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(Dix heures trois minutes)
Le Président (M. Marquis): À l'ordre s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements est
réunie afin de procéder à la vérification des
engagements financiers des mois d'avril, mai et juin 1985 du ministère
des Affaires municipales en présence du ministre, M. Alain Marcoux.
D'abord, est-ce qu'il y aurait des questions sur des engagements
déjà vérifiés?
Une voix: Non, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Très bien. Alors, nous
passons à l'étude des engagements financiers du mois d'avril
1985.
M. le député de Laprairie.
Avril
M. Saintonge: Oui, M. le Président. À l'engagement
1, on parle de subventions à titre d'aide financière pour fins de
construction d'un réseau d'aqueduc avec protection contre l'incendie.
C'est un programme particulier. Je remarque que ce n'est pas dans le cadre de
PAIRA ou quelque chose comme cela.
M. Marcoux: L'argent va être pris dans PAIRA. C'est un
vieux problème qu'il fallait régler relié à
l'assainissement des eaux dans le cas de Lac-Saint-Augustin. Cela touchait deux
municipalités, soit Sainte-Foy et Saint-Augustin qui avaient mis au
programme l'assainissement des eaux et qui voulaient régler les
problèmes d'aqueduc en même temps, mais compte tenu du coût
des projets impliqués on a accepté de contribuer à
l'aspect aqueduc au-delà d'un certain montant.
M. Saintonge: Vous parlez de la protection contre l'incendie.
C'est un programme aussi.
M. Marcoux: Nous ne subventionnons pas l'aspect protection contre
l'incendie. C'est pour décrire le projet. Le projet, c'était
assainissement des eaux, je veux dire l'égout, la collection des
égouts et l'aqueduc. C'est l'aspect de l'aqueduc où il y a une
subvention.
M. Saintonge: Uniquement, non pas sur la question protection
contre l'incendie?
M. Marcoux: Non.
M. Saintonge: Non. Est-ce le premier versement?
M. Marcoux: C'est la totalité de l'engagement. Vous avez
les deux, Saint-Augustin et Sainte-Foy. C'est la totalité de
l'engagement. Vous avez un versement de 61 000 $ qui va être fait sur dix
ans.
M. Saintonge: Est-ce la première année?
M. Marcoux: C'est-à-dire que l'engagement est
accepté. Les travaux ne sont même pas encore faits. Le premier
versement sera peut-être fait juste en 1986.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: Là, c'est écrit 1986-1987, puisque les
travaux ne sont pas encore faits.
M. Saintonge: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté et
vérifié.
M. Saintonge: À l'engagement 2, on parle du programme de
péréquation pour l'année 1985, à certaines
municipalités. À titre d'information, au sujet du programme
péréquation pour l'année 1985, pouvez-vous me dire
à combien de municipalités environ cela peut s'appliquer?
M. Marcoux: C'est tout près de 400, cette année,
473... Non, en 1984-1985, c'était 473. En 1985-1986, je ne peux pas vous
le dire, mais c'est environ 20 de plus soit 493 municipalités.
M. Saintonge: C'est suivant les normes préétablies
et il n'y a pas de discrétionnaire...
M. Marcoux: Ce sont les municipalités dont la richesse
foncière est inférieure aux deux tiers de la richesse
foncière moyenne du Québec. Plus la richesse foncière est
faible, plus le pourcentage d'aide augmente. C'est basé sur l'indice de
l'effort fiscal... du taux de taxation de la municipalité.
M. Saintonge: D'accord, je vous remercie. Engagements 5 et 6?
C'est l'UMRCQ et l'UMQ, la subvention annuelle...
M. Marcoux: Ce sont des avances.
M. Saintonge: La subvention globale, c'est de l'ordre de 100 000
$.
M. Marcoux: La subvention annuelle, c'est à peu
près 100 000 $ dans un cas et 75 000 $ dans l'autre, je pense. Pour
l'UMRCQ, c'est un engagement de 101 000 $ et pour l'UMQ, c'est 120 000 $.
