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(Seize heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Marquis): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission permanente de l'aménagement et des
équipements se réunit afin de procéder à
l'étude article par article du projet de loi 45, Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant les municipalités.
M. le Secrétaire, voulez-vous mentionner les présences et
les remplacements, s'il y a lieu, s'il vous plaît!
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Bacon
(Chomedey), M. Desbiens (Dubuc), M. Gravel (Limoilou), M. Le Blanc
(Montmagny-L'Islet), M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), M.
Marquis (Matapédia), M. Saintonge (Laprairie), M. Tremblay (Chambly) et
M. Marcoux (Rimouski). Il n'y a aucun remplacement.
Le Président (M. Marquis): Merci beaucoup. La parole est
à M. le ministre.
M. Marcoux: Nous sommes prêts à procéder
à l'étude article par article du projet de loi 45. Comme le
projet de loi aborde plusieurs sujets, je pense qu'il n'y a pas lieu de faire
d'introduction générale.
Le Président (M. Marquis): Très bien. M. le
député de Laprairie.
Remarques préliminaires M. Jean-Pierre
Saintonge
M. Saintonge: M. le Président, avec votre permission, je
voudrais dire une seule chose. La semaine dernière, en Chambre, j'ai
demandé, durant la période de renseignements sur les travaux de
la Chambre, si la commission allait entendre, au début de ses travaux -
selon une coutume établie depuis au moins deux ou trois ans, depuis
1982, je pense, quand il y a eu des projets de loi omnibus - les
représentants des unions, soit l'Union des municipalités du
Québec de même que l'Union des municipalités
régionales de comté. Cette année, il semble bien que ces
gens-là ne seront pas entendus. On commence les travaux à
l'instant même et on n'a pas eu de convocation. Je dois mentionner que
les représentants de l'UMRCQ, l'Union des municipalités
régionales de comté du Québec, avaient manifesté le
désir d'être entendus au début de la commission pour faire
certaines remarques sur les modifications apportées par la loi. On ne
semblait pas insister plus formellement que cela au niveau de l'UMQ afin
d'être entendus mais, cependant, il y avait d'autres organismes qui nous
ont fait part de leur désir d'être entendus avant la commission
parlementaire. Cela concernait principalement des organismes qui s'occupent, au
sein de compagnies, de certaines sociétés, de certains
regroupements de compagnies, de l'évaluation industrielle.
J'avais mentionné, en Chambre - je tente de retrouver mon papier,
mais je pense que je ne l'ai malheureusement pas avec moi certaines
associations - entre autres l'Association des administrateurs de taxes
foncières du Canada, section Québec - qui avaient demandé
la possibilité d'être entendues en commission parlementaire.
L'Association pétrolière du Québec et l'Association des
mines de métaux du Québec avaient demandé d'être
entendues sur les dispositions de la loi.
Le ministre nous a dit, lors des travaux, en Chambre, sur la
deuxième lecture et il a répondu aussi lors de la demande faite
en vertu de l'article 237 pour entendre ces gens... Même si le ministre
me mentionnait qu'il y avait des consultations, dis-je, relativement à
l'évaluation industrielle et aux modifications apportées à
l'article 65. 1, de mon côté, j'avais espéré, vu que
ce sont fondamentalement des articles très importants pour ce qui est de
l'évaluation industrielle - on parle de 35 000 000 000 $
d'évaluation industrielle au Québec - qu'on aurait pu entendre
les représentations de ces gens, ici même. Je comprends que ce
sont des consultations particulières mais, la démocratie
étant ce qu'elle est, pour l'étude du projet de loi il y a des
remarques que ces gens auraient pu faire. Du côté de l'Opposition,
on aurait aimé les entendre formellement. Surtout dans le cadre de ce
que ministre nous dit: On les a consultés et ils sont d'accord, ils
auraient pu nous dire clairement, ici devant nous, qu'ils étaient
d'accord. On aurait mieux aimé cela. C'est le premier point.
Il y a une autre série de personnes, outre toute la question de
l'évaluation industrielle, d'organismes qui sont
intéressés. Je recevais une lettre à mon bureau, ce matin,
de la Fédération des pompiers professionnels du Québec.
J'avais fait
allusion, lors de l'étude du principe du projet de loi en
Chambre, pour ce qui est de la privatisation des services d'incendie, au fait
que de notre côté, de prime abord, on étaient plutôt
favorables à ce principe puiqu'on le retrouve déjà dans le
Code municipal. On va le réintégrer dans la Loi sur les
cités et villes. Certaines représentations nous ont
été faites par le Front commun sur la
sécurité-incendie du Québec, un front commun qui s'est
créé à la suite de la possibilité que la loi 45
privatise le service d'incendie de l'ensemble des municipalités du
Québec. Il est important de dire que le Front commun sur la
sécurité-incendie au Québec, M. le Président,
regroupe la Fédération des pompiers professionnels du
Québec, l'Association des chefs de service d'incendie du Québec,
l'Association des chefs de police et de pompiers du Québec, la
Fédération des pompiers professionnels du Québec,
l'Association des directeurs de services de la banlieue de Montréal,
l'Association des pompiers de Montréal, la Fédération des
policiers du Québec, l'Association des ingénieurs en
sécurité-incendie, l'Association des techniciens en
prévention des incendies du Québec et la Fédération
québécoise des chefs de pompiers.
Ce Front commun sur la sécurité-incendie du Québec
aurait voulu faire part de ses prétentions relativement aux nouvelles
dispositions de la loi 45, surtout celles que l'on retrouve aux articles 15 et
43 et qui prévoient la privatisation possible des services d'incendie
dans l'ensemble des municipalités du Québec.
De mon côté, puisque ces gens ont des choses à nous
dire, qu'ils ont envoyé un mémoire que, comme je l'ai dit, je
viens de recevoir aujourd'hui même et dont je n'ai même pas eu le
temps de prendre connaissance complètement... J'ai lu en partie la
correspondance qui accompagne cela et certaines prétentions. Ces gens
demandaient à tout le moins au ministre une commission parlementaire -
on parlait d'exceptionnelle, le terme est exact extraordinaire devant laquelle
les membres du front commun pourraient être entendus. J'aurais
souhaité qu'on puisse quand même, avant l'étude de ces
articles, au moins entendre les représentations du front commun sur ce
point de vue particulier, qui peut apporter un éclairage sur le sujet.
Il n'y a peut-être pas tellement de points dans la loi 45 qui sont en
discussion. Dans le milieu, des consultations antérieures ont
été faites et des points ont été
présentés par le ministre à la table
Québec-municipalités. Cela a été accepté par
les unions. Les municipalités ont également accepté cela
aux conseils d'administration des unions. Il n'y a pas de problème. Dans
des cas particuliers où il semblerait y avoir des points chauds, surtout
dans le cas du Front commun sur la sécurité-incendie - c'est un
problème important - j'aurais aimé qu'on entende les
représentations avant d'adopter les dispositions de la loi. Je ne sais
pas s'il est trop tard pour demander à ces gens de revenir nous
rencontrer ou si le ministre peut changer d'opinion là-dessus. Je
l'aurais apprécié. Je déplore simplement le fait
qu'à la suite de notre demande, qui faisait suite aux demandes des
organismes en question d'être entendus, cela ait été
refusé et que nous allons procéder dans l'ordre. C'était
quand même une façon de procéder, au sujet d'un projet de
loi municipal omnibus, comme je l'ai mentionné, qui avait cours
antérieurement d'une certaine façon et qui m'apparaissait
valable. En tout cas, je voulais noter ce point au début des travaux
pour rappeler à nouveau la demande de l'Opposition, au nom de ces
groupes qui souhaitent être entendus ici.
Le Président (M. Marquis): M. le ministre.
M. Alain Marcoux
M. Marcoux: M. le Président, très rapidement,
d'abord, sur la question générale comme telle: Pourquoi ne pas
entendre les unions à cette étape-ci de nos travaux? C'est que
dans le passé, souvent, les projets de loi omnibus étaient
déposés à l'Assemblée nationale à la toute
dernière minute. Les unions municipales ne voyaient pas les
mémoires préparant ces projets de loi ou n'avaient pas pris
connaissance de ces projets de loi. On leur donnait donc quelques jours pour
réagir et on entendait leurs réactions en commission
parlementaire. Dans ce cas-ci, dès la mi-février, les unions
municipales ont pris connaissance du contenu, de ce que comporterait le projet
de loi omnibus et elles ont eu l'occasion d'exprimer leur point de vue. Je peux
dire que tous les éléments qui sont contenus dans le projet de
loi omnibus ont fait consensus à la table
Québec-municipalités.
Maintenant, concernant deux points spécifiques à propos de
l'évaluation des immeubles industriels et la demande de certains
organismes d'être entendus devant cette commission, je crois que nous
pourrions dire que si nous introduisions de nouveaux principes en
fiscalité municipale, je partagerais entièrement le point de vue
de l'Opposition selon laquelle il pourrait être utile d'entendre
l'Association des mines de métaux du Québec, les compagnies
impliquées ou la Chambre de commerce de la province de Québec,
mais comme ici, en ce qui concerne l'article 65. 1, ce n'est pas notre
intention d'introduire de nouveaux principes mais simplement de clarifier un
texte de loi qui prêtait à diverses interprétations
devant
les tribunaux, je crois que ce n'est pas à une commission
parlementaire qu'il revient de clarifier la rédaction d'un texte
législatif. Nous avons procédé, dès le
dépôt du projet de loi et durant les trois ou quatre jours qui ont
suivi, à des rencontres avec la Chambre de commerce, l'Association
canadienne des administrateurs de taxes foncières, l'UMQ, l'UMRCQ, une
douzaine des municipalités parmi les plus impliquées, une
douzaine des compagnies parmi les plus impliquées. La semaine
dernière, suite à leurs critiques, nous avons
rédigé un nouveau projet de texte remplaçant et clarifiant
l'article 65. 1. Ce texte a été communiqué aux
municipalités vendredi dernier. Il y a eu une rencontre avec elles,
elles se sont dites satisfaites de la dernière rédaction.
Mercredi de cette semaine, il y aura une rencontre avec les compagnies
visées, la Chambre de commerce, etc. Ce qui fait que, normalement, jeudi
nous pourrons revenir en commission parlementaire pour étudier, suite
aux réactions à la fois du monde municipal et du monde de
l'entreprise, la nouvelle rédaction de l'article 65. 1. Mais c'est
vraiment une question où tout le monde s'entend sur ce qui doit
être inclus ou exclu des rôles d'évaluation en ce qui a
trait aux immeubles industriels.
De toute façon, ce qui est proposé a simplement pour but
de clarifier l'intention du législateur après la réforme
de la fiscalité municipale de 1979 et je crois que ce n'est pas en
commission parlementaire que nous devons commencer à discuter de
rédaction législative.
Quant au troisième point concernant les pompiers, tout ce qui est
fait ici est de donner aux cités et villes les pouvoirs que les
municipalités rurales ont déjà depuis plusieurs
années. Je pense que, ce faisant, nous donnons simplement un pouvoir
habilitant aux municipalités. Toute la question de l'organisation des
services de protection contre les incendies, l'équilibre à viser
entre la prévention, l'intervention rapide lors de conflagrations, etc.,
c'est un autre débat qui doit être fait dans le cadre de
l'administration du ministère des Affaires municipales avec ces
différents groupes. Je ne crois pas qu'introduire dans les villes le
même principe qu'en milieu rural, soit la possibilité de
développer des services de protection contre les incendies
assurés par l'entreprise privée soit un nouveau principe
législatif. Cela constitue simplement une extension à d'autres
municipalités. Je crois qu'en ce sens il ne s'agit pas actuellement
d'ouvrir un débat sur l'alpha et l'oméga de l'entreprise
privée dans les services municipaux en général ou dans le
cas des services d'incendie en particulier.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, je voudrais revenir sur
quelques points des remarques du ministre. Quand on dit que tous les
éléments qui sont introduits dans le projet de loi ont fait
consensus à la table Québec-municipalités, on
n'était pas présent, nous de ce côté-ci, à la
table Québec-municipalités. C'est difficile de dire que ces
éléments ont fait consensus ou pas. On fait un acte de foi aux
paroles du ministre. Je...
M. Marcoux: Si je me trompe, je me corrigerai avec plaisir.
M. Saintonge: Je ne veux pas mettre en doute la parole du
ministre là-dessus, mais il y a un point quand même que je
pourrais donner à titre d'exemple. Je ne sais pas si vous avez
soulevé la question des crédits aux fins des dépenses de
financement que vous avez mentionnées, ce qui serait apporté en
papillon. Je ne pense pas qu'il y ait un gros consensus là-dessus
à la table Québec-municipalités d'après les
réactions que j'ai eues jusqu'à maintenant. C'est un exemple, un
des points, en tout cas, sur lesquels les unions auraient pu sûrement se
prononcer ici devant nous. Mais, règle générale, je dois
admettre, d'après les commentaires que j'ai eus sur les amendements
apportés par le projet de loi aux lois municipales, qu'il y a eu
discussion à la table Québec-municipalités. Des fois,
c'est une question ultérieurement et simplement de phraséologie
ou de rédaction de textes de loi qui fait que, sur le principe vraiment
comme tel, on s'était entendu. Il faut voir jusqu'où le consensus
avait été établi. Parfois, sur le contenu des articles, il
y a des points à préciser. On discutera des dérogations
mineures. II y a des représentations que les unions ont fait valoir
relativement aux dérogations mineures qui démontrent que,
même s'il avait eu discussion à la table
Québec-municipalités sur le contenu du texte, avec les
modalités d'application et éventuellement ce que cela peut
entraîner, le consensus n'était pas là parce qu'on ne
savait pas jusqu'où cela pouvait aller.
Il reste que lors de la discussion en commission, dans l'étude
article par article, on pourra simplement tenter d'apporter les
éclaircissements nécessaires.
Sur la question des incendies, je maintiendrai que cela aurait
été intéressant d'entendre le front commun pour la
protection contre les incendies, pour un motif. Si ce n'est pas un principe
nouveau comme tel au niveau du droit municipal dans le sens que dans le Code
municipal on retrouvait cette possibilité de faire la privatisation des
services d'incendie, c'est un élément nouveau dans la Loi sur les
cités et villes. Je pense qu'en ce qui concerne les services d'incendie,
à ce moment-ci, comme principe, cela touche beaucoup plus
l'ensemble des grandes villes du Québec dans le sens que dans les
plus petites municipalités, souventefois, c'est soit un service de
pompiers volontaires, soit des regroupements de services qui se font entre
plusieurs petites municipalités. À titre d'exemple, je sais que
dans le coin chez nous, où je suis député, sur la rive sud
de Montréal, certaines petites municipalités sont
regroupées pour donner des services d'incendie. Évidemment, c'est
une municipalité qui donne des services pour trois ou quatre
municipalités. Dans ce sens-là, c'est différent. Tandis
que dans les villes comme telles, les villes de plus grande importance
où les services sont donnés déjà, il y a soit des
cadres de pompiers qui sont en place ou des services de pompiers volontaires
qui sont en place, qui tentent de se conformer aux obligations actuelles de la
loi. Cela apporte une situation totalement différente par rapport
à ce qui existe et, au niveau du principe comme tel, cela peut
être important. Remarquez que de ce côté-ci, au sujet de la
privatisation des services publics, on semble avoir pris une position
officielle. On a quand même manifesté dans plusieurs domaines
notre accord à ce qu'on puisse privatiser certains services. Mais quand
on le fait, surtout dans le domaine des incendies, dans ce cas-ci, j'aurais
aimé avoir l'opinion des gens concernés puisqu'ils ont
peut-être pu remarqué des choses qu'on aurait eu besoin de
connaître pour peut-être amener certaines balises, même en ce
qui à trait à la privatisation, faire en sorte que les
municipalités le fassent dans un cadre plus déterminé que
ce qu'on va donner, même si c'est un pouvoir simplement habilitant. C'est
dans ce sens-là que j'aurais aimé que les représentants du
Front commun sur la sécurité-incendie du Québec, se fasse
entendre en commission parlementaire.
Le Président (M. Marquis): Merci. J'appelle l'article
1.
M. Rocheleau: J'avais quelques commentaires, si vous me le
permettez, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Gilles Rocheleau
M. Rocheleau: C'est que j'ai eu l'occasion d'assister, à
Hull, à l'ouverture du congrès de l'Association des chefs de
service d'incendie du Québec. Je comprends que le ministre n'y
était pas parce qu'il était préoccupé par d'autres
projets de loi. Je pense que la commission de l'aménagement
siégeait cette journée-là. Je me suis quand même
absenté, étant donné que c'était dans mon
comté, dans la ville de Hull. J'ai eu l'occasion de parler avec
plusieurs chefs de services d'incendie et c'est l'appréhension que ces
gens avaient face aux deux articles qui les préoccupent le plus, les
articles 15 et 43.
Effectivement, comme le disait mon collègue de Laprairie, on
n'est pas contre le fait de privatiser. Si on pouvait même aller aussi
loin que privatiser l'Assemblée nationale, je me demande si on ne serait
pas plus compétents en fin de compte et si on n'aurait pas plus
d'encouragements pour ce qui est de l'investissement au Québec. Mais ces
gens sont préoccupés. La question que je me posais et que je
permets que l'on se pose aussi, c'est que les chefs de service d'incendie sont
quand même des personnes compétentes dans leur milieu. Ce sont des
gens qui ont une expertise de plusieurs années. Ce sont des gens qui
administrent des services d'incendie, qui en font la gestion. Au cours des
dernières années - je pense que le ministre va être
d'accord là-dessus - ce sont des services qui ont connu des expertises
assez intéressantes dans la prévention. Je me pose la question
à savoir, au sujet de la prévention, si l'entreprise
privée, demain, pourrait être aussi efficace qu'un service dans
une municipalité, qui est un service au public.
Il est bien évident, M. le Président, qu'un service
d'incendie, comme un service de police, tout le monde trouve que cela
coûte énormément cher, mais quand on en a besoin, tous les
gens sont heureux de pouvoir les utiliser au moment opportun. Je comprends que
dans le contexte actuel, au Québec, il y a le Code municipal qui permet
aux petites municipalités de s'assurer des services de l'entreprise
privée, puis, c'est drôle, on ne retrouve pas les mêmes
articles dans la Loi sur les cités et villes. Aujourd'hui, c'est
probablement pour faire concordance, mais je trouve qu'il aurait quand
même été utile d'entendre ces intervenants nous expliquer
ce qui semblait les embarasser au sujet de ces articles. Il y a peut-être
un élément très important et j'aimerais que le ministre
puisse le prendre en considération: c'est qu'au Québec - j'ai
été quand même maire d'une municipalité pendant
plusieurs années - on avait passé un règlement
définissant un code d'éthique professionnelle. On s'attendait, de
la part de notre service d'incendie, à une qualité, à une
efficacité, à une excellente gestion et aussi à la mise en
place d'un service important pour la prévention. On ne semble pas
retrouver, au Québec, de code d'éthique ou de normes minimales
concernant un service d'incendie dans une municipalité. J'aurais
souhaité que le ministre puisse nous indiquer si c'était dans les
vues de son ministère de nous permettre, à un moment
donné, de voir apparaître sur la table la rédaction d'un
code d'éthique professionnelle, d'un code de
normes minimales concernant un service d'incendie.
Si on veut, demain matin, permettre la privatisation, est-ce qu'il ne
devrait pas y avoir, en ce qui a trait aux municipalités, ce genre de
code, de normes minimales qui obligeraient une municipalité, dans la
préparation de devis, de soumissions ou autres, à inscrire des
normes minimales en ce qui concerne les services, la prévention,
l'efficacité?
Je pense que les citoyens du Québec, en tout cas, pour avoir fait
un sondage à Hull il y a quelques mois... C'est un des services qui a
reçu le plus haut pourcentage d'approbation de la part de la population
avec 97 % de satisfaction pour ce qui est de se sentir en
sécurité dans une ville pour ce qui touche à ces services
importants. Ces articles tiennent peut-être compte du fait que si on
avait reçu la Fédération des pompiers professionnels du
Québec, par exemple, que j'ai rencontrée il y a à peine
deux semaines, l'Association des chefs de service d'incendie du Québec,
l'Association des chefs de police et de pompiers... En tout cas, il y a toute
la gamme des gens qui sont des experts dans le domaine qui seraient des
intervenants drôlement intéressants à entendre. (16 h
45)
On a parlé l'autre jour, c'était mon collègue de
Laprairie, d'entendre l'Union des municipalités régionales de
comté. Le ministre, par le biais du leader du gouvernement, nous disait
qu'il y avait eu consultation. Pour ce qui est des unions, c'est
peut-être vrai; quant aux intervenants, aux responsables de ces services,
j'ai l'impression qu'il n'y a pas eu de dialogue. Il n'y a pas eu de
discussion, de consultation. Cela aurait été drôlement
important, d'autant plus que le congrès qui s'est déroulé
à Hull, la semaine dernière, a tenu compte de cela dans ses
recommandations. On a insisté auprès du ministre pour le
rencontrer, ou des membres de la direction générale, afin d'en
discuter.
Ce sont des points qu'on ne peut pas discuter avec ceux qui ne sont pas
ici, mais sur lesquels j'aimerais avoir certaines indications, à savoir
si, dans les objectifs qu'il poursuit... À un moment donné, il va
y avoir un transfert de pouvoir, un de ces matins, on ne le sait pas. On
aimerait savoir si, dans l'optique du ministre, il a pris ces
éléments en considération. S'il y a un travail qui sera
bien fait le jour où il partira, pour que d'autres puissent le
continuer. C'est une question de se préparer un peu en vertu de cela.
J'aimerais entendre les commentaires du ministre là-dessus.
M. Alain Marcoux M. Marcoux: Je n'ajouterai pas: C'est la
grâce que je vous souhaite, sans vouloir être
déplaisant;
Pour revenir à la question soulevée par le
député de Hull, voici dans quelle perspective j'ai
récupéré cet amendement législatif. C'est que j'ai
vécu deux faits. D'abord, il y a le cas de Saint-Pierre-de-Sorel, une
municipalité qui a fait affaires avec l'entreprise privée et
où il semble que cela fonctionne très bien. C'est une
municipalité régie par le Code municipal. Le deuxième cas
que j'ai eu à vivre, c'est Rock-Forest, qui voulait se détacher,
ne plus obtenir de services de Sherbrooke, parce qu'elle considérait que
c'était trop coûteux à son égard pour les pompiers,
ne voulant pas rééditer peut-être l'affaire de la police.
Elle ne voulait plus avoir de contrat de services avec Sherbrooke. Ce qu'elle a
dû faire, c'est de s'entendre avec une municipalité rurale,
Saint-Élie-d'Orford, qui est allée en soumissions publiques, avec
les conseils du ministère, etc.. Elle a signé un contrat avec une
entreprise privée et elle a dû réaliser une entente
intermunicipale en fonction de la Loi sur les ententes intermunicipales pour
qu'une ville au-dessus de 5000 habitants puisse avoir des services d'incendie
à partir d'une entreprise privée. Il a fallu, en somme, qu'elle
passe par l'entente avec une municipalité rurale.
J'ai trouvé cela un peu bizarre quand même. Tout s'est fait
légalement, correctement, avec mon accord le plus total. C'est à
cette occasion que je me suis dit: Une ville n'a pas le droit d'avoir un
service d'incendie d'une entreprise privée. On m'a dit non, mais le Code
municipal le permet. Par la voie d'une entente intermunicipale; dans le cas de
cette ville parce qu'une municipale rurale souhaitait la même chose,
elles ont pu s'entendre.
Ce qui a activé ma réflexion, quoique le principe
était acquis, c'est que dans le cadre du dernier congrès de
l'Union des municipalités du Québec, il y a eu une
réflexion sur l'avenir des municipalités, l'avenir des
coûts des services publics au niveau municipal. J'ai
été...
Il me fait plaisir, M. le Président, de saluer la
présidente de la Commission de transport de la Communauté urbaine
de Montréal, que nous aurons l'occasion d'accueillir cette semaine
à nos travaux, pour amender sa loi. Je ferme la parenthèse.
Je reviens à la question des services d'incendie privés.
Dans le cadre du congrès de l'UMQ, il a été montré,
à partir d'études, qu'aux États-Unis, entre autres, les
économies financières qui pouvaient être ainsi
réalisées par les municipalités pouvaient aller
jusqu'à 40 %, 45 %, à qualité égale, etc., mais ce
sont des services donnés d'une autre façon, qui font autant appel
à la prévention, etc. Ici, il s'agit de donner aux
municipalités la possibilité de réfléchir à
ce
type d'alternative qu'elles ont de donner des services au public.
Il y a une deuxième remarque que je voudrais faire. Quand vous
parlez de l'avenir, j'essaie depuis un an, un an et demi, de réorienter
le ministère des Affaires municipales ou d'accentuer une orientation
qu'il avait déjà - en tout cas, on peut dire réorienter ou
accentuer une orientation qu'il avait déjà, comme on le souhaite
ou on préfère - dans le sens que le ministère des Affaires
municipales soit de moins en moins un ministère de contrôle des
municipalités et de plus en plus un ministère de soutien aux
municipalités, de soutien en ressources humaines, en services techniques
et en ressources-conseils. Je pense que par rapport à la
protection-incendie, il y a deux grandes orientations. Je suis convaincu qu'on
va faire consensus avec le porte-parole de l'Opposition.
Il y a deux grandes orientations. Quand je suis arrivé au
ministère des Affaires municipales, une des premières choses dont
on m'a parlé, c'est que la direction de la protection-incendie aurait
souhaité qu'on adopte un code de la sécurité-incendie, un
peu comme il y a un Code du bâtiment, un Code de la
sécurité routière et un Code des normes minimales du
travail, etc. Je voyais déjà le projet, avec 1000 articles
définissant les exigences minimales, maximales et moyennes pour
l'ensemble des municipalités pour la protection-incendie et tout ce que
cela pouvait impliquer parce que dans d'autres provinces ou d'autres
États américains, on l'avait fait.
D'emblée, j'ai refusé cette orientation. Ce ne sont pas
les organismes qui régissent le Québec qui manquent. Dans le
secteur de la construction, il y en a beaucoup plus qu'on ne le souhaiterait.
Dans le secteur de la sécurité routière aussi. Dans un
paquet de secteurs, on a, pour des choses qu'on considérait
essentielles, mis en place au cours des vingt dernières années,
un grand nombre de lois normatives assurant la protection de... et un grand
nombre d'organismes régissant la protection de... Il nous apparaissait
que dans le domaine de la sécurité-incendie, s'il y avait un
exemple où on avait le choix - peut-être que dans d'autres
secteurs on n'avait pas le choix -entre prendre une approche normative
imposée par une loi et prendre une approche incitative par
prévention, par éducation, par animation du milieu municipal,
etc., avec l'aide des compagnies d'assurances, etc., c'était bien ce
secteur-là.
Je suis en train de discuter, actuellement, des priorités du
ministère des Affaires municipales pour l'année 1985-1986 et
1986-1987, comme je l'avais fait l'an dernier. Une des priorités qui
m'est présentée et que je crois bien que je vais retenir, c'est
toute la protection-incendie au
Québec. Je crois que le ministère a été pris
par d'autres priorités, dans les récentes années, et il
n'a peut-être pas attaché toute l'importance, parce que,
évidemment, cela n'a peut-être pas le "glamour" ou l'attrait que
cela pourrait avoir, à la protection-incendie. Je pense que je vais
pouvoir retenir, cette année, comme priorité d'action, toute la
protection-incendie mais dans une perspective, non pas d'arriver avec une
nouvelle loi normative, avec une régie ou autre chose imposant un paquet
de contraintes à tout le monde. Cette loi, je peux vous dire, en gros ce
qu'elle comportait. Elle était presque toute rédigée. Je
n'avais qu'à faire traduire des textes. C'était que cela prend
tel type d'appareils, quasiment faits par telle compagnie - c'est la meilleure
- cela prend tel niveau de services... Il y a moyen dans une loi de
définir tout cela.
Je pense que c'est un bel exemple où l'État a le choix
entre aller faire une loi avec des normes très strictes, très
précises et obligatoires, ou aller du côté de l'animation,
de l'information et de la prévention, de façon volontaire parce
qu'il y a un intérêt pour le citoyen.
Toutes les municipalités qui ont adopté le
règlement sur les détecteurs de fumée -c'est un bon
exemple... On pourrait adopter une loi, à l'Assemblée nationale,
obligeant tous les citoyens du Québec à avoir un détecteur
de fumée. On pense que dans un cas comme celui-là, il y a une
autre façon de le voir. Municipalité par municipalité, on
convainc les municipalités d'adopter tel type de règlement et
qu'elles fassent l'information auprès de leurs citoyens parce que le
citoyen va être mieux protégé, sa prime d'assurance va
diminuer et, si son coût de protection-incendie diminue, celui des autres
aussi va diminuer.
Je pourrais multiplier les exemples comme celui-là où,
autant auprès des municipalités que des citoyens, on peut aller
par l'éducation, par le soutien. Je pourrais être beaucoup plus
long sur le sujet, mais je peux vous assurer que, durant l'année qui
vient, cela va sûrement être l'un objet d'actions importantes du
ministère des Affaires municipales. Je pense que la voie dans laquelle
il faut s'engager est véritablement celle de l'incitation, de la
formation et de la prévention plutôt que la voie
législative ou normative.
Dans ce type d'approche, une des choses qu'il faut permettre, c'est que
les municipalités puissent donner des services de protection-incendie au
meilleur coût possible. Je vais vous donner un exemple. Si les
entreprises privées ne sont pas intéressées à faire
de la prévention... J'ai lu que c'est l'inverse qui se passe ailleurs.
Les entreprises privées mesurent les effets directs, les
économies qu'elles peuvent faire. Ailleurs,
dans d'autres États ou dans d'autres provinces, l'entreprise
privée elle-même se fait la promotrice d'importantes mesures de
prévention parce qu'elle y voit son intérêt immédiat
en termes d'épargne de coûts d'intervention, etc.
Je pense qu'il faut souvent sortir de nos préjugés selon
lesquels l'entreprise privée n'est pas intéressée à
faire de la prévention. J'ai une liste d'exemples qui nous montrent que
c'est exactement l'inverse. Ces gens-là sont souvent beaucoup plus
à l'affût de méthodes modernes et nouvelles d'actions, pour
impliquer les citoyens etc., pour arriver à leur objectif
d'économie financière, bien sûr, mais qui rejoignent
l'intérêt général de la population.
Le Président (M. Marquis): Merci.
M. Marcoux: Voilà, M. le député de Hull, si
vous êtes appelé à me succéder un jour,
l'orientation que j'aimerais que vous continuiez à donner à mon
action.
M. Rocheleau: II y a tellement de successeurs, M. le
Présidentl
M. Marcoux: Ah, je sais cela!
Étude détaillée
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 1. M. le
ministre.
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
M. Marcoux: D'accord. L'article 1. Cette modification corrige une
erreur de rédaction contenue dans la loi depuis son adoption. En effet,
la loi actuelle pouvait s'interpréter comme signifiant que les
assemblées publiques relatives au schéma d'aménagement ne
devaient être tenues dans les municipalités ne représentant
que le tiers de la population de la MRC. Le texte dit en effet: "Au moins la
moitié des municipalités dont la population totale
représente au moins les deux tiers. " Or, ce qu'on voulait exprimer
à l'époque et ce qu'on veut toujours exprimer, c'est que les
assemblées soient tenues dans au moins la moitié de toutes les
municipalités et que la population des municipalités où
les assemblées sont tenues représente au moins les deux tiers de
celle de la MRC au complet. La rédaction est donc devenue
nécessaire pour clarifier le sens des assemblées publiques devant
conduire à l'adoption des schémas d'aménagement.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): L'article 1 est adopté.
J'appelle l'article 2. M. le ministre.
M. Marcoux: En vertu de cet article, le ministre des Affaires
municipales est avisé dès qu'une modification envisagée au
schéma d'aménagement vise des terres du domaine de l'État
et il peut intervenir suivant les articles 27 à 30. Il pourra donc, s'il
est d'avis que la modification ne respecte pas les orientations ou les projets
du gouvernement, demander que le schéma tel que modifié soit
amendé par la MRC conformément à l'avis du ministre. Si la
MRC ne procède pas conformément à cet avis, le
gouvernement pourra lui-même, par décret, modifier le
schéma.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 2 est adopté.
J'appelle l'article 3. M. le ministre.
