(Dix-neuf heures trente-cinq
minutes)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission
est réunie afin d'entendre les intéressés et de procéder à l'étude détaillée du
projet de loi n° 209, Loi concernant la Ville de Longueuil.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Non, Mme la
Présidente.
Remarques préliminaires
La Présidente (Mme Boutin) : Parfait.
Dans un premier temps, je vais céder la parole à la députée de Soulanges afin
qu'elle puisse nous présenter brièvement le projet de loi et faire ses
remarques préliminaires. Et, par la suite,
je donnerai la parole à la ministre des Affaires municipales et de
l'Habitation, aux représentants des oppositions et aux autres membres
qui désireraient s'exprimer et... qu'ils puissent faire leurs remarques
préliminaires.
Alors, Mme la députée de Soulanges, je vous
inviterais à faire vos remarques préliminaires.
Mme Marilyne Picard
Mme Picard : Merci, Mme la
Présidente. Je suis très heureuse de pouvoir prendre la parole aujourd'hui,
dans le cadre de l'étude du projet de loi d'intérêt privé n° 209,
Loi concernant la Ville de Longueuil. Je suis heureuse de parrainer ce projet
de loi privé. Je sais à quel point il est important pour la ville de Longueuil
et pour toute la démocratie citoyenne.
Je tiens à saluer la présence de ma collègue
ministre des Affaires municipales et de l'Habitation et son équipe du ministère
et je tiens à saluer les collègues des oppositions. J'aimerais remercier les
représentants de la ville de Longueuil qui seront présents avec nous
aujourd'hui : M. Azouz, Me Vézina et Me Roy.
Je nous souhaite un bon... de procéder
promptement à l'étude de ce projet de loi d'intérêt privé, au plus grand
bénéfice des citoyens de la ville de Longueuil. Merci.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci, Mme la députée. J'inviterais maintenant Mme
la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Alors, très heureuse d'être ici ce soir pour adopter
possiblement quelques PLIP, dont celui de la municipalité de Longueuil, le
projet de loi d'intérêt privé n° 209.
Alors, je remercie la députée de Soulanges, qui
parraine ce PLIP, alors très heureuse d'être avec vous, et, encore une fois,
mes collègues qui sont avec moi pour étudier ces PLIP. Salutations aux gens de
Longueuil, M. Azouz, Mme Vézina et Mme Émilie Roy.
Alors, évidemment, ça devrait très, très bien
aller, parce que c'est un projet de loi pour consulter encore plus les citoyens
et les citoyennes, alors ça devrait participer... faire participer encore plus
la population pour avoir une meilleure consultation.
Je salue, encore une fois, la députée de
Vaudreuil. Très heureuse d'être avec la députée, qui est avec moi depuis le
début. Alors, ça devrait bien aller, je suis vraiment contente, et on a une
très, très bonne députée, je vous le dis, à Vaudreuil également. Alors, merci,
tout le monde.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci beaucoup, Mme la ministre. Je céderais
maintenant la parole à Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Alors, à mon tour pour les salutations officielles aux collègues de la partie gouvernementale, à mes
collègues des différentes oppositions. Et, bien sûr, je remercie
évidemment, là, la participation de l'équipe de la ministre, avec qui on a
toujours de cordiaux échanges. Et bienvenue à M. Azouz, et Me Roy, et
Me Vézina.
Bien sûr, nous aurons, évidemment, quelques
questions. Le sujet est vraiment très intéressant. J'espère que vous allez...
ça va devenir une recette secrète pour les autres municipalités, pour la
participation active citoyenne. Donc, on écoutera attentivement et on posera, évidemment, là, des
questions dans ce sens-là. Mais merci d'être parmi nous pour répondre à
nos questions.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Est-ce que d'autres membres de la commission
souhaiteraient faire des remarques préliminaires? C'est bien, bonne nouvelle.
Auditions
Alors, j'inviterais maintenant les représentants
de la ville de Longueuil à se présenter et à nous exposer les grandes lignes du
projet de loi. Vous disposez de cinq minutes, après quoi, nous allons procéder
à une période d'échanges avec les membres de la commission. Alors, la parole
est à vous.
Exposé de la requérante
M. Azouz (Marc-Antoine) : Oui,
bonsoir. Mon nom est Marc-Antoine Azouz, élu à la ville de Longueuil dans le district
de Fatima-Parcours-du-Cerf.
Mme Vézina (Nathalie) : Nathalie
Vézina, directrice des services juridiques de la ville de Longueuil.
Mme Roy
(Émilie) : Bonsoir. Émilie Roy, je suis avocate à la Direction
des services juridiques de la ville de Longueuil.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Merci. Donc, bonsoir, Mme la ministre et Mme et
MM. les ministres. La demande de
création d'un nouvel office de la participation publique de Longueuil, donc
avec l'acronyme OPPL, n'est pas le fruit du hasard. Ça a été longuement
mûri, réfléchi. Lors de la dernière campagne électorale au niveau municipal, en
2021, c'était un de nos engagements-phares. Nous l'appelions, à cette époque,
l'Office de consultation publique.
Lors de nos porte-à-porte, où est-ce qu'on a rencontré
des milliers de citoyens, on a pu tester l'intérêt pour ce type de consultation
là, et je peux vous dire que les citoyens étaient vraiment intéressés et en
voulaient. Ils voulaient participer, voulaient partager leurs opinions, leurs
expertises, leurs, aussi, préoccupations. Donc, ils trouvaient que cet
office-là avait vraiment une valeur ajoutée, et ça leur permettait de
participer beaucoup plus activement dans la vie municipale de Longueuil.
Également, lors de l'élection, notre parti est
rentré à plus de 60 % des votes, donc c'est un message clair que les
citoyens nous envoyaient à l'effet qu'ils nous appuyaient vraiment, nos
engagements, dont l'OPPL.
Un autre
élément qui a stimulé beaucoup notre choix pour la création de cet office-là
est le déficit, ces dernières années, de consultation et de
participation publiques à Longueuil. On a des exemples frappants. À titre
d'exemple, l'interdiction des feux extérieurs sur tout le territoire de
Longueuil, peu importe les particularités de chaque arrondissement. Parce qu'à
Longueuil on a plusieurs arrondissements, et chaque arrondissement a ses
particularités, son historique et son passé, donc c'est important d'en tenir
compte, et un office de participation est vraiment de mise dans ce cas-là.
Également, on a aussi un dossier, là, qui est en
cours au niveau du plan de développement de l'aéroport de Saint-Hubert, où
est-ce qu'ils veulent prendre de l'expansion. Donc, ça cadre exactement bien de
pouvoir consulter nos citoyens sur le sujet.
• (19 h 40) •
Dans les faits, la ville de Longueuil est la
seule des cinq plus grandes villes du Québec qui ne compte toujours pas une
expertise interne organisée de participation publique. Par notre demande, nous
voulons combler l'écart que nous avons avec les autres grandes villes et, par
le fait même, remédier à cette problématique.
Aujourd'hui, en 2022, la participation publique
est devenue une exigence démocratique incontournable dont les gouvernements
locaux ne peuvent plus faire fi. Les avantages de la participation publique
sont largement documentés. À titre
d'exemple, ça permet d'améliorer la cohésion sociale, de développer une
meilleure compréhension du public sur les enjeux municipaux, ça améliore
la qualité des décisions, des politiques et des services aux citoyens. Ça
permet aussi une meilleure adhésion des citoyens aux décisions de la ville, ça
favorise l'innovation et la créativité. Nous avons devant nous une formidable
opportunité de se doter d'une structure de participation publique à la fine
pointe des innovations et des meilleures pratiques en la matière.
La structure que nous proposons aujourd'hui
repose sur un pilier primordial : l'indépendance. C'est primordial pour
nous que cette institution qu'est l'office soit indépendante. On sait qu'il
peut y avoir différentes influences, influences des élus, influences... qu'il
pourrait y avoir des lobbies de citoyens, etc. Mais, en ayant cet office-là le
plus indépendant possible, on s'assure que les décisions... les
recommandations, en fait, pardon, de cet office-là soient vraiment de façon
libre, éclairée, et ça va nous permettre, nous, les élus, de prendre des
décisions basées sur des réflexions, sur des
études que... on va pouvoir prendre des décisions saines et efficaces pour
notre ville.
