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(Onze heures dix minutes)
Le Président (M. Guay): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente de l'aménagement et des
équipements a été dûment convoquée par son
secrétaire, à la demande de Mme la vice-présidente, ce
matin - ce qui explique ma présence - en vue de l'élection d'un
nouveau président de la commission puisque l'ancien président a
connu une "démotion" et est devenu ministre, si bien qu'il faut
maintenant le remplacer.
Je vous laisse la parole, je n'ai pas besoin de vous faire la lecture
des articles pertinents du règlement; je pense que vous les connaissez.
Il s'agit d'une commission présidée par un député
ministériel et l'élection doit se faire à la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire, c'est-à-dire
une majorité de part et d'autre de la table. Si vous avez des
propositions, ce serait certainement très utile pour qu'on puisse
élire un président.
M. Tremblay: M. le Président...
Le Président (M. Guay): Oui, M. le député de
Chambly.
M. Tremblay: M. le Président, j'avais entrepris des
consultations au préalable avec Mme la vice-présidente, de
façon que le poste de président soit comblé dans la
dignité qui s'impose dans nos assemblées, et, malheureusement, je
n'ai pas eu de réponse à ces demandes. Est-ce que nous pourrions
connaître la réponse à ces demandes?
M. Saintonge: M. le Président...
Le Président (M. Guay): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Dans les circonstances, je comprends qu'il y a
peut-être eu des consultations préliminaires, mais à tout
le moins faudrait-il qu'on soit saisi d'une proposition quelconque
là-dessus. On n'a pas eu de proposition formelle et officielle sur
quelqu'un que les ministériels pourraient proposer pour agir à
titre de président.
Le Président (M. Guay): Ce serait certainement
indiqué, puisque la commission ne peut faire autre chose que
d'élire un président, et, normalement, si on se réunit
pour l'élection d'un président, il doit donc y avoir une ou
plusieurs propositions. Si on veut connaître le résultat des
conversations qui ont eu lieu hors des séances publiques de la
commission, on peut toujours suspendre pour que vous poursuiviez vos
conversations parallèles, mais puisque la séance est ouverte et
qu'elle est publique, normalement, il faudrait avoir une proposition. M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, l'habitude veut aussi que
nos caucus respectifs soient consultés. En l'occurrence, on a
ajourné avant les fêtes sans qu'on nous soumette des noms ou des
propositions fermes. Nous, on est quand même assujettis à notre
caucus qui doit donner son autorisation, d'une façon majoritaire, pour
nous permettre de prendre position ici. Je me pose la question, comme je la
pose à mes collègues, parce qu'on n'a pas eu la chance de se
rencontrer avant, on ne connaît pas nécessairement les
propositions. M. le député de Chambly vient de nous dire qu'il
avait consulté notre collègue, Mme la députée de
Chomedey. Maintenant, cette dernière n'a pas eu l'occasion ou la chance
de nous consulter et de consulter le caucus en entier.
Je ne pense pas qu'il soit question que nous convoquions un caucus du
Parti libéral uniquement pour étudier la proposition qui pourrait
être mise sur la table, soit celle du député. Pour ces
raisons, je me demande si on ne devrait pas attendre au mois de mars ou
à un caucus qui pourrait se tenir éventuellement, et qu'on nous
fasse une proposition pour qu'on puisse l'analyser, l'étudier.
M. Tremblay: M. le Président.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Chambly.
M. Tremblay: Je veux informer les membres de l'Opposition qu'en
ce qui concerne notre caucus, les consultations ont été
suffisantes, selon nos critères établis. Je ne sais pas si chez
vous c'est différent. Maintenant, je pense que vous devrez, au regard
d'une telle décision, considérer l'urgence des travaux que la
commission doit faire et ne pas nécessairement attendre au mois de mars.
Je pense qu'il y a des travaux qui doivent être faits. D'ailleurs, c'est
dans
cette optique que Mme la vice-présidente avait convoqué
dès aujourd'hui cette réunion, de façon que les travaux de
la commission puissent commencer le plus rapidement possible.
