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(Seize heures cinquante et une minutes)
Le Président (M. Guay): À l'ordre! La commission de
l'Assemblée nationale se réunit.
Les membres de cette commission sont: M. Baril (Arthabaska), M. Bertrand
(Vanier), M. Brassard (Lac-Saint-Jean), M. de Bellefeuille (Deux-Montagnes), M.
Fréchette (Sherbrooke) - il n'est pas ici - M. Guay (Taschereau), M.
Jolivet (Laviolette), Mme Lachapelle (Dorion), M. Marquis (Matapédia)
-il est absent, il me semblait l'avoir vu tantôt - M. Paré
(Shefford), M. Rancourt (Saint-François), M. Blank (Saint-Louis), M.
Gratton (Gatineau), M. Lalonde (Marguerite-Bourgeoys), M. Mailloux
(Charlevoix), M. Pagé (Portneuf), M. Picotte (Maskinongé); j'ai
oublié M. Vaugeois (Trois-Rivières).
M. Lalonde: M. Bisaillon (Sainte-Marie) n'est-il pas membre?
Le Président (M. Guay): Ah oui! M. Bisaillon
(Sainte-Marie) est membre.
M. Bertrand: Avez-vous un nouveau conseiller politique?
M. Lalonde: On l'a pris chez les "wavers".
Dépôt du rapport
Le Président (M. Guay): Cette réunion de la
commission de l'Assemblée nationale a pour objet de prendre connaissance
du rapport de la sous-commission de l'Assemblée nationale sur la
réforme parlementaire. J'ai conséquemment l'honneur de
déposer le rapport de la sous-commission de l'Assemblée nationale
qui a siégé les 6, 10 et 31 mai, ainsi que les 15 et 20 juin 1983
afin d'étudier les propositions de réforme parlementaire qui lui
ont été soumises en conformité avec le mandat qu'elle a
reçu de la commission de l'Assemblée nationale le 29 mars 1983.
Ce mandat, je vous le rappelle, était le suivant: "Que le projet de
réforme parlementaire proposé par le leader du gouvernement, sauf
en ce qui concerne la commission d'étude sur le contrôle
parlementaire de la législation déléguée, soit
déféré à une sous-commission de la commission de
l'Assemblée nationale pour étude et recommandations, que cette
sous-commission soit présidée par le président de
l'Assemblée nationale et qu'elle fasse rapport au plus tard le 15
février 1983." Ce mandat a été reconduit par la suite.
Le rapport que je dépose aujourd'hui comprend les
procès-verbaux des six séances de la sous-commission - ceux des
cinq séances précédentes sont reproduits en annexe et ont
déjà été déposés - la version
définitive du projet de réforme parlementaire soumis par le
président de l'Assemblée nationale, ainsi qu'un mémoire
sur la réforme parlementaire destiné à l'approbation de la
commission de l'Assemblée nationale.
Il faudrait tout d'abord adopter le procès-verbal de la
réunion de la sous-commission qui a siégé hier soir. Ce
procès-verbal est au début du document.
Adoption du procès-verbal de la 11e
séance de la sous-commission
M. Lalonde: Je n'aurais qu'une observation.
Le Président (M. Guay): Oui, M. le leader parlementaire de
l'Opposition.
M. Lalonde: À la page 3 du procès-verbal de la
réunion d'hier soir, le 20 juin, on propose un nouvel article, le 3.5,
et, au deuxième alinéa, on dit: "Toutefois, lorsqu'une commission
étudie un projet de loi article par article." Cela devrait se lire:
"exerce son mandat législatif".
En fait, cela vaut aussi pour les auditions, mais ce n'est pas
important. On peut le laisser tel quel. Disons que, dans la rédaction
d'un projet plus formel, il faudrait simplement s'en souvenir.
Le Président (M. Guay): On peut le mettre ou en prendre
bonne note.
M. Lalonde: Oui.
Le Président (M. Guay): C'est au fond dans le texte
réglementaire que cela trouvera...
M. Lalonde: C'est cela.
Le Président (M. Guay): ...sa consécration.
Y-a-t-il d'autres commentaires, M. le leader parlementaire du
gouvernement?
M. Bertrand: Cela va.
Le Président (M. Guay): Cela va. Le procès-verbal
est donc adopté.
Au milieu de la liasse de papier, à la suite des
procès-verbaux des séances qui ont suivi la reconduction du
mandat, vous trouvez le mémoire sur le projet de réforme
parlementaire dont je fais lecture pour les fins du journal des
Débats.
Mémoire sur le projet de réforme
parlementaire
Il s'agit donc du mémoire sur le projet de réforme
parlementaire proposé par le président de l'Assemblée
nationale, approuvé par la sous-commission de l'Assemblée
nationale et à être ratifié, en l'occurrence, par la
commission de l'Assemblée nationale.
Présentation par le président
Depuis la présentation de la proposition gouvernementale, le 19
octobre 1982, la réforme parlementaire a franchi plusieurs
étapes. Tout d'abord, les parlementaires ont donné leur accord
aux prémisses et aux grands objectifs de cette réforme. Bien que
la plupart des éléments proposés ne soulevaient aucun
problème, l'élimination, à toutes fins utiles, de
l'étude des crédits des ministères rendait impossible
l'émergence d'un consensus à l'égard de cette proposition
de réforme. Malgré une contre-proposition de l'Opposition, un
mémoire du Secrétariat des commissions et une nouvelle tentative
du gouvernement (proposition du 6 mai 1983), la sous-commission achoppait
toujours sur ce point particulier. Le 10 mai dernier, il fut convenu
unanimement de laisser au président de l'Assemblée l'initiative
de présenter à la sous-commission une proposition qui tiendrait
compte des consensus établis et qui contiendrait des
éléments de nature à satisfaire les préoccupations
de chaque parti.
Le président élabora une proposition qui fut
présentée à la sous-commission. Au surplus, il rencontra
les caucus des deux formations politiques pour expliquer le sens de sa
proposition. Le Conseil des ministres en fut saisi par l'intermédiaire
du leader du gouvernement. Celui-ci fit part à la sous-commission de la
réaction du Conseil des ministres. La proposition du président
procède de toutes ces étapes et tient compte de ces multiples
représentations et commentaires.
Du projet gouvernemental, la proposition du président retient
l'essentiel des prémisses et conserve les objectifs. 1° meilleur
équilibre de nos institutions démocratiques; 2° modernisation
du fonctionnement de l'Assemblée et de ses commissions; 3° meilleur
contrôle de l'exécutif et de l'administration publique; 4 meilleur
contrôle des finances et des dépenses publiques.
La réforme proposée vise à rehausser le rôle
du Parlement en fournissant aux députés des moyens nouveaux
d'assumer efficacement leurs importantes fonctions parlementaires. De
manière à mieux consacrer le principe de la séparation des
pouvoirs législatif et exécutif, la réforme
privilégie la fonction "contrôle" par l'Assemblée tant des
dépenses publiques que des actes du gouvernement et de
l'administration.
À cet effet, la proposition du président retient
l'idée d'une surveillance accrue des activités des organismes
autonomes relevant de l'Assemblée ou des ministères et, sous
réserve des conclusions de la commission spéciale sur la
législation déléguée, celle d'un examen de la
réglementation adoptée en vertu des lois votées par
l'Assemblée. Par ailleurs, la réforme réaffirme le
principe de l'initiative parlementaire pour l'étude des questions que
les députés jugeront d'intérêt public.
