(Douze
heures quarante-trois minutes)
Le Président (M.
Tremblay) : Alors à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire
ouverte.
J'aimerais saluer
d'abord les représentants de la Fédération québécoise des municipalités locales
et régionales. Nous allons procéder aux remarques préliminaires. On revient
ensuite à vous.
Alors
la commission est réunie afin d'entendre les intéressés et de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi n° 202, Loi
concernant l'activité d'assureur de la Fédération québécoise des municipalités
locales et régionales et la fusion par voie d'absorption de La Mutuelle des
municipalités du Québec avec celle-ci.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Bérubé (Matane-Matapédia) est remplacé par
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine).
Remarques préliminaires
Le Président (M.
Tremblay) : Parfait. Je céderai la parole, dans un premier temps, au
député d'Orford, qui va nous exposer les grandes lignes du projet de loi, s'il
vous plaît.
M. Gilles Bélanger
M. Bélanger :
Merci, M. le Président. Je vais faire ça assez rapidement. Je salue tous mes
collègues, Mme la ministre. Je salue aussi les collègues de la banquette en
face, de la première opposition, la députée de Vaudreuil, mais aussi la députée
d'Anjou—Louis-Riel,
que j'aimerais saluer, parce qu'on s'était rencontrés il y a de ça quelques années, vous aviez fait une belle annonce à Magog
Technopole. Vous aviez impressionné mon fils. Ça fait que je peux vous
dire que, depuis votre passage, il y a beaucoup d'entreprises qui ont joint
Magog Technopole, ça fait que je vous en remercie.
Je
veux saluer aussi la Fédération québécoise des municipalités, M. Lepage,
mais... et Jacques Demers. Jacques, j'espère qu'il y a de la neige sur
Orford. Je veux saluer la Fédération québécoise des municipalités, souligner
leur engagement sur un mandat que j'ai, qui est de brancher toutes les régions
du Québec, ça fait que je veux les saluer vraiment. Ils font un excellent
travail.
Ça fait
qu'aujourd'hui c'est un projet de loi privé qui, dans le fond, est assez
simple. C'est une fusion au niveau de La mutuelle du Québec, qui est une... au
niveau des assurances, avec la Fédération québécoise des municipalités. Donc,
c'est une fusion par absorption. C'est un projet de loi qui devrait aller rondement.
Merci.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci, M. le député d'Orford. Je cède maintenant la parole
à la ministre des Affaires municipales, s'il vous plaît.
Mme Andrée Laforest
Mme
Laforest : Oui. Je salue tout de suite, rapidement le député des Îles.
Alors, je sais que...
Une voix :
...
Mme
Laforest : Non, mais je le comprends, parce que mon collègue... Alors,
salutations à mes collègues. Salutations à M. Lepage. Salutations à
M. Demers.
On va étudier le
projet de loi, évidemment un projet de loi très, très important pour vous, je
le sais. Ça fait quelques... ça fait des années, même, qu'on en parle. Alors,
on va essayer de l'étudier rondement avec mes collègues d'Anjou—Louis-Riel,
et la députée de Vaudreuil, et le député des Îles-de-la-Madeleine. Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci, Mme la ministre. Alors, compte tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux...
Des voix :
...
Mme
Nichols : ...les remarques préliminaires. Moi, j'en ai pour une minute
puis, si je ne me trompe pas, j'ai un collègue pour une minute. Ça fait que,
s'il y a un consentement, on pourrait...
Une voix :
...
Le Président (M.
Tremblay) : Parfait. Alors, on a consentement. Merci. Alors, je cède
maintenant la parole à la députée de Vaudreuil.
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols :
Merci, M. le Président. On a toujours été une commission plus qu'efficace,
l'efficience, l'efficience même. Donc, merci. Je salue évidemment mes
collègues. Je vous remercie d'être ici en présentiel, ça fait du bien de se
voir en personne. On a rencontré la FQM à de nombreuses reprises, tant la
partie gouvernementale que les oppositions, mais toujours par Teams, Skype, là,
bien, en fait, par voie virtuelle. Donc, ça fait du bien de vous voir. Je sais
que vous avez d'autres engagements aujourd'hui, on va quand même vous demander
de revenir nous voir vers 3 heures.
Mais c'est un projet
de loi qui est assez important, qui... disons-le, c'est des termes un peu
complexes. Mais on comprend que l'objectif... l'objectif, c'est quand même de
mettre une structure inspirée de modèles comme il y a eu dans d'autres ordres
professionnels, comme le Barreau, l'Ordre des architectes, donc...
Une voix :
...
Mme Nichols :
Corporation, voilà, exactement. Donc, on comprend un peu où on s'en va, mais
bien sûr on aura des questions, parce qu'il y a quand même des enjeux assez
importants. Donc, merci d'être parmi nous. Voilà, M. le Président.
Mme Nichols :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil. Bonjour, M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Pour vos remarques préliminaires.
M. Joël Arseneau
M. Arseneau :
Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Alors, je salue tous les collègues et
également les représentants de la FQM, avec qui j'ai eu l'occasion d'oeuvrer
pendant huit ans, alors que La mutuelle était un projet tout neuf qui était
embrassé par l'ensemble des municipalités membres de la FQM, et même au-delà,
des activités, donc, qui ont permis aux municipalités, justement, de se prendre
en main, de pouvoir aussi économiser des sommes importantes. Je pense qu'aujourd'hui
on a l'occasion, grâce au projet de loi qui est déposé, de franchir une autre
étape qui va nous amener vers une structure plus pérenne, plus efficace aussi,
et toujours très avantageuse non seulement
pour les municipalités, bien entendu, mais pour l'ensemble des citoyens que les
municipalités représentent. Alors, on
va évidemment participer aux travaux avec beaucoup d'attention et beaucoup
d'enthousiasme, également. Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci, M. le député. Alors, nous allons reprendre
à 15 heures avec la présentation.
Compte tenu de
l'heure, on suspend les travaux. Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 48)
(Reprise à 15 h 01)
Le Président
(M. Tremblay) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de
l'aménagement du territoire reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 202 — à
l'ordre, s'il vous plaît! — Loi
concernant l'activité d'assureur de la Fédération québécoise des municipalités
locales et régionales et la fusion par voie d'absorption de La Mutuelle des
municipalités du Québec avec celle-ci.
Auditions
Exposé de la requérante
J'inviterai d'abord
les représentants... rebienvenue. J'inviterai les représentants de la
Fédération québécoise des municipalités à nous présenter les quelques lignes du
projet de loi, suivies d'une période d'échange. Vous disposez de cinq minutes.
La parole est à vous.
M. Demers
(Jacques) : Bonjour. Jacques Demers, président de la Fédération
québécoise des municipalités et président de La Mutuelle des municipalités du
Québec.
Je ne ferai pas le tour, étant donné qu'on a
cinq minutes, mais j'espère que tout le monde se sentira salué quand même.
Rapidement, la fédération,
ça fait des années qu'on a créé La mutuelle. Ce qu'on présente aujourd'hui,
bien, c'est justement la suite de ça. C'est
pour ça que je suis président et de La mutuelle depuis quatre ans, depuis que
je suis président, et que le président avant moi était aussi président
de la fédération et de La mutuelle. La même chose pour notre directeur général, qui est président de la fédération québécoise,
puis il est aussi président de La mutuelle. C'est pour...
Une voix : ...
M. Demers (Jacques) :
Oh! excusez.
M. Lepage (Sylvain) : Vous
m'avez qualifié de président.
M. Demers (Jacques) :
Ah! Directeur général. Mais il en fait beaucoup, là. Mais notre directeur
général des deux organisations est là aussi. Ça fait que c'est pour voir, ça
fait des années. Là, on était rendus à dire : Bon, bien, comment on peut
maximiser ça et être plus efficace? C'est de là l'idée de la fusion, qui a été
acceptée par l'assemblée générale de La mutuelle et aussi l'assemblée générale
de la FQM, deux assemblées distinctes qui se sont rencontrées, et de façon
unanime aux deux endroits. Je vais laisser Sylvain compléter.
M. Lepage (Sylvain) : Alors,
merci beaucoup. Donc, sur le plan pratique, là, pour reprendre un peu ce que
M. Demers vous disait, La mutuelle, on l'appelle généralement la MMQ, a
été fondée par la FQM en 2003. Donc, depuis 2003, nous avons, dans une coquille
corporative qui s'appelle la Mutuelle des municipalités du Québec, des
activités d'assureur. Depuis maintenant plusieurs années, je suis le directeur
général de La mutuelle, le président de la FQM est également le président... Le
président, oui, de la FQM est également président de La mutuelle.
Ce qu'il faut savoir, c'est que le projet de loi
qui vous est présenté a fait l'objet de discussions assez approfondies,
principalement avec les gens du ministère des Finances et des autorités du
ministère des Affaires municipales, pour présenter devant vous un projet de loi
qui est inspiré, si je peux m'exprimer ainsi, de ce qui a été fait il y a quelques années pour les ordres
professionnels. Un peu comme je vous le disais, c'est la situation
aujourd'hui du Barreau. C'est la situation de l'Ordre des architectes et de la
plupart des ordres professionnels qui sont tous régis par les mêmes
dispositions. C'est-à-dire qu'autrefois, par exemple, dans le cas du Barreau,
il y avait le fonds d'assurance du Barreau et il y avait le Barreau.
Aujourd'hui, le fonds a été regroupé avec le Barreau, s'appelle toujours fonds
d'assurance du Barreau, mais, techniquement, l'assureur, c'est le Barreau,
O.K.? Alors, dans notre cas, c'est la même logique, là, qui vous est présentée
aujourd'hui, c'est-à-dire : c'est un regroupement corporatif de La
mutuelle au sein de la fédération. Mais, techniquement, il y aura une entité au
sein... une entité, ce n'est pas une entité légale distincte, mais il y aura un
fonds d'assurance qui aura un patrimoine distinct, si vous me permettez, de celui général de la FQM. Alors... Mais ce que ça
permettra, c'est justement une meilleure synergie entre les
organisations, éviter les dédoublements.
Terminé les deux directeurs des communications, terminé les deux directeurs des
ressources humaines. Donc, autrement dit, c'est de se donner une structure de
gestion commune pour être plus efficace, encore là pour desservir le mieux
possible, là, les municipalités du Québec.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Ça fait le tour?
M. Lepage (Sylvain) : En ce qui
me concerne, oui.
Le Président (M. Tremblay) : Parfait.
Pour vous aussi?
Une voix : ...
• (15 h 10) •
Le Président (M. Tremblay) : Alors,
merci pour la présentation. Merci pour la contribution. Bravo!
Juste avant de céder la parole à la ministre,
j'aurais besoin d'un consentement pour transposer du temps d'un groupe
d'opposition vers le député des Îles-de-la-Madeleine. Est-ce que j'ai
consentement? On parle de 25 secondes. Merci, merci pour le consentement.
Discussion générale
Alors, Mme la ministre, pour une période
d'échange de cinq minutes, globale, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui,
alors, merci, M. le Président. Et c'est certain que, votre demande de projet de
loi d'intérêt privé, évidemment, je sais que ça... il y a comme une
logique en soi, évidemment, là, parce qu'on sait très bien qu'au niveau des
coûts aussi, il y a seulement, si je peux dire, une mutuelle... ou seulement la
FQM qui aura droit à travailler avec la mutuelle des assurances, c'est bien ça.
Moi, j'ai une question quand même assez simple.
Étant donné que je suis dans la fonction que j'occupe présentement, je sais que
le projet de loi, il a été travaillé, là, autant par M. Leitão... ça, ça a
été travaillé aussi dans le passé. Ça a été travaillé également par l'Autorité
des marchés financiers. Il y a mon collègue Éric Girard, depuis deux ans,
aussi, qui l'a très, très bien étudié avec son équipe, d'ailleurs qui est avec
moi aujourd'hui. Je sais que ça s'est travaillé dans le passé. J'ai juste une
question comme ça, parce que, moi, ce qui m'embête, je me dis... Parce que le projet de loi comme tel est tout à fait raisonnable,
et je pense que c'est normal d'avoir une synergie entre les deux, la FQM et la
MMQ. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui... Parce que, oui, il a été quand même
très, très bien travaillé dans le passé. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui...
Pourquoi ça a tardé comme ça? Est-ce qu'il y avait des enjeux? Puis, s'il y a
des enjeux, est-ce qu'il y en a qui étaient en désaccord, est-ce qu'il y en a
qui étaient contre? Et, si oui, pourquoi? Sinon, c'est pourquoi, en fait? Parce
que, moi, ça me fait plaisir de travailler ce projet de loi d'intérêt privé là,
parce que, même, je sais c'est qui qui a travaillé vraiment pendant un an au
moins, là, le projet de loi, je l'ai ici, avant M. Leitao, c'est
M. D'Amours, en plus. Alors... Puis c'est lui qui avait dit qu'il faudrait
peut-être s'adresser aux législateurs pour obtenir les dispositions qui vont permettre
aux organisations d'avoir une gestion commune. Avez-vous juste quelques détails
à m'expliquer à ce moment-ci?
M. Lepage (Sylvain) : Tout à
fait, Mme la ministre, si je peux me permettre. Alors, comme vous l'avez
évoqué, là, il y a environ quatre ans maintenant, le temps a passé vite, la FQM
et La Mutuelle des municipalités du Québec
ont demandé à M. Alban D'Amours, ex-président du Mouvement Desjardins,
ex-ministre du Revenu, de mémoire, d'étudier le fonctionnement entre les
deux organisations. Vous vous rappelez qu'on a deux conseils d'administration. Comme je vous dis, même à cette époque-là, il y
avait vraiment deux structures totalement différentes. Et à l'époque on
a demandé à M. D'Amours : Pouvez-vous regarder, là, qu'est-ce qui
peut... vers où on devrait aller, O.K.? Et il faut comprendre qu'il y avait aussi un... il y avait et il y a toujours un
enjeu fiscal. Autrement dit, quand on échange des services entre nous,
une compagnie d'assurance, vous allez rire, mais ne récupère pas ses taxes, TPS,
TVQ, contrairement à une assurance normale. Alors, je vous fais un sommaire de
cette opinion-là, mais c'est là que, dans ses conclusions, M. D'Amours,
parmi ses recommandations... il y en avait d'autres qui étaient techniques, que
nous avons suivies, mais, dans ses
recommandations sur la structure, sa recommandation, c'était de s'adresser au
gouvernement du Québec pour obtenir
une loi spéciale, entre guillemets, pour régler ce problème-là, si je peux
m'exprimer ainsi. Au niveau des autres
recommandations, il y avait une modification au conseil d'administration,
c'était de réduire le nombre de maires et d'augmenter le nombre
d'administrateurs indépendants, ce que nous avons fait, là.
Mme Laforest : C'est bon. Donc, en résumé, la FQM, vous pouvez facturer
vos taxes, mais, avec La Mutuelle, c'est impossible de facturer vos
taxes...
M. Lepage (Sylvain) : Elle ne
récupère pas ses taxes.
Mme Laforest : Ne récupère pas
les taxes parce que c'est à titre d'assureur, évidemment, j'imagine.
M. Lepage (Sylvain) : Tout à
fait.
Mme Laforest : O.K. C'est bon.
Parce que moi, je me dis, en fait, toutes les personnes que j'ai nommées sont
d'accord, mais pourquoi ça fait quatre ans et pourquoi... Mais je comprends
maintenant la situation. Moi, c'était juste ma question. Je vais laisser les
autres collègues poser leurs questions. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Tremblay) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M. le
Président. Je veux juste comprendre, pour être certaine, là, c'est un PLIP, là, ça fait que souvent le protocole est différent
au niveau des droits de parole. Le droit de parole, on est à l'étape
des?
Le Président (M. Tremblay) :
...
Mme Nichols : Parfait, merci.
Merci. Oui, on a moins l'habitude, on fait ça en fin de session parlementaire, puis c'est moins... c'est un processus un peu
irrégulier, alors... Puis on avait fait déjà, préalablement nos
introductions. Un projet de loi quand même, oui, intéressant. Je vous remercie
d'ailleurs parce qu'on s'est déjà rencontrés, puis vous nous avez présenté les
objectifs, là, vers quoi vous voulez aller. Vous avez fait, entre autres, le
rapport... vous avez fait référence, là, au rapport D'Amours, qui date de
décembre 2017, puis là le pourquoi vous vous en allez là. Bien sûr, je vous le
dis d'emblée, là, on n'est pas contre le projet de loi que vous déposez
aujourd'hui, mais bien sûr on aura certaines questions, pour avoir pris, suite
à notre rencontre, connaissance de différents articles, là, il y a juste des
petits points dans les articles, peut-être même que les légistes... oups! On
vient... j'ai le légiste, là, puis je viens de voir un nouveau visage... mais
pourront... pourront nous aider à compléter, à compléter ou à nous apporter
certaines précisions sur certains mots qui ont été choisis.
Je ne
prendrai pas plus de temps. C'est plus dans l'étude détaillée, là, que...
Est-ce que nos invités seront là, là, pour l'étude détaillée,
évidemment, là, pour peut-être compléter certaines informations, étant donné
qu'ils sont concernés?
Une voix : Oui.
Mme Nichols : Très bien. Bien,
merci d'être parmi nous, surtout que je le sais, qu'il y a la rencontre... il y
a la rencontre des préfets, là, qui se passe juste ici, pas loin, donc merci
d'être parmi nous.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
Mme la députée. M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Merci
beaucoup. Moi, je voulais rentrer dans le vif du sujet, peut-être l'élément qui
est peut-être le plus important, c'est de s'assurer que, le groupe
d'administrateurs de la fédération, qui ont évidemment un mandat précis de
représentation, notamment des municipalités membres, et tout ça, leur mandat
soit bien distinct de celui des administrateurs d'un fonds qui, lui, sert
justement à assurer, à compenser, en cas de dommage, les municipalités membres,
et peut être des municipalités non membres, également. Alors, cette espèce de
pare-feu, ou cette indépendance du comité de
gestion du fonds, comment va-t-il s'articuler? Simplement, là, si vous pouvez
répondre à ça.
M. Lepage
(Sylvain) : Simplement, c'est copié-collé sur ce qui existe
pour les ordres professionnels, c'est-à-dire qu'il y a un comité de
décision en matière d'assurance de dommages qui sera... la loi dit un minimum
de sept. Ce qui est prévu, c'est un copié-collé de ce qui existe actuellement
dans le cas de La Mutuelle, c'est-à-dire neuf personnes au départ. Parmi ces
personnes-là, la loi limite à deux personnes sur neuf le nombre de... de
maires, excusez l'expression, là où d'élus municipaux qui peuvent être sur le
comité de décision, et tous les trois, les trois autres maires ou les trois
autres élus municipaux, devront être choisis parmi des élus qui ne sont pas
membres du conseil d'administration de la FQM. Et évidemment les quatre autres
personnes sont vraiment des administrateurs indépendants, qui ne peuvent pas
être des élus municipaux. Alors, de cette façon-là, vous allez avoir sept
personnes sur neuf chargées de faire la gestion des affaires d'assurances de
dommages, qui ne seront pas sur le conseil d'administration de la FQM. Alors,
je le répète, c'est inspiré largement de ce qui existe dans le cas des ordres
professionnels.
M. Arseneau : Merci beaucoup,
très clair.
M. Demers (Jacques) : Où est-ce qu'on va peut-être encore plus loin là-dessus,
c'est quand... On va vraiment avec les compétences aussi. Quand on regarde qui
qu'on a autour de la table, même auprès des élus, tu sais, on a un actuaire, on
a des gens de métier. Ce n'est pas juste que quelqu'un qui veut être là peut
être autour de la table. Il y a... Dans nos maires, dans nos administrateurs,
c'est des gens très spécifiques qui sont choisis. Puis, il ne faut pas se
cacher que l'AMF aussi fait l'ouvrage de surveillance autour de ça de façon
très bien.
