Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice
Version préliminaire
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Le vendredi 6 décembre 2024, 7 h 45
Hall principal de l'hôtel du Parlement,
hôtel du Parlement
7 h 41 (version non révisée)
(Sept heures quarante-six minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Bonjour,
tout le monde. Donc, bilan de fin de session. D'abord, je veux dire que mis à
part notre travail, convenons que c'est une session qui est courte et qui a d'abord
été marquée par à nouveau la déconfiture de la CAQ dans plusieurs dossiers.
Donc, notre session commençait à Rouyn-Noranda. On avait des sujets sur la
santé et...
7 h 46 (version non révisée)
M. St-Pierre Plamondon : ...ces
sujets-là ont été éclipsés par la démission de Pierre Fitzgibbon, et ça allait
marquer le ton. Parce que cette session-là, elle est marquée notamment par le
dossier Northvolt qui a occupé à juste titre énormément d'espace, mais par d'autres
dossiers dans lesquels on voit l'absence de planification de la CAQ et la
déconfiture que ça entraîne. Pensons à la montée du crime organisé, l'éducation,
les CPE, la qualité des services dans les CPE, les coupures dans les francisations...
dans la francisation, les coupures en santé liées au déficit historique de 11 milliards.
Donc, plusieurs sujets qui ont occupé énormément d'espace cette session-ci.
Et le Parti québécois, évidemment, s'est
employé à être pertinent, juste et crédible sur chacun de ces sujets-là. Et
notre équipe de quatre députés et une porte-parole aura su, je pense, se
distinguer. Donc, ici, on pense à l'excellent travail de Joël, il a fait une
tournée sur la santé en Côte-Nord, en Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue, à
Drummondville. Une tournée qu'on aimerait voir de la part du gouvernement et
qui nous a permis de préparer ce que vous avez vu, notamment lors du Conseil
national en matière de santé. Il a talonné la CAQ, mobilisé des dizaines de
milliers de Québécois pour défendre la qualité des services dans les CPE, il s'est
tenu debout à plusieurs reprises pour éviter... dénoncer les diminutions de
services en région.
Si on regarde du côté de Pascale Paradis,
il s'est vraiment employé, dans le dossier Northvolt, et c'était absolument
nécessaire... Rappelons-nous que, dans le dossier Northvolt, nous avons été les
premiers à demander à soulever la question des garanties et on s'est... Je m'étais
fait faire un cours sur les débentures par François Legault et un cours d'une
arrogance inouïe, parce qu'évidemment qu'on le savait, c'est quoi, une débenture,
mais on ne savait pas comment elle était rédigée puis quelles étaient les
garanties réellement. Et, au fur et à mesure, le temps nous a donné raison, à
savoir que les déclarations tant de Christine Fréchette que de François Legault
n'étaient absolument pas le reflet de la situation du gouvernement du Québec
par rapport à ces centaines de millions qui sont plus qu'à risque. Pascal a
fait un excellent travail également dans ses prises de parole pour le projet de
loi n° 69, pour dénoncer la privatisation du secteur de l'énergie, un
sujet très important et sérieux. Son travail sur les coupures en francisation,
vous l'avez vu à nouveau cette semaine. Son travail également pour le
recrutement des jeunes par les groupes criminalisés.
Quant à notre excellent Pascal Bérubé, il
a mis en lumière l'abandon des entreprises régionales par le centre d'achats
groupés. Donc, en d'autres mots, il a encore mis en lumière un double discours
de la CAQ. Il a mobilisé l'industrie des effets visuels par rapport à des
coupes dans les crédits d'impôt. Bien sûr, on l'a vu très, très actif dans la
commission qui se promène sur le temps d'écran, et ça, on est très fiers de ça,
parce que, comme vous vous en souvenez, c'est nous qui avons introduit ce
sujet-là.
Je veux également mentionner le travail de
Méganne Perry Mélançon, parce qu'elle a fait... réussi à faire passer une
motion sur la violence faite aux femmes en lien avec les féminicides. C'est
important. Elle a réussi à faire parler de la représentation des régions, en
particulier... en particulier en... dans la Gaspésie.
Donc, nous sommes cinq, quatre élus plus
une porte-parole, et on a réussi à faire des interventions pertinentes au bon
moment. Dans mon cas, vous connaissez mon intérêt pour le temps d'écran chez
les jeunes, mais je pense que c'est une session qui a été beaucoup marquée par
les jeunes. Je suis intervenu sur le recrutement des jeunes par les gangs de
rue. Je suis intervenu sur la santé mentale des jeunes et la surprescription
auprès des jeunes. Je suis intervenu, vous l'avez vu, sur l'exploitation
sexuelle des mineurs. Je suis intervenu sur l'entrisme religieux dans les
écoles. Donc, le thème des jeunes aura été pour moi le thème principal cette
session-ci.
