L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le jeudi 28 novembre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 01 (version non révisée)

(Huit heures trois minutes)

M. St-Pierre Plamondon :Bonjour. Quelques sujets, là, que je veux absolument souligner avant de rentrer dans l'essentiel de l'actualité. La santé mentale chez les jeunes Québécois s'est dégradée. Un jeune sur cinq a reçu un diagnostic de trouble anxieux en 2022-2023, tandis qu'un sur quatre présentait un trouble de déficit de l'attention. Je ramène cette nouvelle-là en lien avec la nouvelle de la semaine dernière comme quoi on médicamente deux fois plus les jeunes Québécois pour le TDA que la moyenne canadienne et que cette... la médicamentation est en augmentation également. Je veux juste le souligner du point de vue de l'avenir de notre société. Tant sur le plan du système de santé que sur le plan de notre qualité de vie, de notre vivre-ensemble, de la qualité des milieux de travail, si la prévalence des problèmes de santé mentale continue à progresser et si on ne se concentre pas, on ne se penche pas sérieusement sur pourquoi ça a lieu et que tout ce qu'on fait, c'est on médicamente davantage nos jeunes, on s'en va dans le mur, ça ne fonctionne pas. C'était le sens de notre conseil national qui était entièrement dédié à la santé des Québécoises et des Québécois, à la prévention. Bien, il va falloir s'expliquer pourquoi il y a une augmentation aussi fulgurante des problèmes de santé mentale chez nos jeunes, mais probablement dans la population dans son ensemble.

Je veux également, dans les sujets que je voulais traiter rapidement, parler de wokisme. Je sais que c'est un sujet qui vous intéresse. Vous avez beaucoup lu des papiers qui nient l'existence du wokisme. C'est une construction. C'est une manigance, ça n'existe pas. En réaction à mon intervention, je vous invite à lire ce que l'Association étudiante de l'UQAM a publié ce matin sur Pauline Marois. Je vous lance ça comme ça. Allez voir les propos qui accusent Mme Marois d'être xénophobe alors qu'elle donne du temps pour l'UQAM. Regardez la teneur des propos et essayons de conclure qu'il n'y a pas de dérive idéologique dans notre société et que tout ça est un sujet inventé. Je le souligne au passage.

Et évidemment je veux revenir sur cette rencontre des premiers ministres qui a eu lieu hier sur l'intention de Donald Trump, là, d'imposer des tarifs de 25 %. Lorsque Donald Trump a été élu, on m'a demandé ici en point de presse : Qu'est-ce que le gouvernement du Québec pouvait faire? Et j'avais répondu : Bien, à l'intérieur des pouvoirs qu'on a, parce qu'on n'en a pas, pas grand-chose, ça nous prendrait les pouvoirs en immigration. Et j'avais dit que François Legault avait...


 
 

8 h 06 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon : ...démontré qu'à part quémander puis former des comités peu utiles, il avait démontré qu'on n'avait pas ces pouvoirs-là et que ça avait des conséquences sur la société québécoise. Qu'est-ce qu'on a hier soir devant nous? Un François Legault qui est précisément contrait à quémander. On est devant un comité qui semble en panique alors que ça fait trois semaines que... un peu plus, un peu moins de trois semaines que Donald Trump est élu, ce qui sous-entend qu'on n'a pas eu de préparation du côté fédéral, qu'on est dans l'improvisation. Et François Legault ressort de cet exercice-là en disant : J'ai demandé un plan clair. Je n'ai pas de plan clair.

Bien, c'est ça ne pas avoir de pouvoir. Quand on n'a pas de pouvoir, on peut quémander puis on peut se plaindre. Et ça aura été ça la gouvernance caquiste pendant maintenant près de sept ans, quémander quelque chose, se plaindre ensuite de ne pas l'obtenir. Mais, pendant ce temps-là, ça a des conséquences sur le Québec. Donc, je maintiens le point que j'avais fait le lendemain de l'élection de Trump, à savoir tant qu'on n'aura pas les pouvoirs sur ces questions-là, on ne peut pas se bercer d'illusions. Et je n'ai aucune confiance en Justin Trudeau pour gérer les questions de frontières, parce qu'il y a eu, là aussi, des dérives idéologiques importantes qui ont amené des... des failles qui sont constatées par tout le monde, notamment les premiers ministres des autres provinces canadiennes. Sur ce, je vais répondre à vos questions.

Journaliste : ...parce que là, vous dites, ça prend le référendum puis ça prend l'indépendance. Vous ne l'avez pas.

