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Première session de la 31e
Législature
(Quinze heures dix-huit minutes)
Dépôt de la liste des
députés élus
Le Secrétaire: A l'ordre, messieurs!
J'ai l'honneur de déposer, sur le bureau de la Chambre, une liste
certifiée des députés qui ont été
élus aux dernières élections générales.
M. le premier ministre.
Election du président de la Chambre
M. Lévesque (Taillon): J'ai l'honneur d'informer
l'Assemblée que l'honorable lieutenant-gouverneur l'autorise à
élire un président. J'ai l'honneur de proposer que M.
Clément Richard, député du district électoral de
Montmorency, soit élu président de l'Assemblée et prenne
place au fauteuil en cette qualité.
M. Lévesque (Bonaventure): M. le secrétaire
général, je concours volontiers à la proposition du
premier ministre qui nous invite à porter à la présidence
de l'Assemblée nationale le député de Montmorency. La
présidence de l'Assemblée nationale est devenue l'une des
fonctions les plus importantes dans notre société.
Le Québec, en effet, est devenu, au cours des dix ou quinze
dernières années, une société moderne
extrêmement dynamique qui demeure profondément attachée aux
grandes valeurs démocratiques. La complexité des changements
politiques, économiques, sociaux et culturels que nous connaissons
confère, en effet, aux débats politiques une dimension nouvelle
qui trouve sa signification première au sein même de notre
Assemblée nationale. C'est dire jusqu'à quel point, en raison
même de l'importance des enjeux politiques qui sont en cause, la
présidence de notre Assemblée devient une responsabilité
exigeante.
Nous avons eu la chance, au cours des dernières années, de
trouver dans le député de Laval, mon collègue à ma
gauche, un homme qui a su être à la hauteur de la tâche de
présider aux travaux de l'Assemblée nationale.
Je n'ai pas de doute que le député de Montmorency partage
la même ambition de maintenir le prestige et l'autorité de
l'Assemblée nationale. Le député de Montmorency est un
juriste respecté et c'est important. Il a surtout acquis une vaste
expérience des relations humaines qui le rend capable de s'élever
au-dessus de la mêlée pour défendre et promouvoir les
intérêts supérieurs de la collectivité. Nous sommes
donc convaincus que le nouveau président de l'Assemblée nationale
saura se faire le défenseur des droits des parlementaires et de la
liberté d'expression de tous et chacun des membres de cette
Assemblée.
C'est donc avec plaisir que j'appuie la motion du premier ministre,
à l'effet d'élire à la présidence de
l'Assemblée nationale le député de Montmorency.
Le Secrétaire: Le député de
Lotbinière.
M. Biron: Je voudrais joindre ma voix à celle du premier
ministre et du chef de l'Opposition officielle pour appuyer, moi aussi, la
nomination du député de Montmorency comme président de
l'Assemblée nationale.
Le Secrétaire: Le député de
Rouyn-Noranda.
M. Samson: Bien sûr, je voudrais également joindre
ma voix à celle des autres, pour appuyer cette excellente motion qui a
été faite aujourd'hui par le premier ministre, en profiter
également pour rendre un dernier hommage à l'ancien
président, le député de Laval qui est encore des
nôtres, et, bien sûr, souhaiter la meilleure des chances à
celui qui aura l'immense responsabilité de présider aux travaux
de cette Assemblée.
Bien sûr, je suis persuadé à l'avance qu'il a
déjà de très bonnes intentions visant à
améliorer la qualité de nos débats, le rôle du
député à l'Assemblée nationale, et je compte qu'il
sera l'un des excellents protecteurs de tous les droits des parlementaires en
cette Assemblée.
Le Secrétaire: Le député de Beauce-Sud.
M. Roy: M. le secrétaire, je veux, à mon tour,
appuyer la motion qui a été faite par le premier ministre et me
joindre aux propos qui ont été tenus par mes
prédécesseurs pour appuyer la motion proposant la nomination du
député de Montmorency au poste de président de
l'Assemblée nationale. Je veux l'assurer à l'avance de mon
entière collaboration pour que les travaux de l'Assemblée
nationale puissent se dérouler dans l'harmonie et dans l'ordre, de
façon que, tous ensemble, nous puissions travailler dans
l'intérêt du Québec et des Québécois.
M. Lévesque (Taillon): Si la Chambre me le permet, je
voudrais ajouter quelques mots seulement pour me joindre au chef de
l'Opposition, en particulier, pour rendre hommage même si je
n'étais pas parmi ses victimes, c'est la réputation qu'il a
laissée au député de Laval et aussi à la
tradition qu'il a réussi a établir. Je pense que c'est une toute
jeune tradition, encore de respect du règlement, de réformisme,
aussi, à l'intérieur du Parlement et d'une très grande
impartialité. C'est un peu en partant de barèmes qu'il a
laissés derrière lui que nous avons fixé notre choix sur
le député de Montmorency. Je suis sûr qu'aussi bien par sa
formation que par sa carrière professionnelle et par l'enthousiasme avec
lequel il a accepté cette tâche qui est très lourde, on le
sait, il va savoir maintenir cette tradition nouvelle, mais qu'il s'agirait de
maintenir et de pousser toujours plus avant, dans le sens du maintien des
libertés et des droits de l'Assemblée nationale.