M. Marcoux: L'article 3. Cet article a pour but de permettre que
des règles différentes soient adoptées pour chaque
centre-ville ou secteur central lorsqu'un programme particulier d'urbanisme en
prévoit plus d'un. Il peut en effet arriver qu'une municipalité,
surtout si elle résulte d'une fusion, comporte plusieurs centres-villes,
par exemple Laval ou Jonquière.
M. Saintonge: Avez-vous une démolition pour
Rouyn-Noranda?
M. Marcoux: Non. Dans ce cas-là il semble qu'il y ait un
seul centre-ville. Il y a deux centres commerciaux et des édifices
communautaires entre les deux. J'ai vu que cela faisait comme une demi-lune sur
la carte et c'était déjà fusionné avant la lettre.
(17 heures)
M. Saintonge: II y a deux subventions de revitalisation pour le
centre-ville, donc j'imagine que chaque municipalité...
M. Marcoux: Ce sont deux centres-villes connexes.
M. Saintonge: Oui. D'accord avec l'article 3.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 3 est
adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 4 et je
crois qu'il y a, ce qu'on appelle communément, un papillon. M. le
ministre.
M. Marcoux: Ce nouveau paragraphe à l'article 113 accorde
au conseil d'une municipalité le pouvoir d'exempter le
propriétaire d'un immeuble de l'obligation de fournir et maintenir une
superficie minimale réservée au stationnement lorsque le
règlement de zonage l'exige. Il devrait cependant, en contrepartie,
payer une somme qui ne peut servir qu'à l'achat ou à
l'aménagement par la municipalité de l'immeuble servant au
stationnement. Il s'agit d'un pouvoir analogue à la réserve pour
fin de parcs qui existe déjà en vertu du paragraphe 8 de
l'article 115.
Le papillon vise à faire en sorte que par la modification
technique qui a pour but d'améliorer la rédaction de l'article et
d'en enlever des mots superflus, on supprime le mot "propriétaire" parce
que l'obligation de réserver un espace pour le stationnement peut
incomber à une autre personne que le propriétaire.
Alors, cet amendement est apporté pour faire suite à mes
engagements envers des gens qui sont venus pour des projets de loi
privés, qui demandaient la même chose que tout le monde demandait.
Je disais: Je vous le refuse ou c'est la dernière fois que je l'accepte;
cela va se retrouver ou jamais dans un projet de loi public. Alors, c'est un
bon exemple. Cela faisait plusieurs fois que des municipalités nous
demandaient le pouvoir de faire une réserve pour le stationnement comme
il y a des réserves pour parcs. On l'accorde à tout le monde.
M. Saintonge: Je me souviens fort bien que lors des projets de
loi privés, cela a été amené. Je pense que c'est
une amélioration importante au niveau de l'administration municipale.
Quand on connaît dans des villes les espaces restreints pour le
stationnement dans certains secteurs, cela pourra permettre, je pense, aux
municipalités, comme on nous l'avait souligné en commission
parlementaire, des aménagements qui seront pour le bienfait de
l'ensemble de la population.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: C'est un point pour le bénéfice, en
tout cas, de notre Assemblée. Je pense que la province de l'Ontario
offre cette possibilité aux municipalités depuis plus de douze
ans. Je prends l'exemple de Hull où, sur les artères principales,
les zonages ne permettaient pas l'édification en hauteur de plus de deux
ou trois étages, tenant compte de la densité occupée
à 100 %. Dans ce cas-ci, si je comprends bien, est-ce que cela permet
à la municipalité de taxer l'équivalent de ce que le
propriétaire devrait avoir comme espace de stationnement
réservé à ces fins? Le fait que la municipalité lui
permette de construire avec une densité maximale et lui permette
l'utilisation à 100 % de son terrain, à proximité, la
ville doit s'engager, je pense, à la construction de stationnements
publics. Mais est-ce qu'il y a un mécanisme là-dedans qui permet
à la municipalité de lui facturer la différence du
coût d'exploitation du stationnement qu'il devrait fournir si on suivait
les normes d'un zonage commercial établi? Est-ce que le ministre
comprend?
M. Marcoux: Si la somme qu'il devra verser est déjà
déterminée?
M. Rocheleau: En résumé, M. le Président, si
je voulais construire un immeuble de deux ou trois étages de tant de
mille pieds carrés de superficie, on m'obligerait à avoir cinq ou
dix stationnements; le fait que je ne fournisse pas les stationnements,
à ce moment-là, la ville peut me taxer pour l'équivalent
du nombre de stationnements que je ne fournis pas. Autrement dit, c'est la
ville qui doit les construire.
M. Marcoux: Oui, c'est cela. Exactement. C'est une
contrepartie.
M. Rocheleau: Oui.
M. Marcoux: Au lieu de le faire lui-même, la ville devra
immédiatement ou par la suite, un peu comme pour les réserves de
parcs... On doit prendre 10 % de son terrain. Pour les propriétaires
immobiliers, 10 %...
M. Rocheleau: Oui.
M. Marcoux:... mais on n'a pas un parc chacun sur notre rue,
alors il y a un parc éloigné quelque part, c'est la même
chose pour le stationnement. Cet argent doit être mis de
côté à cet effet, mais c'est proportionnel. La contribution
exigée d'un propriétaire immobilier qui va construire 50
logements va être plus grande que celle d'un six logements parce que la
quantité de stationnements dont il n'a pas besoin de se pourvoir,
à ce moment-là, est plus forte.
M. Rocheleau: Disons que cela, c'est d'autant plus profitable
dans un centre-ville où la municipalité peut, dans sa
planification, utiliser les rues arrière pour l'achat de certains
terrains et la construction de stationnements publics.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 4 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 4, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 5? M. le ministre.
M. Marcoux: Cet article soumet le règlement ayant pour
objet de permettre au conseil d'accorder des dérogations mineures
à la procédure de consultation prévue par les articles 124
à 130. Le pouvoir d'adopter un règlement sur les
dérogations mineures est édicté par l'article 6 du
présent projet de loi.
Je suggérerais à la commission de suspendre les articles 5
et 6 sur les dérogations mineures. C'est fort important et j'ai à
peine reçu ce matin les commentaires de l'UMQ que j'aimerais lire pour
savoir s'il y a des éléments qu'on peut retenir pour en
améliorer la rédaction. L'Union des municipalités est
d'accord avec le projet, mais je voudrais faire justice au mémoire
qu'elle a pris le temps de rédiger. Vu que c'est un sujet fort
important, on pourrait les suspendre, avec l'article 65. 1, jusqu'à
notre prochaine séance.
M. Saintonge: Je suis totalement d'accord avec cela, d'autant
plus si l'UMQ a des représentations et je crois aussi comprendre que
l'UMRCQ en a elle aussi, plus particulièrement à ce sujet.
M. Marcoux: Sur un point, c'est sur la question de la commission
d'urbanisme. Je soumets pour votre réflexion...
M. Saintonge: Du Comité consultatif d'urbanisme.
M. Marcoux: Le Comité consultatif d'urbanisme. D'accord,
on va les suspendre.
Les dérogations mineures aux règlements
d'urbanisme
Le Président (M. Marquis): Les articles 5 et 6 sont
suspendus. Article 7? M. le ministre, l'article 7.
M. Marcoux: Oui, j'y arrive, M. le Président. En vertu de
cet article, un regroupement ou une annexion d'une municipalité locale
qui porte sur le territoire de plus d'une MRC et qui, par conséquent,
modifie la limite des MRC aura également pour effet de modifier
automatiquement les lettres patentes des MRC. Cela évitera le formalisme
de la procédure de l'émission de lettres patentes. Une simple
description du nouveau territoire devrait être publiée.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, disons que je trouve cela
bienvenu comme article, mais est-ce que la même chose s'applique pour une
commission scolaire quand le territoire d'une municipalité est
modifié? Je vais vous donner un exemple: La ville de Hull,
dernièrement, à la suite de l'annexion d'une partie de territoire
a changé sa délimitation. La nouvelle partie du territoire
annexé à la ville de Hull fait encore partie, pour ce qui est de
la commission scolaire, de Aylmer. Je comprends qu'il y a deux
ministères impliqués, mais je me demande si, automatiquement,
cela ne devrait pas suivre son cours et que les correctifs ou les
décrets devraient automatiquement s'appliquer dans l'un et dans l'autre
des cas.
M. Marcoux: Je peux dire, en tout cas, par les modifications
qu'on apporte et tout cela, qu'il n'y a pas d'automatisme. Il faudrait qu'il y
ait des démarches de faites auprès des commissions scolaires et
du ministère de l'Éducation pour faire changer la
délimitation du territoire des commissions scolaires parce que de toute
façon, souvent, le territoire que dessert une commission scolaire n'est
pas le même que celui d'une municipalité et ce n'est pas
nécessairement ajusté aux MRC.
Une municipalité qui veut annexer du territoire d'une autre MRC,
actuellement, ne peut pas le faire, mais maintenant, elle pourrait le faire et
cela va appartenir à l'autre municipalité. J'ai sept ou huit cas
de municipalités où c'est en attente actuellement et où on
serait prêt à accepter une annexion de territoire, mais la seule
raison pour laquelle on ne peut le faire, c'est que ce serait illégal.
Cela serait du territoire d'une MRC qui changerait à l'autre MRC. C'est
cela qu'on veut régler comme problème, mais cela ne règle
pas celui des commissions scolaires. Je ne dirais pas que c'est intentionnel,
en ce sens que... En tout cas, ce n'est pas contre notre volonté en ce
sens qu'on n'a jamais voulu que les territoires des commissions scolaires
correspondent exactement aux territoires des MRC ou des municipalités.
Cela ne veut pas dire, règle générale, que ce ne soit pas
souhaitable, mais dans le cas que vous citez, les citoyens de Hull visés
devraient faire la démarche auprès de la commission scolaire
s'ils veulent changer de commission scolaire.
M. Rocheleau: Je ne veux pas m'attarder là-dessus, mais je
sais qu'à Hull, entre autres, la commission scolaire Outaouais-Hull et
la commission scolaire d'Aylmer, cette dernière desservait une partie de
la ville de Hull depuis les dix dernières années et il y a eu
moult
revendications de la part de la commission scolaire Outaouais-Hull, afin
de tenir compte de la géographie de son territoire. Avec le projet de
loi 3, qui a été adopté, cela a corrigé le
problème. Mais avec la nouvelle annexion d'une partie de territoire
d'Aylmer à Hull, les deux décrets ont passé la même
journée. Pour autant, on aurait pu corriger l'autre
immédiatement, mais cela ne s'est pas fait. C'est pour cela que je me
demande si dans le cas de MRC - je trouve cela absolument logique que cela se
fasse... C'est bien évident que si une municipalité se
départit d'une partie de son territoire au bénéfice de
l'autre, à ce moment-là, que le territoire de la MRC soit pour
autant modifié, je me poserais la question pour l'autre, è savoir
s'il ne devrait pas normalement y avoir concordance.
M. Marcoux: J'aime mieux pas de concordance légale, parce
qu'il peut arriver des cas où des citoyens ne veulent pas changer de
territoire de commission scolaire, même s'ils sont d'accord pour qu'au
niveau municipal leur territoire change de municipalité et de MRC. Cela
peut être exceptionnel, mais je ne voudrais pas que ce soit automatique.
Dans le cas que vous discutez, si les citoyens le demandaient, je suis
convaincu qu'il n'y a pas de difficulté à modifier un
décret.
Le Président (M. Marquis): L'article 7 est-il
adopté?
M. Saintonge: Juste une question. De toute façon...
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge:... quand on parle qu'un regroupement ou qu'une
annexion a pour effet de modifier les limites d'une MRC, cela va toujours en
modifier plus d'une, généralement cela va en modifier deux. La
disposition que vous appliquez va aller dans un sens comme dans l'autre, cela
va modifier le territoire de...
M. Marcoux: On me dit que le singulier comprend le pluriel.
M. Saintonge: Bon. Pour autant qu'on ne puisse pas entendre le
fait que ce n'est pas de toutes municipalités régionales, mais...
Le regroupement va affecter plus d'une MRC. Dans le texte, on semble dire qu'un
regroupement ou une annexion modifie une MRC.
M. Marcoux: Si c'était la MRC, probablement que cela
décrirait ce que vous venez dire. Mais en disant une MRC, cela peut en
modifier plusieurs.
M. Saintonge: À ce moment-là, l'avis que vous allez
publier va s'appliquer sûrement à deux MRC et non pas à
une. C'est bien ce qu'on entend dans le projet de loi, je voulais m'assurer
qu'on couvrait tout cela.
M. Marcoux: Aucun problème.
Le Président (M. Marquis): L'article 7 est-il
adopté?
M. Saintonge: Ce serait adopté. Des fois, il y a des
problèmes qui sont posés... On a eu besoin de modifier par
l'article 1 un article de loi.
M. Marcoux: On a mal commencé.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 8.
M. Marcoux: Cette modification fera en sorte que la
Communauté urbaine de Montréal sera assimilée à une
municipalité régionale de comté dans le chapitre de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, qui porte sur le plan d'urbanisme de
la municipalité. Cela était nécessaire, notamment pour que
les documents que la municipalité doit normalement transmettre à
la MRC soient transmis à la communauté dans le cas des
municipalités comprises dans son territoire.
Le Président (M. Marquis): L'article 8, est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
J'appelle l'article 9. Il y aura un amendement, c'est-à-dire un
papillon pour ajouter un article.
M. Marcoux: L'article 9. 1...
Le Président (M. Marquis): Ah, c'est parce que c'est un
nouvel article. L'article 9. M. le ministre.
M. Marcoux: C'est le même commentaire qu'à l'article
8, pour la Communauté urbaine de Québec, cette fois.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 9 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 9. 1, un nouvel article.
M. Marcoux: Même sujet, mais pour la
Communauté régionale de l'Outaouais.
M. Saintonge: Comme quoi on a besoin de préciser des
textes, parfois.
M. Rocheleau: C'est déjà dans les faits. Lorsque le
ministre des Transports nous indique qu'il y a des travaux dans la
Communauté régionale de l'Outaouais, on dit dans la
municipalité régionale de l'Outaouais. Alors, c'était
déjà fait.
Le Président (M. Marquis): L'article 9. 1, est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 10.
Loi sur les cités et villes
M. Marcoux: Ce paragraphe a pour but de permettre aux
municipalités d'aider les organismes de loisir situés ailleurs
que sur leur territoire, ce qui n'est pas possible actuellement en vertu du
principe qu'une municipalité n'a de pouvoirs que sur son territoire,
sauf dispositions expresses. Par le biais de cette modification, la
municipalité pourra aider plus efficacement la protection de
l'environnement en établissant ou en aidant - pour le paragraphe 2 - y
compris par subventions, les organismes à cette fin.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 10 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 11. (17 h 15)
M. Marcoux: II y aura un papillon. L'article 11: Le texte actuel
de l'article 28. 3 oblige les municipalités à soumettre à
l'approbation du ministre des Affaires municipales toute aliénation ou
location d'immeuble faite pour un prix inférieur au prix de revient de
cet immeuble, pour la municipalité, dans le cas d'un programme
particulier d'urbanisme relatif à un centre-ville. Le texte permet au
ministre de déterminer par règlement le mode de calcul du prix de
revient. Or, il s'est avéré à l'usage très
difficile de rédiger un règlement qui aurait pour effet de
permettre au ministre d'exercer judicieusement et efficacement son pouvoir
d'approbation sans s'écarter considérablement de la notion
classique comptable de prix de revient, ce qui aurait pu soulever des doutes
sur la légalité du règlement.
La modification proposée a donc pour but d'écarter toute
référence à la notion de prix de revient et de le
remplacer simplement par un prix minimal fixé par règlement.
Le papillon. Il s'agit d'un remaniement rédactionnel dans le but
d'améliorer la logique interne de l'article. Quant au fond, rien n'est
changé.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 11 est adopté?
M. Saintonge: Un instant, M. le Président. Je ne sais pas
si le ministre pourrait répondre à ma question. Dans la loi 2,
à un moment donné, dans le cas d'immeubles vendus à un
prix moindre - c'est cela qu'on veut couvrir ici, le ministre fixant un prix de
revient - je me rappelle qu'il y avait des dispositions qui faisaient en sorte
que si la municipalité vendait, dans certains cas, un immeuble à
un prix moindre, on procédait par avis public au lieu de procéder
par définition d'un prix de revient par le ministre ou le
ministère, par exemple.
M. Marcoux: Ce dont vous parlez, c'est la règle
générale. Ceci s'applique exclusivement dans le cadre d'un PPL),
un plan particulier d'urbanisme, pour la zone du centre-ville où la
municipalité aurait acquis les immeubles pour les faire
disparaître ou autre chose et qu'elle voudrait les revendre à un
prix de revient qui ne soit pas par soumissions. À ce moment-là,
elle devrait les vendre à un prix minimal fixé selon le
règlement du ministre.
M. Saintonge: Pour quelle raison amenez-vous, à ce
moment-ci, une disposition autre que la loi générale, dans le cas
particulier des centres-villes?
M. Marcoux: Pardon!
M. Saintonge: Qu'est-ce qui justifie le fait que, dans le cas
particulier des centres-villes, vous ameniez une disposition autre que la loi
générale?
M. Marcoux: Parce que dans le cas du plan particulier d'urbanisme
ou du programme de revitalisation du centre-ville, la municipalité peut
acheter aux fins de revente, alors que la règle générale
de la loi 2 était que lorsque la municipalité veut aliéner
des biens meubles ou immeubles qu'elle a en général, elle peut y
aller autrement que par soumissions publiques, à la condition de faire
de la publicité, dans les journaux, après, comme quoi elle a
vendu. Ici, c'est pour couvrir, en somme... "Lorsqu'une municipalité
voudrait faire une transaction dans le cadre du programme ReviCentre... " En
somme, elle acquiert un immeuble aux fins de le revendre, soit pour
démolition ou pour rénovation et pour le revendre par la suite.
À ce moment-là, on
veut que ce soit fait selon des règles qui fassent que le prix
fixé corresponde à un prix quand même acceptable.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Saintonge: Non. Je veux simplement noter que, quand
même, on revient à une notion de prix de revient. Par
l'amendement, cela est corrigé un peu pour ce qui est de
déterminer le fameux règlement. Je me souviens qu'à
l'époque de la loi 2, dans le cadre du principe général -
on fait une encoche au principe général de la loi 2, ici,
finalement - c'est un avis public qui mentionnait le prix en question.
M. Marcoux: Non. Le principe général, c'est qu'ils
pouvaient vendre sans soumissions publiques. Le principe général
n'est pas contredit sauf qu'on dit que, au lieu de... Ils peuvent continuer
à vendre sans soumissions publiques sauf que dans un cas comme
celui-là, si c'est un achat aux fins de revendre, dans le cadre d'un
programme de revitalisation, ils devront être assujettis à un
règlement sur une notion de prix minimum.
Dans un cas comme celui-là, la municipalité achète
pour revendre, ce qui est différent de la situation où la
municipalité achète pour se servir d'un bien durant des
années et, n'en ayant plus besoin, à un moment donné le
liquide. Dans le cadre d'un programme de revitalisation, la municipalité
peut intervenir pour faire une opération de revitalisation. On veut
s'assurer qu'un minimum de règles soient respectées. La
municipalité sert en somme d'agent de transaction pour atteindre
certaines fins.
M. Saintonge: C'est une fin de... Mais, il reste quand même
que dans l'ancien article les municipalités avaient, par la Loi sur les
cités et villes, compétence pour acquérir à des
fins relevant de sa compétence. On dit: des biens meubles ou immeubles,
par achats ou donations, legs ou autrement. Après avoir acheté un
bien pour fins de sa compétence, avoir à le revendre
éventuellement... Il y a tous les cas de réserve foncière
qu'on va toucher plus loin, c'est un peu la même chose. Une
municipalité qui achète des biens pour fins de réserve
foncière pourrait fort bien, par expropriation, acquérir des
biens pour fins de réserve foncière au lieu de simplement
l'acheter. Et elle pourrait se retourner deux mois après et vendre cela
sans soumissions publiques, en étant soumise non pas à un calcul
de prix de revient que le ministre pourrait accepter, mais selon les
dispositions de la loi 2 en disant simplement qu'elle va donner un avis public.
Je pense qu'on pourrait arriver à la même chose dans un autre cas
particulier. Je ne veux pas dire que je souhaite que le prix de revient soit
déterminé dans les autres cas, mais je me souviens de ce
que...
M. Marcoux: Vous donnez des idées à quelqu'un!
M. Saintonge: C'est cela que j'ai cru voir du coin de l'oeil. Le
problème est fondamental, d'une certaine façon. J'avais
soulevé des objections. Cela me rappelle un problème
soulevé lors de l'étude du projet de loi 2. Quand j'avais
mentionné que dans un cas précis comme celui-là
l'autorisation de la Commission municipale de revendre un bien qui était
enlevé pour simplement être remplacé par un avis public, je
disais que cela pouvait causer plus de problèmes aux
municipalités parce que cela pouvait mettre en suspens certaines
transactions. Dans le sens que les gens disaient: Auparavant, c'était la
Corporation des commissions municipales, son approbation étant
donnée, cela légalise un peu la transaction. Tandis que dans le
cas de la loi 2, actuellement, telle qu'on la présente, quelqu'un qui
voudrait attaquer une transaction en disant que ce n'est peut-être pas le
bon prix, mais pourrait venir contester après un avis public, on disait
qu'il se défendrait, qu'il démontrerait aux gens que
c'était la valeur marchande courante, que c'était un bon prix et
qu'il n'y avait pas eu collusion entre les parties, entre la ville et une
partie, pour vendre un immeuble.
Dans le cas présent, on revient avec la détermination d'un
prix de revient. D'une certaine façon...
M. Marcoux: Dans le cas... La notion... Ce n'est pas un nouveau
principe.
M. Saintonge: On recule sur le principe qui avait
été accordé par la loi 2.
M. Marcoux: C'est quand même un changement technique.
L'Assemblée avait déjà accepté que la
municipalité puisse vendre à partir d'un prix de revient
défini par règlement. On s'aperçoit que, si on se colle
à la notion de prix de revient, c'est trop près de notions
comptables qui sont très déterminées et qui ne nous
permettraient pas de rédiger un règlement qui soit fonctionnel
pour les municipalités. On change la notion de prix de revient pour un
prix fixé par règlement. Je ne pense pas que cela introduise un
nouveau principe. Cela limite le principe qui existait aux secteurs où
il était.
M. Saintonge: D'accord. Je suis satisfait des remarques du
ministre. Cela va.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
11 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 11 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 12. M. le ministre.
M. Marcoux: L'article 29 permet actuellement aux
municipalités d'acquérir, construire ou réaménager
des immeubles, de les louer ou de les vendre à un établissement
public au sens de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux ou à la Corporation d'hébergement du Québec. La
modification proposée à pour but de permettre aux
municipalités de faire la même chose en faveur des garderies, mais
dans leur cas, l'aliénation pourrait aussi être faite à
titre gratuit.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 12 est
adopté?
M. Marcoux: Vos commentaires étaient favorables, je
pense.
M. Saintonge: Là on était dans les houles. Il y
avait des questions que je me posais. Simplement la question qu'on se pose, en
ce qui a trait à l'article 12, on dit que les corporations
municipales... Acquérir, construire ou réaménager... De
l'aliénation, c'est toujours à titre onéreux dans le cas
présent, sauf que quand on vient au paragraphe 3... Attendez un peu, pas
le paragraphe 3, mais l'alinéa 2, l'article 29... en ce qui a trait aux
garderies cependant, des haltes-garderies ou jardins d'enfants,
l'aliénation peut être à titre gratuit. Donc, c'est une
subvention ni plus ni moins directe à la municipalité,... faire
à un organisme pour autant que ce soit avec les lois sur les services de
garde; ce sont des établissements, des garderies sans but lucratif, dans
le cas présent. Cela ne regarderait pas une garderie à but
lucratif. Qu'est-ce qui fait la distinction?
M. Marcoux: Quant à l'autre distinction, nous continuons
notre analyse et notre réflexion, et il n'est pas dit que nous
n'arriverons pas à cette étape aussi.
M. Saintonge: En parlant de la possibilité de le faire
pour des organismes à but lucratif.
M. Marcoux: Pour les garderies à but lucratif.
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Mais pour le moment, c'est quelque chose qui est en
discussion au niveau de l'office de garde sur plusieurs points concernant les
garderies à but lucratif. Ce point-là aussi pourrait être
éventuellement discuté.
M. Saintonge: La distinction, je veux le souligner, est
importante cependant parce que, dans certains cas, cela pourrait être...
Quand on parle des immeubles, cela pourrait être un terrain par exemple,
non seulement un bâtiment, j'imagine.
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: II pourrait y avoir intérêt pour une
municipalité, dans certains cas, d'offrir même à titre
onéreux, mais pour un prix moindre, d'une certaine façon que la
valeur réelle du terrain, pour faciliter l'implantation d'une garderie
privée dans un coin. La mucipalité se trouverait à
débourser moins, mais cela pourrait être une aide
matérielle que la municipalité donnerait à un organisme
à but lucratif pour construire une garderie. L'implication de la ville
à ce moment-là pourrait favoriser d'une certaine façon une
garderie même à but lucratif; pour l'ensemble de ses citoyens,
cela pourrait amener à tout le moins la municipalité à
s'impliquer au niveau social, mais à un coût moindre que si elle
le donnait pour un organisme sans but lucratif.
M. Marcoux: Je peux dire que je partage votre point de vue, mais
que le temps n'était pas venu d'y arriver.
M. Saintonge: La réflexion du... M. Marcoux: Se
poursuit.
M. Saintonge:... ministre des Affaires municipales ou
également de la ministre responsable des garderies.
M. Marcoux: La ministre responsable des garderies et l'office de
garde. Les trois. C'est ensemble que nous avons eu cette discussion.
M. Saintonge: Est-ce qu'on peut penser que votre réflexion
pourrait arriver dans un certain délai ou si c'est simplement que cela
peut être discuté comme cela, et dans deux, trois ou quatre ans,
cela reviendra.
M. Marcoux: Non, non. D'habitude, je réfléchis plus
vite que cela.
M. Saintonge: J'espère. Un dernier point, c'est que dans
certains cas... La municipalité, dans le deuxième cas,
actuellement, ne peut absolument pas légalement faire des interventions
dans un sens pour aider, par exemple, soit en cédant
un terrain ou même parfois un bâtiment, une garderie
à but lucratif où cela pourrait être souhaitable. Donc, on
bloque finalement d'une certaine façon, la possibilité pour une
garderie à but lucratif d'obtenir certaines subventions municipales dans
le même cadre. (17 h 30)
M. Marcoux: Un des éléments qui a joué,
peut-être le premier, c'est tout d'abord que cela aurait
été la première fois qu'on aurait permis au monde
municipal de subventionner des organismes à but lucratif. L'autre
élément qui a joué, c'est que l'office de garde,
actuellement, favorise davantage l'expansion de réseaux de garderies
sans but lucratif pour plusieurs raisons. Une des raisons, c'est que les
subventions de l'office de garde aux organismes sans but lucratif viennent
à 50 % du gouvernement fédéral, alors que les montants
accordés par l'office de garde aux garderies à but lucratif ne
sont aucunement subventionnés. Les garderies à but lucratif, si
l'office de garde les subventionne, ne sont pas admissibles aux 50 % de
subventions en vertu de la loi nationale sur la santé du gouvernement
fédéral, ce qui fait que cela exerce une pression sur l'office de
garde pour favoriser le développement de garderies à but non
lucratif.
Je peux vous dire que ce type de question, afin de favoriser le
développement de garderies à but lucratif, se discute
actuellement à l'office de garde et ce n'est pas seulement une attitude
négative, au contraire. On en a parlé à cette
occasion.
M. Saintonge: II demeure que c'est un pouvoir habilitant. Au
moins, ce n'est pas obligatoire pour les villes de participer à un tel
programme. C'est une question de concurrence entre certaines
municipalités parce que je voudrais quand même m'assurer de
préserver, dans certains cas, la concurrence entre les deux
réseaux. On a vécu, depuis quelques années, certains
problèmes à ce sujet. Vous me dites que l'office de garde
subventionne, fait un effort particulier pour ce qui est des organismes sans
but lucratif par rapport aux organismes à but lucratif. On l'a
déjà vu antérieurement dans les annonces qui
étaient carrément au détriment des garderies à but
lucratif. Cela a été corrigé, heureusement. En tout cas,
je souhaite que la réflexion du ministre et de ses collègues
concernant la possibilité de donner certaines subventions à des
organismes, même à but lucratif, aboutisse dans un délai
assez bref pour qu'on puisse examiner davantage et faire en sorte que la
concurrence soit respectée entre les deux niveaux de services de
garde.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: II y a un autre point, M. le Président, si
vous me permettez. Je me pose énormément de questions sur cet
article. Est-ce que ce sont les municipalités qui ont demandé
cela ou si c'est le gouvernement? Est-ce que c'est le ministre des Affaires
municipales qui veut transférer une responsabilité coûteuse
pour le gouvernement aux municipalités?
M. Marcoux: En termes de temps, je peux vous dire comment on a
procédé. L'an passé, ma collègue
déléguée à la Condition féminine a
écrit à tous les ministres du gouvernement en disant: C'est la
décennie de la femme. Est-ce que vous pourriez voir, dans votre
ministère, des gestes concrets qui pourraient être posés
pour souligner la décennie de la femme? J'ai discuté avec les
gens de mon ministère de ce qu'on pouvait faire. Il y a deux gestes
précis que nous avons décidé de poser: un qui est dans le
cadre d'un projet de loi que j'espère déposer d'ici à une
dizaine de jours, d'ici à une semaine - sept ou huit jours - concernant
le régime électoral et les référendums, afin que,
pour les référendums sur les règlements d'emprunt et les
règlements de zonage, ce soient non seulement les propriétaires
ou les locataires qui aient le droit de vote, mais l'ensemble des citoyens
électeurs d'une municipalité, ce qui est une façon de
qualifier l'ensemble des femmes pour le vote au moment des règlements
d'emprunt ou des règlements de zonage.
Le deuxième geste a trait aux garderies dans le sens suivant...
Concernant les garderies, il y a trois gestes précis qui ont
été posés, mais c'est autour de la même idée.
C'est que le gouvernement du Québec a choisi, il y a sept ou huit ans,
de ne pas instaurer de réseau universel et gratuit de services de garde
au Québec. Au contraire, il a décidé, je dirais, dans la
poursuite du plan Bacon, de continuer ce programme, en y apportant des
améliorations avec le temps, dans le sens de développer un
réseau souple, polyvalent de services de garde adaptés aux
différents milieux, au milieu rural comme au milieu urbain, au milieu de
l'entreprise comme à différents autres besoins, ce qui fait qu'on
a décidé de faire appel à l'entreprise privée pour
que se développent des garderies en milieu de travail, au réseau
des affaires sociales pour qu'il développe des garderies en milieu de
travail, au réseau de l'éducation pour qu'il développe des
garderies en milieu scolaire, au gouvernement lui-même pour qu'il
développe un certain nombre de garderies dans ses édifices, aux
organismes sans but lucratif et à l'entreprise privée pour
qu'elle développe des garderies.
Alors, en voulant développer un réseau souple dont tous
les parents ou les gens du
milieu ont l'initiative, il y a un seul milieu jusqu'à maintenant
qui n'était pas impliqué. Or, le milieu municipal, vous le savez,
dit et prétend, je pense, à bon droit, qu'il est l'institution
politique la plus proche des besoins du citoyen. Il y a déjà 26
municipalités au Québec qui ont des garderie dans leurs
édifices. Ces garderies n'étaient pas admissibles aux subventions
de l'office des services de garde. Alors, on a fait trois choses en même
temps depuis avril: d'abord, je me suis engagé à modifier la loi
pour permettre aux municipalités de céder à titre gratuit,
louer ou construire des édifices à des fins de garderies;
deuxièmement, tous les programme de l'office des services de garde sont
maintenant disponibles pour les municipalités, c'est-à-dire
qu'une garderie en milieu municipal peut maintenant bénéficier
des programmes de l'office des services de garde, ou une garderie sans but
lucratif, qui est logée dans un édifice municipal, peut
bénéficier de ces programmes. Troisième mesure: on a fait
un programme temporaire d'un an de 700 000 $ pour permettre à une
trentaine de garderies, qui doivent quitter leurs locaux cette année
à cause de la mise en vigueur du nouveau règlement sur les normes
de sécurité dans les garderies, règlement qui est
entré en vigueur il y a deux ans, lequel va être final à
l'automne 1985... On sait qu'il y a une trentaine de garderies au Québec
qui devront absolument quitter l'endroit où elles étaient. Pour
faciliter l'installation en milieu municipal de ces garderies, dans la mesure
où les municipalités le veulent, on a fait un programme de
subventions temporaire de 700 000 $ qui donne 1800 $ la place pour
l'aménagement, la construction ou la rénovation de locaux pour
l'installation de garderies.
