L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur

Version finale

Le jeudi 30 janvier 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-sept minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour, tout le monde. Retour sur la période de questions. Hier, on a vu un moment plutôt troublant ou malaisant alors que le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a posé une question très importante et sérieuse sur le sort de l'hôpital le plus important du Centre-du-Québec, l'hôpital de Drummondville, l'Hôpital Sainte-Croix, qui croule littéralement, là, par manque d'investissements. On a décrié la situation depuis deux ans et l'absence de l'inscription de l'hôpital au PQI. Pas de réponse très claire à savoir si des investissements seraient faits à court terme sur cet hôpital.

Et, en relance, moi, j'ai voulu savoir auprès du ministre de la Santé s'il allait réagir pour ce qui est de la santé et de la sécurité des employés, du personnel de laboratoire de pathologie qui sont exposés à des émanations de formaldéhyde qui mettent à risque leur santé. On veut évidemment le remplacement de cet équipement le plus rapidement possible. Et la réponse de Christian Dubé, il nous parle de l'Hôpital de Maria, en Gaspésie, deux fois plutôt qu'une, à 700 kilomètres de l'Hôpital Sainte-Croix. On n'a pas trop saisi pourquoi il a pu confondre ces deux hôpitaux avec des problèmes bien, bien distincts, mais surtout pourquoi il ne semblait pas savoir qu'il y a une crise majeure à l'Hôpital Sainte-Croix et que la santé et la sécurité du personnel est en cause. En période de compressions budgétaires, on se demande si des investissements sont faits à très court terme, si on peut les rassurer, les accompagner. Et, évidemment, on n'a pas obtenu de réponse.

Donc, on réclame de la part du ministre qu'il, je dirais, se ressaisisse et explique ce qu'il entend faire pour s'assurer que le problème immédiat, là, en pathologie soit réglé, et, de façon plus large, l'inscription du PQI... au PQI de l'Hôpital Sainte-Croix et de... en fait, du nouvel hôpital de Drummondville d'ici la fin du mandat. Ce n'est pas sérieux.

M. Bérubé : Un mot pour dire qu'il y a un certain nombre de nouvelles que le gouvernement, lorsqu'il a planifié son année, aimerait mieux qu'on ne discute pas ici, mais on va parler du soutien à domicile. J'ai reçu, il y a quelques semaines, déjà, une note qui m'indiquait qu'on pouvait couper... pas nécessairement pour des raisons cliniques, donc, il faut sauver de l'argent. C'est le cas au Bas-Saint-Laurent, c'est le cas ailleurs aussi. Donc, il y a des parents qui nous appellent en disant : Mon père ou ma mère qui est âgée a moins d'heures de soutien à domicile. On nous demande de compenser pour des tâches auxquelles on n'est pas habitué puis qui créent une intimité particulière avec nos parents. Donc, on est rendus là, puis le mois de janvier n'est même pas terminé.

Donc, ce n'est pas sans raison qu'on a demandé que le gouvernement nous présente son plan de compression. Ce n'est pas c'est pas des blagues, ce n'est pas de la politique, ce n'est pas banal, là. Partout, on se demande qu'est-ce qui va arriver avec les soins aux citoyens. Puis, pendant ce temps-là, bien, le gouvernement aimerait qu'on regarde seulement le premier ministre face aux États-Unis, quand, chaque jour, face à nos aînés, face aux soignants, face aux enseignants, on voit les conséquences des compressions qui sont liées essentiellement à quoi? Le gouvernement a dépensé énormément pour se faire réélire, ça a bien fonctionné pour lui. Mais on paie collectivement un prix très cher présentement. Et heureusement qu'on est ici pour vous en parler, parce que ne comptez pas sur les députés de la CAQ, qui se sont fait dire : Appuyez les lignes du gouvernement, puis ça va bien aller, mais ça va pas bien.

Journaliste : Est-ce que François Legault est mou face à Donald Trump?

M. Bérubé : D'abord... de ne pas faire de stratégie ouverte, mais il pourrait aussi consulter les partis d'opposition. M. Legault, aux dernières nouvelles, ne représente pas tous les Québécois, quand on regarde les intentions de vote. Donc, le Parti québécois souhaite collaborer à l'interne, avec le premier ministre, pour trouver des stratégies.

Face à Donald Trump, je veux dire, il est face aux limites de sa fonction, il ne contrôle pas la frontière, il ne contrôle pas pleinement sa diplomatie. Tu sais, c'est François-Philippe Champagne puis Mélanie Joly qui parlent pour François Legault. Même si le premier ministre, là, a, sur son compte Instagram, une photo de Donald Trump, là, ça ne va pas empêcher le président américain d'agir. Donc, il est aux limites de ce qu'il peut faire. Au mieux, c'est de collaborer pour s'assurer d'éviter la hausse des tarifs. D'ailleurs, un haut gradé de l'administration américaine nous a dit... Faites encore des efforts. C'est exactement ce qu'on a dit il y a quelques jours.

