(Huit heures trente et une minutes)
Mme Ghazal : Alors, bonjour,
tout le monde. Je suis très, très heureuse d'être ici avec vous en cette
dernière journée au Parlement et accompagnée, évidemment, de mes collègues mais
aussi de notre leader parlementaire, Alexandre.
Cet automne, ça a été le grand retour de
l'austérité. Ça fait des années qu'on le dit, à Québec solidaire, baisser les
impôts des plus riches et gaspiller notre argent dans de mauvais paris
économiques, c'est un boomerang qui finit toujours par nous revenir en pleine
face. François Legault a fait des mauvais choix, et maintenant c'est la
population qui va payer.
Le pire dans tout ça, c'est que la CAQ
commence par couper dans ses propres priorités. La CAQ coupe en francisation
des immigrants. La CAQ coupe dans les écoles primaires et secondaires, elle
coupe dans les cégeps. La CAQ veut aller chercher 1,5 milliard de
dollars en coupant dans nos hôpitaux. Encore là, qui va payer? C'est la
population, c'est les patients. Les Québécois et Québécoises vont continuer à
payer en double, une fois avec leurs impôts et une autre fois sur leur carte de
crédit, en étant obligés d'aller au privé.
Notre système de santé se privatise jour
après jour, puis ça, ça se passe chez nous, ça ne se passe pas au Texas. Et ça,
il y a juste Québec solidaire qui en parle. Le Parti libéral veut encore plus
d'austérité, comme dans le bon vieux temps de Philippe Couillard. Le Parti
québécois se prépare déjà, hein, ils l'ont annoncé, à couper dans la fonction
publique. Il y a juste Québec solidaire pour défendre nos services publics
contre la prochaine vague d'austérité caquiste qui s'en vient cet hiver. Mon
message, c'est que les Québécois et Québécoises peuvent compter sur nous. On
est là pour défendre le monde. Le bouclier anti-austérité à l'Assemblée
nationale, bien, c'est Québec solidaire qui le porte.
Sur une note un peu plus personnelle, vous
le savez, mon co-porte-parole, notre chef parlementaire, Gabriel, est en congé
de paternité pour les trois prochains mois. Je suis fière de lui qu'il ait pris
ce temps-là comme un homme moderne. C'est, je pense, le premier chef
parlementaire qui le fait. Puis on a une bonne nouvelle, vous l'avez peut-être
vue sur ses réseaux sociaux, le bébé, la petite Louise est arrivée, puis papa
et maman se portent très, très bien. J'ai hâte de voir... de revoir Gabriel,
mais aussi de voir la petite Louise. Je pense que tout le monde est d'accord
avec ça.
Cet automne, Gabriel a travaillé très,
très fort sur une cause en particulier : la faim à l'école. Gabriel, là,
vous l'avez vu à l'œuvre, il a tout fait, tout fait pour convaincre la CAQ de
servir des lunchs à l'école aux enfants du Québec. Puis on l'a vu, dans la
population, cette proposition, elle fait du chemin, mais on ne lâchera pas pour
qu'elle continue à faire du chemin aussi à l'Assemblée nationale et que... et
convaincre la CAQ d'offrir ces lunchs et de mettre fin à la faim dans nos
écoles.
À Québec solidaire, je le répète, on est
là pour défendre le monde. C'est ce qu'on fait dans l'opposition et c'est ce
qu'on va faire dans le gouvernement.
Merci, tout le monde. Donc, on va prendre
vos questions puis on se revoit en 2025 en pleine forme.
La Modératrice : M. Laforest.
Journaliste : Bonjour à vous
tous. Le bilan, c'est l'heure de la marche dans la neige. Le bon coup?
Mme Ghazal : Le bon coup de?
Journaliste : Pour votre
formation politique.
Mme Ghazal : Ah! bien, on en
a plusieurs. Je viens d'en mis une, la... le programme d'alimentation scolaire
dans les écoles pour mettre fin, dans les écoles... dans le... à la faim dans
les écoles. Il y a aussi toute la question de l'austérité. Vous l'avez vu cette
semaine, puis ça fait plusieurs fois, Guillaume, aussi, Cliche-Rivard, qui est
allé beaucoup sur les coupes en francisation. Là, le gouvernement commence un
petit peu à rétropédaler. Il y a aussi... je viens de le nommer, c'est Vincent
Marissal qui a talonné le gouvernement puis qui a mis au goût... à l'ordre du
jour la question du privé en santé. Donc là, le gouvernement essaie un petit
peu de mettre... de changer les choses, il parle un peu des deux côtés de la
bouche. Donc, on est là. Ça, c'est trois bons coups dont on est très, très
fiers à Québec solidaire.
Journaliste : Le mauvais
coup?
Mme Ghazal : Le mauvais coup?
Je n'en trouve pas. Prochaine question.
Journaliste : L'affaire
Bouazzi, ce n'est pas un mauvais coup, ça?
Mme Ghazal : Bien, en fait,
ce qui s'est passé avec M. Bouazzi... avec Haroun, puis tout ce qui s'est
passé, c'est sûr que c'est arrivé un petit peu au même moment où moi, je suis
arrivée comme porte-parole. Je peux quand même vous dire que j'aurais aimé que
ça se passe dans une atmosphère un peu plus calme, un peu moins de turbulence,
mais ça ne nous a pas empêchés d'être très, très, très focussés sur nos
priorités. Je viens de parler du privé en santé. Vincent Marissal, c'est le
chien de garde du système de santé publique au Québec et à l'Assemblée
nationale. Donc, ça ne nous empêche pas de continuer à être très, très, très
présents.