M. Saintonge: C'est calculé comment?
M. Marcoux: C'est un pourcentage des cotisations versées
par les membres, plus... Combien par municipalité? C'est le quart des
cotisations perçues des membres au cours de l'exercice financier
précédent plus au moins 25 $ multiplié par le nombre de
municipalités locales.
M. Saintonge: Locales.
M. Marcoux: 25 $ par municipalité locale, plus le quart de
l'argent qu'elles perçoivent de leurs membres.
M. Saintonge: D'accord. Vous ne calculez pas les MRC membres,
mais seulement les municipalités locales. D'accord.
C'est le premier versement pour l'année courante?
M. Marcoux: Oui. On a commencé l'an dernier à faire
des avances. Avant, c'était toujours versé en fin d'exercice. On
a commencé l'an dernier et, cette année encore, on a fait des
avances, ce qui leur évite d'emprunter.
M. Saintonge: Je me souviens, l'an passé, de l'information
que vous donniez sur les avances dans les crédits antérieurs.
D'accord, je vous remercie.
Le Président (M. Marquis): M. le ministre, si le
député de Laprairie me le permet, tantôt, on parlait de
PAIRA. Est-ce qu'il y a des municipalités qui ont accepté de
faire des travaux avec PAIRA 1985 jusqu'à maintenant?
M. Marcoux: Bien, accepter de faire des travaux, je ne le sais
pas. Je sais que j'en ai autorisé plusieurs déjà depuis
deux mois, mais dans cela il y a des travaux qui sont peut-être
déjà réalisés, des demandes qui étaient
déjà faites pour PAIRA 1983. On sait que la municipalité
peut faire les travaux dès qu'elle en a fait la demande. Alors, il y a
des subventions qui sont annoncées un an ou deux ans après et les
travaux sont déjà faits. Il suffisait que les travaux soient
faits après que la demande a été faite. Alors, je ne peux
pas répondre à votre question.
Dans PAIRA 1985, j'ai accepté beaucoup de recherches en eau et il
y a déjà un certain nombre de municipalités qui ont
été acceptées pour PAIRA 1985 et leurs demandes
étaient déjà faites pour PAIRA 1983. Il faut se souvenir
qu'il y avait 160 demandes en suspens pour PAIRA 1983. Alors, ce sont d'abord
celles-là qu'on examine, mais je ne peux pas vous dire si les travaux
ont été faits.
Le Président (M. Marquis): Très bien. M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: Oui, M. le Président. Engagement 8? Je
remarque les compensations, les "en lieu" de taxes sur les immeubles du
gouvernement pour les années 1985-1986...
M. Marcoux: Pour 1984-1985.
M. Saintonge: Pour 1984, ce sont des montants minimes.
M. Marcoux: C'est ça.
M. Saintonge: C'est 1150 $. D'accord, adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 8 est
vérifié. Les engagements 9 et 10 également. À
l'engagement 12, ce sont les paiements à la Société
immobilière du Québec représentant une partie du
coût du loyer des espaces mis à la disposition du ministère
pour l'année financière 1985-1986, pour un montant de 559 881, 82
$.
Cela représente quel pourcentage? C'est une partie du coût
du loyer. Cela peut représenter à peu près quel
pourcentage du coût du loyer?
M. Marcoux: Trois douzièmes, cela veut dire le quart. 559
000 $ représentent le quart du loyer qu'on va payer à la
Société immobilière. C'est-à-dire que pour un an,
pour l'ensemble de nos loyers dans les bureaux régionaux, à
Chauveau, etc., cela va être 2 052 000 $.
M. Saintonge: 2 052 000 $?
M. Marcoux: Pour un an, pour le ministère des Affaires
municipales.
M. Saintonge: Uniquement. Est-ce que ce montant est pris à
même les programmes du ministère? Est-ce le programme 9?
M. Marcoux: Quand on a étudié les crédits
budgétaires, cette année, il y avait le
programme 9 qui était comptabilisé au ministère des
Affaires municipales. C'est parce que je suis ministre responsable de la
Société immobilière; cela aurait pu être ailleurs.
À partir du 1er avril, on a renvoyé dans chacun des
ministères concernés l'équivalent de l'enveloppe qui leur
revenait. Sur l'enveloppe de 200 000 000 $ et quelque chose, il en revient 2
052 000 $ au ministère des Affaires municipales pour payer ses loyers
à la Société immobilière.
