Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Thursday, May 11, 2023
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Vol. 47 N° 11
Clause-by-clause consideration of Bill 16, An Act to amend the Act respecting land use planning and development and other provisions
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Intervenants par tranches d'heure
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Schneeberger, Sébastien
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Dufour, Virginie
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Lakhoyan Olivier, Sona
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Lakhoyan Olivier, Sona
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Girard, Éric
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Dionne, Amélie
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Gagnon, Yannick
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Jeannotte, Chantale
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Lakhoyan Olivier, Sona
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Laforest, Andrée
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Schneeberger, Sébastien
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Dufour, Virginie
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Grandmont, Etienne
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Lakhoyan Olivier, Sona
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Girard, Éric
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Dionne, Amélie
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Jeannotte, Chantale
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures quarante minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bonjour à tous. Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission de l'aménagement du territoire ouverte. La commission est réunie
afin d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi modifiant la
Loi sur l'aménagement, l'urbanisme et d'autres dispositions.
M. le secrétaire, est-ce que nous avons
des remplaçants?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Ciccone (Marquette) est remplacé par Mme Lakhoyan
Olivier (Chomedey); M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M. Grandmont
(Taschereau).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors avant de débuter, je dépose les mémoires qui ont été reçus depuis la fin
des consultations particulières. Il s'agit... le Conseil patronal de l'environnement
du Québec, la mairesse de Longueuil, un groupe de quatre personnes, de
Marie-Odile Trépanier, Jean Paré, Louise Roy et Michel Gariépy ainsi que la
présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec.
Alors, nous en sommes maintenant aux remarques
préliminaires. Chaque membre dispose de 20 minutes pour faire ses remarques.
Alors, j'invite tout de suite la ministre des Affaires municipales à se
prévaloir du temps qui lui advient pour faire ses remarques <préliminaires.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) :
... Alors, nous en sommes maintenant aux remarques préliminaires.
Chaque membre dispose de 20 minutes pour faire ses remarques. Alors,
j'invite tout de suite la ministre des Affaires municipales à se prévaloir du
temps qui lui advient pour faire ses remarques >préliminaires. Merci.
Mme Laforest : Oui, merci.
Merci, M. le Président. Merci, chers collègues et mon équipe également des
Affaires municipales, là, pour être ici pour étudier le projet de loi, qui est
essentiel, je crois. Merci, M. le Président, évidemment, président de la
Commission de l'aménagement du territoire.
Alors, c'est certain que c'est un... comme
on le mentionne toujours, c'est un projet de loi colossal, parce que je crois
qu'en tant que gouvernement, c'est un geste historique qu'on fait présentement,
et on a même adopté le principe à l'unanimité du projet de loi n° 16, Loi
modifiant la loi sur les... l'aménagement et l'urbanisme et d'autres
dispositions. Alors, je remercie évidemment mes collègues pour cette adoption.
C'est un gros chantier, c'est un chantier qui ne s'est jamais vu depuis 43...
depuis les 43 dernières années, M. le Président. Alors, oui, c'est
important d'agir, il y a une urgence d'agir au bénéfice de nos collectivités, on
veut laisser un héritage important pour les futures générations. Alors, ce
projet de loi là est très audacieux, ambitieux. Je suis fière qu'un tel
chantier, auquel notre gouvernement s'attaque présentement avec une panoplie
d'acteurs, dont le milieu municipal... Bien, je crois qu'on va aller très, très
loin, on va protéger nos futures générations, et j'espère aussi que tous les
partis en seront d'accord... seront d'accord.
Alors, on veut des milieux de vie
complets, durables, prospères. On voit qu'est-ce qui se passe parfois avec les
changements climatiques. Au niveau de l'aménagement du territoire, il faut
mieux planifier, il faut mieux habiter notre territoire. Alors, c'est sûr que
ce n'est pas vrai qu'on va attendre encore 40 ans pour renouveler le cadre
d'aménagement du territoire, alors c'est maintenant qu'on le fait ici en
étudiant ce projet de loi. Alors, je suis vraiment persuadée que le projet de
loi n° 16 sera adopté quand même dans certains... dans les meilleurs
délais, parce que, oui, on veut mettre de l'avant un régime d'aménagement
moderne, novateur puis on veut favoriser une meilleure planification
territoriale également.
Alors, le projet de loi n° 16 est
essentiel. C'est la pièce maîtresse de la politique nationale d'aménagement et
d'architecture du territoire, qui a plusieurs objectifs. Alors, au niveau des
objectifs, on veut mieux prendre en considération les diverses particularités
régionales et territoriales dans nos décisions, on veut également que nos
communautés puissent bénéficier des services publics, communautaires, de santé,
d'éducation, de logements évidemment adéquats et abordables, on veut penser aux
espaces verts, les espaces aussi des loisirs, les modes de transport actifs et
collectifs. Alors, c'est important que nos espaces publics, M. le Président,
nos paysages soient attrayants et accueillants. On veut contribuer au
mieux-être de la population.
Alors, c'est essentiel également, un
aspect vraiment important : on veut préserver l'eau, l'environnement, les
milieux naturels, il faut vraiment favoriser la biodiversité. On veut offrir à
la population des lieux propices aux activités récréatives, sportives,
éducatives pour la santé physique et mentale de la population. Puis c'est la
même chose également, M. le Président, pour les terres agricoles, parce qu'on
le sait, l'agriculture est au cœur de notre autonomie alimentaire, vous le
savez très, très bien, et cette autonomie... cette agriculture génère des
emplois, plusieurs emplois, plusieurs revenus. Alors, vous comprenez, M. le
Président, qu'il faut donner des outils aux municipalités, donner des outils
aux MRC également en matière d'aménagement, puis on a la volonté de laisser
vraiment un vrai legs, un véritable legs à nos futures générations
d'aujourd'hui et de demain.
Alors, au niveau des mesures
complémentaires du projet de loi n° 16, bien, il y a des mesures qui
vont... qui consistent à publier des nouvelles orientations gouvernementales en
aménagement du territoire d'ici 2024, et ces OGAT, si je peux dire, vont
concrétiser les objectifs de la politique nationale du territoire en
aménagement et en architecture, puis on veut prendre en considération les
enjeux d'actualité en aménagement. Alors, les impacts de l'intégration des
orientations aux planifications régionales par les MRC et communautés
métropolitaines vont pouvoir être évalués à l'aide d'un système de monitorage
que nous allons discuter tous ensemble très bientôt. Il y a également le Réseau
national d'observatoires d'aménagement et du développement durables des
territoires, qui favorise le partage des connaissances, à fournir des outils
pour soutenir les MRC. Pour le volet également régional et métropolitain du système
de monitorage, on parle également du réseau qu'on a annoncé avec les
universités, avec l'UQ, l'Université du Québec.
Alors, c'est un projet de loi, selon moi,
qui est vraiment indispensable. Ça fait quand même quatre ans qu'on travaille
ce projet de loi là. Donc, l'adoption, je crois... j'espère que ça se passera
très, très bien. Il y a plusieurs personnes qui sont impliquées. Ce n'est pas
notre projet de loi, c'est le projet de loi à tout le monde, à plusieurs ministères,
à plusieurs organismes gouvernementaux, aux comités d'experts, à des
scientifiques, des <organismes...
Mme Laforest :
...impliqués.
Ce n'est pas notre projet de loi, c'est le projet de loi à tout le monde, à
plusieurs ministères, à plusieurs organismes gouvernementaux, aux comités
d'experts, à des scientifiques des >organismes des municipalités, à la
société civile et à toute la population aussi. Alors, nous sommes tous
mobilisés, on veut relever le défi qui touche l'aménagement du territoire. Ça
fait 43 ans, je le mentionne, qu'on n'a pas travaillé la loi, cette loi-là, la
LAU, la fameuse LAU.
Alors, je suis quand même... Je le dis,
là, je suis très, très touchée de travailler sur... projet de loi là avec des
collègues qui sont très sensibles à l'aménagement du territoire, avec... J'ai
entendu quand vous avez fait l'adoption de principe, alors merci beaucoup.
Puis, évidemment, je souhaite vraiment que l'étude détaillée se passe très,
très bien pour ce fameux projet de loi n° 16, qui est encore une fois un legs
pour nos futures générations. Alors, merci. Merci, chers collègues, merci, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos commentaires, Mme la ministre. Nous en sommes maintenant du côté de
l'opposition officielle, et j'entends la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci beaucoup,
M. le Président. Écoutez, c'est un grand plaisir pour moi de commencer l'étude
détaillée d'un projet de loi qui est important, qui était attendu effectivement
par le milieu municipal. Donc, combien de fois, en tant qu'ex-élue municipale,
on a pesté sur la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme en se disant : Il
faudrait qu'elle soit modernisée, cette loi? Alors, c'est un grand pas, je
pense, que... qui a été fait. Elle n'est pas parfaite, la loi, et les groupes
sont venus nous le dire. Le projet de loi n'est pas parfait, les groupes sont
venus nous le dire, et on est ici, là, pour pouvoir discuter dans le fond des
améliorations qu'on pourrait y apporter.
Je vais peut-être revenir sur... Bon,
c'est ça. La loi repose... La Loi sur l'aménagement et l'urbanisme repose sur
trois grands principes : on décentralisait à l'époque les pouvoirs vers les...
le politique, dans le fond, qui était régional et local, donc les élus des
villes mais aussi des municipalités régionales de comté; on voulait la
cohérence des actions des divers paliers gouvernementaux en matière
d'aménagement du territoire, avec les règles de conformité; puis ce qui est
vraiment important, qui était à la prémisse de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, c'est la dimension démocratique de l'aménagement, et ça, ici, il y
a des éléments où les groupes sont venus nous... nous parler des craintes
qu'ils avaient concernant les différents changements apportés par la loi.
Le nouveau projet de loi apporte des
modifications notamment en énonçant des principes qui sous-tendent le régime
d'aménagement et d'urbanisme... de modifier le contenu des schémas
d'aménagement, développement ainsi que les plans d'urbanisme. Donc, on veut
élargir la portée, puis ça, c'est très bien, là, qu'on précise certains
éléments des schémas d'aménagement. D'ailleurs, le préambule qui a été ajouté à
la loi a été vraiment souligné par plusieurs groupes, qui ont souligné cette
nouveauté, parce qu'il n'y en avait pas, et donc ça donne un peu plus de... ça
précise un peu plus la nature de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. On
est venu aussi prévoir des mécanismes de suivi, mise en œuvre de l'aménagement
du territoire, notamment l'ajout de cibles aux plans métropolitains
d'aménagement et de développement et aux schémas d'aménagement, les... on
veut... on est venu préciser la production périodique de bilans par les
communautés métropolitaines, les municipalités régionales de comté, puis ça, ça...
D'ailleurs, il y a des petits enjeux qui ont été soulevés, là. Il y en a qui
voudraient que ça soit plus fréquent, d'autres que ce soit moins fréquent, ces
bilans-là. Et, évidemment, le grand ajout, c'est un bilan national par la
ministre des Affaires municipales. Ça, je pense que ça va franchement aider à
avoir une idée de si on s'en va dans la bonne direction.
D'ailleurs, la Communauté métropolitaine
de Montréal... Et j'ignore si la Communauté métropolitaine de Québec le fait, là.
Donc, je parle de l'exemple que je connais. La Communauté métropolitaine de
Montréal le fait déjà. Ils ont à tous les deux ans — puis ils sont
venus d'ailleurs nous en parler en commission parlementaire — à tous
les deux ans l'Agora métropolitaine, qui est une occasion pour faire le bilan
d'où est rendu le PMAD, le Plan métropolitain d'aménagement et de
développement, où sont rendus... Toutes les municipalités, dans le fond, qui
font partie de ce grand territoire transmettent leurs données à la Communauté
métropolitaine de Montréal, et ça permet de faire un bilan. Est-ce que... Et
là, c'est intéressant, ils nous ont
• (11 h 50) •
parlé des cibles. Parce que ça, c'est un enjeu qui
a été soulevé, hein. Quelles cibles vont être établies? Ça, ce n'est pas
précisé dans le projet de loi. Alors, ils nous ont parlé de... du pourcentage
de canopée, qui est une cible que nous... en tout cas lorsque j'étais à la ville
de Laval, était très, très pertinente. Parce que ce n'est pas suffisant que de
planter des arbres. On peut planter des arbres et... mais si, au bout du compte,
ce sont des petits arbres minuscules et que ça prend 50 ans avant d'avoir une
certaine canopée, alors qu'on coupe des arbres ailleurs puis que là on perd
vraiment de la canopée... L'indice de canopée était quelque chose de vraiment
très utile. Alors, c'est des choses comme ça qu'ils ont mises en place qui, je
pense, pourraient <vraiment...
Mme Dufour :
...minuscules
et que ça prend 50 ans avant d'avoir une certaine canopée, alors qu'on coupe
des arbres ailleurs puis que là on perd vraiment de la canopée... L'indice de
canopée était quelque chose de vraiment très utile. Alors, c'est des choses
comme ça qu'ils ont mises en place qui, je pense, pourraient >vraiment inspirer
les... c'est ça, la ministre sur les cibles qu'elle pourrait mettre en place
pour le bilan national.
Alors... peut-être mentionner que cette
loi-là, bien, c'est ça, ça fait quand même fort longtemps qu'elle n'avait pas
été vraiment... elle n'avait pas subi une mise à jour, et donc il y avait une
nécessité, là, de... de l'adapter aux enjeux d'aujourd'hui, notamment les
changements climatiques, c'est majeur, et la préservation des milieux naturels.
Ça a été évoqué par plusieurs acteurs. Mais, dans le passé, on l'a vécu, où on
voulait protéger des milieux, mais que c'était difficile de la façon que la loi
était écrite, et puis il y a aussi des poursuites qui ont été intentées contre
des municipalités, et même contre la CMM, donc la Communauté métropolitaine de
Montréal. Donc, bref, il y a... définitivement, il y avait une mise à jour
nécessaire.
On a... On veut aussi répartir un peu plus...
de façon plus optimale les pouvoirs en aménagement du territoire à travers les
différents paliers, parce qu'on met de plus en plus de responsabilités sur les
municipalités, mais ils n'ont pas toujours le pouvoir d'agir. Puis il y a un
exemple qui a été soulevé, là, pendant... bien, en fait, moi, je l'avais
soulevé avec la ministre avant qu'on étudie ce projet de loi là, c'est les
amendes. Les amendes qui sont liées, hein, aux infractions en vertu des
règlements d'urbanisme, bien, elles sont fixées dans une loi et ne sont... et elles
ne sont pas indexées. Et là, les villes voudraient agir, notamment la... contre
la coupe d'arbres, puis là c'est des amendes absolument ridicules, là, des fois
on parle de 250 $ l'arbre. Alors, ça devient économiquement plus rentable
de couper et d'attendre... et de ne pas attendre et de faire l'infraction que
d'attendre un permis, par exemple, de faire l'infraction plutôt que... de payer
l'amende. Donc, les villes disent : On veut pouvoir agir, mais il y a des...
des fois, leurs mains sont liées, puis notamment par cette loi-là. Alors, la
défricher, c'est... c'était nécessaire.
Développement durable, mobilité durable,
protection du territoire agricole, ça, c'est des thèmes qu'on a entendus
beaucoup dans les dernières années. Alors, je pense qu'il y a des ajouts
intéressants. Mais il y a des ajouts qui pourraient être définitivement... il y
a des éléments qui pourraient être ajoutés à ce projet de loi là pour le rendre
encore meilleur.
Et on voulait... On se rend compte aussi
également que l'aménagement du territoire, c'est lié beaucoup aux enjeux de
santé. Alors, c'est nécessaire, cette loi-là, pour ça, parce qu'au bout du
compte, quand on améliore les éléments qui ont rapport avec la santé, bien, c'est...
on sauve des coûts, comme société, parce que... Puis un exemple... Je vous ai
parlé tout à l'heure des coupes d'arbres, quand il y a des coupes d'arbres
massives. Il y a eu... À un moment, dans — malheureusement — l'histoire
récente, l'agrile du frêne est arrivé, a frappé fort. Quand c'est rentré aux
États-Unis, dans le nord... bien, le nord-est des États-Unis, qu'il y a eu des
milliers et des milliers d'arbres qui ont été abattus du jour au lendemain dans
certaines villes, il y a eu des hausses de mortalité importantes par des
problèmes de cœur. Et ça, il y a... les experts aujourd'hui ont pu l'analyser, parce
que ça s'est... c'est rare dans l'histoire qu'on a pu voir aussi clairement
l'impact de la canopée, des arbres qui... qui font un effet par exemple de
filtration de l'air. Donc, c'est important qu'on se préoccupe, parce qu'il y a
un lien... de l'aménagement du territoire, parce qu'il y a un lien avec la
santé.
Évidemment, on vit une crise du logement.
L'étalement urbain est un enjeu pour la santé, pour la mobilité durable, mais
d'un autre côté on a besoin de plus de logements, alors... Et je veux souligner
évidemment que la Politique nationale... l'architecture et l'aménagement du
territoire, qui a été adoptée l'an dernier, c'était une grande avancée. Mais il
y a quand même des éléments... des groupes qui sont venus nous souligner que ça
aurait été bien qu'elle soit, cette politique, ensachée... — je
n'arrête pas de dire «ensachée» — enchâssée — ce n'est pas
dans des sachets, mais c'est bien «enchâssée» — dans la loi. Alors là,
je ne sais pas si je vais faire Infoman avec ça. Donc, voilà. Alors, c'est... Ça
fait que la politique était vraiment intéressante, parlait beaucoup de
densification justement versus l'étalement urbain, mais la politique elle-même
ne se retrouve pas dans la loi, on n'y fait pas référence.
Des améliorations importantes. On parle de...
le pouvoir de zonage incitatif, on parle de... les consultations de changement
de zonage. Ça, il y a eu des inquiétudes qui ont été soulevées là-dessus, le
fait que, bon, on modifie les règlements... Quand on modifie les règlements
d'urbanisme, dorénavant il ne serait pas obligatoire d'avoir une consultation
publique, <seulement si on...
Mme Dufour :
...les
consultations de changement de zonage, ça, il y a eu des inquiétudes qui ont
été soulevées là-dessus. Le fait que, bon, on modifie les règlements... Quand
on modifie les règlements d'urbanisme, dorénavant il ne serait pas obligatoire
d'avoir une consultation publique, >seulement si on remplace l'ensemble
des règlements d'urbanisme ou s'il y a un certain nombre de personnes qui en
font la demande suite à une période de consultation écrite. Et ça, je l'ai
soulevé, pour moi c'est un enjeu, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont de
la difficulté à lire des documents, puis tout ce qui est urbanisme, là, c'est
complice... c'est complexe, ce sont des textes qui sont complexes à comprendre.
Alors, les consultations publiques ont toujours eu l'avantage... en tout cas,
moi, quand je les animais... toujours eu l'avantage d'être beaucoup plus claires,
de pouvoir expliquer dans des mots... puis des fois une image vaut mille mots.
Alors, à l'écran, on présentait des images, et les gens comprenaient mieux
l'avis de changement de zonage qu'ils avaient reçu.
Je parlais du zonage incitatif. Ça, on dit
dans la loi que ça serait par exemple pour... en contrepartie d'intégration de
logements sociaux ou abordables ou d'atteinte d'objectifs environnementaux. Il
faudra être prudent avec cet aspect-là, parce que des fois, les objectifs
environnementaux sont... on ne les comprend pas tous de la même façon. Et donc
il faudrait que ça soit clair, si on permet à un promoteur de faire plus de
densité, en échange de ça, il faudrait que ça soit des vrais gains
environnementaux pour les bâtiments.
L'exemption d'approbation référendaire
qu'on veut rajouter pour les équipements municipaux, pour de la densification
résidentielle, notamment des logements accessoires partout sur le territoire,
ce sont des gains intéressants. «Équipements municipaux», il faudra bien
définir que... à quoi on fait référence, pour ne pas que tout et n'importe quoi
se ramasse dans ce libellé-là.
Il y a eu des ajouts intéressants sur la
confidentialité des projets pour... les projets d'habitation pour les personnes
vulnérables. Ça, vraiment, c'est un très bon coup, et je veux le souligner,
parce qu'il y a eu des enjeux dans le passé où des projets, notamment pour des
femmes violentées, qui doivent être absolument confidentiels, étaient soumis à
des consultations publiques. Alors, ça, c'est quelque chose que de... Que ça
vienne... Qu'on vienne corriger ça, c'est un... vraiment, chapeau d'y avoir
pensé.
Je souligne qu'il y a des changements à la
charte de la ville de Laval — c'est là où je suis élue — donc,
de permettre au comité exécutif de la ville, où j'étais d'ailleurs membre du
comité exécutif pendant huit ans... bien, de permettre aux membres du comité
exécutif de déléguer davantage de pouvoirs à l'administration municipale
nécessaires. Quand on était... on siégeait à tous les mercredis, on approuvait
les suspensions d'une journée... suspensions d'une journée pour tous les
sauveteurs qui n'avaient pas fait leur formation d'une journée, qui était
obligatoire, parce qu'ils étaient à l'école, et là on perdait beaucoup de
temps. Ça, ça pourrait... C'est le genre de chose qui peut être faite par des
fonctionnaires... qui doit être faite par des fonctionnaires.
Bien, le fait de permettre d'utiliser le
fonds de stationnement pour des projets de mobilité durable, c'est un grand
ajout, parce que, franchement, c'était limité à créer du nouveau stationnement,
ce qui était un non-sens, parce que dans le fond, quand on octroyait des
exemptions de cases de stationnement, le but, c'était qu'il y ait moins de
véhicules, pas d'en rajouter, donc de pouvoir... tu sais, de pouvoir dans le
fond financer des projets qui vont aider à réduire le nombre de véhicules.
C'est... c'est vraiment un bon ajout.