Moi, avec mon arrivée, je vous dis, c'est
arrivé peut-être dans un moment un peu plus turbulent. Ça fait trois semaines
que je suis porte-parole de Québec solidaire. Je suis très, très fière des
trois semaines que j'ai eues avec mes collègues. Je suis vraiment très
contente. J'ai beaucoup parlé aussi de la contraception pour la rendre gratuite
pour les femmes. Ça coûte extrêmement cher pour les femmes, la contraception.
Ça fait partie aussi des droits des femmes. J'ai porté une pétition à l'Assemblée
nationale qui a été la plus populaire de la présente législature. Ce n'est
quand même pas rien. Puis j'ai senti que le gouvernement avait une ouverture.
M. Legault m'a dit que c'est une bonne idée, mais est-ce qu'on va
continuer? Je vais continuer d'insister pour que ça ne soit pas juste une bonne
idée puis qu'il la mette à l'oeuvre. Donc, on est très, très, très concentrés
sur nos priorités. Et puis on est un parti d'opposition, mais on est aussi un
parti de propositions.
Journaliste : Un petit sondage
à main levée. Qui se présente en 2026?
Mme Ghazal : On est tous
ici. On est tous un caucus uni, hein, puis on est ensemble. Tous mes collègues
sont ici. Et nous, on travaille très, très fort pour les Québécois et les
Québécoises sur les enjeux qui les concernent dans leur quotidien pour être
prêts en 2026 pour avoir une offre inspirante.
Journaliste : Bonjour. Je
reviens parce que vous avez souligné dans votre présentation, donc, l'absence
saluée, on pourrait même dire, l'absence de M. Nadeau-Dubois. Vous n'avez
pas dit un mot sur l'absence, c'est évident, de M. Bouazzi. Là, on le
voit, on le voit très bien. Est-ce qu'il est nécessaire d'avoir une nouvelle
discussion avec lui pour l'avenir ou, pour vous, c'est... le dossier est complètement
clos? Et quelles nouvelles avez-vous de la réflexion qu'il doit avoir en ce
moment, M. Bouazzi?
Mme Ghazal : Le dossier
est clos, c'est-à-dire qu'on a tourné la page. Haroun a été éprouvé par ce qui
s'est passé. Je veux dire, c'est normal, tout ce qui s'est passé avec... avec
les... à l'Assemblée nationale, vous l'avez vu. Il a reçu aussi des messages
très, très haineux. J'en ai lu, on est plusieurs à les avoir vus. C'est
extrêmement éprouvant. Donc, c'est tout à fait normal qu'il prenne un temps chez
lui. Mais il va être là en janvier, puis il est... On est un caucus uni, puis
il va être avec nous en janvier. Ça, c'est sûr et certain. Moi, je m'attends
qu'il soit avec nous. Donc, on passe à autre chose, puis on reste concentrés
sur nos enjeux, les enjeux qui sont très, très importants pour les Québécois.
Ça ne nous empêche pas, là, de continuer.
Moi, j'ai envie aussi de souligner tout le
travail qui a été fait par Andrés Fontecilla, on l'a beaucoup souligné à la
dernière session, mais ça continue, sur le logement. Andrés, il est très, très,
très présent sur le terrain. Il est aussi très présent sur les questions de la
violence des gangs de rue. Il connaît les familles par leur nom, très, très,
très proche. Et donc on reste très, très concentré sur les enjeux importants
pour les Québécois. Puis Haroun, quand il va se joindre en janvier en pleine
forme, nous aussi, on va tous être en pleine forme, avec nous puis on va
continuer à travailler sur nos priorités.
Journaliste : Juste une
précision avant de passer à un autre sujet. Vous avez dit que vous vous
attendiez à ce que M. Bouazzi soit là. Est-ce qu'il vous a dit qu'il sera
effectivement présent?
Mme Ghazal : Haroun va
être présent avec nous.
Journaliste : C'est ce qu'il
vous a dit.
Mme Ghazal : Oui, il va
être présent.
Journaliste : O.K. Autre
sujet, croyez-vous qu'il est nécessaire de légiférer pour renforcer la laïcité
dans les écoles?
Mme Ghazal : Là,
évidemment, vous faites référence à ce qui s'est passé, notamment à l'école
Bedford et aussi dans une école à Laval, une école secondaire. C'est une école
d'ailleurs que j'ai déjà fréquentée il y a 30 ans. Là, tout ce qui se
passe dans ces écoles-là, les plaintes qu'on voit, c'est préoccupant. Mais ça,
c'est... on l'a vu dans un article, c'est très, très, très important de savoir
exactement ce qui s'est passé, de faire une enquête ou de comprendre vraiment
toutes les choses qui ont été mentionnées dans les... dans les nouvelles,
qu'est ce qui se passe exactement. Si c'est le cas, c'est préoccupant.
Après ça, là, Bernard Drainville, il dit
qu'il veut légiférer en matière de laïcité. Il y a déjà une loi sur la laïcité.
On va voir qu'est-ce qu'il veut faire exactement. Est-ce que c'est vraiment
légiférer? On va regarder qu'est-ce qu'il va faire comme modification. On n'est
pas fermé à ça. Mais moi, ce que j'invite le ministre de l'Éducation, Bernard
Drainville, à faire, c'est de regarder le vrai, vrai problème qui se passe dans
nos écoles, c'est-à-dire qu'on est dans un système d'éducation qui est à trois
vitesses. Il disait, par exemple, que dans les corridors, ça parlait juste une
langue, en arabe, etc.
