(Treize heures quarante minutes)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Vous
pouvez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Bon mardi. Alors, nous débutons nos travaux aux
affaires courantes, à la rubrique de déclarations de députés. Et je cède
immédiatement la parole à M. le député de Maskinongé.
Féliciter les lauréats de la Soirée
des gens de terre et saveurs
de la circonscription de Maskinongé
M. Simon Allaire
M. Allaire : Merci, Mme la
Présidente. Jeudi dernier avait lieu la neuvième édition du gala Gens de terre
et saveurs, 250 convives réunis pour souligner tout l'apport économique de nos
entrepreneurs agricoles, notamment ceux de Maskinongé.
Alors, Mme la
Présidente, permettez-moi de leur rendre hommage de façon plus particulière.
Donc, je tiens à féliciter la Ferme Auger, de Saint-Léon-le-Grand, qui
s'est vu mériter le prestigieux prix Employeurs de l'année; l'Auberge
Saint-Mathieu-du-Lac, lauréate du prix Expérience culinaire Miam; Martin
Lacerte, de la Ferme Maxie Nord, pour le prix Relève agricole; ainsi que
Jocelyne Ébacher-Lamy, pour Agricultrice d'exception.
Alors, Mme la
Présidente, permettez-moi, au nom aussi de l'ensemble de mes collègues, de les
féliciter et de les remercier pour
leur apport économique indéniable à l'économie du Québec, et notamment de la
Mauricie, et plus précisément de Maskinongé. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, je suis prête à
céder la parole à Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Dénoncer les violations des
droits de la personne en Iran
Mme Michelle Setlakwe
Mme
Setlakwe : Merci, Mme la Présidente. Déjà plusieurs mois se
sont écoulés depuis le décès de la jeune Iranienne Mahsa Amini, qui
s'est suivi d'un mouvement de contestation dans le pays et supporté à
l'international.
Malgré tout, de nombreux Iraniens continuent
d'être ciblés du fait de leur implication dans la défense des droits de leurs concitoyens : Amirsalar Davoudi,
condamné à 111 coups de fouet et plus de 29 ans de prison; Payam Derafshan,
emprisonné et torturé, injections non
autorisées, chocs électriques; Mohammad Najafi, ses enfants sont maintenant
dans la mire de pressions pour le
dissuader de poursuivre ses revendications de la prison où il est, et privé de
traitements pour ses maladies chroniques; Ahmadali Barani, Amir
Dehghani, Mohammad Reza Faghihi.
Le temps
alloué ne me permet pas, malheureusement, de tous les nommer. Mais, Mme la
Présidente, nous avons le pouvoir de
défendre ces personnes. Que leurs noms soient entendus, qu'ils soient sur
toutes les lèvres, puisque leur combat est aussi le nôtre. Merci, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Maintenant, je cède la
parole à Mme la députée de Châteauguay.
Souligner le 40e anniversaire
de la bibliothèque de Mercier
Mme Marie-Belle Gendron
Mme
Gendron : Merci, Mme la Présidente. Dimanche dernier, la
bibliothèque de Mercier fêtait son 40e anniversaire, le même jour
que la journée mondiale du livre et des droits d'auteur.
Pour
souligner cet événement marquant, plusieurs activités et ateliers avaient été
organisés pour les petits et grands dans un décor festif. Dans les
semaines qui précédaient, tous et toutes étaient invités aussi à dessiner leur
vision de la bibliothèque du futur, ce qui a
amené une murale des plus créatives. Toute l'équipe a effectué un travail
impressionnant, en accueillant les visiteurs avec le plus grand sourire.
Les
bibliothèques municipales sont au coeur de la vie citoyenne. C'est un lieu
rassembleur où l'imaginaire prend toute sa place.
Je souhaite
40 autres belles années à la bibliothèque de Mercier à faire découvrir une
myriade d'univers aux jeunes lecteurs et aux lecteurs d'expérience.
Félicitations!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Nous poursuivons avec M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Souligner
le 60e anniversaire du Théâtre Denise-Pelletier
M.
Alexandre Leduc
M. Leduc : Merci, Mme la Présidente. Le Théâtre
Denise-Pelletier célèbre cette année 60 ans de production et de
diffusion théâtrales.
Tout
a débuté lorsque Gilles Pelletier, Françoise Graton et Georges Groulx
interprètent, en 1964, la pièce Iphigénie du dramaturge français
Jean Racine. Initialement appelée la nouvelle compagnie de théâtre, leur
mission s'adressait principalement à un public étudiant.
Avec le temps, cette
compagnie a su mettre en place la création des ateliers, agissant tel un pont
entre les jeunes écrivains et les acteurs de théâtre. Par la suite, elle
acquiert l'ancien Théâtre Granada, son siège actuel, et elle crée une deuxième salle de diffusion en rendant
respectivement honneur à la comédienne Denise Pelletier et au dramaturge Fred
Barry.
Grâce
à une équipe d'employés dévoués, ils transmettent leur passion avec une programmation
impressionnante. En 60 ans, il y a eu plus de 500 productions
différentes, 10 000 présentations et plus de 5 millions de spectateurs.
Aujourd'hui,
il n'y a pas de doute, le Théâtre Denise-Pelletier est un haut lieu de
rayonnement de la culture québécoise. Longue vie à toute la communauté
artistique, technique et administrative du Théâtre Denise-Pelletier!
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. M. le député de Chauveau, la parole
est à vous.
Rendre
hommage à Mme Jacinthe Bélanger et à M. Jean-Marc Drouin,
récipiendaires de la Médaille de l'Assemblée nationale
M.
Sylvain Lévesque
M. Lévesque
(Chauveau) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. C'est dans le cadre de
la Semaine de l'action bénévole que, le 20
avril dernier, lors de notre cinquième édition de la soirée reconnaissance des
bénévoles de Chauveau, que j'ai remis la Médaille de l'Assemblée
nationale aux bénévoles de l'année 2023. Il s'agit de Mme Jacinthe
Bélanger et M. Jean-Marc Drouin, un couple très engagé de Lac-Delage, que je
salue, d'ailleurs, dans les tribunes.
Reconnus
pour leur disponibilité légendaire et leur générosité inégalée, ils sont
principalement impliqués au sein des
fêtes de Noël, de l'Halloween, de Pâques et de la Saint-Jean-Baptiste. Ils se
rendent toujours disponibles, avec le sourire en plus, et plus souvent qu'autrement ce sont eux qui lèvent la main.
Surnommés «bénévoles en or», Jacinthe et Jean-Marc font partie de
l'histoire de la vie communautaire de Lac-Delage.
Merci,
Jacinthe et Jean-Marc, pour votre implication et pour votre engagement. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, nous poursuivons avec Mme la députée de
Robert-Baldwin.
Appuyer
les manifestants contre le régime iranien
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Permettez-moi, à mon tour, d'utiliser mon temps de parole pour
porter haut et fort la voix des autres
prisonniers iraniens. Je parle de notre soutien indéniable à ces prisonniers
politiques iraniens.
Je tiens à souligner
le grand courage et détermination des milliers de femmes qui ont exprimé sans
réserve leur désaccord profond avec les
politiques du gouvernement iranien. Et j'attire à votre attention les femmes
suivantes : Fereshteh Tabanian, une
avocate qui représentait les manifestants, qui a été condamnée à trois mois de
prison pour propagande contre le
régime; Zara Etemad Ensar, arrêtée en octobre dernier pour avoir défendu un
manifestant, il n'y a aucune information concernant les conditions de détention de cette avocate humaniste; et
Golaleh VatanDoost, avocate qui représentait les femmes victimes de
violence conjugale, arrêtée et amenée dans un lieu inconnu.
Aujourd'hui, nous sommes
tous solidaires et nous saluons ce mouvement inspirant de toute une génération
qui s'exprime au nom de la liberté d'expression et des droits de la personne.
Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à Mme la députée de Bonaventure.
Rendre
hommage à M. David Felker pour son
engagement dans sa communauté
Mme Catherine
Blouin
Mme
Blouin : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, je
voudrais aujourd'hui souligner l'implication d'un citoyen de Shigawake,
un dynamique village du comté de Bonaventure.
David Felker est un véritable
entremetteur entre les communautés anglophone, micmaque et francophone de notre
territoire. Il déploie les occasions
toujours plus réussies de mettre en lumière la culture anglophone gaspésienne
et favorise l'inclusion des artistes
micmaques et francophones. Il fait d'ailleurs partie du groupe musical The Triculturals,
qui a composé une chanson originale pour déclarer son amour à la
Gaspésie dans les trois langues.
David
tisse des liens durables entre les citoyens. Il soutient également les
organismes dans leurs projets de développement de toutes sortes. Il a récemment
contribué à l'élargissement de l'offre de services de la salle de danse de
Shigawake, qui accueille désormais des ateliers artistiques de natures diverses
toute l'année dans un village d'environ 300 habitants.
Alors,
pour ton engagement à t'impliquer avec conviction dans ta communauté, David, je
te remercie de contribuer à faire tomber les barrières entre nos
communautés. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Nous poursuivons avec M. le député de Trois-Rivières.
Rendre
hommage à M. Yannick Turcotte
dans le cadre du Mois de l'autisme
M. Jean
Boulet
M. Boulet : Merci, Mme la Présidente. En mars dernier se
tenait la 10e édition du gala Inspiration du Regroupement d'organismes en déficience intellectuelle et
trouble du spectre de l'autisme de la Mauricie. J'aimerais vous parler d'un des
lauréats, un jeune Trifluvien de 21 ans, Yannick Turcotte, ayant un
trouble du spectre de l'autisme.
Après une belle
réussite de son stage scolaire, Yannick a intégré avec succès un emploi chez
BRQ, bois recyclé, à Trois-Rivières. Chaque
jour, c'est avec le sourire que Yannick se présente au travail. Il aime les
tâches qu'il fait, gagne maintenant
sa vie sur le marché régulier de l'emploi comme les jeunes de son âge. Ce jeune
travailleur est apprécié de ses patrons et de ses collègues. Ça mérite
d'être souligné.
Bravo,
Yannick! En ce Mois de l'autisme, je salue toutes les personnes vivant avec un
trouble du spectre de l'autisme et
souligne l'engagement de leurs proches, des organismes et des intervenants qui
gravitent autour d'eux. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, nous poursuivons avec Mme la députée de
Duplessis.
Rendre
un hommage posthume à Mme Marie Unuitemishkueu Aster
Mme Kateri
Champagne Jourdain
Mme Champagne Jourdain : Mme la Présidente,
aujourd'hui, la nation innue salue pour la dernière fois l'une de ses doyennes, Mme Marie Unuitemishkueu Aster, de
la région de Schefferville, qui nous a quittés le 20 avril, à l'âge
vénérable de 96 ans.