Peut-être... parler des pouvoirs de
compensation de... les pouvoirs supplémentaires pour offrir des compensations
financières qui sont proposées aux agriculteurs, notamment. Dans le fond, les
villes pourraient, avec cet article-là, compenser les agriculteurs pour les
pertes de production associées au maintien et à la réhabilitation des milieux
humides et hydriques, notamment, puis ça, c'était quelque chose qui était
demandé par les producteurs agricoles. Dans le fond, on vient protéger des
aires... des milieux naturels souvent sur des terres agricoles, mais ces
agriculteurs-là disent : Oui, mais moi, maintenant, je n'ai plus accès, je
ne peux plus... si c'est protégé, je ne peux plus le transformer. Je donnais
toujours l'exemple du champ de patates : Je ne peux plus faire un champ de
patates, donc c'est... ça me... ça vient me pénaliser. Puis les villes auraient
voulu compenser, mais légalement elles ne pouvaient pas le faire. Alors là,
elles vont pouvoir le faire. Un bel ajout.
• (12 heures) •
D'avoir... Par exemple, la revitalisation
des quartiers, ça aussi, c'est un nouveau pouvoir très intéressant qui va
pouvoir... Maintenant, l'aide va pouvoir être prolongée de cinq à 10 ans pour
tous les secteurs. Par exemple, lorsqu'il y avait des PPU, on disait :
Bien, ça, ça va être un secteur qu'on va revitaliser. Mais cinq ans, ce n'est
pas réaliste, ça prend beaucoup plus de temps que ça, puis même 10 ans... La
vérité, c'est que des quartiers entiers se transforment en 15 ou 20 ans, ça
fait que le cinq ans était trop court. Donc...
12 h (version révisée)
Mme Dufour : ...la vérité, c'est
que des quartiers entiers se transforment en 15 ou 20 ans en... Ça fait que le
cinq ans était... était trop court. Donc, de l'allonger à 10 ans, c'est une
bonne nouvelle. De permettre aux villes d'intervenir, de donner des subventions
pour diminuer les risques en cas de sinistre, par exemple pour l'érosion des
berges, ça, c'est un... c'est un plus. De pouvoir suspendre temporairement l'émission
de permis pour des motifs liés à l'alimentation en eau ou au traitement des
eaux usées, un très grand plus. C'était possible, les villes pouvaient le
faire, mais c'était compliqué. Alors, pour l'avoir fait à la ville de Laval à
un moment donné, c'était nécessaire. Puis, quand on le voit, là, actuellement,
avec les inondations, c'est nécessaire que les villes puissent... Il y a eu des
moments où on a vu des grandes sécheresses, des villes voulaient intervenir,
ils ont dû faire des moratoires. Donc là, on leur donne un petit peu plus d'outils.
Système de monitorage, de surveillance qui est proposé, comme je disais, ça, c'est
un... c'est un grand plus.
On a entendu beaucoup de groupes, je vais
laisser ma collègue en parler un peu plus, de tous les groupes qu'on a
rencontrés, et... mais les principales recommandations qu'on nous a faites...
puis là je vois le temps aller, je ne pourrai pas passer à travers, mais on
nous a parlé notamment de créer une instance indépendante en aménagement et
urbanisme pour faire le suivi de tout ça, peut-être pas de laisser ça dans les
mains du politique, mais vraiment d'avoir une instance indépendante, de faire
en sorte que tous les ministères aient à répondre à un certain type de test territoire,
entre guillemets, qu'ils répondent... dans le fond, que la ministre soit une
ministre transversale, la ministre des Affaires municipales, pour l'aménagement
du territoire, soit une ministre transversale et que tous les ministères doivent
répondre à ces... cette vision, à ces orientations.
Un élément important qui a été souligné, c'est
la possibilité de permettre le zonage différé, là c'est bien distinct du zonage
incitatif, et ça, c'est quelque chose que j'aimerais vraiment qu'on se penche
là-dessus, c'est la possibilité de créer un zonage distinct pour... et bonifié
pour les différents projets, par exemple, de logements abordables ou sociaux.
Donc, ça, c'est de dire : Bien, sur un terrain, si ici c'est permis, du
quatre étages, en temps normal, pour du logement régulier... mais de facto, pas
de négociation, de facto, un six étages sera permis si vous faites du logement
abordable, par exemple. Ça, c'est un outil qui est vraiment demandé et qui
serait très utile pour augmenter l'offre de logement social et abordable et
surtout le rendre plus compétitif. Parce que, malheureusement, si un promoteur
a le choix entre les deux, actuellement il va préférer faire du logement
régulier parce qu'avec la crise des logements il peut, évidemment, être
beaucoup plus rentable avec les loyers qu'il va charger.
Après ça, ce que je pourrais vous dire...
Ah oui! je veux souligner l'excellent mémoire de Charles Breton-Demeule, qui
est la seule personne qui nous a parlé vraiment de patrimoine, protection du
patrimoine. Il y a des éléments intéressants qui nous ont été... nous ont été
soulignés.
Qu'un changement de zonage n'entraîne pas
d'expropriation déguisée, ça, ça nous a été demandé par plusieurs groupes, donc
de réformer le droit à l'expropriation. Je ne sais pas si on pourra le faire
dans le cadre de ce projet-là, ce n'est peut-être pas dans sa nature, mais
beaucoup de groupes l'ont demandé.
Il y a eu, comme je disais un petit peu
plus tôt, une inquiétude par rapport à la participation publique, les
référendums. On veut qu'ils soient plus optimaux, mais ça, on n'est pas venu
réviser ça, on n'est pas venu réviser le processus, la façon que c'est... ça se
fait actuellement. Et je pense qu'on aurait gagné à aller là, parce que c'est
nécessaire. Actuellement, cinq personnes peuvent signer, bloquer un projet
important, mais, d'un autre... d'un autre côté, il y a d'autres processus qui
sont peut-être... en tout cas, qui laissent place à trop de... qui ne sont pas
assez encadrés présentement. Donc, je pense qu'il y aurait eu quelque chose à
faire, puis on verra si c'est possible de l'intégrer.
Il y a une grande inquiétude des
municipalités à devoir générer de nouvelles données. Donc, ça, c'est venu...
ils sont venus nous en parler.
Et évidemment... en tout cas, moi, je l'ai
souligné, il y en a, des groupes, qui l'ont souligné, que ça aurait été
important d'intégrer les Premières Nations à cette consultation, notamment, moi,
j'ai souligné, j'aurais aimé que les Premières Nations soient invitées comme
groupes — je l'avais demandé d'ailleurs, mais ça avait été refusé — qu'elles
soient entendues pour cette loi-là. Je sais qu'elles ont été consultées en
amont, mais, je pense, ça aurait été intéressant de les entendre pour la
consultation. Je sais qu'elles seront consultées pour les OGAT, les nouvelles
orientations gouvernementales, mais, sur cette loi-là, moi, j'aurais aimé les
entendre.
Il y a les redevances de développement qui
nous ont été soulignées, qu'il faudra voir... En tout cas, ça a été souligné,
il faut voir si on en parlera ou pas, mais, selon certains, ça pourrait
encourager l'étalement urbain. Alors, il faut bien y réfléchir, parce qu'on ne
veut vraiment pas qu'on continue à étaler... s'étaler sur le territoire, on a
besoin de densifier, mais de densifier dans un secteur... des secteurs qui sont
déjà occupés.
Les claims miniers aussi...
Le Président (M. Schneeberger) :
...
Mme Dufour : Oui, merci, M. le
Président. Les claims miniers, ça a été... ça a fait <l'objet...
Mme Dufour :
...les
claims miniers aussi...
Le Président (M.
Schneeberger) : ...
Mme Dufour : Oui, merci,
M.
le Président. Les claims miniers, ça a été... ça a fait >l'objet de
plusieurs... plusieurs échanges, hein? On nous a demandé à plusieurs reprises
de retirer l'article 246 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et
mieux encadrer le développement minier près des milieux naturels et
villégiatures. SNAP-Québec, d'ailleurs, est venue nous parler des claims
nature, qui est un bel... une belle illustration pour aller à... dans le fond,
pour faire le... l'équilibre avec les claims miniers. Donc, ce sont des éléments
qu'on devra discuter, parce que c'était dans des mémoires. Et je pense qu'à peu
près... la grande, grande majorité des mémoires ont parlé de cet article-là.
Alors, M. le Président, sur ce, je vais
conclure. Ça va être très intéressant de discuter maintenant article par
article. Et je vais laisser la parole à mes collègues. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, nous en sommes maintenant du côté de la deuxième opposition,
et je laisse le député de Taschereau. Vous avez 20 minutes pour faire vos
commentaires.
M. Grandmont : Merci, M. le
Président. D'abord, je voudrais saluer la ministre, les collègues, tout le
personnel qui est là aussi pour nous accompagner. C'est un travail important
qu'on va faire. La ministre l'a souligné elle-même, on a... on a à laisser un
héritage important pour les générations futures. Ça faisait longtemps que ça
n'avait pas été fait. J'avais parlé des Nordiques, j'avais parlé de Broue
en 1979. En Chambre, j'ai parlé aussi du salaire minimum en 1979. Je ne sais
pas si la ministre sait quel était le salaire minimum en 1979, il était de
3,47 $. Donc, ça fait longtemps, ça fait longtemps qu'on n'a pas travaillé
sur cet enjeu important, qui est la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
En remarque très préliminaire aussi,
j'aimerais rassurer ma collègue des Mille-Îles, là, pour... concernant Infoman.
J'ai été voir, les sujets semblent tous cannés, puis c'est la dernière de la
saison. Donc, je ne pense pas que vous allez passer à Infoman
aujourd'hui.
On l'a mentionné, puis plusieurs
intervenants aussi l'ont mentionné, la... l'étalement urbain, c'est un enjeu
extrêmement important, au-delà de tout ce qui est touché par la révision de la
LAU, l'étalement urbain, puis c'est vraiment au cœur, en fait, des
interventions qu'on va faire tout au long, là, de l'étude détaillée. Il y aura
évidemment d'autres... pas des à-côtés, mais on touchera évidemment plusieurs
autres sujets, mais l'étalement urbain est un enjeu important sur lequel nous
allons porter beaucoup notre attention. C'est l'enjeu environnemental numéro un
au Québec. Ça a été nommé par quelques... par plusieurs, en fait, intervenants.
C'est un débat qui fait... qui est souvent dans l'actualité. On en parle
souvent en ce qui a trait aux enjeux, notamment, de transport parce que la
demande induite générée par les infrastructures de transport amène de
l'étalement urbain. Et on n'a pas besoin de chercher très, très loin pour
comprendre que ça existe, que ça fonctionne, malheureusement, beaucoup. S'il y
a deux ponts à Québec actuellement, pont Pierre-Laporte et pont... pont de
Québec, ponts Pierre-Laporte et Québec, ce n'est pas... ce n'est pas sans
surprise qu'on voit que tout l'ouest de Lévis s'est développé et le secteur de
Sainte-Foy aussi a pu se développer. Donc, c'est un... c'est un enjeu avec
lequel il faut effectivement travailler.
Il y a... Il y a des enjeux, évidemment,
liés à l'étalement urbain, qui sont nombreux, notamment ça coûte extrêmement
cher en infrastructures au Québec. Ça coûte très, très cher aux ménages
québécois, cet étalement urbain là. Ça augmente le nombre de véhicules sur nos
routes, donc ça a un impact à la fois sur le besoin d'infrastructures, qui est
très, très grand... Ça rend très peu compétitif le transport collectif dans les
endroits qui se sont développés sous l'impulsion de l'étalement urbain, malheureusement.
Des milieux peu denses, bien, évidemment que des services de transport en
commun sont peu compétitifs avec l'automobile, qui demeure le meilleur moyen de
transport. Et on veut aller vers davantage de transport collectif. On veut...
On veut faire un report modal vers le transport collectif et actif aussi,
évidemment. Et, dans les milieux où la densité est très faible, où les services
sont éparpillés, bien, les gens auront peu d'incitatifs à utiliser les
transports collectifs et actifs. C'est des milieux de vie qui sont... qui sont propices
à l'utilisation de l'automobile, malheureusement.
• (12 h 10) •
Les ménages s'achètent de plus en plus de
voitures. Une voiture supplémentaire, selon le CAA-Québec, c'est 10 000 $
de plus que la personne devra consacrer au transport dans son budget annuel.
Puis les transports, c'est rendu le deuxième poste budgétaire des ménages
québécois. Il y a l'habitation en premier, ensuite c'est les transports, puis,
en troisième, c'est l'alimentation, la bouffe. C'est hallucinant. Ça devrait
être... En tout cas, ça devrait être inversé, dans mon... dans ma perception à
moi. Donc, comment on fait pour rendre le... la pression de ce poste budgétaire
là, très important, moins grande sur les ménages québécois, bien, c'est en travaillant
à créer des environnements qui seront moins incitatifs à l'automobile.
L'étalement urbain, c'est aussi des
milieux qui sont... qui sont mauvais pour la santé publique. Plus d'automobiles,
évidemment, c'est plus de pollution atmosphérique, c'est documenté, j'imagine
que la ministre est très au <courant...
M. Grandmont :
...c'est
plus de pollution atmosphérique, c'est documenté, j'imagine que la ministre est
très au >courant, mais c'est aussi des environnements qui sont, selon la
Santé publique, obésogènes. Il y a plus de chances... il y a des rapports, on
pourra éventuellement transmettre ces données-là à la ministre, là, mais il y a
plus de chances de souffrir d'obésité plus on augmente le temps qu'on passe
dans sa voiture aussi. Catherine Morency, qu'on a entendue pendant les
auditions, a déjà parlé, dans le passé, des transports collectifs comme d'un
mode semi-actif. On marche la moitié de nos 10 000 pas quotidiens si
on se déplace en transport en commun. Si on est dans les environnements qui
sont plus denses, avec une mixité fonctionnelle, bien, les gens ont plus de
chances de marcher et vont faire leurs 10 000 pas. C'est des choses
qu'on ne fait plus. La majorité de la population du Québec ne fait plus ses 10 000 pas
par jour, donc son 30 minutes d'exercice physique, juste parce qu'ils ne
marchent pas. On a des jobs qui sont plus intellectuelles et donc on utilise
moins notre corps pour... dans le cadre de notre travail. Alors, comment on
fait pour bouger davantage?
Et d'ailleurs la ministre responsable des
Sports avait, en décembre dernier, je pense, mentionné que c'est important
qu'on fasse marcher les gens, elle parlait particulièrement des jeunes, mais
les jeunes aussi souffrent de cet étalement urbain là. Les écoles sont souvent localisées...
ou mal localisées, et les jeunes ne se déplacent plus à pied pour aller à
l'école. Moi, quand j'étais jeune, dans les années 80... 90... 80, on
était environ 80 % des jeunes à se déplacer à pied vers l'école.
Aujourd'hui, c'est 10 % des jeunes qui se déplacent à pied pour aller à
l'école. Et être... avoir marché, avoir... être arrivé à l'école à pied, bien,
c'est avoir l'esprit un petit peu plus clair, avoir oxygéné notre cerveau,
c'est avoir dépensé un peu, c'est des enfants qui vont moins souffrir de
trouble d'attention une fois rendus à l'école, c'est des meilleurs résultats
scolaires. Donc, c'est une façon d'avoir des résultats intéressants sur notre
système d'éducation.
Ce que je veux dire, là, avec tous ces
exemples-là, c'est que nous avons entre les mains la possibilité d'agir sur
beaucoup d'enjeux au Québec. Ça va de la santé publique à l'éducation, ça va
sur les finances personnelles des ménages québécois, les finances québécoises
au complet, l'étalement urbain, la protection de nos milieux naturels et
compagnie. Donc, on a un grand, grand, grand enjeu ici qu'on pourrait commencer
à régler. Et c'est pour ça que, la ministre, je l'incite à être très ouverte
aux propositions d'amendements que nous allons apporter. J'ai déjà vu aussi,
d'ailleurs, qu'il y a des amendements qui ont été proposés par le gouvernement,
je n'ai pas eu le temps de tous les voir, mais il y a des choses déjà que je
trouve intéressantes, qui font écho à ce que nous avons entendu. Donc, je sens
cette ouverture-là et j'espère que ça se continuera pendant les études
détaillées.
On parle d'exemplarité d'État, j'en ai
parlé... j'en ai parlé un petit peu tout à l'heure en ce qui a trait au système
d'éducation, au ministère de l'Éducation, mais c'est évidemment aussi beaucoup
de choses. On a... L'exemplarité d'État, elle peut se matérialiser de plusieurs
façons. Il y a plusieurs groupes qui nous en ont parlé. Il y a eu des cas qui
ont été soulevés, par exemple le cas de l'hôpital à Gatineau, qui était
localisé dans un endroit qui n'était pas accessible, qui n'était pas desservi
par des services de transport en commun adéquats, qui n'était pas près d'où
habitent les différentes communautés. Donc, il est important... Puis le
gouvernement a, dans ses cartons... et ça, ça touche différents ministères,
mais a plusieurs infrastructures qui donnent des services à la population, et
on doit s'assurer qu'ils sont localisés aux meilleurs endroits.
Bien, au même titre qu'on va demander aux
municipalités de développer... de favoriser le développement résidentiel et
commercial, dorénavant, dans des endroits où il y a déjà du développement, il y
a déjà une certaine forme d'urbanisation, bien, on demandera au gouvernement
d'avoir le même souci, d'avoir la même attention. C'est sûr que c'est plus
difficile de développer dans des endroits où il y a déjà de l'urbanisation. Il
y a des contraintes en termes d'infrastructures, il y a des contraintes en
termes de pollution qu'il peut y avoir dans le sol, évidemment. Donc, ça peut
coûter plus cher, mais, au final, sur le long terme, il y a des gains, un peu
comme j'ai mentionné tantôt, pour l'ensemble de la population, des gains pour
le gouvernement lui-même aussi, qui n'aura pas à entretenir différentes
nouvelles infrastructures, routières notamment, pour amener les gens vers ces
nouveaux lieux de services. Et ça, ça peut toucher, par exemple... j'ai parlé d'un
hôpital, mais j'ai parlé... ça peut être les bureaux de la SAAQ, ça peut être
les CLSC, les hôpitaux, ça peut être les écoles, les cégeps. Ça peut être
également, par exemple, les SAQ.
Les SAQ, moi, c'est un cas qui me tient
particulièrement à cœur parce que l'ensemble des Québécois fréquentent les... la
Société des alcools du Québec, et la Société des alcools du Québec, donc, est
un commerce d'appel. Si, comme on le voit depuis plusieurs années, les SAQ
quittent les noyaux villageois, quittent les rues commerciales de ces rues...
de ces quartiers de grandes villes ou de petites municipalités pour aller
s'installer au carrefour d'autoroutes, là où il y a déjà des «power centers»,
bien, c'est une... c'est un incitatif à prendre sa voiture pour aller d'abord à
la SAQ puis après ça aller faire ses <courses...
M. Grandmont :
...c'est
un incitatif à prendre sa voiture pour aller d'abord à la SAQ puis après ça
aller faire ses >courses dans les différents commerces qui sont
localisés près de la SAQ. Au contraire, si on localise bien ces SAQ là sur nos
routes commerciales, dans les coeurs villageois, bien, c'est un incitatif... parce
qu'à peu près tout le monde y va, c'est un incitatif à se déplacer d'abord vers
la rue commerciale, la SAQ puis après ça encourager les commerces locaux. Donc,
c'est aussi du développement économique régional, c'est aussi une façon
d'encourager l'économie locale. C'est, encore une fois, une façon d'encourager
les gens aussi à se déplacer de manière plus sobre en carbone plutôt que
d'utiliser leurs voitures.
Donc, il y a des liens très importants à
faire, puis je pense que la ministre va avoir, dans son... dans le cours de son
mandat, suite à l'adoption de cette... de ce nouveau projet de loi là, mais ça
sera le cas aussi pour les prochains ministres responsables de l'application de
cette loi-là, une très, très grande vigilance par rapport à ce que font les
autres ministères. C'est très important, parce que la loi est tellement
transversale, l'exemplarité de l'État. On doit s'assurer que le ou la ministre
qui sera en poste, actuellement et dans les années à venir, s'assure que ses
collègues, les ministres, font les bons choix de localisation de leurs
infrastructures pour ne pas venir défaire le travail qui est espéré, les
objectifs qu'on poursuit.
Puis évidemment, là, je parle de
l'ensemble des ministères, mais il y a une attention particulière sur la question
des transports. Le ministre des Transports doit absolument travailler à
atteindre lui-même ses propres objectifs dans la Politique de mobilité
durable — 2030, là, du ministère des Transports. On veut réduire,
transférer, améliorer. Bien, le «réduire», là, ça, c'est vraiment la job du
ministère des Affaires municipales, c'est vraiment la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, c'est vraiment réduire l'étalement urbain, s'assurer qu'on réduit
le nombre de déplacements et la longueur des déplacements qui sont effectués
par un resserrement au niveau de l'aménagement du territoire.
Une autre chose qui nous a semblé
extrêmement intéressante, et je profite de l'occasion pour le souligner, c'est
l'importance de se doter de moyens de... je ne veux pas dire «contre-pouvoirs»,
mais de moyens de... pouvoirs de recommandation à la ministre. On a beaucoup
parlé, là... Il y a plusieurs groupes qui nous ont parlé de différentes
instances, on les a entendus. On a commencé à se faire une tête pas mal de
notre côté puis on va suggérer éventuellement à la ministre, là, de se doter
d'une instance externe... qui n'enlèverait pas des pouvoirs à la ministre, je
pense que ça doit demeurer la ministre, là, qui est au cœur de la surveillance
et de la reddition de comptes de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, mais
d'avoir une instance externe indépendante, un peu à l'exemple de ce qui se fait
au niveau du... des changements climatiques, le Comité consultatif sur les
changements climatiques, un pouvoir de recommandation, donc un pouvoir
d'analyse, puis après ça être capable de faire des recommandations à la
ministre pour qu'elle continue d'agir toujours dans le sens de l'intérêt
public, donc d'avoir ce mécanisme-là, qui n'a pas, évidemment, de pouvoir de...