Je crois qu'on peut ajouter que nous prenons tous, j'en suis sûr,
celui qui vous parle le premier, la résolution solennelle de l'aider
dans cette tâche qui est toujours délicate.
Le Secrétaire: La motion est adoptée. J'ai
l'honneur de proclamer que M. Clément Richard, député du
district électoral de Montmorency, est élu président de
l'Assemblée nationale du Québec, à l'unanimité.
Remerciements de M. le Président
M. Richard (président): Mesdames, messieurs, membres de
l'Assemblée nationale, mes premières paroles, vous vous en doutez
bien, seront pour adresser des remerciements à l'endroit de mon
proposeur, le premier ministre, ainsi qu'à tous les membres de cette
Chambre pour la marque de confiance qu'ils viennent de me témoigner. Des
malins pourraient s'amuser à décrire cette procédure comme
un conclave où deux évêques viennent d'élire le
nouveau pape, Clément XVI, qui, lui, n'était pas encore un
cardinal. L'évolution que vient de connaître l'Assemblée
nationale en est une d'importance.
En effet, combien de mes prédécesseurs ont vivement
souhaité pouvoir prononcer seulement ces mots: Mesdames et messieurs. La
seule évocation de ce féminin pluriel nous rappelle le dur combat
mené par plus de la moitié de la population
québécoise pour obtenir en toute équité le droit de
vote lui-même et conquérir par la suite l'ultime privilège
d'être représentée à l'Assemblée nationale.
Même s'il n'y a encore que quatre femmes à l'Assemblée
nationale, l'étape qui vient d'être franchie me paraît si
importante que la perspective d'avoir à dire: "A l'ordre, mesdames et
messieurs" me réjouit presque.
Je dois ici rendre un hommage plus particulier à mon
prédécesseur dont l'action, de l'aveu de tous, a toujours
été marquée au coin de l'équité et de
l'impartialité. La voie que je devrai suivre est donc déjà
tracée et j'ai la ferme intention de ne pas m'en écarter.
Le présent Parlement est composé en grande partie
d'éléments renouvelés, jeunes et dynamiques, à
l'image du Québec que nous représentons. Les
Québécois doivent donc pouvoir se reconnaître dans leurs
institutions et à travers leurs élus. C'est notre
responsabilité à tous, tout autant des membres de l'Opposition
que du gouvernement, de relever ce défi et d'offrir à nos
commettants une image réelle de dignité et d'efficacité
dans les travaux de l'Assemblée nationale. Il s'agit là de la
responsabilité première du président en qui vous venez de
marquer unanimement votre confiance.
Je vous remercie encore vivement et j'espère être à
la hauteur de l'estime, de l'honneur et de la confiance dont vous me gratifiez.
Gardien des privilèges de la Chambre, le président n'est pas un
symbole démocratique. Il est un instrument que je juge essentiel dans le
processus démocratique; il est le garant de la survivance même des
institutions parlementaires et par là de la liberté d'expression
des représentants du peuple.
J'aurai donc à régir, selon les règles
définies, les vivantes délibérations qui auront
sûrement cours tout au long des travaux de la 31e Législature. De
plus, je serai appelé à intervenir dans vos débats pour
faire observer les règlements, mainte- nir l'ordre ou les
privilèges de la Chambre et de ses membres. J'entends bien respecter ces
directives dans le respect des droits de l'Opposition et du gouvernement,
même si, pour moi, la tâche s'avère particulièrement
délicate puisque ce sont les pères du règlement qui auront
souvent à s'affronter dans le dédale des procédures.
Je me permets de souligner qu'il y va plus que de la survivance d'une
simple institution parlementaire, c'est la foi en la capacité d'un
peuple d'instaurer un modèle de démocratie où le
pluralisme aura droit de cité que les Québécois ont mis
entre nos mains. Il faudra sans doute poursuivre l'entreprise de modernisation
de l'Assemblée nationale amorcée depuis quelques années,
mais je voudrais rassurer tous les députés, les officiers de
l'Assemblée nationale et les fonctionnaires qui dépendent de ses
services ainsi que les représentants de la Tribune de la presse que je
veillerai à ce que la marche des réformes soit guidée par
le sens de la mesure et de la continuité.
Je termine en laissant à votre réflexion ce mot du grand
philosophe britannique, Bertrand Russell: "Institutions mould character and
character transforms institutions". Merci.
Election des vice-présidents
M. Burns: M. le Président, je propose que M. Jean-Guy
Cardinal, député du district électoral de Prévost,
soit élu vice-président de l'Assemblée nationale.