La proposition du président consiste tout d'abord en une
réforme des commissions parlementaires, particulièrement en ce
qui a trait à leur structure, à leur composition, à leur
organisation et à leurs mandats. S'inscrivant dans le sens de
l'évolution récente des Parlements, les commissions sectorielles
demeurent, mais leur nombre est réduit de façon à limiter,
d'une part, l'éparpillement des activités des
députés et, d'autre part, à favoriser le regroupement des
activités gouvernementales dans une perspective plus conforme au
fonctionnement de l'institution parlementaire.
Fait important, ces commissions sectorielles, au nombre maximum de huit,
sont multifonctionnelles dans la mesure où elles seront appelées
à remplir successivement ou simultanément (grâce à
la formation de sous-commissions) plusieurs mandats, qu'il s'agisse soit de
l'étude de projets de loi ou de la législation
déléguée, soit de l'examen des crédits
budgétaires des différents ministères ou de leurs
engagements financiers, soit de l'évaluation des politiques et de la
gestion des organismes autonomes. En ces différents domaines,
l'initiative appartient tant aux commissions qu'au leader parlementaire du
gouvernement, la commission de l'Assemblée nationale se voyant
reconnaître une fonction d'harmonisation des travaux de l'ensemble des
commissions qu'elle exercera par le biais d'une sous-commission.
Les nouvelles commissions parlementaires fonctionneront très
souvent, peut-être presque exclusivement, par le mécanisme des
sous-commissions. De la sorte, une commission pourra mener plusieurs
tâches de front.
Dans le cadre de ce qui précède, les commissions
organisent le déroulement de leurs travaux et, notamment, élisent
en leur sein leur président. Cette fonction de
président de commission est tout à fait nouvelle, son
titulaire devenant le planificateur, l'organisateur et l'animateur de la
commission qui l'a choisi. À ce titre, le président de commission
se situe à un niveau très enviable dans la hiérarchie
parlementaire et son traitement devrait être fixé en
conséquence. Toutefois, lorsqu'une commission ou une sous-commission
étudie un projet de loi article par article ou en toute autre
circonstance où elle le juge approprié, elle fait appel à
un autre de ses membres pour diriger les débats. Ce membre doit alors se
borner à sa fonction de président d'assemblée.
Pour leur part, les ministres participent aux travaux des commissions
parlementaires, particulièrement lorsque celles-ci s'acquittent de
mandats à caractère législatif (étude article par
article de projets de loi ou auditions publiques sur ceux-ci).
Il y a une erreur à corriger ici. Il faut dire "ou". La
proposition du président...
M. Bertrand: C'est une autre erreur. La proposition de
réforme parlementaire du président.
Le Président (M. Guay): La proposition de réforme
parlementaire du président déborde le cadre des commissions pour
s'étendre à l'organisation des travaux de l'Assemblée
elle-même. Sur cette question, deux points majeurs retiendront
l'attention. Le premier concerne le débat sur le budget (qui est
ramené à 25 heures, dont 15 à l'Assemblée et 10 en
commission du budget et des finances) et l'étude des crédits,
à laquelle une enveloppe de 200 heures est réservée et qui
s'effectue au cours d'une période de deux semaines, ce qui a pour effet
de faciliter l'information du public sur cette importante activité de
contrôle des finances publiques.
Le second point majeur d'une éventuelle réorganisation des
travaux de l'Assemblée réside dans l'introduction d'un calendrier
parlementaire qui, entre autres éléments, prévoit
l'instauration de périodes sessionnelles comportant des dates
d'ouverture et de clôture fixes. Un avantage de cette réforme est
de permettre aux députés d'être informés le plus
tôt possible des intentions du gouvernement en matière
législative; dans cette optique, il est prévu que les dates de
dépôt des projets de loi dont le gouvernement souhaite l'adoption
avant le 24 juin et le 22 décembre doivent être avancées
aux 15 mai et 15 novembre respectivement.
La notion de responsabilité gouvernementale a fait l'objet de
discussions. La possibilité a ëté évoquée de
ramener aux questions essentielles le recours à ce principe et, en
conséquence, d'en restreindre l'application aux votes sur le message
inaugural, au discours sur le budget, aux motions de censure et lors de
circonstances où le gouvernement choisirait
délibérément d'engager sa responsabilité. Une telle
modification atténuerait vraisemblablement les lignes de partis au
profit d'une liberté plus grande pour les députés. Cette
idée doit être approfondie afin d'en mieux cerner les
implications. Sur ce point et sur certains autres, la réflexion doit se
poursuivre.
Tous les articles du règlement qui soulèvent à
l'occasion des difficultés d'interprétation n'ont pas pour autant
été revus (exemple, la question avec débat, le
dépôt de pétitions, les motions non annoncées, etc).
C'est pourquoi il importe que la commission de l'Assemblée nationale
crée une sous-commission permanente sur la réforme parlementaire
qui serait mandatée pour étudier les aspects du règlement
ignorés dans la présente proposition.
Enfin, dès que seront adoptés les éléments
majeurs de la réforme parlementaire en cours, un comité devra
mettre au point un règlement sessionnel qui deviendrait applicable
à la reprise des travaux de l'Assemblée à l'automne.
Après les rencontres et les travaux de la sous-commission de
l'Assemblée nationale, qui a étudié diverses propositions
de réforme parlementaire formulées par le gouvernement,
l'Opposition et le président de l'Assemblée nationale, la
commission de l'Assemblée nationale recommande: 1. d'entériner
les prémisses sur lesquelles s'appuie la présente réforme
parlementaire ainsi que les objectifs qu'elle poursuit. 2. D'accepter les
modalités proposées concernant l'organisation des travaux de
l'Assemblée à l'effet, notamment, d'adopter un calendrier
parlementaire dont les dates d'ouverture et de clôture seraient fixes;
d'accepter le principe d'un nouveau type de débat sur le budget d'une
durée de 25 heures, dont 15 heures à l'Assemblée
(débat privilégié) et 10 heures en commission du budget et
des finances; de fixer à 200 heures la durée de l'étude
des crédits des ministères et des organismes qui en
relèvent, cet examen des crédits budgétaires se
déroulant sur une période de dix jours ouvrables en avril; de
prévoir que, sauf pour des raisons d'urgence, les projets de loi dont le
gouvernement souhaite l'adoption avant le 24 juin ou le 22 décembre
soient déposés au plus tard le 15 mai ou le 15 novembre
respectivement; à l'Assemblée, le leader parlementaire du
gouvernement continue de jouer un rôle essentiel et
prépondérant, principalement à l'égard de
l'adoption du programme législatif du gouvernement et des mandats que
l'Assemblée peut, sur motion de sa part, confier aux commissions; 3.