Donc, mis à part ça, on s'est rendus à
Victoriaville pour parler de santé et donner une vision à la santé, celle de
viser la santé des Québécois et non pas de prescrire toujours davantage sans se
poser de questions. Rappelons qu'on a publié un document de 92 pages sur l'immigration,
document qui a été bien reçu pour sa rigueur. Et vous aurez vu, tant dans le
dossier de l'entrisme religieux que dans le dossier de l'immigration, le
gouvernement faire du 180 degrés en l'espace de quelques jours après nos
prises de position. Dans le cas de Bedford, c'était notamment assez
spectaculaire, là, on nous disait qu'il n'y avait absolument aucune dimension
religieuse à ce dossier-là, et notre intervention a permis de changer le discours
en 48 heures du côté du gouvernement. L'actualité continue de nous
occuper, d'ailleurs, vous le noterez, sur la question de l'entrisme religieux.
Et évidemment j'ai parlé d'indépendance,
on a parlé d'indépendance...
7 h 51 (version non révisée)
M.
St-Pierre
Plamondon :...et on est fiers de ça,
on est fiers de notre équipe, et je considère donc qu'on a rempli nos
objectifs, à savoir être pertinents, être rigoureux, être utiles puis être
très, très présents, tant médiatiquement que politiquement, compte tenu de la
taille de notre équipe. Donc, je remercie tous ceux et celles qui sont ici ce
matin et qui ont rendu ça possible, c'est énormément d'efforts.
Et donc, pour conclure, à 22 mois des
prochaines élections, on demeure modestes, on demeure très lucides. Être
premier dans les sondages vient avec plusieurs pelures de banane qui nous sont
destinées, mais on est devant un gouvernement qui est absolument dépassé dans
la très grande majorité de ses dossiers. Un gouvernement qui ne planifie pas,
qui gouverne le plus souvent sur le coin d'une table en fonction du sondage du
jour. Ça n'a pas changé. Il n'y a pas de boussole qui a été trouvée, à l'évidence.
Et donc, aussi, un gouvernement qui dit une chose et fait son contraire, de
sorte que les Québécoises et Québécois n'ont plus vraiment confiance. Et nous,
c'est ça qu'on veut avec les Québécoises et les Québécois, un lien de
confiance. Nos prises de position ne sont pas dictées par le sondage du jour,
mais par notre compréhension des enjeux. Et on le livre avec transparence et
sincérité, authenticité. Et ça, pour nous, c'est important.
Dans plusieurs dossiers, on veille au
grain. Donc, pendant que nous, on veille au grain avec notre équipe de cinq,
malheureusement, souvent, la CAQ, elle, elle dort au gaz. Je pense que c'est ça
qui nous distingue et c'est ça qu'on va continuer de faire dans la plupart des
dossiers. Il y a plusieurs des engagements de la CAQ qui n'ont pas été
respectés, et on est devant à quelques jours maintenant d'une partielle dans
Terrebonne. Donc, ce sera également un indicateur encore bien plus clair que
toutes les projections et les sondages qui varient, et c'est normal, un
indicateur clair de la suite des choses au Québec, sur rendez-vous à Terrebonne
où on espère vraiment agrandir notre équipe avec Catherine Gentilcore, qui est
avec nous. Elle est où? Elle est juste là. On espère vraiment agrandir notre
équipe et mettre son talent au service des Québécoises et Québécois.
Ça a eu énormément d'impact d'avoir Pascal
Paradis, de passer de trois à quatre. Il ne peut pas se plaindre qu'il a manqué
de temps de glace, c'est un peu comme Lane Hutson, on l'a rapidement utilisé
dans toutes sortes de situations et c'est au grand bénéfice du Parti québécois
et du Québec. Ce sera la même chose pour Catherine Gentilcore, si on nous donne
cette opportunité, cette chance-là. Et donc le plan de match pour l'an
prochain, bien, ce sera votre question, continuer de donner l'heure juste aux
Québécois, continuer d'être rigoureux, d'arriver avec du travail solide, la
constance, la cohérence, puis ça va être le même plan de match pour 2025, en
sachant que ce ne sera pas un environnement facile. Et on rentre dans... on va
commencer 2025 avec le même optimisme et la même énergie que ce qui nous a
permis de faire ça cette année en 2024.
Le Modérateur : Alors, nous
sommes prêts à prendre vos questions... Alors, une question, une sous-question.
Journaliste : Bonjour à vous,
ce ne sera pas ma question. Alors, M. Paul St-Pierre Plamondon, c'est l'heure
de l'introspection. On va commencer par la facile : le bon coup.
M.
St-Pierre
Plamondon :Il y a plusieurs bons
coups. On est pertinent dans plusieurs dossiers. Et là où il y a des bons
coups, c'est quand on réussit à faire complètement changer le gouvernement dans
sa prise de position. C'est arrivé à quelques reprises, donc je n'en nommerai
pas un seul, mais vous noterez que, quand on arrive avec du travail bien fait
et réfléchi, souvent, le gouvernement change complètement sa position dans les
jours qui suivent. Ça veut dire qu'on fait notre travail malgré qu'ils sont 89 députés
et que nous ne sommes que quatre députés.
Journaliste : Le mauvais
goût.
M.
St-Pierre
Plamondon :Avez-vous avez des
suggestions?
Journaliste : Non, mais soyez
honnêtes, là, il doit y avoir quelque chose que vous vous dites : On
aurait pu faire mieux ou on aurait dû faire mieux.
