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(Quinze heures vingt-quatre minutes)
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements est réunie afin de
procéder à l'étude article par article du projet de loi
190, Loi concernant les villes de Rouyn et de Noranda.
M. le secrétaire, voulez-vous faire état des
présences et des remplacements, s'il y a lieu?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Le Blanc
(Montmagny-L'Islet); M. Marquis (Matapédia); M. Rocheleau (Hull); M.
Saintonge (Laprairie); M. Tremblay (Chambly); M. Marcoux (Rimouski); M. Gendron
(Abitibi-Ouest) et M. Baril (Rouyn-Noranda-Témiscamingue).
Le Président (M. Marque); Merci beaucoup. Il n'y a pas de
déclaration préliminaire.
M. Marcoux: Non.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 1 et il y a
un amendement.
M. Saintonge: M. le Président, on pourrait souhaiter la
bienvenue au maire de Noranda, qui est présent avec le conseiller
juridique, Me Guertin, qui assiste aux travaux de notre commission.
Le Président (M. Marquis): Très bien. Alors,
l'article 1 est appelé et il y a un amendement. M. le ministre.
Ville de Rouyn-Noranda
M. Marcoux: L'amendement a été
déposé. Sous réserve de l'article 4. 10 et à
compter de l'entrée en vigueur des lettres patentes visées
à l'article 4. 11, les habitants et contribuables des territoires des
villes de Rouyn et de Noranda forment une corporation de ville sous le nom de
ville de Rouyn-Noranda, laquelle est régie par la Loi sur les
cités et villes (L. R. Q, chapitre 620).
Le Président (M. Marquis); Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Saintonge: Dans une seconde, M. le Président. Je fais
juste une vérification. Évidemment, c'est dans le cas où
le résultat du référendum est positif que cela va se
faire. Autrement, la disposition ne s'appliquera pas, c'est bien cela?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Adopté.
M. Rocheleau: L'article 1 se réfère à
l'article 4. 10, à ce moment-là?
M. Marcoux: Oui.
M. Rocheleau: C'est-à-dire que l'article 1 se
réfère à l'article 4. 10.
M. Marcoux: C'est cela. C'est cela qui est écrit.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
1 est-il adopté? Est-ce que l'article 1 tel qu'amendé est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): C'est-à-dire qu'il y a
un papillon. Est-ce que l'amendement à l'article 2 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 2 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 3 et il y a également un papillon.
M. Saintonge: J'aurais juste une question là-dessus, M. le
ministre. C'est concernant les fonctionnaires et employés. Il y a juste
la question du trésorier. Est-ce qu'on y revient plus loin?
M. Marcoux: Oui. On y revient au dernier article.
M. Saintonge: Je veux juste voir si... M. Marcoux: II va
être modifié. J'ai un
amendement.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
3 est adopté. Est-ce que l'article 3 tel qu'amendé est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 4 et il y a également un papillon.
M. Saintonge: Donc, on constate le 1er novembre 1985 pour le
protocole par les municipalités. Le décret du ministre devra
arriver avant le 21 janvier 1986. Cela nous convient. Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
4 est adopté. Est-ce que l'article 4 tel qu'amendé est
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Référendum
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle les
articles 4. 1 à 4. 11.
M. Saintonge: Avec référendum le 23 mars. Juste une
question. La date où l'on détermine que les gens pourront voter,
qui est le 14 février, est-ce qu'il y a une disposition spéciale
qui régit cela?
M. Marcoux: Pour faire partir les délais
rétroactifs, c'est le plus loin qu'on puisse aller pour le
déclenchement du recensement électoral, à l'aide de la
liste électorale.
M. Saintonge: C'est en accord avec les lois actuelles...
M. Marcoux: Oui, c'est cela. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Les articles 4. 1 à 4.
11 sont adoptés. J'appelle l'article 5 et il y a un papillon.
M. Saintonge: Je comprends là-dessus, M. le
Président, que s'il y a une fusion éventuelle, les
élections pourront être tenues, à ce moment, on parlait de
mai ou de juin, avec possibilité, quand on parle des quatre
années subséquentes, ce qui veut dire que, si cela se faisait en
1986, les élections suivantes auraient lieu à l'automne 1990,
cela ferait quatre ans et quelques mois de mandat.
