(Onze heures vingt-trois minutes)
La
Présidente (Mme Boutin) :
Alors, bonjour, tout le monde. Ayant
constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. La commission tient aujourd'hui une séance simultanément dans
les salles Louis-Joseph-Papineau et Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Je souhaite donc la bienvenue à nos collègues qui sont assis l'autre
côté, dans la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Alors, la
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 49, Loi modifiant la Loi sur
les élections et les référendums dans les municipalités, la Loi sur l'éthique
et la déontologie en matière municipale et diverses dispositions
législatives.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel) est remplacée par Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)
et M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve).
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Alors, nous allons régler quelque chose tout de suite. Est-ce
qu'il y a consentement pour qu'on procède avec l'appel nominal aujourd'hui?
Des voix : Consentement.
M. Ouellette : Il y a consentement
pour Me Paradis aussi.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. On fait consentement pour Me Paradis? Bon, parfait.
Étude détaillée (suite)
Alors, nous sommes encore aujourd'hui dans le
bloc 8, Mesures diverses. Je vous rappelle également que l'amendement
introduisant l'article 140.7 est suspendu. Hier, lors de notre
ajournement, on avait discuté... on était rendus, en fait, au 82.5, mais je
pense qu'on avait discuté de peut-être suspendre et débuter avec le 82.6. Si
c'est bien le cas encore, je vous demanderais votre consentement.
M. Ouellette : C'est encore le
cas, et vous avez mon consentement.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
C'est bien parfait. Alors, nous allons présenter l'amendement qui introduit
l'article 82.6, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Merci.
Insérer, après l'article 82.5, l'article... Insérer, après
l'article 82.5 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
82.6. Cette charte est modifiée par l'insertion,
après l'article 18, du suivant :
«18.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge du président de l'arrondissement
devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau président de
l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la durée restante
du mandat.»
Il est
présentement prévu que le président de l'arrondissement désigné par le conseil
d'arrondissement demeure en fonction jusqu'à la fin de son mandat de
conseiller.
En prévoyant
un mandat de deux ans, le conseil d'arrondissement est appelé à se prononcer
afin de renouveler le mandat du président de l'arrondissement ou de
nommer une nouvelle personne pour assurer cette fonction.
Ici, on vient
limiter à deux ans la durée du mandat du président de l'arrondissement et on
prévoit la possibilité de renouveler son mandat. On désigne un nouveau
président d'arrondissement au besoin le plus tôt possible en cas de vacance de ce poste. On assure la confiance du
conseil d'arrondissement envers le président d'arrondissement. Merci,
Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, Mme la députée de Vaudreuil,
allez-y.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Là, on arrive dans la section, là, Limiter la durée du
mandat du président de l'arrondissement. Je pense que ça serait peut-être, là,
pertinent, là, de faire... Là, on est dans un projet de
loi omnibus, hein? On traite de plein de sujets. Là, ici, on vient
spécifiquement toucher le mandat du président... des présidents d'arrondissement. Donc, peut-être faire juste un petit
topo relativement aux présidents d'arrondissement. Peut-être
rappeler... Ou je peux poser les questions, là. Il y a combien
d'arrondissements ou il y a combien... bien, combien d'arrondissements
et combien de présidents d'arrondissement à travers le Québec? Puis est-ce que
c'est possible de nous les nommer?
Mme Laforest : Très bonne
question. On va sortir les informations. Puis, bien, peut-être juste pour
mettre au courant pourquoi on a cet article-là, bien, juste... Je vais mettre
les gens qui nous écoutent au courant. Parce qu'on a des présidents d'arrondissement dans quelques municipalités. Et évidemment
un conseil... un président d'arrondissement, je veux tout de suite
rassurer toutes les municipalités, ce n'est pas pour qu'il perde son poste de
conseiller, hein, ça, c'est important, ou de conseillère.
Donc, ici, on
va modifier la situation dans cinq villes seulement : Québec, Lévis,
Longueuil, Saguenay et Sherbrooke. Parce qu'en fait le président de
l'arrondissement est nommé par ses pairs, et ce qu'on dit, c'est qu'après son
mandat de deux ans, à ce moment-là, il pourrait avoir un vote, à savoir...
comme un genre de vote de confiance, à savoir s'il continue pendant deux ans
son mandat ou encore s'il y a changement au niveau de la présidence des
arrondissements. Alors, ce n'est pas... Puis, c'est ça, je le dis, là, c'est
important de le mentionner, que les personnes ne perdent pas du tout, du tout
leur poste de conseiller, conseillère. Puis on vient justement confirmer leur
travail après deux ans avec les gens, les autres conseillers à
l'arrondissement.
Au niveau du nombre d'arrondissements,
Me Paradis, je ne sais pas si vous avez l'information avec vous. Peut-être
la donner exactement pour avoir les bons chiffres. Si vous voulez, on va
laisser Me Paradis nommer le nombre exactement.
La
Présidente (Mme Boutin) :
...pour l'entendre, mais, pour les fins des procédures, je vous invite à vous
présenter.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
merci. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au ministère des
Affaires municipales et de l'Habitation. Il y a, au total,
41 arrondissements au Québec, donc, regroupant à la fois les
arrondissements des cinq municipalités énoncées par Mme la ministre ainsi que
les arrondissements des deux autres municipalités qui en possèdent mais qui ne
sont pas visées par les modifications législatives.
Mme Nichols : Donc, en fait, ce
que je comprends, c'est qu'il y a huit arrondissements qui pourraient être
concernés par les modifications législatives qu'on est en train de faire ici,
mais nous, on se concentre sur cinq?
M. Paradis
(Nicolas) : Non. 41 arrondissements au total qui se regroupent parmi,
je vous dirais, les sept municipalités qui ont des arrondissements. On a
les cinq que Mme la ministre a évoquées, il y a également
Grenville-sur-la-Rouge et Métis-sur-Mer qui ont
des arrondissements, mais pour lesquels l'encadrement juridique n'est pas de la
même manière, pas de la même sorte, les mêmes modalités pour les
présidents d'arrondissement que ne le sont pour les cinq qui sont visées par le
projet de loi.
Mme Nichols : Puis, puisqu'on
est sur le sujet, là, on parle des deux qui ne sont pas concernés, pouvez-vous
nous expliquer pourquoi ils ne sont pas concernés, Métis-sur-Mer puis...
M. Paradis (Nicolas) :
Grenville-sur-la-Rouge.
Mme Nichols : ...Grenville-sur-la-Rouge?
M. Paradis (Nicolas) : Ces deux
dernières ne sont pas visées étant donné que les modalités à l'égard de la
nomination de leur président d'arrondissement ne prévoient pas qu'ils sont
nommés pour la durée du mandat de conseiller pour lequel ils ont été élus, ce
qui est prévu pour les cinq municipalités visées par le projet de loi n° 49.
• (11 h 30) •
Mme Nichols : Parfait. Donc,
les cinq municipalités, là, qui sont concernées, Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke, c'est pour... on vient légiférer pour ces cinq municipalités-là et on vient légiférer pour, entre autres, changer la durée
du mandat du président d'arrondissement. Présentement, le mandat du président
d'arrondissement, si je ne me trompe pas, c'est quatre ans, la même durée puis
le même... dans le temps, là, aussi, là, ça coïncide avec le mandat d'un élu
municipal.
Mme Laforest : Oui, exactement.
Mme Nichols : Parfait. Ça, ça a évidemment,
là, toujours été prévu comme ça.
Peut-être,
juste avant d'aller plus loin, là, pouvez-vous nous rappeler c'est quoi, le
rôle d'un président d'arrondissement?
Mme Laforest : Bien, le rôle
principal d'un président d'arrondissement, en fait, c'est de présider le
conseil, son conseil d'arrondissement.
Alors, c'est lui qui est en charge de, si je peux dire, donner l'information ou de recommander à la municipalité certaines situations, certains projets, certains états de situation.
Mais son rôle principal, c'est de présider le conseil.
Mme
Nichols : Parfait. Parce que vous avez, là, d'emblée, là, dans vos
commentaires à ma première question, dit : Il n'y a pas personne qui va
perdre son poste ou il n'y a pas... Pouvez-vous nous... Dans les cinq, là, municipalités, là, qui sont concernées, Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke,
pouvez-vous nous confirmer comment ça fonctionne? Ils sont nommés par
qui et comment, les présidents d'association? Puis, tu sais, quels prérequis
ils doivent avoir pour être nommés, là, un président d'arrondissement?
Mme
Laforest : Bien, en fait, ils sont nommés par leurs pairs. Il faut
comprendre qu'aujourd'hui les présidents d'arrondissement ont un mandat de
quatre ans. C'est prévu, là. Toute la durée du mandat de conseiller et de
conseillère, c'est prévu que le président de l'arrondissement, c'est la même
chose au niveau de son rôle d'être président ou présidente du conseil
d'arrondissement. Alors, il y a une nomination qui se fait. Dès que les
élections sont terminées, on nomme un
président ou une présidente d'arrondissement, puis son mandat est prévu pour
être d'une durée de quatre ans.
On a eu quand même
certaines demandes, si je peux dire, parce qu'on ne fait pas ça pour rien, évidemment,
on a eu certaines demandes, à savoir : Est-ce qu'on pourrait, au bout de
deux ans, réévaluer la situation, par exemple, avec des présidents, des présidentes d'arrondissement? Ce n'est pas pour
enlever le poste. On comprend très
bien que, si leur travail est
impeccable, si ça se passe bien, si on travaille bien également avec la municipalité,
bien, on va juste reconduire son mandat, c'est tout, là, pour deux autres
années.
Maintenant, à
l'intérieur de certains conseils d'établissement, il y a eu des demandes, à
savoir : Est-ce qu'on pourrait raccourcir la durée du président
d'arrondissement juste... au moins à savoir : Est-ce que tout le monde est
confortable pour qu'on continue encore deux ans avec le président
d'arrondissement? Donc, c'est sûr que les présidents, présidentes
d'arrondissement qui fonctionnent très bien, que je peux dire qu'ils apportent
un plus au niveau du conseil
d'arrondissement, bien, ce n'est pas préoccupant du tout, du tout, mais c'est
sûr que, même si je regarde dans
certaines municipalités... Bien, en fait, on les a ici, là, les cinq municipalités : Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke. Il
y a 41 arrondissements. Bien, c'est certain qu'en général ça se passe
bien, sauf qu'il faut voir qu'il y a certaines municipalités qu'il y a eu des
demandes, à savoir : Est-ce qu'on pourrait raccourcir le mandat du
président, présidente?
Donc, si on peut le
faire aujourd'hui, je crois qu'il faut... on peut évaluer la situation. Donc,
si... par exemple, la ville de Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay et Gaspé, si
on adopte l'article, bien, au bout de deux ans, les présidentes et présidents
d'arrondissement vont juste reconduire leur poste simplement. Donc, ce n'est
pas qu'on coupe et qu'on enlève leur poste au bout de deux ans, c'est juste
que, si je puis dire, on confirme, là, on reconfirme le poste, leur mandat pour
deux autres années.
Mme
Nichols : Ils sont quand même... Les présidents d'arrondissement, là,
sont quand même élus par leurs pairs, donc j'imagine qu'il y a un processus de
nomination ou un processus d'élection. Est-ce que, dans ces cinq municipalités
concernées là, là, ils ont le même processus pour nommer le président
d'arrondissement?
Mme
Laforest : Est-ce que c'est le même partout, Me Paradis? C'est le même
processus partout?
M. Paradis
(Nicolas) : Oui.
Mme Nichols :
Comment ça fonctionne? Tu sais, c'est une élection à main levée? C'est quelqu'un
propose, quelqu'un seconde, puis...
Mme
Laforest : En fait, c'est comme sur un conseil d'administration, Me
Paradis, la nomination?
M. Paradis
(Nicolas) : C'est une désignation. C'est une résolution qui est prise,
là, par le conseil pour nommer le président
en début... dans le fond, au début du mandat. La question va donc être soumise,
puis ils vont... pour un vote des membres du conseil comme tel. Donc,
une désignation, pas une élection formelle, là.
Mme Nichols :
Mais c'est parce que, s'il y a plusieurs candidats, comment ça fonctionne?
M.
Paradis (Nicolas) : Bien, c'est une décision à la majorité du conseil
qui va être prise. Donc, ce n'est pas tant une élection qu'une désignation. Les
membres vont désigner entre eux l'un d'eux pour pouvoir assumer cette
fonction-là.
Mme Nichols :
Voulais-tu ajouter un commentaire?
Mme
Maccarone : ...ce n'est pas une élection, d'abord. Ce n'est pas une
élection.
Mme Nichols :
Non, c'est ça, ce n'est pas une élection, là. Ce n'est pas...
M. Paradis
(Nicolas) : Non. Non, non, ce n'est pas une élection.
Mme
Laforest : C'est une nomination.
Mme Nichols :
C'est ça, c'est une nomination par les pairs. Mais, s'il y a deux ou trois
candidats, j'imagine, ils font... il va y
avoir du grenouillage, là. Il va falloir que ça se jase entre eux, puis... un
peu comme, dans le fond, quand c'est des préfets qui ne sont pas nommés
au suffrage universel. Puis là je ramène ça dans une municipalité régionale de
comté, là, dans une MRC, là.
Une voix : ...
Mme Nichols : C'est ça. C'est... Tu
sais, je pense... Je l'ai dit d'emblée, là, Mme la ministre, vous le savez, là, moi, je trouve que le deux ans, c'est court,
là. Puis justement, tu sais, peut-être... Tu sais, souvent, la première fois,
on est élu, mais c'est le renouvellement, là, du deux ans où je pense que ça
peut peut-être causer problème, puis il peut peut-être y avoir... Puis, si
c'est une nomination de la sorte, là. Des fois, ça peut... Tu sais, c'est une
nomination, une résolution du conseil. Puis
ce que je comprends, dans le fond, c'est que le président d'arrondissement, ça doit
être... Tu sais, c'est un élu municipal, là, c'est un maire, mais est-ce
que ça peut être un conseiller municipal aussi?
Mme
Laforest : Oui. Oui, ça peut être
un conseiller ou une conseillère aussi. Mais en fait il faut voir que le... Si
je regarde dans sa totalité le projet
de loi n° 49, on est... on vient alléger au niveau administratif. Les
municipalités, on vient les accommoder. On vient aussi agir au niveau de
l'éthique et la déontologie. Et, quand on parle d'éthique et de la déontologie,
bien, c'est important de voir qu'on touche les points qu'on pouvait... qu'on a
eu des demandes pour améliorer certains points.
Donc, si on arrive ici, au niveau des présidents
d'arrondissement, président de l'arrondissement, bien, c'est certain que les
sujets, comme vous le savez, là, de toute manière... les sujets comme
l'urbanisme au niveau des consultations avec la population, la prévention et
les matières à incendie, c'est quand même tous les sujets... les matières
résiduelles, ce sont tous des sujets qui sont discutés aussi avec les
arrondissements, évidemment.
Et ce qu'on veut amener avec cette
possibilité-là dans l'article 82.6, c'est... on veut amener... on veut
considérer, je vais le dire... comment je pourrais dire, on vient considérer le
travail efficace de certains présidents, présidentes d'arrondissement. Donc,
les présidents, présidentes d'arrondissement que ça se passe bien, il n'y a pas
de changement, donc ils sont en poste. Sauf que les présidents
d'arrondissement, présidents ou présidentes qui ont été nommés, et, pendant
quatre ans, le travail est long, le travail... on n'a pas de réponse, il
n'y a pas de consultation, il n'y a pas d'avancement, bien, en fait, oui, ça
va... puis je le dis comme ça, ça va démontrer aux présidents, présidentes
d'arrondissement que leur rôle est essentiel. Et il faut absolument qu'il y ait
une collaboration avec toute la municipalité.
Puis, en même temps, bien, quand on sait
qu'après deux ans on peut être changé, bien, c'est certain que je crois
que ça va, encore là, reconnaître la totalité du projet de loi n° 49,
disant qu'on veut des élus qui font avancer les dossiers dans les...
Une voix : Proactifs.
Mme Laforest : ...oui, proactifs,
exactement, puis qui font avancer les dossiers dans la municipalité.
Donc, le but d'un président, présidente
d'arrondissement, c'est de faire avancer les dossiers, et, en sachant que son
poste, aux deux ans, on reconduit une nomination quand celui-ci agit très
bien, bien, c'est juste... je pense que ça fait... c'est dans la même lignée
que le projet de loi n° 49. Donc, le président, présidente
d'arrondissement qui retarde ou qui bloque tous les projets, qui ne collabore
pas avec ses pairs, qui... bien, à ce moment-là, au bout de deux ans, ce sera à
eux de décider si on reconduit pour deux ans son mandat.
• (11 h 40) •
Mme
Nichols : Bien, c'est pour
ça que je vous demandais c'est quoi, le rôle d'un président d'arrondissement.
Puis ce que j'ai compris de la réponse, c'est que c'était... son plus gros
rôle, c'était de présider le conseil. Présider le conseil, faire des recommandations
sur certaines situations, là, on s'entend que, tu sais, ce n'est pas un rôle où
il y a une possibilité de nécessairement bloquer tous les projets. Ils font des
recommandations, mais je veux... après ça, là, il est président, il fait des recommandations, là. C'est... Puis vous le savez, là, on en fait
ici, on a des séances de travail. Des fois, on fait des observations, des fois,
on fait des recommandations, mais on n'est pas tenus, légalement, là... Même
s'il y a une recommandation qui est faite par le conseil d'arrondissement, là,
après, la municipalité peut faire ce qu'elle veut quand même, là. Ça fait que
le...
Puis c'est drôle, hein, j'ai les deux extrêmes,
là : soit que le président d'arrondissement, là, on ne le bouge pas, il
est là quatre ans, puis ils feront ce qu'ils ont à faire pendant quatre ans ou,
l'autre extrême, si son rôle, c'est de présider, puis faire des recommandations,
puis ce n'est pas si nécessaire que ça, bien, éliminons le président
d'arrondissement, là, tu sais. Ça fait que c'est pour ça, je vous dis : Je
vais aux deux extrêmes. Ce n'est peut-être pas ça, la solution, puis je
comprends qu'on...
Tu sais, c'est un projet de loi qui a été déposé
en novembre 2019. Ça aurait été peut-être plus facile en novembre 2019, là, de
statuer sur un des deux extrêmes, là. Là, pendant la campagne électorale municipale 2021,
ce n'est peut-être pas le bon moment pour intervenir de façon soit drastique ou
même cette façon mollo d'y aller aux deux ans, là. Je ne suis pas certaine...
Tu sais, moi, je ne suis pas convaincue que ça va changer quelque chose de
renouveler ce mandat-là aux deux ans.
Vous l'avez dit, le projet de loi n° 49,
c'est pour assouplir. On ne vient pas assouplir, là, on vient rajouter une
obligation aux deux ans de renouveler un certain mandat. Ça fait qu'on ne vient
pas... Tu sais, on ne vient pas alléger le tout. Au
contraire, on leur dit : Aux deux ans. Puis ce n'est peut-être pas si
simple que ça de renouveler le mandat du président d'arrondissement justement
dans les cas où vous faites référence, là, Mme la ministre, dans les cas où il
y a peut-être des contestations, ou des blocages, ou... Puis je comprends que
c'est une résolution, je comprends que c'est une nomination, que ce n'est pas
une élection. Il peut avoir trois candidats. Ça peut... Est-ce qu'on a besoin
de ça? Je ne sais pas. Est-ce qu'on a besoin de ça à ce moment-ci? C'est ce que
je me demande. Est-ce que...
Puis là je vous
partageais, dans le fond, mes commentaires puis, tu sais, mes pensées
relativement à 82.6. Québec, Lévis, Longueuil, Saguenay, Sherbrooke, nous, on
ne les a pas eues en commission parlementaire, ça fait qu'on n'a pas eu la possibilité de les interroger, là, à savoir :
Quelle est la problématique? Quelles sont vos suggestions? Je présume
que votre cabinet, ou qu'enfin le ministère des Affaires municipales, ou que...
tu sais, vous avez une opinion. Est-ce qu'ils ont été consultés, ces gens-là,
puis est-ce qu'ils ont été abordés sur le deux ans? Est-ce que... Même la FQM, là, je sais qu'elle s'est
positionnée, mais moi, je parle spécifiquement, là, des cinq qui sont
concernées, parce que ce n'est pas tout le monde qui sont concernés.
Mais les cinq qui sont concernées, ils sont d'accord avec ça, pour qu'on change
ça aux deux ans?
Mme Laforest :
Bien, au début, il a été question, puis, ça, on en a discuté hier ensemble
également, il a été question à savoir quel est le vrai rôle du président ou
présidente d'arrondissement. C'est certain que le rôle des présidents, en fait,
c'est... Il y a un rôle aussi d'amener les dossiers au conseil municipal. On
s'entend, là. Tu sais, si c'est... Puis c'est à savoir... c'est... oui, on
dépose le projet ou le dossier au conseil municipal ou encore s'il y a une
possibilité aussi de retirer la possibilité de tractation dans les dossiers qui
sont déposés.
Maintenant, il y a un
rôle aussi, puis c'est évident, tout le monde le sait, il y a un rôle politique
aussi, hein? Dans les conseils d'arrondissement, il y a un rôle politique qui
se fait aussi. Et il faut voir que les... la proposition qui est faite ici, à
l'article 82.6, vous le dites : Moi, j'aurais peut-être préféré qu'il
soit étudié dès le début de notre... quand le projet de loi n° 49 a été
déposé. Vous avez raison. Donc... Mais, si on regarde ça, aujourd'hui, on a un projet de loi n° 49, éthique et déontologie,
moi, je pense qu'on ne pourrait pas se permettre d'attendre, tu sais, quelques
années avant d'avoir un autre projet de loi considérant les positions de
présidents, présidentes d'arrondissement.
Mais, en même temps,
oui, peut-être, ça... les articles pour les six villes auraient été plus, si je
peux dire, adéquats en début, il y a deux ans et demi, mais maintenant je
vois encore ça, une belle possibilité, parce qu'on a une opportunité, les
élections arrivent. Donc, évidemment, si on adopte les articles, bien, tout le
monde va être au courant de la situation. Donc, les présidents, présidentes qui
seront nommés, bien, avec l'adoption de ces articles-là, là, seront nommés pour
deux ans.
Mais il faut vraiment
le redire, là, ceux qui décident de dire : Oui, moi, je suis d'accord
avec toutes les propositions, et toutes les dispositions, et tout le travail
que mon président d'arrondissement a fait depuis deux ans, on reconduit son mandat.
Ce n'est pas le fait de refaire... puis là c'est vrai que le mot «élection»
n'est pas juste, mais ce n'est pas le fait de retirer obligatoirement ou
automatiquement son poste de président d'élection, c'est juste le fait qu'après
deux ans les gens vont se rencontrer et vont décider de dire : Bon, O.K.,
on continue encore deux ans avec notre président, notre présidente. Puis
honnêtement ça va se faire à 80 %, peut-être 75 % des cas, 90 %.
C'est ça qui va se passer, là. Les mandats seront reconduits. Sauf que ceux qui
ont fait des demandes de ne pas reconduire ou d'évaluer la possibilité ou
d'évaluer le travail d'un président, présidente d'arrondissement, bien, on a la
possibilité, ici, de l'ajouter dans notre
projet de loi. Puis je crois que, même s'il est aujourd'hui, avant les
élections, 7 novembre 2021, bien, je pense, en même temps, qu'on
repart tout le monde sur une même base.
Ça fait que moi, je
vois que... Oui, c'est vrai, peut-être au début, il y a deux ans et demi, mais
là les élections ne sont pas encore tenues. Bien, je pense qu'on a quand même
un bon moment pour déposer ces articles-là. Je vois ça quand même comme une
opportunité aujourd'hui.
Mme Nichols :
Personnellement, là, je n'ai pas l'impression que ça va régler la situation,
là. S'il y a une problématique, le président d'arrondissement est là pour
quatre ans. Je n'ai pas l'impression que, si on donne un mandat pour... Tu
sais, qu'on change pour deux mandats de deux ans ou un mandat de quatre ans, je
n'ai pas l'impression que ça va venir régler nécessairement, là, la situation
qui...
Parce
que, tu sais, dans le fond, on fait ça parce qu'il a été porté à notre
connaissance qu'il y a des cas conflictuels qui durent pendant quatre ans puis
on se dit : Bien, on a peut-être la possibilité de mettre des mandats de
deux ans.
Mme
Laforest : Mais le mandat de quatre ans va continuer si la personne,
ça va bien. C'est ça je dis, là. C'est certain.
Mme Nichols :
Oui, mais...
Mme
Laforest : En même temps, c'est bien de voir que, si tu es président
de l'arrondissement puis tu as un travail très, très...
Mme Nichols :
Mais ce que je veux dire, c'est qu'ils sont élus par les pairs. Ça fait que, tu
sais, si ça ne fait pas l'affaire d'une personne parce que la personne
dit : Bien, le président de l'arrondissement bloque tout le temps, après deux ans, il peut être réélu par la même
gang, puis la situation va perdurer quand même. Ça fait que moi, je n'ai
pas l'impression qu'on vient...
Mme Laforest : Moi, j'espère que
non, là.
Mme
Nichols : Oui, mais c'est...
Mme
Laforest : Bien, j'espère que non, parce qu'on fait ça justement pour
accélérer le... et améliorer le travail.
Mme Nichols :
Oui. Ce n'est pas une mesure... selon moi, ce n'est pas une mesure qui va venir
régler la problématique qui est soulevée.
Mais je vais laisser
à madame...
Mme
Laforest : Peut-être. J'accepte votre... oui, votre vision. C'est
correct aussi, là. C'est tout à fait d'accord. Mais, en même temps, moi,
je dis que c'est peut-être la meilleure mesure pour essayer d'éviter les
blocages dans les conseils d'arrondissement dans certaines municipalités.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci, Mme la députée. Je pense que, M. le député
de Chomedey, vous vouliez ajouter. Allez-y.
M.
Ouellette : Merci, Mme la Présidente. J'écoute la députée de Vaudreuil
puis son échange avec Mme la ministre. Il faut dire, pour les gens qui nous
écoutent, qu'on a eu, sur cet article-là, quand même certains échanges au cours
de la journée d'hier, et je pense qu'il faut nous rappeler qu'on veut, avec le
projet de loi n° 49, simplifier la vie des élus, on veut leur donner un cadre personnel et on veut donner un cadre au niveau de la municipalité pour simplifier, ramener le respect, ramener la civilité, faire
en sorte que ça se déroule dans les meilleures conditions possibles.
En écoutant vos
échanges, je me pose la question : Les élus... c'est-à-dire les personnes
qui siègent au conseil sont des personnes
imputables, sont des personnes élues par la population. Le président d'un
conseil d'arrondissement... puis je présume que c'est une mesure qui
doit avoir à peu près 20 ans, là, qui est survenue dans une période où les
mots en f étaient à la mode, là, les fusions, défusions, et je pense qu'on est
au bon moment puis on est dans la bonne mouvance, avec le projet de loi
n° 49, pour regarder si un président d'arrondissement nommé par les pairs
sur résolution du conseil... Bon, puis là j'imagine toutes les sortes de
conseils où j'ai un maire, j'ai des conseillers de l'opposition, où j'ai tous
des conseillers de l'équipe du maire, j'ai des conseils de ville qui sont
divisés. Ça fait que j'imagine le casse-tête
que ça pourrait amener dans les cinq villes qu'on a mentionnées qui ont des
présidents d'arrondissement. J'imagine aussi, puis j'entends bien ce que
la ministre a mentionné, que c'est les élus qui sont imputables devant la
population. Donc, c'est le maire et les conseillers élus, pas quelqu'un de
nommé qui pourrait être... Même si c'est un
conseiller élu ou un maire élu, ça demeure un travail administratif. Ça demeure
que le président d'un conseil d'arrondissement n'est pas imputable, devant la
population, de ses gestes qu'il fait ou qu'il ne fait pas.
• (11 h 50) •
Dans le projet de loi
n° 49 et dans les articles qu'on a vus hier, on a donné aux conseils de
ville des pouvoirs accrus. On a donné aux conseils de ville la possibilité,
dans certaines municipalités, d'avoir un directeur général plus un greffier,
plus un greffier-trésorier. On a donné... Puis, ces pouvoirs additionnels là,
je suis un peu dans la même mouvance, il va
devoir y avoir une réflexion actuelle par rapport à 2021 dans certaines villes, à savoir : Est-ce qu'on garde ou est-ce que
c'est encore d'actualité, le rôle de président d'arrondissement? Il va devoir avoir cette réflexion-là. Il
va devoir avoir, au conseil... et je pense qu'il faut que le conseil qui va
être élu le 7 novembre se pose la question et qu'on lui donne les outils
que, si, dans ces cinq villes-là, il y a une résolution à la majorité qu'ils
n'ont pas besoin d'un poste de président d'arrondissement, bien, que cette
municipalité-là puisse exercer ces fonctions-là. Ils sont élus par la
population.
Je comprends aussi
que l'amendement qui nous est proposé, tout est dans un but d'amélioration,
mais on continue notre réflexion. Je veux dire, qu'on ait un président d'arrondissement
qui, à l'extrême, comme ma collègue de Vaudreuil
l'a mentionné, ça adonne qu'il est élu, mais que c'est un conseiller d'opposition qui est élu par ses pairs, puis lui, il n'est pas d'accord avec
la façon dont des élus dûment élus par la population conduisent la municipalité,
il n'a pas d'imputabilité de rien, mais
mettons qu'il peut faire du dommage beaucoup, il peut faire beaucoup de dommages
pour un poste nommé par des pairs, d'où la réflexion que je viens de vous
partager.
Je pense... Je ne
sais pas s'il ne faudrait pas, dans les prochains articles qu'on va regarder ou
dans l'article 82.6, prévoir la possibilité pour les municipalités visées,
puis il y en a cinq sur 1 100, prévoir la possibilité que le conseil qui
sera en fonction le 7 novembre puisse décider de ne pas nommer de
président d'arrondissement et que, s'il le nomme, bien, on est en discussion à
savoir d'avoir un mandat de deux ans renouvelable sur décision du conseil
aussi. Peut-être que ça peut changer. Je pense qu'on est rendus... En partant
du moment où on emmène cette discussion-là, bien, je pense qu'on conscientise
tout le monde à se dire : Bon, ce n'est pas une job qui est imputable, ce
n'est pas quelqu'un qui a été élu, c'est quelqu'un à qui on donne une fonction.
On vient d'adopter
une série d'articles pour promouvoir l'éthique et la déontologie. On vient
d'adopter une série d'articles pour dire : Tu as une fonction, tu es nommé
sur un conseil scolaire francophone, ou tu es commissaire scolaire, ou tu es sur un centre de services
scolaire anglophone, puis tu es conseiller municipal, je regrette, tu ne
pourras pas avoir trois jobs. Puis là tu es nommé ou élu, il va falloir
que tu choisisses.
Je nous invite à
réfléchir, peut-être par cohérence, puis regarder comment, si on en arrive à
décider d'accepter cet amendement-là du deux ans, comment on ne pourrait pas
ajouter, dans 82.6, peut-être une façon ou une opportunité pour le conseil de
ville élu de décider, dans ces cinq municipalités-là, s'il y aura ou non un
président d'arrondissement. Je pense que ça vaut la peine qu'on considère cette
avenue-là. Je pense qu'on est rendus là.