Voilà ce qui nous a amenés à intervenir. Pour vous
montrer que cela rejoint déjà la collaboration qui existait,
informelle, par exemple, entre le monde municipal et l'office des services de
garde... Je sais que la présidente de cet office est en pourparlers;
elle rencontrait le président du conseil exécutif de
Montréal il y a quinze jours pour voir comment ils pourraient travailler
davantage ensemble dans le secteur de Montréal.
On vient de m'apporter un telbec concernant Laval. On dit:
"Québec, le 5 juin 1985. L'Office des services de garde à
l'enfance vient de conclure un protocole d'entente avec la ville de Laval qui
vise à faciliter les échanges d'information sur le projet de
services de garde et à coordonner les efforts des deux organismes pour
développer de nouveaux services à Laval. "
Il y a déjà 26 municipalités d'impliquées
dans les services de garde et plusieurs autres peuvent le faire ou
souhaiteraient le faire. Alors, les programmes leur sont disponibles maintenant
et on leur donne les pouvoirs habilitants pour s'impliquer si elles le
désirent. Ce ne sont pas des pouvoirs exécutifs: elles n'y sont
pas obligées, mais ce sont des pouvoirs habilitants. C'est le contexte
dans lequel cet amendement a été rédigé.
M. Rocheleau: M. le Président, est-ce que le ministre peut
m'indiquer si les montants d'argent du gouvernement pour ces programmes, de
l'office de garde ou d'autres, vont bénéficier aux
municipalités qui s'embarqueront dans des programmes semblables, un
petit peu comme les programmes ReviCentre où vous payez 50 % moyennant
que la ville défraie 50 % du coût? Est-ce que, si une
municipalité s'engage à participer ou à être plus
active dans des programmes semblables, le gouvernement a l'intention de
défrayer une partie du coût ou simplement libérer sa
responsabilité aux fins de la municipalité qui, elle, devra
accroître son fardeau fiscal?
M. Marcoux: Je peux vous dire que le gouvernement a l'intention
de participer aux coûts de deux façons. Par exemple, de
façon temporaire, j'ai dit qu'on faisait un programme spécial,
qui est plus généreux, de 1800 $ par place pour
l'aménagement de garderies, une trentaine de garderies en milieu
municipal, si c'est possible, cette année, pour remplacer les garderies
qui doivent quitter leurs locaux existants, en termes de subventions à
l'aménagement, à la rénovation ou à la
construction. Depuis le mois d'avril, pour n'importe quelle garderie qui veut
s'installer dans un édifice municipal, la municipalité peut
bénéficier des subventions régulières de l'office
des services de garde, par exemple, 30 000 $ pour l'aménagement des
locaux, et la garderie, dans ce milieu, peut bénéficier de
subventions ou du per diem qui est donné par enfant, alors qu'avant elle
ne pouvait pas le faire.
Pour répondre à votre question directement, c'est oui. Le
gouvernement a l'intention de s'impliquer financièrement et de faire en
sorte que les municipalités puissent bénéficier de ces
mêmes programmes dont d'autres peuvent bénéficier
actuellement.
Mme Bacon: J'aurais une question. Est-ce que cela veut dire que
le gouvernement a totalement abandonné son idée de régime
universel quant aux garderies?
M. Marcoux: Je pense qu'il ne l'a jamais eue; alors, il ne l'a
jamais abandonnée.
Mme Bacon: Quand il était dans l'Opposition, oui.
M. Marcoux: Vous parlez du gouvernement.
Une voix: Cela change.
Mme Bacon: Celle qui vous parle a enduré cela aussi
pendant plusieurs années. Si vous retournez en arrière, on peut
retourner en arrière pour autre chose. À ce moment-là, on
disait que, même à 40 000 000 $, on pouvait se payer cela.
M. Marcoux: On en est rendu à 72 000 000 $ et on n'a pas
cela.
Mme Bacon: C'est cela. L'exercice du pouvoir rend plus
réaliste.
M. Marcoux: C'est vrai.
Le Président (M. Marquis): Là-dessus, est-ce que
l'article 12 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 13. M. le ministre, l'article 13.
M. Marcoux: L'article 13. Cet ajout a pour but d'accorder
à toutes les municipalités des pouvoirs que possèdent
déjà certaines villes, en vertu de leur charte
particulière, en matière de réserve foncière et
d'habitation. Une municipalité pourra ainsi acquérir un terrain
pour usage éventuel ou simplement pour y empêcher toute
construction pendant un certain temps. Elle pourra aussi aménager,
louer, démolir, transporter, restaurer ou construire des immeubles
d'habitation, lès revendre ou les aliéner à titre gratuit
en faveur des personnes mentionnées au troisième alinéa.
Ces nouveaux pouvoirs constituent un outil supplémentaire de
planification pour les municipalités et leur permettront de mieux
contrôler le développement graduel de leur territoire.
Les articles 29. 5 à 29. 8. Ces articles ont pour but de
permettre aux municipalités de s'associer avec d'autres organismes pour
constituer des regroupements... Non, à l'article 29. 5, ce sera une
autre remarque sur les regroupements d'achat. C'est l'article 29. 4 que je
viens de lire, M. le Président.
En fait, c'est un autre exemple où, à force de se faire
demander par des municipalités, dans leur charte spéciale: On
veut avoir un droit de réserve foncière, on veut se constituer
une réserve foncière... J'ai déjà dit à des
municipalités: Non, je ne vous l'accorde pas ou, si je vous l'accorde,
vous serez la dernière à qui je l'accorderai. À l'avenir,
si on l'accorde, on va l'accorder à tout le monde ou on va le refuser
à tout le monde. Ici, nous donnons le pouvoir de réserve
foncière à l'ensemble des municipalités du Québec,
ce qui correspond à une volonté, je pense, des
municipalités de s'impliquer dans le monde de l'habitation.
Lors du dernier colloque de l'Union des municipalités du
Québec, qui a eu lieu à Hull l'automne dernier, il a
été fortement question de l'implication des municipalités
dans le monde de l'habitation. Les municipalités, de plus en plus,
veulent s'impliquer dans le monde de l'habitation et l'ont fait
considérablement depuis quelques années. Nous voulons leur donner
un pouvoir habilitant dans ce sens. En somme, au lieu d'adopter 60 ou 70
projets de loi privés à la queue leu leu, si c'est bon pour 10,
15 municipalités au Québec, je pense que l'ensemble des
municipalités peut s'en servir correctement.
M. Rocheleau: M. le Président, cela peut aller aussi loin
que l'expropriation, dans certains cas, d'immeubles, de bâtisses ou
autres, à des fins de réserve ou d'habitation.
M. Marcoux: Oui, c'est cela: elle peut posséder des
immeubles à des fins de réserve foncière... Donc, si on
leur donne ce champ, comme elles ont un pouvoir d'expropriation aux fins
municipales et qu'on détermine que créer une réserve
foncière est une fin municipale, j'en déduits - on me
corrigera... - que oui.
M. Rocheleau: Quand on dit "à des fins d'habitation",
est-ce que cela peut être remettre à l'entreprise privée un
terrain ou un regroupement de terrains acquis par la municipalité et
revendus à une entreprise privée à des fins
d'habitation?
M. Marcoux: Oui.
M. Rocheleau: Est-ce que cela peut comprendre l'habitation
commerciale?
M. Marcoux: Vous voulez dire l'habitation autre qu'un office
municipal d'habitation?
M. Rocheleau: Oui.
M. Marcoux: Oui. À des fins d'habitation par l'entreprise
privée?
M. Rocheleau: Oui. M. Marcoux: Oui.
M. Rocheleau: Cela peut être tout genre d'habitation.
Est-ce que cela va aussi loin que de parler de commerces ou d'ensembles...
M. Marcoux: Non.
M. Rocheleau: Non?
M. Marcoux: L'habitation au sens d'habitation
résidentielle. (17 h 45)
M. Rocheleau: Cela pourrait permettre, disons, un service de
dépannage commercial, c'est-à-dire ce qu'on retrouve dans les
immeubles en hauteur aujourd'hui. Il n'y a pas de restriction au fait qu'il y
ait un dépanneur, celui qui fournit le petit dépannage quotidien,
les cigarettes, le pain, le lait, les journaux, des choses comme
celles-là.
M. Marcoux: II ne pourrait pas revendre à des
dépanneurs, certainement pas. À des fins d'habitation...
M. Rocheleau: Non, mais dans un immeuble
intégré.
M. Marcoux: Si, dans un immeuble, il y a un dépanneur et
que cela respecte le règlement de zonage, on ne pourra pas l'en
empêcher.
M. Rocheleau: Oui, mais il n'y a pas de restriction...
M. Marcoux: Non, il n'y a pas de restriction.
M. Rocheleau:... qui l'en empêcherait.
M. Marcoux: II n'y a pas de restriction. La municipalité
pourrait - en tout cas, tel que je l'interprète; on nuancera ou on me
contredira - acquérir des biens fonciers qu'elle revendrait à des
fins d'habitation. Si, un an, deux ans ou trois ans après, dans un des
logements s'installe un dépanneur, comme il arrive quelquefois, et que
cela respecte le règlement de zonage, la municipalité ne pourra
pas l'interdire, mais elle ne pourrait pas vendre des terrains acquis pour
permettre que s'installe un dépanneur. Cela, ce sont des fins
commerciales, mais si, dans un bloc résidentiel, son règlement
lui permet d'avoir un dépanneur...
M. Rocheleau: Si elle l'a acquis à des fins
d'habitation.
M. Marcoux: Oui, oui.
M. Rocheleau: Mais si elle l'a acquis à des fins de
réserve foncière, il n'y a pas de limite. On ne dit pas à
des fins de réserve foncière pourquoi.
M. Marcoux: Non, non. Elle peut posséder des immeubles
à des fins de réserve foncière. Elle peut aussi
posséder des immeubles à des fins d'habitation. D'accord?
M. Saintonge: Si une municipalité, à des fins de
réserve foncière, acquiert des terrains, cela ne
l'empêcherait pas d'acquérir des terrains et de les revendre
à quelqu'un qui veut en faire une utilisation commerciale. Il n'y a pas
de limite.
M. Rocheleau: Cela peut être comme n'importe quoi.
M. Saintonge: Oui. Cela n'est pas connoté. Si mon souvenir
est exact, M. le ministre, au début des projets de loi
d'intérêt privé où les municipalités
pouvaient créer des réserves foncières, je pense qu'on
disait: La municipalité peut créer des réserves
foncières à des fins d'habitation. On connotait la réserve
foncière. Non? C'est un mauvais souvenir. J'ai vu, dans les projets de
loi récents, quand j'ai fait la recherche, que c'était
carrément dans le sens que cela revient un peu au texte de loi où
on disait...
M. Marcoux: Elle peut acquérir à des fins de
réserve foncière, mais, si elle veut revendre à des fins
commerciales, c'est la loi sur les immeubles industriels qui s'applique ou...
Quelle autre loi s'applique également, si elle veut revendre à
des fins commerciales? Alors, c'est la Loi sur l'interdiction de subventions
municipales et la Loi sur les immeubles industriels municipaux, qui traite
également des immeubles commerciaux, qui s'appliqueraient.
M. Saintonge: Cela donne quand même le pouvoir aux
municipalités d'acquérir des terrains à des fins de
réserve foncière pour quelque motif que ce soit. On ne qualifie
pas la possibilité d'acquérir des immeubles à des fins de
réserve foncière. On n'empêche pas une
municipalité... Une municipalité pourrait bien intervenir dans un
secteur donné où il y a des immeubles et où on voudrait
faire un regroupement de terrains, mais, si quelqu'un détient un
immeuble qui empêche de faire cela, la municipalité pourrait, par
son pouvoir de réserve foncière, acquérir cet immeuble et,
éventuellement, le vendre au promoteur du développement. C'est
une façon d'évincer quelqu'un qui pourrait bloquer un projet dans
un coin donné. C'est bien cela? Soumis à la seule pression des
gens de la municipalité. C'est un pouvoir quand même ici - je dois
le noter - assez large qu'on donne aux municipalités d'intervenir dans
ce sens.
M. Marcoux: Quand j'ai demandé de rédiger cet
article-là, c'était pour reprendre ce qu'on avait donné
dans d'autres projets de loi privés. On me dit que ce qu'on avait
donné dans d'autres projets de loi privés, c'est la
réserve foncière en général et on distinguait
réserve foncière et fins d'habitation. On donnait les deux. Comme
on
avait donné cela à beaucoup d'autres municipalités,
on est allé dans le même sens.
M. Saintonge: Mon souvenir était qu'au début, quand
on accordait des pouvoirs comme cela - je n'ai pas retrouvé les textes -
on donnait toujours la réserve foncière à des fins
d'habitation. C'est-à-dire que si la municipalité venait à
acquérir quelque chose, c'était dans un cadre très
précis tandis que, là, quand on dit qu'une corporation peut
posséder des immeubles à des fins de réserve
foncière, qu'est-ce que ça veut dire, des fins de réserve
foncière? Ce sera pour emmagasiner du terrain, ce sera un agent
d'immeuble, éventuellement.
Je comprends que ça peut être fort utile dans certains cas.
J'ai vu des cas pratiques où, par exemple, dans un secteur donné,
quelqu'un voulait bloquer un développement. Si la personne ne voulait
pas vendre son terrain à un promoteur, cela bloquait complètement
le développement dans un coin donné. Avec un pouvoir comme
celui-là, la municipalité pourrait acquérir ce
terrain-là et, éventuellement, en étant soumise à
la Loi sur les fonds industriels et commerciaux, peut-être le revendre au
promoteur. Cela va régler ce problème-là sauf que, dans
d'autres cas, cela pourrait amener certains abus. Par exemple, la
municipalité pourrait acquérir des terrains à des fins de
réserve foncière où peuvent se trouver, dans la
municipalité, des terrains qui appartiennent à des individus.
Même un individu qui aurait un commerce là-dessus pourrait
acquérir ce terrain-là à des fins de réserve
foncière en disant: Cela me permet de le faire. Rien n'empêcherait
la ville d'acquérir un tel terrain. Ultérieurement, la ville
pourrait le revendre à un autre promoteur, un an ou deux après,
et, finalement, arriver à faire en sorte qu'un développement
industriel ou même commercial se fasse dans ce coin-là.
Un cas particulier avait été soumis à notre
attention de ce côté-ci, à Saint-Laurent, qui a permis un
développement quelconque. Un bonhomme avait un commerce, il a
été complètement exproprié et il n'a rien eu
à dire, malgré la contestation qu'il avait faite, parce que la
municipalité avait le pouvoir de le faire. Cela pourrait amener certains
abus vis-à-vis de certains individus. C'est cela qu'il est important de
noter. Ici, en ne connotant pas la fin de réserve foncière, je
veux quand même qu'on comprenne que c'est un pouvoir extrêmement
large qu'on donne aux municipalités. Tantôt, on disait
"définitivement"; cela venait du ministre, finalement.
M. Marcoux: Le sous-ministre vient de m'indiquer
qu'historiquement, quand les municipalités ont commencé à
demander ces pouvoirs de réserve foncière, c'était souvent
à des fins de revitalisation du centre-ville, soit pour faire des
équipements communautaires ou pour faire une organisation du
centre-ville de façon planifiée. Ce n'était pas seulement
à des fins d'habitation. En ce sens-là, ça ne donne pas
que le pouvoir qu'on donne aujourd'hui, comme on l'a déjà
donné à beaucoup de municipalités dans le sens
général, mais aussi pour des fins d'habitation et il vaut mieux
continuer dans ce sens-là.
M. Saintonge: En souhaitant que les municipalités
l'utilisent à des fins raisonnables.
M. Marcoux: Oui. Adopté?
M. Saintonge: Adopté. Finalement, les questions que je
voulais soulever, je pense que c'est pratique au niveau d'un pouvoir large
qu'on donne. On a déjà accepté dans les lois
privées de l'accepter, on l'étend à l'ensemble des
corporations municipales et, s'il y a lieu de le modifier un jour, c'est
toujours possible. Si on se rend compte que des abus interviennent dans ce
sens-là, j'imagine qu'il y aura moyen de rajuster le tir.
Le Président (M. Marquis): À ce sujet-là,
étant donné que l'argumentation qui a été
développée concerne 29. 4 de l'article 13, nous allons continuer,
avant d'adopter les articles 29. 5 et suivants...
M. Marcoux: Oui, 29. 5 à 29. 8, M. le Président.
Ces articles ont pour but de permettre aux municipalités de s'associer
avec d'autres organismes pour constituer des regroupements d'achat dans le but
de réaliser des économies d'échelle.
L'article 29. 6 permet la délégation à une autre
partie des pouvoirs nécessaires à l'exécution de
l'entente.
L'article 29. 7 prévoit que la participation d'une
municipalité à un regroupement d'achat, loin de l'exempter des
règles d'adjudication des contrats qui s'appliquent à elle, a
plutôt pour effet de rendre ces règles applicables à la
totalité du contrat, donc, d'y soumettre toutes les parties. Le
deuxième alinéa prévoit cependant une dispense par le
ministre, dans certains cas.
L'article 29. 8 a pour but d'introduire de la souplesse dans les
mécanismes en permettant qu'une entente ne puisse s'appliquer
qu'à une partie des procédures relatives à l'achat.
À 29. 9, les contrats d'assurance et de fourniture de services
sont exclus du domaine d'application des articles 25 à 29. 8 concernant
les regroupements d'achat, étant donné les difficultés
qu'implique l'exécution d'un tel contrat accordé en commun.
Cependant, comme le principe de la mise en commun a son utilité dans ce
domaine également, l'article 29. 9 proposé aurait au
moins pour effet de permettre aux municipalités de
procéder à des demandes conjointes de soumissions publiques en
matière de contrat d'assurance ou de fourniture de services autres que
des services professionnels. Les municipalités pourront ainsi se
regrouper entre elles et procéder à une demande de soumissions,
mais les contrats devront être accordés
séparément.
M. Saintonge: Le ministre mentionne, à l'article 29. 7,
que les règles d'adjudication des contrats par une corporation
municipale s'appliquent à un achat conjoint, mais la limitation du
paragraphe 2 s'étend à quoi?
M. Marcoux: La limitation du paragraphe 2 a le but suivant. Comme
on leur permet de faire un regroupement d'achat avec le réseau des
affaires sociales, le réseau scolaire, les universités, les
cégeps, il peut arriver que d'autres ministères aient d'autres
règles d'adjudication des contrats qui pourraient empêcher un
regroupement qui serait fort utile, par ailleurs. C'est pour cela qu'on a
pensé donner le pouvoir au ministre car si, pour telle ou telle raison,
à un moment donné, on veut faire un regroupement d'achat et que
compte tenu des règles des autres réseaux ils ne peuvent
s'ajuster, si c'était dans la loi que c'est telle règle qui
s'impose d'une façon absolue, cela empêchait le regroupement. On
veut permettre au ministre, en somme, d'accepter dans certains cas que
certaines règles qui s'appliquent dans les lois concernant les achats
dans les municipalités puissent faire l'objet d'une exemption.
M. Saintonge: Est-ce que cela peut aller aussi loin que, par
exemple, suspendre les effets des règles d'appel de soumissions
publiques? Ce serait dans le seul cas où ces règles ne
s'appliqueraient pas, soit par la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, soit à une commission scolaire, soit un
établissement d'enseignement. Si ces règles s'appliquaient
à ces institutions, il faudrait finalement, d'après ce que je
peux comprendre, que dans le cas d'un établissement, par exemple, de
services sociaux, la règle des soumissions publiques ne s'applique pas,
n'agisse pas, et cela pourrait les empêcher, eux, de participer à
un plan d'achat conjoint.
M. Marcoux: Oui, ou dans ce sens... M. Saintonge: Parce
que si...
M. Marcoux: Je vais vous donner un exemple qui me vient à
l'esprit et c'est pour cela qu'on l'a mis, entre autres, c'est relativement
à la politique d'achat. Les municipalités ne sont pas astreintes
à la politique d'achat du Québec, alors que le réseau des
affaires sociales, qui est un réseau gouvernemental, est astreint
à cette politique. Si, dans un cas, le ministère voulait
respecter la politique d'achat, la municipalité, elle, n'a pas le droit
d'appliquer la politique d'achat ou elle n'a pas les pouvoirs d'appliquer la
politique d'achat. Elle ne pourrait pas participer à un regroupement
d'achat commun. C'est un exemple où on pourrait donner une
exemption.
M. Saintonge: Elle pourrait le faire. Vous n'avez pas le pouvoir
de l'imposer aux municipalités, mais si elle participe à un
achat, il me semble, volontairement, elle ne peut pas l'appliquer?
M. Marcoux: Non, elle ne pourrait pas parce qu'elle ne pourrait
pas limiter l'appel d'offres à des entreprises fabriquant des produits
au Québec ou des choses semblables.
M. Saintonge: Dans un cas comme cela, cependant, si on peut dire
cela, puisque les municipalités fonctionnent par appel d'offres, c'est
un cas excellent. Mais est-ce que l'exemption que le ministre peut accorder par
29. 7, alinéa 2, irait simplement dans le sens que vous limiteriez les
appels d'offres aux entreprises du Québec, le fait de dire: Vous n'allez
pas en appel d'offres?
M. Marcoux: On accepte qu'elles limitent les appels d'offres aux
entreprises du Québec, par exemple.
M. Saintonge: L'appel d'offres va continuer quand même.
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Vous tombez en soumissions publiques.
M. Marcoux: L'appel d'offres continuerait à
s'appliquer.
M. Saintonge: Sauf que de la façon dont le texte est
rédigé, le ministre peut toujours dire: Enlevez tout appel
d'offres.
M. Marcoux: Cela peut aller jusqu'à l'éliminer.
Cela peut aller par un contrat négocié. Entre autres, on a
pensé concrètement à la question de la politique
d'achats.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Saintonge: Est-ce que le ministre... Le but visé n'est
pas d'enlever les règles fondamentales qui s'appliquent aux
municipalités au niveau, par exemple, de l'adjudication des contrats. Ce
sera exceptionnellement que les règles d'adjudi-
cation des contrats qui s'appliquent aux municipalités ne
s'appliqueront pas, simplement dans les cas d'exception où cela pourrait
empêcher qu'un achat conjoint puisse se réaliser.
M. Marcoux: Vous voyez l'esprit de cet article dans ce
paragraphe-ci. On limite cette exemption simplement aux cas de regroupement
d'achat avec le réseau des affaires sociales ou le réseau
scolaire. Lorsque ce seront des regroupements d'achat entre
municipalités, je ne demande pas d'avoir ce pouvoir. C'est simplement
pour une harmonie des directives concernant les achats d'autres secteurs.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'article 13 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
Là-dessus, comme il est 18 heures, nous allons suspendre nos travaux
jusqu'à ce soir, 20 heures, au même endroit.
(Suspension de la séance à 18 h 2)
(Reprise à 20 h 10)
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
poursuivre l'étude article par article du projet de loi 45, Loi
modifiant diverses dispositions législatives concernant les
municipalités. Nous en étions à l'article 14. M. le
ministre.
M. Marcoux: Cette disposition est rendue nécessaire
à la suite de la constitution des municipalités régionales
de comté en vertu de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Elle fait en sorte que, lorsqu'un territoire faisant partie d'une MRC
voisine est annexé par une ville, le territoire en question soit
également annexé à la MRC dont fait partie la ville
annexante déterminant ainsi de façon claire que l'annexion
comporte un changement des limites des MRC.
C'est le même principe que tantôt, mais il faut modifier en
série les lois; tant que nous n'aurons pas un code des
municipalités il faut faire de la répétition.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 15 est
adopté.
Une voix: L'article 14. Vous allez plus vite que nous.
Le Président (M. Marquis): L'article 14 est adopté.
Nous avons un nouvel article 14. 1.
M. le ministre.
M. Marcoux: Je vais le lire avant pour savoir si je suis
d'accord. Ah oui! je suis d'accord!
Je dépose l'article, mais je ne le lirai pas. Je vais vous dire
le sens.
Cet ajout va dans le même sens que l'article 65 du projet de loi.
Il vise à faire en sorte que, lorsqu'un cadre est destitué
à la suite d'une recommandation de la Commission municipale, l'appel de
cette décision se fasse à la Cour provinciale plutôt
qu'à la commission, évitant ainsi à celle-ci de rendre une
décision sur une situation à l'égard de laquelle elle
s'est déjà prononcée.
C'est analogue à l'article 65 qui est déjà dans le
projet de loi dans le sens suivant: à l'article 65, lorsque la
Commission municipale exerce une tutelle sur une municipalité et
destitue un cadre, on propose que si le cadre fait appel il puisse faire appel
devant la Cour provinciale. Par analogie, on dit: À la suite d'une
enquête de la Commission municipale, s'il y a destitution d'un cadre, ce
cadre pourrait être malheureux de faire appel devant la Commission
municipale, alors on propose qu'il puisse faire appel devant la Cour
provinciale. C'est à la demande du juge Beaudry.
M. Saintonge: C'est-à-dire que cela crée un
système spécial dans ces cas particuliers. La décision de
la Commission municipale est-elle appelable généralement?
M. Marcoux: Si c'était devant la Commission municipale, le
contenu ne serait pas appelable; ce qui serait appelable, ce sont les
procédures, un vice de procédure.
M. Saintonge: En Cour supérieure à ce moment?
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: Pour des causes extraordinaires.
M. Marcoux: C'est cela, mais il ne pourrait pas y avoir appel
pour vice de procédure parce que quelqu'un pourrait dire: La Commission
municipale a fait enquête sur ma municipalité, j'ai
été destitué à la suite de cela, donc, je ne veux
pas faire appel devant la Commission municipale. Si on ne change pas la loi, il
sera obligé de faire appel devant la Commission municipale.
L'article 14. 1 couvre le cas d'une commission d'enquête et
l'article 65 couvre le cas d'une tutelle.
M. Saintonge: La seule réticence que je
peux exprimer - je n'avais pas vu cette chose, un papillon dans le cas
de l'article 14. 1 - c'est le fait que pour des motifs analogues certains font
appel devant la Commission municipale en dernier ressort, il n'y a pas d'appel
possible sauf pour les cas de recours extraordinaire devant la Cour
supérieure, tandis que dans ce cas vous allez devant la Cour
provinciale. Pour un recours identique, vous avez deux instances distinctes,
deux instances différentes dont une est un tribunal - la commission est
un tribunal quasi judiciaire - et, dans l'autre cas, la Cour provinciale, c'est
quand même un tribunal peut-être pas de droit commun mais, à
tout le moins, un tribunal, le tribunal de droit commun étant la Cour
supérieure. C'est quand même une cour de justice. Comment est-ce
que l'on peut concilier le fait que, pour une procédure d'appel sur un
même point, dans certains cas, on soit jugé par un tribunal quasi
judiciaire, et dans d'autres cas, par un tribunal en bonne et due forme.
M. Marcoux: Les deux existent mais comme cela touche ici des
droits de personnes, si on compare à la Commission de protection du
territoire agricole où l'appel se fait devant la même commission,
c'est un peu différent. Cela touche des droits immobiliers, etc., cela
ne touche pas des personnes. Alors, pour qu'il y ait dans le cas, ici, non
seulement justice, mais apparence de justice, vu que cela touche des personnes,
moi, la demande du juge Beaulieu m'agrée.
M. Saintonge: Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose en soi.
Mais la seule chose qui m'inquiète, dans le fond, c'est que vous avez pu
vous adresser pour un appel semblable à deux entités distinctes.
Là-dessus, il reste quand même qu'à la Cour provinciale, ce
sont des juges qui sont là. À la Commission municipale, le juge
Beaulieu est un juge; je suis bien d'accord, mais les autres commissaires ne
sont pas nécessairement des juges.
Vous vous trouvez à faire juger, ni plus ni moins, un litige
quelconque ou à faire rendre une décision sur un litige, dans un
certain cas, d'une façon absolue, par des juges, par un tribunal. Dans
l'autre cas, c'est par la commission. Alors, vous traitez, finalement de deux
façons distinctes le même problème; c'est cela.
D'un autre côté, je comprends que vous ne voulez pas que la
Commission municipale devienne juge et partie dans le même cas, dans la
même cause; c'est un peu pour cela. Mais la décision rendue dans
le cas d'une tutelle ou, par exemple, comme dans le cas ici, c'est au niveau
d'une commission d'enquête, ce n'est pas la Commission municipale, comme
telle, qui est la même commission qui entendrait l'appel, quand
même; ce ne sont pas les mêmes membres.
On pourrait arriver à faire en sorte que, dans certains cas, ce
soient d'autres membres qui puissent venir entendre l'appel de la
décision de ceux qui ont été au dossier à
l'instance antérieure ou lors de la commission d'enquête ou, par
exemple, lors de la tutelle.
De ce côté, je vais vous avouer que cela me pose un
problème d'ordre juridique sur la possibilité d'avoir un recours
entre une commission et un tribunal. Alors, la même personne, selon que
c'est une commission d'enquête ou... C'est encore plus fréquent
dans le cas d'une tutelle. Si c'est une tutelle, à ce moment, on s'en va
en Cour provinciale. L'autre pourrait peut-être souhaiter être en
tutelle pour aller à la Cour provinciale où quelqu'un soit
destitué dans le cas où il n'y a pas de tutelle, pour dire:
J'aimerais bien aller aussi faire soumettre mon litige à la Cour
provinciale et non pas à la Commission municipale, en pensant
qu'étant devant un tribunal, on peut souhaiter, on peut penser que la
justice sera mieux rendue que devant une commission.
Ce sont des prétentions qui pourraient arriver que de dire, par
rapport aux gens, qu'ils seraient touchés par une telle modalité.
En tout cas, je ne suis pas convaincu, à prime abord, avec l'amendement,
que c'est justifiable de ce côté, du point de vue simplement
juridique, de faire en sorte de soumettre le litige à deux instances
différentes. Si vous avez un congédiement, dans un cas, il s'en
va en Cour provinciale, et dans l'autre, à la Commission municipale;
c'est bien délicat.
Je n'ai encore jamais vu cela, je ne sais pas si... Avez-vous des
précédents de situations semblables où on a pu offrir un
recours distinct à une personne de même catégorie pour un
même poste ou à un appel de même nature?
M. Marcoux: II ne m'en vient pas à l'esprit.
M. Saintonge: On peut avoir l'effet inverse. Peut-être que
quelqu'un souhaiterait plus aller devant la Commission municipale. Si c'est par
une tutelle, qu'il a été congédié, il aime
peut-être mieux retourner devant la Commission municipale et je peux le
comprendre, mais les mêmes commissaires peuvent-ils juger la même
chose dans le cas présent?
M. Marcoux: Dans la loi actuelle, ce n'est pas
précisé que ce sont nécessairement d'autres commissaires.
Cela aurait pu être à une autre loi de préciser que l'appel
ne peut être entendu que par d'autres commissaires. C'est ce qui vient de
se passer dans le cas de la Commission de protection du territoire agricole,
où on amende la loi en disant que
l'appel ne peut être entendu que par d'autres personnes que celles
qui ont siégé lors des premières instances.
M. Saintonge: Aux Affaires sociales, il n'y a pas...
M. Marcoux: Cela ne touche pas le statut des personnes. C'est
pour cela que...
M. Saintonge: Je ne sais pas si c'est dans le cas de la
Commission des droits de la personne ou de la Commission des affaires sociales,
je me souviens d'un cas de comté -je ne sais pas quelle loi s'appliquait
- dans un cas analogue, c'est spécifié, en tout cas, que la
personne qui a rendu la décision en première instance ne peut pas
entendre l'appel. Donc, on l'élimine du processus, à ce moment,
et c'est bien normal. Mais on aurait pu prévoir quelque chose d'analogue
dans ce cas-ci. Je vous dirai que j'ai une réticence importante sur le
plan juridique.