Après avoir évalué plusieurs modèles provenant
d'une multitude de villes du Québec, mais aussi à travers le monde et avoir
consulté plusieurs experts, nous nous sommes arrêtés sur un modèle qui est déjà
existant, qui est en force et pas très loin de Longueuil. On s'est arrêtés sur
le modèle de la ville de Montréal, où est-ce qu'ils ont un office de
consultation publique. Nous nous sommes vraiment fortement inspirés de ce
modèle-là. Évidemment, nous l'avons adapté à la saveur de Longueuil pour
refléter notre réalité.
Évidemment, ça prend, pour
pouvoir nommer la présidence et les commissaires de l'OPPL, ça va prendre une
résolution du conseil de ville appuyée aux deux tiers des voix, tel que prévoit
le projet de loi.
Le fonctionnement de l'office se traduira
ainsi : l'office est saisi de mandats qui vont être confiés par le conseil
de ville ou le comité exécutif sur des dossiers particuliers. Par la suite,
l'office va mener des consultations en toute indépendance, avec un processus,
évidemment, méthodologique et rigoureux, le tout...
La Présidente (Mme Boutin) : M.
Azouz, je suis désolée de vous interrompre, mais le cinq minutes est écoulé.
Mais, rassurez-vous, il y a un autre cinq minutes d'échange avec les membres de
la commission, donc vous allez pouvoir avoir la chance de poursuivre, là, vos
explications.
Alors, nous
allons maintenant commencer la période d'échange. Je céderais la parole, bien,
à la partie gouvernementale. Alors, c'est... je ne sais pas, entre la
députée de Soulanges et Mme la ministre, qui voudrait débuter, là, pour les
échanges.
Mme Laforest : Bien, moi, j'ai
peut-être juste...
La Présidente (Mme Boutin) : Ah!
puis, excusez-moi de vous interrompre, j'aurais besoin de votre notre
consentement, comme ça on pourrait laisser le temps des autres partis à Mme la
députée de Vaudreuil. Comme ça vous auriez 2 min 30 s vous aussi. Consentement?
Mme Nichols : Oui, consentement. 1
min 30 s. Merci.
La
Présidente (Mme Boutin) : S'il vous plaît, consentement? Parfait. Alors, Mme
la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Bien, je vais poser
mes questions rapidement. J'ai seulement quatre questions, en fait.
Parce qu'on
le sait qu'à Montréal on l'appelle l'Office de consultation publique; vous,
c'est l'Office de participation publique.
Ça, c'est ma première question : Pourquoi on ne s'ajuste pas avec ce
terme-là? Ça, c'est ma première question.
L'autre chose, c'est... on voit qu'il y a juste
un mandat, une fois. Pourquoi il y a juste un mandat, seulement, à chaque fois,
dans le mandat du président ou du commissaire? Ça, c'est ma deuxième question.
Ma troisième question : Si vous aviez des
premiers mandats à donner, à quoi vous pensez offrir la consultation, pour quels
sujets? Ça, c'est ma troisième question.
Et... les
premiers mandats, c'est ça, une fois pour le président, le commissaire. Alors,
c'est mes seules questions. Moi, j'ai juste ça comme questions. Merci.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Parfait.
Donc, pour répondre à la question, pourquoi, nous, c'est l'Office de
participation publique de Longueuil, c'est vraiment... on veut avoir une
dénomination, en partant, beaucoup plus moderne et on veut... «Participation»,
ça veut dire qu'on veut que des citoyens puissent participer. Donc, on ne veut
pas juste les consulter, mais on veut qu'ils soient... participation, donc
qu'ils soient actifs dans les consultations, qu'ils nous amènent leur
expertise, leurs craintes, leur savoir-faire, pour que ça soit vraiment très créatif,
mais aussi qu'ils amènent une valeur ajoutée dans les réflexions.
Mme Laforest : Excellent. J'avais...
les autres réponses, je ne sais pas si vous pouvez...
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Oui, c'est ça. Bon, je vais essayer de répondre de
mémoire, là, mais les deux prochains mandats
qu'on veut avoir, dans les consultations, c'était au niveau des feux. Donc, on
a des... on veut faire une consultation sur les feux extérieurs, à
Longueuil, et également au niveau de l'aéroport Saint-Hubert, à Longueuil, où
est-ce que le gouvernement veut hausser le nombre de vols à l'aéroport. Donc,
évidemment, il va y avoir des impacts.
Mme Laforest : Merci. Pourquoi c'est
seulement un mandat pour un commissaire, un président?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Je
demanderais à Me Vézina ou Me Roy, si elles pouvaient aborder la question.
Mme Vézina (Nathalie) : Oui. Le
mandat est de cinq ans par... différence de Montréal, c'est d'un mandat d'une
durée de quatre ans, et nous avons prévu qu'il est renouvelable une fois. Donc,
il s'agit de deux mandats de cinq ans, pour assurer une certaine continuité,
justement.
La Présidente (Mme Boutin) : ...que
nous avions pour la partie gouvernementale. Je céderais maintenant la parole à
Mme la députée de Vaudreuil, qui dispose également de 2 min 30 s.
Mme Nichols : Oui. Merci beaucoup,
Mme la Présidente. 1 min 30 s, là, j'ai un bonus.
Une voix : ...
Mme Nichols : 2 min 30 s, ça va être
du temps de qualité. Vous avez parlé, là, qu'évidemment, là, dans les cinq plus
grandes villes... avaient déjà, entre autres, ce type de consultation là. Puis
la ministre faisait référence, entre autres, à Montréal.
Pour le contenu, est-ce que vous vous êtes comparés ou vous vous êtes basés sur
quoi pour pouvoir... tu sais, comme, pour la nomination du président, cinq ans
ou, tu sais, pour tout établir, là, le contenu de cet office-là... (panne de
son)... une ville de référence, là, je présume, ou vous avez regardé un peu
partout. Puis vous êtes partis d'où?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien, on
est partis avec la Charte de la Ville de Montréal, donc ça a été notre point de
départ d'inspiration. Donc, comme je disais tantôt, on s'est fortement collés
sur cet élément-là. On a amené, évidemment, des nuances pour s'adapter, là.
Avec la ville de Longueuil, exemple, nous, on a des agglomérations, on a des...
donc, il faut en tenir compte, de ces particularités-là.
Mme Nichols : C'est parce qu'il y a
des... Puis je vais vous expliquer, là, le but de ma question. C'est parce
qu'il y a des choses qui fonctionnent bien, à Montréal, mais il y a des choses
qui ne fonctionnent pas super bien non plus. Ça fait que c'est pour ça que je
me dis : Qui vous avez consulté? Vous avez pris connaissance des pour...
les pour, les contre, puis j'imagine que vous avez élaboré votre nouvel office
en fonction de ce que vous avez recueilli un peu partout.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Oui, bien,
c'est certain qu'il ne faut pas répéter non plus qu'est-ce qui ne fonctionne
pas. On a aussi ciblé déjà une ressource, là, pour ce poste-là, qui a une
excellente expertise dans le domaine, qui va pouvoir mettre en place cet
office-là. On a aussi, comme je le disais tantôt, un petit peu consulté
différents experts. Donc, on ne s'est pas juste collés ou juste lu la charte,
mais on est allés chercher l'expertise d'experts
à ce niveau-là, pour ne pas répéter des erreurs, pour que ça soit vraiment à la
fine pointe d'aujourd'hui. Et puis je
laisserais peut-être aussi, également, Me Vézina de compléter, là, la question
pour des points un peu plus techniques, là.
Mme Vézina (Nathalie) : En termes de
création d'office et de règles, dans le fond, pour cette création-là, c'est
largement, comme M. Azouz l'a mentionné... largement inspiré des dispositions
de la Charte de la Ville de Montréal, qui date, quand même, de 2001, 2002.
