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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 25 mars 2025, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

10 h 30 (version non révisée)

(Dix heures trente-et-une minutes)

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. Alors, jour de budget. Évidemment, c'est un peu l'heure de vérité qui a sonné pour le gouvernement de la CAQ. Après sept années à dépenser comme s'il n'y avait plus de lendemain, bien, on voit que le gouvernement est face à des choix importants, des choix déchirants, des choix qui ne seront pas sans conséquence sur les Québécoises et les Québécois, également. Déjà, en santé, on a vu que le gouvernement voulait aller chercher 1,5 milliard de dollars dans le réseau, et on nous annonce encore davantage, c'est-à-dire pire, pour la prochaine année, le déficit risque d'être encore plus grand au cours de l'exercice 2025-2026.

C'est de très mauvais augure pour le Québec, pour les Québécois, pour les services, également, mais le gouvernement doit quand même répondre à un certain nombre d'engagements. On sait que le grand engagement du gouvernement et de M. Legault, c'est de ne pas couper dans les services puis de ne pas imposer aux Québécois un régime d'austérité. Malheureusement, on voit que c'est plutôt le contraire qui est en train de se réaliser, mais il y a de très nombreux engagements qui ont été pris par le gouvernement, notamment en matière de santé, et il a constamment pelleté en avant les décisions.

Mais, aujourd'hui, on s'attend à ce que, notamment dans le Plan québécois des infrastructures, le gouvernement se prononce. Qu'est-ce qu'il va faire avec l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, dont les travaux ont été interrompus? Qu'est-ce qu'on va faire, avec la vétusté de l'Hôpital Sainte-Croix, à Drummondville, qui doit être inscrit... dont les rénovations, la réfection doit être inscrite au Plan québécois des infrastructures? C'est la même chose pour les urgences et le bloc opératoire de l'Hôpital d'Amos, en Abitibi. On a eu le dépôt d'une pétition. La pétition a été jugée non recevable, pas le bon moyen. Encore la semaine dernière, une pétition de la députée de Bonaventure pour l'Hôpital de Maria, 2000 personnes ont signé cette pétition-là, en demandant essentiellement à M. Legault qu'il respecte son engagement prononcé en 2023 d'aller de l'avant et d'inscrire le projet au Plan québécois des infrastructures pour qu'on puisse procéder. Ça fait au moins cinq ans qu'on attend des investissements de ce côté-là. Alors, parlant de la Gaspésie, j'aimerais laisser la parole à la porte-parole nationale du Parti québécois, Méganne Perry Mélançon.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Merci. Je vais faire un peu de pouce sur les régions, mais, avant, jour de budget, mais également jour d'anniversaire de notre cher collègue des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. Donc, toute l'équipe te souhaite de... une joyeuse fête. Tu la partages avec des collègues fantastiques.

M. Arseneau : Jeanette Bertrand et moi partageons la même date de naissance.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : C'est vrai.

M. Arseneau : À quelques années d'écart.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Tout à fait. Donc, un petit mot sur les régions. Je trouve ça important de partager les inquiétudes, en fait, des élus municipaux, plus particulièrement les MRC, qui demandent, dans la révision prévue, là, dans le Fonds régions et ruralité, qui demandent de garder une certaine flexibilité dans la façon de distribuer ces fonds-là. C'est important qu'on reste dans une démarche qui n'est pas mur à mur. Les MRC connaissent les besoins de leur territoire, connaissent quels sont les secteurs qui ont un fort potentiel de croissance, notamment, et sont surtout en travail de collaboration avec nos entreprises d'économie sociale, d'autres types d'entreprises. Il y a beaucoup de belles innovations qui se sont faites grâce au Fonds régions et ruralité. Je pense au Kamouraska, qui a développé une nouvelle filière en bioalimentaire, je pense à d'autres MRC qui ont décidé de regrouper leurs ressources pour créer davantage d'unités de logement. Alors, on se questionne un peu sur quelles seront les nouvelles modalités du programme.

Andrée Laforest nous a dit qu'elle allait annoncer les nouvelles règles au cours du printemps, mais je pense que c'est important d'entendre la voix des élus. J'ai entendu notamment le préfet d'Avignon, Mathieu Lapointe, qui faisait une demande pour la table des préfets de la Gaspésie.

Alors, je suis très sensible à ces préoccupations-là, parce que le développement régional, il a été un peu, je dirais... on a perdu un peu d'expertise avec l'abolition des CRÉ, des CLD. Alors, c'est un programme, Régions et ruralité, qui succède à un paquet de programmes qui étaient administrés par ces instances-là. Superimportant, on en connaît les bénéfices. Alors, j'espère...


 
 

10 h 35 (version non révisée)

Mme Perry Mélançon (Méganne) : ...qu'en fait la ministre, dans cette révision-là, sera à l'écoute des besoins, qu'on garde cette espèce de flexibilité-là. Parce qu'on a vu qu'avec certaines révisions de programmes, la CAQ, malheureusement, change les règles, et ce n'est pas toujours à l'avantage de la population. Je pense, entre autres, aux programmes de transport aérien dont les impacts se font déjà ressentir sur le terrain. Alors, je lance... en fait, je lève ce drapeau rouge là. Je pense que c'est important de porter la voix des élus des MRC dans toutes les régions du Québec. Merci.

Journaliste : M. Arseneau, si je vous comprends bien, le 1,5 milliard de dollars en santé, de compressions, ce n'est qu'un prélude, quoi?