Donc, l'attitude, c'est celle... Je pense qu'il a l'attitude de vouloir défendre les Québécois, on l'appuie là-dedans, mais il y a des limites à ce qu'une province peut faire.

Journaliste : ...sur le plan de compression, ce ne serait pas davantage à Santé Québec à venir présenter un plan de compression?

M. Arseneau : Bien, on a demandé, juste avant les fêtes, à Santé Québec, d'exposer son plan détaillé pour aller chercher 1,5 milliard de dollars. Mais on est face justement à ce nouvel environnement où le gouvernement a créé Santé Québec, une espèce de paravent, pour lui demander ensuite une mission impossible, c'est-à-dire de couper 1,5 milliard de dollars sans toucher aux services de santé. Alors, moi, je me dis : On peut bien demander, on l'a fait, à Santé Québec d'être plus transparent, mais la commande, elle vient du gouvernement, elle vient du ministre et... Bien, nous, on fait de la politique et notre vis-à-vis demeure celui qui donne les mandats à Santé Québec et celui qui accorde les fonds à Santé Québec pour accomplir sa mission d'optimiser les services sans couper les services et de rendre le système de santé plus performant. Ça veut dire quoi, plus performant? Ça veut dire réduire les services pour les plus vulnérables, pour les personnes handicapées, couper les chèques emploi services. Ça n'a aucun bon sens...

Journaliste : ...est-ce que les députés caquistes...

M. Arseneau : ...c'est M. Dubé qui doit répondre de ça. Pardon?

Journaliste : D'après vous, est-ce que les députés caquistes entendent parler des compressions dans leur comté?

M. Bérubé : Évidemment...

Journaliste : Et qu'est-ce que ça veut dire s'ils ne s'expriment pas sur...

M. Bérubé : Bien, en tout cas, même s'ils ne s'expriment pas, ça existe. Dans le journal Le Manic, à Baie-Comeau, on parle de compressions importantes en éducation sur deux pages. Même si le député n'en parle pas, tout le monde est au courant sur la Côte-Nord. C'est la même chose dans d'autres régions du Québec où il y a des compressions, où des citoyens nous écrivent ou nous appellent, puis je dis : Vous habitez où? Bien là, ils vont dire, par exemple : J'habite... je ne sais pas, bien, en Mauricie. Bien, pourquoi vous n'appelez pas votre député? Bien, parce qu'il ne peut rien nous dire. Je veux dire, ils sont aussi au courant que nous, c'est des gens qui sont aussi près de nous de l'actualité. La différence, c'est que, publiquement, je pense qu'ils devraient le dire, je pense qu'ils devraient dire : C'est inacceptable. Je ne sais pas s'ils le font en caucus, mais c'est important. Il y a des moments, là, où on est au point de rupture, puis on a besoin du soutien de tout le monde sur ces enjeux-là. Je veux dire, c'est sérieux, là, l'affaire.

Journaliste : ...au défi, en quelque sorte, de prendre la parole et de dénoncer les compressions...

M. Bérubé : Mais, même si je fais ça, là, le bureau du whip va leur envoyer une ligne : Vous allez dire ça à Pascal Bérubé. J'ai vu ce qui s'est passé dans les derniers jours, là. L'important, là, c'est qu'on soit capables de faire front commun pour protéger notre monde. Moi, je suis d'avis qu'il y a des compressions, là, qui sont inacceptables.

Dans mon comté, on a coupé des heures à l'urgence, je veux dire, on est rendus là. C'est sérieux et ça mériterait que le gouvernement nous dise : Voici à quoi on est confrontés, voici le plan qu'on a. Puis on pourra juger des choix budgétaires, mais c'est une affaire qui est sérieuse.

Alors, oui, il nous arrive souvent d'être obligés d'intervenir dans des dossiers partout au Québec, même à quatre, parce que les gens nous font confiance pour les défendre.

Journaliste : Lorsqu'un sous-ministre, en décembre, a écrit, là, à Santé Québec pour dire : Il ne faut pas couper dans l'aide à domicile puis qu'on réalise aujourd'hui qu'il y a eu des coupes, il y a quelqu'un avec un chronomètre, qui va chez quelqu'un, pour voir combien de temps ça prend, là, aller aux toilettes, est-ce que c'était du théâtre, la lettre qui a été envoyée ou c'est Santé Québec qui n'écoute pas le gouvernement? C'est quoi, votre lecture?