Il n'a pas de pouvoir coercitif, mais il a un pouvoir, vraiment, de
recommandation, et ça peut avoir un effet très positif, parce qu'évidemment,
bon, ces rapports-là sont publics, évidemment, mais ça peut faire une gentille
et positive pression sur la ministre pour qu'elle continue à garder le cap sur
les grands objectifs principaux de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Nous pensons que cette instance-là peut et doit exister.
• (12 h 20) •
Il y a aussi, évidemment, des choses qui
ont été entendues via les auditions... pendant les auditions via les différents
groupes que nous avons entendus, et j'en ai aussi... on en a entendu aussi
beaucoup parler lors des assises de l'UMQ, c'est la question des
expropriations. C'est important de protéger nos municipalités, éviter qu'elles
se retrouvent dans des situations où elles voudra... elles voudraient protéger
des secteurs de leurs territoires, souvent pour faire la préservation de
milieux naturels ou encore pour éviter qu'il y ait du développement qui se
fasse dans des endroits où il y a des possibilités de catastrophe, glissement
de terrain ou autres choses. Mais donc, prenons-le sous tous les angles, mais
peu importe... mais les municipalités peuvent et... et peuvent vouloir changer
les zonages sur certains territoires pour les protéger ou protéger la
population, et il faut s'assurer qu'elles ne se retrouvent pas en situation où
elles sont poursuivies par des propriétaires actuels qui s'estiment lésés quant
à la valeur potentielle que revêt... qu'auraient leurs propriétés. Il faut
absolument protéger les municipalités. Elles doivent jouer ce rôle, mais elles
n'ont pas les moyens de payer des contraventions ou de payer des poursuites,
des dommages qui seraient basés sur la valeur appréhendée d'un territoire.
C'est absolument important, là, de répondre favorablement à cette demande des
municipalités. Nous voulons nous assurer qu'elles puissent jouer leur rôle de
gardiennes de leurs territoires. On a beaucoup parlé d'indépendance,
d'autonomie des municipalités, mais encore faut-il pouvoir leur donner les
moyens, soit financiers soit légaux dans ce cas-ci, là, de bien protéger, de
bien assurer leur rôle de protection du territoire, qui, par ailleurs, va
souvent bénéficier à beaucoup plus large que la municipalité elle-même, souvent.
Si c'est, par exemple, pour créer une aire protégée, bien, ça va bénéficier à
beaucoup plus large. Il y a d'autres municipalités autour aussi qui <pourraient...
M. Grandmont :
...bien,
ça va bénéficier à beaucoup plus large. Il y a d'autres municipalités autour
aussi qui >pourraient éventuellement bénéficier de cette proximité d'un
lieu à caractère unique.
Donc, je ne m'étendrai pas beaucoup plus
que ça. Simplement terminer en disant que nous voulons pouvoir... nous
pouvons... nous voulons pouvoir dire, au sortir de l'adoption éventuelle de ce
projet de loi là, que désormais nous faisons de l'atteinte de cibles de
réduction de l'étalement urbain, que désormais nous allons protéger notre
territoire, que désormais l'étalement urbain ne sera plus le problème numéro un
environnemental au Québec. Nous voulons pouvoir sortir de ce projet de loi là
avec un legs que nous laisserons aux générations futures, qui nous permettra de
garantir la protection de ce territoire-là. Donc, ça prendra un projet de loi
qui sera musclé, mais je pense que c'est au bénéfice de l'ensemble de la
population, c'est au bénéfice aussi des populations qui nous suivront aussi.
Donc, je terminerais là-dessus. Nous allons être en mode collaboratif, la
ministre le sait bien. Alors, j'espère que nous aurons beaucoup de plaisir à
continuer à travailler là-dessus. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
député de Taschereau. Est-ce qu'il y a d'autres membres qui souhaitent
intervenir? Députée de Chomedey, oui? O.K. Vous avez 20 minutes.
Mme Lakhoyan Olivier : Bonjour.
Je suis honorée d'être ici. C'est ma première... mon premier projet, donc je
suis contente, je vais pouvoir prendre quelques minutes pour vous donner mon
opinion. Vraiment, j'ai bien aimé comment ça se déroule, notre démocratie, pour
les projets de loi. C'est une loi qui est vraiment très complexe, compliquée.
Puis c'était long dû, 1976, je pense, c'est ça... 1979, 1979, plus que 40 ans.
Vraiment, on était dus, on est en XXIe siècle, et puis il y avait beaucoup
de choses qu'on devait mettre à jour.
C'était intéressant d'écouter tous les
groupes d'intérêt qui ont participé. Ils ont apporté leurs opinions, ils nous
ont parlé de qu'est-ce qu'il y avait de positif. En général, les gens étaient
favorables, j'ai trouvé, mais ils nous ont apporté beaucoup de solutions,
suggestions, qu'on va prendre en considération. Dans... Il y a... Il y a eu,
comme, 18 groupes, 33 mémoires. J'ai participé à quelques-unes, et
puis leurs suggestions, c'était très intéressant. On a... On voit qu'on a
l'environnement à cœur. En tant que société, on a l'environnement et la santé de
notre population à coeur, et on a vu ça dans les groupes. Donc, ils veulent...
ils veulent voir que l'Assemblée nationale... ce projet de loi devient une loi
importante, qui va pouvoir mettre des règles afin qu'on puisse bien gérer notre
territoire, en prenant en considération la santé de la personne, prenant en
considération les changements climatiques.
Bien sûr, on... j'ai entendu parler des
corridors fauniques, la densification douce alentour de tout ce qui est
transport en commun. C'était favorable, mais il y avait des recommandations
d'espaces, protéger les milieux... bien sûr, les milieux naturels. On parlait
de tout ce qui a rapport avec l'étalement urbain. On a mentionné, souligné les
claims miniers. Il y en a qui aimeraient voir un changement afin qu'on protège
notre territoire. Et, en tant que députée en charge du tourisme, c'est sûr, on
veut protéger notre belle province aussi. Donc, c'est sûr, c'est à revoir,
comment... comment l'organiser entre l'environnement, protection et économie.
Donc, ça, c'était un point qui est venu.
C'est sûr, on est en train de préparer
pour le futur, pour notre génération future, qu'est-ce qu'on va leur <laisser...
Mme Lakhoyan Olivier :
...c'est
sûr, on est en train de préparer pour le futur, pour notre génération future,
qu'est-ce qu'on va leur >laisser. On ne veut pas voir des villes qui
vont faire l'étalement sans... étalement pas réfléchi. C'est ça qu'on ne veut
pas voir. Et puis, dans ce projet de loi, le monitorage était le bienvenu par
plusieurs. Ils veulent que la ministre puisse garder l'œil afin de s'assurer
que tout se déroule bien pour la population québécoise et qu'est-ce qu'on va
leur laisser, à notre... à nos enfants, aux générations futures. On s'attend
que ces mesures proposées permettraient de moderniser le cadre législatif en
aménagement du territoire, bien sûr, puis afin qu'on puisse mieux répondre aux
défis, aux réalités puis les besoins collectifs aujourd'hui et demain.
Tout ce qui est les terres agricoles, je m'en
rappelle, un des groupes, ils ont parlé, c'est ça, de créer un espace tampon, parce
que, je m'en rappelle, il y avait un des groupes qui ont mentionné que, dans un
milieu rural, une garderie a été érigée, et puis ce n'était pas... ce n'était
pas bien planifié. Donc, ce n'est pas bon pour la santé de ces jeunes parce que
les agriculteurs vont utiliser toutes sortes de produits. Donc, ils ont apporté
cette suggestion, je m'en rappelle, et puis je me suis dit : Mon Dieu! Ils
auraient dû penser à ça. Comment ça se fait un permis a été donné? Donc, si le
monitoring, au niveau du ministre... vous allez pouvoir... je ne sais pas
comment ça va se faire, mais, si on va pouvoir, bien, s'assurer que ces
choses-là ne se répètent pas... mais tant mieux.
Aussi, moi, je viens de Chomedey, puis, à
Chomedey, on a copié Montréal, donc on est... on a fait de l'étalement urbain.
Il y a 30 ans, quand on a déménagé là mes parents, bien, on regardait,
c'était beaucoup de terrains agricoles. Bien, il ne reste presque plus de
terrains agricoles. Et puis les parcs, des fois, bien, se transforment... des
besoins pour des écoles. Même sur les terrains des écoles à Chomedey... Sur
Souvenir, il y a une école, mais on a bâti deux autres écoles sur le terrain.
On est en train de juste bâtir sans réfléchir à la qualité de vie de nos
citoyens, de nos jeunes. Écoutez, il n'y a pas... il y a juste une piste
d'athlétisme à Laval au complet, qui vient d'être construite, il y a quelques
années, à cause qu'il allait... qu'il allait y avoir les Jeux du Québec à
Laval. Sinon, on ne l'aurait pas eue, même celle-là.
Donc, je trouve que ce projet de loi n° 16...
j'espère qu'on va apporter... C'est très détaillé, très, très détaillé.
J'espère qu'on va apporter des règles, là, qu'on va prendre en considération la
qualité de vie des citoyens, que ça soit pour le transport, que ça soit pour la
marche, que ça soit pour nos berges.
• (12 h 30) •
À Chomedey, je prends mon exemple, parce
que j'ai beaucoup de citoyens qui se plaignent, il n'y a pas une place. Les
gymnases, et tout, tout est cher. Donc, ils veulent aller courir, il n'y a pas
une piste d'athlétisme, pas les écoles, les commissions scolaires anciennement...
bien, la ville... Donc, c'est... Il faut... Il faut trouver une façon afin que
la ville ait plus de liberté afin de prendre des décisions, des bonnes
décisions pour ses citoyens sans que ça leur coûte cher. Donc, il nous reste
des... quelques kilomètres de berges à Chomedey. On devrait être capables
d'aller avoir accès à ces berges-là, bien, il y en a juste, juste une petite
partie. Donc, si on veut que la ville puisse... parce qu'on est dans une autre
ère, c'est l'ère de protection de l'environnement... mais un bon ballant de
tout, tu sais.
La santé, si ça nous coûte cher... Les
cancers qui augmentent à droite, à gauche, on dit : Mais ce n'est pas dans
la famille, comment ça se fait on a le cancer et toutes les maladies? Mais ça
découle de notre environnement. Puis ce que j'aime dans ce projet de loi, c'est
qu'il y a... on parle des grandes villes, les besoins...
12 h 30 (version révisée)
Mme Lakhoyan Olivier : ...d'un
autre environnement. Puis ce que j'aime dans ce projet de loi, c'est qu'il y
a... on parle des grandes villes, les besoins des grandes villes, on parle des
villages, des villes rurales, les besoins. Donc, les besoins sont différents d'une
place à l'autre, mais on est tous revenus au même point, ça veut dire les
groupes qui ont participé, c'est qu'il faut penser à mettre de l'espace pour la
qualité de notre santé et santé future. Et, si on ne prend pas en considération
tous ces détails-là, bien, ça va nous coûter cher... on est le gouvernement,
puis ça va coûter cher, avec le ministre de Santé. Puis ça sort de la même
poche, ce sont nos taxes et ce sont... notre population. Il faut prendre soin.
Donc, ce projet de loi n° 16
est très, très important, et j'aurais aimé voir plus de temps donné aux groupes
afin qu'ils nous déposent... pour prendre le temps de lire et d'étudier. Eux
aussi, c'était serré pour qu'ils nous donnent... peut-être, ça aurait été le
fun d'avoir un peu plus de temps, leur donner un peu plus de temps, je sais que
ça urge. J'espère qu'on va pouvoir donner vraiment aux villes la liberté et les
moyens avec cette loi-là pour qu'ils puissent faire ce qu'il est nécessaire
afin de protéger nos territoires.
Les boisés, je prends toujours l'exemple,
parce que les citoyens viennent me voir, et ça fait 30 ans que je vis à
Chomedey, donc je connais les besoins. Et les conversations qu'on a avec les
voisins et les organismes, c'est qu'on n'a presque pas de boisés à Chomedey.
Donc, c'est une ville urbaine, la ville de Laval, mais elle est vraiment
différente parce qu'on a toujours des coins agricoles. Mais je parle, exemple,
de Chomedey, c'est dommage qu'on ait fait un urbanisme pas très réfléchi. Je
mets, «sûrement», avec guillemets, c'était peut-être bon il y a 40 ans, ce
n'est plus bon : des immeubles construits à côté des rivières, juste à
côté. Beaucoup de gens qui habitent là où il y a de l'inondation, ils me disent :
Mais j'ai acheté, mais là c'est inondé, puis on inquiète... Puis là, ils me
disent : Pourquoi on n'a pas réfléchi et mis quelques kilomètres entre l'eau
et les immeubles, avoir un gazon, puis se promener, puis se protéger des
changements climatiques, et tout ça? Mais ça n'a pas été réfléchi il y a longtemps.
Mais là, nous autres, aujourd'hui, bien,
avec le projet de loi n° 16, j'espère qu'on va
pouvoir s'assurer qu'on prévient et on pense à notre génération future. Donc,
je suis d'accord qu'on va laisser un legs avec ça. Lorsque j'ai commencé à participer,
je ne savais pas l'ampleur de ce projet de loi. C'est magnifique de voir l'évolution,
les opinions et qu'est-ce qu'on apporte ici. Et je suis sûre, on va sortir avec
ça... avec une solution, là, pour tout ce qu'on nous a apporté. Merci pour votre
écoute.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
à la députée de Chomedey. Alors, avant de débuter, je voudrais vérifier s'il y
a des motions préliminaires. Apparemment, oui. Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, voici, j'aurais cette motion préliminaire qui
se lit comme suit :
«Qu'en vertu de l'article 244 de nos
règles de procédure, la Commission de l'aménagement du territoire tienne, avant
d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi n° 16,
Loi modifiant la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions,
des consultations particulières et, qu'à cette fin, elle entende l'organisme
suivant : Institut du Nouveau Monde
L'Institut du Nouveau Monde, on avait
proposé... Je peux aller...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez 30 minutes.
M. Grandmont : Parfait. Je ne
ferai pas ça pantoute. Je rassure tout le monde, je ne ferai pas 30 minutes.
Oui, c'est ça, en fait, on avait suggéré que l'Institut du Nouveau Monde fasse
partie... soit entendu. Et, effectivement, c'est un groupe qui apportait quand
même un éclairage intéressant sur la question des consultations publiques, les
référendums, là, qui sont touchés, en fait, là, par la loi sur... la
modification de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Donc, je vais me
permettre de rappeler certains... Ils ont quand même envoyé un mémoire, mais je
vais quand même me permettre, là, de souligner quelques-unes des... Nous, on
aurait aimé ça les entendre, évidemment, là. Je vais me permettre de résumer,
là, quelques-unes des recommandations qu'ils ont faites concernant <cet
enjeu-là, qui est important...
M. Grandmont :
...je
vais me permettre de résumer, là, quelques-unes des recommandations qu'ils ont
faites concernant >cet enjeu-là, qui est important, qui touche... honnêtement,
là, un enjeu très sensible auprès de la population. C'est vrai que les
municipalités... on a beaucoup entendu les municipalités discuter de ce
point-là. Il y en avait plusieurs qui étaient favorables à une certaine
réduction, disons, de la lourdeur que peuvent représenter des consultations ou
des aspects référendaires. Mais, pour les citoyens, ça demeure quand même
souvent des outils qui sont très utiles, utilisés et appréciés. C'est leur façon
d'intervenir sur des enjeux qui touchent leur milieu de vie.
Donc, quelques-unes des... un court résumé,
là, des recommandations, notamment, là, «ne pas faire table rase des
dispositions relatives à la participation publique et introduire l'obligation
pour les municipalités et MRC de se doter d'une politique de participation
publique. L'INM recommande aussi, là, d'exiger aux municipalités d'adopter et de
maintenir en vigueur une politique de participation publique au même titre
qu'elles doivent se doter d'un énoncé de vision stratégique et de le maintenir
en vigueur.» Ce que l'INM souligne, là, c'est que ça va... ce qui est proposé
actuellement dans le projet de loi, ça va à l'encontre du travail qui a
pourtant été fait par le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
dans les dernières années. Donc, on est en train de défaire quelque chose que
le MAMH avait déjà mis en place. Donc, il serait important d'être très vigilant
sur la façon dont on va aborder ces enjeux-là pendant l'étude détaillée du
projet de loi.
Deuxième aspect que l'INM met de l'avant,
c'est... Elle dit, en fait, là : «Dans l'esprit de moduler l'exigence
minimale en fonction de la nature ou l'envergure des projets de règlement, une
consultation écrite pourrait être suffisante pour des modifications
réglementaires mineures et la notion d'assemblée publique conservée pour les
projets majeurs. Donc, si le législateur choisit de maintenir la consultation
écrite comme une exigence minimale dans bon nombre de cas, incluant les projets
majeurs, il devient encore plus important pour les municipalités d'adopter une
politique de participation publique pour se donner un cadre de référence. Si
l'exigence minimale reste la consultation écrite pour bon nombre de projets de
règlement, nous recommandons alors d'inscrire dans la loi les efforts... des
efforts de vulgarisation et de communication de l'information sur le projet de
règlement plus important que ce qui se trouve actuellement.»
Donc, faire une belle distinction
finalement entre les enjeux qui sont considérés comme mineurs, effectivement,
si on peut peut-être alléger le processus au regard de ce qui est exigé pour
les villes, pour s'assurer qu'on ne fait pas une consultation de grande ampleur
pour des modifications mineures, mais pour que, quand les enjeux sont
importants, bien, qu'on s'assure de maintenir des mécanismes par lesquels la
population va pouvoir se prononcer, être mise au courant et que ce soit adapté
de façon correcte. Je pense que ça a été souligné tantôt aussi, mais qu'on
s'assure aussi que tout le monde, peu importe sa capacité et ses capacités,
puisse finalement participer à avoir l'information de façon correcte, mais
aussi participer, puisse se prononcer, puisse se faire entendre sur des enjeux
qui sont considérés majeurs et qui ont un impact potentiellement majeur aussi
sur leur milieu de vie.
Troisièmement, et dernièrement, l'INM
recommandait que soit mis en place un chantier de réforme du processus
d'approbation référendaire en urbanisme pour l'examiner et le réviser en
profondeur, plutôt que d'en faire l'objet d'une série d'exceptions. Ce chantier
devrait être coordonné par le MAMAH et mettre à contribution un groupe de
travail composé d'acteurs municipaux de la société civile. Si les nouvelles
exemptions au processus référendaire sont maintenues, elles devraient être
assorties d'obligation de participation publique plus active et en amont dans
les projets majeurs, en particulier, là, les équipements collectifs et les
projets visant à augmenter la densité d'occupation du sol dont les effets sur
les milieux sont importants.
Donc, je n'irai pas beaucoup plus loin que
ça, là, l'important pour moi, c'était de rappeler qu'on aurait aimé... on
aimerait les entendre évidemment, et que c'est important, en fait, d'avoir un
éclairage différent. Je le répète, là, on a eu pas mal des prises de parole qui
étaient très unanimes par rapport à ce qui était proposé dans la proposition du
projet de loi. Alors, d'avoir une vision différente sur cet enjeu-là qui touche
les citoyens, qui touche l'acceptabilité sociale, nous apparaît important.
Donc, voilà, je m'arrête là, M. le Président, ma demande est formulée.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Taschereau. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
cette motion? Non. Oui, Mme la ministre.
• (12 h 40) •.
Mme Laforest : Oui. En fait,
on a eu le mémoire, on l'a étudié, puis, dans les amendements que vous allez
voir durant le projet de loi, il y a certains amendements qui répondent à la
demande de l'Institut du Nouveau Monde. Puis, c'est sûr, quand on a choisi de
rencontrer certains groupes, ensemble, là, on a décidé de... On n'a pas eu le
choix, hein, on voudrait rencontrer tout le monde, mais c'est ça, il y a une
décision qui a été prise. Mais leur mémoire a été considéré puis ils vont voir
certains amendements, ils ne seront pas déçus du tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. D'autres interventions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, M. le
Président. Oui, moi également, j'aurais aimé pouvoir entendre l'Institut du
Nouveau Monde. Je comprends <ce que la ministre mentionne...
Le Président (M.
Schneeberger) :
...Merci, Mme la ministre. D'autres
interventions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour :
Oui, M.
le Président. Oui, moi également, j'aurais aimé pouvoir entendre l'Institut du
Nouveau Monde. Je comprends >ce que la ministre mentionne, qu'on a reçu
un mémoire, mais il y a des éléments, là, quand on lit les recommandations... moi,
personnellement, j'aurais aimé avoir des précisions de leur part, avoir des
échanges. C'est quand même majeur, là, la participation, la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme le mentionnait. Un des trois grands piliers de la
loi, c'est le processus démocratique, et on vient enlever l'accès au processus
référendaire pour certains types de projets.
On change sensiblement la façon aussi de
faire les consultations publiques, ça ne devient plus obligatoire pour des
changements de zonage réguliers, notamment. Donc, ça, c'est quand même majeur,
et je suis étonnée, d'ailleurs, quand je lis leurs mémoires, qu'ils ne sont pas
plus inquiets que ça, là, par rapport au fait qu'on se contente d'exiger des
consultations écrites. Je l'ai mentionné à maintes reprises, là, l'important de
pouvoir vulgariser en personne auprès des gens qui, malheureusement, ont de
l'analphabétisme fonctionnel, et c'est une grande part de notre population,
malheureusement, trop grande part. La politique de participation publique
auquel elle fait référence, je ne suis pas sûre que c'est unanime. Ils font la
recommandation, mais moi, j'aurais aimé les challenger, je cherche le mot
français sur ça, mais il y a une raison pourquoi il n'y a aucune ville qui l'ont
mis en place, le processus qu'il y avait là. Il y en a qui l'ont adopté. Rares
sont celles, en fait, qui l'ont adopté, mais c'était complexe à mettre en
place.