M. Saintonge: C'est dans le programme 9. C'était cela?
M. Marcoux: Oui, bien, c'est une partie du programme 9 qui nous
revient. Comme le programme 9, c'était quelque $200 000 000 $...
M. Saintonge: C'est cela, cela revient dans les autres
ministères. C'est réparti suivant les loyers de chacun. D'accord,
adopté.
Le Président (M. Marquis): Vérifié.
M. Saintonge: Ce n'est pas fini complètement pour 1985,
mais pour le mois d'avril 1985.
Le Président (M. Marquis): Les engagements du mois d'avril
1985 sont vérifiés. Mai 1985.
Mai
M. Saintonge: À l'engagement no 3, on mentionne 1981,
1982, 1984 et 1985, mais c'est minime pour 1981 et 1982. Pour 1984, c'est un
peu plus substantiel, presque 4000 $, mais ce sont juste les ajustements?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: D'accord, adopté.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 3 est
vérifié.
M. Saintonge: L'engagement 7 concerne les MRC pour l'aide
financière à la rémunération des préfets.
Combien cela représente-t-il annuellement? Est-ce la subvention totale
annuelle ou... ?
M. Marcoux: La rémunération totale des
préfets pour une année est d'environ 2 350 000 $. Cette
année, ce sera 2 350 000 $. Si on prend 1 754 000 $, il y a 600 000 $
qui seront engagés au mois de janvier.
M. Saintonge: Au mois de janvier... Cela est statutaire, c'est en
vertu de la loi?
M. Marcoux: Non, ce n'est pas en vertu de la loi. Pour toute la
mise en oeuvre de la loi 125, il y a trois programmes qui ont été
créés aux Affaires municipales. L'un pour le financement de la
rémunération des élus qui participent à la fonction
aménagement; le deuxième, c'est le fonctionnement de la MRC au
titre de l'aménagement et le troisième, c'est la subvention pour
le schéma d'aménagement. Ce que vous avez ici, c'est une
subvention dans le cadre du programme d'aide financière à la
rémunération des préfets. C'est l'un des trois
programmes.
M. Saintonge: La rémunération pour la participation
des préfets à la préparation du schéma
d'aménagement uniquement.
M. Marcoux: C'est cela, oui.
M. Saintonge: Si vous me dites que ce n'est pas en vertu de la
loi, donc c'est en vertu de...
M. Marcoux:... un programme de subventions approuvé par le
Conseil du trésor depuis 1981 ou 1980.
M. Saintonge: À votre connaissance, ce programme qui a
été approuvé est-il valable jusqu'à la fin du
schéma d'aménagement quant à la rémunération
des préfets et membres de la MRC?
M. Marcoux: II est valable jusqu'au 31 décembre 1986,
sûrement.
M. Saintonge: II n'y a pas d'intention actuellement qui est
planifiée pour l'avenir?
M. Marcoux: Non. J'ai indiqué au congrès du l'UMRCQ
que l'ensemble des MRC serait l'objet de discussions intensives avec le monde
municipal dans environ 8 mois ou un an et que, compte tenu des tâches ou
des responsabilités qui seront maintenues ou dévolues aux MRC, le
financement des MRC ferait partie du débat.
M. Saintonge: Donc, l'engagement actuel est valable simplement
jusqu'à la fin 1986; le reste est à discuter.
M. Marcoux: Oui, oui.
M. Saintonge: Quant à la question de la
rémunération... Quant à la question du fonctionnement qui
est le numéro suivant, comment est-ce qu'on dit cela, M. le
Président? Je m'excuse. L'engagement 8?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: En ce qui concerne le fonctionnement, est-ce que
c'est un engagement du même type que le précédent?
M. Marcoux: Oui, oui.
M. Saintonge: La subvention de fonctionnement ne concerne pas
uniquement à ce moment-ci, si je comprends bien, le schéma
d'aménagement, cela concerne l'ensemble des fonctions de la MRC.. (10 h
15)
M. Marcoux: Non, c'est le fonctionnement au titre de
l'élaboration du schéma.