d'accepter les modalités proposées concernant les commissions
parlementaires à l'effet, notamment, de consacrer le principe
de l'autonomie des commissions et de privilégier les
sous-commissions comme unités de travail; de réduire à
huit tout au plus (hormis la commission de l'Assemblée nationale) le
nombre des commissions et de maintenir leur caractère sectoriel et
multifonctionnel; de rendre la fonction de président de commission
permanente élective, de faire de ces présidents des membres de la
commission de l'Assemblée nationale et de prévoir qu'au moins
trois de ceux-ci seront issus des rangs de l'Opposition; de déterminer
de nouvelles modalités de participation des ministres aux commissions;
de télédiffuser les travaux d'une commission simultanément
à ceux de l'Assemblée nationale, selon des modalités
à déterminer. 4. d'accepter les nouveaux mécanismes de
contrôle de l'administration publique, notamment: que la commission des
finances et du budget se réunisse quatre fois l'an afin de se pencher
sur l'évolution des finances publiques et de la politique
budgétaire du gouvernement; Que la commission de l'Assemblée
nationale entende le Vérificateur général, annuellement,
sur l'ensemble de son rapport, de même que le Protecteur du citoyen et le
Directeur général des élections; Que chaque commission
sectorielle entende annuellement au moins un organisme autonome relevant de sa
compétence et qu'elle examine, selon des modalités à
préciser, la réglementation adoptée en vertu des lois
votées dans son secteur; 5. D'accepter le principe que la réforme
parlementaire soit un processus continu et qu'à cette fin,
l'Assemblée: ordonne la rédaction d'un règlement
sessionnel intégrant les éléments de réforme
proposés et qu'à cette fin le comité de refonte du
règlement poursuive ses travaux et soumette un rapport d'étape
à la sous-commission vers le 30 août 1983; Institue une
sous-commission permanente de l'Assemblée nationale sur la
réforme parlementaire afin d'étudier les articles du
présent règlement qui sont à revoir et qui n'ont fait
à ce jour l'objet d'aucune proposition, notamment: les pouvoirs
d'initiative du président, les règles de l'immunité
parlementaire, la protection des témoins, le personnel affecté
aux nouvelles commissions, la question avec débat, les motions non
annoncées, le dépôt de pétitions, la transcription
des débats des sous-commissions et les règles concernant les
commissions ou les sous-commissions itinérantes; donne mandat à
cette sous-commission de poursuivre la réflexion entreprise sur la
limitation de la responsabilité gouvernementale à certaines
circonstances bien précises.
On trouve en annexe du document la proposition soumise par le
président plus en détail, ainsi que tous les
procès-verbaux des réunions de la sous-commission depuis qu'elle
existe.
Sur ce mémoire, y a-t-il des interventions? M. le leader
parlementaire du gouvernement, je vous ai vu noter et scribouiller pendant que
je lisais, si bien que j'imagine que ce n'est...
Discussion
M. Bertrand: C'est bon signe. C'est bon signe, M. le
Président.
Le Président (M. Guay): C'est ce qu'on verra.
M. Bertrand: Je m'activais à tenter de faire en sorte que
nous puissions procéder le plus rapidement possible. C'est purement une
question de formulation. À la page 1, à l'avant-dernier
paragraphe, où on dit que la "réforme privilégie la
fonction contrôle", est-ce la façon usuelle de s'exprimer ou si on
devrait dire: la fonction de contrôle?
Le Président (M. Guay): C'est pourquoi on a mis le mot
"contrôle" entre guillemets. On pourrait dire la "fonction de
contrôle" et enlever les guillemets.
M. Bertrand: C'est purement un détail de forme parce que
je sais que c'est un texte qui est tout de même important et qu'il va
avoir sa place dans les documents inactifs de nos Archives nationales dans 100
ans.
M. Lalonde: La poussière a déjà
commencé...
Le Président (M. Guay): Alors, mettons donc la "fonction
de contrôle par l'Assemblée, tant des dépenses publiques
que des actes du gouvernement et de l'administration".
M. Bertrand: À la page 2, M. le Président, c'est
une question que je pose parce que, à la lecture, il me paraissait que
c'est un problème qu'on devra régler peut-être pas
nécessairement dans le texte ici, mais il me paraît important de
le soulever. Au deuxième paragraphe, on dit: "Fait important, ces
commissions sectorielles, etc., sont multifonctionnelles et elles pourront
être appelées à remplir successivement ou
simultanément, grâce à la formation des
sous-commissions..." Je précède un peu ce qui va venir un peu
plus tard. Imaginons, par exemple, que la commission de l'éducation et
de la culture se réunit. Elle décide de former une
sous-commission qui, par exemple, s'intéresserait au dossier sur
l'enseignement privé. Est-ce qu'on décide que le président
de cette commission de l'éducation et de la culture va s'occuper de
présider la sous-commission sur
l'enseignement privé? Est-ce que la commission
délègue les responsabilités du président à
un autre membre de la commission qui, en sous-commission, exercera ces
responsabilités? Partant, doit-on aussi, par analogie, traiter ce
problème de la présidence de la sous-commission en indiquant
qu'il pourrait arriver que le président laisse sa place à un
autre membre de la sous-commission pour agir dans le sens traditionnel et
présider aux travaux de la sous-commission? Qu'arrive-t-il sur le plan
du traitement à accorder éventuellement à cette personne,
etc?
Ce sont plusieurs questions qui me viennent à l'esprit parce
qu'il me semble que, lorsqu'on a parlé des sous-commissions, on n'a pas
parlé de la planification, de l'organisation, de l'animation, de la
présidence plus traditionnelle des travaux de telles
sous-commissions.
Le Président (M. Guay): Vous avez raison de faire
remarquer qu'on n'a pas abordé ces questions, du moins, pas de
manière exhaustive, si bien que ce n'est pas nécessairement
aujourd'hui qu'on trouvera réponse à toutes ces questions qui
sont, par ailleurs, fort pertinentes. Elle démontrent l'utilité
précisément - j'anticipe peut-être sur un paragraphe
suivant - d'avoir un président animateur de la commission puisque, en
effet, une commission peut décider de confier à une
sous-commission un mandat législatif. À ce moment-là, il y
aura un député qui, comme on en convient dans le texte, agira
comme président d'assemblée. Si c'est l'ensemble de la commission
qui étudie le mandat législatif, à ce moment-là, le
député agira comme président d'assemblée de
l'ensemble de la commission.
Le président même de la commission -enfin, c'est un nouveau
concept - étant l'animateur, dans mon esprit, et n'étant pas
doté du don d'ubiquité, il ne peut pas à la fois
être de toutes les sous-commissions et de la commission en même
temps. Les sous-commissions étant de petites unités de quelques
députés et, donc, fonctionnant dans un cadre, par moments, en
tout cas, plus informel, surtout lorsqu'il ne s'agit pas d'un mandat
législatif, il est évident, néanmoins, qu'il faudra que
quelqu'un en assume la responsabilité et que la commission
désigne, à cet effet, dans ces occasions, une personne pour
répondre de la sous-commission et qui sera, d'ailleurs, probablement la
personne qui fera rapport de la sous-commission à la commission.
M. Bertrand: Vous soulevez un certain nombre d'hypothèses
de solutions, M. le Président. Je conviens avec vous qu'on peut imaginer
plusieurs scénarios et qu'on doit, par ailleurs, tenir compte du
principe énoncé un peu plus loin - on y reviendra - mais je pense
qu'il y a là un certain nombre de problèmes sur lesquels il
faudra s'attarder lors de la rédaction d'un éventuel
règlement sessionnel. Cela ne m'apparaît vraiment pas très
simple, parce qu'il y a des questions d'indemnités additionnelles qui
peuvent être jointes à la définition qu'on donnera du
rôle du président, des vice-présidents et des
présidents de sous-commissions, etc. Il y a là une
difficulté.
Le Président (M. Guay): Je vous ferai remarquer, à
cet égard, qu'il n'est pas prévu, dans la loi 110, de
rémunération pour les présidents de sous-commission. Il
est prévu, à l'heure actuelle, une rémunération
additionnelle pour les présidents de commission au sens où on
l'entend à l'heure actuelle. En tout état de cause, comme il
faudra revoir cet élément...
M. Bertrand: C'est évident.
Le Président (M. Guay): ...on en profitera pour aborder
cette question.
