retrouvait dans les autres
articles et je ne les vois pas: 64, 66, 67, 68 et 71. Où sont les
pénalités possibles?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Jolivet: L'article 64, c'est le fait que le ministre fasse des
choses.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est rendu
à 172.
M. Jolivet: L'article 169. Une voix: C'est rendu à
172. M. Jolivet: Ah! C'est rendu à 172? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui. M. Jolivet: Un instant!
M. Perron: Non, non, on est à l'article 169, Mme la
Présidente.
M. Jolivet: Non, je le sais.
M. Perron: C'est le député de
Laviolette qui est en train de parler sur l'article 169. Moi, je n'ai
rien à dire là-dessus.
M. Jolivet: Je posais une question qui était la suivante:
Dans l'avant-projet, quiconque contrevient aux articles 64, 66, 67, 68 et 71.
Ces articles ont été changés, ils sont rendus ailleurs,
c'est ce qu'on me dit. Mais j'essaie de voir dans le projet actuel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est rendu
à l'article 172. Les articles que vous mentionnez, 64, 66, 67, 68 et 71,
correspondent aux articles 129 à 134.
M. Jolivet: Et à l'article 138 qu'on a ajouté tout
à l'heure.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui,
c'était l'article 90 de l'avant-projet de loi.
M. Jolivet: D'accord. Parfait! Je comprends mieux. Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
169 est adopté?
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 169 est
adopté. J'appelle l'article ]70.
M. Perron: Il y a un amendement qui a été
apporté par le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il se lit
comme suit: Modifier par l'insertion, dans la première ligne du
deuxième alinéa, après le mot "peut", les mots "en
outre".
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
170 tel qu'amendé est adopté?
M. Maltais: Une seconde, Mme la Présidente! On va attendre
que le député de Duplessis...
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
170 tel qu'amendé est adopté?
M. Jolivet: Mme la Présidente, si mon collègue le
veut, il n'y a pas de problème.
M. Perron: Article 170, adopté tel qu'amendé, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
171.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 171 est
supprimé.
M. Perron: Une courte question: Pour quelle raison?
M. Côté (Rïvière-du-Loup): Le MLCP a
accepté d'inclure cette modification dans son amendement à la Loi
sur la conservation de la faune, ce dont on a discuté
précédemment: les deux articles 106 et 113. Il n'y a plus de
pénalité, il n'y a plus d'article.
M. Perron: Est-ce que je peux poser une question au ministre, Mme
la Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
député de Duplessis.
M. Perron: À ce moment-là, le MLCP est aussi bien
de travailler notre projet de loi à l'intérieur de la loi 53 qui
est l'autre bord. Cela fait trois qu'on se fait enlever à cause de
cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien non, c'est la
conséquence des autres articles.
M. Perron: Juste pour tirer la pipe au ministre un peu, il ne
nous a pas avertis de cela, il vient de nous avertir, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils peuvent
peut-être venir nous aider, ils ont fini, eux.
M. Jolivet: Mais je ne suis pas sûr que le ministre...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Une voix: Ils n'ont pas fini, ils en ont pour la nuit.
M. Jolivet: Je peux vous dire une affaire, ils ont plus de
fumée qu'ici parce que le ministre fume le cigare et ce n'est pas beau,
il paraît.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous êtes
mieux ici dans ce cas.
M. Jolivet: On est mieux ici.
Une voix: Vous devriez fumer le cigare, cela irait plus vite.
M. Perron: Donc, le MLCP a pris en charge cet article.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous ne m'aurez
pas, je ne fumerai pas.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que la
suppression de l'article 171 est adoptée?
M. Jolivet: Ici, on peut "toffer" plus longtemps sans fumer.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente. Des voix:
Ha! Ha! Ha!M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
172, M, le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement: Par l'insertion, dans la deuxième ligne, après le
chiffre 134, de ce qui suit: "138". C'est ce qu'on a dit tout à l'heure,
M. le député de Laviolette.
M. Perron: Amendement adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
172 tel qu'amendé est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
173.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
d'amendement à 173.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente!
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 173 est
adopté. J'appelle l'article 174.
M. Côté (Rïvïère-du-Loup): À
l'article 174, il y aurait un amendement: Par l'insertion, dans la
première ligne, après le chiffre 147, de ce qui suit: "ou
151".
M. Jolivet: Ou 151?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 174 est adopté. Est-ce que l'article 174 tel qu'amendé
est adopté?
M. Perron: Un instant! On va juste regarder...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ce qui
concerne l'inspecteur: Nu! ne peut garder en sa possession, offrir en vente ou
utiliser un plant d'arbre affecté d'une maladie ou, à 151,
entraver un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions.
M. Jolivet: Un instant! Le "ou"... Si on se rappelle les
discussions de ce matin à l'Assemblée nationale, "et" et "ou"...
Quiconque contrevient à l'article 147 ou à l'article 151...
Une voix: Ce serait mieux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on mettait
"et", ce seraient les deux. On a dit: "ou 151".
M. Perron: Est-ce que le ministre serait d'accord pour inscrire
cela comme ceci: Quiconque contrevient à l'article 147 ou à
l'article 151...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Mme la Présidente, un amendement est
apporté à l'article 174.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'on en fait
un autre amendement ou si on le corrige seulement?
M. Perron: On va juste le corriqer, je pense. On peut accepter
que ce soit le ministre qui dépose cet amendement. L'article se lirait
comme suit: 174. Quiconque contrevient à l'article 147 ou à
l'article 151 est passible... et cela continue. D'accord?
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord.
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 174 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 175.
M. Perron: On va le lire attentivement, madame.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un article
nouveau dont la sévérité incite l'utilisateur à
transformer au Québec la matière première
récoltée. Du côté économique, c'est un point
important.
M. Jolivet: Une question, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis, est-ce que c'est, après le chiffre
147, ce qui suit: "ou 151"? Est-ce "à l'article 147 et à
l'article 151" ou "ou à l'article 151'"?
M. Perron: C'est "ou". Il faut absolument que le mot "ou" demeure
là parce que c'est dans un cas ou dans l'autre, comme l'a
expliqué le ministre tout à l'heure.
Donc, l'article 174 se lirait comme suit: "Quiconque contrevient
à l'article 147 ou à l'article 151 est passible, outre le
paiement des frais, d'une amende de 100 $ à 1000 $." Est-ce bien
cela?
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Duplessis. C'est cela.
M. Perron: Est-ce qu'il y a une correction à faire pour le
libellé?
La Présidente (Mme Bélanger): Non. Est-ce qu'il y a
des commentaires sur l'article 175?
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Le ministre m'a fait penser à quelque chose.
On se souvient de la grosse bataille qui avait eu lieu... Des voix:
...