Je suis un peu surpris que les consultations n'aient pas eu lieu au
caucus puisque Mme la vice-présidente, qui est membre de votre caucus,
n'a pas cru bon de soumettre le problème au caucus, mais a
convoqué la commission. Et vous dites aujourd'hui qu'il est
nécessaire que le caucus soit consulté auparavant. (11 h 15)
Le Président (M. Guay): Mme la vice-présidente.
Mme Bacon: J'aurais envie d'être un peu méchante et
de dire que, dans le caucus, il reste 49 personnes à consulter.
M. Tremblay: Ne tombez pas dans la partisanerie.
Mme Bacon: Pas du tout. Je pense que vous nous y aviez
invités drôlement. M. le Président, j'aimerais d'abord
qu'il y ait une proposition de faite. C'est vrai que j'ai rencontré le
député de Chambly, d'ailleurs à sa demande, qui,
normalement - et je pense que cela fait partie des habitudes - est venu
consulter la vice-présidente de la commission sur sa nomination possible
comme président de la commission.
J'ai fait quelques consultations et je vais en parler même avant
qu'il y ait une proposition sur la table puisque je pense que vous avez
déjà pris le leadership. Je vais dire que les réactions
chez quelques-uns de mes collègues, parce que ce n'est pas facile de
rejoindre tout le monde, sont mitigées et que, ce matin, on va entendre
les propositions qui sont sur la table. Comme le dit mon collègue de
Hull, nous avons un caucus le 1er mars, c'est dans quinze jours, et nous
soumettrons au caucus les propositions que nous aurons sur la table.
Vous comprendrez bien que nous ne pouvons pas prendre des
décisions ici sans avoir consulté les 49 personnes.
M. Tremblay: Si je comprends bien, ce que vous attendez de nous,
ce matin, c'est que nous fassions une proposition et qu'à ce
moment-là, vous allez demander l'ajournement de l'assemblée pour
soumettre la proposition ou les propositions à votre caucus.
Mme Bacon: Je pense qu'il serait normal d'agir comme cela. Il
serait anormal que nous acceptions au nom de l'ensemble du caucus des
propositions faites ici, ce matin. Il peut y en avoir une, deux ou trois, mais
il faut les soumettre à notre caucus pour discussion et revenir avec,
puisque ce sont des nominations entre parlementaires. Je pense qu'il est normal
que le caucus soit respecté et consulté.
M. Tremblay: Ne trouvez-vous pas que le délai du mois de
mars, c'est un peu long dans les circonstances?
Mme Bacon: C'est très rapide le 1er mars. Je ne pense pas
que cela dérange beaucoup les discussions qu'on pourrait avoir autour de
cette table. Il y avait déjà énormément de retard,
même avant la nomination au cabinet de notre président. Je sais
que ce sera très facile, une fois la session recommencée - nous
sommes très près de la date d'ouverture de la session -de
convoquer nos députés qui seront sur place pour étudier
les crédits qui sont quand même... L'élément qui
souffre un retard, c'est l'étude des crédits, mais le retard
était déjà considérable avant la nomination au
cabinet du président.
Le Président (M. Guay): M. le député de Hull
a demandé la parole.
M. Rocheleau: M. le Président, tantôt, le
député de Chambly mentionnait l'urgence afin de permettre
à la commission de l'aménagement et des équipements de
pouvoir se rencontrer dans les plus brefs délais pour examiner les
questions qui sont déjà à l'ordre du jour. S'il y a une
espèce d'état d'urgence, M. le Président, il n'est
sûrement pas créé par le Parti libéral. Avec toutes
les perturbations qu'a connues le parti ministériel, le gouvernement, ce
n'est pas notre faute s'il y a des chambardements tous les jours. Si on pouvait
nous assurer que, demain matin, on n'aura plus de démissions, qu'il n'y
aura plus de chambardements, qu'il n'y aura plus de nominations de ministres ou
de démissions de ministres, cela nous permettrait de faire l'analyse de
ceux du côté ministériel qui demeurent aptes à
occuper une fonction parce qu'il n'y a quasiment plus personne de l'autre
côté pour remplir les chaises. Pour nous, cela pourrait nous
permettre de faire un choix peut-être plus judicieux, pour le reste de
ceux qui peuvent être candidats, que ceux qui n'ont pas encore de
"jobine" ou de "jobette" puissent nous être soumis.
