Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Tuesday, April 9, 2024
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Vol. 47 N° 48
Clause-by-clause consideration of Bill 50, An Act to enact the Act respecting civil protection to promote disaster resilience and to amend various provisions relating in particular to emergency communication centres and to forest fire protection
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante et une minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon matin à tous. Le quorum étant établi, je déclare la Commission de l'aménagement
du territoire ouverte.
Nous sommes ici ce matin afin d'entreprendre
l'étude détaillée du projet de loi n° 50, Loi édictant la Loi sur la
sécurité civile visant à favoriser la résilience aux sinistres et modifiant
diverses dispositions relatives notamment aux centres de communications d'urgence
et à la protection contre les incendies de forêt.
Est-ce que nous avons des remplaçants ce
matin, M. le secrétaire?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Girard, Lac-Saint-Jean, est remplacé par Mme Mallette,
Huntingdon, et Mme Setlakwe, Mont-Royal-Outremont, est remplacée par Mme
Maccarone, Westmount-Saint-Louis.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, avant de...
Le Président (M. Schneeberger) : ...de
débuter, je dépose les mémoires des organismes et personnes suivants qui ont
été reçus depuis la fin des consultations particulières, alors : le
comité... 9-1-1, pardon, du Syndicat canadien de la fonction publique Québec,
le... la Communauté métropolitaine de Québec, Louis-Alexandre Kirouak et le
réseau Inondation intersectoriel du Québec.
Alors, nous en sommes maintenant aux
remarques préliminaires, et je vais commencer par M. le ministre. Bonjour. Non,
vous n'avez pas de remarques préliminaires?
M. Bonnardel : Bien, M. le...
juste les salutations officielles pour mes collègues... mes collègues, ce
matin, les collègues de l'opposition. On est prêts à travailler pour un projet
de loi qui est immensément important pour la sécurité civile. Rapidement, pour
mes collègues de l'opposition, j'ai quelques amendements, on n'en a pas
beaucoup, qu'on va vous faire valoir, là, comme d'habitude, là. Vous connaissez
un peu ma façon de... ma façon de travailler, ma façon de procéder. On va aller
au fond des choses. On va essayer de vous répondre du mieux que nous pouvons.
Mon sous-ministre adjoint est... est avec moi, avec les équipes aussi,
légistes, en arrière de moi. Donc, on est bien équipés pour bien travailler,
être capables de répondre à vos... à vos questions, puis, s'il le faut, comme
d'habitude, là, améliorer le projet de loi, là, dans son ensemble.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Alors, nous en sommes maintenant à la députée de
Westmount-Saint-Louis. Alors, bonjour à vous. Vous avez un 20 minutes
maximum pour votre intervention.
Mme Maccarone : Merci. Merci,
M. le Président. Bonjour, chers membres de la Commission. Un plaisir de faire
partie de le travail de l'étude détaillée du projet de loi n° 50 ensemble.
C'est un projet de loi qui est très technique, très intéressant. Comme le
ministre a dit, c'est un projet de loi, dans le fond... on a une nécessité de
faire une mise à jour. Ça fait très longtemps depuis que nous n'avons pas parlé
de la sécurité civile, alors je trouve ça très intéressant. Surtout que ce
qu'on voit dans notre société, dernièrement, surtout la dernière année aussi,
les dernières années, c'est les sinistres très importants, que ce soient les
feux de forêt, les inondations, les changements climatiques, on ne peut pas se
fermer les yeux de ceux qu'on voit. Puis je trouve ça très bien que nous sommes
en train de débattre de ceci, des responsabilités que nous avons chacun entre
nous, mais aussi toutes les parties prenantes, tous les gens qui sont
interpelés dans ce projet de loi parce que c'est préoccupant. Je suis
préoccupée. Je pense que beaucoup de gens dans la population sont préoccupés.
C'est la saison des inondations. On sait qu'on devrait peut-être préparer pour
des feux de forêt. Tout est imprévisible, alors, de préparer la population pour
être plus résiliente, comme c'est écrit dans le projet de loi, je trouve ça
très bien. Alors, j'ai hâte à faire le travail nécessaire dans l'étude
détaillée. Les gens qui me connaissent savent que j'aime beaucoup cette étape du
projet de loi. J'aime beaucoup l'étude détaillée. J'aime beaucoup poser des
questions. J'aurai des questions, parce que, c'est vrai, c'est un projet de loi
très technique. C'est un projet de loi qui introduit un autre projet de loi,
chose qu'on débute tout de suite avec ça, ça fait qu'on a déjà posé quand même
quelques questions hors micro. Alors, pour ceux qui suit les travaux, ça aussi,
c'est... c'est fort intéressant, hein? Puis je sais que les groupes qui ont
passé en commission parlementaire, que je les remercie beaucoup pour leur
intervention puis les mémoires qui sont envoyés, qui sont superutiles pour nous
ici, les membres de la commission, eux aussi, ils ont des questions, ça fait
qu'on va essayer de... d'amener de la lumière, s'il y a lieu, de bonifier le
projet de loi. Mais c'est toujours le cas. Je le dis souvent, ce n'est pas
la... c'est la deuxième fois que le ministre et moi, on va débattre un projet
de loi ensemble, mais ce n'est pas la première fois que je le dis au micro, au
moment que le gouvernement dépose un projet de loi, ce n'est plus un projet de
loi qui appartient au gouvernement, ça n'appartient pas aux oppositions, ça
appartient vraiment à la société civile. Alors, nous sommes ici pour le
bien-être de tous nos citoyens et citoyennes, que nous avons le privilège de
représenter.
Puis je vais demander aussi, M. le
Président, avant que j'oublie, je... conformément avec l'article 245, je
souhaite évidemment étudier ce projet de loi article par article, alinéa par
alinéa, par paragraphe par paragraphe.
Et, si vous me permettez, chers collègues,
je veux aussi... C'est un privilège, évidemment, de prendre le micro, mais
aujourd'hui, je suis non seulement députée, je suis aussi maman. Puis c'est la
fête de mes deux enfants aujourd'hui, qui sont nés la même date. Alors, il y a
23 ans que ma vie a changé pour le mieux, où j'ai donné naissance à mon
fils Samuel, qui...
(Interruption) Excusez-moi, qui est un
homme formidable, un homme pour qui j'ai énormément de respect, pour qui
j'adore. C'est un jeune homme qui milite pour la cause de l'inclusion et la
diversité des personnes qui ne sont pas neurotypiques, qui parle beaucoup au
nom des personnes qui vit avec des différences. Et j'ai
beaucoup d'admiration pour lui.
I love you very much, Samual,
you've changed my life for the better. If it wasn't for you, I wouldn't be
here, in the National Assembly.
Et il y a 21 ans
aujourd'hui que j'ai donné naissance aussi à ma fille Bianca, qui aussi est une
jeune femme maintenant majeure partout dans le monde, qui, elle aussi, vit
avec...
Mme Maccarone : ...le spectre
de l'autisme, puis c'est le mois de la sensibilisation à...de l'autisme, et
elle aussi, elle a changé ma vie pour le mieux. C'est une personne douce, c'est
une personne généreuse, c'est une personne hypersensible. «When
Bianca loves you, your whole world changes, and you've changed ny world, also
for the better.» Dur moment pour moi, comme maman, de ne pas être là
pour la journée de fête de mes bébés, puis je me sens évidemment très coupable
de ça, mais sache que, si je suis ici, aujourd'hui, c'est vraiment grâce à eux.
Alors, bonne fête! »Happy birthday, Sam and Bianca, I love
you.» Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Merci beaucoup. Alors, la suite avec le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Bien, je ne
peux que débuter par souhaiter bonne fête aussi aux enfants de ma collègue, et
à ma collègue aussi, parce qu'elle fête un moment important de sa vie. Donc,
voilà, on est ici pour le projet de loi no 50. J'entreprends ce projet de loi
avec la meilleure des dispositions, je l'ai déjà exprimé dans les étapes
antérieures. Évidemment, on arrive au cœur du processus parlementaire, l'étude
détaillée article par article. C'est un projet, et ça a été dit aussi,
relativement technique, là, ça concerne beaucoup l'organisation gouvernementale
des différents paliers gouvernementaux pour faire face à différents types des
sinistres, qui, par définition, ont les... sont inattendus, mais, justement, il
faut s'y préparer, et les identifier, et voir comment mieux s'organiser.
Donc, c'est un projet de loi important, là
dans le contexte que l'on connaît, de multiplication de catastrophes naturelles
ou d'origine humaine. Et on a vu ce qui s'est passé l'été dernier au Québec,
là, ça a été, je pense, un rappel à l'ordre de la nature envers la société
québécoise, là. Et ça concerne tout d'abord la réponse qu'on a... la réponse
qu'on donne à ces catastrophes-là, mais ce n'est qu'une première étape parce
que ça concerne aussi d'autres types d'organisations de notre société. Je...
nous pouvons simplement nommer comment qu'on aménage mieux nos forêts, comment
l'ensemble de notre société, non pas seulement en termes de réponses aux
urgences, là, mais en termes de résilience face à ces changements climatiques
là, mais aussi les catastrophes qui peuvent survenir et qui sont d'origine
humaine et qui sont peut-être un peu plus prévisibles.
• (10 heures) •
Donc, j'ai hâte d'entreprendre l'étude
détaillée. Je salue mes collègues également des oppositions, du parti
ministériel, le personnel ministériel qui accompagne le ministre. Je suis sûr
que, tous et toutes ensemble, nous pouvons faire du très bon travail, là, par
rapport au p.l. no 50. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres députés qui souhaitent faire des
interventions? Non, je ne vois pas. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
je veux juste sous rappeler quelques procédures, étant donné qu'il s'agit d'une
nouvelle loi. Alors, je veux...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
au niveau des motions préliminaires, oui, c'est vrai qu'il y a les motions
préliminaires avant de débuter. Est-ce qu'il y avait des motions préliminaires?
Non. Parfait. Alors, au niveau de la nouvelle loi, étant donné... je tiens à
vous rappeler les modalités d'étude applicables. Chaque article de la loi
édictée est lu par le ministre, étudié puis mis aux voix individuellement. Une
fois tous les articles, les intitulés, les titres et préambules de la loi
édictés et traités par la commission, l'article 1 du projet de loi sera mis aux
voix. Nous passerons ensuite à l'article suivant du projet de loi. Alors, M. le
ministre, je vous invite à lire l'article 1 du projet de loi.
M. Bonnardel : Alors, pour
débuter, moi aussi, je veux offrir mes vœux de fête aux enfants de Mme la
députée. Une pensée pour eux. Alors, l'article 1, chapitre :
«La Loi sur la sécurité civile visant à
favoriser la résilience aux sinistres, dont le texte figure au présent
chapitre, est édictée Loi sur la sécurité civile visant à favoriser la
résilience au sinistre.»
Commentaire. L'article 1 du projet de loi
propose d'édicter la Loi sur la sécurité civile visant à favoriser la
résilience aux sinistres, laquelle comporterait un préambule et 97 articles et
remplacerait l'actuelle Loi sur la sécurité civile adoptée en 2001.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce qu'il y a des questions? Non. Alors, nous allons procéder au vote. Est-ce
que...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
lui, il n'est pas voté au départ, il n'est pas voté. À la fin. Parfait. C'est
bon. Alors, nous allons...
10 h (version non révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...procéder
maintenant à l'article 1 du projet de loi. Alors, M. le ministre, je vous
invite à lire l'article 1.
M. Bonnardel : Est-ce que je
lis le préambule? Est-ce que je lis le préambule avant? Non, hein?
Le Président (M. Schneeberger) : Idéalement,
oui.
M. Bonnardel : À la fin
aussi? O.K. Alors, l'article 1, donc, de la loi se lit comme suit :
«La présente loi a pour objet la
protection des personnes et des biens en matière de sécurité civile par une
gestion efficace des risques de sinistre et une réponse optimale aux sinistres
en vue de favoriser la résilience de la société à ceux-ci.
«À cette fin, elle vise à ce que les
autorités municipales et gouvernementales développent la connaissance des
risques de sinistre, planifient et mettent en place des mesures coordonnées,
complémentaires et cohérentes pour prévenir les sinistres et pour préparer la
réponse à ceux-ci et déploient des mesures d'intervention et de rétablissement
pour répondre aux sinistres.»
Commentaire. Le premier article de la loi
en présente son objet, soit la protection des personnes et des biens contre les
sinistres, ainsi que les moyens pour accomplir cet objet, soit la gestion
efficace des risques de sinistre et la réponse optimale aux sinistres, dans la
perspective globale de favoriser la résilience de la société à ces derniers. Il
reconnaît que la loi vise le développement de la connaissance des risques de
sinistre par les autorités municipales et gouvernementales et présente les
quatre dimensions de la sécurité civile, soit la prévention, la préparation, l'intervention
et le rétablissement.
Donc, voilà, premier article, là, qui s'appuie...
Bien, l'ancienne loi, là, ne s'appuyait peut-être pas assez directement, là,
sur la coordination. On met un appui, là, fort sur la coordination des actions,
là, qui sont mises en place à tous les niveaux, puis accroître nécessairement
la résilience, là, qui repose d'abord et avant tout, là, sur la connaissance
des risques, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 1? Aucune?
Alors, s'il n'y a pas de question, nous allons procéder au... Oui, M. le député
de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : C'est une formulation,
le premier paragraphe, là, c'est une... Je veux m'assurer que l'on englobe, là,
l'ensemble des... là, problématiques, là. Donc, on dit : La protection...
Le but final, c'est la protection des personnes et des biens par — il
y a trois éléments, là : par une gestion efficace des risques de sinistre — donc,
moi, si je lis ça, je comprends : prévention — une réponse
optimale aux sinistres — donc, il y a un sinistre, de la façon d'y
répondre sur le moment même — et en vue de favoriser la résilience de
la société à ceux-ci. Je cherche dans le dictionnaire, là, qu'est-ce que c'est,
la résilience, un terme très utilisé aujourd'hui, là, mais c'est la capacité,
de façon générale, la capacité à surmonter des chocs traumatiques.
Est-ce que... Lors de la préparation de ce
projet de loi, on nous avait parlé des thématiques couvertes par une approche
en sécurité publique, là, qui va justement de l'identification des risques, la
prévention jusqu'à la réhabilitation. Je ne me rappelle plus du terme exact,
là. Mais je veux bien m'assurer que c'est... on est dans la... on est dans
trois moments, là, donc la prévention, la réaction et ensuite... Mais c'est ça
que je me... «La résilience de la société à ceux-ci», là, je me pose des
questions plus précisément sur qu'est-ce que ça veut dire, ces termes-là, «la
résilience de la société à ceux-ci».
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : Bien, les
termes qu'on utilise, là... La finalité du projet de loi est élargie à la
notion de résilience de la société aux sinistres, et celui-ci indique davantage
de quelle manière cet objectif peut être atteint, soit par une gestion efficace
des risques de sinistre qu'il appelle à la mise en place de mesures
coordonnées, complémentaires et cohérentes dans toutes les dimensions de la
sécurité civile. Ça, c'est le texte officiel ou la réponse officielle vis-à-vis
la résilience.
M. Fontecilla : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Donc, quand
vous parlez... Parce que, là, je vois le commentaire, là. Ça, c'est la
prévention, la préparation, l'intervention, le rétablissement. Lorsqu'on parle
de résilience, est-ce qu'on fait référence au rétablissement plus
particulièrement?
M. Bonnardel : Exact.
M. Fontecilla : Très bien.
Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, pas d'autre question? Nous allons mettre aux voix l'article 1.
Est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Bonnardel : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous en sommes à l'article 2. M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors, l'article
2, j'ai un amendement, là, un mot à changer... à ajouter... à changer, pardon,
tantôt. Je vais lire l'article, puis je vous le... lis l'amendement. Donc, l'article
2 :
«Pour l'application de la présente loi, on
entend par :
"aléa" : phénomène ou
activité d'origine naturelle ou anthropique, notamment une inondation, un
séisme, un glissement de terrain, un accident mettant en cause des matières
dangereuses, l'effondrement d'une infrastructure, un incendie de forêt, une
pandémie;
"autorité gouvernementale" :
ministère et organisme gouvernemental dont le gouvernement ou un ministre nomme
la majorité des membres, dont la loi prévoit que le personnel est nommé suivant
la Loi sur la fonction publique (chapitre F-3.1.1) ou dont le fonds social fait
partie du domaine de l'État;
"autorité...
M. Bonnardel : ...municipale» :
municipalité locale et municipalité régionale;
«municipalité régionale» :
«a) une municipalité régionale de comté,
une municipalité locale à qui elle a délégué tout ou partie de sa compétence
conformément au paragraphe 2° du troisième alinéa de l'article 8 ou
l'autorité qui a déclaré conformément à la loi qu'elle a compétence sur un
domaine de compétence que la présente loi attribue à une municipalité régionale
de comté;
«b) l'Administration régionale Kativik;
«c) les villes de Montréal, de Québec, de
Longueuil, de La Tuque et la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine pour le
territoire de l'agglomération dont elles sont la municipalité centrale;
«d) les villes de Gatineau, Laval, Lévis,
Mirabel, Rouyn-Noranda, Saguenay, Shawinigan, Sherbrooke et de Trois-Rivières;
«e) toute autre municipalité locale dont
le territoire n'est pas compris dans celui d'une municipalité régionale au sens
des paragraphes a à d, sauf si une autorité visée au paragraphe a a déclaré
conformément à la loi qu'elle a compétence à son égard sur un domaine de
compétence que la présente loi attribue à une municipalité régionale de comté
ou si elle a conclu une entente conformément au paragraphe 1° du troisième alinéa
de l'article 8, à moins, dans ce dernier cas, qu'elle n'agisse à titre de
municipalité régionale;
«risque de sinistre» : risque qui, en
fonction de la combinaison de la probabilité d'occurrence d'un aléa et des
conséquences potentielles pouvant en résulter sur les éléments vulnérables d'un
milieu, est susceptible de causer un sinistre;
«sinistre» : événement résultant de
l'occurrence d'un aléa ou d'une combinaison d'aléas, qui cause des préjudices
aux personnes ou d'importants dommages aux biens, qui perturbe le
fonctionnement normal de tout ou partie d'une collectivité et qui requiert le
déploiement de mesures exceptionnelles pour en limiter les conséquences.»
Commentaire. Cet article définit les
termes ou les expressions nécessaires à l'application de la loi.
Donc, j'ai un amendement, qui n'est pas
trop compliqué, là, qui se lit comme suit : Pour l'article 2...
Le Président (M. Schneeberger) : ...est-ce
que tout le monde a reçu l'amendement dans le Greffier, avant que vous le lisiez?
On pourrait en faire la distribution?
M. Bonnardel : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
il apparaît sur les écrans, alors le monde, ils l'ont. Ça fait que, M. le
ministre, vous pouvez lire votre amendement.
M. Bonnardel : Donc,
article 1 : Remplacer, dans la définition de «aléa» de
l'article 2 de la Loi sur la sécurité civile visant à favoriser la
résilience aux sinistres, proposé par l'article 1 du projet de loi,
«l'effondrement» par «la défaillance».
«aléa» : phénomène ou activité
d'origine naturelle ou anthropique, notamment une inondation, un séisme, un
glissement de terrain, un accident mettant en cause des matières dangereuses,
la défaillance d'une infrastructure, un incendie de forêt ou une pandémie.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous voulez expliquer les...
• (10 h 10) •
M. Bonnardel : Bien, c'est un
changement de la sémantique, là, qui est entre... Je pense que vous mesurez
la... l'essence ou la... le sens même, là, du mot «effondrement» d'une
infrastructure vis-à-vis la défaillance d'une infrastructure. Si vous voulez un
avis du sous-ministre, là, pour être plus... je peux... M. le sous-ministre
peut prendre la parole.
Le Président (M. Schneeberger) : À
ce moment là, M. le sous-ministre, vous vous présentez par votre nom, et
prénom, et votre titre. Ça prend le consentement.
M. Savard (Jean) : Alors,
bonjour. Jean Savard, sous-ministre associé à la sécurité civile, sécurité
incendie. Alors, on propose l'amendement suivant pour être plus large dans la
définition de l'aléa qui précisait que c'est un... On incluait notamment un
effondrement d'infrastructure, alors qu'une défaillance d'infrastructure peut
couvrir plus large, autant... et ça avait été mentionné dans les consultations particulières
que certaines personnes pensaient qu'on n'abordait pas le risque technologique,
tandis qu'une infrastructure peut être une infrastructure technologique, peut
être une infrastructure d'eau potable. Et on ne parlera pas ici nécessairement
de son effondrement, mais d'une défaillance qui, à terme, pourrait causer des
conséquences, donc considérées comme un aléa au sens de la loi.
Mme Maccarone : Mais j'ai une
question. Alors, est-ce que ça veut dire que...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, merci.
Est-ce que ça veut dire qu'un incendie, d'abord, c'est ça, la défaillance?
Est-ce que c'est ça que ça rentre dans la définition?
M. Savard (Jean) : Bien, un
incendie va être un sinistre en tant que tel, mais la défaillance, c'est
l'infrastructure qui ne peut plus fonctionner comme elle est supposée
fonctionner. Alors, je pourrais vous donner un exemple avec... Un verglas
important pourrait causer à terme une défaillance du réseau d'électricité au
Québec à cause de l'accumulation, puis là, bien, il y a un effondrement. Là, on
parle d'effondrement, mais il y a une défaillance du système électrique,
donc... Mais à la base, ce serait un verglas qui causerait ça. Mais les effets
domino feraient que...
M. Savard (Jean) : ...il y
aurait des pannes électriques majeures, même chose avec un incendie, pourrait
créer une défaillance aussi.
Mme Maccarone : Bien, dans le
fond, ce que... La question que j'ai, c'est qu'on ne cible pas les incendies de
bâtiments dans la définition, juste les incendies de forêt. Ça fait que c'est
ça qu'on souhaite, dans la définition, c'est ça qu'on...
M. Bonnardel : C'est ça. Il y
a une différence entre un incendie... Bien, pour un incendie, là, pour une
maison vis-à-vis les incendies de forêt ou les aléas comme tels, majeurs, qui
sont définis... qui sont définis, là, par phénomènes ou activités d'origine
naturelle ou anthropique, notamment, inondations, séismes, glissements de
terrain. Donc, les feux, malheureusement, qui prennent naissance dans nos
villes, comme on connaît, là, c'est... c'est... c'est séparé de ça, là.
Mme Maccarone : Puis, quand
vous avez préparé l'amendement, on a entendu, en commission parlementaire, M.
Boulanger, qui avait parlé de végétation. Et il avait proposé aussi, dans son
mémoire, il avait dit, pour qualifier l'aléa d'intérêt, dans son mémoire, «nous
avons choisi d'utiliser feu ou incendie de végétation plutôt que feu ou
incendie de forêt.» Puis le SOPFEU, eux aussi, il avait fait cette proposition.
Est-ce que le ministre et son équipe avaient pris en considération? Puis, si
oui, pourquoi vous n'avez pas proposé de l'intégrer dans cet amendement?
M. Bonnardel : Bien,
l'incendie de forêt englobe tout incendie comme tel, que ce soit un incendie de
végétation, tu sais, qui est minime versus... versus un hectare qui pourrait
brûler ou des millions d'hectares, suite... suite aux conséquences d'un début
de feu, là. Donc, l'incendie de forêt, bien, englobe. À moins que le
sous-ministre veule intervenir, là, ça englobe pas mal la définition de ce que
peut être un feu de végétation ou autre.
M. Savard (Jean) : Tout à
fait. Et pour ce qui est de la SOPFEU, son mandat est vraiment axé sur le territoire
forestier. Les pompiers municipaux vont intervenir sur l'aspect végétation
autour des communautés. Il va arriver que les pompiers municipaux vont demander
le support de la SOPFEU pour intervenir à la lisière végétation-forêt. C'était
surtout l'enjeu dont mentionnait la SOPFEU. Mais l'aspect forêt, comme disait
M. le ministre, vient couvrir aussi ce qu'on appelle végétation.
Mme Maccarone : Est-ce...
Est-ce qu'il y a une ouverture de l'ajouter juste pour avoir la précision?
Parce que, comme j'ai dit, ce n'est pas juste la SOPFEU qui l'a mentionné, il y
a aussi M. Boulanger, le chercheur scientifique de Service canadien des forêts,
qui, eux, dans leurs mémoires, il dit... Parce que tout type de végétation
combustible, comme la tourbière, la friche, les champs agricoles, la prairie
arbustive, toundra, forêt, peut être à l'origine d'un sinistre. Alors, c'est
pour ça, pour eux, que ce n'est pas assez clair, puis eux, ils demandent, quand
on parle de mettons les risques, que cette définition comprend ça aussi,
alors...
M. Bonnardel : Bien, juste
pour... Là, là, là, si on peut, si vous êtes d'accord avec l'amendement, on
peut régler l'amendement, puis vous m'amènerez...
Mme Maccarone : Oui, oui,
oui, tout à fait.
M. Bonnardel : ...par la
suite. Je vous donnerai une réponse, à votre... à votre questionnement, là.
Mme Maccarone : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
D'autres questions? Alors, est-ce que... Nous allons procéder à l'adoption de
l'amendement. Est-ce que l'amendement de l'article deux est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce que là, nous allons... Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article deux?
M. Bonnardel : Bien, je vais
répondre... je vais répondre à... au questionnement de la députée de
Westmount-Saint-Louis, là, sur l'ajout possible, là, de «végétation», ou autre.
C'est dans... C'est dans le mot «notamment» du premier paragraphe, là,
«phénomène ou activité d'origine naturelle ou anthropique, notamment». Et là on
donne des exemples par la suite. C'est pour ça que... C'est pour ça que... Je
comprends le point, là, et on y a pensé aussi, parce qu'on a bien écouté, comme
vous, là, mais le «notamment» englobe... englobe la... d'autres exemples qu'on
aurait pu... qu'on aurait pu mettre, là, comme... comme... comme la...
l'organisme le mentionnait, là.
Mme Maccarone : ...s'il y
avait une ouverture, je souhaiterais l'ajouter. Parce que même la SOPFEU, ils
disent qu'ils souhaitaient changer le titre de le chapitre pour que ça soit
l'organisme de protection contre les incendies de forêt de végétation. Puis ils
demandent que ça soit applicable partout. Mais je serais prête à suspendre
l'article pour continuer, pour nous donner la chance de préparer un amendement
pour ceci. Mais il me semble, ce serait... parce qu'on a vu, ça fait, quoi,
23 ans depuis qu'on n'a pas étudié sécurité civile, ça fait que pour que
ça soit le plus complet possible, on a deux groupes principaux qui vont être...
qui sont impliqués, qui vont être affectés par ce projet de loi. Alors, je
comprends le «notamment», mais juste pour être conséquents avec leur demande,
je dirais que je...
Mme Maccarone : ...ce serait
une bonne affaire de l'ajouter, «végétation», s'il y a une ouverture.
M. Bonnardel : Bien, on
pourrait... le sous-ministre pourrait vous expliquer pourquoi le mot
«végétation» n'est pas ajouté parce qu'il y aura des conséquences plus loin
dans l'article, dans les futurs articles de la loi. Puis, comme je le
mentionnais, dans la sémantique, le mot «notamment», on peut penser que... pas
qu'on peut penser, «végétation» fait partie... pourrait faire partie de ces
feux comme tels, donc on ne voit pas de plus-value à l'ajouter. Mais je peux le
suspendre. Moi, ça ne me dérange pas de suspendre l'article si vous souhaitez
déposer un amendement par la suite, puis on pourra vous exposer plus loin,
lorsqu'on sera rendus là, à... le pourquoi que nous...
Mme Maccarone : ...explications,
je serais prête aussi à comprendre c'est quoi, les implications pour plus tard
dans la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Oui, merci.
Les feux de végétation présentement, comme je disais, sont adressés par les
pompiers municipaux au niveau de l'incendie, puis c'est couvert par la Loi sur
la sécurité incendie. En élargissant le mandat SOPFEU ici qu'on... Puis ça,
c'est des articles plus loin dans un autre chapitre qu'on va adresser plus
tard, on vient modifier aussi le mandat de la SOPFEU qui est vraiment axé sur
le territoire forestier. Alors, c'est pour ça qu'ici il n'y aurait pas une
plus-value d'ajouter, là, le feu de végétation. Par contre, activité d'origine
naturelle permet quand même, au sens large, tout... de venir couvrir, là, tous
les aléas qui peuvent être présentés, là, de façon, je vous dirais, de risques
naturels sur le territoire. Donc, pour ici, là, il n'y aurait pas vraiment une
plus-value, là. Ce qu'on visait vraiment, là, c'est les incendies de forêt,
comme on a vécu beaucoup au cours de l'été dernier.
Mme Maccarone : Je comprends,
il n'y a pas une plus-value, mais ce ne serait pas un... Ça ne va pas dénaturer
le projet de loi si on ajoute «végétation».
M. Bonnardel : Bien, c'est
comme... vous mentionnait, ce que les premiers répondants, à 90 % du
temps, ce sont les pompiers comme tels et non la SOPFEU qui répond à un feu de
végétation ou de broussailles ou autres. Donc là, ça change la responsabilité
même, là, des pompiers en bonne et due forme versus la SOPFEU, là, lien de
cause à effet que ça peut amener, là.
Mme Maccarone : Je vous
entends, je comprends. C'est quand même la première recommandation de la
SOPFEU, de faire cette modification. Alors, je vous dirais que je souhaiterais
quand même faire le débat sur un amendement. L'explication est bonne, mais
juste pour être conséquents avec les demandes que nous avons eues des groupes,
moi, je souhaiterais déposer un amendement, M. le Président. Mais merci, merci
pour les explications, c'est apprécié. Je vais laisser le collègue poser des
questions, s'il y a des collègues entre-temps... Nous sommes en train de le
préparer.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : En lien avec
ce que ce sujet là et en vue de bien comprendre, donc ici, on est à
l'article 2 qui définit des termes. On est dans un chapitre... un article
sur les définitions et on parle d'aléas, donc il y a une définition, et on
parle d'un incendie des forêts. Là, j'entends la réponse et ça nous informe...
la réponse concerne les mandats de la SOPFEU, alors qu'ici, il me semble, on
est dans la définition. J'aimerais bien comprendre. Est-ce qu'on est en train,
ici... si on rajoute «végétation», on est en train de changer les mandats de la
SOPFEU ou on est en train de seulement définir un aléa? Si on est en train de
définir un aléa, il me semble que la discussion sur la pertinence d'inclure
«végétation» existe, mais là je ne comprends plus le lien, dans ce contexte là,
de définition des termes du mandat de la SOPFEU.
M. Bonnardel : Mais comme je
l'ai mentionné tantôt, «incendies de forêt» englobe... Il n'y a pas de... Un
incendie de forêt, malheureusement... bien, malheureusement, ça peut être un
début de feu de broussailles ou de végétation qui va nécessairement devenir
plus gros, là, mais un incendie de forêt, ça peut être aussi petit que ça, là,
qui va débuter, là, lors d'un événement X, là. Puis, comme je le mentionnais,
c'est plus souvent qu'autrement, sinon la totalité du temps, en premier lieu,
dans des zones plus urbaines surtout, là, où ce sont les pompiers qui vont
intervenir en premier, là. Si vous voulez une intervention du sous-ministre,
là...
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Merci
beaucoup. En effet, nonobstant le mandat de la SOPFEU, là, c'est une liste non
exhaustive d'aléas pour définir le terme «aléa». L'objectif dans cet article-là
ici est vraiment d'aller positionner des définitions qui sont en adéquation
avec l'évolution du domaine...
M. Savard (Jean) : ...dans le
domaine de la sécurité civile, parce que le ministère avait établi une certaine
doctrine, dans le domaine, des termes à utiliser depuis 2008, qui était
utilisée, et l'ancienne loi ne s'y référait pas ou pas clairement. C'est des
termes, maintenant, «aléa», «risque», «sinistres», en lien avec la
vulnérabilité puis l'exposition des communautés à ces vulnérabilités-là, qu'ils
sont venus placer, disons, pour la compréhension commune des acteurs de la
sécurité civile, les définitions. Alors, cet article-là vient ici... vient ici
placer, justement, le bien-fondé, là, d'utiliser le terme «aléa». Et c'est pour
ça ici qu'on y allait avec une liste non exhaustive de qu'est-ce qui peut être
un aléa, pour que les gens comprennent bien. Alors, ce n'est pas... On a parlé
du mandat de la SOPFEU, mais ça, c'est un mandat, la SOPFEU, qui sera adressé
plus loin, dans la partie sécurité incendie du projet de loi.
M. Fontecilla : Très bien.
Précisions, vous avez parlé d'une liste non exhaustive, et, dans la
compréhension du ministère, un aléa... puisqu'il n'y a pas d'etc., les aléas se
limitent aux éléments qui sont nommés là ou pourrait-il y en avoir d'autres?
M. Savard (Jean) : Bien, en
fait, il y a des...
M. Fontecilla : Je veux juste
finir mon idée, là...
M. Savard (Jean) : Oui,
excusez-moi.
M. Fontecilla : Donc, si...
on pourrait... il pourrait y avoir d'autres types d'aléas si c'est une liste
non exhaustive. Est-ce qu'il n'y aurait pas t-il lieu d'ajouter, par exemple,
un «notamment» pour dire que c'est indiqué que c'est non exhaustif, là? Je vous
pose la question.
M. Bonnardel : Bien, c'est
ça, il est déjà là, le «notamment».
M. Fontecilla : Il est déjà
là?
M. Bonnardel : Il est là, le
«notamment», oui.
M. Fontecilla : Parfait.
Merci beaucoup. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci. J'ai
une autre question par rapport à l'utilisation de la terminologie
«anthropique». J'avais posé cette question à quelques groupes lors des
auditions. C'est un nouveau mot pour moi, que je n'avais pas entendu, puis ce
que j'avais compris... qu'il y a un lien avec le mot «anthropique» puis ce qui
est la notion de cyberattaque. Ça fait que je voulais juste savoir,
l'utilisation de cette terminologie, qu'est-ce que ça comprend pour vous, pour
le gouvernement, le ministre, le sous-ministre. Mais c'est un mot... Si, moi,
je regarde la définition, ça veut dire «fait par un être humain, dû à
l'existence et à la présence d'humains». Alors, je voulais juste savoir si vous
avez la même interprétation. Je pense que c'était l'INSPQ qui avait dit que,
pour eux, ça comprenait, mais... pour moi, peut-être que non, mais je comprends
aussi que c'est très technique, mais, exemple, cyberattaque, ça, ça tombe où
quand on parle de la résilience de la population puis la protection contre les
états majeurs?
M. Bonnardel : Bien, tu as
des aléas naturels puis tu as des aléas anthropiques qui sont faits par l'être
humain. Si je suis la définition d'«anthropique», là, «selon laquelle
l'évolution de l'univers aurait été conduite par la finalité de la vie humaine,
faite par un être humain ou dû à l'existence et à la présence d'humains».
Mme Maccarone : O.K., ça fait
que, pour vous, l'utilisation de cette terminologie, ça veut dire que ça
comprend aussi ce type d'attaque, mettons, ce type d'état majeur.
M. Bonnardel : Fait par
l'être humain, oui.
Mme Maccarone : O.K. Puis,
d'abord, pourquoi qu'on a pandémie à part? Pourquoi que pandémie... Parce
que... Puis je pense que c'est le seul moment où on retrouve pandémie dans tout
le projet de loi. On ne retrouve pas ce mot ailleurs. Ça fait que c'est des...
c'est une terminologie qui est très importante, évidemment, dans cette
définition, c'est le nerf de la guerre dans tout ce que nous allons faire, un
peu, dans le projet de loi, alors je questionne pourquoi que c'est à part.
M. Bonnardel : Ça fait partie
des des exemples donnés, comme le sous-ministre l'a mentionné tantôt, là, des
exemples donnés, aléas ou anthropiques, faits par l'être humain. Donc, on a mis
le mot «pandémie» parce que, nécessairement, on sort d'une pandémie mondiale,
on ne souhaite pas revoir et revivre... revivre ça, là, mais...
Mme Maccarone : O.K. c'est
juste... c'est une question de bonne compréhension, parce que c'est la première
fois, il me semble, qu'on est en train d'introduire ce type de notion. Puis je
ne veux pas manquer une occasion de s'assurer que... Oui, allez-y.
M. Bonnardel : C'était dans
l'ancienne loi aussi.
Mme Maccarone : C'était dans
l'ancienne loi aussi.
M. Bonnardel : Oui, j'ai
oublié de vous le dire, là, mais le mot était là.
Mme Maccarone : O.K. O.K.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce que vous souhaitez déposer l'amendement?
Mme Maccarone : On a besoin
juste d'une mini suspension juste pour faire la lecture, puis, après ça, on va
l'envoyer. Mais c'est prêt.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Bon, alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 27)
(Reprise à 10 h 30)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Alors, j'invite la députée de Westmount—Saint-Louis
à lire l'amendement apporté sur l'article 2.
Mme Maccarone : Oui. Alors,
merci, M. le Président. Article 2, édicté par l'article 1 du projet
de loi, est modifié par l'ajout, dans le premier alinéa, après les mots
«incendie de forêt», des mots «et de végétation».
Comme j'avais déjà élaboré, M. le
Président puis collègues, c'est la première recommandation du SOPFEU. On a
aussi eu cette recommandation de... le chercheur scientifique des services
canadiens des forêts, M. Boulanger et M. Boucher, qui est du centre
canadien des forêts, qui nous demandent d'avoir une définition le plus complet
possible. Alors, étant donné que, comme on a déjà entendu... Je comprends qu'on
a «notamment», mais étant donné que ça ne va pas dénaturer le projet de loi, et
parce qu'on risque de pas rouvrir ce projet de loi encore pour un autre 20 ans,
puis les choses risquent de beaucoup changer aussi avec le temps, grâce aux
changements climatiques. Je pense qu'on ne fait pas fausse route en ajoutant le
mot «végétation» en lien avec des recommandations que nous avons entendues de
quelques groupes, qui vont être surtout impactés par l'adoption de ce projet de
loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des commentaires sur le dépôt de l'amendement?
M. Bonnardel : ...comme j'ai
mentionné...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. le ministre.
M. Bonnardel : Oui.
Excusez-moi. Comme je l'ai mentionné tantôt, il n'y a pas de... il n'y a pas de
plus-value à ajouter le mot. Un incendie de forêt englobe... englobe le feu de
végétation comme tel. Le «notamment» aussi ajoute... ajoute d'autres éléments
dans... aléas qui ne sont pas indiqués dans l'article.
Donc, autant... Comme j'ai répondu au
député de l'opposition tantôt, que la plus-value de cet amendement, là, n'est
pas pour nous fondée, là, donc on ne va pas l'accepter.
Mme Maccarone : C'est pour ça
que je garde l'espoir, M. le Président, parce qu'il y a aussi... pas
d'inconvénient. Voilà. C'est pour ça que je... je croise mes doigts que
peut-être le gouvernement voterait en faveur, parce qu'encore une fois, ça ne
dénature pas le projet de loi. Pour moi...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Maccarone : ...ce serait
complet puis c'est la demande des groupes, puis peut-être il n'y aura pas une
plus-value, mais ce n'est pas un... ce n'est pas au détriment du projet de loi,
c'est vraiment les demandes des groupes puis je trouve ça bien que nous sommes
en mesure d'être à l'écoute des recommandations que nous avons entendues en
commission parlementaire et par le biais des lectures des mémoires.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre...
Mme Maccarone : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons mettre aux voix l'amendement
proposé par la députée de Westmount—Saint-Louis sur l'article 2. Est-ce
que l'amendement est adopté par un vote nominal?
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention? Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : M. Bonnardel
(Granby)?
M. Bonnardel : Contre.
Le Secrétaire : Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)?
Mme Dionne : Contre.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire : Mme Mallette
(Huntingdon)?
Mme Mallette : Contre.
Le Secrétaire : M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Contre.
Le Secrétaire : M. Fontecilla
(Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
Le Secrétaire : M.Schneeberger (Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement est rejeté. Nous revenons maintenant sur l'article 2,
tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, j'ai des
questions, encore une fois, des groupes qui ont passé en commission parlementaire
puis qui nous ont envoyé des mémoires, même chercheurs, on parle du chercheur
scientifique pour les feux de forêt, le Centre canadien des forêts et Service
canadien des forêts. Puis eux, ils nous ont parlé beaucoup de la définition de
risque de sinistre, pas nécessairement d'être contre, mais je souhaite
comprendre l'utilisation de la terminologie, encore une fois, parce que je sais
que c'est très technique, puis eux, ils l'ont soulevé.
Dans la définition des risques de sinistre
qui est présenté dans le projet de loi, on utilise une terminologie différente,
comme on dit «conséquences» au lieu de «impacts», on parle d'intégrer la
probabilité d'occurrence, mais on ne parle pas de la notion de magnitude.
Alors, je voulais savoir pourquoi l'utilisation de cette terminologie? Il doit
y avoir une raison pour laquelle que c'était utilisé. Ça fait que je veux juste
mieux comprendre pourquoi nous n'avons pas été en lien avec l'intégration et l'utilisation
des définitions qui sont déjà élaborées par la science et des produits faits à
l'échelle pancanadienne des organismes comme Service canadien de forêt. Parce
que ça, c'est à l'intérieur de leur définition, l'utilisation de leur
terminologie. On parle d'impacts, on parle de magnitude. Alors, voilà, je
voulais juste me comprendre.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Oui, en
effet, ils utilisent des termes différents de ce qu'est la doctrine utilisée au
Québec dans les termes, là. Je mentionnais que, depuis 2008, on a travaillé de
concert avec les acteurs de sécurité civile, à élaborer une terminologie qui
est maintenant utilisée à grande échelle au Québec dans le domaine des mesures
d'urgence. Et la définition ici qu'on voit de risque de sinistres vient de ces
doctrines-là, qui est disponibles, là, sur quebec.ca pour l'ensemble des
acteurs de la sécurité civile. Et c'est ce qui est généralement... Là où on
voit qu'ils utilisent «impacts», nous, c'est... l'amplitude est mesurée par les
conséquences potentielles qu'on voit ici, là, la façon dont on le détermine
dans la notion de risque de sinistres.
Bien entendu, lorsqu'on définit le risque
de sinistres, on mentionne l'occurrence d'un aléa et d'une vulnérabilité,
est-ce qu'il y a des éléments exposés à cette... Souvent, ce qu'on donne comme
exemple, c'est une inondation dans un champ où il n'y a pas de milieu bâti, où
il n'y a pas de route, où il n'y a pas de maison, bien, en fait, il n'y a pas
de sinistre parce qu'il n'y a pas de conséquence à une population, aux biens
parce que l'eau va dans le champ, elle se retire. Il n'y a pas de conséquence.
Par contre, une inondation, un cours d'eau qui déborde dans un milieu bâti, où
est ce qu'il y a des résidences, des routes, où est-ce qu'il y a des
infrastructures utilisées par l'homme, bien là, on parle de sinistre. Donc, c'est
une conjugaison de l'aléa et d'un milieu vulnérable, ce qui donne des
conséquences potentielles. Dépendamment de l'ampleur de l'aléa et des milieux
vulnérables exposés, bien, c'est là l'amplitude de l'impact qu'on voit avec les
conséquences potentielles. Alors, c'est les termes qui ne sont pas les mêmes,
mais la terminologie est bien... serait bien ancrée dans l'ensemble des acteurs
de la sécurité civile au Québec à cet effet là.
Mme Maccarone : Ça me va, c'est...
Merci beaucoup. J'aurais une autre question, M. le Président, mais c'est en
lien cette fois-ci avec la résilience. On a entendu dans des échanges avec le
premier article, mais il me semble que c'est ici qu'on mettrait quand même une
définition. Puis ça, c'est quelque chose que nous avons aussi entendu. L'INSPQ,
eux, ils font une recommandation qu'on comprend, une définition de résilience,
puis ce serait l'endroit qu'ils recommandent une définition du terme. On
retrouve aussi...
Mme Maccarone : ...aussi,
dans... dans leur mémoire, dans le fond, c'est la recommandation numéro un.
Alors, je voulais savoir s'il y avait une ouverture d'ajouter un amendement
avec la définition qu'ils proposent. Je pense que c'est la place où nous
pourrions l'intégrer. C'est... c'est quand même ma compréhension, à moins que
le ministre souhaite me réorienter. Mais si je comprends bien la nature aussi
de ce projet de loi, c'est on parle beaucoup de résilience, puis la résilience,
peut-être ça peut dire des choses différentes d'une personne à l'autre, mais la
résilience, en termes de sécurité civile, il me semble encore une fois, on ne
fait pas fausse route si on peut intégrer une définition comme est recommandée
recommandée par l'INSPQ. Alors, peut-être une explication de pourquoi ça ne
fait pas partie des amendements. Moi, je m'attendais... Je sais qu'il y a très
peu d'amendements, comme le ministre disait, mais je m'attendais que ça, ça
fasse partie des amendements qui auraient été déposés par le gouvernement.
M. Bonnardel : Pour répondre
à votre question, Mme la députée de Westmount--Saint-Louis, ça faisait partie
des discussions. On a suivi comme vous, puis on a convenu... bien, on a
convenu... légistes, juristes et nos équipes ont convenu qu'il n'y avait pas
de... qu'il n'y avait pas de plus valu, encore une fois, d'ajouter... d'ajouter
ce... cette résilience dans le sens commun de la résilience, là, il n'y avait
pas de plus-value qui était... qui était viable pour... pour définir... définir
un des... un des points spécifiques que vous mentionnez là. Donc, voilà, c'est
aussi simple que ça.
Mme Maccarone : Bon, comme je
dis, M. le Président, c'était quand même la première recommandation de l'INSPQ
puis, dans le fond, pour eux, puis je cite leur mémoire, ils disent «un effort
d'arrimage, dans la terminologie utilisée de gestion des risques liés aux
sinistres par d'autres ministères, semble aussi fort opportun pour favoriser une
compréhension commune et la cohérence des actions qui en découlent.».