Grâce à ses enseignements, Mme Aster a contribué à
la sauvegarde de notre culture. Voici quelques mots de la plume de son
fils, Armand McKenzie, pour lui rendre hommage.
«Pendant
plusieurs années, avant les routes, les trains et les avions, Marie Aster,
comme d'autres Innus, a parcouru des
milliers de kilomètres, été comme hiver, sur le territoire innu de la
Côte-Nord, du nord au sud, jusqu'aux limites de la baie James et de la côte du Labrador. Pour
survivre, sa famille a surmonté la famine, la fatigue, les portages, les
distances, le froid, le soleil et le
vent grâce à la solidarité, l'ingéniosité et à la discipline de son peuple.
Dans cette transhumance humaine, Marie
Aster, comme d'autres héros innus de l'époque, ont vécu, malgré tout, des jours
heureux, en hommes libres, sur leur territoire.»
«Tshinashkumitinan
utshimashkueu Aster. Iame!»
• (13 h 50) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. M. le député de Nicolet-Bécancour, la parole est à vous.
Rendre
hommage à M. Stéphane Cormier, animateur
à la station de radio Via 90,5 FM
M.
Donald Martel
M. Martel : Mme la Présidente, Stéphane Cormier est un citoyen
de Gentilly qui a animé pendant six ans une émission de musique country
sur les ondes de la station Via FM, à Bécancour.
Au
fil des ans, M. Cormier s'est également fait connaître comme chorégraphe de
danse en ligne. Il a acquis une grande
notoriété comme animateur et professeur, mais également comme créateur de
chorégraphies, si bien que sa réputation dépasse maintenant largement nos
frontières. En effet, il a effectué plusieurs séjours en Europe pour animer des
soirées et transmettre son art et son
savoir. Nombreux sont ceux et celles qui ont partagé avec lui son énergie et sa
jovialité lors des soirées festives.
M. Cormier a
également travaillé comme agent de sécurité et il s'est fait remarquer, pendant
la pandémie, en assurant la sécurité des résidents dans un esprit de
respect, avec doigté et humanisme.
La maladie force aujourd'hui Stéphane
Cormier à mettre un arrêt à ses activités, et c'est avec beaucoup d'émotion
que je veux lui rendre hommage, au nom de tous mes concitoyens. Merci, mon cher
Stéphane.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, nous poursuivons avec
Mme la députée de Mirabel.
Souligner
le 50e anniversaire de l'école secondaire d'Oka
Mme
Sylvie D'Amours
Mme D'Amours : Merci, Mme la Présidente.
J'aimerais, aujourd'hui, souligner une école secondaire de mon comté. Cette
année, l'école secondaire d'Oka fête son 50e anniversaire.
L'école,
qui a ouvert ses portes dans les années 70, répond aujourd'hui aux besoins de
1 370 élèves. Que ce soit au
programme régulier, au programme d'éducation intermédiaire, pour les élèves
ayant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l'autisme ou des élèves présentant des difficultés
d'ordre personnel, l'école secondaire d'Oka met tout en place pour
favoriser la réussite éducative de ses élèves.
Comme vous pouvez le
constater, cette école, qui rassemble des jeunes de cinq des six villes qui
forment la circonscription de Mirabel, elle
joue un rôle central dans le développement et l'épanouissement des adolescents
de notre région.
Alors, à tous les
élèves, enseignants, membres de la direction, joyeux 50e anniversaire! Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Maintenant, je cède la parole à M. le député de
Saint-Jérôme.
Souligner
le travail de la Fondation du cégep de Saint-Jérôme
M.
Youri Chassin
M.
Chassin : Merci, Mme la Présidente. Alors,
aujourd'hui, j'aimerais souligner le travail exceptionnel de la fondation de notre cégep, le cégep de
Saint-Jérôme, qui, depuis 1994 — alors c'est plus vieux que bien des étudiants du
cégep — cette fondation, donc, a soutenu des milliers
d'étudiants dans leur parcours collégial, et, que ce soit par des bourses,
que ce soit par l'ajout de services ou de
ressources pédagogiques, ou encore l'amélioration des infrastructures des
différents campus, ça fait une différence marquée dans la vie de ces
jeunes-là.
Visant
l'égalité des chances pour tous et favorisant l'émergence de leurs talents et
de leurs passions, la fondation a toujours
été centrée sur les besoins des étudiants, avec à sa tête un directeur
exceptionnel, Joël Bouchard, pour qui la réussite des jeunes est
primordiale.
Alors, ce vendredi,
j'aurai l'occasion de participer au souper de financement, et, en personne,
pour notre plus grand plaisir, après deux ans, les invités auront l'occasion de
goûter à la bouchée gagnante du programme de gestion des établissements de restauration du cégep de Saint-Jérôme. Et je
souhaite une longue vie à la fondation du cégep. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Ceci met fin à la rubrique de
déclarations de députés.
Et je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
13 h 55)
(Reprise à 14 h 04)
La Présidente : Bonjour, tout le monde.
Il y a beaucoup de monde aujourd'hui. Distingués invités, messieurs dames
les députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie.
Veuillez vous asseoir.
Présence d'une délégation du
Groupe interparlementaire d'amitié
France-Québec présidée par M. Rémy Pointereau
J'ai le plaisir de
souligner aujourd'hui la présence, dans les tribunes, d'une délégation de
sénateurs du Groupe interparlementaire
d'amitié France-Québec à l'occasion de la 15e réunion annuelle de
l'Assemblée nationale du Québec et du Sénat de la République française,
présidée par M. Rémy Pointereau.
Alors, nous
poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt
de documents, M. le leader du gouvernement, la parole est à vous.
M.
Jolin-Barrette : Oui. Bonjour, Mme la Présidente.
Permettez-moi de déposer les réponses du gouvernement aux questions inscrites au feuilleton le
16 mars 2023 par le député de Maurice-Richard et le 22 mars par
la députée de Sherbrooke.
Je
dépose également les réponses du gouvernement aux pétitions déposées en Chambre
le 14 mars par la députée de Mercier et le 23 mars par le
député de Gatineau. Merci.
La Présidente : Ces documents sont
déposés.
Pour ma part — ça va vous intéresser — je dépose le calendrier des travaux de l'Assemblée
pour l'année 2023-2024.
Y a-t-il
consentement pour déroger aux articles 19 et 19.1 de notre règlement
concernant le calendrier parlementaire et les semaines de travail en circonscription?
Consentement? Consentement.
Dépôt de rapports de commissions
À la rubrique
Dépôt de rapports de commissions, Mme la présidente de la Commission de
l'économie et du travail et députée de Mirabel.
Consultations particulières sur le projet de loi
n° 19
Mme D'Amours : Merci,
Mme la Présidente. Je dépose le rapport de la Commission de l'économie et du
travail qui, les 18, 19 et
20 avril 2023, a tenu des auditions publiques dans le cadre de
consultations particulières sur le projet de loi n° 19, Loi sur
l'encadrement du travail des enfants. Merci.
La Présidente : Ce rapport est
déposé.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, maintenant, M.
le député de Marquette.
Maintenir les services d'urgence et d'ambulance à
l'Hôpital de Lachine
M.
Ciccone : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait de
pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
1 499 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que les caractéristiques de la population de Lachine-Dorval justifient le
besoin d'un hôpital communautaire de proximité;
«Considérant
que l'Hôpital de Lachine contribue activement au mieux-être et à la santé de la
population par ses activités
diagnostiques, curatives, de prévention, de soins intensifs d'urgence, de
chirurgies générales et spécialisées et d'hospitalisation;
«Considérant
que la mission du CUSM, dont fait partie l'Hôpital de Lachine, est de faciliter
l'accès aux services et la continuité des soins pour le bien-être et la
sécurité de la population;
«Considérant que le gouvernement du Québec a
investi 220 millions pour moderniser l'Hôpital de Lachine;
«Considérant
que la population s'est déjà vu imposer la fermeture de l'Hôpital général de
Lachine par le gouvernement du Québec;
«Considérant
que, le 7 juin 2007, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une
résolution pour le retour des ambulances à l'Hôpital de Lachine et le
maintien des services hospitaliers et spécialisés;
«Considérant
que l'Assemblée nationale a souligné le statut unique de l'Hôpital de Lachine
en particulier pour les francophones de l'Ouest-de-l'Île de Montréal;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous,
signataires, demandons au gouvernement du Québec d'intervenir pour maintenir la
mission communautaire de l'Hôpital de
Lachine qui est d'assurer des services hospitaliers et spécialisés, y compris
des services chirurgicaux et d'hospitalisation,
ainsi que des services d'urgence et d'ambulances avec des soins intensifs,
24 heures sur 24, sept jours sur sept afin que la santé et la vie
de la population ne soient pas mises en danger.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de cette pétition.
La Présidente : Cet extrait de
pétition est déposé.
Et j'ai reçu
une demande de M. le député de Marquette pour la présentation d'une pétition
non conforme. Y a-t-il consentement pour la présentation de cette
pétition? Consentement? Consentement. M. le député de Marquette.
M.
Ciccone : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait
d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
4 570 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que la population de Lachine-Dorval
justifie le besoin d'un hôpital communautaire de proximité;
«Considérant
que l'Hôpital de Lachine — le
Centre hospitalier Lachine — contribue activement au mieux-être et à la
santé de la population par ses activités diagnostiques, curatives, de
prévention, de soins intensifs, d'urgence, de chirurgies générales et
spécialisées et d'hospitalisation;
«Considérant
que la mission du CUSM, dont fait partie l'Hôpital de Lachine, est de faciliter
l'accès aux services et la continuité des soins pour le bien-être et la
sécurité de la population;
«Considérant que le
gouvernement du Québec investit 220 millions pour moderniser l'Hôpital de
Lachine;
«Considérant
que la population s'est déjà vu imposer la fermeture de l'Hôpital général de
Lachine par le gouvernement du Québec;
«Considérant
que, le 7 juin 2007, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une
résolution pour le retour des ambulances
à l'Hôpital de Lachine ainsi que le maintien des services hospitaliers et
spécialisés. De plus, l'Assemblée nationale a souligné le statut unique
de l'Hôpital de Lachine en particulier pour les francophones de
l'Ouest-de-l'Île de Montréal;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Par
conséquent, nous, signataires, demandons au gouvernement du Québec d'intervenir
pour maintenir la mission communautaire de l'Hôpital de Lachine qui est
d'assurer des services hospitaliers et spécialisés, y compris des services chirurgicaux et d'hospitalisation, ainsi que des
services d'urgence et d'ambulances avec des soins intensifs, 24 heures sur
24, sept jours [par semaine] afin que la santé et la vie de la
population ne soient pas mises en danger.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de cette pétition.
• (14 h 10) •
La Présidente : Cet extrait
de pétition est déposé.
