(Dix heures
quatorze minutes)
La Présidente
(Mme Dansereau) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le
quorum...
Des voix :
...
La
Présidente (Mme Dansereau) : S'il vous plaît! Je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire
ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir
éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
Je souhaite la bienvenue à Mme la
ministre, à Mmes les députées, à MM. les députés ainsi qu'aux invités.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 16, loi visant principalement l'encadrement
des inspections en bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la
dénomination de la Régie du logement
et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi sur la
Société d'habitation du Québec et diverses dispositions législatives du
domaine municipal.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Guillemette (Roberval) est remplacée par M. Bussière (Gatineau); M. Provençal
(Beauce-Nord) est remplacé par M. Bélanger (Orford);
M. Thouin (Rousseau) est remplacé par
M. Lafrenière (Vachon); Mme Charbonneau (Mille-Îles) est remplacée
par M. Birnbaum (D'Arcy-McGee); Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est remplacée par
M. Fontecilla (Laurier-Dorion); et Mme Perry Mélançon (Gaspé) est remplacée par M. LeBel (Rimouski).
La Présidente (Mme Dansereau) : Merci.
Donc, ça me prendrait aussi un consentement, parce que le député de Vachon, qui remplace le député de Rousseau, ne le fait que pour ce
matin.
Une
voix : Ah! bien, on l'attache ici pour la journée ou on
consent, c'est ça?
La
Présidente (Mme Dansereau) : J'aimerais mieux un consentement.
Mme Thériault : ...ça veut dire que c'est
la permission que le député de Rousseau revienne cet après-midi que vous nous demandez, là, hein?
Des
voix : Consentement.
Étude détaillée
(suite)
La Présidente (Mme Dansereau) : C'est ça.
Lors de l'ajournement de nos travaux, Mme la ministre venait de déposer un sous-amendement à
l'amendement de la députée d'Anjou—Louis-Riel. Mme la ministre, la parole est
à vous.
Mme Laforest : Oui. Alors, juste en fin de
journée, hier, on a fait le petit ajout que vous avez eu. Est-ce que tout le monde a eu le correctif... ou l'ajout, pas le correctif mais
l'ajout?
Des
voix : ...
Mme Laforest :
...est-ce que... Je le relis, c'est ça?
La
Présidente (Mme Dansereau) : ...ce serait bien de le relire.
Mme Laforest : O.K. C'est bon. O.K. Alors,
l'article 3.1 — aujourd'hui, j'ai amené mes lunettes — article 47 de la Loi sur le
bâtiment : L'amendement introduisant l'article 3.1 est remplacé par
le suivant :
3.1.
L'article 47 de cette loi est remplacé par le suivant :
«47.
Un organisme[...], au sens de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels
(chapitre A-2.1), ne peut exercer les fonctions d'entrepreneur.
«Le
présent article ne s'applique pas à la Société québécoise des infrastructures,
à la Société d'énergie de la Baie James,
à une société d'économie mixte constituée conformément à la Loi sur les
sociétés d'économie mixte dans le secteur municipal
(chapitre S-25.01) et à tout autre organisme public déterminé par
règlement de la régie.
«Ce règlement détermine
les cas où un organisme public ou une catégorie d'organisme public peut exercer
les fonctions d'entrepreneur, ainsi que les conditions et modalités à
respecter.
«Ce règlement devra tenir compte des impacts
d'une telle mesure sur les entrepreneurs.»
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : La parole est à vous si vous voulez intervenir
sur votre sous-amendement.
Mme Laforest :
Oui. Juste mentionner, là, que c'est... on devrait voir «sous-amendement» en
haut, O.K., parce que c'est juste écrit «amendement». Ça
fait qu'il faut ajouter «sous-amendement». Merci.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, vous avez une intervention pour expliquer
le sous-amendement?
Mme Laforest :
Oui, bien, je peux expliquer. Hier, on avait discuté un petit peu. Vous êtes
sûrement au courant. En fait,
c'était simplement pour respecter le fait que... Parce que, comme je le disais
auparavant, on a rencontré des associations de construction, puis les entreprises en construction nous ont mentionné
que... si c'était possible, d'être très, très prudents, parce que c'est certain qu'il y avait comme un
risque, dans cet article-là, que les municipalités deviennent de plus en
plus des entrepreneurs. Alors, c'est pour ça qu'on ajoute ce petit article-là.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Merci, Mme la Présidente. Évidemment, juste préciser
qu'au départ cet article-là était dans le
n° 401. Il a été retiré. Il n'était pas dans le projet de loi n° 16.
Donc, nous, on suggérait à la ministre de rappeler cet article-là, parce
qu'on ne peut pas s'improviser entrepreneur non plus. Je pense que ça avait le
mérite de clarifier les rôles de tous et chacun.
Par
contre, il est vrai qu'il y a certaines municipalités, dont celles qui sont en
région éloignée, qui pourraient vouloir développer des
projets avec des entrepreneurs. Donc, pour ne pas... Moi, je pense, c'est
important de dire : Bien, les entrepreneurs
sont des entrepreneurs, les municipalités sont des municipalités. On ne peut
pas s'improviser entrepreneur non plus,
mais on est capables de comprendre qu'il y a des municipalités, en région
éloignée, qui, pour elles, à partir du moment où ils peuvent s'associer avec un entrepreneur, ça peut faire la différence
au niveau de différents projets, particulièrement pour celles qui sont en région très, très
éloignée, parce que les coûts ne sont pas les mêmes, définitivement. Donc,
c'est sûr que le but, ce n'est pas
que les municipalités assument tous les risques, mais que c'est... les
municipalités puissent travailler en partenariat avec les entrepreneurs
sans rien enlever aux entrepreneurs.
Moi,
je pense que le sous-amendement de la ministre, ce qu'il vise à faire, c'est de
définir, par règlement, dans quels cas les municipalités pourront s'associer avec un entrepreneur pour être
capables de développer un projet. Donc, je pense qu'ici on a un très bel exemple d'un amendement qui contribue à faire
avancer les choses et à aider nos entrepreneurs et les municipalités qui sont en région éloignée. Puis la ministre se donne toute
la marge de manoeuvre, dans la possibilité
de faire un règlement, pour ne pas nuire aux entrepreneurs, mais d'avoir cette possibilité-là
de pouvoir aller de l'avant avec des projets.
Donc, comme
vous voyez, Mme la Présidente, les amendements
et les sous-amendements servent vraiment à bonifier les projets. Nous, on a pensé, de notre côté,
qu'il fallait le rajouter. La ministre était d'accord, avec un petit bémol.
Bien, le petit bémol, ça a donné un
sous-amendement qui fait que, ce matin, tout le monde s'entend, Mme la
Présidente, puis je pense que c'est une bonne chose. Voilà.
• (10 h 20) •
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Ça va aller? Donc, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, il est adopté. Ça fait que, là, on passe... Oui.
Mme Thériault : Juste par souci de directive, on
n'a plus besoin d'adopter l'amendement ou... Nous, si on adopte le
sous-amendement et on adopte l'amendement... Les deux, hein?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Non, il faut adopter l'amendement.
Mme Thériault : Oui.
Bien, parfait, pas de problème.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, on va procéder tout de suite pour procéder à la mise aux voix de l'amendement.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Donc, l'amendement et le sous-amendement sont adoptés. Là, on passe au point... Donc, nous
allons passer à l'article 4. Donc, je vais donner la parole à Mme la
ministre.
Mme Laforest :
On est rendus à l'article 4. C'est bon.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, l'article 4.
Mme Laforest :
L'intitulé du chapitre IV de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin,
de «professionnelle des entrepreneurs et des constructeurs-propriétaires».
Article 4.
Intitulé du chapitre IV de la Loi sur le bâtiment. Le projet de loi permettra à la RBQ d'encadrer l'inspection d'un bâtiment. Cet
encadrement se fera notamment par la qualification des inspecteurs en bâtiment.
Étant
donné cet encadrement, il était nécessaire de modifier le titre du
chapitre IV actuel, «Qualification», afin de préciser que ce chapitre ne concerne que la
qualification des entrepreneurs et des constructeurs-propriétaires et pas
celle des inspecteurs en bâtiment.
Les
dispositions concernant la qualification des inspecteurs en bâtiment
sont prévues au chapitre V.1, Inspection d'un bâtiment. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va? Il y a des interventions?
Mme Thériault : ...qu'il s'agit
d'un ajout. Ce n'était pas à l'intérieur du n° 401?
C'est un ajout. On peut-u savoir pourquoi on ne l'avait pas dans le n° 401, par curiosité?
Mme Laforest :
La différence avec le n° 401, c'était...
Mme Thériault : Cet article-là
n'était pas dans le n° 401. Vous l'avez ajouté. Je veux juste savoir
pourquoi, oui.
Mme Laforest :
O.K. Ah! c'était la qualification.
Mme Thériault :
C'est parce qu'on n'y a pas pensé?
Mme Laforest :
C'était à cause de la formation. Monsieur, allez-y.
M. Beaudoin
(Michel) : C'est simplement une...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Monsieur, vous devez vous identifier.
M. Beaudoin
(Michel) : Excusez, là. Il faut que je me nomme aujourd'hui, là?
Mme Thériault :
Une fois en début de séance toujours.
M. Beaudoin (Michel) : Merci. Pour les trois heures. Bonjour. Michel
Beaudoin, président de la Régie du
bâtiment du Québec. Alors, c'était une clarification. C'était un manque qui aurait dû
être ajouté, parce qu'on parle de qualification, et, dans la définition de la qualification, il fallait
ajouter, entre autres, «inspecteurs en bâtiment», puis on l'avait comme
oublié dans 401.
Mme Thériault : ...vraiment de clarifier le rôle et... de la
qualification des entrepreneurs et ceux qui construisent, les constructeurs, les entrepreneurs, et séparer les
inspecteurs en bâtiment. Ça fait que c'est un oubli. Ça fait que ça fait juste dire que tout
le monde est humain. Ça fait que, des
fois, on fait des lois, mais on oublie quand
même des choses, parce que,
tant qu'à y être... puis on a passé à côté, puis là on rajoute des choses. Mais
c'est correct. Il n'y a pas de problème.
M. Beaudoin
(Michel) : C'est vous qui le dites, Mme Thériault.
Mme Thériault : Bien, moi, je
n'ai pas de problème avec ça. Je pense que, tant qu'à être
dans la loi, on est aussi bien de la faire correctement. Puis, des fois,
on comprend qu'on en profite le temps qu'on est là. Tout le monde, hein, est humain. L'erreur est humaine. Je n'ai pas de problème
avec ça. Je pense qu'on a l'humilité de pouvoir le reconnaître.
Et effectivement je
pense que, si on clarifie qu'on a les
inspecteurs en bâtiment, il faut clarifier le rôle aussi des entrepreneurs.
Donc, il n'y a pas de problème, Mme la Présidente. Je n'ai pas d'amendement
pour...
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 4. Est-ce que c'est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Adopté. Donc, nous allons passer à l'article 5.
Mme la ministre.
Mme Laforest :
Article 5 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 61, du suivant :
«61.1. La
régie peut refuser de délivrer une licence à une personne physique, à une
société ou à une personne morale qui est en défaut de lui verser une
somme d'argent qui lui est due en application de la présente loi ou de ses
règlements.
«Elle peut également refuser de
délivrer une licence si la personne physique ou l'un des dirigeants de la
société ou de la personne morale a
été dirigeant d'une société ou d'une personne morale qui est en défaut de
verser à la régie une telle somme d'argent.»
Alors,
l'article 5, si je peux expliquer, c'est que l'article proposé ici a pour
objet de fournir à la RBQ les leviers nécessaires lui permettant de recouvrer
les sommes qui lui sont dues en lui donnant le pouvoir de rendre une décision défavorable en matière de licence lorsque le
demandeur est en défaut de lui verser une somme d'argent. Actuellement,
la licence d'un entrepreneur est délivrée ou
maintenue, même si celui-ci doit des sommes d'argent à la RBQ. Ainsi, le
défaut de paiement de l'entrepreneur n'a aucune conséquence sur sa licence.
La
même mesure est proposée pour les autres autorisations administratives
délivrées par la RBQ, soit le certificat d'inspecteur en bâtiment, les permis et la reconnaissance d'une personne
ou d'un organisme. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
O.K. Ça, c'était comme on l'avait dans le n° 401.
C'est repris mot pour mot. Il n'y a pas de différence, il n'y a pas de
changement. Sauf qu'à la lecture des notes explicatives... C'est juste pour
qu'on soit bien conscients de ce qu'on fait,
pour que les gens comprennent, là. Il faut dire qu'avant quelqu'un pouvait
passer devant la régie, pouvait avoir une faute administrative à son
dossier avec une amende puis il peut ne pas payer. À l'heure actuelle, il peut
ne pas payer ses amendes puis il a quand même sa licence. Ça fait qu'il
continue d'aller de l'avant, c'est ça?
Mme Laforest :
Exact.
Mme Thériault : Ça fait que, là, cet article-là, ce qu'il fait, c'est
que, si tu es en défaut de paiement, tu sais, c'est comme... ta licence
est suspendue, point, c'est ça?
Mme Laforest :
La RBQ peut retirer le permis.
Mme Thériault :
O.K. Elle peut retirer?
Mme Laforest :
Oui.
Mme Thériault : O.K. Ça fait que c'est même... Ce n'est même pas juste le
non-renouvellement, c'est : vous pouvez retirer. Avez-vous beaucoup
de cas comme ça, qui ne vous paient pas présentement? Il y a-tu beaucoup
d'argent, là?
M. Beaudoin (Michel) : Alors, particulièrement dans le domaine gazier,
où il y a des permis, des fois, qui peuvent être récalcitrants. Il y a des cas particuliers. Ça peut être des
montants qui peuvent être entre 5 000 $ et 1 million par
année, mais qu'on va chercher avec le temps.
Mme Thériault :
Avec le temps. O.K.
M. Beaudoin
(Michel) : Mais, en même temps, là, c'est juste pour mettre de la
pression supplémentaire, là. Je pense qu'une
licence ou un permis fait en sorte que c'est ta validité pour aller dans le
milieu de la construction. Alors, c'est important d'avoir une valeur, et
je pense que c'était dans l'objectif, qui est atteint.
Mme Thériault : Oui. Bien, je suis très favorable à cet article-là.
Honnêtement, je pense que, quand quelqu'un ne paie pas, il faut s'assurer que... Surtout, c'est parce que vous donnez
la licence. C'est illogique. On a pensé à prévoir un paquet de cas où on retire la licence quand les gens ont
été reconnus coupables d'un paquet de choses, puis qu'ils n'ont pas payé
de l'impôt, puis ils ont fait du blanchiment
d'argent, mais on a oublié la portion pécuniaire, ce qui veut dire que quelqu'un
qui est mis à l'amende peut ne pas payer ses
amendes puis il continue de faire «business as usual» jusqu'à tant que vous
vous tanniez puis que vous utilisiez un
paquet de recours. Ça doit coûter une fortune en avocats, en plus. Ça fait que
là, là, dans la loi, vous vous donnez
la possibilité d'aller chercher tout l'argent que les gens vous doivent. C'est
bien correct. Honnêtement, il n'y a pas...
Mme Laforest :
Si je peux dire, pour répondre à votre question, si on regarde au 31 mars
2018, le solde des comptes à recevoir
à la RBQ pour l'ensemble des domaines d'activité représentait, le solde, là,
plus de 1,5 million, c'est beaucoup d'argent, pour 2 917
créances.
Mme Thériault :
C'est correct. Non, je pense que, vraiment, c'est une bonne mesure.
J'avais
un autre questionnement aussi par rapport à votre dernière note explicative.
Vous dites : La même mesure est proposée
pour toutes les autres autorisations administratives délivrées par la Régie du
bâtiment. Est-ce que ce n'est que le certificat d'inspecteur en
bâtiment, les permis et la reconnaissance d'une personne ou d'un organisme?
Est-ce que ça représente beaucoup, ça, dans les mesures administratives? Les
autorisations administratives, pardon.
M. Beaudoin
(Michel) : Bien, écoutez, je vais vous répondre qu'il y a peut-être à
peu près... peut-être 800 à 900 personnes
qui sont touchées, là. Mais, dans l'ensemble, c'est à peu près les chiffres,
là, qui sont calculés, beaucoup en électricité aussi des fois, hein?
Mme Thériault :
O.K. Pourquoi plus en électricité?
M. Beaudoin
(Michel) : Il y a un certain
nombre d'entreprises, peut-être des plus petites PME... Mais, en même temps, il faut juste être attentif. Aussi, une
gestion du gros bon sens, hein? Puis on travaille beaucoup en collaboration
avec la CMEQ ou la CMMTQ dans le cas de ces
dossiers-là. Ce n'est pas parce que quelqu'un éprouve des difficultés peut-être
dans certains cas... Alors, il y a une
gestion aussi des dossiers qui doit être faite efficacement, là, ne pas mettre
à... enlever un permis à quelqu'un
qui, quand même, fonctionne bien ou il a eu potentiellement un mauvais dossier.
Il y a du gros bon sens dans la gestion, et je pense qu'à la régie c'est
un peu l'objectif qu'on veut atteindre.
• (10 h 30) •
Mme Thériault : Oui, parce que l'objectif que vous
avez, ce n'est pas d'empêcher quelqu'un de gagner sa vie mais de s'assurer que les gens qui font des travaux de construction, peu importe le domaine dans lequel
ils oeuvrent, le fassent avec la qualité, les règles, les normes en
vigueur.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
ça, c'est ça.
Mme Thériault : Ça fait qu'il y a comme une
différence aussi. O.K., c'est bon pour moi. Je pense que ma collègue...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? D'autres interventions? La députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui. En fait, ma question,
c'était aussi sur le dernier paragraphe, là, des notes explicatives, quand on parlait des mesures proposées pour les autres
autorisations administratives
délivrées par la RBQ, le certificat d'inspecteur en bâtiment, les permis de reconnaissance d'une
personne ou d'un organisme. Donc, je comprends que ce n'est pas juste la
licence en tant que telle, que ça touche
aussi d'autres permis, et c'est vraiment plus un point d'information. Les
tarifs pour ces licences-là, c'est...
comme, mettons, être membre du Barreau, c'est pour avoir ta carte annuelle ou
ta licence, c'est pour un an. Puis je me demandais : Ça tourne
autour de combien, ça, ces licences-là?
M. Beaudoin
(Michel) : Grosso modo,
entre 600 $ et 1 200 $. Ça dépend toujours du nombre de sous-catégories. Puis ça peut monter un peu plus. Ça joue en
fonction...
Mme Nichols : O.K. C'est en
fonction, si c'est un électricien, un...
M. Beaudoin (Michel) : C'est
ça, un électricien, ça dépend des sous-catégories.
Mme Nichols : ...du champ de
compétence.
M. Beaudoin
(Michel) : Ça dépend d'une
série de demandes. Mais, en même temps, quelqu'un peut facilement s'en
tirer et devenir entrepreneur pour à peu près 1 200 $,
1 300 $ par mois. Je suis toujours prudent parce que...
Mme Nichols : Oui, oui. Non,
juste pour avoir une idée.
M. Beaudoin (Michel) : ...ça
dépend des sous-catégories qui sont demandées dans l'ensemble de la démarche.
Mme Nichols : Et c'est des
licences qui sont renouvelables annuellement?
M. Beaudoin
(Michel) : Il faut faire
attention. On a des licences, on a aussi des permis, donc c'est deux choses,
oui. Dans le cas des équipements pétroliers,
c'est aux deux ans, dans le cas de certains autres organismes, c'est
annuellement, oui, annuellement, entrepreneurs.
Mme Nichols : O.K. Donc, c'est
ce que vient compléter, dans le fond, l'article proposé.
M. Beaudoin (Michel) : Tout à
fait.
Mme Nichols : C'est que ça
touche les licences, mais les permis aussi?
M. Beaudoin (Michel) : Oui.
Mme Nichols : Que vous autorisez le renouvellement en fonction du... que le paiement, le paiement des sommes, soit
à zéro, finalement, là?
M. Beaudoin (Michel) : Tout à
fait.
Mme Nichols : Qu'il n'y ait pas
de somme due. O.K.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vais céder la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. En relisant le texte, je me suis juste demandé : Quand vous
refusez de délivrer la licence ou si
vous la retirez, parce que vous pouvez avec ce qu'on va faire là, le processus
pour redonner le permis, est-ce qu'il va être bien long? Parce que je me demande... O.K., quelqu'un qui va perdre
sa licence, s'il y a des chantiers qui sont en cours, pour un oubli, là, je comprends que vous allez
suspendre. Avant, il n'y avait pas... tu sais, il n'y avait pas vraiment d'impact. Là, j'imagine qu'on peut prendre, un, des ententes de paiement à partir
du moment où la régie va dire : Vous me devez de l'argent. Mais après ça, pour redonner le permis,
est-ce que c'est long? Est-ce que c'est fastidieux? Est-ce qu'il y a un
processus qui va être mis à jour?
La Présidente
(Mme Dansereau) : Mme la ministre ou M. Beaudoin?
M. Beaudoin (Michel) : Dans certains cas, tout dépendant, il pourrait y
avoir un reprocessus à refaire, mais, en même temps, il y a des ententes de paiement qui peuvent être prises pour
réactiver aussi la licence. Il y a des cas par cas, ça dépend de la récurrence, ça dépend du moment, ça
dépend du temps. C'est sûr que le dossier de l'entrepreneur va être
évalué dans son ensemble, ou du détenteur de
permis, pour voir si la personne est valide ou pas et si elle se mérite aussi
la confiance du public. À un moment donné, on peut peut-être aller
jusqu'au régisseur.
Mme Thériault : Mais, dans le
cas où vous avez suspendu, est-ce que... C'est parce que, là, ça a l'air
bizarre que je m'intéresse au processus de...
M. Beaudoin
(Michel) : Non, non, mais c'est intéressant.
Mme Thériault : ...on fait quoi
après pour la récupérer, cette licence-là? Parce que je pense... s'il y a
quelqu'un qui a un chantier qui est
en cours, on fait quoi? Est-ce qu'on arrête le chantier ou s'il y a un «fast
track» quelque part? Excusez mon anglicisme, là. Il y a-tu une voie
rapide pour être capable de récupérer sans pénaliser les retards sur le
chantier?
Puis
je pense aux travailleurs aussi qui pourraient ne pas travailler parce que
l'entrepreneur a perdu son permis. Puis là je me dis, bien, il faut pénaliser le moins possible. C'est sûr que
l'entrepreneur doit être responsabilisé. Oui, il faut qu'il paie ses dettes, surtout à l'État, parce que vous
lui donnez le permis, ce n'est pas logique qu'il n'ait pas payé avant,
ça, c'est un autre débat. Mais, un coup
qu'on est là puis qu'il ne paie pas, moi, je ne veux pas qu'on pénalise les
employés. Ça fait que...
Et là je ne suis pas capable de voir c'est quoi, le
processus pour redonner la licence, si ça va être long ou si ce ne sera pas long, puis c'est prévu où. Ça fait que juste... Parce que, là, là-dedans, moi, je ne le vois pas, qu'il est
prévu. Ça fait que je me dis, bien, s'il est prévu dans le règlement,
ailleurs, parfait, pas de problème, s'il est prévu, «fine», mais je veux
juste m'assurer, là, qu'on ne cause pas de tort sur un chantier puis que les
travailleurs soient obligés d'aller chez eux, là.
La Présidente
(Mme Dansereau) : ...ou Mme la ministre?
M. Beaudoin
(Michel) : Dans un de mes rôles quand je suis arrivé à la Régie du
bâtiment, j'avais aussi la responsabilité, comme régisseur, de suspendre,
d'annuler une licence, et il a toujours été convenu, dans l'ensemble des décisions, que les listes des... quand il arrive
une décision administrative ou une
décision de la part du régisseur, de voir si la personne opère.
Dans
le cas comme celui-là, au préalable, on va s'informer des chantiers qui sont en
cours. On ne nuira pas aux chantiers,
mais il y aura une action de prise, suite aux chantiers, qui aurait été prise au
préalable. Notre priorité, ce n'est pas de pénaliser le citoyen ou le client. Notre priorité, c'est que les
travaux se finissent, mais, du même coup, que les sommes dues soient
remboursées adéquatement.
Donc,
les chemins, chacune des demandes sera analysée. Là, on vient d'approuver,
comme de fait, une personne, donc on
va, par le temps, s'apercevoir administrativement comment on va le faire. Mais
il est clair qu'on ne pénalisera pas le
citoyen pour ce qui est des activités de construction, comme on l'a toujours
fait. Et, particulièrement, ayant vécu l'expérience comme régisseur me
permet de prendre des décisions et voir quels sont les chantiers qui sont en
cours. Ça, vous pouvez m'assurer, Mme la
Présidente, qu'on va avoir une attention particulière et de ne pas tarder non
plus dans les décisions. Je vois ma ministre me faire un signe qu'il ne
faut pas qu'ils tardent. Elle a une très grande préoccupation au niveau des
citoyens. Et, pour nous, c'est important de le faire adéquatement aussi. Et
votre question était très légitime.
Mme Thériault : O.K. Est-ce que... Parce que, là,
j'imagine qu'il y en a un, processus quelque part, que votre règlement le prévoit quelque part à la régie. Sinon, puis je
vais vous dire pourquoi, là, sinon, je pense qu'il serait correct qu'on
prévoie par règlement de quelle manière vous
pouvez le faire sans pénaliser, quitte à aller sur un autre article, là, qu'on
prenne le temps de le faire, là.
Parce
que je... Moi, je veux juste vous donner tous les outils correctement pour
pouvoir jouer votre rôle efficacement. Puis
je pense que c'est correct aussi, parce que je ne voudrais pas que quelqu'un
conteste qu'est-ce qu'on est en train de faire. Puis moi, j'entends très bien que vous avez cette sensibilité-là, mais,
un jour, il y aura un changement de ministre, un jour il y aura un changement de P.D.G. Puis je vous
souhaite de garder votre rôle jusqu'au bout, M. Beaudoin, parce que
vous faites un excellent travail.
Honnêtement, vous faites un bon travail. Puis tous ceux qui sont avec vous, je
n'ai pas un mot à dire sur la qualité
du travail des gens de la Régie du bâtiment, pas un. Mais, je me dis : Un
jour, il peut arriver un changement, quelqu'un
peut être ailleurs, puis je veux juste m'assurer qu'on a toutes les bonnes
dispositions puis qu'on a le bon processus pour être capable de le faire
correctement.
Parce que je comprends que la ministre, elle ne
veut pas pénaliser personne. Je suis d'accord avec. Moi, il ne faut pas pénaliser ni le client ni les
travailleurs. Puis j'ose imaginer qu'un coup que le projet de loi n° 16
sera adopté il y aura une campagne de sensibilisation de faite auprès des entrepreneurs pour
leur dire que, s'ils ne paient pas leurs amendes, qu'ils peuvent perdre leur permis. Ou, honnêtement, on
peut venir faire une petite modification dans celui-là puis qu'on
dise... avec une date d'entrée en vigueur
qui sera déterminée... On peut faire un petit sous-amendement juste pour
s'assurer qu'on puisse le faire correctement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui. J'aimerais ça, parce que je vois que... Dans le projet n° 162, à la commission Charbonneau, l'article 76.1, c'est vous qui
avez ajouté ça, puis, en fait, ça répond à votre question :
«Une personne
physique, une société ou une personne morale dont la licence est suspendue ou
annulée doit, à la demande de la
régie et dans le délai qu'elle indique, lui fournir la liste de ses travaux de
construction en cours ainsi que le nom des clients concernés et les
coordonnées nécessaires pour permettre à la régie de les joindre afin de leur
fournir des informations utiles en vue de la finalisation des travaux.
«Les
renseignements prévus au premier alinéa peuvent également être demandés par la
régie afin de lui permettre de s'assurer du respect de la décision
qu'elle a rendue relativement à la suspension ou à l'annulation de la licence.»
Mme Thériault : C'était
bon?
Mme Laforest : Aïe! Oui, très
bon.
Des voix : ...
Mme Laforest : Non, non, je
suis capable... Aïe! Moi, je suis tellement...
Mme Thériault : Mais
savez-vous quoi? C'est parce que...
Mme Laforest : Je suis
tellement toujours en collaboration.
Mme Thériault : Oui, je me souviens qu'on l'ait
fait, ça, parce que, justement, c'était une recommandation de Charbonneau. Mais ça, c'est comment on s'y prend,
mais ce n'est pas le reste, tu sais. Ça fait que ce n'est pas... Quand
ce n'est pas dans la loi, c'est facile de le
contester parce que ça laisse place à l'interprétation. Quand c'est dans la
loi, ça ne laisse pas place à l'interprétation. Ça, ça dit ce que la
régie peut faire, mais ça ne dit pas le processus de comment elle va le faire,
tu sais.
Mme Laforest : Mais le
processus est établi.
Mme Thériault : Ça fait que c'est pour ça. Moi, je
veux juste, là, qu'on se protège comme il faut puis qu'on puisse prévoir. Ça fait que, si ça prend juste un petit
amendement pour que vous puissiez le prévoir par règlement, on va le
faire. Ce n'est pas long, là. O.K.?
Mme Laforest : O.K. Est-ce
qu'on peut...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Vous voulez suspendre?
Mme Laforest : Oui, j'aimerais
ça, O.K.?
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K., on va suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 40)
(Reprise à 10 h 46)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bon, s'il vous plaît! Nous allons reprendre. S'il vous plaît! À l'ordre, s'il
vous plaît!
Donc, nous allons reprendre. Mme la ministre, la
parole est à vous.
Mme Laforest : Oui. Alors, bien, moi, je demanderais justement,
si c'est possible, de passer à l'autre article, le temps que les légistes écrivent...
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui, puis on va revenir après, si vous êtes d'accord,
bien entendu. Mais votre proposition, je trouvais ça intéressant.
Puis c'est une très bonne idée, en passant, j'étais d'accord.
Mme Thériault :
Parfait.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a consentement pour qu'on passe
à l'article 6?
Mme Thériault :
Oui, on va vous donner le consentement, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci.
Mme Thériault : Parce que
le 6... Parce qu'en plus de ça, c'est
que l'article 6, il y a beaucoup de matériel là-dedans. Et je vais vous demander, Mme la Présidente, qu'on
puisse procéder vraiment alinéa... ou bien chacun des numéros pour faire les
discussions. Donc, comme ça, ça va laisser le temps de proposer le
sous-amendement qu'on pourra reprendre après. Ça me va.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, nous passons à l'article 6.
Mme
Laforest : Alors, cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 86.7, du chapitre suivant :
«Inspection d'un
bâtiment
«86.8.
Une personne physique doit, dans les cas, aux conditions et selon les modalités
déterminés par règlement de la régie, obtenir de celle-ci un certificat
afin d'exercer les fonctions d'inspecteur en bâtiment.
«Le
présent article ne s'applique pas à une personne qui inspecte un bâtiment en
vertu des pouvoirs de vérification, d'inspection,
de contrôle ou d'enquête qui lui sont attribués par une loi, ou à une catégorie
de personnes prévue par règlement de la régie.»
On commencerait
l'étude sur ce point-là?
Mme Thériault :
Oui.
Mme Laforest :
Merci.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce que vous avez d'autres commentaires,
d'autres interventions? Oui.
Mme Thériault : Le 86.8, Mme la Présidente, il est en tout point conforme
à ce qu'il y avait dans le n° 401. Donc, il n'y a pas de problème pour
nous.
Mme Laforest :
C'est bon? Adopté? O.K.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, on continue à 86.9.
Mme Laforest :
O.K. «Nul ne peut...»
Des voix :
...
Mme Laforest :
C'est bon? «Nul ne peut donner lieu de croire qu'il est titulaire d'un
certificat lui permettant d'exercer les fonctions d'inspecteur en bâtiment s'il
n'en est pas titulaire.»
La Présidente
(Mme Dansereau) : ...
Mme Thériault : ...c'est un ajout.
Ça, ce n'est pas dans le n° 401. Donc, j'imagine qu'on vient clarifier, et
c'est très logique de l'avoir mis là. Donc, il n'y a pas de problème.
Mme Laforest :
Merci.
«86.10. La régie
détermine, par règlement, les conditions et les modalités de délivrance, de
modification ou de renouvellement d'un
certificat visé à l'article 86.8, sa durée ainsi que les conditions et les
modalités que le titulaire d'un tel certificat doit respecter.»
Mme Thériault :
J'ai un amendement, Mme la Présidente, sur celui-là.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui.
Mme Thériault :
Je vais avoir un amendement que je vais vous lire comme suit.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, je vous donne la parole.
Mme Thériault : Ne bougez pas.
Donc, on est toujours dans l'article 86.10. Modifier l'article 86.10 tel que
proposé par l'article 6 du projet de loi :
1° par l'ajout, après les mots «sa durée ainsi
que les», du mot «normes» au pluriel.
Donc, on suspend pour vous passer l'amendement,
Mme la Présidente?
La
Présidente (Mme Dansereau) : Exact.
On va suspendre puis
on va vous distribuer l'amendement.
(Suspension de la séance à
10 h 50)
(Reprise à 10 h 53)
La Présidente
(Mme Dansereau) : S'il vous plaît! Vous avez tous eu la copie.
Donc, je redonnerais la parole à Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
Oui. Merci, Mme la Présidente. D'entrée de jeu, je vais juste dire, pour le
bénéfice de mes collègues, qu'après le mot
«normes» on va mettre une virgule parce qu'on énumère quelque chose, donc, évidemment, ça fait partie intégrale de l'amendement,
et tout simplement parce que, dans l'ancien projet de loi n° 401,
vous avez bien compris, Mme la Présidente,
que le mot «normes» se retrouvait. Et je pense qu'il est sage de venir préciser
ici, parce que, bon, quand on parle
de conditions, de modalités, de normes, ce sont tous des termes qui veulent
dire précisément des choses. Puis une condition, ce n'est pas une norme,
puis une norme, ce n'est pas une modalité.
Donc,
dans l'ancienne version, on avait «conditions, normes et modalités» et, dans la
nouvelle version, nous n'avons que
«conditions et modalités». Donc, évidemment, je pense que la norme est aussi
importante. Donc, c'est pour ça que je me permets bien humblement de
réintroduire le mot «normes» avec sa virgule.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest :
Oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Ce ne sera pas long, mais c'est parce que, si on
met «normes», il faudrait mettre virgule et «les» après.
Mme Thériault :
C'est parce que «les modalités» sont là. Donc, on dit : «Les conditions,
normes et/ou...»
Une voix :
Non, mais c'est «ainsi que les normes, conditions et les»... oui...
Des voix :
...
Mme Thériault :
On va mettre le «les» ou la virgule à la bonne place. Ne soyez pas inquiète,
là.
Mme Laforest :
O.K. Parfait.
Mme Thériault :
Ce n'est pas... On rajoute des «les» ou des virgules, puis c'est correct. Ça va
être bien beau.
La Présidente
(Mme Dansereau) : On va apporter les corrections.
Mme Thériault :
Parfait. On va apporter la correction.
Une voix :
...
Mme Thériault : Non, c'est
parce que c'était «ainsi que les conditions et les normes». Donc, on va dire...
«et les modalités», pardon. Donc, maintenant,
ça va se lire comme on l'avait avant
dans le n° 401. Ne bougez pas. Je vais vous le lire. Dans le n° 401,
c'est : «...sa durée, ainsi que les normes, les conditions et les
modalités que le titulaire d'un tel certificat doit respecter.» Donc, on
va ajouter un «les» aussi, «les normes,».
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest :
Juste...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va?
Mme Laforest :
Non, parce qu'il avait déjà été modifié dans l'article 185 auparavant, ça
fait qu'il n'y a pas de problème. C'était déjà fait, c'était...
