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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation, et Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour les aînés

Version finale

Le jeudi 28 mars 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

Mme Labrie : Bonjour, tout le monde. On est ici aujourd'hui pour vous annoncer qu'on va consacrer toute notre journée aux aînés du Québec, au projet de loi Françoise David, qu'on veut mettre en place pour mieux protéger les aînés des évictions. Cet après-midi, on va être accompagnés de plusieurs groupes qui vont être ici en point de presse avec nous, la FADOQ, l'AQDR, le FRAPRU, le Regroupement des comités logement, l'Association des juristes progressistes, tous des groupes qui ont pris position pour appuyer l'élargissement de la loi Françoise David. Vous savez, la FADOQ, c'est le plus grand regroupement d'aînés au Québec, il regroupe plus d'un demi-million d'aînés au Québec. C'est un groupe qui milite en faveur de l'élargissement de la loi Françoise David. J'espère que le gouvernement Legault va être à l'écoute des aînés du Québec qui font pression en ce moment pour qu'on modifie la loi. Ça fait pas mal de monde, là, qui demande au gouvernement Legault d'agir.

Nous, on a encore espoir que la CAQ accepte d'élargir le projet de loi. On sait qu'entre leurs rangs il y a des députés qui sont sensibles à cette situation-là du côté de la CAQ. On les a invités, dans les derniers jours, à travailler avec tous les autres partis. Ce sont les seuls qui manquent, en ce moment, à ce front commun là pour protéger les aînés. Donc, on les invite encore à se joindre à nous, il n'est pas trop tard. Moi, je n'ai pas oublié toutes les fois où j'ai entendu des députés de la CAQ et François Legault lui-même dire qu'il n'y avait rien de trop beau pour les aînés au Québec. Donc, j'espère qu'ils vont, chacun d'entre eux puis François Legault en particulier, s'en souvenir aujourd'hui, quand viendra le temps de prendre position sur ce projet de loi là. Merci.

M. Fontecilla : Merci. Bonjour, messieurs, dames. Donc, on a aujourd'hui une possibilité de journée historique, d'une action transpartisane pour améliorer concrètement la vie de milliers d'aînés à travers le Québec, une meilleure protection contre les évictions. C'est... Il y a un front, en quelque sorte, des plus importants regroupements d'aînés au Québec, qui s'est formé et qui appuie et pas seulement... depuis longtemps cette idée-là. Je pense qu'on ne doit pas laisser cette chance-là filer.

Je voudrais remercier tout particulièrement d'autres formations politiques, le Parti libéral du Québec et le Parti québécois qui ont accepté d'appuyer cette... la loi Françoise David, l'élargissement des protections pour les aînés. C'est un geste très important qui devrait être entendu par le gouvernement de la CAQ. Et je suis convaincu que, si la CAQ a décidé d'appeler le débat sur ce projet de loi, c'est qu'ils y trouvent un intérêt. Donc, j'appelle le gouvernement de la CAQ à aller de l'avant et procéder à l'étude détaillée de ce projet de loi là afin d'améliorer concrètement les conditions de vie des aînés.

Journaliste : M. Gabriel Nadeau-Dubois, justement, sur ce sujet-là, vous, vous devez être fier, ce matin, du gouvernement canadien, là, de M. Trudeau qui veut instaurer un registre des locataires, là. Lui, il a vu la lumière, contrairement à François Legault.

M. Nadeau-Dubois : Je vous dirais que, dans cette histoire-là, l'inaction de François Legault et l'opportunisme de Justin Trudeau marchent main dans la main. En abandonnant les locataires du Québec, là, François Legault a déroulé le tapis rouge à Justin Trudeau pour qu'il s'ingère dans les compétences du Québec. Donc, moi, je trouve ça gênant que le gouvernement québécois ait abandonné les locataires du Québec, ouvrant ainsi la porte à ce que Justin Trudeau fasse sa job à sa place.

Journaliste : Sur le fond, vous dites quoi?

M. Nadeau-Dubois : Sur le fond, nous, on veut un registre des loyers au Québec. C'est ce qu'on demande depuis des années. Et, si François Legault n'avait pas passé tout son premier mandat à nier la crise du logement, si François Legault n'avait pas abandonné le 40 % de Québécois locataires entre les mains des spéculateurs, bien, Justin Trudeau ne s'ingérerait pas dans les compétences du Québec en matière de logement. C'est l'inaction caquiste qui a déroulé le tapis rouge pour que Justin Trudeau s'ingère. C'est gênant.