Présence de M. Rodrigue Biron, ex-parlementaire de l'Assemblée
nationale
On me signale la présence, dans nos tribunes, de
M. Rodrigue Biron, ex-député de Lotbinière de 1976 à 1985. M. Biron,
on me dit que vous êtes là. Ah! vous êtes là.
Il n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni
d'interventions portant sur une violation de droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Nous en
sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je cède
la parole, en question principale, au chef de l'opposition officielle.
Troisième lien entre Québec et Lévis
M. Marc Tanguay
M.
Tanguay : Mme la Présidente,
vous m'inspirez une introduction. Vous dites qu'il n'y a pas de question
d'atteinte aux droits et privilèges.
Je pense que les citoyens et citoyennes de la Capitale-Nationale, de
Chaudière-Appalaches et de l'ensemble
du Québec en auraient bien une, je pense, une atteinte aux droits et
privilèges, Mme la Présidente, à formuler en cette Chambre.
La parole...
Que vaut la parole du gouvernement caquiste? Dans leur cinquième année, ils ont
toujours dit : Vous nous jugerez
sur les résultats. Ce matin, cette semaine dernière, on a vu que le résultat
était la parole brisée, les promesses en l'air. La confiance est le
talon d'Achille du gouvernement caquiste.
En campagne électorale, ça a toujours été très
clair, il allait y avoir un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.
Aujourd'hui, la question qui se pose, promesse brisée : Que vaut la parole
du premier ministre?
Également, le
21 septembre, le premier ministre disait lui-même, je le cite : «Tout
a été dit sur le troisième lien, on a
besoin de ce tunnel.» Fin de la citation. Aujourd'hui, on le sait, c'étaient
des promesses en l'air. Pourquoi les Québécoises et Québécois
continueraient à croire le premier ministre?
La ministre,
sa propre ministre, députée des Chutes-de-la-Chaudière, a dit ce matin que
c'était une promesse brisée. Elle a même appelé à une compensation à
cause de la promesse brisée.
Deux
questions pour le premier ministre : Reconnaît-il, lui, que c'est une
promesse brisée? Et que vaut sa parole?
La Présidente : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M.
Legault : Oui, Mme la
Présidente, quand j'écoute les propos du chef de l'opposition officielle, je me
dis qu'il n'a pas pris la fin de
semaine pour lire les documents. S'il avait lu les documents, il aurait pu voir
que les temps de parcours qu'on avait
jusqu'à il y a quelques semaines étaient complètement différents des temps de
parcours qu'on a reçus, que moi, j'ai reçus le 5 avril dernier.
Donc, Mme la Présidente, quand on gère des fonds
publics, quand on gère les fonds des Québécois, on a une responsabilité, et on est un parti qui est
pragmatique, je comprends que les citoyens soient déçus, parce que, dans le
fond, ce n'est pas une décision noir
ou blanc, il y a des avantages, des désavantages. Actuellement, on a, pour les gens
qui font Québec-Lévis ou
Lévis-Québec, deux ponts, deux ponts qui sont à l'ouest, donc les personnes qui
sont plutôt à l'est ont un détour à
faire. Et, Mme la Présidente, les nouvelles données qu'on a reçues il y a
quelques semaines montrent que les délais ne sont pas déraisonnables.
Donc, ce n'est pas idéal.
Et, Mme la
Présidente, je pense qu'on a un devoir, on a une responsabilité, on prend des
décisions difficiles, quand on est au gouvernement. C'est ça, notre
responsabilité.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, quand il en vient à une question sur l'honneur,
c'est une question noir et blanc : blanc, les citoyens et
citoyennes qui ont cru le gouvernement; noir, le gouvernement qui a renié sa
promesse.
À
matin... Cet après-midi, le premier ministre dit : Allez voir les
analyses. Ne se rappelle-t-il pas qu'en campagne électorale, le
20 septembre, il disait, je le cite : «La décision sera politique,
peu importent les conclusions des analyses scientifiques.»
Fin de la décision. Ça, c'était l'ampleur de sa promesse, main sur le coeur.
Que vaut aujourd'hui sa parole?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, je suppose que le chef de l'opposition officielle a
suivi la campagne de 35 jours. Et,
durant cette campagne, je pense qu'il n'y a pas une journée que les
journalistes ne m'ont pas posé la question concernant les données, et j'ai répété, répété et
répété : Les données à jour vont être déposées au début de
l'année 2023. Ça a été plus long que ce qu'on pensait. On a d'abord
reçu des données qui n'étaient pas vraiment à jour, qui ne tenaient pas vraiment
compte des impacts de la pandémie, des changements
des habitudes des Québécois. On a reçu ces données il y a quelques semaines.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, le député de La Peltrie,
ministre, toujours, au moment où on se parle, du gouvernement caquiste, a clairement mis son siège en jeu. On le voit,
ces derniers jours, les extraits audio et vidéo ne peuvent pas être plus
clairs, il a lié la réalisation du troisième lien à sa capacité de rester ou de
démissionner. Il doit démissionner.
Tout
à l'heure, le premier ministre, en mêlée de presse, vient d'affirmer qu'il
donne son appui total au député de La Peltrie. Ne vient-il pas là de
coller son gouvernement à quelqu'un qui n'est plus digne de confiance?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, je l'ai dit aussi, si le chef
de l'opposition officielle a écouté le point de presse, qu'en bout de ligne ce n'est pas le ministre de la
Cybersécurité, ce n'est pas personne d'autre que moi qui a pris la décision, et
je l'assume. Je sais que c'est une
décision qui est difficile, mais, quand la situation change, on a le devoir de
revoir nos décisions. C'est ce qu'on a fait.
La
Présidente : Troisième complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Peut-il,
dans un premier temps, le dire devant tous les Québécoises et Québécois qui
l'écoutent : Oui, c'est une promesse brisée? Peut-il le dire? De un.
De
deux, ne reconnaît-il pas que ce qu'il nous dit, c'est que, sous son
leadership, c'est correct d'avoir un ministre, c'est correct d'avoir un député qui est dans le saint des saints, qui
est près de sa garde rapprochée, qui fait des promesses en l'air, qui ne
les respecte pas, par a plus b, et qui ne démissionne pas aujourd'hui?
Pour lui, ne
reconnaît-il pas qu'il colle son gouvernement à une question de confiance, un
ministre...
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui, Mme la Présidente, le chef de l'opposition
officielle se rappelle sûrement que j'ai dit ici et sur plusieurs tribunes que
les chiffres que j'avais montraient que les temps de parcours sur les deux
ponts étaient plus longs que ceux sur certains ponts, comme Jacques-Cartier ou
Champlain à Montréal. Il se rappelle aussi que j'ai dit : Je trouve
que les gens de Montréal regardent de haut
les gens de Québec. Il y a des gens de Montréal qui n'ont pas aimé ça. Mais
on va traiter de la même façon les gens de
Montréal, les gens de Québec, les gens des régions, en fonction des données
qu'on a.
Des voix : ...
La Présidente :
S'il vous plaît! En question
principale, je reconnais le député de l'Acadie. La parole est à vous,
juste à vous. On l'écoute. Ça murmure beaucoup dans ce coin-là. M. le député.
Modification
du projet de troisième lien entre Québec et Lévis
M. André Albert Morin
M.
Morin : Mme la Présidente, la ministre des Transports
annonçait la semaine dernière un troisième lien nouvelle mouture mais sans nous informer de l'endroit, du
type de transport et du coût. C'est une promesse brisée, une population flouée.
Cinq ans après son élection, ce gouvernement est
incapable de nous informer sur un véritable plan structurant pour le transport dans l'ensemble de la
Capitale-Nationale, Rive-Sud et Rive-Nord. La ministre invoque le télétravail
pour nous expliquer ce revirement de
situation. Or, les études démontrent que le télétravail a un faible impact sur
la circulation. Je cite le rapport : «...le ministère est d'avis
qu'il serait raisonnable de conclure que le télétravail a peu d'impact sur
l'achalandage du réseau routier et le transport collectif.» Cette conclusion
contredit les dires de la ministre.
Depuis quand la ministre sait-elle que le troisième
lien autoroutier ne prendra jamais forme?
La Présidente : Faites attention
aussi aux mots choisis, là, ici. Mme la ministre des Transports et de la
Mobilité durable.
Mme Geneviève Guilbault
Mme
Guilbault : Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, je
vais continuer un peu dans la même veine que notre premier ministre, qui
vient de répondre essentiellement à la même question.
Effectivement, j'ai annoncé jeudi dernier une
modification dans notre projet de tunnel Québec-Lévis, et je me suis basée sur les données, pas seulement
l'extrait que le député reprend, qui a été mis en relief par les représentants
des médias, qui se sont donné la
peine de lire, manifestement, la documentation, mais sur l'ensemble de la
documentation qui est disponible.
• (14 h 20) •
Je lui
rappelle qu'il y a 8 000 pages d'études disponibles sur le site
Internet du Réseau express de la Capitale, si jamais il a envie de les lire. Et j'ai quand même aussi fourni, là, un
document qui résume, pour l'essentiel, les données sur lesquelles on s'est appuyés, notamment les temps
de parcours auxquels faisait référence le premier ministre, notamment
aussi quatre graphiques sur la distribution de l'achalandage en fonction des
heures de pointe.
La courbe de
2022, très nettement, est inférieure, en particulier sur le pont
Pierre-Laporte, aux courbes des années antérieures.
Qu'est-ce que ça veut dire, ça? Ça veut dire que, la manière dont les gens se
déplacent, pour un même nombre de personnes qui passent sur les ponts, ils se
déplacent à des heures différentes, si bien que les temps de parcours et
les temps d'attente ont diminué depuis la pandémie. C'est une partie des
données sur lesquelles nous nous sommes fondés. Et je continuerai pour la
suite.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. André Albert Morin
M.
Morin : Le député de Lévis a passé l'été 2022 à nous
vanter le troisième lien. Il a misé son élection sur le projet. Je le cite : «Bien, ça va se faire parce
qu'on en a de besoin. Les études vont être dévoilées. Je suis d'accord, ça
prend des études. Mais je vais te dire dire une affaire : l'attente
qu'on vit, elle n'a pas besoin d'être étudiée.»
Bien, au
contraire, Mme la Présidente, les études avaient besoin d'être analysées. Et
aujourd'hui sa promesse se trouve au fond du fleuve, comme sa
crédibilité.
Lorsqu'il mentionnait le projet, savait-il de
quoi il parlait?
La Présidente : M. le leader du
gouvernement, brièvement.
M.
Jolin-Barrette : Mme la Présidente, ce sont des propos blessants à
l'endroit d'un collègue de l'Assemblée nationale. On veut faire preuve
de respect entre nous...
La Présidente : C'est beau. Nous
allons poursuivre. Il vous reste quatre secondes.
M. Morin : Alors, le savait-il, oui
ou non?
Des voix : ...