M. Jolivet: S'il vous plaît! On se souvient de la qrosse
bataille qui avait eu lieu pour la transformation de l'acier au Québec,
des boulettes d'acier qui subissent une première transformation. Quand
on dit à l'article 154: "doivent être entièrement
ouvrés au Québec", cela veut dire doivent être
transformés en première transformation. Le mot "ouvrés"
veut bien dire cela, il ne veut pas dire autre chose. Autrement, on va avoir
des petits problèmes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, c'est défini. Le bois étant...
M. Jolivet: J'ai vu, l'article 155, le suivant. Quand on parle du
mot "ouvrés", on dit: "Le bois est entièrement ouvré
lorsqu'il a subi tous les traitements et procédés de fabrication
et passé par toutes les phases de transformation nécessaires pour
le rendre propre è l'usage auquel il est finalement destiné." Je
peux dire qu'un deux-par-quatre quand il est en deux-par-quatre sert pour le
deux-par-quatre. Quand la pâte est devenue de la pâte, elle sert
pour de la pâte. Je peux avoir de la pâte pour faire du papier, je
peux avoir de la pâte pour faire du carton, je peux avoir de la
pâte pour faire ceci et cela. Donc, c'est une sorte de première
transformation. Ce n'est pas nécessairement trois ou quatre
transformations.
Celui qui, en vertu de l'article 175, serait soumis à des
pénalités comme celles-là... Ce qu'on veut dire, c'est
qu'on n'envoie pas le tronc d'arbre là-has aux États-Unis,
à moins d'entente de réciprocité parce qu'on peut en
recevoir des États-Unis, du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario, à la
condition d'en retourner d'autres sortes, c'est autre chose. Je pense que c'est
ce qu'il faut bien lire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, s'il
contrevient sans autorisation.
M. Jolivet: Parfait! D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
175 est adopté'
M. Perron: L'article 175 est adopté, Mme ta
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 175 est
adopté. J'appelle l'article 176.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
d'amendement à l'article 176.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Ce ne sera pas long, Mme la Présidente.
Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 176 est
adopté. J'appelle l'article 177.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
177, il y a un petit amendement qui se lit comme suit: Par le remplacement,
dans la deuxième ligne, du chiffre "18°" par le chiffre
"17°".
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente. Un instant!
On va juste vérifier.
La Présidente (Mme Bélanger)! L'amendement?
M. Perron: Donc, on doit se reporter à l'article
167...
Une voix: ...17°. M. Perron: ...17°.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a un qui a
sauté parce qu'il va y avoir une renumérotation. Cela va
probablement devenir 16°.
M. Perron: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va
probablement devenir 16°.
M. Perron: On doit prendre le projet de loi qu'on a actuellement
parce que la renumérotation se fera à la fin, quand on aura
terminé le projet de loi.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
177 tel qu'amendé est adopté?
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente, je vais juste
vérifier quelque chose. L'amendement est adopté, Mme la
Présidente. L'article est adopté tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 177 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 178.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
178, il y a un petit amendement: Par l'addition à la fin du premier
alinéa de ce qui suit: "à compter du sixième jour suivant
. l'expédition au contrevenant par un représentant
autorisé du ministre d'un avis l'enjoignant de se conformer aux normes
applicables".
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: On va dire que l'amendement est adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Deuxièmement, par la suppression du deuxième alinéa.
L'amendement prend soin du deuxième alinéa, M. le
député. On inclut le deuxième alinéa dans
l'amendement. C'est la même chose. (23 h 15)
M. Perron: Juste une petite question. Pourquoi est-ce à
compter du sixième jour suivant celui de l'expédition?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela donne six
jours pour...
M. Perron: C'est une coutume ou quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On donne six
jours pour se corriqer parce qu'il ne faut pas...
M. Perron: II ne faut pas faire cela illico.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: II faut donner la chance au coureur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente. , La Présidente (Mme Bélanger):
L'article 178 est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article
179.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un petit
amendement à l'article 179. "L'article 179 du projet est modifié,
par le remplacement dans la deuxième ligne, des mots et chiffres "2°
ou 7° à 9°" par ce qui suit "2°, 7° ou 8°". Cela
concerne l'article 166 sur les règlements. Il n'y a pas eu de...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une erreur
de transcription qui a été corrigée.
M. Jolivet: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Sans vouloir demander au ministre, parce qu'il a dit
que c'était le
ministère de la Justice, on dit: "...à l'article 187, est
passible, outre le paiement des frais, d'une amende de 5 $ a 100 $ pour chaque
arbre qu'il a coupé ou omis de couper en contravention de la norme
applicable". Et quand on va à l'article 168, on lit "...est passible,
outre le paiement des frais, d'une amende de 5 $ à 50 $ pour chaque
arbre ainsi coupé, déplacé, ou enlevé et, pour
toute récidive dans les deux ans d'une condamnation à la
même infraction, d'une amende de 10 $ à 100 $".
Pourquoi n'a-t-on pas marqué, ici, d'une amende de 5 $ à
50 $ et de 10 $ à 100 $ pour la deuxième récidive?
Pourquoi met-on de 5 $ à 100 $, si on veut juste faire une concordance
avec ce que le ministre de la Justice dit?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce qu'on
juge que la faute peut être plus grave à l'article 179 qui
concerne les 2 , 7 , 8° que celui qui va couper illégalement sans
permis selon ce qui est précisé à l'article 168.
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On peut les
regarder.
M. Jolivet: Je n'ai pas d'objection majeure. La seule chose que
je me demandais, c'est pourquoi, dans un cas, on parle d'un montant et,
après cela, on parle de récidive.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que le
2 de l'article 167 concerne les méthodes de mesurage. C'est donc une
faute plus grave que de couper un arbre. L'article 167, 7 et 8 , concerne les
échéances de paiement des droits exigibles et la fixation des
droits exigibles en vertu de l'article 100.
M. Jolivet: L'article 187 concerne une activité
d'aménagement forestier le long des cours d'eau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le 8° concerne
l'application des traitements sylvicoles. C'est plus grave que...
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...le choix des
techniques et la protection des rives. C'est plus grave que...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
179 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...si c'est un
endroit spécial sur le bord des rives. Couper un arbre à cet
endroit est plus grave que de le couper ailleurs.
M. Jolivet: Oui, je suis d'accord. Peut-être qu'on s'est
attardé aux amendes variant de 5 $ à 100 $. La seule chose que je
voulais dire, c'est dans un cas et tous les autres sont à peu
près pareils. En tout cas, je me suis posé la question en cours
de route; je n'ai pas posé de question, mais je la pose maintenant - on
dit: en cas de deuxième récidive, on augmente. Mais il y a juste
un article où on fait cela, c'est l'article 166. Dans tous les autres,
on ne parle pas de récidive. Est-ce qu'on ne devrait pas enlever la
motion de récidive à l'article 166 si elle n'est pas ailleurs? Il
doit certainement y avoir récidive ailleurs. En tout cas, je ne pose pas
de question majeure, mais si jamais le ministre s'aperçoit qu'il peut y
réfléchir d'ici demain et proposer quelque chose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. Je vais
en prendre note.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Jolivet: Arrêtez de négocier et parlez donc!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, à l'article 179, s'il y a récidive, on peut
finir par résilier le contrat alors que, dans les autres cas, ce n'est
pas cela.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
179 tel qu'amendé est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 180. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement: Par l'insertion dans la première ligne du premier
alinéa, après le chiffre "175", du chiffre "176"...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Jolivet: Adapté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et par la
suppression du deuxième alinéa.