Puis ce n'est pas parce
que c'était bon en 2001 dans les fusions, défusions, qu'en 2021 on doit
systématiquement dire : Ah! oui, c'est correct. Puis là le mandat de
quatre ans, nommé par les pairs... On vient de faire une élection, on vient
d'élire des gens, on vient de demander à la population de se choisir des
représentants, puis les représentants qui vont être choisis, eux autres, entre
eux autres, ils vont se choisir quelqu'un qui pourrait... puis ce n'est pas le
cas, ou ça a peut-être été le cas, mais qui pourrait paralyser les quatre
prochaines années du conseil parce qu'il est dans l'opposition, ou parce qu'il
n'aime pas le maire, ou parce que ci, ou parce que ça, puis il n'aura pas de
comptes à rendre à personne.
C'est pour ça qu'à ce stade-ci je m'interroge
si, à 82.6, «la durée du mandat du président de l'arrondissement [...] de deux
ans [...] est renouvelable», je serais capable d'accepter une possibilité comme
ça, mais je me dis : Ne devrait-on pas donner au conseil de ville le
pouvoir de décider si... Puis là on a juste cinq villes, on n'en a pas
1 100. Dans ces cinq villes, ne pourrait-on pas donner — c'est
en plein le bon projet de loi pour faire ça — la possibilité au conseil de
ville de décider s'ils vont nommer un président d'arrondissement ou non? Je
pense que c'est quelque chose que...
Puis je n'en fais pas un amendement formel, là.
Je le donne pour discussion, puis c'est quelque chose auquel il faut réfléchir,
parce qu'on est dans la mouvance de dire : Tu as des choix à faire si tu
es nommé, tu es élu. On est dans la mouvance qu'on veut simplifier. On veut que
ça soit fait avec respect, avec civilité, qu'il y ait un code d'éthique puis de
déontologie. Je pense qu'il faut se pencher aussi sur cette possibilité-là,
d'autant plus que ça prend une résolution du conseil pour le choix d'un
président d'arrondissement. Bien, le conseil pourrait-tu décider que, dans
cette municipalité-là, là, ça a toujours été comme ça, mais on peut-tu décider
qu'on n'en a pas besoin, d'un président d'arrondissement, puis on passera une
résolution à majorité? Si ça passe, ça passe, si ça ne passe pas, on en aura un
pour la période de temps qu'on aura décidé. Leur donner ce choix-là.
Je pense qu'on a donné, dans le projet de loi n° 49, beaucoup de pouvoirs aux municipalités. On a donné beaucoup
de pouvoirs. On a centralisé, à la Commission municipale, beaucoup de choses.
Ce qu'on veut ultimement, les législateurs, puis ce qu'on veut ultimement,
chacun de nous autres alentour de la table, c'est que nos conseils de ville
retrouvent une harmonie, retrouvent ce pour quoi ils sont élus démocratiquement
par la population, et que ça se fasse avec civilité, avec respect, puis que
chacun le fasse avec probité, intégrité, rigueur.
• (12 heures) •
Et je ne suis pas obligé... puis, quand je
dis : Je ne suis pas obligé, c'est mon opinion personnelle, qui est probablement
partagée par plusieurs de mes collègues. Ce n'est pas parce que c'est là qu'on
doit le laisser là. Puis ce n'est pas parce qu'en 2001 quand il y a eu les
fusions, défusions, pour toutes sortes de raisons politiques, on a inclus les
présidents d'arrondissement dans la loi de cette époque-là...
En 2021, peut-être qu'on est ailleurs, peut-être
qu'on a à penser certaines choses. On est sûrement ailleurs pour penser que
c'était automatique que c'était pour toute la durée du terme puis que, là, on
veut l'amener à deux ans. Peut-être qu'à la prochaine refonte on va dire :
Bien là, on n'en a plus besoin, on déciderait législativement. Je n'irais pas
jusque-là de nous, mais je laisserais cette possibilité-là aux cinq
municipalités de décider s'il va y avoir un président d'arrondissement,
démocratiquement, par une résolution, par une discussion au conseil. Puis
l'encadrement sera qu'après deux ans on décide si on le renouvelle pour deux
ans ou si on garde un président d'arrondissement pour deux ans, mais ça va nous
forcer à se reposer la question. Parce que, pour moi, l'imputabilité, c'est
bien important. Puis l'imputabilité, là, on l'a dit, Mme la ministre nous
l'a répété, et on en a beaucoup parlé dans nos débats du projet de loi n° 49,
on veut que les élus qui arrivent là le 7 novembre aient les meilleurs
outils. On ne veut pas leur donner une patate chaude, là, qu'ils sont obligés
de nommer quelqu'un, nommer quelqu'un qui n'est pas élu mais en nommer un de la
gang, bon. Puis ne serait-ce que : Ah! peut-être que ça donne une prime
additionnelle.
Mais il y a tout le côté politique qui peut être
plus nocif pour la municipalité puis pour le bien-être des citoyens que
n'importe quoi d'autre. Puis cette personne-là n'a aucune imputabilité
politique devant les citoyens, là, parce qu'ils se sont nommé quelqu'un entre
eux autres. Puis, comme je dis, puis je regarde certains conseils actuels, ils
auraient de la misère, moi, à certaines places, puis une chance que Laval n'est
pas là-dedans, là, ils auraient de la misère à nommer un président
d'arrondissement s'il y avait des... si, dans les six districts de Laval,
c'était considéré comme des arrondissements parce qu'il y a beaucoup de
dissidence au conseil, ça fait qu'il y aurait énormément de misère à arriver
avec un consensus entre eux autres explicable aux citoyens qui les ont élus.
Puis là bien du monde qui vont se dire à la fin
de la journée : On veut simplifier ça puis on veut sauver de l'argent.
Puis je l'ai mentionné dans d'autres articles, la centralisation qu'on va avoir
avec les signalements pour les actes répréhensibles va faire en sorte que les
villes de Saint-Jérôme, Longueuil, Laval et Terrebonne, bien, c'est tout près
de 9 millions que les citoyens vont sauver. Je pense qu'on travaille pour
la bonne affaire.
Ça fait que je nous le soumets pour réflexion, à
ce stade-ci, parce que je pense que c'est quelque chose qui doit être fait.
Puis si jamais on décidait d'aller aux deux ans, donnons la possibilité aux
conseils de ville de prendre la décision, parce qu'ils sont élus. Si, en leur
âme et conscience, ils veulent avoir un président d'arrondissement, ils le
passeront par règlement. Que ça ne soit pas nous autres qui leur impose. Qu'on
décide législativement que ça sera deux ans puis ça sera renouvelable, donc,
aux deux ans. Le conseil d'établissement a... c'est-à-dire le conseil de la
municipalité aura à se reposer la question : J'ai-tu besoin d'un président
d'arrondissement? Après deux ans, j'ai-tu besoin d'un président
d'arrondissement? Ils se poseront la question aux deux ans. Puis probablement que
certaines municipalités pourraient arriver à la conclusion que ce n'est peut-être
pas nécessaire vu toutes les raisons que je viens d'expliquer, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
M. le député. Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Vous avez de très, très bons points. C'est
des points aussi qu'on a discutés. Maintenant, il faut
voir qu'enlever complètement les présidents d'arrondissement, bien, il faut
voir qu'au niveau des municipalités, par exemple, je donne un exemple, la tenue des
assemblées publiques, tout est structuré selon le fait qu'il y a des présidents
d'arrondissement. C'est sûr que moi, je trouve ça intéressant.
Par contre, si on
allait de l'avant, moi, j'aimerais consulter, qu'on puisse consulter, justement,
toutes les municipalités, tous les présidents, toutes les présidentes d'arrondissement
pour voir est-ce qu'il y a vraiment une nécessité. Parce qu'on sait très bien
qu'aussi dans les municipalités qu'on nommait il y a un montant qui est donné en surplus au président, présidente
d'arrondissement tout de suite en commençant. Parfois, ça déplaît certains
conseillers qui travaillent autant, puis eux ne sont pas nommés
président d'arrondissement. Donc, tout de suite, le montant qui est donné en
surplus est discutable et est discuté.
Maintenant, c'est sûr
que, sur votre proposition, moi, je m'engage vraiment à discuter avec les
municipalités puis je trouve ça intéressant.
Mais, si on donnait la possibilité d'enlever les présidents d'arrondissement, présidentes,
bien, à ce moment-là, on joue sur
l'organisation, comment ça se passe dans les municipalités avec les présidents
d'arrondissement au niveau des conseils, comment ça se passe au niveau
des votes, des projets. Ça fait que, là, je pense qu'on irait loin. Puis là ma collègue a raison de dire que, si
on allait loin comme ça, bien, je pense qu'on aurait été mieux placés au
début, début de notre mandat, quand on a déposé le projet de loi n° 49.
Par contre, ce que
vous dites, c'est vraiment intéressant, parce que le fait de réfléchir sur, aux
deux ans, le mandat du président d'arrondissement, bien, en même temps, c'est
quand même très positif parce qu'on vient reconnaître la confiance de la
présidente ou du président d'arrondissement. Donc, d'un autre côté, oui,
parfois on va dire : Non, ça ne fonctionne pas du tout avec notre
président d'arrondissement, mais, en même temps, pour les municipalités que ça
fonctionne bien et tous les conseils que ça fonctionne bien, bien, en même
temps, on vient reconnaître la compétence de la présidente d'arrondissement.
Donc, c'est une marque de confiance aussi.
Mais je prends vos
recommandations vraiment, vraiment au sérieux. Puis je vais en discuter aussi
dans les prochains mois, là, pour voir au
niveau des présidents d'arrondissement. Parce qu'on le sait très bien que c'est
peut-être une solution, aujourd'hui, à analyser. Je suis ouverte à
analyser la situation.
M. Ouellette :
Mme la Présidente, j'écoute les explications de la ministre puis j'ai peut-être
une voie de passage intéressante à lui
suggérer. L'adoption de cet amendement-là
pour le renouvellement du président d'arrondissement pour deux ans, la
voie de passage que je suggérerais à la ministre, c'est d'ajouter une mesure
transitoire qui fait que, deux ans après l'élection du 7 novembre, il va
devoir y avoir une décision de prise dans les municipalités, quand on est président d'arrondissement, s'ils reconduisent
le président d'arrondissement ou s'ils abolissent ce poste-là. Mme la ministre, a parlé d'une consultation,
a parlé du rôle actuel, depuis 10, 12, 15 ans, des présidents
d'arrondissement.
En partant du moment
où on ajouterait une mesure transitoire, dans notre projet de loi, obligeant
les municipalités qui ont des présidents d'arrondissement, deux ans après la
date de la sanction du projet de loi n° 49, à revoir le rôle du président
d'arrondissement, son encadrement, ses responsabilités et à savoir est-ce qu'on
va encore de l'avant pour renouveler son
poste ou on abolit tout simplement son poste, ça pourrait être une avenue, ça
donnerait deux ans. Ça donnerait deux ans à la municipalité pour
regarder, bon, le rôle du président d'arrondissement, il fait telle chose,
telle chose, telle chose. On est-tu en mesure... Ça va faire 20 ans qu'on
fait ça, là, on est-tu en mesure de faire faire ça par un fonctionnaire de la
municipalité ou de faire présider un comité par un élu X?
Je pense que ça
pourrait être une suggestion ou une solution. Et ça irait encore dans la même
lignée de toutes les discussions qu'on a dans le projet de loi n° 49
actuel, de simplifier, de donner des pouvoirs à des gens pour faire leur job
dans les meilleures dispositions possibles. Puis, je nous rappelle, les
conseillers et le maire sont élus par des citoyens. C'est à eux autres à
prendre la décision.
Ça fait que je
mettrais une mesure transitoire, oui. Ah oui! Mais je vais avoir un
consentement. Mme la députée de Westmount va me donner son temps. Tout va bien
aller. Mais elle va me prêter son temps, puis je lui retournerai ça après-midi,
tu sais. Bon, c'est un échange de bons procédés. Merci, Mme la Présidente.
Mais je pense que
c'est peut-être une avenue à considérer, que Mme la ministre pourrait
considérer dans les discussions qu'il pourra
y avoir. Il y aurait une mesure transitoire, mais dans deux ans. Puis j'accepterais la durée du mandat actuellement, puis on ferait tous les autres articles qui touchent à ça, mais ça
obligerait les cinq... les sept municipalités, parce qu'il y en a deux qui ne sont
pas touchées par notre projet de loi, mais ils ont quand même des présidents d'arrondissement, là, ça obligerait d'avoir
cette réflexion-là si, en 2022 ou 2023, on a encore besoin. Est-ce que c'est un
rôle qui est encore primordial et important dans une municipalité?
Peut-il être comblé par quelqu'un d'autre? Je pense que je ne joue pas dans les
talles à personne, puis on donne toute la latitude à des élus, à des citoyens démocratiquement
élus, à qui on demande des comptes, de
prendre des décisions relativement à ça. Puis, s'il y a une résolution qui
soit majoritaire au conseil qui est
prise sur l'abolition de ce poste-là, bien, le prochain coup, bien, peut-être
qu'on aura juste trois municipalités au lieu de sept. C'est la grâce qu'on
nous souhaite.
La Présidente (Mme Boutin) : M. le
député, si vous voulez continuer,
nous allons avoir effectivement besoin de la générosité...
• (12 h 10) •
M. Ouellette : Ah! bien, je n'ai pas besoin, là. J'attends Mme la ministre, j'attends la réponse de Mme la ministre...
La Présidente (Mme
Boutin) : Bien, allez-y.
M. Ouellette : ...puis, après ça, je
quémanderai la générosité de ma collègue.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Oui, mais, juste pour faciliter les choses, est-ce qu'il y a
consentement pour prendre le
temps... mettons, la députée de Vaudreuil a l'air partante.
Mme Nichols : Oui, il y a consentement
pour partager le temps.
La Présidente (Mme Boutin) : C'est
juste pour ne pas vous interrompre après, je n'aime pas vraiment ça. Allez-y, Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est certain
que je ne suis pas fermée du tout, du tout à votre proposition. Par contre, il faut vérifier aussi, au niveau de
l'organisation des lois municipales puis... au niveau de l'organisation des
lois municipales, si on touche... si, admettons, on dit : Dans deux
ans, si vous ne voulez plus avoir de président d'arrondissement, à ce
moment-là, vous déciderez d'enlever cette possibilité-là. Par contre, si on
fait ça, là, on change toute l'organisation dans nos lois municipales, ce que
Me Paradis me dit, même sur l'organisation territoriale municipale, il y aurait
des effets, là, partout.
Moi, je vous
le dis, là, je suis prête, par exemple, à consulter les gens du milieu, FQM,
UMQ, je veux vraiment consulter le milieu puis je vous dis également
que, si, admettons, on disait que, dans deux ans, on peut bannir les
présidents... la présidence d'arrondissement, bien là, ici, on change
énormément... et on devrait faire plusieurs modifications dans plusieurs
projets de loi au niveau des municipalités, dans la loi sur les municipalités.
Et là ça prend un autre projet de loi
omnibus, là, pour refaire tous les correctifs pour être arrimé avec certaines
lois dans le milieu municipal.
Donc, moi, ce
que je dis, là, je prends votre proposition, elle est vraiment intéressante,
puis je m'engage vraiment à regarder et à évaluer. Je ne sais pas
comment on va le faire, on va le faire ensemble parce que c'est important de voir que... si c'est plus ou moins apprécié dans les municipalités et puis ce n'est pas vraiment
demandé. Puis peut-être aussi on se pose la question parce qu'il y a
certains présidents, présidentes d'arrondissement qui, pour eux, c'est de la
pression aussi, là. Ça fait que même peut-être que, pour eux, tu sais, tu me
donnes 15 000 $, mais, en même temps, j'ai tellement de pression
pendant quatre ans, pour eux, c'est quand même une bonne mesure.
Maintenant,
de là à ce que je dise si on ajoute un amendement que, dans deux ans, on peut bannir la présidence d'arrondissement et que, là, au niveau... Avec
Me Paradis, on me dit : Mme Laforest, là, ça prend vraiment tout
de suite un autre projet de loi avec toutes les mesures pour corriger.
Tu sais, tantôt, je parlais juste de la tenue
des assemblées publiques. Si on touche trop, on viendrait, si je peux dire
comment... on amènerait trop de changements dans les lois aux Affaires municipales
juste pour ce petit amendement-là. Mais je pense qu'honnêtement juste d'aller
aux deux ans... parce qu'ici, si on prend l'exemple, les préfets qui ne sont
pas élus au suffrage universel, là, sont nommés par les maires de la table des
maires, puis ça se fait aussi pour des mandats de deux ans. Actuellement, c'est
ça. Donc, on vient comme se coller à ce qui se fait déjà au niveau de la table des maires pour les préfets qui sont élus... qui sont non élus
au suffrage universel. Ça fait que, là, on vient se coller à cette
logique-là. Maintenant, il faudrait aller plus loin, puis on va regarder vraiment
est-ce que c'est nécessaire encore d'avoir nos présidents, présidentes d'arrondissement
au Québec. Mais, si les gens nous disent :
Non, non, non, c'est essentiel parce
que ça prend du monde quand même pour présider les conseils, déjà là, qui va
présider les conseils si on n'a plus de président, présidente? Et comment ça
fonctionnerait? Vous dites : Peut-être quelqu'un à la municipalité. Mais,
tu sais, c'est ça, là, je trouve ça intéressant ce que vous proposez, mais,
pour l'instant, déjà, c'est un gros. C'est quand même bon de se coller à la loi
sur les préfets. Mais d'aller plus loin et de dire
que, là, non, il va falloir redéposer un autre projet de loi, mais là je ne
suis pas à l'aise avec ça. Mais je m'engage vraiment, puis on va... je vous le dis, là, on va s'en reparler. Je vais
parler avec mon équipe, puis on va voir comment qu'on pourrait
travailler cette situation-là.
M. Ouellette : Et, puisque je
bénéficie d'un temps additionnel, on est en prolongation, Mme la Présidente,
j'ajouterais à ce que la ministre vient de me dire, sans créer un imbroglio
juridique, parce que... pour une job nommée entre les pairs qui date de
20 ans, je réalise que ça a créé, dans différentes lois, toute une toile,
là, de changements législatifs que les municipalités... Puis je vais terminer
mon intervention là-dessus juste pour aider la ministre dans sa réflexion. Si
une de ces cinq municipalités-là — puis on peut leur dire aujourd'hui — en
arrivait à la conclusion, pour des raisons qui leur sont propres, parce que ce
n'est pas les cinq, il peut y en avoir juste deux, qu'ils veulent abolir le
poste de président d'arrondissement, bien, on pourrait leur suggérer, puis ça
pourrait être dans une des dispositions de la loi actuelle, ils devront en
faire une demande à la ministre et ne pas décider de façon unilatérale par une
résolution, là, de... J'abolis mon poste de président d'arrondissement. Ça crée
probablement trop d'ondes négatives, mais, si une des municipalités en arrivait
à la conclusion qu'ils veulent abolir leur président d'arrondissement pour
toutes les raisons que vous avez évoquées, Mme la ministre, et qu'on discute
depuis déjà quelques heures, bien, ils devraient en faire la demande à la
ministre.
Idéalement, bon, dans certains cas, les projets
de loi arrivent... parce que ça va prendre un projet de loi, les projets de loi
arrivent rapidement. Ils ne sont peut-être pas appelés aussi rapidement, mais les
projets de loi arrivent rapidement. Dans d'autres cas, c'est peut-être plus
long. Mais, en partant du moment où ils auront sensibilisé la ministre à cette
volonté-là, bien, il y aura une volonté d'arrimer les lois avec la volonté des
élus ou des citoyens élus démocratiquement. Je pense que ça peut vous aider à
trouver des pistes de solution. Puis le fait qu'on en parle aujourd'hui,
probablement qu'il y a des gens de Sherbrooke, de Lévis, de Québec, de
Longueuil et de Saguenay qui regardent ou
qu'il y a des gens qui connaissent des gens, là, qui vont sûrement les appeler
puis leur dire : As-tu vu, là? Il y a une
grosse discussion par rapport au travail de président d'arrondissement. Puis,
déjà, j'ai l'impression qu'il pourra y avoir une réflexion de débutée à ces
endroits-là.
Parce que je le
rappelle, ce qu'on veut, c'est d'améliorer, pas de compliquer. On veut
simplifier, on veut améliorer et on veut que tous les élus qui seront élus,
tous les citoyens qui seront choisis par la population le 7 novembre puissent
travailler dans les meilleures conditions possibles. On ne veut pas leur
compliquer la vie. Je pense que, depuis le début de l'étude du projet de loi
n° 49, tout est fait pour ça. Ça fait que chacune des suggestions qu'on
amène... puis je réitère encore l'ouverture que la ministre démontre dans nos
suggestions, je pense qu'on partage tous le même but. Puis les élus, les
citoyens démocratiquement élus, c'est eux autres qui sont imputables de leurs
gestes devant la population. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Boutin) : Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Je veux simplement dire que c'est une bonne
proposition du collègue de Chomedey de prévoir, là, cette mesure transitoire
là. Ça aurait pu être prévu ici. Ce que je comprends, on est... ce que je
comprends, c'est que ça amène beaucoup de modifications législatives, tant pour
les municipalités que pour la partie gouvernementale, puis qu'on n'est
peut-être pas prêts, là, à aller là, ou on n'a peut-être pas envisagé d'aller
là aujourd'hui. J'ai noté cependant, là, la collaboration, là, de la ministre
ou, tu sais, son intérêt à regarder ça éventuellement. Je suis un peu inquiète.
Dites-moi pas qu'on va être encore en commission encore dans la prochaine année
avec un omnibus encore. Ça fait quand même cinq projets de loi, trois ans qu'on
est en commission. Donc, c'est une belle collaboration, mais ça me donne des
chaleurs juste de penser qu'on pourrait encore être ici après l'adoption du projet de loi n° 49. Mais juste
une question comme ça, puis je n'irai pas plus loin, là, sur cette notion-là,
je veux juste... Est-ce que c'est le genre
de chose qu'on pourrait changer? Parce que, là, on le traite ici, dans la loi,
mais est-ce que c'est le genre de
chose qu'on pourrait changer par voie réglementaire? C'est-à-dire, est-ce que
ça pourrait être, tu sais, un règlement qui émanerait de la ministre ou
qui donnerait, là, la possibilité de...
Mme
Laforest : Je ne le sais pas. Me Paradis, d'après vous?
M.
Paradis (Nicolas) : Ça requiert des modifications législatives pour
pouvoir atteindre une telle possibilité, là.
• (12 h 20) •
Mme Nichols :
O.K. J'essayais de trouver une voie de passage autre que me faire rappeler
qu'on va devoir revenir en commission pour
changer cette partie-là, puis surtout qu'on est là aujourd'hui sur ce sujet-là.
Mais, tu sais, je comprends de part et d'autre, mais... Voilà, je trouve
ça intéressant. Si je reviens, je trouve ça intéressant, là, tu sais, la transition ou la... la possibilité de donner le
choix à... de réélire un président d'arrondissement ou de dire : Il n'y
aura pas de président
d'arrondissement, c'est terminé, là. Ça fait que je trouvais ça
superintéressant, particulièrement ici, à 82.6.
Je veux juste terminer sur le 82.6, sur la durée
du mandat du président qui est de deux ans, qui est renouvelable. On dit :
«Si la charge du président de l'arrondissement devient vacante avant
l'expiration de son mandat, un nouveau président de l'arrondissement
doit être désigné le plus tôt possible pour la durée [du mandat restant].» Ça
fait que la façon... la durée du mandat, la durée restante du mandat, pardon.
Donc, je veux juste... Tu sais, de la façon que c'est libellé, là, c'est que... tu sais, c'est... le deux ans est limité, là. Ce n'est pas : à
partir du moment où il y a un nouveau président, il est là pour deux
ans. Ça fait que c'est un mandat fixe, là, de deux ans. Juste pour m'en
assurer, pour ne pas qu'il y ait de
décalage, là, évidemment, puis qu'à un moment donné, là, pouf! on revient...
tu sais, on revient avec la même élection qu'un élu municipal, là, tu
sais, qu'on revient avec le même terme.
Mme Laforest :
Exactement. Oui, vous avez raison.
Mme Nichols :
On n'aurait peut-être pas dû écrire... Bien, ça revient à la même chose, là,
que ça soit deux ans ou à la mi-mandat d'un... Ça revient à la même chose, dans
le fond, de déterminer le deux ans ou dire «à la mi-mandat».
Mme Laforest :
Oui.
Mme Nichols :
Parfait. Bien, écoutez, je le réitère, là, je ne reste pas... Tu sais, je ne
suis pas convaincue que ça va régler la situation. Je comprends qu'on essaie.
J'ai l'impression aussi qu'on va... Tu sais, le fait qu'on soit... Puis je l'ai
mentionné un peu plus tôt, là, le fait qu'on soit déjà en campagne électorale
municipale, je ne voudrais pas que ça soit mal pris pour... par certains
candidats, là. Il y en a... Puis je ne les nommerai pas, là, mais il y en a,
des cas où ils sont présentement présidents d'arrondissement puis ils se
présentent dans une campagne à la mairie. Ça fait qu'il ne faudrait pas non
plus que les modifications qu'on apporte, ça soit pris comme... En fait, ce
n'est pas fait nécessairement de mauvaise foi, là. C'est fait pour régler des situations
pour l'ensemble des cinq municipalités ou pour régler des situations qui ont
été soulevées à Mme la ministre, pas juste ciblées dans une région, là. Tu
sais, je ne voudrais pas... puis je vais le dire, là, très gentiment, je suis
presque à votre défense, Mme la ministre, là, tu sais, il ne faudrait pas que
ça soit ciblé pour le Saguenay seulement.
Mme Laforest :
Non.
Mme Nichols : Puis je le dis de
façon très ouverte, là.
Mme Laforest : Non,
mais, même à ce sujet-là, je mets tout le monde au courant, je n'ai pas eu de
discussions du tout, du tout avec la mairesse ou... Tu sais, ville
Saguenay est à l'intérieur, mais les autres villes, oui, j'ai eu des discussions, là. Ça fait que c'est certain que
ville Saguenay, considérant qu'elle est dans les six villes et que les autres
villes en ont parlé... Mais, en même temps, il faut le voir qu'on vient
juste réitérer la confiance envers un président d'arrondissement ou une
présidente. Donc, c'est très bien.
Puis, en même temps,
je vous écoute, puis il y a un point qui me vient aussi à l'esprit, c'est de
savoir que, bien, par exemple, si un président d'arrondissement est là depuis
quatre ans, huit ans, peu importe, puis il y a des nouveaux élus, bien, c'est
important aussi de donner le droit aux autres élus, peut-être dans deux ans,
d'être, eux, présidents, présidentes
d'arrondissement. Tu sais, il y a des présidents d'arrondissement qui sont là
depuis le début, là. Ça fait que pourquoi, avec des nouveaux élus qui
gagneraient les élections, on ne pourrait pas dire : Bien là, oui, vous
allez continuer votre présidence? Ça va très, très bien. Puis, pour les
nouveaux élus, bien, savoir que, peut-être dans deux ans, eux pourraient
occuper le poste, c'est bon aussi. Ça fait que je pense que c'est...
Mme
Nichols : C'est parce que...
Permettez-moi, là, d'être un peu dissidente, là. Il y a du bon puis il y a
du contre, là.
Mme
Laforest : Ah! oui, c'est sûr.
Mme Nichols :
Tu sais, ça enlève une certaine stabilité, ça vient recréer encore un genre de nomination
auprès des... Tu sais, ça revient recréer de la confusion, alors que...
Mme
Laforest : C'est sûr, ça vient émettre... Comment je peux dire? Il y a
un chalenge, là.
Mme Nichols :
Tu sais, c'est une nomination, hein? Tu sais, c'est...
Mme
Laforest : C'est un chalenge...
Mme Nichols :
Tu sais, veux, veux pas, là, quand il y a une possibilité de nommer quelqu'un,
bien, tu sais...
Mme
Laforest : Ah! c'est certain, oui.
Mme Nichols :
...il y a toujours un peu de compétition et... Ça fait que c'est pour ça...
Mme
Laforest : Mais dites-vous... Tu sais, c'est vraiment ça qui est...
Bien, c'est intéressant, puis on pourrait en jaser longtemps, mais sur ça
aussi, il y en a que, pendant quatre ans, ils sont vraiment déçus de leur
président/présidente d'arrondissement. Imaginez, là, moi, je suis pris avec un
président d'arrondissement que ça fait trois ans que ça ne va pas bien, puis on
ne peut pas le changer. Tu arrives au début, tu sais que c'est lui qui a été
nommé. Toi, tu étais moins en faveur ou tu étais en faveur puis tu es déçu, là,
du résultat que ça... que ça amène. Bien là, tu es pris avec pendant trois ou
quatre ans. C'est lourd aussi.
Mme Nichols :
Bien, je continue de rappeler que le rôle du président d'arrondissement, là, ce
n'est pas un rôle décisionnel, là. Ils font des recommandations. Ils président.
Mme
Laforest : Oui, ils président, oui.
Mme Nichols :
Ils président, puis, tu sais, ce n'est pas... ce n'est pas un...
Mme
Laforest : Non.
Mme Nichols :
Ils ne jouent pas le rôle de maire, je veux dire. Il a un autre chapeau, là,
celui qui est là, qui est... Je ne dis pas que ce n'est pas important, ce n'est
pas ça que je dis, mais, je veux dire, il n'a pas...
Mme
Laforest : Il n'a pas un droit de veto, là.
Mme Nichols :
C'est ça. Il n'a pas un droit de veto. Il n'est pas décisionnel, il n'est
pas... Tu sais, il...
Mme
Laforest : C'est ça. Oui.
Mme Nichols :
Ça fait que ce n'est pas la fin du monde qu'il soit là pour quatre ans. Je veux
dire, ça... C'est irritant, mais ça n'empêche pas de fonctionner, là. Ça
n'empêche pas d'aller de l'avant, là. Ça fait que, tu sais, c'est...
Mme
Laforest : J'aime ça, le mot «c'est irritant» parfois. Oui.
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
c'est... C'est irritant, là. Je... Mais, c'est ça, ça n'empêche pas de
fonctionner puis ça n'empêche pas d'aller de
l'avant. C'est pour ça que je veux... Je... Mais, bon... Alors, vous avez...
Vous avez ma position sur le président d'arrondissement, et ce, sans
préjudice pour tous ceux qui sont présidents d'arrondissement.
Mme
Laforest : Ah! c'est certain.
Mme Nichols :
Peut-être un mot. Tu sais, on parlait des... On parlait des arrondissements,
mais les cinq pour lesquels on légifère, là, il y a quelqu'un qui nous
demandait, tu sais, pourquoi Montréal n'est pas concernée. Est-ce que vous
voulez juste nous glisser un mot sur le pourquoi Montréal n'est pas concernée?
M. Paradis
(Nicolas) : Merci, Mme la Présidente. Montréal n'est pas concernée parce
que Montréal a des maires d'arrondissement et non des présidents d'arrondissement.
D'ailleurs, il faut que je précise, dans le nombre, pour être exact, les
41 arrondissements comprenaient ceux de la ville de Montréal. Quand on
exclut ceux de la ville de Montréal, on arrive à un nombre moindre. Donc, il y
a... Il y a, en somme... Je pourrai le confirmer, mais c'était 19 arrondissements
dans les cinq municipalités qui sont visées.
Mme Nichols :
Merci, Me Paradis.
M. Paradis
(Nicolas) : Bienvenue.
La Présidente (Mme
Boutin) : ...allez-y, M. le député de Chomedey.
M.
Ouellette : Mme la Présidente, je veux être... On a beaucoup entendu
parler, dans les derniers jours, de : Il
faut suivre une recette. Ça prend tous les ingrédients pour une recette. Présentement, un président d'arrondissement,
on ne se pose pas la question, il est élu du 7 novembre au 7 novembre
quatre ans plus tard.