M. Arseneau : Bien oui, il y a une part de théâtre là-dedans, parce que la lettre ou la directive, elle aurait pu être envoyée sans nécessairement qu'on l'évente et qu'on la publicise dans les médias. Donc, il y avait là, là, un geste de marketing politique qui consistait à faire en sorte que le gouvernement s'offusque, s'indigne du fait que, malgré la commande, là, d'aller faire des compressions importantes, il ne fallait pas que ça touche les services, donc, et surtout pas aux plus vulnérables. Donc, on a donné, évidemment, le mandat au sous-ministre de faire une lettre et de la publiciser.

Là, aujourd'hui, bien, on se rend compte que, finalement, ça ne donne strictement rien si ces commandes-là ne sont pas entendues et ne sont pas exécutées, mais ça pose un autre problème : y a-t-il un pilote dans l'avion? Qui est-ce qui dirige, actuellement, le système de santé? Si le ministre n'est pas capable de savoir qu'il se passe un problème majeur pour la santé, la sécurité des gens qui travaillent en pathologie à Drummondville parce qu'il a Santé Québec qui devrait s'en occuper, Santé Québec dit : Je ne sais pas si j'ai les moyens d'investir, parce qu'on a des compressions budgétaires, c'est la même chose pour les chèques emploi service, la même chose pour les services d'urgence, et ainsi de suite, alors on se dit : Bien, il y a comme cette machine-là qui doit obéir à une commande politique, et le politique, bien, dit : Moi, je m'en lave les mains, c'est les opérations.

Bien, tu sais, il y a cette espèce de structure qu'on a créée, qui ne répond pas de ses actions en public, et le gouvernement, qui dit : Bien, les opérations, je leur ai confiées. Alors, y a-t-il un pilote dans l'avion?

Journaliste : Est-ce que je pourrais vous entendre sur la nomination du juge Leckey par le gouvernement fédéral? Qu'est-ce que ça envoie comme message?

M. Bérubé : Raison supplémentaire de faire l'indépendance du Québec : le gouvernement fédéral nomme des juges pour combattre des lois adoptées au Québec. Aussi simple que ça. Alors, la loi, là, no 21, nous, on a voté pour, le gouvernement a voté pour. Il y a des partis qui ont voté contre mais qui reconnaissent que c'est à Québec de décider.

Alors, quand on fait partie du régime canadien, on finance, entre autres, des juges qui peuvent dire aux élus du Québec que vous aviez tort. C'est exactement ça. Alors, je l'ajoute à la liste des raisons pour lesquelles il faut quitter ce pays-là.

Journaliste : La Banque du Canada annonce deux années de récession, suite, justement, aux compressions que s'apprête à... pas aux compressions, mais aux tarifs que s'apprête à imposer Donald Trump. Comment est-ce qu'on doit réagir? Est-ce qu'il faut repousser l'atteinte du déficit zéro? Qu'est-ce qu'il faut faire? Souvent, quand il y a récession, les gouvernements ont le réflexe de réinvestir en infrastructures. Est-ce que ce sont des choses qu'on doit faire?

M. Bérubé : Je ne suis pas un expert, et je n'ai pas tous les chiffres, et je n'ai pas toute la réalité dont dispose le gouvernement du Québec, donc je ne répondrai pas là-dessus, mais je dirais que de nous démontrer l'ampleur des choix budgétaires qu'ils ont à faire, ça nous donnerait une bonne idée.

On voit arriver le budget bientôt, dans quelques semaines, puis on ne sait pas quels choix il devra faire, mais je me limiterais à dire que, si on avait plus d'information, on pourrait mieux vous répondre là-dessus, mais j'aime mieux être prudent sur cette réponse-là.

Qu'est-ce que vous allez surveiller tout à l'heure, dans le dépôt du projet de loi du ministre Roberge? Vous avez eu le temps de réfléchir, depuis lundi, là, ça va être quoi que vous allez...

M. Bérubé : Tellement prévisible. Alors là, le gouvernement, il se réunit, il dit : Là, ça va mal, comment on fait pour remonter dans les sondages? Parce que le gouvernement Legault, il craint autant Donald Trump que l'idée de perdre en 2026. C'est les deux, là, peurs actuelles. Il se dit, là : Là, on va jouer sur le nationalisme, ça, c'est universel, ça a déjà pogné, on va essayer que ça pogne encore. Ça fait qu'il arrive, comme en matière de langue, avec des enjeux symboliques.