Dans cet ordre, M. le Président, si on a des nominations à
faire, qu'on les fasse. Ma copine, mes copains et moi, nous retournerons faire
nos études et soumettrons ces candidatures-là à un
caucus.
Le Président (M. Guay): Bien. Y a-t-il d'autres
interventions?
M. Saintonge: M. le Président.
Le Président (M. Guay): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: J'apprécierais comme membre de cette
commission, à tout le moins, si on pouvait commencer des travaux, en
faisant élire un président. Je vous ferai remarquer qu'on n'a
toujours pas de proposition formelle. J'ai malheureusement manqué le
dernier caucus du parti, je vous le dis publiquement, pour des raisons
personnelles et importantes. Je n'ai pas eu d'informations à cette
époque-là de ce qui advenait. De toute façon, aucune
proposition formelle n'a été faite. Le député de
Chambly a peut-être fait certaines consultations. De son
côté, il en aurait parlé à la vice-présidente
de la commission. J'ai rencontré très récemment le
député de Chambly, on s'est salué, mais je n'ai pas su
qu'il était en campagne pour proposer quelqu'un à la
présidence. J'aimerais savoir aujourd'hui, à tout le moins, si on
peut connaître la position du parti ministériel -puisqu'elle
semble arrêtée, pour une fois -claire, nette, et précise.
On pourrait connaître la position des ministériels
là-dessus. Quelle est la proposition qu'ils veulent faire à la
commission? À ce moment-là, je pense qu'on pourra, de notre
côté, analyser la situation et, selon les circonstances,
décider si, oui ou non, on donne notre accord à la
proposition.
M. Tremblay: Est-ce qu'on pourrait s'entendre sur une chose, par
exemple. Admettons que nous vous ferions une proposition concrète,
aujourd'hui, immédiatement. Est-ce qu'il y aurait moyen de faire en
sorte qu'une réponse rapide, c'est-à-dire dans une semaine, soit
apportée, afin que les travaux de la commission puissent commencer avant
même les travaux de la Chambre?
Le Président (M. Guay): Mme la vice-présidente.
Mme Bacon: M. le Président, le caucus se réunit le
1er mars et, comme je le disais tantôt, il faut peut-être le
répéter, on ne peut convoquer un caucus uniquement pour cette
nomination-là. Le prochain caucus se réunira le 1er mars, donc
cela nous donne le temps et le nouveau président aura le temps de se
familiariser avec les dossiers, avec le calendrier des activités pour le
retour en session le 12 mars et pourra la convoquer immédiatement. Je
pense qu'on pourra faire fonctionner la commission très rapidement.
M. Tremblay: C'est que c'est très lent comme
procédure.
Le Président (M. Guay): Mais là, on
déborde... Si vous voulez avoir des discussions sur les dates des caucus
respectifs des groupes parlementaires, cela peut durer longtemps. Nous sommes
réunis pour l'élection d'un président, s'il y a une
proposition, nous allons délibérer, s'il n'y a pas de
proposition, à ce moment-là, il faudra faire une motion
d'ajournement à moins qu'on ait encore autre chose à ajouter.
Mme Juneau: M. le Président...
Le Président (M. Guay): Mme la députée de
Johnson? Oui, M. le député de Chambly.
M. Tremblay: Est-ce que c'est l'intention de l'Opposition,
dorénavant, de ne plus jamais prendre de décision en commission
parlementaire, puisqu'il y a là une unité décisionnelle,
sans aller devant son caucus?
Le Président (M. Guay): Mme la vice-présidente.
Mme Bacon: Est-ce qu'il va falloir que je redise, M. le
Président, au député de Chambly, que les collègues
qui ont été consultés, ont donné des
réponses mitigées à la proposition personnelle du
député de Chambly qui se proposait lui-même. Il faut
considérer cela. Le député de Chambly comprendra que,
devant cette situation, je me sente dans l'obligation d'aller consulter
l'ensemble du caucus. J'ai fait valoir tous les arguments qu'il m'a soumis. Je
ne les répéterai pas devant la commission mais j'ai donné
tous les arguments que le député de Chambly m'a fournis et,
déjà, je lui avais dit que je prévoyais une telle
réaction. Je pense qu'il va falloir qu'il admette cela.