Là, on va créer une
nouvelle tendance de mandat de deux ans et renouvelable. Est-ce qu'on a pensé,
dans l'application de notre recette, dans les ingrédients, bien, le
deux ans, c'est effectivement mi-mandat qui serait, dans le cas actuel, le
7 novembre 2023, ça serait renouvelable? Parce que le conseil de ville qui
rentre en fonction le 7 novembre 2021, bien, ça ne veut pas dire que, le
lendemain soir, ils vont nommer les présidents d'arrondissement. Mettons, là,
que ça traîne puis mettons qu'il y a de la bisbille, puis qu'il y a des grosses
discussions, puis que le président d'arrondissement est nommé trois mois
plus tard, bien, vous allez voir un président pour deux ans. Tu sais, dans les ingrédients de la recette, si on veut que
ça soit renouvelable aux deux ans, on peut-tu mettre une date vraiment
de mi-mandat?
Mme
Laforest : C'est parce que le 7 novembre, ce n'est pas
toujours... ça peut être un samedi, un dimanche aussi, par contre.
M.
Ouellette : Non, je comprends, mais vraiment le mi-mandat de
quatre ans.
Mme
Laforest : À la première semaine de novembre ou de la deuxième année
du mandat, par exemple, là.
M.
Ouellette : Yes. Sans ça, vous allez avoir... si ça traîne, puis qu'il
est nommé rien que dans six mois, bien, on va avoir attendu six mois.
Il va être nommé pendant deux ans, puis l'autre va être là juste un an,
là. On se crée une problématique. Alors que, si on précise que c'est vraiment à
mi-mandat, que le mandat est renouvelable la première semaine de novembre de la
deuxième année du mandat...
Mme
Laforest : Qu'est-ce qu'on fait avec les élections partielles,
Me Paradis, avec ça? C'était-tu... il y a-tu une problématique?
• (12 h 30) •
M. Paradis
(Nicolas) : Non, pas pour les partielles, parce que, dans le cadre des
partielles, ça ne pose pas de difficulté en
ce que, si une personne est nommée président d'arrondissement et qu'elle
démissionne, il y a une partielle sur
son poste. À ce moment-là, le délai qui reste à courir pour le deux ans court.
C'est-à-dire qu'il y aura une personne qui sera nommée comme président
d'arrondissement pour le résiduel, là, du deux ans. Ça fait que, pour la
question de l'élection partielle, ça ne
soulève pas d'enjeux. Pour les... Même pour les conseils d'arrondissement, la nomination ne peut pas,
entre guillemets, traîner, si je peux m'exprimer ainsi. La loi prévoit qu'elle
doit être effectuée à la première séance du conseil d'arrondissement, à
défaut de quoi, bien, le conseil de la ville dans les municipalités, pensons notamment
à Québec, là, j'ai cette disposition-là en tête, là, mais ça se reproduit dans
les autres, prévoit que, si le conseil d'arrondissement ne s'acquitte pas de
son obligation de nommer un président d'arrondissement, le conseil de la ville
peut le faire, là pour ne pas qu'il y ait de vide juridique, là. Ça fait qu'on
s'assure qu'il y a une nomination rapidement parce que le conseil
d'arrondissement doit fonctionner, doit avoir une personne qui préside ses
séances, légalement parlant. Donc, c'est pour... c'était ce volet-là. Et la loi
prévoit qu'après chaque élection, après l'élection, à la première séance qui
suit l'élection, il doit y avoir nomination d'un président.
Donc, s'il se
trouvait qu'il y avait un terme qui était en réalité de deux ans moins une
semaine ou moins deux semaines, il y aurait une nomination deux ans après. Puis
là, après ça, bien, ça se peut que le deuxième terme soit un peu plus court,
mais il ne peut pas excéder le mandat de conseiller en bout de ligne, de sorte
que le résultat est atteint, là, sans qu'on ait à faire une mécanique
puisqu'ils ont l'obligation, après l'élection générale, de nommer un président
d'arrondissement.
Mme Nichols : Mais le deuxième
mandat, ce n'est pas nécessairement deux ans.
M. Paradis
(Nicolas) : Bien, il est de deux ans dans la logique, là, on s'entend,
là, parce qu'on sait aussi que le...
comme... M. le député a raison, c'est toujours le premier dimanche du mois de
novembre que se tient une élection, puis il peut y avoir une fluctuation
dans le sens... cette année, c'est le 7, on pourrait se retrouver le
1er novembre, tout comme un petit peu
plus tard dans... bien, difficilement plus tard dans la séquence, là, mais...
Ça fait qu'il y a un jeu d'une semaine ou deux, mais ça ne soulève pas
d'enjeu, compte tenu de l'obligation, après l'élection générale, de nommer un
nouveau... Et, dans tous les cas, son mandat prendrait fin toujours une semaine
ou deux après, ça fait qu'il n'y aurait pas d'enjeu.
M. Ouellette : Pour aller dans le
même sens, Mme la Présidente, que les explications de Me Paradis, si le
président d'arrondissement est nommé à la première séance après l'élection,
est-ce que son mandat... est-ce qu'à la première
séance après la mi-mandat on pourrait confirmer son renouvellement ou la
nomination de quelqu'un d'autre?
Parce que je ne veux juste pas... Étant donné
que chacun des ingrédients de la recette est important, on introduit une
nouvelle disposition, je ne veux juste pas qu'elle flotte. Si, présentement,
c'est prévu que le président est nommé à la première séance après l'élection,
bien, prenons pour acquis que son renouvellement va être discuté à la première séance après la mi-mandat. Mais il
faudrait... je pense qu'il faudrait le préciser en quelque part, justement,
pour ne pas avoir un flou et qu'on soit plus clairs. Je ne sais pas comment
vous pourriez le formuler, mais juste préciser dans le temps.
Peut-être qu'il y a quelqu'un qui va être là
pour 23 mois, puis il y aura peut-être quelqu'un qui sera là pour 24 mois. Puis, de toute façon, le président
d'arrondissement, dans les 40 jours avant la prochaine campagne électorale,
il n'a plus bien, bien de job, là, il n'occupe plus ses fonctions. Mais, en
partant du moment où on introduit une nouvelle mesure, est-ce qu'on peut
l'accompagner d'un mécanisme pour cette date de renouvellement? Peu importe,
après ça, qu'il y aura des partielles ou pas. S'il y a une partielle, puis
qu'il reste trois mois, bien, il sera nommé pour trois mois, le gars. Il n'est pas élu, ce n'est pas pareil. Ça fait que...
Et, à la mi-mandat, quand il y aura le renouvellement, il y aura
quelqu'un qui sera nommé pour deux ans, là. Lui, il pourrait être renouvelé
pour deux ans, mais on aura un mécanisme, dans ce renouvellement-là, qui
accompagnera notre deux ans. Notre deux ans ne sera pas flottant dans le quatre
ans, là. C'est ça, le but de mon intervention. Je ne sais pas comment elle
pourrait être modulée.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
que vous voulez réagir, Mme la ministre?
Mme Laforest : Je suis en train de
regarder à l'article 82.5, on dit : «Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours [d'une]
première séance ordinaire du conseil [...] qui suit toute élection générale ou
toute vacance à cette fonction, cette désignation peut être faite par le
conseil de la ville. Tant que le conseil de
la ville n'a pas désigné le président[...], les membres du conseil de
l'arrondissement...» Est-ce qu'on répond à votre demande avec
l'article 82.5? Oui, hein, Me Paradis?
M. Paradis (Nicolas) : Oui, parce
que c'est... dans le fond, cet autre amendement là vise cette situation-là. Prenons l'exemple où vous avez une nomination,
supposons, dans le meilleur des mondes, qui arriverait le 10 novembre,
O.K.? Donc, ça terminerait le mandat le 10 novembre 2023. Bon, ça fait
qu'à ce moment-là la première séance qui suivra le... Parce qu'il y a une
vacance, le mandat prend fin. Automatiquement, il y a une vacance. Ça fait
qu'au plus tard première séance qui suit le
10 novembre 2023 il y a une décision qui devra être prise par le conseil
d'arrondissement pour ce nouveau président d'arrondissement. S'ils ne
l'ont pas fait, bien là, à ce moment-là, le conseil de la ville pourra
s'acquitter de cette responsabilité-là de la décision. Il n'empêchera pas le
conseil d'arrondissement de faire une nomination avant que la vacance arrive,
là, pas obligé d'attendre le 10 novembre 2023, il pourrait le voter le
1er novembre 2023 sans problème, là. Il va dire, donc : Le mandat va
commencer à partir... à la suite de l'expiration du premier, là. C'est au plus
tard.
M. Ouellette : O.K.
Mme
Laforest : J'ai peut-être
une question. En fait, est-ce qu'on peut suspendre un petit peu, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Boutin) : Oui, on
va suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 36)
(Reprise à 12 h 44)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors,
c'est reparti. Il y a eu des petites discussions pendant la suspension. Mme la
ministre, peut-être vous pourriez nous faire un petit résumé.
Mme Laforest : Oui. Bien, en fait,
le résumé est très court. Évidemment, on a regardé si on pouvait, dans l'article,
ajouter, par exemple, un moment fixe pour déterminer la reconduction
du président ou présidente d'élection. Maintenant, ce n'est pas
possible. Et, comme c'est écrit dans l'article, on est quand même très, très
confortable, on sait très bien que la durée du mandat du président de l'arrondissement
est de deux ans et est renouvelable. À ce moment-ci,
quand on parle de mi-mandat, parce
que ce n'est pas évident, ce n'est
pas pareil dans toutes les municipalités, alors là on devait quand même vérifier.
Mais, avec l'article, tout le monde est confortable, on peut le voter.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, on va procéder à la mise
aux voix de l'amendement, qui introduit l'article 82.6, par appel nominal. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La
Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.6 est adopté. Je vous remercie encore une fois pour votre
très belle collaboration, c'est très... c'est beau à voir.
Alors, compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 45)
(Reprise à 15 h 06)
La
Présidente (Mme Boutin) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission
de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux.
Nous poursuivons donc l'étude détaillée du projet
de loi n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, la Loi sur l'éthique et la
déontologie en matière municipale et diverses dispositions législatives.
Alors, lors de la suspension de ce matin, nous
en étions... nous venions d'adopter l'amendement qui introduisait le 82.6 et
nous en étions donc à revenir à l'amendement qui introduit l'article 82.5.
Mme la ministre, vous pourriez peut-être nous le présenter, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui,
article 82.5 : Insérer, après l'article 82.4 du projet de loi
tel qu'amendé, ce qui suit :
Charte de la Ville de Lévis.
82.5. L'article 18 de
la Charte de la Ville de Lévis (chapitre C-11.2) est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces modifications sont nécessaires en
concordance avec l'ajout de l'article 18.1 à cette charte, proposé par
l'article 82.6 du présent projet de loi.
L'article 18 actuel tel qu'il serait
modifié :
«18. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit toute
élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas
désigné le président de l'arrondissement, les membres du conseil de
l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, voilà, on prévoit la désignation d'un
président d'arrondissement à la vacance de cette fonction et retirer la mention
que cette désignation se poursuit jusqu'à la fin du mandat, comme on a discuté
ce matin. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci beaucoup, Mme la ministre. M. le
député de Chomedey, à vous la parole.
M. Ouellette : Effectivement, Mme la
Présidente, c'était important de définir 82.6, parce que c'était l'article de
fond de cette rubrique qui parle des présidents de... du mandat des présidents
d'arrondissement. Et je regarde les articles
qui suivent. Après qu'on aura adopté capitale nationale, j'aurai peut-être une
suggestion ou un questionnement, parce
que, là, on va adopter des changements pour Lévis, Longueuil et capitale
nationale, mais je ne vois pas Saguenay puis Sherbrooke. Ça fait qu'il y
aura sûrement quelque chose qui va nous être...
Une voix : ...
M. Ouellette : ...c'est ça, nous
être informé. Et 82.5 nous donne l'explication à la discussion que nous avions eue ce matin et aux explications que Me Paradis
nous avait données quand on a parlé du mandat de deux ans renouvelable,
et à partir de quand, et... pour lesquels on
est arrivés à un consensus. Ça fait qu'en ce qui me concerne je n'aurai pas
d'autre question pour le changement de la Charte de la Ville de Lévis,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
M. le député. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme la
Présidente. Quand dans l'article, là, actuel, là, tel qu'il sera modifié, là...
puis je comprends, là, qu'on vient insérer
l'«élection générale ou toute vacance à cette fonction» puis je comprends aussi
qu'on supprime, là, le deuxième alinéa. Mais
je voulais juste être certaine, de la façon qu'on l'écrit : «...cette
désignation peut être faite par le
conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas désigné le
président de l'arrondissement, les
membres du conseil de l'arrondissement peuvent le désigner.» Je le sais, là, ça, ici,
là, ce n'est pas le sujet, là, mais quand
on en a parlé, un peu plus tôt, je ne le comprenais pas comme ça. C'est qui qui
désigne le président d'arrondissement
ou la présidente, là, évidemment?
• (15 h 10) •
M. Paradis (Nicolas) : Donc, à la
base, la règle de base, donc, se veut donc que ce soient les membres du conseil
d'arrondissement qui procèdent à la désignation. Et ici, dans ce cas-ci, c'est
uniquement si la vacance n'est pas comblée à la première séance qui suit
celle-ci que le conseil de la ville acquiert alors le pouvoir de le faire en
lieu et placer du conseil d'arrondissement, précisant toutefois que le
conseil... bien entendu, le conseil de la ville peut agir tant et aussi longtemps que le président
n'aura pas été désigné par le conseil d'arrondissement. C'est-à-dire, exemple,
souvent, à la première séance, le conseil d'arrondissement ne nomme pas. Le
lendemain, il tient une séance spéciale, extraordinaire. Donc, il pourrait
nommer. À ce moment-là, il n'est pas... le conseil d'arrondissement n'est pas
forclos de nommer, en réalité, tant et aussi longtemps que la nomination n'aura
pas été faite.
Mme Nichols : O.K. Bien là, on vient
rajouter «ou toute vacance à cette fonction». Quand on dit «ou toute vacance à
cette fonction», là, c'est parce qu'on est dans le... si je ne me trompe pas,
là, on est dans le cadre où on vient aux deux
ans, où on vient le renommer ou... Ce n'est pas des élections, là. On vient, c'est ça,
renouveler le mandat après le deux ans.
Quand on apporte «qui suit toute élection
générale ou toute vacance à cette fonction», bien là cette vacance, est-ce
qu'on fait référence au renouvellement ou on fait référence à tout d'un coup
que le président d'élection s'en va dans deux ans ou avant la fin de son mandat
de deux ans?
M. Paradis (Nicolas) : Ça permet de
pourvoir à toutes les possibilités, donc tant la vacance qui résulte du fait de l'expiration du mandat, et donc le poste
est à combler, il y a une vacance, et également la situation que Mme
la députée évoque, si jamais il y a une démission du président d'arrondissement,
et ainsi créer une vacance, bien là ça s'applique.
Mme
Nichols : O.K.
Puis, quand on enlève que la personne qui a été désignée, là, pour président
d'arrondissement demeure jusqu'à la fin de son mandat de conseiller qui
était en cours de législation, on n'aurait pas pu juste enlever «jusqu'à la fin
[du] mandat de conseiller», mais plutôt changer pour le deux ans?
M.
Paradis (Nicolas) : Dans le fond, la suppression de cet alinéa tient
compte de l'introduction de la limitation de
durée de mandat dans l'autre article qu'on a vu précédemment. C'était cette
phrase-la, cet alinéa-là qui avait pour
effet d'amener à considérer que le mandat devait durer pour la durée du
conseiller du mandat du conseiller, donc pour quatre ans à l'époque.
Mme Nichols :
Merci.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
pour le 82.5? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 82.5 par appel
nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente
(Mme Boutin) : Abstention. Alors, l'amendement qui introduit
l'article 82.5 est adopté. Nous en serions maintenant à l'amendement qui
introduit l'article 82.7, Mme la ministre.
Mme Laforest :
82.7 : Insérer, après l'article 82.6 du projet de loi tel qu'amendé,
ce qui suit :
Charte de la Ville de
Longueuil.
82.7.
L'article 20 de la Charte de la Ville de Longueuil (chapitre C-11.3)
est modifié :
1° par l'insertion,
dans le premier alinéa et après «élection générale», de «ou toute vacance à
cette fonction»;
2° par la suppression
du deuxième alinéa.
Ces modifications
sont nécessaires en concordance avec l'ajout de l'article 20.1 à cette
charte, proposé par l'article 82.8 du présent projet de loi.
L'article 20
actuel tel qu'il serait modifié, l'article 20 :
«20. Si les membres
du conseil d'un arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au
cours de la première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit
toute élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut être faite par le conseil de la ville.
Tant que le conseil de la ville n'a pas désigné le président de
l'arrondissement, les membres du conseil de l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, ici c'est la
même chose. On vient prévoir la désignation d'un président d'arrondissement, la
vacance de cette fonction et retirer la mention que cette désignation se
poursuit jusqu'à la fin du mandat. Alors, voilà, c'est la même chose. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci beaucoup. Y a-t-il des interventions? Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Non. En fait, je comprends qu'on va le faire pour les cinq municipalités
concernées, là.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols :
Très bien.
La Présidente
(Mme Boutin) : S'il n'y a pas d'autre intervention, on va
procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 82.7.
M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente
(Mme Boutin) : Abstention. Alors, l'amendement qui introduit
l'article 82.7 est adopté. Nous en sommes maintenant à l'amendement qui
introduit l'article 82.8. Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui. Alors, insérer, après l'article 82.7 du projet de loi tel qu'amendé,
l'article suivant :
82.8. Cette charte
est modifiée par l'insertion, après l'article 20, du suivant :
«20.1. La durée du
mandat du président de l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge du
président de l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat,
un nouveau président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible
pour la durée restante du mandat.»
Il
est présentement prévu que le président de l'arrondissement désigné par le
conseil d'arrondissement demeure en fonction jusqu'à la fin de son
mandat de conseiller.
Alors, voilà. Et on
vient ici limiter à deux ans la durée du mandat du président d'arrondissement.
Il peut voir la possibilité de renouveler son mandat. On désigne un nouveau
président d'arrondissement le plus tôt possible dans le cas de vacance de ce
poste. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Boutin) : Merci, Mme la ministre. Oui, allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Mme la Présidente, j'aimerais juste qu'on m'explique la différence
entre 82.6 et 82.8. Je comprends que 82.6 modifie l'article 18.1,
mais 82.8 modifie l'article 20.1. On dit «cette charte». On parle de la
charte de?
Mme
Laforest : Oui. Alors, Saguenay et Sherbrooke n'ont pas été créées de
la même manière avec les villes à charte, et les autres municipalités ont été
créées... Saguenay et Sherbrooke ont été créées par décrets, et les autres ont été créées par la charte. Donc, c'est pour ça
que Saguenay et Sherbrooke, on les traite plus tard — c'est
bien, ça, hein, Me Paradis? — et les autres municipalités,
elles ont été créées avec la charte. C'est la distinction. On a les articles...
M.
Ouellette : C'était ma prochaine question, Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. Alors, on
a... bien, vous voulez... Je pense que je vais laisser Me Paradis, parce
que c'est tous des articles au niveau des chartes des municipalités. Si
vous voulez, là.
M. Ouellette :
O.K.
M.
Paradis (Nicolas) : Oui, merci. Dans le fond, c'est toujours la même
séquence. Tout à l'heure, on a vu... plus tôt, on a vu 82.6, qui était pour la
ville de Lévis, donc dans la Charte de la Ville de Lévis, présentement à 82.8,
dans la Charte de la Ville de Longueuil, et là vous allez voir, dans le fond,
une fois les deux articles de Longueuil passés, ce sont les articles de la
ville de Québec qui seront abordés. Je veux juste m'assurer, là, puis dire que
c'est la bonne séquence. Oui, la ville de Québec pour, après ça, les deux
prochains articles, et viendront par la suite les articles concernant plus
loin, à 140.2 et 140.3, Saguenay, 140.4 et 140.5, Sherbrooke, avec des modifications
similaires à chaque fois.
M.
Ouellette : C'est beau. Je pense que c'était important qu'on ait l'information
pour être capable de suivre, puis ceux qui
nous suivent aussi, pour qu'on ait les mêmes références. Je n'ai pas d'autre
question relativement à 82.8.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci, M.
le député. Mme la députée de Vaudreuil, souhaitiez-vous intervenir? O.K. Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit
l'article 82.8.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente
(Mme Boutin) : Abstention. Alors, l'amendement qui introduit
l'article 82.8 est adopté. Nous en serions maintenant à l'amendement qui
introduit l'article 82.11. Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui. L'article 82.11 :
Insérer, après l'article 82.10 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Charte
de la ville de Québec, capitale nationale du Québec
82.11. L'article 18 de la Charte de la Ville de
Québec, capitale nationale du Québec (chapitre C-1 1.5) est modifié :
1° par l'insertion,
dans le premier alinéa et après «élection générale», de «ou toute vacance à
cette fonction»;
2° par la suppression
du deuxième alinéa.
Ces modifications
sont nécessaires en concordance avec l'ajout de l'article 18.1 à cette charte,
proposé par l'article 82.12 du présent projet de loi.
L'article 18
actuel tel qu'il serait modifié :
«18. Si les membres
du conseil d'un arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au
cours de la première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit
toute élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut être faite par le conseil de la ville.
Tant que le conseil de la ville n'a pas [été] désigné le président de
l'arrondissement, les membres du conseil de l'arrondissement peuvent le
désigner.»
Ici, c'est la même
chose. Alors, voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci beaucoup, Mme la ministre. Allez-y, M. le
député de Chomedey.
M. Ouellette : Je vais nous
sauver une question de directive, Mme la Présidente, puisqu'on dit, à 82.11,
que c'est en concordance avec 82.12, qu'on
va voir après, mais, dans la séquence que l'on fait présentement, on peut avoir
confiance qu'on peut
adopter 11 avant 12 et sans avoir de question de directive. Et je n'aurai pas
d'autre commentaire sur 82.11.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci, M. le député. Mme la ministre,
souhaitiez-vous intervenir? Non? C'est bon? Parfait. S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui
introduit l'article 82.11. M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
• (15 h 20) •
La Présidente (Mme Boutin) : Abstention. Alors, l'amendement qui introduit
l'article 82.11 est adopté. Donc, nous voici à l'amendement qui
introduit l'article 82.12. Mme la ministre.
Mme Laforest :
82.12. Insérer, après l'article 82.11 du projet de loi tel qu'amendé,
l'article suivant :
82.12. Cette charte
est modifiée par l'insertion, après l'article 18, du suivant :
«18.1. La durée du
mandat du président de l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de
président de l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat,
un nouveau président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible
pour la durée restante du mandat.»
Il est présentement
prévu que le président d'arrondissement désigné par le conseil d'arrondissement
demeure en fonction jusqu'à la fin de son
mandat. Ici, on vient prévoir qu'un mandat, après deux ans, le conseil
d'arrondissement pourra renouveler le mandat du président ou de
présidente de l'arrondissement.
Donc,
on vient limiter également, la même chose, à deux ans la durée du mandat du
président d'arrondissement et on prévoit la possibilité de renouveler
son mandat. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Boutin) : Merci, Mme la ministre. Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme
Nichols : ...chose, là,
quand on parle de «cette charte est modifiée par l'insertion», on fait
référence à quelle charte?
Mme
Laforest : La charte de la
ville. Tantôt, c'était la charte de Longueuil.
Il y a Longueuil, Lévis, Québec qui sont créées avec la charte. C'est
bien ça? Là, c'est Québec. Ah oui! Celle-là, c'est Québec, oui.
Mme Nichols :
Le 82.12, on fait référence à la charte de Québec. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci, Mme la députée. Est-ce que vous avez des
commentaires, M. le député de Chomedey?
M. Ouellette : Je présume que
Longueuil, c'est par décret ou par charte aussi?
Mme
Laforest : Charte.
M.
Ouellette : O.K. Donc, ça va venir, Longueuil?
Mme
Laforest : Par décret, il y a seulement Saguenay et Sherbrooke.
Longueuil, on l'a à... On l'a fait, Longueuil? On l'a fait.
M. Ouellette : On adopte tellement d'articles rapidement qu'on a fait Longueuil, puis
je ne l'ai pas vu passer.
Mme
Laforest : Bien, c'est... Oui, c'est rapidement, mais c'est la même,
même chose. Puis, ce matin, on a quand même eu une belle...
M.
Ouellette : Ce n'était pas péjoratif, ma remarque, Mme la ministre.
Mme
Laforest : J'aime ça, ces commentaires-là, quand c'est trop vite.
M.
Ouellette : J'ai une question. Vous nous aviez dit, ce matin, Mme la
Présidente, qu'on avait des villes avec des arrondissements. On en a deux qui
ne sont pas touchées par ces changements-là, là, qui sont Métis-sur-Mer et
Grenville-sur-la-Rouge. Je présume que c'est deux villes par décret aussi?
Mme
Laforest : Oui. Excusez.
M.
Ouellette : Et je ne sais pas si c'est compliqué aussi, et pourquoi,
si c'est deux villes par décret, on n'a pas besoin, par les amendements qu'on
fait présentement pour cinq municipalités... pourquoi ça ne touche pas ces
deux-là? C'est-tu parce que leur constitution ou le président de
l'arrondissement... Parce que Grenville-sur-la-Rouge, bon, je sais un peu, là, de quoi on parle, que ce n'est pas la même
chose ou ce n'est pas la même configuration. C'est pour ça que
l'histoire de deux ans, ça ne les touche pas?
M. Paradis
(Nicolas) : C'est parce que les dispositions des décrets concernant
ces deux municipalités-là ne prévoient pas que les mandats des présidents
d'arrondissement valaient pour la durée du mandat de conseiller qu'ils
occupent. Donc, il n'y a pas de disposition qui avait pour effet de considérer
que le mandat était d'une durée de quatre ans pour ces deux municipalités-là.
M. Ouellette :
Donc, le mandat d'un président d'arrondissement dans ces deux municipalités-là...
M. Paradis
(Nicolas) : Est de la durée soit fixée par le conseil d'arrondissement
lors de la nomination, soit jusqu'à ce que la personne soit remplacée par le
conseil d'arrondissement.
M. Ouellette :
Wow! Ça pourrait être une disposition qu'on copie, ça, dans notre consultation...
Mme Laforest :
Bonne idée. On va prendre ça comme exemple puis on va regarder.
M. Ouellette :
Je comprends. Je comprends puis j'exprime tout haut pour les gens qui nous
suivent. On a souvent fait référence... les légistes font souvent référence
à... bon, c'est écrit dans une loi ou c'est déjà inscrit comme ça. C'est peut-être une autre solution
ou suggestion à envisager pour améliorer encore ce qu'on veut faire. Ça fait
que... Mais je suis très heureux d'avoir posé la question. Je n'ai pas d'autre
commentaire.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci, M. le député. Alors, s'il n'y a pas d'autre
commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui
introduit l'article 82.12.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La
Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.12 est adopté,
ce qui nous amène à l'amendement qui introduit l'article 140.2, Mme
la ministre.
Mme Laforest :
L'article 140.2 : Insérer, après l'article 140.1 du projet de
loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Autres dispositions modificatives.
140.2. L'article 13 du décret n° 841-2001
(2001, G.O. 2, 4728), concernant la ville de Saguenay — la
ville la plus belle du Québec — est modifié :
1° par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «élection générale» de ou «...toute
vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces modifications sont nécessaires en
concordance avec l'ajout de l'article 13.1 proposé par
l'article 140.3 du présent projet de loi.
L'article 13 actuel tel qu'il serait
modifié :
«13. Si les membres du conseil d'un
arrondissement ne peuvent désigner le président au plus tard au cours de la
première séance ordinaire du conseil de l'arrondissement qui suit toute
élection générale ou de toute vacance à cette fonction, cette désignation peut
être faite par le conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas
désigné le président [d'arrondissement], les membres du conseil de
l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, ici on vient prévoir la même désignation
du président d'arrondissement pour la vacance de la fonction au niveau de son
poste à la mi-mandat. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui? Allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : ...Mon seul
commentaire, ce sera pour ceux qui feront la transcription de l'article de
loi : de ne pas tenir compte ou de mettre entre guillemets «la plus belle
ville du Québec», parce que ça pourrait porter à interprétation et discussion,
parce qu'on est tous défenseurs de notre beau coin de pays. Ça fait que... pour
ne pas que les gens de la transcription se méprennent sur les articles qu'on a
à étudier.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires ou interventions?
Mme Laforest : ...Merci de
spécifier ce... bon.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Ah Mon Dieu! Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
qui introduit l'article 140.2.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 140.2 est adopté.
Ce qui nous amène à l'amendement qui introduit l'article 140.3.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. 140.3.
Insérer, après l'article 140.2 du projet de loi tel qu'amendé, l'article
suivant :
140.3. Ce décret est modifié par l'insertion,
après l'article 13, du suivant :
«13.1. La durée du mandat du président de
l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de président de l'arrondissement
devient vacante avant l'expiration de son mandat, un nouveau président de
l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible pour la durée restante
du mandat.»
Alors, voilà, c'est exactement la même chose. On
vient limiter à deux ans la durée du mandat du président d'arrondissement et on
prévoit la possibilité de renouveler ce mandat. On vient désigner un nouveau
président d'arrondissement le plus tôt possible en cas de vacance de ce poste.
Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a une intervention? Non? Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit
l'article 140.3. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire : Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La
Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 140.3 est adopté.
Nous en serions à l'amendement qui introduit l'article 140.4. Mme
la ministre.
• (15 h 30) •
Mme Laforest : 140.4. Insérer,
après l'article 140.3 du projet de loi tel qu'amendé... du suivant :
140.4.
L'article 16 du décret n°850-2001(2001, G.O. 2,4817), concernant la
Ville de Sherbrooke, est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «élection générale», de «ou toute vacance à cette fonction»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Ces
modifications sont nécessaires en concordance avec l'ajout de
l'article 16.1 à ce décret proposé par l'article 140.5 du présent
projet de loi.
Alors, l'article 16
actuel tel qu'il serait modifié :
«16.
Si les membres du conseil d'un arrondissement ne peuvent désigner le président
au plus tard au cours de la première séance ordinaire du conseil
[d'arrondissement] qui suit toute élection générale ou toute vacance à cette fonction, cette désignation peut être faite par le
conseil de la ville. Tant que le conseil de la ville n'a pas désigné le
président de l'arrondissement, les membres du conseil de
l'arrondissement peuvent le désigner.»
Alors, voilà. Ici, on
fait la même chose, Mme la Présidente, pour la ville de Sherbrooke. Et on l'a
mentionné précédemment, Sherbrooke et Saguenay ont été constituées par décret.
Alors, voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Boutin) : Merci, Mme la ministre. Oui, M. le député de Chomedey.
M.
Ouellette : Mme la Présidente, c'est des... je pense que ça va dans le
même sens que ce qu'on discutait ce matin.
Ce sont des décrets de 2001 du temps des fusions, défusions. Je présume, et
peut-être que Me Paradis a cette réponse-là, je le souhaite, les
dispositions de la charte qui parlent des présidents d'arrondissement ont été
changées, devraient avoir été changées dans les chartes de ces cinq villes-là
en 2001 aussi, parce qu'on a introduit les présidents d'arrondissement, je vous
dirais, tous à la même période, quand il y a eu les décrets pour ces villes-là.
Donc, la charte de Longueuil, Lévis puis la
charte de la capitale nationale, qui touchent les présidents d'arrondissement,
ce sont des amendements qui sont survenus à leurs chartes en 2001 aussi.