La
Présidente (Mme Dansereau) : Donc, pour l'article 86.10,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que c'est adopté?
Des voix : ...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, l'amendement. Je m'excuse. Oui.
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, c'est beau?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Adopté?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. Nous sommes à 86.11.
Mme Laforest :
«86.11. La régie peut refuser de délivrer, de modifier ou de renouveler un
certificat, ou le suspendre ou l'annuler, lorsque la personne qui en
fait la demande ou qui en est titulaire :
«1° ne
respecte pas l'une des conditions ou des modalités prévues par la présente loi
ou par un règlement de la régie.» Je les énumère au complet, oui?
«2° lui a faussement déclaré des faits ou
les a dénaturés, ou a omis de lui fournir un renseignement;
«3° n'a pas donné suite à une ordonnance
délivrée en vertu de la présente loi;
«4° se retrouve en situation de conflit
d'intérêts;
«5° est en
défaut de lui verser une somme d'argent qui lui est due en application de la
présente loi ou de ses règlements;
«6° a été déclarée coupable d'une infraction à
la présente loi ou à la Loi sur la protection du consommateur (chapitre
P-40.1), si la gravité ou la fréquence des infractions justifie une telle
décision;
«7° a été
déclarée coupable, dans les cinq ans précédant la demande, d'une infraction à
une loi fiscale ou d'un acte criminel lorsque cette infraction ou cet
acte criminel est relié aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne
entend exercer, à moins d'avoir obtenu le pardon;
«8° a été
déclarée coupable par un tribunal étranger, dans les cinq ans précédant la
demande, d'une infraction ou d'un
acte criminel visé au paragraphe 7° qui, s'il avait été commis au Canada,
aurait fait l'objet d'une poursuite criminelle;
«9° n'a pas
fourni à la régie les moyens nécessaires pour qu'elle puisse effectuer une
vérification ou un contrôle.
«Malgré le
paragraphe 7° du premier alinéa, dans les cas où l'infraction ou l'acte
criminel a donné lieu à l'imposition d'une
peine d'emprisonnement, un certificat ne peut être délivré qu'à l'expiration
d'une période de cinq ans suivant la date de la fin du terme d'emprisonnement fixé par la sentence, sauf si la
personne à qui cette peine a été imposée a obtenu le pardon.
«La régie
peut également refuser de délivrer, de modifier ou de renouveler un certificat,
ou le suspendre ou l'annuler, lorsque
la délivrance ou le maintien d'un certificat est contraire à l'intérêt public,
notamment parce que la personne qui demande un certificat ou qui en est
titulaire est incapable d'établir qu'elle est de bonnes moeurs et qu'elle peut
exercer avec compétence et probité ses activités d'inspecteur en bâtiment
compte tenu de comportements antérieurs.» Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Thériault : Oui, Mme la Présidente, je vais
vous proposer un amendement, un petit mot, là aussi, qui, à mon sens,
est fort important. Donc : Modifier l'article 86.11 tel que proposé
par l'article 6 du projet de loi :
1° par
l'ajout au paragraphe 1°, après les mots «des conditions», des mots «de
délivrance ou toute autre norme,».
Essentiellement, Mme la Présidente, on va
suspendre. Je vais vous expliquer après l'amendement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 59)
(Reprise à 11 h 2)
La
Présidente (Mme Dansereau) : Nous allons reprendre. Je donne la parole à la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Merci, Mme la Présidente. Évidemment, Mme la
Présidente, comme j'ai mentionné à plusieurs reprises, cette modification-là,
cet amendement-là que je propose, était dans l'article 86.10 du projet de
loi n° 401. Essentiellement, c'est qu'on avait écrit : «Ne respecte pas
l'une des conditions de délivrance ou toute autre norme, condition ou modalité prévues par règlement
de la régie», alors que la ministre, dans le paragraphe qu'elle fait, elle dit : «Ne respecte
pas l'une des conditions ou des modalités prévues par la présente loi ou par un
règlement de la régie.»
Il nous
apparaît fort important, un, d'ajouter «de délivrance», parce que
tu as les conditions de maintien de
licence, les conditions pour pouvoir se
réapproprier sa licence, la récupérer quand on la perd, puis tu as les
conditions aussi pour pouvoir avoir
une licence. Donc, vous comprendrez bien, Mme la Présidente, que les conditions qu'on a ici se
rattachent directement à la délivrance de la licence. Donc, c'est pour
ça qu'à notre avis le mot «délivrance ou toute autre norme» doit être indiqué dans la loi
pour donner clairement toute la marge
de manoeuvre qu'on a besoin à la
régie. Puis vous avez compris que
c'était dans 401. Donc, évidemment, si on avait eu un briefing avant, j'aurais pu
poser la question, puis on aurait pu le réintroduire plus facilement,
mais c'est correct.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Thériault : ...si
les gens de l'autre côté peuvent répondre.
Mme Laforest : Bien, en fait, moi, j'aimerais ça l'entendre, s'il vous plaît, parce que... «Toute autre norme», donnez-moi des exemples, parce que
nous, on trouvait, «toute autre norme», que c'était comme flou. Ça fait que comment vous le voyez? Comment vous le lisez?
Mme Thériault : Bien, moi, je commencerais par vous parler du mot «délivrance», qui est
important, parce
qu'on délivre des licences à la régie. Là,
vous ne l'avez pas du tout, du tout. Parce qu'on délivre une licence, on redonne la licence, le
maintien de la licence, donc c'est pour ça que je me dis, lorsque la personne
ne respecte pas l'une des conditions de délivrance...
Si vous avez donné une licence, il y a des conditions. Et tout part du premier
moment où on donne la licence. Il y a des conditions à respecter.
Donc, c'est
pour ça, si vous dites juste «l'une condition», la condition, on la ramène à
quoi? Je pense qu'il faut la ramener
à la délivrance, parce que c'est là qu'on me pose les premières conditions pour
pouvoir avoir le permis, et après ça «ou
toute autre norme, condition ou modalité prévues par règlement». Donc, si la
régie, elle dit, exemple, dans ses règles, dans ses règlements, que, pour garder sa licence, l'entrepreneur doit faire
telle formation qui est supplémentaire en vertu de telle, telle
exigence, c'est une autre norme ou une autre condition qui est demandée par la
régie pour pouvoir délivrer à nouveau une
licence. On sait qu'avec le temps il peut y avoir soit de la qualification professionnelle
soit des restrictions ou des nouvelles conditions pour pouvoir émettre
ou pas un permis.
Donc, évidemment, il me semble fort opportun, ne
serait-ce qu'au niveau d'une mise à niveau de qualification professionnelle,
exemple... Bien, ça s'apparente beaucoup à une norme et une condition.
Mme Laforest : O.K. C'est bon. En fait, c'est ça qu'on est en train
de me dire, on est allé plus large, plus global pour que, justement, on puisse toucher à tout ce qui est non
réglementaire dans les conditions. Mais je vais demander à Nathalie
pareil, parce que moi, j'ai besoin aussi d'éclaircissements.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Madame, si vous voulez bien vous identifier.
Mme Proulx (Nathalie) :
Nathalie Proulx, avocate, Régie du bâtiment.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
La parole est à vous.
Mme Proulx
(Nathalie) : Merci, Mme la Présidente. Donc, dans
le fond, la formulation que vous
proposez était dans le projet de loi n° 401. On a retravaillé les
articles par la suite puis on s'est rendu compte que c'était un peu trop
restrictif de l'écrire en disant : «Ne
respecte pas l'une des conditions de délivrance ou toute autre norme, condition
ou modalité.» La façon dont on a l'a
écrit là, on dit : «Ne respecte pas l'une des conditions ou des modalités
prévues par la présente loi ou par un règlement
de la régie», ce qui nous permet de viser également les conditions de maintien
du certificat. Donc, par exemple, est-ce
que l'inspecteur fait bien son travail selon les normes qu'on aura établies par
règlement? Est-ce qu'il respecte les gabarits?
Est-ce qu'il fait sa formation continue, et tout? Donc, finalement, cette
terminologie-là est beaucoup plus englobante, celle qu'on a proposée
dans le projet de loi n° 16, que celle qui était dans le projet de loi
n° 401.
Le fait de
préciser la délivrance, ce serait restrictif, c'est qu'on pourrait juste agir
sur une condition de délivrance, puis
on ne pourrait pas retirer le certificat. Là, ce serait un pouvoir du
régisseur, il ne pourrait pas retirer le certificat parce qu'un
inspecteur ne respecte pas, par exemple, la norme de pratique, la façon de
faire l'inspection. Donc, on ne pourrait pas intervenir dans un cas comme ça.
Donc, c'est pour ça qu'on a proposé une formulation plus large.
Mme Thériault : Donc,
pour être plus englobant, vous allez dans le plus large.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
c'était pour... Oui.
Mme Thériault : Par contre, moi, je vous parle...
Là, ici, l'amendement que j'ai déposé, c'était pour la délivrance, mais on pourrait très bien aussi, pour être très
clair, parce que le législateur ne parle pas pour ne rien dire, puis on peut
l'écrire dans la loi et, à mon avis, on doit l'écrire, on pourrait dire
«conditions de délivrance, de maintien et de retrait de licence» aussi.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
c'est sûr...
Mme Thériault : On pourrait le faire comme ça, parce que, dans les explications que
vous nous donnez, on comprend qu'on
délivre la licence, on la maintient,
qu'il peut y avoir des conditions, et on
la retire. C'est les trois seuls cas dans lesquels on va dire : Une
licence, on peut la donner, la maintenir puis la retirer. Il n'y a pas d'autre
cas de figure.
Mme Proulx
(Nathalie) : Non. C'est sûr
qu'on la délivre, puis, après ça, on peut l'enlever. Donc, pour la conserver,
il faut respecter les conditions de maintien.
Mme Thériault : O.K. Mais, à
ce moment-là, si moi, j'ai déposé un amendement
pour la délivrance de licence, vous ne
pensez pas que ce serait plus clair si ma collègue ou la ministre déposait un sous-amendement qui dirait «les conditions de
délivrance, de maintien et de retrait de licence»? Donc, à ce moment-là, il n'y a pas d'ambiguïté, personne ne peut contester la loi. Il
n'y a pas un inspecteur en devenir
qui va dire que la régie n'a pas... C'est un nouveau chapitre qu'on écrit, en
fait, puis là c'est les inspecteurs en
bâtiment. Ça fait que moi, je pense qu'il
faut vraiment écrire le tout. On
donne la licence, on la retire puis on peut la maintenir. Ça fait que
toutes les conditions, tous les cas de figure sont là, ce qui donne toute la marge
de manoeuvre à la régie pour pouvoir dire : On intervient dans tous les
cas.
Mme Proulx
(Nathalie) : Oui, bien,
c'est sûr que ce serait plus précis, mais le paragraphe, tel qu'il est formulé
en ce moment, pourrait même
nous permettre d'intervenir pour un non-respect d'une autre condition qui
serait dans l'ensemble de la loi, qui ne serait peut-être pas nécessairement
reliée à l'inspecteur en bâtiment. Mais c'est sûr que de...
Mme Thériault : Sauf que, là, c'est les conditions de qualification. Ça fait
qu'honnêtement soit que la ministre va déposer
un sous-amendement ou ma collègue va déposer un sous-amendement, parce que, nous, il nous apparaît important de l'écrire dans la loi. C'est un nouveau
chapitre. On est vraiment dans des nouveaux... on est dans des sentiers
qu'on défriche. Ça va prendre trois, quatre minutes pour écrire un
nouveau puis ça va être clair.
Mme Laforest : C'est bon. On va
suspendre, Mme la Présidente.
Mme Thériault : Merci,
Me Proulx.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 10)
(Reprise à 11 h 23)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons reprendre. Donc, on vient de déposer un sous-amendement. Mme la
ministre.
Mme Laforest :
Oui. Alors, je peux le relire. L'article 6, article 86.11 de la Loi
sur le bâtiment. Remplacer l'amendement de l'article 6 du projet de
loi concernant l'article 86.11 par le suivant :
Modifier
l'article 86.11, tel quel proposé par l'article 6 du projet de loi,
par l'ajout au paragraphe 1°, après les mots «de la régie», des mots
«notamment celles de délivrance et de maintien d'un certificat».
Ça fait que «notamment», c'est comme... on va
pouvoir inclure plusieurs cas de figure.
Mme Thériault : Le
retrait, on ne l'a pas mis?
Une voix : ...
Mme Thériault : Le
retrait de la licence, non?
Une voix : ...
Mme Thériault : Oui, curiosité comme ça. Parce que
le «notamment», c'est correct, ça lui permet d'avoir plus de marge de manoeuvre pour d'autres choses, je n'ai
pas de problème avec ça, c'est même une très bonne idée, il n'y a pas de
problème. Je me demandais juste, au niveau du retrait, si on considère le
retrait là-dedans ou pas.
M. Beaudoin (Michel) : Vous me
permettez de répondre, oui?
Mme Thériault : Oui.
M. Beaudoin (Michel) : Donc,
tout simplement parce que les conditions de retrait ne sont pas encore
établies, et, sur le principe même que c'est
intégré à l'intérieur de la délivrance et du maintien, s'il y a un retrait, il
y a un retrait, c'est... les conditions ne sont pas encore établies.
Alors, du même coup, délivrance et maintien, certificat va venir sur le même
principe, il est encadré à l'intérieur des deux.
Mme Thériault :
Ça vient avec ça.
M. Beaudoin
(Michel) : Oui.
Mme Thériault :
O.K. Sinon, on le perd, point. Parfait. C'est correct.
M. Beaudoin
(Michel) : Tout à fait.
Mme Thériault : Non, mais c'est juste parce qu'avec l'explication que
Me Proulx nous avait donnée c'est pour ça que je disais : Bien là, il y a trois choses qu'on peut
faire : on donne une licence, on la maintient ou on l'enlève. Mais,
si on comprend que ça, ici, c'est pour conserver sa licence au...
M. Beaudoin
(Michel) : C'est ça.
Mme Thériault :
Parfait, pas de problème. C'est beau.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Non? Si ça va, bien, on va mettre la mise aux voix du
sous-amendement. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Donc, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'amendement. Est-ce que c'est adopté?
Mme Thériault :
L'amendement, tel que modifié, adopté.
Mme Laforest :
L'amendement tel que modifié par le sous-amendement? Oui? O.K. Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, par le sous-amendement. Adopté. Merci.
Mme Thériault : Mme la Présidente, puisqu'on vient de faire les
conditions de nos 1°
à 9°, après ça, bon, là, il y a des
dispositions générales en fonction des autres paragraphes, j'aimerais déposer
un amendement qui va insérer deux nouveaux numéros, deux nouveaux paragraphes, donc 10° et 11°. Donc, ça pourrait
être des conditions, ça aussi. Et je vais vous lire ça du moment que je
récupère mon document sur lequel c'est écrit. Donc, c'est :
1° par
l'insertion, après le paragraphe 9°, des paragraphes suivants :
«10°
est radiée, s'est fait révoquée son permis ou que son droit d'exercer des
activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre
professionnel dont elle était ou est membre; et
«11° fournit
et maintient, par contrat d'assurance, de cautionnement ou par tout autre moyen
déterminé par règlement de la régie,
une garantie contre la responsabilité qu'il peut encourir en raison de fautes
commises dans l'exercice de ses fonctions,
dont les montants sont fixés par règlement. Cette protection doit s'étendre à
toute réclamation présentée contre une personne pendant les 5 ans
suivant celle où il cesse de détenir un certificat.»
Donc, je vais vous
demander de suspendre, le temps qu'on puisse acheminer l'amendement à tout le
monde.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 27)
(Reprise à 11 h 41)
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, nous allons reprendre nos travaux. Je
céderais la parole à Mme la ministre.
Mme Laforest : O.K. En fait, pour ce qui est de l'article 10
et 11 qu'on voulait ajouter, le... oui, le paragraphe 10° et le paragraphe
11°, en fait, c'est que nous, on a regardé, puis l'article 86.10 détermine
déjà par règlement les conditions et les modalités de
délivrance de modification, comme on a fait tout à l'heure auparavant. Ça fait
que l'article 86.10 le détermine déjà quand même.
Puis, au niveau du paragraphe 10° et 11°, bien, c'est vraiment
ce qu'on va déterminer par règlement. Ça va tout se déterminer. Ça fait que c'est pour
ça qu'on ne voit pas l'utilité d'ajouter ces deux paragraphes-là.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Bon, je vais céder la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. Merci, Mme la Présidente. Avant que la ministre prenne la parole, il aurait peut-être fallu que j'explique pourquoi.
Mais ce n'est pas grave. C'est correct. C'est beau.
La Présidente (Mme Dansereau) :
...
Mme Thériault : Non, non, c'est correct. Je sais où la ministre s'en va. Quand on
regarde toutes les conditions, O.K., le
premier paragraphe, deuxième paragraphe, troisième paragraphe,
le quatrième, le cinquième, le sixième, O.K., on dit : «[Qui] a
été déclaré coupable d'une infraction à la loi», «[qui] est en défaut de [...]
verser une somme d'argent», on vient de soulever tous les cas d'espèce possibles et inimaginables, sauf ce qu'on
vous introduit au paragraphe 10° puis
au paragraphe 11°.
Ce
qu'il faut comprendre, c'est que cet amendement-là que je propose a été déposé par l'Ordre des ingénieurs du Québec. L'Ordre des ingénieurs du Québec, Mme la
Présidente, n'a pas été entendu en commission parlementaire, comme vous le savez. Par contre, j'ai pris la peine de
dire que et les architectes et les ingénieurs sont des incontournables dans
tout ce qu'on s'apprête à faire au niveau du
bâtiment. Ils sont aux premières loges. Il n'y a pas rien qui peut se
construire s'il n'y a pas un
architecte puis un ingénieur qui a mis son imprimatur là-dessus. Ça fait
qu'évidemment je pense que leur opinion est fort importante, Mme la
Présidente. Première des choses.
Donc,
deuxième des choses, ils nous ont envoyé un mémoire, et je veux que les gens
comprennent que ce n'est pas parce
qu'on ne les entend pas en commission parlementaire qu'on ne lit pas les
modifications qu'eux nous proposent et qui... C'est notre devoir, en tant que parlementaires, de regarder ce que les
gens qui sont dans le domaine vont venir nous dire. Surtout que l'inspection, c'est nouveau. C'est
toute une nouvelle section qu'on introduit, toutes des nouvelles
conditions pour donner ou ne pas donner, O.K., et maintenir. C'est toutes les
conditions de base.
Ça
fait qu'honnêtement, lorsqu'un ordre professionnel, surtout les ingénieurs,
qui... Tout le monde sait qu'au cours des
dernières années les ingénieurs ont travaillé très fort pour être capables de
prouver qu'ils méritaient la confiance du public, puis je pense qu'ils le méritent, Mme la Présidente. Les
ingénieurs viennent nous dire ici qu'on doit ajouter dans nos conditions, O.K., en plus de tout ce qui
précède... On vient clarifier que quelqu'un qui a été radié, qui s'est fait
révoquer son permis «ou que son droit
d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre
professionnel dont elle était ou est membre»...
Ça,
ça vient de protéger vraiment pour s'assurer que tu ne peux pas avoir quelqu'un
qui a été radié par son ordre ou qui
a perdu ses affaires qui se ramasse comme un inspecteur. Honnêtement, là, je
pense qu'on vient protéger le public. Puis c'est un ordre professionnel qui nous le demande. C'est excessivement
rare qu'un ordre va nous demander une affaire comme ça, Mme la Présidente. Mais je pense qu'un coup
que le syndic, lui, il a déclaré qu'une personne perd son permis puis
qu'il est radié par son ordre, ce qui est
écrit là, à mon sens, Mme la Présidente, mérite d'être précisé. Ça fait que
c'est pour ça que vous comprendrez que nous, on est très en accord avec
l'ajout du 10e paragraphe.
Le
11°, bon : «Fournit et maintient, par contrat d'assurance, de
cautionnement ou par tout autre moyen déterminé par règlement de la régie...» Là, ce qu'on vient
faire, c'est que, dans les conditions de délivrance, Mme la Présidente, on
vient s'assurer qu'il y aura une assurance
responsabilité ou un cautionnement. C'est pour ça qu'on l'a écrit, les deux,
pour faire en sorte que, si jamais il
y a une faute quelque part, bien, qu'il y ait des recours. Ça fait que moi, je
pense qu'on vient ici préciser l'importance... Puis c'est l'Ordre des
ingénieurs qui nous le demande, je le rappelle encore une fois.
Puis il y a une
petite affaire, à la fin, qui est hyperimportante aussi : «Cette
protection doit s'étendre à toute réclamation
présentée contre une personne pendant les 5 ans suivant celle où il cesse
de détenir un certificat.» Ici, à la fin du paragraphe, ce qu'on vient dire aussi, là, c'est que si, mettons, moi,
je suis inspecteur puis je décide que j'arrête du jour au lendemain, vous savez que... Je peux bien décider
de sortir du jour au lendemain, mais je ne peux pas, sur un claquement de doigts, arrêter complètement. Pourquoi? Parce
que j'ai, comme inspecteur, déjà signé des documents, puis ça se peut qu'il y ait quelqu'un qui se rende compte que la
job que j'ai faite, il y a quelque chose que j'ai passé à côté, puis ça
mérite que j'aie une plainte contre moi, mais qu'on s'en rende compte deux ans
après ou six mois après.
Ça
fait que ce qu'on fait, c'est qu'on vient dire la même chose que... Comme j'ai
déjà expliqué à Mme la ministre, quand
tu vends ta maison, bien, moi, on peut revenir contre moi pour un vice caché,
Mme la Présidente, pendant cinq ans après
la transaction de la maison. Ça fait qu'évidemment si moi, comme citoyen, on
peut revenir contre moi cinq ans après moi parce que j'ai un vice caché,
bien, il me semble que, quand c'est un professionnel...
Puis
je veux aussi qu'on mette la barre haute, là. Les inspecteurs, là, on commence.
On peut-u mettre la barre haute? On peut-u éliminer les pas bons puis
les tout croches? C'est l'Ordre des ingénieurs qui nous le demande.
Une voix : ...
Mme Thériault : Bien non, bien, en partant, tu sais, on peut dire,
là... Je m'excuse, là, j'ai beaucoup de respect pour tous les professionnels, mais, si l'Ordre des
ingénieurs nous demande qu'une personne qui a été radiée, qui s'est fait
révoquer son permis «ou que son droit
d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre
professionnel dont elle était ou est
membre»... On vient juste de tasser le mauvais grain, Mme la Présidente, là. On
peut le tasser. Il y en a qui vont essayer de s'improviser, puis de
rentrer dedans, puis dire : Je connais mon expérience, ma feuille de route
pendant 25 ans. Oui, mais, écoutez, là,
il a été radié par son ordre, à un moment donné. Bon, ça fait que moi, je pense
que... Surtout si c'est un ordre professionnel qui nous le demande. Il
ne nous demande pas ça juste pour le plaisir de nous le demander.
Puis
le deuxième paragraphe, le 11°... Parce qu'on aurait pu introduire un
paragraphe, puis faire le débat sur un paragraphe, puis introduire un
deuxième paragraphe, puis faire le débat sur le deuxième paragraphe. Mais ils
sont aussi importants un comme l'autre, bien
qu'ils visent deux choses complètement différentes. Le paragraphe 10°, c'est
qu'on élimine les pas bons tout de
suite, d'office. On ne les veut pas comme inspecteurs, ce n'est pas compliqué,
là. On peut choisir les conditions
d'entrée, Mme la Présidente. Ce n'est pas tout le monde qui devient ingénieur.
C'est contingenté, ça aussi. Bien, je
pense que c'est la même chose au niveau des inspecteurs. À part que, quand on
est un génie, comme ma collègue la députée de Vaudreuil... Bien, elle est avocate, elle n'est pas ingénieure, mais
c'est un génie pareil. Et le 11°, c'est sûr que vous avez compris que,
là, c'est vraiment les protections, le contrat d'assurance. Parce que ça, on se
l'est fait demander. O.K.?
Ça fait que moi, je pense qu'on est au bon
endroit dans ce qui va tomber sous les compétences de la régie, mais il faut
prendre le temps de le préciser, et, comme ça, bien, on ne passe pas à côté.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la
ministre. Ça va.
Mme Laforest :
Non, c'est juste qu'on partage vraiment les mêmes préoccupations. Puis on veut
se donner plus de latitude, en fait,
parce que qu'est-ce qu'on... L'ordre des architectes puis des ingénieurs, on va
les rencontrer, on va écouter leurs
préoccupations, on va le faire avec eux. Alors, on ne peut pas ajouter ça parce
qu'on va le déterminer, justement, par règlement. Il y a d'autres enjeux
en faisant ça.
On se posait
des questions, tantôt, on disait : Si, par exemple, un avocat perd sa
licence, est-ce qu'il va pouvoir devenir inspecteur? On joue dans les
ordres professionnels. Quels professionnels... de quels professionnels on va
exiger? Alors, on va les entendre, ne soyez pas inquiète, puis on va déterminer
ça par règlement. Mais j'ai les mêmes, mêmes, mêmes préoccupations que vous.
À moins que
vous essayiez de... Je ne sais pas comment... Parce que ça va être déjà
déterminé, puis on va les rencontrer. Puis,
oui, on va faire attention, puis, oui, on va éliminer les pas bons, comme vous
le dites, là. C'est certain qu'on voit ça pareil. Puis, comme je le dis, dans nos intentions, c'est
ça qu'on va faire. C'est vraiment dans nos intentions. Alors, c'est déjà
là, ça fait que c'est pour ça que... Ça,
c'était trop spécifique. Puis, même, on veut y aller plus large, peut-être,
plus sévèrement. Ça fait que c'est pour ça qu'on les a enlevés.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je donnerais la parole à la députée de Vaudreuil.
• (11 h 50) •
Mme Nichols :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Alors, vous comprendrez que je vais encore plaider ce qu'on a plaidé depuis le début des travaux. C'est qu'on ne
rouvre pas des projets de loi... on ne rouvre pas des projets de loi super souvent, puis je ne pense pas qu'on va revenir...
qu'on va rouvrir, dans un avenir
rapproché, le présent projet de loi. Donc, une fois de plus, tu sais, je
propose que ce soit plus inclusif, qu'on mette déjà toutes les normes.
Je pense que
ce que ma collègue propose, c'est de le détailler, et il ne faut pas non plus
négliger... Je comprends que c'est
une recommandation de l'Ordre des ingénieurs du Québec, mais ça s'applique
aussi... ça ne s'applique pas juste pour les ingénieurs du Québec, là, ça s'applique à un ensemble, ça s'applique à
un ensemble. Donc, c'est une mesure encore de protection qui est non négligeable.
Je pense que
c'est un minimum. Je pense qu'encore une fois de plus on se permet de le faire
par règlement, mais je pense que
c'est un minimum d'inclure, d'inclure tout ça dans le présent article. Je donne
un exemple, là. On peut prendre le Barreau,
on fait partie d'un ordre professionnel. Que ce soit l'Ordre des ingénieurs,
l'Ordre des architectes... Je prends, par exemple, le Barreau, on fait partie de l'ordre, on a des assurances.
Donc, je pense que c'est dans ce sens-là qu'on dépose présentement
l'amendement. Puis on peut peut-être même reprendre le détail. Je n'ai pas le
libellé.
Une voix : ...
Mme Nichols : C'est ça, en fait, c'est que c'est le 86.11, on
dit que «la régie peut refuser de délivrer, de modifier ou de renouveler un certificat, ou le suspendre ou
l'annuler, lorsque la personne qui en fait la demande ou qui en est
titulaire»... Voilà. Et voilà, c'est ce
qu'on propose, c'est d'ajouter de respecter les conditions de délivrance ou des
modalités prévues par la présente loi.
Et voilà. En fait, je ne veux pas le reprendre ou je ne veux pas le relire
textuellement, mais c'est ce qu'on propose, entre autres, dans l'amendement.
Je comprends les critères, mais je pense qu'il faut...
Mme Laforest : Non, mais je vais juste vous donner un exemple.
Quand on a rencontré les associations... Si je regarde juste l'article 11, les associations nous ont demandé,
nous ont dit... Je comprends la situation, mais on s'est fait dire que cinq ans, c'était énorme. Je ne dis pas qu'on
a dit tout de suite qu'on allait diminuer la période sur cinq ans,
sauf qu'on s'est fait vraiment demander de réfléchir si la période de
cinq ans était la bonne. Ça fait que c'est sûr que...
Parce que
cinq ans pour, admettons, quelqu'un qui commence ou peu importe, ça fait deux,
trois ans qu'il pratique, puis dans
cinq ans... elle ne peut pas revenir avant cinq ans. Il y en a plusieurs
qui démissionnent puis qui changent complètement de domaine. Mais je
n'ai pas dit que j'allais diminuer le délai de cinq ans.
Puis au niveau,
bien, du paragraphe 10°, comme je le dis, bien, on va le déterminer par règlement,
ça va être fait, ça va être vraiment... On va le faire, il n'y a aucun problème.
Puis, oui, on va les rencontrer, les architectes et les ingénieurs, je
le redis, on va le faire. Je ne sais pas qu'est-ce que ça pourrait ajouter
comme tel parce que c'est déjà indiqué dans l'article 86.10. Je ne sais
pas vraiment qu'est-ce que ça viendrait bonifier, si je peux dire, là.
Mme Nichols : Bien, en fait, moi, mon questionnement,
c'est que la règle du cinq ans, elle est déjà là. Je comprends qu'on veut la... Mais je ne sais pas quelles rencontres vous avez eues
puis qu'est-ce que vous envisagez, là, quand on vous dit que
le cinq ans est trop long...
Mme Laforest : Non, je n'envisage pas la diminuer. Je n'envisage
pas du tout de la diminuer. Sauf qu'il y a eu beaucoup de discussions,
ça fait que, là, c'est sûr que je suis comme... C'est important
pour nous, en fait, de voir ça par règlement. Puis, ne soyez pas inquiète, le projet de loi, là, ça ne se fera pas dans quatre ans, là. On va les rencontrer,
on va l'ajouter, il n'y a pas de problème. Mais de la manière que vous le demandez,
tout de suite, je trouve que c'est précipité.
Mme Nichols : Puis mettons qu'on fait abstraction du paragraphe
11°, là, dans l'amendement, si on revient sur le 10°,
alors qu'on dit qu'«est radiée, s'est fait
révoquée son permis ou que son droit d'exercer des activités professionnelles
a été limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est
membre», sur cette...
Mme Laforest :
Là, vous dites, on enlèverait le 11° puis on garderait le 10°?
Mme Nichols : En fait, bien, ce
que...
Mme Thériault : ...la
discussion sur le 10°...
Mme Nichols :
Oui. Moi, je voulais plus vous entendre ou je voulais faire la discussion sur
le paragraphe 10° qui est soumis dans l'amendement.
Mme Laforest :
Bien, en fait, vous voulez m'entendre pour dire que je vais rencontrer l'ordre
des ingénieurs puis des architectes, puis on va déterminer avec eux?
C'est ça que vous voulez entendre?
Mme Nichols :
Non, non, non. Bien, en fait, non, ce n'est pas là où je m'en allais. Je m'en
allais... Nous, dans le fond, on vous
soumet l'amendement que... «est radiée, s'est fait révoquée son permis», et
c'est plus... En fait, je comprends que
votre position est de ne pas l'inclure dans le 86.11. Donc, moi, j'aurais aimé
plus entendre vos critères ou
entendre la discussion relativement à ce paragraphe-là qui est soumis.
Mme Laforest : En fait, là, c'est ça, l'affaire, c'est que c'est trop restrictif pour la RBQ. C'est
ça qu'on m'a dit, qu'on ne peut pas aller de l'avant parce que c'est
trop restrictif. Donc, il faut continuer d'avoir des rencontres. Je pense
que...
Mme Nichols :
On dit que c'est trop restrictif. Pouvez-vous peut-être nous donner des
exemples de qu'est-ce qui peut être trop restrictif?
M. Beaudoin
(Michel) : Alors, on a
écouté les consultations, on a des représentations qui nous sont faites, les
gens veulent être de nouveau consultés
auprès de la régie. 86.10 nous donne
tous les pouvoirs au niveau du cautionnement, des assurances, de l'encadrement des activités,
d'aller voir éventuellement commet on va encadrer une activité
d'inspection. Alors, chacune des associations est prévue dans le cadre de la
planification.
Et, quand on
a fait 86.11, c'était en fonction de ce qu'on vivait au niveau des
entrepreneurs, s'assurer de ne pas oublier
la partie qui nous liait aux activités de l'entrepreneur. Mais, en même temps,
86.10, par les consultations, va nous faire mettre, par règlement... de
venir tout toucher ce que vous venez de dire. Et ces gens-là sont prévus dans
la consultation, et il y a du travail à faire éventuellement.
Mme Nichols :
J'ai l'impression qu'on mélange la notion de l'entrepreneur puis l'inspection.
J'ai l'impression qu'on mélange les deux.
M. Beaudoin (Michel) : Je vais
vous rassurer, la réponse est non. Mais il y a quand même... dans la probité, il y a des liens à faire avec les activités qu'on
touche au niveau des permis. Ça va nous permettre, nous autres, de
s'assurer que les gens... Et l'objectif,
c'est quoi? C'est de s'assurer que le citoyen ait un inspecteur qui soit
«clean», propre, et c'est sur ce principe-là qu'on va aller revoir
l'ensemble des gens. Et tout ce que vous dites depuis tantôt, 86.10 va nous
permettre de le faire.
Mme Nichols :
Bien, le paragraphe 10°, là, qu'on vous soumet, ça va exactement dans le
même sens des explications qui viennent d'être données. Donc, selon moi,
ce n'est certainement pas trop restrictif. Ça encadre vraiment.
M. Beaudoin (Michel) : Je vais
le répéter simplement : 86.10 nous permet de le faire.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je donne la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. Mme
la Présidente, si, dans le 86.11, on prend la peine de préciser, premier,
deuxième, troisième, quatrième, cinquième,
sixième, septième alinéa, on précise... Précisément, on vient dire, on
écrit dans la loi, pas dans un
règlement, là, que «la régie peut refuser de délivrer, de modifier ou de
renouveler un certificat, ou le suspendre ou l'annuler, lorsque la
personne qui en fait la demande ou qui en est titulaire :
«1° ne respecte pas l'une des
conditions — comme
on l'a arrangé;
«2° lui a faussement déclaré des faits ou
les a dénaturés, ou a omis de lui fournir un renseignement;
«3° n'a pas donné suite à une ordonnance
délivrée en vertu de la présente loi;
«4° se trouve en situation de conflit
d'intérêts;
«5° est en défaut de lui verser une somme
d'argent[...];
«6° a été déclarée coupable d'une
infraction à la présente loi[...];
«7° a
été déclarée coupable, dans les cinq ans précédant la demande, d'une infraction
à une loi fiscale ou d'un acte criminel lorsque cette infraction ou cet
acte criminel[...];
«8° a été déclarée coupable par un tribunal
étranger, dans les cinq [dernières années].»
Ici, c'est
toutes des conditions pour tasser les pas bons de l'inspection. Nous, ce qu'on
vient vous dire, à la demande de
l'Ordre des ingénieurs : Parmi
les conditions des pas bons, rajouter la 10e, là, qui est : une personne
qui «est radiée, s'est fait révoquée son permis ou que son droit
d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est membre». On vient
d'ajouter une condition expresse d'exclusion, volontairement, pour que les pas bons ne soient pas là.