Alors, il y a aussi... Je ne sais pas
s'ils prennent en considération les différentes tailles de ville. Ce ne sont
pas toutes les villes qui sont dotées des mêmes équipes. Alors, adopter une
politique de participation publique, ça prend du temps, ça demande de
l'énergie. Pour des grandes villes, je comprends que c'est peut-être essentiel,
mais pour un petit village, je ne sais pas si on ne s'en va pas, là, dans des
exigences un peu trop détaillées, alors qu'il y avait un processus qui
fonctionnait bien pour les changements de zonage. Donc, moi, j'aurais aimé
personnellement les entendre pour ça, parce que je ne suis pas tout à fait à
l'aise avec toutes leurs recommandations et j'aurais aimé pousser un petit peu
plus loin.
Par contre, je suis d'accord avec eux
qu'il aurait fallu avoir un chantier de réforme du processus référendaire ou un
processus d'approbation référendaire pour tous les changements... en fait, dans
tous les changements qui ont rapport avec la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme parce que c'est actuellement lourd. Et ça, c'était l'éléphant dans
la pièce que, d'ailleurs, l'Ordre des urbanistes du Québec a mentionné, qu'il
devait... qu'on aurait dû revoir dans le cadre de ce projet de loi là.
Donc, moi, je dois dire que je suis
d'accord avec la proposition de mon collègue. Je pense qu'on devrait entendre
l'Institut du Nouveau Monde. On gagnerait... On aurait un meilleur projet de
loi en les entendant. Alors, ça conclut mon intervention, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
députée de Mille-Îles. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais mettre aux voix la motion du
député de Taschereau. Est-ce que la motion de députée de Taschereau est
adoptée?
Mme Laforest : Contre.
Le Président (M. Schneeberger) : Contre?
Refusé? Rejeté, voilà. Alors, nous allons... Est-ce qu'il n'y a pas d'autres
motions préliminaires? Alors, s'il n'y a pas d'autre motion, nous allons
débuter l'étude article par article.
Mme Laforest : M. le
Président, j'aimerais quand même ajouter une certaine précision, parce qu'on...
Le Président (M. Schneeberger) : Mais,
par contre, si c'est sur la motion, vous n'avez pas le droit de réplique sur la
motion.
Mme Laforest : Non, ce n'est
pas sur la motion, c'est sur le projet de loi, avant de commencer, en fait,
parce qu'il y a quand même plusieurs... vous voyez la lourdeur du projet de
loi, il y a quand même plusieurs notions de concordance. C'est certain que le
projet de loi... la loi date de très longtemps. Il y a des éléments de
concordance, puis il y a aussi de la réglementation qui va toucher le Code
municipal ou la Loi sur les cités et villes. Donc, des fois, c'est le même
règlement, mais on l'applique parce qu'on n'a pas le choix, là, de l'appliquer
pour le Code municipal ou la Loi sur les cités et villes. Donc, ça se peut que,
durant l'étude du projet de loi, là, ce soit le même article, mais qui
s'applique aux instances différentes. Alors, voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. On m'a mis à l'oreille qu'il y avait un consentement pour procéder par
blocs de sujets, alors je pense qu'il y a un consentement là-dessus. Alors,
s'il y a consentement, nous allons procéder immédiatement au niveau du bloc n° I, qui se nomme le monitorage, et nous allons commencer
par l'article 58. Alors, Mme la ministre, je vous laisse débuter.
Mme Laforest : Oui, merci, M.
le Président. Alors : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 72, <du chapitre suivant :...
Mme Laforest :
...Alors :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 72, >du
chapitre suivant :
Chapitre I.0.2, bilan national de
l'aménagement du territoire
«73. Le ministre est responsable d'évaluer
l'état de l'aménagement du territoire québécois.
«Il mesure, au moyen des cibles et des
indicateurs nationaux adoptés par le gouvernement, les progrès réalisés dans ce
domaine.»
Alors, M. le Président, est-ce qu'on... Je
vais quand même... J'y vais article par article?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui.
Mme Laforest : O.K. Alors, le
nouvel article 73 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme octroierait à
la ministre des Affaires municipales la responsabilité d'évaluer l'état de
l'aménagement du territoire et de mesurer les progrès réalisés dans ce domaine
au moyen des cibles et des indicateurs nationaux adoptés par le gouvernement.
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Écoutez, il y a eu... On a eu... Il y a eu des échanges là-dessus,
sur le cinq ans. Il y a eu des groupes qui ont demandé que ça soit plus long,
d'autres groupes qui ont demandé que ce soit plus court. Il y a déjà la Communauté
métropolitaine de Montréal, j'en parlais tout à l'heure, qui fait un bilan aux
deux ans. Donc là, j'essaie de voir comment on va... on pourrait s'arrimer
entre un bilan aux deux ans, des bilans aux cinq ans. Est-ce qu'il n'y aurait
pas lieu que ce soient des chiffres pairs au moins pour se coordonner, un bilan
aux quatre ans ou un bilan aux six ans? Parce que, cinq ans, peut-être pour
certains, c'est trop... Quatre ans serait peut-être trop court, je ne le sais
pas, mais juste une question qu'on n'ait pas des bilans et des bilans l'année
d'après, puis des bilans, puis des bilans. Donc, il y a cet élément-là, là,
que, moi, je me demandais s'il y avait moyen de se coordonner un peu plus entre
les instances des différents paliers. C'est une demande des municipalités
d'ailleurs.
Mme Laforest : Bien, en fait,
le cinq ans, c'est comme... C'est un équilibre, en fait, parce qu'aux deux ans
c'est beaucoup trop rapide. Ensuite, on a eu des propositions aux 10 ans,
ça, c'est quand même très long. Puis, aux cinq ans, c'est quand même très
positif parce qu'on peut voir les tendances arriver, tandis qu'aux 10 ans,
parfois, on peut avoir manqué certaines tendances. D'ailleurs, on le voit
présentement, on a beaucoup de retard du passé à rattraper, et, aux deux ans,
c'est beaucoup, beaucoup trop de travail, évidemment.
Mme Dufour : Bien, en fait,
je vais repréciser. C'est que les villes qui font partie de la Communauté
métropolitaine de Montréal ont déjà à produire un bilan aux deux ans. Donc là,
elles devraient le faire aux... À l'année 2, l'année 4 et
l'année 5. Alors, c'est là l'enjeu. Est-ce qu'on peut le mettre aux quatre
ans? Quatre ans, je vous rappellerai que c'est un... c'est une durée d'un
mandat d'un gouvernement, donc ça pourrait être un terme. Il y en a... C'est
pour ça que j'ai dit quatre ou six ans tout à l'heure, mais c'était d'essayer
de s'enligner pour que les municipalités n'aient pas à produire à tous les ans
des bilans. Si elles doivent le faire avec leur communauté métropolitaine aux
deux ans, bien, qu'on s'aligne, que le gouvernement s'aligne pour qu'ils
produisent une année pour les deux, pour la CMM et le gouvernement.
Mme Laforest : Je pense que
je suis confortable, oui. J'aimerais ça, quatre ans, par exemple, parce que
c'est un mandat de quatre ans.
Mme Dufour : C'est ça, puis
peut-être d'établir que le début... il faudrait juste se coordonner pour que le
début concorde avec un bilan métropolitain, là.
Mme Laforest : Quand l'élu
arrive en poste. Mais comment on pourrait s'arrimer avec...
Là, il y a une chose, M. le Président. Je
vais présenter quand même mon équipe, le sous-ministre, Jocelyn Savoie, c'est
important, parce que, là, il y a une question administrative aussi. Et, évidemment,
on va travailler avec Me Veilleux ici pour la question du monitorage des
cibles, également. Alors, je présente quand même, si vous êtes d'accord...
Mme Dufour : Bien oui.
Le Président (M. Schneeberger) : S'il
y a des interventions de la part de quiconque, étant donné qu'ils ne sont pas
élus, se nommer avec leur titre, puis, après ça, le consentement... si le
consentement est, ils peuvent prendre la parole. Voilà. Alors?
Mme Laforest : Alors, la
question étant : Comment on pourrait s'arrimer avec un début de mandat
d'un élu une fois qu'un projet de loi est adopté? Par contre, on pourrait
commencer tout de suite aux prochaines élections municipales, là.
Une voix : ...
Mme Laforest : D'accord, s
tout le monde est d'accord. Ce n'est pas une grosse...
Mme Dufour : ...prochaines
Élections, donc on parle de 2025, les prochaines élections. Donc, il y aurait
un bilan national en 2025, c'est ce que je comprends? Ou avant ou...
Mme Laforest : ...vous pouvez
parler, là. Moi...
Le Président (M. Schneeberger) :
Voulez-vous que je suspende quelques instants ou... Oui?
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 50)
(Reprise à 12 h 53)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons la séance. Alors, je laisse la parole à Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 58, je vais le relire au complet :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 72, du chapitre suivant :
«Chapitre I.0.2
Bilan national de l'aménagement du
territoire
«73. Le ministre est responsable d'évaluer
l'état de l'aménagement du territoire québécois.
«Il mesure, au moyen des cibles et des
indicateurs nationaux adoptés par le gouvernement, les progrès réalisés dans ce
domaine.
«74. Le ministre produit, tous les quatre
ans — car mes collègues ont proposé quatre ans, on aura possiblement
un amendement, mais je vais continuer comme ceci — un bilan national
de l'aménagement du territoire qui contient :
«1° un état de situation de l'aménagement
du territoire québécois;
«2° une reddition de comptes sur
l'atteinte des cibles gouvernementales en matière d'aménagement du territoire.
«75. Le ministre peut demander à un
organisme compétent ou à une municipalité de lui communiquer tout renseignement
ou tout document qu'il estime nécessaire pour la production de son bilan.
«74.0.1. Le ministre dépose le bilan à
l'Assemblée nationale au plus tard six mois après la fin de la période pour
laquelle il est produit ou, si elle ne siège pas, dans les 15 jours de la
reprise des travaux.».
Alors, voilà, je vais laisser ma collègue
expliquer l'amendement qu'elle propose, que je crois que nous sommes d'accord.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, collègue députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, dans le
fond, ce que je proposerais, c'est de remplacer «tous les cinq ans» par «tous
les quatre ans» pour s'arrimer avec les bilans métropolitains... et là, comme
je vous ai dit tout à l'heure, je ne connais pas les détails de la Communauté
métropolitaine de Québec, mais je sais que celle de Montréal fait un bilan aux
deux ans. Et donc, pour éviter aux villes de faire des bilans à l'année 2,
4 et 5, ça serait l'année 2 et 4, et, à l'année 4, ils feraient le
bilan autant pour la communauté métropolitaine que pour le bilan national, et
donc on éviterait...
Mme Laforest : ...vraiment un
bel exemple, puis je crois que ce sera comme ça pendant tout le projet de loi
parce qu'il va falloir souvent s'arrimer. Et, comme là, avec la communauté
métropolitaine, on va... de Montréal également, on va s'arrimer, elle de
Québec, quatre ans, pour que toutes les CMM, si je peux dire, soient
équilibrées et justes.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
là, ça me prend un amendement.
Mme Dufour : Est-ce que...
Le Président (M. Schneeberger) : Qui
le dépose?
Mme Dufour : J'ai juste une
question. Est-ce qu'il est nécessaire d'ajouter un autre élément pour que ça
soit coordonné ou ça va être dans la façon de faire? Je vois des visages qui me
disent : Ça va <se coordonner tout seul, là...
Mme Dufour :
...ou
ça va être dans la façon de faire? Je vois des visages qui me disent : Ça
va >se coordonner tout seul, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : O.K. Oui.
Alors, merci. Il va avoir des articles transitoires puis, dans les articles
transitoires... parce qu'on n'a pas le choix dans un règlement, quand on adopte
un projet de loi, il y a des règlements de transitoires, exactement, alors ce
sera indiqué dans ces articles-là... dans ces règlements-là.
Mme Dufour : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, d'autres questions? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci, M.
le Président. Il y avait Vivre en ville qui avait proposé de faire des bilans,
des bilans intermédiaires, des bilans de mi-parcours. Bon, ils partaient, en
fait, là, du fait qu'au départ c'était aux cinq ans. Ils disaient : Aux
30 mois, donc aux deux ans et demi. Là, ça viendrait changer si on adopte
quatre ans, puis on ramènerait ça à 2 ans, de faire un bilan
intermédiaire. Je comprends qu'il y a des enjeux, là, de reddition de comptes à
demander par la... à demander aux municipalités, mais j'aimerais quand même entendre
la ministre là-dessus. Est-ce qu'il y a moyen de trouver une façon de faire des
bilans intermédiaires ou peut-être des forums intermédiaires pour remobiliser
les villes? Je ne sais pas quelle forme ça pourrait prendre, là, mais moi, mon
intérêt, je vous dirais, là, c'est qu'à la fois je ne veux pas alourdir le
travail pour les municipalités, je suis très sensible au fait que des demandes
trop rapprochées peuvent être lourdes, mais, d'un autre côté, ce que j'ai pu
voir par expérience, c'est que, quand on jase d'un sujet, quand on parle
aménagement, quand on parle de mobilité, le niveau de mobilisation ne peut
faire qu'augmenter à travers le temps. Donc, si on attend seulement aux quatre
ans pour faire des discussions collectives, peut-être qu'on manque une
possibilité de créer un certain momentum autour d'un enjeu.
Donc, est-ce qu'on est capable de créer
quelque chose d'intermédiaire, aux quatre ans, qui nous permettrait d'avoir une
discussion collective sur : Voici les objectifs, peut-être aller chercher
de l'information parcellaire, peut-être pas toute l'information, ne pas
demander des redditions de comptes complètes aux municipalités, mais aller plus
légèrement puis être capable de dresser des bilans puis voir est-ce qu'on est
en train d'atteindre nos objectifs qu'on s'est fixés pour la période de quatre
ans ou on est en train de passer à côté, et, si oui, qu'est-ce qu'on doit
corriger?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : ...
M. Grandmont : Oui.
Exactement, pour se réaligner, pour garder le cap comme il faut.
Mme Laforest : Oui,
exactement. Bien, c'est certain que, si on regarde les recommandations, par
exemple, avec la CMM, ce serait... s'il y avait un bilan intermédiaire en plus,
comme vous le mentionnez, au niveau de la reddition de comptes, ce serait très,
très lourd. Par contre, si les MRC veulent se doter d'un programme ou d'une
réglementation pour avoir un bilan intermédiaire, bien, les MRC vont quand même
pouvoir le faire.
Mais maintenant, si on ajoutait un ou deux
ans ou encore intermédiaire, puis là on vient ensemble de... on croit que
quatre ans, c'est très bien, c'est quand même... en plus, on pensait cinq ans,
là, on arrive à quatre ans. Je crois que, déjà, là, pour le travail, c'est
quand même énorme.
M. Grandmont : Est-ce que...
Si je peux me permettre, est-ce qu'on est capable de créer...
Le Président (M. Schneeberger) : Je
vais m'excuser, pardon... Taschereau, excusez-moi.
M. Grandmont : Pas de problème.
Est-ce qu'on est, dans ce cas-là, capable d'obtenir un engagement de la
ministre à tenir des instances intermédiaires, ne serait-ce que pour mobiliser,
garder mobilisées les municipalités autour de leurs... des objectifs
d'aménagement du territoire, d'aménagement de leur territoire? Peut-être que ça
ne va pas dans la loi, mais est-ce qu'on est capable d'avoir... Je prends pour
exemple, là, la politique de mobilité durable du Québec. Il y a, à chaque année,
un forum sur la mobilité durable pour s'assurer qu'on est en train d'atteindre
les objectifs, qu'on est sur la bonne voie puis qu'on est capable de faire les
correctifs, mais qu'il y a une certaine reddition de compte qui se fait. On
comprend que les grands bilans pourraient venir aux quatre ans, mais que, de
manière intermédiaire, on est quand même capable d'avoir une instance pour
garder mobilisé l'ensemble des villes, des MRC, des municipalités autour de cet
enjeu-là qui est tellement fondamental.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
• (13 heures) •
M. Grandmont : Oui, c'est un
enjeu fondamental, mais, en même temps, il faut que ça vienne du milieu.
Imaginez, là, si nous, on décide que c'est obligatoire d'avoir un bilan
intermédiaire. Alors, je crois qu'en toute honnêteté, en toute transparence,
étant donné en plus que la CMM était complètement en désaccord, on va respecter
de passer de cinq ans à quatre ans. Selon moi, c'est juste, puis.... Parce que
moi, en tant que ministre ou... ici, décider d'exiger un bilan intermédiaire
aux deux ans... Mais par contre, elles vont pouvoir le faire, là. Puis il y a
un plan de mise en œuvre aussi avec les cibles qu'on va avoir dans le projet de
loi. Donc, avec le plan de mise en œuvre, c'est sûr que ce sera toujours,
toujours en continu.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre.
Alors, compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre jusqu'à 14 heures, où nous allons reprendre la discussion.
Merci.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
14 h (version révisée)
(Reprise à 14 h 04)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bonjour à tous. La commission reprend ses travaux. Alors, avant de suspendre,
nous étions avec un échange avec le député de Taschereau et Mme la ministre.
Alors, la parole est au député de Taschereau, si vous avez quelque chose à rajouter.
M. Grandmont : Non, non, c'est
ça...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
M. Grandmont : ...je n'ai pas
besoin de rien ajouter. On s'est discuté entre-temps, puis les choses me
semblent tout à fait correctes. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, je pense que nous... il y avait eu des discussions sur un amendement
possible. Je ne sais pas s'il y a un amendement qui se dépose, ou qui va se
déposer, ou...
Mme Laforest : Il y a un
amendement qui va se déposer.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Je vous écoute, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, il
y a un amendement qui sera déposé à l'article 74. «Le ministre produit,
tous les quatre ans, un bilan national de l'aménagement du territoire.» C'est l'amendement
qu'on va déposer. Est-ce qu'il est écrit? Oui? O.K. Alors, on va le partager.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
si tout le monde a l'amendement, on... je vous laisse aller, Mme la ministre,
là-dessus, pour expliquer l'amendement, puis, après ça, on... on procédera au
vote de l'amendement.
Mme Laforest : Alors, l'amendement,
c'est l'article 58, article 74 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme :
Remplacer, à l'article 74 de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 58 du projet de
loi, «cinq» par «quatre».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions? Ça va comme ça? Alors, est-ce que l'amendement proposé
à l'article 74 de l'article 58 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Là, nous revenons sur les discussions de l'article 58. Est-ce qu'il
y a d'autres questions avant de procéder à l'adoption? Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Je voudrais
juste mentionner que les bilans intermédiaires qui étaient mentionnés tout à <l'heure...
Le Président (M. Schneeberger) :
...à l'adoption? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour :
Je
voudrais juste mentionner que les bilans intermédiaires qui étaient mentionnés
tout à >l'heure... je voudrais rappeler que des groupes sont venus nous...
nous parler spécifiquement de l'importance d'alléger les données à... à
fournir. Et je pense qu'on doit tous prendre collectivement conscience que les
municipalités ne sont pas toutes égales devant les... les moyens. Alors...
alors, le bilan intermédiaire est peut-être possible pour des plus... plus
grandes municipalités, mais l'est beaucoup moins pour des plus petites. Alors,
moi, je suis très à l'aise avec... avec un bilan aux quatre ans uniquement.
C'est ce que je voulais dire. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
D'autres commentaires? Alors, nous allons procéder... s'il n'y a pas d'autre
commentaire, nous allons procéder à l'adoption de l'article 58. Est-ce que
l'article 58 est adopté? Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
adopté. Alors...
Le Secrétaire
: ...
Le Président (M. Schneeberger) : Tel
qu'amendé, c'est vrai. Excusez-moi, tel qu'amendé, étant donné qu'il a été
amendé. Alors, merci, M. le secrétaire. Alors, nous allons procéder maintenant
à la... au prochain article. Alors, Mme la ministre, je vous laisse aller avec
l'article 18.
M. Grandmont : M. le
Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
M. Grandmont : J'aimerais
proposer un amendement qui viendrait s'insérer après le 58, pour devenir 58.1.
Le Président (M. Schneeberger) : 58.1?
M. Grandmont : Oui. Il a déjà
été envoyé au Greffier.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est parce qu'on vient d'adopter 58, là.
M. Grandmont : Oui, je sais.
C'est un nouvel amendement. Je propose un nouvel amendement qui viendrait
s'insérer après le 58.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
un rajout.
M. Grandmont : Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, est-ce qu'il a été déposé? Vous l'avez?
M. Grandmont : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
On n'a pas besoin de suspendre. Donc, je vous... Alors, M. le député de
Taschereau, je vous laisse...
M. Grandmont : L'expliquer?
Le Président (M. Schneeberger) : ...l'expliquer.
M. Grandmont : Parfait. Merci
beaucoup, M. le Président. Donc, je... je vais y aller avec quelques
explications, on pourra en discuter par la suite, là. Dans le fond,
l'amendement, il se lit comme suit :
...modifié par l'insertion, après 58, du
suivant :
«58.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 75.0.1, du chapitre suivant :
«Chapitre 1... I ou 1? I.0.3
«Instance indépendante en aménagement du
territoire
«75.1. Est intitulée une instance
indépendante en aménagement du territoire.