M. St-Pierre Plamondon : C'est ce que je vous dis.

Journaliste : Donc, vous seriez premier ministre d'une des 10 provinces avec le fédéral qui gère pour vous la frontière. Qu'est-ce que vous auriez fait de plus?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai pas le pouvoir. C'est exactement la même discussion qu'on a eue le lendemain de l'élection de Donald Trump. On ne peut pas demander à des policiers québécois d'agir dans des pouvoirs qu'ils n'ont pas. Et moi, ce que je dis... Bien, parce qu'évidemment tu demandes un comité, tu appelles Justin Trudeau, mais il faut prendre une vue d'ensemble sur ces six, sept ans de caquisme pour voir que, tant qu'on n'aura pas les pleins pouvoirs en immigration, cette comédie va continuer, où est-ce que François Legault quémande à Ottawa, puis on a des résultats inacceptables ou décevants pour le Québec. Puis là, bien, il va se plaindre. C'est exactement ce qui est arrivé hier. Et pendant ce temps là, on perd du temps. Je continue à penser que la seule solution durable, c'est de décider par nous-mêmes. Et là-dessus, François Legault, il est d'accord parce qu'il prétend obtenir les pleins pouvoirs en immigration avec son mandat fort. Ça aussi, c'est un artifice, un artifice qui malheureusement n'aura pas lieu.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez de l'état de panique dans laquelle... dans lequel les provinces et Ottawa semblent s'être murés, là? Parce que, là, tout le monde est en panique. Là, il faut gérer la frontière parce que, là, ils vont nous mettre des taxes de 25 % puis... On dirait qu'on est en train de démontrer, en fait, à l'administration américaine qu'on est vulnérables.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, c'est comme ça. C'est comme ça que je l'interprète à savoir que, d'une part, il y a des... plusieurs premiers ministres des provinces qui sortent de leur mutisme sur les frontières. Donc, premier constat, c'est comme si, là, tout le monde a le droit de s'exprimer sur le fait que les frontières sont mal gérées au Canada. Alors qu'il y avait clairement un environnement où est-ce que personne n'osait aborder avec autant de franchise la situation. Donc là, tout le monde dit : En effet, il y a un problème à la frontière en termes de laxisme. Mais ce que je ne comprends pas de la part du gouvernement fédéral et de cette collaboration entre les provinces, parce qu'il y a quand même des mécanismes, là, pour se parler, c'est qu'on soit trois semaines après l'élection de Donald Trump, alors que ce genre de planification là a lieu six mois avant les élections américaines et qu'on sente cette panique, cette improvisation. Donc, puis même chose, là, je ne vois pas l'intérêt de notre ministre de l'Économie qui fait le tour des médias pour dire que ce serait très, très grave s'il y avait un tarif de 25 %. Là, moi, je vous répète la position du Parti québécois, on a intérêt à demeurer calmes et à conduire des négociations qui sont fondées sur une réalité, à savoir que le Canada gère archi mal ses frontières. Et donc je ne vois pas l'intérêt pour le gouvernement du Québec de faire le tour des médias pour dire que ça pourrait être épouvantable si jamais le tarif est appliqué.

Mais, oui, vous avez parfaitement raison de dire qu'il y a, là, une panique et une improvisation qui n'a pas lieu d'être dans un état sérieux qui devait savoir que l'élection de Donald Trump était une possibilité et que certaines de ses... certains de ses engagements deviendraient une négociation.

Journaliste : ...on joue... on joue le jeu, ça ne risque pas de nous nuire, ça, dans les négociations?

M. St-Pierre Plamondon : Évidemment qu'on doit jouer le jeu de négocier. Mais je me surprends de...

Journaliste : Jouer le jeu de Donald Trump.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, pour... Je ne veux pas mal le citer Jean Chrétien, là, mais il avait dit qu'avoir les États-Unis comme voisins, c'est comme partager son lit avec un éléphant, si je me souviens bien de la citation...


 
 

8 h 11 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon :...Il me semble que c'était Jean Chrétien. Trudeau ou Chrétien?

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :Jean Chrétien n'a jamais répété ça? Parce que j'ai comme une mémoire d'enfance qui dit : Que voulez-vous... On fait la vérification puis ensuite on va. Bien, que ce soit Trudeau ou Chrétien, on va toujours devoir négocier avec un voisin qui est une superpuissance économique, notre partenaire principal. Mais surtout, comme je vous ai dit la semaine dernière, c'est qui il y a quand même... je l'ai mis par écrit, en fait, avant-hier, il y a un point valide sur le laxisme de la gestion de la frontière par le fédéral. Ce point-là, il doit donc faire l'objet d'une négociation, surtout que, maintenant, les provinces s'ouvrent très, très explicitement sur le fait qu'en effet c'est mal géré. Donc, il va falloir négocier puis trouver un terrain d'entente, mais ne pas paniquer dans l'intervalle, parce que ça, ce serait un peu... pour revenir à la question, ça, ce serait un peu mal joué nos cartes dans le cadre de la négociation que de prendre panique alors que le sujet, il peut être négocié, puis on peut mettre les ressources pour que ça soit à la satisfaction des deux parties.