Je comprends que, dans l'amendement qu'on a proposé, c'est deux amendements
différents dans le même. On aurait pu déposer le 10° puis on aurait pu déposer le 11°, O.K.,
séparément parce que c'est dans les conditions générales. Mais nous, là, tout ce qui précède le 10°, là, c'est toutes des
exclusions. C'est ça que vous faites : «N'a pas fourni à la régie
les moyens nécessaires pour qu'elle puisse
effectuer une vérification ou un contrôle.» Vous excluez quelque chose. Nous,
on vient de vous dire : Voulez-vous ajouter là-dedans le monde qui ont
perdu leurs permis ou bien qu'ils ont...
C'est l'Ordre
des ingénieurs qui le demande. C'est un ordre qui le demande. Puis l'ordre fait
quoi? Je le rappelle, les ordres sont là pour garantir la protection du
public puis protection du public, protection de ce qu'on achète en habitation, protection de qui va devenir
inspecteur. C'est ça qu'on est en train de faire. C'est ce que l'Ordre des
ingénieurs nous demande de faire. Puis honnêtement ça ne peut pas être plus
clair que ça.
• (12 heures) •
Si on ne peut
pas être inspecteur parce qu'on a été condamné, dans un pays étranger, à faire
d'autres choses, si on ne peut pas
être inspecteur parce qu'on a été condamné en vertu d'une fraude fiscale qu'on
a faite ou d'une loi fiscale, je ne vois pas pourquoi on ne prendrait pas le 10e paragraphe puis qu'on ne
dirait pas qu'une personne qui a été radiée et qui s'est fait révoquer son permis ou... qu'elle n'a pas d'affaire
là. Honnêtement, c'est un ordre
professionnel qui nous le demande, qui est là pour contrôler la sécurité
puis la protection du public.
Je comprends, Mme la Présidente, qu'en ayant
déposé le 11e paragraphe en même temps la discussion est beaucoup
plus large puis que ça peut porter à confusion. Ça fait que je ne suis pas
obligée de faire le débat sur le 11°, là, mais le 10°, honnêtement, il est en droite ligne avec les autres
exclusions. Puis je comprends que le 11°, on peut aller aller sur les
assurances pour les cinq ans, comme les gens nous l'ont demandé.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Mme la députée, compte
tenu de l'heure, nous allons suspendre
les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 1)
(Reprise à 15 h 39)
La
Présidente (Mme Dansereau) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électriques.
Je vous rappelle que la commission est réunie
afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16,
Loi visant principalement l'encadrement des inspections en
bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la
Régie du logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et
modifiant la Loi sur la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions
législatives concernant le domaine municipal.
Lors de la
suspension de nos travaux, la porte-parole de l'opposition
officielle, la députée d'Anjou—Louis-Riel, avait la parole sur l'amendement
qu'elle a présenté. Mme la députée, désirez-vous poursuivre?
• (15 h 40) •
Mme Thériault : Oui, je vais poursuivre, Mme
la Présidente, parce qu'il y a des
gens qui viennent de se joindre à nous,
qui suivent nos travaux. Et l'amendement
que j'ai déposé, il a deux articles. L'article 10°, c'est une chose,
l'article 11°, c'en est une autre.
L'article 10°,
comme j'expliquais avant qu'on suspende les travaux pour l'heure du lunch, Mme
la Présidente, ce sont les conditions
qui font que la régie peut refuser de délivrer, de modifier, ou de renouveler,
ou de suspendre, ou d'annuler un
certificat pour une personne qui en fait la demande ou qui en est titulaire.
Puis dans ce qu'on a déjà, dans le 86.11, on parle des personnes qui ont été déclarées coupables à
une infraction à la présente loi, d'une personne qui a été déclarée
coupable, dans les cinq ans précédant la
demande, d'une infraction à une loi fiscale ou d'un acte criminel, qui a été
déclarée coupable dans un tribunal
étranger, qui n'a pas donné suite à une ordonnance délivrée en vertu de la
présente loi, quelqu'un qui se trouve
en situation de conflit d'intérêts, toutes les bonnes raisons pour lesquelles
on devrait ne pas considérer une candidature d'une personne pour lui
donner un permis d'inspecteur, d'inspecter un bâtiment.
Mme la
Présidente, l'Ordre des ingénieurs du Québec nous a demandé de déposer deux
amendements, O.K.? On l'a mis dans un
amendement. L'article 10° vient dire ici, O.K., ça fait que c'est la même
lignée de ce que je viens de vous lire, c'est une raison pour ne pas donner un permis : «Est radiée, s'est
fait révoquée son permis ou que son droit d'exercer des activités
professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle
était ou est membre.»
Donc, on
décide, dans 86.11 et les alinéas, tout ce qui fait que quelqu'un ne sera pas
membre, ou ce qui est en défaut, ou qui n'est pas correct. On tasse les
pas bons. On s'assure que les pas bons ne puissent pas rentrer ou que les
moyens pas bons ne puissent pas rentrer. C'est ça qu'on fait.
Ça fait que,
là, on vient rajouter quelque chose qui nous a été demandé par l'ordre
professionnel des ingénieurs. Les ordres
professionnels sont là pour la protection du public. On est en train d'imposer
l'inspection des bâtiments, de l'encadrer, de le définir. Pourquoi? Pour
la protection du public et de la protection de l'achat que les gens vont faire.
Quant à
l'article 11°... Parce que j'aurais pu faire deux amendements différents
pour déposer le 10° puis le 11°. Ça fait que, si vous voulez, dans la
procédure, on peut retirer l'article 11°, qui peut être introduit...
Je vais vous lire,
Mme la Présidente, ce qu'on nous a envoyé sur l'heure du midi, qui justifie parfaitement
l'intervention que j'ai faite avant. On dit
ici : «Bonjour. Madame — en parlant de moi, c'est parce que je ne
peux pas me nommer, je ne me nommerai
pas — a
parfaitement raison. Une assurance EO — donc, c'est responsabilité
professionnelle — doit
rester en vigueur
minimum cinq ans après le départ de l'inspecteur pour quelque raison que ce
soit. La police d'assurance ou le
cautionnement doit en tenir compte. Je vous propose d'en faire un point
distinctif. Voici la clause 6.6° du règlement de l'ordre des
technologues en architecture.»
Et
ce sont les professionnels qui nous envoient les amendements à faire. Ça fait
que je ne suis pas dans le champ. Je suis
au bon endroit. Ça fait qu'évidemment quand on dit... Règlement sur l'assurance
de la responsabilité professionnelle des membres de l'Ordre des technologues professionnels du Québec,
6.6° : «L'engagement de
l'assureur d'étendre la garantie à toute réclamation présentée contre l'assuré ou ses héritiers pendant les
5 années suivant la période de garantie au cours de laquelle celui-ci [procède] ou cesse d'exercer la
profession.» Donc, évidemment... «...celui-ci décède — pardon — ou cesse d'exercer la profession.»
Et
ça, ça a été envoyé par la corporation des inspecteurs vérificateurs de qualité
de la copropriété, Mme la Présidente. Donc, évidemment, M. Roy, qui
est le président, merci d'éclairer les travaux de la commission.
Les
travaux de la commission, là, quand on entend des gens, ça vient nous dire ce
qui est bon, ce qui n'est pas bon, ce
qu'on peut faire de plus, qu'est-ce qu'on ne doit pas oublier. On est en train
de nous dire ici que l'assurance responsabilité, là, le point que j'ai
débattu avant qu'on aille manger, c'est important. Ça fait que le paragraphe
11°, c'est ça qu'il vise.
Ça
fait que je comprends qu'à un moment donné, Mme la Présidente, on n'a pas
regardé toutes les choses, mais, honnêtement,
là, sur celle-là, je pense que tout le monde devrait certainement prendre la
parole là-dessus, parce que, je le rappelle, on est en train de faire
quoi, essentiellement, dans le projet de loi n° 16, qui visait les mêmes
objectifs que le projet de loi n° 401,
Mme la Présidente? Encadrer l'inspection en bâtiment. Encadrer, c'est définir
toutes les règles, parce que c'est nouveau, ça n'existe pas, on est en
droit nouveau.
Ça
fait que c'est normal qu'on puisse dire à qui on ferme la porte, hein? Bien,
vous savez, Mme la Présidente, que quelqu'un
qui a un dossier criminel ne peut pas aller enseigner avec des enfants, hein?
Vous savez ça. Bien, parfait. Ici, c'est la même chose qu'on fait. C'est l'inspection en bâtiment. La maison
qu'on va acheter, le bien le plus précieux, on ne veut pas que le monde s'improvise inspecteur en
bâtiment. On peut-u faire en sorte que quelqu'un qui n'a pas payé ses
impôts ou bien qui a fraudé le gouvernement,
qui a fait du travail au noir ne puisse pas être inspecteur? C'est ça qu'on
dit. Parfait, je suis d'accord, toute la ligne.
Bien, je viens dire
aussi qu'un professionnel qui a été radié par son ordre, là, hein, puis on en a
déjà vu, des professionnels dans d'autres
ordres, dans le domaine de la santé, qui ont été radiés de leur ordre puis qui
se sont transférés dans
d'autre chose, ils ont changé de province puis ils ont continué de faire des
dégâts majeurs... Bien là, on est dans l'inspection
des bâtiments. On est dans les critères qui vont définir un bon inspecteur,
puis ce qu'on peut faire, puis on tasse le pas bon. C'est ça qu'on fait.
Ça
fait qu'honnêtement, là, moi, je pense que, si on veut bien discipliner cette
nouvelle discipline là, cette nouvelle profession,
bien que ce ne soit pas un ordre professionnel, si on veut l'encadrer
correctement, on peut-u s'assurer qu'au départ, là, à tout le moins,
minimum, que le monde qui rentre soit les bonnes personnes?
Puis
là on le voit là-dedans, là, on le voit déjà. Bien, 86.11, là, je ne
l'ai pas inventé, c'est vous autres qui l'avez écrit. Il y a des affaires
qui étaient dans le n° 401, il y a des affaires qui
ont été ajoutées, hein? Vous avez ajouté : «6° a été déclarée coupable d'une infraction à la présente
loi...» Vous avez ajouté dans le n° 16,
ce n'était pas dans le n° 401, vous l'avez
bonifié : «6° a été déclarée coupable [à une] infraction à la
présente loi ou [sur] la Loi [de] protection du consommateur...»
Quelqu'un
qui fait ça ne peut pas être inspecteur. Vous pouvez ne pas lui donner puis
vous pouvez lui retirer en plus de ça, si l'inspecteur, il n'a pas fait
sa job, parce qu'il a enfreint la Loi de protection du consommateur.
Vous
avez ajouté : «7° a été déclarée coupable, dans les cinq ans précédant la
demande, d'une infraction à une loi fiscale
ou [à un] acte criminel [lors de] cette infraction ou [de] cet acte», si c'est
relié aux activités d'inspecteur en bâtiment. Parfait. Bravo!
Vous
avez ajouté : «8° a été déclarée coupable par un tribunal étranger, dans
les cinq ans précédant la demande...» Bravo aussi!
Pourquoi
on ne rajoute pas les gens qui sont membres d'un ordre professionnel, qui ont
été radiés ou bien qui ont été
reconnus coupables? «...radiée, s'est fait révoquée son permis ou que son droit
d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par un
ordre professionnel dont elle était ou est membre.»
Donc,
quelqu'un qui était membre d'un ancien ordre puis qui va dire... Parce qu'on en
a vu, des histoires d'horreur, là,
d'inspecteurs qui ne sont plus inspecteurs, hein, qui avaient des permis puis
qui n'en ont... pas des permis d'inspecteur, là, mais on en a vu, des cas à la télévision. J'en ai vu, moi, en tout cas,
O.K., du gars, là... Je pense, c'est La facture qui a fait
un beau reportage sur le monsieur qui était
propriétaire de son entreprise, qui a fait de l'inspection visuelle, puis il a
dit à peu près n'importe quoi. Puis
là il n'est plus entrepreneur, mais il travaille pour quelqu'un d'autre. Wow!
C'est ordinaire, hein? Parce que lui,
là, il est encore là, puis il en a fait, des dommages, puis il a fait des
rapports qui n'étaient pas corrects. Puis je vous réfère à... je pense, c'est l'émission La facture
qui a fait ça, O.K.? Sinon, c'est Enjeux, mais, en tout cas, c'est une
émission réelle, là, d'intérêt public. Moi,
je m'en souviens. Ça fait qu'honnêtement c'est ça qu'on vient faire, là, puis
je pense que c'est correct de le faire, Mme la Présidente, quand tu
as...
À l'autre portion,
bien, c'est bien évident que, si la ministre ne veut pas lier les deux, bien,
on peut déposer un sous-amendement. On va le
retirer. Puis ça, c'est des affaires comme quoi qu'on ne doit pas faire.
Parfait. C'est beau. C'est des conditions pour ne pas...
Moi,
honnêtement, je pense, le contrat d'assurance, comme je vous l'ai lu, par
l'Ordre des technologues... Puis, les technologues,
je pense qu'ils sont aux bonnes places. Puis c'est les gens qui font de la
vérification en inspection en bâtiment qui nous confirment que j'ai été
à la bonne place avec l'amendement, Mme la Présidente.
Honnêtement,
on est là pour protéger un petit peu le consommateur puis la personne qui va
acheter une maison. C'est pour ça
qu'on fait le projet de loi. Bien, peut-être qu'on devrait rouvrir puis
dire : Oui, vous avez raison, là, on avait la ceinture, vous nous
permettez de rajouter des bretelles, puis c'est bien correct parce qu'il manque
un petit bout.
Puis,
je vous le dis, là, moi, je pense que, dans le n° 16,
la ministre avait tout le loisir de retirer des choses, c'est des choix politiques, puis d'ajouter des choses, c'est
aussi des choix politiques. Le choix politique qu'elle a fait, c'est
d'ajouter des alinéas. 6°, 7°, 8°, elle les
a ajoutés, là, écoutez, je vous le dis, là, puis même les autres paragraphes
qui suivent, O.K.? Il y en a qui sont ajoutés. Pas de problème. C'est
bon.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la ministre.
Mme Laforest :
Bien, moi, ça ne sera pas trop long, parce que, quand... Ce qui est important
de voir, c'est que, dans cet
article-là, si on regarde la portée de ce qui est écrit, ça veut dire, par
exemple, qu'un psychologue qui est radié ne pourrait pas être inspecteur à ce moment-là. C'est certain
que, là... Puis après ça, si on dit : On va préciser quels professionnels,
si on oublie de préciser des professionnels, qu'est-ce qui va arriver
également?
Ça fait qu'on
va le faire par règlement. On va consulter l'Ordre des ingénieurs, l'Ordre des
architectes. Oui, on va les consulter.
Mais avez-vous pensé, si une personne qui est radiée pour x raison... Parce
qu'il y en a qui sont radiés parfois pour, peu importe, cause de non-paiement ou peu importe la raison. Alors, si
cette personne-là, par exemple, veut être inspecteur, bien, ça va être impossible. Puis là, moi, ce
n'est pas que je suis contre ça, je dis juste qu'on va le faire par règlement.
On va consulter les professionnels, comme vous voulez, il n'y a aucun problème,
puis ça va se faire par règlement. Merci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
• (15 h 50) •
Mme Nichols :
Oui. Je comprends qu'on va continuer, dans le fond, cette partie-là par règlement.
Je comprends qu'il y a une
partie que vous voulez délimiter, comme vous dites, par règlement.
Cependant,
on est dans un article où on fait déjà l'énumération
d'exclusions. Alors, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas rajouter une exclusion
dans les exclusions qu'on présente. Et même que vous en avez... vous l'avez
bonifié. Comme disait ma collègue,
vous l'avez bonifié. Vous en avez ajouté, ce qui est vraiment
parfait, parce que, dans
le fond, ce qu'on fait, on essaie de
ne pas en oublier, on essaie d'en mettre le plus possible. Comme on dit, tu
sais, une exclusion, c'est une
exclusion, puis, quand on trouve des nouveaux cas, on les ajoute puis on
essaie, justement, de ne pas être restrictif. Comme disait ma
collègue, je trouve ça drôle, son expression, là, on tasse les pas bons.
Puis c'est une façon, je trouve... Personnellement,
tu sais, je trouve que c'est une façon négative de le faire, en mettant des exclusions puis en mettant... tu sais,
au lieu d'y aller de façon positive. Mais, qu'est-ce que vous voulez,
on est dans un cas où le monde n'est pas
parfait, où on a vu des scénarios négatifs arriver et où c'est la façon plate
de travailler. C'est qu'il faut y
aller par... il faut énumérer les conditions à ne pas faire plutôt
qu'énumérer les conditions à faire, parce
qu'il y a des gens qui sont spécialistes pour contourner les conditions.
Donc, je pense
qu'on ne peut pas être trop restrictif puis on ne peut pas refuser une
condition d'exclusion. Ça saute aux
yeux. C'est une condition d'exclusion qu'on veut ajouter parmi les... il y en a,
quoi, une dizaine peut-être, neuf, 10, neuf?
Une voix : Neuf.
Mme Nichols : Oui, il
y en a neuf. Alors, on ne peut pas
refuser d'ajouter cette exclusion-là qui, en plus, qui émane d'un ordre
professionnel ou qui émane de recommandations faites par, comme vous lisait,
là, ma collègue, je pense que c'était l'Ordre
des technologues ou... l'Ordre des technologues qui avait fait cette... ou la
Corporation des inspecteurs... Enfin, je ne me souviens pas, mais il y a quelqu'un qui avait... un ordre
professionnel qui avait fait cette recommandation-là, et je pense que
c'est juste logique de l'inclure dans cette énumération-là plutôt que de faire
une énumération restrictive.
Bien, c'est
une condition de plus et qui vient toucher des points supplémentaires, en fait,
des points supplémentaires, mais des
points qui reflètent la réalité parce que... Si c'est soumis par des groupes
qui sont venus faire des représentations ou par des groupes qui nous ont soumis des mémoires avec des
recommandations, je pense qu'on ne peut pas en faire fi et que,
justement, c'est la bonne place pour l'inclure dans l'énumération. Et, je
pense, justement, c'est en droite ligne avec les exclusions. Je pense que ça va vraiment... Ce n'est pas quelque chose
d'exceptionnel. C'est un ajout, c'est bonifier, c'est même bonifier peut-être la liste d'exclusions, et
l'article 86.10 permet de le faire. Alors, c'est probablement le bon
moment de le faire, bien que je comprends que vous voulez le... vous
préférez l'encadrer dans un règlement.
Moi, je suis
celle qui plaide pour le règlement depuis le début de l'ouverture de ce projet
de loi, depuis le début de l'étude
détaillée. Mais, dans un cas où c'est déjà là, il est là dans le projet de loi,
donc, ce n'est pas plus compliqué de dépenser un peu d'encre ou
d'utiliser la dactylo pour rajouter un — non, ça n'a pas réagi à la
dactylo, vos députés sont trop jeunes — pour rajouter un paragraphe,
pour rajouter... pour tout simplement rajouter un paragraphe.
Alors, moi,
c'est les représentations que j'avais à vous faire dans ce sens-là. Je ne sais
pas si votre position était définitive.
Ce qu'on peut faire, c'est qu'on peut aussi soumettre un sous-amendement. Si
vous voulez, je peux vous le lire.
La
Présidente (Mme Dansereau) : ...si madame... si le gouvernement
veut prendre parole. Ça va? Vous voulez prendre la parole? Je cède la
parole au député de Rousseau.
M.
Thouin : Merci, Mme la Présidente. Malheureusement, je n'ai pas été
parmi vous ce matin, donc j'ai manqué une
partie de ce débat. Mais, juste depuis que je suis arrivé, j'entends : On
tasse les pas bons, toutes les personnes qui ont été radiées d'un ordre
professionnel étant donc un pas bon. Moi, je ne suis pas d'accord avec cette
affirmation-là. Moi, je pense que le fait d'être radié d'un ordre
professionnel, ça ne fait pas nécessairement de quelqu'un un pas bon pour le
reste de l'histoire.
Donc, qu'il faut protéger les
citoyens, je pense qu'on est d'accord à 100 %. C'est parmi les objectifs
du projet de loi. Il faut encadrer la
profession du mieux possible. Ça fait aussi partie de l'idée de base de ce
projet de loi là. Mais, je pense qu'on est d'accord sur le fond, là, le
problème, c'est la forme.
Tu
sais, moi, je pense que l'idée du règlement, que vous nous avez proposée
d'ailleurs à plusieurs reprises, là... Moi, je pense que l'idée d'y aller par règlement est de loin la meilleure
façon dans ce cas-ci, parce qu'il faut établir des balises, il faut circonscrire de la bonne façon. Ce n'est pas
simple, là. Ce n'est pas simple dans ce cas-ci parce qu'on parle, bon,
de gens, comme je disais, qui viennent
d'être... qui ont été radiés d'un ordre professionnel, et, de notre point de
vue, en tout cas, ça ne fait pas nécessairement des gens pas bons pour
le reste de l'histoire. Mme la ministre l'a souligné il y a quelques secondes, elle disait : Si un psychologue a
été radié de son ordre professionnel pour x raison, est-ce qu'il ne pourrait
pas devenir un bon évaluateur? Moi, je pense que ça ne vient pas le
disqualifier pour le reste de l'éternité.
Donc,
je pense qu'il faut prendre le temps de le faire comme il faut. Oui, de
circonscrire assurément, là, mais de la bonne façon. Et, pour avoir le temps de faire les choses comme il faut,
je pense que l'idée de passer par le biais d'un règlement, c'est la
meilleure façon de faire les choses, à mon avis. Voilà.
La Présidente
(Mme Dansereau) : La députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui. Merci, Mme la Présidente. J'entends les propos et je trouve ça drôle que,
maintenant, on considère le règlement comme
une bonne voie. J'ai hâte de voir si, plus tard, on va aussi appuyer quand je
soulève qu'on doit utiliser le
règlement. Depuis le début, on se fait dire que non, mais là, rendu ici, on se
fait dire que oui. Bon, je comprends qu'on fait du cas par cas quand
même puis qu'on est dans une étude détaillée.
Puis
je voulais peut-être juste souligner qu'on utilise «les pas bons» parce que
c'était une façon populaire, là, ou une
façon imagée, si on veut, de dire que c'étaient des exclusions... moi, j'ai
utilisé le terme «négatif», là, mais c'étaient des exclusions plutôt négatives. Mais, tu sais, on
parle de... Je ne dis pas que parce que quelqu'un est nécessairement radié
que c'est un pas bon, mais c'est certain
qu'il y a probablement eu de la fraude, une mauvaise foi ou un mauvais payeur.
Quand on est, habituellement, radié, bien, on ne peut pas dire que c'était dans
le top élite, là, hein?
Bien, je vais tout de
même proposer... Pardon?
M. Thouin :
...
Mme Nichols :
Oui, c'est sûr que ça peut être dit. Oui, c'est sûr qu'on peut être... Mais
c'est quelqu'un qui a quand même...
tu sais, il a été à l'encontre d'une procédure ou... qui n'a pas suivi une
règle, là. Mais c'est vrai que peut-être le terme «pas bon» est peut-être
trop populaire, là, j'en conviens. Mais c'était quand même pour imager le
débat.
Mais
j'ai un sous-amendement à proposer, qui va corriger, justement, le... qui va
corriger le commentaire sur lequel on
était en train d'échanger directement sans passer par vous, Mme la Présidente.
Alors, dans le fond, je vais vous lire mon sous-amendement, puis on
pourra vous le soumettre par écrit. Dans le fond, c'est après l'alinéa qui dit,
là... Après l'alinéa 10°,
j'ajouterais : «ou est reliée aux activités d'inspecteur en bâtiment que
la personne entend exercer, à moins d'avoir régularisé sa situation
auprès de son ordre professionnel.»
Dans le fond, s'il
est en défaut de paiement, s'il régularise...
La
Présidente (Mme Dansereau) : Mme la députée, on va suspendre
quelques minutes puis on va distribuer le sous-amendement.
(Suspension de la séance à
15 h 58)
(Reprise à 16 h 5)
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Nous allons reprendre. Donc, je redonnerais la parole à la députée de Vaudreuil, qui a présenté le
sous-amendement.
Mme Nichols :
Merci, Mme la Présidente. Alors, je vais lire le sous-amendement, qui est
de modifier l'amendement à
l'article 86.11, tel que proposé par l'article 6 du projet de loi,
par l'ajout, après le mot «membre»... les mots suivants : «ou est
reliée aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne entend exercer, à
moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre professionnel.»
Donc, dans le... en
fait, dans le libellé au complet, je vais prendre le 10e paragraphe, ça
serait :
«10°
est radiée, s'est fait révoquée son permis ou que son droit d'exercer des
activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est membre ou est
reliée aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne entend
exercer, à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre
professionnel.»
Alors, voilà la vue
d'ensemble du paragraphe que nous soumettons, du sous-amendement que nous
soumettons.
La Présidente
(Mme Dansereau) : C'est beau.
Mme Nichols :
Et est-ce que je peux y aller avec les explications?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Nichols : Très
bien. Merci. Alors, ça allait dans le sens des échanges qu'on avait, et c'était
pour faire... Il y avait comme un
petit... Je dirais qu'on trébuchait un peu sur le fait de classer des gens pas
bons ou... Bien, en fait, on mettait
tout le monde comme des pas bons, puis, des fois, le fait de payer une facture,
bien, on tombait dans un... de ne pas payer la facture, on tombait dans
un pas bon, alors que c'est peut-être un degré moindre de pas bon.
Je
n'aime pas ça, ce terme-là. Vraiment, là, je ne suis pas à l'aise avec ça.
Donc, nous, on ne va pas utiliser ce mot-là. Mais, en fait...
Mme Thériault :
Exclure les gens qui...
Mme Nichols : Oui, c'est
ça, exclure les gens. Il y a des fautes plus lourdes, des fautes moins lourdes.
Alors, certaines personnes ne
s'acquittent pas de leurs obligations toutes à la même hauteur. Alors, je
dirais que, des fois, c'est des... Ça peut
être un oubli aussi, hein? Quand on ne paie pas une facture, ça peut être tout
simplement qu'on est occupés puis qu'on a oublié. Donc, voilà.
Donc,
dans le fond, nous, avec ce sous-amendement-là, ce que je viens faire, je
réponds à la question de régulariser la situation auprès d'un ordre
professionnel, je réponds... On peut voir, là, dans le paragraphe 7°, je vais
me référer au paragraphe 7°... Dans le fond,
on reprend les ajouts de la ministre avec la terminaison qu'on utilise au
paragraphe 7°. On dit : «à moins de régulariser la situation».
Donc, voilà. C'est un sous-amendement qui donne la possibilité, qui permet de régulariser la situation, toujours en se rappelant
qu'on est dans la partie... qu'on se rappelle qu'on est dans la partie
assurance responsabilité, que l'on travaille, et qu'on nomme les exclusions.
Alors,
je ne sais pas s'il y avait des commentaires relativement au sous-amendement
que je propose, mais je pense que c'est relativement simple à
comprendre. Le but est de régulariser le tout.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Je vais maintenant donner la parole. Mme
la ministre.
Mme Laforest :
En fait, c'est... J'aime, j'adore ça, en passant, quand vous apportez des
modifications, puis on peut les
accepter, puis on travaille ensemble, je suis tout à fait ouverte à ça. La
seule affaire, c'est que, si je reprends, là, votre amendement, votre sous-amendement que vous donnez,
là, c'est encore plus grave, si je peux dire, parce que, là, ça, ça fait
comme dire que tous les inspecteurs
devraient relever d'un ordre professionnel, puis présentement ce n'est pas ce
qu'on a sur le terrain. Donc là, si on applique ça mot pour mot, ça veut dire
que tous les inspecteurs, déjà, qui pratiquent la fonction d'inspection en
bâtiment devraient relever d'un ordre professionnel. On en a 1 800, à peu
près... en tout cas, entre 1 500 et 1 800 inspecteurs. Lequel
dans ceux-là dépend... relève d'un ordre professionnel?
Ça
fait que, là, on ne les a même pas, les inspecteurs qui relèvent d'un ordre
professionnel, et là on va dire que tous les inspecteurs doivent relever d'un ordre professionnel. C'est sûr que,
là, avec ça, c'est comme nous dire... Vraiment, vous nous confirmez qu'on avait raison de passer ça par
règlement ou il y a quelque chose qui... Vous comprenez ma... de la
manière qu'on lit?
• (16 h 10) •
Mme Nichols :
Oui, je le comprends, mais, en fait, moi, ce n'est pas comme ça que je
l'interprétais ou ce n'est pas comme
ça que je le disais. Peut-être que je l'ai mal formulé, parce que, moi, ce que
je disais, c'est que tu peux être membre d'un ordre professionnel en plus d'être inspecteur, là. Ça fait que je
ne voyais pas comment c'était plus restrictif. Au contraire, là, moi, je
disais que...
Mme Laforest :
Mais de la manière que...
Mme Nichols :
Ça fait que, dans le fond, on pourrait être membre du Barreau puis on pourrait
décider de devenir inspecteurs aussi.
Mais, si je n'ai pas payé mes cotisations au Barreau, je devrais régulariser ma
situation avec mon ordre professionnel
et après je pourrais exercer mes qualités d'inspecteur. C'était plutôt dans ce
sens-là que j'allais, la même chose pour un psychologue. Puis je ne veux
pas être...
Mme Laforest :
Non, mais il faut faire attention aussi, parce que, là, quand... tu sais, toute
personne qui va être exclue d'un
ordre professionnel puis, après ça, elle veut être... Parce que, là, c'est
vraiment le domaine de l'inspection. Si on applique cette
réglementation-là...
Puis,
de toute manière, on veut passer par règlement, vous le savez. Puis vous savez
que la qualité, c'est essentiel. Je comprends
que vous êtes vraiment en relation puis en communication toujours avec l'Ordre
des architectes, l'Ordre des ingénieurs.
Mais, en même temps, quelqu'un qui va être exclu d'un ordre professionnel, ça
veut dire tout de suite : Change complètement
de domaine ou tu n'as plus de chance nulle part non plus parce que, là, étant
donné que tu es radié, tu ne peux plus être... tu ne peux plus devenir
inspecteur un jour, tu ne peux plus. C'est trop large, en fait.
Mme Nichols :
Mais en fait, on dit plutôt : «Qui sont reliés aux activités d'inspecteur».
Ça fait que ce n'est pas nécessairement
tout le monde. Nous, on parle vraiment de... «reliée aux activités d'inspecteur
en bâtiment que la personne entend
exercer, à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre
professionnel». Puis ce que je... Il est déjà... Tu sais, dans le
sous-amendement, on a utilisé le libellé du paragraphe 7°.
Mme Laforest :
Je reste sur ma position. Louis-Charles.
La Présidente (Mme Dansereau) :
...le député de Rousseau?
M. Thouin :
Bien, en fait, moi, quand je lis la proposition, si je comprends bien, là, puis
corrigez-moi, peut-être que ce n'est
pas le cas, mais on... Par exemple, on reprend l'exemple de ce psychologue, là,
qui ne suit pas 100 % de son programme
de formation continue, il devrait, pour pouvoir devenir inspecteur en bâtiment,
aller faire ses cours, redevenir membre
en règle de l'Ordre des psychologues pour pouvoir devenir inspecteur en
bâtiment. Il me semble que ça ne tient pas la route, cette patente-là.
Quelqu'un est psychologue un jour, il ne fait
pas tous ses cours de formation, on lui dit : Si tu veux devenir inspecteur en bâtiment, tu dois redevenir membre
en règle, donc tu vas aller reprendre tes cours en psychologie, tu vas
aller prendre tes cours de formation
continue, tu vas repayer ta cotisation, tu vas redevenir membre en règle et,
après ça, tu vas pouvoir tout laisser ça là. Ces cours-là, c'est le fun
que tu les aies faits, mais ça ne te sert à rien parce que tu veux t'en aller
inspecteur en bâtiment.
Mme Nichols :
...tu ne peux pas être membre du Barreau si tu ne les as pas faites, tes
heures. Ça fait que tu es déjà fautif auprès de ton ordre professionnel.
Mme Laforest : Mais la portée
est grande, là, justement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Un instant! Il y a trois personnes qui interviennent ensemble.
Mme Laforest : Je pense qu'on
est pas mal...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Non, mais je vais... M. le député de Rousseau, je vais vous laisser terminer ou
répliquer.
M. Thouin :
Bien, en tout cas, bien, répéter, au pire, là. Ce que je disais simplement,
c'est que je veux juste être sûr que
j'ai bien compris. Puis ce n'est peut-être pas le cas. Si j'ai mal compris,
vous me reprendrez. Mais ce que je comprends dans ce qui est écrit là, on dit que, pour pouvoir être inspecteur en
bâtiment, il faut que la personne ait régularisé sa situation auprès de
son ordre professionnel.
Donc, dans
l'exemple que je vous présente, le psychologue n'est pas en règle avec son
ordre professionnel parce qu'il n'a
pas fait ses cours de formation continue, il en a fait une partie, mais il lui
reste deux cours à faire. Et là on lui dit... Lui, il dit : Écoute, je n'ai plus le goût d'être
psychologue dans ma vie, donc j'ai le goût de devenir inspecteur en bâtiment.
On dit : Si tu veux être inspecteur en
bâtiment, comme tu étais membre d'un ordre professionnel, il faut que tu sois
d'abord en règle avec ton ordre
professionnel. Donc, tu vas aller faire ton cours de formation continue qui te
manque, tu vas redevenir en règle
avec ton ordre professionnel et, par la suite, tu vas avoir fait ça pour rien
parce que tu vas pouvoir maintenant devenir inspecteur en bâtiment.
Est-ce que je comprends bien ou non? Peut-être
que je ne comprends pas.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vais donner la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. Merci, Mme la Présidente.
Regardez, non, ce n'est pas ça qu'on veut faire. Je comprends que ce n'est peut-être pas clair, mais ce n'est
pas ça qu'on veut faire du tout, du tout, du tout. Un, pour commencer,
non, on dit : Par l'ajout, O.K., après
le mot «membre», des mots suivants. Ce qu'on vient faire, c'est qu'on vient
dire : «Est radiée, [ou] s'est
fait révoquer son permis ou que son droit d'exercer des activités
professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est membre», et là on vient
dire : «Est reliée aux activités d'inspection en bâtiment». Ça fait
que, tout de suite en partant, ce n'est pas tous les ordres professionnels, là,
c'est celles qui sont reliées.
On comprend qu'on peut avoir des inspecteurs qui ne sont pas
membre d'un ordre professionnel, mais on peut avoir des inspecteurs qui font partie des ingénieurs,
des technologues, des architectes, et cette personne-là, si elle est en
défaut grave, là, tout ce que je vous ai
énuméré, O.K., elle ne peut pas demander, O.K., et
de là le dernier ajout, O.K. : «à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre professionnel». O.K.?
Puis là, bien, pour vous rassurer, on peut même ajouter «le cas
échéant», bon. Ça fait que ça va donner la latitude nécessaire.
Mais honnêtement, tu sais... Puis regardez-le, là, est radié, il s'est fait révoquer son
permis, on vient de lier... on limite ou,
plutôt que ce soit tous les ordres professionnels, que celles qui sont reliées
directement à l'inspection, les inspecteurs. Ça, là, on ne l'a pas inventé, là. L'article 7, vous l'avez,
l'alinéa 7°, pas l'article, pardon, O.K.,
vous l'avez ajouté vous-même du n° 401 au 16. Vous l'avez ajouté : «a été déclaré coupable, dans les
cinq années précédant la demande, d'une infraction à une loi fiscale ou un acte criminel lorsque cette
infraction ou cet acte criminel est relié aux activités d'inspecteur en
bâtiment que la personne entend exercer, à
moins d'avoir obtenu le pardon.» Ça fait qu'on l'a reliée, l'activité
professionnelle aux inspecteurs, là, O.K., à
l'acte criminel qui a été posé. Ce qui veut dire que tu peux perdre ton permis
de conduire, avoir été déclaré
coupable en vertu du Code criminel, puis tu as le droit de continuer à travailler.