M. Marcoux: La distinction est que quand la commission
siège, ce n'est pas a la suite d'un appel, d'une décision de la
commission elle-même. C'est une administration municipale qui a
destitué un fonctionnaire, en l'occurrence, la commission, qui agissait
à titre d'administrateur municipal ou la commission, qui a
recommandé à la municipalité de le destituer. Ce n'est pas
la commission qui a pris la décision elle-même, en ce
sens-là, ce n'est pas un appel d'une décision. Il s'agit de
décider à quelle instance en appeler, lorsque la commission a
destitué elle-même ou lorsqu'elle fait une enquête qui a
conduit à une destitution. Pour qu'il y ait apparence de justice, il est
préférable que ce soit un autre tribunal.
M. Saintonge: Je comprends le principe mais je vous dis que je ne
suis pas d'accord, j'ai de la difficulté... Je pense qu'on crée
un précédent dangereux en donnant pour un recours semblable deux
instances différentes. Il n'a pas le choix. Dans certains cas, par
exemple, en droit, vous avez un recours qui est ouvert, soit que vous alliez
à la Cour provinciale ou à un autre organisme et c'est le
contribuable qui peut décider où il va s'adresser. Dans ce
cas-ci, il n'a pas le choix. Si la Commission municipale n'est pas
impliquée dans une enquête publique ou dans le cadre d'une
tutelle, la personne n'a pas le choix, l'autre personne s'en va directement
à la Commission municipale. Elle n'a pas le choix d'aller à la
Cour provinciale. Cette personne-là pourrait peut-être souhaiter
avoir la possibilité elle aussi d'aller directement à la Cour
provinciale et non pas se soumettre à la Commission municipale.
M. Marcoux: Par exemple, si on prend un policier qui est
destitué, il va aller à la
Commission de police; un fonctionnaire qui est destitué va aller
à la Commission municipale. Ce sont deux destitutions qui vont
être jugées par deux tribunaux quasi judiciaires
différents. Là, on ajoute une troisième instance où
peut se juger une destitution.
M. Saintonge: Bien, ce n'est pas la même chose, parce que,
dans les deux cas, soit la Commission de police, soit la Commission municipale,
c'est considéré comme un tribunal quasi judiciaire et non pas
judiciaire. Si vous allez en Cour provinciale, vous êtes devant un
tribunal.
M. Marcoux: Adopté?
M. Saintonge: Sur division. Je ne peux pas adopter une telle
chose comme cela, surtout, en fin de compte, que la situation m'est
apportée par un papillon dans le cas présent même s'il y a
un autre article qui revient là-dessus. En tout cas, celui-là,
j'aime mieux y aller sur division. Les restrictions que vous allez imposer, je
vous avoue honnêtement que je serais fort curieux de demander l'avis du
Barreau là-dessus, de savoir ce qu'il pourrait en penser du fait qu'on
puisse donner ouverture à la cour. Ce serait un moindre mal, comme je
vous dis. Je comprends le pourquoi de l'amendement dans le fond, puisque la
Commission municipale est déjà dans le dossier. À ce
moment-là, est-ce qu'il ne serait pas préférable de faire
en sorte que dans les autres cas où on n'est pas touché par
l'article 14. 1 ou 65 éventuellement, où la Commisssion
municipale est déjà en jeu, dans les autres cas, où
quelqu'un est frappé d'une destitution, il faudrait peut-être
penser à faire en sorte que ces gens-là puissent aussi avoir le
choix entre la Commission municipale ou, à leur choix, la Cour
provinciale. C'est ça je pense qui peut donner la possibilité aux
personnes prises dans un litige semblable d'avoir droit au même recours
devant la même instance. Dans le cas présent, ces gens-là
n'ont pas le choix. S'ils ont le choix d'aller à la Cour provinciale ou
devant la Commission municipale, ils pourraient toujours dire: Je suis devant
la Commission municipale parce que j'ai voulu y aller. Dans un cas, ils n'ont
pas le choix d'aller à la Commission municipale, il sont à la
Cour provinciale. Dans l'autre cas, ils n'ont pas le choix, ils sont
obligés d'aller à la Commission municipale.
Mme Bacon: J'aurais une question.
Le Président (M. Marquis): Oui, Mme la
députée.
Mme Bacon: Est-ce qu'on a demandé
des avis là-dessus, sauf l'avis du juge Beaulieu, que vous
mentionniez tantôt. Est-ce qu'il y a eu des avis qui ont
été demandés ailleurs?
M. Marcoux: Non, la chose s'est passée au Comité de
législation, pas au Conseil des ministres, mais il n'y a pas eu d'avis
de demandé à la Commission des droits de la personne...
Mme Bacon: Mon collègue de Laprairie mentionnait le
Barreau par exemple, est-ce que...
M. Marcoux: Le ministère de la Justice.
M. Saintonge: Le ministère de la Justice, mais ils ne sont
pas allés au Barreau quand même.
M. Marcoux: Mais ils sont très proches du Barreau.
M. Saintonge: M. le ministre, je vais ouvrir une
parenthèse, mais, pour les fins de la commission, c'est bien important
ce que vous mentionnez. Je me souviens d'une expérience de l'an dernier,
alors que, dans un projet de loi omnibus présenté par le ministre
de la Justice, on a modifié par papillon, une disposition du Code civil
relativement aux baux emphytéotiques. Quand j'ai questionné le
ministre, je n'étais pas en commission parlementaire de la justice
à ce moment-là, parce que j'étais à la commission
des affaires municipales, car on siégeait concurremment. Le lendemain
quand j'ai appris la modification, j'ai demandé si on avait
consulté les personnes qui étaient touchées par cette
modification, entre autres les commissions scolaires de Montréal, le
PSBGM ainsi que le Conseil scolaire de l'île de Montréal. On
faisait sauter un recours de l'ordre de 5 000 000 $ qui était en Cour
suprême. J'avais demandé si le Barreau avait été
consulté, et ce qu'il avait dit. On m'a dit: Le Barreau est d'accord. Je
vous dirai que, à propos des prétentions usuelles,
ultérieures, quand j'ai contacté le Barreau, non seulement le
directeur général du Barreau, mais aussi que le bâtonnier,
on m'a dit qu'on n'était pas d'accord avec tel... On était
d'accord avec une modification, mais jusqu'au point où le
ministère de la Justice avait eu un défaut de communication qui
avait amené un texte de loi qui faisait sauter une poursuite de 5 000
000 $ ou possiblement.
Mais, dans un cadre comme cela, je pense que la consultation du Barreau
sur un point absolu, juridique où, le Barreau administre ces choses,
s'impose et les avocats ont une expérience pratique des recours
potentiels à exercer et de la façon de les exercer. Il me semble
que cela serait la consultation minimale que l'on pourrait faire.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'article 14. 1...
M. Saintonge: Est-ce que le ministre serait prêt à
penser à suspendre l'article jusqu'à ce qu'on se revoie
là-dessus pour le projet de loi. On avait prévu la
possibilité de reprendre nos travaux pour l'évaluation
industrielle et les dérogations mineures. Est-ce que cet article
pourrait...
M. Marcoux: Vous voulez que je vérifie si...
M. Saintonge:... être suspendu jusqu'à la prochaine
séance et nous tenterons vendredi, de voir exactement ce qui en est. On
peut peut-être avoir des représentations du Barreau, entre
autres.
M. Marcoux: D'accord.
M. Saintonge: Donc, l'article n'est pas adopté sur
division, mais suspendu, M. le Président.
M. Marcoux: Sur consentement.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 14. 1 est
suspendu.
M. Saintonge: Cela va être la même chose pour
l'article semblable, le 65.
M. Marcoux: D'accord.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 15.
M. Marcoux: L'article 15 remplace l'article 412. 41. Le but de
cette modification est de permettre aux municipalités de confier
à l'entreprise privée leur service de protection contre
l'incendie. Les autres modifications apparentes au texte résultent d'une
modernisation de celui-ci et ne changent rien quand au fond.
Systèmes d'alarme
Au paragraphe 44. 1, cet ajout vise trois objectifs: donner aux
municipalités le pouvoir d'exercer un certain contrôle sur la
qualité des services d'alarme installés sur leur territoire de
façon notamment à en améliorer l'efficacité et
à éviter la prolifération des fausses alarmes;
deuxièmement, de permettre aux municipalités d'exiger le
remboursement des prêts engagés par elles lorsque leurs services
sont mis en contribution inutilement à la suite d'une fausse alarme;
troisièmement, permettre l'installation dans la municipalité
d'un tableau central d'alarme auquel peuvent être reliés
les citoyens qui le désirent moyennant compensation en contrepartie,
permettant ainsi une amélioration sensible de l'efficacité des
services municipaux à la suite d'une alarme.
M. Saintonge: Quand on parle dans l'article 15, M. le
Président, sur l'amendement au paragraphe 44 de l'article 412 de la Loi
sur les cités et villes, des services de protection contre l'incendie,
à quoi se réfère-t-on exactement? Quel est le contenu d'un
service de protection contre l'incendie?
M. Marcoux: Pardon?
M. Saintonge: Je dis: Quand on parle de services de protection
contre l'incendie, à quoi exactement se réfère-t-on?
Qu'est-ce qu'un service de protection contre l'incendie pour une
municipalité comprend? Il n'y a pas de normes qui définissent ce
qu'est un service d'incendie, quelle protection doit être accordée
aux citoyens ou ce qu'on vise exactement comme protection?
M. Marcoux: II n'y a pas de loi au Québec qui oblige les
municipalités à se doter d'un service d'incendie et il n'y a pas
de loi qui définit, à ce moment-là, le minimun auquel doit
satisfaire un service de sécurité contre l'incendie. (20 h
30)
M. Saintonge: Je suppose qu'à partir du moment où
une municipalité décide de se doter d'un service d'incendie, elle
encourt une responsabilité et des possibilités de poursuites en
dommages et intérêts pour des montants importants. On en a vu un
exemple à Pont-Viau il y a une couple d'années. Cela leur a
coûté assez cher pour le savoir. Alors, cela me semblerait
important si on pouvait... Quand on parle de service de protection contre
l'incendie, si une municipalité peut, au sens de la loi, confier
à toute personne l'organisation ou le maintien de ce service, à
quoi on fait référence exactement, à quelle obligation une
municipalité est-elle engagée en adoptant un règlement
dans ce sens-là?
M. Marcoux: C'est-à-dire que, pour la municipalité,
on dit: "Pour établir, organiser, maintenir et réglementer un
service de protection contre l'incendie et pour confier à toute personne
l'organisation ou le maintien de ce service; pour pourvoir à la punition
de toute personne qui gêne quelqu'un des membres de la brigade des
pompiers... " C'est une reformulation. En fait, le point de départ,
c'est qu'on donne à la municipalité le pouvoir - c'est
formulé comme cela - de faire appel à l'entreprise privée
pour assurer la protection contre l'incendie; le reste c'est une reformulation.
Jusqu'où cela peut-il étendre les moyens? C'est à la
municipalité à déterminer jusqu'où elle veut aller
et quels moyens elle veut prendre. Mais actuellement, comme je le
précisais brièvement cet après-midi, il n'y a pas de
règle qui s'applique à l'ensemble des municipalités au
Québec.
M. Saintonge: Vous ne pensez pas que ce serait utile d'en avoir?
Cet après-midi, vous en avez discuté brièvement, je me
souviens, mais vous ne pensez pas que ce serait utile, sans mettre
exhaustivement un règlement de protection contre l'incendie? Je me
souviens que cela est venu très près qu'au Québec,
à un moment donné, une loi-cadre sur la protection contre les
incendies existe. Je sais qu'au ministère il y avait des documents qui
avaient été préparés d'une façon assez
formelle et je fais référence à cela, peut-être pas
dans les quatre dernières années, mais même avant cela, il
y a peut-être six ou sept ans, sûrement. Je me souviens qu'il y
avait une espèce de projet qui avait circulé et qui avait eu
cours dans les municipalités, voulant que le ministère
préparait une loi-cadre qui semblait assez exigeante et qui imposait des
normes qui allaient au-delà de ce qu'on pouvait penser que les
municipalités pouvaient assumer. Mais, finalement, ce projet de loi
n'est jamais venu en place et on n'a jamais eu de règlement cadre de la
protection contre l'incendie qui aurait dû être adopté par
chacune des municipalités au même titre que le Code du
bâtiment, par exemple. On aurait eu un code de sécurité
incendie. Mais, au minimum, sur certains points, il ne serait pas souhaitable
que, pour l'ensemble des municipalités, on puisse établir une
certaine qualité de service pour la protection contre l'incendie que les
municipalités devraient donner à leurs citoyens, même dans
le cadre d'ententes ou dans le cadre de la création d'un service
municipal?
M. Marcoux: Je peux essayer d'expliquer ce que j'ai pu dire cet
après-midi à ce sujet. Voyez-vous, il n'y a pas de telle loi,
depuis toujours, au Québec. Alors, si on regarde depuis quelques
années, il y a une amélioration sensible de la
sécurité incendie. Le nombre de morts diminue chaque
année; la gravité des incendies plus graves également
diminue. Il y a des progrès de faits, puis ils sont faits par des voies
incitatives puis quand on compare à d'autres provinces également,
ils sont faits par les voies incitatives, par les voies de formation: la
semaine sur la sécurité-incendie, etc. Et je crois que c'est de
ce côté-là qu'il faut déployer tous nos efforts dans
l'avenir. Dans ce sens-là il ne m'apparaît pas
nécessaire... Personnellement, je serais opposé à ce que
l'on prépare un code de la sécurité-incendie au
Québec, comme il existe d'ailleurs un Code de la construction ou un Code
de la
route, etc. parce que, chaque fois qu'on fait des codes semblables, de
toute façon, on uniformise toujours par le haut dans les exigences.
Je crois que les situations entre les petites municipalités
rurales, les moyennes villes, les grandes villes, etc. sont différentes.
En plus, ce que l'on constate, c'est que souvent les municipalités se
dotent de corps de pompiers volontaires, avec un chef permanent, etc. Si on
entre dans la législation avec des normes minimales, etc., tout de suite
vont apparaître les exigences de doter les municipalités d'un
minimum de pompiers à temps plein, obligatoire, etc., et on va voir le
coût de ce service municipal augmenter considérablement, alors
qu'il y a possiblement d'autres moyens incitatifs comme la formation.
Simplement le détecteur de fumée qui se répand de plus en
plus au Québec cela a peut-être fait plus pour diminuer les
risques d'incendie que bien d'autres choses qu'on pourrait faire, entre autres,
une loi provinciale à ce sujet.
Évidemment, ce qu'on introduit ici ne touche pas l'ensemble de
toute cette question. Cela touche simplement ceci: Est-ce que les
municipalités seront obligées d'avoir la protection contre
l'incendie par des fonctionnaires ou s'ils pourront procéder par
l'entreprise privée? Notre prétention, c'est qu'elles peuvent, si
elles le désirent, procéder par l'entreprise privée. Il y
a d'autres exemples dans d'autres pays qui l'illustrent, où cela va
très bien, ' où cela coûte moins cher. Alors, pourquoi ne
pas offrir cette possibilité au monde municipal du Québec?
Quant au système d'alarme, encore là, c'est l'exemple
d'amendements qui ont souvent été accordés dans des
chartes particulières, dans des chartes privées; cela nous est
demandé de plus en plus à tour de rôle. Alors, on a pris la
formulation qui se retrouve le plus fréquemment dans les chartes
privées, les chartes spéciales des municipalités, et on
l'applique à l'ensemble des municipalités.
M. Saintonge: Juste sur la question d'étendre le service
de protection contre l'incendie à l'entreprise privée, par
exemple, on avait souhaité entendre le Front commun sur la
sécurité-incendie au Québec, qui avait demandé
d'être entendu. J'ai reçu un mémoire, dont j'ai fini de
prendre connaissance durant l'heure du souper, parce que je ne l'ai reçu
que cet après-midi.
Je sais, pertinemment, pour avoir communiqué avec M. Alfred
Morin, qui est le porte-parole du front commun... Vous avez sûrement
reçu copie du mémoire, ainsi qu'une lettre de M. Morin; je pense
même que j'ai une copie d'une lettre qu'il vous a adressée - c'est
bien cela - en date du 30 mai. Je sais que M. Morin m'a dit qu'il voulait
tenter d'envoyer un télégramme pour demander un minimum
d'amendements aux articles proposés. J'aurais souhaité qu'on
puisse l'entendre et qu'on puisse avoir ces représentations avant
d'adopter l'article, pour savoir où on s'en va exactement.
Je vais donner deux points qui ont attiré mon attention dans ce
que j'ai lu, la correspondance et le mémoire du Front commun sur la
sécurité-incendie. Entre autres, on parle des incidences
éventuelles sur les polices d'assurance, dans un certain cas. On dit
que, peut-être qu'en confiant à l'entreprise privée un
service d'incendie, qui relèverait d'un service municipal, cela pourrait
avoir une incidence, éventuellement, sur les primes d'assurance. C'est
bien sûr que c'est une projection, mais quand même c'est une chose
à laquelle on pourrait penser.
Il y a un autre point qui mériterait analyse, c'est qu'on sait
que, actuellement, en vertu du Code du travail du Québec, tout comme les
policiers, les pompiers n'ont pas le droit de grève légale.
M. Marcoux: Même si c'est l'entreprise privée, ils
n'auront pas de droit de grève.
M. Saintonge: Bien, c'est cela que je ne sais pas. Est-ce que le
Code du travail... Vous ne vous adressez plus aux pompiers, c'est un service
privé de protection contre l'incendie. Est-ce que ces gens-là ne
sont pas des fonctionnaires d'une municipalité? Est-ce qu'ils ne
deviennent pas des gens d'entreprise privée régis par une
convention collective particulière? Est-ce que ces gens seronttouchés aussi par les dispositions du Code du travail, pour faire en
sorte que ces gens de l'entreprise privée, donnant un service public,
n'auront pas le droit de grève? On n'est plus dans le même style
de gestion. Vous avez une gestion privée par rapport à une
gestion publique. Dans le cas d'un corps privé, une entreprise
privée qui donne un service de protection contre l'incendie, ces gens
sont dans le domaine privé, de relations privées du travail. Je
ne sais pas si le Code du travail s'appliquerait à ces gens. Je ne le
sais pas. Est-ce que l'analyse a été faite? Advenant le cas qu'on
se rende compte que par les lois actuelles du travail, ceux qui donnent le
service privé pour la protection contre l'incendie ne sont pas couverts
par la loi actuelle en matière de relations du travail, est-ce qu'on
apporterait une modification à cette loi, pour faire en sorte que, pour
assurer la protection des citoyens, ces gens n'aient pas de droit de
grève, à titre d'incitation, d'exemple? Il est évident
que, si dans la municipalité où je demeure -je ne suis pas contre
le fait que la municipalité donne le service à une entreprise
privée - peut-être qu'éventuellement je vais éviter
un coût. Mais on parlait d'assurance tantôt. Si ces gens
doivent faire la grève, je suis convaincu qu'au point de vue
assurance, c'est une compagnie d'assurances qui regarde cela, il va y avoir une
incidence sur la prime que je vais payer, j'en suis convaincu si,
éventuellement, dans ma municipalité, c'est un service
privé où on aura un droit de grève qui assure la
protection contre l'incendie. La compagnie d'assurances, quand elle va
m'assurer, y verra un risque supplémentaire important à couvrir.
On pourrait être aux prises avec un problème où, dans ce
cas, on n'aura pas appel facilement à un service incendie. Dans un cas
comme cela, est-ce que ce sont des "scabs"? S'il y a un feu dans une ville et
qu'on appelle les pompiers voisins pour assurer le service, est-ce que la
municipalité ou la compagnie en question, pour maintenir le service
auquel elle s'était engagée auprès de la
municipalité, fait appel à quelqu'un de l'extérieur? Cela
ne sera pas considéré comme allant contre la loi qui
empêche de recourir à la loi "antiscabs". C'est une question
importante. Je pense qu'à cet égard on n'a pas les
réponses. Je ne sais pas si le ministre a des réponses, s'il a
fait des vérifications pour assurer un minimum de protection aux
citoyens.
M. Marcoux: II y avait deux points, la question du droit de
grève et...
M. Saintonge: De l'assurance, cela a une incidence. Je dis que
l'abolition, par exemple, en donnant le service à l'entreprise
privée, peut-être qu'au niveau de... Il y a toute la question de
formation. S'il y avait un code minimum, un code de
sécurité-incendie sans avoir un code trop élaboré,
mais dans les normes de protection contre les incendies, on peut s'accorder la
protection d'une entreprise privée. Il y aurait un minimum de
prévu au sens d'un code d'éthique si on veut ou une espèce
de code de sécurité-incendie. Ce n'est pas parce qu'on veut faire
proliférer la réglementation, mais de dire que les gens qui
pourront travailler pour assurer la protection contre l'incendie, même
dans une entreprise privée, auront un minimum de formation. Exiger que
les gens qui arrivent ne soient pas Pierre, Jean et Jacques qui, demain matin,
s'improvisent pompiers. La compagnie qui engage du monde va engager qui pour
une municipalité? Est-ce que ces gens auront une formation minimale?
Concernant les assurances, prenons l'exemple de la ville A et de la
ville B, si la ville A a un service municipal d'incendie... On sait que les
municipalités on des exigences à satisfaire parce que, si le
service n'est pas adéquat, c'est arrivé qu'il y a eu des
poursuites contre les villes. On a parlé de Pont-Viau tantôt, elle
a eu à subir des jugements avec un montant important parce qu'on a
considéré que le service accordé n'a pas été
suffisant dans le délai requis, etc. et que les gens ont pris une
mauvaise décision. S'ils ont pris une mauvaise décision,
fallait-il que ces gens soient qualifiés pour la prendre. Si, demain
matin, dans la ville A, vous avez un service municipal avec les exigences de
base dans le sens que les gens qui sont là, le directeur et le personnel
ont une formation de base minimale pour répondre à certains
critères d'embauche, etc. Dans l'autre cas, vous avez la ville B qui a
le service d'une entreprise privée, mais sans qualification de base
obligatoire. Je pense que si j'étais un assureur, la prime ne serait pas
la même dans la ville A que dans la ville B. Je suis pas mal convaincu de
cela. Le risque d'assurer ne serait pas le même.
Dans un certain cas, le citoyen, en vertu de cela, peut
économiser des taxes. Pour la municipalité, on dit qu'il y a des
coûts beaucoup moindres, vous avez dit que cela peut aller jusqu'à
40%, si je ne me trompe pas. Le citoyen va peut-être économiser
jusqu'à 40 % de son montant de taxes à payer pour assurer la
protection contre l'incendie, mais si, d'autre part, il se retrouve avec une
augmentation de prime d'assurance de 50 %, il n'est pas mieux, cela va lui
coûter aussi cher. Il n'aura rien gagné et il aura une moins bonne
protection.
Ce sont des éléments de ce genre qui ont été
soulevés par le Front commun sur la sécurité-incendie sur
lesquels il m'apparaît important de s'arrêter pour assurer aux
citoyens une protection équivalente. Je n'ai pas d'objection à me
confier à l'entreprise privée, mais il faut que les normes, les
qualités de la protection et les qualités de la prévention
soient maintenues. Je pense que c'est ce qui est important.
M. Marcoux: On m'a demandé des vérifications sur la
question du droit de grève. Comme on n'a pas eu toutes les
réponses actuellement, on pourrait suspendre 41°, jusqu'à
notre prochaine rencontre, c'est-à-dire pour la première partie.
La deuxièmement partie touche les systèmes d'alarme.
À la suite du mémoire que l'UMQ nous a transmis, j'aurais
une proposition d'amendement pour ajouter, après 44. 1 a, b et c, le
paragraphe d suivant, et je vais le lire lentement: "Pour obliger, suivant les
modalités que fixe le conseil, quiconque fait usage d'un système
d'alarme le jour de l'entrée en vigueur d'un règlement
adopté en vertu du présent paragraphe à en donner avis
à toute personne désignée par le conseil". L'amendement
vise en somme à faire en sorte que, quand le conseil se dote d'un
règlement sur les systèmes d'alarme, tous ceux qui en ont
déjà un avisent qu'ils ont un système d'alarme, ce qui
leur permettrait les
inspections, etc. (20 h 45)
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 15 est adopté?
M. Saintonge: M. le Président, il y a seulement une autre
question. Quand on parle de réglementer l'installation et le
fonctionnement, surtout le fonctionnement, des systèmes d'alarme, il y a
une chose qu'on entend souvent, c'est quand les systèmes d'alarme...
Est-ce que c'est suffisant que la municipalité pourrait permettre, par
exemple, à des gens, soit au service de police ou à un
employé de la municipalité, si on réglemente un
système d'alarme, d'aller sur les lieux où un système
d'alarme fonctionne, qu'il est parti et qu'il "buzze", comme on dit, crie - je
ne sais pas comment dire cela - dont la sonnette est
déclenchée... Est-ce que, quand on parle de réglementer le
fonctionnement, cela irait jusqu'au point où la municipalité
pourrait, par exemple, autoriser et dire dans son règlement que le
service de police peut être autorisé à aller sur les lieux
où cela fonctionne, sans être accusé de "trespassing" -
comment dit-on cela en français? - d'une introduction dans un lieu
privé, pour arrêter le système d'alarme, par exemple, ou
pour prendre des dispositions pour ne pas que le voisinage soit
embêté pendant une nuit entière, pendant cinq, six heures,
avant qu'on rejoigne la personne? Je ne sais si cette réglementation
serait suffisante. C'est un sujet qu'on a déjà entendu. Je me
souviens que dans les années antérieures, c'est un point qui
avait été soulevé à maintes occasions.
M. Marcoux: II s'agirait de savoir à quelle place on est
convaincu que les municipalités ont déjà ce pouvoir. Si la
police ou les pompiers ne peuvent plus entrer dans les endroits où il y
a des systèmes d'alarme pour aller vérifier s'il y a un crime ou
un incendie...
M. Saintonge: Je me souviens, par exemple, qu'il y avait
certaines municipalités où cela avait été
contesté. On voulait introduire une réglementation disant, dans
le cas des systèmes d'alarme, que, si le système était
déclenché indûment, c'était une infraction et qu'ils
pouvaient être poursuivis en Cour municipale. Une première
infraction, c'était 100 $, une deuxième infraction, cela pouvait
aller jusqu'à 500 $. Cela va être permis par la disposition
actuelle, là-dedans. Quand on parle de réglementer le
fonctionnement, cela serait compris là-dedans?
M. Marcoux: Pour permettre à la corporation de
réclamer le remboursement de frais engagés par elle dans le cas
de défectuosité d'un tel système.
M. Saintonge: Je ne parle pas de cela. J'imagine que cela peut
être dans certains cas, quand cela peut être relié au poste
de pompier, il y a des systèmes de ce genre qui existent.
M. Marcoux: Pas nécessairement relié.
M. Saintonge: S'ils se déplaçaient pour rien, parce
qu'un système d'alarme fonctionne.
M. Marcoux: Déjà, plusieurs municipalités
ont ce pouvoir.
M. Saintonge: Oui, mais le cas dont je voulais parler,
c'était, par exemple, dans le cas où un système partait
tout seul, qu'il est déclenché, que c'est un oiseau qui frappe
dans...
M. Marcoux: C'est cela, à la suite...
M. Saintonge: On poursuivait pour infraction au règlement
municipal, une infraction pénale, et on condamnait quelqu'un à
une amende parce que son sytème avait été
déclenché de façon impromptue.
M. Marcoux: II va falloir le faire maintenant parce que quelqu'un
qui a un système d'alarme est chargé de bien l'entretenir pour ne
pas que cela cause des dépenses publiques et que cela alerte les gens
inutilement. Alors, il y a une responsabilité où... Il y a des
mauvais systèmes qui sont vendus qui sont moins bons et qui ne partent
pas ou partent en tout temps, etc. Dans certains endroits commerciaux, quand
cela se déclenche à tout bout de champ, pendant une fin de
semaine, et qu'il n'y a rien, il faut que la municipalité puisse
intervenir.
M. Saintonge: Pour exiger, en tout cas, pour ce qui est du
fonctionnement, que ce soit un système adéquat.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: L'autre problème que j'ai soulevé -
je ne sais pas si on a la réponse -en ce qui concerne la
réglementation que la municipalité va introduire pour le
fonctionnement des systèmes d'alarme, pour que cela puisse permettre
à un policier ou à un fonctionnaire de la municipalité,
par exemple, la brigade des incendies, d'intervenir pour aller
"déconnecter" un système d'alarme ou vérifier sur place si
la personne n'est pas là. Dans une maison voisine de chez moi, par
exemple, les policiers n'osaient pas intervenir pour aller arrêter,
à 2 heures du matin, le système
d'alarme qui sonnait depuis deux heures parce qu'ils n'avaient pas le
droit d'aller toucher à la maison ou quoi que ce soit et qu'ils
attendaient que le gars arrive. Il est arrivé à 5 heures du
matin, mais de minuit à 5 heures, tout le monde a entendu le
système d'alarme qui fonctionnait parce qu'on disait qu'on n'avait pas
le droit d'intervenir sur le lieux. On ne peut pas y aller si on n'a pas
d'appel de la personne. On dérange 50 voisins, des fois plus. Si on peut
couvrir cet élément, je pense, dans le texte de loi, pour faire
en sorte que la municipalité puisse être autorisée dans le
cas où un système d'alarme est raccordé, qu'on donne un
permis dans ce sens, qu'elle puisse faire une intervention ponctuelle pour
arrêter un tel système sans que la municipalité puisse
être accusée de quoi que ce soit.
Je comprends que, si le système est arrêté,
quelqu'un pourrait entrer dans la maison si la police ne surveille pas tant que
la personne ne revient pas. On peut aller loin, mais il faut penser que la
municipalité peut être soumise ensuite à une poursuite dans
ce sens. Je ne sais pas si vous avez une réponse à donner
à mon interrogation.
M. Marcoux: On ne l'a pas pour le moment, mais on va essayer de
fouiller pour vous la donner avant la fin de la commission. On va revenir
à l'article 15, à la première partie.
Le Président (M. Marquis): Mais la question portait sur la
deuxième partie.
M. Marcoux: Oui, c'est pour cela, s'il avait le pouvoir d'entrer,
mais par rapport au point qui est donné, l'article 14. 2 est
adopté.
M. Saintonge: Oui, à l'article 14. 2 je suis
d'accord...
M. Marcoux: L'article 15. 2 c'est-à-dire.
M. Saintonge: Sous la réserve... Je me demande si je dois
mais si l'autre truc est couvert... J'apprécierais qu'on puisse
confirmer si c'est couvert ou non. Sinon, si c'est possible, si on peut juger
que c'est important de l'ajouter dans un amendement pour faire en sorte que
quelqu'un de la municipalité, soit un membre du corps de police ou un
membre du corps de pompiers désigné par la municipalité
dans son règlement puisse intervenir pour interrompre la sonnette, si on
veut, ou interrompre le signal sonore en question.
M. Marcoux: On va vérifier cela et on va essayer de vous
donner une réponse.
Le Président (M. Marquis): Cela porte sur la
première partie.
M. Saintonge: Non, sur la deuxième partie de
l'article.
M. Marcoux: Non, sur l'article 15. 2 concernant les
systèmes d'alarme.
M. Saintonge: L'alinéa 2 de l'article 15.
Le Président (M. Marquis): On va suspendre l'article et
l'amendement également parce que cela porte sur l'amendement.
M. Saintonge: Non, je suis d'accord avec l'amendement.
M. Marcoux: II n'y a aucun amendement.
M. Saintonge: Cela ne me dérange pas, on peut adopter
l'amendement que vous avez proposé tantôt, l'amendement que vous
avez lu. Je suis d'accord avec cela.
M. Marcoux: L'amendement, d'accord.
M. Saintonge: II n'y a pas de trouble, sauf qu'on pourrait
peut-être ajouter un autre amendement si ce n'est pas déjà
couvert.
M. Marcoux: D'accord. On va adopter l'amendement et on va
suspendre l'article.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'amendement à
l'article 15 est adopté. L'article 15 tel qu'amendé est suspendu.
Article 16?
M. Marcoux: Cet article a pour but d'affirmer les pouvoirs
municipaux en matière de récupération et de recyclage des
déchets. Dans un premier temps, les municipalités pourront exiger
de leurs concitoyens qu'ils disposent séparément les
matières réutilisables et recyclables déterminées
par règlement, en pratique surtout le verre et le papier. Dans un
deuxième temps, il vise à permettre l'installation
d'établissements de récupération et de recyclage par la
municipalité elle-même ou par d'autres personnes et, dans certains
cas, d'en réglementer l'installation.