M. Saintonge: Uniquement à cette fin. M. Marcoux:
Oui.
M. Saintonge: Donc, c'est dans la même disposition. C'est
un programme ou une acceptation de subventions jusqu'à la fin de 1986
uniquement. Est-ce le montant global pour l'année?
M. Marcoux: Le montant global pour l'année est de 8 685
000 $.
M. Saintonge: 8 685 000 $?
M. Marcoux: Oui. Je peux vous donner l'autre montant tout de
suite. Pour l'aide à l'élaboration du schéma, c'est 4 754
000 $. Les trois montants, ce sont: 8 685 000 $ pour l'aide au fonctionnement;
4 754 000 pour l'aide à l'élaboration du schéma, les
études qu'il faut faire, etc., et l'aide à la
rémunération des élus, c'est 2 350 000 $. Et il faut dire
que ces montants vont être accrus de 300 000 $ parce que j'ai fait
accepter au Conseil du trésor, il y a un mois, une augmentation
justement de l'aide au fonctionnement. Il y avait une catégorie de 0
à 20 000 habitants, ' une autre catégorie de 20 000 à 40
000, une autre de 40 000 à 60 000, etc. J'ai fait faire une seule
catégorie de 0 à 40 000, ce qui fait qu'il y a 47 MRC qui vont
recevoir un montant... Il y avait plusieurs MRC qui étaient
limitées à 60 000 $, à 62 000 $ ou 63 000 $ jusqu'à
80 000 $; la deuxième tranche à partir de 40 000 était
à 80 000 $. J'ai fait une seule tranche de 0 à 40 000 habitants,
ce qui fait que le montant minimal maintenant qui est versé à
titre de l'aide au fonctionnement à une MRC est de 80 000 $, ce qui fait
300 000 $ environ de plus donnés aux MRC les plus petites, comme les
Îles-de-la-Madeleine, qui étaient à 60 000 $ et qui montent
à 80 000 $, et d'autres MRC qui étaient... Bon! Et une MRC qui
était à 26 000, 27 000 ou 28 000 habitants recevait
peut-être 72 000 $; elle monte automatiquement à 80 000 $.
Il y a deux améliorations qu'on a apportées. L'an dernier,
il y a 27 MRC qui ont reçu chacune 15 000 $ de plus en se basant sur
deux critères: l'éloignement de plus de 350 kilomètres de
Québec ou une densité de population par rapport à la
grandeur du territoire très faible. Je ne m'en souviens plus, je pense
que c'est 2, 5 de densité. Il y a 27 MRC qui ont reçu chacune 15
000 $ à ce titre et là, il y a 40 MRC qui reçoivent au
total 330 000 $ environ, pour leur assurer un minimum de 80 000 $ au titre de
l'aide au fonctionnement, ce qui aide davantage les petites MRC.
M. Saintonge: D'accord. Je vous remercie. C'est
adopté.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 7 et 8 sont
vérifiés, je pense. Est-ce que cela termine l'année?
Non?
M. Saintonge: Non, il reste un engagement, le 9, M. le
Président. On parle d'une "subvention à la Société
immobilière du Québec pour défrayer les augmentations de
loyer de certains ministères et organismes publics pour l'année
financière 1985-1986 suite à des modifications de l'espace
attribué et aux travaux d'aménagement non inclus dans le loyer. "
C'est un montant quand même important, 4 000 000 $.
M. Marcoux: Il faut lire dans le décret, qui a
été adopté le 22 mai 1985, le motif de ce montant de 4 000
000 $ qui a été ajouté: "Attendu que les budgets
établis par le CT 155471, concernant les ministères et organismes
publics occupant moins de 15 000 mètres carrés de superficie
principale ne contiennent pas de provisions pour faire face aux augmentations
de loyer à survenir au cours de l'année financière
1985-1986 et aux travaux d'aménagement non inclus dans le loyer et qu'il
paraît souhaitable, compte tenu de l'imprévisibilité des
besoins de chacun de ceux-ci à l'égard des modifications de
l'espace attribué ou à des nouveaux aménagements, de
verser à la Société immobilière une subvention
globale de 4 000 000 $ à de telles fins".