M. Jolivet: Pourquoi le ministre l'enlève-t-il? D'accord.
Dans les commentaires qu'il nous dit, c'est qu'il l'a à l'article
181.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que Particle
180 tel qu'amendé est adopté?
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, on va
tomber dans le jus.
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 180 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 181.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il n'y a pas
d'amendement à l'article 181. C'est le complice, celui qui aide
quelqu'un.
M. Jolivet: C'est cela. Il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 181 est-il
adopté?
M. Jolivet:Excusez-moi. Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): II est
adopté?
M. Jolivet:
Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 182.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
d'amendement à l'article 182.
M. Jolivet: Pas de problème, c'est la concordance avec
toutes les lois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 182 est
adopté. J'appelle l'article 183.
Saisies
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les articles 183,
184, 185, 186 sont remplacés par les amendements que vous avez en main.
Il y en a pour quatre pages, cinq pages.
M. Jolivet:Justement, il y en a deux. Il y en a de quatre pages
et de cinq pages. Donc, c'est cinq pages, et le commentaire sur la
cinquième.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...on m'informe
que tous ces amendements ont été faits pour être conformes
à la Charte des droits et libertés de la personne.
M. Perron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Vu que j'ai dû m'absenter pour discuter avec mon
collègue de Saguenay, on est rendu... L'article 181 est-il
adopté?
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 181 est
adopté. L'article 182 est adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On est rendu
à 183, le chapitre des saisies.
La Présidente (Mme Bélanger): On est rendu à
l'article 183.
M. Perron: On est rendu à l'article 183.
M. Jolivet: Comme ce sont de nouveaux amendements, on pourrait
faire comme on a fait dans les autres cas. Le ministre les lit un par un, et on
donne notre adoption. De cette façon, ils seront inscrits au Journal
des débats.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, M. le
député de Laviolette. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Article 183. "Tout
employé du ministère désigné par le ministre peut,
à la suite d'une perquisition, saisir du bois auquel s'applique la
présente loi, conformément à la Loi sur les poursuites
sommaires."
M. Jolivet:Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est
l'article 183.
M. Jolivet: C'est un peu dans la discussion qu'on avait eue aux
autres articles du projet de loi où on dit: Le ministre s'est
gardé, en cours de route, la possibilité de savoir où est
rendu le bois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Article 184:
"L'employé peut exercer sans mandat les
pouvoirs conférés à l'article 183 seulement si les
conditions de délivrance du mandat sont remplies et si le délai
pour l'obtenir, compte tenu de l'urgence de la situation, risque de mettre en
danger notamment la sécurité des biens ou d'entraîner la
disparition, la destruction ou la perte d'un élément de preuve."
C'est en cas d'urgence.
M. Jolivet: On se fie aux avocats pour cette question.
La Présidente
(Mme Bélanger): Je m'excuse,
j'aimerais avoir une information.
Est-ce que l'article 183 tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
M. Jolivet: En fait, on a considéré que
c'était ce que le ministre nous lisait qui étaient les nouveaux
parce qu'ils remplacent tous les autres. En conséquence, on a dit oui,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord. L'article 183 tel
qu'amendé est adopté.
M. Jolivet: Même chose pour 184, madame, qui est la suite
logique.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 184 tel
qu'amendé est adopté.
M. Jolivet: Oui, madame.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
185.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Lorsqu'il
constate que du bois visé par les articles 183 ou 184 se trouve
mêlé à d'autre bois de manière qu'il soit impossible
ou très difficile de les distinguer, l'employé peut saisir tout
le bois avec lequel ce bois se trouve mêlé, comme si la
totalité du bois était visée par les articles 183 ou
184."
M. Jolivet: Pour avoir la capacité de pouvoir faire les
réclamations qui s'imposent ensuite en ayant la sûreté
d'avoir tout ce qui est dû.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Correct?
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 185 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 186.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'employé
qui saisit du bois en vertu des articles 183 ou 184 dresse un
procès-verbal indiquant notamment: "1° où et quand la
perquisition a été effectuée; "2° en vertu de quel
mandat ou, à défaut de mandat, de quels motifs la saisie a
été pratiquée; "3° la description du bois saisi;
"4° le nom de la personne entre les mains de laquelle le bois a
été saisi; "5° tout renseignement permettant de
découvrir qui est le propriétaire ou le possesseur du bois saisi;
"6° son nom et sa qualité." C'est un procès-verbal.
M. Jolivet: On indique que c'est rendu à...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
186 est adopté?
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. Il ne semble pas
avoir manqué grand-chose en tout cas.
M. Perron: Mme la Présidente... Une voix:
Jusqu'à 16.
M. Jolivet: Qu'est-ce qu'il y a, M. le député de
Duplessis?
M. Perron: Est-ce que le ministre va ajouter un article
186.1?
Une voix: Oui, monsieur.
M. Perron: D'accord. C'est la question que je me posais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va
jusqu'à 16.
M. Perron: Donc, l'article 186 est adopté tel
qu'amendé. Cela va. Et on passe à l'article 186.1.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Voulez-vous que je
le lise, M. le député?
M. Jolivet: C'est simplement pour le Journal des
débats.
M. Perron: Lisez-le tranquillement et on...
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant.
L'article 186 tel qu'amendé est-il adopté.
M. Perron: II est adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté. On
passe à l'article 186.1.
M. Jolivet: Oui, madame.
M. Perron: C'est uni amendement qui a été
déposé par le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'employé
doit remettre un double du procès-verbal de saisie à la personne
entre les mains de qui le bois a été saisi ou, s'il n'y a
personne sur les lieux, ce double doit être déposé au
greffe de la Cour des sessions de la paix du district judiciaire où le
bois a été saisi ou, à défaut d'un tel greffe dans
ce district, à celui de la Cour provinciale de ce district. "De plus,
s'il n'y a personne sur les lieux, l'employé doit mettre bien en vue,
à l'intention du responsable du lieu ou réceptacle
perquisitionné, un avis indiquant qu'une perquisition y a
été effectuée. Dans le cas où une saisie a
été effectuée dans ce lieu ou réceptacle, l'avis
indique en outre l'endroit où est déposé un double du
procès-verbal de saisie." Je ne vois pas de problème
là.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente. M.
Jolivet: Juste une chose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de la
procédure, ça.
M. Jolivet: Oui. Juste une chose. On espère que le double
du procès-verbal de saisie sera plus visible au cas où le
carbone... Des gens viennent nous voir à nos bureaux avec un double et
le double est tellement peu lisible qu'on ne sait pas ce qui est marqué
dessus. Donc, on demanderait aux gens de faire attention.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On essaiera de
trouver de bons carbones.
