(Treize heures quarante minutes)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Bonjour,
tout le monde. Vous pouvez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Alors, nous
allons débuter notre séance à la rubrique de déclarations de députés, qui sera
ouverte par M. le député de Chauveau.
Rendre hommage à
Mme Gaétane St-Laurent,
artiste et conseillère municipale
M. Sylvain Lévesque
M. Lévesque
(Chauveau) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je suis heureux
de souligner les 40 ans de vie en
couleurs de Gaétane St-Laurent, que je salue dans les tribunes. Elle est
accompagnée de son conjoint, Huber, et de leur fils, Pierre-Luc.
Depuis quatre décennies, Gaétane a peint et
enseigné son art à plus de 1 000 étudiants, mettant en valeur, dans
un style réaliste et très coloré, la nature, les animaux et même les décors
enchanteurs de Stoneham-et-Tewkesbury. En avril
1993, elle se voit décerner par le gouverneur général du Canada la Médaille du
125e anniversaire de la Confédération en guise de reconnaissance de
son travail.
Femme
impliquée dans sa communauté, elle a une feuille de route impressionnante dans
la vie politique de Stoneham-et-Tewkesbury,
d'abord comme conseillère municipale, depuis 1994, et ensuite à titre de
mairesse, de 2005 à 2009, et elle poursuit toujours comme conseillère et
mairesse suppléante, sans oublier tous ses engagements communautaires.
Gaétane, merci pour ces 40 ans de mise en
couleurs!
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, M. le député. Alors, nous
poursuivons avec Mme la députée de Mille-Îles.
Souligner le 50e anniversaire
de l'école Georges-Vanier
Mme Virginie Dufour
Mme Dufour : Merci,
Mme la Présidente. J'ai aujourd'hui l'honneur de souligner l'anniversaire de
l'école secondaire Georges-Vanier, l'une des deux écoles secondaires de
ma circonscription.
Depuis maintenant 50 ans, des dizaines de
milliers de Lavallois y ont effectué leur parcours secondaire dans un
environnement éducatif d'avant-garde. À travers le modèle unique d'enseignement
par modules, les élèves profitent d'une
multitude d'opportunités pour s'épanouir et atteindre leur plein potentiel.
Cette approche éducative novatrice permet aux élèves de profiter d'un cheminement individualisé qui s'adapte à
leurs besoins. On y offre d'ailleurs un des plus importants programmes
de sport-études de Laval.
Donc, à toute
l'équipe de l'école secondaire Georges-Vanier, je vous offre mes plus sincères
félicitations pour ce jalon important de votre histoire. Je sais que le
futur de Mille-Îles est entre bonnes mains. Alors, merci. Et bon 50e!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Nous poursuivons avec M. le député d'Orford.
Souligner le travail de
l'organisme Le Hameau des cultures
M. Gilles Bélanger
M. Bélanger : Merci,
Mme la Présidente. Fondé en avril 2020, Le Hameau des cultures est né d'un
constat que plusieurs personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et
d'autres démences n'avaient pas accès à du soutien.
Je tiens à
souligner aujourd'hui le travail exceptionnel de la fondatrice, Dre Paule
Royer, et de Richard Carpentier. Comme le dit si bien Mme Royer, le
système actuel doit se transformer, que la souplesse et la créativité
doivent faire partie de la solution.
Le Hameau des
cultures a mis sur pied un centre de jour pour le plus grand bonheur des
usagers et de leurs proches aidants.
La clientèle ne cesse d'augmenter. Ceci est fait dans l'attente de concrétiser
le plus grand rêve, un milieu de vie pouvant
accueillir 40 personnes auquel serait intégré un CPE. Il a été démontré
que l'amalgame intergénérationnel avait des effets très positifs auprès
des gens atteints de problèmes cognitifs.
Leur
vision : favoriser le développement, le maintien de l'autonomie, l'intégrité
et l'inclusion des gens, être une ressource de soutien, déstigmatiser
l'alzheimer et améliorer l'offre de services.
Applaudissons ces personnes qui font la
différence au Québec.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député.
Je demande le
consentement pour permettre à M. le député de Rosemont de faire sa déclaration
de député, qui n'était pas inscrite au feuilleton. Est-ce que j'ai le
consentement?
Des voix : Consentement.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : M. le député, la parole est à vous.
Féliciter
M. Anthony Battah, ultramarathonien, pour sa
course pour la protection du papillon monarque
M. Vincent
Marissal
M. Marissal : Merci, Mme la Présidente.
Tout le monde a déjà vu, en vrai ou en images, la migration des papillons
monarques. C'est spectaculaire! Mais c'est
aussi inquiétant, parce que cette espèce emblématique est en danger. C'est pour
ça qu'Anthony Battah, avocat, fier
représentant de Rosemont, a décidé de faire le parcours de
4 500 kilomètres non pas en
volant, mais en courant — oui,
Mme la Présidente, en courant — vers
le Mexique, traversant donc une partie du Québec, du Canada et des États-Unis. Avec une moyenne de
près de 400 kilomètres par semaine, 400 kilomètres par semaine, en
courant, il arrivera en novembre au Mexique.
J'aurai
l'occasion de revenir sur cet exploit, mais, d'ici là, Anthony Battah et les
monarques ont besoin de vous, de votre support et, pourquoi pas, d'un don.
Alors, si le coeur vous en dit, rendez-vous sur ultratrailmonarque.com, exprimez
votre soutien, faites un petit don, c'est pour une bonne cause.
Puis bravo, ne lâche
pas, Anthony!
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Mme la députée
d'Iberville, je vous cède la parole.
Souligner
le succès de l'événement Balade de rêve tenu au
profit de la Fondation Le Renfort Grande Ligne
Mme Audrey
Bogemans
Mme Bogemans : Merci, Mme la Présidente.
Samedi dernier, j'ai vécu des moments magiques en participant, avec mon équipe et nos familles, à la Balade de rêve de
la Fondation du Renfort. D'ailleurs, l'équipe de la fondation est ici présente
aujourd'hui. Bonjour.
Cette
équipe travaille avec acharnement à l'accomplissement de leur mission, soit de
favoriser l'inclusion sociale. Ils valorisent dans la communauté les personnes
présentant une déficience intellectuelle et/ou un spectre de l'autisme.
L'activité
est nommée la Balade de rêve avec raison, parce que 150 familles desservies par
la fondation ont pu monter à bord de véhicules extraordinaires. C'est,
depuis 14 ans, une journée de partage, de rapprochement, qui a permis, cette année, d'amasser plus de
150 000 $ pour la mission. C'est un honneur pour moi et pour mon
équipe d'avoir participé.
Mesdames,
on vous souhaite vraiment une bonne route vers la 15e édition. Donc, au
nom des citoyens d'Iberville, des familles, des usagers de vos services,
félicitations!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Je suis prête à céder la parole à Mme la députée de
Robert-Baldwin.
Souligner
le 50e anniversaire de l'organisme Grossesse-Secours inc.
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. En cette année marquant le 50e anniversaire de
Grossesse-Secours, nous rendons hommage à cet organisme pro-choix.
Depuis
1973, elles ont offert soutien et formation à celles confrontées aux réalités
de la grossesse, toujours dans le respect de leurs choix et valeurs.
Leurs services, d'une richesse inestimable, s'étendent de l'écoute au service
d'aide matérielle, par le biais des dépannages d'urgence, jusqu'à l'éducation à
la sexualité dans les écoles et les organismes communautaires.
Ces
services ont été une source d'espoir pour de nombreuses familles et femmes. Aujourd'hui,
alors que l'inflation et la précarité
financière touchent de plus en plus de familles, la mission de
Grossesse-Secours est plus pertinente et vitale que jamais.
En
cette occasion, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Grossesse-Secours.
Votre impact sur notre communauté est immense et durable. Merci pour ces
50 années d'engagement, de compassion et de service.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Nous poursuivons avec Mme la députée de Fabre.
Souligner
le 45e anniversaire de l'organisme Aide aux personnes
âgées, défavorisées ou handicapées de Laval
Mme Alice Abou-Khalil
Mme Abou-Khalil : Bonjour,
Mme la Présidente. J'aimerais dédier ma déclaration de ce matin pour souligner
le 45e anniversaire de l'organisme Aide aux personnes âgées, défavorisées
et handicapées de Laval.
Tout au long
de ces années, cet organisme a pris soin de la population aînée de mon comté
tout en améliorant la qualité de vie de ces personnes souffrant de
problèmes physiques ou intellectuels.
Fondé en 1978 par Gérard Petit, l'organisme a
encore pignon sur la rue de Laval-Ouest, sous l'oeil vaillant de Mme Danielle Petit, directrice générale. En
45 années d'existence, l'organisme a témoigné de l'évolution de sa mission,
affrontant des hauts et des bas. L'organisme
a tenu le fort coup durant la période de la pandémie et il n'a pas délaissé ses
patients, mais, bien au contraire, il a pu maintenir ses activités auprès de
cette clientèle vulnérable.
Toujours
pertinents et, je dirais même, essentiels, les services de l'APADHL sont
reconnus par l'ensemble de la population
lavalloise. L'organisme écoute et répond aux besoins des gens qui nous ont
précédés et établi les fondations de notre société. Nous en serons
toujours redevables. Je salue les bénévoles et les responsables...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : En
terminant.
Mme Abou-Khalil : Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Je vous remercie. Nous
poursuivons avec Mme la députée de Laviolette—Saint-Maurice.
Rendre hommage à
Mme Éliane Héry pour son
engagement social et communautaire
Mme Marie-Louise Tardif
Mme Tardif : Mme Éliane
Héry est un très bel exemple d'intégration et de générosité. Je vous salue,
madame.
Arrivés de France il y a 30 ans pour travailler
à Montréal, elle et son conjoint décident de vivre leur retraite, depuis une quinzaine d'années, à
Notre-Dame-du-Mont-Carmel, un joli village en Mauricie. Depuis, elle est
impliquée dans plusieurs causes
communautaires : le festival, le soutien aux personnes défavorisées et
Héma-Québec. Elle a mis sur pied l'organisme
Action Entraide communautaire, qui fournit des denrées alimentaires à des
dizaines de familles, et ce, à chaque semaine depuis trois ans. Pour compléter,
c'est elle qui fait l'épicerie et achète des aliments additionnels et qui a
fait installer le frigo-partage à l'extérieur.
Éliane fait
aussi toutes les collectes de fonds. Dernièrement, elle est allée avec des
dizaines de jeunes leur acheter des souliers de sport pour la rentrée
scolaire, et ils avaient tous leurs sacs d'école bien garnis.
C'est un ange d'écoute, de compassion et de
dévouement. Merci, Éliane. Vous êtes extraordinaire.
• (13 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la députée. Nous
poursuivons avec M. le député de Maskinongé.
Rendre hommage à
Mme Annie Lessard pour son
parcours professionnel et son dévouement
envers la cause des femmes
M. Simon Allaire
M. Allaire : Merci,
Mme la Présidente. Je choisis aujourd'hui de rendre hommage à Mme Annie
Lessard pour son énorme dévouement envers la cause des femmes.
Annie a
annoncé dernièrement son départ de l'organisme le Centre des femmes L'Héritage,
organisme pour lequel elle a
travaillé pendant 25 ans. Je trouvais donc essentiel de la remercier
aujourd'hui et de souligner son parcours remarquable au sein de cet
organisme qui vient en aide aux femmes en difficulté.
Lors de son parcours au centre, elle a notamment
contribué à implanter un projet sur la parité hommes-femmes dans les structures décisionnelles de la MRC de
Maskinongé. Elle a également coordonné l'acquisition d'une maison pour
l'organisme à l'évacuation d'urgence de leurs anciens locaux.
Reconnue pour
son professionnalisme et son excellente capacité d'écoute, Annie est une femme
appréciée de ses collègues et de son milieu, naturellement.
Je tiens donc
à souhaiter à Annie le meilleur des succès dans ses nouveaux défis
professionnels. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, M. le député. Je cède
maintenant la parole à Mme la députée de Brome-Missisquoi.
Rendre hommage à M. Gilles Poulin à l'occasion de la
10e course Bromont Ultra
Mme Isabelle
Charest
Mme Charest : Merci, Mme la Présidente. Athlète accompli, c'est
en 2011 que Gilles Poulin, citoyen de Brome-Missisquoi,
a eu la vision de créer, avec Marc Hébert et François Monette, le Bromont
Ultra, première course de 160 kilomètres en sentier au Québec, alliant
les volets sportif et philanthropique. Accessibles aux athlètes de tous les niveaux, plusieurs types de parcours et distances
y sont proposés, seul ou en équipe. L'objectif ultime est que chacun repousse
ses limites tout en contribuant à une bonne cause.
Maintenant bien reconnue au Québec, cette course
représente un défi logistique de taille qui est relevé d'année en année grâce à
la contribution de nombreux bénévoles qui s'y impliquent. La course de cet
automne marquera la 10e édition du
Bromont Ultra. Et, loin de s'asseoir sur ses lauriers, Gilles Poulin et son
équipe ont mis la barre haute avec un objectif de 1 million de dollars
pour la levée de fonds.
Avec
le leadership et l'engagement profond de Gilles, la réputation du Bromont Ultra
fait rayonner Brome-Missisquoi bien au-delà de ses frontières. Toutes
mes félicitations! Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Je suis prête, maintenant, à céder la parole à Mme la
députée de Verchères.
Souligner
le 25e anniversaire de l'organisme Culture C
Mme Suzanne
Roy
Mme Roy
(Verchères) : Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, j'aimerais
souligner le 25e anniversaire de Culture C, à Contrecoeur.