M. Tremblay: C'est très vrai.
Mme Bacon: Cela n'a pas changé, je l'ai eue la
réaction que je prévoyais. Et je sens le besoin, ce matin, de
dire: Que le parti ministériel nous donne une proposition ferme, nous
retournerons à notre caucus avec la proposition ferme et reviendrons
après le 1er mars à une réunion de la commission avec un
mandat de notre caucus.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Chambly.
M. Tremblay: J'ai deux préoccupations.
Premièrement, je trouve terrible la perspective de passer un autre mois,
ce qui veut dire que l'ancien président a été nommé
ministre vers le 20 décembre. Nous n'aurons pas eu de président
pour cette commission pendant plus de deux mois. Cela m'apparaît, vu les
nombreux travaux qu'il y a à faire, une aberration. Oui, vous relatez
correctement notre rencontre et j'ajoute que, lors de cette rencontre, j'ai
bien spécifié
qu'il n'y aurait pas, de ma part, de barrage, de combat pour en arriver
à cela. Mais je trouve dangereuse l'attitude présente, qui fait
que le choix d'un membre normalement nommé par le côté
ministériel... Si c'était le seul cas présentement en
suspens, ce serait moins inquiétant. Ce ne serait pas normal que ce soit
le côté gouvernemental qui détermine les
vice-présidences ou les présidences de l'Opposition. Qu'il y ait
des objections, à l'occasion, pour une personne qui serait
particulièrement rejetée par un parti, je pense que cela serait
possible. Lorsque, systématiquement, toutes les propositions qui sont
faites dans ce domaine, pour différentes commissions, sont
rejetées, je dis qu'il y a danger pour notre système.
Mme Bacon: Est-ce que je peux répondre?
Le Président (M. Guay): Je me sens... Je vais intervenir
moi-même sur... Mme la vice-présidente.
Mme Bacon: Je pense qu'au contraire, c'est rendre service au
député de Chambly, M. le Président, que de vouloir
retourner à l'ensemble du caucus et non seulement me baser les quelques
consultations que j'ai faites, qui ne sont pas l'ensemble du caucus. Je suis
bien honnête - je le dis - à cause de l'attitude mitigée,
de l'accueil mitigé, je me dois d'aller vers le caucus pour avoir un
mandat clair du caucus, si la proposition est acceptée ou pas,
proposition qui n'est toujours pas sur notre table.
Le Président (M. Guay): Je sens le besoin d'intervenir,
parce que l'interprétation que semble donner notre collègue de
Chambly des règlements touchant les travaux des commissions ne me
paraît pas tout à fait juste. La réforme parlementaire a
amené ce concept de commissions parlementaires jouissant d'une
très large autonomie par rapport aux anciennes commissions
parlementaires qui devaient attendre que le leader du gouvernement veuille bien
les convoquer sur un menu qu'il désignait.
Au contraire, aujourd'hui, la commission est une entité qui
existe par elle-même, avec son président, son
vice-président, son secrétaire, et elle peut se donner des
mandats de sa propre initiative sans attendre que le leader du gouvernement
veuille bien la convoquer.
C'est à cause de cela qu'il est prévu, dans les
règlements, que le président et le vice-président sont
élus è la majorité des membres, mais des deux groupes
parlementaires. En d'autres mots, nous n'avons pas voulu mettre
l'unanimité pour ne pas paralyser des travaux, mais nous avons voulu
mettre la majorité, de part et d'autre, un peu de la même
manière que pour l'élection du président de
l'Assemblée, où il n'est pas du tout stipulé que le
président de l'Assemblée nationale est élu à
l'unanimité des membres.
Chose certaine, s'il n'a pas la confiance des deux côtés
lors de son élection, je vois mal comment quelqu'un pourrait diriger
l'administration de l'Assemblée et présider les travaux de la
Chambre. C'est un peu dans ce même esprit, pour que le président
et le vice-président puissent bénéficier de la confiance
des deux côtés de la commission, de manière que ce soit
plus facile, ensuite, à la commission de fonctionner de manière
autonome.
Il n'appartient pas à un parti ou à un groupe
parlementaire ou à un autre groupe parlementaire de nommer, selon le
cas, unilatéralement, un président ou un vice-président.
