L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le vendredi 29 novembre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 57 (version non révisée)

(Huit heures une minute)

M. Leduc : On va parler d'économie ce matin. C'est à ce temps-ci de l'année, au mois de décembre, que le Conseil des ministres choisit normalement le montant de la hausse du salaire minimum qui sera décrété alentour du temps des fêtes, qui pourrait être appliqué au mois de mai. Depuis l'arrivée de François Legault au pouvoir en 2018, la livre de beurre a haussé de 39 %. Donc, de 2018 à aujourd'hui, hausse du prix de la livre de beurre, 39 %. Depuis l'arrivée de François Legault au gouvernement en 2018, hausse du prix d'une douzaine d'œufs, 54 %. De 2018 à aujourd'hui, la douzaine d'œufs a augmenté de 54 %. Le salaire minimum, lui, était à 12 $, il est maintenant à 15,75, il a haussé de 31 %. Donc, le beurre, 39, les oeufs, 54, le salaire minimum, lui, 31 %.

La hausse du coût de la vie frappe les familles, frappe la classe moyenne, frappe, en particulier, les gens qui sont au salaire minimum. Le salaire minimum ne suit pas, le gouvernement doit faire beaucoup mieux. On revendique, depuis un certain temps, un salaire minimum à 20 $ de l'heure, ce serait le strict minimum pour aider les familles qui en ont besoin, en ce moment, à traverser la crise du coût de la vie au Québec. Merci.

Journaliste : On apprend ce matin que Daniel Renaud a été visé par un contrat sur sa tête, finalement, pour l'éliminer. Quelles sont vos réactions par rapport à ça?

M. Leduc : Je suis abasourdi. Des histoires comme ça, j'en ai lu, il me semble, dans les années 70. Je suis scandalisé qu'on vive encore ça au Québec. La fonction de journaliste est une fonction fondamentale pour notre démocratie. C'est une fonction importante qu'il faut chérir, qu'il faut protéger. Je m'attends à ce qu'il y ait des interventions policières en conséquence. Vous devez pouvoir faire votre métier en toute sécurité. C'est une condition essentielle de notre démocratie.

Journaliste : Est-ce qu'il y a lieu de poser d'autres actions pour renforcer la sécurité, ou est-ce que le gouvernement pourrait agir...


 
 

8 h 02 (version non révisée)

Journaliste : ...agir sur certains aspects à propos de ça?

M. Leduc : On va être ouverts aux pistes de suggestions. Là, je n'en ai pas, moi, personnellement, ce matin. Je fais confiance aux corps policiers pour faire les enquêtes nécessaires et rehausser la sécurité s'ils jugent que c'est la chose à faire. Ils le font avec nous, en tout cas, les élus, donc j'imagine que c'est quelque chose qui peut être envisagé pour des journalistes aussi.

Journaliste : Est-ce que c'est quelque chose que vous remarquez justement, une augmentation, peut-être, des menaces aussi? On en parle beaucoup à l'égard des politiciens, mais aussi à l'égard des journalistes. Il y en a d'autres qui sont visés parfois sur les réseaux sociaux. Est-ce que c'est un phénomène qui est alarmant, à votre avis?

M. Leduc : Bien, c'est sûr que je pense que ni vous ni moi ne sommes dans les hautes sphères de l'opinion publique en matière de fonction appréciée, pour toutes sortes de bonnes et de mauvaises raisons. Oui, je vois dans les commentaires des réseaux sociaux des fois des commentaires désobligeants sur les journalistes, bien sûr, qui vont publier un article qui pourrait être apparenté à une famille politique ou à une autre. Je pense que, malheureusement, il y a un certain nombre de ces commentaires qui viennent un peu avec la fonction, mais c'est clair que ça va de plus en plus loin dans le ton, dans les menaces. Il ne faut pas les tolérer, ces menaces-là, il faut les dénoncer immédiatement, il faut contacter la police. C'est la façon dont on essaie, nous, de se comporter du côté des élus. J'assume que c'est quelque chose que vous pourriez faire également, et je regrette profondément que ce genre de chose là arrive encore aujourd'hui.

Journaliste : Les menaces ne sont pas calmées depuis la dernière campagne électorale, par exemple? J'entendais M. Nadeau-Dubois, je pense, c'est pendant le congrès... votre congrès il y a deux, trois semaines, dire qu'il y avait eu des menaces aussi récemment assez importantes. Donc, les menaces sont toujours là pour les élus?