Fondé
en 1998, l'organisme offre une programmation culturelle variée toute l'année à
la maison Lenoblet-Du Plessis, un
joyau architectural qui fait la fierté de la population de chez nous. Mes
félicitations à cet organisme-phare qui contribue au développement et au rayonnement de la vie
culturelle dans Contrecoeur, dans la circonscription de Verchères et dans
la magnifique région de la Montérégie.
Je
remercie les membres du C.A., Magalie Bélanger, Michelle Parent, Alain
Paquette, André Langlois, André Gosselin, Stephan Gosselin et
Claude Bérard, pour leur contribution importante au développement de
Culture C. Un merci tout particulier à
Laurie Pagé, Marie-Andrée Boivin. Vous pouvez être fières, mesdames, du travail
accompli. Bonne continuation et bon 25e! Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Nous allons conclure cette rubrique avec M. le député de
Chapleau.
Souligner
le 20e anniversaire de l'Association des gens
d'affaires et professionnels du Vieux-Gatineau
M. Mathieu
Lévesque
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
merci beaucoup, Mme la Présidente. Aujourd'hui, je tiens à souligner le
20e anniversaire de l'Association des gens d'affaires et
professionnels du Vieux-Gatineau.
Depuis
20 ans, l'Association des gens d'affaires et professionnels du Vieux-Gatineau
contribue, par sa détermination et
son engagement, au mieux-être de notre communauté. Sa collaboration avec les
acteurs du milieu permet de revitaliser et de développer les artères commerciales du Vieux-Gatineau en mettant
en valeur son patrimoine naturel, culturel et historique.
Les
efforts de l'association dans la réalisation de la planification stratégique de
la revitalisation sont remarquables. La
communauté reconnaît son implication, comme le démontrent le prix
d'accomplissement et de la continuité en 2015 et le prix de Mobilisation
et organisation en 2018 au colloque annuel des Rues principales.
Merci
pour cet engagement dans la communauté et pour votre beau travail. Un merci
spécial à Pauline Bouchard, la directrice générale, pour son implication
et son dévouement continu auprès des citoyens de Chapleau, de Gatineau et de
l'Outaouais.
Toutes mes
félicitations! Et bon 20e anniversaire!
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Ceci met fin à la rubrique de
déclarations de députés. Et je suspends les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 13
h 55)
(Reprise à 14 h 03)
La
Présidente : Bonjour, tout le monde. Bienvenue chez vous. Messieurs
dames les députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous...
(Interruption)
La Présidente : Oh! une sonnerie! On
ferme nos sonneries. Je vous remercie. Veuillez vous asseoir.
Présence de M. François Gendron, ex-président de l'Assemblée
nationale
Alors, j'ai
le plaisir de souligner aujourd'hui la présence, dans les tribunes, de
M. François Gendron, ancien député d'Abitibi-Ouest et président de
l'Assemblée nationale.
Nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni de présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, Mme la
ministre des Affaires municipales.
Mme
Laforest : Oui, merci, Mme la Présidente. Alors, permettez-moi
de déposer le rapport annuel de gestion 2022-2023 du ministère des
Affaires municipales et de l'Habitation. Merci.
La Présidente : Ce document est
déposé.
Pour ma part, je dépose le rapport préliminaire
de la Commission de la représentation électorale proposant la délimitation des
circonscriptions électorales du Québec.
Et j'ai reçu préavis d'une motion qui sera
inscrite dans le feuilleton de demain aux affaires inscrites par les députés de
l'opposition. Conformément à l'article 97.1 du règlement, je dépose copie
du texte de ce préavis.
Dépôt de rapports de commissions
À la rubrique
Dépôt de rapports de commissions, M. le président de la Commission des finances
publiques et député de Montmorency.
Étude détaillée du projet de loi n° 27
M.
Simard : Alors, merci, Mme la Présidente. C'est avec
plaisir que je dépose le rapport de la Commission des finances publiques qui, les 13 et
14 septembre derniers, a procédé à l'étude détaillée du projet de loi
n° 27, Loi modifiant la Loi sur les impôts et la Loi sur la taxe de
vente du Québec. Et, tenez-vous bien,
notre commission a adopté ce projet de loi avec des amendements. Je vous
remercie.
La Présidente : Ce rapport est
déposé.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, M. le député
de Jean-Lesage.
S'opposer à l'expansion
du port de Québec en territoire agricole à Lévis
M.
Zanetti : Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 1 567 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que le consortium gazier Rabaska avait obtenu en 2007 par décret d'exception du
gouvernement du Québec l'exclusion de
plus de 272 hectares du territoire agricole — près de 400 terrains de football ou 2,7 fois
les plaines d'Abraham;
«Considérant
que cette requête avait préalablement été refusée à deux reprises par la
Commission de protection du territoire agricole en raison de ses effets
négatifs sur l'activité agricole du secteur;
«Considérant que ce décret avait été émis dans
la seule perspective de ce projet, abandonné en 2013;
«Considérant que l'entente signée à l'époque
entre L'Union des producteurs agricoles et le promoteur Rabaska prévoyait qu'en
cas d'un tel abandon on devait viser un retour au domaine agricole;
«Considérant
que le port de Québec est en démarche pour acquérir ces terrains dans un but de
transport et d'entreposage;
«Considérant que cela constituerait une perte
pour un écosystème de cette qualité;
«Considérant
qu'une fois propriété du port de Québec ces terrains échapperont définitivement
à l'application des lois du Québec et à la réglementation municipale;
«Considérant
que le fédéral s'apprête à acquérir du Québec une partie du lit du fleuve en
face de ces terrains, ce qui aurait pour effet d'aggraver la situation;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, signataires, demandons au gouvernement du
Québec :
«De réparer l'erreur
commise à l'époque en assurant le retour de ces espaces dans le territoire
agricole; et
«De ne céder aucun terrain dans le lit du fleuve
pour l'expansion du port de Québec à Lévis.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
La Présidente : Cet extrait de
pétition est déposé.
Il n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni
d'interventions portant sur une violation de droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Alors, nous
en sommes rendus à la période de questions et de réponses orales, et, en
question principale, je reconnais le député de Pontiac.
Délais d'attente en chirurgie
M. André Fortin
M.
Fortin : Merci, Mme la Présidente. Je vais donner
aujourd'hui au ministre de la Santé une troisième chance de répondre
directement aux 4 374 Québécois présentement atteints de cancer et
qui attendent leur chirurgie, de répondre directement
aux 892 Québécois qu'il a laissé tomber en ne leur donnant pas, ne leur
offrant pas leurs chirurgies de cancer dans les temps requis, aux médecins qui,
peut-être, s'ils sont chanceux, opèrent deux à trois fois par mois, au
personnel qui est obligé d'annoncer
aux patients qu'il les retourne chez eux sans les opérer. Ça fait trois fois
que le ministre présente un plan de rattrapage en chirurgie, et à chaque fois
ça s'empire. Il y a des patients qui voient leurs chirurgies reportées pendant
des mois et des mois. Je vais dire, Mme la
Présidente, comme le Dr Sadeghi, du CUSM : C'est écoeurant de faire
ça aux patients. Et, pendant ce temps-là,
le ministre, lui, il nous dit : Bien, tout va bien, on en fait
40 000, des chirurgies. Dites ça aux patients qui attendent, voir,
M. le ministre.
Qu'est-ce qu'il a à dire aujourd'hui aux
892 patients atteints de cancer qu'il a abandonnés?
La Présidente : La réponse du
ministre de la Santé.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : Alors, Mme la Présidente, je l'ai dit la semaine
passée et je vais le redire aussi souvent que nécessaire, on peut me reposer la même question à chaque fois,
puis je vais avoir de façon... la même réponse. Par contre, j'ai dit aussi
au député, et je veux le préciser, que j'ai
beaucoup d'empathie pour les gens qui sont sur les listes d'attente. Et, de
dire qu'on les laisse tomber, je pense qu'on pourrait peut-être changer
de ton.
Maintenant,
là-dessus, Mme la Présidente, j'ai bien expliqué que le travail qui est fait en
ce moment... Par exemple, les chirurgies de plus qu'un an, l'engagement
qu'on a pris, puis ça, c'est un engagement qu'on a respecté, de diminuer les
chirurgies en attente de plus qu'un an, il était... au plus haut de la période,
c'est-à-dire en novembre dernier, il était à
22 000 personnes en attente pour une chirurgie de plus qu'un an. En
ce moment, six mois plus tard, il est à 14 000. Alors, de dire qu'il n'y a pas eu d'amélioration, ce
n'est pas juste. Et ce que je dis, c'est que chacune, par exemple, des
différentes chirurgies, qu'elles
soient en oncologie, peu importent les chirurgies, on les regarde par
établissement puis on est avec la Fédération des médecins à travailler
sur des solutions. Donc, on s'en occupe, Mme la Présidente.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. André Fortin
M.
Fortin : Bon, un autre ministre qui nous dit de changer de
ton. Je pensais qu'il y avait juste le ministre délégué à la Santé qui disait ça aux maires et aux
mairesses. Mais savez-vous ce que j'aimerais? Moi, j'aimerais qu'il y en ait
un, ministre, un député, l'autre
bord, qui lève le ton un petit peu pour des chirurgies de cancer, parce que les
hôpitaux où on n'opère pas en ce
moment, où on n'opère presque pas, là, c'est Shawville, c'est Amqui, Maniwaki,
Témiscouata, Sept-Îles, Dolbeau, Magog, Sainte-Agathe. C'est tous des
hôpitaux en région.
Venez me dire encore que le parti d'en face,
c'est le parti des régions, Mme la Présidente.
• (14 h 10) •
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé : Bien, peut-être que mon
message sur le ton n'a pas très bien passé, mais je vais me réessayer encore, Mme la Présidente, parce que, je fais un exemple, puis
j'ai de très, très bonnes discussions avec la Fédération des médecins
puis avec tous les professionnels en ce moment, c'est ce qu'on appelle, vous
l'avez vu, là, la question des NSA. NSA, qu'est-ce
que ça veut dire? C'est le niveau de soins alternatifs, c'est-à-dire qu'on a
des patients qui sont guéris puis qui ont besoin de passer ailleurs, soit en réadaptation ou dans un CHSLD.
Pourquoi je le soulève? Parce que ce que les médecins nous disent : Je ne suis pas capable d'opérer
parce que j'ai des patients qui prennent un lit, qui
prennent une place à l'hôpital, alors qu'ils devraient être libérés pour qu'on
puisse les opérer à l'hôpital. C'est ça, notre enjeu. Alors, on a une équipe qui
travaille là-dessus en ce moment, Mme la Présidente.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. André Fortin
M. Fortin : Oui,
mais ça, c'est votre travail, M. le ministre. Puis y a-tu quelqu'un ici, là,
qui a senti un sentiment d'urgence? Y a-tu quelqu'un ici qui a senti un
empressement dans la voix du ministre?
Le
cancer le plus meurtrier, Mme la Présidente, c'est le cancer du poumon, puis
aujourd'hui il y a 55 patients atteints de cancer du poumon qui n'ont pas la chirurgie dans les temps requis. Le
cancer du sein, Mme la Présidente, c'est le deuxième cas de décès chez les femmes, il y en a 66, des
Québécoises qui attendent. Le cancer de la prostate, c'est 87 patients que
vous avez abandonnés.
Pouvez-vous démontrer
un minimum d'urgence, s'il vous plaît?
La
Présidente : Je vous rappelle qu'on s'adresse à la présidence. M. le
ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé : À part l'empathie, le deuxième point que je
voudrais faire, s'il y a quelqu'un ici, là, qui s'occupe, avec tous les collègues, avec tous les médecins, d'être
capable de faire ça le plus rapidement possible... Je vous ai donné l'exemple
tout à l'heure, Mme la Présidente, qu'on a réussi à baisser la chirurgie en
attente de 25 %. On prend tous les moyens nécessaires avec les cliniques médicales spécialisées, on fait tout ce
qui est possible en ce moment, on a des moyens limités. Je le répète souvent, j'ai ma collègue au Conseil
du trésor qui essaie d'avoir en ce moment des offres différenciées avec nos infirmières pour que les heures défavorables
puissent être réglées. C'est un élément excessivement important de notre
retour à des conditions plus normales. On va continuer à faire ça avec urgence.
La
Présidente : En question principale, je reconnais la députée de La
Pinière.
Accès à l'hébergement pour les personnes âgées
Mme Linda Caron
Mme Caron : Merci, Mme la Présidente. Alors, le ministre de la
Santé a répondu à mon collègue, a parlé de NSA, c'est justement de ça
dont je veux parler.
Alors,
2 300 aînés hospitalisés pour rien dans les hôpitaux, partout au
Québec, qui sont en attente d'un milieu de vie adapté à leurs besoins.
En janvier, ils étaient 1 770. C'est une hausse fulgurante. Cette
situation est préoccupante sur deux
plans : premièrement, les aînés, hospitalisés ainsi, ce n'est pas bon pour
leur santé parce qu'ils n'ont pas de stimulation et, deuxièmement, pour les
personnes, comme mon collègue a dit, qui attendent une place en chirurgie ou un
traitement à l'hôpital.
À
la veille de la saison grippale, j'aimerais savoir si la ministre responsable
des Aînés, ancienne P.D.G. de CIUSSS, trouve
ça normal que des personnes aînées vulnérables sont réduites à attendre, à
égrener le temps dans l'hôpital, faute d'un milieu de vie, et qu'elles
soient encore plus vulnérables à la veille de la saison de la grippe?
Est-ce qu'elle va
s'engager aujourd'hui à leur trouver une place avant que ça arrive?