M. Paradis
(Nicolas) : À vrai dire, pour Québec, Longueuil et Lévis, ce sont des
lois, des nouvelles lois qui ont été adoptées pour les fusions, les
regroupements. Donc, c'est des lois adoptées en 2001 pour 2002, en bout de ligne, là. Donc, ce sont des nouvelles lois, des
nouvelles chartes qui sont venues remplacer les chartes antérieures de ces
municipalités. Et, pour les décrets de Sherbrooke et Saguenay, ce sont des
nouveaux décrets qui ont remplacé, dans le fond, tout autre décret antérieur
pour ces villes qui constituaient, dans le fond, en quelque sorte, leurs... pas
leurs chartes, mais leurs nouveaux décrets de constitution, et que c'est dans
ça qu'on prévoyait effectivement la création des arrondissements et des... et
la création du poste de la fonction de président d'arrondissement.
M.
Ouellette : Et les deux... les décrets des deux autres municipalités
dont on a parlé, là, qui ne sont pas couverts
par nos amendements, Métis-sur-Mer, Grenville-sur-la-Rouge, sont aussi des
décrets de 2001, dans la même foulée que Sherbrooke et Saguenay?
M. Paradis
(Nicolas) : Oui.
M.
Ouellette : O.K. Pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme
Boutin) : Merci. Est-ce que vous avez des commentaires, vous, Mme la
députée de Vaudreuil? Non? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 140.4.
M. le secrétaire.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme
Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme
Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme
Boutin) : Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article
140.4 est adopté.
Il nous reste, pour
ce sujet, l'amendement qui introduit l'article 140.5. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. 140.5. Insérer, après l'article 140.4 du projet de loi
tel qu'amendé, l'article suivant :
140.5. Ce décret est
modifié par l'insertion, après l'article 16, du suivant :
«16.1. La durée du
mandat du président de l'arrondissement est de deux ans et est renouvelable.
«Si la charge de
président de l'arrondissement devient vacante avant l'expiration de son mandat,
un nouveau président de l'arrondissement doit être désigné le plus tôt possible
pour la durée restante du mandat.»
C'est le dernier
article qui avait comme sujet du... président, présidente d'arrondissement
qu'on pouvait renouveler à la mi-mandat. Alors, voilà. Même chose, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme
Boutin) : Merci, Mme la ministre. Alors, est-ce que quelqu'un voulait
intervenir? Non? Parfait.
Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 140.5.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme
Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme
Boutin) : Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article
140.5 est adopté.
Maintenant, je
vérifie quelque chose avec vous. On m'a informée que vous souhaitiez — je
pense que c'est à cause des légistes en place, là — qu'on suspende le
82.10 et qu'on procède avec le 82.3. Est-ce que c'est bien le cas? On peut
suspendre quelques...
Mme
Laforest : Je ne sais pas si mes collègues sont d'accord, mais l'article
82.10, c'est la suppression du délai du 31 mars pour le trésorier de la ville
de Montréal, transmettre au greffier le rapport financier. En fait, ce n'est
pas un article vraiment long, pas du tout. C'est juste que Montréal a une
obligation que pas une autre ville a. Ça fait que c'était juste pour la rendre
identique aux autres villes par rapport au transfert du rapport financier. Ça
fait que, peut-être, si vous êtes d'accord, on pourrait le passer, là?
M.
Ouellette : On était partis pour le faire, 82.10.
Mme
Laforest : Oui. C'est ça, hein?
M. Ouellette : Je ne sais pas. C'est
une suggestion qui nous est arrivée par courriel ou...
Mme Laforest :
Non, non. Les légistes vont...
La Présidente (Mme Boutin) : C'était
juste pour savoir si la personne a le bon... légiste était là. Est-ce que
c'était ça?
Mme Laforest : Bien, on va leur dire
d'attendre un petit peu parce que, là, il y a un article à passer.
M. Ouellette : Ah! vous pouvez nous
amener le président de la RBQ tout de suite.
La Présidente (Mme Boutin) : Je vais
suspendre quelques instants, monsieur. Je veux juste vérifier.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
(Reprise à 15 h 39)
La Présidente (Mme Boutin) :
Nous sommes en ondes. Nous sommes rendus au sujet Suppression du délai du 31 mars pour que le trésorier de la ville de Montréal transmette au greffier le rapport financier. C'est l'amendement qui introduit l'article 82.10,
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Article 82.10. Insérer, après l'article 82.9 du
projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
82.10. L'article 91 de l'annexe C de cette
charte est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Cet
amendement supprime l'obligation pour le trésorier de la ville de Montréal de
déposer les états et rapports financiers de l'exercice précédent au
greffier de cette ville au plus tard le 31 mars de chaque année.
Ce délai peut être retiré puisque les
articles 105.1 et 105.2 de la Loi sur les cités et villes
(chapitre C-19) prévoient que le
trésorier doit déposer le rapport financier lors d'une séance du conseil et que
le greffier doit transmettre ce
rapport au ministre des Affaires municipales et de l'Habitation au plus tard le
15 mai de chaque année. Ces dispositions s'appliquent à la ville de
Montréal par le biais de l'article 4 de la Charte de la Ville de Montréal,
métropole du Québec (chapitre C-11.4).
L'article 91 de l'annexe C actuel tel qu'il
serait modifié :
«91. À la fin
de chaque exercice, le trésorier prépare les états et rapports financiers de
cet exercice concernant les revenus et dépenses et la situation
financière de la ville. Ces rapports et états doivent indiquer séparément le
bilan et le compte de revenus et [de] dépenses et contenir toutes autres
informations utiles.»
Ici, on vient simplifier le règlement qui
s'applique à la ville de Montréal au niveau du cadre légal en retirant une disposition peu utile. On laisse la ville de
Montréal se doter d'un processus administratif approprié pour le dépôt au
conseil des états et rapports financiers.
On harmonise
également les dispositions législatives s'appliquant à la ville de Montréal
avec toutes les autres municipalités.
Alors, le trésorier devrait transmettre les
états et rapports financiers au greffier au moment jugé opportun par la ville pour permettre à celle-ci de les
transmettre à la ministre avant le 15 mai. La ville éviterait de devoir,
année après année, enfreindre la loi.
Alors, voilà. Merci, Mme la Présidente.
Peut-être, Me Paradis, ajouter les explications importantes pour cette demande.
Puis on a
également la résolution qui date du 17 juin 2021, la demande de la ville
de Montréal. On a, ici, la copie de la résolution.
• (15 h 40) •
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Chomedey, souhaitiez-vous intervenir?
M. Ouellette : Effectivement,
je pense que le dernier commentaire de Mme la ministre va nous sauver plusieurs questions, parce que c'était à la
demande de qui? Et je présume que Mme la ministre a souvent fait référence,
relativement aux rapports financiers, aux rapports des villes, qu'elle pouvait,
dans le cas du taux uniformisé, là, de taxes... de faire des demandes aux
villes. Je présume, et ça doit être implicite quand on parle d'états et
rapports financiers de la ville, ce sont les
états et rapports financiers vérifiés par vérificateurs externes. Ça vous
arrive complètement vérifié, et, si ça vous suggère des questions, vous
retournez en questionnement auprès de la ville.
Mme Laforest : Exact.
M. Ouellette : O.K. Donc, oui,
on prendrait les explications de Me Paradis, d'où provient cette demande-là et
quelle situation... pas juste on essaie de corriger, mais je présume que, par
le passé, ça a dû emmener des situations ou des événements qui font en sorte
que la ville de Montréal peinait à remplir ses obligations et devait retourner
au comité exécutif, comme vous l'avez mentionné. Ça fait que...
Et vous me parlez d'une résolution du
17 juin. Donc, c'est... On est dans les négociations encore pour arriver
avec un nouvel amendement pour leur aider dans leur travail. Mais je prendrais
les explications de Me Paradis, qui devraient clarifier cette situation-là.
Mme Laforest :
...peut-être ajouter des petites informations. Parce que l'amendement
retirerait une échéance légale qui s'applique seulement à la ville de Montréal,
pas aux autres municipalités.
Ensuite, c'est vraiment
souhaité par la ville de Montréal, qui a demandé le retrait. Cette demande-là,
cette exigence-là n'était pas utile, même pas nécessaire, donc ça ne change
rien au niveau du cadre administratif de la ville de Montréal.
Puis
l'échéance du 31 mars ne se trouve pas dans aucune autre charte, ni
Québec, Lévis, Longueuil, Gatineau, ni dans la Loi sur les cités et
villes non plus. Donc, c'est important de le mentionner. Puis l'échéance du
31 mars ne sert aucunement à rien, juste au conseil de la ville. Donc, il
n'y a aucun impact problématique au niveau du ministère non plus.
Alors, bien,
peut-être, Me Paradis, s'il y a d'autres choses à ajouter, peut-être?
M. Paradis
(Nicolas) : Et ça s'inscrit dans le contexte des dispositions qui sont
dans la Loi sur les cités et villes, qui
prévoient l'obligation pour le trésorier de déposer... C'est 105.1, et on
dit : «Le trésorier doit, lors d'une séance du conseil, déposer le
rapport financier ainsi que tout autre document dont le dépôt est prescrit par
le ministre.» Donc, l'obligation, elle est
toujours présente en termes de dépôt, sauf que, là, il n'y a plus la contrainte
liée au 31 mars.
Et il y a toujours
l'obligation, avec 105.2 de la Loi sur les cités et villes, qui prévoit que le
greffier, lui, transmet au ministre le rapport financier ainsi que tout rapport
du Vérificateur général ou vérificateur externe qui ont été déposés à une séance du conseil municipal, de sorte que
l'information, le conseil l'a toujours de la même manière, c'est juste
qu'il n'y a pas la contrainte du 31 mars, qui pouvait limiter dans le
temps le trésorier dans l'exercice de ses
tâches, ce qui a amené, à travers les différentes années, des difficultés,
même, à respecter le 31 mars. C'est une règle qui a été importée en
2001 de l'ancienne Charte de la Ville de Montréal, qui a été reproduite dans la
nouvelle Charte de la Ville de Montréal. Alors, ça fait que c'est vraiment dans
ce contexte-là.
Et... (panne de son)
...Montréal a fait adopter une résolution qui est passée par ses différentes
instances parce qu'elle a été adoptée par son conseil d'agglomération. Donc,
c'est passé à la fois entre les mains du conseil de la ville, en termes d'orientation, et du conseil d'agglo par la suite pour
demander... dans le fond, appuyer une modification en ce sens à sa
charte.
La Présidente (Mme
Boutin) : ...Mme la députée.
Mme Nichols :
Bien, je veux juste savoir, tu sais, si on avait... s'il existait une date, là,
s'il existait déjà, le 31 mars, là. Si
on avait imposé une date, c'est parce qu'on s'attendait... tu sais, on... ces
documents-là étaient nécessaires. Là, en enlevant la date, là, je
comprends, là, que les rapports vont continuer à être déposés, mais qu'il n'y
aura pas de contrainte de temps pour déposer les états puis les rapports
financiers de l'exercice.
C'est parce qu'à 91
on dit : «À la fin de chaque exercice, le trésorier prépare les états et
[les] rapports financiers de cet exercice concernant les revenus et [les]
dépenses et la situation financière de la ville. Ces rapports et états doivent
indiquer séparément le bilan...» Tu sais, je comprends que ça, ça va être
déposé, mais je me demandais juste l'impact d'enlever la date, là. C'est parce
que j'imagine que, pour le ministère, c'était important de recevoir ça avant
telle date ou, dans le fond... Parce que, tu sais, là, on enlève la date, ça
fait que, dépose, dépose pas, il n'y a plus vraiment de... Tu sais, il y a une
obligation qui subsiste, ça, je le comprends, en vertu de l'article... c'est
105.1 de la Loi sur les cités et villes, je
comprends que ça subsiste, mais, si on ne met pas de date, ils ne seront jamais
en défaut, là.
M. Paradis
(Nicolas) : ...
Mme
Laforest : Mais, dans la Loi sur les cités et villes, c'est... Ah!
allez-y.
M. Paradis
(Nicolas) : Non, non, je vous en prie.
Mme Laforest :
Bien, c'est ça, dans la Loi sur les cités et villes, la date est déjà indiquée,
c'est le 15 mai. Donc, évidemment,
c'est pour ça qu'étant donné qu'on avait «au plus tard le 15 mai» dans la
Loi sur les cités et villes que, maintenant, la date du 31 mars
précédente, là, n'avait plus d'effet... bien, pour... n'était pas nécessaire,
là, tu sais. Ça fait que c'est pour ça qu'on dit que ça ne change rien. Il n'y
a pas de problème, parce que la règle, c'est l'article 105.1 et 105.2 de la Loi
sur les cités et villes, chapitre C-19, qui prévoit ces dispositions
obligatoires de toute manière. Allez-y, Me Paradis, s'il y a d'autres choses...
M. Paradis
(Nicolas) : Dans le fond, le 15 mai... le 15 mai,
effectivement, c'est la date butoir à laquelle le rapport financier doit être
transmis au ministère. Donc, s'il doit être transmis au ministère, il doit
préalablement avoir été déposé au conseil de la ville. Donc, ils vont le
déposer avant le 15 mai, ils vont le transmettre au ministère au plus tard
le 15 mai, conformément à 105.2 de la Loi sur les cités et villes.
Rappelons que
l'ancienne charte de... l'ancienne ville de Montréal n'était pas assujettie à
la Loi sur les cités et villes. Donc, ils
ont reproduit un délai qui était dans l'ancienne charte, qui, lui, s'ajoutait à
des délais qui étaient, par ailleurs, prévus dans la Loi sur les cités
et villes. Ça fait que...
Mme Nichols :
...ce que je comprends, c'est que ça portait à confusion parce qu'il y avait
deux dates?
Une voix : ...
Mme Nichols :
Tu sais, ça... Oui, c'est ça. Mais non, mais ça créait une obligation du «au
31 mars» alors qu'il y avait quand même l'obligation du 15 mai. Ça
fait que ça portait à confusion, à interprétation.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la députée.
Mme Nichols : Je n'ai pas d'autre question.
La Présidente (Mme Boutin) : Je
pense que M. le député de Chomedey avait une intervention, si jamais vous avez
terminé.
M. Ouellette : Dans les
20 dernières années, puisque c'est une disposition qui date de 2001, si
j'ai compris vos explications, dans les 20
dernières années, la ville de
Montréal n'a jamais manqué à ses
obligations de transmettre le rapport à la ministre avant le 15 mai.
Ça s'est toujours...
Mme Laforest : Non. Ça s'est toujours
tenu.
M. Ouellette : Ça a toujours eu
lieu. Je comprends que, dans les 20 dernières années, il y avait une
difficulté additionnelle qui était qu'il fallait que tout soit vérifié, rentré
pour le 31 mars pour passer à leur conseil exécutif. Donc, avril... Donc, il
y avait six semaines, là. On avait un flottement de six semaines qui
ne servaient à rien puis à personne parce que tout avait été fait avant le
31 mars. Je veux dire, la ministre aurait pu changer la date pour le 31 mars, et la ville de Montréal aurait quand même
rempli ses obligations. Et, comme on veut harmoniser et simplifier
les procédures administratives dans le projet de loi n° 49, je pense qu'on
est à la bonne place. Et ça sera mon seul commentaire. Puis les explications de
Me Paradis sont très utiles aussi pour comprendre la dynamique. Mais ça a quand même pris 20 ans à la ville de Montréal
pour vous demander, Mme la ministre, de corriger législativement cette...
Mme Laforest : Exactement.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Est-ce qu'il d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil, vous aviez...
Mme Nichols : ...ça me convient.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui
introduit l'article 82.10.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
• (15 h 50) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 82.10 est adopté.
Nous en
sommes au prochain sujet : Habileter... pardon, Habiliter la RBQ à adopter
un règlement déterminant dans quel cas il serait obligatoire de faire
inspecter un bâtiment préalablement à son achat.
Alors, nous pourrions débuter avec l'amendement
qui introduit l'article 82.3, Mme la ministre.
Mme Laforest : On va faire un petit
changement. On va suspendre, madame...
La Présidente (Mme Boutin) : Oh! on
faire une petite suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 51)
(Reprise à 15 h 58)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors,
c'est reparti, chers collègues. Nous sommes en ondes. Nous sommes maintenant
rendus à la lecture de l'amendement qui introduit l'article 82.3 par Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, ici, on
est rendus... on change avec la Régie du bâtiment du Québec. On vient habiliter
la RBQ à adopter un règlement déterminant dans quels cas... où il serait
obligatoire de faire inspecter un bâtiment préalablement à son achat.
Alors, on arrive à l'article 82.3 :
Insérer, après l'article 82.2 du projet de loi
tel qu'amendé, ce qui suit :
Loi sur le bâtiment.
82.3. La loi sur le bâtiment (chapitre B-1.1)
est modifiée par l'insertion, après l'article 86.11, édicté par l'article 10 du
chapitre 28 des lois de 2019, du suivant :
«[86.11.11.]
La régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert un
bâtiment à le faire inspecteur préalablement à l'achat par un inspecteur
en bâtiment certifié.
«Ce règlement
détermine dans quels cas une telle obligation s'applique, ainsi que les conditions et les
modalités de celle-ci.»
L'objet de cet amendement est d'ajouter au
chapitre V.1 «Inspection d'un bâtiment» de la Loi sur le bâtiment (chapitre
B-1.1), un pouvoir réglementaire permettant à la Régie du bâtiment d'obliger
toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à
l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié.
Cette nouvelle disposition permettra à la régie
de prévoir par règlement dans quels cas une telle obligation s'applique, ainsi
que les conditions et les modalités de celle-ci.
Ici, on vient prévoir la désignation d'un
président d'arrondissement à la vacance de cette fonction et retirer la mention
que cette désignation se poursuit jusqu'à la fin du mandat. On vient...
M. Ouellette : ...
Mme Laforest : Pardon?
M. Ouellette : Vous êtes dans les
présidents d'arrondissement, Mme la ministre.
Mme Laforest : Eh mon Dieu! Mon
Dieu! Non.
M. Ouellette : Je ne sais pas, là,
mais...
Mme Laforest : Non.
M. Ouellette : Si vous voulez qu'on
recommence les 82...
La Présidente (Mme Boutin) : ...la
lecture?
Mme Laforest : Oui, la lecture était
correcte, Mme la Présidente. C'est cette... Oui.
Alors, en fait, merci. Je ne voudrais pas
recommencer avec les présidents d'arrondissement. Merci beaucoup.
Alors, ici,
on vient donner la possibilité d'avoir le règlement pour l'inspection d'un
bâtiment ici, à la Régie du bâtiment du Québec. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la ministre. Oui, allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
• (16 heures) •
Mme
Nichols : Oui. Merci, Mme la Présidente. Oui. Donc, deux... je répète
qu'on est dans le projet de loi n° 49 déposé en novembre 2019. On est rendus en septembre, octobre, octobre
presque 2021. Entre-temps, il y a eu le projet de loi n° 16, Mme la ministre, puis, dans le projet de loi
n° 16, là, j'ai siégé — ça fait trois ans que je suis en commission
parlementaire, ça fait que j'ai siégé — avec ma collègue d'Anjou—Louis-Riel.
Puis j'ai une question, là, superfacile pour vous, en fait, là, qui va de soi.
Dans le projet de loi n° 16, là, il y a eu des amendements de déposés. Il
y a eu une demande pour que ce pouvoir
réglementaire là vous soit confié. On était prêts à donner carte blanche pour,
entre autres, les inspections au
préalable. Puis, tu sais, l'amendement a été refusé de la part du gouvernement.
Puis ce projet de loi là, c'était bien avant, là... Tu sais, on est
rendu en 2021. Ça fait que je me demandais...
Puis je me souviens, là, ma collègue, là,
d'Anjou—Louis-Riel
proposait par règlement, là, elle proposait même le genre de «opting out», là,
je veux dire, ou le droit de retrait, là, pour les inspections au préalable,
là, dans le cadre d'une succession, d'une vente à un conjoint, d'une vente à un
enfant, des ex-conjoints, en tout cas, c'était déjà tout prévu. Puis, à ce
moment-là, Mme la ministre, là, vous aviez refusé, tu sais, vous aviez refusé,
là, d'emblée de vous pencher sur cet article-là. Puis on vous l'offrait, là, un
pouvoir réglementaire. Puis là, aujourd'hui, surprise, article 82.3, 82.4,
là, qui viennent, ici, nous demander, tout d'un coup, de donner un pouvoir
réglementaire à la RBQ pour les inspections au préalable.
Ma question est toute simple : Qu'est-ce
qui a changé? Pourquoi c'était possible puis ce n'était pas possible? Puis je
me souviens très bien de la réponse que vous nous avez donnée au projet de loi
n° 16...
Mme Laforest : Ça va être la même
réponse... Ah! allez-y.
Mme Nichols : Bien, si c'est la même
réponse, en vous rappelant que vous aviez refusé l'amendement, là.
Mme Laforest : Oui. Alors, quand on
a étudié le projet de loi n° 16, et je suis tout à fait confortable parce
qu'on avait étudié les acteurs du milieu, on... vous le savez, là, je l'avais
dit que les inspections, pour moi, c'était vraiment essentiel et qu'on s'en
allait vers ça. Sauf qu'après avoir rencontré, consulté les gens du milieu, on
nous avait dit qu'au niveau de l'inspection obligatoire, comme c'était demandé,
qu'on n'aurait pas à... qu'on n'avait pas assez d'inspecteurs au moment où on
étudiait le projet de loi n° 16 et qu'on aurait, si je peux dire, on
aurait créé une pression supplémentaire à ce moment-là au niveau des
inspections en bâtiment. Donc, considérant qu'on n'avait pas le nombre
d'effectifs pour faire ces inspections-là, si on avait donné une mesure d'obligation
d'inspection et qu'on n'ait pas le personnel pour le faire, pour inspecter les
bâtiments, c'est certain qu'on n'aurait pas pu répondre à la demande. C'est la
réponse que j'avais en étudiant le projet de loi n° 16.
Puis on avait justement consulté. Si
l'obligation pouvait se faire sur des étapes différentes au niveau de l'encadrement, est-ce qu'on pourrait y aller par
phase? Puis c'est sûr que, depuis 2019, il y a eu... on a rencontré, encore là, une fois les inspecteurs, les
consommateurs d'établissement d'enseignement, bref, le milieu, le courtage
immobilier, puis il y a
eu aussi le comité consultatif qu'on a mis en place avec le... pour former le
Bureau de normalisation de Québec,
le BNQ, puis on a élaboré une norme, présentement, qui est en consultation. Donc, la norme du BNQ, Bureau de normalisation du Québec, est présentement en consultation. Qu'est-ce
qu'on vient faire aujourd'hui? On vient donner le pouvoir de permettre la réglementation sur l'activité
d'inspection sur les bâtiments; là, on dit, nous, de 25 ans et plus.
C'est sûr qu'il y a eu une grande consultation du milieu, parce que, si le milieu nous
avait dit : Oui, Mme Laforest, on est prêts à aller de l'avant...
Puis je l'avais d'ailleurs démontré et dit très, très... à plusieurs reprises à
la députée d'Anjou—Louis-Riel, que j'étais pour les inspections. Sauf
que, quand le milieu me dit : On n'a pas assez d'effectifs, on n'a pas assez de gens qui sont prêts pour faire
les inspections... Et, si vous dites que les inspections, à partir de demain
matin, par exemple, sont obligatoires, évidemment, les inspections, ce qu'on
m'a dit, auraient coûté très, très, très cher.
Donc, le prix pour faire inspecter sa maison aurait vraiment doublé, triplé et
quadruplé. C'est ce qu'on nous a dit lors du projet de loi n° 16, en 2019.
Ceci étant, on a vécu la pandémie. Puis, quand
je dis qu'on a eu des... on a consulté le milieu, là, c'est vraiment... Je peux
les nommer aussi, là. Il y a tous... Bien, ça ne donne rien de les nommer,
mais, de toute manière, on a consulté le milieu. Ce que je peux dire, c'est
qu'aujourd'hui on a travaillé justement avec le comité consultatif pour le
bureau... avec le BNQ. Il y a des pratiques qui sont élaborées présentement,
qu'on pourrait, bien entendu, offrir la possibilité d'inspecter les bâtiments.
Mais, encore là, on nous dit : Pas tous les bâtiments, parce qu'encore là,
je vais le répéter, il faut former et il faut avoir assez d'inspecteurs en
bâtiment.
La pandémie a eu des impacts vraiment, si je
peux dire, considérables sur les ventes immobilières. Alors, c'est là que nous,
on s'est dit : D'accord. Les gens nous disent que, si on inspecte tous les
bâtiments demain matin, et pas juste ceux-là de 25 ans et plus, est-ce
qu'on serait en mesure de pouvoir faire toutes les inspections partout au
Québec? On nous dit qu'il faudrait commencer présentement pour ceux... les
bâtiments de 25 ans et plus.
Alors, c'est sûr que nous, on suit le milieu,
parce que, si le milieu nous dit : On n'a pas assez d'inspecteurs, il faut
quand même encadrer la pratique d'inspection en bâtiment. Puis, on l'a vu dans
plusieurs reportages, il y en a plusieurs qui s'improvisent inspecteurs.
Alors, c'était important, aujourd'hui, de
dire : La pandémie a fait qu'il y a eu... Tu sais, on le sait, là, les
ventes immobilières ont augmenté, là, énormément. Donc, c'était important de
dire : Bien, on va obliger maintenant les inspections des maisons, si
possible, bien entendu, on en discute aujourd'hui, sur les maisons de
25 ans.
Alors, ici, qu'est-ce qu'on vient... c'est
donner la possibilité d'aller de l'avant pour le règlement sur l'activité
d'inspection pour les maisons, les résidences de 25 ans et plus. Mais, si
on avait eu les effectifs en 2019... et, vous voyez, aujourd'hui... parce qu'on
est quand même en 2021, puis 2021, encore là, on a consulté le milieu, et le
milieu nous dit : On est prêts à inspecter, mais on
va commencer par les 25 ans et plus. Donc, je pense que c'est très, très
positif. Puis, si on peut, par la suite, on pourrait se faire dire, par
exemple... Je vais plus loin. M. Beaudoin, qui est... en tout cas, on va
l'entendre tantôt, si on peut y aller à 20 ans ou encore plus...
15 ans, on ne le sait pas, mais, à ce moment-là, comme je le dis, je le
réitère, je suis très ouverte.
Puis moi, je trouve que c'est essentiel, parce
qu'il y a eu des ventes de maisons qui se sont faites sans garantie légale,
sans certificat de localisation. Tu sais, ça a été particulier. Mais ça, c'est
sûr que la pandémie, on ne pouvait pas le prévoir.
Maintenant, on est rendus ici pour étudier
l'article 82.3 avec le président de la Régie du bâtiment, qui va sûrement
expliquer la situation. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci beaucoup.
Mme Nichols : Merci, Mme la ministre.
Merci, Mme la Présidente. Là, je comprends, là, mais... puis je le dis, on est
loin d'être contre, là, les inspections préalables, là. Ma collègue d'Anjou—Louis-Riel
l'a déposé dans son projet de loi n° 401 quand on était au gouvernement.
On a déposé un amendement dans le projet de loi n° 16. Ça fait que vous comprendrez qu'on n'est pas contre, mais
on se demande qu'est-ce qui a changé aujourd'hui. Le gouvernement a
toujours été contre, puis là, tout d'un coup, on est pour.
Moi, je veux savoir qu'est-ce qui a changé.
C'est certainement... Des explications de la ministre, est-ce que je comprends
que c'est la pandémie qui a eu l'impact considérable puis qui nous vient... qui
vient nous faire changer d'idée? La pandémie
vient nous dire : Ah! bien oui, là, finalement, les inspections au
préalable, ça va être nécessaire? C'est...
Moi, je n'en reviens juste pas. Comme je vous dis, je ne suis pas contre, mais
je veux comprendre pourquoi on en arrive là puis pourquoi, tout d'un
coup, on veut donner ces pouvoirs-là à la RBQ alors qu'on était contre.
Les effectifs ont changé? Ça, c'est ma prochaine
question. Vous avez mentionné que les coûts... en 2019, on avait calculé les
coûts, puis les coûts étaient déraisonnables, ça n'avait aucun sens. Est-ce que
ça va coûter moins cher en 2021 qu'en 2019? Tu sais, selon moi, non, mais je
suis prête à vous entendre là-dessus. En 2019, on n'avait pas l'effectif
nécessaire. Est-ce que, maintenant, on a l'effectif nécessaire pour pouvoir faire
ces inspections au préalable? C'est une des questions aussi.
Vous avez consulté le milieu. Qui a été consulté
dans le milieu? L'ordre des courtiers immobiliers du Québec... Qui a été
consulté? Qu'est-ce qui nous vaut ce revirement-là? Je ne peux pas croire que
c'est juste la pandémie. Puis il ne faut pas oublier que, dans le cadre de la
pandémie, il y a beaucoup de transactions qui se font aussi sans inspection au préalable, là. Et des ventes... Puis c'est
noté, là, souvent sur les contrats. Vous le savez, là, on en a parlé
lors de plusieurs échanges au salon bleu. Alors...
Mais ma
question pour laquelle j'aimerais avoir des réponses, c'est : Est-ce que
le coût est moins cher en 2021 que 2029? Est-ce qu'on a plus d'effectifs
en 2021 qu'en... 2029... 2019, là, je m'excuse, là, la langue m'a fourchu, mais
en 2021 qu'en 2019? Puis est-ce qu'on parle, entre autres, là, d'un inspecteur
en bâtiment certifié? Qu'est-ce qu'un inspecteur en bâtiment certifié pour le
RBQ? C'est en rafale, des questions en rafale.
• (16 h 10) •
Mme Laforest : Qu'est-ce qu'un
inspecteur en bâtiment pour la RBQ? C'est sûr que je vais laisser M. Beaudoin discuter. Qu'est-ce qu'il y a eu
comme changements? Bien, je le disais, oui, la pandémie a été marquante
pour les ventes des résidences, oui. Maintenant, quelle rencontre, peut-être,
qui a été déterminante? Je suis très à l'aise de le dire. Il y a eu une
rencontre avec plusieurs acteurs, dont l'AIBQ, au niveau des inspections. Et,
quand on dit que l'Association des inspecteurs en bâtiment du Québec nous
dit : Mme Laforest, on serait prêt à commencer, par exemple, pour au moins
les maisons de 25 ans, on serait prêts... et là c'est sûr que je pense
qu'il y a une grande crédibilité avec l'AIBQ, et là on nous a dit : Pour
les maisons de 25 ans, on serait prêts. Alors, si nous... comment je peux
dire, si on avait dit : O.K., on inspecte toutes les maisons à partir de
demain matin, bien, c'est impossible, là, parce
qu'on aurait créé une impossibilité. Ce ne serait pas possible d'arriver à
inspecter toutes les résidences, évidemment, là. Donc, il fallait faire
attention, il fallait qu'on soit prêts.
Et aujourd'hui on est prêts. Puis c'est certain
que, si on peut y aller sur 20 ans, M. Beaudoin est tout à fait au courant. Puis, même en 2019, il le sait très, très
bien, que je voulais absolument aller vers les inspections obligatoires.
Maintenant, c'est un grand pas qu'on fait, on commence les inspections. Puis,
au niveau de l'inspection pour le RBQ, je vais laisser M. Beaudoin
continuer.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
C'est ce que voulais vous demander. Alors, je vous inviterais à vous présenter,
M. Beaudoin.
M.
Beaudoin (Michel) : Alors,
Michel Beaudoin, président-directeur
général de la Régie du bâtiment du Québec. Bonjour. D'entrée de jeu, je pense que
c'est important, en termes réglementaires, c'est un pouvoir réglementaire qui me permet éventuellement, par règlement, un
pouvoir législatif qui me permet, par règlement, d'être capable, bien sûr,
de déterminer, suite aux consultations, à
faire une obligation d'inspection préachat. Et ça, on déterminera
éventuellement est-ce que c'est 25, 30 ou 20, le milieu, tout dépendant,
éventuellement, des consultations qui seront faites.