M. Leduc : On pensera tout ce qu'on voudra des commentaires de mon collègue de Maurice-Richard d'il y a deux semaines, mais il fallait... il fallait avoir le cœur solide pour aller lire ce qui se disait sur les réseaux sociaux un peu partout en lien avec ça, là. C'était hallucinant, là. Combien de gens lui ont sommé de rentrer de se... de rentrer dans son pays ou de quitter le... Je veux dire, ça, c'étaient les plus douces, là, je vous épargne le reste. Bon, est-ce que ça s'est calmé? Ça dépend pour qui, ça dépend des jours. Notre collègue... qui, récemment, avait fait l'objet aussi d'une campagne de dénigrement assez sévère. Ça y va par vague, je vous dirais. Tu sais, mettons, moi, personnellement, j'ai été relativement épargné dans les derniers mois, mais, s'il fallait que je dise une citation malencontreuse, peut-être que j'aurais une vague aussi qui m'attaquerait.

Journaliste : Comment ça vous affecte quand vous avez une vague comme ça de menaces? Est-ce qu'on craint pour sa famille? Est-ce qu'on craint pour... de venir au travail, de se promener dans la rue? Est-ce que ça change votre comportement?

M. Leduc : C'est sûr. Moi, ça m'est arrivé une seule fois, là, c'était pendant la pandémie. Vous vous rappelez peut-être la grosse manifestation anti-vaccin au Stade olympique où j'avais appelé à ce qu'ils aillent manifester ailleurs parce que c'était un centre de vaccination massif, puis ils avaient, malheureusement, d'ailleurs, fermé le centre de vaccination ce jour-là, donc des gens qui avaient prévu un rendez-vous n'avaient pas pu aller se faire vacciner. Et j'avais été la cible de beaucoup de commentaires. Des influenceurs anti-vaccins m'avaient ciblé. Mes employés de bureau avaient été aussi inondés d'appels, de courriels. J'avais reçu une menace, là, sur mon intégrité physique, qu'on avait dénoncée à la SQ. J'avais... J'avais prévu me rendre, ce jour-là, à une autre manifestation qui était celle du 1er mai, là, des travailleurs et des travailleuses. Je pensais prendre le métro, et j'ai trouvé que ce n'était pas une bonne idée parce que les gens sortaient en masse du métro pour aller à la manifestation du Parc olympique, j'habite pas loin, donc, et mon attachée politique m'avait dit : Je pense qu'on va aller prendre un taxi, on va descendre une couple de rues au sud, puis on va aller prendre un taxi. Ça avait été plus prudent de faire ça.

Journaliste : ...dans un quartier, là, qui est quand même relativement à... je ne veux pas utiliser le mot «pauvre», là, mais démuni, vous avez remarqué... Est-ce que vous avez remarqué à Montréal qu'il y a un changement au niveau de la criminalité, là? Parce qu'à une certaine époque il y avait une hiérarchie, là, si on remonte loin dans le temps, à Montréal, c'étaient les Dubois, après ça, il y a eu les Italiens, les Hells Angels. Là, est-ce que vous sentez, dans ce que vous remarquez quand vous parlez de vos réseaux communautaires, que c'est un peu le far west actuellement, là?

M. Leduc : Je vous dirais que ça... ça a changé, ça a évolué. Avant c'était beaucoup des piaules, hein, qu'on appelle, des appartements qui étaient convertis en site d'injection non supervisé, si on pourrait dire. Avec la montée de l'itinérance, c'est rendu beaucoup plus mobile. On vient livrer dans certains endroits, puis là je ne suis pas en train de dire que tous les sites de personnes itinérantes sont des sites...

Journaliste : Moi, je vous parle au niveau de la criminalité, le changement, la mouvance, la philosophie des groupes criminels. Est-ce que vous l'avez remarqué en parlant avec les groupes...

M. Leduc : Dans mon quartier, je ne peux pas dire que j'ai remarqué ça. Évidemment, il y a quelques étés, on avait eu des fusillades un peu plus sévères au centre-ville, dans le Vieux-Port, mais, dans Hochelaga-Maisonneuve, dans l'est de Montréal, je ne peux pas dire que j'ai vu un grand changement. Mon poste de quartier, quand je les rencontre à chaque année, on fait un petit topo de la situation, puis on est dans les mêmes classiques, là, les gangs de rue, les piaules. Là, comme je vous dis, il y a le phénomène de l'itinérance qui vient jouer un peu dans le portrait, mais ce n'est pas un changement fondamental, à ma connaissance.