La
Présidente : La réponse de la ministre responsable des Aînés.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger :
Mme la Présidente, très contente
d'avoir cette question, qui est une question fondamentale et extrêmement importante pour le système de santé
québécois, qui, en fait, nous démontre, actuellement, que notre capacité
de système est vraiment très éprouvée, que
ce soit à l'hôpital, en soutien à domicile et dans les CHSLD. Puis je veux
quand même rappeler qu'on a eu une
pandémie, et que nous avons encore les conséquences de plusieurs années de
mauvaise gestion dans les CHSLD, et que, quand notre gouvernement est
arrivé en fonction, nous avons redressé la situation des CHSLD publics au Québec. Et, quand on va sur le terrain,
et j'ai eu l'occasion de le faire à plusieurs reprises cet été, plusieurs
personnes remarquent les efforts et la qualité des soins et services qui
est au rendez-vous.
Maintenant,
pour ce qui est des NSA, je veux quand même mentionner que, la place des aînés,
lorsqu'ils n'ont pas besoin d'être à l'hôpital, bien sûr, c'est de trouver une
place qui convienne à leurs besoins, que ce soit retour en soutien à domicile, en CHSLD, que ce soit dans d'autres
ressources. Et on travaille à s'activer à tous les niveaux, Mme la Présidente.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Linda Caron
Mme Caron : Mme la Présidente, la CAQ,
ça fait près de six ans qu'elle est au pouvoir, elle entame sa sixième année. Les choses se sont-elles améliorées depuis
qu'elle est arrivée? Non. La ministre, ce qu'elle vient de nous dire, c'est insuffisant. La liste d'attente, c'est une honte. 4 560 aînés
en attente. C'est une hausse de 65 % depuis l'arrivée de son bon
gouvernement. Pour les aînés et les proches aidants, c'est catastrophique.
Est-ce qu'elle va agir rapidement pour réduire
cette liste d'attente?
La Présidente : La réponse de la
ministre. On écoute.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger : Oui, Mme la
Présidente. C'est une question très, très vaste, là, qui touche à tous les
dossiers concernant les aînés. Mais je veux
quand même revenir sur la première question, qui était la question des
personnes qui sont en attente d'avoir une place d'hébergement, de
retourner à domicile ou de retourner dans d'autres types de ressources. Et on y travaille quotidiennement. Et je travaille
en étroite collaboration avec mon collègue ministre de la Santé, avec mon
collègue ministre délégué de la Santé.
Puis je veux
aussi quand même mentionner que les CHSLD, au Québec, pendant des années, des
années, Mme la Présidente, ont été
tellement négligés qu'on a dû fermer des places pour devoir les rénover. Et
c'est ce qu'on fait. Nous sommes en train de rétablir la situation, une
situation dont on a hérité. Et donc on fait face à la musique, actuellement.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Linda Caron
Mme
Caron : Mme la Présidente, ça craque de partout. Alors,
4 560 personnes qui sont en attente pour une place en CHSLD, il y en a 1 000, là, qui
viennent... flambant neuves, en maison des aînés, puis on ne les utilise pas
parce qu'on n'a pas de personnel.
2 300 personnes aînées hospitalisées pour rien. La saison de la
grippe est à nos portes. C'est superimportant. Tout est réuni pour une
catastrophe.
Ce que je
demande à la ministre, c'est de trouver rapidement une place pour ces aînés
vulnérables et de les sortir de l'hôpital avant la grippe.
La Présidente : Mme la ministre.
Mme Sonia Bélanger
Mme
Bélanger : Oui, Mme la Présidente. Et on continue sur nos
priorités, puis nos priorités, c'est d'ouvrir nos maisons des aînés. Vous aurez l'occasion,
d'ailleurs, tout le monde ici, de voir que, cet automne, nous allons inaugurer
plusieurs maisons des aînés pour nous donner, justement, de la capacité.
Alors, ça, c'est important.
L'autre
élément extrêmement important, c'est tous les travaux que nous sommes en train
de faire pour rehausser et valoriser nos services de soutien à domicile,
au Québec. C'est un ensemble de mesures, Mme la Présidente, pour faire en sorte de donner des soins et des services de
qualité et de bien répondre aux besoins des aînés. Je suis présente sur le
terrain, j'écoute les suggestions des aînés et je suis au rendez-vous pour
améliorer notre situation.
La Présidente : En question
principale, je reconnais la députée de D'Arcy-McGee.
Ressources d'hébergement pour les itinérants
Mme Elisabeth Prass
Mme Prass : Merci, Mme la
Présidente. L'itinérance a doublé, au Québec, sous le gouvernement de la CAQ. Vendredi dernier, nous étions des centaines à nous
réunir au sommet sur l'itinérance organisé par l'UMQ. Le constat est
sans appel : il faut agir de façon majeure et rapidement. Ça craque de
partout.
Cela fait des
mois que nous dénonçons la crise du logement au Québec. C'était inévitable que
les victimes de cette crise viennent
garnir les rangs de l'itinérance. Lorsque le ministre des Services sociaux a
livré son discours, il n'a pas dit le mot
«prévention» une fois. Sa seule solution pour faire face à la crise?
15 millions de dollars pour des refuges, ce qui n'est même pas la moitié de ce qui est nécessaire pour
maintenir les refuges existants à Montréal. C'est un début, mais ce n'est pas
la fin, on est loin de là. À l'aube de sa sixième année, le ministre a
clairement échoué.
Est-ce que
quelqu'un dans ce gouvernement peut exercer du leadership, rassembler les
acteurs municipaux et sociaux et
mettre de l'avant des solutions et un financement à la hauteur de la dignité
des personnes itinérantes et de leurs besoins criants?
La Présidente : La réponse du
ministre des Services sociaux, ministre responsable.
M. Lionel Carmant
M.
Carmant : Oui, merci, Mme la Présidente. Je remercie la
députée de D'Arcy-McGee pour sa question, qui va nous permettre de voir
l'ensemble de l'oeuvre. 2021, donc il y a deux ans, on a déposé un plan
d'action interministériel en itinérance, 280 millions de dollars, qui incluait plusieurs
choses, dont le premier point était de garder les refuges, comme je l'ai
mentionné la semaine dernière, ce qui sauve des vies 24 heures par jour,
12 mois par année partout au Québec.
La deuxième
chose, c'est créer une trajectoire qui amène les gens du refuge vers le
logement de transition, vers le logement
supervisé. Nous, Mme la Présidente, aux Services sociaux, on paie pour
accompagner ces gens-là dans toutes les régions du Québec, et le
financement est disponible, Mme la Présidente.
Alors, oui,
il faut ajouter du logement, mais ce qui est important pour cet hiver, pour les
gens qui vont avoir froid, là, les
1 350 qui dorment dans la rue, là, et qu'on veut que personne ici ne dorme
dans la rue, il faut ajouter des refuges, parce que ça, ça va être une action
rapide qu'on peut faire dans toutes les régions du Québec et qui, également, va
servir à sauver des vies.
Et on va
continuer à en faire plus. Je travaille avec le ministre de la Sécurité publique,
la ministre de l'Habitation, Solidarité sociale, on travaille tous
ensemble pour améliorer les choses, Mme la Présidente.
• (14 h 20) •
La Présidente : Première
complémentaire.
Mme Elisabeth Prass
Mme
Prass : Mme la Présidente, le ministre nous a dit, la
semaine dernière, qu'il a accepté tous les projets de refuge. Ce qu'il ne dit pas, c'est que les organismes
communautaires sur le terrain ont eu uniquement deux semaines durant l'été
pour formuler des propositions. Plusieurs n'ont pas eu le temps de préparer
leurs propositions.
Ma question
sera donc simple : Est-ce que le ministre est prêt à faire un second appel
de propositions et à compléter les analyses avant l'hiver?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Merci,
Mme la Présidente. Deux semaines... Ce n'est pas deux semaines qu'on a donné.
Initialement, on avait donné un mois, parce qu'on voulait des refuges
qui étaient prêts tout de suite. À la demande des organismes communautaires, on a prolongé d'un autre mois,
jusqu'au 31 juillet. Je pense qu'il faut commencer à agir tout de suite.
L'hiver est à nos portes. On veut
vraiment s'assurer que tout le monde puisse avoir des projets qui sont
réalisables dans les plus brefs délais et aider les gens à sortir de
l'itinérance.
Revenons un
petit peu sur la prévention. Sortie carcérale, on y travaille. Protection de la
jeunesse, on a ajouté des services
jusqu'à l'âge de 25 ans. Tous les jeunes peuvent avoir accès à un
supplément au loyer pour éviter d'aller en situation d'itinérance. Ils peuvent revenir à leurs centres
jeunesse s'ils le veulent. On continue avec beaucoup de prévention, Mme la
Présidente.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Elisabeth Prass
Mme
Prass : Mme la Présidente, je n'entends toujours pas un
engagement clair du ministre. Le ministre va-t-il donner plus de temps nécessaire aux organismes
pour formuler de bons projets et ensuite les analyser avant l'hiver? Moi,
ce que je me fais dire, c'est qu'ils n'ont pas eu le temps et ils ont d'autres
projets.
Est-ce que vous êtes ouvert à les accepter?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. Lionel Carmant
M.
Carmant : Bien, comme je vous dis, moi, je pense que, pour
des projets qui vont être ouverts cet hiver, il faut agir tout de suite. Moi, je suis prêt à entendre
d'autres projets pour le futur, mais, pour cet hiver, je pense qu'on va
travailler sur les projets et s'assurer de tous les réaliser.
Donc,
revenons à la prévention. Pour les jeunes de la protection de la jeunesse, on
veut vraiment donner une sortie de la
DPJ qui va être plus efficace et qui va éviter l'itinérance. Pour le système
carcéral, on veut travailler avec nos ressources d'hébergement en
dépendance. Ils n'ont pas arrêté de consommer pendant plusieurs mois, ils
peuvent aller en ressource d'hébergement de
dépendance et sortir de cette dépendance-là, Mme la Présidente. On travaille
avec... on parlait des NSA, tantôt, une autre source qui parfois vont en
refuge. Il faut limiter ces situations-là. C'est très important, la prévention,
Mme la Présidente.
La Présidente : En question
principale, je reconnais le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Conditions
salariales des employés de la fonction publique
M. Alexandre Leduc
M.
Leduc : Mme la Présidente, avec la crise du coût de la vie
qu'on vit en ce moment, on devrait tous s'entendre sur une chose : personne ne devrait
s'appauvrir, au Québec. L'appauvrissement, pourtant, c'est ce que la CAQ offre
en ce moment
aux travailleurs et aux travailleuses du service public. Un maigre 9 % sur
cinq ans, c'est une offre qui est jugée insultante, qui va mener à plus de départs dans nos écoles et dans nos
hôpitaux. On dirait que le gouvernement veut rejouer dans le vieux film des syndicats pas fins. Sauf
que les Québécois, ils sont rendus ailleurs. On apprenait ce matin dans les
journaux que neuf Québécois sur 10 sont pour
des salaires, dans le secteur public, qui rattrapent le coût de la vie, huit
Québécois sur 10 sont pour des
salaires équivalents au secteur privé, plus de la moitié des Québécois trouvent
que l'offre du gouvernement est insuffisante.
Qu'est-ce que la
présidente du Conseil du trésor répond au front commun qui a maintenant l'appui
de l'opinion publique québécoise? Après des
offres méprisantes, à quand une nouvelle offre qui respecte les travailleurs et
travailleuses? Elle disait qu'elle
voulait régler avant l'été, ça n'a pas été fait. Elle réglait avant la rentrée,
ça n'a pas été fait. C'est un échec, visiblement.
S'engage-t-elle à régler
le dossier avant les fêtes?
La Présidente :
Oui, je vous écoute, M. le leader
adjoint, je vous reconnais, vous parlerez après. Allez-y rapidement.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Il y a eu des propos blessants qui ont été tenus. Je
demanderais, pour la suite des travaux, qu'on tienne des propos qui soient
décents. Merci.
La
Présidente : On va continuer, c'était une critique sur une action.
Cela dit, je reconnais, pour sa réponse, la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia LeBel
Mme LeBel : Bien, ça va me permettre, en ce début de deuxième
semaine, de quand même souhaiter la bonne rentrée parlementaire à tous, je n'ai pas eu l'occasion de
le faire jusqu'à présent. Et la question de mon collègue va également me
permettre de rectifier certains mythes qui circulent.
Premièrement,
l'offre globale du gouvernement n'est pas de 9 % sur cinq ans, elle est de
13 %. L'inflation qui est anticipée
pour les cinq prochaines années est de 11,7 %. Nous sommes donc à la
hauteur de l'inflation, Mme la Présidente. Je pense que, pour avoir une négociation qui est efficace, qui est
adéquate, il faut à tout le moins partir sur les bases factuelles
adéquates.
Ceci
étant dit, ça me permet aussi de répondre à l'autre... aux autres commentaires
de mon collègue. Quand on parle de
la... de : Personne ne veut s'appauvrir, au Québec, vous saurez que,
depuis 2009, les employés du secteur public ont 10 % en moyenne au-dessus de l'inflation, depuis 2009.
Et en plus l'ISQ nous annonce que, dans la rémunération globale, les employés du secteur public ont 3,9 % de
rémunération au-dessus du secteur privé. Donc, je pense qu'on est à la bonne
place pour ces négociations-là.
Maintenant,
très clair, ça a été très clair avec les syndicats, on doit parler
d'organisation du travail. Les gens sur le terrain nous demandent de parler de la composition de la classe, de la
prévisibilité des horaires, de la charge de travail. On va en parler. Après
ça, on verra pour le reste.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : Mon Dieu! Ça a l'air de tellement bien aller, on
se demande pourquoi les syndicats n'ont pas déjà signé, Mme la Présidente. Pourtant, des classes sans profs,
des salles d'opération sans infirmières, des palais de justice sans
greffiers...