La Présidente : Pas de bravos. La
réponse de la ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui. Alors donc, je continue, Mme la Présidente. Toujours
dans une optique d'information factuelle, j'ai
ici le document — je
ne sais pas si j'ai le droit de le présenter, mais en tout cas — et donc j'invite vraiment mon collègue de l'Acadie, si ce n'est pas déjà le
cas, à aller le consulter, là, le document ici, dans lequel j'ai pris la peine de
résumer les données
pour ne pas qu'il y ait besoin d'aller les chercher dans les
8 000 pages. Et c'est très clair, noir sur blanc, Mme la Présidente, c'est des graphiques, c'est
mathématique, les courbes montrent que la distribution de l'achalandage est
différente, que les temps de parcours sont différents, que les temps d'attente
sont différents et qu'en particulier les parcours en transport collectif
sont nettement désavantagés, actuellement, ce qui fait qu'on a besoin d'une
offre de transport collectif améliorée. Alors, on a annoncé un projet modifié à
la lumière de données factuelles.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. André Albert Morin
M. Morin : Mme la Présidente, laissez-moi vous lire une
citation : «Je m'attends à ce que Chutes-de-la-Chaudière et la
région de Chaudière-Appalaches obtiennent leur juste part du gâteau et qu'on
soit compensés pour le retrait du troisième lien autoroutier.» Cette citation
vient directement de la députée de Chutes-de-la-Chaudière.
Quelle
est la signification de la citation? De quel genre de compensation
parle-t-elle? Est-ce qu'il y a un deal qui a été négocié? Qu'elle nous
éclaire.
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui. Donc, c'est ça, Mme la Présidente, il y a des projets importants
dans la Capitale-Nationale et dans Chaudière-Appalaches, dont celui du tunnel
Québec-Lévis, dont le tramway de Québec, qu'on soutient aussi, et dont plusieurs projets de développement, je pense
notamment à l'engagement qu'on a pris sur la route 116, justement, dans
Chutes-de-la-Chaudière. Il y a des choses
importantes qui se passent dans tout le réseau sur la... la Capitale-Nationale et dans Chaudière-Appalaches. Donc, on va continuer de faire
avancer ces projets-là.
Mais,
Mme la Présidente, si j'étais le Parti
libéral, en ce moment, j'éviterais de
fanfaronner, parce que le fait est qu'avec tout ce qu'on fait dans nos
deux régions, malgré tout, on va avoir investi plus que jamais en mobilité dans
les deux régions, contrairement aux précédents gouvernements libéraux.
La
Présidente : En...
Des voix : ...
La Présidente :
Pas de commentaire après la
réponse. En question principale, je reconnais la députée de La Pinière.
Pénurie de personnel dans les maisons des aînés
Mme Linda Caron
Mme Caron : Merci,
Mme la Présidente. Alors, la méthode de marketing des projets caquistes se
confirme. On présente un projet
tape-à-l'oeil, un projet qui se vend bien, un projet qui fait rêver les
Québécois, mais un projet qui ne tient pas la route en l'absence
d'études ou de données à jour ou encore en l'absence d'un plan de déploiement,
de planification, de transition, comme pour le troisième lien, comme pour les
maisons des aînés.
Ce
gouvernement a déposé son projet de maisons des aînés en novembre 2019. Ce
gouvernement, ça fait quatre ans qu'il
a déposé son projet, il est dans sa cinquième année, il n'a pas réussi à
attacher tous les fils pour s'assurer qu'il y ait du personnel dans les
maisons des aînés. Pendant ce temps, près de 4 200 aînés attendent
encore une place, au Québec.
Mme
la Présidente, les aînés n'ont pas le luxe d'attendre. Que compte faire la
ministre pour remédier à cette situation intenable?
La
Présidente : La réponse du ministre de la Santé.
M. Christian Dubé
M. Dubé : Je pense, Mme la Présidente, que la ministre en
question, qui est responsable, entre autres, là, du dossier des aînés, elle travaille pas mal fort pour
essayer de trouver des solutions. Je pense que la députée reconnaît, en tout
cas, qu'il y a des places qui sont en attente, donc le besoin est là.
Et ce que j'aimerais
rappeler aux Québécois qui nous écoutent aujourd'hui, c'est que nous allons
livrer notre engagement sur les maisons des
aînés. D'ailleurs, notre enjeu n'est pas un enjeu... n'est pas de livrer, comme
tel, les maisons des aînés, mais d'avoir le personnel pour le faire.
Puis, si je pouvais faire une comparaison, j'en discutais justement dans une commission sur laquelle je suis ce matin,
quand on est obligés de fermer des lits, dans des hôpitaux, c'est parce qu'il nous manque de personnel. On a plus de
2 000 lits d'hôpital qui sont fermés en ce moment. C'est la même
situation que l'on vit dans notre
maison des aînés. Si on était capables d'avoir le personnel nécessaire, on
n'aurait pas cette discussion-là
aujourd'hui.
Ça n'a rien à voir avec l'engagement
qu'on a pris d'avoir des maisons des aînés. Je le répète, cet engagement-là,
on va le livrer. Maintenant, notre enjeu est
un enjeu de personnel, et c'est là-dessus que la ministre travaille
présentement.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Linda Caron
Mme Caron :
Merci, Mme la Présidente. La CAQ fait attendre près de 4 200 aînés
depuis près de cinq ans. Les aînés, je le
redis, n'ont pas le luxe d'attendre. À l'heure actuelle, des maisons des aînés
sont livrées mais à moitié vides. À Sherbrooke, 72 lits vides. À
Lévis, 96 lits vides. Ça prend un plan pour doter les maisons des aînés.
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé :
Bien, écoutez, ce serait intéressant qu'on pousse l'exercice encore plus loin.
J'ai parlé d'un manque de personnel. J'ai parlé aussi, justement, dans l'autre
commission dont je parlais ce matin, quels sont les programmes que l'on fait en termes de formation, comment on va aller
chercher plus de préposés aux bénéficiaires pour venir nous aider dans
ce manque de personnel là qu'on a.
Alors,
Mme la Présidente, je veux juste qu'on soit très clairs, là. Et, je le répète,
de faire le lien qu'elle vient de faire
pour dire qu'on ne respectera pas notre engagement, je pense que c'est un petit
peu mal placé. Moi, je dis : On va respecter notre engagement de maisons des aînés. Les soins à domicile,
c'est une chose. Les gens qui doivent être en maisons des aînés ou en
CHSLD, c'est autre chose. On va continuer de respecter nos engagements.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Linda Caron
Mme Caron :
Merci, Mme la Présidente. Le lien à faire, c'est qu'on ne peut pas juste
imaginer des projets qui font rêver sans avoir attaché tous les fils pour
s'assurer qu'ils se réalisent, qu'ils se déploient correctement. La CAQ a
promis un environnement exceptionnel,
des soins remarquables, un ratio de personnel-usager de un pour un, et, cinq
ans plus tard, les Québécois réalisent que les promesses ne sont pas au
rendez-vous, comme pour le troisième lien.
Que va faire la
ministre pour sauver les meubles avec les maisons des aînés?
Des voix :
...
La
Présidente : Pas de commentaire après la question. La réponse du
ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé :
Mme la Présidente, premièrement, pour sauver les meubles, il fallait construire
l'immeuble, il fallait le construire,
l'immeuble. Puis c'est un engagement. Puis je me souviens qu'il y avait des
gens du Parti libéral qui nous disaient, à l'époque, que ça coûtait trop
cher, les maisons des aînés, que c'était trop cher pour nos aînés, qui ont vécu
l'enfer pendant la pandémie. On a respecté
notre engagement, on a respecté notre engagement de mettre ces maisons-là, qui,
oui, coûtent cher, mais c'est ça qu'on doit à nos aînés.
Maintenant,
l'enjeu de main-d'oeuvre, je l'ai expliqué, et je suis conscient de tout le
travail que ma collègue à la présidence
du Conseil du trésor fait, Mme la Présidente, c'est de trouver la meilleure
façon de retenir mais aussi d'attirer du personnel, autant les infirmières que les préposés aux bénéficiaires.
Mme la Présidente, on va respecter notre engagement.
La
Présidente : En question principale, je reconnais le député de
Marquette. La parole est à vous.
Maintien des services d'urgence et d'ambulance à l'Hôpital
de Lachine
M. Enrico Ciccone
M. Ciccone : Mme la Présidente, d'entrée de jeu, j'aimerais
saluer les représentants de l'Hôpital de Lachine, qui sont avec nous dans les tribunes. Comme l'a déjà
dit le ministre de l'Éducation alors qu'il était au Parti québécois, j'ouvre
les guillemets, «L'Hôpital de Lachine [est] un joyau de notre système de santé.
Il est reconnu pour sa très bonne gestion et la qualité des soins qu'on y offre.» Également, il a dit : «Un
hôpital sans ambulance [est] un hôpital qui est condamné à mourir à
petit feu.» Fin de la citation.
Je vous rappelle, Mme
la Présidente, que l'Hôpital de Lachine se classe 26e au Canada et cinquième au
Québec, selon Newsweek.
L'anxiété, l'angoisse,
l'inquiétude sont présentes chez mes citoyens suite à la fermeture partielle de
l'urgence, en 2021, par la CAQ, notamment chez nos citoyens vivant dans la
précarité ainsi que chez nos aînés. Les citoyens de Marquette ainsi que ceux de l'Ouest-de-l'Île demandent une rencontre
citoyenne rapidement, avant une prise de décision.
Le ministre
de la Santé et la CAQ se disent à l'écoute des citoyens. Vont-ils le prouver,
les écouter et, surtout, accepter?
• (14 h 30) •
La Présidente : La réponse du
ministre de la Santé.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : Alors, écoutez, Mme
la Présidente, j'ai eu la chance, tout à l'heure, de saluer les gens qui sont
avec le député de Marquette et je
leur ai d'ailleurs dit que je trouvais qu'ils étaient chanceux d'avoir un
député qui prenait autant la cause à coeur, de son comté. Et ça, je
pense que c'est dans notre rôle.
Maintenant,
en termes... Et on parle souvent, en ce moment, de gestion de proximité. La
gestion de proximité, c'est de
laisser aussi nos gestionnaires faire le travail qu'ils ont à faire, justement,
avec les personnes. Alors, si la... Par exemple, la direction du CUSM, en ce moment, qui analyse les différentes
alternatives, je pense qu'il y a eu beaucoup de discussions, justement, avec le personnel de l'hôpital. C'est
ça, la gestion de proximité. On a des enjeux, ils sont en train de regarder les
décisions qui doivent être prises de façon
imminente pour essayer de trouver une solution, à respecter l'essentiel du rôle
de l'Hôpital de Lachine comme un hôpital
communautaire, mais tenir compte aussi du manque de personnel que nous avons
pas juste du côté des infirmières, mais principalement du côté médical.