Journaliste : C'est un peu en lien avec... Ah! bien, vas-y...

Journaliste : Oui, Santé Québec, je change de sujets parce que... Santé Québec entre en vigueur dimanche. À quand est-ce que vous vous attendez à voir des changements concrets?

M. Leduc : Bien, on ne s'attend pas...


 
 

8 h 07 (version non révisée)

M. Leduc : ...bien, on ne s'attend pas à voir grand chose de différent, même qu'on constate déjà aujourd'hui que ça va se compliquer, là. On voit qu'ils auraient voulu être à la table de négo, que le Conseil du trésor leur dit : Non, vous ne venez pas à la table de négo. Ça fait que, là, on a créé une nouvelle structure supposément pour se faciliter la vie, mais là on se complique la vie parce qu'on ne sait plus trop qui doit aller à la table de négo puis... parce que c'est toujours bien eux, l'employeur, là, en théorie. Ils ne seront pas à la table de négo, le principal employeur du Québec? Ça fait qu'on... comme on dit, une chatte y perdrait ses petits, là.

Journaliste : ...qu'ils ne soient pas à la table de négo, justement?

M. Leduc : Bien, je dis que la CAQ a créé une structure complexe et se complexifie la vie avec cette structure.

Journaliste : Est-ce que c'est signe... On parle beaucoup de vraiment quel pouvoir va avoir Santé Québec finalement. Est-ce que, là, on y voit un signe que peut-être le pouvoir va être relatif, là, s'ils ne sont pas à la table des négos avec les médecins spécialistes?

M. Leduc : Tout à fait. Le pouvoir sera tout à fait relatif. Puis, en plus, ça confirme la thèse que plusieurs avaient : que le gouvernement cherche un paravent, cherche une excuse. Alors, quand ça va aller mal, ça va être Santé Québec : Ah! Santé Québec n'a pas fait sa job. Mais, quand ça va aller bien ou quand il y a des... la vraie job... la vraie négo est en place, ah, là, c'est sûr que le gouvernement puis le ministère veut garder la main dans le pétrin pour pouvoir pétrir la pâte. Alors, c'est un peu paradoxal.

Journaliste : ...sur le salaire minimum, puisque vous en parlez tout à l'heure, à chaque année le gouvernement se fonde sur la médiane du taux horaire moyen, si je ne me trompe pas, pour fixer le salaire minimum. Est-ce que, selon vous, par exemple, ça ne serait pas une mauvaise idée de changer la méthode de calcul? Parce que je sais que ça fait longtemps que vous revenez avec le 20 $, tout ça. Mais est-ce que la méthode devrait être changée, là? On ne peut pas se fier sur le beurre non plus, là, mais, je veux dire, qu'est-ce... qu'est-ce qui devrait être revu dans la méthode de calcul?

M. Leduc : Bien, le chiffre, par exemple, parce qu'il a bougé. Avant, c'était évangile, là, il y a à peu près une dizaine d'années, que c'était alentour de 47,5 %, 48 % du salaire moyen comme vous le disiez. Et ça a bougé, cette aiguille-là. Puis ça, c'était comme religion, là, depuis des années, puis, à un moment donné, woups, il y a eu de la pression sociale. C'est sous Couillard que l'aiguille a commencé à bouger, elle s'est rapprochée du 50 %. On peut la monter, là. Il y a d'autres provinces du Canada qui sont, de mémoire, à 55 %, par exemple, du salaire moyen. Donc, ça, ça nous permet d'avoir un salaire minimum beaucoup plus intéressant, qui permet de sortir de la pauvreté et non de survivre dans un niveau de vie qui est difficile.

Journaliste : ...selon vous, la médiane, là, pour que ça s'en aille plus vers...

M. Leduc : Bien sûr. Cette aiguille-là, elle peut bouger, elle a bougé dans les dernières années. Il n'y a pas de problème pour la bouger encore.

Journaliste : La semaine dernière, dans la mise à jour économique, on a aboli le crédit d'impôt, là, pour le maintien en... le maintien en emploi pour les gens qui sont 60 ans et plus. Oui, vous me suivez, oui?

M. Leduc : Oui.

Journaliste : Oui? Parfait.