Des voix : ...
La Présidente :
Juste un instant. Un instant, je
vous en prie, M. le député. S'il vous plaît, gardons le silence. Ça
allait bien. J'aimerais entendre la question. M. le député, poursuivez, vous
avez 21 secondes.
M. Leduc : Les Québécois, les Québécoises l'ont dit dans le
sondage, ils trouvent que ce n'est pas suffisant, votre offre, Mme la ministre. Les services publics ne
sont pas à la hauteur de ce qu'ils devraient être en ce moment. Votre offre
est insuffisante.
Est-ce
que la CAQ reconnaît que l'heure est à un grand rattrapage si on veut que
l'État québécois soit capable de fournir
des services auxquels les citoyens ont droit? Si le gouvernement veut éviter le
conflit de travail, il sait ce qu'il doit faire.
À quand une meilleure
offre? Et est-ce que vous vous engagez à régler le dossier avant les fêtes?
La
Présidente : La réponse de la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia LeBel
Mme LeBel : Bien, c'est pour cette raison-là que j'ai pris la
peine de rectifier la base factuelle. C'est sûr que, si on demande aux Québécois si 9 % était
suffisant alors qu'on prédit l'inflation sur 11,7 % sur les cinq
prochaines années, effectivement, je
répondrais non, alors que l'offre est de 13 % globalement sur les cinq
prochaines années. Donc, je pense que
c'est important de partir de la bonne base factuelle.
La raison pour laquelle
c'est difficile présentement de régler — parce que, si je signais avec
moi-même, ça fait longtemps que je l'aurais
fait, donc je dois m'entendre avec les syndicats — c'est qu'on doit travailler sur les conditions
de travail et on doit travailler sur la
souplesse, l'organisation du travail. Et, encore une fois, on fait des offres
différenciées, parce que, si on veut
être capables d'agir avec des mesures qui sont ciblées, qui sont adéquates et,
justement, pour offrir un meilleur service aux citoyens, il faut que les
syndicats acceptent d'en parler.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : Merci.
Ces travailleurs-là doivent payer leur loyer et leur épicerie. Puis, en ce
moment même, il y en a beaucoup qui attendent la fin des négos pour
savoir s'ils vont rester ou non dans les services publics. Plusieurs pensent à
quitter le bateau, Mme la Présidente.
Qu'est-ce que
la présidente du Conseil du trésor leur répond? S'engage-t-elle à régler la
situation avant les fêtes? À quand une nouvelle offre bonifiée?
La Présidente : Mme la présidente.
Mme Sonia LeBel
Mme LeBel : Ça
me permet également de réitérer qu'il y a eu quatre mouvements gouvernementaux,
quatre offres gouvernementales,
quatre mouvements du gouvernement vers les syndicats depuis le début de cette
négociation-là, et j'attends toujours que les syndicats me démontrent de
l'ouverture sur l'organisation du travail. C'est important pour les
employés du secteur public. C'est important pour les services aux citoyens.
Vous savez,
moi, j'ai la responsabilité de régler ces conventions collectives là, mais pas
au détriment des services aux
citoyens, pas au détriment de venir corriger dans les conventions collectives
ce qui fait en sorte, aujourd'hui, que c'est difficile, la charge de
travail, la prévisibilité des horaires pour les infirmières. Pourquoi ce sont
les jeunes enseignants de 0-5 ans qui
ont les classes les plus difficiles? Pourquoi on ne peut pas leur apporter du
soutien? Pourquoi je ne suis pas capable
de prendre une infirmière de Montréal qui voudrait aller travailler dans les
Laurentides sans lui faire perdre toute son ancienneté? C'est de ça
qu'il faut discuter avec les syndicats.
La Présidente : En question...
Des voix : ...
La
Présidente : Pas de commentaire après les réponses. En question
principale, je reconnais la députée de Verdun. La parole est à vous,
juste à vous. On l'écoute.
Stratégie du gouvernement en
matière de sécurité alimentaire
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Merci, Mme la
Présidente. Quand les temps sont durs, la première facture que les gens coupent, bien, c'est l'épicerie. Les gens sont
pris à la gorge, et la première victime, c'est la nourriture locale et en santé.
En plus, cette année, les pluies diluviennes
ont détruit les récoltes du Québec. Ça fait que les épiceries sont obligées
d'aller acheter à l'étranger des
denrées qui coûtent plus cher. Prenons la laitue iceberg, par exemple.
Normalement, on en a plein à 1,99 $,
mais, cette année, c'est souvent des laitues étrangères à 3,50 $, voire
4 $, si on en trouve. À ce prix-là, le monde est forcé d'aller au
Tigre Géant pour acheter à manger, puis là-bas, bien, il n'y a pas de fruits et
légumes du Québec.
Ma question,
c'est pour le ministre de l'Agriculture. Qu'est-ce qu'il va faire pour que tout
le monde au Québec ait accès aux
produits locaux puis que ce n'est pas juste le monde qui ont de l'argent qui
vont pouvoir se payer la salade pour souper?
La Présidente : En réponse, le
ministre des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : ...merci, Mme la Présidente. Bien, d'abord,
j'aimerais dire que nous sommes très conscients que la situation est
difficile. L'économie est ralentie, les taux d'intérêt sont élevés, l'inflation
est élevée, la composante logement, la
composante alimentation sont plus élevées que l'inflation générale. C'est
vraiment une situation qui est difficile, présentement, et on le reconnaît. Puis c'est pour ça qu'on n'a pas
attendu pour agir. On a posé des gestes, des gestes qui, toutes proportions gardées, sont importants et
font une différence pour les Québécois. Alors, on a le crédit d'impôt pour
les aînés de plus de 70 ans à faibles
revenus, on a l'indexation du régime fiscal, la baisse d'impôt, le Programme de
revenu de base, la composante
logement du crédit d'impôt solidarité, le plafonnement des tarifs, tous, tous
des gestes qui font une différence pour les Québécois au quotidien.
Et puis, lorsqu'on regarde dans
l'ensemble, en moyenne, le revenu disponible des Québécois a augmenté plus que
l'inflation. Mais c'est certain qu'il y a
des individus, des personnes, des familles, des entreprises où c'est très
difficile, puis on va continuer à les aider avec des gestes ciblés.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Mme la Présidente, les
changements climatiques font déjà augmenter le coût de l'épicerie au
Québec. C'est aujourd'hui que ça se passe, en 2023. Il faut qu'on se réveille.
J'interpelle
donc le ministre responsable de l'Agriculture et l'Alimentation. Quelles sont
les démarches qui sont faites pour
que le Québec ait une vraie stratégie gouvernementale pour assurer notre
sécurité alimentaire face aux changements climatiques?
• (14 h 30) •
La
Présidente : La réponse du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation.
M. André Lamontagne
M. Lamontagne :
Bien, merci beaucoup, Mme la Présidente. Merci, chère collègue, pour votre
question. C'est certain que ce qu'on vit
cette année, bien, c'est un bel exemple des défis que le monde agricole
rencontre en lien avec les changements
climatiques. On a été aux quatre coins du Québec. D'un côté, on a des pluies
qui sont torrentielles, on a des inondations.
Un autre coin du Québec, on a tout ce qui s'appelle de la sécheresse. On a
juste à parler à... à penser à l'Abitibi pour cet été.
Alors,
dans un contexte comme ça, la première chose qu'on fait, là, c'est d'être en
accompagnement puis de venir suivre
puis d'accompagner nos producteurs, nos productrices pour faire en sorte de les accompagner, qu'ils puissent passer à travers ces aléas-là. De l'autre côté, c'est de
mettre en place des équipes. Puis je vais revenir pour la prochaine question.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Merci. Parlons donc de
nos producteurs agricoles, parce qu'en ce moment ils se laissent... mis de côté par le gouvernement, parce que les
changements climatiques rendent nos fermes vulnérables, et déjà eux et elles sont endettés, ils n'ont plus une cent. Je
rappelle des solutions : une aide d'urgence pour les agriculteurs et
adapter nos programmes d'assurance récolte aux changements climatiques.
Est-ce que le
ministre va enfin entendre nos producteurs?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. André Lamontagne
M. Lamontagne :
Je suis heureux de voir que la
députée est sur l'idée des aides d'urgence. Je rappellerai que, cet été, on a
annoncé une aide qui va générer 100 millions de dollars en liquidités pour
nos entreprises et puis qui s'adressait à toutes les entreprises qui avaient jusqu'à 1,5 million de chiffre
d'affaires. On a annoncé, vendredi passé, que maintenant ça allait être
toutes les entreprises qui pourraient avoir accès à ce programme-là.
Deuxième
des choses, bien, il y a différents comités qui sont en place aujourd'hui, dont
avec l'assurance récolte, entre La
Financière agricole et les différents producteurs et productrices, pour faire
en sorte de pouvoir modifier, adapter les programmes qu'on a en fonction
des nouvelles réalités climatiques.
Ça
fait que je veux assurer ma collègue, là, qu'on est présents, en appui avec les
producteurs, les productrices. On est aussi présents pour tout ce qui
touche l'adaptation des programmes puis les changements climatiques.
La
Présidente : En question principale, je reconnais le député de
Jean-Lesage. La parole est à vous.
Dépassement
de la norme sur le nickel
M. Sol Zanetti
M. Zanetti : Merci,
Mme la Présidente. Il y a trois semaines, le ministre de l'Environnement était
assis à côté du P.D.G. du port de Québec,
qui annonçait que la norme de nickel avait été respectée dans la dernière
année. Et là, hier, on apprend, à
partir des données du ministère de l'Environnement, que, dans le fond, il y a
eu trois dépassements, pendant tout ce temps-là, dans Limoilou. Trois
dépassements, aucune sanction.
Le
bilan de la CAQ, là, en cinq ans, pour la qualité de l'air, là, en gros, c'est
d'avoir assoupli les normes sur le nickel pour servir les intérêts des
multinationales et des minières...
Une voix : ...
La Présidente : M.
le leader adjoint, je vous écoute brièvement.
M. Lévesque (Chapleau) : ...actuellement,
puis c'est inacceptable.
La Présidente : Poursuivons.
M.
Zanetti : Mme la Présidente, quand une minière paie des
lobbyistes pour demander une norme puis que vous la lui donnez, je pense
qu'on peut objectivement dire qu'on sert ses intérêts.
Là, les
règles ne sont même pas respectées, et puis tout se passe en toute impunité. On
se sent comme dans une colonie. Et moi, ma question, c'est...
La Présidente : ...
M.
Lévesque (Chapleau) : Oui, bien, notamment il y a eu des intérêts qui
ont... on a prêté des intentions. Et également ce serait peut-être
important d'élever le débat. Merci.
La Présidente : Vous
poursuivez et vous vous adressez à la présidence, on fait juste attention,
parce que... Vous tiriez à la fin, il reste deux secondes.
M.
Zanetti : Si le gouvernement est gêné d'être dans une
colonie, qu'il fasse l'indépendance, puis qu'on change de régime.
Des voix : ...
La
Présidente : Alors... Silence! En réponse à la question, je
reconnais le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries — et
j'aimerais avoir le silence, c'est une réponse importante, tout comme la
question l'était — et
de l'Alimentation. M. le ministre.
M.
André Lamontagne
M.
Lamontagne : Oui, Mme la Présidente. Je vais quand même
remercier mon collègue pour sa question, mais je ne ferai pas allusion au ton et à la teneur de ses propos, qu'honnêtement,
là, on pourrait l'inviter à s'élever un petit peu quand il pose une
question. Je pense que ce serait bienvenu pour tous les parlementaires qui sont
ici.
Toute la
question de la norme de nickel, là, à Québec, le port, c'est une situation qui
préoccupe notre gouvernement puis
c'est une situation pour laquelle on est engagés, puis on suit ce dossier-là de
très près. On est en collaboration avec la ville de Québec. On est à mesurer... On a toutes sortes de systèmes
de contrôle et d'instruments de mesure pour faire un suivi serré.
D'ailleurs,
depuis mai, cette année, toutes les données sont rendues publiques. Ça fait
qu'il n'y a absolument rien, là, qui est fait en catimini, et tout ça.
Puis, suite à différentes analyses qui ont été faites, effectivement, il y a
des avis de non-conformité qui ont été
envoyés au port. Et, dans le cas d'avis de non-conformité, le port doit
s'amender et faire des corrections
immédiatement. Et, si ces corrections-là ne sont pas faites, Mme la Présidente,
naturellement, bien, c'est des sanctions, qui peuvent être pécuniaires,
qui peuvent être appliquées dans ce dossier-là.
Ça fait que
je veux rassurer mon collègue qu'il y a une collaboration qui se fait avec la
ville de Québec. Il y a des mesures
qui sont prises, il y a des démarches qui sont en cours présentement pour
s'assurer d'un suivi de la norme de nickel dans Limoilou.
La Présidente : Première
complémentaire.
M.
Sol Zanetti
M.
Zanetti : Oui, je m'excuse, Mme la Présidente, parce qu'on
m'a tellement interrompu que je n'ai pas pu poser ma question, mais ma
question est la suivante.
Le 29 août dernier, dans cette conférence
de presse avec le ministre de l'Environnement et le P.D.G. du port, qui dit qu'il n'y a pas eu de dépassement, est-ce
que le gouvernement savait qu'il y avait eu des dépassements? Est-ce qu'il
le savait? Ce sont ses chiffres. C'est les
chiffres du ministère de l'Environnement. Il y en avait eu trois sur
plusieurs mois. Est-ce que le gouvernement savait?