M. Lepage (Sylvain) : ...ce que
M. Demers souligne là, évidemment, ces neuf personnes-là sont soumises au
profil de compétence de l'Autorité des marchés financiers. C'est important de
se rappeler que, contrairement... et c'est là qu'il a, excusez l'expression,
une déviation par rapport à la situation du modèle des ordres professionnels,
le fonds d'assurance de la FQM va être entièrement assujetti aux règles de
gestion d'un assureur de l'Autorité des marchés financiers. À cet égard-là, on
a davantage d'obligations qu'un fonds d'assurance, O.K., pour cette raison-là,
justement, de s'assurer de la pleine compétence des dirigeants sur ce comité-là.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Juste un petit rappel avant de continuer, s'assurer de bien fermer les
appareils électroniques, s'il vous plaît. Nous en serions, sinon, à l'étude
détaillée article par article. J'inviterai M. le député d'Orford à procéder
avec la lecture de l'article 1.
M. Bélanger : M. le Président,
avant de débuter, j'avais deux, trois petites questions. Est-ce que je pouvais
poser des questions?
Le Président (M. Tremblay) : Oui,
M. le député.
M. Bélanger : Puis, avant de
poser les questions, je voulais saluer la présence... la présence du député des
Îles-de-la-Madeleine que j'avais... tantôt, j'avais oublié d'annoncer, donc
merci pour votre présence.
J'avais trois questions rapides pour la
fédération québécoise. Ma compréhension, c'est qu'il n'y a pas d'outil
législatif en place actuellement pour permettre de le réaliser, ça fait que
c'est pour ça qu'on a le projet de loi. Est-ce que votre nouveau conseil
d'administration a ce qui est son miroir? Est-ce que c'est les mêmes membres?
Ça, c'était ma deuxième question. Et la troisième, c'est peut-être mon premier
ministre qui me l'a envoyée, celle-là : Ça représente quoi comme coût,
comme... que ça soit une perte de revenus pour l'État ou revenus... ou en tout
cas les montants, parce qu'au niveau de la taxe, récupération pas
récupération... pour la Fédération québécoise?
M. Lepage (Sylvain) : Bien, en
termes de coûts internes, il y aura, pour l'essentiel, peu de coûts internes.
Évidemment, il y a une révision que de toute façon on devait faire au niveau
des systèmes informatiques qui vont se faire à la vitesse normale, là,
évidemment. Deuxièmement, pour l'État en tant que tel, bien, je vous dirais que
la perte de la TVQ sera autour de 300 000 ou 400 000... environ
300 000, 400 000 $. Là-dessus, il y a un 5 % fédéral, il y
a 10 % du Québec. Ça fait que, probablement... à l'oeil, là, sans vous
mentir, c'est probablement une récupération d'environ 300 000 $ de
taxes qu'on va sauver, entre guillemets, là.
Étude détaillée
Le Président (M. Tremblay) : Juste
simplement, si vous permettez, on va entreprendre la lecture de
l'article 1, puis on pourra répondre aux questions à l'intérieur de la
période des échanges. D'accord? Allez-y, M. le député d'Orford.
M. Bélanger : Oui.
Merci, M. le Président.
Donc,
article 1, je vais le lire au complet : «La Fédération québécoise des
municipalités locales et régionales — la
FQM — est
autorisée à pratiquer l'assurance de dommages auprès des personnes, des
sociétés et des organismes suivants :
«1° un organisme municipal visé par la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1);
«2° dans la mesure où il n'est pas visé au
paragraphe 1°, un organisme assujetti à l'une des dispositions des
articles [de] 573 à 573.4 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19) ou des articles 935 à 952 du Code municipal du Québec
(chapitre C-27.1);
«3° une personne qu'une municipalité peut
subventionner en vertu du premier alinéa de l'article 92 de la Loi sur les
compétences municipales (chapitre C-47.1);
«4° [de] toute société ou personne morale vouée
à la poursuite des fins mentionnées au deuxième alinéa de l'article 8, au
paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 91 ou au premier alinéa
de l'article 93 de la Loi sur les compétences municipales.
«L'autorisation prévue au premier alinéa est
réputée être une autorisation octroyée par l'Autorité des marchés financiers
conformément à la Loi sur les assureurs (chapitre A-32.1).»
L'article 1 du projet de loi permet à la
FQM de pratiquer l'assurance des dommages auprès des personnes, des sociétés et
des organismes que l'article énumère, lesquels sont sensiblement les mêmes que
ceux énumérés à l'article 465.1 de la Loi sur les cités et villes et à
l'article 711.2 du Code municipal du Québec et que la MMQ peut desservir à
l'heure actuelle.
L'article 1 du projet de loi prévoit aussi
que l'autorisation qu'il donne à la FQM de pratiquer l'assurance de dommages
est réputée être une autorisation octroyée par l'Autorité des marchés
financiers conformément à la Loi sur les assureurs. Cela permet à l'Autorité
d'exercer ses fonctions et pouvoirs en matière d'assurance prévue par cette loi
et, à l'encontre des affaires d'assurance en
cours, de continuer à les exercer sans qu'une nouvelle demande
d'autorisation ait à être formulée.
Le
Président (M. Tremblay) :
Merci, M. le député. Juste avant de poursuivre, j'ai besoin d'un
consentement afin que MM. Demers et Lepage puissent intervenir pour la
suite. Consentement? Parfait.
Mme Laforest : M. le Président,
est-ce qu'on peut donner tout de suite le consentement? Parce que nous sommes
avec Me Stevenson et M. Lacroix, du ministère des Finances. Parce que,
comme je le disais, là... Est-ce que c'est possible, là, de donner le
consentement? Oui? Parce que...
Mme Thériault : ...
Mme Laforest : O.K., c'est bon.
Alors, allez-y.
M.
Stevenson (Eric) : Oui. Je
m'appelle Eric Stevenson, je suis sous-ministre adjoint au ministère des
Finances.
Le Président (M. Tremblay) :
Monsieur.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Je
m'appelle Jean-Hubert Smith-Lacroix, je suis coordonnateur au développement
législatif et réglementaire au ministère des Finances.
Le Président (M. Tremblay) : Madame.
Allez-y.
Mme Desbiens (Geneviève) : Bonjour,
je suis Geneviève Desbiens, je suis avocate au ministère de la Justice,
direction des Affaires juridiques, Finances, Économie, Innovation, Tourisme.
Le Président (M. Tremblay) : Parfait.
On a le consentement?
Des voix : Oui.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Alors, des interventions sur l'article 1? Oui, Mme la députée.
Mme Thériault : Oui. Merci, M. le
Président. Je vais entreprendre cette étude-là avec vous parce que ma collègue
a dû tout simplement participer à une intervention en Chambre. Et, par souci
d'efficacité, ne pas retarder les travaux, elle m'a demandé bien gentiment de
pouvoir procéder avec l'article n° 1.
Ma question, parce que, vous le savez, le
commentaire, très souvent, c'est supposé d'être calqué sur la réalité, donc c'est de ce côté-là qu'on va pouvoir
me répondre. Vous nous dites, dans le commentaire, que... «lesquels sont
sensiblement les mêmes que ceux énumérés à
l'article 465.1 de la loi». Pourquoi vous avez mis «sensiblement»? Est-ce
qu'il y a une différence notoire ou si c'est exactement les mêmes? Puis là je
pose la question au sous-ministre qui est à côté parce que je ne pense pas
qu'on va avoir la réponse de ce côté-là, c'est vraiment...
Une voix : ...
Mme Thériault :
Oui? Oui, vous l'avez? Oh! bien, parfait. Allez-y, M. Lepage.
• (15 h 30) •
M. Lepage (Sylvain) : Oui, tout à
fait, je connais bien la réponse. Essentiellement, suite à des amendements
législatifs, là, des derniers projets de loi, par exemple le projet de loi
n° 122, le Code municipal et la Loi sur les cités et villes ont été
amendés de façon à prévoir que certains OBNL, généralement ceux qui sont
financés à plus de 1 million, je vous
dis ça de mémoire, par une municipalité, deviennent assujettis aux règles
d'appel d'offres. Alors, quand vous regardez l'article 2°, «dans la
mesure où il n'est pas visé au paragraphe 1°», on visait essentiellement des OBNL qui désormais sont assujettis aux règles
d'appel d'offres. Autrement dit, en vertu de la Loi sur les cités et
villes, si je peux me permettre, ils sont un
peu devenus l'alter ego d'organismes municipaux, et nous avons demandé qu'on
puisse assurer ces organismes-là parce que la loi les assujettit aux règles
d'appel d'offres. Alors, c'est essentiellement pour ça. Là, je ne veux pas
parler pour la juriste qui a rédigé le «sensiblement», mais j'ai fait les mêmes
commentaires à mes propres élus à qui j'ai fait une présentation un peu comme
celle-là, et c'est ce que je leur ai expliqué.
Mme Thériault : O.K. Donc, de là la
notion «sensiblement».
M. Lepage (Sylvain) : Oui, en tout
cas, en ce qui me concerne.
Mme Thériault : Parfait. Est-ce que
c'est possible d'avoir des exemples? Parce que, là, on dit : «Un organisme
municipal visé», bon, dans le 1°, 2°, 3°, 4°, il y a quatre catégories de
personnes qui pourraient faire affaire avec la FQM pour ces assurances. Donc,
j'aimerais ça... pour les gens qui nous entendent, parce que ce n'est comme pas
évident non plus de dire... Oui, une municipalité, on comprend, parfait. Après
ça, c'est quoi? Qu'est-ce qui peut avoir, tu sais, comme quatre grandes catégories
dans lesquelles on va retrouver...
M. Lepage (Sylvain) : Bien,
essentiellement, il y a les municipalités, comme vous l'avez dit, il y a les
MRC, il y a des régies.
Mme Thériault : Les régies?
M. Lepage (Sylvain) : Il y a
certains types d'OBNL. Un exemple...
Mme Thériault : Attendez. Les
régies, on parle de régie comme... intermunicipale, de déchets, police...
M. Lepage (Sylvain) : Régie de
police, régie... Tout à fait.
Mme Thériault : O.K. Continuez.
M. Lepage (Sylvain) : C'est déjà ce
qu'on assure, là. Si on regardait les gens qu'on assure, c'est à peu près... ce
qu'on vient de se dire là, c'est à peu près 95 % de ce qu'on assure,
essentiellement.
Mme Thériault : Puis les OBNL?
M. Lepage (Sylvain) : Les OBNL, mais
certains OBNL, comme la loi le dit, là, c'est ceux visés aux articles... Puis
ça, c'est ce qui était là, je ne pourrais pas vous expliquer, il y a
15 ans, pourquoi ça a été mis comme ça, mais c'est spécifiquement certains
types d'OBNL. Par exemple, un cercle des fermières, là, vous savez qu'ils sont
souvent installés dans nos propres locaux, alors on a le droit de les assurer,
O.K.? C'est ce genre d'OBNL là, de façon générale, ou encore, je le répète, des
OBNL qui sont un peu réputés municipaux.
Un autre exemple, on a le cas de... la loi a été
adoptée à l'époque du prédécesseur de Mme Laforest, M. Coiteux. La
loi a été amendée pour prévoir la constitution de coopératives municipales.
Alors, au moment où on se parle, la FQM a constitué une coopérative municipale,
qui s'appelle FQM Services, et on n'avait pas le droit de l'assurer.
Alors, dans les représentations qu'on a faites auprès des autorités, tant
politiques qu'économiques, on a dit : Bien, écoutez, on devrait pouvoir
assurer une coopérative municipale.
Mme Thériault : Donc, ce qui veut
dire que, exemple, les offices municipaux d'habitation pourraient être aussi
considérés là-dedans.
M. Lepage (Sylvain) : Je ne connais
pas la réponse à votre question, madame, mais, en toute honnêteté, si vous me
demandiez si j'aimerais assurer, la réponse est oui.
Mme Thériault : Je suis convaincue
que vous aimeriez ça.
M. Lepage (Sylvain) : Mais, en toute
honnêteté, on a une opinion d'à peu près 12 pages, puis je vous jure
que... je pourrais même vous la transmettre, là, sur l'interprétation des
articles 92 et 91, là, les paragraphes 3° et 4°, et je suis obligé
d'avouer qu'il y a un certain caractère nébuleux jusqu'où ça se rend. Mais,
jusqu'à maintenant, nous n'assurons aucun office municipal d'habitation. Mais
on peut imaginer des situations où, si on avait le droit, une municipalité pourrait nous demander, parce que, souvent...
On le vit actuellement, il y a une crise de l'assurance. Il faut se rappeler
que La mutuelle, on l'a mise sur pied à l'époque où il y avait une crise de
l'assurance, alors c'est un outil que les municipalités se sont donné. Et, si
jamais on n'avait pas le droit de les assurer puis qu'on pensait qu'on devrait
le faire, on s'adresserait aux autorités politiques pour faire nos
représentations.
Mme Thériault : Je vais me permettre
d'ajouter que je suis d'accord avec vous sur le fait qu'on vit une crise au
niveau des assurances, que les assureurs essaient de calculer les risques du
mieux qu'ils peuvent, puis ils vont laisser ce qui ne leur tente pas sur la
table puis pas nécessairement donner le meilleur service. Puis souvent ils vont
aller à prix fort. Mais je comprends ce que vous faites, c'est tout à fait
légitime puis c'est très correct aussi. Je ne suis pas contre l'idée. Je fais
juste me demander, dans les gens qui vont pouvoir bénéficier de vos services,
O.K... Parce que souvent, veux veux pas, tu
as la municipalité, et il y a des administrateurs qui sont des élus qui vont
siéger sur les autres OBNL, que ce
soient les offices municipaux d'habitation, que ce soit, exemple... si,
mettons, on prend Montréal, bien, la Société du parc des Îles, c'est un
OBNL qui... les administrateurs, c'est des gens de Montréal aussi, etc.
M. Lepage (Sylvain) : Techniquement,
on pourrait l'assurer. C'est un bon exemple.
Mme Thériault : Tu sais, c'est très
vaste, et il y a beaucoup là-dedans et... C'est parce que je voulais juste me
faire une meilleure idée, parce qu'il y a une différence entre le cercle des
fermières puis un circuit touristique qui appartient à un OBNL, qui est géré par
la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, mettons.
M. Lepage (Sylvain) : Mais on en
assure... Je vous donne un exemple. Vous avez tout à fait raison, là, on assure
l'OBNL qui gère la piste cyclable dans les Laurentides. On l'assure déjà, c'est
un bon exemple de ce qu'on assure, vous avez tout à fait raison. Parce
qu'évidemment, dans chaque cas, avant d'assurer, là, même si c'est municipal
puis qu'on souhaite assurer, on fait des études de risque. Comprenez-vous qu'on
a aussi des réassureurs? Puis il ne faut pas se cacher que les changements
climatiques, c'est un enjeu majeur et que l'objectif, notamment, de la FQM, ça
fait partie des objectifs du regroupement, c'est d'avoir une bonne expertise
interne, pour reprendre un peu vos paroles, excusez l'expression, là, je suis
devant des parlementaires, mais pour ne pas se faire fourrer, comme on disait
dans mon village natal, alors, en ayant un pôle d'expertise comme celui-là,
bien, ça fait en sorte qu'on ne peut pas se faire dire n'importe quoi.
Mme Thériault : ...juste, moi,
j'aurais dit : Pour pas se faire avoir.
M. Lepage (Sylvain) : Oui,
mais... Voyez-vous!
Mme Thériault : Ou pour ne pas
se faire jouer un tour, un mauvais tour.
M. Lepage (Sylvain) : Je n'ai
pas... je n'ai pas...
Mme Thériault : Mais ce n'est
pas grave, il n'y a pas de problème, ce n'est pas moi la présidente, ça fait
que je ne vous reprendrai pas.
M. Lepage (Sylvain) : Je n'ai
malheureusement pas votre habitude.
Mme Thériault : Ah! c'est
correct. Il n'y a pas de problème. Nous, on est... on est régi, on fait
attention à ce qu'on dit, hein, vous savez? Parce que le président va nous
rappeler à l'ordre, sinon. Mais ça va.
Est-ce que ça serait possible, pour vous, peut
être... pour le bénéfice des députés qui sont aux alentours de la table, si
c'était possible d'avoir comme, mettons... pas la liste de vos clients, mais
des... pour qu'on puisse comprendre vraiment quels types pourraient être
assujettis, si vous pouvez le verser...
M. Lepage (Sylvain) : Il n'y a
aucun problème.
Mme Thériault : ...pour les
travaux de la commission, puis, à ce moment-là, je pense qu'on peut...
M. Lepage (Sylvain) : On va
vous verser un échantillon de ce qu'on assure et de ce que ça vise.
Mme Thériault : O.K. parfait.
Ça serait intéressant pour moi, pour qu'on puisse comprendre, parce que bien
que ce qu'on fait, c'est correct, c'est louable, on est en accord, là, je vous
le dis tout de suite, puis je pense que ma collègue l'a bien dit aussi...
M. Lepage (Sylvain) : Non, non,
mais il y a...
Mme Thériault : Sauf qu'il y a
quand même des questionnements qui se posent, parce que vous n'êtes pas un
ordre professionnel, vous n'êtes pas une corporation professionnelle. Les
ordres professionnels ont des syndics qui visent la protection du public. Les
intérêts de la FQM, c'est d'autres intérêts, complètement différents des ordres
professionnels. Mais on comprend tous que d'avoir... Vous
avez déjà votre mutuelle. De l'incorporer à l'intérieur, c'est une suite
logique de choses pour être plus efficient, pour sauver de l'argent, pour un
paquet de choses. Il faut juste s'assurer
cependant, puisque c'est des activités d'assurance et non pas des activités
municipales, que les pare-feux sont là, comme mon collègue le disait, puis
d'être capable de bien définir c'est quoi, votre terrain de jeu puis ce que
vous avez le droit de faire ou pas.
M. Lepage (Sylvain) : Mais...
Mme Thériault : Parce que les
élus municipaux, de toute façon, oui, il va en avoir juste deux sur le conseil
d'administration, mais n'empêche que c'est leur mutuelle aussi.
M. Lepage (Sylvain) : Ah oui,
oui! Vous avez tout à fait raison. Puis je comprends tout à fait votre
question. Puis il n'y a aucun problème à ce qu'on vous fournisse ça, là.
Mme Thériault : Juste une
question — dernière,
M. le Président : Est-ce que l'UMQ a une... a sa mutuelle d'assurance?
M. Lepage (Sylvain) : Non.
L'UMQ a mis en place au même moment... bien, je vous dis ce que je sais, je
n'étais pas là, au moment où nous, on a mis sur pied la mutuelle, le choix...
là, c'est du ouï-dire, O.K., mais qui a été fait par l'UMQ, l'UMQ met en place
plutôt un mécanisme collectif d'appel d'offres. Autrement dit, les
municipalités se regroupent. On appelle ça, ce que j'en sais, une réciproque.
C'est d'ailleurs régi aussi par la Loi sur les assureurs. Et, dans leur cas,
ils font des appels collectifs d'offres. Nous, on a choisi un modèle différent,
qui est d'être notre propre assureur. Mais ils ont effectivement un programme
d'assurance.
Mme Thériault : O.K. qui est
comme différent, qui est probablement fait avec des compagnies d'assurance
autres parce qu'ils vont en appel d'offres.
M. Lepage
(Sylvain) : Oui. Bien, ils
vont en appel d'offres un peu comme... vous connaissez les règles
d'appel d'offres, eux, ils vont en appel d'offres pour choisir des assureurs.
M. Demers (Jacques) :
J'aimerais juste compléter quand même là-dessus. Il y a plus de
1 100 membres à La mutuelle, là, présentement. Ça fait qu'il y a des
membres qui sont là et qui peuvent aussi bien venir... Nous autres on fait une
offre, peu importe, ils ne sont pas obligés d'être membres de la FQM. Ils ne le
seront pas dans le futur non plus, là, tu sais? Il faut s'entendre qu'ils vont
pouvoir... Si le prix qu'on leur fait est le mieux pour leurs citoyens, bien,
ils prennent le service qu'ils décident de prendre à ce moment-là, là.
Mme Thériault : O.K. Parfait.
Ça va, monsieur...