M.
St-Pierre
Plamondon :Suggestions?
Journaliste : Ça fait que
vous avez été bon partout?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, on va vous revenir,
mais on peut toujours s'améliorer dans le sens où... La grosse difficulté, pour
être très transparent, c'est qu'on ne va pas au bout de notre potentiel en ce
moment. On est quatre plus une porte-parole et il y a des sujets, puis il y a
des événements, puis il y a des rencontres où est-ce qu'on aimerait être
présents. Et il y a une réalité très terre à terre, on est quatre élus. Donc
peut-être, pour 2025, si on peut élargir l'équipe, oui, on va augmenter notre
niveau de jeu. On n'est pas à notre plein... les projets de loi, les
commissions, il y a quelque chose qu'on peut faire en 2025 de mieux...
7 h 56 (version non révisée)
M. St-Pierre Plamondon : ...de
mieux qu'en 2024. Si on réussit à élargir l'équipe et donc à couvrir encore
plus large et avoir plus de ressources, moi, je pense qu'il y a de la place
encore pour de la progression dans le niveau de jeu de notre parti et je compte
beaucoup sur... Terrebonne sera très important pour nous en ce sens-là.
Journaliste : Ça fait que
vous avez été à 60 % de votre capacité, on vous donne une note de six?
M. St-Pierre Plamondon : Ça,
c'est votre note. Puis vous êtes libre de nous donner la note que vous voulez.
Journaliste : Moi, je ne
donne pas de note, je vous la demande.
M. St-Pierre Plamondon : Mais
je noterai... je noterai qu'on aura été premiers dès le début de l'année puis
qu'on aurait réussi, même en 2024, à progresser dans la confiance que nous nous
accordent les Québécois avec une équipe de cette taille-là. Il me semble, ce n'est
pas rien. Puis moi, je vous le dis, on va augmenter et améliorer notre niveau
de jeu en 2025 parce qu'on va réussir à élargir l'équipe, donc à être plus
nombreux, donc à être plus présents, parce qu'il y a des limites aussi, là, à
être quatre.
Journaliste : Bon, je vais
télégraphier pour les deux autres. Ils savent mes premières questions.
Préparez-vous. Sur Laval, vous en pensez quoi de ce qui se passe aujourd'hui,
là, la fameuse école religieuse, et tout ça, là?
M. St-Pierre Plamondon : Souvenez-vous
que, lorsque j'ai nommé qu'on avait des enjeux d'entrisme religieux, il y a eu
toutes sortes de réactions. Voici un autre cas. Et, devant ce qu'on pensait qui
était la situation au Québec, c'est-à-dire que ce n'est pas un cas isolé à
Bedford, nous allons revenir, à la prochaine session, avec nos propositions,
avec nos intentions pour la laïcité et la prévention des entrismes religieux et
des entrismes idéologiques. C'est une question qu'on a imposée au gouvernement,
parce que le gouvernement faisait semblant qu'il ne se passait rien. On va
revenir, comme on le fait dans plein de dossiers, avec une planification rigoureuse
puis des propositions précises au retour des fêtes.
Journaliste : Oui, bonjour.
M. St-Pierre Plamondon : Bonjour.
Journaliste : Vous avez parlé
tout à l'heure des pelures de banane qui venaient avec votre position dans les sondages.
À quelles pelures vous pensiez?
M. St-Pierre Plamondon : Chaque
semaine, il y en a. Disons que la situation intéressante du Parti québécois, c'est
que non seulement on n'est pas nombreux, mais tous les autres partis de l'Assemblée
nationale ont des choses à dire sur nous, mais, en plus, il y a un autre palier
de gouvernement qui est complètement de trop et qui s'emploie à également
chercher comment on peut faire trébucher le Parti québécois. Ça va avec cette
position-là. Mais je note que, durant toute l'année, on aura été dans cette
position-là puis on a été capables de maintenir le rythme, de maintenir la
qualité. Donc, prenons 2025 avec la même approche, en sachant qu'il n'y aura
pas de balade dans le parc facile et que ce sera exigeant.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a un sujet dont vous auriez aimé qu'on parle davantage, qu'il s'impose
davantage?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
oui, il y en a un. Je vous parlais des jeunes. On a demandé à ce qu'il y ait
une commission sur le recrutement des jeunes par les gangs de rue. Les
témoignages qu'on a sur le terrain, parce qu'on fait... on se prend... on prend
la peine de comprendre ce qui se passe, de faire notre propre enquête, c'est
que, dans certains quartiers de Montréal, les jeunes sont forcés de rentrer
dans le crime organisé, sinon ils se font casser la gueule. Et même chose pour
la prostitution des mineurs. Le phénomène est absolument inquiétant. Et, hier,
on a eu la réponse du gouvernement : Est-ce qu'on peut avoir une
commission sur le crime organisé?, puis la réponse, c'est non, comme s'il ne se
passe rien, comme s'il n'y a pas de problème, comme si on ne prend pas au
sérieux cette situation-là du côté du gouvernement. Ça me... Ça nous interpelle
énormément parce que ce sont des mineurs, ce sont... c'est notre avenir, puis
on est dans l'indifférence, un... des réponses qui manquent d'empathie, qui
manquent de sérieux.