M. Saintonge: Je suis content de l'article 16, surtout à
l'alinéa 2. La municipalité peut "établir et exploiter un
établissement de récupération et de conditionnement de
matières recyclables" ou encore "confier ces fonctions à toute
personne", c'est-à-dire à l'entreprise privée entre autres
choses. Il y aurait la possibilité que la municipalité exerce le
pouvoir ou soit qu'elle le confie à l'entreprise privée. Est-ce
que la possibilité que la municipalité puisse conjointement
exploiter un tel établissement
avec une entreprise privée a été examinée?
Cela me rappelle un peu un cas, dans un projet de loi privé, qu'on avait
discuté. Vous venez d'envoyer une lettre, récemment, à une
municipalité de mon comté. Ce n'était pas
nécessairement sur ce point, mais il y avait quand même une
espèce de gestion conjointe qui était différente parce que
la municipalité aurait pu participer au financement de cela ou au
capital-actions. Mais dans le cas présent, si on permet à la
ville de le faire ou soit à l'entreprise privée de le faire,
est-ce qu'on a examiné la possibilité d'avoir une entreprise
conjointe dans ce sens?
M. Marcoux: Pour le moment, disons, sur la question d'une
entreprise conjointe municipalité et entreprise privée pour
l'utilisation du fruit du recyclage: que les municipalités fassent la
cueillette séparée, qu'elles aient elles-mêmes des
entreprises de recyclage, cela ne crée pas de problèmes, mais
qu'elles soient conjointement propriétaires d'entreprises privées
qui utiliseraient le fruit de ce recyclage, là c'est autre chose. Dans
le cas qui a été soulevé dans Brossard, c'est qu'on
voulait récupérer la chaleur pour faire des serres...
M. Saintonge: Je n'irais pas jusque là. Mon seul point,
c'est que je dis, par exemple... On dit: Pour établir ou exploiter un
établissement de récupération et de conditionnement de
matières recyclables, pour confier ces fonctions à toute
personne. On pourrait peut-être dire: Pour les exercer conjointement avec
toute personne, ces fonctions. Ce que je vous disais, c'est à la
lumière de ce que j'ai vu, par exemple, dans le cas de Brossard, je me
dis: Dans un cas comme cela, est-ce qu'ici, puisque la municipalité
peut, soit établir et exploiter elle-même ou confier cela à
toute personne, est-ce qu'on a pensé qu'elle pourrait exercer
conjointement ce pouvoir qu'on prévoit à l'alinéa 2, b. 1,
de faire en sorte que la municipalité puisse exercer conjointement avec
quelqu'un d'autre?
M. Marcoux: Ce n'est pas le choix qu'on a retenu. On a retenu que
si elles pouvaient ou voulaient intervenir, les municipalités, dans le
cas d'organismes sans but lucratif, ont le pouvoir de subvention. Elles peuvent
le faire par le pouvoir d'une subvention. Il n'était pas question de
leur donner le pouvoir de gérer conjointement, comme vous l'indiquez,
les usines de traitement ou autres choses.
Mme Bacon: Mais l'article, tel que rédigé, ne
permettrait pas une administration mixte, par exemple, villes-entreprises
privées.
M. Marcoux: Non.
Mme Bacon: Tel que rédigé dans le projet de
loi.
M. Saintonge: Non, c'est un peu établir ou
exploiter...
Mme Bacon: Cela ne serait pas permis.
M. Saintonge:... elle-même ou confier cela à
quelqu'un d'autre.
Mme Bacon: Est-ce que, lors du sommet de la
récupération-recyclage, il a été question de cela,
à un moment donné?
M. Marcoux: Je n'étais pas au sommet sur le recyclage. Je
me souviens...
Mme Bacon: Cela n'a pas été demandé.
M. Marcoux:... qu'on s'était engagé à... Je
ne me souviens pas, à ce moment-là. Je me souviens que l'Union
des municipalités souhaiterait qu'on puisse leur permettre d'exercer
conjointement... Mais je voudrais regarder cela plus en profondeur.
Conjointement, c'est avec l'entreprise privée? avec un organisme sans
but lucratif? c'est comment? Je pense que cela met en jeu aussi la question des
sociétés paramunicipales sur lesquelles je veux qu'on
réfléchisse davantage dans les prochains mois. Pour le moment,
j'aime mieux qu'on conserve les mesures actuelles. C'est soit la
municipalité qui s'en occupe ou elle le confie à contrat. Entre
les deux, avec des sociétés paramunicipales ou avec des
entreprises privées, avec des organismes sans but lucratif, il y a
beaucoup de choses à éclaircir dans cela. Par ailleurs, j'ai mis
fin à des demandes qui étaient faites - je ne pense pas à
Brossard en particulier - des demandes de projets de loi privés visant
à créer des sociétés paramunicipales dans le
domaine de l'habitation.
Mme Bacon: À ce moment-là, ces demandes seraient
refusées?
M. Marcoux: Pour le moment, oui.
M. Saintonge: Ma question est de savoir si cela avait
été examiné? Si oui, pourquoi n'avait-on pas
accepté, pourquoi avait-on refusé?
Cela va. On peut adopter l'article.
Le Président (M. Marquis): L'article 16 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 17.
M. Marcoux: Au paragraphe 1 de
l'article 17, il s'agit d'une correction technique et d'un renvoi
erroné. Au paragraphe 2, il s'agit d'un pouvoir que plusieurs
municipalités ont déjà en vertu de leur charte
particulière et qui leur permet de construire et de réglementer
les voies cyclables et piétonnières. Le texte actuel ne parle que
des voies piétonnières et il convient de combler cette lacune.
Cet article ne parle pas des voies piétonnières et on veut
ajouter les voies piétonnières. Encore là, c'est un
pouvoir qu'on a donné à quelques municipalités qui
étaient venues pour faire amender leur charte privée. On le donne
à l'ensemble des municipalités, ce qui fait que les projets de
loi privés maintenant ont 3, 4 ou 7 articles au lieu de 20, 30 ou
40.
Au paragraphe 3, il y a également un amendement. Cette
modification est simplement dans le but d'enlever les montants maximums qui
peuvent être réclamés par la municipalité en
remboursement des frais de remorquage ou de remisage des véhicules et de
leur permettre de réclamer les montants réels. En effet, le
montant maximun fixé par la loi actuelle est devenu désuet et les
municipalités perdraient donc de l'argent en remorquant les
contrevenants. Alors, l'amendement serait par le remplacement, à la
troisième ligne du paragraphe 3, du mot "quinze" par le mot
"trente".
M. Saintonge:... la limite, c'est trente, ce n'est pas
quinze.
M. Marcoux: C'est trente, c'est cela.
M. Saintonge: C'est cela. Cela ne change rien au texte de
loi...
M. Marcoux: Non, non.
M. Saintonge:... cela va être aboli. Encore là, M.
le Président, ce qu'on fixe, c'est une nouvelle limite.
M. Marcoux: Non, non. Cela va être les coûts
réels.
M. Saintonge: Coût réel de remorquage. (21
heures)
M. Rocheleau: Je me souviens, il y a deux ans, quand on a
passé cela...
M. Marcoux: On avait haussé de 15 $ à 30 $.
Là il y a des municipalités qui sont venues l'an dernier. Je
pense à Saint-Eustache, dans le comté de Deux-Montagnes.
M. Saintonge: Saint-Léonard l'avait demandé aussi.
Longueuil.
M. Marcoux: Ils nous avait dit cela coûte 50 $, 60 $, 80 $
et c'est le reste des citoyens qui paient pour des gens qui ont laissé
leur voiture ici et là. Cela n'a pas de sens, et je suis
entièrement d'accord. Là il n'y en aura plus c'est la
municipalité qui va charger les frais réels. Cela ne reviendra
plus devant les membres de cette Chambre.
M. Rocheleau: Disons que je suis très heureux de cela, M.
le Président, parce que nous avions fait cette recommandation il y a
deux ans. Le ministre du temps n'a pas jugé je pense opportun de laisser
la liberté aux municipalités - ce ne sont pas les mêmes
taux partout, ce ne sont pas les mêmes distances partout - je suis
heureux de constater que le nouveau ministre des Affaires municipales a
compris.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
17 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Je n'ai pas lu le reste, par exemple. Au paragraphe 4
il y a quelque chose.
M. Saintonge: Ah bon!
M. Marcoux: Cet ajout a pour but de permettre à la
municipalité de réglementer le stationnement sur les terrains
privés moyennant entente avec les propriétaires. Cette
modification vise surtout la réglementation des terrains de
stationnement des centres commerciaux et permettra entre autres à la
municipalité de réserver des espaces ou des voies pour les
véhicules prioritaires comme les camions-incendie. Là encore
évidemment...
M. Saintonge: C'est ce qui se faisait depuis longtemps mais leur
pouvoir était mis en doute.
M. Marcoux: C'est cela, ils vont pouvoir à présent.
D'accord.
M. Saintonge: Je suis d'accord avec cela. C'était
demandé par les municipalités depuis longtemps.
M. Marcoux: C'est une autre chose qu'on a ramassée dans
les projets de loi privés.
M. Saintonge: C'était demandé depuis longtemps dans
les municipalités. Ce que mon confrère disait tantôt mais
je me souviens pertinemment du cas de Saint-Léonard où on avait
prouvé que le remorquage ce n'était pas 30 $ au minimum, cela
coûtait entre 35 $ et 45 $ et on n'arrivait pas. Il fallait que la
municipalité subventionne, cela fait quand même déjà
deux ans. On est bien heureux que ces deux dispositions soient
apportées.
M. Marcoux: L'article 17 est-il adopté au complet?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Avec les amendements?
M. Saintonge: Avec les amendements.
Le Président (M. Marquis): On va y aller dans l'ordre.
D'abord l'amendement à l'article 17 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 17...
M. Marcoux: Je n'ai pas lu cet amendement.
Le Président (M. Marquis): II est déposé, il
faut absolument...
M. Marcoux: D'accord, cela va, merci.
Le Président (M. Marquis): Je demande est-ce que l'article
17 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 18. M. le ministre.
M. Marcoux: Oui. Le but de cette modification est de supprimer la
mention à savoir que les véhicules doivent être
frabriqués depuis plus de sept ans. Les municipalités pourront
alors faire vendre à l'encan et par huissier les véhicules en
leur possession depuis plus de 60 jours, peu importe l'âge du
véhicule. Encore là, c'est lors de mes discussions avec la
municipalité de Saint-Eustache qui était venue pour faire amender
la charte des cités et villes pour qu'eux, aient le droit de vendre des
autos même si elles ont été fabriquées il y a moins
de sept ans. Avant, il y avait deux contraintes, sept ans et 90 jours je pense?
On maintient 60 jours, cela devait être sept ans et 60 jours. Là
on dit 60 jours point final indépendamment de l'âge de l'auto. Si
quelqu'un n'a pas découvert au bout de deux mois que son auto n'est plus
là...
M. Saintonge: Le problème j'imagine...
M. Marcoux:... il est temps qu'il revienne de la Floride.
M. Saintonge: Une disposition technique peut-être
j'imagine. Je ne me souviens pas des dispositions de l'article 461 de la Loi
sur les cités et villes au complet mais est-ce que la
municipalité dans un tel cas ne doit pas envoyer au minimum un avis au
propriétaire dont le véhicule est enregistré au bureau des
véhicules-automobiles à une adresse donnée, et que son
véhicule se trouve dans la municipalité? Mon auto peut être
volée... Je vais vous donner un exemple bien patent. Si mon auto est
volée demain matin dans le stationnement, au bureau, comme cela est
arrivé à ma secrétaire. Elle a sorti un soir et son auto
était volée. Si on retrouve l'auto dans la ville de Saint-Hubert
à côté, mais s'il n'y a personne qui lui dit que son auto
qui a été volée, est à la ville de Saint-Hubert,
elle peut attendre longtemps et au bout de 60 jours l'auto sera
confisquée. Elle ne fera pas le tour des 1550 municipalités du
Québec pour s'informer si son auto a été
retrouvée.
M. Marcoux: On ne peut exiger des municipalités, à
ma connaissance, qu'elles avertisent les propriétaires parce qu'on n'a
pas de sytème d'enregistrement des véhicules au Québec,
sujet qui a été discuté par ailleurs vous le savez dans
une autre commission.
M. Saintonge: J'étais présent.
M. Marcoux: Je n'étais pas là fort heureusement.
Comme il n'y a pas de système d'enregistrement des autos les
municipalités vont sûrement faire des efforts d'information autant
que possible, mais on ne peut pas dire: Vous devez rejoindre le
propriétaire avant de savoir s'il veut le récupérer ou
écrire des lettres ou autre chose. On n'a pas de système
d'enregistrement des autos au Québec.
M. Saintonge: II y a un enregistrement minimum quand même
au bureau des véhicules-automobiles sur le certificat d'immatriculation.
Dans ce sens je crois qu'un véhicule qui est trouvé dans une
ville et qui aurait une plaque d'immatriculation, j'imagine que la
municipalité donne avis que le véhicule est en leur possession
à l'adresse du propriétaire.
M. Marcoux: La corporation peut vendre à l'encan par le
ministère d'un huissier, sans formalité de justice, et
après les avis requis pour une vente de biens meubles sur une
saisie-exécution, les objets, effets, mobiliers et autres biens meubles
en sa possession qui ne sont pas réclamés dans les deux mois et
qui ont été abandonnés ou qui proviennent soit d'un vol,
soit d'une saisie ou d'une confiscation par des officiers de police, soit de
personnes décédées ou aux funérailles desquelles la
corporation a été obligée de pourvoir. Il y a des avis
requis également.
Elle peut également vendre...
M. Saintonge: Cela s'applique à 461,
paragraphe 1.
M. Marcoux: L'article 461, d'accord. Donc, il y a des avis
minimums.
Le Président (M. Marquis): L'article 18 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 19.
M. Marcoux: Cet article permettra aux municipalités de
passer des ententes avec les conseils des réserves indiennes. Ce pouvoir
répond à un besoin du milieu. En effet, certaines réserves
exercent, semble-t-il, des pouvoirs municipaux et cela ne peut qu'être
bénéfique, tant pour les municipalités que pour les
réserves, de coopérer.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 19 est adopté.
J'appelle l'article 20.
M. Marcoux: II y a un papillon. En vertu de cette disposition, le
budget d'une régie intermunicipale devra être transmis au
ministère des Affaires municipales dans le même délai que
le budget d'une municipalité et comme ce dernier, sur les formules
fournies par le ministère.
Le budget d'une régie s'occùpant de transport en commun ou
de transport des personnes handicapées devra aussi être transmis
au ministre des Transports.
M. Saintonge: Dans ce dernier cas, est-ce qu'ils transmettent
aussi au ministre des Affaires municipales?
M. Marcoux: Oui. Le budget d'une régie s'occupant du
transport en commun ou du transport des personnes handicapées devra
aussi être transmis au ministère des Transports. C'est une
harmonisation avec le projet de loi 2 de décembre dernier.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): II y a un papillon
cependant.
M. Marcoux: Il y a un papillon. L'article 20 du projet de loi est
modifié par le remplacement, à la troisième ligne du
premier alinéa de l'article 468. 36. 1 du mot "les" par les mots "au
moins les deux tiers des". C'est une concordance pour harmoniser avec l'article
468. 34
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 20 est
adopté?
M. Saintonge: Oui, adopté. Je vais vous avouer bien
honnêtement que je vais l'adopter, je fais quasiment un acte de foi, le
"les" par les "deux tiers", je ne sais pas à quelle place c'est.
M. Marcoux: C'est parce que 468. 34 dit que le budget doit
être adopté par les deux tiers des municipalités.
M. Saintonge: D'accord. Les corporations municipales par les deux
tiers des corporations municipales. C'est ça?
M. Marcoux: Oui.
Le Président (M. Marquis): L'amendement étant
adopté. Est-ce que l'article 20 tel qu'amendé est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 21.
M. Marcoux: Cette modification a pour but de rendre applicable
aux régies intermunicipales, les dispositions de la loi qui ont trait
à la transmission au ministre des Affaires municipales des rapports
financiers municipaux, articles 465 et suivants de la Loi sur les cités
et villes. Les régies devront donc, comme toutes les
municipalités, dresser des rapports financiers et les transmettre au
ministre sur la formule prescrite par lui. C'est une harmonisation avec le
projet de loi 2.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 21 est adopté.
J'appelle l'article 22.
M. Marcoux: Cette modification a pour effet qu'une régie
intermunicipale s'occupant de transport en commun ou de transport de personnes
handicapées devra faire approuver son programme triennal
d'immobilisations par toutes les municipalités dont le territoire est
soumis a sa juridiction. De plus, le programme devra être transmis non
seulement au ministre des Affaires municipales mais aussi au ministre des
Transports.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 22 est adopté.
J'appelle l'article 23.
M. Marcoux: En vertu de cet article, la municipalité
n'aura plus à attendre le mois de janvier pour transmettre son budget au
ministre des Affaires municipales.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 23 est adopté.
J'appelle l'article 24.
M. Marcoux: II s'agit d'une disposition de concordance à
la suite de la modification apportée à l'article 474 de la loi
par l'article 23 du projet. Le membre de phrase ici, était devenu
inutile.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 24 est adopté.
J'appelle l'article 25. Il y aura un papillon.
M. Marcoux: Cet article a pour but de permettre à la
municipalité de réclamer au signataire d'un chèque sans
fonds, le paiement des frais d'administration qui en résultent. Il
s'agit d'un pouvoir que plusieurs villes possèdent déjà en
vertu de leur charte particulière.
Le papillon est à l'effet suivant: "25. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 478, du suivant: "478.
1 Lorsqu'un chèque ou un autre ordre de paiement est remis à la
municipalité et que le paiement en est refusé par le tiré,
des frais d'administration n'excédant pas 10 $ peuvent être
réclamés au tireur du chèque ou de l'ordre".
M. Saintonge: La banque charge combien à la ville à
ce moment? Il y a un coût que la ville va assumer si c'est 10 $.
M. Marcoux: Combien est-ce pour un chèque sans fonds
maintenant pour ceux qui en ont fait récemment?
M. Saintonge: Je né le sais pas. Vous n'en faites pas
souvent.
M. Marcoux: J'ai l'information pertinente ici, c'est 3 $.
M. Saintonge: C'est 3 $. C'était pour m'assurer. Je ne
sais pas, je n'ai aucune idée à combien est rendu le taux
bancaire. Si la ville avait à payer 10 $ à la banque j'imagine
qu'elle pourrait récupérer plus que 10 $ parce qu'il y a des
coûts...
M. Marcoux: J'ai une autre information, à savoir que c'est
rendu à 6 $ ou 7 $. Il y a eu de l'inflation depuis tantôt. On
leur permet d'aller jusqu'à 10 $. Ils sont bons pour quelques
années encore.
M. Saintonge: Le problème, c'est comme les frais de
touage. Si cela coûtait 10 $ à la ville et la ville a des frais
administratifs supplémentaires à assumer, on pourrait dire les
frais réels plus un montant X. Ce serait le même exemple.
Finalement, qu'on ne fasse pas assumer le défaut de quelqu'un par
l'ensemble des citoyens d'une ville. Si à 10 $ c'est couvert...
Le Président (M. Marquis): L'amendement àl'article 25 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 25 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Marcoux: Oui.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 26.
M. Marcoux: Actuellement un conseil de ville peut
décréter un taux d'intérêt sur ses comptes à
recevoir une fois par exercice financier et les comptes de taxes doivent faire
clairement état du taux d'intérêt qui s'y applique. Cette
modification a pour effet de permettre au conseil de modifier ce taux
d'intérêt en cours d'exercice, de façon non
rétroactive, autant de fois qu'il le désire. Les comptes de taxes
devront dorénavant faire état du taux d'intérêt en
vigueur au moment de leur expédition.
M. Saintonge: Est-ce que cela s'applique à l'ensemble des
comptes d'une municipalité ou simplement aux comptes de taxe?
M. Marcoux: À l'ensemble des comptes, c'est le même
taux d'intérêt qui s'applique aux créances ou...
M. Saintonge: Cela peut valoir pour tout compte en souffrance.
Maintenant, vous permettez une modification - si je ne me trompe pas - durant
l'année, autant de fois qu'il le juge opportun.
M. Marcoux: Actuellement, c'est une fois par année. Le
changement, c'est de permettre qu'il le change en cours d'année.
M. Saintonge: S'il le change, comment est-ce que cela va
fonctionner? Il va falloir qu'il renvoie un nouveau compte de taxe à
tout le monde.
M. Marcoux: Non. Disons qu'il a envoyé le compte en
janvier et c'était à 17 % ou 18 % à ce moment. La personne
n'a pas payé; six mois après il renvoie un autre avis et le taux
d'intérêt est rendu à 15 %. Sur l'avis, à ce moment,
le taux d'intérêt va être à 15 %, mais leur compte va
être calculé exactement comme au ministère du Revenu. Ce
qui m'a permis de comprendre cette demande de la ville de Québec. Vous
vous souvenez de la discussion qu'on avait eue lors d'étude de la charte
de la ville de Québec l'an dernier. Le maire de Québec avait
plaidé pour ceci. Je lui avais dit à ce
moment: Non, M. le maire, je suis d'accord avec le principe et si c'est
bon pour Québec, cela va être bon pour toutes les
municipalités. C'est pourquoi je l'amène ici parce que je pense
que c'est bon pour toutes les municipalités.
Actuellement, les taux d'intérêt sont assez stables depuis
un an et demi, mais on sait ce qui s'est passé depuis cinq ans. Cela
peut être autant à l'avantage du consommateur ou du contribuable
qu'à la municipalité de faire varier leur taux
d'intérêt. Quand j'ai été ministre du Revenu, je
l'ai fait baisser de 19 % à 15 %, à 14 %. Si ma mémoire
est bonne, actuellement il est à 14 % ou quelque chose du genre. Cela
s'est fait. Au ministère du Revenu on pouvait le changer n'importe
quand, on réévaluait à tous les trois mois. Je pense que
cela fait deux ans qu'il n'a pas bougé ou un an et demi à peu
près, alors qu'avant il avait bougé à 19 %, 16 %, 15 %, 14
% dans l'espace d'environ neuf mois, si ma mémoire est bonne.
M. Saintonge: Les gens n'étaient pas avisés chaque
fois qu'il y avait une modification, c'était statutaire.
M. Marcoux: Le ministère du Revenu n'envoyait jamais de
compte avant la fin du mois de juillet. Il n'avisait jamais personne de rien.
Maintenant, il envoie des avis périodiques à tous les deux mois.
Sur le compte périodique, la personne voit la dette, le montant de
l'intérêt et le taux en bas. Elle voit bien des choses. C'est la
même chose pour les municipalités. Il faut faire confiance aux
conseils municipaux pour fixer les taux d'intérêt. (21 h 15)
M. Saintonge: Je suis d'accord avec cela. La seule chose c'est
que par exemple que les comptes de taxe sont envoyés payables en deux
versements: un, quelque part au début de l'année et le
deuxième par exemple le 1er juillet.
M. Marcoux: Si la personne le paie en deux versements, elle n'a
pas d'intérêt à payer. C'est un droit qu'elle a de le payer
en deux temps. Il n'y a pas d'intérêt sur le deuxième
versement.
M. Saintonge: C'est cela.
M. Marcoux: Sauf que si elle doit faire un versement et qu'elle a
tel délai et que là elle paie en retard, l'intérêt
court.
M. Saintonge: C'est cela. Mais dans le cas du compte de taxes qui
est payable en deux versements si la personne le paie après le 1er
juillet elle va être soumise au taux d'intérêt. Par exemple,
si lors du premier avis que la personne a reçu, elle a choisi de le
faire en deux versements, la municipalité n'envoie pas un autre avis au
mois de juin pour dire, au 1er juillet il faut que vous payiez vos taxes. Si la
personne n'a pas payé elle va peut-être recevoir un avis comme
quoi elle n'a pas payé son compte de taxes et qu'elle doit des
intérêts. Mais si la municipalité en cours de route, disons
au mois de mars ou même au mois de mai, a changé son taux
d'intérêt et peut réclamer, au lieu de 16 %, 14 % ou
qu'elle part de 16 % à 18 % dans un cas d'inflation, elle serait
obligée d'envoyer un autre avis aux personnes en question.
M. Marcoux: Non. Pour le premier versement qui est en retard,
elle va exiger le taux d'intérêt du versement qui est en retard et
si le deuxième versement qui doit être fait au 1er juillet est
payé à temps, la personne n'aura pas d'intérêt
à payer.
M. Saintonge: Mais s'il n'est pas payé à temps?
M. Marcoux: Là, ce sera selon le taux
d'intérêt en vigueur à ce moment, non pas sur le taux
d'intérêt de janvier.
M. Saintonge: Elle ne leur a pas envoyé d'avis.
Comprenez-vous. Si c'est en plus, c'est la municipalité qui est
pénalisée et si c'est en moins c'est le contribuable qui est
pénalisé pour son retard. Il est pénalisé, il va
payer plus.
M. Marcoux: C'est la même chose en ce qui concerne le
ministère du Revenu. Je regarde à Québec où le taux
d'intérêt peut varier au mois d'avril et c'est simplement au mois
de mai ou au mois de juin, deux mois après si elle vient juste de
recevoir son compte où elle va être avisée qu'il y a eu un
changement du taux d'intérêt quand elle reçoit son nouvel
avis. Le calcul d'intérêt vaut à partir du moment où
il y a un droit. Pour l'information c'est lorsqu'il y a une réclamation
qui est faite.
M. Saintonge: Ce qui veut dire que même si la
municipalité n'a pas avisé, dans le cas d'un deuxième
versement de taxes au 1er juillet, que le taux d'intérêt est
passé de 14 % à 17 %, quand elle va réclamer pour un
retard et envoyer un avis au contribuable l'informant qu'il est en retard dans
le paiement de ses taxes, si la personne reçoit l'avis au mois
d'août ou au mois de septembre, alors que le taux d'intérêt
est à 17 %, la municipalité pourra réclamer 17 % à
ce moment, bien que l'avis sera donné deux ou trois mois
après?
M. Marcoux: L'avis serait fait s'il y a un retard?
M. Saintonge: Oui. On dit à ce moment, le compte de taxes
doit faire clairement état du taux d'intérêt en vigueur au
moment de son expédition. Si j'ai un compte de taxes à payer...
Il peut y avoir des poursuites. Il y a eu un cas à la ville de
Montréal. 11 y a beaucoup d'argent en jeu, mais on se rend compte que
cela va vite ces choses. À supposer que ce soit une ville importante, si
dans le délai de deux mois toutes les taxes n'ont pas été
payées et qu'il y a une augmentation du taux d'intérêt de 3
% à 4 %. La municipalité n'aura pas donné d'avis
nécessairement de l'augmentation de son taux d'intérêt qui
aurait pu être décrété par règlement au mois
de mai.
M. Marcoux: Elle n'a pas à le donner. Le compte de taxes
devra faire clairement état du taux d'intérêt en vigueur au
moment de son expédition. On n'est pas pour obliger une
municipalité, chaque fois que le taux d'intérêt varie,
à aviser tous les contribuables et tous ceux qui doivent encore sur leur
compte de taxes. Comme le ministère du Revenu provincial ou
fédéral n'avise pas tous les contribuables qui ont des comptes.
On a été 40 ans sans envoyer d'avis périodiques sur les
comptes de taxes.
M. Saintonge: Je pense que c'était quand même au
niveau des décrets, c'était à la Gazette officielle.
M. Marcoux: À la Gazette officielle, oui, mais ce n'est
pas ce qu'il y a de plus lu par le contribuable.
M. Saintonge: Non, mais c'est public pareil. On peut bien dire au
contribuable, c'est comme le stationnement de nuit qui n'est pas permis. Le
règlement est affiché et on dit: Vous devez en connaître le
contenu. Nul ne peut ignorer la loi.
M. Marcoux: C'est par un règlement du conseil, cela.
M. Saintonge: Je ne suis pas convaincu qu'ils pourront charger le
supplément s'il y a 2 % ou 3 %. Il reste quand même que quand vous
donnez un avis de non-conformité d'intérêt par exemple, si
vous donnez un avis de poursuite à quelqu'un et que vous avez le droit
de réclamer des intérêts, c'est à partir de la mise
en demeure au niveau de la loi, du Code civil entre autres. Alors, à
partir de la mise en demeure, les intérêts peuvent être
réclamés mais avant la mise en demeure, non. À ma
connaissance, il y a des jugements de tribunaux qui l'on confirmé. Dans
le cas présent, si l'augmentation d'un taux d'intérêt a
été faite par le conseil, si la personne a en main un compte qui
prévoit un montant moindre, elle va dire: Je vous paie 14 %, je ne vous
paie pas 17 %.
M. Marcoux: Le texte de loi dit: Ce taux s'applique
également à toutes les créances impayées avant
l'adoption de la résolution. Cela veut dire qu'il n'y aura pas plusieurs
taux d'intérêt concurrentiels à la même date dans la
municipalité pour une créance. C'est par une créance. Si
tu as le droit de payer ton compte de taxe en deux versements,
c'est-è-dire avant le premier juillet tu n'as pas encore de
créance sur la deuxième moitié.
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Alors, ici on dit: Ce taux s'applique
également à toutes les créances impayées avant
l'adoption de la résolution. Alors, toutes les créances
antérieures... Quand vous parlez de la possibilité de contester
le 3 %, si cela passe de 14 % à 17 %, est-ce que quelqu'un pourrait
contester qu'il a à payer le 3 % d'intérêt? Il ne le
pourrait pas. En tout cas, il va falloir qu'il s'appuie sur autre chose parce
que le texte de loi est très clair ici.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'article 26 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: Cela non plus, ça ne reviendra pas dans les
projets de loi à venir.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 27.
M. Marcoux: C'est une disposition de concordance, étant
donné que le taux fixé en vertu du troisième alinéa
de l'article 481 tel que modifié par le projet s'appliquera
indistinctement à toutes les créances de la ville. L'article 481.
1 n'est plus nécessaire.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 27 est
adopté. J'appelle l'article 28.
M. Marcoux: Actuellement le conseil d'une ville peut, pour
défrayer le coût de certains travaux, imposer une taxe
spéciale. Il peut aussi mettre le coût de ces travaux à la
charge de toute la municipalité ou aux contribuables d'un secteur
seulement de celle-ci.
En pratique, certains travaux peuvent n'avoir de l'intérêt
que pour une certaine catégorie de contribuables seulement. Par exemple,
pour les commerçants.
Le conseil se voit dans l'obligation d'imposer indistinctement tous les
contribuables du secteur où se font les travaux. Il peut donc arriver
que les contribuables ne bénéficiant pas de travaux paient pour
ceux-ci. À l'opposé, ils peuvent réussir à bloquer
l'adoption du règlement d'emprunt dans le cadre du processus de
l'approbation de celui-ci. La modification proposée a donc pour but de
permettre au conseil de mettre le coût de certains travaux à la
seule charge des contribuables qui en bénéficient lorsque ces
travaux sont effectués dans un secteur désigné comme son
centre-ville, en vertu du programme particulier d'urbanisme. C'est ce qu'on
appelle la taxation aux bénéficiaires.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 28 est adopté.
J'appelle l'article 29.
M. Marcoux: Cette modification a pour but d'empêcher que le
rôle de perception puisse être préparé avant le
début de l'exercice financier auquel il s'applique.
En effet, comme conséquence à la modification
apportée par l'article 23, il aurait été impossible que le
rôle de perception soit préparé dès le mois de
décembre avec la conséquence que la taxe foncière aurait
pu être perçue dans le cas d'une municipalité
particulièrement dirigeante avant même le début de
l'année pour laquelle elle était imposée. Cela n'est pas
souhaitable d'autant plus que cela aurait causé de grandes
difficultés dans le calcul du taux global de taxation.
Le Président (M. Marquis): L'article 29 est-il
adopté?
Mme Bacon: Oui, adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 30. Il y aura un papillon.
M. Marcoux: Cette série d'articles réaffirme des
pouvoirs que possèdent déjà les villes depuis quelques
années. Elle constitue un réaménagement des textes dans le
but de les clarifier et de tenir compte des pouvoirs équivalents mais
non identiques qui avaient été accordés à
Montréal et Québec dans des termes différents. Les
modifications qui en résultent sont mineures et comme on le verra plus
loin, les mêmes textes ont été insérés dans
le Code municipal, la charte de Montréal et de Québec. On
reformule en somme les pouvoirs qui ont été donnés aux
municipalités pour permettre la revitalisation des centres-villes. Je
dépose le projet d'amendement pour améliorer encore ce qu'on
avait à améliorer.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 30 est adopté?