Journaliste : Sur la panique, vous n'avez pas l'impression quand même, là, d'y avoir un petit peu contribué au lendemain de l'élection quand vous êtes sorti puis vous avez dit : Bien là, on pourrait se ramasser avec des millions de personnes qui traversent la frontière. C'est dramatique. C'est très inquiétant. Je veux dire, vous-même, vous aviez semblé être très inquiet, là, tu sais.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, ce n'est pas les mêmes sujets, là.

Journaliste : Oui, mais dans le même climat.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est-à-dire que...

Journaliste : M. Trump lie ce qui se passe à la frontière avec les tarifs, et tout ça.

M. St-Pierre Plamondon :Non. Il utilise la possibilité de tarifs, d'imposition de tarifs pour un changement d'approche à la frontière canadienne. Et je ne vois pas le lien entre ça et le fait simplement de prendre au sérieux l'un des engagements du nouveau président des États-Unis le lendemain de son élection, à savoir qu'il a l'intention de déménager des millions de personnes et donc de demander au Canada et au Québec, avec les pouvoirs limités qu'il a, de prendre ça au sérieux, parce que ça peut être un mouvement migratoire très important. Je maintiens cette position-là, et ce n'est pas tant une panique qu'un constat suivant des déclarations d'un président élu qui semble très sérieux dans sa démarche. Ne pas considérer cette information-là de la même manière que ne pas considérer la volonté de Donald Trump de resserrer la frontière peut mener à des situations comme on voit en ce moment, à savoir que là, tout le monde se réveille comme si on n'était pas au courant de cette information-là puis on cherche en panique des... une approche qui aurait dû être préparée il y a six mois au moins, là, parce que c'est toute une... ce sont des possibilités qui sont déjà énoncées dans l'espace public avant l'élection de Donald Trump, qui était une possibilité.

Journaliste : ...tout à l'heure, va faire une annonce sur son avenir. On ne sait pas trop de quoi il s'agira, mais, si jamais elle était ouverte à revenir en politique provinciale, est-ce que c'est quelqu'un que vous pourriez courtiser?

M. St-Pierre Plamondon :Je ne présumerai de rien sur son annonce. Je pense que ça serait vraiment présomptueux. Je n'ai pas non plus de discussions ou de contacts avec elle sur aucun sujet, là, en ce sens-là.

Journaliste : Bien, vous avez trouvé comment sa gestion de la ville de Longueuil, là, comme personne, comme politicienne, là?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, moi, je pense qu'elle fait un bon travail, puis je ne sais pas ce qu'elle a à annoncer ce matin. Donc, je pense qu'il faut lui laisser la parole plutôt que de faire des spéculations.

Journaliste : Bien, c'est une souverainiste quand même.

M. St-Pierre Plamondon :C'est un fait, mais laissons-la parler, là, avant toute chose.

Journaliste : Sur la fin du programme d'adaptation des domiciles pour les gens handicapés. C'est suspendu parce qu'il n'y a plus d'argent dans l'enveloppe. En même temps, on avait monté beaucoup le plafond. Est-ce qu'on en a trop mis ou...

M. Arseneau : Bien, écoutez, on avait aperçu cette fin de programme là la semaine dernière. Vous l'avez rapporté aujourd'hui. Et moi, je pense que c'est absolument odieux que, dans une perspective de réduction du déficit gouvernemental, on s'en prenne aux personnes les plus vulnérables, les personnes à mobilité réduite, les personnes handicapées qui veulent adapter leur domicile, élargir les cadres de porte ou avoir essentiellement, là, une aire de vie qui soit adaptée à leur condition. Là, on est rendu très bas. Et moi, je n'accepte pas qu'une mesure comme celle-là ne soit pas augmentée. On dit que c'est en raison de l'augmentation des besoins qu'on coupe le service. Alors, moi, je pense que si l'État du Québec a un rôle à jouer, c'est particulièrement pour la protection des personnes les plus vulnérables. Puis imaginez maintenant ce que ça va donner en matière de santé lorsqu'on dit qu'on va couper 1,5 milliard de dollars dans le système de santé. Là, c'est vraiment des grenailles que la Société d'habitation du Québec décide de retenir plutôt que de favoriser un minimum de bien-être pour des gens...