Oui,
on a commencé à discuter. Vous avez la chance d'avoir maintenant un code qui a
été déposé pour consultation, qui vient encadrer l'activité d'inspection. On a
mandaté le BNQ à parler aux 13 partenaires, c'est ce qu'on a fait dans le projet
de loi n° 16, qui nous permet éventuellement d'aller de l'avant et d'avoir
maintenant un code qui va nous permettre éventuellement d'encadrer l'activité
d'inspection.
Dans
un deuxième temps, il y a un règlement qui est sur le point de se faire. Et
c'est pour ça que ce pouvoir-là va nous permettre de l'intégrer dès
maintenant. Il n'y aura pas de retard. On travaille sur la deuxième phase de ce
qui va venir encadrer l'inspecteur. Ça veut
dire quoi, l'inspecteur? Oui, on va exiger, entre autres, de l'attestation,
d'avoir une attestation scolaire,
d'avoir un A.E.C., qu'ils appellent, là, une attestation d'études collégiales,
de la formation continue obligatoire.
À titre d'exemple, toutes les discussions qui vont venir... d'avoir
l'indépendance, hein, versus l'éthique. Alors, on est tout en train de mettre en place ce fameux règlement là qui va
nous permettre d'encadrer la profession d'inspecteur.
Pour répondre à votre
question, aujourd'hui, on a à peu près 1 000 à 1 200 inspecteurs
en bâtiment. Les commissions, les collèges, jusqu'à maintenant, on négocie avec
les collèges, il y a tout près de huit collèges qui sont intéressés, dont deux,
privé et public, qui sont intéressés à donner de la formation. Il pourrait y
avoir annuellement tout près de 200 nouveaux inspecteurs qui pourraient
sortir de ces collèges-là. C'est une nouvelle profession.
Alors, profitons de
la situation actuelle pour intégrer, bien sûr, ce pouvoir législatif qui va
nous permettre, par règlement, de déterminer... dans la réglementation
actuelle, il n'y a aucun retard qui va être fait. Alors, nous, notre... notre
échéancier, je m'excuse, va nous permettre, éventuellement, d'aller de l'avant
et s'assurer qu'on aura un règlement qui va répondre à l'ensemble des besoins
et une meilleure protection du public.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci, M. Beaudoin. Alors, oui, vous pouvez
continuer, Mme la députée.
Mme Nichols :
Merci. Oui. Merci, Mme la Présidente. Ma première réaction, ça
serait : Pourquoi on arrive là en 2021 puis on le propose depuis 2019?
Qu'est-ce qui a changé? Je n'ai pas de réponse à mes questions. Là, vous
dites : J'ai 1 200 inspecteurs en bâtiment. Il n'y en avait pas
en 2019? Il va y avoir 200 nouveaux qui vont sortir des collèges des
médecins.
Puis je vais être
très franche, là, je l'ai, moi, l'amendement qu'on a déposé, que ma collègue a
déposé au projet de loi n° 16. Je l'ai. On donnait carte blanche à la
ministre pour faire ce pouvoir de règlement là, puis je l'ai rejeté, là. Je
peux vous dire la journée que ça a été rejeté, je l'ai sous les yeux.
Ça fait que, là, on
arrive aujourd'hui, puis on vient nous voir, puis on veut le faire, puis là on
veut donner carte blanche à la Régie du bâtiment : Faites-nous confiance,
après ça on va déterminer si ça sera du 20, 25, 30 ans. On a mandaté le
BNQ, on a parlé à nos 13 partenaires. Là, tout d'un coup, on nous
dit : Ah! bien là, on vient de se réveiller, c'est peut-être à cause de la
pandémie, puis là, bien, on veut agir.
Il y a un rapport de
la VG qui a sorti. Est-ce que ça n'aurait pas aidé, ça aussi, peut-être, à
allumer certaines lumières puis à dire : Ah! bien oui. Là, finalement, il
va falloir intervenir. Il y a quand même quatre constats dans le rapport de la
VG qui sont assez percutants.
Puis, tu sais, je ne
veux pas faire... Je ne veux pas... Je le réitère, là, on est... Je le réitère,
là, on plaide puis on est d'accord pour qu'il y ait des inspections qui se
fassent, mais vous comprendrez, moi, toutes mes réticences de donner une carte
blanche à la RBQ pour dire : Allez de l'avant. Après le rapport de la VG,
que j'ai lu, après les... la gestion des licences d'entrepreneurs en
construction, puis la tarification, puis les... tous les constats qui ont été
faits par la Vérificatrice générale. Puis
ça, c'était de 2018, si je me souviens bien, c'était 2018‑2019, 2019‑2020. Tu
sais, les... Tu sais, les inspecteurs existaient bien avant, là. Ça fait que
moi, je vais avoir besoin plus de détails. J'ai besoin de plus
d'information. Où vous voulez aller avec ça?
Vous
dites : Le pouvoir réglementaire va permettre à la régie d'obliger toute
personne qui acquiert un bâtiment à le
faire inspecter préalablement par l'achat d'un inspecteur en bâtiment certifié.
Là, vous m'avez parlé des 1 200 inspecteurs en bâtiment. Les
1 200, ça, c'est ceux que vous reconnaissez? Qui sont certifiés?
M. Beaudoin
(Michel) : Il faut juste comprendre que le règlement n'est pas encore
déposé, que le VG n'a pas commenté non plus
cette situation-là, des inspecteurs préachat, que c'est des nouvelles
dispositions qui sont en place. On évalue présentement que l'AIBQ ait
harnaché l'ensemble des associations qui sont ici présentes d'à peu près... à 700, 700 chacun en termes d'inspecteurs
préachat, là. Puis il ne faudrait pas mélanger avec des inspecteurs de la Régie
du bâtiment du Québec, là. Ça n'a rien à voir.
Alors, pour nous, ce
qui est important de comprendre, c'est que, par règlement, il y a une première
phase qui a été déposée, qui est un code qui
va venir encadrer comment se fait une inspection, et, dans un deuxième temps,
il y a un nouveau règlement qui va venir encadrer, qui va donner des
obligations, entre autres, d'attestation, de formation des inspecteurs.
Actuellement, là, il
y a des inspecteurs qui ne seront pas... qui travaillent tout seul dans un
coin. Alors, quand on a fait le projet de loi n° 16, l'objectif premier
était de s'assurer d'encadrer ces gens-là. C'est là-dessus qu'on est. Et, du même coup, avec ce qui s'est passé dans
l'industrie, je pense que c'était important d'aller de l'avant et d'inclure
aussi, suite à la demande de la ministre, la
possibilité d'être capable de faire des inspections obligatoires, et ça va faire
partie des consultations qu'on va faire.
Alors, aujourd'hui
même, est-ce qu'il y a une attestation? La réponse est non. Mais on va y
arriver avec un règlement à... lequel on travaille. On voulait, dans une
première phase, travailler avec les... Aïe! C'est beaucoup de travail, là. Il
n'y a rien, Mme Nichols, qui existe... Mme la Présidente... Je m'excuse,
je n'ai pas le droit.
Une voix : ...
M. Beaudoin
(Michel) : Je m'excuse. Je m'excuse, Mme la Présidente.
Alors, Mme la
Présidente, il n'y a rien qui existe ailleurs au Canada là-dessus, là. On est les premiers. On initie tout
ce domaine-là. On veut bien l'encadrer, bien le faire, et on travaille avec le
milieu. Alors, c'est dans cette optique-là qu'on le fait.
Alors, quand on dit «encadrer le rôle d'un
inspecteur», c'est un inspecteur, bien sûr, préachat, hein? Je pense qu'il y a
des situations qui sont présentées où il y a des acheteurs qui n'ont pas fait
inspecter. Je pense, c'est important d'inspecter. On l'a assez répété cette
année, que ce soit en mai, juin, juillet, avant même le rapport du VG que vous
parlez, on a fait en sorte qu'on puisse rapidement agir et permettre de ne pas
retarder le tout en faisant en sorte qu'on
puisse l'intégrer dès maintenant par cette réglementation-là, l'obligation d'inspection dans le cas d'un achat dans un contexte de protection
du public.
Mme Nichols : Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. Beaudoin.
M. Beaudoin (Michel) : Excusez,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est Mme la députée de Vaudreuil, s'il vous plaît. Il faut...
M. Beaudoin (Michel) : Ah! je
m'excuse...
Mme Nichols : Ah! ce n'est pas
plus grave que ça.
M. Beaudoin (Michel) :
...Mme de Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est le plus beau
comté au Québec, Vaudreuil.
Vous avez raison. Vous avez raison, la Vérificatrice
générale n'a pas commenté relativement à l'inspection préalable parce qu'elle
n'avait pas le mandat de vérifier cette partie-là. Si elle avait... bien, oui,
dans la présentation qu'elle a faite... moi, je l'ai, la présentation, j'ai...
ça fait qu'elle n'avait pas à le commenter, parce qu'elle n'avait pas à se
pencher là-dessus. C'est peut-être...
Mme Laforest : C'est comme...
Ah! je vais vous laisser y aller.
• (16 h 20) •
Mme Nichols : Non, mais ce que
je dis, c'est que la Vérificatrice générale ne l'a pas commenté parce qu'elle
n'avait pas de mandat, parce que, tu sais, ça n'existe pas, là, ça fait que
c'est bien certain.
Mais, moi, ce que je disais par rapport à la VG,
c'est que c'étaient quand même des commentaires assez percutants relativement à
la RBQ. L'Association des inspecteurs de bâtiment, là, il faut quand même
rappeler que ça existe depuis 1990, là. Ça
fait que ce n'est pas quelque chose qui est nouveau. Ce n'est pas une nouvelle
profession, là. Ils étaient là bien avant les associations. Puis il y a
quand même d'autres provinces canadiennes, là, qui en a, des associations en
inspection de bâtiment. Puis il y a d'autres provinces où c'est obligatoire,
cette inspection-là, depuis bien longtemps, bien avant nous.
Comme je dis, je comprends, là, quand vous
parlez puis vous nous dites que le règlement est en cours d'élaboration, là,
mais, tu sais, ce qu'on vient nous dire ici aujourd'hui, c'est qu'on s'en vient
avec un règlement, on ne sait pas trop c'est quoi. Mais, avec ces deux
articles-là, là, on vous dit qu'on s'en vient avec des dispositions. Mais, tu
sais, même pour nous autres, c'est difficile de poser des questions parce qu'on
nous dit que ça va être une disposition qui va permettre à la régie de prévoir
par règlement dans quels cas une obligation s'applique ainsi que les conditions
et les modalités de celle-ci. Ça fait que le règlement est en cours.
Donnez-nous... Adoptez cet article-là, puis après, bien, nous, on pourra
travailler à développer... tu sais, à développer ledit règlement qui va
s'appliquer.
Puis, oui, on est conscients que la pandémie a
eu un gros impact puis, oui, on est conscients qu'il y a des ventes qui se font
sans inspection au préalable. Mais qu'est-ce qu'on va faire avec tout ça? Tu
sais, je pense qu'il faut aller plus loin que ça, là. Je pense qu'aujourd'hui
on a besoin de plus d'information. Moi, je trouve ça assez difficile, là, de
donner un go à la RBQ, de donner une carte blanche à la RBQ, de donner un
pouvoir réglementaire sans savoir où la RBQ s'en va. Puis c'est là où je
faisais rapport... c'est là où je faisais un lien avec le rapport de la VG,
c'est-à-dire que, tu sais, on a des indices, tu sais, qu'il y a déjà des points
qui accrochent.
J'ai d'autres questions, mais je suis certaine
que, sur le sujet, précisément, là, j'ai des collègues qui veulent intervenir,
là. Je sens que ça tire à ma gauche. Ça fait que je vais céder la parole, mais
je reviendrai avec d'autres questions, à moins que vous vouliez répondre à
certains commentaires, Mme la ministre.
Mme Laforest : Non, je vais y
aller à la fin, je pense. Allez-y.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Vous pouvez y aller, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Je vais être
essoufflé, là, si Mme la ministre répond juste à la fin. On va prendre les
choses une par une, puis il faut le décortiquer. Je pense qu'il faut tous se
dire, aujourd'hui, avec la pandémie puis avec le boom
immobilier, qu'il y a une crise de confiance en quelque part. Les médias, c'est
plein à toutes les semaines, autant télévisés qu'écrits, de consommateurs, de
gens qui se sont fait flouer, que ça soit par vice de construction, que ça soit
par pas d'inspection lors de l'achat, que ça soit par toutes sortes de
tactiques de courtier immobilier pour forcer un achat. Il y a définitivement
une crise de confiance.
Comment on la
jugule ou comment on l'encadre? Bien, je pense qu'on avait... en étudiant le
projet de loi n° 49, on a établi des bases. Parce qu'on avait ce
questionnement de confiance quand on a étudié le code d'éthique et de
déontologie et qu'à un moment donné on est arrivés sur un article des
conseillers en éthique. Et on a été rassurés quand on a étudié cet article-là
parce que les conseillers en éthique étaient certifiés selon des critères très
précis par la Commission municipale. Ils font partie d'une liste que les gens
vont être en mesure, après ça, d'aller consulter pour choisir. Les
municipalités, les élus vont pouvoir choisir leurs conseillers en éthique
dûment certifiés par la Commission municipale. Ça, c'est un exemple.
On travaille sur un projet de loi en éthique et
en déontologie, on est dans des dispositions diverses parce que c'est un bill
omnibus, mais on est tous conscients qu'on veut améliorer la confiance du
public dans ses institutions. Puis, Mme la
Présidente, que ça soit moi qui dise ça, là, ça a du poids, qu'on veut
améliorer la confiance du public dans ses institutions, parce que, très
souvent, le laxisme de nos institutions fait en sorte de mettre à mal cette
confiance-là.
J'entends Mme la ministre nous parler de... puis
M. Beaudoin, de nous parler du BNQ. Bon, je vais tout de suite faire un
point. J'ai la plus grande confiance dans le Bureau de normalisation du Québec.
Et, à partir du moment où le Bureau de normalisation du Québec nous dit qu'une
norme est en consultation, ma première requête à Mme la ministre : Est-ce
que c'est possible que les membres de cette commission puissent consulter cette
norme qui est en consultation? Parce que ça va nous donner une très bonne idée
vers où on s'en va.
J'ai eu à travailler avec les membres du Bureau
de normalisation du Québec, dans le cadre de la norme
anticorruption 37001, et les gens du Bureau de normalisation, ce sont eux
qui ont accompagné les deux premières entreprises
au Québec qui ont été reconnues, soit Hydro-Québec et la ville
de Granby. Donc, pour la crise de
confiance, le Bureau de normalisation n'est pas là. Je veux dire, la
confiance des citoyens envers le Bureau de normalisation, elle est acquise, ils
y travaillent à tous les jours, et je pense qu'il faut le souligner. Donc,
cette norme-là, c'est une demande officielle, si on pourra, au niveau de la commission...
pouvoir consulter cette norme qui est en consultation auprès des partenaires.
La deuxième des choses pour la confiance, dans
l'article 82.3, là où j'ai un os et qu'il va falloir, à un moment donné,
être convaincu pour aller dans le sens qu'on veut aller... parce que, je pense,
puis la députée de Vaudreuil a été très claire, on veut que les consommateurs
qui achètent des maisons soient en confiance, soient en confiance avec le
courtier, soient en confiance avec les entrepreneurs, soient en confiance avec
tout le monde. On veut que la Régie du bâtiment ait les moyens de faire son
travail et que la Régie du bâtiment... Parce que la VG n'a pas eu à enquêter
sur les inspecteurs en bâtiment, la régie a eu à enquêter sur des licences.
Mais on veut que le règlement ou ce qu'on va donner à... Ce qu'on veut donner à
la Régie du bâtiment, on veut que les inspecteurs soient certifiés.
Et je comprends les explications de
M. Beaudoin, qu'il faut avoir des ententes avec les écoles, il faut avoir
les ententes avec les différents endroits d'enseignement, mais... et je
n'apprendrai rien à personne, là, qu'on lit, on entend, on voit toutes sortes
d'histoire d'horreur présentement, à tort ou à raison, puis ça peut être
100 % factuel ou ça peut être monté en épingle médiatiquement, on entend
toutes sortes d'histoires sur toutes sortes de façons de contrôler le système pour avoir toutes sortes de licences de toute nature. On va
avoir besoin de se faire rassurer là-dessus. On va avoir besoin... Je veux avoir, moi, comme législateur, la même
confiance que j'ai dans les conseillers en éthique qui sont sur la liste
de la CMQ que je veux avoir dans les inspecteurs en bâtiment qui vont être là
pour protéger le public et qui, à la fin...
Parce que c'est toujours comme ça, puis je ne
vous apprendrai rien, M. le Président-directeur général de la Régie du bâtiment, qu'à la fin de la journée c'est vous qui êtes P.D.G. puis c'est vous
qui devez porter tous les péchés de
la RBQ, à tort ou à raison. C'est quand
même vous qui êtes imputable puis
c'est vous qui devez répondre. Puis, comme consommateur puis comme
citoyen, j'ai besoin de sentir que je peux avoir confiance dans ces
inspecteurs-là.
• (16 h 30) •
Je n'ai pas senti, dans vos réponses
présentement, je n'ai pas senti, dans vos réponses, ce contrôle-là sur tout l'aspect des inspecteurs en bâtiment certifiés. Je
comprends qu'il y a des ententes avec les établissements d'enseignement.
Je comprends que c'est une nouvelle chose. Je comprends que c'est tout à monter
en fonction du... C'est un nouveau domaine, là, ou c'est une nouvelle fonction.
Je comprends tout ça. Mais aujourd'hui les acheteurs de maison puis tous les
citoyens qui veulent investir là-dedans, il faut les rassurer puis il faut leur
dire que les inspecteurs certifiés, ça ne sera pas n'importe quel charlatan qui
va venir inspecter. Ou, comme j'ai vu en fin de semaine, des inspecteurs
arrangés avec les courtiers immobiliers pour ne pas mentionner sur le rapport
des défauts majeurs pour ne pas lui faire perdre une vente, qui emmène du
harcèlement puis de l'intimidation. Ça, malheureusement, là, puis on est à l'Assemblée
nationale puis on représente les citoyens du Québec, ça, ce n'est rien pour
augmenter la confiance dans votre institution puis ce n'est rien pour augmenter
la confiance dans les pouvoirs que, nous, les législateurs, il faut être convaincus que, si on vous donne des
pouvoirs, ça va aussi loin que de vous dire si j'en arrivais à décider que 82.3,
je donnerais mon consentement implicite, parce qu'il ne sera pas explicite, si
je donnais mon consentement... je disais à ma collègue de Vaudreuil
probablement que ce qu'il faudrait faire, là, son règlement, pour être sûrs
qu'on va avoir confiance, bien, j'aimerais ça qu'il vienne nous le présenter en
Commission d'aménagement du territoire pour qu'on ait une discussion, voir si
on est à la bonne place puis si on fait les bonnes affaires.
Un peu ce que le Directeur général des élections
a eu à faire pour les directeurs de scrutin il n'y a pas longtemps. Il est venu présenter à la Commission
des institutions son règlement, il y a eu une discussion et... parce que ce chèque ou cette... ce chèque en blanc, là, parce que
c'est un chèque en blanc, faites-nous confiance. Ma collègue de Vaudreuil l'a
dit. Je ne demande pas mieux. Moi, comme législateur, je ne demande pas mieux,
mais j'ai besoin d'avoir des garanties. Pas Guy Ouellette... excusez, pas le
député de Chomedey qui a besoin d'avoir des garanties. Je le dis, je me répète,
des fois il faut le répéter souvent pour être sûr qu'on a compris, mais nous
sommes la voix des citoyens du Québec à l'Assemblée nationale. On est le
dernier rempart des citoyens. Si on n'en parle pas puis si on ne s'assure pas
que les citoyens auront du service dans les meilleures dispositions possibles,
on ne fait pas notre job, là. Puis ça, si je suis assis autour de cette table
avec mes collègues, puis travailler, puis intervenir, puis mettre les efforts
qu'on y met dans le cadre du projet de loi n° 49, c'est parce qu'on y
croit, c'est parce qu'on veut simplifier le travail des élus, la nouvelle batch
qui s'en vient le 7 novembre, puis on veut faire en sorte que tout ce
domaine-là, qui a grandement besoin d'un coup de balai en probité puis en
intégrité, soit le plus... qu'on ait la plus grande confiance dans ce
domaine-là.
Ça fait que, donc, ma première question :
C'est possible d'avoir la norme qui est en consultation, qui vient du BNQ? J'ai
un intérêt à la regarder. Deux : Comment vous assurez, Mme la ministre
puis M. le président-directeur général, que
les inspecteurs en bâtiment certifiés qui sont inscrit à 82.3... comment vous
allez réussir à nous convaincre que je vais pouvoir avoir confiance aux
inspecteurs en bâtiment certifiés, quels qu'ils soient, et que, quand tu auras
cette certification-là, là, un, ce ne sera pas bidon, ce ne sera pas parce que
j'ai eu les questions d'examen, ça ne sera pas parce que je connais quelqu'un à
quelque part, ça ne sera pas parce que j'ai utilisé le système, mais ça va
vraiment être que j'ai autant confiance dans vos inspecteurs en bâtiment
certifiés que j'ai confiance aux conseillers en éthique de la Commission
municipale du Québec? Convainquez-moi.
Mme Laforest : Je vais prendre quand
même, si je peux, la première partie de la réponse, parce qu'il y a
plusieurs... Si je peux dire, il y a peut-être des corrections à donner, puis
j'aimerais ça aussi donner certaines informations, parce que le projet de loi n° 16, on l'a étudié, et il y a certaines de vos
préoccupations, d'ailleurs... quand on parle au niveau de l'encadrement des
inspecteurs, bien, ça, c'était déjà prévu, puis on l'avait déjà prévu dans le
projet de loi n° 16. Donc, ça, comment seront formés
les inspecteurs, ça, dans le projet de loi n° 16, on
l'avait étudié ensemble, ma collègue et moi. Donc, ça, c'est déjà en
préparation, ça fait qu'on a déjà commencé. Ça fait que ça, ça répond à une de
vos questions.
Je vais peut-être y aller sur la situation...
Parce que, là, vous touchez des points sensibles. Et je sais très, très bien
que vous parlez de certaines émissions qu'on a entendues. Et moi, je ne veux
pas défendre personne, je ne suis pas ici pour défendre personne, je suis ici
pour aider les citoyens, aider les consommateurs. Puis c'est certain qu'au
niveau de la Régie du bâtiment du Québec, oui, il y a de l'amélioration à
faire. Puis une chance, parce que quand je suis arrivée, en 2018, je le dis, M. Beaudoin
est arrivé également en 2018, parce que lui n'était pas là avant, on a eu la
Vérificatrice générale qui a fait sa vérification. Et le rapport qui a été
déposé, bien, je le dis, je suis très à l'aise de le dire, il y a une partie,
50 %, qui ne m'appartient pas, honnêtement. Ça appartient à ceux qui
étaient là avant. Et le 50 %, j'en prends la responsabilité. Puis je suis
assez honnête de le dire, là, parce que... Et M. Beaudoin est arrivé en
2018. Donc, au niveau du rapport de la Vérificatrice générale, j'ai même...
j'étais favorable à son rapport parce que, moi, ce qu'elle a vérifié et ce
qu'elle a recommandé, bien, tout est déjà en place. Puis je veux vraiment le
dire, parce qu'on parlait justement d'augmenter les effectifs. Quand je suis
arrivée en place... en poste, au niveau de la Régie du bâtiment, on avait un budget de 3 millions, tu sais, juste pour
vous expliquer, au niveau des enquêtes, des inspections, mais on a augmenté, avec les crédits qu'on a eus
en plus, à 12 millions, ce qui nous a permis d'engager 131 personnes
de plus au niveau des inspections. Ça fait qu'au départ quand on arrive dans un
ministère puis on dit : Ça nous prend plus
d'inspecteurs, plus d'enquêteurs, mais on n'a pas les budgets pour le faire,
c'est impossible d'aller de l'avant. Et là, justement, on a eu des
budgets pour avoir 131 effectifs de plus.
Il y a une
autre chose aussi, vous avez raison, les examens, c'est incroyable, là, puis je
le dis aussi, moi, je n'en revenais pas, les examens étaient encore papier.
Alors, imaginez, quand vous dites : Il y a du duplicata, il y a des... les
examens se partageaient, bien, c'est certain. Alors là, il a fallu réviser
18 000 questions qui étaient dans des examens papier. Imaginez ça. Le travail est fait aussi. Donc, la Vérificatrice
générale avait tout à fait raison de mentionner aussi cette lacune-là,
mais ça, on l'a corrigé.
L'autre chose aussi, depuis 2012, on
parlait d'obliger les entrepreneurs à être formés, une obligation de formation aux entrepreneurs. Ça, c'était supposé
être fait depuis 2012. Ça n'a pas été fait. Bien, on l'a obligé, nous. Puis
maintenant il y a une obligation, pour les entrepreneurs, d'avoir leur
formation obligatoire, et on est allés de l'avant avec ça. Donc, la Vérificatrice générale aussi, j'étais contente quand
même qu'elle le spécifie, parce qu'on est allés de l'avant aussi, mais
on n'était pas parfaits du tout, là. Vous voyez, là, tout ce qui avait à faire
comme travail.
Au niveau de la grille tarifaire des services
rendus, encore là, je suis tout à fait d'accord parce qu'il faut absolument
protéger le consommateur. Puis, au niveau des tarifs, bien, il faut qu'il y ait
une révision. La révision se fait
présentement. Ça fait que c'est sûr que 50 % m'appartient, du rapport, et
vous avez raison, mais 50 % ne m'appartient pas. Mais ce qu'il y
a... ce qu'on peut changer et ce qu'on doit changer, bien, tout est déjà...
déjà amorcé.
Puis, en
plus, dans le projet de loi n° 16, bien, avec ce qu'on a mis, comme là je
vous disais, là, les... en ce qui concerne l'encadrement des inspecteurs, c'est
prévu dans le projet de loi n° 16. Qu'est-ce qui s'est passé? Ça nous
prenait une habilité réglementaire pour aller de l'avant, pour donner la
possibilité d'aller de l'avant au niveau des inspections. On le fait ici.
Donc, quand on a fait le projet de loi
n° 16, on a entendu les groupes en commission, mais imaginez, là, si, moi ou... j'écoute les groupes, et les groupes, en
commission... nous étions tous ensemble, et les groupes nous disent :
Si vous l'obligez immédiatement, l'inspection, on n'est pas prêts. C'est quand
même des experts, là. Moi, je ne suis pas l'experte pour
dire... Oui, moi, je l'ai demandé, j'ai dit : Je voudrais ça, avoir... je
voudrais qu'on commence le plus tôt
possible, puis je le dis, hein, je l'avoue, je voulais ça tout de suite. Mais,
quand on entend les groupes en consultation, et tous les groupes nous disent qu'ils ne sont pas prêts, bien là c'est
sûr que... il faut écouter le milieu, là. C'est important d'être à
l'écoute. Ça fait que ça aussi, ça a été... je les ai entendus en consultation
pour le projet de loi n° 16.
• (16 h 40) •
Maintenant, la consultation pour le... avec le
Bureau de normalisation, vous dites : J'aimerais ça l'avoir. Elle est sur le site du Bureau de normalisation puis
elle est en consultation jusqu'au 3 octobre 2021. Donc, ça me fait
plaisir, allez-y, c'est important. Donc, ça aussi, c'est déjà commencé. Puis
c'est parce qu'il y a eu des émissions, si je peux dire, qu'on a
entendues que... et qu'on demande aujourd'hui : Pourquoi les inspections
n'ont pas commencé avant? Donc, vous avez ici la preuve que tout est amorcé,
tout est commencé. On n'est pas parfaits, vous le savez, et moi, je le sais
aussi, je ne suis pas parfaite, mais si vous saviez à quelle fréquence qu'on se
rencontre, mon équipe, avec M. Beaudoin pour lui dire : Quand est-ce
que ça arrive? Quand est-ce qu'on commence?
Ça prenait un projet de loi, on a le projet de
loi n° 49. On dit : O.K., on va aller de l'avant, mais maintenant,
quand on dit : On ne pouvait pas le prévoir, la pandémie, c'est vrai. Les
ventes des résidences, ça a été incroyable, mais on ne pouvait pas le prévoir,
ça, dans le projet de loi n° 16. Ça fait que vous comprenez que, oui,
honnêtement, on a du rattrapage à faire, mais maintenant vous voyez que juste
la formation obligatoire des entrepreneurs, ce n'était même pas obligé que les
entrepreneurs au Québec aient une formation obligatoire, imaginez. Ça fait que
c'est pour ça qu'on se ramassait avec des entrepreneurs qui n'avaient peut-être
pas l'expertise nécessaire pour pratiquer à ce moment-là. Mais là on oblige la
formation avec les entrepreneurs.
Ça fait que moi, je ne veux pas défendre
personne, parce que, je vous dis, ce que je veux défendre, c'est le travail que
j'ai fait depuis que je suis arrivée en poste. Mais, oui, on va continuer à
travailler avec tout le monde, avec tout le milieu. On a la chance ici d'aller
de l'avant, puis la pandémie, peut-être, là, malheureusement, je vais le dire, à cause des ventes des maisons, bien, c'est
sûr que, là, on va rapidement avec le 25 ans d'obligation d'inspection.
Et là je le dis, les consultations se terminent bientôt, hein, 3 octobre
2021. Et, bien, honnêtement, c'est certain que si on peut aller à 15 ans,
10 ans, cinq ans, peu importe, on va aller de l'avant.
Ça fait que ce qu'on fait là, comme
M. Beaudoin l'a dit, bien, c'est vraiment... on est les pionniers, on est
les premiers, là, au Québec, à faire ça. Ça fait que tout le travail est
vraiment bien amorcé. Et je remercie la Vérificatrice générale, parce que,
quand j'ai reçu le rapport, je me suis dit : Ouf! Une chance qu'on a
commencé tous les efforts depuis 2018, parce que, si on n'avait rien commencé,
aujourd'hui, je me cacherais, je serais gênée. Mais maintenant je suis fière
parce que je sais que tout est amorcé. Mais, je le dis, il va falloir
continuer, parce que, vous le savez, vous l'avez entendu aussi, on s'en va vers
des inspections obligatoires partout, puis c'est ça qu'il faut avoir. Mais, comme là, si je le dis : Demain matin, ça
prend ça, et que tous les acteurs du milieu ne sont pas prêts, là ce serait
comme faire des promesses impossibles à réaliser. Mais, M. Beaudoin, si
vous voulez continuer, il n'y a pas de problème, là.
M. Ouellette : Bien, je donnerai
l'opportunité, Mme la Présidente, à M. Beaudoin de compléter, s'il y a à
compléter. Je veux juste rassurer Mme la ministre sur une chose. Loin de moi
l'idée de jeter la pierre à qui que ce soit. Ce n'est pas ça du tout. Puis je
n'ai pas de ligne de parti à suivre, je n'ai pas personne à faire plaisir, je
peux juste vous dire que je suis ici dans l'intérêt de M. et Mme Tout-le-Monde,
citoyens des 125 comtés du Québec. Puis je vous l'ai dit au début, Mme la
Présidente, que je prenais sur moi de représenter les six circonscriptions de
Laval, parce que c'est une île, puis ça fait 15 ans que je suis là et que
j'avais autant de bons exemples que des exemples moins bons qui pouvaient faire
en sorte de purifier l'air puis de nous aider dans ce qu'on veut accomplir.