Mme Bacon: Je pense qu'on pourrait peut-être attendre
quelques minutes, M. le Président. Le député de Laprairie
va être de retour.
Le Président (M. Marquis): Oui.
Mme Bacon: Parce que je préférerais qu'il le voie
lui-même.
Le Président (M. Marquis): Alors, on va suspendre la
séance quelques minutes.
M. Marcoux: Ah, c'est adopté maintenant, il est
arrivé!
Le Président (M. Marquis): Alors, la commission reprend
ses travaux. Nous étions à l'amendement à l'article 30, M.
le député de Laprairie.
Mme Bacon: Ici, est-ce que les amendements proposés sont
des amendements qui étaient souvent demandés dans les chartes des
cités et villes?
M. Marcoux: Non, ici...
Mme Bacon: C'est à cause de cela qu'on corrige...
M. Marcoux: II y a Québec et Montréal qui avaient
des points semblables. Mais ces amendements qu'on a apportés sont venus
surtout en décembre 1983 au moment où on voulait mettre en oeuvre
la politique de revitalisation des centres-villes qui a été
rendue publique en avril 1984 et le programme ReviCentre en même temps.
Mais, comme on savait que ce programme s'en venait, on voulait donner de
nouveaux pouvoirs aux municipalités, le pouvoir de faire un plan
particulier d'urbanisme, le pouvoir de subventionner la rénovation de
bâtiments, d'acquérir des terrains à des fins de revente
pour des fins de revitalisation du centre-ville, mais, comme on n'a pas
adopté les textes en même temps nécessairement pour
Montréal, Québec et des chartes spéciales et tout cela,
là, on essaie d'uniformiser le vocabulaire pour que la Loi sur les
cités et villes, le Code municipal, la charte de Montréal et la
charte de Québec aient les mêmes pouvoirs dans la même
formulation. Mais, comme tels, il n'y a pas de nouveaux pouvoirs d'inclus dans
cela.
M. Saintonge: Le seul point à l'article 30: Je pense que
vous avez fait allusion tantôt au mémoire de l'UMQ, que vous avez
reçu et que j'avais eu, à certaines représentations par
l'Union des municipalités du Québec sur le fait de l'emploi
des
articles 542. 3 et 542. 2 également. On parle de subventions,
finalement, mais rendu à 542. 3, on dit: "Le conseil peut, dans le cadre
d'un programme de revitalisation, décréter par règlement
que la municipalité, aux conditions et dans les secteurs de celle-ci
qu'il détermine, accorde un crédit de taxes foncières
ayant pour objet de compenser l'augmentation de taxes foncières pouvant
résulter de la réévaluation de l'immeuble à la
suite de l'accomplissement de travaux. "
La remarque qu'on m'avait faite, lors de discussions avec des
représentants municipaux, c'était le fait qu'en parlant de
crédit de taxes foncières au lieu de subventions, dans le cas de
l'article 542. 3, finalement, le taux global de taxation de la
municipalité va être affecté. Puisque le taux global de
taxation est affecté, par voie de conséquence, cela a un effet
négatif sur les "en lieu" de taxes qui sont payés ou sur des
compensations pour les réseaux de télécommunications qui
peuvent être accordées.
Je ne sais pas jusqu'à quelles implications cela va. Je n'ai pas
d'idée de la grandeur de cela. Mais, dans le fond, si c'était sur
le plan de subventions ou si la compensation de taxes était plutôt
une subvention, la municipalité sur le taux de la valeur de taxation ne
serait pas affectée, parce que si on dit: C'est une compensation de
taxes, le taux global de la taxation de la ville va diminuer d'autant. Si cela
diminue d'autant, le montant des "en lieu" va diminuer.
En fait, la proposition serait de dire qu'au lieu d'accorder un
crédit de taxes foncières on accorderait une subvention qui
aurait pour objet de compenser, de sorte que l'effort fiscal et le taux global
de taxation n'étant pas affectés, la municipalité, pour
ces années, aurait les mêmes "en lieu" de taxes. (21 h 30)
M. Marcoux: Elles ont déjà soit le pouvoir de
subvention, soit le pouvoir de crédit de taxes.
C'est en juin 1984 qu'on a adopté le pouvoir de crédit de
taxes foncières. Elles ont déjà l'un ou l'autre, sauf que
le pouvoir de subvention est plus rigide en ce sens que c'est 100 % la
première année et 50 % la deuxième année. C'est
plus fixé, alors que dans le cas du crédit de taxes
foncières, la municipalité a plus de marge de manoeuvre. Quant
à l'effet que cela peut avoir sur le taux global de taxation de la
municipalité et des compensations de taxes que cela peut engendrer ou
pas, c'est quand même marginal.
M. Saintonge: Je ne sais pas quel est l'ordre de grandeur. Je
vous avoue honnêtement que je ne le sais pas, mais c'est un point qu'on
m'avait soulevé et on disait finalement qu'au lieu de considérer
à l'article 542. 3 le crédit de taxes foncières on
pourrait parler d'une subvention. Cela ne modifierait rien. L'effort fiscal de
la ville serait le même et le taux global de la taxation demeurerait le
même et serait considéré au même point, de sorte que
la municipalité ne serait pas pénalisée dans les
compensations.
M. Marcoux: II y a la notion de crédit de taxes aussi,
c'est parce que les municipalités avaient des objections à donner
des subventions, et préféraient ne pas aller sous forme de
subventions à des entreprises privées, mais y aller sous forme de
crédit de taxes foncières. Plutôt que d'encaisser des taxes
et de dire à des entrepreneurs privés: On vous donne une
subvention, on y va sous forme de crédit de taxes foncières.
M. Saintonge: Non, mais ce n'est pas aux entrepreneurs, c'est
directement au citoyen qui a fait les travaux, dans le cas présent.
M. Marcoux: C'est ce que je veux dire.
M. Saintonge: Oui. Il peut être entrepreneur
lui-même, mais c'est lui qui a "contracté" son affaire. Je pense
que, dans un cas comme celui-là... En tout cas, je souligne le point.
Peut-être qu'au début, quand on a parlé en 1984 de
crédit de taxes foncières, quand cela a été
accordé, on n'avait pas vu dans les municipalités le jeu que cela
pouvait causer finalement pour ce qui est du taux global de taxation, puis on
s'est rendu compte après coup que cela avait une influence
peut-être importante. Je ne sais pas de quel ordre de grandeur. Cela ne
change rien si, au lieu de crédit de taxes foncières, on disait
une subvention. Cela reste que c'est un terme.
M. Marcoux: Elles choisiront. Si une municipalité pense
que cela peut affecter... Si une municipalité fait des travaux dans le
cadre de ReviCentre ou dans le cadre de la revitalisation des centres-villes
qui sont tellement importants, si elle pense y aller par crédit de taxes
et si elle pense avoir fixé son taux global de taxation, à ce
moment-là elle peut y aller par subventions. De toute façon, les
deux sont possibles juridiquement et dans le cadre de ReviCentre; les deux sont
possibles.
Dans le cadre du programme de revitalisation des centres-villes, on
n'oblige pas à prendre les méthodes de crédit de taxes.
Les municipalités peuvent prendre la méthode de subventions ou la
méthode de crédit de taxes.
M. Saintonge: C'est un choix entre les deux. Autrement dit, on a
le choix entre 542. 2 ou 542. 3. Est-ce que l'article 542. 3 ne
devrait pas s'appliquer à un programme différent de 542. 2
où la subvention...
M. Marcoux: Votre question déjà, c'est?
M. Saintonge: J'ai dit: Est-ce que l'article 542. 3 ne s'applique
pas ou ne pourrait pas s'appliquer à un programme différent de
celui que l'on retrouve à l'article 542. 2 qui fait
référence au programme adopté en vertu de l'article 542.
1? Dans l'article 542. 2 on fait référence au programme
adopté en vertu de l'article 542. 1, tandis qu'à l'article 542. 3
cela pourrait peut-être couvrir autre chose que le programme de 542. 1.
Cela vise les mêmes travaux.
M. Marcoux: Ce sont tous les deux dans le cadre d'un programme de
revitalisation.
M. Saintonge: Sauf que l'on ne fait pas référence
au programme de l'article 542. 1 dans le cas de l'article 542. 3. Donc, je
demandais s'il n'y avait pas d'autres travaux qui seraient différents de
ceux de l'article 542. 1 que l'on voudrait viser à l'article 542. 3.
M. Marcoux: Non. On dit à l'article "542. 1: Le conseil
peut, par règlement, adopter un programme de revitalisation en vue de
favoriser la construction, l'agrandissement, etc., la localisation ou le
déblaiement ou la modification... " On dit le genre de travaux qu'on
peut faire dans un programme de revitalisation.
L'article 542. 3 précise qu'on peut instaurer par
règlement un crédit de taxes foncières. Il y a un papillon
à l'article "542. 2: Le conseil peut, dans le cadre d'un programme de
revitalisation, décréter par règlement que la
municipalité, aux conditions et dans les secteurs de celle-ci qu'il
détermine, accorde une subvention ayant pour objet de compenser
l'augmentation de taxes foncières pouvant résulter de la
réévaluation de l'immeuble après la fin des travaux. "
C'est le parallèle du point 3. Point 2 et point 3, c'est le
même objectif, soit par subvention ou par calcul de la taxe
foncière. Dans cela, c'est vraiment de la reformulation et de la
clarification pour harmoniser tous les textes parce qu'on maintient les deux
possibilités. Il y a tellement eu de démarches dans le
passé dans le monde municipal, peut-être pas tellement, mais il y
a eu des démarches dans le passé dans le monde municipal pour
qu'ils aient la possibilité de faire un crédit de taxes
foncières. Alors, je n'ai pas l'intention de l'enlever. Ils viennent de
l'avoir, il y a à peine un an.
M. Saintonge: D'après ce que j'ai cru comprendre des
représentations, on se rend compte que le programme de crédit de
taxes foncières tel que prévu à l'article 542. 3 fait en
sorte que la municipalité, dans le calcul des "en lieu" de taxes, se
trouve pénalisée parce que son taux global de taxation devient
moindre. Si c'est le cas, c'est qu'on fait assumer par la municipalité
une diminution de la taxe par le crédit qu'elle va donner et on fait
aussi endosser la diminution du paiement des "en lieu". On touche à deux
choses. On pourrait dire à la municipalité: Dans ce
cas-là, l'effort fiscal que vous faites en ce qui à trait
à la subvention que vous accordez et qui est en moins, mais vos "en
lieu" de taxe, puisque c'est quand même une taxe qui est facturée
sur le taux global de taxation, c'est présent et vos "en lieu" sont
calculés globalement... Là, vous n'êtes pas en moins sur
vos "en lieu" parce qu'elle se trouve à perdre à deux plans. Elle
perd dans le sens qu'elle subventionne en partie quelque chose et,
deuxièmement, elle perd aussi une subvention que le gouvernement lui
donne dans ses "en lieu" de taxes. Cela n'a peut-être pas
été considéré au départ. Je pense qu'on
s'est rendu compte, depuis 1984, que la représentation pouvait
s'appliquer. C'est en ce sens-là. Mais, si c'est réellement le
cas, je pense qu'on pourrait...
M. Marcoux: On pourrait modifier cette loi, la méthode de
calcul du taux global de taxation plutôt que d'enlever le pouvoir de
donner des crédits de taxes foncières.
M. Saintonge: Mais si on dit que le pouvoir particulier de
crédit de taxes foncières, cela devient une forme de subvention,
on peut employer ce terme. Au lieu d'employer le terme "crédit de taxes
foncières", on pourrait employer le mot "subvention", et cette
subvention aurait pour objet de compenser l'augmentation des taxes
foncières. Cela revient à la même chose que le
crédit. Finalement, la ville ne donnera pas un chèque, elle va
facturer en moins, tel montant étant donné en subvention. La
personne qui paie des taxes va payer moins; c'est comme si la
municipalité subventionnait ce paiement.
M. Marcoux: Sauf que le pouvoir de subventionner... Ce montant
est, au plus, égal à 50 % de la différence entre le
montant des taxes foncières qui seraient dues sur l'évaluation du
bâtiment. La première année, 100 %; la deuxième
année, 50 %. Il est beaucoup plus déterminé alors que le
crédit de taxes foncières est plus souple.
Ce que je pourrais éventuellement examiner, c'est la
possibilité d'assimiler le crédit de taxes foncières
à une subvention dans le calcul du taux global de taxation.
M. Saintonge: Du taux global de taxation. D'accord.
M. Marcoux: On pourra regarder cela, je ne peux pas m'y engager
tout de suite; là, j'aime mieux ne pas jouer dans les textes de loi.
M. Saintonge: Ne sachant pas non plus l'incidence. En tout cas,
j'attire votre attention là-dessus. Peut-être
qu'éventuellement, cela pourra être modifié.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 30 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 30 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 31 et il y aura également un papillon.
M. Marcoux: L'article 31. Lorsqu'une ville effectue un emprunt
à long terme pour financer des travaux elle constitue, par voie d'une
taxe spéciale, un fonds d'amortissement destiné au remboursement
de cet emprunt. Cette taxe est prélevée annuellement et tient
compte du montant total de l'emprunt à son échéance,
intérêts inclus. Or, il arrive en pratique que certains
propriétaires préfèrent avoir la possibilité de
fogrnir leur contribution en un seul versement au début de l'emprunt,
s'évitant ainsi de payer leur part des intérêts sur
l'emprunt qui peuvent représenter des montants assez subtantiels. Cette
méthode peut aussi présenter des avantages pour la
municipalité, notamment en réduisant le montant de l'emprunt
effectivement contracté. Les articles 547. 1 à 547. 3 ont pour
but de prévoir cette possibilité.
Le papillon est à l'effet suivant: L'article 31 du projet de loi
est modifié par le remplacement, à la huitième ligne du
premier alinéa de l'article 547. 1 de la Loi sur les cités et
villes, du mot "prélevées" par le mot "payées".
Deuxième changement: II est modifié par l'insertion,
à la troisième ligne du deuxième alinéa de
l'article 547. 1, après le mot "article" de ce qui suit: "ou
l'approbation visée à l'article 563. 1". En fait, c'est pour
légaliser quelque chose qui se fait depuis longtemps.
M. Saintonge: Oui. Quand on dit, à l'article 547. 1, que
cette part est calculée sur la base du rôle d'évaluation en
vigueur au moment où le contribuable effectue son paiement, dans le cas
de ces taxes, pourquoi la part est-elle calculée sur la base du
rôle d'évaluation? Ne devrait-elle pas être calculée
selon le mode de taxation prévu, disons? Peut-être que je
comprends mal l'article mais, dans certains cas, c'est calculé en
frontage et non sur la base du rôle d'évaluation. Pourquoi le
calculerait-on sur la base du rôle d'évaluation si la taxe
facturée est, par exemple, pour la superficie?
M. Marcoux: Le rôle d'évaluation comprend à
la fois le frontage, la superficie et la valeur. On ne parle pas ici de
l'évaluation, on parle sur la base du rôle d'évaluation qui
comprend tous ces renseignements. Elle est bonne, n'est-ce pas?
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Saintonge: D'accord, pour autant que cela fasse
référence à... Je ne comprenais pas. On parle toujours de
taxes imposées en vertu de l'évaluation, de la superficie ou du
frontage. Là, on arrivait avec l'évaluation. Si, dans ce
cas-là, cela couvre ce point, tant mieux. D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
31 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 31, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 32.
M. Marcoux: II s'agit d'une modification de concordance qui a
trait à l'article précédent qu'on vient d'adopter. Non. Il
s'agit d'une modification de concordance à la suite de l'article 487 de
la loi modifié par l'article 28 du projet. L'article 561 règle
les modalités d'imposition de la taxe spéciale et se doit de
tenir compte de la modification adoptée à l'article 487.
Le Président (M. Marquis): L'article 32 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 33. Il y a un papillon à l'article 33.
Nous sommes à l'article 33, M. le ministre. Nous vous attendions,
effectivement.
M. Marcoux: II existe maintenant des firmes
spécialisées en économie d'énergie qui offrent des
services complets en matière de rendement énergétique des
immeubles. Elle offrent des contrats globaux qui comprennent des études
préalables - services pro-
fessionnels - ainsi que l'exécution des travaux effectués
pour y donner suite. Les villes, en vertu de la législation actuelle,
sont tenues à la procédure de soumissions publiques pour la
partie du contrat qui ne concerne pas les services professionnels, alors
qu'elles en sont exemptes pour ces services. Cette modification a pour but
d'exempter totalement la procédure de soumissions publiques pour ce
genre de contrat.
Il y a un papillon. La modification apportée permettra qu'une
municipalité puisse acquérir du matériel et des
matériaux, par exemple, de la machinerie, d'une autre, sans
nécessairement faire la demande de soumissions. (21 h 45)
M. Saintonge: Est-ce qu'il n'y a pas danger, M. le
Président ou M. le ministre des Affaires municipales, en vertu de cet
article, en permettant à certaines firmes qui peuvent donner l'ensemble
des services de faire un contrat clés en main, d'éliminer du
processus les petites firmes qui pourraient réaliser des travaux dans ce
cadre?
M. Marcoux: Justement, selon l'expérience que j'ai
acquise... Ce pourquoi j'ai été fort sensible à cela,
lorsqu'on me l'a présenté comme problème, c'est mon
expérience acquise comme ministre des Travaux publics. Le
ministère a développé cette formule - elle a
été préparée et, maintenant, elle est mise en
oeuvre - selon laquelle des firmes se spécialisent vraiment du
début à la fin du processus. Elles font les études, elles
ont des gens spécialisés dans cela. Elles font la
réalisation des travaux, on les finance à long terme. Il y a
Éconoler qui est spécialisée dans cela. Ensuite, elles
assurent un contrôle. Le contrôle subséquent est aussi
important que la planification et les travaux qui sont faits. Elles assurent un
contrôle durant les quatre ou cinq ans qui suivent, qui sont
particulièrement importants, qui assure que le système
d'économie d'énergie qui a été mis en place a toute
son efficacité.
Alors, permettre au monde municipal de bénéficier de ce
que le gouvernement s'accorde déjà, le réseau social, le
réseau scolaire... Je regarde dans ma région: par un contrat
clés en main, tous les hôpitaux de la région ont
négocié avec Éconoler; il y avait une firme engagée
par Écomoler, une firme privée, qui a fait l'étude des
besoins énergétiques de tous les hôpitaux de la
région. Elle a fait un contrat global pour l'ensemble des
hôpitaux. Elle a fait les travaux et elle assure la surveillance du
système durant un certain nombre d'années, ce qui a
été financé également par Éconoler. Cela n'a
pas été financé à travers les budgets
réguliers des hôpitaux. Mais, comme cela entraîne des
coûts, les économies paient les travaux qui ont été
faits sur un certain nombre d'années.
C'est un peu le même système dont, je pense, le monde
municipal a le droit de bénéficier, si ce système a
été bon pour le réseau scolaire et le réseau des
affaires sociales. Je sais que dans ma région c'est la même chose
qui est en train de se passer avec les polyvalentes, au niveau scolaire, le
même système de coordination qui se fait.
Mme Bacon: Dans le programme d'assainissement des eaux, le
programme clés en main a été bien critiqué. Les
petites firmes d'ingénieurs, par exemple... Ces gens-là
étaient inquiets parce qu'ils se disaient qu'ils n'avaient pas les
moyens de proposer des projets au gouvernement et que seules les grandes firmes
qui avaient les reins assez solides pouvaient le faire. Ce sont des
inquiétudes qui ont été partagées par plusieurs
firmes d'ingénieurs du Québec.
M. Marcoux: Dans le contrat d'assainissement des eaux...
Mme Bacon: Est-ce qu'on ne retrouverait pas la même chose
dans ce milieu?
M. Marcoux:... je me souviens très bien de ces discussions
qui ont eu lieu surtout il y a deux ans à l'Assemblée nationale.
Dans le cas de l'assainissement des eaux, je ne pourrais pas dire qu'il y avait
des entreprises qui avaient déjà commencé à offrir
des contrats clés en main, sauf que, dans le domaine des
économies d'énergie, ce n'est pas quelque chose de nouveau. C'est
quelque chose qui se fait déjà, qui se fait dans les
établissements publics, dans les services publics. Si on permet au
réseau des affaires sociales et au réseau de l'éducation
de procéder de cette façon, je ne vois pas pourquoi on ne ferait
pas bénéficier le monde municipal d'un tel pouvoir.
Mme Bacon: Est-ce que, à vos yeux, la comparaison ne
s'applique pas?
M. Marcoux: Je pense qu'elle ne s'applique pas en ce sens que,
dans l'assainissement des eaux, il n'y avait pas de firmes habituées
à faire des contrats clés en main; elles trouvaient cela trop
risqué...
Mme Bacon: Oui.
M. Marcoux:... c'était trop nouveau, elles ne
connaissaient pas cela, c'était un nouveau type d'usine, etc. Dans
l'économie d'énergie, la connaissance professionnelle du secteur,
des ingénieurs, la connaissance des coûts et de la diminution de
la facture d'électricité... C'est parce qu'il y a des liens avec
Hydro-Québec qui assure des diminutions... Quand c'est un contrat
suffisamment gros, quand la consommation d'électricité est
suffisamment grande, il y a des prix qui favorisent ce type de conversion ou
d'économie d'énergie. Alors, il y a déjà tout un
système en place qui fonctionne. De toute façon, les contrats
clés en main dans l'assainissement des eaux, il me semble qu'il n'y en a
pas eu un de fait parce qu'il n'y a aucune firme, même les grosses
firmes, qui a voulu se risquer à prendre tout le financement, tout le
"kit". C'est la Société québécoise d'assainissement
des eaux qui le fait, en pratique. Dans le domaine de l'économie
d'énergie, il y a déjà quelques firmes au Québec
qui le font.
M. Saintonge: Spécialisées qui le font. M.
Marcoux: Oui.
M. Saintonge: C'est une distinction importante d'avec
l'assainissement des eaux. Je sais que l'UMQ est favorable à cela,
d'après ce que j'ai pu comprendre.
M. Marcoux: Si je n'ai pas réussi à vous
convaincre...
M. Saintonge: Non, c'est parce que c'est un domaine particulier.
Il y a une expertise qui n'existait pas en ce qui concerne l'assainissement des
eaux. L'expertise n'était pas là. Dans le cas présent,
vous nous mentionnez que cela existe pour les commissions scolaires et les
établissements du secteur des affaires sociales. Donc, il y a
déjà un processus qui est en place. On n'avait pas eu de
réaction des gens concernés dans le milieu vis-à-vis de
cette disposition. Notre crainte était justement de ne pas sortir du
marché certaines firmes qui pouvaient exister sur une moins large
échelle, de plus petites firmes, pour faire en sorte qu'elles ne soient
pas pénalisées comme cela aurait pu être le cas dans le
secteur de l'assainissement des eaux où carrément, un des
dangers, si les contrats clés en main avaient été
adoptés à la majorité des endroits, cela aurait
été concentré sur quelques grandes firmes, et un paquet de
firmes plus petites d'ingénieurs n'auraient pu participer à ce
genre de contrats. Cela ne semble pas être ici le cas. De mon
côté, je suis satisfait des informations que vous nous avez
données.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'amendement à
l'article 33 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 33 tel
qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 34?
Code municipal du Québec
M. Marcoux: Cet article apporte pour le Code municipal la
même modification que celle apportée à la Loi sur les
cités et villes par l'article 12 du projet de loi et l'article 12 a
été adopté.
C'est comme l'article 12 et celui-ci a été adopté.
Cela concerne les garderies.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 34 est
adopté.
Article 35?
M. Marcoux: C'est la même modification par le Code
municipal qu'à l'article 10 qui a été adopté
aussi.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 35 est adopté.
Article 36?
M. Marcoux: Même remarque que pour l'article 11 du projet.
Il y a un papillon. C'est le même papillon, c'est sur la notion de prix
de revient, qui a été adopté avec amendement, je
suppose.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 36 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 36 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 37?
M. Marcoux: C'est la même chose que l'article 13, qui a
été adopté au complet. C'est sur les réserves
foncières et les regroupements d'achats. Cela a été
adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 37 est adopté.
Article 38?
M. Marcoux: II s'agit d'une modification de concordance.
L'abrogation de l'article 33 est rendue nécessaire par suite de
l'insertion de l'article 38. 1 du Code municipal par l'article 40 du projet.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 38 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 39?
M. Marcoux: C'est la même remarque que pour l'article
précédent.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 39 est
adopté.
Article 40?
M. Marcoux: C'est la même remarque que pour l'article 14 du
projet qui a été adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 40 est-il
adopté?
M. Marcoux: C'est sur les annexions de MRC.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 40 est
adopté.
Article 41?
M. Marcoux: C'est la même remarque que pour l'article 1 de
l'article 16 du projet. C'est sur le recyclage.
Le Président (M. Marquis): L'article 41 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 42.
M. Marcoux: Mêmes remarques que pour le deuxième
paragraphe de l'article 16 du projet de loi. C'est de la
récupération aussi et du recyclage. C'est très bon.
Le Président (M. Marquis): L'article 42 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 43.
M. Marcoux: L'article 43, on va le suspendre.
Le Président (M. Marquis): 43.
M. Marcoux: Nous suspendons l'article 43. C'est sur la protection
contre l'incendie.
Le Président (M. Marquis): L'article 43 est suspendu.
M. Marcoux: À l'article 44, il y a un papillon. Même
remarque que pour le paragraphe 2 de l'article 15 du projet. C'est le
même papillon que tantôt, qui ajoute un paragraphe d.
M. Saintonge: On avait adopté l'amendement, mais on avait
suspendu l'article tantôt.
M. Marcoux: C'est cela, vous avez bien raison.
M. Saintonge: On va adopter le papillon. Je suis d'accord. C'est
le même papillon que tantôt.
M. Marcoux: On peut l'adopter et adopter l'article...
M. Saintonge: Non, on a suspendu l'article.
M. Marcoux:... parce qu'on ajoute seulement: Ce code est
modifié par l'insertion...
M. Saintonge: M. le ministre, tantôt, on a suspendu
l'article pour savoir, par exemple, si quelqu'un du service de police ou du
service d'incendie pouvait aller sur les lieux d'une résidence
privée sans être accusé de "trespassing" pour aller
arrêter une alarme qui sonne.
M. Marcoux: On va adopter l'amendement au paragraphe d, et on
suspend l'article.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
44 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 44 est
suspendu. J'appelle l'article 45.
M. Marcoux: On va le voir. On y arrive. On ne vous cachera rien.
Vous ne l'avez pas encore trouvé?
M. Saintonge: J'ai une information. Dans le Journal des
débats, l'affaire du jumelage, c'était tellement compliqué
à trouver je ne sais pas, cela me passe sous le nez.
Le Président (M. Marquis): L'article 45, M. le
ministre.
M. Marcoux: Mêmes remarques que pour le quatrième
paragraphe de l'article 17 du projet de loi qui a été
adopté. C'est sur le
stationnement des véhicules sur des terrains privés.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 45 est adopté.
J'appelle l'article 46.
M. Marcoux: C'est pour réglementer les voies
piétonnières. On l'a adopté.
M. Saintonge: Et les pistes pour bicyclettes. Adopté.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 46 est adopté.
J'appelle l'article 47.
M. Marcoux: C'est sur les ententes avec les bandes
amérindiennes. Adopté. Il y a un papillon qui est
adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
47 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 47, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 48. Il y a également un papillon.
M. Marcoux: C'est sur les délais de transmission de
rapports pour les budgets. Même remarque que pour l'article 20 du projet
de loi, avec un amendement qui est de même sens et au moins les deux
tiers. Amendement adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 48 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 48, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 49.
M. Marcoux: Mêmes remarques que pour l'article 21 du projet
de loi.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 49 est adopté.
J'appelle l'article 50.
M. Marcoux: Mêmes remarques que pour l'article 22 du projet
de loi. C'est sur les dates de transmission des rapports des régies.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 50 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 51.
M. Marcoux: Cet article insère au Code municipal les
pouvoirs déjà prévus par le programme 10 de l'article 415
de la Loi sur les cités et villes, modifié par le paragraphe 3 de
l'article 17 du projet de loi.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 51 est
adopté? (22 heures)
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Ce sont les frais de remorquage aux frais du
propriétaire au coût réel.
Le Président (M. Marquis): L'article 51 est adopté.
J'appelle l'article 52.
M. Marcoux: Cette modification a simplement pour but d'accorder
aux municipalités régionales de comté qui sont des
corporations de comté au sens du Code municipal la possibilité de
se jumeler à d'autres corporations municipales, comme peuvent
déjà le faire toutes les autres municipalités. C'est
là l'article 52.
M. Saintonge: Oui, l'article 52, c'est cela.
M. Marcoux: Vous voyez qu'on ne vous cache rien.
M. Saintonge: Bien oui;
M. Marcoux: Je vous ai passé mon texte.
M. Saintonge: Je vous remercie. On avait besoin de cela pour
savoir à quoi cela s'appliquait, parce que c'était des renvois
d'article en article.
Concernant le jumelage, M. le Président, on avait établi
clairement, antérieurement, dans le cas des MRC, qu'on ne favorisait pas
le jumelage des MRC, des municipalités régionales, avec certaines
autres municipalités du même type, disons, des communes ou des
gouvernements régionaux; comme on les appelle dans d'autres pays et
même dans d'autres provinces. Dans le cadre présent, c'est une
nouvelle tentative; c'est, je pense, la
deuxième ou la troisième fois que cela revient. Quant
à nous, notre position n'est pas modifiée. Je dois vous dire que
j'avais consulté, à l'époque - je ne les ai pas
consultées à nouveau dans le cadre de ce projet de loi -
certaines municipalités qui sont même membres de l'UMRCQ et des
municipalités locales. C'était l'UMRCQ qui avait demandé
principalement que le jumelage soit accordé aux MRC. J'ai fait des
consultations avec certaines municipalités locales qui sont à
l'intérieur de MRC qui sont membres de l'UMRCQ. Ces municipalités
me disaient que, quant à elles, le jumelage n'était pas quelque
chose qu'elles souhaitaient. Il y a d'autres municipalités qui on pu le
vouloir aussi, dans certains cas, qui ont affirmé qu'elles pouvaient
souhaiter un jumelage, mais je vous dirai que dans l'ensemble des consultations
que j'ai faites auprès d'un certain nombre de municipalités -
sans les choisir, je l'ai fait à l'occasion de rencontres avec des gens
du monde municipal - des municipalités locales globalement, on
n'était pas favorable à la possibilité de jumelage. Cela
confirme la position qu'on avait soutenue, en décembre 1983, pour
être précis, sur un autre projet de loi qui portait aussi le no
45. Le même point est revenu l'an dernier, si je ne me trompe, avec la
dernière loi omnibus.
Finalement, quant au jumelage des MRC, même si j'étais
contre le fait qu'on puisse l'accorder, si on le faisait, il n'y aurait que
deux cas où on pourrait le demander. Un point que je pourrais demander
au départ serait qu'on donne une espèce de droit de veto aux
municipalités membres de la MRC. Je ne sais pas si cela agréerait
au ministre de faire en sorte que les MRC puissent être jumelées
à la condition que toutes les municipalités membres de la
municipalité régionale de comté soient d'accord. Si une
municipalité refusait le jumelage, il ne serait pas autorisé.
Finalement, ma demande est que, par amendement, on puisse
considérer et accorder la possibilité d'un droit de veto à
chacune des municipalités membres d'une MRC pour bloquer un jumelage
d'une MRC avec quelque autre corps public. Je ne sais pas quelles sont vos
réactions là-dessus.
M. Marcoux: Ma réaction pourrait être très
longue, mais elle peut être très brève aussi. Je sais que
cela a fait l'objet de grandes discussions en décembre 1983. Il faut se
rappeler qu'à ce moment-là le monde municipal, le monde municipal
urbain, entre autres, vivait dans une certaine inquiétude -je ne dis pas
qu'elle n'était pas justifiée -face à l'avenir des MRC. Le
procès qui a été fait au gouvernement, c'était de
donner indirectement, de toutes sortes de façon, en modifiant telle ou
telle loi, de plus en plus de pouvoirs aux municipalités
régionales de comté, de sorte qu'on se serait
réveillé au bout de trois, quatre ou cinq ans avec des
municipalités régionales de comté bardées de
pouvoirs, donc de responsabilités, sans les ressources
financières équivalentes et également sans une
modification de la structure du pouvoir elle-même à
l'intérieur des MRC. On disait: Beaucoup de villes ont accepté un
vote, sur 20 municipalités, une municipalité un vote, pour le
schéma d'aménagement, mais elles n'auraient pas accepté ou
n'accepteraient pas dans l'avenir ce système de décision par
rapport à de nouveaux pouvoirs à confier aux MRC qui auraient des
implications financières appréciables. C'est dans ce contexte que
la discussion s'est déroulée en décembre 1983. Je crois
que dans la discussion par rapport au jumelage il n'y avait aucune commune
mesure entre l'envergure et l'importance des questions posées par
rapport à l'avenir des MRC et du monde municipal et la nature et
l'importance du pouvoir de jumelage.