M. Jolivet: C'est parce qu'avec les fameux carbones qu'on a
aujourd'hui, ce n'est pas excellent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Jolivet: L'article 186.2.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.1
est-il adopté?
M. Jolivet: Oui.
M. Perron: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
186.2.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'employé
qui effectue une perquisition sans mandat doit en faire rapport dans les plus
brefs délais à un juge de la Cour des sessions de la paix ou
à défaut, de la Cour provinciale du district judiciaire où
la perquisition a été effectuée. Ce rapport tient lieu de
mandat de perquisition et de la déclaration qui le fonde aux fins d'une
révision judiciaire dont il peut faire l'objet. "Lorsque du bois a
été saisi, l'employé doit également remettre
à ce juge un double du procès-verbal de la saisie, soit au moment
où il fait rapport de la perquisition, soit dans les 15 jours de la
saisie, à moins que ce juge ne prolonge ce délai." C'est de la
procédure tout le long.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.2 est
adopté. J'appelle l'article 186.3.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'employé
doit, sans délai, faire rapport par écrit au ministre de toute
saisie qu'il effectue."
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente. M.
Jolivet: On l'espère.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.3 est
adopté. J'appelle l'article 186.4.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le possesseur du
bois saisi en assure la garde. Toutefois, l'employé peut, s'il le juge
à propos, placer ce bois saisi dans un autre lieu pour fins de garde.
"La garde du bois saisi est maintenue jusqu'à ce qu'il soit remis
conformément à l'article 186.8 ou, au cas de poursuite,
jusqu'à ce qu'un tribunal en..."
Une voix: L'article 186.8 ou l'article 186.6?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 186.8.
"...jusqu'à ce qu'un tribunal en ait disposé autrement."
M. Jolivet: Adopté. M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.4 est
adopté. J'appelle l'article 186.5.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le bois saisi ne
peut être retenu plus de 90 jours depuis la date de la saisie, à
moins qu'une poursuite ne soit intentée ou qu'une ordonnance de
prolongation du délai de rétention ne soit rendue."
Une voix: C'est normal.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article
186.5 est adopté. J'appelle l'article 1B6.6.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Sur demande d'un
employé, un juge de paix peut prolonger la rétention du bois
saisi pour une période additionnelle d'au plus 90 jours."
M. Jolivet: ...jours au maximum.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Cela fait six
mois. (23 h 30)
M. Perron: 186.1.
Une voix: Est-ce le vieux, cela?
M. Jolivet: D'accord. Adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.6 est
adopté. J'appelle l'article 186.7.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'employé
peut demander au juge ayant émis le mandat de perquisition ou à
qui rapport est fait d'une perquisition sans mandat en vertu de l'article 186.2
d'autoriser la vente du bois saisi, s'il est périssable et peut
légalement être vendu."
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. M. Perron:
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.7 est
adopté. J'appelle l'article 186.8.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Un avis de
présentation d'un jour franc de cette demande est signifié au
possesseur ou au gardien du bois saisi. "Toutefois, le juge à qui la
demande d'autorisation est faite peut dispenser l'employé d'effectuer
cette signification, si le délai qu'elle occasionne risque
d'entraîner une détérioration importante ou la perte du
bois saisi."
M. Perron: Adopté,
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.8 est
adopté. J'appelle l'article 186.9.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le juge peut
autoriser cette vente, s'il est convaincu par l'employé que ce bois peut
être vendu et qu'il est en péril."
M. Jolivet: ...le juge... M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.9 est
adopté. J'appelle l'article 186.10.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Cette vente est
faite, par la personne ou l'organisme autorisé par le juge, aux
conditions que celui-ci détermine et au meilleur prix qui peut
être obtenu dans les circonstances."
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.10 est
adopté. J'appelle l'article 186.11.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le produit de la
vente doit être déposé au ministère des Finances,
conformément à la Loi sur les dépôts et
consignations (L.R.Q., chapitre D-5)."
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.11 est
adopté. J'appelle l'article 186.17.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Nul ne peut, sans
l'autorisation de l'employé, utiliser, enlever ou permettre que soit
enlevé le bois saisi."
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.12 est
adopté. J'appelle l'article 186.13.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le bois saisi
doit être remis à la personne entre les mains de qui la saisie a
été effectuée, dès que l'employé est
convaincu que la rétention du bois n'est plus nécessaire pour les
fins d'une enquête ou d'une poursuite ou, au plus tard, dès que se
terminent les périodes de rétention prévues aux articles
186.5 ou 186.6."
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. M. Perron:
Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.13 est
adopté. J'appelle l'article 186.14.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le
propriétaire ou le possesseur du bois saisi peut en demander la remise
à un juge de paix. "Cette demande doit être signifiée
à l'employé ou, si une poursuite est intentée, au
poursuivant. "Le juge peut accueillir cette demande s'il est convaincu par le
demandeur que celui-ci est le propriétaire ou la personne qui a droit au
bois et que la remise du bois n'empêchera pas que justice soit rendue,
compte tenu des ordonnances rendues relativement a ce bois."
M. Jolivet: Oui. M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.14 est
adopté. J'appelle l'article 186.15.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Tout bois saisi
dont le propriétaire ou le possesseur est inconnu ou introuvable est
confisqué 90 jours après la date de la saisie. Il en est ensuite
disposé suivant les instructions du ministre."
M. Jolivet: J'ai une question. Pourquoi, ici, est-ce le ministre
qui donne les instructions? Cela ne pourrait pas être le juge qui
détermine, en somme, la procédure? C'est pour
accélérer ou...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je pense bien
que c'est pour accélérer, c'est parce qu'on ne connaît pas
l'auteur du... Il n'y a pas d'autre partie qui peut être
lésée, on n'en connaît pas. Le juge pourrait intervenir
s'il y avait litige.
M. Jolivet: Oui. Dans un cas, on parle de 180 jours; dans ce
cas-là, on parle d'un maximum de 90 jours et si on ne le connaît
pas, c'est entendu que c'est le ministre qui détermine, selon les
instructions, la valeur marchande ou la valeur du marché.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.15 est
adapté. J'appelle l'article 186.16.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "Le juge qui
impose une pénalité pour une infraction à la
présente loi ou à ses règlements peut, sur demande de
l'une des parties, lorsqu'il y a saisie effectuée en vertu des articles
183 ou ISA, prononcer la confiscation du bois saisi. "Le ministre prescrit la
manière dont il est disposé du bois confisqué en vertu du
présent article."
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 186.16 est
adopté. J'appelle l'article...
M. Perron: Est-ce qu'on adopte les commentaires aussi, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Non, ce n'est
pas nécessaire. J'appelle l'article 187.
Dispositions générales
M. Perron: Mme la Présidente, à la suite d'une
entente entre nous, je demande la suspension de l'étude de l'article
187.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 187 est
suspendu. J'appelle l'article 188.