Le Président: Cette motion est-elle adoptée?
M. Levesque (Bonaventure): Adopté.
Le Président: Adopté.
M. Burns: M. le Président, je propose que Mme Louise
Cuerrier, député du district électoral de
Vaudreuil-Soulanges, soit élue vice-présidente de
l'Assemblée nationale.
Le Président: Cette motion est-elle adoptée? M.
Lavoie: Adopté.
Le Président: Adopté. La séance est
suspendue pour quelques instants.
Le Président: Veuillez vous lever, l'honorable
lieutenant-gouverneur va faire son entrée.
Message inaugural
Le Lieutenant-Gouverneur: Veuillez vous asseoir.
Mesdames et messieurs de l'Assemblée nationale, la session qui
s'ouvre aujourd'hui, même si elle est la première du nouveau
Parlement, ne vise qu'à régler des questions qui sont de nature
urgente ou qui découlent des gestes posés par l'ad-
ministration précédente. Ce n'est que lors de la session
qui s'ouvrira au début de l'année qui vient que le gouvernement
nous proposera son programme législatif.
Ainsi, au cours de la brève session qui commence, vous serez
appelés à vous prononcer sur une série de lois de nature
fiscale donnant effet au dernier discours du budget, y compris le financement
par la ville de Montréal de sa part du déficit olympique, et
à voter les crédits supplémentaires qui sont
nécessaires pour faire face aux engagements pris par le gouvernement
précédent II vous faudra également prolonger, en attendant
la refonte permanente qui s'impose, la Loi sur la conciliation entre locataires
et propriétaires dont plusieurs dispositions viennent à
expiration à la fin de cette année. Quelques autres questions
d'urgence seront également soumises à votre attention.
Enfin, vous aurez à revoir certaines dispositions de la Loi de la
Législature à la lumière des résultats des
récentes élections et à approuver les changements
intervenus dans le fonctionnement du Conseil exécutif.
Avant de terminer, c'est avec grand plaisir que je veux souligner que
c'est la première fois dans son histoire que l'Assemblée
nationale du Québec compte parmi ses membres plus d'une femme et vous
féliciter d'avoir confié à l'une d'entre elles la
présidence de vos travaux.
Je souhaite que cette nouvelle tendance puisse s'accentuer dans l'avenir
afin que votre Assemblée soit encore plus représentative de
l'ensemble des Québécois et des
Québécoises-Mesdames et messieurs de l'Assemblée
nationale, puissent vos délibérations être
éclairées pour le plus grand bien du Québec et de ceux qui
l'habitent.
M. Lavoie: M. le Président, j'aimerais soulever une
question de privilège. Il vient de se produire, à l'instant
même, un incident grave qui constitue, à mon avis, une violation
des droits et des privilèges de cette Assemblée et de plusieurs
de ses membres.
Je considère cet incident comme une insulte à près
d'un million et demi de citoyens du Québec qui rejaillit indirectement
sur tous les membres de cette Assemblée car, rares sont les
comtés où on ne retrouve que 10% d'éléments non
francophones et qui rejaillit également directement sur plusieurs
députés d'origine anglo-saxonne, ou dont la langue maternelle est
ou était autre que le français.
Je voudrais mentionner le député de Robert-Baldwin, le
député de Verdun, le député de Pointe-Claire et
même le député de Maisonneuve.
M. Burns: J'invoque le règlement. Voulez-vous que je
soulève une autre question de privilège?
M. Lavoie: C'est votre loisir.
M. Burns: Non. Je suis un francophone, et de culture
française. Cela est très clair.
M. Lavoie: Selon mon information, votre langue maternelle, au
départ, était la langue anglaise.
Le statut de la langue anglaise est reconnu à l'Assemblée
nationale, ici, en vertu de la constitution de notre pays. Egalement, notre
droit coutumier et la tradition ont toujours reconnu une présence de la
langue anglaise dans le message inaugural. On sait, d'ailleurs, que ce message
n'est pas rédigé par le lieutenant-gouverneur, mais qu'il
origine, qu'il est rédigé sous l'autorité du
gouvernement.
Je considère je le regrette et c'est un reproche que
j'adresse, à cet effet, au gouvernement lui-même que c'est
un manque de courtoisie, de délicatesse et un impair grave qui blessent
profondément de nombreux membres de cette Assemblée. C'est un
accroc à leur dignité et à leur fierté. Je crois
que c'est un bien mauvais départ pour réaliser une certaine
unité québécoise. Je regrette ce geste malheureux, un
geste de séparation, ici même au Québec.
Formation de la commission de l'Assemblée
nationale
M. Burns: M. le Président, conformément aux
articles 22 et 136 de notre règlement, je propose que la commission de
l'Assemblée nationale soit instituée et que MM. Bellemare,
Bertrand, Blank, Boucher, Burns, Cardinal, Clair, Mme Cuerrier, MM. Fallu,
Gendron, Lamontagne, Lavoie, Marcoux, Proulx et Richard en soient les membres
et que cette commission se réunisse le mercredi 15 décembre 1976,
à onze heures, à la salle 81-A.