M. Bertrand: En tout cas, je voulais évoquer cet aspect,
M. le Président. Je ne veux surtout pas qu'on modifie le texte à
ce moment-ci, mais je veux signaler qu'il y a là, quant à moi,
une difficulté réelle qu'il va falloir analyser de très
près.
Au paragraphe suivant: "Les nouvelles commissions parlementaires
fonctionneront très souvent, peut-être presque exclusivement, par
le mécanisme des sous-commissions." Il me semble qu'il faudrait dire:
"Les nouvelles commissions parlementaires fonctionneront très souvent
par le mécanisme des sous-commissions. De la sorte, une commission
pourra mener plusieurs tâches de front." Cette formulation
m'apparaîtrait, pour l'instant, plus correcte, car si on introduit
immédiatement ce "peut-être presque exclusivement", on complique
davantage le problème que j'évoquais pour le paragraphe
précédent.
M. Guay: Je ne vois pas d'objection à enlever les termes
"peut-être presque exclusivement". Vous n'y voyez pas d'objection non
plus?
M. Bertrand: Cela donne l'impression qu'on aurait peut-être
seize commissions ou même, à la limite, 25, si on multiplie
toujours.
M. Guay: C'est difficile. On n'a pas les salles
nécessaires.
M. Bertrand: Oui. Au paragraphe suivant: "Dans le cadre de ce qui
précède, les commissions organisent le déroulement de
leurs travaux et, notamment, élisent en leur sein leur président.
Cette fonction de
président de commission est tout à fait nouvelle, son
titulaire devenant le planificateur l'organisateur et l'animateur de la
commission qui a choisi. À ce titre, le président de commission
se situe à un niveau très enviable dans la hiérarchie
parlementaire et son traitement devra être fixé, en
conséquence." Il faudra effectivement faire probablement de nouvelles
propositions.
Là-dessus, on enchaîne avec le suivant: "Toutefois,
lorsqu'une commission ou une sous-commission étudie un projet de loi
article par article ou, en toutes autres circonstances où elle le juge
approprié, elle fait appel à un autre de ses membres pour diriger
les débats. Ce membre doit alors se borner à sa fonction de
président d'assemblée."
Là encore, je soulève des questions pas
nécessairement pour modifier les deux paragraphes, mais pour
évoquer des situations très concrètes qui peuvent se
présenter. Si, pour l'étude d'un projet de loi article par
article ou pour toute autre circonstance où elle le juge
approprié, la commission décide de faire appel à un autre
de ses membres, cela peut-il être n'importe quel autre de ses membres ou
si c'est une personne qui, pour les fins de l'exercice réel de la
présidence en ce qui concerne l'unique responsabilité de faire
respecter le règlement, devra, à mon avis, avoir
été reconnue comme pouvant exercer ce rôle au sein de la
commission? Partant, étant donné la crédibilité
qu'elle devra acquérir pour assumer sa fonction de président et
faire respecter le règlement, c'est une personne qui sera modeste dans
sa participation aux travaux de la commission, sachant fort bien qu'elle sera
amenée, dans des conditions bien précises, à faire
respecter le règlement, donc, à se faire respecter des
parlementaires qui sont membres de la commission.
Cela m'apparaît être un problème qu'il va falloir
évoquer, peut-être en d'autres lieux et à d'autres moments.
Je me demande si on ne pourrait pas, à un moment donné, penser
à réintroduire cette notion de vice-présidence que vous
aviez évoquée à une certaine époque. La fonction de
vice-président l'amènerait à exercer ce rôle de
président, en sachant que c'est en vertu d'une définition de
tâches qui consiste à faire respecter le règlement et,
partant, cette personne sentirait très bien qu'elle ne peut participer
aux travaux de la commission dans le même état d'esprit. Tandis
que si c'est tout autre membre, mais là, dans le sens très large,
on risque vraiment de connaître des problèmes
considérables. Je soulève le problème simplement parce que
j'ai l'impression qu'on n'aura pas le choix. Il va falloir trouver une solution
pour contourner ce genre de difficulté qui me paraît
réelle, quant à moi. Cela nous ramène un peu à ce
que je disais précédemment aussi quant aux sous-commissions. (17
h 15)
Le Président (M. Guay): D'accord. J'ai indiqué
à quelques reprises que, dans mon esprit, en tout cas, il y aurait, au
sein de chaque commission, un ou deux députés qui seraient
désignés comme présidents d'assemblée
délibérante, donc, pas n'importe quels puisqu'il s'agit, en
effet, à cet égard, de s'assurer que les députés
qui assumeront ces fonctions pourront avoir les meilleures connaissances
possible du règlement, du droit parlementaire, étant donné
qu'à chaque fois qu'un président de commission rend une
décision on ne peut en appeler à l'Assemblée nationale,
avec le résultat qu'elle fait jurisprudence. Cela cause parfois des
problèmes. Il y a donc intérêt, simplement au nom de la
continuité juridique intelligente, à ce que les présidents
d'assemblée délibérante reçoivent une formation
spéciale à cet effet.
Cela les empêche-t-il, pour autant, de participer aux travaux de
la commission sous d'autres formes, c'est-à-dire lorsque la commission
ne siège pas aux fins d'étudier un projet de loi article par
article? Je pense que la restriction n'est pas majeure en ce sens que vous
avez, à l'heure actuelle, 27 commissions parlementaires où un
député peut présider une commission un matin et se
retrouver l'après-midi membre d'une autre commission et intervenir d'une
manière aussi partisane que n'importe quel autre député.
Enfin, peu de gens jusqu'à maintenant ont eu maille à partir avec
cette façon de faire dans la mesure où, le matin, il
n'était pas partisan et où, le lendemain matin, s'il a à
présider de nouveau une commission, il ne l'est pas.
M. Bertrand: Mais là, M. le Président, on parle
d'une commission dont les membres sont permanents pour la durée d'une
session.
Le Président (M. Guay): Oui. La meilleure analogie, je
pense, est celle d'hier; j'évoquais, en sous-commission, l'analogie
entre le président du conseil d'administration et le
président-directeur général. Je pense qu'elle est valable
pour faire la distinction entre le président d'assemblée
délibérante, qui ressemble jusqu'à un certain point au
président d'un conseil d'administration, et le président de la
commission, qui ressemble au président-directeur
général.
On pourrait aussi faire un autre parallèle avec certains conseils
municipaux. Je pense à celui de Québec plus
particulièrement où le maire de Québec ne préside
pas le conseil municipal. C'est un conseiller de la majorité qui
préside le conseil municipal. Il est, néanmoins, un conseiller
élu sous une étiquette. C'est maintenant comme cela aussi, je
pense, à Montréal. Auparavant, le maire présidait au
conseil municipal de Montréal. Enfin, tout le monde sait que
l'animateur, le P.-D.G., à Québec, n'est pas le président
du conseil municipal. C'est le maire. Quant au P.-D.G. à
Montréal, s'il y a quelqu'un qui s'illusionne sur le fait que ce n'est
pas le maire Drapeau, mais le président du conseil municipal, c'est une
douce illusion. C'est un peu l'analogie, je pense. Elle est utile et c'est un
peu comme cela que je pense que cela peut fonctionner.