«L'instance a pour mission de conseiller
le ministre, à la demande de ce dernier ou de sa propre initiative, sur les
orientations, les programmes, les politiques et les stratégies en matière
d'aménagement du territoire, en particulier, mais sans s'y limiter, à
l'occasion de la publication du bilan national prévu à l'article 74 de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre 1.0.2).
«Le ministre peut demander à un ministère
ou à un organisme qu'il lui fournisse, dans le délai qu'il lui indique, tout renseignement
ou tout document nécessaire à la réalisation de la mission de l'instance. Il
lui transmet ensuite le renseignement ou le document obtenu.
«L'instance rend publics les conseils
qu'elle donne au ministre 30 jours après les lui avoir transmis.
«Sont mises à la disposition de l'instance
les ressources que le ministre juge nécessaires à l'accomplissement de sa
mission pour assurer le soutien administratif et l'organisation de ses
travaux.»
Fin de... de l'amendement proposé. Sur le
justificatif, en fait, c'est bien simple, il n'y aura pas de surprise, là, ça
rejoint, là, ce qu'on avait... ce que j'avais présenté, là, dans le... dans les
remarques préliminaires. Il y a plusieurs groupes qui nous ont suggéré la
création d'une instance qui viendrait formuler des recommandations à la
ministre, dans le cadre de ses fonctions, pour s'assurer du bon... de la bonne
application de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, des correctifs à y
apporter, un peu à l'exemple de ce qui se fait auprès du ministère de
l'Environnement au... avec le Comité consultatif sur les changements
climatiques.
Je me permettrai de rappeler, là,
certaines... certaines recommandations qui avaient été faites par des groupes,
mais ça avait été... ça avait été l'objet de plusieurs... plusieurs des groupes
que nous avons entendus, mais notamment l'Ordre des urbanistes du Québec, qui
disait :
«Le bilan national de l'aménagement du
territoire proposé dans l'article 58 du projet de loi représente une
innovation pertinente que l'ordre accueille avec enthousiasme. Toutefois, le
mécanisme proposé est sous la responsabilité de la ministre, donc, ultimement,
sujet aux pressions politiques. Nous ne doutons pas du sérieux de la
proposition, mais nous craignons que la tentation soit forte d'adoucir les
constats moins reluisants par le gouvernement élu ou que les responsables
évitent de poser des questions difficiles.
«De plus, la mécanique préconisée sera
essentiellement axée sur le suivi de la planification prévue à la LAU, et non
sur l'ensemble des gestes structurants posés par le gouvernement sur le
territoire. Par conséquent, l'ordre estime incontournable la création d'une
instance indépendante en aménagement du territoire pour répondre au constat, largement
partagé, que les choix du gouvernement n'ont pas toujours contribué à un
aménagement durable du territoire.»
• (14 h 10) •
Je me permettrai de lire aussi, et
finalement, la... ce que Vivre en ville en avait dit : «Vivre en ville est
d'avis qu'une instance indépendante pourrait permettre d'assurer un suivi plus
constant des effets des réformes mises en œuvre, non seulement par les
modifications apportées par le projet de loi n° 16 sur l'aménagement et
l'urbanisme, mais aussi par les autres mesures à venir de la Politique
nationale de l'architecture et de l'aménagement du territoire, notamment
l'adoption annoncée de nouvelles orientations gouvernementales en aménagement
du territoire. Cette instance pourrait être un observatoire de l'aménagement,
un conseil national de l'aménagement ou une autre formule. En plus de ce rôle
de veille, cette instance indépendante <aurait...
M. Grandmont :
...l'aménagement,
un conseil national de l'aménagement ou une autre formule. En plus de ce rôle
de veille, cette instance indépendante >aurait pour mandat de formuler
des recommandations visant à maximiser les retombées de ces réformes.»
Donc, essentiellement, là, ça... ça va
dans le sens de ce que j'ai dit, ce que j'ai formulé dans les remarques
préliminaires tout à l'heure. Nous considérons toujours que le rôle de chien de
garde du... du territoire québécois demeure toujours la ou le ministre
responsable des Affaires municipales. Évidemment, c'est un rôle qui est
éminemment politique, qui est important, mais il peut et doit s'accompagner de...
d'une instance à créer, et c'est ce que nous faisons aujourd'hui, là, par cet...
cet amendement-là, une instance qui va voir à formuler des recommandations,
qui, évidemment, n'ont jamais force de loi, ne sont pas restrictives envers
l'action de la ministre, mais, en même temps, permet de formuler des
recommandations qui peuvent devenir publiques aussi, et ça, ça ajoute aussi à...
à l'espèce d'effet de transparence qu'on veut créer par rapport à ça, puis que
ça devienne une espèce de... de surveillance supplémentaire de l'action
gouvernementale.
Évidemment, la ministre peut même utiliser
ce... cette instance-là, ce comité comme... comme groupe ressource pour aller
s'alimenter aussi de bonnes pratiques, de bonnes idées, de bonnes
recommandations. Donc, ça peut se faire dans les deux sens. Ça peut se faire à
l'initiative du comité que nous suggérons de créer, comme la ministre peut s'en
servir aussi comme groupe pour l'alimenter. Donc, je pense qu'il y a des
bénéfices des deux côtés, il y a des bénéfices pour la population, il y a des
bénéfices aussi pour le maintien, dans le temps, d'une espèce de vision
cohérente, sur le long terme, de l'application de la LAU.
Je ne doute pas des bonnes intentions de
la ministre, évidemment, dans le court terme, mais qui sait qui prendra les
rênes un jour, et est-ce qu'on pourra toujours avoir la même attention à
vouloir protéger, de façon aussi cohérente et importante, le territoire
québécois? Moi, je pense que c'est se donner des outils qui vont permettre de
garder une certaine constance dans le temps. Puis aussi, non seulement la
constance, mais une constance... une constance vers l'excellence, c'est-à-dire
qu'on sait qu'on a du travail à faire pour renverser une lourde tendance que
nous avons depuis les années 50, 60, à sa... par rapport à la difficulté
que nous avons à protéger notre territoire, protéger nos forêts, nos milieux
humides, protéger nos... nos milieux agricoles, qui sont soumis à des pressions
très importantes, donc, pour continuer de s'améliorer constamment, de toujours
viser un meilleur rapport par rapport à notre occupation du territoire.
Cet amendement-là, j'espère qu'on pourra
en discuter positivement et que ce sera reçu positivement aussi. Cet
amendement-là va dans le sens de... de ça, en fait, je pense. Donc, merci pour
l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Taschereau. Mme la ministre, est-ce que vous êtes à l'aise... Parce
que je veux juste aussi vous mentionner que, surtout dans ce cas-ci, quand on
vient rajouter un nouvel article, ce n'est pas un amendement de l'article qui
existe déjà, c'est un nouvel article qui est rajouté. Nécessairement, des fois,
il faut prendre le temps de... de le maîtriser, alors vous pouvez demander une
suspension pour en discuter avant qu'on... qu'on retrouve le... le dialogue
régulier. Alors, Mme la ministre, est-ce que vous êtes prête à...
Mme Laforest : Alors, je...
je vais commencer, là, parce que c'est sûr que c'est important de donner les
bonnes informations, O.K. Il y avait le comité consultatif, comme on a
mentionné, qu'on travaille avec... avec le comité depuis trois ans et quelques
là, depuis le début, pour revoir la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Il y
a eu des consultations, il y a eu 4 000 personnes, organismes et
citoyens, et ce comité-là va rester. C'est important de le mentionner parce
que, veux veux pas, c'est eux qui ont commencé le travail au niveau de
l'aménagement du territoire. Il y a également la Table Québec-municipalités
aussi. Donc, la Table Québec-municipalités est consultée à tous les... à toutes
les... à toutes les deux semaines ou au mois, là, pour la suite du projet de
loi.
Il y a aussi... je vais le mentionner
quand même, là, il va y avoir le plan de mise en oeuvre, il va y avoir une
annonce qu'on va faire pour établir un plan de mise en oeuvre pour bien établir
les cibles et les indicateurs. Donc, ça aussi, c'est prévu. Et, évidemment, il
y a tout le personnel du ministère des Affaires municipales et de l'Aménagement
du territoire. Il y a 70 instances. Comme vous le mentionnez, s'il y avait
une... si on décidait d'accepter un... un amendement sur... d'avoir une
instance indépendante en aménagement du territoire, quand on a fait les
consultations, je peux vous dire tout de suite qu'il y a au moins 50 à
70 instances qui aimeraient être l'instance principale. Donc, c'est sûr
que là, on ouvre comme... on ferait... on ferait, si je peux dire, beaucoup,
beaucoup de... de gens déçus et d'organismes déçus.
Et c'est important aussi de mentionner... la
semaine passée, on a annoncé 16 millions... puis ça, c'est vraiment
essentiel, on va travailler avec l'UQ pour cinq universités, et, avec ces
universités-là... les universités vont établir... vont toutes nous donner les
connaissances, les... les chiffres, les changements au niveau de l'aménagement
et de l'urbanisme, puis eux vont faire des études, des analyses, et, avec ces
données-là... ces données-là seront partagées aux MRC, aux municipalités. Donc,
l'UQ est déjà une instance très, très importante pour... pour le <projet...
Mme Laforest :
...ces
données-là seront partagées aux MRC, aux municipalités. Donc, l'UQ est déjà une
instance très, très importante pour... pour le >projet de loi, en fait,
pour l'aménagement et l'urbanisme.
Donc, si je regarde votre amendement,
comme je le mentionne, là, la mission de conseiller la ministre, ces gens-là le
font déjà. Ensuite, les orientations et les politiques, ces gens le font déjà.
Les stratégies en aménagement du territoire, l'UQ, avec les cinq universités
principales, ont le mandat de... de nous présenter des stratégies au niveau de
l'aménagement du territoire. Puis, bref, on a discuté tantôt, là, par rapport
au bilan que vous avez demandé. Ça, ce se sera fait aussi.
Donc, évidemment, avec ce que je viens de
mentionner, on a déjà quand même des gens... si je peux dire, on a vraiment le
côté scientifique, avec des gens vraiment bien, bien établis, des aménagistes,
des urbanistes, avec les universités aussi, avec la Table Québec-municipalités
et, surtout, le comité consultatif, puis on continue avec le comité. Puis, bien
là, j'ai... je le mentionne, on va faire l'annonce du plan de mise en œuvre,
qui va, justement, être responsable de cibler et d'orienter, si je peux dire,
les municipalités et les MRC pour les accompagner pour la suite. Alors, je crois
qu'on est déjà bien, bien, bien entourés, bien encadrés.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Commentaires, M. le député de Taschereau?
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Merci, Mme la ministre, pour ces précisions. Je
trouve que, dans le fond, nos positions ne sont pas si éloignées que ça, en
fait, vous nommez beaucoup de groupes qui... qui viennent conseiller, qui
viennent faire des représentations. Puis... puis vous nommez quelque chose... je
vais commencer par ça... mais vous nommez qu'il y a quand même beaucoup
d'instances qui aimeraient ça, potentiellement, faire partie de ce comité-là,
puis j'imagine que c'est le même problème que rencontre le ministre de
l'Environnement. Le ministre de l'Environnement a son instance qui le conseille
sur les changements climatiques. Je peux imaginer le nombre de personnes, de
groupes qui ont levé la main pour dire : Moi, je suis présent et je suis
intéressé à conseiller, à faire des recommandations au ministre. Donc, je pense
que c'est un problème... c'est un beau problème à gérer. Si... si ça intéresse
autant de gens, bien, tant mieux. Moi, j'aime mieux gérer ça que d'avoir à
trouver des gens pour me conseiller. Donc, ça, déjà, je... je pense que, pour
moi, ce n'est pas... ce n'est pas un problème, ça en est un... plutôt un beau
problème.
Donc, vous avez nommé, notamment, là, des
experts qui vous conseillent déjà, vous avez nommé différents groupes qui vous
conseillent déjà. Moi, ce que j'aimerais, en fait, c'est que, si cette... cette
pléthore de groupes, et d'organisations, et d'experts qui vous conseillent déjà
sont déjà là, sont déjà présents, pourquoi ne pas l'enchâsser dans la loi? Je
pense que ce serait une bonne chose, parce que les prochaines personnes qui
vous suivront à ce titre, très important, de ministre des Affaires municipales
n'auront peut-être pas la même préoccupation. Moi, je pense que, quand on parle
de legs, par exemple, là, de choses qu'on veut laisser pour les prochaines
générations puis tout ça, il faut penser aussi aux mécanismes qui vont nous
permettre de garantir ce suivi-là dans les prochaines années. En l'inscrivant
dans la loi, on vient s'assurer que les prochaines personnes qui prendront la
suite de vos fonctions continueront à avoir cette obligation-là d'avoir cette
instance qui vont les conseiller, qui vont, oui, peut-être les challenger un
peu, mais qui vont être là pour s'assurer qu'on garde le focus sur les
objectifs et qu'on vise une amélioration constante de nos pratiques en matière
d'occupation du territoire.
Donc, pour moi, c'est... il est vraiment
là, l'enjeu, c'est de s'assurer que ce qui est fait actuellement, on vient le
structurer. Ce qui n'empêche pas, par ailleurs, d'avoir aussi, là, des... d'autres
groupes, puis des tables, puis des rencontres avec toutes sortes d'experts. Il
n'y a jamais... il n'y a jamais un empêchement... en créant cette instance-là,
il n'y a jamais d'empêchement à faire le reste, mais on vient s'assurer,
finalement, d'une certaine pérennité de cette bonne pratique, que vous avez
déjà, pour les prochains... pour vos successeurs éventuels. Donc, moi, je vous
le suggère encore une fois.
Puis sur cette instance-là, je... je
prendrais exemple sur ce qui se fait, là, sur le Comité consultatif sur les
changements climatiques, en termes de composition, en termes de représentation,
des groupes qui représentent des parties prenantes, des experts qui sont
présents aussi, ce qu'on a besoin, dans le fond, d'avoir pour être capables
d'avoir un résumé de l'ensemble de l'expertise qui se déploie au Québec sur les
enjeux d'occupation du territoire. Donc, je vous le demande. Si... si on le
fait déjà, bien, qu'on vienne structurer ça, qu'on vienne le formaliser, qu'on
vienne l'enchâsser dans la loi pour s'assurer que ça dure dans le temps.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
• (14 h 20) •
Mme Laforest : ...c'est peut-être
bon de... je vais vous donner les... si je peux dire, toutes les associations,
par exemple, qui sont sur... déjà sur le comité consultatif depuis le début.
Donc, on a l'Association des aménagistes régionaux du Québec, l'Association des
architectes paysagistes du Québec, l'association des directeurs généraux des
municipalités, l'association des directeurs municipaux, la fédération des
chambres de commerce, la fédération... la FQM, la Fédération québécoise des
municipalités,Héritage <Montréal...
Mme Laforest :
...l'association des directeurs municipaux, la fédération des
chambres de commerce, la fédération... la FQM, la Fédération québécoise des
municipalités, Héritage >Montréal. On a l'Ordre des architectes du
Québec, l'Ordre des urbanistes du Québec. On a le regroupement des offices
d'habitation, le regroupement national des conseils régionaux de
l'environnement, l'union des municipalités, comme je le mentionnais, et L'Union
des producteurs agricoles, Vivre en ville. Comme je le mentionne, on a
l'Université du Québec, avec ses cinq universités, qui vont nous donner les
informations, les connaissances au niveau des cibles. Et, en plus, on lance le
plan de mise en œuvre. Donc, le comité consultatif et l'Université du Québec
auront pour mandat de travailler ensemble, évidemment.
Ça fait que je pense qu'on regroupe
vraiment les principales... les principaux organismes qui sont... Mais là vous
dites : Moi, j'aimerais ça que ce soit ensaché dans la loi. Je comprends
très, très bien, mais là est-ce que... Comme je le mentionnais, les 50 à 70
associations qui voulaient créer une instance... Là, on a déjà les principales,
avec l'UQ, avec la table Québec-Montréal. Je pense qu'avec le comité
consultatif qui est déjà là on est... on est bien entourés, puis recréer une
instance, à ce moment-ci, moi, ma crainte, ce serait de dire : Est-ce qu'on
va retarder... on va encore alourdir la démarche?
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Merci. Bien,
vous avez déjà un comité consultatif qui vous a aidée à rédiger... qui vous a
accompagnée dans le... la rédaction de ce projet de loi là. Prenons ce
comité-là, ajoutons-y peut-être ce qui manque, là, d'experts qui pourraient
venir bonifier... parce qu'il faut être assez représentatifs, là, mais
continuons ce comité-là. Le comité existe déjà... le comité existe déjà... je
voulais juste être sûr que... Moi, j'ai de la misère à faire deux choses en
même temps, donc je ne sais jamais si les autres sont capables. Des fois, il y
a des gens qui ont cette capacité-là. Moi, j'ai bien de la misère, donc je
préfère ne pas prendre de chance.
Donc, ce comité existe déjà, tant mieux.
Alors, qu'est-ce qui empêche, qu'est-ce qui vous empêche de simplement, là,
venir le formaliser dans la loi? Parce que, je le répète, je suis très content
de la façon dont vous avez travaillé la rédaction de votre projet de loi, je
suis très content que vous vous soyez inspirée... que vous ayez été chercher
les experts, que vous ayez été les représentants des différentes parties
prenantes, que vous ayez été chercher les représentants des... des
municipalités aussi, des gens en architecture, des gens en aménagement, etc., très
content, mais, pour s'assurer que cette bonne pratique là dure dans le temps,
là, c'est de l'inscrire dans la loi. Autrement, là, il n'y a personne qui va
pouvoir nous garantir que la personne qui prendra la suite du ministère, en
tant que ministre des Affaires municipales... il n'y a rien qui nous garantit
que ce comité-là va durer dans le temps. Tout ce que je veux, là, c'est que ce
que vous avez bien fait jusqu'à maintenant, là, qu'on soit sûrs que ça
continue.
Donc, ce n'est pas de créer nécessairement
une nouvelle instance, là, comprenez-moi bien, c'est du... c'est du texte à
insérer. Mais moi, ce que je comprends de ce que vous m'avez dit, c'est qu'on
fait juste prendre le comité consultatif que vous avez déjà, peut-être ajuster
pour avoir une représentativité encore plus parfaite, peut-être qu'il manque
notamment des experts universitaires là-dedans mais... mais qu'on s'assure que
ça dure dans le temps. Donc, reprendre le comité consultatif, le bonifier,
l'ajuster pour que ce soit représentatif. Ça devient votre... votre principal
comité, là qui... qui peut lui-même formuler des... des recommandations, alors
que là, pour l'instant, les instances que nous avons, que vous avez nommées, ne
peuvent pas faire autant preuve d'initiative, peut-être, là. Mais pour
s'assurer que ça dure dans le temps, prenons ce comité-là, bonifions-le, au
besoin, inscrivons-le dans la loi, et on est sûrs que ça va durer pour les
personnes qui vous suivront aussi.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Taschereau. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, je comprends
très, très bien votre demande. Par contre, si on dit : Maintenant, on va
travailler avec le comité consultatif à long terme, bien, il ne faudrait pas
non plus décevoir d'autres... d'autres associations qui aimeraient... et
surtout que ces gens-là travaillent depuis... depuis le début, en fait, depuis
qu'on est arrivés en poste depuis quatre ans. Il y a les gens, également, du...
de l'administratif, des affaires municipales, au niveau de l'aménagement du
territoire aussi.
On va regarder... Moi, ce que je peux vous
dire, c'est que, quand on va lancer le plan de mise en œuvre, je vous le dis,
je vais regarder, avec les... les universités, les cinq, avec l'administratif
et aussi le comité consultatif, est-ce qu'on est bien attachés. Mais moi, je
crois que oui, parce que, quand vous dites : Dans le comité consultatif,
est-ce qu'on a les bonnes personnes, est-ce qu'on pourrait l'améliorer?, bien,
ça fait quand même trois ans et demi, quatre ans qu'ils sont là. Il y a des
gens qu'on a laissé tomber, parce que ce n'était pas nécessairement la même
vision ou les mêmes orientations. Si on peut faire mieux... Mais moi, ce que je
vais vous dire, avec le lancement du plan de mise en œuvre, on aura le temps de
se parler avant, on va regarder si... Mais je crois vraiment, quand on
travaille avec ces gens-là depuis trois ans et demi... ce sont vraiment les
meilleures personnes.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
D'autres commentaires? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, peut-être
en terminant, là, puis, après ça, je... Je comprends bien la position de la
ministre. En même temps, si le comité, lui, fait son affaire, je dirais :
Continuons avec ce comité-là, gardons le même comité consultatif, mais
assurons-nous qu'il est dans la <loi...
M. Grandmont :
...le
comité, lui, fait son affaire, je dirais : Continuons avec ce comité-là,
gardons le même comité consultatif, mais assurons-nous qu'il est dans la >loi
ne serait-ce que pour une perspective plus long terme, s'assurer que la prochaine
personne qui prendra les rênes du ministère des Affaires municipales ait
l'obligation de s'entourer aussi des mêmes... des mêmes personnes aussi
compétentes qu'elle a actuellement sur son comité consultatif.
Donc, je... je réitère... puis je l'invite
aussi à aller s'inspirer de... du ministre de l'Environnement, avec son comité
consultatif. Je suis persuadé que ça a pu faire des jaloux, je suis persuadé que
ça a... il y a beaucoup de gens qui auraient aimé ça, aller sur ce comité-là. Mais
je suis surtout persuadé aussi que, quand l'actuel ministre va quitter son rôle
puis qu'il sera remplacé par une prochaine personne, bien, le comité
consultatif va rester et il va pouvoir conseiller, il va pouvoir faire des
recommandations au ministre de l'Environnement. C'est... c'est uniquement ça,
mon objectif, c'est de s'assurer qu'une fois que la ministre ne sera plus en
poste... un jour, ça arrivera, c'est sûr... mais s'assurer que la prochaine
personne qui prendra les rênes aura aussi ce comité-là, l'obligation de
recevoir les recommandations et de se faire challenger aussi par ce comité-là,
parce qu'il n'y a rien qui nous garantit à l'heure actuelle, dans la façon dont
c'est structuré, qu'on va l'avoir.