M. Lepage (Sylvain) : Merci.
Le Président (M. Tremblay) :
Merci, Mme la députée. Juste pour vous informer que le document sera transmis
au secrétariat de la commission, qui sera ensuite transmis aux membres via
Greffier. Ça va? Alors, M. le député des Îles-de-la-Madeleine, l'intervention.
M. Arseneau : Oui. Bien, justement,
pour éclairer les gens qui nous écoutent, juste une petite mise en contexte,
parce qu'on a parlé rapidement du fait qu'en 2003 La mutuelle a été mise en
place, puis on vient de référer au fait qu'il y avait une crise à cette
époque-là dans le domaine des assurances. Qu'est ce qui... Juste pour bien
qu'on comprenne pourquoi c'est important que ça existe et que ça continue, quel
est le bénéfice, là, principal, ou quels sont les principaux bénéfices, à
l'autoassurance ou à la mutuelle qui a permis aux municipalités de se prendre
en main sur le plan de l'assurance dommages?
• (15 h 40) •
M. Demers (Jacques) :
Pour l'avoir vécu, parce que j'étais déjà élu en 2003, où est-ce qu'on n'avait
plus personne qui voulait nous assurer, il y avait à peu près une entreprise
qui soumissionnait quand on allait en assurance, on était en croissance, un peu
ce qu'on vit présentement au niveau des assurances, on s'est dit : Ça ne
fonctionne plus. Il faut se prendre en main puis être capable s'assurer
nous-mêmes. Ça a créé, je dirais, au moins sur une période de 10 ans, un
gel, entre 2003 et 2013, de ce qu'on payait en assurances à la municipalité.
Chez nous, quand on se compare, les années précédentes, ce qu'on avait, du 10 %,
15 %, 20 % d'augmentation d'année en année, c'est incroyable, les
hausses qu'on a vécues. Là, présentement, on est capable répondre à ce
besoin-là.
Puis tantôt il y avait une question sur les
taxes, entre autres, mais, la fois qu'on réussit, en assurances, à avoir un
coût moindre, le bénéficiaire, là, c'est le citoyen, parce que c'est une
mutuelle. Si on a des redevances, c'est directement aux municipalités. Ce n'est
pas du privé, ce n'est pas de l'argent qu'ils peuvent sortir de l'intérieur.
C'est du municipal pour du municipal. Si ça me coûte moins cher en assurances,
on a à taxer moins le citoyen. Ça fait qu'on n'a pas à compétitionner d'un
gouvernement à l'autre. Le gouvernement de proximité s'est donné un outil qui
est capable de servir mieux le citoyen, puis, si ça va super bien, bien, le
citoyen va être gagnant.
M.
Arseneau : Est-ce que, si vous permettez, ma deuxième... J'ai
trois questions. La deuxième, est-ce qu'il y a déjà une évaluation des
coûts ou des surcoûts évités qui a été faite par La mutuelle, si on avait
continué au privé?
M. Lepage (Sylvain) : ...ce que je
peux vous dire, c'est qu'au cours des 15 dernières années, on a ristourné
environ 30 millions aux municipalités. En parallèle, on sait qu'on a un
taux de croissance, là, je vous dirais, des primes aux environs... par les
années qui courent, aux environs de 6 %, 7 %. Il n'est pas rare dans
l'industrie... vous lisez les mêmes journaux que moi, puis les finances doivent
s'y connaître encore plus que moi, mais ce n'est pas rare d'avoir des
augmentations de 25 %, 30 %. Parce que c'est clair qu'un de nos
objectifs, ça demeure un objectif, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de
fluctuation importante, là, des primes d'assurance. Alors, c'est notamment ce
que ça permet, là.
M.
Arseneau : D'accord.
Ma troisième question, si vous permettez, c'est... là, on est à
l'article 1. On va y revenir au projet de loi. Est-ce que... selon
votre compréhension, puis pour faire un peu un suivi avec les questions de ma collègue, les questions qui ont précédé, est-ce
que le rayon d'action, si on veut, ou le potentiel de clientèle, selon
votre compréhension de cet article-là et du
projet de loi, va s'élargir, ou il demeure sensiblement le même, ou ça ne
change rien?
M. Lepage (Sylvain) : La réponse,
c'est : il n'y a pas de véritable augmentation du rayon. Comme je vous
dis, les OBNL visés par les règles d'appel d'offres, là, c'est les OBNL qui ont
plus de 1 million de financement municipal, c'est très, très rare. Des
coops municipales, il y en a une au Québec, c'est nous qui l'avons créée.
Alors, y'a pas d'augmentation de l'aire. Est-ce que j'aurais souhaité une
augmentation de l'aire? Peut-être. Je me suis dit : Un problème à la fois.
Je vais régler celui-là avant de faire de nouvelles représentations, là, sur ce
qu'on pourrait assurer de paramunicipal, je peux m'exprimer ainsi, mais vous
pouvez être certain qu'il n'y a pas d'augmentation.
M. Arseneau : Donc, pour bien
comprendre, ce projet de loi là traduit la réalité actuelle et permet justement
d'opérer dans un nouveau cadre législatif,
mais sans nécessairement élargir, là, la portée de vos actions en tant que
mutuelle?
M. Demers (Jacques) : Parce que le but n'était pas d'aller vraiment plus large
mais de mieux répondre aux besoins, parce qu'on a des organismes qui,
présentement, ne réussissaient pas à s'assurer que, là, on pourrait couvrir. Je
ne vous dirais pas que c'est les organismes les plus payants, mais c'est ceux
qui, souvent, sont menés par des bénévoles, qui sont essentiels dans nos
communautés. C'est celles-là qu'on veut couvrir, pour être sûr aussi que les
gens continuent à faire du bénévolat, à s'impliquer dans leur communauté. Il ne
faut pas leur mettre des surcharges en assurance à chaque fois qu'ils
embarquent dans ces organismes-là.
M. Arseneau : Merci beaucoup.
M. Demers (Jacques) : Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
M. le député. Est-ce que... Mme la ministre?
Mme Laforest : Bien, j'aimerais
donner l'information, par exemple, parce qu'on avait la question, très bonne question sur les offices d'habitation, puis,
avec le paragraphe 1°, là, avec l'organisme municipal, ce sera
possible.
Une voix : ...
Mme Laforest : C'est une très, très
bonne nouvelle.
Une voix : ...mais on peut élargir.
Mme Laforest : Bien,c'est
bon de le spécifier.
Une voix : Si le ministère a des
problèmes d'assurance, je sais qui ils vont appeler, tu sais?
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
merci. Juste un petit rappel, tout à l'heure, le député d'Orford...
Mme Laforest : J'ai trop parlé
encore. Non?
Le Président (M. Tremblay) : Non,
Mme la ministre, c'est parfait. M. le député d'Orford avait posé des questions.
Vous auriez été interrompu. Je vous invite à être vigilant, si jamais il y a
une opportunité de répondre aux questions. Je ne sais pas si vous avez noté les
questions plus spécifiques, mais, au fur et à mesure qu'on avancera, s'il y a
des opportunités d'y répondre, on y reviendra. Maintenant... est ce qu'il y
avait d'autres interventions sur l'article 1? M. le député d'Orford.
M. Bélanger : Je
voulais juste mentionner qu'elles avaient été répondues, sauf peut-être le
miroir entre les deux C.A. Mais j'assume que ça devait être probablement oui?
M. Lepage (Sylvain) : Au moment où
on se parle, la réponse, c'est oui... Au moment où on se parle, les cinq
administrateurs élus municipaux à la MMQ sont tous membres du conseil
d'administration de la FQM, mais évidemment pas les quatre indépendants. C'est
un changement majeur dans le nouveau projet de loi en termes d'étanchéité.
Curieusement, avec le projet de loi, il va y avoir une plus grande étanchéité
entre le volet assurances et la FQM que vous avez connue en tant que membre du
conseil, alors qu'au moment où on se parle, légalement, il était tout à fait
possible, et il est toujours tout à fait possible, parce que c'est le cas
aujourd'hui, d'être à la fois membre des deux conseils sans limite. Donc, au
moment où on se parle, les cinq administrateurs élus municipaux de la MMQ sont
aussi sur le conseil d'administration de la FQM. Ce qui est prévu, c'est que ça
va prendre fin après l'adoption, là. On va les remplacer, là, par une élection
puis par des nominations.
M. Bélanger : Donc, c'est une bonne
nouvelle.
Le Président (M. Tremblay) :
Parfait. D'autres interventions sur l'article 1? Non. Alors, on pourrait
procéder à la mise aux voix de l'article 1. Est-ce que l'article 1
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Alors,
l'article 1 est adopté. M. le député d'Orford, vous pouvez procéder à la
lecture de l'article 2, s'il vous plaît.
M.
Bélanger : L'article 2
se lit comme suit : «La fédération doit [consulter] et maintenir un fonds
d'assurance pour l'exécution de ses obligations découlant de son activité
d'assureur.»
L'article 2 du projet de loi prévoit que la
FQM doit constituer et maintenir un fonds d'assurance pour l'exécution de ses
obligations découlant de sa pratique en assurance de dommages. L'obligation de
constitution d'un tel fonds existe déjà en matière d'assurance, puisqu'en vertu
de la Loi sur les assureurs, les assureurs, qui sont des organismes
d'autoréglementation régis par la loi du Québec, incluant les ordres
professionnels, doivent constituer un fonds d'assurance pour leurs pratiques d'assurance.
Comme on le verra plus tard, une telle mesure permet d'assurer notamment la
protection des assurés et des tiers lésés, puisque la disponibilité des sommes
requises pour le paiement des réclamations ne sera donc pas affectée par les
autres activités de la FQM. Elle permet également de bien cibler la
surveillance de l'Autorité des marchés financiers, puisque c'est la santé
financière de ce fonds dédié à l'assurance, et non l'ensemble des activités de
la Fédération québécoise des municipalités, dont elle devra s'assurer.
Le
Président (M. Tremblay) :
Merci, M. le député. Des interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme
Thériault : Oui. Merci, M.
le Président. Pour commencer, j'aimerais vous dire qu'à l'article n° 2 je suis très satisfaite de voir un «doit constituer», parce
qu'entre le «peut» et le «doit», vous savez, nous les parlementaires, on est
très pointilleux, on aime mieux un «doit» avec un devoir et une obligation
qu'une possibilité et un «peut-être». Donc, parfait pour le «doit».
Par contre, là, je me posais comme question...
dans le commentaire du dernier paragraphe : «Elle permet également de bien
cibler la surveillance de l'Autorité des marchés financiers, puisque c'est la
santé financière de ce fonds dédié à l'assurance, et non de l'ensemble des
activités de la FQM, dont elle devra s'assurer.» Présentement, l'Autorité des
marchés financiers vérifie quand même le fonds de votre mutuelle?
M. Lepage (Sylvain) : Elle vérifie
la mutuelle.
Mme Thériault : La mutuelle.
M. Lepage (Sylvain) : Il n'y a pas
de fonds à la mutuelle.
Mme Thériault : O.K. Donc, c'est la
mutuelle comme telle qu'elle vérifie.
M. Lepage (Sylvain) : Tout à fait.
Mme Thériault : Le fait de changer
la structure...
M. Lepage (Sylvain) : Ça ne change
rien là-dessus.
Mme Thériault : ...ça ne change rien
non plus, elle va continuer...
M. Lepage
(Sylvain) : Comme je l'ai
dit auparavant, la grande distinction par rapport aux ordres
professionnels, si vous lisiez la Loi sur les assureurs, c'est qu'eux ont une
surveillance réduite, compte tenu de leur statut public, comme
vous l'avez souligné. Dans notre cas, compte tenu du caractère privé, entre
guillemets, de la FQM, c'est la pleine surveillance, comme tous les assureurs,
comme Desjardins, comme Beneva maintenant, j'étais pour vous dire La Capitale.
On est assujettis aux mêmes règles de surveillance, comme la MMQ aujourd'hui,
qui est... Donc, c'est l'effet de l'article 2, notamment, parce qu'ils
vont... l'AMF va surveiller le fonds.
Mme Thériault : Parfait. C'est beau.
Ça va.
Le Président (M. Tremblay) :
D'autres interventions? Nous pourrions procéder à la mise aux voix de
l'article 2. L'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) :
Parfait. M. le député d'Orford, on peut procéder à la lecture de
l'article 3, s'il vous plaît.
• (15 h 50) •
M. Bélanger : L'article 3 se
lit comme suit : «Les dispositions de la Loi sur les assureurs
s'appliquent à la fédération, sous réserve des adaptations suivantes :
«1° toute disposition visant un administrateur
s'applique uniquement à un administrateur de la fédération élu par les
titulaires de contrats d'assurance visés au paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 1 de la présente loi;
«2° les dispositions suivantes du titre II
s'appliquent uniquement [en] affaires d'assurance de la fédération, avec les
adaptations nécessaires : les chapitres I et II, à l'exception de
l'article 23, les chapitres III et IV, la section II du chapitre V, à l'exception des articles 84
et 85, le chapitre VI, à l'exception des articles 110 et 111, les
chapitres VII et VIII, y compris le deuxième alinéa de l'article 133
en ce qui concerne les membres du comité de décision, les chapitres IX à
XII et les articles 182 à 185; toutefois, l'augmentation prévue à l'article 184
de cette loi ne peut viser que les titulaires de contrats d'assurance visés au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 1 de la présente loi,
ces titulaires étant alors tenus de verser des contributions déterminées par
l'Autorité des marchés financiers en vertu de cet article 184;
«3° seules sont applicables aux affaires
d'assurance de la fédération les dispositions suivantes du titre III, dans
la mesure prévue ci-après :
«a) celles du chapitre V
s'appliquent au nom de la fédération;
«b) celles du chapitre VII s'appliquent à
certains emprunts de la fédération et à certaines hypothèques et autres
garanties consenties par la fédération;
«c) celles de la section I, à l'exception
des articles 267 et 268, de la section II, à l'exception des
articles 273 à 276 et des sections III et IV, à l'exception des
mentions à la Loi sur les sociétés par actions (chapitre S.-31.1), du
chapitre IX s'appliquent aux administrateurs visés au paragraphe 1°;
«d) celles du chapitre X s'appliquent aux
titulaires de contrats d'assurance visés au paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 1 de la présente loi, qui sont alors considérés comme
étant des mutualistes;
«e) celles du chapitre [VII], à l'exception
de l'article 302, s'appliquent à la modification, à la refonte, à la
correction et à l'annulation des statuts de la fédération, mais les mentions à
la Loi sur les sociétés par actions et à une société par actions doivent se
lire respectivement comme des mentions à la Loi sur les compagnies
(chapitre C-38) et à la fédération;
«f) celles du
chapitre XIV, à l'exception des articles 327, 328 et 337,
s'appliquent à la fusion de la fédération, mais les mentions à la Loi
sur les sociétés par actions et à une société par actions doivent se lire
respectivement comme des mentions à la Loi sur les compagnies et à la
fédération ou, selon le cas, à une autre compagnie régie par la partie III
de cette loi;
«g) celles du chapitre XVI, à l'exception — c'est
des tests de mathématiques, ça — de l'article 361 et du deuxième
alinéa de l'article 375, s'appliquent, selon le cas et avec les
adaptations nécessaires, à l'exercice des fonctions
et pouvoirs relatifs aux affaires d'assurance de la fédération, à son comité de
décision en matière d'assurance et à son fonds d'assurance;
«4° les dispositions du titre V
s'appliquent uniquement aux affaires d'assurance de la fédération.
«5° les dispositions du titre VI
s'appliquent à la fédération, avec les adaptations nécessaires, notamment en
fonction de l'application à la fédération des autres dispositions de cette loi
visée aux paragraphes 2° à 5°.
«Pour l'application du paragraphe 3° du
premier alinéa, la fédération ne peut, le cas échéant, modifier ses lettres
patentes ou fusionner sans préalablement en avoir avisé [la ministre ou] le
ministre responsable des affaires municipales. Dans le cas où [la ministre ou]
le ministre est d'avis qu'une modification aux lettres patentes ou qu'une
fusion affecte les affaires d'assurance de la fédération, son autorisation est
nécessaire pour que la fédération puisse procéder à la modification ou à la
fusion après avoir lui-même obtenu un avis de l'Autorité des marchés financiers
à cet effet. Dans tous les cas, la fédération doit obtenir l'autorisation du
ministre pour être dissoute.
«Le ministre responsable des affaires
municipales ou l'Autorité des marchés financiers peut, pour l'application du
deuxième alinéa, exiger tout renseignement ou document qu'il estime
nécessaire.»
L'article 3 du projet de loi énumère
l'ensemble des dispositions de la Loi sur les assureurs applicables aux affaires d'assurance de la FQM, avec les
adaptations nécessaires, principalement l'ensemble des dispositions
concernant les organismes
d'autoréglementation qui disposent d'un fonds d'assurance, et celles concernant
les fonds d'assurance s'appliquent à la FQM.
D'autres dispositions
s'ajoutent pour tenir compte des différences importantes entre le cas qui nous
intéresse ici et celui des organismes d'autoréglementation. La plus importante
de ces différences réside probablement dans le fait que la FQM ne fera pas affaire avec des assurés captifs dans un
contexte d'assurance obligatoire. Elle devra donc, contrairement aux
organismes d'autoréglementation, respecter des exigences en matière de pratique
commerciale.
L'article prévoit aussi que, pour modifier ses
lettres patentes ou fusionner, la FQM, doit avoir préalablement avisé le ministère des Affaires municipales. Si ce
dernier considère que la modification ou la fusion affecte les affaires d'assurance de la FQM, cette dernière ne peut
procéder à la modification ou à la fusion sans l'autorisation du
ministre.
Aussi, cet article prévoit que le ministre doit
lui-même demander l'avis de l'Autorité des marchés financiers avant d'autoriser
la modification ou la fusion.
Signalons, en terminant, que les titulaires de
contrats d'assurance qui sont des organismes municipaux sont considérés comme
étant des mutualistes aux fins de l'exercice de certains droits en regard de la
FQM.
M. le Président, j'ai utilisé «le ministre»,
mais, dans ce cas-ci, c'est «la ministre». Mais j'assume que le masculin
généralise tout.
Le
Président (M. Tremblay) :
Oui. Je vois aussi, M. le député d'Orford, que vous maîtrisez les chiffres
romains.
M. Bélanger : Je retourne quelques
décennies en arrière, je vous dirais.
Le Président (M. Tremblay) : Des
interventions sur l'article 3? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Bon, O.K. ça, c'est
le bout que j'hais le plus, ce n'est pas compliqué, là. Moi, me faire lire un
article comme ça qui est totalement indigeste, là, avec le chapitre III,
section A, deuxième alinéa, en exclut, en donne,
en enlève, elle en donne, sauf dans le cas contraire, il n'y a rien de plus
indigeste. Bravo, M. le député, de l'avoir lu, là! Je ne vous demanderai
pas de me l'interpréter non plus. La plupart des gens à la commission
aujourd'hui ne seraient pas capables de l'interpréter de toute façon, sauf ceux
qui sont au ministère des Finances. Donc, c'est pour ça que je me permets de
poser la question. Peut-être que vous pouvez y répondre aussi, là. Vous
pataugez là-dedans, ça va. Sauf que ça suscite quand même certaines questions
sur ce qui est correct ou pas.
Parce que, quand on regarde... tu sais, si,
mettons, on prend paragraphe par paragraphe, là, O.K., moi, à la première lecture, je vais vous dire ce que ça a
suscité comme questionnement chez nous, O.K.? Comme, mettons, le
1° : «Toute disposition visant un administrateur s'applique uniquement à
un administrateur de la fédération élu par les titulaires de contrats
d'assurance visés au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 1 de la
présente loi», ça, c'est les deux personnes qui vont être sur le comité de La
mutuelle mais qui vont siéger au conseil d'administration. C'est eux que...
c'est ça qui est visé?