Qu'il y ait des tractations ou des échanges, on pourrait même dire
des négociations en coulisses, c'est dans la nature de notre
système. Au bout du compte, si les membres d'une commission ne veulent
pas d'une proposition - on a le cas dans une autre commission - c'est non
seulement leur droit le plus strict, c'est même, d'une certaine
manière, leur devoir de le dire, parce que c'est ainsi qu'est
libellé le règlement.
M. le député de Charlesbourg.
M. Côté: Deux choses. D'abord, je pense qu'il est
bon de rappeler que la consultation avec Mme la députée de
Chomeday a été faite la semaine dernière. L'échange
de conversations, c'est la semaine dernière que ça s'est
passé.
M. Tremblay: C'est-à-dire... Une voix: Le 24.
M. Côté: Cela fait à peine une semaine et
demie, si on veut, ou deux semaines au maximum. Il faut prendre le temps de
consulter, comme vous l'a dit Mme la députée de Chomedey. Il y a
de la réticence et il y a des places où ça ne passe pas
dans la consultation auprès des députés. Le
député de Chambly est un gentil monsieur. J'ai eu l'occasion de
siéger, moi, du temps où il a été président
d'une commission. Cela a très bien été. Il a des
qualités et, comme moi, il a des défauts. Cela, c'est une
première chose. Mais lorsqu'on s'avance, comme l'a fait le
député de Chambly, en disant que c'est systématique, je
voudrais juste lui dire de faire attention, parce que, aujourd'hui même,
il y a la nomination d'un vice-président dans une autre commission, qui
est quand même très importante, et où on fait le même
genre de consultation et où cela n'a pas créé d'obstacles,
comme c'est le cas, actuellement, en ce qui concerne la proposition qui a
été faite autour de la
table.
Aujourd'hui, ce problème va être réglé. Donc,
ce n'est pas une opposition systématique, au contraire. Ce n'est pas une
opposition systématique, mais vous comprendrez l'importance de consulter
l'ensemble du caucus, compte tenu du fait qu'effectivement, dans d'autres cas,
ça accroche de manière très sérieuse et,
déjà, depuis un bon bout de temps.
C'est notre devoir à nous de consulter nos collègues,
parce que, finalement, le caucus est là pour être consulté.
Dans la mesure où votre proposition est ferme, faite celle-là,
faite deux propositions, si vous voulez, qu'on soumettra au caucus. Dans
les meilleurs délais - on a un caucus le 1er mars - on avisera du
consentement ou pas de notre formation politique.
Le Président (M. Guay): Mme la députée de
Johnson.
Motion proposant le député de
Chambly
Mme Juneau: Comme nous avons tous entendu et qu'on a reconnu les
qualités de notre collègue, M. le député de
Chambly, notre formation politique désire vous faire part que nous
proposons le député de
Chambly comme président de la commission de
l'aménagement.
Le Président (M. Guay): II y a donc une motion de Mme la
députée de Johnson en vue de l'élection de M. le
député de Chambly au poste de président de la commission
de l'aménagement et des équipements. Est-ce qu'il y a des membres
de la commission qui souhaitent intervenir sur cette motion?
Mme la vice-présidente.
Mme Bacon: Il y a peut-être un compromis - si vous
permettez, M. le Président - je sais qu'il y a des retards, mais ils
existaient ces retards, avant le mois de décembre. J'aimerais cela que
le député de Chambly soit d'accord avec moi sur cela. Les
engagements financiers sont presque une année en retard au fond. Dans
certains cas il y a des blocs de trois mois qui n'ont jamais été
étudiés et qu'il faut repousser d'une fois à l'autre
à la commission. On s'en vient avec presque une année de retard
dans certains dossiers. Il y a aussi la nomination à faire des membres
de la sous-commission qui étudiera l'assurance automobile. Il y a des
travaux de faits dans l'assurance automobile et il ne reste qu'à
s'asseoir et à les regarder ensemble au niveau d'une sous-commission.
