(Onze heures quarante et une minutes)
M. Tanguay : Le Québec est en
déclin. François Legault avait promis la prospérité aux Québécoises et
Québécois. Il nous livre aujourd'hui, à cause de ses mauvaises décisions, le
déclin de la capacité financière du Québec. François Legault, déjà proclamé et
reconnu comme étant le «king» des déficits avec sa mise à jour économique,
vient de se surpasser.
Faire en sorte de mettre à 11 milliards...
lorsqu'on regarde les chiffres, toujours le déficit de l'année en cours, c'est
faire fi du fait que la réalité, le déficit, il est de plus de
15 milliards de dollars. Et on va vous expliquer où sont les chiffres
véritables, mais, quand François Legault vient vous dire aujourd'hui que le
déficit est toujours de 11 milliards, ne le croyez pas. On ne le croit
pas. Le déficit réel est de plus de 15 milliards de dollars. Et c'est en
ce sens-là qu'économiquement, financièrement, avec François Legault et la CAQ,
le Québec est en déclin.
Je vais laisser maintenant la parole à
Fred Beauchemin.
M. Beauchemin : Merci, Marc.
Merci. Merci à vous tous, là, d'être ici. Écoutez, moi, j'ai quand même été
choqué de voir tout à l'heure les chiffres dans le document que le ministère
nous a fourni puis j'en ai fait un petit tableau pour vous le résumer.
Donc, ça, c'est l'image de combien de fois,
en fait, la prévision budgétaire pour le déficit du Québec a changé depuis même
pas un an, O.K.? Et là aujourd'hui, là, O.K... En mars 2024, on nous disait que
c'était 11 milliards. Aujourd'hui, on dit que c'est encore
11 milliards. Mais la réalité, là, c'est que le gouvernement est en train
de maquiller son 11 milliards en nous disant qu'il va aller prendre
750 millions de dollars dans les fonds pour éventualités. Donc, il
coupe de moitié la réserve qu'on avait pour s'assurer de maquiller comme il le faut
son déficit pour qu'il reste à 11 milliards. Il va chercher
1 milliard dans les dépenses fiscales pour encore maquiller son déficit
pour qu'il reste à 11 milliards. Juste pour votre explication, le
1 milliard qui est ici, là, soyons clairs, la grande majorité de cet
argent-là vient de l'augmentation du taux d'inclusion sur la taxe sur le gain
en capital. Pour qu'on soit clair, là, ça, ça ne marche pas encore, cette
histoire-là. Je ne suis pas sûr que ça va fonctionner. Donc, là encore, on est
en train de maquiller le déficit, puis, si ça ne fonctionne pas, ça va
augmenter de 1 milliard, c'est sûr et certain. Puis là, bien, les dépenses
budgétaires... et on les a tous entendu à date, là. On cherche... d'aller
chercher 1 milliard en santé. On coupe dans les cégeps, dans les
universités, la francisation. On estime ça à 2,5 milliards.
Donc, le maquillage total, là, que la CAQ
a ajouté, là, pour rester à 11 milliards est à peu près de
4,2 milliards additionnels, puis ça, on est conservateurs quand on donne ce
chiffre-là. Ça fait que je m'excuse, ce gouvernement-là est en train de nous
berner, malheureusement, en train de faire du gros maquillage pour se rendre à
un déficit de 11 milliards.
Il y a d'autres points qui sont
extrêmement importants. Bien, de penser que le PIB, là, O.K., va passer de 0,6
à 1,2 %, là, ça, c'est comme vraiment encore les lunettes roses d'Eric
Girard qui sont en action. L'investissement d'entreprises. Soyons clairs sur
une chose, ça passe de 2,4 % puis ça descend à 0,6 %. C'est une baisse
du trois quarts. Sérieusement, là... Puis, après ça, là, j'ai remarqué qu'une
des choses qui est mis dans son document, c'est que, pour l'année 2025,
l'investissement en entreprise allait bien allé, ça allait augmenté à
2,1 %, parce que ça va bien dans la filière batterie, la même journée, là,
qu'on apprend que... potentiellement, là, que Northvolt va aller en faillite.