La Présidente : La réponse du ministre
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
M.
André Lamontagne
M. Lamontagne : Je
vais vous faire une confession, Mme la Présidente, là. Depuis la semaine
passée, là, je n'entends plus les
questions de la deuxième opposition de la même oreille. Depuis que j'ai entendu
le chef parlementaire de Québec
solidaire se désolidariser de tous les travailleurs de la presse dans le combat
par rapport aux grands, en faisant dire, justement, que
des gestes ponctuels, des gestes individuels, des gestes de petits groupes pour
chercher à faire changer des comportements, ça ne sert à rien de faire
ça, depuis que j'ai entendu ça, Mme la Présidente, quand j'entends une
question, je me dis : C'est-tu un agenda politique qui est en arrière de
ça? C'est-tu parce qu'il y a une élection qui s'en vient?
La
Présidente : Oui, je vous reconnais, M. le leader du deuxième
groupe d'opposition, brièvement, parce que j'avais reconnu votre
collègue. Je vous reconnais puis je trancherai après.
M. Leduc : Il
reste quelques secondes à sa réponse, et la question porte sur le nickel au
port de Québec. Il n'a ni de près ni de loin évoqué cette question-là.
La Présidente : Et je reconnais
également M. le leader adjoint du gouvernement. Brièvement également.
M. Lévesque
(Chapleau) : Merci, Mme la Présidente. Donc, le ministre
répond factuellement, avec des éléments dans l'actualité, et donc c'est
une réponse qui est valide.
La Présidente : Alors,
je vous invite à revenir sur le fond de la question. Il nous reste sept
secondes. M. le ministre.
M. Lamontagne : Alors,
je vais faire ça vite, Mme la Présidente, parce que le vernis de solidarité a
craqué. Ça fait qu'aujourd'hui c'est davantage de Québec solitaire...
La Présidente : En terminant.
M. Lamontagne : ...dont il
faudrait parler.
La Présidente : Alors, en...
Des voix : ...
La Présidente : S'il vous plaît!
Deuxième complémentaire.
Des voix : ...
La Présidente : On écoute la
question. Je suis debout. On écoute la question. Deuxième complémentaire.
M.
Sol Zanetti
M. Zanetti : Dans la capitale
nationale, Mme la Présidente, il y a 270 personnes, chaque année, qui
meurent prématurément à cause de la mauvaise
qualité de l'air. Je ne suis pas certain que, les diversions du ministre
l'Agriculture, ils vont les trouver drôles.
Je répète ma
question : Pourquoi le gouvernement ne veut pas dire s'il savait, le
29 août dernier, qu'il y avait eu des dépassements de nickel? Soit
il le savait, et le ministre de l'Environnement a manqué de transparence et
espéré que personne, jamais, ne s'en rende compte, soit...
Des voix : ...
M. Zanetti : Non, mais,
écoutez, c'est les deux options.
La
Présidente : Là, cette fois-ci, M. le leader adjoint, je vais
être d'accord avec vous. Vous ne pouvez pas présumer de cette façon, et je vous demanderais de faire
attention aux propos que vous soulevez, parce que, là, vous prêtez des
intentions. Et poursuivez, il vous reste six secondes.
M. Zanetti : Soit
il le savait, soit il ne le savait pas. Dans les deux cas, c'est extrêmement
grave. Je veux savoir c'est quoi, l'option, ou pourquoi vous ne voulez
pas le dire.
La Présidente : La réponse du
ministre.
M.
André Lamontagne
M. Lamontagne : Bien,
écoutez, Mme la Présidente, je veux, encore là, rassurer mon collègue de toute
la préoccupation et toute
l'importance que notre gouvernement accorde à toute la situation du nickel dans
le port de Québec. Et puis une chose qui est importante, encore, c'est
que c'est un travail qui est fait de façon collaborative avec la ville de Québec. Il y a des mesures qui sont faites de
façon régulière. Il y a des inspections qui sont faites, par le ministère de
l'Environnement, des différents sites. Et
tout ça, ça vise une chose, c'est s'assurer de la conformité du port avec la
réglementation.
Lorsqu'on s'est aperçu, il y a
eu des avis de non-conformité qui ont été émis au port en fonction des
résultats qui ont été observés. Et puis ce qui est attendu du port,
naturellement, c'est que ce soit corrigé puis c'est des choses qui ne se
reproduisent plus, Mme la Présidente.
La
Présidente : En question principale, je reconnais le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
Délai
de traitement des demandes d'immigration
M. Guillaume Cliche-Rivard
M. Cliche-Rivard : Merci, Mme la Présidente.
Imaginez, vous avez 40 ans. Lors d'un voyage avec des amis, vous rencontrez
quelqu'un qui fait battre votre coeur. Depuis cette première rencontre, les
rendez-vous se sont succédé, l'amour s'est
déclaré, et le souhait d'une vie à deux s'est confirmé. Aussitôt revenu, vous
cumulez les emplois pour payer les billets d'avion. Tout tourne autour de la prochaine date où vous serez réunis.
Finalement, vous prenez la décision de vous marier et de déposer une demande de parrainage afin de vivre
ensemble au Québec. C'était donc le début du parcours du combattant.
Au
départ, on vous annonçait des délais de 12 mois, mais, avec le nouveau
plan de la ministre, les délais vont désormais atteindre jusqu'à trois
ans. Trois ans pour réunir deux amoureux, c'est inacceptable.
Cette
histoire, Mme la Présidente, c'est celle de centaines de Québécois et de
Québécoises, dont certains et certaines sont avec nous aujourd'hui, qui vous lancent un cri du coeur. C'est le
plan d'immigration de la ministre de l'Immigration qui cause ces délais
en matière de parrainage.
Compte-t-elle y
remédier?
• (14 h 40) •
La
Présidente : La réponse de la ministre de l'Immigration, de la
Francisation et de l'Intégration.
Mme Christine Fréchette
Mme Fréchette : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Alors, j'aimerais commencer en soulignant que nous sommes très sensibles par le stress vécu, très sensibles
au stress vécu par les familles en lien avec les délais de traitement, là, dans
les programmes de regroupement familial.
L'approche
du Québec, bien, c'est de fixer ses seuils d'immigration de manière à garder un
équilibre entre à la fois les engagements du Québec pour des raisons
humanitaires tout comme les besoins de main-d'oeuvre en lien avec des travailleurs qualifiés. On tient actuellement une commission parlementaire, qui a cours, et la composition de notre
immigration fait partie des thèmes
qui sont soumis à débat. Et d'ailleurs plusieurs groupes se prononcent sur ces
thèmes. Donc, on a une discussion qui
est en cours pour encore quelques jours et au terme de laquelle nous déciderons
de nos orientations en matière d'immigration pour les quatre prochaines
années, 2024 à 2027.
Donc,
j'aimerais ça aussi rappeler que l'engagement du Québec en matière humanitaire
a été particulier, singulièrement affirmé au cours des derniers mois,
des dernières années, même, en lien avec l'accueil de nombreux demandeurs
d'asile au Québec.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Guillaume Cliche-Rivard
M. Cliche-Rivard : Mme la Présidente, on ne
parle pas de demande humanitaire, on parle de regroupement familial. On parle d'époux, on parle de conjoints, on parle
d'enfants de Québécois et de Québécoises qui veulent tout simplement venir rejoindre leurs êtres chers. Alors, je vous
cite Laurianne Lachapelle, qui est ici, une résidente de Montréal qui est
profondément inquiète pour le futur de sa
famille : «Cette incertitude, ce stress qu'on vit [c'est] inhumain. Nous
avons comme ambition de fonder une famille, mais on n'est pas capables
de voir le jour où on pourra être réunis pour le faire.»
Mme la ministre, Mme
la Présidente, que répondons-nous à Laurianne?
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Christine Fréchette
Mme Fréchette :
Oui, Mme la Présidente. Bien,
nous allons poursuivre nos échanges dans le cadre de la commission
parlementaire qui a cours actuellement et dont fait partie cette thématique.
Alors, j'aimerais
vous citer quelques chiffres tout de même pour rectifier le portrait. Au cours
de la période du 1er janvier 2020 au 30 juin
2023, le regroupement familial a représenté plus de 24 % des personnes
immigrantes qui ont été admises au
Québec. Donc, plus du quart des admissions ont concerné les regroupements
familiaux. Et, en date du 30 juin 2023, dans la catégorie du regroupement familial, le nombre d'admissions a été
de 6 853 personnes, soit 66 % de la fourchette qui est
planifiée pour l'année.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Guillaume Cliche-Rivard
M.
Cliche-Rivard : Mme la Présidente, je ne vous parle pas de
chiffres, je ne vous parle pas de statistiques, je ne vous parle pas de pourcentages, je vous parle
de vies, et c'est ça, la différence ici. Moi, je vous parle de vies qui sont
impactées, d'enfants, de citoyens qui n'en
peuvent plus d'attendre. Taline est ici, elle est infirmière, elle habite au
Québec avec son fils de 17 ans.
Elle attend son mari et sa fille de six ans qui sont au Liban. En tant que
mère, elle est dévastée de voir son
dossier traîner depuis des mois et elle désespère à l'idée qu'elle devra encore
attendre des années. Elle n'en dort plus, sa famille souffre.
Qu'est-ce qu'on lui répond?
La Présidente : Mme la ministre.
Mme Christine
Fréchette
Mme
Fréchette : Oui. Je ne commenterai pas sur des cas
particuliers. Au gouvernement, on regarde aussi la globalité des enjeux, la globalité des situations, et c'est
ce pour quoi les chiffres importent, et c'est d'ailleurs aussi partie des
discussions que nous tenons.
J'aimerais
rappeler aussi que les travailleurs qui souhaitent venir avec leurs conjoints
et leurs enfants peuvent les inclure dans leurs demandes de permis de
travail. Donc, ça, c'est une action qui est importante en matière familiale.
Et par
ailleurs, bien, je rappelle que le gouvernement du Québec souhaite rapatrier
les responsabilités du fédéral vers le gouvernement du Québec en ce qui a trait
aux regroupements familiaux, et c'est quelque chose que l'on réitère
régulièrement lors de nos rencontres avec le fédéral. Merci.
La Présidente : Alors, en question
principale, je reconnais le député de Marquette.
Accès aux services en
obstétrique
M.
Enrico Ciccone
M.
Ciccone : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je ne vous
apprends rien en vous disant que le réseau de la santé craque de partout. Il n'arrive même plus à remplir
sa mission première, soit de soigner la population sur l'ensemble du
territoire. Pratiquement chaque semaine, on nous annonce des ruptures de
services.
La semaine
dernière, c'était au tour des femmes de la Gaspésie. On apprenait que, pour la huitième
fois depuis la mi-juin, les femmes
enceintes de la Gaspésie devaient subir encore les affreuses conséquences d'une
rupture de services. C'est
inadmissible de forcer des femmes enceintes à parcourir des centaines de
kilomètres pour avoir accès à des soins. Non seulement on met leur
sécurité à risque, mais aussi celle de leurs bébés.
Que répond le
ministre au cri du coeur de Mme Jolianne Lequin, une résidente de
Cap-des-Rosiers, qui dit devoir prévoir un plan A, un plan B et même un
plan C pour accoucher?
Est-ce que le
ministre peut s'engager à mettre fin aux ruptures de services en obstétrique et
enfin permettre à ces femmes d'avoir accès à leurs soins de proximité en
toute sécurité?
La Présidente : La réponse du
ministre de la Santé.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Très bien. Alors, Mme la
Présidente, je prends ce cas-là à titre d'exemple pour montrer que c'est difficile en ce moment, puis je pense qu'on a
réussi, malgré l'été puis malgré les vacances de notre personnel, à minimiser
les interruptions de services, Mme la
Présidente. Il y en a eu, le député de Marquette pose un point concernant la
Gaspésie, mais en même temps, je le
rappelle, je pense que tout le monde le sait, on a besoin d'infirmières
supplémentaires. J'en ai parlé tout à
l'heure puis je pense que ma collègue fait un excellent travail pour être
capable de les ramener ou d'en ramener plusieurs chez nous. Mais,
lorsqu'on a une interruption de service, je le rappelle, ce qui est important,
c'est le choix qu'on a à faire. Et c'est le
choix entre quelles options? Est-ce qu'on met nos patients à risque ou on est
mieux, des fois, de peut-être fermer
un certain département pendant un certain temps pour que les gens puissent
prendre leurs vacances? On a des infirmières, on a du personnel qui n'en
a pas eu, de vacances, et qui méritait des vacances cet été.
Alors, je
pense que c'est une question d'équilibre qu'on a réussi à faire durant l'été,
et là le retour se fait. Maintenant, on a déjà un retour de plus de
personnel après les vacances.
La Présidente : Première
complémentaire, M. le député de Pontiac.
M.
André Fortin
M. Fortin : Pendant l'été? Le ministre parle comme si c'était fini. En juin, en
juillet, en août, là, c'étaient les femmes de Gaspé qui devaient accoucher à Chandler, puis aujourd'hui c'est les
femmes de Chandler qui doivent accoucher à Gaspé. C'est comme un simili jeu de chaises musicales,
mais il n'y a pas de gagnant, il y a juste des perdants, à la fin de la
journée, Mme la
Présidente. Devoir vérifier dans quel hôpital on se dirige au moment
d'accoucher, ce n'est pas quelque chose qu'on veut au Québec en 2023. Puis accoucher à une heure de route, Mme la
Présidente, deux heures de route, c'est loin d'être sécuritaire.
Accepter ça, c'est indécent.