Mme Laforest : ...bien retenu
aussi.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, s'il n'y a pas d'autres commentaires, nous allons procéder à la mise aux
voix... aux voix de l'amendement.
M. Grandmont : Par votre
nominal, s'il vous plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce que... est-ce que l'amendement qui introduit l'article 58.1
est adopté? Vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Grandmont (Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
Le Secrétaire : Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Contre.
Le Secrétaire : Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)?
Mme Dionne : Contre.
Le Secrétaire : M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Contre.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lakhoyan
Olivier (Chomedey)?
Mme Lakhoyan Olivier : Pour.
(
Le Secrétaire : M.Schneeberger (Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Je
m'abstiens. Alors, le vote... l'amendement est rejeté. Alors, l'amendement est
rejeté. Nous allons maintenant poursuivre avec l'article n° 18, Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 18. Là, c'est sûr qu'on est tous au fait que, quand ce sera
écrit «tous les cinq ans», on va avoir un amendement qui va indiquer «tous les
quatre ans». Donc, ça, je crois... Il est déjà fait, vous l'avez reçu? Parfait.
Alors, je vais... je vais lire l'article puis, après, l'amendement, voulez-vous,
M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : O.K. Alors,
l'article 18 :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 8, de la section suivante :
«Section III
«Suivi de la mise en œuvre du schéma
«9. Toute municipalité régionale de comté
doit produire, tous les cinq ans, un bilan régional qui contient les renseignements
suivants :
«1° un état de situation de l'aménagement
de son territoire;
«2° une reddition de comptes sur l'atteinte
des cibles et sur la mise en œuvre des orientations et des objectifs prévus par
le schéma;
«3° les moyens qu'elle entend prendre
pour atteindre toute cible qui n'a pas été atteinte au cours de la période
visée par le bilan.
«Le ministre détermine, par règlement,
tout autre renseignement que le bilan doit contenir.
«10. Une municipalité régionale de comté
peut demander à une municipalité dont le territoire est compris dans le sien de
lui communiquer les renseignements et les documents qu'elle estime nécessaires
pour la période de son bilan.
«11. Le bilan régional est transmis au
ministre au plus tard six mois après la fin de la période pour laquelle il est
produit et est publié sur le site Internet de la municipalité régionale de
comté.»
Alors, l'amendement se lit ainsi, article 18,
l'article 9 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme :
Remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 9 de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme, proposé par l'article 18 du projet de loi, «cinq» par
«quatre».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, nous allons procéder au niveau de l'amendement. Est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement? Aucune question? Est-ce que l'article...
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
• (14 h 30) •
Le Président (M. Schneeberger) :
O.K. Là, nous revenons à l'article 18. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 18? Aucune? Est-ce que l'article 18, tel qu'amendé, est
adopté? Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article 15. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui :
La Section III du chapitre 0.3
du titre I de cette loi, comprenant l'article 2.26, est remplacée par
la section suivante :
«Section III
«Suivi de la mise en œuvre du plan
métropolitain
«2.26. Toute communauté métropolitaine
doit produire, tous les — on va avoir l'amendement pour quatre ans — un
bilan métropolitain qui contient les renseignements suivants :
«1° un état de situation de
l'aménagement de son territoire;
«2° une reddition de comptes sur l'atteinte
des cibles et sur la mise en œuvre des orientations et des objectifs prévus sur
le plan métropolitain;
«3° les moyens qu'elle entend prendre
pour atteindre toute cible qui n'a pas été atteinte au cours de la période
visée par le bilan.
«Le ministre détermine, par règlement,
tout autre renseignement que le bilan doit contenir.
«2.27. Une communauté métropolitaine peut
demander à une municipalité régionale de comté...
14 h 30 (version révisée)
Mme Laforest : ...le ministre
détermine par règlement tout autre renseignement que le bilan doit contenir.
«2.27. Une communauté métropolitaine peut
demander à une municipalité régionale de comté ou à une municipalité dont tout
ou partie du territoire est compris dans le sien de lui communiquer les
renseignements et les documents qu'elle estime nécessaires pour la production
de son bilan.
«2.28. Le bilan métropolitain est transmis
au ministre au plus tard six mois après la fin de la période pour laquelle il
est produit et est publié sur le site Internet de la communauté métropolitaine.».
Donc c'est le même article que le 18, sauf
que c'est pour la communauté métropolitaine.
Alors, je vais lire l'amendement. L'article 15,
article 2.26 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme : Remplacer
dans ce qui précède le paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 2.26
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 15 du
projet de loi, «cinq» par «quatre».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement
de l'article 15? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, M. le
Président. Ce n'est pas une question, juste un commentaire. C'est pour
souligner qu'effectivement les communautés métropolitaines, c'est ce que j'avais
parlé plus tôt, font... actuellement, celle de Montréal, du moins, fait son
bilan aux deux ans. Alors, de le mettre... de mettre le bilan de la communauté
qui doit être transmis à la ministre aux quatre ans, bien, ça suit un cycle
naturel. Donc, l'important, ce sera, par contre, de coordonner que le bilan
métropolitain arrive en même temps que le bilan qui est transmis à la ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci. D'autres commentaires? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, nous revenons maintenant à l'article 15. Est-ce qu'il y a des
questions? Aucune question. Alors, est-ce que l'article 15, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Mme la ministre, l'article...
Mme Laforest : 13.
Le Président (M. Schneeberger) : 13.
Mme Laforest : L'article 13 :
L'article 2.24 de cette loi est
modifié par :
1 par l'insertion, dans le premier
alinéa et après «objectif», de «,
des cibles »;
2 par l'insertion, dans ce qui
précède le paragraphe 1° du deuxième alinéa et après «objectif» de «, les cibles»;
3 par l'insertion, dans les
troisième et quatrième alinéas et après «critères», de «et pour l'atteinte des
cibles».
Cet article, M. le Président, vient
déterminer que les cibles seront obligatoires, maintenant, pour l'aménagement
dans tout le territoire, toutes les régions, toutes les MRC du Québec,
évidemment. Puis, c'est pour suivre l'évolution des enjeux d'aménagement à l'échelle
métropolitaine. Parce qu'avant, dans l'ancien projet de loi, on parlait
seulement, simplement d'objectifs. Maintenant, on est beaucoup plus précis, on
exige des cibles, alors, vous voyez, c'est le nom «objectifs» qui est changé
pour «cibles».
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci pour vos commentaires. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, on
aurait... j'aurais un amendement à proposer, ce serait ... puis là, je ne sais
pas exactement, là, le processus, tout à l'heure, j'ai posé une question, là,
mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
vous pouvez... s'il n'a pas été déposé au niveau du Greffier, on va suspendre
quelques instants, mais vous pouvez lire l'amendement, et, après ça, on va
suspendre.
Mme Dufour : Parfait, mais il
a déjà été déposé. Donc : l'article 13 du projet de loi est modifié
par l'insertion, à la fin de l'article, du paragraphe suivant, donc :
«4 Par l'insertion, dans le
paragraphe 2° du deuxième alinéa et après «des paysages», des mots «incluant la
gestion intégrée et durable des ressources en eau et de l'atteinte des cibles
visées».
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Dufour : Donc, ça venait suite
à un des mémoires qu'on a reçus, là, du regroupement des bassins versants,
ROBVQ, si je ne me trompe pas, qui avait présenté ça dans leur mémoire.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Voilà. Est-ce que vous souhaitez qu'on suspende quelques instants pour en
prendre connaissance?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
...alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 14 h 35)
(Reprise à 14 h 42)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
on reprend les travaux. Alors, avec le consentement de tout le monde, si j'ai
bien compris, nous suspendons l'étude de l'article 13, le temps qu'on nous
revienne avec un article amendé. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, parfait. Alors, là-dessus, nous allons passer au suivant, avec l'article
14. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui,
l'article 14 :
L'article 2.25 de cette loi est
modifié par le remplacement de «et de ses objectifs» par «, de ses objectifs et
de ses cibles».
Alors, évidemment, c'est pour changer
encore... la nouvelle mesure, que maintenant nous allons avoir l'obligation
d'avoir des cibles plutôt que des objectifs. C'est la même chose que les deux
articles dont on a discuté précédemment. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 14? Aucune
question. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 14
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Prochain article, l'article 175. Mme la ministre, 175.
Mme Laforest : Oui,
l'article 175 :
«Les périodes de cinq ans prévues aux
articles 2.26 et 9 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1),
édictés par les articles 15 et 18 de la présente loi, pour produire le
premier bilan métropolitain ou le premier bilan régional débutent à la date que
le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du
territoire détermine. Il rend publique cette date par la publication d'un avis
à la Gazette officielle du Québec. Le ministre peut fixer des dates
différentes à l'égard de différents organismes compétents.»
Alors, on va faire la correction avec un
amendement, encore une fois, pour passer de cinq ans à quatre ans. Voilà. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre, est-ce qu'il y a des questions sur l'article 175? Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Est-ce que
l'amendement va être présenté maintenant?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
est-ce que vous voulez le déposer tout de suite, l'amendement pour la date?
Des voix : ...
Mme Laforest : O.K., on va le
faire.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'on suspend quelques instants ou...
Mme Laforest : On peut
suspendre. Voulez-vous?
Le Président (M. Schneeberger) : Le
temps... Alors, nous allons suspendre quelques instants, le temps que
l'amendement soit...
(Suspension de la séance à 14 h 44)
(Reprise à 14 h 59)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, Mme la ministre, je pense que vous avez un
amendement sur l'article 175.
Mme Laforest : Oui, un tout
petit amendement. L'article 175 : Remplacer, dans l'article 175
du projet de loi, «cinq» par «quatre».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions? Non, ça va?
Mme Dufour : Juste un
commentaire.
Le Président (M. Schneeberger) : Commentaire.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : C'est un
amendement qui est nécessaire pour aller en concordance avec l'amendement
précédent que j'avais fait : de faire des bilans aux quatre ans pour être
en concordance avec les bilans métropolitains. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Alors, est-ce que l'amendement de
l'article 175 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article 175 lui-même. Est-ce qu'il y
a des questions? Aucune question. Est-ce que l'amendement de... excusez-moi,
est-ce que l'article 175, tel qu'adopté, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Tel
qu'amendé, pardon, est adopté... parfait, adopté. Alors, l'article 176.
Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 176,
en fait, on a le même amendement, on l'avait préparé d'avance, c'est l'histoire
du cinq ans pour quatre ans... la période de cinq ans, donc — l'amendement
est prêt ici :
«176. La période de... ce sera quatre ans,
prévue à l'article 74 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, édicté par
l'article 58 de la présente loi, pour produire le premier bilan national de
l'aménagement du territoire débute à la date de l'adoption des cibles et des
indicateurs nationaux conformément au deuxième alinéa de l'article 73 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, édicté par l'article 58 de la
présente loi.»
Donc, l'amendement à l'article 176
est le même :
Remplacer, dans l'article 176 du
projet de loi, «cinq» par «quatre». Merci, M. le Président.
• (15 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement?
Mme Dufour : Encore une fois,
M. le Président, c'est strictement pour faire une concordance avec la
proposition que j'avais faite à l'article 58 de ce... d'être en
concordance avec les bilans métropolitains. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Autres commentaires? Député de Taschereau, ça va?
Alors, est-ce que l'amendement de l'article 176 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Est-ce que... Nous en sommes maintenant à l'article 176. Est-ce qu'il
y a des commentaires sur l'article 176? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, commentaires.
En fait, il n'y aura pas de surprise, là, on va y aller aussi...
15 h (version révisée)
Le Président (M. Schneeberger) :
...à l'article 176. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 176?
Questions? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui.
Commentaire. En fait, il n'y aura pas de surprise, là, on va y aller aussi avec
une proposition d'amendement. Dans l'article, en fait, il est mentionné que...
Le Président (M. Schneeberger) :
...vous avez déposé la... Vous êtes déposé? Elle est déposée? Parfait.
Alors, allez-y.
M. Grandmont : Oui, c'est
ça. Dans l'article 176, en fait, il est mentionné que... attendez que je
me replace, là, que «pour produire le premier bilan national de l'aménagement
du territoire débute à la date de l'adoption des cibles et des indicateurs
nationaux». Nous, on veut savoir... en fait, on veut s'assurer que cette date-là,
dans le fond, ne dure pas indûment. En fait, on veut s'assurer, finalement, que
les choses se mettent en place assez rapidement. Donc, ce qu'on proposait, là,
puis c'est notre amendement, il va comme suit, là, c'est de modifier l'article 176,
tel qu'amendé évidemment, par l'ajout d'un nouvel alinéa sous le premier, qui
irait comme suit, là :
Les cibles et les indicateurs nationaux
sont adoptés par le gouvernement au plus tard le (insérer ici la date qui suit
de six mois celle de la sanction de la présente loi).
Ce qu'on espère, en fait, c'est que, puis
je suis prêt à négocier, là, avec la ministre, évidemment, là, tu sais, que dès
l'adoption de la... On veut s'assurer, en fait, que, dans les six mois suivant
l'adoption de la loi, on ait accès aux cibles et aux indicateurs nationaux, qu'ils
soient adoptés. Parce qu'ils seraient... ils pourraient y arriver. Je ne dis
pas que c'est l'intention, mais je veux juste... on veut juste éviter que ça se
prolonge de façon indue sur deux ans, cinq ans. Il faut que les municipalités
aient rapidement les cibles, les indicateurs pour être sûres qu'on est capables
de mettre en œuvre l'ensemble du processus. Après ça est-ce que c'est six mois?
Est-ce que c'est huit mois? Est-ce que c'est 10 mois? Peut-être qu'il y a
des considérations autres. Peut-être que les OGAT peuvent entrer en processus
de consultation, par exemple, comme les OGAT peuvent entrer en ligne de compte.
Je ne sais trop. Nous, on propose six mois, mais, sur la durée, on est
négociables. Ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une date butoir pour s'assurer qu'on
ne prolonge pas cette période-là où les municipalités sont tenues à avoir, à
opérer leurs... leurs travaux sans avoir de... sans avoir les cibles, les
indicateurs.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci pour vos explications, M. le député de Taschereau. Est-ce que, Mme la
ministre, vous avez des commentaires, questions?
Mme Laforest : Oui. J'ai
des commentaires parce que... C'est sûr que l'amendement, c'est vraiment
difficile, c'est voire même impossible, parce que les cibles, les indicateurs
vont être déterminés après les orientations gouvernementales, les OGAT, les
fameux OGAT. Donc là, c'est sûr que les OGAT, ça dépend quand elles seront
adoptées. Après ça, il y a les cibles, les indicateurs. Si on dit six mois
après... «Insérer ici la date qui suit de six mois, celle de la sanction de la
présente loi», la loi... Dans l'article, on ne mentionne pas les orientations
gouvernementales. Puis, avec les orientations gouvernementales, on ne peut pas
arriver avec des... des dates, des échéanciers, comme six mois précisément. Je
ne sais pas, avez-vous...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui. Alors, est-ce que vous avez... Ça prend le consentement de la... bien,
de la commission pour pouvoir écouter une personne qui est non élue. Alors, est-ce
qu'il a consentement? Alors, veuillez vous présenter ainsi que votre titre. Et
on vous laisse aller.
M. Savoie (Jocelyn) : Jocelyn
Savoie, sous-ministre adjoint aux politiques au ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation. En fait, l'enjeu est le suivant, c'est que dans
l'exercice d'adoption des orientations gouvernementales en aménagement du
territoire, il est prévu d'avoir une forme de concertation avec le milieu puis
d'avoir un véritable dialogue. L'exercice va prendre un certain temps. La
volonté du ministère et de la ministre est de le faire dans les meilleurs
délais, mais il faut quand même prévoir que cet exercice-là peut prendre plus
de trois, quatre mois. Et l'idée, c'est de pouvoir ensuite établir les cibles
régionales en basant ça pour tenir compte des OGAT et ensuite d'établir les
cibles nationales pour qu'elles soient en lien avec les cibles régionales et
non pas désarticulées ou désynchronisées. Et si on met un délai qui est trop
court, dans le fond, ce par quoi ça va se traduire essentiellement, c'est une
incapacité de créer un véritable consensus. Mais là on va forcer tout le monde
à adopter quelque chose. Puis, à la fin, pour respecter le délai, c'est le
gouvernement qui va imposer l'ensemble des cibles, alors que le but est d'avoir
un dialogue pour l'adoption de ces différents documents-là, d'où pourquoi il n'y
a pas de proposition de délais et que c'était marqué «au moment où elles sont adoptées».
Mais il est évident que la volonté est d'aller rapidement. Puis je sais que la
ministre l'a répété à plusieurs fois, mais le fameux plan d'action qui s'en
vient pour montrer comment va s'articuler la mise en œuvre de la PNAAT va venir
donner, entre autres, les informations au sujet de ces dates-là. Puis les
documents qui ont été publiés lundi dernier pour la consultation sur les OGAT
donnent déjà une très bonne idée de... le temps qui est anticipé pour pouvoir
faire ça, ce dialogue, là, sur les OGAT.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci pour vos explications. Est-ce qu'il y a des commentaires? Oui. M. le
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui.
Donc, nous, on s'était... pour la rédaction cet amendement-là, on s'était
inspiré, là, d'une recommandation qui avait été faite par Vivre en ville, là,
page 28 de leur mémoire. Ils disaient : «Le projet de loi ne
détermine pas de date pour l'adoption du... par le gouvernement des indicateurs
et des cibles du bilan national de l'aménagement du territoire. Vivre en ville
recommande de fixer un délai maximum de six mois entre <l'adoption...
M. Grandmont :
...de
l'aménagement du territoire. Vivre en ville recommande de fixer un délai
maximum de six mois entre >l'adoption du projet de loi et la
détermination de ses cibles.»
Je suis en même temps très sensible à
l'idée, là, qu'il faut bâtir... bien, de un, que le processus peut prendre un
certain temps. C'est déjà une... chose. Je suis sensible au fait aussi qu'il
faut... qu'on veut... qu'il y a une volonté de le faire en partenariat puis
qu'en voulant précipiter les choses on risque d'avoir l'air de vouloir
travailler «top down», ce qui n'est pas... ce qui est... ce qui n'est pas
souhaité. Je l'entends, tout à fait. En même temps, est-ce qu'on est capables
de mettre un délai à l'intérieur duquel on est sûrs de pouvoir réaliser
l'ensemble des moyens qui seront mis en œuvre, mais, en même temps, s'assurer
que ça ne prendra pas... qu'on va le faire, effectivement? Donc, est-ce qu'on
est capables d'avoir un délai raisonnable? Moi, je suis prêt à bouger sur le
six mois. Est-ce qu'on peut mettre un an? Est-ce qu'on peut mettre 18 mois?
Je ne sais pas. Mais juste s'assurer qu'on a une date butoir au-delà de
laquelle il faut l'avoir fait, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Taschereau. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
C'est ça qu'on discute ici présentement. Parce que, si on va vers une demande
comme ça, évidemment, là, j'ai quand même le souci, la sensibilité de la Fédération
québécoise des municipalités, l'UMQ. C'est comme si on impose un délai. Eux,
quand même, c'est important, les orientations gouvernementales. Est-ce qu'ils
vont faire des consultations? Donc, c'est comme si... On pourrait brusquer les
choses. Donc, c'est sûr qu'on veut faire les choses dans l'ordre. Ce serait
difficile à accepter.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci. Je
demanderais à la ministre : Est-ce qu'elle pense qu'un délai de 18 mois,
c'est un délai à l'intérieur duquel elle pense être capable de faire l'ensemble
du processus avec la FQM, l'UMQ? Est-ce qu'on pense que, 18 mois, on a en
masse de temps pour être capable de le faire puis de le faire de façon
convenable?
Mme Laforest : Votre question
est excellente, mais on le sait très, très bien. Quand je dis : On
travaille avec les... bref, toutes les municipalités du Québec, on comprend que
vous êtes au courant de l'autonomie municipale. Donc, si j'impose un délai de
18 mois, les municipalités, les MRC, au niveau des cibles, c'est plus
compliqué. Quant à moi, 18 mois, moi, je pense que ce serait très, très
raisonnable. Mais, si je le fais, et je n'ai pas demandé à la FQM, l'UMQ, j'ai
vraiment un malaise. Puis je suis mal placée aussi pour dicter une date précise
sans... Je crois que ça se fait vraiment avec le milieu, là. J'ai... Je ne
pourrais pas ordonner une date comme ça, un 18 mois ou un 12 mois,
mais je crois que oui, là, je suis sûre que ça va... ça va se faire.
Maintenant, on est en train de discuter ici. Avec notre plan de mise en œuvre,
est-ce qu'on... on va penser également si on ne peut pas appliquer une date.
Mais, en même temps, on va parler avec l'UMQ puis la FQM.
M. Grandmont : Donc, est-ce
que c'est quelque chose sur lequel on pourrait éventuellement revenir?
Mme Laforest : Oui, c'est ça,
je dis. Oui, oui, mais on va discuter avant, mais on ne le mettra pas comme ça,
par amendement, parce qu'il faudrait ajouter, avant les cibles, les... avant
les cibles, il faudrait ajouter les OGAT. Les OGAT, c'est une autre affaire,
là.
M. Grandmont : Parfait. Dans
ce cas-là, ce que je vous propose, c'est que je retire mon amendement, ma
proposition d'amendement, et puis qu'on s'en reparle, puis qu'on puisse y
revenir. Prenez le temps de consulter les partenaires. Vous comprenez le
principe? On veut juste s'assurer que ça se fasse pour vrai.