Tu sais, ce qui est important, c'est que
l'école à trois vitesses fait en sorte qu'il y a une ségrégation des élèves. Il
y a des élèves qui vont dans les écoles privées, il y en a d'autres qui vont
dans des écoles avec des projets particuliers, d'autres qui vont dans les
écoles publiques. Et, moi, je pense qu'une des causes de tout ce qu'on voit en
ce moment, c'est l'école à trois vitesses. Malheureusement, le gouvernement
nous dit : Non, il n'y a pas de problème, on continue comme avant puis on
va regarder du côté de la laïcité, de renforcer encore plus la loi. On va
regarder ça, mais moi, je l'invite très très fortement à corriger le vrai, vrai
problème, la source des problèmes dans notre système d'éducation, c'est l'école
à trois vitesses qui réglerait beaucoup, beaucoup de choses. On ne peut pas
mettre ça de côté comme ça.
Journaliste : Pour bien comprendre,
parce que là vous dites, le vrai problème, c'est autre chose. Est-ce que...
Croyez-vous qu'il y a des élèves qui sont par ailleurs lésés par ce qui se
passe dans cette école-là?
Mme Ghazal : Ce qui se passe
dans cette école-là est préoccupant. C'est très important d'avoir toutes les
informations, de faire des enquêtes ou de vraiment, vraiment comprendre
qu'est-ce qui s'est passé, de voir comment est-ce qu'on peut accompagner aussi
les directions. Quels ont été les gestes qui ont été posés? Qu'est-ce qu'il y a
manqué? Ça fait que c'est important d'avoir ces éléments-là, les faits, hein,
d'être factuels. Et après ça, si le gouvernement veut faire une action en
matière de laïcité, on va regarder ça.
La Modératrice : M. Lachance.
Journaliste : Bonjour. Il y a
maintenant un peu plus de six mois, vous avez déposé la Déclaration de
Saguenay. Qu'est-ce qui fait que, durant cette session-ci, vous êtes maintenant
un parti de gouvernement?
Mme Ghazal : Bien, à Québec
solidaire, on a toujours voulu, je veux dire, le fait, la création de Québec
solidaire, c'est pour être un parti de gouvernement. Il y a une expression que
Gabriel utilise beaucoup, il dit : Moi, je ne fais pas de politique pour
les épluchettes de blé d'Inde, quoique c'est intéressant, moi, j'aime ça être
avec le monde, faire des activités. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle
on fait de la politique, c'est pour qu'un jour on soit au gouvernement en 2026,
par exemple, ou plus tard. Et c'est le travail sur lequel on se concentre
quotidiennement, à être très, très pertinent. Tout à l'heure, il y a eu aussi
un des bons coups qui a été fait. Ma collègue Alejandra Zaga Mendez a déposé un
projet de loi contre l'accaparement des terres pour protéger les terres
agricoles. Mais qu'est ce qu'on apprend? Le ministre André Lamontagne, hier, a
déposé un projet de loi pour ça, et ça a été salué par nous, à Québec
solidaire, ça a été salué par Alejandra.
Donc, ça montre à quel point ce qu'on mène
de l'avant comme proposition, comme solution, ici, tout le monde, à 12, ça a un
impact. Imaginez quand on va être au gouvernement, ça montre toute la
pertinence de Québec solidaire, et donc on est prêts pour ça.
Journaliste : Et maintenant,
comme nouvelle cheffe de bord, quel est votre diagnostic quand on voit que ça
ne percole pas dans les sondages et que vous êtes à égalité avec les
conservateurs d'Éric Duhaime?
Mme Ghazal : Par rapport aux
sondages, je vous dirais, c'est sûr qu'aujourd'hui on aurait aimé être ailleurs
par rapport aux sondages. Cela dit, tu sais, d'essayer de comprendre,
d'expliquer, d'analyser pour quelle raison, des fois, on monte, des fois on
stagne, des fois, on baisse un petit peu, toutes ces questions-là, ces
analyses-là, tu sais, nous, ce n'est pas notre travail, moi, ce n'est pas mon
travail. Moi, mon travail, c'est de porter la voix des citoyens, c'est la même
chose aussi pour mes collègues, de faire notre travail de député. Quand on
retourne aussi dans nos circonscriptions, on a les gens à l'Assemblée nationale...
les gens, dans nos comtés, qui nous parlent de la crise du logement, qui nous
disent à quel point ça coûte cher, l'épicerie. On l'a vu cette semaine, là, il
y a une dame qui faut qu'elle fasse trois jobs pour pouvoir y arriver, puis
elle n'arrive même pas à payer son loyer. C'est 800 $ par année de plus
pour les gens pour faire l'épicerie, les banques alimentaires débordent.
Donc, notre travail, c'est de nous lever
le matin, d'être la voix du monde, qui nous disent à quel point ils n'y
arrivent pas, d'arriver avec des propositions, des solutions. Il y a des
étudiants... Sol Zanetti, Sol a été très, très présent auprès des étudiants
pour dire que tous les stages, surtout les emplois à prédominance féminine,
bien, ils doivent être rémunérés. Bien, il a fait une tournée, il est aux côtés
des étudiants pour mettre ça de l'avant. Donc, c'est ça, notre travail, c'est
d'être la voix des gens, de porter ça à l'Assemblée nationale, d'être sur le
terrain. Et après ça, bien, les électeurs... les gens jugeront.