Pourquoi cet enjeu-là n'est toujours pas réglé?
La Présidente : La réponse du
ministre de la Santé.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Ça fait trois fois
que je parle du ton. Je ne le dis plus. Fini. Mais ce que je vais dire, par
exemple, Mme la Présidente...
Des voix : ...
M. Dubé : Mme la Présidente, ce que je vais dire, c'est
qu'il y a des choix qui sont à faire avec, par exemple, nos infirmières. Je l'ai dit, que c'est important de
leur donner des vacances. C'est un choix qu'on a fait cet été. Puis, si vous
parlez aux infirmières en ce moment,
elles vous le disent qu'elles l'apprécient. Au plus fort du mois d'août, ce
n'est pas si loin que ça, là, on
avait 80 000 personnes qui étaient absentes du réseau soit pour
vacances, soit pour congé de maladie, etc., 80 000 personnes
sur 350 000 personnes.
Alors, quand
je dis qu'on essaie de minimiser les interruptions de services avec la
situation que l'on a, je pense qu'on fait notre possible, Mme la
Présidente.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M.
André Fortin
M. Fortin : Bien, je vous le dis, moi non plus, je n'aime pas le ton
particulièrement complaisant du ministre de la Santé. Alors, s'il n'aime pas mes mots, Mme la Présidente, je vais
utiliser ceux de d'autres. Il y a des médecins qui ont dit...
La Présidente : Attention. Je suis
debout. Je vous écoute, M. le leader adjoint.
M. Lévesque
(Chapleau) : Le mot qui a été utilisé n'est pas parlementaire,
Mme la Présidente, puis c'est blessant.
La
Présidente : Nous pouvons poursuivre. Ce mot n'est pas au
lexique. Alors, il restait quelques secondes. Nous pouvons poursuivre,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Bon, en matière d'obstétrique, là, il y a des médecins qui ont dit que
des patientes avaient accouché dans des conditions dignes de médecine de
brousse au Québec. Il y en a, Mme la Présidente... il y a des femmes qui ont
accouché sur le bord d'une autoroute
en pleine nuit. C'était sur la Côte-Nord, à La Sarre, à La Pocatière. C'était
chez nous, en Outaouais, en Gaspésie.
Pourquoi ils
tolèrent encore ça? Et, au-delà de ça, pourquoi il n'y a aucun député caquiste
qui ose dénoncer la situation?
Des voix : ...
La Présidente : Et vous vous
adressez à la présidente. Et pas de bravo. Et la réponse du ministre.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Bien,
Mme la Présidente, peut-être, la question qu'on pourrait poser au député de
Pontiac : Est-il en train de
nous dire que les infirmières n'auraient pas dû prendre de vacances cet été?
Est-ce que c'est ça qu'il dit? Est-ce que c'est ça que j'entends, Mme la Présidente? Parce que moi, j'ai pris
l'engagement envers les infirmières puis les professionnels, tout le personnel professionnel, qui méritait des
vacances, puis que, malgré le taux élevé d'absences qu'on avait, je l'ai dit,
des fois pour vacances ou pour d'autres raisons, on allait respecter notre
engagement. Et c'est pour ça qu'on a fait ces choix-là,
qui sont très difficiles, Mme la Présidente. Mais je le redemande : Est-ce
qu'on devrait empêcher nos infirmières de prendre des vacances durant
l'été? C'est ça, la question, Mme la Présidente.
La Présidente : En question
principale, je reconnais le député de l'Acadie. La parole est à vous, juste à
vous.
Ressources d'hébergement pour
les itinérants autochtones
M. André
Albert Morin
M. Morin : Mme
la Présidente, ça craque de partout avec la CAQ, notamment dans les services
destinés aux membres des Premières Nations et des Inuits qui ont besoin
de maisons d'hébergement temporaire en milieu urbain. La semaine dernière, on apprenait
dans le journal Le Quotidien que le Centre Mamik à Chicoutimi, une
maison d'hébergement temporaire, est
menacé de fermeture. La raison? Le centre a essuyé un refus d'aide financière
de la part du secrétariat pour payer le loyer. À l'heure où la question de l'itinérance gagne en importance dans
notre société, le ministre refuse une demande d'aide financière à un centre qui lutte contre
l'itinérance. Même la directrice générale, Mélanie Boivin, s'explique mal
comment on peut lui refuser cette demande d'aide financière. Avec la
crise actuelle en itinérance, la CAQ y contribue.
Est-ce que le ministre peut nous donner les raisons
du refus?
• (14 h 50) •
La Présidente : La réponse nous
viendra du ministre responsable des Services sociaux.
M.
Lionel Carmant
M. Carmant : Mme
la Présidente, je prends note de la question du député. Je pense qu'au niveau
de l'itinérance, je l'ai déjà
mentionné, on en a fait beaucoup, et particulièrement pour les Premières
Nations et Inuits, Mme la Présidente. On
rappelait la situation de la semaine dernière où, en plein centre-ville de Montréal,
il y a eu une situation grave, et Projets autochtones Québec, qui sont
installés là, ont réagi de façon adéquate.
J'ai visité Val-d'Or, où beaucoup de services
sont offerts à nos Premières Nations, tant par le Centre d'amitié autochtone que par La Piaule. J'ai visité le Saguenay—Lac-Saint-Jean, Mme la Présidente, et là aussi il y a des services qui sont déployés, à Saguenay et, de façon plus
temporaire, à Alma et à Roberval. Et on a reçu des demandes pour ces
régions-là, pour s'assurer que tant
les personnes allochtones que les personnes autochtones en situation
d'itinérance soient prises en charge de façon adéquate, Mme la
Présidente.
Je le répète
depuis le début, l'itinérance, c'est une priorité pour nous depuis 2021. On va
continuer à offrir des services à toutes les communautés dans toutes les
régions du Québec et dans toutes les situations, Mme la Présidente.
La Présidente : Maintenant, en
question principale, le député de l'Acadie.
M. André
Albert Morin
M.
Morin : Voilà. Merci, Mme la Présidente. Si le ministre
n'octroie pas l'aide financière au centre, le Centre Mamik va fermer le
30 septembre, le 30 septembre. Qu'est-ce qu'on va commémorer, le
30 septembre? C'est la Journée nationale de vérité et de réconciliation avec les peuples autochtones. Vous vous
rendez compte? C'est ça, le cadeau que la maison Mamik va
recevoir : ils vont fermer leurs portes.
Au nom de la
réconciliation avec les autochtones, j'invite le ministre à octroyer l'aide
financière. Est-ce que le ministre va
faire quelque chose, d'abord, pour le Centre Mamik de Chicoutimi? Et, par la
suite, est-ce que le ministre va être
capable d'agir pour nous décrire un plan global qui va s'intéresser à
l'ensemble de l'itinérance chez les autochtones au Québec, Mme la
Présidente?
La Présidente : Et ce sera la
réponse de la ministre des Affaires municipales. On l'écoute.
Mme
Andrée Laforest
Mme
Laforest : Oui. Merci, Mme la Présidente. Alors, c'est
évident que ça me touche personnellement et ça touche mon comté, c'est Chicoutimi, mais ça touche aussi
ma région. Puis, en ce qui concerne l'itinérance, avec les communautés autochtones, d'ailleurs, tous les projets qui ont
été déposés pour les communautés autochtones, que ça concerne l'hébergement
ou encore des organismes communautaires, l'aide est arrivée.
En ce qui
concerne le Centre Mamik, je parle avec la responsable du projet à toutes les
semaines. Oui, on va essayer de collaborer. Il y a des demandes
différentes qui changent le début du projet. Mais dites-vous que je suis en
lien avec la responsable du projet, on va
essayer d'aller de l'avant. Je suis très sensible. Maintenant, c'est sûr que
l'organisme a changé sa demande, à la
base, mais on va voir comment on peut modifier et continuer de collaborer avec
le Centre Mamik. Ne soyez pas inquiets.
La Présidente : Cela met fin à la
période de questions et de réponses orales.
Comme il n'y
a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans préavis.
Et, pour ce faire, je cède la place au deuxième vice-président de
l'Assemblée nationale. Bonne fin de journée à tous. Merci.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
Alors, nous
en sommes à la rubrique Motions sans préavis. Et, en fonction de nos règles et
de l'ordre de présentation des motions sans préavis, je reconnais
maintenant un membre du troisième groupe d'opposition et je cède la parole à M.
le député de Matane-Matapédia.
M.
Bérubé : M. le Président, je sollicite le consentement des
membres de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que le Commissaire à la langue française
recommande qu'afin d'arrêter le déclin
du français au Québec, la cible de personnes immigrantes adultes admises dans
la catégorie immigration économique utilisant le français le plus
souvent au travail dans l'espace public, un an après leur arrivée, devrait être
de 85 %;
«Qu'elle
rappelle que selon le commissaire, nous sommes présentement environ
20 points en retard sur cet objectif;
«Qu'elle
reconnaisse qu'il recommande aussi de ne pas augmenter les seuils annuels
d'immigration au-delà de 50 000 tant que cette condition ne sera
pas atteinte;
«Finalement,
qu'elle reconnaisse que pour protéger le français, le gouvernement doit mettre
en place les évaluations annuelles du
commissaire afin de vérifier si la cible de 85 % est atteinte et qu'il
s'engage à ne pas dépasser un seuil annuel de 50 000 immigrants,
comme promis lors de la dernière campagne électorale.»
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Merci beaucoup, M. le député. Y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M. Lévesque (Chapleau) : Il n'y a
pas de consentement, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Il n'y a pas de consentement. Alors, je suis
maintenant prêt à reconnaître un membre
formant le gouvernement pour la prochaine motion, et je reconnais M. le
ministre de l'Économie, de
l'Innovation et de l'Énergie.
M.
Fitzgibbon : M. le Président, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec
le député de Jacques-Cartier et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée nationale souligne les efforts
du Québec dans la lutte contre les changements climatiques;
«Qu'elle
reconnaisse que la production de batteries et de ses différentes composantes
permet d'accélérer la transition énergétique et a un effet bénéfique sur
la réduction des GES;
«Qu'elle
reconnaisse la nécessité de poursuivre le développement durable de la filière
batterie, notamment par la réalisation de projets d'envergure au
Québec.»
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Merci. Y a-t-il consentement pour débattre de
cette motion? M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Leduc : Oui, M. le Président, bien que fortement en faveur
de la filière batterie, il n'y a pas de consentement, tel que rédigé,
pour cette motion.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Je vous rappelle... À chacun des collègues, je
rappelle que c'est consentement ou pas de consentement. Il n'y a pas de
discussion.
Alors, il n'y
a pas de consentement. Alors, je suis prêt, maintenant, à reconnaître un membre
formant l'opposition officielle et je reconnais M. le député de
Jacques-Cartier.
M.
Kelley : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec le député de Maurice-Richard,
le chef du troisième groupe d'opposition et la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte [que] l'improvisation évidente du
gouvernement au sujet du futur énergétique du Québec, tant sur les
besoins futurs que sur les modes de production à être employés et sur les
objectifs de réduction [et] la consommation;
«Qu'elle
rappelle qu'Hydro-Québec est un fleuron québécois qui appartient à l'ensemble
de la nation québécoise;
«Qu'elle déclare que les Québécois sont en droit
d'être consultés et informés adéquatement sur les orientations fondamentales qui guideront le développement
énergétique au Québec pour les prochaines décennies, dans un contexte de
besoins marqués par la transition énergétique et la décarbonation de notre
économie;
«Qu'enfin,
dans un souci de transparence, elle demande au gouvernement de s'engager à ce
que le président-directeur général d'Hydro-Québec, M. Michael Sabia, puisse
être entendu rapidement en commission parlementaire pour une durée de 3 heures
préalablement à la tenue d'une véritable consultation nationale sur l'énergie.»
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Lévesque (Chapleau) : Il n'y a
pas de consentement.
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Il n'y a pas de consentement. Alors, je suis
maintenant prêt à reconnaître un membre formant le deuxième groupe
d'opposition et je cède la parole à Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga
Mendez : Merci, M. le Président. Je demande le consentement
de cette Assemblée pour présenter la motion suivante conjointement avec
le député des Îles-de-la-Madeleine :
«Que
l'Assemblée nationale déplore la tenue du congrès mondial du pétrole qui se
tient à Calgary du 17 au 21 septembre 2023;
«Qu'elle
rappelle l'adoption de deux résolutions, le 22 septembre 2021 et le
29 mars 2023, exigeant du
gouvernement fédéral d'interrompre toute subvention aux entreprises pétrolières
et gazières avec l'argent des Québécois et des Québécoises; et
«Que
l'Assemblée nationale dénonce la participation financière du gouvernement
fédéral dans le congrès mondial du pétrole.»
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Lévesque (Chapleau) : Il n'y a
pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Il
n'y a pas de consentement.
Avis touchant les travaux des commissions
Alors, nous
en sommes maintenant à la rubrique Avis touchant les travaux des commissions.