Donc, je m'excuse, là, mais ce n'est
pas... ce n'est aucunement responsable d'avoir déposé du maquillage aussi
intense sur un déficit de 11 milliards de dollars quand le réel
chiffre sans le maquillage aurait été vraiment plus proche de 15.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous auriez fait? Vous auriez coupé où, vous?
M. Beauchemin : Bien,
honnêtement, là, ils ont commencé en gaspillant déjà, à partir de 2018, puis
ils continuent à gaspiller aujourd'hui. Puis ils ont fait des chèques, des
chèques électoralistes, puis ils continuent à ne pas gérer correctement les
actifs de l'État, et ils continuent à dépenser sans arrêt avec des programmes à
gauche et à droite. Puis là, maintenant, ils commencent à vouloir faire des
coupes. C'est correct, O.K., il faut qu'ils se rendent à l'évidence,
éventuellement, un jour, de... Bien, de dire aux Québécois, O.K., qu'on
était... on est encore à 11 milliards. La réalité, c'est qu'on serait plus
à proche de 15.
Journaliste : Bien, donc vous
dites : Ils coupent, c'est une bonne chose, mais il en faut plus.
M. Beauchemin : Bien, ils
coupent dans le gaspillage. Tu sais, la francisation, c'est important, c'est
primordial.
Journaliste : ...quel
gaspillage?
M. Beauchemin : Bien, tout le
gaspillage qu'on a fait. On a parlé de... Il y a des programmes au niveau de la
francisation qui a dit que ce n'est pas du gaspillage. Moi... Excusez. Je m'excuse.
La francisation, là, O.K., c'est extrêmement important, mais on est allé faire
des chèques électoralistes. On est allé faire des dépenses à gauche et à droite
dans... dans des programmes pour aider... Je n'ai pas la liste devant moi, là,
mais on a fait plein de programmes où est ce qu'ils ont coupé... ils ont
augmenté les dépenses de façon inutiles, sans avoir le rendement, sans avoir
les justifications. On est malheureusement face à un gouvernement qui ne gère
pas bien les finances publiques puis, malheureusement, bien c'est ça que ça va
donner.
Journaliste : Juste pour
comprendre, là, vous dites qu'il y a un maquillage de quelque chose comme
4 milliards, mais... Bien là, moi, je ne suis pas un expert, là, mais j'ai
l'impression que, tu sais, il y a quand même des trucs là-dedans qui sont
des... finalement, on a coupé, là. Vous parlez des coupures budgétaires dans...
M. Beauchemin : Oui, mais,
justement...
Journaliste : Oui, mais le
but de couper c'est d'éviter que le déficit augmente plus que 11. Bien,
pourquoi vous dites que c'est du maquillage? C'est le choix qui avait été fait.
M. Beauchemin : Bien, le
point, c'est qu'en mars 2024, tambours et trompettes, 11 milliards de
dollars, puis là, il y a eu toutes ces éventualités qu'ils ont faites pour
juste se maintenir à 11 milliards de dollars. Tu sais, c'est vraiment...
on s'entend, là, c'est du maquillage. Tout ça, c'est pour faire en sorte de
pouvoir garder la face.
Journaliste : Mais ce n'est
pas normal que le gouvernement ait fait des choix pour éviter que le déficit
augmente plus que 11 milliards? J'ai l'impression que vous lui reprochez
d'avoir fait des choix pour éviter que le déficit augmente trop, puis, en même
temps, vous nous dites : Le déficit est trop élevé.