Mme Laforest : Moi aussi, je
suis là aussi.
M. Grandmont : Je veux avoir
quelque chose de raisonnable qui va convenir à tout le monde. C'est juste avoir
une date butoir. Ça fait que je le retire, si le président est d'accord, puis
on s'en reparle.
Mme Laforest : Puis on va
regarder pour des délais raisonnables avec nos partenaires. O.K.
M. Grandmont : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement
pour que le député de Taschereau retire son amendement? Consentement? Parfait.
Alors là, nous revenons à l'article 175. Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
Mme Laforest : 176.
Le Président (M. Schneeberger) : Euh,
176, pardon. Excusez-moi. Vous suivez, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
moi... 176. Alors, est-ce qu'il y a d'autres questions? Ça va? Est-ce que
l'article, tel qu'amendé, 176 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, je pense que maintenant nous en sommes à un autre bloc. Sujet 2,
Planification...
Une voix : ...
• (15 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
mais... Oui, c'est ça. Il y avait un article, mais là moi, j'ai... personne ne
m'a dit qu'on pouvait revenir là-dessus. Est-ce que vous êtes prêts à le
déposer?
Mme Laforest : Oui, c'était
l'article 13 et 16.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors...
Mme Laforest : Alors, c'était
le cinq ans pour quatre ans, là, comme on a discuté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
parfait. Ça fait que, si vous êtes prêts à le ramener... Alors, est-ce qu'on a
le consentement pour ramener l'article 13? Oui? Alors, Mme la ministre, je
vous écoute sur l'article 13.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 13 (article 2.24 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme). Remplacer le paragraphe 2° l'article 13 du projet de loi par
le suivant :
«2° dans le deuxième alinéa :
a) par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «objectifs», de «, les cibles»;
b) par l'insertion, après le paragraphe 6°,
le suivant :
«6.1° la planification de l'aménagement
d'une manière compatible avec la protection, la disponibilité et la gestion
intégrée de la ressource en eau;» — que ma collègue a proposé.
Ce n'était pas le cinq pour le quatre,
mais c'est vraiment la gestion intégrée de la ressource en eau. Voilà. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : 5909
Le
Président (M. Schneeberger) :Alors
là, je passe, si j'ai bien suivi, l'article13 a été réécrit, en tout cas
partiellement modifié. Vous l'avez déposé. Là, j'ai besoin de <l'amendement...
Le Président (M. Schneeberger) :
...13 a été réécrit, en tout cas partiellement modifié. Vous l'avez
déposé. Là, j'ai besoin de >l'amendement de... pour que Mme la députée
de Mille-Îles retire son article. Consentement?
Mme Dufour : ...retirer
l'amendement que j'avais précédemment. Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien
oui, c'est ça, j'ai besoin du consentement pour que vous retiriez l'article.
Mme Dufour : Excellent. Je
remercie... j'en profite pour remercier la ministre de son ouverture d'intégrer
la... d'intégrer la gestion intégrée de la ressource en eau dans
l'article 13. Donc, M. le Président, j'aimerais retirer l'amendement que
j'avais proposé précédemment pour l'article 13.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, consentement pour le retrait?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 16...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : L'amendement
du 13. On est corrects?
Mme Laforest : Ah,
l'amendement du 13?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui, 13. On est à l'article 13.
Mme Laforest : Oui,
l'article 13, l'article 2.4 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme. Remplacer le paragraphe 2° l'article 13 du projet de loi par
le suivant :
«2° dans le deuxième alinéa :
a) par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «objectifs», de «, les cibles»;
b) par l'insertion, après le paragraphe 6°,
le suivant :
«6.1° la planification de l'aménagement
d'une manière compatible avec la protection, la disponibilité et la gestion
intégrée de la ressource en eau;».
Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Oui, il y a des questions sur l'amendement de l'article 13?
Mme Dufour : ...c'est moi qui
est mélangée, mais il me semble qu'on n'a pas lu les premiers éléments qui
étaient déjà... Nous, c'est un ajout qu'on a fait. Ou c'est tout intégré, là,
peut-être que c'est... L'insertion des cibles dans le premier alinéa, il est
inclus là-dedans, dans ce que la ministre vient de lire?
Le Président (M. Schneeberger) : Mais
si je comprends bien, c'est que l'article 13, à la base, n'a pas été
retiré, là, il est amendé.
Mme Dufour : Non, non, c'est
ça, mais il faut l'adopter, donc il faut le lire en... dans son entier.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors là, ce qu'on a fait, c'est qu'on adopte l'amendement, par la suite,
on va adopter l'article tel qu'amendé.
Mme Dufour : D'accord. Je
croyais que c'était déjà fait, adopter l'amendement.
Mme Laforest : On l'avait
déjà lu.
Le Président (M. Schneeberger) :
...
Mme Dufour : Oui. Donc,
adopté, l'amendement.
Mme Laforest : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
bien là, je n'ai pas callé le... je n'ai pas appelé l'article. Alors, est-ce
que l'amendement de l'article 13 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, nous en sommes maintenant à l'adoption de l'article 13 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il y a des questions? Pas de question. Est-ce que
l'amendement de... bien, l'article 13, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté? Adopté. Alors là, le bloc, le premier bloc est terminé. Alors, maintenant,
nous allons passer au bloc n° 2, qui est la planification territoriale.
Alors, Mme la ministre, je vous écoute pour la suite.
Mme Laforest : O.K.. L'article 6 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 2.2, du chapitre
suivant :
«Chapitre 0.1.1
«Finalités de la planification
territoriale
«2.2.1 La planification territoriale des
communautés métropolitaines, des municipalités régionales de comté et des
municipalités poursuit, sans s'y restreindre, les finalités suivantes :
«1° l'utilisation optimale du territoire
de manière à assurer que les générations futures pourront y vivre et y
prospérer;
«2° la création de milieux de vie complets,
de qualité et conviviaux;
«3° le développement et le maintien d'une
offre en habitation répondant à la diversité des besoins;
«4° la prévention et la réduction des
risques et des nuisances susceptibles d'affecter la santé et la sécurité des
personnes et la sécurité des biens;
«5° la lutte contre les changements
climatiques, incluant l'adaptation à ceux-ci;
«6° le développement de communautés
prospères, dynamiques et attractives;
«7° la mobilité durable, dans une
perspective d'accessibilité et de multimodalité;
«8° la protection, la mise en valeur et la
pérennité du territoire et des activités agricoles;
«9° la conservation et la mise en valeur
des milieux naturels et de la biodiversité;
«10° la préservation et la mise en valeur
du patrimoine culturel et des paysages;
«11° la gestion optimale des
infrastructures et des équipements publics;
«12° la gestion durable et intégrée des
ressources en eau;
«13° la préservation et la mise en valeur
des ressources naturelles.» Alors, M. le Président, on a juste un petit
amendement suite aux consultations. Si vous voulez, nous pourrions partager
l'amendement. C'est suite aux consultations avec Vivre en ville, le G15, l'UMQ
et... J'étais? Je crois que c'est... l'UPA, c'est... oui, l'UPA aussi.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'amendement a été déposé au secrétariat?
Mme Laforest : L'amendement
est déposé.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
parfait. Alors, je vous laisse aller l'expliquer, votre amendement.
Mme Laforest : Alors,
l'amendement est au 2.2.1, 1°, l'utilisation optimale du territoire, nous nous
allons ajouter, si vous le voulez bien, on peut discuter, c'est suite aux
consultations : «notamment en vue de limiter l'étalement urbain». On
ajouterait cette phrase-là. Et, au numéro 2° : «la création milieux de vie
complets, de qualité, conviviaux et propices à l'adoption de saines <habitudes...
Mme Laforest :
...création
milieux de vie complets, de qualité, conviviaux et propices à l'adoption de
saines >habitudes de vie».
Donc, ici, c'était suite aux demandes
durant les consultations. On parle d'étalement urbain, on parle de saines
habitudes de vie. Je crois que ces deux bons points ajoutés.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'amendement? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Moi, j'aimerais
soumettre un sous-amendement à l'amendement de la ministre. Je suis tout à fait
à l'aise avec la proposition.
Le Président (M. Schneeberger) :
...
Mme Dufour : Il a été envoyé.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, allez-y.
Mme Dufour : Oui. Alors, dans
le fond, c'est de : Modifier l'amendement proposé à l'article 2.2.1
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, tel que proposé par
l'article 6 du projet de loi, par l'insertion, dans le paragraphe 1°,
après «étalement urbain», des mots «en zone agricole et urbaine».
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci.
Mme Dufour : C'est
vraiment... Dans le fond, l'objectif, c'est de bien prendre en compte les
préoccupations exprimées par les agriculteurs notamment, mais aussi de ne pas
limiter l'étalement urbain à la zone agricole mais aussi les zones urbaines.
Donc, c'est de venir le préciser pour vraiment que ce soit pris en compte,
cette préoccupation-là qui a été exprimée par l'UPA. Puis d'ailleurs c'était...
leur proposition, là, c'était de dire «en zone agricole». Donc, c'est tout
simplement dire «en zone agricole et urbaine».
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Dufour : C'est
sensiblement le même sens que ce que propose la ministre, mais c'est juste que
ça vient vraiment prendre en compte l'amendement proposé par l'UPA.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Juste vous aviser...
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, juste vous aviser qu'il y a une correction au niveau de la forme de
l'écrit. Alors, on va vous revenir au niveau de...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Ah, on ajoute des... un guillemet ou des guillemets, pardon, des guillemets
après «étalement urbain».
Mme Dufour : ...en le lisant.
Il manquait un guillemet.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
c'est ça, c'est la forme, mais c'est comme ça qu'on doit procéder. Alors, ce
n'est pas plus grave que ça. Mme la ministre, vous aviez des questions.
Mme Laforest : Oui, j'ai des
questions, parce que, si on ajoute «freiner l'étalement urbain en zone urbaine»
puis «freiner l'étalement urbain en zone agricole»... le but de freiner
l'étalement urbain, c'est ça, le but, freiner l'étalement urbain. Je ne le sais
pas. Peut-être, m'expliquer.
Mme Dufour : Oui. Bien, en
fait, comme j'expliquais, c'est sensiblement la même chose que ce que... que de
dire «en zone... l'étalement urbain», mais ça vient mettre de l'emphase
sur la zone agricole un peu plus. Dans le fond, c'est pour un peu faire écho à
la préoccupation de l'UPA, qui eux recommandaient l'amendement... de spécifier
la zone agricole, mais comme nous, on ne veut pas limiter ça à la zone agricole :
«en zone agricole et urbaine».
Mme Laforest : J'ai juste...
Bien, je me questionne. Avec les milieux naturels...
Mme Dufour : Mais, en vous le
disant...
Le Président (M. Schneeberger) : Pas
en même temps. Pas en même temps, s'il vous plaît.
Mme Dufour : Excusez-moi.
Mme Laforest : O.K. On ne
peut pas? O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
c'est parce qu'on ne se comprendra pas si vous parlez les deux en même temps,
là.
Mme Laforest : Je vous écoute,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, la parole était à vous. Puis, si vous voulez rajouter par la suite.
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Mme Dufour : Bien, c'est... Allez-y.
Ou j'y... Parce qu'en vous disant j'ai réalisé que ça ne prenait pas en compte
les milieux naturels. Donc, je pense que je préfère retirer mon amendement et
le garder, tel que proposé, par l'étalement urbain, parce qu'effectivement il y
a...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, consentement pour attirer l'amendement de l'amendement, c'est ça?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, madame.
Mme Laforest : ...M. le
Président, est-ce que je peux...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
Mme la ministre.
• (15 h 20) •
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, si on regarde peut-être... pour qu'on soit tous confortables et bien
protégés dans cet article-là, si on regarde le n° 8 : «la protection,
la mise en valeur et la pérennité du territoire et des activités agricoles»,
c'est déjà dans l'article.
Une voix : ...
Mme Laforest : Puis les
milieux naturels, c'est le point 9 : «la conservation et la mise en
valeur des milieux naturels et de la biodiversité». Donc, on a même les «milieux
naturels» ajoutés dans l'article.
Mme Dufour : Par contre, l'Union
des producteurs agricoles voulait que l'utilisation optimale du territoire soit
bien ancrée, qu'on le fasse de façon à préserver l'étalement urbain... ne pas
faire d'étalement urbain en zone agricole, mais, comme je disais tout à
l'heure, juste d'ajouter «étalement urbain», ça vient... ça vient prendre tout
le monde. Donc, voilà.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
là, nous en sommes aux discussions sur l'amendement. Est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement?
Mme Laforest : ...ajouter «saines
habitudes de vie» également.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : ...un
commentaire, en fait. D'abord, je comprends le... peut-être intervenir sur la
proposition d'amendement de la députée de Mille-Îles. Je comprends, là,
l'objectif qui était poursuivi. En même temps, moi, je serais intervenu pour
dire que j'avais l'impression de contraindre, alors qu'on veut ouvrir. Donc,
j'aime mieux la version originale de la chose, donc je suis content que,
finalement, on ait retiré ça.
Sur l'amendement qui est proposé sur
l'article 6, simplement dire que je suis très <content...
M. Grandmont :
...donc
je suis content que, finalement, on ait retiré ça.
Sur l'amendement qui est proposé sur
l'article 6, simplement dire que je suis très >content de voir que
ça a été amendé par la ministre et son équipe, ça me permet de biffer deux
amendements qu'on voulait faire qui allaient sensiblement dans le même... dans
le même sens que ce qui était... qui était mentionné, là, en priorité la
réduction de l'étalement urbain puis la création de vie... de milieux de vie
propices aux saines habitudes de vie. Donc, vous nous sauvez du travail. Merci
beaucoup.
Mme Laforest : ...je pense.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce qu'il n'y avait pas d'autre question? Non. Alors, est-ce que... à
l'adoption finale. Est-ce que l'article 6...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
C'est l'amendement. L'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Parfait. Alors là, nous en sommes à l'article 6 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il y a des questions? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, j'ai une
proposition d'amendement. En fait...
Une voix : ...
M. Grandmont : C'est correct,
vous m'entendez? En fait, je pense que ça a été envoyé, là, l'article... le...
celui qui touche le remplacement du paragraphe 7° de l'article 2.2.1,
introduit par l'article 6, qui va comme suit, dans le fond, là... dans le
fond, on modifie l'alinéa 7° : La mobilité durable dans une perspective de
réduction des distances parcourues, de sécurité et d'accessibilité, de
multimodalité;
Donc, ajouter, dans le fond, de réduction
des distances parcourues, de sécurité à cet article... à cet alinéa-là.
L'objectif est très simple, en fait, là,
ça reprend... ça vient juste ancrer ou l'arrimer, en fait, avec ce qui se passe
dans la politique québécoise de mobilité durable. Je vous rappelle, là, il y a
trois grands principes, trois grands leviers sur lesquels s'articule la
politique : réduire, transférer, améliorer. J'en ai parlé dans le
préambule. L'objectif réduire, qui est le premier sur lequel on doit travailler,
ça incombe beaucoup à la ministre, à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Ce qu'on veut, c'est créer... resserrer l'utilisation du territoire pour
s'assurer qu'on réduit le nombre de déplacements et la longueur des
déplacements qui sont effectués par les gens. Et évidemment tout ça concourt à
une augmentation de la sécurité, parce qu'on réduit ultimement le recours à
l'automobile, les distances parcourues. On crée des milieux de vie propices à
l'utilisation des transports actifs et collectifs, notamment. Donc, ça crée des
environnements qui sont plus propices, notamment aux saines habitudes de vie,
mais être en sécurité quand on marche et on fait du vélo, c'est une bonne façon
d'avoir des bonnes habitudes de vie. Donc, ça va un peu dans le même sens, ça
vient juste l'arrimer, en fait, avec la politique de mobilité durable du
gouvernement du Québec.
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, excusez,
M. le Président, je... C'est vrai, je vais vous parler aussi. En fait, «la
mobilité durable dans une perspective de réduction des distances parcourues, de
sécurité, d'accessibilité et de multimodalité», c'est sûr que... question de
sécurité, c'est essentiel, l'accessibilité aussi, multimodalité, distances
parcourues également. Mais les distances parcourues, l'article est vraiment... on
a ajouté le mot «diminuer ou freiner l'étalement urbain». Donc, distances
parcourues, freiner l'étalement urbain.
Autre point aussi, on a eu vraiment
plusieurs présentations. Et, par exemple, avec la FQM... la FQM nous disait
toujours : Si vous arrivez toujours en disant : Arrêtez... n'a pas
diminué les distances parcourues, parce que nous, notre territoire est
constitué d'une certaine manière. Si on ajoute la réduction des distances
parcourues, je suis mal à l'aise d'accepter cette phrase... ce mot-là, ces deux
mots-là, considérant la demande de la FQM. Parce que le mot "étalement
urbain" est déjà là, là, la sensibilité de freiner l'étalement urbain.
Au niveau sécurité, vous avez tout à fait
raison, d'accessibilité, vous avez raison, multimodalité aussi, mais réduction
des distances parcourues, c'est déjà indiqué qu'il faut freiner l'étalement
urbain dans le texte. Donc, j'ai comme le souci de respecter un peu la demande
de la FQM, mais si on peut enlever «distances parcourues» puis on ajoute «sécurité,
accessibilité, multimodalité», je crois ici... L'équipe des légistes, est-ce
qu'il y aurait un problème? Là, je m'avance, mais peut-être...
Le Président (M. Schneeberger) : Voulez-vous
qu'on suspende pour regarder ça?
Mme Laforest : On pourrait
suspendre, M. le Président. On pourrait suspendre.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 25)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 39)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Alors, après discussion sur l'article...
l'amendement de l'article 6 déposé par le député de Taschereau, je
laisserai le député de Taschereau bien vouloir retirer l'article.
M. Grandmont : Oui.
Bien, c'est ça, suite à la discussion avec la ministre, là, on va retirer notre
amendement afin qu'elle propose un amendement, là, qui reflète, en fait, l'état
de nos discussions, là. Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce qu'il y a consentement pour le retrait de l'article... de l'amendement?
Pardon.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, Mme la ministre, on vous écoute sur le nouvel amendement que
vous avez à déposer.
Mme Laforest : Alors, le
nouvel amendement qui a été proposé, c'est :
Insérer, dans le paragraphe 7° de l'article 2.2.1
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 6 du
projet de loi tel qu'amendé, et après «perspective», «de sécurité,».
Alors, on a ajouté le mot qui avait été
demandé, «de sécurité», qui est tout à fait bien accueilli.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Questions? Ça va? Alors, est-ce que l'amendement de l'article 6
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, nous revenons sur l'article 6. Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Tu
voulais-tu alterner? Vas-y.
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...M. le
Président. J'aurais un amendement, M. le Président, qui a été déjà envoyé.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui.
Mme Dufour : C'est...
Est-ce qu'on peut le mettre à l'écran? Merci. Donc, l'article 2.2.1 de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, tel que proposé par l'article 6 du
projet de loi, est modifié par <l'insertion...
Mme Dufour :
...l'aménagement
et l'urbanisme, tel que proposé par l'article 6 du projet de loi, est
modifié par >l'insertion, à la fin de l'article, des paragraphes
suivants :
«14° l'occupation et la vitalité des
territoires; et
«15° la transition énergétique.»
Et ça, c'est pour faire écho à une
demande, une recommandation qui venait de la Fédération québécoise des
municipalités, notamment. Donc, voilà pour l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci, Mme la députée de Mille-Îles. Est-ce qu'il y a des commentaires,
questions? Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Merci,
M. le Président. On a eu la chance de discuter un peu lorsque nous étions hors
d'ondes, mais là qu'est ce qu'on se disait, nous... l'occupation et la vitalité
du territoire, on en parle à l'article 6, quand on parle du développement
des communautés prospères, dynamiques et attractives.
Puis, au niveau de la transition
énergétique, aussi, c'est certain que, là, on touche à deux ou trois ministères,
puis il y a déjà des ententes au niveau énergétique, dans les MRC, donc on ne
pourrait pas accepter cet amendement-là, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci. Commentaires? Députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Bien, en
fait... assurer que ce n'est pas le même amendement qu'on discutait tout à
l'heure. La transition énergétique, ça n'a absolument rien à voir avec le
développement énergétique qu'on parlait tout à l'heure. Et il y a d'autres
éléments, dans les finalités qu'on touche ici, qui touchent d'autres ministères,
même. Plusieurs, en fait, si ce n'est pas tous les ministères, sont touchés, à
quelque part là-dedans.
Donc, moi, je ne vois pas, parce que c'est
un... ça a une résonance dans un ministère, que les finalités d'une
planification territoriale ne devraient pas prendre en compte particulièrement
la transition énergétique, puisque c'est absolument essentiel dans notre lutte
aux changements climatiques, notamment. Je sais qu'il est là, mais ce n'est pas
exclusif, et la transition énergétique est comme... Dans le fond, le territoire
est très important, dans la transition énergétique. La façon qu'on se
construit, qu'on s'étale, notamment, va avoir une influence majeure sur notre
transition énergétique. Donc, pour moi, celui-là m'apparaît très important.
Le Président (M. Schneeberger) :
Merci, députée de Mille-Îles. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Bien, c'est certain que, comme je le mentionnais, les... quand on parle de
transition énergétique, on parle... Évidemment, à l'article 5, c'est
inclus dans la lutte contre les changements climatiques parce que, quand on
travaille, nous... Les changements climatiques, vous savez qu'on parle de
transition énergétique, on parle de la filière batterie. Maintenant, il y a les
éoliennes aussi, qui sont sur les territoires des MRC, puis il y a déjà
plusieurs ententes qui sont signées.