Pourquoi ce qu'il va présenter tout à l'heure, ça n'a pas de sens? Parce que la meilleure façon d'intégrer les nouveaux arrivants, c'est par le français. Ils ont coupé la formation. J'étais là, à la manifestation, à Matane, cet automne, puis il y en a eu partout au Québec. On est juste dans le symbole. Puis tout est historique, avec eux autres... ah! c'est historique. Je veux dire, dans cette matière-là, la plus belle façon d'intégrer, c'est par la francisation. Ils ne le font pas, donc ils sont déjà... ils sont déjà, je dirais, discartés, d'une certaine façon. Ça fait qu'ils vont nous présenter ce qu'ils veulent, ça fait partie d'une stratégie électorale. On demande à un ministre d'écrire une constitution, pas qu'il y croit tant que ça, ils se disent : Là, là, il me semble que ce serait bon pour l'élection. Je ne sens pas la sincérité. Si on veut être vraiment nationaliste, on est mieux de s'inspirer des gens qui l'ont toujours été pour des raisons fortes, à travers le temps, à travers l'histoire, en toutes circonstances, que ça va bien ou que ça va mal, que des gens qui s'en servent comme des...

Journaliste : Ce n'est pas votre charte des valeurs, ce qu'il est en train de faire, en morceaux?

M. Bérubé : Je ne sais pas ce qu'il est en train de faire puis je ne sais pas si lui-même, il le sait.

Journaliste : ...québécoise, l'intégration, loi sur laïcité, c'était pas mal votre plan en 2012.

M. Bérubé : Je ne l'ai pas vu.

Journaliste : C'était le plan Drainville. Vous ne l'avez pas vu, le plan Drainville? Vous étiez là.

M. Bérubé : Bien... Non, je n'ai pas lu ce que Jean-François Roberge va présenter. C'est de ça je parle.

Journaliste : ...morceaux de la charte.

M. Bérubé : On ne le sait pas, ce qu'il va présenter tantôt. Mais, en matière de laïcité, encore une fois, le Parti québécois a eu beaucoup de courage. Qu'est-ce qui a fait en sorte qu'on ne l'a pas adoptée?

Une voix : ...

M. Bérubé : Pourquoi? Parce que la CAQ était... l'ADQ était contre. C'est ça, la vraie raison. Vous étiez là, puis moi, j'étais là. Donc, s'ils avaient dit oui, parce qu'ils trouvaient qu'on allait trop loin, ce serait adopté depuis 2013 ou 2014. C'est ça, la vraie raison. Il n'y en a pas d'autres. Alors, ils se sont dit à un moment donné : Oui, on pourrait essayer ça. Il faut dire les vraies choses. Comptez sur moi.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en français.

Journaliste : ...que Mme Guilbault sait ce qui se passe à la SAAQ? On va avoir des nouvelles de la SAAQ, là, ce matin, là. Est-ce que vous pensez que Mme Guilbault sait ce qui se passe?

M. Bérubé : Qu'est-ce que je pense de Mme Guilbault?

Journaliste : Bien... Non. Est-ce que vous pensez que Mme Guilbault...

M. Bérubé : Ça a déjà été amplement dit, ça.

Journaliste : ...sait ce qu'il se passe à la SAAQ?

M. Arseneau : Je vais prendre cette question-là, si vous permettez.

M. Bérubé : Oui, c'est... ça vaut mieux.

Une voix : ...

M. Arseneau : Bien, qu'est-ce que Mme Guilbault sait qu'on ne sait pas sur le fiasco de SAAQclic? Certainement beaucoup... Elle sait certainement beaucoup plus de choses que nous. La question qui se pose, puis je pense qu'il va y avoir un débat là-dessus, c'est : Est-ce qu'elle a accepté, tacitement ou directement, que la SAAQ refuse, pendant neuf mois, de déposer un rapport qui va démontrer ce qui s'est passé véritablement lors du fiasco de SAAQclic? Est-ce qu'elle est, en d'autres mots, là, un peu associée à ce délai qui va à l'encontre des règles, qui est carrément un outrage à l'Assemblée nationale? Moi, je pense que c'est ça, le fond de la question : Est-ce qu'elle a eu accès à l'information ou... ce qui serait un autre problème dans la mesure où je pense que l'information que... auquel elle a accès, c'est l'information auquel on devrait tous avoir accès, là, dans un certain délai. C'est pour ça que les règles existent. Mais le fond de l'histoire, c'est : Pourquoi ça a pris neuf mois puis est-ce que la ministre est d'accord qu'il y ait un délai aussi long?

Journaliste : Est-ce qu'on peut vous entendre sur cette enquête sur les coops d'habitation, là? Est-ce qu'il faut que le gouvernement intervienne? Et comment?