On a lié les infractions directement aux activités d'inspecteur en
bâtiment, de la personne. Il faut que ce soit relié.
Bien, nous,
on prend, dans notre amendement, ce morceau-là, ce qui fait qu'il faut que tu
aies été... il faut que ce soit en
lien. Ça fait que, si ce n'est pas en lien, la question ne se pose
même pas, il faut que ce soit en lien. Ça
fait que ça devient plus restrictif, et, à ce moment-là, ça répond à la préoccupation de la ministre, de dire : Bien,
ce n'est pas le psychologue qu'on va chercher ou celui qui décide de
changer de voie. Il n'y en a pas, de problème.
Puis on vient
même dire en plus... Parce que vous avez parfaitement raison, M. le député de Rousseau, j'ai été un peu injuste dans les exemples que j'ai donnés précédemment. Ça se peut qu'il y
ait quelqu'un qui n'ait pas payé sa cotisation, qui n'ait pas fait sa formation. Vous avez raison. Ça
ne veut pas dire qu'il n'est pas bon. Il peut y avoir plein d'affaires.
Tu sais, nous, on a des collègues avocats ici, là, ou qui exercent d'autres
professions, qui sont membres d'un ordre puis, pour maintenir leur qualité à l'ordre, doivent faire leur formation continue.
Parfait. Ce qu'on vient de dire dans notre amendement, en plus... Parce qu'on entend les deux volets que
vous avez soulevés avec justesse, vous les avez soulevés avec justesse
tous les deux, O.K.? On
dit : «...à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre
professionnel.» Ça fait
qu'honnêtement si la régie, elle dit : Ton permis de l'ordre d'ingénieur
ou ton permis comme architecte ou de l'ordre, on a vérifié...
On a vu, là,
cette semaine, l'infirmière au Saguenay—Lac-Saint-Jean, M. le député, l'infirmière au
Saguenay—Lac-Saint-Jean qui... 20 ans avec un permis qui ne
lui appartenait pas, sous le nom de quelqu'un d'autre, 20 ans. Ça
fait qu'on comprend-tu que la Régie du
bâtiment vérifie? Ça fait que ce qu'on vient dire, c'est : Évitons que des
affaires comme ça arrivent. Écoute, c'est... Bien, ça, c'est sur un
plateau, là, c'est un bel exemple que je vous donne, tu sais.
Ça fait qu'honnêtement, moi, que les gens qui
sont reliés n'aient pas fait leur formation, qu'ils ne se soient pas acquittés, je n'en ai pas, de problème, ils ont le
droit de se reprendre. On va leur donner une chance. Il y a un petit peu
de négligence, mais ce n'est pas grave. On
va leur donner une chance qu'ils se reprennent. Pas de trouble. Ça fait que,
pour ça, on dit : «...à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de
son ordre professionnel.» Puis pour éviter de lier tous les inspecteurs à un ordre professionnel, parce que ce
n'est pas ça qu'on veut faire, puis on ne veut pas l'exiger, on va
ajouter «le cas échéant». Ça fait que la balance
des inspecteurs qui ne sont pas membres d'un ordre professionnel vont marcher
selon les directives de la Régie du
bâtiment. Ça fait qu'en ajoutant «le cas échéant» on répond à vos craintes par
rapport au fait qu'on introduit des choses.
Mais on ne veut
pas créer un ordre professionnel pour les inspecteurs. Si c'était ça qu'on
avait voulu dans le temps... Et, même là, on aurait envoyé le projet de
loi à la ministre de la Justice, puis, avec la corporation... avec l'Office des
professions, puis avec tout ce beau monde
là, ils auraient créé un ordre professionnel pour les inspecteurs. Ce n'est pas
ça qu'on veut faire. On veut encadrer.
Parfait. Mais on sait tous très bien qu'il va y avoir des gens qui détiennent
des permis d'un ordre professionnel
puis qu'il y a des conditions pour pouvoir exercer dans leur profession. Si
c'est une profession qui est connexe
à l'inspection des bâtiments, c'est normal que ceux-là, ils aient... qu'on ait
une exigence envers eux, mais qu'on leur donne la chance de régulariser
leur situation auprès de leur ordre professionnel. M. le député de Rousseau...
Mme la Présidente, pardon, l'argumentaire du député de Rousseau... dans ce
cas-ci, j'espère que je le rassure.
Quant à
l'argument de la ministre, qui dit que ce n'est pas un ordre professionnel
qu'on fait, elle a raison, tout à fait. Bien, s'il faut que mon collègue
le député de Jacques-Cartier dépose un amendement... un sous-amendement au
sous-amendement puis qu'on ajoute «le cas
échéant», bien, on va le faire. Ça fait que, comme ça, ça ne veut pas dire
qu'on va pouvoir faire en sorte que
tout le monde soit membre d'un ordre professionnel, là, tu sais. Ça fait que
c'est soit qu'on dépose un autre
sous-amendement ou bien soit qu'on va venir l'arranger, mais, honnêtement, je pense
qu'on est à la bonne place, Mme la Présidente, là, tu sais? Puis tu ne
peux pas avoir mieux comme réponse.
Puis la
ministre a dit : Je suis heureuse qu'on puisse en discuter parce que, oui,
oui, c'est des préoccupations. Elles sont
là. On ne la rouvrira pas, la loi, ce n'est pas vrai. On a fait des
modifications, là, à matin ou hier, là. Je vous parlais, je pense, c'est hier... ça a pris 14 ans avant
de s'apercevoir qu'on avait quelque chose. On le sait tout de suite, là. On la
fait, la loi. On est dans les nouveaux
sentiers. On va venir l'encadrer bien comme il faut. Il l'est déjà, encadré,
là. On va juste un peu plus loin. Mais non seulement on va un petit peu
plus loin, mais on s'inspire de vos propres choses.
• (16 h 20) •
Puis, dans
l'article 7, là, O.K., quand on relit, c'est écrit : «...est relié
aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne entend exercer — vous avez écrit : à moins d'avoir
obtenu le pardon.» On comprend, c'est un acte criminel. Bon, on ne demandera pas aux ordres professionnels de
donner des pardons à leurs membres, là. Ça fait que vous comprenez qu'on
a dit : O.K., on va régulariser leur
situation. C'est la même chose. J'ai fait un copier-coller de ce que vous avez
dans le paragraphe 7° pour être
capable de venir rassurer la ministre sur les personnes qui voudraient être
inspecteurs de bâtiment, qui sont membres d'un ordre professionnel.
Ça fait que
je comprends que peut-être que mon terme de «pas bons» puis «moins bons» était
maladroit, Mme la Présidente. Je
m'excuse. Vous savez, je parle souvent de manière très, très imagée, puis ce
n'est pas méchant. C'est parce que je
veux juste que les gens comprennent qu'on est en train de dicter les conditions
d'entrée dans ce domaine d'inspection en bâtiment. On dicte les conditions d'entrée et les conditions
d'exclusion. Ça fait que, tout de suite en partant, si quelqu'un a été reconnu... d'un acte criminel qui est en lien
avec l'inspection en bâtiment, bien, je ne vois pas pourquoi quelqu'un
qui a une licence d'ordre professionnel qui
est en lien avec, évidemment... Puis «le cas échéant», je pense qu'honnêtement
on est...
On entend vos
préoccupations. Puis les craintes que vous émettez sont légitimes. Bien, on est
dedans, là. Tu sais, on a fait du
«tant qu'à» avec un paquet d'affaires. Vous avez vous-même rajouté. Vous alliez
plus loin dans le n° 16 que le
n° 401 allait. Bravo! Bravo! Mais la réalité, c'est
qu'il y a quand même du monde. Puis vous le savez, là, les gens qui sont
venus nous parler ici, dans les inspecteurs
en bâtiment, puis les gens qui font de la vérification pour l'inspection sont
presque tous membres d'un ordre
professionnel, presque tous. Pas tous, presque tous. Bien, c'est ça. Bien,
justement. Mais, s'ils ne sont pas en règle, ils peuvent-u régulariser
leur situation?
Pourquoi,
dans l'autre cas, on est venus donner les bretelles à la Régie du bâtiment puis
dire : Aïe, tu n'as pas payé tes
amendes, mon ti-pit, tu vas me payer tes amendes si tu veux continuer
d'exercer, c'est logique, savez-vous, c'est bien logique, mais celui qui ne s'est pas conformé à son ordre, lui, on va le
laisser faire? Ce n'est pas logique. Là, il faut juste être conséquent. Je suis exactement dans la même lignée
de tout ce qu'on a fait depuis le début. Ça fait que c'est bien évident
que ce qu'on fait là, on protège le public.
Là, on va juste... Oui, on limite l'entrée, mais ceux qui sont membres d'un
ordre professionnel vont devoir, eux, s'assurer qu'ils sont en règle
avec leur ordre professionnel. Puis on le limite à ceux qui sont liés.
Ça
fait qu'honnêtement, si... Tu sais, c'est comme... Je ne sais pas ce que je
peux vous dire de plus, mais je sais qu'on
est à la bonne place. Puis, quand bien même qu'on dit : On va le faire
dans le règlement, ça, là, c'est une porte de sortie qui est trop facile. On est dans la loi,
là. On est là. On est là. On décide. On est là. Pourquoi ne pas l'écrire?
Parce que vous savez que, là, il y a du monde qui écoute qu'est-ce qu'on dit.
Mais, si on l'écrit, là, ça reflète exactement.
Pourquoi
aller le mettre dans un règlement? Honnêtement, je ne comprends pas. On est en
train d'écrire tout un nouveau
chapitre. On est en train de tracer toute la nouvelle voie. C'est des
conditions d'exclusion. Puis, Mme la Présidente, je suis à la bonne
place. On est à la bonne place avec notre amendement. Ça fait que c'est sûr
que, si vous voulez un sous-amendement au
sous-amendement avec «le cas échéant», bien, on va suspendre une couple de
minutes puis on va le déposer, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la
ministre, est-ce que vous voulez suspendre?
Mme Laforest :
Non. Moi, c'est correct.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va? Il n'y a pas...
Mme Laforest :
Il faut consulter les ordres avant d'imposer un carcan pour le règlement, c'est
certain, là.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, il n'y a pas d'autre intervention. Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme
la Présidente. En fait, je ne pense pas
qu'on va se rendre au sous-sous-amendement,
là. J'avais plutôt... Je me disais : Peut-être
qu'on pourrait revenir, là, à la base, au début. C'est-à-dire que ce qu'on fait, c'est que
vous nous avez soumis une liste, une énumération d'exclusions, nous, ce qu'on
vous dit, c'est qu'on veut rajouter une exclusion en fonction des ordres, ou de ceux qui nous ont soumis des
mémoires, ou ceux qui nous écoutent. Puis je pense qu'on comprend, là, où est-ce qu'on s'en va avec
l'exclusion. C'est trop restrictif. On essaie de la faire moins
restrictive. On a des échanges. On se perd même un peu, là, dans les exemples.
Moi,
je me rends compte que j'ai donné un exemple qui n'était peut-être pas adéquat ou qui
ne s'appliquait pas. Alors, je me
demandais : Est-ce qu'on peut peut-être revenir à la base de l'exclusion, là vers où on
veut s'en aller, puis peut-être
qu'on pourrait le libeller ensemble? Je ne sais pas s'il y a une ouverture.
La Présidente
(Mme Dansereau) : ...on ne peut pas avoir un sous-sous-amendement,
là. Ça, c'est...
Mme Nichols : Non, non, non. Mais, c'est ça, je ne veux pas...
Mais je ne veux pas retourner... Non, mais j'ai un sous-sous-amendement
ou... Nous, en droit, là, quand on fait des procédures, on ré-ré-réamende, là.
La Présidente
(Mme Dansereau) : O.K. Bien, ici, on ne peut pas.
Mme Nichols :
Bien non, mais je comprends que ça serait un sous-amendement différent. Mais je
ne veux pas nécessairement me rendre là, malgré que la terminologie du
«cas échéant» aurait probablement réglé, là, l'ensemble du paragraphe,
mais je voulais juste m'assurer qu'on comprenait bien où on s'en allait avec
l'exclusion puis si on le libellait. Parce que, si vous dites :
Non, c'est fermé, je ne la veux pas, l'exclusion, on...
Parce
que c'était une exclusion comme supplémentaire qu'on ajoutait en fonction des recommandations que les groupes
nous ont soumises, que les groupes nous proposent, puis je me demandais : Est-ce qu'il y a une ouverture de ce côté-là?
Si vous me dites oui, bien, moi, je suis prête à la travailler ensemble puis la
libeller autrement pour en arriver à un...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait, sans vouloir me répéter, là, moi,
je ne veux pas commencer à faire ça, en fait, c'est qu'on parle toujours... l'Ordre des
ingénieurs, comme vous dites, l'Ordre des architectes, mais, avant d'accepter
ça, il faut les rencontrer. Tous les
ordres, il faut les rencontrer. Puis on va le faire par règlement.
Mais c'est trop précipité. Puis, si on mettait ça, ce serait comme
imposer un carcan. C'est comme j'ai dit tantôt. Puis, avant de faire ça, c'est
impossible de... c'est impossible parce qu'on va le faire en consultant les ordres
puis... Ça fait que, même si on fait ça, je vais vous revenir quand même
dans cinq, 10 minutes en disant : Il va falloir tous les consulter.
Ça
fait que, là, on va le faire par règlement après consultation. Puis il y a
beaucoup plus que des architectes, des ingénieurs. Il y en a beaucoup
plus que ça.
Mme Nichols :
...on s'entend.
Mme Laforest :
Puis les relier, ne pas les relier, tu sais...
Ça
fait que ce que je peux vous dire, c'est que je pense comme vous. Puis, oui, ça
va se faire dans la même vision, dans la même obligation, dans la même
certification, mais, juste avant, on va rencontrer les ordres au complet. Moi,
c'est juste ça.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? La
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Je me permets juste de souligner que je trouve ça vraiment triste, parce qu'on
aurait pu les rencontrer, ces
groupes-là, s'ils avaient été invités quand on a fait la commission
parlementaire. C'est des groupes qu'on avait soumis. Puis je pense qu'on a voulu aller trop vite en
faisant des restrictions. Mais je pense que c'est des groupes qu'on aurait
dû rencontrer. Puis c'est des groupes...
comme je dis depuis le début, même si on ne les a pas rencontrés, ils ont été
invités à déposer un mémoire, puis
leur mémoire, là, c'est écrit noir sur blanc, là. C'est clair dans leur
mémoire. Puis en plus ils prennent la peine de nous envoyer des
recommandations. Donc, qu'elles soient verbales ou qu'elles soient par écrit...
Puis je
comprends puis je suis d'accord avec Mme la ministre, il n'y a pas juste les
ingénieurs, il n'y a pas juste les architectes,
il y en a d'autres, là. Je suis d'accord. Puis je n'ai pas une carte de membre
auprès d'eux ou je ne suis pas leur représentante
officielle, là, je ne plaide pas nécessairement pour eux autres. Mais, encore
là, j'en reviens à la base, l'exclusion qui est proposée, c'est une exclusion qui est complémentaire à ceux que
vous avez proposés et même ceux que vous... aux ajouts que vous avez faits. Je pense que c'est une exclusion qui est
complémentaire, qui est adéquate, qui est dans la lignée de
l'énumération là où on veut aller et... voilà.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (16 h 30) •
Mme Thériault : Oui. Mme la Présidente, je vais
prendre la ministre au mot. Honnêtement, là, les gens suivent nos travaux, hein? Moi, je vous le dis, là, les gens
suivent les travaux, ils nous envoient des messages en direct, O.K.? On
a déjà... On ne pourra pas adopter cet
article-là parce qu'il y a déjà un article qui est en suspens au début. On fait
paragraphe par paragraphe, mais il y en a un qui est en suspens au
début.
On a 147 articles, Mme la Présidente. Ça, ça veut
dire, là, qu'il y a une pause de 6 heures à 7 h 30,
puis qu'après 9 h 30 le téléphone est ouvert, que, demain
matin, le téléphone est ouvert avant la période de questions. On peut parler
aux ordres professionnels. Moi, je
pense que, là, on est à la bonne
place. On a 147 articles à étudier, 147. Honnêtement, là, si on
est capables de le sortir avant la fin de la session, bravo, puis on va le
faire. Mais je pense que, d'ici la fin de la semaine, il y a des plages
horaires à laquelle la ministre peut parler à ces gens-là.
Puis, vous
savez, je vais reprendre les propos de ma collègue ici, O.K.? Honnêtement, nous, c'est vrai qu'on a
demandé à entendre les ingénieurs. On
l'avait mis sur notre liste, O.K.? Quand on négocie pour mettre des groupes, on
les entend ou on ne les entend pas.
La ministre, sa responsabilité, ou de son équipe ministérielle, ses conseillers
politiques, c'est de s'assurer qu'on
a fait le tour du jardin puis qu'on peut entendre ce que le monde dise. Ça fait
qu'honnêtement, dans son entourage, je comprends
qu'on n'a peut-être pas toute l'expérience, mais on aurait pu dire : Bien,
ces ordres-là, exemple, les architectes, les technologues, sont
directement touchés par le projet de loi. Le minimum, c'était de les entendre.
Parfait, la ministre ne veut pas les entendre
tout de suite, O.K., bien, qu'elle le fasse à chacune des étapes. Puis, sérieusement, Mme la Présidente, là, je pense
qu'on est au bon endroit., O.K.? Puis, quand j'ai déposé ma motion au
début, début de la commission, j'ai demandé
à entendre en commission qui? Les ingénieurs, les architectes, les
évaluateurs... pas les évaluateurs, pardon, les administrateurs agréés
et non pas les évaluateurs agréés, parce qu'on les a entendus, puis les technologues, je pense. En tout cas, on les a mis.
Ça servait à ça, la motion, à entendre du monde qu'on n'a pas entendu
pour nous permettre de continuer à bonifier le projet de loi puis faire les
changements.
Alors,
honnêtement, tu sais, je pense vraiment que l'entourage de la ministre, là,
peut prendre le téléphone, parce que la
ministre est avec nous ici en train d'étudier le projet de loi... Ils peuvent
appeler à l'Ordre des ingénieurs puis leur demander qu'est-ce qui était le but de cette
modification-là qu'ils nous proposent, qu'on leur pose la question, toujours,
bien, pourquoi ils nous ont envoyé
ça. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un qui l'a fait. Mais, en tout cas, je peux
juste vous dire que c'est normal de
le faire puis de poser la question : Pourquoi vous envoyez ça puis
qu'est-ce que vous faites? Nous, c'est ça qu'on a fait, on a posé la question : Pourquoi vous nous
demandez de faire ça? Sinon, je ne le dépose pas parce qu'il y a un ordre
qui m'a demandé de le déposer, là. Je ne
suis pas la défenderesse des ordres, Mme la Présidente. Moi, je suis là pour
m'assurer que, l'inspection en bâtiment, tout parte correctement, puis c'est ça
qu'on est en train de faire.
Ça fait que
c'est un nouveau chapitre qu'on écrit. On peut-u prendre le temps? Parfait, pas
de problème, il en reste encore en
masse, Mme la Présidente. Puis j'ai d'autres amendements ailleurs aussi. Mais
là on a un «crunch» ici qui est important.
Moi, je vous dis que je réponds à votre interrogation, à votre préoccupation,
qui sont fort légitimes. C'est légitime, mais, je vous dis, on dit : Parfait, on le relie aux activités,
l'inspecteur en bâtiment. On permet de régulariser sa situation auprès de son ordre professionnel. Ça fait qu'on vient
d'aplanir votre première difficulté, la deuxième difficulté, puis, en plus
de ça, on vous dit «le cas échéant». Ça fait qu'on ne les soumet pas toutes.
Ça fait qu'on
peut suspendre l'article, Mme la Présidente, puis on va passer à l'autre
article. La ministre ou son entourage
vont avoir le temps de parler aux ordres professionnels. On a
1 h 30 min de pause entre deux sessions tout à l'heure, puis je pense que l'entourage de la ministre...
Elle peut appeler les ordres professionnels concernés, définitivement.
Ça fait que, vous savez, de consentement, on peut tout faire dans un parlement.
Ça fait que
moi, je prends la ministre au mot, O.K., puis j'ai entendu ses préoccupations.
Nous avons déposé un sous-amendement
pour être capables de répondre à ses préoccupations. Elle en a émis un autre.
On a fait l'amendement en fonction de... Elle en a émis un troisième. On
a rajouté «le cas échéant». Bien, je nous trouve pas mal bons, Mme la
Présidente, parce qu'on est à la place pour être capables de sécuriser puis
donner les bons outils à la Régie du bâtiment.
Puis moi, je
pense que, si on prend le temps de dire : Parfait, on va suspendre cet
article-là, parce qu'il y a d'autres amendements,
de toute façon, puis il y a l'amendement qu'on n'a pas réglé dès le début,
bien, on peut passer à l'article 7, à l'article 8, au 9. On va continuer, puis ça va donner le temps à
l'équipe de la ministre de pouvoir parler aux ordres professionnels
concernés. Qu'est-ce que la ministre...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Est-ce qu'il y a...
Mme Laforest : ...la
ministre pense de votre idée? En fait, moi, il y a quelque chose qui m'a
touché, puis j'aimerais ça le
partager, parce qu'il faut faire attention, l'équipe qui est là présentement au
cabinet puis l'équipe qui est là au ministère, en partie, c'était l'équipe qui était avec vous. C'est des gens très,
très professionnels, c'est des gens très, très compétents. Alors, j'aimerais ça qu'on ne parle pas de
l'équipe qui est derrière moi, qui pourrait être... que... Tu sais, en même
temps, vous ne comprenez pas pourquoi on a
enlevé, ou retiré, ou ajouté un article. Puis, oui, c'est la même équipe en
partie, mais on est associés tout le temps, comme je dis, avec les
Affaires municipales.
Quand
vous dites : On va consulter les ordres ce soir, de 5 heures à 6 h 30, demain,
admettons, de 6 heures à 7 h 30, savez-vous quoi, on ne le fera pas. Ça va être précipité. Puis des
ordres... On dit toujours : les ingénieurs, les architectes. On va changer le discours. On va évoluer un petit peu. Des ordres, il y en a 46. Alors, ce soir, là, de 5 heures à
6 h 30, je ne pourrais même
pas avoir le temps de prendre le temps d'en rencontrer un. Il y en a
46. Il faut faire ça avec soin pour ces gens-là.
Ça fait que c'est certain que
46 ordres... Puis les 46 ordres... En tout cas, oui, les
46 ordres professionnels... Je vais rester calme. Non, mais c'est vrai, c'est parce qu'on parle de
l'encadrement de 54 professions au Québec. Les 46 ordres
gèrent 54 professions. Vous me dites
qu'on va le faire de 5 heures à 6 h 30, qu'on va commencer
demain matin, demain soir. Écoutez, il
faut le faire avec soin, puis c'est pour ça qu'on va y aller par règlement.
Mais, de toute manière, vous devez le voir, vous êtes assez sensible pour voir qu'on pense la même chose. On va aller
vers le même but. On va juste prendre le temps de le faire par règlement puis on va arrêter de
parler : architectes, ingénieurs. Il y en a plusieurs autres aussi. Merci,
Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui, Mme la Présidente. J'ai pris soin de dire que les
gens qui sont à la Régie du bâtiment, c'est des gens qui sont fort compétents. Je ne remets pas leurs connaissances
en cause ni leur manière de travailler. Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Moi,
comme ministre, dans mon cabinet, mes attachés politiques, quand j'arrivais en
étude de projet de loi, avaient parlé
à ceux qui ont des modifications pour savoir si on allait de l'avant, si on n'y
allait pas, pourquoi on proposait ça, pour être en mesure de m'expliquer... parce que vous êtes en commission
parlementaire comme moi. Mais c'est bien évident que les ministres n'ont pas nécessairement le temps,
et c'est notre cabinet politique, que ce soit le chef de cabinet, que ce
soient d'autres attachés politiques, qui,
eux, doivent travailler avec les gens du milieu si vous voulez bien les
entendre. Ça, c'est la première des
choses, parce que j'ai juste dit que ça se peut qu'il y ait un manque
d'expérience. Ce n'est pas méchant. C'est normal puis c'est correct. Je n'ai pas de problème, O.K., mais je dis
juste qu'il faut prendre le temps de faire ce travail-là.
Quant
aux ordres professionnels, Mme la Présidente, regardez, là, O.K., il y a des
ordres, là, qu'on sait très bien qu'ils
ne sont pas reliés aux métiers de la construction, là, à l'inspection de
bâtiments. Les acupuncteurs du Québec, je ne pense pas vraiment que
c'est relié...
Une voix :
...
Mme Thériault : Bien non, O.K., je m'excuse, là, bon, les agronomes du
Québec non plus. Bon, on a les architectes qui peuvent l'être, les
arpenteurs géomètres, peut-être, qui pourraient... Les administrateurs agréés,
honnêtement, ils pourraient, là... mais ça
me surprendrait bien gros. Les audioprothésistes du Québec, je ne pense pas.
L'ordre des chimistes, des
chiropraticiens, des conseillers d'orientation en ressources humaines, les
professionnels en criminologue du Québec, les dentistes, les denturologistes, les diététiques, les ergothérapeutes,
les géologues du Québec, les huissiers, les hygiénistes dentaires, les infirmiers et infirmières,
infirmiers et infirmières auxiliaires, les professionnels d'inhalothérapie du
Québec, le Collège des médecins, l'Ordre des
médecins vétérinaires, les opticiens d'ordonnance, les optométristes, les
pharmaciens du Québec, les professionnels de
la physiothérapie, les podiatres, les psychoéducateurs, les psychologues, les
sages-femmes, les sexologues, les
techniciens dentaires, les technologistes médicaux en imagerie médicale, les
traducteurs, terminologues, interprètes
agréés, puis les travailleurs sociaux, puis les thérapeutes, je ne pense pas
vraiment que ces ordres professionnels là, Mme la Présidente, là... les
gens vont se recycler en inspection en bâtiment, O.K.?
Ça
fait que, tout de suite, en partant, là, je comprends l'argument de la
ministre. Puis je ne dis pas qu'il faut appeler le monde à 6 heures
du matin. Ce n'est pas ça que je dis. Je dis juste qu'on a
1 h 30 min entre deux séances, qu'on a 147 articles, qu'on n'est rendus qu'au 6 et qu'on a encore des
amendements. On a le temps de parler aux ordres professionnels concernés pour voir ce qu'eux en disent. La
ministre, je ne lui demande pas de faire ça à 6 heures du matin, Mme la
Présidente, pas du tout. Il y a une équipe
qui l'entoure? Parfait, je les mets au défi d'appeler les évaluateurs,
d'appeler les architectes, d'appeler
les ingénieurs, de leur demander leur avis puis de leur demander de l'envoyer
par écrit, qu'on puisse le déposer à la commission, Mme la Présidente.
Et,
si les ordres professionnels sont là pour protéger le public, Mme la
Présidente, ils vont vous dire que c'est normal que, quand on est en train de faire quelque chose pour l'inspection des
bâtiments, on est à la bonne place, parce que c'est normal que quelqu'un soit régularisé dans sa
situation auprès de son ordre, là. Puis je pense que les syndics ne serait
pas bien, bien de bonne humeur de savoir
qu'il y a du monde qui ne sont pas régularisés... puissent travailler dans un
domaine aussi sensible que ce qu'on est en train de faire pour protéger
le monde, Mme la Présidente.
Ça
fait que je comprends qu'il y a des heures où on ne siège pas puis je ne
demande pas de faire ça à 6 heures du matin. Mais, demain, là, il y a toute la journée, puis c'est juste
mercredi, puis, jeudi, il y a toute la journée, puis, vendredi, il y a
toute la journée, puis, la semaine prochaine, on est ici encore pour toute la
semaine. Ça fait qu'on a le temps de parler
à ce monde-là, là. Ça fait qu'on peut bien me servir à peu près n'importe quel
argument, Mme la Présidente, à un moment donné, je n'aurai plus de temps
parce que le 20 minutes sera passé, puis on pourra le voter.
Mais, honnêtement, là, moi, je vous lis ce que
les gens nous envoient, Mme la Présidente. Puis j'invite tous ceux qui écoutent encore à nous envoyer d'autres
commentaires pour qu'on puisse dire à la ministre que ce qu'on fait,
c'est important. On
fait une loi, on peut-u la faire comme il faut? On décide des exclusions. La
ministre prend la peine d'ajouter elle-même...
Bien, je pense que c'est normal qu'on décide, nous, de mettre une autre
exclusion qui cadre en plein avec ce qu'il
y a là. Puis, pour répondre aux craintes de la ministre, on la prend au sérieux,
on dit : Vous avez raison, on dépose des sous-amendements pour répondre à tout ça. Puis elle me dit : J'ai
besoin de temps, il faut que je leur parle. Je lui donne la bonne poignée, Mme la Présidente. Moi, quant à
moi, on peut bien suspendre l'article 6 puis avoir le temps de consulter
tous ces gens, puis, comme ça, on va pouvoir faire un travail très
correctement.
• (16 h 40) •
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Ça va? Donc, nous allons procéder à la mise en voix...
que le sous-amendement à l'amendement de l'article 6 est-il adopté?
Mme Thériault : ...par appel nominal, Mme la
Présidente, parce que la protection du public, c'est important, ce qu'on
fait.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault : Pour.
Le Secrétaire :
M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
Le Secrétaire :
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Birnbaum : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire :
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
Le Secrétaire :
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire :
M. Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Abstention.
Le Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
La
Présidente (Mme Dansereau) : Abstention. C'est rejeté. On va
passer à l'amendement. Est-ce qu'il y a des droits de parole? O.K.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement, pas sur le
sous-amendement, mais sur l'amendement? Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Je suis vraiment persistante, ou insistante, ou, en fait, j'essaie
de convaincre... Je reviens sur la base de
cette exclusion-là puis je voulais vérifier si on pouvait mettre l'exclusion et
peut-être changer le libellé pour que ça ne porte préjudice à personne.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bien, il faudrait déposer un sous-amendement.
Mme Nichols : Mais, sur
celui-là, c'était sur...
La Présidente (Mme Dansereau) :
L'amendement?
Mme Nichols : Oui, parce que,
tantôt, je parlais...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...un sous-amendement pour le faire.
Mme Nichols :
Non, mais parce, tantôt, je demandais s'il y avait une ouverture pour qu'on
travaille ensemble, parce qu'il y
avait beaucoup de différends relativement à l'exclusion qu'on déposait, parce
que c'était une forme d'exclusion qu'on voulait ajouter à la liste
énumérée par Mme la ministre. Alors, je me demandais s'il n'y avait pas une
façon de voir s'il y avait une possibilité
de collaboration pour... ou s'il y avait une ouverture? En fait, la question,
ce n'est pas à vous, là, Mme la
Présidente, là, ma question, c'était plus à la partie gouvernementale. Je ne
vous demande pas de trancher sur le...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
...d'ouverture, non. Puis je vais prendre la parole pour dire que je le
souhaite vraiment, que... On commence
la commission, puis je souhaite vraiment que c'était la dernière fois qu'on
touchait le point, avec tout le respect que je vous dois, le sujet de la compétence du cabinet des Affaires
municipales et de l'Habitation. J'aimerais ça qu'on aille de l'avant puis qu'on essaie de ne plus reparler de
l'expérience des gens qui travaillent au cabinet des Affaires municipales
et de l'Habitation. Merci à vous.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Nichols :
Je comprends qu'on n'a pas répondu à ma question, mais qu'on ne veut pas y
répondre non plus. Je comprends qu'il y ait une certaine fermeture.
Mais, si je peux me permettre de vous rassurer, je ne pense pas que les
compétences de personne ne soient remises en cause. Au contraire, là, je pense
qu'il y a plutôt eu des belles remarques positives, là, relativement à vos
équipes.
Puis la
plupart des personnes le savent, que les équipes qui vous suivent sont
probablement les équipes qui étaient là précédemment, et des équipes qui ont déjà travaillé le dossier, qu'ils
le connaissent probablement mieux que nous. Ils le maîtrisent probablement sur le bout de leurs
doigts comparativement à nous. Ils sont déjà plus habiles. Ils sont formés.
Ils sont concentrés, d'ailleurs, sur ce
champ d'expertise là ou, en fait, sur cette thématique-là. Donc, moi, je ne
remets aucunement en doute toute la compétence de votre entourage, Mme
la ministre.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Il y a d'autres interventions? Donc,
on va passer à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que c'est adopté?
Mme Thériault : ...par
appel nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault : Pour.
Le Secrétaire : Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Kelley
(Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
Le Secrétaire : M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Birnbaum :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger :
Contre.
Le Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla :
Abstention.
Le Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
La Présidente
(Mme Dansereau) : Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Est-ce
que, madame... On continue, oui.
Mme Laforest : Oui. Est-ce
que c'est possible de travailler sur l'amendement qu'on avait demandé de retravailler auparavant? Est-ce qu'on...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, le point... mais il faudrait finir l'article 6.
Mme Laforest :
C'est vrai.
La
Présidente (Mme Dansereau) : On va finir l'article 6 et on revient à l'article 5,
s'il y a consentement, naturellement, O.K.? Ça fait que, Mme la
ministre, je vous écoute sur l'article 6. On était rendus à 86.12.
Mme Laforest : Oui, oui. «La régie peut reconnaître des
personnes ou des organismes pour procéder à la certification des
inspecteurs en bâtiment.»
La Présidente
(Mme Dansereau) : O.K.
Mme Laforest :
Pas de commentaire?
La
Présidente (Mme Dansereau) : Ça va, Mme
la ministre, oui? Je vais donner
la... Ça va pour votre droit de parole ou...
Mme Laforest :
Oui, moi, ça va. Il n'y a pas de problème. Je pensais qu'il y avait...
La Présidente
(Mme Dansereau) : O.K. Je vais donner la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
Oui, je vais avoir un amendement, Mme la Présidente. On va l'écrire, mais je
vous dis qu'on va déposer un amendement,
parce que, dans la version du projet de loi n° 16 puis
la version du projet de loi n° 401, il
y a une différence, il
manque un mot. Et, dans la portion originale du n° 401,
c'était : «La régie peut [reconnaître par règlement] des personnes
ou des organismes pour procéder à la certification des inspecteurs en
bâtiment...»
Donc,
Mme la Présidente, je vais vous demander de suspendre pour qu'on
puisse rédiger l'amendement
puisque c'était dans le précédent texte et ça ne l'est pas.
La Présidente (Mme Dansereau) : Nous allons suspendre pour quelques minutes, le temps de distribuer l'amendement.
(Suspension de la séance à
16 h 48)
(Reprise à 16 h 53)
La
Présidente (Mme Dansereau) : Nous allons reprendre. Tout
le monde a eu copie de l'amendement? Donc, je vais céder la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui, merci, Mme la Présidente. J'avais mentionné
verbalement juste une portion de l'amendement. Donc, je vais me reprendre un peu. Vous savez que l'erreur, c'est humain,
hein? On fait aussi... On acquiert beaucoup d'expérience en commission
parlementaire.
Donc,
en fait, la modification, c'était par l'ajout au premier alinéa, après les mots
«la régie peut», des mots «par règlement».
Ça, ça va, mais il manquait : Et, après les mots «inspecteurs en
bâtiment», d'ajouter les mots «ou pour rendre toute décision prévue à
l'article 86.11».