Alors, moi,
je fais excessivement confiance dans la direction de l'hôpital, en ce moment, pour être capables de trouver des solutions mais en termes de
gestion de proximité.
La Présidente : Première
complémentaire.
M.
Enrico Ciccone
M.
Ciccone : On va y aller un peu plus humain, Mme la
Présidente. Je vais vous raconter une petite histoire. La semaine passée, il y a une dame qui est venue me
voir, une dame qui habite à côté de l'hôpital, puis elle a dû se déplacer dans
un autre hôpital après 22 heures.
Pourquoi? Parce que l'urgence est fermée. Elle a attendu des heures, des heures
et des heures. Après la consultation
avec le médecin, elle s'est mise à pleurer. Le médecin lui demande : Mais
pourquoi vous pleurez, madame? Elle dit : C'est parce que je n'ai
pas d'argent pour retourner à la maison.
Ça, est-ce que le ministre est conscient que ça
arrive, ce genre de choses là, et que c'est présent?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M.
Christian Dubé
M.
Dubé : Oui. D'ailleurs... Puis c'est pour ça que
j'apprécie le travail du député de Marquette, parce que ce n'est pas la
première fois qu'il en parle, puis il a été capable de sensibiliser pas mal
tout le monde, incluant la direction du CUSM,
à revoir certaines décisions qui auraient peut-être à être prises dans ce
contexte-là, comme par exemple de voir comment... la question du service aux urgences de
24 heures, 24 heures sur 24, de sept jours par semaine, avec un
service d'ambulanciers, est-ce que
c'est vu comme un service qui a absolument besoin de revenir? Je ne prendrai
pas hypothèse de la décision qui va
être prise, mais je veux juste rassurer le député de Marquette et les gens qui
sont ici aujourd'hui que toutes ces décisions-là vont être prises dans
l'ensemble, tenant compte de la situation actuelle, mais nous allons le faire.
La Présidente : Deuxième
complémentaire. Le député de Pontiac.
M.
André Fortin
M.
Fortin : Oui. Merci, Mme la Présidente. Le ministre, il
aime ça dire que c'est un apôtre de la décentralisation puis faire exactement le contraire. Puis lui puis
moi, on peut s'obstiner toute la journée sur son projet de loi, à savoir si
c'est de la centralisation ou pas, mais fermer une urgence locale, ça, c'est de
la centralisation.
Alors, est-ce
qu'il peut entendre le message des gens de Lachine, des élus, des décideurs, des
médecins, du personnel, des patients et revenir sur sa décision, garder
l'urgence ouverte 24/7, préserver l'unité de soins critiques, maintenir
la vocation communautaire et terminer l'investissement?
La Présidente : M. le ministre.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Bien, écoutez, Mme la
Présidente, là, associer une fermeture, qu'elle soit permanente ou temporaire, d'une urgence... Si, ça, c'est de la
centralisation, je ne sais pas comment être capable de mieux faire... de dire
que c'est beaucoup plus important de
penser à la sécurité des patients, de s'assurer qu'on tient compte de la
pénurie de main-d'oeuvre qu'on a au niveau de nos professionnels.
Mais
je vais répéter, Mme la Présidente, je vais répéter ce que j'ai dit au député
de Marquette dans l'autre question. La
question des urgences 24 heures sur sept, on a demandé de revoir la décision,
et je vous dis que la décision est imminente, dans les prochains jours,
et elle fera l'affaire des gens qui sont avec nous en haut. Merci.
La
Présidente : En question principale, je reconnais le chef du
deuxième groupe d'opposition. La parole est à vous.
Projet de troisième
lien entre Québec et Lévis
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Merci, Mme la Présidente.
Le premier ministre voulait marquer l'histoire du Québec. Eh bien, il a réussi. Il a réussi, parce qu'on a
rarement vu en cette Assemblée une pièce de théâtre aussi ridicule que la saga
du troisième lien.
En quelques
années, là, les Québécois ont eu droit à sept versions différentes du projet, à
encore plus de versions différentes
de la promesse : un tube, deux tubes, 6 milliards, 4 milliards,
10 milliards, plus de transport en commun, moins de transport en
commun. Tantôt, c'était pour le premier mandat; après ça, pour le deuxième
mandat.
Pendant que
le premier ministre vendait des illusions, là, aux gens pour le projet, bien,
il accusait les gens contre le projet d'être des antivoitures puis des
anti-Québec. Maintenant, le rideau est tombé, l'illusion s'est dissipée. Mais,
avez-vous remarqué, il n'y a personne qui applaudit. Il n'y a personne qui
applaudit, parce que tout le monde, dans ce débat-là, qu'on ait été pour ou
contre le troisième lien, tout le monde a la désagréable impression de s'être
fait avoir.
Le premier ministre a pris le temps, ce matin,
de s'expliquer devant son caucus. Je pense qu'il est temps qu'il s'explique
aussi face aux Québécois puis aux Québécoises.
Il nous a dit
que c'est le 5 avril qu'il avait réalisé que son projet ne tenait pas la
route, il reste une deuxième question à laquelle il doit répondre :
Depuis quand est-ce qu'il étudie un scénario 100 % transport en commun?
La Présidente : M. le premier
ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : Oui, Mme la Présidente, je trouve que le chef de
Québec solidaire est mal placé pour parler de plusieurs versions du troisième lien. On se souviendra de sa
députée de Taschereau qui était pour un tunnel en transport en commun; ensuite,
la cheffe de Québec solidaire, à l'époque, qui était contre le troisième lien;
ensuite, Québec solidaire qui était pour un
troisième lien SRB sur le pont de Québec. Mme la Présidente, là, je pense que,
s'il y a quelque chose qui n'est pas clair, c'est bien la position de
Québec solidaire.
Mme la Présidente, notre projet était basé sur
des données claires de temps de parcours qui nous montraient qu'on avait besoin
et d'un troisième lien autoroutier et d'un troisième lien pour le transport en
commun. Maintenant, il y a eu une pandémie. Il
y a eu des impacts sur l'achalandage. Plus que ça, l'achalandage s'est déplacé
durant la journée, il y a une partie de l'achalandage qui était en
période de pointe qui s'est retrouvée hors période de pointe.
Donc, on se
retrouve aujourd'hui avec une situation où il y a de la place pour un transport
en commun dans un tunnel centre-ville
à centre-ville. Moi, je suis prêt à faire un débat n'importe quand contre le
projet de Québec solidaire d'un SRB sur le pont de Québec.
La Présidente : Première complémentaire.
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Est-ce que c'était une proposition à débattre avec
le premier ministre de son nouveau projet de troisième lien patenté depuis le
5 avril? Si oui, j'accepte avec plaisir. Puis d'ailleurs il devrait
prendre une pause des attaques contre
Québec solidaire, parce que maintenant c'est le caucus de la CAQ au complet qui
a la même position que Catherine Dorion.
Il n'a pas
répondu à ma question. Depuis quand est-ce qu'il étudie une version 100 %
transport en commun de son projet de troisième lien?
La Présidente : M. le premier
ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : Bien, écoutez, on vient d'apprendre un autre
changement. Il est en train de nous dire que Catherine Dorion n'est plus
d'accord avec un transport en commun dans le tunnel Québec-Lévis. Donc, il est
en train de nous dire : Non, non, non, Catherine Dorion est rendue
ailleurs, rendue pour un SRB sur le vieux pont de Québec.
Mme la
Présidente, Mme la Présidente, Québec solidaire a toujours nié qu'il y avait un
problème de mobilité entre Québec et Lévis, donc c'est normal qu'ils
n'aient pas de solution à proposer.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Je ne sais plus par où prendre ça, là, Mme la
Présidente, là. Le premier ministre vient de faire
le recul le plus spectaculaire de l'histoire politique récente au Québec, là.
Il a vendu de l'illusion pendant des années, et aujourd'hui il est obligé même plus de marcher sur la peinture, mais
de se rouler dans la peinture qu'il a lui-même étendue pendant des années. Il
devrait prendre une petite pause des attaques partisanes. Il est vraiment mal
placé pour parler, cette semaine.
La
Présidente : M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente, on
prête des intentions au premier ministre. Ce n'est aucunement le cas. On
débat ici, à l'Assemblée nationale, et on ne doit pas inférer des éléments qui
ne sont pas exacts.
La Présidente :
M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M. Leduc : ...pas expliqué d'aucune manière c'était quoi,
l'intention qui avait été portée ici. Alors, je pense qu'on peut passer
à la réponse, peut-être.
La
Présidente : On va poursuivre avec du silence et la réponse du premier
ministre.
M. François Legault
M.
Legault : Oui, Mme la
Présidente, ce qu'on a vu d'historique, dans la dernière année, ce qu'on a vu
de spectaculaire, dans la dernière
année, ce sont les taxes orange de Québec solidaire. Donc, si on veut parler de
peinture, parlons de peinture orange.
Puis tout le monde a remarqué ici que le chef de Québec solidaire, il n'en
parle plus, de ses taxes orange. Il n'en parle plus. C'est historique.
Des voix : ...
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Un peu de silence. La parole est à vous, juste à vous.
Mesures
pour lutter contre les empoisonnements au GHB
Mme
Manon Massé
Mme Massé : Merci,
Mme la Présidente. Il n'y a même pas un mois, je sortais de la période de
questions avec beaucoup d'espoir. Le
ministre de la Sécurité publique venait de s'engager à mettre en place une
campagne de sensibilisation sur le
GHB. Je lui ai offert ma collaboration. La semaine suivante, j'ai même écrit
pour lui tendre la main. Je m'attendais à ce qu'on se parle, à voir son plan, à pouvoir contribuer et aussi à
m'assurer qu'il consulte des groupes spécialisés en matière d'agressions sexuelles, parce qu'eux autres,
malheureusement, ils connaissent bien le sujet. J'ai déchanté très vite lorsque
j'ai vu le lancement de la campagne Check
ton verre. Des couvre-verres, c'est utile, j'en suis. Le problème, ce n'est
pas l'outil, c'est le message. Check ton verre.
Vraiment,
je sais que le ministre veut faire la bonne chose, mais il me semble qu'en 2023
on se serait entendus d'arrêter de responsabiliser les victimes.
Est-ce que le
ministre est d'accord avec moi qu'il faut réorienter le message de la campagne?
• (14 h 40) •
La
Présidente : La réponse du ministre de la Sécurité publique.
M.
François Bonnardel
M. Bonnardel :
Mme la Présidente, je me levais
dans cette Chambre, voilà quelques semaines, pour souligner la lâcheté, la lâcheté de certains hommes qui mettent
des substances x dans le verre des femmes pour les agresser, les violer.