Alors, pour moi aussi, je ne vois pas un
inconvénient. Je comprends peut-être... j'espère qu'on... que ça ne va pas
toujours être valeur ajoutée, parce que c'est un projet de loi que nous n'avons
pas débattu depuis très longtemps. Puis je... je me répète, je sais qu'on ne va
probablement pas revenir à la charge pour sécurité civile pour un autre
20 ans. J'espère qu'on n'aura pas besoin de faire des modifications.
Alors, c'est une opportunité aujourd'hui d'ajouter puis de mettre en place
toutes les recommandations que nous avons des groupes, eux aussi, ils se... ils
citent, dans leurs mémoires, que ça fait partie des recommandations du Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, des guides d'usages
dans la sécurité publique. Alors, je ne vois pas le mal d'intégrer une
définition de résilience, surtout qu'on le voit à maints endroits dans ce
projet de loi. Puis je pense que, dans le domaine d'application, la terminologie
utilisable... utilisée quand on parle de gestion des risques, ce serait bien
que ça soit vraiment complet.
• (10 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres questions? Oui, M. le député de Dorion...
Laurier-Dorion, pardon.
M. Fontecilla : Et j'aimerais
aller sur la question des définitions. Les administrations et les municipalités
régionales ont fait... on fait l'énumération des... des municipalités qui sont
concernées par cette loi-là, et on ne parle jamais des communautés autochtones.
Et on va me répondre que les communautés autochtones sont de, dans le domaine
de la sécurité publique, sont de compétence fédérale. Et encore une fois, par
exemple, un feu de forêt qui peut affecter tout particulièrement les
communautés autochtones disséminées au Québec, là, beaucoup en territoires où
est-ce qu'il y a beaucoup de forêts, les feux de forêt ne connaissent pas
les... les chicanes de compétences entre le fédéral et le provincial, etc. Pourquoi
avoir exclu, un peu partout à travers... bien à travers tout le projet de loi,
là, les communautés autochtones là où elles n'auraient pu être considérées?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : M. le Président,
dans le préambule, on ajoute... on va ajouter les communautés autochtones. J'ai
oublié de vous le mentionner tantôt, là, mais dans le préambule, on va ajouter
les communautés autochtones.
M. Fontecilla : Parfait.
M.
Bonnardel
:
Puis vous l'avez dit un peu dans votre... dans votre préambule, dans votre
commentaire, tout ce qui est sécurité civile communautés autochtones, c'est de
compétence fédérale. Il est... il y a des communautés, vous l'avez... vous avez
vu là, les gens qui étaient venus nous voir, là, qu'ils ont mis en place des
mesures en matière de sécurité civile. Mais, comme mentionné, ils ne sont pas
assujettis...
M. Bonnardel : ...à la Loi sur
la sécurité civile du Québec comme telle, mais on est en partenariat constant,
constant avec les... avec Services autochtones Canada pour s'assurer de...
comme on l'a fait l'été passé, là, de répondre aux besoins, aux besoins de
sécurité de ces communautés, de... d'évacuer ces communautés. Puis on a des
ententes communes avec eux pour être capables de répondre financièrement à ces
attentes.
M. Fontecilla : O.K. Tout au
long du processus, on va revenir sur ce sujet-là. Question très, très précise.
En fait, je pense que c'est un débat qui va traverser plusieurs... plusieurs
discussions concernant plusieurs articles. Le mémoire qui nous a été présenté,
entre autres, fait... fait état de... du travail de la SOPFEU auprès de
certaines municipalités qui sont plus à risque, etc., là. Ce que je comprends,
puisque les communautés autochtones sont de juridiction fédérale, la SOPFEU
n'accompagne pas les communautés autochtones dans ce travail de prévention,
etc. Expliquez-nous, s'il vous plaît.
M. Bonnardel : Bien, je l'ai
mentionné d'entrée de jeu, je pense, vous m'avez déjà entendu, la mission
première de la SOPFEU a évolué depuis les 30, 40 dernières années. La mission
de la SOPFEU était celle de sauver la matière ligneuse, l'industrie forestière
en premier lieu. Puis, comme je l'ai mentionné, la SOPFEU va être sous l'égide,
sous le chapeau de la... du MSP dans un an ou d'ici la fin... d'ici la fin de
l'année, lorsque la loi sera... sera adoptée, et sa mission première, c'est de
sauver des vies. Sauver des vies, qu'on soit dans une communauté autochtone,
qu'on soit à Val-d'Or ou qu'on soit ailleurs, ce sera toujours l'essence même
de la SOPFEU, sauver des vies, sauver des communautés et sauver des
infrastructures névralgiques, et en quatrième... le quatrième point, bien,
celui de la matière ligneuse, l'industrie forestière. Donc, la SOPFEU... Bien
là, ce n'est pas... ce n'est pas indiqué dans cet article, parce qu'on... là,
on déborde un peu, mais ça me fait plaisir d'y répondre pareil, là, à savoir
que la SOPFEU, dans son mandat, ne fait pas de distinction entre les
communautés, que ce soit Val-d'Or ou que ce soit Essipit ou autre, là.
M. Fontecilla : O.K. On fait
mention spécifiquement, dans le mémoire présenté, là, que le soutien des
mesures... attendez, là, je... «devrait... au maintien des services offerts par
la SOPFEU dans l'objectif d'éviter que les responsables des mesures d'urgence
des Premières Nations soient dépourvus de soutien par la province lors de feux
de forêt». Est-ce que c'est le cas? Est-ce que les responsables des mesures
d'urgence des Premières Nations sont dépourvus de soutien par la province lors
de feux de forêt? C'est... Très précisément, là.
M. Bonnardel : Bien, Services
autochtones Canada et la SOPFEU ont des ententes, ont des ententes comme
telles. Puis, comme je vous l'ai mentionné, la mission change, mais cette
mission évolue pour le mieux, c'est celle de sauver des vies. Donc, la SOPFEU
et la sécurité civile, comme telle, là, d'une communauté, bien, va être en
contact autant avec nos équipes de sécurité civile que monsieur.... que M.
Savard et le grand... grand patron. Donc, là-dessus, bien, il y a... il y a une
coordination, une coordination des communications qui se fait, là, entre les...
comme ça s'est passé l'année passée lors d'évacuations ou autres, ou lorsque
des feux s'approchaient des différentes communautés, là.
M. Fontecilla : Par exemple,
expliquez-nous, M. le ministre, s'il y a un feu de forêt qui menace une
communauté autochtone, il y a un ordre d'évacuation, qui prend cet ordre-là?
Est-ce que c'est les autorités québécoises? Est-ce que c'est les autorités
canadiennes? Est-ce que c'est la communauté elle-même? Est-ce que la... le
Québec doit appeler Ottawa pour savoir qui prend la décision, là? Pour
clarifier les éléments, là.
M. Bonnardel : Le
sous-ministre va répondre, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. le sous-ministre, allez-y.
M. Savard (Jean) : Merci.
Oui, en fait, la façon dont ça fonctionne, c'est la communauté qui va prendre
la décision par elle-même. C'est sûr que l'expertise... si on parle de l'aléa
feu de forêt, l'expertise provient de la SOPFEU. Alors, Services autochtones
Canada a des ententes avec la SOPFEU. Et on est partie prenante, hein, des
discussions parce que les communautés autochtones, souvent, lorsqu'ils vont
évacuer, vont aller vers une communauté, une municipalité québécoise avec
laquelle ils ont déjà tissé des liens, exemple, des fois, ça va être vers
Val-d'Or. L'année passée, on a vu beaucoup vers Saguenay. On a eu à Québec
aussi qu'il y a des communautés autochtones qui ont évacué. Alors, nous, on a
une entente, nous-mêmes, avec Services autochtones Canada, de soutien pour les
différentes communautés. C'est un processus en continu d'amélioration, hein,
les liens qu'on a avec les communautés autochtones, ils ont un système de
sécurité civile ou de mesures d'urgence qui est différent. Alors, on est en...
avec le Grand Conseil Waban-Aki, qui est venu présenter, qui nous ont... qui
ont fait... lors des consultations particulières, on est en lien avec eux pour
pouvoir apprendre davantage sur le fonctionnement des communautés autochtones
et eux, par le fait même, apprendre...
M. Savard (Jean) : ...davantage
comment fonctionne la structure de sécurité civile au Québec. Alors, c'est un
processus en continu qui est déjà initié, là, pour l'année en cours, parce
qu'on a appris beaucoup l'année dernière. Alors, à votre question :
Comment ça fonctionne? Si on envisage une évacuation d'une communauté
autochtone, Services Autochtones Canada va nous faire un lien rapidement pour
que nous, on prépare la municipalité d'accueil. Et là on va mobiliser la
structure de sécurité civile du Québec en appui à Services Autochtones et, à
terme, en appui de ces communautés-là. Mais personne n'est... ne demeure
orphelin, là, du support que la province peut offrir. Et on s'assure que les
experts... Et là, que ça soit la SOPFEU ou un expert en inondations, un expert
en glissements de terrain, si on peut soutenir ces communautés-là avec
l'ensemble de l'expertise présente sur le territoire québécois, on va le faire.
Et l'entente qu'on a avec Services Autochtones Canada ne couvrira pas seulement
l'aléa un feu de forêt, mais pour tout, tout soutient que la province peut
faire auprès de ces communautés-là.
M. Fontecilla : Donc, s'il y
a une menace sur une communauté, la communauté décide d'évacuer, et, selon les
informations données par la SOPFEU, je... ils sont... il y a un contact, etc.,
elle communique cette décision-là aux autorités canadiennes qui, elles,
communiquent avec vous pour préparer l'accueil, là, de ces communautés évacuées
là. Donc, ça fait comme un... ça monte, ça se discute entre le Canada et le
Québec, là, on va le dire comme ça, et ensuite le Québec prépare l'accueil de
ces... des populations évacuées.
M. Savard (Jean) : Lorsque...
Oui, c'est une façon de le voir, là. Souvent, lorsqu'il y a déjà un risque
présent pour une communauté, Services Autochtones Canada va nous sensibiliser.
Puis on suit la situation sur l'ensemble du territoire, hein, on... pas comme si
on ferme les yeux sur une partie du territoire. Si on voit qu'il y a un feu de
forêt et qu'il y a une communauté, on est en lien en amont du processus avec
Services Autochtones Canada, dont on est en mesure de préparer. Maintenant, ça
appartient à la communauté, avec Services autochtones Canada, de voir vers où
ils vont évacuer. Si c'est près... si c'est vers une communauté, une
municipalité du Québec, bien là, c'est sûr que nous, on va soutenir la
municipalité pour qu'ils se préparent à accueillir ces gens-là, qu'il y ait un
centre d'hébergement, qu'il y ait le soutien psychosocial aussi pour les
accueillir. Si la décision est prise d'aller dans une autre communauté
autochtone. Bien là, c'est Services Autochtones Canada qui va jouer le rôle de
coordination avec cette... avec cette communauté-là. Alors, tu sais, il y a
plusieurs cas de figure dépendamment comment l'aléa se présente, vers où ils
vont évacuer, est-ce qu'ils vont évaluer seulement... évacuer seulement des
personnes vulnérables, est-ce qu'ils évacuent l'ensemble de la communauté. Il y
a différentes décisions qui sont prises. Puis c'est comme ça que nous, on
module le support qu'on peut leur donner.
• (10 h 50) •
M. Fontecilla : Très bien.
Dans le cas d'une communauté québécoise, là, bon, le p.l. n° 50, où il y a
toute une mécanique, là, qui se met en branle, là, qui prend ce type de
décision là, dans le cas d'une communauté autochtone, bien, c'est chaque
communauté qui prend la décision, c'est-à-dire tout le monde, certaines personnes,
etc., là. Ça, comment dire, ça complexifie puisqu'il y a plusieurs communautés
autochtones, là, avec plusieurs façons de faire, etc. Ça complexifie les
choses. Mais, de tout cela, j'ai comme... il s'en dégage l'impression que tout
le reste, ce qui concerne les municipalités québécoises, etc., l'ensemble du
Québec, c'est très formalisé, mais ce qui concerne les communautés autochtones,
ce n'est pas formalisé dans les textes, c'est un peu... un peu comme... selon
chaque communauté. Et ce n'est pas nécessairement négatif, là, je... ce n'est
pas ça que j'ai dit, là, mais, pour différentes raisons, entre autres parce
qu'il y a une multiplicité de communautés... mais c'est nulle part. Ce n'est
pas dans ce projet de loi là. Et c'est comme les usages qui évoluent et qui
s'améliorent, là, on l'espère, à travers le temps. Et ça fonctionne parce que
je pense que, lors des feux de forêt de l'année passée, ça a... ces usages non
formalisés, je vais les appeler comme ça, ça fonctionne. Mais, d'une part,
est-ce que j'ai raison de dire qu'il y a une sorte de non-formalisation de ces
façons de faire là dans des textes de loi? Par exemple, et la question qui se
pose ensuite : Est-ce qu'il n'aurait pas lieu de les formaliser, par
exemple, le projet de loi n° 50?
M. Bonnardel : ...j'ai
mentionné tantôt, M. le député, la loi et la loi... quand on... quand on parle
de sécurité civile, les avis de communautés autochtones, on ne peut pas
déresponsabiliser le fédéral face à ça, à leur... à leur responsabilité
vis-à-vis les communautés autochtones. Puis, comme le sous-ministre, vous l'a
mentionné, on a de très bonnes ententes et on s'entend. Ça fonctionne très,
très bien. Vous l'avez vu l'été dernier, là. On a été... On a été aux
avant-postes, on a réagi rapidement pour évacuer plusieurs milliers de membres
de différentes communautés autochtones lorsque la situation s'y prêtait. Donc,
c'était : Bien, allez-y, puis occupez-vous de ces communautés, rendez les
communautés sécuritaires, puis voilà, face à l'analyse que la communauté pouvait
avoir avec... avec le portrait de de la SOPFEU...
M. Bonnardel : ...et de la
sécurité civile, bien, voilà. Donc, c'est pour ça que... c'est pour ça que...
Votre question est bonne, et je m'y attendais, là, mais la sécurité civile
communautés autochtones, c'est de responsabilité fédérale, et nous, on est un
partenaire par la suite pour répondre... répondre à la sécurité de ses membres
de cette... de ces différentes communautés, là.
M. Fontecilla : Et très
concrètement, par exemple, lorsque... lors des feux de forêt de l'année passée,
est-ce qu'il y a eu la présence de... en tout cas, on va dire, la participation
des communautés autochtones dans les comités où les décisions étaient prises,
etc.
M. Bonnardel : Bien, les
Services Autochtones Canada étaient présents lors des visites, des évacuations,
ce qui a été présent dans les communautés où il y avait des évacuations.
Assurément, là, je ne peux pas vous dire qui spécifiquement, mais ils étaient
là. J'ai rencontré ces gens sur... sur le terrain lors de l'évacuation, et les
chefs de... le chef ou les chefs comme tels de ces différentes communautés sont
en communication avec Services autochtones, et nos intervenants et la SOPFEU
pour leur... leur dire : Voici le portrait, à aujourd'hui à telle heure,
voici ce que ça pourrait donner dans cinq heures, huit heures, 10 heures.
Voilà pourquoi on vous recommande d'évacuer, et la décision finale vous
appartient. C'est important, là, la décision finale leur appartient et c'est à
eux de définir par la suite. Et si le go était donné, bien, c'est là que la
Sûreté du Québec, SOPFEU, hélicoptères ou autre, peu importe, là, selon le cas.
Comme le sous-ministre l'a mentionné, ce qu'on évacue, les personnes âgées en
premier les femmes, les enfants. Alors, c'est ça qui était à définir, là, selon
le degré de gravité de la situation.
M. Fontecilla : C'est beau.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, notre... députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : M. le
Président, c'est juste parce que c'est un article qui est robuste, avec
plusieurs paragraphes, plusieurs alinéas, je sais que j'avais évoqué déjà
l'article 245, puis dans le fond, on ne l'a pas fait pour cet article,
puis c'est correct. J'aurais voulu peut-être faire paragraphe par paragraphe,
parce que, là, ça s'en vient avec le 8, puis on saute on peu partout dans
cet... cet article qui est correct.
J'ai une autre question, mais juste... je
veux juste faire un petit rappel quand on arrive peut-être aux prochains articles
qui sont aussi élaborés comme celui-ci, peut-être qu'on pourrait le faire juste
paragraphe par paragraphe, comme ça on va pouvoir garder un ordre aussi dans
nos débats.
Alors, j'ai une autre question pour le
paragraphe d). Alors, je comprends pourquoi qu'on cible les villes de Montréal,
Québec, parce que c'est des territoires d'agglomérations qu'elles sont les
municipalités centrales, ça, pour moi, ça, c'est clair. Mais quand on arrive à
d), les villes de Gatineau, de Laval, Lévis, de Mirabel, de Rouyn-Noranda, de
Saguenay, de Shawinigan, et de Sherbrooke, et de Trois-Rivières, pourquoi eux
sont à part?
M. Bonnardel : C'est des
MRC... mais c'est des MRC.
Mme Maccarone : O.K.
M. Bonnardel : C'est pour ça.
Mme Maccarone : Mais on ne
souhaite pas expliquer pourquoi parce qu'ils sont des villes MRC.
M. Bonnardel : Bien, dans le
sens...
Mme Maccarone : Comme on a
fait avant, comme si la raison, on a dit : Pour le territoire de
l'agglomération dont elles sont les municipalités centrales. Ça fait que c'est
clair. Mais la raison qu'on cible ces... ces villes, c'est parce qu'elles sont
des MRC. On ne devrait pas préciser aussi pour eux? Question technique, je n'ai
pas d'amendement, mais je me demande peut-être l'équipe.
M. Bonnardel : Dans le sens
la loi, c'est déjà défini quand on l'identifie ou on l'écrit comme ça, que ces
villes sont déjà identifiées pour le ministère des Affaires municipales, villes
MRC, là.
Une voix : ...
M. Bonnardel : Et je vous...
je vous avise qu'autant le MAMH... qu'ils ne nous ont pas demandé de
l'identifier comme tel, là.
Mme Maccarone : O.K. D'abord,
est-ce c'est... Je comprends. Peut-être c'est parce que c'est aussi traité dans
le e). C'est tout ce qui n'est pas dans le paragraphe e) toute autre
municipalité locale.
M. Bonnardel : Oui.
Mme Maccarone : C'est pour
ça. Dans le fond, c'était ça la question. C'est pour ça que j'avais demandé si
on peut faire paragraphe par paragraphe, je pense que ce serait plus clair pour
moi parce qu'il y a tellement de détails, puis c'est tellement technique, puis
je regrette si je saute un peu d'un sujet à l'autre, c'est... Mais je
comprends. O.K. C'est... c'est plus clair. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre question, nous allons remettre l'article 2 aux
voix, tel qu'amendé. Alors, est-ce que l'article tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article 3. C'est à vous, M. le
ministre.
M. Bonnardel : L'article 3.
La présente loi s'applique en complémentarité avec les autres lois et n'a pas
pour effet de restreindre l'application des dispositions de celles qui
présentent un lien avec la sécurité civile.
Commentaire : cette disposition
réfère aux responsabilités confiées à d'autres ministres, à des organismes ou
aux municipalités en vertu des autres lois qui présentent un lien avec la
sécurité civile.
Le Président (M. Schneeberger) :
Commentaire? Questions...
Le Président (M. Schneeberger) : ...Non.
Alors, s'il n'y a pas de commentaire, question est-ce que l'article 3 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 4, M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article 4,
c'est simple : «La présente loi lie l'État.»
Commentaire : Cet article écarte
l'immunité de l'État et le principe selon lequel les lois lui sont
inopposables.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Commentaires? Non. Est-ce que l'article 4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 5.
M. Bonnardel : L'article
cinq : Chapitre II. Sécurité civile aux niveaux local et régional.
Section I. Principes généraux. 1. Les personnes. Article cinq : «Toute
personne doit concourir... concourir à la sécurité civile et est ainsi
responsable d'assurer sa sécurité de même que celle de ses biens et de ses
activités.
«À cette fin, elle doit faire preuve de
prévoyance et de prudence à l'égard des risques de sinistre présents dans son
environnement. Elle doit également suivre les consignes des autorités
compétentes lors d'un sinistre ou de son imminence et, selon la situation et
dans la mesure de ses capacités, pouvoir assurer son autonomie en cas de
sinistre et contribuer à en limiter les conséquences.»
Commentaires : Cette disposition pose
le principe général de la responsabilité individuelle de toute personne en
matière de sécurité civile. Elle vise à responsabiliser davantage les personnes
tout en tenant compte de leur situation et de leurs capacités.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce que nous avons des questions? Députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Bien, dans le
fond, c'est dans la définition de «personne». Je présume qu'on réfère aux
personnes physiques que morales.
M. Bonnardel : ...c'est une
société, donc toute personne.
(Consultation)
M. Bonnardel : Excusez. On
identifie toute personne dans ce cas-ci par les juristes, toute personne et
morale.
Mme Maccarone : O.K. O.K.
Parce que... Comme... Vous savez sans doute que ça faisait partie des
précisions souhaitées par l'Association des directeurs généraux des
municipalités du Québec. Alors, c'est bien. Merci pour la précision.
Moi, j'ai une question. Quand on utilise
la terminologie «toute personne doit concourir à la sécurité civile et est
ainsi responsable d'assurer sa sécurité de même que celle de ses biens et de
ses activités.» Le ministre est sans doute d'accord avec moi, j'espère, que ce
n'est pas toutes les personnes qui seront dans une position de... de prendre
acte de ça. On a des personnes qui sont inaptes. On a des personnes qui sont
sous la responsabilité du curateur, curatelle. Alors, comment est-ce que cette
loi pourrait être appliquée pour une telle personne qui est dans une situation
d'inaptitude, qui n'est pas capable de faire suivre l'application de la loi?
• (11 heures) •
M. Bonnardel : Bien, c'est
pour ça que dans l'article de loi, c'est bien indiqué. Elle doit également
suivre les consignes des autorités compétentes lors d'un sinistre ou de son
imminence et... et, selon la situation et dans la mesure de ses capacités.
Mme Maccarone : O.K. O.K.
Alors, c'est bien. Oui. J'aime beaucoup la précision. C'est bon. Merci. C'est
juste... Évidemment, c'est toujours une inquiétude que je vais avoir.
M. Bonnardel : Oui, oui,
c'est normal.
Mme Maccarone : Je m'en
souviens très clairement d'un débat que j'avais eu avec votre collègue, le
ministre de Famille à l'époque, pour la réforme du curateur public. Alors, je
pense qu'on devrait toujours se soucier de ces personnes. On en parle rarement,
pas assez d'eux, alors voilà. Bien, merci.
M. Bonnardel : Non, non puis
c'est important. Vous amenez un bon point, là. C'est important de dire aux gens
qui nous écoutent : Est-ce qu'il y a des conséquences? Il n'y a pas de
conséquence, là. On amène les gens à se responsabiliser, mais il n'y a pas de
conséquence pénale, là, parce que demain matin vous n'avez pas votre petit kit
72 heures avec vos chandelles, et tout, et tout, vos batteries, là.
Mme Maccarone : ...principe
derrière l'article.
M. Bonnardel : C'est ça.
C'est ça. C'est ça.
Mme Maccarone : C'est
parfait. Ça me va. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça. Alors, est-ce que l'article 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 6.
M. Bonnardel : Article 6 :
«Les municipalités locales sont les premières responsables de la protection des
personnes et des biens sur leur territoire en matière de sécurité civile.
«À cette fin, une municipalité régionale
et les municipalités locales qui font partie de son territoire doivent se
concerter et collaborer afin de planifier et de mettre en place sur leur territoire
des mesures pour connaître les risques de sinistre, pour prévenir les sinistres
et pour préparer la réponse à ceux-ci, en vue de favoriser la résilience de
leur collectivité aux sinistres. Elles doivent favoriser la participation de
leurs citoyens à la sécurité civile, notamment les consultants, et en les
informant sur ces mesures ainsi que sur celles qu'ils peuvent prendre pour
réduire les risques de sinistre et pour limiter les conséquences de ces
sinistres.»
Commentaires : Cet article pose le
principe que les municipalités locales sont les premières autorités
responsables de la protection des personnes et des biens sur leur territoire en
matière de sécurité civile, et que cette responsabilité doit...
11 h (version non révisée)
M. Bonnardel : ...s'exercer en
collaboration avec les municipalités régionales. De plus, la disposition
précise la manière dont les citoyens doivent être associés à la sécurité
civile.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Questions? Députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, merci.
Quand on parle ici «en vue de favoriser la résilience de leur collectivité aux
cynismes», est-ce qu'on peut avoir un exemple de la résilience face à une collectivité
aux sinistres? Juste parce qu'on n'a pas de définition. Ça fait que c'est quoi,
l'intention du législateur ici?
M. Bonnardel : Bien, la
résilience, c'est de répondre... répondre aux aléas possibles, et comment on va
y répondre face à ces inondations, à ces possibles feux de forêt ou autres
situations comme tels, là. Je ne sais pas si, M. le sous-ministre, vous avez
des...
M. Savard (Jean) : Bien,
considérant que la résilience, là, comme on... qu'on est... C'est connu dans l'esprit
commun, c'est une capacité d'un corps à reprendre, disons, sa forme et ses
capacités d'avant le sinistre le plus rapidement possible. Ici, pour une
municipalité locale, c'est de s'assurer de travailler en amont des sinistres
aussi, d'avoir des systèmes d'alerte adéquats pour sa population, d'avoir des
centres d'hébergement, d'identifier les zones les plus exposées aux risques
aussi, ce qui va venir plus loin dans le projet de loi, dans tout le processus
de gestion des risques. Mais c'est toutes des façons d'augmenter la résilience
de sa communauté parce que plus on est près, plus la capacité à se rétablir
rapidement va être au rendez-vous. Alors, c'est comme ça que ça s'établit.
Mme Maccarone : Puis on s'entend
que ça va varier d'une municipalité à l'autre, qu'il n'y aura pas une
conformité qui est souhaitée non plus, hein? Il n'y a aucun élément qui va être
souhaité puis... pas du sur mesure, mais du mur-à-mur qui se... Est-ce qu'il y
a quelque chose qui serait souhaité mur à mur, qu'on veut que toutes les municipalités
mettent à l'oeuvre, versus du sur mesure? Parce que chaque municipalité, je
comprends, va avoir sa spécificité, mais il doit avoir quelques éléments qu'on...
M. Bonnardel : Le plan de
sécurité civile, qui est d'habitude mis en place, là, par la majorité des...
majorité des villes, bien, ça répond justement à ce que le sous-ministre a
mentionné s'il arrive telle ou telle situation. Si l'évaluation du risque... il
y a une usine, je ne sais pas, moi, de... où il y a une personne morale qui gère
une compagnie de propane, bien, si cela explosait pour des raisons, quelles
sont les conséquences dans la périphérie, comment on va y répondre? Alors, c'est
un peu tout ça en amont qui se prépare, qui se prépare quand on a des... des
cas de sinistres possibles ou des générateurs de risques. C'est le terme qu'on...
que j'utilisais, là, qu'on utilisait, là, dans...
Mme Maccarone : Puis le rôle
du ministère pour le développement de cette résilience, on a un accompagnement
de chaque municipalité, comment ça fonctionne pour eux pratico-pratique?
M. Bonnardel : Bien, il y
aura... il y aura des.... Dans le plan climat, présentement aussi, il y a un
travail qui est fait avec le ministère de l'Environnement, les coordonnateurs
du ministère de l'Environnement qui travaillent avec les municipalités. Ce qu'on
va leur demander aussi comme tel, c'est... c'est un... presque du copier-coller
de ce que le plan climat définit pour les autorités comme tel. Je pourrais
dire, le 10 % qui va rester, bien, c'est nous-mêmes, à la sécurité civile,
là, ce sont nos... nos... nos employés, nos effectifs, là, dans les différentes
régions du Québec, là, qui vont participer avec ces municipalités. Donc, il n'y
a pas de.... il n'y a pas de, comment dire... Je me souviens, là, certains
disaient : Ça va-tu prendre... Tu sais, plan climat, ç'a été quand même...
il y a eu beaucoup de sommes qui a été... qui ont été mises de l'avant pour
supporter les municipalités. Donc, nous, on va aller chercher la totalité de
ces informations ou presque dans un peu dans un copier-coller puis on... Moi,
ce que je leur ai dit, là, c'est qu'il ne faut pas que ça prenne deux ans, là.
Vu qu'il va rester 10 %, là, à attacher avec eux, là, on va le faire, on
va le faire peut-être dans un horizon, je ne veux pas donner de mois, là, mais
dans un horizon exemple beaucoup plus court que ce qu'a pu prendre le plan
climat, là.
Mme Maccarone : Puis, pour le
plan climat, c'est ça, on a du budget qui est déjà accordé pour ça, pour faire
cet accompagnement, mais, tout le reste de leurs besoins en ce qui concerne la
préparation, il n'y a pas du financement nécessairement mis de côté.
M. Bonnardel : Non.
Mme Maccarone : Ça fait que
ce serait à eux de faire les préparatifs.
M. Bonnardel : Mais, comme je
l'ai mentionné, il y avait, je pense, une centaine de millions, là, qui a été
dédié au plan climat par le ministère comme tel. 90 % de ce qui a été
préparé, on va le chercher là. Tu sais, c'est de l'information qui va être
utile pour nous. Il reste, selon ce qu'on évalue, 10 %, puis ce 10 %,
c'est là que nos équipes vont entrer... vont entrer au travail avec les
municipalités. Donc, on ne leur demandera pas une charge additionnelle, une
préparation différente de ce qu'ils ont... de ce qu'ils ont déjà fait. On part
avec l'idée que ce qu'il y a sur la table, c'est déjà très, très, très bon,
déjà financé, puis, comme je le mentionnais, le reste, on va être accompagnés
par nos équipes.
Mme Maccarone : Puis dans le
cas où ça ne rejoint pas les critères du ministère?
M. Bonnardel : Bien, ça va y
rejoindre dans le sens où on va orienter... Tu sais, le but... Le but, ce n'est
pas d'envoyer tout le monde à a, puis l'autre à z, puis l'autre à y, là, c'est
de les envoyer sur... sur nos analyses, notre préparation, la résilience ou
autre, le risque aux sinistres. Alors, c'est tout ça qui va...
M. Bonnardel : ...travailler
avec les équipes du ministère et les autorités comme telles, là.
Mme Maccarone : Mais quand on
a identifié qu'il y a des lacunes, c'est plus ça que je...
Des voix : ...
M. Bonnardel : M. le
sous-ministre va vous répondre sur celle-là.
Mme Maccarone : Oui. O.K.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Savard (Jean) : Merci. En
fait, pour ce qui est de l'accompagnement des municipalités pour... Puis c'est
un accompagnement en continu. On a l'opportunité d'avoir un réseau de 12
directions régionales à travers la province, qui comptent des conseillers en
sécurité civile, qui, leur mandat, et avec une certaine panoplie de
municipalités qu'ils doivent desservir, accompagnent les coordonnateurs des
mesures d'urgence pour, en continu, bonifier leurs plans de sécurité civile,
s'assurer qu'ils sont bien... bien conscients des réalités sur leurs
territoires... des outils, aussi, géomatiques, technologiques, on les
accompagne à identifier les risques des zones particulières, et ça vient les
aider à bonifier leurs plans. Bien entendu, dépendamment de... du niveau de
préparation de la municipalité, l'accompagnement peut différer. Certaines, je
dirais, les moyennes et grandes villes, ont besoin moins d'accompagnement, ou
l'accompagnement va être plus, disons, poussé, mais, pour l'ensemble des
municipalités, on a des conseillers dédiés dans l'ensemble de la province. Et
c'est comme ça, nous, en continu, que... Et, s'il y a des municipalités qui
sont moins prêtes, tout ça, on va... on va pousser l'accompagnement des fois un
petit peu plus loin. S'il y a un sinistre sur leurs territoires, on leur offre
le service d'aller organiser des retours d'expérience avec eux, qu'est-ce qui a
bien été, qu'est-ce qui n'a pas bien été, comment qu'ils peuvent améliorer en
continu leurs plans de réponse et la préparation qu'ils ont à la lumière des
événements qu'ils viennent de situer sur leurs territoires, chose qu'on a faite
pour les feux de forêt, chose qu'on fait avec les différentes communautés, que
ce soit pour les inondations... C'est un processus en continu, hein, qui... qui
s'exerce par nos directions régionales au fil de l'année. Bien entendu, avec
l'ensemble des nouvelles responsabilités, qui étaient pour la majorité déjà
existantes, qu'on va mettre dans le p.l. 50, on va se doter d'outils aussi pour
accompagner les municipalités, pour que ça soit le plus... je vous dirais, le
plus convivial possible, plus simple, mais elles ne seront pas laissées seules
pour le faire, là. Notre réseau, qui est parti, depuis 2017, à sept directions
régionales, qui est rendu à 12, nous permet d'avoir la force de frappe pour les
accompagner adéquatement.
Mme Maccarone : Mais je
comprends qu'ils ont passé... quand ils ont passé en commission parlementaire,
j'ai lu aussi l'analyse d'impact puis le document qui était préparé pour le
Conseil des ministres, puis je comprends que ça fait partie des préoccupations
que les municipalités qui... ont aussi, parce qu'évidemment, s'il y a des
demandes... Ça fait que ça, c'est pour le plan, mais, quand il y a un besoin,
parce que, mettons, le gouvernement, le ministère a identifié qu'il y a des
éléments à bonifier, parce qu'on souhaite évidemment la résilience, la
préparation, puis c'est très important, mais ça nécessite, exemple, engager
plus d'effectifs, acheter de l'équipement... je ne suis pas experte dans la
matière quand... le mettre à l'oeuvre, mais est-ce qu'il y a aussi cet
accompagnement pour eux? Parce qu'on a identifié qu'il y a ce besoin. Il faut
engager du personnel. On a besoin d'avoir plus de pompiers. On a besoin
d'acheter un équipement spécifique, spécialisé parce qu'on est à bord de la
rivière ou des mesures de communication. Ça aussi, je peux imaginer, parce que,
quand on parle de résilience, il faut équiper toutes les personnes qui vont
être impactées, qui vont... en ce qui concerne les changements, ça fait que...
de communication avec les citoyens, par exemple, ça aussi, ça se peut qu'il y
ait des coûts reliés à ça. Ça fait que qu'est-ce qui est prévu pour ce type de
besoins que ça se peut qu'ils auront lors de l'adoption du projet de loi?
• (11 h 10) •
M. Bonnardel : Oui, c'est
assez large... votre question. S'il y a des besoins comme tels pour les
équipements, cela appartient aux différentes municipalités, là, de financer
leurs... que ce soit un camion de pompier additionnel ou d'augmenter une
cohorte de deux, trois pompiers à temps plein additionnels. Même chose pour les
policiers, là. Même chose pour les policiers. Ou s'ils ont besoin d'un petit
bateau amphibie, peu importe, là, peu importe là, ou équipement amphibie, là,
pour la terre ou la rivière... ou l'eau. Donc... Puis il y a des programmes, il
y a des programmes qui existent du côté du ministère des Affaires municipales.
Nous, on ne finance pas ce genre de... ce genre d'aide comme telle. Donc, ça
appartient pas mal plus, là, aux ententes que le MAMH a avec les municipalités
ou autres, là.
Mme Maccarone : Mais, je
présume, il y aura quand même une compréhension du ministère si jamais ils ne
sont pas en mesure de mettre à l'oeuvre toutes les recommandations, tout le
plan, parce qu'il y a un déficit budgétaire, par exemple, puis ils font face à
des difficultés. On comprend que c'est les citoyens de chaque municipalité,
dans le fond, qui vont... va falloir qu'ils défraient le coût, on va augmenter
les taxes municipales. Ça fait que ce n'est jamais des décisions qui sont
faciles, puis elles vont toujours être prises dans, évidemment, la protection
de la société civile, qui est très importante, mais aussi de protéger les
personnes qui vont avoir l'impact budgétaire parce qu'on doit financer tous ces
changements. Ça fait qu'est-ce qu'il va y avoir cette flexibilité juste pour
faire un accompagnement? Il n'y aura pas...
M. Bonnardel : Bien, je pense
que les municipalités, autant par l'entremise de la FQM ou de l'UMQ...
M. Bonnardel : ...comprennent
très bien les besoins de leur milieu, mais, à la fin, votre question est bonne,
mais on ne réinvente pas la roue. La totalité ou presque des municipalités
petites, moyennes ou grandes au Québec ont déjà des plans, sont déjà bien
préparés. On a déjà des ententes avec les... avec les communautés en périphérie
ou voisines. Donc, on n'arrivera pas demain matin en leur demandant à telle ou
telle, telle, telle chose qu'ils n'ont pas puis qu'on considère qu'ils n'ont...
qu'ils peuvent mutualiser, là. Donc, c'est fédérer ces besoins. Donc, comme je
le mentionnais, on ne réinvente pas la roue, là. On veut... on veut s'assurer
qu'ils soient bien préparés, qu'ils ont une bonne connaissance du risque sur
leur terrain, puis voilà. Mais, à la fin, comme le sous-ministre l'a mentionné,
l'accompagnement va se faire par nos équipes régionales. Puis on considère,
avec ce qu'on a déjà vu, là, dans le plan climat, là, qu'on identifie à
10 % ou à peu près les besoins additionnels qu'on aura à définir avec eux,
là.
Mme Maccarone : Est-ce qu'on
avait... Est-ce que ça fait partie des articles transitoires à la fin? Lors de
l'adoption, on va avoir combien de temps avant de mettre à l'oeuvre, disons,
cet article en question?
M. Bonnardel : C'est ça,
c'est un règlement qui va suivre, là, ça, par la suite, là. Ça, les...
Mme Maccarone : Ah! les mosus
de règlements.
M. Bonnardel : Vous savez
comment ça fonctionne.
Mme Maccarone : C'est quoi?
C'est quoi, l'orientation du gouvernement en ce qui concerne le règlement? On
parle... On parle de quoi, 12 mois?
M. Bonnardel : Bien...
Le Président (M. Schneeberger) : ...là.
Là, c'est parce que, là, vous changez trop, là.
M. Bonnardel : Oui, excusez.
Le Président (M. Schneeberger) : On
va... C'est parce que, là, les... pour les caméras... puis ça, ce n'est plus
suivable.
Mme Maccarone : Bien, mais ça
va bien, M. le Président. C'est des échanges qui sont très constructifs.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
ça va très bien, mais les caméras, il faut qu'ils suivent. Alors... M. le
ministre, allez-y.
M. Bonnardel : Non, mais
c'est ça, M. le Président, on va se donner, comme on... je l'avais mentionné,
on ne va pas faire ça seul, là. On va communiquer avec l'UMQ, la FQM, on va le
faire en partenariat, puis on va se donner un an.
Mme Maccarone : Un an à peu
près?
M. Bonnardel : À peu près,
oui. Oui.
Mme Maccarone : O.K. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
D'autres questions?
M. Fontecilla : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Donc, je
pense qu'on touche ici une des pierres d'assise du projet de loi, là, c'est...
on fixe de façon... de façon très claire la responsabilité des municipalités
locales qui sont les premières autorités responsables de la protection des
personnes et des biens sur leur territoire en matière de sécurité civile. Je
faisais la comparaison... Je comparais avec l'article 55, là, à la... qui
correspondait à cette thématique-là où les municipalités locales ont toutes un
rôle beaucoup plus atténué. Elles doivent... Jusqu'à présent, là, elles doivent
seulement contribuer à l'information des citoyens et elles doivent participer à
des comités, aux décisions, et etc., là. Ici, donc, d'un rôle de... comment
dire, de participation, on passe à un rôle de responsabilisation, là,
fondamentale. Et donc c'est très bien tout ça, mais c'est... comment dire,
c'est le sentiment qui se dégage de plusieurs articles du projet de loi, là,
c'est que le projet de loi vient exiger et établir l'obligation et ajouter des
obligations légales aux municipalités et, dans le texte du projet de loi, le
ministère, lui, il apparaît moins, là. C'est comme on... Et plusieurs personnes
m'ont parlé de cet... comme, de cet ajout des nouvelles responsabilités, alors
que le ministère ne semblait pas aussi pressé de reconnaître ses
responsabilités. On est dans le domaine de l'impression.
Mais le mémoire de l'Union des
municipalités du Québec recommandait notamment que... dans cet article-ci en
particulier, là, qu'on ajoute que les municipalités locales ont des
responsabilités dans la mesure des pouvoirs, de leurs pouvoirs et de leurs
moyens, là, parce que ce n'est pas toutes les municipalités qui ont les
mêmes... les mêmes capacités, et etc. Et comment le ministre reçoit cette...
comment dire, cette mise en garde ou cette proposition de... par exemple de
l'Union des municipalités du Québec, là, de rajouter un... de rajouter «dans la
mesure des pouvoirs et des moyens» afin de tenir compte de la capacité de
chaque municipalité?
M. Bonnardel : Bien, M. le
Président, on est dans la section Autorités municipales, donc on ne se
désengage pas. On aura une portion qui va nous appartenir aussi un peu plus
loin dans la loi. Puis, dans ce contexte, comme je l'ai mentionné tantôt à la
députée de Westmount-Saint-Louis, on ne réinvente pas la roue, là. Si les plans
de sécurité civile, et tout ça, l'exposition aux risques, la totalité ou
presque, là, des municipalités au Québec ont déjà, ont déjà ce travail qui a
été entamé, qui est déjà fait. Le plan climat est déjà aussi fait par la
totalité ou presque...
M. Bonnardel : ...des
partenaires municipaux. Donc, comme je le mentionnais, 90 % de l'effort,
du travail est déjà fait, est déjà fait. Le reste, c'est nos équipes régionales
qui vont... qui vont... qui vont mettre à profit leurs connaissances avec les
municipalités. Donc, c'est pour ça que la députée... est-ce qu'il y a des
sommes? Non, il n'y a pas de somme parce qu'on considère que le travail est
déjà à 90 % terminé, entamé, parce qu'on va aller chercher l'ensemble des
informations du plan climat qui a été préparé, déjà financé, déjà financé pour
ces municipalités. Alors, voilà, c'est un exercice... un exercice législatif
qui est important pour bien définir puis être plus clair dans les façons de
faire, dans les responsabilités, mais on ne réinvente pas la roue, là, dans...
avec cet article-là.
Une voix : C'est beau.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui? D'autres questions? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons
mettre l'article 6 aux voix. Est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 7. M. le ministre.
M. Bonnardel : J'ai un
amendement, là, pour modifier... Je vais le lire après, là, pour...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous l'avez déposé sur le Greffier?
M. Bonnardel : Je pense que
oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
M. Bonnardel : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
Parfait. Alors, allez-y avec l'article initial.
M. Bonnardel : C'est juste un
mot, un mot qui est remplacé. Donc, je vais lire l'article puis, après ça, je
lirai l'amendement. Donc, article 7, là :
«Gestion des risques de sinistre.
1. Planification.
Article «7. Chaque municipalité locale
doit mettre en place une structure de coordination de la sécurité civile
chargée de la gestion des risques de sinistres et de la coordination de la
réponse aux sinistres sur son territoire, sous l'autorité d'un coordonnateur
municipal de la sécurité civile qu'elle désigne. Elle doit, de plus, adopter un
plan de sécurité civile dans lequel sont notamment consignées des mesures de
préparation générales pour répondre à un sinistre ou à son imminence, dont des
procédures d'alerte de sa population et de mobilisation des ressources.
Commentaire. Cet article impose l'obligation aux municipalités de mettre en
place une structure formelle pour coordonner la sécurité civile en charge de la
gestion des risques de sinistres et de la coordination de la réponse aux
sinistres. Il prévoit également qu'un coordonnateur municipal de la sécurité
civile doit être désigné.
En outre, l'article prévoit que toute
municipalité locale devra adopter un plan de sécurité civile qui contient des
mesures de préparation générales pour répondre à un sinistre ou à son
imminence. L'amendement...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
vos avez un amendement. Par contre, est-ce qu'il a été reçu?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques instants, le temps que l'amendement se
transfère, et puis nous allons reprendre.
(Suspension de la séance à 11 h 20)
(Reprise à 11 h 21)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, M. le ministre, je vous demanderais de lire
l'amendement.
M. Bonnardel : Donc,
l'amendement de l'article 7 se lit comme suit : Remplacer, dans le
deuxième alinéa de l'article 7 de la Loi sur la sécurité civile visant à
favoriser la résilience aux sinistres, proposé par l'article 1 du projet de
loi, «adopter» par «établir».
Donc, l'article 7, tel qu'amendé, se lit
comme suit :
Chaque municipalité locale doit mettre en
place une structure de coordination de la sécurité civile chargée de la gestion
des risques de sinistres et de la coordination de la réponse aux sinistres sur
son territoire. Sous l'autorité d'un coordonnateur municipal de la sécurité
civile qu'elle désigne, elle doit de plus établir un plan de sécurité civile
dans lequel sont notamment des mesures pour répondre à un sinistre ou à son
imminence, dont les procédures d'alerte de sa population et de mobilisation des
ressources.
Donc, c'est une modification, vous l'avez
compris, là, pour être moins coercitif, tant dans l'écriture du texte. C'est en
lien aussi avec les lois municipales et les textes législatifs que le ministère
des Affaires municipales nous a demandé de remplacer, là.
Le Président (M. Schneeberger) : ...questions?
Députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci. Si ma
compréhension est bonne, ça veut dire il va falloir... ça, ça veut dire qu'ils
n'auront plus besoin de l'adopter dans un conseil, là... c'est une élaboration
d'un plan qui sera mis en...
Mme Maccarone : ...place, le
plan de sécurité civile, mais, en réunion du conseil d'administration, on
n'aura plus besoin de le voter, tous les élus autour de la table. C'est
juste... Ils ont un... Ils sont mandatés de le mettre à l'œuvre.
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : Est-ce que je
comprends bien?
M. Bonnardel : M. le
sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Merci
beaucoup. Ça vient aussi... Vous savez, les plans, c'est un contexte évolutif.