Le Modérateur : Ça va être la dernière.

M. Arseneau : Bien oui. Bien, en fait, les règles de gouvernance, je pense, des coopératives, le gouvernement n'a pas, à mon point de vue, à s'en mêler si elles sont respectées. Il y a une gouvernance interne. Ce sont des organismes quand même qui sont régis par des règles. Et là où il peut y avoir vraiment un rôle gouvernemental, à mon point de vue, c'est là où le gouvernement finance une partie des opérations et doit... le gouvernement doit donc appliquer des critères et avoir des indicateurs qui permettent de s'assurer que les fonds publics qui sont investis dans les coops, bien, servent justement à favoriser le logement pour ceux qui en ont le plus besoin. Et c'est ce qu'est... Ce que moi, j'ai retenu de votre reportage, c'est : si on soutient des coopératives qui... et des gens qui sont dans les coopératives qui ont un revenu important... alors qu'aujourd'hui la crise du logement, c'est beaucoup la question de l'accès au logement abordable et c'est le logement social qui fait défaut, et c'est là-dessus qu'il faut intervenir pour le gouvernement. Si l'on investit dans des coopératives qui n'en ont pas besoin, alors qu'on néglige de le faire pour le logement social, bien, évidemment, c'est absolument inadmissible.

M. Bérubé : Juste corriger. Tantôt, j'ai dit... 2012 à 2014, c'était bien la CAQ et non l'ADQ, la CAQ qui était là. Et, pour les mêmes raisons, en matière de langue et en matière de laïcité, on n'a pas pu aller de l'avant comme gouvernement minoritaire parce qu'ils trouvaient qu'on allait trop loin à ce moment-là. Et j'ai siégé avec François Legault, je me souviens très bien que ni la laïcité ni la langue n'étaient des préoccupations majeures. Alors, c'est devenu des enjeux électoraux sous la CAQ. Voilà ce que je voulais préciser.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Do you think that Minister Roberge's bill could make some kind of difference when it comes to integration? Do you think it has... there's any value in tabling a bill like this at this point?

M. Bérubé : When you cut the French formation for newcomers in Québec, it seems to me that it's a worse thing to do if you want to say welcome to immigrants in Québec. So, it doesn't matter what he has to say about those symbols today, it's about a daily basis, and people who are in Québec, don't have the opportunity to learn French. This is the main... the major concern for us.

Journaliste : Do you see this at all as a rehash of the Charter of Values?

M. Bérubé : They are afraid of two things: Donald Trump and lose the election in 2026. Those are their major concerns right now. And Mr. Legault, trying to find some ways to get... to get more... to be more popular, is very afraid of losing power. He's very into this.

Journaliste : And, Mr. Arseneau, just quickly on cuts in home care right now. We've heard Minister Dubé say repeatedly that, you know, they're trying to limit the impact on patients. What do these cuts say to you?

M. Arseneau : I think the... What's troubling is not only the cuts and the consequences, but it's the Government will to pretend that there are no cuts, that there are no consequences. So, hypocritically, the Government is saying that he's not cutting into the spending to help the most... the people most vulnerable in the society. So, that's what affects me. If the Government has a plan, if the Government needs to, you know, better manage, you know, public spending, he has to let us know where he's going to act and defend it. And, right now, he's saying: There are no cuts. We're not... We're just, you know, asking all the organizations that... the CISSS and the CIUSSS, to respect their budgets. Well, the consequence of... of those, you know, decisions are dramatic. So, first thing, the Government has to admit what's happening. And, you know, he's got to make choices and defend them. Right now, it's none of them.

Journaliste : On tariffs, do you believe that the Premier is doing enough to reassure Quebeckers?

M. Bérubé : About what?

Journaliste : On tariffs?

M. Bérubé : Well, we proposed him to work closely with him in a Québec team. I do think that we don't need to make some public speculation, public strategy. So, we'll see. But Mr. Legault has limited power, is a premier of a province. He doesn't have any power on the border and on the diplomacy. So, you only have a picture of him with Donald Trump on his Instagram, that's it.

Journaliste : Do you think that the SAQ boycott would be a good start or?

M. Bérubé : No, no public speculation. You don't want to send some information about our strategy. I don't think it's a good thing to leak those kinds of possibilities. So, we'll see. We need to be ready. So., I guess Premier Legault is ready, but is one of a ten province in Canada. So, all our expectation is on Justin Trudeau and his staff. This is what Québec is about right now. When you work with the United States, it's Canada with United States, it's not Québec. So, it's a reality check for us.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 48)

Participants


Document(s) associé(s)