Le Président: Est-ce que cette motion est
adoptée?
M. Lavoie: Excusez-moi, M. le Président. Si je comprends
bien, vous avez respecté l'économie de l'article 136 à
l'effet qu'il y ait des membres ex officio, autant du gouvernement que de
l'Opposition officielle. Vous avez ajouté cinq noms à votre choix
dans lequel vous avez inclus, je crois, l'honorable député de
Johnson et, la suggestion que je vous avais faite, l'honorable
député de Saint-Louis pour compléter la liste des membres
proposée par l'Opposition officielle.
M. Burns: Exactement. Je pense que vous avez parfaitement raison.
Ce que j'ai fait, j'ai tout simplement respecté les membres ex officio
à partir du président de la Chambre, des deux
vice-présidents, des leaders de chacun des partis de l'Opposition,
également les whips, les whips adjoints. J'ai ajouté, puisque
comme leader du gouvernement j'ai la possibilité de nommer cinq
personnes en vertu du règlement, le nom du député de
Johnson à une de mes cinq suggestions pour une raison qui me
paraît assez évidente, que je n'ai pas besoin d'expliquer à
la Chambre, mais je voudrais justement que l'Union Nationale participe aux
travaux de cette première commission. J'ai pris sur moi de nommer le
député de Johnson au sein de ma délégation de cinq,
si cela ne le choque pas trop, temporairement.
M. Bellemare: M. le Président, je saisis l'occasion qui
m'est fournie pour la première fois, de remercier très
sincèrement le leader du gouvernement pour sa
générosité de sentiment, mais aussi pour sa
perspicacité dans le soin qu'il a apporté pour traiter ce parti
que je représente comme leader et qui, bien sûr, à cause de
la législation déjà annoncée, sera investi de
certains pouvoirs.
Je pense que je fais confiance à la Chambre, pour que des deux
côtés, lorsque la loi sera présentée pour amender la
Loi de la Législature, on puisse bénéficier des avantages
qui sont reconnus en vertu de cette loi. Mais, tout de suite, M. le
Président, je tiens à dire merci, au nom de mon groupe, pour cet
apport généreux fait à l'Union Nationale dans la
distribution des bureaux. Je voudrais ajouter mes remerciements aussi à
l'égard du whip en chef qui, contrairement à ce qui se passait
autrefois, a traité avec beaucoup d'égards ta deuxième
Opposition.
Le Président: Adopté.
M. Burns: M. le Président, j'ai une dernière
proposition. Je propose que, pour la prise en considération du message
inaugural, l'Assemblée ajourne ses travaux au mercredi, 15
décembre 1976, à quinze heures.
M. Bellemare: M. le Président, sur la motion
d'ajournement, je voudrais, en vertu de l'article 34, vous demander une
directive. On sait qu'en vertu de l'article 23 il y a, bien sûr, dans la
stipulation du règlement toute une nomenclature de choses qu'il est
permis de faire en urgence. Est-ce l'intention du gouvernement,
premièrement, de nous faire siéger mercredi soir, en vertu du
temps qui est très limité, si nous voulons ajourner le plus
rapidement possible pour les Fêtes?
Ma deuxième question: Est-ce l'intention du gouvernement de nous
faire distribuer les projets de loi qui sont en avis aujourd'hui pour la
première fois? On n'a jamais vu dans le discours inaugural, la
première journée, des projets annoncés en avis; de
coutume, depuis des années, on les annonçait la deuxième
journée. Est-ce l'intention du gouvernement de nous déposer,
demain, en première lecture, certains projets de loi? Vu le temps
très limité, puis les bonnes intentions qu'a manifestées
le ministre, leader du gouvernement, cela pourrait nous faciliter la
tâche pour étudier le plus rapidement possible les projets de loi
qui vont nous être soumis. Les deux questions visent, d'abord, à
savoir ce qu'on fera mercredi soir et quel est le processus de "sitting" de la
Chambre quant au reste de la semaine, pour que tous les députés
puissent se conformer à un horaire raisonnable et, deuxièmement,
si c'est l'intention du gouvernement de nous transmettre demain les lois qui
sont en avis.
M. Burns: M. le Président, j'ai, je crois, trois questions
auxquelles je me dois de répondre; la première, c'est à
savoir si nous avons l'intention de siéger mercredi soir, alors que le
règlement ne prévoit pas qu'on puisse siéger mercredi
soir.
Je dis tout de suite aux membres de l'Opposition que le gouvernement
souhaiterait obtenir un consentement unanime pour siéger mercredi soir,
dans l'intérêt de tous les membres de l'Assemblée
nationale. Si je ne l'ai pas, évidemment, comme vous connaissez le
règlement autant que moi, je ne serai pas capable de faire siéger
la Chambre mercredi soir. C'était la première question.