M. Jolivet: Article 187.1...
La Présidente (Mme Bélanger): Ah! II y a un
amendement.
M. Jolivet: Même chose, non, correct. On revient sur
celui-là aussi, parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): L'étude de cet
article est suspendue aussi?
M. Jolivet: Oui, c'était un amendement proposé par
nous.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
188.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est suspendu,
l'article 187.
Des voix: L'article 187.1 aussi? La Présidente (Mme
Bélanger): Oui.
Une voix: L'article 187.1, ce sont les autochtones. Cela n'a rien
à voir avec... On en a parlé.
M, Jolivet: Faisons comme l'article 187, on y reviendra au
complet.
M. Perron: Juste pour la forme, Mme la Présidente, je
voudrais qu'on suspende quand même l'article 187.1.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Article 188: "Dans
le but de promouvoir la conservation des forêts, la première
semaine complète du mois de mai de chaque année est
instituée la "Semaine de l'arbre et des forêts"."
M. Perron: Je voudrais soulever juste un commentaire au ministre.
N'est-il pas exact que cette Semaine de l'arbre et des forêts est en
même temps que la semaine de l'Environnement du Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Peut-être,
mais c'est en concordance avec les autres provinces du Canada. Cela devient une
semaine nationale aussi.
M. Perron: Mais qu'arrive-t-il avec un député comme
le député de Duplessis, lorsqu'on n'est pas
fédéraliste?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! On le jette
à l'eau.
Une voix: ...le Québec.
M. Jolivet: On est obligé tant qu'il est là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Cela adonne vu que c'est la première semaine
complète du mois de mai,
avec la fête des travailleurs, Mme la Présidente? Le 1er
mai?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est le mois de
Marie.
M. Jolivet: C'est vrai, madame.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
M. Jolivet: C'est vrai, madame Madeleine.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 188 est
adopté. J'appelle l'article 189.
Une voix: C'est Marie-Madeleine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
189, il n'y a pas d'amendement. C'est le Conseil de la recherche
forestière du Québec. C'est le Conseil de la forêt.
M. Perron: II n'y a pas d'amendement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. À
l'article 189.
M. Perron: Est-ce que le ministre pourrait me dire pourquoi i! ne
prévoit pas la composition du Conseil de la recherche forestière
du Québec? Où est-ce?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
gouvernement qui peut constituer le Conseil de la forêt.
M. Perron: "Afin de conseiller le ministre sur toute question
relative à la gestion des forêts, le gouvernement peut constituer
le "Conseil de la forêt"."
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Jolivet: Est-ce qu'on pourrait demander à M. le
ministre, Mme la Présidente, de changer "peut constituer" par
"constitue"? Ce ne serait pas un amendement recevable? Il est recevable et
acceptable.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, pas
acceptable.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
189...
M. Jolivet: Non, juste une question.
M. Perron: L'article 189 parle de deux choses différentes.
Dans la première partie, on parle du Conseil de la recherche
forestière du Québec et dans la deuxième partie, on parle
du Conseil de la forêt. Est-ce que le ministre serait d'accord de faire
deux articles différents, c'est-à-dire l'article ]89 et par un
amendement, on pourrait avoir l'article 189.1? À la suite de la
renumérotation, on pourrait en arriver à...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y aurait pas
de problème du tout.
M. Perron: Ce serait l'article 189.1. Une voix: C'est une
bonne idée. M. Jolivet: Ce serait...
M. Perron: En fait, les deux paragraphes seraient scindés.
Le premier paragraphe demeurerait l'article 189 et le deuxième
deviendrait l'article 189.1, puisque cela concerne deux choses totalement
différentes.
M. Jolivet: Est-ce que, dans le cas du deuxième
alinéa dont fait mention mon collègue, on peut poser au ministre
la même question? Pourquoi n'inscrit-il pas "constitue" au lieu de "peut
constituer"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
recevable, M. le député.
M. Jolivet: C'est recevable, mais pas acceptable.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
acceptable.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
189 est adopté?
Une voix: Tel qu'amendé.
M. Perron: L'article 189 est adopté, Mme la
Présidente, ainsi que l'article 189.1.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à un
autre article. L'article 189.1 est adopté. J'appelle l'article 190.
M. Jolivet: On ne demandera pas au ministre quelle est la
composition de l'un et de l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela viendra.
M. Jolivet: II fera une déclaration
ministérielle.
M. Perron: Mme la Présidente, je demanderais la suspension
de l'article 190 parce qu'il y a à l'article 190.1 un amendement que
nous avons déjà déposé dans les mains du ministre.
Même " si cela n'a probablement pas de lien direct, c'est que je voyais
le juriste se lever de sa chaise et cela m'inquiétait. Lorsque je vois
un juriste
aux alentours, Mme la Présidente, j'ai des craintes,
Une voix: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Je suspends l'article
190. J'appelle l'article 191.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
d'amendement à l'article 191.
M. Perron: Un instant, Mme la Présidente.
Mme la Présidente, en rapport avec la partie VIII, Remplacement
des modes d'allocation du bois dans les forêts du domaine public,
chapitre I, on parle, à ce moment-là, de révocation et
résiliation des concessions, garanties, conventions d'approvisionnement
et permis de coupe antérieurs au 1er avril 1987. Pour l'autre partie,
c'est-à-dire à partir de l'article 191 jusqu'à... On
demande la suspension jusqu'à l'article 212.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a
consentement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Les articles 191
à 212 sont suspendus. J'appelle l'article 213.
Dispositions diverses et transitoires
M. Jolivet: J'ai une question.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
213.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
d'amendement à l'article 213.
M. Jolivet: J'ai une question, cependant.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Le ministre pourrait-il expliquer... Je vais essayer
de voir... On dit: "La présente loi remplace les articles 4, 5, 6 et 66
à 168 de la Loi sur les terres et forêts (L.R.Q., chapitre T-9)
ainsi que la Loi sur l'utilisation des ressources forestières (L.R.Q.,
chapitre U-2) et la Loi sur la recherche et l'enseignement forestiers (L.R.Q.,
chapitre R-l). Il y a un problème, semble-t-il - je veux juste m'assurer
que ce n'est pas ce que je pense, du moins je l'espère - à cause
de l'article 156 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme où il
est stipulé que l'évaluation des plantations est gelée
pour 30 ans. Excusez-moi, j'ai dit la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, c'est plutôt la Loi sur les terres et forêts.
L'article 156 de cette loi prévoit que l'évaluation des
plantations en vertu de l'évaluation municipale est gelée pour 30
ans. Si le ministre fait sauter l'article 156, parce qu'il dit: de l'article 66
à 168, il fait donc tomber l'article 156...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, parce que
cela a été remplacé par la notion du producteur
forestier.