M. Marcoux: Disons que le délai prévu est que les
élections auraient Heu en novembre 1986.
M. Saintonge: En novembre 1986?
M. Marcoux: On ne le précise pas, mais normalement, avec
tous les délais que cela suppose...
M. Parents Est-ce que le ministre n'a pas l'intention de
décréter des élections avant ce temps? Quand il y aura
fusion, si le protocole est accepté et tout cela?
M. Marcoux: Cela pourrait être décrété
avant ce temps, mais cela dépend de la vitesse avec laquelle on fera la
division des districts électoraux, etc.
M. Rocheleau: Mais, j'imagine, M. le Président, qu'il peut
aussi y avoir un conseil provisoire pour le temps, je veux dire qu'il peut y
avoir un conseil provisoire dès qu'il y a entente.
M. Marcoux: Oui, c'est dans le protocole d'entente. La loi sur le
regroupement municipal prévoit que, dans le protocole d'entente, on doit
prévoir comment fonctionne le conseil provisoire: qui est maire et
durant combien de semaines, etc., l'alternance.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a une prévision - je ne l'ai
pas vue encore, je dois juste m'absenter une minute, mais j'aimerais que le
ministre me le confirme, s'il y a lieu - est-ce qu'il ne devait pas y avoir des
élections à Rouyn à l'automne cette année?
M. Marcoux: Oui, il y a une prévision qui fait qu'on peut
les retarder.
M. Saintonge: Ah!
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 5 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 6 et il y a aussi un papillon.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
6 est adopté. Est-ce que l'article 6, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 7 et, là aussi, il y a un papillon.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
7 est adopté. Est-ce que l'article 7, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 8.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): II y a un papillon.
L'amendement à l'article 8 est adopté. Est-ce que l'article 8,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 8. 1, qui est un nouvel article.
M. Marcoux: Je retire l'article, M. le Président. On l'a,
de toute façon, à la loi générale.
Le Président (M. Marquis): Donc, il n'y a plus d'article
8. 1. J'appelle l'article 9 et il y a un papillon. C'est suspendu pour quelques
minutes.
(Suspension ds la séance à 15 h 35)
(Reprise à 15 h 42)
Le Président (M. Marquis): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Nous en
étions à l'article 9. Il y a un amendement qui sera
présenté par le ministre. M. le ministre.
Employés municipaux
M. Marcoux: L'article 9 serait remplacé par le suivant:
"Les fonctionnaires et employés qui deviennent à l'emploi des
villes visées à l'article 4 à compter (inscrire ici la
date du dépôt du présent projet de loi) ne continuent pas
leur service comme fonctionnaires et employés de la ville de
Rouyn-Noranda malgré toute loi générale ou
spéciale, toute convention collective ou tout contrat individuel de
travail. "
L'objectif est le suivant: c'est qu'il s'agit de faire en sorte
qu'à partir du moment où la loi est déposée, si les
employés sont engagés par la suite, ces employés
n'acquièrent pas automatiquement par la suite la permanence de la
nouvelle ville. Bien sûr, si la nouvelle ville veut retenir les services
de certains de ces employés, elle pourra le faire. Mais, pour nous,
l'intention de cet article, qui est une reformulation de celui qui existait
déjà, est de faire en sorte que les employés que l'une ou
l'autre des municipalités engagerait dans les huit ou neuf mois qui
viennent, ou dans l'année qui vient, n'acquièrent pas
automatiquement la permanence dans la nouvelle ville. Ceci afin d'éviter
des chevauchements de fonction. Cela ne veut pas dire que chacune des villes
peut continuer à engager du monde pour répondre aux besoins de
ses concitoyens, mais ces personnes n'acquerraient pas la permanence dans la
nouvelle ville. Évidemment, selon leur compétence,
l'intérêt ou le besoin que la nouvelle ville pourrait avoir, elle
pourrait décider de conserver ces mêmes personnes à son
emploi, mais je pense que c'est une prudence nécessaire en
l'occurrence.
M. Rocheleau: M. le Président, il y a quand même un
fait important. C'est qu'il y a la question de la sécurité
d'emploi. Actuellement, dans chacune des villes, les employés sont
sécurisés par une permanence. Si on retrouve une nouvelle ville
qui regroupe les deux anciennes villes...