Journaliste : Est-ce que, dans ce cas-ci, donc... Est-ce que, dans ce cas-ci, donc, l'ingérence dans le champ des compétences est justifiée?

M. Nadeau-Dubois : Non. Nous, on va déposer une motion ce matin qui réitère que le logement est une compétence du Québec, que le fédéral doit arrêter de s'ingérer dans les compétences du Québec, et pour aussi dénoncer l'inaction de François Legault, qui, depuis qu'il est premier ministre, a traité le logement comme la dernière de ses priorités. Et c'est pour ça qu'on se retrouve dans cette situation-là aujourd'hui. Justin Trudeau voit un intérêt politique à défendre les locataires du Québec, il voit un intérêt politique à le faire. Pourquoi? Parce que François Legault a abandonné les locataires entre les mains des spéculateurs.

Journaliste : Sur 198, M. Nadeau-Dubois, hier, là, M. Legault vous a viré de bord pas mal en Chambre, là, il a... C'est une fin de non-recevoir assez... assez claire, il me semble, hein?

M. Nadeau-Dubois : Bien, j'ai...

Journaliste : ...confiance à ce qu'ils étudient véritablement... est-ce qu'ils adoptent cette modification-là?

M. Nadeau-Dubois : Sur le ton du premier ministre, j'invite tout le monde à écouter l'échange, je pense que ça parle par soi-même. J'ai été déçu, j'ai été déçu du ton de François Legault hier. Je trouve que ce n'était pas à la hauteur de ce que les aînés du Québec méritent. Ceci étant dit, il n'a pas répondu sur le fond. Donc, la porte, elle n'est pas fermée définitivement, parce que nous savons qu'au sein du caucus de la CAQ il y a des députés qui veulent qu'on aille de l'avant, au sein du caucus de la CAQ, il y en a qui reçoivent des appels, dans leur circonscription, d'aînés victimes d'éviction, ils reçoivent des appels de la FADOQ, ils reçoivent des appels des groupes d'aînés dans leur circonscription qui disent : Travaillez donc ensemble, tous les partis politiques.

Journaliste : M. Jolin-Barrette...

M. Nadeau-Dubois : Moi,je n'ai pas apprécié le ton. Ceci étant dit, sur le fond, il n'a toujours pas répondu. Ça, ça veut dire que la porte n'est pas complètement fermée, puis nous, on n'abandonnera pas. Je ne demande pas à François Legault d'écouter Québec solidaire, je demande à François Legault d'écouter les regroupements aînés du Québec qui disent : Travaillez donc ensemble, les partis politiques, pour aider la génération qui a bâti le Québec.

Journaliste : M. Jolin-Barrette, mardi, disait que la position de la CAQ n'a pas changé sur vos propositions pour ajouter des protections pour les... pour les aînés.

M. Nadeau-Dubois : Les positions du gouvernement ne changent jamais jusqu'à tant qu'elles changent. Donc, moi, j'ai espoir que la prise de parole de la FADOQ, de l'AQDR aujourd'hui, des groupes qui représentent des centaines de milliers d'aînés, vont avoir l'oreille de François Legault. J'ai beaucoup de désaccords avec le premier ministre, mais je suis capable de reconnaître que, sur la question des aînés, c'est un gouvernement qui a posé des gestes. Et je pense que ces groupes-là peuvent avoir l'oreille du premier ministre. Et on se lance dans cette journée sur les locataires aînés, à Québec solidaire, avec beaucoup d'espoir, on pense que c'est possible. M. Legault a voté en 2016 pour la loi Françoise David, depuis, la crise s'est empirée. Nous, on a de l'espoir que ça peut marcher.

Journaliste : ...

M. Nadeau-Dubois : Je vais laisser mes collègues...

Journaliste : Il y a combien de députés caquistes qui vous ont dit qu'ils vous appuyaient sur le fond?

M. Fontecilla : Écoutez, je n'ai pas le nombre, mais il y a plusieurs députés caquistes qui sont sensibles à cette question-là, parce que, justement, ils voient la détresse de beaucoup de personnes aînées dans leur circonscription, je... Ils ne m'ont pas tous et toutes appelé pour m'en informer, mais on sait que c'est une préoccupation chez les députés caquistes, dans l'ensemble de la députation des élus à l'Assemblée nationale.

Journaliste : Les élus de quelles régions, là...

M. Fontecilla : ...plusieurs, plusieurs régions du Québec. Surtout... bien, écoutez, là où il y a plus de locataires, évidemment, là, ou autour des grands centres.