Journaliste : Juste une
petite question d'actualité le concernant... Vous avez vu le manque de...
Mme Ghazal : De quoi?
Journaliste : ...est-ce
que... perfusionnistes - merci, merci, merci - a coûté des vies en ce qui a
trait aux chirurgies, c'est les médecins spécialistes qui dénoncent ça ce
matin. Bref, qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Ghazal : Bien, je veux
dire, on est dans le Québec de 2024, puis il y a des gens qui décèdent dans
notre système de santé alors qu'ils sont là pour être guéris. C'est
inacceptable. Comment ça se fait qu'on est rendu là? Bien, la réponse, c'est ce
que fait le gouvernement actuel qui délaisse le système de santé qui ne rend
pas ça aussi attractif, qui fait en sorte qu'on l'endroit au Québec où il y a
le plus de médecins qui quittent le réseau privé... le réseau public pour aller
dans le système privé. C'est totalement inacceptable et c'est vraiment aussi le
résultat qu'on se retrouve là, que les gens meurent dans le système de santé
parce qu'on manque de personnel. C'est le résultat aussi de l'austérité
libérale, toutes des décisions qui ont été prises depuis les 15,
20 dernières années pour affaiblir le système de santé. C'est pour ça
qu'on va être le chien de garde. Vincent Marissal, il ne lâchera pas le morceau
pour être le chien de garde du système public, pour que ce genre de situation
là, inacceptable dans une société moderne comme la nôtre, cesse d'arriver.
La Modératrice : M. Carabin.
Journaliste : Oui. Bonjour à
vous tous. Mme Ghazal, depuis le début de ce point de presse, on vous
entend beaucoup parler des autres. On vous a entendu parler dans votre
allocution de M. Nadeau-Dubois, mais très peu de vous. J'aimerais vous
demander de regarder un peu vers l'avenir. Comment vous comptez vous démarquer?
Vous êtes quand même, après tout, la nouvelle porte-parole féminine de Québec
solidaire. Donc, comment vous comptez vous démarquer, vous, personnellement
dans les prochains mois et quelle image vous comptez envoyer aux Québécois?
Mme Ghazal : Bien, vous
savez, moi, je suis vraiment fière d'occuper ce poste-là, que les membres de
Québec solidaire m'aient donné cette confiance-là, de dire : Bien, tu vas
être... tu vas nous représenter puis tu vas être notre porte-parole. Puis je le
fais aussi, pas juste pour les membres, mais aussi pour les Québécois. Je suis
la seule femme à la tête d'un parti politique au Québec aujourd'hui, en 2024,
ce qui n'est pas rien.
Malheureusement, encore aujourd'hui, on
est... Les femmes en politique, tu sais, on a beaucoup entendu parler... ce
n'est pas toujours peut-être facile. Et, pour moi, je me sens portée aussi par
la voix des femmes au Québec qui veulent que les droits des femmes soient
protégés. Puis ça, ce n'est pas juste un enjeu des femmes, c'est un enjeu de
société du Québec. Aujourd'hui, c'est le 6 décembre, c'est la
commémoration des 35 ans de la tuerie de Polytechnique.
Donc, juste par le fait de ma présence
aussi à la tête d'un parti politique, où j'ai porté la voix des citoyens
citoyennes, près de 100 000 personnes qui ont dit : Bien, nous
on veut que la contraception soit gratuite. Porte, s'il te plaît, notre voix.
Québec solidaire et moi-même à l'Assemblée nationale contre les dérives
antiféministes qu'on voit en ce moment. Pas dans des pays étrangers seulement,
mais chez nos voisins du Sud avec l'élection de Trump, avec peut-être plus tard
l'élection de Pierre Poilievre, appuyé par François Legault qui, on le sait,
aussi les droits des femmes, ce n'est pas sa priorité. Donc, il y a quelque chose
aussi là-dedans, d'être... que Québec solidaire soit le rempart pour l'égalité
entre les femmes et les hommes. Ça, c'est quelque chose que moi j'ai... je
porte dans mon cœur puis que je vais continuer à porter haut et fort à
l'Assemblée nationale.
Puis je vous parlais de mes trois
semaines. J'ai la chance de pouvoir poser des questions au premier ministre du
Québec. Pour moi, c'est aussi un honneur et une fierté, peu importe qui occupe
le poste de premier ministre. Ce n'est pas la personne, c'est la fonction qui
est importante, ce n'est pas rien. Et je veux profiter de ce moment-là pour
être la plus pertinente possible, la plus en phase aussi avec ce que la
population nous demande et d'aller sur des enjeux très, très importants. Vous
m'avez entendu sur la contraception. Vous m'avez entendu sur les coupures en
Francisation. Vous allez m'entendre sur d'autres sujets. Puis moi j'ai
beaucoup, beaucoup aussi porté, pendant les deux... les campagnes au
porte-parolat, toute la question aussi de l'indépendance du Québec. Québec
solidaire, on a toujours été un parti indépendantiste. On n'a jamais
tergiversé. À chaque campagne électorale, on a... c'est très, très clair qu'il
y a une assemblée constituante et un référendum pour l'indépendance du Québec.
Ce n'est pas assez entendu dans la population québécoise.