Lors de mes discussions avec le monde municipal depuis un an et demi -
j'en ai discuté à différentes reprises - j'ai
essayé de dégonfler un peu cette préoccupation en disant
ceci: D'abord, face à l'avenir des MRC et à l'avenir de la
décentralisation globalement vers les pouvoirs locaux, pouvoirs qui
existent actuellement, assumés par Québec, le discours du
gouvernement n'a pas changé. S'il nous fallait franchir de nouvelles
étapes dans cette voie, il y aurait une seule façon de le faire.
Ce serait par un immense débat public, une conférence
Québec-municipalités sur la base d'un livre blanc, d'un livre
vert ou d'un document d'orientation qui définirait les nouveaux pouvoirs
habilitants que le gouvernement donnerait aux municipalités
régionales de comté ou les nouveaux pouvoirs qu'il
transférerait aux MRC ou les pouvoirs que les municipalités
locales perdraient au profit des MRC ou les pouvoirs que les
municipalités locales pourraient confier aux MRC avec, pour chacun de
ces pouvoirs, une assise ou une assiette fiscale équivalente. J'ai
répété cette assurance, d'autant plus qu'à
Fort-Prével, l'an dernier - et je l'ai répétée
à plusieurs reprises dans le monde municipal depuis un an - parmi toutes
les possibilités et les priorités d'action du gouvernement,
depuis un an, avait été soumise la possibilité
d'entreprendre une réflexion sur la décentralisation. Cette
orientation n'a pas été retenue par le Conseil des ministres
à Fort-Prével l'an dernier. On a choisi d'autres priorités
législatives ou d'actions pour l'année qui vient,
c'est-à-dire à compter de septembre dernier et pour
l'année qui se continue.
Globalement, le monde municipal a maintenant la conviction qu'il ne se
fera pas passer un sapin par le gouvernement du Québec ou qu'il ne se
fera pas passer des
sapins, l'un après l'autre, pour se retrouver dans une
forêt à un moment donné. Je crois que le climat de
discussion concernant le jumelage a considérablement
évolué. Je le vois d'une façon très pragmatique et
très concrète dans le sens suivant: les villes ont
déjà le pouvoir de se jumeler, elles l'utilisent, ce qui permet
à plusieurs maires et conseillers municipaux au Québec, à
des mairesses et à des conseillères municipales de voyager dans
une perspective d'échanges culturels, d'échanges
économiques ou d'échanges sociaux avec des municipalités
d'autres villes et d'autres pays dans le monde. Or, il est évident que
des municipalités rurales toutes seules n'ont pas les moyens financiers
de se permettre de tels jumelages parce que cela a des implications
financières, c'est évident. Mais plusieurs municipalités,
des petites villes ou des municipalités rurales, souhaiteraient pouvoir
engager des échanges avec des collectivités régionales
d'autres pays.
Je regarde, par exemple, la municipalité de Trois-Pistoles; ce ne
sont pas des gens portés à la dépense inutile. Les gens de
la MRC des Basques ont dû passer par la ville de Trois-Pistoles pour se
jumeler à une région française parce que la MRC n'avait
pas ce pouvoir. Or, c'est en pratique Trois-Pistoles actuellement qui le fait
et les autres municipalités l'aident parce que c'est vraiment
perçu comme un projet de la MRC des Basques comme telle qui s'est
jumelée à une région française ou belge qui avait
une certaine ressemblance ou analogie avec elle. Vous avez la MRC des
Îles-de-la-Madeleine où les sept municipalités se sont
jumelées à Saint-Pierre, même si elles n'ont pas encore le
droit légalement de le faire. Vous avez la MRC de Francheville qui
souhaite le faire.
Il n'y a pas en jeu des choses énormes en termes financiers. Les
municipalités régionales de comté pensent de plus en plus
en termes globaux, en termes d'aménagement et de développement
régional, d'avenir pour leur communauté. Comme les villes peuvent
le faire, je ne vois pas pourquoi regrouper villes et campagnes, villes et
municipalités rurales ne pourrait pas agir dans ce sens, d'autant plus
que les communautés urbaines ont ce pouvoir. Si, en plus, les
communautés urbaines jouent, par analogie, par rapport aux villes, le
rôle que les MRC jouent sous certains aspects ou sous un aspect en
particulier, soit celui de l'aménagement, le même rôle de
communauté urbaine ou régionale, je ne vois pas, si les
communautés urbaines peuvent avoir le pouvoir de jumelage, pourquoi les
municipalités régionales de comté ne l'auraient pas
également. À ce titre, je constate que la méfiance qu'il
pouvait y avoir dans le monde municipal, par rapport à la
possibilité de donner le pouvoir de se jumeler aux municipalités
régionales de comté, n'existe pas. C'est pourquoi je pense que
les membres de la commission peuvent adopter cet article sans
problème.
M. Saintonge: Vous me permettrez de différer de vue avec
vous. Même si on mentionne cela, je vous disais
précédemment qu'on a fait, en décembre 1983, des
consultations auprès de certaines municipalités membres de MRC,
des municipalités locales. Elles ne favorisaient pas
nécessairement pour leur MRC une possibilité de jumelage. Depuis
ce temps-là, à l'occasion, quand je rencontre des
représentants du monde municipal ou local, les municipalités qui
sont touchées par cela, ils disent: On ne souhaite pas
nécessairement l'étendre. À tout le moins qu'il y ait une
réserve, qu'on donne un droit de veto. Un droit de veto, c'est
peut-être bien fort, vous allez me dire. S'il y a une municipalité
dans la MRC qui ne veut pas, toute la MRC ne peut pas se jumeler. C'est
peut-être trop fort.
Disons que, si c'est trop fort, comme je l'ai mentionné
tantôt, à tout le moins, on pourrait peut-être accorder un
droit de retrait. Si dans une MRC vous avez dix municipalités et que le
préfet amène à la table de discussion la
possibilité d'un jumelage avec une commune française, ou belge -
cela pourrait être n'importe où - à ce moment-là,
qu'on propose ce qui suit à la table de la MRC: Si, sur les dix
municipalités, il y en a six qui sont d'accord, ces six-là
participeront en connaissance de cause au financement du jumelage et les quatre
autres pourront dire: Nous, on n'est pas d'accord avec cela et on se retire du
financement du jumelage en question. Faites vos voyages, faites vos
échanges culturels, faites les représentations que vous voudrez
ailleurs, mais nous on n'embarque pas là-dedans.
Je vous dirai que j'ai commencé à recevoir depuis quelque
temps à mon bureau, également, des résolutions et des
lettres de municipalités qui se posent de sérieuses questions sur
le financement éventuel des MRC telles qu'elles existent actuellement;
c'est la remise en question de tout le financement.
M. Marcoux: J'en reçois aussi.
M. Saintonge: Je n'en doute pas parce que les copies
conformes...
M. Marcoux: Cela fait partie des résolutions
suggérées de ce temps-là.
M. Saintonge: C'est ça. Ce qui veut dire quoi, même
si c'est suggéré? C'est que cela occupe l'esprit des gens et
donne matière à réflexion, quand même, que le
financement des MRC n'est peut-être pas
assuré comme on le pensait. On avait noté, à un
moment donné, que les MRC devront éventuellement se financer
elles-mêmes.
Avec les programmes actuels, les pouvoirs actuels qu'on retrouve, par
exemple, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, à
l'article 189, on rajoute aux MRC une autre possibilité de faire un
jumelage. Un jumelage, cela coûte toujours de l'argent et il y a des
municipalités qui ne sont peut-être pas intéressées,
qui n'y voient pas d'avantages particuliers. Au plan économique, si
c'est avantageux, je ne pense pas que les municipalités vont se retirer.
Mais si c'est au point de vue d'échanges culturels, comme, dans
plusieurs cas, cela peut se matérialiser au niveau des jumelages,
certains pourront dire: On a de l'argent à mettre ailleurs. Je ne peux
pas être contre cette procédure ou cette manifestation de
volonté de la MRC.
Si vous autorisez le jumelage, en tout cas, à tout le moins,
notre position, c'est: Permettez-le aux MRC et celles qui voudront y
adhérer en paieront les frais. Les municipalités dans les MRC qui
ne voudront pas y adhérer seront exclues du partage des frais que le
jumelage occasionnera. Je pense qu'à ce moment-là tout le monde
en aura pour son compte et, si le jumelage est effectivement valable, qu'il
peut apporter des bénéfices pour l'ensemble de la MRC, je suis
convaincu que les maires ne se retireront pas simplement pour dire que leur
municipalité se retire. Donc, le jumelage sera adopté à
l'unanimité. Il me semble que cela serait plus convenable dans le cas
présent, dans un cas comme celui-là, de permettre un retrait aux
municipalités qui ne veulent pas y participer dans les MRC en question.
Je vous dirai que c'est la volonté que j'ai cru percevoir, non seulement
que j'ai cru percevoir, mais que j'ai perçue lors de mes discussions
avec plusieurs municipalités membres de MRC.
J'ai fait des vérifications à l'occasion avec des
municipalités dans le Bas-du-Fleuve, dans le coin de Rimouski
même, il y a moins d'un an. J'en ai fait également dans des
municipalités de ma région, la rive sud de Montréal et la
rive sud éloignée de Montréal, dans les Cantons de l'Est,
dans les Laurentides. Quand j'ai rencontré des membres, des maires au
dernier congrès, ici, à Québec, j'en ai parlé. Cela
m'a semblé un voeu unanime des gens que j'ai consultés qui ont
dit: D'accord. Si on veut un jumelage à la MRC, qu'on le fasse, mais
ceux qui veulent le jumelage paieront pour. Les autres qui ne sont pas
intéressés, je ne veux pas payer pour cela. (22 h 15)
Dans ce cadre, cela m'apparaît non seulement
préférable, mais justifiable qu'on puisse faire en sorte que les
municipalités des MRC qui veulent un jumelage paient pour. Cela me
semble la seule solution équitable pour l'ensemble des
municipalités, je souhaiterais qu'on apporte un amendement dans ce sens.
Je ne sais pas comment le rédiger dans le cadre actuel de cet article.
Je donne ma langue au chat. Mais si vous étiez d'accord avec ce
principe, j'apprécierais qu'on puisse rédiger un article dans ce
sens. Un droit de veto, c'est excessif. Ne donnez pas un droit de veto, mais,
à tout le moins, donnez un droit de retrait.
Je peux vous dire, juste avant de terminer mon intervention, que je me
souviens fort bien que l'ancien président de l'UMRCQ, qui avait
sollicité mon consentement à ce que l'an dernier vous puissiez
apporter des modifications dans un projet de loi omnibus - je ne me souviens
pas duquel, il était présenté par le ministre de la
Justice - ou m'avait dit: Écoutez, j'ai discuté avec le
ministère des Affaires municipales et on serait bien d'accord, on
aimerait bien que vous permettiez le jumelage. J'ai dit: Notre position
là-dessus est claire. Il a dit: Oui, mais, au moins, s'il n'y a pas un
droit de veto, acceptez un droit de retrait. On serait d'accord avec cela.
C'était le président de l'UMRCQ de l'époque. Le nouveau
président, je ne l'ai pas consulté sur ce point précis,
parce que je ne savais pas que cela venait dans le bill omnibus.
L'ancien président m'avait confirmé qu'à tout le
moins, avec un droit de retrait, il était d'accord avec cela. C'est lui
qui avait poussé, par l'intermédiaire de certaines MRC, cette
demande de jumelage, le président de l'UMRCQ de l'époque. On
s'entendait sur le droit de retrait. Je vous confirme aussi le fait que mes
contacts avec le monde municipal depuis ce temps m'ont démontré
que c'est un souhait des municipalités membres des MRC de pouvoir se
retirer de ce jumelage si elles considèrent qu'elles n'en ont pas pour
leur compte, finalement.
M. Marcoux: S'il y a jumelage entre une MRC et une autre
collectivité d'un autre pays - pas nécessairement d'un autre
pays; cela peut être d'une autre province du Canada - c'est que les
élus qui le décident croient que cela peut être utile
à l'ensemble de leur communauté. Je crois que cela doit
être décidé à la majorité des membres de la
municipalité régionale de comté.
Si la majorité des membres de la municipalité
régionale de comté croit que cela peut être utile à
la MRC, c'est l'ensemble de la municipalité régionale de
comté qui va bénéficier de cela. Sinon, chacun pourra
dire: On va en bénéficier, mais on ne paiera pas, ou trois,
quatre ou cinq diraient: Nous, on ne paiera pas, de toute façon, on va
en bénéficier. Ceux qui vont aller prendre l'information
là et ceux
qui vont bénéficier de ces échanges, en termes
d'idées sur la façon d'améliorer la qualité de la
vie ou de façons de donner des services aux citoyens, en
bénéficieraient, mais ne participeraient pas
financièrement.
Alors, comme ce n'est pas une chose très coûteuse - ce
n'est pas comme un service d'aqueduc et d'égout, ou des services
semblables - il y a avantage à favoriser un consensus et une
concertation à la municipalité régionale de comté.
Si c'est un objet trop litigieux, la majorité ne l'adoptera pas.
Je pense qu'il n'y a pas intérêt à multiplier les
pouvoirs dans les municipalités régionales de comté
où chacun pourrait, à sa guise, dire: Même si je suis
d'accord pour telle chose, je ne m'associe pas à la dépense. Je
pense que ce ne serait pas une façon de créer un bon climat de
travail, de discussions et d'échanges au niveau de la
municipalité régionale de comté. En ce qui me concerne, M.
le Président, je souhaiterais que l'article 52 soit adopté.
M. Saintonge: Juste une intervention supplémentaire. Je
vous dirai que ce que le ministre vient de mentionner, a mon point de vue, fait
peu de cas de la responsabilité des élus municipaux. Je pense
qu'un élu municipal n'ira pas dire à la MRC: Je pense bien qu'on
peut en bénéficier, mais on ne paiera pas pour et on en profitera
quand cela viendra. Je pense que ce n'est pas avoir bien confiance dans la
responsabilité des élus municipaux. Je pense bien que, si membre
d'une MRC, municipalité voit qu'elle peut tirer un
bénéfice vis-à-vis de l'ensemble des gens qui sont
alentour d'elle dans son propre milieu puis à la table de la MRC, elle
va dire: Si je peux en bénéficier, je vais être d'accord,
puis je vais payer pour. Il n'y a personne qui aime se faire payer la traite
tout le temps. La facture passe à tout le monde quand c'est le temps.
Mais, par exemple, certaines municipalités - cela peut être deux,
trois ou quatre dans une MRC de onze - peuvent dire: II n'y a pas d'avantage
pour nous, on n'en voit aucun. Surtout que vous avez des MRC qui ont plusieurs
municipalités de villes avec des municipalités locales.
Peut-être que des municipalités de villes peuvent dire: C'est bon
pour nous. Les municipalités locales diront: Cela ne nous
intéresse pas. Elles vont être dans le bateau pareil si elles sont
minoritaires.
À ce moment-là, on pourrait leur donner le pouvoir
carrément de se retirer, parce que, dans ces cas-là, elles vont
payer pour d'autres. Le problème des MRC dans un cas comme
celui-là, c'est qu'on a une dépense répartie à un
ensemble de gens où certains d'entre eux peuvent dire: On n'a pas notre
bénéfice et on l'impose quand même. C'est d'autant plus
vrai que, lorsqu'on parle de représentativité - vous avez
soulevé le problème tantôt; j'avais déjà
posé des questions à votre prédécesseur et
peut-être à vous, je ne m'en souviens pas - quand on parlait de la
création de certaines MRC, il n'y a eu aucune commune mesure dans la
question de la répartition des votes au point de vue de la
représentativité. C'était laissé à chacun
des cas. Des fois, c'est un vote à tout le monde, d'autres fois, c'est
deux votes à un et trois votes à l'autre, un vote à un. Il
y a eu des problèmes de représentativité dans certaines
MRC. Je peux rappeler le cas de Champlain, entre autres, qui n'est pas
réglé. Cela fonctionne, sauf que les gens ne sont pas du tout
heureux là-dedans.
Si je regarde les représentations que j'ai des gens de mon
comté, je ne pense pas que la façon dont la
représentativité dans la MRC de Champlain s'est
réglée a satisfait les gens concernés. À ce
moment-là, c'est encore pire. Dans une MRC comme cela, il suffit que
deux villes disent oui pour que les autres soient embarquées même
si elles ne veulent pas. Je ne trouve pas cela tellement équitable pour
ces municipalités, parce que la MRC, si on vous a embarqué
là-dedans, c'est dans tel but; c'est pour de l'aménagement, avec
certains autres pouvoirs qui peuvent vous être favorables. D'accord. Mais
le jumelage n'est peut-être pas favorable. Si les gens considèrent
que ce n'est pas favorable, qu'ils n'en ont pas pour leur compte, on ne devrait
pas les obliger à payer et à répartir ces coûts.
Cela m'apparaît fondamental, d'autant plus, comme je vous le mentionnais,
que ce que j'ai comme perception actuellement, c'est que les gens sont
déjà sensibilisés à cela. La question d'un droit de
retrait, cela avait quand même été soulevé, puis
même accepté par l'UMRCQ. Je n'ai pas de raison de penser que cela
peut être modifié aujourd'hui. Je trouverais malheureux que l'on
impose à des municipalités, considérant le cadre actuel
des MRC, un jumelage, avec paiement forcé par tout le monde si la
majorité l'accepte à 70 %. Il suffit qu'il y ait six
municipalités sur onze qui l'acceptent, dans certains cas, si elles ont
chacune une voix, pour que les onze soient obligées de payer, même
si cela ne rapporte pas éventuellement à cinq d'entre elles ou si
cinq d'entre elles n'y voient aucun avantage possible.
Je pense que c'est équitable pour tout le monde. Si vous pensez
qu'un jumelage va vous rapporter quelque chose, alors vous y adhérez. Eh
bien, payez et allez-y. Cela n'empêcherait pas qu'il pourrait y avoir
quatre municipalités sur onze ou trois sur onze qui voudraient se
jumeler au nom de la MRC en question. Qu'elles se jumellent et elles paieront
les frais, mais les autres ne sont pas touchées. Cela m'apparaît
beaucoup plus équitable que ce que vous proposez, et je maintiens notre
point de vue là-dessus. Je
trouve regrettable que vous n'acceptiez pas, à tout le moins, un
droit de retrait.
Je comprends que vous refusez d'introduire un droit de retrait toujours
dans ce cadre-là?
M. Marcoux: Oui, M. le député de Laprairie.
M. Saintonge: Ce sera sur division, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 52 est
adopté sur division. J'appelle l'article 53.
M. Marcoux: Ce sont les mêmes remarques que pour l'article
18 du projet de loi. C'est pour le fait de ne pas attendre que le
véhicule ait sept ans avant de pouvoir le vendre.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: À l'article 54, ce sont les mêmes
remarques que pour l'article 33 du projet de loi. C'est un contrat visant
l'économie d'énergie. Il y a un papillon, M. le Président,
qui est le même que tantôt.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 54 est-il adopté? !
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 54,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté, avec les mêmes remarques qu'on
a faites tantôt, à savoir que les explications du ministre nous
convainquent qu'un contrat clés en main peut être profitable dans
ce cas-là.
M. Marcoux: D'accord, oui.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 55.
M. Marcoux: Je vais dire cela à mon collègue, le
ministre de l'Environnement, que j'ai réussi à vous convaincre
sur contrat clés en main.
M. Saintonge: Lui, il va avoir de la misère à nous
convaincre.
Mme Bacon: En assainissement des eaux, il aurait de la
misère à me convaincre.
M. Saintonge: En assainissement des eaux.
Mme Bacon: Il ne faut pas confondre.
M. Marcoux: L'article 55. Mêmes remarques que pour
l'article 23. Cela concerne les délais de transmission des budgets des
corporations.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 55 est
adopté. J'appelle l'article 56.
M. Marcoux: Mêmes remarques que pour l'article 24. Cela
concerne la transmission du budget au ministre des Affaires municipales dans
les 30 jours de son adoption.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 56 est adopté.
J'appelle l'article 57.
M. Marcoux: II y a un papillon. Cela concerne la
pénalité qui est demandée pour quelqu'un qui a fait un
chèque sans fonds. Alors, c'est le même amendement que pour
l'autre.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
57 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 57,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 58.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 58 est adopté.
J'appelle l'article 59.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 59 est adopté.
J'appelle l'article 60.
M. Marcoux: Sur le taux d'intérêt variable durant
l'année.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 60 est adopté.
J'appelle l'article 61.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 61 est adopté.
J'appelle l'article 62...
M. Marcoux: Un papillon.
Le Président (M. Marquis):... et il y a un papillon,
oui.
M. Marcoux: C'est la même chose que tantôt, c'est sur
les programmes de revitalisation.
M. Saintonge: Avec les mêmes remarques s'appliquant, M. le
Président...
M. Marcoux: Oui. M. Saintonge:... pour la question...
M. Marcoux: La même réponse. M. Saintonge: Oui!
Même réponse! M. Marcoux: Non, non...
M. Saintonge: D'accord, en sachant que le ministre va examiner la
situation et, éventuellement, il pourra revenir et modifier une autre
loi en ce qui a trait à la question du taux global de taxation.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'amendement à
l'article 62 est adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 62, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 63. Il y a également un papillon.
M. Marcoux: Sur le paiement de taxes comptant plutôt
qu'à long terme, c'est le même papillon.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
63 est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 63,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Marquis); Adopté. J'appelle
l'article 64, l'article 63, pardon, non, l'article 64.
M. Marcoux: L'article 63 avec amendement a été
adopté.
Le Président (M. Marquis): Oui. L'article 63, tel
qu'amendé, a été adopté. On est rendu à
l'article 64.
M. Marcoux: Concordance. Les mêmes remarques que pour
l'article 32 du projet de loi.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 64 est
adopté.
Mme Bacon: L'article 64. 1.
Le Président (M. Marquis): II y a un nouvel article...
M. Marcoux: L'article 64. 1.
Le Président (M. Marquis):... 64. 1.
M. Marcoux: D'accord. Le projet de loi est modifié par
l'insertion, avant l'article 65, du suivant: "64. 1. L'article 7 de la Loi sur
la Loi sur la fiscalité municipale (L. R. Q., chapitre F-2. 1) et aux
fins de la révocation de cette reconnaissance. " peut siéger aux
fins d'accorder une reconnaissance prévue par le paragraphe 10 de
l'article 204 ou par l'article 208. 1 de la Commission municipale (L. R. Q.,
chapitre C-35) F-2. 1, et aux fins de la révocation de cette
reconnaissance. "
M. Saintonge: Pourquoi est-ce que c'est introduit là?
Normalement, combien de personnes siégeraient?
M. Marcoux: Deux.
M. Saintonge: Deux membres? C'est la modification que vous avez
amenée. On peut permettre de rétroagir à l'exemption.
M. Marcoux: Non, ce n'est pas la question. Là, c'est pour
les organismes de charité qui demandent des exemptions. Pour entendre,
je ne sais pas, le groupe d'aide aux jeunes de telle place qui ne veut pas
payer de taxe, cela exigeait deux commissaires; là, on aura le droit de
faire juger la cause par un seul commissaire. (22 h 30)
M. Saintonge: II y a un appel là-dessus?
M. Marcoux: Ils peuvent revenir devant la commission, s'ils ne
sont pas d'accord.
M. Saintonge: S'il n'y a pas d'appel, est-ce qu'il y a un pouvoir
de révision à la commission?
M. Marcoux: On me dit qu'il n'y a pas de droit de révision
ou d'appel, mais j'ai vu des décisions où des gens étaient
allés en appel ou demandaient une révision et la seconde
décision, dans ce cas-là, était la même. Mais...
M. Saintonge: Cela n'exclut pas qu'un organisme donné,
s'il y a eu une demande qui a été refusée, puisse revenir
subséquemment et faire une autre demande...
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge:... avec des explications complémentaires
pour un autre rôle.
Le Président (M. Marquis): Alors, est-ce que l'article 64.
1 est adopté?
M. Saintonge: Oui, adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article
65...
Loi sur la Commission municipale
M. Marcoux: On le suspend.
Le Président (M. Marquis):... est suspendu.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): J'appelle donc l'article 66. M.
le ministre, est-ce qu'il y a quelque chose?
M. Marcoux: C'est un bon article, j'en recommande l'adoption.
L'article 57 actuel prévoit que, comme mesure transitoire avant
la fin d'une tutelle exercée par la Commission municipale sur une
municipalité, la commission peut, a la demande de la
municipalité, exercer une tutelle partielle sur certains aspects de
l'administration de la municipalité. Quand la municipalité n'en
fait pas la demande, la commission se voit donc obligée de maintenir une
tutelle complète même si elle ne désire plus
contrôler qu'un aspect de l'administration. En vertu de la modification,
elle pourra donc d'elle-même décréter la tutelle partielle,
favorisant là, en effet, une reprise plus rapide de son autonomie par la
municipalité.
M. Saintonge: Je me demandais quel était le
problème soulevé là-dessus en ce qui a trait à la
Commission municipale. On disait avant que c'était la
municipalité qui devait le demander, "à la demande d'une
municipalité". Dans le cas présent, même si la
municipalité ne le demande pas, on va imposer une tutelle partielle, ni
plus ni moins.
M. Marcoux: Par exemple, c'est pour éviter que la
commission n'ait à contrôler tous les gestes d'une
municipalité. S'il y juste des problèmes financiers, elle va
contrôler seulement les aspects financiers, au lieu de contrôler la
gestion du personnel et toutes ces choses.
M. Saintonge: Oui, je comprends, mais quel est
l'intérêt de la ville à ne pas le demander? C'est cela que
je m'imaginais. Est-ce qu'il y eu des cas particuliers, par exemple, où
cela aurait pu être souhaitable par la Commission municipale et que la
ville n'a pas voulu?
M. Marcoux: D'accord. C'est parce que la ville veut que la
tutelle soit levée complètement à l'occasion.
M. Saintonge: C'était simplement une question de...
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge:... "bargaining power".
M. Marcoux: Alors, ils disent: Vous la levez complètement
ou on va le demander, mais à condition...
M. Saintonge: C'est la pression que la ville mettrait. Vous la
levez complètement ou bien on n'y va pas. D'accord.
M. Marcoux: Alors, la commission pourra décider.
M. Saintonge: Je suis d'accord.
Le Président (M. Marquis): L'article 66 est adopté.
J'appelle l'article 67.
M. Marcoux: En vertu de cette disposition, les règles de
pratique sont établies à la majorité des membres de la
Commission municipale.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 67 est adopté.
J'appelle l'article 68.
M. Marcoux: L'article 100 actuel est trop restrictif en ce qu'il
empêche la Commission municipale de poser tous les actes
nécessaires au maintien de la bonne santé financière d'une
municipalité lorsque son conseil ne peut siéger. Par exemple, la
commission ne peut adopter le budget ni, sauf urgence, accorder de contrat.
La modification vise à permettre à la commission de mieux
exercer son rôle dans le meilleur intérêt de la
municipalité.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 68 est adopté.
J'appelle l'article 69.
Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais
M. Marcoux: Cette modification effectue divers changements dans
le but d'améliorer la façon dont sont préparés,
transmis, approuvés les programmes clés en main d'immobilisations
de la CRO et de la CTCRO. Une partie de cette amélioration aura pour
effet de mieux tenir compte des complexités des règles de
gestion.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 69 est adopté.
J'appelle donc l'article 70. Nous sommes à l'article 70.
M. Marcoux: Oui. En vertu de cette disposition, la
communauté pourra modifier un programme déjà en vigueur,
ce qu'elle ne peut pas faire actuellement.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 70 est adopté.
J'appelle l'article 71.
Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal
M. Marcoux: C'est la même modification pour la
communauté urbaine que celle de la CRO.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 71, adopté.
J'appelle l'article 72.
M. Marcoux: Même modification qu'à l'article 70.
M. Saintonge: Dans ' ces cas, j'imagine que le ministre a
consulté les communautés.
M. Marcoux: Ah, au complet!
M. Saintonge: Au complet. Je voulais seulement le faire
préciser pour le Journal des débats.
M. Marcoux: Cela ne veut pas dire qu'elles sont d'accord, mais
elles ont été consultées. Mais, dans ce cas, elles sont
d'accord, n'est-ce pas?
Le Président (M. Marquis): L'article 72 est-il
adopté?
M. Saintonge: La réponse est oui.
M. Marcoux: Dans ce cas, elles sont d'accord.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 72, adopté.
J'appelle l'article 73. Il y a un papillon.
M. Marcoux: Cet article corrige une erreur technique qui est
corrigée par le papillon lui-même.
Mme Bacon: Peut-on en avoir copie?
M. Marcoux: En tout cas, vous avez le papillon, M. le
Président. Je vous propose de l'adopter...
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
73 est-il adopté?
M. Marcoux:... avant qu'il en vienne un troisième.
Le Président (M. Marquis): Oui, mais on est dans la saison
des papillons, d'ailleurs.
M. Marcoux: Ils sont productifs. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
73 est adopté.
M. Marcoux: Ils ont couvé tout l'hiver.
Le Président (M. Marquis): L'article 73, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 74.
Loi sur la Communauté urbaine de
Québec
M. Saintonge: Je présume que M. le ministre a obtenu
l'accord de la CUQ là-dessus.
Le Président (M. Marquis): M. le ministre.
M. Marcoux: Même modification qu'à l'article 69.
M. Saintonge: Et vous avez obtenu l'accord de la CUQ
là-dessus?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 74 est adopté.
J'appelle l'article 75.
M. Marcoux: À l'article 75, c'est la même
modification qu'à l'article 70.
Le Président (M. Marquis): L'article 75 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 76.
Loi sur les conseils intermunicipaux de transport dans
la région de Montréal
M. Marcoux: Le but de cet article est de rendre applicable aux
conseils intermunicipaux de transport dans la région de Montréal
les mêmes modifications que celles effectuées pour les
régies intermunicipales par les articles 21 et 22 relativement aux
rapports financiers et aux programmes triennaux d'immobilisations.
Le Président (M. Marquis): L'article 76 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 77.
Loi sur les corporations municipales et
intermunicipales de transport
M. Marcoux: Même modification qu'à l'article 69.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 77, adopté.
J'appelle l'article 78.
M. Marcoux: Même modification qu'à l'article 70.
Le Président (M. Marquis): L'article 78 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 79.
Loi sur les élections dans certaines
municipalités
M. Marcoux: Cet article, comme les trois suivants, modifie la Loi
sur les élections dans certaines municipalités afin d'indexer de
50 % le maximum des dépenses électorales permises dans les
municipalités de 20 000 habitants et plus. Depuis l'adoption de la loi
en 1978, ces montants n'ont pas été haussés alors que
l'indice des prix à la consommation a augmenté de 60 %. Il s'agit
donc d'un rattrapage partiel qui n'est qu'équitable.
Le Président (M. Marquis): L'article 79 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 80?
M. Marcoux: C'est la même chose. L'article 80 est-il
adopté?
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 80 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 81?
M. Marcoux: C'est le même commentaire qu'à l'article
79.
Le Président (M. Marquis): L'article 81 est-il
adopté?
M. Saintonge: C'est la même chose qu'à l'article 79.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 82?
M. Marcoux: C'est la même chose qu'à l'article
79.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 82 est adopté.
Article 83?
Loi sur la fiscalité municipale
M. Saintonge: L'article 83, c'est sur la fiscalité
municipale.
M. Marcoux: On va le suspendre.
M. Saintonge: Tout le chapitre, dans le fond.
M. Marcoux: Les articles 83, 84, 85. L'article 85, c'est
quoi?
Le Président (M. Marquis): Donc, l'article 83 est
suspendu. On n'ira pas trop vite là.