Cela se fait très rapidement une nomination de sous-commission. Vu que
nous sommes tous des gens assez compétents, je pense qu'on est capable
de s'asseoir ensemble ensuite et de travailler sur les dossiers qui sont
déjà faits. Il y a eu un groupe de travail qui les a faits. Je
pense qu'on peut reprendre facilement le retard. Il y aurait un compromis qu'on
peut offrir à la commission et qui soulagerait peut-être le
député de Chambly. S'il y a une possibilité de rejoindre
les 49 députés du caucus libéral d'ici, et même
avant, le 1er mars, on va tenter de le faire, et si on a une réponse
à ce moment-là, on la donnera avant le 1er mars. Sinon, il faudra
attendre un caucus officiel le 1er mars. Je m'engage à faire encore des
consultations auprès du caucus et du plus grand nombre de
députés possible mais il faut les rejoindre, et il faut le
faire.
M. Tremblay: Si je comprends bien vous demandez l'ajournement de
l'assemblée.
Le Président (M. Guay): C'est presque implicite, mais il
peut y avoir d'autres députés qui souhaitent intervenir. Oui, M.
le député de Laprairie.
M. Saintonge: Compte tenu de ce qui a été dit, M.
le Président, mon confrère de Charlesbourg soulevait la
possibilité - on a une proposition ministérielle, je ne sais pas
si dans les formes de commission, vu, je pense, que c'est la première
fois à l'aménagement et aux équipements qu'on est dans la
situation de remplacer un président -est-ce qu'on peut considérer
qu'il y ait possibilité d'avoir une deuxième proposition qui
pourrait être consécutive à la première si la
première semblait rejetée, parce qu'on a dit qu'on ne voulait pas
faire de débat sur cela? A la suite des premières consultations
qui ont été faites par la députée de Chomedey,
celle-ci mentionnait qu'il y avait certaines réticences - je ne sais pas
de quel ordre - mais, à ce moment, est-ce que les ministériels,
si on considère de ce côté qu'il y a une situation
d'urgence à corriger, pourraient nous proposer un deuxième nom?
À ce moment, si cela devenait nécessaire de passer à un
deuxième nom, on pourrait le faire lors des mêmes consultations.
D'une part, parce que nous n'avons pas soulevé la question d'urgence,
c'est le député de Chambly qui l'a soulevée. Je vous ferai
remarquer sur cela que les propositions informelles du député de
Chambly - lui-même notait que c'était le 24 janvier - cela a pris
plus d'un mois avant qu'on ait une proposition qui était informelle et
on attend simplement à aujourd'hui, le 5 février, pour faire une
proposition formelle sur cela. Sur l'urgence de la situation, je peux me poser
des questions.
Le Président (M. Guay): Pour ce qui est de la question
d'urgence, je pense que tout a pas mal été dit sur le sujet.
Quant à une autre proposition, tout membre de la commission - y inclus
vous-même - pouvez
faire une motion en vue de l'élection d'un membre de la
commission au poste de président. La seule réserve, c'est qu'il
faut que cette motion, qui peut venir de vous-même ou de n'importe quel
autre membre de la commission, doit porter sur un membre de la commission qui
vient du groupe parlementaire ministériel, compte tenu de la
répartition des présidences entre les commissions. Mais tout
membre de la commission peut faire une motion. Par contre, on ne peut pas
exiger qu'il y en ait nécessairement d'autres. M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, juste à titre
d'indication, dans l'hypothèse où notre caucus soit
consulté et que, pour des raisons que je ne connais pas personnellement,
il refuse d'endosser la nomination du député de Chambly,
là, cela veut dire qu'il faudrait revenir ici et avoir une autre
proposition, j'imagine, qui nous demanderait d'aller consulter à nouveau
notre caucus. Cela peut être long cette "patente". Il n'y a pas une autre
proposition. Y en a-t-il d'autres qui aimeraient cela faire ce job de
président du côté ministériel qu'on pourrait
suggérer? Si l'un ne passe pas, on soumettra l'autre. Remarquez que nous
allons tenter de faire accepter le député de Chambly, parce qu'on
le connaît comme étant un bon garçon nous autres aussi.
Pour ceux qui pourraient avoir des objections de la part de notre caucus, cela
nous permettrait d'examiner les deux et de prendre le moins pire.
Une voix: Cela devrait être facile...
Une voix: Je suis terriblement rassuré.