M. Lepage (Sylvain) : Si vous me
permettez, ce que la loi prévoit... et ça, c'est une différence importante avec
le régime des ordres professionnels, c'est qu'il y a le conseil
d'administration de la FQM qui... La règle générale actuelle, c'est que les
administrateurs sont élus par les membres. La loi prévoit que les... puis c'est
pour ça qu'on dit que ça... on applique à certains égards les règles des
mutualistes, il y aura une assemblée annuelle des titulaires de contrats, des
gens qu'on assure, membres ou pas de la FQM, et ces gens-là vont élire deux
personnes sur le conseil d'administration de la FQM. Comprenez-vous?
Mme Thériault : Parfait.
M. Lepage (Sylvain) : Donc, le
conseil d'administration de la FQM, il y a une partie... en fait, ce qui est
prévu, c'est 44 personnes. Vous allez me dire : C'est un grand
conseil, mais c'est représentatif du Québec, je pense que vous connaissez un
peu la structure municipale. Et par ailleurs il y aura deux autres
administrateurs qui vont s'ajouter qui, eux, vont être élus non pas par les
membres, mais par les titulaires de contrats.
Mme Thériault : O.K., et ces deux
administrateurs-là...
Le Président (M. Tremblay) : Je
m'excuse. Juste... Mme la députée, juste un rappel technique, c'est important
de laisser terminer le membre de la commission au niveau de l'intervention,
pour des raisons techniques. Il ne faut juste pas interrompre. Alors, on
continue. Merci.
Mme Thériault : Je vais regarder là.
Quand ça ne marchera pas, je vais me virer de bord de ce côté-là. Ça fait que,
là, vous nous interprétez le premier article. Honnêtement, je vais vous
demander de faire le même exercice avec chacun des paragraphes...
M. Lepage (Sylvain) : Il n'y a aucun
problème.
Mme Thériault : ...pour qu'on puisse
comprendre qu'est-ce qu'on est en train de faire, pour que les gens qui suivent
les travaux puissent comprendre aussi, puisque vous, vous baignez là-dedans.
Puis c'est sûr que ça va susciter certaines questions. Comme là, vous me
dites : Il va y avoir deux personnes qui seront... Vous allez convoquer
les personnes qui sont assurées, bien, les personnes, sociétés, là, les
représentants...
M.
Lepage (Sylvain) : Les municipalités.
Mme Thériault : O.K., qui sont assurées, puis là vous allez... là, vous leur faites un
beau meeting, vous dites : On a besoin de deux administrateurs
parmi vous autres...
M. Lepage
(Sylvain) : On le fait déjà, là, actuellement. À chaque année, on fait
une assemblée et là on va dire : Vous avez à élire deux personnes au
conseil d'administration de la FQM.
Mme
Thériault : Parfait. Donc, c'est pris au travers ça, tu as deux
personnes supplémentaires qui s'en vont sur le conseil d'administration...
M. Lepage
(Sylvain) : Tout à fait.
Mme
Thériault : ...qui, eux, sont là pour surveiller, entre guillemets,
les intérêts de la mutuelle?
M. Lepage
(Sylvain) : Les affaires assurables.
Mme
Thériault : Là, je vais l'appeler la mutuelle pour les choses... pour
la compréhension.
M. Lepage
(Sylvain) : Moi, je vous dirais les intérêts des assurés.
Mme
Thériault : Les intérêts des assurés, parfait. Mais ces deux
personnes-là, est-ce qu'ils vont siéger quand même sur l'autre comité?
• (16 heures) •
M. Lepage
(Sylvain) : Techniquement, ça peut être oui ou ça peut être non, O.K.?
C'est au conseil d'administration... parce qu'on va recruter des gens basé,
comme M. Demers vous l'a expliqué, sur la base d'un profil de compétence. Je vous donne un exemple
très concret, vous allez rire, mais le maire de Rivière-Ouelle a été...
a fait sa carrière comme actuaire de Mercer,
il peut se retrouver élu comme étant représentant de la région de Kamouraska. Il y a de fortes chances que le conseil
d'administration de la FQM le désigne sur le conseil d'administration du fonds
d'assurance, sans égard au fait qu'il ait été élu ou non par les... Parce que,
vous comprenez, moi, il y a une chose que je ne contrôle pas, puis je le répète
souvent à mon patron, je ne choisis pas mes patrons. Alors, évidemment...
Mme
Thériault : C'est fin pour lui.
M. Lepage
(Sylvain) : Et je peux vous dire que je ne m'en mêle strictement pas.
Mais c'est un bon exemple, représentant de la
région de Kamouraska actuaire, ça ferait une bonne personne pour les affaires
d'assurance, va être désigné.
Mme
Thériault : On va avec les compétences. Parfait.
M. Lepage (Sylvain) :
Mais donc sur la base des profils de compétence décidés par l'Autorité des
marchés financiers.
Mme
Thériault : Parfait. Donc, je vais vous demander de continuer avec
l'article 2° qui est devant nous, pour qu'on puisse comprendre. Allez-y.
M. Lepage
(Sylvain) : Bien, concernant l'article 2°, encore là, essentiellement,
ce que ça prévoit, c'est qu'il y a toute une série de règles qui s'appliquent à
un assureur qui vont s'appliquer à la FQM, mais qui ne s'appliquent qu'aux
affaires d'assurance. Entendons-nous bien. Autrement dit, ce qui était
souhaité, c'est que l'Autorité des marchés financiers ne soit pas impliquée
dans le volet affaires municipales, si je peux m'exprimer ainsi. D'où le fait
qu'on dit : Bien, les dispositions du titre II... si vous regardez le
titre II, c'est Surveillance et contrôle de l'exercice d'activité
d'assureur des autres affaires d'assurance. Alors, dans ce cas-là, il n'y a
que... ces dispositions vont s'appliquer seulement aux affaires d'assurance. Si
vous regardez le chapitre III, encore...
Mme
Thériault : Attendez. Dans le chapitre II, là... c'est écrit
quelque part «en ce qui concerne les membres du comité de décision, les
chapitres...» Ça, c'est l'autre comité, là, ça, c'est ce qui est actuellement
le conseil d'administration de la mutuelle, c'est ça?
M. Lepage
(Sylvain) : Oui, tout à fait.
Mme
Thériault : Qu'on appelle maintenant le comité de décision. O.K. Puis
il y a une différence entre les deux personnes qui sont élues et ce comité-là.
M. Lepage (Sylvain) : Autrement dit,
l'AMF va avoir compétence sur les deux personnes élues et sur 100 % des
membres du comité. Autrement dit, si jamais, sur les membres du comité, ce
n'étaient pas les mêmes personnes que les élus, l'AMF
aurait compétence sur neuf personnes, mais à compétence la plus large, parce
que... oui, sur... en fait, pas sur neuf, je m'excuse, sur 11 personnes,
parce que ce qu'on souhaite faire, ce qu'on a soumis aux membres de la FQM et
de la MMQ, c'est un comité de gestion de l'assurance de dommages de neuf
personnes, ajouter les deux personnes sur le C.A. Donc, l'aire de compétence
maximale sur les individus, c'est neuf personnes... c'est 11 personnes, je
m'excuse.
Mme Thériault : Parfait. Merci.
Continuez.
M. Lepage (Sylvain) : C'est clair?
Alors donc, si vous continuez... si on continue... Là, j'ai fait avec vous,
dans le titre II, les chapitres I à II, à l'exception de
l'article 23. Je peux regarder avec vous quel est l'article 23 de la Loi sur les assureurs. Je me suis fait une belle
loi annotée. Essentiellement, c'est les cautionnements, c'est un copier-coller,
là, de ce qui existe dans le cas de la mutuelle. Donc, ça ne s'applique pas.
Les chapitres III et IV de la section... je
m'excuse, de la section II du chapitre V, à l'exception de
l'article 84, 85, donc tout s'applique, sauf l'article 84, 85. 84,
85, c'est : prise de participation et copropriété. Alors, évidemment,
c'est que, dans le fonds, là, il n'y a rien de ça qui s'applique. C'est ce qui
limite la possibilité pour un assureur, là, de faire des acquisitions à
l'extérieur. Et, dans notre cas, vous vous rappelez, pourquoi on a fait ces
ajustements-là, c'est qu'on est régi par les
dispositions relatives aux ordres professionnels. Donc, il y a certaines
dispositions qui s'appliquent aux assureurs qui ne s'appliquent pas dans
notre cas. Est-ce que c'est clair? Parfait.
Alors, si on continue, «à l'exception des
articles 110, 111», je me permets d'aller aux articles 110 111,
alors, dans ce cas là, vous avez les règles d'intéressement, «sont intéressés
un assureur autorisé du Québec». Pourquoi 110, 111 ont été retirés? C'est qu'il
y a un copier-coller ou à peu près de ces articles-là dans la section qui
s'applique aux ordres professionnels, alors il y aurait eu dédoublement de
dispositions législatives applicables.
Ensuite, si on continue, je viens de faire
110... «y compris l'article 133», je vais aller voir article 133. C'est les règles de transmission, encore là,
annuellement. Il y a des ajustements qui doivent être faits à cet égard-là en
ce qui... et ça, ça s'applique en ce qui concerne les membres du comité
de décision, comme vous l'avez souligné.
Ensuite, on va au chapitre IX à XII et les
articles 182, 185. C'est une règle qui existe déjà dans le cas de la
mutuelle, qui dit : Advenant le cas où l'Autorité des marchés financiers
déciderait qu'on a insuffisamment de capital...
je peux vous rassurer, on a un TCM, là, qui est le capital requis, de
435 % aujourd'hui. Alors, voyez-vous, on est largement en haut de
ce qui est requis, mais, ceci étant dit, si l'AMF est un jour d'avis qu'il
manquait de capital, c'est les municipalités, c'est important, et non pas les
assurés, hein... parce que le propriétaire du fonds, c'est les municipalités.
Si j'assure un OBNL, je ne pense pas qu'il va être heureux si je l'appelle pour
lui dire qu'il doit mettre du nouvel argent. Alors, normalement, ce que la loi
prévoit, c'est que, dans le fond, le propriétaire du fonds, les propriétaires
du fonds, d'une certaine façon, c'est les assurés municipaux, O.K.? Et, pour
cette raison-là, si jamais il devait y avoir des ordonnances d'augmentation de
capital, ça ne s'applique pas à tous les assurés, ça s'applique aux
propriétaires du fonds. Est-ce que là... D'où le fait que c'est écrit que ça ne
peut viser que les titulaires de contrats d'assurance.
Vous comprenez? Au paragraphe 1°, c'est vraiment le coeur municipal que
vous connaissez, c'est-à-dire municipalités et régies régionales, là.
«Ces titulaires étant alors tenus de verser les contributions déterminées par
l'Autorité des marchés financiers en vertu de l'article 184», ça existe
déjà actuellement dans la loi. Il n'y a pas d'innovation à cet égard-là.
Ensuite, 3° : «Seules sont applicables aux
affaires d'assurance de la fédération les dispositions suivantes du
titre III, dans la mesure prévue ci-après.» Si vous me permettez, je vais
aller au titre III.
M. Demers (Jacques) :
...c'est moi qui le choisis, le directeur général. Ça va très bien.
Mme Thériault : Bien, en tout cas, il a pas mal la compétence
pour répondre à nos questions. Moi, si j'étais vous...
M. Demers (Jacques) :
Oui, c'est ça.
M. Lepage (Sylvain) : Bien, je
vais être honnête avec vous, je ne connaissais pas ça il y a trois ans,
mais je connais ça aujourd'hui, là. Alors...
Mme Thériault : Bien, je ne
m'en débarrasserais pas, parce qu'il est bon pour répondre aux questions des
parlementaires.
M. Lepage
(Sylvain) : Alors, au
titre III, c'est... le titre, c'est Sociétés d'assurance et certains
autres assureurs du Québec. Alors, je pense que vous allez constater
comme nous que c'est susceptible de s'appliquer, à tout le moins en partie. Et
là on dit dans ça... Je veux juste me retrouver correctement. Je retourne...
Parfait. «Seules sont applicables aux affaires d'assurance [...] du
titre III celles du chapitre V». Alors donc, si vous regardez avant
le chapitre V, vous allez voir toute une chose qui est sur la création,
entre guillemets, d'une compagnie d'assurance, d'une entreprise d'assurance. Alors, évidemment, elle existe déjà,
donc on ne la crée pas de nouveau. Donc, on a... La loi dit que ça ne
s'applique pas jusqu'à l'article 229, mais ça s'applique à notre nom.
Autrement dit, le nom doit avoir été approuvé. Si on décidait d'utiliser un
nouveau nom, on ne pourrait pas choisir n'importe quel nom.
Le chapitre VII, qui est sur les emprunts,
là, il ne s'applique pas parce que vous avez vu qu'il y a certaines
restrictions, là.
Et capital-actions d'une
société par actions assujettie, bien, évidemment, on ne parle pas d'une société
par actions dans notre cas, on parle d'un OBNL, FQM et régie. Donc, le fait
qu'on a enlevé ça...
Et, par la suite, les règles relatives aux
administrateurs, dirigeants, composition du conseil d'administration, fonctions du conseil d'administration, actes
interdits, membres et assemblée, on en a parlé tantôt, tout ça, ça
s'applique jusqu'à la section sur les états financiers, parce qu'il y a...
encore là, je le répète, il y a d'autres dispositions plus loin, là, qui s'y
appliquent. Donc, le coeur de ce qui régit le fonctionnement d'une compagnie
d'assurance, le choix des administrateurs, dirigeants, la composition du
conseil, je vous ai parlé tantôt des règles de l'AMF, là, qu'on doit respecter
sur la composition de ces conseils, tout ça, ça demeure applicable. Jusque-là,
est-ce que ça va?
Mme Thériault : Ça va.
M. Lepage (Sylvain) : Oui,
parfait. Alors...
Mme Thériault : Juste pour
votre information, avant de faire de la politique, j'ai déjà siégé sur les
conseils dans l'instance qu'on appelle Desjardins.
M. Lepage (Sylvain) : Ah bon!
Ça fait que vous savez... vous êtes familière avec ça.
Mme Thériault : Je ne suis
vraiment pas une néophyte, mais il y a beaucoup de gens qui nous suivent qui,
eux, ne comprennent pas vraiment ce qu'on fait.
M. Lepage (Sylvain) : Vous
devez probablement comprendre mieux que moi à certains égards. Donc, si je
continue... b, le petit 3°, certaines hypothèques, pourquoi? Parce
qu'évidemment, je vous le répète, ça a été expliqué précédemment, il y a deux
portefeuilles différents, il y a deux actifs ou deux portefeuilles différents
au sein de la fédération, un pour les opérations municipales, un pour les
opérations d'assurance. Et, encore là, les règles relatives, les limitations
d'hypothèque, ça s'applique dans le volet assurance, autrement dit, pour ne pas
qu'on confonde les portefeuilles, justement.
Mme Thériault : Ce qui veut
dire... Là, quand vous parlez d'hypothèque, vous parlez d'hypothèque qui
pourrait être prise par la FQM sur une de ses bâtisses. C'est ce qu'il faut
comprendre avec ça...
M. Lepage (Sylvain) : Oui,
bien, par exemple. Mais là, à ce moment-là, ça ne peut pas grever le fonds,
comprenez-vous? Je ne peux pas prendre une... Il y a des règles particulières,
là. Je ne dis pas qu'on ne peut pas emprunter dans le fonds, mais c'est des
règles différentes, puis les deux portefeuilles doivent être séparés.
Mme Thériault : Parfait.
• (16 h 10) •
M. Lepage (Sylvain) : Alors, je
continue là. Je suis rendu «celles de la section I, à l'exception des
articles 267, 268». Si vous me permettez, je vais faire un petit bout.
(Interruption) Pardon! Je vais essayer de ne pas cogner sur le micro. Alors,
dans la composition du conseil d'administration, il y a seulement certaines
dispositions qui s'appliquent, comme :
la majorité des administrateurs d'une société d'assurance doit résider au
Québec, mais, les autres règles, 267, 268 ne s'appliquent pas, mais les
règles d'inhabilité, vous comprenez qu'on parle d'une compagnie d'assurance,
s'appliquent toujours, O.K.? Il faut se rappeler... puis, encore là, je ne veux
pas être méchant avec mon patron, mais que les règles d'inhabilité en matière
d'institution financière sont plus sévères que celles qu'on retrouve pour être un
élu municipal. Je ne pourrais pas vous le dire dans le cas d'un député, je
mentirais si je vous le disais, mais dans le cas... dans le cas d'une
institution financière. Donc, encore là, pour siéger sur le fonds, on a
conservé les règles les plus sévères, celles des institutions financières.
Mme Thériault : Ce qui n'est pas une
mauvaise affaire.
M. Lepage (Sylvain) : Hein?
Mme Thériault : Ce n'est pas
une mauvaise affaire.
M. Lepage
(Sylvain) : Assurément pas.
En toute honnêteté, là, on... Remarquez qu'à ma connaissance il n'y a
jamais eu d'enjeu jusqu'à maintenant, en tout cas depuis que moi, je suis dans
les affaires d'assurance. Mais trop fort ne casse pas, comme disait mon
grand-père.
Mme Thériault : C'est ça. Pis c'est beaucoup
de millions, donc...
M. Lepage (Sylvain) : Tout à fait.
Alors, ensuite, si je continue, «celles du chapitre X s'appliquent aux
titulaires de contrats d'assurance visés au paragraphe 1° du premier
alinéa [...] qui sont alors considérés comme étant des mutualistes.» Vous vous
rappelez qu'on en a parlé, alors, dans ce cas là, si je ne me trompe pas, on
parle des membres et assemblées. Alors, les articles 283, 284, 285 vont
s'appliquer, encore une fois, pour qu'on fasse une reddition de comptes, si je peux m'exprimer ainsi,
auprès des assurés. Autrement dit, il y aura une assemblée annuelle des
assurés. On va faire rapport des états financiers du fonds, parce qu'il y aura
des états financiers distincts de ceux de la FQM pour le fonds, et les gens
auront à élire deux administrateurs sur le conseil d'administration, qui sont
là pour les représenter et qui, je le répète, sont assujettis aux règles de
compétence et de probité, là, de l'Autorité des marchés financiers. Jusque-là,
ça va?
Mme Thériault : Oui.
M. Lepage
(Sylvain) : Alors, d'où le
fait qu'elles sont considérées comme des mutualistes, parce
qu'évidemment c'est des dispositions qui s'appliquent normalement à une
mutuelle.
Si on continue, «celles du chapitre XII, à
l'exception du [chapitre] 302», alors je m'en vais à 302, alors il y a un article qui s'appelle Dispositions propres aux
sociétés mutuelles. Alors, évidemment, lorsqu'il... ça disait :
«Lorsqu'il statue sur [une] demande d'une société mutuelle, le ministre», bien
évidemment, ça ne s'applique pas, O.K.? Alors... mais, encore là, ce qu'on dit, là, pour tout ce qui touche le volet
droit corporatif, si je peux m'exprimer ainsi, là, je suis au paragraphe e,
essentiellement ce qu'on a dit, c'est que les règles du droit corporatif
s'appliquent, mais ce ne sont pas les règles
des sociétés par actions, parce que la FQM est un OBNL. Donc, il faut lire ces
articles-là mais en ayant en tête les dispositions équivalentes dans la
Loi sur les compagnies, partie qui touche les OBNL. Généralement, on appelle ça
des... partie III de la Loi sur les compagnies. Vous êtes sûrement
familière avec ça, vous avez siégé sur Desjardins.
Ensuite de ça, si je continue, «celles du
chapitre XIV, à l'exception de 327, 328, 337, s'appliquent à la fusion de la fédération», parce que, normalement, pour
fusionner, là, bien, c'est tout le chapitre sur les fusions,
normalement, c'est l'Autorité qui a une entière compétence là-dessus.
Dans notre
cas, évidemment, il y a eu des adaptations parce que comme on est une créature
municipale, excusez l'expression,
bien, c'est le ministre ou la ministre actuellement, des Affaires municipales,
qui essentiellement fait la première surveillance, puis vous l'avez lu,
on vous l'a lu, là, en cas de situation qui pourrait affecter, là, les
opérations d'assurance, se réfère à l'AMF.