Rappelons qu'une commission, c'est de
prendre au sérieux un sujet et de faire venir tous les experts et les intervenants
qui peuvent éclairer des élus pour qu'on ait la bonne réponse le plus
rapidement possible. Quand le gouvernement dit non à une commission sur quelque
chose d'aussi fondamental, c'est que vraisemblablement on ne trouve pas
nécessaire de consulter puis on ne trouve pas que c'est un sujet assez sérieux
pour mobiliser les ressources de l'Assemblée nationale. Quand ça touche aux
jeunes, moi, ça m'interpelle énormément.
Journaliste : Juste en lien
avec l'histoire de ce matin, là, de l'organisme communautaire, là, qui vous
reproche, là... Bon. Qu'est-ce que vous diriez à des gens qui pourraient avoir
l'impression que le PQ fait une espèce de repositionnement vers des sujets plus
loi et l'ordre, là? Vous parlez beaucoup de police, d'enjeux comme ceux-là, de
sécurité, des sujets peut-être qu'on pouvait associer à d'autres formations
politiques.
M. St-Pierre Plamondon : La
défense des jeunes... C'est à proprement dit le rôle d'un État social-démocrate
que de s'assurer de l'épanouissement, de la qualité de l'éducation. Et
revenons, là, sur...
8 h 01 (version non révisée)
M. St-Pierre Plamondon : ...ses
commentaires sur la panique morale que j'engendre. Premièrement, je remercie
Québec solidaire, les libéraux et la CAQ d'avoir tous voté en faveur de la
motion qu'on a mise de l'avant. Donc, ce n'est pas la motion de PSPP, mais
celle de plus de 100 élus qui ont voté en faveur. Et ça parle de notre
époque, mais la réplique de l'organisme est quand même absolument parlante.
Quand tu affirmes qu'il y a du positif dans le fait que des mineurs échangent
leurs services sexuels en échange de rémunération puis tu dis : Le
problème, c'est moi. Puis la panique morale, ça ne fonctionne pas, là.
Puis j'ai préparé, parce qu'on me reproche
dans leur texte de ne pas avoir... de ne pas m'être penché assez sur leur
historique puis leur travail. En fait, on avait fait nos devoirs avant. Voici
quelques citations de cet organisme-là, notamment dans les commissions
parlementaires à laquelle Méganne...
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : La commission spéciale.
M. St-Pierre Plamondon : ...la
commission spéciale, Méganne était présente. «L'organisme se démarque d'emblée
des discours réduisant les personnes qui échangent des services sexuels au
statut de victime et propose une démarche d'intervention mettant de l'avant le
libre arbitre des jeunes». Ce sont des mineurs de 12 ans. Ils
interviennent auprès de jeunes de 12 ans puis ils leur disent : Aie!
Le «sugaring», les «sugar-daddies», c'est ton libre arbitre. Ce n'est pas
sérieux, là. Un autre : «À propos de «l'empowerment» et de l'autonomie,
Weiss, un auteur, démontre que, pour plusieurs, les échanges de services
sexuels sont des stratégies «d'empowerment» leur permettant de reprendre un
contrôle sur leur vie et qui tendent à être émancipateur». C'est ce qu'ils nous
ont dit. «De plus, l'échange de services sexuels peut également être source d'émancipation,
qu'elle soit matérielle ou affective, et peut procurer aux jeunes une meilleure
estime de soi en leur donnant un pouvoir d'action sur leur propre vie». Ça, c'est
financé par l'État. Puis là il y a tous les élus de l'Assemblée nationale, sauf
une abstention, qui a dit : Ça suffit. Donc ils peuvent m'attaquer
personnellement. Qu'ils fassent ça, ça me change... Ça ne change absolument
rien à ma position. Leurs citations et leurs gestes parlent d'eux-mêmes. Et
nous sommes en démocratie. Et donc c'est la volonté démocratique qui va faire
en sorte que ces choses-là changent. Parce que quelqu'un de 12 ans n'a pas
à exercer son libre arbitre pour rentrer dans une... dans une relation «sugar-daddy»
ou toute autre forme de service sexuel en échange de rémunération, C'est
absolument... C'est de l'exploitation sexuelle. Et c'est... Ça doit être dit,
ça doit être nommé.
Journaliste : Bonjour.
M.
St-Pierre
Plamondon :Bonjour.
Journaliste : Dans votre
rétrospective, vous n'avez pas parlé, ou je n'ai pas entendu, d'immigration.
Pourtant ça a été...
M. St-Pierre Plamondon : On
l'a fait. On a parlé du plan. On a déposé un plan de 92 pages, comme je le
disais, qui a amené le gouvernement à changer son discours, à prendre position,
je pense, trois jours plus tard, comme dans le cas de l'entrisme religieux, où
est-ce qu'on nous disait qu'il n'y avait rien à voir, rien à faire, puis, 48 heures
plus tard, le premier ministre changeait la position. Donc, oui, en fait, il
faut comprendre que pour notre équipe, compte tenu des ressources limitées
également qui nous ont été consenties, vous vous souviendrez de ces
négociations assez originales, là, où est-ce que le Parti québécois se retrouvait
le bec à l'eau en termes de ressources parlementaires. Produire un document de
92 pages avec des notes de bas de page et beaucoup de recherche, ça a...