J'ai dit qu'on devait mettre de l'avant un
plan de match, faire un premier pas, court, moyen terme. Ce premier pas, on l'a
annoncé la semaine passée, un projet pilote
qui est en étroite collaboration avec le SPVM, avec Éduc'alcool, avec les bars,
avec le ministère de la Sécurité publique. Deux jeunes qui ont créé cet
autocollant à usage unique, Audrey Buteau et Benjamin Allen, qui sont ici, en haut, dans nos tribunes. On devrait se
réjouir et leur dire bravo, leur dire bravo pour cette initiative. Et, bizarrement, on a vu Québec
solidaire nous dire que c'était insultant, que c'est une campagne digne des
années 50.
Le 7 juin 2022,
en motion, la députée disait ceci, elle lisait : «Qu'elle constate par
ailleurs que des moyens de prévention tels
que les couvercles anti-drogue sont des outils qui méritent d'être plus
grandement popularisés.» Quelle députée qui parle? Je pense qu'elle
devrait se lever et s'excuser aux jeunes.
La Présidente :
En première complémentaire, Mme la députée. La parole est à vous.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : Je veux juste être
claire, ce n'est pas l'outil, le problème, c'est le message, c'est le
message : Check ton verre. Puis d'ailleurs, si tu scannes le
code QR, ça t'amène où? Check ta consommation d'alcool.
C'est ça que
les femmes disent, M. le ministre, qu'elles ne veulent plus. Elles veulent que
les campagnes, que les outils pour protéger les femmes du GHB soient pas
juste des outils, mais que le message soit orienté vers les agresseurs. Est-ce
que vous êtes prêt?
La Présidente : M. le
ministre.
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel : Mme la Présidente, c'est un début. C'est une
campagne de prévention et de sensibilisation, oui, pour la surconsommation,
parce que ça existe, la surconsommation, autant pour les gars que pour les
filles, et de protéger nos femmes
aussi face à ces substances x qu'on met, qu'on met dans les verres, que
les hommes mettent dans le verre de ces femmes.
Certaines
femmes disaient la semaine passée : «C'est une belle idée. Je trouve que
c'est une belle initiative en partant, mais
il faut aussi qu'on demeure vigilant.» «Je trouve l'idée vraiment intéressante. Avec ça, on est capable d'aller
danser, et c'est une question de sécurité aussi.» «Je trouve que c'est hypercool.» «...quand on est dans un endroit plus animé, [...]on n'a pas toujours
un oeil sur notre verre.» «Vraiment, il faudrait que ça
devienne un automatisme partout.»
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Écoutez, Mme la
Présidente, je ne sais pas pourquoi il a cette attitude-là, le ministre, là.
Moi, ce que je dis, c'est que... ce
que je dis, c'est que les couvercles, c'est utile, mais le message... Demandez
à votre ministre de la Condition
féminine, quand on dit à une femme : Check ton verre, c'est quoi, le
message qu'on lui envoie. Moi, là, mon parti,
là, c'est les centaines de jeunes qui m'écrivent pour dire qu'une campagne
comme celle-là, en 2023, ça n'a pas de bon sens.
Allez-vous consulter les groupes qui
interviennent en agressions sexuelles?
La Présidente : M. le
ministre.
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel : Le défi qu'on a, Mme la Présidente, au-delà de
sensibiliser et de prévenir, dans ce projet pilote, où il y aura 10 000 de ces autocollants
disponibles dans différents bars de Montréal, en collaboration avec le SPVM,
là, la section de la Moralité, le
ministère, l'association des bars et Éduc'alcool, c'est d'en faire des projets
pilotes partout au Québec. On devrait
se réjouir, Mme la députée... Mme la Présidente, on devrait se réjouir. Vous
devriez vous lever et dire bravo à ces
jeunes d'avoir mis cette initiative de l'avant pour être capable de protéger,
encore une fois, ces femmes qui sont victimes d'agression.
La
Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le chef du troisième groupe d'opposition.
La parole est à vous.
Engagements électoraux de la
Coalition avenir Québec
M. Paul St-Pierre
Plamondon
M.
St-Pierre Plamondon : Mme la
Présidente, ce n'est pas la première fois que le gouvernement revient sur un
engagement formel envers la
population : le mode de scrutin, les trop-perçus d'Hydro-Québec, les
maternelles quatre ans, les seuils
d'immigration, les nominations partisanes, j'en passe. Mais, sur le troisième
lien, c'est une promesse solennelle que
tous les députés et candidats de la CAQ ont portée deux fois, durant deux
élections. Tout le monde à Québec avait compris que, si on votait CAQ, on
votait pour un troisième lien routier. Ça veut dire que, pendant six ans, on a
promis dur comme fer un projet qui ne
reposait sur rien, qui ne reposait sur aucune étude sérieuse. Le premier
ministre savait donc ou devait savoir que ce projet n'allait jamais voir
le jour, mais il savait également que ce serait payant pour aller chercher des
votes.
Je pense que
je me fais l'écho de pas mal de monde au Québec en posant la question
suivante : Est-ce que le premier ministre
peut reconnaître que l'élection de 2022, particulièrement à Québec et dans Chaudière-Appalaches, a été faite sur la base de fausses représentations?
La
Présidente :
Attention aux propos que vous dites, M. le chef. Vous savez que nous avons un
règlement avec des mots, et là vous allez loin avec les paroles que vous
venez de signaler.
M. le premier ministre, en réponse.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, s'il y a une personne sur les
125 ici qui ne devrait pas poser ce genre de question, c'est le député Camille-Laurin. Si, demain matin, il y avait une élection dans Camille-Laurin sans vol de dépliants
du PQ, est-ce que le député de Camille-Laurin serait le député qui est
ici devant nous aujourd'hui?
Des voix : ...
La Présidente :
Je suis debout. Je suis debout. Et
je... S'il vous plaît! Je reconnais le député de Matane-Matapédia.
J'imagine que c'est pour un rappel au règlement. Lequel?
M. Bérubé : Mme la Présidente, le député Camille-Laurin a été
élu correctement, reconnu par ses électeurs, il siège en cette Chambre
en toute légitimité. On ne peut pas remettre ça en question. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente : M. le leader du gouvernement, brièvement. On va trancher
rapidement.
M. Jolin-Barrette : Oui. Mme la Présidente, à
partir du moment où le député de Camille-Laurin tient les propos qu'il tient en
Chambre, il ne peut pas penser ne pas recevoir également des attaques, Mme la
Présidente. Qu'il démontre un peu de respect, notamment pour le premier
ministre.
La Présidente :
C'est beau. Alors, je ferai les
rappels au règlement qui s'imposent. Nous demeurons tous respectueux.
Maintenant,
il y a une seconde ici... il reste quelques secondes à la réponse. M. le
premier ministre, il reste plusieurs secondes
à la réponse, la parole est à vous. On l'écoute. Tout comme nous écoutions avec
attention la question, nous allons écouter la réponse également. On
demeure tous respectueux les uns avec les autres.
M. Legault : Mme la Présidente, les députés de Québec et de Chaudière-Appalaches qui sont ici aujourd'hui ont été élus en bonne et due forme sur la base, sur la
base d'engagements pris avec des données qui étaient disponibles au moment
de l'élection.
Maintenant,
on peut faire de la politique dogmatique ou on peut s'ajuster avec humilité.
Quand les données changent, il faut avoir le courage de revoir ses
décisions. Peut-être que le député de Camille-Laurin va finir par comprendre
ça.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la Présidente, c'est
là que ça devient intéressant, parce que, plutôt que d'avouer, de
s'excuser, d'être sincère, le premier ministre nous arrive avec un prétexte...
Une voix : ...
La Présidente : Non, non. M. le leader,
c'est bon. On ne peut pas dire... Vous présumez qu'il n'est pas sincère. Faites
attention. Retirez ces paroles et poursuivez. Il vous reste 21 secondes.
M. St-Pierre Plamondon : Aujourd'hui, le prétexte,
c'est que les données ont changé. Or, vendredi, et je démontre cet
article, Guilbault contredite par l'une de ses propres études sur le
troisième lien, et l'article dit...
Une voix : ...
M. St-Pierre
Plamondon : C'est le titre de l'article.
La
Présidente : M. le leader du gouvernement, brièvement.
M.
Jolin-Barrette : On comprend que le député de Camille-Laurin veut
faire des effets de toge, aujourd'hui, mais
il doit respecter notre règlement, aujourd'hui. C'est inscrit qu'on nomme les
membres de cette Chambre par leur nom de leur comté, alors qu'il
applique le règlement.
La
Présidente : Poursuivez, il vous reste 11 secondes. On
s'interpelle par notre titre.
M. St-Pierre Plamondon : «[Les] auteurs y écrivent
noir sur blanc que les effets du télétravail ne justifient pas l'abandon du projet dans sa version antérieure.
"L'hypothèse retenue est que le résultat de ces dernières années n'aura
pas [d'effet] de remettre en cause la nécessité..."»
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, tous ceux qui se sont fait
élire lors de la dernière campagne électorale ont pris des engagements, je l'espère, qui sont sincères,
et on l'a pris sur la base de certaines données, de certains temps de parcours.
Et j'invite le chef du troisième groupe
d'opposition à aller voir la comparaison des temps de parcours 2019-2022.
Il va voir que ce qu'il vient de dire, ce n'est pas tout à fait exact.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre
Plamondon : Les études déposées par la ministre des Transports
contredisent ce que le premier ministre nous
dit. Ça ne change rien, l'achalandage en lien avec la pandémie, sur la
nécessité du projet. La seule personne en
cette Chambre qui a osé s'excuser pour ce qui vient d'arriver, c'est le
ministre... M. Drainville, ce n'est pas le premier ministre, et
c'est très regrettable.
Des voix : ...
La Présidente :
Bon, je vous rappelle qu'on
s'interpelle par notre titre. Il s'agit du ministre de l'Éducation. On
ne dit pas les noms de famille.
• (14 h 50) •
Des voix :
...
La
Présidente : Je suis
debout. Vous m'écoutez un tout petit peu pour nous rappeler cette règle. Pour
la suite des choses, la réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Mme la Présidente, je lui donne un seul exemple. Parcours
quartier Saint-Louis vers le parc industriel Duberger, temps de parcours en 2019 : 18 minutes. En
2022 : 13 minutes. Baisse de 27 %. Ce que le chef du troisième
groupe vient de dire est complètement faux.
Des voix : ...
La
Présidente : On ne peut pas dire ça, M. le premier ministre.
Monsieur...
Des voix : ...
La
Présidente : Pascal, je vous entends très bien... M. le député,
devrais-je dire, n'est-ce pas?
Des voix : ...
La
Présidente : Bon, on
perd du temps de questions, effectivement. Revenons à nos moutons. Je vous
entendais très fort, M. le député.
Maintenant, en... On ne peut pas dire, M. le premier ministre, que c'est faux à
cet égard-là. Question principale, je reconnais le député de Rosemont.
La parole est à vous.
Recours
au secteur privé dans le réseau de la santé
M.