Alors, si, ensuite, on saute, «celles du
chapitre XVI, à l'exception de l'article 361», alors, si on va à 361,
c'est : «Le comité de décision en matière d'assurance [...]
professionnelle prévu à l'article 354 doit être composé d'au moins trois
membres...» Vous allez voir plus loin dans le projet de loi qu'on a dit un
minimum de sept. Alors, évidemment, on ne pouvait pas laisser une disposition
qui dit : Un minimum de trois.
Par ailleurs, si je continue, là, ça, je vous ai
dit... je suis rendu à 361 : «...s'appliquent, selon le cas et avec les
adaptations nécessaires, à l'exercice des fonctions et pouvoirs relatifs aux
affaires d'assurance de la fédération [ou] à son comité [...] en matière [de
décision] et à son fonds d'assurance.» Ça, ça se trouve expressément dans le
chapitre sur la gouvernance des organismes d'autoréglementation. Donc, si vous
regardez, là, les articles 354 et suivants, c'est ce que je vous expliquais,
puis c'est ce qu'on vous a expliqué depuis le début, là, de notre exposé, c'est
les règles des organismes
d'autoréglementation qui s'appliquent, mais évidemment en faisant des
adaptations nécessaires. Et là, dans les adaptations nécessaires, il y a
notamment 361 dont je vous ai parlé, là, parce que la composition, le fait du
projet de loi, ajoute, entre guillemets, là, plus de membres que ce qu'on
retrouve dans 361.
Si je continue au 4°, les dispositions du
chapitre... du titre V s'appliquent uniquement aux affaires d'assurance de la fédération. Si vous regardez le
titre V — j'aurais
dû mettre du jaune dans mon beau document — c'est les mesures d'application et les
autres pouvoirs de l'Autorité. Autrement dit, ce qu'on dit, c'est que
l'Autorité a entièrement compétence sur ce qui touche le fonds. Mais elle ne
pourrait pas se mêler de ma commission permanente, là, qui étudie, par exemple,
là, la situation des routes au Québec ou des dispositions du travail, par exemple, là. Vous êtes familière quand même avec
la FQM, là, vous avez déjà participé à nos différentes instances. Ça, ça
échappe à la compétence, la compétence de
l'Autorité est sur nos opérations d'assurance. Alors, c'est
essentiellement ce que ça prévoit.
«Les dispositions du [chapitre] VI
s'appliquent à la fédération, avec les adaptations nécessaires», en fonction de
l'application à la fédération des dispositions de cette loi visées à 2° à 1°.
Alors, si on va à celle du titre VI... Là, je fais un bon dans le futur,
là, je m'excuse. Dans la loi, titre VI, c'est : Interdictions,
sanctions administratives pécuniaires et dispositions pénales, donc c'est tout
le volet, là, où l'Autorité peut nous imposer des pénalités. Bien, évidemment, c'est eu égard au fonds. Si, par
exemple, on faisait élire des administrateurs qui n'ont pas les
compétences, si on ne respectait pas les ratios financiers, si on ne respectait
pas les règles prudentielles qui s'appliquent toutes entièrement, bien, là,
l'Autorité a des pouvoirs d'intervenir puis de nous le dire. Ça fait
qu'évidemment c'est toujours par rapport aux affaires du fonds.
Ensuite, bon, les règles de modification des
lettres patentes, je pense, c'est clair. Autrement dit, on ne peut pas changer
ce qui touche, là, encore là, les règles dont on vous parle actuellement, là,
sans en discuter.
Alors, en ce qui me concerne, je pense que je
suis rendu au 5°. Puis je ne sais pas si vous avez d'autres questions, là, je
suis prêt à répondre à vos questions.
Mme Thériault : Merci, pour
commencer, pour les explications, parce que, là, c'est comme pas mal clair.
Parce que vraiment quelqu'un qui ne patauge pas là-dedans, il peut...
M. Lepage (Sylvain) : Moi-même, la
première fois que je l'ai lu, je suis avocat, je l'ai lu puis j'ai dit :
mon Dieu, j'ai beaucoup de plaisir. Je me suis fait, voyez-vous, une loi avec
des chapitres barrés pour savoir qu'est-ce qui s'applique puis qui ne s'applique
pas.
Mme Thériault : Parfait.
Merci infiniment, M. Lepage.
M. Lepage (Sylvain) : C'est plus
facile avec ça. J'aurais peut-être dû vous fournir ça, hein?
Mme Thériault : Non, mais c'est
correct... Parce que je pense que ça permet aux gens qui suivent les travaux de
la commission... parce qu'il y en a, des geeks...
M. Lepage (Sylvain) : De comprendre.
Mme Thériault : ...qui sont
intéressés aussi beaucoup à ce qui se fait. Parce que ce n'est pas monnaie
courante de faire un projet de loi d'intérêt privé pour vous permettre d'avoir
plein pouvoir sur une mutuelle d'assurance, là, c'est comme...
M. Lepage (Sylvain) : Bien, je ne
veux pas...
Mme Thériault : Ou de la fusionner
avec la fédération parce que vous avez déjà le pouvoir.
M. Lepage (Sylvain) : Je ne veux pas
vous contredire parce qu'on l'a déjà, mais...
Mme Thériault : Non, mais c'est ça.
Mais, tu sais, c'est comme si...
Le
Président (M. Tremblay) : Mme la députée, je vous rappelle simplement, pour
bien tenir le Journal des débats, d'y aller à tour de rôle
au niveau des interventions, ne pas vous interrompre, s'il vous plaît.
Mme Thériault : Merci.
Le Président (M. Tremblay) : On
continue.
Mme Thériault : Donc, ce qui fait
que vos explications ont fourni un éclairage à tous les députés qui sont assis
alentour de la table, mais aussi les gens qui suivent. Là où j'ai un seul
questionnement, par contre, après toutes vos explications, c'est à la fin
complètement du texte législatif, c'est écrit : «Le ministre responsable
des Affaires municipales ou l'Autorité des marchés publics financiers peut,
pour l'application du deuxième alinéa, exiger tout renseignement ou document
qu'il estime nécessaire.» Puis là je me suis vraiment demandé pourquoi on a
écrit le «ou», alors qu'à mon sens ça devrait être un «et», un ou l'autre
devrait être en mesure de vous le demander, selon l'article 2°. Donc là, à ce
moment-là, c'est peut-être plus une question du côté légal, de l'autre côté,
pourquoi on a... du côté du ministre, oui.
Mme Laforest : Ça veut dire «un ou
l'autre». Donc, c'est un ou l'autre. Ça ne peut pas être les deux.
M. Lepage (Sylvain) : Ça pourrait
être les deux.
Mme Laforest : Ça pourrait être les
deux, mais ça peut être aussi un ou l'autre.
Mme Thériault : O.K., ça fait que...
Mme Laforest : Bien, c'est comme
dans tous les autres projets de loi qu'on a faits, en fait.
Mme Thériault : Non, mais, bien...
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui, c'est ça, c'est
ça. Pas les deux obligatoirement. Un ou l'autre.
Mme Thériault : O.K. Je comprends
que ce n'est pas les deux obligatoirement. Puis je me pose la question parce
que je me dis : Bon, bien là, c'est en fonction d'un tel alinéa, mais ça
n'empêche pas la ministre des Affaires municipales en tout temps de poser des
questions ou vous demander quelque chose, et la même chose pour l'Autorité des
marchés financiers. Sauf que l'Autorité des marchés financiers a une... je
n'aime pas ça dire ça comme ça, mais je vais le dire comme ça, il a vraiment
mainmise dessus. Parce que, là, vous tombez sous l'égide de la Loi de
l'Autorité des marchés financiers parce que c'est le volet financier. Donc, ça
ne peut pas être régi par une question politique, exemple si la ministre veut
poser quelque chose, là, si je... Puis je ne dis pas que c'est son intention,
là, loin de là, je veux juste être bien consciente que, dans les deux cas, autant
l'Autorité des marchés financiers que la ministre
peuvent demander des informations. Mais c'est quand même assez balisé sur ce
que l'Autorité peut demander comme info et ce que la ministre pourra
demander qui est très différent.
• (16 h 20) •
M. Lepage
(Sylvain) : Bien, essentiellement, ma compréhension, c'est que tant la
ministre des Affaires municipales que l'AMF peuvent poser des questions puis
demander de la documentation sur tout ce qui touche nos affaires d'assurance.
Et à ma compréhension, qui est peut-être inexacte, la juriste est là, là, mais
c'est que l'un ou l'autre peut demander ce qu'ils veulent sur les affaires
d'assurance. Donc, si le MAMAH avait des interrogations, il n'a pas à parler à
l'AMF, il pourrait m'écrire puis demander à mon patron ou à moi : Nous
aimerions, dans le cadre de nos fonctions... On est inquiet, on vous pose des
questions. Si c'est satisfait, ils ne parleront peut-être pas à l'AMF, mais le
«ou» veut dire qu'il y a deux instances qui peuvent regarder les affaires d'assurance
du fonds.
Mme Thériault : O.K. Là, la question
n'est pas pour vous, elle est vraiment pour là. Je vais demander à Mme la
ministre, parce que, là, je comprends que... un, l'autre, parfait, je n'ai
absolument pas de problème, je trouve que c'est correct aussi. Là, je me
disais, di jamais il y en a un des deux qui trouve quelque chose, il n'est pas
tenu de communiquer avec l'autre pour lui dire : Aïe! on a un problème. Ce
que je veux dire par là, c'est : La main droite, elle parle-tu à la main
gauche? Est-ce que, tu sais... Parce que, là, je comprends que les deux peuvent
communiquer, peuvent demander, mais là je me demande : Quand est-ce que,
si on trouve quelque chose qui n'est pas correct, l'AMF serait justifiée de le
dire aux Affaires municipales? Ou l'inverse, si les Affaires municipales se
questionnent sur quelque chose puis que, finalement, bien, on leur donne une
réponse puis que, finalement, il faudrait peut-être aviser l'Autorité des
marchés financiers qu'on a trouvé quelque chose qui ne devrait pas être tout à
fait correct ou une procédure qui n'est pas correcte, ou peu importe, là...
J'essaie juste de voir, dans les cas de figure, pour que le monde se parle, en fait. Parce que, souvent,
ici... tu sais, je ne veux pas dire que le ministère des Affaires
municipales, c'est comme la maison des fous, mais, souvent, il y a quelqu'un
qui fait quelque chose de la main droite, puis quelqu'un fait quelque chose de
la main gauche, puis le monde, il ne se parle pas, alors que, s'ils se seraient
parlé, c'est bien évident qu'on aurait pu éviter certaines situations qui sont
problématiques ou bien qui ont dégénéré. Mais, parce qu'on n'a pas transmis
l'information, on n'est pas intervenu.
Ça fait qu'en fait c'est le questionnement,
c'est le seul questionnement que j'ai, là. Donc, c'est pour ça que, je me
disais, c'est de ce côté-là, peut-être plus, pour avoir une réponse, du côté
ministériel.
Le Président (M. Tremblay) : Il y a
une question pour la ministre?
Mme Thériault : Oui.
Le Président (M. Tremblay) : Mme la
ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui, en fait, la
question est quand même bonne parce que je me suis référée à la légiste, si je
peux dire. Évidemment, dans tous les dossiers, au niveau financier, bien, c'est
certain, comme on me mentionnait, en arrière, on ne peut pas commencer à
dire : Bien, pour tel, tel, tel dossier, on va automatiquement, dans
toutes les références ou toutes les informations, parler au ministre, sauf.
Donc... Mais, quand il y a des questionnements ou des interrogations, ça se
fait automatiquement, parce que, sinon, il faudrait toujours l'ajouter dans
tous les articles qu'on travaille en commission parlementaire. Donc, ce qu'on
m'a confirmé ici, c'est vraiment... c'est automatique, dès qu'on voit quelque
chose, dès qu'on soupçonne quelque chose, on se parle entre ministères,
évidemment.
Mme Thériault : D'accord.
Le Président (M. Tremblay) : Là, je
rappelle que nous sommes à décortiquer l'article 3.
Mme
Thériault : La réponse de la
ministre me satisfait, M. le Président. Parce que, vous savez, c'est toujours bien quand c'est dit dans le micro, donc, comme ça, si jamais il arrive
quelque chose, dans trois ans, cinq ans, 10 ans, 15 ans, vous,
moi, peut-être qu'on ne sera plus là... mais en tout cas moi, sûr, mais vous
peut-être aussi, puis, à ce moment-là, bien, ça aura été dit dans le micro,
puis on aura dit : Il y avait une responsabilité, pourquoi ça n'a pas été
assumé?
Donc, ça me va pour les questions sur l'article n° 3, M. le Président. Merci beaucoup, M. Lepage,
aussi, pour vos précisions à mes questions.
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
Mme la députée. D'autres interventions? Nous pouvons procéder à la mise aux
voix de l'article 3. Est-ce que l'article 3 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Alors,
c'est adopté. M. le député d'Orford, procédez à la lecture de l'article 4,
s'il vous plaît.
M. Bélanger : Article 4. «Les
titulaires de contrats d'assurance visés au paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 1 élisent deux membres du conseil d'administration de la
fédération lors de l'assemblée annuelle prévue à la section III du
chapitre X du titre III de la Loi sur les assureurs.»
Cet article permet
aux titulaires de contrats d'assurance qui sont des organismes municipaux,
lorsqu'ils sont réunis en assemblée annuelle, d'élire deux membres du conseil
d'administration de la FQM. Il vise notamment à faire en sorte que les assurés, y compris ceux qui
ne sont pas des membres de la FQM, auront une voix dans l'administration
des affaires de celle-ci. C'est assez simple.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci, M. le député. M. le député des Îles-de-la-Madeleine,
en intervention.
M. Arseneau :
Ma question est assez simple : Pourquoi ne pas avoir un article qui
prévoit que les membres, les représentants des assurés siègent directement sur
le comité qui gère le fonds, plutôt que sur le C.A.?
M. Lepage (Sylvain) :
La réponse à cette question-là est reliée à la mécanique qui existe dans le cas
des ordres professionnels. Dans le cas des ordres professionnels, clairement,
puisque le titulaire de permis, hein... puis, dans le cas de la FQM, le
titulaire de permis ce sera la FQM, bien, ce qui est important, c'est que c'est
le conseil d'administration qui est ultimement imputable. Que l'élection des
gens soit directement à ce conseil d'administration là, c'est une question qui
a été véritablement discutée et étudiée de façon approfondie. Et, pour cette
raison-là, corporativement, en droit corporatif, les gens devaient être élus au
conseil et... puis je le répète, c'est la même mécanique, là, dans le cas des
ordres professionnels, puis il y aurait probablement un problème juridique que
ce soit autrement, là, en termes de réflexion de droit corporatif, là.
M. Arseneau :
O.K. Merci.
Le Président (M.
Tremblay) : Ça va? D'autres interventions? Alors, nous pourrions
procéder à la mise aux voix de l'article 4. Est-ce que l'article 4
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : C'est adopté. Alors, M. le député d'Orford,
article 5, s'il vous plaît.
M. Bélanger :
Article 5 : «Un titulaire d'un contrat d'assurance visé au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 1 peut convoquer
l'auditeur du fonds d'assurance ou l'actuaire à une assemblée au moyen d'un
avis de convocation écrit d'au moins 10 jours avant l'assemblée.
L'auditeur ou l'actuaire assiste alors à l'assemblée aux frais de la fédération
et répond à toute question relative à ses fonctions.»
Cet article permet
aux titulaires de contrats d'assurance qui sont des organismes municipaux de
convoquer l'auditeur du fonds d'assurance ou l'actuaire à une assemblée.
L'article prévoit aussi que la FQM doit payer les frais nécessaires à ce que
l'auditeur ou l'actuaire assiste à l'assemblée. Cet article est similaire à
l'article 289 de la Loi sur les assureurs, qui ne s'applique pas à la FQM
en vertu de l'article 3 de la présente loi. C'est clair.
Le Président (M.
Tremblay) : Des interventions sur l'article 5? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme
Thériault : Oui, merci. Je me souviens, moi, quand je suis arrivée
ici, on a passé une loi anti-SLAPP pour les bâillons, pour les gens qui
essayaient de bâillonner quand on avait des questions à poser. Si, mettons...
c'était très fréquent du côté des environnementalistes où les grandes
compagnies avaient les moyens de faire taire les gens à coup de poursuites.
Donc, on a passé une loi pour empêcher ça. Là, ici, ce que je vois, c'est la
possibilité pour n'importe qui de vous demander... non, bien, de n'importe qui
qui cotise au fonds...
M. Lepage
(Sylvain) : ...
Mme
Thériault : Bien, ce n'est qu'une municipalité...
M. Lepage
(Sylvain) : C'est parce que...
Mme
Thériault : Un OBNL ne pourrait pas le faire.
M. Lepage
(Sylvain) : Non, parce que, rappelez-vous ce que je vous ai expliqué
précédemment, la loi traite les municipalités visées à l'article 1 comme
étant les propriétaires du fonds. Alors, comme c'est eux qui sont susceptibles
de renflouer la caisse, c'est eux qui sont susceptibles de poser des questions
au vérificateur parce qu'ils sont... ils se sont... C'est eux, s'il manque
d'argent, qui en mette, ça fait que...
Puis, il faut se
rappeler, vous l'avez vu précédemment, il y a obligatoirement une assemblée
annuelle pour étudier les résultats financiers, présentation. Mais, si
quelqu'un, en cours d'année, était insatisfait, si, par exemple, il manquait
d'argent, bien, il pourrait à ce moment-là, qu'on le veuille ou pas, convoquer.
Même si on est contre, la loi lui donne un droit direct de convoquer le
vérificateur ou l'actuaire désigné pour poser des questions, se faire expliquer
ce sur quoi il est incorrect. Ça répond un peu à la préoccupation que vous avez
soulevée. Autrement dit, si quelqu'un pourrait imaginer que, de façon
corporative, on aurait pu essayer de bloquer les convocations, bien, la loi
donne un droit direct de dire : Bien, que la FQM veuille ou pas, la loi me
donne le droit, là, de convoquer l'audition.
Mme Thériault : Je ne suis pas
contre, sauf que je me dis : On pourrait avoir une municipalité qui, elle,
s'amuse à vous convoquer à toutes les années, là.
M. Lepage
(Sylvain) : Je m'arrangerai avec ça, madame, faites-vous-en pas.
Mme Thériault : Tu sais, parce que
je me dis des fois : Il y en a qui cherchent le trouble, comme on dit, ou
bien on...
M. Lepage (Sylvain) : Oui, mais, en
général...
Le Président (M. Tremblay) : Je
m'excuse, je m'excuse, à l'ordre! On fait attention de ne pas interrompre le
membre de la commission, s'il vous plaît. On y va à tour de rôle.
M. Lepage (Sylvain) : Et, si je peux
me permettre... j'ai failli vous appeler Mme la ministre, voyez ça remonte à
une autre époque, mais essentiellement il faut comprendre qu'ils sont aussi les
payeurs, hein, ça fait que la municipalité qui joue à nous convoquer, bien, en
toute honnêteté, ce n'est pas... pour moi, on n'a jamais eu ce genre de
problème là dans les six années où moi j'ai été à la FQM.
• (16 h 30) •
Mme Thériault : O.K., parfait. C'est
juste parce que je me dis : À un moment donné, c'est sûr que, si on convoque
à outrance... Tu sais, c'est comme : une personne, c'est très peu pour
pouvoir convoquer ou enclencher un gros processus, tu sais, que ce soit au
moins deux ou appuyer par. Là, le processus est à sa plus simple expression.
C'est ce que je voulais dire, en fait, c'est vraiment très, très minime,
comme : Bien, je pense qu'il y a quelque chose de pas correct, puis je
vais envoyer une correspondance, puis on va payer les gens qui vont répondre
aux questions, auditer, etc. Je comprends, par souci de transparence puis s'il
y a des inquiétudes, c'est important de le faire. Je voulais juste souligner
que le processus était simple un peu. Puis ce n'est pas parce que je veux le
compliquer, sauf que je me disais : Bien, au moins peut-être être appuyé
par quelqu'un d'autre aussi dans une démarche potentielle, de dire : Bien,
on va demander que l'actuaire nous fasse une assemblée pour être capable de
nous expliquer c'est quoi.