M. Paradis : 245.
M. St-Pierre Plamondon : 245
notes de bas de page. Ça demande énormément de ressources, mais on y tient
parce que c'est notre style. Quand un sujet est complexe et mérite des nuances,
le coucher par écrit sur 92 pages, on le sait que ce n'est pas tout le
monde qui va le lire, mais c'est là. Puis le travail a été fait. Et le plus qu'il
y a de rigueur et de préparation, le plus souvent qu'on influence le
gouvernement qui ironiquement, avec les ressources de l'État, n'a pas fait ce
travail-là, n'a pas déposé de vision et de travail détaillé. Donc, on va
continuer de travailler comme ça.
Journaliste : L'objectif en
2025, réaliste, là, c'est-tu que l'année prochaine vous soyez six ou cinq?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
là, on ne le contrôle pas. C'est parce que, pour être six, ça prend une
partielle. On n'a aucune... aucun contrôle. L'objectif, c'est d'être
minimalement cinq. Et comprenez que ça a un impact déterminant pour nous. Alors
qu'à 89, 90, 88, ça ne change rien, pour nous, de passer de quatre à cinq, ça
nous permet de faire des choses qu'en ce moment on ne peut pas faire. Parce que
regardez l'espace médiatique, l'espace politique, le travail de préparation qu'on
fait, il y a des limites à ce qu'on peut faire à quatre. Quand on augmente de
25 % les effectifs, ça aura un impact sur ce qu'on est capables de faire.
Et j'espère vraiment que c'est ce qui nous attend en 2025.
Journaliste : Bonjour à tous.
J'aimerais revenir un peu... Ça a été abordé rapidement. Bon, on a un nouveau
cas d'école ce matin. Le ministre dit qu'il veut légiférer pour renforcer la laïcité.
Vous, vous avez dit que vous alliez répondre avec vos propositions en la
matière, mais vous avez dit : On va répondre...
8 h 06 (version non révisée)
Journaliste : ...en ce qui
concerne l'entrisme religieux, mais également l'entrisme idéologique. J'aimerais
mieux comprendre un peu. Vous avez déjà parlé de votre position là-dessus, mais
quel... Qu'est-ce qui peut être fait? Parce que vous avez l'air de le mettre un
peu sur le même pied d'égalité.
M. St-Pierre Plamondon : Non,
ce n'est pas le même pied d'égalité. C'est juste que...
Journaliste : Non? Juste
préciser un peu. Puis quel genre de mesure? Parce que je me questionne. Lorsqu'on
parle d'entrisme idéologique, il y a des enjeux aussi de liberté d'expression
qui viennent en ligne de compte. Donc, j'aimerais mieux comprendre votre
position un peu.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
vous en avez... vous avez un exemple d'entrisme idéologique. Donc, si un
organisme communautaire va dans les écoles, puis que le ministre ne fait aucun
suivi puis n'a aucune idée, en fait, qui vient des écoles dire quoi, puis que
cet organisme-là dit à des enfants de 12 ans : C'est votre libre
arbitre, si vous voulez un «sugar daddy», bien, on est devant un cas d'entrisme
idéologique à savoir que le point en commun, c'est que le... En principe, le
programme du ministère doit être suivi, il n'est pas facultatif. Donc, quand on
rentre du religieux dans l'école ou quand on rentre des présentations qui sont
incohérentes ou qui ne font pas partie du programme du ministère, bien, on a
des problèmes d'entrisme à savoir qu'il n'y a pas de cohérence.
Nous, notre prétention, c'est que le
ministère fait un programme, ce programme-là doit être le reflet de la
démocratie et ce programme-là, donc, doit être respecté dans les écoles. Puis
là, peu importe c'est quoi, la source de non-respect du programme, c'est un
problème parce que ça veut dire que ça dépend on est où, au Québec, puis dans
quelles circonstances, puis là on tombe au hasard sur du contenu qui n'est même
pas approuvé. Donc, c'est ça, notre prétention. Donc, on va préparer ça pour la
rentrée, donc vous aurez les détails en temps et lieu.
Journaliste : O.K. Mais juste
encore pour ramener, parce que vous utilisez le même terme «entrisme» qui...
dans la définition, c'est cette idée, là, finalement, d'investir les
institutions dans le but d'en changer les orientations. Vous avez parlé de cet
organisme-là. Tu sais, est-ce qu'on a des informations sur le fait que c'est
une tendance généralisée? Est-ce qu'ils vont dans les écoles? Est-ce qu'il y a
une... justement, une tendance forte ou ce genre d'idées là... sont imprégnées
dans les écoles et dans les institutions au Québec?
M. St-Pierre Plamondon : Notre
prétention, c'est que le programme du ministère de l'Éducation doit être
respecté en tout temps. On va vous revenir sur des balises qui permettent de
garantir la cohérence et le respect du programme du ministère de l'Éducation.