On fait un plan, une journée x. Là, maintenant, on est exposé l'année suivante
à des feux de forêt. On doit adapter notre plan, parce qu'on a pris conscience
de risques présents ou qu'on n'avait pas vu sur le territoire. Donc, le plan,
en étant établi, on peut le bouger plus rapidement qu'à chaque fois qu'on
l'adopte, aller retourner devant le conseil et le faire réapprouver à chaque
fois.
Bien entendu... nos règlements qui
suivront par la suite, on aura la notion d'adoption de plans, là, pour...
lorsqu'il y aura le processus de gestion des risques qui aura été fait dans
l'ensemble des municipalités. Et, à terme, lorsqu'un processus de gestion des
risques est fait et qu'on identifie les risques prioritaires sur lesquels on
veut travailler dans une municipalité, bien là, ils pourront adapter le plan en
ayant des plans un petit peu plus spécifiques aux aléas présents sur leur
territoire.
Mme Maccarone : Donc, la
raison...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : La raison que
je trouve intéressante la précision, c'est parce que, quand on parle d'adopter
dans un conseil d'administration ou un conseil municipal de la ville, c'est
parce que là on amène l'élément du public, parce que là, ça, ça... on amène ça
sur la place publique, les citoyens ont la capacité de s'exprimer, de parler de
leur accord, désaccord, des modifications qu'ils souhaitent, il y aura
peut-être une période de consultation. Mais vous, vous dites que plus tard dans
le projet de loi, on va avoir cet élément d'adoption, parce qu'on est en train
de le supplanter ici avec «établir». «Établir», ce n'est pas du tout la même
affaire. «Établir», ça veut dire... Pour moi, en tout cas, là, ma
compréhension, c'est : On a une responsabilité de mettre à l'oeuvre, mais,
quand on change, ça veut dire que c'est moins public, puis c'est quand même un
élément fort ici, on parle... Encore une fois, on va toujours amener les
termes qui sont clés dans le projet de loi : la résilience, la
préparation, la prévention. Alors, il me semble, on a besoin d'avoir cet
accompagnement de la société civile dans tout ce que les municipalités sont en
train de mettre à l'oeuvre.
Alors, c'est où qu'on parle de cette
notion d'adoption que les municipalités vont mettre à l'oeuvre pour faire cet
accompagnement de leurs citoyens puis aussi entendre leurs voix en ce qui
concerne le plan qui sera mis à l'oeuvre.?
M. Bonnardel : C'est plus
dans le règlement, là, que... le règlement que le sous-ministre...
Mme Maccarone : Ça aussi,
dans un règlement?
M. Bonnardel : Oui. Je sais
que vous... Je sais qu'on...
M. Savard (Jean) : C'est le
règlement qui va définir...
M. Bonnardel : C'est le
règlement, c'est ça, qui va définir la... qui va définir l'article 10.
Mme Maccarone : Ça fait que
dans le règlement... l'orientation du gouvernement, c'est... dans le fond, ce
qui y sera souhaité, c'est ce type de consultations, quand même, avec les
citoyens, c'est ça qui est visé. On va avoir une consultation, on va... Je
comprends, on a besoin d'avoir des experts qui vont mettre à l'oeuvre, puis on
va avoir l'accompagnement s'il y a lieu, puis il y a 90 % qui sont déjà dans
une place où ils sont déjà bien établis. Mais la consultation des citoyens, ça
fait partie des orientations, puis on va le voir à l'intérieur du règlement?
M. Bonnardel : C'est à
l'article 10 qu'on va définir ça, là.
Mme Maccarone : O.K.
M. Bonnardel : On y arrive
dans... dans pas long.
Mme Maccarone : O.K. C'est
beau.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Maccarone : Bien... Oui,
pour l'amendement, oui. Merci, M. le Président. Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
pour l'amendement? Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre question sur
l'amendement, est-ce que l'amendement introduit dans l'article 7 est adopté?
M. Bonnardel : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M....
M. Fontecilla : J'ai juste un
commentaire. Je partage les mêmes préoccupations. J'ai hâte de lire l'article
10 en détail, parce qu'on fait en sorte... de changement très simple : de
changer «adopter» par «établir», là. Ça fait en sorte que le plan de sécurité
civile, sous la forme de... juste de cet article-là, échappe à tout contrôle du
conseil municipal, et par conséquent tout contrôle démocratique de la
population locale. Donc, si le ministre me dit que c'est à l'article 10, je lui
fais confiance, mais on va regarder attentivement la chose.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement est adopté?
M. Bonnardel : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 7, tel qu'amendé? Députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Merci.
Dans le deuxième paragraphe, où on parle de : «Elle doit, de plus, adopter
un plan de sécurité civile... excusez-moi, établir un plan de sécurité civile,
on ne parle pas d'un échéancier. Je comprends qu'on a... dans le règlement, ça
va être élaboré dans environ 12 mois, puis on aura un accompagnement. Mais les
choses changent rapidement. Puis est-ce que ça va être en vigueur, mettons,
pour 20 ans, ou est-ce qu'on prévoit qu'il va y avoir un échéancier, trois ans,
cinq ans renouvelable? De quelle manière? Combien de fois? Est-ce que c'est du
mur-à-mur? Est-ce que c'est du sur mesure...
Mme Maccarone : ...c'est quoi
la vision du ministre puis du ministère pour cette question?
M. Bonnardel : Le ministère
va vous donner... M. le sous-ministre va vous...
Le Président (M. Schneeberger) : ...ministre.
M. Savard (Jean) : Présentement,
il y a un règlement qui est en vigueur, en lien avec l'article 194 de la loi
actuelle, et c'est encore ce réglementa qui va être applicable tant qu'on
n'aura pas remplacé par le nouveau règlement de l'article 10. Et c'est par ce
règlement-là qu'on... Pour le moment, nos statistiques disent qu'il y a environ
90 % de municipalités qui ont un plan de mesures d'urgence, là, à jour.
Donc, tant qu'il n'y aura pas un nouveau
règlement qui va... qui va venir puis qu'on... horizon de 12 mois, bien, c'est
ce règlement-là qui s'applique, et les mesures de préparation générale, les
secours minimaux, là, qu'une municipalité doit avoir, centre d'hébergement,
centre des services aux sinistrés, sont couverts par ce règlement-là, là, qui
est existant présentement.
Mme Maccarone : Ma question,
c'est plus en lien avec ce que vous avez dit : À jour. À jour, ça veut
dire quoi. Si, exemple, quelque chose qui est élaboré en... l'année 2001,
est-ce que ça, c'est considéré à jour?
M. Savard (Jean) : En fait,
le plan, ce qui est demandé aux municipalités, c'est de le mettre à jour en
continu sur... Alors, ce qu'on dit, mise à jour en continu, le plan va figurer,
exemple, une liste téléphonique des gens à alerter au niveau de l'organisation
municipale de sécurité civile. Il doit... elles se doivent, les municipalités,
de maintenir à jour ce fameux plan là. S'il y a prise en considération qu'il y
a un nouveau risque présent sur le territoire, ils doivent adapter leur plan
aussi, là, pour... admettons qu'ils ont identifié un centre d'hébergement et
que celui-là n'est plus accessible, là, ils doivent modifier le plan pour
dire : Bien, maintenant, le centre d'hébergement ne sera plus au centre
communautaire, il va être à tel endroit. Ça doit... C'est une responsabilité
inhérente, là, à l'article... au règlement qui découle de l'article 184.
Mme Maccarone : Je comprends
qu'il y a beaucoup de choses qui fassent... qui se fassent par règlement puis
je comprends aussi qu'on, a quelque part, un besoin de ça, mais je pense, là,
dans cet article, on ne fait pas fausse route de mettre... ajouter les mots «à
jour», si c'est la terminologie qui est utilisée dans le règlement, juste pour
qu'on comprend qu'il y a un certain échéancier si ce n'est pas... deux ans,
trois ans, cinq ans, sept ans. Parce qu'on a nos schémas de couverture, on a
débattu de ça pleinement lors du réforme de la Loi de la police, quand on
parlait de ce type de couverture, mais on a parlé d'un renouvellement, on a
parlé de ce type d'accompagnement, mais la notion d'«à jour», pour moi, je
pense que c'est important qu'on l'incorpore dans la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le Ministre, oui.
M. Bonnardel : Une seconde,
je vais vérifier quelque chose.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
O.K. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 30)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 39)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Députée de Westmount-Saint-Louis, je vous demande
de lire votre amendement.
Mme Maccarone : Oui. Merci.
Alors, l'amendement à l'article 1, qui introduit l'article 7 : Insérer, à
la fin du deuxième alinéa de l'article 7 de la Loi sur la sécurité civile
visant à favoriser la résilience aux sinistres, proposé par l'article 1 du
projet de loi, «et le maintenir à jour».
Alors, on voit, le ministre... Je pense
que je n'ai pas besoin de lire l'article tel qu'amendé, mais on le remercie
beaucoup. Je remercie le ministre et son équipe de leur ouverture puis pour la
préparation aussi de l'amendement pour notre petite équipe de l'opposition
officielle. Puis je remercie le ministre pour l'ouverture, parce que je trouve
que c'est... là on est toujours dans le surmesure, mais je pense que l'intention
du législateur est claire, peu importe où nous sommes, «à jour», je pense que c'est
une bonne compréhension. Puis je comprends aussi que c'est en lien avec le
règlement, alors on utilise la même terminologie.
Alors, merci. Je trouve que c'est une
bonification qui va aider les gens à bien comprendre les orientations qu'on
fait ici.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce qu'il y a des commentaires? Non. Ça va. Alors, je vais mettre aux voix l'amendement.
Est-ce que...
• (11 h 40) •
Mme Maccarone : Vote par
appel nominal, s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Par
appel nominal. Alors, est-ce que l'amendement, à l'article 7, est adopté?
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bonnardel
(Granby)?
M.
Bonnardel
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)? Mme
Mme Dionne : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Mallette
(Huntingdon)?
Mme Mallette : Pour.
Le Secrétaire
: M. Fontecilla
(Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
Le Secrétaire
:M.Schneeberger (Drummond―Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'article... l'amendement est adopté. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 7 tel qu'amendé? Alors, nous allons mettre aux voix l'article 7 tel
qu'amendé. Est-ce que l'article 7, tel qu'amendé, est adopté? Adopté. Article
8, M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article 8 se
lit comme suit : «Chaque municipalité régionale doit réaliser, en
complémentarité et en cohérence avec les autres domaines de sa compétence qui
concourent à la sécurité civile et en tenant compte des changements
climatiques, une démarche de gestion de risques... des risques de sinistre,
selon un processus d'amélioration continue, comportant les étapes suivantes :
«1° l'établissement du contexte encadrant
la réalisation de la démarche;
«2° l'appréciation des risques, soit l'identification,
l'analyse et l'évaluation des risques présents sur son territoire permettant d'inventorier
ceux qui constituent des risques de sinistre et d'établir, parmi ces derniers,
ceux qui doivent être priorisés;
«3° le traitement des risques de sinistre
visant à planifier et à mettre en place, selon les priorités établies et en vue
de favoriser la résilience de leur collectivité aux sinistres, des mesures pour
prévenir les sinistres et pour préparer la réponse à ceux-ci.
«Toute municipalité locale dont le
territoire est compris dans celui de la municipalité régionale doit collaborer
étroitement à la réalisation de la démarche, notamment en mettant à
contribution ses connaissances et ses ressources et en transmettant à la
municipalité régionale les renseignements et les documents nécessaires.
«Pour l'application premier alinéa :
«1° une municipalité locale visée au
paragraphe e de la définition de "municipalité régionale" peut s'entendre
avec une municipalité régionale pour que son territoire soit pris en compte par
celui-ci... par celle-ci ou s'entendre avec d'autres municipalités locales
visées au même paragraphe pour que l'une d'elles agisse à juste titre de
municipalité régionale, sauf si une autorité visée au paragraphe a de cette
définition a déclaré conformément à la loi qu'elle a compétence à son égard sur
un domaine de compétence que la présente loi attribue à une municipalité
régionale de comté;
«2° une municipalité régionale de comté
peut déléguer, par résolution, tout ou partie de sa compétence à...
M. Bonnardel : ...municipalité
locale de son territoire.»
Commentaire. Cet article prévoit qu'une
municipalité régionale doit réaliser une démarche régionale de gestion des
risques de sinistres visant à développer la connaissance des risques présents
sur son territoire et à mettre en place des mesures pour prévenir les sinistres
et se préparer à leur répondre. L'article précise les étapes de la démarche,
laquelle s'effectue selon un processus d'amélioration continue.
De plus, l'article prévoit que
municipalité locale dont le territoire est compris dans celui de la
municipalité régionale doit collaborer avec la municipalité régionale. Et,
finalement, l'article détermine les modalités d'application du premier alinéa
en ce qui concerne toute municipalité locale visée au paragraphe e de la
définition de municipalité régionale et permet à une municipalité régionale de
comté de déléguer par résolution tout ou partie de sa compétence à une
municipalité locale de son territoire.
Voilà. Donc, on revient un peu au principe
du paragraphe suivant, là, pour ce qui est du plan climat comme tel, là, on ne
réinvente rien, comme tel, ce qu'on va... ce qu'on demande là, c'est ce qui est
déjà identifié, qui est déjà préparé par les autorités municipales, en
complémentarité avec la démarche que le ministère de l'Environnement a
demandée, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Étant
donné que l'article est quand même assez long, il y a deux alinéas, dans
l'article huit, alors, je vais commencer par le premier alinéa, avec les trois
paragraphes qui le suivent. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'alinéa
1? Mme la députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : C'est plus un
commentaire. Je suis contente de voir l'amélioration continue. Je trouve que
c'est directement en lien avec l'amendement que nous venons d'adopter. C'est la
démonstration qu'on est toujours en train de modifier, de s'adapter, parce que,
comme je dis, tout est... c'est... il y a beaucoup de choses hors de notre
contrôle, aujourd'hui, quand on doit tenir compte des changements climatiques.
Alors, pour ça... c'était juste un commentaire, M. le Président, parce que je
trouve ça... je trouve ça bien puis j'espère qu'on va avoir amélioration
continue à maintes reprises aussi dans le projet de loi, parce que c'est ça
qu'on a vraiment besoin quand on parle de résilience.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres... au niveau de l'alinéa 2, est-ce qu'il y a des
commentaires?
M. Fontecilla : ...1 ou 2?
Vous êtes...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
bien là, on était au 1, mais je n'avais pas... il n'y avait pas de main levée,
alors j'imagine qu'il n'y avait pas de question.
M. Fontecilla : Tout à fait.
Bien, écoutez, je faisais le comparatif avec l'ancien article 16, qui est pas
mal différent, mais, dans certains endroits, qui est pas mal plus explicite, en
particulier l'article 18, donc, qui commandait, enfin, jusqu'à présent, là, que
le schéma de sécurité civile, comment dire, spécifie l'obligation que les
plans, les schémas aient une description sommaire des caractéristiques
physiques, naturelles, humaines, sociales, économiques d'un territoire, fait
état de la nature. Bref, tous ces... toutes les obligations définies par
l'ancien article 18, comment elles se retrouvent dans l'article 8? Je suppose
que c'est par... dans l'alinéa 1, l'établissement du contexte encadrant la
réalisation de la démarche. Et toutes ces informations-là ne sont pas reprises
dans le nouvel article 8, mais me paraissent pertinentes ou... on les renvoie
où, elles sont perdues dans la nature? Enfin, je pose la question.
M. Bonnardel : Alors, grosso
modo, grosso modo, tout ce qui est 16 et 18 dans l'ancienne loi va être
répertorié dans 8, 9, 10 aussi, là.
M. Fontecilla : 8...
M. Bonnardel : 8, 9, 10, les
articles 8, 9, 10.
M. Fontecilla : 8, 9, 10.
M. Bonnardel : C'est pour ça
que vous avez encore... à la page 25, à l'article 9, voyez-vous à gauche, là?
Vous avez encore l'article 18 qui est mentionné.
M. Fontecilla : L'article
11... là? L'article 18 fait mention de choses très particulières, hein, les...
donc, il y a une description sommaire des caractéristiques du territoire,
humaines, etc., ce qui est toujours très utile. Il fait état de la nature des
risques de sinistres et précise pour chaque risque l'emplacement, sa source et
les conséquences prévisibles d'un sinistre... majeur lié à ce risque. Donc,
on... une description sommaire, on identifie du risque et les mesures
d'atténuation et de prévention reliées à ces risques, mais toutes ces
notions-là disparaissent dans l'article, et je ne les retrouve pas ailleurs,
précisément. À moins que vous me disiez, M. le ministre, où est-ce que ça se
trouve, là, mais...
M. Bonnardel : ...libellé qu'on
a... qu'on a...
M. Fontecilla : Oui, il y a
un effort de concision, mais je trouve qu'on perd de la richesse.
M. Bonnardel : Oui. Dans
l'article 2... dans l'article 2, là, l'appréciation des risques...
M.
Bonnardel
: ...analyse
et évaluation des risques. Il y a beaucoup qui est... Il y a beaucoup qui est
identifié dans ce... dans cet article... ce paragraphe comme tel, numéro 2° qui
vise... qui vise l'ancien article 18. Et on revient aussi au même... à la
même situation, même analyse à l'article 9, qui revient aussi à l'ancien
article 18, l'article 9 qu'on va voir après, là.
M. Fontecilla : O.K.
Chaque municipalité dans l'article 9, chaque MRC doit adopter un plan
régional de résilience. Quand vous parlez au plan régional de résilience, ça
comprend, par exemple, ce qui est spécifié dans l'article 18 de la loi
actuelle, c'est-à-dire tel risque, tel moyen de prévention
M.
Bonnardel
: Puis
que ce n'est pas ça que j'oubliais, là, quand j'oubliais...
M. Fontecilla : C'est
compris dans un plan régional de résilience dans l'esprit de votre loi.
M.
Bonnardel
: Oui.
Et on va ramener aussi à l'article 10, là. C'est que j'ai oublié de
terminer tantôt, là, hein, l'article 10 par règlement. On va définir aussi
donc les obligations et les pouvoirs des autorités, là, à la réalisation de la
démarche de gestion de risque de sinistre du plan régional de résilience et du
plan de sécurité civile.
M. Fontecilla : Pourquoi
avoir choisi la voie d'avoir... Ça se trouve un peu dans les définitions.
Pourquoi avoir choisi la voie des... par des grands termes, par exemple, des
grands concepts, un plan régional de résilience qui comprend des choses très
pratiques, là, comme ce qui est défini dans l'article 18 de la loi actuelle
et ne pas avoir choisi de définir plus exactement, là, qu'est-ce qui sont
les... quelles sont les, comment dire, les actions concrètes qu'on veut...
qu'on veut atteindre? Et lorsqu'il va y avoir... Lorsqu'il va y avoir, comment
dire, un conflit d'interprétation. Dans l'article 18, on se référait très
concrètement à ce qu'il fallait obtenir au bout. Mais lorsqu'on parle... Et de
j'ai pas, jusqu'à présent, je n'ai pas dans le plan, dans le concept plan
régional de résilience, je ne vois pas ces descriptions-là. Où est-ce qu'on va
se référer? Est-ce que ça va être par règlement? Et c'est-à-dire est-ce que
je... Pour l'instant, le contenu de l'article 18, en tout cas, certains
éléments ne sont pas repris dans la loi.
M.
Bonnardel
: Grosso
modo, l'article 18...
M. Fontecilla : De la
loi actuelle.
M.
Bonnardel
: ...revient.
L'ancien article 18, là, revient dans les articles 8, 9, 10. Et, oui,
vous avez raison, à la fin, c'est le gouvernement qui va déterminer par
règlement les obligations, pouvoirs. Les analyses que vous faites, là, face à
l'ancien article 18, qui ne sont pas définis comme tels ou écrits dans...
écrits comme tels, comme on le retrouvait dans l'ancien article 18. Donc,
l'article 18 correspond à trois nouveaux articles qui sont... qui sont
définis à la loi, comme vous le voyez présentement. Et l'article 10, bien,
va clore le tout par un règlement.
• (11 h 50) •
M. Fontecilla : Si je me
place dans la peau, si je comprends bien votre propos, M. les ministres, si je
me place dans la peau d'un administrateur municipal, d'une MRC et ce n'est pas
en lisant... en lisant la loi qui fait référence à un plan régional de
résilience que je vais comprendre exactement ce que je vais faire. Mais c'est
en lisant le règlement que vous allez produire que je vais savoir que, par
exemple, que je dois identifier un risque ainsi que des moyens concrets de...
en cas de sinistre pour ce risque-là. C'est là que je vais retrouver cette
information-là, qu'on retrouvait dans l'ancienne loi.
Une voix : ...
M.
Bonnardel
: C'est
ça que... Le processus de gestion des risques est déjà... est déjà défini.
C'est par règlement, par la suite, qu'on va... qu'on va amener les éléments...
les éléments additionnels. Mais comme je l'ai déjà mentionné, ces démarches existent
déjà, là. Parce qu'il y a... Il y a des municipalités, là, que c'est une
démarche qui est... qui est là dans le plan climat, qu'on va... qu'on va
rechercher puis qu'on va appliquer, qu'on va appliquer pour ces différents
éléments, là.
M. Fontecilla : Comme
vous le dites, ces démarches existent déjà, là, et c'est ce qui... c'est le
contenu de l'article 18.
M.
Bonnardel
: Oui.
M. Fontecilla : Donc, il
y a l'explicitation des risques et des moyens, en cas de sinistre, de les prévenir.
M.
Bonnardel
: Exact...
ça existe déjà...
M. Fontecilla : Donc,
c'est une pratique courante déjà dans le milieu.
M.
Bonnardel
: Oui.
Oui.
M. Fontecilla : Très
bien. Mais est-ce que vous avez... Très bien. Encore une fois, il y a le niveau
de la pratique courante, là, puis c'est très bien, mais est-ce que vous allez
formaliser ça dans un règlement?
M.
Bonnardel
: Tout
à fait.
M. Fontecilla : Merci.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Est-ce que... Oui, M. le député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Et un
autre commentaire, messieurs, là. Dans l'ancien article 18, on établit
très clairement une des... Une des demandes qu'on le trouve dans les mémoires
présentés par les municipalités est par exemple...
M. Fontecilla : ...dans le...
dans le troisième paragraphe, on y établit que le schéma détermine et précise
des objectifs de protection qui peuvent être atteints compte tenu des mesures
et des ressources disponibles, donc... Et ça, ça englobe, là, et les mesures et
les ressources disponibles au niveau ministériel, mais également, si je
comprends bien, des municipalités. Donc, il y a déjà des principes dans
l'ancienne loi sur l'obligation des municipalités de répondre à certaines
obligations compte tenu des ressources disponibles, parce qu'on va y revenir au
courant du projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas... D'autres questions? Mme la députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : ...à
l'alinéa... paragraphe.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait. Alors là, nous allons à l'alinéa... au deuxième alinéa, dans le fond,
du... de l'article 8. Est-ce que vous avez des questions sur le deuxième
alinéa?
Mme Maccarone : Non, moi,
c'est pour...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
ça va être plus tard. Parfait. Alors, est-ce qu'il n'y a... S'il n'y a pas
d'autre question sur l'article...
Mme Maccarone : Bien...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Maccarone : Attendez,
c'est juste parce que je souhaite vous suivre, M. le Président. Moi, j'ai des
questions sur le deuxième paragraphe, l'appréciation des risques. Ça fait que,
dans...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
Mme Maccarone : Je veux juste
m'assurer que je suis dans... à la bonne place. Mais, quand on parle de
l'appréciation des risques, soit l'identification, l'analyse et l'évaluation
des risques présents sur son territoire, c'est quoi, l'expertise qu'ils ont,
les municipalités, pour faire ceci? Comme, je comprends, au ministère, on a des
experts, ministère de l'Environnement, Changement climatique, puis on a la même
chose au ministère de la Sécurité publique peut-être, mais, pour les municipalités,
comment... Parce que, là, on est en train de leur dire... Puis, je comprends,
il y en a beaucoup qui ont déjà mis à l'oeuvre un plan, mais l'appréciation des
risques, son identification, il me semble, c'est une matière très spécifique,
ça prend une expertise aussi très spécifique. Comment ça fonctionne pour eux
dans leur territoire, ce type de gestion puis de le mettre à l'oeuvre, ce type
d'expertise?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Merci. En
fait... Et les municipalités, le gouvernement local est le mieux à même, hein,
de connaître les risques présents sur leur territoire parce qu'ils ont une
bonne connaissance aussi de leur territoire, les zones qui sont plus
vulnérables aux glissements de terrain. Et il existe toutes sortes de produits
que le gouvernement a réalisés, des cartes de contraintes, des zones exposées
aux inondations, les zones qui sont davantage exposées aux feux périurbains
pour les feux de forêt et les municipalités, généralement c'est eux qui
connaissent le plus.
Bien entendu, lorsque tout à l'heure on
faisait référence au soutien de nos directions régionales, nos directions
régionales ont l'opportunité de coordonner l'ensemble de l'appareil
gouvernemental impliquant la sécurité civile. Alors, lorsqu'il y a besoin de
support, l'expertise qui est présente au gouvernement, c'est là qu'on amène
justement cette connaissance-là auprès des municipalités, que ce soit des
experts en géotechnique au niveau du MTMD, que ce soit au niveau inondations,
au niveau du ministère de l'Environnement, si c'était en santé publique pour,
exemple, des îlots de chaleur ou des préoccupations, que ce soit de l'étiage,
on va aller chercher le ministère de l'Environnement. Mais, bref, on a accès,
nous, à cette banque de connaissances là pour les amener auprès des
municipalités, pour qu'ils puissent bonifier leurs connaissances du territoire
là-dessus. Alors, il y a ça. Bien entendu, il existe aussi, dans
l'entreprise privée, là, différents consultants qui peuvent être mis à
contribution, des firmes d'ingénierie. C'est comme ça que c'est traité,
l'ensemble de la connaissance des risques sur les territoires des
municipalités.
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a des frais pour les municipalités, s'ils font la demande auprès du
gouvernement pour avoir ce type d'accompagnement? Est-ce qu'il y a des frais
qui sont défrayés à eux? Parce que c'est... quand vous évoquez l'utilisation,
peut-être, de firmes privées, bien, c'est eux, je présume, qui doivent payer
pour ce type d'expertise, mais quand c'est le gouvernement... Parce que je
trouve ça bien que le gouvernement fait ce type d'accompagnement, même que je
dirais que c'est bien que pour les gens qui suit nos travaux, de savoir qu'il y
a ce type de concertation puis d'accompagnement, je trouve ça très, très bien.
Mais il n'y a pas de facturation auprès des municipalités quand on fait ce type
d'accompagnement?
M. Savard (Jean) : Non.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Je suis prête à poursuivre, mais je ne sais pas où est-ce qu'on est exactement.
Le Président (M. Schneeberger) : Là,
je vais devoir suspendre quelques instants, parce que là, il nous manque un
député, puis on va passer aux voix. Alors, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 57)
(Reprise à 11 h 58)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprendrons les travaux. Nous en étions à l'article 8. Est-ce qu'il y
avait d'autres questions sur l'article 8 avant de passer aux voix? Oui, députée
de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Moi, je
suis rendue au paragraphe... Dans le fond, je n'ai pas de question pour le
paragraphe 3, mais j'aurais des questions pour le paragraphe 4... l'alinéa,
excusez-moi, M. le Président. Ça fait que, dans le fond, quand on parle de
«toute municipalité locale»... juste pour que les gens se situent, «toute
municipalité locale dont le territoire est compris dans celui de la
municipalité régionale doit collaborer... étroitement», on l'a lu à quelques
reprises, dans quelques mémoires, l'UMQ l'ont soulevé aussi, quels sont les
mécanismes en place si jamais cette collaboration ne fonctionne pas? Ça fait
partie des préoccupations qu'eux, ils ont soulevées dans leurs mémoires. Si
jamais les gens souhaitent voir cela, c'est aux pages 9, leur question est très
précise : Quels sont les mécanismes mis en place si les municipalités
locales et les MRC n'arrivent pas à s'entendre? Par exemple, en matière de
sécurité incendie, nous constatons que lors d'un non-respect des normes, les
municipalités locales ont davantage d'implication, même si le non-respect des
exigences est souvent attribuable aux municipalités régionales. Que
faisons-nous dans ce type d'exemple qui arrive? Parce qu'on comprend, si eux,
ils le soulèvent, c'est parce que c'est quelque chose qui arrive, qui pourra
arriver.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : ...tout près
de chez nous, c'est Granby puis la Haute-Yamaska, la MRC de la Haute-Yamaska.
Granby est la ville principale, elle a à collaborer avec les autorités,
l'autorité régionale, qui est la MRC, comme telle, pour... Vu que c'est la plus
grosse ville, bien, quand on parle de... quand on parle, là, de mettre à
contribution ses connaissances et ses ressources, il y a une bonne différence
entre la ville de Granby, 70 000 habitants, et ses ressources, versus Wardon,
qui a 300 habitants puis qui a de petites, petites, petites ressources, là,
pour son conseil municipal et ses effectifs, en termes de travaux publics, et
même ses effectifs, sa connaissance comme telle du territoire. Donc, c'est pour
ça que l'exemple que je vous donne, je pense que c'est le meilleur, là, celui
de chez nous, là, Granby versus la MRC. Je pense que vous avez tous des
exemples similaires un peu, là, tu sais.
• (12 heures) •
Mme Maccarone : Mais la
question, ce n'est pas quand ça fonctionne, la question, c'est plus en lien...
quand ça ne fonctionne pas. Quelles sont les mesures qui seront mises en place
pour s'assurer le respect de cet article de loi? Je pense que c'est ça qui est
leur préoccupation. Je comprends, c'est bien que ça fonctionne dans... On
espère, l'exception à la règle, qu'est-ce qu'on fait? On aime ça être marié,
mais il y a des moments où les gens souhaitent avoir une séparation.
M. Bonnardel : Je vais
laisser le sous-ministre répondre, comme tel, pour celle-là.
M. Savard (Jean) : Merci.
Bien, concrètement, dans une MRC, toutes les municipalités décident de
collaborer au plan régional... et qu'il y en a une qui décide, pour x raison,
ne collabore pas, là, cette municipalité-là, à terme, n'aurait plus droit à
l'aide financière en cas de sinistre. Pas les citoyens, mais la municipalité,
pas... excusez, j'ai la MRC, mais la municipalité qui ne collabore pas, qui
n'embarque pas dans le processus de gestion des risques, n'aurait pas accès à
l'aide financière en cas de sinistre. Alors, c'est quand même une conséquence
assez... qui peut être importante pour eux.
Mme Maccarone : O.K. Puis eux
sont au courant de ça.
M. Savard (Jean) : C'est
spécifié plus loin dans le...
Mme Maccarone : Parce que si
la question... c'est parce qu'eux-mêmes, ils l'ont soulevée, ça fait que, si
eux-mêmes, l'UMQ, posent la question, je me demande quand... pourquoi. Parce
que ça veut dire que, pour eux, peut-être, ce n'est pas clair qu'il y aura
quand même une pénalité.
M. Savard (Jean) : 65.
Mme Maccarone : Quoi, c'est
65?
M. Bonnardel : L'article 65,
c'est indiqué qu'«aucune aide financière ni indemnité ne peut être versée à une
autorité municipale qui est en défaut de respecter les obligations». En.
Mme Maccarone : O.K., ça fait
que c'est traité plus tard, c'est bien. Ils ont aussi posé la question... Là,
on parle de l'Association des directeurs municipaux du Québec. Eux, ils ont...
12 h (version non révisée)
Mme Maccarone : ...ont posé
une question à l'article 8, puis ils disent : «...précise
explicitement que la MRC peut déléguer sa compétence à une municipalité locale,
doit-on comprendre que la MRC ne peut pas déléguer sa compétence à une régie
intermunicipale?» Est-ce que c'est ça, l'orientation qu'on cherche, ou est-ce
qu'on a besoin d'avoir une précision?
M. Bonnardel : Je vais aller
chercher la réponse.
Mme Maccarone : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : ...quelques
instants.
(Suspension de la séance à 12 h 03)
(Reprise à 12 h 04)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons. Et la parole à M. le ministre.
M. Bonnardel : Bien, la
réponse, vous l'aviez déjà un peu définie par vous-même dans votre question, c'est
que, oui, dans la loi sur les affaires municipales, on peut établir, si elle le
permet, là, donc, le déférer... déférer comme tel, là, à une autorité
supérieure.
Mme Maccarone : Bon, bien, j'espère
qu'ils comprennent, puis peut-être c'est quelque chose qui pourrait aussi être
élaboré ailleurs. Parce qu'encore une fois, si eux, ils posent la question,
pour moi, ça me donne l'impression qu'eux-mêmes, ils ne comprennent pas
nécessairement l'impact, comme une question qu'ils auront. Si on délègue... on
délègue la compétence à une municipalité dans son territoire, comment ça... ça
fonctionne pour le soutien financier? Est-ce que l'argent quitte une
municipalité a pour aller à une municipalité b quand on parle de ce type de
soutien? C'était la sous-question à l'intérieur de toute cette question quand
on parle de délégation des responsabilités.
Le Président (M. Schneeberger) :
...une réponse?
M. Bonnardel : Oui. Alors,
nous, on n'a pas... on n'a pas à le prévoir comme tel dans la loi, c'est déjà
des ententes que le MAMH, que le ministère des Affaires municipales et d'Habitation
ont entre les différentes municipalités pour référer ou déférer les sommes, là,
les... les sommes, s'il y avait lieu, des sommes additionnelles pour
accompagner les autorités compétentes.
Mme Maccarone : Mais est-ce
que ce serait possible peut-être... Je comprends que c'est... pas pour retarder
les travaux, mais je pense que ce serait bien d'avoir la précision de comment
ça peut avoir un impact. Parce que, si on délègue la compétence de
municipalités à son territoire, la répartition... C'est ça qu'ils souhaitent
savoir : Est-ce que ça quitte chez moi pour aller ailleurs? Je comprends,
il y a quelque chose qui est élaboré peut-être ailleurs. Puis, tu sais, on est
ici pour la journée, là, si on peut trouver la réponse pour eux, je pense que
ce serait bénéfique de comprendre vraiment ça va être quoi, l'impact. Je
comprends que ce n'est pas notre dada ici, hein, parce que c'est géré par le
MAMH, mais ça, je pense que ce serait intéressant pour eux de savoir la réponse
à cette question.
M. Bonnardel : ...tantôt.
Mme Maccarone : O.K. J'aurais
peut-être une autre question, mais j'ai terminé avec ce paragraphe, M. le
Président. Ça fait que je ne sais pas si mon collègue a autres questions par
rapport à ce paragraphe.
M. Fontecilla : Lequel déjà?
On est dans...
Mme Maccarone : On est dans
ce paragraphe ici.
M. Fontecilla : Ce
paragraphe-là?
Mme Maccarone : Oui.
M. Fontecilla : En fait, oui,
mais c'est en lien aussi avec le dernier, là, le dernier... deuxième paragraphe
de la ligne trois. Donc : «Toute municipalité locale dont le territoire est
compris dans celui de la municipalité régionale doit collaborer étroitement».
On sait que le législateur, supposément, ne parle pas pour ne rien dire. Je me
demandais c'est quoi, le... On pourrait très bien dire : Dans celui de la
municipalité régionale doit collaborer à la réalisation, mais le ministre a
pris... a pris soin d'inclure le «étroitement». Donc, c'est en quelque sorte
une... Il renforce l'idée de... l'obligation de collaboration. Parce qu'il y a
déjà «doit collaborer», c'est une obligation, là, mais il rajoute
«étroitement»...
M. Fontecilla : ...Quel
est... Juste pour clarifier, là, quel est son intention en mettant le mot
«étroitement»? Parce qu'il aurait pu dire «de façon enthousiaste» et ajouter un
autre adjectif, mais il a ajouté «étroitement», là. Pourquoi?
M. Bonnardel : Bien, c'est
une question de sémantique pour en arriver certainement aux conséquences, comme
la députée nous l'a soulevé tantôt à l'article... 65, si je ne me trompe pas,
qui dit que si on ne collabore pas étroitement... bien, comme le sous-ministre
l'a mentionné aussi, là, bien, il n'y aurait aucune aide financière ni
indemnité qui serait versée à une autorité municipale qui est en défaut.
M. Fontecilla : C'est bien.
Évidemment, tout... tout cela, c'est fort utile, là. S'il y a un conflit, il y
a quelqu'un qui doit arbitrer. Est-ce que... Comment peut-il mesuré la
collaboration étroite? Est-ce qu'il a et la mesure ou pas? Bref, est-ce que ça
ne complique pas plus les choses d'ajouter cet adjectif-là?
M. Bonnardel : Comme je l'ai
mentionné, là, c'est une question de sémantique, là. Si les autorités
municipales nous laissent savoir qu'il n'y a pas de... qu'il n'y a pas de
réaction ou de réponse de la part d'une ville, que ce soit X, Y, vis-à-vis X,
Y, bien, ça va être à nous ou aux autorités municipales de s'assurer, là, de...
qu'il y a... qu'il y a une collaboration étroite entre les différents... les
différents paliers, MRC et villes principales, pour s'assurer de répondre... de
répondre, mais sincèrement... On le met là parce qu'on doit le mettre, là. Mais
je ne vous dis pas qu'il n'arrive pas des... qu'il n'arrive pas des imbroglios
sur le territoire québécois, là, il peut en arriver là.
M. Fontecilla : Ça arrive.
M. Bonnardel : Ça, ça arrive,
mais les conséquences sont... sont bien définies plus loin.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Je voulais juste savoir si le ministre avait pris en considération
la recommandation des corporations des services ambulanciers du Québec. Eux,
ils proposent qu'on ajoute un quatrième paragraphe pour... un alinéa qui parle
de la création d'un comité conseiller post-crise et un comité conseiller
national post-crise. Puis, quand on parle d'amélioration continue puis de
garder des choses à jour, je voulais juste savoir si c'était pris en
considération. On n'a pas d'amendement, mais on a trouvé peut-être que la
recommandation était intéressante. Puis est-ce que c'était pris en
considération? Puis, si oui, pourquoi qu'il n'y avait pas un amendement pour
l'incorporer?
M. Bonnardel : Bien, c'est
prévu plus loin dans la partie Gouvernement.
Mme Maccarone : C'est où
qu'on peut trouver ça?
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous désirez qu'on suspende quelques instants? Non, ça va?
M. Bonnardel : Oui,
quelques... une minute... une minute. On va le trouver, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous allons... nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 10)
(Reprise à 12 h 12)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Je pense que M. le ministre a une réponse.
M. Bonnardel : Bien, c'est
plus à l'article 40 qu'on va correspondre et répondre à... à
l'interrogation, à la question de la députée de Westmount—Saint-Louis, là, sur
la... la... la formation d'organisations de la sécurité civile du Québec et des
personnes qui... qui composent cette organisation, puis qui vont répondre, et
qui font un portrait, un post-mortem après chaque... après chaque catastrophe
naturelle, ou autre, là.
Mme Maccarone : Oui. Bien, je
remercie le ministre puis son équipe... d'avoir trouvé la réponse pour moi.
C'est précis, ça fait qu'on va attendre pour faire le débat à l'article 40
pour la partie gouvernementale pour ce comité post-mortem. Mais moi, comme j'ai
dit, ma question était...
Mme Maccarone : ...locale,
parce que la Corporation des services ambulanciers du Québec, eux, ils
proposent d'avoir ce comité conseiller pour... ils parlent de national, qui est
bien, ça fait que je vois que c'est comme 50 % qui a été mis à l'oeuvre
dans la loi, mais eux, ils parlaient aussi d'avoir quelque chose aussi plus
local. Mais si ce n'est pas l'orientation du gouvernement, je comprends, puis
on ne veut pas aussi ajouter une lourdeur aux municipalités, je voulais juste
savoir si on avait pris en considération la recommandation pour ce type
d'accompagnement en... car on vise vraiment l'amélioration continue.
M. Bonnardel : Bien, c'est à
l'article 7 qu'on vient de passer, M. le Président, que les municipalités ont
le devoir de mettre une structure de coordination civile en place. Si elles ont
besoin d'éléments ou d'ajouter, pour un post-mortem, le préhospitalier, bien,
c'est aux municipalités de définir s'il y a un enjeu avec eux pour être capable
de faire valoir les bons coups, les mauvais coups s'il y a lieu, là.
Mme Maccarone : C'est bien.
Je trouve ça bien. C'est vrai, c'est une certaine souplesse, ça fait que ça me
va. Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Donc, j'essaie de me démêler dans l'application et le...
l'avant-dernier paragraphe pour l'application du premier alinéa. Donc, c'est
«une municipalité locale visée au paragraphe e de la définition de municipalité
régionale», donc, et là il y a plusieurs... Il y a plusieurs catégories, on
s'entend, il y a les MRC, il y a l'administration de Kativik et il y a des
grandes villes, Montréal, Québec, Longueuil, etc., et les villes de Gatineau,
Laval, en fait, il y a comme une deuxième catégorie, là, mais à qui... Une
municipalité, là, locale, elle doit faire partie de l'un ou l'autre, elle doit
faire partie d'une MRC, elle doit faire partie d'une agglomération. Est-ce
qu'il y a des... À qui s'applique la municipalité visée au paragraphe e qui
peut s'entendre avec une municipalité régionale? C'est une municipalité qui ne
fait pas partie d'une MRC? J'essaie de comprendre cette...
M. Bonnardel : O.K. C'est les
municipalités de Chapais, de Chibougamau, Lebel-sur-Quévillon et de Matagami,
dans... au paragraphe e.
M. Fontecilla : Donc, c'est
quelques municipalités seulement qui sont... ne font pas une MRC en soi?
M. Bonnardel : C'est ça.
C'est toute autre municipalité. Une municipalité locale visée au paragraphe e,
donc chapais, Chibougamau, Lebel-sur-Quévillon et Matagami... «de la définition
de municipalité régionale peut s'entendre avec une municipalité régionale pour
que son territoire soit pris en compte».
M. Fontecilla : O.K.
M. Bonnardel : ...excusez, ou
s'entendent entre eux pour en définir une.
M. Fontecilla : Est-ce que
c'est des communautés voisines? Excusez-moi, je ne connais pas cette...
M. Bonnardel : Oui, oui, oui.
M. Fontecilla : Des
municipalités voisines, O.K.
M. Bonnardel : Elles sont
toutes dans le Grand Nord.
M. Fontecilla : Mais ici, on
utilise... «peut s'entendre». Est-ce que chacune de ces municipalités-là
pourrait... pourrait réaliser un plan de... une démarche de gestion des
risques?
M. Bonnardel : Oui.
M. Fontecilla : De façon
autonome, juste pour ça? Donc, le «peut», ça signifie qu'elle peut s'entendre
avec les autres municipalités que vous... dont vous avez fait mention, ou elle
peut le faire... elle peut le faire elle-même, toute seule.
M. Bonnardel : Bien, elles
ont toutes une particularité forestière, là, ces quatre villes, là, ces quatre
villes ont été pas mal toutes touchées par les feux de forêt l'été dernier, là.
M. Fontecilla : Très bien.
Question. Vous avez nommé très spécifiquement... Parce que, là, ici, en lisant
dans l'article 2, alinéa e, «toute autre municipalité», donc, il y a toute
une... il y a des critères qui, finalement, arrivent à la conclusion qu'il y en
a... juste celles que vous avez nommées, là. Mais, pour quelqu'un qui n'est pas
dans le domaine, là, c'est plus... c'est difficile, là. Pourquoi ne pas les avoir
nommées, directement, au lieu de faire un long raisonnement qui nous est...
qui... après être un expert, on arrive à la conclusion que c'est celles-là?
M. Bonnardel : M. le
sous-ministre va vous répondre.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Au niveau
de l'aspect juridique, on me dit qu'il n'y en aurait pas d'autre que les
municipalités que M. le ministre vous a énumérées là, mais c'est pour être
certain, là, de combien couvrir l'ensemble de... l'ensemble, puis qu'il n'y en
ait pas, là, qui auraient des particularités qu'on ne viendrait pas couvrir
avec la loi, qu'on n'a pas... on ne les a pas mis nommément ici, là, pour dire
qu'ils ont cette possibilité-là, de le réaliser tout seul ou de se faire une entente
pour qu'une soit désignée pour le faire.
M. Fontecilla : Oui, mais ma
question, c'est pourquoi ne pas les nommer dans la loi, ces municipalités-là,
alors qu'on doit connaître le raisonnement pour arriver à identifier, là? Mais
là vous les avez nommées, pourquoi ne pas les avoir nommées? Il n'y en a pas
une liste énorme, non plus, là...
Le Président
(M. Schneeberger) : Voulez-vous qu'on suspende? Oui? Nous allons
suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 17)
(Reprise à 12 h 18)
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, nous reprenons. M. le ministre.
M.
Bonnardel
: C'est
M. le sous-ministre qui va répondre, absolument, là, oui.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : En fait,
effectivement, il n'y en a pas d'autres à notre connaissance, mais c'est pour
s'assurer qu'il n'y a pas... il n'y aurait pas une situation particulière qu'on
ne viendrait pas couvrir. Cet article-là vient de s'assurer que l'ensemble va
pouvoir bénéficier du même traitement, là, s'il y avait une autre municipalité
ou une autre entité municipale qui arriverait sur cette situation particulière
là, pour s'assurer qu'on n'en échappe pas, là, à travers ça, puis qu'il n'y ait
pas une municipalité qui demeure orpheline dans son processus. C'est la raison
pour laquelle on ne les a pas énumérés.
M. Fontecilla : Très
bien.