M. Bertrand: Je soulève le problème, M. le
Président, parce que je considère qu'il va falloir que nous le
grattions aussi pour faire en sorte que nous trouvions la solution la plus
appropriée, tout en étant conscients que, si nous instituons huit
postes de présidents avec indemnités plus importantes
étant donné leurs responsabilités aussi plus importantes,
il y aura là aussi, un problème à régler quant
à l'existence, au rôle, à la façon de
procéder de ces personnes qui recevraient des mandats de
présidence à l'occasion et, bien sûr, avec la
définition des indemnités additionnelles reliées à
leurs responsabilités. Je ne veux pas modifier le texte pour autant, M.
le Président, mais je veux que soit inscrite au journal des
Débats notre préoccupation à ce point de vue.
Au dernier paragraphe de ce chapitre sur la réforme des
commissions, on a changé le "aux" pour le "ou". Merci. À la
première ligne du paragraphe suivant il faudrait dire: "La proposition
de réforme parlementaire du président"... Nous l'avons
changé, je crois.
Le Président (M. Guay): Oui.
M. Bertrand: J'espère qu'on enlève une fois pour
toutes le "s" à "questions".
Le Président (M. Guay): Enfin, il est biffé ici.
J'espère qu'il le sera ailleurs.
M. Bertrand: Bien. M. le Président, je vous fais valoir
très humblement que, lorsqu'on dit: "Sur cette question; deux points
majeurs retiendront l'attention. Le premier concerne le débat sur le
budget"..., ta ta taml Je ne sais pas comment cela va au journal des
Débats, "ta ta tam". Par la suite, on dit: "le second porte sur
l'étude des crédits". Je comprends assez mal qu'à la page
3 on dise: "Le second point majeur"... Je pense qu'il y a une erreur sur le
plan de la présentation. Il me paraît que les deux points majeurs
qui retiennent l'attention sont, premièrement, le débat sur le
budget et, deuxièmement, l'étude des crédits.
Le Président (M. Guay): On pourrait donc lire: "Le premier
concerne le débat sur le budget...
M. Bertrand: Oui. Et le second...
Le Président (M. Guay): ...qui est ramené..."
point-virgule. Enlever le "et"...
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Guay): "Le second...
M. Bertrand: C'est cela.
Le Président (M. Guay): ...porte sur l'étude des
crédits...
M. Bertrand: Concerne l'étude des crédits. Et de
l'autre côté...
Le Président (M. Guay): ...à laquelle une enveloppe
est réservée." Le débat sur le budget et l'étude
des crédits. C'est une autre affaire, le calendrier parlementaire.
M. Bertrand: II m'apparaît qu'il n'y a plus "le second
point majeur".
Le Président (M. Guay): II a dû y avoir un
réaménagement du texte en cours de route, à un moment
donné.
M. Bertrand: Je commencerais par "une éventuelle
réorganisation des travaux de l'Assemblée" ou "une
réorganisation des travaux de..." Ou: "Un autre élément
important...
Le Président (M. Guay): Oui, c'est cela.
M. Bertrand: ...d'une éventuelle
réorganisation".
Le Président (M. Guay): "Un autre
élément...
M. Bertrand: ...important d'une éventuelle
réorganisation des travaux réside...", parce que "le second" ne
se rapporte à rien. Je ne vois pas de premier ailleurs.
Le Président (M. Guay): Oui, c'est pertinent. Donc, "Un
autre élément important d'une éventuelle..."
M. Bertrand: M. le Président, je ne sais pas si c'est
à cet endroit ou dans les recommandations, mais je souhaiterais, quant
à moi, qu'on indique les dates d'ouverture.
Le Président (M. Guay): En effet. M. Bertrand:
Elles ne le sont pas.
Le Président (M. Guay): C'est très juste.
M. Bertrand: "Comportant des dates d'ouverture et de
clôture fixes."
M. Lalonde: De telle date à telle date.
M. Bertrand: Oui, ou qu'on le mette dans les recommandations.
Le Président (M. Guay): Je pense qu'on pourrait le mettre
dans les recommandations.
M. Lalonde: Cela va.
Le Président (M. Guay): C'est même la
deuxième recommandation. On peut: y aller tout de suite, 2.1.
M. Bertrand: On peut la prendre immédiatement. "D'adopter
un calendrier parlementaire dont les dates d'ouverture et de clôture
seraient fixes", entre parenthèses...
Le Président (M. Guay): Oui. On a dit le
troisième...
M. Bertrand: Le deuxième mardi de mars.
Le Président (M. Guay): Jusqu'au 21 juin?
M. Bertrand: Jusqu'au 23 juin.
Le Président (M. Guay): Oui, je m'excuse, jusqu'au 23
juin.
M. Bertrand: Le 23 juin à minuit.
Le Président (M. Guay): Le 23 juin va jusqu'à 23 h
59.
M. Lalonde: Disons donc le 23 juin pour les fins de la
rédaction.
M. Bertrand: Je pense qu'il n'y a aucun problème. Et le
troisième mardi d'octobre jusqu'au 21 décembre, parce que
là-dessus, on est aussi bien de...
Le Président (M. Guay): Oui, oui, en effet.
M. Bertrand: ... présenter les choses clairement
dès maintenant.
Le Président (M. Guay): De battre le fer pendant qu'il est
chaud.
M. Bertrand: Dès maintenant.
M. le Président, au chapitre La réforme parlementaire, une
réforme continue, au dernier paragraphe, "Enfin, dès que seront
adoptés les éléments majeurs de la réforme
parlementaire en cours, un comité devra mettre au point un
règlement sessionnel qui deviendra applicable à la reprise des
travaux de l'Assemblée à l'automne." Je veux que ce soit inscrit
au journal des Débats, mais que nous n'ayons pas nécessairement
à modifier la rédaction, sauf peut-être d'introduire une
recommandation à cet effet. Il m'apparaît évident que c'est
à l'occasion de la première séance du troisième
mardi d'octobre que l'Assemblée nationale procédera à
l'adoption du règlement sessionnel; après quoi, effectivement,
nous mettrons en branle le processus d'implantation.
Le Président (M. Guay): On rendrait tout ce que vous dites
implicite en disant "qui deviendrait applicable".
M. Bertrand: Oui, à la reprise des travaux de
l'Assemblée à l'automne, lorsque celle-ci aura
procédé à son adoption.
Le Président (M. Guay): Cela va de soi, à partir du
moment où il est au conditionnel.
M. Bertrand: Très bien. Cela va. On vient de se
comprendre. Parfait!
A la page 4, à l'article 3.3, je ferais un amendement, M. le
Président, étant donné que nous ne savons pas, de
façon précise, combien de commissions nous aurons. On a
parlé d'un maximum de huit en excluant la commission de
l'Assemblée nationale. Cela pourrait être sept, cela pourrait
être six. On va probablement travailler pour avoir quelque chose
plutôt autour de huit que de cinq. Cela dit, il m'apparaît assez
difficile de prévoir une formulation qui dit "rendre la fonction de
président de commission permanente élective, de faire de ces
présidents des membres de la commission de l'Assemblée et de
prévoir qu'au moins trois de ceux-ci seront issus des rangs de
l'Opposition". Il se pourrait bien qu'on y soit un jour. Il se pourrait bien
que l'Opposition ait de la difficulté à trouver trois candidats
qui accepteraient de se présenter à ce genre de poste.
M. Lalonde: "Seraient issus".
M. Bertrand: Je ne le sais pas, "et de prévoir...
Le Président (M. Guay): C'est la proportion qu'on pourrait
indiquer: trois sur huit.
M. Bertrand: C'est trois sur huit ou trois sur neuf? Le
président de l'Assemblée nationale est président de la
commission.