M. Marcoux: M. le député de Hull, cela ne touche
pas cela du tout. C'est vraiment que les fonctionnaires et employés qui
deviennent à l'emploi des villes visées à l'article 4
à compter du dépôt de la loi ne continuent pas leurs
services comme fonctionnaires par la suite. En somme, tous les employés
qui sont là avant le 15 mai, parce qu'elle a été
déposée le 15 mai...
M. Saintonge: II n'y a pas eu d'engagement de personnel depuis
ce temps-là?
Une voix: C'est qu'on pourrait peut-être avoir un
problème.
M. Saintonge: Oui, mais jusqu'à présent, il n'y a
pas eu d'engagement de personnel depuis le 14 mai, à Rouyn non plus.
Une voix: Non.
M. Marcoux: En ce sens, je pense que c'est une mesure de prudence
pour éviter de mettre la nouvelle ville devant des faits accomplis.
M. Saintonge: Mais...
M. Marcoux: Quant au problème - je l'aborde
immédiatement - soulevé par le
maire de Noranda, hier, lors d'une discussion que nous avons eue,
concernant l'intention de Noranda de diviser le poste de
secrétaire-trésorier en deux, pour permettre à la personne
qui occupe le poste de prolonger sa carrière, mais dans une des deux
fonctions seulement et, quant à l'autre fonction, d'engager une nouvelle
personne, un poste de secrétaire qui se transformerait en poste de
greffier, la ville pourra le faire, mais, à ce moment-là, cette
personne sera considérée comme occupant un emploi temporaire
jusqu'à ce que la nouvelle ville existe. (15 h 45)
Je pense que, particulièrement dans ce type de poste de cadre,
puisque la discussion a été soulevée, si des gestes sont
posés, on sait que, dans toute intégration, on n'a qu'à
fusionner deux ministères, ce n'est pas de fusionner les employés
à la base qui est difficile, parce que celui qui nettoie les rues, il a
deux fois plus de rues à nettoyer, et on a besoin de tout le monde.
Là où il y a des problèmes, c'est véritablement
dans les hautes structures. Si une des villes commence à diviser les
postes ou à engager de nouvelles personnes ont acquis ou qui acquerront
la sécurité d'emploi, c'est mettre cette nouvelle ville devant
des problèmes humains très difficiles par la suite. Ce qui est
difficile, c'est de fusionner les postes de greffier, de secrétaire,
trésorier, de directeurs généraux, on le vit dans nos
ministères, vous l'avez vécu dans une ville, etc., ce n'est pas
de fusionner les services à la base.
Au niveau des employés, avec les agents de bureau, les commis,
les ouvriers, les journaliers, il n'y a jamais de problème de fusion
dans ces choses-là. Je l'ai vérifié à la
Société immobilière, en' faisant disparaître le
ministère des Travaux publics, tous les employés étaient
d'accord, ça ne faisait ni chaud, ni froid, ils étaient contents,
ils disaient: Enfin, ce sera un autre type d'administration, mais les cadres
étaient nerveux de la tête aux pieds.
Je pense que c'est exactement cela, la discussion qu'on a eue hier avec
le maire de Noranda, je l'ai trouvée fort utile, mais je pense qu'en
termes de prévention, il faut respecter le désir de Noranda de
diviser dans une perspective humaine. C'est très humain, ce qu'on veut y
faire; quelqu'un veut prolonger sa carrière avant sa retraite, dans une
tâche diminuée, ce droit est reconnu, mais il ne faut pas que le
nouveau greffier ou le nouveau secrétaire acquière une permanence
qui créerait de nouveaux problèmes au moment de la fusion. C'est
le sens de l'article qui est là.
M. Saintonge: M. le Président, il n'en demeure pas moins
que certains de ces postes, dans une ville quand même plus importante en
nombre, peuvent se scinder pour...