Donc, on a une campagne Nouveau Québec que
je vais continuer à porter haut et fort. On a aussi une façon d'aimer le
Québec, un nationalisme inclusif pour protéger notre langue, notre culture.
Puis ça, qu'une... l'enfant de la loi 101 que je suis, c'est-à-dire qui ne
parlait pas le français puis qui aime à ce point le Québec, bien, j'ai envie
que ça soit contagieux, puis je vais le porter encore plus. Pour moi, c'est
tout à fait naturel. C'est ce que je dis depuis... ans, puis c'est ce que je
vais continuer à faire aussi.
Journaliste : Vous voulez
parler...
Mme Ghazal : Absolument.
C'est ce que je continue.
Journaliste : ...davantage.
Mme Ghazal : Je le fais de
façon naturelle avec mes collègues, avec le parti, pour mettre notre vision de
l'indépendance qui est très, très liée à notre projet de société.
Journaliste : Bon, c'est un
bilan de fin de session, mais c'est aussi un bilan de l'année 2024, qui a
vu notamment le départ d'Émilise Lessard-Therrien qui a claqué la porte du
parti. Il y a eu, on le mentionnait un peu plus tôt, le conseil national,
disons, turbulent de Jonquière, et puis, bon, les derniers... les événements
des dernières semaines avec M. Bouazzi. Qu'est-ce que vous comptez faire
de... différemment au début de l'année 2025 pour que les affaires internes
chez Québec solidaire occupent moins d'espace dans l'espace public et que ce
soit plutôt vos propositions et vos positions qui prennent la place?
Mme Ghazal : Bien, on va
continuer à faire le travail, tu sais. Je vous ai énuméré les faits d'armes de
mes collègues, ce que moi, j'ai fait, ce que Gabriel aussi a fait, puis on va
continuer à être très, très concentrés sur ces priorités, qui sont les
priorités des Québécois. Et ça, on ne lâchera pas le morceau.
Puis, si vous parlez de ce qui se passe à
l'interne, bien, à l'interne, nous, hein, on est un parti où les débats sont
vifs, sont importants, et ça, ça ne changera pas. Ça fait partie de l'ADN de
Québec solidaire. Puis, des fois, peut-être qu'il y a des choses qui sont
votées, dans nos assemblées, dans nos congrès, par plusieurs centaines de
personnes, puis peut-être que vous ne les voyez pas... Vous avez parlé de
Jonquière. Oui, ça a été turbulent, mais on est sorti avec une déclaration unie
autour d'une déclaration de Saguenay. Tous les membres ont voté en majorité
pour ça. Au dernier congrès, peut-être que vous l'avez moins remarqué, mais
c'est quand même important, on a changé nos statuts. Ça peut avoir l'air
rébarbatif, mais il y a quand même à... C'est aux trois quarts que les membres
votaient pour rendre notre parti un peu plus agile, plus prêt, là, pour 2026.
Là, on a un autre chantier pour le programme, pour être plus concentré sur des
priorités, et ça va très bien, puis je suis sûre qu'on va mener ça de
l'avant-plan.
Moi, ce que je vais faire, c'est que je
vais continuer à travailler avec mes collègues. Moi, je suis une membre
fondatrice de Québec solidaire. Je suis là depuis les débuts. Des débats, on en
a eu, des débats, on va continuer à en avoir, et je suis confiante qu'on va
avoir des débats qui vont nous permettre d'avancer puis qui ne feront pas
diversion, en étant concentrés sur les priorités.
Journaliste : Juste pour
finir, estimez-vous que ça a pu devenir un fardeau pour le parti dans la
dernière année, tous ces événements-là? Je vous en ai nommés trois, il y en a
eu d'autres, là.
Mme Ghazal : Bien, c'est sûr
que, je veux dire, je l'ai dit tantôt, j'aurais aimé, par exemple, que mon
arrivée se passe dans un climat un peu plus serein, mais je le prends comme un
défi et je pense que, c'est ça, on a les défis à la hauteur de ce qu'on est
capable de surmonter. Moi, je suis confiante pour... Tu sais, moi, je viens
d'arriver, là, hein, ça fait trois semaines seulement, et je vais travailler
avec Gabriel, je vais travailler avec toute l'équipe pour... Tu sais, notre
parti est uni, contrairement aux apparences, il est uni. Moi, je le sens, qu'il
est uni. Je suis très, très connectée avec notre base. Les gens nous voient
aller puis ils trouvent que les enjeux qu'on mène de l'avant sont importants,
sont fondamentaux. Je pense, par exemple, à Étienne, hein, Étienne, notre
spécialiste en transport, qui travaille très fort ici pour faire comprendre au
gouvernement que le transport en commun, ce n'est pas juste bon pour Montréal,
mais que c'est bon aussi pour la ville. Il y a eu une belle victoire pour le
tramway de Québec avec l'ajout de deux nouveaux tracés dans la basse-ville. Ce
n'est pas rien. Donc, on est un parti d'opposition et de propositions efficace.
Journaliste : Bonjour. Je
mangeais hier avec des gens qui travaillent dans toutes sortes de domaines,
puis ils m'ont posé la question comment ça se fait qu'on n'entend pas ou on n'a
pas entendu parler de Québec solidaire cet automne? Comment vous expliquez ça?
Comment vous expliquez le fait que, peut-être, c'est plus difficile de se faire
une place dans l'espace médiatique?
Mme Ghazal : Je... Ce n'est
pas moi qui... qui écrit les articles puis qui fait les médias, je ne le sais
pas. Je viens de vous nommer... Je ne sais pas pourquoi les gens n'en ont pas
entendu parler.