J'entends ce que Mme la ministre... Puis je vous
l'ai dit, là, je ne jette pas la pierre à personne. Ce n'est pas le but de
l'exercice. Le but de l'exercice, c'est qu'aujourd'hui il y a des
consommateurs, puis peu importent tous les reportages qu'on a vus, peu importe
la chaîne de télévision, il y a des gens, aujourd'hui, qui ont été floués, il y
a des gens, aujourd'hui, financièrement, que ça a été la fin de monde pour eux
autres, que leur rêve, c'est devenu un cauchemar. Il y en a plus qu'on pense
parce qu'ils ne peuvent pas tous passer par une émission de 20 minutes ou
dans une demi-page dans un journal, mais c'est pour eux autres puis toute la
majorité silencieuse.
J'entends ce que la ministre me dit, Mme la
Présidente, que le projet de loi n° 16 prévoit un encadrement. Ce que j'ai
besoin d'entendre aujourd'hui de la part du directeur général de la Régie du
bâtiment, c'est qu'à la suite du projet de loi n° 16 il est rendu où, puis
pas : Peut-être, on s'en va là. Il est rendu où? Et qu'est-ce qu'il va
faire, là, pour que, si on lui donne le règlement qu'il veut, on s'en va vers
une confiance puis on s'en va qu'en fonction de l'encadrement qu'on a donné avec le projet de loi n° 16, c'est des
inspecteurs certifiés qui ne seront pas des guenilles, ou qui ne seront pas des prête-noms, ou qui ne
seront pas du n'importe-quoi, qui va faire que les consommateurs vont
dire : Oui, bien, ma gang de clowns à Québec, là, ils n'ont pas fait leur
job? C'est juste là.
Puis je comprends qu'on est en processus. La loi
a été adoptée en 2019, le projet de loi n° 16. C'est un des premiers
projets du gouvernement. Il y a eu beaucoup de chemin de fait. Je regardais
dans les amendements de ma collègue de Louis-Riel puis de ma collègue de
Vaudreuil, le comité consultatif, bien, vous en avez parlé, puis qu'on était
prêt à faire ça. Bien, il y avait autre chose. Ça, c'est de la politique.
Aujourd'hui, les commentaires que j'apporte,
c'est du people puis c'est du citoyen. Puis je n'ai pas besoin d'entendre une
réponse politique de la part du directeur général de la Régie du bâtiment, j'ai
besoin de savoir l'état des lieux, il est quoi pour que, si, demain, j'achète
une maison où il y a un courtier, puis que le propriétaire, puis qu'il y a un courtier qui va : Ah, non,
non, tu n'as pas besoin d'une inspection, puis etc... Puis juste le
25 ans, Mme la ministre, je ne
suis pas prêt à vous donner un chèque en blanc, Mme la Présidente, de
25 ans aujourd'hui, parce que, là, comme je l'ai expliqué, il y a des avocats qui nous regardent
aujourd'hui, puis eux autres ça va être de : Ah! O.K., là, vous mettez tous vos efforts sur le 25 ans et
plus ou 25 ans et moins parce que vous n'aurez pas personne dans vos pattes. Comment on peut faire? Puis,
factuellement, j'ai besoin que le directeur général de la Régie du bâtiment
vienne m'expliquer aujourd'hui, puis explique aux citoyens puis à la
population du Québec, qu'on lui a donné des outils dans le projet de loi
n° 16. Ça s'est matérialisé comment? Puis comment lui, qui est imputable
devant la population, comment lui va faire en sorte que je vais pouvoir avoir
confiance dans ses inspecteurs en bâtiment certifiés qu'il veut avoir — quand
je dis «lui», là, ce n'est pas lui personnellement — mais qu'on veut avoir
collectivement pour rassurer nos consommateurs qui achètent des maisons?
Si on n'est pas capable de faire ça, mais je ne
serai pas capable de lui donner ce chèque en blanc là qu'il demande. S'il ne me
convainc pas, bien, il ne convaincra pas personne qui nous regarde aujourd'hui.
Puis ce n'est pas une réponse politique. Je
veux vraiment avoir un état des lieux. Puis je veux vraiment avoir... Pn est
rendu à 500 inspecteurs certifiés, puis ils sont certifiés, puis je
les certifie, puis, je vous le dis, là, ça ne serait pas du n'importe qui. Puis
il n'y a pas personne qui va écrire à un aucun député pour dire que c'est des
prête-noms ou c'est du Jean-n'importe-quoi. Si ça peut répondre aux
interrogations de la ministre, j'aimerais que le directeur général de la Régie
du bâtiment rassure les citoyens du Québec, si Mme la ministre est d'accord.
M. Beaudoin (Michel) : Alors...
La Présidente (Mme Boutin) : Vous
pouvez y aller.
M. Beaudoin (Michel) : C'est beau?
Mme la Présidente, quelles seront les exigences, entre autres, dans le cas de
la délivrance d'un certificat : obligation de formation initiale,
obligation de formation continue, attestation d'études collégiales qui va être
au préalable donnée, qui va permettre d'avoir un certificat, des garanties
financières sur la profession. Il devra avoir des assurances qui vont lui
permettre d'agir et de protéger le citoyen. La vérification, et je pense que ça
va vous intéresser, de la probité de ces individus-là sur le même principe où
on doit le faire et on doit le réaliser en collaboration avec nos partenaires,
que ce soit l'UPAC, ou la Sûreté du Québec, ou toute autre agence, sur
l'information qu'on va avoir. Alors, la pratique de la délivrance va se faire en
fonction d'encadrer adéquatement la profession d'inspecteur pour rassurer le
public, et on est là-dessus.
Dans un deuxième temps, qui était le premier
temps, ce qu'on a convenu, et bien qu'on est en pandémie et que, normalement... Et vous parliez du BNQ. Le
BNQ, eux font des rencontres en présentiel. On est tombés en pandémie
et, bien qu'on est tombés en pandémie, on a réussi à déposer, au mois de juin
dernier, la nouvelle... l'encadrement, bien sûr, de tout ce qui touche la norme
de pratique. 50 pages ont été faites avec le milieu. On touche les
notaires, domaine immobilier, l'AIBQ, les inspecteurs. Vous avez une norme
de pratique qui est en consultation aujourd'hui. On me disait tout à l'heure qu'il y avait
une quinzaine de groupes qui avaient fait des commentaires. Et tout autre
groupe va nous permettre... et c'est des commentaires qui vont nous permettre
aussi d'alimenter la réglementation, qui, elle, va faire une délivrance qui va
venir encadrer, bien sûr, l'activité d'inspection.
Alors, oui, c'est nouveau. Oui, c'est nouveau
pour la Régie du bâtiment du Québec. On parle d'inspecteurs préachat. On veut s'assurer que ces gens-là
soient indépendants, pas à la solde d'un vendeur, ou d'un acheteur,
ou quiconque. Alors, pour nous, l'importance, c'est d'être capable de
délivrer, que le certificat ait la valeur adéquate et que le citoyen soit
satisfait. On a tous eu à vivre des situations où on a fait appel à des gens ou
quelqu'un payait 400 $ ou 500 $ puis il n'en avait pas pour son
argent. Il a eu des problèmes. On n'en veut plus, ça.
Alors, dans cette optique-là, la régie s'est
portée garante de mettre en place une réglementation qui va faire une
réglementation sur la pratique et qui va venir encadrer aussi l'activité au
niveau éthique. Alors, il y aura des enquêtes. On n'en veut plus de ce genre de
situations là, et c'est l'objectif. Et je peux vous dire les partenariats qui sont faits avec l'AIBQ, InterNACHI, ou tout autre,
ces gens-là collaborent d'une façon adéquate, et nos équipes à nous travaillent fort pour faire en sorte de livrer
adéquatement une norme qui va être agréable. Alors, dans cette optique-là,
c'est comme ça qu'on travaille, et, bien sûr,
la consultation n'est pas faite en vase clos, elle est faite en équipe :
17 personnes, plus de 30 rencontres qui ont été faites.
Tantôt, on
parlait du BNQ. On s'excuse, mais on a continué
à travailler durant la COVID pour s'assurer d'avoir une réglementation. On a 50 pages, ici, là. O.K.?
Et on s'est ajusté avec le BNQ pour faire ça d'une façon adéquate.
Alors, on met ça en place. On veut, bien sûr, que cette industrie-là soit bien
encadrée, indépendante et que le citoyen puisse efficacement en avoir pour son
argent.
• (16 h 50) •
M. Ouellette : Non, non, mais
je vais me permettre une complémentaire, si Mme la députée de Vaudreuil me
permet, Mme la Présidente. Je vais demander la permission. Je vous entends. Il
ne faudrait pas que la norme de pratique, dont la consultation finit le
3 octobre, dorme sur une tablette après. Je nous le dis, là, je nous le
dis parce que je vis cette chose-là avec le projet de loi n° 197 sur le
droit à la réparation. Il y a eu une consultation faite par l'Office de la
protection du consommateur qui s'est terminée le 4 décembre 2019. C'est
sur le bureau du ministre depuis le 4 décembre 2019. Tout le monde attend
après ça. Puis le BNQ, c'est un organisme expert reconnu dans le monde. 3 octobre, ça finit. Normalement,
cette norme de pratique là, ça devrait être avec ça que vous devriez
travailler.
Et, si on
était dans une émission de télévision, ce serait : La question difficile
est la suivante : Au 29 septembre
2021, donc aujourd'hui, combien vous avez d'inspecteurs en bâtiment certifiés
présentement en fonction de vos nouvelles normes? Et quand vous allez
avoir un bassin d'inspecteurs certifiés pour être en mesure de faire respecter
la réglementation qu'on veut avoir? Ça sera mes deux derniers commentaires sur
les inspecteurs avant de m'en aller à Vaudreuil, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Oui, vous pouvez y aller. Je ne sais pas si,
M. Beaudoin, vous vouliez intervenir.
M. Beaudoin (Michel) : Merci
beaucoup pour votre question. Ça prend un règlement pour les certifier. Alors,
présentement, il n'y en a pas parce que ça prend un règlement pour être capable
d'encadrer efficacement les inspecteurs. Et vous savez très bien qu'une norme,
qu'un règlement vient justement nous aider à faire en sorte, et, pour
l'instant, il n'y en a pas. Mais l'objectif, c'est que la totalité des
inspecteurs actuels puisse être certifiée. On a du travail efficace qui est fait
avec l'ensemble des organismes qui encadrent ces gens-là. Et, bien sûr, notre
objectif à nous, c'est de s'assurer que l'ensemble de ces inspecteurs-là soient
certifiés. C'est un règlement.
M. Ouellette : ...d'aller en
deuxième complémentaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
...besoin de la générosité de vos collègues.
M. Ouellette : Oui. Bien non,
mais je ne la brûlerais pas toute. Je veux aller en deuxième complémentaire.
Vous n'auriez pas d'objection, Mme la ministre, à ce que le règlement qui va
encadrer tout ça, on puisse... pas le commenter pour le changer, mais
l'examiner en commission parlementaire?
Mme Laforest : Bien, moi, je ne
crois pas, honnêtement. Puis vous le savez tellement que j'ai beaucoup
d'ouverture. C'est parce que, là, si on attend le règlement pour l'étudier en commission
parlementaire, est-ce que ce serait retarder le pouvoir qu'on donne aujourd'hui?
Non?
M. Ouellette : Non. Mais...
Mme Laforest : Non?
M. Beaudoin?
Une voix : ...
M. Ouellette : Ce n'est pas
dans le but de le retarder, Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est...
Expliquez. Il faut revenir en commission parlementaire, c'est ça que vous
voulez?
M. Ouellette : Non. C'est qu'on
ait... Bon, on va donner des pouvoirs de règlement à la régie. Normalement, je
présume qu'on a une ébauche de règlement.
Mme Laforest : Bien, il va être
sur la Gazette, là.
M. Ouellette : Pardon?
Mme Laforest : Il va être
déposé à la Gazette.
M. Ouellette : Oui, oui.
Mme Laforest : Vous allez
pouvoir le consulter sans problème.
M. Ouellette : Je suis
d'accord. Mais on a déjà une ébauche, on sait où on s'en va, là. On n'attend
pas après l'adoption de cet article-là pour commencer à penser à un encadrement
pour avoir des inspecteurs en bâtiment certifiés.
Je suis sûr qu'on a une ébauche de règlement. Je nous... je faisais la
réflexion... je faisais le commentaire pour réflexion parce que, je vous
l'ai dit au début de mon intervention, j'en étais à la...
La
Présidente (Mme Boutin) :
...M. le député, vous êtes au bout de votre temps, là. Peut-être que
Mme la députée de Vaudreuil voudra intervenir. Ou, s'il y a
consentement, là...
M. Ouellette : Bien, je vais
laisser Mme la députée de Vaudreuil. Je pense que j'ai fait mon point puis
je reviendrai.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je pense qu'elle a également des commentaires. Ça serait juste.
M. Ouellette : Je bummerai du
temps ailleurs si c'est nécessaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Allez-y, Mme la députée.
Mme Nichols :
Oui. Merci. Je vais garder mon temps, j'ai quand même pas mal de questions puis
pas mal de choses qui me viennent en tête, là, quand j'entends les
échanges.
D'emblée,
là, j'aimerais rappeler qu'on a aussi déposé une motion pour entendre la RBQ
aux consultations au préalable, là, à cette commission-ci. Parce que ces deux
articles-là ont été ajoutés, là. Ça fait qu'il aurait vraiment été pertinent
d'entendre la RBQ et son représentant, là, avant d'être ici pour jaser de ces
articles-là. Peut-être que ça aurait été
beaucoup moins compliqué. Mais ça aussi, ça a été un refus. On a... La partie
gouvernementale a voté contre. Ça
fait que je trouve ça, encore là, bien dommage. On aurait pu aller plus vite,
régler bien des choses, puis probablement que vous auriez pu avoir notre
accord plus rapidement.
Je comprends et puis
je le réitère, là... puis j'ai entendu aussi, là, les propos du P.D.G. de la
RBQ...
Aïe! Puis là je fais
une petite parenthèse, là. Je trouve... puis je reprends vos propos. Vous avez
dit : On s'excuse, on a continué à travailler pendant la pandémie. Bien,
vous n'avez pas à vous excuser, là, parce qu'il y a plein de monde au Québec
qui ont continué à travailler pendant la pandémie. Oui, ça, ça m'a fait un
petit «hein?», il y a plein de monde... puis je pense, entre autres, au
personnel de la santé. Je trouve ça... C'est correct, là, que vous ayez
continué à consulter ou à travailler, là. C'est correct, mais que ça soit apporté
de cette façon-là, c'est à la limite irritant, hein? C'est le mot de la
journée, «irritant». Alors, voilà. Le point est fait sur cet aspect-là.
Je
réitère que, tu sais, l'achat d'une maison, là, c'est souvent l'investissement
d'une vie. Je l'ai dit souvent, là, les personnes, là... Puis je l'ai
dit, je l'ai répété, entre autres, là, pendant la crise du logement, on est en
surchauffe immobilière, je n'arrête pas de le dire. Puis, entre autres, là,
pendant cette surchauffe immobilière là, qui est un peu causée, là, par la pandémie, on le voit bien, là, il y a des gens qui
vendent sans inspection légale, puis c'est écrit sur le contrat, puis on
fait des transactions rapidement. C'est sûr que c'est...
Quand vous
dites : La pandémie nous a fait réagir, là, je présume que c'est sur ce
point-là que la pandémie vous fait réagir puis vous dit que, bien, il va
falloir la rendre obligatoire, cette inspection-là. Puis la mission de la Régie
du bâtiment, là, c'est de protéger, là, les consommateurs, là. Ça fait que
cette mission-là... Les pouvoirs qu'on leur donne, évidemment, c'est dans le
cadre de cette mission-là. Oublions-le pas.
Puis moi, je pense à
tous les consommateurs, je pense aux acheteurs de maison qui, souvent, comme je
dis, ils ont économisé toute leur vie pour pouvoir élever leur famille, ou même
des couples plus âgés qui vendent puis qui, après ça, se ramassent avec une
poursuite. Donc, il faut penser, il faut penser à tout ça. Puis j'aurais aimé
bien avant aujourd'hui vous poser ces questions-là.
Vous allez baliser
comment les inspections? La ministre nous parle depuis tantôt du 25 ans.
Ça sort d'où, le 25 ans? Ça fait au moins trois fois qu'on nous reporte le
25 ans, puis on dit : On aimerait peut-être ça aller à 15, 20 ans.
Comment vont être balisées les inspections au préalable, selon le travail que
vous avez fait jusqu'à ce jour?
Mme
Laforest : En fait, le 25 ans, comme je l'ai dit, c'est suite à
des consultations qu'on a faites avec les gens du milieu, dont l'AIBQ, qu'eux,
quand même très, très, si je peux dire, très crédibles, très professionnels,
nous ont parlé du 25 ans. Alors, c'est certain que, comme je le dis
tantôt, même en consultations, en 2019, il faut se fier à ces experts-là pour
nous dire, même si...
Oui, je le dis, je le
dis ici publiquement, j'aimerais avoir une inspection obligatoire pour toutes
les ventes de maison. Puis, comme je l'ai dit aussi, dans le domaine de la
construction, je veux aller vers des inspections aussi. C'est important, les
fondations, l'électricité. On travaille tout ça présentement avec la Régie du
bâtiment.
Maintenant, il faut
que ce soit réalisable et réaliste en même temps et aussi il faut que ce
soit... il faut que nos règlements aussi soient applicables. Donc, c'est
certain que le 25 ans, si vous me le demandez, c'est suite à des rencontres, dont celle avec l'AIBQ, qui nous ont
dit, pour le 25 ans : Ce serait comme une très bonne idée de
commencer avec les résidences de 25 ans et plus. Mais, si vous
voulez...
• (17 heures) •
Mme Nichols :
...parle de commencer, là. Merci, Mme la ministre. Merci, Mme la Présidente. Dans
le fond, ce que je comprends, là, à l'article 82.3 quand vous dites dans
quels cas une obligation va s'appliquer, l'obligation de faire une inspection
au préalable, pour le moment, la seule réponse, c'est qu'on a consulté les gens
du milieu, puis on nous recommande de faire l'inspection au préalable pour les
maisons de 25 ans et plus. C'est la... à date, ce que je comprends, c'est
le seul endroit où il va y avoir... ou c'est le seul cas où il va y avoir une
inspection au préalable.
Mme
Laforest : Bien non, c'est ça je veux dire, c'est que, là, présentement,
ce qu'on donne, c'est... Là, présentement, ici, on donne le pouvoir réglementaire.
Donc, c'est... j'imagine, ça va bien aller, c'est fait. Maintenant, suite à ça,
comme je le dis, là, on parle du 25 ans, parce que c'est les gens du
milieu qui m'ont parlé du 25 ans. Ça fait que c'est sûr que moi, je suis quand
même, tu sais...
Mme Nichols :
Quoi d'autre?
Mme
Laforest : Quoi d'autre?
Mme
Nichols : Bien, quoi
d'autre? Quoi d'autre? Parce que cet article-là, là, «la régie peut, par règlement — bon,
O.K.,
on va donner un chèque en blanc — obliger
toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement
à l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié», là, on vient spécifier que
«ce règlement va déterminer dans quels cas
une telle obligation s'applique». Moi, je veux avoir les explications,
des exemples dans quels cas cette obligation-là va s'appliquer. Puis on parle d'une obligation.
Ça va être quoi? Puis là je le sais, là, que le règlement... le règlement est
en... Puis c'est ça qui est plate, là, c'est ça qui est difficile, là, c'est qu'on
fait... on fait des hypothèses.
Mme
Laforest : Bien, je vais peut-être laisser M. Beaudoin parce que,
là, c'est certain qu'on parle... il va y avoir des bâtiments qui vont être ciblés dans le règlement. Ça, c'est certain.
Est-ce qu'on va parler, je ne sais pas, au niveau du drainage de la maison, la
toiture? Mais, rendu là, je pense que je vais laisser M. Beaudoin répondre
à la question.
M. Beaudoin (Michel) : Alors...
La Présidente (Mme Boutin) : Oui,
vous pouvez y aller.
M. Beaudoin (Michel) : Merci, Mme la
Présidente. Dans un cas, ce qui va être balisé... Bien sûr, il y a des... il y
a déjà eu des discussions avec certaines organisations qui nous parlent de
25 ans. Dès le moment où on va avoir le pouvoir réglementaire, le pouvoir
de réglementer ce domaine-là, on va rasseoir les gens du milieu, on va voir
ensemble est-ce que ça pourrait être 20 ans, est-ce que ça pourrait être
35 ans, est-ce que, dans un potentiel... les transactions, parce qu'il
pourrait éventuellement y avoir des exceptions sur, entre autres, tout ce qui
touche le transfert dans le cas d'une succession ou un don parental, dans un
cas d'un «flip». Alors, c'est toutes des discussions qui ont eu lieu dans le cadre du projet de loi n° 16,
à laquelle on va revalider avec l'ensemble du milieu. Parce que c'est
important d'impliquer les gens du milieu pour être capables ensemble d'assurer
cette fameuse indépendance là.
Mme
Nichols : Je suis d'accord, mais là où je n'adhère pas, c'est que, dès
qu'on aura le pouvoir réglementaire, on
va s'asseoir. Non, on est en commission parlementaire aujourd'hui, on vient
nous demander ce pouvoir réglementaire à nous, les élus, à nous, les
législateurs. Vous nous demandez notre appui pour vous donner un pouvoir
réglementaire. Très bien. Donnez-nous les
balises où vous voulez aller. Moi, là, de me faire dire : Donne-moi le
pouvoir réglementaire, après ça, on va s'asseoir avec notre gang, on va
aller... on va regarder ce qu'on veut faire. Non, non, dites-nous où vous voulez aller. Là, on entend parler des
maisons 25 ans et plus, de le rendre obligatoire pour les maisons de
25 ans et plus. On en a parlé, on a sondé notre monde, ça, ça
risque d'être un des cas où ça va être obligatoire. Parfait. Est-ce qu'il y a
d'autres cas?
Puis, oui, je suis d'accord avec vous, ça prend
des exceptions. Oui, ça prend des exceptions, puis on l'a vu dans ce projet de
loi là, l'exemple de la taxe de mutation, hein, on a enlevé l'obligation de la
taxe de mutation pour des conjoints de fait. Bien, ça prend aussi des
exemptions dans le cas d'une succession, d'une donation entre enfants, entre
conjoints, une transaction entre conjoints qui se séparent. Ça fait que, oui,
ça prend ces exceptions-là. On ne peut pas obliger... Le couple reste là depuis
30 ans, puis une des deux parties achète la part de l'autre, on ne va pas
obliger l'inspection. Ça fait que, oui, ça prend des exceptions. Bon, ça, ça va
être facile, là, je pense que c'est le gros bon
sens qui s'applique. Mais, pour le reste, moi, j'ai besoin qu'on me dise dans
quels cas on pense rendre obligatoire l'inspection au préalable. C'est
ça que je veux savoir.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la députée. Oui, allez-y.
M. Beaudoin (Michel) : Merci, Mme la
Présidente. Je pense que, dans une transaction unifamiliale, c'est important,
dans des bâtiments à condos, dans l'achat et une transaction immobilière, dans
des contextes particuliers où il y aura des transactions qui interpellent des
transactions entre un propriétaire et un futur propriétaire, dans un cas où les gens vont faire leur investissement d'une vie, on veut avoir des inspections qui vont permettre de rassurer
le citoyen.
Je vais répéter, mais un pouvoir législatif, il
est difficile pour une organisation de présumer que tout va être accepté. Alors, dans un contexte comme celui-là,
il y a des réflexions qui sont faites, et ces analyses-là, aussitôt qu'on
a un pouvoir, pour nous, notre job, c'est d'aller
voir les gens, les individus concernés, les associations de consommateurs,
les associations appartenant... d'inspection, les ingénieurs, etc., pour être
capables, ensemble, de déterminer à quel moment un inspecteur va être là.
Alors, ces transactions-là, immobilières,
devront être inspectées. Et, bien sûr, si on parle de gros gabarits, on va
déterminer dans quelle mesure ça pourrait être fait. Mais il est clair que,
dans toutes les transactions de bâtiment unifamilial, déterminer... de
20 ans, 25 ans, de 30 ans, il y aura une inspection obligatoire.
Mme Laforest : M. Beaudoin, ça
peut prendre combien de temps? On va rassurer les gens, là. C'est juste ça, la question,
là.
M. Beaudoin (Michel) : Combien de
temps faire le règlement?
Mme Laforest : Le plus rapidement
possible étant?
M. Beaudoin (Michel) : Bien, pour
moi, on est sur le point d'écrire... on est dans l'écriture. Il y avait la
phase I que... je vous répète, qui était à faire au niveau de la norme de
pratique. Et, nous, l'idée, c'est le plus rapidement, d'ici avant les fêtes, de
déposer ce règlement-là.
Mme Nichols : Oui, je... C'est parce
que ça fait cinq ans qu'on en parle. Ça fait cinq ans qu'on en parle. Puis vous
avez travaillé pendant la pandémie, puis, là on nous dit qu'en décembre on va
arriver avec un règlement. Puis je le réitère, là, puis... on nous demande un...
on nous propose ces articles-là, on demande de donner un pouvoir réglementaire, mais on ne sait pas qu'est-ce qu'on
va donner, on ne sait même pas, à part le 25 ans, là, où ça semble...
tu sais, on semble avoir consulté puis on semble avoir
une certaine unanimité pour s'en aller vers le 25 ans, tu sais. Est-ce
qu'on a regardé qu'est-ce qui se faisait ailleurs au Canada? Est-ce qu'on a...
Tu sais, je ne vous demande pas de, tu sais,
je ne vous demande pas de nous dire : Oui, ça, ça va être dedans, mais, tu
sais, d'avoir les grandes... du moins d'avoir les grandes orientations.
Puis je retourne à 82.3, là : «La
régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat par un
inspecteur en bâtiment certifié.» O.K. L'inspecteur en bâtiment certifié, là,
j'ai compris que vous travaillez là-dessus puis c'est déjà un peu encadré dans
le projet de loi n° 16. La régie peut, par règlement. Et pourquoi la régie
ne doit pas, par règlement? On lui donne un pouvoir. Pourquoi le «peut» on ne
le change par pour un «doit», là? On lui donne un pouvoir réglementaire, là, je
ne peux pas croire que la régie ne pourra pas
exiger les inspections au préalable. La régie peut, par règlement, obliger
toute personne. Elle ne peut pas, elle doit. Je le propose comme ça, je
me dis...
Puis, comme
je le dis, là, nous, ça fait déjà, là, un petit bout, là, qu'on le pousse, qu'on le
pousse, l'inspection au préalable.
Puis moi, je suis prête à en soumettre, des cas. Je vais y aller, répondre en
ligne, s'il faut, à votre sondage, là. Il
y a des cas bien particuliers où ça prend des inspections au préalable. Écoutez,
on va faire quoi... Je pose la question : Allez-vous intervenir
quand il y a des ventes comme ça, là, qui se font, là, comme on est dans la
surchauffe immobilière, là? Là, il y a des
ventes à des prix dérisoires qui se font, puis ça se fait super rapidement.
Puis ça aussi, là, dans quel délai,
tu sais, dans quel délai ils vont être exigés, bon, ça va être sûrement dans le
cadre du règlement, là, dans quel délai ça va être exigé, cette inspection au
préalable. Est-ce qu'il y a des ventes qui vont tomber parce qu'on n'est
pas équipés pour le faire puis on n'y
arrivera pas dans les délais? C'est important. Puis on va faire quoi quand il
va y avoir des ventes comme ça? Est-ce que la RBQ va intervenir quand c'est une
maison de 25 ans et plus, là, qu'on achète, là?
Puis je m'excuse, là, c'est sans préjudice, là,
mais on achète la maison de mamie, là, papi est mort, là, pendant la COVID, on
achète la maison de mamie à un prix dérisoire puis on lui fait signer sans
inspection au préalable. Qu'est-ce qui va se passer dans ces cas-là? La RBQ,
vous allez intervenir ou on va utiliser les articles du Code civil? Parce qu'il
y en a, des articles du Code civil, là, le 1716 du Code civil, là, qui indique
que le vendeur a l'obligation de délivrer le bien et de garantir le droit de
propriété. Mais c'est pour ça, c'est toutes des questions qui doivent se poser,
qui auraient dû se poser bien avant aujourd'hui à 20 minutes chaque
d'intervention, là. Parce qu'encore là on est des législateurs puis on est ici
pour protéger les droits des consommateurs, protéger le droit des gens qui
investissent leurs économies, l'économie d'une vie pour acquérir une propriété,
là, un immeuble.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme la
députée de Vaudreuil, votre temps tire à sa fin. Juste pour ne pas vous
interrompre pendant que vous allez parler, est-ce qu'il y a consentement pour
un partage de la part de Mme la députée de Westmount—Saint-Louis?
Mme Maccarone : Oui.
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Vous pouvez continuer.
Des voix : ...
• (17 h 10) •
La Présidente (Mme Boutin) : Non,
non, c'est pour Mme la députée de Vaudreuil, qui utilise le temps de Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Vous pouvez continuer.
Mme Nichols : Pas Chomedey. Ça fait
que, relativement à cette question-là, le «peut», le «doit», tu sais, je
pourrai la poser à la ministre puis au légiste, mais allez-vous intervenir
quand il y a des...
Mme Laforest : En fait, regardez,
dans toute la réglementation, dans tous les pouvoirs réglementaires, c'est
toujours «peut». Donc là, présentement, on est en train de voir si «doit», ce
serait le seul pouvoir réglementaire où on pourrait... Si on peut, on
ajouterait «doit». Là, présentement, on est en train de vérifier, mais on peut
suspendre. Voulez-vous qu'on suspende, là? C'est peut-être le temps d'une pause
en même temps. On va vérifier.
M. Ouellette : Je suis d'accord, ça
peut me redonner du temps.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait.
Mme Laforest : Ah! non, par exemple,
on va continuer.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) : On va
suspendre quelques instants, si vous voulez faire des vérifications et prendre
une minipause.
(Suspension de la séance à 17 h 11)
(Reprise
à 17 h 22)
La Présidente (Mme
Boutin) : Alors, nous sommes maintenant en ondes. Mme la ministre, est-ce
que... Je vous donne la parole. Allez-y.
Mme
Laforest : Bon, alors, on revient. La demande de la députée de Vaudreuil
était de demander si, au lieu... au paragraphe 86.11.1, la demande était...
Parce que c'est bien indiqué : «La régie peut, par règlement, obliger
toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à
l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié.» Alors, la demande de ma collègue
était de changer le «peut» pour le «doit». On sait très, très bien ici que,
dans tous les règlements, c'est toujours un pouvoir qu'on peut... et le «peut»
est vraiment essentiel, il est important.
Par contre, ce qu'on
va faire, si vous êtes d'accord, bien entendu, on changerait, mais dans un règlement
qui serait comme... Là, Me Paradis pourrait corriger mes dires, mais je
vais l'expliquer dans mes mots, c'est qu'on pourrait
dire, par règlement transitoire, que la régie doit, par règlement,
obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire
inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié. Et là
c'est certain que c'est une obligation, mais on le fait par règlement
transitoire, parce que, dans la loi, c'est toujours un pouvoir qu'elle peut, la
régie. Donc, elle doit quand même, dans son règlement, continuer à avoir toujours
le «peut». Maintenant, on le fait dans un règlement qui serait une disposition
transitoire, «elle devra», et, à ce moment-là, la Régie du bâtiment devra
déposer le plus tôt possible... M. Beaudoin, quand est-ce que vous
pourriez déposer le règlement, en fait?