Le Président (M. Guay): Je le suis d'office,
n'étant ni de l'Opposition, ni du parti ministériel.
M. Bertrand: Est-ce qu'on aurait objection à inscrire:
"Environ trois de ceux-ci seront issus..." Je l'inscris au journal des
Débats, M. le Président. Dans mon esprit,
s'il y avait huit commissions, trois me paraîtrait un chiffre
raisonnable. S'il y en avait six, je dirais, à ce moment-là, que
deux me paraîtrait un chiffre plus raisonnable. Donc, environ trois, pour
les besoins de ce texte, tout en inscrivant au journal des Débats que
c'est une question de proportion à établir, ne sachant pas en ce
moment combien de commissions nous aurons exactement puisque nous devrons
travailler là-dessus.
Le Président (M. Guay): M. le leader parlementaire de
l'Opposition.
M. Lalonde: Remarquez, M. le Président, que j'ai
résisté à la tentation d'intervenir sur tous les points
soulevés. Je le ferai au moment où...
M. Bertrand: En fait, je vais terminer, M. le Président,
si vous voulez.
M. Lalonde: C'est cela.
Le Président (M. Guay): C'est parce qu'il y a une
proposition précise.
M. Lalonde: J'en prends note. M. Bertrand: J'en prends
note.
Le Président (M. Guay): Mais est-ce que vous proposez de
modifier le texte?
M. Bertrand: Moi, je fais une proposition pour indiquer que:
"Environ trois de ceux-ci seront issus des rangs de l'Opposition", indiquant au
journal des Débats que le sens de cet amendement est de tenir compte du
nombre de commissions que nous aurons et d'une proportion que nous voudrions
voir respecter entre des présidents venant de la majorité
ministérielle et des présidents venant de l'Opposition ou des
Oppositions.
Je voudrais simplement vous poser une question. Tout au bas de la page,
M. le Président, on dit: "Que chaque commission sectorielle entende
annuellement au moins un organisme autonome relevant de sa compétence et
qu'elle examine, selon des modalités à préciser, la
réglementation adoptée en vertu des lois votées dans son
secteur." Par "selon des modalités à préciser", je crois
que vous voulez indiquer que, n'ayant pas en main en ce moment le rapport de la
commission d'étude sur la législation
déléguée, nous verrons à adapter tout cela en
tenant compte, bien sûr, des recommandations qui nous seront faites.
Le Président (M. Guay): C'est tout à fait exact.
Oui, oui, c'est la réglementation. Vous avez tout à fait
raison.
Une voix: Oui, oui, il s'agit de la réglementation de la
législation déléguée.
Le Président (M. Guay): Oui, oui. Exact.
M. Bertrand: C'est le sens de "selon des modalités
à préciser".
Le Président (M. Guay): C'est cela. Je vais au moins voir
ce que dit le rapport avant de conclure définitivement.
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Guay): D'ailleurs, on me signale qu'il y
a une faute de frappe à la dernière ligne.
M. Bertrand: Comment? Il y a quelque chose que je n'ai pas vu, M.
le Président.
Le Président (M. Guay): À la dernière ligne:
"En vertu des lois votées..." Il y a un "e"
M. Bertrand: Ah oui! Regardez donc cela.
M. Lalonde: Vous ne l'aviez pas vu?
Le Président (M. Guay): Mais comme il est muet, c'est
peut-être à cause de cela.
M. Bertrand: C'est un "e" muet. C'est pour cela qu'on ne l'a pas
vu.
M. Lalonde: On ne pourra pas le lire.
M. Bertrand: À-t-on oublié, M. le Président,
l'important amendement que j'avais demandé d'apporter en
sous-commission, hier, au point 5.2, qui est un etc. ou "d'autres
éléments"?
M. Lalonde: Notamment.
Le Président (M. Guay): Nous avons mis "notamment"...
M. Bertrand: Oh!
M. Lalonde: Ah! Vous ne l'aviez pas vu, celui-là, non
plus?
M. Bertrand: J'avais vu le "notamment". Je me demandais s'il
était dans le texte qu'on avait en sous-commission. Il aurait fallu que
je lise le texte qu'on avait en sous-commission.
M. Lalonde: Oui, cela aurait été mieux.
M. Bertrand: Je m'excuse, M. le Président. J'ai mal fait
mes devoirs.
M. Lalonde: Bon! Très bien. Avez-vous
terminé?
M. Bertrand: Oui. J'ai terminé. Le grand blanc en bas de
la page 5, n'avez-vous pas le goût de le combler, M. le
Président?
Le Président (M. Guay): Pas aujourd'hui. Une voix:
Par un dessin, peut-être.
M. Lalonde: Je vais reprendre brièvement, M. le
Président, si vous me le permettez, les quelques points soulevés
par le leader du gouvernement. En ce qui concerne la formation de
sous-commissions, j'ai cru que nous devions exprimer notre accord sur le
principe. Le principe est répété dans votre proposition et
de façon vigoureuse. On le voyait, d'ailleurs, par ce qui vient
d'être biffé: "peut-être presque exclusivement" par le
mécanisme des sous-commissions. Je sais qu'il y aura des
problèmes à régler sur la formation des sous-commissions.
Par exemple, en sous-commission, hier, j'ai exprimé le voeu que la
formation de sous-commissions soit décidée de façon
unanime pour éviter que ce ne soit la majorité qui impose la
formation de sous-commissions. Je n'ai pas cru bon le mettre dans ce texte-ci
étant donné que ce sont des problèmes qui surviendront et
que nous réglerons fatalement à mesure que nous allons
avancer.
Si j'ai bien compris, la suggestion du leader du gouvernement serait que
le président d'assemblée serait le vice-président de la
commission. Est-ce que j'ai bien compris? Ou il pourrait être le
vice-président...
M. Bertrand: Pourrait être. Enfin, c'était une
hypothèse parce que je me rappelle qu'un texte faisait allusion à
cette possibilité. C'est un des premiers textes que le président
nous avait soumis. (17 h 30)
M. Lalonde: En fait, je n'ai pas retrouvé, ici, une
suggestion qui a été faite dans la proposition gouvernementale
à savoir que le vice-président de la commission serait un membre
d'un parti autre que celui dont fait partie le président de la
commission. Autrement dit, si le président est du parti
ministériel, le vice-président serait de l'Opposition, de sorte
que la majorité des vice-présidents appartiendraient à
l'Opposition.
J'invite le leader du gouvernement à bien réfléchir
sur l'hypothèse où une majorité des assemblées des
commissions ayant des mandats législatifs seraient
présidées par un président de l'Opposition. Cela ne serait
pas le résultat désiré par le gouvernement.
Le Président (M. Guay): Si vous me le permettez, M. le
leader parlementaire, j'aimerais attirer l'attention de la commission sur un
document plus volumineux qui est, en fait, la proposition de réforme.
À la page 10, au haut de la page, il est mentionné que le
vice-président d'une commission présidée par un
député du parti gouvernemental est obligatoirement choisi parmi
la députation de l'Opposition et vice versa.
M. Lalonde: C'est là qu'on le retrouvait.
Le Président (M. Guay): C'est simplement parce qu'on ne
pouvait pas tout mettre dans le mémoire.
M. Bertrand: Dans mon mémoire, M. le député
de Marguerite-Bourgeoys, on disait que le président d'une commission ou
son vice-président prend part à ces délibérations,
mais on n'indiquait pas...