 
 

8 h 16 (version non révisée)

M. Arseneau : ...je le rappelle, qui sont parmi les plus vulnérables de la société québécoise.

Journaliste : ...

M. Arseneau : Bien, ce qu'on voit parfois, puis c'est absolument lamentable, c'est que ces personnes-là doivent se tourner vers l'endettement, aller aux institutions financières, aller faire des campagnes de sociofinancement, emprunter de l'argent à des amis.

Le rôle de l'État, s'il y a un minimum de justice sociale, s'il y a un minimum de filet social, de protection envers les personnes aînées et les personnes handicapées, bien, il doit se déployer dans ce genre de mesures là. Moi, je demande au gouvernement d'ordonner à la Société d'habitation du Québec d'injecter les sommes nécessaires pour répondre à l'augmentation de la demande, et non pas de les pénaliser.

Journaliste : ...sur la santé mentale des jeunes... qu'est-ce que M. Carmant devrait faire...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'était le sens de notre conseil national dimanche. Donc, on a invité des conférenciers puis on est en train de préparer une plateforme où on amène le système de santé à se demander quelle mesure va réduire le nombre de personnes malades, va réduire le nombre de personnes atteintes de troubles de santé mentale. Parce que cette augmentation-là dans la population, elle s'explique par des causes environnementales. Je ne pense pas qu'il y ait de mutation génétique qui explique soudainement qu'une génération ait beaucoup plus de problèmes de santé mentale qu'il y a 30 ans, et dans quel cas, il faut aller à la source. C'est ça, notre démarche, en ce moment, puis ça va faire partie de notre programme en 2026. Il faut aller à la source parce que notre système de santé ne sera pas capable de suivre le rythme, même chose pour le nombre de psychologues requis, si on ne va pas à la source et on ne se donne pas l'objectif de réduire le nombre de personnes au Québec qui a des enjeux de santé mentale.

Et donc il va falloir trouver les causes environnementales et faire des changements importants si on veut renverser cette tendance-là, mais, en ce moment, ce qu'on fait, c'est qu'on a peu de politiques de prévention, peu de vision, et on médicament. Ça, des pilules, il n'y a pas de problème, on en fait, des pilules, puis on en donne à nos jeunes, de sorte que la proportion de jeunes qui sont médicamentés au Québec, en ce moment, elle est ahurissante. Et ça parle d'un Québec qui n'est pas en santé, comme société, tant sur le plan économique, financier, social, et en termes de bonheur.

Ce n'est pas un modèle qui fonctionne. On ne peut pas médicamenter tout le monde sans aller aux sources de notre mal-être, qui est de plus en plus palpable et documenté. Joël, tu voulais rajouter quelque chose?

M. Arseneau : Oui, bien, en fait, Paul l'a déjà mentionné, mais on parle des saines habitudes de vie, on parle d'un mode de vie physiquement actif, on parle de sédentarité, d'obésité qui augmentent, on parle de dépendance aux écrans, qu'on a mis au jeu il y a un an. Tout ça, ça participe de l'anxiété généralisée chez les jeunes et des problèmes dont on parle. Il faut agir en amont, ça, je pense que Paul l'a dit à de nombreuses reprises.

Journaliste : Sur le papier d'Emilie Nicolas, vous l'avez lu, elle écrit : «Haroun a corédigé avec Paul certaines idées sur la lutte contre le racisme qui se sont retrouvées dans le document présenté à Jean-François Lisée en 2017.» Comment est-ce qu'on passe de... Je ne sais pas si c'était un ami ou, en tout cas, d'une connaissance ou quelqu'un à qui on parle, à quelqu'un qui est radioactif puis...

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas le cas. Ce n'est pas vrai.

Journaliste : Donc, ce qu'elle écrit, c'est faux?

M. St-Pierre Plamondon :C'est faux. Haroun Bouazzi n'a pas rédigé ou corédigé le rapport Oser repenser le PQ ou les propositions, voyons donc!

Journaliste : Est-ce que c'est quelqu'un à qui vous parliez régulièrement?