La deuxième, relativement aux projets de loi, est que je m'engage
auprès des membres de l'Opposition, tout au moins ceux avec qui j'ai
à traiter directement, c'est-à-dire les leaders et les
représentants du Parti national populaire et du Parti créditiste,
à leur donner une copie de tous les projets de loi qui sont actuellement
imprimés. A cause de phénomènes purement et simplement
techniques, il y a certains projets de loi qui ne sont pas encore
imprimés de façon définitive et qui le seront dans les
deux jours qui viennent. Je m'engage auprès de tous les membres de
l'Opposition à leur livrer le plus rapidement possible les projets de
loi dès qu'ils seront imprimés, pour faciliter les travaux de la
Chambre.
Quant à la troisième question, qui concerne le message
inaugural, bien sûr que le règlement prévoit
également qu'il peut y avoir un débat de 25 heures autour du
message inaugural. J'ai déjà eu des communications avec
l'Opposition officielle et avec le parti de l'Union Nationale. Je n'en ai
malheureusement pas eu encore avec les deux autres membres de l'Opposition,
mais, jusqu'à maintenant, les indications que je puis avoir me laissent
croire que les partis vont se restreindre à à peu près un
discours par parti politique. Si jamais cette entente ne vaut pas, je ne ferai
pas de crise, je ne déchirerai pas mon linge en Chambre, je vous le dis
tout de suite. Non, mais maintenant on est au pouvoir. C'était dans
l'Opposition que je déchirais mon linge.
M. Garneau: ...
M. Burns: Je vais tout simplement me plier au règlement et
à vos directives, M. le Président, relativement à ce
débat inaugural. On va l'accepter de bonne grâce, sauf que cela me
permet de rappeler un élément qui aurait pu échapper
à certains membres de l'Opposition.
Cette session-ci cela me paraît très clair à
la lecture du discours inaugural est une session, à toutes fins
pratiques, où nous devons régler des problèmes urgents qui
auraient normalement, s'il n'y avait pas eu les élections pour venir
changer le cours des choses, dû être réglés par le
gouvernement qui nous a précédé. Il y a deux seuls projets
de loi jusqu'à maintenant qui sont, si je puis dire, du cru du
gouvernement actuel, et c'est pour régler des situations très
précises et très caractérisées. Alors dans ce sens
je me dis que, peut-être, avec la bonne collaboration de l'Opposition, on
peut régler cette session, sans bousculer personne, de façon
quand même assez efficace et assez rapide. Alors, c'est le souhait que je
formule.
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, je voudrais
terminer...
M. Lavoie: M. le Président...
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, j'avais
posé la question le premier.
M. Lavoie: Pour faire suite à l'intervention du leader
parlementaire du gouvernement, nous sommes prêts, de notre
côté, à collaborer. En ce qui concerne les travaux du
mercredi soir et également les interventions sur le message inaugural,
je préférerais consulter les membres de l'Opposition officielle
et en discuter avec vous pour finaliser cette entente.
J'aurais peut-être une demande à vous faire concernant le
dépôt des projets de loi en première lecture qui sera fait
demain, j'imagine.
M. Burns: Je crois que tous ceux qui sont imprimés, et je
dirai que la majorité actuellement sont imprimés, seront
déposés demain. J'ai pris l'engagement de vous les livrer
d'avance, avant même de les déposer à la Chambre.
M. Lavoie: C'est justement à ce propos que j'aurais une
demande à faire au leader parlementaire du gouvernement relativement
à un projet de loi du cru du gouvernement actuel, la Loi sur
l'Exécutif. Pour faciliter son étude, j'aimerais proposer qu'on
distribue un organigramme de ce futur gouvernement, de ce cabinet, avec la
création de super-ministères, de ministres d'Etat, de
ministres...
M. Burns: M. le Président, j'invoque le
règlement.
M. Lavoie: Je n'ai pas terminé...
M. Burns: Non, non.
M. Lavoie: Et on ne peut plus reconnaître...
M. Burns: Non, non, j'invoque le règlement, M. le
Président. S'il y en a un dans cette... Je m'excuse, M. le
Président.
M. Lavoie: A l'ordre, s'il vous plaît!
M. Burns: Ce que j'allais dire, M. le Président, c'est
justement ce que le député de Laval vient de nous prouver; s'il y
a une personne dans cette Chambre qui peut reconnaître le fait que, quand
on invoque le règlement on doit s'asseoir, c'est bien lui. Je n'ai pas
d'objection que nous ayons toutes les discussions voulues là-dessus,
mais ce que le député de Laval est en train d'amorcer est une
discussion sur le projet de loi, et je m'y oppose à ce moment. Je vous
demande, M. le Président, de vous en tenir à... En tout cas, on a
été bien gentil, du consentement unanime de la Chambre. On a
répondu le plus largement possible et je n'ai pas l'intention de
bâillonner qui que ce soit. Si on entre dans le détail du projet
de loi, si on entre dans la discussion du projet de loi, M. le
Président, je vais être obligé d'invoquer le
règlement; l'article 34 ne me permet pas cela.