La
note explicative, Mme la Présidente, ou l'argumentaire que je vais vous
donner... Dans le projet de loi n° 401, O.K., il y avait un article qui disait : «La régie peut, par
règlement, reconnaître des personnes ou des organismes pour procéder à la certification des inspecteurs en bâtiment ou
pour rendre toute décision prévue à l'article 86.10.» Vous aurez
compris, Mme la Présidente, que, dans le n° 401,
c'était la référence de 86.10, mais, dans le projet de loi qu'on a devant nous,
c'est 86.11, donc ce qui veut dire que
toutes les exclusions qu'on vient de prévoir pour la Régie du bâtiment dans le
cas des inspecteurs en bâtiment... ce qu'on vient de dire ici, c'est qu'on peut
le prévoir par règlement pour lui permettre... ou pour rendre toute décision
prévue à l'article précédent.
Ça
fait qu'évidemment, puisque c'était dans le projet de loi n° 401, je me
demande pourquoi on ne le retrouve pas dans
le projet de loi n° 16. Je comprends qu'on a changé différemment la
terminaison. On a ajouté des choses. C'est beau, sauf que, si on venait dire, dans l'ancien projet de loi, que ça
prenait : «Pour rendre toute décision prévue à
l'article 86.11», on va dire... plutôt
que 86.10, là, parce qu'on va parler avec les bons numéros pour ne pas mélanger
plus les gens, bien, je me
demande pourquoi on ne l'a pas.
Ça fait qu'étant
donné... Mme la Présidente, je vais vous répéter aussi que, si j'avais eu un
briefing technique, j'aurais eu la
possibilité de poser cette question-là, puis je ne l'ai pas eu. Donc, je suis
conséquente à moi-même et je dépose un amendement pour pouvoir faire en
sorte de savoir ce qu'on fait exactement.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va? Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui. Je vais laisser Nathalie discuter de cet article-là,
parce que, justement, ça se retrouve dans un article
ultérieur. Ça fait que Nathalie va vous l'expliquer. Nathalie a énormément d'expérience,
je crois.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Madame, la parole est à vous.
Mme Proulx
(Nathalie) : Oui, bonjour. Nathalie Proulx, Régie du bâtiment.
Donc, dans le projet
de loi n° 401, on l'avait rédigé de la façon que vous
proposez maintenant aujourd'hui de réintroduire.
Mais, à la suite de la rédaction du projet de loi n° 401,
il y a toute une révision et une réflexion qui ont été faites à
l'interne à la régie, et on en est venus à la conclusion qu'il fallait apporter
deux modifications à cet article-là.
Premièrement, le fait
de dire : «La régie peut, par règlement, reconnaître des personnes ou des
organismes pour procéder à la
certification», on s'est rendu compte que la rédaction n'était pas adéquate
parce que ça signifiait qu'on aurait dit, dans le règlement, quelle est la personne, quelle est l'identité de la
personne ou quelle est l'identité de l'organisme que l'on voulait reconnaître, alors que ce n'était pas
notre intention. Ce que l'on voulait, c'était de déterminer par règlement
quels sont les critères pour qu'une personne
soit reconnue ou pour qu'un organisme soit reconnu. Et notre intention, c'était
de dire quelles sont les fonctions que cette personne ou cet organisme
reconnu... puisse finalement l'être.
Donc,
on a décidé d'enlever les mots «par règlement». Mais ce qu'il faut dire, c'est
que cet article-là est complété par
l'article 185, 2.1°, qu'on vient remplacer par l'article 20 du
règlement, où on vient dire... Ça, l'article 185, c'est l'article
qui vient énumérer toute la liste des pouvoirs réglementaires de la régie, et
on vient dire que la régie a le pouvoir, par règlement,
de «déterminer les conditions de reconnaissance d'une personne ou d'un
organisme aux fins des articles — là, il
y en a plusieurs, mais il y a aussi 86.12 — les conditions et les modalités que les
personnes et les organismes reconnus doivent respecter ainsi que toutes
fonctions qu'ils peuvent exécuter».
Donc,
il faut vraiment lire l'article 86.12 avec l'article 185, 2.1° tel
que modifié par l'article 20, paragraphe 1°, du projet de loi, qui
vient le compléter et qui vient nous dire que c'est par règlement que l'on va
déterminer toutes les conditions et critères de reconnaissance d'une personne.
Donc, ça, c'était le premier élément.
Deuxième élément, le
petit bout, à la fin de l'article, qu'on a enlevé, qui dit «ou pour rendre
toute décision prévue à l'article 86.10», là, c'est très, très juridique,
cette partie-là. On a réfléchi et réalisé que, si on donnait le pouvoir à l'organisme reconnu ou
à la personne reconnue de rendre une décision négative, c'est que l'inspecteur
en bâtiment ou celui qui demande
d'avoir un certificat d'inspecteur en bâtiment n'aurait pas pu demander la
révision de la décision négative à la régie et n'aurait pas pu la
contester au Tribunal administratif du travail.
Mme Thériault :
...s'il vous plaît...
Mme Proulx
(Nathalie) : Oui, d'accord.
Mme Thériault : ...parce que je vous suivais jusque-là, mais recommencez,
là. Ah! c'est un pouvoir qu'on donnait à... Recommencez, là.
• (17 heures) •
Mme Proulx (Nathalie) : Oui. Bien, c'est que, dans le fond, on donnait le
pouvoir à l'organisme reconnu de rendre des décisions prévues à
l'article 86.10, qui est maintenant 86.11, et cet article-là, 86.11, c'est
tous des cas de décisions négatives, donc
refuser de délivrer un certificat, refuser de le modifier, refuser de le
renouveler, le suspendre ou l'annuler.
Donc,
c'est certain que l'inspecteur en bâtiment qui reçoit une décision de cette
nature-là, il veut peut-être pouvoir la contester, ou la personne qui demande d'avoir un certificat et qui se
fait refuser veut pouvoir la contester. Et on a réalisé qu'en l'écrivant de cette façon-là, c'est qu'il n'aurait
pas pu demander la révision de cette décision-là à la régie et il n'aurait
pas pu demander la contestation de cette décision-là au TAT, le Tribunal
administratif du travail.
Pourquoi?
Par rapport à la demande de révision à la régie, c'est que, dans la Loi sur le
bâtiment, la régie, dans le fond,
elle a le pouvoir de réviser ses propres décisions. Elle n'a pas le pouvoir de
réviser les décisions rendues par un tiers. Donc là, si un organisme reconnu rendait une décision, la régie n'a pas
le pouvoir de réviser cette décision-là. Donc, cet élément-là aurait fait en sorte de remettre en cause complètement le statut de la Régie du bâtiment et même sa mission. Ça aurait
nécessité une révision en fond en comble de la Loi sur le bâtiment pour
prévoir, finalement, que la régie serait un tribunal administratif qui tranche des litiges entre deux parties, en l'occurrence l'inspecteur en bâtiment et la personne ou l'organisme reconnus. Donc, ça changeait complètement le
statut de la régie. Ça aurait nécessité une modification complète de la
loi.
L'autre
élément, quand je disais que, si on avait gardé ça, l'inspecteur n'aurait pas
pu contester la décision au TAT, au
Tribunal administratif du travail, c'est que le Tribunal administratif du
travail tranche des litiges entre l'administration gouvernementale et les citoyens. Un organisme
reconnu, bien, ce n'est pas l'administration gouvernementale, ce n'est
pas le gouvernement. Donc, n'ayant pas de
recours en révision à la régie, n'ayant pas de recours au Tribunal
administratif du travail, le seul
recours de l'inspecteur en bâtiment contre qui une décision négative est
rendue, ça aurait été une action en nullité à la Cour supérieure, et
c'est un processus qui est très, très lourd. Ça fait que ça, c'est un élément.
Et
l'autre chose aussi, c'est que, depuis le projet de loi n° 401, on a
introduit, puis vous l'avez vu, à l'article 86.11 plusieurs motifs de décision négative qui sont
quand même très subjectifs, on parle de probité, d'intérêt public, de
bonnes moeurs, et tout ça c'est un peu...
c'est inspiré beaucoup de ce qui se fait en matière de licence d'entrepreneur.
Donc, la régie a déjà une expertise
pour évaluer, enquêter sur toutes ces questions-là et pour rendre des décisions
dans ces questions-là, expertise que l'organisme reconnu n'aurait pas
eue.
Donc, c'est toutes
ces raisons-là qui ont fait en sorte qu'à l'interne on a décidé de proposer de
changer ces éléments-là de l'article 86.12.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va, madame?
Mme Proulx
(Nathalie) : Oui.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, je vais céder la parole à Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Merci, Mme la Présidente. Évidemment, Me Proulx, vous êtes fantastique,
vous êtes formidable, vous êtes
excellente. J'ai toujours adoré travailler avec vous parce que vous avez le
pouvoir d'être très pédagogue en plus de ça. Quand vous expliquez quelque
chose, nous, on comprend ce que vous
dites, ça fait que ce n'est pas juste du jargon d'avocat que personne ne
comprend.
Puis
je comprends qu'un peu plus loin... Excuse-moi, ma chérie, je suis expressive.
Excusez-moi, mais des fois on ne comprend
pas, des fois... Non, mais pour de vrai, là, quand tu dis, là : Insérer,
après l'article x, tel mot... par le paragraphe suivant dans l'alinéa, il n'y a
pas personne qui comprend ce qu'on est en train de faire s'ils n'ont n'a pas le
texte sous eux. Puis nous, on a l'ancienne loi, le n° 401,
le 16, puis ce que ça va donner, puis les amendements proposés, pour être capables de comprendre ce qu'on fait. Ça fait
qu'imaginez, là. Puis moi, je suis habituée. Ça fait que, des fois... C'était
juste pour le plaisir de passer un commentaire.
Mais,
honnêtement, c'est clair. Je comprends que vous allez nous
réintroduire à l'article 20, plus loin, tout ce que vous venez
de nous dire, là, parce que... Oui?
Mme Proulx
(Nathalie) : Bien, en fait, la partie par règlement parce que...
Mme Thériault :
La partie par règlement.
Mme Proulx
(Nathalie) : Oui, c'est ça.
Mme Thériault : O.K. Pour ma bonne compréhension et le bon déroulement
des travaux de la commission, est-ce qu'il
y a d'autres articles, entre le 7 et
le 20, qu'on va avoir la même chose? Parce que, je vous le dis tout de suite, je n'ai pas eu mon briefing.
Si j'avais eu un briefing technique, avec vos merveilleuses explications, probablement que je n'aurais pas... avec
mon attachée politique, ma recherchiste ici, on n'aurait pas investi du
temps pour préparer des amendements. Donc,
évidemment, puisque vous semblez être la personne clé pour
pouvoir répondre à nos questions... Nous, on a travaillé. Ça fait que c'est sûr qu'on va déposer d'autres amendements. Mais j'aimerais ça savoir si, entre
les articles 7 et 20, avant qu'on arrive à l'article 20, pour vous donner les pouvoirs, là, est-ce qu'il y a
des choses ou je vais perdre mon temps si je dépose les amendements qui
sont reliés directement avec ce que vous faites?
Parce que, je vais le répéter, mon but, ce n'est
pas de ralentir les travaux de la commission, mais pas du tout, Mme la Présidente. Et je veux rassurer Me Proulx
ainsi que le ministre puis toute l'équipe de la Régie du bâtiment,
vraiment, on est là pour être dans la
protection du public. C'est ça qu'on fait, puis je vais le répéter, Mme la
Présidente. Puis, quand on va refaire
le débat sur l'entièreté de l'amendement, je vais amener certainement d'autres
arguments. Mais je comprends qu'on choisit
de prendre un chemin différent. Parfait. Je n'ai pas de problème. Mais c'est
bien évident que, si on avait eu le briefing technique, on ne l'aurait
pas déposé, puis c'est plate, je vais le répéter à chaque fois.
Ça fait que
je ne sais pas si... Mais, honnêtement, vous allez me permettre de remercier Me
Proulx pour l'explication. Je pense
que ça a le mérite d'être très, très, très clair. Ça fait qu'il n'y a pas de
problème, Mme la Présidente, si elle peut juste éclairer la dernière question que je lui ai posée, s'il y a d'autres
articles reliés directement, reliés directement au pouvoir qu'on donne à
la régie... parce que je comprends qu'il faut être capable d'avoir une
possibilité d'appel.
Puis, vous savez, ce que Me Proulx vient de me
dire, Mme la Présidente, là, ça fait juste me confirmer que l'amendement qu'on
a déposé avant puis le sous-amendement pour les ordres professionnels puis
liés... en lien avec l'inspection en
bâtiment, que ce n'était pas indu, la charge qu'on demandait, parce que
justement les gens peuvent aller en appel
de cette décision-là par rapport à l'organisme. Donc, je maintiens qu'on était
à la bonne place avec l'amendement puis le sous-amendement de l'article précédent, là, parce que, justement, il
y a une instance d'appel. Donc, merci, c'est très clair.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions au niveau gouvernement?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui. Si madame veut répondre.
Mme Proulx
(Nathalie) : En fait, je
peux donner une réponse générale, qu'il y a beaucoup d'articles de
concordance un peu partout dans le projet de
loi, puis ça arrive... c'est ça, ça arrive à quelques reprises qu'on a un
article de base qui dit «la régie
peut, par règlement» et que, là, on le répète, finalement, dans 185.
L'article 12, c'est un exemple. Il était tel quel dans le projet de loi n° 401. Ça, c'est les droits de
délivrance, de modification, renouvellement d'un permis ou d'un certificat,
tout ça. Il y a un correspondant à 185.
Puis pour le
reste, bien, c'est sûr qu'on va reparler de l'inspection en bâtiment plus loin
dans d'autres articles. Parce que,
par exemple, à 109.6, il y a toutes les décisions qui sont rendues de façon
exclusive par les régisseurs. Donc, on vient de parler, là, des décisions négatives rendues par la régie. Donc, à 109.6,
on vient dire : Bien voici quand est-ce que c'est le régisseur qui rend ce genre de décision négative
là. Il y a l'article 160 qui parle de la révision, l'article 164.1
qui parle des recours au TAT.
Mais, c'est
ça, il y a beaucoup de concordance et de choses qui se répètent à différents
endroits. Mais, en termes de pouvoir réglementaire comme tel, celui que
je vois, comme je vous dis, c'est l'article 12, là, qui a un correspondant
à l'article 20.
Mme
Thériault : Puisqu'on
écrit un nouveau chapitre, Mme la Présidente, à juste titre, Mme Paquet à côté
de moi, la recherchiste — parce qu'elle on a le droit de la
nommer — me
dit : Oui, mais à 86.12, puisqu'on introduit les règles, O.K., puisqu'on introduit quelque chose de complètement
nouveau, puis, dans l'autre article, on y va de manière... une
disposition beaucoup plus générale, est-ce
qu'on ne devrait pas écrire : La régie... Tu sais, juste, comme...
Mettons, si on prend le 86.12, là, ce que je vous ai prévu, puis qu'on
dise : Tel que convenu à l'article x de la loi ou : Tel que prévu à
l'article... votre article 20, là, qui... Tel que convenu à
l'article 185 de cette loi...
Parce qu'on
est dans une section à part. O.K.? C'est juste parce qu'on est dans une section
à part. Ça fait que le fait qu'on est
dans une nouvelle section qu'on introduit puis que ça ne fait pas référence à
comment on le fait, bien, à ce moment-là, on pourrait l'écrire :
Tel que prévu par l'article 185. Donc, ce qui fait que n'importe qui qui
va lire cette nouvelle section-là, elle va
dire : Ah! c'est dans 185 que ma réponse est. Elle va avoir le même
réflexe que j'ai. Ça fait que, si on pouvait faire un article avec un
renvoi pour dire où on va aller chercher la décision, où on peut appeler de la
décision...
Merci. Non,
mais merci, c'est très bon, parce qu'effectivement c'est une autre section.
Parce que, si on fait juste le lire comme ça, on ne sait pas que ça va
dans 185, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
...
Mme Proulx (Nathalie) : Oui. On
est allés un peu en concordance avec ce qui se fait déjà ailleurs dans la loi
pour les personnes et organismes reconnus, où on ne vient pas nécessairement
faire un renvoi à l'article 185, 2.1°, finalement,
là, qui est celui... Parce qu'il y a des personnes reconnues dans d'autres
secteurs, dans la Loi sur le bâtiment, par exemple, pour les... à 37.1.
Je ne suis pas sûre que j'ai le bon article, là.
Mme Thériault : Parce que, Mme la Présidente, le
temps que Me Proulx cherche... Tu sais, c'est parce qu'à partir du moment où ce n'est pas écrit dans la loi ça
peut juste porter à confusion. Puis ce que je cherche à faire, ce n'est pas
à diluer, mais juste m'assurer que c'est
bien clair. Ça fait que, puisque c'est un autre chapitre... Il est usuel aussi
qu'on le fasse dans d'autres lois,
là. Et ma collègue la juriste ici, la vraie juriste ici, parce que moi, je suis
une légiste, mais, elle, c'est une juriste, elle adore ce que je viens
de mentionner comme... C'est un éclair de génie, hein? C'était bon? Mais ce
n'est pas moi, c'est elle.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, Mme Proulx.
Mme Proulx
(Nathalie) : J'ai trouvé
l'exemple que je cherchais. Il était devant mes yeux, mais je ne l'avais
juste pas vu. C'est l'article 37.1, deuxième alinéa, de la Loi sur le
bâtiment, qui...
Mme Thériault : Je vais
aller le chercher.
• (17 h 10) •
Mme Proulx
(Nathalie) : ...de la loi
actuelle, dans le fond, qui parle des installations sous pression, en fait. Et
ça dit : «La régie détermine par
règlement les cas où l'obtention d'un [...] permis — de fabricant, d'installateur
d'appareils sous pression — est liée à la mise en oeuvre d'un programme
de contrôle de [...] qualité et les conditions et modalités
d'approbation d'un tel programme par la régie ou par une personne ou un
organisme reconnus par la régie.»
Donc, dans ce
petit bout de phrase là, on parle de la notion de personne ou organisme
reconnus par la régie, mais on ne
vient pas, après ça, compléter puis répéter ce qui est plus loin, à 185, 2.1°,
qui dit : «Déterminer...» Il faut que je trouve l'actuel, parce qu'en ce moment on a proposé de le
modifier dans le projet de loi. 185, 2.1°, on a déjà un article... un
paragraphe qui dit : «Déterminer les
critères lui permettant de reconnaître une personne pour les fins des
articles 16, 35 et 37.4, les conditions
et modalités que cette personne doit remplir ainsi que les motifs lui
permettant de révoquer une telle reconnaissance.» Donc, ça, c'est déjà
là, mais on ne l'a pas dit en plus dans l'article de base que je vous lisais
tantôt.
Donc, c'est
sûr qu'on pourrait faire une redondance puis venir l'ajouter. Mais,
juridiquement, ça n'apporte rien, puis en
légistique on essaie d'éviter de faire des redondances pour rien quand c'est
complété par la loi plus tard. C'est sûr que c'est... on doit éviter aussi de venir faire des choses dans un but
pédagogique dans une loi. Ça va plus être sur le site Web, par exemple, de la régie, où on viendrait dire :
Bien, regardez, voici, puis comme de vulgariser et tout. Mais la loi, c'est
sûr qu'on essaie de l'écrire pour qu'elle
soit la plus claire possible, mais le but, ce n'est pas d'être pédagogique non
plus. Puis c'est quand même... juridiquement, c'est suffisant.
Mme Thériault : Mme la Présidente, c'est sûr que
les commentaires de Me Proulx sont très pédagogiques pour nous, là. Ça, il n'y a pas de problème. Sauf qu'on
comprend tous que ceux et celles qui vont prendre cette loi-là, quand elle
aura été traitée puis adoptée, bien, il y a
quelqu'un qui va se demander, quelque part... Ça fait que ce n'est pas une
question de pédagogie, c'est juste
une question d'interprétation aux fins de la loi. Puis, si moi, je ne la
comprends pas, bien, c'est évident que ça se peut qu'il y ait du monde
qui ne la comprennent pas.
Ça fait que
je suis très satisfaite des explications que vous nous donnez, sauf qu'il
m'apparaît juste que, pour le... Parce
qu'en plus c'est une nouvelle section. C'est du droit nouveau qu'on fait. Ça
fait que le fait que c'est une nouvelle section complète puis que c'est du droit nouveau, il me semble que ça
pourrait... Ce n'est pas bien, bien plus de trouble, là, d'écrire un petit article qu'on fait référence à ça dedans
la loi. Mais, au moins, ça va être clair pour le monde. Ça fait que je
pense qu'en bons légistes qu'on est, c'est une option qui est intéressante à
considérer.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Je vais juste voir : Est-ce
qu'il y a des interventions au niveau du gouvernement? Sinon, je vais
donner la parole à... Mme la ministre, vous voulez intervenir?
Mme Laforest :
Bien, moi, je pense que, si c'est ça, la demande, on peut faire un petit alinéa
pour le... Il n'y a aucun problème, là. On fait un petit alinéa...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...déposer un sous-amendement.
Mme Thériault : ...un
sous-amendement, Mme la Présidente. Aucun problème. On va laisser la
ministre...
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. On va suspendre quelques minutes puis on va vous revenir.
(Suspension de la séance à 17 h 13)
(Reprise à 17 h 27)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons reprendre les travaux. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
est-ce que vous retirez votre amendement? Bien, je ne sais pas si c'est avec
consentement.
Mme Thériault : Mme la
Présidente, oui. Oui, il n'y a pas de problème, on peut retirer l'amendement
qu'on a déposé.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a consentement...
Mme Thériault : Parce que les indications de Me Proulx étaient très claires. Ce que je
lui demandais, c'est si c'était possible
de faire un renvoi quelque part, par
rapport au mode de fonctionnement, puisque c'est toute une nouvelle section. Donc, je comprends que, dans l'amendement qui nous sera lu, qui sera déposé, on reprend l'essence même de l'amendement
que j'avais. On ne précise pas tout à fait le renvoi, à quel article on va le trouver, parce que ce n'est pas usuel,
d'après ce que vous m'avez dit hors micro, mais que ça vient reprendre
l'essence de l'amendement qu'on avait, sans le renvoi.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Donc, vous le retirez. Est-ce
qu'il y a consentement? Oui? Donc,
là, je cède la parole à
Mme Proulx — vous venez de déposer un amendement — pour l'explication. Ah! bien, la ministre,
en fin de compte, qui va céder la parole à...
Mme Laforest : Nathalie,
explique-le, là.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui.
Bien, en fait, on est venus... Par cet amendement-là, ce qu'on propose, c'est
de rajouter un alinéa à l'article 86.13
qui vient reprendre à peu près mot pour mot ce qui est à 185, 2.1°. C'est certain qu'on ne fait pas un
renvoi à l'article 185, 2.1°, mais on fait... On ne fait pas ça dans la loi
nulle part ailleurs. Il y a beaucoup de redondance,
mais jamais on ne vient dire : Comme c'est indiqué à 185, tel paragraphe.
Donc, on vient être en harmonie et en
cohérence avec la loi telle qu'elle est écrite en ce moment. Je suis... C'est
ça. Donc, il n'y aura pas vraiment d'autre article où on aura besoin de faire cet... un ajout de
cette nature-là, dans les prochains qui s'en viennent, parce que, là, on arrive
plus loin, puis il n'y a pas d'autre pouvoir réglementaire que l'on voit. Ça
fait que je ne pense pas qu'on aura... En tout cas, celui-là est probablement
le dernier que l'on fait de ce genre-là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien, en fait, on parlait de redondance et
de concordance. Donc, ce que je comprends, c'est que c'est une concordance juridique, puis on utilise la redondance en
ajoutant le libellé de l'article 185, point 2.1°. Étant donné que,
juridiquement... Vous avez regardé probablement tous les articles, puis on nous
parlait qu'il y avait 13 modifications de concordance... 13 articles de concordance. Alors, peut-être que, s'il
y a d'autres articles de concordance qui sont, justement, de l'ajout comme ça d'articles, est-ce qu'on peut
peut-être nous donner les articles ou nous faire référence pour qu'on
n'ait pas nécessairement à passer du temps à faire ces références-là?
• (17 h 30) •
Mme Proulx
(Nathalie) : C'est sûr que,
de plus en plus, dans les articles qui s'en viennent dans le projet de
loi, ça va beaucoup être des articles de concordance — je
pense que ça pourra peut-être être mentionné dès le départ — pas nécessairement de cette nature-là, d'un pouvoir réglementaire, mais, des fois,
concordance, parce qu'on ajoute, dans les pouvoirs des régisseurs, par
exemple, les décisions qui sont
rendues par rapport aux inspecteurs en bâtiment. Donc, ça, c'est de la concordance avec le chapitre d'inspecteurs
en bâtiment. Ça fait qu'il y a
plusieurs choses comme ça, de concordance, plus loin dans la loi, mais pas nécessairement par rapport à un pouvoir
réglementaire. Mais on pourra le dire au fur et à mesure : Ça,
c'est de la concordance avec quelque chose qui a déjà été étudié.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest :
Non, mais je posais la question comme ça. Est-ce que les leaders pourraient en
faire la demande à ce moment-là pour...
Mme Thériault : ...de mettre les leaders là-dedans.
Ça va bien plus vite si on s'entend entre nous. De consentement, on peut
tout faire.
Mme Laforest : Vous trouvez?
Mme Thériault : Bien
oui, de consentement, on peut tout faire. Vous seriez surprise.
Mme Laforest : Parce qu'on
aurait...
Mme Thériault : Les leaders vont juste décider,
eux, qu'on suspende les travaux du 16 puis ils vont mettre une autre
commission ici avec un autre projet de loi. Donc, honnêtement, je pense qu'on
est mieux de régler ça entre nous.
Mme Nichols : Peut-être
qu'entre nous on pourrait faire...
Mme Thériault : Un
briefing technique?
Mme Nichols : Non, c'est un
mot... Ça, c'est vraiment une redondance dans la bouche de ma collègue. Mais peut-être qu'on pourra faire la liste des articles
de concordance qu'on pourra regarder à l'extérieur de la commission, ce
qui pourra faire avancer le tout plus rapidement.
Et
je voulais revenir à l'amendement proposé du côté du gouvernement. Je voulais
être sûre... Bien, non, en fait, dans le
fond, quand on le copie, on vient... Le texte qu'on ajoute, dans le fond, c'est
ce qui vient compléter l'article. Et ce qu'on a compris... D'ailleurs, vos explications étaient très claires. Puis je
voulais juste rappeler que notre objectif, ce n'était pas de mettre en
cause le statut de la Régie du bâtiment, là. On ne s'y attendait pas du tout.
Puis j'ai
même été surprise quand on nous disait qu'après le seul recours, ce serait un
recours par une action... on ne dit
plus une action, là, les termes ont changé, là, mais une action en nullité à la
Cour supérieure, ce qui a beaucoup de délais. Moi, je pensais qu'on s'en
allait, avec une requête en révision, toujours au tribunal administratif. Mais
en fait j'apprécie beaucoup les précisions. Et soyez assurés que le statut de
la Régie du bâtiment est une priorité.
Donc, pour moi, ça me va du côté de l'amendement
qui est proposé par le gouvernement. Je ne sais pas si ma collègue avait
quelque chose ou...
La Présidente (Mme Dansereau) :
D'autres interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui, merci, Mme la Présidente.
C'est juste pour que ça soit clair, c'est que, là, nous, ce qu'on avait déposé comme amendement, c'était pour modifier le
86.12. Donc, on comprend, pour les fins de ceux qui suivent les travaux,
qui n'ont pas un papier dans les mains,
qu'on a retiré les amendements à cet article-là et que, dans la loi, ce qu'on
va retrouver, c'est 86.12 : «La
régie peut reconnaître des personnes ou des organismes pour procéder à la
certification des inspecteurs en bâtiment»,
et que vous nous suggérez comme amendement d'ajouter un deuxième alinéa, qui se
lit comme : «La régie peut, par
règlement, déterminer les conditions et les modalités de reconnaissance d'une
personne ou d'un organisme reconnu en vertu
du premier alinéa, les conditions et les modalités que ces personnes ou
organismes doivent respecter ainsi que toutes fonctions qu'ils peuvent
exécuter.» C'est très clair. On peut passer au vote, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
D'autres interventions?
Donc, on va passer à la mise à voix. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Donc, on va passer à l'autre
point, qui est le 86.13. Mme la ministre, le point 86.13.
Mme Laforest :
86.13, oui : «La régie doit tenir un registre public où sont inscrits les
noms et les coordonnées des titulaires de certificat ainsi que les
numéros des certificats.»
L'article 86.13
prévoit qu'un registre public des titulaires de certificat sera tenu par la RBQ
afin de permettre aux consommateurs
de s'assurer que l'inspecteur en bâtiment avec qui il souhaite faire affaire
détient bien un certificat valide auprès de la RBQ. Je pense que vous
allez être d'accord. Ça protège les consommateurs, évidemment.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Des interventions?
Mme Thériault : Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, Mme la députée.
Mme Thériault : On est
en accord sur celui-là. On ne fera pas de débat. Ça arrive des fois aussi,
hein?
La
Présidente (Mme Dansereau) : Ça fait que, Mme la ministre, vous
pouvez... On n'a pas à voter. Il n'y a pas d'amendement. Vous pouvez
poursuivre.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ah! c'est fini? Donc, nous, on va mettre à la mise aux voix l'article 6
pour adoption.
Mme Thériault : Attendez, Mme la Présidente, parce
qu'avant de revenir je voudrais vous ajouter des amendements à la suite,
Mme la Présidente.
Une voix : ...
Mme Thériault : Oui, à l'article 6, oui. Après
tous les alinéas puis les numéros qu'on a mentionnés, j'ai un premier
amendement, Mme la Présidente, à l'article 6.
Ajouter, après l'article 86.13 de
l'article 6 proposé par le projet de loi, l'article suivant :
«86.14. La régie peut, par règlement, obliger
toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à
l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié.
«Ce règlement détermine dans quel cas une telle
obligation s'applique, ainsi que les conditions et les modalités de celle-ci.
«Ce
règlement détermine également les exemptions et les droits de renonciation et
de retrait.
«La
régie peut, par règlement, déterminer progressivement des dates d'entrée en
vigueur pour l'obligation d'inspecter un bâtiment.»
Donc, je vais vous
demander de suspendre le temps que l'on...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Nous allons suspendre et distribuer le texte.
(Suspension de la séance à
17 h 37)
(Reprise à 17 h 50)
La Présidente
(Mme Dansereau) : Nous allons reprendre les travaux. Donc, je
cède la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
Oui, merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, dans cet article-là, ce qu'on
fait, en fait, c'est deux choses, c'est que
les deux premières phrases... Donc : «La régie peut, par règlement,
obliger toute personne qui acquiert
un bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat par un inspecteur en
bâtiment certifié», et la deuxième
phrase : «Ce règlement
détermine dans quel cas une telle obligation s'applique, ainsi que les
conditions et les modalités de celle-ci.»
La
Présidente (Mme Dansereau) : Je m'excuse, madame, c'est parce que monsieur ne doit pas parler au
téléphone. M. Bussière... Je n'ai pas le droit de le nommer par son nom.
M. le député de Gatineau, s'il vous plaît... Je m'excuse, Mme la députée. La
parole est à vous.
Mme Thériault : Ça va, il n'y a pas de problème. Des fois, je pense qu'il
y a des appels urgents de membres de la famille qu'on doit prendre, sauf que... Mais c'est correct, on peut
sortir de la salle, Mme la Présidente. Vous avez tout à fait raison dans votre rappel au règlement. La dernière
fois qu'il y a quelqu'un qui a fait un rappel au règlement comme ça, c'est le député de Marquette qui a rappelé le
député à l'ordre... le président à l'ordre, son téléphone était ouvert, qu'on
a tous vu sur Zone AssNat, et on a bien ri.
Bon,
je reviens avec un petit plus de sérieux, Mme la Présidente. Les deux premières
phrases étaient dans le projet de loi
n° 401. Ça a été retiré. Et les deux autres phrases qui se lisent comme
tel : «Ce règlement détermine également les exemptions et les droits de renonciation et de retrait» et «La régie
peut, par règlement, déterminer progressivement des dates d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter
un bâtiment», donc, Mme la Présidente, les deux premiers petits
paragraphes, les deux premières phrases, les deux alinéas étaient dans le n° 401. La ministre l'a retiré. C'est un choix politique.
On va dire les vrais mots, c'est un choix politique, parce qu'elle ne voulait
pas probablement obliger l'inspection des bâtiments. Parfait.
Moi,
ce que je vous dis, c'est que, suite à ce que les gens nous ont dit ici, en
commission parlementaire, je pense que
c'est intéressant de le remettre, parce que, des fois, il faut être capable de
protéger les gens, parce que c'est ça qu'on fait. Bien, on vient dire aussi, comme on nous l'a
suggéré : «Ce règlement détermine également les exemptions...», parce
qu'on a dit : Peut-être qu'on peut
exempter de faire inspecter une bâtisse à nos risques et périls. Il n'y a pas
de problème. Quand c'est les règles du jeu puis que tout le monde les
connaît, pas de trouble.
On
dit aussi : «...détermine également les exemptions et les droits de
renonciation...» Là, le groupe qui était ici, puis je ne me souviens plus si c'est les courtiers ou
les évaluateurs, là, mais les gens sont venus nous dire que, quand tu
renonces à un droit ou que tu te retires d'un droit, tu le fais sciemment, donc
ce qui veut dire que...
Présentement,
Mme la Présidente, c'est vrai et ça nous a été dit par les groupes en
commission parlementaire, vous savez
qu'il y a des gens qui achètent qui ne savent pas qu'ils peuvent faire
inspecter une résidence. Ils ne savent pas, O.K., puis ils ne savent pas
la différence entre faire affaire avec un évaluateur pour évaluer ce que vaut
ta maison, l'inspection visuelle puis
l'inspection en bâtiment telle qu'on s'apprête à la faire. Donc, évidemment, à
partir du moment où on dit : Vous
pouvez vous retirer, ça veut dire qu'à quelque part il y a un document, O.K.
qui dit que tu as renoncé à ton droit de faire inspecter. Parfait, pas
de problème.
Dans
le deuxième paragraphe, on vient dire : «La régie peut, par règlement,
déterminer progressivement des dates d'entrée
en vigueur pour l'obligation d'inspecter [les bâtiments].» Donc, on vient dire
ici... Parce que le grand éléphant dans la pièce, c'est que les gens disaient : Oui, mais, avant de
l'obliger, il faut l'encadrer. Parfait, pas de problème, on est en train
de l'encadrer. On est en train de donner
toute la patinoire dans laquelle les inspecteurs vont être capables de jouer,
puis quel est le pouvoir de la régie, puis tout ça. Parfait, pas de
problème, on l'encadre.
Un
coup que nos inspecteurs auront été encadrés, qu'ils auront été formés et qu'on
saura quelle formation on va reconnaître,
tout le kit, bien là nos inspecteurs, ils vont commencer à travailler. Puis là
ce qu'on vient dire ici : «Déterminer progressivement des dates
d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter [les bâtiments]», il y a des
gens qui nous ont dit aussi qu'on n'a pas
nécessairement la capacité de tout inspecter, parce qu'il y a des inspecteurs
qui ne seront pas formés, puis il
faut prendre le temps de les former correctement, selon ce que la régie aura
décidé dans ses règlements ou l'organisme que la régie va mandater. On est en accord avec ça, mais ce qu'on dit,
c'est qu'il faut commencer quelque part. Ça fait qu'on vient donner un pouvoir réglementaire à la régie
de déterminer progressivement des dates d'entrée en vigueur, ce qui veut
dire qu'on pourrait aller de deux côtés, Mme la Présidente, O.K.?
Puis
je vous donne comme deux exemples, là, puis on pourra faire la discussion.