Vincent Marissal
M. Marissal : Merci, Mme la Présidente.
Ça fait au moins 20, 25 ans qu'ici, à Québec, on débat des mérites du
privé en santé, à savoir si ça coûterait moins cher qu'au public. Le ministre
libéral, l'ancien ministre libéral Gaétan Barrette a lancé un projet pilote en ce sens il y a quatre ans. Ça
fait quatre ans qu'on attend les chiffres. Le projet pilote a été reconduit par
la CAQ. On a demandé les chiffres. J'ai fait des demandes d'accès à
l'information, j'ai reçu du caviardage en quantité industrielle. Mais les
chiffres ont fini par sortir, et, sans grande surprise, ça coûte plus cher au
privé qu'au public. Un exemple, une coloscopie, au public, c'est 290 $. C'est
les chiffres du ministère, en passant. Au privé, c'est 739 $.
Alors, il aime ça,
les chiffres, le ministre. Est-ce qu'on peut s'entendre sur les bons chiffres?
Est-ce qu'on peut s'entendre surtout pour dire que, nécessairement, ça coûte
plus cher au privé qu'au public?
La Présidente :
La réponse du ministre de la Santé.
M.
Christian Dubé
M.
Dubé : Bien, si la première chose, Mme la Présidente,
c'est de s'entendre sur les bons chiffres, je suis parfaitement d'accord
avec ça, parce que même l'étude de l'IRIS, que je respecte beaucoup, dit que
les chiffres ne sont pas comparables. C'est même dit dans
leur étude. Ça commence mal. Et ça, Mme la Présidente, c'est important de le dire, parce qu'il y a eu beaucoup de choses qui
ont été écrites sur cet article-là, et moi, j'aimerais mieux vous dire :
Voici ce qu'on a fait.
Nous,
on a pris le projet pilote qui a été fait par l'ancien gouvernement. Avec la
pandémie, ce qu'on a fait, c'est qu'on est allés en gré à gré, parce que
les Québécois avaient besoin d'être soignés, puis on manquait de monde. On a fait 155 000 chirurgies dans à peu près
trois ans. Puis savez-vous quoi? Pendant ce temps-là, on n'est plus dans un
projet pilote, là. On a été capables
de voir ce que ça nous coûtait versus... Et là on n'est plus dans le projet
pilote. On a réussi à bien comparer nos coûts et avoir tous les bénéfices
d'utiliser le privé. Puis savez-vous ce qu'on fait maintenant? Au lieu d'aller en gré à gré, Mme la Présidente, on s'en
va en appel d'offres avec des offres très ciblées. Alors, moi, je pense qu'on a
beaucoup plus d'information que dans le projet pilote de 2016.
La
Présidente : Première complémentaire.
M.
Vincent Marissal
M. Marissal :
L'IRIS n'a pas pris ses chiffres dans un grimoire secret, là. Ça vient des
chiffres du ministère, de l'étude des
crédits du ministère. Les chiffres qu'on demande depuis des années, là, ce sont
les chiffres du ministre. Alors, s'il
les renie, surtout, surtout, Mme la Présidente, si le ministre est en train de
nous dire qu'il a des nouveaux chiffres plus à jour, bien, tant mieux,
on les attend.
Est-ce
que je vais être encore obligé de les demander puis me faire servir du
caviardage? Est-ce qu'il peut nous les rendre publics, les nouveaux
chiffres? On les attend.
La
Présidente : M. le ministre.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Alors, écoutez, Mme la Présidente, là, je veux
juste être clair, c'est l'IRIS elle-même qui dit que ce n'est pas les bons chiffres, qu'ils ne sont pas
capables, eux autres, d'avoir une définition parce que, je donne un exemple,
ils n'ont pas pris en cause ou en
calcul la valeur de ce que c'est que le coût d'opérer une salle d'urgence.
Cette information-là ne leur était
pas disponible. Comment voulez-vous comparer des pommes avec des oranges si
vous n'avez pas la même base de
calcul? C'est assez évident, ce qu'on dit là. Mais au moins ils ont été assez
honnêtes de le dire, que les chiffres n'étaient pas comparables.
Moi, ce que je vous
dis : En ce moment, on est en appel d'offres. On dit ce que ça nous coûte
chez nous. Les documents d'appels d'offres vont être faits dans les prochaines
semaines. Moi, je pense qu'on va être très transparents, comme on l'est
toujours, avec les coûts. Merci.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M.
Vincent Marissal
M. Marissal :
C'est hallucinant, là. On étudie
les crédits en ce moment, là. Est-ce que le ministre est en train de nous dire que tout ça, ce n'est pas bon? Ce sont ses
chiffres. Sur quoi je me base, moi, pour travailler? Il est en train de
nous dire que ses chiffres ne sont pas bons puis que c'est l'IRIS que... Non,
non, ce sont ses chiffres.
J'ai
une suggestion constructive à faire, constructive. On travaille bien aujourd'hui,
là, aux crédits, là, ça avance bien. HMR
avance enfin, on voit la lumière au bout du tunnel. Alors, j'ai une suggestion
constructive à faire : Pourquoi est-ce qu'on ne demande pas à la Vérificatrice générale de se mettre le nez,
justement... faire un audit dans tous les contrats privés donnés par la
CAQ?
La
Présidente : M. le ministre.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : ...très
intéressant, sur la question des contrats privés, puis c'est... Effectivement,
il y a deux bonnes nouvelles aujourd'hui,
là. Je suis content de voir que le député de Rosemont, il est d'accord avec la
décision qui s'en vient sur HMR. Très bonne nouvelle, très bonne
nouvelle dont les Québécois...
Deuxièmement, ce
qu'il me dit, c'est que... C'est vrai que ça va bien en commission
parlementaire, en ce moment, ça va très bien. Mais ce que je lui dirais aussi,
c'est que toutes les statistiques qui vont être publiées... Je le dis, on s'en va en appel d'offres. Puis, pour être
capables de prendre les bonnes décisions, on va comparer les coûts du
public avec les coûts du privé, comme on le fait depuis plusieurs années, parce
que, je le répète, on a l'expérience de plus
de 150 000 chirurgies, des petites, des grosses et des moyennes, et
on est capables, maintenant, de comparer les coûts. Merci beaucoup.
La
Présidente : En question principale, je reconnais la députée de
Saint-Laurent.
Enquête sur des allégations de violence verbale et
de voies de fait visant une enseignante
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Mme la Présidente, vendredi, j'ai reçu, et le
ministre et son équipe aussi, un extrait sonore où on peut entendre une enseignante crier sur des élèves
et les insulter. C'était un bref extrait. Mais, hier, j'ai entendu un extrait
beaucoup plus long, de deux minutes, où clairement on a dépassé le cap de
l'intimidation, il est clairement question de violence
verbale. Immédiatement, des parents se sont présentés à l'école, et on peut
entendre, dans le reportage d'Yves Poirier, que d'autres élèves ont dit qu'ils pouvaient entendre ladite enseignante
alors qu'ils n'étaient pas dans sa classe. Alors, plusieurs se sont
demandé : Est-ce que c'est sa première fois? Parce que l'enregistrement
dure sur trois jours.
Aujourd'hui, le
ministre dit qu'il y a une enquête policière, c'est bien, mais il dit aussi que
l'enquête va être confiée au centre de
services scolaire des Mille-Îles. Je lui demande de reconsidérer ça, car le
centre de services scolaire des Mille-Îles
est une partie prenante à cette enquête, parce que j'ai de la preuve qui
démontre que le centre de services scolaire, l'avocate ainsi que les ressources humaines savent depuis...
minimalement depuis janvier pour les violences verbales et voies de
fait.
La
Présidente : En réponse, le ministre de l'Éducation.
M. Bernard
Drainville
M. Drainville :
Je suis aussi troublé que la
députée de Saint-Laurent par ce que, là, on a tous entendu. Je le suis
comme ministre, mais je le suis d'abord comme père de famille. Et, Mme la
Présidente, la députée a raison de dire que le
centre de services scolaire a déclenché sa propre enquête interne, mais ce que
j'ai dit ce matin, Mme la Présidente, c'est que le mandat d'enquête général que j'ai confié à mes propres enquêteurs
va également aller enquêter au centre de services. Et ça, c'est sans
parler de l'enquête policière qui a également été déclenchée.
Donc,
on va aller au fond des choses. Il y a beaucoup de questions, effectivement,
Mme la Présidente, qui se posent. Je
me les pose moi-même. La question que la députée de Saint-Laurent soulève est
très pertinente. Est-ce que des hurlements comme ceux-là ont pu être... comment dire, n'ont pas été... n'auraient
pas été entendus dans les couloirs, n'auraient pas été entendus par d'autres membres du personnel? Je me
pose de grosses, grosses questions, Mme la Présidente. Et honnêtement on
va aller au bout des choses.
Et là il faut penser
aux enfants à qui on a offert de l'aide depuis hier, aux enfants, aux parents
également de ces enfants-là. C'est à eux que
je pense. C'est à eux qu'on doit penser. Il faut les aider pour éviter qu'ils
subissent des séquelles.
La
Présidente : Voilà. Cela met fin à la période de questions et de
réponses orales.
Motions
sans préavis
Comme
il n'y a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans
préavis, et, pour ce faire, je cède la place à la première
vice-présidente de l'Assemblée nationale. Merci et bonne journée.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci.Alors, en fonction de nos règles et de l'ordre de présentation des motions sans préavis, je reconnais maintenant un membre du
troisième groupe d'opposition. M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Exiger du Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
que tous les répondants appelés à traiter des appels d'urgence
au Québec soient en mesure de le faire en français
M. Arseneau :
Merci, Mme la Présidente. Je
sollicite le consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le ministre de la
Sécurité publique, la députée de Bourassa-Sauvé, la députée de Mercier et la
députée de Vaudreuil, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale réitère que le français est la seule langue officielle et
commune [au] Québec et que toute personne a le droit d'être servie en
français au sein du réseau de la santé du Québec;
«Qu'elle
affirme qu'il est intolérable que la santé d'une personne puisse être
compromise par le non-respect de son droit d'être servie en français;
«Qu'elle
exige du CRTC que tous les répondants appelés à traiter des appels
d'urgence 9-1-1 au Québec soient en mesure de répondre rapidement,
efficacement et clairement en français.»
Merci, Mme la
Présidente.
• (15 heures) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de cette motion?
M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, Mme la Présidente, consentement, sans débat.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Motion adoptée. Alors, maintenant, je... M. le leader du
troisième groupe d'opposition.
M. Bérubé : ...Mme
la Présidente, on aimerait que la résolution puisse être envoyée au CRTC.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Ce
sera fait. Alors, je suis maintenant prête à reconnaître un membre du groupe
formant le gouvernement. M. le ministre de la Sécurité publique, la parole est
à vous.