M. Lalonde: J'avais cru comprendre de votre intervention tout
à l'heure que vous vouliez ou souhaitiez qu'on désigne
peut-être d'une façon un peu plus formelle cette personne qui
serait appelée à présider les réunions de la
commission qui exercerait, à ce moment, un mandat législatif,
à savoir appliquer le règlement, présider à un
"filibuster", le cas échéant. Je ne pense pas qu'on doive
d'avance dire que ce sera le vice-président de la commission.
M. Bertrand: C'était une hypothèse.
M. Brassard: II n'y aura plus de "filibuster" avec la
réforme parlementaire.
M. Lalonde: J'ai simplement une petite remarque. À
l'article 3.3, page 4, "de rendre la fonction de président de commission
permanente" est-ce qu'il convient d'ajouter le mot "permanente" à la
commission? Est-ce que c'est la fonction permanente de président de
commission qu'on voulait dire?
Le Président (M. Guay): Mon interprétation est que
c'est la commission qui est permanente.
M. Lalonde: On ne l'a pas qualifiée comme telle
jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Guay): Ah non.
M. Lalonde: Je croyais que vous vouliez dire que c'était
la fonction permanente de président de commission.
Le Président (M. Guay): Dans le document de
référence, on parle d'une présidence pour la durée
d'une Législature, si ma mémoire est bonne.
M. Bertrand: Ce qui veut dire, M. le Président, que la
Législature couvre une période de quatre ou cinq ans.
Le Président (M. Guay): Mais je crois aussi qu'on a
prévu des mécanismes.
M. de Bellefeuille: Les présidents sont élus pour
une Législature et les membres sont nommés pour une session. Cela
a été longuement discuté en sous-commission.
M. Lalonde: Cela a été discuté. M. de
Bellefeuille: Oui.
M. Lalonde: En long, en large et en profondeur.
M. de Bellefeuille: Oui.
M. Lalonde: Maintenant, en ce qui concerne "au moins trois" qui
serait amendé par "environ trois", moi, j'ai cru voir un consensus
très large dans le premier dénombrement de la sous-commission.
À travers les innombrables réunions que nous avons tenues,
personne n'a soulevé cela à la sous-commission, "au moins trois".
Donc je voyais là que, dans l'hypothèse où il y aurait
huit commissions, hormis la commission de l'Assemblée nationale, il y en
aurait au moins trois, peut-être quatre, mettons trois; trois c'est
assuré s'il y en a huit. C'est le consensus qu'on a
développé à la sous-commission. J'aimerais le revoir
à la commission de l'Assemblée nationale. C'est pour cela que le
"environ" peut être deux sur huit.
Le Président (M. Guay): Puis-je faire une suggestion
à cet égard?
M. de Bellefeuille: Oui.
Le Président (M. Guay): J'essaie de voir entre le tiers et
les deux cinquièmes... Je sais que c'est une formule abracadabrante sur
un chiffre de huit, mais, enfin, cela veut dire, le cas échéant,
que ce n'est jamais la moitié. Je prends l'exemple suivant: S'il y a six
commissions, le tiers c'est deux; si on va jusqu'à huit, cela monte
jusqu'à trois.
M. Lalonde: On me souffle à l'oreille que, si c'est six ou
moins, c'est deux; si c'est sept ou plus, c'est trois. Cela va? Je travaille
pour vous, là. Vous allez peut-être avoir une bonne fonction de
président éventuellement, celle de président de
commission.
M. Bertrand: Mais, avec les nouvelles responsabilités qui
lui sont confiées, je trouve que c'est un poste qui va devenir
très couru.
M. Lalonde: Ce sera le sénat du Québec.
M. Bertrand: Non, au contraire...
M. Lalonde: On a beaucoup de présidents de comité
au sénat qui travaillent très fort. D'ailleurs, le
regretté M. Maurice Lamontagne s'était fait un nom comme
président de la commission sénatoriale.
De toute façon, c'est ce que je suggère. Vous allez
trouver une rédaction. L'idée, c'est que, si c'est six ou moins,
qu'on dise que le consensus sera de deux. Si c'est plus de six, que le
consensus soit de trois.
Le Président (M. Guay): Pourrait-on plutôt corriger
la chose en modifiant le paragraphe précédent et enlever de "tout
au plus"? On dirait: "de réduire à huit", étant entendu
que, de toute façon, nous fonctionnons sur une hypothèse de
huit.
M. Lalonde: C'est difficile de penser à moins de huit.
Le Président (M. Guay): En effet. Et c'est difficile de
penser à plus de huit.
M. Lalonde: Oui, disons "de réduire à huit".
Le Président (M. Guay): On peut réduire à
huit en enlevant le "tout au plus". C'est ça?
M. Lalonde: C'est ça.
M. Brassard: Alors à 3.3, on peut tout simplement dire:
"de prévoir que trois de ceux-ci".
M. Lalonde: C'est ça, trois. D'accord.
M. Bertrand: Mais en se disant ici que ce que dit le
député de Marguerite-Bourgeoys est valable. Si on arrivait
à une nomenclature de commissions parlementaires de six, l'on comprendra
que ce sera deux; si c'était sept, huit et j'espère qu'on ne se
rendra pas à neuf - c'est parce que "tout au plus" j'y tiens - ce serait
trois. On s'entend, dans le fond, sur le principe. Je pense qu'en mettant huit
et trois, ça devrait aller.
Le Président (M. Guay): Ça va.
M. Lalonde: Maintenant, à la page 5, il y a le mot
"ordonne" qui me fait frissonner. Je l'avais, d'ailleurs, vu dans votre projet
et je trouvais cela un peu formel, solennel. En fait, l'Assemblée
organise, procède à la rédaction parce que, au fond, c'est
l'Assemblée qui va confier cette tâche.
M. Bertrand: On pourrait dire: procède
à la rédaction d'un règlement sessionnel.
Le Président (M. Guay): Ce n'est pas l'Assemblée
qui procède à la rédaction. Justement, pour ce rapport,
c'est l'Assemblée nationale demain, sur motion d'adoption du
rapport...
M. Lalonde: D'ailleurs, pour ce qui est de veiller, on a
veillé tard hier. On est habitué à veiller.
Le Président (M. Guay): Une motion d'adoption de ce
rapport, demain, étant acceptée inclurait, justement, l'ordre de
l'Assemblée. Cela devient un ordre de l'Assemblée.
M. Brassard: C'est la commission qui demande à
l'Assemblée d'ordonner.
Le Président (M. Guay): Mais on peut toujours essayer de
trouver autre chose.
M. Lalonde: Si les fonctionnaires qui vont travailler
ardûment..
M. Bertrand: S'assure de la rédaction.
M. Lalonde: ...pendant l'été à la
rédaction de cela, ne réussissent pas à terminer pour le
31 août, on pourra les citer à la barre et ils seront...
M. Bertrand: Ils seront condamnés à aller
travailler 9 semaines en commission parlementaire.
M. Lalonde: Ce sera une infraction parce qu'ils auront
violé un ordre de l'Assemblée.
M. Bertrand: S'assure de la rédaction. Donne mandat. Qui
va s'occuper de rédiger ce règlement sessionnel?
M. Lalonde: C'est la sous-commission.
M. Bertrand: Alors donne mandat à la sous-commission de
procéder à la rédaction d'un règlement
sessionnel.
M. Lalonde: C'est ça.
Le Président (M. Guay): C'est ça et la
sous-commission elle-même donne mandat au comité.
M. Bertrand: Ou mandate la sous-commission de procéder
à la rédaction d'un règlement sessionnel.