Journaliste : Eux
disent : On n'a pas entendu parler de Québec... outre l'affaire Bouazzi,
on n'a pas entendu parler de Québec solidaire.
M. Leduc : ...
Mme Ghazal : C'est vrai. Je
parlais tout à l'heure du programme d'alimentation scolaire dans les écoles. Tu
sais, la grande majorité des Québécois sont pour ça, et ce n'était pas un sujet
qui existait il y a un an, hein? Je pense que... Je ne sais pas si, dans votre
lunch, vous avez pu parler des lunchs dans les écoles avec vos amis. Je pense
qu'ils en ont entendu parler, ça a été un sujet qui n'existait pas dans
l'espace public, alors que, hein, on se le rappelle, maintenant, tout le monde
le sait, je ne l'ai pas rappelé tantôt, je vais le faire, un enfant sur cinq,
un enfant sur cinq, dans le Québec de 2024, a faim, dans les écoles. Ça, c'est
une donnée que les gens sont étonnés quand ils l'apprennent. Puis, des fois,
quand on l'apprend, bien, c'est un choc et ça fait en sorte que les gens, bien,
ils disent : C'est inacceptable.
Donc, ça, c'est un sujet qui a beaucoup,
beaucoup marqué les esprits. Et, si Québec solidaire n'était pas là, si Gabriel
Nadeau-Dubois ne l'avait pas mis de l'avant, bien, on n'en aurait pas entendu
parler. La dernière session, si on parle... on fait un bilan de toute l'année,
bien, on a quand même fait un gain avec Christine, Christine Labrie, qui a mené
la bataille avec Andrès pour convaincre le gouvernement d'avoir une loi pour
protéger contre les évictions les aînés du Québec. Ce n'est pas rien. Ça a
l'air banal, comme ça, mais je vous le dis, là, ce n'est pas rien. Que le
gouvernement prenne une loi que Québec solidaire a déposée contre
l'accaparement des terres pour protéger nos travailleurs agricoles, ce n'est
pas rien.
Puis on a d'autres propositions, puis ça,
on va continuer à être très, très concentrés sur les positions qu'on met de
l'avant. C'est concret, c'est des enjeux qui touchent les gens. Après ça, on va
continuer. Il nous reste deux ans, puis notre voix... j'espère, là, vous êtes
là, vous êtes là pour faire entendre les propositions que Québec solidaire met
de l'avant pour que le plus de gens possible l'entendent.
Journaliste : Le mardi
suivant le congrès, je pense que c'est M. Marissal qui a dit : C'est
l'une des pires journées de ma vie professionnelle dans le tourbillon de
l'affaire Bouazzi. Vous avez dit : On est unis malgré les apparences. Vous
êtes là depuis le début. Est-ce que cette session-ci a été l'une des pires de
Québec solidaire à l'Assemblée nationale?
Mme Ghazal : Je ne suis pas
d'accord avec ça, je viens de vous... que la session a été la pire de Québec
solidaire. Comme je vous le dis, Québec solidaire, moi, je suis membre
fondatrice, je suis là depuis 2006, puis on en a vu des choses arriver. Il y a
eu beaucoup, beaucoup de débats à l'interne. Ce n'est pas le premier qu'on a
vu. Celui-là, tu sais, c'est sûr qu'il a été difficile, je ne vais pas vous le
cacher. Oui, il était difficile pour nous, mais on reste très, très... ça ne
nous empêche, là, pas d'amener des propositions qui sont proches des Québécois
et des Québécoises. Puis la page est tournée. On a un caucus uni, moi, je suis
convaincu, je le sens, je le vois, et aussi un parti uni.
Journaliste : Bonjour à tous.
J'aimerais revenir sur la question de la laïcité. On ne vous sent pas
particulièrement préoccupée par les révélations dans les médias. Il y a quand
même eu des enquêtes qui sont en cours. Je comprends, vous dites qu'il faut
attendre, mais là, le ministre a annoncé son intention de légiférer. Est-ce que
vous trouvez que le ministre va trop rapidement dans ce dossier-là?
Mme Ghazal : Détrompez-vous,
je suis inquiète par ce qu'il se passe dans ces écoles-là parce qu'on lit dans
les médias. Ça m'inquiète. C'est juste qu'on n'a pas tous les détails de
comment ça se passe. Par exemple, pour Bedford, il y a eu une enquête, puis on
a pu regarder ce qui s'est passé dans cette enquête-là, et on était tout à fait
d'accord avec des... qu'il fallait qu'il y ait des actions qui soient mises
pour s'assurer de la sécurité des enfants et aussi qu'ils puissent avoir accès
à une éducation de qualité, comme tous les enfants du Québec. Ce qui se passe
dans mon ancienne école secondaire, ça m'inquiète. Mais ce que j'essaie de
dire, c'est que c'est important de savoir qu'est-ce qui s'est passé exactement,
juste pour avoir les faits. Peut-être que le ministre Drainville est au courant
de plus de détails que ce qui a été révélé dans les médias, peut-être, il
devrait nous en faire part. Parce qu'il dit : Je dois agir, mais avant
d'agir, c'est important de faire un bon diagnostic sur quoi il faut agir. Il
existe déjà une loi sur la laïcité. Si c'est ça, le problème, bien, peut-être
que...