M. Beaudoin
(Michel) : L'objectif... Oups! Excusez, Mme la Présidente, toujours
pas habitué.
La Présidente (Mme
Boutin) : Non, vous pouvez y aller, il n'y a pas de souci,
inquiétez-vous pas.
M. Beaudoin
(Michel) : Pour moi, le plus rapidement possible. Et, si je peux
régler le coup dans un contexte transitoire, de prendre l'engagement de le
déposer pour le 1er décembre, on va le faire pour le 1er décembre.
M. Ouellette :
On adopterait une mesure transitoire ou...
Mme
Laforest : Oui, il faut
l'adopter dans une mesure transitoire, parce que je comprends... Parce que, là,
si on applique le «doit»... Tu sais, en fait, là, c'est pour l'inspection qu'on
doit le faire, ça fait que ce serait par mesure transitoire, oui.
M.
Ouellette : Vous allez nous déposer un autre amendement?
Mme
Laforest : Oui, on devra faire un autre amendement, Me Paradis?
Oui?
M. Paradis
(Nicolas) : Oui.
Mme
Laforest : Oui, on devra faire un amendement.
Mme
Nichols : Je voulais juste
vérifier, Mme la Présidente, là, qu'on était, là, dans les questions de
directive, là, relativement à comment on pouvait traiter l'amendement,
là.
La Présidente (Mme
Boutin) : C'est une bonne question. On va suspendre, de toute façon,
là.
Mme Nichols :
Bien... Non, peut-être pas... Avant de suspendre, là...
La Présidente (Mme
Boutin) : Parfait. Allez-y.
Mme Nichols :
Étant donné qu'on est sur, tu sais, peut-être une proposition d'amendement, je
veux juste être certaine, là, de comprendre
ce que la ministre vient de proposer. Moi, ce que je demandais
à 82.3, Mme la Présidente,
c'est que «la régie doit, par règlement,
obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement». Tu sais, j'insistais sur le
«doit», là, tant qu'à donner un... Puis ce que je comprends de la ministre,
c'est que ça serait fait de façon... dans la réglementation transitoire. Ça
fait qu'est-ce je comprends qu'on le change à 82.3 ou on le change ailleurs?
C'est ça qu'il reste à vérifier avec les légistes. Mais j'aimais la formule que
vous avez utilisée, mais je ne suis juste pas certaine qu'on peut le mettre ici
dans le projet de loi. C'est à vérifier, là, comme je disais, là, avec les légistes. Ou est-ce que c'est dans le projet
de loi... Ou est-ce que c'est à l'article 82.3 qu'on mettrait que ça va
être dans le règlement qu'on devra exiger ou... C'est vraiment une
question, là, de rédaction des légistes, là.
Mme
Laforest : O.K., Me Paradis... C'est dommage, hein, vous êtes
trop loin. On va le faire...
Mme Nichols :
Mais je pense qu'il a un micro, quand même.
Mme
Laforest : Ah! bien, c'est vrai, Me Paradis... Mais, en fait, on
va le faire dans une disposition, vous avez
raison, mais à la fin du projet de loi. Donc, à la fin du projet de loi,
Me Paradis... Me Delisle, oui? Alors, je vais vous laisser la
parole, c'est bon. Mais, oui, c'est possible.
La Présidente (Mme
Boutin) : Allez-y, Me Paradis, juste pour clarifier un petit peu
la procédure.
M. Paradis (Nicolas) : Juste pour la
technique, oui, effectivement, dans le fond, la légiste va le travailler pour introduire une disposition à la fin du projet
de loi. Ça va être une disposition transitoire. Le pouvoir va demeurer
suivant des paramètres similaires, en fonction de ce que la commission
adoptera. Donc, c'est un pouvoir qui demeure toujours à la Régie du bâtiment. Il
y aura une disposition transitoire qui fera en sorte que la régie aura
l'obligation d'adopter son premier règlement
en fonction du pouvoir qui lui sera ainsi accordé avant telle date, donc
avant... dans le délai prescrit,
c'est-à-dire dans le délai de x mois qui suivra la sanction du projet de
loi, en l'occurrence... je ne sais pas si Mme la ministre a évoqué déjà
le délai, mais dans les trois mois qui suivront la sanction du projet de loi.
Mme Laforest : Bien, c'est certain,
moi, le délai, je disais... c'est sûr qu'on a eu des discussions, c'était plus vers la fin décembre, mais là on me confirme qu'on
pourrait y aller pour le 1er décembre. Donc, déjà là, c'est comme...
Est-ce que c'est possible, 1er décembre?
M. Paradis
(Nicolas) : Comprenant... En
termes... Là, je parlais, moi... Juste pour ne pas qu'il y ait de confusion entre nos... Moi, j'évoquais l'adoption, là, du règlement,
là, c'est pour ça. Puis là je comprenais que M. le président de la... le P.D.G. de la Régie du bâtiment avait évoqué qu'il rendrait,
donc, public son projet de règlement comprenant, comme vous le savez,
toute la procédure réglementaire prescrite en vertu de la Loi sur les
règlements qui implique qu'un projet de règlement soit fait avec un délai de
prépublication à la Gazette officielle de 45 jours, qui permet une
adoption, par la suite, du règlement, bien entendu, avec un temps utile entre
la fin de la prépublication et son adoption pour permettre la prise en compte
des commentaires formulés lors de la période de consultation avec la
prépublication. Ce qui permettrait ainsi, dans ce court délai de trois mois qui
suit la sanction, de rendre publiquement pour la régie rapidement son projet de
règlement, comme M. Beaudoin l'évoquait, mais après ça tenir l'ensemble des
procédures légales prescrites par ailleurs par la Loi sur les règlements.
Mme Nichols : Mais, moi, ce que
j'avais compris... Ça, c'est... Je comprends, là, la partie, là, transitoire,
là, à la fin, où on mettrait le délai, là, pour l'adoption du pouvoir
réglementaire... du règlement, là, pas du pouvoir réglementaire, mais dudit
règlement. Ça, ça me convient. Mais relativement à la possibilité, là,
d'étudier le règlement, c'est là où je me demandais comment on pouvait
s'entendre pour pouvoir regarder le... tu sais, pouvoir étudier ensemble le
règlement. Est-ce qu'il peut être... Est-ce qu'il peut être déposé à la CAT,
étudié à la CAT ou... C'était plus sur cette partie-là.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme la
ministre, allez-y.
Mme
Laforest : On ne peut pas étudier un règlement ici, en commission
parlementaire. On peut... Me Paradis, on va vérifier.
La Présidente (Mme Boutin) : Oui,
bien, on nous dit que oui, là, mais mon secrétaire...
Mme Laforest : On va suspendre, s'il
vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : On peut
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 29)
(Reprise à 17 h 53)
La Présidente (Mme Boutin) : ...en
ondes. Mme la députée de Vaudreuil, je vous céderais la parole.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Alors, il y a des échanges. Je vous reviendrai avec le contenu des
différents échanges.
Je veux d'abord revenir sur le 82.3. Bien sûr,
on parlait d'un amendement, là, mais je vais y revenir après. J'avais juste des
questions, là, pour finaliser ou, en fait, pour compléter le 82.3, qui,
rappelons-le, donne à la régie un pouvoir...
un pouvoir de réglementer ou, en fait, de faire inspecter préalablement la
chaîne... les inspections au préalable. On parlait, entre autres, là,
depuis un bon moment, là, on parlait qu'on... Tu sais, on se demandait dans
quels cas l'obligation va s'appliquer, de l'inspection au préalable. Puis ce
qu'on entendait de Mme la ministre et aussi du président... du P.D.G. de la
RBQ, ce qu'on entendait, c'est que c'était pour s'appliquer... Présentement, il
n'y en a pas, soyons bien clairs, là, présentement, il n'y en a pas,
d'obligation d'inspection au préalable. Là, ce qu'on entend, c'est que ça
serait probablement... on va commencer avec les maisons de 25 ans et plus.
Donc, ma question s'adresse à vous, M. le
Président : On estime à combien? Si on dit qu'on prévoit le faire pour les
maisons de 25 ans et plus, je présume qu'on a fait des hypothèses, qu'on a
des chiffres, qu'on a un plan. Donc, c'est
quoi, l'impact pour la RBQ de faire faire des inspections au préalable ou de
les rendre obligatoires sur des transactions quand c'est des maisons de
25 ans et plus?
M. Beaudoin
(Michel) : Écoutez — merci, Mme la Présidente — on
parle de 55 000 transactions dans le domaine immobilier, dans le
résidentiel uniquement. Alors, c'est des actions, hein? On parle... Dans le
dernier trimestre, je m'excuse, on en a eu, je pense, c'est 23 000. Donc,
dans des cas comme celui-là, c'est sûr que l'utilisation, l'impact, c'est
d'être capable, en peu de temps, d'aller chercher les ressources nécessaires
pour s'assurer éventuellement qu'il y ait des inspecteurs adéquats et bien
certifiés, donc la réglementation va venir le faire, et, du même coup, c'est de
s'assurer, éventuellement, d'une meilleure probité et des activités des gens,
donc en termes d'impacts.
C'est sûr que les commissions scolaires devront
éventuellement aussi... sont prêts, déjà là, et on nous demande d'ouvrir le
marché pour éventuellement... bien, on nous demande, ils peuvent donner de la
formation pour ces gens-là. Alors, si on prend 200 inspecteurs versus six
ou huit institutions, je m'excuse, il y en a huit, donc on parle d'un potentiel
de tout près 1 600 nouveaux inspecteurs. Mais, encore là, on va
peut-être découvrir des choses ou des gens qui potentiellement vont s'inscrire,
et il y aura éventuellement des reconnaissances.
Mme
Nichols : Merci. Je
comprends. Cependant, on dit ici que la première étape, c'est de rendre
l'inspection obligatoire pour les maisons de 25 ans et plus.
Parfait. Ça vous prend combien d'inspecteurs pour remplir cette obligation-là,
là? La RBQ, là, ça va vous mobiliser. C'est sûr que vous l'avez fait, là, le
travail, là. On ne peut pas dire : Bien, il va en sortir tant du marché ou...
Vous avez le nombre de transactions, vous êtes capables de faire des
hypothèses, il y a un règlement qui s'en vient, il y a plein de gens qui ont
été consultés.
Donc,
donnez-moi les chiffres pour les maisons de 25 ans et plus. Puis peut-être
que vous avez même l'hypothèse pour les 20 ans, les 15 ans,
les 10 ans, dans combien de temps.
M.
Beaudoin (Michel) : Il faut
comprendre que ces inspecteurs-là ne sont pas à la solde de la Régie du bâtiment du Québec. C'est des
inspecteurs privés dans l'entreprise privée. C'est des entreprises privées qui,
présentement, agissent en inspection en bâtiment. Nous, on va encadrer et
s'assurer que la réglementation va être adéquatement suivie. Donc, j'ai une
équipe, d'ores et déjà, qui travaille au niveau de l'inspection.
Donc, chez nous, c'est une équipe d'à peu près
une dizaine de personnes qui vont s'assurer, en collaboration avec l'AIBQ, les associations, que la conformité
de ce règlement-là, aussitôt approuvé, va être respectée adéquatement.
Donc, c'est le milieu qui, lui... C'est comme une entreprise privée, là... je
ne veux pas nommer de noms, là, je pense qu'on n'est pas ici pour nommer de
noms, mais il existe des entreprises où il y a des inspecteurs qui sont
interpelés, et ces gens-là, à leur solde à
eux, devront avoir une meilleure probité, etc. Donc, c'est nous qui allons
encadrer, mais on va s'assurer aussi que, dans le cadre, ces gens-là
aussi soient, à la limite, membres d'une association pour s'assurer qu'il y ait
adéquatement un bon encadrement chez eux.
Donc, le besoin en termes d'inspecteurs en
bâtiment, on a près de 1 200 inspecteurs, comme je disais tout à
l'heure, un potentiel de 200 par année d'ici ce temps-là. Est-ce qu'on va...
Est-ce que... dans toutes les transactions immobilières, si aujourd'hui on
faisait ça? Non, il y a un manque d'effectifs. C'est sûr que le milieu va
s'organiser. Mais, je veux juste vous le rappeler, ces inspecteurs-là ne sont
pas à la solde de la Régie du bâtiment, ils ne sont pas sous ma responsabilité.
C'est leur certification, la réglementation, et l'encadrement, et les analyses
en amont qui sont touchés chez nous.
Alors, c'est
700 inspecteurs qui sont à l'AIBQ qui vont être mis à temps plein pour
faire de l'inspection. Il y aura un service. On va mettre un site
Internet pour s'assurer que les citoyens puissent aller voir et s'assurer que
les gens certifiés soient avec un registre
qui va permettre de suivre adéquatement ces gens-là. Alors, c'est la forme d'encadrement
qu'on va faire dans le cadre de l'inspection.
Mme Nichols : Puis est-ce qu'on
pense qu'on est capables de faire ça dans... tu sais, de rendre ça obligatoire
en dedans d'un an pour les maisons de 25 ans et plus? C'est quoi,
l'échéancier?
M. Beaudoin (Michel) : J'ose croire
que oui. C'est sûr que, là, on va finaliser nos consultations. L'AIBQ... Je
parle toujours de l'AIBQ, mais il y en a d'autres, là, InterNACHI, etc. Ces
gens-là nous ont clairement identifié qu'ils
pourraient... à 25 ans, ça serait un âge raisonnable. Ce n'est pas une
vieille maison, hein? À 25 ans, je pense qu'on est encore jeunes.
Mais, dans le cas d'une résidence, ça devient quand même important, et, dans le
cadre d'une transaction, hein, comme à partir d'une maison neuve... Alors,
c'est sûr, sûr, sûr que les bassins et le milieu de transaction, quand on parle
de 23 000 transactions... Un inspecteur, en grande partie, fait à peu
près l'équivalent, peut-être, de
140 inspections par année, alors sur une cible bien précise. Alors, c'est
ce qu'on évalue avec l'encadrement qu'on veut faire pour être capables
d'avoir les ressources nécessaires pour le faire.
Mme
Nichols : Puis là la RBQ va rendre l'inspection obligatoire. La RBQ
prévoit comment faire ces suivis-là?
• (18 heures) •
M. Beaudoin (Michel) : En
collaboration avec l'AIBQ... Excusez. Je pense je suis allé un peu trop vite,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Non,
non. C'est correct, là. Allez-y.
M.
Beaudoin (Michel) : Il est
clair qu'on est déjà en discussion. Normalement, un inspecteur devra... Puis là
je ne veux pas... Je fais toujours
attention, hein? Mais, quand on parle d'encadrement, avoir... être membre d'une
association, celle-ci certifiée aussi par nous, et
je pense que ça va être important de bien l'encadrer. Ça va être une
collaboration avec les associations, la Régie du bâtiment du Québec.
Et, bien sûr, il y
aura des plaintes aussi, hein? Les gens vont avoir l'opportunité de faire des
plaintes, d'agir sur plainte. Et, pour nous,
c'est important de suivre adéquatement et d'interpeller,
hein? Ça va amener ces associations-là, qui
ont déjà un code d'éthique, de l'appliquer plus adéquatement. Et éventuellement il est possible de monter un dossier et de
se servir de nos régisseurs pour leur enlever éventuellement leur attestation.
Mme Nichols :
Bien, je suis bien contente de vous entendre dire que c'est important pour vous
de bien encadrer les certifications. Je réitère encore que c'est des
transactions immobilières, c'est l'investissement d'une vie. Tu sais, on parle
de maisons. Donc, je suis contente de vous l'entendre dire, puis ce sera... Est-ce
qu'on a une idée, là, parce que vous avez consulté l'AIBQ, vous avez consulté
des gens, ça va être quoi les prochaines tranches? Les maisons de 20 ans,
on prévoit quoi, dans cinq ans? Les maisons de 15 ans, est-ce qu'on est
capable d'avoir... on est sûrement capable d'avoir une certaine prévisibilité,
surtout si vous avez travaillé avec les nombreux organismes, là.
M. Beaudoin
(Michel) : Malheureusement, je vais vous répondre qu'on va commencer
par mettre en place une structure pour une année x. Et, bien sûr, on veut
mettre un comité, un comité de vigilance qui va nous permettre, à nous, de
faire évoluer un règlement de façon efficace. À titre d'exemple, dans tous nos règlements,
nous autres, on s'assurer d'avoir des comités qui permettent de faire évoluer
une norme. On a la responsabilité de la revoir régulièrement. Et ce comité de
vigilance là, et suivi, sont les gens du milieu et les gens de la Régie du
bâtiment du Québec. Dans tous les dossiers de la Régie du bâtiment, on veut
toujours avoir l'intérêt... et tous ceux qui sont sur les comités, autant au
niveau de la norme, autant au niveau de la pratique ont un intérêt, c'est la
protection du public. Et de faire évoluer aussi un règlement. Il ne doit pas
rester statique. Au contraire, il faut évoluer avec le temps. Et c'est dans
cette optique-là aussi qu'on fait des règlements et c'est une plus grande
facilité aussi de le faire évoluer.
Mme Nichols :
Parfait. Dans le fond, là, je comprends qu'on n'a pas nécessairement de plan
pour... tu sais, là, on prévoit les 25 ans, mais on n'a pas nécessairement
de plan ou on n'a pas d'échéancier ni d'hypothèse, là, relativement à qu'est-ce
qu'on pourrait inclure dans les inspections obligatoires.
Question comme
ça : Qui encadre les associations?
M. Beaudoin
(Michel) : Bien... Merci, Mme la Présidente. Excusez. Là, j'ai
l'impression qu'on parle tous les deux
seuls, là. Bien, l'objectif, c'est nous qui va le travailler avec les associations. Elles ont déjà des lettres patentes, elles sont déjà reconnues. La régie va
reconnaître aussi probablement, dans le cadre de son règlement, les
associations, on en discutera, mais il est clair que quelqu'un qui va
travailler, ce qu'on veut éliminer, c'est tout inspecteur qui travaille seul dans son coin, qui ne se déclare
pas et qui s'improvise inspecteur. Souvenez-vous, dans le projet de loi
n° 16, on avait un enjeu comme celui-là. Alors, la réglementation
va venir encadrer justement pour éviter que, lorsqu'on engage un inspecteur,
un, il y aura toujours la possibilité d'avoir sa liste affaires éventuellement,
le fameux BNQ, là, comme on parlait tout à l'heure, et, du même coup, tout
l'encadrement en termes d'éthique, bien, c'est la régie qui va le faire en
collaboration, bien sûr, avec des enquêtes ou des collaborations avec des
associations. Les associations, ce qu'ils veulent, eux autres, c'est des
inspecteurs de qualité, là. Ils sont tannés de voir... je parlais, entre
autres, avec M. Parent, avec d'autres
gens, ils sont tannés de voir ce genre de situation-là, et, pour nous, cet
encadrement-là, ça va être une collaboration avec les partenaires, comme
on le fait d'ailleurs avec d'autres partenaires dans le domaine de la Régie du
bâtiment du Québec.
Mme Nichols :
Puis quand on... juste pour être certain, là, on parle des maisons de
25 ans, là, on parle des maisons de 25 ans et plus, c'est ça?
M. Beaudoin
(Michel) : Oui.
Mme Nichols :
Parfait.
M. Beaudoin (Michel) : Bien, pour l'instant. Si jamais il y avait des
discussions plus profondes et qu'on viendrait, bien...
Mme Laforest :
...c'est ce qu'on souhaite aussi.
M. Beaudoin
(Michel) : C'est ça, c'est ce qu'on souhaite. C'est ça.
Mme Nichols :
Non, non, mais on parlait quand même de 25 ans et plus, puis je fais juste
le commentaire, entre autres, que, tu sais,
les exemples qui sont sortis, entre autres récemment, là, dans les médias, là,
ça visait surtout des constructions neuves, là, de cinq, 10, 15 ans. Ce
n'était pas tant sur... Puis je comprends qu'il faut commencer en
quelque part, là, ça, ça me va, là, je le
comprends, mais je fais juste un rappel à l'effet que, tu sais, ce qu'on lit
dans les médias, ça vise particulièrement, tu sais, les maisons plus
jeunes. Ça fait que c'est pour ça que...
Mme Laforest : ...c'est
important de mentionner que, là, on travaille aussi. Ça, c'est une autre chose,
là, parce que, oui, vous avez raison, mais c'est une autre, si je peux dire,
une autre inspection. On parlait justement des inspections.
Par exemple, on discute, là, on a discuté aussi avec l'Ordre des ingénieurs
pour des inspections avec l'excavation, la fondation, avant la fermeture des
murs. Alors, ça, là, il y a beaucoup, beaucoup de travail qui se fait
présentement. Mais c'est important, ce que vous mentionnez, puis ça, c'est pour
les maisons neuves aussi. Donc, ça, c'est
vraiment pour les inspections, si je peux dire, 25 ans et plus, mais, pour
les constructions de maisons, au niveau de la construction, il y a
beaucoup de travail qui se fait présentement. Ça fait que ça, je veux quand
même le mentionner.
Mme Nichols : Mais c'est
mentionné mais ce n'est pas de ça on parle dans le projet de loi de loi, là.
Mme Laforest : Non, pas là.
Mme Nichols : Dans les articles
ici, là, c'est une obligation pour l'inspection au préalable pour l'achat, là,
quand il y a une transaction immobilière, là.
Mme Laforest : C'est ça.
Mme Nichols : Ça fait qu'on ne
parle pas des inspections de constructions, c'est ça.
Mme Laforest : Dans la
construction, non. Mais c'était important quand même que je le mentionne.
Mme Nichols : Oui. Parfait. On
a compris que vous travaillez ça. Je vais laisser la parole à ma collègue de
Westmount—Saint-Louis
puis je reviendrai après, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la députée. À vous la parole, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci. Juste
quelques questions pour ma compréhension. Parce que, moi, ce que je ne
comprends pas, c'est... je comprends pour les nouvelles personnes, les nouveaux
inspecteurs qui vont être sur le terrain,
mais quel est le portrait des inspecteurs qui sont actuellement sur le terrain,
les entrepreneurs? C'est quoi? C'est quoi leur compétence? Parce que ça, c'est
la première question, parce que ma
deuxième question, elle... avec celui-ci, c'est : Quelles mesures seront mises en place pour leur
requalification, s'il y a lieu? Est-ce qu'il y a un plan en particulier
pour ces personnes?
M.
Beaudoin (Michel) : O.K.
Oui, bonjour. Merci, Mme la
Présidente. Je vais finir par
m'habituer. Je m'excuse. De, un, il y a tout près de
1 176 inspecteurs présentement qui sont en préachat. Jusqu'à maintenant
il n'y a pas beaucoup d'encadrement, outre que fait par les associations
elles-mêmes en termes de formation. Et, dans un contexte... et ce qu'on ne sait pas, mais ça, c'est comme dans tous
les milieux, il y a aussi des inspecteurs qui s'improvisent inspecteurs.
C'est un peu ça, le projet de loi n° 16, là. C'était
de venir encadrer. Comment il y en a? C'est assez difficile pour moi de voir combien d'individus s'improvisent comme
inspecteurs. Donc, il y en a... L'objectif, c'est d'amener ces gens-là à s'encadrer, et il y aura une période transitoire pour
que ces gens-là... parce qu'il y a des reconnaissances aussi qui devront
être faites. Il y a des ingénieurs qui sont
aussi inspecteurs dans ce domaine-là. Est-ce qu'il y aura des architectes
aussi, des technologues?
Alors, dans le règlement, il est prévu éventuellement
des reconnaissances, mais ça n'empêche pas que l'ensemble de la probité des ces
individus-là sera revue et, je pense, ça peut intéresser certaines personnes en
disant qu'on veut aussi des gens propres.
Quand un citoyen engage un inspecteur, c'est le lien de confiance,
c'est, comme disaient d'autres gens tout à l'heure, c'est l'investissement
d'une vie. On en est conscients. L'ensemble des 17 personnes, des 17 groupes qui travaillent avec nous, sont
aussi dans cet état d'âme là, et ce qu'on veut, c'est qu'un inspecteur puisse
dire exactement l'état du bâtiment quand il l'achète pour savoir ce
qu'il a à faire et qu'il y ait une décision éclairée.
Alors, on calcule tout près de... il y a eu
depuis... puis là je vais vous donner des chiffres plus justes. Je regarde ça,
là, en 20 ans, il y avait tout près de 2 792 diplômés, parce que les
cours se donnaient déjà dans des écoles, O.K.? Donc, aujourd'hui, on calcule
qu'il y a tout près de 1 200 dûment associés, bien sûr, à des
associations, qui sont membres d'associations et reconnus et qu'on connaît dans
le milieu. Alors...
Mme Maccarone : Ces personnes-là
seront assujetties à une autre formation, une autre requalification pour
s'assurer qu'ils rejoignent les nouvelles mesures, les nouvelles normes
éthiques dans les pratiques.
M. Beaudoin (Michel) : C'est ça. Il
y aura des reconnaissances de faites... je ne veux pas prendre la parole de la ministre,
là, je m'excuse si je dis trop de choses, mais il y aura des reconnaissances de
faites, bien sûr. Toute personne qui a du talent, et qui travaille
adéquatement, et qui n'a pas eu de plainte, et qui est dûment bien associée,
c'est sûr qu'il y aura des reconnaissances qui pourront être faites.
Mme Maccarone : O.K. Je suis également
préoccupée par le 25 ans puis j'entends la ministre quand elle a
dit : Bien oui, tout à fait, il faut avoir quand même... tu sais, on est
face à une pénurie de main-d'oeuvre. Nous avons besoin d'avoir des personnes
qualifiées sur le terrain pour être en mesure de faire ces inspections. Mais je
me mets à la place de ma mère. Tu sais, je ne suis pas avocate comme ma
collègue, mais je suis quand même consommateur, puis je suis proche aidante. Ma mère va bientôt
vendre sa maison. Moi, ce que je veux comprendre, c'est le pratico-pratique.
Ça, ça va arriver dans un an. C'est une
personne fragile. C'est une personne qui a besoin d'avoir un accompagnement.
Ça fait que qu'est-ce que je fais comme consommateur ou consommatrice pour
s'assurer que j'aurais une personne qualifiée qui va venir l'accompagner pour
l'inspection, pour la vente? Ce n'est pas moi qui vais acheter la maison. Mais
elle, elle va vouloir déménager dans un nouveau bâtiment de condo qui a moins
de 25 ans. C'est cinq ans, cinq ans. Puis avec tout ce qu'on a entendu,
avec tous les problèmes que nous avons entendus faute d'inspection, on a
beaucoup de problèmes dans le réseau. Alors, est-ce qu'elle aura peut-être un accompagnement?
Est-ce qu'il y aura des mesures exceptionnelles pour accompagner des personnes qui
sont peut-être en situation de vulnérabilité qui vont au-delà de ce
25 ans? Est-ce qu'ils vont pouvoir faire appel? Est-ce qu'ils vont avoir
des mesures d'exception?
• (18 h 10) •
M.
Beaudoin (Michel) : La
réponse est oui. Il y aura des mesures d'exception. Et l'idée, c'est
d'accompagner adéquatement les gens et que la personne, quand elle fait
un choix, ou son accompagnatrice ou sa personne aidante, puisse éventuellement
avoir quelqu'un de confiance. Il y a eu trop de cas dans le passé qui fait en
sorte qu'on s'est ramassé avec des individus qui se sont fait imposer par
certaines personnes des inspecteurs. Aujourd'hui, ça sera la responsabilité, et
ce qu'on veut, c'est que les gens... parce qu'on parle d'un registre, on parle
de mettre en place... aussi de suivre les
plaintes. Alors, on veut sécuriser le choix d'un inspecteur préachat dans
l'industrie de la construction.
Mme Maccarone : Puis avec cet
amendement, la régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert
un bâtiment de le faire inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur. Ça
prend le règlement. Combien de fois envisagez-vous de modifier le règlement?
M. Beaudoin (Michel) : C'est
difficile pour moi parce que tout milieu est évolutif, mais il est clair que,
dans la philosophie de la Régie du bâtiment, c'est d'être capable, à tous les
cinq ans, de revoir le règlement, de le faire évoluer. Tout à l'heure, je vous disais qu'il y aura un comité de vigie
avec le milieu pour s'assurer de l'évolution. Et, si jamais il y avait
des choses qui se passaient, il est clair qu'on va remettre en question et
proposer des modifications réglementaires.
Il est difficile pour moi, aujourd'hui, de vous dire c'est quoi la fréquence
d'un changement réglementaire, mais on se donne un pouvoir. J'ai le goût de
vous comparer ça, puis permettez-moi, dans un code de sécurité où on le
fait évoluer continuellement, et ça nous permet d'enclencher des processus de modifications
dans tous les cas.
Et ces comités de vigie là sont faits avec le
milieu. Je vous répète, il y a 17 personnes qui ont travaillé sur le règlement
du BNQ, là, 50 pages, qui vient trouver le rôle d'inspecteur, et je vous
invite à le lire et à le commenter. C'est le même principe aussi, ce même règlement-là,
quand on va arriver sur la personne et l'individu lui-même, on va suivre et on
va l'améliorer. La perfection au départ, hein, si on veut toujours la
perfection au départ, c'est difficile à atteindre. Mais, quand on se donne les
moyens d'évoluer, ça nous aide à le faire évoluer adéquatement.
Mme Maccarone : Puis, dans ce
comité de vigie là, on parle peut-être de 17 personnes. Puis, peut-être,
par la suite, si, mettons, il y aura des modifications, est-ce qu'il y a une
consultation du public pour s'assurer qu'eux aussi ils ont leur mot à dire?
Parce qu'ils sont quand même les utilisateurs. C'est le comité qui va utiliser
les services qui sont offerts par la RBQ.
M. Beaudoin (Michel) : Bien, je
vais vous dire, tous les règlements qui ont été déposés, jusqu'à maintenant,
par la ministre, et elle en a fait plusieurs, en plomberie, en gaz, en
électricité, il y en a d'autres qui s'en viennent, je pense que la ministre a
une préoccupation de s'assurer que les citoyens soient adéquatement bien
desservis. Dans notre réglementation, il est clairement identifié que, quand on
dépose un règlement, on a 45 jours pour le commenter. Suite à une consultation, on a 45 jours pour
le commenter. Et après ça nous, on revient avec des modifications s'il y a
des impacts majeurs. Il ne faut pas oublier aussi que j'ai des impacts
financiers à... ils appellent ça des impacts réglementaires.
Alors, un règlement, il y a beaucoup de travail
réalisé. Et, bien sûr, que ce soit en présentiel ou par Teams, il y a beaucoup
d'échanges, de travail et d'une conception. Un règlement, c'est un consensus,
hein? Et un consensus, ça mène à des choix éventuellement où des gens disent
oui, disent non. Mais l'idée, c'est d'arriver avec le meilleur règlement
possible et de le mettre évolutif. Alors, dans ce contexte-là, oui, les gens
pourront le consulter. Comme celui-là, on a prolongé avec le BNQ pour
permettre... parce que c'était l'été, pour permettre, justement, d'avoir plus
de temps que les gens le voient. Au lieu d'avoir 90 jours, on l'a mis de
juin à aller jusqu'en octobre pour que les gens puissent le voir adéquatement.
Mme Maccarone : Sauf que la
majorité des citoyens ou citoyennes ne sont pas au courant qu'il y a quand même
une consultation. Alors, même nous, je pense qu'il avait plusieurs personnes
autour de la table, puis nous sommes quand même les élus, on n'était pas au
courant qu'il y avait un document en consultation. Alors, est-ce qu'il y a une
campagne de sensibilisation pour s'assurer que les citoyens peuvent s'exprimer
étant donné que... Tu sais, on ne veut pas... la raison de la question, c'est
qu'on ne veut pas se retrouver encore à la télé suite à une enquête qui dit que les choses ne vont pas bien. Ce n'est pas
normal qu'il faut aller jusqu'aux médias pour dénoncer. Ça fait qu'est-ce
qu'il y a quand même un forum pour qu'ils sont au courant qu'il y a quelque
chose qui se passe?