M. Tanguay : Quand le
gouvernement dit que le déficit est toujours de 11 milliards de
dollars puis qu'il veut s'éloigner de sa réputation de «King des déficits», il
maquille la réalité. Un déficit de 11 milliards de dollars... Tout le
monde va comprendre à la maison. Quand vous dites : On a une dette
familiale de 10 000 $, puis on va essayer de la maintenir à
10 000 $ pendant toute l'année, puis, pour faire ça, je m'en vais
dans le compte d'études du petit, je retire 5 000 $ puis je mets ça
dans le compte courant pour rester à 10 000 $ d'endettement, tout le
monde a compris que, dans le fond, ce n'est pas 10 000 $, c'est
15 000 $. Quand François Legault a dit, pour toute l'année, 1ᵉʳ avril
2024, 31 mars 2025 : Le déficit doit être de
11 milliards de dollars, et qu'il nous le redit aujourd'hui, bien, il
maquille des éléments qui font en sorte que le déficit réel est plus au-dessus
de 15 milliards de dollars que de 11 milliards. Quand il dit,
pour l'année en cours : Ça va... on va finir à 11 milliards, et qu'il
a déjà coupé 2,5 milliards, il vient d'éponger une partie du déficit pour
qu'il reste à 11 milliards. En ce sens là, cette coupure-là aurait dû
diminuer son déficit, aurait dû diminuer son déficit. Quand il va prendre des
provisions pour éponger une partie du déficit qui n'arrête pas de grossir puis
qu'il prend le vieux gagné puis qu'il met ça par-dessus pour baisser puis
rester à 11 milliards, c'est là où il maquille le véritable déficit.
Journaliste : ...lui
reprocher de ne pas avoir fermé le robinet sur les dépenses.
M. Tanguay : On reproche à
François Legault de gaspiller comme un marin en cavale. Le 6,7 milliards
de chèques électoralistes, les Maisons bleues, maisons des aînés qui sont des
sommes extraordinaires, 1,1 million de dollars par porte pour les
maisons des aînés, alors que nos gens... cet argent-là aurait été mieux utilisé
en CHSLD puis il y aurait eu un impact réel. Puis on est loin, évidemment, du
7 millions aux Kings, qui était la cerise sur le sundae. Mais qu'il arrête...
En somme, le Parti libéral du Québec, là, on est dans l'opposition officielle,
et, aujourd'hui, ce qu'on dit à François Legault, là : Vous avez beaucoup
gaspillé, vous nous avez endettés. Aujourd'hui, on a la situation qui fait en
sorte que le Québec est en déclin économique et financier. On dit :
Arrêtez de gaspiller. On dit : Travaillez sur la croissance économique
puis faites en sorte de donner les services.
M. Beauchemin : Le point le
plus important, juste pour, comme, clarifier, là, c'est que si, supposons, là,
quand il avait dit que c'était 11 milliards en mars 2024, que ce
chiffre-là avait été réel, là, O.K., bien, toutes ces dépenses-là ici qu'il
aurait fait, là, on serait à 7 milliards aujourd'hui au lieu de
11 milliards, selon le ministre. Ça fait que, là, on est... il y a
d'autres... tu sais, trouver une façon de se maintenir à niveau, là, comme on
dit, O.K., mais la réalité, là, c'est que ce gouvernement-là, ce ministre-là
n'est pas crédible. À la base, en mars 2024, il aurait dû dire que le déficit
allait être plus que 11 milliards. Il a dit que c'est 11 milliards,
puis là, aujourd'hui, il répète que c'est 11 milliards, mais il a fallu
qu'il mette 4,2 milliards de maquillage dessus pour le maintenir à
11 milliards. Ça fait qu'on est... C'est pour ça que, réellement, là,
c'est comme dire si on était à 15 milliards.
Journaliste : Je comprends
pour le déficit. Maintenant, il y a quand même des mesures, là, qui touchent
les gens, notamment la fin du crédit... bien, la prolongation du crédit d'impôt,
là. Donc, c'est seulement à partir de 65 ans pour les travailleurs, ça va
priver quand même de nombreux travailleurs d'une somme de 1 000 $.
M. Beauchemin : Exact,
300 millions de dollars approximativement.
Journaliste : Est-ce que ce
sont les premières victimes de la rigueur budgétaire?