Journaliste : Sur une main ou sur deux mains?

M. Fontecilla : Je n'irai pas là.

Journaliste : Êtes-vous d'avis que...

Journaliste : Bien, vous étiez prête, vous, Mme Labrie, sur une main ou sur deux mains?

Mme Labrie : Ah! bien, je n'irai pas là.Mais moi, en tout cas, je vais être très attentive, cet après-midi, aux prises de parole des députés de la CAQ pour comprendre leur positionnement. J'ai très hâte de voir ce qu'ils vont avoir à répondre aux centaines de milliers d'aînés qui se mobilisent actuellement à travers le Québec pour leur demander d'adopter cette loi-là.

Journaliste : Donc, le caucus est divisé, selon vous?

Mme Labrie : Au sein de la CAQ, oui, pas le nôtre, ça, je peux vous le dire.

Journaliste : Est-ce qu'il y a des députés qui vous ont parlé?

Mme Labrie : Moi, je vois dans le regard de certains députés beaucoup de sensibilité à ce dossier-là, parce que je l'ai abordé souvent en Chambre, puis j'ai vu mes collègues l'aborder aussi. Puis on les regarde quand on parle de ce sujet-là.

Journaliste : ...est-ce qu'au-delà du non-verbal, est-ce qu'il y a du verbal?

Mme Labrie : C'est la journée aujourd'hui où ils pourront se prononcer. C'est pour ça qu'on était tellement contents que ce projet de loi là soit appelé. Ils auront l'occasion de se prononcer aujourd'hui pour nous dire ce qu'ils en pensent. C'est à eux qu'il faut poser ces questions-là. Vous devriez le leur demander, ce qu'ils en pensent, du projet de loi, mais nous, on va les écouter aujourd'hui.

Journaliste : ...avec M. Jolin-Barrette, là, vous dites : On était tellement contents, mais c'était un deal, là, il fait juste respecter la partie de son deal.

Mme Labrie : S'ils ont choisi d'accepter cette entente-là et d'appeler ce projet de loi là, c'est parce qu'ils voyaient quand même un minimum d'intérêt au projet de loi en question, parce que des projets de loi qui sont dans le feuilleton, qu'on a déposés, il y en a beaucoup, quand même, là.

Journaliste : ...

M. Fontecilla : Bien, moi, j'espère juste que M. Jolin-Barrette et l'ensemble du gouvernement n'appellent pas le débat sur des projets de loi pour des motifs futiles... faire travailler les... faire travailler les...

Journaliste : Ils ont passé uneentente avec vous, ils ont réglé leur bâillon avec ça.

M. Nadeau-Dubois : Écoutez, dans un gouvernement majoritaire, là, c'est notre travail, comme parti d'opposition, d'utiliser toutes les ouvertures dans le règlement de l'Assemblée nationale pour faire avancer nos priorités, pour faire avancer les droits des gens qui sont victimes de la crise du logement, là. Et, dans un Parlement comme le nôtre, là, des négociations comme ça, il y en a tous les jours, que ce soit sur les motions sans préavis... et, je veux dire, une bonne proportion des projets de loi du gouvernement sont appelés suite à une forme de négociation entre les différents partis. C'est comme ça que ça marche, un Parlement, surtout en régime majoritaire. Mais, une fois qu'on a dit ça, sur le fond, ça ne change strictement rien. Si le gouvernement a accepté d'appeler le projet de loi, c'est bien parce qu'il ne trouve pas que c'est la pire affaire au monde.

Journaliste : Sur un autre sujet, est-ce que le ministère de M. Fitzgibbon était justifié de conclure 70 transactions avec Amazon, l'année dernière, pour des produits comme des câbles informatiques pour des cadenas? Donc, est-ce que vous pensez que c'était justifié, ça, qu'il ne le fasse pas, par exemple, sur le Panier bleu?

M. Nadeau-Dubois : Oui, bon, bien là, le Panier bleu, je pense que la cause est entendue à l'effet que c'était une initiative qui n'a pas fonctionné, puis qui n'était pas pratique pour personne ni les marchands ni les consommateurs. C'est dommage d'ailleurs que le gouvernement Legault ait créé tout un flafla, toute une opération de marketing politique autour d'un projet qui, dès le départ, beaucoup de gens disaient, battait de l'aile. Pour ce qui est des dépenses, là, du ministère de M. Fitzgibbon, tu sais, l'ensemble des détails : Est-ce que c'est justifié ou pas? Est-ce que ces marchandises-là étaient disponibles ou pas dans d'autres marchands québécois? Tu sais, c'est des questions de détail. Une chose est claire de, manière générale, l'État québécois devrait favoriser les marchands québécois.