Tu sais, je ne pense pas que c'est cette
loi-là qui va régler le problème. Si le gouvernement agit trop vite puis met
une loi, on n'est pas contre, là, on va regarder ce qui va être dedans, mais est-ce
que c'est ce qu'il va mettre de l'avant va vraiment corriger ce qui s'est passé
dans les écoles pour savoir... Pour le savoir puis l'évaluer, il faut savoir ce
qui s'est passé. Puis il parle beaucoup de laïcité par rapport aux écoles
publiques québécoises, mais il y a aussi la laïcité de l'État. Un des principes
de la laïcité de l'État, c'est la séparation entre la religion et l'État. Il y
a comme une incohérence, là. Moi, la première action que je l'inviterais à
faire, puis on l'a fait, puis je vais revenir à la charge là-dessus, c'est de
l'argent public qu'on met dans les écoles confessionnelles. Est-ce que c'est
quelque chose de... est-ce que ça, ça respecte le principe de la laïcité? La
réponse, c'est non. Mais le gouvernement nous dit : Non, non, ce n'est pas
grave, on va continuer à mettre de l'argent public dans des écoles privées
religieuses, pas les écoles de tradition religieuse comme Brébeuf, comme
M. Legault a essayé de créer une confusion avec ça, des vraies écoles où
est ce qu'on enseigne la prière, où est ce que ça fait partie de leur programme
pédagogique, et ils reçoivent de l'argent public. Est-ce que ça, c'est laïque?
Il y a un consensus à part avec la CAQ
d'arrêter de financer les écoles privées. Puis, si je me rappelle bien, les Québécois
et Québécoises sont d'accord d'arrêter de financer les écoles privées
religieuses. Il y a eu un sondage qui disait que la grande majorité, 62 %
des Québécois, dont 54 %, c'est des gens qui votent pour la CAQ, qui sont
d'accord d'arrêter de financer avec de l'argent public les écoles privées
confessionnelles. Peut-être qu'ils pourraient commencer par ça.
Journaliste : Mais ma
question était : est-ce que le gouvernement agit trop rapidement dans ce
dossier-là?
Mme Ghazal : Bien là, en ce
moment, ce que j'ai vu, c'est que, Bernard Drainville, il n'a pas agi, il a
annoncé une intention d'agir. On va voir ce qu'il va faire.
La Modératrice : En
terminant.
Journaliste : Juste une
petite précision. Mme Labrie, par rapport à la mairie de Sherbrooke, c'en
est où? Est-ce que vous avez une réflexion? Parce vous n'avez pas levé la main
précipitamment, comme certains de vos collègues tantôt.
Mme Ghazal : Christine est
ici, puis on va... s'il y en a qui veulent faire... Je ne sais pas si je fais
bien ça, Camille?
Journaliste : Bien, elle
peut... elle peut répondre à...
Mme Ghazal : ...des entrevues
après, ils vont pouvoir le faire.
Journaliste : Oui?
Mme Ghazal : Christine est
avec nous, Christine, elle fait partie...
Journaliste : Vous ne voulez
pas répondre, Mme Labrie?
Une voix : ...
Mme Ghazal : Après.
Journaliste : O.K. O.K.
La Modératrice : On va
prendre... On va répondre après.
Mme Ghazal : Camille, vous
pouvez contacter Camille, puis Christine va se faire un plaisir de répondre à
toutes ces questions-là. Christine est avec nous dans notre caucus, puis je
suis très, très heureuse de l'avoir avec nous. Puis aussi, j'ai oublié de souligner,
il y avait le... ce qu'elle a fait pour les aînés, là, contre les évictions
avec Andrés, mais aussi elle a... elle a été... elle a tenu le phare de façon
admirable comme porte-parole par intérim à un moment où ce n'était pas facile.
Et moi, j'ai... je suis des femmes fortes, hein, Manon, Manon aussi, Christine,
Émilise, pour continuer ce travail-là dans notre parti.
Journaliste
: Donc, ça,
c'est une grosse perte si elle quittait, hein?
La Modératrice : Mme Senay.
Journaliste : Bonjour.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Christine est
avec nous... Elle va répondre plus tard, mais Christine...
Une voix : ...
Mme Ghazal : Bien, on va le
faire...
Une voix : ...
Mme Ghazal : Bien, si tu veux
répondre. Bon, bien, c'est bon, je ne le prendrai pas personnel.
Mme Labrie : Je ne le sais
pas combien de fois ça fait que je le dis, mais je ne serai pas candidate à la
mairie de Sherbrooke. Merci.
La Modératrice : Parfait. On
va passer en anglais, s'il vous plaît. On va passer en anglais, s'il vous
plaît. Si vous avez des questions pour Mme Labrie, on va les prendre après.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Là, discipline
ici, s'il vous plaît.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Vous allez
pouvoir poser toutes les questions avec tous les députés, qui ne disparaissent
pas. Ils ne s'en vont pas chez eux. On a encore la période de questions. Ils
sont là puis ils vont se faire un plaisir immense de répondre à toutes vos
questions. Maintenant...
La Modératrice : On va passer
en anglais, s'il vous plaît.
Mme Ghazal : Oui, merci.
La Modératrice : Mme Senay.
Mme Ghazal :
Thank you.
Journaliste :
It's... It's always hard when you have
a family portrait and one member is missing. How much the absence of Haroun
Bouazzi has become your first leadership test, Ruba Ghazal?
Mme Ghazal :
Haroun was very tired about what
happened. He received a lot of bad messages, heinous messages. So, it's normal,
just for two weeks, to take a break, to be with his family. It's very normal.