M. Beauchemin : Bien, ils
font partie des victimes et je pense qu'il y a plein d'autres victimes qui...
là, actuellement, l'enjeu majeur qu'on a avec gouvernement-là, c'est qu'on n'a
pas de transparence, à savoir c'est quoi, le plan de match dans son ensemble.
Il coupe partout, mais on ne sait pas où exactement puis on n'a pas... on n'a
pas une liste détaillée. On va l'avoir éventuellement, mais là, pour le moment,
on sait qu'ils ont coupé en francisation, on sait qu'ils coupent... ils vont
couper en Santé Québec, 1 milliard, ils cherchent 1 milliard de
coupures dans Santé Québec. Ils cherchent des façons de couper.
Journaliste : Ils coupent
partout, mais, en même temps, ils augmentent. J'essaie de suivre votre
discours. Ils coupent partout...
Des voix : ...
M. Tanguay : Bien, d'abord,
il faut qu'ils arrêtent de gaspiller. François Legault, ça fait six ans... puis
aujourd'hui, là, on est devant des déficits records. Ça fait six ans qu'il
dépense, dépense, dépense, puis c'est même Bernard Drainville, avant d'être
ministre, qui le disait, vous vous en rappelez, au 98.5, sur le budget de 2019,
en disant : Ils dépensent, ils dépensent, ils dépensent. L'argent, il y en
a, il y en a, puis il référait aux 7 milliards laissés par les libéraux.
Quand vous êtes à une rigueur... Il aurait fallu qu'il y ait de la rigueur
depuis six ans qu'il n'y a pas eu. Alors, aujourd'hui, on est devant la soue à
cochon de François Legault, que le déficit, il n'est pas à 11 milliards,
il est plus de 15 milliards de dollars. Puis aujourd'hui, il faut
qu'il arrête le gaspillage, il faut qu'il dépense de façon rigoureuse puis
qu'il lâche des programmes qui coûtent extrêmement cher, comme les maisons des
aînés, 1.1 million de dollars la porte pour quelques centaines
d'aînés. Grand bien leur fasse, je suis content pour eux autres. Pendant ce
temps là, il y en a des milliers qui n'ont pas les services requis en CHSLD.
Donc, arrêter de gaspiller, dépenser de façon intelligente et faire en sorte de
jouer sur la croissance...
Puis je termine là-dessus, deux choses.
Les investissements des entreprises vont passer de 2,4 % à 0,6 %.
Quand le ministre des Finances, avec ses lunettes roses, augmente les
prévisions de croissance, il est complètement à côté de ses pompes.
Journaliste : Donnez-nous des
exemples concrets, outre les maisons des aînés, de ce que vous considérez, au
Parti libéral, comme du gaspillage de fonds publics?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
entre autres... Bien, écoutez, c'est plein d'exemples que je vous ai donnés,
là. Je vais vous donner un autre exemple : 396 millions pour augmenter les
inscriptions en enseignement supérieur dans des emplois en pénurie. Notamment,
là-dessus, il y avait les inscriptions au bac en enseignement. Est sorti
publiquement le doyen de la faculté pour dire... C'était mal ficelé. Ça n'a pas
été... Le 396 millions n'a pas permis de voir une hausse des inscriptions
en enseignement au bac, mais une diminution de 1 100 élèves. Ça,
c'est un autre exemple. Il y en a plein, d'exemples, puis on pourra vous
fournir la liste, comme ça, où l'argent aurait été garroché, a été gaspillé et
qu'on n'a pas les résultats.
M. Tanguay : Je termine
là-dessus. En 2018, les Québécoises et Québécois, on était en surplus
budgétaire puis on avait de meilleurs services. Et je mets encore une fois au
défi quiconque de me dire quel service au Québec va mieux après toutes ces
dépenses-là sous François Legault après... dans sa septième année que, versus,
en 2018. Il a dépensé 18 milliards. Et là, le 18 milliards, on
devrait bien davantage dire 22 milliards. On est passé de plus 7 à moins
15.