M. Lavoie: M. le Président, je suis tout à fait
d'accord; d'ailleurs je n'ai pas l'intention d'aller au fond de cette question,
mais pourrions-nous avoir cet organigramme pour différencier les tuteurs
des pupilles dans le cabinet? Cela pourrait faciliter l'étude du projet
de loi.
M. Burns: M. le Président, tous ces détails seront
donnés en réponse aux questions de l'Opposition lors de l'examen
du projet de loi.
M. Bellemare: M. le Président, le consentement sera
accordé de la part de notre groupe pour siéger mercredi soir. Il
est sûr et certain qu'en vertu de l'article 30 il faudrait qu'une motion
soit annoncée pour siéger, mais de notre côté nous
acquiesçons volontiers à siéger mercredi soir pour donner
plus de chances à libérer le gouvernement parce qu'il y a
beaucoup de travail à faire, je pense. Je le sais bien
préoccupé par certaines questions d'urgence. Demain, j'en poserai
quelques-unes au premier ministre. H sera très intéressé
à ma question.
M. le Président, en vertu de l'article 30, deuxièmement,
il y a aussi le lundi où le leader du gouvernement peut faire une motion
non annoncée pour siéger le lundi. Est-ce son intention de faire
une motion non annoncée pour siéger lundi?
M. Burns: J'ai l'intention de consulter les partis d'Opposition
relativement aux travaux de la Chambre. Je n'ai malheureusement pas eu
l'occasion de les consulter de façon précise quant à la
continuation des travaux. Comme leader du gouvernement, je sais que le chef de
l'Opposition me comprend sans aucun doute. Je suis toujours plutôt
enthousiaste sur la date de la fin des travaux, mais j'ai appris, alors que
j'étais dans l'Opposition, que c'est l'Opposition qui décidait
quand finissaient les travaux. D'ailleurs vous en savez quelque chose.
Je veux tout simplement vous dire qu'à cause de réunions
qui sont prévues en fin de semaine il nous sera malheureusement
impossible de siéger samedi, comme on aurait pu le faire par entente et
comme cela m'a gracieusement été offert par le
député de Johnson et par des députés de
l'Opposition officielle. Je pense que ce sera impossible que nous
siégions samedi, de sorte qu'il s'agira que nous nous entendions avec
les membres de l'Opposition et que nous sachions exactement qu'elle est,
à peu près, l'estimation du temps que nous voulons mettre
à l'adoption des projets de loi et au règlement des travaux qui
se présentent à nous actuellement.
Une Voix: Adopté, M. le Président.
M. Samson: M. le Président, en vertu de l'article 34,
est-ce que le leader du gouvernement
pourrait nous dire si cela pourrait lui être utile de savoir que
je suis absolument disposé, quant à moi, à siéger
mercredi soir? Quant au message inaugural, je pourrais garantir au gouvernement
que, dans notre parti, il n'y aura pas plus d'un discours.
M. Burns: Cela m'est très utile de savoir cela et il me
serait également utile de le savoir de la part du député
de Beauce-Sud.
M. Roy: M. le Président, je peux également assurer
l'honorable leader du gouvernement de notre entière collaboration de ce
côté. A la suite des rencontres qui auront lieu au cours des
prochaines heures, nous serons, demain, en mesure de définir clairement
ce qu'il en est.
Pour ce qui a trait au discours inaugural, évidemment, on peut
prendre quelques minutes pour faire quelques commentaires, mais je peux
l'assurer que je ne me prévaudrai pas du droit de parler une heure.
M. Bellemare: Est-ce que le leader du gouvernement a
remarqué que le temps s'est arrêté à trois
heures?
Le Président: La motion d'ajournement est-elle
adoptée?
M. Burns: Adopté.
Le Président: Adopté.
L'Assemblée ajourne ses travaux à demain, quinze
heures.