M. Marcoux: Exactement. Cela ne veut pas dire que tous les postes
de cadre vont y passer. Souvent, il va y avoir des directeurs et des adjoints
qui vont partir, mais ça ne veut pas dire que la moitié des
postes de cadre vont disparaître, c'est complètement faux. Si on
passe d'une ville de 9000 à 26 000 habitants, c'est sûr qu'il n'y
aura pas le même nombre de cadres que pour 16 000 ou 9000. Le sens commun
l'indique et la réalité l'indique. Sauf que, dans les postes de
cadre très élevéss directeur général,
greffier, etc., je pense qu'il ne faut pas faire exprès. Dans le fond,
ce n'est pas notre but et ce n'est l'intention ni d'une ville, ni de
l'autre.
Je pense que, légalement, il y a une précaution à
prendre et la personne va le savoir. Si une personne décide d'aller
comme greffier à Noranda pour l'année qui vient, ou pour huit ou
neuf mois, je pense que ce n'est pas franc de lui dire que l'on prend quelqu'un
qui acquiert une certaine forme de permanence et, après cela, que la
nouvelle ville prenne tous les moyens pour lui dire: Tu es le dernier
rentré, on te déclasse, on t'envoie à d'autre chose, et
d'avoir des procès devant la Commission municipale et toutes ces
affaires-là.
Je pense que c'est plus honnête que les gens le voient dans la
loi. On dit: C'est ça, c'est ça la "game", j'ai un job pour un
an, j'acquiers de l'expérience, je m'en irai dans une autre ville
après, si on ne me garde pas. Si je suis compétent et qu'on me
garde, tant mieux. Je pense que c'est bien plus franc comme ça.
M. Rocheleau: Juste pour terminer cela, j'aimerais
peut-être poser une question qui pourrait s'adresser aux deux maires des
municipalités, juste une petite question très courte.
Actuellement, lorsqu'une ou l'autre des municipalités procède
à l'embauche pour postes de direction, est-ce que vous avez actuellement
une permanence après six mois, après un an? Est-ce que les
nouveaux employés deviennent permanents à l'embauche?
Le Président (M. Marquis): M. le maire de Noranda.
M. Bédard (Eugène): Oui, M. le Président.
Les employés qui sont non syndiqués, naturellement, comme un
greffier, un secrétaire, un trésorier ou un gérant de
ville, ont une protection qui ne provient pas de nous, c'est une protection qui
vient de la loi, que vous mettez en application. Quand ces gens sont
embauchés, ils sont embauchés immédiatement à titre
permanent. C'est pour ça qu'on l'a mentionné...
M. Rocheleau: Vous n'avez pas une
période de...
M. Bédard (Eugène): Non, pas dans notre ville.
M. Bibeau (Jacques): Nous, c'est trois mois...
M. Rocheleau: Cela veut dire que c'est quand même
souhaitable, je pense, qu'on retrouve cela dans loi, étant donné
qu'ils n'ont pas déjà une politique d'embauche qui dit qu'un
employé cadre a une période de six mois ou un an, comme on le
retrouve dans certaines villes.
M. Marcoux: Pour les cadres, les non-salariés, quand
ça fait six mois, sont automatiquement considérés comme
permanents au point de vue de la Commission municipale du Québec parce
qu'ils ont le droit...
M. Rocheleau: Ce serait le cas... M. Saintonge: Les
non-syndiqués.
M. Marcoux: Non, les non-salariés, c'est bien
différent, parce qu'il y a beaucoup d'employés municipaux qui
sont non syndiqués, mais qui sont salariés. Étant
salariés, ils n'ont pas de recours devant la Commission municipale. Pour
Ies salariés, il n'y a pas de problème. Si une ville engage
quelqu'un...
M. Saintonge: Je suis d'accord avec l'exposé que le
ministre des Affaires municipales vient de faire. Pour régler le
problème de la demande de Noranda, finalement, puisque la personne veut
voir diminuer son travail et éventuellement être remplacée,
la seule solution qui aurait pu être plausible, c'est qu'on veut
probablement éviter que la personne qui aurait été
engagée soit transférée dans la nouvelle
municipalité, mais peut-être pas dans les mêmes fonctions.
S'il y avait un besoin imminent, la demande pourrait être, par exemple,
si on pouvait consentir à engager un secrétaire-trésorier
adjoint, que la personne qui entrerait à ce moment-là, sache
qu'elle pourrait commencer à travailler pendant X mois à Noranda
ou peut-être pendant un an ou presque, jusqu'au mois de juin.