M. Arseneau : Bien, absolument. On nous a déjà annoncé que les frais de système ne seraient pas couverts dans le prochain budget au cours de l'année 2025-2026, donc ça va faire mal. Et on nous avait dit au départ que le 1,5 milliard, ça ne devait pas toucher les services, puis ensuite on a dit on va minimiser l'impact sur les services. Et, à tous les jours, on entend parler de coupes dans le réseau qui affectent directement les services à la population. Donc, qu'en sera-t-il pour la prochaine année? Bien, évidemment, nous, on a des craintes et des très grandes préoccupations, puis ça vient de partout dans le réseau également, là, à l'effet que le vrai régime d'austérité, bien, il va commencer à partir du 1er avril prochain.

Journaliste : Forcément, M. Arseneau, c'est mathématique. Si on a les tarifs, il y a des emplois qui vont être perdus, les revenus, les recettes du gouvernement vont être moins élevées, donc il va falloir couper à quelque part pour éviter ces déficits-là que les partis d'opposition dénoncent. Alors, on coupe où?

M. Arseneau : Bien, en fait, la grande question, dès le départ, c'est de savoir comment le gouvernement va renflouer les coffres qu'il a lui-même vidés. On se souvient qu'on est partis, en 2018, d'un surplus de 7 milliards de dollars pour arriver avec un déficit historique de 11 milliards de dollars. Et on nous dit que, l'année prochaine, ça va être pire. On a peut-être résorbé un peu, là, de 1 milliard ou deux, selon ce qu'on entendait hier, le déficit de l'année courante. L'année prochaine, le déficit est encore plus grand. Comment on va faire?

Nous, on n'est pas en contrôle du ministère des Finances. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu des gaspillages éhontés de fonds publics. Évidemment, on peut penser au scandale SAAQclic, on peut penser à Northvolt, on peut penser à Lion électrique, et ainsi de suite, des projets d'investissement qui se sont avérés catastrophiques pour le gouvernement, mais surtout pour les contribuables du Québec. Ça fait que, si aujourd'hui on fait payer ce poids-là, ce prix-là aux contribuables, bien, évidemment qu'on a des raisons d'être inquiets. D'autant plus qu'en période préalable aux dernières élections, bien, on a donné des cadeaux préélectoraux, on a envoyé des chèques et puis aujourd'hui on en récolte les conséquences.

Donc, où couper? Nous, on souhaite que le gouvernement gère mieux, gère plus efficacement. On sait que dans la bureaucratie québécoise, le gouvernement avait promis d'en réduire la taille. Il a fait exactement le contraire. Il a imité en cela le gouvernement Trudeau, le gouvernement fédéral. Alors, à un moment donné, il faut que le gouvernement soit conséquent lorsqu'il, par exemple, dit qu'il va mieux contrôler les finances publiques, il y a des gains à faire, il y a des gains d'optimisation. Mais, en santé, par exemple, plutôt que de donner une certaine latitude à Santé Québec pour aller chercher des gains d'efficacité, notamment, là, dans la gestion des inventaires, bien, on leur a donné une commande impossible à régler de 1,5 milliard de dollars dans l'immédiat. Mais évidemment, on ne peut pas à ce moment-là espérer que le réseau ou le système de santé soit plus performant si on ne donne pas, je dirais, les outils nécessaires pour aller récupérer des sommes, peut-être, qui pourraient être récupérées par une gestion, disons, plus serrée, plus rigoureuse, et ainsi de suite, de l'État.

Journaliste : Je comprends que vous n'êtes pas au pouvoir, M. Arseneau, mais pour rebalancer tout ça, là, outre couper dans la bureaucratie, vous allez chercher les milliards où, tout en continuant de financer la santé, l'éducation puis tous les autres... toutes les autres missions de l'État, au fond?

M. Arseneau : Bien, vous savez que le Parti québécois a identifié 82 milliards de dollars, là, qui étaient transmis au gouvernement fédéral puis pour lesquels on n'en a pas pour notre argent. Le fédéral ne livre pratiquement aucun service. En santé, on en parlait tout à l'heure, si on avait 6 milliards de plus comme on le réclamait pour gérer les soins de santé, bien, on n'aurait pas à aller chercher 1,5 milliard de dollars dans les compressions, dans les services. Alors, le déficit structurel, le déséquilibre fiscal vient entre autres du fait que l'on soit dans la Fédération canadienne, dans ce carcan-là, où on envoie évidemment des sommes importantes, des dizaines de milliards de dollars au fédéral sans avoir les services qui sont attendus de la part de la population, des services directs en éducation et en santé, nommément.

Journaliste : Une dernière question. Ça va vous paraître un peu Price is Right, là, mais vous, le déficit, quand M. Girard dit que ça va être plus élevé que le 11 milliards, avez-vous une prédiction?

M. Arseneau : Bien malin celui qui pourrait prévoir le...


 
 

10 h 40 (version non révisée)

M. Arseneau : ...la hauteur du déficit.

Mais l'inquiétude qu'on a, c'est que, déjà, l'an dernier, on s'est dit : est-ce qu'on peut avoir un déficit plus élevé que ça sans risquer une décote du Québec par les agences et par les marchés financiers? Et il est clair que, si on augmente le déficit, l'an prochain, de 1, 2, 3 ou 5 milliards de dollars, je pense que le Québec, sur le plan de sa cote de crédit, devient extrêmement vulnérable, et, évidemment, ça, ça a un coût, là, pour l'emprunt, ça a un coût pour la prestation de services, et donc pour le contribuable. Donc, j'ose espérer que le ministre Girard, après sept ans, ne nous annonce pas ou ne nous prépare pas une surprise aussi désagréable que celle-là.

(Fin à 10 h 41)


 
 

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