Et, avant de ce faire et de céder la
parole à mon collègue, j'invite tous ceux et celles qui doivent quitter le
salon bleu de le faire, s'il vous plaît, dans le silence. Alors, M. le
leader adjoint du gouvernement.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci beaucoup,
M. le Président.
Donc, j'avise cette Assemblée que la Commission
des institutions poursuivra l'étude détaillée sur le projet de loi n° 14, la Loi modifiant diverses dispositions relatives à la
sécurité publique et édictant la Loi visant à aider à retrouver des personnes disparues, aujourd'hui, à compter de... suivant la fin de
la période des questions et des réponses orales jusqu'à
18 h 30, à la salle du Conseil législatif;
La Commission
de la santé et des services sociaux poursuivra l'étude détaillée du projet de
loi n° 15, la Loi
visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace,
aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 19 h 15, à
la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des transports et de l'environnement poursuivra les consultations particulières
et les auditions publiques sur le projet de loi n° 22,
la Loi concernant l'expropriation, aujourd'hui, après les avis touchant les travaux
des commissions jusqu'à 19 h 20, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission
des relations avec les citoyens poursuivra la consultation générale et les
auditions publiques sur le cahier de
consultation intitulé La planification de l'immigration au Québec pour la
période 2024‑2027, aujourd'hui, après les avis touchant les travaux des commissions
jusqu'à 18 h 30 et de 19 h 15 à 21 h 40, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'aménagement du territoire poursuivra les consultations particulières et
les auditions publiques sur le projet
de loi n° 31, la Loi
modifiant diverses dispositions législatives en matière d'habitation, aujourd'hui, après les avis touchant les
travaux des commissions jusqu'à 19 h 20, à la salle Pauline-Marois.
• (15 heures) •
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Merci beaucoup, M. le leader adjoint. Y a-t-il
consentement pour déroger à l'article 143 du règlement concernant
l'horaire des travaux des commissions? Il y a consentement.
Alors, pour ma
part, je vous avise que la Commission de la culture et de l'éducation se
réunira en séance de travail demain,
le mercredi 20 septembre 2023, de 8 heures à 8 h 30, à
la salle Louis-Joseph-Papineau, afin de statuer sur la possibilité que la
commission se saisisse de la pétition portant sur l'ajout du programme de
maîtrise professionnelle en orthophonie à la liste des programmes
admissibles aux bourses Perspective Québec.
Renseignements sur les travaux
de l'Assemblée
Je vous
informe que demain, lors des affaires inscrites par les députés de
l'opposition, sera débattue la motion inscrite par M. le député de
Taschereau. Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale rappelle que les
municipalités sont autonomes en ce qui a trait à la planification et à la mise
en oeuvre de projets de transport en commun;
«Qu'elle réitère son appui au projet actuel de
tramway et de réseau structurant de la ville de Québec;
«Qu'elle
demande au gouvernement de s'engager à appuyer sans ingérence ce projet et à
continuer d'investir les sommes nécessaires pour sa réalisation.»
Affaires
du jour
La période
des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer aux
affaires du jour. Oui, M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Lévesque (Chapleau) : Oui, M.
le Président, je constate que le
délai de transmission pour les demandes de débats de fin de séance n'est pas encore écoulé. Je vous demanderais
donc de suspendre nos travaux jusqu'à l'expiration de ce délai, s'il
vous plaît.
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Alors, nous allons suspendre nos travaux jusqu'à
la fin du délai, qui est prévu vers 15 h 23.
Alors, les travaux sont suspendus quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 02)
(Reprise à 15 h 24)
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Alors, nous reprenons nos travaux. Et, tel que
spécifié, je vous informe que deux débats de fin de séance se tiendront
aujourd'hui, à 18 h 30. Le premier débat portera sur une question
adressée par Mme la députée de La Pinière à Mme la ministre responsable
des Aînés concernant le manque de places en CHSLD à Montréal. Le deuxième débat
portera sur une question adressée par Mme la députée de D'Arcy-McGee à M. le
ministre responsable des Services sociaux concernant la montée de l'itinérance
au Québec.
M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Lévesque (Chapleau) : Oui. Merci beaucoup, M. le Président, pour ces
informations. Je vous demanderais donc de suspendre nos travaux jusqu'à
la tenue des débats de fin de séance, à 18 h 30.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Alors,
tel que demandé, les travaux sont suspendus jusqu'à 18 h 30. Bon
après-midi.
(Suspension de la séance à 15 h 25)
(Reprise à 18 h 30)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Vous
pouvez vous asseoir.
Débats de fin de séance
Tel qu'annoncé précédemment, nous allons
maintenant procéder aux débats de fin de séance.
Le premier
débat portera sur une question adressée par Mme la députée de La Pinière à
Mme la ministre responsable des Aînés concernant le manque
de places en CHSLD à Montréal.
Je vous rappelle que, conformément à
l'article 310 du règlement, le député qui a soulevé le débat et le
ministre qui lui répond ont chacun un temps
de parole de cinq minutes et le député a ensuite droit à une réplique de deux
minutes.
Mme la députée, je vous cède la parole pour une
durée de cinq minutes.
Accès à l'hébergement pour les
personnes âgées
Mme Linda Caron
Mme
Caron : Merci, Mme la Présidente. Alors, mon propos va porter sur les personnes
aînées qui sont hospitalisées faute
de places en CHSLD ou ailleurs. Ce sont près de 2 300 personnes qui
sont dans cette situation, qui attendent dans une chambre d'hôpital qu'on leur trouve une place en CHSLD ou bien dans
un milieu de vie qui est adapté à leurs besoins ou, comme leur promet la
politique d'hébergement et de soins de longue durée, un milieu de vie de
qualité qui permet le mieux-être des personnes hébergées. Cette situation me
préoccupe pour plusieurs raisons, Mme la Présidente.
Premièrement,
les aînés hospitalisés en attente d'une place en CHSLD, en réadaptation, en
résidence pour aînés ou bien en ressource intermédiaire ou encore en
attente de retourner à domicile en ayant des soins ou du soutien à domicile, toutes ces personnes n'ont pas accès à
des activités de stimulation physique qui pourraient, par exemple, les aider à maintenir leur mobilité. Si elles étaient
dans un milieu de vie adapté, adéquat à leur situation, elles auraient ces
activités.
Deuxièmement,
les aînés qui sont hospitalisés en attente d'être transférés ailleurs n'ont pas
non plus accès à des activités de loisirs qui permettent, par exemple, de
passer quelques heures agréables dans la journée, de sortir de l'isolement
de leur chambre, d'être avec d'autres
personnes et puis de voir parfois un chansonnier, parfois un autre artiste ou
simplement des activités où elles peuvent
chanter, peut-être danser un peu, bref, des activités qui leur permet de se
sentir bien en vie.
Les aînés
hospitalisés, c'est la troisième raison qui... ma troisième préoccupation pour
ces aînés-là, donc, ces aînés qui sont hospitalisés sont fragiles et
sont à risque de contracter une infection nosocomiale.
Quatrièmement,
à la veille de la saison grippale, les aînés sont aussi fragiles et peuvent
contracter la grippe qui parfois, malheureusement,
peut leur être fatale. Dans un milieu hospitalier, ce n'est pas le meilleur
milieu pour éviter ce type de contamination.
Et puis aussi, cinquièmement, tant que le vaccin
contre le nouveau variant de la COVID n'est pas accessible, bien, il y a
toujours un risque d'être contaminé aussi.
En janvier dernier, il y avait
1 770 aînés qui étaient dans cette situation un peu partout au
Québec, c'est-à-dire hospitalisés faute de
places en CHSLD ou dans un autre milieu de vie. À peine neuf mois plus tard, la
situation a empiré, ils sont malheureusement 2 300 personnes
hospitalisées pour rien, en attente d'un milieu de vie. Et, pendant ce temps, il faut bien le dire, d'autres personnes, aînées
ou non, attendent d'avoir une place à l'hôpital pour une chirurgie ou un
traitement.
La question
que j'ai pour Mme la ministre, c'est : À combien doit-on s'attendre encore
le mois prochain, et le mois suivant, et le mois suivant? Combien d'aînés
seront encore hospitalisés parce qu'ils attendent une place dans un milieu de
vie qui répond à leurs besoins, un milieu de vie, un milieu d'hébergement
adéquat qui va permettre leur mieux-être, comme la politique leur
promet? Que fera Mme la ministre concrètement pour trouver rapidement une place
d'hébergement à ces
2 300 personnes aînées hospitalisées pour rien avant qu'elles ne
contractent la grippe ou une autre infection? Que fera Mme la ministre
concrètement pour réduire la liste de 4 560 personnes qui attendent
une place en CHSLD, en hausse de 65 % depuis l'arrivée au pouvoir
de son gouvernement? Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre, je vous cède la parole. Vous avez...
vous disposez d'un temps de parole de cinq minutes.
Mme Sonia
Bélanger
Mme Bélanger :
Mme la Présidente, la question de
la députée est très importante et elle me permet de remettre en perspective de manière plus globale le dossier des
NSA et particulièrement à Montréal. Je suis tout à fait d'accord avec la
députée de La Pinière que la place des aînés
n'est pas à l'hôpital quand ils n'ont pas besoin d'y être. Et, comme nous avons
pu le dire ce matin, ce dossier est
travaillé conjointement par les trois ministres de la Santé, mon collègue
ministre de la Santé, mon collègue
ministre délégué à la Santé, parce que, quand on parle de personnes en attente
dans des lits d'hôpitaux, parce
qu'ils ont fini leur épisode de soins, on parle des aînés, bien sûr, en très
grande majorité, et j'ai cette responsabilité, mais on parle aussi de d'autres types de personnes, des adultes qui
attendent des places en réadaptation, ou en santé mentale, ou dans
d'autres types de ressources.
Pour ce qui est des
aînés, il est extrêmement important de mettre en évidence tous les travaux que
nous faisons actuellement. D'abord, je veux
quand même mentionner que, pour moi, les services de soutien à domicile sont la
priorité. Notre gouvernement a
investi 2,6 milliards de dollars dans les services de soutien à
domicile. Et les équipes de CLSC doivent être au rendez-vous. Cet été, nous avons entrepris des chantiers de
travail avec six CIUSSS, qui ont accepté de réviser leurs processus de travail. J'aurai l'occasion d'en
faire une annonce très bientôt. Parce que ce qu'on se rend compte, dans les
services de soutien à domicile, c'est que la
réorganisation du travail n'a pas été faite depuis des décennies, des décennies.
Les gens sont bien intentionnés, ils voient
les personnes à domicile, mais, dans un contexte de vieillissement de la
population, il faut travailler
autrement, et c'est ce qu'on va faire au niveau des équipes de soutien à
domicile. Et donc on veut vraiment accentuer
nos travaux pour aider à décongestionner les hôpitaux mais, je vous dirais,
surtout pour aider les aînés à demeurer à domicile le plus longtemps possible chez eux. Et c'est ce qu'on a
fait, notamment, au printemps, avec différentes annonces, notamment avec Popote roulante, en investissant
dans les entreprises d'économie sociale, pour les aides domestiques, pour
le soutien à la vie quotidienne. Et
maintenant on travaille maintenant à améliorer le travail avec nos équipes
CLSC en soutien à domicile.
Je veux aussi quand
même mentionner que le volet de l'hébergement est crucial, il est important.
Notre réseau d'hébergement, au Québec, pour
toutes sortes de raisons, n'a pas passé en priorité au fil des décennies. Puis
je ne vise pas les circonstances
politiques, mais c'est un constat, les aînés dans les centres d'hébergement
n'ont pas été mis en priorité par rapport au développement qui aurait dû
se faire il y a bien, bien longtemps. On reprend le travail, on reprend le
travail pour rénover nos CHSLD, qui sont extrêmement vétustes, on reprend le
travail pour construire les maisons des aînés. Mme la Présidente, sur 46 maisons des aînés annoncées, il y en a 43
qui sont soit complétées, soit livrées, soit en chantier. Je vais avoir l'occasion d'en inaugurer plusieurs
cet automne, donc ça va venir concrètement donner de la place supplémentaire.
Bien
sûr, je ne surprendrai pas personne ce soir en vous disant qu'on est dans un
contexte de pénurie de main-d'oeuvre. Nous
allons ouvrir les maisons des aînés, mais certaines ne seront pas ouvertes à
100 %. Mais j'ai quand même donné l'ordre de les ouvrir parce qu'on a besoin de trouver un milieu approprié pour
nos aînés qui attendent dans les hôpitaux. J'ai aussi annoncé que nous
allons reconstruire 19 CHSLD, alors c'est très important de le mentionner,
des CHSLD qui seront reconstruits en maisons des aînés et pour lesquels on va
en profiter pour ajouter des places.
Alors,
énormément de travail pour s'assurer de bien répondre aux besoins des aînés et
surtout faire en sorte, et là je suis
d'accord avec la députée, que nos aînés, lorsqu'ils ont besoin de soins de
santé, bien sûr, il faut qu'ils aillent à l'hôpital, il faut qu'on ait une approche adaptée aux personnes
âgées dans les milieux hospitaliers, il faut éviter que nos personnes âgées
se déconditionnent et il faut rapidement les
retourner soit à domicile, en autant qu'ils ont les soins, les services, la
sécurité et le personnel, ou dans un milieu approprié. Et nous travaillons
aussi avec les RPA. Alors, je vous remercie, Mme la Présidente.
• (18 h 40) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée, vous disposez d'un temps de réplique de
maximum deux minutes.
Mme Linda
Caron (réplique)
Mme Caron : Merci, Mme la Présidente. Alors, Mme la ministre
nous a brossé un tableau des travaux qu'elle fait avec ses équipes,
notamment sur le soutien à domicile, grande réorganisation du travail qui n'a
pas été faite depuis des décennies, qui aurait dû être faite. Ce qui m'étonne
un petit peu, c'est que Mme la ministre était P.D.G. de haut niveau, gestionnaire de haut niveau dans le réseau de la
santé, alors ça m'étonne que ce travail-là n'ait pas déjà commencé là où
elle était. Cela dit, tant mieux si ce travail se fait.