M. Jolivet: Oui. J'y reviens et voici pourquoi. On dit qu'une
personne a droit à 85 % du remboursement si les travaux
d'aménagement ont été faits. Mais si, pour une raison ou
une autre, sa forêt n'a besoin d'aucun travail, si elle fonctionne bien,
et qu'elle qrandit, etc., et qu'il ne fait aucun travail, cela veut dire que
son évaluation commence à augmenter. Alors qu'avant, on gelait
l'évaluation pendant" 30 ans, on vient de faire sauter cet article. On
dit qu'on a remplacé par la notion du producteur forestier. Mais,
prenons le cas de quelqu'un qui ne veut pas être producteur forestier
reconnu parce qu'il ne veut rien demander; il fait des plantations, il fait son
travail. Il a un remboursement dans la mesure où il est
considéré comme un producteur forestier et dans la mesure
où il fait des travaux. Il ne sera jamais producteur forestier s'il ne
fait pas de travaux. Mais une personne qui ne désire aucune aide et qui
décide de faire pousser parce que cela va bien, qui fait ses travaux
elle-même, vient de perdre un privilège en vertu de l'article 156
de la Loi sur les terres et forêts. Je ne sais pas si le ministre a vu
cela, mais ce sont les producteurs forestiers qui m'ont mentionné cela.
Mme la Présidente connaît très bien M. Jean-Claude Dumas;
il est venu à la commission récemment et nous a dit:
Vérifiez pour voir si notre appréhension est juste.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela implique
qu'il a eu une plantation au début, avant de...
M. Jolivet: Moi, j'en fais des plantations et cela pousse
tellement bien que je n'ai pas besoin d'aide. Je viens de perdre un
privilège pour permettre à d'autres d'en avoir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Selon
l'évaluation qui a été faite de la notion du producteur
forestier et de l'article 156 à propos du gel de 30 ans, on
considère que la notion du producteur forestier compensait cet article
amplement.
M. Jolivet: Le remboursement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les
avantages... Les remboursements compensaient cela. Mais, comme vous
dites, s'il n'en fait pas du tout, l'objectif est de faire de
l'aménagement. Je ne crois pas que cela peut durer 30 ans sans
intervention.
M. Jolivet: Ce n'est pas cela que j'ai dit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Jolivet: Je dis que, lui, il a tellement peu d'interventions
à faire qu'il n'a pas intérêt à demander quelque
aide que ce soit pour avoir 85 %. Il est déjà un producteur
agricole. Il est dans la zone où il a droit à ce même
pourcentage parce que c'est dans la zone verte. Cela fait partie de ses terres.
Donc, celui-là vient de voir augmenter son évaluation alors qu'il
fait des travaux comme il faisait avant. Moi, je ne sais pas, mais j'ai une
crainte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que vous
avez dit qu'il était producteur agricole en même temps?
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a un
remboursement de taxes.
M. Jolivet: Actuellement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Même s'il ne
fait rien.
M. Jolivet: Actuellement, il a un remboursement de taxes et son
évaluation n'augmente pas. Son évaluation est gelée.
Est-ce que la loi qui a mis dans la zone agricole a fait changer cela? S'il a
une évaluation qui est basée sur la Loi sur les terres et
forêts, sur l'article 156 qui dit qu'il y a gel de 30 ans, il a droit
à un remboursement de ses taxes. Mais, comme ça pousse bien sur
sa terre, il fait des travaux et il a déjà 85 % de remboursement
ailleurs. Je comprends qu'il aura un remboursement de 85 % de la nouvelle
évaluation qui s'en vient. Mais il aurait pu avoir un gel pendant 30 ans
et ne pas avoir ces problèmes. En tous cas, je vous le soumets.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a
été évalué que cela compensait, mais je ne peux pas
vous répondre.
M. Jolivet: Je vous l'ai soumis. Il sera soumis.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
213 est adopté?
M. Jolivet: Pour les besoins de ma cause, si mon collègue
est d'accord, je l'adopterais sur division, parce que je n'ai pas une assurance
à la question que j'ai posée.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 213 est
adapté sur division. J'appelle l'article 214. II n'y a pas
d'amendement...
(Panne d'électricité) (Reprise à 23 h 47)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si je peux me
retrouver, M. le député. J'aurais, à l'article 214.1, un
amendement à mettre en suspens.
M. Perron: Vous suspendez?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: À l'article 214, il y a un amendement qui s'en
vient?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Entre-temps, juste une question au ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 214.1,
c'est un nouvel article.
M. Perron: Un nouvel article?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Qui remplace totalement celui-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, qui
s'ajoute.
M. Jolivet: Non, il s'additionne.
M. Perron: C'est un nouvel article qui s'ajoute après
l'article 214?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Perron: D'accord.
M. Jolivet: Vous le mettez en suspens parce que vous allez...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
peut-être parce qu'il a été convenu...
M. Jolivet: Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 214 est-il
adopté?
M. Perron: L'article 214 est-il suspendu ou non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: C'est l'article 214.1...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 214 n'est
pas suspendu.
M. Perron: C'est l'amendement qui est suspendu, mais il va
l'amener plus tard. Sur l'article 214, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Perron: ...lorsqu'on dit: "...partout dans une loi, un
règlement, un arrêté en conseil...", ce travail sera-t-il
fait par les fonctionnaires du ministre délégué aux
Forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est fait par le
ministère de la Justice.
M. Perron: Le ministère de la Justice, la Commission de
refonte des lots. Normalement, cela se fait-il à l'intérieur
même du ministère ou est-ce donné à contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela se fait
à l'intérieur du ministère, me dit-on.
M. Perron: Je pense qu'il y a quelqu'un qui a compris pourquoi je
posais la question. Le ministre a-t-il préparé lui-même cet
article?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ouais... je ne le
dirai pas. Je n'avais pas saisi.
M. Perron: Vous n'avez pas saisi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas saisi
et je n'ai pas d'arrière-pensée comme cela. Dans ce domaine.
M. Jolivet: Ces temps-ci, il n'a pas le temps.
M. Perron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 214 est-il
adopté?
M. Perron: ...je fais confiance au ministre
délégué aux Forêts, mais pas au ministre des
Affaires municipales concernant le contrat qu'il a donné à
Schefferville.
M. Jolivet: II va falloir parler à son tuteur encore une
fois.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 214 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
215.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 214.1
est suspendu.
La Présidente (Mme Bélanger): II est suspendu. On
n'en parle pas, on y reviendra.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 215. Il
n'y a pas d'amendement.
M. Perron: "La Loi concernant l'aménagement d'une
forêt expérimentale par l'Université Laval (1963, chapitre
28) est abrogée." (Panne d'électricité)
Une voix: II y a une section sur la forêt
expérimentale dans la loi.
M. Perron: Ah bon! C'est à cause du fait qu'il y a une
section expérimentale qui a été formée dans la
loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
203, deuxième alinéa, on parle de l'Université Laval. Elle
va avoir un contrat d'aménagement spécial.
M. Perron: D'accord, on va revenir sur l'article 203.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 215 est
adopté. J'appelle l'article 216.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a beaucoup
d'amendements, voulez-vous que je les lise?