Et on pense que l'actualité, cette session-ci, nous démontre qu'on est rendu à
clarifier ces balises-là. Donc, on va vous revenir.
Journaliste : Merci.
Journaliste : Bonjour. On
vous a souvent entendu critiquer le fédéralisme, bon, ça on est habitués, et
rarement critiquer un groupe de personnes ou des gens. C'est... Ça a été un peu
votre devise depuis la campagne électorale, d'ailleurs. Récemment, vous avez
décidé d'attaquer les wokes directement dans une pléiade à... au...
M. St-Pierre Plamondon : Je...
Journaliste : Je vais
terminer ma question, merci. En quoi c'est bon, pour votre projet d'indépendance,
de faire ça?
M. St-Pierre Plamondon : À
nouveau, ce que le Parti québécois fait, c'est de s'efforcer de donner l'heure
juste sur chacun des sujets qui comptent. On ne fait pas d'étude de marché ni
de sondage interne avant de prendre une position. Dans l'affaire Bouazzi, j'ai
dénoncé trois comportements récurrents, dont on a soupé, je les répète :
désinformer ou déformer les propos de ses adversaires pour faire des procès d'intention,
mettre des termes racistes, phobes, intolérants pour décrédibiliser son
adversaire ou encore se victimiser pour rendre tout dialogue au débat
impossible. Je maintiens que ces trois comportements là ne sont pas
acceptables. Puis je pense que c'est une position qui est plus que raisonnable
et plus que nécessaire si on veut une démocratie fonctionnelle. Et ce n'est pas
garanti. Regardez ce qui se passe à travers le monde en ce moment. Les
démocraties ne vont pas bien. Et je pense que ce n'est pas notre dernière
intervention sur les fondements d'une démocratie saine si on recherche la paix
sociale. Ce ne sont pas tous les groupes, en ce moment, qui recherchent la paix
sociale. Nous, c'est notre cas, et ça vient avec certaines règles de comment
débattre et comment ne pas désinformer pour rendre le débat impossible.
Journaliste : Mais à ma
question plus précisément. Donc, ça crée une certaine division. Il y a des...
Il y a des souverainistes qui se considèrent sans doute wokes, là, qui se sont
peut-être senti touché, affecté par vos propos. Donc, de quelle façon c'est
bon, pour le mouvement indépendantiste, de faire ce genre de sortie? Ça, c'était
ma première question. Donc, je pourrais...
Journaliste : Moi, je présume
que, peu importe où se situent les gens, l'identification des trois
comportements que je juge... que nous jugeons inacceptables ne pose pas
problème pour la suite des choses parce que ce sont trois comportements inacceptables.
Je ne verrais pas quelqu'un dire...
Journaliste : Mais est-ce que
vous continuez de dire que c'est du wokisme?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne verrais pas...
Journaliste : Vous l'avez
nommé à plusieurs reprises. Là, ce matin, vous n'avez jamais dit le mot, aucune
fois.
M. St-Pierre Plamondon : Non,
non, mais ça peut être woke, gauche radicale, néoprogressisme, peu importe l'étiquette
qu'on met là-dessus, les comportements que j'ai identifiés...
8 h 11 (version non révisée)
M. St-Pierre Plamondon : ...comportements
que j'ai identifiés sont clairs, je ne vois pas d'indépendantistes dire :
Moi, je tiens absolument à ce qu'on désinforme puis on déforme les propos, puis
je trouve ça important d'accoler des épithètes à mes adversaires. Je ne vois
pas ça arriver. Donc on va évidemment maintenir la constance de notre discours
sur ce qu'on dénonce, parce qu'évidemment, là, il y a toujours le jeu, ensuite,
des propos qui... tu sais, ce n'est pas une attaque sur des personnes, mais c'est
vraiment la dénonciation dans le cas d'un dossier qui était étincelant de
clarté, l'affaire Bouazzi, la dénonciation de trois comportements, puis on va
maintenir notre position là-dessus.
Le Modérateur : Merci
beaucoup, M. Lachance, on va...
Journaliste : Bien, c'était
une question, là.
Le Modérateur : Trois
relances, là, mais...
Journaliste : Il n'y a pas eu
trois relances, il n'a pas... il n'a pas répondu à la première question. C'est
la première question encore.
Le Modérateur : On pourra y
revenir plus tard, mais j'aimerais...
Journaliste : Maintenant, sur
un sujet d'actualité...
Le Modérateur : J'aimerais
laisser la parole à Mme Lévesque, on va y revenir plus tard, si on a le temps, M....
Journaliste : Je suis là, là,
je ne reviendrai pas. Sur un sujet d'actualité, on voit qu'il y a des décès
liés aux... les spécialistes disent qu'il y a des gens qui sont décédés, cette
année, en attendant d'être opérés à cause de la liste d'attente. Est-ce que c'est
normal qu'au Québec les spécialistes soient obligés de sortir pour dire :
Aïe! Il y a eu 70 décès parce qu'on n'a pas été capables de les opérer?