Le Président
(M. Schneeberger) : Parfait. Est-ce qu'il y avait d'autres
questions sur l'article 8? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Juste un
dernier point. Puis je sais que nous avons déjà touché ceci dans une discussion
que nous avons eue avec un article précédent. Mais la ville de Québec, dans
leur mémoire, eux, ils soulèvent quand même les préoccupations qu'ils ont en ce
qui concerne cet article en particulier. Puis on avait parlé un peu de ça,
qu'est-ce qui arrive dans la mesure du possible où ils ne sont pas... ils n'ont
pas les moyens de mettre à l'oeuvre ce qui est souhaité côté protection,
prévision, résilience. Puis ils souhaitent qu'on aborde un amendement dans la
mesure des pouvoirs et des moyens dont elle dispose au paragraphe 3°. Je ne
l'ai pas d'amendement de prêt, mais je voulais juste savoir les mesures
d'accompagnement si jamais ils n'ont pas les moyens de mettre à l'oeuvre. Il y
aura quand même compréhension, une extension, une accommodation, quelque chose
qui sera mis à l'oeuvre pour faire ce type d'accommodation parce que ce qu'on
voit, de toute évidence, la majorité des municipalités puis, encore une fois,
c'était soulevé dans l'analyse de l'impact, une grande inquiétude sur le
terrain si... Qu'est-ce qui arrive dans la mesure où je ne peux pas mettre à
l'oeuvre cet aspect de la loi? Ça fait que ce serait quoi l'accompagnement
qu'on peut...
• (12 h 20) •
M.
Bonnardel
: Bien,
on va accompagner tout le monde. Pas surpris, mais la ville de Québec... Vous
parlez bien de la ville de Québec?
Mme Maccarone : Oui,
c'est leur recommandation...
M.
Bonnardel
: Qui
ne manque... qui ne manque logiquement pas de ressources, là, pour être capable
d'épauler leur plan de résilience, la gestion de... gestion de risque et
autres. Mais encore une fois, si besoin était, nos équipes régionales sont là
pour... pour... On ne fera pas de discrimination entre les petites, moyennes et
grandes villes. Mais bon, la ville de Québec, je pense qu'on... tous les outils
financiers pour être capable de répondre à ces demandes, ces demandes
spécifiques. Mais encore une fois, on est là pour... on est là pour participer
puis accompagner ces villes, peu importe la grosseur.
Mme Maccarone : Quelle
est la, juste par curiosité, la, encore une fois, pratico-pratique, dans la
mise en œuvre de la loi quand ce serait adopté, exemple, de ce type d'article
s'ils n'ont pas le pouvoir de mettre à l'oeuvre? Est-ce qu'il y a un processus
à suivre? Eux, ils doivent le souligner pour dire... N'importe quelle
municipalité, là, on parle de la ville de Québec parce que ça faisait partie de
leur mémoire, mais de n'importe quelle municipalité, s'ils font face à des
difficultés, ils soulèvent auprès du ministère de la Sécurité publique, ils
soulèvent auprès du MAMH : On fait face à des difficultés. Soit aidez-nous
ou est-ce qu'on peut avoir une extension? Il y a un type de négociation?
Comment ça fonctionne quand ils font face à ce type de difficulté?
Une voix : Bien...
Le Président
(M. Schneeberger) : M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Merci.
En fait, c'est le... L'exigence sur le processus de gestion des risques viendra
avec l'édiction du règlement qui va suivre, là. Et bien entendu, c'est auprès
de nous, auprès du ministère de la Sécurité publique, là. Vous savez, les liens
sont en continu de nos directions régionales avec les municipalités, avec les
MRC, et c'est par nous que passera le besoin de soutien. Comme je disais, on a
un ratio de conseillers avec un petit panel de municipalités, puis c'est une...
on ajuste nos structures aussi en conséquence pour bonifier ce ratio-là, là,
dans l'esprit de la mise en œuvre de la loi. Alors, lorsque la loi est mise en
œuvre, on n'arrive pas tout de suite avec cette exigence-là. On va travailler
le contenu d'exigence avec les principales associations, comme le ministre
l'avait dit. Par la suite, bien, lorsqu'il y aura des enjeux sur les travaux ou
des questionnements, vous parliez tantôt au niveau de l'expertise, bien, encore
là, ça passe par nous. Et s'il y a des liens à faire avec d'autres ministères
qui font partie de l'organisation régionale de sécurité civile, nous, on s'occupe
de les faire. On va coordonner...
M. Savard (Jean) : ...le
soutien qui va se donner à ces... à ces entités municipales là.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons mettre aux voix l'article 8.
Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 9, M. le ministre.
M. Bonnardel : Alors,
l'article 9 se lit comme suit : Chaque municipalité régionale doit
adopter un plan régional de résilience aux sinistres dans lequel sont
consignées les mesures planifiées dans le cadre de la démarche de gestion des
risques de sinistre et mettre en place celle dont elle est responsable le cas
échéant. En plus des mesures prévues au deuxième alinéa de l'article 7,
chaque municipalité locale doit consigner dans son plan de sécurité civile les
mesures du plan régional dont elle est responsable et les mettre en place.
Malgré le premier alinéa, une municipalité locale qui agit comme régionale au
sens du paragraphe d ou e de la définition de municipalité régionale peut
consigner dans son plan de sécurité civile les mesures planifiées dans le cadre
de la démarche pour prévenir les sinistres et pour préparer la réponse à
ceux-ci.
Commentaire. Cet article, donc, oblige les
municipalités régionales à adopter un plan régional de résilience aux sinistres
et en détermine le contenu minimal. Il oblige également les municipalités
régionales locales... il oblige également les municipalités locales, pardon, à
compléter leur plan de sécurité civile prévu par l'article 7 afin d'y
consigner les mesures planifiées dans le cadre de la démarche régionale qui
relève d'elle. Finalement, l'article prévoit les cas où une municipalité locale
qui agit comme municipalité régionale est dispensée de l'obligation d'adopter
deux plans.
Le Président (M. Schneeberger) : Est
ce que nous avons des questions sur l'article 9? Députée de Westmount
Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Je veux
juste comprendre l'obligation d'adopter deux plans, comment ça, ça va
fonctionner?
M. Savard (Jean) : Dans le
cas... excusez-moi, dans le cas où on avait l'exemple tout à l'heure de Chapais
qui va réaliser... réaliserait, supposons, son propre plan de résilient...
résilience régionale en mise et place d'une MRC, elle n'aurait pas à faire deux
plans, il n'aurait... n'en faire qu'un et mettre les mesures spécifiques de son
plan de sécurité civile au sein du même plan pour ne pas qu'elle ait à faire un
plan de résilience qui serait de... régional avec une vision de l'ensemble des
risques et ensuite un plan plus plan de réponse incluant le rétablissement...
excusez. Alors, on... on veut simplifier la chose pour ces municipalités-là,
là, qui... et... mais admettons qu'une MRC délègue à une municipalité locale
aussi cette responsabilité-là, bien, cette municipalité locale n'aurait pas à
faire deux plans non plus. Il y aurait le plan de résilience qui est
incorporerait ses propres mesures.
Mme Maccarone : O.K. Ah,
merci. Moi, je trouve ça bien. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Non. Alors, est-ce que l'article 9 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 10.
M. Bonnardel : L'article 10
se lit comme suit : Le gouvernement peut déterminer par règlement : 1
les obligations et les pouvoirs des autorités municipales relatifs à la
réalisation de la démarche de gestion des risques de sinistre, du plan régional
de résilience et du plan de sécurité civile, la procédure et les autres
conditions applicables à leur réalisation ainsi que le contenu des plans; 2 les
activités de formation, d'évaluation et de communication, les exercices et les
autres mesures devant être réalisés par les autorités municipales afin de
renforcer leur capacité à répondre aux sinistres ainsi que les... les registres
qu'elles doivent tenir pour les consigner; 3 les renseignements et les
documents, notamment les rapports et les bilans devant être produits par les
autorités municipales ainsi que ceux devant faire l'objet d'une communication,
d'une diffusion ou d'une transmission.
Commentaire. Cette disposition habilite le
gouvernement à déterminer les normes réglementaires nécessaires pour assurer
une gestion efficace des risques de sinistre par les municipalités locales et
régionales.
Le Président (M. Schneeberger) : Est
ce que nous avons des questions sur les paragraphes 1, 2 ou 3? Oui,
députée de Westmount Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Bien, je soulève les mêmes préoccupations que nous avons déjà
entendues. Les municipalités sont quand même très préoccupées par la mise en
œuvre de cette loi puis, en particulier, ce type d'article, parce que là on
parle de toutes les activités, toutes les obligations, les pouvoirs, etc. Puis,
dans le fond, à moins qu'il y a quelque chose qui m'échappe, mais il n'y a pas
un... il n'y a pas une règle budgétaire qui fait un accompagnement pour eux
pour ceci, ça fait que ça reste toute leur responsabilité de mettre en œuvre.
M. Bonnardel : Mais comme je
le mentionnais, l'exercice est déjà entamé avec le plan climat.
Majoritairement, là, tout ce qu'on demande, là, je sais que c'est... mais ça a
déjà été financé, c'est déjà préparé. Pour nous, en grande majorité, ça va être
du copier-coller puis, le reste, ça va être de l'accompagnement. Je pouvais
comprendre les doléances, là, du... du... des... du MQ et de la FQM, mais pour
moi, c'était un exercice qui était important, mais qui ne devait pas être lourd
autant financièrement qu'en termes... en termes...
M. Bonnardel : ...ou de temps,
donc, déjà là, grâce... grâce au plan climat, bien, il y a beaucoup, beaucoup,
beaucoup de ces informations qui nous seront... qui nous seront utiles, mais
qui sont... que le travail est déjà fait, il est déjà financé.
Mme Maccarone : Merci. Puis
est-ce qu'il y a des orientations en particulier qu'on peut déjà élaborer ici,
qui... ce qui est souhaité? Parce que, là, on parle de déterminer par règlement
les obligations et les pouvoirs, mais les orientations sont quoi, à l'intérieur
de ceci?
M. Savard (Jean) : En fait,
on veut quand même que ce soit un processus assez agile, pas trop contraignant
pour... pour les autorités municipales, que vous mentionnez, c'est quand même
une bonne responsabilité qu'on va partager avec eux. On va les accompagner. On
veut que ce soit souple, donc un certain laps de temps au début, puis lorsqu'il
y a mise en œuvre du règlement, un certain laps de temps pour mettre en place
un comité qui sera dédié, justement, avec des représentants de chacune des
municipalités, qui sera dédié à identifier par la suite les principaux risques
sur le territoire, qu'est-ce qui peut être... les prioriser, par la suite, les
principaux risques dans chacune des municipalités.
Dans le processus de gestion de risque,
par la suite, c'est de trouver des moyens d'en atténuer les conséquences. Et
c'est là aussi que... malgré que vous dites : Le support financier existe
déjà, plusieurs programmes gouvernementaux qu'on a accès, nous, en ayant la
coordination de l'ensemble des ministères, on en a entre autres, chez nous, au
sein du ministère de la Sécurité publique, le cadre de prévention des
principaux risques naturels, qui permet... qui permettrait à terme, selon
certains risques identifiés par les municipalités, qu'on les soutienne à
différents égards. Et, lorsque... on est rendu à la mise en œuvre, là, pour
atténuer ces conséquences-là.
Nous, on voit un processus sur un horizon
de peut-être 10 ans, avec un renouvellement, un processus évolutif en
continu où les municipalités identifient... bien, comme je dis, à la base, ils
mettent en place un comité, identifient les principaux risques, trouvent des...
comment dire, des méthodologies pour en atténuer les conséquences, priorisent
dans chacune des municipalités, par la suite, des plans spécifiques pour faire
face à ces risques-là. Et c'est un processus itératif, parce que, considérant
que l'effet des changements climatiques, l'aménagement du territoire, tout
évolue, bien, qui prend... qui tienne en compte l'ensemble des responsabilités
aussi de la MRC et des connaissances au niveau de la MRC pour faire évoluer les
plans spécifiques des municipalités.
Ça fait que, comme je vous présente là,
c'est un processus qui... on n'ira pas de façon très contraignante sur à jour
x, vous devez avoir fourni ça, puis tout ça, on veut les accompagner, mais dans
un horizon raisonnable qu'on voyait de 8 à 10 ans, qu'ils puissent avoir
réalisé le processus, et que... comme je vous dis, évolutif et itératif, pour
que... par la suite, qu'ils redémarrent la démarche en continu. Je ne sais pas
si...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
je pense que nous allons suspendre pour... pour l'heure du dîner. Alors, nous
allons reprendre nos travaux après la période des affaires courantes.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 23)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous. La Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux. Je vous rappelle que nous poursuivons l'étude détaillée du projet de
loi numéro n° 50, Loi édictant la Loi sur la sécurité civile visant à
favoriser la résilience aux sinistres et modifiant diverses dispositions
relatives notamment aux centres de communications d'urgence et à la protection
contre les incendies de forêt. Alors, lors de la suspension ce matin, nous
étions à l'article 10 de la loi, édicté de l'article 1. Alors, est-ce qu'il y a
des... autres questions, interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Juste avant que nous avons suspendu nos travaux, on... vous avez
entendu M. Savard par rapport à... les orientations pour le règlement en ce qui
concerne cet article. Puis vous avez parlé du comité. Est-ce que le comité est,
actuellement, en place ou le comité sera en place après l'adoption? Mais le
ministre aussi, c'est comme vous voulez, évidemment.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre... sous-ministre, pardon, plutôt.
M. Savard (Jean) : En fait,
le comité se mettra en place lorsqu'il y aura un règlement en vigueur, un
règlement, comme on le disait, à 12 mois, puis, après ça, la première étape du
processus de gestion des risques est de mettre en place le comité pour adresser
le processus dans ses différentes étapes.
Mme Maccarone : Puis vous
prévoyez, après consultation, avant de déposer le règlement, qu'il va y avoir
une consultation de 40 jours?
M. Savard (Jean) : Suivre la
procédure, la procédure habituelle, là, c'est ça.
Mme Maccarone : Parce qu'on
sait que, dans le fond, la FQM demande d'avoir les orientations plus tôt, puis
demande même que ce soit rendu public pour que tout le monde puisse partager.
Moi, j'ai déjà vu ça, collègues, en commission parlementaire, la première
législature, dans la dernière de la 42e, quand on a discuté de... en matière d'éducation,
puis les frais scolaires, par exemple, on a eu une présentation avant que tout
est venu public. Je souhaite... parce que je comprends que c'est un enjeu, je
pense que tout le monde est consensuel, mais je pense que ce serait, aussi,
bien de faire ce type de consultation puis de le mettre à... le public, s'il y
a une possibilité. Ça fait que je soulève la question, pour voir s'il y a une
ouverture.
M. Bonnardel : ...en
partenariat, là, en co-construction avec les partenaires, comme on l'a... Je l'ai
toujours mentionné, là, qu'on n'allait pas travailler en vase clos. Donc, pour
moi, c'est important que les partenaires principaux soient partie prenante de
nos futurs règlements.
Mme Maccarone : Puis la
période de consultation avant la consultation du règlement, ça, ça dure combien
de temps?
M. Savard (Jean) : Bien, en
fait, on se donnait un an pour le réaliser. Mais la collaboration, comme pour
le projet de loi, par ailleurs, où on avait mis un groupe de consultation
incluant... impliquant la FQM, l'UMQ, différentes associations impliquées dans
le domaine de la sécurité civile, s'est réalisée au-delà... presque deux ans en
amont du... Alors, nous, dès qu'on va terminer l'adoption du projet de loi, on
va commencer à travailler avec les partenaires. Puis là je nommais UMQ, FQM,
possible qu'il y en ait d'autres, aussi, impliqués, comme l'ACSIQ, différents
intervenants qui ont eu des préoccupations, des choses à nous dire à cet effet
là. Alors, nous, on va les mettre en amont du processus pour discuter avec eux
du contenu, pour que... Vous savez, le... ce processus de gestion de risque là,
l'élément fondamental, la loi d'une meilleure connaissance des risques,
implique ces acteurs-là, alors on veut être en mesure d'élaborer quelque chose
auquel ils vont se reconnaître, et qu'ils vont être en mesure de mettre en
œuvre aussi.
Mme Maccarone : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Afin de bien
comprendre le contenu, là, le premier paragraphe, là, fait allusion à trois
éléments, là, qui vont être définis par règlement, là, tout d'abord, la
démarche de gestion de risque et des sinistres, deuxièmement, le plan régional
de résilience aux sinistres, et, troisièmement, le plan de sécurité civile.
Pouvez-vous, M. le ministre ou M. le sous-ministre, nous expliquer les grandes
différences entre ces trois éléments là qui sont demandés aux municipalités?
M. Savard (Jean) : Merci. En
fait, il y a une partie, là-dedans, qui s'adresse au gouvernement régional, la
MRC, qui devra mettre en place le plan régional qui est inclus pour l'ensemble
de la MRC. On va avoir, là-dedans, les risques, les principaux risques
identifiés, qui seront priorisés par les MRC, les mesures d'atténuation qui
seraient envisagées ou que la MRC envisage de déployer pour atténuer les
conséquences de ces... et les...
M. Savard (Jean) : ...bonifier,
ce qui pourrait aider au... au... pour s'assurer d'atténuer ces risques-là.
Maintenant, quand...
M. Fontecilla : Ça, c'est le
plan régional de résilience aux sinistres.
M. Savard (Jean) : Ça, c'est
le plan régional de résilience. Lorsqu'on parle du plan de sécurité civile, là,
c'est l'ajustement du plan au sein des municipalités en lien, justement, avec
ces mesures d'atténuation là. Alors, pour une municipalité qui identifierait un
risque, je vais vous donner un exemple, plus important de glissements de
terrain, mais c'est de s'assurer que soit l'aménagement au sein de la
municipalité en tienne compte, s'assurer qu'il y ait les plans spécifiques, le
plan général, on va dire, de sécurité civile soit bonifié avec un aspect
spécifique aux glissements de terrain dans sa municipalité. Donc, l'aspect, ici,
de sécurité civile va référer plus au plan, là, au sein de la municipalité.
M. Fontecilla : Et à des... à
des risques en particulier, par exemple, les glissements de...
M. Savard (Jean) : C'est ça,
pourrait être bonifié pour un risque spécifique.
M. Fontecilla : Et tout ça,
ça constitue... ces deux plans-là, ça constitue la démarche de gestion des
risques de sinistres.
M. Savard (Jean) : Mais en
fait, c'est des résultantes d'une démarche qui se fait en continu.
M. Fontecilla : Donc, c'est
la globalité de la démarche.
M. Savard (Jean) : C'est ça.
M. Fontecilla : Parfait. Mais
il n'y aurait pas une... il n'y aurait pas lieu de... parce que là où ils sont
placés, si quelqu'un qui arrive et qu'il dit ça, il dit : Bon, il y a
trois éléments, il y a une démarche, il y a un plan régional et un plan de
sécurité civile. Il n'y aurait pas le lieu de... de... comment dire, de les
hiérarchiser, et dire que les deux premiers servent à la constitution du
troisième. Les premiers, c'est la globalité parce que sinon, sinon, c'est...
c'est plus difficilement compréhensible.
M. Savard (Jean) : Bien,
c'est... c'est comme ça que c'est libellé, par contre, bien, il n'y a pas de...
il n'y a pas d'ordre d'importance, là, en termes de gestion de risque, de plan
de sécurité civile ou autre, là, c'est...
M. Fontecilla : Mais ce que
je comprends, c'est que les deux derniers, le plan régional et le plan de
sécurité civile, c'est un tout, qu'ils font la démarche de gestion.
M. Savard (Jean) : De la
gestion des risques, exact.
M. Fontecilla : Voilà. Mais
on pourrait penser, à la lecture, que c'est comme un élément à part, c'est
comme trois éléments qui font trois éléments. Mais c'est une... c'est deux
éléments qui forment... qui forment un tout qui sont la démarche de gestion.
C'est juste un effet de compréhension de la loi, là.
M. Bonnardel : Bien, M. le
sous-ministre... M. le Président, le sous-ministre va intervenir.
M. Savard (Jean) : Bien, en
fait, la démarche, c'est le fameux processus en continu qui amène à une
bonification toujours du plan régional de sécurité civile et des plans et
résultats de sécurité civile. Alors, en résultante en forme de plans, c'est ce
qui parle de beaucoup aux acteurs du domaine de la sécurité civile, on les voit
ici, mais la démarche ici vient... vient mentionner que pour réaliser puis
aller chercher la connaissance, puis les éléments qui doivent composer le plan
régional et le plan de sécurité civile, on doit justement mettre en place une
démarche. Alors, il y a... c'est pour ça qu'on parle ici de la démarche en
premier. Après ça, on vient avec le plan régional et la finalité des plans de
sécurité. Il y a quand même une hiérarchie... excusez-moi, une hiérarchisation
qu'on voit dans la façon dont c'est libellé, parce que le plan de sécurité
civile vient... vient en dernier.
• (15 h 30) •
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
D'autres questions? Alors, s'il n'y a pas d'autres questions, est-ce que
l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article11.
M. Bonnardel : Merci. Alors,
l'article 11 se lit comme suit : «Les personnes dont les biens ou les
activités peuvent être à l'origine d'un sinistre, que le gouvernement détermine
par règlement, doivent collaborer avec les autorités municipales sur le
territoire desquelles les biens sont situés où les activités sont exercées en
produisant une déclaration de risque.
«Le gouvernement détermine également la
forme et la teneur de la déclaration de risque et les autres priorités... oups!
les autres autorités à qui elle doit être transmise, les conditions de
transmission et toute autre modalité applicable, et peut prévoir les mesures de
préparation de la réponse au sinistre que les personnes visées au premier
alinéa doivent mettre en place, ainsi que les mesures d'intervention et de
rétablissement qu'elles doivent déployer pour répondre à un sinistre,
prescrire les modalités applicables à leur mise en place ou à leur déploiement,
et prévoir d'autres obligations de collaboration avec les autorités municipales
ou avec toute autre autorité qu'il désigne.».
Commentaire : cette disposition
permet aux gouvernants de désigner par règlement des personnes dont ils jugent
que les biens ou les activités pourraient être à l'origine d'un sinistre, ce
qui les obligerait à collaborer avec les autorités municipales en leur
fournissant une déclaration de risque. Le gouvernement pourrait aussi prévoir par
règlement la mise en place par ces personnes de mesures de préparation au
sinistre ou le déploiement de mesures d'intervention et de rétablissement.
Finalement, le règlement du gouvernement pourrait fixer... pourrait également
fixer diverses modalités relatives à ce déploiement et à la collaboration avec
les autorités municipales ou autre déterminées par règlement.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que nous avons des questions sur l'article 11? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Je vais demander la première question qui est plus facile, parce que
j'ose croire ou je pense que je connais la réponse. Mais quand on parle de
«personne», on parle encore de morale et physique. O.K. Puis encore une fois,
est-ce que le ministre pourrait partager les orientations...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Maccarone : ...en ce qui
concerne ce règlement? C'est-u le même règlement, un autre règlement? Parce
que, là, on ne traite exactement les mêmes informations. Ça fait que, si on
peut comprendre un peu les orientations du gouvernement, je pense que ce serait
bien de partager.
M. Bonnardel : ...ça, qui va
être séparé de celui qu'on a parlé précédemment, qui va faire aussi acte comme
tel, où on va discuter puis avec nos différents partenaires, là.
Mme Maccarone : Mais est-ce
qu'on a des orientations plus générales, dont des choses...
M. Bonnardel : Pour le
moment, c'est un peu prématuré, là, de vous donner... à moins que... vous ayez
des éléments?
M. Savard (Jean) : ...
M. Bonnardel : ...que je
peux... que le sous-ministre peut vous élaborer, là.
Mme Maccarone : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Oui,
merci. En fait, c'est un règlement. Puis la volonté ici... Puis ce n'est pas...
ce n'est pas le mandat, là, du ministère de la Sécurité, qu'on ne viendra pas
encadrer les activités des générateurs de risques au niveau des matières
dangereuses ou... on vient surtout s'assurer par ce règlement-là que l'information
détenue par les générateurs de risques, autant dans les produits qui peuvent
avoir ou dans leur... tu sais, les processus de mesures... de déploiement de
mesures d'urgence, processus d'alerte, soit donnée aux municipalités pour que
les municipalités soient... puissent arrimer leurs interventions avec les
générateurs de risques sur leur territoire et qu'ils soient conscients aussi de
ce qui est... de ce qui est sur leur territoire. Bien entendu, on ne vient pas
non plus... Idéalement, on ne viendra pas donner des responsabilités
additionnelles aux entreprises parce qu'elles sont déjà assujetties à de
nombreuses, nombreuses lois où ils déterminent déjà les différents produits,
leurs mesures d'urgence.
Et nous, ce qu'on va vouloir faire, c'est
venir chercher... s'assurer que l'information qu'ils colligent soit donnée aux
municipalités pour qu'elles-mêmes puissent, après ça, entreprendre des travaux
avec ces entreprises-là sur leur territoire. On voit ça souvent. On va voir des
comités mixtes avec l'entreprise, les municipalités, puis nous-mêmes, on s'y
associe pour aider la collaboration entre ces entités-là. Mais, bien entendu,
en facilitant le transfert d'information, tout ça, bien, tout le monde est au
même diapason pour pouvoir agir... se préparer pour agir plus efficacement
lorsque ça arrivera. Ça fait qu'en gros le règlement, c'est ce qu'il va viser.
Mme Maccarone : Est-ce que ce
serait ici, dans ce règlement, ou est-ce que c'est ailleurs qu'on parle de
responsabilité? Parce qu'ici on parle de déclaration des risques, etc. Ça fait
que je présume... puis évidemment ils sont obligés de collaborer avec les autorités
municipales, mais, dans un cas d'un sinistre, est-ce que c'est ici qu'on va
parler de responsabilité, de, exemple, je ne sais pas... un exemple d'un
sinistre, qu'il soit...
M. Bonnardel : ...de l'entreprise
comme telle qui pourrait avoir un générateur de risques comme tel?
Mme Maccarone : Oui.
M. Bonnardel : Bien, ça, c'est...
c'est... c'est la personne morale versus sur les assurances privées qui...
qui...
Mme Maccarone : Puis si on
parle d'une entreprise?
M. Bonnardel : Bien, c'est
ça, si c'est une personne morale, une société de propane, exemple, là. Bon,
bien là, la municipalité...
Mme Maccarone : Oui. On a une
fuite.
M. Bonnardel : Bien, la
municipalité est bien au fait de la société comme telle, de son... de son
risque potentiel, de la prévention qui pourrait être entamée. S'il y avait
explosion, quelles sont les mesures qu'on met en place? S'il y avait risque et
explosion, bien, c'est l'assurance privée de l'entreprise qui... qui... qui répond
à... qui répond en cas de sinistre, là.
Mme Maccarone : Mais je
présume que, d'abord, ce serait à l'intérieur de ce règlement ou peut-être ce
serait ailleurs, qu'on va adresser le besoin de ces personnes morales et
physiques d'avoir une assurance.
M. Bonnardel : Mais ça, c'est...
Ça, c'est primordial. Bien, ça fait partie déjà des lois où... sur lesquelles
ils sont assujettis, là, que ce soit l'urgence environnementale, Loi canadienne
sur la protection de l'environnement. Donc, c'est déjà des... Ces
entreprises-là ne peuvent pas ne pas être assurées, là.
M. Savard (Jean) : ...
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : Et, quand on
parle des individus, c'est-tu la même chose?
M. Bonnardel : Si c'est le
cas, c'est assez rare, mais...
Mme Maccarone : Mettons,
quelqu'un qui fait feu de foyer dans leur cour puis il habite à proximité d'une
forêt.
M. Savard (Jean) : ...
M. Bonnardel : Oui, c'est ça,
c'est le règlement municipal qui s'applique. En réalité, là, si vous avez...
Puis ça peut être une... ça peut être un... pas un règlement, là, mais ça peut
être une alerte comme on l'a faite... comme on le faisait l'année passée :
Pas de feu... pas de feu extérieur, là, dans telle ou telle région. Donc là, c'est
un règlement municipal qui s'applique à la base avant tout, là.
Mme Maccarone : Je veux
juste... J'essaie de m'orienter et de voir, en toute la préparation, puis
prévention, puis résilience, comment cette information sera traduite sur le terrain,
pour la bonne compréhension de tout le monde, de s'assurer que tous les
éléments sont couverts, parce que c'est... c'est plus mon «thinking», mon...
M. Bonnardel : En réalité, c'est...
Le défi sur lequel on se penche, c'est de bien connaître le territoire, c'est
de bien connaître ces entreprises, ce qu'ils ont sur le terrain, dans leur
édifice, dans ce qui pourrait nous amener à...
M. Bonnardel : ...tel ou tel
élément, s'il y a matière à feu, s'il y a inondation, peu importe le... peu importe
le risque anthropique, là, c'est... pour nous, c'est une bonne... meilleure
connaissance du... de l'environnement.
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...nécessairement
la démarche de gestion, gestion des risques, comme on l'a déjà mentionné, là.
Mme Maccarone : Parce que je
vois que tous les articles correspondant à la loi sur la sécurité civile
existant, on est en train d'harmoniser beaucoup ce qu'on a déjà dit dans la
loi, ça fait que, est-ce que tous ces éléments qu'on est en train d'harmoniser
dans les trois paragraphes se retrouvent ailleurs aussi? Ou si on est en train
de condenser notre façon de faire avec un nouvel jargon, nouvel langage qui est
plus fluide, plus large, pour capter tout?
M. Bonnardel : Bien, il y a
certains articles, là, si vous regardez, les articles huit, neuf, 10, 11
et 12 de l'ancienne loi en sécurité civile correspondent, grosso modo, à... au
nouvel article 11. Mais le 12 revient à la page 32, pour
l'article 12 comme tel. Puis je pense que c'est pas mal... Je pense que
c'est pas mal ça.
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...me
mentionne, c'est une volonté du milieu, là, d'être plus clair dans la démarche,
puis de synthétiser un peu le message, là.
Mme Maccarone : O.K. Puis
ça... Puis le temps de faire tout ce type de travaux, je présume, ça dépend du
territoire puis le nombre de déclarations qui ont besoin d'avoir, tout
dépendamment le nombre de personnes avec qui nous devons établir un lien.
Est-ce que ça, c'est déjà fait, puis nous sommes en train de renouveler ce qui
est existant?
M. Bonnardel : Ça existe
déjà.
Mme Maccarone : O.K.
M. Bonnardel : ...
Mme Maccarone : O.K.
M. Savard (Jean) : Bien, en
fait, dans plusieurs grandes... je veux dire, des grandes municipalités, c'est
de l'information qu'elles ont déjà parce qu'ils ont les structures pour aller
la chercher. Parce que, exemple, les règlements d'urgences environnementales
fédérales, c'est une information qui est disponible. Alors, ils ont les
ressources pour aller les chercher, ces informations-là. Donc, pour plusieurs,
c'est déjà disponible. Toutefois, ce règlement-là aussi, on va le faire
coconstruction avec des acteurs du milieu.
Après ça, bien, quand on disait que le
processus de gestion des risques... Parce qu'il faut bien comprendre que tout
ça, ça vient alimenter le processus de gestion des risques, c'est l'aspect plus
anthropique du processus de gestion des risques. On avait l'ensemble des aléas
climatiques, mais maintenant, l'aspect anthropique, on va aller chercher par
là. On va aller outiller les municipalités et les MRC à chercher par là. Et le
délai sur lequel ça va être fait, c'est selon aussi les capacités du milieu.
C'est pour ça qu'on dit qu'on va le faire en coconstruction avec eux, parce que
maintenant, c'est bien d'avoir l'information, mais maintenant, il falloir la
traiter. Nous... De les soutenir pour la traiter. Mais c'est déjà un grand
avancement, qu'ils aient accès à cette information-là, suite à l'édiction du
règlement, là, pour être capables d'avoir une meilleure connaissance, comme on
disait, là, de ce qu'il y a sur leur territoire.
• (15 h 40) •
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a des recours en place, si jamais ces partenaires décident de ne pas
collaborer ou s'il ne suit pas le règlement?
M. Savard (Jean) : Oui, on a
ça aux articles plus loin, là.
Des voix : ...
M. Savard (Jean) : Ça ne sera
pas long. On a ça plus loin.
Mme Maccarone : Parfait.
Pendant que vous êtes en train de chercher, je serais aussi curieuse de savoir
si ceci, ce règlement puis ces vérifications, est-ce que ça peut être aussi un
levier pour les municipalités de dire : Je ne souhaite pas que vous vous
installiez chez moi, sur mon territoire, parce que vous, vous n'êtes pas en
mesure de rejoindre tous nos besoins en termes de gestion de risque? Ou est-ce
que ça peut être utilisé pour expulser, si quelqu'un... une personne morale de
leur territoire? Est-ce que ça, c'est un outil?
M. Bonnardel : Je ne le crois
pas, parce qu'il y a toujours le principe de droit acquis, quand ça fait quand
même un certain nombre d'années que tu vis là, là. J'ai des... je ne nommerai
pas de compagnie, mais il y a des exemples que je connais. Sinon, bien, tout
dépend, oui, du risque potentiel d'une... d'une... d'une entreprise versus une
municipalité qui a un zonage x, y, qui pourrait décider : bien, vous ne
vous installez pas là, voici le seul endroit où on vous permet, parce qu'en
périphérie ou à 300 mètres il n'y a pas de résidences ou il n'y a pas de
garderies, il n'y a pas d'écoles, peu importe, là. Donc, oui, c'est... c'est
certain que ça nous amène... ça va amener les municipalités à définir,
j'imagine, par eux-mêmes, là, s'il y a un potentiel... s'il y a... s'il y a un
potentiel à... de développement dans un secteur x, y, selon l'entreprise XY.
Des voix : ...
M. Bonnardel : 89, 94.
Mme Maccarone : 89 à 94?
M. Bonnardel : Et 94.
Mme Maccarone : Et 94. Nous
allons parler... C'est comme des sanctions?
M. Bonnardel : Oui.
Mme Maccarone : O.K. O.K.,
merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça. Oui. D'autres questions? Ça va. Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui. Tout
d'abord, vous avez mentionné...
M. Fontecilla : ...M. le
ministre, que tout ça, ça va faire partie d'un deuxième règlement. Donc, il y
en a déjà un premier qui concerne... bien, en fait... donc... un deuxième.
Pourquoi deux règlements? Ça fait... Les règlements, là, vont couvrir quels
champs d'activités. Est-ce qu'il va y en avoir un troisième? Enfin, est-ce que
vous avez introduit cette question-là? Ça m'intrigue.
M. Bonnardel : Dans le
premier, vous avez le processus de la démarche de gestion de risque, puis le
deuxième, c'est les générateurs de risques.
M. Fontecilla : O.K.
M. Bonnardel : Donc, les...
les... les... Comme je le mentionnais tantôt à la députée de
Westmount—Saint-Louis, là, c'est les... les risques potentiels d'une personne
morale, d'une personne, oui, mais surtout des personnes morales, sur
lesquelles... sur lesquelles on veut être informé et que les municipalités
souhaitent être informées nécessairement.
M. Fontecilla : Très bien.
Éoutez, je... je regardais aussi les articles correspondants de la Loi sur la
sécurité civile actuelle, qui est beaucoup plus étoffée. Et là il y a encore
une fois un souci de concision dans l'article qui est présenté, mais il y a
certaines notions qui... qui n'apparaissent plus.
Tout d'abord, j'aimerais... Dans le
premier paragraphe de l'article actuel, l'article 8, on parle de
territoire non organisé. Tout d'abord, j'aimerais savoir : Qu'est-ce que
c'est un... Comment vous définissez un territoire non organisé et... et dans
quelle mesure la formulation actuelle qui est proposée reprend la notion de
territoire non organisé?
M. Bonnardel : Je vais aller
vous chercher la réponse dans quelques secondes.
(Consultation)
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Savard (Jean) : Est-ce que
je peux y aller?
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Savard (Jean) : O.K. Ce
qu'on entend par TNO, territoire non organisé, c'est un territoire qui... où il
n'y a pas de municipalité organisée dessus. Alors, dans le cas présent,
lorsqu'il y a un territoire comme ça, c'est la MRC qui a compétence municipale
dessus. Alors ça, c'est dans la Loi sur les compétences municipales...
l'organisation territoriale municipale, dans un autre... dans une autre loi,
là, qui couvre ça. Alors, c'est pour ça que ce n'est pas spécifié ici, là.
C'est spécifié ailleurs.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va comme ça?
M. Fontecilla : Cette
notion-là de territoire non organisé, elle est comprise dans l'article 11,
qu'on est en train d'étudier, ou c'est compris dans d'autres types de lois?
S'il y a une activité industrielle potentiellement... qui peut susciter... un
accident un jour dans un territoire non organisé, est-ce que c'est compris dans
l'article 11?
M. Savard (Jean) : ...
M. Bonnardel : ...
M. Savard (Jean) : Et dans un
TNO, c'est... c'est la MRC qui agit comme autorité municipale.
M. Fontecilla : O.K. O.K.,
«...les activités peuvent être à l'origine d'un sinistre que le gouvernement
détermine par règlement doivent collaborer avec les autorités municipales...»,
et là, on entend MRC et autorité municipale. Ce n'est pas la... une
municipalité en particulier, mais c'est les MRC de façon générique.
M. Savard (Jean) : ...non
organisé, c'est la MRC qui a la compétence municipale.
M. Fontecilla : Très bien.
J'aimerais... J'aimerais également m'attarder un petit peu sur la notion de...
de rétablissement, donc les mesures d'intervention et de rétablissement, qu'ils
doivent déployer pour répondre à un sinistre. Donc, la... comment dire, le
champ des possibles est assez vaste. Il peut y avoir toutes sortes de
sinistres, soit par des aléas... aléas climatiques ou des activités humaines,
par exemple... Mais plus précisément sur le rétablissement à la suite d'un
sinistre de nature humaine, par exemple, on l'a déjà vu, un déversement de
pétrole dans une... dans une rivière, là, où ça s'est déjà... Je ne sais pas si
ça s'est vu au Québec, j'espère que non, mais ça s'est vu ailleurs,
fréquemment, là, un bassin de rétention... des produits, des déchets miniers,
etc., là. On sait qu'au Québec, il y a beaucoup d'activités dans ce secteur-là.
Qu'est-ce... Est ce que c'est le règlement qui va... pour chaque cas de figure,
qui va établir des mesures de rétablissement, s'il y a un accident, un
déversement de pétrole ou un bassin qui... une digue d'un bassin qui cède et
puis que ça contamine? Comment... Qu'est-ce que vous entendez par
rétablissement et comment ça va être... dans le règlement que vous allez
produire?
M. Savard (Jean) : Bien, en
fait, notre règlement ne viendra pas couvrir ça parce que, comme on mentionnait
d'entrée de jeu, on ne vient pas encadrer les actions des générateurs de
risque. Et ça, il y a d'autres lois et règlements sous la responsabilité de
d'autres ministères, entre autres les urgences environnementales au niveau
du...
M. Savard (Jean) : ...lorsqu'il
y a déversement ou bris d'un bassin de rétention que vous mentionnez ou qu'il y
a plein de résidus contaminés qui s'en iraient dans un cours d'eau, il y a déjà
des lois et des règles, des lois et règlements qui s'appliquent où le... je
vous dirais, le pollueur devra décontaminer. Des fois, c'est le c'est le
gouvernement qui va se substituer, mais également qu'il se tourne vers le
pollueur pour être indemnisé. Alors, c'est déjà existant. Nous, ce qu'on
s'assure, c'est que les générateurs de risque ont en tête que leurs activités
peuvent causer des conséquences et qu'ils sont en lien avec la municipalité
pour mettre en œuvre, justement, les mesures de rétablissement. Est-ce qu'on
s'assure d'accompagner les citoyens? Est-ce qu'on a... Est-ce que l'entreprise
en question va agir en bon citoyen corporatif et travaille avec la
municipalité, justement, à mettre en œuvre ces mesures de rétablissement là
puis qu'elles soient connues par la municipalité pour, après ça, en informer
les citoyens? Alors, nous, notre rôle est plus le lien entre l'entreprise et la
municipalité, mais il existe déjà d'autres lois qui viennent couvrir les
aspects plus techniques, là, d'encadrer justement ces travaux-là, là.
M. Fontecilla : Pour bien...
Mettons qu'il y a un déversement de matières toxiques dans une rivière et
l'opération de rétablir ces milieux-là, ça appartient à d'autres lois et
règlements, cette loi-là vient établir un peu l'obligation de l'entreprise
d'informer la municipalité de l'existence de ce risque-là et que des mesures
sont prévues au cas où? Est-ce que je comprends bien?
M. Savard (Jean) : Le projet
vient s'assurer justement que les entreprises partagent leurs plans de mesures
d'urgence, leurs plans d'établissement avec les municipalités. Les lois et
règlements de d'autres ministères plus, je vous dirais, dans leurs champs de
compétences respectifs, entre autres l'Environnement, vont venir encadrer
justement ces travaux-là. Certaines normes plus spécifiques sur le
rétablissement de certains milieux, les milieux humides, les cours d'eau, les
berges, tout ça, là, ça va reposer plus sur les aspects techniques chez
d'autres ministères, ce n'est pas couvert par le p.l. n° 50
ici.
M. Fontecilla : Très bien.
Toujours dans la même veine, dans la version ancienne, dans l'article 9,
il est mentionné qu'il est également tenu, donc la personne, à la cessation de
l'activité ou lorsqu'il s'est départi du bien de donner à l'autorité qui a reçu
la déclaration un avis à cet effet accompagné d'un exposé de la manière dont il
se départi du bien ou des éléments... c'est le mot utilisé, des éléments
générateurs de risques. C'est encore une fois le même raisonnement, ça
appartient à d'autres types de règlements et des lois, lorsqu'il y a une
cessation d'activité d'une entreprise, là, qu'il y a eu des activités
potentiellement génératrices de risques. J'essaie juste de m'assurer si
certains éléments, certains éléments de l'ancienne version doivent être inclus
ou sont inclus dans la nouvelle version.
• (15 h 50) •
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
on suspend quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 51)
(Reprise à 15 h 52)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. M. le ministre, vous avez la réponse.
M. Bonnardel : ...on n'a pas
une définition... une formulation précise pour cet ancien article 9, ça va
être déterminé dans le nouveau règlement qui sera écrit.
M. Fontecilla : O.K. Donc, ça
appartient à la Sécurité publique.
M. Bonnardel : C'est ça?
Bien, oui.
M. Fontecilla : Et ça va être
défini par règlement lorsqu'il y a cessation d'activité.
M. Bonnardel : Exact. Et il
n'y a pas de formulation spécifique, là, pour cet article dans le nouvel
article de loi 11.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 12, M. le ministre.
M. Bonnardel : L'article 12
se lit comme suit : Une municipalité locale peut, par règlement,
assujettir une personne dont les biens qui sont situés sur son territoire ou
dont les activités qui y sont exercées peuvent être à l'origine d'un sinistre à
l'obligation prévue au premier alinéa de l'article 11. Ce règlement peut
déterminer les dispositions du règlement pris en vertu de cet article qui
s'applique à cette personne.
Une municipalité locale peut également
imposer à une personne...
M. Bonnardel : ...une personne
visée au premier alinéa ou à une personne visée au premier alinéa de
l'article 11, dont les biens qui sont situés sur son territoire ou dont
les activités qui y sont exercées peuvent être à l'origine d'un sinistre,
l'obligation de mettre en place ou de déployer des mesures supplémentaires à
celles prévues par le règlement pris en vertu de l'article 11. Toute
disposition d'un règlement d'une municipalité adoptée en vertu du présent
article, inconciliable avec celle d'une loi ou d'un règlement du gouvernement
ou d'un ministre, est inopérante.»
Commentaire. Le premier alinéa de cet
article permet à une municipalité locale d'assujettir une personne dont les
biens sont situés ou les activités sont exercées sur son territoire à
l'obligation de produire une déclaration de risque ou aux obligations prévues
dans le règlement du gouvernement lorsque cette personne n'est pas visée par ce
règlement. Ce faisant, la municipalité peut alors déterminer quelles
dispositions du règlement du gouvernement s'appliqueront à cette personne ou à
cette catégorie de personnes. Par exemple, une municipalité sur le territoire
de laquelle est établie une entreprise dont les activités peuvent générer un
sinistre et qui n'est pas visée par le règlement du gouvernement pour
assujettir cette entreprise à tout ou partie du règlement du Gouvernement.
Le deuxième alinéa de cet article permet à
une municipalité locale d'imposer des normes supplémentaires à celles du
règlement du gouvernement. Par exemple, une municipalité locale pourrait
prévoir dans son règlement que des mesures de prévention supplémentaires à
celles prévues par le règlement du Gouvernement doivent être prises par une
entreprise visée par ce règlement ou par son propre règlement qui est situé sur
le territoire de la municipalité. Quant au troisième alinéa, il prévoit que
ce... que serait inopérante une disposition du règlement d'une municipalité
locale qui serait inconciliable avec une loi ou un règlement du gouvernement ou
d'un ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Nous avons des questions? Députée de Westmount–Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Donc, ça fait que, si je comprends bien, le changement principal
qu'on fait ici, c'est on est en train de donner des pouvoirs aux municipalités.
En faisant ceci, je serais curieuse de savoir, dans le passé, quand c'était
uniquement le gouvernement qui avait ce pouvoir, combien de fois est-ce que
soit le ministère ou le gouvernement a quand même exercé le droit d'imposer une
personne visée de mettre en place ou de déployer des mesures supplémentaires à
celles prévues par le règlement.
M. Bonnardel : ...mis en
application.
Mme Maccarone : Ça n'a jamais
été fait. Ça fait que pourquoi le changement, d'abord, puis donner plus de
responsabilités aux municipalités?
M. Bonnardel : C'est une
question de... bien, à la base, je dirais, première réponse, c'est une question
d'autonomie municipale aussi, dans une certaine mesure, puis d'accompagnement
puis de compréhension entre le gouvernement, le MSP en particulier et les
autorités municipales. Est-ce qu'il pourrait appliquer ça? On le met là parce
que, bon, c'est pour moi un point important, là, en termes d'autonomie, comme
je l'ai mentionné, mais je pense qu'on va répondre dans le règlement à la
majorité des éléments... des éléments comme tels de risque, là, mais il se
pourrait qu'à leur demande ils disent : Bien, nous, on va ajouter ceci,
cela, puis on va assujettir telle entreprise pour des raisons x, là.