(Fin de la séance à 16 h 2)
ANNEXE
MEMBRES DU CONSEIL DES MINISTRES
à l'ouverture de la 1re session de la 31e
Législature
au 14 décembre 1976 (ordre
protocolaire)
M. René Lévesque Premier ministre
M. Jacques-Yvan Morin Vice-premier ministre Ministre de l'Education
M. Robert Burns Ministre d'Etat à la réforme
parlementaire
M. Claude Morin Ministre des Affaires intergouvernementales
M. Jacques Parizeau Ministre des Finances Ministre du Revenu
M. Camille Laurin Ministre d'Etat au développement culturel
M. Pierre Marois Ministre d'Etat au développement social
M. Bernard Landry Ministre d'Etat au développement
économique
M. Jacques Léonard Ministre d'Etat à
l'aménagement
M. Marc-André Bédard Ministre de la Justice
M. Lucien Lessard Ministre des Transports
Ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement
M. Marcel Léger Ministre délégué à
l'Environnement
M. Claude Charron Ministre délégué au
Haut-commissariat à la Jeunesse, aux Loisirs et aux Sports
M. Guy Joron Ministre délégué à
l'Energie
Mme Lise Payette Ministre des Consommateurs, Coopératives et
Institutions financières
M. Jean Garon Ministre de l'Agriculture
M. Denis Lazure Ministre des Affaires sociales
M. Guy Tardif Ministre des Affaires municipales
M. Jacques Couture Ministre du Travail et de la Main-d'oeuvre
Ministre de l'Immigration M. Louis O'Neill Ministre des Affaires
culturelles
Ministre des Communications M. Yves Bérubé Ministre des
Richesses naturelles
Ministre des Terres et Forêts
M. Rodrigue Tremblay Ministre de l'Industrie et du Commerce
M. Yves Duhaime Ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche
M. Denis de Belleval Ministre de la Fonction publique
LISTE DES ADJOINTS PARLEMENTAIRES
à l'ouverture de la 1re session de la 31e
Législature
M. Guy Chevrette Adjoint parlementaire au ministère du
Travail
M. Pierre de Bellefeuille Adjoint parlementaire au ministère des
Affaires culturelles
M. Gilles Grégoire Adjoint parlementaire au ministère des
Richesses naturelles
M. Richard Guay Adjoint parlementaire au ministère des
Communications
Mme Denise Leblanc Adjoint parlementaire au ministère de
l'Industrie et du Commerce pour les pêcheries
M. Maurice Martel Adjoint parlementaire au ministère des Affaires
sociales
M. Réal Rancourt Adjoint parlementaire au ministère de
l'Agriculture
M. Denis Vaugeois Adjoint parlementaire au ministère des Affaires
intergouvernementales
LISTE DES MEMBRES DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE DU
QUÉBEC
(selon l'ordre alphabétique)
Nom, prénoms
Affiliation Profession ou
métier District électoral
politique
Alfred, Jean P.Q. Professeur Papineau
Baril, Jacques P.Q. Agriculteur Arthabaska
Beauséjour, Jacques P.Q. Educateur Iberville
Bédard, Marc-André P.Q. Avocat Chicoutimi
Bellemare, Maurice U.N. Serre-freins Johnson
Bertrand, Jean-François P.Q. Professeur Vanier
Bérubé, Yves P.Q. Ingénieur Matane
Biron, Rodrigue U.N. Industriel Lotbinière
Bisaillon, Guy P.Q. Conseiller technique Sainte-Marie
Blank, Harry P.L.Q. Avocat Saint-Louis
Bordeleau, Jean-Paul P.Q. Technicien Abitibi-est
Boucher, Jules P.Q. Directeur Rivière-du-Loup
Brassard, Jacques P.Q. Professeur Lac-Saint-Jean
Brochu, Yvon U.N. Secrétaire Richmond
Burns, Robert P.Q. Avocat-syndicaliste Maisonneuve
Cardinal, Jean-Guy P.Q. Notaire Prévost
Caron, Lucien P.L.Q. Administrateur Verdun
Charbonneau, Jean-Pierre P.Q. Journaliste Verchères
Charron, Claude P.Q. Professeur Saint-Jacques
Chevrette, Guy P.Q. Secrétaire général
Joliette-Montcalm
Ciaccia, John P.L.Q. Avocat Mont-Royal
Clair, Michel P.Q. Avocat Drummond
Cordeau, Fabien U.N. Dir. de services Saint-Hyacinthe
Couture, Jacques P.Q. Organisateur communautaire Saint-Henri
Cuerrier, Louise P.Q. Enseignante Vaudreuil-Soulanges
de Bellefeuille, Pierre P.Q. Journaliste Deux-Montagnes
de Belleval, Denis P.Q. Fonctionnaire Charlesbourg
Desbiens, Hubert P.Q. Enseignant Dubuc
Dubois, Claude U.N. Commerçant Huntingdon