Donc, le texte a été modernisé et adapté à la réalité juridique et de
gouvernance de la ville de Longueuil, en effet.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme Vézina. Malheureusement, c'était tout le temps qu'on avait, là,
pour cette partie. Alors, merci, M. Azouz, merci, Mme Roy et Mme Vézina. Je
vous inviterais à demeurer avec nous puisqu'on va entamer la partie d'étude
article par article, et peut-être que les membres de la commission auraient des
questions en cours de route.
Étude détaillée
Donc, maintenant, j'inviterais Mme la députée de
Soulanges à procéder à la lecture de l'article 1. Ne lisez pas le
préambule puisqu'on va le lire à la fin. L'article 1, puis ensuite,
l'article 1 étant un article qui introduit des articles, vous pourriez
lire tout de suite le premier article introduit, et puis on va les étudier, là,
article par article. Alors, je vous inviterais à faire la première lecture
ainsi que les notes explicatives. Merci.
• (19 h 50) •
Mme Picard : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Donc, l'article 1 : La Charte de la Ville de Longueuil
(chapitre C-11.3) est modifiée par l'insertion, après
l'article 54.14, de la section suivante...
Donc, le premier article du projet de loi
propose d'introduire dans la Charte de la Ville de Longueuil une nouvelle
section qui aurait pour effet de créer l'Office de participation publique de
Longueuil et d'établir son rôle et ses règles de fonctionnement.
L'office serait
une entité autonome dont le mandat consisterait à réaliser des activités de
participation publique, dont les consultations publiques.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Mais, juste pour les fins des travaux de la commission, je vous inviterais aussi...
puis pour les subséquents, ça va être comme ça, là on va faire intervenir, mais
de vraiment lire, là : «54.15. Est institué l'office...» C'est vraiment
pour les technicalités, oui. Je vous inviterais à le lire, juste lire...
Mme Picard : Je continue...
La Présidente (Mme Boutin) : Non,
juste le 54.15, s'il vous plaît.
Mme Picard : Ah! d'accord. «54.15.
Est institué l'Office de participation publique de Longueuil.»
Et son commentaire : L'article 54.15
crée l'Office de participation publique de Longueuil.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a des interventions pour le 54.15? Pas d'intervention? Je vous
inviterais maintenant à lire le prochain article qui est introduit par
l'article 1, s'il vous plaît.
Mme Picard : Donc, on a le
54.16 : «Le conseil, par une décision prise aux deux tiers des voix
exprimées et parmi des candidats qui ont une compétence particulière en matière
de consultation publique, désigne un président de l'office
et peut désigner des commissaires. Il détermine, dans la même résolution, leur
rémunération et leurs autres conditions de travail.
«Le mandat du président est d'une durée de cinq
ans. Il exerce ses fonctions à plein temps. À l'expiration de son mandat, le
président demeure en fonction jusqu'à ce qu'il soit remplacé ou nommé de
nouveau.
«La durée du mandat d'un commissaire est
précisée dans la résolution qui le nomme et ne peut être supérieure à cinq ans.
«Le mandat du président ou d'un commissaire peut
être renouvelé une fois.»
Donc, le commentaire : L'article 54.16
encadre la composition de l'office, qui est formé d'un président et des
commissaires nommés par le conseil de la ville aux deux tiers des voix
exprimées.
La durée du mandat du président est de cinq ans
et celui des commissaires est déterminé par le conseil, sans toutefois excéder
cinq ans. Les mandats sont renouvelables une seule fois.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 54.16? Oui, allez-y.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. On parlait, entre autres, des commissaires. Est-ce que c'est indiqué, le nombre de commissaires, là, qui vont
en faire partie? Le président, là, c'est évident, un président, cinq
ans, qui peut être renouvelé, donc maximum
10 ans. Mais les commissaires... est-ce qu'on a une idée du nombre de
commissaires?
La Présidente (Mme Boutin) : Qui
souhaite intervenir? Est-ce que quelqu'un de la ville de Longueuil ou Mme la
ministre... la ville de Longueuil?
Mme Laforest : C'est la ville qui va
répondre.
La Présidente (Mme Boutin) : Vous
pouvez y aller. Est-ce qu'il y a consentement pour que tous les intervenants...
Parfait. Merci.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Oui, O.K. Donc, Me Vézina serait en mesure de répondre
à cette question-là. Merci.
Mme Vézina (Nathalie) : Le nombre va
être déterminé par le conseil au moment de la nomination du président et des
commissaires, et, par la suite, il sera toujours possible, à la demande de la
présidente, de s'adresser au conseil pour qu'il y ait davantage de commissaires
qui soient nommés par le même processus, là, avec une résolution adoptée aux
deux tiers.
Mme Nichols : Donc, est-ce que je
comprends qu'il pourrait y avoir un nombre illimité de commissaires?
Mme Vézina (Nathalie) : Dans le
respect des budgets, évidemment, qui auront été alloués à l'office.
Mme Nichols : Si vous avez regardé,
là... si on a regardé, là, entre autres, les cinq grandes villes, est-ce qu'on
a une idée de combien de... commissaires siègent — je voulais faire une
tractation des mots — en
moyenne, dans les autres offices de consultation publique?
Mme Vézina (Nathalie) : Je n'ai
pas...
Mme Roy (Émilie) : Si je peux me
permettre d'intervenir en réponse à cette question-là, on n'a pas le nombre de
commissaires qui siègent à l'OCPM, qui est l'Office de consultation publique de
Montréal. Toutefois, je peux vous confirmer que, dans la Charte de la Ville de
Montréal, la disposition équivalente à celle qu'on propose à 54.16 ne précise
pas le nombre de commissaires non plus.
Donc, comme Me Vézina l'indiquait, là, ce sera
sur décision du conseil et évidemment, là, dans le respect du budget qui sera
alloué par le conseil de ville à l'Office de participation publique de
Longueuil que pourront être déterminés le nombre de commissaires possible.
Mme Nichols : ...que je comprends
aussi, ça doit être en fonction du nombre de mandats ou de ce que va traiter,
entre autres, l'office, les mandats que recevra l'office, là, il y aura plus ou
moins de commissaires. Mais je suis sûre que... il y a sûrement, là, des
citoyens qui écoutent, des citoyens de Longueuil, entre autres, là, qui se
disent : Bien, O.K., il va y avoir un... tu sais, quel montant, bien,
ça, c'est votre département, là, quelle portion du budget qui sera
affectée pour la création de cet office-là? Puis évidemment la rémunération,
sans connaître les montants, là... mais il
va y avoir quand même un montant important dédié aux rémunérations, puis il y a
une différence, s'il y a 20 commissaires, 10 commissaires,
cinq commissaires.
Ça aurait été
pertinent ou intéressant, du moins, d'avoir des comparatifs avec... Vous dites
qu'il y a cinq grandes villes qui ont ce type d'office là. Ça aurait pu
être très pertinent, là, d'avoir le comparable.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien, j'ai
retracé l'information. Ce serait environ 25 à temps partiel, par contre, là, à
la ville de Montréal, de commissaires. Donc, de ce qu'on comprend, évidemment,
ça dépend aussi des sujets qui sont abordés. Donc, chacun a des... c'est
évidemment des expertises différentes, là.
Mme Nichols : Wow!
Je suis... C'est beaucoup. C'est beaucoup puis c'est des gens qui... Tu sais,
le mandat du président, là, c'est clair, là,
c'est... durée cinq ans, puis il exerce ses fonctions à temps plein.
Est-ce que les conseillers vont être rémunérés aussi puis est-ce que
c'est... ils vont exercer des fonctions à temps plein?
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Oui, bien, au niveau des commissaires, là, qu'on a
visés, nous, on veut les avoir, bien, comme... avec rémunération. Mais
pour les détails, Me Vézina pourrait peut-être en donner plus, de détails à ce
niveau-là.