Le Président (M. Guay): Dans ce cas, il faudrait
intervertir 5.2 et 5.1 parce qu'il faut d'abord instituer la sous-commission
dans 5.2 qui devient 5.1.
M. Lalonde: Employons le même libellé qu'à
5.3: "donne mandat à cette sous-commission de rédiger un
règlement sessionnel" et, ensuite, "donne mandat à cette
sous-commission de poursuivre la réflexion entreprise, etc."
M. Brassard: Le mandat a l'équivalent d'un ordre.
M. Lalonde: Pardon?
M. Bertrand: Comment allez-vous lire la page titre de votre
mémoire?
Le Président (M. Guay): Comment je vais la lire?
M. Bertrand: Oui, comment allez-vous la rédiger? Je sais
que vous allez bien la lire, mais comment allez-vous la rédiger?
Le Président (M. Guay): Bien, telle quelle.
M. Bertrand: Approuvé par la sous-commission de
l'Assemblée nationale, approuvé par la commission de
l'Assemblée nationale et soumis à l'approbation et à
l'attention de l'Assemblée nationale du Québec.
M. Lalonde: II me semble que, si l'Assemblée nationale
l'adopte demain - je ne sais pas si c'est demain qu'elle sera appelée
à le faire...
M. Bertrand: Oui, demain.
M. Lalonde: ... cela devient le projet de réforme; ce
n'est plus un mémoire de...
M. Bertrand: ...de la commission.
M. Lalonde: ...de l'Assemblée nationale.
M. Bertrand: Je pense qu'il faut lui donner un titre.
Le Président (M. Guay): Ce n'est plus un projet, mais
oui.
M. Lalonde: Le seul problème, c'est qu'on perd le
président dans l'exercice.
M. Bertrand: On a perdu le leader, en cours de route.
Le Président (M. Guay): Le président n'est que le
serviteur de l'Assemblée.
Des voix: Oh!
M. Lalonde: Si on avait su cela, on ne serait pas venu. Non, nous
sommes tout à fait heureux de participer.
M. de Bellefeuille: Et il prétend nous faire dire ce que
nous voulions dire dans les mots que nous choississons.
M. Bertrand: Projet de réforme parlementaire.
M. Lalonde: Cela, c'est le règlement.
Le Président (M. Guay): En fait, il s'agit seulement de
dire "de Assemblée nationale".
M. Bertrand: De l'Assemblée nationale du
Québec.
Le Président (M. Guay): Non pas "du
Québec", puisque la loi 90, n'est-ce pas, abolit la
désignation "du Québec".
M. Bertrand: Assemblée nationale, projet de réforme
parlementaire. Allez-vous inscrire, en bas, M. le Président le 22 juin
1983?
Le Président (M. Guay): Ce serait une heureuse
idée. Qu'est-ce qui est arrivé le 22 juin? On pourrait faire
cela. Le 22 juin, c'est ...
M. Lalonde: II vous le dira dans l'intimité.
Le Président (M. Guay): Ah oui!
Une voix: ...et la sous-commission, M. le Président.
M. de Bellefeuille: M. le Président, avant que vous
tourniez la page...
Le Président (M. Guay): Oui, M. le député de
Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: ...j'aurais une correction tout à fait
mineure. À l'article 5.2, qui est devenu 5.1, à la
quatrième ligne, le mot "pas" est de trop.
Le Président (M. Guay): Effectivement, je l'ai fait sauter
en passant. M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: Est-ce que la commission propose de reconduire la
sous-commission en ce qui a trait à la composition?
M. Lalonde: Ah! C'est vrai. La composition n'est pas
établie.
M. Brassard: On demande à l'Assemblée d'instituer
une sous-commission permanente. Est-ce que la commission en propose
également la composition à l'Assemblée nationale?
Le Président (M. Guay): Cela éviterait...
M. Brassard: Est-ce qu'on pourrait proposer de reconduire la
sous-commission actuelle?
Le Président (M. Guay): On peut le faire de deux
façons: soit en inscrivant dans le texte les mêmes membres ou sur
motion distincte.
M. Brassard: À part, sur motion distincte. Est-ce qu'on
pourra s'entendre là-dessus?
Le Président (M. Guay): Quant à la composition?
M. Lalonde: Ce n'est pas ici qu'on s'entendrait; ce serait
peut-être en consultation, avant l'ouverture des travaux demain.
M. Bertrand: Ce qu'on pourrait faire, M. le Président,
c'est que, après que vous aurez présenté, au nom de la
commission de l'Assemblée nationale, le projet de réforme
parlementaire, tel que convenu, le leader de l'Opposition et moi-même
puissions, pendant quelques minutes, faire connaître notre
réaction en tant que représentants de formations politiques et,
partant, que suive une motion qui pourrait être conjointe et sur laquelle
on pourrait s'entendre.
M. Lalonde: Vous proposerez les membres de votre
côté, puis nous ajouterons les nôtres.
Le Président (M. Guay): II faudrait d'abord une motion, je
pense, même si ce n'est pas à proprement parler nécessaire,
il serait bon que l'Assemblée nationale adopte le rapport de la
commission, de manière à le faire sien...
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Guay): ...et que ce ne soit pas seulement
un rapport déposé et qui meurt là.
M. Bertrand: Exact.
Le Président (M. Guay): Donc, un geste formel de
l'Assemblée qui fait sien ce projet de réforme.
M. Bertrand: Très bien.
M. Brassard: Donc, chaque leader proposerait...
M. Bertrand: ...mettrait ses noms dans une motion.
M. Brassard: ...les membres pour la sous-commission.
Le Président (M. Guay): Dans une seconde motion.
M. Lalonde: Et on conserverait le droit de réplique au
président. Exceptionnellement, on prévoirait un droit de
réplique au président.
Le Président (M. Guay): Et comme vous ne me laissez pas
parler, je pensais vous précéder et parler pour les deux.
M. Bertrand: Comme on s'en était parlé - je ne sais
pas si c'est votre interprétation, M. le Président - pour qu'il y
ait décision de l'Assemblée nationale...
Le Président (M. Guay): Oui.
M. Bertrand: ...il faut qu'il y ait motion. Nous serions d'accord
pour présenter une motion conjointe, proposant l'adoption de ce projet
de réforme parlementaire. D'accord?
Le Président (M. Guay): Cela va. Cela se ferait à
quel moment? Au moment du dépôt de documents ou dépôt
de rapports de commissions plutôt?
M. Lalonde: Choisissez.
Le Président (M. Guay): Évidemment, si on veut que
cela ait le maximum d'impact, je peux toujours couper la période de
questions au beau milieu, mais je ne suis pas certain que ce soit la meilleure
façon d'introduire une réforme parlementaire.
M. Brassard: C'est peut-être le meilleur endroit.
Le Président (M. Guay): En tout cas, c'est peut-être
une bonne façon d'avoir l'attention.
M. Bertrand: Est-ce qu'il y aurait des députés en
Chambre, M. le Président, demain, à qui vous pourriez
présenter ce projet de réforme parlementaire?
Le Président (M. Guay): C'est ce qui m'inquiète
toujours. Au dépôt de documents, il n'y a pas toujours de...
M. Bertrand: Aux motions non annoncées.
M. Lalonde: C'est là qu'on a la présence de plus de
députés.
Une voix: Peut-être tout de suite après la
période des questions?
M. Bertrand: À quel moment?
Une voix: À la fin de la période de questions?
C'est ajourné?
Le Président (M. Guay): Oui, la commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 46)