Ce
qui m'inquiète, là-dessus, c'est qu'on a vu récemment que les employés des
CISSS et des CIUSSS qui sont au service
à domicile, au soutien à domicile, passent 70 % du temps à faire de la
paperasse plutôt qu'à donner des soins. Alors, qu'est-ce qu'il y aura pour éviter cette paperasse et que les gens
soient vraiment dédiés à donner les soins? C'est vraiment une grande
préoccupation.
Mme
la ministre nous a dit 43 des 46 maisons des aînés qui seront ouvertes,
qui seront... plusieurs seront inaugurées cet automne. C'est tant mieux, mais on a déjà 1 000 places
flambant neuves dans les maisons des aînés qui sont inoccupées par manque de ressources humaines. Est-ce qu'il va
y avoir plus de ressources humaines pour remplir ces 1 000 places et pour
ouvrir les autres maisons qui seront inaugurées à l'automne?
Les soins à domicile, ça exige
beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent. Alors, si on ne peut pas mettre de gens
dans les maisons des aînés parce
qu'on n'a pas de ressources humaines, est-ce que, peut-être, on pourrait mettre
du financement davantage dans les soins à domicile plutôt que dans les
maisons des aînés, qui restent vides, n'est-ce pas?
Maintenant, je ne
vois, dans l'immédiat, pas de solution concrète pour les
2 300 personnes qui sont à l'hôpital inutilement. J'espère qu'elles
n'y seront plus à Noël.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée.
Maintenant,
nous allons procéder au deuxième débat, une question qui sera... qui portera
sur une question adressée par Mme la députée de D'Arcy-McGee à M. le
ministre responsable des Services sociaux.
Vous disposez d'un
temps de parole de cinq minutes. Je vous cède la parole.
Ressources
d'hébergement pour les itinérants
Mme Elisabeth
Prass
Mme Prass : Merci. Nous avons appris, la semaine dernière,
avec un retard d'un an, qu'en 2022 il y avait plus de 10 000 itinérants visibles au Québec,
dont 40 % en région, une première au Québec, car, auparavant, l'itinérance
se retrouvait plutôt à Montréal et
dans les centres-villes. Mais les choses ont changé. Il n'y a pas une région du
Québec qui n'est pas touchée par la
crise de l'itinérance. La région de l'Outaouais, à elle seule, a vu une
augmentation de 268 % depuis 2018. C'est un phénomène que plusieurs municipalités ne connaissaient pas et
qui doivent maintenant faire face à la réalité de l'itinérance, qui leur
était méconnue.
Les
données publiées la semaine dernière démontrent que la raison première pour
laquelle les gens se retrouvent dans
la rue est les expulsions de logement, ensuite les problèmes de toxicomanie et
de santé mentale. Ça adonne bien, car le ministre des Services sociaux est
également responsable des dossiers de la dépendance et de santé mentale. Donc,
j'espère que les moyens bonifiés que le ministre mettra de l'avant vont
adresser tous ces différents enjeux.
Nous
demandons au ministre et au gouvernement d'être à l'écoute des municipalités,
des organismes communautaires et des
intervenants sur le terrain, qui demandent au ministre de travailler tous
ensemble, que le gouvernement provincial cesse de mettre le blâme sur les villes ou le gouvernement fédéral, et
vice versa. Arrêtons de se lancer la balle sur ce sujet qui est
tellement humain. Ces gens ne sont pas uniquement des chiffres, c'est des gens
qui ont vécu un trauma ou un événement dans
leur vie qui a fait en sorte qu'ils se sont retrouvés à vivre dans la rue. Pas
une seule et unique approche, il faut
regarder ça de façon multidimensionnelle. Il faut que la prévention et la
réduction de l'itinérance se fondent dans une perspective d'action
globale.
On
a appris que les populations les plus touchées par l'itinérance sont ceux issus
des communautés autochtones, les jeunes qui sortent de la DPJ et les
femmes. J'espère que le ministre collaborera avec ses collègues pour adresser
les enjeux particuliers de ces populations qui font en sorte qu'ils sont
surreprésentés dans la population itinérante. On sait qu'il y a un comité interministériel pour faire le suivi du plan de
lutte contre l'itinérance, mais qui ne se réunit pas de façon régulière durant
l'année. Nous demandons que le ministre rencontre de façon régulière et
statutaire ses collègues ministres qui sont interpelés par l'itinérance, soit
celle de l'Habitation, dont l'absence brillait lors du sommet de l'itinérance
de l'UMQ la semaine dernière, du ministre de la Santé, du ministre des Finances,
et de la présidente du Conseil du trésor.
Ce
que j'entends sur le terrain de la part des organismes communautaires est
qu'ils sont épuisés et arrivent à peine à remplir leur mission. Donc, quand il y a des courts délais pour
déposer des projets, ils n'ont pas le temps ni le personnel pour formuler des propositions de projet dans les
délais prescrits. Ce que les organismes communautaires demandent est d'interdire au gouvernement d'uniquement financer
les refuges en hiver et que les ressources d'hébergement et les centres de jour pour l'itinérance soient financés pour
qu'ils soient ouverts 24/7 et partout sur le territoire, pas seulement dans les
centres-villes. Quand ils sont ouverts
seulement une partie de la journée, les itinérants sont mis dehors et se
retrouvent de nouveau dans la rue, ce qui fait en sorte de créer des
situations où les gens qui habitent ces quartiers ne veulent pas de refuges puisque les itinérants passent leurs
journées dans leur quartier avec des comportements qui peuvent être... qui
peuvent intimider et sont des
manifestations de troubles de santé mentale ou de toxicomanie. Ces ressources
sont mal financées, ce qui fait en sorte qu'ils doivent fermer durant la
journée ou durant la nuit.
Le financement des
refuges ne peut pas se faire à la pièce. Le milieu a besoin et demande
l'établissement d'un programme autoportant
pour permettre la reconnaissance des différents besoins. Les besoins sont variés
d'un projet à l'autre et ne cadrent pas toujours dans les demandes de
financement du gouvernement.
Vous
avez entendu, la semaine dernière, la directrice du RAPSIM dire qu'il manquait
40 millions de dollars juste pour
maintenir les refuges existants à Montréal. On a entendu le ministre annoncer
15 millions de dollars pour de nouveaux refuges, mais je voudrais savoir comment il compte
répondre à la demande de 40 millions pour maintenir les refuges en place,
puisque le 15 millions n'est pas
adéquat pour les refuges existants, seulement pour les nouvelles places, et
l'hiver approche.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. M. le ministre, vous disposez d'un temps de parole de cinq
minutes.
M.
Lionel Carmant
M. Carmant : Bien, merci beaucoup, Mme la Présidente. Je
remercie la députée de D'Arcy-Mcgee de me convoquer à ce débat. Je la remercie de ce ton tout à fait
sensible à la condition des personnes en situation d'itinérance et je veux
qu'elle sache que je l'appuie dans cette lutte contre l'itinérance.
Puis,
en fait, on a besoin de tout le monde, Mme la Présidente, pour réussir à
vaincre ce combat contre l'itinérance. Je
pense que, du côté du travail d'équipe, il est déjà bien en place, là, au
niveau interministériel, avec l'Habitation, la Santé publique, la Solidarité sociale et la ministre des
Aînés, où on essaie vraiment de travailler en amont, au niveau de la
prévention.
Je pense qu'on
travaille, au niveau de l'Habitation, sur maintenir les gens en logement. Je
pense que c'est particulièrement vrai
pour les personnes aînées. C'est une... Tu sais, c'est quelque chose que l'on
ne veut pas, que les gens perdent leur logement, aillent en situation
d'itinérance et doivent être relogés par la suite.
Donc, il faut
penser à des moyens qui vont permettre d'appliquer de l'aide financière, comme
le supplément au loyer, mais en amont de la situation d'itinérance, quand la
personne est encore en logement, soit parce
que... ou qu'elle est à risque... et qu'elle est à risque de perdre
son logement, soit parce qu'elle vient de perdre son conjoint ou parce que le
coût de la vie fait que ses revenus de retraite ne suffisent plus.
Je pense
qu'il est important également de dire que c'est un travail qui va être de
longue haleine. L'itinérance est maintenant une situation complexe. Puis
même que le modèle de modélisation qui nous a été démontré au congrès par Appeco démontre que, juste la prévention, ça
stabilise les choses. La lutte ralentit la croissance, mais il faut vraiment faire
les deux interventions pour s'améliorer.
Donc, nous,
au niveau de la prévention, en plus que des enjeux de logement, on regarde
beaucoup avec la jeunesse, évidemment.
On a développé des programmes de supplément au loyer pour les jeunes de la DPJ.
Initialement, on les donnait une fois
à la sortie de la DPJ, quand ils devenaient en situation d'itinérance, mais
maintenant on la donne en amont, avec le programme Qualification jeunesse, pour qu'ils puissent se trouver un
logement en sortant de la DPJ. Et, comme vous le savez, on a ajouté...
on a prolongé les services jusqu'à l'âge de 25 ans.
Au niveau de
la Sécurité publique, on regarde la sortie carcérale, une autre source
importante de dépendance et d'itinérance.
Et, pour eux, par exemple, dans la région de Gatineau, on a réussi à placer
beaucoup de ces gens en sortie carcérale dans la nouvelle ressource d'hébergement en dépendance que l'on a
ouverte là-bas, de 70 places, le Perce-Neige, qui donne un certain répit, évidemment, et qui diminue la
quantité de personnes en situation d'itinérance. Et, comme je vous dis, on
travaille avec la Solidarité sociale et la personne désignée pour le maintien
en logement.
Maintenant,
au niveau de la lutte contre l'itinérance, j'en ai parlé plusieurs fois puis je
suis encore un peu surpris d'entendre
la députée nous dire qu'il y a encore beaucoup de sites qui ne fonctionnent pas
sur du 24/7, parce que la demande a
été faite clairement. Je l'ai dit plusieurs fois ici, plusieurs fois en public.
Et, encore une fois, dans l'appel d'offres qu'on a envoyé, un des buts, c'était de consolider ce qui n'était pas 24/7 et
s'assurer qu'ils soient 24/7. Je suis tout à fait d'accord avec elle,
c'est un enjeu au niveau de la cohabitation quand les gens sortent le matin
dans les rues avoisinantes.
Donc, ça,
c'est la première étape, le refuge, ce qui nous permet de capter les gens, les
amener vers cette phase de transition une fois qu'ils ont été
réaffiliés, où, là, pendant une période de trois à six mois, on essaie de leur
trouver un logement, les rendre plus
autonomes, et, ça, on a quand même ouvert plus de 2 000 places de
refuge et de plus de 2 000 places de transition et de logements supervisés, ce qui fait que, oui, le
nombre d'itinérants a augmenté de beaucoup. Donc, ceux qui sont dans la
rue sont quand même moins importants que le 10 000 au total.
Et finalement la troisième étape, c'est le
logement supervisé où, là, vraiment on favorise l'intégration dans des endroits de mixité sociale, mais également on a
plusieurs grands projets que l'on compte financer à Montréal et à l'extérieur
de Montréal encore une fois, avec la
ministre de l'Habitation, qui s'occupe des programmes de construction de
logements, et moi qui m'occupe de
l'aspect accompagnement dans l'hébergement. Puis ça, c'est très important parce
qu'on veut éviter les allers-retours vers le refuge et le logement.
Donc, Mme la
Présidente, il n'y a personne qui peut faire ça tout seul. Je travaille avec
plusieurs des députés ici, incluant du Parti libéral, député de Nelligan,
député de Marquette, pour aider dans leur région...
• (18 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : En terminant, M. le ministre... Votre temps de
parole est terminé. Je suis désolée. Alors, Mme la députée, votre droit
de réplique de 2 minutes.
Mme Elisabeth Prass
(réplique)
Mme
Prass : Merci. Je sais que le ministre est de bonne foi,
mais je sais que ses budgets et moyens sont limités par le ministre des Finances et la présidente du
Trésor. Mais je sais qu'il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Comme j'ai dit,
je sais que vous êtes de bonne foi.
Ce qu'on
voudrait voir, et je suis contente que vous le dites également, de reconnaître
que les hébergements et les centres
de jour devraient être ouverts 24 heures sur sept. Comme vous avez dit, on
a un grand problème de cohésion sociale, maintenant, et la dernière
chose qu'on veut voir c'est les personnes itinérantes qui se font doublement
stigmatiser par, justement, le fait qu'on ne
veut même pas d'eux chez nous, ils n'ont pas de chez-eux et on ne veut pas
qu'ils soient même dans nos quartiers.
Donc, je suis
contente d'entendre que vous êtes également d'accord, parce que c'est...
l'autre enjeu, c'est ouvrir des urgences...
des refuges d'urgence en hiver pour tout le monde quand il fait moins 50 °C,
c'est une solution temporaire, parce qu'aussitôt
qu'il fait moins 30 °C, bien, certains de ces refuges-là vont fermer. Et
nos hivers sont durs, et le gouvernement doit faire tout en son pouvoir pour s'assurer que les gens ne sont
jamais en situation où ils peuvent mourir de froid à l'extérieur, comme
on l'a vu dans les années antérieures.
Je remercie
le ministre d'avoir écouté la proposition de mon parti et des maires qui
demandent que le dénombrement de la population itinérante du Québec se
fasse annuellement plutôt qu'à chaque quatre ou cinq ans. Ces chiffres à jour permettront de mieux planifier et allouer les
sommes nécessaires pour affronter la situation sur le terrain. Espérons que votre
gouvernement investit à la hauteur des besoins avec l'hiver qui arrive. Merci.
La Vice-Présidente (Mme
Soucy) : Merci, Mme la députée. Cela met fin aux débats de fin de
séance.
Ajournement
Compte tenu de l'heure, les travaux sont
ajournés au mercredi 20 septembre 2023, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 18 h 54)