Mme Vézina (Nathalie) : Je ne crois
pas que Longueuil a l'intention d'avoir 25 commissaires. Le nombre, comme
je le disais, va être fixé par le conseil au moment où... Une fois le projet de
loi, qui aurait été adopté, serait sanctionné et que l'office serait institué,
le conseil aurait à désigner, là, par son vote aux deux tiers, le président et
des commissaires et dans le respect du budget, des sommes qui ont été réservées
à cette fin au budget 2022. Et, à chaque année, ce sera toujours en
fonction du budget qui aura été voté, évidemment. Il y a une disposition, dans
le projet de loi, qui prévoit spécifiquement que c'est le conseil qui détermine
le montant qui est mis à la disposition de l'office, notamment.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Oui, tout
à fait, et ce ne sera pas un budget illimité, là. Il va y avoir un budget qui
va être voté, puis on va s'assurer du respect. On n'aura pas non plus
25 comités qui vont siéger en même temps. On va les choisir année après
année pour que... bien, pas nous, les choisir, mais, en fait, on va donner des
mandats spécifiques à l'office et... pour que ça soit bien encadré et qu'il y
ait une analyse qui soit adéquatement faite, là. On ne veut pas que ça soit sur
tous les sujets, hein? Nous, on a des sujets qui sont plus chauds, les sujets
de l'heure qui ont... on a besoin de cette expertise-là.
Mme
Laforest : Mais présentement, moi, j'ai... Présentement, vous
n'avez aucune idée de la structure, en fait, combien vous auriez de commissaires. Un commissaire... C'est quoi, la
rémunération que vous avez pour un commissaire?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien,
c'est sûr que ça va être au niveau de la présidente de l'OPPL qui va pouvoir
les engager, qui va le faire. Mais c'est vraiment... ça va être une fonction
vraiment indépendante, et nous, on ne peut pas s'immiscer, là, dans qui on va
engager. Mais, comme on disait tantôt, il y a un budget à respecter, et ça va
être encadré, là.
La Présidente (Mme Boutin) : ...semblez
avoir une question?
• (20 heures) •
Mme Nichols : Oui, bien, je
suis surprise de ne pas avoir plus de détails que ça relativement à la
structure. On présente un PLIP à l'Assemblée nationale, on se compare avec des
grandes villes, on est supposés d'avoir des comparables.
Je trouve ça... puis on l'a dit d'emblée, là, autant la partie gouvernementale
que la partie de l'opposition, à l'effet que la consultation publique...
ou la participation, que vous utilisez, plutôt que «participation publique»...
à l'effet que la participation publique, c'est superimportant, mais c'est une
participation... J'ai l'impression que vous êtes en train de créer un
ministère, puis c'est une opinion qui n'engage que moi, mais j'ai l'impression
que vous êtes en train de créer un ministère. Et c'est beaucoup... en fait,
c'est beaucoup d'argent investi pour la participation publique, puis on donne
beaucoup de postes aussi. Je trouve ça énorme.
J'aurais aimé, puis ça, c'est mon commentaire
personnel, mais en tant que législateur, là, j'aurais aimé ça pouvoir, du
moins, avoir une idée, tu sais, de la structure que vous souhaitez élaborer,
surtout si vous avez consulté des experts. Moi, j'ai été mairesse d'une
municipalité. Quand on consulte des experts, là, ils nous soumettent, là,
quelques plans, ils nous soumettent de la documentation, puis, bien sûr, c'est
à la ville, à la fin, de faire son choix puis de faire ses orientations. Mais
là on est à l'autorisation de l'Assemblée nationale, je m'attendais à ce que ça
soit plus documenté, disons-le ainsi.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Plus
ficelé. En fait, le budget qu'on vise pour 2022, c'est 750 000 $,
d'accord, donc, c'est... ça ne sera pas... Comme je vous disais, ce n'est
pas... ça va être contrôlé. À 750 000 $, qu'est-ce qu'on visait, puis
ça, c'est déjà établi, c'est qu'on vise environ un 250 000 $ pour
l'établissement de l'office, on parle du recrutement, on parle de la location
de bureaux pour l'office, et environ 250 000 $ par consultation publique.
Donc, c'est ça, notre structure, là, qu'on vise.
La
Présidente (Mme Boutin) : ...poursuivre, j'inviterais Mme Vézina à ouvrir sa
caméra, s'il vous plaît. Merci.
Mme Laforest : ...je peux poser
une question?
La Présidente (Mme Boutin) : Allez-y,
Mme la ministre, oui.
Mme Laforest : Oui, c'est juste
pour une information, parce qu'on parle des commissaires, je parlais de la
rémunération des commissaires. Maintenant, quand on dit que Montréal a cette
possibilité-là de consultation, c'est des
membres... des commissaires qui sont ad hoc. Alors, vous, vous dites que c'est
des commissaires qui seront nommés et engagés à temps plein, en fait. Ce
n'est pas ad hoc comme à Montréal?
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Me Vézina, est-ce que vous serez en mesure de
répondre à cette question-là?
Mme Vézina (Nathalie) : Comme
mentionné précédemment, le texte qui est proposé ici est vraiment inspiré du
texte de la Charte de la Ville de Montréal et il sera de loisir, dans le fond,
de la présidente de l'OPPL de recommander au conseil la désignation de
commissaires plus experts sur certains sujets. Donc, à ma compréhension, les
commissaires ne seront pas nécessairement des ressources plein temps pour tout
projet, pour toute consultation.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Nichols : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) : Allez-y.
Mme Nichols : Bien, c'est une
question... Est-ce que les cinq grandes municipalités qui ont créé, justement,
des offices de la sorte, là, des offices de consultation publique comme l'OCPM.
Est-ce que le processus a toujours passé par des projets de loi d'intérêt
privé, ici? Est-ce que ça a toujours passé par des PLIP ou est-ce qu'il y a une
autre façon de... Est-ce qu'il y a une autre façon d'arriver à la création de
cet office-là? Puis ma question, ce n'est pas une question. C'est, un, pour
pouvoir comparer, puis je me demandais, les autres qui ont été autorisés,
est-ce qu'on avait plus de détails ou est-ce qu'on le...
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien,
je laisserais Me Vézina répondre à cette question.
Mme Vézina
(Nathalie) : Dans le fond, je veux rectifier. Il n'y a pas cinq
villes qui ont un office indépendant constitué par leur charte, par loi,
il n'y a que la ville de Montréal. Les structures de consultation dont parlait M. Azouz plus tôt, c'est des
structures internes dans des organisations municipales, des directions de
consultation, dans le fond, qui ont été créées dans l'appareil municipal même.
Et là Longueuil souhaite avoir un office autonome, indépendant, inspiré,
largement inspiré du modèle de Montréal pour assurer, justement, son autonomie
et son indépendance, surtout comparativement
à la ville. Donc, ce n'est pas cinq grandes villes avec cinq offices, mais il
n'y a que Montréal qui a un seul office.
Mme Laforest : Moi, j'ai une
question parce que vous dites : Il y a seulement Montréal. Oui, mais comme
Québec a son conseil de quartier, est-ce que vous avez regardé aussi la
possibilité, par exemple, d'avoir un modèle comme la ville de Québec au lieu de
créer un office?
Mme Vézina (Nathalie) : Ça
faisait partie des modèles comparés, et c'est le modèle Montréal qui a été
retenu par l'équipe de Mme Fournier.
Mme Laforest : Est-ce
que les employés vont participer au régime de retraite aussi? Les commissaires,
en fait.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Oui.
Bien, je répondrai à cette question-là. Premièrement, c'est... Vraiment, notre
choix, c'était vraiment l'indépendance, donc, de l'office. Donc, on avait,
comme vous dites, plusieurs choix de modèle qu'on aurait pu faire, mais il
aurait relevé de la ville de Longueuil. Et on voulait avoir vraiment un office
indépendant qui puisse prendre des décisions qui ne soient pas influencées soit
par des élus, par des lobbies, par des employés de l'administration, etc. Donc,
vraiment, la demande d'aujourd'hui, c'est vraiment pour s'assurer qu'on a cette
indépendance-là pour modifier notre charte. Et votre deuxième question, c'était
au niveau... excusez-moi, si vous pouvez me la répéter.