Une voix : ...
M. Tanguay : Je le souhaite,
si on est... puis on va... on va... on va solliciter la confiance des
Québécoises et des Québécois.
Journaliste : Tout ce que
vous nous décrivez là, là, ça va vous retomber sur les bras, vous allez devoir
gérer ça. Puis là, c'est sûr que vous allez blâmer l'ancien gouvernement, on
comprend, mais vous allez devoir agir aussi. Les maisons des aînées, vous
n'allez pas aller les bâtir pour vendre les matériaux. Qu'est-ce qui va pouvoir
être fait ça?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
ça, là, encore une fois, on est à deux ans des élections. Il y aura des débats,
il y aura la course à la chefferie et il y aura un cadre financier qui va être
déposé par le Parti libéral dans le contexte de l'élection. Aujourd'hui, on
peut voir que, sous François Legault, c'est le déclin économique et financier
du Québec. On va voir l'ampleur des dégâts que François Legault nous aura
laissés, évidemment, durant l'année électorale, et on arrivera avec un cadre
financier qui va tenir la route puis qui va nous permettre d'avoir un plan qui
va faire en sorte d'améliorer les services mais de récupérer le contrôle de nos
finances publiques, ce qu'on avait en 2018.
Journaliste :
Can we have your reaction in English?
M. Tanguay :
Sure. What we are saying today is that
we are witnessing the... Québec's financial and economic decline. Québec is
economically declining. And this is the end results of Francois Legault: bad
administration, bad choices. And he is spending without making sure that
Quebeckers will have the services that are required, public services. And
again, this is the evidence that the deficit, the real deficit is no longer,
since the last hour, what we've learned, is no longer $11 billion, but more
than $15 billion. And I'll let my colleague Fred Beauchemin give you some
examples or the reasons why.
M. Beauchemin :
Sure. So... thanks, Marc. So, when you
look at this, in March of this year, they were projecting that it was going to
be $11 billion deficit. They repeated this morning that it's still $11 billion
deficit. But it's putting makeup on this deficit number, to the point where,
had it not been for cutting half of the provision for bad eventualities of...
you know, by half, which is $750 million, which... you know, if you also add
the fiscal spend of the inclusion rate, which was increased or is to be
increased by two-thirds, as opposed to a half, which that's still not done, by
the way... So, like, the harmonization with Ottawa, it's still not guaranteeing
$1 billion there. That's the vast majority of that $1 billion number there. And
there is $2.5 billion in cuts, which, you know, talks about francisation, Santé
Québec, small businesses... small and midsize businesses help program. $2.5 billion.
So, if you add all these three together, you get to be closer to like $15.2
billion. That's what the deficit would have been, had not these cuts been made.
And so, the point I'm trying to make is that, in March, they were predicting
that it was going to be $11 billion. And now, you know, the things are not that
rosy. It actually would have been 11... sorry, $15.2 billion, had it not been
for these actions. So, it's pathetic.
Journaliste :
And what would you change if that was
your economic update?
M. Beauchemin :
Well, the first thing I would have done
is I wouldn't have spent as silly spending as they did. So, there's a whole
bunch of examples which Marc translated today, we could give you a list of them,
if you want, that, you know, we
wouldn't have done to start with. And had this $11 billion number been accurate
at the start, well, you know, having made these cuts here would have meant that
the number here would have been $7.8 billion... sorry, $6.8 billion, as opposed
to 11, had this been done properly.
So, you know, as you're
seeing, what we have here is a government that is not able to manage the spent
and is keep on spending like, you know, drunken sailors.
Journaliste :
Merci.
M. Tanguay : Merci.
Journaliste : ...une
précision de traduction. On a eu le débat l'autre fois. Votre expression de
«spending like drunken sailors», c'est la traduction anglaise de «dépenser
comme des marins en cavale»?
M. Beauchemin : Exact.
Journaliste : Merci.
(Fin à 11 h 57)