M. Perron: Est-ce que je peux avoir l'amendement à
216?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À 216, il
n'y a pas d'amendement, Mme la Présidente.
M, Perron: II n'y a pas d'amendement, d'accord. Je ne demanderai
pas au ministre de les lire, si vous le permettez, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, M. le
député de Duplessis.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À 216.1, il
y a un amendement, il y a un nouvel article pour faire la concordance avec le
Code du travail. Je vous ai remis un mémoire du ministre du Travail
à ce sujet.
M. Perron: Bon. Mme la Présidente, si je comprends bien,
l'article 216 est adopté et on passe aux articles 216.1 à 216.3.
Je demanderais au ministre délégué aux Forêts s'il
peut lire les articles tels quels pour le bénéfice du Journal
des débats et de la
transcription. Si on a des questions, après, on y reviendra.
La Présidente (Mme Bélanger): Avant, je dis:
L'article 216 est adopté. J'appelle l'article 216.1.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je dirai au
député de Duplessis que l'AMBSQ m'a fait parvenir un message
disant qu'elle était d'accord sur les amendements de concordance avec le
Code du travail à la suite de la lettre de la fin novembre à ce
sujet et à la suite de l'examen, évidemment, de ce que le
ministre du Travail a proposé.
M. Jolivet: Avez-vous eu la même lettre de la part de la
CSN?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne l'attends
pas.
M. Perron: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: À la suite de la lecture que le ministre fera
des articles 216.1 à 216.3, il est possible que je demande la suspension
de cet article, juste pour vérifier une chose.
M. Jolivet: On est aussi bien de demander tout de suite la
suspension et on y reviendra demain.
M. Perron: On peut demander la suspension tout de suite et on
reviendra là-dessus demain. D'accord, on va les suspendre.
La Présidente (Mme Bélanger): Les articles 216.1
à 216.3 sont suspendus. J'appelle l'article 217.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
d'amendement à 217, Mme la Présidente.
M. Jolivet: De concordance.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
217 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 217 est
adopté. J'appelle l'article 218.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
d'amendement à 218, Mme la Présidente.
M. Jolivet: De concordance.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 218 est-il
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
219.
M. Perron: C'est encore de concordance?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 219 est
adopté. J'appelle l'article 220.
M. Côté (Rivière-du-Loup): De
concordance.
M. Jolivet: Est-ce un concordat ou une concordance?
Une voix: Un concordat.
M. Jolivet: À l'article 220, est-ce que le ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a donné son
accord?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, il était au COMPADR lorsque le projet de loi a
été soumis et il l'a fait examiner par ses fonctionnaires.
M. Perron: Est-ce qu'il a parlé? Des voix: Ha! Ha!
Ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas à ce
sujet.
M. Jolivet: C'est une journée où il n'était
pas malade.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il parle, des
fois.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Juste une question au ministre qui a participé
au COMPADR à quelques reprises: Est-ce que, tors des rencontres du
COMPADR, il y a seulement des ministres ou si les ministres sont
accompagnés de hauts fonctionnaires pour le côté technique
de tout ce qui se passe au COMPADR?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On se fait
accompagner par des hauts fonctionnaires pour les aspects techniques, mais ils
ne sont pas là tout le temps, nécessairement, comme vous le
dites.
M. Jolivet: Pour les aspects politiques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour les aspects
politiques.
M. Perron: Si je comprends bien, vous les "sacrez" dehors de
temps en temps pour prendre des décisions politiques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un fait.
M. Perron: C'est un fait?
M. Jolivet: Donc, cela n'a pas changé!
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Perron: Il me semble que cela ne se faisait pas sous l'ancien
gouvernement.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M, le
député, quand je me faisais mettre dehors du COMPADR,
c'était pour cela, n'est-ce pas'' C'était dans le temps où
j'étais sous-ministre.
M. Perron: Je voulais juste poser la question en passant, Mme la
Présidente, parce que, parfois, c'est intéressant de
connaître les attitudes d'un gouvernement par rapport à
l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela se ressemble
des fois.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 220 est
adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
221.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
léger amendement. L'article 221 est modifié par l'insertion,
à la quatrième ligne, après le mot "plans", de ce qui
suit: "généraux et".
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
221 tel qu'amendé est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À l'article
222, il y a encore un amendement.
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant, M. le
ministre! On n'a pas dit que l'article 221... C'est votre collègue et
adjoint parlementaire qui a dit que c'était adopté.
M. Perron: L'article 221 est adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 221 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 222.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 272 est
modifié par l'insertion, à la troisième ligne,
après le mot "plans", de ce qui suit: "généraux et".
M. Perron: C'est de concordance. Une voix: Oui.
M. Perron: Adopté tel qu'amendé, Mme la
Présidente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un article
222.1 qui...
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant! Pour
commencer, on va adopter l'amendement. L'amendement est adopté.
M. Perron: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous ne suivez
pas, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Écoutez, M. le
ministre... L'article 222 tel qu'amendé est adopté. Il y a un
article 222.1.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Une
voix: On ne l'a pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous ne l'avez
pas?
Une voix: Ah! oui, il l'a. M. Jolivet: Je ne l'ai pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): "L'annexe B de
cette loi est modifiée par le remplacement au paragraphe 4 des mots
"d'un plan de gestion de la forêt du ministère de l'Fnergie et des
Ressources" par les mots "des plans prévus à la Loi sur les
forêts (L.R.Q., chapitre...)". C'est la citation de la loi, en
réalité.
Une voix: C'est de la pure concordance.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de la
concordance tout simplement.
M. Perron: L'amendement est adopté, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'article
222.1?
Une voix: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article
222.1 est adopté. J'appelle l'article 223.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement. Le deuxième alinéa de l'article 58 de la Loi sur le
régime des terres dans les territoires de la Baie James et du
Nouveau-Québec, édicté par l'article 223 du projet, est
remplacé par le suivant: "En pareil cas, l'administration locale doit
obtenir un permis d'intervention du ministre responsable de l'application de la
Loi sur les forêts (1986, indiquer ici le numéro de chapitre du
projet de loi 150) qui ne peut refuser de le délivrer si la coupe
commerciale est conforme au plan de mise en valeur et de commercialisation
approuvé par lui."
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de
concordance avec ce qui a été discuté sur la Loi sur le
régime des terres dans les territoires de la Baie James et du
Nouveau-Québec.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
223 tel qu'amendé est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
224.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement. L'article 224 du projet est modifié par le remplacement du
deuxième alinéa de l'article 90 qu'il édicté, par
le suivant: "Dans les terres de la catégorie II, les plans que le
bénéficiaire d'un contrat d'approvisionnement et
d'aménagement forestier prépare et soumet à l'approbation
du ministre responsable de l'application de la Loi sur les forêts en
vertu des articles 52 à 59 de cette loi, doivent tenir compte des
activités de chasse, de pêche et de piégeage." C'est de la
concordance avec la loi sur le régime des terres.