Mme Laforest : Est-ce que les
commissaires vont participer au régime de retraite?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Oui,
c'est ça. Effectivement, ça, c'est un de nos amendements qu'on voulait apporter, à l'effet qu'évidemment, en termes de
recrutement et pour attirer des ressources, hein... donc, ça, on n'avait
pas le choix de leur offrir le régime de retraite de la ville de Longueuil ainsi
que les avantages sociaux, les assurances collectives. Mais ça reste que c'est
des employés indépendants, mais qui vont bénéficier de ces avantages sociaux
là.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée.
Mme Nichols : Oui, juste rapidement,
c'est quoi la population de la ville de Longueuil et c'est quoi le budget
annuel total de la ville de Longueuil?
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Donc, ça, c'est... La population de Longueuil,
c'est 250 000 citoyens, et le budget, c'est environ, là,
400 millions de dollars.
Mme Laforest : Parce que
Montréal... si je regarde pour Montréal, là, le montant, c'est environ
2,3 millions pour Montréal. C'est ça? Puis vous, c'est 750 000 $
de budget. C'est ça qui est prévu?
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Exact. Oui, pour l'année 2022.
La Présidente (Mme Boutin) : Allez-y,
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci. C'est
difficile, hein, pour les... Oui, c'est ça, mais je vous... parce que vous, ça
fait deux fois, là, que vous nous soulevez, là, pour 2022, là, mais 2022, on
est déjà rendu au mois de juin, on est déjà à la mi-année. Ça fait que c'est...
Je comprends, le 750 000 $, que ce n'est pas nécessairement le
montant que ça va prendre pour fonctionner à l'année longue. Comment vous...
Qu'est-ce qui est prévu? Qu'est-ce qui est prévu annuellement? Quel montant est
prévu annuellement, là, pour le fonctionnement de l'office? Puis évidemment,
c'est un poste budgétaire dans le budget total de la ville de Longueuil.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : C'est sûr que ça va dépendre du nombre de
commissions qu'on aura, mais, comme je disais un petit peu tantôt, là,
ça va tourner autour de 250 000 $ par consultation. Puis on vise
quatre consultations par année. Donc, on
pourrait dire, disons, que pour une année complète, là, disons, exemple, 2023,
le budget devrait tourner autour de 1 million de dollars.
C'est sûr que ça peut paraître cher,
dispendieux, mais il ne faut pas oublier qu'il y a toute une méthodologie
derrière ça, une structure. Quand on parlait d'indépendance de consultation,
donc, évidemment, ça engendre des coûts. Mais, tu sais, l'objectif, c'est
vraiment l'importance de prendre des bonnes décisions comme élus. Puis c'est
des coûts qui sont fixes, hein, ils ne sont pas par rapport au nombre de
population. Tu sais, si vous faites un ratio, c'est sûr que ça risque de
revenir peut-être un peu plus cher que Montréal, mais c'est tout ça, c'est des
locations de salle, des salaires. Ça fait que c'est... La location de salle,
bien, c'est fixe, là, c'est des coûts fixes à ce moment-là.
• (20 h 10) •
Mme Nichols : Oui. L'office va
s'installer où, là? Parce que dans le 250 000 $ par consultation,
quatre fois par année, ça, c'est juste pour les consultations, là, ce n'est pas
les frais. Ce n'est pas les frais pour, justement, là, le... Là, je ne sais
pas, allez-vous avoir un bâtiment? Tu sais, il va y avoir d'autres frais, là,
qui vont être associés, là, pas juste le 250 000 $ de consultation.
Ça fait que, ces frais-là, il va y avoir d'autres postes budgétaires ou ça
va...
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Ils vont... En fait... Oui, très bonne question.
En fait, ils vont partager les locaux, qui sont déjà existants, de la
vérificatrice générale, donc, qui, elle aussi, là, est indépendante. Donc, pour
éviter, là, des coûts astronomiques, on s'assure, là, qu'ils vont partager ces
locaux.
Mme Nichols : C'est des grands
locaux s'il y a 25 commissaires.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Non,
ne vous inquiétez pas, on n'ira pas dans ce sens-là...
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Nichols : Sur le 54.16?
La
Présidente (Mme Boutin) : Oui, pour le 54.16. Parfait. Nous allons
maintenant procéder au 54.17. Mme la députée de Soulanges, je vous
inviterais à en faire la lecture ainsi que les notes explicatives.
Mme Picard : Merci, Mme la
Présidente.
«54.17. Le conseil de la ville peut, sur demande
du président de l'office et par une décision prise aux deux tiers des voix
exprimées, nommer, pour la période déterminée dans la résolution, tout
commissaire supplémentaire ayant une compétence particulière en matière de
consultation publique et déterminer sa rémunération et ses autres conditions de
travail.»
Donc, le commentaire, c'est :
L'article 54.17 permet au conseil de nommer, au besoin et sur demande du
président, des commissaires supplémentaires.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur le
54.17? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui,
merci. Dans quels cas... parce qu'on fait référence, puis je le comprends, là,
qu'on pourrait nommer des commissaires supplémentaires, mais pouvez-vous
nous donner un exemple dans quels cas il faudrait nommer un 26e ou un
31e commissaire supplémentaire?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien,
évidemment, ça va dépendamment des commissions qu'on va avoir, donc des sujets.
Donc, si on a besoin d'une expertise plus poussée, exemple, en environnement,
bien, puis qu'on a cette expertise-là, bien,
on va aller la chercher. Évidemment, ça va être ad hoc puis ça peut être
d'autres exemples aussi, là. On parle
d'environnement, ça peut être en santé publique, donc, qui n'est pas une
expertise, là, que tout le monde détient. Alors, ça va être vraiment au besoin qu'on va aller chercher cette
expertise-là. Évidemment, c'est de manière temporaire.
Mme Nichols : Oui, bien sûr, il
va y avoir une rémunération, on voit que ça va être déterminé. Question. Quand
on dit que «la décision prise aux deux tiers des voix exprimées...» Le conseil
de ville peut, sur demande du président de l'Office et
par une décision, «et», ça veut dire que c'est les deux. Donc, c'est le conseil
de la ville peut, sur demande du président de l'office et par une décision,
donc, il faut que ça soit les deux. Il faut qu'il y ait le président de
l'office qui le recommande et aussi une décision prise aux deux tiers des voix
exprimées. Les voix exprimées viennent de qui?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Pour
cette question, je vais demander à Me Vézina d'y répondre, s'il vous
plaît.
Mme Vézina (Nathalie) : Les
voix exprimées, c'est le conseil municipal qui a à adopter une résolution aux
deux tiers pour ces nominations, sur demande du président de l'office.
Mme Nichols : O.K. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions pour le 54.7? Parfait. Mme la députée de
Soulanges, je vous inviterais à faire la lecture de l'article 54.18, s'il
vous plaît, et ses notes explicatives.
Mme Picard : «54.18. Les
membres du conseil de la ville ou d'un conseil d'arrondissement ainsi que les
fonctionnaires et les employés de la ville sont inhabiles à exercer les
fonctions de président et de commissaire.»
Le commentaire, c'est :
L'article 54.18 interdit aux élus, aux fonctionnaires et aux employés de
la ville d'exercer la fonction de président ou de commissaire.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur le 54.18?
Mme Nichols : Ça va de soi.
La Présidente (Mme Boutin) : Parfait.
Alors, nous allons procéder à la lecture du 54.19, Mme la députée de Soulanges.
Mme Picard : «54.19.
Le président et les commissaires ont droit au remboursement par l'office des
dépenses autorisées par celui-ci et engagées dans l'exercice de leurs
fonctions.»
En commentaire : L'article 54.17...
54.19, désolée, accorde au président et aux commissaires le droit de se faire
rembourser les dépenses encourues dans l'exercice de leurs fonctions.
La
Présidente (Mme Boutin) : Est-ce qu'il y a des interventions sur le 54.19? Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Une voix : ...
Mme Nichols : Ah! oui, oui.
Allez-y. Allez-y, la partie gouvernementale, allez-y, là.
La Présidente (Mme Boutin) : M.
le député de...
Mme Nichols : Sainte-Rose.
La Présidente (Mme Boutin) : ...Sainte-Rose.