M. Demers (Jacques) : Bien, d'abord, il faut penser qu'une municipalité, ça parle
toujours par résolution. Ça fait que ça ne
sera jamais qu'une seule personne. Ça va être minimalement les sept membres du
conseil qui auront pris une décision pour aller vers ça. Puis, cette
décision-là, ils doivent le faire devant le public, nos assemblées de conseil
sont toujours devant public. J'aimerais bien voir la municipalité qui prend ce
genre de décision là puis que, de façon répétitive, demanderait quelque chose.
C'est un peu... puis tous les autres membres même de sa région verraient que,
d'un côté, on paie pour quelque chose qu'on n'a pas de besoin. Je crois dans la
logique collective.
Mme Thériault : Parfait.
Le Président (M. Tremblay) : Ça va?
D'autres interventions sur l'article 5? Nous allons procéder à la mise aux
voix. L'article 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : C'est
adopté. M. le député d'Orford, article 6, s'il vous plaît.
M. Bélanger : Article 6 :
«La fédération peut prévoir, par règlement, les règles relatives au versement
d'une contribution au fonds d'assurance par les titulaires d'un contrat
d'assurance visés au paragraphe 1° et 2° du premier alinéa de l'article 1
ainsi que les règles relatives à la déclaration et au paiement des intérêts à
ces titulaires.»
Cet article permet à la FQM de prévoir par
règlement des règles permettant le versement d'une contribution au fonds
d'assurance par les titulaires de contrats d'assurance qui sont des organismes
municipaux ainsi que les règles relatives aux ristournes que ces titulaires
peuvent recevoir. L'idée est ici de créer un régime analogue à celui qui permet
à une société mutuelle d'émettre des parts qui seront acquises par les
mutualistes.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Des interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui, tout à l'heure,
je vous ai félicité pour l'article 2 où on avait un «doit». Ici, je me
demande pourquoi on a un «peut».
M. Lepage
(Sylvain) : Pour une raison très simple, au moment où on se
parle, on n'a jamais utilisé ce droit-là de capitaliser davantage la
mutuelle. Donc, quand tu fais ça, c'est que l'on dit qu'on souhaiterait émettre
l'équivalent de parts, comme les explications
le donnent. Alors, évidemment, si un jour on décidait qu'on a besoin davantage
de capital, on pourrait adopter un règlement comme celui-là, un peu
comme des parts permanentes chez Desjardins, là, si je peux faire l'analogie,
et, à ce moment-là, on le ferait. Mais, au moment où on se parle, nous n'avons
pas besoin de capital additionnel. Je vous l'ai expliqué, on a 425 % de
TCM, je ne vois pas vraiment l'utilité d'être obligé d'en adopter un puis de ne
pas émettre de parts, là, tu sais.
Mme Thériault :
Je comprends ce que vous dites. Si je fais la comparaison avec un ministre,
quand on fait une loi, quand on dit :
«Le ministre peut par règlement» ou «doit par règlement», bien, c'est sûr que,
quand il va changer quelque chose, il y a tout un
processus sur le règlement. Il a l'obligation de consulter ses partenaires. Il
a l'obligation de le publier, de faire une prépublication pendant une période
de 45 jours, tu sais, de revenir avec les commentaires, de faire des
modifications. Puis je fais juste me dire... Parce que personne n'aurait pensé
qu'il y aurait une pandémie. Avec les changements climatiques, ce qui se passe
en Colombie-Britannique, c'est complètement épouvantable.
Je ne souhaite pas ça au Québec non plus. Mais c'est sûr qu'on essaie de prévoir
l'imprévisible, tu sais?
M. Lepage
(Sylvain) : Mais, dans ce cas-là, pour reprendre ce que vous venez de
dire, la balle au bond, si jamais on décide qu'on veut adopter un règlement, le
règlement est d'abord adopté en vertu de la Loi sur les compagnies, on en a
parlé qu'elle s'applique, est d'abord adopté par le conseil d'administration,
et ensuite elle doit être soumise aux membres pour ratification. Alors, on a un
peu le même genre de problème. Mais essentiellement ce que vous souhaitez,
c'est ce que ça donne, c'est le droit, si on a besoin d'argent additionnel, de
prendre un règlement qui prévoirait des règles de capitalisation, puis, à ce
moment-là, les membres vont devoir approuver ce règlement-là, parce que les
membres pourraient dire non. Puis il faut le fournir à l'avance, là, pour que
les gens votent.
Mme
Thériault : C'est beau.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. D'autres interventions sur l'article 6? Nous
allons donc procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Alors, c'est adopté. Nous allons procéder à la
lecture de l'article 7. M. le député d'Orford.
M. Bélanger :
Article 7 : «La
fédération ne peut déclarer ni payer aucun intérêt s'il y a des motifs raisonnables de croire qu'elle ne peut ou
ne pourrait, de ce fait, maintenir les actifs et capitaux prévus aux
articles 182 et 368 de la Loi sur les assureurs.»
Cet article limite le
pouvoir de la FQM de déclarer ou de payer une ristourne lorsqu'elle ne pourrait
maintenir les actifs permettant l'exécution au fur et à mesure de leur
exigibilité des engagements grevant le fonds d'assurance et les capitaux
permettant de garantir la pérennité de ses affaires d'assurance ou permettant
de garantir la destination de son fonds d'assurance.Une règle analogue
existe dans le cas des sociétés mutuelles, son objectif est simplement de
prioriser la protection des assurés et des tiers lésés.
Le Président
(M. Tremblay) : Merci, M. le député. Des interventions sur
l'article 7? Mme la députée.
Mme Thériault :
Bien, c'est-tu déjà arrivé?
M. Lepage
(Sylvain) : ...c'est arrivé.
Mme Thériault :
Puisil n'y a pas de danger que ça arrive. Vous allez me dire non.
M. Lepage
(Sylvain) : Bien, pas de danger, écoutez, il va-tu y avoir un
tremblement de terre un jour au Québec? Mais
je veux dire, au moment où on se parle, on a 425 % de TCM. On est
largement au-dessus des minimums.
Mme Thériault :
On va souhaiter que ça n'arrive pas.
M. Lepage (Sylvain) :
On va souhaiter que ça n'arrive pas, en tout cas, tant que je suis directeur
général. Tu sais, après, je ne serai plus là.
Mme Thériault :
O.K. Merci.
Le Président
(M. Tremblay) : Parfait. D'autres interventions? Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 7. Est-ce que
l'article 7 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Tremblay) : Merci. M. le député d'Orford, l'article 8,
s'il vous plaît.
M. Bélanger :
Article 8 : «Le comité de décision en matière d'assurance de
dommages de la fédération doit être composé d'au moins sept membres, dont deux
au maximum sont aussi membres du conseil d'administration de la fédération.»
Cet article prévoit
que le comité de décision de la FQM doit être composé d'au moins sept membres,
dont deux, maximum, sont aussi membres du conseil d'administration de son
conseil d'administration.
Notons
que le comité de décision doit être formé en vertu de l'article 354 de la
Loi sur les assureurs, qui s'applique à la
FQM en vertu de l'article 3 du présent projet de loi. Ce comité a
principalement pour fonction d'exercer les pouvoirs relatifs au
traitement des déclarations. C'est assez simple.
Le Président (M. Tremblay) : Parfait.
Des interventions sur l'article 8? M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Juste une petite
précision : Au moins sept... sept membres, pardon, «au moins sept
membres», et puis le maximum, c'est neuf? C'est ce qu'on comprenait... ou 11?
Une voix : ...
M. Arseneau :
Il n'y a pas de maximum?
M. Lepage
(Sylvain) : ...il n'y a pas de maximum. Évidemment, ça, c'est des
règles de base en droit corporatif, on prévoit le minimum, puis ensuite les
gens pourraient décider... Si, un jour, quelqu'un voulait en avoir 12, il
pourrait en avoir 12. Nous, ce qu'on a souhaité faire, c'est ultimement...
après consultation, là, la loi a prévu... les discussions ont prévu un minimum
de sept. J'ai parlé avec mes patrons, tant du côté de la MMQ, de la FQM, puis
le consensus, c'était, bien : on voudrait faire un copier-coller de la
règle actuelle, qui est neuf, dans les statuts qui vont être soumis, de
modifications, là, puis, les règlements généraux, pour reprendre ce qu'on
disait un peu tantôt, là, qui doivent être soumis aux membres, nous allons
prévoir neuf. Merci.
Le Président
(M. Tremblay) : Parfait. D'autres interventions sur
l'article 8? Nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 8 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Tremblay) : ...M. le député d'Orford, article 9, s'il
vous plaît.
M. Bélanger :
Article 9 : «Un titulaire de contrats d'assurance visé au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 1 doit le demeurer pendant
au moins cinq ans de la date de la conclusion de son premier contrat. Après ce
délai, l'Autorité des marchés financiers peut autoriser la fédération ou le
titulaire à mettre fin à tout contrat d'assurance lorsque les conditions
suivantes sont remplies :
«1° l'Autorité estime
que cela n'empêche pas le maintien, dans le fonds d'assurance de la fédération,
d'actifs permettant l'exécution, au fur et à mesure de leur l'exigibilité, des
engagements grevant le fonds d'assurance et de capitaux permettant de garantir
la pérennité des affaires d'assurance de la fédération;
«2° La
fédération s'engage à respecter les conditions que l'Autorité des marchés
financiers estime nécessaires pour assurer ce maintien.
«Si l'Autorité est
d'avis que la fédération ne peut assurer ce maintien ou que celui-ci manque à
son engagement, elle peut ordonner la
liquidation du fonds d'assurance de la fédération et nommer un liquidateur.
Elle doit, avant de rendre une telle ordonnance, notifier par écrit à la
fédération le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative (chapitre J-3) et lui accorder un délai d'au moins
30 jours pour présenter ses observations.
«L'ordonnance a le
même effet qu'une ordonnance rendue par un juge de la Cour supérieure en vertu
de l'article 25 de la Loi sur la liquidation des compagnies
(chapitre L-4).
«Lorsque l'Autorité
rend l'ordonnance, elle transmet un avis à cet effet au Registraire des
entreprises, qui la dépose au registre constitué en vertu de la Loi sur la
publicité légale des entreprises (chapitre P-44.1).»
Cet article prévoit
que les titulaires de contrats d'assurance qui sont des organismes municipaux
doivent le demeurer pendant au moins cinq ans de la date de la conclusion de
leur premier contrat d'assurance. Une fois les cinq ans passés, la FQM ou le
titulaire de permis peuvent être autorisés par l'Autorité des marchés
financiers à mettre fin à leur contrat aux conditions qui y sont énumérées.
Cet article prévoit finalement
que l'Autorité peut rendre une ordonnance de liquidation du fonds d'assurance
de la FQM assimilable à celui d'un juge de la Cour supérieure.
Cet article est
similaire aux articles 465.15 de la Loi sur les cités et villes et 711.16
du Code municipal du Québec, lesquels s'appliquent actuellement à la MMQ.
• (16 h 40) •
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. Des interventions sur 9? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme
Thériault : Merci. Ça n'arrivera pas, mais, clairement, si jamais ça
arrivait, le processus, c'est que... De toute façon, là, tu ne peux pas faire
ça n'importe comment, c'est encadré. L'encadrement qui est là, c'est ce qui
existe déjà pour les autres compagnies d'assurance ou pour les autres...
M. Lepage
(Sylvain) : Pour les mutuelles, pour la MMQ. D'où le fait que l'exposé
qui vous a été fait réfère au Code municipal puis à la Loi sur les cités et
villes. C'est un copier-coller, ou à peu près.
Mme Thériault : C'est ça, c'est un
copier-coller. Mais ça, c'est juste au cas où, là, parce que vous êtes
tellement bien capitalisés que ça ne peut pas arriver, là, techniquement, là.
M.
Lepage (Sylvain) : Comme je
vous le dis, je souhaite que ça n'arrive pas, et je souhaite surtout que ça
n'arrive pas tant que je suis le directeur général. Mais, vous avez raison, tu
sais, c'est... On travaille pour ne pas que ça arrive.
Mme Thériault : O.K. Correct. Mais
je comprends que c'est vraiment parce que c'est un copier-coller de quelque
chose qui existe, puis que tout le monde est soumis à ça, puis...
M. Lepage (Sylvain) : Bien, vous
avez ça aussi dans la Loi sur les assureurs, en cas d'un assureur... Un
assureur insolvable, c'est déjà arrivé, vous savez, là.
Mme
Thériault : Oui, oui. Mais
on comprend que là vous êtes bien capitalisés, ça ne devrait pas vous
arriver.
M. Lepage (Sylvain) : À ce
moment-là, c'est... Oui, nous, on n'a absolument pas ce problème-là au moment
où on se parle.
Mme Thériault : Parfait. Merci.
Le Président (M. Tremblay) :
D'autres interventions sur 9? Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 9. 9 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : ...M.
le député d'Orford, article 10, s'il vous plaît.
M. Bélanger : Article 10 :
«La liquidation volontaire du fonds d'assurance de la fédération doit être
autorisée par le ministre responsable des affaires municipales avant que
l'Autorité des marchés financiers ne procède à la révocation complète et finale
de l'autorisation visée au deuxième alinéa de l'article 1.»
Cet article prévoit que la liquidation
volontaire du fonds d'assurance de la FQM doit être autorisée par le ou la
ministre des Affaires municipales pour que l'Autorité des marchés financiers
révoque l'autorisation de la FQM de pratiquer l'assurance de dommages.
Cet article est similaire aux
articles 465.16 de la Loi sur les cités et villes et 711.17 du Code
municipal du Québec, lesquels s'appliquent actuellement à la MMQ.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Des interventions sur l'article 10? Alors, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Adopté.
M. le député. Article 11.
M.
Bélanger :
Article 11 : «Le reliquat du fonds d'assurance de la fédération est,
s'il en est, remis uniquement aux titulaires de contrats d'assurance
visés au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 1. Il est partagé au
prorata des sommes versées par ceux-ci au cours des trois années précédant la
liquidation.»
Cet article prévoit qu'à la suite de la
liquidation du fonds d'assurance de la FQM, le reliquat est remis uniquement
aux titulaires de contrats d'assurance qui sont des organismes municipaux, au
prorata des sommes qu'ils ont versées au cours des trois années précédant la
liquidation.
Cet article est similaire au dernier alinéa des
articles 465.10 de la Loi sur les cités et villes et 711.11 du Code
municipal du Québec, lesquels s'appliquent actuellement à la MMQ.
Le Président (M. Tremblay) :
...l'article 11?
Mme Thériault : M. le Président, je
m'excuse, l'article 10 et 11 sont intimement liés. C'est : s'il
arrive le 10, bien, le 11 est la suite logique, c'est ça?
Une voix : ...
Mme Thériault : O.K.
M. Lepage (Sylvain) : En fait, ce
que je vous ai dit, que les organismes municipaux sont considérés un peu comme
les propriétaires, c'est eux qui sont les gens qui pourraient avoir à remettre
de l'argent si ça allait mal, si on décidait de dissoudre, bien, c'est normal
que, c'est leur argent, alors, ils le reprennent.
Mme Thériault : Ça fait que ça va
retourner aux municipalités, puis la manière de calculer, c'est vraiment les
trois années précédant la liquidation, et non pas : tu as un membre, ça
fait 50 ans qu'il est là, l'autre, il vient d'arriver... Ça fait que c'est
les trois dernières, tout dépendant de ce qu'il a contribué dedans.
M. Lepage
(Sylvain) : Tout à fait.
Mme Thériault : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Tremblay) :
D'autres interventions sur 11? Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
L'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : C'est
adopté. Article 12, s'il vous plaît, M. le député.
M. Bélanger : Maintenant, M. le
Président, on arrive au chapitre II, qui est relatif à la fusion de la
Fédération québécoise des municipalités locales et régionales, la FQM, et de la
MMQ.
L'article 12 : «La Fédération
québécoise des municipalités locales et régionales, organisme à but non
lucratif régi par la partie III de la Loi sur les compagnies, fusionne
avec La Mutuelle des municipalités du Québec, assureur constitué en vertu de la
Loi sur les cités et villes et du Code municipal du Québec, par absorption de
celle-ci.
«Le premier alinéa s'applique malgré les
paragraphes c et d du premier alinéa de l'article 465.10 de la Loi
sur les cités et villes et les paragraphes 3° et 4° du premier alinéa de
l'article 711.11 du Code municipal du Québec.»
L'article 12 du projet de loi prévoit la
fusion par absorption de la FQM et de la MMQ. Cette fusion est effectuée malgré la Loi sur les cités et villes et
le Code municipal du Québec, lesquels prévoient que, contrairement à ce que prévoit la Loi sur les assureurs, les lettres
patentes de la MMQ sont modifiées seulement en vertu des dispositions de
cette loi et que la MMQ ne peut ni constituer son existence en vertu d'une loi
autre ni fusionner avec une autre société mutuelle... d'une autre loi, pas
d'une loi autre, ni fusionner avec une autre société mutuelle. Cours de
diction.
Le Président (M. Tremblay) :
Des interventions? Oui.
Mme Thériault : Je veux juste
demander à M. Lepage s'il peut nous expliquer le deuxième alinéa, comme il
l'a fait avec l'article 3 tout à
l'heure, parce que là, encore une fois, on fait référence à un article, la loi,
paragraphe 3.4. Juste si vous voulez donner un peu plus de détails.
M. Lepage (Sylvain) : Parfait.
Essentiellement, ce que prévoit actuellement le Code municipal et la Loi sur les cités et villes à ces deux dispositions-là,
c'est que la mutuelle que je dirige ne pourrait pas fusionner, par
exemple, avec une promutuelle, O.K.? La loi
interdit toute fusion et toute transformation corporative, même. Alors,
évidemment, on vous demande une transformation corporative et une fusion, alors
c'était important que la loi dise, bien, que c'est... malgré ce que la loi dit,
on est autorisé à le faire par cette loi-là.
Mme Thériault : Vous êtes
vraiment un très bon vulgarisateur.
M. Lepage (Sylvain) : Pardon?
Mme Thériault : Vous êtes
vraiment un très bon vulgarisateur, M. Lepage.
M. Lepage (Sylvain) : Bien,
parfait, merci.
Mme Thériault : C'est beau.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Tremblay) : Parfait.
D'autres interventions sur 12? Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
Est ce que l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) :
Parfait. Procédons à la lecture de l'article 13, M. le député d'Orford,
s'il vous plaît.
M. Bélanger : Article 13 :
«L'actif de la mutuelle est versé au fonds d'assurance de la fédération.
«Dans les limites de ce fonds :
«1° la fédération acquiert les droits et assume
les obligations de la mutuelle;
«2° les contrats d'assurance émis par la
mutuelle et en vigueur au 1er janvier 2022 deviennent des contrats
d'assurance pleinement garantis par la fédération.
«3° les
instances où la mutuelle est en cause sont continuées par ou contre la
fédération sans reprise d'instance.»
Cet article
prévoit que l'actif de la MMQ est versé au fonds d'assurance de la FQM. Il
prévoit aussi que la FQM acquiert les
droits et obligations de la MMQ, que les contrats d'assurance de la MMQ
deviennent ceux de la FQM et que les instances
où le MMQ est en cause sont continuées par ou contre la FQM sans autre
formalité. Il fait essentiellement en sorte que les affaires d'assurance de la MMQ seront continuées par la FQM de
façon tout à fait fluide du point de vue des assurés.
Le Président
(M. Tremblay) : Merci. Des interventions? Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. J'aimerais juste savoir... Quand, au
point 2°, on dit : «Les contrats d'assurance émis par la mutuelle et en vigueur le
1er janvier [...] deviennent des contrats d'assurance pleinement garantis
par la fédération», j'imagine qu'il va y avoir une correspondance qui est
envoyée à tout le monde pour leur dire qu'on vient de changer la loi, voici ce
qui va se passer. On change de nom, mais c'est la même chose, même service, la
même équipe, etc.