Exemple, est-ce que c'est mieux de
commencer par les maisons centenaires, celles qui ont plus de 50 ans, celles
qui ont plus de 30 ans, celles qui ont moins de 20
ans, tu sais, qu'on le fasse dans un ordre logique? Parce qu'on sait qu'une
bâtisse, au bout de x nombre de temps, il y
a des réparations à faire, ce qui est un peu normal. Tu sais, ce n'est pas une
maison neuve que tu vas... Tu sais, mettons que, dans une maison neuve, je ne dis pas qu'un inspecteur n'est pas
nécessaire. Ce n'est pas ça je dis, là. Je dis qu'on peut obliger
l'obligation selon des années de construction, exemple, mais ça peut être
aussi... plutôt que selon les années de construction,
ça pourrait être selon différentes catégories, des maisons centenaires, des
copropriétés, des catégories... des duplex, des triplex,
des blocs appartements. On peut y aller dans différentes catégories pour être
capables en même temps de
pouvoir former les inspections en bâtiment selon les particularités des
différentes propriétés qui sont devant nous.
C'est bien évident
que, quand tu fais une inspection de bâtiment, exemple d'un bloc-appartements,
bien, ton inspecteur en bâtiment qui va
aller te l'inspecter, ton bloc que tu achètes, mettons, là, pour le... bon, ce
n'est peut-être pas le bon exemple, mais, en tout cas, mettons que ça prend un inspecteur en bâtiment qui a au minimum une
compétence, mettons, avec les dalles
de béton puis les garages puis peut-être avec l'ingénierie puis les ascenseurs, on va dire
ça comme ça, parce que c'est une catégorie...
Ça
fait qu'on pourrait aussi, plutôt que de catégoriser, puis ça
sera à la régie de déterminer par règlement ce qu'elle fait... bien, on pourrait aller
aussi par la lourdeur, exemple, la quantité de choses qu'il y a à faire. Est-ce
qu'on commence... Puis, je vais le
dire comme ça, je vais faire un parallèle pour que le monde puisse comprendre,
à un moment donné, quand on a fait
les carnets d'entretien, on a rendu obligatoires les carnets d'entretien parce
que les propriétaires de bâtisses, peu importe la vocation, ont quand
même l'obligation que leur bâtisse soit sécuritaire pour les gens qui y
habitent, ceux qui y travaillent et ceux qui
y passent, O.K.? C'est dans la Loi de la Régie du bâtiment. Puis on a fait ça
suite à la dalle de béton qui s'était
détachée au centre-ville puis l'autre dalle de béton... le garage qui s'est
effondré, pour s'assurer qu'il n'y ait pas de décès. Dans les deux cas,
la Régie du bâtiment a obligé un carnet.
Parfait,
bon, moi, ce que je dis, je ne dis pas que je veux aller jusqu'à un carnet. Ce
n'est pas ça que je veux faire, mais
pas du tout, là, sauf qu'on comprend tous qu'il y a des maisons qui ont des
garages puis d'autres qui n'en ont pas. Bon, parfait, on peut-u aller
avec ceux qui ont des garages puis des ascenseurs ou ceux... tu sais,
certaines... différentes catégories? Puis je
pense qu'il faut laisser la marge de manoeuvre à la Régie du bâtiment de
décider des différentes catégories ou
l'offre qu'elle voudrait bien faire. Moi, je vous donne des exemples, là, parce
que, bon, je veux que les gens comprennent ce qu'on fait aussi, puis je
pense que ça, comme ça, ça permettrait d'avoir la marge de manoeuvre.
Je
vais revenir au troisième paragraphe. Quand je détermine également les
exemptions et les droits de renonciation et de retrait, Mme la Présidente, ça, je pense que c'est correct. Vous
savez, quand un couple se transfère la maison d'un à l'autre, ça arrive, là, les droits de mutation. La
fameuse taxe de bienvenue, c'est déjà prévu par règlement, tu sais,
qu'on ne paie pas une deuxième fois la taxe
de bienvenue, O.K.? C'est prévu qu'on puisse payer des frais administratifs
pour changer, dans les dossiers des municipalités...
De
manière générale, c'est une facture correcte, là, entre 100 $ puis
200 $, je vais dire, pour être capable de faire le changement. Ça dépend des municipalités. Il y en a
qui n'ont pas de frais. Mais moi, je peux vous dire que, dans un cas que
je connais très bien, la municipalité a
chargé 100 $ ou 125 $ pour faire le transfert de tous les documents,
pour enlever le nom d'un conjoint
pour le propriétaire unique. C'était correct. Ça fait qu'il n'y a pas eu de
taxe de bienvenue. Il n'y a eu que des frais administratifs.
Ça
fait qu'on comprend que, dans ce cas-là, Mme la Présidente, pour le troisième
paragraphe, c'est que ça pourrait permettre
aussi à quelqu'un qui vend sa maison à son conjoint ou qui vend sa maison à son
enfant... On pourrait renoncer et se
retirer de l'obligation d'inspecter un bâtiment, Mme la Présidente, tu sais,
puis c'est sûr qu'on pourrait prévoir différentes exemptions.
Exemple,
quand la personne qui achète, c'est un entrepreneur, il peut dire : Bien,
moi, je suis un entrepreneur, je suis qualifié,
puis, savez-vous, c'est correct, je vais faire avec. On pourrait prévoir un
constructeur-propriétaire aussi qui pourrait être exempté du droit... Il est là-dedans. Ça fait que ça pourrait être
quelqu'un qui exerce aussi un métier de la construction. Je n'ai pas de problème avec ça. Bien, on peut
prévoir des exemptions. Et, évidemment, comme je vous l'ai mentionné,
les membres de la famille, parce
qu'évidemment c'est sûr que, si je vends la maison... Si je vends mon condo à
mon fils, mettons, puis que je le lui
vends comme moins cher, mais à un prix qui est correct aussi, bien, il n'est
pas obligé de payer une facture supplémentaire,
parce que je vais... parce qu'il est obligé de faire l'inspection. Il faut être
capable de prévoir des retraits puis des renonciations.
Dans
un même souffle, Mme la Présidente, je vous rappellerai que le précédent
gouvernement a prévu des crédits d'impôt
pour l'accès à la propriété, pour les dépenses concomitantes ou toutes les
dépenses connexes, donc ce qui fait que, présentement, au Québec, on
peut acheter une résidence et on peut... Parce que le gouvernement de notre
collègue la ministre n'a pas retiré ce crédit d'impôt là. C'est encore là parce
que c'est une mesure de faciliter l'accès à la propriété. Il y a une mesure de
crédit d'impôt jusqu'à 15 %, avec un montant plafond, qui prévoit le reste
des dépenses.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Je vous remercie. Nous allons suspendre.
Compte tenu de
l'heure, nous allons suspendre nos travaux jusqu'à 19 h 30. Merci.
(Suspension de la séance à
18 heures)
(Reprise à 19 h 38)
La
Présidente (Mme Dansereau) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission
de l'aménagement du territoire reprend ses travaux. Je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
Je vous rappelle que la commission est réunie
afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16.
Je vous remercie de votre... Non, ce n'est pas
ça du tout. Lors de...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, mais je vous remercie de votre collaboration puis je suis sûre qu'il va y avoir une belle collaboration toute la
soirée. Lors de la suspension de nos travaux, la porte-parole de l'opposition officielle et députée d'Anjou—Louis-Riel avait la parole sur l'amendement qu'elle a présenté. Mme la
députée, désirez-vous poursuivre?
Mme Thériault : Oui, je vais poursuivre brièvement, Mme la Présidente, pour
permettre à la ministre de pouvoir répondre à l'argumentaire que
j'ai développé en déposant l'amendement. Ça me permettra de revenir plus tard.
Ça fait qu'en
fait les gens comprennent qu'il y a deux paragraphes qui reprennent essentiellement ce qu'il y
avait dans le projet de loi n° 401, deux autres paragraphes qui ont été ajoutés suite aux commentaires que
les gens nous ont faits, et que l'objet
de l'amendement est d'obliger l'inspection des bâtiments mais de
laisser à la régie toute la latitude... à la régie et à la ministre,
évidemment, par le fait même, toute la latitude potentielle
pour pouvoir faire en sorte que ça rentre progressivement en vigueur
et qu'on puisse déterminer des conditions, des exclusions, des exemptions et
des obligations. Donc, voilà.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Mme la ministre, la parole est à vous.
• (19 h 40) •
Mme Laforest : Oui. Bon, alors, en fait, on peut commencer, oui,
à discuter parce que... Au niveau de
l'inspection, l'obligation de l'inspection,
c'est certain que l'important de ce projet de loi là... Puis l'important, c'est
vraiment... on a misé sur l'obligation de former les inspecteurs, en
fait. Ça, c'était vraiment important pour nous.
On a
rencontré... là, oui, ne soyez pas inquiets, on a rencontré tous les groupes.
Les groupes, il y a certains groupes qui
étaient mitigés, il y a certains groupes qui étaient contre, puis l'essentiel,
c'est que les groupes disaient : L'important, c'est de commencer à bien les former. Puis, si on les
obligeait tout de suite, si on obligeait les inspections immédiatement,
comme on a discuté tout le monde ensemble, si on obligeait, on manquait... On
manque d'inspecteurs, maintenant, en bâtiment. Il y en a 1 500. Alors, si
on oblige immédiatement toute inspection, achat ou vente...
Parce que,
même là, on n'avait pas statué : Est-ce
que l'obligation d'inspection doit
être imposée à l'acheteur ou au vendeur?
Ensuite, on se posait la question : L'obligation d'inspection doit-elle être prévue uniquement
dans un contexte de vente de bâtiment? Ensuite, on... Il y a plusieurs
questions qui venaient avec ça.
Puis, de
toute manière, il y a la CORPIQ qui était contre. Il y a
les courtiers immobiliers qui, eux, quand on les a rencontrés, nous ont dit : Si vous obligez immédiatement toute inspection, achat ou vente, bien, c'est certain que ça va
ralentir le marché puis ça va coûter plus cher, évidemment, parce qu'on manque
d'inspecteurs.
Alors, pour plusieurs
raisons, nous, l'important, c'était de bien former, d'obliger les inspecteurs
en bâtiment de bien les former. Comme
vous avez dit, il y en a plusieurs qui font des inspections sans être diplômés, sans
avoir la bonne juridiction. Alors, on
va commencer par les former puis, après ça, on pourra penser à l'obligation, par la suite, avec toute la formation que nous aurons
pour les inspecteurs une fois qu'ils seront bien encadrés. Merci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée
de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci,
Mme la Présidente. Donc, je comprends, suite à l'intervention de la ministre, que, dans
le fond, on veut y aller graduellement. On veut, un, former les inspecteurs
puis après on veut obliger les... on va vouloir imposer l'obligation pour
l'inspection.
Encore là, il y a
une question temporelle, dans le temps, d'ouverture de projet de loi. J'ai l'impression qu'on est encore... Tu sais, on a écouté des groupes, puis j'ai l'impression qu'on fait quelque chose puis on n'est pas prêts. Puis c'est justement
en tenant compte de ces remarques-là ou, enfin, en tenant compte de ces petits
faits là que nous, en proposant cette obligation d'inspection, bien, qu'on suggère... vous pourrez
le lire dans l'amendement qu'on vous dépose, qu'on vous suggère de le
faire entrer en fonction graduellement. On ne vous suggère pas que demain matin
ou qu'immédiatement l'inspection soit rendue obligatoire, mais on vous
suggère de le faire étape par étape, graduellement.
On le fait et
on le propose en fonction des groupes qu'on a entendus. Il y a des groupes qui
sont venus nous voir, qui nous ont
dit : Bien oui, ça peut être fait. Puis, même, il y a certains groupes qui
disaient : Bien oui, mais on est plus réticents à le faire tout de suite, mais on ne voit pas négativement
de le faire petit peu par petit peu, une gorgée à la fois, comme on dit.
Alors, c'est dans le sens de ces groupes-là,
qui... Parce que la plupart nous ont demandé l'inspection obligatoire puis
la plupart nous disaient : Oui, mais ça prend des inspecteurs formés. Ça,
je suis 100 % d'accord. Même, on se disait qu'il devrait y avoir des formations, des blocs d'heures
obligatoires pour former un inspecteur parce qu'il y en a souvent qui
s'improvisent inspecteurs, là, qui n'ont pas nécessairement les qualifications.
Et, au niveau
légal, au niveau juridique, on en a parlé, on l'a soulevé, ça cause un
problème, quelqu'un qui se dit inspecteur,
mais qui a lu un manuel sur, tu sais, comment bâtir une maison, là, puis il se
fie sur ça pour rendre un... tu sais, pour
rédiger un document qui va satisfaire la personne qui va lui donner une
rémunération en échange. Ça fait que, là, on se disait : C'est
vrai, c'est vrai que les inspecteurs doivent être formés adéquatement.
Puis je veux
rappeler toute l'importance de l'inspection, puis je veux rappeler cette
importance-là parce que... Puis je suis
sûre que la ministre est d'accord aussi à l'effet que l'inspection obligatoire,
c'est important, hein? Je le répète, hein, je le répète encore une fois, je ne pense pas qu'on va revenir ici l'année
prochaine, on va rouvrir les livres pour dire : Ah! bien, on va rajouter l'inspection obligatoire. Je ne pense pas. Je
ne pense pas qu'on... En tout cas, je ne vois pas comment qu'on y arriverait parce qu'encore là je pense qu'il
y a beaucoup de travail sur le fourneau, il y a beaucoup de chaudrons
qui bouillent, et je ne vois pas comment qu'on y arriverait.
Et, selon les
données qu'on a eues, je comprends l'urgence de cette obligation-là. Parce
qu'on nous parlait entre autres d'un
parc locatif... Un parc locatif ou un parc résidentiel, c'est vieillissant, au
Québec, c'est vieillissant. Il y a des bâtiments
où il y a des transactions qui se font sur des maisons. On nous disait, là, que
l'âge moyen du parc immobilier au Québec,
selon le type de logement... On nous parlait des maisons unifamiliales, qui ont
en moyenne 41 ans, on nous parlait des logements locatifs, 47 ans, et des logements en copropriété,
29 ans. Alors, quand on fait des
transactions sur des maisons de 41 ans, c'est certain qu'il ne faut
pas avoir un inspecteur qui s'improvise inspecteur, mais qu'il est bien
qualifié.
Donc, je suis
d'accord avec vous pour travailler sur ce point-là, sur la
formation des inspecteurs, et je ne vois pas comment on pourrait passer
à côté de l'obligation de l'inspection, de la rendre obligatoire.
Et je
reprends l'amendement de ma collègue, qui, je pense... qui est très
clair, elle propose... Puis je veux le dire, là, quand qu'on fait l'inspection... Bien, l'inspection d'une maison, ça
sert à trois choses, hein? Quand on fait inspecter une maison, bien, c'est parce qu'on sait que c'est un investissement important. C'est souvent l'investissement d'une vie,
on le dit. Puis je le vois présentement dans
le cas des inondations, hein, je vois des sinistrés qui ont tout donné pour
leur petit nid d'amour ou qui ont
tout donné pour leur maison, puis, finalement,
ils perdent tout à cause des inondations. Bien, quand on fait inspecter une maison, bien, il y a trois choses qu'on veut
faire. D'abord, bien, ça nous permet, suite au rapport de l'inspecteur,
de dire : Bien, on l'achète ou on ne
l'achète pas. Ça fait que ça nous permet de confirmer notre choix. Si
l'inspecteur nous dit : Bien, il
y a vraiment beaucoup, beaucoup de travaux, il y a peut-être
100 000 $ d'investissement, bien, on peut décider : Bien non, je ne la ferai pas, hein, non, je ne
l'achèterai pas, la maison, il y a trop de travaux. Ça fait que ça, ça peut
être, un, le premier choix.
Le deuxième
choix, ça peut être : O.K., je vais l'acheter, mais je vais demander une
réduction de prix étant donné que j'ai
une évaluation d'un inspecteur qui me dit qu'il y a tels travaux à faire soit
pour la rendre aux normes, ou soit pour enlever la MIUF, ou soit... Je vous donne des exemples, là, comme ça, là, puis
ce n'est vraiment pas mon domaine, vous pouvez sourire si vous voulez,
là, mais... C'est-à-dire qu'on demande une réduction de prix en fonction des
travaux qu'il y a à faire dans la maison ou,
encore là, soit qu'on se dit : Bien, O.K., je l'achète au prix de vente
demandé, mais je vais vérifier avec mon institution financière pour
avoir une hypothèque plus élevée pour me permettre de faire les travaux.
Donc, on voit
toute l'importance que peut prendre l'inspection. L'inspection d'une maison,
évidemment, c'est un... ça joue
beaucoup sur le choix de l'acheteur. Dans le fond, ce que ça fait, c'est que ça
lui permet de connaître le risque, le risque
de son investissement. Ça lui permet de prendre une décision éclairée, suite à
des recommandations qu'il aura soit verbalement
ou la plupart du temps par écrit, là — parce que les écrits restent — mais ça permet carrément de faire un
choix éclairé, suite au passage d'une personne qualifiée, sur un investissement
quand même d'importance.
Parce que des maisons à 50 000 $,
c'est plutôt rare, ça fait que c'est pour ça que je vous dis que c'est souvent l'investissement d'une vie. On le sait, on prend
des hypothèques, ce n'est pas des hypothèques sur cinq ans, c'est
souvent des hypothèques sur 20, 25 ans. Puis, je pense, maintenant, même,
ça va un petit peu plus loin que ça, hein?
Une voix : ...
Mme Nichols : Oui, 30 ans
ou...
Une voix : ...
Mme Nichols :
Non, mais, c'est ça, je pense qu'ils ont restreint, là, les délais sur lesquels
on peut souscrire à une hypothèque.
Mais, enfin, tout ça pour vous dire que c'est quand même un investissement sur
une longue période puis c'est souvent un investissement parce qu'on a un
objectif de fonder une famille ou un objectif de s'y établir, de...
Une voix : ...
• (19 h 50) •
Mme Nichols : Non, pas tout le
temps? O.K. Bien, je ne partirai pas un argumentaire sur... De toute façon,
j'ai compris tantôt que vous aviez laissé...
Donc, voilà, je comprends que ce n'est peut-être pas tous le même choix, mais,
en fait, ce que je veux dire, c'est que...
Puis, je donne l'exemple, on a l'OACIQ, qui est l'Organisme
d'autoréglementation du courtage immobilier,
qui ont fait une belle suggestion. Eux, ils disent : Bien, on devrait
rendre ça obligatoire puis d'y aller graduellement. Comme par exemple,
dans leurs recommandations, eux, ils disaient : Rendre ça obligatoire pour
des bâtiments de plus de 25 ans.
Alors, c'est un peu la suggestion qu'on... c'est
un peu la suggestion. Quand on dit qu'on pourrait faire rentrer graduellement cette obligation d'inspection là,
bien, ça serait de le faire... mettons, de dire : Bon, pour les bâtiments
de plus de 25 ans, pour les bâtiments de
10 ans, puis comme ça... tu sais, de le faire comme ça, logiquement et
logiquement, mais toujours dans un but très
précis qui est la protection du public, protéger les citoyens, protéger ceux
qui vont acquérir... Ils vont
acquérir un investissement important, mais ils vont surtout acquérir un
bâtiment, une résidence, un bien qui est quand même quantifié de façon
importante.
Puis, vous le
savez, là, il y en a, des histoires d'horreur, on en voit plein, d'histoires
d'horreur. Il y a tellement de reportages à la télé, à Enquête, J.E.,
je pourrais vous en citer, mais... J'en ai plein qui me viennent en tête,
là, d'histoires d'horreur, un, d'abord,
peut-être sur des inspecteurs qui ne le sont pas puis qui font des rapports,
qui font des rapports incomplets, mais
aussi des histoires d'horreur où des gens n'ont pas fait inspecter, puis là,
bien, ils sont pris avec des travaux qui sont quantifiés, des travaux qui... des sommes
astronomiques, puis évidemment, bien, ce n'est pas garanti. Donc, les gens se retrouvent pour soit avoir à réhypothéquer
pour faire faire des travaux, mais réhypothéquer pour des montants qui sont superimportants puis évidemment qui auront un
impact financier quand même assez déterminant. Je pense que c'est
l'ajout, c'est l'ajout...
En fait, j'essaie de vous décrire un peu, dans
mes mots, l'amendement auquel fait référence ma collègue. Et je pourrais vous
rapporter aussi, là, plein d'autres cas qu'on entend, mais...
Et je reviens encore, là, à l'obligation de
l'inspection pour les bâtiments de 20, 25 ans et plus que nous suggère l'OACIQ, Organisme d'autoréglementation du
courtage immobilier. Dans leurs recommandations, ils disaient qu'«il est
à noter que l'ancien projet de loi
n° 401 prévoyait que la Régie du bâtiment pouvait obliger, par règlement,
toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter
préalablement à l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié».
Et il y avait même de la jurisprudence, de la
jurisprudence superintéressante que je suis allée lire, qui était un jugement
de la Cour du Québec, Chahrouri contre Gazaille, c'étaient les habitations
Gazaille. Alors, il y a même de la jurisprudence, là, qui va dans le sens
qu'ils nous recommandent de faire des inspections obligatoires. C'est-à-dire
qu'il y a même des juristes, des juges qui
le soumettent soit par un obiter dictum ou, en fait — c'est un terme juridique, alors je regardais Me Proulx — alors qui le font soit par un obiter dictum,
en disant qu'il faudrait peut-être penser justement à l'inclure dans la
loi, cette obligation d'inspection au préalable.
Alors, voilà,
je rappelle que la raison principale de cet amendement-là est toujours... est
toujours, est une fois de plus la
protection du public et non pas une question de coûts versus la protection du
public. Je suis tout à fait d'accord avec la ministre quand elle dit qu'il faut d'abord former les inspecteurs,
c'est-à-dire les personnes qui vont passer puis qui vont faire des
recommandations. Je suis d'accord avec la ministre, mais, là où je vois la
problématique, c'est qu'on ne peut pas y aller étape par étape.
On est
présentement dans un projet de loi, on rouvre le projet de loi, on rouvre le
projet de loi pour la protection des citoyens,
on rouvre le projet de loi puis on va dire : Bien, il faudrait d'abord former
les inspecteurs. Bien oui, mais peut-être qu'on pourrait peut-être rendre obligatoire l'inspection puis, une fois
qu'on rendra obligatoire... Ou même, en parallèle, on pourrait
travailler la formation des inspecteurs. Moi, c'est ce que je vous soumets,
humblement, de travailler de cette façon-là,
de cette voie-là. Et je ne pense pas que ce n'est pas quelque chose qui est
infaisable, là, au contraire, je pense que c'est quelque chose qu'on
avait déjà prévu dans le passé.
Puis, dans la deuxième partie de l'amendement de
ma collègue d'Anjou—Louis-Riel,
elle disait aussi que «ce règlement
détermine également les exemptions et les droits de renonciation et de
retrait», que «la régie peut, par règlement, déterminer progressivement des dates d'entrée en vigueur pour
l'obligation d'inspecter un bâtiment». Et je vous soumets une fois de plus d'y aller peut-être avec le nombre
d'années d'existence d'un bâtiment. Alors... Oui, merci, merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Oui. J'aimerais,
moi, peut-être apporter quelques faits. Parce que, quand on s'est penchés, justement,
sur la situation d'obligation de faire l'inspection, on a regardé vraiment
tout ce qui se passait au Canada.
Puis, au Canada, il n'y a aucun endroit que
c'est obligatoire. Puis pourquoi ils l'ont mis non obligatoire? Je vais vous
dire le point qui a vraiment été discuté. Puis le point qu'ils n'étaient
pas capables de statuer, sur ce point-là, c'est sur le point des assurances des inspecteurs. Alors, c'est certain
que si, au Canada, personne ne l'a obligé, puis nous, au Québec, on
arrive et on l'oblige... Puis la question,
justement, au
niveau des assurances a été discutée
chez nous. Ça fait qu'il faut regarder
un petit peu ce qui se passe. Puis, quand on
voit qu'en majorité ce n'est pas accepté, bien, au Canada, on doit vraiment
faire attention avant d'obliger complètement l'inspection.
L'essentiel,
je pense, c'est qu'il faut encadrer le travail d'inspecteur. On oblige les
inspecteurs à être formés, on oblige l'encadrement,
comment va être le cahier de charges, le gabarit au niveau de la formation de
l'inspection, comment on va le faire. On va analyser par la suite. Parce
que, là, on va former des inspecteurs, ensuite on va analyser, bien entendu,
les bénéfices, on va pouvoir décider :
Est-ce que c'est obligatoire? Si on le statue tout de suite, que c'est
obligatoire, c'est des coûts tout de suite pour les citoyens, on manque
d'inspecteurs, les inspections vont coûter plus cher.
Puis il y a aussi un fait qu'on oublie, c'est
qu'il y en a qui achètent la maison de soit la mère ou la grand-mère, qui n'ont
pas besoin, qui ne veulent pas, ils ne veulent pas payer pour l'inspection.
Alors, pour les maisons comme ça, bigénérationnelles,
si on oblige les inspections... Ou encore acheter la maison de quelqu'un qu'on
connaît. On ne peut pas obliger ça.
Alors, on a pensé aux citoyens, puis c'était vraiment important de ne pas
imposer immédiatement l'inspection.
Puis, quand
on va avoir exactement la mesure... Pourquoi, dans d'autres provinces, ça a été
non obligatoire? Pourquoi ça a été
compliqué au niveau des assurances? Pourquoi, nous, on obligerait tout de suite
puis, au niveau de l'assurance pour les inspecteurs, on trouverait tout
de suite que c'est une bonne affaire, en même temps qu'on manque d'inspecteurs?
Je pense que
l'important, l'essentiel, c'est qu'on va les former, puis par la suite on
regardera les bénéfices de ça, puis
on statuera si l'inspection préachat ou prévente... Parce que ce n'est pas
encore décidé, comment ça va fonctionner aussi avec les notaires. Comment ça va fonctionner? Est-ce que c'est le
notaire qui va être responsable au niveau de l'inspection? Il y a trop
de choses à décider. Ça fait que l'important, c'est qu'on forme nos
inspecteurs, puis après ça on verra. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je comprends, je suis d'accord.
Mais je pense qu'il faut quand même voir un
peu plus large, là, tant qu'à y aller avec la formation des inspecteurs. Je
me demandais, je regardais... Il y a déjà un règlement qui existe, qui est le Règlement sur l'assurance de la responsabilité
professionnelle des membres de l'Ordre des technologues professionnels
du Québec. Donc, il y en a déjà... il
y a déjà une assurance
professionnelle, là, qui existe, là, au niveau des technologues. La même chose
que l'Ordre des ingénieurs nous disait aussi, que les membres d'ordres professionnels ont déjà tous une
assurance qui satisfait un critère
similaire. Donc là, je comprends ici qu'on parle d'ordres professionnels, là.
Ordres professionnels, ici, on avait
les technologues. Donc, je pense que ça se fait déjà ailleurs. Puis, juste par
curiosité, puis je vous le dis, je ne suis pas la spécialiste en
habitation, mais ça ne se fait pas déjà en Ontario?
Mme Laforest : ...peut-être au
niveau des... Les technologues, ça se fait...
Mme Nichols : J'ai
l'impression, moi, que ça se fait déjà en Ontario.
Mme Laforest :
Peut-être au niveau des technologues, mais ce n'est pas comme l'inspection
qu'on parle ici, là. Si je ne me trompe pas, c'est ça.
Mme Nichols : Parce que, dans
les groupes qu'on a entendus, il me semble qu'ils ont cité que ça se faisait
déjà en Ontario.
Mme Laforest : M. Beaudoin
va...
Mme Nichols : Oui. Je m'excuse.
M. Beaudoin
(Michel) : Alors, vous allez
me permettre de répondre. Il y a trois provinces présentement qui font l'encadrement de l'inspection achat. Alors, dans
un cas, il y a la Colombie-Britannique, il y a l'Alberta et l'Ontario.
L'Alberta, ils sont dans la deuxième
révision et dans les... dans une deuxième révision de règlement. Et, dans les
trois cas, il n'y a pas d'obligation.
Mme Nichols : Alberta,
Ontario...
M. Beaudoin (Michel) : Et Colombie-Britannique.
Mme Nichols : Colombie-Britannique.
Et depuis environ combien de temps que ça existe, cette...
M. Beaudoin
(Michel) : Les chiffres
exacts dans les années exactes, je pourrai peut-être vous revenir dans
quelques minutes, là, mais on parle de début
des années 2000 maximum, là, où il
y a eu des... Il y a eu des
changements en 2011 en Ontario... excusez, en Alberta, 2011, dans le
changement réglementaire. Là aussi, ils n'ont pas prévu un encadrement. Alors, on parle d'encadrement, là, on ne parle pas, bien
sûr... Et, bien sûr,
c'est dans l'optique où... C'est les trois provinces, jusqu'à maintenant,
qui avaient établi...
Mme Nichols : Bien, merci pour les précisions. Mais il me
semblait que j'avais déjà... que les groupes avaient déjà soulevé ce
point-là. Mais, début des années 2000, on est 2019, ça fait que ça fait déjà
pas loin de 19 ans qu'il y a...
M. Beaudoin (Michel) : ...là,
même, là, parce que, là, je...
Mme Nichols : 2010, quand même...
M. Beaudoin (Michel) : On va
sortir les dates. C'est parce qu'excusez-moi, hein, je vieillis...
Mme Nichols : Bien, c'est
correct, mais...
Mme Thériault : Nous
autres aussi.
M. Beaudoin (Michel) : Oui, c'est
ça.
Mme Nichols : Mais ça fait quand
même... je veux dire, ça ne fait pas six mois, là, qu'il y a d'autres...
• (20 heures) •
M. Beaudoin (Michel) : Alors,
2009, Colombie-Britannique, 2011, l'Alberta, et l'Ontario, c'est l'an dernier.
Mme Nichols : Ah! c'est ça,
c'est plus... Je pense, c'est l'Ontario, là, qui a...
M. Beaudoin (Michel) : C'est
l'Ontario qui vient de le faire, et la réglementation n'est pas encore
terminée.
Mme Nichols :
O.K., merci. Bon, bien, c'est correct. La mémoire est une faculté qui oublie ou
qui a besoin d'être rafraîchie. Bien,
quand même, là, 2009, 2011, 2018... Ça fait que je pense que c'est quand même
des références qui valent la peine d'être regardées... puis qu'ils
veulent peut-être évaluer le pour, le contre. C'est sûr que, le Québec, on est
souvent différents. Je
comprends que c'est des provinces qui encadrent, et je présume que ça doit être
par règlement aussi. Mais je ne vois
pas pourquoi on ne pourrait pas, nous, de notre côté, graduellement, aussi, les
appliquer puis y aller par l'année des bâtiments,
faire des groupes d'âge, des bâtiments entre 20-25 ans, entre... tu sais,
puis y aller comme ça, puis les faire adopter comme ça, où on peut dire
aussi que ça peut rentrer en vigueur après la formation des inspecteurs, où on
peut...
Et il y a
plein de solutions possibles. Moi, ce que j'essaie juste de... Moi, j'essaie de
prévoir le coup, tu sais, de prévoir
qu'on va avoir cet outil-là de disponible, parce que cet outil-là a été demandé
par les groupes qu'on a rencontrés, cet outil-là a été demandé par les groupes qui ont envoyé des mémoires
aussi. Ça fait que j'essaie juste de prévoir qu'on va pouvoir utiliser cette obligation, qu'on va pouvoir, en
fait, imposer cette obligation d'inspection pour protéger nos gens. Mais
je comprends puis je trouve que c'est
légitime aussi de dire : Bien, il faudrait peut-être former d'abord nos
inspecteurs. Mais essayons de prévoir juste...
Moi, je
trouve que c'est souvent ça, au Québec, le problème, puis c'est souvent ça, le
problème avec nos lois, c'est que, tu
sais, on arrive tout le temps en retard. On arrive tout le temps après tout le
monde. Tu sais, on dit tout le temps : Ah! bien oui, mais le politique, c'est long, ah! bien oui, mais le
politique, on n'a pas de vision. Mais on peut en avoir, une vision. Puis, tu sais, si on dit qu'il va rentrer en
vigueur à telle date, puis, à telle date, on n'est pas capables, là, bien, on
lèvera le drapeau puis on reviendra
dire : Bien, dans ce temps-là, on avait une vision, puis là on va
l'ajuster, puis on va le reporter de six mois ou on le reportera d'un
an.
Tu sais, je
trouve que c'est plate de s'asseoir, puis de regarder, puis de dire : Bien
non, on va y aller une petite étape à la
fois puis on reviendra dans 14 ans, là, hein, ils vont être bien formés
dans 14 ans, ils vont même avoir de l'expérience, là, puis ils reviendront tous se rasseoir ici, puis on
les réécoutera un à la file de l'autre, là, puis, bien là, dans 14 ans, on
la rendra obligatoire, l'inspection.
Puis, pendant ce temps-là, bien, J.E., ça fera 40 ans qu'ils font
des reportages sur les affaires d'horreur qu'on voit qui se passent. Puis, on se dira, le politique : Bien
oui, mais nous autres, on est un petit peu à retardement, là. C'est tout
le temps comme ça, c'est tout le temps...
Ça fait que
c'est... Puis, quand je dis... Puis je ne le dis pas méchamment, là, mais,
quand on dit qu'on fait des choix politiques,
là, puis je vous regarde, vous
autres, mais ce n'est pas vous que je... Quand je dis qu'on fait des choix
politiques...
Une voix : ...
Mme Nichols :
Oui, c'est ça. Je ne veux pas viser personne, là, mais, quand je dis qu'on fait
des choix politiques, là, puis on
fait des choix... On fait souvent des choix... Ça peut être n'importe quoi, le
cannabis, n'importe quoi, on fait des choix
pour les générations qui s'en viennent, on fait des choix. Moi, ma maison, je
l'ai achetée, puis mon hypothèque, je l'ai. Mais mes enfants qui ont 20 ans, là, ils vont peut-être acheter une
maison dans cinq ans, dans... bien, je serais fière de leur dire : Bien, tu sais, l'obligation
d'inspection, bien, c'est nous autres... parce qu'on a pensé à vous autres qui
s'en venaient puis on a pensé que ça pourrait être bien intéressant.
Non, on ne veut pas la faire inspecter?
Une voix : ...
Mme Nichols :
Ah non! O.K., je comprends, vos enfants ont déjà leurs maisons. Mais, tu sais,
je pense que... Moi, c'est la petite
fibre qui me fatigue, en politique, d'y aller de façon... Tu sais, soyons
innovateurs. D'être trop traditionnel ou trop conventionnel... Soyons un peu innovateurs. Puis, si ça ne
fonctionne pas, là, moi, je ne serais jamais gênée de dire : Bien, la ministre, elle a eu une vision, on a travaillé
ensemble une vision, on a essayé de faire quelque chose d'innovant.
C'est un projet de loi innovant. Tu sais, on
a essayé quelque chose, puis, dans un an, si on se dit : Bien... ou, je ne
sais pas, je mets une date d'entrée en vigueur, si on dit : Bien,
finalement, les inspecteurs, ils ne seront pas prêts, ça fait qu'on va la
reporter d'un an, cette obligation-là d'inspection, bien, moi, je serais fière
de ça.
Ça fait que
c'est ce que j'avais à vous soumettre, puis j'en ai profité pour vous
transmettre un peu mon... Le barrage politique...