M. Skeete : Quand on dit une
dépense autorisée, c'est-tu une dépense qui est comme dans une procédure administrative, qui est dans les règles de remboursement
de la ville? Juste me donner un peu plus de détails, s'il vous plaît.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Me Vézina ou Me Roy, si vous pouvez
répondre à cette question, s'il vous plaît.
Mme Vézina (Nathalie) : On
parle ici, effectivement, de dépenses de travail, par exemple, de dépenses de
déplacement qui seraient autorisées par l'office. C'est ce type de dépenses de
travail, là, qui sont le même type de dépenses, par exemple, que la ville peut
rembourser à ses fonctionnaires. Donc, c'est de... Je ne sais pas si ça répond
à votre question.
M. Skeete : La dépense
autorisée, c'est-tu un concept établi avec la ville ou on va créer une norme
pour ces dépenses autorisées là? C'est plutôt ça, ma question.
Mme Vézina (Nathalie) : Étant
donné que l'office est indépendant, ici, ce serait à l'office de déterminer
quel type de dépense il autorise ses gens à se faire rembourser.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Moi, j'allais un
peu dans le même sens, là, relativement aux dépenses, là. Je comprends les
dépenses autorisées, mais peut-être juste un exemple, c'est-à-dire qu'il
pourrait avoir à se déplacer, puis pour une rencontre à
l'extérieur, puis ça serait les frais de remboursement, là, pour le kilométrage
puis ces choses-là, là, comme c'était prévu pour un employé de la ville. C'est
ce à quoi vous faites référence?
Mme Vézina (Nathalie) : Oui,
exactement.
Mme Nichols : Très bien. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur le 54.19? Alors, je vous inviterais à
faire la lecture du 54.20, Mme la députée de Soulanges.
Mme Picard : «54.20. Le
président peut s'adjoindre le personnel dont il a besoin pour l'exercice des
fonctions de l'office et fixer sa rémunération. Les employés de l'office ne
sont pas des employés de la ville.
«Le conseil de la ville peut également, sur
demande du président, affecter aux fonctions de l'office tout employé de la
ville qu'il désigne.
«Le trésorier de la ville ou l'adjoint qu'il
désigne est le trésorier de l'office.»
En commentaire : L'article 54.20
concerne les membres du personnel de l'office qui peuvent être employés
directement par l'office ou, sur demande du président, être employés par la
ville et affectés à l'office. L'article précise que le trésorier de la ville
agit comme trésorier de l'office.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Des interventions sur le 54.20? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la lecture du 54.21, Mme la députée de Soulanges.
Mme Picard : «54.21. L'exercice
financier de l'office coïncide avec celui de la ville. Le vérificateur de la
ville vérifie les états financiers de l'Office et, dans les 120 jours
suivant la fin de l'exercice financier, fait rapport de son examen au conseil.»
Donc, le commentaire : L'article 54.21
porte sur l'exercice financier de l'office, et indique que le vérificateur de
la ville vérifie les états financiers de l'office, et en fait rapport au
conseil de la ville.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci. Des interventions sur le 54.21? Oui,
allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Pour 54.21, pour l'exercice financier, là, je comprends qu'il faut
que ça coïncide parce qu'il faut que ça soit prévu, là, dans les budgets de la
ville, là. Ça fait que ça, ça me va.
Permettez-moi juste de revenir sur le 54.20.
Petite question parce qu'on fait un office qu'on veut... On dit que Longueuil
veut s'offrir un office complètement indépendant, pas de lien avec la ville,
mais à 54.20, on fait quand même un lien : «Le trésorier de la ville ou
l'adjoint qu'il désigne est le trésorier de l'office.» Ça fait que je comprends
qu'on partage quand même des... On partage quand même des employés de la ville
avec l'office? Je comprends que c'est juste le...
Une voix : ...
Mme Nichols : Oui, je comprends
que c'est le trésorier, mais...
La Présidente (Mme Boutin) : Je
vous inviterais à répondre, s'il vous plaît.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Me Vézina,
est-ce que vous seriez en mesure de répondre?
Mme Vézina
(Nathalie) : Oui. C'est un modèle vraiment inspiré de Montréal,
et on le voit pour d'autres organes également, là. Quand on voit les
chartes de Montréal ou de Longueuil, il y a l'organe du Conseil des arts qui
est également quelque chose qui est
constitué par la charte, mais dont on assure le contrôle et le suivi
budgétaire, si on veut, en désignant
le trésorier de la ville responsable, trésorier, donc, de cet organe-là. Et on
assure également que les états financiers coïncident et qu'ils sont
vérifiés, justement, pour assurer le respect, là, des budgets qui sont votés
par le conseil.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a d'autres... Mme la députée de Vaudreuil.
• (20 h 20) •
Mme Nichols : Non, ça va.
La Présidente (Mme Boutin) : Sur
le 54.21 non plus?
Mme Nichols : Non.
La
Présidente (Mme Boutin) : Parfait. Je vous inviterais à faire la lecture du
54.22, Mme la députée de Soulanges.
Mme Picard : «54.22. Le conseil
met à la disposition de l'office les sommes nécessaires à l'exercice de ses
fonctions.»
En
commentaire : L'article 54.22 précise que la ville fournit à l'office
les sommes nécessaires aux fins de ses activités.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur le
54.22? Parfait. Oui, M. le député de Sainte-Rose, allez-y.
M. Skeete :
Si jamais, à l'intérieur de vos projections, on parle de 1 million de
budget par année, 250 000 $ fois quatre, si jamais il y avait excès
de dépenses, bien, la ville.. dans ce cas-ci, votre vision, c'est que la ville
remet de l'argent pour combler le déficit, à la satisfaction des dépenses de
l'office, n'est-ce pas?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien,
en fait, c'est sûr qu'on ne vise pas de dépassement, là. Il y a un
encadrement, il y a un suivi des dépenses. Mais, bon, si jamais, par hasard, il
y a un, on va dire, un dépassement des coûts, effectivement, ça serait à la ville
d'allonger, là, et de couvrir ces coûts-là. Mais c'est nous qu'on... Nous
donnons les mandats. Donc, on sait d'avance
les coûts. Pardon. Donc, c'est peu probable, là, qu'il y aura des dépassements
de coûts parce que c'est contrôlé par le nombre de mandats qu'on va
faire. Mais effectivement, si jamais il y a dépassement, ce sera la ville qui
va couvrir les frais.
M. Skeete :
Ça fait que, dans le fond, vous, vous êtes à l'aise, là, qu'il y a
quelqu'un qui est nommé, qui peut, dans le fond, être là pendant cinq ans, qui
peut faire des consultations et dépasser le budget, puis vous, vous êtes
obligés d'allonger les sous.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien
là, il faut être conscient que c'est le conseil de ville qui donne les
mandats. C'est nous qui donnons les mandats. C'est encadré, ce n'est pas... Il
n'y a pas du tout un chèque en blanc. Donc, c'est contrôlé. On parlait aussi,
là, du vérificateur, là, général, du trésorier. Donc, il y a un suivi, là,
quand même, là, mais le principe de base, c'est l'indépendance, donc, en termes
d'intervention. On ne peut pas intervenir, mais en termes de coûts et de
dépenses, c'est nous qu'on va... On va contrôler. Je veux dire, ce ne sera pas
des chèques en blanc qu'on va signer. C'est un peu le même principe, là, que le
BAPE, là.
M. Skeete :
Mais précisément, ma question... Mettons, vous donnez un mandat d'aller
consulter sur un enjeu sur le parc XYZ. Une fois que vous donnez le mandat,
quel contrôle avez-vous sur les dépenses qui suivent? Je veux juste être clair
que vous comprenez que vous donnez... Vous dites que vous ne voulez pas donner
de carte blanche, mais une fois que le mandat est donné, quel contrôle
avez-vous par la suite sur les dépenses qui vont suivre?
M. Azouz (Marc-Antoine) :
Bien, tu sais, on a nommé... Tu sais, on va avoir une présidente, on a...
Comme je disais, on a des budgets qu'on a visés puis qu'on a votés, et la
moyenne, là, des séances que je disais tantôt, c'est 250 000 $. Donc,
c'est vraiment... C'est le coût qu'on vise par consultation, là. Donc, c'est...