M. Leduc : Je me... Je n'ai pas... Je ne me souvenais pas de ce bout-là, mais je vous suis.

Journaliste : Bien... Puis ça, c'est comme 1 500 $ que les gens de 60 ans et plus perdent. Pour les gens, justement, à bas salaire, c'est un impact qui est important.

M. Leduc : Oui, parce qu'on sait, de plus en plus de personnes aînées ou du moins âgées continuent à travailler, par choix, des fois, parce qu'ils ont le loisir de le faire, parce que ça les intéresse. Mon père est dans cette situation-là. Il continue à travailler un peu parce qu'il le peut. Mais le problème, c'est vraiment le salaire minimum de base, là. Il faut que ça soit augmenté parce qu'on n'y arrive pas.

On parle souvent du salaire minimum pour différents types d'âges puis on se fait répliquer de la part de gens qui sont opposés à la hausse du salaire minimum : Oui, mais là... Souvent, le salaire minimum, c'est pour des jobs d'entrée, hein, c'est pour des adolescents, à la station-service ou au Dollarama, etc. Mais il faut y aller voir, par exemple, dans des... dans ces lieux-là, que ce n'est pas du tout un portrait fidèle. Il y a souvent alentour de la moitié, même un peu plus parfois, de gens qui sont à salaire minimum qui sont bien en haut de 14 ans, 18 ans, etc. Ça devient un salaire pour la vie. Et de savoir qu'un gouvernement, peu importe sa couleur, depuis 20, 30 dernières années, maintient un salaire minimum aussi bas, sachant que c'est la job pour la vie de plusieurs personnes dans notre société, moi, ça me fait de la peine de savoir ça.

Journaliste : Le gouvernement a créé 1 300 classes de francisation, je ne sais pas si vous avez vu ça ce matin, à temps partiel. Ça ne convient pas à tout le monde. Il y en a qui aimeraient ça l'apprendre vite. Il y en a d'autres qu'il faut... travaillent en même temps. Il y a beaucoup de déçus, autrement dit. Pour vous, est-ce que c'est une façon pour le gouvernement de dire : Bien, on francise quand même le monde?

M. Leduc : Non, c'est un échec sur toute la ligne, puis ça, on le voit dans à peu près toutes les régions. C'est d'une tristesse sans nom. Le gouvernement ne croit plus visiblement à la francisation pour opérer une transition aussi chaotique que celle que l'on connaît en ce moment. Il faut avoir un plan clair. Il faut avoir un plan concerté. Ce n'est pas ce qu'on observe, et c'est regrettable.

Journaliste : Sur la santé, juste pour revenir là-dessus, là, Christian Dubé dit qu'il n'y en a pas, de compressions dans le réseau de la santé, même s'il demande aux établissements de respecter leur budget, donc de réduire les déficits de 1,5 milliard. Pour lui, les coupes, là, qu'il y a actuellement... «les coupes»... les gens qui sont remerciés ou pas embauchés, il dit que ce n'est pas des coupures pour lui.

M. Leduc : Bien, Philippe Couillard disait qu'il n'y avait pas d'austérité, qu'il y avait de la rigueur. Alors, chacun son vocabulaire. La réalité reste la réalité.

Journaliste : Et la réalité, c'est quoi?

M. Leduc : Bien, c'est qu'on voit que des postes ne sont pas renouvelés. Si le poste n'est pas renouvelé ou s'il n'est pas appelé...

Journaliste : ...

M. Leduc : Bien, ça veut dire que les équipes de travail ont moins de ressources pour travailler, doivent faire supposément la même... la même job, les mêmes...


 
 

8 h 12 (version non révisée)

M. Leduc : ...tâches, mais avec moins de personnes. Je veux dire, il n'y a pas de miracle, là.

Journaliste : Une petite dernière sur Simon Jolin-Barrette qui écrit à Ottawa pour demander qu'on enlève l'exemption religieuse dans les discours haineux. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette démarche-là?

M. Leduc : Oui. On avait appuyé la motion du PQ, là, il y a quelques mois.

Journaliste : ...qu'est-ce que ça pourrait apporter si on l'enlève, cette motion-là?

M. Leduc : Je laisserais M. Jolin-Barrette expliquer le fin détail, là. Je ne suis pas un juriste moi-même, mais c'est quelque chose qui, si j'ai bien compris, peut être évoqué dans une défense x ou y, mais je ne connais pas assez bien le dossier pour faire un exposé juridique avec vous ce matin.