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est vraiment pour gérer l'exception que nous n'avons jamais eue à date.
M. Savard (Jean) : En fait...
M. Bonnardel : M. le
sous-ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Savard (Jean) : En fait,
dans dans le projet de loi actuel, on n'a jamais mis en œuvre cette portion-là
sur les générateurs de listes, ça n'a pas été appliqué. La raison étant que les
schémas de couverture de risques 10 n'avaient pas été... n'ont pas été mis
en œuvre. Donc, c'est l'aspect générateur de risques... venait beaucoup
soutenir le processus de schéma de couverture de risques... le schéma de
sécurité civile, excusez-moi, puis qu'on parle ici, là, dans le... qui vient un
peu changer d'une façon plus souple, là, le processus de gestion des risques.
Bien entendu, la situation, l'environnement en sécurité civile a beaucoup
évolué au cours des 20 dernières années, autant sur l'occurrence avec des aléas
naturels, qu'on a vécu aussi des risques anthropiques importants qui avaient
des conséquences avec des générateurs de risques. Ne serait-ce que des
explosions avec du propane, déraillement de train majeur avec des produits, des
matières dangereuses. On a eu... on a vécu différents sinistres, ce qui fait
que les acteurs qui faisaient partie de nos routes de consultation le voient
maintenant indispensable, comme d'avoir accès à cette information-là. Et c'est
ces mêmes acteurs là qui nous demandaient d'avoir la possibilité d'aller un
petit peu plus loin dans le projet de loi, si jamais ils avaient... ils
constataient certains enjeux sur leur territoire, que notre règlement n'irait
pas... n'irait pas assez loin. Alors, on leur offre l'opportunité ici, là.
Mme Maccarone : Le règlement
n'allait pas assez loin, mais on ne l'a jamais mis en... mis à l'œuvre,
n'est-ce pas?
M. Savard (Jean) : C'est la
façon dont il était rédigé, là, il n'y avait pas de... et il semait plus la
confusion que ce qu'on a là présentement, qui est beaucoup plus clair.
Mme Maccarone : O.K. Et, dans
le cas qu'il doit l'activer, puis il doit l'utiliser, puis il doit obliger une
personne de mettre en place ou de déployer les mesures supplémentaires à celles
prévues par le règlement, est-ce qu'il y aura quand même un accompagnement
pour...
Mme Maccarone : ...la personne
concernée ou la municipalité pour le mettre à l'oeuvre. Mais ce que je
comprends... le ministre avait dit que c'est à l'article 89 et 94 que nous
allons parler des pénalités, des sanctions si on ne respecte pas la loi ou le
règlement en question, mais, ici, j'ai l'impression que... puis corrigez-moi si
je ne comprends pas bien la mise en œuvre, mais j'ai l'impression que ça va se
faire peut-être après, quelqu'un qui est déjà établi dans une municipalité. Ça
fait que, là, on vient après, mais là c'est comme une nouvelle règle, quelque
chose de nouveau qui va être mis à l'oeuvre, qui est un imprévu pour la
personne en question. Ça fait qu'est-ce qu'il va avoir de la souplesse, un
accompagnement? Comment allons-nous déployer cette nouvelle mesure? Parce que
je comprends que le gouvernement n'a jamais utilisé... c'était peut-être mal
compris, la façon que c'était écrit, ça fait que, là, on cherche à avoir une
harmonisation puis un meilleur déploiement pour protéger les municipalités
ainsi que les citoyens, mais, pour la mise en œuvre, parce que c'est quelque
chose qui est nouveau, est-ce qu'il va y avoir de la souplesse, un
accompagnement? Comment voyez-vous le déploiement puis la mise en œuvre de
cette nouvelle mesure, dans le fond?
M. Bonnardel : ...sont des
ajouts, là, aux dispositions que les municipalités voudraient... voudraient
mettre en place. Cela appartient aux municipalités, mais, pour connaître un
peu... un peu ce que les municipalités mettent de l'avant ou souhaitent mettre
de l'avant, c'est rare qu'on va demander à une personne morale de s'assujettir
à un point x puis ne pas lui donner au moins 90 à 120 jours, minimalement.
C'est rare qu'on leur donne 30 jours, vous êtes obligés de ceci, à moins
vraiment que ce soit un cas d'une extrême... d'une extrême urgence, pour des
questions de sécurité publique, civile ou autre, là, mais c'est rare que les
municipalités ne donnent pas un laps de temps x, y pour appliquer, appliquer
une nouvelle règle, là, qui... pour des raisons x, y, là, puis qui pourrait
être demandée par la municipalité, là.
Mme Maccarone : Est-ce qu'on
s'imagine... excusez-moi, qu'on aura des exceptions à ceci? Comme par exemple,
si le coût est tellement élevé que la personne morale n'est pas en mesure de
l'appliquer parce que ça ne rentre pas dans les mesures budgétaires pour eux,
puis c'est une entreprise qui est installée depuis 25, 30 ans dans la
municipalité, est-ce qu'on prévoit aussi qu'il va y avoir des exceptions?
• (16 heures) •
M. Bonnardel : Là, on est
dans des cas de figure, on pourrait en avoir plusieurs, là. J'imagine que dans
ce cas... dans ces cas-ci, si la municipalité veut appliquer une règle plus
sévère, j'imagine qu'il y aura une rencontre, minimalement, avec l'entreprise
comme telle, pour leur exposer la situation puis leur dire : Bien, voici
le portrait, le constat, les risques... les risques inhérents que vous avez
avec tel ou tel produit ou, peu importe, matière x, y. Bien, à cause de cela,
bien, on vous donne x nombre de temps pour appliquer une règle qui est...
pourrait être plus importante que celle que le gouvernement met en place, mais
on suppose. On suppose, mais, à quelque part, on ne peut pas se substituer aux
municipalités, puis j'ose croire que les municipalités sont assez... sont dans
un mode... un mode de partenariat avec leurs entreprises pour s'assurer que...
Mme Maccarone : Je comprends,
puis de... Ma question est plus dans l'angle de l'accompagnement puis le
développement économique pour eux aussi. Ils ne souhaiteraient pas que les gens
quittent.
M. Bonnardel : Bien, c'est
ça.
Mme Maccarone : Parce que
c'est des emplois, c'est la vitalité d'une plus petite municipalité. Ça fait
que, peut-être, ça m'aiderait à comprendre, est-ce qu'il y a des mesures
budgétaires qui sont déjà en place ou des projets en place qui existent où,
dans un tel cas, cette entreprise pourrait faire application pour avoir un
accompagnement financier pour rejoindre les besoins ou les règles qui seront
établies par les municipalités? Puis c'est... la municipalité détermine que ça
va être important de l'appliquer, puis là on a 90 jours, on a six mois, peu
importe l'échéancier, mais un accompagnement pour ces groupes en question qui
vont être peut-être impactés.
M. Bonnardel : Bien, il y a
des principes... je donne un cas de figure, il y a des principes de droit qui,
là, des sociétés x, y qui ont un potentiel, je ne veux pas dire de dangerosité,
mais qui sont installées depuis 20, 25 ans, puis que, si la réglementation ou
le schéma de sécurité dit : Bien, cette entreprise peut causer problème
s'il y avait explosion ou autre, parce qu'en périphérie, là, à 100 mètres, 200
mètres, il y a des résidences, la ville va dire : Bien, on ne souhaite
plus que vous soyez là... L'entreprise privée va dire : Bien, voici la
facture pour me déménager si tu veux m'envoyer là-bas...
Une voix : Ou les tribunaux.
M.
Bonnardel
:
Ou les tribunaux, mais il est rare que les municipalités vont embarquer
là-dedans. Pour connaître quelques cas particuliers, là, c'est onéreux pour la
municipalité de dire : Bien, demain matin, moi, je ne te veux plus là,
pour des raisons x, tu déménages. Oui, O.K., mais dédommage-moi, donc.
Mme Maccarone : Mon exemple
est plus dans le sens que je ne souhaite pas que vous vous déplacez puis que
vous quittez la municipalité en question, mais vous avez besoin de mettre en
place un bâtiment avec un... sais pas, construit avec un équipement ou avec
un...
16 h (version non révisée)
Mme Maccarone : ...matériel
spécifique pour protéger ce que vous avez à l'intérieur de votre cour, pour s'assurer
que s'il y a un feu ça ne peut pas... ça ne peut pas quitter le lieu puis avoir
un impact sur les voisins ou sur la forêt qui est adjacente, mais ça, ça va
peut-être engendrer des coûts pour l'entreprise en question qui est établie
depuis très longtemps. Est-ce qu'il y a des mesures d'accompagnement pour eux
de respecter, ça, n'existe pas?
M. Bonnardel : Pas
financière, là. Pas de notre côté, en tout cas, là, pas de notre côté. Et puis,
en quelque part, c'est une relation, là, municipalité, personnes morales. Nous,
on est là pour accompagner les municipalités dans leur... dans la... dans la
réglementation, mais, financièrement, on n'est pas là pour supporter les
municipalités, là. Si eux voulaient être encore plus sévères dans leur démarche
de risque, là, vis-à-vis... vis-à-vis certaines personnes morales.
Mme Maccarone : Oui, mais
dans un autre ministère, je comprends que ce ne serait peut-être pas...
M. Bonnardel : Sincèrement,
je n'ai pas vu ce souvent, sinon jamais que... que de l'entreprise privée, là,
qu'on finance, là... Peut-être, c'est déjà arrivé, là, j'ai... mais, à ma
connaissance, je ne me souviens pas de voir... d'avoir vu des municipalités qui
disent : Bien, on met tant de sous sur la table parce que vous quittez tel
endroit. Jamais... je ne pense pas avoir déjà vu ça, là, en tout cas dans mon
environnement, là, chez nous, là. Non.
Mme Maccarone : Puis est-ce
qu'il existe des cas d'une personne physique, un individu, où on pense ou qu'on
a déjà eu le besoin d'appliquer la loi? Là, on parle beaucoup des entreprises,
mais est-ce que ça existe, que c'était un individu?
M. Bonnardel : Pas à notre
connaissance, non.
Mme Maccarone : Non?
M. Bonnardel : Pas à notre
connaissance, là, à moins que... j'essaie d'avoir un cas de figure ou un
exemple, là, mais je n'en aie pas en tête.
Mme Maccarone : Ce n'est pas nécessaire.
Ce n'est pas une question piège, c'est plus une question de... de bonne
compréhension parce qu'on inclut tout le monde, ça fait que est-ce que ça
existe déjà, des exemples? Puis si oui, est-ce qu'on est bien protégés de faire
de l'accompagnement de cette personne aussi en ce qui concerne la transition
puis les nouvelles responsabilités pour les municipalités? Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? D'autres questions? Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Toujours afin
de bien comprendre. Donc, le premier alinéa, ça fait en sorte qu'une
municipalité peut assujettir la personne qui n'est pas visée par ce règlement.
Je me pose la question comment que le règlement va déterminer quelle personne
est visée par le règlement?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre. M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Là encore,
je vais y aller avec... on n'a pas encore élaboré complètement le règlement,
mais l'esprit... comme je vous l'expliquais tout à l'heure, on va... on devrait
faire référence, exemple, aux... aux informations qui sont disponibles par le
règlement sur les urgences environnementales, avec la liste des... des produits
qui sont détenus par des entreprises. Donc, on va faire référence, exemple, à
ce règlement-là.
Admettons qu'une... qu'une municipalité,
pour différentes raisons, et qu'elle est dans un type de règlement soit fédéral
ou provincial, on... il y a des seuils minimums qui sont identifiés de quantité
de produits et qu'une municipalité juge que ce seuil-là n'est pas assez... n'est
pas assez bas pour elle, et elle voudrait avoir un seuil plus petit, elle
pourra déterminer, elle, qu'elle veut avoir, exemple, tant de quantité d'un gaz
ou d'un produit x, là, qui... au sein de... des entreprises sur son territoire.
Donc, c'est un exemple qu'elle pourrait assujettir une telle entreprise qui,
selon les... les seuils de produits qu'elle avait dans ses entrepôts, ne
correspondait pas au... au seuil minimum établi par d'autres lois, bien, la
municipalité pourrait dire : Bien, moi, je vais aller plus loin parce que
la configuration de ma municipalité est faite qu'ils sont proches du générateur
de risque. C'est un exemple que je vous donne, là.
M. Fontecilla : On s'entend
que si l'entreprise on le lui demande le règlement... le règlement qui va...
auquel l'entreprise va être assujettie, soit par une décision, dans ce cas-ci
par une décision municipale, est ce que ça peut... bon, ça implique la... l'obligation
de déclarer, ça, ça implique des coûts, mais pas énormément, ça implique l'obligation
de produire un plan d'intervention et de rétablissement, si je ne me trompe
pas, selon cette loi-là, ça n'implique pas d'autres frais? Il n'y a pas de...
Est-ce qu'une entreprise pourrait dire : Bien, l'exigence qui est demandée
par la municipalité va m'occasionner des frais qui mettent en péril la... l'existence
de mon... de mon entreprise? Mais ce n'est pas un cas de figure qui s'applique
ici.
M. Savard (Jean) : Bien là,
je n'en... je n'en vois pas, là, de cas de figure qui occasionnerait des frais.
M. Fontecilla : On lui
demande des plans d'intervention, fondamentalement...
M. Savard (Jean) : Oui, c'est
ça. Non. Bien, je n'ai pas de cas de figure ici, là, qui occasionnerait des
frais qui seraient tellement onéreux qu'ils pourraient mettre en péril, là,
le... On n'a pas de... tu sais, la réalisation de plans.
M. Fontecilla : Oui. Mais,
fondamentalement, on lui demande des plans d'intervention... de rétablissement,
là.
M. Savard (Jean) : Oui. Oui.
M. Fontecilla : O.K. Dans
l'ancienne version, c'était... là, on stipule que «tout règlement municipal
pris en vertu de l'article 12 est soumis à l'approbation du gouvernement».
Ça n'apparaît plus dans cette version-ci. Et, évidemment, il y a la question
des coûts, qui est, comment dire, amoindrie et... mais il peut y avoir la
situation conflictuelle où une entreprise, bien, trouve qu'elle n'a pas à être
soumise à ces plans-là, et il y a une possibilité de litige judiciaire, etc.
Mais le gouvernement, dans la version actuelle, n'a plus... ne prend plus la
responsabilité d'approuver les règlements supplémentaires ou l'inclusion d'une
entreprise qui n'était pas... par une municipalité qui n'est pas incluse dans
le règlement tel quel. Cette... L'approbation du gouvernement saute?
M. Bonnardel : Exact, c'est
bien ça. C'est bien ça.
M. Fontecilla : O.K. Ne
croyez-vous pas que ça pourrait, comment dire, donner lieu à des conflits,
éventuellement, de... une judiciarisation de...
M. Bonnardel : ...il peut
toujours y avoir une judiciarisation, là, d'une contestation face à un
règlement municipal, qu'il soit autorisé ou non par le gouvernement. Si une
entreprise, pour des raisons x, y, là, considère ne pas avoir besoin d'être
assujettie, pour des raisons d'assurances ou peu importe quoi, ça ne changera
rien que ça soit... Dans le fond, encore une fois, c'est un contexte... un
contexte d'autonomie, l'autonomie municipale, là, qui est important pour nous
dans cet article. Mais, comme je le mentionnais, là, ça n'empêchera pas une...
ça n'empêchera pas une personne morale, là, de poursuivre, minimalement, la
municipalité si elle le souhaite, là.
M. Fontecilla : Et dans votre
esprit, M. le ministre, vous avez enlevé cette obligation-là, donc, d'approuver
un règlement additionnel, par exemple, par souci de donner plus d'autonomie aux
municipalités? C'est votre principale motivation de ne pas avoir inclus cet
élément-là?
• (16 h 10) •
M. Bonnardel : C'est un
des... Oui. Exact, exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
M. Bonnardel : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
O.K. Ça va? Alors, pas d'autre question? Alors, est-ce que l'article 12
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 13.
M. Bonnardel : Article 13 :
«Chaque municipalité locale est chargée de veiller à l'application sur son
territoire du règlement pris en vertu de l'article 11. Aux fins d'en
vérifier l'application ainsi que celle d'un règlement pris en vertu de
l'article 12, elle peut désigner toute personne pour agir comme un
inspecteur.
«Un inspecteur peut, dans l'exercice de
ses fonctions :
«1° pénétrer, à toute heure raisonnable,
dans un lieu où il y a un motif raisonnable de croire qu'il s'y trouve un bien
ou qu'il y est exercé une activité sous la responsabilité d'une personne visée
par un règlement pris en vertu de l'article 11 ou de l'article 12 et
en faire l'inspection;
«2° prendre des photographies des biens ou
des activités de cette personne;
«3° obliger une personne se trouvant sur
les lieux à lui prêter une aide raisonnable;
«4° exiger, dans le délai qu'il indique,
tout renseignement relatif à l'application de la présente sous-section ainsi
que la communication de tout document s'y rapportant.
«Tout inspecteur doit, sur demande,
s'identifier et exhiber le document attestant sa qualité.»
Commentaire : Cette disposition
confie aux municipalités locales le mandat de veiller à l'application sur leur
territoire du règlement du gouvernement pris en vertu de l'article 11.
Pour ce faire et pour vérifier également l'application, le cas échéant, du
règlement municipal pris en vertu de l'article 12, elle octroie aux
municipalités les pouvoirs d'inspection requis.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 13? Députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci.
Beaucoup de questions. Je pense que je ne serais pas la seule, ça fait que...
Premièrement, on parle de... C'est quand même un pouvoir assez important, puis
je comprends que ça existe déjà, mais nous sommes en train de reformuler, hein.
Ça fait que, peut-être, la première question, c'est de savoir combien de fois
est-ce qu'on a mis ce pouvoir en place, si on a une réponse de ceci.
M. Bonnardel : À notre
connaissance, là, à notre connaissance, les municipalités n'ont jamais exercé
ce pouvoir qu'ils avaient avant, à notre connaissance.
Mme Maccarone : O.K. Parce
qu'on parle quand même de...
Mme Maccarone : ...toute
personne. Est-ce qu'on peut avoir une définition de «toute personne peut agir
comme inspecteur»? Est-ce que c'est vraiment toute personne? Moi, je peux être
un inspecteur, le président de commission, est-ce qu'on...
M. Bonnardel : Ça appartient
à la municipalité de définir qui peut agir comme inspecteur. Donc, quand on
dit : «Toute personne», ça peut être le responsable de la division x, y à
la municipalité. Si lui n'est pas disponible, bien, ça peut être son adjoint.
Donc, c'est pour ça qu'on définit «toute personne», comme tel, pour agir comme
inspecteur, mais avec les qualités intrinsèques qui viennent avec,
nécessairement, là, excusez, là, mais on n'enverra pas, je ne sais pas moi,
quelqu'un des travaux publics qui n'a aucune connaissance à faire l'inspection
comme telle. À moins vraiment d'avoir un... d'avoir un canevas, là, puis de
précisément vérifier ceci, cela, et ceci, cela, là. Mais là, moi, je ne suis
pas dans le municipal, donc je ne peux pas définir... Bien, c'est pour ça qu'on
met «toute personne», là.
Mme Maccarone : Je serais
curieuse de creuser un peu, parce que... juste parce que c'est beaucoup de
pouvoir. Est-ce qu'il y a une formation qui est liée à ça? Parce que, pour devenir...
«toute personne peut agir comme inspecteur», ça fait que c'est... Comment ça
fonctionne que je vous nomme comme inspecteur? C'est dans un cas d'urgence,
n'importe qui peut être nommé urgent... un inspecteur, parce qu'il y a un
sinistre, puis on est en mode d'urgence. Ça fait qu'on doit agir rapidement, ça
fait qu'on nomme vraiment n'importe qui, sans avoir des qualités.
Je comprends qu'évidemment il faut faire
confiance aux gens de ne pas nommer quelqu'un qui n'aura aucune compétence,
d'être en mesure d'exiger toutes les qualités requises ici. Mais est-ce qu'il y
a une formation? Est-ce qu'il y a quand même un encadrement quelque part de ça?
Ce n'est pas rien, c'est beaucoup de pouvoir. Ils ont plus de pouvoir que des
policiers. Tu sais, je trouve ça étrange. Puis je comprends, on parle des
sinistres, je comprends, on parle des cas exceptionnels, mais ils ont quand
même cette personne qui va être nommée inspecteur. Je pense qu'on devrait avoir
un encadrement ou une idée de comment, qui, comment ça fonctionne, parce
qu'encore une fois, ils ont plus de pouvoir que nos policiers.
M. Bonnardel : C'est déjà
défini dans la loi sur les cités et villes et au code municipal, comme je vous
le mentionnais tantôt, là. La ville peut désigner ou autoriser un fonctionnaire
comme un employé de la municipalité. C'est à eux de définir avec... avec les
qualités... les qualités de cette personne, de définir si, oui, elle est habile
à pénétrer à l'intérieur d'un édifice... pas d'une résidence, mais d'une personne,
d'une société comme telle pour aller faire ces vérifications. Donc, c'est
déjà... c'est déjà prescrit dans les... dans la loi sur la ville et le code...
le code municipal là. Il pourrait même y avoir aussi... elle pourrait même
aussi définir un spécialiste ou des spécialistes qui... d'une entreprise privée
spécialisée, moi, je ne sais pas, moi, dans les explosions, puis d'aller faire
ces vérifications-là comme telles, si elles sont désignées par la municipalité.
Mme Maccarone : ...ce n'est
pas une question d'empêcher, c'est juste que, comme j'ai dit, je trouve
particulier que... comme par exemple, si on est à Laval, on va avoir un
inspecteur de Laval qui va avoir plus de plus de pouvoir qu'un policier qui
était un employé de Laval pour agir. Et c'est la municipalité qui va déterminer
c'est qui, qui peut combler ce poste. Mais ce n'est pas clair... je trouve...
je trouve ça où le... c'est dans une loi, ce n'est pas actuellement un
règlement qui existe?
M. Bonnardel : Sur les cités
et villes et le code municipal.
Mme Maccarone : Mais je veux
dire, la définition de «toute personne», puis le critère pour devenir un
inspecteur, parce que ça existe déjà, mais présentement, c'est le...
M. Bonnardel : C'est déjà
défini. C'est déjà défini dans l'ancien article 53, là, ce qui est... le
libellé est déjà... est déjà là.
Mme Maccarone : Oui, mais la
définition de la personne, parce que maintenant... C'est ça, je souhaite savoir
comment qu'ils vont déterminer la personne. Je comprends qu'il peut déterminer
que c'est une société privée, une compagnie privée qui peut être chargée de
faire ce type de travail. Mais, encore une fois, c'est énormément de
responsabilité. Ils ont plus de pouvoir que nos policiers, ça fait que, dans un
cas de sinistre, puis il doit aller investiguer. C'est un inspecteur qui n'a
pas nécessairement une qualification connue qui...
M. Bonnardel : ...il ne faut
pas... il ne faut pas s'imaginer que la personne qui est désignée par la
ville... la ville n'a pas les qualités d'aller faire ce travail. Si la ville,
pour des raisons X, pense qu'il pourrait y avoir des matières explosives dans
une entreprise et que, dans la déclaration, ces matières ne sont pas déclarées,
bien, ça... elle pourrait nommer la personne responsable, coordonnateur...
M. Bonnardel : ...sécurité
civile, peu importe, de dire : Bien, toi, tu pars, tu vas me faire telle,
telle, telle vérification, puis tu appelles, nécessairement. J'imagine, là,
dans le modus operandi, ça n'a jamais été appliqué, mais j'ose croire qu'on
appelle... on appelle la personne morale, le propriétaire, lui disant :
Écoute, on a des informations que ceci et cela, on...
Mme Maccarone : Il n'y a pas
un minimum de formation qui est requis pour ça, que...
M. Bonnardel : Bien, je veux
dire, écoutez, quand on... quand on dit, là, «pénétrer à toute heure
raisonnable dans un lieu», bon, bien là, je ne peux pas m'imaginer qu'on va...
on va décider de rentrer à minuit le soir, là, mais bon, ça pourrait arriver.
C'est «toute heure raisonnable»... «à toute heure raisonnable», pardon. Donc,
j'imagine que ça se fait entre 6 heures le matin puis 9 heures le
soir ou selon... selon les activités de l'entreprise. «Prendre des
photographies des biens ou des...
Mme Maccarone : ...de vous
recevoir à 6 heures le matin chez moi.
M. Bonnardel : ...«ou des
activités de cette personne, obliger une personne se trouvant sur les lieux à
lui prêter une aide raisonnable, si besoin est, puis exiger, dans le délai
qu'il indique, tout renseignement relatif à l'application de la présente
sous-section.» Il y a... Il n'y a rien de... En réalité, c'est pas mal plus une
vérification visuelle de cas x qui pourraient... qui pourraient... qui
pourraient animer la municipalité ou la ville de dire : Bien, on suspecte
peut-être ceci, va faire des vérifications, pose des questions aux personnes
concernées, puis fais-nous rapport de la situation.
Donc, moi, je vous expose un cas de figure
qui, je crois, pourrait être le plus... le plus facile à comprendre, là,
explosif dans une entreprise minière dans le Grand Nord ou qui est à proximité
d'un village, on envoie quelqu'un faire ces vérifications-là, parce que, bon,
on suspecte ceci et cela. Ce n'est pas... c'est... je ne pense pas que c'est
rien grave pour l'entreprise, c'est juste d'avoir les bonnes informations pour
prévenir au lieu de guérir.
Mme Maccarone : Oui mais...
Puis merci de l'exemple de l'exception qu'on ne souhaite jamais avoir. Je me
mets dans la place de peut-être un individu, un citoyen, parce que ça
s'applique aussi à eux, puis, tu sais, dans un... une résidence, par exemple,
un grand territoire, un grand terrain, puis cette personne... Moi, je ne sais
pas si j'étais avisée avant, ils ont comme 100 mandats. Je trouve ça
vraiment particulier. Je ne dis pas qu'il n'y a pas une nécessité. Ce n'est pas
le but de mon intervention. Je veux juste comprendre l'orientation derrière ça
puis comment cette personne sera choisie, comment la formation sera faite.
Parce que c'est quand même un pouvoir assez important, de rentrer à toute heure
raisonnable, mais «raisonnable», ce n'est pas défini. Moi, ma version de
«raisonnable» est peut-être différente d'une autre personne. Un motif raisonnable,
Ça aussi, c'est très subjectif. Ça fait que c'est ça, la crainte, dans la
mesure où on a une suspicion. Non?
• (16 h 20) •
Une voix : ...
Mme Maccarone : Un doute.
Dans la mesure où on a un doute, puis la personne, dans le fond, est non
coupable, mais on a un doute parce qu'on a entendu une rumeur. Comment
allons-nous protéger aussi les droits civils de cette personne? Parce qu'il y a
une plainte, quelqu'un a fait un appel, mais on souhaite aussi protéger ce
citoyen. C'est un grand pouvoir, un pouvoir que les policiers n'ont même pas.
Mais on envoie un inspecteur, parce que nous, on trouve qu'on a un motif
raisonnable, on peut prendre toutes les photos qu'on souhaite de... des
activités de la personne, on peut obliger la personne de se présenter, mais on
souhaite que... je présume que la personne souhaiterait être là. «De fournir
tout... tout renseignement relatif à l'application», ça je trouve ça bien. Mais
tout le reste, c'est beaucoup de pouvoir. Ça fait qu'est-ce qu'il y a un contrepoids
à quelque part aussi pour protéger un citoyen, par exemple, dans un cas où il y
a un abus, où on va trop loin? C'est ça, c'est... Mon but, c'est d'avoir... de
trouver un équilibre. Je comprends qu'on va avoir des cas où on a ce besoin,
mais on aura peut-être des cas où on n'a pas ce besoin puis on ne souhaite pas
que ce soit exercé non plus. Ça fait que c'est quoi, le...
M. Bonnardel : ...Mme la
députée de Westmount-Saint-Louis, c'est déjà des applications qui se font, qui
peuvent se faire. La Loi sur les cités et villes, comme municipales, permet aux
municipalités, par règlement, de définir telle ou telle personne pour aller
vérifier, comme je le mentionnais tantôt : Est-ce qu'il s'y trouve un bien
X ou des activités X qui pourraient mettre en danger autrui? C'est juste ça,
là. C'est juste ça. Donc, pour des raisons qui n'ont jamais... bien, des
raisons où... un article, qui n'a jamais logiquement été appliqué, selon notre
connaissance, là, on le répète là, puis on donne l'autonomie que les municipalités
ont déjà, ont déjà pour appliquer... appliquer un règlement qui... On ne
souhaite pas jamais être mis en application, mais... mais rumeur x, y dans
un... dans une municipalité, dans une ville de telle ou telle entreprise qui a
une activité qui pourrait mettre en danger autrui, bien, c'est la loi qui le
permet présentement et qui va le permettre encore, qu'il permet présentement,
là. Ce n'est pas un nouveau... ce n'est pas un nouvel élément, là, qu'on ajoute
soudainement, là...
M. Bonnardel : ...dans une
boîte à surprise, ça existe déjà, ça existe déjà.
Mme Maccarone : On est en
train quand même de faire un changement aussi que, dans la législation
actuelle, les inspecteurs ne peuvent être poursuivis en justice. Mais là on n'a
plus ça, cet élément, dans cet article, est-ce que c'est parce que ça doit se
retrouver ailleurs, je présume? Mais pourquoi ça ne fait pas partie...
M. Bonnardel : ...ils ne
peuvent pas être poursuivis en justice aussi...
Mme Maccarone : Ça fait que
ça, on retrouve ça ailleurs.
M. Bonnardel : Oui, oui. 87,
l'article.
Mme Maccarone : 85.
M. Bonnardel : 87.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Maccarone : Bien, je
réitère, je comprends, mais, tu sais, je souhaiterais, moi, je souhaiterais
voir les mots «formation» à quelque part comme ça, certaines mesures
d'encadrement, parce que c'est... je comprends qu'on n'a jamais appliqué, on ne
souhaite jamais l'appliquer. Alors, je pense que c'est ça, le but, dans le
fond, c'est des telles mesures qui sont des exceptions. Puis je comprends très
bien puis, comme je dis, je comprends la nécessité de le voir. Mais j'aurais
voulu avoir un peu un encadrement, quelque chose en lien avec la formation,
parce que c'est un grand pouvoir. Je sais que je l'ai déjà dit puis je répète,
mais ils ont plus de pouvoirs que nos policiers, puis je trouve ça... je trouve
ça étrange puis même inquiétant. Puis les policiers, le ministre, il le sait,
on en a débattu pleinement, tout ce qui est en lien avec la formation de nos
policiers puis comment c'est tellement important. Ça fait qu'ici on ne
jase même pas de la formation, la qualité de la personne qui serait nommée
inspecteur. Mais je vais laisser la parole à mon collègue s'il souhaite.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le député de Laurier-Dorion, vous avez une question?
M. Fontecilla : Oui. Merci,
M. le Président. Donc, question, je veux clarifier les propos du ministre qui a
dit que ça existe déjà. Et je voudrais savoir, qu'est-ce qui existe déjà, la
prérogative d'une municipalité de désigner un inspecteur qui peut pénétrer dans
un endroit ou la prérogative de désigner un inspecteur qui peut pénétrer dans
un endroit pour vérifier s'il y a, par exemple, des matières dangereuses.
Qu'est-ce qui existe déjà, c'est la prérogative générale ou celle, très
précise, d'aller vérifier la présence de matières dangereuses?
M. Bonnardel : ...à l'article
53 : «À cette fin, les inspecteurs de la municipalité ou de toute autorité
à qui elle délègue cette responsabilité peuvent pénétrer à toute heure
raisonnable dans un lieu où il y a un motif raisonnable de croire qu'il s'y
trouve une activité ou un bien générateur ou d'un risque soumis à une
déclaration ou d'en faire l'inspection.» Donc, c'est...
M. Fontecilla : ...de cette
loi-là.
M. Bonnardel : C'est dans
l'ancien 53 qui est encore amené...
M. Fontecilla : Ah! O.K.
M. Bonnardel : ...dans le 13,
au paragraphe 1.
M. Fontecilla : Parfait. Mais
qu'est-ce que la nouvelle version apporte de nouveau, si ça existait déjà, là?
M. Bonnardel : On définit, on
définit... Le libellé, avant, était : À cette fin, des inspecteurs de la
municipalité ou de toute autre autorité à qui elle délègue cette
responsabilité.» Maintenant, c'est : «Elle peut désigner toute personne
pour agir comme inspecteur.»
M. Fontecilla : O.K. Très
bien. Maintenant, moi, j'aimerais savoir s'il y a une entreprise qui veut...
qui a le projet de s'établir dans un territoire, une entreprise qui,
potentiellement, peut être un générateur de risques, en ce moment, dans la
législation actuelle, elle a besoin de... Quelle institution gouvernementale,
soit une municipalité ou un ministère, autorise cette entreprise-là? Est-ce que
la municipalité a un rôle à jouer, là, dans l'autorisation de l'implantation
d'une entreprise qui, potentiellement, pourrait avoir... pourrait être un
générateur de risques? En premier lieu...
M. Bonnardel : C'est le
zonage qui permet, oui ou non, à une entreprise...
M. Fontecilla : C'est le
zonage.
M. Bonnardel : Bien oui, à la
base, à la base, à moins d'un changement, d'une dérogation qui est demandée par
la personne morale aux autorités compétentes.
M. Fontecilla : Mais le
zonage, souvent, c'est des grandes catégories, par exemple, le zonage
industriel. Vous avez des entreprises qui n'ont pas, comment dire, une
activité... tout peut être à risque, on s'entend, là, mais il y en a plus que,
par exemple, le sous-ministre a parlé de l'usine de bonbonnes à propane, là,
ça, c'est potentiellement plus à risque. Mais prenons cet exemple-là, si une
entreprise qui produit des bonbonnes de propane veut s'installer dans un
territoire zoné, industriel, la municipalité, en gros, doit lui donner
l'autorisation.
M. Bonnardel : ...la
municipalité a tous les pouvoirs, en tous cas, à ma connaissance, a tous les
pouvoirs pour empêcher une entreprise de s'installer dans un zonage x, même si
elle le permet, le zonage peut être changé par un règlement municipal...
M. Fontecilla : ...
M. Bonnardel : ...je peux me
tromper, là, mais je suis pas mal certain de mon coup, là, que, si une
municipalité ne veut pas de telle ou telle entreprise pour des raisons x, y,
ils vont changer le règlement puis ils ne vont pas permettre pour...
M. Fontecilla : ...très bien.
O.K. Laissons ça de côté. Est-ce qu'il y a un autre type d'autorisation requise
pour installer cette usine à propane, le ministère de l'Environnement, que
sais-je?
M. Bonnardel : ...sûrement,
bien oui. Là, c'est une autre chose, là. C'est sûr que, si le zonage le permet
puis qu'il y a un usage x, y, bien là, la réglementation ou les autorisations
compétentes vont être demandées par la ville pour l'installation qui va se
faire, comme telle, il est certain, là. Et là l'Environnement est sûrement
partie prenante pour des raisons... ou peu importe quoi, là, mais oui.
M. Fontecilla : Très bien. Et
un petit petit détail, là, l'alinéa 2, que vous stipulez que la personne
désignée peut prendre des photographies des biens ou des activités de cette
personne, des photographies, c'est bien, mais pourquoi se limiter aux
photographies? Il peut y avoir des vidéos aussi, par exemple, si on parle d'un
processus, une machine qui fait un bruit, qui potentiellement pourrait être
dangereuse et qui fait un bruit qui apparaît à l'inspecteur comme anormal, ¸a,
ce n'est pas une photo qui va enregistrer ce phénomène-là, ça va être une
vidéo. Pourquoi ne pas ajouter la notion de vidéo?
M. Bonnardel : Je vais juste
vérifier si photographie, dans le libellé ou la sémantique, inclut toute forme
de vidéo aussi, là. Donnez-moi 30 secondes, là.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 29)
(Reprise à 16 h 32)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Bonnardel : ...le député
de Laurier-Dorion nous demandait si prendre des photographies des...
16 h 30 (version non révisée)
M. Bonnardel : ...des biens ou
des activités de cette personne, est-ce qu'on pourrait ajouter vidéo? Il n'y a
pas de précédent, là, parce que c'est quand même des articles qui ont, là, une
certaine similitude dans d'autres lois, là. Je vais le suspendre, si vous le
souhaitez, je vais le suspendre puis je vais quand même... on va quand même se
donner la chance juste d'aller voir, si on ajoutait vidéo, s'il y avait... si
on créerait un précédent, ou autres, là, ce qui pourrait toucher d'autres lois
dans le futur ou d'autres articles, là, comme tels, là. Donc, je le
suspendrais, là.
Je ne suis pas contre l'idée, là, pas
contre l'idée, là, mais, à la base, quand on se déplace pour aller faire une
inspection... visuelle, la photo va faire foi de tout. Mais je comprends, je
comprends qu'il pourrait y avoir une activité X, Y, là, qui... où l'inspecteur
pourrait dire : Bien, je vais filmer cinq secondes, 10 secondes l'endroit,
parce que ça nous démontre X, Y informations que je n'aurais pas sur une simple
photo. Je peux comprendre. Donc, je suspendrais puis je vais aller juste faire
les vérifications, là. Si ça vous va, ça va être comme ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Ça fait que, si je comprends bien, on suspend l'article 13?
Mme Maccarone : ...juste
avant de suspendre...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez d'autres questions? Parfait, alors allez-y, Mme la députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Juste
avant de suspendre, en lien avec l'intervention du collègue. Je ne sais pas si
ça se retrouve quelque part, le mot «image», parce que je comprends que, si,
peut-être, on n'ajoute pas «photo»... on n'ajoute pas «vidéo», bien, peut-être,
le mot «image», c'est plus inclusif, ça comprend peut-être... Là, juste...
M. Bonnardel : Bien, je pense
que...
Mme Maccarone : ...pendant
que vous êtes en train de faire vos vérifications. Mais...
M. Bonnardel : Bien, je
comprends votre point, là, mais «prendre des photographies ou vidéos des
biens», ça amène «image».
Mme Maccarone : Pas de
problème. C'est pour ça que j'avais juste suggéré : pendant que vous
faites votre recherche. Juste une dernière question avant qu'on suspende l'article
en question. C'est... Je souhaite aussi comprendre... Parce que là, encore une
fois, on revient... énormément de pouvoirs pour la personne qui sera... qui va
agir comme inspecteur, qui va être nommée, puis on parle de tous les éléments
qu'il peut exercer dans ses fonctions, notamment prendre des photos, peut-être,
des vidéos, puis il y a des activités de la personne, mais on ne dit pas qu'est-ce
qu'il va faire avec les photos ou qu'est-ce qu'elle elle va faire avec les
photos. Est-ce que ça, c'est encadré quelque part? Comme, est-ce que c'est
écrit que c'est une utilisation restreinte, uniquement pour les fins d'utilisation
de la municipalité? Est-ce que ça, c'est encadré quelque part? Parce que je
comprends qu'il peut y avoir aussi de l'information qui est privée,
confidentielle, puis qu'on ne souhaite pas que ce soit partagé sur la place
publique. Est-ce que ça, c'est élaboré ailleurs?
M. Bonnardel : ...c'est dans
les règlements municipaux, là... Les municipalités qui vont chercher ces
informations, comme telles, n'ont pas le droit de partager ces informations
avec personne d'autre, là.
Mme Maccarone : Ça fait qu'on
sait, pour un fait, que ça, c'est écrit dans le règlement?
M. Bonnardel : Bien, ça
appartient aux municipalités, là, c'est... Les municipalités qui vont collecter
des informations d'une personne morale, on... va permettre d'ouvrir un dossier
X, Y pour... mais ce dossier-là est confidentiel, il n'est pas partagé, je ne
sais pas, moi, sur les réseaux sociaux de la ville, ou autres, là.
Mme Maccarone : Je comprends
qu'il y a un rôle à jouer au niveau de la municipalité, mais ici nous sommes en
train de quand même mettre en place quelques éléments de... sur le rôle de l'inspecteur
par mesure de précaution, parce qu'on parle aussi des personnes physiques.
Est-ce que nous ne devons pas, pendant que vous... on... c'est suspendu...
Est-ce qu'on peut réfléchir ou s'assurer qu'on a aussi la protection? Parce que
c'est quand même de l'information privée. Exemple, si on rentre sur le terrain
ou la maison d'une personne physique, de s'assurer que ce serait à l'usage
restreint... d'obliger la municipalité, quand ils vont adopter le règlement,
que ceci fasse partie.
M. Bonnardel : Comme je l'ai
mentionné, ce pouvoir-là existe depuis des décennies, là. On ne le réinvente
pas, là, il existe depuis des décennies. On fait juste revoir le libellé, la
formulation pour donner un pouvoir aux municipalités en désignant maintenant
toute personne. On ne réinvente rien, là. Et ça appartient aux municipalités
par la suite de... lors de l'ouverture d'un dossier, de garder... Bien, c'est
confidentiel. De toute façon, je n'ai même pas à me poser la question, là, je
sais que, si je travaille avec un inspecteur sur un dossier x, bien, c'est un
dossier confidentiel qui n'est pas partagé avec personne d'autre, même pas, j'imagine,
la mairesse pour des raisons x, y, à moins que la personne morale rende
publique la problématique qu'elle a au conseil municipal face à telle ou telle
réglementation, sur laquelle elle pourrait penser que ça cause préjudice à son
entreprise, là, c'est une autre affaire. Mais encore là, même encore là, sans
autorisation, la ville comme telle ou la personne concernée ne peut pas rendre
publiques des informations, là, qui sont confidentielles, qui sont dans un
dossier, là, c'est...
Mme Maccarone : Oui, mais ça,
ce n'est pas écrit nulle part.
M. Bonnardel : Non, mais ça,
c'est... c'est dans... en tout cas. Je n'ai juste pas les règles municipales,
là, qui me permettent de vous... mais je sais que, dans les règlements
municipaux, tu ne peux pas...
M. Bonnardel : ...partager
ces informations-là. C'est des informations confidentielles.
Mme Maccarone : Bien,
c'est ça que je chercherais plus savoir.
M. Bonnardel : Je vais
essayer de vous le trouver, là, mais...
Mme Maccarone : Je
souhaite être rassurée que... que...
M. Bonnardel : Je vais
essayer de vous le trouver, là, mais comme...
Mme Maccarone : C'est
ça, mais... Le but de mon intervention, c'est de s'assurer que, ça, c'est
élaboré quelque part. Si c'est dans le règlement, parfait. Encore une fois, je
réitère pourquoi qu'on ne pourrait pas l'écrire à l'intérieur de cet article?
Comme ça, on sait, toutes les municipalités vont avoir une responsabilité de
mettre à l'oeuvre un nouveau règlement. On croit dans le principe de
subsidiarité, puis ce n'est pas une question de dire que quelqu'un va mal
faire, mais il y a autres choses étranges qui se sont arrivées. On ne veut pas,
peut-être, que cette information se retrouve sur la place publique pour
protéger toutes les personnes concernées, que ce soit morales ou physiques.
Alors, moi, mon but c'est de s'assurer que
c'est une notion de confidentialité. Puis ce n'est même pas le mot que
j'utiliserais. Moi, je pense que c'est «utilisation restreinte» ou «utilisation
à l'intérieur de leur mandat uniquement», quelque chose comme ça, mais c'est la
terminologie que j'aurais souhaité voir ici. Je comprends que ça fait partie
d'un règlement, mais, si ce n'est pas exigé que ça fait partie du règlement, ça
peut être un oubli de bonne foi, tu sais, ça peut être ça, c'est quand même un
changement. C'est une question de rassurer. Comme j'ai dit au début, je...
J'essaie de trouver l'équilibre, le contrepoids. Ça fait que, moi, je trouve ça
bien d'avoir ce type d'équilibre puis de rassurer les personnes concernées,
parce que c'est un pouvoir important. Je comprends que c'est déjà en place, mais
je pense que ce serait bien d'avoir ceci écrit en noir et blanc. Comme,
exemple, par la suite, est-ce que ce serait de l'information... Juste par
curiosité, est-ce que ce serait de l'information qui est assujettie par l'accès
à l'information, par exemple? Je suis curieuse, je veux savoir, je suis
citoyenne, je sais qu'un inspecteur s'est rendu sur les lieux, est-ce que je
pourrais faire une demande à l'accès à l'information pour avoir une copie des
photos, une copie de la vidéo, une copie des documents, du rapport de
l'inspecteur?
M. Bonnardel : ...un
élément de réponse qui définit ce que je vous ai dit dans la loi, la Loi sur
les cités et villes.
• (16 h 40) •
Le Président
(M. Schneeberger) : Parfait. Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui.
Deux éléments à titre d'information pour le public et pour moi-même,
évidemment, et en fait pas exactement cet article-là. En fait, oui, mais
l'article 12, ça concerne également, par exemple, une personne physique.
C'est-à-dire si on soupçonne que, dans une résidence privée, il y a des
matières dangereuses, un inspecteur pourrait se présenter... pénétrer à une
heure raisonnable de cette résidence-là. Est-ce que c'est à l'inspecteur ou à
un autre, je ne sais pas, la police, par exemple, de rentrer dans une résidence
privée, là?
M. Bonnardel : C'est à
l'inspecteur, oui.
M. Fontecilla : C'est à
l'inspecteur.
M. Bonnardel : C'est ça.
Oui.
M. Fontecilla : O.K. Et
pas à la police?
M. Bonnardel : Pas la
police.
M. Fontecilla : Parfait.
Merci. Merci de la précision. Deuxième élément, M. le ministre. De façon
générale, donc, la municipalité doit faire un plan de sécurité civile, puis
identifier les générateurs de risque. Est-ce qu'est l'information, mettons, la
liste des entreprises qui peuvent... qui peuvent constituer un risque,
éventuellement, en cas d'accident, est-ce que cette information-là est
publique?
M. Bonnardel : S'il y
avait une demande d'accès à l'information.
M. Fontecilla : Pas
vraiment d'accès à l'information, mais on...