Mme Juneau: M. le Président.
Le Président (M. Guay): Mme la députée de
Johnson.
Mme Juneau: II me semble qu'au début de mon intervention
j'avais mentionné le fait que c'était d'un commun accord que
notre formation politique présentait le député de Chambly.
A ce moment-là, je vois très mal qu'on puisse proposer une autre
personne.
Le Président (M. Guay): C'est-à-dire que n'importe
quel membre de la commission, y compris un membre de l'Opposition, peut
proposer n'importe quel député membre de la commission pourvu
qu'il soit ministériel, donc, n'importe quelle des personnes qui sont
à ma droite pour présider la commission. Cela est la
théorie. En pratique, il est vraisemblable que, si c'est fait d'un
commun accord du côté ministériel, on peut penser que, s'il
y avait des propositions venant de ma gauche, le député qui
serait proposé se désisterait, si bien que nous ferions des
palabres inutiles. Dans les circonstances, il y a la proposition qui a
été faite concernant le député de Chambly, et on
souhaite, à ma gauche, pouvoir y réfléchir. Dans les
circonstances, il n'y aurait donc pas, si nous devions en arriver à un
vote - j'interprète et je pense que je le fais d'une manière
à laquelle tout le monde acquiescera - il n'y aurait pas la
majorité requise de part et d'autre immédiatement. On l'aurait
peut-être plus tard, mais, pour l'instant, il faut donc que les
consultations se poursuivent. Si jamais, pour une raison ou pour une autre, la
réponse devait être négative, évidemment, on peut
revenir pour faire une autre proposition en bonne et due forme, mais il peut
aussi se faire des conversations parallèles comme il s'en fait souvent
et comme ce qui est en quelque sorte la nature même du fonctionnement de
notre système parlementaire. Cela dit, à moins...
M. Côté: M. le Président.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Charlesbourg.
M. Côté: Bien sûr qu'on a une proposition
qu'on va soumettre - le processus est déjà commencé - aux
membres de notre caucus. J'aurais presque envie de suggérer qu'on puisse
soumettre le nom du député de Matapédia aussi, si cela
l'intéresse de son côté, comme solution de rechange.
Le Président (M. Guay): Vous pouvez en faire une motion et
le député de Matapédia peut effectivement ne dire mot, ce
qui équivaut à dire qu'il laisse porter sa candidature ou se
désister, ce qui équivaut évidemment à ne pas
vouloir le poste. Si vous voulez le faire, il faudra, à ce
moment-là, que ce soit par motion. À ce moment-là, la
commission sera saisie des deux motions.
M. Marquis: M. le Président...
Le Président (M. Guay): M. le député de
Matapédia.
M. Marquis: Avant que ce qui était, semblait-il, une
suggestion ne devienne une motion en bonne et due forme, je voudrais quand
même souligner que j'assume depuis quelques semaines seulement un nouveau
poste d'adjoint parlementaire au ministre de l'Énergie et des Ressources
dans le secteur de la forêt, qui est un secteur excessivement important
pour la région et le comté que je représente. Je viens
à peine de me pencher sur les premiers dossiers. Il y a des dossiers
excessivement importants pour l'avenir de la forêt, l'industrie du
sciage, ainsi de suite. Dans les circonstances, je n'aurais pas la
disponibilité ni le goût d'entreprendre une
nouvelle tâche, par exemple de présider la commission
parlementaire de l'aménagement et des équipements. Pour le
moment, en tout cas, à moins qu'il y ait des développements dans
l'avenir, je préfère refuser d'avance ou, en tout cas, faire
connaître au moins ma position sur une éventuelle proposition qui
viendrait du côté de l'Opposition.
Le Président (M. Guay): Bien. Il n'y a pas d'autres
propositions? Pas d'autres intervenants? Dans les circonstances, je vous
suggère que nous ajournions les travaux de la commission sine die et
que, selon les conversations qui auront lieu en parallèle, Mme la
vice-présidente verra à la convocation de la commission de
nouveau pour le même sujet, soit l'élection de son
président.
M. Côté: On va faire un "Renérendum" et on va
vous donner le résultat.
Le Président (M. Guay): La commission est ajournée
sine die.
(Fin de la séance à 11 h 40)