M. Lepage (Sylvain) : Tout à
fait. Puis par ailleurs vous allez voir plus loin qu'on est autorisés à garder
le même nom pendant une période de 18 mois, ça fait que ce qu'on a prévu,
un peu comme dans le cas de Beneva, vous l'avez vu, ces temps-ci, la fusion
remonte à une année, c'est... Bon, il y a toute une série de communications à
préparer, sur lesquelles on travaille déjà. Mais, vous avez tout à fait raison,
les gens vont être avisés, puis c'est «business as usual» le 2 janvier,
là.
Mme Thériault : O.K. Là, j'ai
deux autres questions. «Les contrats d'assurance émis par la mutuelle», vous en
avez combien, de contrats d'assurance présentement?
M. Lepage (Sylvain) : Environ
1 150.
Mme Thériault : 1 150.
O.K. Et, après ça, quand on dit : «Les instances où la mutuelle est en
cause sont continuées par ou contre la fédération sans reprise d'instance», ce
qui veut dire, exemple... y compris les litiges devant les tribunaux?
M. Lepage (Sylvain) : Ça vise
expressément les litiges devant les tribunaux.
Mme Thériault : C'est ce que ça
vise. Est-ce qu'il y en a présentement, des litiges devant les tribunaux?
M. Lepage
(Sylvain) : Ah! il y
en a beaucoup, oui. Il y en a pour
plusieurs millions, notamment à Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
Je pense, vous avez entendu parler d'un petit barrage qui a cédé, là. Bien, on
est l'assureur.
Mme Thériault : O.K., parfait.
C'était juste pour clarifier, parce que c'est sûr que, quand on le lit comme
ça, il faut vraiment comprendre que c'est... les litiges qui sont en cause sont
tout simplement transférés puis que le processus ne sera pas repris à zéro, on
ne perd pas de temps, on ne gagne pas de temps.
• (16 h 50) •
M. Lepage (Sylvain) : Pas de
requête, pas rien. C'est automatique.
Mme Thériault : C'est juste
un changement de nom, c'est tout, c'est automatique, puis on continue.
M. Lepage (Sylvain) : Tout à
fait.
Mme Thériault : C'est beau.
Le Président (M. Tremblay) :
Parfait. Merci pour les précisions. D'autres interventions? Nous pouvons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 13 est adopté?
Une voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) :
Nous pouvons procéder à la lecture de l'article 14, s'il vous plaît.
M. Bélanger :
Article 14 : «Dans tout contrat ou toute procédure découlant de son
activité d'assureur, la fédération peut se présenter sous le nom de "la
Fédération québécoise des municipalités dans les limites de l'actif de son
fonds d'assurance".
«La fédération peut également conduire ses
affaires d'assurance sous le nom de "Fonds d'assurance des municipalités
du Québec" ou de "FAMQ".»
Cet article prévoit les autres noms sur lesquels
la FQM peut se présenter pour l'exercice de ses activités d'assureur. Il ne
change toutefois rien au fait que la FAMQ ou FQM seront la même personne morale
du point de vue juridique.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Des interventions? Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. Ça,
évidemment, puisqu'on envoie tout à la FQM, on comprend que quelqu'un pourrait
dire, mettons, tu appelles : Bon, bien, moi, je suis à la FQM, mais je
suis dans le volet assurance. Ça fait qu'on pourrait se présenter comme faisant
partie de la FQM. Parce que je comprends que toutes vos ressources humaines
seront transférées dans la FQM du moment que tout sera fait, quand je parle de
la mutuelle, évidemment, la MMQ va... Tout le monde transfère vers la FQM, puis
dorénavant, le 2 janvier, on pourra dire : Bonjour, je suis à la Fédération québécoise des municipalités, le volet
assurances, ou, encore, on pourra se présenter sur le Fonds d'assurance des
municipalités du Québec, qui sera la nouvelle appellation...
M. Bélanger :
Tout à fait.
Mme Thériault :
...qu'on pourra utiliser. O.K., c'est beau.
Le Président
(M. Tremblay) : Parfait. D'autres interventions sur 14? Nous
pouvons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 14 est adopté?
Une voix :
Adopté.
Le Président
(M. Tremblay) : C'est adopté. Alors, nous pouvons procéder à la
lecture de l'article 15, s'il vous plaît.
M. Bélanger : Article 15, M. le Président : «Les politiques,
directives, procédures et règlements de la mutuelle applicables à ses membres, dans la mesure où ils
concernent les catégories d'assurés, l'émission de contrats d'assurance,
les catégories d'assurance de dommages, le mode de détermination et de paiement
de la prime et, le cas échéant, de toute
autre contribution des assurés ainsi que des intérêts qui peuvent leur être
versés de même que les mesures relatives à l'adhésion, au retrait et à
l'expulsion d'un assuré, deviennent ceux de la fédération et demeurent
applicables tant qu'ils ne sont pas modifiés ou remplacés et qu'ils ne sont pas
incompatibles avec les dispositions de la présente loi et de la Loi sur les
assureurs applicables à la fédération — c'est quand même une longue
phrase.
«En outre, les règles
relatives aux conditions de travail des employés de la mutuelle demeurent applicables
à ces employés tant qu'elles ne sont pas modifiées ou remplacées.»
Cet article prévoit
quels sont les actes et les documents de la MMQ qui deviennent ceux de la FQM
afin d'assurer la continuité des affaires de la MMQ par la FQM.
Le Président
(M. Tremblay) : Des interventions sur l'article 15?
Mme
Thériault : C'est très clair.
Le Président
(M. Tremblay) : Parfait. Est-ce que nous pouvons procéder à la
mise aux voix? L'article 15 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Tremblay) : M. le député d'Orford, article 16, s'il vous
plaît.
M. Bélanger :
Article 16, M. le Président : «Les membres de la mutuelle conservent
leurs droits à titre de titulaires de contrats d'assurance, mais leurs droits
de membres prennent fin. À moins qu'ils ne le soient déjà, ils ne deviennent
pas des membres de la fédération.»
Cet article prévoit
que les membres de la MMQ conservent leurs contrats d'assurance, qu'ils perdent
les droits qu'ils avaient à titre de membres au sein de la MMQ et qu'ils ne
deviennent pas membres de la FQM du fait de la fusion. Soulignons toutefois que
la grande majorité des assurés sont déjà membres de la FQM avant la fusion et que les assurés gagnent des droits au sein de la
FQM, qui, sans être des droits de membres, sont des droits d'assurés.
Par exemple, ils conservent le droit de pratiquer à l'élection
d'administrateurs, tel que nous l'avons vu précédemment.
Le Président
(M. Tremblay) : Parfait. Des interventions sur 16? Oui, Mme la
députée.
Mme Thériault :
Oui.Dans les commentaires, quand on dit : «Cet article prévoit
que les membres de la mutuelle conservent leurs contrats d'assurance et qu'ils
perdent tous les droits qu'ils avaient à titre de membres», quels droits ils
avaient de ce côté-là qu'ils n'ont pas de l'autre côté?
M. Lepage
(Sylvain) : ...de membres, vous comprenez qu'ils élisaient un conseil
d'administration de neuf personnes. Ils vont élire deux administrateurs au
conseil. Alors, évidemment, les droits sont quand même différents.
Mme Thériault :
O. K. Bien, c'est essentiellement le seul droit qu'ils perdent.
M. Lepage
(Sylvain) : Oui, tout à fait.
Mme Thériault :
Parfait. Puis, pour les droits gagnés de l'autre côté, c'est comme on a écrit
ici, le droit des membres, les droits d'assurés, conservent le droit de
participer à l'élection des administrateurs, tel qu'on a vu précédemment.
Est-ce qu'il y a d'autres droits qu'ils vont gagner aussi?
M. Lepage
(Sylvain) : Oui, bien, le droit de convoquer des assemblées spéciales,
de participer à l'assemblée annuelle des assurés, où on va faire la reddition
de comptes sur les résultats d'assurance.
Mme Thériault : O.K. Bon.
M. Lepage (Sylvain) : Ça va?
Mme Thériault : Oui.
Le Président (M. Tremblay) : Ça va?
D'autres interventions sur 16? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 16 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Adopté.
M. le député d'Orford, article 17, s'il vous plaît.
M. Bélanger : «17.Les
administrateurs de la mutuelle deviennent sans autre formalité les membres du
comité de décision en matière d'assurance de dommages jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés.
«Deux de ces administrateurs, désignés à cette
fin par le conseil d'administration de la mutuelle, deviennent toutefois
membres du conseil d'administration de la fédération comme s'ils avaient été
élus en vertu de l'article 4.»
Cet article prévoit que les administrateurs de
la MMQ deviennent les membres du comité de décision de la FQM et que deux
d'entre eux deviennent membres du conseil d'administration de la Fédération
québécoise des municipalités.
Le Président (M. Tremblay) : Parfait.
Des interventions? Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui, merci. Ça,
c'est ce qu'on a parlé tout à l'heure, là, par rapport avec la loi qui existe
déjà, où vous avez été sur le minimum plus les deux personnes, ça va. Sauf que,
là, je comprends que c'est les administrateurs de la mutuelle... Bon, on les
prend, on les envoie tous membres du comité de décision jusqu'à ce qu'ils
soient remplacés. Est-ce que c'est à la fin de leur mandat? Est-ce que les
administrateurs avaient des termes qui terminent en même temps ou un sur deux?
Est-ce qu'on pourrait... un peu plus d'infos?
M. Lepage (Sylvain) : La réponse...
je commence à être habitué aux yo-yo, j'ai arrêté. La réponse à votre question,
c'est oui et non. Dans le cas des indépendants, ils vont se rendre au bout de
leur mandat. Dans le cas des élus municipaux, comme je vous l'ai expliqué, il y
en a cinq sur cinq qui, actuellement, sont membres du conseil de la FQM. Ce qui
est prévu, c'est que les... Il y en a trois qui vont cesser éventuellement,
puis on va faire... on va élire... à quelque
part d'ici le printemps, on va convoquer une assemblée des assurés qui vont...
pardon, on va nommer trois autres élus qui ne seront pas sur le conseil
de la FQM. Alors, dans le cas des élus municipaux, ça n'avait pas à être dit
là, mais ce qui est prévu, c'est que leur mandat prenne fin plus tôt. Mais
évidemment on ne veut pas de vacance tant que les remplaçants ne sont pas
nommés, entre guillemets.
Mme Thériault : On comprend. Le but,
ce n'est pas de vous empêcher de fonctionner, c'est juste de voir, après ça, le
mode de nomination, de quelle manière il va être fait. Puis je me suis posé la
question : Est-ce que les administrateurs
sont nommés pour une période de cinq ans, de trois ans, en alternance? Est-ce
que tout le monde termine les mandats
en même temps ou si c'est tiers-tiers-tiers à chaque trois ans, pour être sûr
de garder une certaine compétence?
M. Lepage
(Sylvain) : C'est en rotation, vous avez raison, par période
de trois ans. Évidemment, dans le cas des élus municipaux, il y a
toujours la perturbation du résultat des élections qui peut venir changer la
durée des mandats.
Mme Thériault : Évidemment. Et, à ce
moment-là, si quelqu'un ne serait pas réélu et qu'on doit remplacer le poste, on le remplacerait pour le mandat
restant, pour le temps restant du mandat, et non pas pour un terme de trois
ans.
M. Lepage (Sylvain) : Tout à fait.
Mme Thériault : Parfait.
Une voix : ...c'est pour compléter
ce qu'il y avait à compléter.
Mme Thériault : Le terme. Parfait.
C'est beau.
Le Président (M. Tremblay) : ...d'autres
interventions sur 17? Nous allons procéder à la mise aux voix.
L'article 17 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Tremblay) : Parfait. M. le député d'Orford,
article 18, s'il vous plaît.
M. Bélanger :
Nous sommes rendus au chapitre III, Dispositions diverses et finales.
Article 18 :
«La présente loi n'a pas pour effet d'interrompre ou de modifier l'existence
légale de la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales — la
FQM — qui
demeure constituée [en] régie [de] la partie III de la Loi sur les
compagnies (chapitre C-38).»
Cet article vise à ce
que la présente loi n'affecte pas l'existence de la FQM, qui demeure régie par
la partie III de la Loi sur les compagnies et confirme que sa nature n'est
pas affectée par la fusion. Les affaires autres que d'assurance menées
actuellement par la FQM ne sont également pas affectées par la présente fusion.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme
Thériault : Oui, par curiosité, quand on dit : «Les affaires
autres que d'assurance menées actuellement par la FQM ne sont également pas
affectées par la présente fusion», il y en a-tu d'autres, des affaires que vous
faites?
M. Lepage (Sylvain) :
On fait beaucoup d'autres affaires, madame. La fédération, indépendamment
du secteur assurance, au moment où on se parle, c'est environ
100 employés. On a un département d'ingénierie qui comporte
40 personnes. On a un département d'évaluation foncière, mais il est dans
la CIM, remarquez. Mais, oui, effectivement, on a beaucoup d'autres opérations
municipales.
Mme
Thériault : O.K. Merci. C'était pour faire la promotion de ce que fait
la FQM, quand même.
M. Lepage
(Sylvain) : C'est bien, ça.
• (17 heures) •
Le Président (M.
Tremblay) : Parfait. Nous pouvons procéder à la mise aux voix de
l'article 18, s'il n'y a pas d'autres interventions, évidemment. Alors,
est ce que l'article 18 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : M. le député d'Orford. Article 19.
M. Bélanger :
Article 19, M. le Président : «Malgré l'article 150 de la Loi sur la
distribution de produits et services financiers (chapitre D-9.2), mais sous
réserve des autres dispositions de cette loi, la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales peut
détenir une participation dans un cabinet en assurance de dommages au-delà
des limites prévues à cet article, sans que cela affecte l'inscription de ce
cabinet, pourvu que cette détention le soit autrement que par l'entremise du
fonds d'assurance de la fédération.»
Cet article prévoit
que les limites en matière de placement, prévues par l'article 150 de la Loi
sur la distribution des produits et services financiers, ne s'appliquent pas
pour la détention par la FQM d'une participation dans un cabinet et que
l'inscription de ces cabinets n'est pas affectée par celui-ci, à moins que la
FQM utilise son fonds d'assurance pour faire un tel placement. Elle vise à
faire en sorte que la FQMA, un cabinet d'assurance actuellement détenu par la
FQM, puisse continuer à faire affaire de la même façon qu'elle le fait
aujourd'hui. Il faut savoir que les limites prévues par l'article 150, dans le
contexte où elles s'appliquent habituellement, visent essentiellement à éviter
que des entreprises qui se présentent comme des cabinets de courtage et dont on
s'attend qu'elles représentent plusieurs assureurs soient, dans les faits,
intimement liés à un assureur en particulier.
Dans le présent cas,
non seulement la FQMA sera, en quelque sorte, accidentellement détenue par un
assureur, puisque c'est par l'entremise de son patrimoine, hors fonds
d'assurance, que la FQM en est le propriétaire, mais les enjeux de
transparence, auxquels l'article 150 vise à répondre, n'existent pas. Il n'y a
aucun risque qu'un client de FQMA n'ait pas connaissance du fait que la FQMA et
FQM sont liées.
Sans cet article,
FQMA se verrait obligée de se convertir en agence en assurance de dommages,
avec la conséquence qu'elle pourrait moins bien servir ces clients, des acteurs
du monde municipal. Ses, s-e-s, clients.
Le Président (M.
Tremblay) : Parfait. Des interventions sur 19? Ça va?
M. Bélanger :
M. le Président, est-ce qu'on peut, sans faire un amendement, juste... la
coquille de c-e-s...
Mme
Thériault : C'est dans le commentaire.
M. Bélanger :
C'est dans le commentaire. O.K. Bien, merci de la précision.
Mme Thériault :
...
Le Président (M.
Tremblay) : Oui.
Mme Thériault : ...juste parce
qu'ici on dit qu'il y a FQMA, mais tout le monde le sait. Ça fait qu'en fait
c'est un article qu'on met par souci de transparence, en fait, ce n'est pas...
M.
Lepage (Sylvain) : C'est une exception à la loi, O.K.? Normalement, un
assureur... Ce qui est souhaité, c'est qu'un assureur ne soit pas propriétaire
d'une entreprise qui s'annonce comme courtier d'assurance. Nous, on a
demandé... On a une filiale, qui s'appelle FQMA, qui est un courtier
d'assurance et qui distribue les produits de la MMQ. Toutefois, ce qui est
important de comprendre pourquoi on veut garder le titre de courtier, le
pouvoir d'être courtier, c'est que, du côté de la MMQ, il arrive parfois... je
vous donne un exemple très concret, là, ça arrive régulièrement des produits,
en matière d'assurance, de pollution, la MMQ, compte tenu du risque, on ne veut
pas assurer ça. Alors, à ce moment-là, on fait affaire avec un assureur
externe, comprenez-vous, et on peut placer le risque
par notre cabinet. Alors, évidemment, si on ne pouvait pas être courtier, on ne
pourrait pas faire ce placement-là. Mais essentiellement il n'y a pas
personne qui fait affaire avec FQMA qui peut dire... FQM Assurance, qui ne sait
pas que FQM, MMQ, c'est le même monde, là, vous comprenez?
Mme Thériault :
Ça fait qu'on pourrait quasiment dire que la FQMA, c'est pour limiter les
risques pris par la FQM dans le groupe portefeuille assurance, en fait, pour ne
pas... tu sais, parce que c'est sûr qu'il y a des choses que vous voulez
assurer, d'autres que vous ne voulez pas, les risques ne sont pas les mêmes, tu
sais, la tolérance au risque n'est pas la même non plus...
M. Lepage
(Sylvain) : Vous avez tout à fait raison.
Mme
Thériault : ...quelqu'un d'autre, ça fait que je comprends que... puis
là je vais comme le dire comme ça, ça peut sonner mal, mais que, par le
courtier, la tolérance au risque est plus... un peu plus élevée, ce n'est pas
le même niveau parce que vous ne mettez pas en jeu tout l'argent que vous avez
déjà pour...
M. Lepage (Sylvain) :
C'est surtout qu'on parle d'assurances spécialisées, des assureurs, dans le
domaine de la pollution, ça prend des compétences techniques très pointues,
qu'on n'a pas dans notre équipe de souscripteurs. Nous, on a des gens qui
assurent des bâtiments municipaux, des hôtels de ville. Si vous me dites :
J'ai un parc avec les teintes de fuel puis un risque de pollution, pas capable
d'évaluer le risque puis de faire une prime. Alors, à ce moment-là, on cherche,
par le biais de notre bureau de courtier, un assureur privé capable de prendre
le risque.
Mme
Thériault : O.K. C'est sage. C'est correct.
M. Lepage (Sylvain) : C'est
pour nous assurer de garder notre 400 % de TCM puis pas être dissous un
jour, voyez-vous?
Mme
Thériault : C'est sage.
Le Président (M.
Tremblay) : Parfait. D'autres interventions? Nous pourrions procéder à
la mise aux voix. L'article 19 est-il l'adopté?
M. Bélanger :
Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : Article 20. M. le député d'Orford.
M. Bélanger :
L'article 20, M. le Président : «Les articles 573 à 573.4 de la
Loi sur les cités et villes (chapitre C-19) s'appliquent, avec les
adaptations nécessaires, à l'adjudication ou à l'attribution des contrats qui
sont visés par la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales
et par [le groupement] dont elle est le détenteur du contrôle au sens de la Loi
sur les assureurs (chapitre A-32.1), à l'exception de l'adjudication ou de
l'attribution de contrats de réassurance ou de contrats qui n'impliquent aucune
autre partie que la fédération ou [le groupement] dont elle est le détenteur du
contrôle.
«La fédération et les
groupements dont elle est le détenteur du contrôle sont réputés être des
municipalités locales pour l'application d'un règlement pris en vertu des
articles 573.3.0.1 et 573.3.1.1 de cette loi.»
Cet article permet de
faire appliquer à la FQM les dispositions de la Loi sur les cités et villes
applicables à une municipalité en matière d'adjudication et d'attribution des
contrats. Je vais finir par y arriver avant la fin.
Le Président (M.
Tremblay) : Des interventions sur l'article 20? Oui, Mme la
députée.