M. Bonnardel : C'était
la ville. C'est à la ville de définir si, oui ou non, elle rend ces
informations... C'est certain que le ministère va être informé.
M. Fontecilla : O.K.
M. Bonnardel : Mais
est-ce qu'une...
M. Fontecilla : Non,
mais le public en général.
M. Bonnardel : ...personne...
Est-ce qu'une personne physique peut obtenir ces informations? Cela
appartient... Cela appartient selon moi, bien, pas selon moi, cela appartient
au pouvoir comme tel de la ville de rendre... rendre publiques ces informations
ou non.
M. Fontecilla : Cela
constitue un, comment dire, un élément et vous savez, on a... Dans une société,
on a des citoyens et citoyennes très informés qui veulent avoir accès à des
informations, surtout des informations qui peuvent... concernant des sujets qui
peuvent constituer une menace potentielle pour les gens, là. Et est-ce que le
législateur pourrait prévoir que ces informations soient publiques, là?
M. Bonnardel : Bien,
publiques... Ça appartient... Comme je vous l'ai mentionné, le gouvernement, le
ministère de la Sécurité publique est...
M. Bonnardel : ...informé de
ce générateur, parce qu'on veut nécessairement les connaître, dus aux
situations anthropiques ou autres qui pourraient... qui pourraient y arriver.
Maintenant, le but... le but, ce n'est pas
de rendre public, je pense... bien, pas «je pense», une personne physique qui
habite proche d'un générateur de risque, si c'est une société de propane, bien,
elle n'a pas besoin d'avoir une liste, elle va bien le savoir, là, que si
j'habite proche de... si j'habite dans l'est de Montréal... si j'habitais,
bien, à Montréal, à Montéral Est, par exemple, près de raffineries, bien, je
suis au courant, nécessairement, de la situation, ou n'importe quelle
entreprise de propane, d'explosifs ou autres, là. Alors, est-ce que c'est
public par les municipalités, je ne... je ne veux pas prétendre, je ne veux pas
me... je ne veux pas donner une réponse sur laquelle je n'ai pas... je ne suis
pas certain, là. Mais je ne suis pas certain, je ne suis pas certain que les
municipaliés rendent publique ce genre d'information là.
M. Fontecilla : Mais elles
n'ont pas l'obligation, quoi qu'il en soit, et cette loi-là ne prévoit pas
cette mesure-là.
M. Bonnardel : Non.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Là,
on suspend toujours l'article 13 ou...
M. Bonnardel : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Bon, alors nous allons suspendre 13. J'ai besoin du consentement pour la
suspension. Alors, l'article 13 est suspendu, nous allons à l'article 14.
M. Bonnardel : Article 14,
donc, Section 3, Réponse aux sinistres, Déploiement de mesures. L'article 14 se
lit comme suit :
«Une municipalité locale doit, pour
répondre à un sinistre qui survient sur son territoire ou qui est imminent,
déployer les mesures d'intervention ou de rétablissement de son plan de
sécurité civile en les adaptant, s'il y a lieu, ou toute autre mesure qu'elle
juge appropriée dans les circonstances. Elle doit aviser le ministre lorsqu'un
sinistre survient sur son territoire ou y est imminent.»
Commentaire. Cet article impose l'obligation
aux municipalités locales de déployer les mesures d'intervention ou de
rétablissement de son plan de sécurité civile pour répondre à un sinistre qui
survient ou qui est imminent sur son territoire, en les adaptant si nécessaire.
Il prévoit également que les municipalités
peuvent déployer d'autres mesures que celles prévues par leur plan et les
obligent à aviser le ministre en cas de sinistre.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que nous avons des questions? Non? Oui, députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Merci.
Juste une petite question. Il doit aviser, est-ce... Il n'y a pas un... je
comprends, c'est imminent, mais on n'a pas un délai, tu sais, de la mise en
œuvre de ceci?
Des voix : ...
Mme Maccarone : Dans autres
projets de loi, on a déjà vu une terminologie... «immédiatement», on a déjà vu
ce type de lexique. On n'a pas jugé important de l'inclure ici, dans cet
article?
M. Bonnardel : on. C'est
encore une fois une question de souplesse, on va le dire ainsi, là, face aux
autorités municipales, là, de déployer les mesures d'intervention, de
rétablissement de son plan de sécurité civile en les adaptant, s'il y a lieu,
ou autre... ou toute autre mesure qu'elle juge appropriée dans les circonstances
si elle doit répondre à un sinistre qui survient sur son territoire. Donc,
question de souplesse, là, parce qu'il y a... chaque cas... il y a des cas...
il y a des particularités différentes pour chaque cas de sinistre ou autre, là.
Je prends un exemple malheureux, là, de Saint-Roch-de-l'Achigan, là,
l'explosion qu'on a eue voilà 15 mois ou à peu près, là. Donc, des fois, il y a
des questions... il y a des enquêtes, questions d'assurances, donc ce serait
particulier, là, d'imposer, je ne sais pas, moi, un 60 jours pour mettre de
l'avant, donc, ces rétablissements de plans, ou tout ça. Donc, je pense que
c'est une question de souplesse qui est importante pour les municipalités.
Mme Maccarone : Puis la façon
que ça fonctionne actuellement...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : O.K.
Présentement, il n'y a pas d'obligation, justement, des municipalités d'aviser
le ministre. La façon dont on... qu'on voudrait que ça fonctionne... Il y a
différents véhicules, mais on a l'opportunité, au Québec, d'avoir un centre
d'opérations gouvernemental 24/7, 365 jours par année. Alors, ce qui est
envisagé, c'est que... les municipalités puissent aviser par là.
Un des objectifs aussi, là-dedans, c'est
de s'assurer que, lorsqu'on sait qu'il y a des sinistres sur le territoire, on
est en mesure de mobiliser l'action gouvernementale pour venir en soutien aux
municipalités. Mais, des fois, il va arriver des sinistres. Pour certaines
municipalités, ils n'y voient pas l'envergure que ça peut avoir, et tout ça,
alors, nous, si on peut se mobiliser pour venir les soutenir, bien, des fois,
on va faciliter un rétablissement plus... plus... disons, plus rapide, plus
adéquat. Alors, c'est qu'on ne va pas mettre de délai pour aviser le ministre
parce qu'on ne veut pas non plus que ça devienne un fardeau pour elles de le
faire, là? Quand il y a un sinistre, la priorité, pour eux, c'est de
s'organiser puis d'organiser la réponse. On parlait de mettre en place leurs
structures de coordination, ils ont du travail à faire en amont de l'appareil,
mais, par la suite, bien, nous aviser pour que, nous, on puisse...
M. Savard (Jean) : ...s'il
n'y a pas de besoin, bien, tant mieux! Mais, s'il y a des besoins, bien, on va
être là, puis on l'aura su. C'est le but, là, d'aviser le ministre.
Mme Maccarone : Alors s'il
n'y a pas un besoin, il n'y a pas de... il n'y a pas de contrainte qu'ils vous
avisent après que c'est arrivé, parce que c'est ça, lorsqu'un sinistre
survient. Je comprends, évidemment, on souhaite savoir s'il était mineur, comme
vous l'avez dit, M. Savard, pour être en mesure de faire un accompagnement
comme dans un feu de foyer... un foyer feu de... un feu de forêt, exemple, ça va
être important que le gouvernement soit avisé. Mais il n'y a... il n'y a pas de
crainte si c'est une semaine par la suite de l'événement en question.
M. Savard (Jean) : Non. Je
peux?
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
M. Savard (Jean) : Non, parce
qu'en même temps, un deuxième objectif, c'est de se monter une connaissance
aussi provinciale sur les sinistres qu'il y a sur l'ensemble du territoire. En
détenant cette connaissance-là, ça va nous aider aussi à appuyer le milieu
lorsqu'ils seront dans leur processus de gestion des risques. Les gens changent
au sein des municipalités, il y a de la rotation de personnel donc dans
l'ensemble des institutions. Alors, nous, si on peut se garder une certaine
connaissance des risques et des sinistres qui sont présents sur le territoire,
ça nous permet d'alimenter leur propre processus de gestion des risques en les
soutenant. Ça fait qu'il y a ce double objectif-là aussi.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui. Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Donc, à la fin du premier paragraphe, la municipalité peut appliquer
toute autre autre mesure qu'elle juge appropriée dans les circonstances. Et je
me... je me posais la question : Ça va jusqu'où l'étendue de toute autre
mesure? Évidemment, c'est un désastre, un sinistre, mais on doit tout faire
pour circonscrire, etc., éviter et d'autres dommages. Ça peut aller jusqu'à
l'évacuation et, etc. Mais là, je me suis posé la question, là : S'il y a
une municipalité qui faillit à son devoir, qui fait une mauvaise évaluation et
qui n'applique pas les mesures qui... appropriées, et M. le sous-ministre a
parlé tantôt, là, d'un tableau, là, eh bien, on va les soutenir, mais on va
dans un cas pire, et la municipalité s'oppose à l'application de certaines
mesures, là, pour x raisons. Peut-être qu'ils ont perdu la tête, par exemple.
Mais qu'arrive-t-il dans ce... dans ce cas-là? Est-ce que le ministre a la
prérogative de passer par-dessus les municipalités?
• (16 h 50) •
M. Bonnardel : On s'en va dès
18.
M. Fontecilla : C'est là que
ça va être traité?
M. Bonnardel : Oui.
M. Fontecilla : Parfait. Je
devance le...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui, vous êtes... vous êtes rapide, vous êtes rapide.
Alors, est-ce qu'il y avait d'autres
questions sur l'article 14? S'il n'y a pas d'autres questions, est-ce que
l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 15.
M. Bonnardel : Alors,
l'article 15 se lit comme suit : «Lorsque la vie, la santé ou
l'intégrité des personnes est menacée en raison d'un sinistre qui survient sur
son territoire ou qui est imminent, toute personne désignée à cette fin par la
municipalité locale peut requérir de tout spécialiste ou de toute personne dont
les biens ou les activités sont menacés ou touchés par le sinistre ou peuvent
en aggraver les conséquences des renseignements scientifiques, techniques ou
autres, et avoir accès à tout lieu afin de connaître et de comprendre la
situation et ses conséquences potentielles. Elle peut communiquer les
renseignements ainsi obtenus à toute personne à qui ils sont nécessaires pour
protéger les personnes dont la vie, la santé est menacée.»
Commentaire : cet article accorde aux
municipalités locales les pouvoirs pour obtenir les informations nécessaires
pour assurer la protection des personnes et les autorise à les communiquer aux
personnes en mesure de protéger celles dont la vie, la santé ou l'intégrité est
menacée.
Le Président (M. Schneeberger) : Il
y a des questions sur l'article 15? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce que le
ministre a un exemple? «Toute personne à qui ils sont nécessaires pour protéger
les personnes», on envisage quoi en écrivant cette... Mais je comprends, on
reprend l'article 54 qui existe puis on est en train de le reformuler.
Mais on s'imagine qui? Comment est-ce qu'on a mis en scène de l'application de
cet article?
M. Bonnardel : Un
spécialiste, ça peut être un ingénieur, ça peut être un médecin.
Mme Maccarone : Mais, dans le
deuxième paragraphe, elle peut communiquer les renseignements ainsi obtenus à
toute personne à qu'ils sont nécessaires pour protéger les personnes dont la
vie et la santé ou l'intégrité est menacée, est-ce qu'on a un exemple?
M. Bonnardel : Ça peut être
la police, ça peut être Sécurité publique, ça peut être la Santé publique.
Mme Maccarone : Puis on a
besoin de mettre ça dans la loi pour aviser la... toute instance publique comme
la Sécurité publique, comme Sécurité incendie ou Sécurité publique parce qu'ils
n'auront pas déjà cet accès.
M. Bonnardel : C'était dans
le paragraphe 2° de l'article 54, là, si je ne me trompe pas, là,
«divulguer aux personnes concernées...
M. Bonnardel : ...les
renseignements obtenus est nécessaire à la protection des personnes.
Mme Maccarone : Oui, je
comprends. Moi, je cherche à avoir un exemple de qui, à l'extérieur, parce
qu'il me semble, on n'a pas besoin d'avoir un... dans la loi pour aviser les
policiers ou pour aviser la santé publique pour protéger les personnes
concernées, personnes morales ou physiques, je comprends.
M. Bonnardel : Bien, «à qui
ils sont nécessaires», ça peut être délégué à nous aussi, là.
Mme Maccarone : Ça fait que
là on parle du ministère.
M. Bonnardel : Oui, «à qui
ils sont nécessaires», ça peut être délégué à nous.
Mme Maccarone : O.K. Parce
que, dans l'ordre de partage de l'information pour la protection des personnes,
quand on parle des policiers, on n'a pas besoin d'avoir cet article, quand on
parle de santé publique, on n'a pas besoin d'avoir le paragraphe. Mais, quand
on parle des instances gouvernementales, c'est là où c'est important.
M. Bonnardel : C'est à nous.
C'est ça.
Mme Maccarone : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Non. Oui, député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : L'ancienne
version, l'article 54, à moins que vous me disiez, là, c'est sensiblement
pareil, mais formulé différemment, mais il stipule que «l'autorité responsable
de la sécurité civile et la personne qu'il a désignée ne peuvent être
poursuivies en justice pour un acte accompli de bonne foi dans l'exercice de
ses fonctions». Est-ce que cet élément-là... C'est... plus tard. Parfait. Donc,
en quelque sorte... cet article-là vient passer par-dessus tout l'aspect de la
confidentialité dans une formation, etc.
Le Président (M. Schneeberger) : Qu'est-ce
que vous voulez dire?
M. Fontecilla : Parce qu'on
peut obtenir des informations d'un spécialiste ou de toute personne, dont les
biens et les activités sont menacés ou touchés par des sinistres, qui peuvent
être des informations confidentielles, par exemple, je ne sais pas, un procédé
industriel, par exemple, souvent très confidentiel. Et elle peut le communiquer
à d'autres instances ou même à toute personne. Donc on passe par-dessus la...
et cet article-là fait en sorte que la sécurité civile, la sécurité a préséance
sur la confidentialité.
M. Bonnardel : Bien, c'est ce
que ça dit «qui ils sont»... «à toute personne à qui ils sont nécessaires pour
protéger les personnes dont la vie, la santé où l'intégrité est menacée». Donc,
ça va au-dessus de... C'est la vie en premier lieu, donc l'information qu'on a
besoin ou qu'on pourrait avoir besoin pour prendre une décision.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'article 15 est adopté?
Adopté. L'article...
M. Bonnardel : L'article 16
se lit comme suit : «Une municipalité locale qui, lorsque la situation
excède ses capacités d'intervention ou celles des ressources dont elle s'est
assuré le concours par entente, demande l'aide d'une autre autorité municipale
pour répondre à un sinistre qui survient sur son territoire ou qui y est
imminent doit assumer le coût de cette aide. Malgré tout règlement municipal ou
sous réserve du tarif fixé par le ministre, le coût de cette aide est fixé de
manière raisonnable eu égard aux circonstances, par l'autorité qui l'a fournie,
à moins que les autorités municipales concernées n'en conviennent autrement.»
Commentaire Cet article prévoit qu'une
municipalité qui demande l'aide d'une autre autorité municipale, sans qu'une
entente au préalable n'ait été conclue avec cette dernière, doit en assumer les
coûts. Ce coût est fixé de manière raisonnable par l'autorité qui a fourni
l'aide, sous réserve de l'existence d'un tarif fixé par le ministre.
Donc, pour votre gouverne, bien, ça
peut-être de l'aide, de l'aide par des employés de travaux publics, camions qui
sont passés par... d'une ville à une autre ville. Et les tarifs seront
nécessairement fixés par nous, si besoin est, pour s'assurer qu'il n'y ait pas
d'exagération, je vais le dire ainsi, là, dans les coûts. Exemple, je ne sais
pas, moi, la ville dlt : Moi, j'ai besoin absolument de deux camions F-150
pour transporter x, y. Oui, moi, j'ai ça puis je t'envoie quatre... quatre
employés de travaux publics, mais à 300 $ de l'heure chaque, ça ne marchera pas
là. À moins que vous vouliez renchérir, M. le sous-ministre.
Une voix : C'est ça.
M. Bonnardel : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
d'autres questions? Oui, députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : C'est ça que
ça coûte, 300 $ de l'heure, en passant, pour le déneigeur dans ma
circonscription, je veux juste dire. C'est très très, très coûteux, parce qu'on
a une pénurie, évidemment, de camions puis de main-d'oeuvre. Bien, est-ce qu'on
a la réponse à la question que j'avais posée ce matin en ce qui concerne la
répartition puis la distribution...
Mme Maccarone : ...des frais
entre municipalités dans ce... dans ce type de cas? Parce que j'aurais la même
question, puis c'était aussi élaboré dans le mémoire des associations des
directeurs généraux des municipalités du Québec, eux aussi, il y avait cette
question, parce qu'il dit : L'article... Le libellé rend caduc tout
règlement de tarification que possède une municipalité et réfère à la notion de
coût fixe. De manière raisonnable, je comprends que le ministère aura une
grande responsabilité à l'intérieur de ceci, mais le coût fixe, eux, ils
souhaitent que ça doit refléter minimalement celui qui est réellement défrayé
par une municipalité aidante. Alors, comment ce serait établi? Puis est-ce
qu'on a la réponse de l'autre question que j'avais peut-être ce matin? Parce
que je pense que ça va nous aider à bien comprendre comment ce partenariat
serait mis à l'oeuvre.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : En fait,
la façon dont on entend établir, là, la grille tarifaire à cet effet-là, ce
serait par un arrêté, un arrêté du ministre, mais avec des coûts sur certaines
catégories de... je vous dirais, de... soit de camions, d'autopompes, de...
comme ça, avec des coûts de petites, moyennes, grandes villes, des moyennes de
ces coûts-là, pour justement représenter des coûts raisonnables, des coûts
vraiment... pour ne pas que la... Il ne faut pas... Il ne faut pas non plus
désengager les municipalités qui vont prêter du matériel. Il ne faut pas non
plus mettre un frein justement à cette... à cette entraide intermunicipale là
en ayant des coûts exorbitants. On a déjà vu des cas où, pour différentes
raisons, il y avait des règlements qui amenaient des coûts, on disait
300 $ de l'heure, puis on a peut-être des...
Une voix : ...
M. Savard (Jean) : Non. On a
peut-être des coûts qui étaient encore plus... plus... Et, à terme, bien, c'est
le Trésor public qui finit par payer ces coûts-là, alors... Mais, bien entendu,
on a aussi la préoccupation que la municipalité qui prête ne vienne pas qu'à
avoir à absorber, là, des coûts.
Mme Maccarone : Oui,
exactement.
M. Savard (Jean) : ...là, c'est
dans cet esprit-là que ça va être fait.
Mme Maccarone : Puis, parce
qu'on a tellement de municipalités, puis ça va varier, est-ce qu'il va y avoir
aussi une flexibilité pour eux de dire : Mais le tarif que vous avez
établi, pour moi, c'est beaucoup plus coûteux de rendre disponibles mes
camions, les services que je dois prêter dans... Si, mettons, ça ne rejoint pas
la valeur que ça leur coûte à eux, est-ce qu'il va y avoir recours à avoir un
accompagnement pour combler les frais supplémentaires?
• (17 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Savard (Jean) : Bien, en
fait, cet exercice-là va être fait en amont de... que la grille passe par
arrêté pour être... pour s'assurer justement que ça vienne couvrir ces coûts-là
pour l'ensemble des municipalités, là, que ça soit un coût raisonnable, mais
qui vienne couvrir ces frais-là.
M. Bonnardel : C'est une
moyenne à la fin, hein?
M. Savard (Jean) : Oui, c'est
ça.
M. Bonnardel : C'est une
moyenne entre ceux qui... pour qui, mettons, les coûts pourraient être plus
élevés versus les moins... les moins élevés, là.
Mme Maccarone : Je suis juste
en train d'imaginer, mettons, à Montréal, c'est beaucoup plus coûteux leurs
camions qu'un camion à Rouyn-Noranda ou à une autre place, mais on doit
prêter... ou on souhaite prêter nos services, nos équipements, parce
qu'évidemment tout le monde veut être là pour aider dans le cas de sinistre,
mais, si ça va me coûter, comme municipalité, plus que le coût qui est établi
par le ministère, ce que je souhaitais savoir, c'est : Est-ce que ça va
être comblé par la suite, après, pour éviter que les gens disent : Bien
non, moi, ça me coûte trop cher, puis évidemment tout ce qui me coûte plus
cher, je n'ai pas de subvention, ça fait que je dois ramener ça à mes citoyens,
un rehaussement de taxes municipales? Ça fait qu'on veut que ça soit rentable
pour eux aussi puis favorable de vouloir aider, puis, dans le fond, qu'ils ne
sont pas pénalisés. Ça fait que, si, eux, ils ne rentrent pas à l'intérieur de
ce coût fixe, parce que, je comprends, on va avoir petites, moyennes, grandes
municipalités... mais est-ce qu'il va y avoir quelque chose pour combler une
lacune s'ils ne tombent pas exactement dans ce montant?
M. Bonnardel : ...il reste
que les dépenses engendrées par les municipalités dans le cas de sinistre sont
remboursées...
Mme Maccarone : Par le
gouvernement?
M. Bonnardel : ...par le
gouvernement, là, dans la... dans nos programmes. Dans nos programmes, on a le
programme pour les sinistrés, mais on a un programme pour les municipalités.
Dans les dernières années, toutes situations ou dépenses extraordinaires ont
été... ont été remboursées par les municipalités. Donc, c'est pour ça qu'à
quelque part aussi on ne veut pas non plus que les autres municipalités
exagèrent dans leurs... dans leurs coûts. On va trouver une moyenne... une
médiane, en tout cas, là, qui va être la meilleure pour les petites, moyennes,
grandes... grandes municipalités, là, mais il reste qu'à la fin, ces coûts-là
sont remboursés par les programmes du ministère, du MSP.
Mme Maccarone : Ça fait que
comment ce remboursement fonctionne? Je trouve intéressant. Puis c'est bien. Ça
fait que ça veut dire, exemple, Montréal va envoyer les camions de pompiers, un
certain nombre d'employés pour aider dans le cas de sinistre à une municipalité
adjacente... à Longueuil. Longueuil a besoin d'avoir cette aide. Ça fait qu'ils
s'en vont, ils vont se déplacer à Longueuil. C'est Longueuil qui va rembourser
Montréal puis c'est...
17 h (version non révisée)
Mme Maccarone : ...Longueuil
qui va faire la demande auprès du gouvernement. Puis le prix que Longueuil va
rembourser Montréal, ce serait le prix fixe... fixé par le gouvernement?
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : Puis, dans l'éventualité
que Montréal n'est pas remboursée pleinement pour les... leurs frais à eux
parce qu'ils ne rentrent pas à l'intérieur du cadre qui est déjà établi, est-ce
qu'eux ils ont la capacité de faire application au gouvernement pour combler la
balance qu'ils n'ont pas été remboursée par Longueuil?
M. Bonnardel : Non, parce qu'ils
ne font... ils ne font pas partie du sinistre comme tel, là. Donc, c'est pour
ça que c'est important de trouver le bon coût, là. Tu sais, on ne va pas... on
ne veut pas exagérer, mais on ne veut pas être non plus à être en bas du... de
la médiane ou du coûtant, là, d'une ville comme Montréal. Donc, il va falloir
qu'on trouve le bon coût puis on va le trouver. Puis ça, le travail... le
travail est déjà connu au ministère, là. On part...
Mme Maccarone : Est-ce que
ça, c'est quelque chose qui existe déjà? On a ce qui grille qui existe déjà, de
tous les coûts, pour être en mesure de trouver un moyen? Parce que je peux
imaginer, c'est vraiment... ça doit varier dans toutes les municipalités. Je
sais que j'ai comme déjà frôlé un peu la question, je ne veux pas vous faire
répéter, mais c'est loin un peu de ma compréhension de comment ça fonctionne
sur le terrain, puis si on souhaite que personne ne soit pénalisé.
M. Savard (Jean) : Il existe
des...
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y,
M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Il existe
des grilles tarifaires qui sont des coûts de location. Alors, présentement, là
où on veut innover, là, c'est de se créer une... Puis on est habitués, on voit
passer les types de factures, on a une équipe dédiée à ça au sein du ministère,
là, dans notre direction du rétablissement. Puis cet exercice-là, qu'on a
commencé à faire, présentement, avec, quand je disais, une ville de grande
ampleur, Montréal, on va aller du moyen, des petites, puis on va se faire un
coût moyen, là, qui vient... qui vient rassembler l'ensemble de celles-ci.
Alors, c'est... c'est une nouveauté, qu'on
va y aller comme ça, mais ça va être... ça va venir couvrir plus large pour l'ensemble
des municipalités, assurément. Ça devrait venir régler, là, les enjeux qu'on a
vécus, là, de coûts exorbitants, qui, souvent, les coûts qui étaient passés par
règlement, vont bien au-delà de ce que ça peut... de ce que ça coûte aux
municipalités pour presser... pour prêter les... soit les effectifs ou des...
je vais dire des véhicules. Il y a des règlements particuliers, lorsqu'ils
mettent une... un pied ou en dehors de la municipalité dans laquelle ils sont,
que c'est là que les coûts explosent. Et pourtant, ça ne coûte pas... Il n'y a
pas... pas vraiment plus cher. Mais les règlements sont passés, alors ils sont
obligés de vivre avec. Nous, ce qu'on veut, c'est ramener ça plus pour ne pas
qu'il y ait un frein à l'entraide municipale parce qu'on se rend compte que ça
risque d'être un besoin pour les années à venir.
Mme Maccarone : Puis est-ce
que ces coûts seront indexés? Parce qu'avec le coût de la vie qui augmente
régulièrement, est-ce que c'est prévu?
M. Savard (Jean) : Considérant
que c'est une grille tarifaire par arrêté du ministre, on va avoir la
possibilité de l'indexer aussi, soit selon l'IPC, ou on verra la façon qui sera
la plus adéquate. Mais oui, ce sera prévu d'être indexé.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Maccarone : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Donc, M. le
ministre en a fait mention, c'est une nouveauté. En quelque sorte, c'est... c'est
une mesure pour... c'est une mesure de contrôle de coût, là, en quelque sorte,
parce que ça coûte cher, très cher même, là. Mais, au même temps, il ne faut
pas... comment dire, il faut que les municipalités puissent demander de l'aide
en fonction d'un mécanisme de tarification, mais il ne faut pas que les
municipalités qui donnent de l'aide, bien, aient en arrière-pensée : Ah!
bien, ça me coûte cher... est-ce que je suis en train de... bien, peut-être
que... hein, comment tu vas me payer, puis je t'envoie la moitié de ce que tu m'as
donné parce que... Il faut ne fait pas qu'il y ait cette mécanique-là en cas d'urgence.
C'est réglé parce que le ministère, au bout, règle la facture. Mais ça coûte
cher au ministère, donc vous tentez de mettre une... en place des mécanismes
pour réguler un peu tout ça, là. C'est le...
M. Bonnardel : C'est ça. C'est
l'essence même, l'esprit, oui.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'article 16 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 17.
Des voix : ...
M. Bonnardel : Oui. J'ai un
amendement pour l'article 17.
Le Président (M. Schneeberger) : Lisez
l'article initial puis par suite juste vous assurez que vous l'avez envoyé au
greffe... (panne de son) ...la lecture.
M. Bonnardel : Pour la
gouverne, le haut-parleur qui est ici ne fonctionne pas.
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...des
questions, mais ça vient bien de là. Bon. O.K.
Alors, l'article 17 se lit comme suit :
«Une municipalité locale doit, dans les six mois suivant le déploiement de
mesures d'intervention pour répondre à un sinistre survenu sur son territoire
ou qui était imminent, communiquer à la municipalité régionale et au ministre,
selon les modalités que ce dernier détermine, l'aléa en cause, la date, l'heure,
le lieu, le territoire, les causes probables et les circonstances du sinistre,
de même que ses conséquences...
M. Bonnardel : ...notamment
sur les personnes et les biens, ainsi qu'une description des mesures
déployées.»
Commentaire. Cet article détermine les
informations qui doivent faire l'objet d'un rapport par la municipalité locale,
ainsi que le délai dans lequel elle doit transmettre ces informations à la
municipalité régionale ou au ministre lorsque des mesures d'intervention ont
été déployées pour répondre à un sinistre.
L'amendement se lit comme suit :
Ajouter, à la fin de l'article 17 de la Loi sur la sécurité civile...
Est-ce que vous aimez mieux attendre qu'il apparaisse, là? Oui, excusez.
Le Président (M. Schneeberger) : ...juste
à attendre de l'avoir, ce ne sera pas long.
M. Bonnardel : Donc :
Ajouter, à la fin de l'article 17 de la Loi sur la sécurité civile visant
à favoriser la résilience aux sinitres proposé par l'article un du projet de
loi, l'alinéa suivant : «Le ministre peut prolonger le délai prévu au
premier alinéa sur demande d'une municipalité locale qui lui démontre qu'elle
est dans l'incapacité de communiquer les informations requises dans ce délai.»
Donc, voilà l'article 17 tel
qu'amendé, on ajoute : «Le ministre peut prolonger le délai prévu au
premier niveau sur demande d'une municipalité locale qui lui démontre qu'elle
est dans l'incapacité de communiquer les informations requises dans ce délai.»
Donc, c'est une question de souplesse, là,
pour les autorités municipales dans ce cas-ci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'amendement? Députée de Westmount–Saint-Louis.
Mme Maccarone : Ce n'est pas
une question, c'est plus un commentaire. Je salue l'amendement en question. Je
sais que ça faisait partie des revendications dans le mémoire et dans la présentation
qu'on a eus des associations des directeurs généraux des municipalités du
Québec, parce qu'ils... dans l'éventualité qu'on n'est pas en mesure de fournir
à l'intérieur de six mois. Ça fait que je trouve ça bien d'avoir cette
souplesse. Même que'eux ils avaient demandé... un délai maximal de 12 mois est
préférable, mais je trouve que cette souplesse qu'on a dans la loi, c'est bien,
parce que vous allez pouvoir négocier directement dans un cas par cas et non un
mur-à-mur, ça fait que je trouve ça très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Donc, avoir
de l'information colligée, c'est toujours important. Est-ce que cette... cette
procédure-là existe en ce moment au ministère?
M. Bonnardel : ...
M. Fontecilla : Donc, il n'y
a pas un registre des sinistres à quelque... Et ça, à terme, ça va... ça va
former un registre des sinistres? Très bien.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Est-ce que l'amendement introduit dans l'article 17 est adopté?
Adopté. Est-ce qu'il y a des questions sur tel... sur l'article 17 tel
qu'amendé? Députée de Westmount–Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui.
Maintenant que toutes ces informations vont être rendues dans les mains du
gouvernement, est-ce qu'il va y avoir un rapport? Est-ce que ça va faire partie
de... le rapport annuel? Est-ce que cette information peut être vue par le
public? Est-ce que nous, on peut avoir une copie de ces informations qui seront
envoyées dans vos... Comment est-ce qu'on peut avoir accès à les informations
qui sont partagées avec le ministère?
M. Bonnardel : C'est un
rapport qui ne sera pas... qui ne sera pas public. Maintenant, si une personne
souhaitait en obtenir une copie, elle pourra faire une demande d'accès auprès
de la municipalité locale, pour ce qui est du sinistre, du sinistre concerné,
là. Puis ça, bien, c'est des dispositions qui... qui font foi de la loi sur
l'accès aux documents des organismes publics, là.
Mme Maccarone : ...déjà
colligées par les municipalités.
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est les municipalités qui vont avoir la responsabilité de partager, et non,
le gouvernement, mais le gouvernement aura quand même... Est-ce que le ministre
ou les ministères pensent à colliger de l'information pour avoir un genre de
statistiques que nous pourrons en mettre en place pour étudier qu'est-ce qui se
passe au niveau de notre province? Toutes les mesures qui... parce que je ne
sais pas qu'est-ce qui va être à l'intérieur de ce rapport, mais je présume, à
part de la date, l'heure, le lieu... Ce ne serait pas bien d'avoir un genre de
mapping de qu'est-ce qui se passe à travers la province? Je comprends... tu
sais, ce n'est pas parce que je n'ai pas envie de faire une demande à
l'information à chaque municipalité, mais, il me semble, la raison qu'on fasse
cet exercice, c'est pour avoir un portrait de qu'est-ce qui se passe à travers
toutes les municipalités. Comme ça, on va pouvoir avoir peut-être une meilleure
idée de qu'est-ce qui... on doit planifier pour l'année prochaine ou dans cinq
ans, ou de voir si on a une croissance, si on a des statistiques ou de
l'information où on voit : Mon Dieu! On voit un genre de «trend»... de
tendance.
M. Bonnardel : Bien, non, on
n'a pas l'intention d'avoir... d'avoir un registre comme tel de ces... de ces
sinistres. Maintenant, on en souhaite le moins possible, nécessairement, là, si
on en a deux, trois par année...
M. Bonnardel : ...c'est déjà
trop pour nous, mais il faut malheureusement y faire face, que ce soit... que
ce soit des glissements de terrain, que ce soit une explosion malheureuse comme
à Saint-Roch, là, voilà une quinzaine... une quinzaine de mois. Donc, ce sera,
comme je l'ai mentionné, là, ce sera... ce sera aux... aux autorités
municipales de répondre si... si besoin est, mais, de notre côté, est-ce que ce
sont des éléments sur lesquels on va... on va travailler? On connaît déjà notre
territoire, on connaît déjà l'historique du... des... pas des terrains, mais
des... des sinistres possibles, là, lors de glissements de terrain, on
travaille avec le ministère des Transports là-dessus, le ministère de
l'Environnement. Alors, pour nous, c'est de l'information qui va être... qui va
être importante, mais de pas... pas de là à en faire un registre comme tel, qui
va définir des façons de penser pour... pour la suite des choses, là, parce que
je ne dis pas que, sur un horizon de 20, 25 ans, on pourrait définir des
problématiques, mais l'historique ou la... des glissements de terrain, on
connaît déjà des secteurs au Québec où c'est plus problématique. Maintenant,
des... des explosions ou des sinistres majeurs désolants comme celui de
Saint-Roch, là, où il y a des personnes qui ont perdu la vie, on... on n'en
souhaite pas, là, mais ça peut arriver, ça peut arriver, mais cela... cela pour
des raisons xy, là, amène... amène, des fois, des changements de zonage ou
autres, ou des situations que les municipalités décident par la suite, là, ça
leur... cela leur appartient, ce n'est pas à nous, là.
Mme Maccarone : Comme... je
trouve bien. Cet article, je trouve que c'est important même de partager ces
informations parce que si on peut l'étudier, bien, on peut penser... on sera en
mesure, à un moment donné, de... de gérer. C'est pour ça que, pour moi,
l'information c'est du pouvoir. Alors, le but de mon intervention, c'est de
s'assurer que ces informations vont être utiles pour protéger la population. On
revient toujours à la résilience. Moi, j'aurais souhaité sincèrement que ces
informations soient publiques, accessibles, à la base, au moins par les
chercheurs, ils l'ont soulevé en commission parlementaire quand on avait des
échanges avec eux, eux. Ils avaient fait une demande d'avoir accès. Ils ont dit
qu'actuellement il n'y a pas de base de données géospatiales exhaustives pour
les ressources et actives sur le territoire.
M. Bonnardel : ...c'est
différent, là.
Mme Maccarone : Mais ça reste
qu'il y a quand même un lien avec le désir puis le besoin d'avoir accès aux
données en ce qui concerne les sinistres, les états majeurs. Puis, étant donné
que ces informations seront quand même partagées avec le gouvernement, je
trouve désolant que maintenant que ça va être partagé, puis on va avoir une
instance qui va faire, ce sera colligé, veux veux pas, par le gouvernement
parce que c'est au gouvernement qu'on va tout envoyer. Au lieu de demander aux
chercheurs, aux spécialistes ou aux experts d'aller partout dans chacun des
territoires, de chercher ces informations par le biais de l'accès à
l'information, si notre but, c'est vraiment, comme on a dit dans le premier
article, de développer des connaissances, pourquoi ne pas leur fournir cette
information? Je comprends si peut-être on a une inquiétude de ne pas mettre sur
la place publique sur un site Web, mais que ça soit accessible, 1.1 chutes,
puis on espère qu'un rapport sera léger parce qu'on ne souhaite pas avoir de
l'information, dans le fond, qui est envoyée, mais dans la mesure que c'est le
cas, pourquoi ne pas faire? C'est même un petit élément de plus, juste pour
s'assurer qu'on travaille en concertation avec tous les experts possibles pour
venir nous protéger : la préparation, la prévention et, encore une fois,
la résilience.
M. Bonnardel : Comme je l'ai
mentionné, M. le Président, là, ce sont des rapports qui peuvent être rendus
publics s'il y a demande d'accès à l'info pour... pour le dossier, le dossier
concerné ou le sinistre concerné. Pour nous, on n'a pas l'intention de rendre
ça public ou d'en faire un registre. Heureusement ou malheureusement, sur un
horizon de... de 5, 10 ans, il y a... il y aura peut-être
10 sinistres, huit sinistres.
Maintenant, ce qu'elle parlait tantôt, là
c'est plus les situations sur les feux de forêt comme tels, là, donc
là-dessus... là-dessus, c'est complètement différent de ce qu'on... de ce qu'on
discute, là, pour ce qui est des... des... de la situation parlée dans
l'article 17. Donc, voilà, ma position n'a pas changé, là, puis on n'a pas
l'intention de rendre public, autre que le fait que la possibilité est là,
concernant la Loi à l'accès aux documents des organismes publics, de prendre...
de faire une demande d'accès pour obtenir ces infos.
Mme Maccarone : Bien, je réitère,
je trouve ça... je comprends, j'entends, mais je trouve ça dommage parce
qu'encore une fois, si notre but c'est de développer une résilience puis de
parler de la prévention, étant donné que cette information sera quand même
envoyée au ministère, j'ai du mal à comprendre pourquoi le ministère n'a pas
l'intention de le colliger puis de s'assurer qu'au moins...
Mme Maccarone : ...les
chercheurs, les gens qui sont là pour travailler sur des solutions en matière
de prévention ne peuvent pas avoir accès. C'est une question de sensibiliser
aussi la population de qu'est-ce qui se passe en ce qui concerne le changement
climatique. On sait que les choses ne vont pas dans le sens de l'amélioration.
J'aurais vraiment souhaité que cette information serait plus facilement
accessible, même si on a de l'information qui serait envoyée aux gouvernements
qu'on doit cacher parce qu'il y a des éléments qui sont sensibles pour x, y, z
raisons. Mais pour vraiment travailler en concertation en matière de prévention,
je pense qu'on ne fait pas fausse route si on y va vers l'avant de cette
manière.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, il n'y a pas d'autres questions. Est-ce que l'article 17, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 18.
M. Bonnardel : Je ferais...
M. le Président, avec votre consentement et ceux des oppositions, je ferais
l'article 18 qui répond à la question du député de Laurier-Dorion tantôt,
puis on pourrait prendre une pause.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Bonnardel : À moins que
vous ayez objection, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Il
n'y a pas de problème. Ça va-tu?
M. Bonnardel : Oui. Alors,
l'article 18 se lit comme suit : «Dans le cas où une municipalité
locale est empêchée d'agir ou fait défaut d'agir lorsqu'un sinistre survient
sur son territoire ou y est imminent, le ministre peut ordonner le déploiement
des mesures d'intervention ou de rétablissement du plan de sécurité civile de
la municipalité pour y répondre en les adaptant, s'il y a lieu, ou de toute
autre mesure qu'il juge appropriée dans les circonstances et désigner la
personne responsable.
«L'ordonnance du ministre prend effet dès
qu'elle est exprimée et doit préciser la nature du sinistre, le territoire
concerné, les circonstances qui la justifient et la durée de son application.
«Le ministre ordonne la fin du déploiement
des mesures dès qu'il estime que celles-ci ne sont plus nécessaires.
«Et un avis d'une ordonnance... d'une
ordonnance prise en vertu du présent article doit être donné promptement à la
municipalité locale et régionale, ainsi qu'à publier et diffuser avec les mêmes
moyens disponibles pour informer rapidement efficacement la population du
territoire concerné.».
Commentaire : cet article permet au
ministre de prendre les dispositions nécessaires pour agir lorsqu'un sinistre
survient ou est imminent sur le territoire de municipalité locale qui est
empêchée ou qui fait défaut d'agir.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 18? Non. Oui, députée de Westmount—Saint-Louis.
• (17 h 20) •
Mme Maccarone : C'est quoi le
changement avec la loi actuelle? Est-ce que c'est parce que la ministre n'avait
pas le pouvoir d'agir pour prendre les dispositions nécessaires? Comment ça
fonctionnait aujourd'hui? Parce qu'on voit, dans le 87, «le ministre peut
toujours mettre fin».
M. Bonnardel : C'est pas mal
essentiellement... Je relis 83 et 87, là, c'est pas mal essentiellement...
Une voix : ...
M. Bonnardel : C'est ça. La
seule modification qui a été apportée, là, c'est que «le ministre peut ordonner
la fin du déploiement des mesures dès qu'il estime que celles-ci ne sont plus
nécessaires». Ce n'était pas dans l'ancien libellé, ça.
Mme Maccarone : Qu'est-ce qui
n'était pas dans l'ancien libellé? Je suis désolée.
M. Bonnardel : La fin du
déploiement, peut ordonner... «le ministre peut ordonner la fin du déploiement
des mesures dès qu'il estime que celles-ci ne sont plus nécessaires».
Mme Maccarone : Et pourquoi
c'est «il peut» puis pas «il doit»? Parce qu'il me semble, on parle des états
majeurs puis des sinistres. «Le ministre doit ordonner le déploiement des
mesures», non?
M. Bonnardel : Oui, mais ça,
c'est dans nos commentaires, là. Ce n'est pas la loi, là.
Mme Maccarone : Mais dans la
loi, dans le premier... premier paragraphe, première...
Une voix : ...
M. Bonnardel : Non, non, non.
Mme Maccarone : Dans le cas
où une municipalité...
M. Bonnardel : Prends effet
dès qu'elle est exprimée. Excusez.
Une voix : Le ministre ordonne
la...
M. Bonnardel : Oui.
Excusez-moi. Bon, troisième... troisième alinéa, là, «le ministre ordonne la
fin du déploiement des mesures».
Mme Maccarone : Oui, mais au
début, le premier paragraphe, «dans le cas où une municipalité locale est
empêchée d'agir ou fait défaut d'agir lorsqu'un sinistre survient sur son
territoire ou il est imminent, le ministre peut ordonner le déploiement des
mesures d'intervention.» Il me semble, s'ils sont en défaut d'agir, il y a un
sinistre qui survient sur le territoire, ils sont empêchés d'agir. Ce n'est pas
«peut», on «doit», non? Ça, c'est une occasion où il me semble que les mots
sont importants. Pourquoi que ce n'est pas «doit ordonner»?
M. Bonnardel : J'imagine que
si c'est... le «peut» a été mis là au lieu du «doit», c'est qu'il pourrait y
avoir encore matière, à la dernière minute, à la discussion avec les
autorités... l'autorité municipale, le conseil municipal, le maire et qu'à la
fin mais que... que... J'expose, là, un cas de figure, là, qu'à la fin, à
minuit moins une, bien, la municipalité prend la décision sur la... vis-à-vis
la pression, on va dire ça comme ça, là, que la pression que le ministère ou le
ministre aurait pu mettre sur la... sur la municipalité, sur la gravité du cas
de figure, là.
Mme Maccarone : O.K. Et
l'ordonnance, ça, ce serait renvoyé de quelle manière? Ce n'est pas un
règlement, c'est-tu un arrêté? C'est un décret? Comment est-ce que cette
information... parce qu'on dit...
Mme Maccarone : ...l'ordonnance
du ministre prend effet dès qu'elle est exprimée et doit préciser la nature.
Est-ce qu'il y a une expiration de ça?
Le Président
(M. Schneeberger) : Est-ce que vous... Est-ce que vous souhaitez
une suspension?
M. Bonnardel : Oui,
30 secondes.
Le Président
(M. Schneeberger) : 30 secondes? O.K.
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...téléphonique.
C'est pour ça que, dans le dernier paragraphe, après ça on dit : Un avis
d'une ordonnance prise en vertu... doit être donné promptement.
Mme Maccarone : Ça fait
qu'un avis... D'une lettre?
M. Bonnardel : Oui. Ça
peut être une lettre, ça peut être un courriel, ça peut être l'appel
téléphonique au deuxième paragraphe, là. L'ordonnance du ministre prend effet
dès qu'elle est exprimée aussi. Donc, ça peut être... Ça peut être différentes
façons de communiquer, là.
Mme Maccarone : Est-ce
qu'on est en ondes?
Une voix : Oui, on est en
ondes.
Mme Maccarone : Oui.
O.K. Vous ne m'avez pas avisé, M. le Président. Ça fait que, d'abord, une
ordonnance, c'est une lettre. Ça fait qu'il n'y a pas de décret.
M. Bonnardel : Non.
Mme Maccarone : Il y
a... Ce n'est pas comme ça que... O.K. Ça fait que soit qu'on envoie une
lettre. Ça fait qu'une lettre du ministre prend effet dès qu'elle est exprimée
et doit préciser la nature. Puis, à la dernière paragraphe, l'avis, un avis
d'une lettre pris en vertu... En vertu? C'est quoi la différence, un avis d'une
ordonnance? J'essaie de... Ça va m'aider à comprendre avec une explication.
M. Bonnardel : Bien une
ordonnance... Une ordonnance pourrait être... On est en situation d'urgence,
là.
Mme Maccarone : Oui, je
comprends.
M. Bonnardel : L'ordonnance
pourrait être un appel.
Mme Maccarone : Ah! O.K.
M. Bonnardel : Pourrait
être un appel. Et, par la suite, l'avis de l'ordonnance que j'ai communiqué
avec vous à 14 h 15, je vous envoie un avis à 16 heures. Il va
être écrit. Il fait suite à l'appel téléphonique urgent que je vous ai...