En somme, pour les édifices où on occupe moins de 15 000
mètres et pour des petits aménagements qui n'auraient pu
être prévus par les ministères concernés - il
faudrait probablement beaucoup de comptabilité pour diviser tous ces
engagements qui sont de petits aménagements au montant de 2000 $, 3000
$, 4000 $ ou 5000 $ - une subvention est donnée globalement à la
Société immobilière de 4 000 000 $ pour ces petits
aménagements.
M. Saintonge: Est-ce que cela veut dire que c'était
prévu dans les projections budgétaires?
M. Marcoux: On spécifie que c'est parce que ces
aménagements sont normalement payés comptant. Quand les
aménagements dépassent un certain montant, ils sont
capitalisés et ils sont portés sur le loyer pour quatre, cinq ou
dix ans, selon l'importance des investissements. Lorsque ce sont des petits
montants... Je vais vous donner un exemple du genre de projet, je l'ai ici.
"Jusqu'au 1er octobre 1985, les projets qui correspondent à l'un ou
à l'autre des critères suivants sont traités en
priorité: les projets de réaménagement dont le coût
est inférieur à 10 000 $; les projets découlant de
déficiences relatives à la santé ou à la
sécurité au travail ou de griefs arbitrés; les projets qui
découlent de l'application d'une loi ou d'une décision
gouvernementale touchant le nombre ou la répartition des effectifs sur
le territoire; les projets découlant des mouvements requis par la
rationalisation du parc d'espace et les projets de réaménagement
fonctionnel pour les ministères et organismes n'ayant pas fait l'objet
d'un réaménagement important depuis cinq ans. "
Souvent, ce sont des petits aménagements qui doivent être
payés au cours de la même année. Quand c'est capitalisable,
c'est porté sur le loyer et ils peuvent être prévus. Mais
quand ce sont des petits travaux inférieurs à des montants comme
ceux que j'ai indiqués...
M. Saintonge: D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 9 est
vérifié et les engagements du mois de mai 1985 sont tous
vérifiés. Nous passons maintenant à ceux du mois de juin
1985.
Juin
M. Saintonge: Juin 1985, engagement 1. On y parle d'une
subvention additionnelle dans le cadre de PAIRA. À quoi cela fait-il
référence exactement? J'imagine que c'est un surplus à ce
qui avait été octroyé originairement pour la Corporation
de la paroisse de Sainte-Brigitte-des-Saults.
M. Marcoux: II y a eu des changements de coûts et si nous
n'étions pas allés en dérogation au Trésor, il
aurait fallu faire le versement... Ce qui était prévu au
début, c'était une subvention de 85 000 $ en un seul versement.
Comme les coûts ont été plus élevés, il
fallait ajouter une subvention de 25 000 $ et comme cela totalisait plus de 100
000 $, il aurait fallu répartir les versements sur dix ans. Nous sommes
donc allés au Trésor afin de pouvoir verser un seul montant. En
somme, le montant est passé de 85 000 $ à 110 000 $.
Je vais vous lire le texte: "Autoriser le ministère des Affaires
municipales à verser à la corporation de la paroisse
Sainte-Brigitte- des-Saults, comté de Nicolet, une aide
financière de 25 193 $ comptant, représentant 57, 13 % du
coût de remplacement d'une conduite de distribution de l'eau sur la rue
principale et permettre de dissocier ce montant de celui déjà
versé de 85 000 $, dérogeant à une norme du programme qui
stipule que la subvention gouvernementale versée dans le cadre de ce
programme sera répartie sur dix ans pour tous Ies montants
excédant 100 000 $".
En somme, il aurait fallu refaire tout le calcul et aller rechercher
pratiquement les 85 000 $. Comme l'engagement est passé de 85 000 $
seulement à 110 000 $, on a demandé au Trésor de faire un
seul versement. Alors, cela prenait une dérogation au programme.
M. Saintonge: Donc, c'est une exception au régime
ordinaire de PAIRA afin de faciliter les paiements à la
municipalité. D'accord, vérifié.
Le Président (M. Marquis): Engagement 1,
vérifié.