Tu sais, en campagne électorale, là, on fait rêver les gens. Bon, O.K., il y en
a qui ont eu plus de misère que d'autres, dans la dernière campagne électorale, puis... mais, en campagne
électorale, on fait rêver les gens avec des propositions. Puis, souvent, quand on est assis ici, bien, on n'est
pas capables de les mettre... On n'est pas capables de les faire avancer,
bien, parce qu'on revient ici, puis la
politique, c'est conventionnel puis... Il y a des systèmes comme ça, il y a des
affaires comme ça où il y a des barrages, puis je vois... Je trouve ça
désolant. Ça me... Je trouve ça plutôt triste puis plutôt difficile de...
En tout cas,
moi, je trouve ça difficile de travailler comme ça puis je dis tout le
temps : Moi, je ne ferai pas de la politique pendant 20 ans
parce que ça, ça m'épuise. Ça, je trouve ça... Puis je suis sûre que vous le
partagez, hein? On rentre en politique puis
on est un peu... on se fait des illusions, puis on rentre ici, puis on est un
peu... Tu sais, on pense qu'on peut changer l'affaire... Puis, je trouve
ça le fun, il y a des jeunes qui arrivent en politique.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée, vous temps est écoulé.
Mme Nichols :
Ah! O.K. Bien, en tout cas, tout ça pour vous dire qu'il y a des gens qui sont
extravagants, qui rentrent ici avec des belles idées...
La
Présidente (Mme Dansereau) : Et votre temps est toujours écoulé,
merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Je donnerais... Mme la ministre, puis après je...
Mme Laforest : Bien, en fait, c'est sûr que la première des
choses, bien, malheureusement, c'est vrai que, là, nous, on a le projet
de loi. C'est une vision différente,
vous avez raison. En même temps, vous parlez de prudence. Il y a
des points, quand même, qui sont évidents, qui
sont clairs. Tantôt, vous m'avez fait sourire, parce que vous dites : Moi,
ma maison, admettons, mes enfants, je vais
être fière de leur dire ça... Moi, je pense plutôt que, présentement, ce qu'on
fait, c'est un projet de loi pour que les Québécois soient satisfaits de
ce projet de loi là.
Quand
on dit qu'on va obliger l'inspection, on va obliger la formation des inspecteurs,
c'est un grand pas, ça, c'est quand
même important. La problématique,
c'est qu'on n'en a pas, au Québec. Ça fait qu'on n'en a pas beaucoup,
puis, dans ceux qu'on a, il y en a plusieurs qui ne sont pas formés. Ça
fait que, là, si, en plus, on dit : On n'en a pas beaucoup, on oblige
l'inspection...
Puis
il y a un autre point aussi qu'on a discuté. S'il n'y a pas beaucoup
d'étudiants, s'il n'y a pas beaucoup de jeunes qui veulent aller suivre cette formation-là en inspection, si, dans
trois ans, on n'en a pas encore assez, d'inspecteurs, mais on a obligé l'inspection, ça n'a pas de bon sens,
parce que, là, on va dire : On avait 1 500 inspecteurs pour
faire... au niveau achat ou vendre,
on en manque en 2019, on veut les former. Admettons, en 2022‑2023,
il y en a 2 000 au Québec, on va en manquer encore, mais là on va avoir obligé l'inspection, ça va être
problématique. Ça fait que c'est pour ça que je dis qu'il faut en
premier les former. On va voir les bénéfices.
Puis
vous donnez... Vous m'avez fait, tantôt,
penser à quelque chose, les parents qui vendent la maison à leurs
enfants. Si vous laissez votre maison à vos
enfants, les enfants ne voudront pas faire l'inspection de la maison. C'est
certain, là, qu'ils vont dire :
Voyons, c'est la maison, quand même, que mes parents... que j'ai été élevé ici,
ça ne m'intéresse pas de payer 1 000 $ pour une inspection de
la maison.
Alors,
tu sais, il faut prévoir aussi que, s'il n'y en a pas beaucoup qui veulent
prendre la formation d'inspecteur, puis on oblige l'inspection, mais qu'on n'a pas assez d'inspecteurs qui est
intéressé à faire la formation, il faut penser à ça aussi, là. Ça fait que, là, on va déposer une obligation
présentement d'inspection-achat, mais on n'aura pas encore d'inspecteur
ou on n'en aura pas encore assez formé.
Nous,
ce qu'on fait, c'est qu'on va vraiment faire une belle campagne de publicité
pour la formation, justement, en inspection,
puis j'espère qu'on va avoir plusieurs personnes qui vont être intéressées à
devenir inspecteur en bâtiment. Je le souhaite.
Mais, s'il n'y en a pas beaucoup, parce qu'il y a des formations qu'on n'a pas
beaucoup... il n'y en a pas beaucoup, au
Québec, puis il faut toujours essayer d'aller trouver le plus d'étudiants
là-dedans, puis il faut essayer de faire la publicité pour aller
chercher le plus de monde pour... Mais, si on n'en a pas dans trois, quatre ans
puis on a obligé l'inspection, qu'est-ce qui va arriver? Moi, c'est ça, ma
crainte.
Ça fait qu'on va y
aller... On va les encadrer, c'est tout. On va les former puis après ça on
verra si on oblige l'inspection. Mais c'est
certain que, si on a plusieurs inspecteurs qui sont bien formés, à ce
moment-là, ce n'est pas long, là, on
va pouvoir dire : O.K., ça fonctionne. Mais, si on l'oblige puis on n'a
pas d'inspecteurs formés, ça n'a pas de bon sens.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Je céderais maintenant la parole au député de
Jacques-Cartier.
• (20 h 10) •
M. Kelley :
Merci, Mme la Présidente. Je veux juste peut-être commencer... C'est toujours
intéressant qu'on... Des fois, on
utilise les autres provinces, puis leurs lois, puis leurs règlements, pour
dire : Ah! il faut bouger, il faut agir, il faut... en tout cas, le même niveau que les autres provinces.
Puis ici, peut-être, nous avons un amendement qui va aller un petit peu plus
loin que les autres provinces, mais moi, je
suis fier de ça. Nous sommes une nation, une société distincte. Alors, si
nous avons quelque chose qui est plus fort, qui protège les consommateurs du
Québec, qui n'existe pas dans des autres provinces, mais moi, je suis fier de
ça, je crois. Ça, c'est peut-être une des raisons pourquoi nous sommes ici en politique,
c'est de faire des gains pour des personnes.
Mais
je veux juste revenir encore sur cette idée-là, parce que moi, je suis partie
de la génération qui sont en train d'acheter
des maisons un petit peu. On prend la relève de nos parents, et tout ça, et il y a beaucoup
de pression. Je viens d'un comté de
l'Ouest-de-Montréal où d'acheter une maison, présentement, c'est bien difficile. Alors, quand il y a une opportunité,
des gens, ils vont vraiment mettre la pression sur tout le monde...
que l'acheteur avance le plus rapidement que possible. Et ça, c'est où, des fois, arrivent des histoires
d'horreur où quelqu'un a acheté une maison qui a eu une inspection qui a été
passée très rapidement ou quelqu'un qui n'était pas... qui n'a pas fait une
formation depuis plusieurs années.
Alors, ça, c'est une
raison pourquoi l'association des inspecteurs en bâtiment au Québec a réclamé
un meilleur encadrement de leur profession
et c'est pourquoi on a parlé un petit peu aussi d'avoir une obligation d'une
inspection pour un bâtiment de 20 à
25 ans. Je pense, ça fait du gros bon sens d'avoir un amendement qui va
protéger des consommateurs du Québec
puis des jeunes personnes, comme moi, qui veulent acheter une première maison
ou peut-être une deuxième maison...
Une voix :
...
M. Kelley :
...la maison de tes parents. Et ça, c'est pourquoi on a mis dans l'amendement
une situation d'une exemption pour...
Peut-être, c'est possible que ça peut... un transfert d'une maison de la
famille. Mais, je pense, c'est juste mieux...
On est présentement un petit peu en mode d'attendre. On va voir si les choses
passent puis après ça on va réagir. Moi, je pense, c'est... nous avons une opportunité ici de prendre de
l'avance, puis d'ajouter quelque chose qui est un petit... plus
progressif puis prendre de l'avance pour, comme je dis, s'assurer la protection
des consommateurs puis des jeunes consommateurs
du Québec qui sont en train de faire un achat de leur vie, un investissement
majeur. Alors, je pense que c'est très important pourquoi on adopte puis
accepte l'amendement qui a été proposé par ma collègue d'Anjou-Riel.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Je passerais la parole à Mme
la ministre. Vous avez des commentaires? O.K., je vais passer la parole
au député de Gatineau.
M. Bussière : Merci. Écoutez, présentement, on a tous la
possibilité de faire faire des inspections. Il y a des firmes professionnelles qui existent, qui font des
inspections de bâtiments, présentement. Donc, on a tous la liberté de le faire.
On devrait tous le faire faire, mais c'est
laissé libre à chacun et ce n'est pas garanti, parce que, premièrement, ce
n'est pas garanti que tout va être
constaté dans les manques, les défectuosités ou quoi que ce soit, parce que,
présentement, les inspecteurs, peut-être
qu'ils manquent de formation. Je pense qu'on devrait peut-être plus mettre
l'accent à une meilleure formation. Puis c'est à se demander si quelqu'un peut être un spécialiste dans tous les
domaines, je veux dire, en électricité, en fondations, en construction, charpente. Je ne suis pas sûr que
quelqu'un peut l'être. Mais, ça, je n'en suis pas un, donc je ne le sais
pas.
Mais,
de là, tout le monde devrait le faire faire, mais je pense qu'ils devraient
être laissés libres de le faire ou pas. C'est une erreur s'ils ne le font pas, mais c'est un choix personnel. Et
puis souvent c'est exigé par les institutions financières qui vont prêter de l'argent et qui vont exiger en
retour une inspection. Mais, encore là, ça ne vient pas tout garantir, tout
comme on peut faire faire des plans
d'ingénieur, puis ce n'est pas parfait non plus. Puis, souvent, si tu veux
gagner ta cause, tu dois finir en
justice, puis, de là, tu as à juger si ça vaut la peine ou pas, parce que,
souvent, si vous dépensez autant d'argent en cour... que tu vas... pour
réparer le problème... Donc, c'est un choix qu'on a tous à faire.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va? Merci. Il y avait Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Après, je viendrai à monsieur.
Mme Thériault : Oui, merci, Mme la Présidente. J'ai écouté avec beaucoup
d'attention, quand même, ce que le collègue,
le député de Gatineau, nous dit. Vous savez, Mme la Présidente, l'amendement,
de la façon qu'il est rédigé, dit : «...détermine également les exemptions et les droits de renonciation et
de retrait». Je pense, de la manière que je l'ai écrit : «Ce
règlement détermine également les exemptions — donc les personnes qu'on
pourrait ne pas soumettre à une inspection
obligatoire — et les
droits de renonciation et de
retrait», donc, ce qu'on vient dire ici, c'est que la personne peut
renoncer à faire une inspection.
Mais
il y a des gens qui ne savent même pas qu'à l'heure actuelle, quand ils
s'achètent une résidence, un coup que tu l'as trouvée, qu'ils peuvent faire inspecter. On convient tous que la
meilleure des choses, c'est d'encadrer le travail des inspecteurs en
premier. Mais, si on encadre le travail des inspecteurs, on l'encadre pour quoi?
Bien, on ne fait pas juste l'encadrer pour
le plaisir de l'encadrer. À la base, quand le projet de loi n° 401 a été déposé, l'obligation des inspections, elle était là. Puis le problème qu'on a avec...
entre le n° 401 puis le n° 16, c'est qu'il y a beaucoup
de choses qui étaient fort importantes, qui étaient dans le n° 401, qui ont été retirées, dont l'obligation d'inspecter
le bâtiment qu'on achète.
Honnêtement, moi, je comprends que c'est un choix politique. Bien, ça, c'est un
choix politique, ce n'est pas un choix
logique. C'est un choix politique de ne pas l'imposer. Mais il y a des groupes
qui sont venus nous dire... plus en faveur de... Tous ceux qui sont en
faveur d'un encadrement, ils disent : Bien oui, vous pouvez l'obliger,
mais il faut que vous pensiez que, si vous
l'obligez, il y a des gens qui pourraient se soustraire à raison... C'est le
cas pour nos enfants ou nos conjoints
quand on leur vend la maison. C'est pour ça qu'on dit : C'est dans le règlement
qu'on détermine les exemptions, et les droits de renonciation, et de
retrait, pour pouvoir permettre de se retirer, mais en toute connaissance de
cause, alors que la réalité...
Présentement, les gens, non seulement... Les inspections ne sont pas toutes mal
faites, là, mais il y en a qui sont mal faites. Les histoires d'horreur, là, il y en a plein, O.K.? Ça fait que c'est pour ça qu'on est en train de réglementer, parce qu'il y a des histoires d'horreur. Puis la réalité,
c'est que le consommateur moyen...
Puis ce n'est pas moi qui le dis, là, c'est un jugement qui a été rendu. Le consommateur moyen ne connaît pas ses
droits et les recours qui peut l'accompagner. Nous, on est
probablement... On les fait, les lois, ça fait qu'on les connaît, les lois.
Moi,
je peux vous dire que, quand quelqu'un essaie de m'en passer une vite en
protection du consommateur, il est dedans
pour une surprise, hein? Puis ils ne savent pas tous que j'ai déjà été ministre
de la Protection du consommateur, mais ils
sont dedans pour une surprise, parce que moi, je connais ça sur le bout de mes
doigts. Puis, quand ils ne respectent pas les affaires, je peux vous dire que je les brasse un petit peu, puis c'est
tout réglé à ma satisfaction. Je n'ai pas besoin de déposer de plainte, O.K.? Bien, j'ai un poste, puis
probablement que Me Proulx, en arrière, aussi, je suis sûre qu'elle, elle doit
s'amuser. Elle les connaît, les règlements.
Bon,
puis je peux vous rassurer que, quand je vais vendre mon condo, je vais... moi,
je la connais bien, la loi, puis il
n'y a rien de caché dans mes affaires non plus. Puis le monde peuvent bien
prendre un recours, il n'y a rien de caché, tout est fait correctement. Mais, honnêtement, quand on achète une maison, on
l'achète sur un coup de coeur la plupart du temps. On magasine, on regarde : Ce n'est pas ça,
non, ce n'est pas ça, ce n'est pas ça. On finit par la trouver puis on
dit : Wow! C'est celle-là que je veux.
Mais
ça, c'est la réalité. Mais, quand tu achètes comme ça, tu le fais sur un coup
de coeur, tu ne le fais pas sur la logique.
Mais la logique fait qu'on devrait faire inspecter, mais on ne le fait pas. Des
fois, d'investir un peu plus d'argent, ça nous sauverait bien des problèmes puis des milliers de dollars
d'embêtements. Puis là, en plus, c'est que nous, chez nous, au Québec,
on est une des provinces qui n'a pas réglementé, alors que les autres, ils
l'ont fait. Ça fait qu'on encadre des inspecteurs en bâtiment, parfait, mais,
des inspecteurs en bâtiment, là, il y en a. Tu sais, je veux juste qu'on se
rappelle collectivement, là, qu'on a entendu
l'AIBQ puis qu'on a entendu un autre regroupement, mais le principal, qui
s'appelle l'InterNACHI, qui a
1 200 membres au Canada, il y a 200 inspecteurs présentement au
Québec, on ne les a pas entendus.
Ça
fait qu'il y en a, des inspecteurs. Ça fait que c'est faux de dire qu'il n'y en
a pas présentement, O.K.? Moi, qu'on bâtisse,
je n'ai pas de problème. On bâtit? Parfait. La ministre, avec les gens de la
Régie du bâtiment, va pouvoir bâtir. Mais c'est parce qu'honnêtement, là, ce qu'on vient dire, c'est : Si
on... puis c'est un problème fondamental, c'est... Si on ne l'avait pas avant dans la loi, je lâcherais peut-être le
morceau, mais, honnêtement, il était là avant. On était prêts à aller jusque-là,
parce qu'il faut protéger les gens dans leur
investissement. Puis tous les reportages, toutes les histoires d'horreur qu'on
voit, c'est ça que ça dit.
Concernant
les assurances, pour le bénéfice de la ministre, O.K., il y a eu un reportage
ici, ça, c'est La facture, O.K., justement, qui parlait des inspecteurs en bâtiment qui étaient non
assurés. Puis, en conclusion, O.K., dans le monde merveilleux des inspecteurs en bâtiment, ça
dit : «Depuis l'enquête de La facture, l'AIBQ a convaincu la célèbre compagnie
d'assurance britannique Lloyd's d'offrir une assurance à tous ses membres.
Toutefois, très peu d'inspecteurs s'en sont prévalus aujourd'hui.»
• (20 h 20) •
Donc,
présentement, des assurances pour les inspecteurs en bâtiment, ça existe. La
Lloyd's a dit oui et elle est prête à travailler
avec les associations en inspection en bâtiment, exemple l'AIBQ. Elle
dit : «Les deux compagnies de Québec qui avaient créé leur propre
fonds pour réclamations ont décidé de s'assurer auprès de la Lloyd's.» Ça fait
qu'il y a des compagnies qui avaient créé
leur propre fonds. La Lloyd's a décidé de les assurer. Dans leur cas, l'assurance ne couvre que
les inspections à venir et non celles qui ont été réalisées ces dernières
années. Donc, ça existe déjà, le principe, là. La Lloyd's est prête à assurer les inspecteurs membres de l'AIBQ. Imaginez
quand ils vont tous être formés. Elle est là, la police
d'assurance, là, ça existe.
Ça fait
que, pour l'information de la ministre, là, même moi, je me serais posé la question.
Mais, honnêtement, là, on va
avoir... Dans le cas des inondations, bien, les inspections, là, il me semble que
c'est obligatoire. Il va falloir qu'on se fie sur... Tu sais, je ne veux pas alarmer les gens, là, mais je pense
que l'inspection obligatoire, c'est important. Imaginez toutes les maisons qui ont été inondées, combien de surprises il va y avoir
là-dedans. Ouf! Je suis bien contente de rester à Anjou. Même si je reste à Anjou-sur-le-Lac, je peux vous
garantir que mon lac, il ne déborde pas, puis il n'y a pas de danger
qu'une inondation arrive chez nous, parce que c'est au coeur de l'île, au coeur
de l'est.
Ça fait
que moi, je pense juste qu'on est là, là. Pourquoi ne pas la donner, cette
protection-là? Elle ne rentre pas en vigueur tout de
suite, c'est plus tard. Les
exemptions sont prévues plus tard. Les catégories, comme ma collègue
le disait, les maisons de 20,
25 ans ou les plus vieilles, plus tard, c'est tout plus tard. Mais la
vérité, c'est qu'on est en train de le faire, le projet de loi, puis que la ministre
est en train de reculer sur une protection qui était dans le n° 401, qu'on devrait remettre pour mieux protéger les citoyens québécois.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la députée. Je donnerais maintenant la parole au député de D'Arcy-McGee.
M. Birnbaum : Merci, Mme
la Présidente. Bon, j'aimerais noter
que mon collègue, le jeune député de Jacques-Cartier,
n'est pas le seul acheteur potentiel de maison. Il y en a des vieilles aussi
qui risquent de replonger dans le marché, mais avec les mêmes préoccupations. Moi, j'ai une amie notaire, donc, avisée, qui a
découvert des vices cachés dans la maison qu'elle s'est achetée, qui était à un prix important.
Et donc, Mme la Présidente, un geste assez important qui s'est
posé...
Bon, dans les autres salles, nous sommes en
train de discuter de l'encadrement des règles du jeu, des obligations imposées,
sur le citoyen, la citoyenne, en termes, actuellement, d'utilisation du
cannabis, comment on va réglementer l'industrie de taxi. Alors, quand on constate, par consensus,
le bien-fondé de l'idée de faire inspecter une maison,
quand on constate qu'assez souvent les institutions financières insistent là-dessus, quand on constate que les notaires et
les avocats insistent souvent... on
parle d'une pratique qui est souhaitable. Et je n'ai pas eu le privilège
d'assister à ces audiences dès le début, mais je crois comprendre que,
oui, du côté ministériel, on constate que, oui, c'est souhaitable de faire
faire des inspections. Donc, si quelque chose est souhaitable, pourquoi ne pas
aller de l'avant et le faire?
Et je vous
rappelle que l'amendement devant vous parle des balises, et des balises intéressantes et importantes. On parle... Et c'est des experts qui
se... prononcés là-dessus, mais on parle de se prévaloir des exemptions. C'est
sûr qu'il y aurait des cas où ce n'est pas approprié d'insister sur des
inspections. Mais l'amendement devant vous propose des exemptions. Mais il y a une règle, une règle qui est très défensible
pour nous tous, je crois, parce qu'on parle de protéger le consommateur, et on parle dans notre amendement
aussi d'équiper les experts dans le domaine, la régie, de fixer les
dates pour chacune des étapes.
Je me permets
juste de revenir, si je peux, à la réponse de la ministre à ma collègue de
Vaudreuil, qui nous invitait à avoir
de la vision, et j'imagine qu'il y a une vision derrière ce projet de loi, mais
je me demande comment ça fonctionne. Si on parle de ce qui est toujours
derrière des lois, en quelque part, on fait de notre mieux, mais c'est des
«guess» sur le comportement du monde. Et
est-ce que, dans la vraie vie... des
mois qui suivent l'adoption d'une telle loi, le comportement des gens va nous amener au résultat escompté? Et
je me demande, quand on parle de la séquence des choses, si on se
prépare comme il faut.
À titre
d'exemple, s'il n'y a pas, actuellement, assez d'inspecteurs, il pourrait y avoir plusieurs
raisons, dont une, parce que le marché n'exige pas de ces services. Alors, si
on parle comme... si j'ai bien compris, de faire avec le projet de loi devant nous, comment faire si on veut instaurer, à juste titre, on
s'entend là-dessus, un projet de certification des
inspecteurs, certification de qui et de combien de candidats, candidates, parce
que... Est-ce que les gens vont embarquer dans cette formation s'il n'y a pas la moindre indication que la demande pour ces
inspecteurs va s'accroître? Et j'ai cru comprendre que la ministre est ouverte à une éventuelle étape qui nous
rendrait à l'endroit... où nous rendrait plus vite le projet d'amendement
devant nous. Si c'est ça, le cas, est-ce qu'il ne faut pas compléter le
portrait pour faire en sorte que les gens vont choisir ce métier?
Donc, comme
je dis, le comportement doit s'aligner aux objectifs d'une proposition de
projet de loi. Et, pour moi, j'ai...
Premièrement, comme je dis, tout ça est prédit sur l'idée que c'est une bonne
idée de faire inspecter une propriété avant de faire, pour la plupart de nous, le plus grand investissement qu'on va
faire dans notre vie. Et, si c'est souhaitable, il me semble que ça va de pair avec ça, que ça soit une
obligation, parce que, des fois, le consommateur n'est pas un
consommateur averti en même temps qu'il
prend le même risque que le consommateur bien averti. Est-ce qu'il ne devrait
pas être protégé par
cette obligation d'inspection? Et, conséquemment, est-ce qu'on ne doit pas
ficeler un tel projet de loi avec cette obligation, comme je dis, pour assurer la suite des choses,
pour assurer qu'il y ait des experts sur le terrain qui auraient été formés
et certifiés et qui auraient choisi ce
métier en sachant qu'ils choisissent et qu'ils seraient en train de choisir un
métier promettant, intéressant?
Alors, comme
ça, je trouve que tout le monde gagne : le propriétaire, le législateur
qui fait la bonne chose, l'économie, en quelque part, et le jeune qui
veut avoir devant lui toutes sortes de choix de professions. Alors, je nous
invite à considérer avec grande ouverture le projet d'amendement devant vous.
Merci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Bien, j'ai juste
un point à apporter, parce que, tantôt... Si c'est possible, oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Laforest :
Parce que, tantôt, on parlait justement de l'association InterNACHI, puis
InterNACHI ont déposé leur mémoire, on les a consultés, puis eux, ils
ont dit que c'était tôt et ils ne voulaient pas se prononcer immédiatement. Qu'est-ce qu'ils misaient, c'était vraiment sur
l'encadrement. Ça fait que c'est quand même 250 membres, puis vous
le mentionniez tantôt... les avez mentionnés. Alors, moi, je voulais quand même
vous dire que c'était leur position.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. Je donnerais maintenant la parole au député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. Pour bien comprendre le phénomène, c'est bien d'avoir la portée
d'ensemble. Mais un chiffre que je ne sais pas si vous l'avez, sur l'ensemble
des transactions résidentielles, combien d'inspections
il y a eu, est-ce que ça existe, ce chiffre-là? Parce que je comprends qu'en ce
moment ce n'est pas obligatoire, et
l'amendement vise à renverser cette logique-là, à le rendre obligatoire, sauf exception,
mais, pour... Quel est le pourcentage des gens qui ne sont pas obligés à
faire une inspection, mais qui la font quand même, des acheteurs?
Mme Laforest : Qui ne sont pas
obligés? Il y a 55 % de transactions.
M. Fontecilla : Qui ont été
inspectées?
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : O.K., le marché
résidentiel?
Mme Laforest : Oui,
résidentiel, oui.
M. Fontecilla : O.K., c'est
bon.
• (20 h 30) •
La
Présidente (Mme Dansereau) : Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? J'inviterais le député de Rousseau.
M.
Thouin : Bien, peut-être,
en tout cas, partager ma position. Moi, je pense, comme
acheteur, je veux avoir accès à un
professionnel. Donc, l'important, c'est de s'assurer que l'inspecteur a les
qualifications requises. Je pense que tout se joue là. Moi, je pense que c'est... personnellement, je suis d'avis
que ce n'est pas le rôle de l'État de s'ingérer dans une transaction privée. C'est une transaction entre
deux personnes, un acheteur, un vendeur, deux personnes majeures,
vaccinées et consentantes. Moi, je pense que c'est à l'acheteur de juger. On
peut se fier au gros bon sens des gens.
D'ailleurs,
on parle d'une minorité. En fait, c'est des gens qui n'ont pas de financement.
Parce qu'à partir du moment où il y a du financement c'est à peu près toujours
obligatoire qu'il y ait une inspection qui est demandée, tout le temps,
par le financier, parce que lui, évidemment,
en arrière, lui, il n'a pas vu la maison, ça fait qu'il veut avoir un rapport,
quelque chose qui vient assurer sa créance. Voilà.
Puis, si vous
me permettez, je ferais une petite parenthèse aussi. J'entends, ça fait
quelques fois, là, que ce n'est pas des
choix logiques, que c'est des choix politiques. J'aimerais ça qu'on s'entende
sur quelque chose. Il faut comprendre que... pas parce que ce n'est pas identique au n° 401
que ce n'est pas logique, je pense. J'invite mes collègues à un peu
d'humilité, là. Je rappellerai que le n° 401,
il n'avait jamais été soumis à ce type d'étude là, là, article par article. Ça
fait que fort probablement que le n° 401, une fois soumis à l'étude article par article, il y aurait
probablement des articles qui auraient été amendés ou qui auraient aussi été retirés. Donc, il ne faut pas présumer, parce que ça
existait dans notre projet de n° 401, que
c'est parole d'évangile, là. Voilà. J'ai fait le tour de mon intervention.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, le député de Jacques-Cartier.
M. Kelley : Oui. Merci, Mme la Présidente. Mais, quand même, c'est
important, certains éléments dans l'amendement étaient, oui, dans le projet de loi n° 401,
et, quand même, on a été capables d'ajouter des autres éléments en notre
réflexion avec le projet de loi qui a été
déposé, le projet de loi n° 16. Alors, c'est vrai qu'on n'a pas eu la chance
de faire une réflexion unie, étape par étape puis amendement par article... article par
article, et, quand même, on a fait une réflexion puis on a fait des
ajouts.
Alors,
parce que c'est dans une autre... On ne dit pas que le dernier projet de loi
était parfait, il n'y a aucun projet de loi déposé ici, à l'Assemblée
nationale, qui est parfait. Ça, c'est pourquoi nous avons un processus de faire
une révision article par article.
Mais,
quand même, c'est intéressant, le député de Dorion qui a soulevé le fait
qu'environ 50 % des maisons sont inspectées
par quelqu'un. Alors, ça veut dire qu'il y a beaucoup de maisons qui ne sont
jamais inspectées. Puis on peut juste regarder
ici, pour des gens qui prennent
une... Ils ont décidé de faire un investissement de 200 000 $,
là, pour acheter une maison, là. C'est vraiment un risque énorme et
déraisonnable, là, on peut dire ça.
Si
on veut juste citer, écoutez, c'est un article... de certaines personnes, et,
quand même, c'est des personnes qui ont reçu une inspection, qui ont dit que la personne qui a fait
l'inspection, l'inspecteur n'a pas fait leur propre travail. Alors, ça,
ça revient à toute la question de la formation puis de la formation continue.
Le
collègue de D'Arcy-McGee a parlé du projet de loi sur les taxis. Mais là on a
eu une grosse discussion sur la formation, puis le gouvernement a
toujours dit : Bien, c'est important d'avoir une formation minimale. Minimale.
Mais pourquoi une formation minimale? Pourquoi une formation qui ne continue
pas durant toute leur carrière? Des choses peuvent changer dans l'industrie.
Alors,
ça, c'est, je pense, selon moi, pourquoi, quand même, l'association a demandé
pour un meilleur encadrement de leur profession, pourquoi on a travaillé
là-dessus dans le projet de loi n° 401, pourquoi il
faut continuer à travailler là-dessus ici.
Et, encore, je
reviens juste ici, une citation de Marie-Claude : «Il n'a [fait pas] le
travail de professionnel pour lequel — pas elle, pas elle, pas la députée de
Vaudreuil — je
l'avais engagé.» Il y a plusieurs autres citations ici. Mais c'est
évident que...
Et,
quand même, juste entre mes amis, les personnes disent : Bien, après que
l'inspecteur a passé, on a trouvé des choses.
Des fois, des personnes demandent à une deuxième personne de venir pour faire
le tour d'une inspection d'une maison. Alors,
encore, c'est en lien avec la formation et c'est en lien, un petit peu, que ça
m'a fait... Ça me choque un petit peu, ce chiffre-là, que seulement
58 % des maisons sont inspectées.
Mais, encore, je veux
juste répéter que ça, c'est pourquoi je pense que c'est très important que le
gouvernement accepte notre amendement, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Je donne la parole au député de Gatineau.
M. Bussière : Il y a aussi une autre protection qu'on a maintenant. Les agents
d'immeubles ont l'obligation, quand même, de nous couvrir au niveau des
vices cachés dans la transaction qui est faite. Puis je suis content d'entendre
mes collègues, de l'autre côté de la table, d'admettre que le gros problème qui
existe, c'est la qualité de nos inspecteurs, présentement,
donc que la faille, c'est la formation. Il manque de formation pour faire de
bons inspecteurs, et c'est sur ça qu'on devrait se concentrer, s'assurer qu'on a les meilleurs inspecteurs au
Canada et qu'ils soient ici, au Québec, au lieu de vouloir jouer le rôle
des citoyens, qui ont la possibilité de faire faire une inspection par une
firme professionnelle ou pas. C'est le choix de chacun.
La Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
il vous reste 2 min 30 s.
Mme Thériault : Oui, absolument. Merci, Mme la Présidente. Pour le peu de
temps qu'il me reste, je vais faire une dernière tentative. Parce qu'honnêtement j'entends ce que le député de
Gatineau dit, j'ai entendu aussi ce que le député de Rousseau a dit, mais, si je ne me trompe pas, là,
c'est les courtiers immobiliers qui étaient ici, qui nous disaient : Il y
a un paquet de formulaires, prévoyez un
droit de retrait. C'est ça qu'on est en train de vous dire. Mon amendement vise
à prévoir un droit de retrait, que
les gens qui ne veulent pas faire l'inspection puissent dire : Non, je ne
veux pas. C'est la troisième phrase :
«Ce règlement détermine également les exemptions et les droits de renonciation
et de retrait.» Donc, pour ceux qui ne veulent pas, parfait.
La
question du collègue le député de Laurier-Dorion, elle est mauditement
pertinente. Présentement, 55 % du monde font faire des inspections
puis... parce que ça manque d'encadrement. Tous les cas d'histoires d'horreur
qu'on voit à J.E., La facture, etc., viennent nous dire qu'on doit encadrer.
Parfait, on le fait. Mais on doit encadrer; on peut aller plus loin. Là,
c'est un choix politique, si on va plus loin ou pas.
Et
je ne prétends pas, je ne prétends vraiment pas que le n° 401,
c'était le meilleur. À preuve, je considère des ajouts que la ministre a
faits. Puis je vous félicite, je vous dis bravo parce que vous avez prévu de la
faire. Ce n'était pas dans le n° 401. Mais je pense
que ça vaut la peine de faire la discussion : Est-ce qu'on doit l'obliger
ou pas?
Et,
dans l'amendement qu'on fait, ce que je... je prends tout simplement... de
ramener le n° 401, mais je ne l'oblige pas au jour un du lendemain de l'adoption de la
loi. On se donne le temps que la régie fasse les choses correctement,
par règlement, où on va prévenir
l'obligation, dans quoi ça va s'appliquer, les conditions du règlement, les
modalités d'application. On vient
dire qu'on détermine les exemptions, les droits de renonciation et de retrait
puis on dit que la régie peut déterminer progressivement des dates d'entrée en vigueur pour l'obligation
d'inspecter un bâtiment. Tout ce qui est là, c'est ce que les gens sont
venus nous dire. Les consultations, c'est à ça que ça sert.
Puis honnêtement moi, je pense qu'on
dit protéger le consommateur malgré... qu'il veuille ou qu'il ne veuille
pas. Mais honnêtement tu en as déjà la
moitié qui le font. Puis, en plus de ça, on a des crédits d'impôt pour aider
les autres qui, financièrement, pensent que peut-être ça pourrait leur
coûter trop cher.
Mais
je veux juste rappeler ce que mon collègue disait : Investir
100 000 $, 200 000 $ ou plus dans l'achat d'une maison, sans se demander si elle est en bon état,
c'est de prendre un risque déraisonnable. Mieux vaut la faire d'abord
examiner sous toutes ses coutures par un inspecteur en bâtiment, et, si jamais
l'inspecteur passe à côté, on a des protections. Mais là on n'a rien.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? Député de Laurier-Dorion.
• (20 h 40) •
M. Fontecilla :
Merci, Mme la Présidente. J'écoute les arguments de part et d'autre. Oui, il y
a des bonnes raisons pour l'imposer
ou laisser tel quel, optionnel. Et je me pose... J'ai été quand même surpris
par le faible taux de gens qui utilisent l'inspection, sachant que ça donne quand même des garanties. Ça a été
dit amplement, c'est un achat très coûteux, donc une inspection nous
donne un petit peu plus de garanties sur la marchandise qu'on achète. Parce
qu'une maison, c'est une marchandise.
Ceci
dit, je me questionne : Pourquoi 45 % des acheteurs... j'aimerais
bien le savoir, là, pourquoi 45 % des acheteurs ne font pas appel à un inspecteur? Est-ce parce
que, comme ça a été dit par les collègues, c'est des consommateurs non
avertis? Peut-être, hein? Mais on postule qu'en tout cas pour l'achat d'une
maison, tout le monde essaie minimalement d'être rationnel, là. Donc, la proportion des consommateurs, d'acheteurs non
avertis doit être, je suppose, minimale. La très grande majorité se posent la question, la majorité des gens qui ne font pas
appel à un inspecteur. Mais pourquoi ne font-ils pas appel à un inspecteur? J'aimerais avoir des données plus
solides pour pouvoir me prononcer. Hypothèse : parce que ça coûte
de l'argent. Ça dépend de la propriété, l'inspecteur, etc.
Mettons, je ne sais
pas, 1 500 $ ou 2 000 $, O.K., ou 1 000 $.