Mme Maccarone : Ça fait
que je confirme avec vous ce que... O.K. O.K. C'est bon.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va?
Mme Maccarone : Ça va.
Le Président
(M. Schneeberger) : Pas d'autres questions?
M. Fontecilla : Oui. Je
voulais justement...
Le Président
(M. Schneeberger) : Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui.
Merci, M. le Président. Je me questionnais sur l'utilisation d'ordonnance. Vous
dites que ça peut être juste un coup de téléphone. O.K. Je lis. Mais dans le
cas du gouvernement du Canada, l'ordonnance est utilisée dans le sens d'acte
judiciaire. Là, on est loin de cette signification-là. Et un acte pris par un
ministre, ça serait un arrêté. Juste pour la compréhension, là, est-ce
qu'arrêté, pour vous, et ordonnance... Dans d'autres explications, c'est donné
comme synonyme, même, arrêté et ordonnance. Juste pour... Quel est le meilleur
terme qu'il faut utiliser, là?
M. Bonnardel : Bien,
l'arrêté n'a pas la même définition...
M. Fontecilla : Oui,
c'est ça.
M. Bonnardel : ...qu'ordonnance,
selon ce que je lis, là. Décision prise par le gouvernement en accord avec le
Parlement ou sans avoir besoin de cet accord dans certains cas prévus par la
Constitution.
M. Fontecilla : On est
loin, là.
Des voix : ...
Mme Maccarone : ...que
je suis agréablement surprise de voir le collègue référer à la fédération
canadienne. Puis cette terminologie, ça me rend chaud au cœur. Pendant que le
ministre, puis tous les légistes sont en train de faire une vérification.
Bravo! collègue. Merci. Ça me donne...
M. Fontecilla : C'est
beau, M. le Président. Jusqu'à preuve du contraire, on est régi encore par des
lois canadiennes. Donc, on doit de temps en temps y faire référence.
Mme Maccarone : Merci de
la question.
M. Fontecilla : Encore.
M. Bonnardel : Donc,
c'est ça, l'ordonnance. L'arrêté comme tel, comme je vous disais tantôt, là, on
est dans une situation d'urgence, on n'a pas le temps de faire des arrêtés ministériels,
là. Bien, on n'a pas le temps? On est en situation d'urgence, il faut agir
rapidement, là. Je ne veux pas juste minimiser le simple appel, mais l'appel
d'un sous-ministre aux autorités compétentes, là, sur un sinistre ou une
situation x, y, font foi... font foi de l'urgence d'agir. Puis, par la suite,
bien, l'avis... Un avis d'une ordonnance, bien, ça... c'est la confirmation
comme je le mentionnais tantôt...
M. Bonnardel : ...députée de Westmount—Saint-Louis,
là, c'est la confirmation de... pas du simple appel, mais de la... oui, dans
une certaine mesure, face à la situation, là.
M. Fontecilla : Est-ce qu'il
vous êtes déjà arrivé, M. le ministre, d'utiliser cette prérogative-là, qui
existait déjà?
M. Bonnardel : À notre connaissance,
non.
M. Fontecilla : Donc, de
façon générale, dans les situations où il y a... dans les situations de crise
ou des sinistres, en général, les municipalités prennent un rôle central, là.
M. Bonnardel : Bien, en tout
cas...
M. Fontecilla : Et vous êtes
là en soutien, et non pas...
M. Bonnardel : ...de mémoire,
depuis que je suis à l'Assemblée nationale, là, je n'ai... de mémoire, je n'ai
jamais vu une municipalité se... ne pas répondre face à un engagement, face à
un sinistre, tout ça, à moins, vraiment, là, que la municipalité soit sous
enquête, que le maire ne soit plus en poste. Même à ça, quand le maire n'est
plus en poste, il y a un autre maire qui est nommé, un suppléant, là, mais...
Ou s'il est empêché d'agir, là, c'est ça, là, donc, à cause du sinistre, là. Ça
pourrait arriver, là, ça pourrait arriver, malheureusement, là. C'est là que le
ministre va agir en son nom.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'article 18 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, comme convenu, nous allons prendre
une pause quelques instants. Suspendons.
(Suspension de la séance à 17 h 29)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 47)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons les travaux. Alors, suite aux discussions, M. le ministre
désire reprendre l'article 13 qui a été suspendu. Alors, consentement pour la
reprise de l'article? Consentement. Oui. Alors, M. le ministre, vous pouvez...
M. Bonnardel : ...entente
avec le député de Laurier-Dorion, il a un amendement pour un des points qu'il
nous a statué, qu'il nous a fait prendre connaissance tantôt, là, au paragraphe
2, là, donc de prendre des photographies. Le député souhaitait ajouter le mot
«vidéo». On s'est entendu, là, pour «enregistrement», ce qui pourrait indiquer
aussi des enregistrements audio autant que vidéo. Alors, je vais le laisser...
je vais laisser déposer le...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Député de Laurier-Dorion, allez-y avec l'amendement.
M. Fontecilla : Oui, merci, M.
le Président. Bon. Donc, suite à l'étude détaillée...
M. Fontecilla : ...l'article 13,
l'alinéa 2 : «prendre des photographies des biens et des activités de
cette personne lors d'une inspection par une personne autorisée», donc,
«photographies», ça me paraissait un peu limitatif. Il y a d'autres moyens,
soit les... je parlais des vidéos, lorsqu'il s'agit d'enregistrer un processus
ou quelque chose... un mouvement, et le ministre vient de nommer des
enregistrements sonores, ce qui est tout aussi pertinent.
Donc, il s'agit de l'amendement
suivant : Insérer, dans le paragraphe 2 du deuxième alinéa de l'article 13
de la Loi sur la sécurité civile visant à favoriser la résilience aux
sinistres, proposé par l'article 1 du projet de loi, et après
«photographies»... insérer «ou des enregistrements». Donc, ça complète un peu
les... l'article.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, vous... on rajoute le mot «ou des enregistrements» à la fin de
l'article. Parfait. Est-ce qu'il y a des questions suite à... Non? Tout le
monde est beau? Ça va bien. Alors, est-ce que l'article... est-ce que
l'amendement qui est dans l'article 13 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous revenons à l'article 13 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
questions suite...
M. Bonnardel : ...élément de
réponse à apporter...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
M. Bonnardel : ...à la
députée de Westmount-Saint-Louis, là, sur les informations qui pourraient être
rendues publiques, des informations soit de personnes morales ou de personnes
physiques comme telles. Donc, je le savais, que j'avais l'élément comme tel,
mais il fallait trouver le bon article, là. Donc, c'est dans la loi... c'est
l'article 59 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et
sur la protection des renseignements personnels, qui dit qu'«un organisme
public ne peut communiquer un renseignement personnel sans le consentement de
la personne concernée. Ce consentement doit être manifesté de façon expresse
dès qu'il s'agit d'un renseignement personnel sensible.» Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Une voix : ...
M. Bonnardel : La Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, article 59.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les informations. Est-ce que ça complète pour l'article 13? Oui?
Alors, est-ce que l'article 13, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article 19.
• (17 h 50) •
M. Bonnardel : Alors,
l'article 19, on est dans la section État d'urgence locale. L'article se
lit comme suit :
«Une municipalité locale peut déclarer
l'état d'urgence sur son territoire, pour une période maximale de 10 jours,
lorsqu'un sinistre y survient ou y est imminent, si les règles de
fonctionnement habituelles ne lui permettent pas de prendre des actions... les
actions immédiates requises pour protéger la vie, la santé ou l'intégrité des
personnes et qu'à cette fin elle estime devoir recourir aux pouvoirs
extraordinaires prévus à l'article 23.
«Avant son échéance, la municipalité peut
renouveler l'état d'urgence pour d'autres périodes maximales de 10 jours tant
que les conditions prévues au premier alinéa sont remplies.»
Commentaire : Cette disposition
confère un pouvoir exceptionnel aux municipalités locales, soit d'agir en
dehors des règles qui les gouvernent habituellement lorsqu'un sinistre survient
sur son territoire ou y est imminent et que ces règles ne lui permettent pas de
prendre les actions requises pour protéger les personnes. C'est donc la
nécessité d'exercer un pouvoir prévu à l'article 23 qui justifie de
déclarer l'état d'urgence.
Donc, je pense que vous m'avez déjà
entendu publiquement le mentionner, là, l'état d'urgence était aux cinq jours
avant, ça devait être signé par le ministre, ça devenait redondant, immensément
redondant. On l'amène maintenant à 10 jours après consultation et discussion
avec les autorités municipales, on l'amène à 10 jours, et voilà. C'est
beaucoup... Ce sera beaucoup plus simple pour tout le monde, là, dans ce
cas-ci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article 19? Députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a une limite de nombre de fois qu'ils peuvent renouveler?
M. Bonnardel : Non.
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est illimité, ça peut durer un an...
M. Bonnardel : C'est assez...
À ma connaissance, ce n'est jamais arrivé, là, mais...
Mme Maccarone : Quelle est...
M. Bonnardel : Mais, la fin,
un petit peu plus loin, on va parler aussi, la reddition de comptes, là. Il y a
une obligation. Il y a une obligation. Au-delà... Au-delà de... des souplesses
additionnelles qu'on a données aux autorités municipales, ils auront
l'obligation de...
Mme Maccarone : Rendre
compte.
M. Bonnardel : ...d'établir,
de définir... bien, pas définir, là, mais de déposer, pardon, un rapport, un
rapport qui va expliquer pourquoi l'état d'urgence local a été... a été voté
par le conseil. Donc, c'était une reddition de comptes importante pour nous,
mais pour aussi l'aspect citoyen.
Mme Maccarone : Puis, dans le
passé, quand c'étaient les cinq jours renouvelables, sur quelle période est-ce
que ces renouvellements ont eu lieu? Est-ce que ça, ça a duré cinq jours, tout
le temps des renouvellements, puis ça a duré un mois? C'étaient six
renouvellements, 10 renouvellements...
M. Bonnardel : ...bien, M. le
sous-ministre peut évoquer certaines... certains cas de figure, là.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Merci.
Bien, il u a plusieurs cas de figure, mais il y a certains cas où que ça a
dépassé un mois, un mois et demi, dépendamment de l'ampleur du sinistre, de
l'ampleur des conséquences, le rétablissement qu'il y avait à mettre en œuvre.
Je n'ai pas de municipalité à vous nommer, mais il peut y avoir des cas, dans
des inondations en 2017, 2019, où ça s'étirait dans le temps, là, l'eau... l'eau,
ça prenait du temps avant qu'elle se retire. Donc, les municipalités avaient
besoin de mettre l'état d'urgence, donc, à plusieurs reprises, il a fallu,
là...
Mme Maccarone : Mais la
moyenne, c'est environ un mois et demi, c'est ça?
M. Savard (Jean) : Je vous
dirais, une moyenne... on pourrait dire que les plus longs, c'est un mois, un
mois et demi, il y en a que ça va durer juste cinq jours, ça dépend des
besoins. Il faut vraiment qu'il y ait un besoin au niveau de la municipalité
pour déclarer l'état d'urgence.
Mme Maccarone : Et combien de
fois... combien de ces demandes est-ce que le ministère a reçues, mettons, dans
la dernière année.
M. Savard (Jean) : Je ne
pourrais... Je n'ai pas de chiffre. Je pourrais vous dire que la dernière
année, toutefois, n'est pas représentative des autres années, parce que l'année
2023, on a eu des sinistres d'importance qui ont été un après l'autre. Alors,
il y en a eu... sûrement eu beaucoup qu'on a eus au cours de la dernière année,
en raison des feux de forêt.
M. Bonnardel : Juste les
feux...
M. Savard (Jean) : C'est ça,
juste les feux, c'est...
Mme Maccarone : Oui, mais je
comprends que ça a été une année exceptionnelle, mais si c'est notre base aussi
dans notre réflexion, à l'intérieur du projet de loi... parce qu'on espère que
c'est une année exceptionnelle, mais on prévoit, on essaie de mettre toutes les
mesures de notre côté pour essayer... Mais je voulais juste savoir l'ampleur de
travail aussi pour le ministère, en termes de réception de l'information,
est-ce que c'est à l'infini, on a colligé tellement de demandes... puis je
comprends le besoin d'avoir de la souplesse, mais juste par mesure de
compréhension de l'impact sur le territoire, le terrain, puis aussi niveau de
travail, on estimait que c'était une centaine, 200, 500?
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...juste pour
les... si vous permettez, là, pour votre gouverne, pendant les feux de forêt de
2023, c'est 12 municipalités qui ont déclaré l'état d'urgence, donc 50 arrêtés
ministériels ont été préparés juste pour ces 12 municipalités.
Mme Maccarone : Oui, c'est
beaucoup.
M. Bonnardel : Bien oui.
Mme Maccarone : Merci. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Pas d'autres questions? Oui, député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui.
L'article 23 vient remplacer l'article 46 de la loi actuelle. Non, excusez-moi,
là, parce que je suis... l'article 19 vient remplacer l'article 42 et 43, en
particulier l'article 43, est assez spécifique, là, concernant l'adoption de la
déclaration de l'état d'urgence. On fait mention, notamment, du conseil
municipal, alors que l'article 19 parle seulement d'une municipalité dans son
ensemble.
Alors, la question qui se pose, M. le
Président, c'est à savoir si ... pourquoi l'article 19 ne reprend pas cette...
la mécanique, là. Qui, dans la municipalité, peut déclarer l'état d'urgence?
C'est le maire, tout seul? Est-ce qu'il doit passer par obtenir l'aval du
conseil municipal? Ou peut-être que ces dispositions-là sont définies dans un
autre article de loi.
M. Bonnardel : Oui. À
l'article 19, c'est le conseil, à l'article 20, c'est le maire.
M. Fontecilla : À
l'article...
M. Bonnardel : 20. 20.
l'article suivant.
M. Fontecilla : Lorsque...
O.K., mais l'article 19, c'est une municipalité.
M. Bonnardel : Oui, c'est le
conseil municipal.
M. Fontecilla : Peut
déclarer... Mais est-ce que c'est... il est nommé, le conseil municipal?
M. Bonnardel : Non, mais on
prétend qu'une municipalité locale, par son conseil...
M. Fontecilla : Donc, c'est
sous-entendu.
M. Bonnardel : Sous-entendu
que c'est son conseil municipal qui va voter l'état d'urgence.
M. Fontecilla : O.K., et
lorsque le conseil... l'article suivant, «...le conseil municipal ne peut se
réunir en temps utile, le maire peut déclarer...» O.K. Très bien.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? C'est bon? Alors, est-ce... il n'y a pas d'autre question. Est-ce que l'article
19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 20.
M. Bonnardel : L'article 20,
donc, se lit comme suit :
«Lorsque le conseil municipal ne peut se
réunir en temps utile, le maire peut déclarer l'état d'urgence pour une période
maximale de 48 heures.»
Commentaire. Cet article permet au maire
de déclarer l'état d'urgence pour une période maximale de 48 heures lorsque le
conseil municipal ne peut se réunir en temps utile. L'état d'urgence ainsi déclaré
ne peut être renouvelé par le maire.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions?
Députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président...
Mme Maccarone : ...dans la loi
actuelle, on parle du maire et on parle aussi du maire suppléant. Pourquoi
qu'on est en train de rayer le maire suppléant?
M. Bonnardel : C'est ça,
c'est que le maire suppléant possède et exerce les pouvoirs, lui aussi, du
maire lorsque celui-ci est absent du territoire de la municipalité ou est
empêché de remplir ses devoirs, là. C'est dans l'article 56 de la Loi sur
les cités et villes, là. On donne déjà... on donne déjà, dans ce cas-ci, que le
conseil municipal désigne, pour la période qu'il détermine, un conseiller comme
maire suppléant. Bien, le maire possède et exerce les pouvoirs du maire.
L'article 56 de la loi sur les villes précise cela.
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est pour éviter qu'on le répète partout.
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : O.K., c'est
bon. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 21.
M. Bonnardel : L'état
d'urgence... Article 21 : L'état d'urgence entre en vigueur dès qu'il
est déclaré et est maintenu dès qu'il est renouvelé.
La déclaration d'état d'urgence précise la
nature du sinistre, le territoire concerné et la durée de l'état d'urgence.
Elle doit en outre préciser les pouvoirs extraordinaires requis pour répondre à
la situation et les raisons qui justifient d'y recourir. Elle peut habiliter
des personnes à exercer l'un ou plusieurs de ces pouvoirs. Tout renouvellement
de l'état d'urgence apporte les mêmes précisions.
Un avis de la déclaration et de tout
renouvellement doit être donné promptement au ministre et à la municipalité
régionale ainsi qu'être publié et diffusé avec les meilleurs moyens disponibles
pour informer rapidement et efficacement la population du territoire concerné.
Commentaire : Cet article détermine
donc les modalités relatives à l'entrée en vigueur, au maintien, au
renouvellement de l'état d'urgence, au contenu obligatoire de la déclaration
d'état d'urgence et de tout renouvellement et aux avis qui doivent être donnés.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article 21? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce qu'on
peut avoir un exemple des pouvoirs extraordinaires requis?
M. Bonnardel : Oui, c'est
l'article 23.
Mme Maccarone : L'exemple
de...
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le député de Laurier-Dorion.
• (18 heures) •
M. Fontecilla : Mais dans le
même sens, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de référer à l'article... Parce que
je me suis posé la question : «accepter l'un ou plusieurs de ces
pouvoirs», est-ce que ça se retrouve dans le même article? Par déduction, je me
suis dit que ça doit être l'article 23, justement, qui spécifie ce
pouvoir-là. Mais il n'y aurait pas lieu de spécifier : «exercer l'un ou
plusieurs des pouvoirs»... spécifier ou décrire à l'article 23?
M. Bonnardel : Bien,
l'ancien... l'article 19 qu'on vient d'adopter réfère à
l'article 23.
M. Fontecilla : On est
vraiment dans la construction, M. le ministre.
M. Bonnardel : Non. À
l'article 19, on dit : qu'à cette fin, elle estime devoir recourir
aux pouvoirs extraordinaires prévus à l'article 23.
M. Fontecilla : O.K., donc
les... Tout à fait. Donc, on doit interpréter «pouvoirs» en lisant et
l'article 19 et l'article 23.
M. Bonnardel : Oui, si on
veut.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
D'autres questions? Est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 22.
M. Bonnardel : L'article 22
se lit comme suit : Afin de déclarer l'état d'urgence ou au cours de
celui-ci, le conseil municipal peut tenir ses séances à tout endroit, même à
l'extérieur du territoire de la municipalité, ou par l'intermédiaire de tout
moyen technologique.
Le conseil municipal peut déroger aux
règles habituelles qui s'appliquent à ces séances, à l'exception de celles
portant sur leur caractère public, la période de questions, le quorum ou le
vote.
L'avis de convocation d'une séance est
notifié aux membres du Conseil au moins 12 heures avant sa tenue par le
moyen le plus efficace.
Commentaire : Cet article permet donc
au conseil municipal de déroger à certaines règles normalement applicables à la
tenue de ses séances.
Donc, comme mentionné, là, c'est un
article qui permet de déroger aux obligations de tenir les séances du conseil à
un endroit défini à l'intérieur des limites territoriales de la municipalité.
Aussi... avec l'obligation que le drapeau du Québec soit arboré sur ou devant
l'édifice municipal où siège le conseil ou l'obligation de respecter un délai
d'au moins 24 heures entre la notification d'un avis pour tenir une séance
extraordinaire et le moment de cette séance. Donc, c'est des éléments, donc, de
la loi sur la sécurité des villes... Sur la Loi sur les cités et villes,
pardon.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Questions? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Dans le
mémoire qu'on a reçu de la...
18 h (version non révisée)
Mme Maccarone : ...association
des directeurs municipaux du Québec. Eux, ils soulèvent que l'avis de
convocation du Conseil d'une séance est notifié aux membres du Conseil au moins
12 heures avant sa tenue par le moyen le plus efficace. D'après leur
interprétation, cette disposition semble ouvrir la voie à la possibilité pour
un élu de renoncer à cet avis de convocation, étant donné qu'elle ne figure pas
dans la liste des exceptions énumérées dans le deuxième alinéa. Alors, eux ils
estiment que ce serait judicieux que l'article 22 prévoie explicitement
cette option. Est-ce que c'est compris ailleurs dans le projet de loi? Puis c'est
la raison que ce n'est pas indiqué ici dans cette...
M. Bonnardel : ...le lien que
vous faites. Donc, vous dites que l'avis de convocation, au moins de 12 heures,
ne serait pas applicable?
Mme Maccarone : Il dit... Ce
qu'ils souhaitent, c'est de prévoir explicitement la possibilité pour les élus
de renoncer à l'avis de convocation de 12 heures.
M. Bonnardel : De ne pas
avoir d'avis, donc, que ça...
Mme Maccarone : Et voilà.
Parce qu'ils disent leur... la raison pour ceci, leur interprétation, puis
peut-être c'est juste parce qu'on a besoin de le préciser pour eux, ils disent
que la disposition semble ouvrir la voie... puis je lis de leur mémoire, semble
ouvrir la voie à la possibilité pour un élu de renoncer à cet avis de
convocation, étant donné qu'elle donne... étant donné qu'elle ne figure pas
dans la liste des exceptions énumérées dans le deuxième alinéa. Parce qu'on dit :
«Le conseil municipal peut déroger aux règles habituelles qui s'appliquent à
des séances, à l'exception de celles portant sur le caractère public, la
période de questions, le quorum ou le vote.»
M. Bonnardel : M. le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : La loi sur
les cités et villes permet de renoncer, là, au délai de 12 heures. C'est
pour ça que nous, on avait... on n'a pas eu à l'ajouter parce c'est déjà prévu
dans une autre loi, là. Ils pourraient renoncer à avoir l'avis de convocation
en bas de 12 heures, s'ils le veulent.
Mme Maccarone : C'est dans
quelle loi?
M. Savard (Jean) : C'est la
loi sur les cités et villes.
Mme Maccarone : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Dans ce
sens-là, dans... mais dans le cas de la déclaration du... de l'état d'urgence,
on ne peut renoncer à cette convocation avec un préalable de 12 heures,
là. Est-ce que c'est le cas?
M. Bonnardel : Excusez-moi...
M. Fontecilla : Dans la loi
sur les cités et villes, vous dites qu'on peut renoncer à la convocation 12 heures
au préalable, n'est-ce pas? Et là on dit qu'il faut... pour le... pour l'état d'urgence,
il faut convoquer avec un 12 heures à l'avance.
M. Savard (Jean) : Oui, mais
la loi sur les cités et villes vient dire qu'on peut renoncer à ce 12 heures
là. Ça fait que la loi sur les cités et villes vient dire que ça pourrait être
un délai de 6 heures, là, si on veut.
M. Fontecilla : Quelle loi a
préséance finalement, là?
M. Savard (Jean) : Bien là,
ici, ce serait...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...nous
allons suspendre.
(Suspension de la séance à 18 h 06
)
(Reprise à 18 h 07)
M. Bonnardel : Article 325.
M. Fontecilla : 325, et vous
dites qu'un élu peut renoncer à la convocation?
M. Bonnardel : Tout membre du
conseil présent à une séance extraordinaire peut renoncer par écrit à l'avis de
convocation de cette séance.
M. Fontecilla : Qu'est-ce que
ça veut dire, renoncer? Expliquez-nous, là. Je suis un élu municipal. Je
renonce à la convocation... je n'irai pas à la... qu'est-ce que ça veut dire,
exactement, là?
M. Bonnardel : Peut-être
demander à un juriste qui va être plus habile à...
M. Fontecilla : J'ai de la
misère à comprendre, renoncer à une convocation, ça veut dire quoi?
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que nous avons le consentement pour que Mme... je suis désolé, de
connaître votre nom, mais...
Mme Potvin (Noémi) : Noémi
Potvin.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
Mme Potvin. Alors, j'ai besoin du consentement pour que Mme Potvin puisse
prendre la parole? Alors, vous nommer avec votre titre.
Mme Potvin (Noémi) : Bonjour,
Noémi Potvin. Je suis avocate aux affaires juridiques du ministère de la...
Mme Potvin (Noémi) : ...Sécurité
publique. Pour répondre à la question, renoncer à l'avis de convocation, là,
c'est simplement de dire : Bon, oui, la loi prévoit... tel délai pour
l'avis de convocation pour que la séance puisse se tenir, mais moi, je renonce
par écrit à ce délai-là. Donc, je consens finalement à ce que le délai soit
plus court. Ça pourrait être un délai de 6 heures. Ça pourrait être
immédiatement, si tous les membres du conseil sont présents, là. C'est
simplement ça.
M. Fontecilla : ...bien... un
conseil municipal, il y a plusieurs membres. Il y en a un qui renonce à l'avis
de convocation, mais les autres tiennent à ce que ça... ce délai se maintient,
là. C'est un élu parmi plusieurs, là, mais c'est parce que c'est un élu qui
renonce, l'avis de convocation peut... peut être renoncé... se faire avant
12 heures?
Le Président (M. Schneeberger) : ...
Mme Potvin (Noémi) : En fait,
le... le... oui, la renonciation peut se faire avant 12 heures, mais les
décisions du conseil se prennent avec le quorum. Donc, dans le cas que vous
donnez, là, la Loi sur les cités et villes ne prévoit pas expressément ce qui
va se passer s'il y a un seul membre qui n'y consent pas, mais les décisions
sont prises selon le quorum.
M. Fontecilla : Donc, si la
majorité n'y renonce pas, il faut le délai...
Mme Potvin (Noémi) : Ça
prend... Il faut...
M. Fontecilla : ...de
12 heures.
Mme Potvin (Noémi) : C'est
ça.
M. Fontecilla : O.K. Et, si
la majorité des élus renonce, bien, de facto, la séance peut se tenir...
M. Bonnardel : ...
M. Fontecilla : Très bien. Et
maintenant on... Ici, on dit que «l'avis de convocation d'une séance est
notifié aux membres du conseil au moins 12 heures avant sa tenue par le
moyen le plus efficace.» De quelle façon l'article de la Loi cités et villes...
Donc, ça s'applique à cet article- là aussi? Un membre peut renoncer à ce
délai-là...
Mme Potvin (Noémi) : Oui,
c'est ça.
M. Fontecilla : ...mais il
faut la majorité quand même.
Mme Potvin (Noémi) : Pour
pouvoir tenir la séance.
M. Fontecilla : O.K., avant
le délai de 12 heures.
Mme Potvin (Noémi) : C'est
ça.
M. Fontecilla : C'est
compliqué.
Mme Potvin (Noémi) : C'est le
droit municipal.
M. Fontecilla : Très bien. Et
tout ça, c'est dans un contexte d'urgence qui va... qui va... qui va se passer,
là. Très bien. Je ne sais pas si tu avais...
Mme Maccarone : Non. Moi,
j'espère juste que tout le monde va être... va lever la main pour être présent.
• (18 h 10) •
M. Fontecilla : Oui. Tout à
fait. Tout à fait, mais il peut y avoir... Bien, c'est parce que l'état
d'urgence, c'est quand même quelque chose de... comment dire, d'important, avec
beaucoup de conséquences. Il peut y avoir des membres d'un conseil municipal
qui se disent : Je n'ai pas été convoqué avec... avec un délai de
12 heures. Si une majorité... n'y renonce pas, bien, c'est... la
déclaration de l'état d'urgence ne peut pas... ne peut pas... la décision ne
peut pas se prendre. Il pourrait y avoir des conséquences plus tard.
M. Bonnardel : ...je prends
la balle au bond, là. L'article 327 dit, exemple : «Deux membres du
conseil, à défaut de quorum... Deux membres du conseil, à défaut de quorum,
peuvent ajourner une séance à une date ultérieure, 30 minutes après
contestation du défaut de quorum.»
M. Fontecilla : Expliquez-moi
ce que ça veut dire, M. le ministre.
M. Bonnardel : Bien, c'est
ça, s'il n'y a pas quorum, deux membres du Conseil peuvent dire :
J'ajourne. On demande l'ajournement 30 minutes après contestation du
défaut de quorum, s'il n'y a pas...
M. Fontecilla : S'il n'y a
pas le quorum.
M. Bonnardel : C'est ça.
M. Fontecilla : Et la séance
n'a...
M. Bonnardel : La... La
séance n'a pas... est ajourné.
M. Fontecilla : ...est
ajourné jusqu'à ce qu'on ait le quorum.
M. Bonnardel : Voilà.
M. Fontecilla : Juste...
dernière question : Mais s'il n'y a pas quorum, l'état d'urgence ne peut
pas être déclaré?
M. Bonnardel : Le maire va...
Le maire peut le faire.
M. Fontecilla : Le maire peut
le faire. O.K. Parfait. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Bien, je
dirais que ce que j'apprécie dans cet article, qui modifie la loi actuelle,
c'est l'ajout de «intermédiaire de tout moyen technologique». Ça fait que je
présume que, dans la mesure du possible, ça va être difficile pour quelqu'un de
renoncer ou de dire : Je ne suis pas disponible. Tu sais, franchement,
aujourd'hui... Puis si c'est un cas urgent... d'urgence, on leur donne vraiment
toute la flexibilité puis la souplesse nécessaire de se réunir, ça fait que ça
peut se faire par Teams, par Zoom, peu importe, là, par un appel, je présume,
un appel cellulaire, tout le monde ensemble, si on... Non, ça, ça ne fonctionne
pas. Je dis des... des choses puis je vois des faces. Apparemment...
M. Bonnardel : ...
Mme Maccarone : ...téléphone,
ce n'est pas un moyen technologique.
M. Bonnardel : C'est visuel.
Mme Maccarone : Il faut que
ça soit visuel. O.K. Ça fait qu'il faut... De toute façon, je trouve que c'est
quand même une souplesse, puis ça va être difficile de ne pas dire oui à une
séance de travail, là. Moi, j'espère... je croise mes doigts.
Le Président (M. Schneeberger) : ...visuel,
c'est pour reconnaître la personne, en passant.
Mme Maccarone : On aime
beaucoup ça, le visuel, M. le Président. Il y a plusieurs gens qui sont
visuels... Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'article 22? Non? Est-ce que l'article
22 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 23.
M. Bonnardel : Alors,
l'article 23 se lit comme suit :
«Sous réserve de respecter les mesures
prises en vertu de l'article 57 de la présente loi ou de l'article 123 de la
Loi sur la santé publique (chapitre S-2.2) et malgré toute disposition
contraire, la municipalité locale ou toute personne habilitée à agir dans le
cadre de l'état d'urgence peut, sans délai et sans formalité, pour protéger la
vie, la santé ou l'intégrité des personnes :
«1° contrôler l'accès aux voies de
circulation ou au territoire concerné ou les soumettre à des règles
particulières;
«2° ordonner, lorsqu'il n'y a pas
d'autre moyen de protection, l'évacuation de personnes ou leur mise à l'abri,
dans leur confinement... dont leur confinement;
«3° requérir les services de toute
personne en mesure d'aider les effectifs déployés;
«4° réquisitionner dans son
territoire les moyens de secours et les lieux d'hébergement privés nécessaires;
«5° accorder, pour le temps qu'elle
juge nécessaire à l'exécution rapide et efficace des mesures d'intervention,
des autorisations ou des dérogations dans les domaines qui relèvent de la
compétence de la municipalité;
«6° faire les dépenses et conclure
les contrats qu'elle juge nécessaires.
«Au cours de l'état d'urgence et dans des
circonstances exceptionnelles, le ministre peut, pour protéger la vie, la santé
ou l'intégrité des personnes, exercer un pouvoir prévu aux paragraphes 1° à 4°
du premier alinéa ou s'assurer du maintien d'un ordre donné en vertu de
ceux-ci.»
Commentaires. Cette disposition, donc,
définit de façon exhaustive les pouvoirs spéciaux qui peuvent être exercés par
la municipalité locale ou par une personne qu'elle a habilitée, dans sa
déclaration d'urgence, pour protéger la vie, la santé ou l'intégrité des
personnes, dans la mesure, toutefois, où les règles habituelles sont
insuffisantes ou non appropriées pour répondre à la situation. Elle permet
également au ministre d'agir dans des circonstances exceptionnelles en exerçant
un pouvoir à la place de la municipalité locale ou de s'assurer de maintenir un
ordre tel qu'elle a donné.
Donc, on reprend, essentiellement, là, les
mêmes pouvoirs que l'article 46, sous réserve, là, de l'ajout du pouvoir du
ministre, là, d'agir, à la place, là, ce qui n'était pas le cas, avant, dans
l'ancien article 46, donc, comme je le mentionnais, là, donc, le pouvoir du
ministre d'agir à la place de la municipalité locale ou de s'assurer de
maintenir un ordre qu'elle a donné, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article au complet
ou un des paragraphes mentionnés? Alors, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Il y a quand
même une évolution de la mouture actuelle. Pourquoi les changements? Je vois un
changement de terminologie aussi. On n'utilise plus... Ah! non, attends,
«accorder»... On a changé l'ordre... Pourquoi le changement de qu'est-ce qui
existe actuellement? Parce que je vois... Exemple, le n° 1°, ce n'est pas
changé. Puis, quand on parle d'accorder, c'était 2°, là, c'est rendu 5°. 3°,
«lorsqu'il n'y a pas d'autre moyen de protection, l'évacuation des
personnes»... bien, on ne parle plus d'évacuation.
M. Bonnardel : ...pour
faciliter le pouvoir du ministre comme tel, là, les paragraphes de 1° à 4°...
qui sont donnés au... qui sont donnés explicitement, là, au ministre comme tel,
là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va, députée de... Saint-Louis?
Mme Maccarone : On change aussi...
C'est ça, ça fait qu'au cours de l'état... juste le dernier paragraphe, «au
cours de l'état d'urgence, là, dans des circonstances exceptionnelles, le
ministre peut, pour protéger la vie, la santé ou l'intégrité», lui, il va...
O.K. Ça fait que le 5° et 6°, ça appartient aux municipalités. Seulement?
M. Bonnardel : Oui, oui.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Lorsqu'on
dit, à la partie... l'alinéa 3°, «requérir les services de toute personne en
mesure d'aider les effectifs déployés», est-ce que c'est... Requérir, ça
comporte une notion d'obligation, donc. Ou c'est... on... ça peut être, tout
simplement, une demande qui peut être répondue par la négative, là?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : Bien, c'est
ça, «requérir les services de toute personne en matière de... en mesure d'aider
les effectifs déployés»... vite, le premier exemple qui nous...
M. Bonnardel : ...vient en
tête, là, ça peut être des émondeurs.
M. Fontecilla : Pardon?
M. Bonnardel : Ça peut être
des émondeurs.
M. Fontecilla : O.K.
M. Bonnardel : Qui... sur
lesquels on a besoin puis qu'on va nécessairement rémunérer... rémunérer pour
leur travail, là.
M. Fontecilla : Par exemple,
un avis scientifique?
M. Bonnardel : Puis ça, bien,
c'est... c'est ça, là, c'est dans...
M. Savard (Jean) : Oui.
M. Bonnardel : Oui, c'est
dans un contexte où il n'y a pas d'appel d'offres, là. On fait appel... On fait
appel rapidement à des personnes, puis on y va, là. Comme je le mentionnais
tantôt, les dépenses extraordinaires engendrées par les municipalités sont...
sont remboursées... sont remboursées par... Mais il y a toujours la notion
d'urgence, là, qui est partie prenante de chaque décision que les municipalités
ont, là.
M. Fontecilla : Et ensuite,
il y a un cas de figure qui n'est pas contemplé, il me semble. Dans l'alinéa
deux, on parle de l'évacuation de personnes ou leur mise à l'abri. Non, c'est
très bien. Ça répond à ma question.
La question est sur les lieux
d'hébergement. «Réquisitionner, là, ça comporte une obligation, dans son
territoire les moyens de secours et les lieux d'hébergement privés
nécessaires». Et on revient à une discussion qu'on avait eue tantôt. Qu'est-ce
qui se passerait, si, dans... nulle part à l'intérieur de la municipalité et
sur son territoire on peut héberger des personnes, et il faut aller dans un
autre territoire? Il faut demander une autorisation? Comment... Comment ça
marche, là...
M. Bonnardel : ...l'exemple
de la digue Morier, là. On va s'entendre avec... avec les entreprises privées,
que peuvent être les hôtels, les pourvoiries. C'est de l'entraide. C'est de
l'entraide, vraiment, là, la solidarité, là, plus que... plus que jamais, là,
quand il arrive ces situations. Donc, pour la digue Morier, bien, exemple, il y
avait des gens qui étaient... qui étaient à l'hôtel, il y a des gens qui
étaient dans les pourvoiries, ou autres...
M. Fontecilla : ...municipalité?
M. Bonnardel : Sur le
territoire. S'il n'y avait plus de place, on allait s'entendre avec d'autres...
d'autres partenaires en périphérie, ou autre, là.
M. Fontecilla : Est-ce que
c'est... c'est... c'est une entente à l'amiable, pour s'exprimer ainsi, ou
c'est... c'est une réquisition?
M. Bonnardel : Non, non.
C'est... C'est... Bien, c'est réquisition, oui, avec les tarifs x, y, là, qui
sont établis par... par... par l'entreprise, par l'hôtel ou le motel, exemple,
là.
M. Fontecilla : Donc, l'hôtel
est obligé d'accueillir ces... ou les... la pourvoirie, etc.?
M. Bonnardel : Bien, on est
en situation d'urgence, là. Oui. On est en situation d'urgence, là. On a des
gens qui sont évacués, là.
M. Fontecilla : Oui, je
comprends bien, là. Je comprends bien. Mais il y a une notion d'obligation, là.
• (18 h 20) •
M. Bonnardel : Je vais
laisser le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : En fait...
Excusez-moi.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : En fait,
souvent, là, la manière dont ça va se procéder, si le centre d'hébergement de
la municipalité, exemple, est plein.
M. Bonnardel : L'aréna.
M. Savard (Jean) : Ou, s'il
n'y avait pas de capacité d'hébergement, pour x raisons, sur le territoire
municipal, il y a de l'entraide municipale qui s'exerce, soit par l'égide de la
MRC ou c'est les municipalités qui s'entraident entre elles. Et, un peu comme
on parlait tout à l'heure, la municipalité qui héberge, elle va facturer la
municipalité qui est sinistrée. Et elle, elle avait déclaration d'état
d'urgence, ça fait qu'elle pourra, là, sans appel d'offres ou... rembourser la
municipalité qui est venue en aide. Puis ça peut aller aussi avec l'hébergement
hôtelier. Encore là, c'est nous qui supportons les municipalités pour trouver,
avec l'aide du ministre du Tourisme et les différentes ressources
gouvernementales, pour les soutenir à cet effet-là. Mais c'est comme ça que ça
se réalise dans la réalité.
M. Fontecilla : Là où il y a
la notion d'obligation... Par exemple, si on ne peut pas héberger, dans la
municipalité, tout le monde, il faut aller... aller dans d'autres... dans des
installations situées dans d'autres municipalités, en quelque part, il y a une
obligation, là, légale d'héberger ces personnes-là dans une autre...
M. Bonnardel : L'exemple...
L'exemple que je... Je reviens sur la digue Morier, là. On a... On va avoir une
entente avec l'hôtel X, qui va nous dire : Bien, j'ai des chambres de
libres ce soir, demain soir, mais j'ai des réservations pour samedi. Donc, on
ne peut pas... on ne peut pas dire... on ne peut pas dire à une entreprise
privée : Bien, tu... quand tu... tu annules... tu annules tes
réservations. Donc, on essaie de s'ajuster avec les disponibilités que nous
avons, là.
Des voix : ...
M.
Bonnardel
:
Mais les municipalités pourraient le faire, si elles le... si elles le... si le
besoin était, si le besoin était.
M. Fontecilla : On commence
toujours par... par... gentiment, pour une entente à l'amiable, mais si jamais
il y a, pour x raisons, il y a un blocage, mais il y a la possibilité de
recourir à... Parce que c'est écrit «réquisitionner». Ça, il me semble que
c'est... c'est obligatoire, là.
M. Bonnardel : «Réquisitionner»
veut dire ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Labelle, vous vouliez intervenir.
Mme Jeannotte : Je voulais
juste dire au député de Vaudreuil-Dorion...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Labelle, veuillez baisser votre micro. Oui. C'est bon. Merci.
Mme Jeannotte : Oui. Merci,
M. le Président. M. le député de...
Mme Jeannotte : ...Laurier-Dorion,
est-ce que vous m'écoutez? Je voudrais juste vous dire, que pour l'avoir vécu
moi-même à la digue Morier, les choses se font presque de façon naturelle dans
une situation d'urgence comme ça. Effectivement, l'hôtel, comme l'a bien
expliqué le ministre, par exemple, s'il y avait des réservations, des
motoneigistes qui étaient supposés être là, c'était compliqué. Mais là le
propriétaire de l'hôtel a communiqué avec les gens... des motoneigistes, puis
il a dit : Écoutez, on vit une situation exceptionnelle. De façon
naturelle, les gens ont cancellé ce qui fait que ça a fait libérer des places. Ça
fait que la notion d'obligation, elle prend, plus ou moins, son sens dans des
situations comme ça de crise, parce que les humains travaillent tout ensemble
pour que ça fonctionne puis que ça libère des... C'est beau à voir, dans le
fond, parce que tu n'as pas le choix, tu es dans des situations extrêmes. Ça
fait que je voulais juste vous dire que, pour l'avoir vécu, que ça fonctionne
très bien.
M. Fontecilla : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres questions? Non. Oui, députée de Westmount-Saint-Louis
Mme Maccarone : Merci. Juste
par curiosité, pourquoi vous ne vous donnez pas tous les pouvoirs? Pourquoi
vous vous limitez à 1° à 4° puis que vous ne vous donnez pas les pouvoirs
énumérés à 5° et 6°? Dans un dans un cas d'urgence, tu sais, je comprends,
c'est des pouvoirs qui sont exceptionnels.
M. Bonnardel : Bien, c'est
ça, là, il y a quand même l'autonomie municipale dans tout ça, là. Juste le
point 6°, faire les dépenses et conclure les contrats qu'elle juge nécessaires.
Ce n'est pas à nous, là, ce n'est pas à nous à faire ces dépenses ou à définir
les besoins spécifiques, c'est... Nous, nous, on est en haut et on va
rembourser, par la suite, lors d'un sinistre, les dépenses extraordinaires.
Donc, il y a plus qu'une personne qui est habilitée à... Que ce soit le maire,
le maire suppléant, le directeur général ou peu importe la personne qui va être
définie comme responsable, c'est à eux de faire... de faire ce travail.
Mme Maccarone : Sauf que le
ministère aura quand même le pouvoir de réquisitionner un hébergement privé qui
va engendrer des coûts. Ça fait que...
M. Bonnardel : ...c'est les
municipalités, là.
Mme Maccarone : Oui, je
comprends, puis je comprends, dans la mesure du possible, on souhaite que ce
soient les municipalités qui agissent, de 1° à 6°. C'est ça, c'est ça qu'on
souhaite. Moi, je parle du dernier paragraphe. Vous parlez de «le ministère
aura un pouvoir prévu aux paragraphes 1° à 4°», mais pas 5° et 6°. Pourquoi
vous vous limitez? Parce que là on parle des cas extrêmes, on parle des mesures
exceptionnelles, on veut le plus possible respecter le principe de subsidiarité.
Mais quand on parle de : On ne peut pas se limiter aux coûts,
réquisitionner, s'il y a un cas extrême, puis il faut que le ministère s'insère
dans toutes les décisions d'urgence, ça, ça va engendrer des coûts. Ça fait
que, juste une question de comprendre pourquoi qu'on se limite à 1° à 4°, si on
a besoin de 1° à 4°, pourquoi qu'on a besoin... pas besoin aussi d'avoir, pour
le temps qu'il juge nécessaire, l'exécution rapide, efficace des mesures
d'intervention, des autorisations, des dérogations dans les domaines qu'il
relève.
Minimalement... Je comprends le point du
ministre pour le 6°, mais c'est parce que le 4° aussi va engendrer des coûts.
Mais, minimalement, je ne comprends pas pourquoi on n'accorde pas au ministère
les pouvoirs déterminés dans le paragraphe 5°, parce qu'il me semble, ça, c'est
une mesure importante quand on a un besoin. Encore une fois, agir uniquement
quand c'est absolument nécessaire, parce que je comprends l'avis du ministre,
puis je le partage. On souhaite qu'eux, ils agissent eux-mêmes. Mais pourquoi
qu'on se limite de 1° à 4°?
M. Bonnardel : Bien, c'est
l'autonomie municipale, M. le Président. Les articles 5° et 6° définissent,
définissent l'obligation... oui, l'obligation que les municipalités ont, en
termes de compétence, de faire les dépenses ou de conclure les contrats comme
tels qu'il juge... qu'il juge nécessaires. Donc, on ne va pas se substituer à
eux, là, ça reste une compétence municipale, on est là pour les accompagner. On
est là, en premier lieu, de notre côté, pour protéger la vie, oui, mais, à la
fin, à la fin, on ne va pas nommer le sous-ministre pour aller commencer à
faire les dépenses, les dépenses extraordinaires qui peuvent être reliées à ça.
Il y a des employés municipaux, il y a un directeur général, il y a un adjoint,
il y a plein de monde qui peuvent... qui vont faire ce travail à notre place.
Mme Maccarone : Mais le point
5°, ce n'est pas nécessairement des coûts. Puis là on parle même du 1° à 4°,
c'est dans des cas d'exception quand les municipalités ne peuvent pas agir
d'eux-mêmes. Quand ils ne sont pas en mesure d'exécuter le 1°, le 2°, le 3°, le
4°, on donne ce pouvoir exceptionnel au ministère...
Mme Maccarone : ...agir pour
venir en aide d'urgence. Le cinq, c'est un point que je ne comprends pas, dans
mesures où la municipalité ne peut pas agir d'elle-même. Pourquoi qu'on ne
donne pas ce pouvoir au ministre? Ça se peut que ça ne va pas engendrer des
coûts, parce qu'on parle d'exécution rapide et efficace des mesures d'intervention.
Pourquoi on ne prend pas ce pouvoir? C'est juste une question de compréhension.