M. Arseneau : Bien, poser la
question, c'est y répondre, là. Est-ce que c'est normal au Québec, en 2024, que
des gens décèdent sur la liste d'attente, alors qu'on ne peut pas avoir de
services? Non, ce n'est pas normal. C'est absolument scandaleux, en fait, d'en
arriver là. Et malheureusement, si ça prend les médecins spécialistes pour
dénoncer ce phénomène-là, c'est parce qu'il y a une omerta depuis plusieurs
années dans le système de santé et qu'on a encore éloigné le pouvoir politique
de la gestion de la santé avec la mise en place de Santé Québec. Est-ce qu'on
aura davantage l'heure juste sur ce qui se passe vraiment dans le réseau au
cours des prochains mois et des prochaines années? C'est ça, le grand défi de
Santé Québec, non seulement d'améliorer les opérations, d'optimiser les fonds
qui sont disponibles, d'améliorer justement le bilan, mais aussi d'être certain
que la transparence soit totale sur la façon dont on obtient un retour sur
notre investissement en matière de santé.
Le Modérateur : Mme Lévesque.
Journaliste : Bonjour.
Comment vous allez garder le rythme jusqu'en 2026?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
j'ai une annonce importante à faire, par rapport à 2026, donc je serai candidat
aux élections de 2026. Et je confirme que chacun des députés ici présents se
représentera en 2026. Je le dis parce que François Legault a également confirmé
ça. Mais souvent François Legault dit quelque chose, mais, en fait, il fait l'inverse.
Je vous invite à poser la question aux députés de la CAQ dans le cadre de leur
bilan. Qui, parmi les députés de la CAQ, se sent prêt à défendre leur bilan et
à solliciter un autre mandat en 2026? La question mérite d'être posée compte
tenu de ce bilan-là à l'heure actuelle.
Journaliste : Mais je la pose
à vous, là, M. St-Pierre-Plamondon, parce qu'on vous a senti…
M. St-Pierre Plamondon : Donc,
je serai là.
Journaliste : ...quand même
fatigué en cette fin de session, un peu. Il y a eu une absence qui a été
remarquée. Vous l'avez dit, on n'est pas à notre plein potentiel. Sérieusement,
là, comment vous allez vous assurer de garder le rythme, maintenir cette
présence-là à l'Assemblée nationale pendant les prochains mois?
M. St-Pierre Plamondon : L'ajout
d'une personne aurait un impact significatif. Et, dans l'intervalle, il faut
juste comprendre comment on fonctionne pour être sur tous les sujets puis
occuper cet espace-là alors que nous ne sommes que quatre. On est dans une
course à relais où, des fois, la personne qui vient de sprinter un 100 mètres
passe le témoin. Il y a... un gros avantage qu'on a, c'est la cohésion. C'est-à-dire
que peu importe à qui vous parlez, la réponse sera la même et du même niveau.
Ce qui nous a amenés à faire ce système de rotation pour se donner une chance.
Évidemment que, s'il y a une personne de plus dans la rotation, ça nous aide
énormément, et nul doute que les fêtes vont nous permettre de siroter un
chocolat chaud puis qu'on va revenir top shape en janvier.
Journaliste : Mais est-ce
que... par rapport à cette absence-là, on ne vous a pas entendu, on vous... on
vous a lu, mais est-ce que vous trouviez que c'était une critique qui était
injuste?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
c'est-à-dire que mes adversaires vont trouver à peu près tout ce qu'ils peuvent
pour me critiquer. Donc, on était dans une situation où j'avais travaillé
grosso modo 14 jours consécutifs. Et, compte tenu du degré de préparation
pour un sujet sérieux, ce n'est pas moi qui ai pris ce mandat-là, c'est Pascal
Paradis. Pour autant, j'avais publié ma position sur les tarifs. C'est notre
manière de fonctionner depuis quand même plus d'un... plus d'un an, parce
que...
Journaliste : Mais je veux
dire, ça ne vient pas avec le travail, travailler 14 jours consécutifs,
quand on veut aspirer à prendre le pouvoir et devenir premier ministre du
Québec?
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
mais surtout ça vient avec la situation d'être quatre, que d'avoir cette
passation de témoin, dans l'optique de toujours livrer de la qualité. Si tu n'es
pas en état de bien te préparer puis de ne pas livrer de la qualité, passe le
témoin au prochain dans le cadre de cette course à relais là, parce qu'on a la
qualité. Peu importe qui, je m'excuse de parler de baseball...
8 h 16 (version non révisée)
M.
St-Pierre
Plamondon :...mais, peu importe qui
vient au bâton au Parti québécois, en ce moment, c'est la même moyenne au bâton
puis les mêmes aptitudes. Et ça, c'est notre grosse force. Donc, compte tenu de
cette difficulté, là, de couvrir tout, tout le temps, alors qu'on est si peu
nombreux, on a cette rotation-là. Et, si on va chercher quelqu'un de plus,
évidemment que ça fera une différence importante, mais ne jamais, jamais couper
sur la qualité puis la préparation.
Journaliste : Merci.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : Good morning.
M.
St-Pierre
Plamondon :Good morning.