Journaliste : Est-ce que le devoir d'exemplarité peut être...

M. Nadeau-Dubois : Je pense que, de manière générale, l'État québécois a un devoir d'exemplarité quand vient le temps de faire de l'achat local. C'est un gros acheteur, l'État québécois, puis oui, le principe général de l'exemplarité de l'État devrait prévaloir. Là, dans le cas de ces quelques dépenses-là, je pense qu'il faut... il faut quand même rester prudent. Est-ce que c'était des biens qui étaient disponibles chez des marchands québécois, par exemple? Une chose est sûre, on doit tous faire un effort pour acheter québécois.

Journaliste : ...pour revenir à ça, dans l'intérêt du locataire que vous défendez aujourd'hui, là, il n'y a pas là de... parce que vous vous dites : Il faut respecter les champs de compétence, mais vous admettez en même temps que le gouvernement Legault ne le fait pas. Il n'y a pas d'appétit pour un registre, par exemple. Là, le gouvernement fédéral le propose. Il n'y a pas lieu d'avoir un aménagement pour qu'il soit en vigueur?

M. Nadeau-Dubois : Un des enjeux, c'est que, là, il y a une potentialité... Un des enjeux, c'est que là, il pourrait y avoir une forme de bordel ou de double réglementation en matière de logement. Ça, c'est sûr que ce n'est pas ni dans l'avantage des propriétaires ni dans l'intérêt des locataires. Si Justin Trudeau agit en logement, c'est parce qu'il y voit un intérêt politique. Et il y voit un intérêt politique. Pourquoi? Parce que les locataires du Québec ont été abandonnés par François Legault. C'est l'inaction de François Legault qui a ouvert la porte à Justin Trudeau. On n'en serait pas là aujourd'hui si François Legault n'avait pas nié, pendant six ans, l'existence même d'une crise du logement.

Donc, moi, là, l'indignation, là, des ministres du gouvernement de la CAQ ce matin là, je la trouve bien drôle. J'aimerais ça qu'ils soient, au moins, autant indignés du sort des locataires au Québec. J'aimerais ça qu'ils soient, au moins, autant indignés des aînés qui se font mettre à la rue. J'aimerais ça qu'ils soient, au moins, autant indignés des spéculateurs qui sont en train de virer Montréal à l'envers avec leurs pratiques de requins. Cette indignation-là, là, du gouvernement de François Legault, elle est bien mal placée à l'endroit du gouvernement fédéral parce qu'ils sont responsables, ils sont responsables de ce qui se passe aujourd'hui. C'est leur inaction qui provoque la bataille fédérale-provinciale qui se dessine sous nos yeux. Rien de cela ne serait arrivé si ce gouvernement-là n'avait pas abandonné les locataires du Québec pendant tout son premier mandat.

Journaliste : L'intérêt politique, c'est l'élection qui s'en vient?

M. Nadeau-Dubois : Bien, on est à la veille d'une élection fédérale. M. Trudeau voit que François Legault a abandonné les locataires du Québec. M. Trudeau voit bien, là, que, pour ce gouvernement-là, la crise du logement, c'est la dernière des priorités. Ça fait qu'il n'est pas niaiseux, il voit une opportunité politique, et cette opportunité politique là n'existerait pas si François Legault avait fait son travail. C'est gênant pour le Québec, c'est gênant pour le Québec que ce soit Justin Trudeau qui fasse la job de protéger les locataires québécois. C'est la job des François Legault, mais il ne la fait pas. Ça fait qu'il se passe ce qu'il se passe.

Journaliste : Il y a des commissions scolaires... peut-être Mme Labrie ou M. Nadeau-Dubois, il y a des commissions scolaires en Ontario qui poursuivent Meta, TikTok, pour avoir reprogrammé la façon dont les enfants pensent, se comportent et apprennent. Est-ce qu'on devrait... Est-ce qu'on est rendu là? Est-ce qu'on devrait penser à ça?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je n'ai pas connaissance de cette poursuite-là. On pourra vous revenir. Je ne sais pas.

Mme Labrie : Moi, je n'ai pas pris connaissance. On va laisser... réagir à ça. Je n'ai pas pris connaissance des détails.

Journaliste : What Trudeau proposed yesterday, the Bill of Rights for renters, don't you think it's a good thing? Because you've been asking for a register like a rent register for a long time at Québec solidaire, so don't you think it's a good thing?