Comme je pourrais dire, ce n'est pas... Il n'y a rien... Il n'y a pas de chèque
en blanc du tout. Il y a cet encadrement puis, comme je vous disais, nous, on
vise vraiment les 250 000 $ par consultation.
M. Skeete :
O.K. Parce que je veux juste qu'on se comprenne, là. Vous nommez quelqu'un
pour cinq ans. Vous avez la VG qui va venir
dire... contrôler les coûts, dire : Bien, il y a eu dépassement, il n'y a
pas eu dépassement. Vous, vous n'êtes pas vraiment habilités à
intervenir parce que c'est une personne qui n'est pas employée de la ville
puis, par la suite, vous devez allonger les sous en cas de déplacement. C'est
ça, le scénario que vous dressez. Vous, vous êtes à l'aise, en tant qu'élus, avec
ce scénario-là? Moi, ça ne me dérange pas, là, mais je vous demande si c'est ça
que vous voulez.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Non, mais c'est sûr... Comme je disais, il n'y aura
pas... Nous, on a déjà fixé nos objectifs à 250 000 $ par
consultation, O.K.? Donc, c'est sûr qu'il y a un encadrement, là, quand même,
là. On parlait du trésorier tantôt, il y a le vérificateur, il y a un
environnement de contrôle, il y a un suivi. Puis je veux dire, moi, je reviens,
il n'y a pas de chèque en blanc à ce niveau-là, là. Puis je ne sais pas si,
Me Vézina ou Me Roy, vous voulez bonifier ma réponse, là.
Mme Vézina
(Nathalie) : Sinon, on pourrait ajouter que, justement, le
trésorier... Pardon.
M. Skeete :
Non, allez-y, allez-y. Excuse-moi.
Mme Vézina
(Nathalie) : Que le trésorier de la ville, étant trésorier de
l'office, verra à l'implantation des règles de suivi et de contrôle budgétaire,
des règles d'adjudication des contrats, des règlements de gestion contractuelle
des compagnies, là, toutes les règles de bonne gestion qui doivent être mises
en place pour assurer un contrôle judicieux budgétaire pour que les seules
dépenses dépensées, les seules sommes dépensées, soient des sommes attribuées à
l'office.
M. Skeete :
C'est beau. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Boutin) : Allez-y,
Mme la députée.
Mme Nichols :
Vous comprendrez qu'on a beaucoup de préoccupations relativement aux
montants, parce que, comme le disait le député de Sainte-Rose, une
municipalité, puis je renchéris sur qu'est-ce qu'il a dit, là, mais une
municipalité ne peut pas faire de déficit. Vous le savez, hein? Le provincial
peut en faire, le fédéral peut en faire, mais les municipalités, vous n'avez
pas le droit d'avoir de budget déficitaire. Ça fait que c'est pour ça qu'il
faut... et c'est pour ça qu'on pose des questions, pour être sûrs que tout est
bien prévu.
Est-ce que dans les... Vous nous dites que vous
avez consulté. On n'a pas la structure, puis moi, c'est ça, mon inquiétude,
c'est qu'on n'a pas la structure. On prévoit 250 000 $ par
consultation. Je trouve que ce n'est pas superprécis ni au niveau... Tu sais, on
ne sait pas c'est quoi, la structure, puis on s'attend à ça comme chiffres,
puis on dit 750 000 $. 2022, on est en mi-année. Moi, je vous
partage, là, mon inquiétude, là, relativement à... Je trouve que c'est vague.
Je ne sais pas si vous pouvez nous rassurer puis nous donner, justement, là, un
peu plus de détails, nous dire : On a consulté, ils nous ont dit que
c'était pour être entre tant et tant, puis on va budgéter ça, puis...
Moi, je ne suis pas... À ce moment-ci, là, ça
fait quelques articles, là, je ne suis toujours pas convaincue ni de la
structure... on ne sait pas la rémunération, on ne sait pas combien de
commissaires. La présidente semble déjà choisie, je ne vous demanderai pas un
scoop, mais la présidente, parce que ça fait... ça sonne à mon oreille depuis
trois ou quatre fois, là, «la présidente». Mais je ne vous demanderai pas de
scoop. Mais tous ces éléments-là font que... Il faut donner une approbation,
là, à la fin, là, au PLIP, là.
Ça fait que moi, j'aimerais ça avoir, là, plus
d'informations, si c'est possible, là, relativement à tout l'aspect financier
qui encadre la création de cet office pour de la consultation publique, là,
pour de la participation citoyenne.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Bien,
pour détailler un peu plus le 250 000 $, évidemment, ça vient des
experts. On a consulté des experts, on n'a pas sorti ce montant-là de notre
chapeau. On est allés obtenir des informations, là, à ce niveau-là, de coûts
qu'on devrait s'attendre, là, d'une consultation.
Mme Nichols : À part le
250 000 $, là, avez-vous d'autres chiffres à nous donner? Ça, on l'a
compris, que c'était 250 000 $ par consultation, puis qu'il y en
aurait peut-être quatre par année, puis qu'on est en mi-année, et il n'y en
aura pas quatre. Pour les autres années, on prévoit, mettons, quatre à
250 000 $. Les frais de fonctionnement, êtes-vous capables de nous
les ventiler? On prévoit tel montant pour la rémunération des membres, du
président et des commissaires. Sans me dire combien va gagner le président,
combien vont gagner les commissaires? Êtes-vous capable de me dire : Rouler cette entité-là par année, ça va coûter
tant en rémunération, en... les frais de fonctionnement, en... Bien, une municipalité, une ville comme...
pas une municipalité, une ville comme Longueuil, là, qui a
400 millions de budget par année, qui a 250 000 de population, qui a
consulté pour venir, aujourd'hui, nous présenter un projet de loi d'intérêt
privé a sûrement plus d'informations à nous donner, là.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Bien, c'est sûr que la structure
organisationnelle, ça va être... Tu sais, l'embauche des commissaires,
et tout ça, va être en lien avec la présidente ou le... la présidente qui va
déterminer, disons, la structure. Nous, on ne peut pas déterminer... Ils vont
travailler dans un budget à respecter, mais on ne peut pas déterminer la
structure, à l'heure actuelle, avec précision. C'est vraiment lorsque la
présidente va être nommée, ou le président, qu'ils vont pouvoir mieux
détailler, mais c'est sûr qu'il y aura un budget à respecter, là.
Mme Nichols : Quand je présente
un projet à une municipalité puis je veux faire un règlement d'emprunt, là, je
suis capable de justifier mon règlement d'emprunt, je suis capable de le
ventiler. Je suis capable de... puis je pèse mes mots et je... mais on... Tu
sais, c'est un beau projet. C'est un projet ambitieux. Je trouve ça
superintéressant, je trouve ça important. Il n'y a pas personne... Je suis sûre
qu'il n'y a pas personne ici, dans la salle, puis on est nombreux, là, donc...
mais il n'y a pas personne ici, dans la salle, qui est contre la participation
citoyenne. Au contraire, là, c'est même écrit dans vos remarques préliminaires,
c'est écrit partout. C'est une exigence démocratique pour les institutions
démocratiques locales. C'est important. Puis on l'a vu, puis on le sent, le
changement des nouveaux élus municipaux, on le sent. Vous dites que vous avez
été élu avec 60 % des voix. On le sent, le virage. Félicitations! On le
sent. On le sent, le virage, là, que vous voulez consulter les citoyens.
Moi, dans ma tête, il y a un prix autour de ça
qui doit être... proportionnellement à la population, au budget, puis tout.
Mais là on essaie juste de se faire une tête sur ce que vous nous présentez ce
soir. La structure n'est pas claire, le budget n'est pas clair, mais vous
demandez l'autorisation de l'Assemblée nationale pour créer cet office-là.
• (20 h 30) •
M. Azouz (Marc-Antoine) : Moi,
la précision que je pourrais apporter ici... Si c'était une structure de la
ville, hein, qui soit collée à la ville, comme vous dites, effectivement, on
aurait toute cette information-là, parce que c'est nous, ville, qu'on la met en
place. On connaît c'est qui le, on va dire, le directeur du service, c'est qui,
les nombres des employés, etc. Mais ici, on est devant une structure
indépendante. Donc, tu sais, on ne peut pas se prononcer, à l'heure actuelle,
sur la structure à venir, parce que c'est vraiment le président de l'office ou
présidente qui va en déterminer sa structure.