M. St-Pierre Plamondon :Non. Je me souviens d'une rencontre. Il y a une fois où est-ce qu'ils nous ont rencontrés pour nous influencer--il était dans Québec inclusif--donc, ils voulaient nous faire leurs représentations, puis on a été très polis, on a voulu les entendre. Puis j'ai toujours eu un engagement envers la lutte au racisme, dans les valeurs du Parti québécois, c'est une société qui est juste, puis à ce moment-là émergeait tous les trucs de racisme systémique. D'ailleurs, on a tenté de m'influencer à cette époque-là sur la tenue d'une commission sur le racisme systémique, ce à quoi j'ai dit non dans les pages du Devoir, en 2017, je pense bien. Mais tout ça pour dire que j'ai peut-être rencontré une fois ou deux Haroun Bouazzi mais je ne me souviens pas d'avoir eu des discussions. Mais, surtout, c'est... d'affirmer que Haroun Bouazzi aurait corédigé des rapports du Parti québécois, ça démontre l'ampleur de la panique suite à mes critiques du wokisme dans ceux qui portent ce mouvement-là, c'est-à-dire inventer toutes sortes de faits, là. Il y a Marc Cassivi aussi, que j'ai vu inventer, qu'il y aurait eu des discussions avec moi sur le racisme systémique à l'époque de Bazzo.tv, mais, par définition, c'est un anachronisme. En 2009, en 2010, ça n'existait pas, dans l'espace public, ce débat-là, c'est un débat qui est apparu beaucoup plus tard. Mais on voit une forme de panique chez des gens incapables de se remettre en question sur leur propension à mettre de l'avant des...


 
 

8 h 21 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon : ...dérives idéologiques, des concepts fumeux un accusant les autres d'être racistes. Cette mouvance-là non seulement ne se remet pas en question, mais là semble prête à tous les artifices pour tenter de sauver une chapelle qui, à mon avis, a peu d'avenir dans les prochaines années.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, je fais juste dire qu'il y a eu plusieurs réactions qui m'ont fait sourire récemment.

Journaliste : ...laisse entendre.

M. St-Pierre Plamondon : Ça, c'est vous qui le dites. Moi, ce que j'ai dit, c'est qu'il a fait...

Journaliste : ...c'est pour ça, je vous demande une précision, là.

M. St-Pierre Plamondon : Je dis que j'ai lu avec intérêt, mais avec un peu de... un sourire, plusieurs réactions.

Journaliste : ...essaient de définir le wokisme.

M. St-Pierre Plamondon : Mais c'est parce qu'il y a une réaction très forte comme quoi le wokisme n'existe pas puis que toute ma sortie, là, c'est une construction puis un complot. Et les gens qui sont dans cette mouvance là sont allés d'affirmations pour le moins non seulement surprenantes, mais à la limite comiques. Et donc, c'est ça.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Regarding what Mr. Legault said yesterday that we should have a proper plan with the federal... The federal should provide a proper plan to secure the border and in this case will stop illegal immigrants to come to Québec. Actually, Radio-Canada's specialist into this matter, Romain Schué, was saying: Well, it's not... First of all, we have to be careful about asylum seekers and illegal immigrants, and also, they go from here to the US. So, is there a risk to spread like inaccurate information, this whole debate about Trump tariffs?

M. St-Pierre Plamondon : Well, it's not really about spreading false statements, because those dynamics, they change. What's not a false statement? What's an accurate statement? According to most provinces, most premiers is that our borders are a mess right now, they're not well-managed and they are laxist. And then, of course, like drugs or guns or migrants can go in one way and the following year the other way, but the topic here is mismanagement of the borders, and it's a legitimate topic. We've been writing about that for a while now and it's part...

Journaliste : So, you're supporting Mr. Legault?

M. St-Pierre Plamondon : On the on the fact that the border is mismanaged, I've been supporting the governments of Québec... the government of Québec's position for many years now. What I've been saying, though, is that to be in the position to ask Ottawa to do something about it and then complain that it's never done, is not a viable, is not a sustainable model for Québec's future. And that's why we think we should be deciding by ourselves. And on that topic as well, François Legault is in agreement with us. It's just that he said that his strong mandate would give him the full powers in immigration, never happened, so all this was just a fake story.

Journaliste : But right now, we don't have the full powers in immigration. We also haven't separated. So, being in the same situation as M. Legault is in right now, what would you have done differently with last night's meeting?

M. St-Pierre Plamondon : There's not much he can do. Exactly As I said a few weeks ago, if you don't have the powers on something, what you can do about that power is very limited. So, Québec is limited to the role of begging as usual. And François Legault came out of the meetings, as usual, saying: We didn't obtain what we asked for and we're very disappointed. And he's going to be hitting the table like this, like he has done over the past 6 or 7 years with very little results. And that's the consequence of not deciding by ourselves.

(Fin à 8 h 25)


 
 

Participants


Document(s) associé(s)