Journaliste : On minimum wage, we've heard you call for a higher minimum wage for a while now, and we've heard the Government's response, often, is that, you know, the average salary in Québec has gotten higher over recent years. So why is it important that they... that they raise minimum wage? What makes you think that they would do that now?

M. Leduc : Because the rise of the cost of basic products have gone so high and the minimum wage haven't followed. So, for example, butter was 3,81$, in September 2008, when Legault came in office, is now 5,31$. So, it's a rise of 39%. For eggs, a dozen of eggs, it was 2,94$, it's now 4,52$. It's a rise of 54%. And the minimum wage was 12$, is now 15,75$, it's a rise of 31%. So, way below the rise of those two basic products. There are just examples, of course, there's way... there are other examples.

So, to decide to maintain a minimum wage rate below the raise of the cost of those such basic products is not a good policy, is not helping the people who live with the minimum wage for their life. Because it's not all people as teenagers who work at minimum wage, there's a lot of women. There's a lot of people who have 40, 50 years old. That's going to be their life, living at minimum wage, and they deserve a better living.

Journaliste : And on the health care system, we heard Mr. Dubé say that, you know, the lower budgets... or asking the health care facilities to come up with lower budgets, that won't lead to cuts in the health care system, is that something that you believe? Do you trust him when he says that?

M. Leduc : I remember very well Philippe Couillard, at the time, saying there's no austerity, it's just a rigorous management of the budget. So, they can't change the words they're using, the reality stays the same. Those... they're cutting, there's less people in place to offer the same services.

Journaliste : Question for you, Mr. Leduc, as a... the Québec solidaire House leader, what's going on? It's supposed to be an intensive legislative session. What's happening? Can you tell us why? I mean, there is maybe like one committee studying Bill 74, and that's it.

M. Leduc : Yes. It's not the first time that the CAQ is not very good with handling the legislative agenda, arriving at the end of the session with almost nothing to work with, but this time is the first time I see it so early, before the last day being next Friday. So, I just don't understand what we're going to do next week, honestly, aside from the question period, there's almost no commissions. We're going to maybe adopt the few bills at the salon rouge that remains to be adopted, with the normal process, but there will be no commission.

Journaliste : What are the consequences, like what Quebeckers should...

M. Leduc : We're paying a heck of a bunch of people to work for nothing. We should be studying other... If the Government doesn't have any other bills, we have a few... the Liberals have a few. I'm sure the PQ have some as well.

For example, we had the bill to permit the visit from MNAs to public services locations, presented by my centers... presented by my colleague from Sherbrooke , Christine Labrie. We could totally study this bill. It's not an obligation for the Government to vote for it in the end. But please, we have a lot of people here working with salaries, and heating system, and etc. It's costing a lot of money to open the Assembly. Could we please work on bills? And there's nothing on the table next week.

Journaliste : What about the energy bill? I mean, that's a massive bill, and it was supposed to be, like, urgent. You know, those changes were... I mean, Haroun Bouazzi is responsible of this bill. But please, like it could have...

M. Leduc : On the energy bill, your guess is as good as mine. The one we have in my office, as House leader for my party, is that the change of minister opened up a debate that maybe wasn't there. We all know that Fitzgibbon was the «chouchou» of François Legault. I don't know how to say that an English...

Journaliste : ...

M. Leduc : Teacher's pet, not sure that's a good translation but anyway, he's the...


 
 

8 h 17 (version non révisée)

M. Leduc : ...de chouchou. Non. O.K. Is there any translation for that? Anyway, he was the preferred one... He was the favorite. Thanks. We all know Fitzgibbon was the favorite of François Legault. Maybe, he could do what he wants with his bill. But now, he's gone. So, does Frechette has the same margin of play with this bill? Does she have to convince the minister, the council of a lot of things? Does she want to change a lot of things?

So, it's interesting because it was scheduled next... last Thursday. But it got unscheduled just after the Council of Ministers, on Wednesday afternoon. It was canceled like an hour after the Council of Ministers. Why? It's weird that you schedule something and you unscheduled it just after the Council of Ministers. So, our guess is that there are discussions within the Government with that. They are not on board with something in it, with some amendments maybe, I don't know, that's part, I don't know. But clearly, there are some discussions that's not over...