Duhaime, Yves P.Q. Avocat Saint-Maurice
Dussault, Roland P.Q. Enseignant Châteauguay
Fallu, Elie P.Q. Professeur Terrebonne
Fontaine, Serge U.N. Avocat Nicolet-Yamaska
Forget, Claude P.L.Q. Economiste Saint-Laurent
Gagnon, Marcel P.Q. Aviculteur Champlain
Garon, Jean P.Q. Economiste et avocat Lévis
Garneau, Raymond P.L.Q. Economiste Jean-Talon
Gendron, François P.Q. Educateur Abitibi-Ouest
Giasson, Julien P.L.Q. Courtier d'assurances Montmagny-L'Islet
Godin, Gérald P.Q. Journaliste Mercier
Goldbloom, Victor C. P.L.Q. Médecin D'Arcy-McGee
Gosselin, Gérard P.Q. Travailleur communautaire Sherbrooke
Goulet, Bertrand U.N. Professeur Bellechasse
Gratton, Michel P.L.Q. Ingénieur Gatineau
Gravel, Raymond P.Q. Moniteur en réadaptation Limoilou
Grégoire, Gilles P.Q. Homme d'affaires Frontenac
Grenier, Fernand U.N. Directeur général
Mégantic-Compton
Guay, Richard P.Q. Avocat Taschereau
Johnson, Pierre-Marc P.Q. Médecin Anjou
Jolivet, Jean-Pierre P.Q. Agent syndical Laviolette
Joron, Guy P.Q. Conseiller financier Mille-Iles
Laberge, Henri P.Q. Assureur-vie agréé Jeanne-Mance
Lacoste, Jean-Marc P.Q. Commissaire d'école Sainte-Anne
Lalonde, Fernand P.L.Q. Avocat Marguerite-Bourgeoys
Lamontagne, Robert P.L.Q. Notaire Roberval
Landry, Bernard P.Q. Avocat Fabre
Laplante, Patrice P.Q. Commissaire-administrateur Bourassa
Larivière, Jean-Guy P.L.Q. Homme d'affaires
Pontiac-Témiscamingue
Laurin, Camille P.Q. Médecin Bourget
Lavigne, Laurent P.Q. Enseignant Beauharnois
Lavoie, Jean-Noël P.L.Q. Notaire Laval
Lavoie-Roux, Thérèse P.L.Q. Administrateur scolaire
L'Acadie
Lazure, Denis P.Q. Médecin-administrateur Chambly
Leblanc, Denise P.Q. Journaliste et étudiante
Iles-de-la-Madeleine
Lefebvre, Charles P.Q. Ingénieur Viau
Léger, Marcel P.Q. Administrateur Lafontaine
Le Moignan, Michel U.N. Prêtre Gaspé
Léonard, Jacques P.Q. Comptable agréé
Laurentides-Labelle
Lessard, Lucien P.Q. Professeur Saguenay
Levesque, Gérard D. P.L.Q. Avocat et administrateur
Bonaventure
Lévesque, Léonard P.Q. Cultivateur
Kamouraska-Témiscouata
Lévesque, René P.Q. Journaliste Taillon
MacKasey, Bryce P.L.Q. Administrateur Notre-Dame-de-Grâce
Mailloux, Raymond P.L.Q. Homme d'affaires Charlevoix
Marchand, André P.L.Q. Imprimeur Laurier
Marcoux, Alain P.Q. Administrateur scolaire Rimouski
Marois, Pierre P.Q. Avocat Laporte
Marquis, Léopold P.Q. Administrateur Matapédia
Martel, Maurice P.Q. Pharmacien Richelieu
Mercier, Jean-Guy P.Q. Administrateur Berthier
Michaud, Gilles P.Q. Administrateur Laprairie
Morin, Claude P.Q. Economiste Louis-Hébert
Morin, Jacques-Yvan P.Q. Professeur Sauvé
O'Gallagher, John P.L.Q. Ingénieur civil Robert-Baldwin
O'Neill, Louis P.Q. Professeur Chauveau
Ouellette, Adrien P.Q. Professeur Beauce-nord
Pagé, Michel P.L.Q. Avocat Portneuf
Paquette, Gilbert P.Q. Directeur pédagogique Rosemont
Parizeau, Jacques P.Q. Economiste L'Assomption
Payette, Lise P.Q. Journaliste Dorion
Perron, Denis P.Q. Opérateur Duplessis
Picotte, Yvon P.L.Q. Principal d'école Maskinongé
Proulx, Jérôme P.Q. Professeur Saint-Jean
Rancourt, Réal P.Q. Agriculteur St-François
Raynauld, André P.L.Q. Economiste Outremont
Richard, Clément P.Q. Avocat Montmorency
Roy, Fabien P.N.P. Directeur gérant Beauce-Sud
Russell, Armand U.N. Homme d'affaires Brome-Missisquoi
Saindon, Zoël P.L.Q. Médecin-chirurgien Argenteuil
Samson, Camil R.C. Vendeur Rouyn-Noranda
Shaw, William Frédéric U.N. Chirurgien-dentiste
Pointe-Claire
Springate, George P.L.Q. Homme d'affaires et sportif Westmount
Saint-Germain, Noël P.L.Q. Optométriste Jacques-Cartier
Tardif, Guy P.Q. Professeur Crémazie
Tremblay, Rodrigue P.Q. Economiste Gouin
Vaillancourt, Claude P.Q. Avocat Jonquière
Vaillancourt, Georges P.L.Q. Administrateur Orford
Vaugeois, Denis P.Q. Historien et éditeur
Trois-Rivières
Verreault, Richard P.L.Q. Homme d'affaires Shefford
P.Q. Parti québécois
P.L.Q. Parti libéral du Québec
U.N. Union nationale
R.C. Ralliement créditiste
P.N.P. Parti national populaire