Mettons, 1 000 $. Si quelqu'un qui s'achète une propriété de
300 000 $ hésite à investir 1 000 $ dans l'inspection,
qu'est-ce que ça m'indique? Ça m'indique que cet acheteur-là a une situation financière extrêmement fragile pour
s'acheter... pour arriver au financement et s'acheter une maison. Donc, la question que je me pose :
Est-ce que... Ça peut paraître une question futile, là, étant donné que
1 000 $ sur 300 000 $,
ce n'est presque rien, là, mais le 300 000 $, il est virtuel, hein?
C'est la banque qui l'avance. On ne l'a pas pas notre poche, hein, on a
une mise de fonds, c'est tout, là. Est-ce parce qu'ils...
Et
c'est l'hypothèse que j'avance, là, peut-être que, si j'investis cet argent-là
dans une inspection, ça risquerait de me mettre à mal, mettre à mal mes finances, pour les autres frais engendrés
par l'achat d'une propriété et peut-être, à terme, m'empêcher d'avoir accès à la propriété. Je pose
la question, encore une fois, je ne possède pas les données et, en même
temps, je pose la question à la ministre : Est-ce que ces données
existent?
Deuxième
préoccupation que j'ai, là : Si on impose une obligation obligatoire, là,
est-ce que ça ne risque pas de faire exploser
les prix de l'inspection? Puisque c'est obligatoire, là, les inspecteurs
peuvent être tentés de monter les prix. Par exemple, est-ce qu'ils
feraient hésiter encore plus les gens à utiliser l'inspecteur? Parce que, bon,
s'ils hésitent à payer les 20 000 $ ou 1 500 $, peut-être
qu'ils vont hésiter encore plus si ça coûte 2 000 $.
Maintenant,
il y a l'option proposée par la collègue. C'est un droit d'option... un droit
de retrait, pardon. Parfait. Mais ce
droit de retrait devrait être inconditionnel, en quelque sorte, s'il existe,
selon moi, et non pas... Ce n'est pas un règlement qui détermine les exemptions et les droits de
renonciation, c'est-à-dire, tous les acheteurs qui voudraient exercer un
droit de retrait pourraient le faire, là, sans avoir à rentrer dans une case
réglementaire, etc., que ce soit universel.
Et
donc ma pensée n'est pas fixée, sur cette question-là, et la question que je
pose à la ministre : à savoir s'il existe des études, à savoir
pourquoi les acheteurs ne paient pas pour une inspection...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Mme la ministre.
M. Fontecilla :
...à une si forte proportion.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait, moi, ce que je veux dire, vos
questions, toutes vos questions... c'est ça, on discute ensemble, toutes
vos questions sont pertinentes. Puis je pense que la réponse, à avoir... c'est
que, justement, on va commencer par l'encadrement, on va commencer par la formation. Vous le dites : De toute manière, si on
l'oblige, comment ça va se passer? Est-ce qu'il y en a qui vont
augmenter les coûts énormément? Comment ça va se passer?
Moi, je pense que
c'est un bon... c'est un très bon début, l'obligation de formation, je pense
que c'est un pas de l'avant. Mais, je vais
le dire, si on manque d'effectif, si on en manque, d'inspecteurs, et on a
obligé l'inspection, dans trois ans,
qu'est-ce qui va arriver? Puis après ça, bien, il y a aussi la situation
des banques qui obligent les inspections, là, tu sais? Ça fait que ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas d'inspection
puis ce n'est pas vrai que le marché est en danger au niveau des
inspections.
Alors
là, ce qu'on fait, c'est : on vient mettre un cadre puis, avec ce
cadre-là, dans quelques années, on va se dire : Bon, on est rendu
où? Est-ce qu'on en a assez de formés? Est-ce qu'on donne l'obligation à
l'inspection?
Mais
votre question était pertinente. Puis honnêtement on s'est posé aussi cette question-là. Puis ça répond... Comme
vous le dites, si on oblige ça, c'est sûr que ce n'est pas une bonne mesure à
obliger ça aujourd'hui à cette date-ci.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci, Mme la ministre. Je céderais
la parole au député de Gatineau. Je reviendrai à vous.
M. Bussière :
Sur la raison pour laquelle il y a 45 % d'acheteurs de maison qui décident
de ne pas faire faire d'inspection, un, je
ne pense pas que c'est une question de méconnaissance, mais c'est plutôt une
question de choix. Parce qu'en même temps ce n'est pas garanti que tu
fais faire une inspection, qu'ils vont tout trouver. Ça arrive...
Une voix :
...
M. Bussière :
Pardon?
Une voix :
...
La Présidente
(Mme Dansereau) : ...le député de Gatineau.
M. Bussière : Mais ce n'est pas garanti que l'inspecteur, qui manque de formation
souvent, va tout trouver. Et donc tu
te retrouves quand même avec un problème. Donc, il y a le prix. Puis deuxièmement, l'impact, si ça devient obligatoire, le prix des inspections va
avoir monté et le prix des maisons va aussi monter. Parce qu'il n'y a rien de
gratuit dans la vie d'aujourd'hui, tout se paie. Ça fait que les gens vont se protéger, ils vont demander plus
cher pour leur maison au cas où qu'on découvre quelque chose.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va? Donc, je vais céder la parole au député
de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla :
Encore une question, Mme la Présidente. Mme la ministre a évoqué la possibilité,
bon, d'une formation, d'augmenter le volume
d'inspecteurs pour, justement, si j'ai bien compris, empêcher une explosion des
prix, là, si on impose très rapidement. Mais, dans cette logique-là, si jamais
c'est une perspective qui peut être envisagée dans le futur, s'il y a assez
d'inspecteurs pour répondre aux besoins du marché, est-ce que la ministre
pourrait songer à une réglementation des prix des inspections?
Mme Laforest :
C'est certain qu'on va regarder le marché. C'est pour ça qu'on y va comme ça.
C'est certain qu'on va regarder.
C'est pour ça qu'exactement... c'est pour cette raison-là. Puis, oui, après ça
on va pouvoir statuer. Je vous donne un
exemple. Si on oblige, là, l'inspection en bâtiment, vous avez parlé tantôt des
coûts, il y en a 1 500, des inspecteurs au Québec, combien ça va coûter avoir une inspection, d'après vous, là?
Combien? Les prix, eux, ils vont en profiter, c'est normal. Puis c'est
normal parce qu'ils n'en ont pas assez. Ça fait que, tu sais, c'est certain
qu'il faut commencer par l'encadrement, puis c'est ce qu'on fait aujourd'hui.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fontecilla :
Une autre question.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui.
M. Fontecilla :
1 500 inspecteurs pour combien de transactions immobilières
résidentielles?
Mme Laforest :
Des transactions immobilières?
M. Fontecilla :
Oui.
Mme Laforest :
Oh là là!
M. Fontecilla :
En ce moment, là, annuellement, là. En 2018.
Mme Laforest :
Je pense, c'est 80 000.
M. Fontecilla :
80 000. Donc, 1 500 personnes, si c'est obligatoire, qui
devraient faire... 80 000?
Mme Laforest :
80 000.
M. Fontecilla :
80 000 inspections. Ils en font 55 %, là, en ce moment.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Une voix :
...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 86.14 est adopté?
Mme Thériault : ...appel
nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley : Pour.
Le Secrétaire :
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Birnbaum : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire :
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
Le Secrétaire :
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire :
M. Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Abstention.
Le Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Merci.
Mme Thériault : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Pardon?
Mme Thériault :
...présenter.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, Mme la députée.
Mme Thériault : Donc, je
vais vous le lire, et on va suspendre après?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Exact.
Mme Thériault : Parfait.
Ajouter après l'article 86.13... J'avais écrit «14», mais, puisqu'on a
rejeté mon amendement, on va dire : Ajouter, après l'article 86.13 de
l'article 6 proposé par le projet de loi, l'article suivant :
«86.14. — donc, je fais une petite modification ici, à
la main, pour qu'on puisse faire des modifications — La régie peut, par règlement, créer
un registre public des principaux problèmes constatés en inspection préachat.
«Ce règlement prévoit aussi la mise à jour
annuelle des connaissances et des nouvelles problématiques en inspection de
bâtiment.»
Donc, je vais...
La Présidente (Mme Dansereau) :
On va suspendre quelques minutes.
Mme Thériault : Oui, parce qu'on a deux petites
corrections à faire, le temps de vous la transmettre pour faire des
copies pour tout le monde.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Exact, pour la transmettre.
Donc, nous suspendons.
(Suspension de la séance à 20 h 50)
(Reprise à 21 h 5)
La
Présidente (Mme Dansereau) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre les travaux. Donc, je
céderais la parole à Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Oui. Merci, Mme la Présidente. Dans l'amendement qui a été déposé, Mme la Présidente,
c'est tout simplement une recommandation qui nous a été faite par construction des
garanties résidentielles... excusez, la Garantie des constructions résidentielles. Il
faut que je le dise comme il faut. Dans leur mémoire, au sommaire des
recommandations, à la page 18, on peut
y lire : «GCR recommande au gouvernement de créer un registre des principaux problèmes
constatés en inspection préachat.»
Pourquoi je
vous suggère ça, Mme la Présidente? Tout
simplement parce que,
puisqu'on va encadrer les inspecteurs en
bâtiment, puisqu'on va décider de leurs normes de formation, de la mise à
niveau, c'est toute la Régie du
bâtiment qui va s'occuper de ça ou l'organisme qu'il aura mandaté, il
nous apparaît fort important, Mme la Présidente, qu'on puisse suivre
l'évolution des différentes problématiques qui pourraient apparaître au fur et
à mesure qu'on constate qu'il y a certaines problématiques.
Avant l'ordre
qu'on est en train de mettre, je vais le dire comme ça, avec le projet de loi n° 16, l'association des inspections
en bâtiment travaille de son côté, l'InterNACHI travaille de son côté, l'autre
groupe travaille de son côté, tout le monde
travaille chacun dans leur cour, en fin de compte, puis, bon, on comprend tous
que la qualité de la formation ainsi que ce qu'on demande peut être à géométrie variable. Il y en a qui vont
faire une formation au cégep puis il y en a d'autres qui ne passent pas par le cégep. Ça fait que juste ça,
je n'ai pas de problème avec ça. Je sais que la Régie du bâtiment, là-dessus,
va certainement faire un bon travail, comme ils l'ont toujours fait avec les
autres groupes. Que ce soit au niveau de la plomberie ou des électriciens,
c'est pratique courante.
Par contre,
la réalité, elle, sur le terrain, c'est qu'il peut y arriver différentes
problématiques. Là, je vais prendre un exemple,
Mme la Présidente, les inondations, l'inspection en inondation. On comprend
qu'à cause des inondations il risque d'y avoir différentes
problématiques qui vont se pointer que les inspecteurs en bâtiment pourraient
voir. Exemple, l'inspecteur en bâtiment doit
s'assurer qu'une maison qui a été inondée, qu'on a refait le système
électrique, qu'on a changé la boîte
électrique parce qu'elle a trempé dans l'eau, parce qu'elle est en bas, puis
que tout a été fait, mettons, selon les règles de l'art par la Corporation
des maîtres électriciens.
Puis je prends cet exemple-là, Mme la
Présidente, parce qu'à l'époque quand j'étais ministre du Travail puis qu'il y a eu les premières inondations à
Saint-Jean on avait, avec la Corporation des maîtres électriciens et avec la
corporation des maîtres tuyauteurs, mécaniciens, donc les plombiers, on avait
défini des protocoles puis on avait remis à jour ces protocoles-là parce que les électriciens, ils n'étaient plus habitués ou
pas habitués à faire des inspections dans des maisons qui ont été inondées. Il n'y en avait pas,
d'inondation au Québec ou très peu. Je ne dis pas qu'il n'y en avait pas, il y
en avait très peu, spécialisés dans
certaines régions, exemple, Chaudière, qui déborde toujours en Beauce. Bon, ça,
ce n'est pas une surprise pour
personne, là, tu sais. Mais on comprend que Sainte-Marthe-sur-le-Lac ou
certaines régions, on n'a jamais vu ça, là. Saint-Jean-sur-Richelieu, on
ne l'avait jamais vu. Puis on comprend qu'il y a eu d'autres causes que juste
la température puis les changements climatiques aussi dans le cas de
Saint-Jean.
Mais toujours
est-il qu'on a revu les protocoles des électriciens, des plombiers. Pourquoi?
Parce qu'il y avait un nombre
suffisant de maisons qu'on était en train de faire inspecter qui avaient traîné
dans l'eau ou bien que l'équipement était dans l'eau, parce que c'est une
problématique qui est nouvelle, qui est émergente. Ça fait que c'est sûr que
les inspecteurs en bâtiment qui passent par en arrière pour s'assurer
que tout a été fait correctement, bien, pour eux, c'est important d'avoir les
bons protocoles.
Ça fait que,
là, je donne un exemple qui est réaliste, O.K., qui pourrait s'appliquer dans
les inspections en bâtiment préachat pour n'importe quelle maison qui a
été dans les inondations, exemple, O.K., et qu'il y a des risques particuliers puis il y a une attention particulière. Ça fait
que c'est évident que, si on a un registre, O.K., parce qu'on demande à la
régie de le créer par règlement, de créer un
registre public des principaux problèmes constatés en inspection préachat, ça
fait que ça permet d'allumer les
lumières. Ça permet aussi de dire à tous les inspecteurs d'une manière
rapide : Woups! Ça, c'est en augmentation, faites attention.
Moi, je vous
ai parlé des inspections avec des inondations, mais on a vu aussi voilà
quelques années apparaître sur le marché
des matériaux... le Code de construction va aussi définir les différents
matériaux qu'on va utiliser, puis on a vu apparaître des matériaux de Chine qui étaient contrefaits, qui étaient
utilisés dans la construction. Bien, évidemment, c'est sûr que, si un inspecteur en bâtiment va voir qu'on a
des matériaux contrefaits qui sont utilisés, que ce n'est pas du cuivre,
mettons, qui est utilisé, alors que c'est ça qui devrait être utilisé pour la
sécurité, bien, c'est bien évident que ça peut représenter un risque pour la
sécurité.
• (21 h 10) •
Ça fait que,
quand tu fais tes inspections préachat et que tu vois ça, ça te permet de
mettre à niveau la formation de tes inspecteurs,
de dire : Woup! Il y a
une problématique qui pointe, là, ils sont rendus x inspecteurs à avoir vu ça,
ils font quoi, de développer les bons
protocoles, de mettre à niveau ta formation. Ça fait qu'honnêtement je pense
que ça, ça permet aussi de faire en sorte... Parce que, dans l'autre
paragraphe, on dit : «Ce règlement prévoit aussi la mise à jour annuelle
des connaissances et des nouvelles problématiques en inspection en bâtiment.»
Ça fait qu'on est sûr qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose qui va pointer
on va regarder à la bonne place pour ne pas laisser passer un phénomène de
côté.
Si notre
collègue de Rimouski serait ici, il serait le premier à vous dire... la mérule
pleureuse, O.K., qu'on a de la difficulté
à détecter, il vous parlerait de la mérule pleureuse, là, puis il serait
20 minutes sur mon amendement en train de dire que, oui, combien c'est important, puis il
pourrait vous parler du cas qui est arrivé dans son comté parce que c'est le
premier cas de mérule pleureuse au Québec.
Bon, ça,
c'est un nouveau phénomène. On a fait quoi? On a développé un partenariat avec
l'Université Laval pour être capables de voir dans quelles conditions...
puis l'autre, c'est avec le Bureau de normalisation du Québec, pour être capables de voir dans quelles conditions... Parce
que la mérule pleureuse, ce n'est pas vrai qu'elle va se développer
n'importe comment, ça va se développer dans
des vides sanitaires ou... Il y a des conditions particulières pour que la
mérule pleureuse soit là. Mais, si on avait porté une attention
particulière à cette problématique-là, si ça avait été écrit dans le
registre...
Là, présentement, le gouvernement, par la
ministre, c'est la ministre qui finance l'association Mérule pleureuse Québec,
qu'on aurait voulu entendre ici aussi, ça faisait partie des groupes qu'on a
demandé à entendre parce que c'est une problématique qui est particulière et
qui est en émergence au Québec présentement. Et les gens ont beaucoup de difficultés à faire la différence entre la mérule
pleureuse, entre les champignons. Il y a des champignons, des
moisissures, des moisissures qui sont
toxiques pour la santé des gens, évidemment. Ça fait qu'on a vu aussi des
reportages avec des histoires d'horreur
où les gens, bien, ils ont la mérule pleureuse qui attaque les fondations. Puis
c'est comme un champignon qui s'attaque
à toute la structure de la maison, peu importe que ce soit du bois ou que ce
soient différents agrégats, du ciment ou autre. C'est un champignon qui
est linéaire, ça fait qu'il attaque, on l'appelle le cancer des maisons.
Ça fait que
c'est sûr que les gens de Mérule pleureuse Québec auraient pu nous expliquer
c'est quoi. Le collègue le député de
Rimouski pourrait très bien nous expliquer c'est quoi. Mais c'est un nouveau
phénomène que, voilà cinq ans, personne
n'a entendu parler avant le cas qui est arrivé, je pense, c'est à Saint-René-de-Matane,
si je ne me trompe pas. Non, ce n'était pas Saint-René-de-Matane, mais,
en tout cas, c'est à côté de Rimouski que ce cas-là est arrivé.
Ça fait que
c'est bien évident que, là, la ministre a des gens... Parce qu'il y a eu un
rapport qui a été commandé. Les recommandations du rapport ont toutes
été mises en application. Il y a des études qui se font présentement. La
ministre finance Mérule pleureuse, je pense,
pour trois ans ou quatre ans, qu'on avait déjà décidé dans l'ancien
gouvernement. Donc, tant mieux, ça nous permet de suivre au moins cette
évolution-là, mais il peut y avoir d'autres phénomènes qui arrivent.
Ça fait que
moi, je vous ai parlé rapidement, avec le peu de connaissances, Mme la
Présidente... J'ai l'air bien savante comme
ça, mais c'est l'expérience parlementaire qui parle, parce que je les ai vécus,
ces cas-là. J'ai vécu les inondations à Saint-Jean, qui est un phénomène extraordinaire en soi. J'ai vécu
l'apparition de matériaux contrefaits, qui sont dangereux pour la
sécurité des gens, c'est des questions de sécurité et d'incendie très souvent,
puis de la mérule pleureuse, bien, j'étais là quand on en a parlé.
Ça fait que
vous comprendrez bien, Mme la Présidente... vous comprenez bien, pardon,
excusez, l'heure a un effet sur moi
parce que ça fait quand même beaucoup de temps à parler... et c'est évident que
le fait de mettre un registre public, O.K.,
c'est accessible aussi. Ça fait que, si jamais il y a des gens qui ne veulent
pas inspecter leur maison, mettons, ils ne veulent pas, mais que nos inspecteurs sont encadrés, bien, on le sait
qu'il y a une problématique précise, il est public, le registre, on
peut-u aller voir? Il y a des gens qui vont faire eux-mêmes la recherche,
définitivement, il y en a qui sont assez débrouillards
pour ça, puis c'est ce que le député de Gatineau disait, puis j'adhère à ce que
vous disiez, là, O.K., il y a des gens qui
sont assez débrouillards. Mais, si on fait quelque chose qui est public, ça
veut dire qu'il est accessible au public, aux citoyens, aux citoyennes.
Puis moi, je
pense que, là, ici, à défaut d'avoir accepté l'amendement que j'ai présenté
avant, Mme la Présidente, qui venait
donner une certaine garantie... Bien, ça, je pense que ça aurait fait un beau
complément de l'autre amendement, mais, puisqu'on l'a débattu, on l'a voté, puis qu'il a été rejeté, ça va. Mais
je pense que cette proposition d'amendement là a le mérite d'être en interaction, d'être en proaction
puis d'être à l'affût de toute nouvelle situation qui pourrait se produire
au niveau du bâtiment
pour qu'on puisse être à l'affût puis prendre les décisions qui s'imposent ou,
à tout le moins, mieux former les inspecteurs en bâtiment quand il y a
des nouvelles problématiques, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en fait, ça a été une belle discussion,
une grosse discussion avec le président de la Régie du bâtiment, parce que... mais c'est vrai, très, très
belle discussion, parce
que, justement, on me disait que le
projet de loi, en fait, comporte déjà les pouvoirs réglementaires qui sont requis pour les exigences administratives nécessaires. Puis,
quand on a discuté de ça avec le président
de la régie, évidemment, il a dit : On le fait déjà. On
n'est pas obligés de faire ça, parce qu'on le fait déjà. Alors là, c'est sûr que je lui ai posé énormément
de questions, comment ils le faisaient. Par exemple, il me disait que
le travail avec les pompiers, quand ils font des... Il y a
le travail avec les pompiers, tout est bien documenté, la problématique
est bien documentée. On parlait aussi de la mérule pleureuse avec la SHQ, tout
est bien documenté.
Puis après
ça, moi, ce qu'on m'a dit, c'est qu'avec l'article 86.10, qui dit
que «la régie détermine, par règlement, les conditions et les modalités
de délivrance, de modification ou de renouvellement d'un certificat visé à l'article 86.8,
sa durée ainsi que les conditions et les
modalités que le titulaire d'un tel certificat doit respecter», alors, ça, on l'a
déjà accepté. Puis, quand on dit : «La régie détermine, par
règlement, les conditions», bien, c'est à ce moment-là que
moi, j'ai demandé ici qu'on puisse...
justement, que la régie puisse transmettre les données
problématiques qui ont été faites dans les inspections. Alors, moi, on n'est pas obligés d'y aller par règlement
puisque, comment la décision s'est prise, c'est que le
mandat est vraiment donné que... Mais on le fait déjà, c'est ça, ça se
fait déjà à la régie.
Ça fait que, moi, ce qu'on m'a dit, c'est : Pourquoi exiger quelque chose que nous, on fait depuis toujours? Ça
fait qu'à ce moment-là je peux vous prêter la parole, si vous êtes d'accord,
oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, il n'y a pas de problème. M. Beaudoin.
Mme Laforest : O.K. Je vais laisser la parole au président, que, lui,
dit que ça se fait déjà et que tout est déjà en place. Merci.
M. Beaudoin
(Michel) : Alors, que ce
soit dans le domaine gazier, que ce soit dans le domaine du bâtiment,
que ce soit dans le domaine des inspections
sous pression, que ce soit dans le domaine des bains publics, des remontées
mécaniques, il va de soi que, dans un contexte que... lorsqu'on fait évoluer
des normes, lorsqu'on fait évoluer des règlements, il est important de documenter les incidents et
les accidents qui nous permettent autant aux niveaux nationaux, autant au niveau local, d'être capables de faire
évoluer nos normes et nos règlements.
Dans le cas
qui nous concerne, on a une norme, on a un règlement, 86.10, mais on
veut encadrer aussi les rapports d'inspection
avec lesquels éventuellement... Et je
comprends bien le mandat de la ministre
de me donner et de s'assurer qu'à l'intérieur
du rapport d'inspection on puisse en faire des topos et des bilans et donner
des obligations pour être capable de documenter
adéquatement. 86.10 va nous permettre, par règlement,
d'identifier comment ce rapport d'inspection là va être fait. Et, dans ce contexte-là, c'est d'être
capable de faire grandir, évoluer un règlement et les façons de faire et surtout aussi de s'assurer une uniformité
dans le cadre le l'inspection en bâtiment.
Alors, ça
fait partie de notre «core business» à nous de documenter les incidents et
les accidents dans l'ensemble. La ministre le disait tantôt très bien, on parle aux services
d'incendie, on parle dans le domaine de l'électricité, des gaz,
alors c'est important pour nous de
continuer. Et c'est ce qui fait évoluer les normes et les règlements
dans l'industrie de la construction. C'est notre «core business» à tous les jours. Et, bien sûr,
l'encadrement de l'inspection, ce sera aussi, là, une belle
façon de voir qu'est-ce qui se passe parce que ça va nous aider à améliorer nos
façons de faire dans le cas de la Régie du bâtiment du Québec.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Merci pour les informations supplémentaires. J'ai cependant des questions parce que vous dites que vous le faites
déjà, c'est-à-dire que vous avez déjà l'information, vous documentez
déjà les incidents quand ça arrive. Mais moi, je veux savoir où on peut le
consulter.
Mme Thériault : Sur le
site.
• (21 h 20) •
M. Beaudoin (Michel) : Ce n'est pas un registre. Il y a une
vice-présidence chez nous, qui est une vice-présidence réglementation, où il y a des professionnels bien
établis dans chacun des domaines qui, eux, nous permettent de documenter
et de discuter avec l'ensemble des gens à
travers le Canada et le Québec, et même au niveau international, dans tous
les domaines d'action. Ce n'est pas des
registres, c'est de l'information conciliée. Et dans le contexte qu'on parle
aujourd'hui, au niveau des rapports d'inspection, on veut, par 86.10,
l'encadrer parfaitement pour qu'on puisse avoir une plus grande uniformité et, du même coup, essayer d'établir
est-ce qu'il y a des forces et des
faiblesses en termes d'inspection. Et
il est clair que, dans les discussions qu'on aura avec l'ensemble des gens et
des intervenants dans le domaine de l'inspection en bâtiment, ça va nous permettre de mieux faire évoluer aussi l'activité
inspection bâtiment et aussi de faire évoluer nos normes dans l'ensemble de la Régie du bâtiment, parce
qu'il va y avoir des bâtiments où il va y avoir du gaz, il va y avoir des
bâtiments où il va y avoir des ascenseurs.
Alors, pour nous, dans ça, à l'intérieur des rapports, il y aura des
obligations d'imputabilité pour connaître et de voir comment on peut
éventuellement en arriver à documenter plus efficacement les incidents, ou accidents, ou les conflits, ou les défauts de construction,
etc., comme ça fait partie intégrante de nos activités à la Régie du bâtiment.
Mme Nichols :
Je trouve ça important puis je trouve ça pertinent de ramasser ces
informations-là. Puis je trouve ça pertinent dans le cadre de vos
fonctions, par exemple, de P.D.G. de la Régie du bâtiment, justement pour
pouvoir faire évoluer, puis prendre les bonnes orientations, puis donner les
bonnes recommandations. Mais moi, je veux savoir : Les données que vous
ramassez, là, ça bénéficie à qui? Parce que le citoyen... Moi, je vais tout de
suite vous dire, ma préoccupation
principale, c'est le citoyen. Parce que l'inspection obligatoire, elle n'est pas
obligatoire, là, on l'a rejetée parce que
nos inspecteurs ne sont pas encore assez formés. Bon, parfait. Mais maintenant,
si on a cette information-là, quelqu'un qui achète puis qui veut savoir : Ma maison, là, est-ce qu'elle a
eu la mérule pleureuse? Ma maison, est-ce qu'elle a déjà été inondée?
Est-ce que... Pardon?
Mme Thériault :
Il y a-tu du radon?
Mme Nichols :
Oui, c'est ça. Non, mais on veut avoir de l'information sur une résidence.
Est-ce qu'il faut que j'appelle à la Régie du bâtiment puis que je demande à
parler à la vice-présidence des recommandations? Il n'y a pas quelque chose de
plus...
Une voix :
...
Mme Nichols :
Bien, ce n'est pas ça qu'on avait dit? Non? Parce que je trouve ça
superpertinent qu'on puisse comptabiliser
toutes ces données-là. Je trouve ça hyperpertinent. Mais je trouverais ça
vraiment adéquat qu'on les partage avec
les citoyens ou qu'on les rende publiques pour les citoyens. Je comprends qu'il
y a des données nominatives qu'on ne peut pas rendre publiques, mais je
ne vois pas pourquoi ces informations... puis, si elles sont pertinentes...
M. Beaudoin (Michel) : Déjà là, le rapport d'inspection proprement dit,
lors de l'achat, va être rendu disponible entre autres à l'acheteur, va être rendu... Ce que, vous, vous proposez,
c'est de mettre un registre sur les forces et les faiblesses. Mais ça fait partie... Ça sert à qui? Ça va servir
à faire évoluer les normes au Québec, ça va faire partie de faire évoluer
les normes, et c'est ce qu'on fait
continuellement dans le cadre des changements réglementaires. Il y a un
processus réglementaire établi dans
chacun des domaines de la Régie du bâtiment, qu'on soit en gaz, et, à tous les
trois ans et cinq ans, il y a des évolutions
réglementaires qui se font. Alors, sur le même principe où on documente... À
tous les matins, nous, on se lève, on regarde les incidents et les
accidents puis on pose des questions, on revient. Ça fait partie de notre
business à partir de 6 heures le matin
à aller jusqu'au coucher, et, même durant les nuits, il y en a qui nous
réveillent. Alors, c'est un peu sur ce principe-là que la documentation
est continuelle.
Mme Nichols :
Bien moi, là, M. Beaudoin, je vous félicite. Vous faites un excellent
travail. Puis de compiler toutes ces
données-là de 6 heures le matin, la nuit, n'importe quand, peu importe...
Puis ce n'est pas ironique, là, ce que je dis, là. C'est vrai, c'est
sincère. Je vous félicite, c'est un excellent travail.
Maintenant,
moi, je veux savoir comment... Puis je comprends qu'elles sont bénéfiques pour
vous, puis elles le sont indirectement
aux citoyens, parce que dans les rapports que vous avez, dans tout ça, vous
faites des mises à jour. Mais moi, je veux savoir : Un citoyen qui
veut avoir accès à cette information-là, comment il peut y avoir accès?
Je
donne un exemple, le RDPRM, là, c'est quand même bien un registre public, là.
Si j'achète une auto, là, bien, il y
en a un, suivi, là. Si l'auto a été accidentée, il va être là, au RDPRM, là. Je
n'ai pas besoin d'appeler le président de la Société de l'assurance
automobile du Québec. Ça, il faut toujours que je fasse attention pour ne pas
me mélanger avec l'assurance... la société de... Mais c'est le comparatif qui
me vient en premier à l'esprit, de comparer avec le RDPRM.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Je céderais la parole, si vous avez terminé...
Mme Thériault :
La ministre voulait répondre.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, je vais céder la...
Mme Nichols :
La ministre voulait peut-être intervenir, ça fait que je vais arrêter mon élan.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Oui, mais on pourra... Tant qu'on ne coupe pas la parole, là, ça va. Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui. Bien, en fait, c'est ça. Moi, je trouve ça important, le point que vous
dites, parce que je comprends très bien la
problématique. Puis, en même temps, c'est vrai que c'est quand même important
de publier les données. La question
qu'on se pose, c'est : ...Il ne
faudrait pas donner... oui. Comment on pourrait le faire? Il ne faudrait pas
donner l'adresse, il ne faudrait pas donner
de nom, ne pas nommer absolument rien. Comment on pourrait faire? Je trouve ça
quand même intéressant. Est-ce
qu'on... Au niveau de l'inspection, le lien avec l'inspection, comment on peut
arrimer les deux? Mais je suis
franche avec vous, je trouve ça quand même intéressant, puis c'est ça que je
dis à mon équipe, je suis quand même, tu
sais... Publier les données, je trouve ça quand même... Puis, sur le site
Internet, comment on pourrait faire ça, je trouve ça quand même
intéressant.
Mme Nichols :
...je suis contente de votre ouverture d'esprit sur ce sujet-là, je suis
contente de vous entendre, parce que
les gens auront le choix de le consulter ou pas, comme le RDPRM. Moi, mon fils
a acheté une auto, j'ai dit : Es-tu allé vérifier au RDPRM? Puis il
m'a dit : Non, ça coûte 3 $. Je lui ai donné. Mais, tu sais, ça
peut... je trouve ça intéressant, peut-être par règlement, peut-être par la
voie réglementaire.
Mais, si je
peux me permettre de vous référer à votre collègue ministre de la Sécurité
publique, parce que, dans le... on a
fait le projet de loi n° 8 pour lui permettre de faire un règlement sur un
programme d'indemnisation sur les inondations. Et ce qui est prévu dans le règlement, c'est que,
sur un... puis je vais y aller, là, globalement, là, je ne ferai pas de cas
d'exception, mais c'est prévu, mettons, qu'on a le droit, à partir
d'avril 2019, à être indemnisé à la hauteur de 200 000 $ pour
des inondations, puis ça peut être
cumulatif, bien, moi, je demandais à la ministre : Parfait, ça peut être
cumulatif, mais comment un nouvel
acheteur peut savoir qu'en 2019 ils ont été indemnisés pour
100 000 $, qu'en 2020 ils ont été indemnisés pour
10 000 $, que l'autre année, pour 15 000 $? Ça fait que,
quand tu achètes, comment tu fais pour savoir si tu es «toppé» au
200 000 $ d'indemnisation ou s'ils n'ont jamais réclamé?
Ça fait que
peut-être que ça peut être... Peut-être que vous pouvez vérifier avec votre
collègue, eux, comment ils font cette... Tu sais, ce n'est pas
exactement pareil, mais... Puis moi, je suis d'accord avec vous que tout ce qui
est donnée nominative, ça doit rester
évidemment confidentiel. Ce n'est pas ça, l'objectif, mais l'objectif, c'est
d'avoir un registre des principaux
problèmes constatés. Puis ça peut être par région aussi, parce que, quand on
sait que, comme la mérule pleureuse, là, la pyrrhotite, c'est souvent
associé à des régions...
Des voix : ...
Mme Laforest : Je trouve ça
très intéressant.
Mme Nichols : ...particulières,
ça fait que quelqu'un qui se dit...
Mme Laforest :
Ça a beaucoup de bon sens, ça a beaucoup de bon sens, mais comment on peut
l'appliquer? On va faire un...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
S'il vous plaît.
Mme Laforest : Le député de
Laurier-Dorion voudrait peut-être prendre la parole.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bien, est-ce que vous avez fini, Mme la ministre?
Mme Laforest : Oui, j'ai
terminé.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, je céderais...
Mme Nichols : Bien, moi, je
n'ai pas terminé, mais je suis d'accord pour céder la parole à quelqu'un
d'autre.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Parce qu'il reste trois minutes, ça
fait que je vais céder la parole au député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : En fait, merci,
Mme la Présidente, c'est une question d'éclaircissement pour bien comprendre
l'amendement apporté par la députée d'Anjou—Louis-Riel. Si j'ai bien compris,
mais, en fait, vous allez m'éclaircir peut-être
à la prochaine séance, lorsque vous parlez d'un registre public des principaux
problèmes, est-ce qu'on s'adresse à un registre de propriété par
propriété ou un registre général par région?
Mme Thériault : Par
région.
M. Fontecilla :
O.K. Parfait. Et, lorsque vous dites «prévoit aussi la mise à jour [...] des
connaissances et des nouvelles problématiques
en inspection [du] bâtiment», je pense que le président de la Régie du logement
nous dit que ça fait partie de leur travail annuel, là, mais ne
voulez-vous pas dire, peut-être, l'actualisation des formations en inspection
de bâtiment?
Parce que
c'est ce qui... Moi, les derniers développements en termes de connaissances, je
veux qu'ils soient transmis, intégrés
dans les formations données aux inspecteurs, là, pour qu'ils puissent les
appliquer dans leur travail quotidien. Mais je pense que, déjà, la régie fait une actualisation des connaissances, mais
je pense que c'est plutôt vers la formation que ça devrait être dirigé,
là. En fait, je pose la question envers...
Mme Thériault : Je
répondrai demain, je n'ai plus de temps.
M. Fontecilla : Bien, la
prochaine fois.
Mme Thériault : Non,
non, non. J'ai du temps mais il n'y a plus de temps à l'horloge.
M. Fontecilla :
Ah! O.K. Non, mais je préfère que vous répondiez demain.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K., pour le moment, je vous remercie.
Et je vais suspendre les travaux. Merci pour
votre collaboration.
(Fin de la séance à 21 h 30)