Journaliste : You mentioned
earlier that Pierre Fitzgibbon stepping down sort of set the tone for the
session, in your view. What exactly do you mean by that?
M.
St-Pierre
Plamondon :Well, when we prepare for a
new session, we identify what we want to be talking about, what we think are
the most relevant issues in our society. And what we've seen this session is
the CAQ's situations took a lot of space, and then we are bound to comment on
Fitzgibbon not continuing, and the impact on a bill that is privatizing energy,
and on Northvolt, and so on.
So, what I see from this session is how
much time we spent on commenting the fact that the CAQ didn't focus, didn't
prepare and manage correctly over the past six years. And now it has obvious
consequences. So it takes up a lot of space. So, that's one characteristic, I
think, of this session, yes.
Journaliste : On religion in
schools, what do you make of the fact that Mr. Drainville waited until the last
day of the session to announce he would eventually be tabling a bill to sort of
tackle that issue?
M.
St-Pierre
Plamondon :We need to remember that
Mr. Drainville thought there was no issue of religious entry in our schools.
And as in many files or many topics, the CAQ waits until the situation is
really difficult to manage to try to do something. And that's called lack of
preparation, lack of rigorous preparation.
Journaliste : How would a PQ
government do better than the CAQ with this case of «Saint-Maxime» that we can
see in the media today? How would you... better?
M.
St-Pierre
Plamondon :Well, it's really
interesting. The party that said that prayers in school was an issue and that
we needed to do something about it was the Parti québécois, and then they did
something. And the party that said there is a religious entrism issue here at
Bedford, and it might be much broader than what we think, was the Parti
québécois. They changed their discourse. So, what would be different with the
Parti québécois is that we would work ahead and we would not wait and overlook
important issues to the point where now we're in a situation where, in panic,
they will try again to improvise something. We do not. We're not in the mood
for improvization. We work ahead of issues, and I think that's a very
distinctive trait from... approach.
Journaliste : It's still not
clear for me, like, would you reinforce the laws? Like, would you...
M.
St-Pierre
Plamondon :We will present how we will
reinforce the law and make it more clear on certain topics. We'll do that when
we come back from the vacations.
Journaliste : O.K.. Just a
clarification of Mr. Fitzgibbon. Mr. Legault wanted this to go away, like,
quickly, so this is why he took this decision rapidly. Do you think his
political instincts didn't work in this case?
M.
St-Pierre
Plamondon :I think he's still looking
for his «boussole». What is «boussole»... compass...
Journaliste : He made that
joke, by the way.
M.
St-Pierre
Plamondon :It's one example among many
during this session that he's still looking for a compass, and, I mean, we can
see it, but what can we do at this point? We're just 22 months away from the
elections. So, we're not anymore in the mood of saying : Can we find a
compass for François Legault, we're in the mood of preparing ourselves to do
better.
Journaliste : Okay. So,
that... this is my last question. You said that it would be pivotal for you to
win the two potential future seats, Terrebonne and Arthabsaka because you are
four and you're holding the fort with four MNAs, with the pressure to do well
because you're the number one in opinion polls since more than a year now. Is
it an admission that it is tough?
M.
St-Pierre
Plamondon :Oh! I never said it was
easy. I never said it was easy. We are independentist vikings...
8 h 21 (version non révisée)
M.
St-Pierre
Plamondon :...and
we've been holding the fort for two years now, and we've been doing good. We
would welcome reinforcements. And even if we don't, we wouldn't get it, we
would maintain the same quality, I think. But there's a price to everything, I
never said it was easy, to the contrary.
Journaliste :
Good morning. If it's not easy and
you're a small but maybe mighty bunch, in your opinion, leading up to this
election in, like you said, 22 months away, how do you keep this momentum
without getting tired or without losing the hope of these Quebeckers who have
kind of supported you in the past couple of months?
M. St-Pierre
Plamondon :
It's
really demanding to be only four minutes MNAs and one spokesperson, but we do
have a lot of fun. There's a lot of cohesion in this team. So, there are jokes
and there are moments where we go the extra mile just because the atmosphere is
really, really positive. Even when we're faced with attacks from other parties,
we respond together. And that's also a trait or a characteristic that is
determinant, because you can be overworking and like giving everything you got,
if the climate in which you work is really positive, it gives you a second the
rush of energy.
Des voix :
...
M. St-Pierre
Plamondon :
They're
just telling me so many things, they said: That's not all. We're supported as
well by a growing number of Quebeckers. So, when you walk towards a
«rendez-vous» and somebody tells you: I know it's tough, I know you're working
hard, but, come on, let's do it, you continue. And I think 2025 will give us
more team teammates. And so, we want Ivan Demidov.
Journaliste :
When it comes to Minister Drainville
and everything that's going on with schools like Bedford and Saint-Maxime, what
would you like to see in this bill in order to really make a change?
M. St-Pierre
Plamondon :
Well,
we'll tell you that ahead of what they'll... So, we'll give them the answers,
as we often do.
Le Modérateur : Merci
beaucoup, c'est ce qui conclu le point de presse du Parti québécois.
(Fin à 8 h 24)