M. Nadeau-Dubois : You know, the passivity of François Legault regarding the housing crisis walks hand to hand with the opportunism of Justin Trudeau on that issue. Mr. Trudeau sees a political opportunity to do the job of François Legault, because Mr. Legault does not do his job. The job of protecting the tenants of Québec is the job of the Premier of Québec, but if the premier of Québec does not do his job, this opens a political interest for Mr. Trudeau to do and do the job of Mr. Legault in his place. So, that's exactly what is happening right now. Mr. Legault has opened the door to Mr. Trudeau

Journaliste : But Mr. Trudeau's motives, political motives aside…

M. Nadeau-Dubois : Are clear.

Journaliste : …they may be clear, but putting his motives aside for a moment, we've heard the CAQ government say repeatedly that they're not in favor of a rental registry. Now, we see the federal Government doing this. You say you care about tenants' rights, is this not, in a sense, helping tenants? Do you not think it's in their favor?

M. Nadeau-Dubois : We will continue to help, to fight to help tenants in Québec. I think no one in Québec can doubt that we want to help ordinary Quebeckers in the midst of the worst housing crisis in 40 years. But what is happening right now is not a good news for anyone. Instead of working together to help the tenants of Québec, there will be another fight between Mr. Trudeau and Mr. Legault. What we need to do is act now for the people of Québec, not having another sterile battle between Mr. Legault and Trudeau.

Journaliste : But you have the impression… you agree that Mr. Trudeau is basically not respecting the provinces…

M. Nadeau-Dubois : The Constitution is clear, housing is a provincial competence, so it's not my opinion, it's a fact in the Constitution. But, when the Government of Québec itself abandons the leadership in its competence, then this opens a political opportunity for Mr. Trudeau to invade that competence.

Journaliste : And the fact that Premier Legault is not going to be at the National Assembly today, he's not going to be there when Bill 198 will be called back for debate, don't you see, it's a strong statement?

M. Nadeau-Dubois : Honestly, is there a link between the agenda of the Premier and the fact that that bill is being called today…

Journaliste : He's not going to be there.

M. Nadeau-Dubois : Yes, but is there a link between the two, I don't know, and I don't want to speculate on that. I think Mr. Legault has a good grip on his own political party, so I don't doubt that the decision that the Government will make today will be approved by the Premier.

Journaliste : But Gabriel Nadeau-Dubois, you said that he voted in favor of Françoise David's Bill back in 2016, don't you think it would have been logical for him also to stand by you in Bill 198, and now he's not going to be there, period?

M. Nadeau-Dubois : Well, first of all,I think there's still hope, I think Mr. Legault and I have a lot of differences, but I think he's… he has a sensibility for the well-being of senior citizens in Québec. I think there's still hope for his party to go forward with the bill. Let's remember that today is only the first step, it's only the first debate on the bill, what we hope is that the bill is going to go forward, that it will be studied by my colleagues in a parliamentary commission. So, it's not the end today, but it's a first opportunity that we cannot miss.

Journaliste : But we heard, we heard Mr. Jolin-Barrette say earlier this week that the CAQ government hasn't changed, which in a sense implies that they're not necessarily in favor of Bill 198. We also heard Mr. Legault's response to your question yesterday in the blue room saying that, you know, the real housing issue is actually the immigration numbers, and you're ignoring that. So, what makes you think there's still hope at this point?

M. Nadeau-Dubois : Mr. Legault never gave me a straight answer on the bill itself. He said a lot on things on Québec solidaire, I'm not sure the tone of his answers was appropriate to the issue, but still he never answered on the bill itself, so the door is not closed, there's…

Today, the biggest groups representing seniors in Québec will be at the National Assembly, we're talking abut a group representing half a million seniors in Québec. I think those groups can have… can reach the ears of Mr. Legault. So, we have still hope, we will fight all day long until the end, because the seniors of Québec deserve this. 

Journaliste : But you're not necessarily saying: Step off to the federal Government, stay away, like Québec is saying, right, with this…

M. Nadeau-Dubois : But we are going to table a motion that will clearly say that housing… it's written… I mean, it's not an opinion, it's written in the Constitution, housing is a competence of Québec. But, when Québec itself abandons the leadership on its competence, well, it creates a political void that Mr. Trudeau is trying to fill a few months before an election. So, the game here is pretty simple to understand. And the big losers of that will be the tenants of Québec that will have their two governments fighting instead of working together to help them.

(Fin à 8 h 20)