M. Saintonge: Engagement 2, subvention de 60 000 $, dont 20 000 $
pour l'imputation budgétaire 1985-1986, à l'Académie
québécoise des pompiers. Dans quel contexte cette subvention
est-elle mise à la disposition de l'Académie
québécoise des pompiers?
M. Marcoux: Ce sont les pompiers qui se sont regroupés il
y a plusieurs années pour faire la formation des pompiers. Ils ont des
installations qui leur permettent de faire de la pratique, etc. C'est une aide
qui est fournie à un organisme sans but lucratif afin qu'il continue
à développer les services offerts par les pompiers. Cet organisme
sans but lucratif a été incorporé selon la Loi sur les
compagnies le 8 décembre 1978. L'objet principal de cette corporation
vise à promouvoir la prévention des incendies et à
contribuer à assurer la formation des pompiers. L'académie
possède des locaux qui ont été aménagés sur
une base de bénévolat de même que certains
équipements de base pour la dispensation de la formation en
matière de prévention des incendies.
L'école, ses immobilisations et les cours dispensés sont
le fruit des efforts de milliers d'heures et de dollars de
bénévolat qui ont été assumés par les
directeurs de services d'incendie et les pompiers, en particulier, ceux de la
région au nord de Montréal. En 1984, 75 % de la capacité
de l'académie ont été utilisés pour la formation de
1021 pompiers alors qu'en 1985, pour la période de janvier à mai,
il y a accroissement à 85 % de la capacité de production soit, en
six mots, 638 pompiers formés à ce jour.
Par suite de l'implantation du nouveau
programme de formation pour les pompiers, l'académie a dû
modifier ses programmes et rajuster ceux-ci en fonction des nouvelles exigences
professionnelles. De plus, pour la dispensation des cours impliquant
l'utilisation d'équipements majeurs tels que auto-pompe, pompe-remorque,
camion et citerne, l'académie québécoise avait obtenu une
collaboration d'un manufacturier d'équipement qui, malheureusement,
n'est plus en affaires.
À court terme, l'école des pompiers a pris des
arrangements qui ne pourront être sur une base permanente et elle se doit
donc de s'engager dans l'acquisition de matériel. À cet
égard, elle a en vue l'achat de différentes pièces de
matériel qui lui permettrait de pouvoir continuer la dispensation de la
formation.
En parallèle, l'académie québécoise a
reçu du gouvernement du Québec dans ses premières
années une aide financière et, depuis, presque
régulièrement à toutes les années. Avec ce
programme de trois ans de subventions, nous tenterons de rendre cet organisme
autonome et ainsi lui permettre de se départir de cette
dépendance qui a été créée vis-à-vis
du gouvernement du Québec.
Les sommes prévues serviront, sur une base de coûts
partagés avec l'académie, à l'achat d'une auto-pompe,
d'une pompe-remorque et autres accessoires afférents.
Compte tenu de l'implication du réseau du ministère de
l'Éducation pour l'éducation des adultes en ce qui concerne les
pompiers, l'académie québécoise a pris une ' entente avec
la Commission scolaire régionale de Blainville et de Deux-Montagnes aux
fins de la coordination de l'administration des examens et des certificats pour
les candidats.
La formation des pompiers est une activité prioritaire aux
membres et nous avons pris comme orientation d'amener la prise en charge par le
milieu de la réalisation des activités de façon à
rendre les intervenants responsables. J'ai le calendrier joint des
périodes d'investissement.
M. Saintonge: D'accord. Vous avez parlé des exigences
professionnelles du programme de formation des pompiers. Est-ce que ce sont des
exigences morales ou des exigences spécifiques particulières
exigées...
M. Marcoux: Pour avoir des certificats, il faut qu'ils acceptent
ces exigences. Il y a une école de formation de pompiers à Laval.
D'abord Ils ont formé des pompiers instructeurs, ensuite des officiers.
On n'était pas rendu à former des pompiers encore. Or,
parallèlement, déjà depuis six ou sept ans, les pompiers
s'étaient regroupés pour faire leur propre école de
pompiers. C'étaient des efforts conjoints. Comme il y a harmonisation et
coordination entre ce que fait l'école de Laval et cette
école-là qui est à Mirabel, si ma mémoire est
bonne, on a accepté de les subventionner.