M.
Beaudoin (Michel) : Merci
pour votre question, parce
que c'est fort intéressant. Tout projet de règlement, et dans le cas du BNQ, et dans le cas... touchant le BNQ... Le
BNQ a fait sa propre promotion sur les sites Internet. On
le publie aux gens. On invite les gens à aller le voir. Quand on parle de
commentaires reçus, là, quand on fait une norme en construction, on en reçoit,
et le public commente. Alors, oui, on les publie. Et c'est important de les
mettre sur notre site pour inviter les gens à commenter, parce que c'est comme
ça qu'on s'alimente et qu'on peut faire évoluer la réglementation.
Mme
Laforest : Juste ajouter. Et le BNQ l'a rendu accessible aussi, là.
C'était accessible aussi. Et peut-être aussi j'ajouterais juste une chose,
parce que vous dites : Au niveau des inspecteurs en bâtiment, oui, c'est
vrai que ça m'inquiétait. Puis ça m'inquiète parce qu'il faut voir aussi qu'on
touche la notion des assurances. Parce qu'il y en a, des inspecteurs en
bâtiment. Il n'y a aucune assurance possible. On ne sait même pas, s'il arrive
quelque chose, par exemple, avec l'achat de notre maison, il n'y a pas
possibilité de poursuite parce que l'inspecteur n'a même pas d'assurances.
Donc, là aussi, tu sais, on pense que ça se fait rapidement, mais la notion
aussi des assurances est vraiment importante. Puis on veut que les inspecteurs
en bâtiment... Il y en a qui l'ont. Il y en a plusieurs qui ne l'ont pas aussi.
Mais, pour ceux qui l'ont, tant mieux, parce que c'est important au niveau
des... d'avoir la possibilité d'avoir des recours, comme on dit. C'est l'achat
le plus important qu'on fait. Mais aussi la notion des assurances, ça, ça
m'inquiétait beaucoup. Puis c'est sûr que, je le redis, dès qu'on peut, on va
diminuer d'année en année.
Mme
Maccarone : Est-ce que ça existe, des techniques personnalisées,
particulières à l'intérieur des... pour les inspecteurs aussi? Parce que je
présume que ce n'est pas la même qualification pour quelqu'un qui va valider ou
vérifier une maison de 25 ans, ou un condo, ou un bâtiment patrimonial
ici, mettons dans la ville de Québec. Est-ce que ça, ça aussi, ça fait partie
du plan?
M. Beaudoin
(Michel) : La réponse, c'est oui. Il est prévu dans le BNQ. Il sera
prévu dans le règlement aussi, l'opportunité. Il y a une différence entre une
attestation pour des petits bâtiments et des grands bâtiments. Alors, c'était
une volonté. Et, dans ce contexte-là, on y travaille aussi parce que c'est
quand même différent. On ne travaille pas avec les mêmes individus, les mêmes
personnes. Et, dans ce contexte-là, c'est d'être capable de prévoir
éventuellement qu'il y ait une différence entre une inspection dans un petit
bâtiment versus un grand bâtiment. Alors, l'individu, oui, peut être différent.
C'est le même principe où il y en a qui ont des spécialités en gaz, en
électricité, en plomberie. Alors, tout dépendant de la spécialité qui peut être
faite, oui, la réponse est oui.
Mme
Maccarone : Dernière question pour moi, Mme la Présidente. Puis c'est
encore une fois au niveau de la population. À l'intérieur du règlement, est-ce
que c'est prévu de s'assurer qu'il y aura aussi une formation pour la
population, encore une fois, une campagne de sensibilisation, pour qu'ils
comprennent aussi les modifications, les changements qui s'en viennent après le
1er décembre, après que le règlement sera en vigueur, pour qu'ils
comprennent non seulement les droits, comment ça fonctionne, comment qu'ils
devront avoir accès à un inspecteur qui a une bonne formation, une formation
continue, qui a été certifiée, avec une licence, puis comment faire affaire
avec lui pour éviter que les consommateurs se retrouvent face à des gros
problèmes? Surtout qu'on commence uniquement avec le 25 ans, puis on veut
s'assurer que tous les consommateurs sont protégés.
M. Beaudoin
(Michel) : Il est certain qu'en collaboration avec les associations
qui les encadreront, on va faire une campagne qui va permettre de sensibiliser
les citoyens. On le répète, c'est un investissement d'une vie, ça se protège,
mais, du même coup, le choix... on doit protéger aussi le citoyen versus son
choix. La réponse est oui.
Mme
Laforest : Aussi, bien, je vais peut-être ajouter aussi, si vous me le
permettez, on travaille beaucoup avec l'OAICQ, hein? Donc, les courtiers
immobiliers sont obligés de présenter une liste d'inspecteurs pour faire
l'inspection de la maison. Donc, eux aussi sont au courant, puis on est en
communication continuellement. C'est sûr que l'OAICQ relève de mon collègue aux
Finances, mais c'est certain que dès que ça sera adopté, dès que la formation
sera adéquate, bien, à ce moment-là aussi, c'est automatique, parce que je
travaille toujours aussi avec mon collègue aux Finances, c'est l'organisme
d'autoréglementation pour les courtiers immobiliers du Québec.
Mme
Maccarone : O.K. Parce qu'on
parle quand même d'une obligation, ça fait que ça va être très important
qu'il y a bonne compréhension sur le terrain
de ça veut dire quoi, cette obligation, pour s'assurer que tous les gens sont
protégés. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Boutin) : Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui, merci, Mme la Présidente. Si ma question... si ma question, si ma collègue
n'avait pas d'autre question en lien avec l'article 82.3 puis en lien,
entre autres, avec les représentations qu'on a faites... puis je le partage,
là, je le partage à caméra ouverte, moi, je... tu sais, mon inquiétude, c'est
qu'on donne un pouvoir de réglementer, mais qu'ici les législateurs n'auront
pas accès au règlement qui est en train d'être concocté. On est sur des orientations plutôt vagues. On sait qu'il y
aura des consultations. À cet effet-là, Mme la Présidente, je vais déposer
un amendement. Bien, c'est sans surprise, d'ailleurs, là, mais je vais déposer
un amendement.
• (18 h 20) •
La Présidente (Mme
Boutin) : ...
Mme
Nichols : Oui, ça va être un sous-amendement. Je m'excuse, Mme la
Présidente. Donc, oui, ça va être un sous-amendement. Puis, si je ne me trompe
pas, il a déjà été, là... il a déjà été transmis. Je ne sais pas s'il est déjà
sur le Greffier. On peut peut-être suspendre quelques secondes, juste...
La Présidente (Mme
Boutin) : On va vérifier. Sinon, on va suspendre.
On va suspendre juste
un peu pour être sûrs que tout le monde...
(Suspension de la séance à
18 h 21)
(Reprise à 18 h 23)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors, nous sommes en ondes, chers collègues.
Mme la députée de Vaudreuil,
je vous inviterais à nous présenter votre sous-amendement, s'il vous plaît.
Mme Nichols :
Oui. Ayoye! Merci, Mme la Présidente. Je m'excuse, vous étiez dans mon champ,
puis je vous ai...
Donc,
voilà mon sous-amendement à l'article 82.3, soit de modifier l'amendement introduisant l'article 82.3, qui propose le nouvel article
86.11.1 à la Loi sur le bâtiment, par l'insertion, à la fin de cet article, de
l'alinéa suivant :
«Le premier règlement
pris en vertu du présent article doit faire l'objet d'une étude par la commission
compétente de l'Assemblée nationale pour une durée maximale de 3 heures.»
Alors,
voilà la lecture du sous-amendement, Mme la
Présidente. J'explique, là, brièvement,
ce pour quoi on introduit ce sous-amendement. Puis je le dis, là, c'est sans surprise, on en a déjà
discuté, là, de part et d'autre. J'exprime notre... Nous sommes ici... On a une responsabilité, là. En tant qu'élus, on a l'opportunité de siéger ici, à l'Assemblée nationale,
on siège dans des commissions parlementaires. Ça fait trois ans, puis je le dis
souvent, là, ça fait trois ans qu'on est en commission parlementaire sur
différents projets de loi. On est des législateurs. Nous sommes les
législateurs. Les projets de loi, on est
ici. La partie gouvernementale les dépose. Bien sûr, on en dépose. Ils sont
rarement appelés, mais la partie gouvernementale dépose des projets de
loi, puis on travaille... C'est souvent fait en collaboration. L'objectif,
c'est de la bonifier, les projets de loi. Et c'est ce qu'on fait, là. Le projet
de loi n° 49 est, selon moi, bonifié. Il y a eu beaucoup d'amendements. Ça
va être un excellent projet de loi.
Ces
deux articles-là, les 82.3 puis 82,4, là, qui ont été... qui ont été déposés,
ça vient habiliter la RBQ à adopter un règlement qui va déterminer dans
quel cas il va être obligatoire de faire inspecter un bâtiment préalablement à
son achat. Ce règlement-là, pour le moment,
là, on ne sait pas ce qu'il contient. On ne sait pas... Tu sais, on ne connaît
pas le contenu. On a des échanges, on a déposé une motion préliminaire
pour entendre la RBQ. Ça a été refusé. On avait fait des demandes pour les entendre... pour entendre aussi la RBQ aux
auditions. Ça a été refusé. Il nous a manqué, là, beaucoup, beaucoup d'étapes. Peut-être que, si on
aurait eu un suivi plus rigoureux, on aurait pu... on aurait pu arriver
ici puis dire : Bien oui, on sait où s'en va la RBQ. Bien que je vous
crois, là, sur parole, là, M. le P.D.G., là, à l'effet que vous travaillez, que vous consultez vos groupes, c'est correct, mais
reste que la seule information, ici, qu'on a en lien avec le règlement,
c'est qu'on voudrait le rendre obligatoire pour les maisons de 25 ans et
plus.
Bien
sûr, là, il y a d'autres détails, là, parce que dans cet article-là on dit que,
tu sais, ça va prévoir les conditions puis les modalités. Puis c'est
ça... C'est ça qu'on veut voir un peu dans le règlement. Donc, pour nous, la
seule façon d'avoir accès au règlement ou de voir... de voir le règlement en
tant que législateur, moi, je prends mon rôle très au sérieux, très au sérieux. Je suis porte-parole de l'opposition
officielle en matière municipale puis en matière d'habitation puis j'ai été élu par la population. Donc, je sais
qu'on me fait confiance... qu'on me fait confiance. Puis je suis ici dans
le but de représenter et aussi protéger mes citoyens.
Bon, vous comprendrez
que c'est pourquoi... ce pourquoi je lève la main puis je dis : Bien, moi,
là, ce règlement-là, je veux le voir, le règlement de la RBQ. Puis on l'a dit,
on est un peu aussi dans une situation où la confiance n'est pas à son niveau
le plus élevé puis sans préjudice, là. Ça, ce n'est pas un commentaire
personnel, là, à vous, là, mais, tu sais,
c'est ce qu'on entend, ce qu'on lit dans les journaux, les reportages. Puis je
le sais qu'il faut en prendre puis en laisser, là. Je vois souvent ce
qui se passe en communication. On en prend, on en laisse, mais, tu sais, la
confiance n'est pas à son plus haut non plus, là. Vous comprendrez, Mme la
Présidente, ce pour quoi je dépose cet amendement,
pour pouvoir... pour qu'on puisse regarder ensemble le règlement qui va émaner de la RBQ en lien avec ces
articles-là, en lien, entre autres, avec l'inspection préalable obligatoire.
Puis, comme je vous
dis, là, l'objectif n'est certainement pas de défaire les consultations ou de
défaire le travail que la RBQ aura fait avec les différentes organisations, ce n'est
pas ça, mais ce n'est pas ça du tout. C'est que nous... en tant que législateur,
moi, je ne suis pas capable de signer un chèque en blanc, je vais le dire comme
ça, là. Mais je ne suis pas capable, aujourd'hui, d'être assise ici puis de signer un chèque en blanc à la RBQ, qui
dit : Bien oui, tiens, voilà ton
pouvoir réglementaire, vas-y, c'est beau, consentement. Je ne suis pas capable. Je m'excuse, je ne suis pas capable. Je veux avoir un certain droit de
regard. Je veux pouvoir dire des recommandations, des observations. S'ils ne sont pas retenus, ça ne sera pas retenu, c'est
tout. Mais, moi, mon devoir puis mon travail, c'est ça, puis je veux le faire
au meilleur de mes compétences, puis c'est tout simplement le but de ce sous-amendement.
Je sais que ça se
fait. Je vais céder, là, la parole à ma collègue, hein? J'avais dit : Pas
trop longtemps. C'est un petit deux minutes
d'avocat. Je vais céder la parole à ma collègue de Westmount—Saint-Louis, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la
députée. À vous la parole, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
• (18 h 30) •
Mme Maccarone : Merci, Mme la
Présidente. Ce n'est pas personnel, M. Beaudoin, vous le savez, hein? Et ni pour Mme
la ministre. Je reflète aussi la même
position que ma collègue. Ce n'est rien de personnel puis ce n'est rien contre tout... pour le comité-conseil
puis les 17 instances qui vous accompagnent dans le processus que je crois
fortement qu'ils ont vraiment des bonnes intentions.
Mais, oui, en effet, je pense que ça fait partie
de notre devoir comme législateurs, puis comme élus, puis comme représentants
de la population de travailler en collaboration avec vous, d'accompagner la ministre
en ce qui concerne l'adoption d'un projet de loi qui est bonifié. Puis comme ma
collègue, elle a dit, ce serait un projet de loi qui serait vraiment
extraordinaire. Pourquoi? Parce que les gens ont travaillé en concertation.
Puis je pense que c'est de la même vision et
de la même bonne fois qu'on aura voulu vraiment avoir plus un aspect
prévu d'à quoi on devrait s'attendre en ce qui concerne un règlement qui
est si important pour la population, et toutes les personnes, tu sais, quand on parle de consommateurs, on parle de toutes sortes de personnes. Alors, je pense
que ça va être très important de travailler en collaboration.
Puis, si vous me permettez, Mme la Présidente,
je vais parler un peu de mon passé comme nouvelle élue aussi. Puis c'était une expérience qui était enrichissante en ce qui
concerne le projet de loi n° 12, droit à la gratuité scolaire.
Alors, avec le ministre de l'Éducation, ce que nous avons fait, parce que
c'était quand même un projet de loi qui était très nécessaire, on est allés
d'une façon très efficace à l'adoption du projet de loi, mais ça prenait quand
même un règlement. Puis, à l'intérieur du
règlement, bien, voici, c'était tout le pratico-pratique, comment c'était pour
être établi sur le terrain. Alors, on avait demandé si on pouvait avoir
quand même un comité de travail d'une façon où nous pouvions contribuer et
entendre c'était quoi, vraiment, la vision, après que nous avons fait le débat,
puis ça a très bien été. Le ministre était présent. Nous avons eu
trois heures de travail ensemble. C'était à huis clos, mais ça nous a quand même permis d'entendre c'était quoi, la
vision, de contribuer... si on avait des mesures où on disait : Bien, on a
une idée de comment améliorer le règlement...
Puis je comprends souvent... Tu sais, je
comprends le rôle de l'opposition comme je comprends très bien... et je
respecte le rôle du gouvernement, mais ça reste que nous avons un rôle à jouer,
puis on a aussi une population à desservir. Alors, ça nous a aussi armés avec
de l'information qui était cruciale, un peu comme on travaille dans la Commission administration publique, quand on
entend les audits de tous les ministères, qui est fort intéressant, bien, c'est
un peu à cet aspect.
Alors, je ne
pense pas qu'on va changer le monde à l'intérieur d'un comité de travail ou une
séance de travail, mais ça va nous donner une meilleure compréhension de
votre vision, de la vision de la ministre, de la vision du comité directeur qui
travaille à l'intérieur du règlement pour mieux comprendre où nous voulions y
aller, parce que la population mérite avoir cette écoute puis mérite qu'on
travaille en collaboration. Ça n'empêche rien le travail que nous sommes en
train de faire ici. Dans le fond, je vois ça vraiment comme une façon de
bonifier et de continuer de travailler en main en main pour l'adoption d'un
projet de loi n° 49, qui sera pour le bien-être de notre société puis tous
les citoyens qui son concernés.
Puis on ne
parle pas des heures, on ne parle pas d'étudier un projet de loi d'omnibus, on
parle d'une séance de travail qui peut être très courte, on parle d'une séance
de travail de trois heures. On a de la place, dans la commission, pour
faire ceci, surtout après toutes les heures qui ont déjà été consacrées à
l'étude du projet de loi n° 49. Puis je ne sais pas combien d'heures que
ça fait, mais je sais que j'avais posé la question hier : Aïe! On n'a pas
adopté, je pense, c'était article 95, puis on étudie 95.7. Puis là
c'est parce que, bien, on avait adopté 96 en septembre, plus tôt en septembre.
Ça fait que ça fait très longtemps, depuis que tous les collègues travaillent...
acharnement pour bonifier et avoir un projet de loi qui a de l'allure.
Alors, je vois vraiment comme un positif, un
plus de continuer à avoir ce dialogue qu'on peut vraiment avoir quelque chose
qui rejoint les besoins des citoyens, qui est vraiment ma préoccupation. Encore
une fois, ce n'est pas personnel, encore une fois, ce n'est pas un reproche,
mais c'est aussi une occasion pour nous de dire : Bravo! Nous sommes
contents. On voit toutes les heures de travail qui ont été mises ensemble. Je
pense que ça fait partie de notre responsabilité puis aussi, comme j'ai dit, de
féliciter vous et votre équipe en ce qui concerne ce qui était établi comme
travail. Parce qu'on a dit ça fait cinq ans depuis qu'on avait commencé à avoir
des discussions en ce qui concerne le règlement, puis là, finalement, nous allons
accoucher. Alors, c'est aussi peut-être une célébration de s'assurer que,
regarde, les choses, elles ont été bien faites, puis nous l'avons fait vraiment
ensemble. Alors, merci, Mme la Présidente.
Ça fait que j'espère que ce serait bien reçu par
la ministre. À date, je dois avouer que c'est vraiment un plaisir de travailler
avec la partie gouvernementale ainsi que toute l'équipe qui l'accompagne parce
que, pour vrai, c'est grandement apprécié, la collaboration. Puis, comme vous
avez dit vous-même, Mme la Présidente, la façon que nous travaillons ici, en
cette commission, c'est très plaisant, hein? Parce que je vois comme nous
travaillons pour le bien-être de tous les citoyens et citoyennes du Québec.
Merci.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Oui, vous vouliez intervenir, M. le député de
Chomedey? À vous la parole.
M. Ouellette : Sur le
sous-amendement, Mme la Présidente, je vais juste me permettre certaines
remarques qui vont effectivement bonifier
nos débats. Il y a beaucoup de travail, il y a un document en consultation par
le Bureau de normalisation du Québec, et je lance
l'idée pour réflexion : ça pourrait être le Bureau de normalisation du
Québec qui certifie les inspecteurs. J'avais déjà suggéré cette position-là
pour certifier les gens qui étaient impliqués dans la norme anticorruption. Ça
pourrait être parce qu'il y a déjà du travail. Et je pense que le Bureau de
normalisation est dûment habilité parce qu'il y a 17 organismes qui ont
travaillé avec le Bureau de normalisation pour en arriver au document de
consultation. Je le laisse pour réflexion.
Présentement, on nous a dit qu'il y avait
1 200 inspecteurs sur le terrain ou qu'il y avait
1 200 inspecteurs qui constituaient le bassin. Et, avec le nombre qui
pourra être certifié dans les 1 200... ce ne sera pas les 1 200 qui
vont être certifiés, mais il y aura un certain nombre qui sera la cohorte de
départ pour faire les inspections à 25 ans et plus. Considérant que
l'attestation d'études collégiales, c'est deux sessions, dans les huit maisons
d'enseignement que le président de la RBQ nous a parlé tantôt, c'est deux
sessions, on peut prévoir 200 nouveaux inspecteurs par années. Et je pense que le côté mathématique de ma collègue de Vaudreuil... on pourra faire
une prévision, et il y aura une réflexion faite par la RBQ avant la présentation du règlement pour nous
dire : On a besoin, exemple, de 500 inspecteurs certifiés pour faire les inspections à 25 ans. Avec les
200 qui sortent, probablement que, dans la première année, on pourrait faire
les inspections à 20 ans si j'avais un bassin de 800 inspecteurs.
C'est le genre de prévisions qu'on aimerait qui soient regardées.
L'autre
chose, le président de la RBQ nous a mentionné qu'il avait des contacts avec
huit maisons d'enseignement. Je lui
soumets respectueusement qu'on devra faire très attention. Il a des
contacts avec les huit maisons d'enseignement, mais
il y aura toutes sortes de boîtes de consultants qui offriront des cours
certifiés par l'Association des inspecteurs en bâtiment du Québec pour
certifier des inspecteurs. Il faudra s'assurer de la rigueur du processus dans
le règlement. Et je le souligne justement
pour que tout ce côté-là soit regardé et que... parce qu'on parle de la
confiance du public, que ça soit très important.
Et mon
dernier commentaire, puis je l'ai mentionné et je me répète : on
fait tout ça pour que la confiance du public soit là. On fait tout ça
pour permettre à la RBQ de jouer son rôle. À juste titre, le directeur général
nous a parlé que ce n'est pas lui qui ferait
les inspections. Lui, ça serait le chien de garde, si on veut, et ça serait la personne
qui s'assurerait de. Et, avec une
équipe — puis
je le soumets respectueusement — de
10 personnes, vous n'aurez pas assez de monde. Juste pour enquêter,
prendre les plaintes et vous assurer que la confiance du public est toute là,
je vous dis, avant de rédiger votre règlement,
assurez-vous d'avoir toute l'aide du monde pour la certification. Parce que, si vous faites faire de la certification, Mme la
Présidente, à ces 10 personnes
là, bien, vous allez être en demande auprès de la ministre
pour avoir 10 autres personnes
pour faire enquête, et ça va dépasser votre mandat. Et juste vous
assurer, dans la rédaction de votre règlement, que tout membre qui sera
certifié devra être membre d'une association.
Bon, déjà, je suis allé sur le site de l'Association
des inspecteurs en bâtiment, il y a 200 photos avec le pedigree de 200 personnes qui sont des inspecteurs
agréés, pas certifiés, puis des inspecteurs membres. Puis je remarque, puis il
faudra le regarder aussi, très peu de femmes
sont inspecteurs en bâtiment certifié. Ça fait que ce sont mes commentaires.
J'appuie le
sous-amendement de la députée de Vaudreuil, mais je suis ouvert à toute
proposition, comme depuis le début de l'étude du projet de loi n° 49, que la ministre pourra nous faire parce que je pense
qu'on poursuit, tout le monde, le même objectif. Merci, Mme la Présidente.
• (18 h 40) •
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
M. le député. Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien, je ne sais
pas si Mme la ministre avait des commentaires ou... En fait, tu sais, on a exposé un peu, là, l'objectif du sous-amendement,
mais, comme disait mon collègue de Chomedey, tu sais, je suis certaine que vous comprenez là où on veut aller avec la
possibilité de consulter ledit règlement qui va émaner de la RBQ. Alors,
je ne sais pas si la ministre avait des propositions ou des commentaires à
faire relativement à ce point-là.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme la
ministre, oui.
Mme
Laforest : Bien, j'aimerais quand même
mentionner que, première des choses, il y aura un amendement, là, qu'on a accepté à la suite
de 86.11.1, «la régie [devra], par règlement, obliger toute personne qui
acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat par un
inspecteur en bâtiment certifié», que nous aurons à la fin du bloc 8.
Alors, ça, c'est important de le mentionner.
L'autre chose, c'est important de voir que le règlement...
pour le règlement, nous aurons... nous travaillons, hein, avec l'Association des inspecteurs en bâtiment du Québec,
l'association des inspecteurs immobiliers du Québec, l'InterNACHI, ensuite la Corporation des
inspecteurs vérificateurs en qualité de la propriété, l'ordre des technologues, l'Ordre des ingénieurs, l'Ordre des architectes.
Alors, moi, je pense que je n'ai aucune inquiétude pour que le règlement
soit bien encadré et touche les points essentiels, étudie les points essentiels.
Aussi, qu'est-ce que je voulais ajouter, je veux
juste quand même réitérer ma confiance envers la Régie du bâtiment du Québec. Et c'est important pour moi de
le faire parce qu'honnêtement je suis à même de constater que, dès mon
arrivée, en 2018, on a commencé les correctifs. Donc, c'est important de voir
que j'ai accueilli favorablement le rapport de la Vérificatrice générale. Et je
veux réitérer ma confiance à la Régie du bâtiment parce que M. Beaudoin n'était
pas là avant 2018 et moi non plus, et le rapport fait partie de deux...
l'ancien et le gouvernement actuel. Donc, vous avez toute ma confiance.
Mais, en même temps, vous avez beaucoup de
pression parce que vous avez de la pression de moi, hein, merci beaucoup d'accepter cette pression-là, parce
que c'est vrai que, depuis 2018, j'en... disons que j'ai... je suis quand
même assez exigeante et je l'avoue, mais,
quand même, car je le disais, on a les effectifs de plus, les inspections
arrivent et, bref, le travail se
fait, et vous avez la pression également de mes collègues, que je sens très,
très fortement aujourd'hui.
Alors, qu'est-ce que je
peux proposer, par exemple? Évidemment, moi, je proposerais une présentation du
règlement. Si vous êtes d'accord, tout le monde, on pourrait se rencontrer, je
présenterais le règlement quand le règlement serait rédigé, et à ce moment-là
on pourrait en discuter avant les discussions... avant l'édiction du projet de
règlement. Donc, moi, c'est ma proposition que je fais aujourd'hui parce que...
J'ai regardé un peu, quand on a étudié le projet de loi n° 16, ça n'avait
pas été demandé, qu'on étudie le règlement pour l'inspection. Ça fait que c'est
sûr que, là, je me dis, en 2019, ça n'avait pas été demandé, aujourd'hui, je
comprends. Mais, en même temps, je le dis, je réitère ma confiance envers la
Régie du bâtiment du Québec, mais j'accepte volontiers de vous rencontrer pour
vous présenter le règlement, puis à ce moment-là on prendra les commentaires.
Et aussi il faut voir que je demande vraiment que... quand la publication sera
présente et rédigée sur Internet, bien, j'aimerais ça aussi, que tout le monde
en prenne connaissance avant qu'on se rencontre pour la présentation du
règlement.
Alors, voilà, c'est ce que je propose.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Oui... Bien, Mme la... Attends un peu. Est-ce que, Mme la députée de Vaudreuil,
vous aviez terminé?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) : Oui.
Allez-y, M. le député.
M. Ouellette : Je veux juste, parce
que j'entends la ministre et j'accueille avec beaucoup d'ouverture aussi la
proposition de la ministre, je veux juste nous rappeler qu'en échéance le
P.D.G. de la Régie du bâtiment nous a parlé qu'il pourrait produire le
règlement pour le 1er décembre. Vous n'êtes pas sans savoir, Mme la
Présidente, que nos travaux ici, à l'Assemblée nationale, finissent le 7. Ça
fait que tout retard... puis je ne veux pas y mettre, hein, une pression
additionnelle, M. Beaudoin, mais tout retard de production du règlement
nous amène au mois de février, là.
Mme Laforest : Le 1er décembre,
M. Beaudoin? 1er décembre?
M. Beaudoin (Michel) : ...certainement
avant les fêtes.
Mme Laforest : 1er décembre.
M.
Ouellette : Mais vous
comprenez que 1er décembre puis avant les fêtes... C'est parce que le
salon bleu ferme le 7, et je veux juste nous le mentionner. Sans ça...
Mme
Laforest : ...on s'engage, là, on s'engage. M. Beaudoin est
d'accord. 1er décembre, on est à l'aise avec ça. On n'est peut-être
pas à l'aise avec ça, mais on dit : Ça sera le 1er décembre.
M. Ouellette : Non, mais je
comprends, Mme la ministre, puis vous comprenez aussi qu'on se retarde de
trois mois si...
Mme Laforest : Non, non, non, puis
il le sait très bien, là, tu sais.
La Présidente (Mme Boutin) : Je suis
désolée de vous interrompre, mais nous arrivons à la fin de la séance. Je veux juste savoir si vous sentez que vous avez
encore le besoin d'intervenir sur le sous-amendement. On peut continuer
demain. C'est parce que j'ai besoin de votre consentement pour continuer de
deux minutes.
M.
Ouellette : Ah! bien... Non,
regarde, on pourrait retirer le sous-amendement ou voter le sous-amendement
puis voter l'amendement là, là, avant de finir?
La Présidente (Mme Boutin) : J'ai
besoin de votre consentement pour dépasser de deux minutes. Sinon, on va faire
ça demain.
M. Ouellette : Moi, je le voterais,
moi.
Des voix : ...
Mme Nichols : Bien, ça ne me dérange
pas. Consentement, si vous voulez...
La Présidente (Mme Boutin) : C'est
juste pour savoir...
Mme Nichols : Consentement, si vous
voulez déborder de deux minutes, là. Moi, ça me va, on va le voter.
La Présidente (Mme Boutin) : Deux
minutes. Mais c'est juste pour savoir. Si vous voulez intervenir plus
longtemps, on va faire ça demain, mais, si vous êtes prêts à voter, on va le
faire là.
M. Ouellette :
Je pense qu'on a fait le tour.
La Présidente (Mme Boutin) : Moi,
c'est juste pour...
Mme Nichols : Bien, moi, je voulais
juste convenir des modalités pour ladite rencontre, si ce n'est pas le sous-amendement.
Ça fait que, je ne sais pas, est-ce qu'on convient des modalités puis on vote
après?
La Présidente (Mme Boutin) : On peut
finir demain, là. On va le terminer demain pour être sûr de ne pas faire ça à
la va-vite.
Mme Nichols : Ça ne me dérange pas
de le voter tout de suite, sinon.
Mme Laforest : Bien, les modalités,
on va encore discuter longtemps, là.
Mme Nichols : Non, non, non.
Mme Laforest : Les modalités, ce
sont quoi?
Mme Nichols : Non, non, mais c'est
parce que vous proposez une rencontre, là. Ça fait que, oui, moi, ça me
convient qu'on décide juste quand va être la rencontre. Est-ce que ça va être
avec les membres de la commission puis ce ne sera pas en séance de travail?
Mais c'est juste ça que je voulais... c'est juste ça que je voulais prévoir.
Mme Laforest : C'est ça. O.K. Bien,
tu peux ouvrir les... Est-ce qu'on continue deux minutes?
La Présidente (Mme Boutin) : On est
encore en ondes, là.
Mme Laforest : Oui? Ah! ça va bien,
ça.
La Présidente (Mme Boutin) : On
n'est plus en ondes?
Mme Laforest : Bien, en fait, on
s'engage avec les membres...
La
Présidente (Mme Boutin) : Écoutez,
arrêtez deux secondes, nous ne sommes pas en ondes en ce moment, même si
je nous vois en ondes, là. Alors, il faut qu'on arrête.
Mme Nichols : Bon, O.K. Pas de consentement.
On continuera demain.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je vais suspendre. Alors, je
vous remercie pour votre belle collaboration.
Mme Nichols : Mais, moi, c'est
réglé, là, dans ma tête...
La
Présidente (Mme Boutin) : Je
m'excuse. Compte tenu de l'heure, la commission ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 18 h 47)