But Haroun is within our caucus, he will be there in January. And I hope that
him, and all of us, and you will start the new year 2025 by being very «en
forme».
Journaliste :
In good shape.
Mme Ghazal :
In good shape.
Journaliste :
The... When we see this other case of a
school, reported in La Presse, you know, that school... this school
already...
Mme Ghazal :
Saint-Maxime.
Journaliste :
Exact. As a child of Bill 101, how is
it possible to find the right balance between this cultural diversity and the
respect of secularism in public schools?
Mme Ghazal :
Well, I was in this school in Laval,
Saint-Maxime, 30 years ago, and it was like a mixed school of children coming
from a lot of... all around the world and also Quebeckers in... since... 400
years. So, this diversity in our schools is very important. And this is in...
these... In our public schools, what's important is to learn about not only the
French language, but also the culture of Québec, the history of Québec, and to
feel that we are all Quebeckers. And this is important. What I read in the
newspaper this morning is... very, very preoccupied. So, it's important to see
exactly what are the facts, what happens in this school, and to make sure to
«accompagner», «accompagner», to see what the direction has done, if they need
help, because this... the managing of this diversity is very important to make
sure that all the students will have a good quality of education. So... And
after that, we will see, we will discuss what M. Drainville wants to do in
these schools. But what's important is also to make this diversity to be very
successful, is to stop the three-speed schools, so to have only one strong
public system, education, which is not the case today. And we have solutions
about that, we will... We will have solutions about the... how to make the
public system... education, public system to be stronger and to stop the
three-speed schools.
Journaliste :
When it comes... On the same topic. I
understand that you say the multitiered system contributes to this problem, but
do you think that there's still a need to adjust or rewrite the current
secularism law? What... what's your view on that? Do you think it has to be a
little more strict?
Mme Ghazal :
Well, you know, about what M.
Drainville has said, you know, it's important just not to make
communication : I want to make the secularism law more stronger. What's
important it's... If he wants to do so, we will see. Like, for example, a
proposal can be to put secularism «ou la laïcité» in the law, «la Loi sur
l'instruction publique», like, if he wants to do that, we are open, it's O.K.,
but what's important is to see what happened in the school exactly, all the
facts, what has... have been missed, what have been done, how the schools can
be helped to manage this diversity. Because what we read in the newspaper is
preoccupied... But, if I was the Minister of Education, I will go to see what
happened exactly, not just by putting a solution and, one year later, to see...
or in the future to see that nothing has been resolved.
So, it's important to put
the good... if the Government wants to put a good solution, to understand what
was exactly the problem. If the Government wants to do some changes in the...
«la Loi sur la laïcité», well, we will see, we will read. We are not close to
that. But, if he wants really to make the secularism law and the secularism...
«la laïcité de l'État» very strong in Québec, the first thing to do is to stop
funding with public money the private religious schools. This is... with the
secularism.
Journaliste :
And you mentioned earlier that this has
been a session marked by austerity. It's a word that the Government has
repeatedly refused to use. Just how concerned are you going into the next
session when we've heard about potential cuts in the health care system, when
the doctors' unions are still in negotiations with the Government? Just how
much of that is a concern for you?
Mme Ghazal :
It's a big, big concern. By chance,
Québec solidaire is in the National Assembly to speak about all the cuts and
austerity that the Government of the CAQ is doing right now, even if they don't
want to call it austerity. It's exactly that. It's impossible, when you want to
cut in the schools, in the public health care system, in the cegeps, it's
impossible, mathematically, to cut and to still have good quality services for
the population.
So, we will be, as I
said, the «chien de garde»... we will make sure that this austerity will not
happen, and we will hear all the population and the impact of this austerity
and this cutting in our public services. The population are complaining of
that. We hear them and we will put measures and we will ask questions very
strongly to the Government of the CAQ to not do CAQ austerity as the Liberal
Party in the past has done. Thank you.
Journaliste :
Good morning. I know you said you don't
pay too much attention to the polls, it's not your job to watch them as they
come in, every couple of weeks, but what grade would you give Québec solidaire
after this Fall session?
Mme Ghazal :
What... What what?
Journaliste :
Grade.
Mme Ghazal :
Grade. Ah! like...
Journaliste :
School grade.
Mme Ghazal :
On 100, on A, B, C, what...
Journaliste :
Like a A, B, C, D? Yes.
Mme Ghazal :
But this is also just... like, I'm not
kidding, it's not our job. For me, we are perfect. For me, what we did, and I
make the list of what we did, our team, this session and during all the year,
it's really extraordinary. So, for me, we are perfect, but I can't wait to read
your score.
Journaliste :
If you think that, and you mentioned
schools, food in schools for young children and the contraception petition, why
do you think this isn't coming across in the strength of Quebeckers that are
supporting your party?
Mme Ghazal :
Well, you know, we still have two
years. Two years, it's like a lot of times, it's like decades in politics. So,
we will continue to be focused on what we are doing good, on our proposals
about the contraception... free, about to have this program to offer lunch in
the schools for children. We will still focus on that. And two years is very
long. I'm very optimistic that in the future we will do great, we will have
great results and maybe from the Government in 2026, but we work... The most
important for us is not to work only for the poles, not for the poles, but for
the people. And this is what we are focussing on.
La Modératrice : Merci, tout
le monde.
Mme Ghazal : Merci, merci.
(Fin à 9 h 12)