M. Saintonge: Les exigences professionnelles...
M. Marcoux: Il faut voir que l'on forme déjà des
pompiers en exercice.
M. Saintonge: C'est au niveau de l'association, les exigences
professionnelles que l'association demande à ses membres à ce
moment-là. Est-ce cela ou s'il n'y a pas d'exigences gouvernementales
quant à la qualification professionnelle par exemple?
M. Marcoux: Non. Elle forme des pompiers en exercice. Il n'y a
pas de permis pour exercer le métier de pompier, il n'y a pas de loi sur
la qualification des pompiers, etc. C'est une école autonome qui vise
cela, bénévolement pour la plupart. On veut encourager ces
gens.
M. Saintonge: Je n'ai rien contre cela, je suis d'accord avec
cela. Je voulais relier cela au fait qu'avec le projet de loi 45, à la
fin de la dernière session, on a pu privatiser les services d'incendie
dans les municipalités... C'est-à-dire que les
municipalités pourraient, par contrat avec des entreprises
privées, assurer la protection contre l'incendie dans leur milieu.
J'avais posé une question sur les exigences, à savoir s'il
pouvait y avoir des exigences imposées par la loi pour que des
compagnies privées, dispensant ces services-là aux
municipalités, puissent obligatoirement avoir une norme de
qualité professionnelle de la part de ceux qui seront engagés par
les corporations privées. Il ne semblait pas possible au niveau de la
loi de faire en sorte d'exiger cela, sauf qu'on pouvait mentionner que les
municipalités, par contrat, pouvaient exiger telle ou telle chose.
Cette subvention à l'Académie québécoise des
pompiers... ce sont des pompiers en exercice. On ne sera plus dans le
même... Ce sont déjà des gens qui travaillent, j'imagine,
comme pompier dans certaines municipalités, soit à temps plein,
soit comme pompier volontaire. À l'avenir, les compagnies qui assureront
de tel service... On n'aura pas affaire exactement à la même
référence au niveau du lien entre la municipalité et les
employés d'une municipalité ou ceux qui travaillent directement
pour une municipalité au service incendie, parce que ce sera une
compagnie qui aura un lien patron-employés avec ceux qui assureront la
protection-incendie. On va changer le système de relations de travail en
regroupement. Donc, les municipalités donnant un contrat n'auront pas de
lien direct sur ceux qui vont travailler à assurer la
protection-incendie dans leur milieu pour
leur dire: Suivez ces cours. Actuellement, j'imagine qu'avec
l'Académie québécoise des pompiers, les
municipalités qui engagent des gens ou qui ont un service de pompiers
volontaires peuvent non pas imposer mais suggérer fortement et inciter
les gens à aller suivre ces cours et à les payer. J'imagine que
cela sera une chose différente, éventuellement.
M. Marcoux: Mais, dans le contrat avec une entreprise privée, la
municipalité peut dire que, dans les coûts, elle est prête
à tenir compte de la formation ou du perfectionnement que l'entreprise
peut donner à ses employés, etc. Or, l'appel d'offres qui sera
lancé pourra tenir compte des coûts de perfectionnement de
personnel. Dans les contrats types qu'on prépare avec les
municipalités pour les conseiller, on peut leur suggérer d'exiger
l'emploi de pompiers qui ont une certaine formation ou qui suivent des cours de
perfectionnement ou d'entraînement de façon
régulière.
M. Saintonge: Des pompiers qui ont un certificat de
l'académie ou quelque chose de semblable.
M. Marcoux: Oui. Ce sont des possibilités qui peuvent
être envisagées mais que je ne voudrais surtout pas
légaliser...
M. Saintonge: D'accord. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 2 est
vérifié.
M. Saintonge: Je n'ai pas d'autre question concernant les
engagements de juin 1985. Les engagements de juin 1985 sont adoptés.
Le Président (M. Marquis): Les engagements financiers du
ministère des Affaires municipales pour les mois d'avril, mai et juin
1985 sont vérifiés.
M. Marcoux: Merci.
Le Président (M. Marquis): Merci beaucoup. La commission
de l'aménagement et des équipements ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 10 h 31)