Journaliste : Juste un petit mot en français sur le fait que le menu législatif est si mince.

M. Leduc : Moi, ça fait longtemps que je siège ici, donc, six ans, deux ans comme leader du... leader de l'opposition... la deuxième opposition. Ce n'est pas la première fois que je vois le gouvernement mal travailler et mal planifier ses travaux et arriver en fin de session puis n'avoir pas grand-chose sur le menu. Mais, cette fois-ci, pour vrai, c'est la fois la plus incroyable. Je ne sais pas ce qu'on va faire la semaine prochaine ici, en dehors de la période des questions. C'est du gaspillage, il y a des - je n'ai pas le calcul - mais des centaines de milliers de dollars, certainement, peut-être 1 million que ça coûte, ouvrir la bâtisse ici par jour en salaire, en fonctionnaire, en chauffage, etc. Puis on va passer essentiellement 45 minutes en période de question, pas de commission, pas rien.

Si le gouvernement ne sait pas quoi faire, puis il a pas mal planifié ses travaux, c'est une chose. Mais nous, on en a des idées, les autres oppositions en ont des idées de projet de loi. Je vous soumettais celle de ma collègue Christine Labrie, pour aller donner le droit aux députés d'aller visiter les établissements publics. C'est un projet de loi qui est dans les cartons, ils n'ont qu'à l'appeler, on peut l'étudier. Ça prend trois secondes, décider ça, Il n'y a rien à l'agenda la semaine prochaine.

Journaliste : Si je comprends bien, sur l'énergie... Parce qu'on l'attend, ce projet de loi là.

M. Leduc : On l'attend depuis longtemps. C'était normal, je pense qu'avec un changement de ministre, il y ait un petit délai. Là, on est rendus beaucoup plus loin qu'un petit délai. Puis, dans l'absolu, votre théorie est aussi bonne que la mienne, mais je vous livre la mienne quand même parce qu'elle semble vous intéresser. Il était à l'horaire, jeudi dernier, le projet de loi sur l'énergie. Ils nous annoncent toujours l'horaire le vendredi précédent. Alors, une semaine à peu près d'avance, ils nous disent : On va siéger sur l'énergie jeudi. O.K. Nous, on se prépare. Et là, surprise, jeudi, en après-midi, après le Conseil des ministres, il est retiré de l'horaire : étrange. Puis pas de nouvelle pour cette semaine, puis on va voir aujourd'hui, en fin d'après-midi, donc vendredi, s'il est à l'horaire la semaine prochaine.

Notre hypothèse, c'est que ça brasse au Conseil des ministres. Pourquoi, par contre? Ça, je ne le sais pas. Est-ce que c'est le contenu du projet orignal? Est-ce que c'est les amendements de la ministre? Est-ce que la ministre n'en veut plus de ce projet de loi? On ne sait pas. On sait tous que Fitzgibbon était le chouchou de François Legault. Il avait peut-être des marges de manœuvre que d'autres ministres n'ont pas ou n'ont plus. Après ça, qu'est-ce qui se passe... Je ne sais pas, mais, visiblement, il s'est passé quelque chose... qu'il a été retiré. 

Journaliste : ...qu'il y a plusieurs projets de loi qui ont été adoptés au fil des semaines, exemple l'agence de mobilité, projet de loi n° 67. Est-ce que, pour vous, dans le fond, le menu législatif a roulé rondement pendant la session, et c'est normal qu'il n'y ait plus rien à l'agenda?

M. Leduc : Bien, c'est-à-dire que la session... je veux dire, quand on termine en décembre, ce n'est pas là. Tu n'es pas obligé de tout fermer puis, après ça, repartir à zéro la session prochaine. C'est quelque chose qui est en continu, ça fait qu'il pourrait déposer d'autres projets de loi. Il pourrait même convoquer des audiences à la mi-janvier. Ça se fait, moi, j'en ai vécu. Je ne comprends pas ce qui se passe, je veux dire, on est dans les spéculations, rendus là. Mais ce qui est plate, c'est qu'on est prêt à travailler. On paie des milliers de dollars pour que cette bâtisse-là fonctionne. Puis on ne fera pas grand-chose la semaine prochaine. Nous, on en a, des idées, qu'il nous tende la main, on va lui en faire mes suggestions.

Merci à vous. Bonne journée. 

(Fin à 8 h 21)


 
 

Participants


Document(s) associé(s)