M. Jolivet: Le ministre a fait lecture et il a oublié,
après le mot "forêts", à la sixième ligne, ce qui
est inscrit: "(1986, indiquer ici le numéro de chapitre du projet de loi
150)".
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui: "(1986,
indiquer ici le numéro de chapitre du projet de loi 150)".
M. Jolivet: Et, après: "en vertu des articles 52 à
59".
M. Côté (Rivière-du-Loup): En vertu des
articles 52 à 59.
M. Joli vet: D'accord.
M. Perron: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est-il
adopté?
M, Perron: Étant donné que cela touche aux articles
223, 224 et aussi 225, je crois...
M. Jolivet: Oui.
M. Perron: ...que cela touche à l'entente de la Baie James
et du Nouveau-Québec, est-ce que le ministre ou son ministère a
discuté avec les responsables des Cris ou avec le SAGMAI de ce
sujet?
Une voix: Mot, j'en ai discuté.
M. Perron: Avec les gens qui sont ici? Cela va?
M. Jolivet: L'article 224, oui. (minuit)
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 224 est adopté?
M. Perron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
224 tel qu'amendé est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
225.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
amendement à l'article 225. "Le deuxième alinéa de
l'article 191.40 de la Loi sur le régime des terres dans le territoire
de la Baie James et du Nouveau-Québec édicté par l'article
225 du projet est remplacé par le suivant: "En pareil cas,
l'administration locale naskapie doit obtenir un permis d'intervention du
ministre responsable de l'application de la Loi sur les forêts (1986,
indiquer ici le numéro du chapitre du projet de loi 150) qui ne peut
refuser de le délivrer si la coupe commerciale est conforme au plan de
mise en valeur et de commercialisation qu'il a approuvé."
M. Jolivet: Est-ce qu'on peut faire la même consultation
particulière.,.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...sans avoir besoin de faire de motion?
Une voix: Cela va.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un grand signe de
tête.
M. Jolivet: Cela va. Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 225 est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
225 tel qu'amendé est adopté?
M. Perron: Adopté, Mme la Présidente. M.
Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
226.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 226 est
modifié par l'insertion... Oh! Oh! à l'article 226, il n'y a pas
d'amendement.
Une voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 226 est
adopté. J'appelle l'article 227.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, l'article
226.1, s'il vous plaît, Mme la Présidente!
La Présidente (Mme Bélanger): Ah!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va, M. le...
Vous voulez que je lise l'article 226.1?
M. Perron: Non, Mme la Présidente. Si vous permettez, on
pourrait suspendre pour aller faire nos devoirs sur cet amendement. Donc, on
suspend l'article 226.1 qui est déposé par le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 226.1 est
suspendu. J'appelle l'article 227.
M. Jolivet: J'aurais un amendement, M. le...
M. Perron: C'est moi qui vais proposer un amendement, Mme la
Présidente.
M. Jolivet: Est-ce que c'est le même que moi?
M. Perron: Oui.
M. Jolivet: Allez-y, M. le député de Duplessis.
M. Perron: Est-ce qu'il y a un amendement de la part du
ministre?
M. Jolivet: J'ai vu une feuille subrepticement
enlevée.
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y a pas
d'amendement à l'article 227.
M. Perron: Est-ce que le ministre a un amendement à
l'article 227?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Jolivet: Mme la Présidente, avant que mon
collègue de Duplessis ne fasse un amendement à l'article 227,
j'aimerais vous dire que le ministre pourrait le suspendre et y
réfléchir toute la nuit jusqu'à demain matin.
Une voix: II n'est pas encore déposé. M.
Jolivet: Mon collègue va le déposer-La Présidente
(Mme Bélanger): II y a un amendement à l'article 227
déposé par l'Opposition.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas
d'amendement à l'article 227.
M. Jolivet: Nous en avons un et on vous demanderait de le garder
en suspens jusqu'à demain. Réflexion pendant la nuit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que
c'est...
Une voix: Mme la Présidente...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que c'est
recevable, mais non acceptable?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que pourriez
déposer...
M. Jolivet: C'est recevable... Ha! Ha!
Ha!
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Perron: Je vais le déposer et, ensuite, on regardera la
recevabilité.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que en faites
un article...
M. Perron: Si nécessaire, on fera venir d'autres
ministres, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous en
faites un article 227.1 ou...
M. Jolivet: Non, non, c'est amendé.
M. Perron: Non, c'est l'article 227 qu'on voudrait amender...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'article 227
amendé.
M. Perron: ...pour que, après le mot "ministre", on inclue
"délégué aux Forêts".
M. Jolivet: Le gouvernement...
M. Perron: Entre le mot "ministre" et "responsable", on inclut
"délégué aux Forêts".
M. Jolivet: Je l'aurais mis autrement, Mme la Présidente:
Que le ministre délégué aux Forêts soit responsable
de l'application de la présente loi.
Une voix: Adopté.
M. Perron: C'est effectivement cela, Mme la Présidente.
C'est parce qu'on a peur que d'autres ministres ne viennent jouer dans les
plate-bandes des forêts. C'est pour cela qu'on voulait inclure cet
amendement parce qu'on a confiance dans le ministre actuel.
Des voix:Ha! Ha! Ha!
Une voix: On serait d'accord pour...
Des voix:Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté.
M. Jolivet: Mme la Présidente, je peux même faire un
sous-amendement, si vous voulez: Que le "ministre des Terres et Forêts"
soit responsable de l'application de la présente loi.
M. Perron: Mme la Présidente, vous comprendrez qu'à
l'heure où on est rendus, on voulait faire sourire un peu le ministre
délégué aux Forêts.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'article 228, je
le laisserais en suspens aussi.
M. Jolivet:Nous aussi.
M. Perron: Les articles 227 et 228, on va les laisser en suspens,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, M. le
député de Duplessis. Alors, la commission...
M. Perron: Oui. Les articles 227 et 228 sont suspendus.
Une voix: Ah bon!
M. Perron: Parce qu'on va déposer notre amendement demain,
Mme la Présidente. J'ai d'abord fait une suggestion, mais, demain, on va
déposer l'amendement.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la commission
suspend ses travaux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un instant, Mme la
Présidente! Je voudrais qu'on fasse un amendement global pour
l'intitulé des parties I à IX. Le projet de loi est
modifié par le remplacement dans les intitulés des parties I
à IX du mot "partie" par le mot "titre". Les parties, on va appeler cela
des titres. Tout renvoi à une partie de la loi est modifié par un
renvoi au titre correspondant.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, je
pense qu'on devrait attendre à la fin parce qu'à la fin on adopte
le titre, les intitulés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! On va
recommencer?
La Présidente (Mme Bélanger): Non, non.
M. Perron: II y a des articles de suspendus, M. le ministre, et
on ne peut pas procéder à l'adoption des titres, des chapitres,
etc.
La Présidente (Mme Bélanger): Et à la
numérotation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce qu'on
continue jusqu'à 6 heures ce matin?
Une voix: Non.
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'économie et du travail ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 0 h 7)