Donc, nous, qu'est-ce qu'on... Donc, si vous
voulez avoir plus de détails en termes de coûts, là... on parlait du
250 000 $, si on le ventile un petit peu plus, on l'estime, là, à
125 000 $ en salaires, donc en salaires d'employés de l'office, et
125 000 $ en consultation, donc, les frais de consultation, on
pourrait dire, de location de salles, de fonctionnement en tant que tel.
Mme Nichols : Non, mais ça,
c'est pour une consultation de 250 000 $.
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Exact.
Mme Nichols : Oui, c'est seulement...
Moi, ma question, ce n'est pas ça. Ma question, c'est que vous créez un office,
là, puis ça ne va pas être créé pour six mois, là, ça va être créé à long
terme, là, puis probablement que vous allez avoir des succès, puis vous
voulez... Vous allez vouloir en donner plus puis, à un moment donné, vous allez
dire : On va bâtir. On ne partagera plus nos locaux avec la VG, on a
besoin de plus grand, c'est populaire, puis tout. Mais il y a certainement, là,
un budget de fonctionnement qui est prévu. Puis moi, c'est ça que je veux
savoir.
Tu sais, le 250 000 $ de consultation,
là, ça, je l'ai compris, puis je n'ai pas besoin de le ventiler, puis je n'ai
pas besoin de savoir combien il va y avoir en muffins, en croissants, puis
de... Ce n'est pas ça, là, c'est beaucoup plus... tu sais, c'est beaucoup plus
général que ça. Et, tu sais, vous y accordez beaucoup d'importance. Ça fait que
j'imagine, là, que le conseil municipal, là, qui veut, qui vote et qui veut
avoir cet office-là, va y concentrer un montant d'argent, un montant d'argent
important puis va confier aussi des mandats importants à cet office-là.
Mais autour de tout ça, là, et vous le savez,
là, un budget municipal, comment ça fonctionne, là... Mettons, la régie de
l'eau, là, mettons, une municipalité fonctionne, puis il y a une régie de
l'eau. On le sait, combien c'est, la régie de l'eau. Les pompiers, on le sait
combien ça coûte, les pompiers, là, puis on est capable de le ventiler, là, le
service de pompiers, combien ça coûte. Bien là, c'est la même chose pour ça. Ça
ne marche pas, là, quatre fois 250 000 $, moi, ça ne fonctionne pas.
M. Azouz (Marc-Antoine) : Mais
le budget de fonctionnement... Le budget de fonctionnement, ça va être entre 750 000 $ puis 1 million de
dollars. Nous, on vise quatre consultations par année. Comme je vous disais
tantôt, la moitié va être en salaires
et l'autre moitié en fonctionnement. Ça, c'est la ventilation que je peux vous
donner à ce niveau-là.
Mme Nichols : O.K.
Est-ce que l'office, là, ça concerne seulement Longueuil ou ça va concerner
aussi les agglos?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Pour
cette question-là, je vais laisser Me Vézina y répondre, s'il vous plaît.
Mme Vézina (Nathalie) : Dans le
projet de loi, il y a une disposition, un peu plus loin, qui prévoit que le
conseil d'agglomération pourrait demander à ce que des sujets d'agglomération
soient soumis à l'office. Il y a un mécanisme, on va le voir tout à l'heure,
là, un mécanisme où les deux parties doivent s'exprimer, dans le fond, pour assurer, là, que, si on va dans les compétences
d'agglomération... comment qu'on peut le faire, dans quelles conditions.
Mais d'emblée, ce sera local, purement local, Longueuil.
Mme Nichols : On le verra plus loin.
Je pose tout de suite la question, là... J'imagine qu'il y aura des
quotes-parts qui seront facturées aux agglos pour le service de l'office aussi.
Mme Vézina (Nathalie) : L'une des
conditions pour qu'il y ait compétence au niveau de l'agglomération, c'est que
le conseil d'agglomération aura adopté le règlement sur le partage des dépenses
mixtes justement pour prévoir quelle partie des dépenses reliées à l'office
sont des compétences d'agglomération... pour l'agglomération...
Mme Laforest : ...peut-être une
question, parce que, quand on regarde le budget pour Montréal, c'est bien indiqué, là, le pourcentage pour le transport, le
pourcentage pour les avantages sociaux, la location, les services
d'entretien, les services professionnels. Avez-vous établi... Vous devez avoir
un pourcentage pour chacune des catégories. C'est quoi, vos pourcentages?
M. Azouz
(Marc-Antoine) : Bien, c'est
sûr que, la ville de Montréal, c'est facile pour eux de ventiler comme
ça parce qu'ils sont en fonction en ce moment. Nous, comme je vous disais
tantôt, c'est que c'est vraiment le 50-50. Donc, qu'est-ce que je parlais,
là... On revient aux 250 000 $ : c'est 50 % en types de
fonctionnement, et l'autre 50 %, c'est en salaires. Donc, c'est sûr qu'une
fois qu'on va être en fonction, hein, quand l'OPPL va être en fonction, on va
pouvoir construire le budget puis on va avoir vraiment cette ventilation-là
plus en détail, tout à fait.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions pour le 54.22? Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Moi, j'ai juste une
question. Est-ce qu'on n'est pas dans une situation parallèle avec un conseil
municipal dans certaines situations? Ce qui veut dire que, là, présentement, on
aurait l'obligation de consultation, mais, en même temps, parfois, il y a des
élus municipaux qui pourraient siéger, ensuite il y a des services qui sont
offerts et vérifiés par le trésorier, la même chose pour la ville.
Dites-moi, vraiment, là, quelle est la grande
différence entre un conseil municipal et l'office de consultation que vous...
qu'on est en train de mettre en place, à part la consultation, une fois que la
consultation est faite? J'aimerais juste savoir la différence. On fait la
consultation pour les citoyens, c'est important, mais, par la suite, la
différence avec un conseil municipal qui accepte ou non un projet, c'est quoi,
la grande... Pouvez-vous me donner les différences?
M. Azouz (Marc-Antoine) : Est-ce que
Me Vézina serait en mesure de répondre à cette question?
Mme Vézina
(Nathalie) : Je m'excuse, je ne suis pas certaine que je comprends la
question.
Mme Laforest : Je pense qu'on...
Est-ce qu'on peut suspendre, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Boutin) : Oui,
bien entendu. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 20 h 37)
(Reprise à 20 h 50)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors,
nous sommes en ondes. Nous avons eu quelques discussions, là, à micro fermé. Mme la ministre, j'aimerais ça que
vous fassiez un petit résumé, là, de ce qui a été décidé, là, hors
ondes.
Mme Laforest : Oui, alors très, très
rapidement. C'est sûr qu'on a commencé l'étude du projet de loi n° 209
pour la ville de Longueuil. Maintenant, on a eu plusieurs questions, plusieurs
échanges avec M. Azouz, Mme Vézina et Mme Roy. Qu'est-ce qu'il nous manque?
C'est des réponses claires. Alors, tous ensemble, c'est vraiment, si je peux
dire, en partenariat et d'un commun accord avec la ville de Longueuil qu'on va
suspendre le projet de loi. On va laisser le temps à la ville de Longueuil de
trouver les bonnes réponses et de nous expliquer vraiment la bonne structure
qui serait en place pour l'office de consultation pour la ville de Longueuil.
Alors, je suis très heureuse quand même. On est
tous d'accord pour suspendre le projet de loi et on va essayer de le réétudier
le plus rapidement possible. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la ministre. Alors, je demanderais votre consentement pour suspendre l'étude
du projet de loi, là, qui concerne la ville de Longueuil. Est-ce que j'ai votre
consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) : Parfait.
Alors, nous allons suspendre la séance quelques instants. Merci. Merci beaucoup
à tous nos intervenants.
(Fin de la séance à 20 h 51)