M. Marcoux: C'est souvent ce qui arrive. Il n'y aura rien de cela
qui sera interdit, mais il n'y aura pas de droit acquis à une
permanence.
Le Président (M. Marquis): M. le maire de Noranda.
M. Bédard (Eugène): C'est parce que notre
secrétaire - on dit secrétaire archiviste, ou greffier ou
trésorier - c'est une seule personne qui fait ces deux fonctions. Alors,
il a 58 ans et demi ou aura bientôt 59 ans et désire quitter son
travail à 60 ans; c'est pour cela que, l'automne dernier, il nous a
parlé et il nous a demandé si on consentirait à scinder
son emploi temporairement pour enseigner à l'autre le travail qu'il doit
faire et qu'éventuellement il prendrait sa retraite. Pour nous, ce
n'était pas un employé de plus en permanence pour toujours,
c'était pour une période de peut-être un an et demi.
Alors, c'est dans cette optique qu'on a dit oui et qu'on a
procédé à des demandes d'employés dans ce style et
puis qu'on en a eu plusieurs. Quand le projet de loi a été
déposé, on n'a pas répondu à ces gens. Alors, c'est
cela qui est le dilemme présentement. C'est une affaire qui ne durera
pas longtemps et qui n'a peut-être aucune gravité parce qu'il y en
a un qui s'en va après. On revient avec le même nombre
d'employés.
M. Saintonge: Voulez-vous dire que vous pouvez l'engager sur une
base temporaire et qu'il sera décidé, s'il y a fusion, de
prolonger son emploi?
M. Bédard (Eugène): C'est sur une base temporaire
que l'on engage ces gens-là comme fonctionnaires, après, on ne
peut pas les mettre à pied, ils ont des recours devant...
M. Saintonge: Mais, dans le cas de la loi, on exclut ce
recours.
M. Bédard (Eugène): Oui? D'accord. M. Saintonge:
D'accord.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 9 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis: Est-ce que l'article 9, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 10.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Marquis): L'article 10 est adopté
sur division j'appelle l'article 11.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que la
motion de renumérotation est adoptée?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que le
projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. M. le
ministre.
Conclusions
M. Marcoux: M. le Président, je veux d'abord m'excuser de
ne pas avoir participé au discours de deuxième lecture, parce que
j'étais retenu au comité ministériel de
l'aménagement et du développement régional. Je suis
très heureux que nous ayons pu adopter en deuxième lecture et
article par article ce projet de loi.
Je peux vous assurer que j'ai été très heureux,
à l'occasion de la présentation de ce projet de loi, de
connaître les conseils municipaux de Noranda et de Rouyn. Je peux assurer
les deux maires, M. Bibeau et M. Bédard, de la pleine collaboration des
fonctionnaires du ministère des Affaires municipales pour les aider
à préparer le protocole d'entente, etc.
C'est bien sûr que, dans mon esprit, je sais qu'il y a eu
différentes suggestions à un moment donné, par exemple,
pour qu'on inscrive dans la loi qu'il y aura un comité qui comprendra
des gens des deux municipalités, plus des gens du ministère. J'ai
refusé à ce moment-là cette hypothèse. Je vais vous
dire dans quel sens: II m'apparaît très clair que le
ministère ne doit pas servir au point de départ comme un arbitre
dans une négociation à trois parties où le
ministère serait celui qui trancherait toujours entre une
municipalité et une autre municipalité.
Je pense que, dans le regroupement municipal envisagé, il
appartient aux deux parties, Noranda et Rouyn, de trouver l'essentiel des
solutions ou des réponses au protocole d'entente dont vous aurez
à convenir avant qu'il soit soumis à la consultation de vos
populations. Je pense qu'à ce moment le rôle des fonctionnaires du
ministère, au moment de l'élaboration du protocole d'entente, en
sera un de soutien technique, de soutien en ressources humaines de ce conseil,
à partir des expériences qui ont pu être vécues
ailleurs sur la façon de régler chacun des points précis,
des points de détail, des points de décision qu'il y a à
prendre avant d'arriver à un protocole d'entente qui s'appliquerait si
la fusion se faisait l'an prochain.