M. Bonnardel : Mme la Présidente, je
sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante conjointement avec la députée de Westmount—Saint-Louis
et la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale souligne l'importance de mettre en place des mesures pour
contrer les intoxications involontaires au GHB et aux autres drogues de
synthèse;
«Qu'elle
félicite Audrey Buteau et Benjamin Allen, les deux jeunes entrepreneurs de
Charlesbourg à l'origine de [cette
initiative] de protèges-verres visant à contrer l'ajout de substances illicites,
ainsi qu'Éduc'alcool pour avoir soutenu son déploiement à plus grande
échelle;
«Qu'elle
réitère la nécessité pour le gouvernement de prendre des actions concrètes afin
de sensibiliser et de protéger la population, de contrer ces actes
criminels et de soutenir celles et ceux qui souhaitent assurer leur propre
protection;
«Qu'enfin,
l'Assemblée nationale reconnaisse que de déployer des moyens de prévention
n'est pas synonyme de faire porter la faute aux victimes potentielles.»
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le ministre. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque
(Chapleau) : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Parfait.
Donc, cette motion est-elle adoptée? M. le leader du troisième groupe...
du deuxième groupe d'opposition.
M. Leduc :
Merci, Mme la Présidente. Je
voudrais saluer Mme Buteau et M. Allen, dans les gradins. Malheureusement,
nos amendements ayant été refusés, nous ne pouvons consentir à cette motion.
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : On n'a pas... En fait, la question... Donc, je comprends
qu'il n'y a pas de consentement? Donc, pas de consentement.
Nous
allons passer à la prochaine motion, un membre du groupe formant l'opposition
officielle. M. le député de Marquette.
Maintenir la mission de l'Hôpital de Lachine
M.
Ciccone : Un tour du chapeau, Mme la
Présidente. Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter
la motion suivante conjointement avec le député de Rosemont et le député des
Îles-de-la-Madeleine :
«Que l'Assemblée
nationale demande au ministre de la Santé le retour des ambulances à l'Hôpital
de Lachine lorsque jugé approprié par les
autorités médicales compétentes et réaffirme son statut unique d'hôpital
communautaire dans l'Ouest-de-l'Île de Montréal, en particulier pour les
francophones, en y maintenant des services hospitaliers et spécialisés.»
Merci beaucoup, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Y a-t-il consentement pour
débattre de cette motion? M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, Mme la Présidente, consentement, sans débat.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette...
Une voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Juste un instant. Merci. Cette motion est-elle adoptée?
Une voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Oui, allez-y.
Une voix : ...
Mise aux voix
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Donc, que les députés qui sont en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
Le Secrétaire
adjoint :
M. Tanguay (LaFontaine), M. Derraji (Nelligan), Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont), M. Fortin (Pontiac), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis),
M. Beauchemin (Marguerite-Bourgeoys), Mme Dufour
(Mille-Îles), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger), Mme Garceau (Robert-Baldwin),
Mme Rizqy (Saint-Laurent), M. Kelley
(Jacques-Cartier), Mme McGraw (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Prass
(D'Arcy-McGee), Mme Lakhoyan Olivier (Chomedey), Mme Caron
(La Pinière), M. Morin (Acadie), Mme Cadet (Bourassa-Sauvé),
M. Ciccone (Marquette).
M. Jolin-Barrette (Borduas), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville), Mme Fréchette (Sanguinet), M. Dufour (Abitibi-Est),
M. Girard (Groulx), M. Bonnardel (Granby), Mme LeBel
(Champlain), M. Roberge (Chambly),
M. Boulet (Trois-Rivières), Mme D'Amours (Mirabel), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), Mme Proulx (Berthier), M. Charette
(Deux-Montagnes), Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles), M. Fitzgibbon
(Terrebonne), Mme Lecours (Les Plaines), Mme Biron
(Chutes-de-la-Chaudière), Mme Roy (Verchères), M. Julien
(Charlesbourg), M. Carmant (Taillon),
M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé
(La Prairie), M. Lamontagne (Johnson), Mme Hébert
(Saint-François), M. Émond (Richelieu), Mme Blanchette Vézina
(Rimouski), Mme Champagne Jourdain (Duplessis), Mme Laforest (Chicoutimi), M. Lévesque (Chapleau),
Mme Charest (Brome-Missisquoi), Mme Duranceau (Bertrand),
Mme Déry (Repentigny), M. Lafrenière (Vachon), M. Skeete
(Sainte-Rose), M. Simard (Montmorency), M. Allaire (Maskinongé),
Mme Grondin (Argenteuil), Mme Lachance (Bellechasse), M. Chassin
(Saint-Jérôme), M. Jacques (Mégantic), Mme Boutin (Jean-Talon),
M. Bélanger (Orford), Mme Picard (Soulanges), M. Reid
(Beauharnois), Mme Jeannotte (Labelle),
M. Bachand (Richmond), M. Caron (Portneuf), Mme Blais
(Abitibi-Ouest), M. Sainte-Croix (Gaspé),
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Asselin
(Vanier-Les Rivières), M. Bussière (Gatineau), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Lemay (Masson), Mme Abou-Khalil (Fabre),
M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), Mme Dorismond
(Marie-Victorin), M. Montigny (René-Lévesque), Mme Bourassa
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré), Mme Mallette
(Huntingdon), Mme Dionne (Rivière-du-Loup—Témiscouata), Mme Blouin
(Bonaventure), Mme Haytayan (Laval-des-Rapides), M. Tremblay (Dubuc), Mme Bogemans
(Iberville), M. Thouin (Rousseau), M. Girard (Lac-Saint-Jean),
M. Lemieux (Saint-Jean),
Mme Tremblay (Hull), Mme Schmaltz (Vimont), Mme Guillemette
(Roberval), Mme Poulet (Laporte), M. Gagnon (Jonquière),
Mme Gendron (Châteauguay), M. Rivest (Côte-du-Sud).
M. Nadeau-Dubois (Gouin),
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Marissal (Rosemont), M. Fontecilla (Laurier-Dorion),
M. Zanetti (Jean-Lesage), Mme Ghazal (Mercier), Mme Labrie
(Sherbrooke), M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne),
M. Bouazzi (Maurice-Richard), Mme Zaga Mendez (Verdun),
M. Grandmont (Taschereau).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine).
Mme Nichols
(Vaudreuil).
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Les
députés qui sont contre cette motion veuillent bien se lever. Y a-t-il des
abstentions? Mme la secrétaire générale, pour le résultat du vote.
La
Secrétaire : Pour : 110
Contre :
0
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Donc,
cette motion est adoptée. Maintenant, je suis prête à... M. le leader de
l'opposition officielle.
M. Derraji : Mme
la Présidente, je vous demanderais d'envoyer une copie de cette motion aux
personnes suivantes : à la P.D.G. du
CUSM, Mme Lucie Opatrny, à tous les maires et mairesses de l'Ouest-de-l'île de
Montréal et à la présidente du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens
de l'Hôpital de Lachine, Dre Geneviève Chaput. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le leader. Maintenant, je suis prête à reconnaître un membre du
deuxième groupe d'opposition. Mme la députée de Verdun.
Souligner
la Semaine des bières de micro du Québec
Mme Zaga Mendez : Merci, Mme la Présidente.
Je veux commencer par saluer la présence de représentants de
l'Association des microbrasseries du Québec qui sont ici avec nous.
Donc, je
demande le consentement de cette Assemblée pour débattre de la motion suivante
conjointement avec le ministre
délégué à l'Économie, le député de Pontiac, la députée de Matane... le député, pardon, de
Matane-Matapédia et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée nationale souligne la
tenue de la deuxième Semaine des bières de micro du Québec en invitant les
Québécoises et les Québécois à participer aux festivités qui ont cours dans
toutes les régions du Québec pour célébrer l'expertise et le
savoir-faire brassicole d'ici;
«Qu'elle
souligne que les microbrasseries au Québec constituent un vecteur de
développement économique et social et ont un impact tangible sur la
redynamisation de plusieurs de nos localités, particulièrement dans les
municipalités de moins de 5 000 habitants;
«Qu'enfin,
elle demande au gouvernement d'alléger le cadre réglementaire des
microbrasseries afin de permettre l'essor d'une industrie qui contribue
positivement à l'économie et à l'identité québécoise.»
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de cette
motion? M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, Mme la Présidente, il y a consentement, sans débat.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : M. le leader, oui, du deuxième groupe d'opposition.
M. Leduc : ...dans
les gradins, est-ce qu'on pourrait quand même envoyer une copie écrite de cette
motion à l'Association des microbrasseries du Québec, s'il vous plaît?
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Bien sûr. Donc, la motion est adoptée. Et ce sera
envoyé.
Avis touchant les travaux des commissions
Maintenant,
nous allons à la rubrique Avis touchant les travaux des commissions. M. le
leader du gouvernement.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci, Mme la Présidente.
La Commission de la culture et de l'éducation procédera à l'étude
détaillée des crédits budgétaires 2023‑2024 du volet Culture et Communications
du portefeuille Culture et Communications aujourd'hui, de 15 h 30 à
18 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des
relations avec les citoyens procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Jeunesse du portefeuille Culture et
Communications aujourd'hui, de 18 h 15 à 19 h 15, à la
salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission de
l'économie et du travail poursuivra l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024...
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : ...MM.
et Mmes les députés, s'il vous plaît, quittez en silence, puisque nous
n'entendons pas la voix du leader du gouvernement. Merci.
• (15 h 10) •
M. Lévesque (Chapleau) : ...volet Économie du
portefeuille Économie, Innovation et Énergie aujourd'hui, de
15 h 30 à 16 h 15, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission de
l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Solidarité sociale et action
communautaire du portefeuille Emploi et Solidarité sociale aujourd'hui, de
17 h 15 à 19 h 15, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission des finances publiques procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2023‑2024 du volet Conseil du trésor du portefeuille Conseil du trésor et Administration
gouvernementale aujourd'hui, de 15 h 30 à 18 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La
Commission des institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Justice du portefeuille Justice aujourd'hui, de
15 h 30 à 19 h 15, à la salle de l'Assemblée nationale;
La
Commission de la santé et des services sociaux poursuivra l'étude des crédits
budgétaires 2023‑2024 du volet Santé du portefeuille Santé et
Services sociaux aujourd'hui, de 15 h 30 à 18 h 45, à la salle
du Conseil législatif.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le leader. Il n'y a pas d'avis de la
présidence.
Nous allons
maintenant procéder à la rubrique Renseignements sur les travaux de
l'Assemblée.
Ajournement
Puisque nous sommes à
la période de l'étude des crédits budgétaires et que, conformément aux
dispositions de l'article 282 du
règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève la séance,
et les travaux de l'Assemblée sont ajournés au
mercredi 26 avril 2023, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 15 h 11)