M. Marcoux: Oui, par étapes.
Le Président (M. Marquis): L'article 84 est suspendu
également.
M. Marcoux: Oui, oui.
Le Président (M. Marquis): D'accord. À l'article
85, il y a un papillon.
M. Marcoux: II y a un papillon. La disposition de base permettant
à un cadre d'une municipalité d'en appeler à la Commission
municipale en cas de destitution ou de suspension s'applique déjà
à
l'évaluateur. Cependant, l'article 73. 1 de la Loi sur le
cités et villes, qui a modifié sur un point mineur ce droit
d'appel en 1983, n'est toujours pas applicable à l'évaluateur.
L'article 85 répare cet oubli. Adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
85 est adopté. L'article 85, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Oui.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: Les articles 86 et 87 sont suspendus.
Le Président (M. Marquis): Un instant! Donc, l'article 85
est adopté, tel qu'amendé. L'article 86 est suspendu?
M. Marcoux: Oui.
Le Président (M. Marquis): L'article 87 est suspendu
également. Article 88?
M. Marcoux: II est suspendu.
Le Président (M. Marquis): L'article 88 est suspendu.
i
M. Marcoux: Vous ne perdez rien pour attendre, M. le
Président. Le prochain texte va être meilleur.
Le Président (M. Marquis): Article 89?
M. Marcoux: L'article 89, oui. En vertu de cette disposition, le
Bureau de révision de l'évaluation foncière du
Québec pourra rendre jugement en l'absence du plaignant ou de son
procureur si le plaignant a produit au dossier une acceptation écrite
d'une recommandation de l'évaluateur.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: À l'article 90, il y a un papillon. Cet
article fait en sorte que l'évaluateur devra modifier le rôle pour
donner suite à la reconnaissance accordée par la Commission
municipale en vertu du paragraphe 10 de l'article 204, avec le papillon.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 90 est adopté? (22 h 45)
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 90, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. À
l'article 91, M. le ministre, qu'est-ce qui arrive?
M. Marcoux: Cet article précise que la modification faite
au rôle en vertu du paragraphe 17 de l'article 174 a effet à
compter de la date fixée dans la reconnaissance accordée par la
commission. Il y a un papillon qui est une concordance.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
è l'article 91 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 91,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 92.
M. Marcoux: Cet article introduit des dispositions
précises quant à la date d'effet des modifications faites au
rôle de la valeur locative, pour les cas qui ne sont pas
déjà réglés, par renvoi, par l'article 177 de la
Loi sur la fiscalité municipale. Est-ce que l'article 92 est
adopté?
M. Saintonge: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Oui. M. Saintonge:
D'accord.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 92 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 93.
M. Marcoux: En vertu de cette disposition, la municipalité
est tenue de donner son avis dans les 60 jours d'une demande à cet effet
par la commission; è défaut de quoi, elle est censée avoir
donné son accord à la demande de reconnaissance prévue par
le paragraphe 10 de l'article 204. Il y a un papillon.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 93 est adopté?
M. Saintonge: M. le Président, j'ai eu
des représentations sur le délai de 60 jours qui est
accordé. Pourquoi a-t-on fixé 60 jours au lieu de plus ou de
moins? Il semblerait, d'après l'information que j'ai, que le
délai de 60 jours pourrait ne pas être considéré
assez long, on aurait souhaité que le délai soit allongé,
par exemple, pour permettre un délai de 90 jours. Je ne sais pas si vous
avez eu des représentations dans ce sens. On me disait que le
délai de 60 jours pouvait être trop bref dans certaines
circonstances et qu'on souhaitait qu'il soit prolongé. S'il n'y a pas
une raison fondamentale au délai de 60 jours, à moins qu'on ne
puisse penser qu'effectivement ce serait déraisonnable, je
suggérerais de porter le délai à 90 jours. Des fois, cela
peut demander des recherches pour compléter un dossier ou bien pour
avoir de l'information complémentaire pour une municipalité qui
ne serait peut-être pas prête dans les 60 jours.
M. Marcoux: D'accord, 90 jours.
M. Saintonge: 90 jours. Merci.
Une voix: Cela va prendre un papillon.
M. Marcoux: Un papillon sur le bras.
M. Saintonge: Tant que ce n'est pas un tordage, cela va.
M. Marcoux: Cela m'a fait de quoi de dire non au sujet des MRC
tantôt.:
Le Président (M. Marquis): On suspend l'article en
attendant qu'il soit écrit?
M. Marcoux: C'est de remplacer 60 jours par 90 jours. '
M. Saintonge: On peut ajouter au papillon qui est
déjà là simplement en changeant, dans la troisième
ligne, "60" par "90".
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 93, y compris les "90 jours" à la place des "60
jours" est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 93, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 94.
M. Marcoux: En vertu du paragraphe 10 de l'article 204 de la Loi
sur la fiscalité municipale, la Commission municipale peut
reconnaître qu'un immeuble est à l'usage du public ou
utilisé sans but lucratif ou qu'il est utilisé à des fins
de charité. L'organisme qui dirige cet immeuble à ces fins et en
est propriétaire est alors exempté de payer des taxes.
Le problème que veut régler l'article 94 est connexe. Il
s'agit du cas où un organisme utilise de la façon que j'ai
mentionnée un immeuble qui ne lui appartient pas et qui est
exempté de taxes en vertu d'autres paragraphes de l'article 204; par
exemple, un immeuble d'une commission scolaire. En vertu de l'article 208,
l'organisme doit actuellement dans ce cas payer les taxes de l'immeuble comme
s'il était un propriétaire ne bénéficiant d'aucune
exemption. La nouvelle disposition remédie à cette situation et
permettra que l'organisme puisse bénéficier de la même
reconnaissance de la Commission municipale que s'il était
propriétaire.
Il y a un papillon qui améliore l'article.
M. Saintonge: Juste une question, M. le Président. Quand
on dit...
M. Marcoux: Le papillon est à l'effet suivant: le texte de
loi laissait des questions en suspens notamment sur le revenu fiscal que
pourrait représenter l'immeuble pour la municipalité. Le nouveau
texte a pour effet que le gouvernement continuera à payer des "en lieu"
de taxes et que l'organisme reconnu pourra être soumis à l'article
205, c'est-à-dire au paiement d'une compensation à la
municipalité.
M. Saintonge: J'aurais une question au premier alinéa,
c'est à 208. 1 plutôt. Le a ou le b qu'on a dans le nouveau 208.
1, cela faisait référence à ce qui était contenu,
j'imagine, à l'article 204a et b. C'est ça? L'une des conditions
suivantes... C'est corrigé finalement, parce qu'on faisait
référence aux sous-paragraphes a et b. Cela m'avait semblé
vouloir dire a ou b finalement, parce que ce n'étaient pas les deux
conditions qui étaient incluses, c'était l'une ou l'autre. C'est
bien ça? C'est corrigé par le nouveau texte. D'accord, je vous
remercie.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 94 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 94,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Il y a un nouvel article,
l'article 94. 1.
M. Marcoux: C'est de concordance comme à l'article 90.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 94 est
adopté?
M. Saintonge: L'article 94. 1.
Le Président (M. Marquis): L'article 94. 1, pardon.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 95.
M. Marcoux: Le commentaire tient compte du papillon. En vertu de
cet article, la Commission municipale, lorsqu'elle accorde une reconnaissance
visée par le paragraphe 10 de l'article 204 ou par le nouvel article
208. 1, pourra faire rétroagir la reconnaissance aussi loin que le
compte de taxes rétroactif validement envoyé à
l'organisme. Le papillon tient compte de ce commentaire.
M. Saintonge: Juste une question là-dessus. Actuellement,
cet amendement est apporté pour corriger une situation de fait qui
existe et qui fait en sorte que des corporations, par exemple, sans but
lucratif ont eu à payer des taxes pour deux années
antérieures à l'année suivant laquelle on a fait une
correction au rôle en l'appliquant pour trois années. Là,
on dit: C'est valable, la Commission municipale peut donner une exemption pour
l'année courante, mais pas pour les deux précédentes. Je
comprends que, généralement, on ne fait pas rétroagir une
loi, mais il faudrait considérer que c'est une exemption de taxes
importante parfois pour certaines corporations sans but lucratif qui n'ont pas
d'argent pour payer des comptes de taxes. Dans certains cas, c'est un gros
problème pour régler tout cela. On a déjà, par des
projets de loi privés, corrigé des situations semblables
où c'était appliqué. Je pense au Centre hippique, entre
autres qui avait un problème pour payer des taxes dues sur des
réclamations. Il y a eu des ajustements, on a corrigé la
situation par un projet de loi privé. Ne pensez-vous pas qu'on pourrait,
d'une quelconque façon, permettre à ces organismes qui, au cours
du temps, ont eu à payer cette rétroactivité pendant deux
ans, de réclamer cette exemption pendant un certain temps pour les
mettre sur le même pied que les autres organismes qui pourront à
l'avenir bénéficier d'une telle exemption?
Il y a eu une allusion à cela en deuxième lecture. Ce sont
des représentations que nous avons eues de certaines parties qui ont pu
être touchées par des dispositions semblables. Il y en avait eu
aussi de la part des procureurs de certains organismes. Cela m'apparaît,
d'une certaine façon, valable à considérer. On pourrait
arriver à faire en sorte, ni plus ni moins, de légaliser ce qui
ne l'était pas antérieurement et, en toute équité,
venir corriger une situation qui s'est appliquée pendant un certain
temps, en fixant un délai pendant lequel les gens qui ont
été touchés par cela après l'adoption de la loi,
pourraient réclamer une exemption. (23 heures)
Le Président (M. Marquis): La séance est suspendue
pour quelques minutes.
M. Marcoux: M. le Président, je propose qu'on adopte
l'article tel quel.
Le Président (M. Marquis): Un instant! La séance
reprend.
M. Marcoux: M. le Président, je propose qu'on adopte
l'article tel quel. Je ne voudrais pas trancher immédiatement sur la
question de la rétroactivité plus qu'elle ne l'est là. Si
j'ai à le faire, on pourrait l'introduire dans les dispositions
transitoires à la fin. Mais je vous dis pour réflexion qu'on
avait discuté de cette question. Il m'apparaissait que permettre la
rétroactivité jusqu'à ce qu'un compte de taxes valide soit
reçu... La rétraoactivité est permise par le compte de
taxes lui-même lorsqu'une valeur est portée au rôle, mais,
pour une rétroactivité plus grande, le moyen le plus simple,
c'était que la ville de Montréal, puisque le problème se
pose seulement là, rembourse les organismes desquels elle a perçu
des taxes et desquels, maintenant, elle est d'accord pour ne pas en
percevoir.
M. Saintonge: Est-ce qu'elle aurait le droit de rembourser?
M. Marcoux: Elle pourrait se faire payer par le biais de
subventions.
M. Saintonge: Oui, des subventions, d'accord, parce qu'elle ne
pourrait pas...
M. Marcoux: Ce sont des organismes sans but lucratif; alors, elle
peut y aller par le biais de subventions.
M. Saintonge: On peut lui donner une subvention équivalant
aux montants que...
M. Marcoux: Parce que la rétroactivité des
décisions de la Commission municipale, je voudrais y repenser.
M. Saintonge: D'accord, parce que, dans le fond, la ville ne peut
pas simplement abolir un compte de taxes.
M. Marcoux: Je sais que tout le monde est d'accord. Les
organismes sont d'accord,
l'UMQ est d'accord. Mais, après cela, il va falloir vivre avec
cela.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
95 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 95,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 96.
M. Marcoux: Cette modification est de pure concordance. Elle
supprime une référence à la formule fournie par le
ministre et donne ainsi suite à l'article 202 du chapitre 47 des Lois de
1984. En effet, les paiements tenant lieu de taxes pourront, en certains cas,
être payés par d'autres que le ministre des Affaires
municipales.
Le Président (M. Marquis): L'article 96 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 97.
M. Marcoux: Cet article, élimine dans une disposition
transitoire de la Loi sur la fiscalité municipale une
référence au mandat spécifique qu'une municipalité,
peut confier à un évaluateur. En effet, cette possibilité
de mandat n'est pas utilisée actuellement.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 97 est adopté.
J'appelle l'article 98.
M. Marcoux: En vertu de cette disposition, les
municipalités régies par le Code municipal pourront encore en
1986 imposer la taxe d'affaires selon l'ancien système,
c'est-à-dire un montant forfaitaire. Elles n'auront pas à faire
dresser un rôle de la valeur locative avant 1987 si elles désirent
imposer une taxe d'affaires.
Le Président (M. Marquis): L'article 98 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 99.
Loi sur les immeubles industriels municipaux
M. Marcoux: Modification de concordance avec l'article 100. Il y
a un papillon.
Le Président (M. Marquis): Le papillon vise à
quoi?
M. Marcoux: Concordance qui serait à l'article 100 qu'on
va modifier après.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 99 est-il adopté?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 99,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 100.
M. Saintonge: Il y a un papillon?
Le Président (M. Marquis): Oui, M. le
député, il y a un papillon. M. le ministre.
M. Marcoux: II s'agit de la même modification que celle
apportée aux articles 11 et 36 du projet, mais pour les immeubles
industriels municipaux.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 100 est adopté?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Un instant;
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
100 est adopté. Est-ce que l'article 100, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 101.
Loi favorisant le regroupement des
municipalités
M. Marcoux: C'est un article qui va dans le même sens que
les articles 7, 14, 38, 39, 40 et consacre le fait qu'un regroupement de
municipalités comprises dans plus d'une MRC a pour effet de modifier
leurs limites et leurs lettres patentes.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article lui est
adopté. J'appelle l'article 102.
Loi sur les villages nordiques et l'Administration
régionale Kativik
M. Marcoux: Cette disposition est de concordance. La modification
devait être faite. Les articles subséquents du projet de loi ont
pour effet de donner des pouvoirs de délégation au conseil d'un
village nordique.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 102 est
adopté. J'appelle l'article 103.
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: Même modification de concordance qu'à
l'article 101 avec l'article 105.
Le Président (M. Marquis): L'article 103 est
adopté. J'appelle l'article 104.
M. Marcoux: C'est la même chose.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 104 est
adopté?
M. Marcoux: Ce sont toutes des modifications sur les villages
nordiques. On a l'approbatur du SAGMAI.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 104 est
adopté. J'appelle l'article 105.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 105 est
adopté. J'appelle l'article 106.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 106 est
adopté. J'appelle l'article 107.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 107 est
adopté. J'appelle l'article 108.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 109.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 109 est
adopté. J'appelle l'article 110.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 110 est
adopté. J'appelle l'article 111.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 111 est
adopté. J'appelle l'article 112.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 112 est
adopté. J'appelle l'article 113.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 113 est
adopté. J'appelle l'article 114.
Loi sur l'enseignement primaire et secondaire
public
M. Saintonge: Un instant!
M. Marcoux: L'article 349 de la Loi sur l'enseignement primaire
et secondaire public, qui n'est pas encore en vigueur, aurait comme
conséquence, s'il n'était pas amendé, que les
municipalités devraient établir pour les commissions scolaires
l'évaluation uniformisée de chaque immeuble imposable. Cela
implique que chaque valeur inscrite au rôle devrait être
multipliée par le facteur comparatif, alors que les corporations
municipales n'ont même pas à faire ce calcul lorsqu'elles imposent
leurs propres taxes.
Il s'agit donc ici de corriger une erreur qui s'est glissée lors
de l'adoption du projet de loi 3.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 114 est
adopté. J'appelle l'article 115.
M. Marcoux: Cette modification poursuit le même objectif
que visait l'article 114 qu'on vient d'adopter, puisqu'il n'existe pas,
à proprement parler, de rôle d'évaluation
uniformisée, les valeurs inscrites au rôle n'étant pas
uniformisées. C'est donc le rôle et le facteur comparatif qui
permettent de déterminer l'évaluation uniformisée qui
seraient transmis à la commission scolaire.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 115 est
adopté. J'appelle l'article 116.
M. Marcoux: Cette modification a pour but de bien marquer qu'une
plainte portant sur un élément du rôle d'évaluation
municipale ne peut se faire que devant le Bureau de révision de
l'évaluation foncière et non pas par le biais d'une demande de
modification au rôle de perception scolaire.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 116 est
adopté. J'appelle l'article 117.
M. Marcoux: L'article corrige une erreur technique. En effet, au
sens qu'ont les mots "municipalité" et "corporation municipale" en
matière d'évaluation foncière, seule la
municipalité peut avoir un évaluateur.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 117 est
adopté. J'appelle l'article 118.
Loi sur la Société de transport de la
ville de Laval
M. Marcoux: Cette disposition, comme les quatre suivantes,
effectue, quant au programme triennal de la Société de transport
de la ville de Laval, les mêmes modifications que celles
effectuées pour les communautés.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 118 est
adopté. J'appelle l'article 119.
M. Saintonge: Adopté. M. Marcoux:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 119 est
adopté. J'appelle l'article 120.
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 120 est
adopté. J'appelle l'article 121.
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 121 est
adopté. J'appelle l'article 122.
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 122 est
adopté. J'appelle l'article 123.
Loi constituant la Commission de transport de la rive
sud de Montréal
M. Marcoux: Cette disposition introduit pour la Commission de
transport de la rive sud de Montréal les dispositions relatives aux
programmes triennaux auxquels sont déjà soumises les
communautés et les autres commissions de transport, en y incluant les
améliorations apportées par le présent projet de loi.
M. Saintonge: J'ai juste une question, M. le Président.
Demain, aux travaux de la Chambre, il y a un projet de loi qui va remplacer la
Commission de transport de la rive sud de Montréal par la
Société de transport de la rive sud de Montréal, dans
lequel on refait la loi au complet. Les modifications qu'on retrouve ici,
va-t-on les retrouver dans l'autre projet de loi ou faudra-t-il le modifier
également?
M. Marcoux: Cela va dépendre lequel va être
adopté en premier lieu. Les concordances vont être faites selon le
projet de loi qui va être adopté en premier. Le fond est le
même.
M. Saintonge: Actuellement, dans le texte du projet de loi qui
est devant la Chambre - je ne l'ai pas avec moi, mais je l'ai regardé
hier soir - je me demande si ces dispositions sont contenues comme telles.
Est-ce que, dans ce projet de loi, ce sont des dispositions anciennes qu'on
retrouve?
M. Marcoux: Le fond des amendements est le même. Mais les
ajustements techniques, comme ce sera une société de transport a
la place d'une commission de transport, etc., se feront selon le premier des
deux projets de loi qui sera adopté. En somme, on a fonctionné
pour celui-là en lui-même.
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Par exemple, on parle de la Loi constituant la
Commission de transport de la rive sud de Montréal, on ne parle pas de
la Loi sur la Société de transport de la rive sud de
Montréal, etc. Le contenu visant à ce qu'elles fassent leur plan
d'immobilisations et nous le transmettent pour telle date, cela est
harmonisé. Mais, évidemment, parce qu'on ne peut pas
préjuger que l'autre projet de loi va être adopté, on agit
comme s'il n'était pas adopté. Si celui-ci est adopté
avant, c'est par l'autre loi qu'on va modifier celui-ci, pour dire que, dans
celui-ci, il faut parler de Société de transport de la rive sud
de Montréal là où on parlait de Commission de transport de
la rive sud de Montréal. A l'inverse, si l'autre est adopté
avant, on va modifier celui-ci pour dire que, dans celui-ci, il faut parler de
Société de transport de la rive sud de Montréal. (23 h
15)
M. Saintonge: En tout cas, il m'apparaîtrait bien plus
juste...
M. Marcoux: Ce n'est pas la première fois que cela
arrive.
M. Saintonge: Non, mais on adopte une nouvelle loi qui va avoir
une nouvelle numérotation Loi sur la Société de transport
de la rive sud de Montréal. Pourquoi ne pas mettre les textes qu'on veut
introduire là directement dans le nouveau projet de loi, sans
amendement?
M. Marcoux: Ils sont déjà dans le nouveau projet de
loi.
M. Saintonge: Ils sont déjà dans le nouveau projet
de loi tels qu'on les constitue avec le nouveau texte ici?
M. Marcoux: Oui, mais c'est au cas où l'autre ne serait
pas adopté; il faudrait...
M. Saintonge: Ah bon!
M. Marcoux:... s'harmoniser tout de suite.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 123 est
adopté?
M. Marcoux: Cela a été bien compliqué, mais
on a passé à travers.
M. Saintonge: Je vais être à la commission
parlementaire de l'aménagement et des équipements qui va analyser
ce projet de loi. Je m'assurerai de voir s'il y a une concordance qui s'est
faite.
M. Marcoux: On vous souhaite beaucoup de plaisir.
M. Saintonge: Je n'en doute pas.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 123 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 124.
Charte de la ville de Québec
M. Marcoux: Ces ajouts sont exactement au même effet pour
la ville de Québec que les modifications effectuées pour les
articles 12 et 34 du projet concernant l'aide aux garderies.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 124 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 125.
M. Marcoux: Ces ajouts sont au même effet pour la ville de
Québec que les articles 29. 5 à 29. 9 de la Loi sur les
cités et villes ajoutés par l'article 13 du projet relativement
au regroupement d'achats.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 125 est
adopté. J'appelle l'article 126.
M. Marcoux: Même remarque que pour l'article 26 du projet.
C'est concernant les taux d'intérêt variables. D'ailleurs, c'est
à la demande de la ville de Québec.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 126 est
adopté. J'appelle l'article 127.
M. Marcoux: Voir les mêmes remarques au sujet de l'article
30 du projet. L'article 127 et celui qui suit constituent un
réaménagement des textes existants dans le but de les
clarifier.
Les pouvoirs accordés aux villes de Montréal et le
Québec sont maintenant identiques à ceux des autres
municipalités de la province avec la différence que, dans ces
deux villes, les subventions au coût réel des travaux sont
permises dans tout le territoire de la corporation alors qu'elles sont
limitées au centre-ville pour les autres municipalités.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 127 est
adopté. J'appelle l'article 128 et il y aura un papillon.
M. Marcoux: II y a un papillon. Ce papillon apporte pour la ville
de Québec les mêmes modifications que celles apportées pour
les autres municipalités par les papillons qui concernent les articles
30 et 62 du projet. C'est sur la revitalisation des centres-villes.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
128 est adopté et l'article 128, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: L'article 129 est pour suspendre. C'est sur les
systèmes d'alarme.
M. Saintonge: Bon.
Le Président (M. Marquis): L'article 129 est suspendu.
J'appelle l'article 130.
M. Marcoux: L'article 130 est sur les dérogations
mineures; c'est suspendu également.
Le Président (M. Marquis): Un instant. Donc, l'article 130
est suspendu. J'appelle l'article 131.
M. Marcoux: C'est pour corriger une erreur technique lors de
l'étude du projet de loi, en juin dernier, modifiant la Charte dela ville de Québec.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 131 est
adopté. J'appelle l'article 132.
Charte de la ville de Montréal
M. Marcoux: Je propose de le suspendre, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): L'article 132 est suspendu.
J'appelle l'article 133.
M. Marcoux: Sur le regroupement des achats. Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 133 est
adopté. J'appelle l'article 134.
M. Saintonge: L'article 133, M. le Président, c'est avec
les mêmes réserves qu'on avait faites sur l'amendement et avec les
mêmes remarques. D'accord?
Le Président (M. Marquis): Mais il est suspendu?
M. Saintonge: Non, il est adopté. L'article 133 n'est pas
adopté?
M. Marcoux: L'article 133 est adopté. C'est le
regroupement des achats.
Le Président (M. Marquis): L'article 133 est
adopté. D'accord. L'article 134 est suspendu.
M. Marcoux: L'article 135 est suspendu, c'est sur les
dérogations mineures.
Le Président (M. Marquis): L'article 135 est suspendu
également. Article 136?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
M. Marcoux: C'est sur les intérêts variables.
Le Président (M. Marquis): L'article 136 est
adopté.
M. Marcoux: Article 136. 1. C'est une modification de concordance
avec l'article 137. En effet, les pouvoirs donnés par l'article 137 sont
plus larges que ceux que comporte la disposition abrogée ici. Elle
devient donc inutile. L'article 136. 1, c'est: "L'article 722 de cette charte,
modifié par l'article 7 du chapitre 69 des Lois de 1955-1956 et par
l'article 18 du chapitre 42 des Lois de 1980, est de nouveau modifié par
la suppression du troisième alinéa. "
M. Saintonge: C'est très clair, limpide.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 136. 1 est
adopté. Article 137?
M. Marcoux: Cette modification accorde à la ville de
Montréal les pouvoirs de délégation à un
fonctionnaire que le projet de loi 2 de 1984 accordait en décembre
dernier à la plupart des autres municipalités du
Québec.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 137 est
adopté. Article 138?
M. Marcoux: C'est la même remarque que pour les articles
127 et 128 du projet réaménageant le texte relatif aux programmes
de revitalisation urbaine. Ce sont les mêmes modifications que celles
apportées par le papillon concernant l'article 128 du projet, mais pour
la ville de Montréal.
M. Saintonge: M. le Président, je voudrais simplement
noter que le ministre s'est engagé tantôt - c'est la même
chose pour Montréal - à vérifier sur le taux global de
taxation les incidences pour les paiements des "en lieu" de taxes, surtout
à Montréal. J'imagine que le montant qui pourrait être
affecté par cela en employant le mot "subvention" au lieu de
"crédit de taxes foncières", en tout cas, c'est ce qu'on avait
soulevé tantôt - pourrait avoir des incidences beaucoup plus
importantes à Montréal que dans d'autres municipalités.
C'est donc adopté.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'amendement à
l'article 138 est adopté. L'article 138, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 139?
Ville de Hull
M. Marcoux: Cette modification a pour but de corriger une erreur
technique qui
s'est glissée lors de l'étude en commission parlementaire
du projet de loi 2 de 1984.
Le Président (M. Marquis): L'article 139 est
adopté. Article 140?
Dispositions transitoires et finales
M. Marcoux: II s'agit de la clause usuelle préservant les
règlements, résolutions et ordonnances en vigueur au moment de
l'adoption de la loi. Il y a un papillon. La rédaction actuelle de
l'article 140 pourrait vouloir dire, par interprétation, que les actes
mentionnés sont abrogés par l'effet d'une modification à
la disposition habilitante. Le présent papillon a pour effet de couper
court à cette interprétation.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 140 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 140, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 141?
M. Marcoux: II y a un papillon aussi. C'est une correction
technique. Cet article préserve les actes autres que ceux visés
par l'article 140.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 141 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 141, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: Cette disposition transitoire a pour but de faire en
sorte que la notion classique de prix de revient continue à s'appliquer
aux fins des approbations, par le ministre, des aliénations d'immeubles.
Je vais relire cela! Cette disposition transitoire a pour but de faire en sorte
que la notion classique de prix de revient continue à s'appliquer aux
fins des approbations par le ministre - il faut ajouter un mot - concernant les
aliénations d'immeubles jusqu'à ce que celui-ci ait adopté
un règlement déterminant le prix au- dessous duquel son
approbation est requise. Elle vise ici à combler un vide juridique qui
existerait entre le moment de l'entrée en vigueur du projet et celui du
règlement.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
142 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 142, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle donc l'article
143.
M. Marcoux: Cette disposition transitoire a pour but de donner
pleinement effet à la volonté d'uniformiser la date des
élections municipales dans les villages nordiques. L'article 104 du
projet de loi fixe les élections générales à tous
les deux ans, chaque année désignée par un nombre impair,
et le présent article fait en sorte que cette uniformisation prend effet
dès cette année, réduisant ainsi à un an le mandat
des membres élus en 1984.
Le Président (M. Marquis): L'article 143 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 144.
M. Marcoux: En vertu de cette disposition, un regroupement ou une
annexion faits depuis la constitution des MRC sur le territoire de plus d'une
d'entre elles a eu pour effet de modifier les lettres patentes des MRC
visées.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 144 est donc
adopté. J'appelle l'article 145.
M. Marcoux: Cet article aura pour effet que les changements faits
aux dispositions relatives aux programmes triennaux d'immobilisations
n'entreront pas en vigueur pendant qu'un programme s'applique. Il aura l'effet
d'amener une transition plus souple pour les organismes visés.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 145 est
adopté. J'appelle l'article 146.
M. Marcoux: On va suspendre l'article
146. C'est logique.
Le Président (M. Marquis): L'article 146 est suspendu.
J'appelle l'article 147.
M. Marcoux: Cet article poursuit deux objectifs.
Premièrement, il confirme que l'adoption du schéma
d'aménagement de la Communauté urbaine de Québec a
été validement fait par le conseil de la CUQ, malgré les
dispositions de la loi sur la CUQ qui décrétaient que l'adoption
devait être faite par le ministre des Affaires municipales.
Deuxièmement, il indique que, même si le schéma
d'aménagement de la CUQ n'a pas été
précédé de l'adoption d'une résolution du conseil
de la CUQ engageant le processus d'adoption du schéma, article 4 de la
Loi sur sur l'aménagement et l'urbanisme, cette résolution est
censée avoir été mise en vigueur.
Cette disposition est nécessaire pour que les
municipalités de la CUQ puissent faire entrer en vigueur leur plan
d'urbanisme aussi vite que dans les autres municipalités du
Québec. En effet, l'entrée en vigueur d'un plan d'urbanisme est
différente selon qu'une résolution visée à
l'article 4 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme a
été adoptée ou non.
Comme la CUQ a adopté son schéma en vertu de sa propre
loi, elle n'a, évidemment, pas eu à adopter une résolution
préliminaire en vertu de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme.
Le Président (M. Marquis): L'article 147 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 148.
M. Marcoux: Cette disposition consacre l'entente intervenue entre
la CUQ et la ville de Beauport afin que la communauté acquière la
compétence de la ville sur le parc industriel de Beauport.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 148 est
adopté. J'appelle l'article 149.
M. Marcoux: Le projet de loi 2 de 1984, entré en vigueur
le 1er janvier 1985, retirait à la ville de Laval son pouvoir
d'emprunter en deux temps pour des travaux d'amélioration locale:
d'abord, un emprunt temporaire visant des travaux bien spécifiques,
puis, un emprunt global finissant à long terme les travaux visés
par un grand nombre d'emprunts temporaires. Cet emprunt global ne
nécessitait pas, contrairement à la règle
générale, l'approbation des proprié-
propriétaires.
L'article 149 permet à la ville de réaliser une
dernière fois un tel emprunt global sans l'approbation des
propriétaires. Cet emprunt regroupera tous les travaux ayant fait,
jusqu'au 1er janvier 1985, l'objet d'un emprunt temporaire et n'ayant pas fait
encore l'objet d'un tel emprunt à long terme.
M. Saintonge: Quelle est l'incidence financière de cet
article pour les citoyens de Laval? L'emprunt global est de quel ordre?
M. Marcoux: L'emprunt global pouvait aller jusqu'à une
concurrence de 15 000 000 $. Dans ce cas-là, je ne sais pas de combien
est l'emprunt global pour lequel ils ne seront pas assujettis à un
référendum, quoique, à l'avenir, ils le seront. En somme,
c'est pour leur permettre de compléter par un emprunt global ce qu'ils
avaient commencé à faire sous l'ancien régime.
M. Saintonge: L'approbation du ministre est requise, c'est cela?
Oui?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 149 est
adopté. J'appelle l'article 150.
M. Saintonge: Jusqu'à concurrence de combien? Dans le cas
de Laval, cela peut aller jusqu'à 15 000 000 $, mais pour Sainte-Foy,
c'est combien?
M. Marcoux: La ville de Sainte-Foy possédait un pouvoir
analogue à celui de la ville de Laval. L'article 150 est donc, pour
cette ville, l'équivalent de l'article 149.
M. Saintonge: Cela peut aller jusqu'à combien?
M. Marcoux: De mémoire, on me dit 10 000 000 $.
M. Saintonge: Cependant, l'impact n'est pas de 10 000 000 $ pour
les citoyens.
M. Marcoux: Non, non, c'est la possibilité.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 150 est
adopté. Article 151?
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: C'est la clause constitutionnelle. Sur division, M.
le Président.
Le Président (M. Marquis): L'article 150
est adopté sur division.
M. Saintonge: L'article 151.
Le Président (M. Marquis): L'article 151, pardon.
M. Marcoux: Juste une seconde.
Le Président (M. Marquis): L'article 152,
évidemment, est suspendu. Est-ce qu'on adopte l'annexe ce soir?
M. Marcoux: Oui, oui, absolument.
Annexe "A"
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'annexe "A" est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Cela met fin
à nos travaux pour ce soir. La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 23 h 32)