Alors, je peux assurer les deux conseils municipaux et les deux maires
de ma pleine collaboration, ainsi que de celle des fonctionnaires du
ministère des Affaires municipales. Je veux émettre un souhait,
soit que, comme ministre des Affaires municipales, je n'aie à trancher
aucun des articles du protocole d'entente. Vous vivez ensemble depuis plusieurs
décennies. Vos deux municipalités sont côte à
côte. Vous êtes deux conseils municipaux composés, je pense,
de personnes responsables. En tout cas, j'ai beaucoup aiméconnaître chacun des membres de vos conseils municipaux. Je pense que
vous devez partir avec l'idée - je suis convaincu que c'est la seule
façon d'y arriver - que vous pouvez conclure ce protocole d'entente avec
notre soutien, mais le conclure vous-mêmes, sans intervention du ministre
des Affaires municipales. Je vous remercie.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, je pense que je vais me
joindre aux paroles du ministre et souhaiter finalement bonne chance et bon
succès aux deux municipalités, aux deux conseils municipaux dans
la préparation du protocole. Je suis convaincu que plusieurs personnes,
si elles semblent vraiment souhaiter la fusion - en tout cas, celles qui sont
venues, celles qu'on a rencontrées, les membres de votre conseil et les
autres intervenants - vont sûrement tenter de vous aider ou de participer
avec vous à cela. Comme le ministre l'a dit, on souhaite bien que le
protocole qui peut être fait sera réalisé par le travail
des deux municipalités ensemble.
Là-dessus, M. Bédard et Me Guertin, et aussi M. Bibeau,
qui vous êtes joint à nous un peu après le début de
nos travaux -j'avais salué les représentants de Noranda, j'en
profite pour saluer M. Bibeau - je vous souhaite bonne chance et à une
prochaine occasion.
Le Président (M. Marquis): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Très rapidement, M. le Président, je
voudrais profiter de l'occasion pour remercier le ministre des Affaires
municipales, ainsi que tous ses officiers, pour leur étroite
collaboration, et me réjouir de la présence des
représentants des deux cités. En ce qui me concerne,
j'espère qu'on les voit pour la dernière fois
séparément et que, si on a l'occasion de les saluer à
nouveau, on les saluera comme entités d'une seule et même ville.
Je les remercie de leur collaboration, autant le maire de Noranda que le maire
de Rouyn, ainsi que les
officiers des deux villes et tous les membres de cette commission, qui
ont permis que nous franchissions un pas de plus dans une entente de
fusion.
Je suis très heureux des propos du ministre des Affaires
municipales, parce que la volonté du parti ministériel - je suis
convaincu qu'il en est de même pour l'Opposition - c'est que les parties
concernées puissent arriver à la rédaction d'un
résultat avantageux pour leurs commettants des deux villes, dans ce
qu'on appelle une entente de fusion conjointe, mais en tenant pour acquis qu'il
appartient d'abord à eux, avant toute autre personne, d'intervenir.
C'est un rôle de soutien qui sera, bien sûr, joué par la
Commission municipale et par les services du ministère, si besoin il y
a, mais en souhaitant qu'ils puissent s'entendre. Le projet de loi est
libellé en conséquence pour permettre aux intervenants de faire
eux-mêmes le travail qui est le leur, dans un premier temps; et ce n'est
qu'à défaut de cela, que nous avons prévu des dispositions
d'intervention, mais je souhaite que cela n'ait pas lieu.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
M. Baril (Rouyn-Noranda-Témiscamingue): M. le
Président, je voudrais tout d'abord remercier les deux villes d'avoir
participé à cette démarche importante pour l'avenir de nos
citoyens et de nos citoyennes. Je voudrais aussi remercier personnellement le
ministre responsable de la région de son concours. Une fois de plus, il
démontre son intérêt pour l'avancement de la
collectivité de Rouyn-Noranda. En terminant, je voudrais
féliciter et remercier très chaleureusement le ministre des
Affaires municipales pour le soutien qu'il nous a apporté durant toute
cette démarche, en espérant - c'est le voeu de la fin que je fais
- que la prochaine étape sera teintée d'un climat serein et
positif, et, comme le dit M. Gendron, que, la prochaine fois, on voie ces gens
assis autour d'une même table pour diriger une même ville.
Le Président (M. Marquis): Merci à tout le monde.
Là-dessus, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 heures)