M. Bonnardel : Mme la
députée, là, il n'y a aucune... je n'ai pas de cas de figure parce que ce n'est
jamais arrivé, là, mais il ne se peut pas que le maire, ou le maire suppléant,
ou le conseil, ou la personne désignée, directeur général, directeur général
adjoint... il ne se peut pas qu'aucune de ces personnes ne peut pas prendre
acte de la situation et parler au nom de la ville. Il ne se peut pas, là. Bien,
à moins que tout le monde tombe malade, là, il va y avoir quelqu'un il va y
avoir quelqu'un au conseil municipal qui va... qui va... qui va répondre, là.
Alors, d'habitude, les conseils, c'est six, huit, 10 personnes, un maire, un
maire suppléant qui est nommé, un directeur général, un directeur général
adjoint.
Mme Maccarone : Oui, mais
c'est parce que, si on retourne à l'article 18... Parce que je comprends, je
comprends ce que le ministre, il dit, mais, quand on retourne à l'article 18,
«dans le cas où une municipalité locale est empêchée d'agir ou de... ou fait
défaut d'agir lorsqu'un sinistre survient sur son territoire, le ministre peut
ordonner le déploiement des mesures d'intervention ou le rétablissement du plan
de sécurité civile de la municipalité pour répondre», ça fait que je comprends
mal pourquoi le choix a été fait de ne pas ajouter. C'est tous des pouvoirs
exceptionnels, tu sais. Je comprends, c'est vraiment dans un cas d'urgence,
c'est des pouvoirs exceptionnels, mais, encore une fois, je retourne à... le
plaidoyer puis les arguments, dès le début du débat sur le projet de loi,
c'est : on ne va pas revenir rouvrir ce projet de loi, on ne va pas
déposer un autre projet de loi dans 20 ans, tu sais, ça fait que pourquoi ne
pas se donner tous les pouvoirs possibles aujourd'hui avec le 5?
Le 6, je comprends, c'est des coûts, mais
on va quand même avoir des frais, des coûts possibles avec le 4. Même chose
avec le 3, «requérir les services de toute personne en mesure d'aider des
effectifs déployés», ça aussi, ça peut engendrer des coûts. Dans le fond,
presque tout, à part du premier, peut engendrer des coûts. C'est ça, à part du
premier.
Des voix : ...
• (18 h 30) •
Mme Maccarone : Parce que le
1, je présume que, ça, ce serait des frais associés avec, pour le gouvernement.
En tout cas, je comprends mal pourquoi qu'on ne se donnerait pas tous les
moyens dans les cas d'exception. Parce qu'on dit même, dans le
commentaire : «Elle permet également au ministre d'agir dans les circonstances
exceptionnelles en exerçant un pouvoir à la place des municipalités locales.»
Ça fait qu'on ne souhaite pas que ça soit le cas, ça fait que, tant qu'à avoir
ce pouvoir exceptionnel, pourquoi ne pas se donner au moins un petite peu plus
de latitude si on a un besoin?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. le ministre.
M. Bonnardel : 30 secondes,
là. Les points 1 à 4, c'est une question de sécurité. C'est une question de
sécurité. Les points 5 et 6 appartiennent aux municipalités. Je comprends le
point, mais je trouve ça particulier, là. On parle d'autonomie municipale, on
parle de souplesse. Je le répète encore une fois, il est, ma foi, impossible ou
à peu près impossible, qu'il n'y ait personne, dans une municipalité, dans un
contexte... dans un contexte de sinistre qui ne peut prendre les éléments sur
lesquels... 5 et 6 définissent ces articles, que ce soit pour des dépenses
extraordinaires, des contrats à signer rapidement, des émondeurs, peu importe
quoi, là, peu importe quoi, pour des hébergements ou autres. Il y a plein de
monde, dans les municipalités... bien, il y a plein de monde, il y en a des
plus petites, il y en a des moyennes, il y en a des grandes, là, mais il
reste... il reste que cette autonomie municipale, pour moi, est importante,
puis, dans ce cas-ci, bien, cela fait foi de l'importance pour moi de
l'autonomie, c'est de leur laisser ces points-là qui leur appartiennent. Moi,
je m'occupe de la sécurité des personnes, puis, par la suite, bien, tout ce qui
est l'administration, comme telle, de ces sinistres et des conséquences
appartiennent aux municipalités. Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça répond aux questions? Oui?
Mme Maccarone : C'est beau.
Je comprends les arguments. Je dis : Je pense que juste par mesure de...
parce qu'on est en train de débattre maintenant. Merci des explications. Moi,
je pense que, dans des cas d'urgence, c'est important d'habiliter. On parle
d'habiliter toutes sortes de personnes pour agir. Alors, écoute, on va... Je
serai en désaccord. Je pense que ça aurait été important d'accorder plus de
pouvoirs au ministre dans des cas exceptionnels. Ce n'est pas tous des frais
qui vont être associés, puis, si la municipalité n'est pas capable d'agir, si
la municipalité n'est pas capable d'agir sur le 2, le 3... le 1, le 2, le 3, le
4, le...
18 h 30 (version non révisée)
Mme Maccarone : ...va agir.
Pourquoi pas pour le cinq et même le six étant donné qu'ils vont avoir un
remboursement de ses frais? Ça fait que voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Est
ce qu'il y a d'autres questions? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous
allons mettre aux voix l'article 23. Est-ce que l'article 23 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 24.
M. Bonnardel : L'article 24
se lit comme suit : La municipalité locale doit mettre fin à l'état d'urgence
dès que les conditions prévues au premier alinéa de l'article 19 ne sont
plus remplies. À défaut, le ministre peut y mettre fin. Pour ce faire, il peut
exiger que la municipalité lui transmette tout document ou tout renseignement
qu'il juge nécessaire. Un avis de la fin de l'état d'urgence doit être donné
promptement au ministre ou à la municipalité locale, selon le cas, et à la
municipalité régionale, ainsi qu'être publié et diffusé avec les meilleurs
moyens disponibles pour informer rapidement et efficacement la population du
territoire concerné.
Commentaire. Cette disposition prévoit qu'il
est obligatoire pour une municipalité de mettre fin à l'état d'urgence lorsqu'il
n'est plus requis pour protéger la vie et la santé ou l'intégrité des personnes
d'exercer un pouvoir extraordinaire qui est prévu à l'article 23.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Est-ce que nous avons des questions sur l'article 24? Aucune. Alors, est-ce
que l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 25.
M. Bonnardel : L'article 25
se lit comme suit : Toute personne habilitée à agir dans le cadre d'un
état d'urgence pour exercer des pouvoirs extraordinaires doit produire un
rapport motivé au plus tard à la première séance du conseil municipal qui a
lieu au moins 60 jours suivant la fin de l'état d'urgence.
Commentaire. Cet article permettra donc à
la municipalité de faire un retour sur les événements et un bilan des actions
qui ont été posées par les personnes qu'elle a habilitées en vue de produire le
rapport prévu par l'article suivant.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Députée de Westmount Saint-Louis.
Mme Maccarone : Les... l'Association
des directeurs généraux des municipalités du Québec a demandé de la souplesse
ici aussi, comme le ministre avait mis dans un amendement précédent, s'ils ne
sont pas capables de fournir à l'intérieur les 60 jours, est-ce qu'il y a
aussi un amendement prévu pour cet article?
M. Bonnardel : Article
suivant.
Mme Maccarone : C'est l'article
suivant. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 26.
M. Bonnardel : Alors, je vous
lirai l'amendement par la suite. L'article 26 se lit comme suit : Une
municipalité locale ayant déclaré l'état d'urgence doit produire un rapport
dans les six mois suivant la fin de l'état d'urgence. Ce rapport doit préciser
la date et l'heure de la déclaration d'état d'urgence, la durée de l'état d'urgence,
la nature du sinistre à l'origine de celui-ci et les pouvoirs extraordinaires
exercés en vertu du premier alinéa de l'article 23. Il doit de plus
expliquer en quoi les règles habituelles de fonctionnement étaient
insuffisantes pour protéger la vie et la santé ou l'intégrité des personnes. La
municipalité publie son rapport sur son site Internet après en avoir extrait, s'il
y a lieu, tout renseignement susceptible de compromettre la sécurité d'installations,
d'infrastructures, d'équipements ou de tout autre type de biens.
Commentaire. Cette disposition introduit l'obligation
aux municipalités de produire un rapport pour informer la population de toute
situation pour laquelle elles ont déclaré l'état d'urgence et ainsi d'exposer
les raisons qui justifiaient d'y recourir.
Donc, l'amendement, on va attendre qu'il
apparaisse.
Le Président (M. Schneeberger) : ...Greffier
l'a en main. On va juste attendre qu'il apparaisse avant de le lire. O.K., c'est
fait, allez-y.
M. Bonnardel : Donc, c'est
un... c'est un amendement qui est similaire à celui qu'on a déposé tantôt, là.
Donc, insérer, après le premier alinéa de l'article 26 de la Loi sur la
sécurité civile visant à favoriser la résilience aux sinistres, proposé par l'article 1
du projet de loi, l'alinéa suivant : on rajoute, donc, le ministre peut
prolonger le délai prévu au premier alinéa sur demande d'une municipalité
locale qui lui démontre qu'elle est dans l'incapacité de produire le rapport
dans ce délai.
Donc, c'est encore un élément de
souplesse, là, qu'on... qu'on avait déposé tantôt, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'amendement? Députée de Westmount Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci. Sauf
que ce n'est pas le même rapport que l'article 25. L'article 25, on
parle de «doit produire un rapport motivé au plus tard de la première séance du
conseil municipal qui a lieu au moins 60 jours suivant la fin de l'état d'urgence».
Ça fait que ce n'est pas la même chose.
M. Bonnardel : Avant, c'était
un 30 jours qui est passé à 60 jours.
Mme Maccarone : Mais, comme j'ai
dit, l'Association des directeurs généraux, eux, ils disent que c'est trop
court, ça va être vraiment...
M. Bonnardel : Bien, le 30 jours,
oui, le 30 jours, il l'était peut-être. On l'a doublé.
Mme Maccarone : Non, il
parlait du 60 jours : «le délai de 60 jours pour faire rapport
sur l'exercice des pouvoirs extraordinaires exercés par une municipalité dans
le cadre de l'état d'urgence prévu à l'article 25 est trop court». C'est
une citation de... de leur mémoire.
M. Bonnardel : Avant, il
était de 30. Là...
M. Bonnardel : ...des 60. Puis
c'est avec ce rapport qu'on va préparer deux... bien, quatre mois... trois
mois, trois mois plus tard les autres éléments, là, du rapport d'état d'urgence
local, là. Il faut quand même se donner... On leur a donné 30 jours de
plus, donc ils ont deux mois, puis il va leur rester quatre mois pour
préparer... préparer le rapport comme tel qu'ils auront à déposer face au
ministre et aux citoyens.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Oui, député de Laurier-Dorion? C'est bon. Alors, est-ce que
l'article 26 est adopté...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
excusez-moi. Oui, c'est vrai, excusez-moi. Alors, est-ce que l'amendement
est... qui a été... est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 26, tel qu'amendé, est adopté? Oh!
Mme Maccarone : Attendez une
minute.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Vous avez... Députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Encore une
fois, je réfère au mémoire que... Bien, cette fois-ci, l'Association des
centres d'urgence du Québec, eux, à cet article, puis on les a entendus aussi
en audition, ils avaient demandé si, dans le deuxième paragraphe, on ajoute à
la fin : au centre de communication santé au sens de la Loi sur les
services préhospitaliers d'urgence. Est-ce que ça, c'était...
Une voix : ...
Mme Maccarone : L'article 26?
M. Bonnardel : ...communications
d'urgence. Ce n'est pas là.
Mme Maccarone : Ah! ce n'est
pas la même place.
M. Bonnardel : Oui.
Une voix : ...
Mme Maccarone : Oui, ça fait
que d'autre... l'autre loi. Voilà. Je comprends. O.K. C'est parfait. Ils
demandent aussi quand même que... Les directeurs généraux, ils demandent un
délai maximum, si ça, c'est possible, de 12... de 12 mois.
M. Bonnardel : ...je pense
que, six mois, ils ont amplement le temps pour préparer le rapport, là.
Mme Maccarone : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Maccarone : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'article 26, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 27.
• (18 h 40) •
M. Bonnardel : Donc,
l'article 27 se lit comme suit : «La municipalité locale accorde,
dans un délai de trois mois de la demande qui lui est adressée par une personne
dont les services ont été requis ou les biens ont été réquisitionnés en vertu
du paragraphe 3° ou 4° du premier alinéa de l'article 23, une compensation
déterminée sur la base du prix courant de ce service ou, selon le cas, de celui
de location de vente de ce bien tel qu'il s'établissait immédiatement avant le
sinistre.
«De plus, la municipalité indemnise la
personne des dommages causés dans l'exercice du pouvoir prévu au paragraphe 4°
du premier alinéa de l'article 23, exception faite des dommages que le
sinistre aurait manifestement causés de toute manière, ceux-ci étant
considérés, pour l'application des programmes d'aide financière ou d'indemnisation
établis en vertu de l'article 62, comme ayant été causés par le sinistre.
«Le droit à ces indemnités se prescrit par
un an à compter de la fin de l'état d'urgence.»
Commentaire. Cette disposition permet
d'accorder une juste compensation à une personne dont les services ont été
requis ou dont les biens ont été réquisitionnés par une municipalité locale
dans le cadre d'un état d'urgence local.
Elle permet également d'indemniser, dans
le même contexte, une personne qui aurait subi des dommages causés alors que la
municipalité locale aurait exercé son pouvoir de réquisitionner dans son
territoire les moyens de secours et les lieux d'hébergement privés nécessaires.
Exemple, M. le député de Laurier-Dorion,
là, c'est... tantôt je vous donnais le... l'hôtel ou la pourvoirie comme tel,
là, qui pourrait être réquisitionné par la municipalité et qui va
nécessairement louer selon le prix qui avait été fixé tout de suite avant le
début de... avant le début du sinistre.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce que le
remboursement de ces frais... sont faits aussi en concertation avec les
compagnies d'assurance? Parce que je présume, à quelque part, il va y avoir un
indemnisation de l'assureur, tout dépendamment c'est quoi, la situation. Ça
fait que, pour éviter qu'on utilise le fonds public pour rembourser quelque
chose qui est déjà remboursé par l'assureur, ça me surprend que ça, ce n'est
pas élaboré quelque part. Peut-être, c'est ailleurs, mais... O.K.
M. Bonnardel : ...
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le sous-ministre.
M. Savard (Jean) : Merci. En
fait, on parle de deux types de dépenses, là. La municipalité a réquisitionné
le support de quelqu'un qui, lui, va lui facturer soit son temps soit sa
main-d'œuvre, là, qu'il met en place. Ça, ce n'est pas couvert par des
assurances parce que c'est la municipalité qui est allée le réquisitionner. Ça
fait qu'on parle de ces frais-là qui seraient remboursés par la municipalité
auprès de l'intervenant. Maintenant que... Lorsqu'on parle de dommages aux
biens, c'est un sinistre, on dit «Act of God», qui n'est pas assurable. Là, nos
programmes d'aide financière qui sont mis en œuvre par le ministre peuvent
venir s'appliquer.
Mme Maccarone : ...où ils ne
sont pas assurables.
M. Savard (Jean) : Dans le
cas... C'est bien différent, dommages aux biens versus le support donné par un
intervenant.
Mme Maccarone : Parce que,
là, on fait référence à...
Mme Maccarone : ...au
deuxième paragraphe, on indemnise la personne des dommages causés dans
l'exercice du pouvoir prévu au paragraphe 4 de l'article 23. Puis où
est-ce que c'est... c'est indiqué que c'est dans le cas où on n'a pas
d'assurance? Où est-ce que ça, c'est...
M. Simard (Jean) : En fait,
lorsqu'on parle des dommages qui seraient causés par le sinistre, pour un
sinistre qui est non assurable, parce que lorsque c'est assurable, nos
programmes ne s'appliquent pas. C'est dans l'administration de nos programmes
d'aide financière, ça, lorsque c'est assurable, nos programmes ne s'appliquent
pas, parce que c'est une aide de dernier recours. Lorsque c'est un risque non
assurable, c'est là que l'aide financière du gouvernement peut venir compenser,
disons, les... les sinistrés.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis?
M. Fontecilla : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Pour bien
comprendre les délais, le... la compensation est un... et le délai, et la
municipalité a un délai de trois mois à partir du moment où elle reçoit la
demande de compensation, non pas trois mois après que le service ait été...
bien, le service que la... le service ait été donné. C'est lorsque... j'envoie
la facture, en quelque sorte, à telle date, là, c'est... la municipalité a
trois mois pour payer cette...
M. Bonnardel : C'est ça.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Oui. Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Quand on
parle de la compensation déterminée sur le prix de base courant, est-ce que ça,
c'est au moment du sinistre ou c'est au moment de la réquisition?
M. Bonnardel : C'est en amont
du sinistre, oui, avant le sinistre.
Mme Maccarone : O.K. O.K. Ça
fait que... puis ce n'est pas indexé si, mettons...
M. Bonnardel : Bien, en
réalité...
Mme Maccarone : ...les choses
peuvent changer.
M. Bonnardel : ...la chambre
d'hôtel est de 150 $ pendant la semaine, pendant la semaine, puis qu'on
perquisitionne... on réquisitionne l'hôtel comme tel, mais logiquement ils vont
nous facturer 150 $.
Mme Maccarone : Mais si c'est
l'utilisation... on parle beaucoup d'hôtels, mais si c'était l'utilisation d'un
moyen de transport, par exemple, puis le coût d'essence a beaucoup changé,
l'utilisation de véhicules.
M. Bonnardel : Selon la...
selon le moment, le moment, le moment comme tel du mois, si le coût de
l'essence est de X, ou je ne sais pas, mais on a loué... on a des autobus qui
ont pris des enfants ou des personnes âgées, qu'ils les ont déménagés un peu
plus loin, mais c'est certain que le coût qui va être applicable, c'est selon
le coût de l'essence ou du... du fuel, du diesel selon... selon la journée,
là.
Mme Maccarone : Et pourquoi
les indemnités sont prescrites par... par un an à compter de la fin de l'état
d'urgence? Pourquoi le un an, là, 12 mois?
M. Bonnardel : C'est... c'est
défini... c'est défini dans le code, dans le Code civil, si je...
Une voix : ...
M. Bonnardel : C'est ça,
c'est un délai de prescription qui est prévu au dernier alinéa de cet article,
qui est nécessaire pour permettre d'établir que le dommage ou le préjudice subi
est réellement lié au sinistre ou aux agissements de la municipalité dans le
cadre de l'exercice d'un pouvoir exceptionnel.
Mme Maccarone : Je suis
désolée, je ne comprends pas. Pourquoi ce n'est pas, mettons, 16 mois,
18 mois? Pourquoi que ce n'est pas un an et demi? Pourquoi le un an?
M. Bonnardel : Peut-être
avoir besoin d'un juriste pour vous expliquer ça, Mme la députée.
Mme Maccarone : O.K.
M. Bonnardel : À l'aide!
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
allez appeler Mme Potvin.
M. Bonnardel : À l'aide.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Potvin (Noémi) : Merci.
Dans le fond, effectivement, là, dans le Code civil, un délai normalement de
prescription, là, sauf certaines exceptions qui sont prévues par le code, c'est
trois ans. Dans ce cas-ci, et comme dans plusieurs autres lois, quand c'est
nécessaire d'établir avec certitude, là, qu'il y a vraiment un lien entre le
dommage ou, tu sais, le droit à l'indemnité et le... ce qui a été causé lors
du sinistre, bien, dans le fond, c'est pour ça que le délai a été raccourci à
un an. Maintenant, c'est sûr, pourquoi un an versus 16 mois, versus
18 mois? Bien, un an, c'est un délai restreint qu'on voit souvent dans
d'autres lois. Ça aurait pu être13 mois, 14 mois, mais c'est ça qui a
été retenu, comme c'était le cas aussi d'ailleurs dans l'ancienne... bien, dans
la loi actuelle. Pardon.
Mme Maccarone : Parce que,
quand on avait le trois ans, on trouvait que c'était difficile...
Mme Maccarone : ...à gérer en
termes de validation et vérification des remboursements.
Mme Potvin (Noémi) : Bien, ça
n'a jamais été trois ans, là. Si je ne me trompe pas, là, dans la loi actuelle,
c'est ça, c'était déjà un an. Puis c'est vraiment une... parce qu'après trois
ans, là, faire le lien, par exemple, entre, je dirais, un sous-sol qui a été
inondé au moment d'un sinistre, la moisissure qui a pu... le dommage qui a été
subi à ce moment-là. Et, trois ans plus tard, s'il y a de la moisissure, est-ce
que c'est vraiment à cause du sinistre? Donc, c'est vraiment... c'est ça.
Mme Maccarone : Puis est-ce
qu'il y a des mesures de souplesse qui existent? Exemple, je me mets à la place
d'un aîné qui fait face à cette difficulté, puis, tu sais, je ne peux même pas
imaginer toutes les difficultés de santé mentale qui vient par la suite de si
eux, ils ont été victimes, je ne sais pas si c'est le bon mot, puis ils ne sont
juste pas en mesure de répondre à l'intérieur des 12 mois. Est-ce qu'on a
quand même cette compréhension, puis de l'accompagnement des personnes
concernées? Si jamais, il ne peut pas rendre... tu sais, répondre à l'intérieur
des 12 mois, puis ils ont besoin d'avoir un peu d'aide ou une extension.
Mme Potvin (Noémi) : Bien,
dans l'exemple que vous donnez, par contre, est-ce que ce serait plus un cas où
le... cette personne-là voudrait obtenir de l'aide financière en vertu d'un
programme? Parce que, là, c'est sûr qu'on est dans un cas où il y a un pouvoir
de réquisitionner... réquisitionner des biens...
Mme Maccarone : ...des
municipalités.
Mme Potvin (Noémi) : C'est
ça. Donc, je ne suis pas certaine que ça se prête à ça.
Mme Maccarone : Oui, c'est vrai.
Non, non, non, vous avez raison, vous avez raison, je pense plus large. Oui,
vous faites bien de me ramener à l'ordre. Merci, c'est clair. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme Potvin.
M. Bonnardel : ...pour
renchérir... le sous-ministre me l'a mentionné, on l'a, ça, sur cette aide
spécifique, cet accompagnement avec les personnes, comme tel, là.
Mme Maccarone : C'est bien.
C'est bon à savoir. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'article 27 est
adopté? Adopté. Article 28.
M. Bonnardel : L'article 28
se lit comme suit : «Le ministre peut, en lieu et place d'une municipalité
locale qui est empêchée d'agir dans une situation visée à l'article 19,
déclarer l'état d'urgence ou le renouveler. Il en avise promptement la
municipalité. Les articles 19, 21, 23, 27 s'appliquent avec les
adaptations nécessaires et sous réserve que :
«1 : le ministre doit donner l'avis
prévu au troisième alinéa de l'article 21 à la municipalité locale;
«2 : Les dépenses faites en vertu de
l'article six du premier alinéa de l'article 23, les indemnités prévues à
l'article 27 sont, suivant les modalités déterminées par le ministère,
remboursées à celui-ci ou payées par la municipalité locale.»
• (18 h 50) •
Commentaire. Cet article, donc, permet au
ministre de déclarer l'état d'urgence local lorsqu'une municipalité locale est
empêchée d'agir. Il prévoit ainsi les dispositions qui doivent alors
s'appliquer.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 28?
Députée de Westmount–Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Dans la
mouture de la loi actuelle, à l'article 86, on parle de l'ordonnance, puis
de la déclaration... que ça rentre en vigueur, et publiées dans la Gazette
officielle.Là, ça, c'est rayé. Est-ce que c'est parce que ça, ça va apparaître
ailleurs dans un autre article? Comment les dépenses seront publiées pour
savoir c'est quoi, les remboursements pour... de ce type de frais?
M. Bonnardel : ...on suit le
même protocole, les mêmes protocoles que les autres... bien, je dis
«protocoles», là, les mêmes paramètres que dans les autres articles comme tels,
là. Quand vous parlez des dépenses, là?
Mme Maccarone : Bien oui,
parce que, là, on parlait de l'ordonnance ou la déclaration, avant, quand on
parlait de l'avis, l'avis en ce qui concerne les dépenses faites en vertu, ici,
mais ça, avant, c'était publié dans la gazette. Puis ça, c'est quelque chose
que... si on lit la Gazette, là, souvent, on a plusieurs choses qui sont
publiées, qui sont en lien avec les remboursements, avec les salaires, avec les
échelles de l'application des frais qui sont remboursés par le gouvernement.
Mais est-ce que ça veut dire que ce ne serait plus publié dans La Gazette?
M. Bonnardel : Bien, c'est
nous... c'est le ministère ou le ministre lui-même, là, qui peut définir donc
un programme de remboursement des dépenses encourues, là. J'essaie juste de suivre
un peu votre raisonnement, là, j'ai peut-être un peu de misère à comprendre
ou...
Mme Maccarone : Bien,
peut-être c'est moi qui m'exprime mal. C'est parce que comme je dis dans...
dans la loi actuelle à l'article 86... tu sais, je comprends le
remboursement, je comprends les dépenses faites en vertu du paragraphe six du
premier alinéa de l'article 23, les indemnités, toutes les modalités
déterminées par le ministre. Ça, il me semble, c'est très clair.
Habituellement, ce type d'information est publié dans la Gazette officielle.
Puis c'est clairement indiqué dans la loi actuelle...
Mme Maccarone : ...toute cette
disposition peut se retrouver dans la Gazette officielle, ça fait que
c'est public. Toute personne peut aller valider, vérifier, voir dans la Gazette
c'est quoi, l'échelle. Parce que je présume que, des fois, il va y avoir une
échelle tout dépendamment c'est quoi l'indemnité à être remboursé, par exemple.
Ça peut varier par régions, ça peut varier par services ou frais. C'est la
raison qu'habituellement tout ce type de frais est publié dans la Gazette
officielle. Ça fait que je me demande pourquoi on ne parle plus de la
publication de ceci. Moi, dans mon expérience, dans tous les projets de loi
précédents, quand on fait le débat pour ce type d'articles, habituellement on
fait référence d'où ce sera publié, puis ça donne quand même la possibilité
toujours au ministre de renouveler, de changer s'il y a des modifications. Ce
n'est pas une limitation, c'est plus un avis public où on peut retrouver cette
information.
M. Bonnardel : Donnez-moi
peut-être une suspension une minute, je vais aller chercher la réponse.
Le Président (M. Schneeberger) : Nous
allons suspendre...
(Suspension de la séance à 18 h 54)
(Reprise à 18 h 55)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons les travaux. Alors, je laisse la parole au sous-ministre
pour la question de la députée de Westmount—Saint-Louis.
M. Savard (Jean) : En fait,
pour ce qui est de la déclaration de la Gazette officielle, c'est
couvert ici à l'article 21 où on dit qu'un avis de la déclaration et de
tout renouvellement doit être donné promptement au ministre et à la
municipalité régionale, ainsi qu'à être publié et diffusé avec les meilleurs
moyens disponibles pour informer rapidement et efficacement la population du
territoire concerné. Alors, l'avis se donne là au lieu de par la Gazette
officielle.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça répond à votre question?
Mme Maccarone : Ça répond.
Évidemment, je suis un peu perplexe parce que ça m'a pris du temps à retrouver
la façon qu'on fonctionne au niveau du gouvernement pour que ce soit un arrêté
publié dans la Gazette, que ce soit un règlement ou une ordonnance, oui.
Puis là on parle maintenant des avis puis des... ça fait qu'on change un peu la
formule. Mais là, est-ce que ça veut dire que la nouvelle tendance, ça va être
de ne plus faire référence à la Gazette officielle? Est-ce que c'est la
nouvelle façon dans la rédaction de nos lois?
M. Bonnardel : Ce n'est
sûrement pas une tendance officielle, là, des autres ministères, là.
Mme Maccarone : Je veux dire,
moi, ma compréhension, quand on débat des projets de loi, tout est dans le Code
civil. Bien, tu sais, ça veut dire qu'il faut avoir... Tu sais, on ne peut pas
faire des changements parce que c'est édité de telle façon, c'est écrit de
telle façon dans le Code civil. Ça fait qu'on ne peut pas faire ce type de
changement parce qu'on a quand même un historique, une façon que ça soit écrit
puis élaboré. Ça fait que, là, si on est en train de changer, puis on ne parle
plus de faire référence à la Gazette officielle, je ne suis pas contre,
je veux juste comprendre où je me loge quand on va continuer à faire des
débats, parce qu'on est en train de changer un peu la manière qu'on partage les
informations.
M. Bonnardel : Quand on est
plus dans une application nationale, c'est là que la Gazette officielle
va faire foi des informations comme telles. Mais là on est plus dans une
application locale. C'est pour ça que c'est différent de... C'est pour ça que
ce n'est pas une tendance gouvernementale ou d'autres ministères d'une
application qui serait différente ou similaire à celle-ci, là.
Mme Maccarone : O.K., O.K. Ça
fait que je comprends. Quand c'est local, c'est de cette manière, quand c'est
plus national, on va parler de la Gazette.
M. Bonnardel : C'est ça.
Mme Maccarone : O.K., merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?...
Mme Maccarone : Ça va.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci,
M. le Président. Donc, tantôt, dans la discussion, sous un autre article, on a
appris que les dépenses encourues par les municipalités lors d'un sinistre, et
à la fin du processus, sont assumées par le ministre de la Sécurité publique.
N'est-ce pas?
M. Bonnardel : En
partie.
M. Fontecilla : En
partie.
M. Bonnardel : En
partie, mais une grosse, une grosse partie.
M. Fontecilla : Une
bonne... On pourrait aller voir c'est quoi, la répartition, là, dans le détail,
là, et... Ah bon! O.K. C'est ce que... Vous donnez déjà un élément de réponse.
À l'alinéa numéro deux, vous dites que... Bon, c'est... C'est lorsque le
ministre déclare l'état d'urgence et fait ce qui... fait les démarches
nécessaires, c'est-à-dire réquisitionne, etc. Et on dit que ces frais-là sont
remboursés ou payés par la municipalité locale.
M. Bonnardel : Bien,
pour ce qui est de... Exemple, c'en est un, la pourvoirie de tantôt, l'hôtel.
Donc, c'est remboursement... Ces paiements sont faits à l'entreprise privée et,
après ça, remboursés par le ministère.
M. Fontecilla : O.K. Et
les dépenses faites en vertu de l'article, O.K., sont remboursées par la
municipalité locale. Mais c'est parce qu'on pourrait interpréter que finalement
ces dépenses sont... Parce que, dans ce cas-ci, c'est le ministère qui fait
la... c'est le ministre qui fait la dépense de la location de la pourvoirie,
par exemple.
M. Bonnardel : Exemple.
M. Fontecilla : Et on
dit que ça va être... L'article stipule que ça va être remboursé par la... par
la municipalité locale, à la suite, quelque temps après, trois mois après,
etc., de la réception de la facture. Mais après, c'est le ministère qui va
payer la municipalité. Donc, ça ne serait pas plus simple, là, que le ministère
paie, puisque c'est lui qui a commandé ce service-là?
M. Bonnardel : Mais
c'est là que... c'est là que les termes... le libellé suivant «les modalités
déterminées par le ministre», c'est là qu'on peut définir... qu'on veut
définir, là, façon... une façon de faire, un partage ou non, là, des... des
dépenses.
• (19 heures) •
M. Fontecilla : Très
bien.
M. Bonnardel : C'est
parce que... C'est ça, les cas de figure sont... sont multiples, là.
M. Fontecilla : Mais
vous tenez à dire quand même que les dépenses encourues par le ministre sont
remboursées à celui-ci, au...
M. Bonnardel : Ou payées
par la municipalité locale.
M. Fontecilla : Payées
par la municipalité locale. Mais ensuite, il y a toute une autre mécanique qui
se met en branle, là, qui fait en sorte que la... le ministre finit par payer
la municipalité, etc., là. C'est une boucle.
M. Bonnardel : Le sous-ministre
va vous...
M. Fontecilla : Oui.
M. Savard (Jean) : Je
vais essayer de couvrir large, là, dans les cas de figure, là. C'est... Il
pourrait y avoir deux types de dépenses. Le ministre pour rait occasionner un
tel type de dépenses, puis engager le ministère pour défrayer. Parce que, les
modalités, on aurait à s'entendre avec la municipalité, mais la municipalité
aussi aura sûrement, au cours du processus de déclaration de l'état d'urgence,
avoir ses propres dépenses liées à la mise en œuvre de certains pouvoirs. Nos
programmes sont là pour soutenir la municipalité à cet effet-là. Mais selon les
modalités qui... Puis comme je vous dis, on s'ouvre la porte à adresser
plusieurs cas de figure, parce que c'est toujours des situations inédites qui
arrivent dans des sinistres. Ça ouvre la possibilité à ce que le gouvernement
en prenne une partie qui serait déjà défrayée parce qu'on aurait... le ministre
a décidé de défrayer certaines sommes pour mobiliser certaines, vous savez,
louer un centre d'hébergement ou x. Et la municipalité aurait ses types de
dépenses. Mais ce qu'on veut, c'est de garder ça le plus simple possible puis
éviter ce que vous dites, la municipalité nous rembourse et on rembourse la
municipalité par la suite. Là, on... Ce n'est pas ça qui est visé là-dedans,
là, c'est de s'assurer qu'on s'offre l'opportunité qu'une municipalité... que
le ministre en paie une partie, s'il a eu à exercer ces pouvoirs-là, puis que
la municipalité, elle, elle ait à faire ses propres... ses propres remboursements
qui... Par la suite, là, le ministre peut mettre des programmes en œuvre pour
la soutenir. Je ne sais pas si c'est clair, là.
M. Fontecilla : Oui,
mais... Donc, cet alinéa-là, en fait, ça établit le principe que la
municipalité doit payer une partie en tout cas. Et c'est... On ne parle... On
parle moins de mécanique que de principe, ici. Il va y avoir un partage qui va
se faire après. Ce n'est pas le mécanisme ici, là, qui est en train d'être
décrit, là.
M. Savard (Jean) : Non.
M. Fontecilla : Très
bien.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Non? Est-ce que l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Schneeberger) : Adopté. Article 29.
M. Bonnardel : On entre
dans un nouveau chapitre, M. le Président. Donc, chapitre III, Sécurité
civile au...
19 h (version non révisée)
M. Bonnardel : ...niveau
gouvernemental, la Section I, Ministre, article 29, qui se lit comme suit :
«Le ministre coordonne la sécurité civile.
À cette fin, il a notamment pour fonctions :
«1° de proposer au gouvernement les
grandes orientations et les objectifs nationaux en matière de sécurité civile,
ces derniers pouvant notamment fixer des cibles que les autorités municipales
et gouvernementales doivent atteindre, ainsi que les mesures gouvernementales
visant à accroître la résilience de la société aux sinistres;
«2° de promouvoir les bonnes pratiques en
matière de sécurité civile;
«3° de favoriser la concertation entre
tous les acteurs de la sécurité civile;
«4° d'assurer une veille des sinistres et
de leur évolution.»
Commentaire : Cette disposition
confie au ministre de la Sécurité publique le rôle de coordonner la sécurité
civile au Québec. Il précise, aux fins de ce rôle, les différentes fonctions du
ministère.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article
29? Députée... Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Étant
donné qu'on revient souvent avec «prévention», «protection», «résilience»,
toutes les mesures qui sont très importantes dans l'esprit de ce projet de loi,
est-ce que ça a été considéré d'élaborer, dans tous les éléments qui sont
énumérés pour le ministre, de ne pas ajouter «apport», «communication»,
«formation»?
M. Bonnardel : Bien,
«promouvoir les bonnes pratiques en matière de sécurité civile»...
Mme Maccarone : Je suis d'accord.
M. Bonnardel : C'est inclus
implicitement, là, dans...
Mme Maccarone : Je suis d'accord.
C'est juste... Je ne nie pas que ça... l'interprétation peut comprendre ces
éléments. C'est juste que je me demandais... Parce que c'est tellement
important, ces deux notions. Quand on parle de la résilience, la prévention, la
protection, pourquoi qu'on ne les met pas à part? Parce que c'est des éléments
clés. La communication de toutes les mesures, ça va être le nerf de la guerre,
ainsi que la formation, parce que la formation aussi, il me semble, c'est de l'accompagnement,
c'est de s'assurer que toutes les personnes qui vont agir vont avoir toute la
formation nécessaire pour la protection d'eux-mêmes aussi, mais aussi formation
peut-être de la population, de savoir comment eux, ils devront agir dans un cas
de sinistre ou de comment éviter... Parce que ce qu'on souhaite dans la mesure
du possible tout le temps, c'est d'éviter de... La prévention. En tout cas, c'est
juste une suggestion. Moi, je ne suis pas contre, je vous... c'est juste...
Encore une fois, je reviens sur : On ne va pas rouvrir cette loi encore
une fois. Je me demande si ce n'est pas important de mettre ces deux éléments à
part, parce qu'ils sont vraiment importants, selon mon avis.
M. Bonnardel : On va en
parler un peu plus loin, M. le Président, à l'article 33, exemple, des
formations, l'article 33, paragraphe 3°.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça répond à la question?
Mme Maccarone : Oui. C'est
sûr, je vais revenir avec des questions, rendu à l'article 33. Mais, comme je
dis, ce n'est pas une question d'être contre, c'est juste qu'il me semble, c'est
des éléments qui sont vraiment clés puis essentiels en ce qui concerne les
pouvoirs qu'on doit mettre en place en ce qui concerne la prévention, surtout.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : L'ancienne
version, l'article 64 en particulier, parle de... les modalités... établit le
principe, là, de... que le ministre accorde un soutien financier. On vient de
parler... Est-ce que ces éléments-là se retrouvent ailleurs dans le projet de
loi présenté par le ministre?
M. Bonnardel : J'essaie juste
de vous suivre, là.
M. Fontecilla : Article 64...
M. Bonnardel : Oui. À
quelle...
M. Fontecilla : ...deux
derniers paragraphes : «Il peut accorder, aux conditions qu'il détermine,
un soutien financier à une autorité régionale», etc., et ensuite le deuxième :
«Il peut accorder... un soutien financier à une autorité responsable de la
sécurité civile.»
M. Bonnardel : Ça, c'est les
schémas de sécurité civile qui n'ont jamais été appliqués dans la loi comme
tels, là.
M. Fontecilla : O.K. Jamais
appliqués?
M. Bonnardel : Oui.
M. Fontecilla : Mais ils
demeurent... Tantôt, on parlait, là, à la fin, là... À la suite d'un sinistre,
c'est le ministère qui assume, en tout cas, une partie substantielle des frais
engendrés par l'intervention dans le sinistre. Donc, il y a une partie qui est
là. Mais est-ce que... Et je la retrouve ici, là, c'est-à-dire qu'il accorde un
soutien financier. Est-ce que, dans le projet de loi du ministre, ce
principe-là est prévu en quelque part?
M. Bonnardel : Article 31.
M. Fontecilla : Donc, l'article...
On va y revenir. L'article suivant, l'article 71... aussi, je connais la
réponse, là, mais...
M. Fontecilla : ...contribuer
à l'information des citoyens, etc., ça, ça va être... c'est aussi repris dans
le projet de loi, là?
M. Bonnardel : Oui.
M. Fontecilla : Très bien.
M. Bonnardel : Bien, on a
déjà parlé de ça, là.
M. Fontecilla : C'est ça, là.
Voilà.
M. Bonnardel : À
l'information. C'est... c'est un... c'est un petit peu plus tôt dans le projet
de loi. On en a parlé, là.
M. Fontecilla : O.K. Ici on
parle, dans l'ancienne version, «le ministre énumère et décrit des objectifs de
protection contre le sinistre majeur et peut préciser... préciser des mesures
minimales.» Et dans l'article proposé par le ministre, on parle de «ce
dernier»... «ce dernier pouvant notamment fixer des cibles que les autorités
municipales et gouvernementales doivent atteindre». À des fins de précision,
qu'est-ce que vous entendez par les cibles?
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Bonnardel : Je vais aller
chercher une réponse officielle, là, comme telle, là. Donnez-moi
30 secondes, là.
Le Président (M. Schneeberger) : On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 19 h 09)
(Reprise à 19 h 10)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons. Alors, je laisse la parole au ministre ou au sous-ministre?
M. Savard (Jean) : Sous-ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Sous-ministre.
Alors, sous-ministre, allez-y.
M. Savard (Jean) : Alors,
oui, les cibles dont on fait référence dans l'article 29, ici, c'est... ça
fait référence aux éléments qui sont inclus dans la politique de sécurité
civile qu'on a au Québec présentement. Il y a des cibles autant pour les... le
milieu municipal que pour les différents ministères impliqués en sécurité
civile au sein du gouvernement, des cibles assez larges mais qui contribuent
toujours à une évolution du domaine et une amélioration en même temps de la
résilience, là. C'est une politique qui est déjà existante, là.
M. Fontecilla : Pouvez-vous
nous donner un exemple de cible?
Des voix : ...
M. Savard (Jean) : On va vous
donner ça, ça ne sera pas long.
M. Fontecilla : Pour moi,
c'est un objectif à atteindre, mais c'est pour avoir un...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
j'ai besoin du consentement pour une intervention. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
veuillez juste vous nommer, avec votre titre.
M. Morin (Marc) : Oui.
Bonjour. Marc Morin, directeur de l'analyse des politiques.
Le Président (M. Schneeberger) : Bonjour.
Allez-y.
M. Morin (Marc) : Oui. Donc,
le gouvernement avait adopté, en 2013, une politique québécoise de sécurité
civile dans laquelle il y a cinq orientations qui visent, d'une part, à
développer le système québécois de sécurité civile, développer la connaissance
des risques, favoriser meilleure concertation, l'échange d'information, le
développement des compétences, mettre en priorité la prévention puis
consolider, développer la préparation. Et de ces cinq orientations là se
déclinent cinq objectifs, là... 25 objectifs différents. Donc, c'est des
objectifs qui s'adressent à l'ensemble des acteurs de la société, je crois, les
municipalités, les ministères et organismes, ou autres intervenants. Donc,
c'est un document qui est... qui est en ligne et adopté depuis une dizaine
d'années maintenant.
M. Fontecilla : Et ces
25 objectifs sont les cibles?
M. Bonnardel : ...
M. Morin (Marc) : C'est ça.
Il y a... Il y a cinq orientations puis, pour chacune des cinq orientations, il
y a cinq objectifs, donc pour un total de 25 objectifs.
M. Fontecilla : O.K. Mais
ici, on parle de «ce dernier pouvant notamment fixer des cibles». Moi, je
suppose que ce n'est pas les orientations, les cibles, c'est les
25 objectifs qui...
M. Morin (Marc) : En fait,
c'est l'esprit de l'article. On parle de cibles, ça peut être des objectifs,
là. C'est un terme plus générique, là, si on veut, là, qui est utilisé dans
la... dans le projet de loi, là, qui est... qui est déposé.
M. Fontecilla : Lorsqu'on va
regarder ça, dans 15 ans, là, il peut y avoir quelqu'un comme moi qui
va...
M. Fontecilla : ...poser la
question, c'est quoi les cibles? Ça m'apparaît un peu... un peu flou, un peu
fou... flou, pardon. Il n'y aurait pas moyen de le rendre plus explicite, de le
rattacher au... par exemple, les cibles découlant des grandes orientations ou
je ne sais pas, mais... parce que cible, ça peut être toutes sortes de choses,
là.
M. Bonnardel : ...fixer, se
fixer des cibles que les autorités municipales et gouvernementales doivent
atteindre qui sont explicitement...
M. Fontecilla : C'est la
politique en 2013.
M. Bonnardel : La politique
qui a été votée voilà une décennie, voilà, 2013. Donc, c'est sur ces cibles
qu'on base donc cette réflexion ou ce libellé qui a été... qui a été... qui a
été écrit, là, par le ministère, là, par nos juristes.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Parfait. Alors, députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci, M. le
Président. Le ministre avait dit que les schémas de sécurité civile qui ont été
adoptés dans la loi précédente n'ont jamais été mis en application. Pourquoi?
M. Bonnardel : Ça, il y a de
multiples... de multiples réponses qui pourraient vous être données, mais ils
n'ont jamais été appliqués par le ministère et les ministres qui étaient là
avant moi.
Mme Maccarone : Mais parce
que c'était trop compliqué, parce que les ministres... Le sens de la question,
c'est : est-ce qu'il va y avoir des éléments aussi dans ce projet de loi
qui vont être difficiles à appliquer?
M. Bonnardel : Il ne faut
pas.
Mme Maccarone : Il ne faut
pas, mais on ne sait pas pourquoi ça n'a jamais été mis en vigueur. Parce que,
je présume, je... c'est 2013, je pense que c'est ça que M. Morin a dit, je
présume qu'il y avait quand même une consultation, ça fait que la mise en application,
c'est quoi, d'abord, si on n'a pas des schémas de sécurité civile pour mettre
en œuvre le projet de loi ou la loi actuellement en vigueur?
M. Bonnardel : C'est ça,
c'est une discussion qu'on avait avec l'UMQ et la FQM. C'est pour ça qu'on va copréparer,
coconstruire avec eux ces nouveaux éléments qui étaient, vous l'avez dit,
peut-être trop compliqués, à l'époque, quand ça a été... quand ça a été voté,
voilà deux décennies, là, ou même plus, un peu plus, là. Donc, il faut
s'ajuster, là, il faut s'ajuster.
Mme Maccarone : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, compte tenu de l'heure, la... Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux au mardi 16 avril, 15 h 30. Par contre, je veux juste vous
mentionner, ça, c'est...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Pardon?
Une voix : Est-ce qu'il a été
adopté, l'article...
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
il n'a pas été adopté. Alors, juste peut-être vous mentionner que la commission
siège bien demain, mais ça... je suis obligé de suivre le protocole, c'est pour
ça qu'elle ajourne au 16 avril, mais, demain, nous siégeons.
(Fin de la séance à 19 h 16)