Comme je le mentionne, ça revient au même,
on touche à d'autres ministères. Puis, en même temps, le but, c'est de freiner
l'étalement urbain, d'ajouter la mobilité, comme vous l'avez ajoutée, alors
moi, je pense que l'amendement, on ne pourrait pas l'accepter, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Merci. Ça va comme ça? Alors, nous allons passer à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Mme Laforest : Rejeté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Rejeté? Rejeté. Alors, nous poursuivons.
Mme Dufour : Est-ce
qu'on pourrait avoir un vote par appel nominal, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) :
Il est-tu trop tard? Non? Alors, un vote par appel nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lakhoyan
Olivier (Chomedey)?
Mme Lakhoyan Olivier : Pour.
Le Secrétaire : Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire : Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)?
Mme Dionne : Contre.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire : M. Taschereau
(Grandmont)?
M. Grandmont : Pour.
Le Secrétaire : M. Schneeberger
(Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) :
Abstention. Alors, l'amendement est rejeté. Alors, nous poursuivons
maintenant les discussions sur l'article 6. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci, M.
le Président. J'aimerais proposer un nouvel amendement qui...
Le Président (M. Schneeberger) :
...déposé?
M. Grandmont : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait.
M. Grandmont : Qui viendrait
remplacer le paragraphe 9° de l'article 2.2.1 introduit par
l'article 6, qui irait comme suit :
«La conservation et la mise en valeur des
milieux naturels et...» Pardon, je reprends :
«La conservation et la mise en valeur des
milieux naturels et de la biodiversité, ainsi que l'accès à une nature de
proximité.»
C'est une proposition qui avait été faite
par Vivre en ville, à la page 21 de leur mémoire. On sait combien ça a été
révélé par la pandémie, l'accès... le besoin d'accès à des milieux de qualité,
des milieux naturels de proximité. Juste pour parler, là, du cas très précis de
Québec, que je connais très bien, évidemment, j'y habite depuis super longtemps,
des endroits comme le mont Wright, des endroits comme... tous les petits parcs
régionaux, les montagnes de ski alpin, les aires protégées, le... comment ça
s'appelle, le parc... le Parc linéaire de la rivière Saint-Charles, mais il y a
aussi... le parc du lac Saint-Charles aussi. Tous ces endroits-là ont été
envahis par des gens. On a besoin de plus en plus, dans ce monde effréné,
d'avoir accès à des endroits qui nous <permettent...
M. Grandmont :
...Saint-Charles
aussi. Tous ces endroits-là ont été envahis par des gens. On a besoin de plus
en plus, dans ce monde effréné, d'avoir accès à des endroits qui nous >permettent
de, justement, relaxer, avoir accès à la nature, reconnecter.
Ça a été mentionné, tout à l'heure, par ma
collègue de Mille-Îles, notamment, là, sur la question de la coupe des arbres.
Très intéressant, le fait qu'on a pu documenter le fait que les coupes causées
par l'agrile du frêne ont augmenté le stress sur les personnes, la pollution
probablement aussi, là. Je serais curieux d'avoir, éventuellement, cette
étude-là. C'est quand même très intéressant pour montrer l'effet que ça a, sur
la santé physique, d'abord, mais aussi sur la santé mentale des personnes.
C'est extrêmement important. On a une jeune génération qui s'en vient, qui a
déjà des enjeux d'anxiété très, très forts, je pense qu'il faut être capable de
garantir la protection de ces milieux-là pour maintenir des lieux de nature de
proximité.
Donc, dans le fond, c'est simplement de venir
ajouter que, dans l'ensemble des finalités que nous visons à travers la
planification territoriale, on a une préoccupation très grande pour que les
gens aient accès facilement et près de chez eux à des lieux, à des milieux
naturels de qualité. Donc, voilà, c'est le sens de la proposition qui est
faite, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
député de Taschereau, pour vos explications. Est-ce que nous avons des
questions, commentaires? Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. J'entends
bien la demande de mon collègue. Par contre, c'est sûr qu'il faut être prudent
parce que, si on ajoute plusieurs propositions, plusieurs recommandations... il
faut être prudent, on va encarcaner le milieu municipal. Donc, moi, je pense
que, si on regarde l'article 2, c'est inclus. Quand on parle de la création de
milieux de vie complets, des milieux de vie complets, de qualité et conviviaux,
on touche également aux parcs dans les municipalités, à la nature.
Puis il y a aussi quand on disait «la mise
en valeur des milieux naturels, «la conservation et la mise en valeur — à
l'article 9 — des milieux naturels». Alors, il y a un respect,
évidemment, pour les milieux naturels. Puis c'était... il y avait un autre
endroit, mais, en tout cas, ces deux articles-là respectent, également, et font
un lien avec l'accès à la nature.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci. Bien,
je comprends les arguments, là, les arguments invoqués, là, par la ministre. En
même temps, moi, ce qui me préoccupe, un, c'est que c'est très large, en fait,
la façon dont c'est écrit présentement. Puis il est clairement indiqué, notamment
par Vivre en ville, mais aussi par ce qu'on a pu voir... Je reviens encore une
fois sur la pandémie, là, l'accès à la nature, pas juste la présence de la
nature, mais l'accès à la nature est un enjeu important.
Ça ne me dérange pas, si on réussit à
l'intégrer ailleurs, mais la notion d'accès à la nature est importante.
J'insiste vraiment sur ces mots-là. Oui, avoir des milieux naturels, mais, si
on a un milieu naturel... je vais caricaturer, là, mais, si on a un milieu
naturel coincé entre quatre autoroutes. Je veux dire, il n'y a personne qui est
gagnant, là-dedans, si ce n'est qu'on a un effet bénéfique général, mais on n'a
pas accès à cette nature-là.
Je vous dis, l'effet positif que ça a,
puis pour avoir côtoyé des gens qui travaillent notamment au sein de
l'organisme Québec Arbres, à Québec... Ils ont documenté les bienfaits sur la
santé psychologique et physique des gens, non seulement d'avoir à proximité,
là, davantage d'arbres, parce que ça a des effets sur la pollution atmosphérique,
etc., mais de pouvoir s'y promener, de pouvoir y aller. C'est un autre enjeu
qui est assez distinct de ce que la ministre a évoqué par ses explications tout
à l'heure.
Donc, je réitère, je ne pense pas que
c'est un ajout superflu, je ne pense pas que c'est un ajout qui vient
encarcaner les municipalités, c'est simplement d'envoyer le signal très clair
que l'accès à cette nature-là demeure et sera quelque chose d'important, à la
fois pour la ministre mais aussi pour l'ensemble des municipalités qui
travailleront positivement à cet effet-là.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Taschereau. Est-ce que nous avons d'autres commentaires sur
l'amendement? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, bien, l'accès
à la nature, j'aimerais rappeler que c'est un engagement du premier ministre,
de la dernière campagne électorale. Ça faisait partie de leurs engagements. Alors,
je pense que ça va en ligne avec ce que le député de Taschereau propose.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
D'autres commentaires? Ça va? Oui.
Mme Laforest : ...pour vous,
nature et proximité, c'est un parc, c'est...
M. Grandmont : ...Mme la
ministre, ça peut être plein de choses. Ça peut être d'avoir des arbres plantés
dans sa rue. Ça peut être bien des choses. L'important, c'est qu'on...
Mme Laforest : C'est un
milieu de vie complet.
M. Grandmont : Oui, un milieu
de vie complet, effectivement. Un milieu de vie complet, en fait, moi, je le définis
différemment de ce que vous semblez l'entendre. Pour moi, un milieu de vie
complet... puis j'ai beaucoup suivi, dans les dernières... dans les 10
dernières années, les travaux de Vivre en ville, vous comprendrez qu'on était
des organismes proches, un milieu de vie complet, c'est un milieu de vie dans
lequel on va avoir l'ensemble des services auxquels on peut s'attendre, sans
avoir recours, par exemple, à <l'automobile...
M. Grandmont :
...complet,
c'est un milieu de vie dans lequel on va avoir l'ensemble des services auxquels
on peut s'attendre, sans avoir recours, par exemple, à >l'automobile,
avoir une SAQ pas loin de chez soi, avoir... c'est important, avoir l'école pas
trop loin de chez soi, avoir un centre communautaire pas trop loin de chez soi,
avoir des commerces pas trop loin de chez soi, avoir aussi des parcs à
proximité, évidemment, mais il faut que ce soit plus... Comme je le dis, comme
le rappelait la députée de Mille-Îles tout à l'heure, je pense que c'est
intéressant aussi de rappeler que le premier ministre lui-même avait dit que
l'accès à la nature, c'était un engagement très, très fort pour lui-même.
Donc, je pense que de venir le spécifier
là-dedans, ça envoie un signal très clair qu'on est en droite ligne avec ce que
le premier ministre avait lui-même pris comme engagement, là, récemment. Je le réitère,
là, pendant la pandémie, ça a été un enjeu extrêmement important pour les
communautés, là, qui veulent faire de cet accès un... j'allais dire un droit
fondamental, c'est peut-être un peu fort, là, mais en faire... c'est un enjeu
important, là, fondamental.
Mme Laforest : Oui, bien, je
comprends, sauf que j'essaie de voir si, dans tous les articles, on a... on le
retrouve. Puis, si on lit, à l'article 9... l'article 9, c'est «la
conservation et la mise en valeur des milieux naturels», donc, on dit «la mise
en valeur des milieux naturels». Donc, si on ajoute «accès à la nature» ici,
dans l'article 9, on met en valeur les milieux naturels. C'est comme... pour
moi, c'est le respect de la nature dans les deux sens, là.
M. Grandmont : M. le
Président, je peux répondre, oui?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien, député... excusez-moi...
M. Grandmont : Pas de souci.
J'essaie de respecter le protocole.
Le Président (M. Schneeberger) :
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, je suis
d'accord qu'effectivement il y a des morceaux, c'est comme s'il y avait des
morceaux dans chacun des articles, là, mais il n'y a rien spécifiquement sur
l'accès à la nature. Il n'y a rien spécifiquement sur l'accès. On protège les
milieux naturels, on parle de milieux de vie complets, de qualité, conviviaux,
mais l'accès à la nature, c'est aussi pouvoir se rendre, même en voiture, puis
ça peut être voiture partagée, mais au parc le plus proche. Et ça, c'est une
responsabilité qui dépasse souvent... qui dépasse, souvent, là, les
responsabilités mêmes de la municipalité dans laquelle il se bâtit un milieu de
vie complet.
Donc, je réitère, l'accès à la nature
n'est pas spécifié dans le... puis, vraiment, spécifiquement, l'accès n'est pas
spécifié dans les articles que nous avons et dans ce qui est proposé pour
l'instant. Donc, je réitère, je pense que c'est très, très, très important de
venir le resouligner.
Mme Laforest : M. le
Président, avez-vous d'autres amendements? Parce que...
M. Grandmont : Oui, j'en ai
un dernier.
Mme Laforest : O.K., bien,
c'est ça, ce serait important, parce que, si on ajoute, admettons, «accès à la
nature, aux milieux naturels» dans le même article, peut-être qu'on pourrait
suspendre, parce qu'on va regarder pour ne pas redéposer toujours des
amendements. Ça fait que, là, à ce moment-ci, on pourrait regarder, accès à la
nature... Comme là, moi, je le vois avec milieux naturels, «transition
énergétique», je le vois dans les changements climatiques, mais, si on passe tous
les mots, peut-être qu'on pourrait suspendre, si vous êtes d'accord, cher
collègue, puis on pourrait regarder ensemble.
Le Président (M. Schneeberger) : On
peut suspendre. Par contre, la députée de Chomedey avait une question ou
commentaire.
Mme Lakhoyan Olivier : Oui,
c'est concernant qu'est-ce que notre collègue vient de dire, accès à la nature.
Moi, j'ai mon expérience de mon comté, et puis, durant la pandémie, bien, on
prenait l'auto pour aller au Parc de la Nature, qui est comme... 30 minutes
de Chomedey. À Chomedey, on n'a presque plus de boisés ni accès riverain. Donc,
c'est des places qu'on devrait avoir mais que... les villes devraient mettre
l'effort, ou nous devons donner les outils nécessaires afin qu'elles créent un
milieu naturel sans prendre la voiture, donc, dans nos comtés, avoir accès.
Je crois qu'en ajoutant l'accès à la
nature, que ce soit un sentier, un boisé, accès sur la rivière ou... Il y en a
partout. Il y a des villes qui ont vu loin. Elles ont planifié en prenant en
considération les besoins à... accès à des milieux naturels. Pourquoi aller à
Tremblant, à Mont-Saint-Hilaire, pour aller prendre «fresh air»? Pourquoi qu'on
ne pourrait pas le faire dans nos comtés sans une voiture, faire nos
10 000 kilomètres? Puis... pas seulement bon pour la santé mentale
mais santé physique.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos commentaires.
Des voix : ...
Mme Lakhoyan Olivier : Qu'est-ce
que j'ai dit, «kilomètres»? 10 000 pas. «Kilomètres», wo!
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre, oui.
Mme Laforest : ...parce que,
vraiment, la création de milieux de vie complets, on en parle. Peut-être que ce
n'est pas assez défini, peut-être qu'on pourrait ajouter «à la nature». Je comprends
très bien, c'était... vous le mentionnez, c'était une priorité de mon premier
ministre. Mais j'aimerais qu'on suspende, parce que, s'il y a d'autres petits
mots à ajouter ou d'autres priorités... Pour pas ne pas arriver avec plusieurs
amendements, on va suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, avant de suspendre, vous avez demandé au député de Taschereau s'il avait
d'autres amendements sur le même sujet.
M. Grandmont : Bien,
c'est-à-dire sur le même article, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Sur
le même article?
M. Grandmont : Sur le même
sujet...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
en tout <cas...
M. Grandmont :
...Bien,
c'est-à-dire sur le même article, oui...
Le Président (M. Schneeberger) :
Sur le même article?
M. Grandmont :
Sur
le même sujet...
Le Président (M. Schneeberger) :
Bien, en tout >cas...
M. Grandmont : Ça dépend de
comment on le voit, là, mais...
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Laforest : ...l'autre
amendement?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est ça, c'est parce que c'est un amendement à la fois, ça fait que je ne peux
pas...
M. Grandmont : Ce que je peux
faire, peut-être, là, c'est : on suspend, puis je vous présenterai
l'autre...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
parce que si... c'est parce que, là, vous voulez suspendre...
M. Grandmont : ...le prochain
amendement.
Mme Laforest : O.K. Puis,
si...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
que vous voulez suspendre pour regarder ensemble. Alors, c'est parce que, quand
il y a des amendements, il faut le dire en commission, tu sais, avec les micros
ouverts. Alors, à ce moment-là, ce que je veux juste dire, c'est qu'on
va suspendre. On va se parler de ce que vous avez à vous dire, et puis, par la
suite, on reprendra les travaux. Voilà.
Mme Laforest : Oui, puis, M.
le Président, je vais demander aussi à ma collègue des Mille-Îles, si, des
fois, elle a d'autres petits ajouts qu'on pourrait ajouter dans le même article,
pour qu'on dépose un amendement plus complet, pour ne pas toujours jouer avec
des amendements. Puis on pourrait terminer ou corriger l'article, finalement.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous allons suspendre. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 57)
16 h (version révisée)
(Reprise à 16 h 08)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Alors, étant donné qu'il y a une entente, je laisse
le député de Taschereau entreprendre la discussion.
M. Grandmont : Oui. Alors,
suite aux discussions que j'ai eues avec la ministre, là, je propose de retirer
l'amendement, là, qui venait modifier l'article... l'alinéa 9°, pardon,
compte tenu le fait que la ministre va déposer un nouvel amendement qui va dans
le sens de ce qu'on recherchait à avoir.
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement
pour le retrait de l'amendement? Parfait. Alors, Mme la ministre, je vous
laisse la parole.
Mme Laforest : Alors, à l'article
6, article 2.2.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, ajouter, à la fin
du paragraphe 9° de l'article 2.2.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
proposé par l'article 6 du projet de loi tel qu'amendé, «ainsi que l'accessibilité
à la nature».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des commentaires? Non, ça va? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement de l'article 6. Est-ce que l'amendement
de l'article 6 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Alors, nous revenons maintenant à l'article 6 amendé. Est-ce qu'il
y a des questions? Non? Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 6 tel qu'amendé. Est-ce que l'article 6, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Parfait. Alors, l'article 6 est adopté. Nous en sommes maintenant
à l'article 16.
• (16 h 10) •
Mme Laforest : L'article 16 :
Les articles 5 et 6 de cette loi sont remplacés par les suivants :
«5. Le schéma planifie l'aménagement et le
développement durable du territoire de la municipalité régionale de comté. Il
en définit les grandes orientations et contient des objectifs, des cibles ainsi
que toute autre mesure propre à assurer ou à favoriser sa mise en œuvre.
«Il doit notamment :
«1° décrire l'organisation du territoire;
«2° déterminer les grandes affectations du
territoire;
«3° délimiter tout périmètre d'urbanisation
et en déterminer les densités d'occupation;
«4° déterminer toute partie d'un périmètre
d'urbanisation devant faire l'objet d'une consolidation de façon prioritaire;
«5° planifier l'organisation du transport,
notamment de ses différents modes, d'une manière intégrée avec l'aménagement du
territoire;
«6° décrire les besoins projetés en
matière d'habitation et prévoir des mesures en vue d'y répondre;
«7° définir les grands projets d'infrastructures
et d'équipements utiles ou nécessaires à la poursuite des orientations et des
objectifs et à l'atteinte des cibles définies;
«8° planifier l'aménagement d'une manière
compatible avec la protection, la disponibilité et une gestion intégrée des
ressources en eau;
«9° déterminer toute partie du territoire
ou tout immeuble qui présente un intérêt d'ordre historique, culturel,
esthétique ou écologique et prévoir des mesures en vue d'assurer sa protection
ou sa mise en valeur;
«10° déterminer tout <lac…
Mme Laforest :
...«10
°
déterminer tout >lac ou cours d'eau qui présente un intérêt d'ordre
récréatif en vue d'assurer son accessibilité publique; ah! il y a un lien avec
tantôt
«11° identifier toute partie du territoire
où l'occupation du sol est soumise à des contraintes pour des raisons de sécurité
publique ou de protection environnementale ou en raison de sa proximité avec un
lieu ou une activité, réelle ou éventuelle, qui soumet l'occupation du sol à
des contraintes liées à la sécurité publique, à la santé publique ou au bien-être
général.
«Aux fins du premier alinéa, le schéma
d'une municipalité régionale de comté dont le territoire comprend une zone
agricole établie en vertu de la Loi sur la protection du territoire et des
activités agricoles (chapitre P-41.1) doit assurer, dans une telle zone,
la compatibilité des normes d'aménagement et d'urbanisme en vue de favoriser
l'utilisation prioritaire du sol à des fins d'activités agricoles et, dans ce
cadre, la coexistence harmonieuse des utilisations agricoles et non agricoles.
«Le schéma décrit son interrelation avec
tout autre document de planification que la municipalité régionale de comté est
tenue d'élaborer.
«Le schéma peut délimiter tout territoire
incompatible avec l'activité minière au sens de l'article 304.1.1 de la
Loi sur les mines (chapitre M-13.1).
«6. Le schéma contient un document
complémentaire qui prévoit des règles, des critères ou des obligations quant au
contenu de tout règlement d'urbanisme qu'une municipalité peut adopter en vertu
de la présente loi, notamment quant au fait qu'un tel règlement doit être
adopté et doit contenir des dispositions au moins aussi contraignantes que
celles prévues au document complémentaire.
«Le document complémentaire doit notamment
obliger l'adoption de dispositions réglementaires visées au paragraphe 7.1°
du deuxième alinéa de l'article 115 à l'égard de tout lac ou de tout cours
d'eau déterminé conformément au paragraphe 10° du deuxième alinéa de
l'article 5.»
Alors, voici. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Alors, nous avons ici un article bien rempli. Alors, est-ce qu'il
y a des questions à cet article?
Mme Dufour : J'aimerais faire
un amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mille-Îles, oui, déposer un amendement?
Mme Dufour : Oui, j'aimerais
faire un amendement. Est-ce qu'on l'a... Il a déjà été envoyé, l'amendement?
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, veuillez lire votre amendement puis, après ça, l'expliquer.
Mme Dufour : Dès qu'il sera à
l'écran, parce qu'il a été modifié tout récemment. Parfait. Donc, c'est :
L'article 5 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme tel que proposé par
l'article 5 du projet de loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 8°… et c'est pour aller en concordance avec ce qu'on a déjà
fait plus tôt, donc, «planifier»... les mots «planifier l'aménagement»...
Excusez-moi, je vais recommencer, là. L'article 5
du projet de loi est modifié par le remplacement du paragraphe 8°… les
mots «Planifier l'aménagement d'une manière compatible avec la protection, la
disponibilité et la gestion intégrée de la ressource en eau;».
C'est juste un élément de concordance avec
le changement qu'on avait fait plus tôt à un autre article.
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : M. le
Président, je ne sais pas pourquoi, il semble qu'on n'a pas accès à cet
amendement-là pour l'instant via le Greffier.
Le Président (M. Schneeberger) :
Vous ne l'avez pas reçu?
M. Grandmont : On dirait.
Une voix : …
Le Président (M. Schneeberger) : En
cours, oui? O.K., oui, regardez, alors nous allons suspendre le temps qu'on vérifie
la problématique.
(Suspension de la séance à 16 h 14)
(Reprise à 16 h 26)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux.
Alors, suite aux discussions qu'on a eues
hors d'ondes et étant donné l'heure, il y a plusieurs aspects sur l'amendement
qui est en jeu, alors nous avons décidé d'ajourner la commission sine die.
Alors, je vous souhaite à tous un bon retour à la <maison et un...
Le Président (M. Schneeberger) :
...à la >maison et un excellent jeudi soir sur la route ou à
la maison. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 16 h 27)