Mme
Thériault : Oui, je me suis demandé pourquoi on prenait les deux
termes, «l'adjudication des contrats ou l'attribution» des contrats».
M. Lepage
(Sylvain) : ...réponse parce que j'ai posé la même question que vous,
c'est qu'essentiellement on adjudie un contrat quand il y a un appel d'offres.
Mais il y a quand même des règles pour les contrats que l'on donne, par
exemple, de gré à gré, là, où il y a quand même certaines règles, et, dans ce
cas-là, on ne parle pas d'adjudication mais d'attribution.
Mme
Thériault : O.K. Quand on dit : «Cet article permet de faire
appliquer à la FQM les dispositions de la Loi sur les cités et villes
applicables à une municipalité», là, ce que je voudrais comprendre, c'est
est-ce que les règles seront plus sévères ou moins sévères.
M. Lepage
(Sylvain) : Identiques.
Mme Thériault : Plus transparentes,
moins transparentes?
M. Lepage (Sylvain) : Identiques.
C'est les mêmes règles.
Mme Thériault : C'est les mêmes
règles.
M. Lepage (Sylvain) : Au moment où
on se parle, la FQM n'est pas assujettie aux règles d'appel d'offres. Elle
devient assujettie aux règles d'appel d'offres.
Mme Thériault : O.K., mais ça veut
dire que, pour la FQM, ça va être plus contraignant pour vous.
M. Lepage (Sylvain) : Oui.
Mme Thériault : Ça veut dire que...
M. Lepage (Sylvain) : C'était la
condition de la ministre des Affaires municipales.
Mme Thériault : Mais c'est ça que je
veux savoir. Qu'est-ce que vous allez avoir plus comme contrainte, ou comme
reddition de comptes, ou...
M. Lepage (Sylvain) : On n'a
aucune...
Mme Thériault : Demandes d'accès à
l'information, maintenant quelqu'un va pouvoir en faire.
M. Lepage (Sylvain) : C'est plus
loin, c'est autre chose... Oui, mais essentiellement, au moment où on se parle,
je peux donner un contrat de 500 000 $, je n'ai aucune règle d'appel
d'offres.
Mme Thériault : C'est ça, vous
faites ce que vous voulez.
M. Lepage (Sylvain) : Je vous trouve
que vous êtes merveilleuse, je vous donne un contrat. Évidemment, mon patron me
surveille pour ne pas que j'en donne juste aux gens que je trouve merveilleux,
mais normalement on n'a pas aucune limite
dans l'attribution de nos contrats, c'est un organisme privé. L'ensemble de
l'entité FQM, y incluant le volet qui n'est pas d'assurance, encore là
c'était une condition de la ministre, à ce moment-là les règles d'appel
d'offres s'appliquent.
Mme
Thériault : Ça fait que je
vous suggère juste de ne pas donner des contrats au monde qui sont
merveilleux, mais à ceux qui sont compétents et qui vont faire la job.
M. Lepage (Sylvain) : Oui, c'est ce
que...
Mme Thériault : Comme ça, votre
patron ne dira rien.
M. Lepage (Sylvain) : C'est ce que
généralement... je peux vous dire que c'est généralement ce que je fais.
Mme
Thériault : Parfait. Non,
mais ça, ça me rassure, parce que je me suis vraiment posé la question :
Est-ce que les règles vont être plus sévères ou moins sévères? Ça fait
que là je comprends que la FQM va se diriger comme une municipalité le ferait,
avec toute la reddition de comptes, avec toute la transparence possible, etc.,
demandes d'accès à l'information, qu'on verra plus tard.
M. Lepage (Sylvain) : Les beaux
documents d'appel d'offres, les comités, toutes ces règles-là.
Mme Thériault : Parfait. Vous ne
trouvez pas ça un peu lourd?
M. Lepage (Sylvain) : Oui, si vous
voulez me les enlever, règles d'appel d'offres, je vais vous dire oui.
Mme Thériault : Non, je ne veux pas
vous les enlever.
M. Lepage (Sylvain) : Mais j'ai
essayé avec Mme la ministre, puis elle m'a dit non. Ça fait que, voyez-vous,
vous êtes du même avis là-dessus.
Mme Thériault : Non, je pense que la
ministre fait bien aussi, parce qu'on parle de beaucoup d'argent qui est en
jeu. Je pense qu'elle...
M.
Lepage (Sylvain) : Bien, on comprenait ça.
Mme
Thériault : C'est ça. Je pense que...
M. Lepage
(Sylvain) : On n'a pas eu une longue discussion là-dessus.
Mme
Thériault : C'est ce que je me dis aussi. O.K. Mais donc ça me
rassure.
Le Président (M.
Tremblay) : Ça va? D'autres interventions? Alors, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'article 20 est adopté?
M. Bélanger :
Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : Adopté. M. le député d'Orford, article 21, s'il vous
plaît.
• (17 h 10) •
M. Bélanger :
M. le Président, article 21 : «Malgré le troisième alinéa de
l'article 5 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et
sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1), la
Fédération québécoise des municipalités locales et régionales (FQM) est
assimilée à un organisme municipal exclusivement aux fins de l'application de cette loi et de l'article 573.3 de la Loi
sur les cités et villes, de l'article 938 du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1), de
l'article 112.4 de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal
(chapitre C-37.01), de l'article 105.4 de la Loi sur la
Communauté métropolitaine de Québec (chapitre C-37.02), de l'article 101.1 de
la Loi sur les sociétés de transport en commun (chapitre S-30.01) et des
articles 204.3 et 358.3 de la Loi sur les villages nordiques et
l'Administration régionale Kativik (chapitre V-6.1).»
Cet article prévoit
que la FQM est assimilée à un organisme municipal exclusivement aux fins de
l'application des dispositions des lois qu'il énumère. Cet article est inspiré
des articles 465.9.2 de la Loi sur les cités et villes et 711.10.2 du Code
municipal du Québec, qui prévoient que l'assureur... organisme public, au sens
de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, même si
son conseil d'administration n'est pas composé majoritairement de membres du
conseil d'une municipalité. C'est clair.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. Des interventions sur 21?
Mme
Thériault : Bien, ça, c'est la suite qui va avec... C'était la
deuxième condition de la ministre, hein?
Une voix : Oui, vous avez raison.
Mme
Thériault : Parfait.
Le Président (M.
Tremblay) : Ça va?
Mme
Thériault : Oui.
Le Président (M.
Tremblay) : Nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 21 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci de lire l'article 22, M. le député.
M. Bélanger :
Article 22, M. le
Président : «Les assemblées extraordinaires tenues par la Fédération
québécoise des municipalités locales et régionales (FQM) et La Mutuelle des
municipalités du Québec le 30 septembre 2021, lors desquelles des
résolutions qui approuvent leur fusion ont été prises, sont réputées avoir été
valablement tenues malgré le fait que la présente loi n'était pas en vigueur à
cette date.»
Cet article valide
les assemblées extraordinaires de la FQM et de la MMQ, lors desquelles elles
ont approuvé leur fusion.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. Des interventions sur 22? Ça va. Est-ce que
l'article 22 est adopté?
Mme Thériault :
M. le Président...
M. Bélanger :
Adopté...
Le Président (M.
Tremblay) : Oui. Un instant, s'il vous plaît.
M. Bélanger :
Trop tard.
Mme Thériault : Est-ce
que les gens ont adopté à l'unanimité dans les deux cas, il n'y a pas eu de
dissension, même pas une voix discordante?
M.
Demers (Jacques) : Zéro. C'est unanime aux deux...
Mme
Thériault : Vous avez fait du 100 %?
M.
Demers (Jacques) : Oui. 100 % aux deux endroits.
Mme
Thériault : C'est bon.Tout à votre honneur. C'était pertinent
comme question.
Le Président (M.
Tremblay) : Parfait. L'article 22 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : Alors, M. le député, l'article 23, s'il vous plaît.
M. Bélanger :
Article 23 : Le nom de "La Mutuelle des municipalités du
Québec" peut être utilisé par la Fédération québécoise des municipalités
locales et régionales sur tous les effets de commerce, contrats, factures et
commandes de marchandises ou de services relatifs à ses affaires d'assurance
jusqu'au 1er avril 2023.
L'article 23 du
projet de loi prévoit que la FQM peut utiliser le nom de la MMQ jusqu'au
1er avril 2023. Cela permettra à la FQM d'assurer une transition auprès de
ses contractants et partenaires.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. Des interventions sur 23? Oui, Mme la députée.
Mme
Thériault : Oui, merci. C'est parce que, tout à l'heure,
M. Lepage nous avait parlé de 18 mois. Mais, si on calcule, ici on a
un an et trois mois et non pas 18 mois.
M. Lepage
(Sylvain) : J'ai menti, je m'excuse. Je vous ai induit en erreur.
Mme
Thériault : Je voulais juste savoir si vous aviez besoin de plus de
temps, auquel cas on pourrait mettre ça au mois de juin.
M. Lepage
(Sylvain) : Ça nous va tout à fait.
Mme Thériault :
Ça vous va. Puis vous pensez que
vous allez avoir tout le temps de faire le tour, j'imagine que...
M. Lepage
(Sylvain) : Oui, mes équipes vont... mes équipes vont travailler fort.
Mme
Thériault : Et ce qui veut dire que vos commandes d'imprimerie sont
déjà prêtes. Ou à peu près.
M. Lepage
(Sylvain) : Je n'oserais pas dire ça, mais les gens travaillent déjà
fort, je peux vous le dire.
Mme
Thériault : O.K. Parfait, c'est bon.
Le Président (M. Tremblay) : Parfait,
merci. Nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Tremblay) : Alors, M. le député d'Orford, article 24, s'il vous
plaît.
M. Bélanger :
Article 24, M. le
Président : Dans les 60 jours qui suivent l'entrée en vigueur de la
présente loi, la Fédération québécoise des municipalités locales et
régionales transmet une copie de la présente loi au Registraire des entreprises, qui la dépose au registre constitué
en vertu de la Loi sur la publicité légale des entreprises (chapitre P-44.1).
Cet article prévoit
que la FQM doit transmettre une copie de la loi au Registraire des entreprises,
qui doit la déposer au registre visé par la Loi sur la publicité légale des
entreprises.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur 24?
Mme
Thériault : Honnêtement, M. le Président, c'est parce que je trouve ça
bizarre qu'on transmette une copie de la loi du Québec au Registraire des
entreprises. Je comprends que ce qu'on fait, c'est inusité, là, mais...
M. Lepage (Sylvain) : C'est assez
standard en droit corporatif quand il y a des lois spéciales, là, c'est pour
que le registraire fasse les modifications, là.
Mme Thériault : Oui.
O.K. Non, bien, vous avez raison. Sur les projets de loi d'intérêt privé, si on
change la charte, exemple, d'un terrain de golf, ou peu importe, ce qui est
déjà arrivé ici, à ce moment-là il fallait transmettre la loi pour que ce soit
effectif. O.K., vous avez raison, ce n'est pas inusité. C'est bon. Merci.
Le Président (M. Tremblay) :
Parfait, merci. Nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 24. Est-ce
qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : M. le
député d'Orford. Article 25.
M. Bélanger : M. le Président,
l'article 25 : La présente loi entre en vigueur le 1er janvier 2022.
Cet article prévoit l'entrée en vigueur de la
loi.
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
M. le député. Ça va?
Mme Thériault : J'ai juste une
question, la dernière, parce que...
Le Président (M. Tremblay) : Avec
plaisir.
Mme Thériault : ...parce que les
deux autres projets de loi d'intérêt privé, les lois entraient en vigueur au
moment de la sanction de la loi, puis, celui-là, on a le 1er janvier 2022, puis
je me suis demandé pourquoi on avait dit «le 1er janvier 2022». Là, j'ai
pensé : Il doit y avoir des considérations financières, qui fait qu'au 1er
janvier...
M. Lepage (Sylvain) : États
financiers au 31 décembre.
Une voix : ...
Mme Thériault : Oui, je vois tout,
M. le député de... Oui, je vois absolument tout, c'est... C'est ça. Donc, c'est
parce qu'il y avait des obligations financières aussi, quelque part, de liées?
M. Lepage
(Sylvain) : Bien, les états
financiers doivent être faits au 31 décembre. Alors, évidemment, on ne
veut pas faire deux sets, excusez l'expression, d'états financiers. On commence
la nouvelle organisation le 1er janvier.
Mme Thériault : Le 1er janvier.
Parfait. Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
Est-ce que l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Adopté.
Alors, nous arrivons à la fin de l'étude détaillée. Est-ce que le préambule est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Adopté.
Est-ce que les intitulés des chapitres sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Tremblay) : Je
propose que la commission adopte une motion d'ajustement des références.
Est-ce que la motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Tremblay) : Alors,
merci.
Remarques finales
Nous arrivons aux remarques finales. Je cède
maintenant la parole, évidemment, à la porte-parole de l'opposition officielle,
s'il vous plaît. C'est Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, Mme la députée de
Vaudreuil?
Mme Nichols :
Merci, M. le Président. Oui, j'ai...
Le Président (M. Tremblay) :
Parfait.
Mme Nichols : Je vais aller assister
sur le projet de loi n° 6, donc je vais laisser ma
collègue d'Anjou—Louis-Riel,
qui a pris le projet de loi à pied levé, faire les remarques finales, étant
donné qu'elle est intervenue un petit peu dans le projet de loi n° 202.
Mme Lise Thériault
Mme Thériault : Oui, je vais faire
des remarques finales, M. le Président. Là, là, je vous jure, ce n'était pas
arrangé avec le gars des vues, M. le Président. J'étais ici pour assister
ma collègue la députée de Vaudreuil, mais, comme on a une fusion sur les
projets de loi dans lesquels on travaille, j'ai pris connaissance du projet de
loi quand je suis arrivée et puis je l'ai
vraiment lu ici. Donc, évidemment, vous comprenez que la légiste en moi, bien
que je ne sois pas avocate, la
légiste en moi... ou le législateur en moi fait qu'il y a des questions qu'il
faut poser pour être capable de comprendre
qu'est-ce qu'on fait puis pour que les gens puissent nous comprendre. Donc,
effectivement, je me suis improvisée porte-parole du dossier, bien que
vous avez tout fait le travail en amont avec ma collègue la députée de
Vaudreuil.
Mais je peux juste vous dire que je suis
agréablement surprise de la qualité des réponses que vous nous avez offertes.
Vous avez, devant nous, le plus sérieusement possible... Je pense que c'est un
projet de loi qui méritait qu'on aille de l'avant. La ministre a mis les bonnes
conditions, auxquelles vous avez acquiescé. L'opposition officielle a, quant à
elle, posé des questions fort pertinentes pour qu'on puisse comprendre quelle
sorte de pouvoir on vous donne. C'est inusité, ce que vous avez. Donc, parfait
pour vous, tant mieux, et nous ne pouvons que vous souhaiter la meilleure des chances
pour la suite des choses puis vous féliciter pour la qualité du travail que
vous avez fait dans ce dossier-là ainsi que la qualité des réponses que vous
avez fournies à mes nombreux questionnements.
Bien que je voie tout, bien, je me fais souvent l'avocate
du diable et j'essaie vraiment de comprendre ce qui a poussé à prendre tel
terme, tel terme et pourquoi, parce que je pense que c'est important, quand on
fait une loi, qu'elle ait le mérite d'être bien écrite, et de comprendre ce
qu'on vise puis qu'on a pris le bon chemin, surtout, pour y arriver, puis pour
que les gens qui suivent les travaux parlementaires, bien, puissent savoir
qu'est ce qu'on fait, parce qu'honnêtement,
là, pour n'importe qui qui arrive ici puis qui lit : Premier alinéa du deuxième
titre, chapitre XII, verset VIII, tu sais, c'est comme... ce n'est
vraiment pas... La première fois que tu entends ça, là, tu as les cheveux qui... tu dis : Bien voyons, qu'est-ce qu'il
veut dire? Je n'ai rien compris. Donc, vous avez très bien vulgarisé,
notamment l'article 3. Donc, félicitations. Merci.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Tremblay) : Merci.
La parole est à Mme la ministre.
Mme Andrée Laforest
Mme
Laforest : Oui. Alors, bien,
je suis quand même heureuse que ce projet de loi là d'intérêt privé soit
adopté. Félicitations. Je remercie également
M. Demers, parce que je sais que, depuis le début qu'on travaille ensemble,
depuis trois ans, vous m'en parliez, de ce projet
de loi là, comment c'était important pour vous. Alors, voilà, mission
accomplie.
Je remercie mes collègues, évidemment, qui ont
adopté le projet de loi. Je sais pertinemment que ma collègue d'Anjou—Louis-Riel
aime les «peut», les «doit», et les virgules, et les points. Alors, je crois
qu'elle s'est amusée dans votre projet de loi également. Alors, merci beaucoup.
Je remercie mes deux collègues pour leur
collaboration amusée. Évidemment, on travaille en s'amusant, vous comprendrez.
Je remercie le député des Îles, hein? Merci beaucoup, parce que je sais que
vous me parliez de ce projet-là, que je vous ai entendu que c'était un projet
de loi qui était quand même discuté depuis longtemps. Alors, vous contribuez au
succès de la FQM, si je peux dire, avec sa mutuelle d'assurance.
Et je remercie mes collègues, évidemment, ceux
de mon collègue Eric Girard, aux Finances. Merci de votre appui. Honnêtement,
quand vous êtes là, ça donne quand même confiance, même si on avait les bonnes
réponses avec M. Lepage. Et je remercie également Gilles, parce que, Gilles, on
se parlait du projet de loi depuis une semaine, on discutait à travers quelques
articles. Merci vraiment d'avoir porté ce projet de loi d'intérêt privé pour la
FQM. Je sais que tu es très près de M. Demers, alors je crois que, pour lui, il
t'en doit une. Alors, merci.
Merci, tout le monde. Merci, M. le Président,
évidemment. Puis ça s'est très, très bien déroulé. Merci encore une fois à ma
collègue de Vaudreuil pour un autre projet de loi adopté aujourd'hui ensemble.
Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
Mme la ministre. M. le député d'Orford.
M. Gilles Bélanger
M. Bélanger : Merci, M. le
Président. Bien, je vais être bref. Moi, c'était mon initiation, ça fait que je
tiens à remercier tout le monde, parce que, quand même, ça s'est bien passé. Je
sentais même certains sentiments se créer à un moment donné autour de la table,
ça fait que c'était emballant. Je veux remercier le cabinet Finances puis le
ministère des Affaires municipales et Habitation. Merci, le cabinet du leader,
puis tout le groupe. Ça fait que je pense que ça s'est bien passé. Et le député
des Îles-de-la-Madeleine! Merci.
Le Président (M.
Tremblay) : Merci, M. le député d'Orford. Alors, merci pour la
collaboration. M. le député des Îles-de-la-Madeleine, en quelques mots.
M. Joël Arseneau
M. Arseneau : Bien, je suis heureux
de pouvoir aussi... d'avoir pu participer à ces débats. Et, en fait, ce que je
veux simplement souhaiter, en remerciant tous ceux qui ont contribué, là, à
l'étude... à monter le projet d'abord, et à pouvoir l'adopter de façon comme
ça, là, diligente, c'est de voir que ce projet-là, il va contribuer à rendre la
Fédération québécoise des municipalités plus
efficace et à, je dirais, contribuer, encore une fois, là, au
développement de nos régions en assurant des
services, évidemment, qui sont essentiels, non seulement pour les municipalités
membres, mais pour d'autres organisations, à un coût moindre. On parlait tout à
l'heure de crise d'assurance. Je pense qu'à partir du moment où les régions
puis les élus de nos régions se prennent en main, bien, ça donne de beaux
résultats. En fait, c'est un très bel exemple. Alors, longue vie à la FQM et à
sa mutuelle. Merci.
Le Président (M. Tremblay) : Merci,
M. le député. Alors, merci, M. Demers, M. Lepage. Merci pour la
contribution aux travaux. J'aimerais aussi saluer le travail de la technique,
évidemment. J'aimerais saluer le travail des collègues. J'aimerais saluer le
travail du secrétariat de la commission.
Alors, la commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 24)